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DE LA JEUNESSE
Réservoirs
Janvier 2016
Bruno COUSIN
Table des matières
2 Technologie 5
2.1 Bassins de faible hauteur reposant sur le sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2 Bassins de faibles dimensions en plan posés sur le sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.3 Bassins de grandes dimensions en plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.4 Réservoirs rectangulaires posés au sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.4.1 Réservoirs de faible dimension en plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.4.2 Réservoirs de grandes dimensions en plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.5 Réservoirs circulaires posés au sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.5.1 Réservoirs de faible diamètre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.5.2 Réservoirs de grand diamètre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.5.3 Très grands réservoirs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.6 Réservoirs sur pylône . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.6.1 Réservoirs rectangulaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.6.2 Réservoirs de révolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.6.3 Autres types de châteaux d’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1
5.4.3 Détermination du coefficient d’amplification dynamique β . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
5.5 Charges d’entretien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
5.6 Combinaisons d’actions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
5.6.1 Vis-à-vis de l’état limite ultime d’équilibre statique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
5.6.2 Vis-à-vis des états limites ultimes (ELU) sous combinaisons fondamentales . . . . . . . . 30
5.6.3 Vis-à-vis des états limites ultimes (ELU) sous combinaisons accidentelle . . . . . . . . . . 31
5.6.4 Vis-à-vis des états limites de service (ELS) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Bibliographie 49
2
Chapitre 1
Le problème du stockage de l’eau pour la consommation humaine n’est pas une préoccupation récente. Des
réservoirs ont été construits dès la plus haute antiquité dans de nombreuses régions du monde. La figure 1.1
montre des réservoirs construits à Carthage (près de Tunis) par les romains il y a plus de deux milles ans. L’eau
stockée étaient acheminée depuis les sources sur des dizaines de kilomètres par des aqueducs.
Aujourd’hui, le stockage de l’eau reste une préoccupation majeure tant dans les pays au climat sec que dans
les pays humides. En effet, même si la ressource est abondante, il est nécessaire de disposer de réservoirs de
stockage pour absorber les pics de consommation.
3
réservoir est alors imposée par celle de la conduite d’amenée d’eau. Le fait d’enterrer un réservoir permet en
outre de limiter les gradients de températures entre l’intérieur et l’extérieur de la cuve, limitant ainsi les moments
d’origine thermiques dans les parois. Cela permet aussi de protéger le réservoir d’actes de vandalisme.
Dans le cas ou la distribution doit se faire gravitairement à partir du réservoir en assurant une pression suffisante,
le réservoir devra être placé sur un relief suffisamment haut. Si la topographie du terrain ne permet pas d’assurer
cette fonction, on pourra avoir recours à un château d’eau. On peut aussi à partir d’un réservoir posé au sol
générer la pression nécessaire à l’aide d’un surpresseur.
Enfin on distingue :
– Les ouvrages couverts : les réservoirs
– Les ouvrages qui ne comportent pas de couverture : les bassins (figure 1.2)
4
Chapitre 2
Technologie
La plupart des illustrations figurant dans ce chapitre sont tirées de l’ouvrage de A. Guerrin (Bibliographie,
reférence 1). Quelques unes sont tirées de l’ouvrage de H. Thonier (Bibliographie, reférence 2).
Figure 2.1 : Coupe type d’un petit bassin posé sur le sol
Figure 2.2 : Coupe type d’un bassin de faibles dimensions horizontales posé sur le sol
5
2.3 Bassins de grandes dimensions en plan
Selon la nature du sol, les bassins de dimensions importantes peuvent comporter un radier classique en
général épais ou bien un radier nervuré longitudinalement et/ou transversalement, tel que représenté sur la
figure 2.3.
La solution du radier nervuré permet d’économiser du volume de béton mais complique le terrassement et
peut nécessiter dans les sols de mauvaise qualité le recours à des coffrages perdus. C’est donc un choix guidé
par des considérations économiques.
Sur sol dur, une faible surface permet de supporter les charges apportées par les parois. Dans ce cas, il peut
être intéressant de désolidariser les parois du radier comme illustré sur la figure 2.4
La distance du joint à la paroi doit être telle que le poids de l’eau sur la partie du radier liée à la paroi
permette d’équilibrer la poussée de l’eau sur ladite paroi.
Le joint doit comporter un système d’étanchéité tel qu’un joint waterstops (figure 2.5).
6
Figure 2.5 : Joint waterstops (tiré du site www.waterproofmag.com)
Pour les réservoirs de grande hauteur, on peut prévoir des contreforts avec ou sans nervures horizontales
pour stabiliser la paroi. La paroi peut être plane ou comporter des voutes comme le montre la figure 2.6. Ces
dispositions qui s’appliquent également aux bassins circulaires à partir d’un diamètre d’un trentaine de mètres
permettent de réduire l’épaisseur de la paroi, mais rendent l’ouvrage plus complexe à réaliser.
7
des poteaux qui transmettent les charges au radier. La figure 2.7 montre l’intérieur d’un réservoir de ce type.
Figure 2.7 : Vue intérieure du réservoir Rosemont, Montréal, Canada. Capacité 227 000 m3
Un gousset est généralement présent à la base des poteaux pour éviter des angles trop vifs où s’accumulent
des saletés et faciliter le nettoyage périodique de l’ouvrage.
On peut trouver aussi un quadrillage de poutres reposant sur des poteaux. L’espace entre les poutres est couvert
par une dalle ou des coques voutées.
Dans certains cas, la couverture peut être constituée de voutes cylindriques franchissant la portée entre les
parois les plus proches. La figure 2.8 illustre une telle disposition.
Il y a en fait de nombreuses solutions plus ou moins complexes. D’une façon générale, les couvertures
comportant des voutes permettent d’économiser des matériaux mais nécessitent plus de main d’oeuvre et un
savoir-faire important pour la réalisation du coffrage.
8
Figure 2.9 : Coupole de couverture sur un réservoir circulaire
Une coupole exerce une poussée radiale qui doit être reprise par une ceinture périphérique.
Figure 2.10 : Couverture sur un grand réservoir circulaire comportant une coupole torique périphétique
9
voisine. La figure 2.11 montre un cas d’un réservoir où la coupole de couverture est totalement désolidarisée de
la cuve.
Tout ce qui a été dit précédemment pour les réservoirs rectangulaires posés au sol s’applique aux réservoirs
surélevés.
10
Le fond peut être une dalle pleine ou une dalle nervurée. Les parois peuvent aussi comporter des nervures
verticales et horizontales comme illustré figure 2.13.
La cuve
La cuve peut être cylindrique (fig. 2.14-a), conique (fig. 2.14-b), hyperbolique (fig. 2.14-c) ou bien composée
de parties de différents types (fig. 2.14-d).
Toutes ces formes peuvent être "lisses" ou munies de nervures (figure 2.15). Dans le cas d’une forme hyperbolique,
les nervures sont souvent orientées en suivant les droites réglant la surface (figure 2.15-c).
La couverture
Les couvertures les plus fréquemment rencontrées sont constituée :
– d’une dalle plate, pleine ou nervurée (fig. 2.16-a)
– d’une coupole (fig. 2.16-b)
Mais bien d’autres types sont possibles mélangeant coupoles, troncs de cônes, dalles, etc.
Pour les ouvrages de grand diamètre, on rencontre des couvertures constituées d’une coupole sphérique et d’une
coupole torique comme dans l’exemple représenté figure 2.16-c.
Les couvertures comportent en outre différents aménagements : trappes d’accès, évents, lanterneaux, etc.
Le fond
Le fond de la cuve supporte le poids de l’eau, ce qui représente des charges surfaciques importantes. Si le
fond est constitué d’une dalle, celle-ci sera épaisse ce qui est couteux en béton et charge beaucoup le pylône et
les fondations. Cette solution est à réserver aux petits réservoirs.
Pour les réservoirs de taille importante, le fond est généralement constitué d’une coupole sphérique (figure 2.16-
c) ou, comme pour les couvertures, d’une coupole sphérique et d’une coupole torique comme représenté figure
2.17.
11
a b
c d
Les ceintures
Des ceintures sont nécessaires pour équilibrer la poussée des coupoles. La figure 2.18 donne quelques exemples
de ceintures supérieures simples.
Des formes plus complexes peuvent être données aux ceintures supérieures pour leur donner un rôle de
caniveau, de circulation, ou simplement dans une recherche esthétique (figure 2.19).
Les ceintures inférieures sont souvent invisibles de l’extérieur comme illustré figure 2.20.
Les coupoles induisent des efforts de traction importants dans les ceintures. C’est pourquoi celles-ci sont
généralement très ferraillées. La figure 2.21 donne un exemple de ferraillage d’une ceinture inférieure.
Idéalement, pour éviter d’induire un moment de torsion parasite dans la ceinture, le centre de gravité de
celle-ci devrait se trouver dans le prolongement du feuillet moyen de la coupole .
Le pylône
On distingue deux principaux types de pylônes : sur poteaux ou sur tour.
Trois poteaux est un minimum que l’on trouve pour les petits réservoirs. Pour les gros réservoirs, on peut trouver
jusqu’à 12 poteaux disposés suivant deux cercles concentriques. Les poteaux peuvent être verticaux ou inclinés
comme illustré figure 2.22. Les poteaux peuvent être entretoisés.
Une tour peut être constituée par une paroi mince d’épaisseur constante ou variable ou d’un voile raidi par
des nervures horizontales et/ou verticales intérieures ou extérieures. La figure 2.23 donne un exemple de tour
raidie par des nervures verticales extérieures.
Pour les petits ouvrages, les tours peuvent être réalisées en maçonnerie (figure 2.24).
Les tours peuvent être cylindriques, tronconiques ou de géométrie diverses. Souvent, elles prolongent la forme
du réservoir comme dans le cas des châteaux d’eau de forme hyperbolique (figure 2.14-c).
12
a b c
a b c
Outre leur fonction de support de la cuve, les tours permettent d’abriter l’escalier d’accès et différents locaux
techniques.
On trouve également des supports mixtes constitués d’une tour entourée de poteaux comme illustré figure
2.25.
13
a b
14
Figure 2.21 : Exemples de ferraillage d’une ceinture inférieure
15
Figure 2.24 : Exemple de petit réservoir circulaire avec tour maçonnée
16
Figure 2.26 : Exemples de réservoirs de formes diverses
17
Chapitre 3
Les ouvrages de stockage d’eau en béton armé doivent satisfaire à toutes les dispositions prévues par l’Euro-
code 2 (ou le BAEL). En plus de ces dispositions, ces ouvrages doivent satisfaire à des dispositions particulières
fixées par le fascicule 74.
Table 3.1 : Epaisseur minimale des parois de la cuve d’un réservoir en béton
Classe A 15 cm
Classe B et C 12 cm
15 cm si coffrage glissant
Classe D 12 cm
10 cm si fck ≥ 30 MPa
8 cm si fck ≥ 35 MPa
3.1.2 Ferraillage
– Les parois de plus de 15 cm d’épaisseur devront comporter 2 nappes d’armatures (une sur chaque face).
– Pour les ouvrages circulaires, la section d’armatures horizontales de la nappe intérieure ne doit pas repré-
senter plus de la moitié de la section horizontale totale. La section unitaire des armatures de répartition
(verticales) est au moins égale au quart de la section unitaire des barres dťarmatures principales (horizon-
tales).
– Le diamètre φ des armatures doit respecter la condition : 8 mm ≤ φ ≤ h0 /10 (h0 étant l’épaisseur de
la paroi). Dans le cas d’utilisation de panneaux de treillis soudés, les fils de répartition peuvent être de
diamètre 6 mm, sous réserve qu’ils soient placés en deuxième lit.
– Pour les parois au contact du liquide, l’espacement e entre armatures doit respecter la condition : e ≤
min(1, 5h0 , 20 cm).
– La proportion des barres (ou panneaux de treillis soudés) en recouvrement dans une même section est
inférieure à :
– 1/3 dans les sections soumises à un effort de traction si e0 = M/N < 0, 5h0 (M et N sont respectivement
le moment fléchissant et l’effort normal de traction). e0 représente l’excentricité de l’effort de traction.
– 1/2 dans les autres cas.
18
– Par ailleurs, il y a lieu de respecter la densité de ferraillage minimum correspondant à la condition de non
fragilité. Par exemple pour une paroi sollicitée en traction simple (enveloppe circulaire), la condition de
non fragilité s’exprime selon le BAEL :
As ftj
≥ (3.1)
bd fe
De plus, la section d’armatures pour chaque face et chaque direction ne doit pas être inférieur à 0,125 %
de la section du béton (pour des armatures HA).
– La section d’armatures dans chaque direction doit être inférieure à 2 % de la section du béton.
Par ailleurs, le respect de l’enrobage est particulièrement important dans les réservoirs. Pour le BAEL et le
fascicule P 18-011, les conditions d’enrobage à respecter sont les suivantes :
– 5 cm pour les ouvrages exposés aux embruns et aux brouillards salin.
– 3 cm pour les parements directement exposés aux intempéries, aux condensations ou au contact de lťeau.
Cette valeur peut être ramenée à 2 cm si le béton à une résistance caractéristique supérieure à 40 MPa.
– 2 cm partout ailleurs.
Dans le cas d’un ouvrage conçu selon l’Eurocode 2, il y a lieu de se reporter à l’article 4.4.1.
Le ferraillage ne devra pas entrainer de poussée au vide. La figure 3.1 donne quelques exemples de principes de
ferraillage.
3.2 Radiers
Pour les radiers et fonds de réservoirs reposant directement sur le sol, les dispositions exposées au paragraphe
3.1 s’appliquent avec les aménagements suivants :
– L’épaisseur minimale est de 10 cm,
– Les recouvrements peuvent être assurés en totalité dans la même section, pour les treillis dimensionnés
par la condition de pourcentage minimal,
– Le pourcentage minimal d’armatures est fixé à 0,25 % pour les radiers monolithes et solidaires des parois
verticales. Si l’épaisseur du radier est supérieure à 15 cm, ce pourcentage est à répartir en deux nappes.
Pour les radiers désolidarisés des parois dont le fonctionnement peut être assimilé à celui d’un dallage, la section
As d’armature par unité de largeur nécessaire pour équilibrer les sollicitations dues au retrait peut être prise
égale à :
0, 75µgL
As = (3.2)
fe
µ est le coefficient de frottement pris égal à 1,5 dans le cas général ou 0,2 si une couche de sable et un film en
polyéthylène sont interposés entre le sol et le radier.
g est le poids du radier par unité de surface,
L est la distance entre joints.
fe est la limite élastique de l’acier.
Dans le cas d’un radier solidaire des parois, un gousset de 15 cm × 15 cm minimum doit obligatoirement être
prévu si les épaisseurs des éléments sont inférieures à 20 cm. Même si les épaisseurs sont supérieures à 20 cm,
un gousset est conseillé pour une question de facilité de nettoyage.
19
Dans le cas d’épaisseurs inférieures à 20 cm, il est conseillé d’augmenter localement les épaisseurs à 20 cm pour
garantir un bon encastrement entre parois et radier comme indiqué sur la figure 3.2.
Les radier doivent avoir une pente supérieure ou égale à 1 % dirigée vers le point de vidange.
Va
0, 25% ≤ ≤ 2% verticalement (3.3)
Vb
Va
0, 25% ≤ ≤ 1, 5% horizontalement (3.4)
Vb
– Le diamètre minimal des armatures est de 6 mm.
– l’entraxe maximal des armatures est de 25 cm.
– En cas d’utilisation d’un coffrage glissant, l’entraxe horizontal eh doit satisfaire :
h0 étant ici l’épaisseur minimale de la paroi pour satisfaire à la condition de contrainte de compression du
béton.
3.4 Coupoles
– La flèche f des coupoles doivent satisfaire :
– f ≥ D/10 pour les coupoles de couverture,
– f ≥ D/8 pour les coupoles de fond de réservoir.
D étant le diamètre de la coupole.
– Les épaisseurs e des coupoles doivent satisfaire :
– e ≥ 8 cm pour les coupoles de couverture,
– e ≥ 15 cm pour les coupoles de fond de réservoir.
– Le rapport du volume des armatures Va au volume du béton Vb doit satisfaire aux conditions suivantes :
– Va /Vb ≥ 0, 20% pour les coupoles de couverture,
– Va /Vb ≥ 0, 30% pour les coupoles de fond de réservoir.
– La distance entre armatures doit être inférieur à 20 cm.
– Le diamètre φ des armatures doit satisfaire : φ ≤ h0 /10. Ici h0 est l’épaisseur de la paroi.
– Si l’épaisseur est supérieure à 15 cm, les armatures devront être disposées en deux lits.
3.5 Ceintures
Dans les réservoirs circulaires, il y a lieu de prévoir une ceinture supérieure à la jonction entre paroi et
coupole de couverture pour reprendre la poussée de cette dernière. Si le fond du réservoir est aussi constitué
d’une coupole, on prévoira une ceinture inférieure. La figure 3.3 représente un exemple de ceinture.
20
Figure 3.3 : Exemple de ceinture
Pour les coupole d’épaisseur inférieure à 15 cm, il y a lieu de prévoir un gousset de liaison avec la ceinture.
Le dessin d’une ceinture de liaison entre une paroi et une coupole doit être tel que les efforts passent sensiblement
par le centre de gravité de la ceinture afin d’éviter d’induire un moment de torsion.
Table 3.2 : Valeurs d’ouverture de fissure maximales pour les ouvrages de classe d’étanchéité 0 (tableau
7.1NF de l’annexe nationale de l’EC2)
Pour les classes d’étanchéité 1 et 2, l’ouverture des fissures doit être limitée à wk1 dont la valeur est donnée
dans le tableau ci-dessous :
Classe 1 Classe 2
Face en contact avec le liquide, fissures non traversantes 0,20 0,15
Pour les deux faces si fissures traversantes 0,15 0,10
On se réfèrera à l’Eurocode 2 partie 1 article 7.3 et partie 3 article 7.3 pour le détail du calcul de l’ouverture
des fissures.
21
Pour les ouvrages de classe d’étanchéité 3, des mesures spéciales telles qu’un revêtement d’étanchéité ou de la
précontrainte sont généralement nécessaires pour assurer l’étanchéité à l’eau.
Si l’ouvrage est justifié selon le BAEL, on doit considérer la fissuration "très préjudiciable" pour toute partie
d’ouvrage devant assurer une étanchéité et tous les éléments en ambiance humide. Les tours support sont classées
soit en fissuration préjudiciable, soit en fissuration très préjudiciable.
22
Chapitre 4
h0
σbc = 130 (fc28 )1/3 (4.2)
D
h0 est l’épaisseur de la paroi en m,
D est le diamètre du feuillet moyen de la tour support en m.
4.1.3 Coupoles
Pour les coupoles, les limitations sont les suivantes :
h0 + 0, 55
σbc = fc28 (4.3)
3
h0
σbc = 100 (fc28 )1/3 (4.4)
R
R est le rayon de courbure de la coupole en m.
23
4.3 Contrainte de traction dans les armatures
Pour toutes les armatures des sections entièrement tendues et pour les armatures proches de la face mouillée
des sections partiellement tendues, la contrainte de traction calculée à l’ELS est imitée à la valeur suivante :
s
ηft28
σs = α + βη (4.6)
φ
α = 240 dans le cas général,
η est le coefficient de fissuration de l’armature qui vaut 1,6 pour les armatures à haute adhérence,
φ est la diamètre de l’armature,
β = 0 pour les ouvrages à proximité de la mer (jusqu’à 5 km ou en contact avec des eaux agressives,
β = 30 pour les ouvrages éloignés de la mer, ou en contact permanent avec l’eau.
Par ailleurs, la limitation de contrainte du BAEL pour la fissuration très préjudiciable s’applique :
fe p
σs = min , 90 ηft28 (4.7)
2
24
Chapitre 5
p(z) = ρ g z (5.1)
F =ρgS (5.2)
Où S est le moment statique de la surface plane par rapport à un axe passant par la surface libre du liquide :
S = zG A (5.3)
h2 h3
zG = h/2 A=h S= I= (5.5)
2 3
25
Il en découle :
h2
F =ρg (5.6)
2
et
2
zF = h (5.7)
3
La figure 5.1 décrit l’expérience suivante : dans un premier temps, on remblaie progressivement derrière un
écran plan parfaitement lisse et l’on maintien le déplacement nul en appliquant une force à l’écran. La valeur
F0 de cette force est appelée poussée des terres au repos.
Si à présent on impose un déplacement ∆ à l’écran en direction du massif retenu, on enregistre une augmentation
de la force jusqu’à une limite correspondant à Fp (force passive), qui correspond à la mobilisation totale de la
butée. Inversement, si l’on impose un déplacement à l’écran en sens inverse, on enregistre une diminution de la
force jusqu’à une limite Fa (force active) qui correspond à l’état complet de poussée (cf figure 5.1). Fp et Fa
sont des efforts limites qui correspondent à la rupture du sol. Fa est de l’ordre de la moitié de F0 .
La possibilité de mobiliser les forces Fp et Fa suppose donc un déplacement de la paroi. Ainsi, on dimensionne
les murs de soutènement avec ces forces car on suppose que ces déplacement existent. Dans le cas d’un réservoir,
les déplacement sont très faibles par rapport à ceux observés pour les murs de soutènement. C’est pourquoi, il
est sécuritaire de prendre en compte une poussée égale à la poussée des terres au repos F0 et non la poussée
limite Fa .
La poussée des terres au repos se calcule par la géostatique à partir de la contrainte horizontale σh . Cette
contrainte est liée à la contrainte verticale σv par :
σh = K0 σv (5.8)
avec :
σv = γ z (5.9)
γ est le poids volumique du sol,
z est la profondeur.
Le coefficient K0 , appelé coefficient de pression latérale au repos, dépend du type de sol. Quelques valeurs sont
données dans le tableau 5.1.
26
Table 5.1 : Quelques valeurs de K0
Pour un sol saturé, le coefficient K0 relie les contraintes effectives σ 0 définies par :
σ0 = σ − u (5.10)
h2
λ= (5.12)
St
où St est la surface du maître couple.
V2
q10 = daN.m-2 (5.14)
16, 3
On doit envisager :
– une vitesse normale, correspondant à une pression dynamique normale, dont la valeur peut être atteinte
ou dépassée 3 jours sur 1000 sous rafales,
– une vitesse extrême, correspondant à une pression dynamique extrême, qui est la plus grande valeur à
laquelle l’ouvrage pourra être exposé durant sa vie.
Le rapport entre la pression extrême et la pression normale est de 1,75.
ks est un coefficient de site :
– ks = 1 pour un site normal
– ks = 0, 8 pour un site protégé par un effet de masque (reliefs, constructions voisines, etc.)
– ks = 1, 2 à 1, 35 pour un site exposé (bord d’une falaise, vallée très exposée, etc.)
27
Pour les réservoirs surélevés, le site n’est jamais considéré comme protégé.
β est un coefficient d’amplification dynamique dont on donnera le calcul ci-après.
ct est le coefficient de trainée :
ct = γct0 (5.15)
– ct0 = 1, 30 pour un prisme à quatre côtés
– ct0 = 0, 55 pour un cylindre rugueux de diamètre supérieur à 28 cm
γ prend l’une des trois valeurs selon les cas : γ0 , γh ou γe . La figure 5.2 permet de déterminer γ.
28
Figure 5.3 : Coefficient de réduction des pressions dynamiques
La résultante horizontale (trainée) T des efforts de vent sur une construction constituée de n tronçons
superposés se calcule comme suit :
n
X
T = q10 ks β cti kHi δi Si (5.18)
i=1
β = θ(1 + ξτ ) (5.19)
θ = 1 pour les constructions prismatiques considérées ici,
ξ est le coefficient de réponse qui dépend de la période propre de l’ouvrage T . La figure 5.4 donne ξ en fonction
de T . Le calcul de la période propre est présenté ci-après.
τ est le coefficient de pulsation qui dépend de la hauteur du sommet de la construction H. On le détermine
grâce à l’échelle de la figure 5.5.
29
Figure 5.5 : Coefficient de pulsation τ
h : hauteur de la construction,
P poids par unité de hauteur,
I moment d’inertie de la section,
E module d’élasticité du matériau.
5.6.2 Vis-à-vis des états limites ultimes (ELU) sous combinaisons fondamentales
C1 = 1, 35G + 1, 5(Q + ψ0 T ) + 1, 2W
C2 = 1, 35G + 1, 5 × 1, 2W + 1, 3(Q + ψ0 T )
C3 = G + 1, 5 × 1, 2W + 1, 3ψ0 T
30
avec : G ensemble des actions permanentes,
Q ensemble des actions variables autres que les suivantes :
W action du vent normal,
T action de la température.
Remarque : pour les vérifications à l’état limite ultime, il est souvent possible de négliger les sollicitations
dues à la température.
5.6.3 Vis-à-vis des états limites ultimes (ELU) sous combinaisons accidentelle
C4 = G + Q + FA + 0, 6T
C6 = G + W + Q + 0, 6T
31
Chapitre 6
La flexion des plaques élastiques obéit à l’équation différentielle de Lagrange. x et y étant deux axes or-
thogonaux dans le plan de la plaque et z étant l’axe perpendiculaire à la plaque, la déformation d’une plaque
32
élastique est solution de l’équation :
∂4y p(x)
=− (6.2)
∂x4 EI
En supposant que l’on sache résoudre l’équation 6.1, les rotations et les sollicitations dans la plaque sont données
par :
– Rotations
∂z ∂z
ωx = ωy =
∂x ∂y
– Moments
∂2z ∂2z ∂2z ∂2z
Mx = D 2
+ν 2 My = D 2
+ν 2
∂x ∂y ∂y ∂x
– Efforts tranchants
∂ ∂2z ∂2z ∂ ∂2z ∂2z
Vx = D + Vy = D +
∂x ∂x2 ∂y 2 ∂y ∂x2 ∂y 2
– Moment de torsion
∂2z
T = D(1 − ν)
∂x∂y
Il est clair qu’en pratique la résolution analytique de l’équation 6.1 n’est pas envisageable. En revanche, il
est possible de résoudre cette équation par des méthodes numériques telles que la méthode des différences finies
ou la méthode des éléments finis. Dans tous les cas, il est nécessaire de prendre en compte les conditions aux
limites qui traduisent les conditions de liaisons aux bords de la dalle. Par exemple un bord encastré se traduit
par un déplacement nul et une rotation nulle. Un bord articulé se traduit par un moment nul. Un bord libre
se traduit par un moment et un effort tranchant nul. On peut aussi introduire une condition d’encastrement
imparfait.
Un exemple de résultat du calcul par éléments finis est donné figure 6.3. Cette figure donne la répartition des
moments horizontaux Mx par mètre de largeur dans une plaque rectangulaire encastrée sur trois bords et libre
sur le 4ème bord soumise à une charge uniformément répartie. Le calcul a été fait à l’aide du module d’éléments
finis de RdM 6.
Figure 6.3 : Répartition des moments Mx pour une plaque de 5 × 3 m, d’épaisseur 0,2 m, de module
d’élasticité 30000 MPa soumise à une charge uniformément répartie de 30 kPa
Dans le cas des réservoirs rectangulaires, on peut souvent faire l’hypothèse d’un encastrement parfait des
parois dans le radier. Mais sur les bords latéraux d’une paroi, on a un encastrement imparfait puisque la paroi est
encastrée dans une paroi adjacente qui se déforme également. C’est pourquoi dans la pratique, on doit calculer
le réservoir dans son ensemble par une méthode des éléments finis 3D. Si l’on ne dispose pas d’un logiciel le
permettant, on a recours à des méthodes approchées qui donnent des résultats satisfaisants dont l’imprécision
sera couverte par les coefficients de sécurité et les ferraillages minimaux prévus par les règlements de calcul des
ouvrages en béton armé. Des méthodes courantes sont présentées dans les paragraphes suivants.
33
6.1.2 Méthodes approchées
Selon l’effet prédominant, les méthodes de calcul approchées ne sont pas les mêmes :
– Si la hauteur h du réservoir est faible devant les dimensions en plan a et b la flexion verticale est pré-
dominante et on calculera la paroi comme une poutre en console. On dimensionne ainsi les armatures
verticales.
– Si h est du même ordre de grandeur que a et b, la flexion horizontale est prédominante et on calculera la
paroi comme un cadre. On dimensionne ainsi les armatures horizontales.
Dans un cadre de dimensions a et b soumis à une charge uniformément répartie intérieure uniforme p tel que
décrit figure 6.5, le moment aux angles vaut en valeur absolue :
p a3 + b3
M= (6.3)
12(a + b)
34
Figure 6.5 : Modèle de calcul d’un cadre
Le tronçon de paroi est alors calculé comme une poutre sur deux appuis simples en flexion composée soumise
au chargement décrit figure 6.6.
Pour le dernier tronçon (encastré dans le radier) on peut prévoir le même ferraillage horizontal que pour le
cadre situé au dessus. On disposera un ferraillage vertical en face intérieure calculé pour une console supportant
la moitié de la pression maximale (figure 6.7) :
35
Figure 6.8 : Calcul des parois des bassins de faible hauteur
Pour le ferraillage horizontal, on fait un calcul de cadre sur la demi-hauteur supérieure et on reproduit le
même ferraillage sur toute la hauteur.
t = pa R (6.4)
∆(2πR) ∆R
ε= = (6.7)
2πR R
36
D’où l’expression de la variation du rayon de l’anneau de hauteur unitaire :
pa R 2
∆R = εR = (6.8)
eE
Soit compte tenu de la définition de pa :
(1 − k)pR2
∆R = (6.9)
eE
Cette variation de rayon correspond au déplacement radial d’un point de l’anneau sous l’action de la pression
(1 − k)p.
Figure 6.9 : Définition des axes de calcul pour une poutre verticale
La théorie des poutres nous enseigne les relations suivantes, pour les poutres d’inertie I constante :
d2 y
M = EI (6.10)
dx2
d2 M
= pp (6.11)
dx2
Où M est le moment fléchissant en un point d’abscisse x.
On tire de ces relations :
d4 y pp
= (6.12)
dx4 EI
Soit, compte tenu de la définition de pp :
d4 y kp
= (6.13)
dx4 EI
37
En injectant cette dernière équation dans 6.13, il vient :
d4 y
1 eE p e
4
= p + 2
y = + 2 y (6.17)
dx EI R EI R I
d4 y e p
4
− 2 y= (6.18)
dx R I EI
Pour faciliter la résolution de cette équation, on pose :
e
= 4α4 (6.19)
R2 I
L’équation différentielle devient donc :
d4 y p
− 4α4 y = (6.20)
dx4 EI
La résolution de cette équation permettra de connaître y en tout point et donc tous les efforts et les sollicitations
dans la paroi.
Les solutions particulières de l’équation avec second membre dépendent de l’expression de p en fonction de x.
Dans le cas d’une pression hydrostatique, on a :
h−x
p(x) = p0 (6.22)
h
Où p0 est la pression au fond du réservoir (en x = 0).
Il est pratique de choisir comme solution particulière de 6.20 une fonction dont la dérivée quatrième est nulle,
soit :
−p(x) −p0 h − x
y(x) = = (6.23)
4α4 EI 4α4 EI h
A ce stade, on pose :
K = 4α4 EI (6.24)
La solution de l’équation différentielle de la déformée 6.20 est donc :
p0 h − x
y(x) = e−αx [A cos(αx) + B sin(αx)] + eαx [A0 cos(αx) + B 0 sin(αx)] − (6.25)
K h
Les constantes A, B, A0 et B 0 sont déterminées par les conditions aux limites.
38
Exemple : paroi encastrée en pied et libre en tête
Les conditions aux limites s’écrivent :
– En x = 0, y(0) = 0
– En x = 0, ω = 0 ⇒ y 0 (0) = 0
– En x = h, M = 0 ⇒ y 00 (0) = 0
– En x = h, V = 0 ⇒ y 000 (0) = 0
Les dérivées successives de y(x) s’écrivent :
Les conditions aux limites énoncées plus haut conduisent au système suivant :
p0
A + A0 − = 0 (6.32)
K
0 p0
α(B − A + A0 + B ) + = 0 (6.33)
Kh
e−αh [−B cos(αh) + A sin(αh)] + eαh [B 0 cos(αh) − A0 sin(αh)] = 0 (6.34)
e−αh [(A + B) cos(αh) + (−A + B) sin(αh)] +
+ eαh [(−A0 + B 0 ) cos(αh) + (−A0 − B 0 ) sin(αh)] = 0 (6.35)
Figure 6.10 : Déformée, traction horizontale, moment vertical et effort tranchant radial dans la paroi d’un
réservoir circulaire (diamètre 8 m, hauteur 4 m, épaisseur de paroi 0,12 m, module d’élasticité 40000 MPa)
39
Remarques
1. On observe sur les graphiques de la figure 6.10 que le moment et l’effort tranchant dans la paroi sont né-
gligeables au dessus d’une certaine hauteur. Dans cette région, la paroi n’est plus influencée par la liaison
en pied et se comporte comme un tube libre. La déformée et l’effort de traction sont proportionnels à la
profondeur, c’est à dire à la pression.
En fait, la longueur d’onde des fonctions cos(αx) et sin(αx) impliquées dans l’expression de y(x) corres-
pond à x = 2π α , qu’on appelle communément la longueur d’onde de la paroi. On considère généralement
que l’effet des liaisons devient négligeable au delà d’une distance égale à une demi-longueur d’onde.
2. Rigoureusement, il aurait fallu tenir compte du coefficient de Poisson ν, car les poutres verticales étant
gênées latéralement, elles sont un peu moins souples que des poutres libres. Pour en tenir compte, il suffit
I
de remplacer I par 1−ν 2 . Cependant, on peut montrer que la prise en compte de cet effet ne modifie pas
6.2.2 Méthode approchée pour une paroi circulaire encastrée en pied et libre en
tête
Pour des petits réservoirs, il n’est pas toujours nécessaire de chercher à optimiser au maximum le ferraillage
dans la mesure où bien souvent ce sont les armatures minimales qui s’imposeront. Des calculs approchés sécu-
ritaires sont souvent suffisants.
Traction tangentielle
Pour le calcul du ferraillage horizontal on décompose la cuve en anneaux de hauteur a soumis à une pression
intérieure égale à la pression moyenne p régnant sur la hauteur de l’anneau. Dans chaque anneau, l’effort de
traction tangentiel vaut :
t=p×a×R (6.37)
p étant la pression et R le rayon du feuillet moyen de la cuve.
Toutefois, on sait que l’effort de traction va diminuer en dessous d’une hauteur correspondant à la demi-longueur
41
d’onde définie par 2π
α , avec α = 4R2 I
e
. On peut donc de façon sécuritaire disposer en dessous de cette hauteur
le même ferraillage horizontal que celui calculé pour l’anneau situé au niveau de la demi-longueur d’onde.
Flexion verticale
Une valeur approchée du moment d’encastrement par unité de longueur de périmètre est donnée par :
√ !
γheR Re
M= √ 1− (6.38)
12 1, 316h
40
6.2.3 Traction dans le radier
La paroi d’un réservoir induit un effort de traction dans le radier. Dans le cas d’un réservoir circulaire, il
s’agir d’une traction radiale.
Si l’on a calculé la paroi à l’aide de la théorie générale, l’effort de traction radial par unité de longueur de
périmètre est égal à l’effort tranchant en pied de la paroi.
Si on a utilisé la méthode approchée, on ne connait pas l’effort tranchant précisément. On peut alors calculer
une valeur par excès de l’effort de traction radial en assimilant la paroi à une poutre encastrée dans le radier
soumise au chargement hydrostatique.
41
Figure 6.12 : Repérage d’un point sur une coupole sphérique
Figure 6.13 : Efforts normaux par unité de longueur sur un élément surfacique de coupole
42
A la base de la coupole, la composante horizontale H de Nϕ (poussée par unité de longueur de pourtour) vaut :
−ap cos ϕ
H = Nϕ cos ϕ = (6.43)
1 + cos ϕ
En remarquant que :
r2 + f 2
a= (6.44)
2f
et que :
r2 − f 2
cos ϕ = (6.45)
r2 + f 2
il vient :
p(r4 − f 4 )
H= (6.46)
4f r2
6.4.1 Efforts dans une paroi tronconique sous l’action des forces gravitaires
La figure 6.14 représente les efforts en un point d’un parallèle repéré par une profondeur x (l’axe des x est
ici dirigé vers le bas). En ce point, le rayon de la paroi est y. On calcule les efforts par unité de périmètre.
43
On note P la charge gravitaire totale de tout ce qui se trouve au
dessus de la profondeur x.
Au niveau x, la charge gravitaire par unité de longueur de péri-
mètre est :
P
p= (6.48)
2πy
Dans la paroi, existe une force selon le méridien, f , par unité de
longueur de périmètre, dont la composante verticale équilibre la
force p. Soit :
fx = f cos α = p (6.49)
On en déduit que
P
f= (6.50)
2πy cos α
f repésente l’effort de compression selon les méridiens par unité
de longueur de périmètre au niveau x.
La composante horizontale de f vaut :
P P tan α
fy = f sin α = sin α = (6.51)
2πy cos α 2πy
fy est équilibrée par des efforts de ceinture t, c’est à dire des efforts
de traction selon les parallèles dans la paroi dont l’intensité par
mètre de paroi vaut :
P tan α
t = fy × y = (6.52)
2π
La connaissance de f va permettre de calculer la contrainte de
compression dans le béton selon les méridiens tandis que t va
Figure 6.14 : Efforts d’origine
permettre de calculer la contrainte de traction selon les parallèles
gravitaire dans une paroi
et de dimensionner les armatures horizontales.
tronconique
6.4.2 Efforts dans une paroi tronconique sous l’action de la pression du liquide
Effort de compression selon les méridiens
En tout point de la paroi, la pression de l’eau s’exerce perpendiculairement à celle ci. La paroi étant conique,
la pression p possède une composante verticale d’intensité p sin α, α étant défini figure 6.15.
44
en deux : on calcule le volume de la partie cylindrique, celui de la partie conique puis on ajoute les deux.
Le total poids du volume d’eau est :
Peau = ρeau g Veau (6.54)
où ρeau est la masse volumique de l’eau et g l’accélération de la pesanteur.
L’effort correspondant selon les méridiens par unité de longueur de périmètre se calcule comme pour les charges
gravitaires apportées par la paroi :
Peau
f= (6.55)
2πy cos α
– Sols excellents
– Sols moyens
45
– Sols médiocres
Les contraintes ci-dessus se cumulent avec la compression uniforme du sol due au poids du radier et du liquide
contenu (formule 6.57).
Les radiers sont calculés comme des dalles sur deux appuis soumises aux diagrammes de pression ci-dessus et
au moment d’encastrement paroi / radier.
46
Chapitre 7
Une différence de température en les deux faces d’une paroi engendre un moment fléchissant dont il faut
tenir compte pour le dimensionnement des armatures.
∆t = te − ti (7.1)
47
D’où :
∆t Ctu
= (Te − Ti ) (7.7)
e λ
e3
I= (7.10)
12
– Cas de la flexion simple ou composée avec partie tendue :
p
E = Ev = 3700 3 fc28 (7.11)
3
3 e
I = max i.d ; (7.12)
16
avec :
– si A/(bd) ≤ 0, 01, i = 0, 01 + 7A/(bd)
– si A/(bd) > 0, 01, i = 0, 04 + 4A/(bd)
A étant la section des armatures tendues sur une longueur b de paroi. d est la hauteur utile de la section
– Si la totalité de la section est tendue avec une nappe d’armatures sur chaque face :
I = Is (7.14)
Is étant le moment d’inertie des deux nappes. Pour deux nappes présentant chacune une section A sur
une longueur b :
0 2
2A h Ah02
Is = × = (7.15)
b 2 2b
h0 étant la distance entre les deux nappes.
De plus, on doit vérifier :
Es × Is ≥ Ev e3 /16 pour une paroi étanche ou une étanchéité rigide,
Es × Is ≥ Ev e3 /24 pour une étanchéité souple.
48
Bibliographie
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