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SOMMAIRE

INTRODUCTION …………………………………………………………….3
I. ANALYSE DES CONCEPTS DE
BASE……………………………...4
1. L’Influence ………………………………………………………………4
2. Elections …………………………………………………………………4
3. Démocratie ………………………………………………………………5

4. La Crédibilité des élections ……………………………………………...5

II. LA FRANCE FACE A LA DEMOCRATISATION


…………………6

1. Cadre général ……………………………………………………….……6

2. Les Vertus démocratiques au service de la renaissance …………………6

3. Le Rétablissement de la confiance entre différentes composantes sociales


par le suffrage ……………………………………………………………7

4. La Définition du destin national par la promotion des libertés


individuelles et la participation des peuples dans la prise des décisions ...7

III. MÉCANISMES INTERNATIONAUX D’APPUI À LA


TRANSPARENCE ÉLECTORALE ……………………………... 9

1. La Nature du concours électoral international …………………………..9

2. L’Approfondissement du concours électoral international ……………..14

IV. LES ELECTIONS EN AFRIQUE AVEC L’INFLUENCE DE LA


FRANCE ET SES PARTENAIRES ……………………………....... 17
1. L’Influence extérieure ………………………………………………......17

22
2. La Pression Intense
……………………………………………………...18

3. Le Vainqueur légitime ………………………………………………......18

4. Qu’est-ce que cela


augure ?.......................................................................19

CONCLUSIONS ……………………………………………………………...20

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LISTE DES ABREVIATIONS
AAI : Autorité Administrative Indépendante
AFDI : Agence Française de Droit International
AFRI : Annuaire Français de Relations Internationales
ANAD : Mécanisme Africain de Défense Mutuelle
CEAN : Centre d’Études d’Afrique Noire
CEDEAO : Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest
CENA : Commission Électorale Nationale Autonome
CENI : Commission Électorale Nationale Indépendante
CIJ : Cour Internationale de Justice
COPED : Centre d’Observation et de Promotion de l’État de Droit
DCC : Décision de la Cour Constitutionnelle
ECOMOG : Ecowas Montoring Group
F.M.I. : Fonds monétaire international
HAAC : Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication
LEPI : Liste Électorale Permanente Informatisée
NEA : Nouvelles Éditions Africaines
OIF : Organisation Internationale de la Francophonie
ONEL : Observation Nationale des Élections
ONU : Organisation des Nations Unies
OUA : Organisation de l’Unité Africaine
PAPE : Projet d’Appui au Processus Électoral
PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement
UA : Union Africaine
UE : Union Européenne

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INTRODUCTION
« Le souhait de la grande majorité des êtres humains est de vivre en paix et en
sécurité, d'avoir un toit sur la tête, de nourrir leurs enfants, de les envoyer à
l'école et d'avoir accès aux soins médicaux quand la maladie ou l'âge l'exigent.
Mais cette vision du monde, logique, raisonnable, dépassionnée, n'est pas
partagée par les gouvernements autoritaires et les groupes radicaux en lutte pour
le pouvoir ». Nicole Bacharan, Historienne et politologue.

Des élections libres et équitables sont indispensables dans une société


démocratique. C’est le moyen par lequel les électeurs déterminent leur chef(s)
de gouvernement et les représentants au parlement et au gouvernement local afin
de légiférer et d’adopter des politiques qui ont un impact sur la qualité de vie des
citoyens et des résidents d’un Etat. La transparence et la crédibilité d’un
processus électoral dépendent en grande partie du respect des droits de l’homme,
dont le droit des citoyens de participer librement à la vie et à la gestion des
affaires politiques de leur pays respectif. En dépit des avancées récentes en
matière de démocratisation en Afrique de l’Ouest, les élections dans certains
États d’Afrique de l’Ouest demeurent une source récurrente de violations des
droits de l’homme, provoquant une profonde instabilité sociale et entraînant de
nombreuses crises post-électorales.

Depuis 2000, des élections ont été organisées dans quasiment tous les pays
d’Afrique. L’existence de processus électoraux formels n’empêche pas certaines
dynasties familiales de perdurer. En outre, nombre de scrutins sont émaillés de
violences et les crises postélectorales ne peuvent parfois être résolues que par
des accords insatisfaisants de partage du pouvoir.

En Afrique de l'Ouest et au Sahel, la France, en tant qu'ancienne puissance


coloniale et compte tenu de ses liens historiques avec cette partie du continent,
dispose de tous les instruments de la puissance en développant une stratégie
d'influence politique, économique, militaire, culturelle, à travers l'organisation
internationale de la francophonie. En ce sens, la France apparait en tant que hard
power disposant de tous les attributs de puissance, notamment militaire dans
cette partie du continent sur la défense et la sécurité intérieure.

Dans la première partie on parlera de l'analyse des concepts de base qui forment
notre sujet, ensuite de la démocratisation comme indispensable pour stabiliser
l’Afrique puis le mécanisme d’appui à la transparence des élections organisées
notamment en Afrique et enfin l’influence de la France dans les élections en
Afrique.

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I. ANALYSE DES CONCEPTS DE BASE

Ce dans cette première section que nous passerons en examen sur l'analyse des
concepts de base qui forment notre sujet à savoir Influence, Démocratie,
Election et la crédibilité des élections en vue d'éclairer l'esprit de lecteurs sur
notre sujet.

1. Influence

Etymologiquement, le concept influence tire son origine du verbe latin


« influère » qui signifie pénétrer, se répandre. Le concept désigne d'une manière
générale une action qu'une personne ou une chose exerce sur une autre.

En psychologie, l'influence c'est le processus par lequel, une personne fait,


adopter son opinion ou son point de vue par une autre. Et ce processus est à la
base même du leadership dans la mesure où il donne la capacité à une personne
de vouloir à ce que les autres fassent ce qu'elle désire. En d'autres mots, ce
processus pousse en faite l'individu à chercher que les autres agissent ou
coopèrent à ses objectifs ou soit encore à ses fins.

En politique, l'influence a pour objectif de modifier le comportement d'une cible


sans recours à la contrainte ou à la coercition. Dans ce cas alors, les individus
ciblés agissent de leur plein gré alors que dans le cas de la contrainte ils agissent
consciemment contre leur gré. D'une autre manière, le terme désigne les
phénomènes de pouvoir qui ne reposent pas sur la détention d'une autre autorité
légale.

2. Elections

Des élections libres et équitables sont indispensables dans une société


démocratique. C’est le moyen par lequel les électeurs déterminent leur chef(s)
de gouvernement et les représentants au parlement et au gouvernement local afin
de légiférer et d’adopter des politiques qui ont un impact sur la qualité de vie des
citoyens et des résidents d’un Etat.
La transparence et la crédibilité d’un processus électoral dépendent en grande
partie du respect des droits de l’homme, dont le droit des citoyens de participer
librement à la vie et à la gestion des affaires politiques de leur pays respectif. En
dépit des avancées récentes en matière de démocratisation en Afrique de l’Ouest,
les élections dans certains États d’Afrique de l’Ouest demeurent une source
récurrente de violations des droits de l’homme, provoquant une profonde
instabilité sociale et entraînant de nombreuses crises post-électorales. Même si
le processus est libre et transparent, les élections peuvent être affectées par la
sous-représentation des minorités : qu’elles soient dues à la discrimination ou à

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d’autres obstacles, la participation limitée d’un groupe aux élections aboutira à
la sous-représentation du groupe dans les organes de prise de décision, ce qui
compromettra la capacité du groupe à protéger et à promouvoir ses intérêts.
3. Démocratie

Le mot démocratie tire son origine du substantif Grec Demos signifiant Peuple,
et « Kratos » qui signifie pouvoir ou encore « Kratein » qui veut dire
commander. Partant de cette étymologie, le terme désigne donc le régime
politique dans lequel le pouvoir est détenu par le peuple.

Selon Abraham Lincoln, la démocratie est le gouvernement des peuples, par le


peuple, pour le peuple.

Au sens politique, la démocratisation désigne le processus qui permet à un


régime (dictature) d'évoluer vers un régime démocratique ou encore c'est le fait
de renforcer le processus à caractère démocratique d'un régime politique.
4. La Crédibilité des élections.

La crédibilité, c’est ce qui fait qu’une chose mérite d’être crue, c’est-à-dire le
caractère de ce qui est convenable. La crédibilité des élections désignerait ainsi
une non suspecte des élections, de manière telle qu’elles puissent être tenue pour
vraie. Et la manière, c’est ce qui peut s’assimiler à la transparence. Sur cette
base, la crédibilité rejoindrait la transparence, sauf que la première n’a pas la
même portée que la seconde. En effet, la crédibilité semble caractériser une
passivité, un constat d’une situation et s’apprécie mieux ex post, alors que la
transparence s’inscrit dans un cadre plus actif, implique une action et s’apprécie
ainsi ex ante mais aussi ex post. En somme, la crédibilité est un volet de la
transparence.

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II. LA FRANCE FACE A LA DEMOCRATISATION

Les processus électoraux y sont déjà considérés par les acteurs influents
notamment la France, l'Union Européenne, pour la résolution des crises ou
l'empêchement de l'apparition d'une crise ou d'une guerre, que par volonté de
vouloir soutenir la démocratisation à l'échelle continentale. Cependant dans cette
section nous allons considérer l'aide à la démocratisation comme indispensable
pour stabiliser l’Afrique où les institutions semblaient être fragile.

a. Cadre général

La survie et la continuation du processus de la démocratisation en Afrique


dépendent fortement de l'entendement que le peuple a de celui-ci, de l'image
qu'il s'en fait et de son minimum de conscience sur les règles de fonctionnement
du régime. Ce qui voudrait en surplomb que ce processus ne puisse être présenté
comme étant une stratégie occidentale et dont les dirigeants ne serait qu'un
simple gestionnaire, ce malgré l'appui considérable reçu de ce dernier dans la
restauration institutionnelle de l'Etat, il ne devra également pas avoir l'apparence
d'une simple formalité pour s'assurer de l'aide internationale.

La démocratisation doit plutôt être considérée comme une propriété des nations,
le résultat de son inventivité et le produit de son évolution historique. Elle doit
exprimer le désir ardent de l'ensemble de la nation de changer son destin en
brisant le cercle vicieux de l'autoritarisme qui a longtemps durant conditionné la
sphère politique de l'Etat, l'empêchant ainsi de se doter d'assise véritable pour
assurer son développement et sa puissance.

Ce changement de regard s'impose donc tant pour la classe politique que pour le
reste de la population et sa connaissance est indispensable car, le doute, le
pessimisme et l'ignorance collective vis-à-vis de ce processus conduiraient
inexorablement à la passivité et laquelle hypothéquerait considérablement le
projet de renaissance de l'Etat.

b. Les Vertus démocratiques au service de la renaissance

La démocratie n'est pas qu'une forme de gouvernement. Nous avons relevé au


premier chapitre qu'elle est une culture, une attitude de vie et une manière
d'exister que chaque nation doit adapter à ses réalités propres. Cette adéquation
préserve le processus des déviations éventuelles qui, à terme produisent des
simples sensations démocratiques.

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Au-delà des formes et méthodes démocratiques, fait remarquer H. Ngbanda, il y
a l'esprit démocratique contenu irréductible de la démocratie et sans lequel ceux-
là ne sont que parure, oripeaux.

Ce contenu, c'est d'une part, partant de la valeur humaine, l'idée que le peuple est
la réalité de la quelle s'exerce le pouvoir et, d'autre part, en découlant certains
principes qui sont autant des valeurs démocratiques à savoir dialogue, respect de
droit de l'homme, etc.

L'esprit démocratique est l'âme même de la démocratie. Sans lui, toute


démocratie est vide de contenu et simple illusion car seul l'esprit démocratique
donne un contenu vrai, une substance réelle à la démocratie.

Ainsi donc, nous devons souligner qu'outre son sens organisationnel, car le
gouvernement de type démocratique obéit ou principe de la séparation des
pouvoirs ou l'on distingue alors l'exécutif, législatif et judiciaire, la démocratie
comme système des valeurs servirait de fondement à la renaissance.

c. Le Rétablissement de la confiance entre différentes composantes sociales


par le suffrage

L’erreur de l'autocratie a toujours été celle de créer un fossé entre le pouvoir et le


peuple. Le dictateur se méfie du peuple, s'éloigne de lui et se montre de plus en
plus indifférent à sa situation, insoucieux de son bien-être et fait de paraître
inhumain, inutile. Il suscite la haine, la société devient l'arène de l'hypocrisie et
de la méfiance collective.

Cette attitude du dictateur s'explique en grande partie par le mécanisme de son


arrivée au pouvoir ; la force. Car bien que la Coopération entre les hommes
implique une autorité, c'est le mode d'exercice de cette autorité et le choix des
gouvernants qui sont l'essence de la politique.

Le suffrage démocratique véritable vient donc rétablir cette confiance et cette


franchise qui se sont effritées par le gré du dictateur. Il permet alors aux peuples
de se choisir librement des dirigeants en qui ils placent toute leur confiance et en
font une source d'autorité. Ainsi par le suffrage, la société démocratique
consacre également la démocratie comme mode de promotion sociale et répugne
la médiocrité.

A ce sujet, cette restauration de la confiance et de la franchise par les urnes


facilite, le dialogue libre et responsable qui permet de dégager des principes
d'action dans l'immédiat et de poser les jalons d'un avenir radieux.

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d. La définition du destin national par la promotion des libertés
individuelles et la participation des peuples dans la prise des décisions

La privation des libertés publiques que le pouvoir autoritaire institue, empêche


tout débat constructeur et toute contestation. Le Tyran ne compte que sur son
héroïsme traditionnel et ignore le bien-être général. Par contre en démocratie, la
société se construit autour des libertés individuelles et collectives. Quand elle
règne, le politique ne cherche plus à faire peur mais à plaire.

Les libertés ouvrent à la concertation, et quand on vit dans une concertation qui
produit des effets concrets, il se crée un véritable sentiment de fraternité. Elle est
à la base de la pratique de l'égalité humaine parce qu'elle permet d'apprécier à sa
juste valeur la contribution de chacun dans le succès produit par cette action. La
valeur sociale de l'action concertée démontre que, elle seule est capable de
produire la prospérité d'un Etat.

La participation des peuples dans le processus de prise des décisions dans un


Etat réveille en eux le sentiment d'appartenance au groupe, suscite le réflexe de
résistance et de défense face aux problèmes qui touchent à la cohésion et à
l'unité nationale, et permet de dégager le consensus pour définir la marche
présente et future de l'Etat.

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III. LES MÉCANISMES INTERNATIONAUX D’APPUI À LA
TRANSPARENCE ÉLECTORALE

La volonté de la communauté internationale à exhorter les États africains à


organiser des élections crédibles et transparentes est manifeste. Mais dans un
souci d’effectivité, la communauté internationale ne se borne pas à fixer des
règles, elle s’implique désormais dans le processus lui-même, en tant qu’acteur
d’accompagnement. La présence de cette communauté internationale se
manifeste donc à travers certains mécanismes d’appui à la transparence des
élections organisées notamment en Afrique. Dès lors, il sera utile de voir
concrètement quelles sont les formes d’intervention ou « d’ingérence électorale
» de la communauté internationale de manière globale. On pourra donc
envisager la question au besoin sur la base de quelques exemples dans une
perspective illustrative afin de mieux l’approfondir.

III.1. LA NATURE DU CONCOURS ELECTORAL


INTERNATIONAL

La vive controverse sur l’interventionnisme électoral de la communauté


internationale, fondée sur l’égalité souveraine des États et touchant à « la sphère
des affaires intérieures régies par l’État, de manière exclusive », a été l’occasion
de s’interroger globalement sur l’implication de la communauté internationale
dans la recherche de la démocratie en Afrique. Cette ingérence démocratique,
même si elle n’est pas en soi une panacée et surtout si elle emporte des réserves,
reste tout de même indispensable à l’institutionnalisation de la démocratie
électorale. Ainsi, une fois que la transparence des élections est formulée en
termes d’exigence, il devenait, dans une perspective sans doute tournée vers son
effectivité, plus sûr de développer certaines mesures pour accompagner cette
exigence. C’est sans doute dans cette perspective que se justifie le mécanisme
d’observation internationale des élections (A) qui a très tôt été dédoublée par un
autre mécanisme, celui de l’assistance électorale (B).

A. L’observation électorale internationale

« Plus d’élections sans leur observation internationale !», ainsi se formulait


la position de la communauté internationale à l’égard des États du Tiers-Monde.
La réalisation de la transparence des élections étant devenue une question
hautement importante, la prise de conscience s’est nettement dessinée pour faire
observer que la communauté internationale doit s’investir elle-même dans ce
processus. Le souci de concrétisation fortement exprimé s’est donc traduit dans
la mise en place du mécanisme d’observation électorale, car comme le relève M.
NATACHABA, « L’appui de la communauté international au processus de

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démocratisation est concrétisé par l’envoi des observateurs pour superviser le
déroulement des différents consultation électorale »

L’implication démocratique de la communauté internationale révèle le souci


croissant d’effectivité du droit à des élections transparentes. C’est une vérité
logique qu’à partir du moment où elle attache une importance presque
axiologique aux élections fiables, la communauté internationale se doit
d’inventer des mécanismes efficaces pour rendre concrète cette exigence
électorale. L’observation internationale des élections vise à répondre à cette
réalité presqu’impérative. Ce mécanisme international est aujourd’hui un
acquis de l’implication de la communauté internationale. L’ingénierie
internationale semble y attacher une efficacité univoque ; car comme l’indique
Karel Vasak, « l’expérience montre que les institutions internationales des droits
de l’homme ne sont pas bien équipées, ni en moyen juridiques, ni en en moyens
matériels pour vérifier que les élections se déroulent dans le respect des normes,
mêmes squelettiques, posées au plan international en ce qui concerne le
caractère libre et honnêtes de celles-ci ».

C’est pour « pallier ces insuffisances dans la mise en œuvre internationale de la


liberté des élections le recours à l’observation électorale internationale est
incontournable ». Bref, l’observation internationale des élections devient comme
le « cheval de Troie du nouveau constitutionnalisme » et se justifie ainsi par le
besoin de contrôler les exigences qu’imposent les instruments internationaux
relatifs aux droits de l’homme pour qu’elles ne demeurent pas des vœux pieux.
C’est un outil d’appui à la transparence des élections. Mais à la réalité,
l’observation internationale des élections s’analyse comme une contrainte pour
les États de réaliser la transparence des élections, mais surtout comme une
menace à leur souveraineté. C’est justement dans ce sens que la perçoivent les
États et qui fait que ceux-ci brandissent le respect de leur souveraineté comme
une sorte de « bouclier » pour ne pas fragiliser leur pouvoir.

Certes, cela peut comporter quelques avantages. Mais, on a finalement


l’impression que c’est la communauté internationale qui décide à la place des
États, l’issue à donner aux résultats d’élections. Si selon les observateurs
internationaux les quelques incidents n’ont pas eu une influence considérable sur
le résultat des élections, expression habituellement usitée pour valider les
élections, alors, les institutions nationales compétentes se trouvent, soit
confortées dans leurs positions initiales avant même les élections, soit dans un
embarras si elles ont entendu rester dans la vérité des urnes.

Les bailleurs de fonds, en exigeant l’organisation d’élections transparentes pour


le maintien ou la reprise de la coopération économique, ont sans doute, de façon
indéniablement décisive, contribué à l’émergence et à la consolidation de cette
exigence de transparence électorale. Quels que soient les problèmes juridiques et

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pratiques que le mécanisme soulève, on y reviendra, il convient de reconnaître
son importance dans la construction, la stabilisation de la démocratie en Afrique.

L’observation internationale des élections est donc apparue comme une


alternative obligée. Le problème, c’est que le mécanisme est tel que les États
Africains l’acceptent parfois à contrecœur et surtout pour des raisons évidentes
de la coopération avec l’extérieur.

B. L’assistance électorale internationale

La question de l’assistance électorale internationale, bien qu’elle paraisse


comme ayant toujours accompagné le mécanisme d’observation, découle en
réalité des critiques adressées contre celui-ci (1). Pourtant, le mécanisme
d’assistance électorale, lui-même sujet à caution, est en pleine mutation (2).

1. Un Mécanisme inspiré de l’inefficacité de l’observateur électorale


stricte

Les critiques contre le mécanisme d’observation électorale fusent de toutes


parts, aussi bien les critiques constructives que celles destructrices. De ce fait, et
c’est sa faiblesse fondamentale, l’observation est devenue une sorte de label
démocratique. Et, comme tout label, ceux des États africains qui ne croient pas
en des valeurs démocratiques mais qui en même temps ne veulent être doigtés
ou mis au banc des États, feignent de se l’imposer en s’adonnant à un semblant
de transparence des élections. Mais, contrairement aux autres labels qualité, les
observateurs valident le plus généralement les élections comme transparentes
même s’il n’en est rien. L’essentiel, c’est de fermer une page qui exige beaucoup
d’investissements financiers à leurs organismes mandants et donc éviter que la
communauté internationale ait encore à trainer un contentieux qui l’emmènerait
à débloquer de ressources supplémentaires, déjà rares, au cas où les résultats
d’élection seraient invalidés. Et, c’est la première grosse limite de ce mécanisme
d’observation internationale d’élections.

D’autres limites sont aussi parfois solidement inquiétantes. Parmi elles deux
retiennent particulièrement l’attention. D’une part, l’observation pure et dure
apparaît insuffisante et recèles des limites qui peuvent remettre en cause sa
pertinence. En effet, la pratique actuelle de l’observation est telle qu’elle est
organisée le plus souvent le jour du scrutin. Or, il est établi que des manœuvres
sont employées le long du processus et ce, dès le début. Et, des faits illégaux qui
peuvent se commettre peuvent influer et influent sur les résultats du scrutin.
Cette situation est de nature à altérer ou même à abolir la volonté réelle du
peuple. Concrètement, la volonté qu’exprime le peuple peut être viciée par des
éléments commis dès le début du processus. L’observation le jour du scrutin est
de ce point de vue très limitée.

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Ainsi, dans le temps, l’absence de missions exploratoires d’évaluation n’est pas
de nature à favoriser un regard critique sur la préparation et l’organisation du
scrutin observé. C’est pour cette raison qu’il sera très porteur, dans une
perspective d’amélioration du système, de réaliser une mutation vers une
assistance électorale, comme on le verra, beaucoup plus vaste qui embrasse au-
delà de l’observation, les actes électoraux primaires tout aussi importants et est
de nature à couvrir le processus dans son ensemble. Limitée dans l’espace, le
mécanisme d’observation électorale l’est également dans le temps. Ces missions
sont, pourrait-on dire, aléatoires dans ce sens que la place du hasard est très
prononcée. En effet, les observateurs ne sont pas fixés dans les bureaux de vote,
ils font en quelque sorte une ronde. L’improbabilité de surprendre ou de
constater les manœuvres incorrectes est forte est telle que la fiabilité de
l’observation peut être sujette à caution.

En outre, le dispositif même de l’observation elle-même pose problème. En


effet, les observateurs internationaux relèvent d’organismes différents dont les
objectifs et intérêts peuvent sinon être antagonistes, du moins contradictoires.
Dans ces conditions, l’efficacité de l’observation peut prendre un coup car cette
efficacité dépend de la qualité de la coordination de l’observation que ne facilite
pas forcément la variété ou l’extrême variété des acteurs impliqués.

Enfin, force est de reconnaître que la partialité des observateurs, critère


fondamental de fiabilité de l’observation électorale, est parfois douteuse voire
très douteuse. Il est fréquent de constater dans le contingent des observateurs qui
ont ou qui ont eu des rapports parfois étroits avec les régimes en place. Dans ces
conditions, l’absence de confiance dans la personne de certains observateurs
peut considérablement vicier la qualité de la mission d’observation.

Ce qui peut dès lors amener à douter de l’efficacité et surtout de la légitimité du


mécanisme d’observation internationale électorale. Mais, au-delà de ces
difficultés, somme toute lourdes, le mécanisme revêt une importance indéniable
si on se soucie de le rendre plus performant en opérant, ainsi qu’il ressort des
propositions dans ce sens, quelques réformes du système. A cette condition, le
mécanisme pourra, à côté de l’appui que la communauté internationale apporte à
la société civile dans la perspective d’une transparence effective, un instrument
d’appui à la démocratie pluraliste en Afrique.

2. Un mécanisme en Mutation

L’on peut partir de l’idée importante que les élections sont composées d’un
certain nombre de blocs constitutifs intégrés, soumis à l'interaction et à
l'influence des diverses parties prenantes. Les composantes électorales et les
parties prenantes ne sont pas indépendantes, elles interagissent. Dans ces
conditions, la défectuosité d'un aspect risque d'avoir un impact négatif sur tous

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les autres aspects et d’en arriver à remettre en cause la transparence de l'élection
elle-même. Or, une telle transparence, lorsqu’elle fait défaut, peut mettre en péril
tout le processus de démocratisation et bloquer l'ensemble des objectifs de
développement.

Le mécanisme d’assistance électorale tel qu’initialement imaginé ne permet


justement pas de se prémunir contre ces différents risques, car ce qui pêche,
c’est la croyance erronée que ce soutien électoral ponctuel suffirait à assurer la
durabilité du projet, l'indépendance et la transparence de l’OGE concerné ainsi
que le développement approprié de l’État concerné. C’est pourquoi, l’on doit
être conscient de ce que, chaque fois qu'une décision d'offrir assistance à un
processus électoral est prise, cette décision doit être telle qu’elle dépasse
largement l’évènement immédiat que l’on s'apprête à soutenir. Chaque décision
de soutenir des évènements ponctuels, bien que tout à fait légitime, devrait donc
s’accompagner d’une réflexion sur le long terme.

Ces différentes considérations ont conduit à reposer l’assistance électorale sur «


l’approche du cycle électoral ». Le concept a très rapidement fait l’unanimité.
C’est ainsi que sa conceptualisation a été complétée par la publication du Guide
méthodologique de l'assistance électorale de la CE, du Manuel sur la Conception
de l'Administration Électorale de International IDEA et du Guide de la Mise en
œuvre de l’Assistance Électorale du PNUD. Cette approche a été officiellement
adoptée par la CE et par le PNUD lors de chaque projet d'assistance électorale
sous l'appellation de “Lignes directrices opérationnelles pour la mise en œuvre
de l'assistance électorale” datant d'avril 2006. Le document stipule que
“l'assistance électorale doit prendre la mesure de toutes les phases du cycle
électoral et que les intervalles entre les élections sont aussi essentiels que les
périodes de préparation des scrutins, rendant nécessaire des contacts réguliers
entre les institutions et les activités de soutien avant, pendant et après les
périodes électorales afin de tirer des enseignements et de fonder une mémoire
interinstitutionnelle, visant à améliorer les processus électoraux dans les pays
bénéficiaires". Ces lignes directrices constituent désormais le catalyseur
engageant d’autres agences de développement à adopter la stratégie et les
caractéristiques des projets d'assistance électorales menées par le PNUD.

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III.2. L’APPROFONDISSEMENT DU CONCOURS ELECTORAL
INTERNATIONAL

Le concours de la communauté internationale à la prise en compte effective des


préoccupations liées à la transparence électorale ne peuvent se résumer à ces
deux mécanismes d’assistance ou d’observation électorales. Pour être plus
efficace, cette participation internationale se diversifie et porte sur le
renforcement de capacités des acteurs impliqués, notamment les acteurs
institutionnels, les aides aux développements, les partis politiques, etc.

A. Le Renforcement des capacite des acteurs majeurs

Les institutions électorales et les partis politiques par exemple peuvent être
considérés comme des acteurs majeurs de la transparence électorale parce
qu’intéressés au premier chef par cette question. C’est justement à ces acteurs
que la communauté internationale apporte l’essentiel de son aide en faveur du
développement démocratique. L’appui de la communauté internationale est à cet
effet assez varié. Il intéresse donc logiquement les différentes institutions
impliquées (1), ainsi que les partis politiques (2).

1. La Variété d’appuis aux institutions impliquées

Le domaine électoral concentre, comme on le voit, l’essentiel de l’appui de la


Communauté internationale à la démocratie en Afrique. Il reste que toute
l’architecture des interventions électorales ne sauraient aboutir à un résultat
satisfaisant tant la bonne volonté des dirigeants africains n’est pas assez
nettement exprimée. Les opérations électorales, dans l’optique de leur
transparence, sont des entreprises complexes et coûteuses qui exigent souvent
une capacité de gouvernance sophistiquée et un niveau de ressources souvent
hors de portée de nombreux pays en développement. L’assistance technique et
l’aide financière extérieures peuvent donc être essentielles, en particulier dans le
cas des premières élections organisées par les pays en transition. De plus la
capacité financière des États est généralement réduite.

Dès lors, les États semblent avoir besoin d’être encouragés. Dans cette
perspective, il est possible de citer toute une boîte à outils. En règle générale,
deux types d’appuis méritent de retenir l’attention. Ces appuis sont soit d’ordre
logistique soit technique. La communauté internationale fournit des conseils à la
commission électorale, participe à l’information des électeurs en leur octroyant
des fonds et des conseils techniques, fournit un soutien logistique aux
consultants, etc. L’assistance technique est de portée variable, allant d’une aide
globale couvrant tous les aspects de l’élection, comme au Mozambique en 1999,
à une assistance ciblée, sous forme de campagne d’éducation civique ou de

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renforcement des capacités de communication de la commission électorale,
comme au Nigéria en 2003.

Dans ce contexte, il faut souligner, comme on le verra, que le Programme des


Nations unies pour le développement joue un rôle considérable, tout comme
d’ailleurs dans le domaine de la formation assurée en faveur des partis politiques
qui constitue un volet de l’appui de la communauté internationale.

2. L’aide au développement.

Depuis les indépendances des pays d’Afrique francophone, les prétendues aides
au développement se sont multipliées sans résultats véritablement probants. La
pseudo indépendance octroyée aux pays d’Afrique francophone a eu un double
effet pervers.

Premièrement celui d’habituer les sociétés françaises à prospérer dans un


environnement protégé de toute véritable concurrence.

Deuxièmement celui de maintenir à la tête des états africains, des chefs d’états
plus soucieux d’être dans les bonnes grâces de l’Elysée que de mener une
politique pour le mieux-être de leurs populations. Une toute autre vision aurait
fait de ces ex-colonies des puissances économiques qui auraient pu servir de
levier à l’économie française. La Côte d’Ivoire prépare ses élections de 2020.
Est-ce que cette fois, la France saura abandonner ses vieux réflexes et
promouvoir un nouveau modèle ?

Rien n’est moins sûr car le président Macron ne semble pas prêt à réellement
tourner la page pour écrire une nouvelle histoire de la France-Afrique. Si la
France loupe cette opportunité elle ne pourra qu’assister, de plus en plus
impuissante au déclin de son influence en Afrique et par conséquent dans le
monde.

Si ces dernières années il y a tant de réfugiés économiques venant de la Côte


d’Ivoire, c’est bien que la fameuse croissance n’a pas su faire rêver ces
candidats à l’exil. Le rêve est d’autant moins permis que cette croissance
s’accompagne d’une corruption endémique et d’un clientélisme dévorant. Dans
le contexte géopolitique en pleine transformation que nous connaissons
actuellement, la France aura besoin d’ex-colonies fortes pour pouvoir influencer
les décisions de la communauté internationale. Au lieu de se laisser grignoter
son influence économique par des pays comme la Chine, la Russie et quelques
autres puissances émergentes, la France devrait se servir du peu d’influence qui
lui reste pour promouvoir une nouvelle race de politiciens capables d’amorcer le
véritable développement de leurs pays, non pas en dupliquant des modèles venus

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d’ailleurs mais en appliquant leur propre vision. La France doit mettre fin à cette
dérive qui fait que le meilleur moyen de devenir milliardaire en Afrique c’est de
faire de la politique. Des ex-colonies bien éduquées, où la formalisation de
l’informel constituerait le Levin d’une société favorisant la libre entreprise, ne
pourrait que bénéficier à moyen terme à la France tout en bénéficiant aux
populations locales qui auraient par ricochet moins tendance à vouloir s’exiler.
La France a tout à gagner du véritable essor socio politico économique de ses
ex-colonies. Si elle n’y contribue pas activement, elle se le fera imposer par les
peuples d’Afrique et là, l’économie française risque de ne pas s’en remettre. Fini
le paternalisme, fini le pseudo aide au développement. L’heure est à la pression
maximale pour une vraie expression démocratique par les urnes. La France doit
savoir se rendre redevable non pas d’un truquage mais d’une élection libre et
transparente.

La France ne doit plus être la complice de la gabegie de dirigeants africains


mais devenir la complice d’une gestion rigoureuse des ressources du
contribuable français par des états africains soucieux d’améliorer l’accès à
l’éducation et à la santé de leurs populations. In fine, c’est la meilleure façon de
garantir un retour sur l’investissement que constituent ces prêts abusivement
appelés aide au développement. La Corée du sud devrait servir d’exemple car
quand on voit ce que ce pays était dans les années soixante et ce qu’il est devenu
aujourd’hui, on ne peut qu’admettre qu’il existe un autre modèle d’aide au
développement, bien plus efficace que celui prôné par la France dans ses ex
colonies.

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IV. LES ELECTIONS EN AFRIQUE AVEC L’INFLUENCE DE LA
FRANCE ET SES PARTENAIRES

Les Elections en Afrique ont non seulement un enjeu politique interne, mais
aussi externe. Elles sont le terrain de batailles géostratégiques et de cooptation.
En fait, depuis l’effondrement des grands blocs de puissance, le monde est entré
dans une période de “reclassement politique” pour une reconstitution des blocs.
Pour cela, l’Afrique est au centre de ce “repositionnement.” Car, comme le
prédisent les économistes et les spécialistes des marchés financiers, en se basant
sur le potentiel minier, minéral, et humain du continent, “celui qui aura l’Afrique
possédera l’économie mondiale.”

Alors les enjeux des scrutins en Afrique s’inscrivent dans cette logique. Ils
ressemblent fort étrangement à ce qui se passait durant la guerre froide quand les
grandes puissances s’affrontaient sur des terres autres que les leurs. Suivant ce
schéma, la France et les Etats-Unis se rangent du côté d’un candidat. La Russie
et la Chine sont au côté de l’autre. L’ONU malheureusement sous l’influence de
certains pays du conseil de sécurité est partie prenante à ces mascarades
électorales.

1. Influence (Ingérence) extérieure

Ces ingérences extérieures ont une double conséquence.

Un : elles donnent aux Africains des dirigeants politiques qu’ils n’ont pas
choisis. Ceci crée une caste de dictateurs soutenus par des étrangers qui leur
assurent une longévité au pouvoir. Ce fut le cas d’Omar Bongo (Gabon : 42 ans
de règne) ; Blaise Compaoré (Burkina Faso : 27 ans) avant qu’un soulèvement
populaire ne le chasse de là tout récemment ; Gnassingbé Eyadéma (Togo : 38
ans), et beaucoup d’autres. La France, l’Union Européenne, et le reste de ce qui
est convenu d’appeler la communauté internationale, ont à travers des élections
truquées instauré un système de succession comme on a pu le constater au Togo
et au Gabon, où les fils ont remplacé leurs pères.

La France s’était également impliquée dans les élections au Congo-Brazzaville


en orchestrant une guerre pour ramener Denis Sassou N’Guesso au pouvoir en
1997, après qu’il ait été battu aux élections présidentielles de 1992. La liste des
élections manipulées et soutenues par la France et ses barbouzes dans les pays
Africains est longue.

Deux : Ces interférences ont entraîné dans certains cas des émeutes sanglantes
et dans d’autres, l’intervention militaire directe de la France et de l’ONU.

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En 2010, avant les élections présidentielles en Côte d’Ivoire, La France et ses
alliés avaient leur candidat, Alassane Dramane Ouattara. Ils voulaient, quel que
soit la manière, l’imposer comme président aux Ivoiriens, contre l’avis du
Conseil constitutionnel, seule institution habilitée, comme dans toutes les
nations démocratiques, à proclamer le candidat vainqueur. Sous un déluge de feu
et de bombes Française et onusienne déversé sur la résidence présidentielle et
sur la population qui défendait l’ordre constitutionnel, ils réussirent à l’imposer.

Cette guerre non déclarée était contre Laurent Gbagbo, chef d’Etat investi par le
Conseil constitutionnel de son pays, dans le respect des prérogatives qui lui sont
conférées. Elle concluait une série de pressions sur le gouvernement–gel des
avoirs de ses membres ; blocus sur l’importation des médicaments, une première
dans l’histoire –et sur les Ivoiriens rangés derrière Gbagbo, le président qu’ils
avaient dûment élu.

2. La pression intense

L’intensité des pressions exercées par le président Français Nicolas Sarkozy et


ses alliés frappa durement le régime du président Laurent Gbagbo, qui
demandait un recomptage des voix. Cela avait été fait aux USA en 2000, en
Haïti en 2010, et plus tard en 2012 en France lors des élections internes de
l’UMP–Union pour un mouvement populaire, parti de Sarkozy. Pendant ce
temps, l’adversaire de Gbagbo, Ouattara, soutenu par les occidentaux, appelait
ces derniers à lancer une guerre contre la Côte-d’Ivoire. Ceci avait clairement
révélé un coup de force électoral bien préparé. Ban Ki-Moon, Secrétaire général
de l’ONU, avait déclaré que ce serait une injustice faite à Ouattara de recompter
les voix. Comme partout en Afrique, où les occidentaux choisissent à travers des
élections truquées ceux qu’ils veulent manipuler, Ban Ki-Moon donna de la voix
pour défendre un homme, non pas un pays, ses institutions, et ses habitants.

3. Le vainqueur légitime

Le président Guinéen Obiang Nguema Basogo dévoila et dénonça ce plan


anticonstitutionnel de l’administration Sarkozy : “la France avait promis de
donner le pouvoir à l’autre partie. Mais elle n’allait pas le faire par les urnes ou
les négociations, elle avait l’intention d’utiliser l’armée Française. Et c’est
exactement ce qu’elle a fait.” Il ajouta, “le tandem France et ONU ont joué un
rôle clef dans la crise Ivoirienne” en transformant “un malentendu électoral” en
guerre civil afin d’enlever un président légal et légitime du pouvoir pour
positionner quelqu’un qui répondrait à leurs besoins plutôt qu’à ceux des
Ivoiriens.

Beaucoup d’autres, cette fois-ci aux Etats Unis, comme le sénateur Jim Inhofe,
le journaliste Chrétien Gary Lane, le chercheur Gary Busch, et le journaliste

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vétéran George Curry se sont levés contre l’ingérence occidentale dans les
élections en Côte-d’Ivoire. Ils ont montré et prouvé que Gbagbo était le
vainqueur légitime.

4. Qu’est-ce que cela augure ?

Le chapelet d’élections de cette année dans 15 pays pourrait s’achever en


Novembre. Bien que dans certains pays, tels que le Togo et le Burundi, il y a eu
quelques incidents bien contrôlés, cela pourrait ne pas être le cas en Côte
d’Ivoire, avec son improbable élection programmée le 25 Octobre. Parce que
Ouattara est un agent des multinationales et du terrorisme financier, le risque
d’explosion est élevé. Enfin les Ivoiriens ne semblent pas accepter les abus du
régime de Ouattara soutenu par l’Occident. La Coalition Nationale pour le
Changement, qui est formé de plusieurs partis politiques d’opposition, mais
aussi des transfuges du groupement des partis au pouvoir, pourrait apporter une
réponse cinglante à Ouattara et ses suppôts extérieurs. La Coalition a la volonté
de changement. Mais qu’est-ce que cela augure pour un continent où l’Union
Africaine, financée par l’occident à plus de 60 pour cent de son budget, n’a pas
la possibilité de trouver une solution Africaine à un contentieux électoral
Africain ?

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CONCLUSIONS
L’influence de la France dans la crédibilisation des élections en Afrique
francophone est totale, parce que tous ces pays sont membres du club Paris et
qui est un regroupement de pole économique crédible au niveau des institutions
BRETOWN WOOD (le FMI et la BM).
La France est un soutien capital dans ce club, et qui est à la tête des pays
bailleurs de fonds de plusieurs institutions de ces pays (Finances d’élections), la
culture française qui est incluse dans la culture en générale de la plupart de ces
pays.

Comme on peut le constater, les élections Africaines qui sont avant tout une
affaire Africaine, sont devenues presque exclusivement une affaire de la
communauté internationale et un alibi pour les batailles géostratégiques. Dans
ces conditions, une élection peut-elle être transparente et crédible en Afrique ?

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BIBLIOGRAPHIE

 DUMONT R. Démocratie pour l'Afrique, la longue marche vers la liberté


PARIS SEUIL 1991 343 p
 MICHAILOF S. La France et l'Afrique Vade Mecum pour un (Sous la
direction de) nouveau voyage, Paris KARTHALA 1993 510 p

 WAUTHIER C. Quatre présidents et l'Afrique, PARIS SEUIL1995 717p

 AIPLF PARDOC La démocratisation en Afrique francophone (1991 -


1993) PARIS 1993 183 p.

 A. J. TOUDONOU, « influences extérieures et processus démocratique en


Afrique » in P. SALMON (S.D.), Processus démocratique en Afrique :
impact et perspectives, Cotonou, Pierre Salmon, 1994, p.76.

 Autres sources

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Une anecdote toute symbolique permet de planter le décor. Il s’agit d’un
échange entre trois personnages, un Japonais, un Américain et un Africain.

Le Japonais dit : chez nous, au Japon, la technologie est tellement développée


qu’on organise les élections aujourd’hui, et demain, on a les résultats.

Et l’Américain de répliquer en disant : chez nous aux États-Unis, la technologie


est tellement développée qu’on organise les élections le matin et le soir, on a les
résultats.

L’Africain étonné répond en disant : je croyais que nous les Africains étions les
derniers de tous mais là, je constate que vous êtes vraiment en retard.

- Ah bon ? reprirent les deux premiers, très surpris.

- Mais oui ! reprend l’Africain en ajoutant : chez nous, la technologie est


tellement développée qu’on connaît les résultats avant même les élections.

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