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vent bouscule Monsieur Linh, le pousse d’un côté, puis de l’autre. Monsieur Linh
temps, c’est sans doute pour rendre son récit plus simple, plus proche et
peut-être aussi plus universel. « C’est un vieil homme debout à l’arrière d’un
bateau… » : dès les premières lignes, on voit le personnage, il est devant nous,
à la fois présent et absent. Le passé composé est employé pour les actions liées
à la vie passée du vieil homme : ainsi, le « sac de toile dans lequel le vieil
ATTENTION !
(ils n’ont chacun qu’une cabine) ou le mettre au pluriel (il y a plusieurs cabines).
Mais il ne faut surtout pas mettre l’un des éléments au singulier et l’autre au
pluriel.
« Quand on veut les faire entrer dans leur(s) cabine(s), ils se laissent guider
sans rien dire, mais on les retrouve un peu plus tard, sur le pont arrière, une
▶ 4. Monsieur Linh est un réfugié asiatique qui fuit son pays en guerre, où tous
▶ 5. Monsieur Linh est profondément triste : il ne quitte pas seulement son pays,
▶ 6. Monsieur Linh tente de rester en contact avec son pays perdu, par la vue,
l’odorat et l’ouïe. Tout d’abord, il reste à l’arrière du bateau, les yeux rivés sur sa
patrie qui s’efface peu à peu ; la photographie qu’il a emportée est elle aussi à
elle, un peu des odeurs de son pays ; dans le pays qu’il découvre il ne sent aucune
langue.
par le vent, guider vers sa cabine ou conduire vers le quai sans aucune réaction.
À la fin de l’extrait, les réfugiés sont décrits au moyen d’une métaphore : « frêles
statues aux visages tristes, et qui grelottent dans le plus grand silence. » C’est
comme s’ils avaient perdu toute attache, toute volonté, tout désir, toute identité,
CONSEIL
N’hésite pas à décrire en détail l’œuvre proposée. Cela te permettra d’en dégager
matériaux courants : bois, tissus, bouteilles… Elle évoque l’exil, le long voyage vers
un ailleurs rêvé, dans l’espoir d’une vie meilleure. Les migrants quittent le pays
de leurs aïeux, à leurs risques et périls, prêts à affronter l’océan et ses vagues
pyramide instable et arrimés par des cordages lestés de bouilloires, évoquent les
quelques maigres biens qui rattachent les migrants à la terre qu’ils ont quittée.
▶ 10. a) Les ballots font écho à la petite valise de cuir bouilli entourée d’une
de celle qui se dégage du texte : cette barque, chargée d’étoffes aux couleurs vives,
laisse poindre une énergie vitale que n’a plus Monsieur Linh.
Dictée
Point méthode
1 Le temps employé dans cet extrait est l’imparfait : certains verbes sont au
singulier (-ait), d’autres au pluriel (-aient). Tu dois être attentif et bien identifier
Au village, il n’y avait qu’une rue. Une seule. Le sol était de terre battue. Quand
lequel les enfants nus se coursaient en riant. Lorsqu’il faisait sec, les cochons y
familles savait l’histoire des autres, pouvait nommer les grands-parents, les
aïeux, les cousins, connaissait les biens que les autres possédaient. Le village en
Rédaction
Sujet d’imagination
[Transfert en car] Les réfugiés sont dirigés vers un car qui les attend dans une
petite rue voisine. Ils ont froid et se recroquevillent dans leurs trop légers
Ils montent dans le car, se glissent sur les sièges qu’on leur désigne. Monsieur Linh
refuse de déposer sa petite valise dans l’espace destiné aux bagages ; il s’y agrippe
le bateau ou au moins le port pour retrouver le fil ténu qui le relie encore au pays
CONSEIL
Tu peux reprendre sous d’autres formes les images employées par Claudel
filée).
[Premier repas] Le car s’arrête devant un haut bâtiment d’un gris terne.
Monsieur Linh entend son nom, se dirige vers la femme qui l’appelle. Elle coche
une case sur une feuille de papier puis le confie à une autre femme qui l’emmène
doucement vers une porte donnant sur une grande salle meublée de quelques
longues tables. Il se laisse faire comme un pantin docile. Elle tend les bras vers
l’enfant, s’offre à le porter. Il resserre son étreinte. Il rejoint les autres migrants.
On leur sert une assiette dans laquelle il y a des aliments qu’il ne connaît pas, des
aliments sans saveurs et sans odeurs. Il n’a pas faim. Il essaie de se remémorer
le goût du riz parfumé et des épices qu’il partageait avec les siens. Il a peur
d’oublier.
délicatement son maigre bagage au pied du lit et s’allonge, tout habillé, serrant
contre lui l’enfant, les yeux ouverts fixés au plafond, chantonnant sa petite
chanson et il reste ainsi pendant des heures, berçant une tristesse infinie.
Sujet de réflexion
[Présentation des faits et premières réactions] Quand vous m’avez appris que
nous allions déménager à l’autre bout de la France, je me suis senti très triste.
J’ai eu soudain le sentiment d’un grand vide, d’être comme déraciné, condamné
ATTENTION !
Classe tes arguments en gardant celui qui t’importe le plus pour la fin.
Marie –, ceux pour qui je n’ai pas de secrets. Je leur ai promis de former un
groupe de rock avec eux. C’est moi qui devais être le guitariste. Marie devait être
[Arguments pour le déménagement (ici, ceux des parents)] Bien sûr, je connais
vos arguments : ce n’est pas la fin du monde ; j’aurai une grande chambre pour
moi tout seul ; nous aurons un jardin et le chien dont j’ai toujours rêvé mais dont
vous me disiez qu’il n’était pas possible d’en avoir un à Paris… Et je sais aussi que
[Conclusion] Cependant, cela ne me console pas. Rien ne sera plus jamais pareil.
Je trouve que c’est difficile d’être un adolescent parce qu’on doit obéir à ses
parents, les suivre sans discuter. Je sais bien que papa n’a pas le choix, que c’est