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ATELIER DE RESTITUTION ET DE VALIDATION

DES RÉSULTATS DE L’ÉTUDE


SUR

LA VULNÉRABILITÉ DES COMMUNES DE LA


RÉGION DE L’EXTRÊME NORD AUX EFFETS DU
CHANGEMENT CLIMATIQUE

Maroua, du 10 au11 Juillet 2013

RAPPORT

Rédigé par :
Evelyne Nkeng Peh
Patricia Mouack

Sous la supervision technique de :


Klaus Ackermann
Okenye Mambo
Juillet 2013
SOMMAIRE

INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 4

DEROULEMENT ET RESULTATS CLES DE L’ATELIER .................................................................... 6

I. Ouverture et introduction à l’atelier ............................................................................................. 6

II. Les tendances climatiques dans l’Extrême Nord : perceptions locales et perspectives
scientifiques ......................................................................................................................................... 9

II.1. Les tendances climatiques selon la perception locale .............................................................. 9

II.2. Les tendances climatiques selon la perspective scientifique .................................................. 10

III. Dynamiques de vulnérabilité et mesures d’adaptation dans les secteurs clés ......................... 13

III.1. Agriculture .............................................................................................................................. 14

a. Chaîne d’impact ................................................................................................................. 14

b. Indicateurs d’impact ........................................................................................................... 18

c. Actions actuelles d’adaptation ........................................................................................... 19

d. Options d’adaptation .......................................................................................................... 20

III.2. Forêt ....................................................................................................................................... 22

a. Chaîne d’impact ................................................................................................................. 22

b. Indicateurs d’impact ........................................................................................................... 26

c. Actions d’adaptation actuelles ........................................................................................... 27

d. Options d’adaptation .......................................................................................................... 28

III.3. Elevage .................................................................................................................................. 31

a. Chaîne d’impact ................................................................................................................. 31

b. Indicateurs d’impact ........................................................................................................... 35

c. Actions d’adaptation actuelles ........................................................................................... 36

d. Options d’adaptation .......................................................................................................... 37

III.4. Pêche ..................................................................................................................................... 39

a. Chaîne d’impact ................................................................................................................. 39

b. Indicateurs d’impact ........................................................................................................... 42

c. Actions d’adaptation actuelles ........................................................................................... 43

d. Options d’adaptation .......................................................................................................... 44

2
IV. Prochaines étapes du processus d’intégration du changement climatique dans la planification
locale .................................................................................................................................................. 45

CONCLUSION ...................................................................................................................................... 47

ANNEXES ............................................................................................................................................. 48

I. Programme de l’atelier .............................................................................................................. 49

II. Liste des participants ................................................................................................................. 51

III. Définition des termes clés ......................................................................................................... 53

IV. Présentation sur les tendances climatiques selon la perspective scientifique .......................... 55

V. Grille d’évaluation des options d’adaptation aux changements climatiques ............................. 59

VI. Evaluation de l’atelier ................................................................................................................ 60

3
INTRODUCTION

Le changement climatique est une problématique à laquelle le gouvernement camerounais accorde


une attention croissante depuis quelques années. Suite à une étude menée en 2011 sur le
changement climatique au Cameroun, la coopération allemande au devéloppement apporte un appui
considérable au gouvernement Camerounais afin de mettre en place sa politique sur le changement
climatique. En effet des rapports ont montré que le continent africain y était d’une part particulièrement
sensible et vulnérable aux effets néfastes, et d’autre part, que ses capacités d’adaptation étaient
faibles.

Sur le plan national, l’intégration des changements climatiques dans les différentes stratégies
sectorielles et sous sectorielles a connu une avancée considérable, et devient de plus en plus
contraignante pour tous les secteurs productifs. Toutefois l’absence d’indicateurs de vulnérabilité au
niveau local pourrait être source d’inefficacité pour la mise en œuvre des mesures d’adaptation plus
adaptées. Le ministère de l’environnement détient le mandat de coordination sur le plan national.

Au niveau communal, l’accompagnent des communes à l’intégration des mesures d’adaptation aux
changements climatiques dans les plans communaux de développement est une innovation qui
pourrait servir de base pour la prise en compte des facteurs de vulnérabilités et des indicateurs
d’adaptation des populations locales et des municipalités aux effets du changement climatique. Des
avancées importantes sont également visibles en matière de sensibilisation, formation et collecte des
données sur la connaissance locale des techniques d’adaptation aux effets liés aux changements
climatiques.

La région de l’Extrême Nord a été choisie pour une étude sur la vulnérabilité des communes aux
changements climatiques dans le but d’intégrer les mesures d’adaptation dans les processus de
planification locale. La cooperation allemande au devéloppement et le Programme National de
Devéloppement Participatif (PNDP) se sont accordés sur la mise en place d’un projet pilote avec
l’objectif d’élaborer et de mettre en œuvre une méthodologie allant dans se sens.
Ce projet pilote prévoit les phases suivantes:
• Phase 1: Conception méthodologique et analyse de la vulnérabilité,
• Phase 2: Accompagnement du processus de planification communale du PNDP (utilisation de
la méthodologie développée en intégrant les mesures d'adaptation adoptées en fonction du
contexte local),
• Phase 3: Accompagnement de la mise en œuvre de mesures et suivi-évaluation,
• Phase 4: Documentation et capitalisation des résultats.

4
Les résultats des études menées lors de la première phase étant disponibles, le Programme d’Appui
au Programme Sectoriel Forêt Environnement de la GIZ (ProPSFE) en collaboration avec la
Délégation Régionale du MINEPAT de l’Extrême Nord, a organisé un atelier de restitution à Maroua
du 10 au 11 juillet 2013, aux fins de présenter et d’enrichir les analyses. En effet, l’atelier a ressemblé
les techniciens du secteur rural aux niveaux local et national et les représentants de la population
locale pour apporter les observations afin de compléter les données collectées, approfondir l’analyse
et orienter la formulation des indicateurs de vulnérabilité et les mesures d’adaptation appropriées.

Le présent rapport fait état des résultats clés de l’atelier.

5
DEROULEMENT ET RESULTATS CLES DE L’ATELIER

I. OUVERTURE ET INTRODUCTION A L’ATELIER

I.1. Mot de bienvenue et discours d’ouverture

La phase d’ouverture de l’atelier a été marquée par deux allocutions : le mot d’ouverture de M.
Okenye Mambo, chef d’antenne Pro PSFE Extrême Nord, et le discours d’ouverture de M. Le
Gouverneur de la Région de l’Extrême Nord, représenté par Mme Adija.

Dans son mot de bienvenu, M. Okenye Mambo a rappelé le processus et les activités clés ayant
conduit à l’atelier de restitution. Le chef d’antenne Extrême Nord du Pro PSFE a également précisé
que l’intérêt de la GIZ pour la réflexion sur les changements climatiques était en ligne avec les
secteurs prioritaires de coopération entre le Cameroun et l’Allemagne. Après avoir présenté les
objectifs de l’atelier, M. Mambo a remercié les participants pour leur disponibilité, et particulièrement
les représentants des communes , des ministères sectoriels et des autorités traditionnelles. .

Le discours d’ouverture de M. le Gouverneur de la Région de l’Extrême Nord, représenté par Mme


Adija, a été l’occasion de réitérer l’importance de la thématique de l’atelier pour les populations de la
région ; ceci de par la vulnérabilité des systèmes de production et l’exposition dues au mode de vie.
Cette problématique est d’ailleurs prise en considération par le Gouvernement, notamment dans le
Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi du Cameroun. Dans ce contexte, toutes les
initiatives permettant d’accompagner le pays dans ses efforts d’adaptation aux changements
climatiques sont favorablement accueillies. L’appui de la GIZ, est d’autant plus apprécié qu’il permet
de réunir divers interlocuteurs et acteurs clés sur la question, de développer des mesures de
collaboration et de concertation et enfin, de renforcer les capacités des acteurs. Mme Adija a ensuite
remercié la GIZ et souhaité des travaux productifs aux participants avant de déclarer l’atelier ouvert.

I.2. Le cadre général du projet pilote « intégration des changements


climatiques dans la planification communale »

Après l’ouverture de l’atelier, il a été nécessaire de rappeler le cadre général du projet qui justifiait
l’organisation de l’atelier.

6
En effet, depuis Septembre 2012, le projet pilote sur « l’intégration des changements climatiques
dans la planification communale » est mis en œuvre par la GIZ et le PNDP. Cette initiative, qui a
pour objectif le développement d’une méthodologie d’intégration des mesures d’adaptation aux
changements climatiques dans les processus de planification locale et gestion forestière (plans de
développement et plans d’aménagement forestier), est structurée en quatre phases majeures :
• La première phase consistant à collecter les informations sur les tendances climatiques
actuelles, futures et leurs impacts, ainsi que sur les connaissances et expériences locales en
matière de tendances climatiques et actions d’adaptation, ceci à travers des études de terrain
et des analyses documentaires ;
• La deuxième phase ayant trait à la présentation, la mise en commun et la validation des
résultats des études, avec comme résultats clés, l’élaboration des indicateurs de vulnérabilité
et d’un catalogue des mesures d’adaptation par secteur ;
• La troisième phase étant l’intégration des mesures d’adaptation dans les plans de
développement et d’aménagement forestier, l’appui à leur mise en œuvre, et le suivi-
évaluation.
• La dernière phase étant la publication d’un guide méthodologique sur l’intégration du
changement climatique dans la planification locale et l’aménagement forestier, y inclus les
modules de formation.

LE CADRE GENERAL DU PROJET

• Tendances climatiques futures et


Phase 1: impacts
Etudes • Connaissances et expériences
locales

• Présentation, mise en commun et


Phase 2: validation des résultats
Atelier
• Guide sectoriel avec les mesures
régional
d’adaptation priorisées

• Plans communaux adaptés


Phase 3:
Intégration des • Plans de gestion forestière
mesures et adaptés
suivi • Suivi de la mise en oeuvre des
mesures

Phase 4: • Publication d'un guide


Capitalisation méthodologique

7
A la fin du projet, les résultats seront capitalisés pour un feedback au niveau national.

I.3. Objectif et programme de l’atelier

L’atelier régional représentant la deuxième phase du projet avait pour objectifs principaux:
• D’obtenir une vision commune et validée des vulnérabilités actuelles et futures (risques
climatiques et autres risques) dans les secteurs de production clés pour la région, et
• D’élaborer et proposer un catalogue d'options d'adaptation pour les différents secteurs devant
servir comme outil d’adaptation climatique dans divers processus de planification.

Afin d’atteindre cet objectif, l’atelier a été structuré autour de deux sessions clés :
• La session I portant sur les tendances climatiques dans l’Extrême Nord, et qui devait
permettre de partager les principaux résultats des études sur les perceptions locales et
perspectives scientifiques en ce qui concerne les tendances climatiques ; et
• La session II se focalisant sur l’analyse des dynamiques de vulnérabilité et mesures
d’adaptation dans les secteurs d’activité clés.

1
La méthodologie de travail pour l’atelier a associé des présentations et des discussions en plénière,
aux travaux en groupe.

I.4. Participants

2
Diverses catégories de participants ont été conviées, afin d’assurer une contribution effective et des
résultats de qualité. Il s’agit notamment des représentants :
• Des administrations centrales des ministères concernés,
• Des délégations régionales des ministères concernés,
• Des collectivités territoriales décentralisées,
• Des autorités traditionnelles
• Du secteur privé,
• Des centres de recherche et d’enseignement,
• Des programmes de développement, et
• Des programmes de la coopération allemande.

Après la séance d’ouverture et la clarification du cadre général de l’atelier, les participants ont pu
aborder la question des tendances climatiques.

1
Le programme indicatif de l’atelier est disponible en annexe 1.
2
La liste des participants est disponible en annexe 2.

8
II. LES TENDANCES CLIMATIQUES DANS L’EXTREME NORD : PERCEPTIONS
LOCALES ET PERSPECTIVES SCIENTIFIQUES

Cette session avait pour objectif de présenter les résultats de deux études : celle menée sur le terrain
avec les populations, et celle menée par les experts sur la base d’une revue documentaire.

Afin de permettre une compréhension harmonisée des termes utilisés durant l’atelier, Mme Catalina
Berger, consultante pour le cabinet EcoConsult, a procédé à une explication des termes clés avant la
3
présentation des résultats des études .

II.1. Les tendances climatiques selon la perception locale

Les résultats de l’étude ont été présentés par France ANOUGUE & Bertrand HAIWE, deux des
consultants juniors ayant appuyé le Pro PSFE dans la réalisation de ce travail.

L’étude avait pour objectif de mobiliser les connaissances locales en matière de changement
climatique en vue de leur intégration dans les plans communaux de développement et a été effectuée
dans six communes pilotes représentatives des zones agro-écologiques de la région : Mokolo,
Mogodé, Logone-Birni, Waza, Petté, et Ndoukoula. Environ 663 personnes représentant divers
secteurs d’activité ont servi de base pour la collecte des données faite à travers des focus group et
des entretiens individuels. Les principaux résultats de l’étude, qui peuvent être généralisés pour la
région toute entière, sont les suivants :
• Les moyens de subsistance ou secteurs d’activité clés dans les communes pilotes sont :
l’agriculture, l’élevage, la forêt, la pêche, et le petit commerce.
• En ce qui concerne les tendances climatiques, les populations ont fait les constats suivants :
o Une faible baisse de la quantité des pluies associée à une mauvaise répartition pendant
l’année;
o Une récurrence des phénomènes de ruptures des précipitations pendant la saison
pluvieuse allant parfois à 40 jours;
o Une forte baisse du niveau d’eau observée au niveau des puits, des mares et des cours
d’eau;
o Une forte hausse de la température pendant la saison sèche ;
o Une hausse de l’intensité des pluies entraînant des inondations plus particulièrement ces
deux dernières années ;
o Une récurrence des vents violents.

3
Les éléments clés de la terminologie sont disponibles en annexe 3.

9
• L’exposition aux évènements climatiques associés à la pression des facteurs non climatiques,
et le degré de sensibilité des secteurs d’activité clés peuvent entraîner des impacts
biophysiques, dont les plus notables sont :
o Pour l’agriculture: perte des cultures, invasion des champs par les chenilles,
pourrissements des semences, mauvaise récolte ;
o Pour l’élevage: perte de bétails, amaigrissement des animaux, disparition des mares
artificielles ;
o Pour la forêt/végétation: dessèchement des branchages des arbres, réduction de la taille
de certains arbres, disparition de certaines espèces, dégradation de la végétation,
difficulté de régénération naturelle des arbres;
o Pour la pêche: rareté des poissons, tarissements des mares et mayo.
• L’étude a aussi permis d’identifier des impacts socio-économiques qui découlent des impacts
biophysiques ; entre autres :
o La baisse de la production laitière, la baisse de rendement (halieutique, agricole), la
baisse de revenu, l’augmentation de la pauvreté, la hausse des prix, la réduction de
nombre de repas par jour;
o Des conflits entre les agriculteurs et les éleveurs;
o Des conflits entre les pêcheurs, la migration des pêcheurs (temporaire et définitive), la
pression sur les terres cultivables due à la transformation des pêcheurs en agriculteurs,
l’insécurité alimentaire et les conflits sur l’utilisation des ressources naturelles.

Le rapport détaillé de cette étude sera mis à la disposition des usagers.

II.2. Les tendances climatiques selon la perspective scientifique

Les tendances climatiques selon la perspective scientifique ont été analysées sur la base d’une revue
documentaire. L’étude, menée sous la supervision du Cabinet ECOConsult par Mme Catalina Berger ,
a été préparée dans le but de servir d’orientation pour les travaux de l’atelier. Le rapport détaillé de
cette étude sera également mis à la disposition des usagers.

4
Avant de restituer les résultats clés de l’étude , Mme Berger a tout d’abord rappelé l’approche
scientifique dans la détermination des tendances climatiques, et les différents scénari, dépendant
principalement du niveau des émissions des gaz à effet de serre. Après avoir précisé les certitudes (la
réalité du changement climatique) et les incertitudes (dépendant des émissions de GES et autres
facteurs) , la consultante a présenté des données sur l’évolution passée et les projections futures pour
les précipitations et les températures dans la région de l’Extrême Nord.

4
La présentation PowerPoint est disponible en annexe 4.

10
Les messages clés suivants ont pu être tirés des données chiffrées :
Pour les précipitations
• Un changement modéré du total des précipitations, avec une légère tendance à la
hausse. Ceci est valable pour les précipitations pendant la saison de pluies (pour les deux
types de scenari) ;
• Une répartition temporelle des pluies moins uniforme dans l’avenir, due à une
augmentation sensible des séquences sèches pendant la saison des pluies (pour les deux
types de scenari) ;
• Une augmentation de l’intensité des précipitations extrêmes, mais presque aucun
changement dans leur fréquence (pour les deux types de scenari).

Pour les températures


• Une augmentation sensible de la température dans le futur, indépendamment du scénario
d’émission, avec une forte croissance pour les scénari de haute émission ;
• Une augmentation des extrêmes de températures. Par conséquent, le nombre de jours et
nuits froids devraient diminuer et le nombre de jours et de nuits chauds devraient
augmenter (indépendamment du scénario).

De façon générale, la perspective scientifique et la perception locale se rejoignent sur :


• La recurrence de la rupture des précipitations ou l’augmentation des séquences sèches,
• L’augmentation de l’intensité des pluies,
• L’augmentation des températures, particulièrement en saison sèche.

Il existe néanmoins une divergence en ce qui concerne la quantité des pluies : les populations
estiment qu’il y a une baisse de la quantité des pluies, tandis que la science indique une légère
tendance à la hausse. Cette apparente opposition peut s’expliquer par le fait que la perception des
populations sur la quantité des pluies est influencée par l’augmentation de la rupture des pluies.
Même si dans l’absolu la pluviométrie a légèrement augmenté, le fait qu’il y ait plus de séquences
sèches donne l’impression aux populations que globalement, la quantité des pluies a baissé. Cette
interprétation est confirmée par la perception sur l’intensité des pluies, que les populations jugent en
augmentation, en accord avec la perscpective scientifique.

Les discussions qui ont suivi les différentes présentations ont permis de clarifier les critères de choix
des sites d’étude, et donc l’effort de représentativité des différents écosystèmes de la région. L’on a
également précisé que cinq communes sur les six choisies pour l’étude avaient prévu d’actualiser
leurs plans communaux de développement, et ceci constituait donc une bonne opportunité pour
l’intégration des mesures d’adaptation aux changements climatiques dans leurs documents de
planification. De plus, cinq de ces communes sont impliquées dans la gestion des massifs forestiers
transférée par l’Etat aux communes.

11
Il a ensuite été question de discuter de façon concrète de l’impact de ces tendances climatiques sur
les moyens de subsistance/secteurs d’activité des populations de la région, ainsi que des options
d’adaptation.

12
III. DYNAMIQUES DE VULNERABILITE ET MESURES D’ADAPTATION DANS LES
SECTEURS CLES

Cette session devait permettre d’enrichir les études faites sur les dynamiques de vulnérabilité et les
mesures d’adaptation dans les secteurs clés identifiés pour la région.

Ainsi, quatre secteurs ont été choisis pour cette analyse, à savoir : l’agriculture, l’élevage, la forêt /
végétation, et la pêche. Le choix des secteurs a été déterminé par trois critères:
• Le fait qu’ils représentent les principaux moyens de subsistance dans les six communes
pilotes ;
• Leur caractère stratégique, en termes d’impact sur les autres secteurs d’activité dans la
région ;
• L’intérêt pour une potentielle mise à l’échelle régionale / nationale des résultats des analyses.

L’enrichissement des analyses sur la vulnérabilité des secteurs et les mesures d’adaptation a été
réalisé à travers des groupes de travail. Pour chaque secteur, le groupe devait :
• Analyser de la vulnérabilité du secteur,
• Identifier et prioriser les impacts liés aux changements climatiques,
• Élaborer les éléments clés des indicateurs d’impact, et
• Identifier et prioriser les mesures d’adaptation.

Les résultats des différents groupes ont ensuite été restitués et commentés en plénière. Les pages
suivantes présentent, pour chaque groupe,
• La chaine d’impact, qui schématise l’analyse de la vulnérabilité du secteur aux tendances
climatiques et non climatiques,
• Les indicateurs pour les différents impacts identifiés,
• Les actions d’adaptation actuelles, et

5
Les options d’adaptation .

5
Les options d’adaptation identifiées ont été appréciées selon des critères et une grille d’évaluation disponibles
en annexe 4. Les options d’adaptations sont proposées soit en réponse à des impacts bien définis, soit en tant
que réponse transversale à l’ensemble des impacts identifiés.

13
III.1. Agriculture

a. Chaîne d’impact

Stimuli climatiques
↑ Rupture des pluies Capacité d’adaptation
↑ Irrégularité des pluies ↓ Faible accès aux résultats
↑ Température de la recherche
↑ Vents violents ↑ Existence de techniques
↑ Mauvaise répartition des pluies traditionnelles de
↓ Pluviométrie rétention/conservation
d’eau

SECTEUR AGRICOLE
DANS LA REGION DE
L’EXTREME NORD

Pressions
Sensibilité
• Pratiques culturelles
• Fragilité des sols
inadéquates
• Cycle de production de certaines
• Surexploitation des terres
cultures
• Explosion démographique

14
↑ Développement du
striga
↑ Abandon
des surfaces
cultivables
↑ Erosion éolienne
↑ Harde
et hydrique
↑ Destruction des
plantations

↑ Pourrissement
des semences
↓ Production
↑ Diminution des agricole
↑ Inondations
surfaces
cultivables

↑ Détérioration de
la qualité des
semences

↑ Mauvaise
qualité des
récoltes
↑ Invasion des chenilles
↑ Dessèchement
et ennemis des
des plantes
cultures

15
↑ Envahissement des
animaux

↑ Abandon ↑ Migrations
des surfaces
agricoles

↑ Conflits (Eleveurs
/ agriculteurs et
entre agriculteurs)
↓ Revenus
agricoles

↓ Production ↑ Insécurité des


agricole biens et des
↑ Insécurité alimentaire personnes

↑ Prix des produits


agricoles

↑ Dépenses pour l’achat


des semences

16
Exposition

Tendances climatiques Facteurs non climatiques

1 Augmentation des ruptures de pluies A Pratiques culturales inadéquates

2 Augmentation de l’irrégularité des pluies B Surexploitation des terres

3 Augmentation des températures C Explosion démographique

4 Augmentation des vents violents

5 Baisse de la pluviométrie

6 Mauvaise répartition des pluies

Sensibilité

• Fragilité des sols

• Cycle de production de certaines cultures

Capacité d’adaptation actuelle

Facteurs forts (+) Facteurs faibles (-)

Existence de techniques traditionnelles de rétention/conservation d’eau Faible accès aux résultats de la recherche

17
b. Indicateurs d’impact

Reference Impacts biophysiques Indicateurs d’impact au Impacts socio-économiques Indicateurs d’impact au


exposition niveau biophysique niveau socio-économique
1, 2, 4 Inondations / érosion Superficie dévastée par les Augmentation des prix des Variation des prix des produits
A, B inondations / tempêtes par produits agricoles alimentaires
campagne

Superficie des champs perdue à


cause de l’érosion éolienne et
hydrique
1, 2, 3 Sols hardés Superficie perdue à cause de la Baisse des revenus agricoles Variation des revenus issus de
A hardéisation l’activité agricole

4 Développement du striga Pourcentage des récoltes Baisse de la production Variation du rendement


A perdues à cause du striga (production par unité de surface)
1, 2, 3, 6 Détérioration de la qualité des Pourcentage des semences Abandon des surfaces agricoles Variation des dépenses des
semences perdues populations pour maintenir la
production agricole
Perte des semences après
semis
3 Invasion des ennemis de Superficie des champs détruits Insécurité alimentaire Evolution de la superficie des
culture, ravageurs et chenilles par les ennemis de culture terres cultivables abandonnées

18
c. Actions actuelles d’adaptation

IMPACTS ACTIONS ACTUELLES D’ADAPTATION


Utilisation des diguettes / cultures en
Erosion éolienne et hydrique terrasse

Sols hardés Plantation des haies vives (acacia seyal)


Utilisation de la fumure organique (lutte
Développement du striga
contre le striga)
Détérioration de la qualité des Fertilisation des sols (minérale et
organique)
semences
Traitement des semences
Perte des semences après semis Traitement des plants
Invasion des ennemis de culture, Assolement / rotation des cultures

ravageurs et chenilles6 Semis à sec avant pluies


Utilisation des semences améliorée s
Destruction des plantations
Re-semis
Inondations

6
Pratiques à décourager: Utilisation de la cendre pour la lutte contre les ennemis de culture

19
d. Options d’adaptation

Envisageable
Dejà pratiqué (A)

Utilité / Echelle

socio-cultur.

Sans regret
Indicateurs d’impact Options d’adaptation

Faisabilité
Efficacité
Impact

Coût
(E)
ou
7
Pourcentage des semences perdues Renforcer l’adoption des semences améliorées E +++ +++ + + ++

Pourcentage des semences perdues Respecter les itinéraires techniques et des pratiques A +++ +++ ++ ++ ++
Variation du rendement culturales

Variation du rendement Mettre en œuvre les nouvelles techniques agro E +++ +++ + + ++
forestières

Variation du rendement Renforcer l’encadrement agricole E +++ +++ + ++ ++

Variation des dépenses des populations pour Promouvoir les associations culturales E +++ +++ ++ ++ ++
maintenir la production agricole
Evolution de la superficie des terres cultivables
abandonnées

Variation des revenus issus de l’activité agricole Intégrer l’agriculture et l’élevage E +++ +++ ++

Superficie perdue à cause de la hardéisation Planter les arbres sur les sols hardés (utilisation d’une E +++ +++ + ++ ++
combinaisons d’espéces pour reboiser le hardé)

Pourcentage des récoltes perdues à cause du Vulgariser les techniques culturales spécifiques à la lutte E +++ +++ ++ ++ ++
striga contre le striga

Variation des prix des produits agricoles Diversifier les cultures E +++ +++ ++ + ++

7
Le nombre de croix indique l’appréciation de l’option par rapport au critère d’évaluation (+ pour « faible » ; +++ pour « élevé »).

20
Envisageable
Dejà pratiqué (A)

Utilité / Echelle

socio-cultur.

Sans regret
Indicateurs d’impact Options d’adaptation

Faisabilité
Efficacité
Impact

Coût
(E)
ou
Superficie dévastée par les inondations/tempêtes Mettre en œuvre un calendrier agricole adapté A/E +++ +++ +++ ++ ++
par campagne
Évolution de la superficie des terres cultivables
abandonnées

Variation des prix des produits alimentaires Utiliser les techniques améliorées de conservation des E +++ +++ ++ ++ ++
récoltes

Pourcentage des semences perdues Vulgariser les techniques de production et de protection E +++ +++ ++ ++ ++
des semences

Évolution de la superficie des terres cultivables Encourager les cultures maraîchères E +++ +++ + ++ ++
abandonnées

Variation du rendement (production par unité de Pratiquer la jachère E +++ +++ + ++


surface)

Variation des prix des produits alimentaires Constituer des stocks de sécurité E +++ +++ + ++ ++

Variation des prix des produits alimentaires Gérer rationnellement les récoltes E +++ +++ +++ +

Superficie des champs détruits par les ennemis de Utiliser les résultats de la recherche sur les ennemis de E +++ +++ ++ ++ ++
culture culture

Évolution de la superficie des terres cultivables Vulgariser les techniques de conservation de l’eau E +++ +++ ++ ++ ++
abandonnées

21
III.2. Forêt

a. Chaîne d’impact

Stimuli climatiques Capacités d’adaptation


↑ Rupture des pluies +Existence des pépinières au niveau des villages
↑ Irrégularité des pluies - Faible accès aux techniques de production « moderne » du bois-
↑ Température
énergie
↑ Vents violents
↑ Mauvaise répartition des pluies -Manque de connaissance des lois et règlements
- Structures finançant des activités de la restauration des forêts
limitées
-

SECTEUR FORET
DANS LA REGION DE
L’EXTREME NORD

Pressions
• Défrichement pour agriculture et habitation
Sensibilité • Surexploitation pour bois-énergie
• Surpâturage
• Climat semi-aride
• Pratique de feux de brousse tardifs
• Feuillage sec et bois mort (sensibilité
• Emondage des arbres pour fourrage
au feu)
• Non-respect des lois forestières
• Etat de la régénération naturelle (faible)

22
↓ Volume sur pied

↑ Disparition des
certaines
↓ Classe de diamètre espèces
par espèce
Qualité de la forêt
(dégradation)

↓ Evolution de la
production fruitière

↓ Présence du gibier

↓ Couvert végétal
(diminution)

↑ Fréquence ↓ Disponibilité
des feux de ↑ Superficie des produits
brousse brulée et des
services
forestiers

Qualité du sol ↑ Erosion


(dégradation)

↑ Inondation ↑ Mort des


arbres

↓ Niveau d’eau dans la


nappe phréatique ↑ Dessèchement
(baisse) des arbres
23
↑ Distance pour la récolte
de bois

↓ Bois de
chauffe

↑ Prix de bois de
chauffe sur le
↑ Conflits sur les marché
ressources ligneuses
↓ Bois d’œuvre
(construction,
artisanat)

↓ Disponibilité des
↑ Dépenses de la
produits et des
population urbaine
services forestiers ↑ Insécurité alimentaire et rurale pour les
besoins de
↓ Qualité des produits subsistance
alimentaires forestiers

↑ Raréfaction du gibier

24
Exposition

Tendances climatiques Facteurs non climatiques


1 Forte hausse de la température A Défrichement pour agriculture et habitation (à cause de pression
démographique)
2 Perturbation de la pluviométrie B Surexploitation pour bois-énergie (à cause de pression
(diminution de la durée mais augmentation de la intensité de la démographique)
précipitation ; augmentation de la période de rupture de pluie)
3 Vents violents C Surpâturage
4 D Passage des feux (pratique de feux de brousse tardifs)
5 E Emondage des arbres pour fourrage
F Non-respect des lois forestières

Sensibilité

• Climat semi-aride • Mauvaise organisation du territoire à la base


• Agriculture extensible • Feuillage sec et bois mort (sensibilité au feu)
• Forte dépendance du bois-énergie • Etat de la régénération naturelle (faible)
• Faible revenus de la population

Capacité d’adaptation actuelle

Facteurs forts (+) Facteurs faibles (-)


Existence des pépinières au niveau des villages Faible accès aux techniques de production « moderne» du bois-énergie
Manque de connaissance des lois et règlements
Structures finançant des activités de la restauration des forêts limitées
Absence d’un plan d’affectation des terres
Faible capacité de régénération des forêts

25
b. Indicateurs d’impact

Référence Impacts biophysiques Indicateurs d’impact Impacts socio-économiques Indicateurs d’impact


exposition
1, 2, 3 Dégradation de la qualité de la Classe de diamètre par espèce Diminution des produits Distance nécessaire pour la
forêt forestiers et fauniques collecte de bois-énergie
B, C, D, E, F Arbres : mort de certaines ; Volume sur pied / ha
déracinement ; Insuffisance de bois d’œuvre Quantité du bois-énergie
rabougrissement ; inclinaison ; Evolution de la production (construction, artisanal) exploité durablement
diminution de la taille, diamètre fruitière
et croissance ; casse des Diminution de bois de chauffe Conflits parmi la population
branche ; mauvaise croissance Fréquence des feux de brousse locale sur la forêt
Feuilles : jaunissement et perte Régression de la qualité des
Disparation de certaines Superficie brûlée de la forêt produits alimentaires forestiers
espèces fauniques
Régression des espèces Distance de récolte de produits Disparation des certaines
ligneuses: Tamarindus, Khaya, forestiers (gibier et PFNL espèces médicinales
Cactus, Ficus compris)
Avortement des plantes Raréfaction du gibier
fruitières
Changement de la couverture Hausse du prix sur le marché Nombre des familles dépendant
Diminution du couvert végétal forestière pendant x années du bois-énergie et de bois
d’œuvre
Augmentation des superficies
agricoles dans la forêt
Dégradation de la qualité du Traces d’érosion Baisse de revenus pour la Prix du fagot du bois de chauffe
sol population et l’état
Chiffre d’affaires des exploitants
Erosion forestiers/communautés

Inondations
Baisse du niveau d’eau dans Disparition des forêts sacrées et Superficie des forêts et nombre
la nappe phréatique arbres sacrés des arbres sacrés

26
c. Actions d’adaptation actuelles

Actions d’adaptation

IMPACTS ACTIONS D’ADAPTATION

Dégradation de la forêt Développement de filière Bois-Energie

Reboisement communautaire

Création et gestion des aires protégées


Diminution du couvert végétal
Gestion durable des réserves et forêts
communautaires

Dégradation de la qualité du sol Promotion de la planification d’aménagement


territoire

Mise en défense des forêts dégradées


Baisse du niveau d’eau dans la
Promotion de domestication de faune sauvage
nappe phréatique
Promotion des énergies alternatives

Promotion des plantations des arbres fruitiers et


médicinales hors forêt

Gestion des feux

27
d. Options d’adaptation

socio-cultur.
Envisageable
Dejà pratiqué

-+++=élevé)

Sans regret
Faisabilité

Faisabilité
technique
Efficacité

(+=faible
Options d’adaptation

Impact /

Echelle
Indicateurs d’impact

(A) ou

Coût
(E)
Surexploitation de la végétation naturelle Développement de filière Bois-Energie ; ex : A/E +++ +++ +++ ++ ++ ++
et espèces de croissance lente ; • Foyers améliorés pour les ménages(A)
et (micro-) entreprises (E)
Inefficacité de la consommation du bois • Reboisement avec espèces à
de chauffe ; croissance rapide pour le BE (E)
• Organisation des marchés ruraux et
Mauvaise distribution de BE aux les régionaux (E)
groupes cibles • Sensibilisation à une prise de
conscience à la gravité du CC (E)
Perte élévée des plantes ; Reboisement communautaire ; ex : A +++ ++ ++ ++ ++ ++
• Reboisement avec suivi (A)
Degradation des sites de reboisement • Création des brises vents (E)
• Reboisement avec espèces à
croissance rapide pour le BE (E)
• Reboisement communautaire avec suivi
pour 4 ans (E)
• Vulgarisation de la méthode Revitec
(reboisement sans arrosage) au sein
des paysans (E)
Degradation des forêts et savannes Création et gestion des aires protégées ; A +++ +++ +++ + + ++
arborées ; ex :
• Sauvegarder les aires protégées (A)
Forte baisse de la biodiversité ;

Perte des services de l’ecosystème


(érosion, dimunition de l’eau, etc)
Degradation des forêts et savannes Gestion durable des réserves et forêts E ++ +++ +++ + + ++
arborées ; communautaires, ex :

28
socio-cultur.
Envisageable
Dejà pratiqué

-+++=élevé)

Sans regret
Faisabilité

Faisabilité
technique
Efficacité

(+=faible
Options d’adaptation

Impact /

Echelle
Indicateurs d’impact

(A) ou

Coût
(E)
• Création des forêts communautaires (A)
Baisse de production de bois ; • Transfert des réserves aux communes
(A)
Forte baisse de la biodiversité ; • Gestion communale des réserves
transférées (E)
Perte des services de l’ecosystème
(érosion, dimunition de l’eau, etc)
Vulenrabilité élévée des resources Promotion de la planification E +++ +++ +++ + + ++
ligneuses ; d’aménagement du territoire ; ex :
• Elaboration d’un Schéma Régional
Deforestation et degradation des forêts et d’Aménagement du Territoire (aspect
savannes arborées zonage du territoire) (E)
Faible régéneration ; Mise en défense des forêts dégradées ; ex : E ++ +++ ++ +++ + ++
• Assistance et protection à la
Deforestation et degradation des forêts et régénération naturelle (E)
savannes arborées • Promouvoir la mise en défens
individuelle ‘sourandu’ (E)
Reduction et disparisition des animaux Promotion de domestication de faune E + + + ++ + ++
sauvages sauvage ; ex :
• Promouvoir la domestication des
espèces fauniques (acalode, lapin,
canard) (E)
Fort déséquilibre entre offre et demande Promotion des énergies alternatives ; ex : A ++ +++ +++ + + ++
de BE • Utilisation du biogaz (E)
• Mettre un dispositif hydraulique à l’aide
d’une plaque solaire pour les animaux
(E)
Reduction des arbres fruitiers et Promotion des plantations des arbres E ++ + + +++ ++ ++
médicinales fruitiers et médicinales hors forêt ; ex :
• Protection et gestion des espèces

29
socio-cultur.
Envisageable
Dejà pratiqué

-+++=élevé)

Sans regret
Faisabilité

Faisabilité
technique
Efficacité

(+=faible
Options d’adaptation

Impact /

Echelle
Indicateurs d’impact

(A) ou

Coût
(E)
d’intérêt économique et culturelle (A)
Forte fréquence des feux de brousse Gestion des feux ; ex : A +++ +++ ++ +++ + ++
• Mise en place des pare-feux (A)

30
III.3. Elevage

a. Chaîne d’impact

Stimuli climatiques Capacités d’adaptation


↑ Irrégularité des pluies - Création artisanales des mares
↑ Température artificielles
↑ Vents violents - Diversification des activités
↑ Sècheresse - Création des mares artificielles
- Conservation des résidus agricoles
- Insuffisance des données
climatiques
- Absence du système d’assurance

SECTEUR ELEVAGE
DANS LA REGION DE
L’EXTREME NORD

Pressions
• Surcharge des pâturages
• Déplacement massif lors de
Sensibilité la transhumance
• Utilisation des feux de
• Faible capacité de régénération des
brousse
pâturages
• Pression démographique
• Faible réseau hydraulique

31
↑ Assèchement des
mares naturelles

↑ Amaigrissement
des animaux

↑ Diminution et
raréfaction des ↑ Dégradation des
ressources en eau pâturages
↑ Déshydratation
des animaux

↑ Maladies endo-
parasitaires
↑ Présence des
mouches
piqueuses ↓ Production
animale
↑ Dissémination
↑ Inondations
des animaux

↑ Détérioration
des points
d’eau

↑ Diminution
des surfaces
de pâture

↑ Erosion (éolienne et
↑ Ensablement
hydrique)
des mares
naturelles
32
↑ Départ précoce en
transhumance

↑ Migration ↑ Perte et vol


des éleveurs des animaux

↑ Conflits (Eleveurs
/ agriculteurs et
entre éleveurs)
↓ Revenus
pastoraux

↓ Production ↑ Insécurité des biens


animale et des personnes
↑ Insécurité alimentaire

↑ Prix des produits


pastoraux

↑ Dépenses pour l’achat


des tourteaux et
résidus agricoles

33
Exposition :

Tendances climatiques Facteurs non climatiques


1 Forte hausse de la température A Surcharge des pâturages (à cause de la faible régénération des
pâturages)
2 Perturbation de la pluviométrie B Déplacement massif lors de la transhumance
(diminution de la durée mais augmentation de la intensité de la
précipitation ; augmentation de la période de rupture de pluie)
3 Vents violents C Utilisation des feux (pour renouveler les pâturages, entraînant la
dégradation des terres)
4 Sècheresse D Pression démographique

Sensibilité :
Faible capacité de régénération des pâturages (sensibilité à la sècheresse ; perturbation pluviométrique)

Faible réseau hydraulique (sècheresse, forte hausse de température, perturbation de la pluviométrie

Capacité actuelle d’adaptation :


Facteurs forts (+) Facteurs faibles (-)
Création artisanale des mares artificielle Faible accès aux techniques de création de mares artificielles ;
conservation des résidus de récolte….
Diversification des activités pour la survie ou l’augmentation des revenus Faible accès à l’information
Inaccessibilité et insuffisance des données climatiques
Manque de connaissance sur la nécessité et l’existence des
services de micro-finance
Connaissance quasi absente du système d’assurance aux
risques
Faible ou inexistence du réseau social

34
b. Indicateurs d’impact
Reference Impacts biophysiques Indicateurs d’impact Impacts socio- Indicateurs d’impact
exposition économiques
1, 2, 4 Diminution et raréfaction des Nombre de têtes de bétail mort par suite Migration des éleveurs ; Nombre d’éleveurs migrés
ressources en eau ; d’insuffisance d’eau
A,B Nombre d’éleveurs partis à la recherche de la zone
Assèchement des mares de pâturage ;
naturelles, Conflits entre éleveurs et les
autres ; Nombre de conflits résolus par an.
Déshydratation des animaux ;
1, 2, 4 Amaigrissement des Distance parcourue par les animaux Départ précoce en Durée de transhumances par année ;
animaux ; pour l’obtention d’eau et de pâturage ; transhumance ;

Affaiblissement des animaux ;


D Dégradation des pâturages ; Nombre de têtes de bétail mort par suite Baisse de la production de la Nombre de ménages dépendant de l’élevage.
de manque de pâturage ; viande et du lait ;
Surpâturage ;
1, 2, 4 Diminution des mises bas ; Nombre de mises bas par an Perte des animaux Nombre de têtes de bétail perdu de suite de vol lors
A, B (malnutrition, vol) ; des migrations
2 Inondations ; Superficie de pâturage inondé ; Hausse des prix de la
viande
Nombre de points d’eau endommagé
par l’inondation ;

Nombre de têtes de bétail emporté par


l’inondation.
2 Présence des mouches Baisse de revenus Dépenses supplémentaires pour l’achat des aliments
piqueuses ; et les soins vétérinaires ;

Nombre d’enfants d’éleveurs sous scolarisés (taux


de déperdition scolaire dû à la baisse de revenus ;
2 Maladies endo-parasitaires Nombre de têtes de bétail mort de suite
des animaux. de maladie
2,3 Erosion (hydrique et éolienne)
1, 3,4 Aggravation de la sècheresse. Superficie de pâturage perdu à cause
A, C de la baisse de la pluviométrie

35
c. Actions d’adaptation actuelles

IMPACTS ACTIONS ACTUELLES D’ADAPTATION


Création des mares artificielles
Diminution et raréfaction des
ressources en eau Achat des tourteaux et conservation des résidus
Dégradation des pâturages de récolte

Surpâturage Création des puits pastoraux

Inondations Migration et transhumance

Pâturage nocturne
présence des mouches piqueuses
Traitement vétérinaire
maladies endo-parasitaires

Erosion éolienne et hydrique

Aggravation de la sècheresse

36
d. Options d’adaptation

/
Déjà pratiqué
ou
Envisageable

socio-cultur.

Sans regret
Faisabilité

Faisabilité
Indicateurs d’impact Options d’adaptation

technique
Efficacité

Echelle
Impact

Coût
(A)

(E)
Nombre de têtes de bétail mort par suite Promotion des mares artificielles A +++ +++ + + ++ ++
d’insuffisance d’eau +COGES

Nombre de têtes de bétail mort par suite Promotion des puits pastoraux à système A +++ ++ ++ ++ ++ ++
d’insuffisance d’eau solaire + COGES

Distance parcourue par les animaux pour Mise en place d’un système hydraulique E +++ +++ + + ++ ++
l’obtention d’eau et de pâturage ; de conservation des eaux de pluies

Nombre de têtes de bétail mort par suite Création des champs fourragers A +++ ++ ++ +++ ++ ++
de manque de pâturage

Nombre de têtes de bétail mort par suite Création et vulgarisation de banques E +++ +++ ++ +++ ++ ++
de manque de pâturage fourragères

Superficie de pâturage perdu à cause de Matérialisation des zones de pâturage E +++ +++ ++ ++ +
la baisse de la pluviométrie

Nombre de conflits résolus par an. Réhabilitation des pistes à bétail E +++ +++ ++ ++ +

Nombre de têtes de bétail mort de suite Promotion de l’assistance technique par A +++ +++ +++ +++ ++ ++
de maladie les vétérinaires

Nombre de mises bas par an Introduction des races améliorées E ++ ++ + +


adaptées

37
/
Déjà pratiqué
ou
Envisageable

socio-cultur.

Sans regret
Faisabilité

Faisabilité
Indicateurs d’impact Options d’adaptation

technique
Efficacité

Echelle
Impact

Coût
(A)

(E)
Nombre de tête de bétail perdu de suite Réorganisation et dynamisation des A ++ ++ +++ ++ ++ ++
de vol lors des migrations organisations des éleveurs

Superficie de pâturage inondé ; Sensibilisation des éleveurs sur les E ++ ++ +++ ++ ++ ++


Nombre de points d’eau endommagé par mécanismes de (microcrédit et
l’inondation ; assurance)
Nombre de têtes de bétail emporté par
l’inondation.

Nombre d’enfants d’éleveurs sous Promotion de l’élevage diversifié E ++ ++ +++ +++ ++ ++


scolarisés (taux de déperdition scolaire
dû à la baisse de revenu ;

Nombre de ménages dépendant de Diversification d’autre secteur d’activité E ++ ++ +++ +++ ++ ++


l’élevage.

Transversal Vulgarisation de la diffusion de E ++ +++ ++ ++ ++ ++


l’information en langue locale

Mise en place d’une base de données E ++ ++ ++ ++ ++ ++


efficace et diffusion des informations
météorologiques

38
III.4. Pêche

a. Chaîne d’impact

Stimuli climatiques
Capacités d’adaptation
↑ Irrégularité des pluies
↓ Accès à l’information
↑ Température
↓ Accès aux crédits
↑ Ruptures des précipitations
↑ Réseaux sociaux (+/-)
↓ Pluviométrie

SECTEUR PECHE
DANS LA REGION DE
L’EXTREME NORD

Pressions (stress non climatique)


• Pratiques de pêches inadéquates (e.g utilisation
Sensibilité des filets à petites mailles)
• Profondeur des étangs • Surexploitation des fleuves et marres
• Explosion démographique
• Faible régénération des espèces
• Création anarchique des canaux de pêches
• Manque de sources alternatives de revenus
• Non-respect des périodes de repos biologique
• Système de pêche non réglementaire

39
Impacts biophysiques Indicateurs d’impacts Impacts socio- Indicateurs d’impacts
économiques

↑ Evaporation Diminution du volume


↑ Conflits entre pécheurs Nombre de conflit
des mares et d’eau
fleuves entre pécheur/an
↓ Activité de la pêche Nombre de
pécheurs convertis
à d’autres activités
↓ Revenus des pécheurs

Baisse du revenu
↑ Pauvreté des ménages
familial de x%

Augmentation du
prix du poisson sur
↑ Tarissement Nombre de mares ↓ Disponibilité du poisson sur
précoce des les marchés le marché de x%
asséchées
mares d’eau
↑ prix du poisson sur le Nombre de repas
marché avec protéines
animales (poisson)
/famille/an
↑ Insécurité alimentaire
Nombre de décès
dus à la
↓ Quantité de malnutrition
poissons dans les Nombre de Kg issu
mares des résultats de la
pèche (faible) ↓ BIP
40
halieutique
↑ Disparition de
régional
certaines espèces
de poissons
Exposition :

Tendances climatiques Facteurs non climatiques

1 Forte hausse de la température A Utilisation des filets à petites mailles

2 Baisse de la pluviométrie B Forte croissance démographique

3 Récurrence des phénomènes de rupture des précipitations C Création anarchique des canaux de pêche

D Non-respect des périodes de repos biologique pour la régénération

E Système de pêche non règlementaire

Sensibilité :
Profondeur des étangs
Régénération des espèces (faible)
Manque de sources alternatives de revenus

Capacité actuelle d’adaptation :


Facteurs forts (+) Facteurs faibles (-)

Utilisation des sons de mais pour attirer les poissons Faible accès aux techniques de création de mares artificielles ;
conservation des résidus d’eau
Pratique du petit commerce, jardinage, élevage Faible accès à l’information
Déplacement des pêcheurs vers les zones favorables à la pêche (lac) Inaccessibilité et insuffisance des données climatiques
Création des étangs piscicoles Manque de connaissances sur la nécessité et l’existence des services
de micro-finance
Existence d’une réglementation permettant la reproduction des poissons Connaissance quasi absente du système d’assurance aux risques
Faible dynamique du réseau social

41
b. Indicateurs d’impact

Reference Impacts biophysiques Indicateurs d’impact Impacts socio-économiques Indicateurs d’impact


exposition

1 Forte évaporation des mares et Régression du volume d’eau et de Conflit entre pécheurs (mares) Nombre de cas de conflits entre
fleuves la profondeur des mares et cours pécheurs/an
d’eau

1, 2,3 Tarissement précoce des mares et Nombre de mares asséchées Abandon de l’activité pêche Nombre de pécheurs convertis à la
cours d’eau pratique d’autres activités

1, 2, 3, A, B, C Diminution de la quantité de Baisse de la disponibilité des Diminution du nombre de repas


poissons dans les mares et fleuves Diminution des résultats de pêche poissons sur le marché avec protéines animales (poisson)

2, D, E Disparition de certaines espèces de (Kg) Augmentation du prix de poisson inflation du prix du poisson sur le
poissons sur le marché marché de x%

Baisse du revenu chez les pécheurs


Réduction du revenu familial de x%
B Pauvreté des ménages

D insécurité alimentaire Nombre de décès dû à la mal


nutrition

42
c. Actions d’adaptation actuelles
ACTIONS ACTUELLES D’ADAPTATION
IMPACTS

Forte évaporation des mares et fleuves Intensification de la création des canaux de


pêches
Tarissement précoces des mares d’eau
Utilisation des sons de mais pour attirer les
Diminution de la quantité de poisson dans
poissons
les mares
Pratique du jardinage, petit commerce, élevage
Disparition de certaines espèces de
Création des étangs piscicoles
poissons

Abandon de l’activité pêche Déplacement des pécheurs vers les zones


favorables à la pêche (Lac Tchad, Fleuve
Baisse du revenu des pêcheurs
Logone)
Baisse de la disponibilité du poisson
Existence d’une règlementation permettant la
reproduction des poissons

43
d. Options d’adaptation

/
pratiqué (A)

Envisageabl

Sans regret
Faisabilité

Faisabilité
technique
Efficacité
Indicateurs d’impact Options d’adaptation

culturel.
Echelle
Impact

socio-
e (E)
Déjà

Coût
ou
Création des étangs piscicoles A/E
Nombre de mares asséchées +++ +++ ++ ++ ++ ++
Modernes
Développer des modules de E
formation pour le secteur pêche
Transversal
(gestion d’eau, conservation des
marres)
Diminution des résultats de pêche Utilisation des sons de mais pour A ++ ++ ++ ++
+++ ++
(Kg) attirer les poissons
Capitaliser les savoirs endogènes E
Transversal de pêches et vulgariser les bonnes
pratiques
Valorisation des autres sources de E
Nombre de pécheurs convertis à la revenus en dehors de la pêche ++ ++ ++ ++
+++ ++
pratique d’autres activités Pratique du petit commerce, A
jardinage, élevage
Accompagner les pêcheurs à E + +++ ++ ++
Réduction du revenu familial de x% +
accéder aux microcrédits
Renforcement des capacités E
Nombre de cas de conflits entre +++ +++ ++ ++
technique des GIC et OSC, élus +++ ++
pécheurs/an
locaux en matière de plaidoyer.
Redynamiser les groupes existants E
Transversal
des pêcheurs (GIC, Association)
+++ +++ + ++ ++ ++
Existence d’une réglementation E
Transversal permettant la reproduction des
poissons

44
IV. PROCHAINES ETAPES DU PROCESSUS D’INTEGRATION DU CHANGEMENT
CLIMATIQUE DANS LA PLANIFICATION LOCALE

Sous l’invitation de M. Mambo, différentes parties prenantes ont pris la parole pour donner leur
appréciation des résultats atteints lors de l’atelier, de même que leurs attentes en ce qui concerne les
prochaines étapes après l’atelier.

Pour les élus des communes pilotes de Pette, Mogode, Mokolo, Ndoukoula, Waza et Logone Birni,
les secteurs d’activité choisis et les résultats de l’atelier sont pertinents, notamment du fait de l’effort
d’apporter des réponses durables aux problèmes quotidiens des populations. Le risque étant que les
conclusions de l’atelier restent lettre morte, ils ont encouragé les partenaires au développement à
rester actifs sur la question, à travers l’appui à la mise en œuvre des mesures identifiées. Des
priorités ont d’ailleurs été évoquées, par exemple : la mise en place des puits pastoraux à système
solaire dans la commune de Petté, considérée une action salvatrice pour les éleveurs, ou encore
l’intégration des techniques de création des mares artificielles et des puits pastoraux. Afin de faire
face aux challenges clés d’accessibilité des résultats de l’atelier aux populations cibles et à la
résistance probable face aux innovations, certains maires ont proposé de contribuer à l’appropriation
des résultats obtenus à travers la sensibilisation des populations de leurs localités.

Pour le PNDP, l’opportunité de collaborer avec la GIZ sur ce projet est très appréciée, pour deux
raisons majeures: la place phare des changements climatiques dans le DSCE, et l’utilisation du
produit de l’atelier par les communes qui sont au centre de la décentralisation. Sur le plan technique,
les résultats pourront déjà être exploités dans les cadres de dépenses à moyen terme des plans
communaux de développement (PCD), qui définissent les priorités des collectivités en matière de
projets à financer. Ainsi, la mise en œuvre effective des options d’adaption repertoriées dépendra
aussi des exécutifs communaux qui devront prendre en compte l’impact des changements climatiques
dans la prise de décision au moment de la planification et de la budgétisation. Sur le plan
méthodologique, les études de terrain et l’atelier mettent déjà en exergue des données sur quatre des
vingt-huit secteurs à analyser pour l’élaboration des PCD, ce qui ve très certainement alléger la tâche
des organismes d’appui local. Pour la suite, après la sélection des prestataires, une réunion de
concertation sera organisée avec la GIZ pour permettre l’intégration des résultats de cet atelier dans
le processus des PCD.

Pour le Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire


(MINEPAT), il y aura un cadre de concertation nationale et régionale pour l’intégration des
changements climatiques dans les plans et projets de développement. Ce cadre sera l’occasion de
mettre à profit la loi qui est voté sur l’aménagement et le développement durable. Pour le Ministère
de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER), il sera utile d’intégrer les résultats de
l’atelier dans le programme triennal pour le profit des populations. Pour le Ministère de

45
l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED), étant
donné que le challenge est à relever par les communes, la principale question reste le niveau
d’implication des ministères sectoriels dans la mise en œuvre des mesures identifiées.

En cloturant les échanges pour le ProPSFE, M. Mambo a rappelé que l’appropriation et l’utilisation
effective des résultats de l’atelier incombaient principalement aux responsables et représentants des
communautés locales. Les messages positifs de ceux-ci à l’issue de l’atelier sont d’autant plus
appréciés par la GIZ, qui reste disponible pour des appuis. Le chef d’antenne ProPSFE pour l’Extrême
Nord a notamment confirmé que l’activité proposée par le PNDP pour la finalisation des modules de
formation des prestataires et la collecte des données sera effectivement réalisée. En ce qui concerne
les maires, il les a encouragé à prendre autant en considération les aspects sociaux que les aspects
environnementaux, en soulignant que la mise en œuvre les résultats de l’atelier sur l’adaptation aux
changements climatiques ouvre un nouveau volet dans le développement. Enfin, il a indiqué qu’après
les élections municipales et les mutations qui pourront s’en suivre, des rencontres seront prévues
pour assurer l’intégration des nouveaux maires dans le processus.

46
CONCLUSION

Au délà de l’enrichissement et de la validation des résultats des études, l’atelier sur la vulnérabilité
des communes de la région de l’Extrême Nord aux effets du changement climatique aura permis de
rapprocher un peu plus le débat scientifique de la réalité des populations locales, mais surtout de
proposer des solutions concrètes. L’analyse de la vulnérabilité et l’identification des indicateurs
d’impacts ont clarifié le lien entre l’association des facteurs climatiques et non climatiques, l’effet sur
les moyens de subsistance majeurs et l’évolution (positive ou négative) du bien-être des populations.

Le catalogue d’options d’adaption produit à la fin de cet atelier met en évidence l’importance égale
des techniques des paysans (agriculteurs, pêcheurs, éleveurs et exploitants de la forêt) et des
systèmes d’appui (information, réseaux, vulgarisation, formation, financement, etc) pour une
meilleure adaptation aux changements climatiques. Il apparaît donc légitime de croire que l’intégration
de ces mesures dans les outils de planification et la collaboration assidue des différents acteurs pour
leur mise en œuvre effective permettra de diminuer considérablement la vulnérabilité des populations
aux effets du changement climatique.

Toutefois, il est important de noter que les pratiques agricoles, de pêche, d’élévage et d’exploitation
forestière peu adaptées demeurent la menance la plus importante sur les moyens de subsistance des
populations de la Région. Le changement climatique s’ajoute comme un facteur de stress aditionnel.
Par conséquent, la recherche des solutions robustes s’incombe à toutes les parties prenantes.

47
ANNEXES

I. Programme de l’atelier
II. Liste des participants
III. Définition des termes clés
IV. Présentation sur les tendances climatiques selon la perspective scientifique
V. Grille d’évaluation des options d’adaptation aux changements climatiques
VI. Evaluation de l’atelier

48
I. PROGRAMME DE L’ATELIER

Jour 1 : Mercredi 10 Juillet 2013

09 :00 – 10 :00 Ouverture et introduction à l’atelier


• Mot de bienvenue et discours d’ouverture
• Cadre général, objectifs et programme de l’atelier
• Présentation des participants
10 :00 – 10 :30 Photo de groupe et pause-café
Session I - Les tendances climatiques dans l’Extrême Nord : perceptions locales et
perspectives scientifiques
10 :30 – 11 :00 Introduction aux termes clés
• Présentation
• Questions & réponses
11 :00 – 11 :45 Les tendances climatiques selon la perception locale
• Présentation
• Discussion
11 :45 – 12 :30 Les tendances climatiques selon la perspective scientifique
• Présentation
• Discussion
Session II - Dynamiques de vulnérabilité et mesures d’adaptation dans les secteurs clés
12 :15 – 12 :45 Les secteurs clés
Présentation et discussion
12 :45 – 13 :00 Organisations des groupes de travail
• Présentation des termes de référence
• Constitution des groupes
13 :00 – 14 :00 Pause déjeuner
14 :00 – 15 :30 Dynamiques de vulnérabilité dans les secteurs clés
Travaux en groupe
15 :30 – 16 :00 Pause-café
16 :00 – 17 :30 Priorisation des impacts et proposition d’indicateurs
Travaux en groupe
Fin de la première journée

49
Jour 2 : Jeudi 11 Juillet 2013

09 :00 – 09 :30 Introduction de la journée


• Feedback jour 1
• Programme jour 2
Session II - Dynamiques de vulnérabilité et mesures d’adaptation dans les secteurs clés
d’activité
09 :30 – 10 :30 Mesures et stratégies d’adaptation
Travaux en groupe
10 :30 – 10 :50 Pause-café
10 :50 – 12 :00 Mesures et stratégies d’adaptation (suite et fin)
Travaux en groupe
12 :00 – 13 :00 Restitution des travaux de groupe
• Présentation
• Discussion
13 :00 – 14 :00 Pause déjeuner
14 :00 – 15 :30 Restitution des travaux de groupe
• Présentation
• Discussion
15 :30 – 16 :00 Pause-café
16 :00 – 16 :45 Conclusion
• Rappel des résultats clés de l’atelier
• Prochaines étapes du projet
• Evaluation finale de l’atelier
16 :45 – 17 :00 Clôture de l’atelier

50
II. LISTE DES PARTICIPANTS

N° Nom et prénom Organisme Téléphone E-mail


1 Aoutacksa Abraham GIZ-ProPSFE 99924512 Aabram2008@yahoo.fr
2 Nguemadji Moussa MINEPDED-Yaoundé 99457047 xamime2002@yahoo.fr
3 Anougue T Bernadra France GIZ-ProPSFE stagiaire 97289743 anouguef@yahoo.fr
4 Haiwe Bertrand Roger Stagiaire GIZ-propsfe 79211825 haiweberty@yahoo.fr
5 Maiawe Hortense Stagiaire PNDP 97348974 hortensemaiawe@yahoo.fr
6 Daodam Guidaidai 94770850
7 Baidina Rigobert 97110166
8 Bouba Loumnala SAILD 99160911 saildmaroua@yahoo.fr
9 Faha Etienne La Voix du Paysan 75023944
10 Koda Bernard Fondation AGIR 75748809
11 Mahamat Abba Said DR.MINEBAT 96696325 saidmht@yahoo.fr
12 Alexis Seibou Bouba Consultant indépendant 99531836 seibalex@yahoo.fr
13 Yaya Harouna C.Ndoukoula 94807112-75361934
14 Djaligwe Zogefe Chef de canton Matakam 99899849
15 Djaama Kolkoch Commune Pelté 79725157 djaamakolkoch@yahoo.fr
16 Massi Koutcheha Présidente de réseaux de femme de 98062209
MOGODE
17 Metagne Germaine Flore PACA / EN 90040381 floriegermaine@yahoo.fr
18 Tcheou Tcheou Samading Stagiaire PNDP 95773528-76382879 tcheopachetto@yahoo.fr
19 Wabi Madeleine MINADER/EN 96854329 wabimadeleine@yahoo.fr
20 Mpenekoul Mireille MINADER-Yaoundé 97859756 azoomir@yahoo.fr
21 Lekeulem Alain INADES Formation 75454052 Lekeulem2000@yahoo.fr

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N° Nom et prénom Organisme Téléphone E-mail
22 Haroun Commune Waza (maire) 98223967
23 Betguiro N Felix GIZ-ProPSFE 96752654 felixbetguiro@yahoo.fr
24 Mankongo PNDP-EN 98498907 mgb.mankongo@yahoo.fr
25 Berger Catalina Consultante ECO Consult catalinaberger@gmx.de
26 Daouda Félicité PNDP-EN 98498908 houlafe@yahoo.fr
27 Galasse Grégoire ANAFOR 96746378
28 Vondou Madi MINEPDED/EN 77995072
29 Iliassa Ngatanko Institut Supérieur du Sahel sciences 77100048-95199802 ngatanko@gmail.com
environnementales
30 Libam Dieudonné MINEPAT/Yaoundé 77787249 christianlibam@yahoo.fr
31 Ousmanou Idrissou R DRFOF/EN 99327274 ousmanouidrissou@yahoo.fr
32 Teweche Abel ENS Maroua Département géographie 77073628 tewabel@yahoo.fr
33 Niasan Moise MINFOF 77643535 Niasan2004@yahoo.fr
34 Nwowe Wanfeo Stagiaire GIZ propsfe 74743487 nwowemma@yahoo.fr
35 Yeroen v/d Horst GIZ/ ProPSFE jeroen.vanderhorst@giz.de
36 Elebmot Michelle Commune de Mokolo 99293432 erebeccamichell@yahoo.fr
37 Issa Tize Lamido Mokodé 75219733
38 Moussa Sadou Lamido Ndoukoula 97663355
39 Yaouba Morklo Lamido Mokolo
40 Klaus Ackermann GIZ Siège klaus.ackermann@giz.de
41 Okenye Mambo GIZ ProPSFE okenye.mambo@giz.de
42 Jacques Nyembe GIZ ProPSFE jacques.nyembe@giz.de
43 Patricia Mouack Modératrice rmouack@yahoo.fr
44 Evelyne Nkeng Peh Modératrice evelyne.nkeng.peh@gmail.com

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III. DEFINITION DES TERMES CLES

Exposition Sensibilité

Impact Capacité
potentiel d‘adaptation

Vulnérabilité

Exposition
L’exposition désigne ls évènements climatiques importants qui affectent un système. En termes
concrets, l’exposition est la mesure dans laquelle une région, une ressource ou une communauté
assiste à des changements climatiques. Elle se caratérise par la magnitude, la fréquence, la durée
et/ou l’étendu dans l’espace d’un évènement climatique (GIEC 2007, UICN 2010).

Sensibilité
La sensibilité est le degré auquel un système est influencé, positivement ou négativement, pas des
changements (climatiques). Les effets du changement peuvent être directs ou indirects.
Dans les systèmes écologiques, la sensibilité est décrite en termes de tolérances physiologiques aux
conditions variables. La sensibilité de systèmes sociaux dépend de facteurs économiques, politiques,
culturels et institutionnels. Ces facteurs peuvent entraver ou améliorer l’exposition au climat. (UICN)

Impact (CC)
Les impacts sont des conséquences du changement climatique sur des systèmes naturels et
humains. Le caractère et l’ampleur d’un impact sont déterminés par (a) l’exposition et (b) la sensibilité
du système. Il est question d’impacts potentiels puisque nous ignorons manifestement ce qui se

53
passera exactement à l’avenir et les efforts d’atténuation et d’adaptation aujourd’hui pourraient même
empêcher leur survenance.

Les impacts biophysiques désignent les parties biophysiques d’un système et résultent souvent
directement de facteurs de changements climatique, p.ex. infrastructure endommagée par les
inondations ou l’érosion du littoral provoquée par une marée de tempête.

Les impacts socioéconomiques (dans leur majorité) succèdent aux impacts biophysiques et affectent
le développement socioéconomique, p.ex. accès réduit aux services en raison des dégâts aux
infrastrcutures ou diminution des revenus du tourisme en raison de l’érosion du littoral.

Capacité d’adaptation
La capacité d’adaptation est la capacité d’un système de s’adapter au changement et à la variabilité
climatique, à atténuer les dommages potentiels, à tirer profit des opportunités ou à faire face aux
conséquences. La capacité d’adaptation dépend du niveau relatif des ressources économiques, de
l’accès à la technologie, de l’accès aux informations climatiques, de la capacité d’utiliser les
informations, des institutions et de la répartition équitable des ressources d’une société. La capacité
d’adaptation est généralement liée au niveau de développement : les pays et les communautés plus
développés ont généralement une meilleure capacité d’adaptation. (OCDE sur la base de documents
du GIEC).
Dans les ecosystèmes, la capacité d’adaptation est influencée par la biodiversité (génétique, des
espèces, etc.). Dans les systèmes sociaux, la capacité d’adaptation est déterminée par la capacité
individuelle et/ou commune de faire face au changement (la capacité d’apprendre, de gérer les
risques et les impacts, de développer de nouvelles connaissances et de concevoir des approches
efficaces) et par le cadre institutionnel (UICN).

Vulnérabilité
La vulnérabilité est la mesure dans laquelle un système est sensible ou incapable de faire face aux
effets défavorables des changements climatiques. La vulnérabilité est une fonction d’exposition aux
stress climatiques, de sensibilité et de capacité d’adaptation. La vulnérabilité augmente lorsque
l’ampleur du changement climatique (exposition) ou de la sensibilité augmente, et diminue lorsque la
capacité d’adapdation augmente.

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IV. PRESENTATION SUR LES TENDANCES CLIMATIQUES SELON LA PERSPECTIVE
SCIENTIFIQUE

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V. GRILLE D’EVALUATION DES OPTIONS D’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS
CLIMATIQUES

Désignation Qualificatif Note

Impact Peu d’ampleur +

Ampleur moyenne ++

Ampleur forte +++

Echelle Niveau famille +

Niveau village ++

Niveau commune / bassin versant / intercommunal +++

Coûts Très grand (dépasse la capacité de la commune) +

Moyen (dépasse la capacité du ménage) ++

Faible (à la portée du ménage) +++

Faisabilité technique Petit +


(nécessite des capacités et des moyens qui dépassent la capacité
de la commune)

Moyen ++
(des capacités et des moyens disponibles au niveau des
communes)

Grand +++
(des capacités et des moyens disponible au niveau des familles ;
villages)

Faisabilité social et Petit Marqué


culturelle (ne correspond pas aux normes, coutumes, traditions de la comme rouge
population)

Moyen +
(ne correspond pas aux normes … mais peut être accepté avec
des mesures de sensibilisation etc.)

grand ++

Mesure sans regret Avec regret Marqué


(la mesure restera comme jaune
profitable, même si les
risques climatiques ne
se realisent pas)

Sans regret ++

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VI. EVALUATION DE L’ATELIER

Rubrique Bien Passable Faible Total

Logistique 19 4 0 23

Contenu / résultats
9 15 0 24

11 12 0 23
Participation

Modération /
facilitation 13 9 0 22

60

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