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Niveaux acoustiques
et sources sonores
I Niveaux acoustisques :
1 Niveau d’intensité acoustique
2 Niveau de pression acoustique
3 Sommation de niveaux
4 Décibel pondéré
II Sources sonores :
1 Notion de source ponctuelle, directive
2 Facteur et indice de directivité
3 Variation du niveau avec la distance
I
LI = 10 × log 10−12
“ ”
W
La source se caractérise par son niveau de puissance : LW = 10 × log 10−12
.
En effet :
−12
ˆ 2 −12
˜
LI = 10 × log (I/10
ˆ 2 ) = 10 ט log P /(400 × 10 −5) ,
−5 2
= 10 × log P /(2 × 10 ) = 20 × log (P/2.10 ) ,
= LP .
Exemple :
Généralisation : • La circulation extérieure (69 dB).
6= (dB) Incrément (dB) • La ventilation (60 dB).
0 3 • La conversation en provenance des bureaux voisins (68 dB).
1 2,5 • la cour de récréation de l’école voisine (70 dB).
2 2,1 Calcul exact : LI = 74 dB.
3 1,7
4 1,5 Calcul rapide :
5 1,2
• école + conversation (∆ = 2 dB) : 70 + 2, 1 = 72, 1 dB;
6 1
• + circulation (∆ = 3 dB) : 72, 1 + 1, 7 = 73, 8 dB;
10 0,4
• La ventilation ne modifiera pas le niveau car la différence
est de 14 dB.
On applique la pondération A :
f(Hz) 125 250 500 1000 2000 4000
pondération A (dB) -15,5 -8,5 -3 0 +1 +1
son 1 (dBA) 19,5 21,5 32 50 41 56
son 2 (dBA) 39,5 31,5 48 35 36 31
Niveau total :
Définition :
Une source est dite ponctuelle si l’émission peut
être considérée localisée en un seul point. • Une source est directive s’il existe des
directions d’émissions privilégiées.
• Il faut que les dimensions de la source soient • L’intensité acoustique va dépendre de r et
petites devant la longueur d’onde des sons
de l’angle polaire θ : I(r, θ).
émis.
• Une source peut être ponctuelle pour une
certaine fréquence et non ponctuelle pour Ι( r ,θ)
une autre. r
θ
• Une source ponctuelle n’est pas Iaxe(r)
nécessairement omnidirective.
• Une source omnidirective émet dans toutes On définit également :
les directions. A une distance r de la source, • Iaxe (r) : Intensité selon un axe privilégié à
la puissance acoustique se répartit sur une la distance r .
sphère de surface 4πr 2 . • Imoy (r) : Intensité à la distance r
• Dans ce cas, l’intensité acoustique moyennée dans toute les directions.
ne dépend que de la distance et vaut : W
Remarque : Imoy (r) = 4πr2
.
W
I(r) = 4πr2
Diagramme de directivité
• On représente les variations de I par
rapport à Iaxe . Soit :
h(θ) = 10 log [I(r, θ)/Iaxe (r)].
• Ce diagramme ne dépend que de θ (pas
de r ).
• Chaque cercle du diagramme représente
une chute de niveau.
• Le cercle 0 dB correspond au cas où
I(r, θ) = Iaxe (r).
• Le cercle −20 dB correspond au cas où
l’on a une chute de 20 dB de l’intensité
pour cette direction par rapport à l’axe
de référence.
II.2 Facteur et indice de directivité
II.3 Variation du niveau avec la distance
I.1 Introduction
Lorsque l’on émet un son dans une salle, on distingue 2 types de sons :
• Le son direct (onde parvenant directement à l’auditeur).
• Le son réverbéré (ondes diffusées par les parois et les objets de la salle).
Facteurs intervenants :
• La source, par le biais de sa distribution temporelle, spectrale, sa puissance et sa directivité.
• La nature des parois et des objets, du fait de la diffusion et de l’absorption.
La diffusion : L’absorption :
Elle correspond aux changements de direction Cela correspond à une perte de l’énergie de
de propagation des ondes sonores : l’onde sonore se propageant dans la pièce. On
distingue :
• Réflexion spéculaire et diffuse :
• La réfraction : Elle se produit au niveau
Changement de direction de l’onde arrivant
d’une paroi de la salle. Une fraction de
sur une paroi. La réflexion spéculaire obéit
l’onde est réfléchie et l’autre est transmise
aux lois de Snell-Descartes. La réflexion
et donc perdue.
diffuse apparait si la surface est irrégulière.
• La dissipation : Correspond à la dissipation
• Diffraction : Changement de direction dû
d’une fraction de l’énergie de l’onde sonore
aux obstacles (objets).
sous forme de chaleur.
A A
t
R2 t
Principe des réflexions spéculaires ou géométriques
d t < 100 ms
• La densité d’énergie (J/m3) du son diffus est homogène dans toute la pièce.
Dans ces conditions, le niveau du son diffus décroı̂t linéairement avec le temps (I décroı̂t
exponentiellement).
• Le son n’a pas de direction de propagation privilégiée (isotrope).
• Le son diffus a un caractère chaotique (de nature aléatoire).
Entre 2 instants (ou 2 positions) le son diffus n’est pas correlé.
Exemple :
Echo tonal : Son émis dans une ruelle de 3 m Flutter écho : Salle de longueur 30 m.
de large. On obtient un écho de périodicité La période des échos est 30/340 =
3/340 = 8, 82 ms. Soit une tonalité de 88, 2 ms > 50 ms. On entend des salves
1/8, 82.10−3 = 113, 3 Hz. d’échos.
Estimation de l
t
L=c
Lx
2π π/2
1
R R
nx = 2π dφ dθx sin (θx)nθx
θx
0 0
ct cos(θx) ˜π/2
= Lcx × − 12 cos2 (θx ) 0
Lx ˆ
Durant t et dans la direction θx, le
= 2Lc x .
rayon sonore subit Nθx = L cos θx/Lx =
Le terme 1/2π correspond à l’angle solide
ct × cos θx/Lx. Le nonbre de réflexions par
correspondant à la mesure de l’intégrale
seconde sera : nθx = c × cos θx/Lx . 2π π/2
R R
La moyenne correspond à l’intégrale sur tous dφ dθx sin (θx).
0 0
les angles.
En prenant en compte les 3 directions : On en déduit :
n = nx“+ ny + nz ” l = c/n = 4V
S
= 2c L1x + L1y + L1z
“ ”
c Lx ×Ly +Lx ×Lz +Ly ×Lz On définit également le temps moyen entre 2
= 2 Lx ×Ly ×Lz
cS réflexions :
n = 4V
l 4V
τ = c = cS
Exemples : Comparons deux salles, une grande salle de concert de dimensions 30×20×15 m
et une petite d’écoute de 5 × 4 × 3 m. La surface interne correspond à la somme de toutes les
parois, soit : S = 2(30 × 20 + 30 × 15 + 20 × 15) = 2700 m2 d’où les résultats suivants :
Le nombre de réflexions/s est donc plus élevé dans une petite enceinte que dans une grande.
λ 1 =2L λ 2 =L λ 6 =L/3
Pour une salle ayant une dimension L les
• Les fréquences (ou mode) propres d’une
fréquences propres seront :
salle sont liées à l’apparition d’ondes c
stationnaires dans la salle.
fn = n 2L
Pour une salle parallépipèdique de dimensions
• Elles sont particulièrement marquées si les
Lx , Ly et Lz , les modes propres sont couplés
murs sont parallèles.
et l’on a :
• Dans une salle parallépipèdique il existe des r“ ”
2 2 2
fréquences propres spécifiquement pour
“ ” “ ”
c l m n
fl,m,n = 2 Lx + Ly + Lz
chaque dimension.
• Les modes se caractérisent par l’apparition
de maxima (ventres) et de minima l, m et n sont 3 entiers relatifs associés
(noeuds). respectivement aux dimensions x, y et z .
Exemple : • Salle 1 : Au delà de 20 Hz, les modes
On considère 4 salles de dimensions sont très nombreux et rapprochés. On ne
différentes. les distinguera pas individuellement et ne
1. LX = 30 m, LY = 20 m, LZ = 20 m. seront pas génants.
2. LX = 5 m, LY = 4 m, LZ = 3 m. • Salle 2 : Les modes sont audibles et très
espacés. On aura une forte gène.
3. LX = 4 m, LY = 4 m, LZ = 5 m.
• Salle 3,4 : On a une répétition de certains
4. LX = 4 m, LY = 4 m, LZ = 4 m.
mode propre. Cette répétition augmente
la gène.
f (Hz) salle 1 salle 2 salle 3 salle 4
f100 6 34 42 42
f010 8 42 42 42 Fréquence de coupure :
f001 8 57 34 42 Elle définit la fréquence limite au-delà
f200 11 68 85 85 de laquelle les modes seront suffisament
f020 17 85 85 85 rapprochés pour ne plus être génants.
f110 10 54 60 60
q
fc = 2000 × TVR
f101 10 66 54 60
f011 12 71 54 60
Exemple : Salles avec un T R = 2 s
f111 13 78 69 74
V = 12 000 m3, fc = 25, 8 Hz.
Tous les modes inférieurs à 20 Hz sont
V = 60 m3 , fc = 365 Hz.
inaudibles et donc non génants.
III. Absorption et
Réverbération
I Absorption acoustique :
1 Coefficient d’absorption
2 Systèmes et matériaux absorbants
3 Notion d’absorption
II Modèle de Sabine :
1 Intensité et pression réverbérées
2 Temps de réverbération
3 Niveau réverbéré, total
4 Rapport son Direct/Réverbéré, distance critique
Pour un son réverbéré dans une salle, l’abosrption acoustique correspond à une perte d’énergie.
Il est impératif de définir le ”système” i.e. la salle.
Bilan d’énergie :
Diaphragmes : Résonateur :
Basé sur le principe de l’oscillateur
q
1 γP S
f0 = 2π ρlV
amorti (masse-ressort). Le système
(paroi+air entre mur et paroi) oscille
R avec P la pression
(et donc absorbe) surtout pour les V
S atmosphérique, γ une
basses fréquences. L’abosrption est
L constante thermo. (≃
max. pour la fréquence propre du syst.
d 1, 4) et ρ la masse
fp = √60 volumique de l’air.
ρs d
Exemple : On mesure q’un spectateur a une absortion de A = 0, 6 m2. Il est assis sur un
siège de surface 1, 2 m2. Pour que le siège ait la même absorption, il devra avoir un coefficient
d’absorption de α = 0, 6/1, 2 = 0, 5.
On définit le rapport son Direct, son Distance critique : Elle correspond à la distance pour
Réverbéré comme : laquelle le niveau réverbéré est égal au niveau direct.
Dir/Rev= LPd − LPr Soit, LPd (rc ) = LPr (rc ) ou encore Dir/Rev = 0.
Cela correspond à AQ2 = 1 soit :
16πrc
ou encore,
“ ” Dir/Rev = q q
P AQ AQ
20 log Pdr . rc = 16π ≃ 50
Nous savons que :
Il vient : Lpd=Lw−11−20log(r)+ID
“ ” Lpr=Lw −10log(A)+6=cst
AQ
Dir/Rev= 10 log 16πr2
Pour certaines salles très absorbantes, les Après N réflexions : EN = E0(1 − α)N .
cS
hypothèses d’homogénéité et d’isotropie Le modèle spéculaire nous donne n = 4V , le
du champ réverbéré ne sont pas toujours nombre de réflexions par seconde. De ce fait,
vérifiées. Le modèle de Sabine n’est alors plus N = nt et donc :
valable.
E(t) = E0(1 − α)nt
Le modèle de Eyring quantifie l’évolution TR , correspond à : L0 − L(T
du champ réverbéré avec le temps à partir „R ) = 60 dB . «
E0 ×c(1−α)nTR
du modèle spéculaire. Pour cela il quantifie avec L(TR ) = 10 log 4×10−12
,
l’évolution du champ révebéré au fur et à
“ ”
E0 ×c
et L0 = 10 log 4×10−12 ,
mesure des réflexions. ˆ nTR
˜
d’où L(TR ) = L0 + 10 log (1 − α) .
Ce qui nous donne :
Soit E0 la densité d’énergie réverbérée après
extinction de la source et α le coefficient 10 log ˆ(1 − α)nTR ˜ = −60 ,
ˆ ˜
d’absorption moyen de la salle. log (1 − α)nTR = −6 .
Après une réflexion : E1 = E0 − αE0 .
Après la 2eme réflexions : Soit, (1 − α)nTR = 10−6 ,
E2 = E1 − αE1 , 13,8
ou encore, TR = − n×ln(1−α) .
= (1 − α)E0 − αE0 (1 − α) ,
= E0(1 − α)(1 − α) , 0,16V
TR = − S×ln(1−α)
= E0(1 − α)2 .
III.2 Constante de salle
W = αW + nαEV , Sabine :
Ainsi, la densité d’énergie rérverbée sera : Ir = W
,
A
LIr = LW − 10 log A ,
4W 1−α q
E= rc = AQ
16π .
Sc α
Champ direct :
Cette expression ne diffère de celle proposée
WQ
par Sabine que par le terme 1 − α. Id = 4πr2
,
LId = LW − 11 − 20 log r + ID .
III.3 Limite des modèles
Comportement asymptotique :
• Si α → 0, alors ln(1 − α) → 0− et TRs (s) TRe (s) |TR −TR |
α E S
donc TR → ∞ ce qui est cohérent. Sabine Eyring <TR >
• Si α → 1− alors ln(1 − α) → −∞ et 0, 1 3, 87 3, 67 5%
donc TR → 0. Le résultat est également 0, 2 1, 93 1, 73 10 %
cohérent. 0, 4 0, 97 0, 76 21 %
0, 8 0, 48 0, 24 50 %
Comparaison Sabine/Eyring :
On voit que la formule de Sabine surestime
Considérons une salle de dimensions
le temps de réverbération, et ce d’autant
25 × 15 × 10 m3 . Calculons le TR par la
plus que α est fort. Expérimentalement,
formule de Sabine et par la formule d’Eyring
on constate que la formule de Eyring est
pour les valeurs suivantes de α : 0.1, 0.2,
plus proche de la réalité pour les salles très
0.4 et 0.8.
absorbantes que la formule de Sabine.
V = 25 × 15 × 10 = 3750 m3 La convention habituellement retenue est
S = 2 [25 × 15 + 25 × 10 + 15 × 10] d’utiliser la formule de Sabine si α < 0, 2
= 1550 m2 et la formule de Eyring sinon.
IV. Isolation Acoustique
I Couplage acoustique entre locaux :
1 Introduction
2 Isolement brut et indice d’affaiblissement
3 Modèle de salles couplées
I.1 Introduction
3
6 2
1
1 1
3 1
4
5
I.2 Isolement brut et indice d’affaiblissement
• Expérimentalement, on
observe que l’indice
d’affaiblissement d’une
paroi augmente de 4 à 5 dB
lorsque la masse de la paroi
double.
• Afin de faire abstraction des
dimensions de la paroi, la
masse de la paroi est exprimée
par unités de surface (masse
surfacique en kg/m2). ms =
ρ × e.
• L’indice d’affaiblissement
varie avec la fréquence (loi de
fréquence).
Exemple : Pour 500 Hz : Donc 40 dB < R < 48 dB.
Isolement acoustique d’une
Pour interpoler exactement
8
2
cloison en briques (ρ = < 100 kg/m ,
> R = 40 dB
200 kg/m2 , R = 44 dB R, il faut utiliser la formule :
1700 kg/m3) de 15 cm ` 255 ´
: 400 kg/m2 ,
>
R = 48 dB R = 40 + 4 × log2 100 =
d’épaisseur. ms = ρe =
45, 4 dB .
1700 × 0, 15 = 255 kg/m2.
• La courbe suit d’abord la droite de pente 6 dB/octave, chute pour fc , suit ensuite la droite
de pente 10 dB/octave puis celle de 6 dB/octave.
• La pente de la droite moyenne obtenue sera d’environ 4 dB/octave. Quand on se contente
d’une approche grossière sans se soucier des variations rapides autour de fc , on prend la droite
moyenne avec la pente de 4 dB/octave.
III.2 Parois en cascade
Tn Tn−1 ...T2 T1 Ei
On obtient ainsi : Ttot = Ei = TnTn−1 ...T2T1 ,
d’où
Rtot = −10 log (Ttot ) = −10 log (T1 ) − 10 log (T2 )... − 10 log (Tn )
= R1 + R2 + ... + Rn
Dans la réalité, les parois ne sont jamais totalement découplées, si bien que l’indice d’affaiblissement
global est nettement plus faible que la somme des Ri .
En pratique avec une paroi double on peut obtenir une atténuation supplémentaire allant de 6 à
18 dB (au lieu de 4 dB pour le doublement d’une paroi simple).