Nina

Titre : Je suis rivière

Genre : One shot

Auteur et artiste :
Nina Luec

Parution : Juin 2019

Je suis
Rayon : Bande dessinée
Collection : Tébéos

Rivière
Format 220 x 320 à la française

Reliure : Cartonné, cousu, collé

80 pages :
64 pages bande dessinée

Nina
10 pages de documentaire

Tirage : 2000 exemplaires

Age niveau de lecture : à partir de 9 ans

Prix : 19 euros

ISBN : 2 - 910867 - 67 - 6

EAN : 9782910867676
 L’Histoire :
La Bièvre est une rivière urbaine qui
prend sa source près de Versailles. Ses
méandres traversent de nombreuses com-
munes avant d’arriver à Paris où elle con-
tournait la Butte aux Cailles pour aborder
le quartier des Gobelins avant de se jeter
dans la Seine. Jusqu’à la fin du XIXe siècle,
elle a été polluée puis recouvrerte et enter-
rée, ses émanations devenant dangereuses
pour les riverains. Elle se jette actuelle-
ment dans les égoûts de Paris plutôt que de
poursuivre son chemin à l’air libre jusqu’à
la Seine.
Cette fiction repose sur l’idée d’assim-
iler la Bièvre à une femme, Louise : de la
pureté initiale de sa source à la pollution
par l’activité humaine et industrielle. Le
récit nous conte l’histoire de la belle Lou-
ise, perdant peu à peu sa naïveté et sub-
issant les épreuves mises sur sa route par
l’activité des hommes. Au milieu du XIXe
siècle, Louise, toute jeune paysanne na-
tive de Buc, part à la recherche d’Arthur,
qui l’a secourue lors d’une agression, ce
qui eut pour effet d’éveiller un sentiment
amoureux à son, endroit.
Arthur, dont la famille a connu une
mauvaise fortune, est parti s’employer
dans une industrie au bord de la Bièvre.
Ne sachant comment le retrouver, elle
décide de remonter le cours entier de la
rivière et en chemin elle traverse nom-
breuses épreuves qui vont profondément
la changer.
Le vécu de cette jeune fille est mis en
parallèle avec le cours de la Bièvre, ini-
tialement naturel et sauvage et ensuite
utilisé comme force de travail pour enfin
finir comme outil d’évacuation des eaux
usées. L’histoire imaginée va baigner dans
des séquences aquatiques, se teintant d’on-
irisme pour restituer la saveur bucolique,
poétique et parfois féérique de la rivière
d’antan. Fort heureusement les choses
s’arrangent pour Louise à la fin du récit.
Le récit s’achève en 2020 avec une
ouverture vers la réhabilitation de la riv-
ière comme identité territoriale et enjeu
citoyen. La reconstitution de l’existence
de la Bièvre est personnifiée par la descen-
dante de Louise, Adèle, qui ressuscite cette
rivière urbaine en renouant avec le désir
de nature et d’eau des habitants.
Notre pari est de réenchanter l’histoire
de la Bièvre, dans le prolongement d’une
réhabilitation réussie qui servit d’exemple
pour quelques rivières urbaines : un roman
graphique de 80 pages qui trouve écho
dans les mouvements autour de l’écologie
et la défense du patrimoine naturel.