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Envoyé par Joëlle.

INTRODUCTION AU ROMAN

Biblio :Bourneuf et Ouellet, L’univers du roman, PUF


Ou Raimond, Le roman, Colin , coll. Cursus, 1988
Ou Reuter, Introduction à l’étude du roman, Bordas, 1991
Ou Valette, Le roman, Nathan, coll128, 1992

1.Définition
1) L’étymologie

Tire son origine de textes en langue romane (=vulgaire) par opposition au


latin dès le 8e siècle.
12e siècle : écrit en vers et langue dans laquelle il est rédigé.
15e : romancier ; raconter en français.
14e siècle : roman d’aventures en vers.
15e : roman de chevalerie en prose.
17e : sens actuel.

2) Une forme non réglementée

Le roman appartient à la littérature non savante. Il n’a pas de tradition


antique.
Le roman est une forme libre, un art de liberté.
Boileau oublie volontairement de définir le roman. « Des héros de roman
fuyaient les petitesses. » = préjugé esthétique, volontaire.
Le roman est une forme à créer à chaque fois ; liberté de l’auteur.
Mais le roman est décrié au 17e siècle ( bien que très lu),et au 18e.
Ex : Grands romans épistolaires au 18e siècle ; pour camoufler le genre du
roman.
Au 19e le roman retrouve ses lettres de noblesse.
Le roman va s’adapter aux époques, s’approprier les caractéristiques
d’autres genres. Ex : il va utiliser l’épopée, le lyrisme, des techniques
théâtrales, la lettre la philosophie (cf. Malraux, Sartre ). Il s’approprie la
description, la narration, le drame, l’essai, le commentaire, le monologue,
le discours.
Il est à la fois fable, conte, chronique, idylle, histoire, prologue.
Le roman s’inscrit dans l’esthétique de l’originalité.
Jusqu’au 17e siècle les auteurs font de l’imitation créatrice ; influence des
anciens. Le roman vient à contre courant ; pas nécessaire de chercher ses
références dans le passé.
3) La recherche d’une définition
a) Un récit
Avant tout un récit. L’auteur se place entre le lecteur et la réalité.
b) Une histoire
Suite d événements enchainés dans le temps. L’auteur compose l’histoire,
lui donne forme.
c) Une histoire narrée fictive
Caractère totalement fictif du roman.
2. Quelques éléments d’analyse du récit
1) Le récit : définition
- Processus de transformation qui fait passer un ou des personnages d’un
état initial à un état final.
- Un récit veut créer une attente de lecture : il installe au départ le
lecteur dans un horizon d’attente.
Ex : Bel-Ami : au départ c’est un personnage qui a faim, qui n’a pas
d’argent, qui regarde les femmes comme un oiseau de proie. Il est clair
que son parcours sera social ; il a un appetit de tout et les femmes sont le
symbole de sa victoire ( au début il paye une prostituée).
- Le récit offre plusieurs suites possibles. Le lecteur essaye de deviner
quel sera le parcours choisi par l’auteur.
2) Narration et description
Deux pôles de l’écriture du récit.
- Narration : Faits vécus par les personnages
Se déroule dans une certaine durée ; processus de transformation durant
cette durée.
- Description : sorte d’arrêt sur image. Eléments distribués dans
l’espace.
Déroulement du texte narratif. Développement du texte descriptif.

3. Le temps
Le récit est une séquence deux fois temporelle :
- temps de la chose racontée
- temps du récit
Butor voit 3 temps :
- aventure
- écriture
- lecture
Fiction ou diégèse : les événements racontés ou le temps de l’histoire.
Narration : organisation de l’énoncé narratif ( manière dont les énoncés
sont racontés) : temps du récit.
Genette propose : l’ordre , la durée , la fréquence.
1) La notion d’ordre
La narration suit-elle l’ordre de la fiction ?
Prolepse : évoquer d’avance un événement ultérieur. Anticipation.
- Prolepse externe : prolepse extérieur au récit cadre ; va au-delà du
récit.
- Prolepse interne : champ temporel compris à l’intérieur du récit cadre.
Analepse : toute évocation après coup d’un événement antérieur au point
de l’histoire ou il se trouve.
- Analepse externe
- Analepse interne
L’anticipation est souvent utilisée dans le roman noir, la littérature
fantastique, L’Illiade, l’Odyssée.
Prolepse et analepse fonctionnent dans le suspens narratif. Ex : Manon
Lescaut ;
Nous savons dès le début la fin de l’histoire ; on sait qu’il s’en sort.
Le retour en arrière est fréquent dans le roman policier, le roman réaliste.
Ex : présentation d’un personnage dans le roman réaliste par retour en
arrière : portrait.
Ellipse : rupture dans la continuité temporelle. C’est au lecteur de
restituer l’espace manquant. Ellipse ou anachronie peut être plus ou
moins courte.

2) La durée
Rapports qui s’établissent entre la durée des événements et leur durée
dans la narration.
- Durée dans la fiction : durée chronologique qui peut être plus ou moins
précisée dans le texte .
- Durée dans la narration :nombre de lignes ou de pages pour désigner
ce temps écoulé.
Ex : Céline raconte en 464 pages un bombardement qui dure 2 heures.
Variations de rythmes dans le récit :
- la scène : coincidence entre le temps de la fiction et le temps de la
narration.
- Le sommaire : le temps de la narration est plus rapide que le temps de
la fiction : accélération.
- L’arrêt :durée brève qui se développe longuement dans le temps du
récit. Description, commentaire.
- L’ellipse :il n’y a plus de concordance entre le temps du récit et celui
de l’histoire.

3) La fréquence
Manière dont un événement est raconté dans la narration.
- Récit singulatif : on raconte 1 fois ce qui s’est passé 1 fois.
- Récit répétitif : on raconte n fois ce qui s’est passé une fois.
- Récit itératif : on raconte une fois ou en une seule fois ce qui s’est
passé n fois.

Ex :Une vie de Maupassant


14 Chapitres : du 3 mai 1819 au printemps 1848.
Chapitre 1 : 2 jours / C.2 :quelques semaines / C.3 :quelques semaines /
C.4 :6 semaines /C.5 :2 mois et demi/ C.6 :2 à 3 mois / C.7 :2 à 3 mois /
C.8 : 3 mois / C.9 : 4 à 5 mois / C.10 :11 mois / C.11 : 22 ans / C.12 :9 mois
/ C.13 :2 ans / C.14 : 6 mois.
Récit linéaire
Chapitres 1 à 5 : rêves d’une jeune fille : mariage ; 6 mois.
Chapitres 6 à 10 : souffrances d’une épouse ; 2 ans et demi.
Chapitres 11 à 14 : tourments d’une mère ; 26 ans.
On utilise de moins en moins de pages pour montrer le temps écoulé ;
montrer le vide grandissant d’une vie. Sentiment d’un ennui grandissant :
le temps continue mais on a l’impression qu’il est immobile.
Chapitre 1 à 5 : saison dominante ; le printemps.
Chapitre 6 à10 : l’automne [symbolique des saisons]
Chapitre 11 à 14 : l’hiver
Deux objets apparaissent fréquemment à des moments clés : une horloge
et le calendrier.
4. L’espace
1) L’organisation de l’espace

a) Perspective et sélection
L’écrivain choisit dans le réel un espace construit à partir de la
perspective et de la sélection ( élargissement ou rétrécissement du
champ de vision ).
Ex : Germinal : le défilé des grévistes. Au moment où ils apparaissent, ils
sont vus dans le champ de vision de bourgeois cachés ( craintes et
préjugés d’une autre classe sociale). Le narrateur ajoute un coucher de
soleil ; le déclin du jour symbolise le déclin d’une société. Mais ce coucher
de soleil réveille le mythe du Grand Soir ( Soir révolutionnaire ; mythe
typique au 19e siècle). Libération des forces primitives.
Ex : La Condition humaine : scènes de torture. Les gardes qui la
pratiquent n’ont pas de visage ; volonté de dire la déshumanisation des
bourreaux et le caractère humain des victimes.
b) Les oppositions
- opposition espace ouvert / espace clos : ex : Candide : 3 espaces clos à
3 moments clés. Univers de TTT [ouvre le livre], Eldorado, Jardin [clôt le
livre]. Les apprentissages se font dans l’espace ouvert = jusqu’à
l’Eldorado, Candide subit les événements . Après l’Eldorado, il agit et
est maître de son destin.
Ex : Mme Bovary : Espace de cul de sac ; il ne conduit nulle part. Une
seule route mène à son village.
- Opposition ville / campagne : très fréquent dans le roman du 19e siècle.
Ex : Le Rouge et le Noir : Verrières, Besançon, Paris. Julien revient à
Verrières pour tuer Mme de Reynal. Accéder à un statut, c’est quitter la
province pour aller à Paris, au 19 e siècle.
- Opposition dedans / dehors
- Opposition espace réel / espace rêvé
-
2) Les fonctions de l’espace

a) Décor
b) Spectacle
Personnages acteurs et spectateurs de l’histoire.
c) Reflet de l’état d’âme d’un personnage
Description d’un lieu et état d’âme du personnage : topos de la littérature
romantique.
d) Permettre un itinéraire au personnage
L’espace sert de support au personnage.
Mme Bovary : la traversée de l’espace c’est la fuite.
Forme du périple avec ces étapes : Germinal :Début ;arrivée du
personnage. Fin : départ du personnage.
Le roman picaresque est typique du périple.
On peut voir l’errance.
e) Quête / conquête
Romans du Graal : quête mystique.

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