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REPUBLIQUE DU CAMEROUN
MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL
DELEGATION REGIONALE DE L’OUEST
Consommateurs
DETAILLANTS DETAILLANTS
GROSSISTES
INTERMEDIAIRES
Produits maraichers
Légumes de type Légumes de
Européen type local
PRODUCTEURS
Légumes de type local : Gombo, Lalo, Foléré, Gouboudou...
Légumes de type Européen : Choux, Poireau, Poivron, Carotte, Piment
Circuit de commercialisation local des produits maraîchers
JUIN 2018
CONTEXTE ET JUSTIFICATIONS
OBJECTIFS
L’objectif global est de renforcer les connaissances des participants sur les
techniques de base de la production et de la commercialisation de la carotte et du
gombo en vue de contribuer à l’augmentation et à la diversification de la production
maraichère dans la région de l’Ouest.
Spécifiquement, il est question de :
- Doter les participants des connaissances suffisantes pour mieux connaitre
la carotte et le gombo, mieux les produire et diversifier la production
maraichère ;
- Echanger sur les techniques de commercialisation des produits en toute
saison.
METHODOLOGIE
Famille : Ombelliféracées
Genre : Daucus
Espèce : carota
Nom en français : Carotte
Nom en anglais : Carot
Elle doit être soignée afin d’obtenir une structure homogène et légère sur une
profondeur convenable (30 cm au moins) et un lit de semence très fin pour faciliter la
germination des très petites graines de carotte. Il est question de confectionner des
billons surélevés ayant une largeur de 1 m à 1m20 pour faciliter les désherbages. Les
billons se distancent de 50 cm. En cas d’apport de fiente, il faut épandre sur le lit de
semis avant le semis pour réduire les effets de sa décomposition sur les graines.
1.3.2. Semis
Pour une année complète, le premier semis peut se faire en mi-mars, le second
en juillet et le dernier en novembre pour les plus nantis en équipement d’irrigation. Le
second semis comporte beaucoup de risque avec les fortes pluies de cette période.
Les varietes disponibles sur le marché sont : Chantenay a cœur rouge ;
Nantaise améliorée ; New kuroda et la Touchon. Ces semences sont proposées par
SEMAGRI (Technisem et Vilmorin).
1.3.3. Entretien
1.3.4. Fertilisation
A- Sclérotinia de la carotte
Division : Ascomycètes
Classe : Leotiomycètes
Ordre : Helotiales
Famille : Sclérotiniacée
Incidence de la maladie
Sclérotinia peut être très préjudiciable au rendement par ses attaques sur
racines et sur carottes conservées en terre. Les dégâts sur feuilles, affaiblissent le
feuillage et peuvent engendrer des difficultés pour la récolte.
B- Alternariose de la carotte
L’alternariose de la carotte est provoquée par le champignon Alternaria dauci.
Nuisibilité de l'alternariose
L’alternariose est une maladie particulièrement grave pour les carottes. Les attaques
sur feuilles peuvent entraîner à la fois une chute de rendement importante et des
pertes lors de la récolte.
1.4.1. Récolte
moment, il sera question d’utiliser un matériel aratoire (houe) pour récolter et cela
allongera le temps de récolte.
La récolte mécanisée demande 8 à 20 h de travail pour 1 hectare contre 400 heures
de travail pour la récolte manuelle.
Le rendement varie en fonction de la densité après démariage, de la structure et
texture du sol et de la technique de récolte. On peut obtenir en milieu paysan jusqu’à
12 tonnes/ha. Il faut s’assurer d’avoir obtenu des carottes de diamètres acceptables
(4 à 6 cm) en majorité.
1.4.2. Conservation
La carotte ayant une forte teneur en eau, est une denrée périssable. Certaines
techniques sont utilisées pour réduire les incidences des pourritures de stockage.
La plupart des producteurs camerounais conservent leur carotte en faisant la
récolte échelonnée des parcelles en fonction de la demande.
Apres la récolte, il est important de laisser les carottes se sécher un peu pour
faciliter la perte de terre et de l’eau sur les racines et réduire ainsi les conditions
favorables au développement des champignons.
Pour les plus nantis, ils peuvent utiliser les chambres froides ;
On utilise aussi les magasins de stockage bien aérés en versant du sable sec
a même le sol avant d’étaler les carottes dessus.
1.4.3. Utilisations
La carotte se vend en toute saison. La vente en gros se fait dans des sacs de
jute. La demande concerne surtout la carotte de gros calibre, 30 à 40 mm. Le
producteur qui réussit bien la carotte ne rencontre généralement aucun problème de
commercialisation s’il a pris la peine de se retrouver sur le marché mais c’est le prix
qui peut faire défaut. Les productions à grande échelle sont généralement
commercialisées en frais en demi-gros voire gros vers les étrangers et le locaux pour
les villes de Douala, Yaoundé, Kribi et autres villes de la sous-région Afrique Centrale.
Sur les marches ou dans les quartiers, la carotte est aussi détaillée en tas de 100, 200
et 500 f ou en seau de 15 litres.
La consommation de bouche de carotte se fait en crue ou cuite. Elle est aussi bien
utilisée dans la fabrication des laits, lotion et des savons de toilette. Les ménages
fabriquent aussi des jus de carotte pour la consommation.
Famille : Malvacées
Genre : Abelmoschus
Espèce : esculentus
Nom en français : Gombo
Nom en anglais : Okra
Le gombo est une espèce d’origine africaine, qui est donc parfaitement adaptée aux
conditions chaudes et humides du Cameroun.
Plante pouvant être cultivée 2 à 3 fois par an mais pas sur la même parcelle. Observer
une rotation culturale de 5 ans entre deux cultures de la famille des Malvacées (…..).
La durée du cycle végétatif varie entre 2,5 et 5 mois en fonction de la variété et de sa
précocité.
La germination commence 3 jours après le semis et peut s’étendre sur jusqu’à 7 jours.
Le rendement escompté en milieu paysan se situe autour de 3 tonnes/ha et en station,
de 8 à 10 tonnes/ha. On note des pertes importantes lors du stockage et du transport.
Le prix de vente du gombo est susceptible de varier fortement en peu de temps surtout
en saison des pluies alors même que les charges d’exploitation sont élevées.
Ses fruits constituent le produit obtenu.
On peut opter pour un labour à plat ou former les buttes ou les billons et éviter
les sols très caillouteux. Les écartements suivants sont préconisés :
75 cm entre les lignes avec 25 cm sur la ligne pour les variétés
précoces ;
100 cm entre les lignes avec 40 cm sur la ligne pour les variétés tardives.
Sur labour à plat, il sera question de faire des poquets de 20 cm de profondeur
avec les dimensions de 30 cm dans tous les sens.
Pour les billons, faire des largeurs de 1m max avec une hauteur de 20 à 30 cm.
Quelques 2 semaines avant le semis, épandre la fiente ou le compost bien
décomposés a raison de 0,5 kg par poquet.
2.3.2. Semis
Pour une année complète, pour les variétés précoces, le premier semis peut
se faire en mi-mars, le second en juillet et le dernier en novembre pour les plus nantis
en équipement d’irrigation ou dans les bas-fonds. Le second semis comporte
beaucoup de risque avec les fortes pluies de cette période.
Les variétés disponibles sur le marché sont : Clemson spineless ; Emerald ;
Indiana et la Rouge de Thiès. Ces semences sont proposées par SEMAGRI
(Technisem et Vilmorin). Il est aussi vendu les variétés locales en verre sur les
marchés de la région.
Compte tenu des caprices de la germination, il faut tremper les graines dans
l’eau pendant 24 h avant le semis. Si possible, on peut passer par la pépinière. Il faut
5 kg de semence pour 1 ha.
Il est question de semer en ligne et dans les poquets, pas à la volée, en mettant 2-3
graines par poquet. Apres la levée dans 5 à 7 jours, il sera de faire un démariage pour
ne laisser que 02 plants vigoureux max. par poquet.
En passant par la pépinière, il faut repiquer les plants à 4 feuilles en conservant la
motte de terre autour des racines.
2.3.3. Entretien
En saison sèche, il est question d’arroser les plants 3 fois par semaine a raison
de 1 l d’eau par poquet/arrosage. Un maintien de la parcelle propre est un atout pour la
production.
Le sarclo buttage devra intervenir 02 fois pendant le cycle (1er mois et 2e mois
après le semis). Au besoin, on peut faire le paillage de la parcelle pour limiter
l’enherbement en toute saison et les arrosages surtout en saison sèche. Le risque
avec le paillage sera de gérer les insectes coupeurs de tigelles à la levée.
2.3.4. Fertilisation
2.4.1. Récolte
2.4.2. Conservation
Le gombo frais doit être consommé dans les trois jours suivant la récolte. Les
meilleures pratiques de conservation sont :
Le séchage des fruits pendant 1 à 2 semaines. On peut par la suite écraser
pour en faire une poudre. Le séchage au soleil (sur une aire aménagée) des
fruits coupés en rondelles ou des petits fruits entiers, assure une très bonne
conservation. Pour les semis prochains, le fruit de gombo peut être séché et
conservé en entier.
La conservation au réfrigérateur pendant 5 à 7 jours. La congélation permet
une conservation plus longue.
2.4.3. Utilisations
Le gombo se vend en toute saison. La vente en gros se fait dans des sacs de
jute. Le producteur qui réussit bien le gombo ne rencontre généralement aucun
problème de commercialisation s’il a pris la peine de se retrouver sur le marché mais
c’est le prix qui peut faire défaut. Les productions à grande échelle sont généralement
commercialisées en frais en demi-gros voire gros vers les étrangers et les locaux pour
les villes de Douala, Yaoundé, Kribi et autres villes de la sous-région Afrique Centrale.
Sur les marchés ou dans les quartiers, le gombo est aussi détaillé en tas de 100 f
correspondant parfois entre 3 et 7 fruits suivant la saison.
Le gombo se consomme à partir des fruits frais ou des fruits secs. Il sert dans
la sauce gombo, sauce jaune au gombo, sauce pistache au gombo ou sauce arachide
au gombo.
3. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ACEFA (2016), Analyse de groupe Région de l’Ouest, Carotte et Gombo, Top
Analyse, Programme ACEFA, MINADER-MINEPIA.
Fondio P., Djidji et Kouame (2007), Bien cultiver le Gombo en Côte d’Ivoire, CNRA
et CTA. 4p.
Mbaye N. (2015), Manuel sur les principaux ravageurs et maladies des cultures
maraichères dans la zone de Niayes, Direction de la Protection Végétaux, Ministère
chargé de l’Agriculture, République du Sénégal. 103p.
SAILD (2001), Recueil des fiches techniques pour l’entrepreneur rural, GOMBO,
SAILD. Pp. 59-65.