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Titre :
Etude et simulation de la technique CDMA appliqué aux
transmissions optiques utilisant les réseaux de Bragg
A mes parents :
A la famille HADJERES.
Ismail.
Je dédie ce mémoire …
A la femme qui m’a mis au monde, celle qui a sacrifié tout pour moi
A toutes ma famille.
Je dédie ce travail …
Imad
Remerciements
Ce travail s’inscrit dans le cadre des réseaux optiques où la bande passante de la fibre est
partagée entre plusieurs usagers. Ce type de réseau conduit à s’intéresser aux techniques
d’accès multiple déjà bien connues en communication radiofréquences pour le partage des
ressources. L’accès multiple par répartition de code en optique est considéré
aujourd’hui comme une solution attractive. Nous étudions la technique OCDMA utilisant les
fibres à réseaux de Bragg comme encodeurs, tout en limitant les coûts par l’utilisation de
sources à large bande incohérente.
Le travail est achevé par une optimisation du nombre d’usagers dans un système OCDMA
en préservant une bonne qualité de communication, qui résiste aux différentes
perturbations causées par les interférences d’accès multiples.
Abstract
This work is a part of optical networks, where the bandwidth of the fiber is shared among
several users. This type of network is concerned by techniques of multiple access already well
known for radio frequency communication for the sharing of resource. The code division
multiple access in optics is, today, considered as an attractive solution.
The following thesis studied the technique of OCDMA using fibers Bragg grating as
encoders, while reducing costs through using wide band incoherent sources.
The work will be achieved by optimizing the number of users in a SAC-OCDMA system,
while maintaining a high quality of communication, which resist to various disturbances
caused by multiple access interference.
3.1. Introduction…………………………………………………………………………………… 43
3.2. Présentation du logiciel Optisystem…………………………………………...……………….43
3.2.1 Interface de l’OptiSystem ………………………………………………………..………….. 44
3.2.2 Paramètres caractéristiques …………………………………………………………………. 44
3.2.3 Application d’Optisystem …………………………………………………………………… 45
3.2.4 Principales caractéristiques du logiciel Optisystem…………………………………...…….. 45
3.3 Encodage et décodage d’un signal OCDMA……………………………………………..…… 46
3.3.1 Encodage………………………………………………………………………………….…. 46
3.3.2 Décodage…………………………………………………………………………………….. 47
3.4 Critères et méthodes d’évaluer la qualité de transmission ……………………………...…….. 48
3.4.1 Taux d’erreurs binaires …………………………………………………………………..….. 48
3.4.2 Facteur de qualité ………………………………………………………………………...… 49
3.4.3 Diagramme de l’œil…………………………………………………………………………. 49
3.5 Paramètre de la simulation pour 2 usagers………………………………..…………………… 50
3.6 Description du système……………………………………………………….……………….. 50
3.7 Simulation d’un système OCDMA sans utiliser le réseau de Bragg……………….………….. 54
3.7.1 Influence de la longueur de la fibre optique………………………………………………… 54
3.7.2 Influence de la puissance …………………………………………………………….……… 55
3.7.3 Influence du débit binaire ………………………………………………………………..….. 57
3.8 Simulation d’un système OCDMA en utilisant les réseaux de Bragg………………………… 58
3.8.1 Influence de la longueur de la fibre optique ……………………………………………….. 59
3.8.1.1 Sans présence d’amplificateur ni de compensateurs de dispersion ………………………. 59
3.8.1.2 Avec présence d’amplificateur ni de compensateurs de dispersion ………………………. 60
3.8.2 Influence de la puissance ………………………………………………………..…………. 61
3.8.3 Influence du débit binaire …………………………………………………………………. 62
3.9 Comparaison d’un système OCDMA avec et sans réseau de Bragg……………...…………… 64
3.9.1 Comparaison du système sur la longueur de la fibre optique………………………..…….. 64
3.9.2 Comparaison du système sur la puissance………………………………………………..…. 64
3.9.3 Comparaison du système sur le débit binaire………………………………………………. 65
3.10 Effet du nombre d’usager sur un système OCDMA………………………...……………….. 66
3.11 Conclusion……………………………………………………………………………………. 67
Conclusion générale………………………………………………………………………………. 68
Introduction générale
Introduction générale
Plusieurs techniques d’accès multiple existent afin d’augmenter le trafic des données,
comme la répartition en fréquence (FDMA), le multiplexage en longueur d’onde (WDM), la
répartition dans le temps (TDMA), la répartition par code (CDMA).
Les travaux effectués dans le cadre de ce manuscrit portent sur l’encodage et le décodage
à réseaux de Bragg pour l’accès multiple. Le manuscrit est structuré en trois chapitres.
Le chapitre 1 présente un état de l’art des réseaux optiques en détaillant les composants
d’une chaine de transmission optique et un rappel sur les différentes sources de lumières, la
technique de modulation ainsi que les classifications des fibres optiques, pour finir avec une
présentation des dispositifs de la réception et de l’amplification.
Le chapitre 2 est consacré à l’étude des différentes techniques d’accès multiples (TDMA,
FDMA, WDM, CDMA), nous sommes approfondi dans la technique CDMA optique ainsi que
ses différentes méthodes d’accès (DS-OCDMA, SPE-OCDMA, SAC-OCDMA).
[1]
CHAPITRE 01
transmissions optiques
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
1.1 Introduction
Dans ce chapitre, nous allons faire une description sur la chaine de transmission optique
en étudiant la partie de l’émission qui concerne les LEDs, les lasers et la modulation puis nous
passons vers le support de transmission qui est la fibre optique avec les réseaux de Bragg et
leurs utilités dans la propagation des ondes à l’intérieur de la fibre, et on termine avec la partie
de réception qui représente les photo-détecteurs.
Dans les liaisons optiques hyperfréquences, comme dans tous les systèmes de
communication, il existe trois blocs importants pour effectuer la transmission de l’information
qui sont : L’émetteur, le canal de communication et le récepteur (Fig. 1.1).
L’information primaire que l’on veut transmettre à distance est convertie en un signal
électrique qui est modulé par un émetteur est converti en un signal optique.
[3]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
Le signal émis par la source est ensuite injecté dans la fibre ou il se propage avec une
certaine atténuation et une certaine dispersion. Ces deux phénomènes se traduisent par une
limitation de la longueur de la liaison au-delà de laquelle la qualité se détériore. Pour remédier
à ces problèmes, le signal va être amplifie par des amplificateurs optiques.
Le signal reçu est ensuite démodulé en un signal électrique par l’intermédiaire d’une
photodiode.
[4]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
[5]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
[6]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
L’émission d’un photon d’énergie hv va s’ajouter au rayonnement (Fig 1.6 (c)) [3].
[7]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
[8]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
deux types de modulateurs optiques les plus utilisés dans les systèmes de transmission à fibre
optique : le modulateur à électro-absorption et le modulateur de Mach-Zehnder.
A. Le modulateur électro-absorbant (MEA)
Le principe de fonctionnement des modulateurs à électro-absorption repose sur les
modifications du spectre d’absorption d’un matériau semi-conducteur soumis à un
champ électrique. Leur particularité intéressante est qu’ils peuvent être facilement
intégrés avec les diodes lasers pour créer des sources optiques compactes et a très large
bande de modulation.
[9]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
a) Le cœur : Composé en silice (Si𝑂2), il est en verre pure et c’est la couche la plus
importante en terme de transmission optique qui permet de guidé les informations d’un
bout à l’autre de la fibre sans trop de perte.
b) La gaine optique : Il s’agit d’une couche de verre qui entoure le cœur et fonctionne
comme un miroir, son indice de réfraction est inférieure à celui du cœur (différence de
quelque 𝑛𝑚). Les impulsions lumineuses se propagent dans le cœur tandis que la gaine
les reflète. Ainsi, les impulsions lumineuses sont contenues dans le cœur de la fibre
selon un phénomène appelé réflexion totale interne.
c) La protection : Il s’agit généralement d’une gaine en PVC qui protège le cœur et la
gaine optique. Elle peut également contenir des matériaux de renforcement et un
gainage destiné à la protection mécanique et aussi à la flexibilité ainsi que la facilité de
la manipulation [5].
[10]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
La fibre monomode dont le cœur est si fin que le chemin de propagation des différents modes
est pratiquement directe. La dispersion modale devient quasiment nulle.
La bande passante transmise est presque infinie (>10 GHz/Km). Cette fibre est utilisée
essentiellement pour les communications à grande distance.
Le petit diamètre du cœur nécessite une grande puissance d’émission, donc des diodes
laser relativement onéreuses.
Les principales caractéristiques qui déterminent le choix d’un type de fibre sont
l’atténuation et la dispersion.
[11]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
Fig 1.10 : Propagation des ondes dans une fibre multimode à saut d’indice.
Les différents rayons empruntent des trajectoires différentes, leurs chemins optiques et
leurs temps de propagation sont différents. Il en résulte donc une dispersion intermodale. Pour
diminuer cet effet, le profil d’indice du cœur peut être modifie de telle sorte a créé un gradient
d’indice.
(b) La fibre optique à gradient d’indice :
Le cœur se caractérise par un indice variable qui augmente progressivement de 𝑛1 a
l’interface gaine-cœur jusqu’à 𝑛2 au centre de la fibre. Là aussi les rayons lumineux vont
emprunter des chemins différents, mais un choix judicieux du profil d’indice du cœur permet
de tendre vers des temps de parcours voisins et donc réduire l’étalement du signal (Fig 1.11).
Fig 1.11 : Propagation des ondes dans une fibre multimode à gradient d’indice.
[12]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
1.4.4 L’atténuation
L’atténuation dans la fibre est causée par plusieurs facteurs :
Aux basses longueurs d’ondes.
L’absorption intrinsèque du matériau qui provoque une augmentation des pertes.
les impuretés sont aussi des sources de pertes non négligeables.
Ces pertes engendrent l’atténuation de la puissance lumineuse lors de sa propagation. Pour une
onde électromagnétique de puissance incidente P(0) traversant une fibre de longueur L et de
coefficient d’atténuation 𝛼 à la longueur d’onde X, la puissance de sortie P(L) est liée à la
puissance d’entrée par la relation suivante :
𝑃(𝐿) = 𝑃(0)exp(−𝛼𝐿) Eq 1.3
𝛼 : Est le coefficient d’atténuation linéaire en 𝑘𝑚−1 et est lie au coefficient d’atténuation.
𝛼𝑑𝐵 : En dB/km est donné par la relation suivante :
10
𝛼𝑑𝐵 = 𝑎 = 4.3𝑎 𝐄𝐪 1.4
ln(10)
[13]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
La figure 1.13 présente l’atténuation spectrale d’une fibre de silice en fonction de la longueur
d’onde. Elle nous montre que les trois fenêtres de longueurs d’onde utilisables avec les fibres
lasers et détecteurs conventionnels se situent aux environs de 850 nm, 1330 nm et 1550 nm.
Les sources optiques à 1550 nm fonctionnent en monomode comme les lasers DFB, cette
longueur d’onde est très importante pour les télécommunications, car les amplificateurs
optiques à erbium (EDFA) et les fibres à amplificateur d’erbium (PDFA) sont utilisées pour
amplifier les longueurs d’onde autour de 1550 nm. La région entre 1330 nm et 1550 nm
correspond à l’absorption des ions 𝑂𝐻 − [6].
1.4.5 La dispersion
La dispersion se manifeste par un élargissement des impulsions au cours de leur
propagation. La dispersion est caractérisée par une modification de la constante de phase β par
rapport à la fréquence, dite dispersion de la vitesse de groupe. La figure 1.14 montre les
différents types de dispersion.
[14]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
[15]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
Le diamètre de la fibre, protégée par un premier enduit est 250 micromètres. Sans cette
protection la fibre à un diamètre de 125 micromètres. Le transport de la lumière se fait
essentiellement dans le noyau, dont le diamètre est approximativement de 8 micromètres.
La longueur d'onde (𝜆𝐵𝑟𝑎𝑔𝑔 ) est essentiellement définie par le pas du réseau (Λ) et de l'indice
de réfraction du noyau.
𝜆𝐵𝑟𝑎𝑔𝑔 = 2. 𝑛. Ʌ Eq 1.5
Où, n : est l’indice effectif du milieu, et Ʌ est le pas du réseau, égal à l’épaisseur d’un couple
𝜆𝐵𝑟𝑎𝑔𝑔 = 4. 𝑛. 𝐿 Eq 1.6
En tant que structure résonnante, la fibre à réseau de Bragg agira comme un miroir sélectif
de la longueur d'onde, c'est un filtre à bande étroite. Cela signifie que si la lumière d'une source
à bande large parcourt la fibre optique, seule la lumière sur une largeur spectrale très étroite,
[16]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
centrée sur la longueur d'onde du réseau de Bragg sera reflétée. La lumière restante poursuivra
son chemin le long de la fibre jusqu’au prochain réseau de Bragg sans avoir perdu de son
pouvoir (Fig 1.16)
Le réseau de Bragg est une structure symétrique, ainsi il reflétera toujours la lumière selon
la longueur d'onde peu importe d'où provient la lumière.
[17]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
Fig 1.17 : Schéma du fonctionnement d'un capteur à fibre optique à réseau de Bragg.
Un récepteur optique est le module de fin de chaine d’un système de transmission par
fibre optique. Il reçoit le signal optique provenant de la fibre optique et le transforme en signal
électrique afin d’extraire l’information transmise. Le signal optique qui est transformé en signal
électrique grâce à un photodétecteur est ensuite amplifie avant que les données ne soient
extraites.
1.5.1 Le photodétecteur
Un photodétecteur converti les photons incidents en courant d’électron. Il transforme
donc le signal optique en signal électrique. Un bon photodétecteur doit être très sensible à la
longueur d’onde utilisée, générer un minimum de bruit et doit être suffisamment rapide. Les
photodétecteurs à semi-conducteurs sont les plus utilisés car ils sont très rapides, peut couteux
et de dimensions compatibles avec les fibres optiques.
[18]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
[19]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
Il est à noter que le rendement quantique dépend du coefficient d’absorption du matériau et est
défini par la longueur d’onde donnée.
Fig 1.20 : Schéma d’une liaison optique avec compensation et gestion d’atténuation.
[20]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
[21]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
Raman et les amplificateurs à fibre dopée à l’erbium (Erbium Doped Fiber Amplifier, EDFA).
Ces derniers sont décrits dans ce qui suit [8].
1.6.3.1 Le gain
Il est noté G et traduit l’augmentation du signal dans la fibre. En régime linéaire, il
représente le rapport de puissance de sortie 𝑃𝑜𝑢𝑡 en Watt et la puissance d’entrée 𝑃𝑖𝑛 en Watt :
𝑃𝑜𝑢𝑡
𝐺= Eq 1.12
𝑃𝑖𝑛
[22]
Chapitre 1 Généralités sur les transmissions optiques
1.7 Conclusion
Cette présentation permet de poser les briques de base de ce travail et qui va faciliter la
lecture du prochain chapitre où nous allons aborder les différents types de multiplexage optique.
[23]
CHAPITRE 02
optique (OCDMA)
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)
2.1 Introduction
La technique d'accès multiple CDMA a été introduite dans les années 80 dans le cadre
des futurs réseaux optiques à haut débit. Le CDMA est une technique d'étalement de spectre
apparue dans les années 40 grâce à la théorie de 1'information développée successivement par
N. Wiener et C.E. Shannon. Les techniques d'étalement de spectre étaient tout d'abord
destinées aux communications numériques sécurisées telles que les télécommunications
militaires. Avec 1'essor des systèmes de radiocommunications mobiles, et plus particulièrement
des systèmes de radio-positionnement tels que le GPS et Navstar. Aujourd'hui, 1'étalement de
spectre est retenu dans différents standards : IS-95 (communication mobile de deuxième
génération), UMTS (communication mobile de troisième génération).
Pour une utilisation efficace des ressources disponibles, les utilisateurs des systèmes de
communications sont amenés à y accéder en même temps. Ceci pose le problème d'accès
multiples et consiste à examiner comment organiser 1'accès d'un nombre important
d'utilisateurs à une ressource commune [10].
[25]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)
[26]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)
Fig.2.2 : Accès multiple par répartition de fréquences (AMRF) ou FDMA pour Frequency
Division Multiple Access.
[27]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)
(PDM).
Deux ensembles de canaux WDM sont couplés dans la même fibre optique, avec la même
gamme de longueurs d'onde porteuses mais sur deux états de polarisation orthogonaux. Cette
technique propose une capacité deux fois plus élevée dans une même bande optique et double
ainsi la densité spectrale d'informations [11].
Le CDMA est une technique d'étalement de spectre utilisée dans un premier temps par
les militaires grâce à sa résistance aux interférences et pour le niveau de sécurité qu'elle offre.
Chaque utilisateur a un code d'étalement ou une signature qui lui est propre. Le nombre
d'utilisateurs est lie au nombre de séquences d'étalement générées par une famille de code donné.
Le CDMA consiste donc à étaler ou à redistribuer le signal sur une très grande bande passante,
jusqu'à le rendre "invisible" pour les autres utilisateurs qui partagent la même bande passante.
A la réception, 1'opération d'étalement exécutée lors de 1'émission est répétée pour "détaler" le
signal en bande de base tandis que les autres signaux transmis (interférant) sont perçus par le
récepteur comme étant du bruit.
[28]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)
Contrairement aux techniques TDMA et FDMA, dans le CDMA "tout le monde parle en
même temps et au même endroit mais chacun dans sa langue". Elle permet à plusieurs
utilisateurs d'un réseau de partager le même canal de transmission sans gestion de temps ni de
fréquence. Cette technique apporte un accès multiple et un partage de ressource flexible,
reconfigurable et sécurisé. Contrairement aux techniques FDMA et TDMA ou la capacité en
nombre d'utilisateurs est limitée respectivement par les ressources fréquentielles et temporelles,
en CDMA, le nombre d'utilisateurs est déterminé par les propriétés des codes d'étalements
utilisés. Le CDMA est donc une alternative aux techniques FDMA et TDMA permettant
d'augmenter la capacité de multiplexage et d'améliorer la fonctionnalité des systèmes. Ces
techniques peuvent être combinées entre elles pour former des techniques hybrides, améliorant
la capacité de multiplexage et le débit par utilisateur [12].
[29]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)
Cette technique est mise en œuvre dans la normalisation Home RF de transmission de données à
courte portée. Son intérêt principale est de permettre une diversité de fréquences afin
d’éviter les perturbations de brouilleurs fixes, intentionnels ou non et donc d’assurer une
qualité moyenne. Néanmoins, sa mise en œuvre ne permet pas des débits très élevés, il s’agit
donc d’une technique à privilégier dans des cas de transmissions dégradées [13].
m(t)=an(t).spa(t) Eq.2.1
Le terme de spectre étalé se comprend si on compare le spectre du signal d’entrée avec celui du
signal de sortie. Compte-tenu de la vitesse très élevée du signal en sortie, et en vertu de ce qui a
été vu .on aboutit au spectre suivant :
[30]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)
En général, le signal étalé m(t) est ensuite modulé en BPSK (ou en QPSK) sur une fréquence
porteuse. On obtient donc le schéma suivant pour le modulateur :
[31]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)
[32]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)
CDMA électrique appliqué aux réseaux d'accès optique. Une manière de surmonter cette
limitation et de minimiser le cout élevé d'implémentation, consiste à réaliser le codage et le
décodage dans le domaine optique en utilisant des composants optiques. Cela conduit à ce qu'on
appelle : les systèmes CDMA "tout-optique". La réalisation des systèmes CDMA "tout-
optique" pour les réseaux d'accès a vu le jour grâce au développement des composants optique
passifs. L'application de la technique CDMA aux réseaux d'accès optiques haut débit présente
de nombreux avantages tels que :
[33]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)
Chaque technique est différente par rapport à l'autre en termes de propriétés de corrélation de
familles de codes utilisés, de capacité de multiplexage, de difficulté d'implémentation et du
niveau de sécurité qu'elle offre.
Si le choix du code est basé sur la capacité à générer un nombre important de codes, il
s'avère que les codes utilisent pour le FFH-OCDMA et 1'encodage spectral en phase permettent
un nombre plus important de séquences de codes. Cependant, un nombre important de codes
n'est pas suffisant pour garantir un niveau élève de sécurité et de confidentialité. Un codeur et un
décodeur OCDMA peuvent être modélisés comme un système linéaire invariant dans le temps
(LTI : Linear Time Invariant) (Fig 2.9). Lorsqu'une impulsion est injectée à l'entrée du codeur,
le signal code So(t) (signal OCDMA) résulte du produit de convolution entre la fonction de
transfert du codeur h(t) et 1'impulsion d'entrée Si(t) [16].
Si un "pirate" arrive à détecter les signaux So(t) et Si(t), il pourra retrouver le code utilisé par
une simple analyse du système linéaire. La linéarité rend le système OCDMA fragile devant
les interceptions. Pour remédier à ce problème, quelques solutions peuvent être envisagées :
Augmenter la complexité du code : les codes à deux dimensions sont plus robustes
contre l'interception. L'ajout d'une troisième dimension (la polarisation par exemple)
participe encore d’avantage à 1'augmentation de la complexité des codes.
Complexifier le système de détection : La majorité des systèmes OCDMA sont basés
sur un encodage en amplitude (modulation 00K), ce qui implique une détection de
puissance à la réception (détection directe). II sera facile d'intercepter les informations
[34]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)
Ces différents mécanismes pourraient être associés afin d'augmenter d’avantage le niveau de
sécurité des systèmes OCDMA. Cependant, certains d'entre eux rendent le système OCDMA
couteux et complexe. Où l’OCDMA est une technique dédiée à 1'accès multiple, qui doit offrir
une implémentation simple et bas cout, l'aspect "sécurité des systèmes OCDMA" nécessite
d'approfondir les recherches en cours.
2.4.2 Concept
La figure 2.10 montre le schéma synoptique d'un réseau CDMA "tout-optique". II est
constitué de N paires émetteur-récepteur. Chaque émetteur est constitué d'une source optique
modulée par 1'information à transmettre. L'information est ensuite codée par un codeur optique
approprie. Les différentes informations codées sont superposées en un signal CDMA qui se
propage via le réseau. A la réception, le signal CDMA va être diffusé vers tous les récepteurs.
Indépendamment du type de détection utilisé, chaque récepteur doit posséder la séquence de
code utilisée lors du codage afin de pouvoir reconstituer l'information émise [17].
[35]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)
Suivant ces critères, les réseaux de Bragg présentent les meilleures performances. C'est
pourquoi ils ont connu un regain d'intérêt pour 1'implémentation des systèmes OCDMA.
Le choix de la famille de codes d'étalement est déterminant pour la réalisation d'un système
OCDMA. Les codes optiques sont construits de façon a minimisé l'inter-corrélation entre les
codes et de maximiser l'autocorrélation du code avec lui-même afin d'obtenir un rapport
signal/bruit important. Les interférences d'accès multiple (LAM) engendrées par l'inter-
corrélation des séquences de codes ont une influence sur le choix de telle ou telle famille de
codes à implémenter et du type de détection. Le choix d'une famille de codes avec de meilleures
propriétés de corrélation permet de minimiser non seulement les interférences d'accès
multiples (LAM), mais aussi le bruit de battement (BB) et donc d'assurer de meilleures
performances aux systèmes OCDMA.
[36]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)
Un code optique est défini par le triplet (L,w,N) ou L est la longueur de code, w est le poids
de code et N la capacité de multiplexage. Les paramètres. λ0 et 𝜆a sont respectivement une
évaluation du degré de ressemblance du code avec ses versions retardées (niveau des lobes
secondaires de la fonction d'auto corrélation) et le degré de ressemblance du code avec les autres
codes issus de la même famille (niveau de la fonction d'inter corrélation). Le code est composé
d'une suite d'impulsions d'amplitude "1" et "0" permettant d'implémenter des systèmes
OCDMA à détection directe ou quadratique.
Considérons deux séquences de codes de la même famille C m et Cn, les fonctions d'auto et
d'inter-corrélation sont données par :
=𝑤 𝑠𝑖 𝑠=0
𝐴𝐶𝑚(𝑠) = ∑𝐿−1
𝑖=0 𝐶𝑚(𝑖)𝐶𝑚(𝑖 − 𝑠) { Eq.2.2
≤ 𝜆𝑎 𝑠𝑖 1 ≤ 𝑠 ≤ 𝐿 − 1
Dans le cas d’une orthogonalité stricte des séquences choisies, les équations (2.2) et (2.3)
vérifient :
= 𝑤 𝑠𝑖 𝑠=0
𝐴𝐶𝑚(𝑠) = ∑𝐿−1
𝑖=0 𝐶𝑚(𝑖)𝐶𝑚(𝑖 − 𝑠) { Eq.2.4
0 𝑠𝑖 1≤𝑠 ≤𝐿−1
𝐶𝐶𝑚, 𝑛 = ∑𝐿−1
𝑖=0 𝐶𝑚(𝑖)𝐶𝑛(𝑖 − 𝑠) = 0 𝑠𝑖 0 ≤ 𝑠 ≤ 𝐿 − 1 Eq.2.5
Cette condition n’est vérifiée que dans le cas des codes bipolaires émis dans une configuration
synchrone.
[37]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)
Les systèmes OCDMA peuvent être classés suivant leur principe de fonctionnement selon
qu'ils sont cohérents ou non. Le degré de cohérence de ces systèmes dépend essentiellement de
l'ordre de grandeur du temps de cohérence de la source utilisée devant la durée d'intégration du
détecteur comprise entre le temps chip et le temps bit [19].
[38]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)
donc compensés au décodeur et une impulsion d’autocorrélation est recouverte. On note que de
tels encodeurs et décodeurs peuvent être intégrés sur des circuits photoniques planaires
dans la silice.
Une seconde méthode utilise également les sources cohérentes à impulsions courtes
en OCDMA. Il s’agit d’OCDMA par encodage spectral de phase (SPE). Les sources MLL
émettent des impulsions de manière cyclique, le spectre optique correspondant est donc
également périodique. Pour l’encodage SPE, les composantes spectrales sont encodées
avec des phases particulières. Au décodeur correspondant, les phases appropriées sont
appliquées et l’impulsion originale est recouverte (U1 après décodeur U1 sur la figure
2.12). Pour un interférent sur le décodeur, les phases ne sont pas compensées et la
combinaison des composantes fréquentielles avec phases pseudo-aléatoires donne un bruit
étalé temporellement (U2 après décodeur U1 sur la figure 2.12).
[39]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)
Cette technique est donc mise à profit afin d’effectuer une détection seulement sur le
temps du chip correspondant à l’usager décodé, rejettent ainsi toute l’énergie située
hors de cette fenêtre.
[40]
Chapitre 2 Etude de la technique CDMA optique (OCDMA)
2.5 Conclusion
Ce chapitre présente une brève description des différents types d’accès multiple qui
peuvent être appliqués aux télécommunications : TDMA, FDMA et la WDM, et en particulier
l’accès par répartition de code CDMA avec ses grands avantages. Nous avons aussi étudié les
différents types de CDMA optique (temporelle (DC-CDMA), spectral de phase (SPE-CDMA) et
spectral d’amplitude (SAC-CDMA)), ainsi que les codeurs optique.
[41]
Chapitre 03
3.1 Introduction
Dans ce chapitre, nous allons présenter l’ensemble du travail de simulation que nous
avons effectué afin d’évaluer les performances d’un système OCDMA à base de fibre à réseau
de Bragg à l’aide de logiciel Optisystem.
Nous commençons par une brève présentation du logiciel Optisystem ainsi que ses
différentes caractéristiques et les diverses applications que propose logiciel, ensuite nous allons
expliquer le principe de l’encodage et du décodage des codes générés.
Le but recherché dans ce chapitre est d’examiner les résultats de la simulation pour 2
usagers pour différents paramètres, nous commençons par changer la longueur de la fibre
optique, la puissance ainsi que le débit binaire, en premier temps nous utiliserons une chaine de
transmission basique sans utiliser les réseaux de Bragg et au fur et à mesure nous ajouterons
des blocs supplémentaires pour améliorer la qualité de la transmission.
[43]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
L’interface OptiSystem contient une fenêtre principale répartit en plusieurs parties (figure 3.1)
[44]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
[45]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
Les outils de visualisation avancée produit le SAOS Spectral, le signal sonore, les
diagrammes de l’œil, l’état de la polarisation, la constellation schémas et beaucoup
plus.
Il est possible de joindre un nombre arbitraire de visualiser sur le moniteur au même
port.
l’état de l'art et le calcul de flux de données.
Le calcul planificateur contrôle la simulation en déterminant l'ordre d'exécution des
modules du composant selon les données sélectionnées.
[46]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
3.3.1 Encodage
Une source large bande incohérente émet un spectre ayant une densité spectrale de
puissance f(v) que nous pouvons subdiviser en L cases fréquentielles (frequency bins). L désigne
la longueur du code. C’est sur ces L tranches spectrales que nous allons réaliser l’encodage
spectral par le biais d’un encodeur (ENC) composer d’un groupe de réseaux de Bragg et qui
assigne une signature spectrale unique. Chaque usager en occupant w cases fréquentielles parmi
Fig 3.5 : Principe de l’encodage spectral OCDMA (a) pour l’usager désiré ; (b) pour l’interférant.
[47]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
3.3.2 Décodage
Le but d’un système de décodage OCDMA pour l’utilisateur est en double, premièrement,
il faut qu’il détecte les données qui lui sont destinées. Le deuxième but, il faut que le système
de détection rejette les signaux des interférents ce qui implique qu’un signal électrique de
moyenne nulle doit être produit lorsque seuls les interférents sont actifs et ce peu importe leurs
nombres.
La figure 3.6 montre la structure d’un décodeur pour un système OCDMA permettant de
détecter le signal de l’usager ayant le code 1. Cette structure est composée d’un coupleur 1x2
non sélectif en fréquence. Dans le bras supérieur, un décodeur (DEC 1) qui est composé du
même groupe de réseaux de Bragg que l’ENC 1 est inséré et a une réponse spectrale identique
à l’ENC 1. Dans l’autre bras, un décodeur complémentaire (CDEC 1) est inséré et a une réponse
spectrale complémentaire au décodeur de l’usager 1 (DEC 1). Cela signifie simplement que son
code spectral sera le complément binaire de celui du DEC 1, soit «1101001».
Fig 3.6 : Fonctionnement du système de décodage de l’usager 1 pour un signal émis avec le code 1.
Une photodiode balancée (ou détection équilibrée) est utilisée permettant de faire la
soustraction des photocourants générés sur chacune des photodiodes tel que :
𝐼𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = 𝐼𝑃𝐷1 − 𝐼𝑃𝐷2 Eq 3.1
[48]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
La mesure de qualité globale d’un système de canaux multiplexé en longueurs d’onde passe
par la mesure du taux d’erreur de tous les canaux. Si un seul canal parmi plusieurs canaux
présente des erreurs, le taux d’erreurs du système global est proche du taux d’erreurs du canal
présentant des erreurs.
𝜇1 −𝜇0
𝑄= Eq 3.3
𝛿1 −𝛿0
[49]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
Paramètres La valeur
Région de l’exploitation de la [1548 nm – 1554 nm]
longueur d’onde
White Light Source
Longueur d’onde centrale 1550.5 nm
Puissance -115 dBm
Débit binaire de signal 200 Mbits/s
[50]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
[51]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
L’émetteur est constitué d’une source optique émettant une onde pure, suivie d’un
modulateur externe. La source choisit dans la simulation est une source continue (laser à cavité
externe). Cette source émet à 1550.5 nm avec une puissance égale à -115 dBm.
La figure 3.9 montre le spectre de puissance de la source optique large bande utilisé dans la
simulation. Le spectre s’étend de 1548 à 1553 nm, centré à 1550.5 nm.
Fig 3.9 : Spectre de puissance de la source optique large bande (a) en Watt, (b) en dBm.
La figure 3.10 montre les courbes de l’émetteur du signal électrique des données correspondant
à la sortie du codeur NRZ pour le premier et le deuxième usager et qui sont affichés dans la
figure ci-dessous fig 3.10 (a) et fig 3.10 (b) respectivement.
Fig 3.10 : Les courbes du signal émis du NRZ, (a) premier usager, (b) deuxième usager.
[52]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
Les figures 3.11 (a) et (b), montrent les courbes dans le domaine temporel et spectral après le
deuxième FBG respectivement. Il est à noter que le signal optique à la sortie du modulateur suit
attentivement le signal électrique des données.
Fig 3.11 : Les courbes de l’encodage du premier usager : (a) domaine temporel, (b) domaine spectral.
La figure 3.12 montre les courbes du signal optique à la sortie du deuxième FBG utilisé dans le
coté émetteur pour chaque utilisateur. Ces courbes correspondent à la signature du code des
usagers.
Fig 3.12 : Courbes du signal optique à la sortie du deuxième FBG : (a) premier usager, (b) deuxième
usager.
Les résultats indiquent clairement que ces deux codes sont différents ce qui signifie que chaque
usager a son propre code attribué.
[53]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
3.7 Simulation d’un système OCDMA sans utiliser les réseaux de Bragg
Dans cette partie nous allons évaluer les performances d’un système OCDMA sans
utiliser les réseaux de Bragg en étudiant l’influence de la longueur de la fibre optique, la
puissance ainsi que le débit binaire pour déterminer les meilleurs paramètres possible pour avoir
un facteur de qualité relativement considérable.
La figure 3.13 montre le schéma en bloc sous Optisystem d’un système OCDMA sans utiliser
les réseaux de Bragg.
Fig 3.13 : Schéma en bloc d’un système OCDMA sans réseau de Bragg.
01 2.31 0.0097
10 2.32 0.0095
30 2.32 0.0094
50 2.29 0.0102
70 2.14 0.0150
[54]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
D’après le tableau on constate que plus la longueur de la fibre est grande plus le facteur de
qualité diminué à cause des pertes d’informations qui se produisent à l’intérieure de la fibre dus
aux phénomènes indésirables comme la dispersion modale et chromatique.
La figure 3.14 montre les diagrammes de l’œil pour les distances de 10 et 70 Km.
(a) (b)
Fig 3.14 : Diagrammes de l’œil, (a) : pour 10 Km, (b) : pour 70 Km.
D’après les diagrammes de l’œil pour les deux distances on voit clairement l’ouverture du
diagramme (a) par rapport au diagramme (b), cela confirme la grande influence de la longueur
de la fibre sur la fiabilité d’un système OCDMA.
[55]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
Nous pouvons remarquer d’après le tableau ci-dessus que le facteur de qualité est de 2.32
qui est une valeur indésirable par rapport à une une bonne transmission et cela pour toutes les
puissances donc on constate que la puissance n’a aucune influence sur un système OCDMA
sans réseau de Bragg.
La figure 3.15 montre les digrammes de l’œil pour les puissances de -115 dBm et -85 dBm.
Fig 3.15 : Diagrammes de l’œil, (a) : pour -115 dBm, (b) : pour -85 dBm.
D’après les diagrammes de l’œil on remarque que les deux diagrammes sont identiques et cela
avec des puissances différentes ce qui confirme que la puissance n’a aucune influence sur ce
système.
[56]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
D’après le tableau 3.4 on constate un facteur de qualité de 4 pour un débit de 100 Mbit/s
contrairement au débit de 200 Mbit/s ou le facteur est 2.32 et aucune information n’est transmis
pour les débits de 300, 400 Mbit/s cela confirme la vulnérabilité d’un système OCDMA sans
réseau de Bragg.
La figure 3.16 montre les digrammes de l’œil pour un débit de 200 Mbit/s et de 400 Mbit/s.
Fig 3.16 : Diagrammes de l’œil, (a) : pour 200 Mbit/s, (b) : pour 400 Mbit/s.
[57]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
D’après les diagrammes de l’œil on remarque une certaine ouverture dans le diagramme (a)
contrairement au diagramme (b) qui est complétement fermé car aucune information n’a été
transmise.
Dans un système OCDMA basé sur les réseaux de Bragg, chaque utilisateur à des bits
d’information qui sont modulés grâce à la large bande porteuse optique incohérente pour
effectuer la conversion (OOK modulation format). Une série de FBG sont introduits pour
contrôler le spectre d'amplitude des signaux optiques incohérents à large bande.
Fig 3.17 : Schéma en bloc de l’émission avec la fibre optique d’un système OCDMA utilisant
les réseaux de Bragg.
[58]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
Fig 3.18 : Schéma en bloc de la réception d’un système OCDMA utilisant les réseaux de
Bragg.
Dans cette partie nous allons augmenter au fur et à mesure la longueur de la fibre optique
avec une puissance de -115 dBm et un débit binaire de 200 Mbits/s en ajoutant les réseaux de
Bragg comme encodeur et décodeur, théoriquement cela à un grand impact sur l’évolution du
facteur de qualité pour cela le tableau 3.5 montre les résultats de la simulation.
Tableau 3.5 : Influence de la distance sur le facteur de qualité et le BER sans EDFA.
[59]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
D’après le tableau, on voit que le facteur de qualité est de 9.28 pour une distance de 1 Km
contrairement au système OCDMA sans réseau de Bragg ou son facteur était 2.31 pour la même
distance, et en augmentant la distance le facteur diminue jusqu’à 3.53 pour une longueur de 70
Km contrairement au système OCDMA sans FBG où le facteur étais 2.14.
Fig 3.19 : Diagrammes de l’œil : (a) pour 10eKm, (b) pour 70 Km.
D’après les diagrammes de l’œil pour les deux distances on voit clairement l’ouverture
du diagramme (a) par rapport au diagramme (b), cela confirme que la longueur de la fibre a
toujours une influence indésirable sur la fiabilité d’un système OCDMA.
Les résultats obtenus dans le tableau 3.5 ont montrés que même avec l’utilisation des
réseaux de Bragg le signal s’atténué lorsque la distance augmente, pour remédier à ce
phénomène on va ajouter un amplificateur optique qui amplifie le signal lumineux sans avoir
besoin de le convertir en signal électrique, on ajoute aussi un compensateur de dispersion pour
minimiser les pertes produisent par la dispersion multicanaux à large bande, le tableau 3.6
montre les résultats de simulation.
[60]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
Tableau 3.6 : Influence de la distance sur le facteur de qualité et le BER avec EDFA.
Dans cette partie nous allons calculer les paramètres d’un système OCDMA mais en
utilisant les réseaux de Bragg comme encodeur/décodeur contrairement à la partie précédente
dans le but d’améliorer les performances du système en prenant un débit de 200 Mbit/s et une
distance de 10 Km avec différentes puissance pour choisir la mieux convenable, le tableau 3.7
montre les résultats du simulation de l’influence de la puissance en fonction du facteur de
qualité et du BER.
Nous pouvons remarquer l’évolution du facteur de qualité d’après le tableau qui est ci-
dessus avec un facteur de 3.92 pour une puissance de -130 dBm, contrairement au système
précédent ou son facteur était de 2.90 pour la même puissance, cela montre clairement que les
fibres à réseau de Bragg améliorent les performances d’un système OCDMA. Le facteur
continue d’augmenter proportionnellement avec la puissance jusqu’à 9.74 pour -85 dBm, mais
le choix de puissance le plus judicieux pour notre système est de -115 dBm pour un facteur de
9.08 qui reste tout de même très proche du facteur dont la puissance est de -85 dBm, car il faut
prendre aussi en considération le cout et la complexité de fabrication lorsque la puissance
augmente.
[61]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
La figure 3.20 montre les digrammes de l’œil pour une puissance de -130 dBm et de -115 dBm.
Fig 3.20 : Diagrammes de l’œil, (a) : pour -115 dBm, (b) : pour -130 dBm.
D’après les diagrammes de l’œil on remarque une ouverture dans le diagramme (a) qui
corresponds à la puissance -115 dBm par rapport au diagramme (b) qui est plus fermé à cause
de sa puissance qui est faible, cela confirme que la meilleur puissance pour notre système est
de -115 dBm.
Le choix du débit binaire est primordial pour la bonne transmission du signal car
il faut toujours ajuster le débit avec différents paramètres comme la puissance et le
support de transmission, pour cela il faut choisir un débit suffisamment élevé pour envoyer le
maximum d’informations mais pas trop élevé pour qu’il n’y est pas de saturation au niveau de
la fibre.
Le tableau 3.8 montre les résultats de simulation du facteur de qualité et du BER en fonction
du débit binaire avec une distance de 10 Km et une puissance de -115 dBm.
[62]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
D’après le tableau 3.8 on constate un facteur de qualité très élevé qui est égale à 31.27
pour un débit de 100 Mbit/s et lorsque on augmente le débit à 200 Mbit/s le facteur diminue
jusqu’à 9.08 qui reste tout de même un facteur très optimale, donc le choix le plus judicieux
pour le débit est de 200 Mbit/s qui permet de transmettre le maximum de données avec un
facteur suffisamment élevé.
La figure 3.21 montre les digrammes de l’œil pour un débit de 200 Mbit/s et de 400 Mbit/s.
Fig 3.21 : Diagrammes de l’œil, (a) : pour 200 Mbit/s, (b) : pour 400 Mbit/s.
D’après les diagrammes de l’œil on remarque une grande ouverture dans le diagramme
(a) qui corresponds à un débit binaire de 200 Mbit/s par rapport au diagramme (b) qui est plus
fermé à cause de son débit de 400 Mbit/s qui est plus élevé donc le débit le plus approprié pour
notre système et qui garantit une meilleur qualité de transmission est de 200 Mbit/s.
[63]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
Dans cette partie nous allons faire une comparaison sur la longueur de la fibre, la
puissance et sur le débit binaire entre un système OCDMA avec et sans réseau de Bragg, dans
les courbes que nous allons présenter ci-dessous, la couleur orange représente un système avec
réseau de Bragg et la couleur bleu représente un système sans réseau de Bragg.
La figure 3.22 montre des courbes de comparaison entre un système OCDMA avec et
sans réseau de Bragg en fonction de la longueur de la fibre optique.
Q Facteur en fonction de L
10
8
Facteur de qualité
6
Sans FBG
4
Avec FBG
2
0
1 10 30 50 70
Longueur (Km)
Fig 3.22 : Influence de la longueur sur un système OCDMA avec et sans FBG.
D’après la figure 3.22 on a un meilleur résultat concernant le système avec FBG qui est
toujours plus supérieur à celui du système sans FBG, avec un facteur de qualité de 9 pour la
courbe orange contrairement à la courbe bleu où son facteur est de 2.3 pour une distance de 1
Km, et il en reste de même pour toute la longueur de la fibre jusqu’à une distance de 70 Km
dont le facteur est de 3.35 pour un système avec FBG et un facteur de 2.1 pour un système sans
FBG. Cela confirme que les réseaux de Bragg apportent une grande amélioration en ce qui
concerne la longueur de la fibre et sur les performances d’un système OCDMA.
La figure 3.23 montre une courbe de comparaison entre un système OCDMA avec et sans
réseau de Bragg en fonction de la puissance (dBm).
[64]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
Q Facteur en fonction de P
12
10
Facteur de qualité
8
6
Sans FBG
4 Avec FBG
2
0
-130 -115 -100 -85
Puissance (dBm)
Fig 3.23 : Influence de la puissance sur un système OCDMA avec et sans FBG.
Le graphe ci-dessus montre les résultats de comparaison avec deux courbes l’une est en
croissance lorsque la puissance augmente et une autre qui est constante, cela confirme que les
résultats du système avec FBG sont toujours supérieurs à ceux du système sans FBG, avec un
facteur de 2.3 dans la courbe bleu et un facteur de 3.92 pour la courbe orange pour une puissance
de -130 dBm. Il en reste de même pour la puissance de -85 dBm avec un facteur de 9.74 pour
la courbe orange contrairement à la courbe bleue où le facteur est toujours à 2.3. Ces résultats
montrent que les à réseaux de Bragg améliorent les performances du système OCDMA en ce
qui concerne la puissance.
La figure 3.24 montre une courbe de comparaison entre un système OCDMA avec et sans
réseaux de Bragg en fonction du débit binaire (Mbit/s).
25
20
15 Sans FBG
10 Avec FBG
5
0
100 200 300 400
Débit binaire (Mbit/s)
Fig 3.24 : Influence du débit binaire sur un système OCDMA avec et sans FBG.
[65]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
D’après la figure 3.24 le système avec réseau de Bragg a donné un meilleur résultat avec
un facteur de qualité de 31.27 pour un débit de 100 Mbit/s et 3.66 pour un débit de 400 Mbit/s
contrairement au système sans réseau de Bragg où le facteur de qualité est de 4 pour un débit
100 Mbit/s et 0 pour 400 Mbit/s. Ces résultats montrent clairement l’amélioration de la
performance d’un système OCDMA lorsqu’on ajoute les réseaux de Bragg et leurs influences
sur le débit binaire.
Dans cette partie, nous avons réalisés une implémentation supportant jusqu’à 5 usagers
sur une distance de 10 Km, une puissance de -115 dBm et un débit binaire de 200 Mbit/s. Les
paramètres et les valeurs des différents composants utilisés dans la simulation pour 5 usagers
sont répertoriées dans le tableau 3.9
Paramètres La valeur
Région de l’exploitation de la [1548 nm – 1554 nm]
longueur d’onde
White Light Source
Longueur d’onde centrale 1550.5 nm
Puissance -115 dBm
Débit binaire de signal 200 Mbits/s
[66]
Chapitre 3 Tests et simulation du système OCDMA sous Optisystem
La simulation consiste a étudié l’effet du nombre d’usagers sur le BER en commençant par
envoyer un signal pour 2 usagers, 3 usagers, ensuite 4 usagers jusqu’à 5 pour conclure à la fin
l’influence du nombre d’usager sur un système OCDMA. Le tableau 3.10 montre les résultats
de la simulation.
BER
3.11 Conclusion
Notre travail nous a permis d’étudier les performances d’un système OCDMA avec et
sans réseaux de Bragg, en premier lieu on a met au point un système sans réseau de Bragg, pour
étudier les performances de ce dernier en fonction de plusieurs paramètres tels que la longueur
de la fibre optique, la puissance ainsi que le débit binaire, et on a analysé les résultats qui étaient
insuffisantes par rapport à une bonne transmission du signal, pour cela on a ajouté des réseaux
de Bragg comme encodeur/décodeur, dans le but d’améliorer les performances du système.
L’étude a montré un réel changement en ce qui concerne le facteur de qualité qui était plus
élevé et a permet de bonne transmission jusqu’à 70 Km.
Dans un deuxième temps nous avons mis au point un système OCDMA pour 5 usagers,
En outre, il s’est avéré que les performances du système sont limitées par plusieurs paramètres,
à savoir la dispersion et l’atténuation dans la fibre, le débit binaire et la bande passante des
FBGs.
[67]
Conclusion générale
Conclusion générale
L’étalement de spectre appliqué aux systèmes optique, appelé CDMA optique (OCDMA),
est l’une des solutions possibles pour le partage des ressources de la fibre optique, dans ce
manuscrit nous avons choisi d’implémenter un système OCDMA spectrale utilisant des FBGs
comme dispositif de codage et de décodage. Les informations sont codées spetralement avec un
spectre issus d’une source optique large bande.
Dans la généralité des cas on a met au point un système OCDMA sans réseau de Bragg en
étudiant l’influence de la longueur de la fibre, la puissance et le débit binaire, cela a donné des
résultats insuffisants par rapport à une bonne transmission du signal, ensuite nous avons ajouté
les réseaux de Bragg en effectuant la même étude et les valeurs résultante étaient largement
supérieure à celle du premier système. Après comparaison entre un système sans FBGs et avec
FBGs on a conclu l’importance majeure des réseaux de Bragg et leurs influences sur les
paramètres d’un système OCDMA.
Nous avons analysé les performances du système OCDMA en termes de nombre d’usager
en mettant au point un système OCDMA avec 5 usagers, les résultats obtenus ont montré des
limitations dans les performances du système OCDMA en ce qui concerne le nombre d’usager
car lorsqu’on ajoute de nouveau d’usager les performances du système diminue, cela confirme
qu’on ne peut jamais avoir un système OCDMA parfait et sans erreurs.
En fin, L’OCDMA reste une très bonne solution pour le partage des ressources de la fibre
optique, en ajustant les paramètres et les composants du système on peut atteindre des débits très
élevée sur des distances relativement considérables.
[68]
Bibliographie
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spectral characteristics », Journal of Light wave Technology, vol. 4n Issue 3, 1986.
[3] L. A. Goldren, S. W. Corzine, « Diode lasers and photonic integrated circuits », Joh Wiley
Sons, INC. 1995.
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l’étude des technologies avancées de transmission par fibre optique » de l’école supérieure,
Université du QUEBEC. 15 Janvier 2008.
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[13] H.Habbar et K.Djelidi, « Liaison optique à haut débit », Mémoire de fin d’étude
pour l’obtention du diplôme d’ingénieur d’état en télécommunication, Institut National
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[14] A.Dellal et E.Essafi, « Etude de l’amplification dans les systémes de transmission par
fibre optique », Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme d’ingénieur d’état en
télécommunication, Institut National des télécommunications et des technologies de
l’information et de la communication, Promotion juin 2010.
[19] Andonovic, I.; Tancevski, L; “Incoherent optical code division multiple access systems”
IEEE 4th International Symposium on Volume 1, 22-25 Sept. 1996 Page(s):424 – 430.