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LUCRARE METODICO-ŞTIINŢIFICĂ
PENTRU
OBŢINEREA GRADULUI DIDACTIC I ÎN ÎNVĂŢĂMÂNT
Coordonator ştiinţific:
Conf. Univ. Dr. SANDINA IULIA VASILE
Candidat:
Prof. CIURARU (FLOROAEI) VASILICA
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Didactique de la phrase complexe
Coordonator ştiinţific:
Conf. Univ. Dr. SANDINA IULIA VASILE
Candidat:
Prof. CIURARU (FLOROAEI) VASILICA
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Didactique de la phrase complexe
INTRODUCTION……………………………………………………………………………………………...5
CONCLUSIONS
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Didactique de la phrase complexe
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Didactique de la phrase complexe
INTRODUCTION
Mon intérêt concernant ce sujet a été éveillé par le fait que les étudiants roumains
rencontrent des difficultés à acquérir les moyens de construction de la phrase complexe
française. Le long des années, le travail avec eux m’a fait réaliser que les élèves roumains ont
encore de problèmes de compréhension de la phrase complexe même si ce sujet on l’apprends à
peine au niveau du lycée. Les types de fautes qu’ils font sont liées à l’emploi des connecteurs, à
l’emploi du temps et du mode convenable et même à la place de la subordonnée dans la phrase.
Un autre aspect négatif que j’ai remarqué le long du temps est le fait que les manuels de langue
française sont axés surtout sur des activités de lire et sur des activités d’écrire et moins sur les
activités de compréhension et d’expression orale, l’écoute des textes authentiques etc. Le
nombre de ce type d’exercices est assez restreint.
J’aimerais avoir par cet ouvrage une petite contribution à l’étude de la langue française.
Mon but est de réaliser une collection avec des activités pratiques et des exercices qui emploient
les quatre types de compétences : écouter, parler, lire, écrire, en espérant que ça sera l’appui
pour les élèves et pour les autres professeurs aussi.
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Didactique de la phrase complexe
La dernière partie c’est ma preuve d’originalité, où j’ai l’intention de réaliser une variété
d’exercices et des activités pour tous les quatre types de compétences conformément au Cadre
Européen commun de référence. Mon but est d’analyser et de proposer de méthodes modernes
d’acquérir des nouvelles connaissances en tenant compte de chaque aspect lié à l’apprentissage
de la phrase complexe française. Les activités seront axées sur la structure de la phrase, sur
l’emploi de connecteurs appropriés, et sur l’emploi du temps et du mode convenable.
Même si la phrase complexe est apprise à peine au niveau du lycée, au stage terminal, il
faut qu’on la comprenne dans des contextes clairs et qu’elle soit l’apport qui enrichisse les
connaissances de langue et qui développe le langage qui devient de cette sorte plus complexe
lui-même. La phrase complexe marque l’évolution naturelle du langage qui ne peut plus se
résumer seulement à la phrase simple. Les étudiants peuvent ainsi exprimer leurs pensées avec
plus de fluidité et de continuité. Par la suite, les professeurs de français devraient encourager les
élèves de chercher toujours à ajouter aux connaissances déjà acquises d’autres et d’autres pour
pouvoir avoir un discours de plus en plus élevé et soigné.
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Didactique de la phrase complexe
La phrase simple est la phrase formée de deux constituants : le groupe nominal primaire
GN1 et le groupe prédicatif GPréd. Elle peut comporter aussi un ou plusieurs groupes
supplémentaires : les compléments circonstanciels. La phrase simple forme une proposition
indépendante et contient un seul verbe conjugué. Elle peut être de trois types : énonciative,
interrogative et exclamative. La phrase simple est « … une séquence composée de deux groupes
de mots obligatoires, soit le groupe nominal (GN) et le groupe verbal (GV), et d’un ou plusieurs
éléments facultatifs (soit des groupes syntaxiques GPrép, GAdv, GN, soit une subordonnée) »1
Ex : Marie lit.
GN1 GPréd
Il chante lentement.
1
Boivin & Pinsonneault, 2008, « La grammaire moderne. Description et éléments pour sa dictatique » p. 10
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Didactique de la phrase complexe
La proposition est une unité grammaticale et sémantique constituée autour d’un verbe
conjugué. La phrase complexe comporte deux ou plusieurs verbes donc plusieurs propositions.
Il y a une proposition matrice, principale à laquelle se rattachent les autres propositions: les
subordonnées. Elles sont introduites par des mots de liaison et ne peuvent pas exister seules,
étant en étroite liaison avec la proposition principale. La phrase complexe peut être constituée
aussi de plusieurs propositions indépendantes juxtaposées ou coordonnées. Par exemple:
A. Relation de coordination:
Conjonction de coordination : et
Dans cet exemple il y a deux propositions de même type, indépendantes, ayant le même
sujet – la fusée et qui sont coordonnées par la conjonction et.
B. Relation de juxtaposition :
Lorsque les propositions sont juxtaposées, cette relation logique est uniquement assurée par
les signes de ponctuation (une virgule, deux points, un point virgule...)
C. Relation de subordination :
Dans l’exemple ci-dessus la proposition principale est complétée par une proposition
subordonnée, qui exprime la cause pour laquelle l’action a eu lieu. Le mode du verbe de la
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Didactique de la phrase complexe
J’explique les règles à mes élèves afin qu’ils puissent résoudre l’exercice.
P (phrase matrice)
GN GV
N V P subordonée
a. Les subordonnées dépendant d’un nom – les subordonnées relatives- ce sont des
expansions du nom, introduites par des pronoms relatifs :
Elle m’a présenté l’homme qui lui avait sauvé la vie.
b. Les subordonnées dépendant d’un verbe :
b.1. les subordonnées conjonctives complétives- sont introduites par la conjonction que et
par rapport au verbe de la proposition principale, elles peuvent avoir la fonction de Sujet ou de
COD :
2
Boivin & Pinsonneault, 2008, „La grammaire moderne. Description et éléments pour sa dictatique” p. 128.
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Didactique de la phrase complexe
Qu’il ne soit pas venu n’est pas vraiment une surprise. –Sujet
Je te dis qu’il n’est pas venu. –COD
b.2. les subordonnées interrogatives indirectes- sont introduites par un pronom ou adverbe
interrogatif et ont la fonction de COD du verbe :
Je souhaite que la pluie cesse.
b.3. les subordonnées infinitives - il n’y a pas de mot introducteur, ont la fonction de COD
du verbe :
J’entends les oiseaux chanter.
c. Les subordonnées conjonctives dépendant d’une proposition – sont introduites par
des conjonctions de subordination et ont la fonction de Compléments circonstanciels :
c.1. les subordonnées circonstancielles de temps – introduites par : quand, lorsque, au
moment où, dès que …
Il a attendu jusqu’au moment où le train est arrivé.
c.2. les subordonnées circonstancielles de cause – introduites par : parce que, puisque,
étant donné que…
Il a consulté le dentiste parce qu’il avait des caries.
c.3. les subordonnées circonstancielles de conséquence – introduites par : de sorte que,
si…que, tellement que, au point que…
Il a tellement plu que la rivière est en crue.
c.4. les subordonnées circonstancielles de condition – introduites par : si, à condition
que…
Je sortirai si la pluie cesse.
c.5. les subordonnées circonstancielles de but – introduites par : pour que, afin que…
Il a fermé sa porte à clé afin que personne ne vienne le déranger.
c.6. les subordonnées circonstancielles de concession – introduites par : bien que, quoique,
quelque… que, etc.
Bien qu’il soit malade, il sort.
c.7. les subordonnées circonstancielles de comparaison : - introduites par : aussi…que,
plus… que, etc.
Il est plus grand que tu ne le penses.
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Didactique de la phrase complexe
Donc, la phrase complexe est la phrase qui comporte au moins deux noyaux, située autour
d’un noyau prédicatif. De point de vue syntaxique elle se distingue de la phrase simple par le
fait que la phrase simple contient un seul noyau prédicatif (± sous-noyaux prédicatifs
(propositions relatives, complétives, conjonctives)) tandis que la phrase complexe contient deux
noyaux prédicatifs ou plusieurs, rattachés par des connecteurs. La phrase complexe exprime des
rapports logico-sémantiques.
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T. Cristea, 1997, « Grammaire structurale du français contemporain », EDP, Bucuresti p.329
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Didactique de la phrase complexe
a. Le plus souvent elle est introduite par des conjonctions : comme, puisque ou des
locutions conjonctives : parce que, attendu que, vu que, dis que, du moment que, étant
donné que, du fait que, de ce que, sous prétexte que, dès lors que…etc.
Les locutions : dès que, du moment que, maintenant que, puisque et la conjonction comme
peuvent avoir une valeur causale et temporelle. Elles marquent une argumentation, elles
accentuent la dépendance cause à effet :
Maintenant que vous êtes rencontré, vous pouvez parler de vos ennuis.
Comme les routes étaient enneigées, nous avons retardé notre voyage.
Parce que les routes étaient enneigées, nous avons retardé notre voyage.
Pour l’expression de la cause par déduction on peut employer : puisque, du moment que,
dès lors que, étant donné que, vu que. Ainsi, on indique que la cause d’un phénomène est
évidente, en vertu d’une sorte de raisonnement sous-entendu.
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Didactique de la phrase complexe
Etant donné que les prix ont augmentés, il faut bien que les salaires augmentent aussi.
Pour exprimer une cause incertaine ou erronée on emploie la locution sous prétexte que :
Marius n’est pas venu à l’entraînement sous prétexte qu’il avait des courbatures.
Il n’est pas venu me voir sous prétexte qu’il faisait mauvais temps.
L’accident s’est produit parce que le conducteur se serait endormi à son volant.
Les locutions attendu que, vu que marquent la cause sous forme de motif, utilisées surtout
par le langage juridique et administratif :
Les locutions ce n’est pas que, non que expriment une cause niée :
Non que je veuille t’obliger à quoi que ce soit mais j’aurais grand plaisir à ce que tu me
dises merci quelques fois.
On emploie les locutions non que, ce n’est pas que, pour éliminer une fausse cause. Elles
sont suivies par le subjonctif.
J’aimerais voir ce spectacle non qu’il soit bon, mais parce qu’il est nouveau.
Pour montrer qu’aucune des causes n’est certaine on utilise la conjonction double soit
que… soit que suivie par le subjonctif.
Soit qu’il fût malade, soit qu’il fût occupé, il n’accepta pas notre invitation.
Soit que son cœur faiblît, soit qu’il perdît trop de sang, il mourût jeune.
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Didactique de la phrase complexe
d. La cause peut être encore exprimée par une simple juxtaposition ou coordination
des propositions :
Il n’est pas bon de prendre trop d’aspirine, (car) cela peut occasionner des hémorragies.
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Didactique de la phrase complexe
Le professeur répète la question de manière que les élèves ne fassent pas d’erreurs.
Introduites par si…que, si bien…que, tellement que.., à tel point que, les subordonnées
consécutives indiquent que la conséquence résulte d’un certain degré d’intensité ou de quantité
de l’action exprimée par la principale.
Le temps est trop lourd pour que nous songions à mettre le nez dehors.
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Didactique de la phrase complexe
Ils sont trop peu aimables pour que nous ayons plaisir à les inviter.
Il a assez de qualités pour qu’on lui confie cette tâche.
Introduites par assez… pour que, trop… pour que, trop peu … pour que, les
subordonnées consécutives expriment également une conséquence du degré d’intensité ou de
quantité. Ce degré est indiqué comme excessif, suffisant ou insuffisant.
Notre état instruit des intellectuels qui puissent être de bons constructeurs.
Le brouillard est tombé sur la montagne, c’est pourquoi les remonte-pentes se sont
arrêtés.
Si le verbe de la proposition principale est à la forme négative, même s’il s’agit d’une
conséquence réelle, on emploie le subjonctif :
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Didactique de la phrase complexe
C’est un sujet trop vaste pour qu’un seul homme puisse jamais le traiter.
Le but est une conséquence intentionnelle, une fin voulue. Et comme l’intention n’est pas
forcement réalisée, comme sa réalisation n’est que possible, le verbe de la proposition
circonstancielle de but est employé généralement au subjonctif.
a) on emploie les locutions conjonctives pour que, afin que, de crainte que, de peur que :
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Didactique de la phrase complexe
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Didactique de la phrase complexe
La phrase simple de la langue roumaine est constituée de la même manière que la phrase
simple française : elle contient un seul verbe conjugué et un ou plusieurs groupes nominaux :
Maria citeşte o carte poliţistă la biblioteca centrala. (Marie lit un livre policière à la
bibliothèque centrale).
Dans ces exemples, on peut remarquer comment une phrase simple a été constituée
initialement par seul le GV et le GN1 et progressivement elle a pu recevoir aussi un GN2
(Complément d’objet direct- un livre), puis le GN3 (Complément du nom-policière), et ensuite
le GN4 (Complément circonstanciel de lieu- à la bibliothèque centrale).
Uşa se deschise şi drept în faţa lui Dan se ivi un om înalt, […]cu fruntea mare, iar pe
creştet avea un fes mic. (M. Eminescu, Sărmanul Dionis)
La porte s’ouvrit et devant Dan parut un homme grand, […] le front large, ayant sur la tête
un petit bonnet.
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Didactique de la phrase complexe
Pour pouvoir enseigner la phrase complexe, le professeur doit s’assurer premièrement que
ses élèves savent comment identifier les mots constituant la phrase et qu’ils savent comment
établir quelle fonction accomplissent ces mots. Ensuite il faut savoir comment délimiter les
propositions constituantes de la phrase et établir de quel type elles sont, soit principales, soit
subordonnées. Dans l’exemple :
M-am plimbat/1 pentru că era frumos afară./2
La proposition « M-am plimbat » est une proposition principale, qui peut exister
indépendamment car elle accomplit un sens propre, un fait sans dépendre d’autres propositions.
Cette proposition est délimitée par l’existence d’un verbe conjugué (à l’indicatif) ; elle n’a pas
besoin d’aucun mot de liaison ou introductif. Mais la proposition « pentru că era frumos
afară » est une proposition qui dépend comme sens de la première proposition, en exprimant la
cause de l’action de la principale. Elle est introduite par une locution conjonctive qui indique la
cause et accomplit la fonction de complément circonstanciel de cause.
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Didactique de la phrase complexe
La proposition subordonnée attributive est introduite par un pronom relatif pe care/ que,
et a la fonction d’Attribut pour le nom un om/un homme, de la proposition principale.
Acesta îi ceru fata, zicând/1că el este cel cu izbânda./2 (P. Ispirescu, Greuceanu)
P1=PP, P2= P Complétive directe
Celui-ci lui demanda la fille, en lui disant /1que c’est lui celui qui a réussi. /2
P1=PP, P2= P Complétive directe
Povestea/1 cui vrea /2să-l asculte. /3 P1= PP, P2= P Complétive indirecte, P3=PCD
Il racontait/1 à quiconque voulait/2 l’écouter. /3
P1= PP, P2= P Complétive indirecte, P3=PCD
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Didactique de la phrase complexe
La proposition subordonnée complétive indirecte est introduite par un pronom relatif cui
(oricui) / à quiconque. Elle détermine le verbe povestea/ racontait et accomplit la fonction de
Complément d’objet indirect.
Leneşul mai mult alearga. /Cine este leneş /1 mai mult alearga./2
Le paresseux court la plupart du temps. / Celui qui est paresseux /1 court la plupart du
temps. /2
P1=P Subjective P2= PP
Se vede/1 că nu cunoşti locurile pe aici. /2 / On peut remarquer/1 que tu ne connais pas les
endroits d’ici. /2
Dans l’exemple :
Maria este neschimbată. / Marie est la même (qu’elle était auparavant). /
Maria este aşa cum o ştiai. / Marie est telle que tu l’avais connue.
Dans une proposition le nom prédicatif est exprimé par un constituant (un adjectif)
« neschimbată/ la même », mais dans une phrase le nom prédicatif est exprimé par une
proposition : « … aşa cum o ştiai. / …telle que tu l’avais connue. ». Cette situation a lieu
lorsque le verbe de la proposition principale est un verbe copulatif (généralement le verbe être).
La proposition qui accomplit la fonction de nom prédicatif s’appelle propositions subordonnée
prédicative. Elles peuvent être introduites par de pronoms relatifs care, ce, cine, câţi, cel care,
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Didactique de la phrase complexe
ceea ce/ lequel, quoi, qui, combien, celui qui, ce que ou par des pronoms indéfinis oricare,
oricine, orice / quiconque, n’importe qui, n’importe quoi ou par des adverbes cum, ca şi cum,
dupa cum, cât / comment, comme si, d’après quoi, combien ou par des conjonctions că, să,
ca…să, dacă, de / pour, de, pour…, si, de.
La proposition subordonnée prédicative est placée d’habitude après le verbe copulatif de la
proposition principale et elle ne se sépare pas par la virgule de sa régente.
La proposition complétive d’agent est la proposition qui détermine un verbe à la diathèse
passive construit avec l’auxiliaire « être » ou un verbe passif réflexif et montre par qui a été
réalisée l’action exprimée par le verbe déterminé. Ce type de proposition peut être introduite par
un pronom relatif ou indéfini par la préposition « de », « de către » / « par », « par qui ». La
proposition complétive d’agent accomplit la fonction de Complément d’agent et répond à la
question : « de cine ? », « de către cine? »/ « par qui ? ».
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Didactique de la phrase complexe
L’identification des types de propositions commence toujours par établir quelles sont les
propositions principales. Il faut tenir compte de l’existence des rapports de coordinations s’il y
en a et ensuite chercher et identifier les types de conjonctions qui connectent les propositions.
La délimitation des propositions s’est fait surtout dans le but que l’élève qui en a besoin
puisse facilement encadrer le mot visé d’être analysé dans l’unité syntaxique dont il fait part- la
proposition.
Si dans la phrase simple, les mots qui la constituent accomplissent diverses fonctions
(sujet, attribut, complément) dans la phrase complexe française ces mots peuvent être
remplacées par des propositions entières ayant la même fonction.
Dans une phrase on peut identifier une proposition indépendante, qui par la forme ne
dépend d’aucune autre et dont aucune autre n’en dépend, une proposition principale qui en a
une ou plusieurs autres sous sa dépendance, la subordonnée, la proposition qui dépend d’une
autre.
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Didactique de la phrase complexe
Les propositions qui constituent la phrase complexe peuvent entretenir entre elles des
rapports de dépendance. On parle, dans ce cas de proposition principale et de propositions
subordonnées. Les propositions subordonnées sont rattachées à la principale par des
conjonctions et des locutions conjonctives de subordination ou autres éléments subordonnants.
P1=PP, P2=Relative
P1=PP, P2=Complétive
« La subordination consiste à réunir au moins deux phrases, dont l’une a une fonction
grammaticale par rapport à un mot de l’autre phrase ou par rapport à la phrase. La phrase
ayant une fonction grammaticale est appelée subordonnée. » 4. Riegel et al. (2009) parlent
aussi du rapport asymétrique de dépendance d’uneproposition (subordonnée ou enchâssée) par
rapport à l’autre (principale ou matrice).
a. Elle écrit que tu vas envoyer une lettre.
b. Elle écrit cela.
c. Tu vas envoyer une lettre.
4
Boivin & Pinsonneault, 2008, «La grammaire moderne. Description et éléments pour sa dictatique » p. 128.
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Selon le mot qui introduit la proposition subordonnée on peut les classifier de la manière
suivante :
Les propositions subordonnées conjonctives sont les propositions introduites par une
conjonction ou locution conjonctive. Dans cette situation la conjonction n’a aucune fonction à
l’intérieur de la subordonnée, elle est seulement un marqueur de subordination.
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Didactique de la phrase complexe
Anne réfléchit/1 à ce que le professeur lui vient de dire. /2 P1= PP, P2= COI
Je vais les avertir par email /1pour que mon arrivée ne le surprenne pas. /2
Cet enfant est trop petit, /1 par conséquent il ne pourra pas faire ce voyage. /2
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Dans la IVème édition du Bon Usage, Maurice Grevisse et André Gosse présentent le
classement des propositions comme « fondé sur le type de mot qui sert à les rattacher à la
phrase dont elles font partie (ordinairement, à un mot de cette phrase) :
a) les propositions relatives –commencent par un pronom relatif ou par un nom
accompagné d’un déterminant relatif
Coeur qui soupire n’a pas ce qu’il désire.
Vous serez peut-être absent, auquel cas vous me préviendriez.
b) les propositions conjonctives – commencent par une conjonction de
subordination
Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud.
c) Il faut mettre à part les propositions que l’on appelle d’interrogation indirecte ou
d’exclamation indirecte; elles ne sont rattachées à la phrase par aucun mot particulier, à
l’exception de l’interrogation globale, qui est rattachée à la phrase par la conjonction de
subordination si
Qui a fait cela? – Je demande qui a fait cela.
Comme il est patient! – Tu sais comme il est patient. »5
Dans l’ouvrage « Grammaire méthodique du français » : « la classification des
propositions subordonnées semble à première vue être parallèle à celle des syntagmes
constituants de la phrase simple. Dans beaucoup des cas, en effet, les subordonnées peuvent se
5
M. Grevisse, A. Gosse, 2008, Le Bon Usage IVème Edition, Boeck, Bruxelles, p. 1427
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substituer à de tels syntagmes »6, de telle sorte que les relatives peuvent être considérées comme
des propositions adjectives, du moment qu’elles ont la même valeur qu’une adjective
qualificative épithète :
Les complétives, les infinitives et les interrogatives peuvent être considérées des
propositions substantives, puisqu’elles accomplissent les mêmes fonctions que celles du GN,
surtout ceux du complément d’objet du verbe :
P1= PP P2 = Interrogative
Les circonstancielles peuvent être assimilées à des adverbes, lorsqu’elles ont les mêmes
traits et apportent le même types d’informations :
6
Riegel M., Pellat J-C., Rioul R.,2001, Grammaire méthodique du français, PUF, p.475
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Didactique de la phrase complexe
Les connecteurs sont les mots ou les groupes de mots qui lient des propositions soit elles
indépendantes ou en relation de dépendance, de subordination. Ce type des mots sont
représentés par des conjonctions ou des locutions conjonctives, des adverbes ou locutions
adverbiales ou par des pronoms relatifs ou des pronoms interrogatifs.
Fonction du type de relation qu’ils établissent dans la phrase les connecteurs peuvent être
des connecteurs coordonnants ou des connecteurs subordonnants.
Selon Murăreţ I. dans son ouvrage Syntaxe III, La phrase complexe II, « il y a coordination
lorsque deux ou plusieurs propositions de même type (indépendantes, principales ou
subordonnées) sont liées entre elles par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or,
ni, car), ou par un adverbe ou une locution adverbiale dit de liaison, conjonctif ou coordinatif :
ainsi, aussi, cependant, pourtant, puis, en effet, par conséquent, au contraire, d’ailleurs. »8
Il a apporté un panier pique-nique /1et il s’est installé dans la clairière pour en savourer
son dîner. /2
7
Riegel M., Pellat J-C., Rioul R.,2001, Grammaire méthodique du français, PUF p.476
8
Murăreţ I., 2004, Syntaxe III, La phrase complexe II, Bucureşti, România de mâine, p. 10
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Didactique de la phrase complexe
L’adverbe coordonnant cependant marque une opposition avec ce qui vient d’être dit :
L’adverbe coordonnant pourtant insiste sur une constatation qui s’oppose à ce qui vient
d’être dit et marque l’opposition entre les deux énoncés.
Il n’a pas apporté son livre, pourtant on lui avait dit plusieurs fois.
9
Riegel M., Pellat J-C., Rioul R.,2001, Grammaire méthodique du français, PUF, p.792.
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Didactique de la phrase complexe
Les connecteurs spatiaux introduisent des subordonnées qui montrent l’éloignement dans le
temps ou l’éloignement dans l’espace : au plus loin que, aussi loin que, où que, n’importe où,
etc.
Au plus loin qu’il allait, /1 il perdait de sa vue sa famille. /2
P1= P spatiale P2= PP
N’importe où tu as mis la clé, /1 il faut que tu la trouve tout de suite. /2
P1=P spatiale P2= PP
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Didactique de la phrase complexe
Les propositions subordonnées circonstancielles de cause sont introduites par : parce que,
puisque, comme, du moment que, vu que, étant donné que, attendu que, non parce que, mais
parce que, non que + Subjonctif, ce n’est pas que + Subjonctif, soit que ... soit que +
Subjonctif, du fait que, maintenant que, dès lors que, que, si, etc.
Je n’ai pas reconnue Sophie /1 parce qu’elle a beaucoup changé. /2
P1= PP P2= P causale
Comme je ne me sens pas bien,/1 je reste aujourd’hui à la maison. /2
P1= P causale P2= PP
Etant donné que je voulais arriver la première, /1 je me suis levée de bonne heure. /2
P1= P causale P2=PP
Soit qu’il fût malade, /1soit qu’il fût occupé, /2 il n’accepta pas notre invitation. /3
P1= P causale P2= P causale P3=PP
Les propositions subordonnées circonstancielles de conséquence sont introduites par: si
bien que, de (telle) sorte que, de manière que, de façon que, si ... que, tant ... que, au point
que, assez ... pour que + Subjonctif, pour que, trop ... pour que + Subjonctif, tellement que,
etc.
Le professeur parle très distinctement/1 de façon que ses élèves l’entendent. /2
P1= PP P2=P de conséquence
Le professeur répète la question /1 de manière que ses élèves ne fassent pas d’erreurs./2
P1=PP P2=P de conséquence
La subordonnée „de manière que ses élèves ne fassent pas d’erreurs” exprime une
conséquence voulue, une intention, alors on emploie le Subjonctif.
Vous êtes assez grands pour que /1je vous puisse parler franchement./2
P1=P de conséquence P2= PP
Les propositions subordonnées circonstancielles de but sont introduites par: pour que +
Subjonctif, afin que + Subjonctif, de peur que + Subjonctif, de crainte que + Subjonctif, de
sorte que + Subjonctif, de manière que + Subjonctif, pour ne pas que + Subjonctif, etc.
Ce marchand s’installe au même endroit, /1 pour que chacun sache où le rencontrer. /2
P1=PP P2=P de but
L’enfant s’enfuit /1 de crainte que son père ne le gronde. /2
P1=PP P2=P de but
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Mon grand père avait une vieille voiture/1 comme on ne voit plus de telles voitures./2
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Les propositions subordonnées relatives sont introduites par des pronoms relatifs simples :
qui, que, dont, où, quoi. La proposition relative introduite par qui peut exister au milieu de la
proposition principale, dans l’immédiate proximité du nom réfèrent :
Les Relatives peuvent être introduites aussi par des pronoms relatifs composés tel : lequel,
laquelle, lesquels, lesquelles, auquel, à laquelle, auxquels, auxquelles, duquel, de laquelle,
desquels, desquelles.
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Fonction du type d’action qu’on veut exprimer dans la proposition subordonnée, on peut
employer soit des modes personnels tels que l’indicatif, l’impératif, le subjonctif, soit des
modes non personnels tels que l’infinitif, le participe ou le gérondif.
Le mode indicatif est le mode le plus employé dans le discours et il indique la plupart du
temps une action, un état ou un phénomène réel présent ou passé. La réalisation de l’action dans
cette situation est certaine. Par exemple, dans les propositions subordonnées circonstancielles de
temps qui exprime un rapport de simultanéité on emploi soit l’indicatif soit le conditionnel (qui
est considéré comme un temps de l’indicatif et pas un mode), pour montrer une action
éventuelle :
Les conjonctions ou les locutions conjonctives qu’on utilise pour introduire les propositions
subordonnées ont un rôle décisif dans l’emploi du mode de la subordonnée. Par exemple, les
locutions dès que, aussitôt que, une fois que, sitôt que montrent que l’action du verbe de la
subordonnée a lieu immédiatement avant l’action du verbe de la proposition principale. Le
temps du verbe de la subordonnée va montrer surtout un rapport d’antériorité face à la
principale :
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