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Captives : la gouvernance
selon Solvabilité 2
Atelier A8
Intervenants
Lisa BOULANGER
Manager – Practice Assurances
Sophie VANDEVEN
Business Development Manager
Aon Insurance Managers (Luxembourg) s.a.
Stéphane YVON
Directeur Politique Assurances
Division Assurances du Groupe EDF
Modérateur
Régis de LAROULLIERE
Délégué Général de l’Institut des Actuaires
Les principes structurants de
la Gouvernance sous
Solvabilité 2
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Système de Gouvernance
Solvabilité 2 n’impose pas d’organisation type, dès lors que celle-ci respecte les principes clés* et qu’elle est
documentée.
Principes structurants Acteurs
Système de Gouvernance Responsabilités et rôles
La déclinaison opérationnelle des principes de gouvernance implique une réflexion sur l’organisation dans son
ensemble et une revue des organigrammes.
Organisation du pilotage des risques Les enjeux liés à la mise en œuvre
Mise en œuvre opérationnelle Déclinaison des principes dans les processus opérationnels
Comité des risques, comité financier… Reporting aux fonctions clés
Fonctions support et fonctions opérationnelles Adéquation des moyens (ressources humaines et SI)
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Enjeux organisationnels au sein
des groupes
Cas des Groupes ayant des entités dans différents pays soumis à Solvabilité 2 Prise en compte des différentes
transpositions de la Directive en droit local.
Cas des Groupes ayant des entités implantées dans des pays non-soumis à Solvabilité 2. 6
Instances de Gouvernance
Sans les définir précisément, Solvabilité 2 (article 40) introduit les notions de :
AMSB (Organe d’administration, de gestion ou de contrôle) qui a la responsabilité finale du respect des
dispositions législatives, réglementaires et administratives.
Dirigeants effectifs (« personnes qui dirigent effectivement l’entreprise »)
Ces instances devront être définies dans le cadre la transposition de la Directive en tenant compte de l’aspect
spécifique du droit local encadrant le gouvernement d’entreprise.
AMSB: Conseil d’administration versus Conseil de surveillance, Direction générale versus Directoire
Dirigeant effectifs: Direction générale versus administrateurs exécutifs
Les dispositions règlementaires encadrent les responsabilités et les principes organisationnels de quatre fonctions
clés, sous la responsabilité de l’ AMSB, en charge de la mise en œuvre des dispositifs de gestion des risques et de
contrôle interne.
Désignation d’un responsable : possibilité de cumul des fonctions sous condition du respect du principe
d’indépendance (exercice des travaux sans influence et accès direct à l’AMSB)
Whistleblowing: dépend de la position du régulateur local
Rôles et Responsabilités des fonctions clés
Information sur la performance Information sur la fiabilité et Conseil sur la conformité Communication du plan et
du MI et reporting sur l’adéquation des provisions et Veille prospective des rapports d’audit
l’exposition aux risques rapport actuariel
AMSB
Ex ACPR: audition au moins annuelle par le CA des responsables de fonctions clés (hors présence de la Direction générale)
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Rôle et responsabilités de l’AMSB
Les responsabilités de l’AMSB se traduisent par une extension de son périmètre d’intervention. Ses nouvelles
missions impliquent qu’il s’approprie de nouvelles problématiques liées à la stratégie risque et à sa mise en œuvre
effective au sein de l’organisation.
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Compétence et honorabilité (1/2)
Les responsabilités accrues de l’AMSB et l’extension de son périmètre d’intervention impliquent que les membres de
cet organe possèdent de manière collective et/ou individuelle les qualifications, compétences, connaissances et
l’expérience nécessaires pour remplir leur fonction.
Implications
Définition et mise en œuvre d’une politique d’évaluation de la compétence et d’honorabilité (critères et modalités)
Plan de formation
Procédure de notification au superviseur et précision des situations qui déclenchent une nouvelle réévaluation
Références: art.42 , 43 Directive; art.273 Règlement délégué, EIOPA guidelines 11,12,13, IAIS ICP 5,,8 Application Paper on the Regulation and Supervision of Captive Insurers 10
Compétences et honorabilité (2/2)
Domaines de compétence Sujets devant être maîtrisés par les membres de l’AMSB
Gouvernance et conformité Règlementation et normes professionnelles régissant l’activité et les responsabilités de l’AMSB
Principes de bonne gouvernance, rôle et responsabilités de chaque fonction clé
Reporting réglementaire
Enjeux relatifs au système de gestion des risques et au dispositif de contrôle interne
Solvabilité Calcul du SCR et démarche d’évaluation interne des risques et de la solvabilité
Stratégie d’allocation du capital
Gestion des risques Stratégie risques, seuils de tolérance aux risques et contenu des politiques de risques
Profil de risques de la compagnie et dispositifs de maîtrise mis en place
Méthode d’évaluation des risques et stress tests
Modèle interne Enjeux liés à la mise en place d’un modèle interne, principes de modélisation des risques
Hypothèses retenues et tests à réaliser
Provisions techniques Méthode de calcul des best estimates
Gestion de la qualité des données
Souscription Pratiques et opportunités du marché, business plan
Conception des produits, méthodes actuarielles de tarification
Détermination des limites de risques par type de garantie
Réassurance Programme de couverture et de transfert de risques (réassurance, couverture financière)
Modalités de réassurance (traités en quote part, proportionnel, facultative…)
Produits dérivés
Investissement Stratégie d’investissement
Risques liés aux différents produits financiers (titres négociables, produits structurés…)
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la Gouvernance sous
Solvabilité 2 en pratique
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Sommaire
I - Introduction p.15
VI – Vade-mecum p.40
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I - Introduction
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Solvabilité II - Rappel
Pilier II : Comment aborder cette problématique
A l’inverse des spécifications détaillées dont nous disposons pour travailler sur les éléments du 1 er Pilier et le calcul des exigences de
solvabilité (SCR), le Pilier II est essentiellement basé sur des principes et la manière exacte dont il est implémenté au sein des entreprises
repose principalement sur des choix et/ou décisions prises par le Conseil d’Administration.
A ce titre, les éléments clés d’une implémentation efficace sont une définition claire du modèle cible et la mise en place d’une approche
structurée et adaptée à la taille de l’entreprise.
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Solvabilité II - Rappel
Pilier III : Discipline de marché
A l’heure actuelle, les exigences relatives au reporting sous Solvency II n’ont pas encore été définitivement arrêtées par les autorités de contrôle. Les textes
actuellement disponibles fournissent cependant une vision claire des différents rapports à produire et du contenu qui sera exigé.
Le Pilier III détaille les informations qui devront être publiées et se structure autour de trois rapports distincts :
Regular Supervisory Report (RSR) : défini dans l’article 35 de la Directive et destiné aux autorités de contrôle ;
Solvency & Financial Condition Report (SFCR) : rapport public portant notamment sur la solvabilité et la situation financière de l’entreprise, tel que défini
dans l’article 51 de la Directive.
Quantitative Reporting Templates (QRT) : informations quantitatives régulières à destination des autorités et reprises, en tout ou en partie, dans les deux
autres rapports.
Autorités de contrôle et
Destinataire Rapport public Autorités de contrôle Autorités de contrôle
Public
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II – Méthodologie Aon
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Manuel de Gouvernance
Choisir une méthode structurante, cohérente et proportionnelle
Contrôle
Les principaux objectifs de notre méthodologie sont : interne
Gestion Politiques
des risques etc.
Assurer la cohérence et la proportionnalité.
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Manuel de Gouvernance
Une collaboration étroite entre tous les intervenants
Sur base du modèle Aon le client peut limiter son intervention aux points clés suivants:
Sur base de l’ensemble des politiques, manuels de procédure, architecture des processus, nomenclature de
la cartographie des risques du Groupe ou toute autre information pertinente, avec le support et sur
propositions d’Aon:
Spécification du
• Définir les objectifs stratégiques
Manuel de
Gouvernance • Etablir l’Appétit au Risque de la Société
• Affiner les politiques de gestion des risques
• Définir les rôles et responsabilités de chacun
• Définir l’Architecture des Contrôles et des Processus
• Lister les risques qui pourraient menacer la réalisation des objectifs stratégiques et de gouvernance
• Valider le Plan Financier produit par AGRC
Processus ORSA • Déterminer les scénarios de stress
• Sur base des résultats, déterminer le plan de capitalisation
• Revoir et valider le rapport ORSA produit par AGRC
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Maintenance de la gouvernance
Les éléments clés d’une implémentation efficace sont une Notre réponse
définition claire du modèle cible et la mise en place d’une
approche structurée et adaptée à la taille de l’entreprise. Une approche intégrée de
Gouvernance, Risque et Conformité
Dans l’environnement de gouvernance actuel, une (GRC)
interaction accrue entre les fonctions va certainement avec un cadre axé
augmenter l’efficacité, néanmoins l’interaction en soi ne et aligné sur la stratégie de l’entreprise.
garantit pas la cohérence et ne permet pas d’atteindre
l’efficacité optimale attendue.
Une plateforme informatique qui intègre l'ensemble du contenu du manuel de gouvernance et introduit des
fonctionnalités supplémentaires que seule une plateforme peut fournir.
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Personnalisation de la Plateforme GRC pour être
en conformité avec les exigences du Pilier II
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Plateforme GRC
Implémentation du système de
Gestion des Risques
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Plateforme GRC
Mise en œuvre du
Système de Gouvernance
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Bénéfices d’utilisation de GRC
• Centralisation des données et contrôles, plus accessibles à d’autres organes, tel que l’audit interne
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Implémentation des fonctions clés
Fonction de gestion des risques
Objectifs
Gérer et s’assurer de la mise en œuvre quotidienne des processus de gestion des risques au sein des activités opérationnelles en accord avec le Manuel
de Gouvernance. Informer le Conseil d’Administration ainsi que les différentes fonctions des éléments suivants :
APPETIT AU RISQUE
Définir et ajuster aussi souvent que nécessaire le niveau de risque acceptable pour la Société.
S’assurer continuellement du suivi effectif des indicateurs de risques et des limites définies dans l’Appétit au Risque.
ORSA
Procéder à l’évaluation prospective des risques propres (ORSA) au minimum une fois par an en collaboration avec la fonction Actuarielle.
Produire le rapport ORSA.
RAPPORT
S’assurer que les différentes parties-prenantes sont informées des risques de la Société.
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Implémentation des fonctions clés
Fonction Actuarielle
Approche méthodologique
La fonction Actuarielle travaillera en étroite collaboration avec la fonction de
Objectifs Gestion des Risques et informera continuellement le Conseil d’Administration.
ORSA
Contribuer à l’implémentation effective du Système de Gestion des
Calculer les Best Estimate
Risques et collaborer avec la fonction de Gestion des Risques lors du
déroulement du processus ORSA Trimestriel (*) Calculer le SCR
S’assurer que les différentes parties prenantes sont informées des (*) Fréquence en fonction du domicile
données internes de la Société
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Processus ORSA
Cinq questions clés
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Processus ORSA
Notre approche : cinq étapes clés
PROCESSUS
Registre des Risques Scénario de Plan Financier Planification des mesures Rapport ORSA
complété Référence (SII GAAP stressé pour chacun d’atténuation et revue de
l’appétit au risque
sur 3 à 5 ans) des scénarios définis
Résultats Identification des
Déviations par rapport
risques critiques Scénario(s) de stress
aux calculs Pilier I
déclenchant le
processus ORSA Scénario(s) de ruine Plan de Capitalisation
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Processus ORSA
Rapport ORSA : trois visions différentes combinées
Le rapport ORSA clarifie les besoins de solvabilité prospectifs de la société pour trois types d’acteurs pouvant avoir
des attentes différentes et concurrentes.
Les différents types d’informations que contiendra le rapport ORSA sont repris dans cette illustration.
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III – Situation au 5/2/16 -
Aon Luxembourg
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Etat d’avancement de la
gouvernance - Aon Luxembourg
Le fonctionnement effectif des nouveautés engendrées par Solvabilité débute en 2016 pour la
grande majorité de nos clients.
Les autres clients font partie d’un groupe d’assurances utilisant le modèle groupe.
• ORSA/FLAOR
En 2015, 50% de nos clients ont effectué un ORSA ou opté pour une version allégée de l’ORSA ->
le FLAOR « Forward Looking Assessment of Own Risk » (FLAOR) basé sur les principes de
l’ORSA, mais en version simplifiée.
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IV – Différents domiciles,
même traitement?
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Les attentes des autorités de contrôle
Luxembourg, Malte, Irlande, Suisse
* Luxembourg: Exemption pour les cies de réassurance avec primes brutes de max. 60M€ brutes, exemption
de petites cies d’assurance encore en discussion. Exemption déterminée pour 3 ans.
* Malte: exemption pour les compagnies de réassurance faisant partie des 20% de part de marché, confirmé
individuellement chaque année 33
V – Retour d’expérience
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Retour d’expérience
La parole aux clients
1) Quels sont pour vous les avantages ou la valeur ajoutée de la mise en place de cette nouvelle
gouvernance en ce qui concerne votre rôle au sein de la captive et au sein de votre groupe ?
• Solvabilité II apporte la clarification et une meilleure délimitation du rôle de chacun, ainsi que du
confort aux actionnaires. Plus de responsabilisation des personnes impliquées dans la gestion.
• L’obligation de formaliser et de documenter plus les décisions prises permettront également une
meilleure protection en cas de procédures administratives ou fiscales.
• Meilleure gestion des mauvaises surprises en termes de recapitalisation dans le cadre de l’exercice
ORSA.
2) Quels sont pour vous les inconvénients ou les points négatifs par rapport à cette nouvelle
réglementation ?
• Pas assez de considération de l’absence d’interaction avec le public, pas assez d’allègements pour
les captives.
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Retour d’expérience
• Nécessité d’attribuer les responsabilités des fonctions clés, avec dans certains cas la nécessité de
nommer de nouveaux administrateurs ou de constituer des comités dédiés.
• Besoin de renforcer la communication interne pour obtenir l’adhésion des partenaires impliqués.
• Le manque de visibilité des détails requis non mis en avant par les réglementations officielles.
4) Selon vous quelle est la charge de travail supplémentaire pour les administrateurs d’une captive
dans ce nouveau cadre ?
• Charge de travail accrue pour tout le monde, 15 à 20% les première années avec un lissage en
vitesse de croisière. Temps nécessaire pour s’approprier les réflexes Solvabilité II.
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Retour d’expérience
• Responsabilités plus clairement définies, prise de conscience accrue, même si la responsabilité finale
ne change pas
6) La mise en place de Solvabilité II génère une charge de travail supplémentaire pour la gestion
d’une captive, une bonne raison d’étendre l’utilisation de celle-ci à plus de risques. Vos
commentaires :
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Conclusions
• Marché qui se professionnalise encore plus, les conditions d’activité se rapprochant du marché
professionnel
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VI – Vade-mecum
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Points clés à finaliser en 2016
Détails Echéance
Exigences de
compétence et Pour toutes les fonctions clés ou importantes • 1/1/2016
d’honorabilité
Bilan
- Reporting jour 1 qualitatif et quantitatif • 20/5/16
Solvabilité II
- QRT • Trimestriel à partir du 26/5/16*
reporting solo
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