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La véritable histoire du naufrage du


sous-marin Koursk
Condé Nast Digital France
4-5 minutos

Si le drame du Titanic nous a enseigné une leçon, c’est qu’il faut


toujours se méfier des bateaux jugés « insubmersibles ». Quand le
sous-marin russe Koursk part pour la première fois à l’assaut des
mers en 1994, il est loué pour sa solidité : sa taille équivaut à celle
d’un terrain de football. Un véritable symbole de puissance
nationale que Vladimir Poutine, fraîchement élu président de la
fédération de Russie, a bien l’intention de parader aux yeux du
monde. Quelques mois après son accession au pouvoir, il organise,
en août 2000, le plus grand exercice militaire de la flotte du nord
depuis dix ans. Une trentaine de navires est réquisitionnée pour
l’occasion en mer de Barents, dont le Koursk K-141, prêt
à déployer son arme secrète : la torpille Schkval.

Le 12 août vers 11h30, le sous-marin est frappé par une explosion,


provoquant un trou béant dans sa coque. « Deux minutes et 15
secondes plus tard – comme l’ont mesuré un navire américain à
proximité et une station sismologique norvégienne – une énorme
explosion d’une magnitude de 3,5 ravage la salle des torpilles du
sous-marin, et son poste de commande, dans les premier et
deuxième compartiments de l’avant », relate le New York Times.

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Après cet incident, le navire tente de remonter à la surface, mais


une seconde déflagration le propulse immédiatement à 108 mètres
de fond. Les 118 membres de l’équipage ne périssent pas pour
autant, comme le prouvera une note retrouvée plus tard dans la
poche du capitaine Dmitri Kolesnikov, commandant de la salle
des turbines. « 13h15. Tout le personnel des compartiments six,
sept et huit ont bougé dans le neuvième. Nous sommes 23. Nous
avons pris cette décision après l’accident. Aucun de nous ne peut
sortir », écrit-il. Selon sa veuve Olga Kolesnikova, il avait quitté sa
famille animé d’un présage funeste, laissant une croix et un poème
d’adieu.

Malgré la perte de contact radio, il faudra attendre six heures pour


que l’alerte soit donnée, au grand malheur des survivants. Si le
gouvernement affirme avoir la situation en main, les jours suivants,
toutes les tentatives pour atteindre l’écoutille de sauvetage
échouent. Un sous-marin arrive enfin à se poser au-dessus du sas,
mais ne peut s’y accrocher car celui-ci a été endommagé par les
explosions. Alors que les membres du Koursk suffoquent, Vladimir
Poutine, lui, mène sa plus belle vie : il fait du jet-ski à Sotchi, prend
des bains de soleil, envoie une carte d’anniversaire à une de ses
actrices préférées. Après un entretien avec le président américain
Bill Clinton, le16 août, il daigne enfin accepter une aide
internationale… Mais quand l’équipe anglo-norvégienne parvient à
ouvrir la coque, le 21 août, elle découvre l’intégralité de l’équipage
mort. Les victimes ne seront toutes identifiées qu’un an plus tard,
en 2001, après le renflouage du sous-marin.

L’heure du mea-culpa (et de la fin des vacances) a sonné pour


Vladimir Poutine. Après une intervention télévisée où il exprime sa
« culpabilité », le président est pris à partie, le 22 août à la base

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navale de Vidiaïevo, par les proches des victimes. Pour calmer les
esprits, il promet une compensation financière aux veuves
éplorées : l'équivalent du salaire qu’auraient touché leurs époux
pendant dix ans. Le maître du Kremlin renonce toutefois à se
rendre à la cérémonie commémorative, sans doute pour éviter la
vindicte populaire. Reste que, des années plus tard, les
spéculations vont toujours bon train sur les causes du naufrage du
Koursk, notamment sur l’implication des États-Unis. Dans son
documentaire Koursk, un sous-marin en eaux troubles (2004), le
journaliste Jean-Michel Carré conforte cette thèse : le navire aurait
été visé par une torpille lancée par un sous-marin américain, le
Memphis. Pour ne pas froisser ses relations diplomatiques avec la
première puissance mondiale, la Russie aurait donc servi la version
de l'accident à l'opinion publique. 18 ans après, le mystère reste
donc total.

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