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Droit Bancaire

Titre I : Le rôle et l’activité de la banque

Section II : Relations entre les établissements de crédit et leur clientèle

La banque doit se constituer une clientèle ; Parmi les clients de la banque, on peut distinguer :

-Les particuliers : Ce sont les individus, hommes ou femmes, considérés comme hors de leur activité professionnelle, ils
forment ce qu’on appelle la clientèle privée.

-Les entreprises : Ce sont des individus, personnes physiques, ou des personnes morales, considérés dans l’exercice de
leur activité. Elles forment ce qu’on appelle la clientèle commerciale.

Les établissements de crédit dépositaires de Fonds et valeurs clôturent les comptes qu’ils tiennent lorsqu’aucune
opération ou réclamation n’a fait l’objet depuis 10 ans.

Les établissements de crédit sont tenus d’adresser dans un délai de 6 mois avant l’expiration de la période précitée (10
ans), un avis au titulaire de tout compte ou ses ayants droits de clôture du compte

En matière judiciaire, les relevés de comptes, établis par les établissements de crédit sont admis comme moyens de
preuve entre eux et leurs clients, jusqu’à preuve du contraire.

Les établissements de crédit doivent adhérer à un dispositif de médiation bancaire visant le règlement à l’amiable des
litiges qui le opposent à leurs clients.

Toute personne s’estimant lésée, du fait d’un manquement par un établissement de crédit, peut saisir Bank Al-Maghrib
qui peut procéder à des contrôles sur place ou demander à l’établissement concerné de lui fournir, dans les délais fixés
par ses soins, tous les documents et renseignements nécessaires pour l’examen de ces demandes.

Section III : Secret professionnel

Toutes les personnes qui, à titre quelconque, participent à l’administration, à la direction ou à la gestion d’un
établissement de crédit, sont strictement tenues au secret professionnel.

Les établissements de crédit peuvent communiquer les informations couvertes par le secret professionnel d’une part, aux
agences de notation, et d’autre part, aux personnes avec lesquelles ils négocient, concluent ou exécutent certaines
opérations telles que :

- Les opérations de crédit, d’assurance ;


- Cessions, transferts ou nantissements d’actifs, de créances ou de contrats ;
- Contrats de prestations de services conclus avec un tiers
- Etude, élaboration, conclusion, exécution et transfert de tout type de contrats ou d’opérations…

Titre II : Les contrats bancaires

Chapitre I : Le compte en Banque

Le compte est un tableau synoptique des créances et des dettes réciproques de deux personnes appelés correspondants.

L’ouverture d’un compte, traduit l’existence d’une convention sur le règlement des créances et des dettes qui pourront
naître entre correspondants.

En cas de pluralité de comptes ouverts au même client, chacun de ces comptes fonctionne indépendamment des autres,
sauf stipulation contraire.
Le rôle du compte comme instrument de banque :

I- C’est un instrument comptable : Le compte constate les opérations et en exprime le résultat par des chiffres.
Chaque opération se traduit par un article de compte, article qui contribue à la formation d’un nouveau solde provisoire
indiquant à tout moment la position créditrice ou débitrice du client.
II- C’est un instrument de règlement : Cela veut dire que les créances sont payées par leur inscription en compte.
III- C’est un instrument de garantie pour la banque : Cette garantie réside dans la compensation qui se produit entre
articles de crédit et articles de débit.

Le fonctionnement du compte courant et ses effets :

Le fonctionnement d’un compte courant se mesure par ses effets : novation (I), indifférenciation (II), contre-passation
(III), en sont les points forts.

I- La novation : Le C. courant à un effet novatoire car les remises perdent leur caractère initial lorsqu’elles entrent
dans le compte pour constituer un des articles du crédit ou du débit.
II- L’indifférenciation : Il y a indifférenciation parce que les remises perdent leur individualité. Elles sont donc
entièrement tournées vers la composition d’un solde et ne peuvent plus être extraites en vue d’un paiement isolé.
III- La contre-passation : c’est une opération tendant à constater qu’un article de compte n’a plus d’objet et à
rectifier le compte par une écriture en sens inverse.

Chapitre II : Les différents types de comptes bancaires

L’établissement bancaire doit, avant l’ouverture d’un compte, vérifier :

- En ce qui concerne les personnes physiques, le domicile de l’identité du postulant en vu es énonciations de sa


carte d’identité nationale, de la carte d’immatriculation pour les étrangers résidents, ou du passeport ou toute autre
pièce d’identité pour les étrangers non-résidents.
- En ce qui concerne les personnes morales, la forme et la dénomination sociale, l’adresse du siège, l’identité et les
pouvoirs de la ou des personnes physiques habilitées à effectuer des opérations sur le compte, ainsi que le numéro
d’inscription au registre du commerce ou à l’impôt des patentes.

Les comptes peuvent être d’une part soit individuels ou collectifs (Section I), de même on peut classer les comptes en
trois grands ensembles à savoir les comptes à vue, les comptes à terme et le comptes spéciaux (Section II).

Section I : Les comptes individuels ou collectifs

Sous section I : Les comptes individuels :

Comme son nom l’indique, ce sont des comptes ouverts à une personne, le titulaire du compte, seule autorisée à y
effectuer des opérations. Le titulaire du compte peut habiliter une ou plusieurs personnes à faire fonctionner également
son compte. Pour cela, il doit établir à leur profit un acte de procuration.

Le décès du titulaire du compte annule également les pouvoirs conférés au mandataire.

Sous section II : Les comptes collectifs

L’article 490 c.co.dispose que « L’établissement bancaire peut ouvrir des comptes collectifs avec ou sans solidarité ».

Le compte collectif peut être ouvert au nom de deux ou plusieurs personnes apparentées ou pas. Lesquelles deviennent
cotitulaires du compte.

Paragraphe 1 : Le compte joint : un compte collectif avec solidarité

C’est un compte qui concerne la plupart du temps un couple marié. Dans le compte joint, Les cotitulaires sont solidaires.
 Les avantages :
- Chacun des cotitulaires peut effectuer toutes les opérations de dépôt, de retrait, ou celles liées aux services
bancaires
- Le décès de l’un des cotitulaires n’interrompe pas le fonctionnement, qui peut continuer à être mouvementé avec
la signature de l’autre.
 Les inconvénients :
- Les cotitulaires sont responsables des opérations accomplies par les uns et les autres
- Par conséquent, l’émission d’un chèque sans provision les pénalise tous, la banque étant tenue de déclarer
chacun d’entre eux, au Service Central des Incidents de Paiement
- Le solde du compte peut être bloqué sur dénonciation écrite adressée à la banque par l’un des cotitulaires, ou sur
demande expresse des héritiers

Paragraphe 2 : Les comptes sans solidarité ou indivis

- Ils peuvent être ouverts entre plusieurs personnes, qui y sont obligées dans des circonstances particulières
- Les cotitulaires, contrairement aux comptes joints, font fonctionner le compte collectivement ou sous la signature
de l’un ou de plusieurs d’entre eux qu’ils désignent

Section II : Les comptes à vue, à terme ou spéciaux

Sous section I : Le compte à vue

L’article 493 du C. Commerce définit le compte à vue comme étant un contrat par lequel la banque convient avec son
client d’inscrire sur un relevé unique leurs créances réciproques sous forme d’article de crédit et de débit. C’est un
compte dont le retrait de fonds déposés est possible à tout moment et sans restrictions.

Lorsqu’une créance inscrite en compte, résulte d’une transmission à la banque d’un effet de commerce, l’inscription n’est
présumée être faite que sous la réserve d’encaissement de l’effet auprès du débiteur principal.

Si, en conséquence, l’effet n’est pas payé à l’échéance, la banque a la faculté :

1. De poursuivre le recouvrement de l’effet à l’encontre des signataires


2. Ou d’inscrire au débit du compte, la créance cambiaire née du non paiement de l’effet, en remboursement du
crédit.

Le compte courant…. Un compte à vue :

Les comptes courants sont ouverts aux personnes physiques ou morales, appartenant à divers secteurs d’activité pour
leurs opérations professionnelles.

Les comptes courants sont juridiquement caractérisés par :

a. L’intention ou la volonté commune des parties résultant souvent d’un écrit


b. L’enregistrement de remises réciproques
c. L’enchevêtrement des remises ou l’alternance de leur réciprocité dans le temps

Les effets des comptes courants : [déjà vu page 2]

La fin du compte à vue :

Le compte à vue prend fin par la volonté de l’une des parties sans préavis lorsque l’initiative de la rupture s’été prise par
le client…, sous réserve du préavis quand l’initiative de la rupture émane de la banque.

Le compte peut également clôturé par le décès, l’incapacité, le redressement ou la liquidation judiciaire du client.
Sous section II : Le compte à terme

Le titulaire d’un compte à terme ne peut disposer de ses fonds avant l’expiration d’un délai déterminé dans le contrat.
Ainsi, ces fonds permettent pour le banquier des emplois plus longs ; en contre partie ; des intérêts sont versés au
déposant.

Le compte à terme n’est renouvelé à l’échéance qu’à la demande expresse du client, et sous réserve de l’accord de la
banque. Les intérêts stipulés en faveur du client ne sont versés qu’à l’échéance.

Le compte peut être résilié avant terme par le client avec l’accord de la banque. Cette résiliation anticipée entraîne
l’application des pénalités stipulées à l’ouverture du compte.

Chapitre 4 : Le virement

Le virement est une opération bancaire par laquelle, le compte d’un déposant est sur l’ordre de celui-ci, débité pour
un montant destiné à être porté au crédit d’un autre compte.

Cette opération permet d’opérer des transfère de fond entre comptes différents ouverts par une même personne
chez le même établissement bancaire ou chez deux établissement bancaires différents ; aussi bien d’opérer des
transferts de fonds entre comptes différents ouverts par deux personne chez le même établissement bancaire ou
chez deux établissement bancaires différents. Si le bénéficiaire du virement est chargé d’en porter le montant au
crédit du compte d’un tiers, le nom de celui-ci doit obligatoirement figurer sur l’ordre de virement.

Le virement est un moyen de paiement puisqu’il permet à toute personne de transférer des fonds, il constitue
également un moyen de paiement monnaie électronique

Le virement comme le chèque, sont des moyens de paiement rapide, ils répondent tous les deux aux mêmes
besoins. En pratique le virement est moins utilisé tandis que le chèque est un moyen plus commode

Sur le plan juridique, le virement n’offre pas au bénéficiaire les mêmes garanties que le chèque. Celui-ci est payable
dès sa création, par contre, l’ordre de virement ne peut être exécuté si le donneur de cet ordre décède, ou se trouve
en liquidation judiciaires avant son exécution, sauf s’il s’agit du virement entre client d’une même banque. Le chèque
reste un moyen de circulation de monnaie meilleur que le virement.

Si une personne donne un ordre de virement et son compte n’est pas suffisamment approvisionné le banquier refuse
l’exécution du virement alors qu’en matière de chèque sans provision cela entraine une sanction pénale.

Le bénéficiaire d’un virement ne devient propriétaire de la somme à transférer qu’après le moment où la banque
débite le compte du donneur d’ordre, jusqu’à ce moment le virement peut être révoqué.

La créance pour le règlement de laquelle un virement est établit, subsiste avec toutes ses suretés et accessoires,
jusqu’au moment où le compte du bénéficiaire est effectivement crédité du montant de ce virement.

La banque du donneur d’ordre répond des fautes des banques qu’il se substitue pour l’exécution du virement, qu’il
ait les choisies ou non sauf son recours contre celles-ci

Section I : les différentes formes du virement :

Sous section I : les virements simples et directs

Ils intéressent deux comptes tenus dans une même banque appartenant à deux clients différents, ou ayant le même
titulaire, il s’établit par un simple jeu d’écriture. Une fois l’opération est réalisée le donneur d’ordre reçoit un avis de
débit, le bénéficiaire un avis de crédit.

Sous-section II : les virements indirects

Sont les virements qui concernent des comptes ouverts dans des banques différentes.
Section II : les modalités d’exécution du virement

Sous-section I : le virement entre clients d’une même banque

Lorsque le compte du donneur d’ordre et celui du bénéficiaire sont tenus par la même banque et par la même
agence, le virement est réalisé au moment où le banquier effectue une double écriture de débit et de crédit. Par
contre si le compte du bénéficiaire est tenu par une autre agence de la même banque, le virement s’exécute une fois
que le compte du bénéficiaire est crédité.

Sous-section II : le virement entre deux comptes tenus par deux banques différentes

Dans ce cas le virement n’est accompli qu’à l’ instant où le compte du bénéficiaire est crédité, et que le montant visé
est mis à la disposition de ce dernier. Cette inscription est très importante, car dans l’hypothèse où le donneur
d’ordre est déclaré en règlement judiciaire ou en liquidation des biens, le syndic a comme les créanciers la possibilité
de faire opposition à l’exécution du virement dont le montant n’a pas encore été porté au crédit du compte du
bénéficiaire.

Titre III : Les instruments et techniques de crédit

Chapitre I : Le crédit documentaire

A. Définition

Les crédits documentaires (ou lettres de crédit) qualifient tout arrangement en vertu duquel, une banque, émettrice,
agissant à la demande et sur instructions d’un client (donneur d’ordre) ou pour son compte :

1. Est tenue d’effectuer un paiement à un tiers ou à son ordre, ou payer ou accepter des effets de
commerce tirés par le bénéficiaire.
2. Autorise une autre banque à effectuer ledit paiement, ou à payer et à accepter ou négocier lesdits effets
de commerce.
3. Autorise une autre banque à négocier contre sa remise des documents stipulés pour autant que les
termes et les conditions de crédit soient respectés.
B. Mécanisme

Le crédit documentaire s’analyse donc comme l’engagement pris par le banquier d’un importateur, de régler au
vendeur le prix des marchandises, dès qu’on lui présentera les marchandises, et leur conformité avec la commande
de l’acheteur, et ce, dans un délai déterminé.

C. Les effets

Le crédit documentaire fournit à l’égard des parties de nombreux avantages :

 D’abord à l’importateur :
- La latitude de conclure un contrat commercial avec un fournisseur et parvenir à se faire accorder des délais
de paiement qu’il lui serait difficile d’obtenir autrement.
- La certitude que le dénouement s’opérera selon les conditions prescrites par lui.
 Ensuite à l’exportateur :
- La possibilité de réaliser des ventes avec des personnes éloignées et généralement mal connues.
- L’assurance d’être payé en se conformant aux prescriptions de crédit.
 Enfin, il fournit au banquier :
- L’avantage de détenir en gage les documents relatifs aux marchandises expédiées par l’exportateur.
- La certitude que le montant des documents correspond à la valeur des marchandises et que cette valeur ne
dépasse pas le niveau du crédit.
Section I : Les différentes formes de crédits documentaires

Sous section I : Le crédit révocable

Le crédit documentaire révocable n’est pas un véritable engagement… Il peut être assimilé à une simple promesse
qui est faite par une banque émettrice de régler les documents ou d’accepter l’effet objet d’une commande à
l’importation passée par le donneur d’ordre (l’acheteur), si l’exportateur satisfait aux instructions figurant sur la
lettre d’ouverture de crédit.

Il est révocable dans la mesure où il peut être amendé ou annulé par la banque émettrice à tout moment et sans que
le bénéficiaire en soit averti au préalable.

 Toutefois, l’engagement de la banque émettrice devient ferme, dès lors que les documents auront été
présentés par le bénéficiaire du crédit (l’exportateur) aux guichets de la banque de réalisation.

Sous section II : Le crédit irrévocable

Le crédit documentaire irrévocable est un engagement ferme…

Il est toujours assorti de conditions de réalisation auxquelles le vendeur (le bénéficiaire) doit se conformer. Ainsi
qu’une date limite de validité qui a une relation avec celle d’expédition.

Les conditions accompagnant souvent l’ouverture d’un crédoc :

1. L’énumération des documents exigés


2. La désignation des marchandises devant être expédiées
3. L’interdiction éventuelle de réaliser des expéditions particulières

Dans le cadre de ce concours, la banque émettrice charge toujours une autre banque de notifier le crédit au
bénéficiaire (exportateur). Cette dernière banque appelée « banque notificatrice » peut confirmer le crédit en
faveur du vendeur, ou ne pas le confirmer.

A. Le crédit irrévocable confirmé : Il engage à la fois la banque émettrice et la banque notificatrice. Par sa
confirmation, cette dernière est en tenue au même titre que la banque émettrice d’effectuer le paiement ou
d’accepter les effets remis par le vendeur lorsque les conditions de crédit sont respectées.
B. Le crédit irrévocable non confirmé : La banque notificatrice ne joue qu’un rôle d’intermédiaire, en
transmettant au vendeur les conditions de réalisation du crédit, puis à la banque émettrice les documents
relatifs à l’expédition.

Section II : Les modes de réalisation des crédocs et leurs risques

Sous section I : Les modes usuels

A. Le crédoc à vue :

Il est réalisable à présentations des documents reconnues conformes.

Il est opéré :

- Par la banque notificatrice quand le crédit est confirmé


- Par la banque émettrice quand le crédit n’est pas confirmé
B. Le crédoc par acceptation :

Le crédit est dit « par acceptation » lorsque le vendeur bénéficiaire a accordé un certain délai de paiement à
l’acheteur et transmet avec les documents d’expédition un effet destiné à être accepté, en contre partie, par la
banque.
Sous section II : Les modes particuliers

A. Le crédoc transférable : Il permet au premier bénéficiaire de demander à la banque chargée de la réalisation


du crédit de le transférer en faveur d’un ou plusieurs bénéficiaires, sous traitants ou fournisseurs réels de la
marchandise qui bénéficient ainsi d’une garantie de paiement.
B. Le crédoc « adossé » ou « back to back » : Il permet au bénéficiaire initial d’un crédoc auprès d’une banque
de se faire ouvrir pour le montant de ce crédit, un ou plusieurs crédocs en faveur de ses propres fournisseurs
C. Le crédit «clause rouge » : Il comporte une clause spéciale par laquelle l’acheteur autorise la banque
émettrice à allouer des avances à l’exportateur avant d’être en possession des documents.

Sous section III : Les risques des crédits documentaires

A. Pour l’exportateur :
1. Dans le cadre d’un crédoc irrévocable confirmé : Le risque est pratiquement nul puisqu’il est réglé dans
son pays par la banque ayant confirmé le crédit dès la remise par ses soins des documents conformes
aux stipulations de la banque émettrice.
2. Dans le cadre d’un crédoc irrévocable non confirmé : Dans ce cas, les documents sont transmis pour
vérification à la banque émettrice. Le risque pour l’exportateur réside dans le rejet des documents ou de
certains d’entre eux, pour divers motifs, par la banque de l’acheteur (émettrice) alors que la
marchandise est déjà expédiée.
B. Pour l’importateur :
1. La possibilité de recevoir des marchandises non conformes à la commande et ce, en dépit de la régularité
des documents transmis.
2. Les risques bancaires liés aux opérations de crédits documentaires diffèrent avec les formes de crédit.
Pratiquement nuls dans les crédits révocables, susceptibles d’être modifiés ou annulés, ces risques sont
importants en matière de crédit irrévocable.
C. Pour la banque émettrice :
1. En ce qui concerne le crédit à vue, les risques pour le banquier sont limités, dans la mesure où il est
toujours en possession des documents relatifs à l’importation. Ces documents lui confèrent un moyen de
pression sur le client et une certaine garantie.
2. En matière de crédit par acceptation, par contre, le paiement intervient bien plus tard que la réception
de la marchandise par l’acheteur, le banquier est obligé de s’en dessaisir en remettant les documents à
celui-ci. Donc, il peut être confronté à l’insolvabilité du client au moment de l’échéance de l’effet
accepté.
D. Pour la banque notificatrice :
La défaillance éventuelle du banquier émetteur, pouvant résulter de la liquidation judiciaire ou une rupture
diplomatique …

Chapitre II : Le crédit bail ou LEASING

Le crédit bail est une opération de location assortie d’une promesse de vente. C’est une technique de financement
des investissements professionnels.

Les opérations de crédit bail et de location avec option d’achat concernent :

- Les opérations de location de biens meubles.


- Les opérations par lesquelles une entreprise donne en location des biens immeubles, achetés par elle ou
construit pour son compte.
- Les opérations de location de fonds de commerce ou de l’un de ses éléments incorporels.

La cession bail est l’acte par lequel une entreprise utilisatrice vend un bien à une personne qui le lui donne aussitôt
en crédit bail.
Il est utile de préciser que les sociétés de crédit bail sont soumises obligatoirement à l’obtention d’un agrément pour
l’exercice de leur activité. L’agrément est délivré par Bank Al-Maghrib, après avis conforme du Comité des
Etablissements de Crédit. Ce dernier vérifie si le requérant satisfait aux conditions prévue par la loi , notamment la
capacité, et l’honorabilité des dirigeants, les moyens humains, techniques et financiers, le programme d’activité de la
société.

Section I : Nature juridique du crédit bail

La nature juridique du crédit bail peut être analysée à travers les différentes phases constitutives de ses opérations.
Ces phases sont en général au nombre de trois : La phase précontractuelle (sous section I), la phase contractuelle
(sous section II) et la phase post-contractuelle (sous section III).

Sous section I : La phase pré contractuelle

Après avoir fixé son choix sur un bien déterminé, le preneur introduit une demande auprès d’un établissement de
leasing. Il appartient donc à l’emprunteur de choisir le bien et d’en fixer les conditions d’acquisition et au bailleur
d’acheter le bien et de le donner en location au preneur. Il y a donc deux impératifs contradictoires qu’il faut
concilier : la liberté du preneur et la sécurité du bailleur.

Afin de résoudre cette contradiction, la technique juridique adoptée est celle du mandat. Il y a en fait 3 mandats :

1. Le mandat initial : Le bailleur donne mandat au preneur pour acheter le bien. Le preneur mandataire est
tenu d’exécuter exactement la commission qui lui a été donnée.
2. Le mandat de délivrance : par le biais de ce mandat donné au preneur par le bailleur. Les obligations de
vérification de la conformité et des vices apparents et de formulation de réserves sont transférées au
preneur.
3. Le mandat d’ester : permet au preneur d’avoir une action directe contre le fournisseur en cas d’apparition
des vices rédhibitoires. Cette action répond à 3 objectifs : mettre le bailleur en dehors du litige, inciter le
preneur à agir contre le fournisseur et sauvegarder les intérêts du bailleur.

Sous section II : La phase contractuelle

En cas d’accord, l’établissement de leasing achète le bien, le livre au preneur et commence à percevoir de ce dernier,
des redevances périodiques. La pratique a essayé, faute d’une protection légale spécifique au leasing, de répondre à
l’impératif de sécurité pour le crédit bailleur par une protection conventionnelle du bailleur.

Cette protection se manifeste à différents niveaux :

- Au niveau de la durée du contrat : Elle doit être irrévocable et le preneur ne doit pas avoir la faculté de
résilier unilatéralement le contrat.
- Au niveau du paiement les loyers : Pour assurer les intérêts du bailleur, le paiement est assorti d’une clause
résolutoire accompagnée d’une clause pénale. En vertu de cette clause, le preneur est non seulement tenu,
en cas de non-paiement d’une seule échéance, de restituer le bien donné en location, mais aussi de payer
au bailleur une indemnité égale à la valeur des loyers restant à courir jusqu’à la fin du contrat.

Sous section III : Phase post-contractuelle

A la fin du contrat, le preneur bénéficie donc d’une triple option :

- La levée de l’option d’achat : Le contrat est assorti d’une promesse unilatérale de vente du bien objet de
l’opération.
- La restitution du bien : le preneur peut s’abstenir de lever l’option et restitue de ce fait le bien au bailleur.
- La continuation de la location : le preneur préfère continuer à louer le bien. Il est établit généralement un
avenant au contrat.
Section II : La formation du contrat du crédit bail

Trois parties interviennent dans la formation de contrat du crédit bail : Les sociétés de leasing, le preneur et le
fournisseur.

Sous section I : L’objet du contrat de crédit bail

A. Concernant le Crédit Bail Mobilier : Le CBM est un mode de financement des biens d’équipement mobiliers,
à savoir les équipements lourds, les installations techniques et le matériel industriel, de transport de
manutention, de travaux publics… Ces biens d’équipement peuvent être acquis localement ou importés. *
B. Concernant le Crédit Bail Immobilier : Les CBI est un mode de financement des biens immobiliers, qui porte
sur les bâtiments d’entreprise, les entrepôts et centre de distribution et plateformes logistiques, les
magasins et centres commerciaux… A noter que le bien à financer peut être soit déjà construit, soit à
construire.
C. Cas du lease back ou cession bail : C’est une opération qui consiste pour une entreprise à vendre un bien en
sa possession à une société de crédit bail, qui la lui donne aussitôt en location dans le cadre d’un contrat de
crédit bail.
L’opération de lease back doit être économiquement et financièrement justifiée.
Toute entreprise, quel que soit son secteur d’activité ou sa taille, peut bénéficier du lease back.

Sous section II : Les mentions obligatoires du crédit bail (Conditions de fond)

Les rédacteurs du contrat bail sont tenus de prévoir les clauses contractuelles prévues pat l’article 433 c.co :

1. Les conditions de résiliation


2. Les conditions de renouvellement
3. Les modalités de règlement à l’amiable
 En cas d’absence de l’une de ces clauses le contrat de crédit bail est entaché de nullité.

Sous section III : Les conditions de forme

Les opérations de crédit bail sont soumises à une publicité qui doit permettre l’identification des parties et celle des
biens qui font l’objet de ces opérations.

En matière de crédit bail mobilier, cette publicité est faite au greffe qui tient le registre du commerce. Le greffe
compétent est celui auprès duquel le locataire est immatriculé à titre principal au registre du commerce. Les
modifications affectant les renseignements en cause sont publiées en marge de l’inscription existante.

Si la modification implique un changement de compétence du greffe, l’entreprise de crédit bail doit faire reporter
l’inscription modifiée sur le registre du greffe compétent.

Les inscriptions se prescrivent par cinq ans sauf renouvellement. Le greffier délivre à tout requérant, en copie ou par
extrait, l’état des inscriptions.

En matière de crédit bail immobilier, le contrat de location ainsi que toute modification qui lui est apportée sont
publiés à la conservation foncière. Le défaut de publication du contrat entraîne son inopposabilité aux tiers.

Section III : Les obligations des parties au contrat

Sous section I : Les obligations du crédit preneur

Paragraphe 1 : Le règlement des loyers

Le paiement des loyers est l’obligation essentielle qui pèse sue le locataire. Il s’engage à s’acquitter régulièrement
des montants des loyers. Sur le plan, la loi ne fixe aucune limite à la liberté contractuelle pour le montant de la
périodicité des loyers. A défaut de paiement des loyers, le crédit bailleur peut agir en justice devant le président du
tribunal lorsque les deux conditions son réunies :
1. Le montant de la redevance doit être exigible
2. Le bailleur doit justifier qu’il a épuisé toutes les modalités de règlement à l’amiable des litiges

Paragraphe 2 : L’entretien et la conservation de la chose

Le locataire doit souscrire une assurance pour couvrir les risques de destruction ou de détérioration.

En effet, à compter de la date en mise en disposition du bien jusqu’à la fin de la location, le preneur détenteur est en
est le gardien. Il est responsable de tous les dommages causés par le matériel aux personnes ou aux biens.

Paragraphe 3 : Non cessibilité du bien loué

Le bien n’est cessible qu’en cas de stipulation d’accord ultérieur des parties. Le crédit preneur ne peut non plus, ni
le louer, ni le nantir ou l’hypothéquer, puisqu’il n’en est pas le réel propriétaire.

Paragraphe 4 : La restitution de la chose louée

Les preneur s’engage à restituer la chose louée au terme de la période convenue, levée de l’option d’achat. Dans ce
cas, le bien sera acquis en payant une valeur résiduelle.

Sous section II : Les obligations du crédit bailleur

Paragraphe 1 : L’obligation de délivrance

Le locataire doit être vigilant lors de la signature du procès verbal de réception. Il lui appartient de formuler des
réserves en ces de livraison de matériels non conformes à l’objet du contrat.

Paragraphe 2 : L’obligation de garantie

L’entreprise est tenue de garantir une jouissance et une possession paisible de la chose louée. De ce fait, dans la
pratique, les parties au contrat peuvent insérer une clause permettant au crédit preneur d’exercer lui-même contre
le fournisseur ou le constructeur les actions de garanties.

Paragraphe 3 : L’obligation de respect de l’option d’achat

Le crédit bailleur s’interdit de résilier arbitrairement le contrat. Il doit ainsi respecter l’option d’achat promise en
faveur du client.

Section IV : Avantages, risques et coût du crédit bail

Sous section I : Les avantages du crédit bail

- Pour le preneur, il permet un financement intégral des investissements ainsi qu’il bénéficie d’un régime fiscal
approprié, avec notamment de déductibilité des charges, possibilité d’amortissement accéléré…
- Pour le bailleur, un tel mode de financement lui permet de rester propriétaire juridique de bien jusqu’à sa
cession, d’où une limitation des risques de non paiement.
- En fonction de la qualité du dossier, le mode de détermination des loyers peut être assoupli pour mieux
répondre aux besoins de l’entreprise utilisatrice.

Sous section II : Les risques du crédit bail

- Risque lié à la garantie des vices de la chose : dans ce cas, le preneur sera le débiteur des dommages et
intérêts envers le bailleur sur la base du mandat
- Risque de détérioration ou perte de la chose : Sur cela, il est prévu dans le contrat une clause relative à la
perte de la chose louée. Selon cette clause, le preneur devra payer en plus de la valeur du bien, une
indemnité égale au montant des loyers restants.
Titre IV : Les banques participatives :

Les banques participatives : sont considérées comme banques participatives les personnes morales habilitées à
exercer à titre de profession habituelle les activités visées aux articles premier, 55 et 58 de la loi 103.12 ainsi que les
opérations commerciales, financières et d’investissements.
Elles sont habilitées à recevoir du public des dépôts d’investissement qui signifient les fonds recueillis par les
banques participatives auprès de leurs clientèles en vue de leur placement dans des projets et selon des modalités
convenues entre les parties.
Elles peuvent procéder au financement de la clientèle à travers notamment les produits suivants :

Section 1 : La Mourabaha

Tout contrat par lequel une banque participative vend à son client un bien meuble ou immeuble et propriété de
cette banque à son cout d’acquisition augmenté d’une marge bénéficiaire, convenus d’avance. Le paiement par le
client au titre de cette opération est effectué selon les modalités convenues entre les deux parties. La banque
intervient donc en qualité de premier acheteur vis-à-vis du fournisseur et de revendeur à l’égard de l’acheteur
donneur d’ordre (client), elle acquiert un bien pour le compte de son client et le lui revend ensuite moyennant des
paiements échelonnées sur une période donnée.
Les principales différences entre la Mourabaha et un Contrat de dette classique sont que dans la Mourabaha le
financier demeure propriétaire du bien et assume le risque jusqu’à la revente du bien au client. Il ne s’agit pas donc
d’un prêt mais une opération de vente à crédit.
Il n’y a pas de référence à un taux d’intérêt. Le financier se rémunère par le biais d’une commission qui ne compense
pas la valeur intrinsèque de l’argent, mais correspond plutôt à la récompense du service du service rendu par la
banque.
Tous les frais afférents au contrat de mouranaha sont à la charge du client (prime d’assurance, frais d’entrée, frais de
mutation.

Section 2 : La Ijara

Tout contrat selon lequel une banque participative met à titre locatif, un bien meuble ou immeuble déterminé et
propriété de cette banque, à la disposition d’un client pour un usage autorisé par la loi. La ijara peut revêtir deux
formes:

- Ijara tachghilia : lorsqu’il s’agit d’une location simple. elle est l’équivalent d’un contrat de bail, le locataire
loue le bien jusqu’à l’échéance. Dans ce cas le bien n’est pas revendu au client mais plutôt donné en location
en contrepartie du versement de loyers. A l’échéance le locataire peut restituer le bien et le contrat est fini
ou bien opter pour un renouvellement du premier contrat de location.
- Ijara mountahia bi tamlik : lorsqu’au terme de la location, la propriété du bien meuble ou immeuble, loué
est transférée au client selon les modalités convenues entre les parties, elle se termine par l’acquisition de la
propriété. Le locataire s’engage depuis le début à acquérir le bien.
Un contrat de location-vente est signé entre le client et la banque. Les échéances versées couvrent la
location plus la marge correspondant à la vente du bien
le client signe deux contrats dès le début celui de location et un autre de promesse d’achat à un prix
déterminé réalisable à l’issue de la période de location.

Section 3 : La Moucharaka

C’est un contrat d’association entre deux ou plusieurs personnes qui mettent en commun leurs capitaux, leurs biens
ou leur travail dans un projet à la différence du contrat de Moudaraba où la banque alternative finance seule le
projet. Les parties au contrat partagent les profits selon un pourcentage prédéterminé et les pertes au prorata de
l’apport financier de chacun. Les profits peuvent donc différer de la proportion du capital investi par chaque partie,
mais les pertes sont toujours réparties au prorata de l’apport en capital
Elle prend l’une des deux formes :
- La Moucharaka tabita : la participation des parties au projet demeure jusqu’au terme du contrat les liant ;
de cette Moucharaka la banque et le client sont partenaire jusqu’à la fin du projet, c’est-à-dire qu’ils
s’entendent pour mener le projet jusqu’à sa fin. La banque contribue au financement de façon durable et
perçoit régulièrement sa part du résultat en qualité d’associé copropriétaire.
- La Moucharaka Moutanaqissa :la banque se retire du projet progressivement conformément aux
stipulations du contrat, la banque récupère progressivement les fonds engagés grâce aux profits réalisés par
le projet, et se désengage de l’opération de telle façon que le client devient le seul propriétaire, c’est donc
une prise de participation temporaire. Les deux parties participent aux pertes à hauteur de leur
participation et aux profits selon le prorata prédéterminé.

Section 4 : La Moudaraba

C’est un contrat par lequel une banque participative propriétaire du capital met des fonds à la disposition d’un
entrepreneur manager qui les gère à son expertise, il est utilisé pour financer les projets à long terme. Il peut être
assimilé à une société en commandite où la banque source de financement joue le rôle du commanditaire et le
Moudarib celui du commandité qui les investit dans un projet spécifique La responsabilité de la gestion incombe
entièrement aux entrepreneurs, les bénéfices réalisés sont partagés selon une répartition convenue entre les parties
et les pertes sont supportées exclusivement par les banques, sauf en cas de négligence, de mauvaise gestion, de
fraude ou de violation des stipulations au contrat par le Moudarib.

Section 5 : Salam

Contrat par lequel l’une des deux parties (banque ou client) verse d’avance le prix intégral d’une marchandise dont
les caractéristiques sont définies au contrat, à l’autre partie qui s’engage à livrer une quantité déterminée de ladite
marchandise dans un délai convenu. Il s’agit d’une vente qui consiste à payer d’avance des biens qui seront livrés à
terme, le paiement intégral anticipé permet au financier de faire l’acquisition de l’actif à un prix réduit qui lui
favorisera une marge de bénéfice.

Fin.

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