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Didactique de la phrase complexe

UNIVERSITATEA „OVIDIUS” DIN CONSTANŢA


FACULTATEA DE PSIHOLOGIE ŞI ŞTIINŢELE EDUCAŢIEI
DEPARTAMENTUL PENTRU PREGĂTIREA PERSONALULUI DIDACTIC

LUCRARE METODICO-ŞTIINŢIFICĂ
PENTRU
OBŢINEREA GRADULUI DIDACTIC I ÎN ÎNVĂŢĂMÂNT

Coordonator ştiinţific:
Conf. Univ. Dr. SANDINA IULIA VASILE

Candidat:
Prof. CIURARU (FLOROAEI) VASILICA

SERIA 2018 – 2020

1
Didactique de la phrase complexe

UNIVERSITATEA „OVIDIUS” DIN CONSTANŢA


FACULTATEA DE PSIHOLOGIE ŞI ŞTIINŢELE EDUCAŢIEI
DEPARTAMENTUL PENTRU PREGĂTIREA PERSONALULUI DIDACTIC

Didactique de la phrase complexe

Coordonator ştiinţific:
Conf. Univ. Dr. SANDINA IULIA VASILE

Candidat:
Prof. CIURARU (FLOROAEI) VASILICA

SERIA 2018 – 2020

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Didactique de la phrase complexe

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION……………………………………………………………………………………………...5

PRE MIÈRE PARTIE – LA PHRASE COMPLEXE FRANÇAISE

1.1 LES TYPES DES PHRASES………………………………………………………..…6


1.1.1 LA PHRASE SIMPLE VS. LA PHRASE COMPLEXE………………………………6
1.1.2 LA SUBORDONNÉE CIRCONSTANCIELLE DE CAUSE…………………………10
1.1.3 LA SUBORDONNÉE CIRCONSTANCIELLE DE CONSÉQUENCE……………...14
1.1.4 LA SUBORDONNÉE CIRCONSTANCIELLE DE BUT ……………………………16
1.2 ENSEIGNER LA PHRASE COMPLEXE……………………………………………..18
1.2.1 LA PHRASE COMPLEXE EN ROUMAIN…………………………………….........18
1.2.2 LA PHRASE COMPLEXE EN FRANÇAIS…………………………………….........23
1.2.2 LES CONNECTEURS………………………………………………………………...29
1.2.3 EMPLOI DU MODE DANS LA SUBORDONNÉE………………………………...36
1.2.4 EMPLOI DU TEMPS DANS LA SUBORDONNÉE………………………………....
1.2.5 LA PLACE DES PROPOSITIONS DANS LA PHRASE…………………………….

DEUXIÈME PARTIE – APPROCHE DIDACTIQUE DE L’ENSEIGNEMENT DE LA


PHRASE COMPLEXE

2.1 PETIT SURVOL DES MANUELS DE LANGUE FRANÇAISE


2.2 DES PROJETS DIDACTIQUES DE L’ENSEIGNEMENT DE LA PHRASE COMPLEXE
2.3 ÉVALUATION DE LA PHRASE COMPLEXE
2.4 DES STRATÉGIES PÉDAGOGIQUES RÉMEDIABLES

TROISIÈME PARTIE – L’APPROPRIATION ET LA FIXATION DE LA PHRASE


COMPLEXE PAR DES DÉMARCHES PÉDAGOGIQUES- RECUEIL DES EXERCICES
ET DES ACTIVITÉS DANS LA CLASSE DE FLÉ

3.1 L’ACQUISITION DE LA PHRASE COMPLEXE PAR L’ÉCOUTE ACTIVE ET LA


COMPREHÉNSION DES DOCUMENTS SONORES ;

3.2 L’ACQUISITION DE LA PHRASE COMPLEXE PAR LA COMMUNICATION ORALE ;

3.3 L’ACQUISITION DE LA PHRASE COMPLEXE PAR LA LECTURE ET LA


COMPREHÉNSION DES DOCUMENTS ÉCRITS ;

3.4 L’ACQUISITION DE LA PHRASE COMPLEXE PAR L’EXPRESSION ÉCRITE.

CONCLUSIONS

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Didactique de la phrase complexe

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Didactique de la phrase complexe

INTRODUCTION

Le sujet de ma recherche est « Didactique de la phrase complexe ». Par cet ouvrage je me


propose de présenter les aspects théoriques de la méthodique de l’enseignement du français
langue étrangère, je me propose de réaliser une démarche stratégique d’acquisition de la phrase
complexe et de faire une présentation des activités didactiques classifiées selon les quatre types
de compétences conformément au Cadre Européen commun de référence en vue de
l’appropriation et de la fixation des nouvelles connaissances. L’objectif général est de maîtriser
la construction de la phrase complexe française. Ainsi, dans la première partie de mon ouvrage
j’exemplifie la phrase cause – effet, la manière de construire correctement une proposition
subordonnée circonstancielle de cause, une proposition subordonnée circonstancielle de
conséquence, et une proposition subordonnée circonstancielle de but.

Mon intérêt concernant ce sujet a été éveillé par le fait que les étudiants roumains
rencontrent des difficultés à acquérir les moyens de construction de la phrase complexe
française. Le long des années, le travail avec eux m’a fait réaliser que les élèves roumains ont
encore de problèmes de compréhension de la phrase complexe même si ce sujet on l’apprends à
peine au niveau du lycée. Les types de fautes qu’ils font sont liées à l’emploi des connecteurs, à
l’emploi du temps et du mode convenable et même à la place de la subordonnée dans la phrase.
Un autre aspect négatif que j’ai remarqué le long du temps est le fait que les manuels de langue
française sont axés surtout sur des activités de lire et sur des activités d’écrire et moins sur les
activités de compréhension et d’expression orale, l’écoute des textes authentiques etc. Le
nombre de ce type d’exercices est assez restreint.

J’aimerais avoir par cet ouvrage une petite contribution à l’étude de la langue française.
Mon but est de réaliser une collection avec des activités pratiques et des exercices qui emploient
les quatre types de compétences : écouter, parler, lire, écrire, en espérant que ça sera l’appui
pour les élèves et pour les autres professeurs aussi.

Je vais organiser ma maîtrise en trois parties. La première partie va décrire la différence


entre la phrase simple et la phrase complexe et va exemplifier les types de phrases cause-effet :
la subordonnée circonstancielle de cause, la subordonnée circonstancielle de conséquence et la

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Didactique de la phrase complexe

subordonnée circonstancielle de but. On va mentionner aussi des aspects concernant la


formation de la phrase complexe roumaine face à la formation de la phrase complexe française.

La deuxième partie va être représentée par l’approche didactique de l’enseignement de la


phrase complexe. Je vais réaliser ici un abrège de manuels de français le plus employés dans la
classe de FLÉ (je vais examiner les manuels de la maison d’édition Cavallioti, les manuels de
la maison d’édition Corint et les manuels de la maison d’édition CLÉ). Je vais faire une analyse
des activités concernant l’acquisition de la phrase complexe, que les manuels de langue
française présentent ; je vais réaliser des projets didactiques pour le niveau élémentaire,
intermédiaire et avancé et analyser quelques tests de la phrase complexe et les moyens et les
stratégies remédiables.

La dernière partie c’est ma preuve d’originalité, où j’ai l’intention de réaliser une variété
d’exercices et des activités pour tous les quatre types de compétences conformément au Cadre
Européen commun de référence. Mon but est d’analyser et de proposer de méthodes modernes
d’acquérir des nouvelles connaissances en tenant compte de chaque aspect lié à l’apprentissage
de la phrase complexe française. Les activités seront axées sur la structure de la phrase, sur
l’emploi de connecteurs appropriés, et sur l’emploi du temps et du mode convenable.

Même si la phrase complexe est apprise à peine au niveau du lycée, au stage terminal, il
faut qu’on la comprenne dans des contextes clairs et qu’elle soit l’apport qui enrichisse les
connaissances de langue et qui développe le langage qui devient de cette sorte plus complexe
lui-même. La phrase complexe marque l’évolution naturelle du langage qui ne peut plus se
résumer seulement à la phrase simple. Les étudiants peuvent ainsi exprimer leurs pensées avec
plus de fluidité et de continuité. Par la suite, les professeurs de français devraient encourager les
élèves de chercher toujours à ajouter aux connaissances déjà acquises d’autres et d’autres pour
pouvoir avoir un discours de plus en plus élevé et soigné.

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Didactique de la phrase complexe

PREMIÈRE PARTIE – LA PHRASE COMPLEXE FRANÇAISE

1.1 LES TYPES DES PHRASES

1.1.1 LA PHRASE SIMPLE VS. LA PHRASE COMPLEXE

La phrase simple est la phrase formée de deux constituants : le groupe nominal primaire
GN1 et le groupe prédicatif GPréd. Elle peut comporter aussi un ou plusieurs groupes
supplémentaires : les compléments circonstanciels. La phrase simple forme une proposition
indépendante et contient un seul verbe conjugué. Elle peut être de trois types : énonciative,
interrogative et exclamative. La phrase simple est « … une séquence composée de deux groupes
de mots obligatoires, soit le groupe nominal (GN) et le groupe verbal (GV), et d’un ou plusieurs
éléments facultatifs (soit des groupes syntaxiques GPrép, GAdv, GN, soit une subordonnée) »1

Ex : Marie lit.

GN1 GPréd

Marie lit le journal.

GN1 GPréd GN2

Marie lit un conte à son bébé.

GN1 GPréd GN2 (COD) GN3 (COI)

Je me promène sur la plage.

GN1 GPréd GN2 (CCL)

Il chante lentement.

GN1 GPréd GN2 (Cc de manière)

1
Boivin & Pinsonneault, 2008, « La grammaire moderne. Description et éléments pour sa dictatique » p. 10
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Didactique de la phrase complexe

La proposition est une unité grammaticale et sémantique constituée autour d’un verbe
conjugué. La phrase complexe comporte deux ou plusieurs verbes donc plusieurs propositions.
Il y a une proposition matrice, principale à laquelle se rattachent les autres propositions: les
subordonnées. Elles sont introduites par des mots de liaison et ne peuvent pas exister seules,
étant en étroite liaison avec la proposition principale. La phrase complexe peut être constituée
aussi de plusieurs propositions indépendantes juxtaposées ou coordonnées. Par exemple:

A. Relation de coordination:

La fusée a décollé et a placé le satellite en orbite.

Première proposition : la fusée a décollé

Conjonction de coordination : et

Deuxième proposition : elle a placé le satellite en orbite

Dans cet exemple il y a deux propositions de même type, indépendantes, ayant le même
sujet – la fusée et qui sont coordonnées par la conjonction et.

B. Relation de juxtaposition :

Il rit : il est heureux.

Lorsque les propositions sont juxtaposées, cette relation logique est uniquement assurée par
les signes de ponctuation (une virgule, deux points, un point virgule...)

C. Relation de subordination :

Toute la salle de contrôle a applaudi quand le satellite a été placé en orbite.

Première proposition : toute la salle de contrôle a applaudi

Conjonction de subordination : quand

Deuxième proposition : le satellite a été placé en orbite

Dans l’exemple ci-dessus la proposition principale est complétée par une proposition
subordonnée, qui exprime la cause pour laquelle l’action a eu lieu. Le mode du verbe de la

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Didactique de la phrase complexe

subordonnée dépend du sens de la principale ou du mot subordonnant. « La subordination


consiste à réunir au moins deux phrases, dont l’une a une fonction grammaticale par rapport à
un mot de l’autre phrase ou par rapport à la phrase. La phrase ayant une fonction grammaticale
est appelée subordonnée. »2

Marius sourit parce qu’il a réussi à son examen.

J’explique les règles à mes élèves afin qu’ils puissent résoudre l’exercice.

On dit que le travail c’est de la santé.

P (phrase matrice)

GN GV

N V P subordonée

Marius sourit sub. GN1 GV GPrép

parce qu’ pronom V prép dét N

il a réussi à son examen

Les propositions subordonnées peuvent être classifiées par trois catégories :

a. Les subordonnées dépendant d’un nom – les subordonnées relatives- ce sont des
expansions du nom, introduites par des pronoms relatifs :
Elle m’a présenté l’homme qui lui avait sauvé la vie.
b. Les subordonnées dépendant d’un verbe :
b.1. les subordonnées conjonctives complétives- sont introduites par la conjonction que et
par rapport au verbe de la proposition principale, elles peuvent avoir la fonction de Sujet ou de
COD :

2
Boivin & Pinsonneault, 2008, „La grammaire moderne. Description et éléments pour sa dictatique” p. 128.

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Didactique de la phrase complexe

Qu’il ne soit pas venu n’est pas vraiment une surprise. –Sujet
Je te dis qu’il n’est pas venu. –COD
b.2. les subordonnées interrogatives indirectes- sont introduites par un pronom ou adverbe
interrogatif et ont la fonction de COD du verbe :
Je souhaite que la pluie cesse.
b.3. les subordonnées infinitives - il n’y a pas de mot introducteur, ont la fonction de COD
du verbe :
J’entends les oiseaux chanter.
c. Les subordonnées conjonctives dépendant d’une proposition – sont introduites par
des conjonctions de subordination et ont la fonction de Compléments circonstanciels :
c.1. les subordonnées circonstancielles de temps – introduites par : quand, lorsque, au
moment où, dès que …
Il a attendu jusqu’au moment où le train est arrivé.
c.2. les subordonnées circonstancielles de cause – introduites par : parce que, puisque,
étant donné que…
Il a consulté le dentiste parce qu’il avait des caries.
c.3. les subordonnées circonstancielles de conséquence – introduites par : de sorte que,
si…que, tellement que, au point que…
Il a tellement plu que la rivière est en crue.
c.4. les subordonnées circonstancielles de condition – introduites par : si, à condition
que…
Je sortirai si la pluie cesse.
c.5. les subordonnées circonstancielles de but – introduites par : pour que, afin que…
Il a fermé sa porte à clé afin que personne ne vienne le déranger.
c.6. les subordonnées circonstancielles de concession – introduites par : bien que, quoique,
quelque… que, etc.
Bien qu’il soit malade, il sort.
c.7. les subordonnées circonstancielles de comparaison : - introduites par : aussi…que,
plus… que, etc.
Il est plus grand que tu ne le penses.

c.8. les subordonnées circonstancielles participiales - pas de mot introducteur :

10
Didactique de la phrase complexe

J’ai décidé de sortir étant venu le facteur.

Donc, la phrase complexe est la phrase qui comporte au moins deux noyaux, située autour
d’un noyau prédicatif. De point de vue syntaxique elle se distingue de la phrase simple par le
fait que la phrase simple contient un seul noyau prédicatif (± sous-noyaux prédicatifs
(propositions relatives, complétives, conjonctives)) tandis que la phrase complexe contient deux
noyaux prédicatifs ou plusieurs, rattachés par des connecteurs. La phrase complexe exprime des
rapports logico-sémantiques.

Les propositions subordonnées peuvent être incidentes à un constituant de la phrase, au


N (les propositions relatives et les propositions conjonctives) ou au Vb (les propositions
complétives). Ce type de propositions subordonnées sont strictement dépendantes du N ou du
Vb et sont intégrées à un groupe nominale ou un groupe verbale. Elles ont une non-autonomie
syntaxique. Et il y a aussi des propositions subordonnées incidentes à toute la phrase – les
propositions circonstancielles. Elles ont un certain degré d’autonomie syntaxique et sémantique,
le degré de dépendance étant plus faible. Pour exemplifier mieux quelques types des
subordonnées je vais réaliser une courte présentation de la phrase cause-effet, je vais montrer
comment on peut exprimer la cause, la conséquence et le but.

1.1.2. LA SUBORDONNÉE CIRCONSTANCIELLE DE CAUSE

La subordonnée circonstancielle de cause a la valeur d’un Complément Circonstanciel de


Cause. Elle explique une action ou un état exprimé dans la proposition principale. « Une relation
de cause à effet implique l’existence d’un objet (ou phénomène) qui se trouve à l’origine d’un
autre phénomène. Le premier objet ou phénomène est la cause du deuxième objet ou
phénomène qui est l’effet ou la résultante de cette cause : x est la cause de y/ y est effet de x. »3.
La manière d’exprimer la cause c’est de faire l’interlocuteur à accepter les conclusions tirées à
partir de certaines données initiales. La subordonnée circonstancielle de cause indique la raison
pour laquelle s’accomplit l’action.

Elle ne peut aller à l’école parce qu’elle n’a pas de souliers.

3
T. Cristea, 1997, « Grammaire structurale du français contemporain », EDP, Bucuresti p.329

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Didactique de la phrase complexe

Il y a différentes moyens d’exprimer la relation de cause :

a. Le plus souvent elle est introduite par des conjonctions : comme, puisque ou des
locutions conjonctives : parce que, attendu que, vu que, dis que, du moment que, étant
donné que, du fait que, de ce que, sous prétexte que, dès lors que…etc.

Comme vous êtes malade, vous devriez garder le lit.

Puisque vous continuez de fumer, vous annulez l’effet des médicaments.

Il a fait une bêtise, parce qu’il croyait bien faire.

Les locutions : dès que, du moment que, maintenant que, puisque et la conjonction comme
peuvent avoir une valeur causale et temporelle. Elles marquent une argumentation, elles
accentuent la dépendance cause à effet :

Je ne parle plus, puisque j’écoute.

Du moment qu’il nous a aperçu, il nous poursuivit des yeux.

Maintenant que vous êtes rencontré, vous pouvez parler de vos ennuis.

Mon père rentra comme je me disposais à sortir. -valeur temporelle

Comme il pleuvait hier, je suis resté chez moi. -valeur causale

Pour l’expression de la cause simple et pure on emploie d’habitude la conjonction comme


ou la locution conjonctive parce que :

Comme les routes étaient enneigées, nous avons retardé notre voyage.

Parce que les routes étaient enneigées, nous avons retardé notre voyage.

Pour l’expression de la cause par déduction on peut employer : puisque, du moment que,
dès lors que, étant donné que, vu que. Ainsi, on indique que la cause d’un phénomène est
évidente, en vertu d’une sorte de raisonnement sous-entendu.

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Didactique de la phrase complexe

Puisque le train part à huit heures, dépêchons- nous !

Etant donné que les prix ont augmentés, il faut bien que les salaires augmentent aussi.

Pour exprimer une cause incertaine ou erronée on emploie la locution sous prétexte que :

Marius n’est pas venu à l’entraînement sous prétexte qu’il avait des courbatures.

Il n’est pas venu me voir sous prétexte qu’il faisait mauvais temps.

Parce que, suivi du conditionnel indique une cause incertaine :

L’accident s’est produit parce que le conducteur se serait endormi à son volant.

Les locutions attendu que, vu que marquent la cause sous forme de motif, utilisées surtout
par le langage juridique et administratif :

Attendu qu’il a commis cette infraction, il doit être puni.

Vu que la somme n’a pas été payée, le contrat sera annulé.

Les locutions ce n’est pas que, non que expriment une cause niée :

Ce n’est pas que tu aies démérité, mais Michel te surpasse.

Non que je veuille t’obliger à quoi que ce soit mais j’aurais grand plaisir à ce que tu me
dises merci quelques fois.

On emploie les locutions non que, ce n’est pas que, pour éliminer une fausse cause. Elles
sont suivies par le subjonctif.

J’aimerais voir ce spectacle non qu’il soit bon, mais parce qu’il est nouveau.

Pour montrer qu’aucune des causes n’est certaine on utilise la conjonction double soit
que… soit que suivie par le subjonctif.

Soit qu’il fût malade, soit qu’il fût occupé, il n’accepta pas notre invitation.

Soit que son cœur faiblît, soit qu’il perdît trop de sang, il mourût jeune.

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Didactique de la phrase complexe

b. Un autre moyen pour pouvoir exprimer la cause c’est par la proposition


participiale. La cause peut être exprimée par un participe présent ou passé lors que le verbe de la
proposition principale et celui de la proposition secondaire ont le même sujet.

Marchant depuis cinq heures, il était fatigué.

Déséquilibré par le choc, Olivier était tombé lourdement sur le trottoir.

En apercevant son ami, il se dirigea vite vers lui.

c. Une proposition infinitive peut avoir la valeur d’une circonstancielle de cause.


L’infinitif est précédé de la préposition de ou pour ou on peut utiliser la locution
prépositionnelle à force de suivi par l’infinitif. La subordonnée de cause a dans cette situation
le même sujet que la proposition principale :

J’ai raté la cible, pour avoir tiré trop vite.


À force de travailler sous la direction d’un bon ingénieur, il est devenu bon travailleur.

d. La cause peut être encore exprimée par une simple juxtaposition ou coordination
des propositions :

Il n’est pas bon de prendre trop d’aspirine, (car) cela peut occasionner des hémorragies.

Il me regardait, je tournais la tête.

e. La subordonnée de cause peut être exprimée par un adjectif (précédé d’une


locution conjonctive causale), peut être elliptique :

Parce que souffrant, il ne peut plus travailler.

Fier de sa voiture, il la montrait à tout le monde.

L’emploi du mode dans la subordonnée de cause : généralement, on emploie l’indicatif.


Quand il s’agit d’une hypothèse, d’une cause éventuelle, on emploie le conditionnel. Après les
locutions ce n’est pas que, non que, de ce que on emploie le subjonctif.

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Didactique de la phrase complexe

Comme j’ai eu peur, je me suis enfui.

Il n’a pas répondu parce qu’on aurait remarqué son trouble.

Ce n’est pas que je sois fâché, mais je dois partir.

1.1.3 LA SUBORDONNÉE CIRCONSTANCIELLE DE CONSÉQUENCE

L’action de la proposition subordonnée circonstancielle de conséquence est la


conséquence de l’action de la proposition principale. Elle exprime une relation inverse par
rapport à la relation de la cause.

Le professeur répète la question de manière que les élèves ne fassent pas d’erreurs.

Il parle distinctement de sorte que les auditeurs puissent l’entendre.

Moyens d’exprimer la conséquence:

a. Les subordonnées circonstancielles de conséquence peuvent être exprimées par des


propositions introduites par les locutions conjonctives : de sorte que, de manière que, de telle
sorte que, tel …que, au point que, à tel point que, si …que, si bien que, tant…que, tellement
que, assez pour que, trop pour que.

Marie a dérapé sur le gravier, de sorte qu’elle a perdu l’équilibre.


Dans cet exemple la conséquence exprimée est pure et simple.
Lucile riait à tel point qu’elle en perdait le souffle.

Introduites par si…que, si bien…que, tellement que.., à tel point que, les subordonnées
consécutives indiquent que la conséquence résulte d’un certain degré d’intensité ou de quantité
de l’action exprimée par la principale.

Le temps est trop lourd pour que nous songions à mettre le nez dehors.

15
Didactique de la phrase complexe

Ils sont trop peu aimables pour que nous ayons plaisir à les inviter.
Il a assez de qualités pour qu’on lui confie cette tâche.

Introduites par assez… pour que, trop… pour que, trop peu … pour que, les
subordonnées consécutives expriment également une conséquence du degré d’intensité ou de
quantité. Ce degré est indiqué comme excessif, suffisant ou insuffisant.

b. La conséquence peut être exprimée par une proposition relative :

Notre état instruit des intellectuels qui puissent être de bons constructeurs.

Ces types de propositions demandent le verbe au subjonctif, qui exprime à la fois la


conséquence et le but.

c. La conséquence peut être exprimée également à l’aide de propositions juxtaposées


ou coordonnées. Dans ce cas, c’est la deuxième proposition qui indique la conséquence.

Le brouillard est tombé sur la montagne, c’est pourquoi les remonte-pentes se sont
arrêtés.

L’emploi du mode dans la subordonnée de conséquence :

a) on emploie généralement l’indicatif, quand l’action est certaine, réelle :

Il parle de manière qu’on le comprend difficilement.

a) on emploie le subjonctif quand l’idée de la conséquence est associée à une idée


d’intention :

Il parle distinctement de sorte que les auditeurs puissent l’entendre.

Si le verbe de la proposition principale est à la forme négative, même s’il s’agit d’une
conséquence réelle, on emploie le subjonctif :

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Didactique de la phrase complexe

Il n’est pas si malade qu’il ne puisse travailler.

Si la proposition principale contient l’adverbe trop, la subordonnée de conséquence


introduite par pour que, a le verbe au subjonctif :

C’est un sujet trop vaste pour qu’un seul homme puisse jamais le traiter.

b) une conséquence éventuelle est exprimée par le conditionnel ou le subjonctif :

La nuit était si noire qu’on n’aurait pas vu venir une voiture.

c) on emploie l’infinitif dans la subordonnée de conséquence (après : de manière à,


à …, assez pour, trop pour) quand le sujet de la proposition principale est le même que celui de
la subordonnée :

Ce palais est assez grand pour occuper un grand personnel.


L’orateur parlait clairement, de manière à se faire entendre au fond de la salle.

1.1.4 LA SUBORDONNÉE CIRCONSTANCIELLE DE BUT

La subordonnée circonstancielle de but exprime l’intention, l’objectif de l’action exprimée


dans la proposition principale. Elle a la valeur d’un complément circonstanciel de but (et
s’appelle encore proposition circonstancielle finale) :

Nous luttons pour que vous soyez heureux.

Le but est une conséquence intentionnelle, une fin voulue. Et comme l’intention n’est pas
forcement réalisée, comme sa réalisation n’est que possible, le verbe de la proposition
circonstancielle de but est employé généralement au subjonctif.

Moyens d’exprimer le but :

a) on emploie les locutions conjonctives pour que, afin que, de crainte que, de peur que :

17
Didactique de la phrase complexe

Il gesticule pour que tu le remarques.


Je veux lui tenir compagnie afin qu’il ne soit pas seul.
L’enfant s’enfuit de crainte que son père ne le gronde.

b) les propositions circonstancielles de but, introduites par des locutions conjonctives,


peuvent être remplacées par des propositions infinitives, introduites par les prépositions
afin de, pour, en vue de, de peur de :

Il étudie beaucoup en vue d’enrichir ses connaissances.


Il partit très tôt de peur d’être en retard.
Il apporte des preuves afin d’être cru.

c) on peut employer la proposition relative à valeur circonstancielle pour exprimer le but :

Je cherche un ami qui me rende ce service.


Il nous faut un homme qui prenne cette responsabilité.

La proposition relative exprimant le but a le verbe au subjonctif.

d) Après un verbe à l’impératif, on peut employer une proposition introduite par la


conjonction que pour exprimer le but :

Sors vite, qu’elle ne te voie pas.

Viens ici, que je te donne ton médicament.

Attends un peu, qu’il s’habille.

L’emploi du mode dans la subordonnée de but : on emploi généralement le subjonctif,


lorsque l’action exprimée est une intention, un objectif à atteindre ou à éviter.

18
Didactique de la phrase complexe

1.2 ENSEIGNER LA PHRASE COMPLEXE

1.2.1 LA PHRASE COMPLEXE EN ROUMAIN

La phrase simple de la langue roumaine est constituée de la même manière que la phrase
simple française : elle contient un seul verbe conjugué et un ou plusieurs groupes nominaux :

Maria citeşte. ( Marie lit).

Maria citeşte o carte. (Marie lit un livre).

Maria citeşte o carte poliţistă. (Marie lit un livre policière).

Maria citeşte o carte poliţistă la biblioteca centrala. (Marie lit un livre policière à la
bibliothèque centrale).

Dans ces exemples, on peut remarquer comment une phrase simple a été constituée
initialement par seul le GV et le GN1 et progressivement elle a pu recevoir aussi un GN2
(Complément d’objet direct- un livre), puis le GN3 (Complément du nom-policière), et ensuite
le GN4 (Complément circonstanciel de lieu- à la bibliothèque centrale).

À la différence de la phrase simple, la phrase complexe roumaine contient au moins deux


verbes conjugués qui constituent chacun une proposition. Les rapports qui se réalisent parmi ces
propositions peuvent être :

a) de rapports de coordination de juxtaposition ou jonction, lorsque les deux propositions


sont du même type, indépendantes comme sens :

Uşa se deschise şi drept în faţa lui Dan se ivi un om înalt, […]cu fruntea mare, iar pe
creştet avea un fes mic. (M. Eminescu, Sărmanul Dionis)

La porte s’ouvrit et devant Dan parut un homme grand, […] le front large, ayant sur la tête
un petit bonnet.

Am fost în excursie, dar vremea nu a fost frumoasă.

J’ai été en excursion, mais le temps a été mauvais.

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Didactique de la phrase complexe

Le rapport de coordination se réalise par la conjonction coordinatrice et ensuite par la


juxtaposition, par la virgule.

A) de rapports de subordination : généralement, dans une phrase complexe il y a une


proposition principale, indépendante, dont le sens est complété par une ou plusieurs
propositions subordonnées liées par des conjonctions ou locutions conjonctives. La proposition
subordonnée détermine un mot de la proposition principale et accomplit la fonction d’une partie
de proposition (complément, attribut, etc.)

Mihai a plecat/1 unde a avut treaba/2.


Michel est parti là /1où il avait du travail à faire/2.
P1=PP P2=PS (Subordonnée circonstancielle de lieu)

Am fost amendat/1 pentru că nu am respectat viteza. /2


J’ai reçu une amende/1 parce que je n’ai pas respecté la limite de vitesse. /2
P1= PP P2=PS (Subordonnée circonstancielle de cause)

Pour pouvoir enseigner la phrase complexe, le professeur doit s’assurer premièrement que
ses élèves savent comment identifier les mots constituant la phrase et qu’ils savent comment
établir quelle fonction accomplissent ces mots. Ensuite il faut savoir comment délimiter les
propositions constituantes de la phrase et établir de quel type elles sont, soit principales, soit
subordonnées. Dans l’exemple :
M-am plimbat/1 pentru că era frumos afară./2

Je me suis promené /1parce qu’il faisait beau. /2

La proposition « M-am plimbat » est une proposition principale, qui peut exister
indépendamment car elle accomplit un sens propre, un fait sans dépendre d’autres propositions.
Cette proposition est délimitée par l’existence d’un verbe conjugué (à l’indicatif) ; elle n’a pas
besoin d’aucun mot de liaison ou introductif. Mais la proposition « pentru că era frumos
afară » est une proposition qui dépend comme sens de la première proposition, en exprimant la
cause de l’action de la principale. Elle est introduite par une locution conjonctive qui indique la
cause et accomplit la fonction de complément circonstanciel de cause.

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Didactique de la phrase complexe

Les livres de grammaire roumaine classifient les propositions subordonnées selon la


fonction qu’elles accomplissent dans la phrase, s’identifiant le plus souvent avec un
complément circonstanciel : des subordonnées circonstancielles de lieu, des subordonnées
circonstancielles de temps, des subordonnées circonstancielles de moyen, des subordonnées
circonstancielles de cause, des subordonnées circonstancielles de but, des subordonnées
circonstancielles de condition, des subordonnées circonstancielles de conséquence, des
subordonnées circonstancielles de concession, etc. Mais il y a aussi des propositions
subordonnées qui ne sont pas circonstancielles tel que la proposition attributive, la proposition
complétive directe et la proposition complétive indirecte, la proposition subjective, la
proposition prédicative, la proposition complétive d’agent. Ces types de subordonnées
correspondent aux parties principales de propositions (des subordonnées subjectives, des
subordonnées prédicatives).

Este un om /1pe care îl cunosc de mult./2 P1=PP, P2 =P Attributive


C’est un homme /1que je connais depuis longtemps. /2 P1=PP, P2 =P Attributive

La proposition subordonnée attributive est introduite par un pronom relatif pe care/ que,
et a la fonction d’Attribut pour le nom un om/un homme, de la proposition principale.

Acesta îi ceru fata, zicând/1că el este cel cu izbânda./2 (P. Ispirescu, Greuceanu)
P1=PP, P2= P Complétive directe
Celui-ci lui demanda la fille, en lui disant /1que c’est lui celui qui a réussi. /2
P1=PP, P2= P Complétive directe

La proposition subordonnée complétive directe détermine le verbe ceru/ demanda de la


proposition principale et accomplit la fonction de Complément d’objet direct. Elle est introduite
par la conjonction că/ que.

Povestea/1 cui vrea /2să-l asculte. /3 P1= PP, P2= P Complétive indirecte, P3=PCD
Il racontait/1 à quiconque voulait/2 l’écouter. /3
P1= PP, P2= P Complétive indirecte, P3=PCD

21
Didactique de la phrase complexe

La proposition subordonnée complétive indirecte est introduite par un pronom relatif cui
(oricui) / à quiconque. Elle détermine le verbe povestea/ racontait et accomplit la fonction de
Complément d’objet indirect.

Leneşul mai mult alearga. /Cine este leneş /1 mai mult alearga./2
Le paresseux court la plupart du temps. / Celui qui est paresseux /1 court la plupart du
temps. /2
P1=P Subjective P2= PP

Dans l’exemple ci –dessus le mot leneşul/ le paresseux constitue le sujet de la proposition.


Celui-ci peut être exprimé soit par un nom soit par une proposition cine este leneş/ celui qui est
paresseux. Dans cette situation l’entière proposition constitue le sujet de la phrase Cine este
leneş /1 mai mult alearga./2 / Celui qui est paresseux /1 court la plupart du temps. /2
Ce type de propositions s’appelle proposition subordonnée subjective et elle peut être
introduite par des adverbes ou pronoms relatifs ou indéfinis : cine, ce, câţi, oricine, oricui, unde,
când / qui, quoi, combien, quiconque, à quiconque, où, quand ; ou par des conjonctions tel que :
că, să, ca…să, dacă, de.

Se vede/1 că nu cunoşti locurile pe aici. /2 / On peut remarquer/1 que tu ne connais pas les
endroits d’ici. /2

Dans l’exemple :
Maria este neschimbată. / Marie est la même (qu’elle était auparavant). /
Maria este aşa cum o ştiai. / Marie est telle que tu l’avais connue.

Dans une proposition le nom prédicatif est exprimé par un constituant (un adjectif)
« neschimbată/ la même », mais dans une phrase le nom prédicatif est exprimé par une
proposition : « … aşa cum o ştiai. / …telle que tu l’avais connue. ». Cette situation a lieu
lorsque le verbe de la proposition principale est un verbe copulatif (généralement le verbe être).
La proposition qui accomplit la fonction de nom prédicatif s’appelle propositions subordonnée
prédicative. Elles peuvent être introduites par de pronoms relatifs care, ce, cine, câţi, cel care,

22
Didactique de la phrase complexe

ceea ce/ lequel, quoi, qui, combien, celui qui, ce que ou par des pronoms indéfinis oricare,
oricine, orice / quiconque, n’importe qui, n’importe quoi ou par des adverbes cum, ca şi cum,
dupa cum, cât / comment, comme si, d’après quoi, combien ou par des conjonctions că, să,
ca…să, dacă, de / pour, de, pour…, si, de.
La proposition subordonnée prédicative est placée d’habitude après le verbe copulatif de la
proposition principale et elle ne se sépare pas par la virgule de sa régente.
La proposition complétive d’agent est la proposition qui détermine un verbe à la diathèse
passive construit avec l’auxiliaire « être » ou un verbe passif réflexif et montre par qui a été
réalisée l’action exprimée par le verbe déterminé. Ce type de proposition peut être introduite par
un pronom relatif ou indéfini par la préposition « de », « de către » / « par », « par qui ». La
proposition complétive d’agent accomplit la fonction de Complément d’agent et répond à la
question : « de cine ? », « de către cine? »/ « par qui ? ».

Lucrarea este uşor de înţeles de oricine are un minimum de pregătire.


L’œuvre est facilement à comprendre par quiconque a un minimum de connaissances.

Le complément d’agent provient du sujet de la proposition avec le verbe prédicatif à la


diathèse active accompagné par un complément d’objet direct. Une fois le passage du verbe à la
diathèse passive, le sujet devient le complément d’agent et le complément d’objet direct devient
le sujet. Au niveau de la phrase les mêmes transformations peuvent se produire, une proposition
subjective d’un verbe transitif peut devenir proposition complétive d’agent et la proposition
complétive directe du même verbe devient proposition subjective.

Cine fură azi un ou/1, mâine va fura un bou./2


Qui vole aujourd’hui un œuf /1, demain va voler un bœuf. /2
P1= proposition subjective P2= PP

Mâine va fi furat un bou /1de către cine fură azi un ou. /2


Demain va être volé le bœuf /1 par celui qui vole aujourd’hui un œuf. /2
P1= PP P2= Proposition complétive d’agent

23
Didactique de la phrase complexe

Généralement la proposition complétive d’agent est positionnée après la proposition


principale, mais quand on veut insister on peut la placer avant la principale.

En conclusion, pour pouvoir bien et correctement analyser la phrase complexe roumaine il


faut suivre quelques importants pas : 1) identifier les verbes prédicatifs ou copulatifs de la
phrase, 2) identifier les sujets de la phrase, 3) chercher les mots ou les expressions de liaison, 4)
délimiter les propositions de la phrase, 5) analyser les types de propositions et indiquer les
rapports de coordinations ou de subordination parmi elles, 6) réaliser une schéma des rapports
syntaxiques.

L’identification des types de propositions commence toujours par établir quelles sont les
propositions principales. Il faut tenir compte de l’existence des rapports de coordinations s’il y
en a et ensuite chercher et identifier les types de conjonctions qui connectent les propositions.

La délimitation des propositions s’est fait surtout dans le but que l’élève qui en a besoin
puisse facilement encadrer le mot visé d’être analysé dans l’unité syntaxique dont il fait part- la
proposition.

1.2.2 LA PHRASE COMPLEXE EN FRANÇAIS

Si dans la phrase simple, les mots qui la constituent accomplissent diverses fonctions
(sujet, attribut, complément) dans la phrase complexe française ces mots peuvent être
remplacées par des propositions entières ayant la même fonction.

Dans une phrase on peut identifier une proposition indépendante, qui par la forme ne
dépend d’aucune autre et dont aucune autre n’en dépend, une proposition principale qui en a
une ou plusieurs autres sous sa dépendance, la subordonnée, la proposition qui dépend d’une
autre.

La phrase complexe peut être constituée de plusieurs propositions indépendantes


juxtaposées ou coordonnées :

Je ne peux pas être là, /1 je suis occupé. /2

P1= PP, P2= PP juxtaposées par la virgule

24
Didactique de la phrase complexe

Elle est venue le matin/1 et elle est repartie le soir. /2

P1=PP, P2= PP coordonnées par la conjonction coordonnatrice et

Les enfants sont contents/1mais les parents sont tristes. /2

P1= PP, P2=PP coordonnées par la conjonction coordonnatrice mais

Les propositions qui constituent la phrase complexe peuvent entretenir entre elles des
rapports de dépendance. On parle, dans ce cas de proposition principale et de propositions
subordonnées. Les propositions subordonnées sont rattachées à la principale par des
conjonctions et des locutions conjonctives de subordination ou autres éléments subordonnants.

Il a été puni /1parce qu’il a été impoli. /2

P1=PP, P2=PS de cause

Les choses/1 dont je parlais /2se sont réalisées telles. /1

P1=PP, P2=Relative

Je vois/1 que tu es malade. /2

P1=PP, P2=Complétive

« La subordination consiste à réunir au moins deux phrases, dont l’une a une fonction
grammaticale par rapport à un mot de l’autre phrase ou par rapport à la phrase. La phrase
ayant une fonction grammaticale est appelée subordonnée. » 4. Riegel et al. (2009) parlent
aussi du rapport asymétrique de dépendance d’uneproposition (subordonnée ou enchâssée) par
rapport à l’autre (principale ou matrice).
a. Elle écrit que tu vas envoyer une lettre.
b. Elle écrit cela.
c. Tu vas envoyer une lettre.

La phrase b. est la phrase matrice où est enchâssée la subordonnée c. Le nombre de ce


genre d’enchâssements est illimité, mais il faut être attentif ne pas altérer le sens de la phrase.

4
Boivin & Pinsonneault, 2008, «La grammaire moderne. Description et éléments pour sa dictatique » p. 128.

25
Didactique de la phrase complexe

La subordonnée joue le rôle d’un constituant de la proposition principale et accomplit la


même fonction que celui-ci aurait eu sous la forme d’un groupe nominal. Par exemple :

Marie attend/1 que le train arrive. /2

P1= PP P2= Proposition complétive

Comme constituant de la proposition principale, la subordonnée complétive est incluse


dans cette dernière. La subordonnée complétive est une partie de la principale avec la même
valeur que le complément d’objet direct exprimé par le groupe nominal l’arrivée du train.

Selon le mot qui introduit la proposition subordonnée on peut les classifier de la manière
suivante :

a) des propositions subordonnées conjonctives – celles introduites par une


conjonction ou une locution conjonctive
Je m’endormis lorsque tout fut calme.
b) des propositions subordonnées relatives – celles introduites par un pronom relatif
Le guide qui nous accompagnait fut très apprécié de tous.
c) des propositions subordonnées interrogatives indirectes – celles introduites par un
mot (déterminant, pronom ou adverbe) interrogatif
Maman te demande pourquoi tu n’es pas venue.
d) des propositions subordonnées infinitives – celles constituées par un verbe à
l’infinitif, sans aucun mot introductif
J’entends chanter les oiseaux.
e) des propositions subordonnées participiales – celles constituées par un verbe au
participe passé ou présent, sans aucun mot introductif
Les grilles s’ouvrant, les clients se précipitèrent dans le magasin.

Les propositions subordonnées conjonctives sont les propositions introduites par une
conjonction ou locution conjonctive. Dans cette situation la conjonction n’a aucune fonction à
l’intérieur de la subordonnée, elle est seulement un marqueur de subordination.

26
Didactique de la phrase complexe

On distingue les propositions subordonnées complétives, qui sont introduites le plus


souvent par la conjonction que ou par des locutions conjonctives (que + prépositions : à, de, en,
sur). Elles ont cette dénomination car elles ont le plus souvent la fonction d’un complément.

Il trouva/1 que le bruit s’intensifiait. /2 P1=PP, P2= COD

Anne réfléchit/1 à ce que le professeur lui vient de dire. /2 P1= PP, P2= COI

Ensuite il faut remarquer les propositions subordonnées circonstancielles, qui sont


introduites par des conjonctions ou des locutions conjonctives et qui ont le rôle d’un
complément circonstanciel (de cause, de but, de conséquence, de temps, de condition, de
concession, de comparaison).

Puisque cela te fait plaisir, /1 je veux bien aller au cinéma. /2

P1= Sub. Circ. de cause P2=PP

Je vais les avertir par email /1pour que mon arrivée ne le surprenne pas. /2

P1=PP P2= Sub. Circ. de but

Cet enfant est trop petit, /1 par conséquent il ne pourra pas faire ce voyage. /2

P1= PP, P2= Sub. Circ. de conséquence

Lorsqu’elle traverse la rue, /1 elle fait attention à la circulation. /2

P1=Sub. Circ. de temps P2=PP

S’il fait beau ce soir, /1 je sors. /2

P1= Sub. Circ. de condition P2= PP

Quoiqu’il était malade, /1 il travaillait sans cesse. /2

P1= Sub.Circ. de concession P2=PP

Aujourd’hui il fait moins chaud /1qu’il ne faisait hier. /2

P1=PP P2= Sub. Circ. de comparaison

27
Didactique de la phrase complexe

Un autre type de classification des propositions subordonnées conformément aux


grammairiens français peut être fait à partir du sens, c’est-à-dire : si une proposition
subordonnée peut être réduite à un groupe nominale, on peut la nommer substantive, et si la
proposition subordonnée peut être l’équivaut d’un adverbe on peut la nommer adverbiale.
Tandis que la proposition subordonnée relative est souvent identifiée comme une proposition
adjective. Mais, ce type de classification n’est pas suffisante parce que par exemple une
proposition relative peut avoir la valeur d’un adjective mais aussi la valeur d’un substantive ou
un adverbe, alors une meilleure classification pour les subordonnées serait fait selon la fonction
syntaxique qu’elles accomplissent dans la phrase (sujet, attribut, complément d’objet,
complément circonstanciel, etc.).

Dans la IVème édition du Bon Usage, Maurice Grevisse et André Gosse présentent le
classement des propositions comme « fondé sur le type de mot qui sert à les rattacher à la
phrase dont elles font partie (ordinairement, à un mot de cette phrase) :
a) les propositions relatives –commencent par un pronom relatif ou par un nom
accompagné d’un déterminant relatif
Coeur qui soupire n’a pas ce qu’il désire.
Vous serez peut-être absent, auquel cas vous me préviendriez.
b) les propositions conjonctives – commencent par une conjonction de
subordination
Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud.
c) Il faut mettre à part les propositions que l’on appelle d’interrogation indirecte ou
d’exclamation indirecte; elles ne sont rattachées à la phrase par aucun mot particulier, à
l’exception de l’interrogation globale, qui est rattachée à la phrase par la conjonction de
subordination si
Qui a fait cela? – Je demande qui a fait cela.
Comme il est patient! – Tu sais comme il est patient. »5
Dans l’ouvrage « Grammaire méthodique du français » : « la classification des
propositions subordonnées semble à première vue être parallèle à celle des syntagmes
constituants de la phrase simple. Dans beaucoup des cas, en effet, les subordonnées peuvent se

5
M. Grevisse, A. Gosse, 2008, Le Bon Usage IVème Edition, Boeck, Bruxelles, p. 1427

28
Didactique de la phrase complexe

substituer à de tels syntagmes »6, de telle sorte que les relatives peuvent être considérées comme
des propositions adjectives, du moment qu’elles ont la même valeur qu’une adjective
qualificative épithète :

Hélène est une belle fille/1, dont il admire le caractère. /2

P1=PP P2= Relative

Les complétives, les infinitives et les interrogatives peuvent être considérées des
propositions substantives, puisqu’elles accomplissent les mêmes fonctions que celles du GN,
surtout ceux du complément d’objet du verbe :

Je ne sais pas exactement/1où il va. /2

P1= PP P2 = Interrogative

J’ai remarqué /1qu’il n’est pas venu aujourd’hui à l’école. /2

P1= PP P2= Complétive

J’ai vu ce peintre/1 travailler minutieusement. /2

P1=PP P2= Infinitive

Les circonstancielles peuvent être assimilées à des adverbes, lorsqu’elles ont les mêmes
traits et apportent le même types d’informations :

Pendant que j’étais là, /1 il a mangé tout le gâteau. /2

P1= Circonstancielle de temps P2=PP

Il a quitté sa famille, /1 parce qu’il en avait assez. /2

P1= PP P2=Circonstancielle de cause

Quoique la classification des subordonnées soit semblable aux syntagmes constituants de la


phrase simple, celle-ci n’est pas suffisamment pertinente, du moment que les propositions
relatives par exemple « à la différence des adjectifs, ne peuvent être attributs du sujet ; beaucoup
de verbes transitifs n’admettent pas de complétives, tandis qu’il n’est pas possible de faire
correspondre des GN à certains complétives, ... ainsi il est assez artificiel de faire une place aux
compléments circonstanciels de condition ou de conséquence dans la phrase simple, tandis que

6
Riegel M., Pellat J-C., Rioul R.,2001, Grammaire méthodique du français, PUF, p.475

29
Didactique de la phrase complexe

les compléments de lieu ne s’expriment jamais par de subordonnées circonstancielles, mais


uniquement par des syntagmes prépositionnels.»7

1.2.3 LES CONNECTEURS

Les connecteurs sont les mots ou les groupes de mots qui lient des propositions soit elles
indépendantes ou en relation de dépendance, de subordination. Ce type des mots sont
représentés par des conjonctions ou des locutions conjonctives, des adverbes ou locutions
adverbiales ou par des pronoms relatifs ou des pronoms interrogatifs.

Fonction du type de relation qu’ils établissent dans la phrase les connecteurs peuvent être
des connecteurs coordonnants ou des connecteurs subordonnants.

Selon Murăreţ I. dans son ouvrage Syntaxe III, La phrase complexe II, « il y a coordination
lorsque deux ou plusieurs propositions de même type (indépendantes, principales ou
subordonnées) sont liées entre elles par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or,
ni, car), ou par un adverbe ou une locution adverbiale dit de liaison, conjonctif ou coordinatif :
ainsi, aussi, cependant, pourtant, puis, en effet, par conséquent, au contraire, d’ailleurs. »8

Il a apporté un panier pique-nique /1et il s’est installé dans la clairière pour en savourer
son dîner. /2

P1=PP P2=PP et - conjonction coordonnatrice

La conjonction et indique une addition de deux propositions du même type et indique


parfois une nuance de conséquence, de mise en relief.

Tu viens/1 ou tu restes à la maison? /2

P1= PP P2= PP ou – conjonction disjonctive

La conjonction ou indique un choix entre deux situations, une alternative.

On a beaucoup travaillé/1 mais on n’a pas été assez bien rémunéré. /2

7
Riegel M., Pellat J-C., Rioul R.,2001, Grammaire méthodique du français, PUF p.476
8
Murăreţ I., 2004, Syntaxe III, La phrase complexe II, Bucureşti, România de mâine, p. 10

30
Didactique de la phrase complexe

P1= PP P2=PP mais – conjonction adversative

La conjonction mais indique un sorte de restriction.

La locution adverbiale en effet exprime un rapport de cause et permet d’exposer l’origine


ou la raison d’un fait. Dans l’exemple suivant elle montre une confirmation, un assurément.

Il a eu raison. En effet la chemise te va à merveille.

L’adverbe coordonnant cependant marque une opposition avec ce qui vient d’être dit :

La solution du problème a été simple, cependant personne n’en a pensé.

L’adverbe coordonnant pourtant insiste sur une constatation qui s’oppose à ce qui vient
d’être dit et marque l’opposition entre les deux énoncés.

Il n’a pas apporté son livre, pourtant on lui avait dit plusieurs fois.

La locution adverbiale par conséquent montre le résultat de l’action précédente.

Marie est malade, par conséquent elle reste à la maison.

Les connecteurs subordonnants sont surtout des conjonctions ou des locutions


conjonctives, des pronoms relatifs ou des mots interrogatifs. Les conjonctions n’ont pas de
fonctions syntaxiques dans la phrase, leur rôle étant seulement de réaliser la liaison parmi les
propositions. Selon la Grammaire méthodique du français « les conjonctions de subordination
déterminent également le mode des subordonnées circonstancielles en fonction de leur
sémantisme (Parce que, puisque, quand, si, etc. sont suivies de l'indicatif, quoique, bien que,
avant que, etc. du subjonctif), alors que le mode des complétives dépend de la proposition ou du
terme régissant (si la principale est négative ou interrogative, elles se mettent souvent au
subjonctif) ou de leur fonction. »9
Les conjonctions peuvent être classifiées morphologiquement en deux catégories:
a) des formes simples: que, si, quand, comme, etc.
Il viendra quand il aura le temps.
Je vois que tu as appris la nouvelle.
b) des formes composées ou de locutions conjonctives : bien que, alors que, une fois
que, dès que, pour que, sans que, à ce que; de ce que, etc.

9
Riegel M., Pellat J-C., Rioul R.,2001, Grammaire méthodique du français, PUF, p.792.

31
Didactique de la phrase complexe

Une fois qu’il sera prêt, il partira dans le long voyage.


Bien qu’on l’avait averti, il a oublié d’apporter les documents nécessaire pour le départ.
La conjonction que introduit surtout des propositions subordonnées complétives mais elle
peut substituer d’autres conjonctions ou locutions conjonctives –peut introduire des
subordonnées de temps, de cause, de conséquence, etc.
J’espère/1 qu’il viendra./2
P1=PP P2= P complétive
Je ne crois pas /1qu’il ait raison. /2
P1= PP P2= P complétive
Les propositions subordonnées circonstancielles de temps qui expriment un rapport de
simultaneité sont introduites par: quand, lorsque, comme, alors que, en même temps que, au
moment où, le jour où, pendant que, tandis que, tant que, aussi longtemps que, etc. Pour
exprimer un rapport de postériorité on emploi : quand, lorsque, depuis que, après, dès que,
aussitôt que, sitôt que, après que, tout de suite que, etc. Pour exprimer le rapport d’anteriorité
on utilise : avant que + Subjonctif, jusqu’à ce que + Subjonctif, en attendant que +
Subjonctif, jusqu’au temps que + Subjonctif, jusqu’au moment où + Subjonctif, etc.
Quand je le vois, /1 je me rends compte /2 qu’il est heureux. /3
P1=P temporelle (simultanéité) P2= PP P3= P complétive
Après que tu seras parti, /1 nous regarderons la télévision. /2
P1= P temporelle (postériorité) P2= PP
Je voudrais visiter ce pays /1avant qu’il fasse trop froid. /2
P1= PP P2= P temporelle (antériorité)

Les connecteurs spatiaux introduisent des subordonnées qui montrent l’éloignement dans le
temps ou l’éloignement dans l’espace : au plus loin que, aussi loin que, où que, n’importe où,
etc.
Au plus loin qu’il allait, /1 il perdait de sa vue sa famille. /2
P1= P spatiale P2= PP
N’importe où tu as mis la clé, /1 il faut que tu la trouve tout de suite. /2
P1=P spatiale P2= PP

32
Didactique de la phrase complexe

Les propositions subordonnées circonstancielles de cause sont introduites par : parce que,
puisque, comme, du moment que, vu que, étant donné que, attendu que, non parce que, mais
parce que, non que + Subjonctif, ce n’est pas que + Subjonctif, soit que ... soit que +
Subjonctif, du fait que, maintenant que, dès lors que, que, si, etc.
Je n’ai pas reconnue Sophie /1 parce qu’elle a beaucoup changé. /2
P1= PP P2= P causale
Comme je ne me sens pas bien,/1 je reste aujourd’hui à la maison. /2
P1= P causale P2= PP
Etant donné que je voulais arriver la première, /1 je me suis levée de bonne heure. /2
P1= P causale P2=PP
Soit qu’il fût malade, /1soit qu’il fût occupé, /2 il n’accepta pas notre invitation. /3
P1= P causale P2= P causale P3=PP
Les propositions subordonnées circonstancielles de conséquence sont introduites par: si
bien que, de (telle) sorte que, de manière que, de façon que, si ... que, tant ... que, au point
que, assez ... pour que + Subjonctif, pour que, trop ... pour que + Subjonctif, tellement que,
etc.
Le professeur parle très distinctement/1 de façon que ses élèves l’entendent. /2
P1= PP P2=P de conséquence
Le professeur répète la question /1 de manière que ses élèves ne fassent pas d’erreurs./2
P1=PP P2=P de conséquence
La subordonnée „de manière que ses élèves ne fassent pas d’erreurs” exprime une
conséquence voulue, une intention, alors on emploie le Subjonctif.
Vous êtes assez grands pour que /1je vous puisse parler franchement./2
P1=P de conséquence P2= PP
Les propositions subordonnées circonstancielles de but sont introduites par: pour que +
Subjonctif, afin que + Subjonctif, de peur que + Subjonctif, de crainte que + Subjonctif, de
sorte que + Subjonctif, de manière que + Subjonctif, pour ne pas que + Subjonctif, etc.
Ce marchand s’installe au même endroit, /1 pour que chacun sache où le rencontrer. /2
P1=PP P2=P de but
L’enfant s’enfuit /1 de crainte que son père ne le gronde. /2
P1=PP P2=P de but

33
Didactique de la phrase complexe

Les propositions subordonnées circonstancielles de concession sont introduites par:


quoique + Subjonctif, bien que + Subjonctif, encore que, si ... que + Subjonctif, quelque ...
que + Subjonctif, pour ... que + Subjonctif, tout ... que, qui que ce soit, qui que vous soyez,
quoi que + Subjonctif, alors que, tandis que, cependant que, quand, lorsque, au lieu que, loin
que + Subjonctif, sans que + Subjonctif, etc.

Si triste qu’il soit, /1 il ne peut s’empêcher de sourire. /2

P1=P de concession P2=PP

Quelque brave qu’il soit, /1 il ne réussira pas. /2

P1=P de concession P2=PP

Qui que vous soyez, /1 attendez votre tour. /2

P1=P de concession P2= PP

Quoiqu’il soit riche, /1 il vit très simplement. /2

P1=P de concession P2=PP

Les propositions subordonnées circonstancielles d’hypothèse sont introduites surtout par la


conjonction si, même si, suivies par l’indicatif, mais aussi par si jamais, sauf si, sinon, sinon
que, quand, quand même que + Conditionnel, à condition que + Subjonctif, pourvu que +
Subjonctif, au cas où + Conditionnel, supposer que + Subjonctif, pour peu que + Subjonctif,
en admettant que + Subjonctif, en supposant que + Subjonctif, à moins que +Subjonctif, etc.

Au cas où il s’opposera,/1 que faudra-t-il faire?/2

P1=P d’hypothèse P2=PP

En supposant qu’il ait du travail, /1 il n’y viendra pas. /2

P1=P d’hypothèse P2=PP

Je l’attendrai /1à moins qu’il n’ait pas de retard. /2

P1=PP P2=P d’hypothèse

34
Didactique de la phrase complexe

Je partirai pour ce voyage/1 pourvu que ce froid ne dure pas. /2

P1=PP P2=P d’hypothèse

Tout cela se conçoit très bien/1 pour peu qu’on y réfléchisse. /2

P1=PP P2=P d’hypothèse

Vous ferez de progrès/1 à condition que vous travailliez régulièrement. /2

P1=PP P2= P d’hypothèse

Les propositions subordonnées circonstancielles de comparaison sont introduites par:


comme, comme si, aussi ...que, autant que, plus ... que, moins ... que, à mesure que, d’autant
plus ... que ... plus, moins ... moins, plus ... moins, alors que, tandis que, cependant que, etc.

Mon grand père avait une vieille voiture/1 comme on ne voit plus de telles voitures./2

P1=PP P2=P de comparaison

Tu criais /1comme si j’avais été sourd. /2

P1= PP P2=P de comparaison

Elle est aussi belle /1que je me l’imaginais. /2

P1= PP P2=P de comparaison

Nous n’écrivons pas si bien le français/1 que nous en parlons. /2

P1=PP P2=P de comparaison

Aujourd’hui il fait moins chaud /1qu’il ne faisait hier. /2

P1= PP P2=P de comparaison

Il fait bon chez vous/1 alors que chez moi on gèle. /2

P1=PP P2=P de comparaison

35
Didactique de la phrase complexe

Les propositions subordonnées relatives sont introduites par des pronoms relatifs simples :
qui, que, dont, où, quoi. La proposition relative introduite par qui peut exister au milieu de la
proposition principale, dans l’immédiate proximité du nom réfèrent :

Ce chien, /1 qui ne mange pas, /2 est malade. /1

P1= PP P2=P Relative

Voici un bon livre /1que j’ai acheté hier. /2

P1=PP P2=P Relative

J’ai acheté une voiture/1 dont le moteur est très puissant. /2

P1=PP P2= P Relative

Le quartier/1 où j’habite/2 est très animé. /1

P1=PP P2=P Relative

Je ne vois rien/1 en quoi je puisse vous être utile. /2

P1=PP P2= P Relative

Les Relatives peuvent être introduites aussi par des pronoms relatifs composés tel : lequel,
laquelle, lesquels, lesquelles, auquel, à laquelle, auxquels, auxquelles, duquel, de laquelle,
desquels, desquelles.

C’est le livre/1 auquel je pense. /2

P1=PP P2=P Relative

La table/1 près de laquelle vous vous asseyez/2 me sert de bureau. /1

P1=PP P2=P Relative

Voici mes amis /1 chez lesquels j’ai passé mes vacances. /2

P1=PP P2=P Relative

36
Didactique de la phrase complexe

1.2.4. EMPLOI DU MODE DANS LA SUBORDONNÉE

Fonction du type d’action qu’on veut exprimer dans la proposition subordonnée, on peut
employer soit des modes personnels tels que l’indicatif, l’impératif, le subjonctif, soit des
modes non personnels tels que l’infinitif, le participe ou le gérondif.

Le mode indicatif est le mode le plus employé dans le discours et il indique la plupart du
temps une action, un état ou un phénomène réel présent ou passé. La réalisation de l’action dans
cette situation est certaine. Par exemple, dans les propositions subordonnées circonstancielles de
temps qui exprime un rapport de simultanéité on emploi soit l’indicatif soit le conditionnel (qui
est considéré comme un temps de l’indicatif et pas un mode), pour montrer une action
éventuelle :

Lorsqu’elle traverse la rue, elle fait attention à la circulation.

Le jour où elle remporterait ce prix, nous pourrions la féliciter.

Pendant que je lui parle, il me regarde avec méfiance.

Généralement, pour exprimer la simultanéité on emploi dans la proposition principale le


même temps et mode que dans la proposition subordonnée.

Les conjonctions ou les locutions conjonctives qu’on utilise pour introduire les propositions
subordonnées ont un rôle décisif dans l’emploi du mode de la subordonnée. Par exemple, les
locutions dès que, aussitôt que, une fois que, sitôt que montrent que l’action du verbe de la
subordonnée a lieu immédiatement avant l’action du verbe de la proposition principale. Le
temps du verbe de la subordonnée va montrer surtout un rapport d’antériorité face à la
principale :

Dès que son mari fut parti, elle se mit à pleurer.

Aussitôt qu’il aura écrit la lettre, je la porterai à la poste.

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BIBLIOGRAPHIE

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