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ERES | « Essaim »
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en tant que théorie qu´en tant que pratique clinique – ne pourrait pas
même survivre, faisant chœur à cette célèbre rengaine. Partant, si cette
dépendance se traduit par la totale soumission de la subjectivité à un élé-
ment déterminant (le signifiant), il reste encore à se demander ceci : com-
ment quelque chose ainsi déterminé ose-t-il continuer à s’appeler « sujet » ?
Ce conflit, étant fécondé par la négativité kojevienne du désir et par l’aspi-
ration structuraliste à la science, peut être indiqué comme l´un des moteurs
les plus fondamentaux des développements théoriques de l’œuvre en jeu,
tout au moins pendant la période que nous prenons en considération dans
la présente analyse. Des concepts tels qu’Autre, phallus, Œdipus, pulsion
etc., peuvent être lus, dans la pensée lacanienne, comme des biais de l’ef-
fort pour faire dialoguer la science et la négation. Ce sont des instruments
qui contribuent à penser le sujet en tant que quelque chose, disons, de dis-
paraissant : une manifestation de l’inconscient qui n’est pas quand elle
apparaît et qui apparaît quand elle n’est pas ; une instance de subjectivité
dont la référence à soi-même est ratée d´avance en fonction de l’absence
d’une essence que lui soit convenable.
1. J. Lacan, « Intervention sur l’exposé de Michel Foucault “Qu’est-ce qu’un auteur ?” » (1969), dans
Bibliothèque Lacan. www.ecole-lacanienne.net/ bibliotheque
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2. J. Lacan, De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité (1932), Paris, Le Seuil, Point
Essais.
3. Ibid., p. 42.
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avec le social sinon en admettant que cette discordance est due à la spécifi-
cité de la réponse subjective ? Partant, le sujet n’est pas vu comme le seul
résultat d’un arrangement d’influences 4, mais doté d’une « structure réac-
tionnelle ». Le point spécifique dans le déclenchement de la psychose se
trouvait ainsi, ipso facto, repoussé exactement à l’aspect du schéma qui
entrait le plus en désaccord avec l’idéal de scientificité : le monde psy-
chique du sujet ; exigeant qu’on stipule, pour le cas pathologique, la pré-
sence d’événements ponctuels – le cours des réactions singulières –
lesquels, bien qu’entrevus par le concept politzérien de « drame » – donc,
insérés dans un référentiel matérialiste, concret et déterministe – finissaient
par empêcher la généralisation du modèle.
À la fin des années 1930, cette question souffre une nouvelle configu-
ration. À cette époque-là, et dans un dialogue avec la phénoménologie,
Lacan entend le sujet comme une catégorie sollicitée par le fait de l’inten-
tionnalité de la parole ; le discours est indissociable d’un vouloir-dire :
« Seul un sujet peut comprendre un sens, inversement tout phénomène de
sens implique un sujet 5. » Autrement dit, le sujet est déduit du fait que
4. Lacan fait la critique des positions extrêmes de la psychologie scientifique, « […] où le sujet n’est
plus rien que le lieu d’une succession de sensations, de désirs et d’images. » (Ibid., p. 35.)
5. J. Lacan, « L’agressivité en psychanalyse » (1948), dans Écrits, Paris, Le Seuil, 1966, p. 102.
6. J. Lacan, « Propos sur la causalité psychique » (1946), dans Écrits, Paris, Le Seuil, 1966, p. 82.
7. Ibid., p. 178.
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8. Ceci apparaît un peu plus tard, en 1954 (dans le Séminaire I, séance du 13.01.1954), phase de dia-
logue intense avec le structuralisme, mais dans laquelle cette réflexion sur le moi persiste.
9. J. Lacan, Écrits techniques - Séminaire 1953-1954. Version digitale de l’Association freudienne inter-
nationale, p. 316.
10. J. Lacan, « Au-delà du principe de réalité » (1936), dans Écrits, Paris, Le Seuil, 1966.
11. Sur les raisons de cet échec (au-delà de celle mentionnée ci-dessus), disons seulement que l’imago
ne réussit pas, à ce moment-là, à ne pas être un concept substantialiste.
12. J. Lacan, « La famille », dans Encyclopédie française, vol. VIII, « La vie mentale », Paris, Larousse,
1938.
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Il est très clair, à partir de là, que le sujet est vu comme le produit du
fonctionnement du symbolique. Il vient seulement occuper une place dans
un jeu qui expose ses propres lois 18. L’exposition de La lettre volée ne vise à
montrer rien d’autre, ainsi que les explorations dans le monde de la cyber-
nétique dans le Séminaire II : le symbolique, dont le fondement serait l’in-
sistance répétitive, aurait effet d’aliénation.
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À travers Descartes
19. J. Lacan, Le Séminaire. Livre II : Le moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la psychanalyse
(1954-1955), Paris, Le Seuil, 1978, p. 56.
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20. R. Descartes, Meditationes de Prima Philosophia – Méditations Métaphysiques (1641). Texte latin et tra-
duction du Duc de Luynes, Paris, Librairie Philosophique J. Vrin, 1978, p. 25.
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21. M. Borch-Jacobsen, « Les alibis du sujet (Lacan, Kojève et al.) », dans Avtonomova, Natalia (éd.),
Lacan avec les philosophes, Paris, Albin Michel, 1991.
22. Ibid., p. 298.
23. Voir la leçon VI du Séminaire II, par exemple.
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mentale, que s’institue la dialectique du sujet 24. » Nous voyons qu’il s’agit
en fait d’un sujet de la représentation ; mais aussi que la disparition du
sujet, au moment même de la représentation, transforme en non sequitur la
prétention de le lier à la conscience. Le sujet lacanien est avant tout une
subversion de la représentation au moyen de la négation ; ce qui évite la
réflexivité de la conscience comme conséquence nécessaire. D’ailleurs,
nous pourrions même dire que l’intérêt est exactement de mettre en jeu la
possibilité de penser la séparation entre conscience et représentation
– c’est-à-dire, une représentation inconsciente – différemment de ce qui est
articulé par Freud à ce propos.
Enfin, il s’agit simplement de percevoir que si le sujet de l’inconscient
est le sujet de la conscience soustrait du moment de la présence à soi dans
la mesure où il ne se représente que dans sa propre absence, alors il n’est
plus le sujet de la conscience et, quand il se prend pour objet, il ne devient
pas transparent à soi-même…
24. J. Lacan, Le Séminaire. Livre XI, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse (1964), Paris,
Le Seuil, coll. Points, 1973, p. 246.
25. J. Lacan, « L’instance de la lettre dans l’inconscient ou la raison depuis Freud », op. cit., p. 517.
26. Ibid., p. 517.
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pourra jamais être restreint à ce qui est simplement décrit par le langage.
Le problème est donc que la psychanalyse s’intéresse au sujet dans les
deux sens du mot. Selon Abbagnano :
« Ce terme a eu deux significations fondamentales : 1. ce dont on parle ou bien ce à
quoi on attribue des qualités ou des déterminations ou encore ce à quoi celles-ci sont
inhérentes ; 2. le moi, l’esprit ou la conscience, en tant que principe déterminant du
monde de la connaissance ou de l’action, ou, au moins, en tant que capacité d’ini-
tiative dans un tel monde. Ces deux significations se maintiennent dans l’utilisation
courante du terme : la première dans la terminologie grammaticale et dans le
concept de sujet comme thème du discours ; la deuxième dans le concept de sujet
en tant que capacité autonome de relations ou d’initiatives, capacité qui est opposée au
simple être “objet” ou partie passive de telles relations 28. »
27. J. Lacan, « Subversion du sujet et dialectique du désir dans l’inconscient freudien » (1960), dans
Écrits, Paris, Le Seuil, 1966, p. 833.
28. N. Abbagnano, Dicionário de filosofia (Dictionnaire de philosophie) (1971), São Paulo, Martins Fontes,
2000, p. 929-30, nous soulignons.
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et du désir. Lacan indique dans le Séminaire III que la notion de sujet est
« […] corrélatif à l’existence comme telle de quelque chose dont on peut
dire : c’est lui qui fait cela 29 […]. » Le sujet ne peut pas être vu seulement
en tant que fonction d’une combinaison de variables, mais il doit être éga-
lement considéré tel qu’il s’impose dans une scène de désir, celui-ci, faut-il
remarquer, n’étant aucunement abstrait, mais plutôt concret et vital.
Examinons un extrait nous éclairant quant à cette nécessité :
« Cette réduction [des symptômes dans la clinique] constatée démontre une dyna-
mique où l’inconscient se définit comme un sujet bel et bien constituant, puisqu’il
soutenait les symptômes dans leur sens avant qu’il ne fût révélé, et on l’éprouve
directement à le reconnaître dans la ruse du désordre où le refoulé compose avec la
censure, ce en quoi, notons-le au passage, la névrose s’apparente à la condition la
plus commune de la vérité dans la parole et dans l’écrit 30. »
Nous voyons, sous la plume de Lacan, qu’il faut penser que l’incons-
cient se manifeste en tant que sujet à part entière. Il faut le penser ainsi de par
la constatation qu’il existe un point constitutif du sens, non seulement des
devrait être alors soutenu, pour ainsi dire, par un autre agent responsable
des astuces de formations de compromis. Certainement, l’ordre d’existence
de ce « quelqu’un » ne peut être du type d’une substance et le « avant » uti-
lisé par Lacan dans son texte doit être compris à la lumière de sa concep-
tion du temps : il était là avant simplement parce qu’il a dû être supposé
par ce qui s’est passé après.
Mais comment, au niveau d’un savoir – et si virtuellement tout déter-
minisme exige l’annulation de cette catégorie –, parler d’un sujet possédant
une singularité active sans risquer de l’objectiver, c’est-à-dire de le mécon-
naître, et sans avoir besoin de revenir à une perspective psychologiste ?
Dans la réponse de Lacan, on retrouve Kojève. Sa première tentative
dans le sens de continuer à préconiser une forme de détermination subjec-
tive qui se détache du psychologisme fut de parier que l’attribut de son
identité était la différence d’un vide pur et actif. Un sujet empirique et
impliqué dans une intentionnalité, mais qui rend simultanément possible
la rupture d’avec l’idée d’une intériorité psychologique, est justement l’ac-
ception qu’il trouve dans la lecture d’Hegel faite par Kojève, où le sujet est
une puissance de négation qui, au moyen du désir, se manifeste dans le
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liaison non plus, car le signifiant cristallise le sujet, raison pour laquelle
celui-ci perd sa condition : « Le sujet c’est ce surgissement qui, juste avant,
comme sujet, n’était rien, mais qui, à peine apparu, se fige en signifiant 32. »
Il y a une division du dire et du dit dans laquelle le sujet s’aliène en même
temps qu’il se montre et à partir de laquelle il peut être conçu comme phé-
nomène différé dans un vecteur régressif du temps. Toutes les fois que le
signifiant essaie de désigner le sujet, il l’impersonnalise nécessairement, en
faisant de sa tâche un échec et quand le sujet énonce le « je pense donc je
suis » indiqué plus haut, il s’annule, étant donné qu’il se représente. L’ex-
trême développement de la thématique du « manque-à-être » n’a pas
d’autre sens : l’être du sujet est ainsi réduit à un instant négatif pressé dans
un souffle qui n’acquiert quelque positivité qu’au moyen de sa nature de
négation, son caractère de transcendance pure. Le signifiant, en tant que
dénominateur du rien, n’exige rien de positif du côté de la subjectivité ; ou
mieux, la positivité de la subjectivité reste entourée par sa réalité de néga-
tion. Rien de mieux, pour opérationaliser la détermination de ce rien qu’est
le sujet, qu’un concept de signifiant dont la caractéristique essentielle est
de ne rien signifier – ni un référent dans le monde réel, ni un signifié. Le
31. J. Lacan, L’Identification - Séminaire 1961-1962. Version digitale de l’Association freudienne inter-
nationale, p. 124.
32. J. Lacan, Le Séminaire. Livre XI, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, op. cit., p. 223.
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sujet, n’étant rien, ne risque donc pas d’être objectifié. Enfin, la notion laca-
nienne du sujet, dans les années 50, peut être indiquée par la clause « le
signifiant ne représente rien, rien qui est le sujet », dans laquelle la propo-
sition principale est tributaire du structuralisme et la subordonnée, du
kojèvisme. Comme explique Borch-Jacobsen :
« D’un côté de la question […] cette thèse dit la même chose que la linguistique : le
signifiant ne représente rien si ce n’est un autre signifiant. Mais d’un autre côté
(celui qui intéresse réellement Lacan), cette thèse peut aussi être lue comme disant
que le signifiant représente rien, et que le signifiant (re)présente le rien que le sujet du
désir “est”. Les signifiants ne prétendent rien dire […] par quoi Lacan comprend
qu’ils disent tous la même chose – c’est-à-dire, le sujet en tant que rien – et c’est pour
cela qu’ils sont parfaitement équivalents dans leur différence 33. »
que sa vérité est l’espace vide qui précède l’aliénation. Le revers de l’alié-
nation symbolique est la conservation de l’essence du sujet. Le symbolique,
en même temps qu’il embrasse le côté de la détermination subjective,
montre que la vérité du sujet est la négation. Ce que le moi est incapable de
faire ; au contraire, il la dissimule. 2. Le projet de Lacan – jusqu’au Sémi-
naire VII, lorsqu’une nouvelle formalisation de cette question est percep-
tible – est encore caractérisé par le désir de la constitution d’une science du
sujet, inséparable de l’aspiration à une vérité. 3. L’idée d’un sujet véritable
sert, en outre, à garantir que l’analyse n’est pas qualifiée par une pratique
de suggestion.
Si l’on comprend l’identité du sujet comme non-identité à soi, il reste
trois alternatives pour la caractérisation de la structure du rapport à soi :
1. Nous pourrions essayer de la décrire en tant que structure irréflexive –
c’est ce que fait Frank, par exemple : « L’ex-centricité du sujet véritable est
liée à l’impossibilité d’affirmer quelque chose au sujet de sa vérité […] avec
les moyens de la “capture de soi qui est la réflexion 34”. » Mais un tel choix
33. M. Borch-Jacobsen, Lacan - The Absolute Master, Stanford, California, Stanford University Press,
1991, p. 186.
34. M. Frank, Qu’est-ce que le néo-structuralisme ? De Saussure et Lévi-Strauss à Foucault et Lacan (1984),
Paris, Les Éditions du Cerf, 1989, p. 221.
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36. S. ÅiÂek, Le plus sublime des hystériques – Hegel passe, Paris, Point hors ligne, 1988, p. 95.
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37. J. Lacan, « Subversion du sujet et dialectique du désir dans l’inconscient freudien », op. cit., p. 819.
38. Nous trouvons une description de ce mouvement chez ÅiÂek (op. cit.), même s’il demeure encore
attaché à l’idée de réflexivité.
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de sa théorie tout au long des années 50, Lacan attribue un signe diacri-
tique au sujet (la négation suivie du caractère évanescent) et en accorde un
autre à la structure (la notion du manque dans l’Autre), tous deux essen-
tiels à la cohérence de sa théorie. Un sujet inobjectivable et une structure
inobjectivante : l’originalité d’une combinaison entre négativité et un Autre
déterminant, bien que décomplété, fut la formule trouvée, au cours de la
période que nous avons prise pour analyse, afin de dissoudre l’impasse de
la disparition du sujet dans la science. En l’occurrence, ce maniement fait
converger trois termes dans une équation indécomposable : structuralisme,
subjectivité et kojèvisme. Ils se trouvent mutuellement impliqués dans des
relations nécessaires et indispensables : il n’est pas possible de soutenir le
structuralisme sans le sujet et sans Kojève : la conséquence serait une socio-
logie sans parenté avec une pratique clinique, et un discours sur la subjec-
tivité, dans la mesure où elle ne serait pas, justement, une subjectivité ; il
n’est pas possible de soutenir le sujet sans le structuralisme et le kojè-
visme : l’effet serait alors une psychologie à laquelle serait interdite toute
aspiration à la science, c’est-à-dire un discours du type doxa et une approxi-
mation indésirable du contingent et de l’obscurité d’une intériorité psy-
chologique ; enfin, il n’est pas possible non plus de soutenir Kojève sans le
39. J. Lacan, Le Séminaire. Livre V, Les formations de l’inconscient (1957-1958), Paris, Le Seuil, 1998.
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