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Détermination nominale
et
Structuration syntaxique
Enseignante : B. Pennec
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UE- 601- Bibliographie sélective
Bibliographie sélective
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Première Partie :
Détermination nominale
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Détermination nominale-Le cas des articles
Un nom est également appelé substantif. Il existe trois opérations de base permettant de
déterminer les substantifs :
a- Le renvoi à la notion
Il s’agit d’une référence au concept désigné par le nom. Cette référence est de nature
purement qualitative, et l’on ne fait pas référence à une situation particulière. L’article utilisé
est en ce cas l’article , qu’il s’agisse du singulier ou du pluriel.
b- L’extraction ou le prélèvement
Il s’agit d’une opération permettant de repérer une notion par rapport à une situation
particulière. A la dimension qualitative s’ajoute cette fois une dimension quantitative.
Selon que le terme soit au singulier ou au pluriel, on aura :
- soit une extraction unique, auquel cas on utilise l’article A
Ex : There is a cat in my garden
- soit une extraction multiple, auquel cas on utilise l’article . On remarquera bien que dans
ce cas, il n’y a pas référence à la classe entière, mais à un certain nombre d’éléments,
correspondant à la situation précise qui est évoquée :
ex: I can see policemen in the street
- soit un prélèvement, s’il s’agit d’un nom non comptable. Cette fois encore, on utilisera
l’article , mais en référence à une situation précise, contrairement à ce qui se passe lorsque
l’on renvoie à la notion.
Ex : I’ve had tea this morning
Quelle que soit la façon dont elle se décline, l’extraction sera toujours associée à
l’introduction de nouveaux éléments dans le discours.
A bien noter également : dans certains cas de figure, l’extraction d’une occurrence unique
peut permettre (bien qu’indirectement) le renvoi à la classe. Ainsi, si je prends :
A cat is a mammal.
Nous avons affaire à l’extraction d’une occurrence quelconque, et qui peut donc valoir pour
toutes. Elle devient un représentant de la classe, et se dote ainsi d’une dimension générique.
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c- Le fléchage
Il s’agit d’une opération permettant d’identifier un élément ayant déjà fait l’objet d’une
extraction. On a donc affaire à une opération de détermination seconde (l’extraction
constituant une opération de détermination première).
Cette opération de fléchage joue un double rôle :
-celui de reprise d’un élément déjà connu (ou supposé connu)
-celui de mise en contraste de cet élément par rapport à tous les autres éléments de sa classe.
Une opération de fléchage pourra se justifier :
par les connaissances partagées (on parlera également de fléchage culturel ou fléchage
situationnel large) lorsque l’élément est culturellement repérable par l’ensemble des
énonciateurs:
Ex : The Queen has declared that….
Nous pouvons tout d’abord distinguer deux grands types de fonctionnement des noms :
b- le fonctionnement continu (ou indénombrable), qui signifie que l’on ne peut pas
directement compter des occurrences. Ex : milk, water, love
A l’intérieur de cette seconde grande catégorie, nous pouvons ensuite distinguer deux
sous-catégories :
-les continus denses, qui peuvent toutefois être comptés à l’aide de dénombreurs (ex : a
piece of, a drop of, an item of….)
Dans cette catégorie, l’on trouve :
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des noms référant à des substances ou matières : ex :milk, water, sugar….
des noms référant à un ensemble d’éléments : ex : furniture, luggage, news, advice
-les continus compacts, qui ne peuvent être comptés, même à l’aide de dénombreurs.
Cette catégorie se constitue principalement de termes correspondant à des verbes ou
adjectifs nominalisés :
Ex : knowledge, madness
Remarque : ces catégories ne sont ni immuables ni étanches, c’est-à-dire qu’à un certain terme
peut correspondre l’une ou l’autre catégorie de fonctionnement, selon le contexte dans lequel
le terme est employé.
Ex : Le terme « wine » est d’ordinaire employé en tant que terme non comptable. Toutefois,
selon les contextes, on pourra le rencontrer dans son fonctionnement comptable.
Ainsi : « There are a lot of different wines in France ».
Remarque 2: Les noms non comptables sont généralement employés avec un verbe au
singulier.
Ainsi :
ex: her hair needs cutting
here is the news
Parallèlement, concernant le quantifieur: she always takes too much luggage
Il y a toutefois des exceptions, certains se comportant comme des pluriels sur le plan de
l’accord verbal :
Ex : people are…..
Un grand point de contraste entre l’anglais et le français tient aux traductions de LE/ LA/
LES, qui peuvent en effet se traduire soit par THE, soit par .
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c) Dans les cas où il y a un fléchage évident dans les deux langues, on pourra bien
entendu trouver une équivalence partielle entre l’anglais et le français
Ex : Les propositions françaises étaient vraiment stupides = The French proposals were
totally silly.
Toutefois, il faut remarquer qu’il n’y a pas systématiquement équivalence entre LE/ LA/
LES et THE, même lorsqu’il y a fléchage.
Ainsi, lorsqu’il y a simplement reprise d’un terme (ou d’une situation) qui vient d’être
défini, et sans contraste par rapport à un autre terme, le démonstratif CE sera utilisé en
français tandis que l’anglais utilisera l’article THE, à la fois opérateur de fléchage et
d’anaphore. Ainsi :
Le terme a peut-être été inventé par quelqu’un d’autre, mais c’est Berlinguer qui avait
nourri ce concept = The tag may have been coined by someone else, but it was Berlinguer
who breathed life and meaning into the concept.
d) Dans certains cas, assez nombreux, il n’est pas évident de déterminer si LES en
français renvoie à la classe ou opère un fléchage. Cela tient au fait que le français met
d’emblée toute classe en contraste au sein de l’univers, contraste qui est souligné par
l’emploi de l’article défini. Ainsi :
« Les Américains » peut a priori se traduire :
- soit par « Americans », si l’on estime que le segment en question renvoie à l’ensemble
de la classe, avec prise en compte des seules propriétés qualitatives,
- soit par « the Americans » si l’on considère que le groupe est mis en contraste au sein
d’un système élargi.
On remarquera toutefois que les adjectifs nominalisés en anglais (ex : the rich, the poor….)
entrent nécessairement dans le cadre d’un fléchage du groupe par contraste. En effet, ils
renvoient par définition à un ensemble d’éléments qui se définit par opposition à d’autres
éléments sur un même paradigme.
N.B : De façon très rare en français, dans la langue journalistique notamment, on pourra
renvoyer à la classe par le biais d’un article . Ainsi :
Ex : Des heurts ont opposé étudiants de droite et de gauche (There were clashes between
right-wing and left wing students)
e) Dans la majorité des cas étudiés ci-dessus, c’est la langue anglaise qui emploie un
article zéro, avec traduction différente en français. Il existe toutefois des cas dans
lesquels c’est le français qui emploie un article zéro, avec traduction différente en
anglais. Ainsi :
→Le premier cas concerne les appositions à un nom, lorsque celui-ci a déjà subi une
opération de détermination. En ce cas, le français opère une apposition purement qualitative
(sorte de reprise de la notion), tandis que l’anglais procède à une seconde opération de
détermination.
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→ Le second cas concerne l’attribution d’une propriété à un terme déjà déterminé : cette fois
encore, le français passe par le truchement d’un renvoi à la notion, tandis que l’anglais a
recours à une extraction :
Ex : Il est avocat = He is a lawyer
Comme médecin, il est très bien = He is very good as a doctor.
Les partitifs DU et DES en français sont les équivalents, soit de SOME, soit de en anglais.
Ex : « J’ai vu des policiers dans la rue » pourra se traduire soit par
I saw policemen in the street, soit par I saw some policemen in the street.
Il se trouve que l’emploi de SOME représente la forme marquée par rapport à l’emploi de .
SOME doit donc se justifier par des paramètres précis que l’on trouvera soit dans le contexte,
soit dans la situation, soit dans la position de l’énonciateur.
Plus précisément, les critères d’emploi de SOME vont être les suivants :
nécessite d’apporter une détermination supplémentaire, de type quantitatif ou qualitatif.
Ex : Did you have enough to eat ?
Yes, I had some chicken and some cheese.
Dans cet exemple, c’est la quantité qui compte, ce qui justifie l’emploi de SOME.
En revanche, c’est uniquement la qualité qui sera en jeu dans l’exemple suivant :
They gave us chicken every day at the canteen this week.
Dans cet exemple, SOME serait injustifié car l’on a affaire à une saisie qualitative simple. Si,
maintenant, on a affaire à une saisie qualitative particulière, SOME peut s’avérer de nouveau
pertinent. Il en va ainsi dans l’exemple suivant :
nécessité que les éléments désignés appartiennent à un domaine ou une sous-classe déjà
déterminés.
Ex : I’ve brought some friends home to dinner. I hope you don’t mind.
Par contraste avec:
It’s nice to have friends around.
Dans le premier exemple, le caractère spécifique des éléments « friends » est manifeste, et ils
correspondent en outre à un domaine délimité, d’où l’emploi de SOME. Dans le second
exemple, en revanche, la dimension générique de l’exemple bloque l’emploi de ce quantifieur,
au profit de .
En raison de la nécessité de telles justifications pour l’emploi de SOME, son emploi s’avère
finalement assez restreint, et l’on trouvera donc une prédominance d’emploi de .
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3.3. Différences de détermination liées à des questions de points de vue
Parfois, un même objectif de généralisation est atteint pas des moyens différents.
Il s’agit, cette fois encore, du contraste entre générique et particulier, qui se traduit cette fois-
ci par l’opposition entre LE/ LA/ LES en français et l’emploi d’un adjectif possessif en
anglais.
On observe une grande régularité en la matière, qui se traduit par la tendance de l’anglais à
particulariser, tandis que tel n’est pas le cas du français.
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L’article s’emploie :
-pour évoquer des jeux, des sports, des activités, des repas, des fêtes, des
maladies........qui ne renvoient pas à une situation particulière :
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-pour évoquer des lieux, lorsqu’on fait référence à la notion et non au bâtiment ( school,
hospital, prison, church, college, university)
opposé à :
She hates the school she goes to.
The hospital where she works is quite new.
-devant les titres suivis d’un nom propre : ex : Queen Victoria, Prince Charles...
-devant les noms de magasins, de restaurants, d’églises qui se terminent par s ou’s :
ex : Selfridges, Harrods, Lloyds Bank , St Paul
L’article A s ‘emploie :
-derrière certains mots : many a (bien des), quite a (tout à fait), rather a (plutôt), such a
( un tel), what a (quel), so+adj+a (aussi), too+adj+a (trop)
-dans certaines expressions, avec un sens distributif, pour exprimer la vitesse, le poids, la
mesure...
half an hour, twice a week (deux fois par semaine), 2 dollars a kilo, 60 miles an hour
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He ‘s been elected as Chairman of the Chamber of Commerce
-les éléments : the sun, the earth, the sky, the moon
-les groupes d’îles : the British Isles, the Bahamas
- les chaînes de montagnes : the Rockies, the Alps...
-les fleuves, les rivières, les océans : the Nile ;the Thames, the Atlantic Ocean, the Red Sea
-les noms de pays formés avec « republic », « union », « kingdom » , « states » : the Republic
of Ireland, the United Kingdom, the United States, the Netherlands
-les noms de bâtiments : the British Museum, the Houses of Parliament, the White House (
souvent avec « of » ou des adjectifs)
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LES MARQUEURS DITS « QUANTIFIEURS »
1- Définition
Les quantifieurs sont des termes permettant d’exprimer une quantité, ou plutôt l’existence ou
l’absence d’une quantité. Les quantifieurs sont invariables. Ils s’emploient en position pré-
nominale, et déterminent le nom qui les suit. L’examen des quantifieurs est inséparable de
celui du fonctionnement des noms (Cf ch. 1). Des questions de traduction vont
particulièrement se poser dans le cas de SOME (quelles traductions en français ? A l’inverse,
faut-il employer SOME dans la traduction anglaise de DU/ DES ?). Des choix de traduction
seront également à opérer afin de traduire CHAQUE : devra-on employer EACH ou
EVERY ? Enfin, les valeurs de ANY et ALL mériteront d’être examinées, car l’un comme
l’autre marqueur permettent, selon le contexte, de traduire le marqueur français TOUT.
2- SOME
2.1. Généralités
Attention, on rappellera ici que SOME, su point de vue de la traduction, est en concurrence
avec . Afin d’employer SOME de façon pertinente, il faudra donc qu’une justification
précise d’ordre quantitatif figure dans le texte (Cf. TD 1)
1
Les exemples sont empruntés à J. Bouscaren. Grammaire et textes anglais. Guide pour l’analyse linguistique.
Ophrys, 1987, p.88 et suivantes.
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2.2.2. Emplois qualitatifs. Traductions: UN CERTAIN/ QUEL!
En ce cas, la valeur de “some” n’est plus quantitative, mais qualitative. “Some” est alors
particulièrement employé dans des phrases exclamatives, où il exprime le haut degré.
Ex: “Some car!” Traduit par: Comme voiture, ce n’est pas rien! Ou: Quelle voiture!
Employé de la sorte, “some” est généralement accentué (forme forte s^m)
Attention:
Certains “some” ont une valeur qualitative mais sont employés dans des phrases affirmatives
(et non exclamatives)
Ex: “he went to some place in Africa”. Traduction: Il est allé dans UN CERTAIN endroit en
Afrique.
Remarque:
“Some” peut très bien se trouver dans un énoncé interrogatif ou négatif, si l’interrogation ou
la négation ne porte pas sur l’élément précédé de “some”.
ex: Would you like some tea?
(L’existence du thé n’est pas remise en question)
Brèves analyses – Déterminer la valeur de SOME dans les exemples suivants et traduire.
1- I expected at least to see smoke or fire or some evidence of its work. (H.G. Wells)
2- But I came here looking for some recognition of the role blacks have played in the
party. (USA Today, 1988)
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6- The Blonde was some dancer. She was one of the best dancers I ever danced with.
(J.D. Salinger. The Catcher in the Rye)
7- There are some 800 books on gardening currently in print and six major magazines.
(Times, June 1988)
3. EVERY et EACH
Afin de traduire le marqueur français CHAQUE, il existe deux possibilités en anglais. Il sera à
la fois nécessaire de connaître les valeurs fondamentales de ces deux marqueurs, ainsi que
d’examiner attentivement les contextes afin de déterminer la bonne traduction.
“Every” et “each” sont deux marqueurs permettant d’effectuer une opération de parcours. Plus
précisément, avec “every” et “each”, on parcourt les éléments d’une classe tout en marquant
leur existence.
Rappel: “Each” peut être pronom ou déterminant. Dans le second cas, il est suivi d’un nom au
singulier.
“Every” est nécessairement déterminant, et est suivi d’un nom au singulier, lui aussi
( “All”)
1- “Tell me”, he said , “is it true that Paris is so immoral as they say?”
Ignatus Gahaller made a catholic gesture with his right arm. Every place is immoral, he
said.
(James Joyce)
2- (Rules of games) Find each child’s place. Steve is on the right of Bill, Mary is
between Peter and Jane, she is on the right of Peter. Steve is between Bill and Emily.
3- On present trends, they predict gases released by mankind will warm the earth
between 0.2 °C and 0.5°C in each decade of the next century.
(The Economist, october 1990)
4. ANY
ANY est un marqueur aux traductions variées : « Quelque », « n’importe (quel) », « aucun »
ou « tout » sont notamment les traductions les plus fréquentes. Dans le dernier cas, il est alors
en concurrence avec ALL (que nous examinerons dans le paragraphe suivant).
ANY est la trace d’une opération de parcours. L’énonciateur parcourt mentalement tous les
éléments (occurrences) d’une classe sans s’arrêter sur aucun.
(Remarque: quand il s’agit de noms continus -ou non comptables- on ne peut faire de parcours
que sur la quantité, et non sur des éléments distincts).
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Cette opération de parcours implique que chaque élément de la classe valide potentiellement
(c’est-à-dire, permette de considérer comme vraie) la relation prédicative, car tous les
éléments sont identiques: la classe est posée comme homogène.
Ex: “Did anyone open the door?” Traduction: Est-ce que quelqu’un.....?
“Anyone could have opened the door.” Traduction: N’importe qui....
“Any” peut avoir une valeur uniquement qualitative, lorsqu’il détermine un nom discontinu
(ou comptable) au singulier. Le parcours porte alors sur les qualités.
Contraste: “I didn’t buy any books at all” Traduction: Je n’ai acheté aucun livre.
NB: On peut trouver “I don’t buy just any tea” (ou “butter”) mots qui fonctionnent en continu
dense habituellement. Mais ici, il s’agit de la sorte de thé ou de beurre.
-Avec “not any”, on a une opération de parcours sur une classe, et la négation de la relation
prédicative.
ex: “there are not any painters in this village”. (Remarque: “painters” est cette fois au pluriel)
Ici, on parcourt la classe des peintres, et il n’y en a aucun pour valider la relation < painters-
be in this village > Traduction : il n’y a aucun peintre dans ce village.
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Brèves analyses: Déterminer la valeur et traduire
2- My father is in the Navy. He says there aren’t any unknown islands left
(W. Golding. Op. cit.)
4-When his mother died, he thought of her dead in all eternity. In heaven, she would know
if he committed any sins;
(B. MacLaverty, Cal.)
5- See the world. It’s more fantastic than any dream made or paid for in factories.
(R. Bradbury. Fahrenheit 451)
5- ALL
ALL est la traduction de TOUT (dans son emploi qualitatif) ou TOUS/ TOUS LES (dans son
emploi quantitatif).
Ses fonctions principales sont les suivantes:
-déterminant
Ex : All children have a staturory right to be educated (QNT)
-intensifieur. Dans cet emploi, “all” est génaralement considéré comme un adverbe. Il peut
être paraphrasé par: “quite” , “utterly”, “entirely”, ou “completely”.
ex: “it was all dry” (QLT)
N.B.: “All” peut également saturer une intensification déjà marquée par “so” ou “too”.
ex: “it was so upsetting”.
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LE REPERAGE D’UN NOM PAR RAPPORT A UN AUTRE NOM
La mise en relation de deux éléments nominaux peut s’établir de trois façons différentes en
anglais. L’un des éléments va servir de déterminant ou repère, et l’autre sera déterminé ou
repéré. Nous désignons le repère par A, et le repéré par B.
Notons que le choix de l’une ou l’autre construction ne dépend pas de facteurs strictement
grammaticaux, mais aussi de choix énonciatifs.
Cette relation est une relation serrée, car elle est présupposée (et non construite en discours).
Elle est par conséquent considérée comme acquise, et non problématique :
Cette relation peut être employée dans deux cas principaux :
- génitif déterminatif :
ex : “She wanted to give lessons to a miner’s children” (= Elle voulait donner des cours aux
enfants d’un mineur)
Ici, l’article “a” détermine le terme A (“miner”). Cette construction implique d’autre part
l’existence d’un mineur particulier, ainsi que de ses enfants.
Un test permettant de reconnaître ce type de génitif est la possibilité d’une paraphrase en OF:
“She wanted to give lessons to the chidren of a miner”.
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- génitif générique:
ex: “She used a butcher’s knife”. (= Elle utilisait un couteau de boucher)
Cette fois, l’article “a” détermine le terme B (“knife”). En outre, l’existence d’un boucher
spécifique n’est pas impliquée par cette construction.
Cette fois, la paraphrase en OF dénature le sens:
“She used the knife of a butcher”.
En anglais, remarquons bien que la construction N’s N est fréquente pour évoquer une
relation de possession (ex: Mum’s car). Cela dit, elle n’est pas réservée à la seule possession.
Elle peut ainsi être employée:
-lorsque A est un inanimé qui se caractérise par une activité et s’avère, de fait, comparable
avec un animé :
ex: the earth’s gravity; the volcano’s eruption,
Mais on utilisera un nom composé pour exprimer un moment ou une durée en général:
a three-week holiday = des vacances de trois semaines.
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1.2. La construction B of A
Cette construction diffère de la précédente en ce sens que l’élément le plus important est cette
fois le terme repéré B (qui est le premier dans l’ordre linéaire).
Les deux éléments sont en outre considérés indépendamment, alors qu’ils formaient un tout
dans la construction précédente. Ceci est dû au fait que la relation n’est pas présupposée, mais
construite en discours.
On peut ainsi comparer:
(1) “the headmaster of the school”
segment dans lequel l’énonciateur envisage chaque élément séparément, et:
L’existence de ces deux possibilités constitue bien entendu une particularité de la langue
anglaise par rapport au français, qui ne dispose quant à lui que de la construction N DE N (ici,
« le directeur de l’école ») pour établir une relation entre ces deux noms
En anglais, parmi les nombreux cas dans lesquels le génitif N’s N est possible, deux
seulement sont incompatibles avec la construction N of N: les exemples présentant une
relation de possession, et les expressions de temps ou durée précises, qui requièrent N’s N.
Dans les autres exemples, les deux constructions sont possibles, et le choix dépend
uniquement de la stratégie énonciative.
-lorsque le premier terme (N1) est un quantificateur, un nom verbal, ou un nom abstrait qui
exprime une action subie par N2:
ex: two million tons of waste,
the force feeding of geese,
the invasion of Koweit,
-lorsque N1 est la même chose que N2 (concrètement, ou de façon métaphorique dans certains
cas)
ex: the city of London
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1.3. La construction A-B (ou composé)
On constate que l’orthographe reflète le passage d’une simple juxtaposition (1) à une
composition déjà stabilisée (2) pour aboutir à la fusion en une nouvelle unité lexicale (3).
Remarquons par ailleurs que les composés ne se traduiront pas nécessairement en français par
une construction N DE N. Il sera parfois fait appel à une construction « N à N ».
Ainsi, (1) se traduira par « une fête d’anniversaire », faisant apparaître une construction en DE
mais (2) et (3) se traduiront respectivement par « une brosse à dents » et « une chambre à
coucher », autrement dit par des structures en « à ».
Les composés sont très fréquents en anglais, et peuvent référer à différents types de liens entre
les deux termes.
Néanmoins, on trouve à chaque fois les caractéristiques suivantes:
3) avec un composé, les deux termes sont considérés sous un angle notionnel. En
conséquence, il n’est pas possible de créer un composé si le référent n’existe que dans
la situation d’énonciation.
ex: a scraping of chairs; the scraping of a chair
Mais: * a chair scraping
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2. Autres traductions possibles de la préposition DE
ex 1: ils ont poussé en silence la porte de la rue et sont entré dans la cour = Silently, they
pushed open the door from the street,
ex: une longue avenue de platanes = a long avenue lined with plane trees,
ex : Je viens de lire un roman de Doris Lessing = I’ve just read a novel by Doris Lessing
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THIS et THAT – Rappels- les points essentiels
- THIS et THAT (et leurs formes THESE et THOSE au pluriel) sont traditionnellement
rangés dans la catégorie des démonstratifs. Il s’agit en effet de mots qui, associés à un
geste, permettent à l’énonciateur de montrer un objet, une personne ou un phénomène
dans la réalité extralinguistique.
Ex : You should try this (overcoat) on.
- La monstration est une forme primitive de désignation du référent. Cependant, ce
processus n’est littéralement à l’œuvre que lorsqu’il y a exophore, c’est-à-dire renvoi
à la réalité extralinguistique. Dans les autres cas, il y aura monstration, mais au sens
figuré.
- Lorsque ce qui est désigné n’est plus un segment de la réalité extralinguistique mais
un segment de discours = renvoi interne au texte appelé endophore, il n’y a plus, à
proprement parler, de phénomène de monstration.
Ex : He’s ill at ease Can’t you see that?
Dans cet exemple, THAT sert à reprendre une idée déjà exprimée dans le contexte-avant.
- Notons par ailleurs que l’on emploie de plus en plus souvent le terme « déictique » au
lieu du plus traditionnel « démonstratif ». Ce terme est issu du grec et signifie
« désigner ».
- Du point de vue des opérations mentales associées, diverses hypothèses ont été
avancées afin de décrire les valeurs de THIS et THAT. De fait, il est judicieux de
maîtriser plusieurs formes d’analyse et de savoir choisir, au cas par cas, celle qui est la
plus pertinente. Les voici résumées :
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1) Proximité (THIS) / non proximité (THAT) : il s’agit là de l’explication la plus
traditionnelle, qui accord une grande importance à la notion de distance, que ce soit
dans l’espace, le temps ou (de façon métaphorique) dans l’affectivité.
La distance n’étant pas un concept absolu mais relatif, le plus souvent, c’est alors la position
matérielle et mentale de l’énonciateur qui sert de repère. A ce titre, THIS et THAT sont
également des déictiques au sens où leur référence n’est pas fixe, mais étroitement tributaire
de l’acte d’énonciation.
Ex : This factory I work in. (proximité spatiale qui s’évalue par rapport à l’ « ici » du
locuteur).
Ex : There was trust and friendship in those days. (éloignement temporel associé à l’idée de
rupture).
transmission de l’information : ce qui est nouveau, « trop frais » pour être assimilé sur
le champ, ce qui est en cours d’exploration ou d’identification, surprenant, obsessionnel
etc. a tendance à se présenter à l’esprit comme non clos (THIS) (ex : Could you explain
this to me ?). On comprend d’ailleurs pourquoi la cataphore s’opère de façon privilégiée
avec THIS. En effet, dans un énoncé du type « Let me tell you this : …. » l’énonciateur
ouvre une séquence discursive.
Inversement, ce qui est connu, récent, mais instantanément assimilé, logique, prévisible,
clair, au-delà de toute discussion supplémentaire est fréquemment traité sur le mode de la
clôture (THAT). (ex : Of course, I know that).
Remarquons que l’opposition psychique entre mode clôturant et mode non clôturant
semble être le fait de la dichotomie –IS/ -AT, car THIS et THAT ont en commun le
morphème TH-. Ce dernier signale l’existence d’opérations antérieures, sur lesquelles
l’énonciateur prend appui.
- dans le cas de l’exophore, TH-signale un travail préliminaire de repérage mental de
l’élément « montré »
- dans le cas de l’endophore, TH- signale tout un travail d’énonciation ou de
détermination préliminaire (je ne puis reprendre ou annoncer un segment que s’il a
déjà été construit, soit textuellement, soit mentalement).
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Les adjectifs
1- Définition
Dans cet exemple, le nom “room” fait office de support et les adjectifs “big” et “white”
apportent à ce dernier une caractérisation de nature descriptive concernant la taille et la
couleur.
Il apparaît que l’adjectif est un type de mot sans grande autonomie, qui ne pourrait figurer
isolément mais se greffe toujours sur un noyau.
En conséquence, il faut toujours identifier le noyau autour duquel il gravite ainsi que
l’information qu’il fournit.
2- Plan sémantique
Du point de vue sémantique, l’information fournie par un adjectif peut tout d’abord être de
nature soit qualitative, soit quantitative, voire une combinaison des deux.
(3) Three chairs (quantitatif pur)
(4) High unemployement figures, low spirits (quantitatif teinté de qualitatif)
De manière générale, plus l’apport d’information est de nature qualitative, et plus l’adjectif
permet de travailler le noyau nominal en profondeur. A contrario, plus l’apport est de nature
quantitative, et plus l’adjectif reste extérieur à la notion correspondant au noyau nominal.
Ainsi, dans l’exemple (3), « three » ne fait que délimiter le domaine de référence de
« chairs », sans modifier son contenu conceptuel. Ceci dit, (3) correspond à l’extrémité du
gradient, et l’exemple (4) vient nous rappeler que la quantification fait somme toute très
souvent intervenir des paramètres appréciatifs, autrement dit une légère dimension
appréciative. Ainsi, en (4), « high » indique une quantité élevée et néfaste, tandis que « low »
évoque une quantité basse et interprétée comme inquiétante. Remarquons de surcroît que la
séquence « low spirits » peut se traduire par « mauvais moral », ce qui témoigne de
l’amalgame (de nature métaphorique) entre quantité et qualité.
Notons, par ailleurs, que l’on peut également classer les adjectifs qualificatifs en quatre
catégories majeures :
- les adjectifs déterminatifs (par ex : other, own, real, utter)
Ces adjectifs expriment des repérages, et sont proches des déterminants.
- les évaluatifs (par ex : beautiful, nice)
Ces adjectifs expriment un jugement de valeur de la part de l’énonciateur.
- les descriptifs (par ex : red, tall, wooden)
Ces adjectifs permettent une description supposée plus objective, et théoriquement
indépendante de la subjectivité de l’énonciateur.
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- les catégorisants (par ex : convertible dans convertible car, presidential dans
presidential election)
Ces adjectifs disent un type d’élément, ils permettent le plus souvent de sous-catégoriser.
Parmi eux, figurent de nombreux adjectifs dit relationnels, dans le sens où ils expriment un
type particulier de relation (ex : presidential dans presidential election pourrait se gloser par :
the election of a president).
Toutefois, le même adjectif, dans des contextes différents, prend un sens tout autre (celui
d’immense, de considérable) et peut alors être prédiqué :
Ex : The figures are astronomical.
En ce sens, nous retrouvons un adjectif évaluatif.
3- Plan morphologique
4- Plan syntaxique
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Certains grammairiens considèrent alors que l’on est en présence de propositions relatives
elliptiques, que l’on peut reconstruire de la sorte : a hallway, which was long and gloomy.
Remarquons également que le langage poétique aime bousculer la syntaxe dans ce domaine,
et il n’est donc pas rare que l’ordre de base Adj épithète + nom soit inversé ex : sorrow
unfathomable.
Cet écart par rapport à la norme vise une mise en relief de la qualification apportée par le bais
de l’adjectif.
Enfin, n’oublions pas qu’il existe des locutions courantes construites selon le schéma NOM +
Adj épithète. La plupart ont été influencées par le français. Ainsi : knight errant, prince regent.
-l’adjectif attribut, quant à lui, est postposé (autrement dit, placé après le nom). Plus
précisément, il vient se loger à la droite du verbe copule (ce verbe pouvant être « be »,
« appear », « become », « feel », « look », « seem »).
Ex : I feel sick, and I want to leave.
You look terribly pale, my dear.
Comme l’illustre ce dernier exemple, il n’est pas rare qu’un adverbe (tel que ‘terribly’)
modifie l’adjectif.
Il s’avère d’ailleurs que la construction attribut est favorisée lorsque l’adjectif est lui-même
déterminé ou complété par d’autres unités.
Ainsi, une construction telle que « a man [who was] anxious about his child entered the
hospital” est preferable à “an axious about his child man entered the hospital”.
Toutefois, lorsque la modification de l’adjectif est limitée à un seul adverbe, la construction
épithète passé très bien:
Ex : greatly exaggerated reports.
Remarquons enfin que certains adjectifs, par leur sens ou leur morphologie, s’emploient
presque exclusivement en fonction attribut. Bon nombre d’entre eux commencent par a- .
Ainsi, l’on ne peut pas dire : * the alone man, *an afraid child, * the asleep attendant.
L’idée évoquée par ces adjectifs doit être exprimée à l’aide d’autres unités si l’on cherche à
antéposer ces qualifications: the lonely man, a frightened child, the sleeping attendant.
Une question capitale se pose lorsque l’on est en présence d’une série d’adjectifs épithètes
qualifiant le même nom : dans quel ordre les placer ? Quels sont les critères ?
Ainsi, l’on sent bien que dans la séquence « a fast-talking, bearded figure » par exemple, il
n’est pas envisageable d’inverser l’ordre des qualifiants : ainsi, *a bearded fast- talking figure
est difficilement recevable.
Il semble ainsi qu’instinctivement, les anglophones commencent (linéairement) par le plus
appréciatif (jugement) pour aller vers le plus factuel (et donc le plus définitoire) à mesure que
l’on se rapproche du nom. Ainsi, dans « a charming English singer » il est évident que
« English » est une caractéristique de base, presque objective, de cette chanteuse. Dans la
mesure où elle la qualifie de façon plus fondamentale, elle est placée juste à côté du nom.
L’adjectif « charming », en revanche, exprime un jugement de valeur provenant de
l’énonciateur, qui est donc susceptible de ne pas être partagé par tous en raison de son
caractère subjectif. Etant moins stable que la caractéristique précédente, celle-ci sera donc
placée le plus loin du nom.
En somme, si l’on reprend les catégories d’adjectifs qualificatifs fournies plus haut, on
remarquera qu’elle est fournie dans l’ordre d’apparition des adjectifs dans le syntagme
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nominal. Si on avait les quatre types d’adjectifs (ce qui est très rare), ils apparaîtraient dans
l’ordre indiqué ci-dessus (déterminatifs, évaluatifs, descriptifs, catégorisants). Dans les
exemples qui suivent, deux types d’adjectifs sont représentés :
“I’ve got my own convertible car” : déterminatif puis catégorisant
“I’ve got a comfortable woolen blanket”: évaluatif puis descriptif
Remarquons enfin que, lorsque deux adjectifs sont tout à fait sur le même plan, on les
coordonne à l’aide de AND. Ex : “a blue and red jacket”.
De façon plus précise encore, on retiendra également que, dans les cas d’adjectifs descriptifs,
l’ordre général suivant:
TAFCOM
A savoir : Taille Age Forme Couleur Origine Matière
Cet ordre va du plus appréciatif au plus factuel (on retrouve donc le principe évoqué ci-
dessus). On remarque aussi que des adjectifs autres que ceux mentionnés peuvent s’intercaler
dans ce schéma de base, ou que ce dernier peut figurer, mais de façon incomplète.
Mentionnons également le fait que, dans le schéma ci-dessus, le critère retenu est sémantique.
Toutefois, la morphologie peut également entrer en ligne de compte, bien que de façon moins
essentielle : l’on procède en effet, lorsque ces critères sont très nets, et lorsqu’ils n’interfèrent
pas avec les critères sémantiques, de l’adjectif le moins long au plus long.
Ex : He wanted to meet this strange, delicate-looking girl.
Ici, on a deux adjectifs appréciatifs, mais le second est plus long que le premier.
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Deuxième partie :
Structuration syntaxique
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Présentation générale : les grands types de propositions imbriquées (subordonnées)
1- Définitions
- Une proposition est dite imbriquée (ou encore subordonnée) lorsqu’elle joue un rôle
syntaxique à l’intérieur d’une autre proposition (dite imbricante ou principale).
- Il existe trois grands types de propositions imbriquées, qui se différencient selon la nature de
leur relateur :
Dans le cas d’une relative, le relateur joue un rôle à l’intérieur de l’imbriquée.
ex : There were little paper flowers which opened on touching the water.
= There were little paper flowers. They opened on thouching the water (« which » joue le rôle de sujet
syntaxique à l’intérieur de l’imbriquée).
Les pronoms relatifs sont THAT, WHICH et . WHO,WHERE et WHEN peuvent également
jouer le rôle de pronoms relatifs dans certains énoncés.
Dans le cas d’une complétive, le relateur ne joue aucun rôle à l’intérieur de l’imbriquée, et
ne possède pas un sémantisme précis (on ne peut en déduire le rôle syntaxique de l’imbriquée
par rapport à l’imbricante).
ex : He mentioned that he was meeting someone.
= He mentioned : he was meeting someone (« that » ne joue aucun rôle syntaxique à l’intérieur de
l’imbriquée.)
Les conjonctions de subordination permettant de former des complétives sont THAT et .
Parmi les complétives, on trouve également les propositions en (FOR.).....TO .
(NB : Les nominalisations en ING leur sont également associées, car il s’agit également de
complémentations. Attention : il n’y a plus alors de relateur, mais ING est une marque de
subordination).
Dans le cas d’une adverbiale2, le relateur ne joue aucun rôle à l’intérieur de l’imbriquée,
mais il possède un sémantisme suffisamment précis pour indiquer le rôle de l’imbriquée par
rapport à l’imbricante.
ex : I sold it because I had no use for it.
Ici, la conjonction de subordination “because” indique clairement le rapport existant entre
l’imbriquée et l’imbricante: elle signale en effet que la proposition imbriquée joue le rôle de
complément circonstanciel (adverbial) de cause de la proposition principale.
Les conjonctions de subordination permettant de former des adverbiales sont extrêmement
nombreuses. Les conjonctions prototypiques sont des conjonctions simples : ex : BECAUSE,
AFTER, ALTHOUGH, BEFORE, IF, UNTIL, WHERE, WHEN....
Il existe également des conjonctions composées: ex: SO THAT, EXCEPT THAT, AS FAR
AS, AS LONG AS, , EVEN IF, ONLY IF.....
(NB: Certaines nominalisations en ING peuvent également jouer un rôle adverbial, comme
nous le verrons dans le chapitre consacré à ING)
2
Les adverbiales ne seront pas examinées en détail dans la suite de cette brochure, dans la mesure où ce ne sont
pas des propositions jouant un rôle au sein du groupe nominal.
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II- Fonctions syntaxiques:
S V O Adv
(dét adj N)
Ces différents types d’imbriquées (complétives, relatives, adverbiales) se logent comme suit :
S V O Adv
(dét Adj N Cdu NOM)
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Les nominalisations : complétives en THAT ou
ex/ a)The fact that John plays the piano bothers me.
Dans cet exemple, on voit bien que la complétive en THAT joue le rôle de complément du
nom « fact ».
ex/ b)1- That John plays the piano bothers me. (= it bothers me)
b)2- He claimed that you were intolerant.. (= he claimed it)
2- Complétive ou relative?
Dans le cas où un nom est suivi du relateur THAT, il peut y avoir ambiguïté : a-t-on affaire à
une relative ou à une complétive ?
Observons les exemples suivants :
a) The claim that you made was stupid
b) The claim that I made a mistake was stupid
Tout d’abord, il faut savoir que, dans une relative, le pronom relatif occupe une place
syntaxique.
Ainsi, dans :a) The claim that you made was stupid.
Si l’on isole la subordonnée, on a [ You made that]
that = the claim
On voit bien que le subordonnant “that” joue un rôle syntaxique à l’intérieur de la
subordonnée, qui est donc une proposition relative.
En revanche, une telle paraphrase, faisant intervenir BE, ne serait pas possible en a).
Ainsi, on ne peut avoir : * The claim is that you made.
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Un autre test possible est celui de la substitution de THAT par WHICH: en effet, il y a
impossibilité absolue d’effectuer cette substitution dans une complétive. Elle est en revanche
tout à fait attestée en relative.
Ainsi :
a) The claim which you made was stupid.
b)*The claim which I made a mistake was stupid.
Cette alternance n’est possible que lorsque la complétive joue le rôle d’argument du verbe, et
occupe une position objet. Ainsi, en position sujet, seul THAT est possible, comme le
montrent les exemples suivants :
En position objet, en revanche, l’alternance est tout à fait possible, ainsi que le montrent:
Selon la TOE (Théorie des Opérations Enonciatives), THAT est un opérateur anaphorique
renvoyant à un préconstruit. Le segment qui est introduit est présenté comme du « déjà » (déjà
pensé, déjà énoncé).
Avec , en revanche, il n’y a pas de point de vue sur le segment introduit, mais une seule
juxtaposition, si bien que l’énonciateur se situe plus en retrait.
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Les nominalisations : les complétives en (FOR).........TO
Une première distinction s’impose : il faudra bien différencier les complémentations de nature
nominale (que l’on appelle les complétives) et les complémentations non nominales.
Dans le premier cas, on a bien affaire à une complétive, tandis que dans le second, on a affaire
à une complémentation de verbe aspectuel.
a) la position sujet :
Cette position sujet implique généralement l’apparition du marqueur FOR afin d’introduire le
sujet de la subordonnée.
b) la position objet:
Ces deux propositions sont des complétives objet. La seule différence tient à ce que :
- la première est équi-sujet (les verbes « want » et « play » ont tous deux pour sujet
« I »). Autrement dit, le sujet de la proposition infinitive est effacé car il est co-
référentiel avec celui du verbe recteur).
- tandis que la seconde fait intervenir deux sujets différents (« I » et « John ») dans
l’imbricante et l’imbriquée.
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c) la position « complément de l’adjectif »
La proposition “to play the piano” vient ici jouer le rôle de complément de l’adjectif
« reluctant ».
3- Valeur de TO + V
Le schéma TO + V occupe une position intermédiaire entre le réel (le validé) et le virtuel (le
non validé)
P. Cotte voit dans TO « un opérateur de dévirtualisation », qui trace un chemin entre le virtuel
et l’actualisé. On se situe ainsi, pour reprendre le point de vue de H. Adamczewski, à un stade
intermédiaire entre les opérateurs (qui marque le virtuel, car on se situe à un stade
notionnel) et ING (qui marque l’actualisé).
De manière générale, la TOE (Théorie des Opérations Enonciatives) parle de valeur de visée
pour l’opérateur TO : ce qui est visé est la validation d’un procès (=action ou état décrit par le
verbe).
J. Chuquet propose enfin une hypothèse assez séduisante : selon l’auteur, TO convient dans
tous les cas où l’on a besoin d’un repérage énonciatif suffisamment lâche pour éviter le choix
exclusif entre p et p’ (= une certaine notion, p, et son complémentaire p’). La valeur de visée
souvent avancée pour TO V est dès lors interprétée en termes de « constat de ce décalage
entre la situation d’énonciation et la situation dans laquelle l’énonciateur se place pour
envisager la validation de cette relation ».
BILAN : Il faut retenir la valeur intermédiaire de TO +V, qui pose une relation, sans toutefois
tenir cette relation pour validée.
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Les nominalisations en ING
1- Description
Les nominalisations en ING occupent le même paradigme (= la même place, dans le schéma
de la phrase) que les complétives en THAT ou en (FOR).....TO, en raison, précisément, de
leur nature nominale. Leur particularité réside dans le fait qu’il n’y a pas de relateur/
complémenteur marquant la subordination. En outre, il faudra bien faire attention au cas du
sujet de l’imbriquée, qui n’est pas au nominatif.
Ainsi :
-si la nominalisation en ING est en position sujet, on est au cas génitif :
ex : John’s playing the piano bothers me
-si la nominalisation en ING est en position objet, on est soit au cas génitif:
ex : I like his playing the piano
soit au cas accusatif:
ex :I like him playing the piano
Définitions :
a)Le gérondif est une forme en ING qui se rapproche du pôle verbal.
b)Le nom verbal est une forme en ING qui se rapproche davantage du pôle nominal
Exemples :
a) John’s riding his bicycle bothered them.
b) John’s riding of his bicycle bothered them.
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Gérondif Nom verbal
Remarque: ces tests sont d’autant plus importants qu’il n’y a pas nécessairement de
complément d’objet au V+ ING (et donc pas forcément de préposition OF dans le cas du nom
verbal).
ex : That’s where your kindness comes in, and my being grateful.
(insertion d’un adverbe possible, ou encore compatibilité avec la négation gérondif)
En revanche : si l’on a un complément d’objet, la façon dont il est introduit (OF ou non) est
un indice suffisant pour déterminer si l’on a affaire à un gérondif ou à un nom verbal.
Les analyses de J.C. Souesme montrent que les formes les plus nominales posent la validation
du procès comme envisagée (on choisit une valeur et une seule, p ou p’).
Avec les formes les plus verbales, en revanche, on reste plus proche de la notion.
D’où les contrastes suivants :
Examinons également :
4- Extensions
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du pôle nominal:
ex : Your painting is beautiful
du pôle adjectival:
ex :She was a charming young girl.
5- Sémantique de la complémentation:
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Le cas des relatives
a) Définition :
La majorité des propositions relatives sont employées afin de caractériser un groupe nominal.
L’élément à caractériser est appelé « antécédent » (car il est d’ordinaire placé « avant »)
(1) He is the only actor that I know personally.
Cet exemple montre que la relative en « that » apporte des précisions concernant le nom « actor ».
On dit que ce type de relative fonctionne comme l’expansion d’un nom.
WHO est normalement associé à un antécédent porteur du trait [+humain] et peut se décliner selon
le cas. Ainsi :
-WHO correspond au cas sujet (mais également objet dans la langue relâchée).
-WHOM correspond au cas objet ou prépositionnel
-WHOSE correspond au cas génitif
Remarquons toutefois que la forme génitive WHOSE peut se rapporter à un antécédent non humain,
bien que les grammaires recommandent l’emploi de OF WHICH.
(6) A garden whose flowers are beautiful
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A garden , the flowers of which are beautiful
Quant à WHICH, il est associé à un antécédent porteur du trait non humain (note [-humain]). Cet
antécédent peut consister en un nom ou une proposition, comme nous l’avons mentionné plus haut.
Pour ce qui est de THAT, il neutralise l’opposition humain/ non humain. Son emploi connaît
cependant des limites, puisqu’il est exclu au génitif.
Ainsi, on dira obligatoirement :
(7) The boy whose brother was killed
En outre, THAT ne peut rentrer en contact direct avec la préposition au cas prépositionnel
(8)The girl that he lived with
*The girl with that he lived
alors que “The girl with whom he lived” est possible
Il existe enfin un relatif Zéro (noté ), qui est très proche de THAT par son rayon d’action. Il
induit toutefois un plus fort degré de cohésion entre l’antécédent et la relative qu’il introduit.
(9) The story I was telling you about
(10) The best show I have ever seen.
e) Approfondissement
Une étude approfondie révèle de plus subtiles différences de “cheminement mental” et de cohésion
entre les trois types de pronoms.
Ainsi :
-les éléments en WH confèrent une haute valeur informationnelle au contenu de la relative (on a
affaire à un apport de signification, c’est-à-dire à du nouveau).
En outre, la relation entre l’antécédent et al relative est systématiquement lâche. Ceci explique
notamment que la préférence soit donnée à WHO ou à WHICH dans les appositives.
-le pronom THAT se distingue des pronoms en WH, bien qu’ils soient parfois interchangeables.
TH- établit en effet un rapport à une antériorité (à un déjà perçu, connu, pensé ou dit).
En outre, la relation entre l’antécedent et la relative est systématiquement serrée.
-Le relatif Zéro, pour sa part, marque l’extrême compacité (caractère compact) de l’ensemble
antécédent +relative.
-Terminons en signalant l’emploi relatif de WHERE et WHEN :
(11) This is the place where I was born
(12) Those were the days when a pound was still worth a pound.
WH- signale un apport d’information, qui se décline ici dans le domaine spatial (-ERE) ou temporel (-
EN). Comme c’est le cas avec WHO et WHICH, ces instruments originellement interrogatifs ont
étendu leur rayon d’action au cours de l’histoire de la langue anglaise.
Attention : il faudra bien distinguer ces emplois de leurs emplois en tant que conjonction de
subordination : ex : (13) when I was young, I wanted to become a policeman.
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Les propositions conjonctives adverbiales
1- Définition :
Le phénomène d’enchâssement peut être marqué par des relateurs appelés « conjonctions de
subordination ». Il s’agit là d’outils grammaticaux invariables, permettant de signaler
l’incorporation de la subordonnée à l’intérieur de la principale. On remarque que ces
conjonctions ne jouent aucun rôle à l’intérieur de la subordonnée, et c’est ce qui les
différencie des pronoms relatifs.
Lorsque le subordonnant est sémantisé (=se caractérise par un sens précis, contrairement au
subordonnant THAT ou Ø), on a alors affaire à une subordonnée adverbiale. Elle joue, dans la
phrase, le rôle d’un circonstant.
2- Caractérisation
Prenons la phrase He was astonished when he heard the news. La conjonction WHEN
transforme la proposition he heard the news en un circonstant temporel, tout en reliant les
deux propositions.
La structure est la suivante :
-des conjonctions complexes, faisant appel à des prépositions, des adverbes, des termes
verbaux ou nominaux.
séquences comportant THAT : so that, except that, in order that.....
séquences comportant AS : as far as, as long as, as soon as......
séquences comportant IF : as if, even if, if only.....
Les exemples examinés jusqu’ici tendent à montrer que les subordonnées conjonctives sont
majoritairement à verbe fini, ce qui signifie que leur verbe est une forme conjuguée (qui
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contient donc des indications de personne et des informations relatives au temps et à la
modalité).
Cependant, il arrive aussi que les propositions subordonnées conjonctives soient à verbe non
fini (c’est-à-dire ne portant pas de marques de temps et de personne), comme l’illustrent les
propositions en TO+ V.
La proposition to get the job constitue un circonstant de but. En ce cas de proposition non
finie, exceptionnellement, le subordonnant (TO) ne se caractérise pas par un sémantisme
précis.
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Interrogatives, Interrogatives indirectes vs. Relatives sans antécédent, Exclamatives
Les mots en WH- peuvent jouer de nombreux rôles, parmi lesquels ceux de marqueurs
interrogatifs, ou exclamatifs (auquel cas ils peuvent intervenir dans des phrases simples) ou
encore d’interrogatifs indirects, de relatifs sans antécédent, ou encore d’exclamatifs indirects
(cas auquel ils prennent place dans une phrase complexe). Il est capital de bien différencier
ces configurations. Seul WHAT se retrouve dans chacune d’entre elles.
Ces deux opérateurs comportent tous deux le morphème WH, qui signale un déficit
informationnel en attente de remplissage. Ils se distinguent ensuite en fonction de ICH et AT,
et ceci explique que ces deux formes ne soient pas équivalentes, notamment dans les
interrogatives.
1- Rôle fonctionnel
2- Rôle opérationnel
a) Le cas de WHICH
Le morphème ICH inclus dans WHICH et le terme EACH ont une même origine. Ainsi, en
employant WHICH (ex : Which writers do you like best ?), l’énonciateur choisit pour point de
départ une totalité (= l’ensemble des écrivains possibles) et demande au co-énonciateur de
dissocier cette totalité pour s’arrêter sur l’unité choisie.
WHICH correspond donc à un mouvement mental de dissociation : l’énonciateur demande à
son co-énonciateur de dissocier une totalité, mais afin de nommer ou de désigner un élément
précis.
Conséquence : à cette question (Which writers do you like best ?) on devra répondre par des
noms d’écrivains. Par contraste, avec What writers do you like best ? on devra répondre par
des catégories d’écrivains (ex. : surréalistes, romantiques)
Précision :
Si l’une des ces étapes (dissociation d’une totalité, nomination) manque, WHICH ne sera pas
choisi. Ainsi, dans :
ex : What time is it ?
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Il n’y a pas de totalité (il n’existe pas un ensemble de “times”).
Parallèlement, dans :
ex : But you had to study biology.
What biology? What are you talking about?
Il n’y a pas de nomination requise.
Remarque :
WHO partage ceci de fondamental avec WHICH : il attend que l’on nomme ou désigne.
b) Le cas de WHAT
-WHAT sera logiquement employé lorsque les conditions requises pour l’emploi de WHICH
ne sont pas réunies.
- D’autre part, le morphème AT signale que le nom qui suit aura un statut pré-pensé.
L’énonciateur sous-entend : je sais qu’il existe un élément qui répond à ma question.
- En outre, et ceci est fondamental, WHAT possède la particularité de pouvoir être employé
pour demander un renseignement concernant une catégorie :
ex : What dogs have you trained? On répondra en évoquant des catégories de chiens.
Remarque: on présuppose l’existence de la relation: <you-train dogs>.
De plus, cette phrase pourrait être paraphrasée par : « What kind of dogs have you trained ?
-WHAT + Nom possède une autre particularité, par rapport à WHICH : celle de pouvoir
commenter l’emploi d’un nom :
ex : Tell me about your sister.
What sister?
WHAT + N sert dans cet énoncé à remettre en cause le choix d’un nom effectué par le co-
énonciateur. Une paraphrase possible est : Mais pourquoi parlez-vous de N ?
En somme, on remet en cause du déjà dit. WHAT +N ne sert aucunement à poser une
question sur l’identité du nom. Il se produit donc un contraste évident avec Which sister ?,
question par laquelle on demande de préciser l’identité du référent.
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ou: What a man!
Dans ce type d’exemple, on retrouve la valeur fondamentale de WH: ce marqueur signale en
effet une incomplétude sémantique (la caractérisation est telle qu’elle est impossible à dire).
Notons par ailleurs qu’en l’absence d’un adjectif disant la caractérisation, l’orientation de
l’exclamation n’est pas explicite, mais est à reconstruire en contexte. Ainsi, par exemple,
« What a man », en soi, ne précise pas le type d’appréciation : ainsi, elle peut être minorante
(péjorative) ou majorante (laudative, positive) selon le contexte
L’intonation est ainsi indispensable pour saisir l’intention de celui qui parle.
Remarque : en outre, à chaque fois, l’existence du nom qui suit WHAT est tenue pour
acquise.
III- Les interrogatives indirectes (vs. relatives sans antécédent) et les exclamatives
indirectes
Une interrogation ou une exclamation peuvent être intégrées à une phrase assertive (=
affirmative) ordinaire. On parle alors d’interrogative ou d’exclamative « indirectes » et elles
occupent une place structurale précise au sein de la proposition principale. Bien que les
marques de ponctuation (c’est-à-dire le point d’interrogation et le point d’exclamation)
disparaissent, ces propositions conservent les marqueurs en WH qui les introduisent
d’ordinaire.
Remarque importante: Tous ces marqueurs interrogatifs peuvent également être employés
en tant que relatifs, bien qu’il s’agisse alors de relatifs particuliers.
Dans cette fonction, ils ont pour propriété de ne pas renvoyer à un antécédent textuel, mais
d’être à eux- mêmes leurs propres antécédents. On dit également qu’ils ont amalgamé cet
antécédent. (Ainsi, 6 est un équivalent de « I didn’t like the thing they said, le segment “the
thing” ayant alors une référence identifiable). On parle alors de relatif fusionné.
Il faudra bien faire attention, car ce type de relatives à relatif fusionné est parfois très proche
des interrogatives indirectes, à la différence près que le verbe de la principale :
-signale un questionnement dans le cas des interrogatives indirectes,
-ne signale aucun questionnement dans le cas des relatives.
Ainsi, si l’on modifie l’exemple suivant :
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En 7, on a affaire à une interrogative indirecte, tandis qu’en 8, on a une relative à relatif
fusionné.
Autre exemple : 9-they can still preserve what they love. Relative à relatif fusionné.
Glose possible pour « what » : « that which ».
Remaquons enfin que ces relatives à relatif fusionné sont parfois appelés relatives nominales,
car elles remplissent des fonctions syntaxiques correspondant traditionnellement à celles
remplies par des noms. Ainsi, dans l’exemple 9, cette relative joue le rôle de COD, ce qui est
une fonction exceptionnelle pour une relative (rappelons que les relatives traditionnelles
jouent systématiquement le rôle de compléments du nom).
Important : Les mêmes considérations sont applicables aux propositions débutant par les
autres marqueurs en WH (where, who, ….how étant associé à ces marqueurs)
b) Exclamatives indirectes:
Remarque: A chaque fois, dans le cas des exclamatives indirectes, il serait possible de
reconstruire une exclamative directe.
Ex : It’s amazing. How well he sings!
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