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DAS SCHAUÏ.

EIN BEITRAG

ZUB

BERBERISCHEN SPRACHEN- UND VÔLKERKUNDE

ADAM GRAF SIERAKOWSKI, -


DE. JUE.,
MITGLIED DEE GEOGRAPHISCHEN UND DEE ANTHROPOLOGISCHEN
GESELLSCHAFT ZU BEELIN.

DRESDEN,

VBRLAG VON J. L KRASZEWSKI.


1871.
iilHl IOTIIH. \
l iu;gia 1
MO\ACK.YNISj
INHALTS -ÛBERSICHT.

Seite
Einleitung VJ| l
Vorbemerkungen zur Grammatik des Schaûï .. 32
Essai d'une Grammaire Chaouï. (Idiome de la Sub
division de Batna.) Par Mr Torchon 37
Première Partie.
Chapitre I. Eléments de langue Chaouï....... 39
Tableau des signes —
Règles d'Euphonie 40
Lettres de liaison ou conjugaison 41
„ IL Du Verbe. Du Verbe en général 42
1° De la qualité —
2° De la conjugaison 48
3° Du temps 44
4° Du nombre, 5° De la personne, 6° Du genre 45
Tableau de la lre Conjugaison: Verbcrégulier 46
Verbe faible par la dernière 50
Verbe apocopé par la dernière 52
Verbe faible par la dernière et apocopé par
la médiale 53
Verbe à support faible par la première 55
Participe Présent — Participe Passé 57
Du Présent 58
Tableau des Serviles 59
Tableau des Serviles des conjugaisons dérivées 61
Accord du Verbe 62
— IV —
Seite
Chapitre III. Des Noms: Du Genre des Noms. Du Nombre 63
Formation des Féminins dans les Noms 64
Accord des Noms 65
De l'Adjectif: Du Genre. Du nombre 66
Accord de l'Adjectif 67
Du Comparatif. Du Superlatif. —
„ IV. Du Pronom: 1° Le Pronom personnel 68
2° Le Pronom possessif & 3° démonstratif 69
4° Le Pronom démonstratif servant après
l'interrogation. 5° Le Pronom indéfini.. 70
Les Pronoms affixes : 1° P. personnel régime —
2° Le Pronom verbal 72
Pronom confirmatif 74
Accord des Pronoms. Du que relatif. —
Du qui relatif. 75
Du que interrogatif 77
„ V. Des noms de nombre 77
„ VI. Des particules. De la conjonction „et" 80
De la particule confirmative 81
Manière d'exprimer notre verbe avoir 82
De l'interrogation. De la négation —
Deuxième Partie: Exercices Français-Chaouï.
Exercice N° 1. Accord des Noms 87
„ „ 2. Accord du nom et de l'adjectif. 89
„ „ 3. Pronoms démonstratifs 91
„ „ 4. Pronoms possessifs 98
„ 5. Verbe 95
„ „ 6. Verbe avec négation 99
„ 7. Que relatif. 101
„ „ 10. Plainte 102
„ « 11. Dialogue 104
Deutsch-Schaûï Vocabular 107
Anhang 137
Einleitung.

§. i.

Zahlreiche Berberstämme, in ihrer ethnischen Zusa'm-


mengehörigkeit an der innigen Sprachverwandschaft er-
kennbar , sind bekanntlich im nordwestlichen Afrika von
Tetuan in Marocco bis zur Oase Siwah in der Libyschen
Wüste über ein Gebiet zerstreut, welch.es im Westen
durch den Atlantischen Ocean, im Norden durch das
Mittelmeer, im Osten durch die Libysche Wüste, im Sü-
den dnrch die französischen Besitzungen am Senegal, den
mittleren Lauf des Niger, die Konigreiche Haussa und
Bornû begrenzt ist. — In diesem weiten, Marocco, Algier,
Tunis, Tripolis, den Fezzàn, das Tibbû-Land, die Sahara
und die Libysche Wüste umfassenden Gebiete bewohnen
vorzugsweise Berber im Norden die Hohenzüge des Atlas
und dessen ostliche, Ausläufer, im Süden die Hochplateaus
der grossen Wüste. Das grosse Sahara - Becken durch-
streifen sie vom Ghebel Ahaggar aus nach allen Rich-
tungen hin, während ihre Stammesgenossen anf den
SierakowskI, Das Schaul. 1
_ 2 —

Höhenzügen des Atlas ein mehr sesshaffces Leben fiihren.


Bei der geringen Kenntniss , die wir vom Tibbû - Lande
haben, ist es bis heute noch unmöglich, mit Sicherheit zu
constatiren, welche Stàmme daselbst Berberischen Ur-
sprungs sind. Denn dass dies nicht bei allen der Fall
ist, dürfte sehon daraus ersichtlich sein, dass die landes-
übliebe sog. Tédâ - Sprache der Familie der Berberischen
Dialekte keineswegs angehört, vielmehr dem in Bornû
gesprochenen Kanuri verwandt ist. Dicser TJmstand hat
ja bekanntlich auch Barth dazu veranlasst , gegenüber
Vivien St. Martin die Tibbû (Tébû) nicht fur Berber zu
halten1). — Nach Barth sind die maurischen Stamme,
welche das westliche Sahara - Beeken von der über Tûat
nach Timbuktu fuhrenden Karawanenstrasse bis zum
atlantischen Ocean bewohnen, überall mit Berbern so
stark vermischt, dass das Berberische Element vorwiegt.
Auch die Guanches, die Ureinwohner der Canarischen
Inseln, sind aller Wahrscheinlichkeit nach den Berbern
zuzuzahlen. Ihre Sprache ist, soweit ich aus den sparlichen,
von William B. Hodgson'1) gesammelten Wortverzeichnisscn
schliessen kann, ein Berberischer Dialekt. Ich will nur
beispielsweise folgende besonders aufïallige, zwei Haupt-
bedürfnisse des Lebens bezeichnende Worte hervorheben :
„Ahemon" (berberisch: aman) = Wasser,
„Temasin" (berb. : temsin) = Gerste").

1) Barth, Central - Afrikanische Vocabularien pag. LXVIII sqq. -


G. Naehtigal hat durch seine jûngste Rcise im Tibesti die Frage nicht
zur Entscheidung gebracht.
2) „Notes on northern Africa, the Sahara and Soudan" New-York
1844, pag. 102—104.
3) Die oben aufgefûhrten Guanchen-Wôrter sind von einem Eng-
liinder fiir Engliinder gesammelt und daher englisch auszusprechen.
— 3 —

Eine grosse Anzahl von Ortschaffcen auf dem Cana-


rischen Archipel führt noch heute Berberisehe Namen,
wie Taûrirt4), Akham6), Amokran°), Azerou, Tiguest7).
Die bedeutenderen und bekannteren unter diesen Völker-
schaften berberischen Ursprungs sind die Marokkanischen
Schellahen, die Zenàta in Tùât, die unter einer Art fran-
zosischer Oberherrsch.affc stehenden Beni M'zab im Süden
Algeriens , die Kabylen und Schaûïa , erstere um das
Dscherdschera-, letztere um das Aures - Gebirge gruppirt;
— ferner die weithin zerstreuten Tuâreg, deren Habitat
nach Westen durch eine krumme, von Wargla aus über
die Oasen von Tûàt nach Timbuktu hin gezogene Linie,
nach Süden durch den mittleren Lauf des Niger, die
Reiche Bornû und Haussa, nach Osten durch den Fezzân
und das Tibbû-Land, nach Norden endlich durch die Re
gion der Sanddünen im Süden Algeriens sowie durch das
Tunetanische und Tripolitanische Gebiet fiiglich abge-
gränzt werden kann3).
Beilaufig gesagt sind diese Benennungen der soeben
aufgefuhrten Völkerschaften fast durchweg fremden, meist
arabischen, nicht aber nationalen Ursprungs. Manchen
Stammen, namentlich den dem Einflusse arabischer Ein-
dringlinge mehr entrückten, sind sogar die Namen,
welche wir ihnen geben, vollkommen unbekannt. So
heissen bekanntlich die Tuâreg in ihrer Landessprache

4) Ein oft in Kabylien vorkommender Ortsname.


5) „akham" berberisch : Zelt.
6) Berberisch : Gross.
7) H. Aucapitaine, „Observations sur l'origine des Berbers-Thamou"
Paris 18G7, p. 9 not. 2.
8) Hanoteau, „Grammaire Tamachek'" Paris 1860, pag. VIII.
1*
— 4 —

„Imoschagh", und die Beni-M'zab benennen sich noch


heute im Verkehr unter einander Arth' oder Dag' Aûbân
(„Söhne von Aûbân")9).
So weit nun das von Berbern bewohnte Gebiet
reicht, .herrscht eine und dieselbe Sprache, welche freilich
bei den einzelnen Völkerschaften und Stämmen starke,
lokale Abweichungen aufzuweisen hat.
Die Verschiedenheit der einzelnen Dialekte ist nament
lich durch die mehr oder minder grosse Anzahl der in
die einzelnen Landessprachen aufgenommenen Fremd
wörter bedingt. Der auffallende Hang zu Neologismen
bei den Berbern würde leicht alle Eigenthümlichkeiten
ihrer Sprache verwischt haben können, wenn sie nicht
stets den aufgenommenen Fremdwörtern berberische En
dungen in einem nach berberischer Syntax gebildeten
Satze angehängt hätten1°). Durch diesen Umstand allein
ist uns die Möglichkeit geboten, grammatische Regeln
fur die einzelnen Idiome aufzustellen, und dann aus den
näher erkannten Dialekten nach Entfernung der in den
selben mehr oder weniger verbreiteten Fremdwörter die
Berberische Ursprache zu reconstruiren, und zwar in der
Reinheit, in der sie hoch vor der Invasion der Araber im
Norden Africa's gesprochen wurde, zu jener- Zeit, als der
heil. Augustin die bekannten Worte aussprach:
„In Africa barbaras gentes in una lingua pluri-
mas novimus."
Die einzelnen Berberischen Dialekte unterscheiden
sich von einander sowohl durch die Zahl der recipirten

9) Hanoteau, „Grammaire Kabyle" p. X.


10) Hanoteau, 1. c. p. XIII.
— 5 —

Fremdwörter, als auch durch Absonderlichkeiten in


der Aussprache. Die Fremdwörter sind nun meisten-
theils Arabisch, nur einige wenige sind anderen Sprachen
entnommen. So sind z. B. die Kabylischen Worte
„ourthi", der Obstgarten, „iger", das Feld, offenbar latei
nisch11). Griechisch ist dagegen das Wort „Kanoun".
„Kanoun" heissen die bis auf den heutigen Tag unter
den Kabylen Algeriens in voller Geltung stehenden ur
alten Observanzen der einzelnen Dorfgemeinden12).
Diejenigen Berberischen Völkerschaften, welche dem
Einflusse fremder Eindringlinge durch ihre geographisch
politische Lage weniger ausgesetzt waren, haben natürlich
weniger Fremdwörter recipiren können. Daher ist auch
die Sprache der Tuâreg reiner, der Berberischen Ur
sprache ähnlicher, als die der am vielbefahrenen Mittel
meer-Becken wohnenden Kabylen13).

11) Hanoteau, 1. c. pag. 20 in nota, pag. 28 in nota.


12) Ich hatte selbst Gelegenheit, den „Kanoun" des Dorfes Tifrit-
Aïth in Kabylien einzusehen. Hanoteau hat den Kanoun des Dorfes
Thaslent in seiner „Grammaire Kabyle" S. 314 S. abgedruckt, und
wird uns in seinem nächstens unter Mitwirkung von Letourneux her
auszugebenden Werke über Kabylien mehrere solcher „Kanoun" mit
theilen. (
13) Hanoteau, „Grammaire Tamachek'" p. XXVIII u. a. a. O. —
Hodgson erwähnt 1. c. pag. 20 das angeblich Kabylische Wort „aurogh",
Gold, und will davon „aurum" ableiten, da ja die Römer von Afrika
aus das erste Gold bezogen hätten. Dem gegenüber ist nun, ganz ab
gesehen von anderen Bedenken, zu vermerken, dass heutzutage sowohl
in Kabylien als auch unter den Schaûïa des Aures die arabische Be
nennung des Goldes: „deheb" die allgemeine und einzige ist. Bei den
Tuäreg und den in ihrem Gebiete wohnenden Songhai- Stämmen
heisst allerdings noch heute das Gold „üragh". Cfr. Barth's „Central-
Afrikanische Vocabularien" pag. CXCIV, — Man hüte sich, dem Ber
berischen Worte: „tfaot", „tafoukt", „tfot", Licht, einen griechischen
Ursprung zuzuschreiben, es etwa mit dem Einfall der pelasgischen
— G —

Was nun ferner das zwcite Unterscheidungsmerkmal


der zahlreichen Berberischon Idiome, die Absonderlich-
keiten der Aussprache, betriffb, so hat uns Hanoteau in
seiner Kabylischen Grammatik 14) ein übersichtliches Ver-
zeichniss gegeben, aus welchem wir sehen, wie in den
einzelnen Dialekten beispielsweise der Laut „a" in „\"
oder „ovl"; der Laut „i" in „a", „ou" „g"> „dsch"; der
Laut „t" in „ts", „th", „tsch" übergeht. Die har ter en
Laute scheinen mehr den Dialekten der Bergbewohner
anzuhaften. So heisst ein Mann bei den Kabylen „ar-
gaz", bei den mosabitischen Oasenbewohnern „ardjaz"
(das „dj" gleich dem franzosischen weichen „g" auszu-
sprechen); die harteren Sprachlaute der Berberischen Atlas-
bewohner: th, ts, tsch sind in der Spraehe der Tuâreg,
dem sog. Temaschek, durch ein „t" vertreten15). „Thi-
mës", Feuer, würde demnach im Tëmàschek „timës"
heissen. Statt des Kabylischen „itsouaker", er ist bestoh-
len worden, sagt der Targui: „itouaker"18). DieVarianten
in der Ausspraehe des Schaûï - Dialekts werden wir an ge-
eigneter Stelle anfuhren.
Wie gross nun aber auch die Verschiedenheiten der

ïamhou in Nordafrika in Zusammenhang zu bringen: in Central-Afri-


kanischen Ursprachen ist die Wurzel des Wortes zu suchen. In meh-
reren Dialekten des „K6toko" heisst die Sonne „fete", im „L6-
gone" heisst das Feuer „fû", im „ Bâgrimma ": „fodu", im
„Dôr": „fudu". Cfr. Barth's „Vocabularipn" pag.XXIV, CCLXXXIV,
CCLXXXVI.
14) Hanoteau, „Grammaire Kabyle" pag. 334 sq. u. a. a. 0.
15) Der Laut „tsch", entsprechend dem Englischen „ch" in
„church", geht jedoch im Dialekt der Auélimmiden , eines der bedeu-
tendsten Tuâreg - Stâmme , bei manchen Zeitwôrtern in „ksch" oder
„tk" ùber. Cfr. Barth's „Beisen in Afrika" Bd. V, S. 597.
16) Hanoteau, 1. c., pag. 338, 19. Hodgson, 1. c. pag. 27.
— 7 —

einzelnen Berberischen Dialekte sein mögen, die einzelnen


Völkerschaften und Stämme bleiben noch immer in der
Lage, sich gegenseitig zu verstehen. Der unermüdliche
Forscher auf Berberischem Sprachgebiete, Oberst Hano-
teav, versicherte mich, dass ihm zu einer Zeit, wo er noch
kein Wort Temâschek sprach, seine Kenntniss der Ka-
bylischen Sprache vollkommen ausgereicht habe, um sich
wiederholentlich mehreren Tuâreg - Häuptlingen verständ
lich zu machen.
Newman geht meines Erachtens entschieden zu weit,
wenn er unter dem Eindrucke des allerdings bedeutend
von den übrigen abweichenden Idioms der Auélimmiden,
eines Tuâreg - Stammes , im V. Bande des .BarifA'schen
Reisewerks S. 596 sagt: „Wie es scheint, sind das Temâ
schek, Schilha, Ghadâmssi, Kabylisch, verschiedene Spra
chen, unter einander nur verwandt wie etwa Portugiesisch,
Spanisch oder Italienisch."
Dass die Schaû'ia und die Kabylen sich gegenseitig
ganz gut verstehen können, habe ich während meiner
Reise in Algerien unzählige Male beobachtet. Ja, selbst
die Sprache der Leute von Siwah dürfte sich wohl , so
weit aus den allerdings dürftigen Vocabularien von Horne-
mann, Cailliaud, Minutoli und Koenig geschlossen werden
kann, zum Temâschek etwa ähnlich verhalten, wie die
provençalische Mundart zu der in der Normandie ge
bräuchlichen.
Viele Worte sind übrigens auch heute noch in allen
Berberischen Mundarten selbst der Aussprache nach
identisch. So wiederholt sich z. B. aman, das Wasser,
und adrar, im Plur. idrar oder adraren, der Berg, in
sämmtlichen Dialekten. Das Wort adrar giebt uns zu
— 8 —
gleich ein probates Mittel an die Hand, nach welchem
wir beim Aufschlagen eines geographischen Atlanten oder
Lexikons auf die gegenwärtige oder ursprüngliche Existenz
Berberischer Stämme in dieser oder jener Gegend schlies-
sen können: so oft nämlich bergige Gegenden schlechtweg
mit adrar, wie an mehreren Orten in der Sahara, oder
auch mit einem, dem eigenthümlichen Gebirgsnamen vor
gesetzten adrar, wie z. B. idrar-n-Der en (westlicher
Atlas) in Marocco , bezeichnet sind, kann man eine Ber
berische Bevölkerung in der oben gedachten Alternative,
vorbehaltlich triftigerer Beweise, wenigstens präsumiren.
Dass eine so weithin verbreitete Sprache, wie die
Berberische, als Verkehrssprache im Handel an vielen
Orten die Gränzen der resp. Habitate der einzelnen Ber
berischen Stämme bedeutend überschritten hat, dürfte
wohl nahe liegen. Umsomehr Berücksichtigung verdient
hiernach die von Hanoteau") publicirte Mittheilung des
Negers Salem ag Mohammed aus Tagelalt, dass nämlich
im Haûssa-Gebiet, wo Tuâreg-Stämme -zahlreiche Handels
verbindungen • haben, die Temâschek - Sprache neben der
eigentlichen Landessprache gesprochen wird. Barth1") hat
aber auch eine nicht unbedeutende Beeinflussung der
Haussa - Sprache selbst durch das Berberische constatirt,
was auch geschichtlich sich dadurch rechtfertigt, dass die
früheren Wohnsitze der Haûssaner weiter nördlich nach
Asben hin vorgeschoben waren, wo jenes Volk sich da
mals mit Berberischen Stämmen vermischt haben muss.

17) Hamoteau, „Graminaire Tamachek'" pag. XXIX.


18) Barth, „Central - Afrikanische Vocabularien" pag. XXX und
a. a. O.
— 9 —

Die Sprache der zwischen Timbuktu und Agades zer


streuten Songhaistämme hat nach Barth einige Verwandt
schaft mit dem Haussa , während das um Agades herum
gesprochene Idiom, das sog. Emgédesi, stark mit
Berberischen Worten versetzt ist, da Berber in jener
Gegend vor dem Eindringen der Songhai ihre Stamm
sitze hatten19).
Es verschwindet aber diese Beeinflussung der Spra
chen angränzender Völker durch das Berberische im Ka-
nüri, dem Idiom der Bewohner des Reiches Bornû'°). Das
ist wenigstens Barth's Meinung. Beachtenswerth jedoch
ist eine Mittheilung von Gerhard Rohlfs („Land und Volk
in Afrika" pag. 80) , dass die Neger am Benue - Flusse,
südlich der Fellatah, und überhaupt alle Neger, die an's
Bornû-Reich grunzen, die Kanüri - Sprache „Berbertji"
nennen.

§• 2.
Bevor ich diese Einleitung mit einigen allgemeinen
Bemerkungen über die Sprache der Berber schliesse, um dann
auf mein spezielleres Thema, die Schauia und deren Idiom
überzugehen, will ich nur noch in Kürze die Ergebnisse
der neueren ethnologischen Forschung über den Ur
sprung der Berber zusammenstellen. Hierbei will ich
zum Theil das meisterhafte Résumé wiederholen, welches
der um Ethno- und Anthropologie hochverdiente General
Faidherbe in der ausserordentlichen September- und October-
sitzung 1868 der „Société de climatologie, sciences phy-

19) Barth, L c. pag. XVIII, CXCVI u. a. a. O.


20) Barth, L c. pag. VI, XXX u. a. a. 0.
— 10 —

siques et naturelles d'Alger" gegeben hat"). Ich glaube


es meinen Lesern um so weniger vorenthalten zu dürfen,
als es sich ja überhaupt empfiehlt, bei sprachlichen Stu-
dien auf die ethnologischen Grundlagen wegen der inni-
gen Beziehungen zwischen Sprachen- und Völkerkunde
zurückzugreifen.
Der Satz , dass Berber als die eigentlichen Autoch-
thonen Nord-Afrikas anzusehen sind, verschafft sich jetzt
in wissenschaftliehen Kreisen immer allgemeinere Geltung.
Die Libyer des Herodot, jenes weisse, in vielen Stäm-
men über Nord-Afrika von Aegyptens Gränzen bis zum
Atlantischen Ocean verbreitete Volk, die Getulier und
Libyer, welche Sallust fur die ersten Bewohner Nord-
Afrikas halt , sind Berber gewesen. Als deren direkte
Na.chkommen müssen wir auch die von den Römern stets
ein „genus insuperabile bello" genannten Numidier und
Mauretanier bezeichnen, wenn wir der Auctorität eines
Quatremère, Movers und Ernest Renan11) gegen die von
Gesenius13) verfochtene Ansicht folgen. Durch die ver-
schiedenen und hàufigen Einwanderungen fremder Völker-
schaften in das nördliche Afrika aus ihren Stammsitzen
am Mittelmeer-Becken allmählig verdrängt, flüchteten
sehr viele Berberische Urstamme auf die Hohen des Atlas
und die unwirthbaren Hochplateans der Wuste, wo wir
sie noch heute in ihrer durch die localen Verhaltnisse be-
sonders begünstigten ethnischen und typischen Abgeson-

21) Im Auszuge beabsichtigt Profeasor Dr. Robert Hartmann dièses


liés urnc in der Berliner „Zeitschrift fur Ethnologie" zu publicircn.
22) B. licnan, „ Histoire des langues sémitiques" 3me édit.
pag. 201.
23) Gesenius, „Monumenta Phoenieia" pag. 340.
— 11 —

dertheit") als Schellahen, Kabylen, Schaûïa, Tuâreg u. A.


wiederfinden. Die Sprache der zuletzt genannten Stämme
dürfte wenig von der der alten Libyer abweichen. In
wieweit jedoch die Berberische Ursprache sich im Laufe
der Zeit modificirt hat, wird erst dann festgestellt werden
können , wenn es unseren Gelehrten gelungen sein wird,
die sog. Libyschen Inschriften, welche auf Denk
mälern Berberischer Urzeit vorkommen, zu entziffern25).
Die sprachlichen Verhältnisse in dem bisher leider zu
wenig erforschten Fezzân lassen es bis jetzt noch unent
schieden, ob die Fezzaner reine Berber, oder vielmehr
berberisirte Tibbû resp. Kaniiri sind. Barth entscheidet
sich dahin: „Das alte Phasania war der ursprüngliche
Sitz der Garamanten, eines wie es scheint mit Kantiri
und Ted» eng verwandten Stammes , dem erst seit der
Hälfte des VII. Jahrhunderts n. Chr. Berberische und
Arabische Volkselemente aufgepfropft worden sind"26).
Es bleibt der weiteren Forschung vorbehalten, diesen
interessanten Punkt endgültig aufzuklären.
Es giebt einen höchst schwierigen und controversen
Punkt in der hier angeregten Frage über den Ursprung
der Berber: ich meine das sporadische Vorkommen von
Leuten mit blondem Haar und blauen Augen mitten
unter den sonst brünetten Berbern, und zwar selbst in
Gegenden, wie z. B. im Maroccanischen Rif, im Dscher-

24) Cfr. Dr. Bastian's Beiträge „zur alten Ethnologie" in


der Berliner Zeitschrift für Ethnologie, I. Jahrgang 1869, Heft III,
S. 215.
25) A. C. Judas , „Sur plusieurs séries d'épitaphes Libyques."
Paris 1868.
26) Barth, „Gentral-Afric. Vocab." pag. IV.
— 12 —

dschera- und Aures-Gebirge, wo man doch schwerlich die


Prä- oder Co-Existenz Europäischer Ansiedler vermuthen
dürfte. Nach den von Mariette gemachten Entdeckungen
hatten ungefahr 1400 Jahre v. Chr. blonde Völker, vom
Könige der Libyer Maourmoniuu geführt, Aegypten unter
der XIX. Dynastie überfallen. Die darauf bezügliche
Stelle bei Mariette lautet: „Des déserts situés à l'occident
du Delta un flot de Nomades aux yeux bleus et
aux cheveux blonds, descendu des îles de la Mé-
diterrannée sur le Continent Africain, menace les
provinces du Nord de l'Egypte et n'est contenu qu'avec
de grands efforts par les armées Egyptiennes."
Nach Faidherbe bestand der Kern jener Eindringlinge
aus Libyern, welche von den im alten Aegypten unter
dem Rassennamen Tamhou bekannten Pelasgern be-
gleitet waren.
Die neuerdings von Rougé gelesenen Inschriften zeu-
gen von einem Einfall blonder Völker aus dem Norden,
der sog. Tamhou27). Diese wiederholentlich auf alt-
agyptischen Denkmälern vorkommenden Tamhou haben
nach Champollion dem Jùngeren™) „la teinte de peau, que
nous nommons couleur de chair, ou peau blanche de la
nuance la plus délicate, le nez droit ou légèrement
voussé, les yeux bleus, barbe blonde ou rousse, taille
haute et très élancée, vêtus de peaux de bœufs conser
vant encore leur poil, véritables sauvages, tatoués sur di-

27) Cfr. Dr. Bastion'» Beitrâge „Zur alten Ethnologie" 1. c.


S. 209.
28) Champollion le jeune, „Lettres écrites d'Egypte et de Nubie"
pag. 248 sqq.
— 13 —

verses parties du corps. On les nomme Tamhou." Nach


Sédillot sollen die Tamhou vor ihrem Einfalle in Aegypten
zwisehen Tiger und Euphrat gewohnt haben*9).
Diese blonden Tamhou hält nun aber Heinrich Auca-
pitaine in sein'en „Nouvelles observations sur l'origine des
Berbers Thamou" (Paris 1867) fur die Stammväter der
heutigen Berber; das Berberische Element soll sich in
Polge successiver Einwanderungen der Tamhou aus dem
fernen Osten allmählig im nordwestlichen Afrika abge-
setzt haben. Das ethnische Wort Tamhou (Thamou) sei
noch heutzutage in Algerien und Marocco sehr verbreitet.
Im Bezirke von Tenez gäbe es einen Stamm der Beni-
Thamou, ebenso in der Métidja - Ebene bei Algier; die
alten Städtenamen Thamousida (das heutige Mogador),
Thamougas (das heutige Timegad im Aures), der
Dschebel Thamoura in Marocco seien von Thamou
resp. Tamhou abzuleiten. Eine alte, von Léon Rénier
(Inscr. Rom. No. 100 B.) publicirte Inschrift aus Lambessa
erwahne einen „Tamudus vetustus". Endlich heisse ein
Stamm der westlichen Tuâreg „Kel Themourat". In den
Blonden, welche jetzt noch vereinzelt in den Aures- Ber
gen, in Kabylien und im Rif vorkommen, schlage gleich-
sam der Rassentypus jener alten Tamhou durch.
Hiernach waren also alle Berber Abkommlinge jener
blonden Tamhou, und die grosse Mehrzahl von Brunetten
unter den heutigen Berbern wäre eine Folge der succes-
siven Vermischung ihrer blonden Stammväter mit Phöni-
ciern , Römern , Negern und Arabern unter Mitwirkung
klimatischer Einflüsse. Dieser Annahme liegt jedoch eine

29) Sédillot, „Histoire Jes Arabes" pag. 14.


— 14 —

jedenfalls übertriebene Meinung von dem möglichen Ein


flusse zufälliger, oft nur vorübergehender Verbindungen
eines bereits akklimatisirten Volkes mit fremden Stäm
men auf die Hassenmerkmale dieses ersteren zu Grunde.
Ich kann Aucapitaine's Ansicht um so weniger theilen,
als es mir während meines Aufenthalts unter den Ber
bern Kabyliens und des Aures - Gebirges ganz besonders
aufgefallen ist, wie sehr die Blonden und Brünetten
nicht nur in Augen- und Haarfarbe, sondern auch in vie
len anderen Stücken typisch verschieden sind: ein mehr
rundliches , als ovales , nicht selten etwas abgeplattetes
Gesicht, eine kurze, dicke Nase, etwas schwulstige Lip
pen kennzeichnen den brünetten Kabylen. Dagegen
haben die Blonden in jener Gegend regelmässigere Züge,
ein ovales Gesicht, feine Lippen, schöngeformte, dünne
und gerade , mitunter echt römische Nasen , die etwa
Champottiorfs oben erwähnter Beschreibung der Nasen der
alten Tamhou: „le nez droit ou légèrement voussc",
entsprechen. Es kommen unter den Blonden Typen vor,
die uns unwillkürlich an bekannte Heldengesichter aus
altgermanischer Vorzeit erinnern, nur mit dem einen
wahrnehmbaren Unterschiede, dass sich die ursprünglich
strengeren Gesichtszüge unter der Gluth einer südlichen
Sonne verweichlicht zu haben scheinen. Ein analoger
Unterschied besteht zwischen den blonden und brünetten
Schaûïa, indem sich auch hier die Blonden durch feinere,
regelmässigere Gesichtszüge auszeichnen. Man findet
zwar auch unter den Juden in Europa Blonde mit blauen
Augen, die ebensosehr auffallen dürften, als wie die Brü
netten unter den angeblich aus Europa in alten Zeiten
nach Afrika eingewanderten „weissen Völkern". Allein
— 15 —
die Juden, mögen sie blond oder brünett sein, sind doch
alle mehr oder weniger an dem eigentümlichen orienta
lischen Typus ihrer Gesichtszüge als Sprösslinge eines
und desselben Volksstammes erkennbar. Das Klima
Europa's hat höchstens hier und da auf ihre Haar- und
Ilautfärbung ändernd eingewirkt. Die Züge des Gesichts
haben sich wenig verändert, ausser in Kreuzungsfällen
mit Europäischen Rassen. Die blonden und brünetten
Berber sind aber, soweit ich habe beobachten können
(was allerdings in einem verhältnissmässig kleinen Gebiete
stattgefunden hat), auch durchweg typisch von einander
verschieden.
Daher nehme ich keinen Anstand, mit Faidherbe an
zunehmen , dass die brünetten Berber die Urbewohner
Nord-Afrikas , die blonden dagegen Abkömmlinge eines
der dorthin in historisch bestimmbarer Zeit eingewan
derten Völker , vielleicht der Tamhou , sind. Faidherbe
theilt uns darüber folgende interessante Einzelheiten mit:
Sind etwa jene blonden Berber Abkömmlinge der
Vandalen, welche im V. Jahrhundert in Afrika eingefallen
waren und daselbst ein Jahrhundert geherrscht hatten?
Wie wäre dann aber das Vorkommen jener Blonden im
Osten Nord-Afrikas zu erklären, über welche uns Histo
riker, die vor dem Einfalle der Vandalen gelebt haben,
berichten? Für Numidien könnte man allenfalls an Car-
thago's gallische Söldner denken. Aber nach Mariette's
Mittheilungen (cfr. oben S. 12) hatten ja schon vor circa
3300 Jahren, also zu einer Zeit, wo Phönicische Handels
faktoreien in Afrika noch gewiss keine gallische Söldner
truppen hielten, blonde Leute, die ursprünglich von den
Inseln des Mittelmeeres gekommen waren, mit vielen
— 16 —

Libyern zusammen einen Einfall in Aegypten gewagt,


sich aueh daselbst längere Zeit behauptet.
Die Blonden miter den Berbern können aber aueh
unmöglich Libysche Autochthonen sein, da ja blonde Ras-
sen sich in Libyen nur durch Einwanderung und spatere
Akklimatisation erklären lassen.
Soweit unsere Kenntniss reicht, war ja das Mittel-
meer-Becken immer von einer klein gewachsenen Men-
schenrasse mit braunen oder schwärzlichen Augen und
Haar umwohnt. Das blonde Element kann erst später in
Polge von Einfàllen nordischer Volker hinzugetreten
sein.
Nach Henri Martin stammen jene Blonden von
Ariern ab, welehe liber Gibraltar nach Afrika gekommen
waren , in Numidien megalithische Griiber nach Art der
von ilmen in vielen Gegenden Europas errichteten gebaut
und sich mit den Libyschen Ureinsassen chamitischer
Rasse zu Einem Volke vermengt hatten. Beilaufig gesagt
sind sog. megalithische Gräber noch heute über ganz Al
gerien zerstreut, namentlich auf den Hochplateaus des
Atlas, und in den Steppen, die das Tell von der Sahara
scheiden: zwischen Boghara, Tar/uin, Zenina; mehr südlieh
in M'sad, Dschelfa, Laghouat, im Thale des Ouëd J\fzi, zwei
Tagemarsche südlich von Bou-Sada; mehr ostlich um 77a-
ret herum. Roknia mit 3000 und Mazela mit 2000 solcher
Graber sind recht eigentliche Nekropolen in diesem weiten
Gebiete.
Alexander Bertrand halt die megalithischen Gräber
fur das Werk eines Volkes, welches von Asien her über
das nördliche und westliehe Europa sich bis nach Numi-
dien, dem Drängen Arischer Stämme nachgebend, ge
— 17 —

flüchtet hat. Mit dieser Ansicht wäre noch die Annahme


des Bestehens einer autochthonen Libyschen Rasse vor
dem Eindringen jener Flüchtlinge vereinbar.
Faidherbe theilt auch nicht die Ansieht Heinrich Mar-
tiris über den Arischen Ursprung der megalithischen
Gräber, in welchen Bronze nur ausnahmsweise vorkommt
(einige wenige Bronzedrähte in Gestalt von Armbändern
in einem auf zwanzig der Gräber , welche Faidherbe in
der Provinz Constantine hatte durchsuchen lassen). Diese
Gräber könnten vielleicht um die Zeit des Einfalles der
Blonden in Aegypten um 1400 v. Chr. entstanden sein,
umsomehr, als mit diesem geschichtlichen Moment auch
die Einfuhrung von Bronze in Libyen durch die ersten
Phönizischen Faktoreien zusammenfällt. Aber warum hat
man bis jetzt gerade in Aegypten, wo jene blonden an
geblichen Erbauer der megalithischen Gräber zeitweise ge
herrscht haben, noch keine einzige Spur derartiger Monu
mente entdecken können? Desshalb glaubt sich Faidherbe
zu dem Schlusse berechtigt, dass die Libyschen Ilrstämme
Afrikas die Erbauer der megalithischen Gräber sind. Jene
grossartigen Nekropolen von Roknia und Mazela mit
3000 resp. 2000 Gräbern können, meint er, nur das Werk
eines sesshaften Urvolks sein.
Bestimmtere Resultate giebt uns der heutige Stand
der Berberfrage nicht. Es bleiben noch wichtige Fragen
unbeantwortet: kommen die blonden Leute überall so
vereinzelt, sporadisch vor, wie in Kabylien und in den
Aures , oder bilden sie etwa in anderen Gegenden der
Berberei compactere Massen? Was ist ferner aus der
Sprache jener blonden Einwanderer geworden, wenn, wie
wir annehmen, das heute gesprochene Berberisch die
S ierrt kow sk i , Das Schani. 2
— 18 —

Sprache (1er Autochthonen Nord - Afrikas ist? Die erste


Frage kann blos durch Reise -Beobachtungen an Ort und
Stelle, die zweite durch sorgfältige Prüfung der in Ge
genden , wo solche blonde Leute vorkommen , bereits ge
sammelten, oder noch zu sammelnden Vocabularien gelöst
werden.

§• 3.
Wir wollen jetzt das Gebiet der Berberischen Ethno
logie verlassen, um Einiges über die Literatur und Clas
sification der Berbersprachen anzuführen.
Von 'allen uns bekannten Berberstämmen bedienen
sich heute blos die Tuâreg eigenthümlicher „tifinagh"
(plur. von tefanek) 3°) genannter Schriftzeichen, während die
übrigen mit von Arabern erborgten Zeichen schreiben.
Es sind allerdings die aus Libyscher Urzeit noch erhal
tenen Denkmäler in Nord-Afrika zuweilen mit Inschriften
bedeckt, deren einzelne Buchstaben den tifinagh ähneln;
man hat sogar aus diesem Umstände auf ein früher
sämmtlichen Berberstämmen gemeinschaftliches System
von Schriftzeichen schliessen wollen. Allein es ist bis
jetzt eine zuverlässige Entzifferung jener sog. Libyschen
Inschriften trotz der Kenntniss der „tifinagh" und der
bilingualen Inschrift von Thugga noch nicht gelungen31).
Man kann daher zur Zeit nach dieser Richtung hin noch
keine Entscheidung treffen. Von einer Berberischen Lite
ratur kann kaum die Rede sein. Die Tuâreg bedienen

30) Hanoteau, „Grammaire Kabyle" pag. 358.


31) Die Ablesungen von Judas geben kein befriedigendes , über
zeugendes Resultat.
— 19 —

sich ihrer „tifinagh" blos zum Aufschreiben kleiner Lieder,


zu Inschriften auf Wanden von Felsen und Höhlen, zu Devisen
und Talismanen auf Schild, Kleid oder Waffen3*). Bei den
Kabylen werden blos die Kanoun (Sammlungen rechts-
polizeilicher Observanzen in den einzelnen Gemeinden) in
der Landessprache , immer aber mit Arabischen Schrift-
zeichen, aufgeschrieben. Tinter den Schaûïa habe ich kein
einziges in ihrem Idiom geschriebenes Buch gesehen; in
neuester Zeit allerdings ein gedrucktes: es hat namlich
der Erzbischof von Algier zu Missionszwecken einen Ka-
techismus, sowie ein Episteln- und Evangelienbuch mit
lateinischen Buchstaben in schlechtem Kabylisch fur Ka
bylen und Schaûïa drucken lassen33). Der gebildete Berber
Nord-Afrikas muss seine Weisheit aus Arabischen Hand-
schriften schöpfen.
ITodffson3*) zählt uns zwar mehrere, theils noch in
verschiedenen Bibliotheken des Auslandes vorhandene,
theils blos von Arabischen Historikern erwähnte oder be-
schriebene Werke auf, welche in Berberischen Idiomen
geschrieben sein sollen; ich habe jedoch keine Gelegen-
heit gehabt, diese Manuscripte einzusehen. Soviel steht
jedenfalls fest, dass in neuerer Zeit von literarischer
Thatigkeit unter den Berbern kaum die Rede sein kann.
Zu welcher grösseren Sprachen-Familie gehören nun

32) Hanoteau, „Grammaire Tamachek'" pag. 1.


33) Durch die Giite des Erzbischofs Lavigerie habe ich diese auf
seinen Befehl gedruckten Biicher erhalten: 1. „Akatcim ne diousis
Ledzèr s Taqebailit", Algier 1868. 2. „Aktab en tibratin d endjilen
i domniken tifestin ousoggas s Taqebailit" Algier 1869.
34) Hodgson, „Notes on northern Africa, the Sahai'a and Soudan"
New-York 1844.
2*
— 20 —

aber wohl die Berberischen Idiome? Als Indo-Germa-


nisch würde sie doch kaum Jemand bezeichnen wollen.
Theodor Benfey theilt den Semitisehen Spraehstamm in
eine Asiatische und in eine Afrikanische Sprachen-Gruppe
ein, welche letztere das Coptische und alle Berberischen
Idiome umfassen soll36). Dagegen wendet Ernst Renan
ein: wenn auch das Berberisehe, Coptiscbe, sowie die
nicht Semitisehen Sprachen Abyssiniens, der benachbarten
Stämme der Gallas, Danakil, Somâli, von Harrar, gram-
matikalische Analogien und Affinitäten mit den Semi
tischen Idiomen in der Conjugation des Verbi, in der
Theorie der Pronomina, in den Zahlwortern , ja selbst in
der Syntax aufzuweisen haben , so deuten doch diese
Punkte zuialliger Berührung viel mehr auf einen analogen
Entwiekelungsgang intellectueller Cultur, als auf ursprüng-
liche Stammes - Identitiit hin. Man konne übrigens diese
Sprachen um so weniger den Semitischen beizählen, als
sie in 1 exicalischer Hinsicht von den letzteren vollkom-
men abweichen36). Daher rangirt nach Renan das Ber
berische unter den sog. Chamitischen Sprachen Nord-
Af'rikas: „Le Berber et presque toutes les langues indi
gènes de l'Afrique du Nord semblent appartenir à une
grande famille de langues Chamitiques, dont le Copte
serait l'idiome principal37).
Unter diesen sog. .Chamitischen Sprachen hat nun
gerade die Berberisehe viel Semitische Elemente in sich

35) T. Benfey, „Ueber das Verhàltniss der Aegyptischen Sprache


zum Semitisehen Spraehstamm" Leipzig 1844.
36) E. Renan, „Histoire des langues Sémitiques", 3me édit., pag.
80 sq. 83 sq. 339.
37) E. Renan, 1. c. pag. 201.
— 21 —

aufgenommen , da sie durch die vielen Berïïhrungen des


Berbervolks mit Carthagern und Arabern Semitischen
Einflüsseu am meisten ausgesetzt war33). Der ausgezeich-
nete Verfasser Berberischer Grammatiken , Oberst Hano-
teau, schliesst sich obigen Ausfùhrungen Henan's an, und
bemerkt seinerseits : „Je veux parler de la facilité rela
tive , bien entendu , avec laquelle ou peut traduire de
l'Arabe en Berber et réciproquement. La construction
de la phrase est la môme, l'emploi du verbe et des pro
noms présente de grands rapports, et l'expression équiva
lente, qu'on chercherait souvent en vain dans nos langues
Européennes, s'offre à la pensée comme d'elle même et
pour ansi dire sans efforts. Le dialecte des Touareg,
quoique très différent de l'Arabe par le vocabulaire, est
surtout remarquable à cet égard39).
Hinsichtlich des Verhältnisses des Berberischen zum
Coptischen mag noch bemerkt werden, dass wenn auch
beide Sprachen den Chamitischen beizuzählen sind, sich
auch dem Semitischen Sprachstamm gegenüber analog ver-
halten , doch keineswegs nach Lage unserer heutigen
Kenntniss dieser Sprachen behauptet werden kann, Ber-
berisch und Coptisch wären etwa enger und näher, als
andere Idiome innerhalb der grossen Chamitischen
Sprachen-Familie , mit einander verwandt. Die Flexions-
formen des Nominis und Verbi stehen im Coptischen auf
einer ganz rudimentaren Stuf'e4°). Die grosse Verschieden-
heit jener zwei alten Chamitischen Sprachen ist kaum ge-

38) E. Renan, 1. c. pag. 81.


39) Hanoteau, „Grammaire, Kabyle" pag. XVI sq.
40) JS. Renan, 1. c. pag. 84.
— 22 —

stört durch einige verwandte grammatikalische Bildungs


formen: die Partikel „en" im Berberischen, das Präfixum
,,en" im Coptischen dienen zur Bildung des Genitivs41);
t, th, bald als suffixa, bald als praefixa gebraucht, be
zeichnen in beiden Sprachen das Femininum; mit dem
formativen Praefixum m (am) werden in beiden Sprachen
Verbalien gebildet. Dieser Gebrauch des formativen t
und m ist jedoch nicht dem Coptischen und Berberischen
allein eigenthümlich, sondern findet sich auch analog im
Arabischen wieder, und es wird doch sicherlich Niemand
aus diesem Umstände etwa eine Verwandschaft der Ber
berischen Sprache mit der Arabischen deduciren wollen.
Man wird weiter unten im Anhange zu meinem Vocabular
der Scham-Sprache einige Vocabeln aufgezählt finden, die
dem Coptischen und Berberischen gemein sind. Auf
fallend ist hierbei die Aehnlichkeit der Pronomina der
beiden Sprachen sowohl unter einander, als auch mit dem
Hebräischen Fürworte.

§• 4.
Auf einer Reise, welche ich im Jahre 1869 nach Al
gerien unternommen hatte, kam ich Anfangs April nach
der Oasenstadt Biskra und erhielt dort aus der interes
santen Büchersammlung des Hauptmanns Rose das weiter
unten abgedruckte Manuscript einer Grammatik der
Schaui-Sprache zur Einsicht, resp. Abschrift. Diese Ge
fälligkeit des Hauptmanns Rose setzte mich in den Stand,
einen längst gehegten Wunsch zu verwirklichen: bei

41) M. Renan, 1. c. pag. 89.


— 23 —

einem mir bevorstehenden Ausfluge in das Aures-Gebirge


hoffte ich nämlich mit Hilfe der in gedachtem Manu-
scripte enthaltenen Anleitnngen ein kleines Vocabular der
Schaûï - Sprache aufschreiben zu können, und so die Zahl
der bereits veroffentlichten Vocabularien Berberischer
Idiome um ein neues zu vergrössern. Zu dem Behufe
brach ich am 24. April 1869 von Biskra nach dem Aures auf.
Ich nahm mir einen jungen, intelligenten , der Franzö-
sischen Sprache mächtigen Araber mit Namen Ahmed ben
Azzuz mit, dessen Vater lange Zeit als Sekretair im Bu
reau Arabe zu Biskra gedient hatte. Meine Reiseroute
ging über Brunis , Dschemorah nach Beni Ferah. Hinter
dieser letzteren Ortschaft trat ich aus dem kahlen, sud-
lichen Abhange des Aures in den mit niederem Gehölz
bestandenen nordlichen liber, verfolgte dann das frucht-
bare Thal des Ouè'd Abiod bis Menah, hielt mich daselbst
beim mächtigen Kaïd der Ouled Abdi (Abed) inmitten
einer reinen Schaûïa - Bevölkerung eine Woche lang auf,
und kam von da über Tagoust, an den Römischen Ruinen
von Murcha vorbei, nach Buzzina. In Tazzult (Lambessa)
trat ich aus dem Gebirge heraus , erreichte es aber wie-
derum nach einigen Tagen hinter Batna, wo ich an die
östlichsten Ausläufer des Aures kam. Von da ging es
über die Ebene von Belesmah und die niedrigen Hiigel-
reihen der Ouled Sellem weiter, bis ich Mitte Mai einige
Meilen vor Setif die von Schaûïa ganz oder zum Theil
bewohnten Territorien verliess.
Ueber den geographischen Verbreitungs - Bezirk der
Schaûïa und deren Zahl habe ich aus den von Hanoteau*')

42) Hanoteau, „Grammaire Tamachek"' pag. 281 sqq.


— 24 —

publicirten Mittheilungen Französischer Verwaltungs - Be-


hörden und eigener Beobachtung etwa Folgendes anzu-
i'ühren. Die Schaûïa bilden den Kern der Beviilkerung
des Aures in dessen grösster Ausdehnung vom Dschebel
Metlili im Westen bis zum Dschebel Tafrint iin Osten:
mit fremden, meist Arabischen Stämmen mehr oder weniger
vermischt, bewohnen sie im Westen die an den Dschebel
Metlili sich anreihenden Vorgebirge und Hochplateaus
bis zu den Granzen des heutigen Bezirks von Setif, und
sind am zahlreichsten im Stamme der Ouled Solthan so-
wie in der Belesmah - Ebene, dagegen fast gar nicht im
Kaïdat der M'Barek vertreten. Im Osten vom Dschebel
Tafrint überwiegt das Berberische Element im Kaïdat der
Nememscha, und macht noch um Tebessa herum, sowie
im Bezirk von Aïn Beida einen guten Theil der Bevöl-
kerung aus. Als ich auf meiner oben erwahnten Reise
von Biskra aus mich nach dem Aures - Gebirge hin diri-
girte, sah ich die Ortschaften Branis und Dschemorah nur
von Arabern , das Gebiet der Beni - Fërah und der Beni-
Zouik nur zum Theil von Schaûïa, Menah und das ganze
Thal des Ouëd Abiod (Abdi) , Tagoust und Buzzina fast
auschliesslich von Schaûïa bewohnt.
Der Schaûïa - Dialekt wird heute von 186,647 Men-
schen gesprochen, wovon 19,627 den Bezirk von Aïn
Beida, 16,279 den Bezirk von Tebessa, 132,747 .den Be
zirk von Batna, 17,994 den Bezirk von Biskra bewohnen.
Zur Veranschaulichung diene folgende Tabelle, in
welcher die Zahlen sich auf die das Schaûï Sprechenden
beziehen43):

t3) Cfr. Hanoteau, „Grammaire Tamachek'" pag. 284 — 285. Fur


— 25 —

I. Bezirk von Aïn Beida.


Ouled Said (4203), Ouled Siouan (4431), Ouled Khanfar
(2092), Ouled Amara (2332), Kherareb (6569).

II. Bezirk von Tebessa.

Neniemscha. — Brarscha.
Béni ou Said (715), Ouled Hamida (2162), Ouled Mahbûb
(1028), Zeremna (2479).

Nememseha. — Allûiia.
Ouled Brik (2000), Dschelemda (1480), Ouled Suhemakh
(405).
Tebessa.
Ouled Reschaïsch (5560), Negrine (350), Ouled Si Abid
(100).

III. Bezirk von Batna.

Batna.
OuIïhI si Yaya ben Zekri (3752), Ouled Sehelih (10,520),
Harakta (5152), Telets(1456), Ouled si AliTaamemst
(1792), Ouled si Ahmed ben Saïd (420), Ouled si
Ahmed bou Zid (896), Ouled el Kadhi (1650).

Ouled bon Àouii.


Ouled Mehenna (1536), Ouled Oudscherten (600), Ouled

die Namen der einzelnen Stâmme habe ich meistens Hanoteau's


Schreibweise beibehalten. Hanoteau giebt die Zahl der Berber im
Allgemeinen an; ich habe aus seiner Tabelle die Schaûïa ausge-
schieden.
— 26 —

si Abderrahman (960), El Halima (2888), Ouled


el-Hadsch ben Ameur (1392), Haïdûsa (2256),
Ouled Fatma (2352), Ouled Menah (240), Ouled
Solthan (11,428).

Ouled Sellem.
Ouled Sellem (10,696), Ouled Ali ben Saber (12,012).

Ouled Daoud.
Ouled Daoud (16,242).

Beni Oudschena.
Beni Oudschena (11,648), El-Menaset (1020).

Auiamrah.
Ouled Said (5376), Ouled si Zerata (1790), Amamrah
(8276).

Ouled Abdi.
Ouled Moumen (3122), Ouled Azouz (2050), Bou Zina
(1080), El-Arba (950), Tagoust (920), Ouled Abdi
(8275).

IV. Bezirk von Biskra.


Ahmar Khaddou (10,811), Dschebel Scheschar (5157), Ou
led Zian (2026).
— 27 —

Die Schaùïa sind ein mit den Kabylen des Dscher-


dschera eng verwandtes Volk. Darauf deutet sowohl
ihre Sprache, die nur sehr wenig vom Kabylischen ab-
weicht, als auch eine grosse Aehnlichkeit der Sitten und
Gebräuche hin. Die Schaûïa im Thale des Ouëd Abdi,
ein sesshaftes , betriebsames , mehr Garten- als Ackerbau
treibendes Volk, übertreffen sogar die Kabylen in der
Kunst, von jeder Terrain-Parcelle möglichst grossen Vor-
theil zu ziehen. An den beiden Uf'ern des Ouëd Abiod
erheben sieh terrassenartig an den steilen Thalwànden
reizende Garten- Anlagen , wo zwischen den Stammen
mächtiger, unseren Linden an Grosse wenig nachstehen-
der Aprikosenbäume , vielverzweigter Feigen- und lieb-
licher Granatbaumc, Bohnen- und Zwiebelbeete, kleinè
Weizen- und Gerstenfelder das Auge erfreuen. Diese
Garten sind sorgfaltig von niedrigen Mauern aus Stein-
gerölle umgeben, an denen Weinreben emporranken.
Ueber den Garten erheben sich auf nackten Felskuppen
meist einstöckige Häuser aus getrockneten Lehmziegeln,
in Gestalt von Würfeln mit eingebrochenen Fenster-
löchern und phantastisch geformten zinnenartigen An-
sätzen aufgebaut. Roh aus Holz gezimmerte Thüren
sind fast überall zu sehen. —. Es wechselt die Land-
schaft in dem hoch im Gebirge in einer unfruchtbaren
Gegend gelegenen Bûzzina. Aueh hier sieht man sorg
faltig aus S t e i n e n in Würfelform aufgebaute Häuser ;
man vermisst allerdings die anmuthigen Gärten des
Ouëd Abdi - Thales , dafiïr aber erheben riesige Wall-
nussbaume ihre mächtigen Kronen aus den engen Fels-
sehluchten.
— 28 —

Die Schaûia sind ebenso wie die Kabylen de facto,


wenn auch nicht de jure Monogamen. Sie heirathen
fast ausschliesslich untereinander. Ein Araber, der in
Menah seit zwölf Jahren lebt, hat mir erzählt, dass es
ihm bis jetzt noch nicht gelungen sei, in dieser reinen
Schaû'ia-Gegend für sich eine Frau zu finden, obwohl er
den Hass 'und die Verachtung seiner Landsleute gegen
das Schaûi'a-Volk nicht theile.
Dagegen stehen die Schaüia, was die Organisation
ihres Gemeindelebens betrifft, weit hinter den freiheit
lichen und demokratischen Einrichtungen der Kabylen
zurück, und scheinen in dieser Beziehung bedeutend ara-
bisirt zu sein.

Eine weitere Verschiedenheit dieser beiden Gebirgs-


Völker liegt darin, dass während die Kabylen sich durch
ihren unverkennbar eigenthümlichen Typus von ihren
Arabischen Nachbarn unterscheiden, von einem eigen
thümlichen Schaûïa - Typus meines Erachtens kaum die
Rede sein kann. Es ist mir wenigstens, trotzdem dass
ich so viele Schaüia - Gesichter mehrere Tage lang um
mich herum gesehen habe, nicht gelungen, etwaige
Merkmale typischer Aehnlichkeit unter ihnen zu er
fassen. Es mag dies vielleicht an einer mangelhaften
Beobachtung meinerseits gelegen haben. Ich gebe hier
blos meine persönlichen Eindrücke wieder, und diese
haben mir die Schaûïa stets als ein Mischvolk erscheinen
lassen, in dessen einzelnen Individuen man die verschie
densten Typen vertreten findet.
Das Einzige, was mir bei den meisten Schaûia auf
gefallen ist , sind ihre langen , oft unregelmässig ge
— 20 —

krümmten Nasen. Die Angaben , wonach Vielen unter


ihnen die Ohrlappen fehlen sollen, gehören entschieden
in das Reich der Fabel. — Blonde Leute habe ich mehr
mals, wenn auch nicht so oft wie in Kabylien, in ihrer
Mitte gesehen: sie zeichneten sich immer durch edlere,
regelmässigere Gesichtszüge vor ihren brünetten Stam
mesgenossen aus.
Nach dieser durch frische Reise - Eindrücke veran
lassten Digression mag es mir verstattet sein, in Kürze
anzugeben, auf welche Art und Weise mein kleines, wei
ter unten abgedrucktes Schaû'ia-Vocabular zu Stande ge
kommen ist. Zunächst war mir durch den Umstand,
dass fast jeder Schaui auch Arabisch spricht, das Aus
fragen von vielen Vocabeln bei denjenigen Schaû'ia er
möglicht, die ich unterwegs als Maulthiertreiber um mich
hatte, oder denen ich auf Halteplätzen und Raststationen,
in Kaffeehäusern oder anderswo begegnete. Mein der
Arabischen und Französischen Sprache kundiger Begleiter
Ahmed hen Azzuz war mir dabei von grossem Nutzen, so
oft ich mit meiner schwachen Kenntniss des vulgären
Arabischen in die Brüche kam. Ich schrieb nie eine Vo-
cabel auf, bevor ich sie mir nicht von verschiedenen Leu
ten zu verschiedenen Malen hatte wiederholen lassen.
Bei Weitem die meisten Vocabeln aber habe ich im Bei
sein und unter Mitwirkung des Ahmed ben Azzuz einem
gebildeten, mit der Arabischen Sprache vertrauten Schaui,
mit Namen Kaddur, abgefragt, dessen Bekanntschaft ich
im Hause des Kaïden von Menah bei meinem längeren
Aufenthalte daselbst gemacht hatte. Ich verfuhr dabei
folgendermassen : ich nahm das der Grammatik von Gor-
guos („Cours d'Arabe vulgaire", Paris chez Hachette &
— 30 —

Co. 1864) angehängte Französisch - Arabische Vocabular


in die Hand, und frug dann, mich an die Reihenfolge
des gedachten Wörterbuchs haltend, nach den einzelnen
Worten im Scham, zeichnete aber blos diejenigen auf,
welche mit den entsprechenden Arabischen nicht eine
und dieselbe Wurzel hatten, oder doch wenigstens wegen
stark berberisirter Endung und Aussprache nicht zu
haben schienen, — eine Maasregel, die durch die Menge
der im Schaû'i - Dialekt recipirten Arabischen Wörter ge
boten war. Auf diese Weise ist mein Vocabular ver-
hältnissmässig wortarm ausgefallen. Es sind z. B. alle
auf Religion und religiöse Gebräuche, Wochentage, Win
desrichtungen , Höflichkeitsformeln und dergl. sich be
ziehenden, im Gorguos7sehen Französisch-Arabischen Lexi
kon verzeichneten Worte in meinem Vocabular ausge
lassen worden, da sie fast unverändert vom Arabischen
in's Scham herübergenommen sind.

Mein in Menah aufgeschriebenes Vocabular konnte


ich Ende Mai 1869 in Setif noch einmal mit einem
Schaû'i aus dem Stamme der Ouled Solthan Wort für
Wort durchgehen, berichtigte bei dieser Gelegenheit
Einiges und vermerkte bei einzelnen Vocabeln die etwai
gen dialektischen Abweichungen des von den Ouled Sol
than gesprochenen Schaû'i.

Wie sorgfältig ich nun aber auch immer bei Abfas


sung meines Schaû'i -Vocabulars zu Werke gegangen bin,
so mögen sich doch leicht bei meiner geringen Kenntniss
der übrigen Berberischen Sprachen zu jener Zeit Fehler
und Irrthümer hier und da eingeschlichen haben.
Dessenungeachtet nehme ich keinen Anstand, das weiter
— 31 —

unten abgedruckte Vocabular, so unvollstandig es auch


sein mag, der nachsichtigen Prüfung meiner geneigten
Leser zu unterbreiten , indem meines Wissens noch nir-
gends ein Wiirter-Verzeichniss der Schaùï - Sprache publi-
eirt ist.
Vorbemerkungen zur Grammatik des

Scham.

Die unten abgedruckte Grammatik, welche ich als


Manuscript in Biskra zur Benutzung erhalten habe, ist
vQn Herrn Torchon verfasst; dieser war als Französischer
Militärdolmetscher zuletzt in Biskra, vorher aber mehrere
Jahre lang in Batna angestellt, und hatte dabei Gelegen
heit gehabt, das in der Subdivision von Batna gesprochene
Schaui, insbesondere das der Ouled Solthan, gründlich zu
erlernen. Ich erinnere daran , dass ich bei Abfassung
meines Vocabulars vornehmlich das im Herzen d.es Aures-
Gebirges von den Ouled Abdi gesprochene Schaui be
rücksichtigt habe. Das Schaui der Ouled Solthan ist nun
aber mit dem der Ouled Abdi verglichen das weniger
reine, mehr von Arabischen Elementen durchsetzte. Der
Grund dafür ist in der weniger grossen Abgeschlossenheit
nach Aussen aller derjenigen Stämme zu suchen, welche
die niedrigen westlichen Vorgebirge des Aures und die
Belesma-Ebene bewohnen.
Das oben gedachte Manuscript hat der Autor in
mehreren Exemplaren abschreiben lassen und eine dieser
Abschriften dem Hauptmann Rose in . Biskra zukommen
— 33 -

lassen. Diese Abschrift nun, nicht aber das Original,


dem ich nirgends begegnet bin, veröffentliche ich hier.
Wenn ich auch wegen der geringen Kenntniss des
Schaui, welche ich auf meiner kurzen Reise im Aures mir
habe erwerben können, nicht in der Lage bin, über den
Werth des gedachten Manuscripts ein in allen Stücken
competentes Urtheil abzugeben, geschweige denn die
Richtigkeit sämmtlicher darin enthaltener Regeln zu ver
antworten, so glaube ich doch meinen Lesern die Publi
cation nicht vorenthalten zu dürfen. Es ist nämlich, an-
betrachts des Nichtvorhandenseins einer weiteren Kreisen
zugänglichen Schaûï - Grammatik jedweder Beitrag zu
ihrer Kenntniss erwünscht. Jedenfalls sind die „Exer-
cices Français -Chaouï" im Anhange der Torchon'sehen
Grammatik nicht zu unterschätzende Sprachproben. Ich
habe bei meiner vorjährigen Anwesenheit im Fort Napo
leon dem gewiegten Kenner zweier Berberischer Idiome
(des Kabylischen und des Temâschek) , Oberst Hanoteau,
diese Grammatik vorgelegt. Hanoteau wirft dem Herrn
Torchon vor, dass er seine Grammatik zu sehr nach
Arabischem Muster zugeschnitten habe. Angesichts die
ses Urtheils ist jedoch der Umstand in Erwägung zu
ziehen , dass Hanoteau nicht , wie Torchon , längere Zeit
inmitten einer Schaui - Bevölkerung gelebt hat, folglich
auch sehr leicht den Geist der Schaûï- Sprache etwas ein
seitig blos nach der Analogie des von ihm gründlich ge
kannten Kabylischen und Temâschek beurtheilt haben
mochte. Warum sollte aber nicht das Schaui durch Ara
bische Einflüsse mehr Berberische Idiotismen eingebüsst
haben, als das Kabylische oder Temäschek?
Zum Schluss nur noch einige Bemerkungen, die mir
Sierakowski, Das Schaûï. 3
— 34 —

das Durchlesen der TbrcAon'schen Grammatik einge


geben hat.
Die Grammatik ist mit Fleiss und Verständniss ver-
fasst, aber recht nachlässig, wenigstens in dem uns vor
liegenden Exemplar, vom Original abgeschrieben worden.
Daher eine Menge von Schreibfehlern, offenbar ausgelas
senen Worten u. dgl. , wodurch namentlich der, die Ne
gations-Partikeln behandelnde Abschnitt stellenweise un
verständlich geworden ist. Ich habe die vorkommenden
Fehler -mit Absicht nicht corrigirt, hier und da, nament
lich in den „Exercices", mit Fragezeichen angedeutet.
— Mit Bezug auf die Aussprache ist zu bemerken, dass
der Schaûï das Praefixum i fast in allen Verbalformen
bei darauffolgendem Consonanten, namentlich im Aorist
(dem Prétérit des Herrn Torchon) , wie das Deutsche je
auszusprechen pflegt. Abgesehen vom Zeitwort kommt
überhaupt der Laut ,je" in vielen Schaûï -Worten vor,
wo Torchon ein blosses i an dessen Stelle gesetzt hat.
Beispiele: Er hat getrunken: „isses" nach Torchon's
Schreibart; der Schaûï sagt aber: ,jessès". — Der Kopf
heisst „ikhf" bei Torchon; „jichf" nach der Aussprache
der Schaûïa.
Man wolle in dieser Beziehung die „Exercices Fran-
çais-Chaouï" mit meinem Vocabular vergleichen, da ich
bei Abfassung des letzteren auch der Aussprache der
Ouled Solthan, sowie anderer Schaûï - Stämme Rechnung
getragen und überall den häufigen Gebrauch des Lautes
je nach Massgabe meiner obigen Bemerkung constatirt
habe. —
Der von Herrn Torchon mit ts bezeichnete Laut
kommt zwar im Schaûï sehr häufig vor, jedoch nicht so
- 85 —

häufig, als man beim Durchlesen der „Exercices Français-


Ghaouï" denken müsste. Viele Worte in diesen „Exer
cices" sind mit ts-Lauten ausgestattet, wo ein einfaches t
hingehört. Das Nähere wird eine Vergleichung der Exer
cices mit meinem Vocabular ergeben.
Auch vermissen wir in dieser Grammatik bei allen
darin vorkommenden Worten den Accent.
Ich habe diese Grammatik mit der Kabylischen des
Herrn Hanoteau verglichen und die Punkte gemeinschaft
licher Berührung an vielen Stellen angedeutet. Man wird
das Nähere in den dem Text der Schaûï - Grammatik von
mir beigegebenen französischen Noten finden. Ein in Pa-
ranthese hinter einzelnen Worten des Textes gedachter
Grammatik von mir eingerücktes K hat die Bedeutung,
dass im Kabylischen das entsprechende Wort identisch,
oder doch wenigstens sehr ähnlich lautet.
Die schwächste Seite unserer Schaûï - Grammatik ist
nach der von Hanoteau mir gegenüber geäusserten Mei
nung das Verbum: die Conjugation ist zwar in ihren
Grundzügen richtig, wenigstens stimmt sie im Wesent
lichen mit der des Kabylischen Zeitworts überein; aber
die Classificirung der Zeitwörter rein nach Arabischem
Muster, wie sie uns Torchon gegeben hat, ist dem Geist
der Berbersprachen fremd. Hanoteau classificirt in seiner
Kabylischen und Temâschek-Grammatik gar nicht, sondern
schreibt die ausnahmsweise vorkommenden Anomalien
einzelner Kabylischer resp. Temâschek-Zeitwörter eupho
nischen Lautveränderungen einzelner Vocale oder
Diphthongen im Verbum zu. Näheres wird der Leser in
meinen Noten zum Schaû'i-Zeitwort weiter unten finden.
Zur Enuneiation eines Verbi im Kabylischen hat Ha
3*
— 36 —

noteau die 2. pers. sing. des Imperativs ausgewählt, da in


derselben die Verbal -Wurzel am reinsten zum Vorschein
kommt. Für das Scham -Verbum ist Torchon's Wahl auf
die 3. pers. sing. des „Preterit" (Aorist) gefallen. Tor-
chon's Wahl ist keine glückliche zu nennen, da im Aorist
wegen der nach den Regeln Berberischer Euphonie ein
tretenden Laut -Veränderungen die Wurzeln der meisten
Verba in ihrer ursprünglichen Reinheit schwerlich erkannt
werden können. So würde man z. B. aus iouker „er
hat gestohlen" (3. pers. sing. Aor.), kaum die Wurzel die
ses Schaûï-Verbi : aker und das danach gebildete Futurum
ad'iaker errathen. Ging man aber nach Hunoteau's Prin
zip von der 2. pers. sing. Imper. : aker als Basis aus, so
wäre die Bildung des Futuri durch ein der Wurzel des Zeit
worts vorgesetztes ad' erklärt, und der Aorist liesse sich
dann, die Kenntniss der formativen Präfixen und einiger
Regeln Berberiseher Euphonie vorausgesetzt, mit Leich
tigkeit bestimmen. In dem von uns gewählten Beispiel
würde man demnach, um den Anforderungen der Euphonie
gerecht zu werden , die Regel zu berücksichtigen haben,
dass ein mit a beginnendes Zeitwort diesen Vocal im
Aorist gewöhnlich in On (û) umwandelt. Aus aker
wäre somit die Grundform ouker für den Aorist ge
wonnen und man hätte dann nur noch das entsprechende
formative Prä- oder Suffixum anzusetzen, um die 1., 2.
oder 3. pers. sing. oder plur. Aor. zu erhalten.
ESSAI

D'UNE

GRAMMAIRE CHAOUÏ.

(IDIOME DE LA SUBDIVISION DE BATNA.)

PAR

MR TORCHON.
• /
Première Partie

Chapitre I.

Eléments de langue Ghaoui.

Cette langue composée de beaucoup de Berber et


d'Arabe berberisé ne s'écrit pas.
Tableau
des signes et lettres employées pour la reproduction des
sons, qui n'existent pas dans notre langue:

Lettres Lettres Lettres Lettres


et signes Valeur et signes Valeur et signes Valeur et signes Valeur
»
h C des Arabes â £ des Arabes dz J^des Arabes q (3 d.Arab.

kh C » 1 è « t' ç J° „

Le „ts" c'est le „th" Anglais, mais où le son „t"


prévaut.
Il est aussi nécessaire de dire, que les groupes sui
vants sont considérés comme une seule lettre: ts — dj —
dz — ouch.
— 40 —

Remarque. J'emploie e pour lier les consonnes


entre elles, mais cet e n'est que pour faciliter la
prononciation et doit toujours être considéré
comme n'existant pas.

Règles d'Euphonie.
— adj — particule du Futur se change presque tou
jours en „an" devant „n" et en „ats" devant „ats".
Ex. annakir pour adznaker; atstsouts pour
adjtsouts. —
— n — particule d'union | partout sur un mot com
mençant par a.
— r — de rer (chez) { change cet a en on.
Ex. „ïïs en ourgaz" pour „ïïs en argaz". —
— z — Dans le corps d'un mot ou à la fin ayant
avant lui r et suivi de ch (négation) veut entre t et lui un i.
Ex. our ierriz chi pour our ierrez chi. —
— as — suivi de ch et précédé de our (négation) ou
n'étant séparé d'eux que par une ou deux lettres se change
souvent en tsa dans les verbes au Futur:
Ex. our itsa che pour our ias che. —
— i — Quand deux i dont un final sont séparés par
deux mêmes lettres, l'une de ces lettres semblables dispa
rait souvent au Futur des verbes et est remplacée
par un i:
Ex. adzïïli pour adzilli. —
— i — Quand deux i se rencontrent l'un finissant
un mot, et l'autre commencaut un autre, le premier i
se change quelquefois en g quelquefois aussi on les sé
pare par ts.
Ex. dzeg idz pour dzi idz. —
— 41 —

— r — de la particule négative our change souvent


ou suivi de ts en tcha dans les verbes au Futur.
Ex. our itchats che pour our iouts che. —
— r — de la particule négative our change souvent
dans les verbes au Futur ou suivi de ch en tchou et le
che qui suit se change en ts:
Ex. our itchouts che pour our iouch che. —
— r — de la particule négative suivi de deux i ou
d'un i et d'un a veut entre ces deux lettres un ts dans
les verbes au Futur:
Ex. our itsiliche pour our ïïli che; our itsa-
ker che pour our ïaker che. —
— r — de la particule négative séparé de ou par
une seule lettre ou par deux lettres , la deuxième étant
un s change souvent ou en s dans le Futur des verbes:
Ex. our isse che pour our isou che. —
— ou — suivi de s et précédé de our ou séparé de
lui par une seule lettre se change souvent dans le Futur
des verbes en tsa et les sons voyelles lettres de liaison
disparaissent:
Ex. our tsasend che pour our ousinid che. —
Quant aux autres régles d'euphonie, régles particu
lières soit à tel verbe, soit à tel pronom, particule ou nom,
on les trouvera au chapitre du verbe, du pronom, de la
particule, ou du nom.

Lettres de liaison ou conjonction.


Les lettres de liaison n'ont pas été classées ici. Il
en est traité après chaque Verbe; de cette manière
l'exemple est joint à la règle.
— 42 —

Chapitré IL

Du Verbe.

Du Verbe en général.
La racine d'une Verbe chaouï se compose de une,
deux, trois ou quatre syllabes. Cette racine est la 3me
personne siug. masc. du Futur1) dégagée de ses lettres.
Ex. adzisiouel — racine: siouel de isiouel; ad-
ziouts — racine: outs de ioutsa.
Les lettres serviles qui servent à la formation des
temps, des personnes, des genres, et des nombres, sont:
i — ts — dz — r — n — m — a.
Dans un Verbe Chaouï il faut considérer: 1° La qua
lité, 2° La conjugaison, 3° Le temps, 4° Le nombre,
5° La personne, 6° Le genre.
Quant à la voix, il n'y-a qu'une, c'est la voix active.
On verra plus loin la naanière de rendre la voix passive.

1° De la qualité.
Le verbe est régulier ou irrégulier. Régulier quand
il fait le Futur par l'addition seule de adz au prétérit sans
qu'aucun changement n'ait lieu dans la racine. (Je veux
parler de la 3me pers. masc. sing.).
Irrégulier quand en retranchant les lettres serviles
de la 3me pers. masc. sing. du prétérit et du Futur, on

1) H faudrait dire , que la racine est la 2<ie pers. sing. masc. de


l'Impératif, mais en Chaouï tous les verbes n'ayant pas ce temps, on
est obligé de prendre la racine dans le Futur. Torchon.
— 43 —

remarque une différence entre les deux racines qui restent


alors.
Ex. Régulier — isiouel — Futur adzisiouel
{Prêt. siouel.
Fut. siouel.
Irrégulier — ioutsa — Futur. adziouts
fPrét. outsa,
racine: i
[Fut. outs.

2° De la conjugaison.

Les verbes réguliers ainsi qu'irréguliers forment 5


conjugaisons:
La première est simple. — C'est celle du Verbe
primitif.
Les 4 autres sont affectées de certaines lettres ca
ractéristiques ainsi qu'on le verra au tableau des formes
du Verbe.
A la première conjugaison le verbe a sa significa
tion simple soit active, comme isiouel „il a parlé" soit
intransitive, comme it't'os „il a dormi".
La deuxième donne au verbe le-sens de faire tou
jours, de répéter souvent l'action marquée par le verbe
(peu usitée).
La troisième donne au verbe le sens de faire faire,
rend transitif le verbe intransif.
La Quatrième désigne la coopération, la ré
ciprocité.
La Cinquième forme les passifs et indique que
l'action indiquée par le verbe peut se faire (adj. Français
en „able").
— 44 —

Le sens réfléchi se rend par: Je me frappe — tour


nez — Je frappe ma personne.
Remarque. Il arrive souvent, que les conjugai
sons ou formes dérivées sont employées dans
un autre sens. C'est ce que l'usage seul peut
apprendre. Il en est de même pour les formes,
que prend tel ou tel Verbe: car tous ne sont
pas usités aux 5 formes.

3° Du temps.
Il n'y-a dans chaque conjugaison qu'un seul temps
qui est le Prétérit. Le Futur et l'Impératif existent
néaumoins mais ils ne sont pas dérivés.
Quant au présent, temps qui manque à beaucoup
de Verbes, on verra plus loin sa formation.
Le Participe présent et le Participe passé ont
la même signification, que chez nous. Mais en Chaouï
ces deux Participes ne s'accordent pas. Le mot qui les
rend reste toujours invariable. Ces deux Participes peu
vent se rendre de 2 manières. Voir plus loin.
Le Prétérit du Passé s'emploie pour le Parfait et
quelquefois pour l'imparfait et le plusqueparfait. Rare
ment ce temps s'emploie pour le présent.
Le Futur s'emploie pour le Présent et le futur de
l'indicatif. Ce sont les particules jointes au Verbe qui
établissent la signification positive de ce temps*).
L'Impératif répond au nôtre. Il se prend d'une
manière affirmative ou négative ainsi que chez nous.

2) En Kabyle on prépose au temps. Futur „ad", „ra", ou


„ar'a".
— 45 —

Mais on remplace souvent ce temps par le Futur et


l'on dit:
ats-tsesiouledz „tu parleras" pour „siouel" „parle",
our tseroueledz che „tu ne finiras pas",
our(?) erouel che „ne finis pas".
Les lettres serviles formatives du temps, du genre,
du nombre, et de la personne se verront au tableau de
la conjugaison.

4° Du nombre.

Il y a deux nombres dans le Temps: Le singulier


et le Pluriel. (Pas de Dualis!)

5° De la personne.
Il y a dans le nombre 3 personnes. La 3me précède
la 2de, et celleci la lre.

6° Du genre.

Il y a deux genres: le masculin et le féminin, qui


ont chacun leur terminaison particulière. Au sigulier la
lre et 2dc personne n'ont qu'une seule terminaison pour
les deux genres. Il est de même pour la Ie pers.
plur.
- 46 —

Tableau de la lre Conjugaison.

Verbe régulier3).
irdzol — adzirdzol — Prêter.
Prétérit.
Singulier:
redzoleî tseredzoledz irdz ol
J'ai prêté Tu as prêté Il a prêté.
tseredzol
Elle a prêté.
Pluriel:
neredzol tseredzolem redzolen
Nous avons prêté Vous avez prêté Ils ont prêté.
tseredzolemets redzolents
Vous avez prêté Elles ont prêté.
(fém.)
Futur.
Singulier :
adzredzoler ats tseredzoledz adzirdzol
Je prêterai Tu prêteras Il prêtera
ats tseredzol
Elle prêtera.
Pluriel:
annérodzol ats tseredzolem adzredzolen
Nous prêterons Vous prêterez Ils prêteront
ats tseredzolemts adzredzolents
Vousprêterez(fem.) Elles prêteront.

3) La conjugaison du verbe régulier Chaouï ne diffère en aucun


— 47 —

Impératif.
Singulier: Pluriel:
erdsol Erdzolets
Prête Prêtez
Erdzolemts
Prêtez (fém.).
Le Futur se forme du Prétérit en lui préposant
adz. Mais cet adz se change en ats et en an suivant le
cas conformément aux règles d'euphonie4).
L'impératif n'est autre chose que le Futur dégagé
de ses serviles. Si le verbe commence par une consonne,
on lui prépose un e , mais si , les serviles enlevées , la
première lettre de la racine est une voyelle, l'Impératif
ne prend pas e.
Ex.:
itstser — adzits tser II a demandé.
ittos — adz ittos II a dormi.
irzem — adzirzem II a ouvert.
imerez — adzimerez II a écouté.
iebbi — adz iebbi II a coupé.

point essentiel de celle du verbe Kabyle. Voir la grammaire Kabyle


de Hanoleau, pag. 96.
4) En Kabyle „ad'" se change en at devant th, et en an devant
un n. Cfr. Hanoteau, 1. c. pag. 98.
— 48 —

Verbes irréguliers6).
Terbe faible par la première").
iouker — adz iaker — Voler.
Prétérit.
Singulier:
oukrer tsoukeredz iouker
J'ai volé Tu as volé Il a volé
tsouker
Elle a volé.
Pluriel:
nouker tsoukerem oukeren
Nous avons volé Vous avez volé Ils ont volé
tsoukeremts oukerents
Vous avez volé Elles ont volé.
(fém.)

5) Hanoteau dans sa grammaire Kabyle n'a aucune des classes


de verbes irréguliers suivant çi-dessous, et formées par M>r Torchon
d'après l'analogie du verbe Arabe. Hanoteau, ne connaît que le verbe
régulier, soumis à quelques variations dans la conjugaison nécessitées
par l'euphonie Berbère. — Ainsi: 1) pag. 102. Beaucoup de verbes,
terminés par le son ou, le perdent dans la conjugaison; 2) pag. 103.
On trouve quelques verbes , où le son a se place après le radical à
toutes les personnes; 3) pag. 104. Lorsque le son i se trouve dans
l'intérieur du verbe, il se change souvent en a; 4) pag. 104. Le son
«intérieur se change parfois en „ on"; 5) pag. 104. Quelques
verbes terminés par le son i, le changent parfois en a.
6) En Kabyle pas de classe à part pour ces verbes. Quelques
règles d'euphonie (d'après Hanoteau): 1) Au commencement du verbe
le son a se change dans l'Aoriste en on. Ex.: „aker": oukrer,
iouker, (Ire et 3me pers. sing. Aor.); 2) Quelques verbes commençant
par 1 le changent en ou à l'Aoriste. Ex.: inig, ionnag. Cfr. Ha
noteau, 1. c. pag. 100 et 101.
- 40 -

Futur.
Singulier:
adz akerer ats tsakeradz adziaker
Je volerai Tu voleras Il volera
ats tsaker
Elle volera
Pluriel:
annaker ats tsakeram adzakeran
Nous volerons Vous volerez Il voleront
ats tsakeramts adzakerants
Vous volerez Elles voleront.
(fém.)

Impératif.
Singulier: Pluriel:
aker akerats
Vole Volez
akeramts
Volez (fém.).
Ainsi qu'on le voit, la formation du Futur est la
même que dans le verbe régulier et ou qui s'est changé
en a reste a dans tout le temps. L'Impératif suit la
règle donnée au verbe régulier et se formant du Futur
il prend a au lieu de ou.
Remarque. La lettre conjonctive, c'est-à-dire la
lettre qui lie le radical à la terminaison, est pres
que toujour au Futur des Verbes irréguliers
la même que la lettre mobile, si cette lettre
est de la première ou de la deuxième syllabe.
Si elle était de la dernière syllabe, il n'en se
rait pas ainsi. Elle se change en ce dernier cas
Sierakowski, Dus gohaul. 4
- 50 —

ainsi qu'on le verra dans le verbe faible par


le dernière.
Ainsi se conjuguera:
ioudef — adziadef II est entré.
imouts — adzimats II est mort.

Verbe faible par la dernière7).

irna — adzirni — Vaincre.


Prétérit.
Singulier :
ernh1 (K) tsernidz (K) irna (K)
J'ai vaincu Tu as vaincu Il a vaincu
tserna
Elle a vaincu.
Pluriel:
nerna (K) tsernim 3) ernim*)
Nous avons vaincu Vous avez vaincu Ils ont vaincu
tsernimts1°) ernints ")
Vous avez vaincu Elles ont vaincu.
(fém.)

7) Hanoteau, ne classifiant pas, dit pour le verbe Kabyle: Bon


nombre des verbes ayant une ou deux consonnes au radical, la font
suivre du son là la lr0 et 2ie pers. sing., et du son a à la 3mc pers.
sing. Aor. et à toutes celles du pluriel. Il ne dit rien sur le Futur.
Voyez sa grammaire pag. 101 ad 2.
8) „tsernam" (K).
9) „ernam" (K).
10) „tsernamts" (K).
11) „ernants" (K).
- 51 —

Futur.
Singulier:
adzernir ats tsernidz adzirni
Je vaincrai Tu vaincras Il vaincra
ats tserni
Elle vaincra.
Pluriel:
annerni ats tsernim adzernim
Nous vaincrons Vous vaincrez Ils vaincront
ats tsernimts adzernints
Vous vaincrez Elles vaincront.
(fém.)

Impératif.
Singulier: Pluriel:
Erni Ernits
Vaincs Vainquez
Ernimts
Vainquez (fém.).
La lettre faible du Prétérit a devient i au Futur et
reste dans tout ce temps. Il n'est pas besoin de lettres
de liaison, puisque i lie le radical à la terminaison.
Au Prétérit a se change en i toutes les fois qu'une
lettre de liaison est nécessaire.
L'Impératif qui se forme du Futur, prend natu
rellement i comme dernière radicale et lettre conjonctive.
Beaucoup de verbes de ce genre sont d'origine Arabe.
Ainsi se conjuguera:
ech teka — adzichteki Se plaindre.
4*
- 52 —

Verbe apocopé par la dernière.


ioutsa — adziouts .— Il a frappé.
Prétérit."
Singulier :
outsir tsoutsidz ioutsa
J'ai frappé. Tu as frappé Il a frappé
tsoutsa
Elle a frappé.
Pluriel :
noutsa tsoutsim outsin
Nous avons frappé Vous avez frappé Ils ont frappé
tsoutsimts outsints
Vous avez frappé Elles ont frappé.
(fém.)
Futur.
Singulier,
adz-outsir ats tsoutsidz adz iouts
Je frapperai Tu frapperas Il frappera
ats tsouts
Elle frappera.
Pluriel:
annouts ats tsoutsim adz outsin
Nous frapperons Vous frapperez Ils frapperont
ats tsoutsimts adz outsints
Vous frapperez Elles frapperont.
(fém.)
Impératif.
Singulier:
Outs
Frappe!
— 53 —

Pluriel:
outsits outsimts
Frappez Frappez (fém.).
L'irrégularité de ce verbe consiste, comme on le voit,
en ce que au Futur la lettre faible de la dernière syllabe
c'est a dire a disparaît et ne reparait pas dans ce temps.
Les serviles sont toujours celles du verbe régulier et
l'Impératif se forme conformément à la règle donnée
plus haut.
Au Prétérit a se change en i comme dans les
verbes faibles par la dernière pour servir de lettre de
liaison entre le radical et la terminaison, et au Futur a
qui a disparu revient et se change en i toutes les fois
qu'une lettre conjonctive est nécessaire.
Ainsi se conjuguera:
ittcha — adzittch Manger.
isoua — adzisou Boire.

Verbe faible par la dernière et apocopé par la médiale").


iella — adz ïïli — il a été.
Prétérit.
Singulier :
ellir (K) tsellidz- (K) iella (K).
J'ai été Tu as été II a été
— — tsella (K)
Elle a été.

12) En Kabyle (1. c. pag. 105) les 2 verbes „ili" (sois!) et „ini"
(dis!) perdent dans la conjugaison Fi initial et redoublent leur con
sonne.
— 54 —

Pluriel :
nella (K) tsellam (K) ellam (K)
Nous avons été Vous avez été Ils ont été
tsellamts (K) ellants (K)
Vous avez été Elles ont été
(fém.)
F u t u r.
Singulier:
adzillir (K) ats tsilidz13) adzïïli (K)
Il serai Tu seras Il sera
atstsili14)
Elle sera
Pluriel:
annili (K) atstsilim18) adz ilin (K)
Nous serons Vous serez Ils seront
— atstsilimts16) adzilints (K)
Vous avez (fém.) Elles seront.
Impératif.
Singulier : Pluriel :
ili (K) ilits (K)
sois soyez
ilimts (K)
soyez (fém.).
L'anomalie de ce Verbe consiste en ce que 1° la
lettre faible de la dernière syllabe a devient i au Futur,
et reste dans tout ce temps comme a FImpératif, qui en

13) „at'ilidh" (K).


14) „at'ili" (K).
15) „at'ilim" (K).
16) „at'ilimth" (K).
— 55 —
dérive. 2° La 2me et 3me pers. du Prétérit conservent a
comme lettre conjonctive. 3° Une des lettres semblables
disparait au Futur et est remplacée par i. Cet i pro
vient de la force, qu'exerce le i final sur le corps de la
racine. (Voir la règles d'Euphonie.)
Ainsi se conjuguera:
ienna — adzïïni II a dit.

Verbe à support faible par la première.

iousid — adzias — Il est venu.

Prétérit.
Singulier:
ousirid (K) tsousidzid iousid
Je suis venu Tu es venu Il est venu.
tsousid
Elle est venue.
Pluriel:
nousid tsousimid ousinid
Nous sommes Vous êtes venus Ils sont venus
venus tsousimtsid ousintsid
Vous êtes venues Elles sont venues
(fem.)

Futur.
Singulier:
adzasar ats tsasdzid adz ias
Je viendrai Tu viendras Il viendra
ats tsas
Elle viendra.
— 56 —

Pluriel:
adz nas ats ts asmid adzasan
Nous viendront Vous viendrez Ils viendront
ats ts asamts adz asantsid
Vous viendrez Elles viendront.
(fém.)
Impérati f ").
(Pas d'Impératif pour ces verbes.)
La racine de ce verbe est ous au Prétérit at as au
Futur. La terminaison id n'est qu'un support, sur lequel
s'appuie le s final. , et la preuve palbable de ceci c'est,
que les serviles se placent avant id. Ce support reste
partout au Prétérit. Au -Futur le radical devient as et ne
prend le support qu'à la 2e pers. sing. et à la 2lne et 3me
pers. plur. masc. et fém.
Au Prétérit la lettre de liaison est i à cause du
i du support. Mais au Futur elle est a par suite du son a
renfermé dans le radical as. Le verbe „iousid" etant du
reste faible par le son a doit avoir a comme lettre con
jonctive conformément a ce qui a été dit au verbe faible
par la première et le support ne revenant que par acci
dent ne peut avoir assez de force pour lutter contre une
lettre radicale.
Remarque. „iousid" et les verbes de sa forme
n'ont pas d'Impératif. Ils l'empruntent à tel
ou tel verbe. „iousid" prend le sien dans
l'Arabe et fait: arouah', viens, arouah'its,
venez, arouah'emts (fém.), venez. C'est là
tout simplement l'impératif Arabe berbérisé.

17) En Kabyle il-y-a l'Impératif; ased, viens!


— 57 —

Participe Présent.
Il se rend par un mot formé de la 3e pers. masc.
sing. du Prétérit, à laquelle on ajoute un n13). On change
la dernière lettre avant le n en i, si elle est a19).
Ce mot ainsi formé reste toujours invariable.
Ex. l'homme frappant — argaz |
les hommes frappants — irgazen
la femme frappant — tsamettouts J

Participe Passé.
Il est aussi invariable.
Il se forme comme le Part. prés., seulement il faut
au préable(?) mettre le verbe à la 5ro0 forme (sens passif).
(Voir au tableau des formes plus bas.)
Ex. L'homme frappé — argaz \
La femme frappée — tsamettouts >itouaoutsin.
Les hommes frappé — irgazen J
Le Participe Présent et le Participe Passé se
rendent encore:
Le Participe Présent par le Présent, si le verbe a
ce temps, ou par le Futur, si le verbe ne l'a pas.
Ex. „L'homme frappant", tournez:
„L'homme frappe": argaz itchats.
Le Participe Passé par le Prétérit du verbe mis
à la 5me forme.
Ex. „La femme frappée", tournez:
„La femme elle a été frappée": tsamettouts tse-
tsouaouts.
18) De même en Kabyle.
19) Pas toujours ainsi en Kabyle: „inra" a pour Participe
„inr'an",
— 58 -

On pent encore rendre ce Participe en tournant:


„L'homme frappé" en: ^L'homme on a frappé lui".
Remarque. Il est a observer, que les Chaouïa se
servent des Participes, toutes les fois qu'ils le
peuvent2°).

Du Présent.
Il se rend par le Futur négatif dégagé de our et
de ch, quand le verbe possède ce temps*1).
Ex. „our itchats che", il ne frappera pas, „it chats",
il frappe.
Il se rend par le Prétérit ou Futur, quand le sens
de la phrase permet de le tourner par l'un de ces temps.
Observation.
Il faut ajouter, que quelques verbes nayant pas le
support id à la racine, sont augmentés par les indigènes
de ce support , sans qu'on puisse en savoir le pour
quoi ").
Ex. ierga — adz ierg — sortir,
erginid — ils sont sortis.

20) En Kabyle il y a en outre le participe futur, qui s'obtient


en ajoutant un n au Futur avec la préfixe ra (1. c. pag. 159).
21) En Kabyle le Présent se rend par l'Aoriste.
22) Le pourquoi est expliqué par le d séparable Kabyle, ajouté
à la fin d'un mot comme ed ou id suivant l'euphonie , indiquant
l'idée du lieu où se trouve celui qui parle, ou auquel il fait allusion.
C'est ce d séparable qui a induit Msr Torchon à inventer une
classe de verbes Chaouï a support faible par la première. Cfr.
Jlanoteait, 1. c. pag. 191.
— 59 —

Tableau des Serviles.

Genre lre personne 2e personne 3e personne Observations

Prétérit.
Singulier:
Masculin. ts — dz î
Féminin ts
Pluriel:
Masc. ts — m n
Fém. ts — mts nts

F u t u r.
Singulier :
Masc. adz * — r atsts— dz adzi — * se change
suivant le
Fém. M atsts — cas en ats
Pluriel: ou en an.
Masc. ;inn atsts— m adz — n
Fém. atsts—mts adz —nts

Impératif.
Singulier :
Masc.etFem. »* si le
verbe com
Pluriel: mence par
Masc. e — ts une con
sonne.
Fém. e — mts

IÎB.: — représente un radical quelconque,


Forma
da
d
5. 4. a a a

ioatsa iaakd iebbi ih'edm ichaouer idga isaaa iaakd itstsd


Prététerit

simales
Formes
adaats adakd iebbi
ad adhedm adchaouer aderg adsaa iakd az
ad istser
Futur

frapad vald caaaer saisir cansaltd sartir baire valer demandd Signification

Forme

itoa outs itaaakd itsa ab i imhedm imcha aer isdg isesou itsakd itsetstsd simple.
Prétérit

adtoa outs adta akd adta ab i admhedm admcha ad adsdg adsesaa adtsakd adtsetstsd dérivées
Formes
Futur

aoavair
oa
Êde pouvair
aa
Êde au S'ende
aauvair
Êde saisir eS'
ndeconsalter sortir Faire
Faire baire Valer taujoars
taujaurs Demander
fraaaé
êde volé
êde caaaé
êde Signification
simple. Signification
— 61 —

Toutes les serviles servant à la formation des conju


gaisons dérivées se préposent à la racine. Les verbes
ainsi formés deviennent réguliers.
Voici le tableau des serviles formatives des conjugai
sons dérivées :

Tableau des serviles


servant à la formation des conjugaisons
dérivées.

N° cjes Forme primitive Forme dérivée


Formes
Prétérit Futur Prétérit Futur

1. Forme premirere Forme première

2. i— adzi — i-ts —") adzi-ts —

3. i— adzi — i-s — adzi-s —

4. i— adzi — i-m — adzi-m —

5. i— adzi — i-toua— adzi-toua—

NB. : — figure un radical quelconque. (Partout ?)

23) Dans i-s; i-ts; i-m; i-toua; adzi-ts; adzi-s; adzi-m;


adzi-toua du „Tableau des serviles" le trait d'union ne figure
pas un radical quelconque. La 5me forme de „aker" avec les serviles
i-toua serait donc itouaker et non iakertouaker.
_ 62 -

Ainsi qu'on le voit la première conjugaison est


la forme primitive du Verbe.
La 2me est obtenue en plaçant la lettre ts entre la
servile i et la racine. Cette forme est peu usitée.
La 3me s'obtient en plaçant s entre cette même ser
vile et la racine.
La 4me veut un m entre la servile et le radical.
La 5me veut un toua et parfois ton (mais rarement)
entre la racine et la servile. — Si la racine commence
par a un des deux a disparait.
C'est là a peu près tout ce que l'on peut dire sur le
verbe Chaouï. L'usage de la langue, l'usage de telle ou
telle contrée doit entrer en compte dans bien des cas.

Accord du Verbe.

Il s'accorde en nombre et en genre avec son sujet.


Mais si le sujet est un nom collectif, le verbe peut se
mettre au Pluriel.
— 63 —

Chapitre III.

Des Noms.

Les noms sont: ou nom propre, ou substantif


commun.
Les noms propres comme l'adjectif démonstratif sont
déterminés de leur nature. Les substantifs communs
quoique indéterminés ne prennent pas l'Article en Chaouï.
Le sens seul de la phrase détermine le substantif com
mun. Les noms provenant de la lange Arabe ont seuls
conservé le privilège de pouvoir être déterminés par
l'article „el".
Du Genre des Noms.
Sont féminins les noms commençants ou finissants
par „ts", les noms de femmes , et ceux qui ne convien
nent qu'à elles, enfin les noms des villes terminés en
a ou ts.
Tout le reste est masulin à de rares (?) excep
tions près.

Du Nombre.
2 nombres: 1° le singulier, 2° le pluriel.
Le pluriel se forme du singulier régulièrement ou
irrégulièrement.
Les Pluriels réguliers se forment par l'addition
d'„en" au Singulier:
Ex. erkas — erkasen: âoual — âoualen.
— 64 -

Quant aux Pluriels irréguliers , l'usage seul peut les


apprendre. Les seules règles que l'on puisse établir sont
les suivantes:
1° — a — commençant un mot se change générale
ment en „i" au pluriel:
Ex. argas — fait — irgazen. (K)
2° — a — se change encore généralement en „i",
s'il fait partie de la première syllabe du mot:
Ex. tsastta — fait — tsisettoua.
3° — ou — faisant partie de la deuxième syllabe
d'un mot, se change généralement en a au
Pluriel:
Ex. arioul — fait — irial. (K)
aserdoun — fait — iserdan. •
4° — i — commençant un mot ou faisant partie
de la première syllabe se change ordinairement
en a au Pluriel:
Ex. „ikerri" — fait — „akeraren". (K)
5° Les mots qui ont 2 mêmes lettres au singulier
font leur pluriel commun: ikerri — akeraren, en
ayant égard aux règles qui peuvent modifier la
première lettre. Les autres paradigmes sont:
aguerbi — qui fait — igerbiïn.
tsarga — „ — tsargouïn.
adarar — „ — idourar.
tsamettouts — „ — tsisdenan.
&c. &c.

Formation des Féminins dans les Noms.


Les noms exprimants des êtres animés forment un
féminin: les uns régulièrement, les autres irrégulière
— 65 —

ment. Le féminin régulier se forme en préposant ts


au masculin et en faisant finir par ts ce même genre.
Ex.
ahou (?) garçon tsahouts fille
arr lion tsarrts lionne.
arioul âne tsarioults ânesse.
aserdoun mulet tsaserdounts mule.
alram chameau tsalramts chamelle.
C'est l'usage qui doit apprendre les féminins formés
irregulièrement: car il n-y-a le plus souvent aucun
rapport entre le masculin et féminin.
Ex. ïïs, cheval, fait au féminin: âouda, jument
(mot pris aux Arabes).
argaz, homme, fait tsamettouts, femme.
&c. &c.

Accord des Noms'4).


de, du, des, entre 2 noms se traduit par „n": ar-
gazen tsamettouts , l'homme de la femme. Cet „n" se
change en „\" devant un mot commençant par 1 , et en
„ni" devant un mot commençant par ni.
Ex. ïïs el lehei pour ïïs en lehel: Le cheval du
douar.
seksou ni nidjiouen pour seksou en nidji-
ouen25): Les Kouskous des hôtes.

24) Cfr. Banoteau, Grammaire Kabyle, pag. 43—45. Les Touareg


emploient uniquement le „n" pour le génitif.
25) „inebgi" Pl. „inebgaoun", hôte, en Kabyle.

Siera kowski, Das Schaaï. 5


— •66 —

De l'Adjectif.

Du Genre.
2 genres: masculin et féminin.
Formation du féminin.
Il se forme comme dans les substantifs:
Ex. amellal blanc tsamellats blanehe
aqedim vieux tsaqedimts vieille
amezian petit tsameziants petite.

Du Nombre.
Le pluriel dans les adjectifs se forme comme dans
les substantifs, mais les adjectifs ont de plus un fémi
nin pluriel, qui se forme du pluriel masculin en lui
préposant un ts.
Ex. amogran, grand, imogranen, grands, „tsi-
mogranen" grandes.
Remarque. Il arrive souvent, qu'on remplace en
Chaouï l'adjectif par le verbe.
Ex. t s iral en h'aleu(n?), les chevaux ils sont bons,
pour „de bons chevaux".
tsini tseh'la, des dattes elles sont bonnes, pour
„de bonnes dattes".
adarar it'aoulou, la montagne elle est longue,
pour „la montagne longue" (longue pour
élevée).
En Chaouï l'adjectif se place toujours après le mot
qu'il qualifie.
— 67 —

Accord de l'Adjectif.
Il s'accorde en genre et en nombre avec le mot qu'il
qualifie:
Ex. tsaouïnts tsamellalts, la fontaine blanche.
azegriou amellal, la pierre blanche.
(Voir la phraséologie [Exercice N° II]).

Du Comparatif.

Le Comparatif se rend en Chaouï par aktsar (mot


arabe) plus., suivi de „n": que.
Ex. Cet homme est plus méchant que cette femme:
argaz aïa ïouâr(i?) aktsar en tsamett'outs aïa.
— ,,aktsar" se met après l'adjectif. Mot à mot: cet
homme est méchant plus, que cette femme.
On dit en Chaouï: bon plus pour meilleur; mau
vais plus pour pire.

Du Superlatif.
Le superlatif se rend de deux manières:
Ex. Le plus savant, tournez: le savant des savants:
el âlem en el aoulama; — ou bien:
le savant beaucop: El âlem labas.

5*
— 68 —

Chapitre IV.

Du Pronom.

Les pronoms sont isolés ou affixes.


Les pronoms isolés sont:

1° Le Pronom personnel.
Singulier:
Genre lrc personne 2e personne 3e personne
jnetch86) Chek") netsa (K)
Masculin
| moi Toi lui
Chern'3) netsats (K)
Féminin
Toi elle

Pluriel:
Inetchenin29) kennoun31) nihenim 33)
Masculin } nous Vous Eux
Jnetschentis3°) kemtsen32) nitsentsin34)
Féminin \ nous Vous Elles.

26) „nek" (K).


27) „ketch" (K).
28) „kem" (K).
29) „noukni" (K).
30) „noukenti" (K).
31) „kounoui" (K).
32) „kounemthi" (K).
33) „nitheni" (K).
34) „nitlienti" (K).
— 69 —
2° Le Pronom possessif.
(Dans ce pronom semble avoir été introduite la particule
copulative „n".)
Singulier:
Genre lre personne 2B personne 3e personne
(inour(?)35) ennek36) ennes33)
Masculin
| de moi de toi de lui
- ennem")
Féminin !
I - de toi d'elle.
Pluriel:
{ennaî (K) ennoun39) ennesen41)
Masculin de nous de Vous d'eux
enkemts4°) ennesents")
Féminin : de Vous d'elles.
{
Ce pronom ne s'emploie qu'avec les substantifs et
dans aucun cas il ne peut se joindre à une particule. Il
remplace le pronom possessif français: mon, ton, son.
•Ex. Le livre de moi — mon livre — akerras inour.
La tente de lui — sa tente — akham ennes.

3° Les Pronoms démonstratifs (Pronoms adjectifs)43).


a) aïa — ce, cette, ces (invariable). ,
(amma — ce... ci — cette... ci,
Un — ceux... ci — celles... ci,

35) „inou" (K).


36) „inek" (K).
37) „inem" (K).
38) „ines" (K).
39) „ennouen" (K).
40) „enkount" (K).
41) „en sen" (K).
42) „ensent" (K).
43) Voir Hanoteau, Grammaire Kabyle, pag. 60, 61.
— 70 —

c) iïn — ce... là, cette... là, ces... là (invariable),


finin — ce, ces 1 s'emploie, quand on parle d'ob-
\tsenin — cette, ces) jets en possession actuelle.
Ex. Ces hommes. . .irgaz en aïa.
Cette femme ci. ..tsammetouts amma.

4° Le Pronom démonstratif servant après l'interrogation.


ouaïa, cela — tsouaïa, cette (Fém.).
aïa, ces — tsaïa, ces.
Ex. Comment appelle-t-on cela?
matsaqaren i ouaïa?

5° Le Pronom indéfini.
ouïcht, l'autre") — tsicht, l'autre (Fém.)48).
ïïd, les autres46), — tsïïd', les autres (Fém.)47).
Tous ces pronoms s'emploient comme en Français,
mais ils se placent toujours après le substantif43).

Les Pronoms afflxes.

1° Le Pronom personnel régrime.


Genre lr personne 2de personne 3me personne
Singulier.
Masculin i, moi49) k. toi s, lui, le
Féminin „ m. toi „ elle, la.

44) „ouaiedh" (K).


45) „thaiedh" (K).
46) „ouiadh" (K).
47) „thiiadh" (K).
48) De même en Kabyle.
49) „ou", „iou" (K).
— 71 —

Pluriel:
Genre lrc personne 2de personne 3me personne
Masculin f n eî et quelque- ouen, Vous sen, Eux, les
Féminin } fois r en nous kemts,Vous5°) sents, Elles, les51).
Ce pronom s'emploie avec les particules et les verbes.
Il sert en même temps pour les personnes et les choses
et remplace le pronom relatif.
Ex. La tente dans laquelle j'ai vu une femme:
akham zeni- reris tsamettouts.
Avec une particule terminée en a le i pronom de la
lre se change en a.
Ex. fallaa pour fallai „sur moi", „à mon sujet"")-
. Baba, dzada, père — imma, mère — ouma, frère
— oultsma, sœur — deddets, aïeux, changent aussi
en a le pronom i de la lre personne. Cet mots et
quelques autres bien que substantifs s'emploient avec
l'affixe régime et veulent de plus un ts entre eux et
les pronoms des 3 pronoms du Pluriel.
Ex.
immaa, ma mère immatsouen, votre mère
deddets tseneî, nos aïeux oultsematssen, leur sœur.
Avec un verbe l'affixe régime prend presque tou
jours a comme lettre de liaison, et i pronom de la lre
pers. devient aï. S'il-y-a une négation l'affixe abandonne
le verbe pour se joindre à elle.
Ex.
ouras siouelei che — je ne lui ai pas dit.

50) „kount" (K).


51) „sent" (K).
52) En Kabyle: „fell", sur.
— 72 —

4° Le Pronom verbal.
Singulier:
Genre Ve personne 2de personne 3mc personne
Masc. (aï, moi63) chek, toi64) ts, lui, le66)
Fém. I ,,
u „ chem, toi t', elle, la

Pluriel:
Jner et parfois kem, Vous67) hen, eux, les68)
Masc.
| i en, nous66)
Fém- n u kemts,Vous63) hents, elles,les6°).

Ce pronom ne se joint qu'au verbe et sert pour les pro


noms et les choses.
Avec un verbe au prétérit il se place après lui -et
veut i comme lettre de liaison entre lui et le verbe. Le
pronom aï de la première personne seul conserve toujours
a comme lettre conjonctive.
Ex. tsesioueldzaï . . . tu as parlé à moi. Tu m'as
parlé?
zériiichek . . . j'ai vu toi. Je t'ai vu.
Si le verbe est terminé par a, cet a se change en i et
cet i sert de lettre de liaison entre le verbe et le pronom.
Ex. ioutsichek (ioutsa, il a frappé), il t'a frappé.
izerihen ... il a vu eux, il les a vus.

53) „iï" (K).


54) „ak" (K).
55) „as", „ias" (K).
56) „iar", .,nar" (K).
57) „aoun" (K).
58) „akount" (K).
59) „asen" (K).
60) „asent" (K).
— 73 —

Si le Verbe est au Futur le pronom Verbal se pré


pose au Verbe, chasse le adz du Futur, et prend toujours
a devant lui.
Ex. aehekiouts . . . il frappera toi,
ahentsoutsedz ... tu frapperas eux.
S'il-y-a une négation, que le Verbe soit au Pré
térit, ou au Futur, le pronom verbal se joint à elle et
chasse le r de ouT, excepté pour le pronom ai de la pre
mière personne, qui le conserve comme ts et t' pronom
de la 3me pers. sing.,
ouraï ïoutsi che, il n'a pas frappé moi,
ouner tsoutsidz, tu ne nous a pas frappé.
Remarque. Parmi les verbes les uns prennent
l'affixe régime, tandisque les autres ne peuvent
recevoir que le pronom verbal. C'est à l'usage
d'enseigner cela.
Quelques verbes à la 2 me pers. plur. du Futur refu
sent le pronom à la négation et le retiennent.
Le pronom verbal dans ces cas prend toujours a
comme lettre de liaison.
Ex. let tchatsemanerche, Vous ne nous avez pas
frappé.
let tchatsmaï che, Vous ne m'avez pas frappé.
Formé régulièrement „ let tchatsemanerche" serait:
ouner ets tchatsem che (ets tchatsem pour tsoutsem)
Avec la négation et en plaçant le verbe on a: our ets
tchatsemaner che, qui devient (voir „la négation"): let
tchatsemanerche, que les indigènes prononcent on ne sait
pourquoi: let tchatsetsaner che. .
Observation. Les pronoms de la 2me pers. masc.
— 74 —

sing. veulent i entre eux et les personnes du verbe, qui


commence (?) par ts.

Pronom conflrmatif.
Il-y-a encore un pronom qui n'a que la 3me pers. sing.
et qui sert à confirmer, à assurer, que c'est bien telle ou
telle personne qui a fait ou supporté l'action marquée par
le verbe. Ce pronom venant de l'Arabe est oua, lui, et
aï, elle. Il s'emploie surtout avec les participes Pré
sent et Passé.
Ex.
Cet homme est
bien celui argaz aia oua
qui a frappé ioutsin.
Cette femme est
bien celle tsamettouts aïa aï

Accord des Pronoms.


Ils se mettent au même genre et nombre que le nom
dont ils tiennent la place, ou qu'ils déterminent. (Voir
la phraséologie, Exercice III et IV.)

Dn que relatif.
Le que relatif se supprime en Chaouï quand le
verbe est au Prétérit.
Ex. argaz outsir ... „ L'homme j'ai frappé", pour:
l'homme que . . .
tsamettouts tsoutsidz . . . „La femme tu as frappé",
pour : la femme, que . . .
Mais si le Verbe est au Présent ou au Futur, le que
relatif se rend par „ah" joint au verbe de cette manière:
tsamettouts ahadzoutsei (ah — adzoutser) „La femme que
— 75 —

je frapperai", — argaz ahetchatser „ L'homme que je


frappe" — argaz ahannouts „L'homme que nous frap
perons".

Du qui relatif.
Le qui relatif avec un verbe au Prétérit se rend
par un mot composé identiquement comme le participe
prétérit61).
Ex. „L'homme qui a
frappé" argaz
„La femme qui a
ioutsin.
frappé" tsamettouts
„Les hommes qui
ont frappé" irgazen
Si le verbe est au Présent le qui relatif se
tourne par le Participe Présent, et l'on dit: l'homme
frappant, pour: l'homme qui frappe: argaz ioutsin.
Si le Verbe est au 'Futur, le qui relatif se rend
par la 3me pers. sing. masc. de ce temps, en lui préposant
ah et en terminant cette même personne par n. Ce mot
ainsi formé reste invariable.
Ex. „L'homme qui
frappera" argaz
„La femme .qui
ahdzioutsen.
frappera" tsamettouts
„Les femmes qui
frapperont" tsisdenan

61) En Kabyle c'est „enni" avec le participe invariable. En Ta-


machek „enni" est remplacé par „oua", „ta".
— 76 —

Du qui interrogatif 62).


Il se rend par m en hou (arab.) „qui"? et le verbe
se met à la forme exigée pour le qui relatif. La ré
ponse au qui interrogatif se fait par la 3me pers. masc.
sing. du Prétérit dégagé du i servile et terminé par n,
auquel on prépose agg. Ainsi formé ce mot reste tou
jours invariable.
Ex. Qui a frappé? — men hou îoutsin ?
Rép. C'est moi qui ai frappé — netch aggoutsin.
Remarque. Avec le que et le qui relatif,
comme avec le qui interrogatif s'il y a un
pronom soit afnxe, régime, ou verbal, ce pro
nom se place avant le verbe et prend i avant
lui comme lettre de support s'il commence par
un son consonne.
Observation. Il ne faut pas oublier que la lettre
de liaison entre la racine et n varie suivant que le verbe
soit de telle ou telle sorte (régulier ou irrégulier). Voir
les différentes règles d'euphonie des verbes. Dans tous
les cas cette lettre qui lie le radical à n est toujours la
même lettre que la lettre de liaison qui dans le même
temps que celui d'Exprimie (?) sert de lettre conjonctive
aux serviles de la fin (??). Pour ioutsa par exemple la
lettre conjonctive est i, puisque Von dit: outsir, la
lettre i sera donc lettre de liaison pour n dans aggoutsin,
ioutsin: puisque ce même verbe fait atstsoutsedz au Fu
tur. Il n-y-a donc pas de lettre conjonctive dans ce
temps, aussi dit-on également sans lettres de liaison

62) En Kabyle Qui? se traduit par „anoua", „enta", et A qui?


par „ioumi".
— 77 —

ahadzioutsen. Pour adziaker la lettre de liaison est


a, puisque l'on dit adzakerar, la lettre a sera donc lettre
conjonctive pour n dans ahadzakeran . . . &c. &c.

Du que interrogatif62).
Le que interrogatif se tourne par quelle chose, et
s'exprime par mat s a.
Ex. Qu'as tu dit? — matsa tseqaredz?
Que volera-t-il? — matsa adziaker?

Chapitre V.

Les noms de nombre.


Les Cardinaux sont:
icht, masculin^ tselatsa (K)66) 3
1
tsicht, féminin/ arbâa (K)67) 4
sen, masculin I khemsa (K) 5
sents, fémiuinj setta (K).. 6

63) Les Touareg emploient pour les interrogations invariablement


la particule „ma". •
, ^ v i ( »iloull", „iiedj", masc.
64) 1 En Kabyle: [jfafo» „{iecUh", fém.
f „iien", masc.
1 EnTamachek: | ^ fém>
_ „ _ . . | „sin", masc.
65) 2 En Kabyle: { ,)8enath.. fém.
. f „sen", masc.
2 D'après l'idiôme des Beni Mzab: | genet" fém
66) „keradh" en Tamachek (= T).
67) „okkoz" (T).
— 78 —

sebâa (K) 7 arbaïn 40


tsemennia (K) 8 khemsin 50
tesâa (K) 9 settin 60
achera (K)63) 10 sebâin 70
h'adâch (K) 11 tsemanïin 80
tsenâch (K) 12 tesaïn 90
tselattâch (K) 13 mia89) 100
arbâtâch (K) 14 miteïn 200
khemstâch (K) 15 tseletsmia 300
settâch (K) 16 Elf7°) 1000
sebâtâch (K) 17 Elfeïn 2000
tsementâch 18 tseletch elaf 3000
tesâtâch 19 arbâa elaf 4000
âcherin 20 kemsa elaf 5000
tseletsin 30 setta elaf 6000
&c. &c.

icht ou acherin 21 tselatsa ou tseletsin.. 33


sen ou acherin 22 khemsa ou arbaïn 45
&c. &e.
En exprimant les unités les premières, puis en les
joignant aux dizaines par ou {„et"). Tous ces nombres
sont pris de l'arabe, excepté „icht" et „sen", qui seuls
ont, avec un substantif, la facufté de se lier aux cen
taines et dizaines par „dzi" (et), et qui seuls aussi for
ment un féminin71).
Ex. miet en irgazen dzi icht... 101 hommes.

68) „meraou" (T).


69) „timidhi" (T), „touinest" (Beni Mzab).
70) „agim" (T).
71) Pareillement en Kabyle. Cfr. Hanoteau, 1. c. pag. 235.
— 79 -

Remarque. Les nombres cardinaux depuis 2


veulent après eux le pluriel avec n.
Ex. Trois hommes ... tselatsa en irgazen.
20 femmes ... âcherin en tsisdenan.
On dit en Chaouï: 3 des hommes, Vingt des
femmes72).

Les Ordinaux sont:


Macsulin. Féminin.
amezouar (K) . . . premier tsamezouar (K) première
ouis-sen (K) second tsis-sen (K) seconde
ouis-tselatsa (K). troisième tsis-tselatsa (K) 3e
ouis-arbâa (K)... 4me tsis-arbâa (K) 4e
ouis-khemsa (K) 5e tsis-khemsa (K) .... 5e
ouis-setta (K) . . . 6e tsis-setta (K) 6e
ouis-sebâa (K)... 7° tsis-sebâa (K) 7e
ouis-achera (K).. 10e tsis-tsemania (K)... 8e
tsis-achera (K) 10e

Depuis 11 on place le nombre cardinal pour le


nombre ordinal, mais on lui prépose l'article Arabe „E1".
Ex.:
Le quinzième homme argaz el khemstâch,
Le quatorzième mulet aserdoun el arbatâch.

72) Pareillement en Kabyle, 1. c. pag. 247.


- 80 —

Chapitre VI.

Ses particules.

Les plus usités sont:


n (K), Particule copulative „sou" (K) avec
dzi (K) ... dans i (K) ... à
zi ... de (extraction) rer (K) ... chez
idz (K) ... avec (en compagnie) zenneg ... sur
maïs ... avec quoi? fella, fell (K) ... sur, au su
bâchai jet de
... afin que
as I zedou73) ... sous
et d'autres.
Toutes ces particules, moins n — maïs — bâcha —
sou, — s'emploient avec le pronom affixe régime. Il
faut seulement observer, que dzi, zi, et quelques autres
particules prennent avec le pronom affixe i de la première
personne un g euphonique entre les deux i, et l'un des
deux i disparait conformément aux règles d'euphonie.
Quelques unes de ces particules changent aussi dans les
noms commençants par a cet a en OU toujours suivant les
règles d'Euphonie.

De la conjonction „et".
Elle se rend par dz — ou par t' et quelquefois par
on, „p" ou „dz" si le mot suivant commence par une
voyelle ou est masculin,

73) „seddaou" (K).


- 81 -

par „t" si le mot qui suit commence par une con


sonne ou s'il est féminin.
Ex. tsimezin dz ierden — orge et blé.
ierden et' tsimezin.
Avec un verbe la conjonction et se rend par ou
irni „et il a ajouté". Cet „irni" se conjugue
Ex.:
„ioutsa ou irni izera" — Il a frappé et il a vu,
„tsoutsidz ou tsernidz tsezeridz" — Tu as frappé et
tu as vu,
„noutsa ou nerni nezera" — Nous avons frappé et
nous avons vu, ... &c.
en faisant accorder irni avec son sujet. Quelquefois et
avec un verbe se rend simplement par o u.

De la particule conflrinatire.
dz — particule qui peut se traduire: „doué de"
s'emploie souvent en Chaouï avec les noms et les adjec
tifs dans un sens approbatif ou interr ogatif. Elle
sert surtout à confirmer les qualités ou défauts at
tribués aux personnes et aux choses.
Ex.:
argaz aïa dz amerabodz Cet homme est il mara-
emir machi dz»amera- bout, ou n'est il pas ma-
bodz? bout?
argaz aïa dz amenai Cet homme est un bon
ihela cavalier.
Il est bon de dire, que les Chaouïas abusent de cette
particule et l'emploient un peu ù tort et à travers.

Sierakowski, Das Schauï. i.:


- 82 -
Manière d'exprimer notre verbe avoir.
La particule ver, chez, sert en Chaouï (comme
„ând" en Arabe) à rendre notre verbe „avoir" avec l'aide
du pronom affixe régime de cette manière74):
î-eri, chez moi, . pour: J'ai
rerek (masc), chez toi, » tu as
îerem (fém.), chez toi, 77 tu as
rer-es, chez lui, chez elle, 77 il ou elle a
ier-ner, chez nous, 77 nous avons
rer-ouen (masc), chez vous, 77 vous avez
rer-kemts (fém.), chez vous, 77 vous avez
rer-sen (masc), chez eux, 77 ils ont
rer-sents (fém.), chez elles, 77 elles ont.
Ex. reri akham — j'ai une tente.
rerner ïïs — nous avons un cheval.
rerek arbâa en iserdan — tu as 4 mulets.

De l'interrogation.
Elle se rend par che mis après le verbe.
Ex. A-t-il frappé? — ioutsa che?
Frappera-t-il? — adziouttech?

De la négation.
La négation se rend par: our...ch séparés par un
mot75):
Ex. Je n^ai pas parlé — our sioueler-che.
Avec un verbe au prétérit le seul changement apporté
est le suivant:

74) En Kabyle le verbe „ a voir" se rend analoguement par


„rour". En outre les Kabyles emploient le verbe
(„esàou", 2 pers, sing. Impérat.). Cfr. Hanoteau, 1. c. pag. 168sqq.
75) En Kabyle elle se rend par „our — ara".
- 83 -
1° Les verbes terminés en a à la 3me pers. sing. du
prétérit, changent cet a en i, et cet- i sert de
lettre de liaison à ch. S'il précède une lettre
forte a reste.
Ex. ioutsa fait our ioutsi che.
izera fait our izeri che. —
2° Mais si le Verbe est au Futur le „adz" indicatif de
ce temps disparait après Hour".
Ex. adz redzoler fait our redzoler,
ats tseredzol fait our tséredzol che.
Remarque. La négation change à le méconnaître
un Verbe au Futur, et cela à cause de l'Eu
phonie. Des règles pour ces changements se
raient très difficiles à établir et ne feraient
qu'embrouiller la mémoire. En supposant un
radical, trop souvent tout autre que celui qui
existe, on arrive quelquefois à des changements
opérés suivant des règles finies; mais le plus
souvent dans cette langue la caprice de tels
ou tels a été la seule règle de formation, puis
est venu l'usage qui a tout consacré. C'est
donc ici l'usage qui doit servir de guide.
Il est néanmoins à remarquer, que la négation n'ap
porte guère de changement que dans les verbes d'une
syllabe au radical , et dans les verbes irréguliers. Quant
aux verbes réguliers ils sont rarement soumis à son in
fluence.
La particule our elle même se transforme toujours
par euphonie et peut devenir: 1° oul, 2° oud, 3° oun,
4o lets ou oulets, 5° 1.
— 84 —

1° a) — our se change en oul devant teh provenant


•de Mou". „0ur iouts che" fait „our itehats che"
et enfin oul itehats che.
6) — suivi de son séparé de lui par une lettre
pourvu que cette lettre ne soit pas „ts" il (se.
„our"?) se change en oul s'il-y-a dans le mot
une lettre forte.
our seqaner che fait oul seqanet che,
our iserg che fait oul iserg ehe.
2° — our se change en oud devant tsou ou devant
tsa: our tsasedz che fait ou tsasedz che.
3° — our se change en oun devant n ou m: our siouel
che fait oun nesiouel che.
4° a) — our suivi de ts se change en lets à moins
que le son on (ou?) ne soit renfermé dans
le mot.
Ex. our tseretsâm che fait lets tseretsâm che.
„our tsesesouïdz" ne change pas à cause du
son ou.
b) — our suivi de ts avant tch se change quelque
fois en lets: our tsetenats che fait lets tse-
tchats che.
c) — our précédant deux i séparés par une seule
lettre (r de our frappant sur le premier i) se
change en oulets:
our ilin che fait oulets ilin che.
d) — bur frappant sur r suivi de g se change
aussi en oulets; mais g considéré comme lettre
forte fait changer ts en t' et l'on a oul et':
our ergents che fait oulets ergents che
et enfin oulet' ergents che.
— 85 —

é) — our suivi de z ou de s se change en lets


et l'influence du z ou de s fait changer le ts
de lets ou en s suivant que l'une ou l'autre de
ces deux lettres le suive. (sic!)
our zereb che fait letszereb che, et enfin
lezzereb che.
5° a) our suivi de s et séparé d'elle par ts se change
en 1 et le ts se change en s. (sic!)
our tsesessem che, fait: 1 tsesessem che",
et enfin: l'essessem che.
b) — our suivi de ç, t', dz, lettres fortes, ou sépa
rées de ces lettres par un ts se change en 1 et
ts se change en la lettre forte qui le suit (sic !) :
our tsedzollâm che, et enfin: 1 edzdzol-
lâm che.
Remarque. Quelques verbes ne s'emploient point
au Futur avec la négation:
adzïïni fait our iqarche du verbe igar —,
adziqar.
Le Présent dans un Verbe n'étant autre chose que le
Futur négatif débarassé des particules négatives, le Pré
sent négatif est le même que le Futur négatif76).

Observations.
Il est bien entendu, que toutes les règles d'euphonie
ci-dessus ne sont pas absolues, et que bien souvent l'usage
a prévalu sur la règle.

76) Je me suis borné à transcirere fidèlement ce traité de la né


gation sans corriger les erreurs et sans rétablir le vrai sens des pas
sages obscurs , dont il abonde. Je l'ai fait pour prouver à l'évidence,
que c'est une copie du manuscrit, et non le manuscrit orginal de
5Ir Torchon que je reproduis dans mon ouvrage.
— 86 —

Dans la langue Chaouï on trouvera beaucoup d'Arabe.


Les Chaouïa peu scrupuleux prennent même bien souvent
toute une locution arabe et se l'approprient. C'est sur
tout dans les salutations et souhaits que l'on reconnaît
cet emprunt.
Deuxième Partie.

Exercices -Français- Chaouï.

Exercice ïï° 1.

Accord des Noms.

Le champ du laboureur Tsaraquits en oukerrez.


Le mari de la femme Argaz en tsammettouts.
La charrue de la tente Tiouga en oukham.
Le blé du pays Jerden en tsemourts.
L'arbre de la fontaine Tsasetta en tsâouints.
Les fruits du pommier El fakits en el teffah'.
Les abricots de la forêt Mechmach en el îabets.
Le lion de la montagne Arr en oudârar.
L'écriture du savant Leketsibets en el Taleb.
La plainte de l'Enfant Chekouets en ouhou.
Le jugement du Kady Hakoumy en el kad'i.
Le livre du Kaïd Aqerras en el Qaïd.
Le fusil") du cavalier Le mokah'elts en oumenaï.

77) „ fusil" se dit en Chaouï à moud («colonne" en Arabe) chez


les Ouled Abdi.
— 88 —

La parole de la fîlle Aoual en tsahouts.


L'âne de la vieille Arioul en tsamerarts.
Le mulet du forgeron Asserdoun en ouh'addah.
Le couteau du bourrelier Akhedmi en oubrad'aï.
Le cheval du Douar Jïs el lehel.
Le chameau de l'enfant Alr'am en ouhou.
La chapelle du marabout Djamâ en oumerabodz.
Le chant du chanteur Lerena en ourennaï.
Le mariage de l'homme Tsaselilz en ourgaz.
Le boiteux du Douar El haïb el lehel.
L'aveugle de la maison Aderial en tsedarts.
Le sourd et le muet du Amejouj dzou ïaggoun en
pays tsemourts.
La plume de l'oiseau Er rich en ouferoukh.
La fontaine du ravin Tsaouïnts en tsechàibets.
Le défilé des montagnes Tseniats en idourar.
La rivière de la tribu Irzer en el arch.
La fraction du Viellard . El feraqts en oumerar.
L'encre de l'encrier El midad en tsadouaïts.
Un saâ de blé Saâ en ierden.
Une pièce en argent Tsarielts en idrehemen.
Uri sabre en fer Aggestour en ouzzal.
Le mouton, les chevaux, les Ikerri, tsirallin, iserdaen,
mulets, les bernous, les ïàlaoun, irial, erkasen en
ânes, les souliers du ichekkaïn.
plaignant
Le feu de la tente Elaffits en oukham.
Les kouskous des hôtes Seksou73) ni nidjiouen.
Le marché du Samedi Souq en es sebts.

78) Le „kouskous" est nommé à Menait: „âberbouch".


— 89 —

Les gazelles de la plaine Lerezal en laouta.


Les ruisseaux de la prairie Tsargouïn en el merj.
La ville, le village, l'orge, Tsamedinets, tsadechirts,
les grains de la femme imzi, na(ir?)mets en tsa-
méttouts.
Le divorce de la jeune fille Oulef en tsahouts.
La lumière du Soleil Faots en tsefouks.
„ „ de la Lune „ en ïour.
„ „ des étoiles „ en iteren.

Exercice F 2.

Accord du nom et de l'adjectif.

De bons chevaux Isirallin h'alauts.


De belles dattes Tsini tseh'ala.
Des cheveux noirs Izaoun iberkanen.
Un homme brave Argaz dzele fah'al.
Le gué peu profond Lemedjaz our iremog che.
Le bon conseil du Qady Debarets tseh'ala en el qadi.
Une fausse plainte Chekouets el batol.
Un taleb instruit Taleb en eulm.
Une belle jument 'Aouda tseh'ala.
Des moutons gras Ikeraren teigetsen.
Le qaïd probe El qaïd es safi.
La montagne élevée (lon Adârar it'aoulou.
gue)
La tente éloignée Akham ibàd.
Le puits profond El bir irmoq.
La fontaine blanche Tsaouïnts tsammellat(lt?)s.
La pierre rouge Asegriou azzougai.
— 90 —

Un soulier jaune Arkas aourai (aurum?).


Un coffre peint Afeniq imezouoq.
Un habile cavalier Amenaï ichetar.
Une selle brodée Agerbous ameterouz.
Un jugement valable (qui Hokoum ahadzïadden.
passe)
Un bernous blanc A'laou amellal.
Un fusil cassé Lemokah' elts tsamerrezouts.
De la poudre mauvaise Baroud our ih'eli che.
Un voleur blessé El khaïn (Caïn?) igzem.
Une blessure grave Jegzem igits.
Les voleurs tués El khouïan touauràn.
Les blessures légères Igzemen ikhefifen.
La forêt épaisse El rabets tsekhetser.
Le lion mort Arr imouts.
La lionne des grandes Tsarrts en idourar imo-
montagnes granen.
Les bons poissons des ri El h'aouts ih'alan en h'e-
vières. zeren.
Le grand marché. Es souq amogran.
Les petits marchés du pays El asouaq imezianen en
tsemourts.
Un vase neuf Mâoun adjedid.
Une vielle marmite Tsasilts tsaqedints.
Le mulet alezan Aserdoun aras.
Le riche (père aux biens) Akhedem en tirjin bab el
charbonnier mal.
Le goudronnier pauvre Akhedem en gederan")
zaoali.

79) „guetroun" arab.


— 91 —

L'orphelin malheureux Ajoujel dzaif.


Les grands arbres du jar Tsisettoua tsimogranin en
din oudjenan.
Le langage difficile Aoul ïouàr.
L'ombre épaisse Edz dzal iqonem.
La rivière sèche Iîzer igor.
Un long chemin Abrid itouel.

Exercice N° 3.

Pronoms démonstratifs.

Cette révolte Amenafog aïa.


Ce blé-ci Jerden aïa.
Ces hommes Irgazen aïa.
Ces chameaux-là Ilremen ïïn.
Cet enfant Ahou aïa.
Cette tente ci. Akham aïa.
Ce troupeau Oulli aïa.
Ces gourbis Igerbïïn aïa.
Cette forêt-ci El rabets aïa.
Ces montagnes çi Idourar aïa.
Ce chef ci El hakem aïa.
Ces chemins-là Ibriden ïïn.
Cet âne-là. Arioul ïïn.
Ce beau village Tsadechirts aïa tseh'ala.
Ces grands chênes là. Tsisettoua en oubellouts
ïïn imogranen.
Ce petit olivier-ci Tsasetta en ouzemmour aïa
tsamezioulz.
Cette fontaine blanche Tsaouïnts aïa tsamellats.
- 92 —

Ces sources pures Tsiàouïnin aïa sefauts.


L'écrit de ce qadhi Leketsibets en el kadi aïa.
Le mulet de ce pauvre Iserden en ourgazaïa za-
ouali.
La massue de ce piéton. Agezzoul en out(l?)erras aïa.
Les armes de ce cavalier là Es selah en imenaïn ïïn.
Les troupeaux gras de ces Es sâïts tsigets en ikhem-
khammès-là masen ïïn.
Ces riches cultivateurs là Ifellah'en ïïn aïts bab el mal.
Ces gros melons Ibolikhen aïa imogranen.
Cette pastèque et ces fèves Adellâ aïa dzi baoun aïa.
Ce cèdre. Ce pin Bëgnoun aïa. Tseïda aïa.
Cette natte ci Ajertil aïa.
Ces tapis là Tsizerbin ïïn.
Ce feu Elafifts (?) aïa. (Voyez
mon vocab.)
La charge de ce mulet Aserig en ouserdoun aïa.
Ce couteau Akhedmi aïa.
Ce tabac fort Dekhan aïa igsah'.
Cette longue pipe Asebsi aïa it'ouel.
Cet argent Idrehemen aïa.
Cette tabatière verte El h'og aïa dzaziga.
Ce tabac à priser Chemmets aïa.
La belle boutique de ce Tsah'anout' tseh'ala en ou-
Kabyle là gebaïli ïïn.
Le coton de ce marchand El kitstsen en imesebbeb
aïa.
— 93 -


Exercice H° 4.

Pronoms possessifs.

Mon acte El agod inouï (agere?).


Sa tribu El arch ennes.
Son chien Aïdi ennes.
Ses mulets Iserden ennes.
Ton cheval Jïs ennek.
Tes chameaux Ilremen ennek.
Notre boeuf Afounes ennaf.
Votre mouton Ikerri ennoun.
Vos arbres Tsisettoua ennoun.
Leur champ Tsarag(q?)its ennesen.
Ton blé Jerden ennek.
Son orge Tsimezin ennes.
Ma fraction Ferqets inouï-.
Leurs selles Ikerbas ennesen.
Ton burnous 'Alaou ennek.
Sa tente Akham ennes.
Notre douar El lehel ennar.
Leurs femmes. Tsisedenan ennesen.
Mon couteau Akhedmi inour.
Son mari Argaz ennes.
Vos paroles Aoualen ennoun.
Sa chemise Mogdza ennes.
Tes souliers Erkasen ennek.
Ses oeufs Tsimellalin ennes.
Son silos. Tsaseraf ennes.
Ton gourbi Agerbi ennek.
Mon impôt Lefefemts inouï.
94 -

Ma jument El àouda inouf.


Ton herbe El h'achich ennek.
Son agneau Izemer ennes.
Notre chèvre Tserat' ennar.
Votre poulain Ameharoun ennoun.
Leur plainte Chekouts ennesen.
Ses grains Namets ennes.
Notre qaïd El qaïd ennar.
Vos enfants Tseroua ennoun.
Ton sabre Agestour ennek.
Sa trace El djerrets ennes.
Leurs tapis Tsizerbiïn ennesen.
Nos montagnes Idourar ennar.
Votre prairie El merdj ennoun.
Leur ravin Tsachaïbets ennesen.
Mes labours Tsekarza inouï-.
Ton fusil El mokah'elts ennek.
Ma tante — Sa tante Ammtsi — Ammtsis.
Son oncle — Ton oncle 'Ammis — Ammik.
Notre cousin N(M?)emmis(?) âmmittsner.
Leurs amis Ah'bib ennesen.
Votre lettre Tsabrats ennoun („braïa"
arab.)
Mon serviteur Ak*hedim inouï-.
Son enfant Memmis.
Leurs filles Isitsesen.
Ton mari Argaz ennek.
Mon bâton Tsarerits inouï.
Son pain Tsauorints(P) ennes.
Votre kouskous Seksou ennoun.
Ton pain Aïeroum ennek.
— 95 —

Leurs mules Tsiserden ennesen.


Votre marabout Amerabodz ennoun.
Notre huile Ezzits ennai.
Son haïk Aharem ennes30).
Ton pistolet Tsabeehtoults ennek.
Son mur El h'eidz ennes.

Exercice F' 5.

Verbe.
ire forme.
Je suis allé Ougiier.
Tu es venu. Tsousidzid.
Il a chanté. Irenna.
Nous avons bu Nessoua.
Elle a mangé Tsettcha.
Vous avez marché Tsougirem.
Vous avez vu (fém.) Tsezerimts.
Nous nous sommes pro
menés Neh'aoues.
Vous vous êtes amusés Tseforedjem
Il frappe Itchats.
Vous avez frappé Tsoutsim.
Je suis arrivé Khald'ar.
Elles ont travaillé Khedements.
Nous avons ri Nadça.
Vous monterez Adzd'âlam.
Je travaille Khedemer.

80) Au lieu de „aharem" les Ouled Soltan disent „àh'ban".


— 96 —

Tu viendras Atstsadzid.
Elle saura Atstsas.
J'apprends Atstsâllemer.
Vous voyez Tsezerem.
Nous aimerons Annechtà.
Je finis Adzekkeser.
Vous fumerez Ertstsesoum.
Ils priseront Adzechoummen.
Je rendrai Adzouâïr.
Elles sortiront Adzergents.
J'ai allumé Chai ar.
Ils seront Adzilin.
Vous avez (fém.) î'erkemts.
Tu as. rerek.
Nous pousserons Annedouz (?).
Vous passerez Atstsaaddam.
Je descendrai Adzh'ouïr.
Tu interrogeras Atstsenchededz.
Il prendra des informations Adziourzi.
Elle désigne Atstsaïen.
Nous nous habillerons Annirodz.
Vous causerez Atstsbbim.
Vous écouterez (fém.) Atstseselemts.
Ils ont fermé. Qafelen.
Elles tueront Adzeurants.
J'ai lu Qerir.
Tu as écrit Esekelsebedz.
Il a enregistré. Iq(g?)ied.
Elle a ouvert Tserezem.
Je reste Adzeqq'uner (?).
Tu examines Tsaqele(a?)dz.
— 97 -

Nous avons pleuré. Nila.


J'ai fini (j'ai enlevé) Késer.
Tu as brûlé Tseh'arqodz.
Elle a lié Tsaqqan.
Nous arrivons Annekhelodz.
Tu souffres (fais mal à toi) Achek iàorr (idorr?).
Elles sont nubiles Belrents.
Je conserverai Adzh'afadai.
Tu as empêché Tsemenàdz.
Il arrache Igelâ.
Elle a récompensé Tsekafa.
Ils ont jugé Hokemen.
Vous avez juré (fém.) Tsedjjoullemts.
Vous avez empoisonné. Tseqqanem.
Nous avons attaché. Neqqan.
Il a blessé Idjerah'.
Tu as puni Tseqoumedz.
J'ai compris Fehemer. (Jehemer?)
Il dort Ittos.
Elle fait du bois . Atstsezeddem.
Nous jouons Nirar.
Vous vous plaindrez Atstsechtekam.
Tu as volé Tsoukeredz.
Il mangera Adzitch.
Elle chantera Atstserenna.
Tu travailleras Atstsekhedemedz.
Nous écrirons Annekteb.
Il boit Ises.
Vous lirez Atstseqram.
Il marchera Adzizir.
Il pleuvra Atstsouts en nouots.
Sierakowskl, Das Scfaaul. 7
— 98 -

Vous chercherez Tsefettechem.


Il fait Jarouel.
2me forme.
(Très peu usitée, se tournant toujours par „daïman" „souvent" lo
„dîma dîma" des Arabes.)
3me forme.
Il a fait sortir Iserg.
Tu as fait boire Tseseouedz.
J'ai fait attacher Segganeî .
Elle fait charger Atstsesekhemel.
Nous ferons mêler Anne(i?)sar.
Vous ferez paître Atstseseretsam.

4 me forme.
Ils s'entrebattront Adzmenomen.
Nous nous sommes blessés Nemedjerah.
Elles se sont consultées Tsemchaouerents.
Nous nous écrirons Nemeketsab.
Vous vous entreaiderez Tsemàounem.
5me forme.
Cette eau peut se boire Amanaïa adzitouasoun.
Ce livre se lira Akerras aïa adzitouaqra.
Ce lion sera blessé Arr aïa adzitouadjerah'.
Cet enfant a été blessé Ahou aïa itouaouts.
Ce cheval se blessera Jïs aïa adzitouadjerah'.
Cette porte se ferme El bab aïa itouaqfel.
Ce burnous se lave Alaou aïa itouzired.
— 99 —

Exercice F 6.

Verbe avec négation.

lr« forme.
Je ne suis pas allé Our ougiîeî che.
Tu n'es pas venu Oud tsousidz che.
Il n'a pas chanté Our irenni che.
Nous n'avons pas bu Oun nesoui che.
Elle n'a pas mangé Léts tsetchi che.
Vous n'avez pas marché Léts tsetsirem che.
Vous n'avez pas vu (fém.) Léts tsezerimts che.
Nous ne nous sommes pas Oun nehàoues che.
promenés
Vous ne vous êtes pas Lets tseferredjem che.
amusés
Il ne frappe pas Oul itchats che.
Vous n'avez pas frappé Oud tsoutsim che.
Elles n'ont pas travaillé Our khedements che.
Nous n'avons pas ri Oun nadçi che.
Vous ne monterez pas Ledz dzollàm che.
Tu ne viendras pas Oud tsasedzche.
Je n'apprends pas Lets tsàllemer che.
Vous ne voyez pas Lets tsezerem che.
Vous ne fumez pas Lets essesem che.
Ils ne priseront pas Our tchoumman che.
Je ne rends pas Our ouaïr che.
Elles ne sortent pas Onlet' ergents che.
Je n'ai pas allumé Our chaïler che.
Tu n'as pas Our îerek che.
7*
— 100 —

Nous ne poussons pas Oun nedouz ehe.


Vous ne passez pas Léts tsaâddam che.
Je ne descends pas Our ougir che.
Elle ne fait pas du bois Lets tsezeddem che.
Nous ne jouerons pas Oun nerar che.
Tu n'as pas volé Oud tsoukéredz che.
Il ne frappe pas Oul itchats che.

2me forme.
(Presque inusitée.)

3me forme.

Il n'a pas fait sortir Oul iserg che.


Tu n'as pas fait boire Our tsesesouidz che.
Je ne ferai pas attacher Oul segganer che.
Vous ne ferez pas paître Lets tseserelàm che.

4me forme.
Ils ne s'entrebattent pas Oun menouram che.
Nous ne nous sommes pas Oun nemedjerah' che.
blessés
Elles ne se sont pas con- Oun mechaourents che.
sultées
Nous ne nous écrivons pas Oun nemeketsab che.

5me forme.

Cette eau ne peut pas se Aman aïa our itousaoun


boire che.
Ce livre ne se lira pas Akerras aïa our itouaqra che.
— 101 —

Ce lion ne sera pas blessé Arr aïa our itouadjerah'


che.
Cet enfant n'a pas été Ahou aïa our itouaoutsi che.
battu
Ce cheval 'ne sera pas tué Jïs our itouaoura che.

Exercice ïï° 7.

Que rélatif.

La pomme que j'ai mangée TsefFah' attchif.


Le chemin que tu as fait Abrid tsougiredz.
(marché)
Le cheval que j'ai acheté Jïs seriï.
Le champ que nous avons Tsaraqits nezerà.
ensemencé
Le livre que vous avez lu Akerras tseqerim.
Les femmes que nous ver Tsisedemen (?) ahannezer.
rons
La tente que j'habiterai Akham ahadzesekener.
Il est parti pour son pays (?) Jouger îer tsemourts ennes.
Nous écrivons vos paroles Annektseb aoual ennoun.
Il a mal à la tête Inrits ikhef ennes.
Son pied est blessé Itouaj(?)erah' soug dzar(?)
ennes.
Cette femme ne sait pas Tsamettouts aïa our tsessin
faire le Kouskous che atstsegg seksou.
Tu monteras à cheval ce Atststsen(?) aïdz (?) tsemed-
soir et tu iras à la tribu ditz(?) bo(a?)ch(a?) ats tse-
de B. B. Seliman rouh'edz rer arch en beni
bou Seliman.
— 102 —

Reviens demain matin Tsouelladz adetcha tsesob-


h'aits.
Avant hier ils ont tué ce Idzïïdzïïn enîin el khaïn
voleur aïa.
Hier vous avez vole une Idzolli nouker tsafou-
vache nasts.
Il y a de ça 3 jours Imira tseletsa en oussen.
La tribu s'est révoltée El arch inafog.
Des voleurs sont entrés de El khouïan oudefen dzou-
nuit dans mon gourbi ; gerbi inour; dzeg idz ni-
ils étaient au nombre de henin dzi arbàa; icht
4. L'un d'eux avait un z(?)isen:reres lemokahelts,
fusil , les autres avaient ou ïïd rersen ig(gg?)estar
des sabres et des couteaux dz ikhedmiïn.

Exercice 1° 10. (sic!)

Plainte. (sic!)

D. Comment te nommes tu? Ou esem ennek?


11.Mohammed bcn Ahmed Mohamed ou Ahmed.
D. l)'où es-tu? Ouchek lan?
R. Des Ouled Soltan Dz ou Soltan.
D. De quelle fraction? Mani dz el ferqets?
R. Des Ouled Reh'ab Dz ou reh'ab.
D. Quel est le nom de votre Ou esem el (jaïd ennoun?
qaïd ?
R. Si Mahmud Si Mahamud.
D. Et ton cheikh comment Ou chikh ennoun ou esem
se nomme-t'il? ennes ?
R. Si Ali. Si Ali.
— 103 —

D. Que veux-tu? Ma tsa tsaekhesedz?


(O.Solt.: tsahbrîd.)
R. Me plaindre Adzechtekir.
D. Parle Siouel.
R. J'allais au marché, lors Netch ougn'eî rér es souq,
que en passant par la rerouaïn khaldzer irzer
rivière Hamla j'ai été Hamla, erginid réri tse-
assailli par 3 voleurs, letsa en irgazen dz el
qui m'ont dépouillé, m'ont khouïan, harranaï, ou
pris mon argent, mon qësenaï drehemen inour,
amulet et mon bour- dzouserdoun inour, dzou
nous àlaou inour.
D. Parle plus distinctement Entoq souasoua ou lez ze-
et moins vite reb che hamma haked.
R. Ils ont pris la fuite Erouelen.
D. Comment se nomment Our(?)essem en el khouïan?
les voleurs?
R. Je ne sais. Our essiner che.
D. Tu ne les as pas re Ouchen essiner (?) che?
connus?
R. Si j'ai reconnu l'un d'eux Essineï icht zisen.
D. Comment se nomme Ou esen(?) ennes oua tses-
celui , que tu as re sinedz ?
connu ?
R. Je vous ai dit que je Nirâk, our essiner che
ne savais pas les noms ismaoun en el khouïan aïa.
de ces voleurs
D. Et tu ne sais pas non Lets tsessinedz ouihen
plus, d'où ils sont? il an ?
R. Je ne le sais pas Mis.
D. Alors cherche, prends Emmala ellaïn, estekhebor,
des informations, et si ouma tsoufidz che bâd
vous arrivez à découvrir el h'aounaïdj atstsasedz
quelque chose, viens me aïtsinidz.
prévenir
R. Oui, mais je voudrais Milih, ma dza bia ettes-
une permission , pour rih', bacha adzh'aoueseî
parcourir le pays et dzi tsemourts ou adz
chercher. fettecher.
D. Je vais vous donner un Akouchir et tesrih'.
passeport.
R. Je voudrais aussi une Ma dza bia tsani tsabrats
lettre pour le qaïd i el qaïd.
D. Je vais vous en donner Akouchii tsabrats.
âne
R. Merci Iketstser khirek.
D. Allez en paix Roûh' dzi selemts.
R. Restez en paix Qim dzi selemts.

Exercice P 11.

Dialogue.

D. Ne crie pas ainsi Lets tsaïadedz che amma(?).


R. On a tué mon frère Enrin ouma.
D. Qui l'a tué? Men hou itsienfm.
R. Je ne le sais pas Mis [Missen].
D. Où est-il mort? Mis, outs zerii che?
R. Je ne le sais pas: je ne Imma aï ïennan itouaueî...
l'ai pas vu. C'est ma
mère qui m'a dit qu'on
l'avait tué
— 105 —

D. Et ces effets à qui sont- On elqach inin oui tsilan?


ils?
R. A mon frère En ouma.
D. Y-a-t-il du sang sur ces Jella che en idz ammen
effets? dzi el qach aïa?
R. Oui, regardez Hïa âqal.
D. Je ne vois rien Lets ze'reîche akdzaqeli.
R. Regardez ce sang Aqal idz ammen aïa.
D. Tu es un fou, dis a Chek dz mahaboul, inas
la mère de venir se immak atstsan techteka.
plaindre.
DEUTSCH-SCHAUÏ VOCABULAK.
I

<
Vorbemerkungen.

Im Schaui, welches blos gesprochen, nicht aber ge


schrieben wird, bietet die Transscription der einzelnen
Worte in ein Vocabular grosse Schwierigkeiten. Der
reisende Sprachforscher kann sich dabei blos auf sein Ohr
verlassen und hat für die anzunehmende Schreibweise die
Wahl zwischen zwei Systemen: dem jLcpsiws'schen, wonach
ein Laut stets durch ein Zeichen ausgedrückt wird, und
dem von Hanoteau für die Berbersprachen gewählten, wo
nach die Sprachlaute, bis auf einige wenige durch Idiotis
men in der Aussprache bedingte Ausnahmen, so zu trans-
scribiren sind, wie sie in einer bestimmten, dem Leser
geläufigen Sprache schriftlich ausgedrückt werden müssten.
Ich habe dies letztere System, als das auf die an zusam
mengesetzten, unreinen Lauten so reiche Schaui- Sprache
leichter anwendbare, angenommen, obwohl ich dem
ersteren, namentlich im Gebiet der vergleichenden Spra
chenkunde, wo es sich um eine klare Uebersicht der
Wortwurzeln handelt, den Vorzug gebe. Im Schaui
sind die Wortwurzeln aus den verwandten Berbersprachen,
namentlich aus dem Kabylischen, meistens bekannt. Das
— 110 —

Schaûï ist ja nichts weiter als ein Dialekt des Kabylischen


Idioms — ; um so wichtiger ist es daher , anbetrachts
dieses Umstandes die etwas abweichende Aussprache
des Schaûï in feinen Nüancirungen und möglichst fasslich
dem Leser zu veranschaulichen, und hierzu scheint
mir das von mir angenommene Transscriptionssystem das
geeignetere. Dieses besteht nun darin, dass ich die
Sprachlaute, bis auf die unten verzeichneten Ausnahmen,
so transcribire , wie es die deutsche Schreibweise er
heischt.
Im Einzclnen ist jedoch Folgendes zu beachten:
g ist immer wie das deutsche hart aspirirte g und z
wie das französische z in hazard, s immer hart auszu
sprechen.
Die am häufigsten vorkommenden Diphthonge sind
au und ou; ein Längsstrich (_) über einem der den
Diphtong zusammensetzenden Vocale löst natürlich den
Diphthong auf; z. B. „Schani", auszusprechen wie
Schaouï. Der Diphthong eil dient zur Bezeichnung
eines gutturalen e; e zwischen zwei Consonanten , oft
auch am Anfange eines Wortes , wird in der Aussprache
fast verschluckt.
In meinem Vocabular entspricht ferner:
à — dem arabischen Gutturallaut (àin);
Ii — einem hart aspirirten „h";
kh — einem aspirirten k, etwa dem arabischen
à (Kâf);
gh — einem Laut, der zwischen g und h in der
Mitte steht und dem französischen „r" gr as
seye sehr ähnlich ist;
— 111 —

th — dem englischen hart aspirirten „th" in


„thickrf, „thorough", u. ähnl.;
„ts" — einem unreinen Zischlaute, worin jedoeh
das s pravalirt;
r .— dem französischen „r" grasseyé;
s, t und d — den entsprechenden emphatischen
Lauten im Arabischen: „ssâd" (j«) , ttâ (fc)
und „ddâd"
dj — dem arab. „dschîm" wie es im Maghreb
âhnlich dem französischen weichen „g" in
„genou" ausgesprochen wird;
dz — dem arab. „dâl" (3).
Im Vocabular vorkommende Abbreviatur en.
Es stehen in Paranthese hinter den einzelnen Schaûï-
Worten des Vocabulars die iihnlichen oder gleichlautenden
Worte aus dem Schaûï der Ouled Solthan, so wie aus den
verwandten Berberischen Idiomen der Kabylen, Tuâreg
(insbesondere der Auélimmiden), Beni M'zab, Beni Menaser,
der Bewohner der Oase Siwah, vermerkt. Dabei kommen
am haufigsten folgende Abkürzungen vor:
B. = Stamme der Belesmah-Ebene,
O. S. = Ouled Solthan,
K. oder Kab. = Kabylen,
T. = Tuâreg,
Au. = Auélimmiden,
B. Mz. = Beni M'zab,
B. Me. = Ben Menaser,
Si. = Siwah.
Solche Abbreviaturen, einzelnen Worten nachgesetzt,
bedeuten, dass das betreffende Wort dem Idiom des durch
die Abbreviatur bezeichneten Stammes angehört.
— 112 —

Ist eine der obigen Abbreviaturen hinter einem Schaüi-


Worte eingerückt, so soll dadurch veranschaulicht werden,
dass das fragliche Wort in dem durch die Abkürzung an
gedeuteten Berber-Idiom gleich oder doch wenigstens sehr
ähnlich lautet. Ein Circumflex über einem Vocal bedeutet
eine grössere Dehnung in der Aussprache, als die durch
den blossen Längestrich (-) angegebene.
Die Kenntniss vieler Worte aus dem Idiom der Ouled
Solthan verdanke ich einem Gebildeten jenes Stammes,
welchem ich Ende 1869 in Setif mein Vocabular gezeigt
habe1). Alle übrigen Nicht -Schaûï-Worte, welche in mei
nem Vocabular vermerkt sind, habe ich theils den Wer
ken Hanoteau's , theils denen von Barth2), Cailliaud3) und
Hodgson*) entlehnt. — Die mit Fragezeichen (?) versehenen
Worte im Texte meines Vocabulars sind solche, bei deren
Aufschreiben ich im Zweifel war, ob sie auch dem betref-
den deutschen Worte genau entsprechen. Derartige Zwei
fel mussten in mir so oft aufkommen, als ich mit meiner
Kenntniss des vulgären Arabischen, des Hauptverständi
gungsmittels zwischen mir und den Eingeborenen, in die
Brüche kam.

1) Ich habe nur sehr wenig dialektische Abweichungen vom Schûuï .


der Ouled Abdi bei dieser Gelegenheit constatiren können. („zimel"
Pferd, statt „i'is", elmokahelts, Flinte, statt „ainoud" u. a.). Bs
ist mir die grössere Zahl von Arabismen im Idiom der Ouled Solthan
aufgefallen.
2) I. Reisen, Bd. V, im Anhang: Vocabular der Auélimmiden.
II. Central-Afrikanische Vocabularien.
3) „Voyage à Méroc, au fleuve Blanc, à Syouah, et dans 5 autres
oasis". Paris 1826.
4) „Notes on northern Africa etc."
A.

Abend temedyts (thâschûjts O. S.).


Alles (arab. „Kûll") kâa kâa(?), êtsch.
Anbmden akkan (ekken K.)
Andere, der fîscht.
Anfangen jebdûh [er hatangefangen1)].
Angenehm jezzy'r.
Ankunft jehaldad.
Anschwellen jettûf (er ist geschwollen).
Apfel âdëfu.
Aprikose mischmisçh (Arab.).
Arm (adj.) êlî.
Arm (subst.) iïbl.
Artig, ehrlieh anidjïû.
Aufrecht stehend, aufge- ibédd (ibded K.).
richtet
Aufrichten, aufstehen sékkër.
maehen

1) Fast alle deutschen Infinitive sind im Scliaûï durch die 3. pers.


sing. Aor. wiedergegeben.
Sierakowski, Das Schauï. 8
114 —

Aufstehen jekker (K.).


Augen tsettauîn (thïtf, Auge [K.];
allen , Plurale tantum
[K.]).
Augenbraue . el hêdjib, ai*ab. (illeggân,
Au.).
Axt. agelzym.

Bart tmerts (K.).


Bauch âady's.
Baum tMssta (ischek T., isehlg
heisst in Kabylien: der
Zweig. Cfr. Barth'e Rei-
sen V, 595).
Bedürfniss iehhouedz (er hat das Be
durfniss).
Befehlen, Befehl adén.
Begegnen iouf'yts.
Begiessen bôhh (Begiesse! Imperat.).
Begleiten sâfni.
Begrabcn jendoll (ent'el K.).
Bei- (praep.) rër, rnor.
jedry'mm (rezz T.; iherresch
Beissen
O. S.).
Beleidigung naâlahscb.
Berg âdrâr T. (âdrâr K., Stein).
Berauben fezzan.
Bernùs alau (abidi K.).
Berühren kalleb.
— 115 —
Betrügen jaarak.
Bett akhrîf (einfaches Bett der
Sehaûïa), hahlâss O. S.,
thâsoudz (Europaisches
Bett).
Beute iesaah.
Biene zizoua (issimbo, Au.).
Blau aziziîu (azigzdu K.).
Blind âderhal (ad' erral K.).
Blut idémmen, arab., K.
Bock (Ziegenbock) atsrûs (âtrûs arab.; ake'-
louasch K.).
Boden themûrts.
Bohnen, die ibaûen (ibauoun K.).
Borgen ârdël, Aor. jerdol (erdhel
K.).
Bote sarfâht oder sarfoht.
Bräutigam tseslif (Braut?)
Breit jerâu (ahraû , er ist breit,
verb. defect. Kab.).
Bringen joûjed.
Brod âghërûm (tagella T.).
Brader ohmâ (egma K., von a g,
Sohn, T., und ma, Mut-
ter).
Brust iedzmérn (tigîrgess, An.).
Buch, ein grosses K'tâb, arab.
Buch, ein kleines âkherrâs.
Butter tloussi.


— h6 —

C.
Camerad, siehe: Freund
Carawane ferkheft.
Christ ansrâni (arab. deriv. von
Nazarenus).
Cisterne ehdzell.

D.

Damit dass masi.


Dattel ahabbû (Plur. vom Arab.
„el habb", das Korn; im
Kab. . heissen Datteln
„teini").
Dattelpalme tèzdéht (taschdait, Au.).
Dick, fett ietykâd (er ist fett), akeb-
ban K.
Dorf thâkelyat (bedeutet eigent-
lich: Hutte).
Dort, adv. koud'îa, dzy'nni(?).
Durst jeffùd, er hat Durst (eftad
— Aor. itfûd K.).

E.

Ebene el kâa (?).


Edel, grossmüthig dzeldjîïed.
Ei thâuiellâlt (Femin. amellal,
weiss).
— 117 —

Eiche, immergrüne âschehry'd.


Eichel ichebasch.
Einäugig âdrahân.
Eingang âdef.
Einladen âschaûïér, attensyd.
Eis âdjrys.
Eisen hûzdall („tasoli" Au.).
Ellbogen thâgmorth („taghemirt"
Au.).
Endigen, zu Ende bringen ïôkkâ.
Engpass jàssàr.
Ente el brâk (arab.).
Erbgut trih (arab.).
Ernte emdjyr (emger, ernten, K.,
thamegra, Ernte, K.).
Esel ariûl (isched, Au.).
Eselin thariûlt.
Essen itscha, Imperativ: êtsch, K.

F.

Fabel themséll.
Fabriciren, machen lassen sâouér (Imperativ).
Faden fôly.
Fallen jëjëdi (ioudha, er ist ge-
fallen, T.).
Familie lâbéd(?).
Farbe zyych.
Feige tsêzcrt.
Feigenbaum tsametschêf.
Feind el adû (arab.).
118 —

Fehulschaft dzelâdu.
Feld, siehe: Land2).
Feuer el âfits [ââfya, arab. (Das
arab. Wort „nâr" be-
deutet das Feuer der
Holle) , thïmess (Hitze)
K.].
Fieber thîmesth (von thïmess,
Hitze, Feuer)3).
Finden jufta.
Finger thâdz B. (adhad', K.; as-
sukkod, Au.; „tàd-hot"
Fingerring, Au.).
Fisch âssëlym.
Fleisch aksûm.
Fliege izzân.
Fliehen jëruol (K).
Fliessen tëzall.
Flinte àmûd4).
Floh khûrdy.

2) Im Kabylischen heisst Feld: „iger" (ager?).


3) Der Kabyle sagt: „thâûla".
4) „âmûd" arab. bedeutet Saule, figiirlich Gewehrlauf, daraus
ist, eine „pars pro toto", die Bedeutung: Gewehr, eutstanden. Alle
Benennungen des Gewehrs im Orient, namentlich im Arabischen, siud
analog zu erklàren. Z. B. das arab. „môkhala" ist derivirt von
„kheul" („Pulver", eigentlich „Antimonpulver" zum Schminken). Das
arab. „bandûkïah" (Benennnung des Gewehrs in den arab. Lâudern
ausserhalb Algeriens, wo „m6khala" gebrâuchlich ist) kommt von b an-
dûk, die Nuss; eine Nuss und eine Gewehrkugel siud einander âhn-
lich, und nach der Kugel wird schliesslich das Gewehr benannt. Ana
log heisst bei den Auélimmiden das Gewehr el barûd (barûd, arab.
= Pulver).
119 —

Pluss „sûf" (asiff K.).


Fluss, kleiner = Bach êhfzar, 'iehzar, O. S. (irzer
K.).
Fluchen, verfluehen jetsybba.
Folgen, verb. elhàkt(?) (edhfer K.).
Frau thammëtûts K.
Fragen jettyr.
Freiheit Unbekannter Begriff im
Schaûï.
Fremder berrâny (arab.),ârerib (arab.).
Freund amëdukkel (ameddakoul K.;
imïdi Au.).
Freundschaft a'àzdëhërï.
Friede emsaùàn.
Frucht thizizûth (thizizûz ?).
Frühling tïfsuïn (tafsit T.).
Frühstück ammihli.
Fülle, siehe: Viel. ïêrrëm.
Fürchten jeggûdK. (aoggad', fürchte,
K.).
Furth âghër.
Fuss dzar (adhar K.).

G.

Gandûra (eine Art Ober- teschby'bts ( thakentorts,


hemd, gewöhnliche Klei- O. S.).
dung der Frauen in Al
gerien)
Gans el ûzz (arab.).
— 120 —
Garten tâdjmûdz, tâbhert O. S.
(ïïrthi5), K.).
Gast, vgl.: Artig. anidjïûn.
Gazelle thedmûdz.
Gebüsch fedjmûts.
Gegenwart zâatsî.
Gegner (im Process) mzâts.
Gehen mer (auszusprechen: ûjy'r;
im Kabyl. : as-ïûsa).
Geheimniss îmellâ.
Gelb dzaûïar.
Gerade-aus qadda, qadda.
Gerste themzïn K.
Geschaft iekdâ (er handelt? Im
Arab.: q'dya, Geschäft).
Gesicht ûdrm.
Gestern ëdzelly(?), ietélly O. S.
Gewiss, adv. tïehdett.
Gewohnheit. sîrd.
Glas (Gefâss). âfendschéll (arab.).
Gränze aïmir.
Greis dhâschibân (?), dzamrâr K.
Gross ammeggerân K., ieggâmer
(er ist gross).
Grossvater dâddâ.
Grün dâzizau.
Glirtel thehâzem.
Gut (Subst.) âgel („âgla", Kab. Illùlen;
„aila", Kab. Zuâûa).
5) „ûrthi" (,,hortus"Lateiii.; bedculot, gleich dem arab. „bchejra",
G c îuiiscgarteD.
— 121 —

Gut (Adj.) iâhlâ („er ist gut" statt


des Adj. gebraucht.
Ebenso im Kabyl. : „ilha").

H.

Haar zâu (tegauét, Au.).


Haase âgerzy'z [aûthûl K.; thair-
zist B. Men. („g" geht
oft in „i" über im Ber-
berischen)].
Hässlich ûrïâhhëli („er ist nicht gut").
Hagel ' âchérra.
Hahn gâzyr (àkess, Au.).
Halb âzjénn (azgénn, K.)
Halfa-Gras hârî.
Hals m (en, Au.).
Hand fus (afïïs, K.).
Hass el khéssed.
Haut, siehe: Leder ahilîm (aglim, K.; elém T.).
Heerde ûlli (Schaf).
Heirathen jerschéll.
Hemd mâk'dà.*
Herabsteigen êrs (Imperativ).
Herausgehen jeroh. Geh' heraus: 'erî.
(effer, K.)
Herbst thamenzûz (amûan, T.).
Hereinkommen jûdef.
Herr bêhbénn.* babûhhan.
• •
Herz ûll, K,
— 122 —

Heuschrecke ërkîs, B.
Heute (siehe: Tag) âssâ (Kab. Zuaûa).
Hinschicken jessarfet.
Hinter sourlan (??).
Hintere, der (Subst.) tohanga.
Hitze (siehe : Feuer). thïmess.
Hochgewachsen dâzzirâr (arezfan, K.); jez-
zy'red (er ist hoch).
Höhle, Loch fichreb; el râi" (arab.).
Hören jesrâd (h'asses, K.).
Holz essraren, K.
Honig thâments (taraut, Au.).
Horn isch, K.
Hund âïdi, O. S., agherzûl, (ak'-
djûn, àïdhi, K.; agûrzini,
bellen, Si.).
Hund, junger ajchzîn.
Hündin thagerzûlt.
Hunger laz, T. K.; jellôz (er ist
hungrig; ellaz,Aor. illouz,
K.).
Husten (Verb.) jettûsi (von ûsû, Aor. jû-
sî, in Verbindung mit
dem „t" der Gewohn-
heit); ekûkha, O. S.
Hut — sei jiuf der Hut, ùéchcher (geh' weg!).
siehe dich vor
— 123 —

I.

In ràusa (?) (degh. Au.).


Inneres, im Inneren dzûgâmmâs.

Jahr asuggâs, K. (auétai, T.).


Jetzt êmîrâ.
Jude uûdéj .
Jungling, siehe: Kind achiûj (ilemzi, K.).

Kabyle (Kaufmann, Berg' gaûâu.


bewohner)
Kämpfen telmotêhfen.
Kase àjissi (agûglû, K.).
Kahl afferdâs.
Kalt (vgl.: Wind) assëmy'th („semmedh" verb.
defect. Kabv es ist kalt;
„assamet", kalt, T.).
Kameel âlrâm (ali'ûm, K.).
Katze „môsch" (amschîsch, K.).
Kaufen isrâ.
Kaufinann (vgl.: Kabyle) tâdjer, Arab. (oft durch
gaûâu ausgedrùckt).
Kind, siehe : Jüngling achiûj.
Kirchhof (vgl.: Begraben) taândélt.
— 124 —

Kissen tsûmtâ.
Kleiden, sich ankleiden jerrâdz.
Kleidung ârûd.
Klein dâmzan (ameçzian, K.).
Knabe dyschschebâb (schabâb,
Arab., Plur. von schabb,
Jüngling.)
Knie fûdz (fûd im ffliadâmssi).
Körper el bdénn (Arab. bâtn, Pl.
butûn, der Bauch).
Kommen jusîd, er ist hierher ge-
kommen, entstanden aus
jûsa (Aor. von as) mit
suffigirter Ortspartikel
id"
Kopf jichf K.; „akaf"
Au.).
Korb, kleiner tîssegîd.
KorbmitHenkeln, Marktkorb thâchlûts.
Kraft dïmdschad, O. S. , jessâh,
er ist kraftig.
Krank ûllizmîr (amûdhîn, K.).
Krug, Wasserkrug hakellêl.
Kugel thahhabûts (vom Arabischen:
ahabbû, Körner).
Kuh thâfanàst, K.
Kummer anziûm.
Kurz
Kuskussu (eine in Algerien âberbûsch, seksû, K.
beliebte Speise)
Kuss farhâs.
— 125 —

L.

Lachen idhësa (edhs, lâche! 'K.).


Lamm uchrîf (chrûf, Arab.).
Land, siehe: Boden themûrts.
Landbebauer chierza.
Last isry'.
Laufen jettezél, azdél, O.S., [azzel,
laufe, (Imperat.), tsazzal,
laufe ab und zu, K.].
Leben jëdér (tarailddere, Au.).
Leder, siehe: Haut. ahilîm.
Leeren semy'r.
Legen, hinlegen sy'rs (Imperativ).
Leicht, adj. jëfy'ss (afessas, K.).
Leiter, die drûdsch.
Letzter angâru.
Leute ëoudân.
Lieht tfiîut, thâfûth, O. S. (tha-
fath, K.),
Lieben, vgl.: Verlangen. ischtâf (h'ammel, K.).
Links âzelma.
Löffel tharendscheh.
Lorbeerbaum halîli (ilili, K.).
Löwe êrr (eher, Au.; izem, K.).
Lüge jessyrehûz; jeshûddid, O.S.,
er hat gelogen.
— 126 —

M.

Machen, vgl.: Fabriciren ïûôr (ûkkem, K.).


Mädchen azrïah.
Mann argâz, K. (ariaz, B. Me.).
Matte, die, aus Flechtwerk adjertîl, K.
Mauer âfsyl.
Maulesel, junger âdjchêch.
Maulesel aserdûn, K.
Meer âktêr.
Mehl ârén (aouren, K.).
Messen, verb. jettychtôla (ekthil, Aor. ik-
thal, K.).
Milch aâi'î („ach", Au.; „iii", K.,
saure Milch).
Mit, praep. êhdès(?).
Mittagessen ammensy'.
Monat jûr (ajûr, T., B. Mz.; ag-
gûr, K.).
Mond < tâzirî, T. (thiziri, K., Mond-
sehein; aiôr, Au.).
Morgen, der tenzéscht, tasebchét, O. S.
Morgen, adv. âdtschâ (azekka, K.; azesch-
scha, B. Mz.).
Müde r'ôlbSr, jemmûts (eristtodt-
müde).
Mutter iémma.
— 127 —

N.

Nach (zeitlich) arkeli.


Nacht èêdh (ehadh,T.; idh, K.).
Nagel (am Finger) îschérr (aschschar K.; t'skar
K.).
Nahe, adv. ïekrâb oder ïekrob.
Name ism (arab.) ; mesmennek, wie
ist dein Name.
Nase ahemfûf (inzer, K.; tanzarfc,
K.; atînscherit, Nasen-
loch, Au.).
Nebel thajùts.
Neger askîû.
Nehmen jérféd („ar", K.).
Nein, garnicht,entsprechend uellïsch.
dem Arab. „makâsch"
Nest âkhtëf.
Netz theschby'cht.
Niederreissen, zerstoren. jerdell.
Nuss djûz (Arab.).

0.

Oberschenkel tharmsât (thavma, K.).


Ochse âfûnass (azgar, K.; assau,
Au.).
Oeffnen jerzrm.
Ohren, die temëdjîn (temàsug, Au.;
amezzur, K.).
— 128 —

Olivenbaum adzmûr (uzemmûr, K.).


Ort amchên.

P.

Panther âhsyl.
Pferd iïs, zîmel, O. S. [aïss, Au.;
agmar, T., davon thag-
marth, die Stute, (hmâr
im Arab. heisst: Esel)].
Pt'erd, j unges (Fohlen) amharun (adjed'âun, K.).
Pferdeschmidt hâddâm uzzell (?).
Pflanzen, verb. jézzû.
Pflaume thaberkok, K.
Plündern, verb. jeshâf.
Pflug imâssen.

Quelle thauïnt G,tif", T., Quelle,


Auge).

B.
Rabe dscherf (agerfîu, K.).
Rasirmesser uzzèl.
Rebhuhn thaskûrt.
Rechnen, verb. jeteâudah.
Rechnung ëeudogh.
Rechts fûs.
Regen anzâr (ebenso in Marokko;
andzar, Si.).
— 129 —
Reiben » à9fâd, K.
Reiter âmenâj, K.
Ring ubrîm.
Rost (zum Braten) achennûf.
Roth dâzuggàr.
Rufen larâf («51, K.).
Ruhig jessûsem.

S.

Sache thi'au§a.
Sack , entsprechend dem sâku.
Arab. „Tellîs", einem
Proviantsaek , der auf
den Rijckeu eines Esels
oder Maulesels gelegt
zu beiden Seiten herab-
hängt, zugleich alsSteig-
. bügel dienend.
Sàbel agëstur („aues" im Gha-

Sàen êhiérr.
Säugling (vom Kinde ge- aldôfân.
sagt)
Salz tisem, âherûs, O. S. (ti-
semt, T.; tessint, Si.;
tessemît, Au.).
Sandalen der Schaûïa aus tisêla (tefédele, Au.).
Fleehtwerk
Satt sein jérrua (eruu, Aor. irua, K.).
Sierakowski, Das Schauï. 9
— 130 —

Sattel trïkht (elakïf, Au.; etterîk,


Kameelsattel, Au.).
Schaf thiechsi (techsse, Au.), jich-
hér (?).
Schakal uschénn, K.
Scheidung, siehe: Ver- jelly'f, er hat verstossen
stossen. (se. seinWeib); berru, K.
Schielend, adj. dzazeruâl.
Schlaf jetnûdîm (étiss, Au.).
ScHafen jettos, ettes (Imperat.), K.
Schlag tîht.
Schlagen, stossen, klopfen jûtsa, uûts (schlage, Impe-
rat.) , B. (auth , Aor. :
iuûth, K.).
Schliessen âkkan.
Schmal, enge jassâr.
Schmecken âbbër.
Schnee âdzëfel.
Schneiden jebby', sahârs (Imperat.), O.
Sv (egzem, K.).
Schnur asiûn.
Schnurrbart schlarm.
Schön, siehe: Gut, adj. iâhlâ.
Schreiben. k'teb, Arab. (arû, Aor. iura,
K.).
Schreien jetlaha.
Shuhe (von den Arabern arschèss.
getragen)
Schule zaouïid (zaouïa?).
Sehulter tsahurô'dh.
Schwach jemzy.
Schwarz daberkhan (aberkan, K.).
Schweigen, verb. isûsen.
Schwimmen jetsromma.
Schwören edschdschâl (eggal, K.).
Sehen, ansehen jezra, K.
Sehr labàs.
Sein, verb. jellâ (illa, K.).
Setzen jakkîm, K., (k'îm, setze
dich).
Siegen jernà.
Sieh' da! âkkal, mukel, (uâli, K.).
Singen itei'ênnah.
Sklave, siche: Neger. askiu.
Sû, also ammim.
Sohn (m)emm, K., (ou, K., ag,
T.)
Sommer ânebëdûh, K. (auilan, T.;
anefdû im Grhadâmssi).
Sonne, vgl.: Licht. thâfûth, O. S.; thâfûeht
(„cht" auszusprechen wie
das Polnische „st". Die
Tuâreg sagen : tafûkt
(tafok, Au.; tfote, Si.).
Spion chérz.
Spitzbub, Gauner ihhâf.
Sprechen, sagen siouél.
Spueken tihuffâh; sûssef (Imperat.),
K.).
Steigen, auf etwas jennïah.
Stein zum Mahlen in der tâsehird.
Hauswirthschaft
9*
132 -»-

Stehlen juchchér.
Sterben jemmûts (er ist todt, er ist
sehr miide).
Stem jithërî (ithrî, K. ; àtar.
Au.).
Stier afïïnass.
Stirn âhentûr (inir, K.).
Stock râzi.
Storeh geudér; gêdér, O. S.
Strasse azkâk (Arab.: zanka).
Strick, bei Mauleseln und rân.
Eseln statt des Zügels
von den Schaûïa ge-
braucht; vgl.: Zügel.
Stroh lûm (alûm, T.; alîm, K.).
Stute, junge. thamharunt.

Tabak zum Schnupfen schemmyts (schemma,Arab.;


issarak, Au.).
Tag âssa (ass, K.; âschel, K.).
Tanzen jerkoss.
Tapfer lefhall.
Taube adbîr (ithbir, K.; teddebé-
rat, Au.).
Theilen jebdâ, K. [ebdhû, theile
(Imperatif), K.]
Tod elmy'ti (im Arab.: el
mout, der Tod; myyet,
todt).
133 —

Tödten jenrâ (enr), K.


Toll, adj. iëhby'l.
Traum iûrdji (?).
Trinken, vgl.: Vergiften. jesuah, K.
Ti^ocken jakkôr.
Trunken, betrunken edïuah.

u.

Ueber, auf, praep. fel, T., Au.; dûkdjénnah(P).


Ulme ulmû, K.
Unglück lachriia.

V.

Vater baba.
Verabschieden , sich; Ab-
schied nehraen6) iâzzeb.
Vergessen ettu (etsu, K.).
Vergiftet sein jesuah (er hat getrunken).
Verkaufen jezzy'nz (im Kabyl.: enz,
Aor. inza, verkauft sein;
daraus das transitive
„z e n z " mit dem Prâfixum
s (z) gebildet).
Verlangen, wollen ischtîd.

6) Gewôhnliche Abschiedsworfe , die man eioem Abreisenden zu-


ruft: „k'îm dzi selâmets", d. h.: sitze auf („aufsitzen" vom Reiter ge-
muiut) mit Giiissen.
Verse singen gàuual.
Verstehen essënâi, ich verstehe.
Verstossen (se. sein Weib) jell/f.
Viel, adv., siehe: Fiille.
Vogel âfrôch.
Voll sein, strotzen itschtschar (etschar, Aor.
itsehûr, K.).
Vor (örtlich) relzàth.
Vor (zeitlich) ezzàth (sath, K., dat, Au.).

w.

Wachholderbaum zimba.
Wachsen jeggamer (segem, K.).
Wärmen, aufwarmen jezérrel.
Waise dagudjil (agudjil, K.).
Wange imâgen, hank, O. S. .
Warten radscha (erdschu, Aor. :
irdscha, K.).
Wasser aman (ebenso in allen ber-
berischen Idiomen).
Wasserleitungsgraben , Ca ferïah (tharga, K.).
nal
Wecken iekér(?) (auki, aufwachen,
K.).
Weg, der abrîdz, K. (tàbarit, Au.).
Wegfliegen iûfi (afegg, K.).
Weiden, verb. rettân (der Hirt?); im Ara-
bischen: râa; im Kaby-
lischen: eks.
— 135 —

Weintrauben thezôréhn (thazâirth, Wein-


rebe, K.).
Weiss, adj. amellal, damellal (amelal,
K.).
Weizen eurdén, îrden (àhnlieh in
allen berber. Idiomen).
Wenig, adv. kêtsch, hedrûs.
Werfen jendar (ger, Aor.: eggar,
K.).
Wie (auf welche Weise) uïschilan.
Wiegen, schwer sein jezâj (azaj, K.).
Wieviel hemm (kem, Arab.; aschhal,
' K.).
Wildes Thier erdêk.
Wind, siehe : Kalt assëmy'th.
Winter thadschrest (tagrest, T.).
Wissen, verb. jessen, K.
Wohlhabend suâglinnes (?).
Wohnen jetty'li.
Wohnung thâddârth („dar", Arab.).
Wolle thadôft, dôft, douft (tha-
douft, K.; douft, Si.).
Wort âuuâl.
Wüste bisherd.

z.

Zàhne, die tiennes, B. Me. (udjel, der


Zahn; thouimas,dieBack-
zähne, K.).
— 136 —

Zelt achcham (im Kabylischen:


achchâm, Haus; aschluh,
Zelt).
Ziege thrât (tharatf, K.; tâghat,
Au.).
Ziege, junge ëêiéjd.
Zimmer, siehe: Zelt. achcham.
Zorn jessûken (verbal ausgedr.).
Zügel ledjâm, Arab.
Zufall tsukâa mosîbêt.
Zunge Mes.
Zurückkehren jemmadrânet (our'al, K.).
Zurückschicken iedraif.
Zwiebel elbsall, (bsol, Arab.).
Zwischen dzar (?).

Anmerkung. Sàmmtliche Zahlwörter, die bis auf


1 und 2 dem Arabischen entnommen sind , sind oben in
der Torchon! schen Grammatik richtig angegeben. — Alle
Höflichkeitsformcn, bis auf die unter „Verabschieden"
angefuhrte, sind dem Arabischen entlehnt; ebenso die
Worte Sud, Nord, Ost, West; ebenso alle auf Reli
gion und Religionscultus sich beziehende Worte, und
zwar ohne Ausnahme, da selbst „Teufel" und „Hölle"
Arabisch benannt sind. Die Auélimmiden haben eigene
Benennungen fur Nord (afelle), Süd (aguss), Ost (amaina),
West (atâram), aus denen uns die Berberische Wurzel die-
ser im Schauï Arabisch gewordenen Worte bekannt wird.
A n h a n g.

Aehnlichkeiten zwischen demKoptischen und


dem Berberischen.

Berberisch: Koptisch:
eles (Zunge) les; daraus ist das hiera-
tische nes entstanden.
thâdz, adhad (Finger) taat, toot, tôt, dschidsch.
baba (Vater) abbas, apa.
thammëtuts (Frau) thime.
ischt, iioun, iien, iiet oua, ouaa, ouat, ouah („h"
(Eins) stumm), ouôt.
sin, senath, sen, senet (Zwei) snau, snoous, snous, sêntt.
sou (Radix von „Trinken") sa, saa, se, soo, so, sô.
Vielleicht dürften noch hinzugefiïgt werden;
emiti (Sohn) tme.
âadys (Bauch) naidschi.
jichf (Kopf) ape, afe.
— 188 —

II.
Berberisch: Alt-Aegyptisch (hie-
ratisch):
êrr, arr (Löwe) arr (einer der hierogl. Na
inen des L 6 w en. Dasbe-
kanntere hierogl. Ma oui
soll nach Duemichen das
Katzengeschlecht über-
haupt bedeuten).
tâziri (Mond) osiris (hat neben vielen an-
deren Bedeutungen auch
die des Mondes).
Anmerkung. Die Concordanz der koptischen pfo-
nomina suffixa mit denen der semitischen Sprachen
(Arabiseh, Hebräisch), auf welche Renan („Histoire des
langues sémitiques", 3me édit. pag. 84) hingewiesen hat,
gilt auch insofern fur die Berberischen Idiome, als diese
ihre pronomina suffixa den Semitischen Sprachen entlehnt
zu haben scheinen. Man hann daher aus diesem Umstande
kein neues Argument fur etwaigeVerwandtschaffc zwischen
dem Koptischen und Berberischen folgern, da die Semi
tischen Sprachen als übertragendes Mittelglied dazwischen
liegen. Aus demselben Grunde will ich die Aehnlichkeit
des Berberischen iémma (Mutter) mit dem gleichbedeuten-
den Koptischen „maau", und des Berberischen mout, mât,
mit dem Koptischen maou, maout (sterben) nicht beson-
ders urgiren.
Druck von Metzffer & Wittisr in Leipzig.

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