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I. Terminologie
Si le La Psychologie désigne Etude des comportements et des processus mentaux associés,
le terme apprentissage est lui n terme plus difficile à définir, et accepte plusieurs
définitions :
• Apprentissage est la modification des connaissances.
“Apprendre consiste à acquérir des connaissances sur le monde et à les
modifier” (Doré et Mercier, 1992).
• Apprentissage = modification du comportement.
“Il y a apprentissage quand un individu placé plusieurs fois dans la même
situation modifie sa conduite de manière systématique et durable” (Reuchlin,
1977).
• Apprentissage = modification des compétences.
“L’apprentissage est, chez un individu, une modification de sa capacité
de réaliser une tâche sous l’effet des interactions avec son
environnement” (George, 1991).
Malgré la multitude des définitions proposées pour l’apprentissage, néanmoins les spécialistes
s’accordent sur la finalité de ce processus à savoir l’adaptation de l’individu à son
environnement. Ils s’accordent également sur la considération de l’enfance comme période
principale de l’apprentissage mais le processus d’apprentissage s’opère tout au long de la vie.
L’apprentissage peut donc être définit comme un processus non observable de
réorganisation des structures cognitives, visant à acquérir de nouvelles connaissances,
habiletés, et attitudes ou à modifier des acquis antérieurs, ce qui se traduit par un
changement durable des comportements dont l’objectif est de s’adapter à son
environnement
Le processus d’apprentissage n’est pas un naturel, à partir de la révolution des sciences
humaines marquant les deux derniers siècles, Plusieurs branches des sciences humaines et
nombre de courants de pensée ont cherché à comprendre et formaliser l’acte d’apprendre, un
acte si profondément humain, que les sciences humaines ne pouvaient l’ignorer.
La psychologie s’est intéressé à l’apprentissage depuis des décennies, les théories
psychologiques fournissent résultats et concepts qui contribuent au renouvellement des
méthodes d’enseignement et des pratiques d’apprentissage. Mais ceci ne signifie pas que la
psychologie doit dire aux enseignants comment enseigner. Il n’y a pas de relation de cause à
effet entre les théories psychologiques et les pratiques d’enseignement : les discours des
Sciences de l’éducation ne sont pas normatifs à l’égard des pratiques d’enseignement. la
psychologie doit être vu comme une discipline ressource fournissant outils, concepts et modèles
susceptibles d'aider l'enseignant à mieux gérer sa pratique professionnelle en lui permettant
notamment de davantage prendre conscience des manières dont les élèves s'y prennent pour
apprendre. Ceci aiderait à développer la part de l’ingénieur dans le travail de l’enseignant en
lui donnant une base plus solide.
Ces études ont permet de théoriser le processus de l’apprentissage est de poser ce qu’on
convient d’appeler aujourd’hui les théories de l'apprentissage: ensemble de lois ou de principes
qui décrivent la manière dont l'apprentissage se déroule
L’apprentissage est un champ de recherche qui a vu se succéder plusieurs théories donnant lieu
à différents modèle ce qu’il faut comprendre maintenant c’est que Chaque modèle
Apporte des contributions spécifiques pour rendre compte des apprentissages
Met en œuvre des méthodes d’investigations différentes
A des limites: un modèle ne permet pas nécessairement de rendre compte de tous les
types d’apprentissage
«Le maître est celui qui sait, l’écolier celui qui ne sait pas. Mais le maître est en
outre celui qui doit transmettre son savoir, l’écolier celui qui doit sortir de son
ignorance.
Par suite, la tâche naturelle du maître (…) est de présenter son savoir.
De ce savoir, il ne voit pas comment il pourrait faire une bonne présentation, une
présentation utile, autrement qu’en le présentant d’une façon ordonnée,
systématique, tout construit et assuré sur des bases solides, en « rattachant »
présentation à des principes, à des généralités. (…) Quand il consent à répondre à
une question, c’est par un exposé théorique général. Car il est persuadé encore une
fois que sa réponse doit être explicative, non pour faire cesser sur un point une
ignorance, rendre un minime service, mais pour expliquer, introduire celui qui ne
sait pas. Ainsi, la question (de l’élève) le gène, elle est une intrusion dans un monde
où elle n’a pas sa place. Une leçon bien faite ne doit « rien laisser dans l’ombre »,
elle doit rendre inutile toute question particulière concernant son objet. »
« Ce qui encourage l’écolier à réciter, et le décourage de chercher… »
C’est une approche en psychologie qui a dominé le domaine de l’apprentissage très longtemps
d’ailleurs ses ancrages historiques sont très anciennes Elle trouve origine la tradition
philosophique empiriste (Bacon…). Qui proclame qu’il n’y a pas d’idées innées naturelles ou
encore dans les travaux d’Aristote
L’éducation par l’action (imitation, observation, exercices pratiques)
L’éducation par la raison : de l’observation à la recherche des causes formelles
Sous sa forme moderne le béhaviorisme constitue la rencontre de deux courants
La psychologie animale dont le plus grand représentant est Pavlov
La psychologie expérimentale dont les plus grands noms sont : Thorndike, Skinner
et Watson
Ces deux courants ont en commun le fait qu’ils veulent élaborer une psychologie objective
basée sur le comportement observable, d’où l’appellation, courant comportementaliste ou
psychologie comportementaliste.
Le behaviorisme (ou comportementalisme), le terme vient de l’anglais « Behavior » qui signifie
« comportement », est un courant de la psychologie moderne qui conçoit la connaissance du
psychisme humain à travers l’étude des interactions de l’individu avec le milieu.
Le béhaviorisme est une approche en psychologie qui consiste à s’appuyer sur le seul
comportement observable de façon à caractériser comment il est déterminé par l’environnement
et les interactions de l’individu avec son milieu, sans faire appel à des mécanismes internes au
cerveau ou à des processus mentaux non directement observables, Pour la psychologie
behavioriste, le seul objet d’étude digne d’intérêt est le comportement et non la conscience
comme le postule la psychologie classique. On ne peut donc parler que des phénomènes
observables.
Les premières expériences, réalisées sur des animaux (le chien de Pavlov, les chats de
Thorndike et les rats de Skinner) se veulent transférables a l’apprentissage humain. Au centre
de ces expériences et des théories comportementales il y a le concept de conditionnement.
1. Le conditionnement répondant
Le conditionnement répondant (classique) a été introduit par Pavlov, qui découvre les reflexes
conditionnes par ses travaux sur le chien. Dans le conditionnement classique de type pavlovien,
un stimulus dit conditionne (par exemple le bruit d’une cloche) est associe a un stimulus
inconditionnel (a l’exemple de la nourriture) pour produire une réponse conditionnelle (cas de
la salivation). Bref, l’apprentissage représente les liens entre un stimulus de l’environnement
et une réponse : S → R.
2. Le conditionnement opérant
Skinner, fondateur du behaviorisme radical, fortement influence par les travaux de Pavlov et de
Thorndike, est à l’ origine d’une théorie de l’apprentissage basée sur la notion de
« Conditionnement opérant », qui est axé sur les renforcements positifs ou aversifs. Selon
Skinner, c’est le jeu des renforcements positifs ou négatifs qui permettent de systématiser des
apprentissages adaptés à une situation. Cette méthodologie lui permet de mettre en évidence,
entre autres, la loi de l’exercice (nombre de fois qu’une association stimulus – réponse doit être
répétée avant que le conditionnement soit effectif) et la loi de l’effet (maintien ou extinction
d’un comportement selon l’apport d’une récompense positive ou négative). Bref, Skinner
introduit le schéma stimulus – réponse – conséquence : S → R → C.
3. Impact de la théorie comportementaliste de l’enseignement- apprentissage
L’approche comportementaliste de l’apprentissage repose sur les principes suivants :
Les processus cognitifs sont exclus de l’étude scientifique :Les behavioristes
considèrent que les structures mentales sont comme une « boite noire » a laquelle on
n’a pas accès et qu’il est donc plus réaliste et efficace de s’intéresser aux « entrées » et
aux « sorties » qu’aux processus eux-mêmes.
L’apprentissage implique un changement de comportement : Puisqu’il est impossible
de savoir ce qui se passe dans la tête de l’apprenant, on peut dire qu’il y a apprentissage
seulement lorsque des comportements le manifestent. Les connaissances à acquérir sont
définies en termes de comportements observables et attendus en fin d’apprentissage.
L’enseignement est l’arrangement d’ensembles de renforcements : Selon les
behavioristes, l’apprentissage consiste à établir une relation stable entre la réponse que
l’on souhaite obtenir et les stimulations de l’environnement, à l’aide de renforcements
(positifs ou négatifs). En d’autres termes, les renforcements contribuent au maintien ou
à la modification d’une réponse (un comportement observable), suite a un stimulus
initial dans un environnement donne.
Le rôle de l’apprenant est de pratiquer les exercices proposes en suivant l’itinéraire balise.
Il suit le chemin trace par l’enseignant et accepte la logique du découpage (sans en donner
un sens).La réussite de l’élève dépendra de l’enregistrement des données du cours et de
l’expérience ainsi que de l’entrainement sur de petites taches.
C’est la perspective proposée par Jean Piaget (1896 – 1980) qui a donné une impulsion à cette
orientation. La théorie psychologique proposée prend le contre-pied du courant behavioriste ;
dès lors, on tente de construire une science de la cognition en étudiant le système cognitif, sa
structure et son fonctionnement.
De ce point de vue, l’opération consiste à ouvrir ce que les behavioristes appellent « la boite
noire » en se centrant ainsi sur les activités mentales de l’individu et les structures qui les
sous-tendent – et non seulement sur les variations de l’environnement- ; cette nouvelle
approche se veut être avant tout une psychologie de la connaissance.
- Perception
- Attention
- Mémoire
- Système de pensée
- Motivation
- Sommeil
• La perception : désigne l'ensemble des mécanismes physiologiques et psychologiques
dont la fonction générale est la prise d'information dans l'environnement ou dans
l'organisme lui-même (Lieury, 1990). La perception consiste aussi à traiter
l'information prélevée.
– Auditive
– Visuelle
– Kinesthésique...
La plupart des gens possèdent une voie privilégiée pour recevoir et traiter une nouvelle
information
La mémoire On distingue :
o la mémoire à court terme, caractérisée par une capacité limitée de stockage et
un oubli rapide ;
o la mémoire à long terme, caractérisée par une très grande capacité et un oubli
progressif.
o Les facteurs de mémorisation
La répétition:
Le niveau de traitement de l'information
Les images mentales
L’attention : Tous les processus contrôlés demandent de l'attention. Ils se manifestent
lorsque le temps pour exécuter une tâche augmente en fonction de la charge.
L'exécution de certaines tâches ne demande pas d'attention. Elles sont le résultat de
processus automatiques. L'attention présente 3 caractéristiques :
o la sélection, qui concerne l'orientation des ressources mentales vers un seul
message en éliminant l'information non pertinente ;
o le partage, qui implique de prêter attention simultanément à plusieurs
messages ;
o la vigilance, qui est mobilisée lorsqu'on prête une attention soutenue pour
détecter un message peu fréquent.
La psychologie cognitive se fonde sur les principes de base suivants :
L’apprentissage est un processus actif et constructif. La personne qui apprend ne reste
pas passive devant ce qui lui est présenté ; au contraire, en recevant les informations
qui lui parviennent de l’extérieur, elle fait une sélection. Ce processus de sélection
implique la création des règles qui permettent d’interagir de façon significative avec
les éléments présentés. Par exemple en mathématique, l’élève qui résout l’opération
suivante (22- 17)=) en répondant 15 signale également qu’il applique une règle qu’il a
connue de ses expériences antérieures ; il a construit une règle selon laquelle chaque
fois qu’il y a deux nombres à soustraire, il faut toujours que le chiffre le plus gros de
chaque colonne soit dans le nombre supérieur.
3.2. Le constructivisme.
Concrètement on peut schématiser le phénomène de la façon suivante :
S O
Le sujet agit sur l’objet qui, lui-même, réagit sur le sujet ; et par un mécanisme interne à
l’individu, en fonction de sa maturité, cette réaction se traduit, toujours au niveau interne, par
la construction de petites structures internes appelées schèmes et plusieurs schèmes s’organisent
pour constituer une structure cognitive qui permet d’arriver à, ce que Piaget caractérise
d’équilibration. A ce niveau, on dispose ainsi de structures cognitives stables qui permettent à
l’individu, face à un problème de la vie sociale ou scolaire d’apporter une réponse correcte en
fonction des besoins qui correspondent à son niveau intellectuel. Selon Piaget, l’équilibration
est suivie d’une déséquilibration donc de déstabilisation chaque fois que l’individu est confronté
à un nouveau problème pour lequel il n’a pas construit des connaissances nouvelles ; il ne
dispose pas alors de ressources cognitives pour la résolution de ce problème nouveau ; dès lors,
l’opération consistera à construire ou à reconstruire une autre structure cognitive pour arriver à
une autre équilibration qui lui permettra d’arriver à la solution qu’exige ce nouveau problème.
C’est ce processus d’équilibration et de déstabilisation que se construisent les apprentissages et
qu’on appelle en pédagogie le constructivisme (piagétien) qui est au cœur de l’apprentissage.
Piaget est ainsi considéré comme le précurseur de la psychologie cognitive par ce que c’est le
premier à ouvrir la « boîte noire », fondamental pour les travaux en psychologie cognitive
S'il n'y parvient pas, il va se retrouver déstabilisé par cet échec temporaire. Il
peut alors prendre conscience des limites, des insuffisances de son mode de
traitement actuel du problème auquel il est confronté. D'où déséquilibre,
déstabilisation, situation de conflit cognitif.
4. Socioconstructivisme
4.1. Principes
Par rapport au constructivisme, l’approche sociocognitive ou socio constructive introduit une
dimension supplémentaire : celle des interactions, des échanges, du travail de verbalisation, de
coconstruction, de co-élaboration. Cette idée de base transparaît dans bon nombre de tires
d’ouvrages d’aujourd’hui : interagir et connaître, on n’apprend pas tout seul, interagir pour
apprendre, etc.
L'apprentissage est alors davantage considéré comme le produit d'activités sociocognitives liées
aux échanges didactiques enseignant – élèves et élèves - élèves. Dans cette perspective, l’idée
d’une construction sociale de l’intelligence est prolongée par l’idée d’une auto-socio-
construction des connaissances par ceux qui apprennent.
Dans le cadre socioconstructiviste, les conditions de mise en activité des apprenants sont
essentielles, car ce qui se joue dans les apprentissages ce n’est pas seulement l’acquisition de
connaissances nouvelles ou la restructuration de connaissances existantes ; c’est également le
développement de la capacité à apprendre, à comprendre, à analyser ; c’est également la
maîtrise d’outils. Ce n’est donc plus seulement par ce que l’enseignant transmet, et par les
formes de mise en activité des élèves confrontés à des situations problèmes, que les élèves
apprennent. C’est par des mises en interactivité (entre élèves et entre enseignant et élèves) que
le savoir se construit.
Pour la psychologie sociale du développement cognitif, l'intelligence ne se développe pas toute
seule dans le sujet. Au contraire, c'est au travers d'interactions sociales médiatisées par des
systèmes symboliques et qui permettent l'appropriation par l'enfant de ces derniers, que
l'intelligence peut se construire au gré de l'évolution de l'enfant. Par conséquent, cette
perspective en psychologie cherche à comprendre et identifier les processus, modalités et causes
du développement des capacités de penser au-delà de la simple croissance ontogénétique de
l'individu.
On rappellera le rôle joué par divers types d'interactions sociales dans le développement
cognitif.
Les interactions précoces mère-enfant jouent un premier rôle majeur dans le développement
des outils logiques, au travers des échanges verbaux et non-verbaux, des routines et des attentes,
où sont développés des schèmes pragmatiques d'action. Les interactions entre enfants,
partenaires pour la résolution d'un problème, permettent de provoquer des progrès individuels
dans l'acquisition de compétences cognitives. Enfin, les interactions entre enfant et enseignant,
et de manière plus générale les confrontations à un "expert", jouent bien sûr également un rôle
dans le développement.
Ces interactions, en tant que rencontres de points de vues distincts, ne suscitent toutefois de réel
progrès cognitif que si deux conditions sont remplies: d'une part, l'enfant doit être, d'un point
de vue développemental, "prêt" à acquérir certaines compétences; d'autre part, il doit y avoir
une gestion de la diversité des points de vues non pas relationnelle ou affective, mais bien
cognitive - un conflit
socio-cognitif.
Si on regarde du côté des chercheurs qui s’inscrivent dans ce cadre théorique, on note qu’ils
sont très nombreux à se réclamer des travaux de Vygotski. On pourrait dire que Piaget est au
constructivisme ce que Vygotski est au socioconstructivisme.
La présentation de cette approche sociocognitive s’appuiera sur quelques notions et concepts,
parmi lesquels :
- Vygotski et la ZPD
- Bruner et le processus d’étayage,
- Doise & Perret-Clermont avec le conflit sociocognitif,
- La métacognition.