Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
Notes de cours
Fondée et dirigée par Benjamin Mulamba Mbuyi
L'objet de la collection est de susciter les publications dont la vocation est double : d'une
part offrir aux professeurs d'universités l'opportunité de publier leurs notes de cours,
utilisées tout au long de leur carrière, et d'autre part offrir aux étudiants et chercheurs les
outils de travail dont ils ont grandement besoin.
La collection s’adresse principalement aux étudiants et se propose d’envisager toutes les
questions qui touchent tous les aspects de droit, de science politique et de relations
internationales qui font l’objet d’un enseignement universitaire autonome.
Nous privilégierons la publication de manuels de grande qualité scientifique qui seront
mis à la disposition des étudiants, régulièrement révisés comme des outils pédagogiques
et utilisés dans un grand nombre d’institutions universitaires à travers le monde.
Déjà parus :
Du même auteur :
Refugees and International Law, Toronto, Carswell, 1993.
Introduction à l’étude des sources modernes du droit international public, Bruxelles
et Québec, Bruylant et Presses de l’Université Laval, 1999.
Le statut international des réfugiés, Goma, Université Libre des Pays des Grands
Lacs, Publications de la Faculté de Droit, 2005.
Droit des traités internationaux, Paris, L’Harmattan, Collection Etudes africaines,
2009.
Droit des organisations internationales, Paris, L’Harmattan, Collection
Géopolitique Mondiale, 2011.
Benjamin MULAMBA MBUYI
Les sources
L’HARMATTAN
Tshimanga wa mu Tshiaba, Mulembondia wa mua Lukono ne Tshiaba
Ntumba : Kadi teleja nkuambile : Diamba ndilengele dianua Katende,
biadinua mbomkodi, utu wapala nadi.
Tatu Badibanga Maniayi Ambroise: Bakatapa Nsona badia mbuji, kadi tuetu
bakatapa mapilu.
Abbé Beya Tshingimba : Nuenu bakatambula pashishiye nualua bansantu,
kadi tuetu bakatambula pa Martin Bakole wa Ilunga ne Kabeya wa ngonga.
Nuenu bakaja mu tshipele nua tuka luanga, kadi tuetue bakaja mu tshikutu
diba mulu.
Tshiselesele tshimpalamba ?
Biwikale ne bualu kuyi kuambila mu kajebe. Na aye kuambila mmanya malu.
Mmanya malu ne aye kuambila mwena mupongo. Mwena mupongo ne alue
kulowa mu bula bwebe.
© L'HARMATTAN, 2012
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-96403-7
EAN : 9782296964037
Ce livre est dédié à :
Esther,
Emilie;
Claudia et Jérôme.
Sommaire
SOMMAIRE ............................................................................................................. 7
PRÉFACE ................................................................................................................. 9
AVANT-PROPOS .................................................................................................. 15
LISTE DES ABRÉVIATIONS .............................................................................. 17
INTRODUCTION .................................................................................................. 19
CHAPITRE I LE PROBLÈME DES SOURCES DU DROIT
INTERNATIONAL ................................................................................................ 23
TITRE I LA COUTUME INTERNATIONALE ................................................. 49
INTRODUCTION .................................................................................................. 51
CHAPITRE I LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DE LA COUTUME
INTERNATIONALE ............................................................................................. 53
CHAPITRE II LES EFFETS JURIDIQUES DE LA COUTUME
INTERNATIONALE ........................................................................................... 107
TITRE II LES TRAITES INTERNATIONAUX............................................... 117
INTRODUCTION ................................................................................................ 119
CHAPITRE I LE TRAITÉ INTERNATIONAL ET SON CONTENU ........... 125
CHAPITRE II LA CONCLUSION DES TRAITÉS ET LE TRIOMPHE DU
VOLONTARISME ............................................................................................... 139
CHAPITRE III LA VOLONTÉ RÉELLE ET LA VOLONTÉ DÉCLARÉE
DANS LA CONCLUSION DES TRAITÉS........................................................ 159
CHAPITRE IV LA CONCLUSION DES TRAITÉS EN DROIT INTERNE
DES ÉTATS .......................................................................................................... 169
CHAPITRE V L'EXÉCUTION DES TRAITÉS INTERNATIONAUX ......... 181
CHAPITRE VI INTERPRÉTATION DES TRAITÉS INTERNATIONAUX 197
CHAPITRE VII LA NULLITÉ, L’EXTINCTION, LA SUSPENSION ET LE
RETRAIT D’UNE PARTIE DES TRAITÉS ..................................................... 231
TITRE III LES PRINCIPES GÉNÉRAUX DU DROIT RECONNUS PAR LES
NATIONS CIVILISÉES ...................................................................................... 249
INTRODUCTION ................................................................................................ 251
CHAPITRE I LES PRINCIPES GÉNÉRAUX DU DROIT [...] ET LEURS
FONCTIONS ........................................................................................................ 253
7
TITRE IV LES SOURCES SUBSIDIAIRES DU DROIT INTERNATIONAL
PUBLIC ................................................................................................................. 319
INTRODUCTION ................................................................................................ 321
CHAPITRE I LES DÉCISIONS JUDICIAIRES .............................................. 323
CHAPITRE II LE RÔLE DE LA DOCTRINE ................................................. 329
CHAPITRE III L'ÉQUITÉ EN DROIT INTERNATIONAL .......................... 351
CHAPITRE IV ACTES JURIDIQUES UNILATÉRAUX ............................... 379
TITRE V DE LA HIÉRARCHIE DES SOURCES ........................................... 393
INTRODUCTION ................................................................................................ 395
CHAPITRE I HISTORIQUE ET DISCUSSION LORS DE L’ÉLABORATION
DU STATUT DE LA COUR................................................................................ 397
CHAPITRE II LE PROBLÈME DE LA HIÉRARCHIE DES SOURCES .... 401
CHAPITRE III LES RELATIONS D’INFLUENCE RÉCIPROQUE ENTRE
LES SOURCES ..................................................................................................... 417
CONCLUSION ..................................................................................................... 421
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................... 423
INDEX ANALYTIQUE ....................................................................................... 435
INDEX DE LA JURISPRUDENCE.................................................................... 441
TABLE DES MATIÈRES.................................................................................... 443
Préface
Cette étude est un édifice élaboré par le professeur Benjamin
MULAMBA MBUYI avec une précision et une patience de
bénédictin. La première version que j’ai eue la joie de lire est
largement complétée par celle-ci. J’avais encouragé l’auteur de
poursuivre ce travail, et voilà le résultat dix ans après. Aussi, ai-je mis
du temps pour la lecture et la relecture de cette impressionnante étude
pour laquelle je félicite l’auteur.
9
La pratique internationale démontre que les États n'acceptent pas
de conclure des traités avec n'importe quel autre partenaire
international ni sur n'importe quel sujet. Ce n'est que lorsqu'ils
souhaitent se lier à une ou à plusieurs autres parties et au sujet de
matières qu'ils estiment susceptibles de faire l'objet d'engagements
internationaux qu'ils le font. Généralement, la conclusion d'un traité
est précédée de longues négociations pendant lesquelles les États
parties examinent soigneusement les termes du traité afin de s'assurer
que ceux-ci correspondent exactement au degré d'engagement qu'ils
sont prêts à assumer. Ces négociations sont alors suivies des
signatures, des procédures d'obtention de l'assentiment parlementaire
(parfois avec des majorités qualifiées) et d'une ratification en forme
solennelle par le chef de l'État.
1
Cf. l'Art. 26 de la Convention de Vienne sur le droit des traités: «Pacta sunt servanda -Tout
traité en vigueur lie les parties et doit être exécuté par elles de bonne foi». Voir aussi la
jurisprudence de la Cour permanente de justice internationale de La Haye : « Au regard du
droit international et de la Cour qui en est l'organe, les lois nationales sont de simples faits,
manifestation de la volonté et de l'activité des États au même titre que les décisions judiciaires
ou les mesures administratives». (Série A, 126, no7, p. 19) ; « C'est un principe généralement
10
tout système juridique. Il n'y a certes aucune raison de croire que ce
principe est moins bien observé en droit international qu'en droit
interne, bien au contraire. Les États, qui sont des sujets de droit
particulièrement soucieux de leur image, veillent soigneusement à le
préserver en s'acquittant scrupuleusement de leurs obligations. Une
éventuelle violation de traité reçoit généralement une grande publicité,
laquelle peut avoir l'inconvénient de donner l'impression que les
violations sont plus fréquentes qu'en réalité, mais elle démontre
précisément combien une telle violation heurte la conscience juridique
des États, même celle de ceux qui ne sont pas parties au traité en
question.
reconnu du droit des gens que dans les rapports entre puissances contractantes d'un traité les
dispositions d'une loi interne ne sauraient prévaloir sur celles du traité ». (Série B, 1930, no17,
p. 32) ; « Un État ne saurait invoquer vis-à-vis d'un autre État sa propre constitution pour se
soustraire aux obligations que lui imposent le droit international ou les traités en vigueur ».
(Série A/B, 1932, no44, p. 24).
11
États liés par ces mêmes règles son propre droit interne ou en faisant
constater par une juridiction nationale que ces mêmes obligations sont
contraires à une règle de son droit interne ?
2
Cf. l'Art. 46 de la Convention de Vienne sur le droit des traités.
12
de l'État (d'un autre ordre ou du même ordre, mais d'un niveau
inférieur) à l'issue d'un long débat juridique au niveau national
entraîner la nullité du traité.
Marc BOSSUYT
Président de la Cour constitutionnelle de Belgique
Professeur émérite à l'Université d'Anvers (UIA)
Avant-propos
Ce livre est une synthèse provisoire d’une partie de mon Cours de droit
international public. Mes étudiants et assistants m’ont demandé, à cœur joie,
d’assurer la tâche flatteuse et terriblement lourde, dès la publication de mon
introduction à l’étude des sources modernes du droit international public3,
de rédiger ce tome sur les Sources. Non sans témérité, j’ai accepté leur
proposition. Cet ouvrage, je l’espère, m’a permis de prolonger le précédant
et de demeurer, comme me dira le Professeur Marc BOSSUYT, fidèle aux
sources. Puissent les étudiants et chercheurs continuer à y trouver une base
de connaissances et de réflexions.
3
Presses de l’Université Laval et Bruylant, Québec et Bruxelles, 1999.
15
Les professeurs anonymes m'ont fait des observations d'une valeur
inestimable. Je tiens à leur exprimer ma plus grande estime et à leur
témoigner également ma profonde reconnaissance. Sans le dialogue
personnel entretenu avec le professeur Marc BOSSUYT ce livre n’aurait pas
pu voir le jour. Les versions successives du manuscrit ont été relues,
corrigées et annotées par ce pédagogue hors pair. Pour ce qu’on lira de
moins mal exposé ou de moins incomplet, il en faudra remercier ce savant
juriste. Je voudrais, dès cette petite introduction, lui rendre cet hommage
fervent qu’inspire le respect, la gratitude et la filiale affection. A dire vrai, ce
livre lui appartient autant qu’à moi. Je remercie très particulièrement
Permille Knudsen de l’édition MUNKSGAARD qui m’a autorisé de
reproduire quelques pages du livre du juge, de la Cour Internationale de
Justice, Max SORENSEN intitulé : Les sources du droit international :
étude de la jurisprudence de la Cour Permanente de Justice Internationale,
Copenhagen, Munksgaard, 1946.
17
R.B.D.I. Revue belge de droit international
Rec. Acad Recueil de l'Académie
R.C.A.D.I. Recueil des Cours de l'académie de droit
international
R.C.S. Rapports de la Cour suprême
R.D.H. Revue des droits de l'homme
R.D.I.D.P. Revue du droit international, des sciences
diplomatiques et politiques
R.D.P. Revue de droit public
R.D.P.S.P. Revue de droit public et de science politique
Rev. Jur. Pol. Revue juridique et politique
R.S.A. Recueil des Sentences Arbitrales
S.C. Statuts du Canada
Sér. A. Arrêts et ordonnances
Sér. B. Avis consultatifs
Sér. C. Actes et documents relatifs aux arrêts et avis
consultatifs
Sér. D. Actes et documents concernant l’organisation de la
Cour
Sér. E. Rapports annuels
S.F.D.I. Société française pour le droit international
S.N.D. Société des Nations
S.R.C. Statuts révisés du Canada
Suiv. Suivant
t. Tome
U.K. United Kingdom
Vol. Volume
Introduction
Le droit international se définit comme le droit applicable à la
« société internationale ». Sous la plume de certains auteurs de la
génération précédente, ces éminents auteurs présentent le droit
international comme le droit de la « communauté internationale ».Sans
ouvrir un débat académique, le concept de « communauté
internationale », nous le savons bien, est mis en question par les
auteurs contemporains. Ce droit s’applique, d’une part, à la société
nationale et d’autre part, à la société internationale. Toutes les deux
sociétés ont besoin du droit et tout droit, il est vrai, est un produit
social. Pour tout dire : ubi societas, ibi jus. Cette vérité s’affirme et
s’affirmera dans le temps et dans l’espace.
19
internationales, leur base politique, morale ou économique plus ou
moins explicitée par la doctrine ou les sujets du droit.
20
La question de jugement en équité est une « faculté » reconnue à
la Cour de statuer ex aequo et bono. Encore faut-t-il recourir à l’équité
avec l’accord des parties.
Chapitre I Le problème des sources du droit
international
Le droit international public, qui est une matière très vaste et en
constante évolution, n’en repose pas moins sur quelques règles et
principes qui, même contestés, en demeurent les fondements. Il nous
faut distinguer, en droit international, la norme conventionnelle, la
plus fréquente car bien adaptée à l’école volontariste, et les normes
non-conventionnelles. Elles sont les plus anciennes normes
« spontanées » du droit international.
23
Les internationalistes affirment en toute certitude qu'« il est
toujours bon de faire un retour aux sources », car elles constituent une
bifurcation. Aussi, ce terme « sources » a gagné, depuis bien des
années, droit de cité dans le langage juridique. Dans ce même langage,
on y relève une différence de principe entre les sources matérielles et
les sources formelles du droit international. Les premières se
positionnent dans le domaine de la science sociologique, de la
philosophie du droit ou, encore, de l'histoire du droit. Les secondes
procèdent généralement de la science juridique et s'intéressent
particulièrement aux méthodes ou procédés par lesquels sont créées
les règles du droit opposables aux États dans leurs rapports
internationaux. Ces règles intéressent la présente étude. Il s'agit du
droit applicable par la Cour Internationale de Justice.
4
M. SORENSEN, «Principes de droit international public» (1960), 101 R.C.A.D.I., 5, p.40.
24
§1. Définition du droit international
5
Nous employons ce terme comme synonyme de sujet de droit international qui est revêtu
conséquemment de la personnalité internationale. Pour une définition plus large telle
qu’entendue Couramment par la science politique ; Voir: Marcel MERLE, Sociologie des
relations Internationales, 3e éd, Paris, Dalloz, 1982, p.295: « Par acteur, il faut entendre toute
autorité, tout organisme, tout groupe et même à la limite, toute personne susceptible de
« jouer un rôle » dans le champ social-en l’espèce sur la scène internationale ».
6
J.-M. ARBOUR, Droit international public, 3e édition, Cowansville (Québec), les Editions
Yvon Blais, 1997, p. 617.
7
B. MULAMBA MBUYI, Introduction à l’étude des sources modernes du droit international
public, Bruxelles, Québec, Bruylant, Les Presses de l’Université Laval, 1999, p.57.
25