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Charges ferroviaires
Cette annexe a pour but de présenter la démarche visant à introduire les actions sur les
ponts liées au trafic ferroviaire dans le calculateur PCP. Il est important de noter que les
modèles de charge définis ci-après proviennent de la réglementation européenne et ne
décrivent pas les charges réelles. « Ils ont été sélectionnés afin que leurs effets, les majorations
dynamiques étant prises en compte séparément, représentent ceux du trafic réel ». Les actions
dues aux circulations ferroviaires sont données pour :
Les charges verticales statiques : modèles de charge 71, SW/0, SW2, « train à vide »
Les charges horizontales statiques : force centrifuge, effort de lacet, forces
d’accélération et de freinage
Les charges verticales statiques de fatigue
Les actions dynamiques dues au passage des trains
Les champs statiques sont implémentés sous formes d'actions du composant trafic de PCP
que l'utilisateur peut paramétrer. L’ensemble de ces modèles est rassemblé en un unique
fichier : trafer.don. Les champs dynamiques sont définis dans des fichiers indépendants qui
seront appelés par l'utilisateur.
Les parties E.2 à E.5 sont construites selon un même schéma : Présentation, Interprétation,
Implémentation en données de trafic et Utilisation. La première section a pour but de rappeler
la réglementation concernant le cas de charge. La deuxième s’intéresse à certains points de la
norme qui nécessitent une interprétation ou un calcul plus approfondi. La troisième explique
la démarche mise en œuvre dans la définition du modèle de trafic, ainsi que le nom du
modèle. La section Utilisation informe l’utilisateur quant aux éventuels paramètres qu’il doit
modifier. La dernière partie présente des exemples d’utilisations concrets pour chacun des
modèles de charges évoqués dans les 4 parties précédentes.
PCP-Manuel de référence
E-2
Exemples de trafics
E-3
PCP-Manuel de référence
Présentation
Le modèle de charge 71 représente l’effet statique du chargement vertical dû à un trafic
ferroviaire standard. (EC1-2 §6.3.2)
Les valeurs caractéristiques de la figure 1 doivent être multipliées par un coefficient sur
les lignes où circule un trafic ferroviaire plus lourd ou plus léger que le trafic ferroviaire
normal. Lorsqu’elles sont multipliées par le coefficient , les charges sont appelées « charges
verticales classifiées ». Ce coefficient doit être choisi parmi les valeurs suivantes :
0.75 – 0.83 – 0.91 – 1.00 – 1.10 – 1.21 – 1.33 – 1.46 (EC1-2 §6.3.2)
Pour les lignes internationales de fret, le coefficient est pris égal à 1,33. Sur le reste du
réseau ferroviaire à écartement standard, le coefficient est pris égal à 1,00. (EC1-2 Annexe
Nationale Clause 6.3.2 (3)).
Le schéma de charges 71 peut être fractionné (CPC, livret 2.1 §1.3.1.2.1).
Répartition longitudinale
• Traverse bi-bloc
L'effet du déplacement latéral des charges doit être pris en considération (modèles de
charge 71 et SW/0). L'excentricité des charges verticales peut être négligée lorsqu'on
considère la fatigue.
Application
E-5
PCP-Manuel de référence
Pour la détermination des effets les plus défavorables résultant de l’application du modèle
de charge 71 :
La charge linéaire uniforme qvk doit être appliquée à une voie sur autant de
longueurs que nécessaire ; jusqu’à quatre charges concentrées individuelles Qvk
doivent être appliquées en même temps sur une voie
Pour les structures supportant deux voies, le modèle de charge 71 doit être appliqué
à l’une ou l’autre des deux voies, ou aux deux
Pour les structures supportant trois voies ou plus, le modèle de charge 71 doit être
appliqué tour à tour à chacune des voies ou à chaque groupe possible de deux voies
ou bien 0,75 LM71 doit être appliqué à trois voies ou plus
Interprétation
La charge linéaire uniforme qvk doit être appliquée à une voie sur autant de longueurs que
nécessaire ; jusqu’à quatre charges concentrées individuelles Qvk doivent être appliquées en
même temps sur une voie. La réglementation spécifie que le modèle de charge 71 peut être
fractionné. Ainsi, si une configuration à 1,2 ou 3 essieux espacés de 1,6m est plus
défavorable, c’est celle-ci que l’on choisira. D’autre part, il n’est pas prévu de faire varier le
paramètre d’écartement des essieux.
Répartition longitudinale
E-6
Exemples de trafics
La charge uniforme est appliquée « sur autant de longueurs que nécessaire », de façon à
obtenir la configuration la plus défavorable. Pour cela, on choisit l’option « aires_cumu » lors
de la définition de la charge uniforme dans PCP. Ainsi, toutes les aires du signe défavorable
sont intégrées et cumulées globalement, sans considérer les combinaisons d’aires
élémentaires. La longueur chargée conventionnelle calculée est la longueur moyenne des aires
calculées.
Remarque importante : le coefficient W n’est jamais pris en compte dans les calculs.
C’est à l’utilisateur d’en tenir compte lorsqu’il détermine ses combinaisons d’actions.
Avec ce premier modèle, il n'est pas possible de tenir compte de l'excentricité des charges
verticales, car la charge uniforme s'applique sur toute la largeur de la voie. Un second modèle
a donc été défini, où la charge uniforme est approximée par des roues de longueur 1m. Ce
trafic se nomme : T_TM71_2. Il s'agit alors de définir une voie plus large que le véhicule, et
PCP déplace transversalement le trafic afin de trouver la position la plus défavorable.
Utilisation
L’utilisateur doit définir deux paramètres dans le fichier de définition du trafic :
epais_ball : correspond à l’épaisseur de ballast de la voie. En France, l’épaisseur du
ballast dépend de la charge et de l’intensité du trafic. Il est conseillé d’avoir une
épaisseur de ballast d’au moins 25cm sur les lignes classiques et 45cm sur les lignes
à grande vitesse.
roues : vaut 1 ou 2. Ce paramètre caractérise la diffusion transversale à travers le
ballast. Pour les traverses monobloc, choisir 1. Pour les traverses bi-bloc, choisir 2.
Ces deux paramètres sont déjà présents dans le fichier, mais comment arisés. C’est à
l’utilisateur de les définir en fonction du projet.
E-7
PCP-Manuel de référence
Présentation
Le modèle de charge SW/0 représente l’effet statique du chargement vertical dû à un trafic
ferroviaire standard sur des poutres continues.
Avec :
• qvk = 133 kN/m
• a = 15,0 m
• c = 5,3 m
Selon les articles 1.3.1.3 et 1.3.1.5 du livret 2.01 du CPC, le schéma de charges SW/0 ne
doit pas être fractionné. L’Eurocode ne donne aucune indication à ce sujet.
Interprétation
Étant donné que le modèle de charge SW/0 n’est pas fractionnable, nous sommes obligés
de respecter la longueur d’application des deux charges réparties, ainsi que la distance qui les
séparent.
Utilisation
Aucun paramètre n’est à définir par l’utilisateur.
E-8
Exemples de trafics
Présentation
Le modèle SW/2 est très similaire à SW/0 :
Avec :
qvk = 150 kN/m
a = 25,0 m
c = 7,0 m
Interprétation
Mêmes remarques que pour SW/0.
Utilisation
Aucun paramètre n’est à définir par l’utilisateur.
E-9
PCP-Manuel de référence
Présentation
Certaines vérifications spécifiques font appel à un modèle de charge appelé « train à vide »
qui consiste en une charge verticale linéaire uniforme, avec une valeur caractéristique de 10,0
kN/m.
La charge uniforme est appliquée « sur autant de longueurs que nécessaire », de façon à
obtenir la configuration la plus défavorable. On choisit l’option « aires_cumu » lors de la
définition de la charge uniforme dans PCP. De cette façon, toutes les aires du signe
défavorable sont intégrées et cumulées globalement, sans considérer les combinaisons d’aires
élémentaires. La longueur chargée conventionnelle calculée est la longueur moyenne des aires
calculées.
N.B. : Le modèle de charge « train à vide » ne doit être considéré que pour le calcul de
structures supportant une voie unique.
Interprétation
Le modèle de chargement est appliqué tel quel dans trafic.
Utilisation
Aucun paramètre n’est à définir par l’utilisateur.
E-10
Exemples de trafics
Présentation
Lorsque la voie est en courbe sur tout ou partie de la longueur d’un pont, la force centrifuge
et le dévers de la voie doivent être pris en compte.
Il convient de considérer les forces centrifuges comme agissant horizontalement vers
l’extérieur, à une hauteur de 1,80m au-dessus du plan de roulement.
Pour certains types de trafic, pour les conteneurs sur deux niveaux par exemple, il convient
de spécifier une valeur supérieure pour ht. L’annexe nationale précise qu’il convient de
prendre ht = 2,00m sur l’ensemble du réseau ferroviaire.
La force centrifuge doit toujours être combinée avec la charge verticale de trafic. Elle ne
doit pas être multipliée par le coefficient dynamique 2.
La valeur caractéristique de la force centrifuge doit être déterminée à l’aide des formules
suivantes :
2 2
v V
Qtk = f Qvk = f Qvk
g r 127 r
2 2
v V
q tk = f q vk = f qvk
g r 127 r
Où :
Qtk, qtk : valeurs caractéristiques des forces centrifuges
Qvk, qvk : valeurs caractéristiques des charges verticales
f : coefficient de réduction
v : vitesse maximale [m/s]
V : vitesse maximale [km/h]
G : accélération de la pesanteur [9.81m/s²]
r : rayon de courbure
E-11
PCP-Manuel de référence
Dans le cas d’une courbe à rayon variable, des valeurs moyennes appropriées peuvent être
retenues pour r.
Pour le modèle de charge 71 (et, le cas échéant, le modèle de charge SW/0) et une vitesse
maximale de ligne au point considéré supérieure à 120 km/h, il convient de considérer les cas
suivants :
modèle de charge 71 (et, le cas échéant, le modèle de charge SW/0) avec le
coefficient dynamique associé et la force centrifuge pour V = 120 km/h,
conformément aux équations ci-dessus, avec f=1.
modèle de charge 71 (et, le cas échéant, le modèle de charge SW/0) avec le
coefficient dynamique associé et la force centrifuge pour la vitesse maximale V
spécifiée, conformément aux équations ci-dessus, la valeur du coefficient f étant
donnée par :
V 120 814 2.88
f 1 1.75 1
1000 V Lf
Où :
Lf : longueur d’influence de la partie chargée de la voie en courbe sur le pont, la plus
défavorable pour le dimensionnement de l’élément structural considéré [m]
V : vitesse maximale [km/h]
f = 1 : pour V 120 km/h ou Lf 2,88m
f < 1 : pour 120 km/h < V 300 km/h et Lf > 2.88m
f(V) = f(300) : Pour V > 300 km/h et Lf > 2.88m
Pour les modèles de charge SW/2 et « train à vide », il convient de retenir une valeur du
coefficient de réduction égale à 1,0.
Interprétation
La force centrifuge doit être associée à une charge verticale. Un modèle de trafic a été créé
pour chaque charge verticale combinée avec la force centrifuge.
On cherche à déterminer la résultante de la charge verticale (d’un modèle quelconque) et de
la force centrifuge. Notons Q la norme de la charge verticale, et C celle de la norme
centrifuge. Q désigne aussi bien une charge ponctuelle que répartie.
2 2
2 2 2 2 2 V
R 2
Q C 2
Q f Q
127 r
Où W désigne le coefficient de classification des charges, V la vitesse maximale sur la ligne,
r le rayon de courbure et f le facteur de réduction, qui s’exprime de la façon suivante :
V 120 814 2.88
f 1 1.75 1 1 1 1
1000 V Lf Lf Lf
Définition du plan de chargement
Le support de charge doit être défini à une hauteur de 2,00m au-dessus du plan de
roulement. L’angle d’inclinaison _ de ce repère est calculé pour une force centrifuge
maximale, c’est-à-dire avec f = 1, de façon à ce que la force résultante soit située sur l’axe Z
du repère local. Ce faisant, nous supposons que l’orientation de la résultante ne change pas,
seule son intensité varie.
E-12
Exemples de trafics
E-13
PCP-Manuel de référence
Application à LM71
Le fonctionnement du modèle est le même que dans le cas de la simple charge verticale
statique. L’intensité de la charge est modifiée par rapport à la charge verticale statique, et le
support de charge doit être en concordance avec la définition donnée figure 6.
Cette fois-ci, on choisit l’option « aires_comb » dans la définition de la charge uniforme.
De cette façon, toutes les aires de même signe sont intégrées et combinées entre elles, et on
recherche la combinaison d’aires produisant l’effet le plus défavorable ; la longueur chargée
conventionnelle est recalculée pour chaque combinaison.
Application à SW/0 et SW/2
Utilisation
L’utilisateur doit modifier les paramètres suivants (les unités sont indiquées entre
crochets) :
epais_ball : épaisseur de la couche de ballast (30cm dans le cas d’une ligne
classique, 40cm pour une LGV) [m]
roues : nombre de roues du modèle. Ce choix s’effectue en fonction des traverses
utilisées sur les voies : monobloc : 1 roue; bi-bloc : 2 roues
coeff_vitesse : vitesse maximale autorisée sur la ligne [km/h]
longueur_determ : longueur déterminante, définie au §6.4.5.3 de l’EC1-2 [m]
rayon_courbure : rayon de courbure de la voie [m]
Si la vitesse maximale de la ligne au point d’étude est supérieure à 120 km/h, l’utilisateur
doit réaliser une étude supplémentaire pour V=120km/h.
Il faut veiller à définir un plan de chargement en accord avec ce qui est décrit figure 6.
Étant donné cette définition, l’utilisateur doit choisir la composante n°3 afin d’obtenir la force
gravitaire, et la n°4 pour obtenir la résultante. Pour ne pas tenir compte de la force centrifuge,
il suffit de mettre un rayon de courbure infini. Il est toutefois conseiller d’utiliser les trafics
définis dans la partie 1 si l’on souhaite ne pas tenir compte de la force centrifuge.
E-14
Exemples de trafics
Présentation
Les forces d'accélération et de freinage agissent au niveau supérieur des rails, dans le sens
longitudinal de la voie. Elles doivent être considérées comme des charges linéaires uniformes
sur la longueur d'influence La,b de leurs effets pour l'élément structural considéré. La direction
des forces d’accélération et de freinage doit tenir compte du (des) sens de déplacement
autorisé (s) sur chaque voie.
Les valeurs caractéristiques des forces d’accélération et de freinage doivent être prises
égales à :
Force d’accélération : Qlak = 33 * La,b 1000 kN pour les modèles de charge 71,
SW/0, SW/2 et HSLM
Force de freinage : Qlbk = 20 * La,b 6000 kN pour les modèles de charge 71,
SW/0 et HSLM
Les valeurs caractéristiques des forces d’accélération et de freinage ne doivent pas être
multipliées par le coefficient , ni par le coefficient f. Cependant, il convient, pour les
modèles de charge 71 et SW/0, de les multiplier par le coefficient a.
D’autre part, l’accélération et le freinage peuvent être négligés pour le modèle de charge
« train à vide ».
Interprétation
Le choix a été fait de ne pas associer dans une même définition de trafic les forces
d’accélération ou de freinage à un modèle de charges verticales. Ces charges horizontales sont
définies séparément.
Utilisation
Les trafics se nomment : T_T_ACC et T_T_FRE.
Pour l’accélération, il n’y a aucun paramètre à renseigner par l’utilisateur.
Pour le freinage, l’utilisateur doit compléter la valeur de « coeff_force » en fonction du
modèle de charges verticales associé à la force de freinage : 2,0 pour les modèles 71, SW/0 et
HSLM et 3,5 pour le modèle SW/2.
E-15
PCP-Manuel de référence
Présentation
L’effort de lacet doit être considéré comme une force concentrée agissant horizontalement au
niveau supérieur des rails et perpendiculairement à l'axe de la voie. Il doit être appliqué aussi
bien dans le cas des voies en alignement que dans celui des voies en courbe. La valeur
caractéristique de l’effort de lacet doit être prise égale à Qsk = 100kN. Elle ne doit pas être par
le coefficient f. Cependant, il convient de multiplier par le coefficient , si et seulement si ce
dernier est supérieur ou égal à 1. Cet effort de lacet doit toujours être combiné avec une
charge verticale de trafic.
Interprétation
Le choix a été fait de ne pas associer dans une même définition de trafic les efforts de lacet
à un modèle de charges verticales. Cette charge horizontale est définie séparément. En
pratique, les efforts de lacets ne sont généralement utilisés que pour des vérifications locales.
Utilisation
Le trafic se nomme T_T_LAC.
Aucun paramètre à modifier par l’utilisateur.
E-16
Exemples de trafics
E.5 – FATIGUE
Présentation
Tous les éléments structuraux soumis à des variations de contraintes doivent faire l’objet
d’une évaluation de l’endommagement dû à la fatigue.
Pour un trafic normal fondé sur les valeurs caractéristiques du modèle de charge 71,
incluant le facteur dynamique , il convient d’effectuer l’évaluation de la fatigue sur la base
des combinaisons de trafic du type « trafic standard », « trafic avec essieux de 250kN » ou
« trafic léger », selon que la structure supporte un trafic mixte, ou principalement un trafic de
marchandises lourd ou encore un trafic voyageurs léger, en fonction des exigences spécifiées.
L’annexe D de l’EC1-2 donne des détails sur les trains de service et les combinaisons de
trafics considérées ainsi que sur la majoration dynamique à appliquer.
Lorsque la combinaison de trafic ne représente pas le trafic réel (dans certaines situations
particulières, par exemple, où un nombre limité de types(s) de véhicules domine les charges
de fatigue, ou par un trafic requérant une valeur de a supérieure à l’unité), il convient de
spécifier une combinaison de trafic différente.
Chacune des combinaisons est élaborée à partir d’un tonnage de trafic annuel de 25.106
tonnes parcourant le pont sur chaque voie.
Pour les structures supportant plus d’une voie, le chargement de fatigue doit être appliqué à
un maximum de deux voies dans les positions les plus défavorables.
Il convient d’évaluer l’endommagement dû à la fatigue sur une durée de vie de l’ouvrage
de 100 ans.
Il est également possible de procéder aux vérifications à la fatigue à partir d’une
combinaison de trafic particulière.
Il y a lieu de tenir compte des actions verticales du trafic ferroviaire incluant les effets
dynamiques et les forces centrifuges pour l’évaluation de la fatigue. Généralement, les actions
de lacet et les actions longitudinales du trafic ferroviaire peuvent être négligées pour
l’évaluation de la fatigue.
Selon l’annexe D de l’EC1-2, le coefficient dynamique 2 (préconisé sur l’ensemble du
réseau ferroviaire français), appliqué au modèle de charge statique 71 et aux modèles SW/0 et
SW/2, représente le chargement extrême à considérer lors de la définition des dispositions
constructives des éléments de ponts. Ces coefficients conduiraient à des dispositions
inutilement onéreuses s’ils étaient appliqués aux trains réels employés pour évaluer
l’endommagement résultant de la fatigue.
Pour tenir compte de l’effet moyen sur une durée de vie de la structure supposée égale à
100 ans, la majoration dynamique correspondant à chaque train réel peut être réduite à :
1 ' 1 ''
1
2 2
expression dans laquelle ' et '' sont définis ci-après.
Les équations suivantes sont des formes simplifiées d’équations plus générales, mais sont
suffisamment précises pour servir au calcul de l’endommagement résultant de la fatigue. Elles
E-17
PCP-Manuel de référence
sont valables pour des vitesses maximales autorisées des véhicules inférieures ou égales à
200km/h :
' K
1 K K4
Avec :
v
K pour L 20 m
160
v
K pour L 20m
47.16 L 0.408
Et
2
L
'' 100
0.56 e
Où :
V : vitesse maximale autorisée duconvoi [m/s]
L : longueur déterminante L [m] conformément à 6.4.5.3
Interprétation
L’usage veut, qu’en dimensionnement, on utilise le convoi LM71 uniquement.
Utilisation
Les trafics se nomment : T_TF_T1, T_TF_T2, T_TF_T3, …, T_TF_T12.
Aucun paramètre à modifier par l’utilisateur.
E-18
Exemples de trafics
E.6 – DYNAMIQUE
Présentation
Une analyse statique doit être réalisée avec les modèles de charge LM71, SW/0 et SW/2 (et
éventuellement le modèle de charge « train à vide »). Les résultats doivent être multipliés par
le coefficient dynamique f2 (qui est le coefficient dynamique applicable selon l’annexe
nationale), et si nécessaire, le coefficient a.
Il s’agit ensuite de déterminer, à l’aide de l’organigramme fourni par l’EC1-2, si une
analyse dynamique est nécessaire :
Le §6.4.6.1.2 de l’EC1-2 stipule que « l’analyse dynamique doit être effectuée en utilisant
les charges indiquées en 6.4.6.1.1 (1) et (2) et, le cas échéant, 6.4.6.1.1 (7). »
Selon 6.4.6.1.1 (1) : « l’analyse dynamique doit être effectuée en utilisant les valeurs
caractéristiques des charges de trains réels spécifiées. Le choix des trains réels doit prendre en
compte chacune des compositions de train autorisées ou envisagées pour chaque type de train
à grande vitesse admis à, ou prévu pour, circuler sur l’ouvrage à des vitesses supérieures à
200km/h. »
Le paragraphe 6.4.6.1.1 (2) précise que l’analyse dynamique « doit également être effectuée
à l’aide du modèle de charge HSLM sur les ponts conçus pour des lignes internationales
lorsque des critères européens d’interopérabilité à grande vitesse sont applicables. »
Sur ces deux paragraphes, l’Annexe Nationale précise qu’en « l’absence d’indications de
trains réels à prendre en compte pour l’analyse dynamique dans le cadre du projet individuel,
il est conseillé d’effectuer cette analyse à l’aide du modèle de charge HSLM ». Qui plus est, il
est « recommandé d’utiliser le modèle de charge HSLM, même en l’absence de critère
d’interopérabilité pour la ligne concernée. »
Modèle HSLM-A
E-20
Exemples de trafics
Modèle HSLM-B
Il convient d’appliquer soit le modèle HSLM-A, soit le modèle HSLM- B en fonction des
Dans le cas des trains de voyageurs, la prise en compte des effets dynamiques est valable
pour des vitesses maximales autorisées du véhicule allant jusqu’à 350km/h.
Interprétation
Lorsqu’une analyse dynamique est nécessaire, l’utilisateur doit appliquer, en plus des
charges de trains réels spécifiées par le projet, systématiquement le modèle de charge HSLM.
Toutefois, les analyses dynamiques ne sont généralement pas faites avec plus d’une voie
chargée, compte tenu de la faiblesse de la probabilité d’occurrence et de phasage défavorable
des signaux.
Pour ce qui est des trains réels, il est d’usage de remplacer les charges d’essieu ponctuelles
par 3 charges espacées de 60cm (distance qui correspond à l’intervalle entre deux traverses),
avec respectivement 25 %, 50 % et 25 % de la charge.
Utilisation
Lorsque l’utilisateur souhaite faire appel à ces modèles, il est indispensable que le fichier
appelant (fichier de surcharges) soit rédigé en pseudo-programmation (se référer au
paragraphe correspondant dans le chapitre 2 de la notice de PCP), et non pas en langage natif.
Pour appeler l’un de ces modèles de charges, il suffit d'utiliser la commande LIRE. Le
fichier de données devra se trouver dans le répertoire de l’affaire. Ils se nomment : HSLM-
A1.don, HSLM-A2.don, HSLM-A3.don, …, HSLM-A10.don et HSLM-B.don.
L’utilisateur doit impérativement définir les paramètres suivants dans le fichier appelant, et
les positionner avant l’appel du fichier de données contenant le train représentatif :
vitesse : vitesse maximale autorisée au point d’étude
vit : 1,20*vitesse
sens : sens de circulation du convoi ferroviaire. Prend la valeur 1 si le train circule
dans le sens des abscisses croissantes, et -1 s’il circule dans le sens des abscisses
décroissantes
no_supp : numéro du support de charges
pos_trans : positionnement transversal du modèle de charge
Si plusieurs modèles de train sont appelés dans un même fichier de définition de charges
dynamiques, ces paramètres devront être définis juste avant l’appel du modèle, et ce pour
chaque modèle (voir l’exemple dans la partie E.6).
Pour le modèle HSLM-B, l’utilisateur doit définir une variable nommée « portee » (en plus
des variables définies précédemment) dont la valeur correspondra à la portée de l’ouvrage.
Ainsi, le modèle de charge HSLM-B est généré automatiquement en fonction de ces
informations.
E-22
Exemples de trafics
E-23