N ° 42 MARS 2008

ISSN 1283-4181

Le journal de Promotelec pour les professionnels du bâtiment et de l’électricité

Sommaire
Actualité
• Habitat existant :
la RT s’élargit à la rénovation
2 lourde
 • Habitat et performance énergé-
4 tique : le Grenelle de l’environ-
nement précipite le calendrier
• Promotelec et la Macif à l’heure
du partenariat

5

Dossier technique
L’énergie solaire photovoltaïque
8

Questions/Réponses
9 • Piscines : quelles règles
d’installation pour les matériels
électriques ?

Réglementation
9 Interrupteur différentiel de
type A et nombre de circuits

10 Réalisation
 Le Label Performance HPE
11 à la portée de tous Actualité

Habitat existant
Infos pratiques
• Avis d’experts :
12 du nouveau en ligne
• Nouvelle publication

La RT s’élargit
à la rénovation lourde
 Actualité

Entrée en vigueur depuis le

1er novembre 2007, la RT bâtiments
existants s’applique, lot par lot, aux
actions de maintenance et de
rénovation. Les exigences concernent
principalement la performance
énergétique des matériaux et des
équipements mis en œuvre. Un second
volet de cette réglementation thermique
devrait entrer en application
au 1er avril 2008, il concernera, quant à
lui, les actions de rénovation lourde.

Habitat
existant
La RT s’élargit à
la rénovation lourde
a performance énergétique des
L bâtiments existants fait à présent
l’objet d’une réglementation. 30,6 mil-
lions de logements et 860 millions de m²
Les huit familles dans le tertiaire sont concernés. Mais
cette petite révolution s’appuie plus
d’équipements
exactement sur deux réglementations.
concernées La première réglementation thermique
par l’arrêté des bâtiments existants, dite “élément
• L’enveloppe du bâtiment : par élément”, fait l’objet de l’arrêté du
parois opaques 3 mai 2007 « relatif aux caractéris-
• L’enveloppe du bâtiment : tiques thermiques et à la performance
parois vitrées énergétique des bâtiments existants »,
• Le chauffage paru au JO du 17 mai 2007. Elle s’ap-
• L’eau chaude sanitaire plique aux travaux de maintenance et
• Le refroidissement de rénovation dont les devis ont été
• La ventilation
acceptés à partir du 1er novembre
• L’éclairage des locaux
2007. La seconde RT bâtiments exis-
• Les énergies renouvelables.
tants dite “globale” n’a pas encore fait
l’objet d’un arrêté, mais on sait déjà
qu’elle devrait entrer en application
pour les devis acceptés à partir du
1er avril 2008.
Rénovation élément par élément
La RT bâtiments existants dite “élément
par élément” consiste à atteindre des
niveaux de performance énergétique
minimale par familles d’équipements
(voir encadré ci-bas).
Volontairement très large, l’approche ne
concerne que le lot rénové ou l’équipe-
ment remplacé. En pratique, chaque
lot est pris en compte de façon indivi-
duelle. Par exemple, la rénovation du lot
eau chaude sanitaire induira la prise en
compte de la réglementation ther-
mique, mais uniquement sur ce poste.
S’il s’agit du remplacement d’un ballon
d’eau chaude sanitaire, celui-ci devra
afficher des déperditions thermiques
inférieures au niveau réglementaire
indiqué dans l’arrêté (voir l’exemple en
encadré).
Cette approche est valable pour les dif-
férents lots précédemment mentionnés.
Cependant, plusieurs points sont à pré-
ciser. Les émetteurs de chauffage à effet
joule à action directe ou à accumulation,
doivent être munis d’un dispositif de
régulation électronique intégré, condui-
sant à une amplitude de régulation
maximale de 0,5 K et à une dérive en
charge maximale de 1,5 K. Leur dispo-
sitif de régulation doit de plus permettre
une réception quatre ordres. L’attention
portée au refroidissement introduit cer-

2

réglementation thermique, hormis les
bâtiments implantés en Outre-mer ou
lorsqu’il s’agit de bâti-
ment devant garantir
des conditions particu-
lières de température,
d’hygrométrie ou de
qualité de l’air.
Rénovation globale
Bien que l’arrêté
concernant la mise en
œuvre de la réglemen-
tation thermique dite
“globale” ne soit pas
encore paru, on peut
toutefois apporter
quelques éclaircisse-
ments. Celle-ci devrait
entrer en vigueur pour
les devis acceptés à
partir du 1er avril 2008
et serait obligatoire
pour les bâtiments
d’une surface supérieure à 1 000 m² et
dont le coût des travaux de rénovation
est supérieur à 25 % de la valeur du
bâtiment (hors valeur foncière).
Dans ce cas, l’application de la régle-
mentation thermique consisterait en un
calcul de performance énergétique sur
l’ensemble du bâtiment, sur une base
similaire à celle employée pour l’étude
taines obligations d’occultation sur les thermique des bâtiments neufs, avec
fenêtres de toiture (protection permet- toutefois des coefficients adaptés.
tant d’abaisser le facteur solaire). Quant L’arrêté établira précisément les règles
à la ventilation, dans le cas de bâtiments “Th C-Ex” qui permettront de réaliser
à usage autre que l’habitation et pour un calcul global dédié aux bâtiments
une surface supérieure à 400 m², un existants.
dispositif doit permettre de gérer auto-
matiquement les débits en fonction de Le Label Promotelec habitat
l’occupation. existant dans la course
Depuis déjà plusieurs années,
L’application pour tous Promotelec propose des labels adaptés
Qu’il s’agisse d’habitat individuel, col- à l’habitat existant. « Nous avons tou-
lectif ou de locaux tertiaires… tout bâti- jours été attentifs aux caractéristiques de
ment est donc sujet à l’application de la performance des équipements installés
Faire les bons choix
Si la RT impose un minimum de performance, il faut que les professionnels puissent, de leur
côté, facilement accéder aux matériaux et équipements répondant à ces niveaux d’exigence.
Mais comment choisir ou mesurer cette performance ? Les valeurs de performance des
isolants sont mentionnées dans les avis techniques émis par le CSTB. Pour la climatisation,
la norme NF EN 14511 permet aux fabricants de calculer la performance énergétique des
machines selon un même référentiel. Pour les chauffe-eau à accumulation, les déperditions
sont calculées selon la norme NF EN 60379… Il appartient donc à l’installateur de vérifier
que les matériels choisis sont testés selon la norme en vigueur et que les indications
données correspondent bien au niveau exigé. Une démarche qui nécessite un peu plus
d’attention au quotidien !
Actualité
Point de vue : Brigitte Brogat, conseiller
technique à l’Union sociale pour l’habitat*
“
« La réglementation thermique
dédiée aux bâtiments existants
instaure une frontière avec des
produits de faible performance.
C’est une façon de montrer que
des produits actuellement
disponibles sur le marché ne
devraient plus l’être. En ce sens,
cette réglementation montre une
vertu pédagogique pour tous les
acteurs.
C’est aussi une règle de bonne
maintenance qui remet en cause ce que l’on appelait jusqu’à présent “le
maintien en l’état”. Car le maintien en l’état n’a vraiment de sens que par
rapport aux usages. Le bâtiment doit être maintenu pour apporter un service à
l’instant présent et non pas relatif à l’époque où il a été conçu ! D’ailleurs, une
telle évolution des mentalités en termes de travaux devrait avoir une influence
positive sur d’autres activités, telles que les contrats d’exploitation.
Historiquement, ces contrats se fondent sur un maintien en l’état d’origine.
L’exploitation et la maintenance doivent donc tenir compte de plus en plus
“
souvent de la performance énergétique, de l’environnement et de l’évolution
des modes de vie. »
* L’Union sociale pour l’habitat représente 820 organismes HLM qui détiennent et gèrent 4 millions
de logements en France. L’USH apporte information, conseil et assistance à ces organismes. Elle
assure la représentation nationale du secteur professionnel et des organismes auprès des pouvoirs
publics, des grandes institutions et de l’opinion publique.
Site Internet : www.union-hlm.org
Exemple pour le remplacement
d’un chauffe-eau
Pour les chauffe-eau électriques à accumulation installés ou remplacés, les pertes
maximales QPR sont exprimées en kWh par 24 heures au sens de la norme
NF EN 60379. Pour un professionnel qui installera un chauffe-eau horizontal de
150 litres (cas horizontal d’une contenance supérieure à 75 l), la perte maximale
devrait être inférieure ou égale à 0,75 + 0,008 x 150, soit 1,95 kWh par jour.
dans le cadre de rénovations. L’esprit de
cette nouvelle réglementation thermique
correspond donc parfaitement à notre
démarche de certification », souligne
Antoine Chevalier chez Promotelec.
Le Label Promotelec habitat existant
a donc évolué en prenant automatique-
ment en considération les niveaux
de performance minimale édictés
par la RT bâtiments existants.
« Toutefois, nous avons conservé cer-
taines exigences du label dont le niveau
est, encore aujourd’hui, supérieur à celui
de la réglementation thermique(1). » 
(1)
Résistance thermique/tableau comparatif
Murs donnant sur l’extérieur RT = 2,3 (W/m².K) Label habitat existant = 2,5 (W/m².K)
Toitures terrasses RT = 2,5 (W/m².K) Label habitat existant = 3,5 (W/m².K)
filpilote 3
 Actualité

Habitat et performance énergétique : En bref

le Grenelle de l’environnement Une liste NF

précipite le calendrier
Le Grenelle de l’environnement a eu pour effet aux normes accélérée de l’intégralité du
parc des logements HLM en commen-
d’accélérer la mise en application, en 2008, des çant par les 800 000 logements les plus
objectifs de performance énergétique jusqu’alors dégradés.
attribués aux bâtiments. Les débats ont abouti à Pour encourager les maîtres d’ouvrage
à atteindre des niveaux élevés de per-
plusieurs calendriers concernant l’habitat neuf formance énergétique, il est envisagé
et existant. de mettre en place un ensemble de
mécanismes incitatifs tels que
l’augmentation a minimum du
COS étendue à d’autres mentions
(mesure déjà appliquée sous cer-
taines conditions), la rénovation
du crédit d’impôt “développe-
ment durable”, la déductibilité fis-
cale élargie, la mise en place de
“prêts CO2” à taux réduit, l’attri-
bution de certificats d’économie
d’énergie aux bâtiments neufs
ayant obtenu un Label Haute
Performance énergétique*. Il est
© Laurent Mignaux-Medad
pour les PAC
La première liste de pompes à chaleur
NF PAC gérée par l’organisme
certificateur Certita(1) est désormais
disponible. Cette nouvelle liste de
matériels certifiés, qui prendra le
relais de la liste Promotelec(2),
s’étoffera au fil des mois.
Les performances exigées dans la
certification NF PAC sont compatibles
avec les exigences fixées dans le
nouvel arrêté du 13 novembre 2007,
accordant l’accès au crédit d’impôt
aux pompes à chaleur justifiant d’un
COP de 3,3 pour l’ensemble.
(1) www.certita.org
(2) www.promotelec.com rubrique “matériels
homologués”

également prévu de développer

our les constructions neuves,
P 2010 devrait marquer le passage
anticipé de la réglementation au
niveau THPE (soit 20 % de gain par
rapport à la RT 2005), avec l’objectif
de réaliser un tiers des constructions
au niveau BBC-Effinergie ou à éner-
gie passive ou positive. En 2012, le
niveau de performance BBC-
Effinergie (50 KWh/m²) devrait consti-
tuer le nouveau niveau réglementaire,
pour enfin généraliser les logements
neufs à énergie passive ou positive en
2020.
Pour les bâtiments existants, le Grenelle
de l’environnement prévoit une mise
des dispositifs innovants visant à
financer les investissements
engageant des économies futures
(contrats de performance énergétique,
services d’efficacité énergétique…).
Enfin, pour les logements privés et le
tertiaire, un diagnostic de performance
énergétique amélioré pourrait interve-
Promotelec lauréat
nir, avec la perspective d’une obligation
pour son nouveau site
de rénovation pour atteindre les niveaux
Internet web 2.0
B ou C, en distinguant les propriétaires Dans le cadre des Trophées Internet du
occupants des locataires.  génie climatique et électrique, le Trophée
du “vote des internautes” a été décerné à
*Ce label comprend cinq niveaux : Promotelec pour son nouveau site
HPE 2005 : “haute performance énergétique” d’information web 2.0, dédié aux
THPE 2005 : “très haute performance énergétique”
HPE-EnR 2005 : “haute performance énergétique énergies professionnels de l’électricité et du
renouvelables” bâtiment. Rendez-vous sur
THPE-EnR 2005 : “très haute performance énergétique
énergies renouvelables et pompes à chaleur” www.promotelec.com.
BBC Effinergie 2005 : “bâtiment basse consommation”.

Promotelec et la Macif à l’heure du partenariat
Réunis autour d’une préoccupation commune sur la sécurité dans les logements,
Promotelec et Macif Prévention ont testé un partenariat dans deux régions.
« L'idée est de trouver un système simple qui permette aux sociétaires de la Macif de
profiter de notre expertise technique », explique Olivier Jourdan, responsable du
service Expertise et Développement de Promotelec. Parmi les pistes explorées, figure
notamment une facilité d’accès aux services Internet de Promotelec (questions/réponses,
quiz, Cyberestim...) pour les sociétaires de la Macif. Ces derniers pourraient ainsi
bénéficier de services spécifiques avec comme objectif la diminution des risques liés
aux incendies.
Cette expérimentation a permis de mettre sur pied un partenariat national dont le
contenu est en cours de finalisation et de validation.

4
 Dossier technique

L’énergie solaire
photovoltaïque

Le solaire photovoltaïque est un moyen

de production d’électricité renouvelable,
reposant sur la transformation directe du
rayonnement solaire en énergie électrique.
En conciliant les préoccupations
énergétiques actuelles des particuliers
et leurs besoins individuels,
le photovoltaïque raccordé au réseau
représente une filière émergente pour
la production décentralisée d’électricité.

filpilote 5
 Dossier technique
oute personne propriétaire d’un local d’habi-
T tation ou, plus généralement, disposant d’un
emplacement susceptible d’accueillir un champ
de modules photovoltaïques peut envisager de
devenir, par ce biais, un producteur d’électricité
renouvelable. Les dispositions réglementaires
actuelles créent des conditions favorables à l’in-
jection de tout ou partie de l’électricité locale-
ment produite sur le réseau public de distribu-
tion.
Dans un contexte de maîtrise des dépenses éner-
gétiques et de prise de conscience par la popula-
tion des enjeux environnementaux, l’énergie
solaire photovoltaïque, disponible partout, gratuite
et non polluante, sensibilise les particuliers à la
maîtrise de leur consommation d’électricité, sans
que cela porte pour autant atteinte à leur niveau
de confort.
Les aides financières de l’État comme le crédit
d’impôt de 50 % et les conditions de rachat de
l’électricité en France (lire encadré) participent
largement à l’essor, très récent et sans précédent,
que connaît le photovoltaïque raccordé au réseau :
entre 2002 et 2006, l’ADEME(1) indique que la
puissance raccordée sur le marché français est
passée de 2 000 à 30 000 kW.
Le solaire
photovoltaïque :
comment ça marche ?
Le solaire photovoltaïque transforme l’énergie du
soleil en électricité. L’effet photovoltaïque est un
phénomène physique propre à certains maté-
riaux dits “semi-conducteurs”, comme le silicium.
En heurtant la surface externe de ces matériaux,
les photons (fines particules de lumière) transfè-
rent leur énergie aux électrons de la matière.
(1)
L’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
est un établissement public participant à la mise en œuvre des
politiques publiques dans les domaines de l’environnement,
de l’énergie et du développement durable.
Pour en savoir plus, consultez le site www.ademe.fr.
Solaire photovoltaïque
et solaire thermique
Le solaire photovoltaïque produit de l’électricité à
partir de la lumière du soleil grâce aux cellules
assemblées en modules. Le solaire thermique, quant
à lui, transforme le rayonnement solaire en chaleur. Il
utilise des capteurs thermiques qui chauffent
directement l’eau du logement, qu’il s’agisse de l’eau
chaude sanitaire, dans le cas du chauffe-eau solaire,
ou de l’eau du circuit de chauffage, dans le cas du
plancher solaire direct. Solaires photovoltaïque et
thermique sont deux technologies complémentaires.
6
Le mouvement unidirec-
tionnel des électrons induit
un courant électrique
continu. Ce courant est
recueilli par des fils métal-
liques très fins au niveau de
chaque cellule photovol-
taïque. Véritable brique de
base de l’installation,
chaque cellule produit un
courant continu dont l’in-
tensité dépend de sa sur-
face et bien évidemment de
l’ensoleillement à un instant
donné (voir schéma ci-
contre).
Concernant l’implantation
des modules photovol-
taïques, les toits sont l’em-
placement le mieux adapté, non seulement pour
des raisons de sécurité (moins accessibles qu’au
sol), mais aussi en raison de leur inclinaison, sou-
vent proche de l’inclinaison optimale d’un module
(30°). Néanmoins, des résultats acceptables peu-
vent être obtenus pour une inclinaison allant de
0 à 60°. L’orientation optimale est plein sud (sud-
est et sud-ouest possibles), mais il faut porter une
attention particulière aux éléments du paysage
(arbres, cheminées, toits...) qui pourraient gêner
l’ensoleillement des modules photovoltaïques.
Présentation
de l’installation
Une installation photovoltaïque se compose de
modules solaires. Ces modules sont l’association
de plusieurs cellules photovoltaïques telles que
décrites ci-dessus. Les cellules sont encapsulées
entre deux plaques de verre trempé pour assurer
l’étanchéité et la protection mécanique de l’en-
semble.
Un générateur photovoltaïque se caractérise par
sa puissance, exprimée en Watt-crête (Wc).
Il s’agit de la puissance électrique disponible aux
Panneaux solaires
photovoltaïques
Source ADEME
bornes du générateur dans des conditions d’en-
soleillement normalisées (lire encadré). Un
module peut, par exemple, être composé de
36 cellules connectées en série et fournir un cou-
rant de l’ordre de 5 ampères sous une tension de
20 V, ce qui correspond à environ 100 Wc.
La connexion en série de plusieurs modules per-
met d’augmenter la tension délivrée pour un cou-
rant donné, tandis que la mise en parallèle accroît
le courant tout en conservant la tension.
Au moyen d’un (éventuellement de plusieurs)
onduleur(s), le courant continu produit est ensuite
transformé en courant alternatif (en France
230V/50 Hz) compatible avec les exigences de
qualité, de fiabilité et de sécurité du réseau public
de distribution. L’aspect extérieur d’un onduleur
est celui d’un boîtier souvent métallique de
quelques dizaines de kilos. Son emplacement est
libre (fixé sur un mur, près des capteurs) en
veillant cependant à son accessibilité pour la
maintenance.
À noter que d’importants progrès sont actuelle-
ment réalisés en matière de discrétion et d’esthé-
tique pour faciliter l’intégration architecturale des
modules : on trouve désormais sur le marché des
modules directement incorporés dans les maté-
riaux de construction (tuiles, ardoises, vitrages,
Compteur Réseau
Onduleur de production électrique
Source DR

L’installation
photovoltaïque
raccordée au réseau
Compte tenu du caractère fluctuant de l’enso-
leillement, d’une part, et des conditions tarifaires
actuelles d’achat par le distributeur très avanta-
geuses pour le producteur, d’autre part, le raccor-
dement au réseau de l’installation photovoltaïque
paraît économiquement incontournable. Deux
types de raccordement sont possibles :
 Installation avec un seul point de livraison :
l’énergie produite par le générateur photovol-
taïque est consommée pour partie par les
besoins propres du producteur et l’excédent
est fourni au réseau ; à l’inverse, lorsque la pro-
duction photovoltaïque est insuffisante, le
réseau fournit la puissance manquante.
 Installation avec deux points de livraison : un
branchement est utilisé pour la consommation,
l’intégralité de la production du générateur est
débitée sur le réseau par le deuxième bran-
chement. (Voir schéma ci-dessous.)
Dans les deux cas, le fonctionnement est unique-
Raccordement en un seul point au réseau public de distribution
Raccordement en deux points au réseau public de distribution
Dossier technique
Électricité produite et notion
de puissance crête (Wc)
ment possible en présence de tension sur le
réseau de distribution. Compte tenu des obliga-
La puissance crête est une donnée normative
caractéristique des modules photovoltaïques.
tions d’achat actuelles par le distributeur, la Elle correspond à la puissance que peut délivrer le
seconde solution est économiquement la plus module, sous des conditions standard optimales
avantageuse. d’ensoleillement (1 000 W/m2) et de température
Le raccordement au réseau public de distribution (25 °C). Cette puissance crête permet notamment
doit présenter des garanties imposées et contrô- de comparer deux modules entre eux.
lées par le distributeur, notamment en ce qui
concerne la protection de découplage. Cette pro-
tection, le plus souvent intégrée à l’onduleur, est
destinée à déconnecter le générateur photovol-
taïque en cas de :
- défaut sur le réseau ;
- disparition de l’alimentation provenant du
réseau ;
- variations trop grandes de la tension ou de la
fréquence.
L’onduleur ne peut fonctionner tout seul : c’est
un générateur non autonome qui requiert la ten-
sion d’alimentation du réseau pour fonctionner
correctement. La plupart des onduleurs présents
sur le marché intègrent un transformateur d’isole-
ment : cela permet de s’affranchir, au besoin, du
schéma de liaison à la terre imposé par le réseau
Source ADEME
public de distribution.
En pratique, la puissance délivrée par un module
installé sur un site donné varie en fonction de
l’ensoleillement qu’il reçoit (qui lui-même dépend du
jour, de l’heure, de la météo, de l’orientation du
système, etc.) et de sa température.
En prenant en compte les conditions géographiques
ainsi que météorologiques, on constate que l’énergie
moyenne apportée par le rayonnement solaire varie
entre 3 kWh/m2 par jour dans le nord et 5 kWh/m2 par
jour dans le sud (moyennes annuelles).
Comment mettre
en œuvre ce type
d’installation ?
Du côté administratif, il est nécessaire de déposer
à la mairie une déclaration de travaux, ou une
demande de permis de construire, en fonction
des aménagements (lire encadré). L’autorisation
de travaux est un document obligatoire à fournir
pour l’obtention du contrat de raccordement au
réseau du distributeur.
Du côté de l’ingénierie, la conception du produit
inclut :
 le choix de l’implantation des modules (en toi-
ture, en façade, à même le sol...) et de leur
orientation ;
 la détermination de la surface optimale en lien
Source UTE
avec la taille des modules proposés par les
constructeurs ; >
filpilote 7
 Dossier technique
Quelques chiffres : combien coûte une installation de modules
photovoltaïques raccordée au réseau de distribution ?
Position des modules solaires thermiques (fourniture + pose)
Surimposition, c’est-à-dire au-dessus de la couverture existante
En intégration, c’est-à-dire à la place de la toiture faisant office d’étanchéité
de la structure
Sur les façades
À ce prix, il faut ajouter : la TVA (5,5 % pour les bâtiments de plus de deux ans), le coût de raccordement,
l’abonnement du compteur de vente, les éventuels travaux de génie civil.
Des subventions (nationales et européennes) existent. Par ailleurs, les installations photovoltaïques bénéficient,
depuis janvier 2006, d’un crédit d’impôt à hauteur de 50 % du montant de l’équipement.
* Les chiffres sont donnés à titre indicatif et dépendent des matériaux utilisés, de leur mise en œuvre, etc.
>  le choix de l’emplacement des différents cof-
frets (dont le compteur d’achat), de l’onduleur,
sans oublier le passage des câbles et la prise de
terre du site ;
 le dimensionnement des canalisations et des
dispositifs de protection.
À priori, la mise en œuvre d’une installation pho-
tovoltaïque avec injection totale sur le réseau public
de la production ne nécessite pas de modification
de l’installation électrique existante en place.
Cependant, installer du photovoltaïque requiert
clairement une double compétence : l’une pour la
partie électrique, l’autre pour l’intégration des pan-
neaux au bâti. Concrètement, un étancheur/cou-
vreur place les panneaux sur le toit de l’habitation,
Conditions de rachat du courant
L’arrêté du 10 juillet 2006, publié au Journal officiel
du 26 juillet 2006, fixe les conditions d’achat de
l’électricité produite par les installations utilisant
l’énergie radiative du soleil. Depuis juillet 2006, le
tarif d’achat de l’électricité solaire, pour tous les
producteurs, particuliers ou autres, est de :
• 0,30 euro par kilowattheure en métropole
continentale,
• 0,40 euro par kilowattheure dans les DOM, en Corse,
à Saint-Pierre-et-Miquelon et Mayotte.
Le tarif peut être majoré d’une prime d’intégration au
bâti, applicable lorsque les équipements de
production d’électricité photovoltaïque assurent
Publications
• L’UTE a récemment publié le guide UTE
C 15-712 intitulé “Installations de
générateurs photovoltaïques”. Ce guide
précise les règles de mise en œuvre des
installations photovoltaïques raccordées à
un réseau, non prévues pour fonctionner
de façon autonome.
Les autres cas sont actuellement à
l’étude.
8
Coût moyen*
De 6 à 8 euros ht / Wc
De 7 à 13 euros ht / Wc
À partir de 15 euros ht / Wc
tandis qu’un électricien installe l’onduleur, les dif-
férents coffrets et effectue les raccordements. Un
étancheur/couvreur installant des panneaux pho-
tovoltaïques doit être formé aux règles concernant
le travail en hauteur, aux risques de choc élec-
trique et être habilité en conséquence.
À noter que l’appellation QualiPV (lancée en
novembre 2007) vise à promouvoir les bonnes
pratiques d’installation et oriente le consommateur
dans le choix de professionnels qualifiés. Pour en
savoir plus, consulter le site www.qualipv.org.
Enfin, Qualifelec vient de créer la nouvelle mention
SPV “solaire photovoltaïque” associée à la qualifi-
cation électrotechnique (plus d’information sur
www.qualifelec.fr). 
également une fonction technique ou architecturale
essentielle à l’acte de construction. La prime à
l’intégration au bâti est de :
• 0,25 euro par kilowattheure en métropole
continentale,
• 0,15 euro par kilowattheure dans les DOM, en Corse,
à Saint-Pierre-et-Miquelon et Mayotte.
Pour pouvoir bénéficier de cet achat à tarif
préférentiel, le producteur doit signer deux contrats :
• un contrat de raccordement, d’accès et
d’exploitation de l’installation de production du
réseau public conclu entre le producteur et le
gestionnaire du réseau de distribution,
• un contrat d’achat de l’énergie produite établi entre
le futur producteur et l’acheteur.
• Promotelec et la FFIE ont coédité le guide
Installations solaires photovoltaïques
raccordées au réseau de distribution,
inférieures à 36 kVA. Il détaille les
démarches administratives et contractuelles
concernant le solaire photovoltaïque.
Réf. : EDD0097.
Prix de vente : 15 euros TTC
(Conditions d’achat p. 12)
Les démarches administratives
Pour un bâtiment existant : la pose de modules
photovoltaïques n’est pas soumise à permis de
construire, seule la déclaration de travaux est
obligatoire.
Pour un bâtiment neuf : il est préférable d’intégrer les
modules dans le permis de construire, dès le début du
projet. Par ailleurs, il peut exister dans la commune
des dispositions particulières quant à l’aspect ou la
couleur des toitures ou des façades.
Glossaire
• Cellule photovoltaïque : dispositif photovoltaïque
fondamental pouvant générer de l’électricité
lorsqu’il est soumis à la lumière telle qu’un
rayonnement solaire.
• Module photovoltaïque : ensemble de cellules
solaires interconnectées complètement protégé
contre l’environnement.
• Chaîne photovoltaïque : circuit dans lequel des
modules photovoltaïques sont connectés en série
afin de former des ensembles de façon à générer
la tension de sortie spécifiée.
• Groupe photovoltaïque : ensemble mécanique et
électrique intégré de chaînes et d’autres
composants pour constituer une unité de
production d’énergie électrique en courant
continu.
• Générateur photovoltaïque : ensemble de groupes
photovoltaïques.
• Boîte de jonction ou tableau de générateur
photovoltaïque : enveloppe dans laquelle tous les
groupes photovoltaïques sont reliés
électriquement et où peuvent être placés les
dispositifs de protection éventuels.
• Équipement de conversion photovoltaïque :
dispositif transformant la tension et le courant
continu en tension et en courant alternatif,
également appelé onduleur.
• Installation photovoltaïque : ensemble de
composants et matériels mis en œuvre dans
l'installation photovoltaïque.
• Partie courant continu : partie d’une installation
photovoltaïque située entre les modules
photovoltaïques et les bornes en courant continu
de l’équipement de conversion photovoltaïque.
• Partie courant alternatif : partie de l’installation
photovoltaïque située en aval des bornes à
courant alternatif de l’équipement de conversion.
 Questions/réponses

Piscines : quelles règles d’installation pour

les matériels électriques ? Piscine encastrée dans le sol

Piscine et baignoire : quelles différences ? éléments de structure, ces 2,5 m sont

Dans la piscine, comme dans la bai-
gnoire, le corps est immergé, ce qui
aggrave fortement le risque d’électrocu-
tion. Cependant, à la différence de la bai-
gnoire :
• la piscine n’est pas systématiquement
vidée de son contenu après utilisation
(sauf cas exceptionnel lié à son entre-
tien) ;
• toute personne se trouvant dans une
piscine effectue des mouvements plus
ou moins prononcés, occasionnant des
projections d’eau beaucoup plus impor-
tantes que dans le cas d’une baignoire.
Ces deux aspects justifient l’adoption,
pour les piscines, de règles spécifiques
à considérer à partir de la surface la
plus haute atteignable par une per-
sonne ;
• Volume 2 : il est limité par les plans
verticaux se trouvant à 1,5 m de la sur-
face extérieure du volume 1 et le plan
Piscine posée sur le sol
horizontal situé à 2,5 m du sol.
Dans les volumes 0 et 1, seuls des appa-
reils destinés à l’utilisation des piscines
peuvent être installés (voir tableau). Les
matériels de nettoyage sont alimentés en
TBTS 12 V en courant alternatif ou 30 V
en courant continu. Tout autre matériel
spécifique aux piscines (pompe d’ali-
mentation, etc.) est admis dans un Source : Mémento Locaux d’habitation - Promotelec

et, notamment, l’étendue plus impor- emplacement ou un local contigu à la

tante des volumes de sécurité. piscine, mais fait l’objet de règles de Choix des matériels électriques
sécurité spécifiques très strictes.
Quels volumes de sécurité respecter En volume 2, canalisations et luminaires
pour le matériel électrique ? doivent être de la classe II. Pour les
Le risque d’électrocution lié à la réduction autres matériels, la mesure de protec-
de la résistance électrique du corps tion adoptée peut être (au choix) l’emploi
humain au contact de l’eau conduit natu- de DDR 30 mA, la séparation individuelle
rellement à limiter l’équipement élec- des circuits ou la TBTS 12 V.
trique à proximité de la piscine. Trois
volumes de référence sont ainsi définis Doit-on réaliser une liaison équipoten-
suivant le schéma ci-contre : tielle supplémentaire (LES) ?
• Volume 0 : comme pour la baignoire, Au même titre que dans un local conte-
ce volume désigne l’intérieur du bas- nant une baignoire ou une douche, tous
sin ; les éléments conducteurs des volumes
• Volume 1 : il est limité par les plans 0, 1 et 2 autour d’une piscine doivent
verticaux situés à 2 m du bord du bas- être reliés par des conducteurs d’équi- Source : Mémento Locaux d’habitation - Promotelec
sin et le plan horizontal situé à 2,5 m potentialité, eux-mêmes reliés aux
au-dessus du sol. En présence d’un conducteurs de protection des masses
Plus d’infos
Mémento Promotelec Locaux d’habitation – Installations électriques
toboggan, d’un plongeoir ou d’autres des matériels situés dans ces volumes.

Réf. Pro 851-16 - Prix 12,50 € TTC
Sécurité des piscines contre la noyade La norme expérimentale XP C 16-600 relative aux modalités de réalisation du
diagnostic électrique obligatoire inclut le diagnostic des équipements électriques
Selon les lois 2003-9 du 3 janvier 2003 et 2004-1 du 2 janvier 2004, toute piscine doit désormais être des piscines privées, en s’appuyant sur les règles de la norme NF C 15-100.
équipée d’un dispositif de sécurité contre la noyade. Ce dispositif doit être constitué (au choix) d’une Réf. : EDD0098 - Prix : 84,24 € TTC
barrière, d’une couverture, d’un abri ou d’une alarme, chacun conforme à la norme produit le concernant. (Conditions d’achat p.12)

Réglementation
Interrupteur différentiel de Ainsi, en aval d’un interrupteur différentiel 30 mA 40 A de type A, il convient
type A et nombre de circuits de placer :
• le circuit spécialisé de la cuisinière ou de la plaque de cuisson ;
L’UTE vient de publier la fiche d’interprétation F9 de la norme NF C 15-100. • le circuit spécialisé du lave-linge ;
Elle porte sur le nombre de circuits spécialisés à placer en aval de l’inter- • éventuellement, deux circuits non spécialisés (éclairage ou prises de cou-
rupteur différentiel de type A (conçu pour détecter les courants comportant rant).
des composantes continues). En effet, si un disjoncteur 30 mA protège l’ins- Et si l’on souhaite protéger un ou deux circuits spécialisés supplémen-
tallation électrique contre les surintensités, ce n’est pas le cas d’un inter- taires ? Dans ce cas, le courant assigné de l’interrupteur différentiel de
rupteur différentiel ! Il faut donc limiter le nombre de départs. type A doit être égal à 63 A. 

filpilote 9
 Réalisation

Une maison individuelle à ossature bois de plain-pied, réalisée par la

société Entreprise provençale de Menuiserie, a reçu, courant janvier,
le Label Performance de Promotelec avec mention HPE. Visite avec
Marc Monzali, maître d’ouvrage et constructeur de ce chantier qui
montre que le label peut être obtenu de façon simple et peu coûteuse.

Le Label Performance HPE

à la portée de tous
’est à Saint-Blaise, près de Nice formance énergétique, à partir de solu- couplés à 120 mm de laine de verre

L’objectif était de
concevoir la maison de
Monsieur-Tout-le-Monde,
tout en obtenant de
bonnes performances
énergétiques (niveau
HPE) à partir de
solutions faciles à mettre
en œuvre et peu
coûteuses.
Marc Monzali,
maître d’ouvrage
Fiche d’identité
• Début des travaux :
• Fin des travaux :
• Surface habitable :
• Gain sur Cref :
• Consommation :
• Surcoût :
C (06), que cette maison individuelle
à ossature bois (six pièces sur 145 m2)
a été construite. Elle affiche un gain de
12,07 % sur le Cep de l’étude, une
consommation conventionnelle d’éner-
gie qui répond aux exigences du Label
Performance de Promotelec avec men-
tion HPE.
Les propriétés du bois en matière d’iso-
lation thermique participent “naturelle-
ment” au niveau de performance de la
construction, mais pas seulement.
Marc Monzali a en effet souhaité
démontrer, à travers sa première réali-
sation, qu’il était possible de dépasser le
seuil réglementaire, en termes de per-
juin 2007
mi-décembre 2007
145 m2
12,07 %
35,14 kWh/m2/an (85,66 kWh énergie
primaire/m²)
Nul étant donné la rapidité de mise en
œuvre des éléments choisis
tions peu coûteuses et simples à mettre
en œuvre :
• Type constructif : la maison est élevée
en panneaux de contreplaqué (10 mm
d’épaisseur) avec montants et traverses
en bois autoclave. Les joints et les
déperditions sont réduits et la légèreté
des panneaux permet une manuten-
tion simple et rapide (deux personnes,
une seule journée pour le montage des
murs).
• Isolation des murs : les panneaux de
contreplaqué, isolants par nature, sont
La maison est élevée en panneaux de contreplaqué
avec montants et traverses en bois autoclave.
prédécoupée et agrafée en partie haute
(pour ne pas glisser avec le temps),
placée sous un film pare-vapeur.
• Toiture : la couverture bois, légèrement
surélevée pour permettre une
meilleure ventilation, repose directe-
ment sur des caissons Trilatte sur
mesure (rapides à poser). Ils sont iso-
lés par 11 cm de mousse polyuré-
thane, employée pour sa performance
en termes d’isolation thermique
(R = 3,56 m².K/W) et de résistance
mécanique.
• Menuiseries extérieures : l’ossature
bois permet tous les habillages, néan-
moins le constructeur a, encore une
fois, opté pour le bois qui renforce l’iso-
lation phonique et thermique (à noter
que 25 mm de Red Cedar équivalent à
180 mm de brique ou 300 mm de
béton en termes d’isolation thermique).
• Seul le plancher n’est pas en bois (en
raison des risques d’inondation) :
béton banché avec poutrelles précon-
traintes et triple isolation : hourdis poly-
styrène (16 cm) + isolation du com-
plexe plancher chauffant (8 cm)
+ parquet bois (15 mm).

10

Nature des parois
et équipements
Mur extérieur
Sol vide sanitaire
Rampants
Chauffage
Ventilation
La couverture bois surélevée (meilleure ventilation)
repose sur des caissons Trilatte isolés par 11 cm de
mousse polyuréthane.
Une solution de chauffage
performante
Les bons résultats énergétiques de la
maison s’expliquent, non seulement par
son traitement sur le plan thermique,
mais aussi par la solution de chauffage
efficace retenue.
Le constructeur a donc opté pour :
• un plancher chauffant basse tempé-
rature à circulation d’eau, auto-isolé,
sur vide sanitaire, avec chape liquide
anhydrite (préférée à une chape clas-
sique pour sa meilleure conductivité
thermique, sa planéité, sa facilité de
mise en œuvre et sa faible épaisseur) ;
• une pompe à chaleur air/eau dédiée au
chauffage. Quoique réversible, elle ne
produira que du “chaud”, le propriétaire
préférant s’appuyer sur l’inertie ther-
mique de la construction pour le confort
d’été ainsi que réduire les consomma-
tions énergétiques de façon importante ;
• un ballon d’eau chaude électrique
(NF Électricité Performance catégorie
C) de 300 litres ;
• une cheminée à foyer fermé pour évi-
ter la remontée et la perte de chaleur
par les conduits ;
Les gains thermiques appliqués à ce bâtiment
Descriptif de base
Brique + 10 cm de laine de verre + BA13
Hourdis polystyrène + chape
20 cm de laine minérale
PAC air/eau COP = 3
VMC simple flux autoréglable
Au premier plan : circuit d’eau du plancher chauffant auto-isolé, avant coulage de la chape
liquide anhydrite. Au second plan : panneaux de contreplaqué couplés à 120 mm de laine de
verre, placée sous un film pare-vapeur. Les ponts thermiques sont inexistants.
• une ventilation mécanique contrôlée
(VMC) simple flux autoréglable.
Par ailleurs, les déperditions énergé-
tiques sont nettement endiguées par : le
choix de vitrages feuilletés à faible émis-
sivité thermique et dotés d’une lame
d’air argon ; des menuiseries triple
joint ; une porte d’entrée auto-isolée
avec joint d’étanchéité ; des conduites
gainées de laine de verre.
Enfin, l’orientation réfléchie de la mai-
son participe aussi à sa performance.
Le futur garage au nord et les baies
35 années de passion du bois
“
« Menuisiers de père en fils, nous travaillons
habituellement sur un fragment de chantier
(pergola, plancher, ouvertures...), de façon
artisanale selon les techniques d’autrefois.
Nous avons donc voulu appliquer à grande
échelle nos 35 ans de savoir-faire en
menuiserie, en apportant un soin particulier
aux finitions et en pensant aux moindres
détails qui permettent de gagner du temps et
de limiter les déperditions d’énergie.
Cette première réalisation s’inscrit en marge de
Réalisation
Améliorations HPE Gain thermique
Bardage Red Cedar 19 mm + vide 35 mm
+ OSB 9 mm + isolation 120 mm 33 %
+ vide 20 mm + 2xBA13
Parquet 15 mm + chape 30 mm
+ isolation 50 mm + ravoirage 50 mm 37 %
+ dalle 80 mm + entrevous 160 mm
OSB 22 mm + vide 40 mm + triplâtre M1 µ0.27 - 22 %
PAC Electra air/eau 14.5 kW
20 %
+ chauffage au sol à circulation d’eau
VMC simple flux autoréglable 0%
La pompe à chaleur air/eau dédiée au chauffage.
vitrées au sud favoriseront les apports
Contacts
solaires gratuits l’hiver et, à l’inverse, les Entreprise provençale
volets, les débords de toiture et la végé- de Menuiserie
tation contribueront au confort d’été. Marc Monzali
Combinée à toutes ces solutions Tél. : 04 93 08 22 22
simples et faciles à mettre en œuvre, E-mail : mm@epmfrance.com
l’ossature bois permet donc, grâce à Site : www.epmfrance.com
ses qualités isolantes naturelles, d’at-
teindre un bon niveau de performance Promotelec
énergétique (au-delà du seuil régle- Mathieu Avéran
mentaire fixé par la RT 2005) et ce, Chargé d’études
pour un investissement durable et abor- E-mail : mathieu.averan@promotelec.com
dable. 
notre activité actuelle de menuiserie, nous ne visons pas la
production en série ! Néanmoins, les clients potentiels visiteront
la maison dont les performances sont certifiées
par Promotelec, gage de la qualité de notre
travail. L’installation de chauffage (chape,
seront pas insensibles à nos deux autres
“
plancher chauffant, PAC) représente certes un
surcoût de l’ordre de 160 euros/m2, mais ils ne
arguments que sont la rapidité de construction
(six mois et demi, finitions comprises1) et la faible
consommation d’énergie (360 euros d’électricité
par an pour le chauffage). » Marc Monzali
1. En partant du terrain nu
filpilote 11
 Infos pratiques
Pour commander
la documentation, deux solutions
les échos du site Promotelec • Le site Internet
www.promotelec.com
Avis d’experts : du nouveau en ligne rubrique librairie en ligne

• Par correspondance en indiquant

les références souhaitées et en adressant
votre règlement à l’ordre de Promotelec.
Tour Chantecoq - 5, rue Chantecoq
92808 Puteaux Cedex

Frais d’envoi
Une participation de 5,50 euros ttc est demandée
pour les envois en France métropolitaine.
Pour les envois hors France métropolitaine,
vous pouvez nous contacter pour un devis
au 01 41 97 42 22
ou par fax au 01 41 97 41 15.

Pour plus d’information

Connectez-vous sur promotelec.com, rubrique
“Librairie en ligne”. Les conditions générales de
vente sont disponibles dans les “Infos pratiques”.

Promotelec donne la parole à des experts. À voir : Jihane Loudiyi, chef de projet à la Direction
Découvrez sur son site les derniers articles et générale de l’urbanisme, de l’habitat et de la construc- Pour recevoir gratuitement
interviews filmées. tion, présente la réglementation thermique dans les par e-mail
À lire : Michaël Gérard, responsable technique chez bâtiments existants. la lettre mensuelle de
Stiebel Eltron, démontre l’intérêt de la PAC en relève Dominique Serre, président de la commission U15, Promotelec, abonnez-vous
de chaudière, notamment en rénovation. répond à vos questions sur la norme NF C 15-100. sur www.promotelec.com

Délégués régionaux

Vos interlocuteurs en région Nouvelle publication

Établissements recevant
our être à vos côtés et mieux connaître vos attentes, du public - Installation
P Promotelec a mis en place en 2006 une équipe de délé-
gués régionaux. Experts en électricité et en thermique, les
électrique
délégués ont pour mission de relayer en Délégué national Nathalie Lamoulière
La mise à jour de ce mémento intègre
région les actions de Promotelec sur la sécu-
+ Dépt 75
Pascal Carrez
Assistante marketing
& commerciale
plusieurs nouveautés réglementaires parues
95
93 06 75 75 00 20 au Journal officiel en 2007. Cela concerne
rité électrique, la domotique et la performan- 78 9275 94 77
principalement :
ce énergétique. Les objectifs sont de vous 91
62
• l’accessibilité des bâtiments aux personnes
informer, de vous présenter et mettre à votre 59
Délégué régional

80
Nord-Est handicapées ;
disposition les outils les plus adaptés pour 76 02 08 Patrick Bracieux
06 77 04 38 28 • les installations de cogénération ;
60 57
vous permettre d’améliorer vos compé- 50 14 27 95 51 55
54
67
• les structures d’accueil pour personnes
78 77
61
tences et de mettre en avant la quali- 29 22 28
91 10
52
88
68 âgées et handicapées (type J) ;
35 53 72 45
té de vos réalisations et savoir-faire. 56
41
89
21
70 90
• les établissements
44 49 25
Ils doivent également faire remonter Délégué régional
37 18 58
39
assujettis aux articles
Nord-Ouest 36 71
vos attentes pour que nos actions et Albert Le Calvez
85 79 86
03 “PE” ;
01 74
06 75 75 01 30
outils soient les plus efficaces. 17 16 87
23
63 42
69
73 Délégué régional
• les vérifications
Que vous soyez architectes, BET, 19
15 43
38 Sud-Est
Jean-Yves Alexandre
périodiques.
24
05 06 75 75 02 10
07 26
CMistes, promoteurs, OPHLM, installa- Délégué régional
33
47
46 48
04
12
teurs, distributeurs de matériel élec- Sud-Ouest 40 82 30 84
06
148 pages
Michel Larrue 81 34 13 83
trique, présidents d’organisations pro- 06 75 75 01 54
32
31 Réf. PRO 854-9
64
65 09
11
(janvier 2008)
fessionnelles et pouvoirs publics, 66
Prix : 14 € TTC
n’hésitez pas à les solliciter.
+ frais d’envoi

filpilote Directeur de la publication : Claude Descombes

Rédactrice en chef : Gaëlle Beauchesne
Comité de rédaction : Gaëlle Beauchesne,
Réalisation :
Tél. : 01 56 08 30 90
PROMOTELEC - Mars 2008 Impression : Imprimerie Vincent
Tour Chantecoq - 5, rue Chantecoq Damien Hasbroucq, Antoine Chevalier, Catherine Dépôt légal : 1e trimestre 2008
92800 Puteaux Cedex Bruneteau, Bruno Gendron, Olivier Jourdan, Jonathan ISSN 1283-4181
Tél. : 01 41 97 42 22 - Fax : 01 41 97 42 25 Steimetz.
www.promotelec.com Crédits photo : Infokom, Fotolia-Perigois-Zauberhut, DR.

12