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RAPPORT FINALE
- Septembre 2010 -
TABLES DES MATIERES
RESUME EXECUTIF................................................................................................................................. 13
I - INTRODUCTION .................................................................................................................................. 16
1. Introduction ......................................................................................................................................... 17
1.1 Contexte............................................................................................................................................. 17
2
3.2 Description du milieu naturel ........................................................................................................... 25
4.4. Discussion des conditions requises par les différentes politiques ............................................... 44
5.2.6 Étape 6 : Intégration des mesures aux DAO et aux dossiers d’exécution .................................. 51
3
6.2.1. Impacts sociaux positifs. ............................................................................................................ 59
7.1.1 Mesures relatives aux activités de préparation des sites de construction .................................. 64
7.1.2 Mesures relatives aux activités de construction des infrastructures scolaires et sanitaires ...... 65
7.1.4 Mesures particulières de gestion des points d’eau (à toutes les phases) ................................... 66
7.1.5 Mesures particulières de gestion des matériaux (à toutes les phases) ........................................ 67
7.1.6 Mesures particulières de gestion des déchets de chantiers (à toutes les phases) ........................ 67
8.2. Renforcement des capacités, Formation et Assistance technique nécessaire à la mise en œuvre
du PCGES................................................................................................................................................ 73
4
9.2.2 Indicateurs sociaux ..................................................................................................................... 79
REFERENCES .......................................................................................................................................... 83
ANNEXES .................................................................................................................................................. 85
Annexe 2 : Directives pour l’élaboration d’un Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) ........ 89
Annexe 7 : Résumé des Politiques de Sauvegarde de la Banque mondiale applicables au PSEF ............... 96
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LISTE DES ACRONYMES
ANADER Agence Nationale d’Appui au Développement Rural
AT Assistance Technique
BM Banque Mondiale
DO Directive Opérationnelle
EE Évaluation Environnementale
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EIE Etude d’Impact Environnemental
OP Operational Policy
PB Procédures de la Banque
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PCGES Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale
PO Politique opérationnelle
PR Plan de Réinstallation
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ENGLISH EXECUTIVE SUMMARY
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EXECUTIVE SUMMARY
Introduction
The government of Cote d’Ivoire is adopting, under the support of donors, an Education and
Training Sector Plan (ETSP) which is aiming at improving the basic education quality and coverage
through some development objectives like (i) increasing educational opportunities by reducing
disparities, (ii) improving quality and efficiency of the system, (iii) developing and strengthening
the capacity at all levels in the system.
The project, funded by the Catalytic Fund of the Fast Track Initiative, aims to support the
implementation of the ETSP for the period 2010-2012 in order to accelerate the achievement of a
nationwide basic education.
The present Environmental and Social Management Framework (ESMF) is set up as guiding
mechanism to ensure that environmental and social issues are really addressed during the
subprojects implementation phase.
Project Component
The components and sub-components of the project are: (1) Component A: The improvement of
the access and equity; (2) Component B: The improvement of the quality of teaching and (3)
Component C: The enforcement of capacity Building and Institutional Support.
Component A includes the construction of classrooms, canteens, offices and sanitation
infrastructures. These buildings will require significant land and are likely to generate
environmental and social impacts for which a framework of Environmental and Social
Management (ESMF) is required.
Purpose of ESMF
The objective of the ESMF is to establish selective environmental and social guidelines and rules
to help institutions in charge of the implementation of the project to identify, assess and mitigate
environmental impacts and social impacts of the Education and Institutional Enforcement Project
(EIEP) during the implementing phase.
The implementation of the ESMF will take into account the safeguard policies of the World Bank
and will be in compliance with environmental laws of Cote d’Ivoire Republic for each subproject.
The ESMF also determines the institutional arrangements for implementing the program, including
those relating to capacity building.
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The environmental and social management of a sub-project PSEF obeys the following steps: (1)
screening of the subproject, (2) determination of the category of the subproject, (3) conduct
environmental studies, (4) Review and approval of studies, (5) Public consultation and
dissemination and (6) Monitoring and evaluating the implementation of the ESMP. The
environmental and social sustainability of subprojects is based largely on the involvement of
communities and authorities, both national and local in each step of the process.
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Mesures Estimatif cost (FCFA)
Technical measures 190 000 000
Capacity building including training and technical assistance 74 000 000
Measures of survey and evaluation of the projects 150 000 000
TOTAL 414 000 000 fcfa
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RESUME EXECUTIF
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RESUME EXECUTIF
Introduction
Le gouvernement ivoirien élabore, avec le soutien de la Banque Mondiale, un Plan Sectoriel de
l’Education et de la Formation (PSEF) dont les objectifs sont d’accroître l’offre éducative tout en
réduisant les disparités de toutes sortes, d’améliorer la qualité, la pertinence et l’efficacité du
système, de développer et de consolider les capacités de pilotage et de gestion du système à tous
les niveaux. Le projet PSEF qui sera financé par le Fonds Catalytique de l’Initiative « Fast Track »
a pour but d'accélérer l'atteinte d’une Scolarisation Primaire Universelle de qualité d’ici à 2015 en
Côte d’Ivoire.
C’est dans ce contexte précis que le présent Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES)
a été préparé pour faire en sorte que les aspects environnementaux et sociaux des activités de
constructions soient bien pris en compte de manière écologiquement durable.
Composante du projet
Le PSEF renferme trois (3) principales composantes : (1) Composante A : Amélioration de l’accès
et de l’équité ; (2) Composante B : Amélioration de la qualité des enseignements et (3) Composante
C : Renforcement des capacités et Appui institutionnel.
La composante A prévoit la construction de salles de classes, de cantines et d'infrastructures
d'hygiène et d'assainissement. Ces activités nécessitent des besoins en terre et sont susceptibles de
générer des impacts environnementaux et sociaux plus ou moins importants pour lesquels il faut
prévoir un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES).
Objectif du CGES
L’objectif du CGES est d’établir un processus de sélection environnementale et sociale qui
permettra aux structures chargées de la mise en œuvre du projet de pouvoir identifier et évaluer les
impacts environnementaux et sociaux potentiels des activités du PSEF et prévoir des mesures
d’atténuation au stade de planification. La procédure de revue environnementale et sociale du
CGES sera intégrée à la procédure générale d’approbation et de financement des activités. La mise
en œuvre du CGES prendra en compte les politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale et sera
en conformité avec les lois ivoiriennes pour chaque activité. Le CGES détermine aussi les
dispositions institutionnelles à prendre durant la mise en œuvre du programme, y compris celles
relatives au renforcement des capacités.
Cadre juridique et règlementaire en matière d’EIE.
L’évaluation environnementale des projets en Côte d’Ivoire est réglementée par le décret sur les
études d’impact sur l’environnement (EIE) qui précise les circonstances et les conditions en vertu
desquelles il est obligatoire de préparer une EIE. La procédure nationale d’EIE est claire et
appliquée depuis longtemps offrant ainsi un cadre favorable au respect des exigences
environnementales par les acteurs du PSEF.
Politique de sauvegarde de la Banque Mondiale
Du fait que des impacts environnementaux et sociaux peuvent résulter des futures activités de
construction des sous-projets, le PSEF a déclenché trois des politiques de sauvegarde de la Banque
Mondiale, notamment : l’OP 4.01 « Evaluation Environnementale », l’OP 4.12 « Réinstallation
Involontaire », et l’OP 4.11 « Protection des ressources culturelles physiques ». Les autres
politiques opérationnelles de la Banque mondiale ne sont pas applicables au présent projet.
Impacts environnementaux négatifs
Les impacts environnementaux identifiés sont liés aux activités d’implantation du chantier, de
construction des infrastructures scolaires et de leur exploitation. Il s’agit des pertes de végétation,
des risques d’érosion des sols, de l’émission de poussière et des bruits, de la destruction de culture
et d’habitat lors du dégagement de l’emprise et de la construction. On note également des risques
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de détérioration de ressources culturelles physiques méconnues et de propagation de certaines
maladies telle que le VIH/SIDA. Aussi, si rien n’est fait, ces impacts pourront-ils contribuer à
aggraver la situation de pauvreté des populations vulnérables notamment en milieu rural.
Cadre de gestion des impacts environnementaux et sociaux des sous - projets
Pour supprimer, atténuer et/ou compenser les dommages environnementaux et sociaux causés par
les sous-projets, des mesures génériques sont proposées. Il s’agit avant tout d’appliquer le CPR qui
accompagne le présent CGES en vue de la gestion des conflits fonciers et des risques de
paupérisation des populations affectées. Ensuite, les sites dégradés doivent être réhabilités et des
campagnes de sensibilisation organisées pour minimiser certains risques de santé (paludisme,
VIH/SIDA,..) et d’accident.
Le tableau ci-dessous donne un récapitulatif des étapes et des responsabilités institutionnelles.
Tableau 1 : Récapitulatif des étapes et des responsabilités institutionnelles de gestion environnementale
du PSEF
No. Etapes et sous étapes Responsable Agence d’exécution
1 Elaboration de check-lists des mesures environnementales et de guides sectoriels simplifiés
1.1 Elaboration de la liste générique des sous projets et leurs CNC CNC
caractéristiques
1.2 Réalisation des check-lists CNC CNC
2 Détermination de la catégorie environnementale du sous projet
2.1 Remplissage et fourniture de la fiche screening CNC CEL
2.2. Classification du sous – projets CNC CNC
3 Réalisation de l’EIE
3.1 Rédaction TDR du consultant CNC CAR
3.2 Validation du Rapport EIE / PAR (y compris consultation publique ANDE/CNC CEL
éventuelle)
3.3 Rapport trimestriels et annuels BM/CNC/CAR CEL/CAR/CNC
4 Suivi environnemental du PGES
4.1 Elaboration des indicateurs génériques de suivi ANDE/CNC CNC
4.2 Rapport du suivi CNC CNC/CAR/CEL
5 Renforcement des capacités
5.1 Formation CNC Consultant
5.2 Sensibilisation CNC CAR/CEL/ONG
5.3 Assistance technique CNC CNC/ANDE/CAR
Le coût estimatif de mise en œuvre du CGES est résumé dans le tableau ci-après.
Mesures Coût estimatif (FCFA)
Mesures de protection de l’environnement 190 000 000
Renforcement des capacités y compris 74 000 000
sensibilisation et assistance technique
Suivi et surveillance environnementale 150 000 000
TOTAL 414 000 000 FCFA
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I - INTRODUCTION
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1. Introduction
1.1 Contexte
A l’instar de nombreux pays africains, la Cote d’Ivoire connait de sérieux problèmes au niveau de
son système éducatif. Ces problèmes se résument en termes : (1) d’inaccessibilité au système
d’éducation nationale par certaine population notamment des zones rurales ; (2) de qualité des
enseignements liées à l’insuffisance criarde d’infrastructures scolaires et de commodités
(électricité, eau, assainissement…) dans de nombreuses localités et (3) de gouvernance du secteur.
Les conséquences sont nombreuses et catastrophiques pour les communautés pauvres et
vulnérables: faible taux de scolarisation (27% en zone rurale), taux élevé d’abandon des élèves et
d’absentéisme des enseignants.
Pour faire face à ces problèmes, le Gouvernement ivoirien s’est engagé dans la préparation du
Projet Sectoriel Education/Formation (PSEF) en vue d’un financement par le Fonds Catalytique de
l’Initiative de Mise en Œuvre Accélérée de l’Education Pour Tous (IMOA-EPT ou « Fast Track »).
Le PSEF s’inscrit dans le Cadre Stratégique du Document de Réduction de la Pauvreté (DSRP),
les conclusions des travaux sur l’Etat du Système Educatif National (RESEN) et les travaux de pré-
arbitrage de Paris sur les scénarii du modèle de simulation.
Les préoccupations environnementales et sociales éventuelles associées aux activités de
construction du PSEF recommandent d’élaborer un Plan Cadre de Réinstallation (PCR) et un Plan
Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES).
La mise en œuvre effective du PCGES garantira que les sujets d’inquiétude exprimés en substance
dans l’ensemble des politiques de sauvegarde de la Banque mondiale seront convenablement pris
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en compte. Aussi, le PCGES constitue-t-il un document par le biais duquel le Gouvernement
ivoirien s'engage formellement à respecter les exigences de la Politique de Sauvegarde de la
Banque Mondiale en matière d’évaluation environnementale (Politique Opérationnelle (PO) 4.01)
et de Réinstallation involontaire (PO 4.12).
Plusieurs principes guident l’élaboration et la mise en œuvre du PCGES associé au PSEF. Ces
principes sont les suivants :
1. Le PSEF doit se développer sur la base des dispositifs institutionnels et des organismes
existants pour l’élaboration, l’approbation et la mise en œuvre des propositions de sous-
projet.
2. Des équipes d’appui doivent être mise en place pour aider (formation, information et
ressources techniques) les institutions, les organismes et les communautés existants à
préparer et à réaliser les sous-projets conformément aux politiques de sauvegarde de la
Banque Mondiale et aux lois ivoiriennes ;
3. Le canevas du PCGES prend son ancrage dans l’utilisation d’une liste de contrôle de sous-
projets visant à aider des communautés et des équipes de soutien à, d’une part, poser les
bonnes questions sur la planification et la conception et, d’autre part, à accéder à
l’information sur la manière d’éviter ou de minimiser les impacts environnementaux et
sociaux négatifs.
4. La procédure de revue environnementale et sociale du PCGES sera intégrée à la procédure
d’approbation et de financement générale des sous projets, et sera conforme aux lois de la
République du Cote d’Ivoire.
5. Les autorités locales en charge de l’évaluation du projet et celles chargées de son
approbation doivent être distinctes.
La méthodologie utilisée dans le cadre de cette étude a été axée principalement sur la problématique
de la prise en compte des aspects environnementaux et sociaux liés aux activités de construction et
d’équipements scolaires du PSEF qui est dans sa phase préparatoire. Elle a consisté essentiellement
en une revue documentaire. Les documents consultés sont :
les documents techniques de travail de la Banque Mondiale
o Cadre de gestion environnementale et sociale pour les projets comportant de
multiples sous-projets de petite taille-un jeu d’outil (Juin 2005)
o Dix politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale notamment les directives
contenues dans l’OP 4.01 sur l’Évaluation Environnementale, y compris la
participation du Public, l’OPN 11.03- draft OP 4.11 sur le Patrimoine Culturel et
l’OP 4.12 sur les Déplacements Involontaires de populations;
le PCGES du PASEF (Avril 2008)
le rapport final du Cadre de Gestion des Risques Environnementaux et Sociaux – Fast-
Track du Benin (Mars 2008) ;
le rapport final du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale – Fast-Track du Togo
(Octobre 2009)
l’aide mémoire de la Mission conjointe UNICEF, AFD, Banque Mondiale de préparation
du PSEF (Janvier 2010) ;
le profil environnemental de la Cote d’Ivoire (Avril 2006).
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Par ailleurs, des entretiens avec la cellule de coordination du PASEF ont permis d’avoir des
informations les zones d’intervention et les critères de choix des sites éventuels à retenir pour les
constructions et équipements scolaires.
Les informations collectées ainsi que la revue documentaire effectuée ont servi de support à
l’élaboration du présent PCGES qui comprend les volets suivants:
Description du PSEF ;
Cadre environnemental et humain de la zone d’intervention du PSEF ;
Cadre juridique, réglementaire et aperçu des politiques de sauvegarde de la BM relatif au
PSEF
Enjeux environnementaux et sociaux potentiels du PSEF;
Mesures génériques de gestion préventive des impacts potentiels
Cadre de suivi et évaluation du PCGES
Cadre de Renforcement des capacités nécessaire à la mise en œuvre du PCGES
Plan cadre de gestion environnementale et sociale
Budget de mise en œuvre.
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II - DESCRIPTION DU PROJET
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2. Description du PSEF
2.1 Approche du Projet
Le PSEF concerne le secteur éducatif ivoirien dans son intégralité. Il a donc une dimension
nationale et procède par une approche participative impliquant les instances gouvernementales, les
donateurs et la société. Ainsi, les principaux indicateurs de performance permettant de suivre l’état
d’avancement et d’évaluer les impacts et les résultats du projet seront les mêmes pour l’ensemble
des intervenants dans le secteur
Pour la bonne conduite du Projet Sectoriel de l'Education/Formation (PSEF), il est prévu de mettre
en place une structure de coordination (la task force) et une structure chargé de la mise en œuvre.
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secteur; suivre la mise en œuvre effective des engagements pris par la Cote d'Ivoire relatifs
au secteur éducatif;
assurer l'harmonisation des interventions de toute nature dans le secteur et la conformité
des projets avec la stratégie du secteur de l'éducation ;
garantir la circulation de l'information pour imprégner l'ensemble des acteurs du secteur des
décisions et de la mise en œuvre du Plan;
superviser la réalisation des revues institutionnelles ;
identifier toutes mesures permettant la pérennisation des financements du secteur de
l'éducation dans son ensemble.
22
2.4.3 Absence de nuisances environnementales
Le site doit être éloigné des dépôts d’ordures et de sites où une activité représente un danger pour
les élèves (une plantation où se fait la pulvérisation de produits phytosanitaires, une carrière,
etc.).
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III - CONTEXT ENVIRONNEMENTAL ET
SOCIOECONOMIQUE
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3. Contexte environnemental et socioéconomique du PSEF
Le caractère national du PSEF recommande de faire une brève description de l’état initial de
l’environnement biophysique et humain en Cote d’Ivoire.
La Côte d'Ivoire, localisée en Afrique de l’Ouest, s'inscrit dans un carré dont les côtés sont situés,
d'une part, entre 4°30 et 10°30 de latitude Nord et, d'autre part, entre 2°30 et 8°30 de longitude
Ouest. Le territoire est limité au Sud par l'Océan Atlantique (environ 600 km de côte, dans la partie
occidentale du Golfe de Guinée), au Nord par le Mali et le Burkina Faso, à l'Est par le Ghana et, à
l'Ouest, par le Libéria et la Guinée. Sa superficie est de l'ordre de 322.500 Km2.
Relief
La majeure partie du relief de la Côte d'Ivoire est constituée de plateaux au nord et de plaines au
sud. Seule la région de Man présente un relief montagneux, bien que les sommets n'y dépassent
pas 1 300 mètres d'altitude, à l'exception du mont Nimba, situé à la frontière de la Guinée. La côte
basse de la frontière ghanéenne à Fresco est bordée d'un cordon littoral qui piège des lagunes en
partie navigables (lagunes Aby, Ébrié, de Fresco) ; de Fresco à la frontière libérienne, la côte est
rocheuse. De façon générale, on peut distinguer trois grands types de reliefs, eux-mêmes
caractérisés par de petites hétérogénéités que l'on rencontre ça et là. Les trois formes de relief sont
: les plaines ; les plateaux et les massifs montagneux.
Plaines
Les plaines s’étendent au Sud du pays, où les altitudes varient de 0 à 200 m de la mer vers
l’intérieur. On rencontre d’abord une plaine littorale, basse, souvent marécageuse. Etroite à l’Ouest
où elle disparaît par endroits, elle s’élargit vers l’Est en même temps que se développe un système
lagunaire. Vers l’intérieur du pays, les altitudes s’élèvent imperceptiblement dans un paysage sans
ligne directrice. On observe, notamment, une succession de petites collines de faible hauteur se
raccordant à des bas-fonds en angle net.
Plateaux
Les plateaux prolongent les plaines vers le Nord et s’en détachent progressivement. Les altitudes
varient de 200 à 500 m. Les principaux accidents de terrain proviennent des reliefs qui surmontent
par endroits ces plates-formes. Il en existe trois types :
les collines isolées ou en chaîne (chaîne baoulé) situées au Centre ;
les collines en forme de buttes aux versants plus abrupts et concaves, terminées
parfois par une corniche au sommet tabulaire ; on les appelle encore des « Bokas »
ou « Bowe » (pluriel de « bowal » ) et elles sont fréquentes dans le Nord et le Centre;
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les dômes, où la roche apparaît généralement à nu, qui se rencontrent au Nord-ouest
entre Séguéla et Mankono ; ils peuvent être soit isolés, ou groupés par deux, trois ou
quatre, ou encore rassemblés en plusieurs dizaines de petits dômes granitiques.
Massifs montagneux
Les massifs montagneux sont localisés dans l’Ouest et constituent l’avancée orientale d’un vaste
ensemble de hautes terres centrées sur la Guinée. L’on rencontre ordinairement des sommets
culminant au-delà de 1.000 m d'altitude. Parmi ceux-ci, on peut citer : les monts Sangbé (1.072 m)
; Toura (1.170 m); Momi (1.302 m) et Nimba, dont le sommet le plus élevé en territoire ivoirien
est de l'ordre de 1.752 m.
A côté de ces trois types de reliefs caractéristiques de la partie continentale de la Côte d'Ivoire, il
convient de mentionner le littoral qui présente des aspects différents en partant de l'Ouest vers l'Est
du pays. Ainsi, de la frontière libérienne aux environs de Fresco, la côte est essentiellement faite
d'une série de caps rocheux taillés dans la partie du socle qui entre directement en contact avec la
mer (Océan Atlantique) et qui découpent dans celle-ci, de nombreuses baies (Grand-Béréby et
Monogaga). Au niveau de Fresco, on rencontre de véritables falaises vives, battues par la mer. Vers
l'Est, jusqu'à la frontière ivoiro-ghanéenne, la côte est sableuse, avec un cordon littoral qui isole de
la mer, un vaste système lagunaire.
Hydrographie
Eaux souterraines
26
m³ par an (profondeur moyenne de 57,2 m, épaisseur de la partie altérée de 21,3 m, niveau
d’eau statique de 10,5 m, rendement moyen de 3 m³/h). Les nappes d’altération ou d’arènes
et les nappes de fissures sont les deux types d’aquifères qui peuvent y être exploités ;
les aquifères du bassin sédimentaire ancien métamorphosé à dominante schisteuse sur 6.000
km². Les ressources totales sont évaluées à 7 milliards de m³ avec un renouvellement annuel
de 2,1 milliards de m³ (profondeur moyenne : 63m, épaisseur de la partie altérée : 28,4 m,
niveau d’eau statique 17,4 m, rendement moyen 3,3 m3/h) ;
les aquifères du bassin sédimentaire quaternaire côtier, sur 1800 km², qui s’épaississent du
Nord au Sud vers les lagunes côtières, avec un renouvellement annuel de 0,74 milliard de
m³. Ce bassin contient des nappes vulnérables à la pollution et à l’intrusion des eaux de mer.
Ainsi, les réserves d’eau douce exploitables sont très minimes et d’un intérêt local.
Au total, le potentiel des eaux souterraines atteint 87,9 milliards de m³ et les ressources
mobilisables s’élèvent à 37,7 milliards de m³ (MEF, 2003). Dans la région d’Abidjan, on relève,
de plus en plus, la présence de nitrates dans les eaux de forages. De même, la présence de la mer
et l’urbanisation anarchique exposent la nappe d’Abidjan à l’intrusion saline et à la pollution.
Ailleurs, des pollutions liées aux effluents des déchets ménagers et industriels et aux pesticides ont
été enregistrées localement.
La Côte d’Ivoire se situe entre 4°30’ et 10°30’ de latitude Nord. Le climat se caractérise par une
faible amplitude des températures, par une hygrométrie élevée et par une pluviométrie décroissant
du sud au nord.
Le Sud du pays est soumis au climat subéquatorial (Attiéen ou Akiéen) avec une T° moyenne
annuelle de 25° C à 33° C, des précipitations de 1400 à 2500 mm/an, un taux d’humidité de l’ordre
de 80 à 90 % sur l’année et deux saisons de pluie interrompues par deux saisons sèches d’inégale
durée. La grande saison sèche couvrant les mois de décembre à mars. C'est le domaine de la forêt
dense, mais les cultures industrielles s'y substituent progressivement.
La partie centrale du pays présente un climat tropical humide (Baouléen) avec des températures
comprises entre 14 et 33°C, un régime unimodal avec des précipitations de l’ordre de 1300 à 1750
mm/an et un taux d’humidité de 60 à 70 %.
Dans le nord, le climat tropical est de type soudanien (26° C à 27°5 C), avec des précipitations de
1150 à 1350 mm/an et un taux d’humidité de 40 à 50 %. Dans cette partie du pays, la division de
l'année en deux saisons est effective, et la saison sèche est sévère ; l'harmattan accuse les écarts
thermiques et hygrométriques, les savanes et la forêt claire occupent les régions centrales et
septentrionales ; aux cultures vivrières traditionnelles (igname, mil), le paysan adjoint maintenant
des cultures spéculatives (coton, riz, tabac, légumes et canne à sucre).
Enfin, les parties montagneuses de l’Ouest dépendent d’un climat particulier, dit sub-montagnard
(température moyenne annuelle de 25°C, précipitations de 1300 à 2300 mm/an) présentant une
saison sèche et une saison des pluies.
27
La flore
La flore présente 4700 espèces végétales, dont 327 espèces aquatiques. Il existe 89 espèces
endémiques et 59 espèces menacées (UICN, 1990). Certaines plantes, peu répandues, sont en voie
d'extinction parce qu'elles sont surexploitées ou parce que leurs sites sont perturbés telles Alafia
scandens, Anthostema senegalense, Chlorophora excelsa et Dioscorea lecardii. D'autres espèces
rares ne sont représentées dans le pays que par quelques individus sur des sites épars tels
Amorphophallus dracontioides, Cissus touraensis, Hannoa undulata, Protea elliotii var. elliotii
etc. De 1960 à ce jour, 26 espèces de plantes vasculaires ont disparu ou ne se rencontrent
qu'exceptionnellement et 170 espèces sont en voie d'extinction.
La faune et les zones protégées
Concernant la faune, la Côte d’Ivoire présente la situation suivante :
Mammifères: Sur les 232 espèces de mammifères, 26 sont classées par l'UICN (1990)
comme rares ou menacées d'extinction dont certaines antilopes, 4 espèces de primates et
l’hippopotame pygmée.
Oiseaux: Sur les 756 espèces d'avifaune répertoriées, 7 forestières sont menacées.
Insectes: Sur les milliers d'espèces répertoriées, leur statut demeure encore inconnu. Le
seul insecte sur la liste rouge de l'UICN est le papillon "queue d'hirondelle géant" présent
dans la forêt ivoirienne.
Reptiles: 3 espèces de crocodiles ont atteint des niveaux critiques et le statut des tortues
marines reste inconnu.
Amphibiens: dans la zone forestière, 8 espèces sont considérées comme menacées, dont
deux espèces endémiques au Sud-ouest du pays, à savoir Bufodanielli et Kassima
lamottei ainsi que le crapaud vivipare (Nectophrynoides occidentalis) endémique au
Massif du Nimba.
Poissons: 166 espèces d’eau douce et 152 espèces d’eau salée sont connues.
Les sites riches en biodiversité ont obtenu les différents statuts de protection. Les premières
réserves de faune (Bouna et Haute –Sassandra) et parcs nationaux (Comoé et Taï) ont été créés en
1926, les autres entre 1968 et 1981. Le domaine de conservation (parcs nationaux et réserves)
occupe environ 2.000.000 ha, soit 6% du territoire national. Le domaine forestier permanent actuel
de l’Etat comprend 8 parcs nationaux, 3 réserves naturelles intégrales, 2 réserves de faune, 2
réserves de faune et de flore, 17 réserves botaniques, 4 jardins botaniques, 1 parc zoologique et 1
centre national de floristique.
L’état des aires protégées est depuis des années "décourageant". La dégradation accélérée des
ressources forestières a pour corollaire la faiblesse ou l’absence de protection de la biodiversité.
Ces zones subissent des infiltrations de paysans pour le développement des cultures de café-cacao
essentiellement, de braconniers qui mettent en péril les équilibres fragiles du patrimoine faunique
et des producteurs traditionnels de charbon de bois qui menacent dangereusement les ressources
ligneuses. Le seul parc de la Marahoué abrite plus de "49.000 cultivateurs clandestins" (Euronet,
2005).
Depuis les évènements de fin 2002, la situation apparaît alarmante : l’administration ayant quitté
les zones occupées, la quasi totalité du personnel chargé de la gestion et de la surveillance des
forêts, parcs et réserves s’y trouvant, a abandonné son poste de travail. Cette situation a favorisé le
défrichement agricole, une intense exploitation forestière et l’intensification du braconnage dans
les aires protégées. Ainsi, 113 forêts classées, 3 parcs nationaux dont le Parc National de la Comoé
et deux réserves se trouvent en zone occupée sans surveillance depuis 4 ans.
28
3.3 Milieu humain
Démographie
Le taux de croissance démographique annuel sur l’ensemble du pays a baissé légèrement de 3,8%
(période 1975 – 1988) à 3,5% (1988 – 1998). Ce ralentissement s'explique à la fois par la baisse de
la natalité (passée de 50 ‰ à 37 ‰ entre le début et la fin des années 1990) et par un tarissement
de l'immigration. La Côte d'Ivoire possède l'un des indices de fécondité les plus bas d'Afrique
occidentale. La population est très jeune.
La densité moyenne est de 47 hab./km2, mais la répartition est loin d'être homogène. La population
se concentre dans le Centre et, surtout, dans le Sud-est, dominé par Abidjan, plus grande ville et
principal débouché maritime du pays.
Le phénomène sans doute le plus impressionnant est celui de l'urbanisation. En 1975, la population
urbaine représentait 32,1% de la population totale, en 1999 elle atteignait 45,7% et en 2015
atteindra selon les prévisions au moins 55,5%. De plus, cette dernière estimation ne prend pas
encore en compte l’augmentation de la population urbaine (déplacés) liée à la crise depuis 2002.
Au total la population urbaine a triplé en 23 ans pour atteindre 6.529.138 personnes sur le territoire
national et 2.877.948 à Abidjan, soit 44% de la population urbaine.
Environnement socioéconomique
L’environnement est un élément central pour favoriser l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour
le Développement (OMD). L’environnement est non seulement relié à l’objectif 7 (Assurer un
environnement durable) mais aussi à l’ensemble des OMD, bien que ce soit de façon plus implicite
et indirecte.
Activités agricoles
Le pays compte 11 millions d’hectares de parcours (34% du pays), 6,5 millions d’ha de terrains
agricoles en 2001 (21% d’après FAO, 2004), 350.000 ha de plans d’eau intérieurs, 150.000 ha de
lagunes. L’agriculture reste le moteur de l’économie ivoirienne répartie (FAO, 2004) entre les
cultures de rente (61,7%), céréalières, vivrières (33,4%), fruitières (2,8%), maraîchères (1,7%) et
industrielles (0,4%). En 40 ans, la superficie agricole a presque quadruplée.
Au recensement de 1998, il existait 1.128.898 ménages avec des agriculteurs. La coexistence
d’agro-industries, d’exploitations modernes et d’exploitations traditionnelles est assez typique en
Côte d’Ivoire et constituent probablement l’une des raisons de son succès. Son développement a
propulsé le pays parmi les plus grands Etats exportateurs de matières premières agricoles
tropicales :
- premier pays producteur mondial de cacao avec 1,9 millions d’hectares de plantations
cacaoyères exploitées par environ 700.000 producteurs,
- premier pays africain producteur de café avec 1 million d’hectares de plantations caféières
gérées par 300.000 planteurs,
- troisième pays africain producteur de coton avec près de 300.000 hectares (FAO, 2004).
En 2003, l’agriculture, par le biais des productions de cacao, café, coton, huile de palme, bananes,
ananas, agrumes, coprah etc. a contribué pour 28% au PIB, a représenté 60% des recettes
d’exportation et occupé 45% de la population active (FAO, 2005).
29
La production vivrière (igname, manioc, plantain, maïs, riz) s’est accrue en moyenne de 2,4% par
an depuis 1990, ce qui a permis d’assurer en grande partie l’autosuffisance alimentaire du pays, à
l’exception du riz (importation de 450.000 tonnes). Les cultures maraîchères (gombo, aubergine,
piment, oignon, laitue, tomate, chou, carotte) sont produites dans des périmètres plus ou moins bien
aménagés situés le plus souvent dans la périphérie des centres urbains ou le long des axes routiers.
Toutefois, entre 1982 et 1995, le taux de croissance de la production agricole (1,37%) a été
largement inférieur au taux de croissance démographique (3,7%).
Activités pastorales
L’exploitation forestière a été pendant les années 60-70 un maillon essentiel de l’économie
nationale et a permis l’essor d’autres secteurs d’activités (industrie du bois, production de charbon,
menuiserie, etc.). Le bois se classait en 1972 au second rang en valeur d’exportation, après le café.
Toutefois, la production de bois d’œuvre, après avoir culminé à plus de 5 millions de m³ dans les
années 70, a fortement baissé pour se situer, depuis le début du nouveau millénaire, aux environs
de 1,8 millions de m³.
La Côte d’Ivoire dispose de gisements d’or (Ity exploité de 1991 à nos jours, Angovia de 1999 à
2003, Afema de 1992 à 1998, Bonikro-Hiré), nickels, bauxite, manganèse (Grand-Lahou),
colombo-tantalite (Issia de 1996 à 2001), fer (Mont Klahoyo), diamants (Ity, Séguéla, Tortiya).
Parallèlement, l’extraction des minéraux de construction connaît un essor lié à l’expansion des
agglomérations et au développement de l’infrastructure routière (MME, 2006). L’exploitation
artisanale et semi-industrielle de l’or et du diamant occupe une main d’œuvre assez nombreuse et
la contribution du secteur minier au PIB s’élève à 0,2%. Certains minerais ont des réserves
relativement élevées (exprimé en millions de tonnes, l’or atteint 10, fer 3000, fer titane 20, nickel
latéritique : 290, nickel magnésien : 100, manganèse : 3, bauxite : 1200).
Aujourd’hui, il est prévu la mise en valeur de nouveaux gisements d’or (Agbaou, Fétêkro, Hana
Lobo), diamants (Bobi-Séguéla, Pélézi-Vavoua), nickel latéritique (Biankouma), fer (Mont
Klahoyo, Monogaga-Victory), manganèse (Lauzoua), pierres ornementales (Okrouyo-Soubré,
Yakala-Séguéla). Les permis miniers ont été accordés à des sociétés nationales et étrangères, avec
une dominance pour la recherche de l’or (Société pour le développement minier de la Côte d’Ivoire
–SODEMI-, Société des Mines d’Ity, -SMI-). Une EIE précède toujours l’exploitation minière.
30
Toutefois, depuis 2002, il n’y a plus de contrôles, notamment des orpailleurs (Séguéla). Les pertes
sont estimées à près de 50 milliards de FCFA et l’exploitation des mines peut présenter des impacts
négatifs sur l’environnement, l’agriculture et la santé : risque de glissements de terrain pour les
mines à ciel ouvert, déchets, pression sur les terres cultivables, tensions entre populations riveraines
et exploitants, utilisation du cyanure de sodium et mercure (orpaillage), nuisances sonores, risque
de propagation du VIH/SIDA liée à l’ouverture de champs miniers.
Production énergétique
L’offre d’énergie primaire s’articule entre les ressources en biomasse, les hydrocarbures et
l’énergie hydraulique. Les énergies renouvelables (photovoltaïque, solaire, éolienne…) sont
quasiment inexistantes.
L’exploitation offshore des premiers gisements de pétrole et de gaz a débuté en 1980. 15 blocs sur
une trentaine ont été attribués entre 1992 et 2004 et actuellement 13 sont en production. Fin 2004,
le pays a produit 106 millions de barils de pétrole et 337 milliards de pieds cubes de gaz (production
cumulée). La majorité du gaz est utilisée dans les centrales thermiques qui assurent avec une
puissance totale de 610 MW 60% des besoins nationaux en électricité. Six centrales hydrauliques
(Ayamé 1 et 2, Kossou, Taabo, Buyo, Grah) ont été installées entre 1959 et 1983 avec une puissance
totale de 604 MW. La production nationale d’électricité atteignait 5403 GWh en 2004 (ONUDI,
2005). Depuis 1995, le pays exporte de l’électricité vers les pays voisins (Ghana, Togo, Bénin) et
en 2004 1563 GWh ont été exportées. Au niveau national, le pays dispose d’un réseau interconnecté
relativement dense et le nombre des localités électrifiées est passé de 14 en 1960 à 2321 en 2004.
Mais les pertes techniques sont élevées (19%) dans le réseau de distribution et depuis la crise de
2002 le taux de perte a augmenté de 6% (ONUDI, 2005).
Le bilan énergétique (FAO, 2000) montre la prédominance de la biomasse au niveau de la
production nette d’énergie (72,8 % en 1996, 69,4 % en 2000). L’électricité ne contribue que pour
5% à la consommation bien après les produits pétroliers (23%) en 1996. Les ménages représentent
les principaux consommateurs d’énergie. En 1996, le secteur résidentiel représentait 59,3% de la
demande nationale et le bois – charbon concernait plus de 93% des ménages. La consommation
de biomasse en 1995 s’élevait à 14 millions de m³ (2,6 millions de tonnes équivalent pétrole). En
2000, la biomasse atteint 3,36 millions de tonnes équivalent pétrole, soit environ 48% du bilan
énergétique du pays, (MME, 1990).
Activités de capture, de chasse et de pêche
Le braconnage intensif qui, malgré la fermeture de la chasse depuis 1974, se déroule non seulement
dans le domaine rural et les forêts classées, mais aussi et surtout dans les parcs nationaux et les
réserves naturelles. Les prélèvements sont estimés à 120.000 tonnes l’an (1996), équivalent à 35,5
millions de mammifères sauvages. 56% des animaux sont abattus en zone de savane, 25% sont des
petits mammifères notamment écureuils et aulacodes (Selon Caspary et Al. /FAO, 2000)), la viande
de brousse a rapporté, en 1989, 35 milliards de FCFA soit 1,7% du PIB et le braconnage
commercial représente un véritable secteur économique. Du fait de l’interdiction de la chasse, le
secteur évolue vers un système informel pour lequel les données statistiques sont quasi-
inexistantes.
L’absence des contrôles depuis 2002, surtout dans les zones protégées, a favorisé le braconnage.
Les chiffres ne sont pas encore disponibles au niveau national, mais les études ponctuelles dans
certains parcs nationaux et réserves ont constaté une augmentation significative de la chasse à
piégeage.
L’activité de la pêche en Côte d’Ivoire couvre un domaine naturellement vaste comprenant : i) une
zone économique exclusive de 200 miles ; ii) 550 km de littoral ; iii) 1200 km² de plans d’eau
lagunaire ; iv) 1760 km² de retenues d’eau hydroélectrique et hydro-agricoles ; v) 3000 km de
réseau hydrographique (fleuves et rivières). Bien que le secteur de la pêche au sens large, y compris
31
la transformation et la distribution, joue un rôle important dans l’économie nationale, les ressources
maritimes de la Côte d’Ivoire sont limitées en raison essentiellement de l’étroitesse du plateau
continental (550 km de long et 27 km de large) et de la faiblesse des phénomènes d’upwelling.
La pêche artisanale (maritime, lagunaire et continentale) occupe environ 70.000 personnes. Elle est
tenue essentiellement par les pêcheurs étrangers d’origine ghanéenne, béninoise, togolaise,
libérienne et malienne. La production de la pêche artisanale représente avec 41.101 tonnes (2004)
environ 67 % de la production nationale (INS, 2006).
Les activités de pêche continentale sont concentrées sur les lacs de Kossou (800 km²), de Buyo
(600 km²), d’Ayamé (160 km²) et de Taabo (70 km²). Les retenues d’eau hydroélectrique et hydro-
agricole ont augmenté le potentiel de la pêche continentale estimé à 26.000 tonnes/an.
L’aquaculture reste peu développée. Cependant, le manque de politique cohérente de la pêche
donne un taux de couverture faible de (28% en 1999) de la consommation couverte par la
production nationale, malgré les potentialités existantes. La consommation nationale augmente
depuis quelques années. Elle a été évaluée en 1999 à 275.660 tonnes pour une production locale de
79.164 tonnes. Les 72% restants sont comblés par les importations.
Urbanisation
L’urbanisation en Côte d’Ivoire se développe très rapidement. Le nombre de villes de plus de
50.000 habitants est passé de 16 en 1998 à 23 en 2001. Outre, le taux élevé de croissance annuel
en milieu urbain et surtout à Abidjan, le processus d’urbanisation s’accélère depuis 2002 suite à
l’installation des déplacés et à l’aggravation de la pauvreté en milieu rural (exode). Actuellement
on estime la population d’Abidjan entre 4 et 5 millions.
La densité de la population en milieu urbain s’élève, en moyenne, à 353 hab. /km². Cette densité à
Abidjan atteint 5.903 hab./km² sur une superficie d’environ 487,5 km². La forte pression sur les
espaces urbains et la croissance rapide des villes provoquent une urbanisation, le plus souvent non
contrôlée, donnant lieu à un développement illégal et anarchique des quartiers (zones d’habitat
marginal).
A Abidjan, 70 quartiers précaires occupant 734 ha ont été identifiés en 1994. A San Pédro, la
superficie des quartiers précaires était d’environ 300 ha. Très souvent les quartiers marginaux
occupent les zones non adaptées à l’habitation (bas fonds et bord de lagune).
Presque tous les plans directeurs d’urbanisme n’ont pas été appliqués et il n’existe aucun Plan
d’Occupation des Sols (POS) en Côté d’Ivoire. En plus, de l’occupation des sols par les habitats
non contrôlés, il convient de mentionner les 2.822 établissements industriels installés
principalement (92,8%) à Abidjan. La non-existence de POS et le non-respect des règles
d’urbanisme et de constructions résultent entre autres (voir les chapitres suivants) en une
juxtaposition spatiale des habitations et des industries, une expansion rapide et inefficiente de la
superficie urbaine et souvent aussi en une modification des systèmes de drainage provoquant des
inondations et la pollution de l’environnement.
L’urbanisation non contrôlée, surtout à Abidjan, entraîne une très forte pression sur les ressources
naturelles ; la pollution, et la dégradation de la lagune, représente un problème environnemental
majeur du pays.
Développement des transports urbains (qualité de l’air)
La croissance économique des années 60 -70 s'est traduite par un développement rapide des
différents modes de transport (transports routier, aérien, maritime et fluvio-lagunaire). L'effort
d'équipement entrepris a permis d'étendre le réseau routier bitumé notamment, qui est passé de 530
km en 1960 à 5.600 km en 1995. De plus, il existe 62.751 km de routes en terre. Cet effort qualitatif
et quantitatif en matière d'infrastructures routières s'est répercuté sur l'accroissement du parc
automobile qui a connu une accélération fulgurante depuis la libéralisation des importations de
véhicules d'occasion. Entre 1990 et 1997, ce parc s'est accru de 4,9% en moyenne par an. Il apparaît
32
cependant concentré dans la ville d'Abidjan où l'on observe 73,4% des véhicules en circulation en
1997. En 1999, le parc automobile de la Côte d’Ivoire comptait 196.711 véhicules et 16.365
motocyclettes (TEDCO, 1999).
Depuis 1982, on constate un ralentissement des ventes de véhicules neufs et un vieillissement du
parc automobile. Le trafic routier est une source importante d’émissions de CO2, NOx et de
pollution du sol par les hydrocarbures. La pollution d’air concerne actuellement uniquement
Abidjan et elle n’est pas encore considérée comme un problème environnemental majeur
(Commission National de Prospective, 1996). Grâce à une bonne ventilation du bassin
atmosphérique, les polluants sont rapidement évacués à Abidjan (PNUE/REDDA/ANDE, 2002) et
la contribution de la Côte d’Ivoire aux émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial n’est
pas significative (NU, 2005).
Le transport représente beaucoup plus un risque environnemental par la pollution des sols et de
l’eau par les carburants et les huiles de vidange. Le recyclage des véhicules usés se présente sous
forme de "cannibalisation" des pièces et les carcasses de véhicules jonchent les abords des routes.
Le déballastage volontaire des navires est une source principale de la pollution océanique par les
hydrocarbures ressenti tout le long de la côte.
Etat de la pression anthropique sur les ressources environnementale
Sur le plan environnemental, les activités économiques exercent une forte pression sur les
ressources naturelles :
- les plantations de café et de cacao, dont la superficie a quintuplé en moins de 50 ans, ont
consommé la forêt ivoirienne dont la superficie a fortement diminué détruisant ainsi les
habitats naturels et entrainant une menace d’extinction de certaines espèces ;
- la pression foncière entraîne un raccourcissement des jachères (environ 5 ans aujourd’hui
contre plus de 20 au début des années 60) et favorise l’appauvrissement et l’érosion des
sols avec des pertes de l’ordre de 10 à 30 t/ha/an en zone de savane et de 500 t/ha/an en
zone forestière ;
- En 1900, la Côte d’Ivoire disposait d’un couvert forestier de 16 millions d’hectares et ne
compte plus que 6,38 millions d’hectares composés de 4,2 millions d’hectares de forêts
classées (plantations forestières industriels et réserves biologiques de la flore sur environ
13% du territoire national, domaine forestier privé de l’Etat) fortement dégradées et 2
millions d’hectares d’aires protégées, soit 6% du territoire national (parc nationaux et
réserves de la faune ou intégrales, domaine forestier public de l’Etat) plus quelques reliques
de forêts dans le domaine rural (BNETD, 2005).
- Les ressources en eau mobilisable (eaux de surface et souterraine) s’élèvent à 77 milliards
de m³ par an et les prélèvements à environ 38,4 milliards de m³ en 1998. A côté de celle
utilisée pour hydroélectricité (36,8 milliards de m³), 700 millions de m³ sont destinés à
l’agriculture, 250 millions de m³ à l’élevage, 314 millions de m³ à l’hydraulique humaine
et 15 millions de m³ à l’industrie (MEF, 2003).
33
Récemment des signes de tremblements de terre ont été signalés à Boundiali (2004) et dans la
région de Tingréla et de Dabakala (2006), mais il n’existe pas d’informations précises vue que ces
localités se situent dans la zone assiégée. A ceci, s’ajoutent les accidents majeurs comme les crashs
d’avion, incendies, déversement d’hydrocarbures.
Les pertes matérielles et humaines semblent augmenter dans la mesure où les autorités municipales,
principalement à Abidjan, laissent leurs administrés s’installer et construire sur les zones instables,
inondables ou érodables. Par ailleurs, l’Office National de la Protection Civile (ONPC), créé en
2000 et chargé de la prévention des catastrophes, n’est opérationnel que sur Abidjan.
34
IV - CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE DE LA
GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE EN
COTE D’IVOIRE
35
4. Cadre juridique et réglementaire de la gestion environnementale et sociale du PSEF
Commission Nationale - Favoriser la concertation entre les différents acteurs intervenant dans les
pour le Développement domaines de l’environnement, du social et de l’économie ;
Durable
- Promouvoir la participation des populations à l’élaboration et la mise en
œuvre des politiques et stratégies relatives au développement durable ;
- Emettre des avis sur toute politique ou stratégie susceptible d’affecter les
dimensions environnementales du développement durable ;
36
Direction des Politiques - Suivre la mise en œuvre des politiques et stratégies de protection de
et des Stratégies de l’environnement ;
l’Environnement
- Suivre les activités de protection de l’environnement ;
Direction de la - Suivre la mise en œuvre des politiques de conservation du réseau des parcs
Protection de la Nature nationaux et des réserves naturelles et élaborer des stratégies pour leur gestion
durable ;
37
Tableau 4 : Autres Ministères intervenant dans la gestion de l’Environnement
OAB, OIBT
38
d’Ivoire. Les principaux textes législatifs et réglementaires depuis la conférence de Rio en 1992
sont listés ci-après.
1998 Loi n°98-750 du 23 décembre 1998 portant Code Foncier Rural Foncier rural
1998 Loi n°98-755 du 23 décembre 1998 portant Code de l’eau Ressources en Eau
2002 Loi n°2002-102 du 11 février 2002 portant Organisation et Création des Diversité
Parcs et Réserves biologique
Code de l’Environnement
La Loi n°96-766 du 3 octobre 1996 portant Code de l’Environnement est un texte de loi composé
de l’ensemble des définitions et des principes généraux applicables à la préservation de
l’environnement en République de Côte d’Ivoire.
Le Code de l’Environnement fixe à la fois les grands objectifs de protection de l’environnement et
définit, de façons plus précises certaines modalités, en particulier l’obligation de réaliser une étude
d’impact environnemental (TITRE IV - Chapitre premier - article 39) et son contenu (TITRE IV -
Chapitre premier - article 40).
Décret relatif aux Etudes d’Impact sur l’Environnement (EIE)
Le Décret n°96-894 du 8 novembre 1996 déterminant les règles et procédures applicables aux
études relatives à l’impact environnemental des projets de développement, définit :
les règles applicables à la réalisation d’une étude d’impact environnemental ;
leur instruction par le Bureau d’Etude Impact Environnemental (Dispositions Particulières -
article 17) ;
la consultation publique par enquête publique ;
et les modalités d’approbation ministérielle des projets soumis à EIE.
Le décret prévoir trois catégories de projet de développement selon leurs exigences
environnementales :
Catégorie A : liste de Projets avec risque environnemental et social majeur certain pour
lesquels une EIE est normalement requise;
Catégorie B : liste de Projets avec risque environnemental et social majeur possible (ou
risques mineurs cumulatifs de multiples sous-projets pour lesquels une évaluation
environnementale sommaire est nécessaire (Constat d’impact);
Catégorie C : Projets sans impacts significatifs sur l’environnement pour lesquels une EIE
n’est normalement pas requise.
39
Toutefois, si un projet de catégorie B ou C est réalisée sur une zone sensible et fragile, alors une
EIE est requise.
La procédure est telle que tout promoteur devrait s’adresser à l’ANDE pour approuver ou la
faisabilité environnementale du projet après l’étape de la catégorisation et celle de la réalisation de
l’étude. Selon les textes, celle-ci doit se faire obligatoirement par un Bureau d’étude agrée par
l’ANDE.
De plus, l'article 16 du décret sur les EIE stipule qu'une enquête publique doit être ouverte pour
tout projet nécessitant une EIE. Celle-ci doit être rendue publique dans le cadre de cette enquête,
et fait partie du dossier constitué dans ce but. L’Enquête Publique est dirigée par l’ANDE sous la
Présidence de l’Administration locale, notamment les Préfets ou Sous-préfets.
Une consultation publique, conduite par le promoteur du projet en liaison avec son BEEA, lors de
la réalisation de l’Étude d’Impact Environnemental, est nécessaire pour l'approbation du projet par
le Ministre de l'Environnement, des Eaux et Forêts. Dans ce but, plusieurs consultations publiques
seront organisées par le promoteur et son BEEA, en liaison avec les Administrations locales.
Il est commun, avant une enquête publique, qu’une campagne d’information soit menée à l’endroit
du public par l’ANDE.
Les informations sur la nature de l'enquête et le lieu de consultation du dossier contenant l'EIES
sont diffusées au moyen des journaux, de la radio et par des affiches. Après le lancement de
l’Enquête Publique et la désignation d’un commissaire enquêteur par l’Autorité Administrative
locale (Préfet ou Sous-préfet), le dossier doit être disponible à un endroit où il est facilement
accessible au public qui désire l'examiner, et un registre spécial doit être ouvert, dans lequel les
gens pourront soumettre leurs remarques.
Tableau 6 : Principaux textes de lois applicables en matière d'environnement
Textes de lois et Articles liés à l'activité
décrets
08 novembre 1996 Article 39 : tout projet important susceptible d'avoir un impact sur l'environnement
doit faire l'objet d'une étude d'impact environnemental préalable.
portant Code de
Article 41 : L'examen des Études d'Impact Environnemental par le Bureau d'Étude
l'Environnement d'Impact Environnemental, donnera lieu au versement d'une taxe au Fonds National
de l'Environnement dont l'assiette sera précisée par décret
déterminant les règles 2°. Les projets situés sur ou à proximité des zones à risque ou zone écologiquement
et procédures sensibles, énoncées dans l’annexe 3 du décret.
applicables aux études
relatives à l’impact Lorsqu’un projet, en raison de sa nature, de ses dimensions, de la sensibilité du site qui
environnemental des l’accueille, risque de porter atteinte à l’environnement, l’administration de tutelle
40
projets de chargée d’instruire le dossier technique, devra requérir au préalable l’autorisation du
développement Ministère chargé de l’environnement.
L’autorisation est accordée sur la base d’une étude d’impact sur l’environnement.
Décret n° 2005-03 du Le présent décret détermine, en application des dispositions de l’article 50 de la loi no
06 Janvier 2006 96-766 du 3 octobre 1996 portant Code de l’Environnement, les modalités de mise en
portant Audit œuvre de l’audit environnemental. L’audit environnemental a pour objet d’apprécier,
Environnemental de manière périodique, l’impact que tout ou partie des activités, des modes opératoires
ou de l’existence d’un organisme ou ouvrage est susceptible, directement ou
indirectement, de générer sur l’environnement. Sont soumis, tous les trois (3) ans, à
l’audit environnemental, les entreprises, les industries et ouvrages, ou partie ou
combinaison de celles-ci, de droit public ou privé, sources de pollution, qui ont leur
propre structure fonctionnelle et administrative
L'article 15 du décret publié le 8 novembre 1996 déclare que le rapport final de l'EIE doit être
conservé par le Ministère chargé de l'Environnement. L'EIE peut être consultée par des
établissements scientifiques et par tout membre du public sur demande.
Conventions internationales ratifiées par la Côte d’Ivoire
La Côte d’Ivoire a signé et ratifié, depuis 1938, une quarantaine de conventions, accords et traités
internationaux relatifs à l’environnement, dont les principaux liés au projet sont listés dans le
tableau 7.
Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants 2003 Ces accords traitent des POPs
Convention de Rotterdam sur le commerce international des produits chimiques et 2003 Elle concerne les déchets
pesticides dangereux toxiques
Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers des déchets 1994 Concerne les déchets toxiques
dangereux et de leur élimination et radioactifs
Convention de Bamako sur l’interdiction en Afrique des déchets dangereux 1994 Concerne le transfert et
déversements des déchets
toxiques
Convention – cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (UNFCCC) / 1992 1994 Concerne les émissions des
gaz à effet de serre
Convention sur le commerce international des espèces sauvages et de la flore menacée 1994 Protection des pachydermes
d’extinction (1975), Washington, 1973 et autres
41
Convention - cadre des Nations Unies sur la diversité biologique / 1992 9/06/94 Concerne la protection des
espèces végétales en
disparition
Convention sur la diminution de la couche d’ozone, Vienne 1988, Protocole de Montréal, 1993 Protection de la couche
1987, amendement de Londres1990 d’ozone en diminuant les
émissions des GES
Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone 1992 Diminution des émissions des
GES
Protocole de coopération dans la lutte contre la pollution en cas d’urgence 1983 Concerne la mise en commun
les moyens d’intervention
Convention internationale pour la préservation de la pollution par les navires 1987 Concerne la protection
marine contre les
déversements
Convention de Londres relative à la conservation de la faune et de la flore à l’état 31/05/38 Concerne la conservation de
naturel/1933 la faune naturelle
Convention de Londres pour la prévention de la pollution des eaux de la mer par les 17/06/67 Concerne la pollution des
hydrocarbures / 1954 (amendé en 1962) eaux et mer par les
hydrocarbures
Convention de Kano sur le criquet migrateur africain /1962 13/04/63 Concerne les criquets
migrateurs et dévastateurs
Convention d’Alger sur la conservation de la nature et des ressources naturelles / 1968 15/06/69 Concerne la préservation de la
biodiversité
Convention de Ramsar sur les zones humides d'importance internationale 3/02/1993 Concerne la protection des
particulièrement comme habitat d'oiseaux d'eau / 1971 nids oiseaux
Convention de Londres sur la prévention de la pollution des mers résultant de 16/07/86 Concerne la propagation des
l’immersion des déchets (amendements 1978, 1980) /1972 déchets hors lie de
déversement
Convention de Washington sur le commerce international des espèces de faune et flore 30/11/92 Concerne le transfère illicite
sauvages menacées d'extinction (CITES) / 1975 des espèces fauniques et
floristiques menacées
Convention d’Abidjan relative à la coopération en matière de protection et de mise en 09/06/94 Concerne la mise en valeur les
valeur du milieu marin et des zones côtières de la région d’Afrique de l’ouest et du Centre zones très sensibles qui sont
/ 1981 les zones humides
Convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone / 1985 14/11/94 Concerne le changement
climatique
Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone / 14/11/94 Concerne le changement
1987 climatique
Convention sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la 14/11/94 Concerne la lutte contre la
sécheresse et/ou par la désertification / 1994 désertification et d'atténuer
les effets de la sécheresse
42
dans les pays gravement
touchés par la sécheresse
et/ou la désertification.
Convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune 23/07/03 Concerne les espèces rares
sauvage de 1979, incluant les Memoranda sur les tortues marines de la côte Atlantique marines
d’Afrique et sur les populations ouest africaines de l’éléphant d’Afrique)
43
Tableau 8 : Politiques de sauvegarde de la banque déclenchées par le PSEF
44
différences majeures. En effet, si la catégorisation des projets, le contenu des EIE et le volet
participation du public apparaissent pratiquement similaires, les procédures de sélection des
bureaux d’étude et d’approbation des études environnementales diffèrent d’une politique à une
autre. Tandis que les textes ivoiriens imposent une liste de bureaux agrée, la Banque mondiale
procède par une sélection par Appel d’Offre souvent international. Les conditions de compensation
des dommages environnementaux et sociaux diffèrent également (Cf. CPR).
45
V - PROCEDURE D’ANALYSE ET D’EVALUATION DES
SOUS-PROJETS
46
5. Procédures d’analyse et d’évaluation des sous-projets
Les sous - projets du PSEF seront classés en accord avec le Décret n° 96-8894 du 08 Novembre
1996 et les politiques opérationnelles de la Banque mondiale en trois catégories:
A - Projet « avec risque environnemental et social majeur certain »
B - Projet « avec risque environnemental et social majeur possible », selon la nature des travaux
C - Projet « sans impacts significatifs » sur l’environnement.
Catégorie A : Projet avec risque environnemental et social majeur certain. Une étude d’impact
approfondie est donc requise. En principe, au regard de l’annexe 1 du décret sur les EIE,
aucune activité du PSEF n’est dans cette catégorie, sauf si les activités de construction se
situent sur ou à proximité des zones à risque ou zones écologiquement sensibles (art. 2 du
décret).
Catégorie B : Projet avec risque environnemental et social majeur possible (ou risques
mineurs cumulatifs de multiples sous-projets). Seule le volet construction du PSEF s’inscrit
dans cette catégorie et une évaluation environnementale simplifiée des sous-projets est
requise sauf si les activités de construction se situent sur ou à proximité des zones à risque
ou zone écologiquement sensibles (art. 2 du décret). Dans ce cas alors une EIE complète est
requise.
Catégorie C : Projet sans impacts significatifs sur l'environnement. Les effets négatifs sur
l’environnement sont jugés minimes ou nulles. Tous les volets du PSEF autres que celui des
constructions s’inscrivent pleinement dans cette catégorie dans la mesure où ils ne prévoient
pas d’intervention physique sur l’environnement naturel et humain.
Le décret de novembre 1996 précise que lorsqu’un projet, en raison de sa nature, de ses dimensions,
de la sensibilité du site qui l’accueille, risque de porter atteinte à l’environnement, l’administration
de tutelle chargée d’instruire le dossier technique, devra requérir au préalable l’autorisation du
Ministère chargé de l’environnement. L’approbation finale du projet est accordée sur la base de la
validation du rapport de l’étude d’environnement.
Globalement, les sous-projets du PSEF sont susceptibles d’être classés dans la catégorie B et donc
admissibles au financement FAST TRACK. Tout projet de catégorie A devra être reformulé et
recadré si possible en catégorie B afin de le rendre admissible au financement FAST TRACK.
47
Figure 1 : Procédure de gestion environnementale et sociale des sous-projets du PSEF
Procédure d’évaluation
du sous-projet
3ème étape : Les PGES (et les PAR) sont examinés par
Approbation du sous- Revue l’ANDE/CNC conformément au CGES et au
projet environnement- CPR
al et sociale
Le sous-projet est approuvé sur la base des
observations de la revue environnementale et
sociale
NB : ‘’Chance Find Procedure’’ signifie que lorsque l’entrepreneur exécute les travaux il devra arrêter et se référer aux autorités compétentes
chaque fois qu’il découvre un indice suggérant la présence d’une ressource culturelle physique (cf, précisions en annexe sur les PO de la BM).
48
Ainsi, la démarche environnementale peut se résumer dans les 7 étapes suivantes:
49
mesures d'atténuation pour les éventuels impacts environnementaux et sociaux de moindre gravité.
Cette détermination sera effectuée en consultation avec les personnes affectées.
A cet effet, une check-list de mesures d'atténuation générales (Annexe 3) et celles incluses dans le
CGES serviront de base pour la détermination de ces mesures d'atténuation à appliquer au sous-
projet en question. Le recrutement d’un consultant pour une étude d’environnement n’est donc pas
nécessaire ainsi que la préparation d’un TDR.
Sous-projets de Catégorie B - Évaluation environnementale simplifiée (EES)
A ce niveau, parallèlement aux études techniques du sous – projet, une évaluation
environnementale simplifiée sera réalisée en vue d’identifier et d’évaluer rapidement les impacts
environnementaux et sociaux potentiels du sous – projet et des mesures de protection appropriées.
A cet effet, une liste de contrôle (check-list) des impacts et des mesures environnementales
d'atténuation est proposée en annexe 1.
L’exécution de l’EES par le consultant se fera conformément à la procédure ivoirienne et aux
politiques de sauvegarde de la BM.
Sous – projets de catégorie A- Étude d’Impact Environnemental (EIE) détaillée
Les sous – projets sensibles ou de catégorie A sont ceux dont les impacts affectent des milieux
naturels, des infrastructures ou des groupes fragiles ou sont d’ampleur importante. Pour ce type de
sous – projet, une étude d’impact environnemental détaillée est requise. L’annexe-5 donne un TDR-
type pour la réalisation d’une EIE détaillée.
Il faut noter que le FAST TRACK ne financera pas des sous – projets de catégorie A qui nécessitent
des coûts relativement élevés pour la mise en œuvre des mesures d’atténuation.
50
5.2.6 Étape 6 : Intégration des mesures aux DAO et aux dossiers d’exécution
L’ensemble des mesures d’atténuation prévues par l’EES ou l’ÉIE est présentée sous forme d’un
Plan de Limitation des Impacts Négatifs (PLIN) applicable aux phases des travaux et
d’exploitation, qui inclura en cas de déplacement de personnes, un Plan d’Action pour le
Recasement (PAR) des populations. Les mesures générales ou standards d’atténuation sont à
intégrer dans le cahier de charge des entreprises. Les mesures spécifiques d’atténuation relevant de
l’entrepreneur sont intégrées au DAO ou aux documents contractuels comme composantes du sous
– projet. Le coût de la mise en œuvre des mesures d’atténuation est inclus dans les coûts du sous –
projet.
Le suivi environnemental concerne aussi bien la phase de construction que les phases
d'exploitation, du projet. Le programme de suivi peut permettre, si nécessaire, de réorienter les
travaux et éventuellement d'améliorer le déroulement de la construction et de la mise en place des
différents éléments du projet. Le suivi va de pair avec l'établissement des impacts et la proposition
de mesures de prévention, d'atténuation ou de compensation. Le suivi est essentiel pour s'assurer
que :
les prédictions des impacts sont exactes (surveillance des effets);
des mesures de prévention, d'atténuation et de compensation permettent de réaliser les
objectifs voulus (surveillance des effets);
les règlements et les normes sont respectés (surveillance de la conformité)
les critères d'exploitation de l'environnement sont respectés (inspection et surveillance).
Le suivi environnemental des activités de PSEF sera mené dans le cadre du système de suivi général
du projet PSEF au niveau communal, régional et national. Le système de suivi s'appuie sur un
ensemble de fiches à préparer et à introduire en vue de s'assurer que toutes les recommandations
en matière environnementale et sociale, les mesures d'atténuation - mitigation et élimination voire
de renforcement, sont appliquées. S'agissant du suivi, ces fiches peuvent être:
- Une fiche de vérification: sur la base des différents impacts du projet et des mesures
édictées, un plan de vérification de leur mise en œuvre est adopté.
- Une fiche de contrôle: elle sert à détecter le non-respect de prescriptions environnementales,
les risques potentiels environnementaux non signalés parmi les impacts. Ceci amène à des
demandes de mise en conformité et de réalisation d'action préventive.
Parallèlement au contrôle technique des travaux, le maître d’œuvre et les communes/Conseils
Généraux assureront un contrôle environnemental du chantier. Une réception environnementale
des travaux est à effectuer à la fin des travaux au même titre que la réception technique.
Au niveau communal/Conseil général, le suivi des mesures environnementales est effectué sous la
responsabilité du Point Focal Environnement et Social communal/Départemental en collaboration
avec les populations concernées. Le Point Focal se fait appuyer par les structures techniques d'appui
à la mise en œuvre du PSEF, membre du comité communal ou Départemental de sélection et de
suivi des sous – projets du PSEF ainsi que les services techniques déconcentrés. Les
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communes/Départements participeront ainsi et de fait au suivi de proximité de la mise en œuvre
des activités du PSEF dans leur localité.
Le suivi permanent de la mise en œuvre des mesures environnementales sur le terrain est fait par
l’expert environnement et social du PSEF. La mission de contrôle doit consigner par écrit (fiches
de conformité ou de non-conformité) les ordres de faire les prestations environnementales, leur
avancement et leur exécution suivant les normes.
En cas de non-respect ou de non-application des mesures environnementales, un processus de mise
en demeure adressé à l'entreprise concernée est automatiquement enclenché. En plus de ce
processus direct, un suivi au niveau communal, régional et national sera effectué.
2. Études et Études techniques - Préparation des TDR des études environnementales à réaliser
préparation
- Préparation des rapports d’EIES (Analyses
environnementales, EIES simplifiée)
- Consultation et diffusion
Projet détaillé - Revue de l’EIES pour intégration des actions et des
prescriptions environnementales et sociales (PGES chiffré)
Préparation des
dans les dossiers d’appel d’offres, les contrats de travaux et
dossiers d’appel
de contrôle
d’offre et d’exécution
52
Tableau 10 : Démarche environnementale versus le cycle des sous – projets du PSEF (suite)
3. Appel Analyses des offres - Intégration d’un critère environnemental dans la grille
d’offres et adjudication d’analyse et d’évaluation des offres
4. Exécution (1) Lancement du - Les travaux ne commenceront pas avant achèvement des
projet (démarrage) opérations d'indemnisation et, le cas échéant, de
réinstallation (s’il y a lieu)
- Réunion de démarrage des travaux pour informer et
sensibiliser tous les acteurs institutionnels, y compris les
populations, sur les activités du projet, la durée et la
programmation des travaux, les impacts potentiels, les
mesures préconisées, les rôles et responsabilités de chacun
dans la mise en œuvre
(2) Exécution des - Suivi et contrôle du respect des prescriptions et engagements
travaux environnementaux et l’efficacité des mesures de protection
- Le contrôle de la mise en œuvre des mesures
environnementales doit être assuré par un
environnementaliste
- Veiller à ce que les actions environnementales et sociales
non réalisables par les entreprises de travaux soient confiées
ou sous-traitées à des structures plus spécialisées en la
matière (plantation d’arbres, sensibilisation sur sécurité
routière sur les IST/VIH/SIDA)
5. - Procès-verbal de réception environnementale qui devra faire
Achèvement partie intégrante du processus de réception provisoire ou
du projet définitive des travaux
- Rapport d’évaluation environnementale rétrospective
6. Phase - Suivi des mesures environnementales (indicateurs de
exploitation processus, d’impacts et de résultats)
Les sous – projets financés seront ainsi sous – projets environnementaux et sociaux à impacts
positifs significatifs en comparaison au statu quo avec impacts négatifs limités et facilement à
contrôlables.
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VI - IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU
PROJET
54
6. Impacts environnementaux et sociaux du projet
L'identification et analyse des impacts du PSEF sur l'environnement biophysique et le milieu
humain est réalisée en fonction des différentes phases de mise en œuvre des activités de
construction à savoir :
Phase de préparation des sites de construction ;
Phase de construction des infrastructures scolaires et autres équipements sur les sites ;
Phase d'exploitation et de maintenance des infrastructures scolaires et autres
équipements.
Les activités de préparation et de construction considérées sont donc relatives :
au choix des sites notamment à la procédure d'expropriation éventuelle que comporte la
sélection d'emprise de terrain devant abriter de nouvelles écoles et à leur aménagement,
à la réalisation des travaux neufs ou à la réhabilitation des classes des écoles,
à la construction de latrine, à l'installation de point d'eau et l’aménagement d’aires de jeu.
En fonction de la zone d’intervention (rural ou urbain ; zone d’habitation ou zone périphérique peu
dense,..) l’incidence environnementale et sociale du projet peut être spécifique. Cependant, les
composantes environnementales les plus susceptibles d’être affectées dans les différentes régions
de la Cote d’Ivoire sont :
55
Tableau 12 : Sources potentielles d’impacts par phase de sous- projets du PSEF
Phases
Activités de Préparation Activités de Construction Exploitation des
des sites de construction infrastructures
Composantes
scolaires et
environnementales
sanitaires
Terres productives Choix des sites des Ouverture et Utilisation et
constructions exploitation des maintenance des
Ressources en eau
Choix des sites de carrières infrastructures
Végétation
carrières Travaux de construction
Air ambiant des infrastructures
Aménagement des sites
(bâtiments, points d’eau,
Santé humaine
latrines, dépotoirs, etc.)
Emploi local
Fermeture des chantiers
Ressources culturelles
et physiques non
répertoriées
Les impacts environnementaux et sociaux potentiels du PSEF peuvent être positifs et/ou négatifs.
La grille de contrôle environnemental présentée à l’annexe 1 décrit de façon détaillée l’ensemble
de ces impacts potentiels du projet.
56
- qu’ils n’entrainent pas des changements/modifications majeures sur l’environnement;
- qu’ils sont de durée relativement courte, pendant la construction;
- qu’ils n'impliquent pas des dommages permanents sur l’environnement.
Fort de ces constats, certains impacts prévisibles peuvent être caractérisés de mineurs ou
d'inexistants.
Phase de préparation des sites de construction
L'abattage d'arbres pour dégager l'emprise pour les nouvelles constructions et la génération de
déchets de chantier sont les principaux impacts attendus de la phase de préparation des sites de
construction. Le facteur impactant est surtout l’aménagement des sites.
Impact sur l’air et l’eau
L'aménagement des sites avant la phase de construction a un impact négatif mineur sur la qualité
de l’air par le soulèvement de poussière et de gaz d'échappement dû aux engins de terrassement si
le type de terrain et l’envergure du chantier l'exigent.
L'aménagement des sites n'a pas d'impact significatif sur la qualité et la quantité des ressources en
eau disponibles.
Impact sur le sol
L'aménagement des sites peut avoir un effet déstabilisant sur la structure du sol et peut entrainer
des pertes de terre par érosion. Aussi, il participe à son imperméabilisation avec pour effet
l’augmentation du ruissellement.
Impact sur la faune et la flore
Les impacts sur la faune sont relatifs surtout à la destruction de terrier notamment en zone rurale.
S'agissant de la flore les activités de préparation du terrain pourraient occasionner l’abattage
d'arbres présents sur le site.
Phase de construction
Les activités de construction et de réhabilitation des écoles seront les sources principales d'impacts
environnementaux négatifs du projet et notamment avec la composante ouverture de carrières
(érosion du sol, la pollution du sol et de l'eau, la perte de végétation, perturbation du cadre de vie,
génération de déchets solides (gravats non dégagés et des petits métaux tranchants) et liquides ;
occupations de terrains prives, etc.).
Ouverture de carrières
Impact sur le sol, la flore et la faune
L'approvisionnement en matériaux de construction (sable, gravier) se fait au niveau des sites de
carrière existants ou ouverts pour les fins du chantier. L'ouverture de carrières peut contribuer à la
déforestation et occasionner la défiguration du paysage avec les stigmates liés aux trous creusés
pour le prélèvement des matériaux de construction. Les sites d'emprunt des matériaux nécessaires
à la construction des infrastructures pourraient favoriser la prolifération d'insectes vecteurs
(paludisme), occasionner des noyades notamment chez les enfants, favoriser le développement de
la bilharziose du fait de la stagnation des eaux après l’hivernage.
Les nouvelles carrières peuvent engendrer un renforcement de la dégradation des écosystèmes tant
au niveau du sol, de la flore que de la faune notamment par leur utilisation à plus long terme après
les travaux pour d'autres travaux privés de construction. Ainsi, cette activité pourrait engendrer à
plus long terme des pertes en terre, l’érosion des sols.
Approvisionnement en matériaux de construction et livraison au chantier
Impact sur l’air
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L'impact de l’approvisionnement en matériaux de construction sur la qualité de l’air se manifeste
par l’émission de poussière de chantier sur le site de prélèvement, sur le trajet de transport et sur
les lieux de construction. Cet impact est mineur, certain, temporaire et immédiat.
Impact sur l’eau
Les prélèvements en eau peuvent se faire soit au niveau de la nappe, d'un fleuve ou d'une rivière
ou via le réseau de distribution indépendamment du site du projet de construction (rural, urbain).
Globalement, ils ont un impact mineur sur la masse globale de la ressource en eau soit souterraine
ou superficielle et sur la quantité d'eau potable distribuée notamment en zone urbaine. En effet, les
chantiers ne sont pas d'envergure à utiliser un cubage susceptible de poser un déficit sur
l’alimentation de la population ou sur l’importance de la nappe si l’aquifère est utilisé (puits,
forage).
Impacts sur le cadre de vie
Les rotations des véhicules acheminant le matériel et les matériaux de construction risqueront de
gêner la circulation et la mobilité en général en plus des nuisances (bruit, poussières) auxquelles
les populations seront exposées. II en est de même des risques d'accident de circulation.
Construction neuve/rénovation des bâtiments et autres infrastructures
Ces activités sont sources de pollutions diverses (rejets anarchiques des déchets solides et liquides
issus des chantiers) :
Gravats et déblais provenant de la préparation de sites, fouilles, fondations ;
huiles de vidange des moteurs ;
clous et les résidus de fer à béton etc.)
Ces déchets constituent une menace qui pèse sur l’hygiène et la salubrité publique. II en est de
même de la manipulation des matériaux fins (ciment et de sables) qui risquent d'indisposer les
habitants du voisinage (poussières).
Impact sur l’air
L'action du vent sur des amoncellements de sable, ciment sur les sites de construction peut
provoquer la dissémination de poussière seule impact potentiel et marginal sur la qualité de l’air
du fait de la réalisation des bâtiments.
Impact sur l’eau
Les ressources en eau sont très peu affectées par la réalisation des bâtiments. Cependant en rapport
avec la proximité de cours d'eau, les déchets de chantier pourraient être évacués dans cet exutoire
engendrant une faible pollution.
Phase d'exploitation et de maintenance
En plus, l'exploitation de carrières pour prélever les matériaux de construction pourrait causer des
impacts négatifs sur le milieu naturel. Ces impacts dépendent de l’ampleur et de l’envergure des
travaux, mais aussi de l’importance du matériel roulant à mettre a contribution, des besoins en
emprise et de la disponibilité de cette emprise, de l’importance des besoins en intrants, etc.
En phase d'exploitation 1 utilisation, les écoles vont devenir des lieux de génération de quantités
plus ou moins importantes d'ordures ménagères (ventes d'aliments, papiers, etc.), ce qui peut
contribuer à la pollution de l’environnement.
Impact sur l’air
L'exploitation des salles de classe n'a pas d'impact majeur sur I’ environnement. Les ordures
générées par l’école sont principalement constituées de papier sauf les structures disposant de
cantine ou des restes de repas peuvent s'y ajouter.
58
Ainsi l’amoncellement de ces déchets peut occasionner la dégradation de l’environnement et dans
certains cas engendrer de mauvaises odeurs et des maladies. Ces mauvaises odeurs peuvent aussi
provenir des latrines mal utilisées et non nettoyés régulièrement, et causer une nuisance aux élèves
et maitres si elles sont installées dans un secteur où le vent dominant dirige ces odeurs vers les
salles de classe.
Impact sur le sol et l’eau
En zone urbaine, tout comme en zone rurale l’impact sur les ressources en eau n'est pas significatif.
Cependant l’emplacement des latrines par rapport au point d'eau notamment les puits creusés au
sein de l’école peut engendrer une pollution du sol et de l’eau de ces derniers causant des maladies
hydriques s'il s'avère un déficit d'étanchéité.
59
Phase d'exploitation/Maintenance
Amélioration du cadre du travail et du taux fréquentation scolaire
La réhabilitation ou la construction de nouvelles infrastructures scolaires et des équipements
sanitaires auront pour impacts d'améliorer les conditions de travail des différents acteurs
intervenants dans le système éducatif, de rétablir un environnement scolaire sain. Cette initiative
permettra d'impulser un développement quantitatif et qualitatif du système éducatif au niveau local,
notamment en incitant les parents à scolariser leurs enfants (accroissement de la scolarisation des
garons et des filles ; réintégration dans le circuit scolaire de nombreux élèves etc.).
La présence d'écoles de proximité évitera aux élèves de long trajet pour accéder aux structures
éducatives environnantes. Elle permettra dans le même temps d'éviter une surcharge des structures
existantes avec l’afflux des nouveaux élèves lié à l’augmentation de la capacité d'accueil et
l’amélioration des conditions de travail.
L'accroissement probable de la scolarisation des filles permettra de garantir de faon durable la
promotion féminine avec de nombreux avantages induits comme la préservation de la santé
individuelle et familiale, la lutte contre les IST I VIH Sida, la maitrise de la santé reproductive
(réduction des grossesses précoces etc.). L'instruction des filles peut faciliter le changement de
comportements en matière d'assainissement au niveau domestique par l’introduction de bonnes
pratiques en matière d'hygiène et d'assainissement dans les familiers.
La fixation des enfants et jeunes en milieu rural permettra de réduire l’exode et ainsi la proportion
des enfants et jeunes travailleurs dans les centres urbains contribuant à atténuer la délinquance
juvénile, les phénomènes des enfants de la rue, la mendicité etc.
Approvisionnement en eau et assainissement
La disponibilité de l’eau potable en milieu scolaire permettra la pratique d'une hygiène corporelle
et alimentaire convenable et de minimiser l’incidence de maladies débilitantes et mortelles. D'une
manière générale les conditions de vie seront améliorées car les élèves n'auront pas recours à des
sources d'eau d'origine douteuse, ne vont plus en recréation faire le tour des habitations mitoyennes
pour se désaltérer échappant ainsi à la surveillance des maitres. La construction ou la remise en état
des installations sanitaires (toilettes) permettra de renforcer l’hygiène du milieu, d'éviter des
sources de développement et de propagation de maladies hydriques et celles dues aux insectes
vecteurs, de détérioration des conditions de vie des usagers du milieu scolaire, d'éviter la pollution
de la nappe et autres sources d'eau par les eaux usées, etc.
Compte tenu de la massification de la population scolaire, ces équipements en latrines et en
alimentation en eau potable vont entrainer un recul des maladies liées au défaut d'assainissement
et une amélioration de l’hygiène scolaire et de la santé publique en général, d'éviter de graves
nuisances en milieu scolaire.
Maintenance
L'environnement économique sera influencé par les activités liées aux fournitures scolaires, les
travaux de maintenance et d’entretien des infrastructures et équipements mis en place par le
programme.
60
En effet, le choix d'un site et son aménagement pour de nouvelles constructions pourrait déboucher
sur une procédure d’expropriation si ce site est déjà occupe par une concession ou par des activités
professionnelles, culturelles ou sportives.
En zone urbaine l’administration communale prévoit, pour les nouveaux lotissements, des lots pour
y aménager des infrastructures d'accueil des services sociaux de base dont les équipements
scolaires. Cependant, l’extension des écoles existantes ou même la création de nouvelles structures
dans des zones loties déjà habitées ou dans les quartiers non lotis peut occasionner des procédures
de recasement. Les déplacements pourront concerner certaines communautés dont les sites
d'habitations ou d'activités professionnelles vont être sous l’emprise des infrastructures à mettre en
place.
En zone rurale, il y a moins de problèmes d'espace mais l’acquisition d'un terrain à affecter pour la
construction des infrastructures scolaires peut aussi appeler ces procédures. Pour les populations
affectées, il en découlera non seulement des problèmes économiques mais également des
perturbations socioculturelles traduits par :
l’allongement des distances à parcourir pour toutes activités des populations déplacées
notamment des élèves qui peuvent subir des perturbations affectant négativement leur
comportement et niveau scolaire ou avoir des difficultés pour rallier leur l’école avec des
risques d'abandon ;
les pertes possibles des terres pour les activités agricoles, pastorales et forestières (milieu
rural) et pertes d’habitations et d'autres activités relatives au commerce ou à l’artisanat
(milieu urbain) ;
le non respect des normes pour le choix des sites peut avoir des conséquences négatives en
termes de fréquentation scolaire surtout pour les jeunes filles en cas d'éloignement de site
par rapport aux zones polarisées par l’école, provoquer une sous utilisation de
l’infrastructure ou un détournement d'objectif avec l’utilisation des locaux à d'autres fins
car ceux–ci n’étant pas fréquentés ;
le choix du site d'implantation des classes peut aussi porter sur une zone à risque (terrains
inondables ou comportant des risques de glissements, décharges désaffectées, en bord de
routes notamment à grande circulation). Ceci augmente les risques d'accident, des retards
dans la scolarité des enfants en cas d'inondation, etc. L'implantation dans des sites exigus
plus fréquents en milieu urbain peuvent conduire à la surcharge des équipements scolaires,
au déplacement des élèves pour mener certaines activités comme l’exercice physique sinon
l’annulation de ces activités ;
le manque d'information sur les critères de choix peut engendrer des conflits au sein des
communautés polarisées ; ceci vaut aussi lorsque le choix est effectué sans la participation
de certains acteurs clés.
Phase de construction
Ouverture de carrière
L'ouverture de carrières pour les fins du chantier peut se faire sur des terrains privés causant ainsi
des torts par la détérioration du site, la coupe d'arbre ou la destruction de culture, l’indisponibilité
du site pour des activités agricoles et autres antérieures. Le transport des matériaux peut aussi
causer des dommages sur le parcours avec le passage des véhicules sur des terres privées.
Travaux de construction
Impacts sur le cadre de vie et la santé
Les constructions de bâtiments peuvent occasionner des impacts négatifs dans les sites de travaux
avec la restriction probable de la circulation aux alentours des chantiers, les désagréments liés au
bruit et à la poussière.
61
L'encombrement de l’espace de l’école par une mauvaise gestion des matériaux et déchets de
chantier (sable, gravats, fer, Etc.) peut entrainer des accidents au cours des travaux de réhabilitation
ou d'extension lorsque que les élèves sont présents dans l'enceinte de l’impact visuel négatif par la
transformation du paysage.
Les travaux proprement dits en chantier présentent quelques risques pour le personnel de chantier
et pour les populations qui vont fréquenter ces chantiers.
II faut aussi signaler les potentialités de propagation des IST/VlH/ SlDA avec dans certains
chantiers l’arrivée d'ouvriers (Étrangers) à la localité ce qui peut favoriser les négociations de genre.
De même, pour les écoles dans les localités non desservies par de l’eau courante (forage, AEV) et
ou des puits sont forés, la mauvaise qualité de l’eau peut occasionner des soucis sanitaires pour la
population scolaire.
Impacts sur l’environnement économique
La non implication des ouvriers au niveau local est un impact négatif potentiel de l’exécution des
travaux empêchant certainement une appropriation plus nette de l’infrastructure mais aussi
l’expression de la fierté locale quant à l’expertise existante.
La mauvaise qualité des ouvrages peut avoir un impact négatif sur le milieu de vie et peut engendrer
de multiples désagréments (physiques, financiers, moraux, .etc.). Par exemple, le non réception des
travaux occasionne le non utilisation des infrastructures causant des frustrations pour les
populations ayant un besoin pressant pour la scolarisation et l’apprentissage dans de bonnes
conditions pour leurs enfants.
La mauvaise qualité des ouvrages (salles de classe, latrines et points d'eau) occasionne aussi des
frais d'entretien et de maintenance qui peut être importantes et dépasser les capacités financières
locales et à terme provoquer une dégradation précoce et irréversible de l’infrastructure. S'agissant
de l’approvisionnement en eau et des équipements d’assainissement, leur déficit de qualité peut les
transformer en d'importantes sources de prolifération microbiennes et bactériennes qui risquent de
compromettre l’état de santé des usagers.
Phase d'exploitation
L'école constitue un regroupement d'une population particulièrement vulnérable à certaines
infections. Du fait d'une mauvaise hygiène corporelle (mains sales) ou la consommation d'une eau
impropre, les maladies infectieuses susceptibles d’être transmises comme l’hépatite A, la diarrhée,
la dysenterie bacillaire ou amibienne et la typhoïde peuvent sévir et se propager au sein de la
structure scolaire.
62
VII - MESURES GENERIQUES DE GESTION
PREVENTIVE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
63
7. Mesures génériques de gestion préventive des impacts potentiels du projet2
Le but des mesures préventives est de supprimer (éviter) ou d’atténuer (réduire) ou de compenser
les impacts négatifs du projet. Il est également pris en compte à ce niveau des mesures de
bonification des impacts positifs (Annexe-1). Mais cette section concerne les mesures relatives aux
impacts négatifs.
Ces mesures sont de plusieurs ordres et vont des recommandations techniques au respect
obligatoire des procédures et normes nationales établies. Il s’agit en l’occurrence de :
1. l’application des critères de choix de sites pour l’implantation des écoles ;
2. l’obtention du permis de construire préalablement à la construction d’infrastructures
financées dans le cadre du PSEF;
3. l’application de la procédure de gestion environnementale des sous projets du PSEF dans
le respect strict de la procédure nationale d’EIE (obtention du certificat de conformité
environnementale avant le démarrage des travaux) ;
4. l’intégration de clauses environnementales et sociales claires dans les cahiers de charges
des maîtres d’ouvrage délégués et des maîtres d’œuvre ;
5. la prise en compte de mesures techniques de gestion permanente de l’environnement ;
6. l’application effective du CPR dans le cas de déplacement involontaire et de pertes d’actifs
et avantages dus au projet et les compensations justes à effectuer avant le démarrage des
travaux ;
7. le renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet, du
PCGES et des PGES des sous-projets en matière de suivi et de surveillance
environnementale et sociale.
2 L’annexe-3 donne une liste générique des mesures environnementales applicables au PSEF.
64
l'eau de lavage et de rinçage des équipements ne sera pas déchargée dans des cours d'eau
ou des drains.
assurer un accès correctement aménagé et sécurisé pour limiter les dommages aux rives
des points d’eau.
assurer la récupération des déchets liquides (huile de vidange, carburant) et solides
(emballages, résidus de matériaux de construction, ferraille...) pour leur traitement ou
enfouissement à l'issue du chantier afin d’éviter leur déversement dans les points d’eau
la contamination de la nappe phréatique par infiltration dans le sol. .
Mesures d’atténuation des impacts sur le sol
Afin de minimiser l’érosion des sols non utilisés pour les constructions, il faudrait
remettre en état le site du chantier après sa fermeture ;
Il faudra assurer la récupération des déchets liquides (huile de vidange, carburant) et
solides (emballages, résidus de matériaux de construction, ferraille...) pour leur
traitement ou enfouissement à l'issue du chantier afin d’éviter toute contamination du
sol et le développement de sites attirant les insectes et autres vecteurs de transmission
de maladies.
Mesures d’atténuation des impacts sur la faune et la flore
Il faudra s’assurer que les niveaux de bruit émanant des machines, des véhicules et des
activités bruyantes de construction sont maintenus à un minimum pour éviter de perturber
les espèces animales vivant à proximité des activités.
des sites de réserve seront situés dans les zones où les arbres peuvent agir en tant que
tampons pour empêcher la pollution par la poussière.
l'entrepreneur déposera l'excès de matériel selon les principes édictés dans le présent
document et ce dans les sites agréés par les autorités locales.
7.1.2 Mesures relatives aux activités de construction des infrastructures scolaires et sanitaires
Mesures d’atténuation des impacts sur le milieu humain
On cherchera à réduire au minimum l'effet de la poussière sur l'environnement ambiant pour
assurer la sûreté, la santé et la protection des ouvriers et des communautés vivant à proximité
des activités.
Il faudra s’assurer que les niveaux de bruit émanant des machines, des véhicules et des
activités bruyantes de construction sont maintenus à un minimum pour la sûreté, la santé et
la protection des ouvriers et des communautés vivant à proximité des activités.
Il faudra empêcher le bitume, les huiles et les eaux résiduaires utilisés ou produites pendant
l'exécution des travaux de couler dans les fleuves et toute autre réservoir d'eau, et s'assurer
également que l'eau stagnante sera traitée de la meilleure manière afin d'éviter de créer des
sites de reproduction potentiels des moustiques.
Sensibiliser les employés du chantier sur la gestion durable des déchets de chantiers (déchets
inertes, eaux usées, produits pétroliers,…..).
Mesures d’atténuation des impacts sur le sol, la flore et la faune
des mesures de contrôle d'érosion de sol seront mises en œuvre afin d'éviter les écoulements
de surface et empêcher l'envasement, etc.
65
les nouvelles carrières pour l’extraction de matériaux ne seront pas situés à proximité des
zones humides ni à côté de canaux (dans la mesure du possible) pour éviter l'envasement des
rivières.
les coupes de bois dans les zones à risque d'érosion (têtes de source, versant pentus) seront
interdites.
les sites seront faciles à réhabiliter à la fin des travaux. Des sites avec la végétation minimale
sont préférés.
le dégagement de végétation sera limité aux sites d'exploitation sûre pour des travaux de
construction. Le dégagement de végétation ne sera pas fait plus de deux mois avant les
opérations.
Mesures d’atténuation des impacts sur l’air (poussière et activités bruyantes)
arrosage, avant le début des travaux, des trajets de transport des matériaux jusqu’aux
lieux de construction ;
les activités bruyantes ne doivent pas se faire pendant les périodes de repos des
populations riveraines (après 18 h).
7.1.4 Mesures particulières de gestion des points d’eau (à toutes les phases)
La protection des points d’eau exigera la mise en place d’un périmètre de protection destiné à
éviter la contamination des forages. On distinguera un périmètre rapproché et un périmètre
éloigné :
• Le périmètre rapproché est destiné à éviter toute contamination directe des eaux, dans un
espace de 100 m autour du point d'eau. Il fera l'objet de mesures de surveillance pour éviter
les mauvaises pratiques par la population (lavage de linge, nettoyage de véhicules,
déversement d'eaux usées...) ;
• Le périmètre éloigné concerne les activités interdites ou réglementée dans un espace
suffisant autour du point d'eau, fixé à 300 m, notamment les activités humaines polluantes
(rejets industriels, etc.) ;
Des actions de sensibilisation des communautés et des comités de suivi et de gestion des points
d'eau seront assurées pour les impliquer dans la surveillance des périmètres et dans l'application
éventuelle des mesures d'expulsion, en cas d'infraction.
66
7.1.5 Mesures particulières de gestion des matériaux (à toutes les phases)
Des matériaux mal entreposés risquent de devenir inutilisables ce qui engendrera :
- Des déchets dont il faudra disposer (transport, traitement, enfouissement, selon les cas) ;
- Une pression supplémentaire sur les ressources naturelles desquelles sont tirés ces
matériaux ;
- Des risques de pollution en cas de déversement accidentel (des peintures et diluants
notamment).
Ainsi, des abris temporaires pourront être construits pour les entreposer à l’abri du soleil et
des intempéries ou le programme de livraison des matériaux pourra être établi en fonction
de l’évolution des travaux. Les abris devront être érigés sur le site du chantier sans qu’il ne
soit nécessaire de procéder à l’enlèvement de végétaux supplémentaires.
Les zones inondables ou à fort taux d’humidité seront à proscrire pour l’entreposage du
ciment, du bois et du fer qui sont particulièrement vulnérables à l’eau.
Il faudra veiller à récupérer les matériaux (non utilisés ou déjà utilisés) qui pourront l’être et
évacuer les déchets vers les sites prévus à cet effet, pour éviter toute pollution de
l’environnement.
7.1.6 Mesures particulières de gestion des déchets de chantiers (à toutes les phases)
Tous les bacs à vidange et autres déchets produits pendant la construction seront rassemblés et
disposés dans des décharges en conformité avec les règlements applicables de gestion des
déchets du gouvernement.
L’évacuation des déchets se fera de manière à ce que les déchets ne se versent pas pendant le
transport. Les récipients appropriés seront utilisés et les véhicules les transportant seront
couverts.
Tous les drainages et effluents des zones de stockage, des ateliers et des chantiers seront capturés
et traités avant d'être déchargés en conformité avec les règlements de lutte contre la pollution de
l'eau du gouvernement.
Les déchets de construction seront enlevés et réutilisés ou débarrassés régulièrement afin d’éviter
leur dispersion anarchique dans l’environnement (par l’action du vent ou de la pluie en
particulier).
La production de brand de scie peut polluer l’air et l’eau si ce déchet est mal géré, car le vent
peut le transporter facilement. La quantité produite est cependant réduite de sorte que l’impact
sur l’environnement n’est pas significatif. Par contre, il existe des méthodes pour récupérer le
brand de scie pour en faire un combustible (granule) ou pour faire un épandage qui contribue
à la rétention de l’humidité dans le sol (utile pour les activités agricoles).
67
o Réhabilitation des sites de carrière ;
o Gestion des déchets de chantier (collecte, stockage et élimination)
Indemnisation/Compensation
o Indemnisation des cultures détruites ;
o Compensation des terres expropriées.
Sensibilisation du public
Suivi et surveillance environnementale du PSEF
Il faut noter que les coûts des indemnisations et des compensations sont déjà pris en compte dans
le PCR accompagnant le présent PCGES.
68
VIII - DISPOSITIF INSTITUTIONNEL DE MISE EN
ŒUVRE DU CGES
69
8. Dispositif institutionnel de mise en œuvre du PCGES
La viabilité environnementale et sociale des projets financés par la Banque Mondiale et impliquant
de multiples sous-projets de petite taille, repose largement et de manière incontournable sur les
capacités des communautés et des autorités, tant nationales que locales, à réaliser le travail y
afférent de conception, de planification, d’approbation et de mise en œuvre. En conséquence, il est
essentiel, pour garantir cette capacité, que le projet alloue des ressources suffisantes à la formation,
au renforcement des capacités et à l’assistance technique, en particulier au cours des premières
années.
(1) 3 Toutes les zones rurales ne sont pas sous la compétence de Commune, les Conseils Généraux peuvent donc les
suppléer au local.
70
suivi de la prise en compte effective des exigences environnementales et sociales des sous-
projets en phase de construction et d’exploitation ;
élaboration de PV et de rapport trimestriel relatif à sa mission (reporting).
Les PV, rapports et formulaires de screening seront transmis au niveau régional pour approbation.
71
recrutement des consultants conformément aux textes nationaux en vigueur et aux
procédures de la BM;
validation des rapports d’étude en accord avec l’ANDE ;
élaboration des indicateurs génériques de suivi et de surveillance environnementale
et sociale des sous-projets ;
suivi environnemental des sous-projets ;
organisation d’ateliers de renforcement des capacités des CAR. ;
élaboration de rapports trimestriel et annuel sur le volet environnement et social du
PSEF destinés à la BM.
72
Niveau d’intervention Structures Responsable
ANDE/BM
Figure 2 : Organigramme des acteurs impliqués dans le processus de gestion environnementale et sociale
du PSEF
Pour plus d’efficacité, l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus de gestion de
l’environnement du PSEF devraient bénéficier d’un renforcement des capacités, de formation voire
d’assistance technique.
73
Cette évaluation devra déboucher sur un Plan de Développement Institutionnel (PDI) conçu dans
l’optique de faciliter la mise en œuvre du PCGES.
74
supplémentaires de formation, et ce sur la base des informations recueillies dans le cadre
d’une interaction régulière avec les participants du projet ;
Assistance Technique spécifique pour appuyer les autorités locales, les équipes de soutien
et les communautés, d’une part, dans la préparation et le processus d’approbation de sous-
projets plus complexes faisant appel à des connaissances techniques particulières (par ex.,
la conception d’une digue, d’un système d’approvisionnement en eau ou d’une installation
de vaccination du bétail) ou, d’autre part, lorsque un Plan de Gestion Environnementale
(PGES) ou un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) approfondi risque d’être exigé.
Un PCR accompagne le présent CGES et l’annexe-2 donne quelques directives pour l’élaboration
d’un PGES.
Il serait tout indiqué de préciser les dispositions contractuelles afférentes à l’assistance technique.
75
démarche environnementale appliquée au PSEF notamment le screening et
la sélection environnementale des sous-projets ;
Formateurs : CNC, ANDE et Consultant.
Formation type-3 : au niveau local
Cible : CEL et autres structures gouvernementales ou non gouvernementales
intervenant dans la zone du projet ;
Domaines
Enjeux environnementaux et sociaux du PSEF ;
cadre institutionnel et juridique relatif à la gestion environnementale et
sociale du PSEF ;
démarche environnementale appliquée au PSEF notamment le screening et
la sélection environnementale des sous-projets ;
grands traits des PCR et PAR ;
suivi environnemental et social des sous-projets
Formateurs : CAR et Consultant.
Formation type-3 et sensibilisation (dotation de 3 000 000 fcfa pour 19 régions) 57 000 000
Assistance technique (par les CAR et les structures centrales) (forfait) 10 000 000
76
IX - CADRE DE SUIVI ET EVALUATION DU PCGES
77
9. Cadre de suivi et évaluation du PCGES
78
environnementales.
79
9.3 Suivi environnemental des travaux
Pour certaines étapes, les entrepreneurs doivent obtenir des accords du maître d’œuvre avant de
d’entreprendre certains travaux ou d’utiliser certains matériaux.
Sur la base du PGES, les entrepreneurs s'assureront que des impacts défavorables significatifs
résultant des travaux ont été convenablement adressés dans une période raisonnable.
Une inspection régulière des sites sera effectuée par les experts désignés par le maître d’œuvre pour
surveiller la conformité aux conditions environnementales et à toutes les mesures de mitigation
proposées.
80
9.6 Coût du suivi-évaluation
Ce coût estimatif de ces activités environnementales doit être intégré au cout total des sous-projets.
Le budget global du PSEF sera géré conformément aux procédures ivoiriennes et celles de Banque
Mondiale en vue d’en assurer une exécution efficace (taux d’exécution des dépenses, règles de
passation de marché, rapport financier,…..).
81
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Au total, il faut s’attendre à ce que la plupart des activités de construction et de réhabilitation des
infrastructures scolaires et équipements sanitaires du PSEF portent plus sur les impacts positifs que
sur les impacts négatifs, ces derniers étant relativement faibles. Toutefois, quelques impacts
environnementaux et sociaux peuvent être importants comme les déplacements de population, les
stigmates laissés par des carrières non réhabilitées, la production de déchets et autres pollutions et
nuisances lors des travaux et lors de la mise en service des infrastructures notamment les aspects
sanitaires. La situation peut être critique si les activités sont réalisées sur ou à proximité des zones
écologiquement sensibles et fragiles.
Ce présent PCGES prend en compte les préoccupations environnementales et sociales du PSEF et
un Cadre de Politique de Réinstallation est aussi préparé en document séparé.
Pour une meilleure prise en considération des exigences environnementales et sociales dans la
préparation et la mise en œuvre du PSEF, les recommandations suivantes sont nécessaires avant la
détermination des sites de réalisation du PSEF :
déterminer des mesures de bonnes pratiques environnementales à insérer dans les cahiers
des charges des travaux à réaliser ;
opérer un choix participatif des sites d'implantation évitant au mieux les déplacements de
population ou d'activités économiques ;
organiser régulièrement des missions de suivi environnemental du PSEF, élargies à tous les
acteurs identifiés notamment les organisations communautaires et professionnelles, et faire
respecter la mise en œuvre des mesures d'atténuation recommandées par les EIE ou les
simples mesures à appliquer pour les sous projets de la catégorie B. Dans ce cadre, il est
important que l’ANDE couvre toutes les régions et qu'elle soit appuyée au niveau
départemental et local par les acteurs et structures locales de gestion environnementale
proposée dans le présent PCGES.
il est tout aussi important que les maitres d'ouvrage délégués se dotent d'un
environnementaliste afin de superviser, en tant que maitre d'ouvrage délégué, les aspects
environnementaux et sociaux des réalisations à effectuer.
intégrer dans les appels d'offres les Clauses Environnementales et Sociale pour les
contractants chargés de l’exécution des travaux de construction et de réhabilitation.
En tout état de cause, ce PCGES n’est qu’un cadre qui devrait orienter les études d’environnement
et sociales des sous-projets à identifier et pour lesquels une telle étude est requise.
82
REFERENCES
Titre Auteur/éd Année
Cadre de Gestion des Risques Environnementaux et Agapi Kokouvi HOUANOU 2008
Sociaux (CGRES) du Programme FAST-TRACK / FCB MEMP Bénin
Cadre de Gestion Environnementale et Sociale Maman-Sani ISSA/MEPSA/Togo 2009
Plan Cadre de Gestion Environnementale et PASEF/MEN/METFP/MESRS 2008
Sociale/Document Provisoire
Aide mémoire de la mission de préparation du Projet Banque Mondiale/UNICEF/AFD 2010
Education à soumettre au financement du secrétariat Fast
Track
Profil Environnemental de la Côte d’Ivoire Birgit Halle, Dr. Véronique 2006
Bruzon)/AFC/AGRIFOR
consult/Commission Européenne
Cadre de Gestion environnementale et sociale pour les Banque Mondiale 2005
projets comportant de multiples sous-projets de petite
taille : un jeu d’outils
Stratégie de relance du développement et de réduction de la Ministère du Plan/République de Cote 2009
pauvreté /DSRP- Cote d’Ivoire d’Ivoire
Rapport mondial sur le développement humain 2005 PNUD 2005
Livre Blanc/Plan National d’Actions Environnementales Ministère de l’Environnement/ République 1994
(PNAE) de Cote d’Ivoire
Ministère de l’Environnement/ République 1996
Loi portant Code de l’Environnement, 1996
de Cote d’Ivoire
Ministère de l’Environnement/ République 1996
Décret n°96-894 du 8 novembre 1996 applicable aux EIE
de Cote d’Ivoire
Banque Mondiale Mai 2004.
Politiques de Sauvegarde de la Banque Mondiale,
World Bank 1999
The World Bank Operational Manuel Bank Procedures
Environmental Assessment OP 4.01
World Bank 1999
The World Bank Operational Manuel Bank Procedures
Environmental Assessment BP 4.01 Annex A
World Bank 1999
The World Bank Operational Manuel Operational Policies
OP 4.01 Environmental Assessment January 1999
The World Bank Operational Manuel Operational Policies World Bank 1999
OP 4.01 Annex C Environmental Management Plan
83
LISTE DES TABLEAUX
84
ANNEXES
85
Annexe 1 : Matrice d’impact et mesures spécifiques de protection environnementale
86
PHASE : Construction
Impacts négatifs Mesures de mitigation
Utilisation de site occupé ou privé pour Faire respecter les mesures réglementaires pour l’ouverture de carrières
l’ouverture de carrières
Déforestation et défiguration du paysage ou Réhabiliter les carrières à la fin des travaux
autres dégradations du sol et Procéder à la fermeture par reboisement des pistes ouvertes pour
développement de risques sanitaires dus à acheminer le matériel de construction
l’ouverture de carrière
Pollution par les déchets solides et liquides Évacuer les déchets solides dans les décharges officielles ou dans les
lors des travaux de construction carrières désaffectées aménagées au préalable
Doter les chantiers d’un nombre suffisant de latrines
Doter les ouvriers d’un équipement de sécurité tel que casques et
souliers de sécurité de façon à éviter au maximum les accidents
Risques d’accidents pour les ouvriers Bien signaler la présence des travaux afin d’éviter tout risque d’accident
ou de collision à l’origine de dommages corporels
Bien signaler la zone de chantier, les sorties de camions
Risques d’accidents pour les élèves du fait Définir des règles et normes de stockage qui feront partie intégrante
du stockage des matériaux et des déches de des clauses du contrat de l’entreprise
construction dans les cours
Pollutions et nuisances : dégradation du Couvrir les camions de transport
cadre de vie due au transport des matériaux
et à leur manipulation
Non utilisation de la main d’œuvre locale Recruter par l’entreprise des tâcherons au niveau local ou d’ouvriers
spécialisés
Mettre en place un dispositif rigoureux de contrôle des chantiers en
recrutant un maître d’œuvre commis à cet effet
Utiliser des ouvriers qualifiés
Mauvaise qualité des ouvrages (salles de Impliquer un technicien
classes, latrines) Définir les mécanismes pour les parents d’élèves pour qu’ils puissent
signaler les manquements de l’entrepreneur et/ou les dégâts causés par
les travaux
Lier le payement de la dernière tranche du contrat à la réception
définitive des travaux
Cette réception définitive peut avoir lieu un an après la fin des
travaux. Souscrire plutôt une garantie
Propagation des IST/VIH-SIDA Sensibiliser les ouvriers et la population du site
87
PHASE : Exploitation
Impacts négatifs Mesures de mitigation
Détérioration de la qualité du milieu par les Sensibiliser les élèves à l’usage des latrines ainsi que la gestion
mauvaises odeurs des déchets et les latrines des ordures à l’école
insalubres Entretenir quotidiennement les latrines
Élaborer un code de bonne conduite pour les élèves
Mettre en œuvre un programme de gestion des déchets
Développement de maladies hydriques Raccorder le site des latrines à l’eau
Sensibiliser les élèves et les enseignants sur le lavage des mains
Pollution du sol et de l’eau par les latrines non Placer les latrines à une distance minimale de 3 à 10 m par
étanches rapport au point d’approvisionnement en eau
Eau de boisson non potable Contrôler la qualité des eaux de boisson (chloration continue
des puits)
Non fonctionnalité des équipements due à un Mettre en pratique les délais de garantie après réception
défaut d’exécution des travaux définitive
Équipements non réceptionnés et non utilisés Contraindre l’entreprise à effectuer le lavage des vices (n’est
plus éligible aux activités de Programmes d’éducation par
exemple; faire une liste des entreprises afin de ne plus les
accepter par les appels d’offres)
Mauvais entretien des bâtiments Entretenir régulièrement les bâtiments et équipements
88
Annexe 2 : Directives pour l’élaboration d’un Plan de gestion environnementale et sociale
(PGES)
Contenu du PGES :
Un PGES renferme généralement les éléments constitutifs suivants :
Description des effets négatifs: les effets anticipés sont identifiés et résumés.
Description des mesures d’atténuation: chaque mesure est décrite en référence à(aux) l’effet(s)
au(x)quel(s) elle vise à remédier. Une description détaillée des plans, de la conception, des
équipements et des procédures opérationnelles est donnée, en tant que de besoin.
Description du programme de suivi: le suivi fournit des informations sur l’occurrence des effets
sur l’environnement. Il permet d’établir la proportion dans laquelle les mesures d’atténuation
font leur office et les domaines susceptibles de requérir une atténuation renforcée. Le
programme de suivi devra identifier les informations à recueillir, la méthode, les lieux et la
fréquence de cette collecte. Devra également être indiqué dans ce programme le seuil à partir
duquel l’effet constaté méritera un renforcement de l’atténuation. Les modalités du suivi des
répercussions sur l’environnement sont traitées ci-après.
Responsabilités: Les personnes, groupes ou organisations qui réaliseront les activités
d’atténuation et de suivi sont identifiées, ainsi que les acteurs à qui ces intervenants devront
rendre compte et vis à vis desquels ils seront responsables. Il se peut qu’il soit nécessaire de
former des agents pour leur permettre d’assumer ces responsabilités et leur fournir les
équipements et autres prestations nécessaires.
Calendrier de mise en œuvre: le calendrier, la fréquence et la durée des mesures d’atténuation
et du suivi sont précisés dans un calendrier de mise en œuvre et reliés au calendrier d’ensemble
du sous-projet.
Estimation des coûts et sources de financement: Celles-ci sont spécifiées au niveau de
l’investissement initial du sous-projet ainsi qu’au niveau des activités d’atténuation et de suivi
alors que le sous-projet est en phase de mise en œuvre. Les fonds servant à la mise en œuvre
du PGE peuvent provenir de la subvention accordée au sous-projet, de la communauté ou des
deux à la fois. Il se peut que les organismes gouvernementaux et les ONG soient en mesure de
contribuer au suivi.
Méthodes de suivi :
Les méthodes de suivi des impacts sur l’environnement et de la mise en œuvre des mesures
d’atténuation devraient être aussi simples que possible, en cohérence avec la collecte des
informations utiles, de manière à ce que les membres de la communauté soient à même de les
appliquer par eux-mêmes (voir exemple ci-après). Il peut, par exemple, s’agir d’observations
régulières des activités ou des sites du sous-projet pendant la construction, puis lors de l’utilisation
de cette dernière. Les grillages et portails autour d’un nouveau point d’eau sont-ils maintenus en
bon état et correctement utilisés? Un ruisseau semble-t-il plus boueux qu’il ne le devrait et, si oui,
d’où vient cette boue et pourquoi? Les pesticides sont-ils convenablement stockés et utilisés? La
majorité des observations sur des comportements inappropriés ou sur des effets négatifs devraient
conduire à des solutions fondées sur le bon sens. Dans certains cas (par ex., une recrudescence
inexplicable de certaines maladies, un déclin apparemment sans raison du nombre de poissons),
une enquête confiée à une personne techniquement compétente peut s’avérer nécessaire.
89
Annexe 3 : Proposition de liste générique des mesures environnementales à inclure
(partiellement ou entièrement) comme clauses environnementales et sociales dans les
contrats des entreprises
Les règles ci –dessous constituent en même temps qu’un outil, des clauses potentielles à insérer
adéquatement dans les contrats des entreprises, sauf dans le cas où le sous – projet a fait l’objet
d’une EIE auquel cas les mesures du PGES reprises dans le certificat de conformité
environnementale seront utilisées comme clauses.
1. Interdictions
Les actions suivantes sont interdises sur le site du sous – projet ou dans son voisinage immédiat :
Couper les arbres en dehors de la zone de construction;
Chasser, pêcher ou cueillir;
Utiliser les matières premières non autorisées;
Détruire intentionnellement une ressource culturelle physique découverte;
Continuer de travailler après découverte d’un vestige archéologique (grotte, caverne,
cimetière, sépulture);
Utiliser les armes à feu (sauf les gardes autorisées);
Consommer de l’alcool sur le chantier et pendant les heures de travail.
2. Mesures de gestion
2.1. Mesures de gestion environnementale pendant la construction
Elles concernent les précautions à prendre par l’entreprise pour éviter la survenance des nuisances
et des impacts.
Gestion des déchets
o Minimiser la production de déchets puis les éliminer;
o Aménager des lieux contrôlés de regroupement;
o Identifier et classer les déchets potentiellement dangereux et appliquer les
procédures spécifiques d’élimination (stockage, transport, élimination);
o Confier l’élimination aux structures professionnelles agréées;
Entretien des équipements
o Délimiter les aires de garage, de réparation et de maintenance (lavage, vidange) des
matériels et équipements loin de toute source d’eau;
o Réaliser les maintenances sur les aires délimitées ;
o Gérer adéquatement les huiles de vidange.
Lutte contre l’érosion et le comblement des cours d’eau
o Éviter de créer des tranchées et sillons profonds en bordure des voies d’accès
aménagées;
o Éviter de disposer les matériaux meubles sur les terrains en pente;
o Ériger les protections autour des carrières d’emprunt et des dépôts de matériaux
meubles fins.
Matériaux en réserves et emprunts
o Identifier et délimiter les lieux pour les matériaux en réserve et les fosses
d’emprunts, en veillant qu’elle soit à bonne distance (au moins 50 m) de pentes
raides ou de sols sujets à l’érosion et aires de drainage de cours d’eau proches;
o Limiter l’ouverture de fosses d’emprunts au strict minimum nécessaire.
Lutte contre les poussières et autres nuisances
o Limiter la vitesse à 24 km/h dans un rayon de 500 m sur le site;
o Veiller à ne pas avoir plus de 60 dBA de bruit lors des travaux;
o Arroser régulièrement les zones sujettes à l’émission de poussières pendant la
journée;
90
o Respecter les heures de repos pour des travaux dans les zones résidentielles en ville,
ou pendant les heures de classes pour les réfections et réhabilitations.
2.2. Gestion de la sécurité
L’entreprise contractante doit prendre les dispositions sécuritaires sur le chantier. Il s’agira de
respecter les normes nationales de santé et de sécurité au travail au bénéfice des ouvriers et de
signalisation adéquate du chantier pour éviter les accidents.
Signaliser correctement et en permanence les voies d’accès au chantier ainsi que les
endroits dangereux du chantier;
Bien sensibiliser le personnel au port des équipements de sureté (cache nez, gant,
casque, etc.);
Réglementer la circulation à la sortie des classes;
Interrompre tous les travaux pendant les fortes pluies ou en cas de survenance de toute
urgence.
91
Annexe 4: Fiche pour le screening environnemental
A. Informations générales
1 Nom de la localité où le projet sera réalisé
2 Nom de la personne à contacter
3 Nom de l’autorité qui approuve
4 Nom, fonction, et informations sur la personne chargée de remplir le présent
formulaire
Nom:
Fonction :
N° de Téléphone/Email/etc.
5 Nom, fonction, et informations sur les personnes impliquées dans le
screening
Date
Signature
92
Annexe 5 : Modèle de TDR pour réaliser une EIE
I. Introduction et contexte
Cette partie sera complétée au moment opportun et devra donner les informations nécessaires
relatives au contexte et aux approches méthodologiques à entreprendre.
II. Objectifs de l’étude
Cette section montrera (i) les objectifs et les activités prévus dans le cadre du PSEF, et (ii)
indiquera les activités pouvant avoir des impacts environnementaux et sociaux et qui nécessitent
des mesures d’atténuation appropriées.
III. Le Mandat du Consultant
Le consultant aura pour mandat de :
Mener une description des caractéristiques biophysiques de l’environnement dans lequel
les activités du PSEF auront lieu, et mettre en évidence les contraintes majeures qui
nécessitent d’être prises en compte au moment de la préparation du terrain, de la
construction ainsi que durant l’installation des équipements, au moment de l’exploitation.
Evaluer les impacts environnementaux et sociaux potentiels dus aux activités du projet et
recommander des mesures d’atténuation appropriées y compris les estimations de coûts.
Evaluer les besoins de collectes des déchets solides et liquides, leur élimination ainsi que
leur gestion dans les infrastructures, et faire des recommandations.
Mener une revue des politiques, législations, et les cadres administratifs et institutionnels
en matière d’environnement ; identifier toutes les lacunes qui pourraient exister et faire
des recommandations pour les combler dans le contexte des activités du projet PSEF
Examiner les conventions et protocoles dont la Cote d’Ivoire est signataire en rapport avec
les activités du projet PSEF
Identifier les responsabilités et acteurs pour mettre en œuvre les mesures de mitigation
proposées
Evaluer la capacité disponible à mettre en œuvre les mesures d’atténuation proposées, et
faire des recommandations appropriées, y compris les besoins en formation et en
renforcement des capacités ainsi que leurs coûts ;
Préparer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) pour le projet. Le PGES
doit indiquer (a) les impacts environnementaux et sociaux potentiels résultant des activités
du projet en tenant compte des mesures d’atténuation contenues dans le check-list des
mesures d’atténuation du PCGES; (b) les mesures d’atténuation proposées ; ( c) les
responsabilités institutionnelles pour l’exécution des mesures d’atténuation ; (d) les
indicateurs de suivi ; (e) les responsabilités institutionnelles pour le suivi de l’application
des mesures d’atténuation ; (f) l’estimation des coûts pour toutes ces activités ; et (g) le
calendrier pour l’exécution du PGES ;
Consultations du public. Les résultats de l’évaluation d’impact environnemental ainsi que
les mesures d’atténuation proposées seront partagés avec la population, les ONG,
l’administration locale et le secteur privé œuvrant dans le milieu où l’activité sera réalisée.
Le procès verbal de cette consultation devra faire partie intégrante du rapport.
IV. Plan du rapport
page de garde
table des matières
liste des abréviations
93
résumé analytique (si nécessaire en anglais et en français)
introduction
description des activités du projet proposé dans le cadre du PSEF
description de l’environnement de la zone de réalisation du projet
description du cadre politique, institutionnel et réglementaire
Méthodes et techniques utilisées dans l’évaluation et analyse des impacts du projet
proposé.
Description des impacts environnementaux et sociaux des diverses composantes du
projet proposé
Analyse des options alternatives, y compris l’option « sans projet »
Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) du projet comprenant les
mesures de mitigation des impacts négatifs et de bonification des impacts positifs du
projet proposé, les acteurs de mis en œuvre, le suivi ainsi que les indicateurs de suivi
et les différents acteurs à impliquer
Recommandations
Références
Liste des individus/ institutions contactées
Tableau de résumé du Plan d’Atténuation Environnementale
V. Profil du consultant
Le Consultant doit disposer d’une forte expérience en évaluation environnementale de projets.
VI. Durée du travail et spécialisation
La durée de l’étude sera déterminée en fonction du type de projet.
94
Annexe 6 : Format simplifié pour le suivi environnemental
Ref. Mesure prévue au PGES Échéance de Indicateur de mise Problèmes Responsable de Sanction prévue par la
réalisation œuvre rencontrés la mesure législation
x.1
y.3
z.2
..
..
…
…
….
95
Annexe 7 : Résumé des Politiques de Sauvegarde de la Banque mondiale applicables au PSEF
L’objectif de cette politique est de faire en sorte que les programmes financés par la Banque soient solides
et durables au point de vue environnemental, et que la prise de décisions soit améliorée à travers une analyse
appropriée des actions et de leurs impacts environnementaux probables. Cette politique est déclenchée si
un programme est susceptible d’avoir des risques et impacts environnementaux (négatifs) sur sa zone
d’influence. L’OP 4.01 couvre les impacts sur l’environnement nature (air, eau et terre) ; la santé humaine
et la sécurité ; les ressources culturelles physiques ; ainsi que les problèmes transfrontaliers et
environnementaux mondiaux.
Selon le programme et la nature des impacts, une gamme d’instruments peut être utilisée : EIE, audit
environnemental, évaluations des dangers ou des risques et plans de gestions environnemental et social
(PGES). Lorsque le programme est susceptible d’avoir des risques sectoriels ou régionaux, l’EIE au niveau
du secteur ou de la région est requise. L’EIE est du ressort de l’Emprunteur.
Cette politique reconnaît que la conservation des habitats naturels est essentielle pour sauvegarder leur
biodiversité unique et pour maintenir le service et les produits environnementaux pour la société humaine
et pour le développement durable à long terme.
La banque, par conséquent, appui la protection, la gestion et la restauration des habitats naturels dans le
financement du programme, ainsi que le dialogue sur la politique, le travail économique et le travail
sectoriel. La banque appuie et s’attend à ce que les emprunteurs appliqueront une approche de précaution
envers la gestion des ressources naturelles pour garantir un développement durable au point de vue
environnemental. Les habitats naturels sont les zones de terre et d’eau où existent encore la plupart des
espèces de plante traditionnelles originales et d’animaux. Les habitats naturels comprennent beaucoup de
types d’écosystèmes terrestres d’eaux gardant leurs fonctions écologiques et la plupart des espèces
traditionnelles.
Cette politique est déclenchée par n’importe quel programme (y compris tout sous-programme, sous
investissement sectoriel ou intermédiaire de financement) ayant un potentiel de provoquer une importante
conversion (perte) ou dégradation d’habitats naturels, soit directement (par la construction) soit directement
(par les activités humaines déclenchées par le programme).
Sous le programme, les activités de construction et de réhabilitation qui pourraient avoir des impacts
négatifs sur les habitats naturels ne seront pas financées.
OP 4.36 Forêts
L’objectif de cette politique est d’aidé les emprunteurs à exploiter le potentiel des forêts en vue de réduire
la pauvreté d’une façon durable, intégrée efficacement les forêts dans le développement économique
durable et protéger les services environnementaux vitaux locaux et mondiaux et les valeurs des forêts.
Là où la restauration des forêts et la plantation existent cette politique est déclenchée chaque fois qu’un
programme d’investissement financé par la banque :
(i) a la potentialité de causer des impacts sur la santé et la qualité des forêts ou les droits et les bien- être
des gens et leur niveau de dépendance sur l’interaction avec les forêts ; ou (ii) vise à apporter des
changements dans la gestion ou l’utilisation des forêts naturelles sont nécessaire pour remplir ces objectifs,
la banque aide des emprunteurs dans les activités de restauration des forêt en vue de maintenir ou de
renforcer la biodiversité et la fonctionnalité des écosystèmes. La banque aide les emprunteurs dans la
96
création de plantations forestières qui soient appropriées au point de vue environnemental bénéfiques
socialement et viables économiquement en vue d’aider à satisfaire aux demandes croissantes en forêts et
services.
Sous le programme, les activités de construction et de réhabilitation qui affecteront négativement la qualité
des forêts ou qui apporteront des changements dans la gestion ne seront pas financées.
L’objectif de la politique est d’aidé les pays à éviter ou minimiser les impacts négatifs des impacts des
programmes de développement sur les ressources culturelles physiques. Aux fins de cette politique, le terme
"ressources culturelles physique" signifie les objets meubles immeubles, les sites, les structures, les groupes
des structures, les aspects naturelles et les paysages qui ont une importance au point de vue archéologique,
paléontologique, historique, architectural, religieuse, esthétique ou autre. Les ressources culturelles
physiques pourraient se trouver en zone urbaine ou en zone rurale, aussi bien en plein air dans le sous-sol
qu’en dessous de la mer.
Cette politique s’applique à tous les programmes figurant dans la Catégorie A ou B de l’Evaluation
Environnementale prévue dans l’OP 4.01. Sous le programme, les activités de construction et de
réhabilitation qui pourraient avoir des impacts négatifs sur la propriété culturelle ne seront pas financées.
Il n’est pas prévu que le programme FAST TRACK INITIATIVE affecte directement le patrimoine culturel
car aucune école n’est actuellement classée patrimoine culturel. Toutefois, il pourrait avoir une
conséquence imprévu sur ce patrimoine lors des travaux de construction / réhabilitation. C’est pourquoi,
dans le cadre du FAST TRACK INITIATIVE, des dispositions sont prises pour protéger les sites culturels
(patrimoines national et mondial) et même protéger les éventuelles découvertes archéologiques lors des
travaux, et pour assurer la conformité du programme avec les exigences de cette politique de sauvegarde.
L’objectif de cette politique est de faire : (i) en sorte que le processus de développement encourage le plein
respect de la dignité, des droits de l’homme et de la spécificité culturelle des peuples indigènes ; (ii) faire
en sorte que ceux -ci ne souffrent pas des effets préjudiciables au cours du processus du développement ;
et (iii) faire en sorte que les peuples indigènes reçoivent des bénéfices sociaux et économiques compatibles
avec leur culture.
La politique est déclenchée lorsque le programme affecte les peuples indigènes (avec les caractéristiques
décrites dans l’OP 4.10) dans la zone couverte par le programme.
Des populations autochtones dans le sens de la banque, n’existent pas au Bénin. En conséquence FAST-
TRANCK INITIATIVE est en conformité avec cette politique de sauvegarde, sans qu’il soit nécessaire de
prendre des mesures spécifiques.
L’objectif de cette politique est de : (i) éviter ou minimiser la réinstallation involontaire là où c’est faisable,
explorant toutes les alternatives viables de conceptions du programme ;
(ii) aider les personnes déplacées à améliorer leurs anciennes normes de vie, leur capacité de génération de
revenus ou au moins leur restauration ; (iii) encourager la production communautaire dans la planification
et la mise en œuvre de la réinstallation ; et (iv) fournir l’assistance aux personnes affectées peu importe la
légalité ou le régime foncier.
Cette politique couvre non seulement la réinstallation physique, mais aussi la perte des terres ou d’autres
biens ayant pour résultat la : (i) réinstallation ou perte d’abri ; (ii) perte de biens ou d’accès aux biens ; (iii)
97
pertes de sources de revenus ou de moyens d’existence, si oui ou non les personnes affectées doivent se
déplacer vers un autre emplacement.
Cette politique s’applique également à la restriction involontaire d’accès aux parcs et aires protégées
légalement constitués ayant pour résultat la production d’impacts négatifs sur les moyens d’existence des
personnes déplacées. Sous le programme, un cadre politique et de réinstallation (CPR) a été préparé; ce
dernier décrit les principes et les procédures à appliquer en cas d’acquisition de terres.
L’objectif de cette politique est de faire en sorte que les problèmes des programmes dans les zones
litigieuses soient traités le plus tôt possible pour que : (a) une relation entre la banque et les pays membres
n’en soient pas affectées ; (b) les relations entre l’entrepreneur et les pays voisins n’en soient pas affectées ;
et (c) ni la banque ni les pays concernés ne subissent aucun préjudice du fait de cette situation.
Cette politique sera déclenchée si le programme proposé se trouve dans une « zone litigieuse ».
Les questions qu’il faut résoudre sont notamment : l’emprunteur est-il impliqué dans des conflits à propos
d’une zone avec ses voisins ? Le programme est-il situé dans une zone en conflit ? Une composante
financée ou susceptible d’être financée fait-elle partie du programme situé dans une zone en conflit ?
Sous le programme, les activités de construction et de réhabilitation n’auront pas lieu dans les zones
litigieuses.
OP 7.20 Diffusion : L’emprunteur rend disponible le programme d’EIE (pour les programmes de la
catégorie A) ou tout rapport EIE séparé (pour les programmes de la catégorie B) dans la langue locale
accessible aux groupes affectés par le groupe et aux ONG locales avant l’évaluation. Les plans de
réinstallation séparés et les plans des peuples Indigènes sont divulgués avec le rapport d’EIE approprié. Sur
autorisation de l’emprunteur, la banque diffusera les rapports appropriés à Infoshop.
98
Annexe 8 : Formulaire de sélection environnementale et sociale des projets
Le présent formulaire de sélection a été conçu pour aider dans la sélection initiale des projets devant être exécutés
sur le terrain.
Date: Signatures:
Fournir les informations sur (i) le projet proposé (superficie, terrain nécessaire, taille approximative de la surface
totale à occuper) ; (ii) les actions nécessaires pendant la mise en œuvre des activités et l’exploitation du projet.
1. L’environnement naturel
(b) Faire une estimation et indiquer la végétation qui pourrait être dégagée_______________
(c) Y a-t-il des zones sensibles sur le plan environnemental ou des espèces menacées d’extinction
3. Aires protégées
La zone se trouvant autour du site du projet se trouve-t-elle à l’intérieur ou est-elle adjacente à des aires protégées
quelconques tracées par le gouvernement (parc national, réserve nationale, site d’héritage mondial, etc.)?
Oui______ Non______
Si l’exécution/mise en service de l’école s’effectue en dehors d’une aire protégée (ou dans ses environs), est-elle
susceptible d’affecter négativement l’écologie de l’aire protégée (exemple : interférence les routes de migration de
mammifères ou d’oiseaux)? Oui______ Non______
4. Géologie et sols
Y a-t-il des zones de possible instabilité géologique ou du sol (prédisposition à l’érosion, aux glissements de terrains,
à l’affaissement)? Oui ______ Non______
5. Paysage/esthétique
Y a-t-il possibilité que les travaux affectent négativement l’aspect esthétique du paysage local?
99
Oui______ Non______
6. Site historique, archéologique ou d’héritage culturel, sites paléontologique, architecturaux; religieux, sites
sacrés, sites naturels avec une signification culturelle; tombes etc.
Sur la base des sources disponibles, des consultations avec les autorités locales, des connaissances et/ou
observations locales, le projet pourrait-il altérer des sites historiques, archéologiques ou d’héritage culturel, sites
paléontologiquel, architecturaux; religieux, sites sacrés, sites naturels avec une signification culturelle; tombes, ou
faudrait-il faire des fouilles tout près ?
Oui______ Non______
L’acquisition de terres ou la perte, le déni ou la restriction d’accès au terrain ou aux autres ressources économiques
seront-ils le fait du projet concerné? Oui______ Non______
Le projet concerné provoquera –t-il la perte permanente ou temporaire de récoltes, arbres fruitiers, ou
infrastructures domestiques ? Oui___ Non_____
Le niveau de bruit pendant la mise en œuvre du projet concerné va-t-il dépasser les limites de bruit acceptables?
Oui___ Non_____
L’activité concernée va-t-elle générer des déchets solides ou liquides? Oui____ Non___
Si“Oui”, le projet dispose-t-il d’un plan pour leur ramassage et leur évacuation? Oui____ Non___
Lors de la préparation et la mise en œuvre du projet, la consultation et la participation du public ont-elles été
recherchées? Oui____ Non___Si “Oui”, décrire brièvement les mesures qui ont été prises à cet effet.
Pour toutes les réponses « Oui », le PFE/AGETIP-CAF, en consultation avec les structures techniques locales, en
particulier celles qui sont chargées de l’environnement, devra décrire brièvement les mesures prises à cet effet.
Projet de type : A B C
100
Annexe 9 : Termes de références de la Mission de réalisation du PCGES
I. Introduction et contexte
1. Le Gouvernement de la Côte d’Ivoire envisage de déposer en septembre 2010 une requête de
financement auprès du Fonds Catalytique de l’Initiative de Mise en Œuvre Accélérée de l’Education Pour
Tous (IMOA-EPT ou « Fast Track ») pour financer les activités relatives à la mise en œuvre son Projet
Sectoriel Education/Formation (PSEF). Dans ce cadre, le Ministère de l’Education Nationale doit préparer
un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) et un Plan Cadre de Réinstallation (PCR)
répondant aux contraintes induites par les activités du PSEF qui sera financé par le Fonds Catalytique pour
les trois prochaines années.
2. Actuellement en cours de préparation, la version provisoire du PSEF pour la période 2010-2013 est
disponible. Sa validation est prévue en décembre 2010. Il sera associé à un cadre des dépenses à moyen
terme et un plan triennal d’activités budgétisées (PTAB) pour la période 2010-2013, tous les deux en cours
d’élaboration.
3. Le PSEF s’inscrit dans le Cadre Stratégique du Document de Réduction de la Pauvreté (DSRP), des
travaux du Rapport d’Etat sur le Système Educatif National (RESEN), des conclusions des travaux de pré-
arbitrage de Paris sur les scénarii du modèle de simulation, des notes de cadrage. Les objectifs globaux du
PSEF sont de contribuer à : (i) améliorer l’accès et la qualité au primaire et au premier cycle du secondaire,
(ii) améliorer la gestion et la gouvernance du secteur, (iii) appuyer le développement d’une stratégie de
formation technique et professionnelle.
4. Le PSEF sera exécuté par le Gouvernement à travers les Ministères en charge de
l’Education/Formation, à savoir le Ministère de l’Education Nationale, le Ministère de l’Enseignement
Technique et de la Formation Professionnelle, et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique. Son exécution implique également le Ministère de l’Economie et des Finances, les
ongs, les collectivités locales et des acteurs impliqués dans le secteur de l’éducation de base.
5. Le PSEF qui sera financé par le Fonds Catalytique de l’Initiative « Fast Track Comprend les
composantes suivantes :
Composante 1. Améliorer l’accès au primaire.
La composante 1 comprend (i) la construction de latines et de salles de classes équipées en tables bancs
et bureaux de maitre, (ii) l’eau et l'assainissement, (iii) la subvention aux écoles, (iv) l’appui aux cantines
scolaires. Le programme de construction et de réhabilitation envisagé va permettre la construction de salles
de classes selon le mode communautaire et le mode habituel Par ailleurs, les écoles déjà construites mais
dépourvues d'infrastructures d'hygiène et d'assainissement seront équipées de ces installations. L'appui au
programme national des cantines vise à offrir aux enfants des écoles ciblées 100 jours de repas au lieu de
40 actuellement. Par ailleurs, il est prévu de réaliser une évaluation du programme pour mesurer l'assiduité
et la réussite scolaire ainsi que l'amélioration de la Gestion. Pour favoriser la scolarisation des filles, des
rations sèches seront distribuées à 5 000 filles de cours moyen dans les zones les moins scolarisées du pays.
Des actions spécifiques sont retenues chaque année pour 10 000 enfants orphelins du fait de la pandémie
VIH SIDA sous forme de dotation de kits scolaires. D'autre part, un appui sera apporté aux classes
passerelles en cours d'expérimentation.
101
maitres sera basée sur l'évaluation de leur niveau académique, et comprendra des sessions de
renforcement longues durées. Le quart des maitres du primaire bénéficiera chaque année de telles
actions. Les directeurs d'école et les cadres intermédiaires bénéficieront également de formations
assez longues, au cours desquelles leur seront remis des guides pratiques.
Composante 3 : la reforme de l'éducation post-primaire
Au niveau du premier cycle du secondaire, la stratégie nationale entend reformer l'offre éducative de ce
cycle afin de permettre un accès plus large, notamment dans le monde rural. Un enseignement rénové sera
dispensé par des professeurs polyvalents, dans des établissements de petite dimension. Cette reforme
suppose la révision des contenus et des méthodes d'enseignement, ainsi que du recrutement et de la
formation des enseignants.
Au niveau de la formation professionnelle, l’ augmentation espérée du taux d'achèvement, associée au
maintien nécessaire d'une régulation vers les collèges, imposent de dessiner puis de développer une offre
de formations courtes, à coûts maitrisés, reposant sur l’alternance, et à destination des jeunes en voie
d'insertion sociale et professionnelle à l'issue de leur scolarité primaire. Ce développement reste
expérimental dans une première phase de la stratégie, qui suppose également que des études soient réalisées
sur les formules les plus adaptées, et qu'un cadre national de qualification et certification soit élaboré afin
de décrire et d'orienter les dispositifs nouveaux.
Des formations spécifiques seront mises en place au profit des formateurs devant intervenir rapidement
dans ce dispositif professionnel post-primaire.
Composante 4: améliorer la gestion et la gouvernance du secteur:
L'amélioration générale du fonctionnement de l'administration éducative, par l'étude détaillée et la révision
des principales procédures de travail qu'elle emploie (affectation des enfants, des enseignants, carte scolaire,
préparation et exécution budgétaire). Un audit fonctionnel de ces procédures sera mené, il comprendra
l'étude des conséquences à tirer des mouvements de déconcentration et de décentralisation initiés dans le
pays.
Deux domaines spécifiques verront la création et le déploiement de systèmes de gestion complets : la
gestion des ressources humaines (application de codification des postes destinée à rationaliser l’affectation
des enseignants), et le SIGE, qui comprendra une application systématique d'immatriculation des élèves du
primaire, associée à une refonte des procédures d'inscription et de transfert. Enfin, deux fonctions
essentielles du MEN la gestion des instituteurs et celle des examens et diplômes), qui sont aujourd'hui dans
un état critique d'équipement et d'installation, seront réinstallées des que possible.
II. Objectifs de l’étude
6. Le PCGES est un outil permettant d’évaluer et de gérer les impacts environnementaux et sociaux
potentiels des investissements et activités d’un projet. Etabli avant l’évaluation ex ante d’un projet, il permet
de définir un cadre de suivi et de surveillance, ainsi que les dispositions institutionnelles à prendre durant
la mise en œuvre du programme et la réalisation des activités, ceci dans le but d’atténuer les impacts
environnementaux et sociaux défavorables, les supprimer ou les réduire à des niveaux acceptables. Il
convient de noter que les présents TDRs concernent uniquement les activités relatives à la réalisation des
infrastructures et des équipements scolaires prévues dans le cadre du PSEF qui sera financé par le fonds
catalytique.
Les objectifs spécifiques du PPCGES incluront les mesures suivantes:
Fixer les procédures et les méthodologies explicites pour guider la planification environnementale
et sociale ainsi que pour conduire l’évaluation, l’approbation et la mise en œuvre des activités afférentes
aux infrastructures scolaires devant être financées par le PSEF « Fast Track » ;
Préciser les rôles et responsabilités ad hoc, et définir les procédures de compte rendu à mettre en
place, pour gérer et suivre les préoccupations environnementales et sociales relatives à ces activités ;
Déterminer les besoins en formation, renforcement de capacités et autre assistance technique pour
une mise en œuvre adéquate des dispositions du PCGES ;
102
Fixer le montant du financement à pourvoir par le PSEF pour mettre en œuvre les conditions
requises par le PCGES ;
Fournir les moyens d’information adaptés pour exécuter le CGES.
Pour ce faire, le consultant devra prendre connaissance du PCGES du PASEF de la Côte d’Ivoire, financé
par la Banque Mondiale. Il aura à charge de l’actualiser en le mettant à jour et en les adaptant au contexte
du PSEF. II est prévu dans le cadre de l’Initiative « Fast Track », une attention particulière devra être portée
sur les composantes du projet, ses aires d’interventions et les dispositions institutionnelles à mettre en place.
La portée de l’étude vise à définir un Plan Cadre de gestion environnementale et sociale (PCGES) pour la
composante construction et équipement scolaire du PSEF « Fast Track ». Le développement institutionnel
et les investissements physiques devront être en conformité avec les politiques et les lignes directrices de
sauvegarde environnementale et sociale du pays et des PTFs et de la Banque Mondiale. Notons que ce
PCGES s’applique aux constructions prévues durant les trois années du projet, mais qu’en état de cause, il
pourra servir de référence pour les années qui suivront. A ce titre, il sert de guide à l’élaboration d’Études
d’Impacts Environnementaux et Sociaux spécifiques des infrastructures à réaliser au cours de l’exécution
des activités du PSEF.
III. Le Mandat du Consultant
Le consultant aura pour mandat de :
Mener une description des caractéristiques biophysiques de l’environnement dans lequel les
activités du PSEF auront lieu, et mettre en évidence les contraintes majeures qui nécessitent d’être prises
en compte au moment de la préparation du terrain, de la construction ainsi que durant l’installation des
équipements, au moment de l’exploitation.
Evaluer les impacts environnementaux et sociaux potentiels dus aux activités du PSEF et
recommander des mesures d’atténuation appropriées y compris les estimations de coûts.
Evaluer les besoins de collectes des déchets solides et liquides, leur élimination ainsi que
leur gestion dans les infrastructures, et faire des recommandations.
Mener une revue des politiques, législations, et les cadres administratifs et institutionnels en
matière d’environnement ; identifier toutes les lacunes qui pourraient exister et faire des recommandations
pour les combler dans le contexte des activités du projet.
Examiner les conventions et protocoles dont la Côte d’Ivoire est signataire en rapport avec
les activités du PSEF.
Identifier les responsabilités et acteurs pour mettre en œuvre les mesures de mitigation
proposées
Evaluer la capacité disponible à mettre en œuvre les mesures d’atténuation proposées, et
faire des recommandations appropriées, y compris les besoins en formation et en renforcement des
capacités ainsi que leurs coûts ;
Préparer un Plan de Gestion Environnementale (PGE) pour le PSEF. Le PGE doit indiquer :
(a) les impacts environnementaux et sociaux potentiels résultant des activités du PSEF en tenant compte
des mesures d’atténuation contenues dans le check-list des mesures d’atténuation du PCGES; (b) les
mesures d’atténuation proposées ; ( c) les responsabilités institutionnelles pour l’exécution des mesures
d’atténuation ; (d) les indicateurs de suivi ; (e) les responsabilités institutionnelles pour le suivi de
l’application des mesures d’atténuation ; (f) l’estimation des coûts pour toutes ces activités ; et (g) le
calendrier pour l’exécution du PCGES ;
Consultations du public. Les résultats de l’évaluation d’impact environnemental ainsi que
les mesures d’atténuation proposées seront partagés avec la population, les ONG, l’administration locale et
le secteur privé œuvrant dans le milieu où l’activité sera réalisée. Le procès verbal de cette consultation
devra faire partie intégrante du rapport.
Tâches spécifiques.
103
6. Les tâches spécifiques suivantes, entre autres, seront exigées :
Identifier, évaluer et mesurer l'ampleur des impacts positifs et négatifs potentiels directs et indirects
et les risques environnementaux et sociaux dans les zones d'intervention du programme. Ceci concerne
notamment (i) la phase d’implantation et de travaux (ii) la phase d’exploitation (mise en service) et de
maintenance. Cette analyse préliminaire sommaire des impacts potentiels – en attendant d’obtenir des
informations précises sur le lieu d’implantation des infrastructures– portera sur les milieux biophysiques,
socioéconomiques et culturels.
Proposer en annexe une check-list des impacts types rencontrés et une liste des mesures correctives
à prendre pour éviter ou atténuer ces impacts. Le consultant présentera en annexe un tableau des impacts
types et leurs mesures d’atténuation.
Développer un programme de suivi - évaluation de ces mesures en spécifiant les indicateurs
environnementaux et sociaux types pour leur suivi- évaluation, ainsi que la méthodologie de leur mise en
œuvre (données de référence, fréquence des collectes, responsabilités, etc.). Le programme de suivi-
évaluation devra comporter en outre un plan spécifique de surveillance environnementale et sociale pour
s'assurer du contrôle efficace des questions environnementales et sociales.
Décrire le mécanisme et les arrangements institutionnels de mise en œuvre du PCGES en clarifiant
les rôles et responsabilités des agences et de toutes les parties prenantes (au niveau local, communal,
district/provincial et national) impliquées dans sa mise en œuvre. Décrire le processus, le mécanisme et
dans quelles circonstances les évaluations environnementales spécifiques (i.e., évaluation limitée ou
approfondie) pour chaque infrastructure scolaire devront se dérouler.
Évaluer la capacité du gouvernement et des agences d’exécution impliquées dans la mise en œuvre
du PPCGES, y compris la sensibilisation aux problématiques environnementales et sociales du projet, et
proposer des mesures pour la sensibilisation, le renforcement institutionnel et/ou le renforcement des
capacités techniques des parties prenantes concernées par la mise en œuvre du PCGES.
Préparer un budget récapitulatif de toutes les actions et activités proposées dans le PCGES
Développer un plan de consultation publique à inclure en annexe dans le rapport du PPCGES.
7. Les PTFs, l’Unité de Sauvegarde Environnementale et Sociale de la Banque mondiale (ASPEN) ;
les PTFs et le Gouvernement devront approuver le PCGES. Le Gouvernement de la République de Côte
d’Ivoire et les PTFs devront être d'accord sur les différentes actions recommandées et en autoriser la
publication. Le plan cadre devra ensuite être publié au niveau du pays et à la Banque mondiale.
8. Contenu et plan du rapport d’étude
a) Liste des acronymes ;
b) Un résumé analytique en anglais ;
c) Une introduction décrivant la finalité du PCGES, ses objectifs, ses principes et la
méthodologie suivie ;
d) Une description du PSEF mettant en exergue les composantes de construction scolaire, les zones
cibles, les dispositifs de coordination et de mise en œuvre ;
e) Une présentation sommaire et générale des conditions du milieu naturel (physique et biologique),
du milieu humain, socioéconomique et culturel dans la zone d’intervention du PSEF;
f) Le cadre juridique, réglementaire et un aperçu des politiques de sauvegarde environnementales
applicables aux infrastructures scolaires ainsi qu’une discussion des conditions requises par les différentes
politiques;
g) Le cadre institutionnel en détaillant les dispositions institutionnelles relatives aux phases de
travaux et d’exploitation et de maintenance de ces infrastructures scolaires;
h) Une description du renforcement des capacités, de la formation et de l’assistance technique, si
besoin en est, nécessaire à la mise en œuvre du PCGES ;
104
i) Le Cadre de suivi et évaluation avec des indicateurs types, un calendrier de suivi, et les parties
responsables de la mise en œuvre du plan ;
j) Un budget de mise en œuvre du PCGES ;
k) Les annexes techniques suivantes, aidant à la mise en œuvre du PCGES :
i) Une grille de contrôle environnemental, comprenant la grille d’impact environnemental et les
mesures d’atténuation;
(ii) Un formulaire de revue environnemental;
(iii) Une matrice type présentant les composantes du plan de gestion environnemental et social;
(iv) Les références.
V. Profil du consultant
Le consultant devra avoir un diplôme de niveau doctorat 3ème cycle en sciences de l’environnement, ou
économie de l’environnement.
Le consultant devra avoir une expérience avérée d’au moins 8 ans dans les domaines d’évaluation ou suivi
et contrôle environnementale de projets au standard de la Banque mondiale. Il aura une bonne connaissance
des projets sociaux. Il devra maîtriser les exigences et les procédures de la Banque mondiale en matière de
sauvegarde environnementale et sociale et devra avoir réalisé au moins une expérience identique en Afrique
sub-saharienne.
VI. Durée du travail et spécialisation
La durée de l’étude est prévue pour 10 jours
9. Le consultant travaillera sous la direction du Bureau d’Exécution des Projets (BEP) du MEN et la
Direction de l’Environnement au Ministère de l’Environnement. Le BEP a en son sein une unité de
construction scolaire. Le BEP mettra à la disposition du consultant tous les documents pertinents relatifs
aux directives de l’environnement au pays et exigés par les PTFs, ainsi que toutes autres informations jugées
nécessaires à la réalisation de la mission. Le consultant devra identifier et passer en revue les règlements
et les directives qui régiront la conduite du cadre de gestion environnementale et sociale. Ceux-ci incluent
notamment: (a) la Politique Opérationnelle de la Banque mondiale (4.01 OP) et la Procédure de la Banque
mondiale (BP 4.01); (b) les politiques nationales, lois, règlements et cadres administratifs concernant
l'évaluation d'impact environnemental et social; (c) les Règlements régionaux et communaux d'évaluation
environnementale.
10. En ce qui concerne les directives de la Banque Mondiale, le consultant devra se familiariser avec
les directives suivantes :
(1) OP 4.01 : Évaluation Environnementale, y compris la participation du Public ;
(2) OPN 11.03- draft OP 4.11 Patrimoine Culturel ;
(3) OP 4.12 : Déplacement Involontaire de populations;
Ainsi que toutes autres directives jugées pertinentes.
Les autres documents disponibles devant être consultés et devant permettre de réduire la durée de la
consultation ainsi que faciliter son exécution sont : (i) Le Projet Enseignement Supérieur ; (ii) Le Projet de
Développement du Secteur de l’Education I (iii) le Projet de Développement Urbain ; (iv) le Projet Santé
et Nutrition ; (v) le PDRC ; (vi) le PDIAM tous financés par la Banque Mondiale.
Des consultations avec les acteurs et les personnes potentiellement affectées, y compris avec les
communautés rurales et urbaines devront être organisées. La mise à disposition d'informations aux
personnes potentiellement affectées et à d'autres ayants droit devra également être prévue et réalisée par
le consultant. Ces activités devront être spécifiées dans le rapport du PCGES. En outre, un plan de
consultation du public pendant l’exécution de la première phase (trois ans) du PSEF devra être développé
et inclus dans le rapport du PCGES.
105
Tous les documents produits au titre de l’étude du PCGES devront être remis à BEP et sont la propriété du
MEN.
Le consultant produira en français le rapport provisoire en 6 exemplaires et le rapport final en 10
exemplaires avec une version électronique sur CD en format PDF. La version finale comportera un
sommaire exécutif en Anglais
106