Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
la
pofOHloj chlï
bouUvcifc»' i! hflhâ de
les uns ,de cîécowfiger les
auc^v?
leur dans leur nature» ££'.
Elle m'engageroit f quant à l'orig ne
dans une difcufrion de faits c'eft-à-clire
dans une querelle interminable ar,
que ne trouve-t-on pas dans les f its
en cherchant comme l'on cher he ?
J'airne encore mieux fùppofer fi l'on
veut, aux Privilèges l'origine la plus
pure. Leurs partifans, c'efl-à-dire à peu-
près tous ceux qui en profitent ne peu-
vent exiger davantage.
Tous les Privilèges, fans diftinéVion
ont certainement pour objet ou de dif-
penfèr de la loi, ou de donner un droit
cxcluffk quelque chofe qui n'eft pas
défendu par la loi. Ce qui conftitue le
Privilège efl d'être hors du droit com-
mun, & l'on ne peut en fortir que de
l'une ou de l'autre de ces deux manières.
Nous allons examiner, fous ce double
point de vue tous les Priviléges à la
fois.
Demandons-nousd'abord quel efl l'ob-
jèt fans doute d'empêcheur
qu'il né foift porte atteinte à la liberté 6u|:
la propriétéde quelqu'un. On ne fait pas
des loix pour le plaifir d'en faire. Celles
qui n'auroient pour effet que de gêner
mal-à-propos la liberté -des Citoyens,
feroient contraires à la fin de to te
afïbciation il faudroit fe hâter de es
abolir. Il 'eft une loi mére d'où tou es
les autres doivent découler 'ynt fais point
de tort autrui. C'eII cette grande oi
naturelle que le Législateur donne en
quelque forte en détail dans les diver es
applications qu'il en fait pour le bon
ordre de la fociété & d'où réfultent
toutes les loix pofitives. Celles qui peu-
vent erppêcher qu'on ne faffe du tort à
autrui font bonnes. Celles qui ne fervi-
roiént à ce but ni médiatement ni imrmé.
diatement, font néceffairement mauvai-
fes car elles gênent la liberté, & font
oppofées aux véritables bonnes loix.
Le long afrerviffemcnt des efprits a
introduit les préjugés les plus déplora-
bles. Le peuple croit prefque de bonne.
foi 'qu'il n'a droit qu'à ce qui lui eft
permis par des loix exprêflès. Il fe noble
ignorer que la liberté eft antérieure 1 a
toute fociété à tout Légillateur que,-
les hommes ne fe font réunis que pour
fnettfe leurs droits a couvert des et..
pfifes des méchans & pour fe li rer,
à l'abri de cette Sécurité, à un dévelop-
pement plus étendu, plus énerg que,
& plus fécond en jouiflances'de leurs
facultés morales & phyfiques. ,Lc Lé-
giflateur eft établi, non pour acco der,
mais pour protéger nos droits. S'il orne
notre liberté, ce ne peut être que pour
les actes qui feroient nuifibles à la fo-
ciété, Se par conséquent la liberté ivile
s'étend à tout ce que la loi ne d fend
pas.
A ,l'aide. de ces principes élémentai-
res, nous pouvons juger les privilèges*
Ceux qui auroient pour objet de di(^
penfer de la loi ne peuvent pas fe
foutenir. Toute loi, avons nous ob-
fervé dic ou dbectemenc ou indirec-
tement, ne fais point ton à autrui. Ce
feroit donc te aux
vous de faire ton à autrui,
pas de pouvoir à qui il foit dpnne de]
faire une pareille conceflion, Si U loij
eft bonne, elle doit obliger tout le,
monde li elle efl mauVaifc, il fatft
l'anéantirelle eft un attentat contre
la liberté.
Pareillement on ne peut donner à
perfonne un droit exclusif à quelque
chofe qui n'en pas défendu par la ou
ce feroit ravir aux citoyens une poriiotv
de leur liberté. Tout ce qui n'eft pas
défendu par la loi, avons-nous obfcrvé
auflî eft du domaine de ia Kb;rtç
civile & appartient à tout le mouch.
Accorder un privilège cxclufif à.qiief-
qu'ùn fur ce qui appartient à tout te.
monde, ce feroit faire tort à toufcli^
monde paai1 quelqu'un. Ce qui jjrê-
fente à la fois l'idée de Tinjùftiçé ÔC
de la plus abfurde dérâifoiK
Tous les privilèges font donc pdr hi
nature dés choses, injuftes, odieux; iSc
fin fupréme de touje
fociété politique. Les priviléges honori-
fiques ne peuvent être fauvés de la pro [-
cription générale, puisqu'ils ont un des
cara&ères que nous venons de remar-
quer, celui de donner un droit exclufif
ce qui n'eil pas défendu par I loi;
fans compter que fous le titre hypo-
crite de priviléges honorifiques, il n'eit
prefque point de profit pécuniaire qu'ils
ne tendent à envahir. Mais comme
méme -parmi les bons efprits ti en
trouve plufieurs qui fe déclarent pour
ce genre de privilèges ou du moins
qui demandent grace pour eux, il eft
bon d'examiner avec attention, fi réel-
lement ils font plus excufables que les
autres.
Pour. moi, je le dirai franchement je
leur trouve un vice de plus, & ce vice
me paroît lé plus grand de tous; G'eft
qu'ils tendent à avilir le grand corps
des Citoyens, & certes, ce n'eft pas un
petit mal fait aux hommes que de les
ment on a pu co&ferjttrà vouloir eiafi
humilier vingt -cinq
mille hommes, pour ert honorer ridk u-
lement trois cent milte, II n'y* -affùté-
ment là rien de conforme à l'intcrdo'é-
néral. i
Le titre le plus favoraKlc, îà la xon-
ceffion d'un PrtvUégeihonorifique :re-
roit d'avoir rendu un .grandfervicé.à la
t
informe d'opinions qui ne font plus
Féodales
établies fur rien de réel. Pour concevoir une
fubordination entre les Gouvernés il fup-
pofcr une troupe armée, s'emparant d'u pays,
ie rendant propriétaire, &'confervant, pour la
défehfe commune, les mêmes rapports de la dit=
cipline militaire. Çeft que-la, le Gouveimement
cft fondu dans l'état civil il n'en eft pa:> diftin-
gué. Chez nous au contraire les différentes bran-
ches du pouvoir public exigent à part, & (ont or-
ganiféçs, y compris une armée immenfe, de Imaniere
n'exiger des fimples citoyens que *:la contribution
pour acquitter les charges publiques. Qu'on ne
s'y trompe point, au milieu èe tous les noms de/L-
bordination de dépendance &c. que les Privilégiés
invoquent avec tant de clameur, ce n'eft pas l'in-
térêt de la véritable fubordinatioaqui les conduit
1e mettra entre le Gouvernement
les peuples, ou ce corps partagera les
tis ne font cas que de hfaujji hiérarchie, c'eft cet e-
ci qu'ils voudroient rétablir Air les débris de la
véritable. Ecoutez-les lorfqu'ils parlent des ag'ns
ordinaires du Gouvernement, voyez avec quel ié-
dain un bon Privilégié croit devoir les trai er.
Que voient-ils dans un Lieutenant de Poli :e,
un homme de peu ou de de rien, établi p ur
faire peur au Peuplc mais pour eux comme
ils mépriferoient un ordre venant de ce Magiftiat
Je m'arrête à cette idée qu'on dife de bonne
foi s'il eft un feul Privilégié qui fe croie i
é-
rieur au Lieutenant de Police. Comment regar-
dent-ils les autres Magiftrats, & les mandat 'res
des différentes branches du pouvoir exécutif, ex-
cepté ceux qui font dans la feule hiérarchie mi-
litaire ? Eft-il fi rare de les entendre dire Je
Miniftre
ne fuis pas fait pour me foumettre au
» fi le Roi me fait l'honneur de me donner des
ordres à la bonne heure J'abandonne ce
fujet à l'imagination du lecteur il étoit bon de
tire remarquer que les véritables ennemis de îs
Subordination & de la vraie hiérarchie, ce font
ces hommes-là même .qui
prêchent avec tant
ardeur la fourniflÎQn à la faujjè hiérarchie^
fondions du Gouvernement., Or- ajorï
fera la claffe privilégiée dora:
ce ne pas
sous parIons ou bien il n'appartient
dra pas aux frondions effèntielles d4
pouvoir -public & alors qu'on 'ex-
plique ce que peut être un corps i ter-
médiaire, fi ce n'en: une malfe étran-
gère, nuifible foit en interceptant lés
rapports dire&s entre les gouvernans
& les gouvernés f6it en prenant fur
les rcfforts de la machine publique*, foit
enfin en devenant par tout ce qui h
diflîngue*du grand corps des Citoyens,
un fardeau de plus pour la commu-
nauté.
Toutes les clanes de Citoyens ont
leurs fonctions leur genre de
travail
particulier, dont l'enfemble forme le
mouvement ,général de la fociécé. S'il
en éft une qui prétende fe fouftraire à
Cette loi générale on voit bien qu'elle
Aefe contente pas d'être inutile & qu'il,
faut nécefTàirement qu'elle foit à charge
^ux autres.
le befoïn que l'on a de l'un ôc de l'autre
qu'elle fe foutient &ce n'eil pas ['un
fans l'autre que ces deux befoins doi ent
fe faire fentir dans une nation où l'ort
connoît le prix des bonnes moeurs. Le
defir de mériter l'eftime publique &
il erueft une pour chaque profeiBon#
eft un frein néceflàire à la paffion de$
richefïès. Ilsfaut voir comment ces eux
fend mens doivent fe modifier dala
clafïe privilégiée.
Pour l'honneur, il lui eft afluré, peft
fon apanage certain que pour les a tres
Citoyens, l'honneur foit le prix de la
conduite à la bonne heure. Quant au.4
Privilégiés il leur a fuffi de naître.
(i).
'Ils ne fentiront pas le befoin de Tac-
querir, & ils peuvent renoncer de-
vance atout ce qui tend a le méri-
ter
bizarre
(1) II fe maru&fte une con«adi<fHon
dans la condui c du Gouvernement. Il aide d'un
côté, à décimer fans mefure contre les bien*
Ce feroit une erreur de croire que la
mendicité privilégiée dédaigne les pe-
tites occafions ou les petits fecours.
Les fonds devinés aux aumônes du Roi
font en grande partie abforbés par elle,
& pour fe dire pauvre dans Perdra dès
Privilégiés on n'attend pas que la Na-
ture pâtifïè, il fuffit que la vanité fo ffrê.
Ainfi, la véritable indigence de toutes
les claies de Citoyens èft Serinée dés
befoins de vanité.
Les Pays çl'Etat s'occupent d puis
long-temps des penfions à donne la
pauvre clajfe privilégiée. Les Adminis-
tracions Provinciales Suivent déjà de fi
nobles traces, & les trois Ordress en
commun, parce qu'ils ne font encore
gUe(i).
un tronc pour la pauvre clajje privilé-.
JIRE,
«« La bonté de nos Rois a concédé de tout tc.m»
cette liberté à leur Noblefle, que de recour
eux en toutes fortes d'occations l'éminence de
leur qualité les ayant approchés auprès de leurs
personnes, qu'ils ont toujours été les principaux
exécuteurs de leurs royales adions.
« le. n7aurôis jamaisfait de rapporter à V. M. tout
ce que l'antiquité nous apprend que ia naiflanec
a donné de prééminences à cet Ordre, & avec
telle différence de ce qui eft de tout le refte du
FIN.
RAPPORT
graghicqm
BIBLIOTHÈQUE
NATIONALE
CHÂTEAU
de
SABLÉ
1988