6.

ESSAIS DE FATIGUE :
6.1 Généralité :
Lorsque l’on soumet un matériau métallique à des cycles répétés d’efforts, il subit des
modifications de microstructure regroupées sous le terme générale d’endommagement
par fatigue, ou plus simplement de fatigue.
Cet endommagement ne se signale par aucune modification macroscopiquement
décelable, et la rupture peut intervenir à des niveaux de contraintes peu élevés,
souvent inférieurs à la limite d’élasticité, mais dont la répétition constitue le danger.
La capacité de résistance à la fatigue d’un matériau s’appelle l’endurance.

6.2 Diagramme de Wöhler :

Les essais les plus simples consistent à imposer à des séries d’éprouvettes des cycles
d’efforts périodiques sinusoïdaux (fig. 42), soit par charge axiales (NF A 03-401), soit
par flexion rotative (fig. 43) (NF A 03-402). Chaque cycles est caractérisé par 𝜎𝑚𝑎𝑥 ,
valeur maximale de la contrainte, et par rapport de contrainte 𝑅𝜎 =(𝜎𝑚𝑖𝑛 /𝜎𝑚𝑎𝑥 )
Pour chaque niveau de contrainte 𝜎𝑚𝑎𝑥 , la fréquence et 𝑅𝜎 étant maintenues
constantes, on détermine sur une série d’éprouvettes la distribution du nombre de
cycles à rupture. Les résultats présentent en fait une dispersion plus ou moins élevée.
Le diagramme de Wöhler visualise la tenue du matériau pour un mode de sollicitation
donné. Il représente la relation expérimentale entre 𝜎𝑚𝑎𝑥 et N, la durée de vie de
l’éprouvette. La courbe de Wöhler correspond à la valeur médiane de N (probabilité
de rupture ou de survie égale à 0,5) (fig. 44). on distingue sur cette courbe trois
domaines définis ci-après.

Domaine de fatigue plastique oligocyclique

Il correspond à des niveaux de contraintes compris entre𝑅𝑝0,2 et 𝑅𝑚 : chaque cycle
conduit à une déformation plastique macroscopique ∆𝜀𝑝 et à un durcissement par
écrouissage
On admet que, jusqu’à 104 - 105 cycles, la relation de coffin se vérifie :
1
𝑁 𝑛 ∆𝜀𝑝 = constante ; n ≈
2
Domaine d’endurance limitée
Il correspond à des nivaux de contraintes inférieurs à la limite élastique et s’étend de
à cycles environ : c’est le domaine classique de la fatigue.
L’expression la plus simple pour caractériser ce domaine est celle de Weibull :
𝑁(𝜎−𝜎𝐷) 𝑛 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒; 𝑛 = 1à2
𝜎𝐷 = limite d’endurance (cf. ci-dessous).

Domaine d’endurance illimitée

Pour des contraintes maximales inférieures à une valeur 𝜎𝐷 appelée limite
d’endurance, la durée de vie est supérieure à celle prévue par les essais (N˃107 à 109
cycles). Il est recommandé de la noter 𝑁𝐷(𝑁) .