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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université Djilali Bounaama Khemis Miliana

Faculté des Sciences et de la Technologie


Département de Technologie

Mémoire du Projet de Fin d’Etudes


Pour l’obtention du diplôme de
Master
En
« Télécommunications »
Option :
« Systèmes de Télécommunications »

Titre :
Etude et simulation de la technique CDMA appliqué aux
transmissions optiques utilisant les réseaux de Bragg

Réalisé par : Encadré par :


- HADJERES Ismail Mr A.BOUSSAHA
- Noura Imad

Année Universitaire : 2015/2016


Dédicace
Que ce travail témoigne de mes respects :

A mes parents :

Grâce à leurs tendres encouragements et leurs grands


sacrifices, ils ont pu créer le climat affectueux et
propice à la poursuite de mes études.

Aucune dédicace ne pourrait exprimer mon


respect, ma considération et mes profonds sentiments
envers eux.

Je prie le bon Dieu de les bénir, de veiller sur eux, en


espérant qu’ils seront toujours fiers de moi.

A mon binôme Imad.

A la famille HADJERES.

Ils vont trouver ici l’expression de mes sentiments de


respect et de reconnaissance pour le soutien qu’ils n’ont
cessé de me porter.

A tous mes professeurs :

Leur générosité et leur soutien m’oblige de leurs


témoigner mon profond respect et ma loyale
considération.

A tous mes amis et mes collègues et mes élèves:

Ils vont trouver ici le témoignage d’une fidélité et d’une


amitié infinie.

Ismail.
Je dédie ce mémoire …

A la femme qui m’a mis au monde, celle qui a sacrifié tout pour moi

Son temps, son bonheur, sa santé : ma mère, le noyau de mon esprit

A mon père, source d’énergie de ma réussite,

Ecole de mon éducation et principe de la vie,

Que DIEU les préserves pour moi.

A mes chers frères : Fethi, Hichem, Amine.

A toutes ma famille.

A mon binôme Smail.

A mes chers amis.

Et à tous ceux qui me sont chères.

Je dédie ce travail …

Imad
Remerciements

Nous remercions tout d’abord le grand Dieu pour l’achèvement de ce


mémoire.

Nous exprimons nos gratitudes à Monsieur le président de jury d’avoir


accepté d’examiner ce mémoire.

Nous remercions Messieurs les membres de jury, d’avoir accepté de


prendre part à ce jury ainsi que pour l’intérêt qu’ils l’ont portés à ce
travail.

Nous remercions Monsieur A. BOUSSAHA, notre encadreur, pour ses


conseils et suggestions avisés qui nous aidés à mener à bien ce travail, et
d’avoir rapporté à ce mémoire ces remarques et conseils.
Résumé

Ce travail s’inscrit dans le cadre des réseaux optiques où la bande passante de la fibre est
partagée entre plusieurs usagers. Ce type de réseau conduit à s’intéresser aux techniques
d’accès multiple déjà bien connues en communication radiofréquences pour le partage des
ressources. L’accès multiple par répartition de code en optique est considéré
aujourd’hui comme une solution attractive. Nous étudions la technique OCDMA utilisant les
fibres à réseaux de Bragg comme encodeurs, tout en limitant les coûts par l’utilisation de
sources à large bande incohérente.
Le travail est achevé par une optimisation du nombre d’usagers dans un système OCDMA
en préservant une bonne qualité de communication, qui résiste aux différentes
perturbations causées par les interférences d’accès multiples.

Mots clés : OCDMA, réseau de Bragg, fibre optique.

Abstract

This work is a part of optical networks, where the bandwidth of the fiber is shared among
several users. This type of network is concerned by techniques of multiple access already well
known for radio frequency communication for the sharing of resource. The code division
multiple access in optics is, today, considered as an attractive solution.
The following thesis studied the technique of OCDMA using fibers Bragg grating as
encoders, while reducing costs through using wide band incoherent sources.
The work will be achieved by optimizing the number of users in a SAC-OCDMA system,
while maintaining a high quality of communication, which resist to various disturbances
caused by multiple access interference.

Key words : OCDMA, bragg gratting, optical fiber.


Liste des abréviations

CDMA : Code Division Multiple Access.


DCF : Dispersion Compensating Fiber.
DCM : Dispersion Compensating Module.
DS-OCDMA : Direct Sequence Optical Code Division Multiple Access.
EDFA : Erbium Doped Fiber Amplifiers .
FBG : Fiber Bragg Grating.
FDMA : Frequency Division Multiple Access.
FTTH : Fiber To The Home.
LASER : Light Amplification by Stimuted Emission of Radiation.
LED : Light Emitting Diode.
MEA : Modulateur Electro-Absorbant .
MZM : Modulateur Mach Zehnder.
OCDMA : Optical Code Division Multiple Access.
PVC : PolyVinyl Chloride.
SAC-OCDMA : Spectral Amplitude Coding Optical Code Division Multiple Acces
SMF : Single Mode Fiber.
TDMA : Time Division Multiple Access.
WDM : Wavelength Division Multiplexing.
Liste des figures

Fig 1.1 : Schéma de principe d’une transmission par fibre optique………………...………………… 03


Fig 1.2 : Schéma d’une LED……………………………………………………………………..… 05
Fig 1.3 : Schéma d’une puce LASER………………………………………………………………. 05
Fig 1.4 : L’effet laser……………………………………………………………………………….. 06
Fig 1.5 : Jonction PN à l’équilibre (a) et polarisée en direct (b) …………………………………... 07
Fig 1.6 : Les principaux processus d’interaction. ………………………………………………….. 08
Fig 1.7 : Schéma simplifié d’un modulateur de Mach-Zehnder…………………….……………… 09
Fig 1.8 : Schéma simplifié d’une fibre optique………………………………………..…………… 10
Fig 1.9 : Propagation du mode fondamental dans une fibre monomode………………..………….. 11
Fig 1.10 : Propagation des ondes dans une fibre multimode à saut d’indice……………..………... 12
Fig 1.11 : Propagation des ondes dans une fibre multimode à gradient d’indice…………..………. 12
Fig 1.12 : Connecteurs à fibre optique………………………………………………………..……. 13
Fig 1.13 : Atténuation spectrale d’une fibre en fonction de la longueur d’onde………………….... 14
Fig 1.14 : Les différents types de dispersion…………………………………………………….…. 14
Fig 1.15 : Effets de dispersion modale et chromatique…………………………………………….. 15
Fig 1.16 : Schéma d’un réseau de Bragg et leurs spectres………………………………………..... 17

Fig 1.17 : Schéma du fonctionnement d'un capteur à fibre optique à réseau……………………..... 18


Fig 1.18 : Un récepteur optique (photodétecteur)………………………………………………….. 18
Fig 1.19 : Nivaux d’énergies ……………………………………………………………………..... 19
Fig 1.20 : Schéma d’une liaison optique avec compensation et gestion d’atténuation…………….. 20
Fig 1.21 : Schéma d’un amplificateur à fibre dopée à l’Erbium…………………………………… 22
Fig 2.1 : TDMA pour Time Division Multiple Access……………………………………...…..... 26
Fig 2.2 : FDMA pour Frequency Division Multiple Access………………………...……………. 27
Fig 2.3 : Schéma d’un multiplexage en longueur d’onde WDM………………………………..... 27
Fig 2.4 : Spectre des canaux multiplexes en longueur d'onde (WDM) et en polarisation………..... 28
Fig 2.5 : Accès multiple par répartition en code « CDMA »………………………………………. 29
Fig 2.6 : Schéma de l’étalement du spectre à séquence direct……………………………………... 30
Fig 2.7 : Spectre de la densité spectrale de puissance……………………………………………… 31
Fig 2.8 : Schéma d’un modulateur BPSK………………………………………………………….. 31
Fig.2.9 : Modélisation linéaire d’un émetteur OCDMA………………………………………….. 34
Fig 2.10 : Schéma synoptique d’un réseau CDMA « tout-optique »……………………………... 35
Fig 2.11 : Présentation schématique du DS-CDMA……………………………………………… 39
Fig 2.12 : présentation schématique du SPE-OCDMA…………………………………………… 40
Fig 2.13 : Représentation schématique du SAC-OCDMA, chaque couleur représente une case
fréquentielle différente…………………………………………………………………………… 41
Fig 3.1 : Interface d’utilisateur graphique (GUI)…………………………………………………… 44
Fig 3.2 : Schéma d’un photodétecteur sous Optisystem……………………………………………. 44
Fig 3.3 : Interface de définition du photodétecteur…………………………………………………… 45
Fig 3.4 : Modification du paramètre du composant FBG…………………………………………… 46
Fig 3.5 : Principe de l’encodage spectral OCDMA (a) pour l’usager désiré ; (b) pour l’interférant………… 47
Fig 3.6 : Fonctionnement du système de décodage de l’usager 1 pour un signal émis avec le code 1………..48
Fig 3.7 : Diagramme de l’œil d’un signal au format NRZ……………………………………………. 49
Fig 3.8 : Diagramme du système OCDMA pour 2 usagers………………………………………….. 51
Fig 3.9 : Spectre de puissance de la source optique large bande (a) en Watt, (b) en dBm………....… 52
Fig 3.10 : Les courbes du signal émis du NRZ, (a) premier usager, (b) deuxième usager. ………….…….. 52
Fig 3.11 : Les courbes de l’encodage du premier usager : (a) domaine temporel, (b) domaine spectral……… 53
Fig 3.12 : Courbes du signal optique à la sortie du deuxième FBG : (a) premier usager, (b) deuxième usager. 53
Fig 3.13 : Schéma en bloc d’un système OCDMA sans réseau de Bragg……………………………. 54
Fig 3.14 : Diagrammes de l’œil, (a) : pour 10 Km, (b) : pour 70 Km……………………………….. 55
Fig 3.15 : Diagrammes de l’œil, (a) : pour -115 dBm, (b) : pour -85 dBm…………………………... 56
Fig 3.16 : Diagrammes de l’œil, (a) : pour 200 Mbit/s, (b) : pour 400 Mbit/s……………………….. 57
Fig 3.17 : Schéma en bloc de l’émission avec la fibre optique d’un système OCDMA avec FBGs………….58
Fig 3.18 : Schéma en bloc de la réception d’un système OCDMA utilisant les réseaux de Bragg…………...59
Fig 3.19 : Diagrammes de l’œil : (a) pour 10eKm, (b) pour 70 Km…………………………………. 60
Fig 3.20 : Diagrammes de l’œil, (a) : pour -115 dBm, (b) : pour -130 dBm………………………… 62
Fig 3.21 : Diagrammes de l’œil, (a) : pour 200 Mbit/s, (b) : pour 400 Mbit/s……………………….. 63
Fig 3.22 : Influence de la longueur sur un système OCDMA avec et sans FBG…………………….. 64
Fig 3.23 : Influence de la puissance sur un système OCDMA avec et sans FBG……………………. 65
Fig 3.24 : Influence du débit binaire sur un système OCDMA avec et sans FBG…………………... 65
Liste des tableaux

Tableau 3.1 : Paramètre des composants utilisés dans la simulation………………………….… 50


Tableau 3.2 : Influence de la distance sur le facteur de qualité et le BER ……............................ 54
Tableau 3.3 : Influence de la puissance sur le facteur de qualité et le BER …………………..… 56
Tableau 3.4 : Influence du débit binaire le facteur de qualité et le BER …………………….….. 57
Tableau 3.5 : Influence de la distance sur le facteur de qualité et le BER sans EDFA...………... 59
Tableau 3.6 : Influence de la distance sur le facteur de qualité et le BER avec EDFA..………... 61
Tableau 3.7 : Influence de la puissance sur le facteur de qualité ……………………………..… 61
Tableau 3.8 : Influence du débit binaire sur le facteur de qualité et le BER …………...……..… 63
Tableau 3.9 : Paramètres des composants utilisés pour 5 usagers ……………………………… 66
Tableau 3.10 : BER pour les 5 usagers.……………………………………………………….…. 67
Table de matière
Remerciement
Résumé
Introduction générale…………………………………………………………………………… 01
Chapitre 1 : Généralités sur les transmissions optiques
1.1 Introduction…………………………………………………………………………………. 03
1.2 Présentation d’une chaine de transmission par fibre optique…………………………............. 03
1.3 Partie émission ……………………………………………………………………………… 04
1.3.1 Les LEDs (Light Emitting diode)………………………………………………………….. 04
1.3.2 Les diodes LASER ……………………………………………………………………….. 05
1.3.3 Principe de fonctionnement du LASER …………………………………………………. 06
1.3.4 Lasers à semi-conducteurs………………………………………………………………….. 07
1.3.5 Technique de modulation…………………………………………………………………… 08
1.3.5.1 La modulation directe……………………………………………………………………… 08
1.3.5.2 La modulation externe……………………………………………………………………. 08
1.4 Support de transmission (la fibre optique)…………………………………………………… 09
1.4.1 La fréquence normalisée……………………………………………………………………. 10
1.4.2 Le profil d’indice des différents types de fibre optique…………………………………….. 11
1.4.2.1 La fibre monomode………………………………………………………………………. 11
1.4.2.2 La fibre multimode………………………………………………………………………… 11
1.4.3 Connecteur à fibre optique…………………………………………………………………. 12
1.4.4 L’atténuation………………………………………………………………………………. 13
1.4.5 La dispersion ………………………………………………………………………………. 14
1.4.5.1 La dispersion modale……………………………………………………………………… 15
1.4.5.2 La dispersion chromatique……………………………………………………………….. 15
1.4.5.3 Effets de la dispersion modale et chromatique…………………………………………… 15
1.4.6 Les fibres à réseau de Bragg………………………………………………………………… 16
1.4.6.1 Principe de fonctionnement des fibres à réseau de Bragg…………………………………. 16
1.4.6.2 Multiplexage……………………………………………………………………………….. 17
1.5 Le récepteur optique………………………………………………………………………….. 18
1.5.1 Le photodétecteur………………………………………………………………………….. 18
1.5.2 Principe de la photodétection………………………………………………………………... 19
1.5.3 Caractéristiques principales du photodétecteur ……………………………………………. 19
1.5.3.1 Coefficients d’absorption et longueur d’onde …………………………………………….. 19
1.5.3.2 Longueur d’onde de coupure………………………………………………………………. 19
1.5.3.3 Rendement quantique…………………………………………………………………….. 20
1.5.3.4 Sensibilité du photodétecteur …………………………………………………………… 20
1.6 Composants optiques…………………………………………………………………………. 20
1.6.1 Fibre et modules de compensation de dispersion ………………………………………….. 21
1.6.2 Les amplificateurs optiques…………………………………………………………………. 21
1.6.3 Les amplificateurs à fibre optique dopée à l’Erbium (EDFA)…………………………….. 22
1.6.3.1 Le gain…………………………………………………………………………………….. 22
1.6.3.2 Le rapport signal sur bruit optique……………………………………………………….. 23
1.6.3.3 La figure de bruit………………………………………………………………………… 23
1.7 Conclusion……………………………………………………………………………………... 23
Chapitre 2 : Etude de la technique CDMA optique
2.1 Introduction ………………………………………………………………………………… 25
2.2 Les différentes techniques d’accès multiples ……………………………………………… 25
2.2.1 Accès multiples par répartition dans le temps TDMA …………………………………… 26
2.2.2 Accès multiples par répartition dans la fréquence « FDMA » …………………………….. 26
2.2.3 Accès multiples par répartition en longueur d’onde « WDM »…………………………..…. 27
2.2.4 Accès multiples par répartition en code « CDMA » ………………………………………... 28
2.2.4.1 L’étalement de spectre à saut de fréquence ……………………………………………….. 29
2.2.4.2 L’étalement du spectre à séquence direct ………………………………………………..... 30
2.3 Les avantages de la technique CDMA ………………………………………......…………… 31
2.3.1 Résistance aux interférences ………………………………………………………...……… 31
2.3.2 Confidentialité « faible probabilité d’interception » ……………………………….……….. 32
2.3.3 Un multiplexage adapté au système cellulaire …………………………………………..….. 32
2.3.4 Une faible consommation ………………………………………………………………...…. 32
2.4 Accès multiple par répartition de code optique « OCDMA » ……………...…………………. 32
2.4.1 Sécurité et confidentialités ………………………………………………….………………. 33
2.4.2 Concept ………………………………………………………………………...……………. 35
2.4.3 Codeurs et décodeurs optiques pour l’OCDMA………………………………….…………. 36
2.4.4 Les codes optiques ………………………………………………………………...………… 36
2.4.5 Théorie des systèmes OCDMA ……………………………………………………...……… 38
2.4.6 Les différentes méthodes d’OCDMA ………………………………………………………. 38
2.4.6.1 OCDMA par encodage temporel………………………………………………………… 38
2.4.6.2 OCDMA par encodage spectral de phase………………………………..………………… 39
2.4.6.3 OCDMA par encodage spectral d’amplitude……………………………...………………..40
2.5. Conclusion…………………………………………………………………………..………….41

Chapitre 3 : Tests et simulation du système OCDMA optique utilisant le logiciel


optisystem

3.1. Introduction…………………………………………………………………………………… 43
3.2. Présentation du logiciel Optisystem…………………………………………...……………….43
3.2.1 Interface de l’OptiSystem ………………………………………………………..………….. 44
3.2.2 Paramètres caractéristiques …………………………………………………………………. 44
3.2.3 Application d’Optisystem …………………………………………………………………… 45
3.2.4 Principales caractéristiques du logiciel Optisystem…………………………………...…….. 45
3.3 Encodage et décodage d’un signal OCDMA……………………………………………..…… 46
3.3.1 Encodage………………………………………………………………………………….…. 46
3.3.2 Décodage…………………………………………………………………………………….. 47
3.4 Critères et méthodes d’évaluer la qualité de transmission ……………………………...…….. 48
3.4.1 Taux d’erreurs binaires …………………………………………………………………..….. 48
3.4.2 Facteur de qualité ………………………………………………………………………...… 49
3.4.3 Diagramme de l’œil…………………………………………………………………………. 49
3.5 Paramètre de la simulation pour 2 usagers………………………………..…………………… 50
3.6 Description du système……………………………………………………….……………….. 50
3.7 Simulation d’un système OCDMA sans utiliser le réseau de Bragg……………….………….. 54
3.7.1 Influence de la longueur de la fibre optique………………………………………………… 54
3.7.2 Influence de la puissance …………………………………………………………….……… 55
3.7.3 Influence du débit binaire ………………………………………………………………..….. 57
3.8 Simulation d’un système OCDMA en utilisant les réseaux de Bragg………………………… 58
3.8.1 Influence de la longueur de la fibre optique ……………………………………………….. 59
3.8.1.1 Sans présence d’amplificateur ni de compensateurs de dispersion ………………………. 59
3.8.1.2 Avec présence d’amplificateur ni de compensateurs de dispersion ………………………. 60
3.8.2 Influence de la puissance ………………………………………………………..…………. 61
3.8.3 Influence du débit binaire …………………………………………………………………. 62
3.9 Comparaison d’un système OCDMA avec et sans réseau de Bragg……………...…………… 64
3.9.1 Comparaison du système sur la longueur de la fibre optique………………………..…….. 64
3.9.2 Comparaison du système sur la puissance………………………………………………..…. 64
3.9.3 Comparaison du système sur le débit binaire………………………………………………. 65
3.10 Effet du nombre d’usager sur un système OCDMA………………………...……………….. 66
3.11 Conclusion……………………………………………………………………………………. 67
Conclusion générale………………………………………………………………………………. 68
Introduction générale

Introduction générale

Plusieurs techniques d’accès multiple existent afin d’augmenter le trafic des données,
comme la répartition en fréquence (FDMA), le multiplexage en longueur d’onde (WDM), la
répartition dans le temps (TDMA), la répartition par code (CDMA).

L’implémentation du CDMA optique est totalement différente de son implémentation


dans le domaine des radiofréquences. Cette différence tient principalement à la différence entre
ces deux canaux de communication. Pour appliquer les techniques CDMA aux communications
optiques, certains éléments doivent être adaptés aux contraintes du canal optique. En optique,
la transmission CDMA se fait de façon asynchrone ce qui permet un partage flexible entre les
différents utilisateurs de réseau, sans gestion de temps ni de fréquence. Les effets qui perturbent
le canal optique (dispersion chromatique et effets non‐linéaires) sont différents de ceux du canal
radio (atténuation et multi trajets). Dans les systèmes CDMA optique, le photodétecteur détecte
plus facilement l’intensité que la phase et l’amplitude du champ optique.

Les travaux effectués dans le cadre de ce manuscrit portent sur l’encodage et le décodage
à réseaux de Bragg pour l’accès multiple. Le manuscrit est structuré en trois chapitres.

Le chapitre 1 présente un état de l’art des réseaux optiques en détaillant les composants
d’une chaine de transmission optique et un rappel sur les différentes sources de lumières, la
technique de modulation ainsi que les classifications des fibres optiques, pour finir avec une
présentation des dispositifs de la réception et de l’amplification.

Le chapitre 2 est consacré à l’étude des différentes techniques d’accès multiples (TDMA,
FDMA, WDM, CDMA), nous sommes approfondi dans la technique CDMA optique ainsi que
ses différentes méthodes d’accès (DS-OCDMA, SPE-OCDMA, SAC-OCDMA).

Pour en finir le chapitre 3, a pour objectif de présenter le logiciel Optisystem permettant


d’étudier un système OCDMA et l’influence des réseaux de Bragg ainsi que le nombre d’usager
sur les paramètres du système.

[1]
CHAPITRE 01

Généralités sur les

transmissions optiques
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

1.1 Introduction

Les besoins en hauts-débits augmentent continuellement, il est nécessaire d’avoir un


support physique capable de fournir une bande passante la plus élevée possible et ce sur de
grandes distances. Un phénomène physique est capable de respecter ces contraintes : la lumière
qui est capable de transporter les informations via la fibre optique.

L’invention de la fibre optique au vingtième siècle a bouleversée le mode opératoire des


transmissions en télécommunication. L’un des principaux critères de cette réussite tient à la
grande bande passante de la fibre, mais surtout dans les très faibles pertes qu’elle présente. Ses
applications sont en grande diversité : transmission sous-marine, imagerie médicale, FTTH, etc.

Dans ce chapitre, nous allons faire une description sur la chaine de transmission optique
en étudiant la partie de l’émission qui concerne les LEDs, les lasers et la modulation puis nous
passons vers le support de transmission qui est la fibre optique avec les réseaux de Bragg et
leurs utilités dans la propagation des ondes à l’intérieur de la fibre, et on termine avec la partie
de réception qui représente les photo-détecteurs.

1.2 Présentation d’une chaine de transmission par fibre optique

Dans les liaisons optiques hyperfréquences, comme dans tous les systèmes de
communication, il existe trois blocs importants pour effectuer la transmission de l’information
qui sont : L’émetteur, le canal de communication et le récepteur (Fig. 1.1).

Fig. 1.1 : Schéma de principe d’une transmission par fibre optique.

L’information primaire que l’on veut transmettre à distance est convertie en un signal
électrique qui est modulé par un émetteur est converti en un signal optique.

[3]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

Le signal émis par la source est ensuite injecté dans la fibre ou il se propage avec une
certaine atténuation et une certaine dispersion. Ces deux phénomènes se traduisent par une
limitation de la longueur de la liaison au-delà de laquelle la qualité se détériore. Pour remédier
à ces problèmes, le signal va être amplifie par des amplificateurs optiques.
Le signal reçu est ensuite démodulé en un signal électrique par l’intermédiaire d’une
photodiode.

1.3 Partie émission


La partie émission d'une liaison optique est composée de divers éléments (source optique,
modulateur). Son rôle est de délivrer au support de transmission un signal optique sur lequel
sont inscrites les données. Les systèmes de transmission par fibre optique nécessitent des
émetteurs optiques devant remplir certaines conditions :
 Faible encombrement.
 Fonctionnement à température ambiante.
 Commande par circuits à semi-conducteurs.
 Capacité à moduler la lumière émise à haute fréquence.
 Spectre d’émission étroit.
 Puissance d’émission importante.
 Grande durée de vie.
Les composants d’émission de lumière qui satisfont le mieux à ces critères sont des composants
à semi-conducteurs et se regroupent en deux catégories : les diodes électroluminescentes et la
diode laser.

1.3.1 Les LEDs (Light Emitting diode)


La diode électroluminescente est utilisée surtout dans les systèmes de communications à
fibres optiques multimodes, du fait de leurs faisceaux de sortie à large angle de divergence.
Elle réalise directement l’émission de photons par recombinaison des porteurs dans une
hétérojonction polarisée en direct. Dans une hétérojonction la couche active très mince (moins
d’un micron) est entourée de couche de confinement [1].

[4]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

Fig 1.2 : Schéma simplifie d’une LED.

La LED représente les caractéristiques suivantes :


 En théorie c’est une droite. En pratique la courbe dévie de la droite idéale à cause de
l’échauffement.
 Pas de tension de seuil. La lumière est émise dès que le courant passe.
 Une diode standard émet typiquement 3mW pour un courant de 100 mA.
 Rendement de l’ordre de 0.03 mW/mA.
 Courant maximum de fonctionnement conseillé : 100 à 200 mA.

1.3.2 Les diodes LASER


Les diodes laser produisent une puissance optique beaucoup plus importante que les
LEDs avec un spectre plus fin, et peuvent donc coupler plus de puissance avec la fibre. La
différence avec les LEDs et que les lasers disposent sur les deux côtes de deux miroirs pour
obtenir plusieurs allers retours dans le milieu en constituant ainsi une cavité optique. Pour les
télécommunications on choisit une composition GaInAsP qui émette à 1.3 ou 1.55μm.

Fig 1.3 : Schéma d’une puce LASER.

[5]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

La diode laser présente les caractéristiques suivantes :


 La source est cohérente et monochromatique.
 Largeur de spectre étroite.
 Les émissions se font dans la même direction (diagramme de rayonnement directif).
 Utilisée dans les systèmes de transmission à grande distance.

1.3.3 Principe de fonctionnement du LASER

L’effet laser est un principe d’amplification cohérente de la lumière par émission


stimulée. La plupart des amplificateurs optiques sont basés sur l’effet laser. Une source laser
est une source de lumière spatialement et temporellement cohérente basée sur l’effet laser. Une
source laser associe un amplificateur optique basé sur l’effet laser a une cavité optique, encore
appelé résonateur, généralement constituée de deux miroirs, dont au moins l’un des deux est
partiellement réfléchissant c'est-à-dire qu’une partie de la lumière sort de la cavité et l’autre
partie est réinjectée vers l’intérieur de la cavité laser comme il est schématisé (Fig 1.4). Les
caractéristiques géométriques de cet ensemble imposent que le rayonnement émis soit d’une
grande pureté spectrale, c'est-à-dire temporellement cohérente. Le spectre du rayonnement
contient en effet un ensemble discret de raies très fines, a des longueurs d’ondes définit par la
cavité et le milieu amplificateur. La finesse de ces raies est cependant limitée par la stabilité de
la cavité et par l’émission spontanée au sein de l’amplificateur (bruit quantique) [2].

Fig 1.4 : L’effet laser.

[6]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

1.3.4 Lasers à semi-conducteurs


Les lasers utilisés dans les liaisons optiques actuelles sont des lasers à semi-conducteurs.
Le principal matériau utilisé pour les lasers de télécommunications est l’alliage quaternaire
𝐼𝑛1−𝑥 𝐺𝑎𝑥 𝐴𝑆𝑦 𝑃1−𝑦 sur substrat InP. L’alliage InGaAsP est utilisé dans les applications de
télécommunications à cause de ça bande interdite (gap) réglable en fonction des valeurs de x et
y, qui lui permet d’émettre entre 1 et 1.65 μm.
Jonction P-N : Une zone dopée avec un élément dont la couche externe comporte un
électron de plus porte le nom de zone N (comme négative), et une zone dopée avec un élément
dont la couche externe comporte un électron de moins porte le nom de zone P (comme positive).

Fig 1.5 : Jonction PN à l’équilibre (a) et polarisée en direct (b).

Les trois principaux processus d’interaction entre la lumière et la matière sont :

a) L’absorption : Lorsqu’il est éclairé par un rayonnement électromagnétique (la lumière)


un atome peut passer d’un état à un état supérieur, les fréquences sont définit
par ∆𝐸 ℎ𝑣 = (𝐸2 − 𝐸1 ) 𝑜𝑢 𝐸2 > 𝐸1 . Ce processus peut être interprèté comme
l’absorption d’un photon de rayonnement faisant passer l’atome du niveau d’énergie Ex
vers le niveau d’énergie E2 (Fig 1.6 (a)).
b) L’émission spontanée : Un atome dans un état excité peut se désexciter vers un état
intérieur, même en l’absence de rayonnement. Le rayonnement est émis dans une
direction aléatoire. Ce processus est l’émission d’un photon d’énergie hv dans une
direction aléatoire (Fig 1.6 (b)).
c) L’émission stimulée : Un atome dans l’état supérieur peut se désexciter vers le niveau
inférieur sous l’effet d’une onde électromagnétique, qui sera alors amplifie.

L’émission d’un photon d’énergie hv va s’ajouter au rayonnement (Fig 1.6 (c)) [3].

[7]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

Fig 1.6 : Les principaux processus d’interaction.

1.3.5 Technique de modulation


Un modulateur, c’est un système capable de modifier les paramètres de la lumière
(essentiellement amplitude et/ou phase ; mais cela pourrait être : polarisation, direction de
Propagation, fréquence, répartition de modes, etc.) En fonction d’un signal de commande. Un
modulateur est un système d’interaction entre phénomène physique de nature différente :
mécanique (ou élastique), acoustique, magnétique, etc. Pour cela il y’a deux principales
techniques que nous allons les présenter : la modulation directe et la modulation externe.

1.3.5.1 La modulation directe


Dans cette technique, la modulation du courant qui traverse le laser entraine directement
la modulation en intensité. Le générateur émet les données à transmettre à un débit précis qui
est (<2.5 Gbit/s), le laser est alimenté à un circuit de modulation de courant qui permet de
moduler la puissance du laser, la lumière modulée est couplée dans la fibre optique de
transmission. Cette modulation est satisfaisante jusqu'à 15GHz environ, mais au-delà, elle n’est
plus applicable. Trop de dégradations (oscillations de relaxation, chirp, bruit, ...) apparaissent
et limitent les capacités de transmissions.

1.3.5.2 La modulation externe


Cette modulation est obtenue en modulant le faisceau lumineux à la sortie du laser opéré
en courant continu, et non le courant d’alimentation du laser (pour éviter le chirp). Ainsi, le
signal optique qui est transmis dans la fibre optique est moins affecté par le phénomène de
chirp.
De plus, la bande passante est beaucoup plus élevée (80 GHz). Dans les systèmes de
communications optiques, plusieurs types de modulateurs sont utilisés. Nous présenterons les

[8]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

deux types de modulateurs optiques les plus utilisés dans les systèmes de transmission à fibre
optique : le modulateur à électro-absorption et le modulateur de Mach-Zehnder.
A. Le modulateur électro-absorbant (MEA)
Le principe de fonctionnement des modulateurs à électro-absorption repose sur les
modifications du spectre d’absorption d’un matériau semi-conducteur soumis à un
champ électrique. Leur particularité intéressante est qu’ils peuvent être facilement
intégrés avec les diodes lasers pour créer des sources optiques compactes et a très large
bande de modulation.

B. Le modulateur de Mach-Zehnder (MZM)


Ce modulateur a deux entrées, une entrée électrique et une autre optique. Ce dispositif
produit des changements temporels dans l’amplitude et la phase du signal optique
(Figure.1.7) [4].

Fig 1.7 : Schéma simplifié d’un modulateur de Mach-Zehnder.

1.4 Support de transmission (la fibre optique)


La fibre optique est un guide d’onde qui transporte les informations d’un point à un autre
sous forme de lumière. La fibre optique présente un support de transmission avec de nombreux
avantages justifiant son introduction dans les systèmes de transmission :
 Performance de transmission : très faible atténuation, très grande bande utilisable,
multiplexage possible.
 Avantages de mise en œuvre : très petite taille, grande souplesse, faible poids.
 Sécurité électrique : isolation totale entre terminaux, utilisation possible en ambiance
explosive ou sous de fortes tensions et insensible aux perturbations électromagnétique.
Dans sa forme la plus simple, la fibre optique est constituée d’un cœur cylindrique de Silice
entouré par une gaine dont l’indice de réfraction est plus faible que celui du cœur, tous les deux
entourent une gaine de protection (Fig 1.8). Une fibre optique est donc un guide d’onde
cylindrique diélectrique constituée de deux diélectriques de même axe, le cœur et la gaine.

[9]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

Fig 1.8 : Schéma simplifié d’une fibre optique.

a) Le cœur : Composé en silice (Si𝑂2), il est en verre pure et c’est la couche la plus
importante en terme de transmission optique qui permet de guidé les informations d’un
bout à l’autre de la fibre sans trop de perte.
b) La gaine optique : Il s’agit d’une couche de verre qui entoure le cœur et fonctionne
comme un miroir, son indice de réfraction est inférieure à celui du cœur (différence de
quelque 𝑛𝑚). Les impulsions lumineuses se propagent dans le cœur tandis que la gaine
les reflète. Ainsi, les impulsions lumineuses sont contenues dans le cœur de la fibre
selon un phénomène appelé réflexion totale interne.
c) La protection : Il s’agit généralement d’une gaine en PVC qui protège le cœur et la
gaine optique. Elle peut également contenir des matériaux de renforcement et un
gainage destiné à la protection mécanique et aussi à la flexibilité ainsi que la facilité de
la manipulation [5].

1.4.1 La fréquence normalisée


La fréquence normalisée V est un paramètre essentiel du guide diélectrique, elle
détermine le nombre de mode pouvant ce propagé dans la fibre, elle s’écrit en fonction de
l’ouverture numérique
2𝜋
𝑉= . 𝑎. 𝑂𝑁 Eq. 1.1
𝜆
Ou ∶ 𝜆 représente la longueur d’onde du rayon du cœur de la fibre optique.
𝑎 représente le rayon du cœur.

Avec : 𝑂𝑁 = √𝑛12 − 𝑛22 Eq. 1.2


𝑛1 : est l’indice de réfraction du cœur.
𝑛2 : est l’indice de réfraction de la gaine optique.

[10]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

1.4.2 Le profil d’indice des différents types de fibre optique


Lorsque la fréquence normalisé V est supérieur à 2.405, la fibre est dite multimodes et
lorsque V est inférieur à 2.405, un seul mode se propage dans la fibre elle est dite monomode.

1.4.2.1 La fibre monomode


Dans une fibre monomode, on obtient un seul mode grâce à la très faible dimension du
cœur. Ainsi, le chemin de la lumière est imposé. Lorsque le rayon du cœur est suffisamment
faible, il est possible d’avoir qu’un seul mode de propagation (m=1 donc fibre monomode).
Le chemin de propagation est ainsi unique et parallèle à l’axe de la fibre (Fig
1.9).Théoriquement le signal injecté en entrée va atteindre la sortie sans aucune
déformation. C’est ce type de fibre qui présente les plus grandes performances.

Fig 1.9 : Propagation du mode fondamental dans une fibre monomode.

La fibre monomode dont le cœur est si fin que le chemin de propagation des différents modes
est pratiquement directe. La dispersion modale devient quasiment nulle.
La bande passante transmise est presque infinie (>10 GHz/Km). Cette fibre est utilisée
essentiellement pour les communications à grande distance.
Le petit diamètre du cœur nécessite une grande puissance d’émission, donc des diodes
laser relativement onéreuses.
Les principales caractéristiques qui déterminent le choix d’un type de fibre sont
l’atténuation et la dispersion.

1.4.2.2 La fibre multimode


a) La fibre optique à saut d’indice :
Le cœur et la gaine présentent des indices de réfraction différents et constants. Le passage
d’un milieu vers l’autre est caractérisé par un saut d’indice (Fig 1.10). Le faisceau lumineux
injecté à l’entrée de la fibre va atteindre la sortie en empruntant des chemins optiques différents
ce qui se traduit par des temps de propagation différents et donc un étalement du signal transmis.

[11]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

Fig 1.10 : Propagation des ondes dans une fibre multimode à saut d’indice.

Les différents rayons empruntent des trajectoires différentes, leurs chemins optiques et
leurs temps de propagation sont différents. Il en résulte donc une dispersion intermodale. Pour
diminuer cet effet, le profil d’indice du cœur peut être modifie de telle sorte a créé un gradient
d’indice.
(b) La fibre optique à gradient d’indice :
Le cœur se caractérise par un indice variable qui augmente progressivement de 𝑛1 a
l’interface gaine-cœur jusqu’à 𝑛2 au centre de la fibre. Là aussi les rayons lumineux vont
emprunter des chemins différents, mais un choix judicieux du profil d’indice du cœur permet
de tendre vers des temps de parcours voisins et donc réduire l’étalement du signal (Fig 1.11).

Fig 1.11 : Propagation des ondes dans une fibre multimode à gradient d’indice.

1.4.3 Connecteur à fibre optique


Un connecteur à fibre optique termine l’extrémité d’un câble à fibre optique. Divers
connecteurs sont disponibles, les principales différences entre les types de connecteurs sont les
dimensions et les méthodes de couplage mécanique. Les trois connecteurs les plus répandus
sont les suivants :

a) Connecteur ST (Straight-Tip) : Connecteur à baïonnette d’ancienne version


couramment utilisé avec la fibre monomode.

[12]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

b) Connecteur SC (Subscriber Connector) : Parfois appelé connecteur carré ou


connecteur standard. Il s’agit d’un connecteur largement utilisé dans les réseaux locaux
et étendus qui fait appel à un mécanisme de clipsage permettant de vérifier l’insertion.
Ce type de connecteur est utilisé avec la fibre optique monomode ou multimode.

c) Connecteur LC (Lucent Connector) : Parfois appelé connecteur local ou connecteur


petit, il est de plus en plus répandu en raison de sa petite taille. Il est utilisé avec la fibre
monomode et prend également en charge la fibre multimode.

Fig 1.12 : Connecteur à fibre optique.

1.4.4 L’atténuation
L’atténuation dans la fibre est causée par plusieurs facteurs :
 Aux basses longueurs d’ondes.
 L’absorption intrinsèque du matériau qui provoque une augmentation des pertes.
 les impuretés sont aussi des sources de pertes non négligeables.
Ces pertes engendrent l’atténuation de la puissance lumineuse lors de sa propagation. Pour une
onde électromagnétique de puissance incidente P(0) traversant une fibre de longueur L et de
coefficient d’atténuation 𝛼 à la longueur d’onde X, la puissance de sortie P(L) est liée à la
puissance d’entrée par la relation suivante :
𝑃(𝐿) = 𝑃(0)exp(−𝛼𝐿) Eq 1.3
𝛼 : Est le coefficient d’atténuation linéaire en 𝑘𝑚−1 et est lie au coefficient d’atténuation.
𝛼𝑑𝐵 : En dB/km est donné par la relation suivante :
10
𝛼𝑑𝐵 = 𝑎 = 4.3𝑎 𝐄𝐪 1.4
ln(10)

[13]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

La figure 1.13 présente l’atténuation spectrale d’une fibre de silice en fonction de la longueur
d’onde. Elle nous montre que les trois fenêtres de longueurs d’onde utilisables avec les fibres
lasers et détecteurs conventionnels se situent aux environs de 850 nm, 1330 nm et 1550 nm.

Fig 1.13 : Atténuation spectrale d’une fibre en fonction de la longueur d’onde.

Les sources optiques à 1550 nm fonctionnent en monomode comme les lasers DFB, cette
longueur d’onde est très importante pour les télécommunications, car les amplificateurs
optiques à erbium (EDFA) et les fibres à amplificateur d’erbium (PDFA) sont utilisées pour
amplifier les longueurs d’onde autour de 1550 nm. La région entre 1330 nm et 1550 nm
correspond à l’absorption des ions 𝑂𝐻 − [6].
1.4.5 La dispersion
La dispersion se manifeste par un élargissement des impulsions au cours de leur
propagation. La dispersion est caractérisée par une modification de la constante de phase β par
rapport à la fréquence, dite dispersion de la vitesse de groupe. La figure 1.14 montre les
différents types de dispersion.

Fig 1.14 : Les différents types de dispersion.

La dispersion totale sera donc la somme des différentes dispersions :


𝐷𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 = 𝐷𝑐ℎ𝑟𝑜𝑚𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 + 𝐷𝑚𝑜𝑑𝑎𝑙𝑒
Avec : 𝐷𝑐ℎ𝑟𝑜𝑚𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 = 𝐷𝑚𝑎𝑡é𝑟𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒 + 𝐷𝑔𝑢𝑖𝑑𝑎𝑔𝑒

[14]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

1.4.5.1 La dispersion modale


Ce type de dispersions se produit du fait de la propagation du signal optique suivant
diffèrent trajets correspondant à chaque mode. Ce phénomène se manifeste uniquement dans
les fibres optiques à large cœur multimodes. Il n’existe pas dans les fibres monomodes ou le
cœur est très fin.

1.4.5.2 La dispersion chromatique


La dispersion chromatique est divisée en deux catégories : les dispersions dues aux
matériaux et celles dues au guide d’onde. Elles affectent autant les fibres monomodes que les
fibres multimodes, même si dans le second cas la dispersion modale est prédominante.

1.4.5.3 Effets de la dispersion modale et chromatique


Les effets de la dispersion modale et chromatique sur la propagation de l’impulsion
optique le long de la fibre, illustrée par la Fig 1.15 mettant en évidence, comment les différents
comportements des composantes de l’impulsion déterminent la distorsion de celle-ci en
reception [2].

Fig 1.15 : Effets de dispersion modale et chromatique.

[15]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

1.4.6 Les fibres à réseau de Bragg


Une fibre à réseau de Bragg est une microstructure de quelques millimètres, sorte de
marquage qui peut être inscrit sur le noyau d’une fibre de type télécommunication standard. La
réflexion de la lumière se fait en illuminant transversalement la fibre à l’aide d’un rayon laser
UV et le marquage produit un modèle d'interférence dans le noyau, ce qui induira un
changement permanent des caractéristiques physiques de la matrice de silice. Ce changement
consiste en une modulation périodique de l'indice de réfraction du noyau qui crée une structure
résonnante.

Le diamètre de la fibre, protégée par un premier enduit est 250 micromètres. Sans cette
protection la fibre à un diamètre de 125 micromètres. Le transport de la lumière se fait
essentiellement dans le noyau, dont le diamètre est approximativement de 8 micromètres.

1.4.6.1 Principe de fonctionnement des fibres à réseau de Bragg


Une Fibre Bragg Grating (FBG) est une sorte de microstructure crée pour refléter une
longueur d’onde de lumière. Cela signifie que si la lumière provenant d’une source à large
bande est introduite dans la fibre optique, seule la lumière dans une largeur spectrale très étroite,
centrée sur la longueur d'onde sera reflétée en retour par la zone de réfraction. La lumière
restante poursuivra son chemin dans la fibre optique jusqu’à la zone de réfraction suivante sans
aucune perte.

La longueur d'onde (𝜆𝐵𝑟𝑎𝑔𝑔 ) est essentiellement définie par le pas du réseau (Λ) et de l'indice

de réfraction du noyau.

En effet, la relation de Bragg donne

𝜆𝐵𝑟𝑎𝑔𝑔 = 2. 𝑛. Ʌ Eq 1.5

Où, n : est l’indice effectif du milieu, et Ʌ est le pas du réseau, égal à l’épaisseur d’un couple

de couche. Si chacune de ses couches à une épaisseur 𝐿, le pas vaut 2𝐿 soit :

𝜆𝐵𝑟𝑎𝑔𝑔 = 4. 𝑛. 𝐿 Eq 1.6

En tant que structure résonnante, la fibre à réseau de Bragg agira comme un miroir sélectif
de la longueur d'onde, c'est un filtre à bande étroite. Cela signifie que si la lumière d'une source
à bande large parcourt la fibre optique, seule la lumière sur une largeur spectrale très étroite,

[16]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

centrée sur la longueur d'onde du réseau de Bragg sera reflétée. La lumière restante poursuivra
son chemin le long de la fibre jusqu’au prochain réseau de Bragg sans avoir perdu de son
pouvoir (Fig 1.16)

La longueur d'onde du réseau de Bragg est essentiellement définie par la période de la


microstructure et de l'indice de réfraction du noyau.

Le réseau de Bragg est une structure symétrique, ainsi il reflétera toujours la lumière selon
la longueur d'onde peu importe d'où provient la lumière.

Fig 1.16 : Schéma d’un réseau de Bragg et leurs spectres.

1.4.6.2 Caractéristiques des fibres à réseau de Bragg

Un des principaux avantages de cette technologie est sa possibilité intrinsèque de


multiplexage. En fait, des centaines de réseaux de Bragg peuvent être inscrits sur une simple
fibre optique, qui peuvent être étroitement rapprochés de plusieurs millimètres jusqu’à quelques
kilomètres (Fig 1.17). Avec le conditionnement approprié, chacune de ces microstructures peut
être sensible aux paramètres autres que la température ou la contrainte, par exemple à la
pression, l’accélération, le déplacement, etc. offrant aux capteurs un large panel de
caractéristiques multifonctionnelles. Il est important de souligner que tous les capteurs peuvent
être actifs en utilisant une simple source optique. En outre, la possibilité d’ajouter de plus en
plus de capteurs sur une même fibre a seulement pour conséquence une perte mineure et aucune
interférence sur la bande spectrale de la lumière réservée pour chaque sonde [7].

[17]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

Fig 1.17 : Schéma du fonctionnement d'un capteur à fibre optique à réseau de Bragg.

1.5 Le récepteur optique

Un récepteur optique est le module de fin de chaine d’un système de transmission par
fibre optique. Il reçoit le signal optique provenant de la fibre optique et le transforme en signal
électrique afin d’extraire l’information transmise. Le signal optique qui est transformé en signal
électrique grâce à un photodétecteur est ensuite amplifie avant que les données ne soient
extraites.

1.5.1 Le photodétecteur
Un photodétecteur converti les photons incidents en courant d’électron. Il transforme
donc le signal optique en signal électrique. Un bon photodétecteur doit être très sensible à la
longueur d’onde utilisée, générer un minimum de bruit et doit être suffisamment rapide. Les
photodétecteurs à semi-conducteurs sont les plus utilisés car ils sont très rapides, peut couteux
et de dimensions compatibles avec les fibres optiques.

Fig 1.18 : Un récepteur optique (photodétecteur).

[18]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

1.5.2 Principe de la photodétection


Sous l’effet d’un photon d’énergie suffisante, un électron de la bande de valence est
arraché et passe dans la bande de conduction produisant une partie de porteurs électrons - trous.
Ces porteurs sont dissocies, sous l’action d’un champ électrique et participent au photocourant
de déplacement. (Fig 1.19) [5].

Fig 1.19 : Nivaux d’énergies.

(a) Etat stable (absence de photon incident).


(b) Création de pair électrons-trous par absorption d’un photon.
(c) Création de courant de déplacement sous l’action d’un champ électrique externe.
Le photon incident ne peut être absorbe que si son énergie hv est au minimum égale au
𝐺𝐴𝑃 ∆𝐸 du matériau.
ℎ𝑣 ≥ ∆𝐸 Eq 1.7

1.5.3 Caractéristiques principales du photodétecteur


1.5.3.1 coefficients d’absorption et longueur d’onde
L’absorption du flux lumineux par le matériau suit une loi exponentielle donnée par :
𝑃𝑜𝑝𝑡 (𝑥) = 𝑃𝑜𝑝𝑡 (0)𝑒 −𝛼(𝜆)𝑥 Eq 1.8
Ou, x : est la profondeur de pénétration de l’onde lumineuse dans le matériau (épaisseur du
matériau pour laquelle le flux chute d’un Neper).
𝛼(𝜆) : est le coefficient d’absorption du matériau qui est en fonction de la longueur d’onde
λ.
1.5.3.2 Longueur d’onde de coupure
Pour que l’absorption ait lieu, il faudrait que l’énergie transportée par le photon soit
supérieure à celle du GAP du matériau, cette condition permet de faire passer l’électron de la
bande de valence à la bande de conduction.
La longueur d’onde de coupure 𝜆𝑐 correspond à la longueur d’onde maximale qui peut être
absorbé par un matériau donné.

[19]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

1.5.3.3 Rendement quantique


Il renseigne sur le taux de conversion photon en paires d’électron-trou. Il est défini comme
étant le rapport entre 𝑛𝑒 le nombre d’électron crée et 𝑛𝑝 le nombre de photon incident.
𝑛𝑒
𝑛𝑞 = Eq 1.9
𝑛𝑝

Il est à noter que le rendement quantique dépend du coefficient d’absorption du matériau et est
défini par la longueur d’onde donnée.

1.5.3.4 Sensibilité du photodétecteur


Elle est déterminée par une puissance incidente de 1 Watt et représente la caractéristique
de transfert du photodétecteur. Elle caractérise le rendement global de conversion de la
puissance lumineuse en courant électrique.
𝑆(𝐴⁄𝑊 ) = 0.805. 𝑛𝑞 (𝜆). 𝜆(μm) Eq 1.10
A : Courant
W : Puissance

1.6 Composants optique


Plusieurs techniques ont été développées pour compenser la dispersion. Les techniques
les plus utilisées sont les fibres à compensation de dispersion (Dispersion Compensating Fiber
DCF), les modules de compensation de dispersion (Dispersion Compensating Module, DCM).
A côté de ces techniques, nous pouvons aussi citer les réseaux de Bragg qui sont une
alternative pour compenser la dispersion dans les liaisons optiques WDM. L’utilisation des
réseaux de Bragg requiert un démultiplexage spectral et ensuite un multiplexage car dans les
cas où la technique est appliquée par canal. Il existe aussi des modules de Bragg à compensation
de dispersion multicanaux à large bande.
Une fois le problème de dispersion résolu, la gestion de l’atténuation du signal devient
une priorité, pour remédier à ce phénomène, l’utilisation des amplificateurs à fibre dopée à
l’erbium (EDFA) est une solution idéale [2].

Fig 1.20 : Schéma d’une liaison optique avec compensation et gestion d’atténuation.

[20]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

1.6.1 Fibre et modules de compensation de dispersion


Les fibres à compensation de dispersion sont des fibres négatives qui sont insérées dans
la liaison optique pour compenser la dispersion accumulée. Un module de compensation de
dispersion est donc compensé d’une fibre de longueur prédéterminée et de dispersion égale et
de signe opposé à celle de la fibre de transmission. Plusieurs modèles sont commercialisés, par
exemple pour les fibres monomodes standard, les DCM 40 qui compensent 40 km de fibre
optique monomodes standard, les DCM 60 qui compensent 60 km de fibre standard, les DCM
70, les DCM 90...pour chaque type de fibre optique (standard, NZDSF, etc.), on trouve des
modules DCM associes.
Si on veut totalement compenser la dispersion chromatique engendrée par une fibre
optique monomode (SMF) de longueur 𝐿𝑆𝑀𝐹 et de coefficient de dispersion 𝐷𝑠𝑚𝑓 , alors la
longueur de la fibre DCF est donnée par la relation suivante :
𝐷
𝐿𝐷𝐶𝐹 = −𝐿𝑆𝑀𝐹 ∗ 𝐷𝑆𝑀𝐹 Eq 1.11
𝐷𝐶𝐹

Ou 𝐷𝐷𝐶𝐹 est le coefficient de dispersion de la fibre DCF.

1.6.2 Les amplificateurs optiques


Dans une liaison de communication optique, Les pertes par épissures et les pertes
d’insertions causées par les différents composants de la liaison vont atténuer le signal émis au
transmetteur. Afin d’éviter que l’information transmise ne soit noyée dans le bruit, il est
important que la puissance qui arrive au récepteur soit suffisamment élevée.
L’amplification optique est une solution idéale pour pallier à ce problème. En effet, depuis
l’apparition de ce dernier, on est maintenant capable de transmettre le signal optique sur une
distance assez longue sans régénération électronique. Les amplificateurs optiques permettent
non seulement de compenser les pertes, mais nous évitent d’utiliser les régénérateurs
électroniques de signal qui sont une solution très couteuse.
L’amplificateur optique repose sur le principe de l’émission stimule. Lorsqu’un signal
passe à travers un amplificateur il est amplifie grâce à un apport externe d’énergie appelé
pompage qui vient créer une inversion de population. Le pompage peut être réalisé à l’aide de
photons ou d’électrons. Un photon incident provoque la recombinaison électron-trou et il y a
naissance d’un deuxième photon de même direction, de même phase et de même fréquence.
Cette émission stimulée conduit à l’amplification du signal.
Plusieurs types d’amplificateurs optiques peuvent être utilisés dans les liens de
communication optique. On distingue les amplificateurs à semi-conducteurs, les amplificateurs

[21]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

Raman et les amplificateurs à fibre dopée à l’erbium (Erbium Doped Fiber Amplifier, EDFA).
Ces derniers sont décrits dans ce qui suit [8].

1.6.3 Les amplificateurs à fibre optique dopée à l’Erbium (EDFA)


Dans un amplificateur à fibre, le milieu amplificateur est le cœur d’une fibre optique
monomode dopée avec des ions de terre rare. Pour rendre la fibre amplificatrice, il faut ajouter
un pompage (Fig 1.21). Le signal à amplifier est injecté dans la fibre dopée par le bais d’un
coupleur sélectif en longueur d’onde. Simultanément, le flux lumineux provenant d’une diode
laser de pompe est couplé au signal injecté. Le laser pompe opère à 980 nm ou à 1480 nm et le
coupleur multiplexeur à 980 nm/1550 nm ou 1480 nm/1550 nm.
Pour prévenir les réflexions dans l’amplificateur et empêcher la contre propagation du
bruit généré à l’intérieur de l’amplificateur par émission spontanée, on installe des isolateurs à
l’entrée et à la sortie de l’amplificateur.

Fig 1.21 : Schéma d’un amplificateur à fibre dopée à l’Erbium.

Pour caractériser un amplificateur optique, on a besoin de trois paramètres essentiels : le gain,


le rapport signal sur bruit optique et la figure du bruit [9].

1.6.3.1 Le gain
Il est noté G et traduit l’augmentation du signal dans la fibre. En régime linéaire, il
représente le rapport de puissance de sortie 𝑃𝑜𝑢𝑡 en Watt et la puissance d’entrée 𝑃𝑖𝑛 en Watt :
𝑃𝑜𝑢𝑡
𝐺= Eq 1.12
𝑃𝑖𝑛

Exprimé en décibels (dB), le gain G représente la différence de la puissance de sortie 𝑃𝑜𝑢𝑡 en

(dB) et la puissance d’entrée 𝑃𝑖𝑛 en (dB) :


𝐺 = 𝑃𝑜𝑢𝑡 − 𝑃𝑖𝑛 Eq 1.13

[22]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques

1.6.3.2 Le rapport signal sur bruit optique


Le processus de recombinaison électron-trou peut aussi se faire sans la présence de
photons incidents ou en l’absence d’émission stimulé. Les photons émis spontanément sont
aussi amplifies et constituent la principale source de bruit des amplificateurs optiques.
On définit le rapport signal sur bruit optique (Optical Signal to Noise Ratio, OSNR) comme le
rapport entre la puissance de sortie de l’amplificateur et la puissance du bruit 𝑃𝑎𝑠𝑒 évaluée sur
une largeur spectral donnée.
𝑃𝑜𝑢𝑡
𝑂𝑆𝑁𝑅 = Eq 1.14
𝑃𝑎𝑠𝑒

1.6.3.3 La figure de bruit


La figure de bruit (Noise Figure, NF) est un paramètre qui caractérise le bruit généré par
un amplificateur. Il est donné par le rapport entre le signal sur bruit optique à l’entrée et celui à
la sortie de l’amplificateur.
𝑂𝑆𝑁𝑅𝑖𝑛
𝑁𝐹 = Eq 1.15
𝑂𝑆𝑁𝑅𝑜𝑢𝑡

1.7 Conclusion

Ce chapitre a engendré une étude complète d’une chaîne de transmission optique, en


détaillons en premier lieu la partie émission qui contient les LEDs et les Lasers par la suite on
a entamé la partie du support de transmission qui est la fibre optique en citant ses différents
types et aussi les inconvénients qui concernent les dispersions et les atténuations et comment y
remédier à cela et l’utilité des fibres à réseaux de Bragg. À la fin, nous avons vu comment les
impulsions lumineuses sont interceptées et converties grâce au photodétecteur et les différentes
techniques pour amplifier le signal.

Cette présentation permet de poser les briques de base de ce travail et qui va faciliter la
lecture du prochain chapitre où nous allons aborder les différents types de multiplexage optique.

[23]
CHAPITRE 02

Etude de la technique CDMA

optique (OCDMA)
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)

2.1 Introduction

Avec le développement rapide des nouvelles technologies de l'information, le trafic de


données dans les réseaux de communication est en augmentation incessante. Cela a encouragé
les opérateurs de télécommunications à développer des systèmes de télécommunications à haut
débit et à grande capacité de multiplexage. Actuellement, le "last mile", segment le plus critique
dans un réseau d'accès, doit fournir différents services à la clientèle grand public et aux
entreprises. La nouvelle génération de réseaux d'accès doit garantir la distribution de différents
services, à haut débit symétrique avec une bonne qualité de service.

La technique d'accès multiple CDMA a été introduite dans les années 80 dans le cadre
des futurs réseaux optiques à haut débit. Le CDMA est une technique d'étalement de spectre
apparue dans les années 40 grâce à la théorie de 1'information développée successivement par
N. Wiener et C.E. Shannon. Les techniques d'étalement de spectre étaient tout d'abord
destinées aux communications numériques sécurisées telles que les télécommunications
militaires. Avec 1'essor des systèmes de radiocommunications mobiles, et plus particulièrement
des systèmes de radio-positionnement tels que le GPS et Navstar. Aujourd'hui, 1'étalement de
spectre est retenu dans différents standards : IS-95 (communication mobile de deuxième
génération), UMTS (communication mobile de troisième génération).

2.2 Les différentes techniques d’accès multiples

Pour une utilisation efficace des ressources disponibles, les utilisateurs des systèmes de
communications sont amenés à y accéder en même temps. Ceci pose le problème d'accès
multiples et consiste à examiner comment organiser 1'accès d'un nombre important
d'utilisateurs à une ressource commune [10].

Les systèmes de communication à accès multiple se décomposent en quartes catégories :

[25]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)

2.2.1 Accès multiples par répartition dans le temps TDMA

Le TDMA est la première technique utilisée en télécommunications. Les utilisateurs


partagent la même bande passante et émettent sur la même fréquence les données à transmettre
dans différentes fenêtres temporelles ou "time slots" qui leur sont allouées. L'allocation des
intervalles de temps aux différents utilisateurs se fait de manière cyclique, une période de temps
T m est divisée en N intervalles de temps qui sont attribués à N utilisateurs. Chaque utilisateur
transmet sa trame de données dépendamment du temps alloué par l'intervalle. Cette technique
nécessite une synchronisation parfaite entre tous les émetteurs et les récepteurs. A 1'émission,
la source laser émet des impulsions de courte durée Tp. Les impulsions sont appliquées à
1'entrée d'un modulateur optique piloté par un signal électrique de durée Tb qui représente les
données à transmettre, le débit de données est D =1 / Tb. A la sortie du modulateur, les N trains
optiques sont retardés grâce à des lignes à retard et sont multiplexés en un seul signal de débit
𝑅 = 𝑁𝑥 × 𝐷 qui se propage via la fibre optique. A la réception, les données sont récupérées par
démultiplexage temporel en utilisant un signal de synchronisation [11].

Fig.2.1 : TDMA pour Time Division Multiple Access.

2.2.2 Accès multiples par répartition dans la fréquence « FDMA »

Le FDMA consiste à découper le spectre en N canaux de largeur suffisante et à attribuer un


de ces canaux à chaque utilisateur qui désire établir une communication. Cette technique est
facile à implémenter puisqu'en réception, les utilisateurs sont séparés par filtrage. En revanche,
la largeur de la bande allouée à chaque utilisateur diminue en fonction de leur nombre.
L'adaptation du FDMA en optique a donné naissance au multiplexage en longueur d'onde
WDM .Cette technique est considérée comme une solution simple et économique afin

[26]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)

d'augmenter la capacité des systèmes de communication optique en relâchant les contraintes


technologiques (sources DFB, amplificateurs EDFA, ...) et physiques (dispersion chromatique,
dispersion de polarisation et effets non-linéaires dans les fibres optiques, ...).

Fig.2.2 : Accès multiple par répartition de fréquences (AMRF) ou FDMA pour Frequency
Division Multiple Access.

2.2.3 Accès multiples par répartition en longueur d’onde « WDM »

Le WDM permet de multiplexer plusieurs signaux modulant des longueurs d'onde


différentes dans une seule fibre optique, en les mélangeant à 1'entrée par un multiplexeur (MUX)
et en les séparant à la sortie au moyen d'un démultiplexeur (DEMUX).Les MUX/DEMUX sont
des dispositifs passifs, ils a g i s s e n t comme des filtres en sélectionnant le signal dans une
bande de longueurs d'onde donnée. Lorsque moins de 8 longueurs d'ondes optiques sont
utilisées, on parle de Coarse WDM (CWDM). Au-delà, on parle de Dense WDM(DWDM).

Fig.2.3 : Schéma d’un multiplexage en longueur d’onde WDM.

[27]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)

Le multiplexage en polarisation PDM (Polarization Division Multiplexing) consiste à utiliser


les deux états orthogonaux de la polarisation pour ajouter une autre dimension à la modulation
de 1'information. Cette technique est généralement utilisée en association avec une autre
technique de multiplexage telle que le WDM (Fig.2.4)

Fig.2.4 : Spectre des canaux multiplexes en longueur d'onde (WDM) et en polarisation

(PDM).

Deux ensembles de canaux WDM sont couplés dans la même fibre optique, avec la même
gamme de longueurs d'onde porteuses mais sur deux états de polarisation orthogonaux. Cette
technique propose une capacité deux fois plus élevée dans une même bande optique et double
ainsi la densité spectrale d'informations [11].

2.2.4 Accès multiples par répartition en code « CDMA »

Le CDMA est une technique d'étalement de spectre utilisée dans un premier temps par
les militaires grâce à sa résistance aux interférences et pour le niveau de sécurité qu'elle offre.
Chaque utilisateur a un code d'étalement ou une signature qui lui est propre. Le nombre
d'utilisateurs est lie au nombre de séquences d'étalement générées par une famille de code donné.
Le CDMA consiste donc à étaler ou à redistribuer le signal sur une très grande bande passante,
jusqu'à le rendre "invisible" pour les autres utilisateurs qui partagent la même bande passante.
A la réception, 1'opération d'étalement exécutée lors de 1'émission est répétée pour "détaler" le
signal en bande de base tandis que les autres signaux transmis (interférant) sont perçus par le
récepteur comme étant du bruit.

[28]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)

Fig.2.5 : Accès multiples par répartition en code « CDMA »

Contrairement aux techniques TDMA et FDMA, dans le CDMA "tout le monde parle en
même temps et au même endroit mais chacun dans sa langue". Elle permet à plusieurs
utilisateurs d'un réseau de partager le même canal de transmission sans gestion de temps ni de
fréquence. Cette technique apporte un accès multiple et un partage de ressource flexible,
reconfigurable et sécurisé. Contrairement aux techniques FDMA et TDMA ou la capacité en
nombre d'utilisateurs est limitée respectivement par les ressources fréquentielles et temporelles,
en CDMA, le nombre d'utilisateurs est déterminé par les propriétés des codes d'étalements
utilisés. Le CDMA est donc une alternative aux techniques FDMA et TDMA permettant
d'augmenter la capacité de multiplexage et d'améliorer la fonctionnalité des systèmes. Ces
techniques peuvent être combinées entre elles pour former des techniques hybrides, améliorant
la capacité de multiplexage et le débit par utilisateur [12].

2.2.4.1 L’étalement de spectre à saut de fréquence


Inventée au cours de la seconde guerre mondiale, le procédé de saut de fréquence (aussi
appelé évasion de fréquence) ne sera réellement mise en œuvre que plusieurs années après.
L’idée est de transmettre une information en modifiant la fréquence porteuse par saut à des
valeurs prises de manière pseudo-Aléatoires.
Il existe plusieurs approches du saut de fréquences :
 Le saut de fréquence lent ou plusieurs utilisateurs sont transmis sur une porteuse
modulée avant que la valeur de cette porteuse soit modifiée – C’est le cas du saut de
fréquence dans le GSM.
 Le saut de fréquence rapide ou étalement de spectre à saut de fréquences (FHSS
Frequency Hopping Spread Spectrum) nécessite la transmission successive de plusieurs
fréquences successives pour émettre un seul bit d’information. Cette technique a des

[29]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)

avantages équivalents à ceux de l’étalement à séquence direct. Tant au niveau des


générations de séquences pseudo-aléatoires des fréquences de saut, que du gain au de
l’accès multiple.

Cette technique est mise en œuvre dans la normalisation Home RF de transmission de données à
courte portée. Son intérêt principale est de permettre une diversité de fréquences afin
d’éviter les perturbations de brouilleurs fixes, intentionnels ou non et donc d’assurer une
qualité moyenne. Néanmoins, sa mise en œuvre ne permet pas des débits très élevés, il s’agit
donc d’une technique à privilégier dans des cas de transmissions dégradées [13].

2.2.4.2 L’étalement du spectre à séquence direct


L’étalement de spectre à séquence directe (DSSS–Direct Sequence Spread Spectrum) est
une technique étroitement liée au CDMA. Elle est aussi qualifiée d’étalement “pseudo-bruit” (en
anglais Pseudo Noise Spread Spectrum–PNSS) ou de SSMA (Spread Spectrum Multiple
Access). Il faudra attendre les années 80 pour qu’elle devienne réellement opérationnelle, en
particulier dans un contexte multi-utilisateurs.
L’étalement de spectre à séquence direct s’appuie sur la génération de séquences binaires
pseudo-aléatoires de vitesse R’ très élevée devant la vitesse R du signal numérique, supposé ici
NRZ, à transmettre. Le flux binaire “lent” an(t) utile est alors multiplié au flux pseudo-aléatoire
spa(t) “rapide” pour créer un signal m(t) rapide contenant l’information :

m(t)=an(t).spa(t) Eq.2.1

Fig 2.6 : Schéma de l’étalement du spectre à séquence direct.

Le terme de spectre étalé se comprend si on compare le spectre du signal d’entrée avec celui du
signal de sortie. Compte-tenu de la vitesse très élevée du signal en sortie, et en vertu de ce qui a
été vu .on aboutit au spectre suivant :

[30]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)

Fig 2.7 : Spectre de la densité spectrale de puissance

En général, le signal étalé m(t) est ensuite modulé en BPSK (ou en QPSK) sur une fréquence
porteuse. On obtient donc le schéma suivant pour le modulateur :

Fig 2.8 : Schéma d’un modulateur BPSK

2.3 Les avantages de la technique CDMA


2.3.1 Résistance aux interférences
Historiquement, le CDMA est issu de programmes de recherche militaires qui avaient pour
but de protéger les transmissions d’information contre le brouillage, c’est à dire une forme
d’interférence volontaire. Le CDMA, étant une méthode de multiplexage à étalement de spectre,
le brouillage efficace doit se faire sur toute la bande de fréquences utilisées, ce qui n’est pas
envisageable car cela consommerait une puissance colossale.
Dans les applications civiles, la résistance à un brouillage intentionnel n’est pas un critère
déterminant dans le choix de la technologie de multiplexage. On cherche cependant à rendre le
système de communication résistant à des interférences non volontaires : les interférences entre
utilisateurs, les interférences liées à des phénomènes de réflexion et la présence d’un bruit
additif. Le premier type d’interférence est bien toléré par le CDMA, par construction, puisque les
codes utilisés sont faiblement corrélés. Au vu des publications auxquelles nous avons eu accès,
la résistance au deuxième type d’interférences est également assurée, même si nous n’avons pas
pu la mettre en évidence par nous-mêmes. Quant à la résistance au bruit additif, nos résultats
expérimentaux nous ont montré la performance très satisfaisante du CDMA [14].
Toutes ces considérations font que le CDMA permet de garantir une téléphonie haute-fidélité.

[31]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)

2.3.2 Confidentialité « faible probabilité d’interception »


Pour les applications militaires comme civiles, la confidentialité est un atout important
pour un système de communication. Dans le cas du CDMA, le signal émis ressemble beaucoup à
du bruit parce que l’on utilise des codes longs pseudo-aléatoires.
Le signal est étalé uniformément sur un large spectre : on ne détecte aucun pic en
amplitude pour une fréquence donnée. Ceci permet de masquer la présence ou non d’une
communication. Quand on détecterait l’existence d’une communication, il est très difficile de
l’intercepter si on n’a pas accès aux codes utilisés. C’est une des raisons qui font que l’armée,
ainsi que les opérateurs téléphoniques utilisent cette méthode [15].

2.3.3 Un multiplexage adapté au système cellulaire


Les réseaux de téléphonie mobile actuels sont tous basés sur le concept de cellules. Une
cellule correspond à une zone géographique dans laquelle les utilisateurs transitent tous par le
même relais. Il se pose deux problèmes : celui de la réutilisation des fréquences et celui du
passage d’un utilisateur d’une cellule à une autre.
Du point de vue de la réutilisation des fréquences, le CDMA déplace le problème puisqu’il
s’agit de codes et non plus de fréquences. Cet aspect donne lieu soit à des analyses caricaturales
soit à des études dont le niveau nous dépassait.
Comme l’étude l’a montré, la qualité de transmission en CDMA n’est que faiblement
affecté par les différences d’amplitude des signaux des différents utilisateurs. Ceci permet dans
la pratique d’augmenter la taille des cellules. On réduit alors la fréquence de passage d’une
cellule à l’autre (pour des utilisateurs en mouvement) et on réduit d’autant les risques de
décrochage.

2.3.4 Une faible consommation


Le CDMA nécessite moins de puissance que les technologies concurrentes. Ce gain est
présent en conversation ou non. Ceci permet l’augmentation de l’autonomie des téléphones
portables ou bien la diminution de la taille des batteries donc des combinés.

2.4 Accès multiple par répartition de code optique « OCDMA »

L'application du CDMA aux systèmes de télécommunications optiques a pour but de


surmonter les limites des systèmes d'accès TDMA et WDM en termes de capacité de
multiplexage, de débit et de flexibilité. L'utilisation des convertisseurs électrique/optique et
optique/électrique est un verrou technologique à lever lors de l'utilisation de la technique

[32]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)

CDMA électrique appliqué aux réseaux d'accès optique. Une manière de surmonter cette
limitation et de minimiser le cout élevé d'implémentation, consiste à réaliser le codage et le
décodage dans le domaine optique en utilisant des composants optiques. Cela conduit à ce qu'on
appelle : les systèmes CDMA "tout-optique". La réalisation des systèmes CDMA "tout-
optique" pour les réseaux d'accès a vu le jour grâce au développement des composants optique
passifs. L'application de la technique CDMA aux réseaux d'accès optiques haut débit présente
de nombreux avantages tels que :

 Usage flexible et équitable de la bande passante, des débits de transmission variable


allant jusqu'aux Gb/s.
 Traitement "tout-optique" : le codage et le décodage sont réalisés dans le domaine
optique sans faire appel à des convertisseurs électrique/optique et optique/électrique
grâce à des composants optiques passifs faciles à intégrer dans les réseaux PON.
 Fonctionnement asynchrone du CDMA optique.
 Augmentation de la capacité de multiplexage en fonction des systèmes OCDMA.
 Distribution simultanée de différents services "triple Play" (données, voix et vidéo)
 Réseau optique à cout réduit grâce à l'utilisation de composants passifs.
 Possibilité de 1'encodage de services : différents services peuvent être multiplexés sur
la même fibre optique, l'utilisateur récupérera le service qu'il a choisi.

2.4.1 Sécurité et confidentialités

Dans un système OCDMA, chaque utilisateur a sa propre séquence de code. Au niveau


de la réception, le même code doit être utilisé afin de décoder les informations. Sans aucune
information préalable sur le code utilisé, il est très difficile à un "pirate" de démoduler
correctement le signal OCDMA en particulier si d'autres utilisateurs partagent le même réseau.
La première mesure de sécurité et de confidentialité offerte par certains systèmes OCDMA
réside dans la possibilité de générer un nombre important de séquences de codes permettant
une capacité de multiplexage importante. On définit quatre techniques OCDMA :

 Direct Séquence OCDMA : le code est unipolaire. II est unidimensionnel et


temporel.
 Fast Frequency Hopping OCDMA : le code est unipolaire. II est bidimensionnel et à
chaque chip, on associe un intervalle temporel et une longueur d'onde ;
 Frequency Encoding OCDMA : le code est unipolaire. II est unidimensionnel et
frequentiel (modulation en tout ou rien du spectre des bits d'informations).

[33]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)

 Le CDMA spectral en phase : le code est bipolaire. II est unidimensionnel et de


façon très sélective, certains composants spectraux des bits d'information ne sont pas
transmis suivant les sauts de phase du code à implémenter.

Chaque technique est différente par rapport à l'autre en termes de propriétés de corrélation de
familles de codes utilisés, de capacité de multiplexage, de difficulté d'implémentation et du
niveau de sécurité qu'elle offre.

Si le choix du code est basé sur la capacité à générer un nombre important de codes, il
s'avère que les codes utilisent pour le FFH-OCDMA et 1'encodage spectral en phase permettent
un nombre plus important de séquences de codes. Cependant, un nombre important de codes
n'est pas suffisant pour garantir un niveau élève de sécurité et de confidentialité. Un codeur et un
décodeur OCDMA peuvent être modélisés comme un système linéaire invariant dans le temps
(LTI : Linear Time Invariant) (Fig 2.9). Lorsqu'une impulsion est injectée à l'entrée du codeur,
le signal code So(t) (signal OCDMA) résulte du produit de convolution entre la fonction de
transfert du codeur h(t) et 1'impulsion d'entrée Si(t) [16].

Fig.2.9 : Modélisation linéaire d’un émetteur OCDMA.

Si un "pirate" arrive à détecter les signaux So(t) et Si(t), il pourra retrouver le code utilisé par
une simple analyse du système linéaire. La linéarité rend le système OCDMA fragile devant
les interceptions. Pour remédier à ce problème, quelques solutions peuvent être envisagées :

 Augmenter la complexité du code : les codes à deux dimensions sont plus robustes
contre l'interception. L'ajout d'une troisième dimension (la polarisation par exemple)
participe encore d’avantage à 1'augmentation de la complexité des codes.
 Complexifier le système de détection : La majorité des systèmes OCDMA sont basés
sur un encodage en amplitude (modulation 00K), ce qui implique une détection de
puissance à la réception (détection directe). II sera facile d'intercepter les informations

[34]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)

par une simple détection de la puissance revue. L'encodage de l'information en utilisant


une modulation de phase numérique pourrait être une solution pratique mais cette
solution requiert une détection cohérente difficile à mettre en œuvre dans les réseaux
d'accès.
 Transmettre un signal d'entrée avec une puissance relativement faible afin de le
confondre avec un bruit.

Ces différents mécanismes pourraient être associés afin d'augmenter d’avantage le niveau de
sécurité des systèmes OCDMA. Cependant, certains d'entre eux rendent le système OCDMA
couteux et complexe. Où l’OCDMA est une technique dédiée à 1'accès multiple, qui doit offrir
une implémentation simple et bas cout, l'aspect "sécurité des systèmes OCDMA" nécessite
d'approfondir les recherches en cours.

2.4.2 Concept

La figure 2.10 montre le schéma synoptique d'un réseau CDMA "tout-optique". II est
constitué de N paires émetteur-récepteur. Chaque émetteur est constitué d'une source optique
modulée par 1'information à transmettre. L'information est ensuite codée par un codeur optique
approprie. Les différentes informations codées sont superposées en un signal CDMA qui se
propage via le réseau. A la réception, le signal CDMA va être diffusé vers tous les récepteurs.
Indépendamment du type de détection utilisé, chaque récepteur doit posséder la séquence de
code utilisée lors du codage afin de pouvoir reconstituer l'information émise [17].

Fig.2.10 : Schéma synoptique d’un réseau CDMA « tout-optique ».

[35]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)

2.4.3 Codeurs et décodeurs optiques pour l’OCDMA

L'intégration des composants optiques pour réaliser la fonction de codage et de décodage


dans les réseaux d'accès optiques a permis de réduire le cout et la complexité des systèmes de
transmission. Parmi les dispositifs les plus utilisés en OCDMA, on trouve les lignes à retard
(Fiber Optical Delay Line : FODL), les réseaux de Bragg (Fiber Bragg Grating : FBG), les
réseaux de guides d'ondes matriciels (Arrayed Waveguide Gratings : AWG), les circuits
planaires (Planar Lightwave Circuits : PLC), les modulateur spatiaux de lumière (Spatial Light
Modulator : SLM), les coupleurs en étoile, les dispositifs holographiques, et les systèmes
mécaniques micro-électroniques (Micro-Electro Mechanical Systems : MEMS). Le codage de
l'information peut se faire de manière unidimensionnelle en temps ou en fréquence (longueur
d'onde) ou de manière bidimensionnelle en combinant le temps et la fréquence.

 Possibilité de générer des codes optiques longs et reconfigurables.


 Pertes d’insertion.
 Simplicité d'intégration dans les réseaux "tout-optique".
 Complexité et cout d'implémentation.

Suivant ces critères, les réseaux de Bragg présentent les meilleures performances. C'est
pourquoi ils ont connu un regain d'intérêt pour 1'implémentation des systèmes OCDMA.

2.4.4 Les codes optiques

Le choix de la famille de codes d'étalement est déterminant pour la réalisation d'un système
OCDMA. Les codes optiques sont construits de façon a minimisé l'inter-corrélation entre les
codes et de maximiser l'autocorrélation du code avec lui-même afin d'obtenir un rapport
signal/bruit important. Les interférences d'accès multiple (LAM) engendrées par l'inter-
corrélation des séquences de codes ont une influence sur le choix de telle ou telle famille de
codes à implémenter et du type de détection. Le choix d'une famille de codes avec de meilleures
propriétés de corrélation permet de minimiser non seulement les interférences d'accès
multiples (LAM), mais aussi le bruit de battement (BB) et donc d'assurer de meilleures
performances aux systèmes OCDMA.

Contrairement aux systèmes CDMA radiofréquences ou l'utilisation de codes bipolaires


ne présente pas de difficultés majeures, 1'implémentation des codes dans des systèmes

[36]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)

optiques est confrontée au problème de la non-conservation de la phase des signaux optiques et


à la nécessité d'une détection cohérente dans certain systèmes. La difficulté de conserver et de
contrôler la phase de signal optique empêche l'utilisation de ce paramètre pour la transmission
d'informations, et donc, empêche l'utilisation des codes strictement orthogonaux (codes
bipolaires). Pour contourner les difficultés d'implémentation des codes bipolaires, des codes
optiques unipolaires ont été mis au point. Rs sont implémentes au prix d'un relâchement des
contraintes sur les propriétés de corrélation des séquences utilisées. Les premiers codes utilisés
en CDMA optique sont les codes optiques orthogonaux [18].

Un code optique est défini par le triplet (L,w,N) ou L est la longueur de code, w est le poids
de code et N la capacité de multiplexage. Les paramètres. λ0 et 𝜆a sont respectivement une
évaluation du degré de ressemblance du code avec ses versions retardées (niveau des lobes
secondaires de la fonction d'auto corrélation) et le degré de ressemblance du code avec les autres
codes issus de la même famille (niveau de la fonction d'inter corrélation). Le code est composé
d'une suite d'impulsions d'amplitude "1" et "0" permettant d'implémenter des systèmes
OCDMA à détection directe ou quadratique.

Considérons deux séquences de codes de la même famille C m et Cn, les fonctions d'auto et
d'inter-corrélation sont données par :

=𝑤 𝑠𝑖 𝑠=0
𝐴𝐶𝑚(𝑠) = ∑𝐿−1
𝑖=0 𝐶𝑚(𝑖)𝐶𝑚(𝑖 − 𝑠) { Eq.2.2
≤ 𝜆𝑎 𝑠𝑖 1 ≤ 𝑠 ≤ 𝐿 − 1

𝐶𝐶𝑚, 𝑛(𝑠) = ∑𝐿−1


𝑖=0 𝐶𝑚(𝑖)𝐶𝑛(𝑖 − 𝑠) ≤ 𝜆𝑐 𝑠𝑖 0 ≤ 𝑠 ≤ 𝐿 − 1 Eq.2.3

Dans le cas d’une orthogonalité stricte des séquences choisies, les équations (2.2) et (2.3)
vérifient :

= 𝑤 𝑠𝑖 𝑠=0
𝐴𝐶𝑚(𝑠) = ∑𝐿−1
𝑖=0 𝐶𝑚(𝑖)𝐶𝑚(𝑖 − 𝑠) { Eq.2.4
0 𝑠𝑖 1≤𝑠 ≤𝐿−1

𝐶𝐶𝑚, 𝑛 = ∑𝐿−1
𝑖=0 𝐶𝑚(𝑖)𝐶𝑛(𝑖 − 𝑠) = 0 𝑠𝑖 0 ≤ 𝑠 ≤ 𝐿 − 1 Eq.2.5

Cette condition n’est vérifiée que dans le cas des codes bipolaires émis dans une configuration
synchrone.

[37]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)

2.4.5 Théorie des systèmes OCDMA

Les systèmes OCDMA peuvent être classés suivant leur principe de fonctionnement selon
qu'ils sont cohérents ou non. Le degré de cohérence de ces systèmes dépend essentiellement de
l'ordre de grandeur du temps de cohérence de la source utilisée devant la durée d'intégration du
détecteur comprise entre le temps chip et le temps bit [19].

Le système OCDMA en présence de différentes sources de bruit :

 Les interférences d'accès multiples (LAM) résultent de la présence de d'autres


utilisateurs dans le réseau.
 Au niveau de la détection : des bruits de battement peuvent s'ajouter, ils sont causés par
la détection quadratique qui génèrent des battements entre l'utilisateur et 1'interférant
et entre l'interférant et lui-même.
 Bruit du récepteur : bruit thermique.

2.4.6 Les différentes méthodes d’OCDMA


En OCDMA, le code peut être implémenté de différentes manières. Par exemple, il peut
être à la fois fréquentiel, temporel, spatial et basé sur les polarisations ou la phase. Il
existe également un choix à faire en ce qui concerne la source optique à utiliser. Les
principales sources utilisées en OCDMA sont les sources incohérentes à large bande, les
lasers à impulsions courtes ou encore des sources lasers continues multi longueurs d’onde.
Dans cette section, nous présentons brièvement les méthodes qui suscitent le plus d’intérêt
par leurs possibilités d’implémentation et par leurs efficacités

2.4.6.1 OCDMA par encodage temporel


L ’OCDMA par encodage temporel (DS) consiste à subdiviser un bit en plusieurs
impulsions optiques courtes et dont les intervalles de temps entre les impulsions
représentent le code. Pour des taux de transmission élevés, la génération de plusieurs
impulsions par bit ne peut se faire dans le domaine électrique avec un niveau de complexité et
un coût raisonnables. Différentes propositions existent donc afin de réaliser l’encodage de
manière tout-optique. Par exemple, l’impulsion peut être divisée en passant par un
coupleur optique 1 x W comportant N branches. Chacune de ces branches se voit imposer un
délai particulier et un coupleur W x 1 recombine les impulsions retardées. Le décodeur est lui
aussi composé d’un coupleur 1 x W et d’un autre N x 1. Les délais imposés à l’encodeur sont

[38]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)

donc compensés au décodeur et une impulsion d’autocorrélation est recouverte. On note que de
tels encodeurs et décodeurs peuvent être intégrés sur des circuits photoniques planaires
dans la silice.

Fig.2.11 : Présentation schématique du DS-CDMA.

Des codes particulièrement adaptés au DS-OCDMA appelés codes optiques orthogonaux


(OOC) en raison de leurs propriétés d’autocorrélation et de corrélation croisée. En
effet, un décodeur DS-OCDMA standard compense les délais subits par une impulsion
encodée et reconstruit un pic d’autocorrélation. L ’amplitude de la modulation d’indice de
ces réseaux est généralement faible, de sorte que l’impulsion n’est pas complètement
réfléchie au début du SSFBG. Elle se propage plutôt à travers le SSFBG en étant
partiellement réfléchie à différentes positions selon les variations d’amplitude et de phase
qui constituent le code DS-OCDMA.

2.4.6.2 OCDMA par encodage spectral de phase

Une seconde méthode utilise également les sources cohérentes à impulsions courtes
en OCDMA. Il s’agit d’OCDMA par encodage spectral de phase (SPE). Les sources MLL
émettent des impulsions de manière cyclique, le spectre optique correspondant est donc
également périodique. Pour l’encodage SPE, les composantes spectrales sont encodées
avec des phases particulières. Au décodeur correspondant, les phases appropriées sont
appliquées et l’impulsion originale est recouverte (U1 après décodeur U1 sur la figure
2.12). Pour un interférent sur le décodeur, les phases ne sont pas compensées et la
combinaison des composantes fréquentielles avec phases pseudo-aléatoires donne un bruit
étalé temporellement (U2 après décodeur U1 sur la figure 2.12).

[39]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)

Fig.2.12 : présentation schématique du SPE-OCDMA

Cette technique est donc mise à profit afin d’effectuer une détection seulement sur le
temps du chip correspondant à l’usager décodé, rejettent ainsi toute l’énergie située
hors de cette fenêtre.

2.4.6.3 OCDMA par encodage spectral d’amplitude

Une autre manière de réaliser un système OCDMA est d’utiliser un encodage


spectral d’amplitude (SAC), aussi appelé encodage en fréquence (FE). Avec cette
méthode, chaque usager se voit assigner une partie du spectre optique comme code.

Les usagers ont généralement un nombre fixe de longueurs d’onde en commun.


La combinaison d’un décodeur identique à l’encodeur et d’un décodeur complémentaire
permet théoriquement d’obtenir des codes parfaitement orthogonaux par l’utilisation d’une
détection équilibrée (figure 2.13). Afin de réaliser l’encodage spectral, des sources larges
spectralement telles des sources incohérentes ou des lasers multi-longueurs d’onde doivent
être utilisées. La majorité des propositions SAC-OCDMA utilise des sources incohérentes
puisque ces sources ont la particularité d’être intrinsèquement larges spectralement. Des
sources MLL à impulsions courtes pourraient aussi être utilisées, mais elles ne sont pas
nécessaires ici puisque le format des données peut être non-retour-à-zéro et qu’elles
impliquent une complexité et un coût plus élevés.

[40]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)

Fig.2.13 : Représentation schématique du SAC-OCDMA, chaque couleur représente une case


fréquentielle différente

2.5 Conclusion

Ce chapitre présente une brève description des différents types d’accès multiple qui
peuvent être appliqués aux télécommunications : TDMA, FDMA et la WDM, et en particulier
l’accès par répartition de code CDMA avec ses grands avantages. Nous avons aussi étudié les
différents types de CDMA optique (temporelle (DC-CDMA), spectral de phase (SPE-CDMA) et
spectral d’amplitude (SAC-CDMA)), ainsi que les codeurs optique.

Ce chapitre a pour but d’apporter toutes les informations nécessaires à la compréhension


du chapitre suivant qui consiste à la simulation de la technique OCDMA sous Optisystem.

[41]
Chapitre 03

Tests et simulation du système


OCDMA sous Optisystem
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

3.1 Introduction
Dans ce chapitre, nous allons présenter l’ensemble du travail de simulation que nous
avons effectué afin d’évaluer les performances d’un système OCDMA à base de fibre à réseau
de Bragg à l’aide de logiciel Optisystem.

Nous commençons par une brève présentation du logiciel Optisystem ainsi que ses
différentes caractéristiques et les diverses applications que propose logiciel, ensuite nous allons
expliquer le principe de l’encodage et du décodage des codes générés.

Le but recherché dans ce chapitre est d’examiner les résultats de la simulation pour 2
usagers pour différents paramètres, nous commençons par changer la longueur de la fibre
optique, la puissance ainsi que le débit binaire, en premier temps nous utiliserons une chaine de
transmission basique sans utiliser les réseaux de Bragg et au fur et à mesure nous ajouterons
des blocs supplémentaires pour améliorer la qualité de la transmission.

3.2 Présentation du logiciel Optisystem

La conception et l’analyse des systèmes de communications optique, comprennent des


dispositifs non-linéaires et des sources de bruit non gaussiennes qui sont très complexes et
couteuses en temps, il en résulte que ces taches ne peuvent désormais être effectuées rapidement
et efficacement qu’avec l’aide de nouveaux outils logiciel.
OptiSystem est un outil qui permet aux scientifiques et aux ingénieurs de modéliser,
simuler, analyser et concevoir tout module de traitement du signal, allant du dispositif le plus
élémentaire, au système complet de communication. OptiSystem est un environnement
interactif qui allie des outils numériques efficaces à des fonctionnalités graphiques puissantes
et une interface utilisateur conviviale.

La démarche à suivre se décompose en deux étapes :

 Construire le schéma bloc.


 Analyser le schéma.

[43]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

3.2.1 Interface de l’OptiSystem

L’interface OptiSystem contient une fenêtre principale répartit en plusieurs parties (figure 3.1)

 Bibliothèque : une base de données de divers composants existants.


 Editeur du layout : permet l´édition et la configuration du schéma en cours de
conception.
 Projet en cours : visualisation des divers fichiers et composants correspondant au projet
en cours.

Fig 3.1 : Interface d’utilisateur graphique (GUI).

3.2.2 Paramètres caractéristiques


Pour insérer un composant (photodétecteur) de la bibliothèque OptiSystem, il suffit
d’accéder au bloc Default, Receivers Library et Photodetectors (Fig 3.2).

Fig 3.2 : Schéma d’un photodétecteur sous Optisystem.


Les caractéristiques du photodétecteur utilisée, sont obtenues par un clic sur le composant
(Fig 3.3).

[44]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

Fig 3.3 : Interface de définition du photodétecteur.

3.2.3 Application d’Optisystem


Parmi les diverses applications d’Optisystem nous allons citer les plus utilisées :
 La conception du système de communication optique du composant au niveau de la
couche physique.
 Le calcul du taux d’erreur binaire (BER) et le calcul du bilan de liaison.
 La conception des réseaux TDM/WDM et optiques passifs (PON).
 L’espace libre pour les systèmes optique (OSA).
 La conception d’anneau SONET/SDH.
 La conception d’émetteur de canal et d’amplificateur.

3.2.4 Principales caractéristiques du logiciel Optisystem


Les principales caractéristiques du logiciel sont :
 Les composants virtuels de la bibliothèque sont capables de reproduire le même
comportement et le même effet spécifie en fonction de la précision sélectionnée et leur
efficacité reproduite par les composants réels.
 La bibliothèque des composant permet d’entrer les paramètres qui peuvent être
mesurées à partir de périphériques réels, il s’intègre aux équipements de test et de
mesurer des différents fournisseurs (Fig 3.4).

[45]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

 Les outils de visualisation avancée produit le SAOS Spectral, le signal sonore, les
diagrammes de l’œil, l’état de la polarisation, la constellation schémas et beaucoup
plus.
 Il est possible de joindre un nombre arbitraire de visualiser sur le moniteur au même
port.
 l’état de l'art et le calcul de flux de données.
 Le calcul planificateur contrôle la simulation en déterminant l'ordre d'exécution des
modules du composant selon les données sélectionnées.

Fig 3.4 : Modification du paramètre du composant FBG.

3.3 Encodage et décodage d’un signal OCDMA


Dans cette partie, nous allons voir les procédures pour effectuer l’encodage d’un canal
avec la technique de l’OCDMA. Ce processus d’encodage assigne une empreinte ou une
signature spectrale unique aux données de l’usager où l’utilisation de la bande optique est
partagée dans les systèmes qui fonctionnent sur le principe de l’OCDMA. Les différentes
signatures spectrales ne sont donc pas orthogonales entre elles, c’est-à-dire que deux signatures
spectrales distinctes ont des fréquences en commun. Il en découle une chose fondamentale : il
est impossible d’extraire les données contenues dans un canal par un simple filtrage optique en
OCDMA. Le but du décodage consiste en l’extraction du signal parmi tous les signaux en
utilisant la signature spectrale comme discriminateur.

[46]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

3.3.1 Encodage
Une source large bande incohérente émet un spectre ayant une densité spectrale de
puissance f(v) que nous pouvons subdiviser en L cases fréquentielles (frequency bins). L désigne
la longueur du code. C’est sur ces L tranches spectrales que nous allons réaliser l’encodage
spectral par le biais d’un encodeur (ENC) composer d’un groupe de réseaux de Bragg et qui
assigne une signature spectrale unique. Chaque usager en occupant w cases fréquentielles parmi

les L disponibles. w désigne le poids du code. Puisque l’utilisation de la technique de


l’OCDMA implique un partage d’un certain nombre de cases fréquentielles entre deux codes
distincts, nous utiliserons le symbole ɲ pour indiquer le nombre de cases communes. ɲ désigne
donc la corrélation croisé. A la figure 3.5 (a), le code spectral choisi est « 0010110 » pour l’ENC
de l’usager 1 que nous le désignerons comme l’usager désiré. Nous présentons aussi. La figure
3.5 (b), le code de l’usager 2 « 0101100 » qui correspond à la signature d’un interférant. Pour
cette section nous garderons toujours la nomenclature suivante :
- vert => usager 1 => usager désiré. => code 1 => « 0010110 »
- orange => usager 2 => interférant => code 2 => « 0101100 »
Nous avons choisi le cas d’un code de longueur L = 7, de poids w = 3 et ɲ= 1 pour illustrer le
principe de fonctionnement, .évidemment, la valeur de L, w et de ɲ varie selon la famille de
code choisie, mais le principe d’encodage reste le même. Une fois le principe d’encodage
présenté, nous pouvons expliquer par la suite comment fonctionne le décodage.

Fig 3.5 : Principe de l’encodage spectral OCDMA (a) pour l’usager désiré ; (b) pour l’interférant.

[47]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

3.3.2 Décodage
Le but d’un système de décodage OCDMA pour l’utilisateur est en double, premièrement,
il faut qu’il détecte les données qui lui sont destinées. Le deuxième but, il faut que le système
de détection rejette les signaux des interférents ce qui implique qu’un signal électrique de
moyenne nulle doit être produit lorsque seuls les interférents sont actifs et ce peu importe leurs
nombres.
La figure 3.6 montre la structure d’un décodeur pour un système OCDMA permettant de
détecter le signal de l’usager ayant le code 1. Cette structure est composée d’un coupleur 1x2
non sélectif en fréquence. Dans le bras supérieur, un décodeur (DEC 1) qui est composé du
même groupe de réseaux de Bragg que l’ENC 1 est inséré et a une réponse spectrale identique
à l’ENC 1. Dans l’autre bras, un décodeur complémentaire (CDEC 1) est inséré et a une réponse
spectrale complémentaire au décodeur de l’usager 1 (DEC 1). Cela signifie simplement que son
code spectral sera le complément binaire de celui du DEC 1, soit «1101001».

Fig 3.6 : Fonctionnement du système de décodage de l’usager 1 pour un signal émis avec le code 1.

Une photodiode balancée (ou détection équilibrée) est utilisée permettant de faire la
soustraction des photocourants générés sur chacune des photodiodes tel que :
𝐼𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = 𝐼𝑃𝐷1 − 𝐼𝑃𝐷2 Eq 3.1

3.4 Critères et méthodes d’évaluer la qualité de transmission


Pour évaluer la qualité de transmission des systèmes CDMA optique, il existe trois
principaux critères : taux d’erreurs binaires (BER), facteur de qualité (Q) et diagramme de l’œil.

[48]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

3.4.1 Taux d’erreurs binaires


La qualité de transmission numérique binaire est intrinsèquement simple à évaluer
puisqu’il suffit de comparer la séquence de symboles envoyés avec la séquence de symboles
reçus, et de compter les erreurs c’est-à-dire le nombre de fois d’un « 0 » est détecté pour un
symbole « 1 » émis ou vice versa. On définit alors le taux d’erreurs binaires ou Bite Error Rate
en anglais (BER) correspondant au nombre d’erreurs sur le nombre de bits transmis
pendant la durée de la mesure .
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑖𝑡𝑠 𝑒𝑟𝑟𝑜𝑛é𝑠
𝐵𝐸𝑅 = Eq 3.2
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑖𝑡𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑚𝑖𝑠

La mesure de qualité globale d’un système de canaux multiplexé en longueurs d’onde passe
par la mesure du taux d’erreur de tous les canaux. Si un seul canal parmi plusieurs canaux
présente des erreurs, le taux d’erreurs du système global est proche du taux d’erreurs du canal
présentant des erreurs.

3.4.2 Facteur de qualité


Le signal mesuré à l’entrée du canal de l’oscilloscope contient une contribution due au
signal utile ainsi qu’un apport en bruit dû à l’ensemble des éléments de la chaîne de
transmission. Dans le diagramme de l’œil qui retrace le signal mesuré, le signal utile est
représenté par les niveaux moyens 𝜇1 et 𝜇0 . Le bruit représente les déviations des puissances
optiques autour de ces niveaux moyens, il est quantifié en combinant les écarts-types 𝜇1 et 𝜇0 .
On définit donc le facteur Q à partir de relevé du diagramme de l’œil par :

𝜇1 −𝜇0
𝑄= Eq 3.3
𝛿1 −𝛿0

3.4.3 Diagramme de l’œil


La façon la plus « visuelle » de juger la qualité d’un signal est d’observer le
diagramme de l’œil qui représente la superposition synchrone de tous les symboles binaires de
la séquence transmise. Plus le signal est de mauvaise qualité, plus le diagramme de l’œil est
fermé, plus le facteur de qualité est faible et ainsi plus la détection du signal sans erreur est
difficile. Le diagramme de l’œil est donc un excellent moyen visuel de juger de la qualité du
signal dans la limite de la réponse de la photodiode et de l’oscilloscope utilisé. (Fig 3.7)

[49]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

Fig 3.7 : Diagramme de l’œil d’un signal au format NRZ.

3.5 Paramètre de la simulation pour 2 usagers


Les paramètres et les valeurs utilisés dans la simulation sont répertoriés dans le tableau 3.1,
la première partie correspond à un système OCDMA pour deux usagers en mettant l’accent sur les
différents paramètres qui influent sur la performance du système.

Paramètres La valeur
Région de l’exploitation de la [1548 nm – 1554 nm]
longueur d’onde
White Light Source
Longueur d’onde centrale 1550.5 nm
Puissance -115 dBm
Débit binaire de signal 200 Mbits/s

Format du signal Non-retour à zéro (NRZ)


Longueur d’onde centrale FBG 1 1550.1 nm
des réseaux de Bragg
FBG 2 1552.5 nm
FBG 3 1552.5 nm
FBG 4 1548.5 nm
Taux d’extinction du modulateur optique 30 dBm

Longueur d’onde de 1550 nm


référence
Fibre optique (SMF) Longueur 10 Km
Dispersion 16.75 ps/nm/Km
Atténuation 0.2 dB/Km
Fréquence de coupure du filtre 130 Mbit/s

Tableau 3.1 : Paramètre des composants utilisés dans la simulation.

[50]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

3.6 Description du système


Au fond de cette partie, nous allons présenter et décrire les résultats de simulation liés
à un système OCDMA opérant dans la région de 1550.5 nm de longueur d’onde afin d’identifier
les principaux facteurs qui influent sur ces performances de transmission dans les réseaux de
fibre optique. La figure 3.8 montre la configuration de la partie d’émission, canal de
transmission et la réception d’un système OCDMA.

Fig 3.8 : Diagramme du système OCDMA pour 2 usagers.

[51]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

L’émetteur est constitué d’une source optique émettant une onde pure, suivie d’un
modulateur externe. La source choisit dans la simulation est une source continue (laser à cavité
externe). Cette source émet à 1550.5 nm avec une puissance égale à -115 dBm.
La figure 3.9 montre le spectre de puissance de la source optique large bande utilisé dans la
simulation. Le spectre s’étend de 1548 à 1553 nm, centré à 1550.5 nm.

Fig 3.9 : Spectre de puissance de la source optique large bande (a) en Watt, (b) en dBm.

La figure 3.10 montre les courbes de l’émetteur du signal électrique des données correspondant
à la sortie du codeur NRZ pour le premier et le deuxième usager et qui sont affichés dans la
figure ci-dessous fig 3.10 (a) et fig 3.10 (b) respectivement.

Fig 3.10 : Les courbes du signal émis du NRZ, (a) premier usager, (b) deuxième usager.

[52]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

Les figures 3.11 (a) et (b), montrent les courbes dans le domaine temporel et spectral après le
deuxième FBG respectivement. Il est à noter que le signal optique à la sortie du modulateur suit
attentivement le signal électrique des données.

Fig 3.11 : Les courbes de l’encodage du premier usager : (a) domaine temporel, (b) domaine spectral.

La figure 3.12 montre les courbes du signal optique à la sortie du deuxième FBG utilisé dans le
coté émetteur pour chaque utilisateur. Ces courbes correspondent à la signature du code des
usagers.

Fig 3.12 : Courbes du signal optique à la sortie du deuxième FBG : (a) premier usager, (b) deuxième
usager.
Les résultats indiquent clairement que ces deux codes sont différents ce qui signifie que chaque
usager a son propre code attribué.

[53]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

3.7 Simulation d’un système OCDMA sans utiliser les réseaux de Bragg
Dans cette partie nous allons évaluer les performances d’un système OCDMA sans
utiliser les réseaux de Bragg en étudiant l’influence de la longueur de la fibre optique, la
puissance ainsi que le débit binaire pour déterminer les meilleurs paramètres possible pour avoir
un facteur de qualité relativement considérable.
La figure 3.13 montre le schéma en bloc sous Optisystem d’un système OCDMA sans utiliser
les réseaux de Bragg.

Fig 3.13 : Schéma en bloc d’un système OCDMA sans réseau de Bragg.

3.7.1 Influence de la longueur de la fibre optique


La longueur de la fibre optique a une grande influence sur la qualité de la transmission et
sur le facteur de qualité, pour cela on va augmenter au fur et à mesure la longueur de la fibre en
fixant la puissance à -115 dBm et le débit à 200 Mbits/s et observer les résultats obtenus du
facteur de qualité et BER, le tableau 3.2 montre les résultats de la simulation pour différentes
distances.
Longueur (Km) Qmax Facteur BERmin

01 2.31 0.0097
10 2.32 0.0095
30 2.32 0.0094
50 2.29 0.0102
70 2.14 0.0150

Tableau 3.2 : Influence de la distance sur le facteur de qualité et le BER.

[54]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

D’après le tableau on constate que plus la longueur de la fibre est grande plus le facteur de
qualité diminué à cause des pertes d’informations qui se produisent à l’intérieure de la fibre dus
aux phénomènes indésirables comme la dispersion modale et chromatique.

La figure 3.14 montre les diagrammes de l’œil pour les distances de 10 et 70 Km.

(a) (b)
Fig 3.14 : Diagrammes de l’œil, (a) : pour 10 Km, (b) : pour 70 Km.

D’après les diagrammes de l’œil pour les deux distances on voit clairement l’ouverture du
diagramme (a) par rapport au diagramme (b), cela confirme la grande influence de la longueur
de la fibre sur la fiabilité d’un système OCDMA.

3.7.2 Influence de la puissance


Le choix de la puissance de la source lumineuse qui est le White Light Source est très
judicieuse à cause des facteurs qu’il engendre comme la complexité de la fabrication et son
cout, pour cela on va utiliser différentes puissances pour choisir la mieux convenable en fixant
la distance à 10 Km et le débit binaire à 200 Mbit/s, le tableau 3.3 montre les résultats de la
simulation du facteur de qualité et du BER en fonction de la puissance.

[55]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

Puissance (dBm) Qmax Facteur BERmin

-130 2.32 0.0094


-115 2.32 0.0095
-100 2.32 0.0095
-85 2.32 0.0095

Tableau 3.3 : Influence de la puissance sur le facteur de qualité et le BER.

Nous pouvons remarquer d’après le tableau ci-dessus que le facteur de qualité est de 2.32
qui est une valeur indésirable par rapport à une une bonne transmission et cela pour toutes les
puissances donc on constate que la puissance n’a aucune influence sur un système OCDMA
sans réseau de Bragg.

La figure 3.15 montre les digrammes de l’œil pour les puissances de -115 dBm et -85 dBm.

Fig 3.15 : Diagrammes de l’œil, (a) : pour -115 dBm, (b) : pour -85 dBm.

D’après les diagrammes de l’œil on remarque que les deux diagrammes sont identiques et cela
avec des puissances différentes ce qui confirme que la puissance n’a aucune influence sur ce
système.

[56]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

3.7.3 Influence du débit binaire


Le choix du débit binaire est primordial pour la bonne transmission du signal car il faut
toujours ajuster le débit avec différents paramètres comme la puissance et le support de
transmission, pour cela il faut choisir un débit suffisamment élevé pour envoyer le maximum
d’informations mais pas trop élevé pour qu’il n’y est pas de saturation au niveau de la fibre.
Le tableau 3.4 montre les résultats de simulation du facteur de qualité et du BER en
fonction du débit binaire avec une distance de 10 Km et une puissance de -115 dBm.

Débit binaire (Mbit/s) Qmax Facteur BERmin

100 4.00 1.7 × 10−05


200 2.32 0.0095
300 0 1
400 0 1

Tableau 3.4 : Influence du débit binaire le facteur de qualité et le BER.

D’après le tableau 3.4 on constate un facteur de qualité de 4 pour un débit de 100 Mbit/s
contrairement au débit de 200 Mbit/s ou le facteur est 2.32 et aucune information n’est transmis
pour les débits de 300, 400 Mbit/s cela confirme la vulnérabilité d’un système OCDMA sans
réseau de Bragg.

La figure 3.16 montre les digrammes de l’œil pour un débit de 200 Mbit/s et de 400 Mbit/s.

Fig 3.16 : Diagrammes de l’œil, (a) : pour 200 Mbit/s, (b) : pour 400 Mbit/s.

[57]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

D’après les diagrammes de l’œil on remarque une certaine ouverture dans le diagramme (a)
contrairement au diagramme (b) qui est complétement fermé car aucune information n’a été
transmise.

3.8 Simulation d’un système OCDMA en utilisant les réseaux de Bragg

La conception illustre l’utilisation de deux utilisateurs avec la technique de codage de


l’amplitude spectral de l’OCDMA en utilisant les réseaux de Bragg comme
encodeurs/décodeurs pour le signal optique incohérent.

Dans un système OCDMA basé sur les réseaux de Bragg, chaque utilisateur à des bits
d’information qui sont modulés grâce à la large bande porteuse optique incohérente pour
effectuer la conversion (OOK modulation format). Une série de FBG sont introduits pour
contrôler le spectre d'amplitude des signaux optiques incohérents à large bande.

Fig 3.17 : Schéma en bloc de l’émission avec la fibre optique d’un système OCDMA utilisant
les réseaux de Bragg.

[58]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

Fig 3.18 : Schéma en bloc de la réception d’un système OCDMA utilisant les réseaux de
Bragg.

3.8.1 Influence de la longueur de la fibre optique

3.8.1.1 Sans présence d’amplificateur ni de compensateurs de dispersion

Dans cette partie nous allons augmenter au fur et à mesure la longueur de la fibre optique
avec une puissance de -115 dBm et un débit binaire de 200 Mbits/s en ajoutant les réseaux de
Bragg comme encodeur et décodeur, théoriquement cela à un grand impact sur l’évolution du
facteur de qualité pour cela le tableau 3.5 montre les résultats de la simulation.

Longueur (Km) Qmax Facteur TEBmin

01 9.28 5.63× 10−21


10 9.08 4.05× 10−20
30 7.62 1.1 × 10−14
50 5.11 1.55 × 10−7
70 3.53 2.01× 10−4

Tableau 3.5 : Influence de la distance sur le facteur de qualité et le BER sans EDFA.

[59]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

D’après le tableau, on voit que le facteur de qualité est de 9.28 pour une distance de 1 Km
contrairement au système OCDMA sans réseau de Bragg ou son facteur était 2.31 pour la même
distance, et en augmentant la distance le facteur diminue jusqu’à 3.53 pour une longueur de 70
Km contrairement au système OCDMA sans FBG où le facteur étais 2.14.

Fig 3.19 : Diagrammes de l’œil : (a) pour 10eKm, (b) pour 70 Km.

D’après les diagrammes de l’œil pour les deux distances on voit clairement l’ouverture
du diagramme (a) par rapport au diagramme (b), cela confirme que la longueur de la fibre a
toujours une influence indésirable sur la fiabilité d’un système OCDMA.

3.8.1.2 Avec présence d’amplificateur et compensateurs de dispersion

Les résultats obtenus dans le tableau 3.5 ont montrés que même avec l’utilisation des
réseaux de Bragg le signal s’atténué lorsque la distance augmente, pour remédier à ce
phénomène on va ajouter un amplificateur optique qui amplifie le signal lumineux sans avoir
besoin de le convertir en signal électrique, on ajoute aussi un compensateur de dispersion pour
minimiser les pertes produisent par la dispersion multicanaux à large bande, le tableau 3.6
montre les résultats de simulation.

[60]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

Longueur (Km) Qmax Facteur TEBmin

01 9.39 1.89× 10−21


10 9.37 2.97× 10−21
30 8.11 2.11 × 10−16
50 5.75 4.23 × 10−9
70 4.48 3.70× 10−6

Tableau 3.6 : Influence de la distance sur le facteur de qualité et le BER avec EDFA.

3.8.2 Influence de la puissance

Dans cette partie nous allons calculer les paramètres d’un système OCDMA mais en
utilisant les réseaux de Bragg comme encodeur/décodeur contrairement à la partie précédente
dans le but d’améliorer les performances du système en prenant un débit de 200 Mbit/s et une
distance de 10 Km avec différentes puissance pour choisir la mieux convenable, le tableau 3.7
montre les résultats du simulation de l’influence de la puissance en fonction du facteur de
qualité et du BER.

Puissance (dbm) Qmax Facteur TEBmin

-130 3.92 4.28× 10−5


-115 9.08 4.05× 10−20
-100 9.42 1.70 × 10−21
-85 9.47 1.12 × 10−21

Tableau 3.7 : Influence de la puissance sur le facteur de qualité et le BER.

Nous pouvons remarquer l’évolution du facteur de qualité d’après le tableau qui est ci-
dessus avec un facteur de 3.92 pour une puissance de -130 dBm, contrairement au système
précédent ou son facteur était de 2.90 pour la même puissance, cela montre clairement que les
fibres à réseau de Bragg améliorent les performances d’un système OCDMA. Le facteur
continue d’augmenter proportionnellement avec la puissance jusqu’à 9.74 pour -85 dBm, mais
le choix de puissance le plus judicieux pour notre système est de -115 dBm pour un facteur de
9.08 qui reste tout de même très proche du facteur dont la puissance est de -85 dBm, car il faut
prendre aussi en considération le cout et la complexité de fabrication lorsque la puissance
augmente.

[61]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

La figure 3.20 montre les digrammes de l’œil pour une puissance de -130 dBm et de -115 dBm.

Fig 3.20 : Diagrammes de l’œil, (a) : pour -115 dBm, (b) : pour -130 dBm.

D’après les diagrammes de l’œil on remarque une ouverture dans le diagramme (a) qui
corresponds à la puissance -115 dBm par rapport au diagramme (b) qui est plus fermé à cause
de sa puissance qui est faible, cela confirme que la meilleur puissance pour notre système est
de -115 dBm.

3.8.3 Influence du débit binaire

Le choix du débit binaire est primordial pour la bonne transmission du signal car
il faut toujours ajuster le débit avec différents paramètres comme la puissance et le
support de transmission, pour cela il faut choisir un débit suffisamment élevé pour envoyer le
maximum d’informations mais pas trop élevé pour qu’il n’y est pas de saturation au niveau de
la fibre.

Le tableau 3.8 montre les résultats de simulation du facteur de qualité et du BER en fonction
du débit binaire avec une distance de 10 Km et une puissance de -115 dBm.

[62]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

Débit (Mbit/s) Qmax Facteur BERmin

100 31.27 4.59× 10−215

200 9.08 4.05× 10−20


300 6.17 3.15 × 10−10
400 3.66 1.2× 10−04

Tableau 3.8 : Influence du débit binaire sur le facteur de qualité et le BER.

D’après le tableau 3.8 on constate un facteur de qualité très élevé qui est égale à 31.27
pour un débit de 100 Mbit/s et lorsque on augmente le débit à 200 Mbit/s le facteur diminue
jusqu’à 9.08 qui reste tout de même un facteur très optimale, donc le choix le plus judicieux
pour le débit est de 200 Mbit/s qui permet de transmettre le maximum de données avec un
facteur suffisamment élevé.

La figure 3.21 montre les digrammes de l’œil pour un débit de 200 Mbit/s et de 400 Mbit/s.

Fig 3.21 : Diagrammes de l’œil, (a) : pour 200 Mbit/s, (b) : pour 400 Mbit/s.

D’après les diagrammes de l’œil on remarque une grande ouverture dans le diagramme
(a) qui corresponds à un débit binaire de 200 Mbit/s par rapport au diagramme (b) qui est plus
fermé à cause de son débit de 400 Mbit/s qui est plus élevé donc le débit le plus approprié pour
notre système et qui garantit une meilleur qualité de transmission est de 200 Mbit/s.

[63]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

3.9 Comparaison d’un système OCDMA avec et sans réseau de Bragg

Dans cette partie nous allons faire une comparaison sur la longueur de la fibre, la
puissance et sur le débit binaire entre un système OCDMA avec et sans réseau de Bragg, dans
les courbes que nous allons présenter ci-dessous, la couleur orange représente un système avec
réseau de Bragg et la couleur bleu représente un système sans réseau de Bragg.

3.9.1 Comparaison du système sur la longueur de la fibre optique

La figure 3.22 montre des courbes de comparaison entre un système OCDMA avec et
sans réseau de Bragg en fonction de la longueur de la fibre optique.

Q Facteur en fonction de L
10

8
Facteur de qualité

6
Sans FBG
4
Avec FBG
2

0
1 10 30 50 70
Longueur (Km)

Fig 3.22 : Influence de la longueur sur un système OCDMA avec et sans FBG.

D’après la figure 3.22 on a un meilleur résultat concernant le système avec FBG qui est
toujours plus supérieur à celui du système sans FBG, avec un facteur de qualité de 9 pour la
courbe orange contrairement à la courbe bleu où son facteur est de 2.3 pour une distance de 1
Km, et il en reste de même pour toute la longueur de la fibre jusqu’à une distance de 70 Km
dont le facteur est de 3.35 pour un système avec FBG et un facteur de 2.1 pour un système sans
FBG. Cela confirme que les réseaux de Bragg apportent une grande amélioration en ce qui
concerne la longueur de la fibre et sur les performances d’un système OCDMA.

3.9.2 Comparaison du système sur la puissance

La figure 3.23 montre une courbe de comparaison entre un système OCDMA avec et sans
réseau de Bragg en fonction de la puissance (dBm).

[64]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

Q Facteur en fonction de P
12

10

Facteur de qualité
8

6
Sans FBG
4 Avec FBG
2

0
-130 -115 -100 -85
Puissance (dBm)

Fig 3.23 : Influence de la puissance sur un système OCDMA avec et sans FBG.

Le graphe ci-dessus montre les résultats de comparaison avec deux courbes l’une est en
croissance lorsque la puissance augmente et une autre qui est constante, cela confirme que les
résultats du système avec FBG sont toujours supérieurs à ceux du système sans FBG, avec un
facteur de 2.3 dans la courbe bleu et un facteur de 3.92 pour la courbe orange pour une puissance
de -130 dBm. Il en reste de même pour la puissance de -85 dBm avec un facteur de 9.74 pour
la courbe orange contrairement à la courbe bleue où le facteur est toujours à 2.3. Ces résultats
montrent que les à réseaux de Bragg améliorent les performances du système OCDMA en ce
qui concerne la puissance.

3.9.3 Comparaison du système sur le débit binaire

La figure 3.24 montre une courbe de comparaison entre un système OCDMA avec et sans
réseaux de Bragg en fonction du débit binaire (Mbit/s).

Q Facteur en fonction du débit binaire


35
30
Facteur de qualité

25
20
15 Sans FBG
10 Avec FBG
5
0
100 200 300 400
Débit binaire (Mbit/s)

Fig 3.24 : Influence du débit binaire sur un système OCDMA avec et sans FBG.

[65]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

D’après la figure 3.24 le système avec réseau de Bragg a donné un meilleur résultat avec
un facteur de qualité de 31.27 pour un débit de 100 Mbit/s et 3.66 pour un débit de 400 Mbit/s
contrairement au système sans réseau de Bragg où le facteur de qualité est de 4 pour un débit
100 Mbit/s et 0 pour 400 Mbit/s. Ces résultats montrent clairement l’amélioration de la
performance d’un système OCDMA lorsqu’on ajoute les réseaux de Bragg et leurs influences
sur le débit binaire.

3.10 Effet du nombre d’usager sur un système OCDMA

Dans cette partie, nous avons réalisés une implémentation supportant jusqu’à 5 usagers
sur une distance de 10 Km, une puissance de -115 dBm et un débit binaire de 200 Mbit/s. Les
paramètres et les valeurs des différents composants utilisés dans la simulation pour 5 usagers
sont répertoriées dans le tableau 3.9

Paramètres La valeur
Région de l’exploitation de la [1548 nm – 1554 nm]
longueur d’onde
White Light Source
Longueur d’onde centrale 1550.5 nm
Puissance -115 dBm
Débit binaire de signal 200 Mbits/s

Format du signal Non-retour à zéro (NRZ)


FBG 1 1550.1 nm

Longueur d’onde centrale FBG 2 1552.5 nm


des réseaux de Bragg FBG 3 1548.5 nm
FBG 4 1549.5
FBG 5 1549.35
Longueur d’onde de référence 1550 nm
Longueur 10 Km
Fibre optique (SMF)
Dispersion 16.75 ps/nm/Km
Atténuation 0.2 dB/Km

Tableau 3.9 : Paramètres des composants utilisés pour 5 usagers.

[66]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem

La simulation consiste a étudié l’effet du nombre d’usagers sur le BER en commençant par
envoyer un signal pour 2 usagers, 3 usagers, ensuite 4 usagers jusqu’à 5 pour conclure à la fin
l’influence du nombre d’usager sur un système OCDMA. Le tableau 3.10 montre les résultats
de la simulation.

BER

Usager 1 Usager 2 Usager 3 Usager 4 Usager 5


2 6.6× 10−14 7.2 × 10−20

3 8.6 × 10−14 5.7 × 10−03 9.7 × 10−15


4 1.6 × 10−14 3.6 × 10−07 1.7 × 10−14 7 × 10−07
5 1.4 × 10−03 3.0 × 10−05 1.6 × 10−03 3.4 × 10−05 1

Tableau 3.10 : BER pour les 5 usagers.


Les résultats obtenus indiquent qu’il est impossible d’obtenir un système OCDMA
complet sans erreur, avec la réduction du nombre d’usager, il est possible d’aller jusqu’à un
taux d’erreur binaire inférieur à 10-14, mais lorsque on ajoute 1 usager de plus le BER devient
plus proche de 1 qui est une valeur indésirable au niveau de toutes les transmissions.

3.11 Conclusion

Notre travail nous a permis d’étudier les performances d’un système OCDMA avec et
sans réseaux de Bragg, en premier lieu on a met au point un système sans réseau de Bragg, pour
étudier les performances de ce dernier en fonction de plusieurs paramètres tels que la longueur
de la fibre optique, la puissance ainsi que le débit binaire, et on a analysé les résultats qui étaient
insuffisantes par rapport à une bonne transmission du signal, pour cela on a ajouté des réseaux
de Bragg comme encodeur/décodeur, dans le but d’améliorer les performances du système.
L’étude a montré un réel changement en ce qui concerne le facteur de qualité qui était plus
élevé et a permet de bonne transmission jusqu’à 70 Km.

Dans un deuxième temps nous avons mis au point un système OCDMA pour 5 usagers,
En outre, il s’est avéré que les performances du système sont limitées par plusieurs paramètres,
à savoir la dispersion et l’atténuation dans la fibre, le débit binaire et la bande passante des
FBGs.

[67]
Conclusion générale

Conclusion générale

L’évolution des communications optiques a permis aux réseaux de télécommunications


d’atteindre un niveau de performances extraordinaires et a ouvert les portes devant l’apparition
de nouvelles disciplines qui visent l’amélioration de l’existant et la création de nouveaux
dispositifs pour la transmission et le traitement du signal optique.

L’étalement de spectre appliqué aux systèmes optique, appelé CDMA optique (OCDMA),
est l’une des solutions possibles pour le partage des ressources de la fibre optique, dans ce
manuscrit nous avons choisi d’implémenter un système OCDMA spectrale utilisant des FBGs
comme dispositif de codage et de décodage. Les informations sont codées spetralement avec un
spectre issus d’une source optique large bande.

Dans la généralité des cas on a met au point un système OCDMA sans réseau de Bragg en
étudiant l’influence de la longueur de la fibre, la puissance et le débit binaire, cela a donné des
résultats insuffisants par rapport à une bonne transmission du signal, ensuite nous avons ajouté
les réseaux de Bragg en effectuant la même étude et les valeurs résultante étaient largement
supérieure à celle du premier système. Après comparaison entre un système sans FBGs et avec
FBGs on a conclu l’importance majeure des réseaux de Bragg et leurs influences sur les
paramètres d’un système OCDMA.

Nous avons analysé les performances du système OCDMA en termes de nombre d’usager
en mettant au point un système OCDMA avec 5 usagers, les résultats obtenus ont montré des
limitations dans les performances du système OCDMA en ce qui concerne le nombre d’usager
car lorsqu’on ajoute de nouveau d’usager les performances du système diminue, cela confirme
qu’on ne peut jamais avoir un système OCDMA parfait et sans erreurs.

En fin, L’OCDMA reste une très bonne solution pour le partage des ressources de la fibre
optique, en ajustant les paramètres et les composants du système on peut atteindre des débits très
élevée sur des distances relativement considérables.

[68]
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