• Animatrice d’ateliers de remédiation cognitive pour des jeunes porteurs de troubles dys-TDA/h et
du spectre autistique dans le cadre des associations 123 dys et Ordys. Impliquée dans l’association
Dystinguons-nous qui organise la JND et responsable de la commission formation de la Maison des dys à
Lyon ATOUTDYS.
• Animatrice d’un dispositif de raccrochage régional « Potentiel Jeunes » pendant deux ans.
• Marraine d’une association travaillant sur la prévention du décrochage « Les Déclics ».
• Impliquée dans la recherche d’ATD quart Monde sur la scolarité et l’orientation des enfants des milieux
populaires.
Quelques images pour commencer
Ce « diaporama » sera laissé à votre disposition,
de livres,
de sites,
DYS pour
dysfonctionnement
mais aussi pour
difficulté.
Un fonctionnement
particulier du cerveau
entraîne des
difficultés dans la vie
quotidienne, la
scolarité,
l’insertion
professionnelle, les
relations sociales.
Les 7 troubles dys
Troubles cognitifs et troubles des
apprentissages
Difficultés scolaires
Découragement
Baisse de l’estime de soi
Désintérêt scolaire
Troubles psychologiques
Dépression
Conduites à risque
Echec scolaire
Dépression
Addictions
Blessure /Accident
Dépression
Addictions
Problèmes relationnels
Echec professionnel
Diapositive de Sandrine
Les troubles dys font partie des TND
- Ils sont indépendants des capacités intellectuelles, 20% à 25% d’entre eux sont aussi à
haut potentiel.
- Ils nécessitent un repérage, un dépistage et un diagnostic précis par des professionnels
compétents.
Les fonctions cognitives = qui permettent
d’apprendre
Les mémoires : senrorielle, de travail, à court ou long terme, procédurale,
sémantique, épisodique…
Les fonctions instrumentales :
- le langage (expression et compréhension, oral et écrit)
- les gestes (à différencier des mouvements)
- les gnosies (= les perceptions par les 5 sens)
Les fonctions exécutives et l'attention qui permettent :
- La réalisation d’actions,
- La tenue de raisonnements,
- La résolution de problèmes,
- La prise de décisions,
- La planification et l’anticipation qui supposent :
- De la flexibilité mentale (passage d’une activité à l’autre)
- La capacité d'inhibition (renoncement à un automatisme et choix d’une autre voie)
- La reprise d'activités routinières
8’
Il est important d’éviter les situations de double tâche avec les enfants
jeunes et avec tous les enfants présentant des troubles des
apprentissages.
Par exemple il faut d’abord expliquer, puis montrer, puis laisser faire,
puis expliquer ce qui n’est pas acquis, le montrer…
Des différences entre tous les porteurs de
troubles dys
Toutes les diapositives en bleu ciel et rose sont tirées des diaporamas du docteur Michel Habib du CHU de Marseille, disponibles en ligne.
3. LES PRINCIPAUX TROUBLES
D’abord un diagnostic fiable et dès que possible (vers 7-8 ans, fin de CE1) qui
rassure l’enfant, permet la prise en compte du problème par tous, la mise
en œuvre d’un accompagnement adapté et coordonné, un entraînement
spécifique avec l’orthophoniste, la mise en place des aménagements
nécessaires par les adultes, l’élaboration de stratégies de contournement
adéquates pour l’enfant.
La plasticité cérébrale
permet de mettre en place
des circuits de compensation
favorisés par un entraînement
spécifique.
La première mesure qui ne demande aucune
compétence spécifique, aucun matériel, la
bienveillance.
Dysorthographie
•
La dyspraxie
Toutes les diapositives en bleu ciel et rose sont tirées des diaporamas du docteur Michel Habib du CHU de Marseille.
Toutes les diapositives en bleu ciel et rose sont tirées des diaporamas du docteur Michel Habib du CHU de Marseille.
Toutes les diapositives en bleu ciel et rose sont tirées des diaporamas du docteur Michel Habib du CHU de Marseille.
Toutes les diapositives en bleu ciel et rose sont tirées des diaporamas du docteur Michel Habib du CHU de Marseille.
3.38’
La dysgraphie
La dysphasie
2.48’
Les difficultés que peuvent rencontrer les enfants
dysphasiques :
• Perturbation du langage oral et écrit,
• Troubles de l’orientation dans le temps ou l’espace,
• Troubles de l’attention, difficultés de concentration,
• Troubles de mémorisation,
• Difficultés à retenir des poésies, définitions, tables, leçons longues,
• Transpositions ou omissions de lettres,
• Difficultés à déchiffrer les sons complexes (euil, ein/ain/in, …),
• Confusion sur les constrictives : v, f, che…
• Lenteur,
• Vigilance sur les couleurs, certains sont daltoniens,
• Grande fatigabilité,
• Mauvaise estime de soi lié souvent à un parcours scolaire difficile (échecs dans
certains apprentissages),
• D’immenses difficultés dans l’apprentissage des langues étrangères.
• Les aptitudes arithmétiques, évaluées par des tests standardisés sont nettement
en dessous du niveau escompté compte tenu de l’âge du sujet, de son
développement intellectuel et d’un enseignement approprié à son âge.
L’occurrence
Environ 5% de la population, autant de filles que de garçons contrairement aux autres
troubles des apprentissages qui touchent davantage les garçons que les filles.
Un quart d’entre eux souffriraient de troubles de l’attention et 17% seraient
aussi dyslexiques.
Schéma tiré du livre de Michèle Mazeau cité précédemment
• Les expérimentations de
Karen Wynn en 1992 ont
montré que les bébés étaient
capables de percevoir et
d’anticiper des additions et
soustraction avec de petits
nombres.
• Ces résultats ont été
confirmés depuis .
Etre parent d’un enfant dys peut devenir une occupation à plein temps
et coûte cher… Ils faut trouver les meilleurs spécialistes, accompagner la
scolarité de très près, restaurer l’image de soi de l’enfant, le soutenir…
La double peine dans les familles de milieux
populaires
• Il n’est facile pour personne de comprendre en quoi consiste ces troubles et comment les faire
diagnostiquer.
• Les enseignants sont mal formés et ils vont donc plus souvent faire cette hypothèse pour les
enfants de milieux favorisés. Pour les enfants de milieux populaires ils vont penser plutôt à des causes
sociales, familiales voire à des déficiences intellectuelles, d’où un sous diagnostic et des
orientations en sections spécialisées.
• Les facteurs de protection mis en évidence pour les porteurs de troubles sont un environnement
riche et des sollicitations intellectuelles constantes (livres, jeux, activités culturelles…), un
accompagnement scolaire très intensif.
• Le stress chronique, la pollution dans l’environnement et l’habitat, l’alimentation, le sommeil…
pèsent dans l’expression des gènes, retardent la maturation cérébrale et limitent la neuroplasticité
dans l’hippocampe et le lobe frontal : mémoire, inhibition, flexibilité cognitive, raisonnement logique
sont touchés. Les carences en fer et en vitamines B6/B12 et en fibres sont les plus délétères pour le
cerveau.
• Les professionnels compétents pour diagnostiquer et prendre en charge ces troubles sont difficiles
à trouver et coûtent cher, les orthophonistes, orthopédagogues, orthoptistes, psychomotriciens,
ergothérapeutes, professeurs de yoga… Les cours particuliers par des enseignants formés ou des
orthopédagogues aussi. Les clubs de théâtre, de dessin, de danse… qui prennent en charge le
handicap et aident ces jeunes à s’épanouir aussi.
• Obtenir de l’école les aménagements nécessaires est souvent un véritable parcours du combattant,
comme de remplir un dossier MDPH.
• Tout cela demande non seulement des moyens financiers, du temps et surtout une disponibilité et
une énergie considérables.
Quelles pistes de solutions à explorer ?
• La formation des enseignants. Pour l’instant la formation dépend essentiellement de la
bonne volonté des enseignants : stages, lectures, journée des dys, associations de
parents… La formation initiale est très insuffisante et même pas obligatoire. La formation
continue tout à fait insuffisante.
• La formation des médecins généralistes. Il n’y a pratiquement aucune formation
prévue sur le sujet durant les études de médecine.
• Les associations de parents très actives et efficaces. Pour 20 € par an elles proposent
des cafés des parents, des activités ludiques pour les jeunes, des conférences, des
formations, du matériel gratuit, des logiciels, un accompagnement pour compléter les
dossiers MDPH, un accompagnement pour rencontrer les enseignants… La plupart sont
prêtes à accepter un tarif adapté aux ressources familiales.
• La Journée des dys, gratuite, dans chaque région ou département, permet de s’informer,
de rencontrer des professionnels, des parents des associations, de tester du matériel…
• La Maison des dys qui va s’ouvrir à Lyon en 2019 pourrait faire évoluer les choses. 4
secteurs : Formation et information, recherche, diagnostic et traitement et mieux être.
Elle devrait permettre la rencontre des différents partenaires : chercheurs, praticiens,
enseignants, parents, pouvoirs publics, associations…
• Une sensibilisation des pouvoirs publics pour qu’ils prennent des mesures,
collaborent avec les associations, facilitent l’accès aux soins et accompagnements…
L’école inclusive de demain ?
• Nier ou remettre en cause le handicap dont un enfant est porteur sous prétexte
qu’il n’est pas visible est d’une grande violence et provoque d’énormes souffrances.
• Chaque enfant a des besoins propres à cerner avec lui, sa famille, l’équipe éducative de
l’établissement et les professionnels qui s’occupent de lui (orthophoniste, psychologue,
neuropsychiatre, orthoptiste, ergothérapeute, orthopédagogue, psychomotricien,
nutritionniste…).
• L’enfant qui apprend qu’il est porteur d’un trouble est soulagé, non il ne le faisait pas
exprès, non il n’était pas idiot… Il comprend enfin pourquoi il n’était pas comme les
autres, il apprend qu’il y a des stratégies de contournement et que d’autres s’en sont
sortis : Albert Einstein, Bill Gates, William Churchill, Steven Spielberg, Léonard de Vinci,
Agatha Christie, Johnny Hallyday, Tom Cruise, Thomas Edison, J.F. Kennedy, Walt Disney,
Gustave Flaubert, Benjamin Franklin…
Expliquer aux autres enfants
Ne pas hésiter à aborder la question de la différence avec les autres enfants :
pourquoi tel enfant dispose de tel aménagement, la différence entre égalité et
équité, comment chacun est différent dans ses capacités, sa façon d’apprendre,
ses besoins… mais également respectable. Et pourquoi notre rôle d’éducateur
consiste aussi à nous adapter à chacun tout en faisant vivre le groupe. Par contre
ne jamais révéler le handicap d’un jeune sans son autorisation et sans l’avoir
préparé à l’annonce qui va en être faite.
Je vous remercie de votre attention