Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
Cours de Mathématiques
Séries Numériques
Mohamed BENDAOUD
Email : m.bendaoud@ensam-umi.ac.ma
..........................................................................................................................
École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers, Marjane II, B.P. 15290, Al Mansour, Meknès
Tél : +212(0)535457160/61- +212(0)648313896
Fax : +212(0)535467163, E-mail : m.bendaoud@ensam-umi.ac.ma
Table des matières
Introduction 4
1 Séries numériques 6
1.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2 Séries à termes positifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3 Comparaison d’une série à une intégrale généralisée . . . . . . . . . . . . 13
1.4 Séries alternées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.5 Produit de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.6 Séries commutativement convergentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2
Table des figures
3
Introduction
Introduction
Mohamed BENDAOUD 4
Introduction
Mohamed BENDAOUD 5
Chapitre 1
Séries numériques
1.1 Généralités
Définition 1.1.1 Soit (un )n∈N une suite réelle ou complexe. On appelle série numérique
X k=n
X
de terme général un et on la note un , la suite (Sn )n∈N définie par Sn = uk pour
k=0
tout n ∈ N. Le terme Sn s’appelle la sommeX partielle de rang n de cette série.
Si la suite (Sn )n∈N converge, la série un est dite convergente et sa limite S =
+∞
X
lim Sn s’appelle la somme de la série et se note un , et dans ce cas, le terme
n
n=0
k=+∞
X
Rn := S − Sn = uk
k=n+1
6
Chapitre 1 1.1 Généralités
En effet,
+∞ +∞
X 3 9 X 1 9 1
3 n
= n
= ( 1 ) = 1;
n=1
10 10 n=0
10 10 1 − 10
Proposition
X 1.1.4 (Linéarité de la somme)
X X
Si un et vn sont deux séries convergentes, alors la série un + λvn est conver-
gente et
+∞
X +∞
X +∞
X
un + λvn = un + λ vn
n=0 n=0 n=0
pour tout λ ∈ C.
Preuve. Est une simple conséquence de la linéarité des limites pour les suites.
Preuve. Il suffit d’appliquer le critère de Cauchy pour les suites réelles ou complexes à la
suite des sommes partielles (Sn )n .
Mohamed BENDAOUD 7
Chapitre 1 1.2 Séries à termes positifs
X X
Définition 1.1.8 On dit qu’une série un est absolument convergente si la série |un |
est convergente.
Théorème 1.1.9 Toute série absolument convergente est convergente.
Preuve. Est une conséquence du critère de Cauchy ci-dessus et du fait que
|up + up+1 + ... + uq | ≤ |up | + |up+1 | + ... + |uq |
pour tous p, q ∈ N avec q ≥ p.
X
Remarque 1.1.10 En général la convergence de la série un n’entraine pas sa conver-
(−1)n
gence absolue comme le montre le contre exemple suivant : un = √ √ . D’après
X n + 1 + nX
la Remarque 1.1.6 ci-dessus, la série |un | est divergente, mais la série un est
convergente puisque les suites (S2n )n et (S2n+1 )n sont adjacentes du fait que
−1 1
S2(n+1) − S2n = u2n+1 + u2n+2 = √ √ +√ √ ≤ 0,
2n + 2 + 2n + 1 2n + 3 + 2n + 2
1 1
S2(n+1)+1 − S2n+1 = u2n+2 + u2n+3 = √ √ −√ √ ≥ 0,
2n + 3 + 2n + 2 2n + 4 + 2n + 3
S2n+1 − S2nX = u2n+1 −→ 0 et S1 ≤ S2n+1 ≤ S2n ≤ S0 pour tout n > 0 ; ce qui entraine
que la série un est convergente.
Une série qui est convergente mais non absolument convergente est dite semi-convergente.
Mohamed BENDAOUD 8
Chapitre 1 1.2 Séries à termes positifs
k=n Z n
X 1 dt
Sn = α
≤1+ α
k=1
k 1 t
Z +∞
dt
pour tout n ≥ 1. Or est convergente et
1 tα
+∞
t1−α +∞
Z
dt 1
α
= [ ]1 = > 0,
1 t 1−α α−1
1
donc Sn ≤ 1 + pour tout n ≥ 1. Ainsi, d’après le Théorème 1.2.1, la série
α−1
X 1
α
converge.
n≥1
n
Proposition 1.2.4 Soit (un )n et (vn )n deuxXsuites Xréelles à termes positifs à partir d’un
certain rang. Si un ∼ vn , alors les séries vn et un sont de même nature. De plus
+∞
X +∞
X
i) S’il y a convergence, alors uk ∼ vk .
k=n+1 k=n+1
k=n
X k=n
X
ii) S’il y a divergence, alors uk ∼ vk .
k=0 k=0
(1 − ε)un ≤ vn ≤ (1 + ε)un .
X X
Ainsi, la convergence de un est équivaut à celle de vn et, dans ce cas,
+∞
X +∞
X +∞
X
(1 − ε) uk ≤ vk ≤ (1 + ε) uk , ∀n ≥ N ;
k=n+1 k=n+1 k=n+1
Mohamed BENDAOUD 9
Chapitre 1 1.2 Séries à termes positifs
ce qui achève le cas de la convergence. S’il y a divergence, notons que, pour tout n ≥ N ,
k=N
X k=n
X k=n
X k=N
X k=n
X
(vk − uk ) + (1 − ε) uk ≤ vk ≤ (vk − uk ) + (1 + ε) uk .
k=0 k=0 k=0 k=0 k=0
k=n
X
Comme uk diverge vers +∞, il existe alors N1 ≥ N tel que, pour tout n ≥ N1 ,
k=0
k=n
X k=N
X k=n
X
−ε uk ≤ (vk − uk ) ≤ ε uk ;
k=0 k=0 k=0
k=n
X k=n
X
Ainsi, uk ∼ vk ; ce qui achève la preuve.
k=0 k=0
X n + cos(πn) n + cos(πn) 1
Exemple 1.2.5 La série 3
est convergente puisque 3 ∼ 2 et
n +n+1 n +n+1 n
X 1
la série 2
et une série de Riemann convergente.
n≥1
n
Remarque 1.2.6 La proposition ci-dessus peut tomber en défaut si les séries ne sont pas
(−1)n
à termes positifs. Il suffit de considérer la série de terme général un = ln(1+ √ ) pour
n
(−1)n X (−1)n
tout n ≥ 1. On a un ∼ √ et la série √ est une série convergente puisque les
n n
suites (S2n )n et (S2n+1 )n sont adjacentes, mais le fait que
Mohamed BENDAOUD 10
Chapitre 1 1.2 Séries à termes positifs
M
Preuve. S’il existe M > 0 tel que, pour tout n ∈ N, |nα un | ≤ M , alors |un | ≤ α pour
n
tout n ≥ 1. Par conséquent,
X d’après le test de comparaison et l’exemple fondamental,
Exemple 1.2.3, la série un converge absolument.
S’il existe α ≤ 1 et c > 0 tels que nα un ≥ c pour tout n ≥ 1, alors
c
un ≥ α pour tout n ≥ 1.
n
X
Ainsi, par la même raison ci-dessus, la série un diverge.
X 2n
Exemple 1.2.8 La série est absolument convergente. En effet, pour tout n ≥ 3,
n!
n−3
2 ≤ (n − 2)!, et donc
2n 2n−3 1 8n
n2 = n2 .8. ≤ ≤ 16, ∀n ≥ 3.
n! (n − 2)! n(n − 1) n−1
On utilise alors la règle nα un ci-dessus pour conclure.
Théorème 1.2.9 (Règle de Cauchy)
Soit (un )n une suite réelle à termes positifs.
1 X
1) Si lim unn < 1, alors la série un converge.
n
1 X
2) Si lim unn > 1, alors la série un diverge.
n
1
Preuve. 1) Si lim unn = l < 1, alors il existe c ∈]0, 1[ et N ∈ N tels que, pour tout n ≥ N ,
n
1
un ≤ c, c.-à-d., un ≤ cn , ∀n ≥ N .
n
1
unn
· · · ·
0 ` c 1
X
Ainsi, par comparaison avec les séries géométriques, la série un converge.
2) Se traite de la même manière.
1
Exemple 1.2.10 Soit un = √ pour tout n ≥ 0. On a
(1 + n)n
1 1
√ → 0,
unn =
1+ n
X
et donc, d’après la règle de Cauchy, la série un converge.
Mohamed BENDAOUD 11
Chapitre 1 1.3 Comparaison d’une série à une intégrale généralisée
n!
Exemple 1.2.12 Soit un = pour tout n ≥ 1. On a
nn
un+1 1
lim = < 1,
n un e
X
et donc, d’après la règle de d’Alembert, la série un converge.
1
un+1
Remarque 1.2.13 On peut montrer que si un
−→ λ, alors unn −→ λ. La réciproque
1
un+1
est en général fausse, par exemple, la suite un = 2 + (−1)n vérifie unn −→ 1 mais un
ne converge pas.
Remarque 1.2.14 Les deux règles ci-dessus ne s’appliquent qu’à des séries dont le terme
général est soit rapidement croissant soit rapidement décroissant puisqu’il s’agit des sé-
ries dont le terme général est comparable avec αn avec α > 1 ou α < 1. Mais en général
un ∼ un+1 et par conséquent les deux limites en questions sont toutes les deux égales à
1. Dans ce cas, la nature de la série n’est pas déterminée à priori. Par exemple, les deux
X1 X 1 1 un+1 X1
séries et vérifient lim un
n
= lim = 1 mais la première série
n n2 n n un n
diverge, et la seconde converge. Le critère suivant peut être considéré comme raffinement
des deux règles précédentes.
un+1 un
Preuve. Si N est un tel rang, alors ≤ pour tout n ≥ N . En particulier, la suite
vn+1 vn
un un uN uN
( )n≥N est décroissante et ≤ pour tout n ≥ N . Ainsi, un ≤ vn pour tout
vn vn vN vN
n ≥ N , et le résultat désiré s’en découle par le test de comparaison.
Mohamed BENDAOUD 12
Chapitre 1 1.3 Comparaison d’une série à une intégrale généralisée
Z +∞
Preuve. Supposons que f (t)dt converge. Alors puisque f est décroissante, on a
0
Z k
f (k) ≤ f (t)dt, ∀k ≥ 1. (1)
k−1
Z x Z E(x)+1
f (t)dt ≤ f (t)dt (2)
0 0
Mohamed BENDAOUD 13
Chapitre 1 1.3 Comparaison d’une série à une intégrale généralisée
Z n+1 k=n Z
X k+1
Ainsi, pour tout n ≥ 0, f (t)dt = f (t)dt ≤ Sn . Par suite, d’après (2),
0 k=0 k
Z x
f (t)dt ≤ SE(x) , ∀x ∈ R+ .
0
Z +∞ Z x
Par conséquent, l’intégrale f (t)dt est convergente puisque l’application x 7→ f (t)dt
0 0
est positive croissante et bornée.
Supposons qu’il y a divergence. D’après (1) et (3), on a
Z n+1 Z n
f (t)dt ≤ Sn ≤ f (0) + f (t)dt. (4)
0 0
du fait que les deux termes tendent vers +∞ et leur différence est bornée. Par conséquent,
d’après (4), Z n
Sn ∼ f (t)dt.
0
Dans le cas où il y a convergence, d’après (1) et (3), on obtient
Z +∞ +∞
X Z +∞
f (t)dt ≤ f (n) ≤ f (t)dt
n+1 k=n+1 n
Mohamed BENDAOUD 14
Chapitre 1 1.4 Séries alternées
1
= .
(α − 1)(n + 1)α−1
Z +∞ Z +∞
Et comme f (t)dt ∼ f (t)dt, on en déduit que
n+1 n
+∞
X 1 1
α
∼ α−1
.
k=n+1
k (α − 1)n
k=n−1 k=n
X 1 X 1
ii) Si α < 1, on a divergence et Sn−1 := = . Ainsi,
k=0
(k + 1)α k=1
kα
k=n Z n
X 1 n1−α
∼ f (t)dt = .
k=1
kα 0 1−α
Mohamed BENDAOUD 15
Chapitre 1 1.4 Séries alternées
Remarque 1.4.2 Le terme général un d’une série alternée s’écrit sous la forme un =
(−1)n an avec (an )n une suite réelle de signe constant.
Théorème
X 1.4.3 (Critère des séries alternées ou critère de Leibnitz) X
Soit un une série alternée telle que |un | décroit et tend vers 0. Alors un est conver-
n≥0 n≥0
gente ; de plus |Rn | ≤ |un+1 | et Rn et un+1 sont de même signe.
c.-à-d., la suite (S2n+1 )n est croissante. De plus, S2n+1 − S2n = u2n+1 est de limite nulle.
Par conséquent, les suites (S2n+1 )n et (S2n )n sont adjacentes et leur limite communeX l
vérifie, pour tout p, q ∈ N, S2p+1 ≤ l ≤ S2q . On en déduit que, d’une part, la série un
n≥0
converge, et pour tout n ∈ N, 0 ≤ S2n − l ≤ S2n − S2n+1 , c.-à-d., 0 ≤ −R2n ≤ −u2n+1 .
De même on a 0 ≤ l − S2n+1 ≤ S2n+2 − S2n+1 , c.-à-d., 0 ≤ R2n+1 ≤ u2n+2 pour tout
n ∈ N, et la preuve est alors complète.
X (−1)n
Exemple 1.4.4 La série √ est convergente et
n≥1
3
n
1 1
Rn ≤ un+1 = √ ≤
3
n+1 10
k=999
X (−1)n
si n + 1 ≥ 1000, c.-à-d., si n ≥ 999. Donc S999 = √ est une valeur approchée
k=1
3
n
X (−1)n +∞
X (−1)n
de la somme de la série √ à 10−1 près. On trouve √ ' −0, 5 à 10−1
n≥1
3
n n=1
3
n
près.
Mohamed BENDAOUD 16
Chapitre 1 1.5 Produit de Cauchy
X
Alors la série an bn est convergente.
n≥0
k=n−1
X
Preuve. Posons Bn = bk pour tout n ≥ 0, et notons que pour tous, p, q ∈ N avec
k=0
p < q, on a :
k=q k=q
X X
ak (Bk+1 − Bk ) = aq+1 Bq+1 − ap Bp − (ak+1 − ak )Bk+1 . (1)
k=p k=p
X+∞ X+∞
≤ ( |un |)( |vn |).
k=0 k=0
Mohamed BENDAOUD 17
Chapitre 1 1.6 Séries commutativement convergentes
+∞
X
Donc la série wn est absolument convergente, et par suite elle est convergente. De
k=0
plus, pour tout n ≥ 0,
k=2n p=n q=n p=2n q=2n−p p=n q=n
X X X X X X X
| wk − up vq | = | up vq − up vq |
k=0 p=0 q=0 p=0 q=0 p=0 q=0
p=2n q=2n−p p=2n q=2n−p
X X X X
= | up vq + up vq |
p=0 q=n+1 p=n+1 q=0
+∞
X +∞
X +∞
X X+∞
≤ ( |up |)( |vq |) + ( |up |)( |vq |).
p=0 q=n+1 p=n+1 q=0
+∞
X X+∞ X+∞
Ainsi, wn = ( un )( vn ), et la preuve est alors complète.
k=0 k=0 k=0
Remarque 1.5.3 Le Théorème 1.5.2 ci-dessus peut tomber en défaut si les séries ne sont
pas supposées absolument convergentes. Par exemple, la série alternée de terme général
(−1)n
un = √ est convergente et le produit de Cauchy de cette série par elle même est de
n+1
terme général
k=n k=n
X
n
X 1
wn = uk un−k = (−1) p , ∀n ≥ 0.
k=0 k=0
(k + 1)(n − k + 1)
a+b 2
Pour a, b ∈ R, ab ≤ ( ) , donc pour tout 0 ≤ k ≤ n,
2
n+2 2 2(n + 1)
(k + 1)(n − k + 1) ≤ ( ) puis |wn | ≥ ≥ 1.
2 n+2
X
Par conséquent, wn ne tend pas vers 0 et la série wn diverge.
Mohamed BENDAOUD 18
Chapitre 1 1.6 Séries commutativement convergentes
X (−1)n
Exemple 1.6.2 La série alternée est convergente, mais elle n’est pas commu-
n+1
tativement convergente. En effet, s’elle est commutativement convergente, on aura
1 1 1 1 1 1 1 1 1
S = 1− + − + − + − + − + ...
2 3 4 5 6 7 8 9 10
1 1 1 1 1 1 1
= (1 − ) − + ( − ) − + ( − ) + ...
2 4 3 6 8 5 10
1 1 1 1
= − + − + ...
2 4 6 8
1
= S;
2
ce qui est absurde.
X
Théorème 1.6.3 Soit (un )n une suite réelle. Alors la série un est commutativement
convergente
X si et seulement
X si elle est absolument convergente. De plus, s’il y a conver-
gence, uσ(n) = un pour toute permutation σ de N.
X
Preuve. Supposons que un converge absolument. Soit σ une permutation de N et Sn0
X
la somme partielle de rang n de la série |uσ(n) |. Alors, pour tout n ≥ 0,
k=n
X +∞
X
Sn0 = |uσ(n) | ≤ |un | < +∞;
k=0 n=0
X
ce qui montre que la série |uσ(n) | converge absolument. Montrons que
+∞
X +∞
X
uσ(n) = un .
n=0 n=0
Par conséquent, pour tout n ∈ N tel que {0, 1, ...., n0 } ⊆ σ({0, 1, ..., n}),
k=n
X +∞
X k=n
X k=n
X0 k=n
X0 +∞
X
| uσ(k) − uk | = | uσ(k) − uk + uk − uk |
k=0 k=0 k=0 k=0 k=0 k=0
k=n
X k=n
X0 k=n
X0 X+∞
≤ | uσ(k) − uk | + | uk − uk |
k=0 k=0 k=0 k=0
X
≤ ( |uσ(k) |) + |Rn0 |
et σ(k)≥n0 +1
0≤k≤n
≤ |Rn0 | + |Rn0 |
< 2ε;
Mohamed BENDAOUD 19
Chapitre 1 1.6 Séries commutativement convergentes
+∞
X +∞
X
ce qui montre que uσ(n) = un .
n=0 n=0
X X
Inversement, supposons que un est commutativement convergente. Alors un
X
est convergente (il suffit de prendre σ l’identité de N). Supposons par absurde que un
n’est pas absolument convergente. Notons que les ensembles A = {n ∈ N : X un ≤ 0}
et B = {n ∈ N : un ≥ 0} sont tous les deux infinis. Car sinon, les séries un et
X
|un | sont de même nature. Puisque A et B sont deux parties infinies de N, A et B sont
dénombrables. En particulier, il existe deux permutations ϕ et ψ de N telles que
k=n
X k=n
X
lim uϕ(n) = −∞ et lim uψ(n) = +∞.
n n
k=0 k=0
X
Supposons par absurde que, par exemple, la série uψ(n) converge, et posons
−
u+
n = sup(un , 0) et un = inf(un , 0), ∀n ≥ 0.
Mohamed BENDAOUD 20