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Introduction

La tuberculose, maladie infectieuse due aux bacilles tuberculeux, affecte


habituellement les poumons mais elle peut touche d autre organes elle est toujours
responsable d'une morbidité et d'une mortalité importantes, particulièrement dans les pays en
voie de développement. considérée comme une maladie en voie de disparition dans les pays
développés. tuberculose fr

La tuberculose tue près 1,8 millions de personnes chaque année dans le monde. La
synergie avec l’épidémie de sida et l’émergence de bacilles multi résistants aux antibiotiques
et aux agents chémothérapeutiques contribuent à aggraver l’impact de cette maladie,
considérée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme responsable d’une
épidémie mondiale plus vaste que préalablement estimée et comme une urgence sanitaire au
niveau planétaire.

L’OMS estime qu’entre 2000 et 2020, près d’un milliard de personnes seront
nouvellement infectées et que 200 millions d’entre elles développeront la maladie, dont 35
millions mourront de tuberculose si aucune amélioration n’est apportée dans le contrôle de
cette infection Chaque seconde, une nouvelle personne dans le monde est infectée par le
bacille de la tuberculose. Près de 90-95 % d’entre elles ne développeront pas la maladie, leur
système immunitaire étant capable de combattre la bactérie qui en est responsable. Reste que,
en moyenne, plus de 10 millions de personnes contractent la maladie chaque année (10,4
millions en 2015, selon l’Organisation mondiale de la santé - OMS). Et la tuberculose est
l’une des 10 premières causes de mortalité dans le monde. En 2015, 1,8 million en sont
mortes, dont 400 000 étaient également infectées par le VIH. Plus de 95 % des décès dus à la
tuberculose surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, y inclus certains pays
voisins de l’Europe.

Globalement aujourd’hui, un tiers de la population mondiale est infecté, et 22 pays


totalisent à eux seuls 80% des cas mondiaux. Dans le monde, on estime à 500 000 le nombre
de cas de tuberculose multirésistantes, dont 10% de tuberculoses avec des souches
ultrarésistantes.

Près de 2,7 millions des cas annuels de tuberculose surviennent en Afrique sub-
saharienne. Ce chiffre est en rapide augmentation, du fait de l’épidémie de sida qui touche
particulièrement cette région du monde. Près de 6,3 millions des cas annuels de tuberculose
sont recensés en Asie. Plus de 250 000 des cas annuels surviennent en Europe de l’Est.
Ins pasteur

Vue que l’Algérie est un pays en développement La tuberculose était et reste à ce jour
un problème de santé publique.Dès l’indépendance, elle s’est imposée comme une priorité
sanitaire et différentes actions ont été entreprises afin de réduire la fréquence de la maladie.
Actuellement l’Algérie se place en incidence "moyenne" sur le plan mondial quant à la
propagation de cette infection. manuel 2011

À la lumière de ces informations nous avons étudié cette pathologie infectieuse, voir
son diagnostic microbiologique, et son profil épidémiologique. Toutefois, nous nous sommes
plus précisément intéressés à l’agent infectieux en cause afin de s’apprivoiser avec son aspect
bactériologique, sa transmission, sa virulence, son pouvoir pathogène ainsi que leur
traitement. Cette étude et après de nombreuses recherches nous a permis de conclure à
l’importance de protéger chaque personne de la tuberculose grâce à la vaccination
précoce(bcg) en tant que l homme est le seul réservoir pour cette maladie et qui reste toujours
ciblé.
I. Bases fondamentales:
I.1. Définition de la tuberculose :

La tuberculose est une infection mycobactérienne, qui est habituellement


pulmonaire et peut conduire à une destruction sévère et un disfonctionnement pulmonaire.
C’est une maladie chronique souvent associée à une certaine forme de déficit immunitaire
latente, comme la malnutrition ou d'un virus de l'immunodéficience humaine (VIH)
appelé également le syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA). Elle peut être
observée chez les adultes et les enfants, selon l'âge à l'infection [1]. memoire

La tuberculose est une infection contagieuse mortelle qui due à une bactérie
(Mycobacterium tuberculosis). C’est une maladie que l’on peut éviter et soigner.La
tuberculose se transmet d’une personne à l’autre par voie aérienne. Quand une personne ayant
une tuberculose pulmonaire tousse, éternue ou crache, elle projette des bacilles tuberculeux
dans l’air. Il suffit d’en inhaler seulement quelques-uns pour s’infecter.

Environ un quart de la population mondiale est porteuse d’une tuberculose latente, ce


qui signifie que ces personnes ont été infectées par le bacille tuberculeux mais ne sont pas
(encore) malades et ne peuvent pas transmettre la maladie.Sur toute la durée de leur vie, les
sujets infectés par le bacille tuberculeux ont 5% de risque de développer la maladie. En
revanche, le risque est beaucoup plus élevé pour ceux qui ont un système immunitaire
déficient, comme les personnes vivant avec le VIH, en état de malnutrition ou ayant le
diabète.

Lorsqu’une tuberculose évolutive apparaît, les symptômes (toux, fièvre, sueurs


nocturnes ou perte de poids) peuvent rester bénins pendant de nombreux mois, ce qui peut
entraîner un retard pour aller consulter et la transmission du bacille à d’autres. Un sujet ayant
une tuberculose évolutive peut infecter 10 à 15 autres personnes par an lors de ses contacts
proches. En l’absence de traitement, en moyenne 45% des sujets tuberculeux négatifs pour le
VIH mourront, de même que pratiquement tous ceux qui sont aussi séropositifs.

La tuberculose touche surtout les adultes pendant les années où ils sont le plus
productifs, mais le risque existe pour toutes les tranches d’âges. On recense plus de 95% des
cas et des décès dans les pays en développement.

Les sujets infectés ayant aussi le VIH ont 20 à 30 fois plus de risque de développer
une tuberculose évolutive (voir ci-dessous la section sur la tuberculose et le VIH). Le risque
est également plus élevé pour ceux qui souffrent d’autres affections affaiblissant le système
immunitaire.Un million d’enfants (âgés de 0 à 14 ans) ont développé la maladie et 250 000 (à
l’exclusion des enfants ayant une tuberculose associée au VIH) en sont morts en 2016.Le
tabagisme augmente beaucoup le risque de tuberculose évolutive et de décès. Il intervient
dans 8% des cas de tuberculose dans le monde.

Who
I.2. Histoire de la tuberculose:
La Tuberculose (TB) humaine est une maladie qui a été reconnue depuis la haute antiquité
. Elle a été décrite par Hippocrate sous le nom de «phtisie» et ses lésions ont été
diagnostiquées sur des momies égyptiennes . L’association entre la TB bovine et humaine
a été suspectée plusieurs siècles avant la découverte du bacille tuberculeux . En 1831,
Gurlt a mis en évidence des similitudes entre la TB humaine et bovine . En 1846, Klencke
a incriminé le lait des vaches comme source des adénites cervicales des enfants . Dès
1865, Villemin a soupçonné le caractère microbien de la TB . En 1873, Hansen découvre
que la lèpre est causée par un fin bacille , qui a beaucoup de ressemblances avec celui qui
sera découvert 9 ans plus tard par R. Koch. C’est en 1882 que ce dernier colore et fait
pousser sur un sérum coagulé, le bacille responsable de la TB . En montrant peu après que
le bacille coloré par la fuchsine anilinée n’est pas décoloré par l’acide nitrique au tiers,
Ehrlich met en évidence l’acido-résistance des mycobactéries. Ziehl remplace bientôt la
fuchsine anilinée par la fuchsine phéniquée et Neelson publie la méthode de coloration
dite de Ziehl-Neelson, qui est couramment employée depuis lors . Dès la fin des années
1880, Nocard et Roux montrent que l’addition de la glycérine stimule la croissance du
bacille. Les travaux de Rivolta en 1889, puis de Maffucci en 1890 conduisent à
différencier le bacille aviaire du bacille humain. En 1890 aussi, la tuberculine est mise au
point par Koch et Guttman propose de l’utiliser pour le diagnostic allergique de la
tuberculose dès 1891. En 1892, Bang préconise d’éliminer les animaux réagissant
positivement à la tuberculine. A partir de 1902 et suite aux travaux de Smith , le bacille
bovin est à son tour distingué du bacille humain. Les trois grandes variétés de bacilles
pathogènes (humain, bovin et aviaire) sont dès lors connues, mais à côté de ces variétés,
de nombreuses mycobactéries commensales ou saprophytes sont également décrites . Dès
1920, la pasteurisation du lait permet de réduire la mortalité infantile due à
Mycobacterium bovis, et l’année suivante, Calmette et Guérin proposent leur vaccin
vivant atténué, le BCG, obtenu par passages répétés sur un milieu bilié à base de pomme
de terre. En 1944, Waksman découvre la streptomycine, premier antibiotique actif sur le
bacille tuberculeux. Puis viennent, en 1949, l’acide para-amino-salicylique (PAS), en
1952, l’isoniazide, et après de nombreux autres antibiotiques, la rifampicine en 1967. En
1953, d’autres mycobactéries acido-alcoolo-résistantes, les bacilles «paratuberculeux» ont
été mis en évidence dans les milieux les plus divers (eau, terre, fumier, beurre…). Pollak
et Buhler confirment le pouvoir pathogène occasionnel de certaines espèces de
mycobactéries et isolent Mycobacterium kansasii sur des cadavres humains, ce qui relance
les recherches sur les mycobactéries atypiques responsables de diverses mycobactérioses
humaines et animales . En 1968, Castets, Boisvert, Grumbach, Brunel et Rist décrivent
une variété africaine du bacille tuberculeux, qui a été rapidement relevée au titre d’espèce
et appelée «Mycobacterium africanum» . On compte aujourd’hui plus de 100 espèces de
mycobactéries, la plupart non pathogènes .

I.3. Bactériologie
I.3.1.Germes responsables :

Les bactéries responsables de la tuberculose sont des mycobactéries du complexe tuberculeux

Le complexe tuberculeux comprend sept espèces du genre Mycobacterium, de la famille


Mycobacteriaceae, et de l’ordre des Actinomycetales, qui sont les causes de la tuberculose
humaine et de zoonose.

L’espèce M.tuberculosis provoque la grande majorité de la tuberculose humaine

M.bovis cause la tuberculose chez les bovins et se propage aux humains par contact avec
l’animal et la consommation de lait non pasteurisé

M.africanum et M.canetti sont les responsables d’une forme rare de tuberculose en Afrique

Mycobacterium caprae, un autre agent pathogène bovin, M. microti, un agent pathogène pour
les rongeurs, et M. pinnipedii, un pathogène pour les phoques, ont été signalés à causer la
tuberculose zoonotique chez l'homme.

I.3.2.Caractéres généraux de M.tuberculosis:


Le Bergey’s manual of systematique bacteriology (2012) a consacré tout le volume cinq (V)
au phylum Actinobacteria où figurent les propriétés essentielles de l’espèce Mycobacterium
tuberculosis.

I.3.2.1.Taxonomie:

M.tb est une mycobactérie appartenant à la famille des Mycobacteriaceae , ordre des
Actinomycetales , classe des Actinobacteria .

Règne : Bacteria

Embranchement : Actinobacteria

Classe : Actinobacteria

Ordre : Actinomycetales

Famille : Mycobacteriaceae

Genre : Mycobacterium

Espèce : Mycobacterium tuberculosis

I.3.2.2.Caractères morphologiques et structuraux :

M.tb s’agit de bacille (0.3-0.6 × 1.4 microns) droit ou légèrement incurvé, ses extrémités sont
arrondies , c’est un bacille aérobie strict et immobile

La température optimale pour la croissance est de 37 ℃ , une certaine croissance se produit à


30 - 34 ℃ , le Ph optimal de la croissance est de 6.4 à 7
M.tb est fortement acido-alcoolo résistant (BAAR) , et ne se colore pas par la méthode de
Gram ; Des techniques spéciales ont été mises au point pour mettre en évidence le caractère
d’acido-alcoolo-résistance : c’est la technique de référence de Ziehl-Neelsen où les bacilles
colorés à chaud par la fuchsine de Ziehl conservent alors leur coloration rouge sous l’action
combinée d’un acide fort et d’alcool , cette propriété est liée à la richesse de la paroi
bactérienne en lipides et entraine une imperméabilité aux colorants usuels ainsi qu’une
résistance à la décoloration par un traitement acide/alcool

I.3.2.3.Virulence :

l'enveloppe mycobactérienne est exceptionnelle de par sa composition et son architecture.


Elle est notamment caractérisée par une forte teneur en lipides qui représentent 40% à 60% du
poids sec de l'enveloppe, contre seulement 5% chez d'autres bactéries Gram + ou 10% chez
les Gram - . La visualisation de cette enveloppe par la technique de microscopie CEMOVIS
(cryo-microscopie électronique de sections vitreuses) a permis de proposer un modèle
d'organisation . Comme schématisée sur la Figure ***, celle-ci est constituée d’une membrane
plasmique enveloppée d’une couche granulaire formée par des protéines insérées ou associées
à la membrane plasmique. Cet ensemble est ensuite surmonté par le peptidoglycane (PG), lié
à de l'arabinogalactane (AG), sur lequel sont fixés des acides gras à longues chaînes, appelés
acides mycoliques (AMs). Un espace périplasmique est retrouvé entre le PG et la membrane
plasmique. Bien que les mycobactéries soient classées parmi les Gram +, elles possèdent une
membrane externe appelée mycomembrane. Il s'agit d'une bicouche lipidique asymétrique
composée d'AMs fixés à l’AG mais également libres, plus d'autres espèces lipidiques. La
capsule constitue la dernière couche de l'enveloppe mycobactérienne . L'enveloppe
mycobactérienne constitue une barrière de perméabilité importante qui explique, en grande
partie, la haute tolérance intrinsèque de la bactérie à divers antibiotiques. L’enveloppe joue
également un rôle fondamental dans la pathogénicité de M.tb . C'est pourquoi, la
caractérisation structurale des différents composants de l'enveloppe et leurs voies de
biosynthèses ont fait l'objet de nombreuses études au cours des dernières années avec pour
objectif d’identifier des cibles thérapeutiques potentielles .
I.3.2.4.Métabolisme :

M.tb peut métaboliser une variété d’hydrates de carbone , des hydrocarbures ; des alcools ,
des cétones et des acides carboxyliques .

Il ressort de l'inspection du génome qui, en plus de nombreuses fonctions impliquées dans le


métabolisme des lipides, les enzymes nécessaires à la glycolyse, la voie des pentoses
phosphates et le cycle du glyoxylate sont tous présents.

I.3.2.5.Caractères biochimiques:

Les mycobactéries sont des aérobies stricts, qui possèdent à la fois l’enzyme la nitrate
réductase qui réduit les nitrates en nitrites et une catalase active qui décompose l’eau
oxygénée en libérant l’O2. Elles synthétisent une quantité importante d’acide nicotinique dont
la présence révélée par le bromure cyanogène à 10 % et l’alanine.

I.3.2.6.Caractères culturaux :

Le temps de culture de M.tb est très lent , son temps de division est d’environ 20 heures . sa
culture nécessite un milieu enrichi , par exemple le milieu de Loweinstein jensen (utilisé dans
l’isolement des mycobactéries ) , un milieu solide à base d’œufs , de sels minéraux , de
glycérine , d’asparagine , de fécule de pomme de terre et de vert de malachite .

Après environ 21 jours de culture en aérobie les colonies de M.tb peuvent être observées Elles
sont de couleur beige , sèches , avec une surface rugueuse et une forme caractéristique de
chou-fleur . D’autres milieux de culture peuvent être utilisés pour la culture des
mycobactéries :

- Milieu solide à base d’agar (parex middelbrook 7H11)


- Le bouillon liquide (parex middelbrook 7H12)
- Milieu Coletsos

I.3.2.7.Habitat :

M.tuberculosis est un parasite strict à l’espèce humaine qui ne se trouve pas dans la nature en
dehors des produits provenant d’un organisme infecté.
I.3.2.8.Mode de transmission :

La transmission de la tuberculose se fait par les voies aériennes supérieures suite à


l’inhalation de bactéries. Une personne atteinte de tuberculose active peut contaminer une ou
plusieurs personnes voisines quand elle expectore des microgouttelettes chargées de bacilles.
Le faible nombre de bactéries nécessaires à la transmission de la maladie fait que
M.tuberculosis est classée comme étant un agent hautement infectieux. En effet, la présence
d’une seule bactérie inhalée est suffisante pour infecter une personne et les bacilles (ou le
bacille) présents au sein des gouttelettes expectorées ont la capacité de rester pendant de
longues périodes dans l’air. Les bactéries inhalées sont véhiculées jusqu'aux poumons plus
particulièrement au niveau des alvéoles pulmonaires.

II. Symptômes de la Tuberculose pulmonaire :

II.1.primo-infection tuberculeuse :

 La primo-infection tuberculeuse est fréquemment latente :


- Aucun signe clinique radiologique ou biologique .
- Virage isolé de la tuberculine.
 La primo-infection tuberculeuse peut être patente, diagnostiquée devant :
- Des signes généraux :
 Altération de l’état général : asthénie, amaigrissement, anorexie.
 Fébricule, sueurs nocturnes .
 Syndrome inflammatoire biologique .
- Et/ou une situation évocatrice :
 Erythème noueux évocatrice : nodules sous-cutanés inflammatoires bilatéraux
symétriques, prédominant aux membres inférieurs ;
 Kératoconjonctivite phlycténulaire
 Typhobacillose de Landouzy : diarrhée fébrile simulant la typhoïde .
 Toux fébrile .
 Et/ou signes radiologiques.

II.2. infection tuberculeuse latente (ITL) :


 Antécédents d primo-infection tuberculeuse ou de tuberculose maladie
insuffisamment traitée.
- La recherche d’une ITL. Est recommandée dans certaines situation.
- Les enquêtes autour des cas dont l’objectif est le dépistage d’infection récentes.
- Les dépistages chez des patients infectés par le VIH afin de rechercher les
infections anciennes qui pourraient être réactivée du fait de l’immunodépression.
- Les actions de dépistage et de surveillance qui rentrent dans un cadre
réglementaire migrants récents de moins de 15 ans et personnels de santé.

II.3. tuberculose pulmonaire commune :

 Symptômes respiratoires :
- Toux trainante, expectorations.
- Hémoptysie.
- Parfois tableau de pneumopathie aigué résistante aux antibiotiques usuels.
- Plus rarement, dyspnée ou douleur thoracique.
 Signes généraux :
- Altération de l’état général ; asthénie, perte de poids , anorexie.
- Fièvre vespéral, parfois fièvre au long cours isolée.
- Sueurs nocturnes.
 Parfois le diagnostic est porté sur une radiographie systématique.

III. Physiopathologie du cycle infectieux de M.tuberculosis :

A l'intérieur de son hôte, la bactérie rejoint les poumons dans lesquels elle est reconnue et
phagocytée par des cellules du système immunitaire, notamment par les macrophages
alvéolaires. Les mycobactéries phagocytées survivent et sont même capables de se
répliquer à l’intérieur des macrophages. Un macrophage peut ainsi contenir jusqu’à 20
bactéries. La sécrétion de cytokines et de chemokines par les cellules infectées stimule le
recrutement d’autres cellules de l’immunité comme les neutrophiles, les cellules Natural
Killer (NK), des cellules T (CD4+ et CD8+) et des cellules B . Cela provoque un
remodelage du site infectieux aboutissant à la formation d’une structure multicellulaire
caractéristique : le granulome. A ce stade, certains macrophages se différencient en
macrophage spumeux (gorgés de vésicules lipidiques), puis une chape fibreuse constituée
principalement de collagène vient délimiter la structure. Lorsque le granulome est mature,
la prolifération bactérienne s’arrête et l’infection est contenue. Sans signe clinique
apparent, l’individu infecté n’est à ce stade ni malade ni contagieux, cette phase de latence
concerne 95% des personnes infectées par M.tb . Lors de cette phase les bactéries sont
toujours présentes, et subsistent vraisemblablement pour certaines d’entre elles dans un
état dit de « dormance ». Cet état d’équilibre peut durer de nombreuses années, voire toute
la vie de l’individu.
Cependant, suite à un abaissement des défenses immunitaires (malnutrition,
vieillissement, co-infection avec le VIH, diabète…) l’équilibre peut se briser en faveur de
la bactérie. L’infection n’est plus maîtrisée : il y a réactivation. Les bactéries se répliquent
activement et des lésions caséeuses apparaissent au centre du granulome. Cette situation
évolue jusqu’à l’effondrement du granulome avec libération des bactéries dans les tissus.
L’individu est alors atteint de tuberculose active et devient contagieux pour son entourage.
Les bacilles peuvent également disséminer dans l’organisme et infecter d’autres organes.
Figure: physiopathologie du cycle infectieux de Mycobacterium tuberculosis.
IV. Diagnostic de la tuberculose pulmonaire :
Il s’agit de la forme la plus fréquente de la tuberculose. Son diagnostic précoce est important
afin de limiter la transmission de la tuberculose. Il est basé essentiellement sur les éléments
suivants :

IV.1.Les critères d'orientation : sont des éléments de suspicion. Les plus communément
observés sont :

- Des symptômes fonctionnels respiratoires : toux persistante pendant plus de 15 jours,


crachats parfois striés de sang ou hémoptysie de petite abondance.

- Des symptômes généraux : anorexie, amaigrissement, asthénie, fièvre persistante et sueurs


nocturnes.

- Des signes radiologiques : la radiographie thoracique apporte des éléments de présomption


en montrant des images suspectes et évocatrices de tuberculose active :

 Opacités circonscrites arrondies, de petite taille, de 3 à 10 mm de diamètre, ou « nodules »

 Opacités en nappe ou « infiltrats »

 Clartés ou « cavernes » apparaissant au sein d’un infiltrat puis s’individualisant sous la


forme d’une bulle claire, bordée par une paroi régulière de 2 mm d’épaisseur, avec un bas-
fond liquidien et des tractus linéaires reliant cette bulle au hile (bronche de drainage).

IV.2.Les critères de certitude :

Le diagnostic de certitude de la tuberculose pulmonaire repose sur l’examen bactériologique


d’au moins deux échantillons d’expectoration dont l’un recueilli obligatoirement le matin à
jeun au réveil.

IV.2.1.L’examen microscopique

permet de faire rapidement le diagnostic des formes les plus contagieuses. Il est fait sur des
échantillons d’expectoration recueillis à des moments différents :

Le premier échantillon est prélevé sur place lors de la première consultation, au moment où le
malade est reconnu comme suspect de tuberculose.

Le second échantillon est recueilli par le malade lui-même à domicile le matin à jeun, au réveil,
et ramené dans la journée par le malade dans le service où il a consulté.

La technique la plus efficace est l’examen direct des crachats et des prélèvements
broncho-alvéolaires par coloration de Ziehl-Neelsen (photo 1), avec une lecture à l’objectif x
100 du microscope Le nombre des bacilles observés sur les frottis est important à noter car il
correspond à la contagiosité du malade (tableau 2). Un examen direct positif correspond à au
moins 10 4 BAAR/ml.

IV.2.2.La culture :

La mise en culture des échantillons d’expectoration sur milieu de Loewenstein Jensen


permet de poser le diagnostic de tuberculose lorsque les premiers examens microscopiques
sont négatifs. Mais les laboratoires qualifiés pour faire des cultures ne sont pas toujours
accessibles.

On ensemence les crachats, les pus caséeux et les prélèvements tissulaires (abréviation
C0 si négatif, C+ si positif). L’identification se fait selon la vitesse de croissance, le caractère
morphologique des colonies, le caractère morphologique au Ziehl, les caractères
biochimiques, et la croissance en présence d’inhibiteurs.

IV.3. La place d’autres examens dans le diagnostic :

*- imagerie médicale

Un CT scan thoracique est recommandé dans les situations suivantes :

• présence d’images suspectes à la radiographie alors que les examens bactériologiques sont
négatifs

• radiographie du thorax normale et examens bactériologiques négatifs chez un patient à


risque dont la clinique est fortement évocatrice de tuberculose

• mise au point d’une suspicion d’adénopathies médiastinales associées ou non à une


tuberculose pulmonaire

• suspicion de tuberculose miliaire.

*-intradermo-réaction (ID)
Il s’agit d’un examen de diagnostic de l’infection tuberculeuse et non de la tuberculose
active. L’ID peut toutefois être un argument supplémentaire et contribuer au diagnostic de la
maladie si elle est positive. L’injection intradermique de 0,1 ml de tuberculine (PPD) à 5
unités se fait à la face antérieure de l’avant-bras. La lecture se fait à la 72 e heure par
inspection et mesure du diamètre de l’induration.

V. Traitement de la Tuberculose pulmonaire:

V.1. Les objectifs du Traitement de la tuberculose :

Le traitement de la tuberculose, fondé sur une chimiothérapie spécifique, a un double objectif,


individuel et collectif :

- au plan individuel, il guérit les malades atteints de tuberculose. - au plan collectif, il


empêche la transmission de la maladie dans la collectivité et la contamination de sujets sains,
en stérilisant les sources d’infection ; il prévient l’émergence ou l’amplification de la
résistance du bacille aux antibiotiques. A ce titre, la chimiothérapie spécifique représente la
meilleure des mesures de prévention de la tuberculose.

V.2. La chimiothérapie de la tuberculose :

Les médicaments antituberculeux se divisent en deux groupes :


-Les médicaments essentiels

-Les médicaments de réserve.

V.2.1. Les médicaments essentiels :

Les médicaments essentiels utilisés en Algérie sont au nombre de cinq :

-L’isoniazide (H)

-La rifampicine (R)

-La streptomycine (S)

-Le pyrazinamide (Z)

-L’éthambutol (E)

Les quatre premiers possèdent, à des degrés divers, trois propriétés principales : ils

sont bactéricides, stérilisants et capables de prévenir l’émergence de bacilles

résistants lorsqu’ils sont associés.

-L’isoniazide et la rifampicine sont les plus puissants et représentent des

médicaments majeurs, hautement bactéricides et stérilisants.

-La streptomycine est très active sur les bacilles extracellulaires qui se multiplient

très rapidement.

-Le pyrazinamide est essentiellement actif sur les bacilles intracellulaires qui se

multiplient lentement et possède de ce fait une activité stérilisante importante.

-L’éthambutol est un bactériostatique dont le rôle est de prévenir l’émergence de

bacilles résistants lorsqu’il est associé à l’isoniazide et à la rifampicine.

Tableau 1 : Les médicaments antituberculeux essentiels posologie


quotidienne, formes et dosages, voie d’administration.

Médicaments Abréviation Posologie Forme et dosage Voie


Essentiels quotidienne d’administration
(mg/kg)

Isoniazide H 5(4-6) Cp100mg,300mg Oral

Rifampicine R 10(8-12) Cp gélule,150mg, 300 mg Oral

Pyrazinamide Z 25(20-30) Cp 400 mg Oral

Ethambutol E 15(15-20) Cp 400 mg Oral

Streptomycine S 15(12-18) Amp. 1g ijectable

Aucun de ces médicaments, pris isolément, ne peut détruire tous les bacilles de la
tuberculose active : c’est pourquoi ils sont toujours prescrits en association. Pour faciliter
l’administration orale des médicaments et éviter l’utilisation accidentelle d’une monothérapie
ou d’une posologie incorrecte, on utilise actuellement des associations en proportons fixes de
médicaments antituberculeux essentiels (Tableau 2).

Tableau 2 : Les associations de médicaments antituberculeux essentiels

(à prise orale quotidienne) pour l’adulte et pour l’enfant.

Dosage par comprimé


Association de médicaments (Abréviation)
Adulte Enfant

Isoniazide + Rifampicine (HR) 75mg + 150mg 30mg + 60mg

Isoniazide + Rifampicine + 30mg + 60mg +


75mg + 150mg + 400mg
Pyrazinamide (HRZ) 150mg
Isoniazide + Rifampicine+
75mg + 150mg + 275mg ------
Ethambutol (HRE)
Isoniazide + Rifampicine + 75mg + 150mg + 400mg
-----
Pyrazinamide + Ethambutol (HRZE) + 275mg
V.2.2. Les médicaments de réserve :

Ces médicaments sont moins actifs et généralement plus toxiques que les médicaments
essentiels. Les médicaments de réserve en Algérie sont au nombre de quatre, qui figurent dans
le tableau 3.

Tableau 3 : Les médicaments antituberculeux de réserve utilisés en Algérie.

Posologie
Médicaments Voie
Abréviation quotidienne Forme, dosages
de réserve d’administration
mg/kg

Ethionamide ET 15 (10-20) Cp 250 mg Orale

Ofloxacine O 10 (8-12) Cp 200mg Orale

Kanamycine K 15 (12-18) Amp. 1g Injectable

Cyclosérine C 15 (10-15) Cp 250 mg Orale

 Les régimes standardisés de première ligne sont au nombre de deux qui ne


diffèrent que par le nombre de médicaments associés durant la phase initiale.

Ils s’appliquent à la grande majorité des malades, en première intention.

- Le régime 2 EHRZ / 4 HR :

Le régime 2 EHRZ / 4HR est le régime de première ligne utilisé en Algérie depuis 2002. Il
comporte une phase initiale intensive de deux mois avec administration quotidienne
d’éthambutol (E), d’isoniazide (H), rifampicine (R) et pyrazinamide (Z), suivie d’une phase
de continuation de quatre mois avec administration quotidienne d’isoniazide et de rifampicine
(HR).

Ce régime de première ligne s’applique aux catégories de diagnostic suivantes :


-Les nouveaux cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive.
-Les nouveaux cas de tuberculose pulmonaire à microscopie négative et culture positive.
-Les nouveaux cas de tuberculose pulmonaire à microscopie négative après au moins 6
examens microscopiques négatifs mais avec extension des lésions radiologiques. Ces malades
ne doivent être soumis au traitement qu’après avis du médecin pneumo-phtisiologue de
wilaya.
-Les primo infections symptomatiques avec adénopathies médiastinales et opacités
pulmonaires.
-Les nouveaux cas de formes sévères de tuberculose : méningite, miliaire aiguë,tuberculose
vertébrale, rénale et péricardique.

- Le régime 2 HZ / 4 HR
-Ce régime ne diffère du premier que par l’absence d’éthambutol durant la phase
intensive des deux premiers mois. Il s’applique aux :
-Les cas de primo-infection avec adénopathie hilaire ou médiastinale, sans lésion
pulmonaire visible.
-Les cas de tuberculose extra-pulmonaire courants et simples : tuberculose pleurale,
ganglionnaire périphérique, péritonéale à forme ascitique, osseuse et ostéo-articulaire des
membres, hépatique, génitale ou cutanéo-muqueuse.

 Le régime standardisé de deuxième ligne.


Le régime 2SHRZE/1HRZE/5HREest un régime de 8 mois qui associe :
streptomycine (S), isoniazide (H), rifampicine (R), pyrazinamide (Z) et éthambutol (E),
administrés quotidiennement pendant les deux premiers mois, suivis de l’administration
quotidienne de H, R, Z et E, durant le troisième mois, et de l’administration quotidienne de
HR et E pendant les cinq derniers mois.
Ce traitement de deuxième ligne ne s’applique donc qu’aux malades qui ont reçu
un traitement de première ligne (complet ou incomplet) et qui expectorent à
nouveau des bacilles, décelés par l’examen microscopique ou la culture.

 Le régime de troisième ligne


Ce régime s’adresse principalement aux malades qui ont reçu un régime de deuxième ligne
standardisé, sous stricte supervision et qui, au cinquième mois de traitement ou plus tard,
demeurent des « cracheurs chroniques persistants » de bacilles. Le régime de troisième ligne
s’adresse aussi à tout malade identifié comme porteur d’une souche bacillaire multirésistante,
à l’isoniazide et à la rifampicine au moins.
Le régime de troisième ligne peut être standardisé ou individualisé.
* Le traitement de 3ème ligne standardisé :
Il comporte deux phases une phase initial, une phase d’entretien(tableau 4).

Tableau 4 : Le régime standardisé de 3ème ligne.

Phase initiale Phase d’entretien

Médicaments Durée moyenne Médicaments Durée optimale

- Ethionamide - Ethionamide 18 - 20 mois après la


- Ofloxacine - Ofloxacine négativation
- Kanamycine 4 – 6 mois - Pyrazinamide bactériologique
- Pyrazinamide
- Cyclosérine
* Le traitement de 3ème ligne peut être individualisé : si l’on dispose des
résultats du test de sensibilité aux antituberculeux,fait au début de traitement de 2ème ou de
3ème ligne, c’est à dire vers les 3ème - 4ème mois d’un « re-traitement » standardisé, le traitement
standardisé peut être modifier par le médecin spécialiste hospitalo-universitaire en charge du
malade
Tableau 5 : Les catégories de traitement et les régimes de chimiothérapie
Correspondants.

Régimes de chimiothérapie
Catégorie de
Groupes de malades Phase Phase
traitement
initiale d’entretien
. Nouveaux cas de TP à frottis positif
.Nouveaux cas de TP à culture positive
TP
seulement 2 HRZE 4 HR
TB sévères
.Nouveaux cas de TP à frottis négatif
mais à lésions
parenchymateuses évolutives (non
cavitaires)
.Primo infection avec opacité
pulmonaire
.Formes sévères de TP et de TEP
Cas de TP déjà traités par un primo
traitement
. Rechute 2 SHRZE/
TP, DT 5 HRE
. Reprise évolutive après interruption 1 HRZE
prématurée
. Echec
. Primo infection symptomatique sans
opacité
pulmonaire
TEP .Formes communes de TEP 2HRZ 4 HR
(Adénopathies
périphériques, Pleurésies, ascite,
tuberculose osseuse)
. Cas chroniques (après échec ou rechute
TPC Régimes standardisés ou
du traitement de 2ème ligne).
TP MDR individualisés de 3ème ligne
.Cas de TP à bacilles multirésistants
VI. Autres localisations de la Tuberculose :

VI.1. Tuberculose extra pulmonaire (TBEP) :

A partir d’une localisation pulmonaire initiale (primo-infection) , M. tuberculosis peut


essaimer dans l’organisme au cours d’une phase silencieuse , en général au début de
l’infection. Une TB évolutive peut donc se développer au niveau de nombreux autres
organes :

- Tuberculose ganglionnaire .

- Méningite tuberculeuse.

- Tuberculose osseuse et articulaire.

- Tuberculose urogénitale.

- Tuberculose abdominale.

- Pleurésie tuberculeuse.

- Péricardite tuberculeuse.

- Tuberculose cutanée.

VI.2. Tuberculose disséminée ou miliaire ;

Il s’agit d’une infection généralisée et massive caractérisée par la diffusion du bacille à


tout l’organisme. La maladie peut se manifester sous la forme d’éléments nodulaires se très
petite taille (« grains de mil ») au niveau des poumons (forme miliaire). Elle peut survenir
immédiatement après la primo-infection ou lors de la réactivation d’un foyer latent, la TB
miliaire résulte probablement de la dissémination par voire sanguine.

VII. La Tuberculose et le VIH :

Les sujets infectés par la tuberculose et également par le VIH ont 20 à 30 fois plus de risque
de développer une tuberculose évolutive que les autres. La tuberculose et le VIH forment une
association meurtrière, chacun accélérant l’évolution de l’autre c'est-à-dire qu’Il existe un lien
très clair entre la tuberculose et le VIH. Les personnes infectées par les bactéries dormantes
de la tuberculose peuvent rapidement en devenir malades lorsque leur système
immunitaire est affaibli par le VIH. La tuberculose peut s’avérer très difficile à détecter chez
les personnes séropositives, ce qui peut retarder le diagnostic. Ce retard, ajouté à la difficulté
que représente le traitement conjoint des deux maladies, engendre des taux de mortalité élevés
chez les personnes atteintes à la fois de tuberculose et du VIH.Les faits semblent indiquer que
la présence d’une tuberculose active entraîne une chute du taux de cellules CD4 et une
augmentation de la charge virale. C’est à dire que l’effet du VIH peut être pire si on ne prend
pas de médicaments anti-VIH et si la tuberculose n’est pas traitée. Cependant, les personnes
séropositives qui ont eu la tuberculose et qui ont été traitées avec succès sont tout aussi
susceptibles de bénéficier du traitement anti-VIH, et de voir leur charge virale diminuer et
leur taux de cellules CD4 augmenter de la même façon que les personnes séropositives qui
n’ont jamais eu cette maladie, et elles vivent également tout aussi longtemps

VIII. Les moyens de lutte contre la Tuberculose:

Le principal objectif de la lutte antituberculeuse est de diminuer la transmission du BK en


s’appuyant sur :

-isolement respiratoire: Tout malade suspect de tuberculose pulmonaire doit être isolé en
chambre individuelle

- l’amélioration des conditions socio-économiques

- l’éducation sanitaire

- la vaccination par le BCG

- le dépistage précoce des malades contagieux grâce aux examens directs des crachats, leur
isolement, et leur mise rapide sous traitement curatif

- la mise en culture du BK pour antibiogramme afin de dépister les multirésistances

- le dépistage systématique de l’entourage familial et professionnel des cas contagieux par


une radiographie pulmonaire

- le traitement antituberculeux préventif des ITL chez les enfants et les immunodéprimés

- le suivi des patients sous traitement +++.


I. Généralités sur la vaccination :

I.1.Définition de la vaccination :

la vaccination est l’acte permettant d’immuniser une personne contre une maladie infectieuse,
en lui administrant une préparation antigénique dérivée ou proche d’un agent infectieux
déterminé. Les vaccins stimulent le système immunitaire d’une personne pour lui permettre
d’éviter de contracter une infection ou une maladie. Lors d’un contact ultérieur avec l’agent
pathogène, le système immunitaire sera capable de se défendre, protégeant ainsi la personne
vaccinée.

I.2.Les principaux types des vaccins :

Vaccins vivants atténués

L’atténuation du pouvoir pathogène est obtenue par passages du micro-organisme sur des
cultures cellulaires successives.

Exemples : oreillons, rougeole, rubéole, polio (oral), fièvre jaune, BCG.


Vaccins inactivés

Ils sont obtenus par exposition de l’agent pathogène à un agent physique ou chimique qui
entraîne une perte de la virulence sans dénaturer le pouvoir immunogène. Les vaccins
inactivés peuvent être produits à partir de tout ou partie d’un micro-organisme :

• les vaccins à germes entiers, constitués de la totalité du micro-organisme.

• les vaccins faits de protéines (vaccin acellulaire/ sous-unitaire), toxines ou polysaccharides


(conjugués ou non) extraits du micro-organisme.

Exemples : diphtérie, tétanos, coqueluche, Hib, méningocoque, typhoïde, pneumocoque,


grippe, rage, polio (injectable), hépatite A.

Vaccins recombinants

Ces vaccins sont produits par génie génétique. Ils utilisent une cellule animale ou une levure
pour la synthèse de l’antigène vaccinal.

Exemple : hépatite B.

II. Historique du BCG et de la vaccination :

L’idée de transmettre une infection bénigne de manière à prévenir une infection plus grave est
très ancienne. L’utilisation par Jenner à la fin du 18ème siècle de la vaccine pour prévenir la
variole est la première utilisation rationnelle organisée. Avec Pasteur, vient l’idée de
l’atténuation de la virulence en laboratoire : elle aboutit à de nombreuses applications :
vaccins contre le charbon, le choléra des poules, la rage. Par la suite, de nombreux autres
vaccins ont été proposés :

- vaccins tués ou inactivés, tels que les vaccins typhoïdique (1896), cholérique (1896) ou
coquelucheux (1926).

- vaccins vivants ou atténués tels le BCG (Bacille de Calmette et Guérin) (1927)

Le BCG est un vaccin bactérien vivant qui dérive d’une souche de Mycobacterium bovis,
isolée par Nocard à partir d'une lésion de mammite tuberculeuse présente chez une vache,
puis cultivée à partir de 1908 par Calmette et Guérin (d'où le nom de bacille de Calmette et
Guérin, ou BCG). Ces Biologistes ont effectué de nombreux repiquages jusqu'à la perte de
virulence de la souche. Ils constatèrent que les jeunes bovins vaccinés vivant au contact
d'animaux tuberculeux étaient nettement plus résistants à la tuberculose que les non-vaccinés.
La première vaccination humaine a lieu en 1921 à la crèche de la maternité de l'hôpital de la
Charité à Paris par Weill Hallé, par voie buccale. À partir de 1924, praticiens et surtout
dispensaires commencent à vacciner, par voie orale, avec l'aide de l'Institut Pasteur. Calmette
distribue alors sa souche de virulence atténuée à de très nombreux bactériologistes qui
repiquent celle-ci, donnant naissance à des centaines de souches «filles». En 1927, Calmette
mène une enquête dans 500 dispensaires chez des enfants de 0 à 1 an, et rapporte une
mortalité par tuberculose de 0,8% chez les vaccinés contre 24% chez les sujets non vaccinés. .
En 1949, le premier Congrès international du BCG, qui se tient à Paris sous l'égide de
l'Institut Pasteur, conclut que le vaccin est le moyen le plus efficace de prévention de la
tuberculose.
III. Caractéristiques du BCG :

III.1.Forme pharmaceutique :

Poudre et solvant pour suspension injectable.

Poudre en flacon (verre ambré de type I) avec un bouchon (bromobutyl) et un capuchon


(aluminium). Poudre cristalline blanche (peut être difficile à voir car la quantité de poudre
dans le flacon est faible).

Le solvant (1 ml) est une solution incolore sans particules visibles. En flacon (verre de type I)
avec un bouchon (chlorobutyl) et un capuchon (aluminium.

Boîte de 1, 5 ou 10 flacons. La boîte de 1 flacon contient un nécessaire d'injection unidose [1


seringue (polypropylène) + 2 aiguilles (1 longue pour l'addition du solvant et 1 courte pour
l'injection intradermique)].

Un flacon de vaccin reconstitué contient 1 ml, correspondant à 10 doses pour adultes et


enfants âgés de 12 mois et plus (0,1 ml) ou 20 doses pour enfants de moins de 12 mois (0,05
ml). Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

III.2.Composition :

Poudre : par dose

 BCG** (bacilles de Calmette-Guérin)


- 0,05 ml : 1-4 × 105 UFC
- 0,1 ml : 2-8 × 105 UFC
 Excipient : glutamate de sodium.
 Solvant : sulfate de magnésium heptahydraté, phosphate dipotassique, acide citrique
monohydraté, L-asparagine monohydratée, citrate d'ammonium ferrique, glycérol à 85
%, eau ppi.

III.3.Posologie :

Enfant âgé de moins de 12 mois :

 Une dose de 0,05 ml de vaccin reconstitué doit être administrée strictement par voie
intradermique.

Enfant âgé de plus de 12 mois et adulte :

 Une dose de 0,1 ml de vaccin reconstitué doit être administrée strictement par voie
intradermique.

III.4.Mode d'administration:

Voie intradermique stricte

Le site d'injection doit être propre et sec. Si un antiseptique (tel que l'alcool) est utilisé pour
nettoyer la peau, il faut le laisser évaporer complètement avant d'injecter le vaccin.

Le vaccin BCG SSI doit être administré par une personne formée à la technique d'injection
par la voie intradermique.

Le vaccin doit être injecté strictement par voie intradermique dans le bras, au-dessus de
l'insertion distale du muscle deltoïde sur l'humérus (approximativement à un tiers du haut du
bras), comme suit :

 tendre la peau entre le pouce et l'index ;


 placer l'aiguille presque parallèle à la surface de la peau et insérer lentement (biseau en
haut), environ 2 mm dans la couche superficielle du derme ;
 l'aiguille doit être visible au travers de l'épiderme pendant l'insertion ;
 effectuer l'injection lentement ;
 une papule pâle en peau d'orange qui apparaît est le signe d'une injection correcte ;
 il n'est pas recommandé de protéger le site d'injection pour faciliter la cicatrisation.

Le vaccin BCG SSI doit être administré avec une seringue graduée en centième de ml (1/100
ml), munie d'une aiguille courte biseautée (25 G/0,50 mm ou 26 G/0,45 mm).

Les injecteurs sous pression sans aiguille ou les applicateurs pour multipuncture ne doivent
pas être utilisés pour administrer le vaccin.

Instructions pour la reconstitution du vaccin avant l'administration, cf Modalités


Manipulation/Élimination.

III.5.Contre-indications :

 Le vaccin BCG SSI ne doit pas être administré aux personnes allergiques à l'un des
composants du vaccin.
 Normalement, la vaccination doit être différée en cas de fièvre ou de dermatose
infectieuse généralisée. L'eczéma n'est pas une contre-indication, mais le site
d'injection du vaccin ne doit pas présenter de lésion.
 Le vaccin BCG SSI ne doit pas être administré aux personnes recevant une
corticothérapie par voie générale ou un traitement immunosuppresseur, y compris la
radiothérapie, aux personnes souffrant d'affections malignes (par exemple lymphome,
leucémie, maladie de Hodgkin ou autres tumeurs du système réticulo-endothélial), aux
personnes atteintes d'immunodéficiences primaires ou secondaires, aux personnes
infectées par le VIH incluant les enfants nés de mères séropositives pour le VIH.
L'effet de la vaccination BCG peut être exagéré chez ces patients et une infection BCG
généralisée est possible. Selon les recommandations de l'OMS, dans les zones où le
risque de contracter la tuberculose et le VIH est important, il peut être approprié de
vacciner par le BCG des patients séropositifs pour le VIH asymptomatiques.
 Le vaccin BCG SSI ne doit pas être administré aux patients recevant un traitement
antituberculeux.
IV.Processus de fabrication du BCG:

Le premier vaccin BCG qui a été développé en 1921 à l’institut pasteur à partir d’une souche
de M.bovis atténuée par des passages en séries a ensuite été distribué à plusieurs laboratoires
dans le monde et un certain nombre de souches secondaires ont été dérivées. Aujourd’hui ,
cinq souches représentent à elles seules plus de 90 pourcent** des vaccins qui sont utilisés
dans le monde , chaque souche ayant ses propres caractéristiques. D’après la terminologie
généralement admise, on distingue entre autres :

- La souche Pasteur 1173P2


- La souche danoise 1331
- La souche Glaxo 1077 (dérivée de la souche danoise)
- La souche Tokyo 172-1
- La souche russe BCG-I
- La souche Moreau RDJ

Le profil de réactogénicité de chaque souche est différent, la souche Pasteur 1173 et la souche
danoise 1331 étant connues pour provoquer plus de manifestations indésirables que les
souches Glaxo 1077 , Tokyo 172-1 ou Moreau RDJ

Selon les souches la concentration des particules vivantes dans les vaccins varie de 50000 à 3
millions par dose. La souche est l’un des facteurs importants qui jouent un rôle dans
l’incidence des manifestations indésirables faisant suite à la vaccination par le BCG

Donc la production du vaccin BCG n’est pas standardisée et varie d’un fabricant à un autre

Selon Sanofi pasteur Canada le vaccin BCG lyophilisé provient de la culture de la souche
connaught (une souche qui dérive de M.bovis en suspension dans du glutamate monosodique
) .Les cultures de BCG sont répandues sur un milieu de croissance Sauton , récoltées ,
mélangées avec du glutamate monosodique et lyophilisées . Les cultures BCG sont viables
après reconstitution .Le vaccin BCG se conserve pendant douze mois à l’abri de la lumière et
au froid, à +2 et + 8°C dans un réfrigérateur. Il doit être transporté dans une caisse isotherme,
avec accumulateur de froid, lors des tournées de vaccination. Lorsqu´il a été reconstitué par
dissolution dans le solvant, il doit être utilisé dans les deux heures qui suivent et il doit être
détruit au-delà de deux heures. Le BCG doit être administré à la maternité ou dès la sortie à
tous les nouveau-nés, quels que soient leurs poids de naissance ainsi qu´aux prématurés. Seuls
les enfants atteints de déficits immunitaires congénitaux ou acquis doivent être soustraits à la
vaccination.

VI. Réponse à la vaccination :

Les essais cliniques ont confirmé que l’infection par des mycobactéries autres que M.
tuberculosis, et notamment par le BCG, peut induire une certaine protection contre la
tuberculose. L’infection artificielle par le BCG se propage à partir du site d’inoculation via le
système lymphatique jusqu’aux ganglions lymphatiques régionaux et induit une immunité
équivalente à celle produite par la primo-infection naturelle avec des bacilles virulents. De
même que pour l’infection tuberculeuse naturelle, la résistance est due à l’immunité à
médiation cellulaire et elle est largement imputable aux macrophages activés. L’immunité
induite par le BCG apparaît environ six semaines après la vaccination. Les études
expérimentales indiquent que le BCG protège le sujet vacciné en réduisant la propagation
hématogène des bacilles à partir du site de la primo-infection , grâce aux lymphocytes T à
mémoire qu’il induit. Il ne semble pas que le BCG réduise le risque d’infection par le bacille
tuberculeux, mais il prévient les formes de tuberculose liées à la diffusion hématogène du
bacille.

VII. Efficacité du vaccin BCG :

Il est prouvé que ce vaccin est efficace pour prévenir les formes de tuberculose liées à la
diffusion hématogène du bacille chez l’enfant vacciné .

Par contre l’efficacité du bcg étant faible pour les enfants infectés par le vih, la vaccination est
contre-indiquée. en effet, le vaccin bcg peut provoquer chez certaines personnes des
complications rares et spécifiques appelées bécégites (ou bcgites). ces complications se
traduisent par des réactions locales ou plus graves (formes disséminées) pour les personnes
souffrant d’un déficit immunitaire. ces cas de bcgites sont cependant rares avec une fréquence
variant de 0.2 à 3*** selon les études. L’efficacité du vaccin est remise en cause et varie de 0
à 80 *** selon les populations, la voie d’administration du vaccin, les facteurs génétiques
(souvent reliés à l’environnement), les régions du globe et selon le variant utilisé. En effet il
existe 13 variants génétiques du vaccin bcg qui se différencient phénotypiquement. Cette
efficacité pourrait aussi être diminuée par l’exposition, dans certaines régions tropicales, à des
bactéries environnementales pouvant inhiber ou masquer l’effet du vaccin bcg.
Pour ces différentes raisons, de nouveaux vaccins sont à l’étude pour remplacer ou/et
améliorer l’efficacité du bcg voire même obtenir, comme pour m.bovis, une souche atténuée
de M.tuberculosis.

VIII. Nouveaux vaccins contre la Tuberculose :

Les nouveaux vaccins peuvent être classés en trois catégories différentes. Dans la première on
retrouve les vaccins de type (Prime) qui sont composés de souches vivantes et atténuées de
bactéries. Comme le vaccin BCG, ce type de vaccin est administré aux nouveaux nés dans le
but préventif de protéger les personnes non infectées. Ces vaccins ont pour ambition de
remplacer le BCG. Il existe deux vaccins candidats que sont MTBVAC et VPM1002.
MTBVAC est composé d’une souche vivante de M.tuberculosis délétée des gènes fadD26 et
phop.

La seconde catégorie regroupe les vaccins de type (Booster) qui ont pour but de stimuler la
réaction immunitaire induite initialement par le BCG. Ce type de vaccination cible plus
particulièrement les personnes adultes et adolescents déjà vaccinées par le BCG.

Enfin la troisième catégorie comprend les vaccins de type thérapeutique comme vaccae ou
RUTI. Les personnes ciblées ici sont déjà atteintes de tuberculose, le but de la vaccination est
de diminuer la durée des traitements en stimulant le système immunitaire.
Conclusion :

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