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Bac
2019
Washington
Épreuve
de
SVT
spécialité
Série
S
PARTIE
2
:
GÉNÉTIQUE
ET
ÉVOLUTION
Exercice
2
Exercice
très
classique,
basé
sur
les
expériences
historiques
vues
en
classe.
Doc
1
et
connaissances.
Le
graphique
indique
qu’en
présence
de
lumière,
les
chlorelles,
organismes
unicellulaires
photosynthétiques,
incorporent
le
CO2
présent
dans
le
milieu
de
culture,
marqué
radioactivement.
Lors
du
passage
à
l’obscurité,
cette
incorporation
continue
mais
diminue
progressivement,
puis
cesse
15
secondes
après
le
passage
à
l’obscurité.
Ces
résultats
indiquent
donc
que
l’incorporation
de
CO2
lors
de
la
photosynthèse
ne
nécessite
pas
de
lumière
(phase
chimique,
non
dépendant
de
la
présence
de
lumière),
mais
nécessite
une
ou
des
molécules
produite(s)
pendant
la
phase
photochimique,
c’est-‐à-‐dire
pendant
la
phase
d’exposition
à
la
lumière.
Lors
du
passage
à
l’obscurité,
ce(s)
molécule(s)
n’est
(ne
sont)
plus
produite(s)
et
donc
le
stock
cellulaire
diminue
au
fur
et
à
mesure
de
son
utilisation
pour
incorporer
le
CO2,
jusqu’à
sa
(leur)
consommation
totale,
ce
qui
arrête
l’incorporation
de
CO2.
Doc
2
et
connaissances.
Le
tableau
présente
les
résultats
des
expériences
d’Arnon,
qui
permettent
de
préciser
les
résultats
des
expériences
de
Gaffron
(doc
1).
Le
principe
des
expériences
d’Arnon
est
le
même
que
celui
des
expériences
de
Gaffron,
mais
Arnon
travaille
sur
des
fragments
de
chloroplastes,
et
non
pas
sur
des
cellules
entières
comme
Gaffron.
Dans
l’expérience
1,
aucune
radioactivité
n’est
mesurée
dans
des
thylakoïdes
isolés
et
placés
à
la
lumière
en
présence
de
CO2
radioactif.
Les
thylakoïdes
n’incorporent
donc
pas
le
CO2.
Dans
l’expérience
2,
une
faible
radioactivité
est
mesurée
(4
000
cpm)
dans
le
stroma
isolé,
à
l’obscurité
et
alimenté
en
CO2
radioactif.
Le
stroma
est
donc
responsable
de
l’incorporation
du
CO2.
La
phase
photochimique
a
donc
lieu
dans
le
stroma.
Dans
l’expérience
3,
une
forte
radioactivité
est
mesurée
(96
000
cpm)
dans
un
stroma
placé
dans
les
mêmes
conditions
que
dans
l’expérience
2,
et
avec
des
thylakoïdes
isolés
précédemment
exposés
à
la
lumière.
Ceci
signifie
que
les
thylakoïdes
exposés
à
la
lumière
fournissent
une
ou
des
molécule(s)
qui
permettent
l’incorporation
du
CO2
dans
le
stroma.
(On
peut
expliquer
la
faible
radioactivité
obtenue
dans
l’expérience
2
par
un
stock
de
cette
(ces)
molécule(s),
présentes
avant
l’isolement
du
stroma,
et
qui
s’épuise
au
cours
de
l’incorporation
du
CO2.)
Dans
l’expérience
4,
dans
un
stroma
placé
dans
les
mêmes
conditions
que
l’expérience
2,
avec
des
molécules
nommées
ATP
et
RH2,
on
mesure
quasiment
la
même
quantité
de
radioactivité
incorporée
que
dans
l’expérience
3
(97000
cpm).
Les
thylakoïdes
produisent
donc,
à
la
lumière,
de
l’ATP
et
du
RH2
(phase
photochimique),
utilisés
pour
incorporer
du
CO2
dans
le
stroma
lors
de
la
phase
chimique
de
la
photosynthèse.
Doc
3
et
connaissances.
Le
graphique
montre
que
dans
une
suspension
de
thylakoïdes
à
l’obscurité,
la
quantité
d’O2
ne
varie
pas
et
qu’elle
diminue
progressivement
à
la
lumière.
Lorsque
le
réactif
de
Hill,
de
type
R,
est
ajouté,
la
quantité
d’O2
dans
la
suspension
augmente
fortement
quand
les
thylakoïdes
sont
à
la
lumière
et
est
constante
(voire
diminue
un
peu)
quand
ils
sont
à
l’obscurité.
La
réaction
de
photo-‐oxydation
de
l’eau
présentée
indique
ce
qui
se
passe
dans
les
thylakoïdes
éclairés
(donc
en
phase
photochimique)
:
en
présence
de
R
et
d’énergie
lumineuse,
l’eau
est
oxydée
en
O2.
R
fixe
les
électrons
issus
de
cette
oxydation
et
se
transforme
en
RH2.
Il
est
possible
de
parler
ici
de
la
chaine
des
oxydo-‐réducteurs,
présente
dans
la
membrane
des
thylakoïdes.
Doc
4
et
connaissances.
Les
deux
graphiques
peuvent
être
traités
en
même
temps.
Quand
des
thylakoïdes
sont
maintenus
à
pH
constant,
les
concentrations
en
ATP
et
en
O2
ne
varient
pas
dans
la
suspension,
que
ce
soit
à
la
lumière
ou
à
l’obscurité.
En
revanche,
dès
addition
d’ATP
et
de
Pi,
et
en
présence
de
lumière,
leur
concentration
augmente,
de
façon
concomitante.
Cette
augmentation
s’arrête
si
la
suspension
est
mise
à
l’obscurité.
La
photo-‐oxydation
de
l’eau
est
donc
responsable
de
la
production
d’ATP
à
partir
d’ADP
et
Pi.
Plus
précisément,
c’est
l’ATP
synthétase
présente
dans
les
thylakoïdes
qui
va
permettre
cette
production,
grâce
au
flux
de
protons
la
traversant
(protons
issus
de
la
photo-‐oxydation
de
l’eau).
Bilan
:
Les
phases
photochimique
et
chimique
de
la
photosynthèse
sont
donc
couplées.
Lors
de
la
phase
photochimique,
au
niveau
des
thylakoïdes
des
chloroplastes,
l’eau
est
oxydée
en
O2,
avec
production
de
RH2.
Il
y
a
également
production
d’ATP
à
partir
d’ADP
et
de
Pi.
ATP
et
RH2
sont
ensuite
utilisés
lors
de
la
phase
chimique
pour
incorporer
le
CO2
lors
du
cycle
de
Calvin,
qui
a
lieu
dans
le
stroma
des
chloroplastes.