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CHAPITRE 1
L’EFT évolue
À la suite de cette expérience avec Mary, le Dr Callahan a approfondi son étude des points de
terminaison des méridiens en étudiant la combinaison de la psychothérapie traditionnelle et des
tapotements sur différents points du corps. Il a mis au point une série d’« algorithmes » ou de séquences
de tapotements pour régler divers problèmes. Si vous aviez une phobie, par exemple celle des hauteurs,
vous utilisiez une séquence de points à tapoter (disons, sous le nez, sous le bras et sur la clavicule). Si
vous étiez en colère à propos de quelque chose (si votre patron avait eu un commentaire qui vous avait
fait exploser, par exemple), vous deviez employer une autre séquence (sourcil, sous l’œil, sous le bras et
sur la clavicule).
Après avoir appris et utilisé les algorithmes du Dr Callahan, l’un de ses étudiants, Gary Craig, a conclu
que l’ordre des tapotements n’avait pas tant d’importance que les tapotements eux-mêmes. Pour
simplifier la technique, il a donc créé une séquence unique qui forme la base de ce qu’il a par la suite
appelé l’EFT, sigle pour Emotional Freedom Techniques (« techniques de libération émotionnelle »). La
séquence de tapotements a été conçue pour toucher tous les points de terminaison des principaux
méridiens, quel que soit le problème. Nous étudierons cette séquence en détail dans le deuxième
chapitre, mais, en gros, la séquence commence par la main et se poursuit par la naissance du sourcil, la
fin du sourcil, le dessous de l’œil, le dessous du nez, le menton, la clavicule, le côté de la cage thoracique
et, pour finir, le sommet de la tête.
Le génie de Gary n’a pas consisté uniquement à simplifier le processus et à y ajouter quelques
raffinements, mais aussi à rassembler une communauté autour de la technique. Il a étudié plusieurs cas
de personnes qui ont pratiqué l’EFT pour elles avant de partager leurs résultats incroyables avec le reste
du monde. Des milliers de personnes sur la planète connaissent aujourd’hui l’existence de l’EFT et s’en
servent au quotidien.
C’est en 1979 que le Dr Callahan a fait sa percée avec Mary. Dans les trois décennies qui ont suivi,
aucune explication scientifique de l’EFT n’a pu être avancée en Occident. Comment Mary et de
nombreux autres avaient-ils été libérés de leur phobie, de leur angoisse et de leurs autres problèmes du
simple fait de tapoter certains points de digitopuncture ? Quoi qu’il en soit, c’est seulement au cours des
quelques dernières années que nous en avons appris davantage sur la science à la base de l’EFT.
Quand vous vivez un état émotionnel désagréable – colère, contrariété ou crainte –, votre cerveau tire
la sonnette d’alarme. Il prépare votre organisme à une réaction totale de lutte ou de fuite. Cette
réaction a évolué pour mobiliser le corps devant une menace extérieure ; pensez par exemple à un tigre
qui se lance à la poursuite de votre lointain ancêtre. Tous les systèmes de défense de l’organisme sont
activés pour soutenir une réaction de lutte contre le danger, ou de fuite loin de celui-ci. Votre
adrénaline circule, vos muscles se tendent et votre pression sanguine, votre rythme cardiaque et votre
glycémie sanguine augmentent tous les trois afin de vous fournir l’énergie supplémentaire dont vous
avez besoin pour faire face à l’exigence du moment.
Les stresseurs des temps anciens étaient des menaces très réelles à la survie. En revanche, la réaction de
lutte ou de fuite est rarement déclenchée par une menace d’ordre physique de nos jours. La plupart du
temps, cette réaction idoine est déclenchée intérieurement, comme dans le cas de la phobie de Mary :
son organisme manifestait une réaction à la menace même quand elle ne faisait que penser à l’eau.
Pour beaucoup de gens, la réaction au stress déclenchée de l’intérieur est activée par une pensée
toxique ou un mauvais souvenir dont l’origine remonte à un traumatisme ancien ou à un
conditionnement de l’enfance. Dans l’organisme, la réaction au stress adopte la même forme que le
déclencheur, le tigre (extérieur) ou un mauvais souvenir (intérieur). L’adrénaline augmente, le cœur bat
la chamade, et ainsi de suite.
Au-delà de l’expérience passée ou des mauvais souvenirs, la vie quotidienne est remplie de petites
expériences de lutte ou de fuite. Votre patron vous envoie un courriel qui vous vexe ; en vous installant
pour déjeuner, vous vous faites du souci à cause de votre poids ; vous rentrez pour trouver la maison en
désordre et une tonne de corvées à faire. Dans tous ces scénarios, votre organisme vous prépare à
combattre ou à fuir.
Vous direz peut-être : « Mon organisme ne réagit pas par la lutte ou la fuite à chacun de ces petits
événements », mais, en réalité, c’est bien le cas ! Ce n’est pas la bouffée d’adrénaline et de cortisol qui
vous saisit quand vous êtes poursuivi par un tigre ; la réaction est de moindre amplitude. Mais quand
vous additionnez des centaines ou des milliers de ces réactions en une semaine ou un mois, l’effet
cumulatif sur le corps et l’esprit est énorme. La réaction de lutte ou de fuite constante nous laisse
épuisés, malades, bouleversés, obèses, terriblement anxieux et, en gros, malheureux de notre situation.
L’EFT agit avec une efficacité étonnante en neutralisant cette réaction et en reprogrammant le
cerveau et le corps pour qu’ils agissent et réagissent différemment. Étudions comment cela se produit.
La preuve
Les recherches menées à l’école de médecine de Harvard depuis dix ans ont démontré que la
stimulation de certains points méridiens d’acupuncture précis fait décroître l’activité dans l’amygdale,
l’hippocampe (autre composante du système limbique) et d’autres parties du cerveau associées à la peur.
Dans les imageries par résonance magnétique (IRM) fonctionnelles et les scintigraphies cérébrales, il est
possible de voir distinctement la désactivation de l’alerte rouge de l’amygdale lorsque les points
d’acupuncture sont stimulés1. C’est une recherche excitante et révolutionnaire !
Tandis que les études menées à Harvard étaient axées sur les aiguilles, une étude à double insu
comparant la pénétration des aiguilles d’acupuncture à la pression (sans aiguille) sur les points méridiens
(comme dans l’EFT) a conclu à des améliorations idoines avec chaque méthode. Des études
extrascolaires ont démontré que l’EFT pourrait en fait donner de meilleurs résultats que les aiguilles
dans le traitement des troubles de l’anxiété.
Une autre étude vient confirmer les constatations d’Harvard. Dans ce cas de figure, le chercheur et
titulaire d’un doctorat Dawson Church a étudié un autre élément de la réaction de lutte ou de fuite : les
taux de cortisol. À l’instar de l’adrénaline, le cortisol est une hormone de stress sécrétée lors d’une
réaction au stress.
Dans un essai clinique hasardé, l’étalon-or de la recherche scientifique, le Dr Church et ses collègues
ont étudié les changements survenus dans les taux de cortisol ainsi que les symptômes psychologiques de
quatre-vingt-trois sujets suivant une séance d’EFT d’une heure, une séance de thérapie verbale
traditionnelle d’une heure ou, dans le cas du groupe témoin, aucun traitement. Les taux de cortisol du
groupe qui avait pratiqué l’EFT ont chuté de façon significative, 24 % en moyenne, alors que certains
présentaient des taux aussi élevés que 50 %. Entre-temps, chez les sujets qui avaient suivi la thérapie
verbale et dans le groupe témoin, on ne notait aucun changement significatif des taux de cortisol, à
l’exception de la diminution normale qui survient durant le jour à mesure que les heures passent. Les
chercheurs ont noté une corrélation entre les taux réduits de cortisol du groupe qui avait pratiqué l’EFT
et une diminution de la sévérité de l’anxiété, de la dépression et des symptômes psychologiques
d’ensemble.
Le Dr Church m’a raconté ce qui s’est passé en coulisses lors de cette étude, ce qui ajoute encore à la
démonstration de la réelle efficacité de ses résultats. En envoyant les échantillons au labo pour vérifier
les taux de cortisol, le Dr Church s’attendait à recevoir les résultats quelques jours plus tard, à temps
pour présenter ses constatations lors d’une conférence médicale où il avait été invité à parler.
Il a été déconcerté en voyant que les résultats n’arrivaient pas et il n’a pu les présenter en conférence.
En fait, les résultats ont été retardés plusieurs semaines. En faisant le suivi avec le labo, le Dr Church a
appris que les techniciens avaient pensé que quelque chose clochait dans les échantillons ou leur
équipement et ils avaient recalibré le tout pour faire et refaire les essais.
Pourquoi ? Parce que les résultats étaient tellement éloignés des taux habituels de réduction de cortisol
qu’ils étaient convaincus qu’une erreur s’était nécessairement produite ! En fin de compte, ils ont
confirmé ce que le Dr Church savait depuis le début, soit qu’il y avait bel et bien eu une réduction
remarquable et sans précédent des taux de cortisol.
Régler des problèmes psychologiques en tapotant les points méridiens de digitopuncture fait partie
d’un domaine émergent appelé « psychologie énergétique » ou « acupuncture sans aiguille ». De
nombreuses études ont démontré l’efficacité de l’acupuncture, un système thérapeutique sophistiqué en
usage depuis cinq mille ans. Par ailleurs, la preuve grandissante vient aujourd’hui démontrer l’efficacité
de la psychologie énergétique.
En fait, la recherche sur la psychologie énergétique se compare favorablement aux normes établies de
ce que la société de psychologie clinique (douzième division de l’American Psychological Association,
APA) considère comme « une approche fondée sur la preuve ». Selon le Dr David Feinstein,
psychologue clinique ayant fait partie de l’équipe professorale du département de psychiatrie de l’école
de médecine Johns Hopkins, « la preuve de la recherche en psychologie énergétique, en provenance de
plus d’une douzaine de pays, indique que celle-ci donne pour de nombreux problèmes des résultats
inhabituellement rapides, efficaces et durables ».
Dans un recensement de recherches faisant l’objet d’un article publié dans un journal phare de l’APA,
Feinstein a rapporté que les études existantes sur la stimulation des points de digitopuncture semblent
satisfaire aux critères de la douzième division et que la technique est désignée comme faisant partie des
« traitements bien établis » des phobies et de l’anxiété causées par les examens et les « traitements
probablement efficaces » du trouble de stress post-traumatique, de la peur de s’exprimer en public et de
la dépression. Les trois quarts des recherches actuelles ont été publiés dans les quatre années qui ont
précédé ce recensement de 2012, ce qui suggère que la recherche en psychologie énergétique prend
rapidement de la vitesse et que d’autres problématiques pour lesquelles cette méthode est efficace
s’ajouteront à la liste.
Des dizaines d’études ont maintenant démontré l’efficacité de l’EFT pour régler de nombreux
désordres et problèmes. Vous pouvez en avoir un compte rendu détaillé en visitant le site
www.thetappingsolution.com/research**.
Ces études démontrent clairement l’efficacité de l’EFT pour régler certains des problèmes les plus
difficiles que nous affrontons en tant qu’êtres humains, à savoir le trouble de stress post-traumatique, les
traumatismes, les phobies et plus encore. Si l’EFT donne de si bons résultats avec les problèmes
extrêmement difficiles, il est logique de penser, comme je le démontrerai dans ces pages, qu’elle devrait
être tout aussi efficace, sinon plus, pour les petits problèmes moins importants que nous affrontons :
conflit relationnel, perte de poids, croyance limitative et ennui financier.
Au-delà de la science et de la recherche :
la preuve observable
Bien que je sois ravi de constater les progrès récents de la recherche qui sont venus étayer ce que beaucoup
d’entre nous ont compris depuis longtemps, c’est-à-dire que l’EFT est efficace, je crois qu’il est important de noter qu’il
faut regarder au-delà des études de recherche ciblées, coûteuses et laborieuses à réaliser, et considérer un autre
formidable élément de vérité : la preuve observable. C’est dans ce domaine que brille l’EFT. Des milliers d’études de
cas, tant personnelles que décrites par des praticiens, illustrent clairement ses résultats. La suite de ce livre, où je
partage mes expériences personnelles et celles d’autres praticiens, s’ajoute à ce corpus grandissant de preuves.
L’amygdale apprend à ne pas déclencher l’alerte. Vous restez calme et l’hippocampe classe alors
l’expérience dans la catégorie inoffensive. L’hippocampe est la structure du système limbique qui
gouverne les associations contextuelles. L’événement, ou la chose, auparavant considéré comme
bouleversant est maintenant jugé « anodin ». Par conséquent, la prochaine fois que vous penserez au
déclencheur ou que vous le croiserez, l’amygdale ne déclenchera pas l’alarme… et vous n’aurez pas de
réaction au stress.
Une fois que mes clients ont appliqué l’EFT à un problème particulier, je les entends souvent dire
qu’ils « ne sentent plus de lien avec le problème ». Ils en ont encore le souvenir, mais aucune émotion
forte ne s’y rattache. C’est que le système limbique a reclassé le souvenir dans une catégorie neutre et
parfois même agréable.
Les scientifiques supposent que la reprogrammation du système limbique selon cette approche
modifie de façon permanente les voies neuronales du cerveau, c’est-à-dire que les voies relayant la peur
conditionnée dans l’amygdale sont éliminées. Cette hypothèse s’accorde avec les récentes découvertes
scientifiques quant à la neuroplasticité du cerveau, c’est-à-dire au fait que les voies neuronales ne sont pas
permanentes, mais qu’elles peuvent être modifiées. Pour dire les choses simplement, vous pouvez
cultiver de nouvelles façons de penser et de percevoir le monde. Vous n’êtes pas obligé de conserver vos
vieux points de vue rigides. À l’instar de Mary, vous pouvez vous libérer des peurs, des pensées et des
souvenirs qui vous entravent.
Grâce à l’EFT, les souvenirs pénibles ainsi que votre fixation sur une partie de vos souvenirs peuvent
changer. J’ai appliqué l’EFT à de mauvaises expériences d’enfance avec des personnes que j’ai ensuite
entendues dire : « Quand je visualise ma famille dans ma jeunesse, je la vois maintenant sourire et je me
souviens des bons moments que nous avons partagés. » Avons-nous modifié le passé ou changé les
souvenirs ? Évidemment que non. Nous avons néanmoins neutralisé le traumatisme émotionnel et la
fixation conséquente sur les mauvaises expériences. Dès lors, les bonnes expériences, qui étaient
toujours présentes, peuvent remonter à la surface.
Si le fait de modifier les circuits limitatifs de votre cerveau ou de votre biologie ne représente pas une motivation
suffisante pour vous inciter à tapoter, considérez les effets délétères sur votre santé des réactions fréquentes au
stress. Si elles ne sont pas dissipées par l’EFT ou une autre technique, les émotions associées aux événements,
aux expériences ou aux pensées qui vous bouleversent continueront de vous faire vivre une réaction de stress,
peut-être maintes fois par jour. De nombreuses études ont démontré les effets dommageables de ce type de
stress sur l’organisme.
« Le stress est l’une des influences épigénétiques les plus importantes, affirme Dawson Church. On sait
maintenant que le traumatisme émotionnel causé par le stress affecte l’expression de plus d’un millier de gènes, y
compris de plusieurs qui influencent le vieillissement et la régénération cellulaire. »
Dans le sixième chapitre, qui touche l’application de l’EFT à la guérison physique, nous examinerons de plus
près comment le stress affecte l’organisme et comment l’EFT peut le soulager, donc contribuer au processus de
guérison.
Action :
pratiquer l’EFT maintenant
« Si quelqu’un peut être traumatisé en trente secondes, pourquoi
ne peut-il pas être guéri en un jour, en une heure, en une minute ? »
RICK WILKES, SPÉCIALISTE DE L’EFT
Jackie, une agente immobilière canadienne prospère, avait terriblement peur de parler en public.
Nous sommes nombreux à avoir peur de parler devant des auditoires importants, mais la peur de Jackie
s’étendait aux auditoires de toutes les tailles, importants ou non. Elle était nerveuse et anxieuse juste à
l’idée de participer à une conférence téléphonique avec ses collègues, des gens qu’elle connaissait et en
qui elle avait confiance.
Évidemment, sa phobie nuisait à son travail. Elle limitait aussi sa capacité à évoluer dans le monde
pour faire prospérer son entreprise et, peut-être plus important encore, elle nuisait à sa vie au quotidien.
Vous pouvez imaginer le fardeau que représente l’inquiétude constante d’être jugé pour ne pas avoir dit
« ce qu’il fallait ». Une femme brillante comme Jackie se refermait sur elle-même et s’empêchait de
partager ses idées à cause de sa peur accablante du jugement des autres.
Jackie a complété la séquence de tapotements en se concentrant sur la libération des croyances de
l’enfance selon lesquelles elle n’avait pas voix au chapitre, n’était pas entendue et ne pouvait dire ce
qu’elle pensait. Elle s’est particulièrement concentrée sur les occasions où elle avait vu ses frères être
punis par son père sans avoir pu intervenir et les protéger. Ces expériences d’enfance avaient
conditionné son esprit et son corps à avoir une réaction malsaine quand elle parlait d’elle à d’autres.
Quand elle a fait la séquence de tapotements en gardant l’esprit fixé sur ces événements, elle a
reprogrammé les réactions de son cerveau et de son corps, et ses peurs se sont évanouies.
Depuis, son entreprise a pris une expansion remarquable. Surtout, Jackie se sent enfin à l’aise et
détendue dans ses interactions avec les autres.
Renoncer au passé
Lori s’était retrouvée célibataire et esseulée à quarante-cinq ans. Elle avait perdu espoir après un récent
divorce difficile et quelques mauvaises expériences sentimentales. Non seulement elle ne croyait plus en
sa capacité d’attirer l’homme qu’il lui fallait, mais elle était aussi réticente à s’ouvrir au risque de souffrir
de nouveau. Dans son esprit, les relations amoureuses étaient synonymes de souffrance. Le plus sûr était
de ne pas même essayer.
Tout en tapotant la séquence, nous sommes passés outre son divorce et ses croyances à son sujet et au
sujet des hommes. Nous avons essentiellement fait table rase de tout le « bagage » que Lori traînait au
sujet des relations amoureuses. Pas à pas, Lori a ouvert son cœur à la possibilité d’un nouvel amour et
elle a créé une vision de ce dont cette relation pourrait avoir l’air.
Maintenant que vous savez un peu dans quoi vous plongez, il ne reste qu’une autre question à vous
poser : « Êtes-vous prêt à changer vraiment dès maintenant ? » Si c’est le cas, poursuivez votre lecture.
Prenez un moment et posez-vous les questions suivantes : « Qu’est-ce qui me dérange le plus en ce
moment ? Quelle est la question la plus urgente de ma vie ? » Bien des gens trouvent utile de noter leur
PPP sur papier. Cela dit, vous pouvez aussi faire l’exercice mentalement, bien entendu.
Vous l’avez ? Si plusieurs problèmes vous viennent à l’esprit, comme il se pourrait bien, choisissez-en
un pour commencer. Il n’y a pas de bon ou de mauvais choix ; suivez simplement votre sentiment
viscéral (écouter votre intuition est un thème dont vous entendrez beaucoup parler dans ce processus).
Une fois que vous avez défini votre PPP, j’aimerais que vous en précisiez encore davantage la nature.
Vous avez peut-être choisi le problème : « Je suis en colère contre mon conjoint. » C’est une phrase
plutôt générale. Aussi, réfléchissez pour préciser les éléments de la situation. Ainsi, au lieu de dire ce qui
suit : « Je suis en colère contre mon conjoint », vous pourriez dire ceci : « Je suis en colère contre mon
conjoint à cause de ce qu’il m’a dit hier soir. »
L’un des commentaires que j’entends le plus souvent de la part des personnes qui apprennent la méthode est
qu’elles « ne savent jamais quoi dire ». Tout au long des pages, je vous proposerai des phrases simples que vous
pourrez appliquer à vos problèmes les plus pressants ; cependant, les circonstances qui vous concernent sont
uniques et je n’ai aucun moyen de deviner exactement ce qui se passe pour vous. Je soulignerai des thèmes
généraux, mais il faudra que vous vous chargiez des détails en adaptant la formulation à vos expériences
personnelles. Vous pouvez vous fier à votre instinct ; tant que vous suivez le processus tel qu’il est présenté, il est
presque impossible de mal appliquer la méthode.
Il est également important d’être le plus précis possible. Appliquer la méthode à une question d’ordre plus
général peut, certes, améliorer votre humeur et vous remonter le moral. Cependant, l’ajout de détails conférant un
caractère spécifique à la question – des détails qui précisent l’expérience, comme le moment où elle a eu lieu, qui
y participait, ce que vous avez ressenti dans votre corps, et ainsi de suite – cible plus précisément l’attention. En
conséquence, vous pourrez plus facilement reprogrammer la réaction de votre cerveau à l’expérience.
Si vous achoppez sur les termes exacts à utiliser, concentrez-vous sur le sentiment. Autrement, visualisez ce qui
s’est produit (ou ce qui est en train de se produire) et décrivez ce que vous voyez. Faites en sorte d’avoir un
sentiment ou un souvenir clair et cela fera l’affaire.
Voici un exemple. Une phrase vague ou générale pour exprimer un PPP pourrait être : « J’ai cette douleur à
l’épaule. »
Une phrase plus précise pour formuler le PPP serait : « J’ai cette douleur à l’épaule gauche quand je lève le
bras. »
Et une phrase encore plus précise serait : « J’ai cette douleur lancinante et brûlante à l’épaule gauche quand je
lève le bras. »
Voici un exemple pour un événement émotionnel :
– phrase générale : « Je suis en colère » ;
– plus précise : « Je suis en colère contre mon patron à cause de ce qu’il m’a dit » ;
– encore plus précise : « Je ressens cette colère dans ma poitrine contre mon patron parce qu’il m’a dit que je ne
fais pas assez bien mon travail. »
Vous pouvez atteindre cette précision de bien des façons. Parfois, le fait de vous interroger en approfondissant
de plus en plus vos réponses peut vous aider à mettre le doigt sur ce que vous ressentez vraiment :
« Je suis en colère contre lui. » Pourquoi ?
« Parce qu’il s’est conduit en pauvre type. » Qu’est-ce qu’il a fait ?
« Il ne m’a pas rappelé. » Et qu’est-ce que cela me fait ressentir ?
« Je suis en colère. » Jusqu’à quel point ?
« Je suis vraiment en colère ! » Quelle intensité sur une échelle de 0 à 10 ?
« Sept ! » Où est-ce que je sens la colère dans mon corps ?
« Dans ma poitrine. Elle est sur le point d’exploser ! »
Vous avez maintenant des détails plus précis sur la source de votre colère, son intensité, la région du corps où
vous la sentez, etc. Efforcez-vous d’être toujours le plus précis possible !
Si vous me ressemblez un peu, la séquence de tapotements vous paraîtra étrange au début. Il faut faire un petit
effort pour mémoriser les points et comprendre le processus.
Quoi qu’il en soit, restez encore avec moi deux ou trois pages, en les relisant plusieurs fois au besoin, et prenez
le temps de bien apprendre les étapes de base. L’investissement que vous consentez maintenant comptera
beaucoup pour la suite et une fois que vous connaîtrez les bases, les choses bougeront très rapidement.
Points à tapoter
Les mêmes méridiens courent le long des deux côtés du corps, ce qui veut dire que vous pouvez
tapoter avec l’une ou l’autre main du côté du corps que vous préférez. Vous pouvez même tapoter les
deux côtés du corps à la fois si vous voulez (ce n’est pas nécessaire, toutefois, étant donné que vous
toucherez les mêmes méridiens, quel que soit le côté). En faisant la séquence, tapotez cinq à sept fois sur
chaque point. Il n’est pas nécessaire que le compte soit exact. Si vous sentez qu’il convient de tapoter un
point vingt ou cent fois, faites-le ! L’idée est de passer assez de temps sur chaque point pour dire votre
phrase de rappel et la laisser se déposer en vous.
Prêt à faire un essai ? Commencez par répéter votre affirmation de départ trois fois tout en tapotant le
point karaté. Poursuivez en tapotant chacun des huit points de la séquence – le sourcil, le coin de l’œil,
sous l’œil, sous le nez, le menton, la clavicule, sous le bras et le sommet de la tête – tout en répétant
votre phrase de rappel chaque fois. Ne vous inquiétez pas de tout faire à la perfection la première fois ;
faites simplement de votre mieux et vivez l’expérience !
Vérifiez
Vous avez maintenant terminé une séance d’EFT ! Procédons avec ordre. Prenez une profonde
inspiration. Mettez-vous à l’écoute de votre corps et observez ce qui se passe en vous. Posez-vous les
questions suivantes : « Est-ce que le problème a changé ? Quelles pensées me sont venues tandis que je
tapotais ? Comment est-ce que je me sens sur une échelle de 0 à 10 maintenant ? »
Retournez dans le passé et songez à ce que votre mari vous a dit hier soir puis observez ce que vous
ressentez à ce sujet en ce moment. Vous pourrez constater qu’il ne reste que des braises de la colère qui
faisait rage en vous avant. Dans ce cas, vous pouvez refaire quelques séquences de tapotements en vous
servant des mêmes paroles et régler entièrement la question.
Autrement, vous pourrez vous rendre compte qu’en faisant la séquence de tapotements à propos de la
colère que les paroles de votre mari ont fait naître en vous la nuit dernière, vous avez pensé à un autre
commentaire qu’il vous a fait trois semaines plus tôt et qui vous a rendue encore plus furieuse. C’est
formidable ! Non que vous soyez en colère contre votre mari, mais que vous fassiez vous-même le
constat de ce qui se passe réellement. Dans ce cas, vous pouvez faire suivre la séquence axée sur la colère
que vous avez ressentie hier soir par une autre portant sur le commentaire remontant à trois semaines.
De cette manière, nous « épluchons l’oignon » en révélant l’une après l’autre les couches d’une question
afin de la résoudre et de trouver la liberté, l’espoir et la compréhension.
Je vous conseille de continuer les séquences de tapotements jusqu’à ce que votre problème le plus
pressant soit suffisamment réglé pour que vous vous sentiez vraiment bien à cet égard. Vous devrez
peut-être pour cela faire descendre votre degré d’inconfort à 2 ou 3 sur l’échelle d’intensité, niveau que
vous pourrez juger gérable, ou autrement le faire disparaître en allant jusqu’à zéro. Tapotez assez
longtemps pour faire disparaître votre souffrance, qu’elle soit physique, émotionnelle ou spirituelle.
Persévérez. Faites cinq séquences, faites-en dix. Engagez-vous à obtenir le soulagement dont vous avez
besoin. Puis, une fois que vous avez réglé votre PPP, passez au problème que vous voulez régler ensuite.
Vous pouvez aussi me voir dérouler le processus sur vidéo en visitant : www.thetappingsolution.com/tappingvideo.
Cibles de l’EFT
Dans la section précédente, nous avons appliqué l’EFT à une émotion, la colère. Tout au long de ces
pages, nous aborderons une foule de problématiques qui gagnent à être traitées par l’EFT, des émotions
toxiques comme la colère aux problèmes de poids en passant par les relations et même les questions
d’argent. Quelle qu’elle soit, la question qui fait l’objet de séquences de tapotements est appelée la
« cible ». Au fil des séquences, les différents aspects, les différentes strates de cette cible apparaîtront.
Souvent, vous commencerez avec une cible pour découvrir quelque chose d’autre en dessous… une
couche ! Ainsi, votre cible pourra être la colère que vous ressentez contre une amie à cause de l’un de ses
commentaires. L’application de la séquence de tapotements à cette colère pourra la faire disparaître en
laissant une autre couche, comme la tristesse. Ensuite, en appliquant la séquence à cette tristesse, vous
pourrez vous rendre compte que vous êtes frustrée de votre comportement parce que vous ne vous
défendez pas quand votre amie fait des commentaires désobligeants. Et le processus se poursuit jusqu’à
ce que vous ayez complètement réglé la question. Ce passage au travers des couches du problème pourra
sembler fastidieux au départ, mais en réalité les expériences émotionnelles, physiques et spirituelles en
comptent souvent plusieurs. À moins de dissiper chaque couche ou chaque aspect d’une question, nous
ne pouvons espérer la régler entièrement.
Comment faire pour déterminer la cible à choisir pour commencer votre exploration de l’EFT ? Les
quatre types de cibles les plus souvent traitées avec l’EFT sont les symptômes-effets secondaires, les
émotions, les événements et les croyances limitatives. Nous aborderons chaque type à tour de rôle
dans les sections qui suivent.
Pour vous aider à déterminer ces cibles mentalement, j’aimerais vous présenter une conception
formidable créée par mon amie Lindsay Kenny, spécialiste de l’EFT : l’arbre à tapotements. Cette
image créative illustre les catégories de cible et montre comment chacune agit sur les PPP.
Dans cette illustration, les racines de l’arbre sont nos croyances limitatives, c’est-à-dire ce que nous
croyons vrai ou faux à propos de nous et du monde. Le tronc de l’arbre représente les événements du
passé, souvent traumatisants, qui nous affectent encore aujourd’hui. Les branches sont les émotions qui
font surface, y compris des sentiments comme la colère, la tristesse, la frustration et le désespoir.
Finalement, les feuilles sont porteuses des effets secondaires ou des symptômes visibles qui se
manifestent et sèment la détresse dans nos vies.
Tout au long des pages qui suivent, nous passerons de l’une à l’autre des cibles de l’arbre, en tapotant
autant les symptômes et les émotions que les événements traumatisants et les croyances sous-jacentes. La
plupart des PPP comportent de multiples couches. Ainsi, vous pourrez avoir un symptôme physique
visible et ressentir une émotion toxique, les deux ayant pour origine un événement de l’enfance. Vous
pourrez découvrir qu’en tapotant une partie de l’arbre, une autre se règle d’elle-même. Ainsi, tapoter la
« racine » d’une croyance limitative pourra avoir des effets profonds sur la « feuille » d’un symptôme ou
d’un effet secondaire.
Émotions
Si Arielle n’avait pas été soulagée de ses migraines par la séquence de tapotements, l’étape suivante
aurait été que je lui demande : « Quelle est l’émotion derrière ces maux de tête ? Que ressens-tu
exactement quand tu penses à ces migraines ? » Elle aurait pu répondre « la colère », « la tristesse » ou
« le chagrin », et nous aurions pu poursuivre les tapotements en ciblant ces émotions jusqu’à ce qu’elles
se dissipent.
Un symptôme cache parfois une foule d’émotions. Quand vous pelez les couches de l’oignon, les
différents aspects de la cible peuvent se présenter. Ce qui commence comme de la colère se change
souvent en tristesse puis en profond chagrin. Nous pouvons toujours commencer par cibler
directement les émotions avec l’EFT ; si une émotion représente ce que vous vivez de plus pressant,
c’est par là que vous devriez débuter. Si vous êtes en colère, faites la séquence d’EFT pour vous en
défaire. Si vous vous sentez rejeté, impuissant ou incapable, entreprenez de tapoter sur-le-champ.
• Aliénation • Embarras
• Mal du pays
• Ambivalence • Ennui
• Mépris
• Amertume • Envie
• Morosité
• Anxiété • Espoir
• Paranoïa
• Appétit • Frustration
• Peur
• Appréhension • Fureur
• Pitié
• Chagrin • Haine
• Rage
• Colère • Honte
• Regret
• Culpabilité • Horreur
• Remords
• Dégoût • Hostilité
• Répugnance
• Dépression • Humiliation
• Ressentiment
• Désespoir • Hystérie
• Solitude
• Détresse • Inquiétude
• Souffrance
• Doute • Insécurité
Événements passés
Les événements du passé sont une autre catégorie courante de cibles de l’EFT. Comme nous le
verrons plus en détail dans le cinquième chapitre, il y a deux types d’événements : ceux qui sont faciles à
dépasser et ceux qui nous affectent et restent en nous. La différence entre les deux tient au fait qu’ils ont
été assimilés ou refoulés sur le plan émotionnel, énergétique ou physique.
Une personne peut repenser à un événement qui s’est produit au lycée, une rupture difficile, par
exemple, et être capable de dire : « Oui, c’était une expérience éprouvante, mais c’est terminé et je suis
passé à autre chose. » Elle se souvient de l’expérience, mais ne ressent rien en l’évoquant. Une autre
pense à sa rupture difficile au lycée et vit une expérience tout à fait différente. Elle ressent cette rupture
dans ses tripes ; une grande tristesse l’envahit, mêlée de regret et de nostalgie pour cet amour perdu.
C’est une expérience qui n’a pas été assimilée. Le fait de cibler cet événement passé avec l’EFT aidera la
personne à lâcher prise quant à sa souffrance et à passer à autre chose.
Croyances limitatives
Une croyance limitative est une croyance erronée à notre sujet ou au sujet du monde. Les croyances
limitatives sont les conclusions incorrectes que nous tirons à partir des événements ou de nos
expériences. Ainsi, quelqu’un pourra avoir une croyance limitative quant à sa capacité de réussir un
projet à cause d’un échec antérieur. Nous anticipons que le même résultat se produira dans le futur et
nous limitons alors nos attentes en conséquence.
Comme le démontre l’illustration de l’arbre à tapotements, nos croyances limitatives sont le système
racinaire de notre vie. Nous éprouvons parfois des difficultés à saisir l’idée d’une croyance limitative
puisque nous la considérons simplement comme la « vérité » jusqu’à ce que nous la reconnaissions pour
ce qu’elle est ! Nous pourrons croire que nous ne perdrons jamais de poids parce que nos parents ne
l’ont jamais fait ou que nous ne pouvons pas être riche parce que les personnes fortunées ne sont pas
spirituelles. Toute idée qui limite les possibilités est une croyance limitative.
Voici d’autres croyances limitatives courantes :
Ces croyances sont généralement assimilées durant l’enfance. Nous les apprenons de nos parents, de
nos professeurs et de nos pairs durant nos premières années et elles colorent toute notre vie à partir de
ce moment. La croyance : « Je ne peux rien faire de bon » aura de profondes conséquences sur tout ce
que nous faisons. Elle changera notre comportement, notre discours, nos aspirations et plus encore.
Bien souvent, l’application de l’EFT aux événements du passé ou de l’enfance suffira pour éradiquer
les croyances limitatives. En revanche, si nous avons conscience de leur existence, nous pouvons les
traiter directement par tapotements.
EXERCICE :
CRÉEZ VOTRE ARBRE À TAPOTEMENTS
L’arbre à tapotements est une représentation visuelle fantastique de ce qui se passe dans nos vies. C’est un outil
merveilleux pour travailler à régler divers problèmes de façon systématique. Il permet aussi de voir plus facilement
comment un symptôme peut être relié à une émotion, à un événement ou à une croyance, c’est-à-dire comment la
« feuille » se rapporte à la « branche », au « tronc » ou aux « racines ». Ces liens et ces indices intuitifs sont essentiels
pour obtenir les meilleurs résultats possibles avec l’EFT. Comme je l’ai déjà souligné, et comme je le soulignerai encore,
il est essentiel que vous soyez précis en faisant le processus pour vraiment cibler ce qui se passe en vous. Le meilleur
moyen pour parvenir à cette précision consiste à creuser plus loin.
Par conséquent, prenez quelques minutes tout de suite pour dessiner votre arbre à tapotements. Vous pouvez
imprimer un exemplaire du dessin en visitant www.tappingsolution.com/tree ou simplement en en dessinant un sur une
feuille de papier. Il n’est pas nécessaire qu’il soit joli, assurez-vous simplement d’avoir beaucoup d’espace libre. La
plupart ont plus de « marrons sur le feu » que cet arbre ne le montre !
Les feuilles : les symptômes et les effets secondaires
Quels symptômes avez-vous actuellement ? Comment votre corps se sent-il ? Quel diagnostic avez-vous reçu ? Avez-
vous des douleurs physiques ? Inscrivez toutes ces problématiques visibles et tangibles sous forme de feuilles. Vous
pourrez ainsi écrire dans les symptômes des choses comme « surplus de poids », « douleur au dos », « dépression
clinique », « peu d’énergie » ou « manque de clarté ». La meilleure façon de déterminer ce que vous devez écrire
consiste à réfléchir aux problèmes dont vous vous plaignez le plus souvent. Quand on vous demande ce qui ne va pas,
que répondez-vous d’ordinaire ?
Les branches : les émotions
Quelles émotions ressentez-vous régulièrement ? Comment vous sentez-vous le matin, au réveil ? Quand vous cédez
au sommeil le soir, que ressentez-vous ? Réfléchissez à la journée qui vient de s’écouler et prenez en note toute
émotion toxique que vous avez ressentie. Reportez-vous à la liste des émotions de la page 31 si vous n’y arrivez pas.
Le tronc : les événements
Quels sont les événements, à la fois actuels et passés, qui sont toujours vivants pour vous ? Quels événements ont
été une source de stress au cours de la dernière semaine, de la dernière année, des dix dernières années ? Dans le
cinquième chapitre, nous fouillerons plus avant pour voir comment le passé vous influence : ne vous souciez donc pas
de dresser la liste de tous les événements pour l’instant. Notez simplement ceux qui paraissent les plus évidents et les
plus importants.
Les racines : les croyances limitatives
Quelles croyances avez-vous à votre sujet, à propos de la vie en général ou de votre vie en particulier, à propos de
l’argent, des relations interpersonnelles, de votre corps ? Ne vous inquiétez pas si vous éprouvez des difficultés à
amener ces croyances à la conscience : elles exigent souvent une exploration poussée. Rappelez-vous que jusqu’à ce
que nous reconnaissions qu’elles sont limitatives, ces croyances nous apparaissent simplement comme la vérité. Voici
quelques bonnes questions à se poser pour faciliter l’émergence de certaines de ces croyances :
• « Qu’est-ce que je crois vrai à mon sujet ? »
• « Qu’est-ce que je crois vrai à propos du monde ? »
• « Qu’est-ce que je crois vrai à propos de l’argent ? »
• « Qu’est-ce que je crois vrai à propos des relations interpersonnelles ? »
• « Qu’est-ce que je crois vrai à propos de mon corps ? »
Je le répète, nous explorerons chacune de ces questions en détail au fil des pages de ce livre. Pour l’instant, écrivez
simplement ce qui vous vient à l’esprit.
Une fois que vous avez terminé, prenez un peu de recul et regardez votre arbre. Il constitue un résumé de vos défis
actuels. Je suis persuadé qu’il n’est pas complet, mais il sert heureusement deux objectifs. Premièrement, il vous aidera
à voir en partie ce qui est en cours dans votre vie, ce qui vous permettra de vous concentrer sur les cibles que vous
voulez atteindre. Deuxièmement, il illustrera l’approche à adopter avec l’EFT pour obtenir les meilleurs résultats, c’est-à-
dire comprendre les aspects et les couches de chaque question et les relations qui existent entre chaque élément. Ces
émotions, symptômes, événements et croyances limitatives sont les sujets auxquels nous nous attaquerons au cours de
ces pages. Nous les ferons disparaître une fois pour toutes afin de laisser la place à une version plus nouvelle, plus
saine et plus heureuse de vous !
Soulager l’anxiété,
l’accablement et le stress
« Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d’accepter les choses
que je ne peux changer, le courage de changer les choses
que je peux et la sagesse d’en connaître la différence. »
REINHOLD NIEBUHR
Claire était au bord de l’effondrement nerveux, mais ce n’était pas comme si quelqu’un de son
entourage était en mesure de s’en rendre compte.
Aux yeux du monde extérieur, Claire était heureuse et bien équilibrée : elle avait un bon emploi, des
enfants formidables et une bonne relation avec son mari. C’était une femme aimante, consciencieuse,
soucieuse d’améliorer le monde. Tout à son désir de s’améliorer et d’améliorer sa vie, Claire surveillait
ce qu’elle mangeait, ce qu’elle pensait et ce qu’elle faisait. Elle travaillait sur elle, elle essayait de réduire
son stress et de voir le bon côté des choses. Quoi qu’il en soit, quelque chose manquait, pour ainsi dire.
Cela avait commencé de façon assez banale par des douleurs physiques étranges. Ses médecins
n’arrivaient pas à trouver une explication médicale. En plus d’avoir de la difficulté à dormir une nuit
complète, Claire avait un sentiment généralisé de fatigue durant la journée, elle avait des kilos en trop
qu’elle était incapable de perdre en dépit de ses efforts et elle était aux prises avec un sentiment latent
d’anxiété et d’angoisse existentielle qui ne voulait tout simplement pas la quitter.
Quand elle trouvait le temps de respirer et d’analyser sa vie, tout ce qui lui venait à l’esprit était :
« C’est trop. »
« C’est trop de responsabilités. Il y a trop de choses à faire. Il y a trop de pression financière. C’est
trop de prendre soin des enfants et d’être une mère formidable. C’est trop d’essayer d’être une
conjointe aimante. C’est trop de manger parfaitement. C’est trop d’être tirée à quatre épingles, d’être
de bonne humeur et de ne pas vouloir faire moins bien que le voisin. »
La vie moderne et tous ses stresseurs, tout ce qui nous est familier et que nous connaissons bien,
accablaient Claire.
Vous connaissez la chanson ?
Qu’est-ce qui est « de trop » dans votre vie ? Qu’est-ce qui vous cause le plus de stress ? Qu’est-ce que
vous avez le sentiment de ne pas pouvoir gérer ? Quels symptômes physiques se manifestent dans votre
corps ?
Les sentiments d’anxiété généralisée, d’accablement, de fatigue et de responsabilité intense sont
devenus typiques de la vie moderne. Nous nous disons : « C’est comme ça, la vie. C’est pressé, occupé,
c’est une chose après l’autre, chacune s’ajoutant à la suivante, au point que respirer devient parfois
difficile. »
Vous savez, ces moments où vous prenez vraiment une grande respiration, essayez de le faire tout de
suite et voyez ce que vous découvrez. La prise de conscience pourra se formuler comme suit : « Waouh,
j’étais tellement stressé ! Mon corps est comme un moteur emballé et je ne m’en suis même pas rendu
compte. C’était quand, la dernière fois que je me suis vraiment relaxé ? »
Nous avons adopté des schémas, des façons d’être et de penser, qui ne nous servent tout simplement
pas et ne sont pas viables. Voilà pourquoi nous avons des douleurs physiques inconnues, voilà aussi
pourquoi nous en arrivons à des conditions médicales qu’on attribue plus facilement à des problèmes
biologiques comme les virus, les bactéries ou d’autres forces extérieures. Ces schémas expliquent
pourquoi nous vaquons à nos occupations en ressentant du stress, de l’anxiété et de l’inconfort. Ils
expliquent aussi que nous ayons des problèmes de sommeil et que nous soyons incapables de perdre le
poids que nous voulons perdre. Voilà pourquoi nous sentons qu’il y a trop à faire, comme si le stress
n’avait jamais de fin. Voilà pourquoi nous ne pouvons pas vivre le moment présent ni savourer notre
vie.
Certains de mes clients s’insurgent en disant que ce n’est pas leur façon de penser ou d’être qui
constitue le problème : le problème, c’est la vie même !
Ils me disent : « Je pourrais être heureux si un tel et un tel changeaient », ou : « Je serais heureux si
j’avais moins à faire », ou : « Je serais heureux si j’avais plus d’argent », ou : « Je serais heureux si je
perdais du poids. » Beaucoup croient qu’ils ne seront pas heureux avant que ces choses ne se produisent.
Eh bien, j’ai quelques mauvaises nouvelles (je sais, je ne fais qu’enfoncer le clou, n’est-ce pas ? Les
bonnes nouvelles arrivent, je vous le promets !). Le seul moyen pour vous d’avoir plus d’argent, de
perdre du poids, d’être en meilleure santé et de vous sentir plus comblé consiste d’abord à changer vos
schémas et vos façons de penser. Vous devez trouver un moyen de réduire votre stress, de gérer vos
émotions toxiques, de lâcher prise avec le passé et de cesser de répéter des schémas mortifères. C’est
seulement à partir de là que vous pourrez créer la vie dont vous avez vraiment rêvé.
Il fut un temps où ce genre de réduction du stress et de changement de schéma aurait pu sembler une
tâche titanesque, sinon impossible, mais aujourd’hui, l’EFT peut faire en sorte que tout se fasse
rapidement.
Dans le premier chapitre, nous avons vu les effets étonnants que l’EFT peut avoir sur le corps sur le
plan purement physique en ce qui concerne la minimisation de la réaction de lutte ou de fuite et
l’apaisement de l’amygdale. La même chose s’applique à votre monde émotionnel. Quand vous
appliquez l’EFT à vos schémas existants, à vos croyances et à vos émotions actuelles, votre vie change
presque instantanément. C’est ce qui est arrivé à Claire par des voies apparemment miraculeuses
comme vous le verrez dans les pages suivantes, et c’est ce qui peut vous arriver, à vous aussi.
Il est important de chasser cette frustration, de dissiper cette idée anxiogène que les techniques de
développement personnel que vous essayez ne donneront pas de résultat. C’est en faisant cette
épuration que vous vous ouvrez à de nouvelles possibilités. Autrement, la mentalité selon laquelle « rien
ne donne jamais de résultat » ou la croyance que vous ne terminez jamais ce vous entreprenez
continueront d’être une réalité. Et alors, vous ne terminerez pas ce livre, même si le changement que
vous cherchez pour votre vie pourrait bien se trouver au neuvième chapitre ! Vous pourriez aussi lire
tout le texte sans faire les tapotements… où réside toute la magie.
Par conséquent, faisons un peu d’EFT tout de suite pour chasser les appréhensions.
Scénario d’EFT
« Rien ne donne jamais de résultat… »
(Le schéma des points à tapoter se trouve à la page 24.)
Vous verrez, au fil des pages, que j’ai mis à votre disposition des scénarios d’EFT pour traiter une multitude de
problématiques. Ils commencent tous par une phrase de « vérification » pour déterminer si c’est un sujet sur lequel
vous devez travailler.
Ainsi, la phrase de vérification de ce scénario est la suivante : « Je suis frustré parce que rien ne donne jamais
de résultat. »
Allez-y, répétez la phrase à voix haute plusieurs fois puis évaluez dans quelle mesure elle est vraie pour vous sur
une échelle de 0 à 10, 10 étant « absolument vraie » et 0, « pas vraie du tout ».
Règle générale : si votre mesure est égale ou supérieure à 5, c’est probablement une question que vous voudrez
aborder dès maintenant.
N’oubliez pas que ce sont des phrases et des idées générales pour vous mettre sur la piste. Si une autre
formulation vous convient mieux ou si d’autres idées vous viennent, autorisez-vous à suivre votre intuition.
Point karaté : « Même si je suis frustré parce que rien ne marche jamais pour moi, je m’accepte profondément et
complètement. »
Point karaté : « Même si je suis frustré parce que rien ne marche jamais pour moi, je m’accepte profondément et
complètement. »
Point karaté : « Même si je suis frustré parce que rien ne marche jamais pour moi, je m’accepte profondément et
complètement. »
Sourcil : « Rien ne marche jamais… »
Coin de l’œil : « Toute cette frustration… »
Sous l’œil : « Je suis frustré parce que rien ne marche jamais pour moi… »
Sous le nez : « J’ai essayé tellement de choses différentes… »
Menton : « Et rien ne donne de résultat… »
Clavicule : « Ce que je fais en ce moment ne fonctionnera probablement pas… »
Sous le bras : « Ça ne marchera probablement pas pour moi… »
Sommet de la tête : « Toute cette frustration… »
Sourcil : « Rien ne marche jamais… »
Coin de l’œil : « J’entreprends des choses et je ne les termine pas… »
Sous l’œil : « Je suis anxieux à l’idée d’essayer autre chose… »
Sous le nez : « Parce que j’ai vécu tellement d’expériences qui n’ont pas marché… »
Menton : « Ça marche pour les autres… »
Clavicule : « Mais pas pour moi… »
Sous le bras : « Toute cette frustration… »
Sommet de la tête : « Toute cette anxiété et cette frustration… »
Maintenant, faisons une séquence affirmative (souvenez-vous qu’il ne faut pas passer aux phrases affirmatives
avant d’avoir senti un soulagement ou, du moins, d’avoir senti que les phrases ne sont plus que relativement vraies.
Ne brusquez pas la séquence affirmative ; continuez de tapoter pour dissiper ce qui vous arrête ou vous
incommode jusqu’à ce qu’un sentiment agréable vous vienne naturellement. Si, au cours d’une séquence
affirmative, votre esprit vous dit : « Je ne te crois pas ! » ou : « Ce n’est pas vrai ! », vous avez probablement
besoin de retravailler sur les croyances nuisibles jusqu’à ce qu’elles soient éradiquées).
Pour une séance complète d’EFT sur ce sujet, visitez le site www.thetappingsolution.com/tap1.
Comme nous l’avons appris, une séquence de tapotements commence d’ordinaire par la répétition d’une
affirmation de départ : « Même si je [insérez la description de votre problème], je m’accepte
profondément et complètement. »
J’aimerais maintenant vous initier à une autre façon de faire, les « affirmations de choix ». Les phrases
exprimant les choix ont été développées par la Dre Patricia Carrington, une pionnière des premiers jours de
l’EFT ; elles vous permettent de transformer la fin de l’affirmation de départ en choix. Deux raisons motivent surtout
l’utilisation des affirmations de choix.
a. Vous disposez d’une solution de rechange si vous avez de la difficulté à dire : « Je m’accepte profondément
et complètement. »
b. La phrase peut vous donner un grand sentiment de prise en charge personnelle, en vous rendant
responsable de votre propre expérience.
Les affirmations de choix se formulent comme suit : « Même si [inscrivez la nature du problème], je
choisis de [inscrivez une phrase affirmative]. »
Exemples
« Même si je suis en colère à propos de ce qui s’est passé au travail, je choisis maintenant de laisser tout cela se
détacher de moi. »
« Même si j’ai cette douleur dans le bas du dos, je choisis maintenant de me détendre. »
« Même si je suis frustré à propos de ce que je lui ai dit, je choisis maintenant de me pardonner. »
Faites appel à votre intuition pour décider si les affirmations de choix sont appropriées pour le problème sur
lequel vous travaillez.
« Je suis dépassée ! »
Melissa venait tout juste d’atteindre un objectif important de sa vie : finir d’écrire son premier livre.
Comme elle en avait rêvé des années, on aurait pu penser qu’elle aurait été fière d’elle, qu’elle serait en
train de célébrer sa réussite et de prendre les mesures nécessaires pour que le livre sorte sur le marché.
Au lieu de cela, elle était paralysée.
Elle n’avait rien fait depuis des mois pour la promotion de son livre. Les exemplaires s’accumulaient
en piles dans son garage. Elle ne prenait pas ce projet en main et quand je l’ai interrogée à ce sujet, elle
m’a répondu : « Il y a trop à faire ! Il faut que je fasse concevoir un site Internet. Il faut que je mette le
livre en vente sur Amazon. Je ne sais pas comment faire tout ça ! J’ai une liste d’un kilomètre de tout ce
qu’il faut faire et je n’arrive pas à m’y mettre ! »
Après avoir échangé un peu plus avec elle, j’ai décelé un peu de sabotage inconscient ainsi qu’une
certaine résistance au changement, deux questions dont nous parlerons dans le quatrième chapitre.
Avant que nous puissions aborder des sujets aussi importants, toutefois, nous devions d’abord réduire le
sentiment d’accablement que Melissa ressentait. Je l’ai donc guidée à travers quelques séquences d’EFT.
Scénario d’EFT
« Je suis dépassé et à bout de nerfs ! »
(Le schéma des points à tapoter se trouve à la page 24.)
Avant de faire la séquence, posez-vous la question : « Qu’est-ce qui me donne le sentiment d’être dépassé ?
Qu’est-ce que je ne crois pas pouvoir faire ? Qu’est-ce qui me met à bout de nerfs exactement ? »
Ensuite, essayez la phrase de vérification : « Je suis dépassé et j’ai trop à faire. » Attribuez-lui une mesure sur une
échelle de 0 à 10, 10 étant « absolument vraie », 0 n’étant « pas vraie du tout ». Puis entrez dans la danse en
tapotant et en répétant les phrases ci-dessous ou celles que vous avez formulées. Vous voudrez peut-être aussi
cerner la pensée ou l’événement primaire à l’origine de votre stress et lui attribuer une mesure sur une échelle de 0
à 10. C’est une façon de creuser plus profondément la question pour obtenir des résultats encore meilleurs.
Point karaté : « Même si je suis dépassé, à bout de nerfs et que j’ai trop de choses à faire, je m’accepte
profondément et complètement. »
Point karaté : « Même si ma liste de choses à faire est interminable et que ça me met à bout de nerfs, je
m’accepte profondément et complètement. »
Point karaté : « Même si j’ai le sentiment que je ne réussirai jamais à tout faire et que je ne suis pas assez brillant,
je m’accepte profondément et complètement. »
Sourcil : « Je ne peux pas faire tout ça… »
Coin de l’œil : « Tous ces sentiments d’être dépassé… »
Sous l’œil : « Je me sens terriblement stressé et ça m’accable… »
Sous le nez : « Il y a trop à faire… »
Menton : « Je suis dépassé… »
Clavicule : « Trop à faire… »
Sous le bras : « Et pas assez de temps… »
Sommet de la tête : « Je suis incapable de m’occuper de tout ce que j’ai à faire… »
Sourcil : « Comment faire pour faire tout ça… »
Coin de l’œil : « Je ne peux pas faire tout ça… »
Sous l’œil : « Parce que j’ai trop à faire… »
Sous le nez : « J’ai besoin d’aide… »
Menton : « Il n’y a pas suffisamment d’heures dans une journée… »
Clavicule : « Pour faire tout ça… »
Sous le bras : « Tous ces sentiments d’être dépassé… »
Sommet de la tête : « Tous ces sentiments d’être dépassé… »
Continuez de répéter les séquences de phrases négatives (considérez-les comme des séquences de « vérité »
puisque vous ne faites qu’exprimer ce que vous ressentez, c’est-à-dire votre vérité !) jusqu’à ce que vous vous
sentiez soulagé. Quand vous êtes prêt, passez à quelques séquences affirmatives.
Sourcil : « Je choisis de me détendre… »
Coin de l’œil : « J’ai les ressources pour faire ça… »
Sous l’œil : « Je l’ai déjà fait et je peux le refaire… »
Sous le nez : « Je choisis de me libérer de cet accablement… »
Menton : « Je dois faire ce que j’ai à faire… »
Clavicule : « Et être à bout de nerfs à cause de ça ne m’aide en rien… »
Sous le bras : « Je laisse partir cet accablement… »
Sommet de la tête : « Je laisse tout ça se détacher de moi. »
Répétez la séquence en disant ces phrases affirmatives autant de fois que vous le voulez.
N’oubliez pas que nous faisons ici des phrases très générales pour commencer. Plus vous pourrez préciser
votre situation personnelle, meilleurs seront vos résultats. Si vous vous êtes aperçu en faisant les séquences
précédentes que c’est un projet au travail qui vous met le plus à bout de nerfs, par exemple, axez précisément les
séquences sur ce sujet et sur vos sentiments. « Même si je suis vraiment à bout de nerfs à propos de ce projet au
travail et que j’ai le sentiment qu’il ne sera jamais terminé, je m’accepte profondément et complètement. »
Répétez la phrase trois fois, puis faites la séquence de tapotements.
En faisant la séquence, vous commencerez peut-être à vous rendre compte que vous êtes en colère. Vous
sentez que votre patron ne reconnaît pas la somme de travail que vous investissez dans le projet. Dans ce cas,
vous pourriez dire : « Même si je suis en colère de ne pas être reconnu par mon patron pour tout le travail que je
fais, je m’accepte profondément et complètement. »
Répétez la phrase trois fois, puis faites la séquence de tapotements.
Continuez ainsi jusqu’à ce que vous sentiez que vous avez réglé la question. Les gens ont parfois des difficultés
à savoir s’ils ont terminé ou quand arrêter les tapotements. Je recommande généralement de répéter les
séquences jusqu’à ce que le problème n’obtienne plus qu’une mesure de 1 ou 2 sur une échelle de 0 à 10. Un
zéro est évidemment préférable, mais les problèmes subsistent parfois un moment avant de s’évanouir dans les
heures qui suivent.
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire non plus ! Si vous traitez une blessure profonde avec l’EFT
durant quinze minutes, que vous la faites passer de 10 à 4 et que vous n’êtes plus capable de continuer, pas de
souci ! Écoutez votre intuition, écoutez votre corps. Faites de votre mieux. Parfois, vous devrez peut-être rester
dans cet état quelques jours pour assimiler davantage avant d’être prêt à revenir à la charge.
Pour une séance complète d’EFT sur ce sujet, visitez le site www.thetappingsolution.com/tap2.
Ceux qui font leurs premières armes avec l’EFT s’arrêtent souvent à la partie « verbale » du processus. Ils se
plaignent en disant qu’ils ne savent pas s’ils font les choses correctement, ni quel langage utiliser. Une façon
facile et amusante de contourner la question du « texte » consiste à parler simplement de votre problème comme
si vous bavardiez avec quelqu’un, tout en répétant en boucle la séquence de tapotements. Au lieu de suivre à la
lettre le protocole, vous pouvez tapoter tout en parlant librement du sujet qui cause votre malaise.
Ainsi, imaginez que vous êtes au téléphone avec une amie et que vous lui racontez la journée horrible que vous
avez eue au travail. Vous pouvez simplement tapoter en bavardant au téléphone ! Il n’est pas nécessaire que
votre amie sache ce que vous faites. Tout en vous vidant le cœur avec votre amie, vous calmez votre organisme
et vous neutralisez vos émotions grâce aux tapotements. Vous engrangez par ailleurs tous les bienfaits de l’EFT
sans avoir à créer de scénario particulier.
Il n’y a rien de mal à se vider le cœur, à se défouler un brin. Le problème survient quand vous constatez que
vous n’arrêtez pas de vous vider le cœur à propos de la même chose, sans changement ni résolution. Ajoutez la
séquence de tapotements à votre défoulement et vous verrez certaines choses se produire.
a. Vous abandonnerez l’histoire beaucoup plus rapidement.
b. Une nouvelle compréhension de la question naîtra progressivement en vous.
c. Vous découvrirez naturellement des solutions créatives.
Beaucoup de gens me disent qu’il n’y a pas de solution à telle ou telle situation. Je hoche la tête et je leur
demande de tapoter tout en me parlant de leur stress, de leur colère ou de leur tristesse. La plupart du temps, ils
découvrent des solutions qu’ils ne croyaient même pas possibles, sur le moment et en temps réel. Par
conséquent, autorisez-vous à papoter, à vociférer, à tempêter et à vous vider le cœur… mais tapotez en même
temps. Vous verrez que l’effet sera tout autre !
« Même si je raconte tout le temps des histoires et que je me laisse prendre par leur côté dramatique, je
m’accepte profondément et complètement. »
« Même si je n’arrête pas de reproduire les mêmes schémas de comportement, je m’accepte profondément et
complètement. »
Nous avons ensuite axé les tapotements sur les émotions qu’elle ressentait à propos de l’histoire. Il ne
s’agit pas de ne pas tenir compte de l’histoire ; il s’agit plutôt de la traiter en l’orientant dans la bonne
direction. Donc, quand j’ai demandé à Lauren ce qu’elle ressentait à propos des événements de sa vie,
elle a été capable de ralentir, d’entrer dans son cœur et de dire : « Je sens que tout ce drame porte sur
d’autres personnes, sur ce que je fais pour elles. Je suis pleine de ressentiment. Je ne me fais jamais passer
en premier. »
C’était un gros problème dans la vie de Lauren et nous avons exploré les autres domaines de sa vie où
elle ne prenait pas soin d’elle-même, où elle faisait passer les autres en premier et où les deux partis en
souffraient. Vous savez qu’on vous enjoint, en avion, de passer votre masque à oxygène avant d’aider
quelqu’un d’autre ? C’était vrai dans la vie de Lauren. Elle a reconnu qu’il fallait qu’elle se donne la
priorité avant de donner aux autres. Mais dans les faits, le ferait-elle ?
La souplesse est l’une des qualités stimulantes de l’EFT. On peut la combiner avec d’excellents
résultats à d’autres systèmes et d’autres processus comme la visualisation guidée. J’ai décidé d’essayer une
combinaison de ce genre avec Lauren.
Je lui ai dit que selon toutes les apparences, elle exécutait un programme intitulé Faire passer les autres
en premier et je lui ai demandé si elle voulait en installer un nouveau, soit Faire passer Lauren en
premier. En entendant l’analogie, elle a tout de suite fait le lien et convenu qu’elle exécutait le mauvais
programme et qu’elle était prête à essayer quelque chose de nouveau.
En la guidant dans une visualisation les yeux fermés, durant laquelle elle a répété en boucle la
séquence de tapotements, je lui ai fait « désinstaller » le vieux programme et « installer » le nouveau. Les
voies de la conscience sont impénétrables : j’ignore pourquoi j’ai maintes fois obtenu des résultats
formidables en faisant ce genre de processus avec mes clients. Étape par étape, Lauren a effacé tous les
vieux fichiers, ses vieilles habitudes, et elle en a installé des nouveaux, plus salutaires.
Est-ce que cela a fonctionné ? J’avais vu Lauren un vendredi. Voici un extrait du courriel que j’ai reçu
d’elle le lundi suivant :
« J’ai passé une fin de semaine formidable […]. La séance de mentorat m’a propulsée dans un nouvel espace ! J’ai un nouveau
point de vue sur moi et ceux qui m’entourent. C’est comme si ce que je sais dans mon esprit “a fusionné” avec ce que je sens
dans mon cœur. Comme un véritable alignement. Avant, je savais beaucoup de choses intellectuellement et je savais que je
voulais les sentir dans mon cœur, mais j’avais des difficultés à réunir les deux. Maintenant […], il n’y a plus de séparation
entre savoir ce qui est bon pour moi et sentir que c’est bon pour moi. Dans ma tête, l’émotion s’aligne sur les décisions ! »
On dirait bien que Lauren raconte maintenant une tout autre histoire !
Scénario d’EFT
Qu’est-ce qui vous fait le plus flipper ?
(Le schéma des points à tapoter se trouve à la page 24.)
Prenez un instant pour réfléchir à ce qui vous cause le plus de stress dans les événements du monde. Ensuite,
faisons un peu d’EFT pour vous soulager.
Point karaté : « Même si je suis stressé à propos de [insérez votre problème mondial], je choisis
maintenant de me détendre. »
Point karaté : « Même si je ne peux pas arrêter de penser à [insérez votre problème mondial], je
m’accepte profondément et complètement. »
Point karaté : « Même si je me fais vraiment du souci à propos de [insérez votre problème
mondial], je choisis maintenant de me sentir en sécurité. »
Sourcil : « Je suis tellement stressé à ce sujet… »
Coin de l’œil : « C’est mal… »
Sous l’œil : « Tous ces problèmes dans le monde… »
Sous le nez : « Ça me fait flipper… »
Menton : « Toute cette inquiétude… »
Clavicule : « Toute cette anxiété… »
Sous le bras : « À propos de ce problème… »
Sommet de la tête : « Et à propos du monde. »
Sourcil : « Il faut que je me préoccupe de ces problèmes… »
Coin de l’œil : « Si je ne m’en soucie pas, qui le fera ? »
Sous l’œil : « Je dois me faire du souci… »
Sous le nez : « Tout ce souci… »
Menton : « Tout ce stress… »
Clavicule : « Rien ne changera, à moins que je me fasse du souci… »
Sous le bras : « Rien ne changera, à moins que j’angoisse… »
Sommet de la tête : « Toute cette angoisse. »
Continuez de répéter les séquences jusqu’à ce que votre angoisse soit soulagée. Quand vous êtes prêt, faites
quelques séquences affirmatives.
Sourcil : « Je choisis de me détendre… »
Coin de l’œil : « Je choisis de lâcher prise… »
Sous l’œil : « Je peux me détendre et faire changer les choses quand même… »
Sous le nez : « Je peux me défaire de ces émotions toxiques… »
Menton : « Et continuer d’être compatissant… »
Clavicule : « Je n’ai pas besoin d’être sur les dents pour être compatissant… »
Sous le bras : « Je n’ai pas besoin d’être sur les dents pour contribuer au changement… »
Sommet de la tête : « Je laisse aller tout ça. »
Pour une séance complète d’EFT sur ce sujet, visitez le site www.thetappingsolution.com/tap3.
EXERCICE : « JE DEVRAIS »
Les mots je devrais font fondamentalement partie de notre vocabulaire. Hélas, ce sont deux mots extrêmement
chargés… de culpabilité, de peur, de honte, de regret et d’autres émotions toxiques associées. Bien souvent, nous ne
voyons même pas comment nous nous dénigrons subtilement, comment nous alimentons notre angoisse et intensifions
notre accablement en disant : « Je devrais… »
« Je devrais faire plus d’exercice. »
« Je devrais mieux m’alimenter. »
« Je devrais travailler plus dur. »
« Je devrais être plus mince. »
« Je devrais passer plus de temps avec mes enfants. »
« Je devrais lire davantage. »
« Je devrais être un parent plus attentif. »
La liste est interminable, sans fin.
Le problème du je devrais est qu’il laisse sous-entendre que nous ne faisons pas le poids tels que nous sommes. Il
nous rend honteux et souligne nos échecs. Si les phrases de la liste précédente employaient les mots je choisis à la
place de je devrais, elles auraient un effet beaucoup plus stimulant et le seraient encore plus.
« Je choisis de faire plus d’exercice. »
« Je choisis de mieux m’alimenter. »
« Je choisis de travailler plus dur. »
« Je choisis d’être plus mince. »
« Je choisis de passer plus de temps avec mes enfants. »
« Je choisis de lire davantage. »
« Je choisis d’être un parent plus attentif. »
C’est beaucoup mieux, n’est-ce pas ? Partons donc en quête des grands je devrais de nos vies, neutralisons-les avec
l’EFT pour les remplacer ensuite par des choix affirmatifs.
Attrapez une feuille de papier et un crayon ou un stylo, puis dressez la liste de tout ce que vous croyez que vous
« devriez » faire. Servez-vous de la liste précédente comme point de départ, mais allez plus loin en puisant dans votre
expérience personnelle. Sachant comment nous sommes en général, la liste ne sera pas difficile à établir !
Une fois que vous aurez votre liste, nous axerons les tapotements sur tous ces je devrais l’un après l’autre.
Donc, si l’un des points est je devrais faire plus d’exercice, tapotez le point karaté en disant : « Je devrais faire plus
d’exercice, mais je m’accepte profondément et complètement. » Répétez la phrase trois fois.
Poursuivez avec la séquence de tapotements en répétant à chaque point : « Je devrais faire plus d’exercice. »
Continuez ainsi jusqu’à ce que vous sentiez un changement, c’est-à-dire que la phrase n’a plus pour vous l’accent de
la vérité. À ce moment, recommencez la séquence de tapotements en faisant un choix constructif, par exemple : « Je
choisis de faire plus d’exercice » (ce peut être cette phrase, ou une autre qui vous paraît juste. Vous pourrez même
changer d’idée et décider que vous faites déjà suffisamment d’exercice !).
Répétez le même processus avec chaque phrase en tapotant jusqu’à ce que vous sentiez un changement intérieur,
et en reprenant ensuite la séquence pour intégrer de nouvelles émotions agréables. Si votre liste compte beaucoup de
je devrais, vous voudrez probablement la diviser et neutraliser quelques phrases à la fois pour revenir et en faire
d’autres plus tard ou le lendemain.
Une fois que vous avez neutralisé toutes les phrases, observez votre ressenti. Si vous êtes comme la plupart de mes
clients, vous serez étonné devant l’intensité des sentiments d’amour de vous, de compassion et de paix globale qui
vous habitent quand vous renoncez aux je devrais de votre vie. Si vous constatez qu’ils reviennent en douce durant les
quelques jours ou semaines qui suivent, reprenez la séquence !
La vie sans devoir est une vie pleine de choix. Lorsque nous choisissons, nous incarnons notre plein pouvoir, nous
sommes libres et joyeux.
Surmonter la résistance
au changement
« Ce n’est pas la mort, mais le risque d’être vivant
et d’exprimer qui l’on est vraiment qui suscite la peur la plus importante. »
DON MIGUEL RUIZ
Maintenant que nous avons calmé en partie le bruit mental occasionné par le stress, le sentiment
d’accablement et l’anxiété, nous consacrerons le reste de ce livre à étudier les applications qui sont
possibles avec l’EFT pour instaurer des changements dans tous les domaines de votre vie.
Parce que c’est la raison de votre présence ici, non ? Vous voulez changer. Que ce soit pour perdre du
poids, guérir un problème physique, améliorer votre situation financière, faire évoluer votre relation
actuelle ou en créer une nouvelle, vous êtes ici pour changer quelque chose. C’est le sujet de ce
chapitre : le changement.
Cependant, avant de pouvoir entreprendre de vraiment changer, nous devons nous pencher sur un
petit problème agaçant qui influence beaucoup de monde. Sous le désir de changer les circonstances de
nos vies, nombreux sont ceux qui abritent un saboteur rusé : une résistance cachée au changement. C’est
inné, la majorité des gens n’aiment pas le changement. C’est plus facile quand les choses restent comme
elles sont. C’est moins d’efforts : comme c’est ce que nous connaissons, bien souvent une partie de nous
veut rester enlisée. Comme le dit le proverbe : « On sait ce qu’on perd, on ne sait pas ce qu’on trouve. »
Il peut paraître plus facile de gérer une situation connue, même si elle n’est pas idéale, que de tenter sa
chance avec une personne ou une chose qu’on ne connaît pas. En conséquence, quand nous
commençons à penser à changer un aspect de nos vies, la résistance peut se manifester rapidement.
Je vous entends en ce moment : « Je n’ai pas peur du changement ! Je veux perdre du poids ! Je veux
gagner plus d’argent ! Je veux guérir mon corps ! »
Je crois que vous voulez ces choses consciemment. Je sais aussi que nous, êtres humains, avons souvent
des croyances, des peurs et des blocages subconscients ou à moitié conscients. Nous disons que nous
voulons que les choses changent, mais nous restons tout de même bloqués. Nous n’avançons plus, à
moins que, bien pis, nous reculions et perdions pied.
• Autosabotage : quand les choses commencent à bien aller, vous trouvez un moyen de faire une gaffe.
• Procrastination : vous vous apercevez que vous ne commencez pas le travail ou que vous ne terminez rien.
• Perfectionnisme : il faut que tout soit absolument parfait avant que vous puissiez avancer.
• Manque de clarté : vous ne vous y mettez pas parce que vous n’êtes pas certain de ce que vous voulez.
• Indécision : en ne décidant pas, vous évitez d’avancer.
Si l’un ou l’autre de ces schémas est présent dans votre vie, il est essentiel d’étudier plus attentivement la raison qui
vous fait résister au changement. À moins de faire face à cette résistance, votre conflit perdurera.
Un inconvénient à maigrir ?
Marie répétait depuis des années qu’il fallait qu’elle perde du poids. Elle avait essayé tous les régimes
de la planète et atteint son objectif un moment avant de reprendre le poids perdu. Elle avait toujours à
peu près le même poids en trop, soit environ trois kilos.
Quand nous avons commencé à travailler ensemble et à parler de son poids, Marie m’a dit : « On
dirait que je suis incapable de maigrir plus une fois arrivée à 59 kilos. C’est comme si une alarme se
mettait à sonner, et je me sabote illico. J’arrête de faire de l’exercice, je me mets à manger plus ou je
laisse tomber mon régime du moment. Je trouve un moyen de reprendre du poids en dépit de mes
efforts. »
Elle savait qu’il se passait quelque chose sur le plan psychologique puisqu’il était insensé de toujours
faire face à un mur en atteignant ce poids. Une fois à 59 kilos, Marie n’avait pas de révélation ni de
pensée qui lui disait : « Arrête de faire de l’exercice ! Arrête de bien manger ! » Elle était toutefois assez
intelligente pour comprendre que quelque chose se tramait puisque le schéma se répétait
invariablement.
Je lui ai posé certaines des questions percutantes que vous pouvez utiliser à votre tour pour cerner
votre résistance au changement (nous les aborderons à la page suivante) et celle qui a tout de suite fait
vibrer Marie a été : « Qui sera blessé ou en colère si vous perdez tout le poids que vous voulez et que
vous dépassez ce blocage des 59 kilos ? » Sa réponse a fusé d’un trait : « Ma sœur. »
Quand je lui ai demandé de m’en dire plus, elle m’a raconté qu’elle avait toujours idolâtré sa sœur
aînée en grandissant. Par ailleurs, elle se rappelait clairement qu’un jour, sa sœur, visiblement de
mauvaise humeur et aux prises avec ses propres problèmes, lui avait dit : « Tu es trop jolie et trop
mince ; à côté de toi, je me sens comme une grosse vache. »
Ce n’était pas la seule fois que Marie avait été blessée par sa sœur parce qu’elle sortait de l’ordinaire,
mais c’était son souvenir le plus redoutable. Conjugué aux confidences plus récentes de sa sœur, selon
lesquelles la réussite de Marie lui donnait le sentiment d’être une ratée, ce souvenir avait eu comme
conséquence que Marie avait adopté une croyance selon laquelle il n’était pas amusant ni sans danger
d’être mince et jolie ! Il était donc certain qu’elle prenait des kilos jusqu’à se trouver en zone « sûre ».
Inconsciemment, il était plus important pour elle d’avoir l’amour et l’approbation de sa sœur que d’être
« mince et jolie ».
Après cette prise de conscience, elle a pu axer la séquence d’EFT sur ce premier événement vécu avec
sa sœur et sur les émotions qu’elle avait éprouvées à ce moment-là. Grâce au processus, elle a changé ses
systèmes de croyances à propos de l’amaigrissement. Qui plus est, elle a employé l’EFT comme
catalyseur pour changer sa relation avec sa sœur et la réaction qu’elle soulevait en elle, favorisant ainsi la
guérison sur bien d’autres plans plus profonds.
Ce qu’il y a de beau quand on détecte des schémas comme ceux-là, c’est qu’ils débordent souvent au-
delà du problème originel – ici, la perte de poids –, pour influencer plusieurs domaines de nos vies.
Quand nous arrivons à guérir ces relations et ces schémas, un changement remarquable devient
possible.
La résistance au changement
Il est essentiel de comprendre votre résistance au changement ; peu importe ce que vous essayez de
changer. Les schémas latents sont les mêmes, que vous ayez pour but de guérir votre corps ou de gagner
plus d’argent. Voilà pourquoi, tout au long du livre, nous continuerons de revenir sur ces idées pour
nous assurer que vous avez dissous votre résistance au changement quant à chaque sujet abordé.
Personnellement, j’ai vécu une très grande résistance au changement une fois que j’ai développé mon
entreprise et commencé à mieux réussir financièrement. Quelques années après l’université, j’avais
atteint mon rythme de croisière avec une entreprise de consultant en développement et marketing
Internet en pleine expansion. J’avais un revenu annuel qui représentait le triple de ce que la majorité de
mes meilleurs amis gagnaient.
Pour célébrer ce succès personnel et aussi pour m’amuser avec mes amis, j’ai organisé une semaine de
vacances pour douze d’entre nous : deux villas époustouflantes au Mexique. C’étaient les plus belles
vacances de notre vie, un voyage que je n’oublierai jamais. L’expérience a été agréable et a renforcé ma
détermination à réussir. Mais l’année suivante, quand nous avons essayé de renouveler l’expérience, les
villas n’étaient plus disponibles. En fin de compte, chacun allait devoir payer davantage.
J’ai essayé de rassembler tous mes amis, mais plusieurs m’ont dit qu’ils n’avaient pas les moyens. Dans
mon enthousiasme pour ce voyage et les miens, j’ai essayé de les convaincre qu’il était très important de
partir, d’être ensemble et de vivre une autre expérience formidable. La réponse que m’a faite un ami en
particulier a été : « On ne gagne pas tous autant d’argent que toi. On ne peut pas simplement faire ce
qu’on veut. »
Ce ne fut pas un échange plaisant. Je suis parti en me sentant coupable de mon enthousiasme… et
coupable de gagner plus d’argent que mes amis. Ma réussite financière mettait-elle les gens en colère
contre moi ? Les rendait-elle jaloux ? Est-ce que j’étais en train de perdre des amis à cause de cela ?
À l’époque, je n’avais pas assez confiance en moi et mon sentiment de mériter des récompenses
financières n’était pas assez grand pour encaisser le choc d’un conflit à propos de l’argent avec mes amis
(je n’avais pas encore tapoté tous ces problèmes hors de mon système !). Comme il fallait s’y attendre,
mes finances ont changé du tout au tout en moins de douze mois. Je me suis retrouvé avec une somme
phénoménale de dettes personnelles, des clients qui étaient censés me payer ne l’ont pas fait et les
contrats dont j’avais besoin ne se sont pas matérialisés. J’étais maintenant dans une tout autre situation,
une situation qui me permettait de m’apitoyer sur mon sort avec mes amis. Nous étions tous dans le
même bateau et personne ne pouvait être jaloux de moi ou de mon succès financier.
Ce n’est pas avant d’avoir compris ce qui s’était passé, appris l’EFT et appliqué la séquence à mes
problématiques – sentir mon mérite, être à l’aise de gagner plus d’argent que mes amis, assumer ma
différence – que j’ai été capable de vraiment reprendre pied financièrement et de manifester de
nouveau ma prospérité.
Soyez prêt à jouer avec la question. Réfléchissez vraiment à la manière dont votre situation actuelle vous sert. Vous
devrez peut-être fouiller votre subconscient, peut-être en fermant les yeux et en creusant un peu plus loin que
d’habitude.
Maintenant, posez-vous la question suivante.
• « Quel est le mauvais côté si les choses changent (ou si je règle le problème) ? »
Encore une fois, permettez-vous de jouer avec l’idée que le changement présente des inconvénients.
Voici quelques réponses que j’ai entendues chez mes clients. Voyez si elles trouvent un écho en vous. Quel est
l’avantage de maintenir les choses en l’état ?
• « Je n’aurai pas à changer quoi que ce soit. »
• « J’obtiens de continuer à faire ce que je faisais. »
• « On ne s’attendra pas à plus de ma part. »
• « C’est ce que je connais. »
• « Je ne mettrai personne d’autre mal à l’aise. »
Quel est le mauvais côté si les choses changent ? Qu’est-ce qui sera différent ?
• « Je serai remarqué, plus visible. »
• « Je ne serai pas capable de gérer la situation. »
• « Il y aura plus de responsabilités. »
• « On s’attendra à plus de ma part. »
• « Je devrai travailler dur pour conserver mes acquis. »
• « Je ne serai pas capable de les conserver. »
• « Je n’aurai pas de temps pour me relaxer. »
• « Et si je mets tous mes efforts là-dedans et que ça ne donne rien ? »
• « On pourra me juger ou me critiquer. »
Vous venez tout juste de découvrir quelques-unes des raisons qui expliquent que vous ne voudrez pas changer et
aussi que vous ayez dû travailler si dur pour assurer la permanence des changements que vous avez instaurés. Peu
importe le nombre de raisons que vous avez de vouloir ce que vous voulez, les raisons que vous avez de ne pas vouloir
changer pèsent plus lourd. Elles gagnent à tous les coups ! Nous appliquerons l’EFT à cette résistance au changement
dans un moment, mais pour l’instant, laissez-vous simplement imprégner de ces questions et de l’influence qu’elles
pourraient avoir sur votre vie.
Scénario d’EFT
L’anxiété quant au changement
(Le schéma des points à tapoter se trouve à la page 24.)
Si vous êtes comme la plupart des gens, votre anxiété s’est mise à croître du simple fait de parler de changer.
Eh bien, le présent étant le meilleur moment pour pratiquer l’EFT, choisissez quelque chose que vous voulez
changer dans votre vie et essayez la phrase de vérification : « Je me sens anxieux à l’idée de changer
. » Attribuez à votre anxiété une mesure sur une échelle de 0 à 10 et commencez à faire la
séquence.
Point karaté : « Si je ne me sens pas encore assez en sécurité pour changer tout de suite, je m’accepte quand
même. »
Point karaté : « Même si je ne suis pas prêt à fouiller profondément et à régler mes problèmes, je m’accepte et
j’accepte le fait que c’est là que j’en suis. »
Point karaté : « Même si je sais maintenant que j’ai des raisons pour expliquer que je ne me sens pas bien à
l’idée de changer, je suis prêt à m’accepter et à accepter ces sentiments. »
Scénario d’EFT
Changer n’est pas sans danger
(Le schéma des points à tapoter se trouve à la page 24.)
La phrase de vérification est : « Changer n’est pas sans danger pour moi. » Attribuez à votre anxiété une mesure
sur une échelle de 0 à 10 et commencez à tapoter.
Point karaté : « Même si changer n’est pas sans danger pour moi, j’accepte ce que je ressens. »
Point karaté : « Même si je ne serai pas capable d’assurer ma sécurité, si je fais ce changement, je m’ouvre à
une nouvelle perspective. »
Point karaté : « Même si je me suis retenu de faire ce changement parce que j’ai besoin de me protéger,
j’accepte que c’est là que j’en suis et je suis disposé à voir ce changement avec un regard neuf. »
Pour une séance complète d’EFT sur ce sujet, visitez le site www.thetappingsolution.com/tap4.
Liquider le passé
« La connaissance du passé reste avec nous. Lâcher prise, c’est libérer
les images et les émotions, les rancœurs et les peurs, les attachements
et les déceptions du passé qui lient notre esprit. »
JACK KORNFIELD
Grand T et petit t
Vous pourrez avoir lu les paragraphes qui précèdent en pensant : « Cela ne s’applique pas à moi, je
n’ai pas été maltraité. » Cependant, ce ne sont pas toujours les grands traumatismes qui nous affectent le
plus. Comme le dit mon amie Carol Look, spécialiste de l’EFT, « il y a Traumatisme avec un grand T
et traumatisme avec un petit t ».
Les Traumatismes avec un grand T regroupent les grands événements de notre vie : accident, séisme,
événements du 11 septembre, maison rasée par un incendie. Ensuite viennent les traumatismes avec un
petit t, c’est-à-dire les expériences traumatisantes qui s’accumulent au fil d’une longue période. Bien
souvent, nous ne nous en apercevons même pas que nous les vivons. Si vous avez grandi avec un parent
alcoolique qui vous réprimandait constamment ou avec qui vous ne vous sentiez pas en sécurité, si vous
avez été brutalisé à l’école ou négligé par votre famille, vous avez probablement vécu une longue série
de petits traumatismes qui, en s’accumulant, deviennent un Traumatisme à l’âge adulte.
Une mise en garde tandis que nous étudions ce sujet : bien que l’EFT soit absolument sans danger et
très efficace, c’est à vous de choisir les souvenirs que vous êtes à l’aise d’explorer. Si le simple fait de
penser à un incident de votre enfance vous fait frissonner, il ne sera probablement pas judicieux
d’entreprendre d’en neutraliser le souvenir vous-même en faisant de l’EFT. Si les mauvais traitements
ont été importants, tournez-vous vers un thérapeute qui utilise l’EFT ou un praticien d’EFT chevronné
avec qui vous vous sentirez à l’aise et qui a de l’expérience dans ce genre de problématiques. Vous
pouvez trouver une liste de praticiens sur le site www.thetappingsolution.com/eft-practitioners.
La même mise en garde s’applique si vous avez un ami ou un membre de la famille que vous voulez
aider avec l’EFT. Vous pouvez, certes, enseigner le processus à la personne, l’appliquer avec elle à toutes
sortes de problématiques et lui fournir beaucoup d’aide et de soutien. En revanche, si vous avez
l’impression que le processus s’oriente dans une direction qui ne vous paraît pas sécurisante et qui
dépasse vos compétences ou votre zone de confort, demandez de l’aide.
La technique du film a été élaborée par Gary Craig, qui a codifié l’EFT, pour permettre d’aborder des
événements précis sans toutefois se laisser emporter dans des problématiques plus larges. Le fait d’imaginer que
vous racontez un film sur un événement précis garantit presque certainement que vous vous y cantonnerez. Un
film a un début et une fin. Il comporte des personnages principaux qui disent et font des choses précises, et il y a
généralement un crescendo, un point culminant. Utilisez la technique du film pour neutraliser un souvenir ou un
événement du passé qui reste porteur d’une charge énergétique.
Ce qu’il y a de vraiment formidable dans cette technique, c’est que rien ne vous oblige à raconter ou à décrire
les détails à voix haute en imaginant ce film : vous pouvez faire l’exercice mentalement tout en tapotant. L’essentiel
est que les détails du film sollicitent vos cinq sens. Fixez votre attention sur ce que vous voyez, les sons, les
émotions, les sensations physiques, ce que les personnages pensent, sentent ou goûtent, le cas échéant. Les
questions suivantes vous aideront à camper le décor de votre film.
Combien de temps durera-t-il ? Vous voulez faire un film court : trois minutes ou moins. Bien souvent, le
principal événement traumatisant du film ne dure que quelques secondes. S’il y a plusieurs points culminants ou
moments traumatisants dans votre film, divisez l’expérience en autant de films de trois minutes qu’il en faut.
Comment s’intitulera-t-il ? Créez un titre qui se rapporte à ce fragment de film.
Maintenant que vous avez un événement précis transformé en court-métrage avec un titre, faites jouer le film en
imagination. Évaluez, sur une échelle de 0 à 10, l’intensité de ce que vous ressentez en imaginant la scène. Si
vous éprouvez de l’insécurité à l’idée de sentir l’événement ou l’émotion trop intensément, vous pouvez aussi
deviner quel serait le degré de votre inconfort si vous l’imaginiez nettement.
Répétez ensuite plusieurs fois la séquence de tapotements tout en visionnant le film en imagination.
Vérifiez de nouveau l’intensité de votre ressenti. D’ordinaire, il aura diminué de plusieurs degrés.
Puis faites rejouer le film en imagination. Cette fois, commencez à partir d’un moment qui n’est pas intense… et
arrêtez le déroulement chaque fois que vous sentez votre inconfort grandir pour faire la séquence de
tapotements. C’est un point très important ! En général, nous vivons depuis si longtemps avec le traumatisme que
nous ne nous rendons même pas compte que nous avançons dans notre narration sans nous soucier de ce
qu’elle nous fait ressentir. C’est terminé ! Avec l’EFT, quand nous reconnaissons ces moments intenses, ils nous
offrent une occasion idéale pour tapoter.
Faites jouer le film dans votre esprit encore une fois du début à la fin en l’interrompant pour tapoter chaque fois
que des aspects intenses se présentent. Si vous constatez qu’une certaine intensité vous gagne, arrêtez la
projection et reprenez les tapotements !
Note : Il peut être utile de raconter les événements de votre film à voix haute en les narrant comme si vous
racontiez l’histoire à un ami. Assurez-vous de vous arrêter chaque fois que vous êtes troublé, ne serait-ce qu’un
peu, et de répéter la séquence de tapotements jusqu’à ce que vous sentiez que l’intensité est tombée à zéro.
Reprenez ensuite la narration du film où vous en étiez. Si vous êtes plus à l’aise avec cette approche, vous pouvez
aussi faire les tapotements en silence en regardant simplement le film en imagination ou utiliser la parole pour
décrire ce que vous voyez et ressentez. C’est à vous de choisir !
Sonia et moi avons appliqué l’EFT à son souvenir en revoyant l’événement encore et encore jusqu’à
ce qu’elle puisse en être témoin sans ressentir d’émotion. Dans ce cas de figure, je lui ai fait répéter la
séquence tout en gardant les yeux fermés. Les gens peuvent ainsi se détendre et accéder plus pleinement
au souvenir. Si vous vous rendez compte que vous êtes distrait en faisant la séquence, essayez en fermant
les yeux.
Une fois que nous avons tous deux senti que l’événement impliquant sa mère dans la salle de bains
était dissous, j’ai demandé à Sonia de me confier d’autres souvenirs de son enfance et nous les avons
neutralisés à leur tour avec la séquence de tapotements. Je lui ai ensuite demandé de se remémorer
toutes les occasions où elle se souvenait de sa mère ivre, toutes les occasions où elle avait craint que sa
mère meure, toutes les scènes qui lui restaient de cette enfance difficile, et de les rassembler en tas
devant elle. À partir de ce moment, nous avons axé l’EFT sur le tas plutôt que sur chaque événement en
particulier.
Ce fut une séance émotive avec beaucoup de larmes – qui ont été suivies à la fin par la joie du
soulagement. Et qu’est-ce que quarante-cinq minutes passées à neutraliser de vieux souvenirs par l’EFT
ont donné ? Je laisserai à Sonia le soin de vous répondre elle-même :
« Après une session très intense avec Nick, j’étais épuisée le soir. J’étais très silencieuse, je me sentais douce. Ma famille a
d’ailleurs remarqué que j’étais très silencieuse. J’étais en paix avec le silence. Je me suis couchée relativement tôt et j’ai eu
l’impression d’avoir pensé ou rêvé toute la nuit : “Je suis en sécurité dans mon corps.” C’était un élément que j’avais travaillé
avec Nick. Il me revenait constamment à l’esprit, je continuais simplement de l’affirmer en boucle, mais ce n’était pas comme
si je faisais un effort. Cela venait naturellement.
J’ai eu une semaine chargée d’émotions. J’étais très fatiguée, comme si j’avais besoin de sommeil, de beaucoup de sommeil,
mais c’était un besoin salutaire. Je me sentais tendre, j’avais le sentiment d’être très, très claire avec moi-même. Mes goûts
alimentaires ont tout simplement changé. Pas d’envies de sucre. Mon attention était présente et je me sentais très
encourageante avec chaque personne que je croisais.
Je voulais aussi partager quelques-unes des ouvertures qui s’étaient produites cette semaine. Quant à l’argent, aucune charge,
aucune angoisse existentielle. Rien que quand j’y pense, que j’en parle ou que j’en gagne. J’avais déjà cherché un groupe de
femmes avec lequel travailler et j’ai été invitée le vendredi soir à une réunion à laquelle assistaient vingt-cinq femmes. C’était
extrêmement puissant ! À la suite de cette rencontre, on m’a demandé de donner un petit cours sur l’EFT à quatre ou six de
ces femmes. L’une d’elles est déjà une cliente.
J’ai imaginé le titre de mon livre. J’ai aussi travaillé sur mon site Internet, ma biographie, etc., et commandé des cartes
professionnelles pour du mentorat en EFT.
L’expérience a été étonnante. Je suis impatiente de vivre chaque jour. Comme je regarde avec les yeux de la joie, de l’amour et
du bonheur, mon corps, mon intellect et mon esprit sont différents. »
Si vous êtes un peu comme moi, vous avez lu le courriel de Sonia et vous vous êtes dit : « Vraiment ?
Tout ça après une seule séance de quarante-cinq minutes ? » Je suis toujours stupéfait quand des résultats
aussi remarquables se produisent si rapidement, mais c’est parfois le cas ! Comme nous l’avons vu dans
le premier chapitre, ce travail consiste littéralement à reprogrammer le cerveau et le corps. Quand vous
atteignez la cause première, les résultats sont parfois stupéfiants.
Vous pourrez aussi vous demander pourquoi nous avons travaillé sur un événement du passé et
pourquoi l’expérience de Sonia avec l’argent a changé du tout au tout. Il n’y a pas de réponse précise
pour expliquer exactement comment fonctionne le processus, mais je crois que lorsque nous abordons
et guérissons des problématiques et des croyances de base essentielles comme « je ne suis pas en sécurité
dans mon corps », cela produit un effet de cascade sur le reste de nos vies.
C’est comme si le système d’exploitation défectueux d’un ordinateur était remplacé par un nouveau
système sain et fonctionnel. Avez-vous déjà remarqué que votre ordinateur est plus lent après quelques
années, qu’il plante plus souvent et ne fonctionne plus aussi bien ? Les événements traumatisants de
l’enfance agissent de la même manière !
Une personne qui évolue dans la vie en croyant qu’elle n’est pas en sécurité dans son corps abordera
le monde d’un œil différent de celle qui n’a pas cette croyance. Cette dernière aura plus d’assurance
pour entrer en contact avec ses semblables, comme Sonia parlant de son entreprise à la rencontre de
femmes. Elle sera beaucoup plus disposée à se faire voir et connaître dans le monde, à se montrer
vulnérable dans ses relations et à risquer et à oser, parce qu’elle agit avec un sentiment fondamental de
sécurité.
L’EFT expliquée
J’ai constaté que l’un des processus les plus efficaces pour travailler sur les problématiques de l’enfance
consiste à remonter le temps et à exprimer ce que vous auriez voulu dire sur le moment.
Commencez par remonter au souvenir de l’événement ou de l’expérience. Revivez-le en imagination, comme
vous l’avez fait avec la technique du film expliquée pages 82 à 84.
Puis, quand vous sentez que vous êtes prêt, dites à voix haute ce que vous auriez voulu dire à ce moment.
Faites la séquence de tapotements en parlant. Suivez votre intuition et exprimez votre vérité. Vous pourrez même
entendre l’autre personne vous répondre ; dans ce cas, réagissez simplement à votre tour. Continuez de répéter
la séquence et de parler jusqu’à ce que vous sentiez que vous avez tout dit, et que la situation ait été résolue et
guérie.
Ce processus aide aussi à déterminer s’il faut ensuite exprimer quelque chose aux personnes en cause.
Ainsi, j’ai travaillé avec une cliente qui avait été abusée sexuellement par son frère. Nous avons fait le
processus tandis qu’elle imaginait de dire exactement ce qu’elle ressentait et l’exprimait même à voix
haute. Elle a expliqué à quel point elle avait été blessée par ses gestes et comment ils avaient influencé
toute son existence.
Une fois que nous avons eu terminé, elle m’a dit qu’il y avait des années qu’elle voulait se libérer de
tout cela et que c’était vraiment bon de l’exprimer. Elle a aussi ajouté qu’elle n’avait pas encore pris de
décision, à savoir si elle affronterait son frère, mais qu’elle se sentait beaucoup plus capable de
l’envisager après notre travail ensemble. Elle sentait qu’elle pourrait prendre la meilleure décision pour
toutes les personnes en cause.
Les bases de l’EFT sont, eh bien, basiques ! Elles sont simples et faciles à assimiler. Une fois que vous les
connaissez bien, en revanche, autorisez-vous à faire preuve de créativité dans votre application pratique. Suivez
votre intuition pour déterminer vos besoins ou ceux de la personne que vous aidez.
Après que Rachel a eu indiqué les zones de malaise, je lui ai demandé de les classer par intensité, de la
moins sensible à la plus sensible. Nous avons commencé la séquence de tapotements par les zones les
moins sensibles en disant simplement : « Même si je ne veux pas être touchée sur les bras, je m’accepte
profondément et complètement » et : « Même si je panique quand quelqu’un me touche les bras, je
choisis de me détendre. »
Je lui ai demandé d’imaginer que quelqu’un lui touchait les bras et nous avons répété la séquence
jusqu’à ce qu’elle soit capable de visualiser cette image sans ressentir de panique ou de peur. Nous avons
ensuite fait la même chose pour les autres zones problématiques de son corps. Elle a dit qu’elle se sentait
mieux, détendue et beaucoup plus légère. Je lui ai demandé si elle voulait vraiment remonter à l’origine
de sa peur et elle a répondu « oui ».
Une mise en garde s’impose ici : ce que j’ai fait ensuite n’est pas traditionnel. Mais, à bien y penser, je
ne suis pas traditionnel ! Je travaille comme mentor, je ne suis pas un thérapeute autorisé. Je suis
simplement quelqu’un qui est animé d’une profonde compassion et qui a atteint une certaine maîtrise
dans l’art de l’EFT. Il y a aussi le fait que je suis très proche de Rachel : je disposais donc d’une certaine
marge de manœuvre pour essayer des approches probablement un peu hors norme. Quoi qu’il en soit,
je me suis engagé à aider les gens et je ferai tout ce qu’il faut pour obtenir des résultats.
Pour vraiment voir comment allait Rachel et guérir le traumatisme sur un plan plus profond, j’ai
demandé son aide à ma femme Brenna. Brenna est aussi très proche de Rachel et elle était à la maison
ce jour-là. J’ai demandé à Rachel si elle acceptait que Brenna lui touche doucement les bras. Elle a
accepté et tandis qu’elle faisait la séquence, Brenna lui a caressé les bras. Rachel a eu un léger
mouvement de recul au début, puis elle s’est détendue à mesure qu’elle avançait dans la séquence.
Nous avons poursuivi et répété la séquence en boucle jusqu’à ce que Rachel n’ait plus cette sensation
de répulsion dans les bras. À la fin, elle a dit : « C’est vraiment très agréable ! », réaction appropriée à
une caresse aimante. Nous avons continué d’appliquer le processus à plusieurs autres zones sensibles de
son corps (en nous concentrant uniquement sur celles qu’il était approprié d’aborder dans ce cadre,
bien sûr). Nous avons travaillé sur une zone, entre autres, les côtés de la cage thoracique. Rachel a dit
que si quelqu’un essayait de lui chatouiller les flancs, elle se mettait très en colère et cédait presque à la
violence.
Au début, j’ai demandé à Rachel de faire les tapotements tout en visualisant que quelqu’un la
chatouillait. Quand elle s’est sentie assez à l’aise, j’ai demandé à Brenna de la chatouiller. Rachel a ri un
peu, mais lorsque Brenna l’a saisie d’une certaine manière, j’ai pu voir la fureur envahir son visage. Elle
l’a compris aussi : son déclencheur venait d’être activé. Nous avons continué à répéter la séquence de
tapotements en boucle jusqu’à ce qu’elle n’ait plus cette réaction. Brenna a alors de nouveau fait le geste
de saisir Rachel par les flancs et celle-ci n’a pas mal réagi.
La face externe des jambes est la dernière zone sur laquelle nous avons travaillé. C’est là que les choses
se sont corsées. Dès que Brenna touchait la face externe des jambes de Rachel, cette dernière « sortait »
immédiatement de son corps, c’est-à-dire qu’elle se dissociait de l’expérience. Son corps devenait rigide ;
elle ne pouvait ni penser ni sentir. Ce geste activait quelque chose de profond qui la paralysait. Répéter
la séquence ne faisait apparemment pas évoluer la situation. Rachel était tout simplement trop dissociée.
J’ai dû la ramener dans son corps pour refaire un essai.
Heureusement, comme son corps accueillait bien les chatouilles, j’ai demandé à Brenna de la
chatouiller : cela l’a fait rire et elle est revenue dans son corps. Nous avons repris les tapotements, puis
Brenna est revenue aux jambes. Quand Rachel m’a dit qu’elle venait de « quitter son corps » encore une
fois, nous avons repris les chatouilles. Et nous sommes ainsi passés de l’un à l’autre jusqu’à ce qu’elle soit
capable de rester dans son corps pendant que Brenna touchait la face externe de ses jambes. Puis elle a
réussi à se sentir tout à fait à l’aise avec l’expérience. Encore une fois, elle a dit : « C’est agréable ! »
Je raconte l’histoire en détail parce que j’ai vu beaucoup de gens, surtout des femmes, souffrir de
problèmes vraiment douloureux liés aux contacts intimes. C’est une grande privation que de renoncer
au sentiment de sécurité qui accompagne le contact humain, sexuel ou platonique. Nos corps sont
censés être tenus, touchés et aimés. Il a été clairement démontré que les bébés qui ne sont pas assez
câlinés ne sont pas en aussi bonne santé que les autres ; ils ne « s’épanouissent » pas comme ceux qui
reçoivent des soins et de l’affection. Nous changeons très peu une fois adultes, même si nous aimons
prétendre le contraire. Les questions entourant l’intimité sont aussi primordiales pour des relations
primaires saines, comme nous le verrons plus en détail dans le chapitre sur les relations.
Et… comment va Rachel aujourd’hui ? Il ne lui a pas fallu longtemps pour goûter les résultats
sensationnels de ce travail. Elle m’a téléphoné le lendemain de notre rencontre, tout excitée de me
confier qu’elle s’était… euh… follement amusée avec son mari la nuit précédente. Elle se sentait plus
aimée, plus entourée et plus en sécurité que jamais !
EXERCICE :
PROCESSUS DE PAIX PERSONNELLE
Le processus de paix personnelle a été élaboré par Gary Craig. Il s’agit de dresser la liste précise de tous les
événements perturbants de votre vie et de les neutraliser systématiquement par l’EFT. À mesure que vous découvrirez,
neutraliserez et éliminerez le bagage émotionnel associé à ces événements, vous vivrez de moins en moins de conflits
intérieurs. Moins de conflits intérieurs équivaut à une plus grande paix personnelle et à moins de souffrances physiques
et émotionnelles. Les étapes sont les suivantes.
1. Faites la ligne temporelle de votre vie en divisant le temps en périodes, par exemple naissance, 0 à 5 ans, 6 à 10
ans, etc.
2. Remplissez chaque période de votre ligne du temps par une liste de tous les événements perturbants dont vous
vous souvenez. Ne soyez pas étonné si vous vous retrouvez avec une liste de cent entrées ou plus ! Si vous vivez sur
cette planète depuis un certain nombre d’années, vous avez probablement vécu votre lot de moments perturbants.
Incluez tout ce qui présente une « charge » d’intensité de quatre ou plus sur l’échelle d’intensité. Vous pourrez
neutraliser vos petites blessures plus tard avec l’EFT, mais attaquez-vous aux grandes pour commencer (d’ailleurs,
vous constaterez souvent que les petites blessures disparaissent quand vous travaillez sur les grandes.) N’oubliez pas
d’inclure les relations avec vos frères et sœurs et avec n’importe quelle autre personne vivant dans le milieu familial,
votre expérience à l’école, du jardin d’enfants à l’université, ainsi que vos autres traumatismes, maladies, accidents,
hospitalisations et le reste. Étudiez la nature des relations de votre vie, votre relation avec votre mère, votre père, vos
amis et les autres personnes importantes. Qu’avez-vous appris sur ces événements et ces relations ? Que pensez-vous
à ce sujet ? Que vous ont enseigné ces relations sur vous, sur les autres ou le monde ? Rappelez-vous que vous
pouvez faire la séquence pour neutraliser les leçons nuisibles que vous avez assimilées en conséquence de ces
événements. Tout en faisant votre liste, vous pourrez constater que certains événements ne suscitent plus de malaise
en vous aujourd’hui. C’est très bien, mais incluez-les quand même. Le fait que vous vous en souveniez indique un
besoin de résolution.
3. Attribuez à chacun des événements une mesure de 0 à 10, 10 étant le degré d’intensité émotionnelle le plus élevé.
4. Commencez par les événements les plus intenses et neutralisez-les avec l’EFT. Soyez attentif à chacune des autres
couches de souvenirs ou d’émotions qui monte et répétez la séquence pour les neutraliser à leur tour. Vous pourrez
commencer par travailler sur une problématique reliée à un sentiment comme la colère pour découvrir qu’un autre
aspect comme la tristesse monte par la suite.
5. Pendant que vous répétez les tapotements, de nouveaux souvenirs ou de nouvelles préoccupations pourront se
faire jour ; attribuez-leur une mesure et ajoutez-les à la liste.
6. Entreprenez de faire cet exercice quotidiennement en travaillant sur deux ou trois événements de votre liste par
jour. De cette manière, vous pourrez facilement traiter toute votre liste en trois mois. Prenez des notes dans un journal
pour tenir compte de tout changement que vous remarquez : comment votre corps se sent, par exemple, à quelle
fréquence vous vous mettez en colère ou votre déclencheur est activé, quels mouvements et changements se
produisent dans vos relations. Revenez sur certains événements de votre liste et observez comment ces incidents
autrefois perturbants ont été vidés de toute substance.
CHAPITRE 6
Guérir le corps
« Les émotions sont le lien entre l’intellect et le corps, elles vont
et viennent entre les deux et les influencent tous les deux. »
CANDACE B. PERT
Pourquoi mal-aise ?
J’appelle « mal-aise » ce que la plupart appellent « maladie ». Je l’écris ainsi pour des raisons précises.
Premièrement, cela contribue à souligner le vrai sens du mot : le fait que votre corps est en déséquilibre et qu’il n’est
plus à l’aise. Deuxièmement, le milieu médical et l’industrie pharmaceutique ont créé un monopole du traitement, de la
guérison et de la gestion de la maladie. Par conséquent, je laisserai la maladie à l’approche médicale et j’offrirai l’EFT
comme modèle autre, pouvant certes être combiné avec la médecine traditionnelle, pour traiter et guérir le mal-aise.
Rappelez-vous la dernière fois que vous avez eu un rhume. Vos sinus étaient bouchés, vous n’arrêtiez
pas de tousser et vous aviez la gorge irritée. Vous étiez misérable et vous vouliez juste que tout cela
disparaisse, n’est-ce pas ? Pour aider votre corps à guérir, vous avez probablement essayé de vous reposer
davantage, vous avez pris des vitamines, des plantes médicinales ou des médicaments en vente libre. Vos
amis, vos collègues et votre famille ont probablement encouragé vos efforts en vous disant pour vous
réconforter que votre rhume sera bientôt une chose du passé.
Vous pourriez avoir vaguement attribué votre état au fait que vous étiez « horriblement stressé ».
Cependant, même si vous vous êtes vite occupé de décongestionner vos sinus et de calmer votre toux, il
ne vous est jamais venu à l’idée de soigner vos émotions. Et si, au lieu du médicament qui élimine
l’« enchifrènement », les éternuements, la toux, les douleurs, la fièvre et vous donne la meilleure nuit de
sommeil de votre vie avec un rhume, votre organisme avait besoin d’un médicament qui libérait votre
peur, votre culpabilité, votre colère et toutes les autres émotions toxiques que vous viviez à ce moment ?
C’est ce qui a apparemment guéri le rhume de ma sœur. Elle a neutralisé par tapotements ses sentiments
à propos de la peinture de la chambre d’Alex.
Il est tentant d’écarter le « rhume de cerveau » en disant qu’il est bénin, mais la vérité est que la
médecine occidentale n’est toujours pas capable de le guérir. Du point de vue scientifique, le rhume
reste une sorte de mystère. Je n’ai pas encore entendu parler d’un médicament, d’une plante ou d’un
autre traitement susceptible d’apporter à Jessica un soulagement total (et durable !) en quelques minutes.
Poussons cette idée plus loin. Si l’énergie émotionnelle bloquée pouvait contribuer aux mal-aises
graves et même potentiellement mortels, qu’est-ce qui pourrait être possible d’autre ? Et si nous
constations que l’EFT, dont nous savons maintenant, comme nous l’avons vu dans le premier chapitre,
qu’elle réduit les taux de l’hormone de stress cortisol, était capable de favoriser la guérison des personnes
souffrant de mal-aises beaucoup plus effrayants et handicapants que le rhume de cerveau ?
Retrouvez le sommeil
Quand elle est arrivée à la retraite d’EFT, Donna était physiquement, mentalement et
émotionnellement épuisée. Après avoir reçu, six mois plus tôt, un diagnostic de cancer du sein, elle avait
subi une mastectomie bilatérale et trente-trois séances de chimiothérapie. Quoi qu’il en soit, en venant
apprendre l’EFT, Donna n’avait pas pour but de trouver un remède. Son objectif était simple : dormir.
Depuis le début de la chimio qui s’était étendue sur quatre mois consécutifs, Donna avait souffert
d’insomnie chronique, passant souvent quatre jours complets sans dormir. D’autres nuits, expliquait-
elle, elle se réveillait au moins trois fois, et ce « après avoir pris deux somnifères et un antidépresseur ».
Elle, qui était autrefois de « type A », active et dynamique, était devenue quelqu’un qui pouvait à
peine quitter la maison, ce qui n’avait rien d’étonnant. Elle voulait que ses deux enfants retrouvent leur
« maman d’avant ».
« Moins d’anxiété, la paix intérieure et de l’assurance seraient aussi un cadeau », a-t-elle annoncé. Elle
disait, depuis son diagnostic : « Je me suis éloignée de mon style de vie d’avant, de ma vie sociale […].
Ce serait formidable d’avoir l’énergie et l’assurance de retourner dans le monde. »
Donna avait déjà essayé plusieurs traitements de médecine douce, y compris le reiki, l’acupuncture et
le massage craniosacral ainsi que la thérapie verbale traditionnelle, des moyens dont elle avait espéré
qu’ils pourraient l’aider à obtenir la paix d’esprit, donc une bonne nuit de sommeil. Malheureusement,
aucun ne lui avait permis d’obtenir ce résultat.
Suivant la recommandation de son thérapeute, Donna était venue participer à notre retraite d’EFT
dans l’espoir de se guérir de son insomnie à force de tapotements, pour entrer dans une nouvelle vie
plus satisfaisante.
Elle a expliqué : « Le cancer a été une bénédiction pour moi par bien des côtés. Il m’a aidée à trouver
un équilibre qui manquait à ma vie. Il m’a aidée à comprendre ce qui est vraiment important pour
moi. » Elle a ajouté que son objectif consistait à trouver « une nouvelle normalité » et à apprendre à
« faire honneur à son potentiel, l’âme joyeuse ».
Nous avons tous été touchés et inspirés en entendant Donna, mais aussi un peu inquiets. Sa
détermination était tangible, mais sa voix, ténue et fragile. C’était comme si elle n’avait jamais vraiment
habité son corps. Elle était présente physiquement, mais absente par bien des côtés.
Dans l’espoir d’arriver à trouver les causes sous-jacentes de son angoisse et de son insomnie, nous
avons décidé de fouiller plus loin dans ses sentiments, ses espoirs et ses rêves. Quand nous lui avons
demandé ce qu’elle voulait de la vie, elle a répondu : « Je veux que mes enfants soient heureux. » Quand
nous lui avons demandé d’imaginer de dire à sa famille qu’elle allait dorénavant se réserver quelques
heures pour faire quelque chose d’agréable pour elle, son malaise est devenu évident.
Pour l’aider à renouer contact avec elle-même, nous avons entrepris de la guider dans des séquences
d’EFT destinées à lui faire revendiquer et à exprimer son pouvoir personnel. Elle a aussi appliqué la
séquence à son désir de se sentir de nouveau une « vraie » femme après sa double mastectomie et, bien
entendu, les problèmes de sommeil qui l’avaient incitée à venir à nous d’entrée de jeu.
En résumé, l’EFT a donné des résultats. La première nuit, Donna a dormi profondément sans se
réveiller. Durant le reste de la retraite et par la suite, elle a continué de jouir d’un bon sommeil. Elle a
dit en souriant : « Pouvoir dormir change tout. »
Les séances d’EFT ont aussi permis à Donna d’entrer en contact avec la seule personne qu’elle avait
oublié de remarquer : elle-même. « J’aimerais pouvoir dire aux autres qu’ils n’ont pas besoin de sentir la
pression d’être tout le temps “positifs”. Je comprends maintenant l’importance d’exprimer mes
sentiments, de les neutraliser avec l’EFT et ensuite de les laisser aller. » Elle ajoute que l’EFT « a
beaucoup amélioré sa vie ».
La fin de l’insomnie
Après notre retraite d’EFT, il était clair que l’énergie de Donna avait été renouvelée. Elle semblait
pleinement présente, comme si elle avait remis son esprit et son corps en contact dans un corps-esprit
cohérent grâce à l’EFT (et au fait de pouvoir dormir de nouveau). Elle avait aussi atteint son objectif de
revenir dans le monde et elle était de nouveau capable d’assister aux événements auxquels participaient
ses enfants. Mais, pour la première fois, elle était aussi prête à en sauter quelques-uns pour pouvoir se
donner le temps et l’attention dont elle avait besoin.
Si vous voulez en savoir plus sur l’EFT et l’insomnie, n’ayez crainte : nous en parlerons plus en détail
dans le douzième chapitre.
EXERCICE :
CRÉEZ VOTRE ARBRE DE GUÉRISON PAR L’EFT
En nous servant des idées que nous avons étudiées dans ce chapitre, revenons à l’exercice que vous avez fait dans
le deuxième chapitre, l’arbre à tapotements. Cette fois, votre objectif sera de créer un arbre pour aider votre corps à
guérir. Une partie de ce que vous avez mis dans votre arbre dans le deuxième chapitre pourra réapparaître dans votre
arbre de guérison, et c’est bien ainsi. L’idée est de prendre quelques minutes pour voir comment vous pouvez utiliser
l’EFT pour améliorer le fonctionnement de votre corps-esprit. Même si vous avez le sentiment d’être en bonne santé,
prenez quelques instants pour réfléchir aux rares fois où vous avez mal à la tête, la grippe ou un autre symptôme.
Prenez une feuille de papier, un crayon ou un stylo et dessinez votre arbre de guérison par tapotements (vous
pouvez obtenir une copie de l’arbre à tapotements à imprimer et à remplir sur le site www.thetappingsolution.com/tree.)
Votre arbre n’a pas à être joli ; contentez-vous de le reproduire de votre mieux et laissez beaucoup d’espace… comme
vous vous en souviendrez peut-être avec l’arbre précédent, nous avons, pour la plupart d’entre nous, plus de
« marrons sur le feu » que nous le pensons !
Les feuilles (effets secondaires)
Quels symptômes ou effets secondaires avez-vous en ce moment ? Comment votre corps se sent-il ? Qu’est-ce qu’on
vous a diagnostiqué ? Avez-vous des douleurs corporelles ? Remplissez les feuilles de toutes ces problématiques
visibles et tangibles.
Les branches (émotions)
Que ressentez-vous au quotidien ? Quand vous vous réveillez le matin, comment vous sentez-vous ? Quand vous
allez dormir le soir, comment vous sentez-vous ? Réfléchissez à hier et prenez note de toutes les émotions toxiques que
vous avez ressenties. Ressentez-vous des émotions toxiques précises à propos de votre corps ? À propos de votre
mal-aise ? À propos de votre santé globale ?
Le tronc (événements)
Quels sont les événements, tant présents que passés, qui vous perturbent par rapport à votre corps ou à votre mal-
aise ? Quand le problème a-t-il commencé ? Quels étaient les événements qui se déroulaient autour de vous à ce
moment ?
Les racines (croyances limitatives)
Quelles sont vos croyances limitatives par rapport à votre santé et à votre bien-être ? Quelle histoire racontez-vous
sur votre corps ? Sur votre mal-aise ? Que vous a dit votre médecin, que vous prenez maintenant pour la vérité ? Que
croyez-vous à propos de votre condition physique ? La franchise étant cruciale ici, je répète que le fait de vous obliger
à être positif jouera contre vous (et votre organisme). Revenez sur terre et sortez tout ce qu’il y a à sortir. Ensuite, vous
pourrez passer à la création de l’énergie positive profonde et authentique dont votre corps a besoin pour s’aider à
guérir.
Une fois que vous avez terminé, prenez du recul et étudiez votre arbre. Il représente un résumé de votre corps-esprit
du moment. Ce sont ces émotions, ces symptômes, ces événements et ces croyances limitatives que vous neutraliserez
une fois pour toutes avec l’EFT pour laisser place à une version de vous en meilleure santé, plus dynamique et vibrante
de vie !
Nettoyez votre arbre avec l’EFT
Votre arbre de guérison par l’EFT est un rappel visuel formidable qui permet d’appliquer la méthode au-delà de vos
symptômes. Pour canaliser la pleine efficacité thérapeutique des tapotements, vous devez appliquer le processus à
votre arbre tout entier, en commençant par les symptômes et en progressant de plus en plus loin à travers vos
croyances limitatives. Comme nous l’avons vu dans ce chapitre – du rhume de Jessica à la fibromyalgie de Jodi, de
l’insomnie de Donna au cancer de Leah –, c’est ce processus global, qui engage à appliquer la méthode jusqu’aux
racines (les croyances qui peuvent avoir contribué à votre mal-aise), qui permet à votre corps de guérir.
CHAPITRE 7
Reprenez chaque élément de votre liste et attribuez-lui une mesure sur une échelle de 0 à 10 selon
l’accent de vérité qu’elle a pour vous. Si vous savez absolument, sans l’ombre d’un doute, que vous avez
bel et bien une hernie discale et que c’est la vérité, attribuez un 10 à cette croyance. Si vous croyez tout
à fait que vous aurez toujours mal, attribuez-lui un 10. Si une partie de vous n’y croit pas, attribuez-lui
peut-être un 7 ou un 8.
Prenez ensuite un moment pour évaluer la douleur globale que vous ressentez. Attribuez-lui une
mesure sur une échelle de 0 à 10.
Nous allons prendre ces affirmations et les combiner une première fois dans une seule séquence de
tapotements.
Point karaté : « Même si j’ai un disque déplacé dans le dos, je m’accepte profondément et complètement »
(répétez cette phrase trois fois).
Sourcil : « Je crois que j’aurai toujours cette douleur et qu’elle ne fera qu’empirer… »
Coin de l’œil : « Ce disque déplacé dans mon dos… »
Sous l’œil : « Ce disque déplacé qui me fait mal… »
Sous le nez : « Cette douleur lancinante, fulgurante… »
Menton : « Je crois qu’elle ne fera qu’empirer… »
Clavicule : « Je crois ce que les médecins m’ont dit à propos de mon dos… »
Sous le bras : « Pour moi, la seule façon de soulager la douleur est de prendre des analgésiques… »
Sommet de la tête : « Ce disque déplacé qui me fait mal… »
Pour une séance complète d’EFT sur ce sujet, visitez le site www.thetappingsolution.com/tap5.
N’oubliez pas que ce texte est simplement un exemple pour vous permettre de voir comment se
formule et se déroule une séance d’EFT appliquée à un diagnostic. Le secret consiste pour vous à
formuler les phrases avec vos propres mots, à exprimer votre vérité et à suivre votre intuition.
Donc, nous sommes maintenant en quête de deux choses, comme toujours :
1. Quels sont les chiffres maintenant ? La douleur a-t-elle changé ?
Vérifiez la première mesure attribuée à votre douleur. A-t-elle augmenté ou diminué ? A-t-elle changé
de nature ? A-t-elle changé de place ? Prenez votre nouvelle mesure en note.
Reprenez ensuite les phrases du début et voyez si les mesures ont changé. Croyez-vous encore que
vous aurez toujours mal ? Si vous y croyez un peu moins, si une lueur d’espoir est apparue, notez la
nouvelle mesure. Croyez-vous encore que tout ce que les médecins vous ont dit est vrai ?
Puis demandez-vous : « Que s’est-il passé en moi quand j’ai fait la séquence ? » Avez-vous constaté que
vous étiez très ému en disant : « Les médecins m’ont dit qu’il faudrait un jour en venir à la chirurgie » ?
C’est un indice qu’il y a là plus d’éléments à neutraliser avec l’EFT. Quelle phrase était la plus
frappante ? Quelles nouvelles pensées, idées, émotions vous sont venues ? Écrivez-les et servez-vous-en
comme point de départ pour la séquence suivante.
Vous pouvez répéter les tapotements et les mêmes phrases, et les reprendre jusqu’à ce que toutes soient
neutralisées et que vous ne ressentiez plus d’émoi ; autrement, vous pouvez passer à de nouvelles phrases
selon ce qui est le plus présent pour vous.
Vous constaterez en appliquant l’EFT à la situation et au diagnostic que vous vous libérez de l’emprise
de ce que d’autres vous ont dit et de ce que vous croyez à propos de votre douleur. Comme nous
l’avons vu avec Patricia, cette libération peut avoir des effets pratiquement miraculeux.
Aussi difficile soit-il pour une sœur cadette de l’admettre, Jessica a reconnu depuis que j’avais eu raison
d’inviter Patricia à l’événement.
Elle a dit : « Je ne croyais pas que Patricia pourrait faire disparaître sa douleur. Mais je sais maintenant
à quel point nos croyances peuvent influencer l’intensité de nos souffrances. Et que le corps est
extraordinaire dans sa capacité de guérir quand nous nous écartons du chemin ! »
Point karaté : « Même si j’ai ce (cette) [insérez votre émotion] dans mon (ma)
[insérez la partie de votre corps], je m’accepte profondément et complètement. »
Point karaté : « Même si j’ai tout ce (toute cette) dans mon (ma) , je
m’accepte profondément et complètement. »
Point karaté : « Même si j’ai tout ce (toute cette) dans mon (ma) , je choisis
maintenant de le (la) libérer. »
Pour une séance complète d’EFT sur ce sujet, visitez le site www.thetappingsolution.com/tap6.
Comme vous le faites toujours, écoutez maintenant en vous et interrogez-vous : « Qu’est-ce qui a
changé ? Quelle intensité mon émotion a-t-elle maintenant ? La souffrance a-t-elle augmenté ou
diminué ? A-t-elle bougé ? Est-ce qu’autre chose a monté ? »
Utilisez cette information pour formuler une autre séquence et poursuivez ainsi jusqu’à obtenir un
soulagement.
• Qui vous vient à l’esprit quand vous pensez à cette douleur ? Par exemple : « Cette douleur au pied pourrait
représenter ma belle-mère, cette casse-pieds. »
• Que ressentez-vous du fait d’avoir cette douleur ? Par exemple : « Je suis en colère de l’avoir depuis si
longtemps. »
• Qu’est-ce que cette douleur vous fait ressentir à votre sujet ? Par exemple : « J’ai le sentiment que je n’ai pas ce
qu’il faut puisque je suis incapable de trouver une solution. »
• Qui seriez-vous sans cette douleur ? Par exemple : « Je serais une personne totalement différente, capable de faire
beaucoup plus, mais avec beaucoup plus de responsabilités qu’en ce moment. »
• Cette douleur a-t-elle un message pour vous ? Par exemple : « Elle me dit de ralentir. »
• Décrivez la douleur. Quelle est sa qualité, texture, couleur, taille ? Par exemple : « Elle me semble petite et rouge,
mais toute la zone est enflée. »
• Quel est l’avantage de vous accrocher à cette douleur ? Par exemple : « Je ne suis pas obligé de retourner au
travail. »
• Quel est l’inconvénient de vous accrocher à cette douleur ? Par exemple : « Je ne peux pas vivre comme que je le
veux. »
Les réponses à ces questions sont des indices qui vous aideront à découvrir la problématique sous-jacente. Les
exemples ne sont que cela, des exemples ; par conséquent, servez-vous-en s’ils vous sont utiles, mais s’ils n’éveillent
aucun écho en vous, répondez vous-même aux questions. Puis servez-vous de vos réponses pour formuler les
séquences d’EFT.
Marie ne savait pas ce qui la mettait le plus à bout de nerfs : ses kilos en trop ou ce qu’il fallait qu’elle
fasse pour les perdre.
Elle avait essayé tous les régimes, tous les programmes d’exercice : aucun n’avait été efficace. Quand
nous avons fait connaissance, elle s’apprêtait à renoncer. Perdre quelques kilos valait-il toutes les misères
qu’elle s’imposait ?
Le problème de Marie est un problème que je vois souvent. Sa situation soulève quelques questions.
Qu’avons-nous fait de l’alimentation ? Qu’avons-nous fait du plaisir de manger ? Qu’est-il arrivé aux
repas paisibles ? Où sont passés la gratitude, le sentiment d’être nourris et réconfortés par un repas
cuisiné avec amour ? À une certaine époque de notre histoire, la nourriture était une amie, une
pourvoyeuse, une nourrice, les racines mêmes de la vie. Elle contenait nos souvenirs, nos familles et
notre héritage. Or la nourriture s’est récemment transformée en autre chose. Pour bien des gens,
l’alimentation est moins une source de nourriture qu’une source de…
Comment vous sentez-vous ? Vérifions. Dites cette phrase à voix haute : « Je suis à bout de nerfs,
anxieux et dépassé à propos de la nourriture et de ce que je peux et ne peux pas manger. »
Dans quelle mesure vous semble-t-elle vraie ? La mesure déterminée au départ a-t-elle diminué ? Quels
sentiments vous sont apparus pendant que vous faisiez les tapotements ? N’oubliez pas que lorsque vous
pratiquez l’EFT « générale », vous voulez vraiment être attentif à ce qui monte de précis en cours de
route. Je ne peux pas vous conseiller de neutraliser par l’EFT telle ou telle expérience que vous avez
vécue parce que je ne les connais pas ! En revanche, vous les connaissez ; par conséquent, quand un
élément émerge, neutralisez-le avec la séquence et libérez-le. Plus vous serez précis, plus l’approche
globale sera efficace.
Marie et moi avons consacré presque toute la séance à neutraliser son stress à propos de la nourriture
et des régimes. Je lui ai fait raconter ses expériences des vingt années précédentes en lui demandant de
rester attentive à ses émotions en cours de narration. Ainsi, elle m’a dit que lorsqu’elle a suivi le régime
de South Beach, elle vivait une période particulièrement difficile et elle s’est souvenue d’avoir jeté un
regard de colère sur le livre. Je lui ai donc demandé de se remémorer ce souvenir et de le neutraliser en
faisant les tapotements. Nous avons poursuivi ainsi, en décortiquant ses émotions, ses souvenirs et tout
ce qui remontait à propos de ses efforts pour maigrir.
Je ne veux pas être brutal, mais si vous avez lu ce livre et que vous n’avez pas fait les tapotements, vous perdez
votre temps. La différence entre l’EFT et les autres systèmes est que la pratique peut vraiment créer un
changement : ce n’est pas seulement une exploration intellectuelle. Je ne veux pas que vous refermiez ce livre en
en sachant plus sur la nourriture et l’expérience que vous en avez ; je veux que vous refermiez ce livre en ayant
changé par rapport à la nourriture et à l’expérience que vous en avez. Alors, à vos tapotements !
Quand nous avons eu terminé, Marie m’a dit qu’elle se sentait plus légère qu’elle ne l’avait été depuis
des années. Elle n’était pas seulement plus légère sur le plan des émotions, elle était stupéfaite de
constater que son corps aussi se sentait vraiment beaucoup mieux. Elle exprimait un enthousiasme et
une passion qui manquaient en début de séance. Comme toujours, avec l’EFT, le changement cognitif
a été profond.
Elle m’a dit : « Vous savez, les vingt dernières années de régime ont été difficiles, mais j’ai tellement
appris. Je sais maintenant ce qui fonctionne pour moi et je sais ce qui me rend heureuse. Je sais aussi ce
qu’il faut que je fasse pour perdre ces kilos. Et si ça n’arrive pas immédiatement, c’est très bien aussi ! »
Comme je vous l’ai dit dans le chapitre sur le soulagement de la douleur, je suis toujours stupéfait
quand les gens me disent que leur douleur a vraiment disparu et je ressens la même chose devant un
changement cognitif de ce genre. Les gens voient la situation d’un point de vue très différent après
l’EFT, un point de vue sage, compatissant et pacifique. Bien souvent, c’est comme si je parlais à une
nouvelle personne. En réalité, c’est la personne qui avait toujours été là, mais elle était noyée sous le
fracas des expériences, des émotions et des croyances toxiques.
Quand j’ai joint Marie quelques semaines plus tard, elle a été heureuse de me rapporter qu’elle avait
perdu trois kilos sans effort autre que l’EFT. Mais, plus que cette perte de poids, Marie insistait pour
dire qu’elle se sentait plus en paix que jamais avec la nourriture et avec son poids. Elle m’a dit : « Quand
je repense à quel point j’étais sur les nerfs, en colère et confuse à propos de la nourriture, je n’arrive pas
à y croire. C’est comme si ma vie m’était redonnée. Même mon entourage a remarqué une nouvelle
vivacité, une nouvelle énergie en moi ! »
Je ne saurais trop insister sur ce qui suit : le stress que vous vivez quant à la nourriture et à la perte de
poids peut en soi constituer la pierre d’achoppement de votre projet. Bien sûr, il y a souvent d’autres
croyances limitatives, que nous aborderons plus loin dans ce chapitre, mais commencez par vous libérer
de votre stress général et du sentiment d’être dépassé par la situation. Comme nous le verrons dans la
section qui suit, ce stress peut en soi être le facteur qui vous fait prendre du poids… ou qui vous rend
incapable de le perdre.
Ce dernier point est particulièrement important pour l’amaigrissement, car si votre taux de cortisol
est toujours élevé, il devient difficile de perdre du poids ou d’augmenter la masse musculaire. En fait,
vous serez plus susceptible de prendre du poids, surtout autour de la ceinture abdominale.
Quand Marie s’est détendue et qu’elle a cessé de s’en faire à propos de la nourriture, son organisme a
réagi. Je crois que je devrais me charger d’écrire le livre du prochain régime à la mode. Voici ce qu’il
affirmerait : « En suivant ce régime, vous perdrez du poids, vous accroîtrez l’oxygène, l’absorption des
nutriments et la production d’enzymes dans vos viscères (plus de ballonnements !), en plus d’augmenter
la rétention des nutriments essentiels et la population d’une flore intestinale saine et de diminuer vos
taux de cholestérol, de cortisol et d’insuline. Quel est ce régime magique ? Que mangez-vous ? Ce que
vous voulez ! Il s’agit juste de vous détendre en mangeant… »
Le livre serait bref, mais son efficacité serait garantie pour ceux qui suivraient ses conseils !
Vous n’êtes pas obligé d’attendre que le livre soit sur le marché, vous avez tout ce qu’il faut ici. En
diminuant l’intensité du stress que vous vivez, vous perdrez du poids (à l’évidence, pas seulement le
stress à propos de la nourriture, sujet de notre réflexion. La réduction du stress en tout et partout est
importante).
Voilà pourquoi les personnes qui neutralisent par l’EFT leur stress général et le sentiment qu’elles
sont dépassées par les événements, les traumatismes du passé et les autres problèmes de leur vie perdent
souvent du poids sans même essayer de le faire !
Une fois que nous avons complété quelques séquences, nous pouvons voir les volontaires sur scène
respirer profondément et entrer plus en contact avec leur corps. La question que je pose d’ordinaire
ensuite est la suivante : « S’il y avait une émotion derrière cette fringale, quelle serait-elle ? »
Vous pouvez souvent obtenir des résultats étonnants et neutraliser votre fringale juste en faisant la séquence et
en disant : « Même si j’ai cette fringale de , je m’accepte profondément et complètement » ;
répétez la même séquence en boucle jusqu’à ce que l’envie disparaisse.
Il est cependant important de passer à l’étape suivante, c’est-à-dire de regarder l’émotion qui sous-tend cette
envie lancinante. Si nous ne remontons pas à son origine, à ce qui la motive au départ, elle risque de revenir
quelques heures ou quelques jours plus tard.
Bien entendu, vous pouvez la chasser en pratiquant l’EFT chaque fois que nécessaire. Mais pourquoi ne pas
traiter directement l’émotion et vous défaire de l’envie une fois pour toutes ?
Quand les gens se mettent à l’écoute des émotions qui se cachent derrière leur fringale, c’est souvent à
ce moment que les rires se transforment en larmes. Nous sommes plusieurs à manger pour refouler ou
atténuer les émotions toxiques, les événements malheureux et le stress général de notre vie. John, qui est
monté sur scène pour travailler sur sa boulimie quand j’enseignais à Omega, a révélé qu’il sentait une
profonde tristesse derrière son envie. Mark, un autre volontaire, a confié que, sans qu’il comprenne
pourquoi, il ressentait de la colère quand il pensait à sa fringale et à ce qu’il y avait derrière.
Et Rick (oui, les trois volontaires qui sont montés sur scène cette fin de semaine étaient des hommes,
un événement rare !) nous a dit qu’il avait peur de l’inconnu.
Nous avons continué en nous concentrant sur ces émotions, mais aussi sur les événements et les
schémas qui se cachaient derrière, en ne tenant presque pas compte des fringales. Les éléments que nous
avons abordés sont ceux que nous avons étudiés dans ces pages : les problématiques d’enfance, le stress,
le sentiment d’être dépassé, la peur. Après les avoir fait tapoter pendant environ vingt minutes, j’ai
demandé aux trois hommes de mesurer l’intensité de leur fringale. Abracadabra ! Elle avait disparu.
Comme mon amie Carol Look aime à le dire, « ce n’est pas une question de nourriture ! ». La
nourriture masque ou dissimule ce qui se passe réellement en coulisses. C’est à partir du moment où
vous réglez les schémas, les émotions, les croyances et les événements sous-jacents que votre relation à la
nourriture peut se transformer en quelque chose de beaucoup plus sain.
1. Décrivez ce que vous ressentez en pensant à l’exercice et axez la séquence là-dessus. Donc, vous
pourriez dire : « Je me sens paresseux et je ne veux pas bouger », ou : « C’est trop difficile et je déteste
suer », ou : « C’est trop de travail de faire de l’exercice. » Peu importe ce que vous dites, c’est là-dessus
que vous axez vos séquences. Voyez l’encadré « Interrogez-vous » pages 151 et 152 pour la liste des
obstacles susceptibles de se dresser quand il est question d’exercice.
2. Faites simplement la séquence en disant : « Même si je ne veux pas faire d’exercice, je m’accepte
profondément et complètement. » Même s’il vaut toujours mieux se montrer précis, quand je me sens
paresseux (parfois, je ne veux pas fouiller et trouver la cause originelle de tout ce que je vis !), j’emploie
une phrase générale comme celle-là. Le fait d’axer quelques séquences de tapotements sur cette phrase
fait circuler l’énergie et je n’ai pas encore terminé que je me retrouve sur le tapis où je suis en train de
faire du yoga.
3. Découvrez la cause originelle. C’est évidemment le moyen le plus efficace et le plus durable comme
approche pour votre résistance à l’exercice. J’aborderai un exemple de cause primaire ci-après avec
l’histoire de Sharon. Par ailleurs, nous aborderons dans les deux ou trois pages suivantes toutes sortes de
causes primaires associées à la perte de poids, à l’exercice, à l’image corporelle, etc.
Interrogez-vous sur vos croyances limitatives
à propos de l’exercice
L’une ou l’autre de ces phrases s’applique-t-elle à vous ? Découvrez-les, mesurez-les puis neutralisez-les avec l’EFT !
• « Je n’ai pas les moyens de m’offrir un abonnement dans une salle de gym. »
• « Je me déplace beaucoup pour mes affaires et je ne peux pas maintenir une routine. »
Ce ne sont que quelques exemples. Servez-vous-en dans votre travail ou découvrez vos croyances limitatives
personnelles.
Après avoir fait la séquence générale avec Sharon sur la sensation que son corps était lourd et
maladroit et une fois qu’elle a été plus disposée à faire de l’exercice, j’ai voulu creuser la question. J’ai
donc demandé à Sharon de fermer les yeux et de se visualiser devant un miroir, pesant le poids parfait
et ayant finalement atteint son objectif de porter le jean ajusté qu’elle m’avait dit posséder. Je l’ai vue
sourire tandis qu’elle se voyait en train d’enfiler le pantalon jusqu’à ce que je lui demande : « Y a-t-il un
inconvénient à peser ce poids ? » Le sourire a disparu en même temps qu’elle répondait très vite : « Mon
mari me portera plus d’attention et ce n’est pas ce que je veux. »
Sharon avait une relation difficile avec son mari. L’intimité n’était plus qu’un souvenir et, dans
l’ensemble, elle n’était pas heureuse avec lui. Elle avait songé au divorce pendant plusieurs années, mais
elle était restée parce qu’elle avait deux enfants en bas âge et qu’il lui semblait mieux pour eux que leurs
parents soient ensemble. Elle craignait qu’en perdant du poids, en se sentant mieux dans sa peau et en
ayant meilleure allure, elle suscite de nouveau le désir sexuel de son mari, et elle n’avait pas du tout
envie d’être avec lui de cette manière.
Il fallait, certes, s’occuper de ses problématiques relationnelles, mais étant donné que nos cibles étaient
son poids et sa résistance à l’exercice, nous avons commencé par les neutraliser par l’EFT en disant :
« Même si je ne veux pas perdre du poids parce que mon mari aura alors envie de moi, je m’accepte
profondément et complètement. »
« Même si ce n’est pas sans danger de pouvoir porter mon jean ajusté, je choisis maintenant de me sentir en
sécurité. »
« Même si je ne veux pas que mon mari me remarque, je m’accepte profondément et complètement. »
Après avoir répété plusieurs fois la séquence, j’ai demandé à Sharon de visualiser la même image, c’est-
à-dire de se voir debout devant un miroir avec son jean ajusté, et de me dire ce qu’elle voyait et
ressentait.
Elle a répondu : « Je peux facilement dire à mon mari que je ne suis pas intéressée et me sentir en
sécurité en le faisant. Et qui sait ? Peut-être que si je me sens mieux et que j’ai meilleure allure, j’aurai
plus d’énergie pour la relation et les choses pourront s’améliorer. »
Pour Sharon, l’étape suivante consisterait à examiner sa relation de couple, ses sentiments à cet égard
et à l’égard de son mari, et à neutraliser le stress et les émotions toxiques associés. Néanmoins, elle avait
fait un premier pas en se mettant en mouvement, à la fois littéralement et énergétiquement !
Quelques semaines plus tard, Sharon m’a donné de ses nouvelles :
« Je me suis remise à courir. Souvent, je suis capable de courir les onze premières minutes sans m’arrêter ni
marcher. Mais aujourd’hui, j’ai couru quinze minutes sans m’arrêter ! J’ai vu ça comme un grand
accomplissement parce que sur le trajet que j’emprunte, je dois gravir une colline entre la douzième et la
quinzième minute. Je me suis sentie géniale en le faisant !
Je me suis également pesée aujourd’hui. J’ai perdu six kilos au total ; mon poids n’a pas bougé depuis plus
d’une semaine et c’était pendant la période du Nouvel an ! J’en suis très contente ! »
• « C’est coûteux : il faudra que j’achète de l’équipement ou du nouveau matériel ou que je m’inscrive à un cours de
gym. »
• « Je pourrais me blesser. »
• « On ne s’attendra pas à ce que j’essaie des choses nouvelles que je ne connais pas. »
Le tronc (événements)
« La fois où John m’a dit que j’étais gros. »
« La fois où ma mère m’a dit d’arrêter de manger autant. »
« La fois où tout le monde a été invité à la danse, personne ne m’a demandé d’y aller. »
« La fois où j’ai été incapable d’enfiler mon jean préféré. »
« La fois où mon mari m’a dit que je n’avais plus l’allure que j’avais il y a vingt ans. »
« La fois où mon entraîneur m’a dit que je ne m’entraînais pas assez intensément. »
Rappelez-vous que nos croyances se forment à partir d’expériences vécues et de messages reçus au
cours de toute notre vie. Nous utilisons cette « preuve » pour continuer d’étayer nos croyances. Quand
nous « coupons les racines » de la croyance en la neutralisant par l’EFT, nous pouvons entreprendre de
créer de nouvelles croyances qui viendront soutenir les nouvelles décisions que nous prenons quant à la
façon de nourrir notre corps et de bouger.
Dans les pages suivantes, j’entrerai plus en détail dans certaines de ces croyances limitatives et vous
pourrez alors déterminer si elles s’appliquent à vous.
Autrement, vous pensez peut-être que vous ne pouvez pas maigrir parce que tout le monde dans votre
famille a un problème de poids et que c’est tout simplement ainsi que les choses iront pour vous. Sinon,
quelqu’un vous a peut-être déjà dit que votre métabolisme était lent et, depuis ce temps, vous croyez
que votre corps ne veut pas maigrir.
« Même si personne dans la famille n’est capable de maigrir, y compris moi, je m’accepte profondément et
complètement. »
« Même si mon métabolisme est lent au point que je ne suis pas capable de perdre du poids, je m’accepte
profondément et complètement. »
« Même si mon corps est différent de tous les autres et qu’il s’accroche à ses kilos, je m’accepte profondément
et complètement. »
Nous avons absolument besoin de nous protéger, cela fait partie de notre plan de survie. Si le fait de
maigrir semble menacer vos liens avec autrui, vous pouvez être certain que ce sera un combat de choisir
la santé. Les changements que nous faisons ont un effet sur notre entourage et ont bien souvent pour
résultat que d’autres essaient de saboter nos efforts.
« Même si ma mère, mon mari ou ma meilleure amie seront en colère ou jaloux si je perds ces kilos, je
m’accepte profondément et complètement. »
« Même si ma famille me fait toujours des misères si je ne mange pas avec elle, je m’accepte profondément
et complètement. »
« Même si je veux être comme tout le monde et commander un dessert quand nous sortons, je m’accepte
profondément et complètement. »
Maintenir une identité stable est l’une des pulsions les plus fortes de la nature humaine. C’est un
équilibre délicat qu’un trop grand changement peut facilement perturber. Qui serez-vous une fois que
vous aurez perdu ces kilos ? Qu’avez-vous dit que vous feriez une fois ces kilos disparus : retourner à vos
études, sauter en parachute, entreprendre une carrière de chanteur ? Et si vous n’êtes pas prêt à le faire ?
Voici une stratégie : neutralisez par l’EFT les croyances qui vous empêchent de vivre une vie saine.
Vous pourrez ensuite prendre une décision à part et refaire la séquence pour savoir si vous voulez ou
non opérer ces autres changements.
« Même si je crains de devoir opérer des changements importants dans ma vie une fois ces kilos perdus, je
m’accepte profondément et complètement. »
« Même si je ne sais pas qui je serai en maigrissant, je m’accepte profondément et complètement. »
« Même si j’ai peur d’être toujours malheureux une fois que j’aurai perdu ces kilos et que j’ignore ce qui se
passera ensuite, je m’accepte profondément et complètement. »
Ce ne sont que quelques-unes des croyances limitatives parmi les plus répandues auxquelles la
personne qui veut perdre du poids doit faire face. Il est probable qu’une ou deux d’entre elles au moins
aient trouvé un écho en vous. Si aucune ne vous a parlé et que vous avez des kilos en trop que vous
aimeriez perdre, n’hésitez pas : fouillez plus avant dans votre expérience personnelle pour découvrir ce
qui se passe. Ces fouilles plus approfondies pourront requérir de vous que vous teniez un journal,
parliez à vos parents pour savoir comment vous étiez enfant (et quelle expérience ils ont eu de votre
gain ou de votre perte de poids), parliez à un ami, etc.
« Même si l’idée de recommencer à sortir me met les nerfs en boule, je m’accepte profondément et
complètement. »
« Même si je ne suis pas encore prêt à me montrer… faut-il vraiment que j’aille sur Internet ? C’est
tellement embarrassant… je m’accepte profondément et complètement. »
« Même si je ne veux pas retourner me pavaner devant le monde, je m’accepte profondément et
complètement. »
Vous remarquerez que cette séquence est la forme la plus élémentaire de toutes : prenez exactement ce
que vous pensez et transformez-le en phrases de libération accompagnées de tapotements.
Une fois la séquence complétée, j’ai senti que je me détendais. Peu après, le changement cognitif s’est
produit.
« Sais-tu, ce serait peut-être amusant de recommencer à sortir ! Je suis certain que je rencontrerais des
gens intéressants. Et si c’est un désastre, je pourrai toujours en rire avec mes amis ! »
Je me suis beaucoup servi de l’EFT pour guérir, lâcher prise et avancer durant cette période. J’ai
tapoté sur une vaste gamme de sujets. Après quelques mois que j’ai consacrés à me remettre sur pied en
faisant de l’EFT tous les jours et en me créant une nouvelle vie, j’ai constaté que j’étais prêt et disposé à
retourner dans le monde. Je vous épargne les détails des premiers rendez-vous parce qu’ils ne
comportent aucune leçon… en tout cas, aucune qui a rapport avec l’EFT ! En revanche, grâce à la
nouvelle énergie que l’EFT m’a fait retrouver et en me décidant vraiment à aller de l’avant et à trouver
la personne parfaite pour moi, une idée étrange m’est venue à l’esprit.
Vous souvenez-vous de la fille que j’ai mentionnée en début de chapitre, celle que je connaissais
depuis quinze ans ? Elle s’appelait Brenna et elle était la meilleure amie de ma sœur Jessica depuis tout
ce temps. Nous avions fait connaissance, mais juste en passant. Je la voyais à la maison quand je venais
rendre visite à mes parents et à Jessica et, de temps à autre, j’entendais parler de ses activités du moment.
Même si je la trouvais attirante, nous n’avions jamais été très proches. Or, pour une raison ou une
autre, j’ai eu l’idée de demander à Jessica comment allait Brenna… et si elle fréquentait quelqu’un. Un
peu hésitante, Jessica a répondu qu’elle était célibataire. Je lui ai demandé ce qu’elle penserait de l’idée
que nous sortions ensemble.
À ce stade, notre différence d’âge de huit ans avait très peu d’importance. Je me suis dit que je serais
probablement capable de me servir du fait qu’elle avait eu le béguin pour moi quand elle avait dix ans.
Bien que mal à l’aise au début à l’idée que sa meilleure amie fréquente son frère aîné, Jessica a fini par
dire que, selon elle, nous irions bien ensemble par bien des côtés.
Répondant à un élan, j’ai tendu la perche à Brenna par courriel. Nous avons passé un certain temps à
bavarder et à renouer jusqu’à ce qu’une série de circonstances nous réunisse à peine quelques semaines
plus tard. Nous nous sommes revus à New York lors d’un événement où je donnais une conférence sur
l’EFT. Brenna avait accepté d’aider bénévolement Carol Look, la spécialiste de l’EFT responsable de
l’événement.
Il y a certes eu quelques étincelles au cours des premiers jours, mais je n’étais pas convaincu.
J’ai dit à Carol : « Brenna est formidable et elle me convient par bien des côtés, mais je ne crois pas
qu’elle soit vraiment l’élue de mon cœur. Je ne peux pas l’expliquer, mais on dirait que son cœur n’est
pas ouvert. J’ai besoin de quelqu’un qui soit capable d’aimer et de s’engager pleinement dans une
relation. »
Les choses étant ce qu’elles sont, le lendemain du jour où j’ai fait cette confidence à Carol, Brenna est
venue me trouver pour me demander si j’acceptais de prendre un moment pour pratiquer l’EFT avec
elle en privé. Elle voulait travailler sur une relation passée. J’ai accepté, retirant le chapeau « cette fille
me plaît bien » pour coiffer « je ferai tout pour aider cet être humain à guérir », et nous avons entrepris
de tapoter.
Elle m’a confié que sa dernière relation amoureuse avait été très douloureuse. En résumé, son petit
ami l’avait trompée. Il avait été infidèle, il avait eu une liaison avec une autre femme en même temps, il
ne lui avait jamais vraiment permis de faire son deuil de la relation et, en bref, il avait agi comme un
goujat ! Je pouvais voir la souffrance qu’elle ressentait en en parlant.
Nous avons commencé par faire la séquence en ciblant exactement ce qui s’était passé, en ciblant
l’histoire. C’est souvent la façon la plus facile de gratter la couche superficielle de souffrance et de
chagrin pour découvrir ce qui se passe en réalité. Bien souvent, en agissant ainsi, en répétant les
tapotements tout en racontant ce qui s’est produit autrefois, nous commençons à reconnaître que les
problèmes vont plus loin que les événements. Nous commençons à découvrir les blessures plus
profondes qui se cachent derrière.
En me confiant ce qu’elle avait vécu et ressenti, Brenna m’a dit qu’elle avait été humiliée par la façon
dont il l’avait traitée. Dès qu’elle a prononcé le mot humiliée, j’ai vu qu’il représentait ses blessures les
plus profondes et sa blessure fondamentale. Nous avons donc entrepris de neutraliser précisément ce
sentiment en répétant la séquence :
« Même si je me sens terriblement humiliée par ce qui m’est arrivé, je m’accepte profondément et
complètement. »
Ce mot avait un tel pouvoir déclencheur que nous l’avons ciblé maintes et maintes fois, reprenant la
séquence de tapotements en boucle en répétant exactement les mêmes paroles. Chaque fois que vous
pratiquez l’EFT, cherchez les mots et les phrases chocs qui font vraiment vibrer une corde sensible en
vous. Exactement comme Judy qui était très en colère contre son père, si vous vous en souvenez (et ce
sentiment était tout ce qu’elle avait pour travailler à obtenir une libération d’importance), Brenna se
sentait humiliée par ce qu’elle avait vécu. Cibler ce mot a fait jaillir un flot de larmes et, pour finir, un
grand soupir de soulagement.
À partir de là, nous avons continué à neutraliser les croyances qu’elle s’était forgées à partir de cette
expérience, des croyances comme : « Je ne peux pas faire confiance aux hommes. » Il est facile de voir
comment une expérience à ce point douloureuse est capable de faire naître cette croyance. Si celle-ci
n’est pas neutralisée et guérie, la personne continuera de recréer les mêmes situations en boucle ou elle
évitera tout à fait les relations amoureuses afin d’éviter de souffrir.
C’était magnifique de voir Brenna se détendre et laisser son passé derrière elle. Elle m’a confié qu’elle
se sentait infiniment mieux et m’a remercié de lui avoir consacré du temps. Mais, à mes yeux, ce ne fut
pas la partie la plus fascinante et la plus excitante de notre rencontre. Ce qui m’a vraiment estomaqué,
c’est ce qui s’est produit au dîner à peine une demi-heure plus tard.
Vous souvenez-vous de ma confidence sur ma réserve au sujet du cœur de Brenna, que je ne trouvais
pas assez ouvert ? Quand nous nous sommes assis pour dîner le soir même, j’ai été interloqué en sentant
à quel point il l’était devenu. Mes sentiments ont commencé à changer tout de suite. Le dîner n’était
pas commencé depuis dix minutes que je songeais : « Cette femme est étonnante… je suis en train de
tomber amoureux. »
Qu’est-ce qui avait changé durant cette séance d’EFT d’une heure et qui avait tant influencé mes
sentiments à l’égard de Brenna ? Et pourquoi cette leçon est-elle si importante pour vous ? Avant que
nous fassions de l’EFT ensemble, Brenna avait peur d’être blessée encore une fois. Elle traînait sa
mauvaise expérience passée dans sa réalité courante, ce qui influençait son comportement, ses choix, ses
paroles, et ainsi de suite.
Quant à moi, j’avais été effrayé à l’idée de retourner dans le monde, d’être de nouveau célibataire,
d’avoir encore une fois le cœur brisé. Quoi qu’il en soit, j’avais fait de l’EFT et, en moins de deux,
Brenna était apparue dans ma vie. Brenna ressentait la même chose. Elle avait peur d’être humiliée
encore une fois, elle craignait de ne pas pouvoir me faire entièrement confiance. Elle a donc fait de
l’EFT et, en moins de deux, nous nous sommes retrouvés dans une relation amoureuse engagée.
Le plus intéressant de toute cette expérience à mes yeux est le point auquel mes sentiments pour
Brenna ont radicalement changé quand son cœur s’est ouvert et qu’elle s’est libérée du passé. Rien n’a
changé dans son apparence, ses gestes, sa personnalité ou ce qu’elle était au fond. Elle s’est simplement
libérée de vieilles peurs et a ouvert une partie de son être et de son cœur. C’est ce qui a tout changé
pour moi.
J’ai épousé Brenna le 22 septembre 2012. Si notre histoire n’est pas une preuve de l’efficacité de
l’EFT, je ne sais pas ce qui en est une !
Le bagage parental
Nos parents sont souvent le premier exemple que nous avons de ce qu’est une relation. Surtout parce
qu’ils nous entourent durant nos années formatrices, nous avons une forte tendance à reproduire leurs
paroles et leurs gestes.
Au niveau le plus extrême, les schémas de maltraitance – verbale, physique et émotionnelle – tendent
à être répétés en boucle par les générations successives. Si un enfant a vu son père battre sa mère quand
il était en colère, il apprend souvent de manière subconsciente qu’il s’agit d’une réaction ou d’un
comportement approprié. Bien sûr, on a une foule d’exemples du contraire, c’est-à-dire de ceux qui
jurent de ne jamais être violents comme leurs parents l’ont été. Néanmoins, ce choix exige souvent une
croissance importante chez l’individu en plus de la guérison du schéma générationnel.
Même s’il n’y a pas eu de maltraitance dans la famille, les enfants intègrent les schémas relationnels les
plus subtils et les perpétuent par la suite. Est-ce que le père se tait et se renferme sur lui-même à la fin
d’une journée difficile au travail ? Est-ce que la mère asticote son mari pour que les choses soient faites ?
Qu’est-ce que la fillette apprend en étant témoin de tout cela ? Elle apprend que c’est ainsi que les
choses se passent dans la vie.
Vous connaissez peut-être la chanson populaire classique « Cat’s in the Cradle », de Harry Chapin,
qui raconte l’histoire d’un père qui ne peut pas jouer avec son fils parce qu’il n’a pas le temps, étant trop
pris par le travail. Le fils grandit et le père prend sa retraite ; il veut alors passer plus de temps avec son
fils pour réparer le passé. Cette fois, c’est le fils qui est trop occupé. Le père se plaint que son garçon a
grandi pour devenir exactement comme lui.
Nous pouvons utiliser l’EFT pour briser les schémas générationnels, pour éviter de les répéter dans
nos nouvelles relations. Un moyen particulièrement efficace d’y arriver consiste à neutraliser les
expériences et les problématiques de l’enfance avec l’EFT. Le fait d’avoir été témoin de ce qui s’est
produit entre vos parents et de vous en souvenir, puis de pratiquer l’EFT pour guérir les émotions, les
événements et les croyances découlant de ces événements peut entraîner un profond changement.
Première difficulté : « Il n’y a pas eu de résolution. Nous avons rompu, mais par la suite, nous avons échangé ici
et là et je ne savais pas quand je le verrais pour la dernière fois, ce qui fait que quelque chose me semble
incomplet. »
Les ruptures sont rarement parfaites. Certaines choses restent informulées, on exprime ce qu’il faudrait taire ou
le moment n’est pas opportun. Il est utile d’axer les tapotements sur la libération de ce regret.
Deuxième difficulté : « Ce sont les souvenirs qui sont les plus difficiles. C’est comme un brusque coup de poing
à l’estomac. »
Quand nous avons bâti une vie autour de quelqu’un, nous pouvons avoir le sentiment que nous sommes sur
une autre planète quand il n’est plus là. Il arrive que les plus petites choses nous rappellent ce qu’il était. Si nous
ne guérissons pas de la relation, nous continuerons de revivre la même émotion en boucle. C’est ce que vivait
Emily.
Troisième difficulté : « Je me fais du souci à son sujet. Je m’occupais tout le temps de lui. Je suis triste et
chagrinée qu’il soit seul. »
Les plus nourriciers parmi nous veulent donner à leur partenaire, l’aider et le soutenir, même quand cela les
déchire ou qu’ils ne sont pas nourris en retour.
Quatrième difficulté : « J’ai le sentiment d’avoir gaspillé quinze ans à ne pas vivre ma vie afin de favoriser son
bonheur. Je suis en colère à cause de cela. »
En général, on est d’abord en colère puis la colère se transforme en tristesse. Dans ce cas de figure, Emily était
obsédée par la tristesse de la situation et lorsqu’elle s’est servie de l’EFT pour s’en libérer, une colère est montée
en elle, dont elle ne connaissait même pas l’existence. Ses instincts nourricier et maternel ne venaient pas d’une
saine motivation. Quand elle a fait de l’EFT en les prenant pour cible, son ressentiment accumulé a jailli.
Cinquième difficulté : « Le divorce tout entier a été un véritable gâchis. Le jour où je suis allée au tribunal pour
finaliser l’affaire a été terrible. Je me sens malade juste de parler de ce qui s’est passé ce jour-là. »
À ce stade de la séance, un souvenir précis et douloureux est remonté. Au lieu de faire la séquence de base
commençant par « même si… », j’ai demandé à Emily de répéter la séquence tout en me racontant l’histoire, en
me décrivant ce qui s’était passé ce jour-là, étape par étape.
Sixième difficulté : « C’est difficile d’avoir coupé les ponts. Je veux qu’on ait besoin de moi et il avait besoin de
moi. »
Observez la prise de conscience d’Emily. Jusque-là, nous avions fait beaucoup de séquences sur la colère, la
tristesse et des événements douloureux précis, et Emily a alors commencé à discerner certaines problématiques
plus subtiles de la relation. Le fait de les cerner et de neutraliser leur cause première aura une influence majeure
sur la suite.
Septième difficulté : « Je vais avoir quarante et un ans. Qu’est-ce que je fais, maintenant ? »
Au début de la séance, Emily n’aurait même pas envisagé une nouvelle relation. À cette étape, son esprit s’était
ouvert à la possibilité et ses croyances limitatives à ce sujet se sont révélées !
Huitième difficulté : « Je suis prête à le laisser partir. »
Après avoir fait quelques séquences sur l’âge d’Emily et ses possibilités d’avenir, elle a spontanément déclaré :
« Je suis prête à le laisser partir. »
Ce qui précède illustre la façon dont une séance d’EFT peut évoluer en passant d’une problématique
à la suivante. Dans un processus plus traditionnel de guérison, chaque étape pourrait prendre des mois.
Avec l’EFT, nous faisons le tour des émotions et nous apprenons aussi les leçons qui accompagnent
chaque étape du cheminement… La seule différence est que nous le faisons beaucoup plus vite.
Au lieu de rester en colère durant des mois ou des années, nous pouvons faire le tour de la question en
quelques minutes pour nous tourner ensuite vers nos émotions, et franchir cette étape.
Il est donc possible d’abandonner le bagage des relations passées, de laisser tomber le bagage et les
schémas générationnels de nos parents, et de créer une relation saine et nourricière sur les plans les plus
profonds.
Gagner de l’argent
et réaliser ses rêves
« Éloignez-vous des gens qui essayent de rabaisser vos ambitions.
C’est souvent ce que font les petites gens, mais ceux qui sont réellement grands vous font ressentir que vous aussi
pouvez devenir grand. »
MARK TWAIN
« Eh, Jess, tu sais, ce truc, l’EFT ? Ça te dirait de faire un film là-dessus ? Je ne sais pas comment on y
arrivera, mais ça devrait être intéressant.
— Ben, je ne sais pas du tout comment faire un film, mais j’adore l’EFT. D’accord, pourquoi pas ! »
« Eh, Nick, comme t’as étudié en graphisme, t’es du genre artiste. Tu sais, ce truc, l’EFT, qu’on a fait
ensemble deux ou trois fois ? Je veux faire un film là-dessus. Tu pourrais filmer et faire le montage ?
— Hum… Je n’ai jamais tourné de documentaire, mais je suis certain que je pourrais envisager
comment le faire. Pourquoi pas ? »
Il y a eu d’autres conversations par la suite, mais c’est ainsi que tout a débuté. Nous avions une idée et
nous avons sauté dans le vide. Quand je raconte cette histoire devant un public en salle ou en entrevue
à la radio, j’aime pouvoir dire que le produit final, The Tapping Solution, est un documentaire bien
réalisé, émouvant et authentique, qui s’est vendu à des dizaines de milliers d’exemplaires et qui a changé
des vies à travers le monde.
La raison pour laquelle j’aime raconter tout cela, c’est que si vous entendez raconter que trois jeunes
se lancent dans le tournage d’un documentaire avec un budget limité et sans aucune expérience en
cinéma, vous vous direz probablement que le produit final aura l’air d’un film familial. Quoi qu’il en
soit, avec beaucoup de chance et un dur labeur, pour ne rien dire de la magie même de l’EFT, nous
sommes parvenus à réaliser un produit dont nous sommes extrêmement fiers.
Alors, comment avons-nous fait pour réussir ? Surtout, comment pouvez-vous appliquer les mêmes
principes pour suivre vos passions, atteindre un objectif grandiose ou améliorer le monde tout en étant
récompensé sur le plan financier, émotionnel et spirituel ? En tapotant, bien entendu !
Le tronc (événements)
L’histoire en cinquième année.
La dernière fois que j’ai été riche.
L’histoire du capitaine Kangourou.
Le cycle vaches grasses et vaches maigres.
Avec tous ces « programmes » en activité, tant sur le plan conscient qu’inconscient, il n’est pas
étonnant que je me sois retrouvé dans cette situation. Les bases à partir desquelles je travaillais, c’est-à-
dire mes croyances sur l’argent et la carrière, n’avaient rien pour faciliter ma prise en charge
personnelle. Elles nourrissaient les histoires que je racontais sur ma situation, qui nourrissait à son tour
mes émotions, qui nourrissaient à leur tour les effets secondaires et le résultat. Bien trop souvent, nous
nous attardons aux feuilles, aux effets secondaires ou aux symptômes, même si ce n’est pas là que se situe
l’origine du problème.
Rappelez-vous qu’il s’agit de mon arbre avant que j’en neutralise tous les facteurs par l’EFT. En
regardant mon arbre, pouvez-vous imaginer que j’aie décidé de renoncer à toute prudence, de
rassembler quarante mille dollars grâce à des lignes et à des cartes de crédit, de motiver ma sœur et mon
meilleur ami et de les stimuler suffisamment pour qu’ils se joignent à moi dans cette folle mission et,
surtout, que j’agisse de telle sorte que le projet soit un succès ?
Non, bien évidemment ! Cela ne serait tout simplement pas arrivé. Je serais resté assis sur mes miches
à me tourner les pouces, à trouver toutes les raisons du monde pour expliquer que le projet ne pourrait
pas fonctionner, en restant pessimiste, anxieux et insatisfait. Si vous tournez en rond dans un problème
qui se rapporte à votre carrière, à l’argent ou à vos finances, vous devez examiner votre arbre et voir ce
qui se cache derrière votre situation actuelle. Il n’est pas question de la prochaine idée du siècle, d’une
combine pour s’enrichir rapidement ou d’une occasion en or. On en trouve partout. Ce qui ne se trouve
pas partout, en revanche, ce sont des arbres à tapotements pour assurer la santé financière, ce sont des
personnes qui sont vraiment capables de prendre ces grandes idées, ces rêves et ces occasions, et d’en
faire quelque chose.
À la fin de ce chapitre, vous aurez l’occasion de remplir votre arbre personnel pour vraiment
déterminer ce qui se passe dans votre cas. Pour l’instant, reprenons le récit de la façon dont nous avons
fait le film pour que vous puissiez savoir comment vous y prendre pour vivre un succès semblable.
« Même si je suis dépassé par tout ce que je dois faire avec ce projet… »
« Même si je ne suis pas certain de ce qu’il faut faire ensuite… »
« Même si je n’ai pas assez confiance en moi pour comprendre comment faire ça… »
« Même si je ne fais pas le poids et que je ne sais pas ce que je fais… »
La dame qui m’a interrogé aurait même pu pratiquer l’EFT en disant : « Même si je ne sais pas
comment faire le CD et que je suis dépassée… » Elle aurait bientôt reconnu que tout allait bien et que
la seule chose qu’elle avait à faire était de se concentrer sur le pas suivant.
L’EFT atténue le bruit qui nous assaille quand il est question de réussite et de finances, en plus de
renforcer nos réactions mentales, émotionnelles et même physiques quant aux défis de la vie. De nos
jours, les objectifs, les visions et les rêves tendent à être compliqués par la vitesse de la vie moderne
– vitesse des communications par courriel et interruptions constantes. Comme nous l’avons vu dans le
troisième chapitre, le sentiment d’accablement peut être extrême, au point d’entraîner la paralysie.
L’EFT est un outil simple et important grâce auquel vous pouvez faire taire ce bruit et accéder à un état
de paix. De là, vous aurez les ressources qu’il faut pour prendre les meilleures décisions et faire le pas
suivant.
Le remède à la procrastination
« Même si je ne veux plus écrire aujourd’hui… »
« Même si je suis fatigué d’écrire ce livre et que je veux juste regarder la télé… »
Tapote, tapote, tapote… « Je ne veux plus écrire aujourd’hui… » Tapote, tapote, tapote… « Je veux
regarder la télé… »
C’était moi, il y a cinq minutes. Oui, c’est ce qu’on appelle de l’EFT en action en temps réel ! Je me
suis heurté à un obstacle en écrivant et je n’avais tout simplement plus envie de rester assis ici. Je me suis
donc dit : « D’accord, je tapote cinq minutes et on verra comment je me sens. » C’est ce que j’ai fait et
me voici… pas en train de remettre à plus tard !
L’EFT est parfois aussi simple que cela : vous lui réservez quelques minutes de votre journée. Tapotez
quand vous avez le sentiment d’être enlisé, frustré ou paresseux. Bien entendu, l’EFT est étonnante
pour les gros défis de la vie, mais elle donne d’aussi bons résultats avec les banalités. Le problème est que
ce sont les banalités de la vie qui deviennent de gros défis.
Au quotidien, la procrastination est une banalité, mais c’est un gros problème dans la vie. Elle tue les
rêves, paralyse les idées géniales et enlise des années durant.
Si votre procrastination est vraiment importante, c’est-à-dire si vous n’accomplissez jamais rien, que
vous remettez toujours à plus tard et que vous en êtes malheureux, il est probable que des croyances ou
des traumatismes profonds sous-jacents soient responsables de ce schéma. La plupart du temps, il suffit
toutefois pour dépasser la procrastination au quotidien de faire un peu d’EFT, de remettre l’énergie en
mouvement et de passer à l’action ensuite.
Il y a une chose que j’aime dans le fait d’utiliser l’EFT pour guérir la procrastination : cela ne vous fait
pas nécessairement travailler plus ! Ce que je veux dire, c’est que l’EFT vous fait accéder à un état de
paix intérieure et fait taire le bruit. Une fois dans cet état, vous pouvez déterminer ce qui est juste pour
vous sur le moment. Dans certains cas, j’ai fait de l’EFT parce que je traînais les pieds dans un projet et
le résultat n’a pas été que j’ai recommencé à travailler. J’ai plutôt compris que j’avais besoin d’un grand
bol d’air frais. Je suis donc sorti marcher, je me suis éclairci les idées et je suis revenu travailler avec joie
un peu plus tard.
Dans d’autres cas, j’ai fait de l’EFT parce que je remettais un projet à plus tard et je me suis rendu
compte que je ne voulais pas le faire du tout ! En pareils cas, j’ai pris la décision d’annuler ou d’orienter
le projet autrement. L’utilisation de l’EFT dans ce contexte apporte la clarté, la concentration et la
sensibilisation. On dirait presque qu’elle active une plus grande partie du cerveau. Quand cela se
produit, nous prenons de meilleures décisions. Quand nous suivons notre intuition, nous obtenons
toujours de meilleurs résultats.
Elle a compris que ces croyances suscitaient chez elle de l’anxiété, du stress et d’autres émotions
toxiques.
Après avoir reconnu les schémas qu’elle reproduisait, Alyssa les a neutralisés avec l’EFT et son état a
complètement changé. Comme par magie, elle a ressenti un grand espoir, de l’enthousiasme, et elle a su
qu’un emploi idéal l’attendait.
Le lendemain matin, elle s’est rendue à un entretien déjà prévu. Elle m’a envoyé un courriel plus tard
dans la journée pour me parler de ce qui s’était passé. Elle a évoqué sa séance d’EFT de la veille, le
profond changement qu’elle avait senti et le fait que l’entretien s’était très bien déroulé. En fait, le
responsable de l’entretien lui avait appris que le poste auquel elle avait postulé avait été pourvu, mais
qu’un autre poste mieux payé qui lui convenait parfaitement était vacant et qu’elle serait informée de la
décision le lendemain. Comme il fallait s’y attendre, Alyssa m’a rapporté le lendemain qu’elle avait
décroché l’emploi !
En décomposant les faits logiquement, on comprend sans peine pourquoi Alyssa a obtenu l’emploi à
la suite de sa séance d’EFT. Imaginez les deux Alyssa, avant et après les tapotements. Avant l’EFT, elle
serait arrivée à l’entrevue anxieuse et stressée, et ses recruteurs l’auraient remarqué. Elle aurait ressassé
mentalement des pensées défaitistes qui auraient eu non seulement une influence sur ses réponses, son
humeur et sa façon de se présenter, mais qui auraient pu aussi influencer très profondément ses
interlocuteurs !
Après sa séance d’EFT, Alyssa était calme, sûre d’elle et détendue. Elle croyait en elle, en ses
compétences et en la possibilité de décrocher finalement l’emploi idéal. Qui hésiterait à engager une
telle étoile ?
Combien de fois votre esprit vous joue-t-il des tours en vous faisant ressentir de la peur, de l’anxiété, de
l’accablement et de l’angoisse quant à ce qui ne s’est pas encore produit et qui pourrait ne jamais se produire ?
En pareils cas, servez-vous de l’EFT pour chasser ces visions d’avenir catastrophiques.
Kris et moi avons continué de tapoter pour neutraliser l’anxiété qu’elle ressentait jusqu’à ce que nous
arrivions au sommet de la montagne. Une fois au sommet, elle était calme. J’ai regardé la tour. Elle
était idéale puisqu’elle comportait plusieurs volées d’escaliers à différents niveaux. Kris pourrait prendre
son temps et gravir lentement les degrés en répétant les tapotements à chacun des pas.
Nous avons commencé au bas de la plateforme en axant la séquence sur l’anxiété de Kris. Nous
sommes passés de la phrase générale : « Même si j’ai cette peur des hauteurs… » à des phrases précises sur
l’état de son corps, tant émotionnel que physique.
Nous avons continué de répéter les séquences avec ces phrases jusqu’à ce qu’elle ne sente plus de
constriction dans sa poitrine et sa gorge. Puis je lui ai demandé de revenir à l’image la représentant sur
scène lors de l’événement. Que ressentait-elle ? Que voyait-elle ? Elle m’a dit qu’elle se sentait mieux et
elle a vu que sa conférence se déroulait bien, mais seulement après avoir dit : « Je pense que l’entrée en
matière sera difficile. »
Comme nous avions dissous l’énergie emprisonnée dans sa poitrine et sa gorge, l’aspect suivant de sa
phobie se présentait. Nous avons donc fait la séquence en l’axant sur l’entrée en matière de son
allocution jusqu’à ce que nous ayons neutralisé l’émotion et que Meggan se sente assez rassurée pour
poursuivre.
J’ai continué de lui demander de visualiser l’événement et de chercher tout ce qui pourrait ne pas bien
aller. J’ai même ajouté à la pression potentielle à dessein pour m’assurer que tout avait disparu. Ainsi,
j’ai demandé à Meggan d’imaginer que l’auditoire restait de glace en la voyant entrer en scène pour voir
si cela allait la rendre anxieuse. En général, les auditoires sont très réceptifs et accueillants envers les
conférenciers, mais je voulais pousser Meggan dans ses retranchements pour m’assurer que nous avions
neutralisé tous les aspects de sa phobie.
Ce processus s’est poursuivi avec répétition de la séquence et nous avons fouillé de plus en plus loin
jusqu’à ce que Meggan ne ressente plus aucune anxiété, aucun stress ni aucune inquiétude par rapport à
sa conférence. À la place, elle a dit : « Je suis excitée à l’idée en fait, et je commence à réfléchir à ce que
je veux dire. Je ne pouvais jamais me risquer dans cette voie avant parce que j’avais trop peur de
l’expérience ! »
Je l’ai mentionné plusieurs fois, mais cela vaut la peine de le répéter, car c’est vraiment crucial : pour
obtenir des résultats durables avec les peurs ou les phobies, il faut creuser profondément la question et en
neutraliser tous les aspects. C’est le bon moment pour cerner ce qui ne va pas, nommer les problèmes,
fouiller en vous et observer ce que vous ressentez ce faisant !
Meggan était ravie de son état et nous étions sur le point de conclure notre appel quand elle m’a
confié qu’elle était enthousiaste à l’idée d’appliquer l’EFT à son autre peur : prendre l’avion. Après tout,
il lui faudrait bien en prendre un pour se rendre à l’événement ! Comme la peur de parler en public
n’avait exigé que trente minutes de travail, je lui ai proposé de continuer à l’aider avec cette autre
phobie et elle a accepté.
Elle m’a raconté que quinze ans plus tôt, elle avait pris un petit avion avec sa sœur et que le vol avait
été la pire expérience de sa vie. Dès le décollage, les turbulences avaient dépassé tout ce qu’elle avait déjà
vécu, le petit avion plongeant maintes et maintes fois de plusieurs mètres à la fois.
Elle avait été certaine qu’elle allait mourir. Le pilote n’avait pas dit un mot pour rassurer ses passagers,
et les cris et les pleurs étouffés des gens autour d’elle n’avaient fait qu’empirer la situation. Ils avaient
fini par atterrir sans encombre, mais le traumatisme de l’expérience n’avait jamais quitté l’esprit et le
corps de Meggan. Elle avait travaillé à se guérir et avait fait des progrès, mais le traumatisme restait
présent au fond d’elle et influençait sa vie de toutes sortes de manières.
Ce n’était pas seulement sur la peur de l’avion que nous travaillions ensemble, mais aussi sur une peur
profondément ancrée par rapport à la vie, à sa sécurité, à qui elle était en ce monde et au désir de ne pas
être obligée d’être toujours aux aguets. Cette unique expérience avait enseigné à Meggan qu’elle devait
être vigilante, que le monde était essentiellement un endroit dangereux et que son corps n’y était pas en
sécurité.
J’ai utilisé la « technique du film » avec Meggan en lui demandant de me raconter ce qui s’était
produit tout en répétant la séquence de tapotements. Comme j’ai pu le constater en étudiant son
langage non verbal et son ton, le simple fait d’aborder le sujet rendait Meggan anxieuse ; j’ai donc fait
attention de procéder lentement. Je lui ai dit que si elle sentait que l’émotion devenait trop forte ou si
elle ne se sentait plus en sécurité, nous pourrions nous retirer de l’expérience. C’est l’un des aspects
formidables du travail par vidéoconférence ou en pied plutôt que par téléphone : les indices visuels
fournissent des renseignements précieux.
Meggan s’est remémoré l’histoire du vol d’avion du début à la fin. J’ai surtout fait en sorte de l’aider à
se sentir en sécurité en la guidant par des questions qui, au besoin, l’ont amenée plus loin dans
l’expérience et qui l’en ont éloignée quand les émotions devenaient apparemment trop intenses. Elle
m’a raconté ce qui s’était passé, étape par étape, tout en répétant la séquence en boucle. Sa première
narration a été chargée d’émotion, mais j’ai vu qu’elle se calmait à mesure qu’elle tapotait. Ensuite, je
lui ai fait reprendre son récit encore et encore, jusqu’à ce qu’il ne reste plus de charge émotionnelle
attachée à aucun élément de l’incident.
En repensant à ce vol traumatisant, Meggan s’est mise à pleurer de joie, car elle ne ressentait plus la
peur et la souffrance qui la paralysaient seulement trente minutes plus tôt.
Voici un courriel de Meggan que j’ai reçu le lendemain, et qui vous donnera une meilleure idée de ses
résultats :
« J’ai dormi comme un loir depuis notre appel. Sans mon petit garçon, je serais probablement encore au lit.
Ce n’est pas de la fatigue, on dirait plus du sommeil que je récupère. La partie de moi qui était terrorisée et
qui restait en hypervigilance depuis ce vol remontant à quinze ans, pour rester éveillée et aux aguets, pour
monter constamment la garde afin d’assurer ma sécurité, a finalement tiré sa révérence et s’est éclipsée. Ne
pas avoir confiance dans la vie prend beaucoup d’énergie (sourire). Je sais viscéralement que lorsque cette
période de récupération de sommeil sera terminée, ma vitalité sera absolument étonnante.
Je suis extrêmement fascinée et à moitié perplexe devant l’efficacité de la séance. Je continue d’essayer de
ressentir la peur que j’ai déjà eue de l’avion, ainsi que le sentiment de nudité, d’exposition, que j’avais en
m’imaginant parler sans texte devant un auditoire, et je n’arrive tout simplement plus à la retrouver. Elle
n’est plus là. Je me rappelle qui je suis, ou plutôt qui j’étais avant que ces peurs ne s’installent comme chez
elles en moi. Je ne sais pas comment fonctionne l’EFT et je n’ai pas besoin de le savoir : c’est efficace, c’est
tout.
L’EFT a touché la blessure même et l’a tout simplement fait disparaître. Pfff. Les tapotements m’ont
redonné le sentiment de calme et de sécurité physique que le traumatisme du vol bloquait depuis
l’événement. Comme un magicien qui tire la nappe blanche sous le couvert du dîner, l’EFT m’a révélé que
ma confiance dans le monde, dans ma vie, avait toujours été là, comme fondement de mon être, et que la
peur occultait simplement sa présence permanente en moi.
Je suis une convertie, une convertie qui y croit vraiment, une convertie frappée par la foudre. Ma gratitude
est sans fin. »
Si vous ou une personne que vous connaissez avez peur de l’avion, voici comment vous y prendre pour la faire
disparaître avec l’EFT.
1. Exercez-vous au préalable. Pratiquez l’EFT avant de prendre l’avion en tentant de recréer l’expérience du vol
en imagination. Imaginez que vous vous rendez à l’aéroport, que vous enregistrez vos bagages, que vous
attendez l’avion, que vous montez à bord, que vous vous installez, que vous entendez les moteurs rugir, que vous
sentez l’avion se mettre en marche, que vous le sentez décoller, voler, descendre et atterrir.
Tout en passant en revue tous les instants du vol, notez quels sont ceux qui vous perturbent. À quel moment
vient l’anxiété ? À quel moment arrive la peur ? Est-ce lorsque les moteurs se mettent en marche ? Est-ce une fois
en vol lorsqu’il y a des turbulences ? Faites la séquence pour neutraliser chacun de ces éléments.
Ce que vous pouvez faire de plus efficace si vous n’êtes pas vraiment en vol, c’est revivre de votre mieux le
souvenir en imagination et dans votre corps. La même chose s’applique à toutes les peurs et phobies. Bien
entendu, la vraie mise à l’épreuve a lieu quand vous devez réellement affronter la situation ! Entre-temps, vous
pourriez être étonné de constater à quel point le simple fait de revivre le souvenir peut s’avérer efficace.
2. Tapotez en vol. Je suis toujours ravi de voir quelqu’un pratiquer l’EFT en avion (c’est plus fréquent que vous
pourriez le croire !). C’est une façon formidable de chasser l’anxiété, la peur et le stress. J’ai moi-même fait de
l’EFT en étant pris dans des turbulences vraiment intenses qui m’avaient ébranlé dans ma zone de confort. Ne
vous faites pas de souci à l’idée que d’autres le remarquent, c’est rarement le cas. La plupart du temps, les gens
ont l’esprit fixé sur leurs propres problèmes. Si quelqu’un s’en rend compte, vous pourrez facilement lui faire
connaître cet outil efficace.
« Même si je suis incapable d’arrêter de penser à ce qui s’est passé au travail aujourd’hui… »
« Même si je suis à bout de nerfs, dépassé et incapable de dormir… »
« Même si mon esprit cavale et n’arrête pas de penser… »
« Même si je n’arrive pas à m’endormir… »
Pour ceux qui souffrent d’insomnie légère ou grave, il faudra peut-être faire plus d’efforts pour briser
les schémas existants. Le point de départ étant le stress que vous vivez, cherchez ce qui vous rend
anxieux, ce qui vous empêche littéralement de dormir. Si vous avez encore des problèmes de sommeil
après avoir neutralisé le stress, votre problème pourrait bien être le sommeil lui-même. Ce que je veux
dire, c’est que vous avez probablement accumulé beaucoup d’anxiété, de stress et de frustration à propos
de votre difficulté à trouver le sommeil. Si vous avez ce problème depuis des années, il est fort probable
que vous avez accumulé une angoisse qui refait surface chaque fois que vous essayez de vous endormir.
Vos schémas de sommeil pourraient même constituer votre facteur de stress.
Nommez simplement ces schémas et axez vos séquences de tapotements sur chacun d’eux à tour de
rôle. Vous devrez probablement répéter l’exercice plusieurs nuits, peut-être même plusieurs semaines,
consécutives, mais l’effort en vaut la peine. Un sommeil profond et reposant est non seulement
essentiel à la santé du corps et de l’esprit, mais aussi une merveilleuse partie de la vie.
Voici certains soucis qui pourraient vous garder éveillé la nuit, regroupés sous forme d’arbre à
tapotements. Voyez lesquels s’appliquent à vous et faites la séquence en les prenant un à un ou en
groupe.
Le tronc (événements)
Avez-vous vécu une expérience en rapport avec le sommeil, par exemple avoir été réveillé au milieu de
la nuit par un incendie ou être tombé de votre lit quand vous aviez sept ans ? Il n’y aura probablement
pas beaucoup d’événements associés au sommeil (comparé à d’autres problématiques), mais si vous en
avez, classez-les ici.
Le manque physique
Tout comme l’EFT agit en cas de fringales alimentaires, elle peut neutraliser avec une efficacité
étonnante l’envie dévorante de cigarettes, d’alcool et d’autres drogues. Il y a plusieurs années, tout de
suite après avoir animé une projection du film The Tapping Solution pour un petit groupe, j’ai eu la
chance d’aider quelqu’un à le faire.
Le film avait été très bien reçu et, après la projection, les participants étaient ravis de faire eux-mêmes
l’essai de l’EFT. Le film dure environ une heure et demie et, après la projection, nous échangions
depuis trente minutes quand un homme assis devant a levé la main en disant : « Je suis désolé, mais je
suis ici depuis plus de deux heures. Je meurs d’envie de fumer une cigarette, pouvons-nous pratiquer
l’EFT là-dessus ? »
Nous avons passé moins de cinq minutes à tapoter en disant : « Même si je meurs d’envie d’une
cigarette… » et nous avons fait tomber l’envie de 8 à 0. Stupéfait de constater qu’il ne voulait pas fumer
et qu’il n’en ressentait pas le besoin, l’homme est resté tout le temps de l’échange. Il a dit qu’il était
heureux parce qu’il goûtait la conversation et qu’il avait été en colère contre lui-même quand il avait eu
envie d’une cigarette, car cela l’aurait obligé à s’éloigner du groupe.
Avec la sensation de manque, quel qu’en soit l’objet, il faut, pour obtenir un résultat, que vous fassiez
la séquence. De là découle l’importance d’aborder les causes émotionnelles sous-jacentes, c’est-à-dire les
« racines » du besoin.