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Bac
2019
Épreuve
de
français
Bac
technologique
QUESTIONS
DE
CORPUS
On
attend
de
la
part
du
candidat
une
réponse
organisée
et
structurée,
qui
dégagera
de
manière
efficace
les
éléments
mis
en
avant
par
les
deux
questions.
La
présentation
des
textes
du
corpus
est
appréciée
par
les
correcteurs,
et
peut
prendre
la
forme
suivante
:
Le
corpus
est
composé
de
trois
extraits
de
romans,
dans
lesquels
trois
héros
de
romans,
Frédéric
Moreau
pour
L’Éducation
sentimentale
de
Flaubert
(1869),
Florent
pour
Le
Ventre
de
Paris
de
Zola
(1873)
et
Bérénice
pour
Aurélien
d’Aragon
(1944),
découvrent
et
décrivent
un
lieu
parisien
au
cours
de
leur
flânerie.
Nous
étudierons
tout
d’abord
les
points
communs
réunissant
ces
trois
textes,
pour
ensuite
se
pencher
sur
les
sentiments
et
les
émotions
que
la
ville
provoque
chez
les
personnages.
1)
Les
trois
textes
présentent
les
personnages
principaux
de
trois
romans
lors
d’une
promenade,
une
flânerie,
une
découverte
d’un
lieu
emblématique
de
Paris
:
le
quartier
latin,
les
boulevards
et
le
jardin
du
Luxembourg
pour
Frédéric
Moreau,
le
marché
des
Halles
pour
Florent,
et
des
endroits
comme
la
place
de
l’Étoile
ou
l’avenue
Victor
Hugo
pour
Bérénice.
Ces
trois
textes
sont
l’opportunité
pour
le
lecteur
de
découvrir
des
esquisses
de
la
vie
parisienne.
En
effet,
l’atmosphère
des
quartiers
de
Paris
y
est
décrite
avec
une
profusion
de
détails.
Le
silence
du
quartier
latin
dans
le
texte
de
Flaubert
s’oppose
au
tumulte
des
Halles
du
texte
de
Zola.
Nous
pouvons
relever
chez
Flaubert
la
comparaison
suivante
:
«
les
grands
murs
des
collèges,
comme
allongés
par
le
silence
»
(l.
2-‐4),
qui
souligne
le
changement
d’atmosphère
dû
à
la
période
de
l’année,
l’été,
qui
a
vidé
le
quartier
de
ses
étudiants,
et
permet
ainsi
à
Frédéric
de
flâner
dans
des
rues
au
calme
apaisant.
De
même,
l’oxymore
«
bruits
paisibles
»
(4)
accentue
la
sensation
d’indolence,
voire
même
d’ennui,
ennui
qui
transparaît
par
exemple
à
travers
l’adverbe
«
inutilement
»
(l.
6).
Débarrassé
de
ses
étudiants,
ce
quartier
semble
chercher
la
raison
de
son
existence.
Pour
Florent,
qui
découvre
les
Halles,
c’est
une
atmosphère
foisonnante
et
riche
en
sensations
qui
se
présente
à
lui.
Dans
le
dernier
extrait,
Bérénice
présente
un
Paris
des
années
20.
C’est
une
capitale
marquée
par
une
multitude
d’activités
possibles.
On
peut
relever
l’exclamative
«
Oh,
le
joli
hiver
de
Paris,
sa
boue,
sa
saleté
et
brusquement
son
soleil
!
»
(l.
4-‐5).
Pour
Bérénice,
la
vie
parisienne
est
propice
à
la
flânerie,
à
la
promenade,
à
une
errance
sans
but
mais
néanmoins
très
agréable
(«
Marcher
autour
de
l’Étoile,
prendre
une
avenue
au
hasard…
»).
De
plus,
les
trois
textes
présentent
également
une
ville
de
Paris
qui
est
personnifiée,
qui
semble
vivante.
On
peut
relever
les
personnifications
dans
le
texte
B
:
«
la
ville
entière
repliait
ses
grilles
;
les
carreaux
bourdonnaient,
les
pavillons
grondaient
»
(l.
9-‐10),
qui
montrent
que
la
ville
vit
au
rythme
de
ses
activités
commerciales
du
quartier
des
Halles.
Ce
quartier
des
Halles
est
saturé
de
lumière
(«
brasier
»,
«
incendie
»),
de
couleurs
(«
gamme
du
vert
»,
«
aquarelle
»,
«
incandescent
»…),
et
la
population
navigue
d’étal
en
étal,
de
marchandise
en
marchandise,
comme
en
témoigne
l’énumération
suivante
(+
structure
anaphorique)
:
«
C’était
la
marée,
c’étaient
les
beurres,
c’était
la
volaille,
c’était
la
viande
»
(l.
14-‐15).
Comme
nous
l’avons
montré
précédemment
pour
le
texte
A,
le
quartier
latin
tout
entier
semble
dormir
et
attendre
le
retour
de
ses
étudiants.
En
outre,
ces
trois
extraits
ont
également
pour
point
commun
de
susciter
des
émotions
chez
les
personnages.
Le
paysage,
le
décor,
semblent
compter
autant
que
les
«
états
d’âme
»
des
personnages.
La
focalisation
et
un
élément
important
dans
ces
extraits,
nous
relèverons
des
indices
de
la
focalisation
omnisciente,
et
interne,
qui
permet
à
l’auteur
de
dévoiler
les
sentiments
profonds
des
personnages
(Ex
:
TA
:
«
la
conscience
de
mieux
valoir
que
ces
hommes
atténuait
la
fatigue
de
les
regarder
»,
TB
«
il
demanda
grâce,
et
une
douleur
folle
le
prit,
de
mourir
ainsi
de
faim
dans
Paris
gorgé…
»,
TC
:
«
Bérénice
sortait
de
cet
univers
qui
l’effrayait
et
l’attirait,
pour
voir
au
loin
l’Arc
de
triomphe,
et
vers
lui
la
tracée
des
arbres
au
pied
proprement
pris
dans
une
grille.
Que
c’est
beau,
Paris
!
».
2)
Les
émotions
provoquées
par
la
ville
de
Paris
chez
les
personnages
sont
distinctes.
Pour
les
textes
A
et
B,
les
personnages
semblent
agités
par
les
tourments
de
l’oisiveté
pour
Frédéric,
et
plus
sévèrement
de
la
faim
et
de
la
pauvreté
pour
Florent.
Dans
le
texte
d’Aragon
par
contre,
Bérénice
savoure
la
joie
de
sa
liberté.
Dans
le
texte
de
Flaubert,
l’ennui
du
quartier
vidé
de
ses
étudiants
reflète
l’oisiveté
du
personnage,
que
«
l’espoir
d’une
distraction
{attire}
vers
les
boulevards
».
C’est
également
un
sentiment
de
supériorité
de
la
part
de
Frédéric,
jeune
homme
éduqué,
qui
transparaît
à
travers
l’énumération
(gradation)
suivante
:
«
la
bassesse
des
figures,
la
niaiserie
des
propos,
la
satisfaction
imbécile
transpirant
sur
les
fronts
en
sueur
!).
Frédéric
montre
ici
son
mépris
pour
les
classes
«
populaires
»
et
non
éduquées
des
habitants
de
Paris.
Le
texte
B
présente
un
contraste
entre
l’opulence
des
marchandises
et
le
foisonnement
des
Halles,
ainsi
que
la
faim
et
la
pauvreté
qui
rongent
le
personnage
de
Florent
(«
mourir
ainsi
de
faim
»).
Il
se
retrouve
noyé
par
le
débordement
de
ces
couleurs,
cette
lumière,
cette
population.
L’énumération
«
Aveuglé,
noyé,
les
oreilles
sonnantes,
l’estomac
écrasé
par
tout
ce
qu’il
avait
vu,
devinant
de
nouvelles
et
incessantes
profondeurs
de
nourriture
»
montre
les
hauts
le
cœur
qui
secouent
Florent
à
la
vue
de
cette
profusion.
Il
ne
peut
supporter
l’étalage
de
toutes
ces
richesses,
et
les
«
larmes
chaudes
»
coulant
de
ses
yeux
témoignent
de
ce
qu’on
pourrait
presque
qualifier
de
mort,
d’indigestion
paradoxale
à
cause
de
son
état
de
pauvreté
et
de
famine.
Bérénice,
quant
à
elle,
déborde
d’enthousiasme
face
à
la
liberté
de
ses
promenades
dans
la
capitale
(«
Bérénice
savourait
sa
solitude
»).
Par
le
terme
«
maîtresse
d’elle-‐même
»,
Aragon
souligne
l’absence
de
contraintes
qu’apprécie
grandement
le
personnage.
L’hyperbole
«
savourait
sa
solitude
»
(l.1)
renforce
cette
sensation,
Bérénice
ne
se
lasse
pas
de
découvrir
tous
les
quartiers
de
Paris,
qu’elle
arpente
sans
relâche,
et
qui
sont
pour
elle
l’occasion
de
faire
travailler
son
imagination.
COMMENTAIRE
Le
correcteur
attend
une
contextualisation
rapide
de
l’objet
d’étude,
pouvant
s’assimiler
à
celle-‐ci.
Cette
contextualisation
fait
office
d’amorce,
d’accroche
pour
votre
commentaire.
De
grands
récits
chevaleresques
au
Moyen-‐Âge,
des
histoires
dites
«
réservées
aux
femmes
»
au
e
XVIII
siècle,
un
réalisme
qui
reflète
des
préoccupations
sociales
majeures
au
XIXe,
des
récits
déstructurés
et
réinventés
aux
XXe
et
XXIe
siècles…
Le
roman
est
un
genre
qui
se
renouvelle
à
travers
l’histoire,
reflet
de
nos
sociétés,
témoin
de
l’imaginaire
de
ses
auteurs...
Portée
par
ses
personnages,
la
fiction
se
déroule
dans
des
lieux
souvent
vecteurs
de
sens
pour
les
auteurs.
Le
correcteur
attend
également
une
contextualisation
par
rapport
à
l’auteur
et
au
roman.
C’est
le
cas
pour
le
roman
Aurélien,
publié
en
1944
par
Aragon.
Louis
Aragon
est
principalement
connu
pour
ses
œuvres
poétiques
(par
exemple
Les
Yeux
d’Elsa).
Poète
emblématique
du
surréalisme,
il
a
ensuite
adhéré
au
Parti
communiste
français,
et
s’est
engagé
politiquement
et
artistiquement.
Ses
romans,
comme
le
Paysan
de
Paris
ou
Aurélien,
ont
connu
également
un
grand
succès.
Aurélien,
roman
célèbre
pour
son
incipit
atypique
(«
La
première
fois
qu’Aurélien
vit
Bérénice,
il
la
trouva
franchement
laide.
»),
narre
l’histoire
d’amour
obsessionnelle
entre
deux
jeunes
bourgeois
quelque
peu
désabusés
:
Aurélien
et
Bérénice.
Dans
cet
extrait,
Bérénice
découvre
Paris,
et
une
liberté
à
laquelle
elle
s’attache.
Possibilités
de
problématiques
:
Nous
nous
demanderons
comment
Paris
est
mise
en
valeur
à
travers
le
jeu
de
découverte
de
Bérénice
/
la
flânerie
agréable
de
Bérénice
lui
permet
de
découvrir
les
multiples
facettes
de
Paris
/Comment
les
plaisirs
de
la
promenade
révèlent-‐ils
un
Paris
aux
multiples
facettes
?
Plan
possible
:
I.
Les
plaisirs
de
la
promenade
a.
La
promenade,
un
jeu
pour
le
personnage
-‐
Infinitifs
«
Marcher
autour
de
l’Etoile
»,
«
prendre
une
avenue
»,
«
se
trouver
sans
avoir
vraiment
choisi
»
=
un
processus
répété
qui
prend
la
forme
d’un
jeu…
-‐
Comparaison
«
comme
broder
»
:
assimilation
à
une
activité
de
femme
au
foyer
mais
aussi
à
une
construction
minutieuse
:
plaisir
et
découverte…
-‐
La
place
du
plaisir
du
hasard
et
de
la
découverte
:
«
Ici
on
ne
pouvait
jamais
savoir
d’avance
»…
b.
La
liberté,
un
sentiment
précieux
-‐
Hyperbole
«
savourait
sa
solitude
»
:
la
solitude
n’est
pas
considérée
comme
quelque
chose
de
négatif,
elle
est
une
libération
pour
le
personnage,
une
réalisation,
une
révélation.
-‐
«
maîtresse
d’elle-‐même
»
:
prise
de
possession
de
sa
propre
vie,
actrice
de
sa
propre
vie,
jeune
femme
qui
se
découvre
et
découvre
les
plaisirs
de
la
liberté
à
travers
la
promenade…
-‐
«
Ni
Blanchette
ni
Edmond
ne
songeaient
à
la
retenir
»
:
la
négation
marque
le
cloisonnement
d’une
existence
morne,
existence
provinciale
et
familiale
avec
des
contraintes
que
Bérénice
est
ravie
de
fuir…
c.
Une
imagination
débordante
-‐
«
Rien
n’y
est
jamais
pareil
à
soi-‐même
»
:
les
multiples
facettes
de
Paris
font
le
jeu
de
Bérénice,
qui
s’imagine
dans
un
perpétuel
mouvement
;
-‐
Verbe
«
broder
»
qui
indique
le
cheminement
de
l’imagination
du
personnage
dans
sa
flânerie
spirituelle
;
-‐
Les
«
avenues
»
sont
autant
de
portes
qui
délient
l’imagination
de
Bérénice
(«
roman
»,
«
conte
»)
et
la
font
s’évader
vers
une
infinité
de
mondes…
II.
Les
multiples
facettes
de
Paris
a.
Paris
en
hiver
-‐
Exclamative
«
Oh,
le
joli
hiver
de
Paris,
sa
boue,
sa
saleté
et
brusquement
son
soleil
!
»
:
plaisir
de
Paris
en
hiver
-‐
Contraste
avec
la
«
province
»
que
connaît
Bérénice,
ici
il
n’y
a
pas
d’ennui
:
«
Quand
elle
se
faisait
trop
perçante,
il
y
avait
les
grands
magasins,
les
musées,
les
cafés,
le
métro.
Tout
est
facile
à
Paris.
»
:
énumération
:
multitude
de
«
choses
à
faire
»…
b.
Une
infinité
de
mondes
-‐
Les
multiples
facettes
de
Paris
sont
autant
de
«
mondes
»,
de
petits
univers,
que
découvre
le
personnage
:
«
L’Etoile
domine
des
mondes
différents,
comme
des
êtres
vivants.
»
+
«
se
trouver
sans
avoir
vraiment
choisi
dans
un
monde
absolument
différent
de
celui
où
s’enfonce
l’avenue
suivante...
»
:
microcosme/macrocosme
:
les
avenues
sont
des
petits
mondes
ayant
tous
leur
identité
propre.
-‐
L’univers
est
riche
et
évocateur
pour
Bérénice
:
«
l’avenue
suivante,
comme
elle
aurait
quitté
une
reine
pour
une
fille,
un
roman
de
chevalerie
pour
un
conte
de
Maupassant.
»
:
contrastes
qui
montrent
ces
infinies
possibilités
d’univers
qui
coexistent
et
qu’elle
est
enchantée
de
découvrir…
c.
Paris,
ville
de
contrastes
-‐
Des
atmosphères
contrastées
:
«
le
paradis
rêveur
de
l’avenue
Friedland
ou
le
grouillement
voyou
de
l’avenue
de
Wagram
ou
cette
campagne
en
dentelles
de
l’avenue
du
Bois.
»
-‐
Attirance
et
peur
:
sentiments
contradictoires
du
personnage
montrés
par
l’antithèse
:
«
sortait
de
cet
univers
qui
l’effrayait
et
l’attirait
»
-‐
Paris
mêle
les
populations,
est
riche
de
ses
contrastes
:
«
qui
fait
à
deux
pas
des
quartiers
riches
passer
le
frisson
crapuleux
des
fils
de
famille
et
d'un
peuple
perverti
»
:
toutes
les
classes
sociales
se
côtoient,
riches,
bourgeois,
travailleurs,
«
voyous
»…
>
alchimie,
les
Parisiens
sont
un
seul
peuple,
Paris
est
riche
des
habitants
qui
vivent
ensemble.
DISSERTATION
Le
correcteur
attend
une
contextualisation
rapide
de
l’objet
d’étude,
pouvant
s’assimiler
à
celle-‐ci.
Cette
contextualisation
fait
office
d’amorce,
d’accroche
pour
votre
dissertation.
De
grands
récits
chevaleresques
au
Moyen
Âge,
des
histoires
dites
«
réservées
aux
femmes
»
au
XVIIIe
siècle,
un
réalisme
qui
reflète
des
préoccupations
sociales
majeures
au
XIXe,
des
récits
déstructurés
et
réinventés
aux
XX
et
XXIe
siècles…
Le
roman
est
un
genre
qui
se
renouvelle
à
travers
l’histoire,
reflet
de
nos
sociétés,
témoin
de
l’imaginaire
de
ses
auteurs...
Portée
par
ses
personnages,
la
fiction
se
déroule
dans
des
lieux
souvent
vecteurs
de
sens
pour
les
auteurs.
Ainsi,
nous
nous
demanderons
en
quoi
le
lieu
dans
lequel
évolue
un
personnage
de
fiction
a
une
portée
et
une
importance
symboliques.
Plan
possible
:
I.
Des
lieux
en
symbiose
avec
les
personnages,
reflets
de
l’intrigue
Dans
cette
partie,
on
montrera
que
la
présentation
des
lieux
dans
lesquels
évolue
un
personnage
permet
de
mieux
connaître
ses
caractéristiques,
sa
psychologie,
son
évolution.
Le
lieu
est
en
symbiose
avec
le
personnage.
Le
lieu
fait
écho
aux
sentiments
du
personnage.
Il
faut
développer
les
exemples
et
s’appuyer
sur
des
caractéristiques
précises…
Les
exemples
ici
sont
donnés
à
titre
indicatif,
il
fallait
puiser
dans
les
textes
que
vous
avez
étudiés
durant
l’année
et
dans
votre
culture
personnelle
(textes
et
cinéma).
a.
Cadre
spatial
révélateur
de
l’intrigue
-‐
Il
s’agit
de
montrer
ici
en
quoi
le
cadre
spatial
permet
de
mieux
anticiper
l’intrigue
et
mieux
comprendre
ce
qui
va
se
produire
entre
les
personnages…
-‐
Les
romans
gothiques,
les
romans
noirs,
comme
les
nouvelles
fantastiques
de
Poe,
de
Maupassant,
dans
lesquelles
les
décors
installent
un
sentiment
oppressant…
FILMS
:
épouvante,
suspense,
ALIEN
Ridley
Scott…
-‐
Les
romans
d’amour
qui
installent
une
atmosphère
particulière,
comme
L’Écume
des
jours,
de
Vian,
Les
Hauts
de
Hurlevent,
les
romans
de
Proust
dans
lesquels
la
description
des
lieux
est
importante…
-‐
Romans
réalistes,
naturalistes
qui
installent
parfois
une
atmosphère
rude,
grâce
à
laquelle
on
comprend
ce
que
les
personnages
vont
endurer
(pauvreté
et
révolte
ouvrière
pour
Germinal
de
Zola,
l’ennui
conjugal
d’Emma
dans
Madame
Bovary…).
On
trouvera
des
exemples
du
cadre
faisant
écho
aux
sentiments/caractère
du
personnage
:
-‐
la
Pension
Vauquer
dans
Le
Père
Goriot
;
-‐
le
cadre
de
la
maison
dans
Le
Rouge
et
le
noir
;
-‐
la
«
jalousie
»
(petite
fenêtre)
dans
Le
Barbier
de
Séville
de
Beaumarchais…
-‐
l’indolence,
l’oisiveté
de
Paris
en
été,
reflet
de
l’état
d’esprit
de
Frédéric
dans
L’Éducation
sentimentale…
II.
Des
lieux
en
contradiction,
contraste
avec
le
personnage
et
ses
sentiments
Dans
cette
partie,
on
montrera
que
la
présentation
des
lieux
dans
lesquels
évolue
un
personnage
peut
également
jouer
sur
un
contraste
avec
ledit
personnage.
-‐
La
splendeur
et
l’abondance
des
Halles
de
Paris
pour
montrer
la
faim
de
Florent…
-‐
Une
histoire
d’amour/d’amitié/d’entraide
dans
un
cadre
dévasté
comme
pendant
une
guerre
(film
Le
Pianiste)…
III.
Des
personnages
qui
se
suffisent
à
eux-‐mêmes
Dans
cette
partie,
on
pourra
démontrer
que
certains
romans
donnent
un
minimum
d’informations
sur
le
cadre
spatial
dans
lequel
évoluent
les
personnages.
-‐
Beckett
(théâtre
mais
fiction)
:
Fin
de
partie
-‐
Le
Nouveau
Roman
(Duras,
Butor…)
INVENTION
Le
candidat
devra
porter
attention
à
la
ville
qu’il
aura
choisie.
Tout
comme
Paris
dans
les
extraits
du
corpus,
il
faut
que
la
ville
soit
porteuse
de
sens
dans
le
parcours
du
personnage.
Reparler
de
Paris
est
une
option
possible
(récents
événements).
Choisir
la
ville
dans
laquelle
on
habite
où
dans
laquelle
on
est
étudiant
peut
s’avérer
également
un
choix
judicieux,
dans
le
sens
où
vous
pourrez
la
décrire
avec
précision.
L’atmosphère
doit
être
décrite
avec
soin,
elle
peut
faire
écho
aux
sentiments
du
personnage,
dans
tous
les
cas
paysage
et
état
d’âme
sont
liés.
Les
détails
de
l’atmosphère
peuvent
concerner
plusieurs
facettes
de
la
ville
choisie.
Le
candidat
portera
attention
à
la
focalisation
:
interne
pour
décrire
les
sentiments
du
personnage,
omnisciente
pour
élargir
la
vision
?
Les
copies
qui
font
attention
à
produire
une
structure
harmonieuse,
à
soigner
leur
vocabulaire,
leur
syntaxe,
à
inclure
des
figures
de
style,
des
effets
de
sens,
à
s’attacher
à
décrire
avec
précision
les
sentiments
du
personnage
seront
certainement
valorisées.
On
évitera
les
platitudes
et
les
évidences
(je
me
sens
bien,
je
me
sens
mal)
pour
approfondir
les
sentiments
et
aller
chercher
plus
loin.