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Université d'Islande
12-15 août 2014
RÉSUMÉS
Valérie Alfvén
valerie.alfven@fraita.su.se
Mattias Aronsson
Högskolan Dalarna
mercredi, 13/08, heure: 18:00
Mattias Aronsson
mar@du.se
André Avias
Hogskolen i Ostfold
mercredi, 13/08, heure: 11:30
La macro-proposition :
unité centrale de la composition textuelle et générique
Notre présentation est située dans le cadre de l’analyse des discours et la théorie séquentielle
de Jean-Michel Adam ; notre objectif est de montrer que l’unité dénommée macro-proposition est
au centre de la composition textuelle. Adam, dans de nombreux travaux (1992, 2005, 2008, 2011)
a développé une théorie de linguistique textuelle doublée d’une analyse des genres discursifs. Les
prototypes séquentiels nous semblent avoir une potentialité analytique forte. Cependant, pour un
grand nombre de textes ils ne sont pas opérationnels. Adam a lui-même souligné cette problémati-
que en proposant le terme de période pour toute structure qui ne serait pas prototypique. Nous
souhaitons donc revenir sur cette répartition, et de voir s’il est possible d’élargir notre compré-
hension de la macro-proposition et si elle peut être étendue à tout texte de tout domaine discursif.
Il nous semble que recentrer l’analyse sur la macro-proposition et non plus sur la sé-
quence, nous permet d’avancer dans le développement de la théorie. Nous considérons que la
composition textuelle s’organise en fait autour de la macro-proposition et que l’existence de
telle ou telle macro-proposition est liée à un type séquentiel ou générique textuel. De plus, elle
doit se montrer très souple, car elle s’adapte à tout besoin générique, dans un cadre de séquen-
ces protoypiques préformatées ou non, séquences que nous dénommerons alors génériques.
A partir d’exemples choisis dans plusieurs genres discursifs, nous essayerons de décrire
la macro-proposition et quelques-unes de ses fonctions dans des contextes génériques différents.
Nous montrerons sa présence prototypique dans des séquences fictionnelles et celle générique dans
des contextes factuels. L’objectif sera de pouvoir en tirer quelques enseignements et de préciser les
contours de la macro-proposition.
André Avias
andre.avias@hiof.no
Guri Ellen Barstad
Centre d’études supérieures d’Ostfold
jeudi, 14/08, heure: 09:00
Dans la littérature décadente du XIXe siècle, les dieux de l’antiquité grecque et latine s’incarnent
parfois dans des humains en chair et en os. Ainsi, la femme fatale moderne peut-elle être une inc-
arnation de la déesse Vénus. Il ne s’agit plus d’une Vénus bienveillante, amie des amoureux, mais
de son autre face : d’une Vénus « noire », malveillante, « chtonienne ». A cette époque, écrit Sophie
Jeddi, les dieux païens « en colère » sont « prêts à ressortir des tanières où le christianisme dé-
sormais vacillant les avait relégués du temps de sa gloire, pour reprendre leur place première en en
découdre avec cette religion du péché ». En 1853, dans « Les dieux en exil » Heinrich Heine disait
déjà : « ces dieux ne sont pas morts ; ce sont des êtres incréés, immortels, qui, après le triomphe du
Christ, ont été forcés de se retirer dans les ténèbres souterraines ». C’est cette face sombre de Vénus
que nous rencontrons dans « La Vénus d’Ille » de Mérimée.
Cette communication se penche sur Monsieur Vénus (1884) et La Jongleuse (1900), deux rom-
ans de Rachilde (1860-1952) qui mettent en scène la déesse Vénus dans un contexte fin-de-siècle.
Chez Rachilde, le rôle de cette figure semble double : premièrement, elle est utilisée dans un but
subversif et ludique pour brouiller les frontières entre masculin et féminin, laissant planer un doute
scandaleux sur le sexe de Vénus ; deuxièmement, il semble que la double face de la déesse de
l’amour serve à illustrer la nature ambiguë de l’Art et de l’artiste. Chez Rachilde ces deux aspects
sans lien apparent s’enchevêtrent d’une manière complexe et harmonieuse ; voilà ce que cette
communication se propose de démontrer.
Peut-on atteindre le niveau d´un locuteur natif dans une deuxième langue ?
Après une présentation du débat actuel sur la possibilité d’un apprenant ‘tardif’ en L2 d’at-
teindre le niveau d’un locuteur natif, cette étude cherche à identifier des critères susceptibles de
différencier entre les apprenants/usagers aux stades ultimes de l’acquisition d’une L2 et les natifs
(données utilisées : le corpus InterFra, www.fraita.su.se./interfra et Bartning, 2012).
Il sera question de critères de morphosyntaxe, de séquences préfabriquées, de structure inform-
ationnelle (structuration de l’énoncé en préambules et rhèmes), de richesse lexicale (rapport de
fréquence) et de fluidité (vitesse de parole). Les résultats de ces cinq mesures seront combinés avec
ceux d’un test d’écoute incluant 30 locuteurs non-natifs (apprenants ‘tardifs’) et 10 natifs. Ce test
d’écoute (évalué par des juges natifs) différencie ainsi les locuteurs qui passent ou non pour des
natifs. (Pour la méthodologie, voir Abrahamsson & Hyltenstam, 2009 et Forsberg Lundell et al.,
2013/2014).)
Les résultats montreront les tests et critères qui ont permis d’identifier des profils d’apprenants
à ce très haut niveau d’acquisition ou d’usage (Forsberg Lundell & Bartning, en prép.). Il y aura
aussi une discussion sur les conditions qui ont mené à cette réussite. Les recherches présentées dans
la communication ont été effectuées au sein d’un programme de recherche sur les stades ultimes
de l’acquisition d’une L2 High level proficiency in second language use mené à l’Université de
Stockholm (www2.biling.su.se/AAA~).
Références:
Abrahamsson, N. & Hyltenstam, K. (2009). Age of L2 acquisition and degree of nativelikeness –
listener perception test and linguistic scrutiny. Language Learning, 58 (3), 249-306.
Bartning, I. (2012). Synthèse rétrospective et nouvelles perspectives développementales
acquisitionnelles en français L2. In : C. Bardel & Chr. Lindqvist (éds) Langage, interaction et
acquisition. LIA, 3:1, 7-18.
Forsberg Lundell, F., Bartning, I., Engel, H., Gudmundsson, A., Hancock, V. & Lindqvist, Chr.
(2014). Beyond advanced stages in high-level L2 French. Journal of French Language Studies,
24, 2014 (‘first view on line’, mai 2013).
Forsberg Lundell, F. & Bartning, I. (en prép.) Successful profiles in high level French L2. In: F.
Forsberg Lundell & I. Bartning (éds), Cultural Migrants: Multiple Perspectives on Optimal
Second Language Acquisition. Multilingual Matters, UK.
Inge Bartning
inge.bartning@fraita.su.se
Merete Birkelund
rommbi@hum.au.dk
Henning Nølke
Henning@Nolke.dk
Heidi Bojsen
Roskilde Universitet
jeudi, 14/08, heure: 16:00
Depuis le mois d’août 2012, l’Université de Roskilde au Danemark offre des cours supplé-
mentaires en français et en allemand à des étudiants qui sont inscrits dans différents programmes
d’études en sciences humaines et sciences sociales. Pourtant, les étudiants ne font pas d’études
du français mais sont inscrits dans des programmes généraux visant les études en pédagogie, hi-
stoire, philosophie, sociologie, science politique, journalistique etc. Cette initiative soulève un tas
de questions sur la didactique de l’enseignement de la langue, mais aussi sur de l’enseignement du
sens socioculturel de différentes pratiques et manifestation de la langue en question.
Les premiers résultats de cette expérience témoigne de l’importance d’approfondir les questions
importantes soulevées d’une part par Castelotti sur les différentes pratique du français dans un
monde de plus en plus marqué par la mondialisation et, d’autre part, les questions soulevée par
Claire Kramsch sur les processus de subjectivité qui sont liés au processus d’apprendre et de fré-
quenter une ou plusieurs langues étrangères.
Nous proposons donc de partager avec le public les données de la documentation extensive
de ces cours ainsi que de situer notre première analyse de ces données par rapport aux travaux de
Castelotti et de Kramsch parmi d’autres.
Littérature :
Bojsen, H. (2012) “Sprogprofiler på RUC: en ny åbning for franskfaget på universitetet?” Fransk
nyt, 263, p. 18-22.
---. « The Power of Students’ Subjectivity Processes in Foreign Language Acquisition : The Ex-
ample of the Language Profiles at Roskilde University, Denmark » in (SE) CONSTRUIRE
DANS L’INTERLANGUE /Subjectivity processes in interlanguage. ed. / Stéphanie Durrans.
(sous presses).
Castelotti, V. (2013) Le(s) français dans la mondialisation, sous la direction de V. Castellotti. Fer-
nelmont, EME Editions.
Kramsch, C. (2006).”From Communicative Competence to Symbolic Competence”. The Modern
Language Journal, Vol. 90, No. 2 (Summer, 2006), pp. 249-252.
---. (2009). The Multilingual Subject. What Foreign Language Learners Say about their Experience
and Why it Matters. Oxford: Oxford University Press.
Risager, Karen. (2007) Language and Culture Pedagogy: From an National to a Transnational
Paradigm. Clevedon: Multilingual Matters.
Zarate, G., D. Lévy & C. Kramsch (eds.) (2008). Précis du plurilinguisme et du pluriculturalisme.
Paris: Contemporary Publishing International SARL.
URL : http://www.ruc.dk/uddannelse/bachelor/bachelor-med-saerlig-sprogprofil/
Heidi Bojsen
hbojsen@ruc.dk
Ásta Ingibjartsdóttir
Háskóli Íslands
jeudi, 14/08, heure: 11:30
L‘étudiant, est-il un consommateur de son apprentissage? Si oui, quels seraient les moyens de
mise en oeuvre pour une implication meilleure/effective de la part de l´étudiant dans le processus
d´apprentissage/aquisition en langue étrangère?
Cela fait longtemps que le théâtre ou les techniques du théâtre sont utilisés par des enseignants/
professeurs de FLE. Depuis 2007 le département d‘études françaises propose un cours obtionnel
visant l‘entraînement à l‘expression orale. Dans ce cours dont je suis responsable j‘ai recours aux
techniques et exercices théâtrales où l´objectif final est une représentation devant un public d‘un
texte mis en scène et mémorisé par les étudiants.
Dans cette communication je vais tenter de rendre compte de ma démarche et de mes objectifs.
Je partirai de ma propre expérience en tant qu´étudiante en FLE et plus tard en tant qu‘enseignante
en FLE. Il est intéressant de voir ces pratiques théâtrales en rapport avec les concepts suivants: la
motivation, l´implication et l‘autoévaluation afin d‘expérimenter une nouvelle relation sujet-étudi-
ant/objet d‘apprentissage qu´est la langue ainsi que la relation pédagogique en classe de langue.
Ásta Ingibjartsdóttir
astaingi@hi.is
Jóhanna Björk Guðjónsdóttir
Háskóli Íslands
jeudi, 14/08, heure: 15:00
Dans mon intervention, je porterai le regard sur le l‘enseignement du français au lycée en Isl-
ande, en commençant par un bref aperçu historique pour me diriger ensuite vers la situation actuelle
et les perspectives dans l‘avenir.
En Islande, on constate depuis des années une baisse du nombre des lycéens qui apprennent le
français comme troisième langue étrangère. Pour cela il y a deux grandes raisons : premièrement, la
concurrence avec l’espagnol est difficile depuis que l’on propose cette autre langue romane comme
troisième langue étrangère et, deuxièmement, la restructuration du programme du lycée selon une
loi de 2008 qui semble avoir des effets négatifs sur l’apprentissage des langues étrangères dans les
lycées en général.
L’espagnol, une langue romane comme le français, a fait son entrée dans les lycées islandais il
y a bien longtemps mais ce n’est que depuis que l’on la propose comme troisième langue étrangère
qu’elle commence à faire concurrence avec le français. La popularité de l’espagnol s’explique par
plusieurs facteurs, comme par exemple le fait que les Islandais voyagent beaucoup en Espagne et
les gens estiment alors que c’est très pratique d’apprendre l’espagnol.
Avec la restructuration du programme du lycée, l’autonomie de chaque institution est devenue
plus importante et l’idée de départ était qu’à l’exception des trois matières du noyau (islandais,
mathématiques, anglais) les lycées avaient la liberté de composer des séries de baccalauréat à leur
gré, avec ou sans langues étrangères. Les professeurs de la troisième langue étrangère (allemand,
espagnol, français) se sont battus pour que l’on mette dans le programme général l’obligation pour
les lycées classiques d’avoir au moins 15 unités de valeurs obligatoires de troisième langue étr-
angère. Cette proposition a été acceptée par le ministère de l’éducation mais le nouveau programme
a pourtant pour effet que les lycéens islandais reçoivent beaucoup moins d’enseignement de la
troisième langue étrangère qu’avant.
À la lumière de ces deux constats, avons-nous raison de nous inquiéter du sort du français
langue étrangère en Islande ?
À la recherche du temps perdu de Marcel Proust commence par une suite de rêves, de sommeils
interrompus et d’états d’esprit intermittents qui situent d’emblée l’oeuvre sous le signe du thème
onirique. Dès le début de La Recherche, Proust utilise le thème onirique comme un espace où se
réalise ce que le Narrateur nomme « la douloureuse synthèse de la survivance et du néant » – l’oni-
risme chez Proust est donc un lieu de fusion.
Qu’est-ce que cette synthèse onirique? Nous donnerons quelques exemples de La Recherche
afin de l’illustrer. L’ouverture sera abordée afin de montrer comment Proust propose la fusion du
sujet et de l’objet, voire entre le Narrateur et le monde qui l’entoure. Une analyse du rêve de Venise
donnera l’exemple d’une fusion spatio-temporelle, c’est-à-dire entre les époques et les civilisations.
Et enfin, l’analyse du rêve de la grand-mère morte évoquera la fusion du corps et de l’esprit.
Nous proposerons que le rêve chez Proust est un lieu de fusion – non seulement de la survivance
et du néant, mais aussi d’autres enjeux. Par conséquence, il sera aussi argumenté que Proust tient
à se distancer de la distinction conventionnelle entre une littérature mimétique et une littérature
métaphysique. Proust propose une autre façon de penser la relation entre la vie et la littérature et le
rapport du réel à l’imaginaire. C’est justement le thème onirique qui mieux que tout autre élément
du texte fait voir cette dimension de l’oeuvre.
Mersiha Bruncevic
mersiha.bruncevic@sprak.gu.se
Gwenaëlle Clairet
Linköpings universitet
jeudi, 14/08, heure: 17:00
L’expression orale est une part intégrante de l’enseignement des langues étrangères. C’est aussi
ce qui est souvent plébiscité. Mais comment peut-on commenter de la manière la plus satisfais-
ante quelque chose qui est déjà passé et qui n’a pas laissé de traces? Une des solutions parfois ut-
ilisée par les enseignants est de recourir à l’autoconfrontation. Cette méthode a pour but de placer
un individu face à son activité passée tout en lui donnant la possibilité de la commenter. Elle est
souvent utilisée en ergonomie du travail ou dans le cadre de la formation des professeurs. Mais
elle peut également servir lors de séances de feedback dans des classes de langue étrangères. Mon
étude se concentre sur les réactions des étudiants lorsqu’ils se retrouvent confrontés à ce genre de
situation et qu’ils doivent commenter leur propre prestation. Le corpus est en effet composé de
séances filmées entre des étudiants d’une université suédoise et un enseignant de français. Dur-
ant ces rencontres les étudiants regardent une vidéo montrant la présentation qu’ils ont effectuée
dans le cadre d’un cours de français. Le langage de communication est le français ce qui pose
certaines difficultés linguistiques aux étudiants quand ils souhaitent donner leurs commentaires.
Si l’utilisation d’entretiens d’autoconfrontation pour permettre l’évaluation et l’auto-évaluation
des apprenants ouvre des possibilités, il est néanmoins important de s’interroger sur cette activité.
L’apprenant, placé dans un tel contexte, doit faire tout un travail pour garder la face et sauvegarder
celles des autres. Il est, de plus, important de noter que la situation commentée est revécue et passe
donc par le prisme de l’interprétation. Différents aspects, tels que la place laissée au travail sur la
langue, seront soulevés lors de ma communication.
Gwenaëlle Clairet
gwenaelle.clairet@liu.se
Myriam Coco
Université de Bergen
jeudi, 14/08, heure: 10:00
Myriam Coco
myriam.coco@if.uib.no
Ana-Maria Cozma
Université de Turku
mercredi, 13/08, heure: 17:00
ANSCOMBRE, J.-C. (éd.) (1995) : La théorie des topoï, Paris, Ed. Kimé.
ANSCOMBRE, J.-C., DUCROT, O. (1983) : L’argumentation dans la langue, Bruxelles, Pierre Mar-
daga.
AUSTIN, J. L. (1962) : How to Do Things With Words, Oxford, Oxford University Press.
BELLACHHAB, A. (2012): Représentation sémantico-conceptuelle et réalisation linguistique. L’ex-
cuse en classe de FLE au Maroc, Bruxelles, Peter Lang.
COZMA, A.-M. (2012) : « Fondements sémantiques et réalisations linguistiques de l’acte de langage
REPROCHER », in Signes, Discours et Sociétés, 9 [en ligne : http://www.revue-signes.info/docu-
ment.php?id=2878].
DOSTIE, G. (2004) : Pragmaticalisation et marqueurs discursifs. Analyse sémantique et traitement
lexicographique, Bruxelles, Leuven, De Boeck, Duculot.
DUCROT, O. (1980) : Les échelles argumentatives, Paris, Ed. de Minuit.
DUCROT, O. (2001) : « Critères argumentatifs et analyse lexicale », Langages, n° 142, 22-40.
GALATANU, O. (1988) : Interprétants sémantiques et interaction verbale, Bucuresti, TUB.
GALATANU, O. (2000) : « Langue, discours et systèmes de valeurs », in E. Suomela-Salmi (éd.),
Curiosités linguistiques, Université de Turku, 80-102.
GALATANU, O., BELLACHHAB, A. (2010) : « Valeurs modales de l’acte «insulter» et contextes
culturels : une approche à l’interface des représentations sémantiques et des représentations cult-
urelles », Revue de Sémantique et Pragmatique, n° 28, 123-150.
SEARLE, J. (1969/1972) : Les actes de langage, trad. H. Pauchard, Paris, Hermann.
Ana-Maria Cozma
anacoz@utu.fi
Sébastien Doubinsky
Université d’Århus
mardi, 12/08, heure: 15:00
”Nous pouvons couper où nous voulons, moi, ma rêverie, vous le manuscrit, le lecteur sa lecture;
car je ne suspends pas la volonté rétive de celui-ci au fil interminable d’une intrigue superflue.”
Quand Baudelaire écrit ces quelques mots à Arsène Houssaye dans sa préface projetée pour son
Spleen de Paris, il est difficile de savoir s’il se rend vraiment compte de l’étendue du bouleversem-
ent radical qu’il est en train d’opérer, ou s’il en a simplement l’intuition profonde et géniale. En
effet, écrit dans le prolongement des Fleurs du mal, mais publié en tant que recueil de manière post-
hume, le Spleen de Paris, aussi connu sous le nom générique de Petits poèmes en prose, représente
une rupture radicale du format poétique utilisé par le poète jusqu’alors.
Si nous ne savons pas exactement quelle forme devait avoir le recueil final, l’introduction nous
permet toutefois d’imaginer qu’elle aurait probablement ressemblé à ce que nous tenons entre nos
mains – un patchwork de textes déjà publiés (ce dont se plaignit Houssaye, justement et causa
la rupture avec Baudelaire) et d’autres, écrits pour l’occasion. Si Baudelaire se dit inspiré par le
Gaspard de la Nuit d’Aloysius (Léon) Bertrand, cette référence est plus liée à son essence même
– portrait d’une ville en prose poétique – qu’à sa forme, puisque le recueil de Bertrand est d’une
grande cohérence comparée au “puzzle” Baudelairien. Et c’est ce puzzle, justement qui reste un
mystère.
C’est cependant un puzzle fondamental, qui va marquer toute la poésie à partir du XIXème sièc-
lem en commençant par Rimbaud, et qu’il faut interroger aujourd’hui, non seulement à travers sa
forme et son contenu, mais comme « objet » littéraire, dont l’instabilité même conditionne (et doit
conditionner) notre lecture. En effet, comme « objet » instable, puisque posthume et non classé, Le
Spleen de Paris appelle à revenir sur nos conceptions de « lecture stable » et ouvre de nouvelles
perspectives sur la relation lecteur-lecture-oeuvre, placée non plus sous le signe de l’équivalence
et de la stabilité, mais sur celle de la distance et du déplacement, du temps relatif et de la position
essentiellement quantique de lecteur et de l’oeuvre.
Sébastien Doubinsky
sebastiendoubinsky@yahoo.fr
Alice Duhan
Stockholms Universitet
jeudi, 14/08, heure: 18:00
Comment et par quoi la pratique de l’écriture en langue étrangère peut en soi être investie d’une
fonction poétique, voilà qui n’est pas a priori évident. C’est encore moins le cas lorsque l’écrivain
en question soutient que l’écriture dans la langue étrangère présente même une nécessité au projet
créateur. La distance étrangéisante de la langue étrangère constitue néanmoins une notion-clé dans
la façon dont Vassilis Alexakis, Nancy Huston et Andreï Makine expliquent leur choix d’écrire
leurs premiers romans en français plutôt que dans leur langue maternelle.
Il est fréquent de représenter le langage littéraire comme une langue déjà fondamentalement étr-
angère (selon Proust, « Les beaux livres sont écrits dans une sorte de langue étrangère »). C’est le
choix conscient de situer la recherche de l’étrangeté de la langue au niveau d’une pratique de l’éc-
riture en langue étrangère qui distingue les trois auteurs étudiés ici d’autres auteurs ayant recherché
cette même étrangeté langagière sans changer de langue, et aussi des autres auteurs qui ont écrit
dans une langue étrangère au cours de l’histoire sans en faire grand cas. Ici, je propose d’examiner
le rôle que ces auteurs francophones (ou plutôt francographes) d’adoption attribuent à l’écriture
dans la langue étrangère dans le métadiscours sur la langue qui accompagne leur œuvre romanes-
que (textes réflexifs, essais, entretiens), tout en mettant leurs idées en rapport avec quelques notions
des formalistes russes (notamment celle d’ostranénie). Ensuite, suivra une analyse du roman Le
Testament français de Makine, qui peut être lu comme une mise en scène fictive du passage du bil-
inguisme à la conscience poétique.
En 1541 paraît en France une traduction appelée Les Quatre premiers livres des Eneydes du
treselegant poete Virgile. Traduictz de Latin en prose Francoyse, par ma dame Helisenne. Le nom
de la traductrice, Hélisenne de Crenne, était probablement le nom de plume d’une certaine Margu-
erite Briet. L’œuvre publiée sous ce nom avait déjà remporté un vif succès avec les trois livres pré-
cédant la traduction de l’Énéide. Ces livres ont par conséquent fait l’objet de plusieurs rééditions à
l’époque, et des éditions critiques modernes ont aussi été établies. Le sort de la version crennoise
de l’Énéide fut différent, puisqu’il n’y a jamais eu d’édition ultérieure à celle de 1541. Pourquoi
cet ouvrage n’a-t-il pas connu la même réussite que le reste de l’œuvre de Crenne ? C’est l’une des
questions que nous allons poser dans la présente communication, qui portera également sur l’édi-
tion critique que nous sommes en train d’élaborer afin de combler la lacune laissée dans l’édition
moderne de l’œuvre de Crenne. Une autre facette qui sera examinée est la nature de la traduction
effectuée par Crenne, la traductrice s’étant permis de s’écarter à bien des égards de l’original de
Virgile. La présente communication se focalisera sur le premier livre des quatre, pour entre autres
discuter les portraits de Didon et d’Énée, ainsi que l’image de la passion dans la version de Crenne
par rapport au texte source de Virgile. Cette étude constitue le développement d’une étude parallèle
que nous avons déjà menée à bien sur le quatrième livre.
Sara Ehrling
sara.ehrling@sprak.gu.se
Britt-Marie Karlsson
britt-marie.karlsson@rom.gu.se
Hugues Engel
Stockholms Universitet
avec
Françoise Sullet-Nylander
avec
Mats Forsgren
mardi, 12/08, heure: 15:30
Les relations entre segments de discours peuvent être marquées par des connecteurs (comme en
effet, puisque...), ou ne pas l’être. Les connecteurs spécifient les relations de discours et permettent
ainsi de guider l’interprétation des énoncés (Rossari 1999 : 181). Cependant, même en l’absence
de connecteurs, les relations de discours sont interprétables, car déterminées par des « relations
primitives d’ordre cognitif » (cf. Sanders et al. 1992). Dans la présente étude, nous examinerons
comment les relations de discours sont traitées en traduction, et en particulier quelles correspond-
ances s’établissent entre connecteurs dans la langue source et dans la langue cible. Nous nous
concentrerons sur les connecteurs en effet, effectivement, en fait, car, parce que, puisque (voir
Engel, Forsgren & Sullet-Nylander 2010 et 2012), leurs équivalents suédois, et sur les relations de
discours implicites correspondantes. Une question qui retiendra particulièrement notre attention
est de savoir si certaines relations de discours marquées dans les textes originaux sont rendues
implicites en traduction, ou inversement, si les relations de discours à l’origine implicites sont
parfois « traduites » au moyen de connecteurs. Nous chercherons à identifier les éventuelles régul-
arités dans ces passages de l’implicite au marquage explicite (et vice-versa). Pour réaliser cette
étude, nous analyserons un corpus bidirectionnel (français-suédois/suédois-français) réunissant des
textes à caractère scientifique ou de vulgarisation scientifique et leurs traductions (entre autres Sur
la télévision/Om televisionen de Pierre Bourdieu). Cette étude constitue le point de départ d’un
projet de recherche plus vaste sur les relations discursives et les marqueurs de discours dans une
perspective de linguistique contrastive.
Références
Engel, H., Forsgren, M. & Sullet-Nylander, F. (2010), « De l’emploi des connecteurs en effet, effec-
tivement, en fait… dans différentes situations de discours: observations interactionnelles et disc-
ursives », Actes du XVIIe Congrès des Romanistes Scandinaves (Tammerfors, 12-15 août 2008).
Engel, H., Forsgren, M. & Sullet-Nylander, F. (2012), ”Un classique revisité : car, parce que, puisque.
Entre théorisation et observations sur données authentiques”, Actes du XVIIIe Congrès des Rom-
anistes Scandinaves (Göteborg, 9-12 août 2011).
Rossari, C. (1999), « Les relations de discours avec ou sans connecteurs », Cahiers de linguistique
française 21, p. 181-192.
Sanders, T., Spooren W. & Noordman, L. (1992), « Toward a Taxonomy of Coherence Relations »,
Discourse Processes 15, p. 1-35.
Hugues Engel
hugues.engel@fraita.su.se
Françoise Sullet-Nylander
Francoise.Sullet-Nylander@fraita.su.se
Mats Forsgren
mats.forsgren@fraita.su.se
Gunnel Engwall
Stockholms Universitet
avec
Alexander Künzli
mercredi, 13/08, heure: 11:30
Dans son roman Le Plaidoyer d’un fou, Strindberg écrit l’histoire du mariage bouleversé et to-
urmenté entre Axel et Maria. Rédigée directement en français en 1887-1888, l’œuvre ne paraît que
cinq ans plus tard, non pas dans la langue originale, mais dans une traduction allemande. Celle-ci
mène à l’inculpation de Strindberg, du traducteur allemand et de l’éditeur en raison de son contenu
prétendument indécent. En 1895 suit la première publication du Plaidoyer en français, dans une
édition profondément révisée par Georges Loiseau. Jamais le roman ne paraîtra dans une version
suédoise autorisée par Strindberg.
Au vu des circonstances complexes de l’histoire de la rédaction, de la traduction et de la récep-
tion de ce roman, il n’est guère surprenant qu’il ait fait l’objet de plusieurs études. Celles-ci ont
souvent révélé des tendances au nivellement, à la fois linguistique et sémantique, dans les traduc-
tions. Cependant, elles ont dans la majorité des cas porté sur les premières traductions – allem-
andes, suédoises, anglaises – du Plaidoyer, parues il y a plus de 100 ans.
Le but de notre communication sera double. Nous souhaitons tout d’abord nous pencher sur
quelques spécificités du français strindbergien. Ensuite, nous nous proposons d’analyser dans
quelle mesure les spécificités du style de Strindberg, écrivain français, ont été reproduites dans
les dernières traductions allemandes et suédoises du Plaidoyer. Cela nous permettra de vérifier si
l’hypothèse, souvent avancée, selon laquelle les retraductions ont tendance à respecter davantage
l’original que les premières traductions vaut aussi pour la traduction d’une œuvre littéraire rédigée
non pas dans la première langue d’un écrivain, mais dans une seconde.
Gunnel Engwall
gunnel.engwall@su.se
Alexander Künzli
alexander.kuenzli@unige.ch
Hans Färnlöf
Stockholms Universitet
mercredi, 13/08, heure: 17:00
Bio-bibliographie
Hans Färnlöf, né en 1970. Maître de conférences à l’université de Stockholm, en Suède. Thèse
soutenue l’an 2000 portant sur les nouvelles de Maupassant. Je m’intéresse autant à la sémiotique
du texte qu’aux contraintes génériques et esthétiques de la création littéraire. J’ai publié de nom-
breuses études sur la poétique réaliste (notamment chez Daudet et de Maupassant) et la question
théorique de la motivation littéraire (entre autres chez Stendhal, Flaubert, George Sand et Zola).
Hans Färnlöf
hans.farnlof@fraita.su.se
Kjersti Fløttum
Université de Bergen
avec
Øyvind Gjerstad
jeudi, 14/08, heure: 17:00
De la réfutation à la description:
la négation comme outil rhétorique dans le discours
sur les changements climatiques
La négation peut être un outil rhétorique efficace pour réfuter un point de vue contraire sans en
révéler la source. Pourtant, si la négation est polémique par défaut, il y a des facteurs linguistiques,
cotextuels et contextuels qui peuvent intervenir pour créer un sens descriptif ou métalinguistique
dérivé. Ce processus complexe comprend des éléments hétérogènes et produit plusieurs interpréta-
tions possibles, ce qui contribue à la richesse rhétorique de la négation.
Notre contribution examinera le rôle des négations dans deux textes sur les changements cli-
matiques, sujet qui réunit les sphères politique et scientifique en combinant des théories et des
évidences empiriques avec des plans d’action basés sur des systèmes de valeurs. Or, cette dualité
se manifeste de différentes manières selon le genre et la visée d’un texte. Nous analyserons deux
documents, l’un rédigé par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat
(GIEC), l’autre par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Les deux
documents reflètent les mandats très différents de ces organisations internationales. Le PNUD doit
promouvoir le développement humain, alors que le GIEC est chargé d’augmenter les connaiss-
ances sur les changements climatiques. De quelle manière cette différence se manifeste-t-elle dans
l’usage des négations ? Le document du GIEC a-t-il une fréquence relative de négations descripti-
ves plus élevée que le texte du PNUD ? Les négations dans ce dernier ont-t-elles plus de support
argumentatif ?
Afin d’expliquer les subtilités des négations, il faut avoir une approche systématique des élé-
ments linguistiques, textuels et situationnels du discours. Un objectif principal de notre contribution
est donc de proposer une méthodologie de l’analyse de phénomènes linguistiques en co(n)texte.
Kjersti Fløttum
Kjersti.Flottum@if.uib.no
Øyvind Gjerstad
Oyvind.Gjerstad@if.uib.no
Fanny Forsberg Lundell
Stockholms Universitet
avec
Inge Bartning
jeudi, 14/08, heure: 11:00
Peut-on atteindre le niveau d´un locuteur natif dans une deuxième langue ?
Après une présentation du débat actuel sur la possibilité d’un apprenant ‘tardif’ en L2 d’at-
teindre le niveau d’un locuteur natif, cette étude cherche à identifier des critères susceptibles de
différencier entre les apprenants/usagers aux stades ultimes de l’acquisition d’une L2 et les natifs
(données utilisées : le corpus InterFra, www.fraita.su.se./interfra et Bartning, 2012).
Il sera question de critères de morphosyntaxe, de séquences préfabriquées, de structure in-
formationnelle (structuration de l’énoncé en préambules et rhèmes), de richesse lexicale (rapport
de fréquence) et de fluidité (vitesse de parole). Les résultats de ces cinq mesures seront combinés
avec ceux d’un test d’écoute incluant 30 locuteurs non-natifs (apprenants ‘tardifs’) et 10 natifs. Ce
test d’écoute (évalué par des juges natifs) différencie ainsi les locuteurs qui passent ou non pour
des natifs. (Pour la méthodologie, voir Abrahamsson & Hyltenstam, 2009 et Forsberg Lundell et
al., 2013/2014).)
Les résultats montreront les tests et critères qui ont permis d’identifier des profils d’appren-
ants à ce très haut niveau d’acquisition ou d’usage (Forsberg Lundell & Bartning, en prép.). Il y
aura aussi une discussion sur les conditions qui ont mené à cette réussite. Les recherches présentées
dans la communication ont été effectuées au sein d’un programme de recherche sur les stades ulti-
mes de l’acquisition d’une L2 High level proficiency in second language use mené à l’Université
de Stockholm (www2.biling.su.se/AAA~).
Références:
Abrahamsson, N. & Hyltenstam, K. (2009). Age of L2 acquisition and degree of nativelikeness –
listener perception test and linguistic scrutiny. Language Learning, 58 (3), 249-306.
Bartning, I. (2012). Synthèse rétrospective et nouvelles perspectives développementales
acquisitionnelles en français L2. In : C. Bardel & Chr. Lindqvist (éds) Langage, interaction et
acquisition. LIA, 3:1, 7-18.
Forsberg Lundell, F., Bartning, I., Engel, H., Gudmundsson, A., Hancock, V. & Lindqvist, Chr.
(2014). Beyond advanced stages in high-level L2 French. Journal of French Language Studies,
24, 2014 (‘first view on line’, mai 2013).
Forsberg Lundell, F. & Bartning, I. (en prép.) Successful profiles in high level French L2. In: F.
Forsberg Lundell & I. Bartning (éds), Cultural Migrants: Multiple Perspectives on Optimal
Second Language Acquisition. Multilingual Matters, UK.
Inge Bartning
inge.bartning@fraita.su.se
Mats Forsgren
avec
Hugues Engel
Stockholms Universitet
avec
Françoise Sullet-Nylander
mardi, 12/08, heure: 15:30
Les relations entre segments de discours peuvent être marquées par des connecteurs (comme en
effet, puisque...), ou ne pas l’être. Les connecteurs spécifient les relations de discours et permettent
ainsi de guider l’interprétation des énoncés (Rossari 1999 : 181). Cependant, même en l’absence
de connecteurs, les relations de discours sont interprétables, car déterminées par des « relations
primitives d’ordre cognitif » (cf. Sanders et al. 1992). Dans la présente étude, nous examinerons
comment les relations de discours sont traitées en traduction, et en particulier quelles correspond-
ances s’établissent entre connecteurs dans la langue source et dans la langue cible. Nous nous
concentrerons sur les connecteurs en effet, effectivement, en fait, car, parce que, puisque (voir
Engel, Forsgren & Sullet-Nylander 2010 et 2012), leurs équivalents suédois, et sur les relations de
discours implicites correspondantes. Une question qui retiendra particulièrement notre attention
est de savoir si certaines relations de discours marquées dans les textes originaux sont rendues
implicites en traduction, ou inversement, si les relations de discours à l’origine implicites sont
parfois « traduites » au moyen de connecteurs. Nous chercherons à identifier les éventuelles régul-
arités dans ces passages de l’implicite au marquage explicite (et vice-versa). Pour réaliser cette
étude, nous analyserons un corpus bidirectionnel (français-suédois/suédois-français) réunissant des
textes à caractère scientifique ou de vulgarisation scientifique et leurs traductions (entre autres Sur
la télévision/Om televisionen de Pierre Bourdieu). Cette étude constitue le point de départ d’un
projet de recherche plus vaste sur les relations discursives et les marqueurs de discours dans une
perspective de linguistique contrastive.
Références
Engel, H., Forsgren, M. & Sullet-Nylander, F. (2010), « De l’emploi des connecteurs en effet, effec-
tivement, en fait… dans différentes situations de discours: observations interactionnelles et disc-
ursives », Actes du XVIIe Congrès des Romanistes Scandinaves (Tammerfors, 12-15 août 2008).
Engel, H., Forsgren, M. & Sullet-Nylander, F. (2012), ”Un classique revisité : car, parce que, puisque.
Entre théorisation et observations sur données authentiques”, Actes du XVIIIe Congrès des Rom-
anistes Scandinaves (Göteborg, 9-12 août 2011).
Rossari, C. (1999), « Les relations de discours avec ou sans connecteurs », Cahiers de linguistique
française 21, p. 181-192.
Sanders, T., Spooren W. & Noordman, L. (1992), « Toward a Taxonomy of Coherence Relations »,
Discourse Processes 15, p. 1-35.
Mats Forsgren
mats.forsgren@fraita.su.se
Hugues Engel
hugues.engel@fraita.su.se
Françoise Sullet-Nylander
Francoise.Sullet-Nylander@fraita.su.se
Nelly Foucher Stenkløv
NTNU
jeudi, 14/08, heure: 12:00
Bibliographie :
Kerbrat Orecchioni Catherine, 2009, L’énonciation, Paris : Armand Colin
Rabatel Alain, 1998, La construction textuelle du point de vue, Paris : Delachaux et Niestlé
Luker Benjamin F., 2010 (1923), The use of the infinitive instead of a finite verb in French, Bi-
blioBazaar
Scida Emily, 2004, The Inflected Infinitive in Romance Languages, Taylor & Francis
La Chronique dite des Cordeliers, qui retrace líhistoire à partir de la Création du monde jusquíen
1431, nous est parvenue dans un manuscrit unique, conservé à la Bibliothèque nationale de France.
Cíest une úuvre bourguignonne rédigée par un anonyme díorigine wallonne (Douët díArcq 1862).
Pour líhistoire avant le XIVe siècle, la chronique possède un caractère annalistique ; le récit est
développé surtout à partir des Valois. Comme source historique, líouvrage est intéressant pour
líhistoire du XVe siècle : il livre en effet des détails originaux qui ont trait à la Flandre ainsi quíà
Bertrand du Guesclin et Jeanne díArc. Ce sont ces passages qui ont intéressé le nombre limité de
chercheurs qui se sont penchés sur le texte (Raynaud 2007). Hormis une édition très partielle, pu-
bliée par L. Douët díArcq (1862) et qui ne couvre que les années 1400-1422, la chronique demeure
inédite.
Dans cette communication, jíexaminerai la partie du texte antérieure au XVe siècle, et avant tout
celle qui relate líhistoire des XIIIe et XIVe siècles. Pour cette période, líanonyme recopie mot à mot
des textes historiques composés par ses prédécesseurs. Soucieux de conter les événements chrono-
logiquement, il emploie líenchevêtrement (cf. Melville 1991) comme méthode de compilation.
Jíidentifierai les sources employées par líanonyme et étudierai en détail sa méthode de compilation,
que je rapprocherai de celles díautres compilations historiques de la même époque, par exemple de
celle de Jean de Noyal (Förnegård 2012).
Références
Douët díArcq, Louis (1862), La Chronique d’Enguerrand de Monstrelet en deux livres, avec pièces
justificatives, 1400-44, vol. 6, Paris : Société de líhistoire de France.
Förnegård, Per (2012), « Introduction », Jean de Noyal : Miroir historial. Livre X : édition critique
par Per Förnegård, Genève : Droz.
Melville, Gert (1991), « Le problème des connaissances historiques au Moyen Âge. Compilation
et transmission des textes », Líhistoriographie médiévale en Europe. Actes du colloque organisé
par la Fondation européenne de la science au Centre de recherches historiques et juridiques de
líUniversité de Paris I du 29 mars au 1er avril 1989 (dir. Jean-Philippe Genet), Paris, Édition du
CNRS, pp. 21-41.
Raynaud, Christiane (2007), « Portrait d’une carrière extraordinaire : Bertrand Du Guesclin, chef
de guerre modèle, dans la Chronique anonyme dite des Cordeliers », Essays in Honor of Edelg-
ard E. DuBruck (dir. Barbara I. Gusick et Edelgard E. DuBruck), Fifteenth-Century Studies, 32,
pp. 100-117.
Per Forne
per.forne@gmail.com
Elina Gautier
Université de Helsinki
mercredi, 13/08, heure: 18:00
Dans ma communication je présenterai une analyse de quelques moyens textuels, lisibles aussi
bien dans le roman balzacien que dans le Nouveau Roman, qui, dans ce dernier, contribuent à la
création d’une inexistence. Je tente de démontrer que la textualité descriptive est toujours liée à sa
tradition, mais que dans cette textualité ce qui peut être syntaxiquement correcte, est contradictoire
au niveau sémantique.
Je présenterai comment les séquences descriptives mettent en scène certains procédés textuels
classiques, notamment la surcharge lexicale dans la construction de l’objet, l’utilisation du passé
simple ou de la conjonction « ni », mais renforcent le contraire de ce que nous avons l’habitude de
lire dans le roman réaliste. Ces procédés peuvent aussi être lus comme parodiques, ils soulignent
la faible référentialité du texte aussi bien que la difficulté de la construction du réel. Dans le Nou-
veau Roman, le passé simple contribue à la création d’une image figée au milieu d’une séquence
descriptive. Là où le lecteur s’attend plutôt à un imparfait, le passé simple interrompt la description,
accentue chaque action, les détache de leur contexte et les fige en une image. Le côté sensationnel
de l’événement est souligné, et le figement crée un glissement vers le fantasmagorique. Cet élan
fantasmagorique est renforcé par la surcharge lexicale qui représente l’objet comme méconnais-
sable. La faible construction du réel est renforcée par l’utilisation de la conjonction « ni », qui met
en valeur la description d’une inexistence. Dans le roman réaliste la négation décrit souvent l’usure
ou la psychologie difficilement descriptible d’un personnage, bref, elle accentue une existence
négative. Dans le Nouveau roman le processus est contraire, la négation mettant en valeur une inex-
istence. Tout cela crée une contradiction, où la description semble renforcer une impossibilité de
construire une image cohérente qui contribuerait à la construction d’un réel romanesque.
Elina Gautier
elina.gautier@gmail.com
Adèle Geyer
Stockholms Universitet
mercredi, 13/08, heure: 09:30
Le film de fiction Entre les murs (en suédois Mellan väggarna), réalisé en 2008 Laurent Cantet,
décrit la relation d’un professeur de français avec une classe de collège. Nous distinguons dans
ce film plusieurs types d’interactions : les rapports entre le professeur et le groupe qui constitue
la classe, les rapports entre le professeur et un(e) élève en particulier et les rapports que les élèves
entretiennent entre eux dans l’enceinte de l’établissement, pendant et après les heures d’enseign-
ement. Les rapports impliquant le professeur sont dissymétriques car marqués par une forte hiér-
archie inhérente au système scolaire français. Ainsi, les élèves appellent l’enseignant « Monsieur »
et celui-ci les désigne par leurs prénoms. Ces rapports hiérarchiques sont cependant bousculés à
plusieurs reprises, lors de situations conflictuelles qui entraînent l’emploi d’insultes et l’usage du
tutoiement par les élèves (« tu vas voir, sale bouffon ! »). Les relations entre élèves se caractérisent
par des rapports d’emblée moins hiérarchiques mais au sein desquels les situations conflictuelles
revêtent un ton agressif et injurieux. L’objet de notre étude est l’étude de la traduction des termes
d’adresse employés lors des interactions, qu’il s’agisse des formes nominales d’adresse ou de l’al-
ternance entre les pronoms « tu » et « vous », dans les sous-titres du DVD suédois. Notre but est
d’analyser les stratégies mises en place par le traducteur lors de la traduction de ces termes vers une
langue faisant un usage très restreint du « vous » de politesse et dont la culture d’arrivée comprend
des rapports hiérarchiques moins marqués entre enseignant et élèves.
Références
Ingo, R. (2007). Konsten att översätta : översättandets praktik och didaktik. Lund : Studentlitterat-
ur.
Kerbrat-Orecchioni, C. (dir.) (2010). S’adresser à autrui – Les formes nominales d’adresse en
français. Chambéry : Université de Savoie.
Adèle Geyer
adele.geyer@su.se
Øyvind Gjerstad
Université de Bergen
avec
Kjersti Fløttum
jeudi, 14/08, heure: 17:00
La négation peut être un outil rhétorique efficace pour réfuter un point de vue contraire sans en
révéler la source. Pourtant, si la négation est polémique par défaut, il y a des facteurs linguistiques,
cotextuels et contextuels qui peuvent intervenir pour créer un sens descriptif ou métalinguistique
dérivé. Ce processus complexe comprend des éléments hétérogènes et produit plusieurs interpréta-
tions possibles, ce qui contribue à la richesse rhétorique de la négation.
Notre contribution examinera le rôle des négations dans deux textes sur les changements cli-
matiques, sujet qui réunit les sphères politique et scientifique en combinant des théories et des
évidences empiriques avec des plans d’action basés sur des systèmes de valeurs. Or, cette dualité
se manifeste de différentes manières selon le genre et la visée d’un texte. Nous analyserons deux
documents, l’un rédigé par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat
(GIEC), l’autre par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Les deux
documents reflètent les mandats très différents de ces organisations internationales. Le PNUD doit
promouvoir le développement humain, alors que le GIEC est chargé d’augmenter les connaiss-
ances sur les changements climatiques. De quelle manière cette différence se manifeste-t-elle dans
l’usage des négations ? Le document du GIEC a-t-il une fréquence relative de négations descripti-
ves plus élevée que le texte du PNUD ? Les négations dans ce dernier ont-t-elles plus de support
argumentatif ?
Afin d’expliquer les subtilités des négations, il faut avoir une approche systématique des élé-
ments linguistiques, textuels et situationnels du discours. Un objectif principal de notre contribution
est donc de proposer une méthodologie de l’analyse de phénomènes linguistiques en co(n)texte.
Øyvind Gjerstad
Oyvind.Gjerstad@if.uib.no
Kjersti Fløttum
Kjersti.Flottum@if.uib.no
Carina Gossas
Högskolan Dalarna
mercredi, 13/08, heure: 10:00
Les adverbes épistémiques (sans doute, certainement, etc.) véhiculent une valeur de vérité
simple (vrai/faux) ou complexe (probablement vrai). Une de leurs fonctions fondamentales est de
régler la responsabilité du locuteur vis-à-vis du contenu propositionnel de son énoncé, en la ren-
forçant ou en la réduisant. Ces adverbes sont parmi les expressions qui marquent, de façon la plus
fine, divers degrés de vérité, allant du possible au quasi-certain. Ils forment ainsi un paradigme
relatif à une échelle de force épistémique. Or, la force épistémique ne se réduit pas à une pure
valeur vérificationelle. Un autre paramètre important pour l’interprétation contextuelle de la force
épistémique est notamment l’instance de validation, qui peut être le locuteur, l’interlocuteur, une
tierce personne ou la doxa. Dans cette communication, nous allons mettre en contraste quelques
adverbes épistémiques parmi les plus fréquents en français et en suédois, afin d’examiner à quel
degré ces deux langues divisent le domaine sémantique du domaine épistémique. Il s’agit d’abord
d’évaluer le degré de correspondance sémantique entres les marqueurs les plus proches dans les
deux langues pour examiner s’il est possible d’établir une échelle épistémique applicable à ces
deux langues. Ensuite, il s’agit d’évaluer la distribution et la fréquence relative de ces marqueurs,
pour savoir si les ’équivalents’ ont la même distribution et fréquence ou s’ils ont développé divers
spécialisations discursives. L’accent sera mis sur les adverbes de haute et de très haute probabilité,
entre autres sans doute, certainement, sûrement et les adverbes correspondants en suédois antagli-
gen, förmodligen, troligen, nog, väl, säkert, säkerligen). L’analyse se fera à partir d’un corpus
bilingue bidirectionnel suédois-français (3, 5 millions de mots) composé de textes littéraires et
de textes en sciences humaines adressés au grand public. Le recours à un corpus comportant des
traductions nous permettra, enfin, de noter quelques divergences statistiques entre l’emploi de ces
formes dans des textes originaux et dans des textes traduits.
Carina Gossas
cgo@du.se
Irma Erlingsdóttir
Université d’Islande
mercredi, 13/08, heure: 10:00
La scène du livre:
L´Histoire (qu´on ne connaîtra jamais) d´Hélène Cixous
Irma Erlingsdóttir
irma@hi.is
Sophie Guignard
Université d’Uppsala
jeudi, 14/08, heure: 11:00
Cette communication est élaborée à partir d’une étude de deux romans qui mettent en scène des
personnages féminins, Monsieur Vénus : roman matérialiste de Rachilde (1884) et Femme nue,
Femme noire de Calixthe Beyala (2003). Ces romans articulent tous deux des représentations de
la sexualité féminine et adoptent une posture résolument militante et provocatrice. En contraste
avec un détachement narrationnel et une dé-érotisation de la sexualité féminine identifiés dans
un courant porno-chic par Shirley Jordan dans ses travaux sur la littérature féminine de l’extrême
contemporain, ils dévoilent des fantasmes érotiques empreints d’un désir de fusion symbiotique. Je
propose de montrer comment les romans examinés exploitent un univers symbolique qui repose sur
un système dualiste, conforme au modèle du christianisme, dont Dieu constitue l’idéal transcendant
et Jésus Christ l’incarnation immanente. Dans cette dualité, la sexualité féminine possède un carac-
tère démoniaque et s’oppose à la maternité. Kristeva, à partir du concept de la « chorasémiotique
», fournit un cadre théorique qui permet de comprendre le lien de signifiance entre la parole et les
inscriptions affectives dans le corps. Il convient de sonder cette relation qui se manifeste par une
tension à travers l’écriture littéraire du corps féminin et sa dimension affective, afin de découvrir
les codes qui sous-tendent ou bousculent les représentations littéraires de l’intime féminin et de
révéler les stratégies et le discours implicite qui régissent les expressions fictionnelles de la sex-
ualité féminine. L’appartenance de ces romans à deux périodes distinctes, respectivement la fin du
XlXe siècle et l’extrême contemporain, procure une perspective historique et comparative utile
pour observer l’évolution de l’imaginaire féminin concernant les expériences corporelles intimes.
Sophie Guignard
sophie.guignard@moderna.uu.se
Juhani Härmä
Université de Helsinki
jeudi, 14/08, heure: 18:00
Le corpus de cette étude est constitué de lettres écrites en français par des Finlandais au XIXe
siècle. Il s’agit de plusieurs centaines de lettres non-numérisées, se trouvant aux Archives Nationa-
les de Finlande. Leur auteur est un fonctionnaire et homme d’État, J. A. Ehrenström (1762-1847),
qui écrit vers 1810-1820 – en suédois et en français – à deux de ses collègues et compatriotes
travaillant à Saint-Pétersbourg au service du tsar.
Du point de vue linguistique, ces lettres sont intéressantes sous plusieurs aspects. Dans leur cor-
respondance, les notables pouvaient passer d’une langue à l’autre sans justifications particulières.
On connaît le prestige du français en Europe encore à l’époque, même si ce prestige n’était plus le
même qu’aux siècles précédents.
Les correspondants d’Ehrenström sont des hauts fonctionnaires et des nobles comme lui. Le ton
des lettres est formel mais aimable ; il n’a cependant rien d’amical, malgré les protestations d’ami-
tié de la part de l’épistolier. On ne trouve dans les lettres aucune marque d’impolitesse, malgré
les réserves émises par l’auteur au sujet de certaines opinions de ses correspondants qu’il ne peut
approuver. La sauvegarde de la face aussi bien positive que négative (Brown – Levinson 1987) de
l’auteur le préoccupe manifestement (ce qui est flagrant dans un grand nombre d’exemples), mais
il n’y a pas d’actes verbaux tentant de menacer la face de ses interlocuteurs. Le ton reste direct et
courtois, mais non servile, quoique pouvant maintenant paraître emphatique et ampoulé. Ehrenst-
röm peut cependant même demander des services à ses correspondants (par ex. emplettes à faire à
Saint-Pétersbourg).
On étudiera les formes et les manifestations que prend la politesse dans ces lettres, et les straté-
gies et procédés rhétoriques employés par l’épistolier pour s’adresser à ses correspondants.
Juhani Härmä
juhani.harma@helsinki.fi
Mikko Haule
Université de Helsinki
mardi, 12/08, heure: 15:00
Mikko Haule
haule@mappi.helsinki.fi
1 Pander Maat, Henk & Degand, Liesbeth (2001) « Scaling causal relations and connectives in terms of speaker
involvement. » Cognitive Linguistics 12 (3), 211-245.
Ulf Hedbjörk
Université d’Uppsala
jeudi, 14/08, heure: 10:00
Les deux verbes sembler et paraître sont souvent considérés comme des quasi-synonymes, mar-
quant un jugement de modalité épistémique ou un jugement d’évidentialité. Certes, ils partagent en
gros les mêmes structures syntaxiques et la même aire sémantique, mais le degré de convergence
sémantique et pragmatique des deux verbes dépend de la construction syntaxique : attributive, in-
finitive, que-complétive ou parenthétique. Quel rôle attribuer, d’une part, au sémantisme du verbe,
et, d’autre part, à la construction syntaxique dans laquelle il s’emploie?
A l’aide d’un corpus journalistique, nous avons pu repérer des différences significatives entre les
deux verbes en ce qui concerne, d’une part, leur distribution selon les constructions syntaxiques, et,
d’autre part, la fréquence du marquage explicite de l’instance responsable du jugement épistémique
ou évidentiel, ce marquage le plus souvent réalisé par un pronom datif.
En nous inspirant de différentes conceptions de la notion d’(inter)subjectivité (e.g. Langacker
1987, Nuyts 2001, Verhagen 2005, Wachtmeister Bermúdez 2005, Cornillie 2007, Traugott 2010),
nous nous proposons dans notre communication de montrer comment le locuteur, par son choix de
construction syntaxique et la présence ou non du pronom datif, peut construire une même situation
sous différentes perspectives plus ou moins (inter)subjectives. Ceci permet au locuteur d’engager
son interlocuteur à négocier la justification du jugement en question, ou au contraire de l’exclure
de ce processus. Le locuteur peut ainsi régler sa propre responsabilité énonciative (engagement
ou désengagement énonciatif). Dans le fonctionnement énonciatif d’une (inter)subjectivité ainsi
conçue, l’accès partagé ou non au support évidentiel du jugement épistémique ou évidentiel joue
un rôle important. Nous proposerons d’interpréter les différences distributionnelles des verbes sem-
bler et paraître dans notre corpus en partie comme une différence d’aptitude au jeu (inter)subjectif,
en soulevant la pertinence de l’aspect lexical.
Bibliographie
ACHARD, M., 1998, Representation of Cognitive Structures: Syntax and Semantics of French Sentential Comple-
ments. Cognitive Linguistics Research Series 11. Berlin: Mouton de Gruyter.
BOURDIN, P., 1986, « Sembler et paraître, ou les deux visages de l’apparence », in Semantikos,
vol. 10, fasc. 1-2, Paris : Semantikos, 45-67.
CORNILLIE, B., 2007, Evidentiality and Epistemic Modality in Spanish (semi-)auxiliaries. A
Cognitive-functional Approach. Berlin - New York: Mouton de Gruyter.
DELPLANQUE, A., 2006, « Juger d’après les apparences : le cas du français », in Corela, numéros
spéciaux, Les verbes d’apparence, URL: http://corela.edel.univ-poitiers.fr/index.php?id=1284.
DENDALE, P. & VAN BOGAERT, J., 2007, « A semantic description of French lexical evidential
markers and the classification of evidentials », in Rivista di Linguistica 19.1, 65-89.
DUCROT, O., 1984, Le dire et le dit, Paris : Les Éditions de Minuit, 149-169.
KALLEN-TATAROVA, A., 2010, Les modalisateurs Sembler vs Paraître, Valeurs oppositives et
rôles dans l’argumentation. Saarbrücken : Éditions universitaires européennes.
KRATSCHMER, A., 2005, « Raising- og Small Clause-konstruktioner med italiensk sembra/pa-
rere + kompletivsatsning: modus og polyfoni », in Sproglig polyfoni. Arbejdspapirer 3, Roskilde
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KRONNING, H., 2003, « Modalité et évidentialité », in Aspects de la Modalité, édité par M. Bir-
kelund, Gerhard Boysen, Poul Søren Kjærsgaard, Tübingen : Max Niemeyer Verlag, 131-151.
LANGACKER, R. W., 1987, Foundations of Cognitive Grammar, vol 1 « Theoretical Prerequisites
», Stanford : Stanford University Press.
LANGACKER, R. W., 1990, « Subjectification », in Cognitive Linguistics, 1: 5-38.
NØLKE, H., 2001 (1994), « La dilution linguistique des responsabilités. Essai de description po-
lyphonique des marqueurs évidentiels il semble que et il paraît que », in Le regard du locuteur
2, Paris : Éditions Kimé, 15-34.
NUYTS, J., 2001, Epistemic Modality, Language, and Conceptualization : A cognitive-pragmatic
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ROSSARI, C., 2012, « Valeur évidentielle et/modale de faut croire, on dirait et paraît ». In Langue
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THUILLIER, F., 2004a, « Synonymie et différences : le cas de paraître et sembler », in Dyptique,
2, Namur : Publication des facultés universitaires de Namur, 161-178.
TRAUGOTT, E. C.,2010, « (Inter)subjectivity and (inter)subjectification: A reassessment. », in
Davidse, K.,Vandelanotte, L. & Cuyckens, H. (eds.) Subjectification, Intersubjectification and
Grammaticalization, Berlin: De Gruyter Mouton, 29-71.
TUTESCU, M., 2005, L’auxiliation de modalité. Dix auxi-verbes modaux, Bucarest : Editura Uni-
versitatii din Bucuresti, 217-236.
VERHAGEN, A., 2005, Constructions of Intersubjectivity. Discourse, Syntax, and Cognition, Ox-
ford: Oxford University Press.
WACHTMEISTER BERMÚDEZ, F., 2005, Evidencialidad, La codificación lingüística del punto
de vista, Stockholm : Stockholms universitet.
WIEMER, B., 2010, « Hearsay in European languages: toward an integrative account of gram-
matical and lexical marking », in Diewald, G., Smirnova, E. (eds.): Linguistic Realization of
Evidentiality in European Languages. Berlin: Mouton de Gruyter.
WILLEMS, D., 2011, « Les degrés d’intégration syntaxique de la modalité épistémique. Le cas de
sembler et paraître ». In Du système linguistique aux actions langagières.Mélanges en l’hon-
neur d’Alain Berrendonner. Bruxelles : Éditions Duculot.
Ulf Hedbjörk
ulf.hedbjork@moderna.uu.se
François Heenen
Université d’Islande
mercredi, 13/08, heure: 11:00
L´imparfait de politesse
L’exposé porte sur des énoncés du type “Je voulais vous demander un service” où l’imparfait gé-
nère un effet de politesse particulier. Je voudrais suggérer que la politesse dans ces exemples émane
du fait que lʼimparfait, à l’inverse du présent, n’oblige pas lʼauditeur à faire une implication quʼil
considère gênante. La présence d’une implication gênante dans l’environnement mutuellement
cognitif des interlocuteurs deviendrait la seule caractéristique de cet emploi “poli” de l’imparfait
et non plus des contraintes syntaxiques comme la présence d’un verbe introducteur. Cette analyse
repose sur ma conception générale de l’imparfait selon laquelle les énoncés comportant un verbe à
ce temps ne sont jamais contextualisés.
François Heenen
ffh@hi.is
Mervi Helkkula
Université de Helsinki
jeudi, 14/08, heure: 17:30
La médisance et les insultes sont un phénomène langagier fréquemment présent dans certains
œuvres littéraires contemporains. La représentation de personnages médisants et de leurs actes de
langage offre un objet d’étude féconde à celui qui s’intéresse à la violence verbale. Un récit litté-
raire permet effectivement des transgressions langagières qui sont interdites dans les échanges quo-
tidiens. Dans cette communication, je me propose d’étudier la violence langagière chez quelques
représentants de la littérature narrative contemporaine. Parmi les auteurs étudiés figure entre autres
Régis Jauffret, auteur considéré souvent comme appartenant au courant de la « Littérature du Mal
». Son œuvre met en scène la perversion, la folie et la violence aussi bien physique que verbale. Je
me pose la question de savoir quels sont les domaines de la vie dans lesquels les personnages de
Jauffret trouvent leur vocabulaire injurieux et si ces domaines représentent des secteurs caractéri-
sés communément par un interdit social. Il sera intéressant de savoir quels sont les liens que ces
champs notionnels entretiennent avec les actes de langage des locuteurs, autrement dit comment
sont représentés les rapports entre l’injuriant et l’injurié et quel est le rôle du témoin – le lecteur –
dans cet événement langagier.
Mervi Helkkula
mervi.helkkula@helsinki.fi
Hans Petter Helland
Université d’Oslo
vendredi, 15/08, heure: 09:00
Dans cette contribution, je me propose de rendre compte des propriétés syntaxiques des const-
ructions participiales détachées en français moderne du type :
a. [Rentré de la ville joyeuse avec un porte-monnaie plus léger], il avait la tête
remplie de nouvelles impressions… (AOH1, TF)
b. [La nuit venue], ils établirent un campement sur la glace, et le lendemain ils se dirigèrent
vers la terre ferme… (ILOS1, TF)
c. [Le bras levé], j’ai remué trois doigts pour souhaiter un bon voyage à Monsieur Œil-de-
Poisson…(BHH1, TF)
Il s’agit dans (1a) d’une construction participiale sans sujet explicite contrairement à (1b) et à
(1c) où le sujet de la participiale est exprimé. Conformément à la terminologie de Helland & Pitz
(2012, à paraître), nous parlerons pour (1a) d’un ajout ouvert et pour (1b)-(1c) d’un ajout fermé.
Nous incluons dans notre traitement des constructions absolues au sens strict du terme (1c) qui
marquent une relation de possession (inaliénable) entre le sujet de la participiale et le sujet de la
matrice.
L’objectif de notre traitement est de montrer que le même type de contraintes syntaxiques et
sémantiques régit à la fois la syntaxe des ajouts ouverts et celle des ajouts fermés. Nous identifie-
rons les types de verbes qui entrent dans les constructions participiales et spécifierons des caractér-
istiques de ces constructions qui les distinguent à la fois de phrases (tensées) complètes et d’autres
constructions infinies (en l’occurrence des infinitifs et des participes présents).
Bibliographie
Helland, H.P. et Pitz, A. 2012. Open adjuncts: participial syntax. In: Fabricius-Hansen, C. and
Haug, D. (eds.) 2012. Big Events, Small Clauses. Chap. 3. Berlin/Boston: De Gruyter. 93-130.
Helland, H.P. et Pitz, A. (à paraître). La syntaxe des constructions participiales. Syntaxe et sém-
antique. Presses Universitaires de Caen.
Birgitta Hellqvist
birgitta.hellqvist@moderna.uu.se
Marianne Hobæk Haff
Université d’Oslo
jeudi, 14/08, heure: 16:00
Dans Les règles de l’art. Genèse et structure du champ littéraire (1992), Pierre Bourdieu s’en
prend à quelques positions sartriennes, émises par celui-ci notamment dans l’étude de Madame
Bovary, publiée dans le troisième tome de la nouvelle édition revue et complétée de L’Idiot de la
famille (Gallimard 1988). L’agressivité bourdivine envers son prédécesseur au sommet de la hiér-
archie intellectuelle française n’empêche pas le dialogue ; leur confrontation à propos de la con-
stitution et la personnalisation de Flaubert n’a rien - ou presque - du parricide (ici post mortem)
traditionnel dans le domaine.
J’aimerais analyser le débat sur Flaubert et son œuvre romanesque que mènent ces deux grands
intellectuels, l’un, celui qui attaque, à partir de L’Education sentimentale notamment, l’autre, par
ces réflexions sur les contextes historique et biographique du romancier, réflexions faites en vue
d’expliquer comment on devient l’auteur de Madame Bovary. Mes références théoriques seront
avant tout quelques notions bakhtiniennes, notamment celle du chronotope (M. Bakhtine, Esthéti-
que et théorie du roman, Gallimard, 1978).
Je traite une partie de ce débat dans ma monographie publiée chez Peter Lang SA : Mœurs de
province. Essai d’analyse bakhtinienne de Madame Bovary (Berne 2011).
L’activité féminine dans les romans policiers de Virginie Despentes, Dominique Sylvain et
Maud Tabachnik.
L’étude explore l’activité et la compétence féminines mises en scène à travers les protagonistes
dans les romans de Virginie Despentes, Dominique Sylvain et Maud Tabachnik. Chaque auteure
a créé un ou plusieurs personnages féminins qui occupent le premier plan dans un roman policier,
mais leurs œuvres sont très différentes. Longtemps conçu comme un genre littéraire masculin, ou
viril, où les femmes jouaient un rôle mineur (en tant que victime muette, témoin ou adjuvante/op-
posante), le roman policier présente aujourd’hui maints protagonistes féminins. Cela touche égale-
ment le genre policier en France, même si cette évolution s’y est manifestée avec un peu de retard,
et à un moindre degré, en comparaison de ce qui est arrivé dans les pays anglo-saxons et nordiques
(voir Barfoot 2007). Toujours est-il que le héros féminin reste une figure minoritaire tant dans le
roman policier que dans la culture populaire en général, comme nous le rappellent Bilat et Haver
(2011)
Cette étude comparative questionne la construction du genre sexué dans les romans des trois
auteures, en analysant les différentes manières dont leurs protagonistes féminins expriment la fé-
minité. Quelles formes de féminité présentent-elles ? Comment ces personnages se positionnent-
ils par rapport aux normes genrées ? Quels aspects de la narration et de l’histoire participent à la
construction de leur féminité ? L’analyse s’attache en particulier à leur position actantielle, à leur
degré d’indépendance par rapport à aux personnages masculins ainsi qu’à l’importance accordée à
la séduction. Celle-ci semble être une caractéristique essentielle de la figure héroïque féminine (Bi-
lat et Haver 2011). Certes, le protagoniste n’est qu’un des facteurs contribuant à la représentation
du genre sexué, mais l’analyse de cette figure permet de comparer les divers procédés adoptés par
les auteures en question.
Andrea Hynynen
aajhyn@utu.fi
Hans-Roland Johnsson
Stockholms Universitet
jeudi, 14/08, heure: 09:30
Après 1870 le monde littéraire en France se développe. Le changement peut-être le plus spec-
taculaire est l’augmentation considérable de femmes écrivains. Toutes les études contemporaines
disent la même chose, c.-à-d. que la situation a radicalement changé et que la présence des femmes
est un fait qui beaucoup a changé le paysage littéraire.
Les changements sociaux et économiques de l’époque créent une nouvelle attente littéraire et
les femmes souhaitent alors un produit plus moderne sur le marché littéraire. Nous avons alors à
répondre à la question si les femmes écrivains tentent de copier les hommes écrivains ou si elles
créent une nouvelle sorte de littérature. Le plus souvent on suppose que leurs récits reflètent une
réalité typiquement féminine. Cette supposition est bien sûr vraie pour nombre de romans. Notre
hypothèse est pourtant que l’attente d’une nouvelle littérature ne reflète pas toujours un simple
désir de retrouver dans les textes que l’on lit la réalité dans laquelle l’on vit. L’attente est peut-être
plutôt dirigée vers l’évasion, l’amour et une dramatisation de la vie réelle.
C’est par exemple le cas où l’histoire est étrange ou amorale. Dans d’autres textes, la structure
fondamentale du récit est le même que pour un protagoniste homme dans une situation pareille.
L’on pourrait dire que beaucoup de romans des femmes écrivains sont écrits comme des romans éc-
rits par des hommes mais avec une femme comme protagoniste. Les femmes n’écrivent pas comme
les hommes mais les hommes et les femmes écrivent, grosso modo, de la même façon. Alors, l’on
peut parler de la contribution des femmes écrivains à l’esthétique littéraire de la Belle Époque – et
ne pas les analyser comme un phénomène isolé.
Hans-Roland Johnsson
hans-roland.johnsson@su.se
Jean-Michel Kalmbach
Université de Jyväskylä
Le projet du groupe GRAC (Université Sorbonne Nouvelle – DILTEC) est d’organiser et de me-
ner à bien des études systématiques des formes de « contextualisation » de la grammaire du français
(comme description de la langue) dans des « ouvrages de grammaire française » produits « hors de
France » et qui peuvent être adaptés aux utilisateurs concernés. Cette recherche porte sur les formes
observables de la contextualisation de la description du français dans les grammaires produites «
à l’étranger » (français enseigné comme langue étrangère). Par produites à l’étranger, on entend
éditées hors d’États dont le français est langue officielle et rédigées par des auteurs locuteurs natifs
de la langue des utilisateurs de ces textes (souvent donc la langue nationale). Dans cette optique,
notre intervention s’articulera sur deux axes :
1. la présentation de l’enseignement du FLE au niveau scolaire en Finlande, de la tradition
éditoriale et du contenu des manuels scolaires de français, avec les formes observables de
contextualisation, et l’état des recherches sur ces dernières dans lesdits manuels ;
2. la présentation du projet et des objectifs du GRAC, en vue de susciter la constitution d’un
groupe GRAC nordique de spécialistes de didactique du français qui particpera aux tra-
vaux des différents groupes du réseau international GRAC, afin de dresser un inventaire
des grammaires étrangères du français dans les pays scandinaves, et de faire progresser la
recherche didactique sur le français dans ces pays, en vue, entre autres, d’en promouvoir/fa-
voriser la diffusion (ou enrayer la désaffection progressive) (voir dernier colloque du GRAC
en Finlande, en mai 2014).
Jean-Michel Kalmbach
jean-michel.kalmbach@jyu.fi
Britt-Marie Karlsson
Université de Göteborg
avec
Sara Ehrling
mercredi, 13/08, heure: 15:30
En 1541 paraît en France une traduction appelée Les Quatre premiers livres des Eneydes du
treselegant poete Virgile. Traduictz de Latin en prose Francoyse, par ma dame Helisenne. Le nom
de la traductrice, Hélisenne de Crenne, était probablement le nom de plume d’une certaine Margu-
erite Briet. L’œuvre publiée sous ce nom avait déjà remporté un vif succès avec les trois livres pré-
cédant la traduction de l’Énéide. Ces livres ont par conséquent fait l’objet de plusieurs rééditions à
l’époque, et des éditions critiques modernes ont aussi été établies. Le sort de la version crennoise
de l’Énéide fut différent, puisqu’il n’y a jamais eu d’édition ultérieure à celle de 1541. Pourquoi
cet ouvrage n’a-t-il pas connu la même réussite que le reste de l’œuvre de Crenne ? C’est l’une des
questions que nous allons poser dans la présente communication, qui portera également sur l’édi-
tion critique que nous sommes en train d’élaborer afin de combler la lacune laissée dans l’édition
moderne de l’œuvre de Crenne. Une autre facette qui sera examinée est la nature de la traduction
effectuée par Crenne, la traductrice s’étant permis de s’écarter à bien des égards de l’original de
Virgile. La présente communication se focalisera sur le premier livre des quatre, pour entre autres
discuter les portraits de Didon et d’Énée, ainsi que l’image de la passion dans la version de Crenne
par rapport au texte source de Virgile. Cette étude constitue le développement d’une étude parallèle
que nous avons déjà menée à bien sur le quatrième livre.
Britt-Marie Karlsson
britt-marie.karlsson@sprak.gu.se
Sara Ehrling
sara.ehrling@sprak.gu.se
Marge Käsper
Université de Tartu
mercredi, 13/08, heure: 10:00
La communication présentera des résultats choisis des études entreprises dans les cadres d’un
projet plus étendu au sein de l’Institut des langues germaniques, romanes et slaves à l’Université
de Tartu, Estonie. Le projet en linguistique contrastive vise à étudier líusage et la traduction des
verbes modaux en faisant contraster l’estonien à l’anglais, à l’allemand, au français et entre autres
aux langues scandinaves. Comme plate-forme commun pour étudier les différences d’équivalences
des verbes modaux dans ces langues nous nous référons au grille d’analyse cognitive présenté par
J.van der Auwera et V.A.Plungian (1998) en termes de semantic map de la modalité.
Afin de comparer dans cette optique l’estonien et le français, nous avons relevé les équivalences
de traduction de principaux verbes modaux estoniens et français dans un corpus parallèle : le Cor-
pus parallèle estonien-français de l’Association franco-estonienne de lexicographie, http://corpus.
estfra.ee. L’exposé pourra présenter deux cas qui sont complexes chacun à sa manière : d’une part
l’un des verbes modaux centraux en français pouvoir, dont la traduction varie au moins trois verbes
modaux estoniens saama, suutma, võima, et d’autre part un verbe (plutôt) modal estonien viitsima
dont la qualité même de modal n’est pas très établie et dont la traduction en français présente des
variations allant de volonté au courage et à l’envie. Une piste que nous envisageons à tester entre
autres dans cette articulation est le rôle joué dans l’analyse sémantique de ces mots par la néga-
tion.
Références
Auwera, J. van der et Plungian, V.A. (1998). . «Modality’s semantic map», LInguistic Typo-
logy, 1998-2.
Corpus parallèle estonien-français de l’Association franco-estonienne de lexicographie, http://
corpus.estfra.ee
Marge Käsper
marge.kasper@ut.ee
Anne-Laure Kiviniemi
Université de Tampere
jeudi, 14/08, heure: 15:00
Bibliographie
Sources primaires
Boulo, André. 1917–1919. Correspondance. In : Fonds Boulo. Historial de Péronne.
Fugier, André. 1915–1918. Correspondance, journal de guerre, carnet de campagne. In : Fonds Fu-
gier. Historial de Péronne.
Lapouge, Baptiste. 1908–1919. Correspondance. In : Fonds Lapouge. Centre d’Études Edmond
Michelet. Brive.
Rivière, Henri. 1914–1916. Correspondance. In : Fonds Rivière. Historial de Péronne.
Sources secondaires
Amossy, Ruth. (éd.) (1999) Images de soi dans le discours. La construction de l’ethos. Genève :
Delachaux et Niestlé.
Balibar, Renée. 1985. L’institution du français. Paris : PUF.
Branca-Rosoff, Sonia. 1990. Conventions d’écriture dans la correspondance des soldats. Mots 24 :
21–36.
Branca-Rosoff, Sonia. 2005. L’épistolaire dans L’art d’écrire de Condillac. De la lettre à la citation
: paradigme de la communication et paradigme du texte. Semen 20. http://semen.revues.org/2057
(consulté le 21.05.2013).
Flahaut, François. (1978). La parole intermédiaire. Paris : Édition du Seuil.
Jaubert, Anna. (1990). La lecture pragmatique, Paris: Hachette.
Maingueneau, Dominique. (1979). Les livres d’école de la République, 1870-1914. Paris : Le Syco-
more.
Prost, Antoine. (1968). L’enseignement en France 1800-1967. Paris : Armand Colin.
Smith, Leonard. (1994). Between Mutiny and Obedience, The case of the French fifth infantry divi-
sion during World War I, Princeton : Princeton University Press.
Spitzer, Leo. (1970) Études de style. Paris : Gallimard.
Watzlawick, Paul, Beavin, Janet & Jackson, Donald. (1972). Une logique de la communication. Paris
: Editions du Seuil
Anne-Laure Kiviniemi
Anne-Laure.Kiviniemi@uta.fi
Poul Søren Kjærsgaard
Linguistique contrastive
jeudi, 14/08, heure: 15:00
Exemples :
Phonétique : nasalisation (français, catalan, espagnol) ;
Lexique : les jours de semaine (français, italien, catalan et espagnol) ;
Syntaxe : Distribution du subjonctif ou des verbes modaux (français, espagnol)
Hans Kronning
Hans.Kronning@moderna.uu.se
Alexander Künzli
Stockholms Universitet
avec
Gunnel Engwall
mercredi, 13/08, heure: 11:30
Dans son roman Le Plaidoyer d’un fou, Strindberg écrit l’histoire du mariage bouleversé et to-
urmenté entre Axel et Maria. Rédigée directement en français en 1887-1888, l’œuvre ne paraît que
cinq ans plus tard, non pas dans la langue originale, mais dans une traduction allemande. Celle-ci
mène à l’inculpation de Strindberg, du traducteur allemand et de l’éditeur en raison de son contenu
prétendument indécent. En 1895 suit la première publication du Plaidoyer en français, dans une
édition profondément révisée par Georges Loiseau. Jamais le roman ne paraîtra dans une version
suédoise autorisée par Strindberg.
Au vu des circonstances complexes de l’histoire de la rédaction, de la traduction et de la récep-
tion de ce roman, il n’est guère surprenant qu’il ait fait l’objet de plusieurs études. Celles-ci ont
souvent révélé des tendances au nivellement, à la fois linguistique et sémantique, dans les traduc-
tions. Cependant, elles ont dans la majorité des cas porté sur les premières traductions – allem-
andes, suédoises, anglaises – du Plaidoyer, parues il y a plus de 100 ans.
Le but de notre communication sera double. Nous souhaitons tout d’abord nous pencher sur
quelques spécificités du français strindbergien. Ensuite, nous nous proposons d’analyser dans
quelle mesure les spécificités du style de Strindberg, écrivain français, ont été reproduites dans
les dernières traductions allemandes et suédoises du Plaidoyer. Cela nous permettra de vérifier si
l’hypothèse, souvent avancée, selon laquelle les retraductions ont tendance à respecter davantage
l’original que les premières traductions vaut aussi pour la traduction d’une œuvre littéraire rédigée
non pas dans la première langue d’un écrivain, mais dans une seconde.
Alexander Künzli
alexander.kuenzli@unige.ch
Gunnel Engwall
gunnel.engwall@su.se
Sonia Lagerwall
Université de Göteborg
jeudi, 14/08, heure: 17:00
Dans Après le livre (2011), un texte sur les transformations du livre à l’ère de l’Internet, François
Bon commente Le Peintre de la vie moderne et remarque : « la pensée du moderne inclut dès les
années Baudelaire la totalité complexe d’un processus associant image, récit, temps et reproduction
matérielle. »
François Bon est un écrivain qui dialogue sans cesse avec les classiques, de Rabelais à Proust
et Beckett. Rien de plus naturel pour lui que d’ancrer une réflexion sur les nouveaux médias chez
Baudelaire, l’un de ses écrivains préférés du XIXe siècle, et dans une époque où l’accent sur la
visualité fut aussi fort qu’à la nôtre.
Tout comme Baudelaire, François Bon est nourri des œuvres de peintres et imagiers de toutes
sortes. Publié par des maisons d’édition prestigieuses comme Minuit et Le Seuil, Bon est aussi un
des premiers en France à avoir tenté l’expérience de blogs d’écrivains et de sites Internet dédiés
à la production, publication et distribution de la littérature française contemporaine. Son écriture
quotidienne sur le Web serait impensable sans les nombreuses images qui accompagnent les textes,
souvent ses propres photographies prises lors de voyages ou de déplacements, et souvent témoins
d’un radical « présent ».
Cette communication explore comment Bon utilise l’intermédialité texte-image pour réinventer
l’œuvre littéraire comme présence à l’ère numérique. Mon approche est notamment inspirée d’une
autre phrase de Baudelaire citée dans Après le livre : « Le plaisir que nous retirons de la repré-
sentation du présent tient non seulement à la beauté dont il peut être revêtu, mais aussi à sa qualité
essentielle de présent. »
Sonia Lagerwall
sonia.lagerwall@sprak.gu.se
Houda Landolsi
Université d’Uppsala
jeudi, 14/08, heure: 09:30
Houda Landolsi
houda.landolsi@moderna.uu.se
André Leblanc
Högskolan Dalarna
vendredi, 15/08, heure: 09:00
Il n’est pas très difficile de constater que les œuvres pré-romantiques sont empreintes de cul-
pabilité. A commencer par Rousseau dans ses Confessions, sans oublier Constant dans Adolphe,
mais encore dans les romans de Madame de Staël, le sentiment de la faute, le regret, le remords
jouent un rôle important, voire central. Certes, ces thèmes reliés à la mauvaise conscience étaient
présents depuis longtemps dans la littérature, mais le traitement qui en est fait à partir de la fin
du XVIIIe siècle semble différer considérablement dans la mesure où non seulement la mauvaise
conscience semble polariser beaucoup l’attention, mais qu’elle est liée à d’autres éléments moraux
tels la douleur et la dissimulation.
Cette hypothèse doit être étayée par l’étude comparée d’œuvres produites aux alentours de la
Révolution française avec celles ayant le même thème produites à l’âge classique. Une telle comp-
araison s’impose vu l’influence des œuvres du Grand Siècle sur celles du Siècle des Lumières qui
les reprenaient souvent pour les imiter ou les dépasser. Un exemple particulièrement pertinent est
constitué par Le Séducteur (1783) du Marquis de Bièvre qui reprend exactement le même thème
que Tartuffe (1664). L’un des buts de cette communication sera de montrer dans quelle mesure le
traitement du sentiment de la faute, de la culpabilisation et du remords chez Bièvre fait évoluer
ces thèmes vers une plus grande moralisation tout en les mettant en relation avec la douleur et la
dissimulation.
Les résultats de ces études comparatives permettront de poser les bases d’une étude plus ap-
profondie d’une rhétorique de la mauvaise conscience en littérature qui est restée jusqu’ici sous-
estimée.
André Leblanc
all@du.se
Svante Lindberg
Université Åbo Akademi
mercredi, 13/08, heure: 16:00
La tension entre l’idée d’une Espagne essentialiste et celle d’une Espagne rêvée est sous-jacente
à l’intrigue du roman La vie mentie de Michel del Castillo (2007). La thématique de l’Europe et
du lieu espagnol est également au centre du roman dont la diégèse s’étend sur trois générations du
XXe siècle. Le sujet du lieu espagnol est exprimé, au niveau thématique, par l’intermédiaire de
l’écrivain célèbre de la generación del 98 en Espagne, Miguel de Unamuno, qui apparaît comme
un personnage historique / fictif à la marge de l’histoire racontée.
Dans ma communication, je partirai des notions du lieu et des étapes de la migration, telles
que Simon Harel les a évoquées dans Les passages obligés de l’écriture migrante (2005), afin
d’étudier l’élaboration d’une mémoire européenne à la fois complexe et unifiée dans le texte de del
Castillo. J’examinerai le roman comme un récit migrant « géo-historique » parlant de l’Europe con-
temporaine composée de différents héritages culturels et de l’Espagne comme un lieu de rencontre
historico-culturel. La thématique de la migration entre l’Espagne et l’Europe raconte l’émergence
d’une mémoire culturelle européenne. Cette histoire migratoire sera, à son tour, mise en abyme de
manière retrospective par le protagoniste du roman, un citoyen français vivant au XXIe siècle et qui
évoque sa propre place dans l’Europe d’aujourd’hui.
J’examinerai les différentes perspectives sur le lieu complexe évoquées dans le roman, à savo-
ir celles de la minorité ethnique (basque en l’occurrence), de la nation (l’Espagne), de l’Europe
(contradictions et points communs de la culture / mémoire contemporaines), du transnational ainsi
que de l’extra-européen.
Svante Lindberg
svlindbe@abo.fi
Ylva Lindberg
Högskolan i Jönköping
jeudi, 14/08, heure: 11:30
Cette étude s’inscrit dans un projet déjà entamé qui vise à déployer les effets de la circulation
des lettres dans le monde (Casanova 1999). Dans un précédent article nous démontrons que l’image
de l’auteure camerounaise Calixthe Beyala est altérée par la réception de deux de ses œuvres en
suédois (Lindberg 2010). Les femmes auteures issues de la francophonie, notamment du continent
africain, sont particulièrement intéressantes à étudier, car, souvent, elles apportent des notions, des
interprétations et parfois des solutions aux dilemmes postcoloniaux français, telles que la situation
de la femme dans une culture postcoloniale et occidentale, la tension des dichotomies comme
riche-pauvre, homme-femme, centre-périphérie, inclusion-exclusion.
L’intérêt pour la littérature mondiale en Suède ne cesse de croître et le site Världslitteraturen.
se recense les œuvres extra-occidentales traduites en suédois. Le corpus est délimité aux auteures
mentionnées sur ce site. En outre, l’étude est restreinte aux écrivaines issues du continent africain,
écrivant en français et qui sont nées après 1960, c’est-à-dire, faisant partie d’une génération encore
jeune, susceptible d’avoir vécu et profité de l’émancipation de la femme, des vagues de migration
des décennies à suivre, ainsi que de la percée des outils numériques. Chez les huit auteures trou-
vées, l’exotisme et l’ambiguïté sont au centre. Nous présenterons comment cet exotisme a été reçu
et interprété à travers des œuvres publiées en suédois après 2005 par la critique et le marketing en
Suède. Le cadre théorique s’appuie sur les conceptions de l’exotisme développées par Said (1978 ;
1993 ; 2000) et Babha (1994 ; 2007), mais également sur la critique récente de ces théoriciens. Les
résultats contribueront à repenser la littérature francophone (Moura 1999) et à mieux comprendre
l’apport des auteures francophone à la littérature française et occidentale.
Auteures du corpus : Bessora, Calixthe Beyala, Fatou Dione, Léonora Miano, Marie Ndiaye, Mu-
riel Barbery, Natacha Appanah, Nina Bouraoui
Références :
BHABHA, Homi K., Les lieux de la culture : une théorie postcoloniale, Paris, Payot-
Rivages (trad. F. Bouillout), 2007.
BHABHA, Homi K., The location of culture, London, Routledge, 1994.
CASANOVA, Pascale, La république mondiale des Lettres, Paris, Seuil, 1999.
LINDBERG, Ylva, « Calixthe Beyala chez les Scandinaves », Présence Francophone :
Beyala romancière iconoclaste, nr. 75, 2010.
MOURA, Jean-Marc, Littératures francophones et théorie postcoloniale, Paris, PUF,
(Coll. Écritures francophones), 1999.
SAID, Edward W., Culture et impérialisme, Paris, Fayard, 2000.
SAID, Edward W., Culture and imperialism, London, Chatto & Windus, 1993.
SAID, Edward W., Orientalism, London, Routledge & Kegan Paul, 1978.
Ylva Lindberg,
ylva.lindberg@hlk.hj.se
Charlotte Lindgren
Högskolan Dalarna
mercredi, 13/08, heure: 11:00
Sven Nordqvist est considéré comme un auteur illustrateur classique de livres illustrés en Suède.
Il a obtenu de nombreux prix pour son œuvre, en Suède et en Europe, dont le prix Astrid Lind-
gren en 2003 et le prix August en 2007. Ses personnages les plus connus sont Pettson et son chat
Findus, qui paraissent depuis 1984 (Pannkakstårtan). Il existe dix livres dans cette série, le dernier
étant paru en 2012. En France, une première tentative de traduction a été faite dans les années 1990
mais sans vraiment rencontrer le succès escompté. La maison d’édition Autrement a ensuite décidé
de créer une série ”Les Aventures de Pettson et Picpus” qui comprend aujourd’hui sept livres, le
dernier paru fin 2013 (Picpus déménage). Différents traducteurs et adaptateurs ont contribué à ces
traductions. La série semble avoir trouvé son public et sa place dans le système littéraire français.
Intéressée par la représentation de l’enfant dans la littérature jeunesse contemporaine suédoise
traduite en français, je me suis penchée sur la traduction des dialogues dans les sept livres faisant
partie de la série « Les Aventures de Pettson et Picpus » (Picpus symbolisant l’enfant suédois).
L’étude de traductions du suédois en français des énoncés d’enfants dans la littérature jeunesse a
par ailleurs montré que plusieurs stratégies sont utilisées par les traducteurs et que les résultats ne
sont pas uniquement plus « littéraires » (Lindgren, 2012). Nous allons montrer ici comment les
paroles et les pensées de Findus ont été traduites et/ou adaptées en français et quelles stratégies ont
été utilisées. Nous allons particulièrement utiliser le concept de voix, et notamment celui de « voix
du traducteur » (O’Sullivan, 2003, Alvstad, 2013).
Alvstad, C. (2013). « Voices in Translation ». Gambier, Y. and van Doorslaer, L. (eds.), Handbo-
ok of Translation Studies: Volume 4, Amsterdam : John Benjamins Publishing. p. 207–210.
Lindgren, C. (2012). He speaks as children speak: more orality in translations of modern Swed-
ish children’s books into French?. In Fisher, Martin & Wirf-Naro, Maria (eds): Translating Fic-
tional Dialogue for Children, Barcelona, Berlin : Frank & Timme Verlag für wissenschaftliche
Literatur, (pages 165-185).
O’Sullivan, E. (2003). « Narratology meets Translation Studies, or, The Voice of the Translator
in Children’s Literature ». Meta, vol. 48, n° 1-2, (pages 197-207).
Charlotte Lindgren
cld@du.se
Karin Lindqvist
Stockholms Universitet
mardi, 12/08, heure: 13:00
La ponctuation est un sujet qui n’a pas suscité beaucoup d’intérêt de la part des chercheurs d’un
point de vue contrastif. Or, il est clair qu’elle peut donner lieu au translationese dont parle par ex-
emple Newmark (1991, p. 78) : cet effet d’interférence que peut avoir une langue source sur une
langue cible dans le processus de traduction.
Comparant les descriptions de l’emploi de la virgule retrouvées par exemple dans Riegel et
al. (1994) et dans Svenska skrivregler (2000), on observe que les règles concernant ce signe de
ponctuation ne diffèrent pas beaucoup. Or, dans notre thèse (Lindqvist 2009), l’emploi de virgules
constitue un point de divergence entre les deux langues souvent observé et nous pensons qu’il y a
lieu d’examiner d’éventuelles différences.
Dans la présente étude, nous examinerons dans un premier temps comment on utilise un nombre
de signes de ponctuation différents dans un corpus consistant en textes non-traduits : des extraits
de quelques journaux français et suédois, pour examiner s’il y a des différences quantitatives entre
les deux langues, dans des textes sans l’influence de translationese. La virgule, caractérisée par
« la complexité de son utilisation » (Riegel et al. 1994, p. 88), sera prêtée une attention particulière.
Nous discuterons les éventuelles différences dans l’emploi de ce signe de ponctuation, pour voir
s’il y a des situations pouvant donner lieu à des problèmes de traduction.
Dans un deuxième temps, nous examinerons comment sont traités les signes de ponctuation
dans un corpus de quelques traductions du français en suédois. Nous comparerons les résultats
obtenus du corpus journalistique avec ceux du corpus de traductions, pour compléter cette descrip-
tion contrastive de la ponctuation, et en particulier de la virgule, en français et en suédois.
Références
CATACH, N. 1994. La ponctuation (Histoire et système). Paris: Presses Universitaires de France.
ERIKSSON, O. 1997. Språk i kontrast. En jämförande studie av svensk och fransk meningsstruktur.
Göteborg: Akademiförlaget.
GELLERSTAM, M. 1996. « Translation as a source for cross-linguistic studies ». In : Aijmer, K.,
Altenberg, B. & Johansson, M. (éd.). Languages in Contrast. Papers from a Symposium on Text-
based Cross-linguistic Studies, Lund 4-5 March 1994. Lund: Lund University Press. p. 53-62.
LINDQVIST, K. 2009. Les appositions adnominales en français et en suédois écrits. Étude contras-
tive des prédications secondes détachées dans une perspective quantitative et informationnelle.
Thèse de doctorat. Université de Stockholm: Département de français, d’italien et des langues
classiques
NEWMARK, P. 1991. About Translation. Clevedon, England: Multilingual Matters.
RIEGEL, M., PELLAT, J.-C. & RIOUL, R. 1994. Grammaire méthodique du français. Paris: Presses
universitaires de France.
SVENSKA SKRIVREGLER UTGIVNA AV SVENSKA SPRÅKNÄMNDEN. 2001. Stockholm: Liber.
Karin Lindqvist
karin@carill.se
Sofia Lodén
Stockholms Universitet
mercredi, 13/08, heure: 16:00
Le roman courtois français a été traduit dans de nombreuses langues au Moyen Âge, s’adaptant
ainsi continuellement à de nouveaux contextes littéraires et historiques. Cette communication a
pour but de mettre en lumière comment les traductions médiévales suédoises de ce genre littéraire
ont modifié le rôle des dames et demoiselles à la cour.
Les traductions suédoises de la littérature courtoise sont particulièrement intéressantes car elles
marquent le début de la littérature suédoise : les Eufemiavisor, trois textes écrits au début du XIVe
siècle à la commande de la reine norvégienne Eufemia, sont en effet les textes littéraires suédois les
plus anciens conservés jusqu’à nos jours. De nombreux chercheurs ont souligné l’influence stylisti-
que de ces trois textes sur la littérature qui a suivi, mettant en avant l’emploi des certaines express-
ions figées ou du vers rimé knittel. Sans aucun doute, les Eufemiavisor ont joué un rôle décisif dans
l’émergence de la littérature suédoise. Ces Eufemiavisor ont-ils également joué un rôle important
dans la construction de la femme en tant que personnage littéraire dans la Suède médiévale ?
En abordant la question des figures féminines dans une perspective comparative, j’espère
pouvoir éclairer les mécanismes de la construction du genre au Moyen Âge. Peut-on parler d’une
européanisation des idéaux féminins au Moyen Âge ? En comparant les romans français avec leurs
versions suédoises, j’aimerais identifier les différences entre les deux traditions littéraires, en même
temps que je tenterai de montrer de quelle façon les traductions suédoises pourraient jeter une
nouvelle lumière sur le roman courtois français.
Sofia Lodén
sofia.loden@su.se
Ásdís R. Magnúsdóttir
Université d’Islande
mercredi, 13/08, heure: 17:30
La nature est importante dans la pensée et dans l’œuvre de l’écrivain Albert Camus. Dans cette
communication je présenterai quelques problèmes rencontrés en traduisant en islandais ses trois
recueils d’essais lyriques, notamment celui de la nature, et plus précisément la mer. Comment
traduire la mer ? Et quelle mer ? Le dernier texte du recueil L’Été, « La mer au plus près », sera au
centre de cette présentation mais nous verrons également comment un des premiers traducteurs du
français vers l’islandais a résolu, au XIIIe siècle, des problèmes semblables.
Ásdís R. Magnúsdóttir
asdisrm@hi.is
Nicolas Manuguerra
Université d’Uppsala
mercredi, 13/08, heure: 09:00
On a souvent lu le théâtre d’Alexandre Dumas père pour sa dimension sociale ou historique, can-
tonnant les analyses aux thématiques éprouvées. Ou, à l’inverse, on l’a souvent écarté des analyses
littéraires à cause de sa nature « spectaculaire ». Une lecture au prisme de l’espace, particulièrement
grâce à l’étude des « objets » du texte dans leurs rôles de « passeurs », permet cependant la mise au
jour d’un système référentiel complexe, construit par les rapports dynamiques s’établissant entre
le texte et différentes instances spatiales : la scène, le théâtre (en tant que lieu et en tant qu’espace
générique), ou encore la réalité politico-littéraire du XIXe siècle.
La sémiologie du texte dramatique en tant que méthode d’analyse est attentive à son organisa-
tion formelle, à la dynamique et à l’instauration du processus de signification que porte le texte
dans ses « signes ». Sans entrer dans une analyse pointue du signe théâtral et de ses nombreuses
facettes, nous essaierons de démontrer, en particulier à travers l’exemple de la peau de tigre de
l’esclave Yaqoub dans le drame historique Charles VII chez ses grands vassaux (1831), comment
une approche sémiologique peut être féconde afin de comprendre la nature de ces « unités spatio-
dramatiques » que sont les objets théâtraux et de quelle manière ils peuvent éclairer l’organisation
spatiale diégétique de la production dramatique de Dumas. Cette communication tentera de révéler
des relations signifiantes au sein d’un réseau complexes de tropes in præsentia et in absentia ainsi
que les subtiles agencements rendus possibles par les objets théâtraux, prouvant la richesse de ce
drame historique au niveau spatial non seulement scénique, mais aussi et surtout diégétique.
Nicolas Manuguerra
nicolas.manuguerra@moderna.uu.se
Maj-Britt Mosegaard Hansen
The University of Manchester
mercredi, 13/08, heure: 09:00
Les études récentes sur l’évolution des marqueurs de négation en français et à travers les langues
soulèvent, entre autres, deux questions d’importance théorique :
L’évolution des indéfinis sensibles à la polarité est-elle de nature unidirectionnelle (expression
à polarité neutre > expression à polarité négative > mot-n/indéfini négatif), ou bien s’agit-il plutôt
d’une “promenade à l’aventure” ?
Les mots-n du français ont-ils été sujets à une évolution de type cyclique semblable à celle du
marqueur de négation de base ne…pas ?
Les recherches sur les mots-n français se sont pour la plupart concentrées sur les indéfinis à
fonctions nominales, et les hypothèses défendues ne s’appliquent pas forcément aux indéfinis ad-
verbiaux. Dans mon intervention, je discuterai surtout l’évolution des indéfinis aspectuo-temporels
jamais et plus, dont la diachronie va à l’encontre à la fois de l’hypothèse d’unidirectionnalité
absolue et de celle d’un “cycle des indéfinis”. De plus, je défendrai l’idée que le paradigme des
mots-n est de nature pragmatique et non pas proprement linguistique.
Références choisies
Déprez, Viviane & France Martineau. 2004. Micro-parametric variation and negative concord. In
Julie Auger, Clancy Clements & Barbara Vance, réd., Contemporary Approaches to Romance
Linguistics, 139-158. Amsterdam: John Benjamins.
Hansen, Maj-Britt Mosegaard. 2012. On the evolution of temporal n-words in Medieval French.
Language Sciences 34(1): 76-91.
Hansen, Maj-Britt Mosegaard & Jacqueline Visconti, réd. A paraître. The Diachrony of Negation.
Amsterdam: John Benjamins.
Haspelmath, Martin. 1997. Indefinite Pronouns. Oxford: Clarendon.
Jäger, Agnes. 2010. Anything is nothing is something. On the diachrony of polarity types of indef-
inites. Natural Language and Linguistic Theory 28: 787-822.
Larrivée, Pierre & Richard P. Ingham, réd. 2011. The Evolution of Negation. Beyond the Jespersen
Cycle. Berlin: De Gruyter Mouton.
Willis, David, Christopher Lucas & Anne Breithbart, réd. 2013. The History of Negation in the
Languages of Europe and the Mediterranean. Vol. I: Case Studies. Oxford: OUP.
Mon étude porte sur l’enseignement-apprentissage du français des affaires, en classe de FLE
(français langue étrangère) et concerne un public étudiant finlandais de l’enseignement supérieur
en Finlande. Elle consiste à identifier les approches et démarches utilisées dans la didactique du
FDA (français des affaires) pour l’enseignement des compétences interculturelles à des fins pro-
fessionnelles.
En me basant sur les théories de l’interculturel (Abdallah-Pretceille, 2003) et sur l’opposition
des paradigmes « solide/liquide » (Dervin, 2008), je tenterai lors de mon intervention de présenter
certains résultats de l’analyse du corpus qui comprend, entre autres, les ouvrages de FDA utilisés
par les enseignants et des productions orales et écrites d’apprenants.
Il s’agira de découvrir les normes françaises d’interactions existantes dans les exercices des
manuels d’enseignement utilisés et de voir comment ces normes sont assimilées par les appren-
ants. L’analyse du discours (Kerbrat-Orecchioni, 1998) permettra de décoder les productions des
étudiants notamment au niveau de l’interaction pour la prise de contact avec l’Autre : se saluer, se
présenter, ou s’adresser la parole, en français et dans un contexte formel de la vie professionnelle,
à l’écrit et/ou à l’oral.
Bibliographie :
Abdallah-Pretceille, M. (2003), Former et éduquer en contexte hétérogène. Pour un humanisme du
divers. Anthropos, Paris.
Dervin, F. (2008). Métamorphoses identitaires en situation de mobilité. Turku : Presses Universitai-
res.
Kerbrat-Orecchioni, C. (1998), Les interactions verbales. Tome 3. Variations culturelles et échanges
rituels, 2ème édition. Collection U, Armand Colin, Paris.
Mourlhon-Dallies, F. (2008), Enseigner une langue à des fins professionnelles. Didier, Paris.
Zarate, G. (1993) Représentations de l’étranger et didactique des langues. Collection CREDIF essa-
is. Didier, Paris.
Nora Muhonen
nmuhonen@mappi.helsinki.fi
Anje Müller Gjesdal
mercredi, 13/08, heure: 09:30
Le pronom ‘on’ est un élément polysémique, dont les interprétations varient en contexte. Sou-
vent, l’interprétation de ‘on’ est décrite en des termes de ‘critères de désambiguïsation’, des élé-
ments dans le co-texte permettant de lui attribuer telle ou telle valeur (voir p. ex. Fløttum, Jonasson
& Norén 2008). Si l’utilité des facteurs de désambiguïsation pour la description de ‘on’ reste incon-
testable, cette approche est problématique dès lors que les éléments dits critères de déambiguïsa-
tion sont, eux aussi, polysémiques. Dans cette intervention, nous analysons cette problématique à
travers de l’exemple de l’interaction de ‘on’ et le temps verbal du présent (PR).
Il est généralement reconnu que la co-occurrence du pronom ‘on’ avec un verbe au présent
indique un valeur générique ou indéfinie de ‘on’ (cf. p. ex. Le Trésor de la Langue Française in-
formatisé). Or, le contenu du PR peut à son tour être modifié en contexte, les valeurs interprétatives
du PR se situant sur un axe de généralité allant du présent énonciatif (coïncidant avec le moment
d’énonciation) jusqu’au PR panchronique. Généralement, la valeur interprétative « indéfinie » de
‘on’ a tendance à être co-occurrente avec le PR panchronique, tandis que la valeur interprétative
« personnelle » (correspondant à ‘nous’) est co-occurrente avec le PR énonciatif. Il semble donc
qu’il s’agisse d’une relation réciproque de désambiguïsation, qui nécessite à son tour le recours à
encore d’autres paramètres contextuels – notamment les compléments circonstanciels – pour l’int-
erprétation.
Les observations de l’interaction de ‘on’ et le PR nous amène à revenir sur l’analyse de Fuchs
(1997) des polysèmes grammaticaux, et notamment la critique de la notion de critères de désambi-
guïsation dans leur analyse. Nous proposons une analyse de l’interaction de ‘on’ et le PR comme
une construction d’ensemble où les solidarités entre les éléments doivent être prises en compte et
l’énoncé comportant ces éléments doit être considéré dans sa globalité.
Références bibliographiques
Barceló, G. J. & J. Bres (2006). Le temps de l’indicatif en français. Paris : Éditions Ophrys.
Comrie, B. (1985) Tense. Cambridge : Cambridge University Press
Fløttum, K., K. Jonasson & C. Norén (2008). On : pronom à facettes. Louvain-la-Neuve: De Bo-
eck.
Fuchs, C. (1997). « L’interprétation des polysèmes grammaticaux en contexte ». In Kleiber, G. &
M. Riegel (éds.) : Les formes du sens. Études de linguistique française, médiévale et générale
offertes à Robert Martin à l’occasion de ses 60 ans. Louvain - la Neuve : Duculot
Gjesdal, A. M. (2008). Étude sémantique du pronom ON dans une perspective textuelle et contextu-
elle. Thèse de doctorat soutenue à l’Université de Bergen.
Larsen, R. J. (1984). Quelques regards sur le pronom ’on’. Mémoire de maîtrise non publié. Oslo
: Université d’Oslo.
Loffler-Laurian, A.-M. (1980) : « L’expression du locuteur dans les discours scientifiques – ”je”,
”nous” et ”on” dans quelques textes de chimie et de physique », Revue de linguistique Romane
44, 135-157
Le Trésor de la Langue Française informatisé < http://atilf.atilf.fr/> Victorri, B. & C. Fuchs (1996).
La polysémie. Construction dynamique du sens. Paris : Éditions Hermés.
L’être humain possède une certaine faculté cognitive de traiter pas seulement ce qui est mais
aussi d’imaginer et de communiquer ce qui est possible, voire ce qui est impossible. Pour ce faire,
il se sert de la fictionnalité. La fictionnalité n’est cependant pas un moyen pour échapper du monde
réel, par contre, la fictionnalité est un moyen très efficace pour influencer notre compréhension
du monde réel, et qui nous permet de distinguer le vrai du faux. En effet, la fictionnalité est un
phénomène qui fonctionne comme un moyen argumentatif et rhétorique très efficace dans plusieurs
genres différents (p.ex. la publicité, les contes, les discours politiques, etc.) et dans une large mes-
ure, la fictionnalité semble dépendre de la communication verbale. Dès lors, la question s’impose :
la fictionnalité peut-elle être marquée ou indiquée dans la forme linguistique, et comment ?
Dans notre exposé, qui présente du travail en cours s’inscrivant dans un projet interdisciplinaire,
nous nous proposons d’étudier cette question de plus près. La question est de savoir s’il est possible
d’isoler ces facteurs afin de les traiter dans une théorie linguistique. Nous allons nous servir de la
linguistique énonciative qui s’appuie sur une sémantique instructionnelle. Cette approche théorique
nous paraît être susceptible de permettre une description précise des instructions qu’apportent les
éléments linguistiques indiquant la fictionnalité et par là, de cerner leur influence sur l’interpréta-
tion. Les premiers résultats de notre recherche indiquent que la négation descriptive, le si intensif
et quelques temps verbaux sont particulièrement propices à véhiculer la fictionnalité, mais nous
comptons pouvoir trouver d’autres expressions ou structures ayant des propriétés semblables. Tout
porte à penser que, dans une combinaison avec des éléments extralinguistiques, comme par ex-
emple le co(n)texte, le genre et la situation discursive, les éléments linguistiques analysés peuvent
fonctionner comme des indices forts de fictionnalité, mais seuls ils ne sont pas susceptibles de la
véhiculer. Il faut qu’ils interagissent avec plusieurs autres phénomènes qui contribuent au décodage
de la fictionnalité.
Henning Nølke
Henning@Nolke.dk
Merete Birkelund
rommbi@hum.au.dk
Coco Norén
Université d’Uppsala
avec
Maria Svensson
jeudi, 14/08, heure: 17:30
Dans mes recherches postdoctorales, je m’intéresse à l’image de la France que reflètent les
témoignages et les fictions littéraires des enfants des harkis, c’est-à-dire les supplétifs musulmans
engagés dans l’armée française pendant la guerre d’Algérie. Ce qui ressort de ces ouvrages est la
perplexité du réfugié qui vient de se sauver dans une terre d’asile pour découvrir que cette terre ce
n’est pas la fin de la misère. En effet, elle ne marque que le début d’une nouvelle vie de paria sur le
rivage inconnu où ils sont atterris.
Je propose une communication qui portera sur la délibération des protagonistes eux-mêmes sur
leur relation avec la France. Tandis que le dévouement à la France de leurs pères leur paraît inexpli-
cable, les écrits des filles des harkis témoignent de leur propre francité, surtout par les références
aux principes républicains. Leur romans et récits documentaires, représentent-ils, en fait, une man-
ière de traiter le dilemme d’en arriver à un compromis tenable entre l’humiliation vécue par le père
et elles-mêmes, et l’acceptation de ce pays comme une nouvelle patrie ?
L’analyse porte sur trois ouvrages : Leïla – avoir dix-sept ans dans un camp de harkis (2006)
de Dalila Kerchouche, Moze (2003) de Zahia Rahmani, et Mohand le harki (2003) de Hadjila
Kemoum. Nous prendrons également en compte les récits biographiques et autobiographiques des
deux premières écrivaines, Mon père ce harki (2003) de Kerchouche, et France récit d’une enfance
(2006) de Rahmani.
Kenneth Olsson
kenneth.olsson@fraita.su.se
Maria Paloheimo
Université de Helsinki
jeudi, 14/08, heure: 09:30
Article citée
Bartning, I. & Schlyter, S. (2004). Itinéraires acquisitionnels et stades de développement en frança-
is L2. Journal of French Language Studies, 14.3 : 281–299.
Maria Paloheimo
maria.paloheimo@helsinki.fi
1 http://blogs.helsinki.fi/taito-hanke
Mia Panisse
Université Åbo Akademi
jeudi, 14/08, heure: 12:00
Mia Panisse
mpanisse@abo.fi
Ann-Sofie Persson
Linköpings universitet
jeudi, 14/08, heure: 15:30
Dans Le cœur à rire et à pleurer. Contes vrais de mon enfance (1999), Condé se penche sur
son enfance en Guadeloupe, décrivant sa vie au sein de la famille. A un moment dans l’histoire,
la petite Maryse se lance dans l’écriture du portrait de sa mère, prévu pour être déclamé lors de la
fête d’anniversaire de cette dernière. Le spectacle offert à sa mère pousse celle-ci aux larmes et
Maryse apprend avec angoisse que la biographie et la vérité ne sont pas toujours compatibles. En
2008, Condé publie Victoires, les saveurs et les mots qui met au centre sa grand-mère maternelle.
L’histoire de Victoire est bien évidemment aussi celle de sa fille Jeanne, la mère de Condé. Cette
fois-ci, c’est l’auteure adulte qui saisit la plume pour tracer le portrait de sa mère mais aussi celui
de la grand-mère qu’elle n’a jamais connue. Comment est-ce que ces deux moments d’écriture
biographique, l’un intra-textuel l’autre extra-textuel, peuvent-ils être rapprochés ? Quelles sont les
stratégies employées pour peindre ces deux femmes dans les deux œuvres en question ? Comment
est-ce que l’écriture biographique s’intègre dans l’autobiographie et vice versa ? Voilà les questions
autour desquelles s’organise la communication proposée.
Ann-Sofie Persson
ann-sofie.persson@liu.se
Mårten Ramnäs
jeudi, 14/08, heure: 15:30
Dans cette contribution, je présenterai un nouveau corpus parallèle multilingue appelé Cor-
pus Langues Romanes Comparées (CLRC). À part le suédois, quatre langues romanes (espagnol,
français, italien, portugais) y sont représentées.
Le CLRC contient un texte original dans chacune des cinq langues. Ces cinq textes originaux
sont alignés en série avec leurs traductions dans les quatre autres langues, ce qui porte à 25 le
nombre total de textes qui composent le corpus à l’étape initiale (5 textes originaux et 20 traduc-
tions). Un éventuel agrandissement augmenterait le nombre de textes de 25 à chaque étape. Les
cinq textes originaux sont Laterna Magica (Ingmar Bergman, 1987), Les noces barbares (Yann
Queffélec, 1985), 1934 (Alberto Moravia, 1982), Los enamoramientos (Javier Marías, 2011) et La
Caverna (José Saramago, 2000).
O= Original T= Traduction
La particularité du CLRC réside dans le fait qu’il réunit des textes alignés en série, ce qui permet
de faire des comparaisons entre le suédois et les quatre langues romanes. Mais, si l’on veut, sa
composition permet évidemment aussi de comparer les quatre langues romanes entre elles.
Une conclusion importante que l’on peut tirer des études contrastives basées sur des textes
alignés en paire est qu’un corpus doit comprendre des textes originaux aussi bien que des textes
traduits. Les traductions tendent toujours à différer de la langue standard.
Afin d’illustrer le potentiel de ce corpus de textes alignés en série, je prendrai comme point
de départ un verbe suédois fréquent (älska) afin de mettre en évidence ses équivalents dans les
quatre textes romans. Ensuite, quatre verbes romans apparentés attestés comme équivalents dans
les traductions du texte suédois – aimer, amare et amar (espagnol et portugais) – seront examinés
de façon similaire. Et leurs équivalents seront étudiés à leur tour. Les équivalents cible feront donc
l’objet d’une analyse à part pour mieux mettre en évidence les réseaux d’équivalences.
Mårten Ramnäs
marten.ramnas@sprak.gu.se
Anne Riippa
Université de Helsinki
vendredi, 15/08, heure: 09:30
Bethsabé (1908) d’André Gide est un petit récit, un monologue dramatique, que Gide destinait
à l’origine expressément au théâtre. L’auteur a donné une place centrale au thème du désir dans
cette réécriture biblique, au point que toute l’oeuvre se présente comme une sorte de valorisation
de la passion et de l’ardeur, thèmes qui se trouvent aussi au coeur du récit biblique, à savoir le récit
célèbre de l’union illégitime de David et de Bethsabé qui se trouve au chapitre 11 du deuxième
livre de Samuel.
Notre communication étudie les transformations formelles du récit biblique dans Bethsabé. Nous
analyserons les modifications qui sont liées aux types de narration de ces deux récits. À la narration
biblique des livres historiques, s’oppose le type de narration choisi par Gide. Que dire du mode
de narration de ce dernier ? Contrairement aux symbolistes, l’auteur a choisi de soumettre son art
d’écrire, c’est-à-dire son envie de tout dire, aux règles les plus strictes du bien-dire classique. Pour
montrer la différence entre la narration biblique et la narration gidienne, nous nous appuyons sur
le fameux chapitre d’Erich Auerbach intitulé « La cicatrice d’Ulysse » dans son ouvrage Mimésis1.
Nous tentons de montrer que le récit de la faute de David illustre un des modes de narration par
excellence de l’Ancien Testament et que le récit de Gide a des caractéristiques qui le rapprochent de
la narration classique, donc de celle d’Homère telle qu’elle est définie dans l’article d’Auerbach.
Anne Riippa
anne.riippa@helsinki.fi
1 Erich Auerbach, Mimésis – La Représentation de la réalité dans la littérature occidentale. Traduit de l’alle-
mand par Cornélius Heim, Paris, Gallimard, 1968, pp. 11–34.
Sylviane Robardey-Eppstein
Université d’Uppsala
mercredi, 13/08, heure: 09:30
En cours depuis 2010 (deux tomes déjà parus et dix autres à venir), l’édition scientifique des
mélodrames de René-Charles Guilbert de Pixerécourt, parce qu’elle se fonde sur les manuscrits de
l’auteur, permet d’éclairer et de réévaluer les modes de composition d’un genre théâtral longtemps
ignoré des études littéraires.
On se focalisera sur les écritures paratextuelles pour montrer leur valeur dans la contribution
à l’établissement d’une nouvelle historiographie du mélodrame. En effet, ces annotations app-
aremment marginales, doublées de leurs repentirs et de leurs variantes, participent pleinement au
décryptage des stratégies auctoriales et interrogent les conditions artistiques et idéologiques ayant
pu infléchir l’écriture. Mises au miroir de leur devenir éditorial, les mentions paratextuelles ma-
nuscrites révèlent encore davantage la nécessité de leur prise en compte dans l’analyse historique
du mélodrame : certains changements et accommodements viennent illustrer les enjeux tant litté-
raires que scéniques d’un genre théâtral en quête de légitimité.
Grâce aux traces qu’ils ont gardées de la fabrique des mélodrames, les manuscrits de Pixeréco-
urt, riches d’un paratexte théâtral aux allures et aux fonctions multiples dont nous proposerons au
passage une brève typologie, permettent de jeter un regard neuf sur la création d’un genre con-
fronté à un horizon d’attente complexe. Génétique et structures, thématique et Histoire, esthétique
et poétique seront ensemble convoquées pour une analyse entre texte et scène qui s’inscrit dans le
double champ de l’histoire littéraire et de l’histoire du théâtre.
Sylviane Robardey-Eppstein
sylviane.robardey-eppstein@moderna.uu.se
Andreas Romeborn
Université de Göteborg
mercredi, 13/08, heure: 12:00
Alors que certaines figures de rhétorique font l’objet de nombreuses recherches, la syllepse
ne semble pas avoir suscité le même intérêt. Dans la tradition rhétorique, le cas de la syllepse a
été traité d’abord par Du Marsais (1730) puis, notamment, par Fontanier (1830). Aujourd’hui, la
syllepse est généralement mentionnée dans les dictionnaires ou les manuels de stylistique et de
rhétorique, mais peu d’études approfondies lui ont été consacrées. Pourtant, cette figure mérite
attention, comme en témoigne un ouvrage collectif sur le sujet (Chevalier & Wahl, 2006). Nous
lui avons consacré une thèse de doctorat (Romeborn 2013) qui traite plus particulièrement de cette
figure chez Francis Ponge (1899-1988) : notre analyse se base sur un corpus constitué de 90 textes
de cet auteur. Selon la définition que nous avons proposée, la syllepse est une figure jouant sur la
polysémie ou l’homonymie des unités lexicales et consistant à employer un même mot (i.e. une
occurrence de mot) dans deux sens différents. S’inscrivant dans le prolongement de notre étude,
cette communication proposera une analyse – à la fois quantitative et qualitative – de la distribution
des syllepses dans les textes du corpus choisi. Nous nous poserons la question suivante : Dans
quelle mesure est-il possible d’observer l’apparition de cette figure de style à certains endroits
précis, soit au début, à la fin ou au milieu du texte ? Et tenterons d’y répondre.
Chevalier, Y. & Wahl, Ph. (éds.), 2006. La syllepse, figure stylistique. Lyon : Presses Universitaires
de Lyon.
Du Marsais, C. Ch., 1977 [1730]. Traité des tropes ou des différents sens dans lesquels on peut
prendre un même mot dans une même langue. Paris : Le Nouveau Commerce.
Fontanier, P., 1977 [1830]. Les figures du discours. Paris : Flammarion.
Romeborn, A., 2013. La syllepse. Étude d’une figure de rhétorique dans l’œuvre de Francis Ponge.
Thèse de doctorat. Göteborg : Université de Göteborg.
Andreas Romeborn
andreas.romeborn@sprak.gu.se
Ugo Ruiz
Université de Göteborg
jeudi, 14/08, heure: 16:00
Le blog d’écrivain :
construction d’une figure d’auteur dans un espace littéraire en mutation
La multiplication des pratiques d’écriture sur Internet a entraîné une perte d’autonomie du
champ littéraire, remettant en question le circuit fermé de l’édition traditionnelle. Cette mutation
en cours a des effets sur la création littéraire dont témoignent les blogs d’écrivain, c’est-à-dire des
blogs d’auteurs ayant publié des livres dans le régime de l’imprimé. Pour étudier ce phénomène,
nous avons choisi les blogs de trois écrivains : Éric Chevillard, Chloé Delaume et François Bon,
qui ont publié des romans dans des maisons d’édition, solidement établies dans le paysage littéraire
français.
Si, dans leurs blogs, les écrivains peuvent faire entendre une légitimité en mettant en scène
leur figure d’auteur, contrairement à la majorité des auteurs qui n’ont pas publié des livres dans
le régime de l’imprimé, il semble cependant que cet exercice d’écriture numérique ne puisse pas
accéder au statut d’œuvre, à cause entre autre de la dimension éphémère de l’écrit dans un blog,
étroitement lié à la publication quotidienne. L’intérêt de cette pratique d’écriture littéraire se trouve
plutôt dans la possibilité pour les écrivains de construire une image de soi librement, sans se sou-
mettre au système de genre traditionnel et l’intervalle de temps qu’implique la publication dans le
régime de l’imprimé.
Cette activité d’écriture, où les écrivains nouent un contact direct avec leurs lecteurs, pose ainsi
la question de savoir à quel statut les écrivains accèdent dans leurs blogs. Une question qui en
découle et à laquelle on se proposera de répondre dans cette contribution, est de savoir si l’identité
numérique construite par les écrivains dans le régime numérique, s’accompagne d’une une nou-
velle manière d’être auteur. Pour répondre à ces questions, on sera amené à se demander quelle
image construisent les écrivains dans leurs blogs et quelles fonctions ceux-ci occupent dans les
productions textuelles de ces trois auteurs.
Ugo Ruiz
ugo.ruiz@sprak.gu.se
Anne Elisabeth Sejten
Roskilde Universitet
mercredi, 13/08, heure: 17:00
Images de l’eau –
pour une lecture bachelardienne de l’œuvre d’Albert Camus
L’œuvre entière de Camus, littéraire comme essayiste, est marquée par la présence particulière-
ment dense de la nature. Partout, des images de nature font irruption dans une prose par ailleurs si
économe. Tantôt en souvenirs du soleil et des terres rudes de l’Afrique du Nord, de ses habitants
« naturels » aussi, tantôt franchement charnelle, celle du corps prenant des bains de matière, tantôt
allégorique du seul bonheur possible de l’homme, la nature imprègne l’œuvre de toutes parts.
Mais autant la nature s’impose, autant sa fonction semble difficile à saisir. S’agit-il d’une nature
symbolique et allégorique ? Si la réponse effectivement ne va pas de soi, c’est peut-être que la
nature, aussi bien dans les essais philosophiques que dans la prose de Camus, souvent embrasse
les formes privilégiées des éléments – ceux de la terre, de la mer, du ciel, du soleil – pour ainsi se
métamorphoser dans une sorte de parole « élémentaire », celle du feu, de l’air, de l’eau et de la
terre. Et contrairement à l’image communément reçue de Camus comme poète du soleil, l’étude
que j’aimerais présenter conduira à faire dégager au sein de l’écriture de Camus la prédominance
de l’eau. Raison pour laquelle on s’adressera à Gaston Bachelard en vue de montrer comment la
représentation de la nature chez Camus se disloque dans une certaine poétique des éléments, avec
l’eau comme son horizon esthétique secret.
Les relations entre segments de discours peuvent être marquées par des connecteurs (comme en
effet, puisque...), ou ne pas l’être. Les connecteurs spécifient les relations de discours et permettent
ainsi de guider l’interprétation des énoncés (Rossari 1999 : 181). Cependant, même en l’absence
de connecteurs, les relations de discours sont interprétables, car déterminées par des « relations
primitives d’ordre cognitif » (cf. Sanders et al. 1992). Dans la présente étude, nous examinerons
comment les relations de discours sont traitées en traduction, et en particulier quelles correspond-
ances s’établissent entre connecteurs dans la langue source et dans la langue cible. Nous nous
concentrerons sur les connecteurs en effet, effectivement, en fait, car, parce que, puisque (voir
Engel, Forsgren & Sullet-Nylander 2010 et 2012), leurs équivalents suédois, et sur les relations de
discours implicites correspondantes. Une question qui retiendra particulièrement notre attention
est de savoir si certaines relations de discours marquées dans les textes originaux sont rendues
implicites en traduction, ou inversement, si les relations de discours à l’origine implicites sont
parfois « traduites » au moyen de connecteurs. Nous chercherons à identifier les éventuelles régul-
arités dans ces passages de l’implicite au marquage explicite (et vice-versa). Pour réaliser cette
étude, nous analyserons un corpus bidirectionnel (français-suédois/suédois-français) réunissant des
textes à caractère scientifique ou de vulgarisation scientifique et leurs traductions (entre autres Sur
la télévision/Om televisionen de Pierre Bourdieu). Cette étude constitue le point de départ d’un
projet de recherche plus vaste sur les relations discursives et les marqueurs de discours dans une
perspective de linguistique contrastive.
Références
Engel, H., Forsgren, M. & Sullet-Nylander, F. (2010), « De l’emploi des connecteurs en effet, ef-
fectivement, en fait… dans différentes situations de discours: observations interactionnelles et disc-
ursives », Actes du XVIIe Congrès des Romanistes Scandinaves (Tammerfors, 12-15 août 2008).
Engel, H., Forsgren, M. & Sullet-Nylander, F. (2012), ”Un classique revisité : car, parce que,
puisque. Entre théorisation et observations sur données authentiques”, Actes du XVIIIe Congrès des
Romanistes Scandinaves (Göteborg, 9-12 août 2011).
Rossari, C. (1999), « Les relations de discours avec ou sans connecteurs », Cahiers de linguisti-
que française 21, p. 181-192.
Sanders, T., Spooren W. & Noordman, L. (1992), « Toward a Taxonomy of Coherence Rela-
tions », Discourse Processes 15, p. 1-35.
Françoise Sullet-Nylander
Francoise.Sullet-Nylander@fraita.su.se
Mats Forsgren
mats.forsgren@fraita.su.se
Hugues Engel
hugues.engel@fraita.su.se
Maria Svensson
Université d’Uppsala
avec
Coco Norén
jeudi, 14/08, heure: 17:30
Les difficultés de traduire un texte quelconque d'une langue à une autre sont de natures diverses
et dépendent évidemment de plusieurs facteurs impliqués, par exemple langue A, langue B, but
C, texte D, récipient E, client F, attentes G, traducteur H et circonstances I (Zabalbeascoa 1996:
236).
Le but de l'étude ici proposée est de rendre compte de la traduction d'un type de mots souvents
spécifiques à une langue, soit les noms propres, de la série télévisée Buffy the Vampire Slayer (en
français, Buffy contre les vampires).
Il y a plusieurs références à l'utilisation de noms propres dans la série. Adams (2003:29) affirme
la particularité de les utiliser, parfois aussi en les transformant en verbes. Il cite l'exemple "Does
anyone feel like we've been Keyser Sozed" de l'épisode La Marionnette (en anglais: Puppet Show),
également mentionné par Kirchner (2006). Mandala (2007) a fait une étude générale sur le suffixe
-y, dans laquelle on retrouve entre autre les exemples "Marlene Dietrich-y" et "Heart-of-Dark-
ness-y".
Six épisodes de la série seront comparées à leurs versions doublées en français, dans le but d'ex-
aminer la traduction des noms propres ainsi que les conséquences du choix.
Références
Adams, Michael (2003), Slayer Slang. A Buffy the Vampire Slayer Lexicon. Oxford University
Press, Oxford.
Kirchner, Jesse Saba (2006), ”And in Some Language That’s English? Slayer Slang and Artificial
Computer Generation.” Slayage 5.4 (vol. 20.).
Mandala, Susan (2007), ”Solidarity and the Scoobies: an analysis of the -y suffix in the television
series Buffy the Vampire Slayer”, Language and Literature 16(1), pp. 53-73.
Zabalbeascoa, Patrick (1996), ”Translating Jokes for Dubbed Television Situation Comedies”. The
Translator, Volume 2, Number 2, pp. 235-257.
Maria Svensson
mia.svensson@franska.umu.se
Richard Sörman
Université de Göteborg
mardi, 12/08, heure: 15:30
Le changement de paradigme dans la pensée occidentale produit par les Lumières se manifeste
dans les écrits scientifiques et littéraires de l’époque entre autres sous forme d’une interrogation
sur le sens : le sens de l’histoire, le sens de la vie, le sens de la souffrance, du bien, du mal, des
hiérarchies et des valeurs. En effet, quelques-uns des grands thèmes de la vie intellectuelle du
18e siècle comme la place et la fonction de Dieu dans un monde régi par des principes mathé-
matiques, l’éventuelle existence de lois universelles dans l’action humaine, les cinq sens comme
source principale de notre connaissance du monde, le progrès de la raison et de l’humanité, l’histor-
iographie comme science totale du devenir humain, se laissent tous comprendre par rapport à une
volonté fondamentale d’établir des points de repère dans la réalité. Cette communication s’inscrit
dans un projet plus large dont l’objectif est de retracer concrètement cette recherche de sens et
d’orientation dans des textes historiques et littéraires de l’époque. La discussion portera cette fois
sur le chapitre 25 de Candide, dans lequel le Vénitien désillusionné « Pococurante » s’en prend au
culte fétichiste des œuvres littéraires et artistiques célébrées par la tradition canonique. Il faut app-
rendre à désapprendre, dit Pococurante ; il faut penser soi-même et ne pas croire que la tradition
ait toujours raison. L’objectif de cette communication ne sera pas de discuter la question de savoir
si Voltaire fut d’accord avec Pocourante pour dire que ni Homère, ni Virgile ne méritent d’être lus
et que personne ne les lirait si l’on n’avait appris qu’il faut les lire, mais de mettre en évidence que
les problèmes abordés dans le chapitre concernent en dernier ressort la question d’un sens possible
de l’existence, et surtout la naïveté avec laquelle nous sommes prêts à accepter les sens que l’on
nous proposent.
Richard Sörman
richard.sorman@sprak.gu.se
Tony Thorström
Université d’Uppsala
mardi, 12/08, heure: 13:30
Cette communication vise à analyser, en nous penchant sur le statut ambigu des protagonistes
«observateurs» dans les romans de Michel Houellebecq, la non-dualité de l’environnement et du
soi. L’œuvre romanesque de Houellebecq se caractérise avant tout par la tension entre un point de
vue intérieur et un point de vue extérieur, ce dont témoigne, entre autre, l’emploie des différents
types de focalisation, le caractère intertextuel (discours scientifique, roman autobiographique, ek-
phrasis etc.) et le clivage que constitue sur un plan thématique la division entre monde interne (su-
bjectif) et monde environnant. Bien que les protagonistes, tels que Houellebecq nous les présentent,
soient aussitôt accordés le rôle d’ «observateurs», ils font ipso facto partie intégrante du paradoxe
engendré par l’acte d’observer, présupposant toujours une distinction invincible entre intérieur et
extérieur, sujet (observateur) et objet (monde observé) (David Roberts, Self-Reference in Literat-
ure, in Problems of Form, ed. Dirk Baecker, 1999).
Sur la base de la production romanesque de Houellebecq, et à partir de quelques exemples dé-
monstratifs, notre communication propose d’analyser cette tension, et plus précisément comment
les romans non seulement problématisent et rendent incohérent de telles distinctions, mais font
également montrer l’immersion d’«observateur» dans le monde qu’il essaie de se représenter. En
d’autres mots, l’enchevêtrement entre intérieur et extérieur, observateur et monde observé ; des
démarcations, nous le verrons, dont la porosité remet en question le primat du point de vue de ce
que nous appellerons le «je» monolithique.
Tony Thorström
tony.thorstrom@moderna.uu.se
Eva Thue Vold
Université d’Oslo
jeudi, 14/08, heure: 15:30
L’objectif de l’enseignement des langues vivantes en contexte scolaire aujourd’hui est la compé-
tence de communication : les apprenants doivent apprendre à utiliser la langue d’une manière
appropriée dans diverses situations. Il est généralement admis que la grammaire a une place lég-
itime dans une telle approche, en ce sens que la compétence grammaticale constitue l’une des
composantes de la compétence communicative. Cependant, étant donné que la notion de sens est
primordial dans cette approche, il est essentiel de relier forme et sens. Cela n’est pourtant pas le
cas dans les exercices de grammaires traditionnels, que les élèves peuvent souvent compléter sans
même comprendre le sens des phrases de l’exercice. Il existe pourtant toute une gamme d’app-
roches alternatives qui mettent le sens des structures linguistiques au centre (l’approche inductive,
le modèle du traitement de l’input, l’enseignement communicatif par l’output…). Malgré ce fait,
les exercices de grammaire traditionnels semblent être encore largement utilisés dans beaucoup de
manuels de langues. Par exemple, dans une étude qui date de 2002, Ellis constate que la plupart des
manuels de l’anglais LE se contentent de proposer une sélection limitée d’exercices traditionnels et
négligent les autres types d’exercices.
C’est dans ce contexte que nous avons formulé les questions de recherche suivantes : Dans quelle
mesure un lien entre forme et sens se réalise-t-il dans les manuels de FLE norvégiens aujourd’hui?
Réussissent-ils à relier forme et sens ou est-ce que la grammaire demeure une matière à part entière,
qui paraît détachée d’autres domaines de la matière et de l’usage de la langue ?
Nous espérons pouvoir apporter des éléments de réponse à ces questions à travers une analyse
des manuels de FLE couramment utilisés dans les collèges et les lycées norvégiens. L’analyse por-
tera ici essentiellement sur les exercices de grammaire sans pour autant en exclure les explications
de points grammaticaux.
Ellis, Rod. 2002. Methodological Options in Grammar Teaching Materials. In Hinkel, Eli & Fotos,
Sandra (eds.): New Perspectives on Grammar Teaching in Second Language Classrooms. Law-
rence Erlbaum Associates, p. 155-179.
Mette Tjell
mette.tjell@sprak.gu.se
Anu Treikelder
Université de Tartu
mardi, 12/08, heure: 13:30
Le verbe français devoir et le verbe estonien pidama sont classés parmi les auxiliaires modaux
dans les descriptions correspondantes de ces langues (cf. par exemple Erelt 2013 pour l’estonien et
Riegel et al. 1994). Les deux relèvent du domaine modal du « nécessaire », susceptibles d’expri-
mer la nécessité épistémique et non-épistémique, et dans le domaine de ce dernier, aussi bien la
nécessité intérieure au participant (participant-internal necessity) que la nécessité extérieure au
participant (participant-external necessity) dans les termes de Van der Auwera et Plungian (1998).
La même terminologie a été utilisée dans Kehayov et Torn-Leesik (2009) pour les verbes mo-
daux des langues balto-finnoises. Les descriptions présentées pour le verbe devoir (cf. par exemple
Kronning 2001, Dendale 1999, Vetters 2004, mais aussi Cornillie et al 2009) permettent d’observer
une grande ressemblance, voire une correspondance quasi-totale, de ses valeurs à celles du verbe
estonien pidama. Or, l’analyse de textes traduits montre qu’il arrive quand même assez souvent que
le verbe devoir níest pas traduit par pidama et vice-versa.
Dans ma communication, je me propose díexaminer les raisons des variations dans la traduction
en me concentrant plus précisément sur la valeur épistémique des verbes étudiés. Je míappuierai
sur un corpus formé sur la base du corpus parallèle bidirectionnel estonien-français (en ligne :
corpus.estfra.ee). Mon objectif sera de relever les contraintes co(n)textuelles et/ou énonciatives
qui dirigent le choix de l’équivalent dans un corpus d’exemples authentiques pour expliquer les
différences dans le comportement de ces verbes dans les deux langues et pour mieux comprendre
leur fonctionnement en contexte.
Références :
Dendale, P. (1999). « Devoir au conditionnel : valeur évidentio-modale et origine du conditionnel »,
in : Cahiers Chronos, 4, pp. 7-28.
Cornillie et al. (2009) = Cornillie, B. De Mulder, W., Van Hecke, T., Vermandere, D. (2009). « Modals
in the Romance languages », in: Björn Hansen, Ferdinand de Haan (éd.) Modals in the languages
of Europe, Berlin-New York : Mouton de Gruyter, 107-137.
Erelt, M. (2013). Eesti keele lauseõpetus. Sissejuhatus. Öeldis. Tartu: Preprints of the department of
Estonian of the University of Tartu 4.
Frawley, W., Eschenroeder, E. (ed.) (2006). The expression of modality, Berlin-New York : Mouton
de Gruyter.
Kehayov, P., Torn-Leesik, R. (2009). « Modal verbs in Balto-Finnic », in : Björn Hansen, Ferdinand
de Haan (éd.) Modals in the languages of Europe, Berlin-New York : Mouton de Gruyter, 363-
401.
Kronning, H. (2001). « Pour une tripartition des emplois su modal devoir », in : Dendale, P., van der
Auwera, J. (éd.) Cahiers Chronos 8, 67-84.
Riegel et al. (1994) = Riegel, M., Pellat, J.C. et Rioul, R. (1994). Grammaire méthodique du français,
Paris : PUF.
Van der Auwera, J., Plungian, V. (1998). « Modalityís semantic map », in : Linguistic Typology 1998/2,
79-121.
Vetters, K. (2004). « Les verbes modaux pouvoir et devoir en français », in : Revue belge de philolo-
gie et díhistoire, Tome 82 fasc. 3, Langues et littératures modernes - Moderne taal en litterkunde,
657-671.
Anu Treikelder
anu.treikelder@ut.ee
Nathalie Tresch
Université de Göteborg
mardi, 12/08, heure: 14:00
Nathalie Tresch
nathalie.hauksson-tresch@sprak.gu.se
Maria Tullgren Pearman
Stockholms Universitet
jeudi, 14/08, heure: 09:00
En France, depuis des siècles, langue et pouvoir sont étroitement liés. Le français est non seule-
ment considéré comme une marque de distinction, mais aussi comme une condition même du
pouvoir, de la reconnaissance et de la réussite, que ce soit à la cour du roi ou, plus tard, dans le cadre
de la République. À partir du XVIe siècle, apprendre le français est donc devenu de plus en plus
important, et cela aux dépens non seulement du latin, langue de l’administration, de la juridiction
et de l’Église, mais aussi des langues régionales autrefois parlées par la grande majorité des habit-
ants du pays. À la fin du XIXe siècle, le français devait être enseigné dans la France entière ; la
Troisième République cherchait à unir la nation linguistiquement et l’école obligatoire a joué un
rôle décisif dans la propagation à la fois de la langue et des valeurs républicaines, ne serait-ce qu’en
alliant l’enseignement de la grammaire et de l’orthographe à celui des qualités d’un citoyen dévoué
et vertueux.
Dans cette présentation, nous allons dépeindre comment l’enseignement de la grammaire et de
l’orthographe a constitué un outil pour faire des élèves des citoyens dont la loyauté et la fidélité à la
Patrie et à la République seraient sans faille. Tout d’abord, comme toile de fond, nous donnerons une
description historique du discours normatif et du français comme instrument du pouvoir. Ensuite,
seront esquissés la situation de l’enseignement du français ainsi que son rôle dans la construction
de la nation au XIXe siècle. Finalement, l’étude d’un ensemble de dictées données à l’époque dans
les écoles du pays permettra d’identifier les thèmes principaux soulevés lors de l’enseignement de
l’orthographe et, simultanément, de la citoyenneté.
Katharina Vajta
katharina.vajta@sprak.gu.se
Maria Walecka-Garbalinska
Stockholms Universitet
mercredi, 13/08, heure: 15:00
Traduire le Nord
Maria Walecka-Garbalinska
maria.walecka-garbalinska@fraita.su.se
Fredrik Westerlund
University of Eastern Finland
vendredi, 15/08, heure: 10:00
Dans Les Faux-Monnayeurs, André Gide écrit : « Tenez… il y a quelque chose que je voulais
vous demander : pourquoi est-il si rarement question des vieillards dans les livres ? … Cela vient,
je crois, de ce que les vieux ne sont plus capables d’en écrire et que, lorsqu’on est jeune, on ne
s’occupe pas d’eux. Un vieillard ça n’intéresse plus personne… »
Or, dans un mouvement paradoxal, voici le thème de la vieillesse abordé d’une manière explicite
dans le « livre » qui nie que cela en soit le cas.
Depuis quelques années, la longévité toujours croissante, la question du vieillissement se fait une
place de plus en plus grande dans la conscience collective. Les vieux sont tantôt considérés comme
un problème (effets sur le système social), tantôt comme une ressource (prolongation des carrières
professionnelles). Dans le débat actuel, le vieux se discute avant tout en des termes économiques.
Le vieux a pourtant toujours joué un rôle important dans la littérature, comme siège de sagesse,
de paix, mais aussi d’infirmité et comme symbole de l’inévitable mort.
Pour notre communication, nous nous proposons à analyser le thème de la vieillesse dans
l’œuvre d’André Gide. Comment est-il abordé ? Quelles sont les caractéristiques (corporelles et
intellectuelles) de la vieillesse chez les personnages de Gide ? A partir de quel âge les personnages
gidiens sont-ils considérés comme vieux ? Comment le vieillissement des personnages est-il mis
en relation avec leur statut socio-économique ? Quels sont les attributs associés aux personnages
âgés ?
Dans notre recherche thématique et symbolique nous nous appuyons sur quelques textes repré-
sentatifs d’André Gide, notamment Les Faux-monnayeurs et Les Caves du Vatican.
Fredrik Westerlund
fredrik.westerlund@uef.fi
Mari Wiklund
Université de Helsinki
jeudi, 14/08, heure: 11:00
Cette communication portera sur la relation entre le langage écrit et le langage oral. Cette
problématique éternelle et inépuisable sera abordée ici du point de vue de la relation entre les
signes de ponctuation et la prosodie de la parole. Plus précisément, nous présenterons les résultats
d’un test de perception où 28 sujets d’expérience ont entendu les cinq premières pages de L’étr-
anger d’Albert Camus, et leur tâche a consisté à ajouter tous les points et les virgules au texte écrit
correspondant uniquement sur la base des indices prosodiques. Le texte sonore était lu par l’auteur
lui-même dans une émission de radio transmise par R.T.F. en France en 1954. L’objectif du test a
consisté à découvrir les traits prosodiques qui étaient conçus par les sujets d’expérience comme des
indices d’un point ou d’une virgule.
Des méthodes de la phonétique instrumentale et expérimentale seront employées dans ce travail,
qui relèvera théoriquement de l’approche prédictive de l’étude de l’intonation du français (Mertens
1987, 1993, 2008, 2011) et de la grammaire cognitive (Langacker 1987, 1991).
Dans un travail antérieur (Wiklund 2012), nous avons présenté les résultats d’un autre test de
perception où les sujets d’expérience avaient entendu le même texte sonore que dans le test pré-
senté dans cette communication, mais la tâche des sujets d’expérience avait consisté à ajouter les
points et les virgules au texte écrit correspondant où les places des signes de ponctuation étaient
indiquées par des traits. Dans le test dont les résultats seront présentés ici, les places des signes de
ponctuation n’étaient pas indiquées, mais les sujets d’expérience ont dû les ajouter uniquement sur
la base des indices prosodiques. Cela a mis en valeur le rôle de la prosodie. Les résultats des deux
tests seront mis en parallèle dans cette communication.
Mari Wiklund
mari.wiklund@helsinki.fi
Ítalska - Italiano
Igor Tchehoff
e
Camilla Bardel
Università di Stoccolma
mercoledì, 13/08, ora: 12:00
De Mauro, T. 1989 [1980]. Guida all’uso delle parole. Parlare e scrivere semplice e preciso per ca-
pire e farsi capire. Roma: Editori Riuniti.
Sabatini, F. & Coletti, V. Dizionario della Lingua italiana. http://dizionari.corriere.it/dizionario_ita-
liano/
Svensén, B. 2004 [1987]. Handbok i lexikografi. Ordböcker och ordboksarbete i teori och praktik.
Stockholm: Norstedts Akademiska Förlag.
Igor Tchehoff
igor.tchehoff@fraita.su.se
Camilla Bardel
camilla.bardel@isd.su.se
Luminiţa Beiu-Paladi
Università di Stoccolma
giovedì, 14/08, ora: 11:30
I padri fondatori della letteratura moderna romena sono il moldavo Gheorghe Asachi (1788-
1868) e il valacco Ion Heliade Radulescu (1802-1872), due scrittori che hanno infuso alla giovane
letteratura nazionale un forte carattere italianizzante, il primo, come poeta che scrisse sia in italiano
sia in romeno, il secondo, come iniziatore di una teoria linguistica, il “parallelismo”, il quale, nono-
stante gli errori, contribuì in modo efficiente alla modernizzazione della lingua.
Ambedue entrano in contatto con il Risorgimento attraverso due figure femminili. Asachi cono-
sce Bianca Milesi, futura maestra giardiniera, nella Roma neoclassica del primo Ottocento e a lei
dedica la raccolta del suo esordio poetic, in italiano (La Leucaide). Heliade incontra la contessa
Ida del Carretto, nei salons del suo esilio parigino, dovuto alla sconfitta della rivoluzione del ’48.
Autrice sotto lo pseudonimo Grecca da Roma di un volume L’arpa dell’esule (Parigi, 1851), “que-
sta figlia degna d’Italia, di Staël”, come la chiama Heliade nella dedica al volume, metterà sotto il
segno della loro amicizia gran parte delle sue liriche risorgimentali, pubblicate poi con il suo vero
nome.
Scopo di questo intervento è dimostrare che nell’evoluzione dei rapporti italo-romeni, lo “spazio
ritrovato” (per usare un concetto della comparatistica al femminile) con Bianca Milesi e Grecca
da Roma, reso visibile in luoghi precisi (salotti e salons, atelier degli artisti e accademie), oppure
proiettato nei campi astratti della scrittura, offre due esempi di quegli elementi catalizzatori che
agiscono sui fenomeni culturali senza denaturarne l’identità, accelerando l’entrata nella modernità
della letteratura romena.
Bibliografia:
Lo spazio della scrittura. Letterature comparate al femminile, a cura di Tiziana Agostini, Adriana
Chemello, Ilaria Crotti, Luisa Ricaldone e Ricciarda Ricorda (Il Poligrafo, 2004).
Luminitza Beiu-Paladi
Luminitza.Beiu-Paladi@su.se
Petra Bernardini
e
Monica Timofte
Università di Lund
mercoledì, 13/08, ora: 11:30
Lo studio che presenteremo riguarda l’acquisizione dell’italiano come lingua seconda e come
madrelingua in bambini bilingui (italiano/francese ed italiano/rumeno). I dati sono stati raccolti a
Roma ed a Bucharest in scuole bilingui. I bambini, di età 4-7 anni sono stati esposti a dei test su
vari aspetti morfosintattici, i quali di solito mostrano differenze nello sviluppo dell’acquisizione di
una madrelingua rispetto a quello dell’apprendimento di una seconda lingua e che perciò possono
essere considerati come cruciali per determinare l’importanza di fattori come l’età e l’influsso
di un’altra lingua. Lo studio riporta innanzitutto dei risultati sui pronomi clitici oggetto (PCO),
diretti ed indiretti, presenti nelle lingue romanze ma non in quelle germaniche. Studi precedenti
sull’acquisizione bilingue dei PCO hanno preso in considerazione soprattutto casi di bilinguismo
germanico/romanzo e perciò spesso si è dato importanza all’assenza di oggetti clitici nella lingua
germanica per spiegare l’omissione del PCO o gli errori di posizione (cfr. Hamann & Belletti,
2006, Granfeldt, 2012). Il nostro studio vuole indagare l’acquisizione degli oggetti clitici nei casi
in cui le due lingue del bambino bilingue possiedono ambedue oggetti clitici. Se l’acquisizione è
uguale a quella dei casi di bilinguismo germanico/romanzo non si può attribuire la presenza di erro-
ri di posizione alla mancanza di pronomi clitici oggetto nell’altra lingua. Se gli errori sono diversi,
è possibile attribuirli alle differenze di posizione tra le due lingue romanze ed allora ci si pone la
domanda se l’influsso translinguistico possa essere bidirezionale, confermando l’ipotesi che l’in-
flusso possa essere bidirezionale (Yip & Matthews, 2007). Se invece gli errori si trovino soltanto
in una delle lingue, si confermerebbe l’ipotesi che l’influsso possa essere soltanto unidirezionale
(Müller & Hulk, 2001).
Petra Bernardini
petra.bernardini@rom.lu.se
Michele Broccia
Università d’Islanda
giovedì, 14/08, ora: 11:00
Michele Broccia
michele@hi.is
Leonardo Cecchini
Università di Ǻrhus
giovedì, 14/08, ora: 09:00
In un articolo pubblicato nel 2008 sulla webzine Nazione indiana Christian Raimo criticava
quello che poi Giovanni De Luna qualche anno dopo nel suo libro La Repubblica del dolore (2011)
ha chiamato “paradigma vittimario”; cioè la presenza predominante oggi nella cultura occidentale
di un discorso memoriale centrato sulla vittima, un discorso in cui “lo stato sociale della vittima
sembra essere diventato l’unico oggetto di diritti, degno di ascolto, e portatore di verità” (Raimo)
che in ultima istanza porta a una “privatizzazione della memoria” (De Luna) e a rivendicazioni
particolariste nelle quali si perde il senso della solidarietà nazionale.
Anna Cento Bull e Philip Cooke, invece, nella loro analisi del discorso delle vittime e dei fa-
migliari delle vittime della violenza politica degli anni settanta (la ‘postmemoria’ della seconda
generazione dei testimoni secondo la fortunata formula di Marianne Hirsch), mettono l’accento
sul valore di attiva e impegnata cittadinanza che assumono le testimonianze delle vittime in Italia,
un paese in cui il passato rappresenta spesso una ferita ancora aperta per la società, caratterizzato
com’è da troppi casi misteriosi e insoluti dove lo Stato è stato incapace di giungere alla verità alla
giustizia.
Nel mio intervento vorrei analizzare alcuni testimonianze di vittime o famigliari di vittime della
violenza politica degli anni di piombo pubblicate a partire dall’inizio del nuovo millennio allo sco-
po di identificare che tipo di testualità utilizzino, i modelli narrativi e tematici all’opera e soprattut-
to che tipo di identità essi trasmettano: quelle di vittime traumatizzate raccolte su se stesse oppure
di cittadini che pongono le proprie rivendicazioni a nome e a beneficio di una comunità nazionale
di appartenenza?
Cento Bull, Anna & Philip Cook, Ending Terrorism in Italy, London & New York, Routledge, 2013.
De Luna, Giovanni, La repubblica del dolore, Milano, Feltrinelli 2011.
Hirsch, Marianne, The Generation of Postmemory, Poetic Today, 29:1, 2008.
Raimo, Christian, La vittima, la memoria, l’oblio, Nazione indiana, 28 novembre 2008, http://www.
nazioneindiana.com/2008/11/28/la-vittima-la-memoria-loblio/
Leonardo Cecchini
leonardo.c@hum.au.dk
Gianluca Colella
e
Vera Nigrisoli
Università di Dalarna
mercoledì, 13/08, ora: 15:30
La comunicazione è incentrata sui risultati di un’indagine, svolta nel 2013 presso il dipartimento
di italiano dell’Università del Dalarna in Svezia, riguardante l’immagine dell’Italia e dell’italiano
che i principianti stranieri (perlopiù svedesi) possiedono quando iniziano a studiare l’italiano come
L2.
L’indagine, svolta per due semestri consecutivi, ha coinvolto circa 150 studenti e si è svolta sul
Forum del corso on line per principianti. Si è volutamente scelto di evitare i tradizionali questio-
nari, limitanti dal punto di vista delle risposte, per dare, invece, la precedenza al fattore creativo e
collaborativo tipico dei forum on line. Questa attività è stata inoltre integrata all’interno del percor-
so didattico, in modo che non venisse percepita dagli studenti come un’inchiesta. Per tutta la durata
del corso, gli studenti hanno risposto liberamente (in inglese, svedese e anche in italiano) a delle
domande mirate riguardanti l’Italia e la sua lingua/cultura anche in rapporto alla lingua/cultura di
altri paesi.
A differenza di precedenti indagini fatte sulle motivazioni che spingono gli studenti a iscriversi
ai corsi di italiano erogati dagli Istituti Italiani di Cultura (De Mauro et al., 2002 e Giovanardi-Tri-
fone, 2012), il fine della nostra ricerca è quello di esaminare più nel particolare l’imago (includendo
in questo anche gli stereotipi) che un principiante può avere della cultura e della lingua italiana.
I risultati di questo studio, esposti anche sotto forma di tabelle e grafici, non sono così scontati
come ci si poteva aspettare all’inizio e sono ora oggetto di attenta valutazione da parte del collegio
docente per implementare una didattica dell’italiano sempre più efficace.
Bibliografia
De Mauro, T. et alii (2002), Italiano 2000. I pubblici e le motivazioni dell’italiano diffuso tra stra-
nieri, Bulzoni, Roma.
Giovanardi, C.-Trifone, P. (2012), L’italiano nel mondo, Roma, Carocci.
Gianluca Colella
gco@du.se
L’analisi sarà incentrata sugli impieghi metaforici del verbo italiano dare (per esempio: dare un
dispiacere, dare un bacio, dare la morte), fornendo in alcune articolazioni raffronti con l’equiva-
lente formale in finnico, il verbo antaa. L’argomento sarà affrontato in un quadro teorico volto ad
integrare due diversi metodi d’indagine: l’analisi cognitiva e l’analisi costruzionista. Benché tra
queste due discipline intercorra qualche differenza, esse condividono tuttavia un terreno comune
che può offrire strumenti descrittivi utili per la didattica delle lingue. La ricerca in questione si
collega ai più recenti sviluppi dei due metodi d’indagine sopra citati nella misura in cui tende a
delineare schemi di rappresentazione impiegabili nella didattica del lessico (secondo il principio
pedagogico cui si ispirano le nuove applicazioni della linguistica cognitiva l’apprendente può as-
similare più efficacemente espressioni idiomatiche qualora sia messo in condizione di ricostruirne
la genesi) e sfrutta l’apparato concettuale della linguistica costruzionista in un’ottica contrastiva
(all’interno degli studi di stampo costruzionista l’analisi contrastiva è stata oggetto di crescente
interesse).
Ciro Imperato
imperato@mappi.helsinki.fi
Alexandra Regina Kratschmer
Università di Ǻrhus
mercoledì, 13/08, ora: 15:00
Abstract Il mio progetto di ricerca è lo studio di una selezione di segnali discorsivi italiani. Lo
studio è sia sincronico che diacronico: non solo vengono descritte le attuali funzioni e significati dei
segnali discorsivi, ma in più sarà esaminata l’evoluzione semantico-pragmatica, con l’obiettivo di
dimostrare come e perché questi elementi hanno sviluppato le funzioni discorsive che hanno oggi.
Saranno utilizzati sia dati sincronici che diacronici da vari corpora per eseguire un’analisi quanti-
tativa e qualitativa dei segnali discorsivi. Il mio contributo al congresso consisterà in alcune prime
osservazioni sui segnali discorsivi in questione, particolarmente sulle loro funzioni nell’italiano
moderno. Prima di poter fare un’analisi diacronica ritengo essenziale avere una posizione chiara
per quanto riguarda la loro classificazione e descrizione funzionali. Adopero una concezione mul-
tifunzionale per la descrizione dei segnali discorsivi, con la supposizione che siano attivi vari tipi
di funzioni nella stessa occorrenza. Essendo i segnali discorsivi elementi complessi, c’è disaccordo
su molti loro aspetti, e la mia speranza è che l’analisi mi consenta di trarre conclusioni rilevanti
riguardo a questi aspetti. Presenterò anche le mie osservazioni per quanto concerne l’eventuale esi-
stenza di un loro contenuto semantico. Una questione spesso discussa è la “natura” del significato
dei segnali discorsivi; se è soltanto di tipo procedurale oppure anche concettuale. Sarà introdotto
l’approccio teorico del progetto, avendo come possibili modelli la teoria della pertinenza, l’analisi
conversazionale e il Natural semantic metalanguage, e, per quanto riguarda l’aspetto diacronico,
la grammaticalizzazione, la pragmaticalizzazione e la soggettivazione.
Sara Lindbladh
sara.lindbladh@sprak.gu.se
Vera Nigrisoli
e
Gianluca Colella
Università di Dalarna
mercoledì, 13/08, ora: 15:30
La comunicazione è incentrata sui risultati di un’indagine, svolta nel 2013 presso il dipartimento
di italiano dell’Università del Dalarna in Svezia, riguardante l’immagine dell’Italia e dell’italiano
che i principianti stranieri (perlopiù svedesi) possiedono quando iniziano a studiare l’italiano come
L2.
L’indagine, svolta per due semestri consecutivi, ha coinvolto circa 150 studenti e si è svolta sul
Forum del corso on line per principianti. Si è volutamente scelto di evitare i tradizionali questio-
nari, limitanti dal punto di vista delle risposte, per dare, invece, la precedenza al fattore creativo e
collaborativo tipico dei forum on line. Questa attività è stata inoltre integrata all’interno del percor-
so didattico, in modo che non venisse percepita dagli studenti come un’inchiesta. Per tutta la durata
del corso, gli studenti hanno risposto liberamente (in inglese, svedese e anche in italiano) a delle
domande mirate riguardanti l’Italia e la sua lingua/cultura anche in rapporto alla lingua/cultura di
altri paesi.
A differenza di precedenti indagini fatte sulle motivazioni che spingono gli studenti a iscriversi
ai corsi di italiano erogati dagli Istituti Italiani di Cultura (De Mauro et al., 2002 e Giovanardi-Tri-
fone, 2012), il fine della nostra ricerca è quello di esaminare più nel particolare l’imago (includendo
in questo anche gli stereotipi) che un principiante può avere della cultura e della lingua italiana.
I risultati di questo studio, esposti anche sotto forma di tabelle e grafici, non sono così scontati
come ci si poteva aspettare all’inizio e sono ora oggetto di attenta valutazione da parte del collegio
docente per implementare una didattica dell’italiano sempre più efficace.
Bibliografia
De Mauro, T. et alii (2002), Italiano 2000. I pubblici e le motivazioni dell’italiano diffuso tra stra-
nieri, Bulzoni, Roma.
Giovanardi, C.-Trifone, P. (2012), L’italiano nel mondo, Roma, Carocci.
Gianluca Colella
gco@du.se
Giulia Pierucci
Università di Ǻrhus
venerdì, 15/08, ora: 09:30
Giulia Pierucci
romgip@hum.au.dk
Harald Roalkvam
Università di Bergen
giovedì, 14/08, ora: 12:00
Nell’ultimo decennio gli studiosi della narrativa storica si sono orientati verso romanzi le-
gati a una poetica postmoderna, e sembra essersi imposto un approccio antitetico rispetto a quello
normativo che, per fissare i criteri di valutazione e definizione dei romanzi di tema storico, indusse
Lukács a risalire al realismo del primo Ottocento.
L’ambizione di dare un quadro esaustivo del fenomeno e lo sfumarsi dei confini generici in epo-
ca postmoderna hanno indotto la critica a trascurare proprio i romanzi che più degli altri si rifanno
al modello che Lukács ricavò dalle opere di Scott e Manzoni.
Il romanzo storico di matrice realista, secondo Lukács, mira – attraverso il tipico, sintesi del ge-
nerale e dell’individuale – a rappresentare l’essenza dell’epoca in cui si svolge la vicenda narrata.
Il Gattopardo (1958) e La Storia (1974) sono retti da un’impalcatura narrativa riconducibile al
modello di Lukács, ma, a differenza di molti romanzi dei decenni precedenti anch’essi rappresen-
tativi di un filone tradizionalista del genere, quelli di Tomasi di Lampedusa e Morante mettono in
primo piano personaggi che – come tante figure della narrativa modernista – hanno vissuto quella
frattura fra l’individuo e la società che spesso li porta a chiudersi in se stessi.
Il confronto con alcuni romanzi storici del Novecento evidenzia come questo cambiamento –
pur nel quadro di un sostanziale rispetto della coesione narrativa ottocentesca – rinnovano il genere
attenuandone lo spiccato carattere szondianamente teatrale che sino ad allora aveva contraddistinto
il genere. Eppure i due romanzi contribuiscono a tale rinnovamento prendendo spunto da punti di
vista per tanti versi opposti: laddove Il Gattopardo dà voce al disincanto lucido di un alto feudata-
rio intellettuale, La Storia prende a protagonisti personaggi appartenenti all’infima borghesia e al
sottoproletariato, i quali subiscono incoscientemente la storia.
Bibliografia essenziale:
Bacchelli R. (1996 [1938-40]), Il mulino del Po, Mondadori, Milano.
Bassani G. (2005 [1962]), Il giardino dei Finzi-Contini, Einaudi, Torino.
Benvenuti G. (2012), Il romanzo neostorico italiano: Storia, memoria, narrazione, Carocci, Roma.
Consolo V. (2004 [1976]), Il sorriso dell’ignoto marinaio, Mondadori, Milano.
Debenedetti G. (1998 [1971]), Il romanzo del Novecento: La letteratura del nostro secolo in un
grande racconto critico, Garzanti, Milano.
Ganeri M. (1999), Il romanzo storico in Italia: Il dibattito critico dalle origini al postmoderno,
Manni, Lecce.
Jovine F. (2010 [1942]), Signora Ava, Donzelli, Roma.
Lucente G. Scrivere o fare…o altro: Social Commitment and Ideologies of Representation in the
Debates over Lampedusa’s Il Gattopardo and Morante’s La Storia, Italica, vol. 61, n. 3 (autunno
1984), pp. 220-251.
Lukács G. (1974), Il romanzo storico. Traduzione di Eraldo Arnaud. Quarta edizione. Torino: Ei-
naudi, 1974.
Mazzoni G. (2011), Teoria del romanzo, Il Mulino, Bologna.
Morante E. (2005 [1974]), La storia, Einaudi, Torino.
Spinazzola V. (1990), Il romanzo antistorico, CUEM, Milano.
Tomasi di Lampedusa G. (2011 [1995]). Opere. Settima edizione I Meridiani. Mondadori, Milano.
harald roalkvam
haraldr@lycos.com
Stefano Rosatti
Università d’Islanda
martedì, 12/08, ora: 13:00
Tutte le informazioni dirette che possediamo su Isabella Di Morra (o Isabella Morra) proven-
gono dai suoi componimenti poetici (in tutto, quel che ci rimane sono dieci sonetti e tre canzoni) e
da una biografia della sua famiglia. Non si sa né la data precisa della sua nascita (che viene situata
intorno al 1520), né quella della sua morte (che si presume avvenuta tra il 1545 e il 1550).
La biografia della famiglia Morra fu composta in latino da Marcantonio Morra, figlio del più
giovane dei fratelli di Isabella, e pubblicata nel 1629 come documento genealogico. Nel passato,
i lavori di Morra erano conosciuti e almeno una parte di essi fu pubblicata già nel secolo XVI e
anche agli inizi del XVII. Tuttavia, fu solo dopo che Angelo De Gubernatis riscoprì la biografia
della poetessa, che anche gli studiosi del Novecento presero a interessarsi alla vicenda di Isabella.
In particolare, ad esserne attratto fu Benedetto Croce, che fra il 23 e il 25 novembre 1928 compì
persino un viaggio-pellegrinaggio a Valsinni, attuale nome dell’antica Favale, la sperduta località
in terra lucana dove ebbero luogo gli avvenimenti biografici della poetessa. Croce scrisse anche un
saggio, su Isabella e sul suo presunto amante, il nobile spagnolo Diego Sandoval de Castro. Quella
di Croce costituisce ancora oggi un’opera irrinunciabile, per tutti coloro che si vogliono avvicinare
allo studio della poetessa, ma questo mio intervento intende mostrare che la fonte su cui Croce si
basa non è pienamente affidabile, dal momento che il biografo, pur essendo nipote di Isabella, in
pratica era parte a tutti gli effetti di una potente famiglia rivale dei Morra. È ovvio che questo fatto
possa aver facilmente influito sull’obiettività dello scritto biografico. Il quale scritto, a sua volta, è
interamente basato su fonti orali. Irma B. Jaffe è stata probabilmente la prima a mettere in dubbio
la “storia” di Isabella, ma nemmeno le sue tesi possono essere considerate del tutto attendibili,
soprattutto perché alla base delle deduzioni della studiosa sta un errore interpretativo di uno dei
sonetti scritto dalla poetessa lucana. Di conseguenza, il mistero della vita di Isabella e soprattutto
quello della sua presunta morte violenta, rimangono tali e, forse, la verità, ancora in attesa di essere
scoperta, giace, come a suo tempo Croce parve ammettere, negli archivi napoletani, fra le carte e
i documenti relativi all’amministrazione di Pedro Álvarez de Toledo, il viceré che a quell’epoca
(1532-1553) governò gran parte del Meridione d’Italia per conto di Carlo V.
Stefano Rosatti
rosatti@hi.is
Elina Suomela-Härmä
Università di Helsinki
martedì, 12/08, ora: 14:00
Bibliografia essenziale:
Adamo, Giuliana, Come iniziano e come finiscono i romanzi. Storia e analisi. Tesi di dottorato,
Reading University (2000).
Annali d’italianistica, Vol. 18 (Beginnings/Endings/Beginnings) (2000).
Genette, Gérard, Seuils (1987).
Del Lungo, Andrea, La definizione dell’incipit. Annali d’italianistica, 18, 2000, pp. 29-48.
Id., Gli inizi difficili. Per una poetica dell’ « incipit » romanzesco (1997).
Elina Suomela-Härmä
esuomela@mappi.helsinki.fi
Entela Tabaku Sörman
Università di Stoccolma
martedì, 13/08, ora: 16:00
Il dialogo, osserva Vedovelli (2002), è il genere più sensibile all’opera di mediazione cui è co-
stretto l’autore di materiali per l’italiano come lingua seconda (L2), in quanto luogo di sperimen-
tazione di moduli espressivi che simulano la lingua viva. Questa mediazione è sempre attuale in
tutti i contesti di italiano L2, ma sentito ancora di più nel contesto dell’apprendimento dell’italiano
come lingua straniera (LS). La distanza fisica dalla realtà sociolinguistica italiana e, in più, un input
linguistico spesso limitato solo all’insegnante e ai sussidi didattici, rischia di tenere l’apprendente
al di fuori dell’uso vero della lingua.
Il presente contributo analizza la sintassi del parlato nei manuali di italiano LS, partendo da
alcuni costrutti, definiti da D’Achille (2010) come tipici dell’italiano parlato, tali le dislocazioni a
sinistra e a destra, il che temporale, il che relativo indeclinato con ripresa clitica e il che connettivo
di frase scisse. Si presentano qui i dati dello spoglio eseguito su un corpus costituito da manuali
svedesi, norvegesi, finlandesi e danesi pubblicati negli ultimi dieci anni, con l’intento di rilevare
e registrare tutte le occorrenze dei suddetti tratti sintattici. Dai dati si evince che l’occorrenza di
questi fenomeni nel corpus è più una questione di non occorrenza. La sintassi dell’italiano parlato
manualistico non è caratterizzata dai tratti tipici della sintassi dell’italiano parlato. Si potrebbe
ipotizzare che il parlato dei manuali costituisca un genere a sé stante, una specie di textbook talk,
in linea e comparabile ad altri tipi del parlato che si svolgono nel contesto LS, come il teacher talk
e il peer talk.
Riferimenti bibliografici
D’Achille, Paolo. 2010. L’italiano contemporaneo. Bologna: Il Mulino.
Vedovelli, Massimo. 2002. L’italiano degli stranieri. Storia attualità e prospettive. Roma: Caroc-
ci.
La letteratura scientifica (da Anthony Smith a Benedict Anderson) concorda nel riconoscere a
lingua e letteratura un ruolo centrale nella costruzione delle identità etniche di epoca moderna.
Dal 1989, in Italia è attivo (con lunghi periodi di governo a livello anche nazionale) un partito
che ha fatto dell’identità etnica la sua principale risorsa comunicativa: la Lega Nord (LN). Con la
sua retorica anti-italiana e localista, questo partito (ad oggi il più vecchio del parlamento italiano)
ha influenzato molto la cultura e la politica italiana, in termini sia di temi imposti ai media e agli
altri partiti (federalismo, sicurezza, immigrazione, protezione del patrimonio culturale locale) che
di stimolo alla cura dell’identità italiana da parte dell’establishment statale, culturale e mediatico.
Cura portata avanti con iniziative e interventi esplicitamente organizzati nel nome della lotta al
“pericolo leghista”. Un pericolo però raramente definito nei dettagli, poiché costruito più su quan-
to detto e riportato dai media che non su quanto concretamente fatto dalla LN in campo culturale,
linguistico e letterario.
Il presente contributo, basato su uno studio quantitativo inedito condotto sul giornale di partito
della LN, ha lo scopo di fornire un primo quadro dettagliato su quali modelli linguistici e lettera-
ri la LN ha concretamente proposto durante il periodo 1989-2009. Se nella percezione generale,
infatti, la LN è considerato il partito che protegge i dialetti e le culture locali del Nord Italia, per
esempio proponendone l’insegnamento nelle scuole pubbliche, assai meno precise sono le nostre
conoscenze su quali dialetti, culture e modelli letterari la LN usa e promuove nella sua stampa di
partito: italiano regionale o neo-standard? Tutti i dialetti o solo le koinè regionali di prestigio? La
grafia tradizionale o quella fenetica? Ruzzante o Goldoni? Il contributo offre risposte documentate
a questi interrogativi, utili per capire cosa sia (o sia stato) il “pericolo leghista”.
Maurizio Tani
maurizio@hi.is
Igor Tchehoff
e
Camilla Bardel
Università di Stoccolma
mercoledì, 13/08, ora: 12:00
De Mauro, T. 1989 [1980]. Guida all’uso delle parole. Parlare e scrivere semplice e preciso per ca-
pire e farsi capire. Roma: Editori Riuniti.
Sabatini, F. & Coletti, V. Dizionario della Lingua italiana. http://dizionari.corriere.it/dizionario_ita-
liano/
Svensén, B. 2004 [1987]. Handbok i lexikografi. Ordböcker och ordboksarbete i teori och praktik.
Stockholm: Norstedts Akademiska Förlag.
Igor Tchehoff
igor.tchehoff@fraita.su.se
Camilla Bardel
camilla.bardel@isd.su.se
Monica Timofte
e
Petra Bernardini
Università di Lund
mercoledì, 13/08, ora: 11:30
Lo studio che presenteremo riguarda l’acquisizione dell’italiano come lingua seconda e come
madrelingua in bambini bilingui (italiano/francese ed italiano/rumeno). I dati sono stati raccolti a
Roma ed a Bucharest in scuole bilingui. I bambini, di età 4-7 anni sono stati esposti a dei test su
vari aspetti morfosintattici, i quali di solito mostrano differenze nello sviluppo dell’acquisizione di
una madrelingua rispetto a quello dell’apprendimento di una seconda lingua e che perciò possono
essere considerati come cruciali per determinare l’importanza di fattori come l’età e l’influsso
di un’altra lingua. Lo studio riporta innanzitutto dei risultati sui pronomi clitici oggetto (PCO),
diretti ed indiretti, presenti nelle lingue romanze ma non in quelle germaniche. Studi precedenti
sull’acquisizione bilingue dei PCO hanno preso in considerazione soprattutto casi di bilinguismo
germanico/romanzo e perciò spesso si è dato importanza all’assenza di oggetti clitici nella lingua
germanica per spiegare l’omissione del PCO o gli errori di posizione (cfr. Hamann & Belletti,
2006, Granfeldt, 2012). Il nostro studio vuole indagare l’acquisizione degli oggetti clitici nei casi
in cui le due lingue del bambino bilingue possiedono ambedue oggetti clitici. Se l’acquisizione è
uguale a quella dei casi di bilinguismo germanico/romanzo non si può attribuire la presenza di erro-
ri di posizione alla mancanza di pronomi clitici oggetto nell’altra lingua. Se gli errori sono diversi,
è possibile attribuirli alle differenze di posizione tra le due lingue romanze ed allora ci si pone la
domanda se l’influsso translinguistico possa essere bidirezionale, confermando l’ipotesi che l’in-
flusso possa essere bidirezionale (Yip & Matthews, 2007). Se invece gli errori si trovino soltanto
in una delle lingue, si confermerebbe l’ipotesi che l’influsso possa essere soltanto unidirezionale
(Müller & Hulk, 2001).
Petra Bernardini
petra.bernardini@rom.lu.se
Erika Wolf
Università di Bergen
martedì, 12/08, ora: 13:30
In un periodo in cui l’Italia vedeva il diffondersi di benessere e ottimismo dopo la crisi dell’imme-
diato dopoguerra, la rivista “Civiltà delle macchine” ospitava un tema caro al suo direttore Leon-
ardo Sinisgalli: il rapporto tra il progresso tecno-scientifico e il progresso sociale. Pur inquadrando
la questione da angolature differenti, tutti gli intellettuali coinvolti nel dibattito concordano sulla
presenza di uno sbilanciamento tra il livello raggiunto dallo sviluppo tecnologico e quello delle
istituzioni civili.
Attraverso l’analisi dei contributi più significativi pubblicati durante gli anni della direzione
sinisgalliana (1953-58), presenterò i punti essenziali di tale dibattito: il ruolo della tecnica come
mediatrice tra arte e scienza, i legami tra etica e innovazioni tecnologiche, i limiti dell’indag-
ine conoscitiva e dello sfruttamento della natura da parte dell’uomo, nonché le sue possibilità di
controllare la realtà da lui creata.
Erika Wolf
Erika.Wolf@if.uib.no
Portúgalska - Português
Mauro Cavaliere
Universidad de Estocolmo
martes, 12/08, hora: 15:00
Em vários trabalhos realizados nas últimas duas décadas, entre outros por Manuel Alberca
(2007) e Philippe Gasparini (2004), propõe-se uma definição satisfatória da noção de autoficção. O
traço essencial da narrativa autoficcional consistiria, sobretudo no caso do primeiro autor, na am-
biguidade do pacto de leitura proposto. A hibridez do pacto e leitura, no entanto, é também um dos
traços marcantes do romance histórico, especialmente nos casos em que, pelo papel preponderante
atribuído às personagens históricas, este oriente o público no sentido de uma leitura fortemente
referencial, como foi demostrado por Fernández Prieto (1998).
O romance Estação das Chuvas (1996) do escritor angolano José Eduardo Agualusa, ao desen-
volver um enredo ao longo de várias décadas da História angolana por parte de um narrador cuja
identidade parece coincidir com a do autor e, ao mesmo tempo, dedicar mais do que a metade dos
capítulos do romance à biografia de uma escritora angolana inventada, apresenta-se tanto como
romance autoficcional que como romance histórico. A minha comunicação pretende, por um lado,
argumentar no sentido da dupla identidade genérica e, pelo outro, lançar algumas hipóteses inter-
pretativas a partir desta opção autoral.
Mauro Cavaliere
mauro@isp.su.se
Mary-Ann Eliasson
Universidad de Estocolmo
y
Rakel Österberg
Universidad de Estocolmo
jueves, 14/08, hora: 10:00
Nesta comunicação serão apresentados resultados de um estudo sobre a proficiência oral em gê-
neros escolares, como a narração e a interação do aluno com o professor, no registro de exercícios
propostos por professores de português e espanhol como Língua Materna (P/ELM). Trata-se, mais
precisamente, da competência do aluno, relacionada às compreensão e expressão oral em alunos
de P/ELM na Suécia.
Os informantes cursam a sexta série do ensino fundamental em 2013, o ano no qual completam
12 anos. Esta idade é pouco estudada em indivíduos bilíngues simultâneos (2L1), idade onde tam-
bém é registrada uma taxa elevada de abandono das aulas de LM. A partir da sexta série, os alunos
passam a ser avaliados com critérios adaptados ao ensino de LM e não à situação linguística da
criança 2L1. Temos conhecimento do fato de a LM ser usada primeiramente em contexto familiar,
mas na proposta do Departamento da Escola pressupõe-se que esta seja a língua mais forte das
crianças 2L1, fator raro em casos de falantes de língua de herança.
Uma condição para que se tenha direito às aulas de LM é que as crianças falem a língua em casa.
Pressupõe-se o domínio do gênero doméstico onde, com frequência, a percepção é mais ativada
que a produção, podendo apresentar delimitações em sua produção relacionadas à organização do
discurso, ao emprego de léxico e da morfossintaxe.
Serão apresentados dados do resultado da análise da sintaxe e da morfossintaxe referentes às
questões:
- Como compensam as eventuais faltas em sua performance?
- Que traços morfossintáticos empregam na sua fala?
- Percebe-se alguma diferença na atuação dos informantes que possa estar diretamente ligada às
suas comunidades linguísticas?
O corpus deste estudo piloto é composto de uma série de gravações transcritas das quais parti-
cipam seis informantes 2L1 PLM e ELM.
Mary-Anne Eliasson
Mary-Anne.Eliasson@ispla.su.se
Thomas Johnen
Universidad de Estocolmo
martes, 12/08, hora: 15:30
Até hoje não existe nenhum dicionário etimológico abrangente do papiamentu – língua crioula
de base lexical ibero-românica (ca. 60% de origem ibero-românica e 30% de origem neerlandesa)
que possui um status de co-ooficialidade ao lado do neerlandês nas ilhas de Aruba, Bonaire e Cu-
raçao.
O dicionário bilíngüe de Putte-de Windt/ Putte (2005) com mais de 30.000 verbetes é atualmen-
te o dicionário mais completo do papiamentu e contém entre outros (de maneira não sistemática)
marcações etimológicas. Uma das mais recorrentes é a marcação sef (sefardi). A contribuição da
comunidade judaica portuguesa para o papiamentu tem sido debatido amplamente na discussão da
gênese do papiamentu, particularmente em relação com o léxico de origem portuguesa (cf. entre
outros: Valkhoff 1966; Goodman 1987; Henríquez 1988; Kerkhoff 1998; Jacobs 2012).
O objetivo desta comunicação é analisar os itens lexicais marcados sendo de origem sefardi no
dicionário de Putte-de Windt / Putte (2005). Trata-se em parte de palavras de origem portuguesa,
mas também de origem hebraica. Às vezes há também no neerlandês cognatos destas palavras, mas
a evolução fonética no papiamentu mostra claramente que as mesmas entraram nesta língua crioula
através da fala dos sefardi e não através do neerlandês que por sua vez emprestou estas palavras de
origem hebraica antes de tudo do iídiche.
Referências
GOODMAN, Morris (1987). The Portuguese element in the American creoles. In Glen G. Gilbert
(org.). Pidgin and Creole Languages: essays in memory of John E. Reinecke. Honolulu: Uni-
versity of Hawaii Press. pp. 361-403.
HENRIQUEZ, May (1988). Tá asina O tá asana? Abla, uzu i kostumber sefardí. Kòrsou: Scher-
penhuivel.
JACOBS, Bart (2012): Origins of a creole: the history of Papiamentu and its African ties. Boston
/ Berlin, de Gruyter Mouton.
KERKHOFF, Maxim P.A.M. (1998). Romanische Kreolsprachen IV: Papiamentu/ Los criollos ro-
mances IV:: El papaimentu. In Günter Holtus; Michael Metzeltin; Christian Schmitt (orgs.).
Lexikon der Romanistischen Linguistik, vol. 7: Kontakt, Migration, Kunstsprachen : Kontras-
tivität, Klassifikation und Typologie = Langues en contact, langues de migrants et langues ar-
tificielles : analyses contrastives, classification et typologie des langues romanes. Tübingen:
Niemeyer. pp. 644-661.
NIBORSKI, Yitskhok (1999). Verterbukh fun loshn-qadosh-stamike verter in idish. Paris: Biblio-
thèque Medem.
PUTTE-DE WINDT, Igma; PUTTE, Florimon van (2005). Dikshonario Papiamentu – Hulandes;
Woordenboek Papiaments – Nederlands. Zutphen: Walburg Pers.
VALKHOFF, Marius F. (1966). Studies in Portuguese and Creole with special reference to South
Africa. Johannesburg: Witwaterstrand University Press.
Thomas Johnen
thomas.johnen@su.se
Rakel Österberg
Universidad de Estocolmo
y
Mary-Ann Eliasson
Universidad de Estocolmo
jueves, 14/08, hora: 10:00
Mary-Anne Eliasson
Mary-Anne.Eliasson@ispla.su.se
Spænska - Español
Jon Askeland
Universidad de Bergen
miércoles, 13/08, hora: 18:00
Jon Askeland
Jon.Askeland@if.uib.no
Pilar Álvarez
Universidad de Karlstad
miércoles, 13/08, hora: 12:00
Pilar Álvarez
pilar.alvarez@kau.se
Ken Benson
Universidad de Estocolmo
y
Miguel Carrera Garrido
Universidad Marie Curie-Sklodowska de Lublin
miércoles, 13/08, hora: 12:00
Ken Benson
Ken.Benson@ispla.su.se
Ponernos en los zapatos del otro, comprender lo que “el otro” experimenta en diferentes si-
tuaciones, es el objetivo de los estudios interculturales. En este estudio pretendemos ir más allá,
estudiando no solo a personas de la otra cultura, sino explorando la traducción de sentimientos
tanto de los personajes literarios como de los traductores en la literatura clásica española que ha
sido recientemente traducida o retraducida a lenguas de los países nórdicos. Pretendemos comparar
obras traducidas al finés y al danés, con las consiguientes diferencias.
Al hablar de emociones y sentimientos, no nos concentramos en los sentimientos de los perso-
najes expresados en las obras, sino que nos extendemos a las sensaciones experimentadas por los
traductores durante el proceso, ya que ellos son importantes intermediarios entre las culturas. En
la forma en que comprenden y perciben los sentimientos y emociones de los personajes radica la
clave para la transmisión de estos. A través de una serie de entrevistas a los traductores, se estu-
dian, a la luz de las estrategias de traducción de Peter Newmark más las emociones básicas de Paul
Ekman, sus respuestas directas incluyendo los comentarios al margen, todo su “input”.
En esta comunicación nos proponemos estudiar la forma verbal condicional del castellano (se-
ría, estaría) en su dimensión evidencial, particularmente el así (mal?) llamado condicional perio-
dístico o condicional de rumor. Luego de haber sido tratado durante mucho tiempo como un gali-
cismo o una marca de jerga periodística, este uso particular ha recibido recientemente la atención
de una cantidad de investigadores interesados en el fenómeno de la evidencialidad. Kronning (en
prensa), por ejemplo, discute la variación diatópica y diafásica de esta forma verbal y Hennemann
(2013) afirma que el condicional periodístico puede recibir una interpretación inferencial aún en
contextos de presente.
Es común encontrar en la bibliografía una batería de afirmaciones acerca de este uso de la forma
verbal condicional; entre ellas que es relativamente nuevo y que se restringe al discurso periodís-
tico. Sin embargo, Kronning ofrece pruebas de que el condicional que él llama “de atribución”, es
decir, que atribuye un contenido a una fuente externa, puede encontrarse ya en el español del siglo
XVI y que, lejos de restringirse al discurso periodístico, puede encontrarse en el discurso científico
e incluso en el discurso narrativo.
Sin embargo, es posible preguntarse si ejemplos como los de (i) y (ii) pueden considerarse ins-
tancias del mismo fenómeno:
“Los nuevos coches del Sarmiento estarían operables en agosto” (Clarín, 29.11.2013)
“Según la categorización tradicional, un matiz determinado sería o verde o azul.” (Bermúdez
2005)
En esta comunicación analizaremos los diferentes usos del condicional “de atribución” desde un
enfoque que ve la evidencialidad como una categoría deíctica que tiene como función primaria la
perspectivización del enunciado (Bermúdez 2005), y trataremos de dar una respuesta integradora
que cubra las similitudes entre (i) y (ii) pero que al mismo tiempo explique sus diferencias.
¿Influye la lengua que hablamos en nuestra manera de pensar? Durante los últimos lustros, esta
pregunta ha sido investigada en los dominios perceptuales del movimiento, los colores, el tiem-
po, y el espacio. Los estudios relativos a la cognición del tiempo han puesto en evidencia que las
metáforas espacio-temporales desempeñan un papel importante en la percepción de la duración
(v.gr. Boroditsky et al., 2011; Casasanto et al., 2005): Al estimar la duración de diferentes tipos
de animaciones, hablantes de griego y de castellano se dejan influir por la información visual de
volumen/cantidad que reciben, mientras que hablantes de inglés y de indonesio se ven influidos
por la información visual de distancia (Casasanto, 2008). Estas diferencias se correlacionan con las
metáforas espacio-temporales que tienen estas lenguas a su disposición para denotar duración. En
inglés e indonesio, se utilizan mayormente metáforas basadas en distancia, v.gr., long time (’largo
tiempo’), mientras que en castellano y griego, hay una tendencia de usar metáforas basadas en
cantidad, v.gr., mucho tiempo.
Los objetivos del presente estudio son los siguientes: primero, se aspira a someter a prueba los
resultados de estudios anteriores, replicando la interferencia espacial en hispanófonos, e introdu-
ciendo una lengua que no se ha estudiado desde este punto de visto, a saber, el sueco. Segundo,
mediante una manipulación de las condiciones del experimento, el estudio tiene por fin investigar
bajo qué circunstancias se produce la interferencia espacial idiosincrásica de una lengua.
Los resultados corroboran las estudios anteriores y, además, ponen en evidencia que, al igual
que hablantes de inglés y de indonesio, hablantes de sueco se dejan influir por la información visual
de distancia a la hora de estimar la duración de una animación. Sin embargo, los resultados mues-
tran también que la interferencia espacial idiosincrásica varía en función de las pistas lingüísticas
que contienen el experimento.
Emanuel Bylund
manne.bylund@biling.su.se
Andrea Castro
Universidad de Gotemburgo
martes, 12/08, hora: 15:30
Andrea Castro
andrea.castro@sprak.gu.se
Miguel Carrera Garrido
Universidad Marie Curie-Sklodowska de Lublin
y
Ken Benson
miércoles, 13/08, hora: 12:00
Ken Benson
Ken.Benson@ispla.su.se
Claudio Cifuentes-Aldunate
Syddansk Universitet
miércoles, 13/08, hora: 17:30
Claudio Cifuentes-Aldunate
cca@sdu.dk
Maria del Pilar Concheiro Coello
Universidad de Islandia
miércoles, 13/08, hora: 18:00
Bibliografía
Norris, S. (2011) Identity in (inter)action: Introducing Multimodal (inter)action Analysis. Göttin-
gen: Walter de Gruyter.
Poyatos, F. (2002a) Nonverbal Communication across Disciplines. Amsterdam / Philadelphia: John
Benjamins Publishing Company.
Poyatos, F (2002b) Culture, sensory interaction, speech, conversation. Amsterdam: J. Benjamin
Sacks, H, Schegloff, E. og G. Jefferson (1974) «A simplest systematics for the organization of
turn-
taking in conversation», Language 50, pp. 696-735
Eli-Marie Drange
eli.m.drange@uia.no
Margrete Dyvik Cardona
Universidad de Bergen
jueves, 14/08, hora: 09:00
Este proyecto tiene como fin reevaluar el estatus de las construcciones pasiva refleja (PR), la
pasiva perifrástica (PPER) y el se impersonal (IMP) como estructuras pasivas/activas en la lengua
española, usando la lingüística de corpus y lexical functional grammar (LFG). El objetivo secun-
dario es indagar sobre las posibles consecuencias del uso de construcciones lingüísticas que ocultan
el agente cuando se abordan temas sensitivos como la pobreza. No existe ningún estudio basado
en corpus para todas las construcciones mencionadas, y un corpus adecuado será recopilado por
el proyecto POLAME (Poverty, Laguage and Media in Latin America), que es un estudio com-
parativo de cómo los medios de comunicación en Argentina, Brazil, Colombia y México crean y
transmiten ciertas nociones de la pobreza. LFG es una herramienta muy provechosa para explicar
las construcciones impersonales y la distinción activa/pasiva en cualquier lengua. Los nodos de su
estructura de constituyentes se basan exclusivamente en lo que se puede observar directamente en
un enunciado. Por lo tanto, dicha herramienta es muy beneficiosa para estudios basados en corpus.
La evaluación de las tres construcciones como pasivas o no implican una examinación de la posibi-
lidad de incluir ciertas propiedades semánticas del rol de agente en la estructura de argumentos de
la representación LFG. También implicará una reevaluación del llamado “Subject Condition” para
el español. Se espera encontrar en el corpus de Argentina una estructura híbrida entre la PR y el
IMP, que anteriormente no se ha explicado adecuadamente. Ésta también se escrutará en el presente
estudio. Finalmente, se hará una comparación (frecuencia, semántica) de las tres estructuras usadas
en los córpora que tratan la pobreza y las mismas estructuras en los córpora que tratan temas no
percibidos como especialmente sensitivos. Mi hipótesis es que el uso de las construcciones pasivas
e impersonales para hablar sobre la pobreza tiende a “depersonalizar” este tema, facilitando así la
evasión de nociones incómodas como culpabilidad y causa.
Bibliografía:
Albelda, M. M. (2010): Rentabilidad de los corpus discursivos en la didáctica de lenguas extranjeras”,
en De Santiago Guervós, J. (ed.), Actas del XXI Congreso Internacional de ASELE, Salamanca.
Disponible en http://www.valesco.es/web/Val.Es.Co/Miembros/Albelda_Rentabilidad%20de%20
los%20corpus%20discursivos_%20ASELE%20Albelda.pdf
COLA, www.colam.org
Drange, E.-M. (2009). ”Un corpus oral en línea como recurso didáctico”, en Izquierdo, J.M. et. al.
Segundo congreso: 2008 Multiculturalidad y norma policéntrica: Aplicaciones en el aula de ELE,
en Revista RedELE.
Hofland, K. Jørgensen A.M. et al. (2005) “COLA: A Spanish spoken corpus of youth language”, en
Proceedings of the CLA 2005 Conference
Jørgensen, A. M. (2004) “En korpusbasert undersøkelse av spansk tenåringsspråk”, en Tribune 15.
Jørgensen, A. M. (2008) “COLA: un corpus oral de lenguaje adolescente”, en Anejos a Oralia 3.
Jørgensen, A. M. & E.-M. Drange (2012). ”La lengua juvenil de las metrópolis Madrid y Santiago de
Chile”, en Arena Romanística, 9
Stenström, A.-B. & A. M. Jørgensen (2009) (eds.) Youngspeak in a multilingual perspective.
Benjamin’s Publishing Company.
Jørgensen, A. M. (2013) ”Spanish teenage Language and the COLAm corpus”, en Hareide, L., Jo-
hansson, C. & Oakes, M. The many facets of corpus linguistics in Bergen. In honour of Knut Ho-
fland. BeLLS, Vol 3, Nr. 1.
Los españoles dejaron testimonios escritos sobre sus travesías oceánicas y de sus andanzas en
un mundo antes desconocido. Desde España las noticias sobre este descubrimiento se divulgaron a
otros países europeos, por lo general, en letra impresa. Los textos sobre el Nuevo Mundo llegaron
hasta el norte de Europa aunque con un retraso de un siglo y medio (Horstbøl 1999). En el siglo
XVII se imprimen traducciones danesas relacionadas con este tema y a través de Copenhague
llegaron a Islandia textos daneses de tema americano que pronto fueron traducidos a la lengua
nacional.
En esta presentación se dará cuenta de la Geographia Historica Orientalis, publicada en Århus
en 1641 y la traducción al islandés que se encuentra en el manuscrito NKS 366 4° fechado en 1676.
En estos dos textos encontramos la primera documentación de varias voces amerindias prehispanas
en la lengua danesa e islandesa.
Erla Erlendsdóttir
erlaerl@hi.is
Johan Falk
Universidad de Estocolmo
martes, 12/08, hora: 13:30
Referencias
Croft, William & D.A. Cruse. Cognitive Linguistics. Cambridge: Cambridge University Press.
Fauconnier, Giles & Mark Turner. 2003. Polysemy and conceptual blending. En: Nerlich, Brigitte et
al. (eds.) Polysemy. Flexible Patterns of Meaning in Mind and Language. Berlin and New York:
Mouton de Gruyter.
Geeraerts, Dirk. 1992. Polysemy and prototypicality. Cognitive Linguistics, 3, 2. 219-231.
Lakoff, Geroge & Mark Johnson. 1980. Metaphors We Live by. Chicago: University of Chicago
Press.
Langacker, Ronald W. 1987. Foundations of Cognitive Linguistics, Vol 1. Theoretical Prerequisites.
Stanford: Stanford University Press.
Lakoff, George. 1978. Women, Fire, and Dangerous Things. What Categories Reveal about the Mind.
Chicago: The University of Chicago Press.
Nerlich, Brigitte & David Clarke. 1997. Polysemy: patterns in meaning and patterns in history. His-
toriographia Linguistica. 24, 3. 359-385.
Nerlich, Brigitte & David Clarke. 2000. Semantic fields and frames. Historical explorations of the
interface between language, action and cognition. Journal of Pragmatics, 32, 2. 125-150.
Taylor, John R. 1994. The two-level approach to meaning. Linguistische Berichte, 149. 3-26.
Johan Falk
falk.johan@bredband.net
Esther Fernández
Universidad de Gotemburgo
miércoles, 13/08, hora: 11:30
Esther Fernández
esther.fernandez@sprak.gu.se
Susana Silvia Fernández
Universidad de Århus
miércoles, 13/08, hora: 17:30
Referencia
BYRAM, M. (1997). Teaching and Assessing Intercultural Communicative Competence. Cleve-
don: Multilingual Matters.
¿Qué significa “The American Dream” (El Sueño Americano) para las latinas? Contestamos a
esta pregunta mediante un análisis de discurso de entradas de blogs escritos por mujeres de descen-
dencia latinoamericana residentes en Estados Unidos. Nos valemos de las siguientes herramientas
de análisis de discurso de James Paul Gee (2011): The Politics Building Tool, The Connections
Building Tool, The Intertextuality Tool y The Big “D” Discourse Tool, y estudiamos, en un corpus
de 20 blogs y más de 50 entradas cómo el concepto del Sueño Americano es presentado y discutido.
Podemos observar que, aunque El Sueño Americano generalmente representa la idea de igualdad
de oportunidades a una vida exitosa y el derecho a la libertad que permite a todos los residentes de
Estados Unidos lograr sus objetivos en la vida mediante el esfuerzo y la determinación, en los blogs
es frecuentemente relacionado con sentimientos de decepción e incluso resentimientos en cuanto a
la situación de los inmigrantes latinos en el país. Constatamos que, en nuestro corpus el concepto
del Sueño Americano aparece, en varios casos en contextos en los que se discute el proyecto de
ley The DREAM Act, lanzado por primera vez en 2001 y promovido por el presidente Obama. El
DREAM Act prometía, para millones de jóvenes indocumentados, la posibilidad de conseguir el
Sueño Americano, o al menos una existencia sin constante miedo al riesgo de ser detenido, sepa-
rado de la familia y los amigos e incluso deportado a un país que con frecuencia resulta, para estos
jóvenes crecidos en Estados Unidos, totalmente desconocido. Sin embargo, ya que el DREAM Act
no ha sido firmado, representa en los blogs de nuestro corpus sentimientos de desilusión y descon-
fianza hacia la política migratoria.
Durante los últimos diez años las obras narrativas (en sentido amplio) de los hijos de ex militan-
tes y desaparecidos durante la última dictadura militar en Argentina han recibido mucha atención
por sus representaciones de la generación de los padres. Esta serie de relatos cuestionan y refor-
mulan la matriz canónica de las narraciones paternas y articulan una búsqueda identitaria que a
partir de huellas materiales (fotografías, material de archivo, testimonios, datos historiográficos)
de distintas maneras intentan configurar otra historia en la que lo personal y lo político adquieren
nuevos matices y significados y se renegocia la relación entre historia y ficción.
En este trabajo me propongo examinar cómo la laguna epistemológica entre trauma, representa-
ción e interpretación se ’explota’ en estas serie de obras de la segunda generación (los hijos, con y
sin mayúsculas), ‘heredera’ de las memorias traumáticas de la última dictadura militar en Argenti-
na. El objetivo es analizar los repertorios empleados en la reelaboración estética de las imágenes de
memoria. En particular enfocaré las estrategias estéticas empleadas para reconfigurar las imágenes
de la memoria a través de una suerte de indicalidad performativa que conlleva la posibilidad de
percibir y representar lo que está temporal y espacialmente ausente.
Anna Forné
anna.forne@sprak.gu.se
Ana Macías
Universidad de Århus
y
Diana Berber Irabien
Universidad de Turku
miércoles, 13/08, hora: 09:00
Ponernos en los zapatos del otro, comprender lo que “el otro” experimenta en diferentes si-
tuaciones, es el objetivo de los estudios interculturales. En este estudio pretendemos ir más allá,
estudiando no solo a personas de la otra cultura, sino explorando la traducción de sentimientos
tanto de los personajes literarios como de los traductores en la literatura clásica española que ha
sido recientemente traducida o retraducida a lenguas de los países nórdicos. Pretendemos comparar
obras traducidas al finés y al danés, con las consiguientes diferencias.
Al hablar de emociones y sentimientos, no nos concentramos en los sentimientos de los perso-
najes expresados en las obras, sino que nos extendemos a las sensaciones experimentadas por los
traductores durante el proceso, ya que ellos son importantes intermediarios entre las culturas. En
la forma en que comprenden y perciben los sentimientos y emociones de los personajes radica la
clave para la transmisión de estos. A través de una serie de entrevistas a los traductores, se estu-
dian, a la luz de las estrategias de traducción de Peter Newmark más las emociones básicas de Paul
Ekman, sus respuestas directas incluyendo los comentarios al margen, todo su “input”.
En las Bibliotecas nacionales de Suecia y Dinamarca poseen sendos manuscritos del siglo XIV
en que reproducen el texto de la traducción al romance (básicamente, castellano) del corpus de las
leyes visigóticas redactadas en latín entre los siglos VI y VIII. ¿Cómo y cuándo llegaron al norte de
Europa esos dos manuscritos hispánicos? Se puede afirmar que la segunda pregunta nos sitúa hacia
los siglos XVII-XVIII, sobre todo en el primero de ellos, en la medida en que la relación de España
con los países escandinavos deriva, naturalmente, de la participación de todas estas potencias en la
Guerra de los Treinta Años y las consecuencias de este hecho para las relaciones existentes entre
aquellas. Pero ¿cuál fue realmente el lazo entre el sur y el norte de Europa que desplazó de sus bi-
bliotecas algunos ejemplares del Fuero Juzgo? En este estudio se intentará justificar, por un lado, la
teoría político-jurídica subyacente al Liber Iudiciorum y, por otro, el origen germánico del pueblo
que hizo brotar esta colección legislativa como causas del interés que provocó la importación en
los reinos de Suecia y Dinamarca de una de las compilaciones jurídicas que han merecido tanta
atención por los jurisconsultos españoles, aunque solo una edición de una extensa representación
de las tradiciones textuales latina y romance.
En esta ponencia me gustaría examinar la narración del ‘loco’ de dos novelas de Ramón Her-
nández (Madrid, 1935) a la luz de la narración del pícaro de la tradición española (en concreto el
Lazarillo de Tormes) a partir de rasgos comunes como la narración autodiegética, la falta de fiabili-
dad narrativa, el relato persuasivo y el tono satírico. Para estudiar la narración del pícaro partiré de
la obra de William Riggan Pícaros, Madmen, Naïfs and Clowns; la falta de fiabilidad del relato la
estudiaré con ayuda de la propuesta de Ansgar Nünning, y para la relación entre locura y narración
no fiable emplearé los estudios de Monika Fludernik. Para analizar la locura en el discurso y la
posición del loco me basaré en la obra clásica de Michel Foucault.
Los narradores de las novelas Eterna memoria (1975) y Pido la muerte al rey (1979), de Ramón
Hernández, descritos como mentalmente inestables, relatan su propia vida. Sus relatos obedecen
a un deseo de probar algo: Ernesto (Eterna memoria) busca demostrar en su relato póstumo la in-
justicia de su ejecución, mientras Gontrán (Pido la muerte al rey) se autoinculpa ante el rey por su
supuesta participación en un atentado terrorista con el fin de merecer la pena capital.
A pesar de que los dos personajes insisten en la veracidad de sus narraciones mediante constan-
tes referencias a la credibilidad de su relato, ambos incurren en incoherencias con respecto a los
acontecimientos narrados, y a menudo existe una versión de los hechos que niega la de los prota-
gonistas.
El carácter justificativo de un relato autodiegético cuya fiabilidad se resiente lo vemos también
en el género picaresco, donde el pícaro, víctima de la injusticia y de las malas influencias de su
entorno, refiere un “caso” que servirá para excusar su discutible conducta y restaurar su honra. La
posible correspondencia a esta “restauración de la honra” en el relato del ‘loco’ consistiría en la
legitimación de su voz (convencionalmente considerada discordante, por oponerse a la razón), que
consiste en imponer su versión de los hechos, basada en la experiencia vivida y sentida, interna, en
la cual los conceptos de ‘fiabilidad’, ‘verdad’ o ‘realidad’ adquieren otra significación o pierden su
relevancia.
En la presentación se tratará el tema del poder de las traducciones. Se presentará los resultados
de un estudio realizado de todas las traducciones literarias existentes hasta la fecha de Hispano-
américa al islandés.
El énfasis está en las circunstancias en que fueron traducidos estos textos poéticos y/o nove-
lísticos, y el papel de las traducciones en la creación, modificación y mantenimiento de las ideas
estereotipadas acerca de América Latina entre los islandeses. En la presentación también se explora
lo que podría haber influido en la elección de los textos de los muchos y muy diferentes traductores,
y cómo sus decisiones tienden a confirmar o contradecir imágenes islandesas tradicionales de los
pueblos y las culturas de la lejana América Latina.
Hólmfríður Garðarsdóttir
holmfr@hi.is
Johan Gille
Universidad de Uppsala
jueves, 14/08, hora: 12:00
Referencias
Fuentes Rodríguez, C. (1990). Apéndices de valor apelativo. Sociolingüística andaluza, 5, 171-196.
Gille, J., & Häggkvist, C. (2006). Los niveles del diálogo y los apéndices conversacionales. En J.
Falk, J. Gille & F. W. Bermúdez (eds.), Discurso, interacción e identidad. Homenaje a Lars Fant.
Stockholm: Stockholms universitet, 65-80.
Ortega Olivares, J. (1986). Aproximación al mecanismo de la conversación: apéndices justificativos.
Verba, 13, 269-290.
Sidnell, J., & Stivers, T. (eds.) (2012). The Handbook of Conversation Analysis. Wiley-Blackwell,
Chichester, West Sussex, UK.
Johan Gille
johan.gille@moderna.uu.se
Anton Granvik
Svenska Handelhögskolan
martes, 12/08, hora: 13:00
En este trabajo me propongo analizar las relaciones de sinonimia entre una serie de cuatro
expresiones prepositivas que forman parte del ámbito conceptual de marcadores de tema/asunto
(Granvik, en prensa). Esta noción corresponde al uso de las expresiones de, sobre, acerca de y en
torno a en casos como (1) y (2):
Siempre que me encuentro con mi hermana acabamos envueltos en una discusión de/sobre/
acerca de/en torno a cómo hay que educar a los niños, si con amor o con dureza.
Mi psicóloga me ha advertido de/sobre/acerca de/en torno a el peligro existente en negar las
cosas que tan claramente forman parte de ti, aunque sean negativas y poco agradables.
El objetivo es intentar dar cuenta de la relación que existe entre la cuatro expresiones, es decir,
hasta qué punto son mutuamente intercambiables (sinónimas) y qué diferencias existen en su uso.
Siguiendo la conclusión de Vanhatalo’s (2003: 362) de que los cuestionarios pueden ofrecer
información adicional de valor con respecto a la semántica léxica, me he acercado al fenómeno
desde dos perspectivas. Por un lado, he analizado 100 casos de cada expresión extraídos del Corpus
del español de Davies (2002-) según criterios formales y semánticos. Por otro lado, he utilizado
un cuestionario dirigido a hablantes nativos del español. Estos completaron oraciones usando la
expresión de tema/asunto que les pareciese más oportuna, según se ejemplifica en (3) y (4):
En mi familia no hablamos ______ política en la mesa.
¿Qué piensas ________ la explicación de Guardiola _________ la derrota ante el Chelsea?
Todos los datos fueron analizados tanto cualitativa como cuantitativamente. Los resultados re-
velan que de y sobre son los marcadores de tema/asunto más importantes, mientras que acerca de y
en torno a son alternativas. Sin embargo, también cabe destacar que los diferentes análisis arrojan
resultados divergentes, es decir, que los marcadores de tema/asunto pueden diferenciarse en dife-
rentes niveles dependiendo de qué aspectos se investiguen y qué preguntas se procure responder.
References
Davies, Mark (2002-): Corpus del español. (100 millones de palabras). <www.corpusdelespanol.
org>
Granvik, Anton (en prensa): “Hablando de, sobre y acerca de la gramaticalizacion y la lexicalizacion:
panorama diacronico de las relaciones entre preposiciones y locuciones prepositivas dentro del
campo semantico de TEMA/ASUNTO” , en J. L. Girón Alconchel & D. M. Sáez Rivera (eds.):
Procesos de gramaticalización en la historia del español. Madrid/Frankfurt: Iberoamericana/Ver-
vuert.
Vanhatalo, Ulla (2003): ”Kyselytestit vs. korpuslingvistiikka lähisynonyymien semanttisten sisältö-
jen arvioinnissa – mitä vielä keskeisestä ja tärkeästä?”, Virittäjä, 3/2003, 351-369.
Anton Granvik
anton.granvik@hanken.fi
Valgerður Bergmann Gunnarsdóttir
Universidad de Islandia/Universidad de Sevilla
miércoles, 13/08, hora: 16:00
Nuestra propuesta de comunicación tiene cabida dentro de la sección temática “Estudios con-
trastivos, traducción y lexicología” y consiste en presentar una investigación comparativa de los
sistemas fraseológicos de la lengua española y la islandesa. Dicha investigación forma parte del
proyecto de tesis Fraseología contrastiva: Una propuesta para la elaboración de un diccionario
fraseológico bilingüe español-islandés que actualmente se está llevando a cabo en régimen de
cotutela entre la Universidad de Islandia y la Universidad de Sevilla. Su fin último es el diseño y
elaboración de un diccionario fraseológico de sendas lenguas centrado en las necesidades de usua-
rios islandeses con conocimientos intermedios y avanzados del español.
En la presente comunicación pretendemos dar a conocer algunas de las diferencias y semejanzas
encontradas entre las unidades fraseológicas (UFS) estudiadas así como los principales escollos y
posibles soluciones en la búsqueda de correspondencias entre dos lenguas genéticamente distintas
y de trasfondo cultural diferente como son la española y la islandesa. Partiendo de ejemplos con-
cretos, hablaremos de una escala gradual que va desde la equivalencia nula a la equivalencia total
pasando por la equivalencia parcial, siendo esta última la más frecuente. Ello se debe a razones
distintas tales como cuando las UFS comparten el mismo significado y estructura léxica pero se
basan sobre metáforas distintas, cuando las UFS comparten una misma base conceptual pero sus
estructuras lingüísticas son distintas o cuando hay falta de correspondencia en las connotaciones,
por ejemplo. En cuanto a la equivalencia nula, señalaré casos de unidades que se construyen a
base de algún concepto propio de la cultura española y que no tiene reflejo en la cultura islandesa
(ej. tauromaquia). En estos casos la única solución es la paráfrasis con la resultante pérdida de ex-
presividad. Por último, trataremos someramente sobre las funciones pragmáticas de las UFS y la
importancia de que los diccionarios provisionen informaciones diasistemáticas claras con ejemplos
contextualizados para así enseñar su uso adecuado.
La colombiana Laura Restrepo (1950), escritora y periodista prolífica, ha explorado varios gé-
neros: novela, ensayo, reportaje. Traducida a varios idiomas, inclusive al sueco, ha despertado el
interés de lectores y críticos literarios fuera de Latinoamérica.
En mi comunicación presentaré un análisis de tres obras suyas, Dulce compañía (1997), La no-
via oscura (1999) y La multitud errante (2003), que, consideradas en conjunto, ilustran la compleja
relación que puede existir entre ficción y realidad, puesto que se caracterizan por mostrar diferentes
grados de ficcionalidad y de referencialidad. En lo que se refiere a la relación entre elementos au-
tobiográficos, autoficcionales y ficcionales, el análisis se basará en las teorías sobre los pactos de
lectura (Alberca, Lejeune).
A pesar de no declararse explícitamente como novela en el paratexto de la edición de Ediciones
B, no hay nada que indique que Dulce compañía (1997) sea otra cosa que una obra de pura ficción.
La historia está narrada por una periodista capitalina, la Monita, enviada a un barrio pobre a hacer
un reportaje sobre la aparición de un ángel. La novia oscura (1999) y La multitud errante (2003)
presentan, las dos, a narradoras que primero parecen idénticas a la Monita: periodistas, ellas tam-
bién se encuentran desplazadas a otro mundo dentro de su propio país, el de los pobres. Sin embar-
go, en estas dos últimas obras, las narradoras no tienen nombre, y las narraciones muestran rasgos
que nos hacen dudar sobre el pacto de lectura: ¿son obras de ficción, son novelas de alto grado de
referencialidad o son documentales? Las reporteras, ¿son acaso la misma Restrepo?
El propósito del análisis es definir y discutir los límites y las posibilidades de la “yo reportera”,
un sujeto recurrente en las tres novelas de Restrepo, a la luz de las teorías del pacto de lectura.
Ingela Johansson
ingela.johansson@rom.lu.se
Åse Johnsen
Universidad de Bergen
miércoles, 13/08, hora: 09:30
Enkvist, Inger. 1991. Om litterär översätting från spanska. Stockholm: Almquist & Wiksell.
Real Academia Española. 2010. Nueva Gramática de la lengua española. Manual. Madrid: Espasa
Libros.
Åse Johnsen
ase.johnsen@if.uib.no
Kristín Guðrún Jónsdóttir
Universidad de Islandia
jueves, 14/08, hora: 15:30
Bibliografía:
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tranjeras”, en De Santiago Guervós, J. (ed.), Actas del XXI Congreso Internacional de ASELE, Sa-
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Segundo congreso: 2008 Multiculturalidad y norma policéntrica: Aplicaciones en el aula de ELE,
en Revista RedELE.
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Jørgensen, A. M. (2008) “COLA: un corpus oral de lenguaje adolescente”, en Anejos a Oralia 3.
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hansson, C. & Oakes, M. The many facets of corpus linguistics in Bergen. In honour of Knut Ho-
fland. BeLLS, Vol 3, Nr. 1.
En nuestra comunicación, tratamos la elección del tiempo verbal en español en el registro formal
de la lengua escrita, como en textos científicos, al referirse dentro de un mismo texto a una mención
previa hecha por el autor. En tales casos, se registran como variantes teóricas el presente (p. ej.
como se menciona), el pretérito simple (como se mencionó), el pretérito perfecto compuesto (como
se ha mencionado) y el pretérito imperfecto (como se mencionaba). Nos interesan las frecuencias
de uso de las cuatro variantes anteriores y los factores ñtanto lingüísticos como extralingüísticosñ
que influyen en su elección. Como es sabido, en el campo de la lengua oral, el español peninsular
ìestándarî difiere de la mayoría de las variedades hispanoamericanas al preferir muchas veces el
pretérito perfecto compuesto de valor aspectual Aoristo en casos donde en estas últimas se utiliza
el pretérito simple. Puede plantearse en qué medida se refleja esta diferencia de índole dicotómica
en la lengua escrita, que en principio presenta menos variación diatópica que la oral.
Los resultados se basan en un análisis empírico de textos, entre los cuales predominan los de
prosa científica. Por el momento, nuestro estudio sobre este tema está en curso.
Ilpo Kempas
Ilpo.Kempas@seamk.fi
Christel Larsson
Universidad de Gotemburgo
jueves, 14/08, hora: 16:00
Después de la vuelta de la democracia a España hace casi cuarenta años ha habido, y sigue
habiendo, una discusión viva sobre cómo denominar a las mujeres en diferentes profesiones. Este
debate muchas veces da la impresión de que casi todas las mujeres se sienten invisibles por las de-
nominaciones en masculino que se suelen usar en varios casos con referencia a una mujer.
No obstante, mediante un estudio sociolingüístico, basado en tres variables sociales ñel sexo, la
edad y el nivel de estudiosñ he concluido que las diferencias entre los sexos en cuanto al uso del
femenino y del género común en este ámbito son muy marginales.
Por lo tanto, en mi presente investigación me concentro en el comportamiento lingüístico de las
mujeres para averiguar no sólo cómo se refieren a sí mismas en su rol profesional y cómo nombran
a otras mujeres, sino que también sus actitudes acerca de la importancia de ser nombrada en feme-
nino. El método aplicado es la llamada Teoría Fundamentada (TF), hasta ahora sobre todo usado
en estudios sociólogos pero muy apto para este tipo de estudios lingüísticos por su cerca relación
con factores culturales e ideológicos. En esta comunicación daré cuenta de los resultados hasta
ahora, sacados por medio de entrevistas profundas.
Christel Larsson
christel.larsson@sprak.gu.se
Ingrid Lindström Leo
Mittuniversitetet
miércoles, 13/08, hora: 11:30
Entendemos por imperfecto narrativo (llamado también ˮimperfecto de rupturaˮ) cierto uso no
canónico del imperfecto, típicamente propio de la ficción narrativa, que no corresponde al signifi-
cado temporo-aspectual ˮnormalˮ de esta forma, sino que, al parecer, el imperfecto aparece usado
en lugar de una forma del perfecto simple. Investigaremos los efectos estilísticos a los que da lugar
este uso marcado del imperfecto en cinco novelas españolas y latinoamericanas. Tomando como
punto de partida la investigación de Jacques Bres (2005) sobre el imperfecto narrativo francés,
analizaremos el funcionamiento de esta forma en español como una técnica narrativa a la disposi-
ción del autor para moldear la experiencia del lector en su encuentro con el mundo de la historia.
Desarrollando las ideas de Bres, la estilística del imperfecto narrativo se analizará en términos
del efecto de cohesión, surgido de la semántica aspectual de esta forma, por un lado, y los efec-
tos de asimilación y disimilación con respecto al texto circundante, por otro. El modelo de Bres
se completa con la distinción de figura y fondo, correspondiente a la distinción tradicional entre
un primero y segundo plano narrativos, pero concebida de modo análogo a la división del campo
visual en la percepción espacial (Reinhart 1984). A partir de este trasfondo teórico se intentará dar
respuesta a la cuestión de si el imperfecto narrativo sirve para destacar el evento o, por el contrario,
lo relega al segundo plano, cuestión que consideramos básica para plantear una explicación del
surgimiento de los efectos estilísticos observados.
Referencias
Bres, Jacques 2005. L’imparfait dit narratif. Paris: CNRS-Editions.
Reinhart, Tanya 1984. Principles of gestalt perception in the temporal organization of narrative
texts. – Linguistics, 22, 779-809.
Triin Lõbus
triin.lobus@mail.ee
Ana Macías
Universidad de Århus
y
Diana Berber Irabien
Universidad de Turku
miércoles, 13/08, hora: 09:00
Ponernos en los zapatos del otro, comprender lo que “el otro” experimenta en diferentes si-
tuaciones, es el objetivo de los estudios interculturales. En este estudio pretendemos ir más allá,
estudiando no solo a personas de la otra cultura, sino explorando la traducción de sentimientos
tanto de los personajes literarios como de los traductores en la literatura clásica española que ha
sido recientemente traducida o retraducida a lenguas de los países nórdicos. Pretendemos comparar
obras traducidas al finés y al danés, con las consiguientes diferencias.
Al hablar de emociones y sentimientos, no nos concentramos en los sentimientos de los perso-
najes expresados en las obras, sino que nos extendemos a las sensaciones experimentadas por los
traductores durante el proceso, ya que ellos son importantes intermediarios entre las culturas. En
la forma en que comprenden y perciben los sentimientos y emociones de los personajes radica la
clave para la transmisión de estos. A través de una serie de entrevistas a los traductores, se estu-
dian, a la luz de las estrategias de traducción de Peter Newmark más las emociones básicas de Paul
Ekman, sus respuestas directas incluyendo los comentarios al margen, todo su “input”.
Carles Magriñá
carles.magrina@moderna.uu.se
Maria Clara Medina
Universidad de Gotemburgo
miércoles, 13/08, hora: 17:00
¿Cómo se construye la masculinidad hegemónica a partir de la cual se educan los varones argen-
tinos en la década de 1970? ¿Qué quiere decir para un niño tener una infancia “normal” en un contex-
to de represión y violencia? ¿Cómo se reconstruyen esas experiencias infantiles en manifestaciones
culturales contemporáneas? Esta comunicación tiene por objetivo analizar comparativamente dos
películas argentinas producidas durante el período democrático: Kamchatka (de Marcelo Piñeyro,
2002) e Infancia clandestina (de Benjamín Ávila, 2012). Ambos directores narran momentos deci-
sivos de su vida familiar durante la última dictadura cívico-militar argentina (1976-1983) a partir
de la mirada de un niño-alter ego. Mi análisis se inicia, en consecuencia, identificando los procesos
de ficcionalización de los recuerdos que tanto Piñeyro como Àvila realizan para narrar parte de su
propia infancia. De esta manera se harán evidentes los mecanismos utilizados en cada caso para la
(re)construcción de la memoria autobiográfica en un contexto histórico de riesgo y violencia. En un
segundo paso, tópicos tales como la militancia, la clandestinidad o la vulnerabilidad infantil ante la
violencia de Estado serán revisados a partir del estudio de las representaciones fílmicas de los roles
de género durante la década de 1970. Finalmente, y ante todo, esta comunicación se concentrará
en reflexionar críticamente acerca de cómo se construye en ambas películas la normativa de género
para “hacerse hombre”, revelando las masculinidades hegemónicas que se presentan como modelo
de identidad para los protagonistas infantiles en cada película.
En esta ponencia estudio La tía Tula de Miguel de Unamuno. En ella hago uso de la crítica que
ha visto como temas centrales de la novela la maternidad, la familia y el conflicto entre la carne y
el espíritu. No obstante, el tema central de mi ponencia será un elemento que ha sido estudiado muy
poco en esta obra: el problema de adaptación social del varón en la España de Unamuno, y cómo
este problema se convierte en unos de los factores que influyen en la angustia que es tan caracte-
rística de los personajes masculinos unamunianos. Para ello, el objeto de análisis es el protagonista
masculino de La tía Tula, Ramiro, figura que se estudiará en relación con la protagonista femenina
(sobre la cual la crítica es extensa), pero también en relación con su ambiente social y con su frus-
tración erótica.
En la ponencia estudio el problema de la llamada relación intersexual de Ramiro con Tula y
Rosa, el amor erótico escindido entre Ramiro y Tula y la desvalorización de la llamada intrasexua-
lidad del varón y la paternidad ante la maternidad.
Con este fin hago uso de estudios evolucionistas y cognitivistas en la literatura, los cuales apor-
tan un enfoque más que enriquece nuestro entendimiento sobre la constante nota negativa respecto
al amor erótico que Unamuno transmite en su obra, específicamente en La tía Tula. Mi argumento
principal es que esta nota negativa es un factor importante que da como resultado una serie de
hombres agonistas que fracasan en su búsqueda del yo íntimo debido en parte al conflicto sexual
que se vive entre el hombre y la mujer en la época y a las redefiniciones de varonía que quedan
como resultado del Desastre del 98 y del retraso en que se encuentra España en comparación con
el resto de Europa.
Gabriela Mercado
gabriela.mercado@sprak.gu.se
Oriol Miró Martí
Universidad de Estocolmo
jueves, 14/08, hora: 17:00
Considerada la autobiografía de soldado mejor escrita del siglo XVII y un texto de un valor
histórico y cultural innegable, el “Discurso de mi vida” (1641) de Alonso de Contreras ofrece un
testimonio valiosísimo del tipo de justicia que podía esperarse en la España de Felipe III, y cómo
la falta de un concepto sólido de la justicia y de un referente legal estable solía conducir a un
ajusticiamiento que excedía, demasiado a menudo, el crimen que castigaba. Como miembro de
la Orden de Malta y soldado al servicio de varios señores y potentados, Contreras tuvo la ocasión
de impartir justicia a lo largo de los muchos cargos que desempeñó en su vida, y su autobiografía
recoge una imagen muy viva de ello. Con esta ponencia queremos recoger los muchos métodos de
ajusticiamiento que protagoniza el capitán Contreras y sacar una conclusión de qué tipo de penas
castigaban qué crímenes, cuáles solían quedar impunes y qué tipo de justicia cabía esperarse en el
XVII español, a juzgar por la experiencia habida de uno de sus protagonistas más carismáticos.
Referencias
Domínguez, CL y E. Mora. 1998. Corpus Sociolingüístico de Mérida (CSM). Mérida: Universidad
de Los Andes.
Moreno, A. (en preparación). Estudio del gerundio no perifrástico en el habla de Mérida, Venezuela.
Tesis doctoral. Tromsø: Universidad de Tromsø.
Real Academia Española. 2009. Nueva gramática de la lengua española (NGLE). Madrid: Espasa.
Arlanda Moreno
arlanda.moreno@uit.no
Uwe Kjær Nissen
Syddansk Universitet
jueves, 14/08, hora: 15:00
Los médicos y las enfermeras cuidan a la gente que está enferma. Algunos
aspectos estructurales y pragmáticos de los femeninos genéricos en español
Bien sabido es que en español -como en todos los otros idiomas románicos- el masculino puede
abarcar dos funciones: una como referente específico y otra como referente genérico. De esta ma-
nera, los chicos puede referirse tanto a jóvenes de sexo masculino (Ej: “a los chicos de 8 años no les
gusta jugar con las chicas”) como a un grupo de ambos sexos (chicos menores de edad no pueden
entrar en esta discoteca), es decir como referente de los chicos y las chicas. El último uso se suele
denominar el ‘masculino genérico’. Según el estructuralismo, el masculino como término genérico
se explica a base del concepto de ‘marca’ o pertinencia (‘marcado’ vs. ‘no-marcado’) según el cual
el masculino se interpreta como el género no-marcado y el femenino como el género marcado.
Esta comunicación tiene los siguientes fines: presentar un pequeño catálogo de auténticos ‘fe-
meninos genéricos’ (relativos a seres humanos), trazar las áreas típicas donde aparecen y discutir
las razones por las que hasta ahora han pasado casi inadvertidos en los libros gramaticales norma-
tivos.
En los dos siguientes ejemplos, el femenino funciona como término genérico:
Continuarán las movilizaciones de los médicos y las enfermeras en Cuzco. (www.goer.com,
2013)
(2) Por suerte Iberia tiene unas azafatas muy amables (¡por cierto muchas azafatas masculi-
nas!) que se ocupaban de que no me faltara de nada.
(Blog internet, 2013)
Debido al hecho de que la pura existencia de un ‘femenino genérico’ pone en cuestión la inter-
pretación per se del masculino genérico como el ‘no-marcado’, se discutirá si el concepto de marca
es, después de todo, apropiado para el ámbito de la semántica, y específicamente en lo referente a
entidades animadas.
Bibliografía:
Lledó Cunill, Eulàlia. (2013). Cambio lingüístico y prensa. Problemas, recursos y perspectivas.
Barcelona: Laertes.
Motschenbacher, Heiko. (2010). Language, Gender and Sexual Identity: Poststructuralist Pers-
pectives. Amsterdam, Philadelphia: John Benjamins, 2010.
Nissen, Uwe Kjær. (2002). Gender in Spanish. Tradition and Innovation. In Gender across Lan-
guages. The Linguistic Representation of Women and Men, editado por Marlis Hellinger and
Hadumod Bußmann. Studies in Language and Society, Amsterdam/Philadelphia: John Benja-
mins, 251-79
Este trabajo parte de mi proyecto de tesis sobre la novela de la migración latinoamericana in-
documentada a Estados Unidos en torno al nuevo milenio. El objetivo de esta comunicación es
contribuir al conocimiento de la configuración del sujeto migrante en la novela Nunca entres por
Miami (2002), de Roberto Quesada, escritor hondureño radicado en Nueva York. Me centraré en
las relaciones que se establecen entre la identidad del migrante, el espacio por el que se desplaza y
las fronteras materiales y metafóricas que cruza, y cómo estas relaciones conforman lo que Susan
S. Friedman ha llamado “geografías de la identidad”.
A partir de los planteamientos de Antonio Cornejo Polar sobre el sujeto migrante, de Fernando
Aínsa sobre el mito de la tierra prometida y de William Boelhower sobre la estructura narrativa de
la novela de la migración, voy a analizar la representación del proceso migratorio en cuatro fases
interrelacionadas: anticipación, cruce, contacto y contraste. Estas fases permitirán identificar una
serie de temas relacionados con el posicionamiento del sujeto migrante entre dos o más mundos
disímiles.
Voy a señalar que la acción narrativa se propulsa por la tensión entre dos versiones conflictivas
del mito de la tierra prometida: el sueño neoyorkino del protagonista hondureño y el sueño mia-
mense de su novia y de su suegra. Es más, sostendré que la entrada en Estados Unidos por el aero-
puerto de Miami sin la debida documentación se articula en intersección con narrativas identitarias
de género, nación y clase social. Finalmente, discutiré la posición subordinada del protagonista en
el espacio urbano de Nueva York, la construcción relacional de la identidad a partir de la dicotomía
latinoamericano/angloamericano, y el papel de la mujer en los procesos de identificación nacional
del hombre migrante.
Fredrik Olsson
fredrik.olsson@sprak.gu.se
Aymé Pino
Högskolan i Jönköping
miércoles, 13/08, hora: 15:30
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Teleman, U., Andersson, E. & Hellberg, S. (2010). Svenska Akademiens grammatik. Stockholm:
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Corpora, calculator
Aymé Pino
ayme.pino@hlk.hj.se
Manuel Rivas Zancarrón
Universidad de Cádiz/Helsinki
jueves, 14/08, hora: 10:00
Uno de los fenómenos que suelen pasar desapercibidos cuando un investigador se enfrenta con
el estudio de textos antiguos es la representación gráfica de los espacios entre palabras, que incide
en la caracterización morfológica de la lengua por parte de los que ponen en práctica el sistema
escritural, los cuales deben decidir entre la separación y la unión de los elementos del habla. En
este trabajo, pretenderíamos examinar el comportamiento de las fronteras gráficas en torno a la
categoría «preposición», que, en un primer momento, podría arrojar luz sobre cómo era concebida
por los escribas, tanto desde el punto de vista fonético como morfológico, así como la influencia
que ejerció tal representación en tradiciones escriturales posteriores. En este sentido, se revisarían
las conexiones de tal dimensión lingüística con sustantivos, adjetivos, conjunciones y determinan-
tes, para, así, aportar más datos sobre la evolución fonética y morfológica del castellano y ayudar a
los procesos de datación de textos. Con objeto de llevar a cabo esta labor, el punto de mira sería el
estudio de cinco manuscritos de la tradición jurídica conocida con el nombre de Fuero Juzgo, que
dadas sus peculiaridades de transmisión, podría ofrecer conclusiones innovadoras en el ámbito de
la Historia de la lengua del castellano.
Entre las crónicas de Indias se destaca por su especificidad La Florida del Inca (1605), del
cuzqueño Gómez Suárez de Figueroa, el Inca Garcilaso de la Vega, autor también del mucho más
conocido y citado Comentarios reales de los incas. El texto que aborda nuestro trabajo, escrito
por un mestizo, es también el primer texto mestizo, -en cuanto encrucijada, encuentro y choque
de culturas- de la literatura hispanoamericana. Pero en esa circunstancia no se agota su carácter
singular, ya que, además de los valores intrínsecamente narrativos y estilísticos del texto, se trata
de un importante antecedente de la historiografía moderna en el que se alaban, ya desde el título,
las hazañas épicas de los indígenas americanos.
El libro ha sido estudiado por la crítica literaria desde diferentes perspectivas. Sin embargo es
interesante y no ha sido estudiada anteriormente lo que constituye nuestra hipótesis: la presencia
textual de algunos rasgos propios de un género dicendi propio de la época: la picaresca.
Se discute en términos teóricos cuáles son los rasgos específicos de la novela picaresca, del
picarismo y de lo picaresco a los efectos de, a partir de una taxonomía establecida, examinar las
ocurrencias textuales que avalan la hipótesis. A través del estudio de las relaciones de casos suce-
sivos, de la presencia estructurante de una tesis (el providencialismo), del protagonismo de algunos
embaucadores, tanto indios como españoles, del humor derivado de situaciones jocosas, de la pré-
dica didáctico-moralizante y el estar dirigido a un narratario, se determina que, si bien hay otros
rasgos que están ausentes (v.gr. la narración consecuentemente homodiegética y la ausencia de un
personaje pícaro como protagonista) es posible hablar de huellas de la picaresca en La Florida del
Inca.
Leonardo Rossiello
Leonardo.Rossiello@moderna.uu.se
Débora Rottenberg
Universidad de Estocolmo
miércoles, 13/08, hora: 17:00
En esta comunicación nos proponemos analizar la legislación europea y nacional, sueca, sobre
enseñanza de lenguas extranjeras y su implementación en las escuelas suecas en la materia llamada
Moderna Språk.
Nos detenemos en el análisis de la materia Español y de ciertas particularidades que la distin-
guen de otras como francés o alemán.
Consideramos de interés reflexionar sobre el estatuto del español en particular y las demás len-
guas modernas en general así como de las principales dificultades que se oponen a su desarrollo
habida cuenta la baja matrícula universitaria de estas disciplinas.
Débora Rottenberg
Debora.Rottenberg@ispla.su.se
Aranzazu Santos Muñoz
Universidad de Uppsala
jueves, 14/08, hora: 09:30
Las reuniones en línea en contextos institucionales se han convertido en una práctica habitual
en la que a menudo aparecen patrones de interacción que difieren de los modelos tradicionales
(Veyrier, 2013), y a pesar de que en los últimos años ha aumentado el número de publicaciones
centradas en el estudio de la interacción oral en línea, muchos de estos trabajos aún reflejan la nece-
sidad de llevar a cabo estudios descriptivos centrados en entornos multimodales (Jenks & Brandt,
2013). En un contexto de enseñanza en línea, conocer el funcionamiento de estos nuevos modelos
de interacción puede resultar especialmente relevante, dado que los resultados que se extraigan del
análisis podrían conllevar una serie de implicaciones didácticas.
El objetivo de esta comunicación es proponer un esquema de la apertura en videoconferencia,
basado en la observación detallada de dieciocho encuentros sin profesor llevados a cabo a través
de Adobe Connect 7.0., un programa de videconferencia que permite la interacción simultánea
de múltiples participantes en varios canales. Tomando como punto de partida la metodología del
Análisis de la Conversación, proponemos una primera descripción de la estructura y organización
secuencial en este tipo de reuniones en español, basada en la observación de un corpus audiovisual
formado por dieciocho aperturas en línea. En dichas aperturas, hemos localizado tres fases princi-
pales y diferentes secuencias típicas, las cuales se articulan entre sí a través de diferentes acciones
y elementos recurrentes, todos ellos recursos interaccionales dentro de un medio tecnológico con-
creto, a través de los cuales los participantes van construyendo la interacción en curso.
Con nuestro trabajo, esperamos arrojar luz sobre una parcela de la interacción que aún perma-
nece sin explorar pero que sin duda forma parte de las prácticas interaccionales habituales de cada
vez más y más cursos de español.
Referencias
Jenks, C. & Brandt (2013). Managing mutual orientation in the absence of physical co-presence:
multi-party voice-based chat room interaction. Discourse Processes, 50(4), 227-248.
Veyrier, M.A. (2013). Les cinq premières minutes: organisation des ouvertures en (web)conférence.
Analyse de pratiques interactionnelles en réunion professionnelle. Thèse. Université Paul-Valéry.
Montpellier-III. Disponible en: http://www.praxiling.fr/veyrier-clair-antoine.html?lang=fr [fecha
de consulta: 23 de mayo de 2014]
La discusión en torno a la acusación de ”sexista” contra la lengua española parece haber entrado
en una fase más académica a partir del momento en que Ignacio del Bosque (2012) publica en el
diario El País su artículo ”Sexismo lingüístico y visibilidad de la mujer”. Allí hace una revisión
crítica de las ”guías de lenguaje no sexista” editadas por una serie de instituciones españolas, soste-
niendo que: ”si bien existen usos verbales sexistas, las recomendaciones de dichas guías difunden
usos ajenos a las prácticas de los hablantes. También conculcan normas gramaticales, anulan distin-
ciones necesarias y obvian la realidad de que no hay discriminación en la falta de correspondencia
entre género y sexo”.
En este artículo se propone una alternativa distinta a las recomendadas en dichas guías. Para
ello, se parte de la presunción que el fin perseguido en éstas es compartido por la mayoría, pero que
se ha recurrido a una alternativa inapropiada para conseguirlo. Así, aparte de los inconvenientes
puestos de manifiesto por Del Bosque, tenemos que la dicotomía sexual hombre-mujer en la que se
fundan dichas guías es en sí misma anacrónica y discriminadora, pues margina la cada vez más pú-
blica intersexualidad (anteriormente conocida como hermafroditismo), reconocida ya como género
“neutro” en Austria y Alemania.
José María Roa Bárcena y la estética burguesa del siglo XIX mexicano
José María Roa Bárcena (1827-1908) vio en los cuadros costumbres un espacio para la repre-
sentación de las experiencias de la vida cotidiana de México. Como escritor abiertamente conser-
vador, Roa Bárcena defendió con obstinación el catolicismo tradicional en sus escritos y además de
ensayos y poesía, produjo una serie de cuadros de costumbres y leyendas con los que experimentó
en el género realista y el fantástico. Tomando como punto de partida crítico el último libro de
Franco Moretti, The Bourgeois. Between History and Literature (2013), mi meta en este trabajo es
estudiar específicamente la manera en que se construye la figura del burgués y la estética burguesa
en estos textos de Roa Bárcena.
En términos generales, lo que me pregunto con este trabajo es cuáles son las consecuencias de
escribir cuadros de costumbres conservadores en el momento mismo en el que la nación está siendo
consolidada como moderna e insertándose en una política económica liberal tanto nacional como
internacional. ¿Cuáles son los retos a los que se enfrenta el escritor conservador en su propuesta
literaria? ¿Son los mismos o difieren de los del escritor liberal? ¿Cómo se inscribe el conservadu-
rismo en los fundamentos estéticos del cuadro de costumbres? El peso del análisis caerá en cuatro
de los textos más conocidos de Roa Bárcena: Noche al raso, Lanchitas, Combates en el aire y El
rey bufón.
La noción de ciudad existe desde hace miles de años, y el concepto en Europa surge del griego
con la palabra polis que significaba una ciudad-estado, pero este lexema se refería a menudo solo a
la ciudad de Atenas al igual que urbs en latín que se usaba sobre todo para hablar de Roma. Por lo
tanto los hablantes se vieron obligados a buscar otras palabras para la noción más general y aplica-
ble a cualquier ciudad.
Desde una perspectiva cognitiva hay tres conceptos semánticos básicos para los lexemas corres-
pondientes a CIUDAD en todas las lenguas europeas. Todos indican un lugar, pero dos son locati-
vos (posicionales) y uno es direccional. Se puede considerar uno de los sentidos posicionales como
el origen de los otros dos ya que indica un lugar, implícitamente un sitio conectado con el hablante,
es decir “mi lugar, el sitio donde vivo”. Este sentido lo encontramos en varias lenguas eslavas como
en polaco miasto y también en alemán Stadt y, por consiguiente, en sueco stad. En varios idiomas
se usan extensiones semánticas como lexemas metonímicos cf. esp. ciudad, port. cidade, it. città
y alb. qytet que se refieren a los habitantes, aunque el rumano ha cambiado el significado - cetate
(fortaleza). A la misma categoría pertenecen esp. villa, fr. ville < lat. villa ëgranjaí o refiriéndose
metonímicamente al jardín como ingl. town < germ. tun, celt. dunum, y ruso grad < germ. garten.
Una extensión semántica de este lexema básico sería “ciudad amurallada”, a la que pertenecen
esp. burgo fr. bourg en topónimos e isl. y sueco borg. Finalmente, enfocamos el sentido direccional
con el sentido de un lugar a donde va la gente para comprar y vender, es decir al mercado, y en
sursilvano tenemos la voz marcau, cf. sueco köping
Ingmar Söhrman
ingmar.sohrman@sprak.gu.se
Miriam Thegel
Universidad de Uppsala
martes, 12/08, hora: 14:00
Referencias bibliográficas
Müller, H. H. (2001). The Spanish modal auxiliaries. En H. H. Müller (ed.) Reflections on Modality
39-66. Copenhagen Studies in languages 26.
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Sirbu-Dumitrescu, D. (1988). Contribución al estudio de la semántica de los verbos modales en
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Miriam Thegel
miriam.thegel@moderna.uu.se