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1er ENVOI
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Programme annuel
I. La grammaire générale
1. Les sources philosophiques
2. Les grammairiens arabes
3. L’évolution du concept de grammaire
4. Grammaire et linguistique
II. Le structuralisme et la syntaxe
1. La langue comme système
2. Paradigme/syntagme
III. La syntaxe fonctionnaliste
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I. La grammaire générale
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effet, des siècles durant, ce sont les principes mis au point
par les Grecs qui seront à la base de la réflexion européenne.
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imposer une conception du langage comme idéalité
réfléchissant un dehors, un autre lien avec lui que
conceptuel. En effet, l’écriture phonétique témoigne d’une
conception analytique de la substance phonique du langage.
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devient une obligation, une loi naturelle pour la société. Le
nom pour Platon signifie loi, coutume, usage.
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conception actuelle : il s’agit, en effet, de l’élément ultime
de la chaîne sonore. Platon distingue également entre
voyelles et consonnes. Ces éléments forment les syllabes
au-delà desquelles on peut retrouver le rythme de l’énoncé.
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2. Les grammaires arabes
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de grammaire (VIIIème siècle) que les arabes appellent « Al
Kitab » (le livre) dans lequel il codifie systématiquement les
problèmes grammaticaux. C’est lui qui définit les trois
parties du discours connues sous l’appellation de « nom »,
de « verbe » et d’ « article ». Il aussi élaboré un recueil où il
explique les règles d’irâab appliquées aux verbes et aux
noms (syntaxe). Rappelons que ce grammairien a pris
comme objet d’analyse l’ « arabe des tribus et du coran » ;
pour ce faire, il utilise les principes d’analogie (Al qiyas).
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des langues ouvertes. Ce principe de langues ouvertes va
les mener donc à ne pas s’intéresser à la phrase d’une
manière linéaire (c’est le principe des grammairiens grecs),
mais à se préoccuper de la phrase d’une manière expansive.
Autrement dit, ils vont passer de la phrase à interprétation
unidimensionnelle à la phrase à interprétation
multidimensionnelle. En d’autres termes, ils élèvent la
phrase au niveau du discours parce que, pour les
grammairiens arabes, le discours est ouvert et se prête à de
nombreuses interprétations. Et c’est pour entreprendre
l’analyse de la phrase à plusieurs dimensions que les
grammairiens arabes font faire appel aux mathématiques.
Grâce à cette science, ils vont pouvoir introduire dans leur
grammaire des notions comme celle d’algorithme, celles de
propriétés associatives ou commutatives, etc.
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d’analyse de la langue et construction de classes et de
catégories grammaticales ont commencé dès la création de
l’Académie (Ecole philosophique) par Platon en 387 av.
J.C. Cette construction s’est étalée sur plusieurs siècles et
chaque grammairien a porté son lot de règles pour
déterminer une classe de mots donnée.
3.1. Historique
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proposition, de l’énoncé, mais au niveau de l’énonciation,
elles s’ordonnent en fonction des intentions du locuteur dans
l’acte de communication.
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- De qui parle-t-on ? : mon fils (c’est le thème) ;
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Avec Aristote (384 – 322 av. J.C.), on découvre une 3ème
partie : la conjonction. Pour Aristote, la conjonction se
définit comme tout ce qui ne renvoie ni au nom, ni au verbe.
Exemples :
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- Les ouvriers travaillaient même les vendredis.
(imparfait).
Exemples :
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- Mon père dort. (aspect duratif : dans la tranche de
temps qui matérialise le présent, l’action se situe tout
au long ce cette tranche de temps.)
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Trois siècles plus tard, Apollinios Dyscole traitera des
rapports entre les mots en vue de la transmission de la
signification. Il fut le premier à donner une description
explicite de la syntaxe. Ces rapports sont décrits en termes
de préceptes d’agencement, d’accord, de concordance, etc.
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serait pas correcte parce que "but" signifiait à l’origine
"cible". On ne tient pas compte de l’apparition de "but" dans
l’environnement qui lui donne le sens "d’intention".
Si on utilise encore aujourd’hui des règles relativement
complexes sur les accords du participe passé, c’est parce
que Clément Marot (poète français, 1496–1544) a défini ces
règles en les calquant sur la langue italienne.
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une langue à imiter, une langue à adopter. Dans le « bon
usage » de M. GREVISSE, les exemples de phrase de
« bons auteurs » sont pléthores.
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contexte socioculturel du XVIème siècle, la filiation évidente
entre les deux langues et aussi sans doute des structures
scolaires qui accordent, à juste titre et pour privilégier la
culture, la part du lion à l’étude du latin.
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- Comme "rouge", dans "La voiture rouge me plait","à
toi" dans "La voiture à toi" me plait, "à eux" dans "La
voiture à eux me plait " et "à tous" dans "La voiture à
tous me plait " commutent sur l’axe paradigmatique
en latin, ces mots vont appartenir à la même classe de
mots.
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- Douze enseignants ont été convoqués par le doyen
(adjectif numéral).
- Trois ne se sont pas présentés (pronom numéral)
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Conclusion
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4. Grammaire et linguistique
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"le bon usage". Selon le principe de ce bon usage, l’on
demandera aux usagers de la langue de construire ces
énoncés de la manière suivante : " Partez-vous ce soir ?" ou
"Moi, j’ai pas beaucoup d’argent". C’est l’attitude
normative (ou prescriptive). Lorsque nous pratiquons une
grammaire qui s’appuierait essentiellement sur la défense
d’une norme, nous nous inscrivons dans l’optique d’une
grammaire traditionnelle.
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4.1.1. Grammaire
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mangeait du pain rassis dans sa chambre", nous devons
procéder de la manière suivante :
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rassis : adjectif qualificatif, épithète du nom "pain",
masculin, singulier.
dans : préposition ; unit le complément circonstanciel
"chambre" au verbe "manger".
sa : adjectif possessif, se rapporte au nom "chambre",
féminin, singulier..
chambre : nom commun de chose, fém. sing., complément
circonstanciel de lieu de "manger".
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" Les étudiants aimeraient bien que leurs professeurs soient
plus gentils."
a) Les étudiants aimeraient bien : proposition principale
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"fournissent", introduite par la locution conjonctive "au
moment où".
4.1.2. Linguistique
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phonologie), formes (morphologie), mots (lexique et
lexicologie), procédés (syntaxe, stylistique ou rhétorique).
4.2. La linguistique
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d’analyse, elles aussi, varient d’une école linguistique à
l’autre.
a) Transcription :
[lavajάtejάtijvάdzkitRavajεalaptitlibReRidkubasokyp
dɘpγilasmεndεRnjεRdɘlanuvεlkolεksjõdlivRɘdsjάs
natyRεl ]
b) Analyse monématique:
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[ vάd ] lexème nom
[ ki ] morphème pronom
[ tRavaj ] lexème verbe
[ ε ] morphème modalité verbale de "l’imparfait " de
l’indicatif
[ a ] morphème préposition
[ la ] morphème déterminant article (dans ce découpage, le
morphème féminin n’apparaît pas parce le lexème "librairie"
possède un genre arbitraire.)
[ ptit ] morphème adjectif qualificatif (dans ce découpage,
le morphème féminin n’apparaît pas parce que le lexème "
librairie " possède un genre arbitraire.)
[ libReRi ] lexème nom
[ d ] morphème préposition (ce morphème n’est pas
amalgamé parce qu’il détermine le lexème "Kouba" qui est
un nom propre de ville.)
[ kuba ] lexème nom propre
[ sokyp ] lexème verbe pronominal
[ ] morphème modalité verbale du "présent" de l’indicatif
[ dɘpγi ] morphème préposition
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[ la ] morphème déterminant article (dans ce découpage, le
morphème féminin n’apparaît pas parce le lexème
"semaine" possède un genre arbitraire.)
[ smεn ] lexème nom
[ dεRnjεR ] morphème adjectif qualificatif (dans ce
découpage, le morphème féminin n’apparaît pas parce que
le lexème "semaine" possède un genre arbitraire.)
[ d ] morphème préposition
[ la ] morphème déterminant article (dans ce découpage, le
morphème féminin n’apparaît pas parce le lexème
"collection" possède un genre arbitraire.)
[ nuvεl ] morphème adjectif qualificatif (dans ce découpage,
le morphème féminin n’apparaît pas parce que le lexème
"collection" possède un genre arbitraire.)
[ kolεksjõ ] lexème nom
[d] monème amalgamé composé de [d] morphème
préposition et de [ l ] morphème déterminant article et de [ e
] morphème pluriel.
[ livRɘ] lexème nom
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[ d ] monème amalgamé composé de [d] morphème
préposition et de [ l ] morphème déterminant article et de [ e
] morphème pluriel.
[ sjάs] lexème nom
[ natyRεl ] lexème adjectif qualificatif
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Le nombre en est considérable. Les morphèmes forment au
contraire une classe fermée : nombre limitée et plus stable
d’unités.
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immédiats : les et enfants, d’une part et buvaient et un
sirop à la menthe, d’autre part.
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4.2.3.2.1. Règles de réécriture de la phrase
T+P
T It + Nég + Pas + Neu
P ce grand architecte a élaboré le plan de la villa
P SN + SV
SN D + SA + N
D ce
SA Adj
Adj grand
N architecte
SV V + SN
V Aux + P.P.
Aux a
P.P. élaboré
SN D + N + SP
D le
N plan
SP Prép. + SN
Prép. de
SN D + N
D la
N villa
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4.2.3.2.2. Représentation en arbre
T P
It SN SV
Nég
D Adj N V SN
Pas
Aux P.P D N SP
Neu Prép SN
D N
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APPLICATIONS
Exercice 1
Exercice 2
Exercice 3
Exercice 4
40
Exercice 5
Exercice 7
Exercice 8
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Exercice 9
Exercice 10
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REPONSES
Exercice 1
43
Exercice 2
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« Ce commerçant est assez riche. »
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Exercice 3
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Comme ces différentes espèces ne commutent pas entre
elles, la grammaire structurale considère qu’elles ne peuvent
appartenir à la même classe. Cependant, elle a remarqué que
ces espèces d’adjectifs, à l’exception de l’adjectif numéral
ordinal, commutent avec la classe des articles. Par exemple :
Exercice 4
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Dans le temps grammatical, le procès est situé dans le temps
relativement à un repère qui peut être le moment de
l’énonciation (actions déterminées par rapport au présent du
locuteur ) :
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Exercice 5
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"Moi, j’ai pas beaucoup d’argent". C’est l’attitude
normative (ou prescriptive). Lorsque nous pratiquons une
grammaire qui s’appuierait essentiellement sur la défense
d’une norme, nous nous inscrivons dans l’optique d’une
grammaire traditionnelle.
Exercice 6
50
Les grammaires dites traditionnelles avaient été et
continuent d’être prescriptives parce que, depuis
Apollonios, leur but était d’arriver à une description de la
langue qui permettrait de rendre aux textes de poètes
antiques, la pureté originale que la tradition orale et les
« erreurs » des copistes leur avaient fait perdre. En outre,
même si, auparavant, elles avaient été conçues pour
enseigner à écrire la langue et à travers les siècles, leurs
références avaient été l’histoire de la langue, l’étymologie,
les écrits des auteurs ayant une certaine notoriété de chaque
époque et bien sûr, l’opinion du grammairien lui-même, il
n’en demeure pas moins qu’elles le sont toujours
Exercice 7
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transmission de la signification. Ce grammairien décrit ces
rapports en termes de préceptes d’agencement, d’accord, de
concordance, etc. Autrement dit, il va énoncer par exemple
des règles pour :
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de la proposition subordonnée (dans "Nous savons
que tu réussiras", nous avons un "présent et un futur
de l’indicatif" alors que dans "Nous savions que tu
réussirais, nous avons un "imparfait de l’indicatif et
un présent du conditionnel")
Pour Apollinios, il s’agit d’arriver à une description de la
langue qui permettrait de rendre aux textes de poètes
antiques, la pureté originale que la tradition orale et les
« erreurs » des copistes leur avaient fait perdre. Plus tard, et
jusqu’à nos jours, les grammaires furent publiées en vue
d’enseigner à écrire la langue et comme, à travers les
siècles, les références étaient l’histoire de la langue,
l’étymologie, les écrits des auteurs côtés de chaque époque
et bien sûr, l’opinion du grammairien lui-même, et il est
normal que grammaires dites traditionnelles (parce que
issues de la tradition grecque) avaient été et continuent
d’être prescriptives.
Exercice 8
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description et de l’art grammatical à la science
linguistique". Commentez et expliquez cette citation.
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En revanche, la grammaire moderne ou linguistique est
définie comme une grammaire qui prévoit une "étude
systématique" (il faut comprendre par là une étude
"exhaustive", c’est-à-dire complète), puisqu’elle englobe
l’étude des "sons" ou phonétique, l’étude des "formes" ou
morphologie, l’étude des "mots" ou lexicologie, l’étude des
"procédés" ou syntaxe et même l’étude de la "stylistique" et
de la "rhétorique". Mais cette grammaire étudie les énoncés
produits par les locuteurs en les expliquant et sans se référer
à un usage qu’il faut suivre et en tant que telle, Marc
WILMET la considère comme la science linguistique.
Exercice 9
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bases étroites et à proscrire tout ce qui ne leur est pas
conforme : ainsi « dans le but de » ne serait pas correcte
parce que « but » signifiait à l’origine « cible ». On ne tient
pas compte de l’apparition de « but » dans l’environnement
qui lui donne le sens « d’intention ».
C’est parce que Clément Marot (1496 – 1544) a défini des
règles du participe passé sur l’italien qu’aujourd’hui encore,
on utilise des règles relativement complexes dans ce
domaine.
Exercice 10
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des langues ouvertes. Ce principe de langues ouvertes va
les mener donc à ne pas s’intéresser à la phrase d’une
manière linéaire (c’est le principe des grammairiens grecs),
mais à se préoccuper de la phrase d’une manière expansive.
Autrement dit, ils vont passer de la phrase à interprétation
unidimensionnelle à la phrase à interprétation
multidimensionnelle. En d’autres termes, il élève la phrase
au niveau du discours. Pour les grammairiens arabes, le
discours est ouvert et se prête à de nombreuses
interprétations.
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