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PC
Philippe Ribière
3
Ph. Ribière PC 2013/2014 4
Commentaire :
Un exercice important sur la notion de conservation de la matière, conservation locale et conservation
globale. In est intéressant de voire que le débit volumique ne fait intervenir que la composante vx de la
vitesse. Il est donc à noter que les informations contenues dans les équations de conservations globales
(conservation des débits) n’est pas redontante avec l’équation de conservation locale, et qu’il peut être
utile d’utiliser les deux (quand l’énoncé vous y invite) comme dans cet exercice. Pour répondre à la
question 5, deux approches sont possibles, soit on calcule explicitement le rotationnel, soit on montre
directement que l’écoulement est potentiel (et donc irrotationnel).
Commentaire :
Un exercice de cours. L’opérateur divergence n’est pas donné en coordonnée cylindrique, donc impos-
sible (difficile serait plus exact) d’utiliser l’opérateur div, il faut donc exploiter la conservation du débit
volumique entre un cylindre de rayon R et autre de rayon r. Par ailleurs, l’exercice prépare le lien entre
la mécanique des fluides et les équations de Maxwell en abordant le calcul du champ électrostatique.
Enfin, il invite aussi à voir que même si les lignes de champs ”divergent”, la divergence du champ est
nulle, la vitesse du fluide diminue avec r, la visualisation de la divergence n’est pas si immédiate sur
les lignes de champs que le rotationnel (même si l’idée qualitative reste intéressante).
On s’intéresse maintenant au cas limite d’un vortex, tornade telle que a → 0 et Ω0 → ∞ mais
Γ
en gardant le rapport Ω0 .a2 constant : Ω0 .a2 = 2π .
4. Montrer que ce champ dérive d’un potentiel φ(r). Calculer le.
5. Montrer qu’un vortex brise l’invariance par rotation d’angle θ.
6. Comparer brièvement ce problème à celui d’un cylindre infini, de rayon R, d’axe Oz, parcouru
→
−
par un courant volumique uniforme j = j0 → −
uz
Commentaire :
Un exercice de cours. Lui aussi prépare le lien entre la mécanique des fluides et les équations de Max-
well en abordant le calcul du champ magnétostatique. De plus, la réflexion sur le vortex est importante
car elle permet de rendre compte de l’asymétrie d’un écoulement tout en gardant les facilités de calcul
de l’écoulement potentiel. Ce résultat sera exploité dans l’exercice sur l’écoulement autour de l’aire
d’avion.
Figure 1.3 – Les ondes dans une cuve à onde : visualisation des lignes de courants du champ de
vitesse (description Eulérienne).
3. Les trajectoires des particules de fluides sont des ellipses mais dont la forme dépend de z : les
ellipses en surface sont quasi circuliare mais celles au fond du bassin sont quasiment plates sui-
vant →−
u x.
Figure 1.4 – Les ondes dans une cuve à onde : visualisation des trajectoires des particules de fluide
(description Lagrangienne).
13. Ce système d’équation différentielle qui ne dépend que du temps n’a pas de solution analytique
dans le cas général. Néanmoins, comme la taille des ellipses est dans tous les cas très inférieure à
la longeur d’onde, on peut remplacer kx∗ (t) et kz ∗ (t) par kx∗m et kzm∗
, valeur moyenne (le centre
de l’ellipse).
Résoudre alors le système d’équations (découplées et linéaires).
14. Interpréter les dernières observations.
Commentaire :
Un exercice d’une grande richesse sur les écoulements potentiels, les conditions aux limites, le passage
d’un point de vue à l’autre. De plus l’approche à partir d’observations expérimentales est très moderne.
La réflexion entre ligne de champ et ligne de courant dans le cas non stationnaire mérite que vous
vous y attardier et de vous interroger sur ce que l’on appelle le mouvement du fluide dans chacune
des descriptions. Un excellent exercice de révision sur l’ensemble de la partie cinématique des fluides.
Notons qu’il est surprenant de résoudre complètement le problème sans écrire d’équations de la dyna-
mique des fluides, mais en réalité le choix naturel de la forme de l’écoulement (écoulement potentiel
donc irrotationnel) est à l’origine de cette possibilité puisque cela impose des contraintes dynamiques :
cf. dynamique.
Figure 1.5 – Lien entre trajectoires elliptiques et lignes de courant dans la cuve à onde.
6. Justifier que vu la symétrie de l’écoulement, il est impossible d’imaginer une force de portance
verticale. Ce résultat constitue le paradoxe de d’Alembert.
Pour rendre compte de l’asymétrie de l’écoulement, et voir la portance apparaı̂tre, il faut ajouter
un vortex sur l’axe Oz, donc rajouter un potentiel φ(r, θ) = Γθ 2π
. On admet que le potentiel total
R2 Γθ
est donc φ(r, θ) = −v0 (r + r ) cos θ + 2π
7. Montrer que ce potentiel vérifie les CL mais brise la symétrie de l’écoulement.
Commentaire :
Un exercice peu difficile sur le plan technique bien qu’un peu calculatoire mais d’un niveau conceptuel
élevé. En effet, quoi de plus intéressant que de comprendre ”pourquoi les avions volent” ! L’écoulement
doit tenir compte de l’asymétrie de l’aile et l’ajout d’un vortex qui laisse l’écoulement irrotationnel tout
en créant la différence entre intrados et extrados de l’aile est la bonne solution. Notons comme dans
l’exercice précédent qu’il est surprenant de résoudre complètement le problème sans écrire d’équations
de la dynamique des fluides, mais en réalité le choix naturel de la forme de l’écoulement (écoulement
potentiel donc irrotationnel) est à l’origine de cette possibilité. Mais dans cet exercice la forme de l’aile
(asymétrique !) et le caractère turbulent (fluide non parfait) sont pris en compte dans l’introduction du
vortex. La transformation mathématique (transformation holomorphe, dans le plan complexe) permet
cette transformation de l’aile en cylindre tout en traitant la totalité de la physique. Ce n’est pas en
niant les frottements avec l’air que l’avion vole mais en les exploitant au contraire !
1. Préciser le sens physique de chacun des termes utilisés dans la phrase ci-dessus ? (Quelle ap-
proximation est sous jacente ?)
2. A l’aide d’une équation de conservation de la matière, établir un lien entre la vitesse au point
A (à la sortie du robinet, dans le tube de rayon RA ) et la vitesse en un point B (dans la zone
de rétrécissement, de rayon RB < RA ).
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3. A l’aide d’une équation d’évolution, en déduire la dépression pB − pA en fonction des rayons des
tuyaux, de la masse volumique µ de l’eau.
4. La dépression est limitée par la pression de vapeur saturante de l’eau à température ambiante
qui est Π(Tambiante ) = 2500P a.
Que se passe-t-il si pB < Π(Ta mbiante) ?
5. Calculer la vitesse maximale et le débit maximal du robinet dans ces conditions. Application
numérique avec RA = 1cm et RB = 0,2cm
Commentaire :
Un exercice de cours, très classique et qui tombe encore aux oraux de concours. Il traite d’une applica-
tion simple mais très concrète de l’effet Venturi, l’exercice est très détaillé ici pour sa mise en place :
une équation de conservation de la matière, ici celle du débit volumique par exemple et une équation
d’évolution, ici Bernoulli version 2. La question sur la limitation permet de vérifier des connaissances
de thermodynamique et de revoir le diagramme P-T de l’eau.
2. Décrire l’écoulement de l’air autour de la balle de tennis dans le référentiel galiléen (et ses
propriétés)
3. Calculer la vitesse d’un point A du bord de la balle, dans le référentiel R∗ de la balle de rayon
R, situé à la verticale du centre de gravité, au dessus de celui ci, ainsi que la vitesse d’un point
B du bord de la balle dans le référentiel R∗ , situé à la verticale du centre de gravité, au dessous
de celui ci.
4. L’air au voisinage de la balle est partiellement entraı̂né par les poils de la balle de tennis, tant
est si bien que la vitesse la vitesse du fluide juste au dessus de la balle de tennis (en A’) est
→
−v 0A = −→
−v 0 + ε→
−
v A et en B’, situé juste en dessous de B → −v 0B = −→
−v 0 + ε→
−v B.
En déduire alors la différence de pression entre A’ et B’ en fonction de ε et des autres paramètres
pertinents du problème.
5. Quelle est alors la direction de la force résultante de cette différence de pression ?
6. Quel est qualitativement l’effet de cette force sur la trajectoire de la balle de tennis ? Discuter à
cette occasion les hypothèses faites lors de la modélisation.
Commentaire :
Un exercice de cours, qui tombe aux oraux de concours sous de multiples facettes (tennis, football...) et
même en ADS (travaux de polytechnique sur le coup franc de Robertoen 97). L’effet Magnus est une
conséquence de l’effet Venturi pour des objets de rotations, très frequent dans le sport. La rotation de
l’objet crée une différence de vitesse entre les deux côté de l’objet et par effet Venturi, il apparaı̂t une
différence de pression donc une force. Néanmoins, comment expliquer que dans un écoulement parfait
que l’air soit entraı̂né même partiellement par la balle (conçue pour cela avec son caractère duveteux).
Il existe des forces de ”contact” fluide-solide : cf. forces de viscosité. Notons aussi que l’idée décrite
ici n’est pas très différente de celle utilisée pour expliquer la portance de l’aile d’avion.
On s’intéresse à nouveau à l’écoulement bidimensionnel autour de l’aile d’avion. L’aile d’avion est
modélisée (correctement) par un cylindre de rayon R et d’axe horizontal Oz infini (on néglige les effets
de bords) et de rayon R. On étudie cette aile dans une soufflerie qui génère sur l’aile immobile une
vitesse →
−v (∞) = −v0 → −
u x à la pression p(∞) = p0 .
1. Calculer alors les deux composantes de la vitesse vr et vθ de la vitesse en tout point de l’espace.
2. En déduire alors la vitesse →
−
v (r = R, θ) et →
−
v (r = ∞, θ).
Figure 2.5 – Etude des dépressions (rouge) et surpression (bleu) autour d’une aile NACA .
1 2Γv0 sin θ Γ2
p(r = R, θ) = p0 + µ(v02 − 4v02 sin2 θ − − 2 4)
2 πR 4π R
→
− →
F .−
u z ' µΓv0 L
de la √
valeur 0 (quand le système est mis en marche, ouvert) à la valeur en régime permanent
v0 = 2gh0 .
(a) A partir de l’équation d’Euler, montrer de v est alors solution de l’équation différentielle
suivante :
dv
2L = gh0 − v 2
dt
(b) Chercher des solutions de la forme v(t) = v∞ tanh( τt ) Exprimer v∞ et τ .
(c) Justifier les approximations des questions précédentes.
Commentaire :
Un exercice, extrait de CCP. La première question, parfois appelé théorème de Torricelli est posé en
question de cours (ou exercice de cours) à divers oraux. Il s’agit d’une simple application du théorème
de Bernoulli version 2. Même si l’énoncé ne le dit pas explicitement, il faut faire seul (à l’oral) les
hypothèses nécessaires. L’étude de la vidange est simple sur le plan des idées mais la résolution est un
peu calculatoire. Enfin l’étude en régime non stationnaire repose encore une fois sur la généralisation
de Bernoulli à partir de l’équation d’Euler. D’une manière générale, cet énoncé est peu directif ce qui
en fait un exercice de niveau élevé mais les méthodes mises en jeu ici constituent un excellent panel
des méthodes du chapitre. Il s’agit d’un excellent exercice pour les révisions.
cas non stationnaire. C’est sur ce point que l’énoncé est directif : partir de l’équation d’Euler, puis
exploiter l’idée de Bernoulli i.e. intégrer le long d’une ligne de courant, le terme ∂∂tv .ds→
−
→ −
us s’intègre fa-
cilement. Dans la réalité, les oscillations sont amorties (régime pseudo-périodique) à cause des forces
de viscosité.
le flux d’air passe au dessus de la balle de Ping Pong, et est déviée par cette dernière. Il s’enroule sur
la balle et repart en symétrique par rapport à la verticale. Faire un schéma de l’air arrivant au dessus
de la balle de Ping Pong sous un angle α avec la verticale. Expliquer qualitativement la lévitation.
Commentaire :
Un exercice d’oral, riche car qualitatif donc sans réel calcul mais qui est aussi très peu directif et qui
demande au candidat de poser les ”bonnes” hyopthèses. En s’inspirant des exercices précédent, une
solution doit apparaı̂tre. Là encore, à la fin de l’exercice, il faut s’interroger sur la possibilité pour un
fluide parfait d’être dévié. Les forces de viscosités font cruellement défaut.
2.9 Cavitation.
L’hélice des navires génèrent une forte dépression ce qui créé des bulles de gaz (vapeur d’eau). Ce
phénomène de cavitation est responsable d’une érosion de l’hélice (explosion des bulles) et aussi d’un
bruit très caractéristique de l’hélice (et donc très nuisible pour les navires militaires).
On imagine alors une bulle de gaz de rayon a0 à la date t = 0 et de pression interne très faible.
On souhaite étudier l’évolution de son rayon a(t) dans l’eau en négligeant d’une part les effets de
la pesanteur et d’autre part les autres bulles. Le fluide autour de l’unique bulle est donc mis en
mouvement par les variations de rayon de la bulle et on note → −v (M, t) = v(r, t)→
−
u r le champ de vitesse
en coordonnées sphérique dans le fluide.
Loin de la bulle, les conditions aux limites sont v(r = ∞, t) = 0 et p(r = ∞, t) = p∞ .
L’écoulement de l’eau est supposé parfait, incompressible et homogène, dans un référentiel galiléen où
la bulle est immobile.
1. Par analyse dimensionnelle, en supposant que le temps d’implosion de la bulle s’écit en fonction
de la masse volumique µ de l’eau, de p∞ la pression au repos et de a0 :
T = kaα0 µβ pγ∞
2. En exploitant la conservation du débit volumique et les conditions aux limites sur la bulle,
montrer que
a2 ȧ
v(r, t) = 2
r
3. Montrer alors que l’écoulement est potentiel. Le calculer pour φ(r = ∞, t) = 0. Qu’en conclure ?
4. En exploitant une intégrale première de l’équation d’Euler entre r = a0 et r = ∞, montrer que
d2 a 3 da 2 p∞
a(t) + ( ) = −
dt2 2 dt µ
∂p∗ 2 a0 a30
= ( − 250)
∂r 15 r2 r3
Montrer que la pression passe par un maximum pM pour une distance rM . Evaluer cette distance
et commenter.
Commentaire :
Un exercice extrait des Mines. Un problème riche avec de l’analyse dimensionnel, un problème à
symétrie sphérique, une généralisation du théorème de Bernoulli dans le cas d’un écoulement non
stationnaire mais dérivant d’un potentiel et un sujet interessant, dans l’esprit même de ce concours
sélectif. Il faut s’aider des résultats fournis par l’énoncé.
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5. On cherche à évaluer la différence de pression sur une hauteur h telle que h << H. Estimer p(h)
par un développement limité. Commenter le résultat obtenu.
6. Réintrepréter le facteur exponentiel comme un rapport de deux énergies. Commenter.
Commentaire :
Un exercice de PCSI, à maitriser parfaitement. Ici la RFSF ne s’intègre pas immédiatement puisque
l’on suppose µ dépend de z. Néanmoins l’expression exacte montre que les variations de pression se
font sur une hauteur très grande, de l’ordre de 10km. Il est donc bien souvent raisonnable de considérer
dans les expériences usuelles que µ ' cste. Enfin le modèle de l’atmosphère isotherme est plutôt valable
pour les hautes couches de l’atmosphère. Un autre modèle est possible pour les basses couches et est
proposé dans un exercice ci après.
1. Commenter le modèle adopté pour l’air et justifier le nom d’atmosphère à gradient de température
donner aussi à ce modèle.
2. Etablir la relation entre P et T à l’altitude z. Montrer que P
P0
= ( ρρ0 )q avec q = Mg
M g−Ra
, appelé
loi polytropique.
3. Des fluctuations dans l’atmosphère crée des mouvements des particules de fluide. Considérons
l’une d’elle qui monte d’une altitude dz et subit une transformation adiabatique réversible.
Montrer que l’atmosphère n’est stable vis à vis de cette perturbation que si a reste inférieure à
une valeur que l’on déterminera.
4. Qualitativement, que se passe-t-il si le gradient de température est important.
Commentaire : La première question est une réflesion sur les modèles adoptés et la seconde sur l’at-
mosphère polytropique est très classique. La seconde partie l’est un peu moins mais l’idée de départ
est simple : si une particule de fluide monte, elle doit redescendre seule dans une atmophère stable.
Commentaire :
Un exercice de calcul des forces de pression (statique) sur un objet. La méthode est celle utilisée dans
les exercices de mécaniques des fluides et elle est donc à maitriser. Néanmoins l’exercice reste simple
car le vecteur directeur de chacune des forces pressantes est identique sur tout le barrage.
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Commentaire :
Un exercice extrait d’un problème d’écrit. L’analyse des termes d’une équation est une démarche
fréquente en physique et en mécanique des fluides en particulier. Il convient de se familiariser avec
cette méthode. La dernière question est difficile car le sillage correspond à un écoulement turbulent,
non réellement étudié en classe, et pour lequel le problème reste très ouvert. La difficulté de ce type
de phénomène est leur caractère multiéchelle.
On suppose que le champ de vitesse est ~v = vz (r, z)~uz et que le champ de pression est P = P (r, z).
On rappelle que dans ce cas div(~v ) = ∂v∂z
z
et 4~v = 1r ∂r
∂
(r. ∂v
∂r
z
)~uz .
L’influence de la pesanteur sur l’écoulement est négligé.
1. Montrer que la vitesse ne dépend pas de la composante z.
(P (0) − P (L)).(R2 − r2 )
vz (r) =
4ηL
Commentaire :
Un exercice extrait d’oraux et d’écrits de divers concours : E3A, CCP, centrale, Mines, X. Un clas-
sique par excellence. Ici les opérateurs nécessaires en coordonnées cylindriques sont rappelés mais
l’équation de Navier Stockes toujours pas. Le profil de vitesse, rappelé dans cet énoncé, est appelé
profil parabolique de Poiseuille. L’expression du débit en fonction de R et de la différence de pression
appelle un commentaire. L’étude de l’artère était proposée dans un problème de l’X et l’analogie avec
l’électrocinétique est faite dans les problèmes de plus en plus fréquemment.
Figure 4.3 – Photos prises à intervalle de temps régulier de la chute d’une bille dans la glycérine.
Commentaire :
Un exercice tombé aux écrits de CCP, extrait d’une expérience de TP. L’exercice fait intervenir à la
fois la mécanique du solide et la mécanique des fluides. La résolution est très classique mais il ne faut
oublier aucune force, en particulier la poussée d’Archimède. L’exercice est ici posée à partir d’une
approche expérimentale donc de manière moderne.
Figure 4.4 – Dispositif expérimental de Couette permettant la mesure de la viscosité du fluide entre
les deux cylindres.
→
−
1. Calculer le moment de la force d F par rapport à l’axe Oz pour une surface dS →
−
u r.
∂ vθ
2. En déduire que le moment total par rapport à Oz est Γ(r) = 2πηr3 H ∂r (r)
3. En appliquant le théorème du moment cinétique à la couche de fluide d’épaisseur dr comprise
en r et r+dr, montrer que Γ(r) est indépendant de r, noté Γ0 .
4. En déduire l’expression de vθ (r) d’abord en fonction de Γ0 puis de R,e, et ω0 .
5. En déduire l’expression de Γ0 .
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1. Calculer v(r = R)
2. Calculer la force qu s’exerce sur la plaque de la part de l’écoulement d’eau
3. En déduire la vitesse v0 pour faire léviter la plaque.
Commentaire :
Cet exercice est la reprise d’un exercice déjà traité dans le chapitre sur les écoulements parfaits mais
par une autre approche (approche locale) que celle proposée ici (approche par bilan). Il est intéressant
de reprendre l’énonce du chapitre 2 et sa résolution pour bien voir les avantages et inconvéniants de
l’approche par les bilans. Tout l’intérêt des raisonnements sur bilan est ici visible car il n’y a d’ap-
proximation sur l’écoulement et le résultat est ici exacte, alors que le résultat de l’exercice précédent
approché.
même s de nombreuses pannes ont été déplorés sur ces derniers (leur mise en place n’est pas aisée
et l’électronique de l’appareil analyse mal les réactions de l’avion.) Il s’agit d’un bilan de quantité de
mouvement puisque une force est cherchée.
1. Traduire les trois équations couplées faisant intervenir les 3 champs en appliquant une méthode
de bilan pour l’équation bilan de matière et l’équation d’évolution. (L’équation thermodyna-
mique restant locale)
v2 dv 2 γP γRT
2. Etablir alors que (1 − c2
)v. dx = − vS dS
dx
où c = µ
= M
désigne la vitesse du son.
3. Si le nombre de Mach M = vc est inférieur à 1, quelle doit être la forme de la tuyère pour que
v(x) soit une fonction croissante.
4. Si le nombre de Mach M = vc est supérieur à 1, quelle doit être la forme de la tuyère pour que
v(x) soit une fonction croissante.
5. Commenter alors la forme de la tuyère 5.4.
Commentaire :
Un exercice extrait de Centrale. Cet exercice est la reprise d’un exercise déjà traité dans la partie sur
les fluides parfait. L’idée est ici d’appliquer une méthode globale pour l’équation de conservation et
l’équation d’évolution puisqu’ainsi les approximations sont mieux maitrisées : il faut faire le premier
principe, bilan d’énergie pour les systèmes ouverts en régime permanent.
Figure 5.5 – La plaque de liège plaquée par l’écoulement du premier réservoir empêche l’écoulement
du second reservoir.
Commentaire :
Un exercice extrait de Centrale. Il n’est pas difficile et constitue un bon exercice de révision pour l’oral
sur la méthode des bilans en mécanique des fluides.
5.10 Soufflerie
Une soufflerie est modélisée par une tuyère convergente de diamètre d’entrée de = 40cm et de
diamètre de sortie ds = 15cm, la vitesse d’entrée du fluide est très faible, la vitesse de sortie est elle
v0 ' 20m.s−1 . Les effets de pesanteur sont négligés.
L’écoulement de l’air est supposé parfait et incompressible, de masse volumique µ = 1,3kg.m−3 .
1. Déterminer la différence de pression de part et d’autre de l’hélice.
2. Calculer la puissance à fournir à l’hélice.
Commentaire :
Un exercice extrait de CCP, classique.
Figure 5.7 – Etude du mouvement d’un auget propulsé par un jet d’eau.
Commentaire :
Un exercice extrait de CCP, classique. L’idée du changement de référentiel doit être naturelle.
Onde sonore.
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5. La sensation auditive n’est pas linéaire mais varie de façon logarithmique (loi de Fech- ner).
On définit alors l’intensité acoustique comme le logarithme du rapport de deux amplitudes de
δP
pression : IdB = 20. log( δP 0
) où δp0 est le seuil d’audibilité à 1000 Hz : δp0 = 2.10−5 P a.
Un appareil produit un son de fréquence f = 1000Hz et d’intensité I = 60dB. Calculez δP ainsi
que l’amplitude de la vitesse. Quel est l’amplitude du déplacement des particules de fluide ?
Commentaire :
Cet exercice est un extrait de problème très très proche du cours quoi que un peu différent puisque
c’est le potentiel associé à l’écoulement qui est étudié. Le problème suggère la encore d’utiliser les
coordonnées cartésiennes et donc d’utiliser l’opérateur nabla.
Au repos, en l’absence d’onde sonore, le milieu est décrit par les champs suivants :
→
− →
−
v (M, t) = 0
P (M, t) = P0 pression uniforme dans le gaz.
µ(M, t) = µ0 masse volumique uniforme dans le gaz.
1. Justifier que la pression et la masse volumique puissent être considérées comme uniformes dans
le fluide au repos. Quel terme est négligé ?
L’influence du champ de pesanteur est négligé dans tout le problème.
2. Ecrire les équations linéaires vérifiées par les champs ondulatoires P1 (x, t), ~v1 (x, t) et µ1 (x, t).
3. Justifier que l’utilisation de grandeur complexe est licite pour l’étude de la propagation.
1. A partir des symétries du problème, justifier qu’en coordonnées sphériques, l’onde sonore va être
décrit par des champ de la forme suivante :
Pour la pression, p1 (M, t) = p1 (r, t)
Pour la vitesse, ~v1 (M, t) = v1 (r, t)~ur
2. Rappeler sans démonstration l’équation de d’Alembert dont est solution la pression p1 .
3. Justifier alors que le champ de pression sonore peut s’écrire p1 (r, t) = Ar cos(ωt − k.r − α) avec
k = ωc .
4. Déterminer l’expression de la vitesse ~v1 .
Montrer qu’en champ proche, pour r << λ, ~v1 (r, t) = µ0Aωr2 sin(ωt − k.r − α)
Montrer que dans la zone de rayonnement, pour r >> λ, ~v1 (r, t) = µk.A 0 ωr
cos(ωt − k.r − α)
Commentaire :
Cet exercice est un très grand classique, tombé aux écrits de concours. L’énoncé proposé ici est
suffisamment directif pour réussir la résolution. Les commentaires sont riches en physique et la
décroissance du champ en 1/r particulièrement importante à comprendre. L’onde électromagnétique
émise par un dipôle aura des propriétés similaires. La conclusion sur la qualité du son émis par les
enceintes est aussi intéressant.
1. Etablir alors l’expression de la pression p0 (z) et µ0 (z) en l’absence d’onde sonore dans le modèle
de l’atmosphère (gaz parfait) isotherme à T0 .
2. A l’aide de l’approximation acoustique, trouver les trois équations partielles couplées linéaires
dont p1 (z, t), µ1 (z, t) et v1 (z, t) sont solutions.
3. Montrer alors que par élimination on trouve l’équation de propagation suivante :
∂ 2 v1 2
2 ∂ v1 ∂v1 g2
= c − γg − γ v1
∂t2 ∂z 2 ∂z c2
Commenter
4. Etablir alors la relation de dispersion.
5. Calculer k en vous appuyant sur des ordres de grandeurs réalistes. Commenter.
6. Calculer l’énergie cinétique moyenne d’une particule de fluide. Commenter.
Commentaire :
Cet exercice aborde des modifications par rapport au cas idéal du cours et il est logique que l’équation
diffère de l’équation de d’Alembert. Il y a donc dispersion absorption. La première question est une
reprise d’un exercice de statique des fluides de première année. L’étape de linéarisation est délicate
ici car il demeure de nombreux termes d’ordre 1 et les termes d’ordre 0 ne sont pas contrairement à
d’habitude uniforme. Attention donc dans l’étape de linéarisation. Néanmoins, en cas de problème, il
ne faut hésiter comme toujours à repartir de l’équation proposée par l’énoncé.
∂ 2 p1 ∂ 2 p 1 ∂ 2 p1
(c2 − V02 ) − = 2V0
∂x2 ∂t2 ∂t∂x
4. En déduire la relation de dispersion pour une OPPH. Commenter par rapport à votre expérience
personnelle : ”le vent transporte le son”.
Commentaire :
Cet exercice est un très grand classique, tombé aux écrits de concours. Il faut donc revenir aux
équations de départ et les linéariser. Tout l’intérêt de cet exercice réside dans cette étape très phy-
sique. La suite est un peu plus calculatoire et aboutit à une relation de dispersion qui diffère de celle
de d’Alembert, donc à de la dispersion.
1. Quelle est votre sensation sonore quand une ambulence passe à côté de vous, toute sirène hur-
lante ?
2. Imaginons une source S qui émet des bips sonores à intervalle de temps régulier TS en se déplaçant
à la vitesse vs vers un récepteur R se situe sur la trajectoire rectiligne de la source. Le son se
propage à la vitesse c.
Un premier bip est émis par la source à une date t1 . A cette date, la source et le récepteur sont
distants de d. Calculer la date t01 = à laquelle le bip est perçu par le récepteur.
Un second bip est émis par la source à une date t2 = t1 + TS . Calculer la date t02 où le bip est
perçu par le récepteur d’abord en fonction d, vs , t1 et Ts puis en fonction de t01 , vs , et Ts
En déduire alors la période TR et fréquence fR à laquelle le récepteur perçoit donc les bips.
3. Justifier brièvement que la formule générale est alors dans le cas d’un récepteur fixe :
1
fR = ~vS .~
uS→R
.fS
1− c
Pour trouver la formule de l’effet Doppler, l’idée est de se ramener à la situation précédente par
un changement de référentiel. On se place donc dans le référentiel R’ où le récepteur est fixe
Dans ce référentiel R’, calculer la vitesse vS0 de la source et la vitesse c0 = de l’onde sonore.
En déduire la fréquence fR en fonction de fs , vs et vr
fR −fS
5. Calculer le décalage relatif en fréquence, dû à l’effet Doppler ∆f
f
= fS
dans le cas où les
vitesses de déplacements sont faibles devant la vitesse c de l’onde.
Commentaire :
Cet exercice, très guidé, traite d’un effet important pour la culture scientifique, aux nombreuses appli-
cations mais qui ne figure pas au programme. Il n’est pourtant pas rare que des concours abordent le
sujet. Aucun résultat n’est exigible (aucune formule) mais quelques idées peuvent vous aider à débuter
dans un problème traitant du sujet ou à répondre à des questions en ADS. L’idée à retenir est la sui-
vante : le rapprochement relatif de la source et du récepteur fait augmenter la fréquence reçue (décalage
vers les sons aigus) ; l’éloignement relatif de la source et du récepteur fait diminuer la fréquence reçue
(décalage vers les sons graves). Il est à noter que l’effet existe aussi pour les ondes lumineuses mais
dans ce cas les démonstrations faites ne tiennent pas, seul le résultat approché sur le décalage en
fréquence reste vrai. Le ”redshift” est La Grande Preuve Expérimentale de l’expension de l’Univers.
Commentaire :
Cet exercice extrait d’un problème portant sur l’effet Doppler propose d’interpréter le phénomène
soit comme un effet de battement (combiné à de l’effet Doppler) soit comme une phénomène d’onde
stationnaire. Cet exercice esr peu guidé ce qui le rend difficile. Remarque : un tuyau sonore dont
l’extrémité est immobile est un système qui permet aussi de mesurer facilement la vitesse de l’onde
sonore. Un système d’onde stationnaire se crée dans le tuyau et il est alors possible et facile avec un
micro de mesurer la longueur d’onde. Connaissant la fréquence émise, il devient alors facile de calculer
la célérité de l’onde sonore. c = λ.f . Certains TP de concours exploitent ce type de manipulation.