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Les missions francophones d’observation électorale et les missions

d’information et de contact de la Francophonie à l’occasion des


élections

Projet de rapport

Présenté par M. Jean-Claude Maene


Député (Belgique/Communauté française/Wallonie-Bruxelles)

Rapporteur

Ottawa ( Canada ) | 6 juillet 2014


1) Introduction : l’observation électorale francophone.

« La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics ; cette


volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu
périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une
procédure équivalente assurant la liberté du vote ».

Au regard de l’art 21.3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme pré-cité, le


peuple exerce ses pouvoirs de souveraineté par le biais d’élections libres et
transparentes.

Si l’organisation d’une élection n’est pas synonyme de démocratie, des élections


honnêtes et périodiques permettant une compétition équitable sont néanmoins
fondamentales pour le processus démocratique. Dès lors, l’observation électorale
apparaît comme un outil précieux pour soutenir et promouvoir les élections en tant
qu’élément essentiel de la gouvernance démocratique durable1.

Depuis ces deux dernières décennies, les missions d’observation d’élections se sont
multipliées dans le monde. L’accompagnement des processus électoraux comme
élément de pacification et de stabilisation a fait l’objet d’une mobilisation particulière
de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Pour être « libres, fiables et
transparentes », comme le prescrit la Déclaration de Bamako, les élections doivent
être préparées et organisées dans un cadre juridique et institutionnel propice à
l’exercice du droit de vote dans des conditions satisfaisantes2.

Les études entreprises par l’Organisation francophone au cours des dix dernières
années montrent que nombre de pays membres de la Francophonie - en particulier
ceux en situation de crise, de sortie de crise ou de transition - éprouvent des
difficultés particulières dans la mise en œuvre des processus électoraux.

Ces insuffisances s’expliquent essentiellement par les dysfonctionnements


rencontrés par les missions confiées aux institutions impliquées dans le processus
électoral, qu’il s’agisse de l’administration électorale, de l’instance de régulation des
médias ou de la juridiction en charge de la gestion du contentieux électoral 3.
L’environnement socio-économique parfois inapproprié à la tenue d’élections
démocratiques ou l’instabilité du droit électoral - les textes faisant régulièrement
l’objet de révisions non consensuelles - sont d’autres facteurs qui peuvent jouer sur
le bon déroulement des élections.

1
OSCE/BIDDH, « L’observation des élections. Une décennie d’observations électorales : acteurs et pratique »,
Varsovie, 2006, pp. 1-51.
2
H. SADA in « Rapport sur l’état des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l’espace
francophone 2012 », DDHDP/OIF, Paris, 2012 ,p.12.
3
Ibidem.
3

A ce titre, il nous a semblé opportun de vous proposer de réaliser avec votre étroite
collaboration, une étude comparative des institutions électorales établies dans nos
Etats respectifs. L’objectif poursuivi est non seulement de dresser un panorama des
structures électorales existantes mais également d’aborder autant que faire ce peut
leur fonctionnement et ce grâce aux réponses que vous, en votre qualité de
membres de la Commission des affaires parlementaires, avez donné au
questionnaire qui vous a été adressé par courriel en décembre 2012.

Pour ce rapport sur les institutions électorales, dix-huit sections au total ont renvoyé
leurs contributions. Huit sections de la Région Europe (la Principauté de Monaco, la
Suisse, la Roumanie, la France, la Grèce, la Macédoine, la Vallée d’Aoste et la
Belgique/Communauté française/Wallonie-Bruxelles), huit de la Région Afrique
(Burundi, Niger, Côte d’Ivoire, Maroc, Gabon, Sénégal, Rwanda et le Tchad) et trois
de la Région Amérique (le Canada, la Nouvelle Ecosse et le Québec) sont donc
représentées dans le présent rapport.

La Délégation à la Paix, à la Démocratie et aux Droits de l’Homme de l’OIF (DDHDP)


observe que certains pays ont réalisé d’importants progrès dans la gestion des
élections mais constate aussi que des violences persistent mettant en péril, ici et là,
les avancées engrangées antérieurement. L’expérience tend à montrer que, autant
l’élection peut contribuer à la consolidation de la paix, autant elle peut être un facteur
d’instabilité, en particulier dans un contexte déjà fragilisé par la persistance de
facteurs de crise non surmontés4.

Depuis le début de la campagne électorale jusqu’au dépouillement des bulletins de


vote et à la proclamation des résultats, ce sont les conditions générales des élections
qui importent le plus pour la démocratie d’un pays. Dans ce contexte, l’Organisation
Internationale de la Francophonie a intensifié son action dans le cadre de
l’assistance technique, qui a mobilisé des missions d’évaluation électorale pour
accompagner les institutions électorales à capitaliser les bonnes pratiques.

L'Assemblée parlementaire de la Francophonie travaille activement à la promotion de


la démocratie, de l’État de droit et des droits de la personne. Ainsi, dans le cadre de
son rôle de vigie de la démocratie, l’APF participe depuis 1992 aux missions
préparatoires et d’observation de l’Organisation internationale de la Francophonie.
L'Assemblée parlementaire de la Francophonie prend part également aux missions
d’information et de bons offices ayant pour but de faciliter la prévention et le
règlement pacifique des crises au sein des pays de la Francophonie.

4
Ibid.
4

2) Le processus du déroulement des MOE :

A. Procédures de saisine et de déploiement des missions :

Permettez-moi tout d’abord de rappeler la procédure de saisine qui nous conduit à


participer aux missions d’observation de l’Organisation internationale de la
Francophonie (OIF).

Le Secrétaire général de la Francophonie doit d’abord être saisi officiellement par les
autorités du pays membre de la Francophonie dans lequel se tiendra l’élection. S’il
décide de donner un avis favorable à l’envoi d’une mission d’observation, l’OIF doit,
selon les termes de la convention entre l’OIF et l’APF, en informer le Secrétariat
général par écrit, au moins un mois avant le départ.

Trop souvent, même si nous avons pu constater parfois quelques améliorations,


nous disposons de délais très courts – parfois une semaine seulement- pour lancer
notre procédure de désignation des parlementaires des différentes régions qui
participeront, avec les experts de l’OIF, à la mission. A cet égard, je rappelle
simplement que le calendrier électoral est connu longtemps à l’avance et qu’il est
pour le moins curieux que nous ne soyons pas saisis plus en amont, même à titre
indicatif en attendant la saisine officielle par les autorités nationales concernées.

Ensuite, dans notre règle interne de désignation de parlementaires de l’APF, le


Secrétaire général parlementaire saisit, en règle générale, les trois chargés de
missions régionaux afin qu’ils choisissent chacun un parlementaire. Nous devrions
ainsi parvenir, comme dans un temps pas si éloigné, à associer ainsi trois
parlementaires à la mission, or la réalité en est manifestement très éloignée.

Les parlementaires représentant l’APF apportent leur expérience d’élus dans


l’appréciation du déroulement du scrutin et des institutions du pays, la plupart
des observateurs désignés par l’OIF étant cependant des experts (professeurs
de droit, juristes).

Lorsque le calendrier des élections dans les pays francophones est très chargé, le
Secrétaire général parlementaire donne la priorité aux scrutins dans les pays dont la
section APF est suspendue. Priorité est donnée également à l’observation des
scrutins législatifs sur les scrutins présidentiels.

Les missions d’observation électorale se déroulent comme suit :

Avant le scrutin :

- prise de connaissance des textes constitutionnels et électoraux ;

- rencontre des candidats et chefs de partis politiques en lice, rencontre des


autorités politiques et administratives du pays, des représentants des institutions
chargées de l’organisation et du contrôle de l’élection (Commission nationale
5

électorale, Cour constitutionnelle, Ministère de l’Intérieur, ONG et représentants


de la société civile, Haute autorité de l’audiovisuel…).

Le coordonnateur de la mission, systématiquement aujourd’hui fonctionnaire de


l’OIF, accompagne la délégation et transmet un dossier à chacun des observateurs
au début de la mission.

Pendant le scrutin :

Les observateurs se déploient, en bonne intelligence avec les autres observateurs


présents (OUA, ONU, ou missions bilatérales) dans les différentes régions. Ils
assistent aux opérations de vote et observent leur bon déroulement, en appliquant
les principes directeurs fixés par le Conseil permanent de la Francophonie (CPF). Ils
observent : les horaires d’ouverture et de fermeture des bureaux de vote, les
conditions de vote (secret du vote, régularité du matériel électoral utilisé, présence
des représentants des partis et des candidats, l’existence ou non de tentatives
d’intimidation ou d’influence à l’intérieur ou à l’extérieur du bureau de vote), les
conditions de dépouillement (qualité des agents chargés du dépouillement, méthode
de décompte des bulletins, concordance avec la législation et la réglementation en
vigueur).

Après le scrutin :
- Les observateurs de la mission francophone se réunissent pour mettre en
commun leurs observations et rédigent ensemble un communiqué de presse ;
- La mission donne par ailleurs lieu à un rapport public. Les observateurs désignent
parmi eux un rapporteur, qui est souvent un juriste expert ayant déjà rédigé de
tels rapports.

En ce qui concerne les missions d’information et de contact, de format restreint,


l’observation électorale est limitée à certains bureaux de la capitale concernée.

B. Les missions conduites depuis juillet 2013 :

Le dernier semestre 2013 a été particulièrement riche en consultations électorales


dans l’espace francophone. C’est ainsi que l’OIF a été amenée à organiser, à la
demande des autorités politiques nationales, une mission d’observation électorale à
Madagascar à l’occasion du 1er tour de l’élection présidentielle (25 octobre 2013) et
des missions d’information et de contacts à l’occasion des élections législatives au
Togo (25 juillet 2013), du 1er tour de l’élection présidentielle malienne (28 juillet
2013), des élections législatives cambodgiennes (28 juillet 2013), des élections
législatives camerounaises (30 septembre 2013), des élections législatives
maliennes (1er tour le 24 novembre et 2nd tour le 15 décembre 2013).
Le premier semestre 2014 a été également riche en consultations électorales dans
l’espace francophone. C’est ainsi que l’OIF a été amenée à organiser, à la demande
des autorités politiques nationales, des missions d’information et de contacts à
l’occasion de divers scrutins.
6

Ainsi, à l’occasion du premier tour des élections présidentielle et législatives en


Guinée Bissau le 13 avril, l’APF était représentée au sein de la mission d’information
et de contacts de l’OIF par M. Ian Rankin, député (Nouvelle-Ecosse). Pour le second
tour, tenu le 18 mai, l’APF était représentée par M. Etienne Baritse, 4 ème vice-
président de l’Assemblée nationale du Togo.
A l’occasion de l’élection présidentielle des 26, 27 et 28 mai en Egypte, la mission
francophone d’information et de contacts s’est inscrite dans le suivi et
l’accompagnement francophone du processus de transition dans ce pays. La mission
était conduite par M. Mohamed Auajjar, ancien ministre des droits de l’Homme du
Royaume du Maroc et composée, pour l’APF, de Mme Chantal Guittet, députée
(France) qui a fait part de ses impressions à son retour dans la vidéo suivante :
https://www.youtube.com/watch?v=-o6l28K9Kw8
Cette mission a conclu notamment que si « certains dysfonctionnements et
irrégularités ont pu être observés (liés notamment à l’application partielle ou non
homogène de certaines procédures, en particulier celles appelées ou modifiées
récemment, ainsi qu’à l’exiguïté et aux difficultés d’accès à certains bureaux de vote),
ils ne sont pas de nature à mettre en cause la transparence ni l’issue du scrutin ».
(Cf. communiqué de la mission en annexe n°2)
L’APF a donc pris part à ces différentes missions à raison de un parlementaire par
mission.
Il est difficile à votre rapporteur d’en dire plus dans la mesure où l’OIF ne nous a pas
transmis à ce jour les rapports de ces missions.
Par ailleurs, pour la première fois de l’histoire d’un scrutin mauritanien observé
par la Francophonie (cf. liste complète de la participation de l’APF aux missions
électorales annexe n°3), l’APF n’a pas été associée à la délégation, composée a
priori de 7 personnes et conduite par M. Théodore Holo, ancien ministre,
président de la Cour constitutionnelle du Bénin, que l’OIF aurait envoyée à
Nouakchott, dans une mission d’information et de contacts à l’occasion du 1 er
tour de l’élection mauritanienne du 21 juin 2014. Il s’agit donc d’une mission
francophone d’information et de contacts sans parlementaire. C’est un choix
regrettable de l’OIF.
On trouvera (en annexe n°1) le calendrier des élections prévues pour les prochains
mois de l’année 2014. L’Organisation internationale de la Francophonie et
l’Assemblée parlementaire de la Francophonie sont susceptibles d’être sollicitées
pour certaines de ces élections. A ce jour, l’APF n’a pas été saisie.

3) Les Commissions électorales et institutions chargées de


l’organisation des élections :

A. Typologie des structures de gestion des opérations électorales :

L’Organisation internationale de la Francophonie distingue trois formes de répartition


des responsabilités relatives à l’organisation des élections : la gestion des opérations
électorales confiée au Ministère de l’intérieur ; l’organisation confiée au Ministère de
7

l’intérieur auquel est rattachée une Commission électorale nationale ; et la gestion de


tout le processus électoral par une Commission électorale autonome ou
indépendante5.

A la lumière des contributions apportées au questionnaire sur les institutions


électorales, on constate en effet que les institutions chargées de l’organisation des
élections présidentielles et/ou législatives dans les pays de l’espace francophone ont
des formes très diversifiées et remplissent des fonctions très variables au sein des
dispositifs électoraux.

Au Maroc, au Gabon, au Sénégal, en Grèce, en Belgique, en France, et en


Suisse, l’organisation des élections est confiée à l’administration de l’Etat (Ministère
de l’Intérieur ou Chancellerie fédérale). D’autres institutions compétentes en matière
de préparation et d’organisation des élections ou dans le domaine de la gestion du
contentieux électoral peuvent cependant être impliquées à des degrés divers dans la
gestion du processus électoral.

Si au Gabon comme au Sénégal, les commissions électorales sont compétentes


pour apporter les correctifs nécessaires à tout dysfonctionnement constaté, la
Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) du Gabon a
pour objectif de suppléer en matière d’organisation et d’administration de chaque
élection politique et référendaire alors que la Commission électorale nationale
autonome (CENA) du Sénégal contrôle et supervise l’ensemble des opérations
électorales.

En Belgique, le Service Publique Fédéral (SPF) Intérieur est appuyé par des
Bureaux électoraux principaux qui effectuent les opérations électorales principales
(réception des candidatures, désignation des bureaux de vote, comptabilisation et
proclamation des résultats/élus, …). Par contre, en France, ce sont les mairies d’une
part, et le Conseil Constitutionnel, d’autre part, qui participent à l’organisation des
élections présidentielles/législatives. A certaines étapes, des commissions
administratives ou la commission nationale des comptes et des financements
politiques y participent également. Plusieurs juges peuvent intervenir successivement
à différentes étapes du processus électoral.

Dans la Principauté de Monaco, les pouvoirs publics collaborent entre eux quelque
soit la nature des élections (scrutin national ou communal). Le Département de
l’Intérieur (appellation équivalent à un Ministère) assure le lien avec l’autorité
communale qui met en œuvre le scrutin. Il existe, en outre, une commission qui
procède aux vérifications des comptes de la campagne électorale et un comité de
coordination de la campagne électorale télévisuelle qui examine des débats aux
prescriptions réglementaires en la matière.

Dans d’autres pays de l’espace francophone, la responsabilité des opérations


électorales est transférée à un organisme distinct de l’appareil administratif.

5
Le Directeur Général des élections du Québec, « L’observation électorale », Guide pratique à l’intention des
membres de missions d’observation électorale à l’étranger, p.11.
8

Tel est le cas des Commissions électorales indépendantes (CEI) du Rwanda et de


la Côte d’Ivoire, des Commissions électorales nationales indépendantes (CENI) du
Niger, du Burundi et du Tchad, de la Commission nationale électorale de la
République de Macédoine et d’autres organismes indépendants comme l’Autorité
Electorale Permanente qui opère en collaboration avec les Bureaux électoraux6 en
Roumanie ou encore Elections Canada au Canada.

C’est aussi le cas dans les provinces canadiennes du Québec et de la Nouvelle-


Ecosse où le Directeur Général des Élections désigné par le Parlement, d’une part
et la commission électorale permanente Elections Nova Scotia, d’autre part
endossent cette responsabilité. Ces organismes bénéficient d’une autonomie
administrative.

i – Composition

La composition des structures électorales est fort diversifiée : les commissions


électorales, pour ne parler que d’elles, comprennent des membres dont le nombre
varie de 3 (Roumanie) à 31 (Côte d’Ivoire et Tchad).

Le profil des membres de ces organismes est très divers et l’analyse des textes
fondateurs ne permet pas de dégager un modèle unique. « On recense dans ces
commissions des magistrats, des avocats, des représentants des autorités
coutumières, des syndicats, des mouvements de défense des droits de l’Homme,
des communautés religieuses, des ministères et administrations, des partis
politiques… Les proportions entre les différentes catégories sont très variables
comme leurs modalités de désignation »7.

En effet, au sein des Commissions électorales, la désignation des commissaires


diffère d’un Etat à l’autre: ceux-ci représentent les formations politiques - relevant
soit de la majorité soit de l’opposition (Gabon, Niger, Côte d’Ivoire, Tchad)– et/ou
l’institution de l’Etat (Gabon, Niger, Côte d’Ivoire, Grèce, Roumanie).

L’organe dirigeant de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du


Niger est composé de cinq membres dont un Président, deux vice-présidents et
deux rapporteurs. La CENI du Burundi comprend cinq personnalités indépendantes.
La CENI du Tchad, quant à elle, est composée de trente représentants de la majorité
et de l’opposition et d’un Président désigné par consensus par les deux parties.

La Commission électorale indépendante (CEI) du Rwanda comprend un collège de


commissaires composé de 7 membres, le bureau de la Commission et le secrétaire
exécutif. Le Bureau qui dirige la Commission est composé d’un président, d’un vice-
président et d’un secrétaire exécutif. Les Commissaires sont nommés ou révoqués
par arrêté présidentiel. La CEI de la Côte d’Ivoire, quant à elle, est dirigée par un
Comité central composé de 31 membres qui dispose d’un organe d’exécution : le
Bureau. Celui-ci étant lui-même composé de 12 membres (un Président, trois vice-

6
Etant une structure sur trois paliers : le Bureau électoral central, les Bureaux électoraux de circonscription et les
Bureaux électoraux de section de vote.
7
J. du BOIS de GAUDUSSON, « Les structures de gestion des opérations électorales », Actes de la troisième
réunion préparatoire au Symposium de Bamako : les élections (avril 2000),
9

présidents, un secrétaire et son adjoint, un trésorier et son adjoint et quatre


conseillers).

Au Sénégal, en Belgique et en Grèce, les administrations de l’Etat (les Ministères


de l’Intérieur) sont censées être neutres par vocation et travaillent dans un parfait
équilibre entre les forces politiques qui ne sont pas représentées au sein de cette
institution. En revanche, les membres du Ministère de l’Intérieur au Maroc, désignés
par un Comité des statistiques, représentent les partis et/ou la société civile.

La Haute Commission Electorale siégeant au Ministère grec de l’Intérieur est


présidée par le Président de la Cour de Cassation et composée de deux juges de la
Cour et de deux suppléants, du Directeur de la Direction des Elections ainsi que du
Directeur du Service Central au Ministère de l’Intérieur. Le secrétariat de la HCE est
assuré par des fonctionnaires nommés parmi les fonctionnaires du Service central.

Le Service Elections du SPF Intérieur en Belgique se compose de 4 fonctionnaires,


les membres des Bureaux principaux électoraux étant chacun composé de 6
membres8.

La Chancellerie fédérale en Suisse est dirigé par la Chancelière et deux vices-


chanceliers.

En Roumanie, l’Autorité électorale permanente est dirigée par un Président, à rang


de Ministre, et deux vices-Présidents, à rang de Secrétaires d’Etat. Ces derniers ne
peuvent être membres d’un parti politique.

L’effectif d’Elections Canada s’établit à environ 360 équivalents temps-plein. En


revanche, lors d’une campagne électorale, « Elections Canada » embauche des
milliers d’employés à court terme, plus de 235 000 fonctionnaires électoraux, dans
tout le pays pour la tenue des élections.

Le Directeur général des élections du Québec est la personne désignée pour veiller
à l’application de la Loi électorale. Il est nommé sur proposition du premier ministre
approuvée par les 2/3 membres de l’Assemblée nationale. Il peut nommer deux
adjoints pour l’assister dans ses fonctions. La Commission de la représentation
électorale qui est chargée pour sa part de délimiter les circonscriptions électorales,
est composée du Directeur général des élections et de deux commissaires9.

Le Bureau électoral régional de la Vallée d’Aoste est composé de trois magistrats -


dont un fait fonction de Président – désignés par le Président du Tribunal d’Aoste.

Enfin, quasi toutes les sections qui ont répondu au questionnaire déclarent que les
institutions en charge des élections ont la garantie de gérer le processus électoral
sous aucune forme d’influence.

8
Désignés conformément à l’art. 95, §4 du Code électoral.
9
également nommés sur proposition du premier ministre approuvée par les 2/3 membres de l’Assemblée
nationale
10

ii – Attributions

Les missions assignées aux institutions électorales sont variées. Les compétences
vont de la confection et de la gestion du fichier électoral à la proclamation des
résultats, en passant par toutes les étapes de la préparation et de l’organisation du
scrutin, et parfois même jusqu’au règlement du contentieux.

Au Gabon, un système mixte implique deux structures différentes : le Ministère de


l’Intérieur et la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP)
s’occupent du matériel électoral, de la détermination des centres de votes, de la
transmission des listes électorales… En d’autres termes, ces deux structures
partagent l’organisation et la supervision des élections.

Le Ministère de l’intérieur au Sénégal a, quant à lui, en charge l’ensemble de


l’organisation du processus électoral sous le contrôle toutefois de la Commission
électorale nationale autonome (CENA).

Le Ministère de l’intérieur au Maroc est chargé de l’ensemble de l’organisation du


processus électoral (organisation pré-électorales et matérielles de l’élection).

Les Commissions électorales du Rwanda, du Niger, de la Côte d’Ivoire et du Tchad


sont reconnues compétentes pour prendre la quasi totalité des actes en matière
électorale. Et au Burundi, la Commission électorale nationale indépendante est
chargée de tout le processus électoral. Celle-ci opère en toute indépendance mais
convoque les électeurs aux urnes en collaboration avec le Ministère de l’Intérieur.

Au Canada, Elections Canada est responsable de tous les aspects de la planification


des élections, de leur conduite ainsi que de l’application et du respect des
dispositions législatives électorales.

En Nouvelle-Ecosse, la date de l’élection est déterminée par le premier ministre et


la carte électorale est déterminée tous les 10 ans par la loi de l’Assemblée
législative, mais pour le reste Elections Nova Scotia assume la responsabilité de tout
le processus électoral.

Au Québec, la Commission de la représentation électorale10 est chargée de la


délimitation des circonscriptions électorales. Présidée par le DGE, ses décisions sont
sans appel. La tenue d’une élection est ordonnée par décret du gouvernement
adressé au Directeur général des élections. Le directeur de scrutin de la
circonscription électorale examine l’admissibilité des candidats. C’est encore lui qui
pourvoit à l’établissement et à l’équipement des bureaux de vote dans chaque
circonscription et nomme le préposé à l’information et au maintien de l’ordre dans
tout endroit où est situé un tel bureau.

La date des élections du nouveau Conseil régional de la Vallée d’Aoste est décidée
par le Président de la Région mais l’examen de l’admissibilité des candidats est de la
responsabilité du Bureau électoral régional. La commission électorale de

10
Commission permanente et indépendante
11

circonscription transmet aux Syndics des communes de la Région les listes


électorales de section.

En Belgique, les opérations pré-électorales et matérielles de l’élection sont


effectuées par les Bureaux principaux électoraux (examen de l’admissibilité des
candidats, désignation et formation des membres des bureaux de vote et de
dépouillement) et les communes (établissement des fichiers électoraux, équipement
des bureaux de vote et de dépouillement…)

En Suisse, l’organisation matérielle des élections (bureaux de vote et du


dépouillement) revient aux communes.

En Roumanie, l’Autorité électorale permanente détermine avec le Ministère de


l’Intérieur la date de l’élection. L’AEP assure également le monitoring et le contrôle
de l’établissement des fichiers électoraux. Cependant, en ce qui concerne
l’organisation matérielle de l’élection, le rôle principal revient aux Bureaux électoraux
de circonscription.

En Grèce, le Ministère de l’Intérieur est chargé de l’organisation et de la coordination


du processus électoral. Mais il travaille en collaboration avec les autorités judiciaires
et administratives dans chaque préfecture, ainsi qu’avec les autorités du
gouvernement local. La récolte des candidatures, le contrôle de l’éligibilité ainsi que
la nomination des candidats sont réalisés par les tribunaux locaux de première
instance. Le dépouillement des votes est effectué par une Commission électorale
composée d’un représentant du tribunal et de quatre électeurs de liste locale des
électeurs.

En France, le Conseil constitutionnel établit la liste des candidats admis à participer


au scrutin pour l’élection présidentiel. Pour les législatives, le candidat et son
suppléant doivent déposer leurs candidatures à la préfecture. Dans chaque
commune, les listes électorales sont élaborées de façon permanente et font l’objet
d’une mise à jour annuelle sous l’autorité d’une Commission administrative11. Les
communes sont chargées de l’équipement de chaque bureau de vote, institué par
arrêté préfectoral et composé d’un président, d’au moins deux assesseurs et d’un
secrétaire. Un certain nombre de scrutateurs procède au dépouillement des votes
sous la surveillance des membres du bureau.

A Monaco, il n’existe pas d’institution spécifique chargée de l’ensemble du


processus électoral. L’organisation matérielle des élections est une compétence
municipale (établissement des fichiers électoraux, attributions des cartes d’électeurs,
admission des candidats). Par ailleurs, la désignation des membres du Bureau de
vote (et leur formation) ainsi que le dépouillement sont réalisés au sein des services
municipaux.

11
Constituée, pour chaque bureau de vote, du maire ou de son représentant, du délégué de l’administration
désigné par le préfet, ou le sous-préfet, et d’un délégué désigné par le tribunal de grande instance, qui jouissent
tous des mêmes pouvoirs.
12

ORGANISATION DES ELECTIONS : TABLEAU RECAPITULATIF

Pays Typologie des Attributions Composition


structures
Gabon - Ministère de l’intérieur Organisation et supervision Commissaires représentant
- CENAP des élections les formations politiques et
l’administration de l’Etat
Sénégal - Ministère de l’intérieur Organisation (Ministère de Fonctionnaires (Ministère de
- CENA l’Intérieur) sous supervision l’Intérieur)
de la CENA
Rwanda Commission électorale Quasi totalité du processus Collège des commissaires,
indépendante (CEI) électoral Bureau de la Commission et
Secrétaire exécutif
Niger Commission électorale Quasi totalité du processus 1 Président
nationale indépendante électoral 2 Vices-Présidents
(CENI) 2 rapporteurs
Côte Commission électorale Quasi totalité du processus Dirigée par 1 Comité central
d’Ivoire indépendante (CEI) électoral de 31 membres. Ce comité
dispose d’un organe
d’exécution : le Bureau, lui-
même composé de 12
membres
Burundi Commission électorale - tout le processus électoral 5 personnalités
nationale indépendante - en collaboration avec le indépendantes
(CENI) ministère de l’Intérieur, elle
convoque les électeurs aux
urnes

Tchad Commission électorale Quasi totalité du processus 1 Président


nationale indépendante électoral 15 membres de la majorité
(CENI) 15 membres de l’opposition

Maroc Ministère de l’Intérieur Chargé de l’ensemble de N/A


l’organisation du processus
électoral
Canada Elections Canada Planification et gestion du Employés « Elections
processus électoral Canada »
Fonctionnaires électoraux
Québec Directeur général des Tenue de l’élection DGE + 2 adjoints
élections nommé sur (fonctionnaires)
proposition du premier
ministre approuvée par les
2/3 membres de
l’Assemblée nationale
Nouvelle- Commission électorale Tout le processus électoral N/A
Écosse permanente « Elections
Nova Scotia »
Grèce Haute commission - Organisation et Fonctionnaires (Ministère de
électorale au sein du coordination (Ministère) l’Intérieur)
Ministère de l’intérieur en - Récolte des candidatures, Magistrats
collaboration avec autorités contrôle de l’éligibilité,
judiciaires et nomination des candidats
ère
administratives (Tribunal de 1 instance)
- dépouillement judiciaire
(Commission électorale)
13

Pays Typologie des Attributions Composition


structures
Macédoine Commission nationale Organisation matérielle de Président, Vice-Président + 5
électorale l’élection (équipement membres
bureau de vote,
dépouillement, …)
Roumanie - l’autorité électorale - date de l’élection : - AEP : 1 Président, 2 Vices-
permanente (AEP) proposée par le Ministère de Présidents
- les Bureaux électoraux l’Intérieur et l’AEP - Bureau électoral central :
* central - établissement des fichiers * 5 juges de la Haute cour de
* de circonscription électoraux : contrôlé par cassation
* de section de vote AEP * Président et Vices-
- organisation matérielle de Présidents de l’AEP
l’élection : le rôle revient aux * 12 représentants maximum
Bureaux électoraux des des formations politiques
circonscriptions * 1 représentant des minorités
nationales de la Chambre des
Députés
- Bureau électoral des
circonscriptions :
* 3 juges (Tribunaux
départementaux
* 1 représentant AEP
* maximum 9 représentants
des partis politiques
- Bureau électoral des
sections de vote :
* 1 Président
* son suppléant
* 7 membres au maximum
Belgique - SPF Intérieur - Examen de l’admissibilité Fonctionnaires (Ministère de
- Bureaux électoraux des candidats, désignation l’Intérieur et employés
principaux et formation des membres communaux)
- Communes des bureaux de vote et de
dépouillement (Bureaux
électoraux)
- Etablissement des fichiers
électoraux, équipement des
bureaux de vote et de
dépouillement (communes)
France - Ministère de l’intérieur -Gestion locale (communes) N/A
- Conseil constitutionnel + - Gestion des candidatures
Mairies (conseil constitutionnel)
- Commission - supervision (Ministère de
administrative l’intérieur)
- Commission nationale
des comptes et des
financements politiques
Vallée Bureau électoral régional Examen de l’admissibilité Magistrats (désignés par
d’Aoste des candidats Président du Tribunal d’Aoste)
Suisse - Chancellerie fédérale L’organisation matérielle des 1 Chancelière
- fonctionnaires cantonaux élections revient aux 2 Vices-Chanceliers
et communaux communes
Monaco - Département de l’Intérieur L’organisation matérielle des N/A
- Autorité communale élections est une
compétence communale
14

La gestion du contentieux :

Dans certains pays francophones, les litiges électoraux sont résolus par la
Commission centrale électorale alors que dans d’autres, les Cours de justice
assurent la gestion des différends liés aux consultations électorales.

De plus, l’étendue de la compétence électorale de la Cour constitutionnelle varie


fortement dans les pays de la Francophonie. « A minima, elle va du seul contrôle de
la révision de la liste électorale ou de la simple confirmation par proclamation du
résultat des élections à, a maxima, un contrôle élargi sur tous les types de scrutin –
présidentiel, et législatif »12.

Au Maroc, le Ministère de l’Intérieur proclame les résultats. Pour le reste, la gestion


du contentieux est assurée par la Justice.

Au Gabon, la Cour Constitutionnelle proclame les résultats des élections sous


réserve du contentieux électoral dont elle serait saisie. Elle est donc seule
compétente pour statuer sur les réclamations afférentes aux élections présidentielles,
législatives, sénatoriales, référendaires, des conseils départementaux et des conseils
municipaux.

Au Sénégal, le Président de la Commission nationale de recensement des votes


effectue la proclamation provisoire des résultats sous la seule responsabilité des
magistrats. Mais il revient au Conseil constitutionnel d’effectuer la proclamation
définitive des résultats ou d’annuler le scrutin en cas de contestation13.

Au Niger, la Commission nationale électorale indépendante proclame les résultats.


L’examen des contestations ainsi que l’annulation partielle ou générale de l’élection
sont assurés par la Cour Constitutionnelle.

Au Burundi, la Commission nationale électorale indépendante a la latitude d’opérer


la compilation et la proclamation des résultats provisoires des élections. La validation
et la proclamation des résultats définitifs sont réservés à la Cour constitutionnelle.
Parmi ses missions, la Commission nationale électorale indépendante est chargée
d’entendre les plaintes concernant le respect des règles électorales et y donner
suite. Les décisions de la CENI sont sans appel.

Au Rwanda, la Commission électorale indépendante récolte et proclame les résultats


mais c’est la Cour suprême qui assure l’examen des contestations et qui annule soit
partiellement, soit totalement les opérations électorales.

En Côte d’Ivoire, la Commission électorale indépendante compile les résultats et


valide l’élection. Elle est chargée de la proclamation provisoire ou définitive des
résultats de toutes les élections à l’exception de l’élection présidentielle ou du

12
« Principales tendances dans la gestion des élections » in Rapport sur l’état des pratiques de la démocratie,
des droits de l’homme et des libertés dans l’espace francophone, Bamako, dix ans après, 2000-2010, p. 62
13
qui doit survenir dans les 72 heures suivant la proclamation provisoire des résultats par la Commission ; le
Conseil constitutionnel statue dans les 5 jours du dépôt de la contestation.
15

référendum pour lesquels la proclamation définitive des résultats relève de la


compétence exclusive du Conseil Constitutionnel. Les instances compétentes pour
décider des irrégularités sont le Conseil constitutionnel et la Chambre administrative
de la Cour suprême.

Au Tchad, le Conseil Constitutionnel (référendum, présidentielle et législatives) et la


Cour suprême (municipales, rurales, départementales et régionales) traitent du
contentieux électoral et proclament les résultats en dernier ressort.

En Grèce, la Cour Spéciale Suprême peut annuler le vote en raison d’une violation
de la loi ou d’erreurs en général dans une partie ou la totalité de la circonscription
électorale14.

En Macédoine, la Commission nationale électorale annule les votes en cas de


contestation mais un recours contre sa décision peut être soumis au Tribunal
administratif de la République de Macédoine, dans un délai de 24 heures à compter
de la réception de la décision.

En Suisse, une plainte concernant les élections au Conseil national est à déposer au
Gouvernement cantonal qui lui en informe la Chancellerie fédérale. Un appel peut
être déposé au Tribunal fédéral endéans 3 jours après le verdict du Gouvernement
cantonal.

En Belgique, la validation des élections est une compétence dévolue à l’assemblée


parlementaire concernée15. La proclamation des résultats est effectuée par les
bureaux électoraux principaux. Le Service Public Fédéral Intérieur diffuse également
les résultats via un site web et des brochures.

En Roumanie, la récolte des résultats est gérée par les Bureaux électoraux de
circonscription mais seul le Bureau électoral central proclame les résultats. Tous les
Bureaux électoraux ainsi que les instances de contentieux administratif examinent
les contestations mais seul le Bureau électoral annule partiellement ou totalement les
élections.

En France, les résultats sont proclamés par le Conseil Constitutionnel pour l’élection
présidentielle et par le Président de la commission de recensement des votes pour
les élections législatives. Pour ces deux élections, la Constitution confie le contrôle
de la régularité des élections présidentielles, des législatives et des opérations
référendaires au Conseil constitutionnel. Il est compétent en premier et dernier
ressort, du contentieux préélectoral au contentieux post-électoral. Mais sa
compétence n’est pas exhaustive et peut être partagée avec d’autres juridictions, par
exemple, les tribunaux d’instance pour le contentieux des listes électorales, les
juridictions administratives pour les candidatures aux élections législatives et le
Conseil d’État pour les opérations préparatoires.

14
Dans les bureaux où le vote est annulé, un nouveau vote doit avoir lieu dans un délai d’un mois à partir de la
publication de la décision de la Cour Spéciale Suprême
15
par exemple, la Chambre des représentants se prononce seule sur la validité de ses élections. La Chambre se
prononce également sur la validité de l’élection des membres belges du Parlement européen.
16

Dans la Principauté de Monaco, la compilation des résultats est assurée par la


Mairie sur une base informatique partagée avec des fonctionnaires de l’Etat. Ils sont
proclamés par le président du bureau de vote étant le Maire de Monaco ou son
adjoint. En vertu de la loi, tout électeur et le Ministre d’Etat peut recourir auprès du
Tribunal de première instance pour demander l’annulation partielle ou générale des
élections.

Au Canada, la Loi électorale renferme une marche à suivre détaillée en cas


d’élections contestées. En cas de très faible écart des votes entre les deux premiers
candidats, le directeur du scrutin de la circonscription électorale doit procéder à un
dépouillement judiciaire. Quant aux électeurs, ils peuvent demander d’une part au
directeur du scrutin un dépouillement judiciaire, d’autre part au tribunal d’annuler le
résultat d’élections s’il est établi que des irrégularités, une fraude ou encore des
pratiques frauduleuses ou de corruption entachent le résultat des élections dans une
circonscription.

On retrouve la même procédure dans la province du Québec. Le candidat arrivé


deuxième peut, en cas de très faible écart des votes avec son principal adversaire,
demander un dépouillement judiciaire par requête adressée à un juge de la Cour du
Québec du district judiciaire où se trouve située entièrement ou en partie la
circonscription où s'est tenue l'élection. Cette possibilité est offerte à tout électeur ou
tout candidat dans une circonscription.

En Vallée d’Aoste, le Président du Bureau électoral régional, conformément aux


résultats constatés par ledit Bureau, proclame les candidats élus. Le Conseil
régional est chargé de valider les élections de ses propres membres et statue
définitivement sur les contestations et toutes réclamations déposées aux bureaux
électoraux de section ou au Bureau électoral régional pendant ou après leur activité.
Lors de la validation, le Conseil régional peut annuler partiellement les élections pour
cause de vices dans les opérations électorales. Quant à l’annulation générale des
élections, cette compétence revient à la justice administrative: Tribunal administratif
régional et Conseil d’État.
17

Gestion du contentieux: tableau récapitulatif

Pays Judiciaire Autres


Gabon Cour constitutionnelle
Sénégal Conseil constitutionnel
Rwanda Cour suprême
Niger Cour constitutionnelle
Côte - Conseil constitutionnel
d’Ivoire - Chambre administrative de la
Cour suprême
Burundi Commission nationale électorale
indépendante (CENI)
Tchad Conseil constitutionnel
(référendum, présidentielle et
législatives)
Cour suprême (municipales,
rurales, départementales et
régionales)
Maroc Justice
Canada Tribunal Directeur du scrutin de la
circonscription électorale
concernée (pour dépouillement
judiciaire)
Québec Cour du Québec du district
judiciaire de la circonscription
concernée
Grèce Cour spéciale suprême
Macédoine Tribunal administratif (pour Commission nationale électorale
recours contre la Commission
nationale électorale)
Roumanie - Bureau électoral central
(annulation des élections)
- Bureau électoraux de vote/de
circonscription/central et instances
de contentieux administratives
(examens des contestations)
Belgique Assemblée parlementaire
concernée
France Conseil constitutionnel
(compétences parfois partagées
avec autorités judiciaires)
Vallée Tribunal administratif régional etConseil régional
d’Aoste Conseil d’Etat (annulation
générale)
Suisse Tribunal fédéral (appel peut y être Gouvernement cantonal
déposé endéans 3 jours après le
verdict du gouvernement cantonal)
Monaco Tribunal de première instance.
18

4) Conclusion

Même si certains Etats francophones réalisent des efforts indéniables en matière


d’organisation et de contrôle des scrutins, l’observation des processus électoraux
permet de constater que des difficultés subsistent dans ce domaine. Parfois, il
arrive que les résultats soient contestés à l’issue des élections.

L’Assemblée parlementaire de la Francophonie a certainement un rôle à jouer


dans l’étude des institutions électorales dans l’espace francophone. Ainsi, comme
rapporteur sur les missions francophones d’observation des élections au sein de
notre Commission des affaires parlementaires, il m’a semblé opportun de mener
un travail sur ces structures compétentes en matière électorale.

Pour ce faire, nous avons tenté de réaliser une grille comparative de différents
modèles de procédures en usage au sein de la Francophonie. Ce nouvel outil
devrait également contribuer à la réflexion des parlementaires confrontés à des
questions portant sur l’organisation des élections, tant au sein de leur Parlement,
qu’à l’occasion de missions d’observations électorales.

A la lecture des contributions apportées au questionnaire, nous avons identifié,


dans un premier temps, les grandes tendances parmi les structures chargées de
l’organisation des élections présidentielles et/ou législatives dans les pays de
l’espace francophone. Notre étude distingue trois formes d’institutions électorales:
l’administration de l’Etat (le Ministère de l’Intérieur ou autre), une Commission
électorale nationale rattachée au Ministère de l’Intérieur et une Commission
électorale nationale autonome ou indépendante (CENA ou CENI).

Dans un second temps, nous avons étudié la gestion du contentieux des


élections dans l’espace francophone. Les juridictions constitutionnelles
constituent avec les commissions électorales indépendantes ou autonomes, le
dispositif institutionnel qui garantit la sincérité du vote et assure la transparence
des élections16. Elles se voient confier l’examen du contentieux des élections
nationales (présidentielle et législatives, référendum) et sont appelées à statuer
sur les requêtes qui leur sont présentées, à en apprécier le bien-fondé et à
proclamer les résultats définitifs de l’élection.

Les sections qui ont répondu n’ont pas émis de réflexions permettant d’améliorer
et/ou de renforcer le fonctionnement de leurs institutions électorales respectives.
Quant aux sections de la Région Asie-Pacifique, celles-ci n’ont pas apporté leurs
contributions au questionnaire. Je le regrette car cela aurait permis de brosser un
tableau plus complet. L’intérêt de ce rapport étant, à terme, de souligner les
« bonnes pratiques » pour l’amélioration des processus électoraux et
l’harmonisation des normes électorales au sein de la Francophonie.

16
« Rapport sur l’état des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l’espace francophone
2012 », DDHDP/OIF, Paris, 2012 ,p.44.
19

Tout comme d’autres organisations internationales, gouvernementales et non-


gouvernementales, l’Organisation internationale de la Francophonie pratique
depuis plusieurs années l’observation des élections dans ses Etats membres.

Notre participation - en tant que membres de l’Assemblée Parlementaire de la


Francophonie - aux missions d’observation électorale mises en oeuvre par l’OIF
est un élément important de légitimité démocratique . En effet, grâce à notre statut
de parlementaires, notre expertise et nos qualités spécifiques font de nous des
acteurs de premier plan dans le soutien à la mise en place et au renforcement de
l’Etat de droit et, plus particulièrement, des institutions parlementaires et
électorales dans les pays en transition démocratique.

Pour ce faire, nous devons être adéquatement préparés et dotés d’outils nous
permettant de procéder à l’observation du processus électoral avec exhaustivité,
exactitude et professionnalisme17. Je me réjouis des contacts déjà entrepris avec
avec la Direction de la paix, de la démocratie et des droits de l’Homme de l’OIF
qui a évoqué l’idée de rédiger un « vade-mecum » à destination des
parlementaires francophones, membres de missions d’observation électorale.

Les synergies entre l’APF et l’OIF doivent être renforcées afin de travailler
ensemble au développement des capacités institutionnelles en vue de la
gouvernance démocratique, et à la promotion des droits de l’Homme en général .

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*

17
Le Directeur Général des élections du Québec, « L’observation électorale », Guide pratique à l’intention des
membres de missions d’observation électorale à l’étranger, p.35.
20

ANNEXE 1 : CALENDRIER ELECTORAL (source OIF/DDHDP)

NATURE ET JOUR DE LA
MOIS PAYS OBSERVATIONS
CONSULTATION

MAURITANIE Election présidentielle (2ème tour)


JUILLET
(5 juillet)

LETTONIE Elections législatives


(4 octobre 2014)
BOSNIE-HERZEGOVINE Elections présidentielle et législatives
(5 octobre 2014)
MOZAMBIQUE Elections présidentielle et législatives
(15 octobre 2014)
OCTOBRE Elections présidentielle (1er tour) et
URUGUAY législatives
(26 octobre 2014)
Elections sénatoriales
Projet d’accompagnement
(renouvellement des 2/3),
HAITI du processus électoral en
législatives et locales
cours d’élaboration
(26 octobre 2014)
URUGUAY Election présidentielle (2nd tour)
(30 novembre 2014)
ROUMANIE Election présidentielle
(2-16 novembre 2014)
NOVEMBRE Appui technique de l’OIF et
COMORES Elections législatives et locales déploiement d’une mission
(16 novembre) d’information et de
contacts
LIBAN Elections législatives
(date à confirmer)
LIBAN Election présidentielle
(date à confirmer)

Elections parlementaires Appui de l’OIF à


EGYPTE l’observation nationale des
(date à confirmer)
élections

Election présidentielle et législatives Projet d’accompagnement


TUNISIE du processus électoral en
DATES A (date à confirmer)
CONFIRMER cours d’élaboration

Elections municipales (novembre- Appui technique de l’OIF au


MADAGASCAR renforcement du système
décembre)
électoral
MALI Elections locales
(Dates à déterminer)
MOLDAVIE Elections législatives
21

ANNEXE 2 : COMMUNIQUE DE LA MISSION D’INFORMATION ET DE


CONTACTS DE LA FRANCOPHONIE POUR L’ELECTION PRESIDENTIELLE
DES 26, 27 et 28 MAI 2104 EN EGYPTE
22
23

ANNEXE 3 : PARTICIPATION DE L’APF AUX MISSIONS FRANCOPHONES


D’OBSERVATION DES ELECTIONS

PAYS TYPE D’ELECTIONS DATE PARTICIPANTS


SEYCHELLES Election de la Commission 25 au 26 juillet 1992 M. Pierre-André WILTZER (France)
nationale chargée de rédiger la M. Marcel PARENT (Québec)
nouvelle constitution aux
Seychelles

DJIBOUTI Elections législatives 18 décembre 1992 M. Michel VERMOT (Jura)


M. Bernard RICHARD (Nouveau-Brunswick)
M. Albert ROUQUET (France)
Mme Gabriel BERTRAND (Canada)

MADAGASCAR Election présidentielle 10 février 1993 M. Guy CHEVRETTE (Québec)


M. Jean-Paul NOEL ABDI (Djibouti)

SENEGAL Election présidentielle 21 février 1993 Mme Shirley MAHEU (Canada)


M. Jacky MARCHAL (Communauté française de Belgique)
M. Paul AKOTO YAO (Côte d’Ivoire)
M. Jacques LEGENDRE (France)

NIGER Election présidentielle 27 mars 1993 M. Gabriel DESJARDIN (Canada)


M. Charles DJREKPO (Bénin)
M. Faustin ETOUE WAM (Cameroun)

SENEGAL Elections législatives 9 mai 1993 M. Etienne KNOOPS (Communauté française de Belgique)
M. Hubert DURAND-CHASTEL (France)
M. Paul AKOTO YAO (Côte d’Ivoire)
M. Conrad LANDRY (Nouveau-Brunswick)

BURUNDI Election présidentielle 1er juin 1993 M. Jean-Claude GOBE (Québec)


M. Ahmadou GOURO DIALL (Mali)
M. Jean GODONDO (Cameroun)

BURUNDI Elections législatives 29 juin 1993 M. Jean-Claude GOBE (Québec)


M. Jean GODONDO (Cameroun)
M. Ahmadou GOURO DIALL (Mali)

SEYCHELLES Elections législatives et 21 – 22 - 23 juillet Mme Victoire LASSENI-DUBOZE (Gabon)


présidentielle 1993 M. Gilles MORIN (Ontario)
M. Abdoulaye NIANG (Sénégal)
M. Pierre BEAUFAYS (Communauté française de Belgique)

CENTRAFRIQUE Elections législatives et 22 août 1993 M. Raymond COUDERC (France)


présidentielle 1er tour M. Rémy POULIN (Québec)

TOGO Election présidentielle 25 août 1993 M. Xavier DENIAU (France)


M. Neil GAUDRY (Manitoba)
M. Paul AKOTO YAO (Côte d’Ivoire)

CENTRAFRIQUE Elections législatives et 19 septembre 1993 M. Rémy POULIN (Québec)


présidentielle 2e tour M. Ndao MOCTAR AMADOU (Sénégal)

COMORES Elections législatives 14 novembre 1993 M. Allister SURETTE (Nouvelle Ecosse)


M. Mahama SAWADOGO (Burkina Faso)

GABON Election présidentielle 5 décembre 1993 Mme Christiane PELCHAT (Québec)


M. Paul AKOTO YAO (Côte d’Ivoire)

TOGO Elections législatives 1er tour 6 février 1994 M. Sion PEMA SANGA (Bénin)
M. Claude SCHLUCHTER (Jura)

TOGO Elections législatives 2e tour 20 février 1994 M. Sion PEMA SANGA (Bénin)
24

PAYS TYPE D’ELECTIONS DATE PARTICIPANTS


BENIN Elections législatives – mission 2 au 7 janvier 1995 Mme Victoire LASSENI-DUBOZE (Gabon)
préparatoire

NIGER Elections législatives 12 janvier 1995 M. Faustin ETOUE WAM (Cameroun)


M. Xavier DENIAU (France)

BENIN Elections législatives 28 mars 1995 M. Gilles de ROBIEN (France)


M. Benoît SAUVAGEAU (Canada)
M. Ngayis OTOUNGA (Gabon)

GUINEE Elections législatives – mission 17 au 22 mai 1995 M. Oury Demba DIALLO (Mali)
préparatoire

GUINEE Elections législatives 11 juin M. Oury Demba DIALLO (Mali)


M. Gérard R. OTTENHEIMER (Canada)
M. Sorin VORNICU (Roumanie)

COTE D’IVOIRE Elections législatives – mission 7 au 12 novembre 1995 M. Raymond AHOUANDJINOU (Bénin)
préparatoire

COTE D’IVOIRE Elections législatives 26 novembre 1995 M. Raymond AHOUANDJINOU (Bénin)

HAITI (AIPLF) Election présidentielle 17 décembre 1995 M. Yves NICOLIN (France)


Mme Anna TERRANA (Canada)

BENIN Elections législatives – mission 2 au 7 février 1996 M. Mahama SAWADOGO (Burkina Faso)
préparatoire
Premier tour 3 mars 1996 M. Mahama SAWADOGO (Burkina Faso)
M. Greg O’DONNELL (Nouveau-Brunswick)
Mme Françoise DUPUIS (Communauté française de
Belgique)
Deuxième tour 18 mars 1996 M. Abdoulaye NIANG (Sénégal)
M. Greg O’DONNELL (Nouveau-Brunswick)
M. Jean-Paul WAHL (Communauté française de Belgique)

COMORES Election présidentielle – 11 – 18 février 1996 M. Oury Demba DIALLO (Mali)


mission préparatoire
Premier tour 6 mars 1996 M. Oury Demba DIALLO (Mali)
M. Gilles MORIN (Ontario)
M. Jean-Jacques GUILLET (France)
Deuxième tour 16 mars 1996 M. Oury Demba DIALLO (Mali)
M. Gilles MORIN (Ontario)

TCHAD Election présidentielle – 7 – 15 mai 1996 M. Kokou KOFFIGOH (Togo)


mission préparatoire
Premier tour 2 juin 1996 M. Kokou KOFFIGOH (Togo)
Deuxième tour 3 juillet 1996 M. Kokou KOFFIGOH (Togo)

MADAGASCAR Election présidentielle – 17 – 23 octobre 1996


mission préparatoire
Premier tour 3 novembre 1996 M. A.R BUNDHUN (Maurice)
Deuxième tour 29 décembre 1996 M. A.R BUNDHUN (Maurice)

TCHAD Elections législatives 23 février 1997 M. Kokou KOFFIGOH (Togo)

BURKINA FASO Elections législatives – mission 1er au 6 avril 1997 M. Séverin ASSE (Bénin)
préparatoire

MALI Elections législatives – mission 11 au 16 février 1997 M. Saleck OULD ABDEL JELIL (Mauritanie)
préparatoire
Premier tour 13 avril 1997 M. Saleck OULD ABDEL JELIL (Mauritanie)
M. Guy LELIEVRE (Québec)
Coordonnateur : Mme DESOUCHES (ACCT)
Election présidentielle 11 mai 1997 M. Saleck OULD ABDEL JELIL (Mauritanie)
M. Guy LELIEVRE (Québec)
Elections législatives 20 juillet 1997 M. Saleck OULD ABDEL JELIL (Mauritanie)
Premier tour
25

PAYS TYPE D’ELECTIONS DATE PARTICIPANTS


CAMEROUN Elections législatives – mission 5 au 9 mai 1997 M. Louis-Charles BIPECKA (Gabon)
préparatoire
Premier tour 13 au 20 mai 1997 M. Louis-Charles BIPECKA (Gabon)
M. Roland OSTERMANN (Suisse)
M. Marcel PARENT (Québec)

SEYCHELLES Elections législatives et 22 mars 1998 M. Gibering BOL ALIMA (Cameroun)


présidentielle

TOGO Election présidentielle – 22 au 29 avril 1998 M. André MBOUROU (Gabon)


mission préparatoire
Premier tour 15 au 25 juin 1998 Mme Pierrette VENNE (Canada)
M. André MBOUROU (Gabon)

CAMBODGE Elections législatives 19 au 30 juillet 1998 Mme Nicole MARECHAL (CFB)

BURKINA FASO Election présidentielle 9 au 20 novembre 1998 M. Salek Ould Abdel Jelil (Mauritanie)
M. Marcel PARENT (Québec)

CENTRAFRIQUE Elections législatives – 1er tour 17 au 26 M. Zacharie NGIMAN (Cameroun)


novembre1998 Mme Emmanuella BLASER (Suisse)
Elections législatives –2ème tour 8 au 15 décembre 1998 M. Zacharie NGIMAN (Cameroun)

GABON Election présidentielle 30 novembre au M. Abba BOUCAR (Cameroun)


10 décembre 1998 Mme MINDICANU (Moldavie)

GUINÉE Election présidentielle 9 au 16 décembre 1998 M. Benoît Lamine BOUKPEI (Côte d’Ivoire)
M. Kenneth JOHNSON (Nouveau Brunswick)

BENIN Elections législatives 25 mars au Mme Fatima HOUDA-PEPIN (Québec)


1er avril 1999 M. Bernard DUSSAUT (France)
M. Mamadou NDIAYE (Sénégal)

DJIBOUTI Election présidentielle 9 avril 1999 M. Michel BISSONNET (Québec)


M. Al Housseyni Younoussa MAIGA (Mali)
M. Didier BERBERAT (Suisse)

CENTRAFRIQUE Election présidentielle 8 au 19 septembre 1999 M. Zacharie NGIMAN (Cameroun)


M. Marcel BEAUBIEN (Ontario)
Mme Emmanuella BLASER (Suisse)

NIGER Election présidentielle 20 au 27 novembre M. Claude SCHLÜCHTER (Jura)


Elections législatives (2è tour) 1999 M. Mahama SAWADOGO (Burkina Faso)

SENEGAL Election présidentielle (1er tour) 24 au 29 février 2000 M. Simon LOUECKHOTE (France)
Election présidentielle (2e tour) 16 au 21 mars 2000 M. Michel SAMSON (Nouvelle Ecosse)
M. Abdoul Kabele CAMARA (Guinée)

HAÏTI Elections législatives 15 au 25 mai 2000 M. Charles-Armel DOUBANE (Centrafrique), Chef de


1er tour délégation
M. Léo ANDY (France)
M. Joël BERNARD (Nouveau Brunswick)

COTE D’IVOIRE Elections législatives 5 au 14 décembre 2000 Me Saleck OULD ABDEL JELIL (Mauritanie)
M. André BERTHOL (France)
(mission annulée) M. Gilles BISSON (Ontario)

BENIN Election présidentielle 1er au 7 mars 2001 M. Guy NINGATA (Centrafrique)


1er et second tour 14 au 25 mars 2001 M. Pierre SCHARFF (CFB)
M. Seydou NOUROU KEITA (Mali)

SENEGAL Elections législatives 25 avril au 2 mai 2001 M. Jean-Pierre FOUCHER (France)


M. Ahmed Tidjane CISSE (Guinée)
M. Claude DUPLAIN (Canada)

TCHAD Election présidentielle 17 au 25 mai 2001 M. Guy NINGATA (Centrafrique)


1er tour M. Nathanael BAH (Bénin)
26

PAYS TYPE D’ELECTIONS DATE PARTICIPANTS


GABON Législatives
1er tour 5 au 11 décembre 2001 M. Badel NDANGA NDINGA (Cameroun)
2ème tour 19 au 25 décembre M. Robert GAIA (France)

COMORES Référendum constitutionnel 18 au 27 décembre Mme Zalifa BENTE SALIM (Madagascar)


2001 M. Bernard Anselme RAVELONJATO (Madagascar)

BURKINA FASO Législatives 1er au 7 mai 2002 M. Nathanael BAH (Bénin)


Mme Line BEAUCHAMP (Québec)
M. Maïfada BONKANO (Niger)

MALI Présidentielle
1er tour 24 au 30 avril 2002 M. Claude SCHLÜCHTER (Jura)
M. Marcel BEAUBIEN (Ontario)
M. Abdou SALEY (Niger)
2nd tour 8 au 14 mai 2002 M. Claude SCHLÜCHTER (Jura)

CONGO Législatives
1er tour 22 au 28 mai 2002 M. Philippe CHARLIER (CFB)
M. Badel NDANGA NDINGA (Cameroun)
M. Pierre SCHARFF (CFB)
2ème tour 19 au 25 juin 2002 M. Badel NDANGA NDINGA (Cameroun)

CAMEROUN Législatives 19 au 25 juin 2002 M. André FERRAND (France)


M. Simon BOULAMATARI (Gabon)

MALI Législatives 14 et 28 juillet 2002 M. Adamou IDRISSA (Niger)

MADAGASCAR Législatives anticipées 15 décembre 2002 Me Saleck Ould Abdel Jelil (Mauritanie), Chef de délégation
M. Kouraïchi Thiam (Sénégal)
M. Wilfred Arsenault (Ile du Prince Edouard)
M. Pierre Scharff (CFB)

BENIN Législatives 30 mars 2003 M. Pierre Scharff (CFB)

RWANDA Référendum constitutionnel 26 mai 2003 M. Bernard BOUBA SAMALI (Cameroun), chef de
délégation
Mme Amina DERBAKI (CFB)

TOGO Présidentielle 1er juin 2003 M. Claude DUPLAIN (Canada)


M.Christian PHILIP (France)
M. Ibrahim ABBALELE (Niger)

CAMBODGE Législatives 27 juillet 2003 M. Laurent BETEILLE (France), chef de délégation


Mme Françoise SCHEPMANS (CFB)
M. Jean-Marc LALONDE (Ontario)

RWANDA Législatives 29 septembre 2003 M. Bernard RUKINGAMUBIRI (Burundi)


Mme Amina DERBAKI (CFB)

GUINEE BISSAU Législatives 28 mars 2004 M. Doudou WADE (Sénégal)


M. Russel COPEMAN (Québec)

COMORES Législatives 18 et 25 avril 2004 M. Laurier LAPIERRE (Canada)


M. Edouard LANDRAIN (France)
M. Jones TANSAH (Cameroun)

MACEDOINE Présidentielle (2ème tour) 28 avril 2004 M. Marcel DEHOUX (France), chef de délégation
M. Carmel ROBICHAUD (Nouveau-Brunswick)

CAMEROUN Présidentielle 11 octobre 2004 M. Théophile ADOUA (Congo)


M. Dominique CAILLAUD (France)
M. Rosario MARCHESE (Ontario)

MOLDAVIE Législatives 6 mars 2005 Mme Geneviève COLOT (France)


M. Yarga LARBA (Burkina Faso)
M. Claude WILLIAMS (Nouveau-Brunswick)
27

PAYS TYPE D’ELECTIONS DATE PARTICIPANTS


CENTRAFRIQUE Présidentielle et législatives 13 mars 2005 M. Benoît BATI (Congo)
(premier tour) M. Wayne GAUDET (Canada)
8 mai 2005 M. Benoît BATI (Congo)
(deuxième tour) M. Simon LOUECKHOTE (France)

DJIBOUTI Présidentielle 8 avril 2005 M. Wilfred ARSENAULT (Ile du Prince Edouard)

LIBAN Législatives 29 mai 2005 M. Bongnessan Arsène YE (Burkina Faso)


12 juin 2005 Bruno BOURG-BROC (France)

MAURICE Législatives 3 juillet 2005 M. Luc THERIAULT (Québec)

BURKINA FASO Présidentielle 13 novembre 2005 M. Hechmi AMRI (Tunisie)


M. Laurent BETEILLE (France), Chef de Délégation

GABON Présidentielle 25 et 27 novembre M. Youssouf Said SOILIHI (Comores)


2005

HAITI Présidentielle et législatives 7 février 2006 Mme Juliana RIMANE (France)


(1er tour) M. Bongnessan Arsène YE (Burkina Faso)
21 avril 2006 Mme Juliana RIMANE (France)
(2ème tour) M. Bongnessan Arsène YE (Burkina Faso)

BENIN Présidentielle 5 mars 2006 (1er tour) M. Bongnessan Arsène YE (Burkina Faso)
19 mars 2006 M. Bernard DUSSAUT (France)
(2ème tour) M. Vincent AUCLAIR (Québec)

COMORES Présidentielle 16 avril 2006 (élections M. Ibrahim ABBALELE (Niger)


primaires) M. Constance RAZAFIMILY (Madagascar)
14 mai 2006 M. Ibrahim ABBALELE (Niger)
M. Constance RAZAFIMILY (Madagascar)

MACEDOINE Législatives 5 juillet 2006 Mme Clémentine TIAKO (Cameroun)

SEYCHELLES Présidentielle 28-30 juillet 2006 M. Constance RAZAFIMILY (Madagascar)


ANNULEE Mme Carole LAVALLEE (Canada)
Mme Michèle DITTLOT (Monaco)

RDCONGO Présidentielle (1er tour) 30 juillet 2006 M. DONGHO Clément (Cameroun)


et législatives M. Jean-Marie ROLLAND (France)

RD CONGO Présidentielle (2ème tour) 29 octobre 2006 M. Clément DONGHO (Cameroun)


M. Laurent BETEILLE (France)
M. Jean-Marc LALONDE (Ontario)

MAURITANIE Législatives 19 novembre 2006 Mme Michèle ANDRE (France)


M. Idris Outman DJAME (Tchad)

SENEGAL Présidentielles 25 février 2007 M. Ibrahim ABBALELE (Niger)


M.Yves REINKIN (Belgique)

MAURITANIE Présidentielles (1er tour) 11 mars 2007 Mme Michèle ANDRE (France)
M. Idris Outman DJAME (Tchad)
M. Wilfred ARSENAULT (Ile du Prince Edouard)

MAURITANIE Présidentielles (2ème tour) 25 mars 2007 M. Idris Outman DJAME (Tchad)

MADAGASCAR Législatives 23 septembre 2007 M.Blagoj ZASOV (Ex République Yougoslave de


Macédoine)
M. Florent MBA SIMA (Gabon)

TOGO Législatives 14 octobre 2007 M. Ibrahim ABBALELE (Niger)


M. Yves REINKIN (Belgique)

RWANDA Législatives 15 au 18 Septembre M. Rosario MARCHESE (Ontario)


2008
28

PAYS TYPE D’ELECTIONS DATE PARTICIPANTS


LIBAN Législatives 7 juin 2009 Mme Oyane ONDO (Gabon)
M. André DROLET (Québec),

GUINEE BISSAU Présidentielle 28 juin et 26 juillet M. Joseph NDONG (Sénégal)


2009

MAURITANIE Présidentielle 18 juillet 2009 Mmes Paulette OYANE-ONDO (Gabon), Peyipahoua


RIRATOU (Cameroun), MM. Davy-Victorien YAMA
(Centrafrique), SIK Bun Hok (Cambodge), Claude
WILLIAMS (Nouveau-Brunswick), M. Gerry
SKLAVOUNOS (Québec)

GABON Présidentielle 30 août 2009 MM. Didier BERBERAT (Suisse), Jérôme LAVOU
(Centrafrique)

TOGO Présidentielle 4 mars 2010 MM. Jean-Claude MAENE (Communauté française de


Belgique), Saleh Abdel-Aziz DAMANE (Tchad) Mme
Chantal ROBIN-RODRIGO (France)

GUINEE Présidentielle 27 juin 2010 MM. Jean-Marc LEFRANC (France), Sylla ABDRAMANE
(Mali)

RWANDA Présidentielle 9 aout 2010 MM. Philip OZOUF (Jersey), Cao WAYNE (Alberta)

COTE D’IVOIRE Présidentielle 1er tour 31 octobre 2010 MM. Jean-Claude MAENE (Communauté française de
Belgique), Davy-Victorien YAMA (RCA)

COTE D’IVOIRE Présidentielle 2ème tour 28 novembre 2010 MM. Dimitry FOURNY (CFB), Davy-Victorien YAMA
(RCA)

COMORES Présidentielle 7 novembre 2010 M. André POOL (Seychelles)

NIGER Referendum constitutionnel 31 octobre 2010 M. Ignace SUMBU (RDC)

BURKINA-FASO Présidentielle 21 novembre 2010 M. Guy-Christian OSSANGOU (Gabon)

HAÏTI Présidentielle 28 novembre 2010 MM. Benoit CHARETTE (Québec), Christophe-André


FRASSA (France)

RCA Législatives 23 janvier 2011 MM. Makan CISSOKO (Mali) Abdoulaye NDOUR
(Sénégal), Michel OUEDRAOGO (Burkina Faso) et Guy-
Christian OSSANGOU (Gabon)

NIGER Présidentielle 31 janvier et 13 mars MM. Jean-Claude MAENE (Communauté française de


et législatives 2011 Belgique), Ignace SUMBU (RDC)

TCHAD Législatives 13 février 2011 Mme Françoise HOSTALIER (France), M. Prosper


BOUETOU BASSA (Congo)

BENIN Présidentielle 1er tour 13 mars 2011 MM. Jean-Marc LEFRANC (France), Yvon BONENFANT
(Nouveau Brunswick)

HAÏTI Présidentielle 2ème tour 20 mars 2011 M. Benoit CHARETTE (Québec)

SEYCHELLES Législatives 30 septembre 2011 M. Georges MONTHRON (France)

CAMEROUN Présidentielle 9 octobre 2011 M. Jérôme LAVOU (RCA)

TUNISIE Constituante 23 octobre 2011 MM. Errachid BENDRIOUICH (Maroc), Dino CINIERI
(France), Pierre-Yves JEHOLET (CFB)

RDC Présidentielle et législatives 28 novembre 2011 MM. Jérôme LAVOU (RCA), Serge ROBICHAUD
(Nouveau-Brunswick)

COTE D’IVOIRE Législatives 11 décembre 2011 Mme Françoise FASSIAUX-LOOTEN (CFB), M. Gaston
YOROU (Bénin)
29

PAYS TYPE D’ELECTIONS DATE PARTICIPANTS


BURKINA FASO Législatives et municipales 2 décembre 2012 MM. Sacca LAFIA (Bénin) et François LONCLE (France)

TOGO Législatives 25 juillet 2013 M. Serge ROCHIBAUD (Nouveau-Brunswick)

MALI Présidentielle 28 juillet 2013 MM. Christophe LUTUNDULA (RDC), chargé de mission
(1er tour) Afrique de l’APF et Razzy HAMMADI (France)

CAMBODGE Législatives 28 juillet 2013 Mme Zakia KHATTABI (Belgique/Communauté


française/Wallonie-Bruxelles)

CAMEROUN Législatives et municipales 30 septembre 2013 M. Salibou GARBA (Tchad), Pdt de la Commission
Coopération et Développement de l’APF

MADAGASCAR Présidentielle 1er tour 25 octobre 2013 Mme Liliane MPANDE MWABA (RDC)

MALI Législatives 1er tour 24 novembre 2013 M. François LONCLE (France)


Législatives 2nd tour 15 décembre 2013

GUINEE-BISSAU Présidentielle et législatives


1er tour 13 avril 2014 M. Ian RANKIN (Nouvelle-Ecosse)
2nd tour 18 mai 2014 M. Etienne BARITSE (Togo)

EGYPTE Présidentielle 26,27 et 28 mai 2014 Mme Chantal GUITTET (France)

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