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Hôpital F. Bourguiba
Monastir
Guide
des
Urgences
2ème édition
Guide des
Urgences
ème
2 édition
Auteurs
Dr. Semir NOUIRA
Chef de Service des Urgences
Hôpital Fattouma Bourguiba - Monastir.
Cette nouvelle édition enrichie et actualisée offrira sans doute aux jeunes (et
moins jeunes !) acteurs de la Médecine d’Urgence un outil encore plus
opérationnel.
L’honneur qui m’est offert à travers la rédaction de cette préface est d’abord une
occasion pour rendre hommage aux remarquables efforts des auteurs en les
encourageant pour de nouvelles éditions encore plus riches et encore plus
appréciées ; également pour remercier chaleureusement les laboratoires GSK
pour leur inestimable contribution à la promotion de la Médecine d’Urgence en
Tunisie.
L’occasion est également propice pour observer que le Dr. Nouira et son équipe
apportent une précieuse contribution à l’essor de la Médecine d’Urgence dans
notre pays, désormais libérée de l’ornière où elle était tenue prisonnière : la
formation de compétences vis-à-vis de l’une des plus difficiles missions de la
pratique médicale.
S. BOUCHOUCHA
Service de Médecine Intensive
CHU F. Hached - Sousse - Tunisie
Introduction
L'espoir puis la conviction de rendre service à nos jeunes médecins nous ont
permis d'aboutir à la publication de la 2ème édition du guide des Urgences, au terme
d'un effort soutenu pendant une année. Sans manquer à la modestie, nous pouvons dire
que l'accueil de la première édition a dépassé nos plus vives espérances et qu'il a
justifié à lui seul, l'idée de la préparation de cette 2ème édition. Mais la nécessité
d'une nouvelle édition n'apparaîtrait pas évidente si elle ne devait pas innover. Cette
innovation réside principalement dans l'enrichissement du cadre des pathologies
traitées. Par ailleurs, l'évolution de la science médicale est rapide et une mise à jour
des chapitres existants a été nécessaire tenant compte des dernières recommandations
des sociétés savantes.
Ce petit guide pratique et maniable est destiné à un très vaste public, mais d'abord aux
jeunes médecins et étudiants. Sa conception sous forme d'arbres décisionnels et son
format conçu pour être immédiatement disponible, en ont fait le succès. Malgré la
réduction nécessaire du volume de ce guide, on s'est efforcé de ne rien négliger
d'essentiel. Néanmoins, le praticien et l'étudiant doivent être avertis qu'ils ne
sauraient retrouver dans ce format réduit l'équivalant d'un manuel de médecine
d'urgence.
Quelle gratitude ne doit on pas, du fond de notre cœur, à tous ceux qui y ont participé,
du principal collaborateur au plus jeune médecin et infirmier de l'équipe du Service
des Urgences de l'Hôpital Fattouma Bourguiba de Monastir. Au nom de tous les
collaborateurs, je remercie tous ceux qui nous ont encouragé et apporté leur soutien et
tout naturellement notre partenaire dans ce projet : les Laboratoires GSK.
L'idée de ce guide nous a enthousiasmé et nous espérons que nos collègues partageront
quelque peu cet enthousiasme. C'est avec eux que ce guide sera perfectionné, innové et
rajeuni grâce à leurs critiques auxquelles nous sommes tout à fait réceptifs.
AA : Air ambiant
AAG : Asthme Aigu Grave
ADTC : Antidépresseur tricyclique
ACD : Acidocétose diabétique
ACFA : Arythmie Complète par Fibrillation Auriculaire
ACO : Anti Coagulant Oraux
ACR : Arrêt Cardio Respiratoire
AESP : Activité Electrique Sans Pouls.
AINS : Anti-Inflammatoire Non Stéroïdien
AI + AA : Anti-inflammatoire + Antalgique
AIT : Accident Ischémique Transitoire
Ant : Antérieur
ATB : Antibiotique
ATCD : Anctécédents
Au : Acétonurie
AVC : Accident Vasculaire Cérébral
AVK : Antivitamine K
AVP : Accident de la Voix Publique
BAB : Brachio-Antébrachial
BAV : Bloc Auriculo-ventriculaire
BM : Brûlures Mictionnelles
BP : Botte Plâtrée
BPCO : Broncho-pneumopathie Chronique Obstructive
C. ext : Consultation externe
Ca+ : Calcium
CAT : Conduite à Tenir
CCVT : Chirurgie Cardio-vasculaire et Thoracique
CEE : Choc Électrique Externe
CI : Contre indications
CMD : Cardiomyopathie Dilatée
CMH : Cardiomyopathie Hypertensive
CPAP : Continous Positif Airway Pressure
DEP : Débit Expiratoire de Pointe
DIOD : Douleur, Impotence, Œdème, Déformation
DL : Douleur
DT : Douleur Thoracique
EDC : Etat De Choc
EER : Epuration Extra Rénale
EP : Embolie Pulmonaire
ESV : Extra Systole Ventriculaire
ETO : Echographie Trans-Oesophagienne
EVA : Echelle Visuelle Analogique
Ext. : Extérieur
FA : Fibrillation Auriculaire
FTR : Facteur de risque
FO : Fond d'œil
FR : Fréquence Respiratoire
FV : Fibrillation Ventriculaire
Fx : Fracture
G. B : Globules Blancs
GCS : Glasgow Coma Score
GDS : Gaz Du Sang
GNA : Glomerulo-nephrite aigue
Gu : Glucosurie
HBPM : Héparine à Bas Poids Moléculaire
HC : Hémoculture
HED : Hématome extra durale
HNF : Héparine non Fractionnée
HTA : Hypertension Artérielle
HTAP : Hypertension Artérielle Pulmonaire
HTIC : Hypertension Intra Crânienne
HVG : Hypertrophie Ventriculaire Gauche
ICA : Insuffisance Circulatoire Aigue
IDM : Infarctus Du Myocarde
IO : Insuline Ordinaire
IOD : Intubation Orotrachéal
INR : International Normalized Ratio
IPD : Inter Phalangienne Distale
IPP : Inter Phalangienne Proximale
IRA : Insuffisance Respiratoire Aiguë
IRC : Insuffisance Respiratoire Chronique
IV : Intraveineuse
IVD : Intraveineuse Directe
IVG : Insuffisance Ventriculaire Gauche
IVL : Intraveineuse Lente
K+ : Potassium
LCA : Ligament Croisé Antérieur
LCP : Ligament Croisé Postérieur
LLE : Ligament Latéral Externe
LLI : Ligament Latéral Interne
MAC : Masque à haute Concentration
Mdts : Médicaments
Mg++ : Magnésium
MS : Membre Supérieur
OAP : Œdème Aigu du Poumon
OMA : Ostéomyélite Aiguë
OMI : Œdème des Membres Inférieurs
P. N : Polynucléaire
P. R : Polyarthrite Rhumatoïde
PA : Pression Artérielle
PAN : Periartérite Noueuse
PBR : Ponction Biopsie Rénale
PCP : Plâtre Cruro-Pédieux
PFC : Plasma Frais Congelé
PL : Ponction Lombaire
Post : Postérieur
PPSB : Prothrombine Proconvertine facteur
Stuart facteur antihémophilique B
PSE : Pousse Seringue Electrique
RAo : Rétrécissement Aortique
RP : Rétrécissement Pulmonaire
Rx : Radiographie
SCA : Syndrome Coronarien Aigu
SC : Sous cutané
Sem : Semaine
SHU : Syndrome Hémolytique Urémique
SS : Souffle Systolique
SV : Sonde Vésicale
TA : Tension Artérielle
TAD : Tension Artérielle Diastolique
TAS : Tension Artérielle Systolique
Tbc : Tuberculose
TNT : Trinitrine
TSV : Tachycardie Supra ventriculaire
Ttt : Traitement
TV : Tachycardie Ventriculaire
UGD : Ulcére Gastro Duodénale
USI : Unité de Soins Intensif
USIC : Unité de Soins Intensifs Cardiologiques
VAS : Voix Aériennes Supérieures
VG : Ventricule Gauche
VM : Ventilation Mécanique
VNI : Ventilation Non Invasive
WPW : Wolf Parkinson Wight.
CAT devant un arrêt
Cardio-respiratoire (ACR)
I. Introduction :
L'Arrêt cardio-respiratoire est l'urgence la plus ultime, il se définit par la
disparition de toute activité cardiaque efficace. L'incidence de l'ACR est
estimée à 15 pour 100 000 habitants. La fibrillation ventriculaire est la
cause la plus fréquente des ACR (environ 60 %). Les éléments du diagnostic
d'ACR sont l'association d'un coma aréactif à la stimulation, l'absence de
respiration spontanée et l'absence de pouls carotidien et/ou fémoral. Le
pronostic de l'ACR reste sombre, moins de 5 % survivent sans séquelles
neurologiques majeures.
La première règle de la réanimation consiste à gagner du temps.
Toute minute perdue fait perdre 10 % de chances de succès.
4. Un seul choc est délivré avec une énergie maximale au lieu des
salves de 3 chocs consécutifs qui ne sont plus recommandées. Après
le CEE, la RCP doit être poursuivie pendant 2 minutes avant
l'analyse rythmique suivante.
Analyser le rythme
Pendant la RCP
û Contrôle des VA et ventilation :
- Aspiration oropharyngée et trachéo-
bronchique.
- Intubation orotrachéale.
û Vérifier la position et le contact des Rythme
Rythme choquable
électrodes non choquable
FV / TV sans pouls
û Une voie veineuse périphérique : Sérum Asystolie / AESP
physio.
L'administration des mdts est suivie d'un
bolus de soluté avec élévation du MS pdt
20sec.
û Après intubation : continuer la RCP
- Pas d'arrêt du MCE lors de la ventilation.
- MCE : 30/2 (100 / min)
Voir Algo II
- Ventilation 10c / min.
1 CEE Voir Algo III
û Adrénaline 1mg toutes les 3 à 5 min.
360 J monophasique*
û Envisager autres traitements :
(alcalinisation, cordarone, atropine).
û Rechercher et traiter une cause
potentiellement réversible.
Rechercher le pouls
+
analyser le rythme
* le défibrillateur bi phasique : à base de courant alternatif et sinusoïdale offre la possibilité d'un CEE avec
moins d’energie (150J) donc moins d'effets secondaires pour une même efficacité voire plus.
Algorithme II.
FV / TV Sans pouls
FV / TV
2ème CEE + RCP pdt 2min
FV / TV
Asystolie/AESP
Reprise d'une ACS** Adrénaline 1mg IV
(Voir Algo III)
3ème CEE + RCP pdt 2min
cf FV / TV
Réanimation Cordarone 300 mg IV***
post arrêt ème
4 CEE + RCP pdt 2min
circulatoire
FV / TV
Cordarone150 mg IV
5ème CEE + RCP pdt 2min
Asystolie / AESP
FV / TV sans pouls
Analyser le rythme Asystolie ou AESP
(Voir Algo II)
Envisager l'arrêt de la
Reprise d'une ACS réanimation au delà
de 30 min
Réanimation
post arrêt circulatoire
3. Sujets âgés.
Introduction :
C'est un trouble circulatoire aigu et sévère responsable d'une perfusion
inadéquate des tissus et des troubles de l'oxygénation des organes
entraînant des lésions tissulaires irréversibles.
La CAT doit être rapide et méthodique :
2. Remplissage :
Décider s'il faut commencer par un remplissage vasculaire (RV) ou un
agent inotrope vasoactif
L'administration de liquide intraveineux représente le
traitement de base de la majorité des EDC. On peut utiliser des
solutions Cristalloïdes de type Na Cl 0,9 % ou des solutions
Colloïdes type plasmagel. Le sérum glucosé n'est pas un soluté de
remplissage.
Perfuser en 10 minutes
200 cc si PVC < 8 cmHO2
100 cc si 8 < PVC > 14
50 cc si PVC > 14
>5
Épreuve
Variation de la PVC en fin d’épreuve négative
STOP
Attendre 10 min
Épreuve
<2 2-5 négative
STOP
Soluté de remplissage et indications
Expansion
Exemple Indications
volumiques
Brûlures
Albumine 100 %
Grossesse
Colloïdes
Plasmagel 80 % Hémorragie
Sérum Déshydration
70 %
physiologique Choc anaphylactique
Cristalloïdes Brûlures
Ringer
25 %
lactate Hémorragie
Réaction Oui
allergique Choc anaphylactique
(médicament)
Non
Non
1. Choc cardiogénique :
Il s'agit le plus souvent d'un infarctus myocardique.
Le traitement par thrombolyse ou par angioplastie et chirurgie en
cas de complications mécaniques.
EP : fibrinolyse; anticoagulants.
Troubles du rythme : CEE + anti-arythmique.
2. Choc hypovolémique :
Le traitement consiste au remplissage vasculaire et transfusion si
hémorragie avec un geste d'hémostase.
Traiter une diarrhée.
Traiter un diabète décompensé, une insuffisance surrénalienne…
3. Choc septique :
Antibiotiques et chirurgie si besoin (péritonite, abcès intra
abdominal, …).
4. Choc anaphylactique :
Outre le RV, adrénaline SC ou en IV (1 mg d'adrénaline dilué dans
10cc : 1cc (0.1 mg / 5min).
V. Surveillance :
Etiologie des DT %
Cardio-vasculaire 50 (dont 35 % SCA)
Poumon 15
Psychogène 10
Pariétale 7
Digestive 10
Diagnostic incertain 11
2. SCA sans ST+ (ou ST- secondaire à une sténose partielle responsable
d'une souffrance myocardique).
Un IDM est défini par un SCA ST+ dans au moins 2 dérivations contiguës
et/ou une élévation des CPK ; CPK MB et /ou Troponine > 0.1 UI.
Le problème en pratique est de savoir devant une DT s'il s'agit d'un SCA ou
non : c'est un véritable challenge diagnostique (jusqu'à 10 % de faux négatifs
et 40 % de faux positifs).
Deux impératifs :
1. Améliorer la performance diagnostique du SCA.
2. Trouver dans tous les cas une explication à la DT une fois le SCA est
éliminé
Oui
D-Dimères < 500 UI/l EP -
Non
Positif Positif
Echo doppler MI EP + Echo doppler MI
Négatif Négatif
Rx Thx anle
Scintigraphie Positif Positif
Angio-scanner
Rx pulm nle
Négatif Négatif
Positif Positif
Angio-scanner Scintigraphie
Négatif Négatif
EP -
FDR : Facteurs de risque
* Score de WELLS
Une fois le patient est mis dans une classe de risque donnée, l'investigation de
la DT se fera selon l'arbre décisionnel suivant :
Algorithme II
DT
Evaluation clinique
Non Oui
Imagerie d'effort :
SCA normale si disponible
Domicile
cf algorithme.
Définition FCA
Douleur non
coronarienne
Oui Oui
Instabilité Tamponnade
Echo cardiaque :
hémodynamique Embolie pulmonaire
anormale
Dissection de l'aorte
Oui
Angio-scanner
Wells > 6 Embolie
pulmonaire ?
Wells > 6
IAortique Non
Frottement péricardique Non
Pouls symétriques
Insuff Aortique Angio-scanner
Pouls asymétriques Dissection aortique ?
Non Oui
Cathétérisme droit
Autres causes
Oui Ostéochondrite
Douleur pariétale Névralgie
intercostale
Non
Non
Pyrosis Oui
Douleur exagérée par le décubitus Spasme
dorsal ou calmée par les repas RGO
Non
Douleur psychogène
Algorithme IV :
Recommandations thérapeutiques :
Douleur thoracique
suggestive de SCA
SCA ST-
Score 1 - 2* Score ≥ 3*
Aspirine
160 - 325 mg üMonitorage cardiaque.
üAspirine : 160 - 325 mg
Aspirine 160 - 325 mg üPlavix : 300 mg puis 75 mg /j
Héparine/HBPM üDérivés nitrés 2 - 3 mg/hr
Risordan 2 - 3 mg/h ** üHBPM : 1 mg/Kg x 2/j
ü Délai < 6h
ü Pas de CI à la thrombolyse***
ü Indisponibilité pour
angioplastie primaire.
Oui
Thrombolyse
üHSHC : 100 mg en IVD
üStreptokinase IV : 1,5 MU en 30 - 60 mn.
CAT devant un Oedème Aigu
du Poumon cardiogénique
I. Introduction :
Définition :
L'OAP cardiogénique correspond à l'accumulation brutale et
anormale de fluides d'origine plasmatique dans les espaces et les
tissus extra-vasculaires (interstitium et alvéoles).
Il résulte d'une élévation de la pression capillaire pulmonaire (PCP).
L'OAP réalise un tableau d'insuffisance respiratoire aiguë qui peut
engager à court terme le pronostic vital.
Dyspnée :
Le début est souvent brutal, tableau dramatique d'asphyxie aiguë :
polypnée superficielle, avec orthopnée majeure, associée à un
grésillement laryngé, une toux et une expectoration abondante et
mousseuse.
Examen clinique :
La cyanose est un signe de gravité. L'auscultation pulmonaire :
râles crépitants débutant aux bases mais parfois des râles sibilants,
tachycardie, galop proto-diastolique en cas d'IVG.
Rx thorax :
nécessaire pour confirmer le diagnostic qui objective des
signes de surcharge allant du synd. interstiel au synd. alvéolaire
diffus et bilatéral.
ECG :
À faire systématiquement pour objectiver l'étiologie ou les
complications.
IV. Diagnostic de gravité :
Épuisement musculaire avec bradypnée +++, cyanose.
Signes d'hypercapnie :
HTA systolique, sueurs profuses.
Troubles de conscience.
État de choc :
Hypotension, marbrures des extremités, pâleur intense, sueurs
profuses, tachycardie et polypnée.
Intubation orotrachéale.
ventilation mécanique.
Oui Lasilix 40 mg en IVD.
IRA menaçante ou
Risordan 3 mg en bolus / 5 min
Arrêt respiratoire
arrêter si TAS < 110 mm Hg
et/ou amélioration (SaO2 > 96 %)
Admission en USI.
Non
Non
Admission en Cardiologie
CAT devant les troubles
du rythme graves
I. Définition
Ce sont des troubles du rythme mal tolérés qui entraînent un état
hémodynamique instable voire même un état de choc; le risque de décès est
imprévisible.
Les troubles du rythme graves les plus fréquents sont les TV et les FV, qui
surviennent surtout sur cardiopathie ischémique, plus rarement les torsades
de pointes et l'ACFA sur WPW.
II. Diagnostic
Tachycardie Ventriculaire (TV) :
C'est une succession rapide d'extrasystoles ventriculaires, en nombre
au moins égal à 3 à une fréquence > 100 bpm.
Aspect ECG Clinique
û Complexes QRS > 0.14Sec û Palpitation
monomorphes et suivis d’ondes T de û Douleur angineuse
sens opposé dans les dérivations û OAP
précordiales. û Lipothymie, parfois syncope,
û Présence de complexes de fusion et convulsion.
ou de capture.
û Dissociation auriculo-ventriculaire. Etiologie
û Infarctus à la phase aiguë
(10-30 % des cas)
û Myocardiopathies
û Intoxication digitalique
û Dysplasie arythmogène du VD
*Capture **Fusion
Torsades de pointes :
Elles correspondent à une variété de tachycardie
ventriculaire polymorphe.
û Succession de complexes
ventriculaires larges, (phase rapide
et phase lente), de fréquence
200-250 bpm.
TV*
Amiodarone 5 mg/kg
Succès Succès Échec
en IVL 30 min (PSE)
Échec
Amiodarone per os ++
dose de charge 30 mg/kg
Anesthésie générale** dose d’entrtien 2cp/j 5j/7
CEE 200 j
si échec 200-300 j
si échec 360 j
Torsade de pointes
Isuprel
+
Sulfate de Mg++
dose de charge 1 - 2 g en IVD
puis dose d’entretien 1 - 3 g/24 h
Succès Échec
Entraînement
électro-systolique
à 120 bpm
Traitement étiologique
CEE
Anti-Arythmiques
Suppression Syndrome
des drogues Hypokaliémie BAV du QT long
incriminées congénital
Pace
K Cl ß bloquant
Maker
CAT devant une AC/FA aux urgences
I. Introduction et Définition :
La fibrillation atriale est une tachycardie supraventriculaire caractérisée
éléctrographiquement par le remplacement de l'onde P constante en une
onde rapide et irrégulière qui varie dans sa durée et dans son amplitude.
Elle est associée à une réponse ventriculaire irrégulière et rapide quand le
nodule de conduction atrio-ventriculaire est intact.
La FA affecte plus de 5% des personnes âgées de plus de 60 ans et peut être
un facteur indépendant de mortalité. La FA peut être à l'origine d'un AVC
embolique, mais le risque devient faible (0,8 %) si la FA est récente< 48 H.
FA DECOUVERTE RECENTE
Hospitalisation systématique
Héparinothérapie en respectant
les contres indications FDR + FDR -
1. Neurologique :
û Encéphalopathie hypertensive :
Rare++.
Céphalée, nausée, vomissement (signe HTIC).
Altération état de conscience, convulsion.
Scanner cérébral: oedème cérébral diffus (peut être normal).
ûRétinopathie hypertensive :
FO : rétinopathie stade III ou IV .
2. Cardio-vasculaire :
û Syndrome Coronarien Aigu :
Douleur thoracique type angineuse + élévation de la TA.
3. Rénale :
û Insuffisance Rénale aiguë :
Oligo-anurie.
Anémie (hémolytique),
Hématurie,
Protéinurie.
Confirmation biologique.
En général :
Poussée Hypertensive
PAS > 180 et /ou
PAD > 110 mmhg
Normalisation de la PA Oui
après repos 10 min et/ou HTA Labile
vérification tensiomètre
Non
Non
Crise Hypertensive :
Continuer le ttt habituel
Adresser au médecin traitant
CAT devant une urgence hypertensive
HTA sévère >
Défaillance Neurologique
O2 ou CPAP
Risordan
3 mg IVD/5min*
relais au PSE
Traitement 3 à 4 mg/h +
Voie IV lente Lasilix
(pas de bolus) 1 mg /kg en IVD
Loxen au PSE
vitesse 8 à 15 mg/h
sur 30 min
Relais : 2 à 4 mg/h ±Loxen
en adaptant
Les doses par
pallier de 0.5 mg
Abstention
Thérapeutique
Aux urgences
Entretien
0.1 à 0.3 mg/kg/h
± IEC ou ß bloquants
USIC CCVT
CAT devant un surdosage en AVK
I. Définition :
Le surdosage en AVK est défini par un INR > 3. Il peut s'exprimé par :
II. Epidémiologie :
L'incidence annuelle des hémorragies sous AVK est estimée à 3-5% et celle
des hémorragies graves à 0.6%.
La prédiction du risque hémorragique en ambulatoire est possible à partir de
certains facteurs de risque indépendants notamment :
1. AINS, aspirine.
2. Cimétidine.
3. Allopurinol.
4. ATB.
5. Cordarone.
6. Hormones thyroïdiennes.
V. CAT devant Surdosage en AVK :
Surdosage en AVK
Sortie à domicile
Non Oui Supprimer la prise
Saignement 3 < INR < 5 suivante et réduire
la dose de 25 %
PFC
6 à 8 culots
ou Non
PPSB Hospitalisation*
10 à 20 UI/kg Oui Arrêt du ttt
+ INR quotidien
Vit.K 10 mg Oui Reprendre le ttt
en 30' 5 < INR < 9 en réduisant de 25 %
lorsque l'INR est dans
la zone thérapeutique
Oui
Saignement Non
majeur Hospitalisation
Arrêt AVK
Oui Vit.K 3 à 5 mg en 30’
INR > 9
INR 2 fois/j
Renouveler vitk
Non
si besoin
Saignement Oui
mineur
I. Introduction :
Il s'agit d'une perte de connaissance totale et transitoire, spontanément
résolutive responsable d'une perte du tonus postural mais sans paralysie
résiduelle, à début et à fin rapide avec retour à une conscience normale. 1 à
3 % des consultations au service des Urgences. 6 % des admissions dans un
hôpital général. Sujets âgés : 80 % des cas chez les personnes de plus de 65
ans. Elle peut être à l'origine de traumatismes graves : 20 - 30 %. Tout le
problème dans la prise en charge d'une syncope et D'évalué le degré
d'urgence qui est dicté surtout par l'existence ou non d'une étiologie
cardiaque (à rechercher toujours).
BAV complet :
ü La syncope survient brutalement sans prodromes.
1. Syncopes vaso-vagales
Plus de la moitié des syncopes
Circonstances déclenchantes : station debout prolongée,
émotion, douleur aiguë, atmosphère chaude…
Prodromes : sensation de malaise avec fatigue intense, pâleur,
sueur, respiration plus rapide et plus ample.
Peut être reproductible par le test d'inclinaison complétée si
nécessaire par une perfusion d'isoprotérénol ou de nitroglycérine.
Le test : analyse de la réaction de l'organisme lors du passage de la
position allongée à la position inclinée.
2. Hypotension orthostatique :
Mécanisme fréquent++ surtout chez les sujets âgés..
En faveur : survenue lors du passage en orthostatisme
Des facteurs favorisants sont fréquemment retrouvés notamment
iatrogènes (diurétiques, vasodilatateurs...).
Épilepsie (antécédents).
V. Conclusion :
Les syncopes doivent faire l'objet d'une enquête minutieuse.
Dextro Oui
Glycémie < 0,7 g/l HYPOGLYCEMIE
Non
Hospitalisation
SS Oui Rao, RP
Hospitalisation Sténose carotidienne
Ausc Cardiovasc
Tm Cardiaque
Troubles de la conduction : Non
" TV ou TSV
" WPW Douleur thoracique :
Oui
" Bradycardie : ECG û IDM
ü BAV complet û EP
ü Maladie de l'oreillette Hospitalisation
" Brogada
Non
Non
Retour à domicile
Hypotension
Mesure de la TA
orthostatique.
couché et debout :
Oui Suppression des
diminution de
médicaments
20 mm Hg de la TAS
hypotenseurs.
et de 10 mm Hg
Prescription de
de la TAD
bas à varices.
Non
Retour à domicile
Massage Oui
Hypersensibilité
du sinus carotidien
du sinus carotidien
Non
Retour à domicile
Oui
Syncope isolée Exploration
électrophysiologique
CAT devant un accident
vasculaire cérébral (AVC)
I. Introduction :
3ème cause de mortalité dans les pays développés (4 à 5 millions de décès/an),
l'AVC est défini par l'OMS comme le développement rapide de signes
cliniques localisés ou globaux de dysfonction cérébrale avec des symptômes
durant plus de 24 heures et pouvant conduire à la mort sans autre cause
apparente qu'une origine vasculaire.
En pratique il faut :
Savoir reconnaître un AVC.
Réunir les éléments du pronostic.
Décider l'hospitalisation et démarrer le traitement.
Noyau
70 % c'est le territoire carotidien caudé
Noyau
Territoire
superficiel
(meilleur pronostic) et 30% le lenticulaire A. cérébrale
antérieure
territoire vertébro-basilaire (plus Thalamus
A. cérébrale
mauvais pronostic). Dans ces postérieure
A. chroïdienne
deux cas la TDM fait la lumière antérieure
IV. 1- Où hospitaliser ?
û Au service de neurologie si GCS > 12/15. Tout service de
médecine générale où on peut monitorer et contrôler la TA, la T° et la
glycémie (voir après) peut également accepter ces patients.
T Contrôler la TA :
û Rythme de monitorage : prise de TA toutes les 30 min pendant
les 8 premières heures puis toutes les 2 heures pendant le reste
des 24 heures.
û Il ne faut pas baisser brutalement la PA.
2. Qui hospitaliser ?
Reconnaître les patients qui nécessitent une hospitalisation pour éviter si
possible la survenue d'un AVC constitué est une question importante. Pour
un patient donné consultant aux urgences pour un AIT on devrait être
capable de prédire cet événement par l'examen clinique. Un score de
risque a été proposé dans ce sens (appelé score ABCD : voir arbre
décisionnel). En pratique, un Score > 5 est une indication à l'hospitalisation
d'un patient chez qui un AIT est suspecté.
Traitement de l'AIT :
Aux Urgences : Anticoagulants si FA.
Aspirine 50 - 325 mg/j associé ou non à la persantine
En service spécialisé : Endartériectomie carotidienne si sténose > 70 %
(possible à partir de 50%) ; voire actuellement l'angioplastie.
F : Face
Suspicion A : Arms (membres)
d'un AVC Fast
S : Speech (language)
“FAST” T : Test
Hospitalisation**
Terrain : Athérosclérose, Mesures générales
cardiopathie emboligène Oui TTG
ou Ischémie
TDM précoce Aspirine
HBPM préventive
Non
Patient jeune,
oestroprogestatifs Oui IRM Oui Trombophlébite cérébrale
ou anormale dissection carotidienne
Traumatisme cervical
Hospitalisation
Non neurologie
Non Epilepsie ?
RDV neuro
Migraine ?
* SCORE ABCD :
Variables Pondération
A : Age > 60 ans 1 pt
B : Blood pressure (Pression Artérielle)
Systolique > 140 mmHg 1 pt
Diastolique > 90 mmH 1 pt
C : Clinical features (Signes cliniques)
Déficit moteur unilatéral 2 pts
Troubles du language sans déficit moteur 1 pt
Autres signes 0 pt
D : Duration (Durée des Symptômes) ** Mesures générales : oxygénation ;
> 60 min 2 pts position semi assise ; voie d'abord IV.
10 et 59 min 1 pt TTG : contrôler la TA, T° et Glycémie.
< 10 min 0 pt
CAT devant un état de mal
épileptique (EME)
I. Définition :
C'est une crise d'épilepsie qui dure suffisamment longtemps (≥ 5minutes) ou
la succession rapprochée de plus de 2 crises avec persistance en période
inter critique de signes neurologiques et/ou des troubles de la conscience.
Le syndrome de menace est la survenue de crises en série avec retour à la
conscience en inter critique.
3. Crise psychogène
O Manifestations motrices anarchiques polymorphes.
O Perte de connaissance totale et fluctuante entrecoupée de
périodes conscientes d'agitation, cris et pleurs.
O Durée de crise plus prolongée que celle des crises épileptiques.
ème
4 étape : Maîtriser les convulsions:
1er temps : EME dans les 30 premières minutes.
O Injection intraveineuse de benzodiazépine :
Valium : 0.2 mg / kg (voie intra rectale possible 0.5 à 1mg / kg).
Ou
Rivotril : 0.02 mg / kg
O Associer immédiatement un antiépileptique d'action prolongée :
Gardénal : 10 mg/ kg en 10 min en IVL.
Renouveler la dose de benzodiazépine si la crise persiste après 10 min
ème
2ème temps : EME persistant au-delà de la 30 min.
Renforcer la dose de gardénal par bolus de 5mg/kg sans dépasser
30 mg / kg à la 1ère heure.
ère
3ème temps : EME persistant au-delà de la 1 heure.
Anesthésie générale par barbiturique avec ventilation mécanique.
Induction par thiopental 3 à 5 mg / kg IV.
Entretien 2.5 mg / kg / h.
En cas de récidive augmenter le débit par palier de 0.5 mg / kg/ h
après un bolus de 50 mg.
Interrogatoire
O Patient épileptique connu : chercher un facteur déclenchant
Arrêt ou modification du traitement (le cas le plus fréquent 41 %),
penser à prélever du sang pour dosage des anti-épileptiques.
Interaction médicamenteuse.
Infection intercurrente.
Jeûne.
Privation de sommeil.
Consommation d'alcool ou sevrage.
O EME inaugural
Chercher de principe :
ü Intoxication médicamenteuse (tricycliques, neuroleptiques,
théophylline), CO, organophosphorés.
ü Ailleurs un traumatisme crânien (même ancien) ou des
antécédents de diabète ou autre désordre métabolique.
Examen clinique
Examens complémentaires
O Les EME sont le plus souvent liés à une étiologie qu'il faut chercher.
Maîtriser Conditionnement
les convulsions du patient
Oui
Renouveler la dose
de Valium
ou de Rivotril
Oui
Renforcer la dose de
gardénal à 5mg / kg
(≤ 30 mg / kg)
Non
Persistance de la crise
Oui
Hospitalisation
Anesthésie
barbiturique* Relais peros
+ Ventilation mécanique
Réanimation
*Thiopental en bolus IV 5 mg / kg
entretien : 2,5 mg/Kg/h.
û En dehors d'un contexte
EME de traumatisme récent.
Diagnostic
étiologique û L'hypoglycémie doit être
de principe écartée immédiatement.
Oui
Épileptique connu Chercher un facteur déclenchant*
Non
CO,
Oui
Intoxication Tricycliques, Organophosphorés
Neuroleptiques, Théophylline
Non
Oui Méningite
Fièvre Méningo-encéphalite
Abcès cérébral
Non
Non
Oui
Trouble métabolique Hypocalcémie, Dysnatrémie
Non
Épilepsie inaugurale
( Rechercher la notion
de trauma crânien ancien )
** Écart de traitement
Interaction médicamenteuse
Infection intercurrente
Jeûne
Privation de sommeil
Consommation d'alcool
CAT devant les céphalées
aux urgences
I. Introduction :
Les céphalées constituent l'un des premiers motifs de consultation médicale.
Le diagnostic étiologique n'est pas toujours facile.
Le plus souvent fonctionnelles, elles peuvent dans certains cas traduire une
lésion sous jacente d'où le recours à des examens complémentaires.
ü Anomalie de la TA.
ü Méningisme.
ü Asymétrie des pouls temporaux.
ü Signes focaux à l'examen neurologique.
ü ORL : sinusite, otite.
ü Stomatologique / douleur et carie dentaire.
ü FO anormaux : à réaliser devant une céphalée aiguë.
N.B.
Des céphalées aiguës d'origine médicamenteuse sont observées souvant avec :
Indométacine (Indocid®), Nifédipine (Adalate®), Cimétidine (Tagamet®) et Aténolol
(Ténormine®).
Les céphalées chroniques d'origine médicamenteuse sont dues principalement aux
dérivés de l'ergot de seigle (Ergotamine ®) et aux antalgiques.
IV. Traitement :
1. Traitement symptomatique :
ü Si EVA > 70 : Perfalgan : 1g en IVD.
ou aspégic : 1g en IVL en 20 min.
ü Si EVA < 70 : AINS : exp : kétoprofène.
ü Si pas d'amélioration : Morphine 0,05 mg/kg en IVD à
renouveler toutes les 5 min si persistance d’une EVA > 50.
Céphalées aiguës
< 3 mois
Oui
Signes infectieux Syndrome méningé
Non
Non
Oui
Signes
TDM
neurologiques
cérébrale normale Oui focaux (+)
Infection
Méningite
ORL
infectieuse
ou dentaire
Non Non
Rx des sinus
PL
Panoramique
Oui
Hospitalisation
Surveillance de
24heures
Eventuelle IRM
Oui Non
Evolution continue
Non Evolution
d'aggravation
Paroxystique
progressive
Oui
Non Oui
Non Oui
Asymétrie
Maladie Oui Migraine
des pouls
de Horton typique
temporaux
Non Origine
médicamenteuse
Hospitalisation Psychogène
pour éventuelle HTA
IRM Anémie
*Adresser à l’ophtalmologiste.
L'Insuffisance Respiratoire
Aigue
I. Introduction :
L'insuffisance respiratoire aigue (IRA) est la survenue brutale d'une
défaillance du système assurant les échanges gazeux normaux ce
qui se traduit par une baisse secondaire d'O2 dans le sang artériel.
L'IRA est un motif fréquent de consultation au service des urgences
(21 % d'après une étude nord-américaine).
La conduite à tenir repose sur 3 volets :
1. Faire le diagnostic positif et débuter un traitement symptomatique
2. Chercher les signes de gravité et discuter l'indication de la
ventilation mécanique.
3. Rechercher l'étiologie pour entamer un traitement spécifique.
. .
Débit de perfusion (Q) normal SaO2 Q normal SaO2
VA normale VA
. normale
Q normal
.
Q normal Epaississement de la
membrane alvéolo-capillaire
. .
Q SaO2 Q normal SaO2
Conséquence de l'hypoxémie :
î Augmentation du travail respiratoire.
î Décharge adrénergique.
î Acidose lactique et possibilité de retentissement sur les organes nobles
(cœur, cerveau).
Clinique : Gazométrique :
ü Trouble de la conscience
Intubation et VM
ü État de choc
6- Traitements spécifiques :
En dehors de ces cas le traitement spécifique vient compléter le
traitement symptomatique ; il dépendra de la cause.
üTraitement broncho-dilatateur en cas d'asthme aigü grave.
üTraitement de l'OAP (diurétiques + dérivés nitrés).
üDrainage thoracique en cas de pneumothorax.
Dans certaines situations l'effet bénéfique du traitement
spécifique peut par sa rapidité éviter le recours à l'intubation et la VM.
Démarche diagnostique :
IRA
Non
Non
Radio Oui
Voir algorithme n°2
Thorax normale
Non
Oui Pneumothorax
Atteinte pleurale suffocant
Pleurésie abondante
Non
Oui OAP
Infiltrat Bilatéral
Hémodynamique
parenchymateux
Lésionnel
Non
Oui
Infiltrat unilatéral Pneumopathie
+ Fièvre
Non
Atélectasie
IRA
Radio normale
Trauma crânien
Oui Intoxication médicamenteuse
Trouble de AVC
la conscience Méningite, méningo-encéphalite
Hémorragie méningée
Non
Oui
Bronchospasme Asthme aigu grave
Non
Non
Non Non
Points à retenir :
Le diagnostic de l'IRA est clinique. Les gaz du sang ne sont
utiles que pour évaluer la profondeur de l'hypoxémie et le
retentissement sur le pH.
L'indication de l'intubation est également basée sur des
critères cliniques. Il vaut mieux indiquer l'intubation par excès
que par défaut.
La VNI doit être précoce en dehors de ses contre-indications
notamment l'état de choc et le coma. Sa meilleure indication
est la décompensation de BPCO. Dans l'OAP c'est la CPAP.
Trois traitements étiologiques peuvent être salvateurs dans
l'immédiat : les broncho-dilatateurs, les dérivés nitrés avec les
diurétiques, et le drainage d'un pneumothorax suffocant.
CAT devant une crise
d'asthme aigu
I. Identification des patients à risque :
Caractère ancien et instable de l'asthme.
Plusieurs consultations aux urgences ou hospitalisations pour asthme dans
l'année ou le mois précédent.
Antécédent d'hospitalisation en Réanimation ± ventilation mécanique.
La consommation de 2 flacons ou plus d'aérosol de ß2 agonistes par mois.
Mauvaise observance du traitement prescrit.
Corticothérapie systémique en cours ou sevrage récent.
Intolérance à l'aspirine et/ou AINS.
Présence d'une pathologie psychologique ou problèmes psychosociaux.
Score de FISCHL
Paramètres Score = 0 Score = 1
Fréquence cardiaque < 120 > 120
Fréquence respiratoire < 30 > 30
Pouls paradoxal (mm Hg) < 18 > 18
DEP (L /min) > 120 < 120
Dyspnée Absente ou légère Modérée ou sévère
Contraction des muscles Absente ou légère Modérée ou sévère
respiratoires accessoires
Râles sibilants Absents ou légers Modérés ou sévères
Total 0 7
Asthme aigu grave
DEP < 150 l/mn et/ou
2 critères de Fischl
Traitement initial
Nébulisations /20 min x 3
Ventoline : 1 cc (5 mg)
ou Bricanyl :1 ampoule de 5 mg/2ml + sérum j
ou Adrénaline : 5 mg (total = 5ml)
+ Atrovent 0,5 mg/2 ml + 3 cc de sérum j )
+ O2 (6 à 8 L/min)
+ HSHC : 200mg en IVD
ou cortancyl 30mg peros
Réévaluation
après 1 à 2 heures Retour au domicile
avec lettre au
médecin traitant
û Continuer le traitement
de fond habituel
Non Bonne réponse Oui
û Ajouter une cure courte
Fischl < 1 orale de corticoïdes
0,5 à 1 mg/kg/j pendant
5 à 10 jours
û Antibiothérapie si
Non surinfection bronchique
Réévaluation Oui
après 1 à 2 heures Bonne réponse
Non
Hospitalisation :
En Pneumologie : Ajustement du traitement de fond
Si Fischl = 1 à 3 ou DEP = 50 à 70 % ou crise inaugurale
En Réanimation : Salbutamol en IVSE 0,5 mg/H
ou adrénaline en IV SE 0,2 mg/H
en ä les doses progressivement selon la réponse et la tolérance
Si Fischl 4 >ou DEP < 50 % ou PaCO2 > 42 mm Hg.
CAT devant une Pneumopathie
Aiguë Communautaire (PAC)
I. Définition :
La PAC se définit par : un infiltrat parenchymateux sur la radiographie du
thorax et/ou auscultation pulmonaire compatible avec une pneumopathie
associé au moins à deux des signes suivants :
ü Fièvre > 38°C ou Hypothermie.
ü Frissons.
ü Sueurs.
ü Toux d'apparition récente + Expectorations.
ü Aspect modifié des expectorations chez le BPCO.
ü Gêne ou douleur thoracique.
ü Dyspnée.
Son caractère communautaire est évoqué devant l'absence d'hospitalisation
dans les 14 jours précédant le début de l'épisode.
II. Epidemiologie :
ûStreptocoque : 15 à 43 %.
ûHaemophilus Influenzae : 20 %.
ûGermes atypiques : 10 à 20 %.
1. Radiographie du thorax :
Indispensable pour retenir le diagnostic de PAC.
Identifie la maladie sous jacente.
Apprécie l'étendue des lésions pulmonaires.
Document de départ pour le suivi.
3. Bilan biologique :
Pour tout patient ayant des facteurs de risque ou des signes de
gravités le bilan biologique à réaliser : NFS, Iono, urée, Glycémie et
Gaz du sang artériel.
IV. Evaluation de la gravité : score de FINE
Variables Cotation
Homme Nombre d'années
Cancer + 30
pH < 7,35 + 30
Urée sanguine > 10,7 mmol/l + 20
I - II < 70 Domicile
IV 91 - 130 Hôpital
Signes de gravités
ou Non Prise en charge ambulatoire : FINE I
Terrain à risque - Amoxicilline 3 g/ j / 10j
ou - Lettre de liaison médecin traitant
Contexte Social*
Oui
Détresse Vitale
Hospitalisation en Réanimation :
ou Oui Augmentin
Atteinte Bilatérale
ou C3G
ou
+ Macrolide ou quinolone
FINE V (> 130)
Non
Hospitalisation :
Aucun signe de gravité
Oui Amoxicilline + macrolide
Et Facteurs de risque=3
(ou Levofloxacine).
ou
Si suspicion d'inhalation :
FINE IV (91-130)
Augmentin
Non
Hospitalisation brève :
Facteurs de risque=2
Oui - Amoxicilline + macrolide
ou
(ou Levofloxacine).
FINE III (71-90)
- Réévaluation à 48 h
III. Classification :
Signes cardinaux : Critères d'Anthonisen :
Aggravation de la dyspnée Type 1 : sévère : 3 symptômes
ä volume des expectorations Type 2 : modéré : 2 symptômes
ä purulence des sécrétions. Type 3 : minime : 1 symptôme
Diagnostic étiologique
Decompensation
BPCO
Infection systémique,
Pneumonie
Oui Pneumothorax, Trauma
Causes évidentes
Médicaments : diurétiques,
antitussifs, sédatifs, O2…
Non Post opératoire
HTA, valvulopathie
Oui
coronarien IVG
Insuffisant cardiaque
Non
Facteurs de risque
Oui
Thromboembolique Embolie pulmonaire
Installation rapide
Non
Toux +++ Oui
Sécrétions +++ Trachéobronchite
Purulence +++
Non
Non
Amélioration
Non
Oui
Oxygénothérapie + TTT médical
II. Diagnostic :
A. Diagnostic de l'intoxication :
1. Intoxication certaine
C'est le patient conscient ou sa famille qui rapportent la notion
d'intoxication.
2. Intoxication suspectée
Anamnèse : notion de conflit, tentative de suicide, suivi
psychiatrique, exposition collective (CO).
Tableau clinique inexpliqué chez un jeune jusque là bien portant.
B. Diagnostic de gravité :
Il impose la recherche d'une défaillance vitale : trouble de la
conscience, insuffisance respiratoire ou une instabilité
hémodynamique.
C. Diagnostic du toxique :
NB. : l'analyse toxicologique des urines et du liquide de lavage est indiquée dans un but :
1. Diagnostic : si intoxication incertaine ou inadéquation entre la clinique et l'effet
prévisible du toxique.
2. Thérapeutique : méthanol
3. Pronostic : paracétamol
Intoxicat° Aiguë
COMA
QRS larges :
Antiarythmiques, ADT,
Oui Non ß -, Chloroquine…
QRS fins :
Carbamates, Opiacés, CO,
Oui Oui
Ethanol, OP, ECG Phénothiazines…
Myosis Bradycardie :
Barbiturique, anormal
Opiacé, Clonidine, ICC, ß-,
Anticholiesterases,
Non Clonidine…
TV :
Oui ADT, Digitalique,
Anticholinergique
Antiarythmiques,
Antihistaminique ADT, Mydriase
Théophylline…
Cocaïne, Dopa,
Non Torsade de pointe :
ADT, Sotalol,
Chloroquine…
Non
Atropine,CO,
Cocaïne, ADT, Ethylène glycol,
Hypoglycémie, Oui Oui
Acidose Méthanol,
Amphétamine, Convulsion métabolique Isoniazide, Salicylés,
Théophylline, ADO
Sevrage …
Non Non
Métaux lourds,
Paracetamol, Oui Insuffisance Oui ATB,
hépatique IRA Hémolyse
INH
Rhabdomyolyse
Non Non
Analyse
toxicologique
Reprendre l’anamnèse
Examens complémentaires :
NFS, Iono, Urée, Gly, GDS, Rx thorax …
ANALYSE TOXICOLOGIQUE si indiquée (voir plus haut).
III. Prise en charge
A. Traitement symptomatique :
Priorité : maintenir ou restaurer les fonctions vitales.
Mise en condition :
Ø O2 selon la SpO2
Ø Voie veineuse péripherique
Ø Scope, ECG
BZD : benzodiazépines
B. Traitement évacuateur :
Il est fonction de l’état de conscience, le délai écoulé entre la prise
du toxique et la prise en charge et enfin la toxicité des produits
ingérés.
Diminution Epuration
de l'absorption digestive Épuration rénale
extra rénale
Lavage Charbon Diurèse
gastrique Diurèse
activé : osmotique Hémodialyse
(L.G) saline
CARBOMIX® alcaline
Faucher de
Moyens
36 F à 40 F, 50 g à boire 6à8l
flacon pour en 15 mn, 1g/kg (G 10 % ~ Bicar) + 2 L Sérum j / 24 h
analyse (enfant) KCl : 1,5 g/500 ml
toxicologique,
Oui Non
CO Oxygène hyperbare
Paracétamol N-Acétyl cystéine * per os 140 mg/kg puis 70 mg/kg toutes les 4h
Jusqu'à donner 17 doses (1330 mg/kg)
II. Diagnostic + :
1. Interrogatoire :
üDiabète inaugural (polyurie, polydipsie+++, dl abdominale,
vomissement).
üArrêt insulinothérapie...
üInfection ? (toux, expectorations, BM,…).
üChirurgie, corticoïdes, nutrition mal conduite…
üGrossesse...
2. Examen physique :
üConscience variable (Nle 20 %, obnubilation 70 %, coma 10 %).
üPolypnée, tachycardie.
üSignes de déshydratation, collapsus...
üHypothermie / fièvre.
üCrampes musculaires, parfois agitation...
ü Signes neurologiques de localisation à rechercher
systématiquement.
3. Examens complémentaires :
û Immédiatement :
Gu / Au ++ avec glycémie capillaire > 14 mmol/l (> 2.5 g/l) pour
confirmer le diagnostic.
û A demander en urgence :
ü Iono sg + NFS.
ü GDS
ü ECG.
û Eventuellement : (HC si T° > 38.5, ECBU, Rx Thorax).
III. CAT :
La correction : Essentiellement 4 éléments : la réhydratation,
l'insulinothérapie, la correction de la kaliémie et l'alcalinisation.
û Surveillance : Pouls, TA, FR, Diurèse, Dextro, Gu, Au/1h, T°, Iono
sg, Glycémie, GDS, ECG /4h.
û Traitement : d’une éventuelle cause de décompensation
Exp : ATB si infection urinaire (60% des cas).
û Hospitalisation : USI : Patient avec état de choc ou coma. En
dehors d’une de ces défaillances, l’hospitalisation en service de
médecine s’impose si : diabète inaugural, cause de décompensation
infectieuse, niveau socio-économique défavorisé, signes de
déshydratation avec ou sans insuffisance rénale.
Acidocétose diabétique
Dextro > 2.5 g/l
+ Glycosurie
+ Acétonurie
Insulinothérapie
Hydratation
(Actrapid®)
Continuer jusqu'à
Dextro < 2.5 g/l
<140 mmol/l
> 140 mmol/l
Sérum hypotonique
Sérum normotonique Surveillance :
0.45 % **
0.9 %
û Chaque 1h : pouls, TA, Fr, ,
Diurèse, Dextro, Gu, Au.
û Chaque 4h :T°, Iono sg, Glycémie,
GDS, ECG.
Rythme de réhydratation :
500 ml/h
Jusqu'à dextro < 2.5 g/l
Sans dépasser 4 à 5l/1ère 24h
Entretient :
V0 V1 V2 V3 V4 V6
1 1.2 1.8 2.5 3
Voie S/C passage à l'IO toute les 4h
0 UI 5 UI 8 UI 12 UI 15 UI
II. Epidémiologie :
û IRnA : 1% des admissions à l'hôpital
û Incidence moyenne de l'IRnA : 1/2000.
û L'IRnA est étroitement liée au sepsis (19 % des cas de sepsis modéré, 51 %
des cas de choc septique).
û Nécrose tubulaire aiguë : Cause la plus fréquente (80 % des IRnA).
Diurèse :
ü Forme oligo-anurique (IRn fonctionnelle++).
ü Forme à diurèse conservée (Néphropathies tubulaires, certaines
néphropathies glomérulaires).
Biologie (sang) :
ü Créat > 120 µmol/l.
ü Urée > 8 mmol/l.
Affirmer le caractère aigu :
û NFS : vérifier l'absence d'anémie.
û Calcémie : normale en cas d'IRnA (pas d’hypocalcémie).
û Imagerie : (écho ++).
Rein de taille normale ou augmentée en faveur du caractère aigu de l'IRn.
(NB. : en dehors d’une néphropathie diabétique, amylose, polykystose).
Diagnostic de gravité :
Les indications à une EER urgente :
ûŒdème aigu du poumon.
ûHyperkaliémie sévère : > 6,5mmol/l (avec signes de gravité à
l'ECG).
û Acidose sévère : pH < 7,0.
ûNatrémie > 155 mmol/l ou < 120 mmol/l.
ûIntoxication médicamenteuse associée avec toxique dialysable
(Salicylés, éthylène glycol, méthanol….).
Drainage des urines en urgent : obstacle sur les voies excrétrices,
surtout dans un contexte de sepsis.
IV. Classification :
Insuffisance rénale aiguë
Néphropathies
Néphropathies
vasculaires : Néphropathie
glomérulaires :
û SHU. interstitielle aiguë :
û GNA post infectieuse.
û Hypertension maligne. û Infectieuse
û GN rapidement
û Obstruction des û Immunoallergique
progressive.
artères rénales.
V. Diagnostic étiologique :
Cause obstructive IRnA fonctionnelle IRnA organique
Restaurer la diurèse.
û Drainage des urines
en cas d'obstacle. Lasilix : 500 à 1500mg/j
Hyponatrémie Hyperkaliémie
Si inefficace EER.
û Ttt antibiotique
d'une infection.
Après 20 min
EVA > 30
Après 1h
EVA > 30 :
CN Hyperalgique
Fièvre
CN Compliquée
Echographie rénale
+ Hospitalisation Urologie
F. Fébrile : ECBU + NFS +Hémoculture
Femme enceinte
F. Oligo-anurique : Fonction rénale
Crise Hyperalgique : morphine/4h
Femme enceinte : Hospitalisation
en gynécologie
Oligo- anurie
*Morphine titrée dose initiale 0,05 mg/kg à renouveler toutes les 5 mn.
5 min 5 min
(Exp : patient 60 Kg, 10 mg dilué dans 10cc, 3 cc 3cc 3cc).
II. Épidémiologie
û Représente 5 à 10 % des consultations au service des urgences.
Première étape
Il y a 1 urgence qu'il faut rechercher d'emblée : l’hémorragie digestive
extériorisée ou non qui peut engager le pronostic immédiat (pâleur,
tachycardie, hypotension...). Ensuite la péritonite aigue et le syndrome
occlusif qui sont les 2 autres urgences à rechercher systématiquement.
Généralement elles n'engagent pas le pronostic vital dans l'immédiat.
Intensité et mode Une douleur brutale et intense oriente vers une pathologie grave
de début (perforation, GEU…) à l'exception de la colique néphrétique
û Examen physique :
Conditions de l'examen +++ : patient allongé, tête à plat, jambes
semi-fléchies, les mains le long du corps, avec une vessie vide.
L'examen abdominal doit être toujours terminé par un
examen général et un TR+++.
Pancréatite aigue :
Appendicite
û L'imagerie
ASP
Non
Oui Oui Ulcère hémorragique
Hémorragie :
État de choc GEU
Pâleur, hématémèse...
Rupture d'anévrysme Ao
Non
Oui
Contracture Péritonite Bloc opératoire
Non
Oui Oui
Évolution favorable Occlusion
OIA fonctionnelle
après surveillance**
Non
Lavement baryté
Non ou
Chirurgie
Oui Oui
Pancréatite aigue
Oui Crise hyperalgique d'ulcère
Douleur intense et brutale Colique néphrétique
Kyste ovarien tordu
Non
Oui
Tableau typique Appendicectomie Appendicite
Non Oui
TDM
Age <50 ans Tableau atypique Age > 50 ans
positive
Non
Pas d'appendicite
Écho pelvienne
ou autre diagnostic
Douteuse
Sortie à domicile
ou
Traitement étiologique
Mise en
observation
CAT devant
un polytraumatisé
I. Introduction - Définition :
Un polytraumatisé est un patient ayant au moins deux lésions traumatiques
dont une menace le pronostic vital ou encore un patient qui a souffert d'un
traumatisme violent quelles qu'en soient les lésions apparentes. Le
traumatisme c'est la première cause de décès chez les jeunes âgés de 14 à 35
ans et le 4ème cause tout âge confondu. L'amélioration de la prise en charge a
permis de diminuer la mortalité de 40 % (1970) à 10 % (2000). Les meilleures
chances de survie sont obtenues quand les soins sont réalisés dans la
première heure “Golden hour” (50 % des décès surviennent à la 1ère heure et
80% à J1).
A. Variables physiologiques :
ûGCS = 3,
GCS, PA, SpO2 ûPAS < 65 mmHg gravité ++.
ûSpO2 < 80%.
B. Mécanisme du traumatisme :
C. Lésions anatomiques :
D. Terrain :
A RETENIR :
§ L'hypoxie tue en quelques minutes.
§ La détresse circulatoire tue en quelques heures.
§ Les lésions cérébrales tuent en quelques jours.
û Clinique :
ü Rechercher des signes d'IRA (signes de lutte, cyanose,
polypnée, emphysème sous cutanée, silence auscultatoire).
û Radio thorax :
ü Rechercher des fractures de côtes, un épanchement pleural
ü Analyser la silhouette cardiaque (médiastin : dissection de
l'aorte).
û Traitement de l'IRA :
ü Oxygénothérapie : MHC ou intubation orotrachéale si besoin.
ü Drainage d'un hémo ou pneumothorax (parfois à l’aveugle en
extrême urgence).
ATTENTION
Avant toute intubation il faut mettre un collier cervical,
éviter l'inhalation par la manœuvre de SELLICK.
û Hémostase chirurgicale :
ü Suture d'une plaie (si plaie très saignante), thoracotomie si
hémothorax qui ramène d'emblée 1500 ml ou un débit de drain
> 300 ml/h, laparotomie si hémopéritoine abondant associé à
une instabilité hémodynamique (urgence absolue) et réduction
d'un foyer fracturaire.
Autres mesures :
§ Débuter une sédation et une analgésie efficaces.
§ Lutter contre l'hyperthermie.
§ Maintenir la tête élevée à 30° du plan du lit.
§ Mannitol à 20 % : 0,25 à 1 g / kg, en IV sur 20 mn.
Indications neurochirurgicales
Oui
IRA Intubation orotrachéale*
Non
Oui
Hémorragie Oui
ICA** Hémostase chirurgicale
extériorisée
Non
Hémothorax Oui
Drainage
PNO compressif
Non
Oui
Non Hémopéritoine Laparotomie en urgence
Non
Oui
Fracture Réduction chirurgicale
bassin fémur
Non
Non Non
Non
Traumatisme Surveillance
violent*** USI
Hémodynamique :
Maintenir une PAS > 100 mmHg. La solution cristalloïde de
choix est le NaCl à 0.9 %. Éviter les solutés hypotoniques
(exemple le Ringer Lactate ou sérum glucosés). La Dopamine
(5-20 µg / kg / min) peut être utilisée si la PAS reste inférieure
à 90 mmHg malgré le remplissage. La noradrénaline (0,5-
2 µg / kg / min) pourrait être l'ultime recours.
Respiratoire :
Oxygène si Sat < 90 %.
Intubation si GCS ≤ 8 (recommandation de grade B).
Neurologique :
Évaluer la conscience par le Glasgow Coma Score (GCS) ce
qui permet la classifications des TC :
ü GCS < 10
ü Contusion cérébrale
ü HSD ou HED
ü Embarrure ou plaie pénétrante
ü Convulsion
§ Maintenir une SatO2 ≥ 90%
§ Lutte contre l'hyperthermie et l'hyperglycémie
§ Maintenir la tête élevée à 30° du plan du lit.
§ Mannitol à 20 % : 0,25 à 1 g / kg, en IV sur 20 mn si PAS ≥ 100mm Hg.
3.3. TC grave :
û Intubation systématique :
beaucoup de prudence si suspicion de lésions cervicales associées
+++.
Sédation :
ü La sédation est préconisée dès la prise en charge initiale des TC
graves.
ü Fentanyl (100 µ / 2cc) 0,3 à 0,5 µg / kg / min + Hypnovel
(25 mg/5 ml) 0,03-0,1 mg/kg/h. cette sédation doit être controlée.
Pronostic :
Les éléments de mauvais pronostic :
Age >60 ans ou < 2 ans.
GCS ≤ 9.
Mydriase.
Polytraumatisme.
Absence des réflexes du tronc cérébral.
Lésion cérébrale non opérable.
û Intubation + VM
GCS ≤ 8 Oui
û Induction à
TC grave séquence rapide
ûSédation
Non
û TDM cérébrale
Oui
GCS 9-12 TC modéré û Rx du rachis cervical
± Écho abdominale
± Rx thorax et bassin
Non
Lutter contre HTIC
GCS 13-15
TC léger
USI
**Fracture de la
base du crâne : Non
û Otorrhée Anormale
û Otorragie
û Rhinorrhée Surveillance
û Hématome Convulsion Oui TDM
ou à domicile
péri-orbitaire bilatéral cérébrale
û Paralysie oculomotrice Amnésie Après H3
û Cécité
û Surdité Normale
û Paralysie faciale périph.
Non
Avant H3
Céphalées progressives
Non Intoxication (alcool,…) Oui
Surveillance Histoire imprécise du TC Surveillance hospitalière
à domicile Vomissements de 24 h
Maltraitance < 2 ans
PCI
CAT devant une fracture
diaphysaire de l'Adulte
Introduction :
Ce sont les fractures qui intéressent les os longs. Elles ne posent pas de
problème de diagnostic et leur traitement est très souvent chirurgical.
Fréquentes chez l'adulte, leur mécanisme est généralement un choc direct
violent (AVP) ou indirect associant flexion et torsion (chute).
CAT
I. Principes généraux :
Diagnostic facile; selon le trait de fracture on les classe :
1 2 3 4 5
1. 2. 3. 4. 5.
ème
Transversale oblique ou Communitive à double Avec 3
Spiroïdale étage fragment
1. Immobiliser provisoirement par une attelle et calmer la douleur.
2. Demander une radiographie de l'articulation sus et sous jacente.
3. Toute plaie souillée sera désinfectée et une sérothérapie et vaccination
antitétanique seront instituées.
4. L'immobilisation plâtrée est indiquée uniquement si fracture simple, non
déplacée et stable. Quand la fracture est communitive, ouverte,
déplacement important ou chevauchement (Figure) le traitement est
chirurgical.
II. Particularités :
Membre supérieur :
Humérus :
û Rechercher une paralysie radiale (main tombante, hypœsthésie).
Le traitement est chirurgical si fracture transversale, spiroïde, ou du
1/3 inf.
û Attelle plâtrée directionnelle + Mayo clinic ou plâtre BAB pondant
si fracture du 1/3 moyen stable. Le BAB doit être en flexion à 90°.
Membre inférieur :
Fémur :
Le traitement est toujours chirurgical.
Compte tenu de la violence du traumatisme penser à rechercher :
û Une luxation fracture de la hanche.
ûUne fracture du col du fémur.
ûUne entorse du genou.
ûUne atteinte du nerf sciatique (hypoesthésie de la face ext. de la
cuisse).
ûUne atteinte de l'artère poplitée (rechercher systématiquement les
pouls poplité et pédieux).
ûEn plus :
Risque de saignement important (jusqu'à 1.5-2 L parfois).
Risque d'EP (prévention systématique par HBPM).
Le deux Os de la jambe :
Une douleur sous plâtre doit faire suspecter une phlébite, une infection,
un syndrome des loges, un déplacement secondaire.
Condyle Médial
Latéral
Fosse Fosse Epicondyle
coronoïde olécranienne latéral
Epicondyle
latéral
Epicondyle
Olécrâne
médial
Capitulum Trochlée
Processus coronoïdes
Incisure Sillon
radiale du nerf ulnaire
de l'ulna
Ulna Radius
En extension : En extension :
vue antérieure vue postérieure
Epicondyle Epicondyle
externe interne
angle a olécrâne
CAT
Traumatisme
du coude
Non
Non
BAB 21 jours
Chercher Oui Oui
Coude stable AI + AA
une Luxation RDV après 48 H
Non
Non
Hospitalisation
Traitement chirurgical
Entorse du coude
Echarpe du coude pdt 30 j
AI+ AA
RDV après 48 H. * DIOD : Douleur, Impotence, Oedème, Déformation
** Attele + glaçage + analgésie au besoin.
Fracture
distale
de
l'humérus
Traitement Non
chirurgical Enfant
Oui
Oui
Admission
Traitement
chirurgical
Fracture
du col
du radius*
Oui Traitement
Adulte chirurgical
Non Non
Non
Oui
BAB 21 j
AI + AA
RDV après 48 H
*Pour la fracture de la tête radiale non déplacée, une attelle pendant 10 jours est suffisante.
Le traitement est chirurgical en cas de déplacement.
Fracture de l’extrémité
supérieure du Cubitus
Non
Non
Oui Oui
Traitement
Fracture de la base coronoïde Déplacée
chirurgical
Non
BAB 21 j
AI+ AA
RDV après 48H.
1. Extrémité inférieure
du radius
Face Profil
2. Tête du cubitus
3. Articulation radio
cubitale inférieure
4. Styloïde cubitale
5. Scaphoïde
6. Semi-lunaire
7. Pyramidal
8. Pisiforme
9. Trapèze
10. Trapézoïde 80° 80°
11. Grand os b = 80°
12. Os crochu
a = 80°
13. Métacarpiens
14. Lignes graisseuses.
Traumatisme
du poignet
Oui
Oui Oui
Hospitalisation
Oui BAB prenant le pouce. Réduire en urgence
sous AG
Oui
Non Non Non
Fx de l'extrémité Fx scaphoïde
inférieure du radius (Incidence scaphoïde) Fx du grand os
et/ou cubitus si besoin
Oui
Manchette plâtrée 40j
Oui AI+ AA
RDV dans 48h
Echec Succès
Hospitalisation Tenter une réduction avec
Chirurgie analgésie aux urgences.
Introduction :
Motif fréquent de consultation aux urgences. C'est souvent un accident de
travail ou un accident domestique. La prise en charge doit éviter les séquelles
fonctionnelles parfois handicapantes (complications vasculaires ; nerveuses
et/ou ostéo-tendineuses) : toute atteinte nerveuse ; vasculaire et/ou
tendineuse est une urgence chirurgicale.
CAT
D'emblée :
Visualiser et examiner la plaie.
Désinfecter.
Faire l'hémostase.
Analgésie si besoin.
1-Nerf ulnaire
2-Nerf médian
3-Nerf radial
Technique Technique
Absence de Absence de
Flexion de l'IPP Flexion de l'IPD
Flexion de l'IPP Flexion de l'IPD
Exploration et suture
chirurgicale en urgence
Particularités du pouce :
1. A son propre fléchisseur.
2. La lésion du fléchisseur du pouce gravité fonctionnelle ++.
3. L'impossibilité de faire le geste décrit sur la photo
ci contre traduit une lésion du fléchisseur propre du pouce.
Examen du pouce
A B
La lésion du CEP compromet l'extension de P1 sur M1. (Fig. A).
L'impossibilité d'étendre P2 sur P1 traduit une lésion du LEP (Fig. B).
Remarques :
Les plaies des tendons extenseurs sont de meilleur pronostic que les
plaies des tendons fléchisseurs car elles n'entraînent que rarement une
raideur des doigts.
Un testing normal ne peut exclure formellement une section tendineuse :
une section parfois sub-totale du tendon peut ne pas entraîner de défaut
de mobilité.
Suite de la CAT :
Demander une Rx centrée sur le ou les doigts atteints et non une Rx de toute
la main si suspicion d'une lésion osseuse .
Traiter la plaie : si contours nets il faut la suturer si non adresser au bloc.
Sérothérapie : selon les recommandations.
L'antibiothérapie : n'est pas systématique si la lésion est rapidement prise en
charge ; par contre, au-delà de la 6ème heure la plaie doit être considérée comme
souillée et une antibiothérapie est justifiée en plus du parage per-opératoire.
CAT Traumatisme
de la hanche
DIOD = 0 Oui
Domicile
*Attention, Vérifier :
+ EVA < 30 % AI + AA
ü le toit du cotyle
(incidence ¾) Non
ü ailes iliaques
ü branches Rx bassin face Oui
Ischio-pubiennes. + Domicile
Hanche face et profil AI + AA*
normale
Non
Non Hospitalisation
+ Chirurgie
Fracture du cotyle Oui Hospitalisation
Fracture branche ischiopubienne
Ttt Orthopédique
Disjonction symphysaire > 8 mm
Non
Oui Hospitalisation
Luxation et réduction
avant la 6ème Heure**
Non
Domicile
AI + AA
CAT devant un traumatisme
du genou
I. Introduction :
La violence du traumatisme dans les fractures du genou explique la fréquence
des lésions cutanées (fractures ouvertes articulaires exposant au risque
d'arthrite) et la fréquence des lésions traumatiques à distance. Au cours des
entorses, la lésion du LCA est plus fréquente et plus grave que celle du LCP car
elle est généralement associée à d'autres lésions.
Le traitement des fractures du genou est presque toujours chirurgical.
70 %
Fracture (AVP+++)
30 %
Entorse
Traumatisme (accident de sport +++)
du genou
Non
Analgésie
Oui Fx tibiale Oui
Radio face + profil Attelle
et/ou fémorale
Signes de fracture* Admission
et/ou rotule déplacée.**
pour Ttt CH
Non Non
***Signes de gravité :
- Craquement
- Sensation de déboîtement
- Gonflement immédiat
- Dérobement (instabilité)
Axe bimalléolaire
LLI
LLE
Astragale
Calcanéum
CAT
Traumatisme
de la cheville
Retour à domicile
DIOT = 0 Oui AINS
+ EVA < 30 % Antalgique
Glaçage
Non
Non
Entorse grave
Oui BREF***
Examen impossible
AI + AA + HBPM
ou signes de gravité **
Botte plâtrée à J3
pendant 21 j
Non
Non
Entorse bénigne
> 12°
Strapping 15 j
Appui progressif Tiroir antérieur
Traumatisme
de la cheville
Algorithme II
(Fracture)
Fx ouverte Oui
et/ou Chirurgie
Fx de l'astragale
Non
Non
Non Echec
II. Diagnostic :
Diagnostic positif :
Clinique : douleur osseuse localisée + fièvre élevée > 39°C.
Il y a souvent une notion de traumatisme qui risque d'égarer le
diagnostic (+++).
L'échographie : est pathologique dans les 3/4 des cas
(décollement et/ou abcès sous périostée). Très utile dans les
localisations profondes (bassin, épaule). Scintigraphie osseuse : si
doute.
La radio : est normale au début.
Diagnostic différentiel :
Arthrite :
Ici la mobilisation même douce est impossible.
Phlegmons et abcès des parties molles :
Dans tous les cas l'échographie fait la différence.
CAT
ûAttelle, hospitalisation et repos.
ûAnalgésie si besoin.
ûAntibiotique par voie IV après HC : Oxacilline 200mg/Kg
+ Gentamycine 3 mg / Kg pendant 3 Sem puis Oxacilline par voie
orale pendant 2 mois.
ûChirurgie si abcès sous périosté à l'échographie.
û Attelle
Douleur osseuse û Hospitalisation
+ fièvre û Analgésie si besoin
Oui Admission
Echographie Normale
Antibiothérapie
Non
Oui Antibiothérapie
Abcès sous périosté
Chirurgie
Non
Non
Oui Phlegmons
Parties molles anormales
Abcès
Non
Retenir Oui
le diagnostic Antibiothérapie
d’OMA*
Points à retenir :
û Devant toute douleur osseuse prendre la température rectale (Enfant+++).
û Toute douleur osseuse localisée + Fièvre = OMA.
û L'existence d'une notion de traumatisme ne doit pas égarer le diagnostic.
û Une échographie normale n'élimine pas le diagnostic.
û Le doute du diagnostic ne doit pas retarder l'antibiothérapie.
CAT devant une
arthrite septique
I. Introduction :
Manifestation liée à la présence d'un germe (le plus souvent un staph) dans
l'articulation responsable d'une réaction inflammatoire aiguë avec synovite
et épanchement intra articulaire purulent, riche en polynucléaires
neutrophiles altérés.
Incidence :
1 / 10.000 7 / 10.000 si facteurs de risques.
Localisation :
-Genou : 50 %.
-Hanche : 20 %.
-Epaule + cheville : 12%.
- Autre : 18%.
Les risques :
Immédiat choc septique, secondairement séquelles articulaires, ankylose et
troubles de croissance des membres chez l'enfant.
CAT
1. Reconnaître l'arthrite :
Le diagnostic est essentiellement clinique ; ä chaleur locale +
ä volume de l'articulation, mobilisation douloureuse voir
impossible+++.
Confirmation : ponction aidée par l'écho (surtout si hanche et
épaule).
Rechercher les facteurs de risque.
La radio est normale pendant les 15 premiers jours.
2. Reconnaître l'étiologie infectieuse :
Données de l'hémoculture. Examen direct : dans les 2/3 des cas c'est
un cocci G+ (Staph ou strepto).
Staph : 50 %
Strepto : 15 %
Culture des germes : Bacille G (-) : 10%
Tbc : 5%
Pas de germe : 20 % (arthrite à Bactério négatif).
OMA.
Arthrose.
Infection juxta articulaire.
Pour l'arthrite de la hanche : Appendicite aigue, psoïtis.
4. Le traitement :
Traitement spécifique :
L'antibiothérapie est débutée en urgence dès la réalisation des
prélèvements à visée bactériologique.
Suspicion
d'arthrite*
Oui
Non
Éliminer :
Si autres localisations Non Non OMA
Echo
essayer ponction : Oui Phlegmon
Épanchement
epanchement Penser à refaire
la ponction et l'Echo
Oui
Non Non PR
Liquide trouble, purulent Présence
Connectivite
GB > 2000 /mm³ de cristaux
Vascularite
Oui Oui
Goutte
Antibiothérapie
Chondrocalcinose
* Impotence fonctionnelle.
+ Douleur à la mobilisation.
+ Signes inflammatoires.
± Facteurs de risques.
L'hospitalisation est souvent indiquée
1. Tout malade sous plâtre doit être contrôlé dans les 24 - 48 h qui
suivent pour détecter à temps les signes d'intolérance qui sont :
prurit, irritation ou brûlure (à prendre au sérieux si persistance).
D'une façon générale une douleur sous plâtre doit faire suspecter une
phlébite, une infection, un syndrome des loges ou un déplacement
secondaire.
V. Problème particulier des résines synthétiques : (”plâtre américain”):
Membre
supérieur
45 jours
30 jours
Membre
inférieur
60 jours
90 jours
90-180 jours
21 jours
90 jours
60 jours
60 - 90 jours
45 - 90 jours
21 jours
CAT devant une plaie
au service des urgences
I. Désinfection :
1. Le lavage des mains est un préalable +++.
2. La tenue du médecin : Il est obligatoire de porter une bavette,
un callot et des gants stériles.
3. Lavage de la plaie au sérum physiologique recommandé
dans tous les cas.
4. Désinfection par un antiseptique BETADINE.
5. L'utilisation des dérivés alcooliques est contre indiquée dans
l'antisepsie des plaies.
II. Antibiothérapie :
Il n' y a aucune place pour l'antibiprophylaxie systématique dans le
traitement des plaies.
Plaie de la tête,
du cou, des extrémités, J0 : sérum + vaccin
des membres, Oui J3 : vaccin 2ème dose
des organes génitaux J7 : attendre le résultat de
externes ou profonde l'observation de l'animal
ou multiple
Non
VI. Analgésie :
Les indications de l'analgésie dépendent de la nature, de la
localisation, de l'étendue, de la profondeur de la plaie et du terrain.
û Anesthésie locale :
Indications : exploration des plaies superficielles, le lavage
et la suture des berges.
Application préalable de pommade de EMLA sous un
pansement occlusif, avec une durée de contact raccourcie
(5-10min) avant suture...
Analgésie locale par infiltration de LIDOCAINE (il convient
d'attendre un minimum de 2 min) avant d'explorer la
plaie.
û Analgésie systémique :
Morphine intraveineuse titrée : 1 ampoule de 10 mg diluée
dans 10 cc : 3 cc/3mg /3 min IVD à renouveler si
besoin (EVA > 50). Dose max < 20 mg.
Décisions pratiques :
1. Quand faut il appeler le chirurgien ? :
ûSi atteinte d'éléments nobles ou doute lésionnel.
ûPlaie hémorragique malgré un pansement compressif.
I. Indications d'ECG :
On peut être amené à demander un ECG dans des situations cliniques
multiples :
1 mm=0.04sec 1 mm=0.1mV
25 mm/sec 10 mm/mV
P P-R S-T T
seg-
segment U
ment
P-R Q
interval
S-T
S interval
QRS
interval
Q-T interval
Fréquence cardiaque.
Rythme cardiaque. FRAHCrep
Axe du cœur. (formule magique!)
Hypertrophie cavitaire.
Conduction.
Repolarisation.
F. Fréquence cardiaque :
La fréquence normale : 50 - 100/minute.
Calcul de la FC : 300/nombre de grands carreaux séparant 2 QRS.
R. Rythme :
Normalement le rythme est régulier et sinusal (avant chaque QRS il y'a
une onde P).
A. Axe du cœur :
La détermination de l'axe se fait sur les dérivations
frontales. L'axe normal du cœur est dirigé vers le
bas et la gauche : entre 0° et 90°.
Il est parallèle à la dérivation la plus ample, opposé
à la dérivation la plus négative et perpendiculaire à
la dérivation isoélectrique.
HAD HAG
Onde P
Amp.ä Onde P
> 2,5 mm > 2,5 mm
OD OG
OD OG
durée ä
durée
BPCO+++ valvulopathie mitro-aortique +++
HVG* HVD
Sokolow (S en V1+ R en V5) >35 mm. R/S>1 en V1 et V2 ; R/S<1 en V5 et V6
Systolique (HTA) : Sous décalage T Systolique (BPCO) : sous décalage ST
négative en V5, V6 ou DI, VL). ou T négative.
Diastolique (IM Ou Iao) : Diastolique : critères de BBD.
onde T amples pointues en V5, V6.
C . Conduction :
Intra-ventriculaire : Bloc de branche (QRS large > 0,08 S)
BBD : BBG :
R exclusive ou M en V1 qs en V1 avec M en V5 et V6
en V1, V2 En V5, V6 En V5, V6
ou
RSR’ ou rSR’
R large et crocheté rsR’ ou RsR’
Un BBD est physiologique dans 90%. Un BBG est pathologique dans 90 %.
Possible en cas d'EP ou BPCO. Cardiopathie ischémique ou CMD+++.
Auriculo-ventriculaire
BAV type I :
PR constant
ûPenser à une intoxication médicamenteuse
> 0,20 ms devant tout BAV (Béta-Bloquants, anti-
arythmiques), ou une cardiopathie
ischémique (IDM inférieur).
BAV II Mobitz I : ûDoser la kaliémie devant un BAV.
P P P bloquée P P
Allongement de ûUn BAV de premier degré est le plus
PR jusqu'à onde
souvent asymptomatique. S'il est
P bloquée.
symptomatique, un holter peut se justifier
P P P P P
(BAV 2ème ou 3ème degré paroxystique).
BAV II Mobitz II : ûTout BAV symptomatique quelque soit son
Onde P bloquée degré devra bénéficier d'un EES.
de façon inopinée. ûUn BAV complet même asymptomatique
doit bénéficier d'une SEES.
ûRechercher un BBG associé devant un BAV
BAV complet :
P P P P P P P P P de 1er degré (Bloc tri fasciculaire), EES si
Dissociation
QRS QRS QRS symptomatique.
auriculo-ventriculaire.
R. Repolarisation :
Un trouble de repolarisation est synonyme d'ischémie myocardique après
avoir éliminé les autres causes de troubles de repolarisation secondaires
(surtout BBG ou HVG).
DI V1 V4
septal Territoire inférieur (coronaire
antérieur droite ou circonflexe).
AVL V5
DII V2
Territoire antérosepto-apical
inferieur V3 ( l'IVA).
V6
DIII AVF
lateral Territoire latéral (circonflexe).
2. Syndrome de Brugada :
Trouble de la repolarisation caractérisé par la
présence d'une morphologie de BBD et d'un
sus-décalage convexe vers le haut de ST dans les
dérivations V1 et V2 (jeune avec notion de mort
subite familiale). Le ST commence du sommet de R'.
A ne pas confondre avec un sus décalage ischémique.
Probabilité d'IDM :
û Forte: Score > 5. û Moyenne : Score 2-4. û Faible : Score < 2.
Poids en Kg Créatinémie en µM
Liquide Céphalo-rachidien
Aspect louche, trouble, purulent
Protéinorachie augmentée >1 g/l
Méningite purulente Chlorurorachie : normale ou diminuée
Glucorachie diminuée < 50% de la glycémie
PNN altérés > 500 / mm3
Aspect normal
Protéinorachie normale ou augmentée
Méningite virale Chlorurorachie : normale
Glucorachie normale
Lymphocytose 100-500 / mm3
Aspect normal ou trouble
Protéinorachie augmentée > 1 g/l
Méningite tuberculeuse Chlorurorachie : diminuée
Glucorachie diminuée < 0, 3 g/l
Lymphocytose 50-300 / mm3
Aspect rouge puis xanthochromique
Protéinorachie augmentée
Hémorragie méningée Chlorurorachie : normale
Glucorachie normale
Hématies nombreuses.
Viscosité Variable
Leucocytes
< 200 200 - 2000 2000-100 000 > 100 000b Erythrocytes
(par µl)
Cultures
bactério- Négative Négative Négative Positive Négative
logiques
Concentration
du glucose
Id Id < 75 % Id
par rapport
au sang
Marqueurs enzymatiques
de nécrose myocardique :
Normales
Se % Sp %
(ng/ml)
CK-MB 0-3 50 90
Myoglobine < 70 80 80
Peak Flow
4. Osmolarité
Osmo = 2 (Na+ + K+) + (Urée sg / 2,8) + (Gly /18)
ü Nl : 280 - 296 mosmol
ü La différence entre la valeur mesurée et la valeur calculée (trou osmolaire) indique
l'existence de substances osmotiquement actives : éthanol, méthanol ou éthylène glycol.
5. Trou anionique : TA
TA = Na+ - (Cl- + HCO3-) [Nl : < 16 mmol/l].
6. Gradient alvéolo-artériel :
PAO2 = FiO2 (PB - 47) - PACO2 [FiO2 + 1-FiO2 ].
R
= 149 - PACO2 x 1.25
Transfusion en urgence
Règles de base : Respecter la compatibilité ABO et Rhésus standard. Ne
jamais transfuser à un malade un antigène contre lequel il possède
l'anticorps
Sujet du groupe Antigène globulaire Anticorps sériques
A A anti-B
B B anti-A
O - anti-A et anti-B
AB AB -
A
A
O O AB AB
B
û Malade Rh D Négatif (15 % des cas) ne peut être transfusé que par Rh D
Négatif.
2
BMI=IMC= Poids (Kg) / Taille (m)
Poids (Kg)
Femme Homme
Maigre < 19 < 20
Acceptable 19-25 20-25
Surpoids 25-30 25-30
Obèse 30-40 30-40
Obésité maladie > 40 > 40 Homme Taille (cm)
Médicaments de l’urgence
contre-indiqués au cours
de la grossesse
I. Cardiologie
A. Antiagrégants plaquettaires
Nom pharmaceutique Nom commercial 1er trimestre 2ème trimestre 3ème trimestre
Ac acetyl salicylique Aspirine® CI
Flurbiprofène Cebutid ® CI CI
Ticlopidine Ticlid ®
Dipyridamol Cleridum®
Perkod ® CI
Persantine®
Protangix®
B. Thrombolytiques
Nom pharmaceutique Nom commercial 1er trimestre 2ème trimestre 3ème trimestre
Streptokinase Streptase ® CI
Alteplase Actilyse® CI CI CI
Urokinase Urokinase® CI CI CI
Ramiprril Triatec®
D. Anticoagulants oraux
Nom pharmaceutique Nom commercial 1er trimestre 2ème trimestre 3ème trimestre
Acenocoumarol Sintrom® CI
E. ß-stimulants
Nom pharmaceutique Nom commercial 1er trimestre 2ème trimestre 3ème trimestre
®
Isoprenaline Isuprel CI
B. Lincosamides
Nom pharmaceutique Nom commercial 1er trimestre 2ème trimestre 3ème trimestre
Clindamycine Dalacine ®
CI
Lincomycine Lincocine®
C. Antihelmintique
Nom pharmaceutique Nom commercial 1er trimestre 2ème trimestre 3ème trimestre
Albendazole Zentel® CI
D. Cyclines
E. Quinolones CI durant toute la grossesse
F. Fluoroquinolones
III. Néphrologie :
Nom pharmaceutique Nom commercial 1er trimestre 2ème trimestre 3ème trimestre
Cycloteriam®
Triamtérène Isobar ®
Hydrochlorathiazide Moduretic® CI
Spironolactone Aldactone®
IV. Neurologie :
Nom pharmaceutique Nom commercial 1er trimestre 2ème trimestre 3ème trimestre
Pusotifene Samigran ® CI
Dihydroergotamine ü Dihydroergotamine®
ü Seglor ®
ü Ikaran ®
CI
Ergotamine Gynergene®
Oxerotone Nocertone ®
V. Rhumatologie :
AINS sont contre-indiqués à partir du 6ème mois de la grossesse