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‫وزارة التعليــم العالـي والبحـث العلمـي‬

BADJI MOKHTAR- ANNABA UNIVERSITY ‫عناب ة‬- ‫جامعـــــ ـة باجــــ ـي مختــ ـار‬
UNIVERSITÉ BADJI MOKHTAR- ANNABA

Année : 2017

Faculté : Sciences de L’Ingéniorat


Département : Électromécanique

MÉMOIRE
Présenté en vue de l’obtention du diplôme de: MASTER
EEeeeee
Etude comparative entre les moyens de
compensation de l’énérgie réactive

Domaine: Sciences et Technologie


Filière: Electromécanique
Spécialité: Electromécanique
Par : Sidi Salah Mokhtar

DEVANT LE JURY

Président : Haddouche A U.B.M. Annaba


Directeur de mémoire : Haddouche A U.BM. Annaba
Examinateur : Berkani M U.B.M. Annaba

Djaghout Z

Boughaba M
En signe de respect et de reconnaissance, je dédie ce

travail à mes très chers parents, à toute ma famille

et à tous ceux qui m'ont aidé.

 
Je tiens à remercier mon encadreur : Monsieur

HADDOUCHE ALI sans lequel, ce mémoire n'aurait

Jamais eu lieu, Mes amis, ainsi que les honorables

membres du jury qui ont accepté d'évaluer mon

mémoire.

 
 
Liste des symboles 


It courant apparent [KA]

Ia courant actif [KA]

Ir courant réactif [KA]

ϕ déphasage entre le courant apparent et le courant actif [.]

cosϕ facteur de puissance [.]

P puissance active [kW]

Q puissance réactive [kvar]

S puissance apparente [kVA]

D facteur de déformation [.]

P pertes joules [J]

L longueur de la ligne [KM]

K conductivité du conducteur [Ω·m−1]

U tension entre phases [Kv]

A section du fil. [M²]

Ih courant harmonique [KA]

Vr tension du réseau [Kv]

Qc puissance réactive de compensation [kvar]

tanφ1 Tangente du déphasage φ avant compensation [.]

tanφ2 Tangente du déphasage φ après compensation [.]

Iex courant d’excitation [A]

 
 
F fréquence [HZ]

C capacité [μF]

Vs tension de sortie de l’onduleur [Kv]

E tension du réseau [Kv]

Xl réactance inductive [H]

Xc réactance capacitive [F]

 
 
Liste des figures

Chapitre I

Figure I-1: Présentation de l'allure du courant et tension d'un récepteur résistive……P6

Figure I-2 : Présentation de l'allure du courant et tension d'un récepteur inductif……P6

Figure I-3 : Présentation de l'allure du courant et tension d'un récepteur capacitive…P7


Figure I-4 : Composition vectorielle des courants actif, réactif et apparent… .…….….P8

Figure I-5 : Composition vectorielle des puissances active, réactive et apparente… .…P9

Figure I-6 : Influence de la puissance réactive…..……………………………………….P9

Figure I-7 : Puissance instantanée avec un facteur de puissance égale à 1……….....…P11

Figure I-8 : Puissance instantanée avec un facteur de puissance égale à 0,7…….…….P12

Figure I-9 : Puissance instantanée avec un facteur de puissance égale à 0,2…………..P12

Figure I-10 : Exemple de système polluant contenant des convertisseurs statiques…..P15

Figure I-11 : Effet des charges non linéaire……...………………...…………………….P15

Figure I-12 : Filtre passif résonnant……...……………….………………………...……P17

Figure I-13: Filtre passif amorti……………………..……………………………………P17

Figure I.14 : Limites de transit imposées en fonction de tension et de longueur............P21

Figure I-15 : Classification des types de stabilité des réseaux électriques………...…...P23

Figure I-16 : Variation rapide de la tension……………………………...……………....P26

Figure I-17 : Creux de tension………....……………………………………………..…...P27

 
 
Chapitre II

Figure II-1 : Compensation du déphasage(φ)………...………………...………..………P29

Figure II-2 : Triangle de puissance représentant la puissance réactive de


compensation………………………………………………………………………...…….P33

Figure II-3 : Différente zones d'implantation des batteries de condensateurs(1)……..P35

Figure II-4: Différente zones d'implantation des batteries de condensateurs(2)…..….P35

Figure II-5 : Avantages et inconvénients des différentes zones


d'implantations………………………………………………………………………….....P36

Figure II-6 : Catégories des Dispositifs FACTS…...……………..……...……...……….P41

Figure II-7: Représentation du TCR…………….………………..………...……………P43

Figure II-8 : Représentation du TSC…………...……..…………………….……………P44

Figure II-9 : Connexion en triangle d'un TSC avec les inductances de


syntonisation………………………………………………………...……...……...……….P44

Figure II-10 : Représentation d'un SVC………………...…………………….....………P45

Figure II-11 : Compensateur statique synchrone……………...…………...….....……...P46

Figure II-12 : Diagramme bloc d'un ASVC……………………………….……………..P47

Figure II-13 : Structure générale d'un onduleur triphasé………..……………………..P47

Figure II-14 : Diagrammes vectoriels de fonctionnement d'un ASVC idéal …....…..…P48

Figure II-15 : structure de TCSC………..………………………………………………..P49

Chapitre III

Figure III-1 : système non compensé……………...………………………………….…..P54

Figure III-2 : flux de puissance réel………………………………………...…………….P55

Figure III-3 : flux de puissance réactive…………………………………………..……..P55

Figure III-4 : tension de charge……………………………………………………..……P55

Figure III-5:courant de charge………………………………………………..………….P55

 
 
Figure III-6: système compensé avec SVC………………………………………….…....P56

Figure III-7: flux de puissance réel………………………………………….……….…...P57

Figure III-8: flux de puissance réactive……………………………………….…….……P57

Figure III-9: tension de charge………………………………………………….…….…..P57

Figure III-10:courant de charge………………………..……………………….………...P57

Figure III-11 : système compensé avec STATCOM……………………….……...……..P59

Figure III-12 : flux de puissance active……………...………………………………..….P59

Figure III-13 : flux de puissance réactive………………...……………………….….…..P59

Figure III-14 : tension de charge…………………...…………………….………….…....P60

Figure III-15 : courant de charge……………..…………………………….…………….P60

Figure III-16 : système compensé avec TCSC…………...………...………………….....P61

Figure III-17 : flux de puissance réel………..………………...……………….………....P61

Figure III-18 : flux de puissance réactive……………………..………………….……...P62

Figure III-19 : tension de charge……………………………..…………………….….....P62

Figure III-20 : courant de charge……………………………………….………….…….P62

Figure III-21: système compensé avec UPFC………………………………………..…..P63

Figure III-22 : flux de puissance réel………………..……...…………………..……….P64

Figure III-23 : flux de puissance réactif………………………..….............................…P64

Figure III-24 : tension de charge…………………………………..…………..…….......P64

Figure III-25 : courant de charge……………………….………………….……………P65

 
 
Tableau II‐1 : performances des principaux FACTS……………..………………..….P52 

Tableau III‐2 : Comparaison entre tous les appareils FACTS………………..…….P66 

Tableau III‐3 : Variation du flux de puissance en utilisant le TCSC……………..P60 

Tableau III‐4 : Variation du flux de puissance en utilisant l'UPFC……………….P62 

Table III‐5 : Comparaison entre les appareils FACTS………………………………..…P62 

 
 
 
 

 
 
sommaire 

INTRODUCTION GENERALE………………………………………………....P1

CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE

L'ÉNERGIE RÉACTIVE

Introduction……………………………………………………….……P4

I-1 Définition de l'énérgie réactive consommée………………..……P5

I-2 Définition de la compensation de l'énérgie réactive………..........P5

I-3 Différents types de récépteurs …………………………………....P5

I-4 Puissance et courant réactive………………………………….......P7

I-5 Intérêt de la compensation de l'énérgie réactive…........................P9

I-6 Facteur de puissance………………………………………..….....P10

I-6-1 Définition ………...…………………………………..……........P10

I-6-2 Caractérisation d'un récepteur par son facteur de puissance.P11

I-6-3 Effets du facteur de puissance…..…………………………......P11

I-7 APPLICATION NUMERIQUE................................................................................P14

I-8 LES HARMONIQUES……………………..………………...……....P14

I-8-1 DEFINITION…………………..……………..……….……….....P16
I-8-2 CONSEQUENCES DES HARMONIQUES……...…………...............P16

I-7-3 Compensation des courants harmoniques...…………………....P17

I-7-3-1 les filtrages passifs…………….…………...…..…………….....P17

I-7-3-2 Les filtrages actifs……...….…………………………………....P19

I-7-3-3 FILTRAGE A STRUCTURE HYBRIDE……………………………...P19

I-7-4 CRITERES DE CHOIX....………………………………...……….…P19

I-7-5 LA CONGESTION……….……...……..……………..……….……..P20

I-7-5-1 DEFINITION……...............……….……………….……………..P20

I-7-5-2 Limites de transit imposées ……………………….……….....P20

I-7-6 Stabilité des réseaux électriques………………..…………….....P21

I-7-6-1 STABILITE ANGULAIRE………………………………………….P22

I-7-6-2 STABILITE DE FREQUENCE……………………………………...P23

I-7-6-3 STABILITE DE TENSION…………………………………………P23

I-7-6-4 CAUSES D’INSTABILITE DE TENSION …………...…………….....P24

I-7-6-5 Qualité de la tension…………..……………………….……….P25

I-7-6-6 Dégradation de la qualité de la tension……………………....P26

I-10 conclusion………::………………………………………………..p27

CH II : moyens de compensation de l'énergie réactive

introduction………………..…..……………………………………...…..…P29
II-1 compensateur synchrone………………..…..…………………...…..…P29

II-2 batterie de condensateur………………..…..…………………...…..…P31

II-2-1 définition ………………………………………………………....…..P31

II-2-2 rôle du condensateur…………………………………………….…...P31

II-2-2 étapes pour détérminer le compensateur du réseau éléctrique…....P32

II-2-2-1 application numérique …………………………………………….P35

II-3 les dispositifs FACTS……………………………………..…………… P38

II-3-1 Introduction……………………………………………….………… P38

II-3-2 Définition des FACTS ……………………………….…….…….…..P39

II-3-3 Classification des dispositifs FACTS …………………………....….P39

II-3-4 Rôle des dispositifs FACTS…………………….…………….….......P40

II-3-5 catégories principales …………………..…...….…………….……...P41

II-3-5-1 Compensateurs parallèles………….….……….....………...…..…P41

1-TCR (Thyristor Controlled Reactor)…….....................………….…..….P42

2-TSC (Thyristor switched capacitor) ………………………..……........…P42

3-SVC (static VAR compensator)…………………......…………..…......…P44

4-STATCOM (Static Synchronous Compensator).....……….......…...…...P45

II-3-5-2 Compensateurs séries…….................................…………..…....…P48

1-TCSC (Thyristor Controlled Series Compensation)………….......…….P48

2-SSSC (Static Synchronous Series Compensator) …………….......……..P48

3- Comparaison entre les différents types de FACTS séries…...……....…P49

II-3-5-3 Compensateur série parallèle (hybride) .…...…………….....……P50


1- UPFC (Contrôleur de transit de puissance universel)..….....………..…P50

II-3-6 Conclusion……...………………………………...………………...…P51

CH III : exemple et simulation MATLAB

III-1 Modèle de système non rémunéré……..……….…………….….........P53

III-2 Système compensé…………………………………………………..…P55

III-2-1 Système compensé avec SVC ………………………………..…..…P55

III-2-2 Système compensé avec STATCOM………………….……..…..…P57

III-2-3 Système compensé avec TCSC…...………….……..….……..…….P59

III-2-4 Systéme compensé avec UPFC.………….……..….……..……...…P61

III-2-5 Comparaison entre dispositifs FACTS….……..….…….…..…..…P62

III-2-6 Conclusion….……..….…...….…..……………………………….…P63

Références………………………………………………………………...….P64
Introduction générale :
La consommation d'énergie électrique est en hausse progressive et cette
tendance se poursuivra dans l'avenir. De plus, on vit dans l'ère de l'électronique
et de l'informatique et toutes les charges électroniques sont très sensibles aux
fluctuations de son alimentation.
Une perte d'alimentation de durée d'un cycle est suffisante pour engendrer des
pertes énormes. Elle peut causer même l'interruption des différents processus de
production. Si cette durée est plus longue, certains consommateurs seront
obligés d'introduire leurs propres sources d'énergie et les exemples sont
nombreux. Il suffit de penser aux hôpitaux.
Nous sommes devenu dépendants de l'énergie électrique ; les consommateurs
deviennent de plus en plus exigeants et en même temps ils sont plus vulnérables.
Ils veulent plus d'énergie électrique et de meilleure qualité. Pour assurer la
qualité, des standards sont imposés et bien définis. Les plus importants sont
reliés à la tension et à la fréquence.[1]
Il arrive souvent que des centrales de production soient très éloignées des
endroits de consommation. La charge varie en fonction de la saison et de la
partie de jour et avec elle la tension varie aussi. Les longues lignes, chargées
légèrement, ont un problème de surtension, mais par contre, si elles sont
surchargées la tension a tendance à baisser au-dessous de la limite acceptable.
Donc, il faut contrôler la tension et la stabiliser. D'autre part, le comportement
de charge ne facilite pas cette tâche. La plupart des charges ont tendance à
introduire le déphasage entre la tension et le courant, et ce déphasage empêche
le transport de la puissance active qui est indispensable pour son
fonctionnement.[2]
Le transport de cette énergie se fait sur les conducteurs tels que les lignes
aériennes et les câbles souterrains. Afin que l'énergie électrique soit utilisable, le
réseau de transport et de distribution devront satisfaire les exigences suivantes:

 Assurer au client la puissance dont il a besoin.


 Fournir une tension stable dont les variations ne dépassent pas 10% de la
tension nominale,
 Fournir une fréquence stable dont les variations ne dépassent pas 0.5%,
 Fournir l'énergie à un prix acceptable,
 Maintenir des normes de sécurité,
 Veuillez à protéger l'environnement.


- Le courant alternatif présente plusieurs inconvénients de la «puissance totale».
L'une d'entre elles est la nécessité d'une puissance réactive qui doit être fournie
avec la puissance active, donc l'optimisation de la puissance active seule n'est
pas suffisante. Malgré que c'est elle qui contribue à l'énergie consommée ou
transmise, la puissance réactive est une partie inhérente à tous les composants du
système : la génération, la transmission, la distribution et éventuellement les
charges. Une mauvaise gestion de la puissance réactive augmente les pertes ;
d'où un accroissement des coûts de production.
Donc le problème de la compensation de l'énergie réactive des systèmes
électriques est à présenter comme l'une des principales préoccupations des
entreprises de production et de distribution de l'énergie électrique.

Dans cette étude, nous proposons une compensation de l'énergie réactive dans le
réseau électrique avec certaines méthodes tout en comparant ces différentes
méthodes.


CHAPITRE I
GÉNÉRALITÉS SUR LA
COMPENSATION DE
L’ÉNERGIE RÉACTIVE

3
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE

Introduction :

Toute machine électrique utilisant du courant alternatif (moteurs asynchrones,


transformateurs, inductances: ballasts de tubes fluorescents, convertisseurs
statiques: redresseurs, ligne…etc) met en jeu deux formes d'énergie :

 l'énergie active.
 l'énergie réactive.

L'énergie active consommée (kWh) se transforme intégralement en puissance


mécanique (travail) et en chaleur (pertes).
L'énergie électrique réactive consommée (kVar) sert essentiellement à
l'alimentation des circuits magnétiques des machines électriques (L'utilisateur
bénéficie de l'apport énergétique actif uniquement).
Le fonctionnement du réseau dans de bonnes conditions de la qualité, de sécurité
et d'économie implique une maîtrise de l'évolution de son état électrique. Le
maintient d'une tension correcte nécessite de la part du dispatcher, des
ajustements de la production d'énergie réactive par un dialogue avec les
centrales. Dans ces conditions, la coordination des divers moyens de réglage est
délicate. Il en résulte des variations de tension importantes entre heures creuses
et heures pleines. Ces variations peuvent être gênantes et il peut dans certains
cas en résulter un risque d'auto-dégradation du plan de tension qui peut conduire
à un effondrement partiel ou total du réseau. Sans disposition particulière, la
puissance réactive consommée par les charges et le réseau provient
essentiellement des alternateurs. Le transit de cette puissance à travers les
éléments du réseau produit non seulement des chutes de tension dans les
conducteurs mais aussi des pertes actives et réactives par effets joule: Les pertes
actives réduisent le rendement global des réseaux et les chutes de tension sont
néfastes au maintien d'une bonne tension que doit le distributeur à ses clients.

On peut réduire ces perturbations de tension ainsi que les réactions dues aux
charges asymétriques et aux harmoniques, en évitant le transport de la puissance
réactive et la produire autant que possible là où elle est consommée. Cela est
possible en installant des dispositifs appelés les compensateurs réactifs.

• Pour la puissance active, on montre qu'il est plus économique de la produire


d'une manière centralisée et de la distribuer ensuite aux clients. Le coût du

4
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE

transport est bien moins élevé que le surcoût d'une production réalisée
localement.
• En revanche, pour la puissance réactive, il est économiquement plus
intéressant de la produire localement par des générateurs d'énergie réactive
autonomes : par les condensateurs. Elle ne peut pas être éliminée, mais doit être
compensée.
Cette pratique est appelée compensation de l'énergie réactive.
Le principe de la compensation serait donc, selon la demande du réseau, de
fournir de la puissance réactive ou de l'absorber. En analysant la nature de la
puissance réactive, on peut conclure que la puissance réactive est une chose très
importante pour les réseaux électriques. [3]

I-1 Définition de l'énergie réactive consommée :

C’est une forme particulière de puissance mise en jeu par un réseau ou une
installation possédant une capacité, elle est transformée par les équipements
électriques pour créer leurs propres champs électromagnétiques. De plus, les
lignes et les câbles consomment ou produisent de la puissance réactive suivant
leur charge. C’est une énergie parasite pour le réseau, son unité c’est le Kvarh.

I-2 Définition de la compensation de l'énergie réactive :

C'est l'installation d'une source d'énergie réactive afin de produire une quantité
d'énergie réactive au plus près des charges pour éviter qu'elle ne circule sur le
réseau électrique du distributeur afin de diminuer la quantité d'énergie réactive
fournie par la source et améliorer la stabilité du réseau électrique.

I-2 différents types de récepteurs :


Dans les circuits à courant alternatif, il existe trois types de récepteurs :
1-Des récepteurs résistifs :
Un filament de lampe, le fil chauffant d'un grille-pain ou d'un chauffage
électrique d'appoint etc…, constituent des résistances pures. Toute l'énergie
fournie par la source s'y trouve entièrement convertie en chaleur. On parle de
chauffage par effet Joule. Une résistance s'oppose au passage du courant.
L'importance de ce frein est mesurée en Ohms ( Ω).

5
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE

Figure I-1 : présentation de l'allure du courant et tension d'un récepteur


résistif.
2- Des récepteurs inductifs :
Une bobine de fil conducteur constitue une inductance, encore appelée "self" ou
"réactance inductive". On la rencontre dans les moteurs (bobinages), dans les
ballasts des tubes fluorescents etc... Cette bobine réagit constamment
aux variations du courant qui la traverse, suite à un phénomène magnétique. Si
cette bobine (considérée comme une self pure) est soumise à un courant continu,
elle n'aura aucun effet sur celui-ci. Si par contre on veut lui faire passer du
courant d'intensité variable (c'est le cas dans les circuits alternatifs), elle va
réagir en opposant une résistance au passage du courant.
L'importance de ce frein est mesurée par la valeur de l'inductance L, exprimée
en Henry.
Ce type d'impédance aura un deuxième effet sur le courant : une bobine retarde
le courant par rapport à la tension. On dit qu'elle déphase le courant. Ainsi,
une inductance pure verra son courant déphasé de 90° en retard sur la tension.

Figure I-2 : présentation de l'allure du courant et tension d'un récepteur inductif.

6
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE

3- Des récepteurs capacitifs :


Un condensateur, encore appelée "réactance capacitive", est un réservoir de
charges électriques. Si on le soumet à la tension d'un générateur, il va accumuler
des charges. Ces charges seront restituées au réseau lorsque la tension
d'alimentation diminuera. S'il s'agit d'une tension alternative, le condensateur se
charge et se décharge au rythme de la fréquence alternative.
La valeur d'un condensateur (C) est exprimée en Farad. Ce type d'impédance
aura également un effet de déphasage du courant par rapport à la tension, mais
cette fois le courant est déphasé en avance de 90° sur la tension.

Figure I-3 : présentation de l'allure du courant et tension d'un récepteur


capacitif.

I-3 Puissance et courant réactif :

Composantes active et réactive du courant :

A chacune de ces énergies active et réactive correspond un courant.

Le courant actif (Ia) est en phase avec la tension du réseau. Il est porteur de la
puissance active. Le courant réactif (Ir) est déphasé de 90° par rapport au
courant actif, en arrière (récepteur inductif) ou en avant (récepteur capacitif). Il
est responsable pour le besoin réactif de la charge.

Le courant apparent est le courant résultant qui parcourt le câble électrique


depuis la source jusqu'au récepteur. Ce courant est déphasé d'un angle ϕ par
rapport au courant actif (ou par rapport à la tension).

Pour un courant ne comportant pas de composantes harmoniques, ils se


composent vectoriellement en valeurs efficaces comme indiqué sur la figure1.

7
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE

Figure I‐4 : composition vectorielle des courants actif, réactif et apparent.

It : courant apparent (KA).

Ia: courant actif (KA).

Ir : courant réactif (KA).

φ: déphasage entre le courant apparent et le courant actif (égal au déphasage


entre le courant apparent et la tension).

Les courants actifs, réactif, apparent et le déphasage sont liés par les relations
suivantes:

It = .

Ia=I . cos φ .
Ir=I . cos φ .
Dans le cas d'absence d'harmoniques cosφ est égal au facteur de puissance.

Le diagramme précédent établi pour les courants est aussi valable pour les
puissances. Il suffit de multiplier chaque courant par la tension du réseau.

On définit ainsi, pour un circuit monophasé :

La puissance active : P=U.I. cos φ (en kW ).

La puissance réactive : Q =U.I .sin φ (en kvar ).

La puissance apparente : S= U.I (en kVA ), permet de déterminer la


valeur du courant absorbé par un récepteur. Elle oscille entre la charge et la
source.

8
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE

φ : déphasage entre la puissance apparente et la puissance active (égal au


déphasage entre le courant et la tension)

Ces puissances se composent vectoriellement comme indiqué sur la figure 7-2

Figure I‐5 : composition vectorielle des puissances active, réactive et apparente.

I-4 Intérêt de la compensation de l'énergie réactive :

La circulation de l'énergie réactive a des incidences techniques et économiques


importantes. En effet, pour une même puissance active P, il faut fournir d'autant
plus de puissance apparente, donc de courant, que la puissance réactive est
importante.

Figure I‐6 : Influence de la puissance réactive.

Ainsi, du fait d'un courant appelé plus important, la circulation de l'énergie


réactive sur les réseaux de distribution entraîne :

 des pénalités à payer au fournisseur d'énergie,


 des surcharges au niveau des transformateurs et l'échauffement des câbles
d'alimentation,
 l'augmentation de la puissance souscrite au fournisseur d'énergie, des
pertes Joules et des chutes de tension,
 le surdimensionnement et la dégradation de la qualité de l'installation
électrique.

9
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE

Pour les raisons évoquées ci-dessus, il est nécessaire de produire une quantité
d'énergie réactive au plus près des charges afin d'éviter qu'elle ne circule sur le
réseau électrique du distributeur. C'est ce que l'on appelle "compensation de
l'énergie réactive".
la compensation de l'énergie réactive va permettre :
 d'économiser sur le dimensionnement des équipements électriques car
la puissance appelée diminue,
 d'augmenter la puissance active disponible au secondaire des
transformateurs,
 de diminuer les chutes de tension et des pertes en lignes,
 d'économiser sur la facture d’électricité, en supprimant la
consommation excessive d’énergie réactive.

Pour inciter les utilisateurs à se préoccuper de leur consommation d'énergie


réactive, les distributeurs facturent l'énergie réactive consommée au-delà d'un
seuil fixé.
L'intérêt économique de la compensation de l'énergie réactive est mesuré en
comparant le coût de l'installation des moyens de compensation aux économies
qu'elle procure. Le coût dépend de plusieurs paramètres :

 La puissance installée;
 Le niveau de tension;
 Le fractionnement en gradins et sa commande [4].

I-5 facteur de puissance :

I-5-1 définition :
Le facteur de puissance est une caractéristique d'un récepteur électrique.
Pour un dipôle électrique alimenté en régime de courant variable au cours du
temps, le facteur de puissance de l'installation est le quotient de la puissance
active en kW consommée par l'installation sur la puissance apparente en kVA
fournie à l'installation.
En l'absence d'harmoniques, il est égal au cosinus de l'angle de déphasage 
entre la puissance active et la puissance apparente.
P
F.P =cos  = = . (le cos  est compris entre 0 et 1).
S

10
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE

Un facteur de puissance proche de 1 optimise le fonctionnement d'une


installation. Par contre, en présence d'harmoniques ces deux valeurs peuvent
être très différentes : F=Fd.cos φ.

Fd: facteur de déformation.

Il est possible d'exprimer la tg  en l'absence d'harmoniques, avec :


é
tg = = .

La valeur la plus faible de tg  optimise l'installation.(C’est une mesure du


rendement électrique d’une installation).

Et on a la relation : cos =

I-5-2 Caractérisation d'un récepteur en fonction de son facteur de puissance :

Lorsque le facteur de puissance est égal à 1, on dit que le récepteur est purement
résistif. Ce qui ne veut pas dire que c'est un conducteur ohmique idéal (ou
résistance pure) et donc ; le courant a la même allure que la tension mais que ce
récepteur n'a aucun caractère inductif ou capacitif et qu'il n'y a aucun déphasage
entre le fondamental du courant qu'il appelle et la phase de la tension qui lui est
appliquée.

 Lorsque le facteur de puissance est égal à 0, on dit que le récepteur


est purement réactif, il n'absorbe aucune puissance au réseau et ne dissipe
aucune énergie sous forme de chaleur.
 Ces deux cas extrêmes ne correspondent qu'à des modèles. Les récepteurs
réels n'étant jamais idéaux. Mais ces modèles peuvent bien convenir dans les
conditions d'utilisation du récepteur considéré.

I-5-3 Effets du facteur de puissance :

Le schéma ci-contre représente la puissance instantanée (produit de la tension et


du courant instantanés) consommée par un dipôle soumis à une tension de
220 (V) et traversé par un courant de 18 (A) dans trois cas :

-Le facteur de puissance est égal à 1 (valeur maximale): la tension et le courant


sont en phase (ils sont nuls aux mêmes instants et varient dans le même sens).

11
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE

La puissance instantanée est toujours positive et la puissance moyenne est


maximale.

Figure I‐7 : Puissance instantanée avec un facteur de puissance égal à 1.

 Le facteur de puissance est égal à 0,7 (valeur intermédiaire) : le courant


suit toujours une courbe périodique, mais elle est « en retard »
comparativement à la courbe de la tension. La puissance prend par
moment des valeurs négatives, le dipôle refoule périodiquement de
l’énergie sur le réseau :

Figure I‐8 : Puissance instantanée avec un facteur de puissance égal à 0,7.

Le facteur de puissance est égal à 0,2 (valeur faible) : le courant est le même,
la puissance instantanée fluctue avec la même amplitude, mais elle est
fortement décalée vers le bas par rapport aux courbes précédentes. La
puissance moyenne est faible : 20 % de la puissance mise en jeu lorsque le
facteur de puissance est unitaire.

Figure I-9 : Puissance instantanée avec un facteur de puissance égal à


0,2.

12
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE

 La figure visualise la situation d'un dipôle inductif tel une bobine : le


courant est en retard sur la tension. La puissance périodiquement restituée
provient de l'énergie magnétique stockée.
Une situation « symétrique » se produit avec un dipôle capacitif : dans ce cas, le
courant est en avance sur la tension. La puissance périodiquement restituée
provient de l'énergie de la charge électrique stockée.

Les effets de dipôles plus complexes (par exemple un grand nombre de


télévisions) peuvent modifier la tension nominale du réseau d'alimentation,
engendrer des perturbations de l'onde sinusoïdale et produire des courants
harmoniques susceptibles de perturber le bon fonctionnement d'autres appareils
(en général, ces perturbations proviennent de l’installation de l’utilisateur). Elles
sont générées entre autres par les alimentations à découpage (téléviseurs,
ordinateurs…), les variateurs de vitesse ou d’éclairage qui polluent le réseau
électrique.). Les distorsions harmoniques entraînent l’échauffement des câbles,
moteurs et transformateurs, et donc un vieillissement prématuré avec risques de
surintensité ainsi que des pertes d’énergie par effet JOULE. Le gestionnaire du
réseau de distribution s'engage à maintenir un taux de distorsion
harmonique acceptable, quitte à imposer des contraintes à certains clients qui les
génèrent.

Les pertes des lignes électriques sont égales à :

Ppertes . 

Où L : est la longueur de la ligne. P : la puissance active transportée.

K : la conductivité du conducteur. U : la tension entre phases et A : la section du


fil.

Le maintien d'un facteur de puissance élevé est donc intéressant au niveau des
pertes. La relation ci-dessus peut d'ailleurs s’écrire plus simplement :

Ppertes= R . I
avec R : la résistance de la ligne et I : la valeur efficace du courant qui circule
dans la ligne.

-En Algérie, le facteur de puissance est considéré normal s'il atteint 85% à
90%. Dés que le facteur de puissance soit faible dans une entreprise

13
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE

consommant de l'énergie électrique, l'entreprise paye une amende et lorsque


ce facteur est élevé, elle reçoit une prime. Donc, l'amélioration du facteur de
puissance est une tâche extrêmement importante pour l'économie.
Le consommateur devrait donc soit payer la part de la puissance réactive
correspondante, soit prévoir une installation de compensation de la puissance
réactive. En principe, il est possible d'agir sur le facteur de puissance en
intervenant sur la puissance active, en pratique on fait varier la puissance
réactive soit en la diminuant, soit en l'augmentant. Ce réglage s'appelle
évidemment la compensation.[5]
I-6 Application numérique :
Sur site, on mesure aux bornes d’un transformateur d’alimentation, un
courant de 1200 A sous une tension de 394 V. Il n’y a pas de condensateurs
de compensation du cos phi et on mesure cos phi = 0,78. [6]
Nous allons voir, Que deviennent les puissances et le courant débité si on
ramène le cos phi à 0,92 par l’installation de condensateurs ?

• Puissance réactive : Q = √3.U.I. sin φ =1,73.394.1200.0,625 = 511 kVAr.

• Puissance apparente : S = √3 . U . I = 1,73 . 394 . 1200 = 818 kVA.

-Puissance du compensation : Qc = P . ( tg φ 1- tg φ 1) = 638 . ( 0,802 - 0,426


) = 240 kVAr.

• La nouvelle puissance réactive : Q = √3 . U . I . sin φ = 1,73 . 394 . 1017 .


0,391= 271 kVAr ou Q = Q1 - Qc = 511 - 240 = 271 kVAr .

• Le nouveau courant devient : P = 638kW = √3 . U . I . cos φ ⇒ I = P / √3 .


U . cos φ = 638.000 / 1,73 . 394 . 0,92 = 1017 A .

• La nouvelle puissance apparene : S = √3.U.I =1,73.394.1017=693kVA.

Conclusion : En ramenant le cos phi de 0,78 à 0,92 on déleste le


transformateur (le courant passe de 1200 A à 1017 A) et on libère ainsi une
puissance de 125kVA ( 818 kVA - 693 kVA) qui peut être utilisée pour
fournir de l’énergie à d’autres utilisateurs.

I-7 Les harmoniques :

Dans de nombreux cas, le courant consommé par la charge n’a plus une forme
de sinusoïde pure, notamment ces dernières années avec la présence des
équipements électriques utilisant des convertisseurs statiques. Ce qui a entraîné
une augmentation sensible du niveau de pollution harmonique dans les réseaux.

14
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE

Ces équipements électriques sont considérés comme des charges non linéaires
émettant des courants harmoniques de différentes fréquences : Une charge est
dite linéaire si, alimentée par une tension sinusoïdale, consomme un courant
sinusoïdal (résistances, capacités et inductances). Cependant, le courant et la
tension peuvent être déphasés (figure I‐10). Par contre, la charge est dite
non linéaire lorsque la relation entre la tension et le courant n’est plus linéaire.
Un tel récepteur alimenté par une tension sinusoïdale, consomme un courant
nonsinusoïdal. Le passage de ces courants harmoniques dans les impédances du
réseau électrique peut entraîner des tensions harmoniques au point de
raccordement et alors, polluer les consommateurs alimentés par le même réseau
électrique.
Exemple de système polluant:

Figure I‐10 : Exemple de système polluant contenant des convertisseurs


statiques.

Le courant appelé est non sinusoïdal. Son contenu harmonique sera présent sur
toute la ligne de distribution avale.

Figure I-11 : Effet des charges non linéaires.

15
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE

I-7-1 Définition :

La présence d'harmoniques dans les systèmes électriques signifie que le courant

et la tension sont déformés et s'écartent de formes d'ondes sinusoïdales.

I-7-2 Conséquences :

De nombreux effets des harmoniques sur les installations et les équipements

électriques peuvent être cités et les plus importants sont :

 l’échauffement,
 la diminution du facteur de puissance,
 usure prématuré des équipements,
 interférence avec les réseaux de télécommunications et fonctionnement
intempestif des équipements.
•L’échauffement des conducteurs, des câbles, des condensateurs et des
machines est du aux pertes en cuivre et en fer.
• l’interférence avec les réseaux de télécommunications :
Le couplage électromagnétique entre les réseaux électrique et de
télécommunication peut induire dans ces derniers, des bruits importants.
Dans le cas de résonances, une partie des réseaux de télécommunications peut
être rendue inutilisable.
• Les défauts de fonctionnement de certains équipements électriques :
En présence des harmoniques, la tension (ou le courant) peut changer plusieurs
fois de signe dans une demi période. Par conséquent, tout appareil dont le
fonctionnement est basé sur le passage par zéro des grandeurs électriques
(appareils utilisant la tension comme référence comme les dispositifs de
commande et de régulation, appareils de mesure) peut être perturbé.
• Le risque de résonance : Les fréquences de résonance des circuits formés par
des inductances des transformateurs et des câbles sont normalement élevées.
Ce n’est pas le cas lorsque des batteries de capacité sont raccordées au réseau
pour relever le facteur de puissance. Les fréquences de résonance peuvent
devenir assez faibles et coïncider ainsi avec celles des harmoniques engendrées
par les convertisseurs statiques.
Dans ce cas, il y aura des phénomènes d’amplification d’harmoniques.
Différentes grandeurs sont définies pour chiffrer ces perturbations.

16
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE

Dans le cas où il y a des harmoniques, une puissance supplémentaire appelée la


puissance déformante (D) est donnée par la relation:

et F.P=

On voit bien que les harmoniques affectent aussi le facteur de puissance. 


Il est usage de dire que, dans les installations industrielles, les tensions
harmoniques dont le THD est inférieur à 5% ne produisent pas d’effet notable.
Entre 5% et 7% on commence à observer des effets et pour plus de 10% les
effets sont quasi certains.
La norme EN50160 fixe les niveaux de tensions harmoniques et indique que le
taux global de distorsion harmonique ne doit pas dépasser 8 %. [7]

I-7-3 Compensation des courants harmoniques :


Plusieurs solutions existent pour limiter la propagation et l’effet des
harmoniques dans les réseaux électriques :
• Le surdimensionnement des transformateurs dés sa conception et l’utilisation
de convertisseurs peu polluants qui ont pour effet de diminuer la distorsion
harmonique.
• L’utilisation de dispositifs de filtrage pour réduire la propagation des
harmoniques produits par la charge non linéaire.

Solution de filtrage des dépollutions harmoniques :


Pour faire face aux problèmes de la pollution harmonique, plusieurs solutions
ont été proposées et développées. Elles sont scindées principalement en deux
grandes classes :
1‐Les filtrages passifs :
Le filtrage passif est basé sur l’utilisation de circuits électriques RLC dit filtre
passif, dont le principe est de modifier localement l’impédance du réseau, de
façon à dévier les courants et à éliminer les tensions harmoniques. On associe
des éléments capacitifs et inductifs de manière à obtenir une résonance série
accordée à une fréquence choisie. Donc avant le choix des éléments constituant
le filtre passif et leur dimensionnement. Une connaissance précise des rangs
harmoniques qui devront être filtrés et des atténuations requises est nécessaire

17
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE

car plusieurs types de filtres passifs sont utilisés pour différentes dépollutions à
réaliser. Alors que le courant absorbé par la charge polluante est non sinusoïdal,
le courant créé par le filtre actif est tel que le courant absorbé au réseau est
sinusoïdal [8].
Parmi les dispositifs de filtrage les plus répandus, on distingue :
Le filtre passif résonnant et le filtre passif amorti ou passe-haut.

Fig I‐12 : Filtre passif résonnant Fig I‐13 : Filtre passif amorti

• Le filtre résonnant : Le principe des filtres résonnants est de présenter une


impédance très faible au passage d’un courant harmonique d’un rang déterminé.
Un filtre passif résonant est un circuit RLC en série. Son but est de créer une
fréquence de résonance égale à la fréquence de l'harmonique contre laquelle il
est censé "lutter". Il faut donc en premier lieu identifier les harmoniques
gênantes puis dimensionner le filtre. Ainsi, il est possible de se retrouver avec
un ensemble de filtres si l'on a plusieurs harmoniques à éliminer.
Lors de dimensionnement, il faut tenir compte de la résonance qui est un
phénomène très grave et provoque des dégâts énormes.
• Le filtre passe-haut : On utilise les filtres amortis pour filtrer simultanément
des harmoniques du rang supérieur et non une harmonique d’un rang particulier.
Il est recommandé lorsque les performances demandées ne sont trop élevées.
On l’appelle aussi un filtre passe-haut. Le filtre passif amorti est un circuit RLC
constitué par la mise en série d’une capacité avec un ensemble constitué de la
mise en parallèle d’une résistance dite résistance d’amortissement et d’une
inductance. Ils peuvent aussi être utilisés pour compenser la puissance réactive.
les harmoniques peuvent être précisément bloqués par une grande impédance
série entre le convertisseur, déviés par une faible impédance en parallèle ou une
combinaison des deux.
Le filtre amorti est moins sensible aux variations de ses éléments qu’un filtre
résonant. L’utilisation des filtres amortis rend nécessaire le filtrage des rangs
harmoniques inférieurs. D’ailleurs lors du choix des filtres, très souvent
plusieurs filtres résonants pour les rangs harmoniques inférieurs et un filtre
amorti sont utilisés, tous montés en parallèle avec la charge polluante[9].
 La connexion d'un condensateur sur le réseau présente des inconvénients tels
que la résonance parallèle qui représente une augmentation de l'impédance du

18
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE

réseau à certaines fréquences. C'est pourquoi la compensation de réactif est


effectuée à l'aide de filtres accordés. L'accord du filtre permet un découplage par
rapport au réseau, plus important que dans le cas d'un condensateur directement
connecté au réseau.

Le filtrage passif a déjà largement fait ses preuves dans le milieu industriel grâce
à son coût faible, son efficacité et son adaptation pour des réseaux de forte
puissance. Il présente cependant beaucoup d’inconvénients :
 Manque de souplesse à s’adapter aux variations du réseau et de la charge.
 Equipements volumineux.
 Problèmes de résonance avec l’impédance du réseau.
 Peut absorber les courants harmoniques d’autres charges non linéaires et
dans ce cas, le filtre passif peut être surchargé.

2‐Les filtrages actifs :


Les filtres actifs sont des convertisseurs de puissance, agissant comme source
de courants ou de tensions harmoniques, qui injectent en série ou en parallèle sur
les réseaux des courants ou des tensions harmoniques en opposition par rapport
aux perturbations existantes.
3‐Filtrage à structure hybride :
Le filtre hybride est l’association de filtre passif avec filtre actif. Les filtres
passifs sont chargés pour éliminer les harmoniques de rangs élevés, tandis que le
filtre actif s’occupe des autres rangs d’harmonique. On distingue alors plusieurs
types d’association de filtres actifs et passifs.

I-7-4 Critères de choix :

Le filtre passif :
Permet à la fois la compensation d’énergie réactive et une grande capacité de
filtrage en courant.
L'installation où est placé le filtre doit présenter une stabilité suffisante, avec peu
de fluctuation de charge.
Si la puissance réactive fournie est importante, il est conseillé de mettre hors
tension le filtre passif pendant les périodes de faible charge.
Le filtre passif réduit aussi les tensions harmoniques des installations dont la
tension d’alimentation est polluée.
L’étude de raccordement d’un filtre doit tenir compte de la présence éventuelle
d’une batterie de compensation et peut conduire à sa suppression.

19
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE

Le filtre actif :
Permet le filtrage des harmoniques sur une large bande de fréquence. Il s’adapte
à n’importe quelle charge. Cependant, sa puissance harmonique est limitée et il
est plus chère.
Le filtre hybride :
Réunit l’ensemble des performances des filtres passifs et actifs.

I-8 La congestion :

I-8-1 Définition :

On dit qu'il y a congestion sur un réseau électrique lorsque les capacités


physiques de transit sur certaines lignes sont atteintes. Il n'est donc plus possible
d'augmenter les flux. Les problèmes de congestion créent des anomalies sur les
marchés de gros de l'électricité, car certaines livraisons "physiques" peuvent
devenir impossibles. Une congestion peut être ponctuelle (liée à une période de
froid exceptionnel), ou d'une insuffisance du réseau par rapport à la
consommation

I-8-2 La congestion dans les réseaux de transport (Limites de transit


imposées) :

Des limites en termes de puissance maximale pouvant transiter sur une ligne
peuvent être imposées en fonction :

1-Des limites thermiques :

Pour des lignes dites « courtes » (< 80 km), ces sont surtout des limites
thermiques qui sont rencontrées en premier. Le courant circulant dans les
conducteurs provoque un échauffement (par effet Joule) qui, en cas de forte
surcharge, peut détériorer les conducteurs.

2-Des limites de tenue en tension :

les limites en tenue de tension sont plus contraignantes pour les lignes de
longueur « moyenne » (entre 80 et 250 km) que les limites thermiques. Plus la
puissance active circulant dans ces lignes est importante, plus on observe un
phénomène de chute de tension dû à l’impédance de la ligne. Dans les cas les
plus critiques, cela peut provoquer un écroulement de tension en bout de ligne

20
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE
 
qui, une fois entamé nécessite des délestages au niveau de la charge. Ces
écroulements peuvent aussi mener à la perte de l’ensemble du réseau (blackout).

2-Des limites de stabilité de synchronisme :

Ces contraintes apparaissent pour les lignes longues (>250 km). Des
perturbations sur le réseau (perte d’un générateur, défaut…) peuvent
occasionner des oscillations entre deux centres de production reliés par une ligne
longue. Si ces oscillations ne sont pas amorties, elles peuvent mener jusqu’à un
déclenchement de la ligne. La Figure (I.14) nous donne les limites de transit
habituelles imposées aux lignes en fonction du niveau de tension et de leur
longueur :

Figure I-14 : Limites de transit imposées aux lignes en fonction du niveau de


tension et de leur longueur [10].

I-9 Stabilité des réseaux électriques :

La stabilité est un problème crucial dans les réseaux électriques depuis les
années 1920. Plusieurs blackouts de grande ampleur provoqués par l’instabilité
du réseau électrique ont illustré l'importance de ce problème. La stabilité du
réseau électrique est semblable à celle de n'importe quel système dynamique et a
des principes mathématiques fondamentaux [11]. La stabilité des réseaux
électriques est définie en général par leur capacité de rester à un point de
fonctionnement stable après l’apparition d’une petite perturbation et de retrouver
un point de fonctionnement stable après l’apparition d’une grande

 
21
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE
 
perturbation[12], On peut classifier les types de la stabilité comme suit (fig I-
15).

I-9-1 Stabilité angulaire :

Etant donné que les systèmes de puissance recourent principalement aux


machines synchrones pour la génération de puissance électrique, un aspect
important est le fonctionnement de ces générateurs au synchronisme. La stabilité
angulaire (ou stabilité d’angle rotorique) implique l’étude des oscillations
électromécaniques inhérentes aux réseaux électriques (oscillations angulaires de
quelques générateurs menant à la perte du synchronisme de ces derniers avec
d'autres générateurs) [13]. Elle est définie comme étant la capacité d’un
ensemble de machines synchrones interconnectées capables de conserver le
synchronisme dans des conditions de fonctionnement normales ou après avoir
été soumis à une perturbation.

L’instabilité angulaire se manifeste sous forme d’un écart croissant entre les
angles rotoriques soit d’une machine et du reste du système ou d’un groupe de
machines et du reste du système. Une machine qui a perdu le synchronisme sera
déclenchée par une protection de survitesse ou par une protection de perte de
synchronisme. Ce qui met en danger l’équilibre production-consommation du
système. Selon l’amplitude de la perturbation, on parle de la stabilité angulaire
aux petites perturbations ou de la stabilité transitoire:

1-Stabilité angulaire aux petites perturbations :

La stabilité angulaire aux petites perturbations concerne la capacité du système à


maintenir le synchronisme en présence de petites perturbations. Cas d'une petite
variation de la charge ou de génération, manœuvre d’équipement etc…

2-Stabilité transitoire :

La stabilité transitoire concerne la capacité du réseau à maintenir le


synchronisme suite à une perturbation sévère comme un court-circuit, arrêt d’un
générateur etc… La réponse du système comporte de grandes variations des
angles rotoriques et est influencée par la relation non linéaire entre couples et
angles.

 
22
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE
 
I-9-2 Stabilité de fréquence :

La stabilité de fréquence est la capacité d'un système électrique à maintenir sa


fréquence à la suite d'une grave perturbation résultant en un déséquilibre
significatif entre la production et la consommation. L'instabilité se manifeste
sous la forme de variations de fréquence soutenues, menant au déclenchement
de générateurs et/ou de charges.

I-9-3 Stabilité de tension :

La stabilité de tension concerne la capacité d’un système de puissance à


maintenir des tensions acceptables à tous ses nœuds dans des conditions de
fonctionnement normales ou suite à une perturbation. L’instabilité de tension
résulte de l’incapacité du système production-transport à fournir la puissance
demandée par la charge. Elle se manifeste généralement sous forme d’une
décroissance monotone de la tension. Selon l’amplitude de la perturbation, on
distingue la stabilité de tension de petites perturbations et celle de grandes
perturbations:

1-Stabilité de tension vis-à-vis des petites perturbations :

La stabilité de tension de petites perturbations concerne la capacité du réseau


électrique à maintenir la tension dans les limites permises en présence de
perturbations telles que : une variation faible de la charge, de la production etc…

2-Stabilité de tension vis-à-vis des grandes perturbations :

Elle est définie comme la capacité du réseau électrique à maintenir les tensions
des nœuds dans les limites de fonctionnement permises en présence des grandes
perturbations à savoir la perte d’équipement de transport ou de production, le
court-circuit etc… Dans ce mémoire, nous nous intéressons seulement à la
stabilité de tension. Une étude détaillée sera présentée dans la section suivante :

 
23
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE
 

figure I-15 : Classification des types de stabilité des réseaux électriques.

I-9-4 Causes d’instabilité de tension :


Les problèmes d’apparition du phénomène d’écroulement de tension sont
toujours liés à la difficulté de régler la tension au-dessus d’une certaine valeur
appelée tension critique. [14] Généralement, l’effondrement de tension se
produit dans les réseaux électriques qui sont fortement chargés, court-circuités
et/ou ont un manque de la puissance réactive. Dans cette situation, le réseau
électrique ne peut pas assurer la puissance réactive demandée par la charge. Ceci
est dû à des limitations sur la production et la transmission de la puissance
réactive de telle sorte que la puissance réactive des générateurs et des systèmes
FACTS soient limités par des contraintes physiques. En plus, la puissance
réactive générée par des bancs de condensateur est relativement réduite à des
tensions basses. La limite sur le transport d’énergie réactive est due
principalement aux pertes réactives élevées dans les lignes électriques fortement
chargées.
Les principales causes de l’instabilité de tension sont présentées dans la section
suivante :

1-Production trop éloignée de la consommation :

La plupart du temps les sources d’énergie électrique se trouvent loin des zones
de consommation. Cette situation rend le transport de l’énergie réactive très
difficile à cause des pertes réactives très élevées. Cette difficulté de transport
d’énergie réactive augmente la probabilité d’apparition d’une instabilité ou d’un
effondrement de tension.

 
24
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE
 

2-Manqué local d’énergie réactive :

L’effondrement de tension est fortement lié au manque de la puissance réactive


requise pour maintenir le profil de tension dans une marge de fonctionnement
permise. A un certain niveau de charge, le réseau électrique ne satisfait pas la
puissance réactive demandée par la charge à cause des limitations sur la
production et la transmission de celle-ci. La limitation de production de la
puissance réactive inclut les générateurs et les équipements FACTS ainsi que la
puissance réactive limitée des condensateurs. La limite de production de la
puissance réactive des générateurs et due principalement aux contraintes
thermiques exercées sur le bobinage rotorique et statorique. Sans la limitation
thermique, l’instabilité et l’effondrement de tension sont souvent impossibles.
Dans le même contexte, les équipements FACTS sont de très grande dimension.

La meilleure solution à ce problème est de produire cette énergie localement,


proche de la consommation, par l’installation de batteries de condensateurs, de
compensateurs synchrones (génératrices synchrones avec P=0) ou des
compensateurs statiques (FACTS). [14]

I-9-5 Qualité de la tension :

La qualité d'énergie ou de la tension est le concept d'efficacité de classer les


équipements sensibles de la manière qui convient à l'opération de l'équipement.
Pour rappel, la tension possède quatre caractéristiques principales : fréquence,
amplitude, forme d'onde et symétrie. Le maintien de ce niveau de qualité est la
responsabilité commune de tous les gestionnaires de réseaux concernés (zones
de réglage), qui doivent participer aux réglages primaire et secondaire de la
fréquence.

Le gestionnaire de réseau doit maintenir l'amplitude de la tension dans un


intervalle de l'ordre de 10 % autour de sa valeur nominale. Cependant, même
avec une régulation parfaite, plusieurs types de perturbations peuvent dégrader
la qualité de la tension :

 les creux de tension et coupures brèves.


 les variations rapides de tension (flicker).
 les surtensions temporaires ou transitoires. [15]

 
25
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE
 

I-9-5-1 Dégradation de la qualité de la tension :

Les perturbations dégradant la qualité de la tension peuvent résulter de :

1- Défauts dans le réseau électrique ou dans les installations des clients :

court-circuit dans un poste, dans une ligne aérienne, dans un câble etc…

Ces défauts pouvant résulter de causes atmosphériques : (foudre, givre,


tempête...), matérielles (vieillissement d'isolants...) ou humaines (fausses
manœuvres, travaux de tiers...) [16].

2- Installations perturbatrices : Fours à arc, soudeuses, variateurs de vitesse et


toutes applications de l'électronique de puissance, téléviseurs, éclairage
fluorescent, démarrage ou commutation d'appareils etc…

Les principaux phénomènes pouvant affecter la qualité de la tension, lorsque


celle-ci est présente, sont brièvement décrits ci-après :

1-Variation ou fluctuation de la fréquence :

Les fluctuations de fréquence sont observées le plus souvent sur des réseaux non
interconnectés ou des réseaux sur groupe électrogène. Dans des conditions
normales d'exploitation, la valeur moyenne de la fréquence fondamentale doit
être comprise dans 1% de l'intervalle 50 Hz.

2-Fluctuation de tension (flicker) :

Des variations rapides de tension, répétitives ou aléatoires (figure I-16), sont


provoquées par des variations rapides de puissance absorbée ou produite par des
installations telles que les soudeuses, fours à arc, éoliennes…etc.

figure I-16:Variation rapide de la tension.

 
26
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LA COMPENSATION DE
L'ÉNERGIE RÉACTIVE
 
Ces fluctuations de tension peuvent provoquer un papillotement de l'éclairage
(flicker), gênant pour la clientèle, même si les variations individuelles ne
dépassent pas quelques dixièmes de pour-cent. Les autres applications de
l'électricité ne sont normalement pas affectées par ces phénomènes, tant que
l'amplitude des variations reste inférieure à quelques 10 %.

3- Creux de tension :

Les creux de tension sont produits par des courts-circuits survenant dans le
réseau général ou dans les installations de la clientèle (figure I-17). Seules les
chutes de tension supérieures à 10 % sont considérées ici (les amplitudes
inférieures rentrent dans la catégorie des «fluctuations de tension»). Leur durée
peut aller de 10 ms à plusieurs secondes, en fonction de la localisation du court-
circuit et du fonctionnement des organes de protection (les défauts sont
normalement éliminés en 0.1-0.2 s en HT, 0.2 s à quelques secondes en MT).

figure I-17 : Creux de tension.

Ils sont caractérisés par leurs : amplitude et durée, et peuvent être monophasés
ou triphasés selon le nombre de phases concerné. Les creux de tension peuvent
provoquer le déclenchement d'équipements, lorsque leur profondeur et leur
durée excèdent certaines limites (dépendant de la sensibilité particulière des
charges). Les conséquences peuvent être extrêmement coûteuses (temps de
redémarrage se chiffrant en heures, voire en jours ; pertes de données
informatiques ; dégâts aux produits, voire aux équipements de production...).
[17].

I-10 Conclusion :

Dans ce chapitre nous avons détaillé tous les termes qui ont une relation avec la
compensation d’énergie réactive et l’amélioration du réseau électrique.
 

 
27
Chapitre II
MOYENS DE
COMPENSATION DE
L’ÉNERGIE RÉACTIVE

  28
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 

introduction :

Si la consommation d'énergie réactive est anormalement élevée, on soupçonnera


la présence d'équipements à forte composante inductive. Dans ce cas, le courant
consommé est en retard par rapport à la tension. On parle d'un déphasage d'un
angle phi(φ).
On compense ce déphasage en adjoignant à l'installation : batteries de
condensateurs, machines synchrones, inductance ou FACTS.

figureII-1:compensation du déphasage(φ).

II-1 compensateur synchrone:

Les compensateurs synchrones sont des moyens d’actions privilégiés. Très


employés dans les années 1950 et 1960, les compensateurs ont été délaissés
ensuite au profit des condensateurs qui sont devenus plus compétitifs suite aux
progrès techniques réalisés dans les films diélectriques très minces. Ils peuvent
être assimilés à un moteur synchrone fonctionnant à vide ; c'est à dire que son
arbre n'est soumis à aucun couple résistant qui serait considéré comme charge.
Le stator est branché au réseau à un courant triphasé, sur le rotor est enroulée
une bobine d'excitation. L’excitation est réglée pour fournir ou absorber la
puissance réactive qui permet, par son transit en un point du réseau, d’ajuster la
tension de ce point avec les performances dynamiques qu’exige un haut niveau
de sûreté du réseau. On peut donc considérer que le compensateur synchrone

 
29
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 
consomme une très faible quantité de puissance active égale aux pertes par
échauffements dans ces enroulements du stator et par frottement.

Les compensateurs synchrones ont toutefois conservé un rôle important dans les
pays à lignes longues et peu maillées où, en plus d’un programme d’échange
d’énergie réactive, ils assurent le maintien de la stabilité dynamique. Leurs
caractéristiques sont mieux adaptées à ce rôle que celles des condensateurs
(inertie, réactance transitoire faible, régulation rapide d’excitation), mais, même
dans ces pays, ils sont progressivement supplantés par les compensateurs
statiques.

Si on augmente le courant d’excitation (Iex), la tension (V) augmente et un


courant (I) s’établit dans le circuit déphasé de 90° en arrière de la tension du
réseau (Vr) de sorte que le compensateur voit le réseau comme une inductance.
Donc, lorsque l’on surexcite un compensateur, il fournit au réseau une puissance
réactive d’autant plus grande que le courant d’excitation est plus élevé. Enfin si
l’on diminue le courant d’excitation de façon que (V) devienne plus petite que
(Vr), un courant s’établit dans le circuit déphasé de 90° mais cette fois-ci en
avant de la tension du réseau (Vr) de sorte que le compensateur voit le réseau
comme une capacitance. Donc, lorsque l’on sous-excite un compensateur, il
reçoit de la puissance réactive. Cette puissance réactive produit une partie du
champ magnétique nécessaire à la machine et l’autre partie étant fournie par le
courant d’excitation (Iex).

Les compensateurs synchrones sont placés prés des grands centres de


distribution.lls jouent le rôle de capacités variables. Dans les réseaux bouclés, ils
permettent de régler les puissances transmises par les diverses lignes
d'alimentation. Aux heures de fortes charges, ils créent beaucoup de réactive
pour diminuer les chutes de tension. Ils peuvent être nécessaires à certains
moments de leur faire absorber de la puissance réactive par exemple, pour
compenser l'élévation de tension créée par une longue ligne (HT) à vide. Leur
puissance est de (20 à 60) Mvar en fourniture et de (10 à 30) Mvar en

 
30
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 
absorption. Donc la puissance réactive qu'un compensateur peut absorber est de
l'ordre de la moitié de sa puissance nominale. [18]

II-2 Batterie de condensateur :

II-2-1 Définition :

C'est un récepteur constitué de deux parties conductrices (électrodes) séparées


par un isolant. Il a la propriété (lorsqu’il est soumis à une tension sinusoïdale),
de déphaser son intensité, donc sa puissance (réactive capacitive) de 90° en
avant sur la tension. La composition vectorielle des ces intensités ou puissances
réactives (inductive et capacitive) conduit à une intensité ou puissance résultante
réactive inférieure à celle existant avant l’installation de condensateurs. Pour
simplifier ; on dit que les récepteurs inductifs (moteur, transformateur...)
consomment de l’énergie réactive alors que les condensateurs (récepteurs
capacitifs) produisent de l’énergie réactive. 

II-2-2 rôle du condensateur :

Le rôle de base des condensateurs de puissance est la compensation de la


puissance réactive dans les réseaux électriques et le filtrage des harmoniques. Ils
sont connectés aux bornes du réseau suivant un couplage étoile ou triangle. Le
nombre de condensateurs connectés dépend de la puissance réactive totale
nécessaire et de la puissance unitaire. La puissance réactive des condensateurs à
mettre en œuvre, doit être déterminée en fonction de la puissance de
l’installation, du cos φ d’origine et du cos φ requis à l’arrivée.

Les batteries des condensateurs sont syntonisées à l'aide d'une inductance dite
l'inductance de syntonisation. Le but de syntonisation est d'éviter les
phénomènes de résonance parallèle et de résonance série. L'inductance de
syntonisation est mise en série avec le condensateur et, en général, elle diminue
la fréquence de résonance. La résonance parallèle engendre les harmoniques de
tension et, en cas de résonance série, l'impédance de compensateur devient zéro
en filtrant les harmoniques correspondant à la fréquence de résonance d'une
partie du réseau. Ce qui engendre une surcharge de la batterie des condensateurs
et éventuellement, sa destruction. Dans le réseau de distribution, la résonance
série est exploitée pour faire des filtres. Des batteries des condensateurs sont
syntonisées aux fréquences des harmoniques dominants pour les filtrer (filtres
passifs) et en même temps en fournissent la puissance réactive. L'apparition de
la résonance parallèle et de la résonance série n'est pas le seul désavantage des
batteries des condensateurs.

 
31
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 
Les autres désavantages sont :

 La quantité de la puissance réactive produite par les batteries ne peut être


contrôlée qu'en pas discrets,

 Les condensateurs sont très sensibles aux surtensions et aux surcharges.


Ce qui peut provoquer leur vieillissement prématuré et parfois en
claquage de l'isolant,

 Si les batteries des condensateurs sont branchées au réseau via un


disjoncteur, ce disjoncteur introduit son propre bruit dans le réseau,

 Les batteries des condensateurs n'ont pas la possibilité de la réponse


rapide aux phénomènes transitoires dans le réseau. [18]

II-2-1 Etapes à suivre pour déterminer le compensateur adapté à un réseau


électrique :

Dans une installation électrique, la détermination de la solution de compensation


de l’énergie réactive nécessite plusieurs étapes :

Etape1 : Détermination de la puissance des condensateurs (kVAr) pour


compenser l’énergie réactive nécessaire à l’installation. La détermination de la
puissance des condensateurs (kVAr) pour compenser l’énergie réactive
nécessaire à l’installation se fait avec l'analyse des factures du fournisseur
d’électricité suivant le type d’abonnement (puissance souscrite, l’énergie
réactive facturées kVArh et tg ø ). Le but est de supprimer l'énergie réactive qui
est facturée et de ne pas la payer si elle dépasse 40 % de l'énergie active
absorbée et dimensionner correctement les transformateurs, câbles, appareils de
commande et de protection.

Les mesures sont relevées en aval du transformateur.

Triangle de puissance 
représentant la puissance réactive de compensation.
Qc = Q1-Q2
Qc = P (Tg φ1-Tg φ2)

 
32
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 
= P X K.

Qc : puissance réactive de compensation.

P : Puissance active de l'installation.

tan φ1 : Tangente du déphasage φ avant compensation.

tan φ2 : Tangente du déphasage φ après compensation.


Dans le cadre d’installations futures, il est fréquent que la compensation soit
souhaitée dès la mise en service. Dans ce cas, le calcul de la batterie par les
moyens traditionnels (facture d’électricité) est impossible. Pour ce type
d’installation, il est conseillé d’installer une batterie de condensateur égale à
environ 25% de la puissance nominale du transformateur HT/BT correspondant.

Etape2 : Détermination de la zone d’implantation. Suivant l’architecture de


l’installation, la localisation et la puissance des récepteurs consommant du
réactif, on peut réaliser :

1- COMPENSATION GLOBALE :

Au niveau du TGBT, privilégier une batterie automatique ou dynamique.

2-COMPENSATION PAR SECTEUR :

Au niveau des tableaux divisionnaires, privilégier une batterie automatique ou


dynamique.

3-COMPENSATION INDIVIDUELLE :

Au plus près de la charge consommatrice de l’énergie réactive (suivant la


variation des charges, une batterie fixe peut être suffisante).

 
33
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 

figureII-3 : Différentes zones d'implantation des batteries de condensateurs(1)

figureII-4 : Différentes zones d'implantation des batteries de condensateurs(2)

 
34
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 

figureII-5 : Avantages et inconvénients des différentes zones d'implantations.

II-2-2-1 Application numérique :

La puissance active P d'un moteur est de 1 (kW). La puissance apparente S du


même moteur s'élève à 2.2 (kVA). On désire ramener le facteur de puissance
à 1. On va calculer la capacité nécessaire afin de ramener le facteur de puissance
à 1 si le réseau est alimenté sous 230 (v) 50 (Hz).

Données : P = 1 [kW] S = 2.2 [kVA] récepteur inductif

U = 230 [V] f = 50 [Hz] cosdésiré = 1

Inconnue : C=?

Xl P
Relations : S=UI sin  = et cos  =
Z S

Méthode :

1000
Cherchons le facteur de puissance du moteur: cos  = = 0,45
2200

 
35
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 
angle   62.96°

Diagramme vectoriel :

Pour obtenir un cos de 1, il faut que le condensateur compense la totalité du

vecteur vertical qui représente la puissance réactive QL.

Nous pouvons déduire que dans notre cas: Xc=Xl.

Cherchons Z afin de connaître Xl puis Xc

S=U.I et I = ……formule (1)

U=Z.I : Plaçons la formule (1) à cette relation : S=           

   Z= …..formule(2)

Cherchons XL à l'aide du sin 

XL = sin × Z en remplaçant Z par la formule (2) : Xl=sin 


Mais comme la valeur de réactance capacitive est la même que la réactance

inductive Xl, nous pouvons dire : Xc = sin formule(3)

Cherchons C : Xc= et C = .
⍵ . ⍵ .

.
Remplaçons Xc par la formule (3) : C= .
⍵ .  .

C= = 1,4874.10 (F).
. . , .

La capacité doit être de 148,62 (μF).

 
36
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 
Etape3 : Détermination du mode de compensation:

A-Compensation Fixe pour charge stable :

La puissance réactive fournie par la batterie est constante quelles que soient les
variations du facteur de puissance et de la charge des récepteurs, donc de la
consommation d’énergie réactive de l’installation. La mise sous tension de ces
batteries est : soit manuelle par disjoncteur ou interrupteur ou soit semi-
automatique par contacteur commandé à distance. Ce type de batteries est
généralement utilisé dans les cas :

 D’installation électrique à charge constante fonctionnant 24/24 h,


 de compensation réactive des transformateurs,
 de compensation individuelle de moteurs,

 d’installation d’une batterie dont la puissance est inférieure ou égale à


15% de la puissance du transformateur.

B-Compensation Automatique :

Pour charge variable ou instable et compensation dynamique pour charge très


instable.

-La puissance réactive fournie par la batterie est modulable en fonction des
variations du facteur de puissance et de la charge des récepteurs, donc de la
consommation d’énergie réactive de l’installation. Ces batteries sont composées
d’une association en parallèle de gradins condensateurs (gradin = condensateur
+ contacteur). La mise en ou hors service de tout ou partie de la batterie étant
asservie à un régulateur varmétrique intégré. Ces batteries sont également
utilisées dans le cas : 

 D’installation électrique à charge variable,


 de compensation de tableaux généraux (TGBT) ou gros départ,
 d’installation d’une batterie dont la puissance est supérieure à 15% de la
puissance du transformateur.

Etape4 : Détermination du type de batterie de condensateurs suivant le niveau


d’harmoniques : Dans le cas d’un réseau fortement pollué en harmoniques, il
faut des batteries de condensateurs avec self anti-harmoniques.

 
37
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 

La self anti-harmoniques assure un double rôle : augmenter l’impédance du


condensateur vis-à-vis des courants harmoniques et déplacer la fréquence de
résonnance parallèle de la source et du condensateur au dessous des principales
fréquences des courants harmoniques perturbants.

II-3 Les dispositifs FACTS :

II-3-1 Introduction :

Les réseaux maillés, soumis à des boucles de puissance indésirables entre zones
interconnectées, subissent des surcharges de lignes. Des problèmes de stabilité et
de toute manière un accroissement des pertes. Les moyens classiques de contrôle
des réseaux (transformateurs déphaseurs, compensateurs série ou parallèle
commutés par disjoncteurs, modification des consignes de production,
changement de topologie du réseau et action sur l'excitation des générateurs)
pourraient dans l'avenir s'avérer trop lents et insuffisants pour répondre 
efficacement aux perturbations du réseau, compte tenu notamment des nouvelles
contraintes. Il faudra vraisemblablement dans l'avenir, compléter leur action en
mettant en œuvre des dispositifs électroniques de puissance à grande vitesse de
réponse, récemment développés et connus sous l'appellation FACTS (Flexible
Alternative Current Transmission System) pour le contrôle des réseaux. Le
développement récent des dispositifs FACTS ouvre de nouvelles perspectives
pour une exploitation plus efficace des réseaux par action continue et rapide sur
les différents paramètres du réseau (déphasage, tension, impédance). Ainsi, les
transits de puissance seront mieux contrôlés et les tensions mieux tenues. Ce qui
permettra d'augmenter les marges de stabilité ou de tendre vers les limites
thermiques des lignes. [20]

II-3-2 Définition des FACTS :

“FACTS” est un terme générique qui caractérise l’ensemble des équipements


mettant en jeu de l’électronique de puissance (diodes, thyristors, GTO,
IGBT…..). Ces éléments jouent le rôle d’interrupteurs très rapides. Ce qui
confère aux dispositifs FACTS une vitesse et une fiabilité bien supérieures à
celles des systèmes électromécaniques classiques. Ces équipements contrôlent
dynamiquement ensemble ou séparément les différents paramètres du réseau :
tension, impédance et la phase du réseau. Ils sont utilisés pour améliorer, d’une

 
38
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 
façon générale les performances d’un réseau (stabilité, capacité de
transport….)[21].

Les FACTS (abréviation anglaise de Flexible AC Transmission Systems), sont


définis Selon l'IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers) comme
étant : des Systèmes de Transmission en courant alternatif comprenant des
dispositifs basés sur l'électronique de puissance et d'autres dispositifs statiques
utilisés pour accroître la contrôlabilité et augmenter la capacité de transfert de
puissance du réseau.

Ils peuvent contribuer à faire face aux problèmes rencontrés dans l’exploitation
des réseaux électriques. Il est possible d’augmenter la puissance active transitée
entre deux réseaux soit en maintenant la tension des systèmes, soit en
augmentant l’angle de transport entre les deux systèmes ou en réduisant
artificiellement l’impédance de la liaison. En jouant sur un ou plusieurs de ces
paramètres, les FACTS permettent un contrôle précis des transits de puissance
réactive, une optimisation des transits de puissance active sur les installations
existantes et une amélioration de la stabilité dynamique du réseau. ils permettent
aussi aux consommateurs industriels de réduire les déséquilibres de charges et
de contrôler les fluctuations de tensions créées par des variations rapides de la
demande de puissance réactive et ainsi d’augmenter les productions. [22]

II-3-3 Classification des dispositifs FACTS :

Le tableau de la figure (II-6) représente les grandes catégories des dispositifs de


contrôle des réseaux électriques. La colonne sur la gauche contient les systèmes
conventionnels constitués de composants de base RLC et transformateurs
commandés par des interrupteurs mécaniques. Les dispositifs FACTS
contiennent également les mêmes composants mais rapidement commandés
avec des interrupteurs statiques et convertisseurs de l'électronique de puissance.

 
39
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 

figureII-6 : Commande conventionnelle et catégories des Dispositifs


FACTS.
La colonne gauche des systèmes FACTS présente les contrôleurs à base des
thyristors ou bien à des convertisseurs à thyristor tels que le SVC et le TCSC
qui sont connu depuis plusieurs dizaines d'années à titre de compensateurs
shunt et série respectivement. Ils ont prouvé leur fiabilité dans le contrôle des
réseaux. Les dispositifs dans la colonne de droite sont la technologie la plus
avancée des FACTS avec des convertisseurs de sources de tension à base des
interrupteurs statiques sophistiqués IGBT (Insulated Gate Bipolar
Transistors) ou bien les IGCT (Insulated Gate Commutated Thyristors) tels
que le STATCOM, le SSSC et l'UPFC. Ces convertisseurs de source de
tension fournissent ou injectent une tension totalement contrôlable en
amplitude et en phase en série ou en parallèle dans le réseau selon les
exigences de contrôle en exerçant une MLI sur les gâchettes des interrupteurs
de ces convertisseurs. [23]
Chaque élément de ces colonnes peut être structuré selon sa connexion au
réseau. En général les FACTS sont devisés en trois grandes catégories
principales :
-Compensateurs séries.
- Compensateurs shunts.
- Compensateurs hybrides série-shunt : c'est une combinaison des dispositifs
séries et shunts. Ils permettent un contrôle multi-variables. [24]
II-3-4 Rôle des dispositifs FACTS :
Le développement des dispositifs FACTS est essentiellement dû aux progrès
réalisés dans le domaine des semi-conducteurs de puissance et plus

 
40
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 
particulièrement des éléments commandables tels le thyristor et le thyristor
GTO.
Dans les dispositifs FACTS, les interrupteurs électroniques disposent de
vitesses de commande très élevées et ne rencontrent pas les problèmes
d’usure de leurs prédécesseurs. De ce fait, les FACTS possèdent une très
grande fiabilité et une flexibilité pratiquement sans limite. Dans un réseau
électrique, les FACTS permettent de remplir des fonctions tant, en régime
stationnaire qu’en régime transitoire. Ils agissent généralement en absorbant
ou en fournissant de la puissance réactive, en contrôlant l’impédance des
lignes ou en modifiant les angles des tensions. En régime permanent, les
FACTS sont utilisés principalement dans les deux contextes suivants :
 Le maintien de la tension à un niveau acceptable en fournissant de la
puissance réactive lorsque la charge est élevée et que la tension est
trop basse, alors qu’à l’inverse ils en absorbent si la tension est trop
élevée.
 Le contrôle des transits de puissances de manière à réduire voire
supprimer les surcharges dans les lignes ou les transformateurs ainsi
que pour éviter les flux de bouclage dans le réseau. Ils agissent alors
en contrôlant la réactance des lignes et en ajustant les déphasages.
De par leur vitesse de commande élevée, les FACTS possèdent de
nombreuses qualités en régime dynamique. Ils permettent en particulier :

 D’accroître la réserve de stabilité transitoire ;


 D’amortir les oscillations de puissance ;
 De supporter de manière dynamique ; la tension. [25]

II‐3‐5 Catégories principales : 

II-3-5-1 Compensateurs parallèles :

Les compensateurs parallèles sont utilisés depuis longtemps dans les réseaux
électriques principalement pour contrôler les tensions aux niveaux désirés
lorsque les conditions du système changent. Des réactances fixes ou
mécaniquement commutées sont appliquées pour réduire au minimum les
surtensions du système dans des conditions de faible charge. Des condensateurs
shunt fixés ou mécaniquement commutés sont appliqués afin de maintenir des
niveaux de tension dans des conditions de forte charge. Dans les deux cas, les
compensateurs shunts produisent une impédance réactive shunt variable, qui est

 
41
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 
ajustée en fonction des conditions du réseau de transport. Les commutateurs
mécaniques avaient commencé à être remplacés par les commutateurs statiques
à base de thyristors vers la fin des années 70. Actuellement, les compensateurs
shunts et notamment le SVC sont largement répandus dans les réseaux
électriques. Tous les compensateurs parallèles injectent du courant au réseau à
travers les points de raccordement. La connexion d’une impédance variable en
parallèle sur le réseau électrique résulte en une consommation ou une injection
d’un courant variable. Cette injection de courant modifie les puissances actives
et réactives qui transitent dans la ligne[26] .

Les compensateurs parallèles les plus utilisés sont :

1-TCR (Thyristor Controlled Reactor) :

Un circuit TCR est composé d’une impédance placée en série avec deux
thyristors montés en antiparallèle, comme le montre la figure (I.2). La valeur de
l’impédance va continuellement changée par l’amorçage des thyristors. Un
thyristor se met à conduire quant un signal de gâchette lui est envoyé et la
tension à ses bornes est positive. Il s’arrête de conduire lorsque le courant qui le
traverse s’annule. Un dispositif TCR seul n’est pas suffisant pour pouvoir
compenser la puissance réactive dans un réseau, car il ne dispose pas de source
de puissance réactive. Généralement on dispose avec un TCR des bancs de
condensateurs comme source de puissance réactive et le TCR contrôle cette
source de puissance.

figure II-7: Représentation du TCR.


2-TSC (Thyristor switched capacitor) :
Les condensateurs sont préchargés à la valeur de crête de la tension du réseau
et, en passage naturel par zéro du courant de condensateur (au moment où la
tension au bornes du condensateur est égale à la tension de réseau), le
thyristor est amorcé. Si les deux tensions ne sont pas égales, il y aura une
impulsion de courant (changement discontinu du courant - Cdv/dt) ; ce qui

 
42
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 
n'est pas désirable. Pour atténuer les impulsions potentielles du courant, une
inductance est toujours mise en série avec un condensateur. En même temps
l'inductance est syntonisée pour éviter la possibilité de la résonance.
Après être débranché du réseau, le condensateur reste chargé. L'énergie
stockée dans le condensateur reste. Pour le brancher de nouveau, il faut
attendre que la tension du réseau devienne égale à celle du condensateur.
Donc, il n'y a pas de délai dans l'amorçage du thyristor et, le condensateur
peut être soit branché, soit débranché du réseau. La rapidité de la réponse
d'un TSC est un cycle. Ce qui est beaucoup plus rapide que la réponse d'une
batterie des condensateurs qui est branchée au réseau via un disjoncteur. La
réactance de TSC ne peut être variée qu'en pas discrets. Plus il y a de
condensateurs branchés, plus le courant capacitif fourni au réseau est élevé.
La valeur de réactance dépend du nombre de condensateurs branchés à la
ligne.
1
Pour un condensateur ∶
ω

et si n condensateurs sont branchés : Xc =


. ⋯

figure II-8 : représentation du TSC.

figure II-9 : Connexion en triangle d'un TSC avec les inductances de


syntonisation.
La tenu en tension de chaque thyristor doit être de deux fois la valeur de crête

 
43
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 
de la tension du réseau.
Pour l'application dans le domaine de haute tension, plusieurs thyristors
peuvent être mis en série ou un transformateur peut être utilisé pour le
couplage avec le réseau. En triphasé, les TSC sont habituellement branchés
en triangle (figure II-9).
3-SVC Compensateur statique de puissance réactive :
Selon IEEE, Le SVC (Static Var Compensator) est définit comme un
générateur (ou absorbeur) statique d’énergie réactive. Shunt dont la sortie est
ajustée en courant capacitif ou inductif afin de contrôler des paramètres
spécifiques du réseau électrique, typiquement la tension des nœuds. Le
compensateur statique de puissance réactive SVC est le premier dispositif
FACTS qui apparaît dans les années 1970 pour répondre à des besoins de
stabilisation de tension rendue fortement variable du fait de charges
industrielles très fluctuantes telles ; les laminoirs et les fours à arc. Les SVC
sont des FACTS de première génération. Ils utilisent des thyristors
classiques, commandables uniquement à l’amorçage.

figure II-10 : Représentation d'un SVC.


Le SVC présente plusieurs avantages :
 Stabiliser la tension dans les systèmes faibles,
 réduire les pertes de transmission,
 augmenter la capacité de transmission,
 augmenter la limite de stabilité,
 améliorer la commande et la stabilité de tension,
 atténuer les oscillations de puissance.

 
44
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 
4-STATCOM (Static Synchronous Compensator) :
Une source de tension à base de semi-conducteurs est capable de fournir ou
d'absorber des VAR. L'IEEE définit le STATCOM (Compensateur statique
synchrone) comme un générateur synchrone fonctionnant comme un
compensateur parallèle de l’énergie réactive dont le courant capacitif ou
inductif généré peut être contrôlé séparément de la tension du réseau. Le
compensateur statique synchrone STATCOM, autrefois appelé compensateur
statique de puissance réactive avancé fait partie de la deuxième génération
des FACTS. Il correspond à l’équivalent statique exact de la machine
synchrone classique fonctionnant en compensateur, mais sans inertie : une
source à semi-conducteurs produit la tension de fréquence synchrone,
triphasée, avec l'angle de déphasage et 1'amplitude contrôlable. Il est
principalement utilisé pour la compensation dynamique des réseaux afin de
faciliter la tenue de tension, d’accroître la stabilité en régime transitoire et
d’amortir les oscillations de puissance.

figure II-11 : Compensateur statique synchrone.


Le principe de fonctionnement de STATCOM est similaire à celui du
compensateur synchrone. Les tensions de sortie sont générées par un
onduleur. Ce principe a pu être mis en œuvre grâce à l’évolution des
composants de l’électronique de puissance et surtout grâce à l’apparition des
GTO de forte puissance. Les cellules de commutation sont bidirectionnelles,
c’est à dire formées de GTO et de diodes en antiparallèle. Le rôle de
STATCOM est d’échanger l’énergie réactive avec les réseaux électriques
[20]. L’échange d’énergie réactive se fait par le contrôle de la tension de
sortie de l’onduleur (Vs), laquelle est en phase avec la tension du réseau (E).
Les avantages sur le compensateur synchrone sont nombreux :
 bonne réponse dynamique : le temps de réponse est presque instantané,
 il n'y a pas d'inertie,

 
45
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 
 Le coût d'entretien est minimal et il n'y a pas de possibilité d'instabilité
rotationnelle.

figure II-12 : diagramme bloc d'un ASVC.

figure II-13 : Structure générale d'un onduleur triphasé.


Un STATCOM est branché au système via un transformateur élévateur
(figure II-12). La composante principale d'un STATCOM est un
convertisseur de tension (figure II-13) qui produit une tension triphasée en
créneaux.
L'échange de puissance réactive entre l'onduleur et le système CA est
contrôlée par l'amplitude de la tension produite à la sortie d'onduleur. Il y'a
trois possibilités :
-Si l'amplitude de la tension produite par I 'onduleur est plus élevée que celle
du système CA, le courant réactif sera injecté dans le système et l'onduleur se
comportera comme une source de puissance réactive.
-Si elle est égale à l'amplitude de la tension du système, il n'y aura pas
d'échange de puissance réactive.

 
46
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 
-Finalement, si elle est inférieure à celle du système CA, le courant réactif
sera absorbé par l’onduleur.
Le contrôle d'écoulement de la puissance active s'effectue avec l'angle de
déphasage entre la tension de l'onduleur et la tension du système CA. S'il n'y
a pas de déphasage entre ces deux tensions, il n'y aura pas d'écoulement de la
puissance active. Les diagrammes vectoriels pour les trois possibilités, avec
l'angle de déphasage zéro entre les deux tensions, sont présentés dans les
figures II-14 : a, b et c.

figure II-14 : Diagrammes vectoriels de fonctionnement d'un ASVC idéal


(a) en mode capacitif (b) neutre (c) inductif.
En réalité, il faut fournir également une certaine quantité minimale de la
puissance active. Cette puissance active est indispensable pour couvrir les
pertes des interrupteurs et des condensateurs du côté CC de l'onduleur. Il faut
aussi charger ou décharger les condensateurs pendant les phénomènes
transitoires afin de fournir la réponse rapide. Si la tension de l'onduleur est
décalée en arrière par rapport à la tension du système CA, la puissance active
sera absorbée par l'onduleur couvrant ainsi ses pertes. Si l'angle de déphasage
entre ces deux tensions est plus élevé que nécessaire pour compenser les
pertes, les condensateurs à côté CC se chargeront et la tension à ses bornes
commencera à croitre. Si la tension d'onduleur, est en avant par rapport à la
tension de système CA, les condensateurs commenceront à décharger et la
tension diminuera.
Les condensateurs du côté CC de l'onduleur ne jouent pas le rôle du
partenaire qui effectue l'échange de l'énergie avec le réseau et, il n'y a nul
besoin pour d'éléments de très grande dimension capables d'emmagasiner
l'énergie (condensateur et inductance) comme dans un SVC. Le rôle des
condensateurs du côté CC de l'onduleur est de garder la tension CC constante
dans le régime permanent ou, autrement dit, ils sont la source de la tension
continue qui est, par l'intermédiaire des interrupteurs, convertie en tension
alternative qui apparaît de I 'autre côté de l'onduleur.
La supériorité d'un ASVC par rapport au SVC à la limite du fonctionnement
peut donner le courant nominal et supporter le système de transmission dans
le cas de chute de tension extrême, par contre, le courant d'un SVC diminuera

 
47
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 
si la tension diminue au dessous d'une certaine valeur. Les autres avantages
d'un ASVC par rapport à un SVC sont:
 Une plus grande flexibilité de contrôle,
 la réponse plus rapide, car il n'a pas de délai associé au tir à thyristor,
 les phases sont contrôlées séparément pendant les perturbations du
système,
 un ASVC n'a pas besoin de gros condensateurs pour le stockage
d'énergie ce qui résulte en diminution de ses dimensions,
 la possibilité de résonance avec le réseau est minimisée.[27]

II-3-5-2 Compensateurs séries :


La réactance des lignes est une des limitations principales de la transmission
de courant alternatif dans les longues lignes. Pour remédier à ce problème, la
compensation série capacitive a été introduite afin de réduire la partie
réactive de l’impédance de la ligne. Les dispositifs FACTS de compensation
série sont des évolutions des condensateurs série fixes.
Ils agissent généralement en insérant une tension capacitive sur la ligne de
transport qui permet de compenser la chute de tension inductive.
Les compensateurs séries les plus utilisés sont :
1-TCSC (Thyristor Controlled Series Compensation) :
IEEE définit le TCSC (Compensateur série commandé par thyristor) comme
étant un compensateur à réactance capacitive qui consiste en une série de
condensateurs en parallèle avec des inductances commandées par thyristor
afin de pouvoir assurer une variation homogène de la réactance capacitive.
Le TCSC permet une compensation qui varie entre 20% inductive et 80%
capacitive.

figure II-15: Structure de TCSC.

2-SSSC (Static Synchronous Series Compensator) :


IEEE définit le SSSC (Static Compensateur série synchrone) comme étant
un générateur synchrone statique fonctionnant sans source d’énergie
électrique extérieure comme les compensateurs série, dont la tension de

 
48
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 
sortie est contrôlable indépendamment du courant de ligne afin de diminuer
la chute de tension globale et contrôler ainsi la puissance électrique
transmise.
Le compensateur série synchrone SSSC est un dispositif FACTS de
deuxième génération. Il est formé d’un convertisseur de tension inséré en
série dans la ligne par l’intermédiaire d’un transformateur. Le SSSC agit sur
le courant de la ligne en insérant une tension en quadrature avec ce dernier ;
la tension pouvant être capacitive ou inductive.
Un SSSC est capable d’augmenter ou de diminuer le flux de puissance dans
une ligne. Le comportement d’un SSSC peut être assimilé à celui d’un
condensateur ou d’une inductance série réglable. La différence principale
réside dans le fait que la tension injectée n’est pas en relation avec le courant
de ligne. De ce fait, le SSSC présente l’avantage de pouvoir maintenir la
valeur de tension insérée constante, indépendamment du courant. Il est donc
efficace tant pour des petites charges (faibles courants) que pour des grandes
charges. Un autre avantage du SSSC réside dans le fait que ce type de
compensateur n’insère pas de condensateur en série avec la ligne de
transport. De ce fait, il ne peut pas provoquer de résonance hyposynchrone.
De plus, sa taille est réduite en comparaison à celle du TCSC.
3-Comparaison entre les différents types de FACTS séries :
Le SSSC est une source de tension contrôlée. Le TSSC et le TCSC sont des
compensateurs à impédance effective variable. Issus de différentes structures,
il y a des différences essentielles dans les caractéristiques et les
fonctionnalités de ces appareils :
 Le SSSC est capable de générer en interne une tension variable
indépendamment du courant qui passe à travers la ligne. La tension de
compensation du TSSC sur une plage de réglage donnée est
proportionnelle au courant de la ligne. Le TCSC peut maintenir une
bonne compensation lorsque le courant de la ligne diminue dans des
limites définies par les caractéristiques électriques des thyristors.
 Le SSSC offre la possibilité d’acquérir une source d’énergie dans le
bus continue. Il peut donc assurer une compensation de la résistance de
ligne par injection de puissance active ainsi que pour la réactance de
ligne par l'injection de puissance réactive. Le TSSC et le TCSC ne
peuvent pas échanger de la puissance active avec la ligne de
transmission et ne peuvent assurer que de la compensation réactive
[28].
 Le SSSC avec un élément de stockage d’énergie active améliore
encore l'efficacité d’amortissement des oscillations de puissance
transmises par la modulation de la compensation série sur un signal

 
49
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 
pris du réseau comme la puissance active, la vitesse des générateurs et
les angles de charge.
II-3-5-3 Compensateur série parallèle (hybride) :
Les compensateurs FACTS cités précédemment (série ou parallèle),
permettent d’agir uniquement sur un des trois paramètres déterminant la
puissance transmise dans une ligne (tension, impédance et angle). Par une
combinaison des deux types de dispositifs, il est possible d’obtenir des
dispositifs hybrides capables de contrôler simultanément les différentes
variables : le flux de puissance active et réactive, la tension et l'angle de
transport de l'énergie.
1-UPFC (unified power flow controller) :
IEEE définit l’UPFC (Contrôleur de transit de puissance universel) comme
étant une combinaison entre un STATCOM et un SSSC, pour permettre un
écoulement bidirectionnel de la puissance active entre la sortie du SSSC et
celle du STATCOM. L’UPFC permet le contrôle de la tension, de
l’impédance, et de l’angle ou d’écoulement de la puissance active et réactive
de la ligne. L’UPFC est capable de remplir toutes les fonctions des autres
dispositifs FACTS. Il peut être utilisé particulièrement pour :
 Réglage de la tension,
 Contrôle de flux de puissance active et réactive,
 Amélioration de la stabilité,
 Limitation des courants de court-circuit,
 Amortissement des oscillations de puissance.
Il rassemble à lui seul par sa structure mixte, tous les avantages des autres
dispositifs. Cependant sont coût, et sa commande qui doit être des plus
précises, peuvent jouer en sa défaveur. [25]
Le tableau suivant est un récapitulatif des principaux dispositifs vus
précédemment et leurs différentes performance :

 
50
chapitre II : moyens de compensation de l'énergie réactive
 
Contrôle de Contrôle de la Stabilité Stabilité
débit de charge tension transitoire dynamique

SVC ο οοο ο οο

STATCOM ο οοο οο οο

TCSC οο ο οοο οο

UPFC οοο οοο οο οο

ο : Performance moyenne.
ο ο : Bonne performance.
ο ο ο : Excellente performance.
Tableau II-1 : Performances des principaux FACTS

II-3-6:Conclusion :
La technologie de la compensation par des FACTS s'est avéré une solution
fiable et rentable aux problèmes de qualité de l'onde reliés à la puissance
réactive et active. Ainsi, de nombreux travaux de recherche sont publiés dans
ce domaine. Les gestionnaires de réseau sont en train d’exploiter le système
de transport aux prés de ses limites thermiques et dynamiques, alors que les
consommateurs sont de plus en plus exigeants quant à la qualité de l’énergie
et à la continuité de service. Les équipements à base d’électronique de
puissance, y compris leurs commandes appropriées, offrent des solutions
efficaces à ce problème. Grâce aux avancées récentes dans la technologie
GTO/IGBT, le temps de réaction des dispositifs FACTS a diminué de
quelques millisecondes. Dans ce chapitre nous avons présenté les types de
compensation shunt, série et hybride appliquées au contrôle des réseaux
électriques.

 
51
Chapitre III
SIMULATION MATLAB

 
52
chapitre III : simulation MATLAB
 
Dans ce chapitre nous allons voir les différentes courbes obtenues à partir
d'une simulation MATLAB réalisée en introduisant des composants FACTS
dans un réseau électrique.

III‐1 Modèle de système non compensé :

figure III‐1 : système non compensé.

La figure III‐1 montre la transmission de base (11kV) d'un modèle de système


non compensé. Ce modèle se compose d'un bloc de mesure de courant, de
tension, de puissance réelle et réactive et d'oscilloscopes.

La tension de 11kv est fournie par la source alternative du système.


L'impédance de la source : (0,01 + 0,001)Ω, l'impédance de ligne : (5 + 0.023) Ω
et la charge est conservée constante à 25MW et 50MVAR pour le modèle de
ligne de transmission. La simulation se fait en utilisant MATLAB / SIMULINK.
Le bloc de mesure actuel est utilisé pour mesurer la source instantanée circulant
dans la ligne de transmission. Le bloc de mesure de la tension sert à mesurer la
tension de source et de charge. La puissance réelle et réactive du côté de la
charge est mesurée en utilisant un bloc de mesure de puissance active et
réactive. l'oscilloscope affiche les résultats après la simulation.

Le modèle ci-dessus offre deux étendues :

Un affichage d'une puissance réelle (P) et réactive (Q).

Le deuxième affiche la tension de charge (V1) après la simulation.

 
53
chapitre III : simulation MATLAB
 
Les flux de puissance réelle et réactive obtenus après la simulation sont
indiqués ci-dessous :

figure III-2 : flux de puissance réelle.

figure III-3 : flux de puissance réactive.

figure III-4 : Tension de charge.

figure III-5 :Courant de charge

 
54
chapitre III : simulation MATLAB
 
La tension de charge est de 2,1 kV. Les flux de puissance active et réactive
sont obtenus sans compensation. Donc, afin de maintenir le système stable,
nous devons fournir une compensation de puissance réactive. Pour améliorer
les performances en matière de tension et de stabilité, quatre dispositifs
compensateurs ont été étudiés et une comparaison a été faite pour trouver le
périphérique qui donne les meilleures performances sous un fonctionnement
conditionné.

Toutes les parcelles pour les systèmes compensés ont été montré pour une
valeur de condensateur de 350 μF, et une valeur fixe de l'inductance 100mH.

III-2 Système compensé :

III-2-1 Système compensé avec SVC :

Le modèle de SIMULINK de (SVC) est donné avec une tension de ligne de


11KV. Le modèle est indiqué ci-dessous:

Figure III-6 : Système compensé avec SVC.

L'impédance de ligne est maintenue à (0,01 + 0,001) Ω et la charge est fixée


à 25MW et 50MVAR. Le résultat obtenu après la simulation est illustrée ci-
dessous :

 
55
chapitre III : simulation MATLAB
 

Figure III-7 : Flux de puissance réelle.

Figure III-8 : Flux de puissance réactive.

Figure III-9 : Tension de charge.

Figure III-10 : Courant de charge.

 
56
chapitre III : simulation MATLAB
 
SVC capacité Puissance active Puissance
(MW) réactive(MVAR)
350 0.86 1.21

Tableau III-1 : Variation du flux de puissance en utilisant le SVC.

la puissance active et réactive est visiblement améliorée en incorporant le


compensateur SVC dans le système tout en Maintenon une tension et un
courant stable.

III-2-2 Système compensé avec STATCOM :

Figure III-11 : Système compensé avec STATCOM.

La figure ci-dessus montre le modèle compensé avec un compensateur


synchrone statique. Le modèle est compensé pour diverses valeurs de
capacité. Pour une valeur de capacité de (350μF), les résultats sont indiqués
ci-dessous :

Figure III-12 : Flux de puissance active.

 
57
chapitre III : simulation MATLAB
 

Figure III-13 : Flux de puissance réactive.

Figure III-14 : Tension de charge.

Figure III-15 : Courant de charge.


STATCOM capacité Puissance active Puissance
(MW) réactive(MVAR)
350 0.85 1.20

Tableau III-2 : Variation du flux de puissance en utilisant le STATCOM.

la puissance active et réactive à été améliorée en introduisant le STATCOM


dans le réseau électrique. La tension ainsi que le courant sont restés stable.

 
58
chapitre III : simulation MATLAB
 
III-2-3 Système compensé avec TCSC (Thyristor controlled series
capacitor) :

Le modèle de circuit utilisé pour la simulation est illustré ci-dessous:

Figure III-16 : Système compensé avec TCSC.

Le modèle ci-dessus montre un TCSC connecté en série au système.

Dans le modèle de simulation, l'inductance est fixée à 100mH et les résultats


sont obtenus pour différentes valeurs de condensateur. Les résultats obtenus
après la simulation sont présentés ci-dessous :

Figure III-17 : Flux de puissance réel.

 
59
chapitre III : simulation MATLAB
 

Figure III-18 : Flux de puissance réactive.

Figure III-19 : Tension de charge.

Figure III-20 : Courant de charge.

Les courbes montrent la stabilisation de la tension de charge (V1), courant de


charge (I1), et l'amélioration de la puissance réelle (P) et puissance réactive
(Q) avec l'incorporation de TCSC dans le système.

TCSC capacité Puissance active Puissance


(MW) réactive(MVAR)
350 0.772 1.085

Tableau III-3 : Variation du flux de puissance en utilisant le TCSC.

 
60
chapitre III : simulation MATLAB
 
III-2-4 Système compensé avec UPFC :

Figure III-21 : Système compensé avec UPFC.

Le circuit ci-dessus montre le modèle de base de l'UPFC (Contrôleur de débit


de puissance unifié) connecté au système. Les graphes obtenus après la
simulation sont :

Figure III-22 : Flux de puissance réelle.

Figure III-23 : Flux de puissance réactive.

 
61
chapitre III : simulation MATLAB
 

Figure III-24 : Tension de charge.

Figure III-25 : Courant de charge.

Les graphiques ci-dessus montrent la variation de la puissance active,


réactive et l'amélioration de la tension au borne du récepteur en utilisant un
compensateur UPFC.

UPFC capacité Puissance active Puissance


(MW) réactive(MVAR)
350 2.08 2.95

Tableau III-4 : Variation du flux de puissance en utilisant l'UPFC.

III-2-5 Comparaison entre dispositifs FACTS :

Elément FACTS Capacité (350μF)


Puissance active (MW) Puissance réactive (MVAR)
SVC 0.86 1.21
STATCOM 0.85 1.20
TCSC 0.772 1.085
UPFC 2.08 2.95

Table III-5 : Comparaison entre les appareils FACTS.

Du tableau ci-dessus, on peut conclure que l'UPFC est le plus performant par
rapport aux autres appareils FACTS, s'ensuit le SVC puis, le STATCOM et
enfin le TCSC.

 
62
chapitre III : simulation MATLAB
 
III-2-6 Conclusion :

L'environnement MATLAB / SIMULINK est utilisé pour cette étude


comparative pour modéliser et simuler les FACTS de type: SVC,
STATCOM, TCSC, et UPFC connectés à une ligne de transmission simple.
Une analyse de performance des dispositifs FACTS a été faite ci-dessus et
une comparaison a été élaborée entre leurs performances. Le flux de
puissance et le profil de tension sont visiblement améliorés avec tous les
dispositifs de compensation. Les résultats montrent que l'UPFC est le plus
performant par rapport aux autres appareils FACTS.

Conclusion Générale :

La compensation d’énergie réactive est une opération indispensable qui


engendre non seulement des bénéfices techniques mais aussi, des gains
économiques. Elle se réalise en introduisant un des dispositifs FACTS qui
sont les plus performants, ou des condensateurs connectés via disjoncteur qui
sont moins rapides mais ils ont prouvé leurs efficacités en milieu industriel.
Ils incluent une compensation globale ou individuelle selon les besoins. Le
moteur synchrone aussi peut fonctionner comme une capacité variable par sa
mise en marche à vide mais il est moins performant que le compensateur
synchrone statique ''STATCOM''.

 
63
Références :

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[7] M.A.E ALALI, ‘Contribution à l’étude des compensateurs actifs des


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