Sunteți pe pagina 1din 526

AVERTISSEMENT

Ce document est le fruit d'un long travail approuvé par le jury de


soutenance et mis à disposition de l'ensemble de la
communauté universitaire élargie.

Il est soumis à la propriété intellectuelle de l'auteur. Ceci


implique une obligation de citation et de référencement lors de
l’utilisation de ce document.

D'autre part, toute contrefaçon, plagiat, reproduction illicite


encourt une poursuite pénale.

Contact : ddoc-theses-contact@univ-lorraine.fr

LIENS

Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 122. 4


Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10
http://www.cfcopies.com/V2/leg/leg_droi.php
http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm
VaaZû-tsæ
DEMETZ
uNrvERsrrÉ
CENTREDES SCIENCESDE L'EIWIRONNEMENT

tgw

rnÈsn
présentéepour obtenir le gradede
orc lntrtz,
DocrEnR DE L'TINTVERSITÉ
Spécialité"Sciencede la vie"

soutenuepubliquementle 4 avt''l 1997


par
Jarnal BELLAKHDAR

CONTRIBUTION À I'ÉTUON
DE LA PHARMACOPEE TRADITIONNELLE AU MAROC :
LA SITUATION ACTUBLLE, LES PRODUITS,
LES SOURCESDU SAVOIR
de terrain
Enquêteethnophannacologique
réaliséede t 969 ù 1992

Tome II

lryt:
Membres du Jury

Professeur.J.M.PELjT- Universitéde Metz - président


ProfesseurC. YOUNOS - Universitéde Metz - directeurde thèse
Docteur J. FLEURENTIN - Universitéde Metz - co-directeurde thèse
ProfesseurG. BALAI\SARD - Universitéde Marseille- rapporteur
ProfesseurR MORTIER - Universitéde Nancy- rapporteur
FrofesseurE. STANIISLAS- IlniversitédeToulouse
TOME II
RENoNcULAcÉns

425. Aconitum divers

qatel e4-6b* (litt.: qui tue le chacal),&neq e4-6b (litt.: qui étouffe,qui
érangle le chacal) (Tu$at al-alibôb dansRENAUD & COLIN, 1934,
n'78)
â{-tumak (Tul{at al-ahbôb dans RENALJD& COLIN, 1934, n' 78).
bela'la' (Tu$at al-ahbâb dansRENALJD& COLIN, 1934,no 78).
îgantar, îjantar (TuSat al-altbâb dans RENAUD & COLIN, 1934,
no 78) : peut-ête pour I'aconit'loca7, Aconitum lycoctonumL.
nabôI ('Umdatat-tnbîb,n" 1479): pour l'AconitumnapellusL. ; I'auteur
de cet ouvrage anonyme du XIIème siècle dit que c'est ainsi qu'on
I'appelleen Andalousie.
bî\, bayl (!) (mot d'origine sanskrit) : chezles Arabes,ce vernaculaire
désignetous les aconitsmais surtoutles es@es de I'Himalaya beaucoup
plus toxiques. Ces espècesont été bien identifiées aujourd'hui par les
botanistes: A. deinorchizumStapf.,A. balfuurii Stapf.,A. spicaturn
Stapf.,A. laciniatum Stapf.,A. chasmanthum Stapf.,A. elwesii Stapf.,A.
ferox Wall., A. falconeri Stapf., A. Iethale Giff. - qui fournissaientle
fameux poison bhi ou bis desmontagnesMishmi -, etc., ainsi que lA.
napellusL. qui exisæen Indeaussi.

On ne renconte au Maroc qu'un seul aconit,Aconitum lycoctonumL.


(= Aconitum vulparia Rchb., aconit tue-loup),plante vivace à racine
cylindrique, fibreuseet allong&,et fleursjaune pâle en grappes,signalée
seulementdans le Grand Atlas au bord desruisseauxet dans les prairies
de hauæ montagne(entre 22æ et 26W m). C-etæespècene se rencontre
qu'auMaroc, en Europe,en Sibérie,au Caucaseet en Inde.

USAGBSWS

I-es aconitsne sontpasutilisés en thérapeutiquetraditionnellemarocaine.


Mais ils ont joué autrefois un rôle important comme poison,
principalementpour éliminer des adversairespottiques, en raison de leur
rapidité d'action(voir $ "Discussion").
DISCT]SSION

Les sourcesécritesarabeset la Eadition asiatique


En Inde et en Chine,I'aconit-poisonet I'aconit-médicament (ainsi,semble-
t-il, que I'aconit-aliment)sont connuset utilisésdepuisles tempsles plus

629
reculés,de mêmeque les æchniquesde détoxicationou d'atténuationde la
plante.
En Inde, les aconits étaient employésdansla fabrication de poisons de
fléches, de lanceset d'annesblanches.Ils servaientaussià exécuterles
condarnnés,commela ciguë en Grèce.On les utilisait enfin pour éliminer
les animaux sauvages(loups, chacals,tigres,renards,etc) en imprégnant
desviandesde leur suc.
En thérapeutiquetraditionnelleindienneon utilise encoreaujourdhui les
aconits,par voie externeet interne,aprèsavoir fait subir à Ia droguedes
fiaitements préalables,contre la lèpre (waisemblablementen raison de
son action rubéfiante sur la peau), comme analgésique et anti-
inflammatoire, en particulier dans les néwalgies et les rhumatismeset
commetonique(CHOPRA& al, 1956).
En Chine, les aconits,notammentA. carmichaeliiDebx., sont utilisés
depuisdesmillénairespour fabriquerdespoisonsde flèches,despoisonsà
usagepolitique et desmédicaments. Un compendiumde matièremédicale,
lepen tsao, trait€ en détail desusagesde I'aconit.Enpressantsesracines
et en faisant sécherle jus exprimé au soleil ou au feu, les chinois
préparaientun exrait puissarrrment toxique(BISSET,1979).

Dans le Monde Musulman, on connumieux les espècesindiennesaprès


que le calife Harun Ar-Rashid(769-809ap.J.C.)et sesvizirs barmékides
appelèrent à leur service des médecinsoriginaires de I'Inde et firent
traduire les textes sanskritsde médecineles plus importants.Ainsi, [æ
Liwe desPoisons,rédigéen Inde, au fVème siècleav. J.C., par Canakya
(Chanaqen arabe)qui décriq à I'intentiondessouverains,les poisonset la
manière de se préserverdes empoisonnements, fut naduit en arabeà la
demandedu calife Al Marun (786-833),fils du précédent.
Les aconits furent d'ailleurs bien souventutilisés par les califes, les
princes et les gouverneurspour éliminer leurs adversaires.Pour ce qui
concerneI'histoire du Maroc, Il est probable que l'élimination d'Idriss
ler à Oualila, en 175 de I'Hégire(793 ap.J.C.),à I'instigation d'Harun
Ar-Rashid,se fit avecun exfrait d'aconit**.
Un événementsemblableest rapporté pour I'Andalousie musulmane :
AbdelwahidAl-Marrakuchi(mort en 1185ap. J.C.) racontecommentle
sultan Al-Mustaldi fut empoisonnépar un de sescapitainesà l'aide d'un
poulet enduit avec un extrait d'aconit (cité par R. DOZY, Histoire des
Almohades,Amsterdarn"1968,p. 40).

Le genreAconitum est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,


1877-1883, Do174,394,395,734)sousles nomsde bîSet$aneqed-di'b.
ABDEREZAQ GECLERC, 1874,n" 923) donnele vernaculaire&neq
e4-4i'b.I.a,'Umdntat-labîb(n" 279, 1479)lui consacreplusieursarticles
longuementtraitéset donnecommenom utilisé en Andalousie: nabâ\.lÂ

630
Tuhfat al-ahbôb (n" 78) donnequelçes vernaculùes locaux. AL-WAZR
AL-GHASSANI ne mentionnepasI'aconit.
L'espèce d'aconit mentionnê.epar IBN AL-BAYTAR sous le nom de
tuwôra pourrait êtreRanunculusthora L. queles Gennainset les Gaulois
utilisaient déjà commepoisonde fléches(l'erba-tora desItaliens) ou une
espèced'aconiteuropéenne(A. napellus,A. lycoctonu.rn,etc.).
D'après JOHNSTONE (1977), Ies auteursarabesd'Andalousie ont pu
inclure dansles aconitscertainesespècestoxiquesde Delphinium (D.
elatumL., etc.)

L' ôntula sawdô' (mot hispaniqued'aprèsIBN AL-BAYTAR) - qu'IBN


AL-BAYTAR ( LECLERC,1877-1883, tro 174)donnecommesynonyme
dejadwôr andalû,sî("antidoted'Andalousie")- seraitl'Aconitum anthora
L. (antora ou antitora desItaliens,aconit à fleursjaunesqu'on renconfre
dans les Pyrénées,en ltalie, en Europe centrale,en Sibérie et dans le
Caucase)- qu'on considéraitautefois cornmeI'antidote du poison de
fléche préparéavec le suc de R. thora. et de divers aconits(BONNIER,
1934;**x*.

IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,Do394) rapporte,à propos


du bî\, quelquesdétailsintéressants :
1o- ReprenantIbn Semjoun,il mentionnel'aconitcommeconsommésans
préjudicespar les montagnardsde I'Inde.
CHOPRA & al. (1956) signalentqu'il existe effectivement,dans
lHimataya, desespècesnon toxiques: A. heterophyllumwall. (l'ôrîs des
Indiens et des Pakistanais),A. palmntumD. Don, A. violaceumJacq.Ces
espècessont utilisées localement comme tonique et aphrodisiaque,
notamment certaines variétés d'A. violaceum consomméespar les
montagnardsde Kanawar dans I'Himalaya. De plus, d'après le même
- auteur, les racines de l'Aconitum ferox peuvent être relativement
détoxiquéesen les agitant avec de I'urine de vache ou du lait. BISSET
(1981, l99l) confirmequ'il existebien dansles médecineschinoiseet
indienne, un savoir-faire relatif à la détoxication des aconits et à un
meilleur contrôle de leur activité (voir $ Chimie).

2" - D'autre part, reprenantHobeich, IBN AL-BAYTAR rapporte que


I'Aconit seraitmangésansrisquespar les caillesainsi que par une espèce
de sourisqui s'appellebî5 mû,5et dont les auteursarabesfont, pour cette
raisonoun antidotede I'aconit. On reEouvela mêmeaffirmation dansAL-
BIRLJM (HAKIM MOHAMED SAID,1973,pp. 81-82),citant plusieurs
auteurs.

3" - IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883,tro 394) récapitule,à la


suite de divers auteursantérieursà lui, la violentetoxicité des aconitset
les symptômesde I'empoisonnement. "De tous les poisons,c'est le plus

63r
puissant ; son odeur seulesuffit à provoquerdes acês d'épilepsie[...].
Tels sont les symptômesqui accompagnentson ingestion : les lèwes se
gonflent ainsi que la langue, des accès d'épilepsie se déclarent
irnmédiatementt....1; apparaissent de la vue,
également: obscurcissement
défaillance,saignements "
de nez,vertiges,céphalées.....

4" - Enfin, les commentairesd'IBN AI--BAYTAR, citant Ibn Semjoun


(LECLERC, 1877-1883,n" 472), permettentde lever la confusion qui
existe chezcertainsauteursarabes(y cornprischezAL-BIRUNI) à propos
dujadwôr. Ces auteursfont de l'Aconitum antlnra une variété de zédoaire
(Curcurna zedoaria L. : le jadwâr des Arabeset des Perses).L'erreur
vient de ce que le zêdoureétait considérêen Orient commeun antidoæ
desaconitsindiens,de la mêmemanièrequel'était l'Aconitumanthora,en
Occident, pouf Ranunculus thora et peut-êheaussipour des Aconits
d'Europe; jadwâr a doncici tout simplementle sensde "antidote".

Quantà AL-BIRUNI, qui est I'auteurmusulmanconnaissantle mieux les


droguesindiennes,il mentionneplusieursvariétésd'Aconit de I'Himalaya
et du Cachemire: dur, manlcanfurank, halahil, Icnlkot,brafunin, Icnltar,
jandnl, kilkil, etc. (HAKM MOHAMED SAID, 1973,pp.81-82).

Les donnéesde la toxicologie


Dansles aconits,on a isolé diversalcaloides(dont la structurede baseest
I'alcamine) : lycacotinine, aconitine, néopelline, néoline, napelline,
mésaconitine, hypaconitine, bikhaconitine, chasmaconitine,
chasmanthinine,lappaconitine,etc. On a dêælêaussidansles racinesde
certainsaconitsasiatiquesdesalcaloi'desdu groupede lTsoquinoline

L'intoxication par les aconits(notarnmentAconitum napellus,Aconitam


lycoctonuraz)est généralementsoit criminelle soit accidentelle(confusion
avec racines de céleri ou de raifort). Une dosede 4 à 10 g de racine suffit
à provoquerla mort d'un adulte.
L'aconit agit à la fois sur les centresbulbaireset sur les terminaisons
nerveusespériphériques.

I-e miel butiné sur les aconitsseraitaussitoxique.

Symptômesdz l'intoxication
La saveurest doucepuis âcre.L'ingestionprovoqueau bout de quelques
minutesune sensationde picotementet d'engourdissement deslèwes,de la
langueet du nez qui s'étendà I'arrière-gorge,à la face et aux membres;
puis, par voie réflexe, de la toux, des éternuements,des sécrétionsde
mucus.Apparaissentensuiteles symptômessuivants: angoisse,vertiges,
faiblessemusculaire,lassitude,sudationet hlpothermie,hoquet dilatation
despupilles, hypotension,état syncopal,parfoisnausées,vomissementset
diarrhées.Le rythme cardieques'altère (arythmie), I'intoxiqué, délire,

632
perd la vue, I'ouïe, la sensibilitégustativeet la parole, la paralysie
jusqu'àce que survient la
s'installe,les roubles respiratoiress'accentuent
mort par asphyxie ou arrêt du coeur. La consciencedemeure intacte
jusqu'àla fin
(CHARNOT, 1945; TANG & EISENBRAND,1992).
* le vernaculairedlb shppliqueauMaroc auloup et au chacal,maisle loup ayantdispanr,
le termedésigneaujourdhui généralement le chacal.
** D'après la chronique historique marocaine,Le calife envoya au Maroc par
I'inærmédiairede son vassalde Kairouan,l'émir Ibrahim Ben Aghlab, I'un de ses
hommesde confiance,SouleymanBen Jerir, dit Ech-Chaamakh, un esclaveaffranchi,
avecmission d'empoisonnerIdriss Ier. Ech-Charnakhse prâsentaà lui commeun chiite
ztiidrtefugitif de I'empire abbassideet" ainsi,gagnarapidementsa confiance.Il resta
apparemmentplusieursmois à la cour de I'imam, guettantle momentopportunpour
exécutersonprojet Parmi les nombreuses versionsqui courentsur les circonstancesde la
mort dÏdriss Ieç voici celle qui e.strapportéeavecquelquesdétails par lhistorien EN-
NACIRI : Ech{hamakh profitant de ce quldriss Ier seplaignaitde maux de dentset de
gencives,lui donnaà mastiquerun morceaud'écorcede noyer(sanan; ! prgposduquel
l-'auteur précisei"le sanun[...] estce avecquoi on sefrottelqsdents".Effectivement,les
sanunâI sont"en médecinearab, les poudresdentifrices)sur lequel il avait mis son
poison. Idriss tombavite sarrsconnaissance. Ech-Chamakhsortit aussitôt,enfourchaun
èhevalrapide et partit en direction de lEst On découvritrapidementI'imam ag.onisalt,
remuantles lèvresmais prononçantdesparolesininælligibles.Sonétat resa stationnaire
jusqu'ausoir. Il mourutau débutderabi' premierI77 (l6juin 793).
On possèdepeu de détails sur I'empoisonnement dldriss Ier, en particulier sur les
symptômes.Mais les différenæsautes versions(notammentcellequi affirme que I'imam
fut empoisonnépar I'odeur d'un parfrrm{"r'r)s'accordentpour dire que le décèsest
survenutrès rapiilement,probablementdansla journée.En réalitÉ,,d'aprèsla chronique,
personnene se trouvait aveclui à cet instant,en dehorsde I'assassin,pour rapporterce
qui s'estexactementpassé,et on peut supposerque c'estune symptomatologierappelant
un étouffement (engourdissem-ent de- I'arrière-gorge,sensationde strangllation,
difficultés respiratoires,toux réflexe)qui a pu faire croire à posærioriquïdriss Ier avait
mastiquéun produitempoisonnéou respié un parfumtoxique. Cessignesd'étouffement
ainsi que I'engourdissement deslévreset dela langue(rendantles parolesininælligibles)
et l'état de syhcop, s'inêgtent bien dansle tableaude I'intoxicationpar I'aconit Quoi
qu'il en soit, nousne voyons pasquel autrepoisonfoudroyant,agisqnt par ygie orale à
faible doseet concordantavècces symptômes,aurait pu êre employé,à I'insu de la
victime.
:lc{c:lc
6 signalerqu'oncroyait à lEpoquequeplusieursplantesétaientvénéneuses_pqlell
seuleodèur; au nombré de celles-ci,lbconit (IBN AL-BAYTAR, dans LECLERC,
1877-1883, no394).
{'*** En se basantsur les synonymesdonnéspar les textesarabes- wa$ed!îr man âlef
(liff.: "un qui vautmieux quemille') et balltt el-ôrd (" glanddeterre") certainsauteursont
fait de ântula une espècede Buniam (JOHNSTONE, t977). A noter que le
vernaculairewaled Sr man âlef s'appliqueà Fès à la poæntille (AL-WAZIR AL-
GHASSANI, no57).

426.Adonis aestivalisL. et Adonis a,nnua,L.

adonis

633
benn'm,ôn.$Ér (régionde Casablanca)
(litt.: petit coquelicot).
dem el-'atnûs(BOULET & a7.,1990).
'ayn el-fojla (DELON & PUJOS,1969)(litt.:
oeil de perdreau).
tît n-tacekurt (berbère) (DELON &. PUJOS, 1969) (litt.: oeil de
perdreau).

A. aestivaliset A. annua sont desespècesd'Europe,d'Asie occidentaleet


centrale et d'Afrique du Nord.

USAGES TRADMONNELS

Ces plantes sont utilisées dans les campagnesmarocaines(régions de


Rabat,Meknès,Fès)commeemménagogue.

DISCTJSSION

[æs sourcesécritesarabs
Nous avons été surpris de ne pas trouver de mention indiscutable de
I'adonisdans1sstext€squenousavonsétudié.

Les donnéesde la toxicologie


La toxicité desadonisestpeu êleveecar les principesactifs cardiotoniques
ne s'accumulentpas.
Les symptômesde I'intoxicaton sont : coliques,convulsions,dyspnée,
augmentationde la pressionartérielle et baissedu pouls (CHARNOT,
r94s).

427. Aquilegia vulgarts L.

ancolie

taûnuÉt(CHARNOT, I 945).

Espèced'Europe,de Sibérie, des régions temSrées de I'Asie, d'Inde et


d'Afrique du Nord.
Au Maroc, on la trouve dans le Grand-Atlaset dans le Rif (Mont
Tidighine), dansles lieux humidesdeshautesmontagnes.

USAGES TRADMONNELS

Nous n'avonspas relevéd'usagesfraditionnelspour cette plante.Nous la


citonsici en raisonde satoxicité.

DISCIJSSION

634
[æs sourcesécrites arabes
L'ancolie n'estmentionnéepar aucunde nos auteurs.

Les donnéesde la toxicologie


On y trouve un principe actif, I'aquilégine,dont I'activité est comparable
à celle de I'aconitine(CHARNOT, 1945).
La plante entièreest vénéneuse,surtoutles graines.
De nombreusesintoxications graves,parfois mortelles, ont été décrites
(CHARNOT, 1945).

Symptômesde l'intoxication
Les symptômessont les suivants: sensationde picotementsur la langue
puis àcretê, respiration saccadée,transpiration abondante,nausées,
contraction de la pupille, ralentissementdu coeur, convulsions des
membres,insensibilitécomplète; enfin la respirations'arrêteet la mort
survient par syncope.Ce tableauest comparableà celui de I'aconitine
(CHARNOT, 1945).

428. Clernatis t'Iammal.a L. et Clernatis vitalba L.

clématiæ

nôr barda (poly.) : c'estaussile nom d'aufresplantesvésicanteset de la


teinture d'iode.
ôzenzû(!) (Moyen-Atlas,Rif).
{arnhat el-'atrûs (Ribat Al-Khil).
timejeldin (Ribat Al-Khil).
tamnayt(poly.) : s'appliqueaussià diversesauûesplantesgrirnpanæs.

; C. vitalbc est une es@ce


C. flarnrnula est une espècemédiænanéenne
d'Europe et d'Afrique du Nord.

USAGFS TRADMONNELS

A Manakech, la clématiæest utilisée dansle traitementde la maladie diæ


bû,zelfun(soræde sciatique)on fait avec la plantefraîcheun cataplasme
qu'on applique,le soir, sur le pied,4 doigtsau dessusdu talon ; au matin,
la maturation se produit" évacuantl'eau retenue.
A Manakech et à Salé, la clématite est égalementindiquée dans les
refroidissements,les maladiesdu foie et de la rate : on prend 1 cuillerfu
par jour de poudrede planûeséchée.
Ses propriétésrévulsiveset vésicantessont connues.Elle est d'ailleurs
utilisée aussicommerévulsif vétérinairedansles campagnes.
A Ribat Al-Khil (Moyen-Atlas), ces espècessont utilisfus contre les
affectionsbroncho-pulmonaires des chevauxet desmulets : on les broie
635
dansun mortier, puis on les place dansun couffin qui est attachéau cou
des animaux de manière à ce qu'ils en inhalent (pendant 15 mn) les
émanations.
a

TOXICITE

Le caractèreirritant de la planteest connrrdespopulations.


Nous avons observé plusieurs accidentsà la suite d'une mauvaise
utilisation thérapeutique.
A I'extérieur,la planteest ûès irritante et peutprovoquerdes ulcérations.
A I'intérieur, elle entraînede nombreuxlésions des muqueusesgastro-
intestinales en raison de ses propriétés vésicantes (dues à la
protoanémonine).

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
La ctématiteest mentionnéen commeune espècesauvagede jasmin, par
IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,no 1506),sousles nomsde
&Wôn, yâsmîn berrî, ôyzenzû,et par ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,
n" 422) qui donnele vernaculairezânzûet yôsmînberrî. AL-\ryAZR AL-
GHASSANI (no l4l) et la Tuhfat al-ahbâb (n" 206) en font aussiune
'Umdatat-tabîb (n" 1140, 1394, 2675) la
varité sauvagede jasmin. La
mentionneplusieursfois.

429. Delphiniam staphysagrta L.

staphysaigre

Inbbet rôs (!) (litt.: la grainede la têæ): pour la graine.


zbîb ej-jbel (liwesque) (litt.: raisin sec de montagne): correspondau
raisinsecsauvagede Dioscoride(RENALJD& COLIN,1934,n' 258).

Le D. staphysagrlc,espècedu Bassinméditerranéen,
serencontresurtout
au Maroc dansle Rif occidental.

USAGFS TRADITIONNELS

Partout au Maroc, la poudrede grainesest utilisée,en applicationsur la


têæ(aprèssclarificationdu cuir cheveludansla æigne),contrela æigneet
les poux de tête. Généralementces grainessontécraséesdans de I'huile,
seulesou mélangéesavec du mercureet de I'huile. On leur ajoute aussi,
parfois, de la gomme-résinede férule Çasû,$).On les additionneaussiau

636
mélangede planæsutilisé pour mouiller le Sâssûl(argile saponifère)qui
sert commeterre saponifèrepour le lavagedescheveux*.

La graineestégalementutiliséecorlme poisonà desfins criminelles.

TOXICITÉ

Nous avonseu I'occasiond'observerplusieursaccidentsaprèsutilisation


de grainesde staphysaigresur la tête, notammentdes inflammationset
des sortesd'eczémasur le cuir chevelu,sur la face et sur la peau.
Par voie interne, les grainesprovoquentdesintoxicationsgraves,parfois
mortelles(voir $ "les donnéesde la toxicologie").

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
la dauphinelle staphysaigreest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR
',Umdat
GECLERC, 1877:1883,no 566, 1085, 2201), la at-tabîb
(n" 1467),AL-WAZIR AL-GHASSANI (n" 186), la Tuhfat al-ahbôb
(n" 258) et ABDERAZAQ (LECLERC,1874,no 304, 326,534) sousles
nornsde fobb er-râs, zabîbei-ibel, mayufazai.

Les donnéesde la toxicologie


Iæs grainesde staphysaigrerenfermentl7o d'alcaloidesdu mêmegroupe
que I'aconitine, sutout delphinine et delphirine, ainsi que delphisine,
delphino'rdineet staphysagroine.
La racinecontientaussidesprincipestoxiques.
Dans desDelphiniurnvoisins(D. peregrinumL.,D.mauritanicumCosson
quedansle staphysaigre
et D. ajacis L.) on a isoléles mêmesalcaloi'des ou
des alcaloides voisins, provoquant le même type d'intoxication
(CHARNOT, 1945).

Les gfainesde staphysaigfeont souventprovoquédesintoxications gfaves


pouvantaller jusqu'à la mort.
2 cuillerées à café de poudre de graines,en ingestion, suffisent à
provoquer la mort d'un adulte.

Symptômesde l'intoxication chezl'homme


Une-demi-heureaprèsI'ingestion,apparaissentles symptômes: nausées,
vomissements,irritation de la muqueusebuccale,engourdissementde la
langue, pharyngite, hypersecrétionsalivaire, douleurs abdominales,
diarrhées, besoins d'uriner, mouvementsconvulsifs. La mort peut
survenirpar asphyxie(CHARNOT, 1945).

Intoxicationschczle bétailpar desDelphinium


Plusieurscasont étéobservésau( U.S.A.
637
Les jeunes poussessont plus toxiquesque les plantesadultes.La partie
supérieure (tiges, inflorescences,graines) est la plus dangereuse; la
toxicité baisseaprèsla floraison.
I-esbovins sontplus sensiblesque les ovins (environ6 fois).

On observed'abordune raideur de la démarche(avecposition écartéedes


pattes postérieures,caractéristique)suivi au bout de quelquestemps d'un
effondrementbrusquede I'animal.
Après une certainepériode de calme,I'animal se remet debout,mais les
signes de faiblesse reviennent vite, accompagnésde contractions
musculairesinvolontaires,de nauséeset de douleursabdominales(avec
parfois de la constipation).
A ce stade,des vomissements peuventsurvenirentraînantparfois la mort
par asphyxie respiratoire à la suite du passagedes vomissures dans
I'appareil respiratoire. La mort peut survenir aussi par paralysie
respiratoire.
Ces symptômessont les mêmesque ceuKobservésdansles intoxications
expérimentales avecla delphinine(KEELER & al., 1978).

* En Algérie (dansle Mzab surtout),on utilise d'autresDelphinium (appelészerîgâ,


c.à.d.: la petæ bleue)de la mêmefaçon.Au Maroc,nousn'avonspasrelevécet usage
pour les autresdauphinellessauvages(tabarzit,sririba,pow Delphiniumcossonianum
Batl et D. peregrirwmL.).

430. Helleborus foetîdus L.

hellebore fétide

larbaq (RENAUD & COLIN, 1934,n" 425).

Cette espèce, principalement d'Europe occidentale et centrale, se


rencontre dans le Rif (Jbel Kelti). La TuSat al-ahbâb (RENAUD &
COLIN, 1934,n" 425) mentionnece produit commeimporté.

USAGES TRADMONNELS

L'helleboren'estplus utilisé aujourd'huiau Maroc, mais elle est citée par


les auteursmarocainspour sesusagesmédicinaux.

DTSCUSSION

[,es sourcesécritesarabes
L'hellebore est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 773),la'Umdatat-tabîb(no700),AL-WAZR AL-GHASSANI

638
(n" 253),laTuhfat al-ahbôb(n' 425)et ABDEREZAQGECLERC,1874,
n" 910),sousle nom de lnrbaq aswad

Les donnéesde la toxicologie


Dans une espècevoisine - H. niger L. (rosede Noël) - on a isolé des
saponosides(helléborine et helléboréïne); un hétéroside stéroi'dique
cardiotoniquedérivant de la bufadiénolide(l'hellébroside);une lactone
non saturée,la protoanémonine.
Cesprincipessontles agentstoxiques.

Symptôrnes de l'intoxication
L'intoxication se manifestepar les symptômessuivants: salivation,gêne
dans la déglutition, nausées,vomissements,douleurs stomacaleset
abdominales,diarrhées,pâleur, lassitude,adynamie,ralentissementdu
pouls. De plus, le maladeentenddes tintementsdansI'oreille, sa tête lui
semblepesanteeg quelquefois,il délire* et présenteune mydriase.3 à 12
heures après I'absorbtiondu toxique, apparaît de la dyspnée,de la
somnolence,desconvulsionspuis la mort (CHARNOT,1945).
* L'adjectif m$nrbaqqui signifie en dialectalmarocain"ginglé", "confus", "sonné",vient
peut-êtredu nom de ce produit dont I'ingestionprovoqueeffectivementdes désordres
neurologiques.L'existencede cet adjectifdansle parlermarocainlaissesupposerque les
intoxications,probablementcriminelles,par cefteplanæn'étaientpasunechoserare.

431. Nigella divers

NigellasativaL.
Nigella dnmascenaL.
Nigella arvensisL.

nigellecultivée,nigellede Damas,nigelledeschamps

sônûj(!).
zerarô (CHARNOT, I 945).
l-Iaydwan (Tissint) : pour Nigella antensis(la planæ).
kammûn ôswad, Icamrnûnôkful (liwesque) (litt.: cumin noir) : selon
certains auteurs,ce vernaculùe s'appliqueà une variété noire de cumin,
et selond'autresà la nigelle.
labbet el-baralca(Egypte,SALAH & al., 1979) (litt.: graine de la grâce
divine).

N. dnmascenaet N. sativa sontdesespècesméditenanéennes, N. arvensis


existe aussi en Europe centrale.N. sativa est aussi cultivé en région
méditerranéenneet en Inde.

639
Nigella sativa est très cultivée au Maroc. On ramasseégalementdansles
champs,pour un usagedomestique,les grainesdes espècessauvages(N.
arvensiset N. damascern).

USAGES TRADMONNELS

Partout au Maroc, on utilise la poudrede grainesfraîchementmoulues,en


inhalations,dansles rhumes,les grippes,les migraines,les sinusites,les
affectionspulmonaires,I'asthme.On la prescritaussien ponnnadecontre
les vemres, les cors, le vitiligo, les dartres,I'hémiplégie (falîj), la
paralysiefaciale (laqwa),lesparalysiesdesmembres.
Contreles hémorroldes,on utilise les grainesen fumigationsou encoreon
les incorporeà desfonnulesde suppositoircs(Iubbûs).
La poudreest aussiappliquéesur les dentsdansles douleursdentaires.
Par voie orale, à faibte dose,la poudrede grainesest réputéegalactogène,
réchauffante, antinauséeuse,fortifiante, vermifuge, emménagogue,
antipyrétiqueet antidotiquedespoisonset venins.
En fait, c'est une véritablepanacée; son emploi est recommandépar un
hadith.
Quant à la plante entière,elle est utilisée à Tissint, en infusion, comme
antidotedansles épisodesd'intoxications.
La toxicité de la graine à fortes dosesn'est pas totalementignorée des
populations. Les femmesI'utilisent d'ailleurssouventcomme abortif (à
desdosesallant de 25 à 50 graines).

Les graines de nigelle sont très employéespar les marocainspour


aromatiserle pain : quelquesgrainescasséessont ajoutéesà la pâte en
surfaceavantla cuisson.Elles entrentaussidansle rôs al-lwnût.

TOXICITÉ

Symptômesde l'intoxication
Les intoxications par la nigelle sont rarement rapportées dans la
littérature quoique assezcouranteset de gravitévariable.
I-es casque nous avonsobservéau Maroc permettentde dresserle tableau
clinique suivant : sécheresse de la bouche,irritation bucco-pharyngée,
langue très inflammée ainsi que le voile du palais, les arnygdaleset le
rhinopharynx,aphonie,dyspnée,obnubilation.

Dans un cas grave décrit au Maroc par DUTHU & al. (1953) et qui s'est
soldé par un déês, au bout de quelquesjours les muqueusesbuccales,
pharyngéeset laryngéesse sont tuméfiéespuis ulérées ; les poumonsse
sont encombrésde mucosités; le maladea présentéde la suffocationet a
du être trachéotomisé.Cette dyspnéea étÉ,provoquéepar un oedèmede la
glotte.

640
Dans cette observation,I'intoxication par la nigelle s'estproduite à la suiæ
d'inhalationsrépétéesfaites avec la poudrede graines,accompagnées de
prises orales. Malgré les efforts de réanimation,le tableau s'est vite
aggravê : anurie avec urémie à 2,50 E, puis êtat de coma avec
hyperthermie. Le décès est survenu une semaine environ après
I'apparitiondespremierssymptômes.

Une 2ème intoxication non mortelle observéepar nous au Maroc, en


1986, présentaitaussi une oligurie importantesuivie bientôt d'anurie
totale avec urémie à 3 g, des signes de dyspnée avec sensation
d'étouffement et douleurs thoraciques, enfin des nausées et des
vomissements. Dansce cas,I'anuriea cependantfini par céderà la dialyse
et à I'administrationde diurétiques.La guérissonest survenueau bout
d'un mois.

DISCI.JSSION

[æs sourcesécritesarabes
La nigelle est citée par tous les auteursarabesconrmeune panacée.Elle
AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883,n" 573,
est mentionnéepar IBN'Umdat'
941, 1351, 1972),la at-tabîb (no 2580), AL-TWAZIR AL-
GHASSANI (no 377) et ABDEREZAQ(LECLERC,1874,n" 362, 948)
sousles nomsde l.nbbasawdô',Sûnî2,lurnmûnôsvtad.
I-a,Tuhfatal-ahbôb (n" 229,454) consacreun long article à la nigelle, ce
qui est exceptionnelpour ce texte.

Les donnéesde la toxicologie


Des essaisréaliséspar DUTHU & al. (1953)avecla poudrede grainesde
nigelle et lhuile essentiellede grainesa permit de démonq9!!_Pouvoir
caustiqueet irritant de cesproduits sur la peau de lapin. DUTHU & al.
admettentque le rôle majeur doit êre attribué aux produits volatils de
lhuile essentiellede nigellequi ont un pouvoirnécrosantincontestablesur
les muqueuses et sur les poumons.

Il est probable que la néphrotoxicitésoit aussi en rappor! avec la


composltionde cettehuile essentielle.Il n'estpasexclu que la mélanthine-
glucosaponinedont la toxicité est connue- intervient aussidansle tableau
étnique-.D'auEepart les propriétésnarcotiquesde la damascénineont été
reconnues.

432. Paeonia coriacea Boiss.

pivoine

fôwai::yâ(li'nesque,REll-^^UD& COLIN,1934, n' 318).


64r
ward al-I.nmîr (arabeandalous,RENALJD& COLIN, 1934,n" 318).
ward ez-zwâni(MATHIEU & MANEVILLE,1952): mêmevernaculaire
quepour AItInea rosea.Cav.
'ûd aç-nlîb (htt.: le bois de la croix) (Egypte, Syrie, Nord-Yémen,
SALAH AHMED & al., 1979; HONDA & a1.,1990).
rummâneS-Iaû (litt.: grenadede singe)(Algérie,CHARNOT, 1945).

Espècedu Maroc et de I'Algérie.Parfoisclasséedansles Paéoniacées.

USAGFSWS

D'aprèsMATHIEU & MANEVILLE (1952), à Casablanca,la décoction


desfleurs est utilisée par les femmescommeabortif.

DISCT.JSSION

Les sourcesécrites arabes


La pivoine est mentionnêepæ IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,no 1606,1607,1648,1985,2277),la'Umdatat-tabîb(no 1903),
AL-WAZR AL-GHASSANI (no 234),laTuhfat al-ahbôb(no 318) sous
les noms de 'û,d aç-ylîb, fawaniyâ, ward al-lnmîr, kahiyânâ.
ABDEREZAQ GECLERC, 1874, n" 6'lo 692, 708) ciæ les mêmesnonr
et donneen plus le vernaculaireôrjawôn.

I-es donnéesde la toxicologie


Les graines de la pivoine, ainsi que les fleurs provoquent des
vomissements (CHARNOT,1945).
et desgastro-entériæs

433.Ranunculus divers

RanunculusbullatusL.,
Ranunculus macr ophyllus Desf.
Ranunculus ficariaL.
RanunculusmuricatusL.
RanunculusantensisL.
wdcn l-l.aUûl (!) (litt.: oreille de cochon): pour R. bullatus,R. rnuricatus
et R. aryensis.
fils Q) (Gharb): pour R. rnuricatuset R. arvensis.
kaff as-sabu', kaff al-hirr (lrtt.: patte de lion, patte de chat) : pour R.
bullatus et R. macrophyllus.
nôr el-bardn (OuedCherrat): pour R. bullatus.
fwilô (Tlemcen,GATEFOSSE,l92l) (litt.: petite fève) : pour R. ficaria
L. var. caltlnefolia G.G (= Ficarta calthaefoliaReich.).
berûna (Algérie, QLJEZEL& SANTA, 1962-1963): pour R.ficaria.
642
nuwwâr l-mdîlkô (Rabat,Fès) : de medluk = frotté, poli, en raison du
brillant de la fleur (RENAUD & COLIN, 1934, no 232) ; pour
RanunculuspaludosusPoir. (= R. chaerophyllusL.) et diversesautres
renoncules.

R. arvensis est une espècequ'on renconfreen Europe et du Bassin


méditerranéenà I'Inde ; R. macrophyllusdansle Bassinméditerranéen;
R. ftcaria est répandueen Europe,dansle Bassinméditerranéenet le
Caucase; R. bullatus est une espècenord-africaineet R. muricatus est
cosmopolite.

USAGESTRADMONNELS

Ce sont des racines chaudes indiquées dans le traitement des


refroidissementsdu dos et desreins. On moud on mélangeà du miel, on
absorbe une cuillerée chaque soir. C'est aussi un remède vomitif et
purgatif utilisé de la mêmefaçon.
A Casablanca,Rabatet Salé, la poudreou I'infusion de racinesde R.
bullatusest donnéeaux femmespour activerl'accouchement.
D'aprèsGATEFOSSE(1921),les femmesjuives de Taroudant ingéraient
desracinesde R. macrophylluspour prendrede I'embonpoint*.

DISCIJSSION

Les sourcesécrites arabes


Les renonculesde ce type sont mentionnéespar IBN AL-BAYTAR
(LECLERC, 1877-1883,no 309, 1293, 1878, 1947, 1948, 2280), la
'Umdnt at-tabîb (n" 1245)etlaTuhfat at-tabîb(n" 232) sousles noms de
banôliyûn, Sejreted-dafôdi',kebîkej,kaff as-sabu',kaff ed-dabu', keff
al-hirr, tôzgallât, rnedlû,lcsofayr,ttû&n.
AL-WAZIR AL-GHASSANI et ABDEREZAQ ne mentionnentpas ces
espèces..

* mênneusageàTlerncenpowRficand (GATEFOSSÉ,1921).
** C'estpeut-êtrepour celaque cetteplanæpoft, à Marrakech,le nom de læff e*ûbtn
(litt": la saponifèrequi esten forme demain) (BELLAKIIDAR & al., 1982,no 132).

nÉsÉon
cÉns

434. Caylusea hexagyna (Forsk.) Green.

ôzeldar(Tissint).
timimt (Tissint).

643
talSennat(litt.: petit henné)(Tissint).
ddcmbân(!) (Saharaoccidental).

Es$ce soudano-deccanienne,
communeau Sahara.

USAGFS TRADMONNELS

A Tissint, la plante est Eès recherchéepar les femmesqui emploient la


décoction de ses feuilles, en application sur la tête, pour améliorer la
qualité des cheveux.De plus cettedécoctionestbadigeonnée sur le visage
et la peaupour les protégerdu soleil.
Elle constinreun très bon pâturagepour le bétail.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
Cetteespècen'estmentionnéepar aucunde nosauteurs.

435. Reseda luteola L.

gaudeou résédadesteinnriers

al-lîrûn (!).
zanût laWI l<nzzibat la'bura( litt.: queued'agneau):pour R. luteolaL.,
R. villosa Coss.et R. albaL.
taffin (Algérie).
îsIî! (liwesque).

Espècecircumborêale,conrmuneen Afrique du Nord.


Elle était auEefois récoltée pour êEe exportée vers la Normandie et
I'Angleterre. La qualité commercialela plus recherchéeétait cependantla
guèded'Oran(HISTOIREDU MAROC, 1967).

USAGFS TRADITIONNELS

Dans la région de Fès,I'infusiondesfeuilles de R. luteola (ainsi que celle


de R. alba) estutiliséecontreles diarrhées,les coliqueset les intoxications
digestivesprovoquéespar I'ingestionde gris-gris(tawlca[).
La gaude (R. luteola) est aussi courarnmentutilisée pour la teinture en
jaune des cuirs, deslaineset destissus.On la trouvait aufrefoischeztous
les teinturiers sous forme de tiges desséchées et misesen bottes ; c'est
d'ailleursdansles partiessupérieures de la planteque la matièrecolorante
s'accumule.

644
DTSCTISSION

Les sourcesécritesarabes
La gaudeest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
n" 67, 345\ sousles nornsde îslîlt al-lîrûn, bulay@. ABDEREZAQ
(LECLERC, 184,no 86, 519) donneen plus le vernaculairetafsûnpour
I'Algérie

436. Reseda villosa Coss.

sbîb la$rzl(Sahara Dra) (litt.: queuede mouton).


îrgiidî, îgerj dî (Dra, Anti-Atlas).
êyrnim(Tekna) : s'emploieégalementpour d'aufresrésédasdont R. elata
Mull. Arg.
bû,-srêyser,bû-srâysrc (Saharaoccidental): s'emploieaussi pour R.
arabicaBoiss.

Cette espèceest une endémiquesaharienne,ffès répanduedans le Sud-


marocainsurtoutsur les solscalcaires.

USAGESTRADMONNELS

Dans le Dra et le Saharaoccidental,les grainesde cetteespècesont très


recherchéespour confectionner des préparationsaphrodisiaques.
L'associationR. villosa + Cistanchesp.esttrèsutiliséedansce but.

La planteest très pâturée,surtoutpar les moutons.

DISCTJSSION

Les sourcesécritesarabes
Cettees@cen'est mentionnéeni par aucunde nos auteurs.

RIIAMNACÉES

437. Rharnnus alaternus L.

alaterne

âmlîIes,mlîles (l).
mlîIâ (Tunisie,LE FLOCï{, 1983),mlilez (Algérie,BELGUEDJ,1966).

645
'ûd el-Sîr (Tunisie, BOUKEF, 1986 ; Kabylie, MERAD-CHIALI, 1973)
(litt.: le bois du bien) : pour I'arbusteet pour sonbois (de rameauxet de
racines)qui constituela droguetaditionnelle.
sufayr (RENAUD & COLIN, 1934,n" 2 ; AL-WAZR AL-GHASSANI,
n" 211) : allusion à I'usagedu bois pour la teintureen jaune.

communeau Maroc.
Es$ce du Bassinméditerranéen,

USAGES TRADMONNELS

Les fruits de cettees$ce sontutilisés,dansle Haut-Atlas,le Moyen-Atlas


et la région d'Oulmès,commelaxatif.
La décoction de l'écorce ou du bois dans un bouillon de viande, est
employée dans I'Oriental marocain, contre I'ictère et les affections
hépatiques*.

Le bois servaitaufrefoisà la teintureenjaune destissuset de la laine

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
Cette espèceest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877'
1883,Do5, 1278,1403),la'Umdatat-tabîb(n" 1562),AL-WAZR AL-
GHASSANI (n' 2ll), la Tuhfat al-ahbôb (n" 2) et ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874,no 120,642),sousles nolnsde â,mlîliset sofayrâ. La
'umdata$-çabib(n" 1562)la donnecommeexistanten Andalousie, à Fès
et à Sijilmassa.

* nn Algérie, on utilise beaucoupcere es$æe,en infision destigeset desfeuilles,contre


la jaunisse et le paludisme (en raison des troubles hépatiquesqu'il provoque
(BELGLJEDJ,1966),le plus souventen associationavecde.sinstillations nasalesde suc
d'Ecballium elnteium (MERAD-CHIALI, I973).

43t. Rhamnus cathartica L.

nerprun

Ll.nrfa (CHARNOT,1945).
fiûkat eç-æbbâ!în (Egypte,CHARNOT,1945) (litt.: épine des
teinturiers).
ânerfeds(berbère,
CHARNOT,I 945).
de I'Asie.
Espèced'Europe,d'Afriquedu Nordet du Sud-Ouest

646
IMPORTANCE MONDIALE DES RIIAMNUS EN TEINTT.JRERIE

I..esRhamnusont été rès utilisésautefois en teinturerie.


Le nerprun(Rhamnuscathartica)fournit à cetteindustriesesfruits et son
écorce.
Les drupesdu nelprun, de la grosseurd'un petit pois, vertes devenant
noires à maturité,renfermentune pulpe succulenterouge-violetcontenant
4 petites graines accolées.On en retire par expressionun suc. Ce suc,
additionné de 2 à 3 Vo d'alun ou de 307o d'eaude chaux claire, puis
évaporéjusqu'à consistancesirupeuseet séchéà I'air et à I'abri de la
lumière dansdes vessies,donneune matièrecolorantediæ vert de vessie
(ou vert végétal).
Læsdrupesdu nerprun,avantmaturité,sontaussiutiliséespour teindreen
jaune.
L'écorce de nerprun sert à teindreen jaune et à fabriquer le vert de Chine
(voir ci-dessous).
(PERROT,1943-1945; G.D.U., 1865).

Une espècevoisine, Rharnnusinfectoria L. (nerprunfétide, nerprun des


teinturiers),qu'on rencontreen France,en Suisse,en Europe cenEaleet
méridionale,fournit des fruits qu'on récolte à l'état vert (avant maturité)
et qu'on appelait autrefois "grainesd'Avignon" (ou "grainesd'Italie" ou
"grainesjaunes" ou "grainettedesboutiques").On les appelaitainsi parce
qu'ils étaientusitésà Avignon*, ville danslaquellelesjuifs étaientobligés
de se vêtir en jaune. Ces fruits sont aussi employéspour teindre les
parquetsen jaune et pour fabriquerune laquejaune dorée,dite "stil de
grains", obtenueen précipitantleur décoctionpar un mélangede craie et
d'alun.(G.D.U.,1865; PARIS& MOYSE, 1976-1981 ; PERROT,1943-
re4/').
Une autre espèce,Rhamnus saxatilis Jacq. (rhamnusdes rochers),à
rameaux brun-rougeânesfournit des fruits dits "grainesd'Espagne"ou
"graines du Pérou" qu'on utilise de la même façon que la précédente
(PARTS& MOYSE, 1976-198r).
Diverses espècesdu Levant et de Grèce - R. saxatilis L., R. tinctoria
ïValdst. & Kij., R. oleoidesL., R. amygdaloides, R. petiolaris Boiss.-
fournissentdes fruits analoguesutiliséespour leur matièrecolorantejaune
et nommésautrefois, suivant leur origine, "grainesde Perse", "graines
d'Andrinople","grainesde Morée".La grainede Perseest la plus estimée
de toutes(PARIS& MOYSE,1976-1981; G.D.U.,1865).
Les écorcesde cesRlnrnnus chlorophorzsDecneet de R. utilis Decnede
Chine, traitéespar I'eauchaudeet la chauxdonnentune matièrecolorante,
le vert de Chine ou vert de Lokao, qui servaità teindre la laine (PARIS &
MOYSE,1976-1981).On appritpar la suiæà préparerle vert de Chine,
de la mêmemanière,à partir desécorceset du suc de fruit de nerprun (R.
cathntica).

647
USAGES TRADMONNELS

Dans le Moyen-Atlas les fruits du nerprunsontutilisés commelaxatif.

DISCTJSSION

403)donnepour l'Egypte, un verna culure 'ûd


al-qîsa, synonymede sofoyrô,qui pourrait s'appliquerà R. cathnnica L.
ou à une des espècesvoisinesétudiéesci-dessus.La variété rouge de
'awsaj citée par la TuSat al-albôb (RENALJD
& COLIN, 1934,n" 312)
pourrait être R. infectoria dont les rameaux sont brun-rougeâtre.
ABDEREZAQ ne mentionnepas spécialementle nerprun,à moins qu'il
I'ait assimiléau R. alatemus.
AL-WAZIR AL-GHASSANI (n" 2ll) l'a probablementassimiléà un
aufreRlrurnnus.
La',Umdatat-tabîb(n" 1563,1564,1565,lTll) traitelonguementde cette
esÈce.

Iæs donnéesde la toxicologie


Les intoxications par les fruits du nerprun sont assez bénignes et
rappellentcellesprovoquéespar la bourdaine: céphalées,vomissements,
diarrhées,néphrite.
* Dans d'autresrégionsde France,les Juifs se servaientdu Resedaluteola L. pour
æindrcleurs véæmenBenjaune.
** La bourdaine(R.
frangulaL.) est rare au Maroc et ne se rencontreque dansles
marécagesde la région de Laracheet dansquelquesravinshumidesdu Rif. Il ne semble
pasque sonécorcesoit utilisée

439. Rharnnus lycioides L.

l-Inrtu (Oued Chenat)

Espèced'Europeméridionaleet d'Afrique du Nor{ représentéeau Maroc


par 3 ssp.: ssp.oleoides(L.) Jahand.& Maire; ssp.atlantica Murbeck;
ssp.velutinc@oiss.)Maire.

USAGES TRADMONNELS

A OuedCherrat,les fruits sontutiliséscommelaxatif.


A la campagne(régionde Rabat),on évite I'emploide R. lycioidescomme
combustible,car on dit que lorsquesesrameauxsontbrûlés,il se créedes
disputesentre mari et femme.

648
DISCIJSSION

I-es sourcesécritesarabes
C'estprobablementcettees@ce(ou R. oleoidesL. ou R. paliurus L.) qui
est citée par IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,n" 506, 1278,
'awsejâswad,kbeh et Sebehôn et par la Tuhfat aI-
1602)sousles nomsde
ahbôb (n" 312). AL-I$/AZIR AL-GHASSANI et ABDEREZAQ ne la
'Umdat at-tabîb (n" 560), nous avonsun
mentionnentpas. Quant à la
doute, car les descriptionsdes espècesde ce geme sont trop générales
pour pouvoir se prononcer

4Hr0.Zizyphus divers

Ziryphusvulgaris Lam. (= Ziqphus ziryphus(L.) Meikle)


Ziryphus lotus (L.) Lam.
Ziqphus spirta-christi (L.) \ryiild.

jujubier
épinedu Christ

zefzûf (!) : ce vernaculaire ne s'applique qu'à I'espèce cultivée


(2. vulgarfs) et parfois à Z. spina-christi(rare au Maroc, cultivée dans
quelquesoasis).
ssder,sedra (!) : pour Z lotus.Ce terme(sousla forme classiquesfdr) est
cité dansLe Coran(S. 34, v. 16 ; S. 56, v.28).
nnbeg(!) : nom desjujubes sauvages (2. Iotus).
ôzuggwar, tazuggwarLâ.zaggar,bazeggûr(!) (berbère): pour les fruits
de Z lotus.
ôzar, âzarem (Zemmour,Zdian, Beni Snassen,BERTRAND, l99l ;
GATEFOSSÉ,l92l): pour les fruits de Z lotus.
'annôb (liwesqueet moyen-oriental): pour Z. vulgaris.
tobal<nt,tabal<nt,ôbaqô (Touareg)(VOINOT, 1904): pour les fruits de Z.
lotus.
ôrnezmem(Grand-Atlas)(GATEFOSSÉ,l92l): pour Z lotus.

Z. lotus, espècemédiærranéenne, est communeau Maroc. Z. vulgaris et


Z. spina-christi, d'origine moyen-orientale,sont cultivés dansles jardins
comme arbresfruitiers.
Le jujubier joue un rôle écologiquetrèsimportantdansles régionsarides.
Sa disparitionprogressivemenacelourdementce biotope.

USAGESTRADMONNELS

EMPLOIS MÉDICINAUX

649
Partout au Marocn les jujubes sont considéréescomme fébrifuges,
tonifiantes et revigoranteset, pour cette raison, sont prescritesdans les
convalescences. Iæsjujubes, associfusau( fruits du jonc, à la lavande,au
stigmatesde mar's,au chiendentet aux fleurs de figuier de barbarie, sont
utiliséesdansle traitementdescystites.
L'espèceest indiquée, dans le Sud Marocain (Dra, Sahara)conte les
furoncleset les abcès: polu cela,les feuilles séchées et les fruits secssont
réduits en poudreet humectésavecdu lait aige ou de I'eaupuis appliqués
en emplâtres.
Au SaharaOccidental,elles ont encorela réputationd'êEeactivesconEe
la variole et contre la rougeole.
A Fès, les feuilles de Z. vulgaris sont utilisées, en décoctono colnme
antidiarrhéique,vermifuge,antidiabétiqueet antiseptiqueurinaire.
A Marrakech,la décoctiondesfeuilles de Z. lotus est utilisée aussi dans
les soins des cheveux.On nous a rapportéaussique la masticationdes
feuilles de Z. vulgaris, inhibait la saveursucrée**.
A Tissint, la cendrede bois de Z. lotus additionnéede vinaigre constitue
un traitementlocal des morsuresde serpent.

EMPLOIS ALIMENTAIRES
Iæsjujubes de Z. lotus sontde petiæsdrupessucrées,un peu astringentes,
très priséespar les nomades,fraîchesou séchées, en raisonde leur grande
valeur nutritionnelle.Avec les jujubes séchées et dénoyautées les nomades
font une sorte de farine qui sert à confectionnerdesgalettesde saveurEès
agrfuble.I-esjujubes séchéesfont partie desprovisionsdu nomadelors de
sesgrandsdéplacements.
A Fès, à Marrakech et dans les oasis, les fruits des espècescultivées
(2. spina-christi et surtoutZ. vulgarls), sont particulièrementrecherchés,
surtout à l'état frais.

AI.IIRES EMPLOIS
Le bois des jujubiers est utilisé au Satrar4 en artisanatet, partout au
Matoc, commecombustible*.
Z. lotus est bien pâturéquandil estjeune.

DISCUSSION

[,es sourcesécrites arabes


I..esZiryphzs sont mentionnéspar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,no 1116,1165,1594)sousle nom de zafzûf,'unnâb,dûmetsidr,
nabeq (spécialementpour Z. lotus).ABDEREZAQ GECLERC, 18'74,n"
'unnâbet sidr bustônîpour Z. vulgaris
594, 66il donneles vernaculaires
et Z. spina-christi et et sidr, nabeqpour Z. lotas. La'Umdat at-tabîb
(n" 1480, l7ll, 2239),AL-WAZIR AL-GHASSANI (no 203, 222, 298)
etlaTuhfat al-ahbâb(no293)consacrent unerubriqueà cesespèces.

650
IBN CHAQRLJN(p. 27) cite Z. vulgarts commeutilisée à Fès conrme
aliment et commemédicament.
* En Chine,le bois dejujubierest réputébrtler sansdonnerdefumée.Aussi, il est utilisé
pour rôtir les volailles.
** CenepropriétéestdéjamentionnéeparIBN ALBAYTAR et par ABDERUAQ.

ROSACÉES

441. Crataegus laciniata IJcr. et Crataegus ,nonogyna Jacq.

aubépine

âdmôm(!) (Moyen-Atlas,Rif, Haut-Atlas).


bûsorû.lu(Ait Yahia, BERTRAND, l99l).
rnesnagen(Ait Youssi) (litt.: celui qui introduit la discorde): en effet, les
berbèresde cette région croient qu'une dispute ne tarde pas à êclater
lorsquesonbois estjeté dansle foyer.
bûmSerrî (Tunisie, in LE FLOC'H, 1983) (litt. : celui qui donne la
diarrhée)
zu'rûr (vernaculairemoyen-orientalet liwesque) : s'appliqueen réalité à
C. azarolusL.).
CesesSces,méditerranéennesn sontcommunesau Maroc.

USAGESTRADMONNELS

Dans le Moyen-Atlas, les fleurs en infusion sont utilisées contre la


diarrhéeet les palpitations.
Les fruits sontconsommésà maturitépar les bergers.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
L'aubépineest mentionnéeou assimiléeà son congénère,I'azerolier, par
'Umdatat-tabîb
IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883,no 123),la
(n" 1061), AL-WAZIR AL-GHASSANI (n" 1t2), la Tuhfat al-ahbôb
(n" 152, 274) et ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,n" l2l), sous les
noms de hwkn lûdda, za'rûr, jabriyû\. ABDEREZAQ donne,en plus le
vernaculaireôdmâmây.

42. Cydonia oblonga Mrill. (= Cydonia vulgaris L.)

coguassier
65 I
sferjel (!).
l-qîm (!) (litt.: porte-greffe ; greffé) : c'est une variété de petite taille
utilisée, à Fès surtout,pour préparerle ragoût de viande aux gomboset
aux coings(voir à Hibiscusesculentus, no 336).
taqtuniya(Kabylie,LECLERC,1874,n' 832).

Le cognassierest partoutcultivé au Maroc pour la productionde coings.

USAGESTRADMONNELS

Cru et pelé, on le considèrepartout comme bon pour les gencives,les


estomacsatones,la diarrhéeet le reflux oesophagien.
La richessedes grainesen mucilageest connue.I-eur maération dansde
I'eauest utilisée partoutcontreles gerçures.A Fèsla décoctionde graines
de coing, de régûsseet de gommearabiqueest utiliséepour améliorerla
voix.
A Marrakech, d'aprèsMAUCHAMP (s.d.), le macératde graines de
coings et de lin dans de I'eau est appliqué sur les cheveux pour les
assouplir : l'application est répétée8 jours de suite, puis on passede
lhuile danslaquelleon à mis à macérerquelquesjours despetalesde rose
et de I'absinthe.
Mais le coing est surtoututilisé dansI'alimentation(ragoûts,confitureset
jus). Le ragoûtde viandeaux coingset aux gombosestla spécialitéde Fès
(voir ù Hibiscusesculentas, no 336).

DISC[]SSION

Les sourcesécritesarabes
Le cognassierest mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883, no 908, ll92), la'Urndat at-tabîb (n" 2324), AL-WAZIR AL-
GHASSANI (n" 299) et ABDEREZAQ (LECLERC,1874,n' 832) sousle
nom de slerjel.LaTuhfat al-ahbôbne le citepas.

443. Brtobotrya japonira (Thunb.) Lindl.

néflier du Japon,bibassier

mzab (!) (le frui| : ce vernaculairedésignedansles traités, les fruits, à


péricarp rouge et en forme de petitespommes,de I'azerolier,du néflier
(MespilusgermanicaL.) et d'espèces congénères.
wraq lemzal.t(!) (la feuille).

652
Le néflier du Japonest partout cultivé au Maroc cornmearbre fruitier.
Les fruits qui proviennentde la vallée de 7æ,gzel(Beni Snassen)sont
réputés.

USAGESTRADMONNELS

Partout au Maroc, les feuilles en décoction sont utilisées comme


antidiarrhéique,s@ialement chezles enfants: I verre de décoctionaux 3
repas. Dans les Beni-Snassen, on lui associeparfois du Ptychotis
venicill.ata.Cetæmédicationjouit d'unegranderéputation.

I-esfruits sont EèsprisésdesMarocains.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
I-e néflier du Japonn'estcité ni par aucunde nos auteurs,en raisonde son
introductionrécenteen Méditerranée.

S(,. pTagaria x ananassa Duchesneet Fragaria vesca L.

fraisecultivéeet fraisesauvage

l-frez (!) (du français"fraise").


tût l-ôrd (liwesque,litt.: mûre de terre).

Fragarin vescaL., es@ceméditerranéenne,


est cultivéeau Maroc sousde
nombreusesformes horticolesdont la plus communeest Fragaria x
arunuÆsa,Duchesne.

USAGESTRADMONNELS

Le jus du fruit est utilisé par les femmes,à Casablancaet à Rabat, pour
éclaircir le æint.
Usagealimentaireprincipalement.

DISCT.JSSION

Les sourcesécritesarabes
La fraisen'estmentionnéepar aucunde nosauteurs.

445. Malus cornnunis D C. (= Pyrus malusL.)

Pomn'
65 3
teffôbQ).
l-Uû(Souss, 1991).
BERTRAND,
A Tétouan, aujourd'hui, on distingue 2 variétés de pommes locales :
teffôI.tl-hâmmed(litt.: pomme acide)et teffâh l-rnriê\.
Dans son traité, AL-WAZIR AL-GHASSANI (n" 321) dit qu'à Fès on
distingue plusieursvariétésde pommes: al-ru@mî, al-gilâIî, al-rnriêl
(variétésdouces),al-'akrî (vanêtêrougeet douce),al-ôyûbî,al-lcnlalû,al-
mafi (variétésacides).

Le pommier est partoutcultivé au Maroc commearbrefruitier.

USAGES TRADMONNELS

A Fès et Oujda, les variétésdoucesde pommesont considéréescomme


bonnespour le coeurqu'ellessoulagentde I'oppressionet du serrementet
conEela nausée.A Fès,les pommesacidesépluchéessontutilisfus dansle
traitementde la diarrhée.

L'usage des pommes est surtout alimentaire, comme fruit ou comme


acidifiant.A Tétouan,on prépareunesffcialité localeà basede lentilleset
de pommesacidescuites avec du $é'(viande séchéeconfite dans de la
graisse).

DISCUSSION

I-es sourcesécritesarabes
La pomme est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883, n"417, 1255), la ',Umdat at-tabîb (no 314), AL-WAZIR AL-
GHASSANI (n" 321),la Tuhfatal-ahbôb(n" 391)sousle nom de tuffôh.t.
ABDEREZAQ ne la mentionne pas car il la considèreprobablement
comme simplementalimentaire.

446. Neurada procumbens L.

sa'dôn (!) (litt.: porte-bonheur).


keff es-sba' (htt.: pattede lion, en raisonde la forme desfeuilles).
înfel ou ânfel du Sud Algérien (QUEZEL & SANTA, 1962-1963;
SITOLJH,1989).

communedanstout le Sahara.
Espècesatrara-sindienne,

USAGESTRADMONNELS

654
I-esnomadessahariensmangentlesjeunespoussesde la plante.
C'estaussiI'un desmeilleurspânuages.

DISCI.JSSION

[æs sourcesécrites arabes


Cette espèceest mentionnéepar IBN AL BAYTAR (LECLERC, 1877-
'Umdatat-tabîb(n" 2317)sousle nom de sa'dôn.I.es
1883,no I 188)et la
auEesauteursne la mentionnentpas.

447. Prunus amygdalus Stokesvat. arnara DC. & var. dulcis DC.

anandier amer et anandier doux

l-es 2 variétés ne diffèrent que par la composition chimique de leur


amande: il s'agitprobablementde raceschimiques.

tûz().
lûz l.târr,lûz murr (!) : pour I'amandeamère.

L'amandierest très cultivé au Maroc,en régionmontagneuse.

USAGESTRADMONNELS

Partout au Maroc, les amandesamèressont écraséesfinement puis


appliquéessur le visage,en rnasque,contreles tâchesde grossesseet les
tâches de rousseur. On les utilise aussi, par voie interne, comme
antidiabétique,mélangéesà de I'aloèset à des grainesde lupin blanc : I
cuillerfu de poudreparjour avecde I'eau.
Les amandesdouces entrent dans plusieurs préparationsfortifiantes,
coûlme l'ôrnlô (voir à I'articlen" 691) et certainesrecettesde sellû (voir à
I'article no 690) et dansdiversalimentscomposésà hauæénergie.
Les amandesdoucesréduitesen pâte fine, et lhuile qui en est extraite,
sontutiliséespour les soinsde beautédu visageet desmains.

Les amandesdouces sont très utilisées en cuisine et en pâtisserie.On


consommeaussi les amandesavec leur coque,quand elles sont encore
jeuneset tendres.
La gommed'amandierestutiliséepour faire descolles.

DISCT.JSSION

Les sourcesécritesarabes
L'amandeest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
'Um.datat-tabîb(no 1320),AL-\WAZIR AL-
n" 926,927, 1412,_2M0),la

655
GHASSANI (no 177)et ABDEREZAQ (LECLERC,1874,no 5@, 501)
sousle nom de lû,2.La Tuhfatal-ahbâbne la mentionnepas.

Les donnéesde la toxicologie


Les amandesamèrescontiennent2 à 3Vod'un hétérosidecyanogénétique:
I'amygdaloside,ce qui expliqueleur toxicité.

44E. Prunus armeniaca L.

abricotier

meknôS(!) : abricotier,abricot.
'elk l-rnehnôJ(!) : gommed'abricotier.
'alern l-melmôS(!) : noyau
d'abricot.

USAGESTRADMONNELS

A Salé, la gomme d'abricotierest additionnéede gingembreconfit dans


du sucreou du miel (zenjabîl mrebbî),de poivre long, de musc,de nard
indien, de galanga; le tout est réduit en poudreet mélangéà de I'huile
d'olive pour faire un liniment utilisé en onctions sur la verge, après
rnassagede celle-ci à I'eau chaude: cette médicationest recommandée
pour allongerles sexesde petitetaille.
Partout,les amandesgrilléespuis piléesdansde I'eaude rose sontutilisfus
en masquepour enlever les tâchessur le visageet donnerun beau teint
frais.

I-es abricots sont très priséscommefruit par la population.A Tinnerhir


(Todgha);euandils sontencoreverts,on les utilise mêmecommelégume
pour préparerle ragoût de viande.

On emploie la gommed'abricotiergénéralement cornmecolle à papier et


à relier.
Le bois, très dur, sert à faire despiècesde tour de potier et desmortiers.

DISCI,JSSION

Les sourcesécritesarabes
L'abricotier est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 2'14,419,929,2136\,la'Umdat at-tabîb(n" 279, 1450),AL-
WAZR AL-GHASSANI (n" 192,212)sousles nomsde rne$mâ\,berqûq,
tuffôLtôrmînî. La Tuhfat al-ahbôb et ABDEREZAQ ne le mentionnent
pas.

656
I-es donnéesde la toxicologie
Les amandesrenfermentun hétérosidecyanogénétique,
I'amygdaloside,ce
qui explique leur toxicité.

* SousI'apellation 'huile de noyaux",on classeûoutesles huilesprovenantd'amandesde


Rosacées(abricots,cerises,prunes,@hes, etc.,seulesou en mélange)autes que les
amandesdouces.

449, Prunus avium L. et Prunus cerususL. ssp.acida Ehr.

cerisier noir, merisier


cerisier rouge

fubb el-mlûk (litt.: grainede roi).


?abbel-mlûk lekl.tla(pou les cerisessauvages).
qirâsiyâ (fangérois et liwesque).

Diverses variétés de cerisier sont cultivées au Maroc, en région


montagneuse (Moyen-Atlas,Oulmès,Ril etc.).La forme sauvageestle P.
aviurn L. (merisier).Ce type principal est à I'originedesvariétésconnues
sousle nom de bigareau (var.duracinaSer.)et de guigneou cerisedouce
(var. jubiana D C.). I-e P. cerasusL. ssp.acida Ehr. est à I'origine des
variétésdénomméesgriotte ou ceriserouge(P. cerasusL. ssp.acidahr.
var. capronianaNob. = C. griotta Set).

USAGESTRADMONNELS

Dans I'Oriental (Oujda, Berkane) et à Fès, la décoction de queuesde


cerisesest utilisée commediurétique.
A Azrou, la gomme de cerisier est employéeen usageexterne sur les
boutons,commeanti-inflammatoire.

Les cerisessontun fruit de saisontrès apprécié.


I-e bois est trèsutilisé en artisanat,en ébénisærie
et dansla fabricationdes
pipes.

DISCTJSSION

Les sourcesécritesarabes
I-e cerisierest mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
no480, 1749),la',Umdatat-tabîb(n' 2053),AL-V/AZR AL-GHASSANI
(n" 252),laTuhfatal-alibôb(n" 334)et ABDEREZAQGECLERC,1874,
n" 225,737)souslesnomsdeqarôsiyôetbabbal-mulûk.

657
I-es donnéesde la toxicologie
I-es noyauxcontiennentausside I'anygdaloside.
* Mais le bois connusousle nom de 'merisiernprovienten ré*,liIé,du PnmusmahalebL.

450. Prunus d.omesticaL.

prune

berqûq (!) : dansles raités arabes,ce vernaculairedésigneaussiI'abricot.


l-berqiq\, tiberqiqeJt( !) (Souss).
'wîna (Tunisie) (litt.: I'oeil vernaculaireapparentéau précédent).
;

Le prunier est cultivé au Maroc pour la productionde fruits.

USAGES TRADITIONNELS

Les pruneauxséchéssontutiliséspartoutcommelaxatif doux.


Usagealimentaireimportant à l'état frais ou séché.Les pruneauxséchés
sont la base d'un ragoût de viande réputé de la cuisine marocaine.A
Sefrou,on met les prunesvertesà confue dansdu vinaigre.

DISCI.TSSION

I-es sourcesécrites arabes


La prune est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
n" 21, n4, 1269,14A9,1615),la'Umdatat-tabîb(n" 26,27, 1212,181l),
AL-WAZIR AL-GHASSANI (no l3), la Tuhfat al-ahbôb (no 45) et
ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,n" 3'1,615) sousles noms de ijjôç,
ffihlûj, barqûq, 'ayn l-baqr (lin.: oeil de vache).

Les donnéesde la toxicologie


l'arnygdaloside.
Les amandescontiennentun hétérosidecyanogénétique,

4Sl. Prunus persica (L.) Batsch.

pêche

bûb0.
Le t'cher estcultivéauMarocpourla productionde fruits.

USAGFSTRADMONNELS

658
A Fès,les amandesécrasées sontutilisées,en masquefacial, pour éclaircir
le æint et adoucirla peau du visage.
Usage alimentaire principalement.

DISCIJSSION

I-es sourcesécritesarabes
Le pêcherest mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
'Umdat at-tabîb (n" 777), AL-WAZR AL-
n" 420,830, 864, 930), la
GHASSANI (no 340) sous les noms de $û$ durôqin, tuffâI.tfârsî. La
Tuhfatal-ahbâbet ABDEREZAQnele mentionnepas.

Les donnéesde la toxicologie


Les amandescontiennentun hétérosidecyanogénétique,
I'amygdaloside.

452. firus cornnanis L.

polre

bû-'wid, bû-'wida(!) (litt.: celleau petit bout de bois,au pédoncule).


lengâç(!) : vernaculairedérivantdu mot Wâs qui désigne,dansles liwes,
la prune.
înjâS (BERTRAND, l99l), înjjôg înjjôç Setwî (AL-WAZIR AL-
GHASSANI, no 153) : pour PyrusmornorensisTrab. (poirier sauvagede
la Mamora).
l-firôç,tifireçt(Souss,LAOUST,1920; Rif, BERTRAND,1991).
bû-rgîba (RENALJD& COLIN,1934,n" 221) (litt.: celle au petit cou).

Le poirier est cultivé au Maroc pour la productionde fruits. Une espèce


sauvage,Pyrus mnrnorensisTrab., se rencontreen Mamora au milieu de
la suberaie,mais sesfruits ne sontpascomestibles.

USAGESTRADMONNELS

A Fès, la pulpe de poire, en particuliercelle des variétésà chair dure et


astringente,est considéréecoflrmetonifiante pour I'estomac.
En Manrora,la poire sauvagepossèdela mêmeréputation: la pulpe est
consomméedansle traitementdesestomacsatones.

Mais I'usagede la poire est surtoutalimentaire.

DISCI.]SSION

659
I-e poirier est mentionnêpt IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883,
no 19631,la ',(Jmdat at-tabîb (no 1516, 1707), AL-\WAZIR AL-
GHASSAM (no 153), la Tuhfat al-ahbâb (n" 221) et ABDEREZAQ
(LECLERC,1874,n" 615),sousle nom de kunmatô.

453. Rosa canina L.

églantier

bûsrud, bûsrurud (Ifrane) : pour le cynorrhodon.


tabga (Ifrane) : pour l'églantier: mêmenom poru la ronce dansle Rif.
ti$fert, tiÉfert (!)
tigûrmô (Anti-Atlas, LAOUST, 1920): pour le cynorrhodon.
nisrîn (liwesque,RENAUD & COLIN, 1934,n" 278) : pour l'églantieret
la roseblanche.

Es@cedesrégionsæmt'rées communeau Maroc.

USAGES TRADMONNELS

Les cynorrhodonssont connusdans la région d'Ifrane pour donner des


diarrhées.On les consomme,frais, conffela constipation.

DISCUSSION

I-es sourcesécritesarabes
L'églantier et le cynorrhodon sont mentionnéspar IBN'Umdat
AI.-BAYTAR
(l-BClgnC, 1877-1883,n" 498, 1579,2222, 2281),la at-tabîb
(n" 1516, l7W), AL-WAZIR AL-GHASSANI (n" 195), la Tuhfat aI-
ahbôb (n" 278) et ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,n' 590) sous les
nomsde nisrîn, nisrîn sayôj,werd sayôi("rosedeshaies"),iulnisrîn, werd
'ullayq l-kelb, 'ullayq l''adas.
@lrar,
Le bedegar(mot provenantdu persanbôdâward, RENAUD & COLIN,
1934,no 66) qui est la galle cheveluede l'églantier,riche en tanins, qui
êtart très utilisé dans la médecinedu Moyen-Age, fut introduit en
médecinepar les Arabes.

454. Rosa centifolia MiIl. et Rosa damascenaMill.

rosepâle, rose de mai


rose de Damas

werd (!) (litt.: la fleur, car la roseest la fleur par excellence).

660
tifur"t, tiffert (Souss) : tenne génériquepour tous les rosiers : rose,
églantier,etc.
jul (hwesque) : de gul, "la fleur" en persan.gul est le nom que porte
aujourdhui la rose en han et en Turquie.

DE LA ROSEAU MAROC
CI.JLTTJRE

La rose pâIe est originaire du Caucase.Elle a êtÉ inroduite au Maroc à


une époqueindéterminée(au XIème siècle,d'aprèsune légendelocale,
recueillie dans le Dadès).Aucunemention de sa culture au Maroc n'est
faite dansles raités arabesde matièremédicalequi ne citent que la Perse
commepaysproducteurde la rose.Al Biruni précisemêmeque les Perses
ont une compétencesupérieureà celle de tous les autres peuples en
matière de culture et d'industrie de la rose. Seul AL-\ryAZIR AL-
GHASSANI, un médecinmarocaindu XVIème siècle,la cite au Maroc
sous le nom de "rose de Sijilmassa" (AL-WAZIR AL-GHASSANI,
n'234).

Au Maroc, on cultive la rose pâle principalementdans la région de


Ouarzazateet le Tafilalet. Selon la provenanceon distingue sur les
marchés diverses variétés commerciales: dadsî, skûra, filalî, glawa
(GATEFOSSÉ, l92l). Un moussemdes rosesse tient chaqueannéeau
mois de mai à KelâatMgouna.
Elle est produite principalementpour la productionde boutonsfloraux
séchés- utitsés localementet exportésversle Moyen-Orient- et d'eaude
rose.La distillation sefait le plus souventdansdesalanrbicsEaditionnels,
mais aussidansdesunitésmodernesqui produisentaussiune concrètede
rose (qui est une cire extraitepar de I'hexaneet contenantles substances
aromatiques)et de I'essencede rose. Le Maroc est I'un des principaux
producteursmondiauxd'essencede rose aprèsla Bulgarie et la Turquie.
La fabricationd'eaude rosesefait aussidansde petitsalarnbicsfamiliaux
en cuiwe qui équipenttoutesles demeuresbourgeoises.
La roseest récoltéegénéralement dansla lère quinzainede mai, le matin,
au lever du soleil. Pour faire I kg, il faut 4@ roses,et 5.000kg de roses
sont nécessaires à I'obæntiond'l kg dhuile essentiellede rose.

Quant à la rose de Damas, elle est aujourdhui cultivée en grand en


Turquie où elle a étÉ,introduite de Bulgarie aprèsla guerre russo-turque
(1877-78) lorsque les planteursmusulmansqui en avaient le monopole
(région de Kazanlik) émigrèrenten Anatolie. Cette culture fut encowagér-
par le sultanAbdulhamidtr et se développafiès viæ dansles régionsde
Burdur et d'Isparûaet dansles domainesimffriaux (d'où sesautresnoms
de rose de Kazanlik, rose d'Ispartaet rose sérail) (NICOLAS, 1994).
Cette essencede rose turque était exportée paftout. Les caravanes
tripolitaines l'emportaient,à la fin du XIXème siècle,jusqu'au Soudan
(1.;nseignements Coloniaux,Do8, nov. 1898).

66r
Elle est un peu cultivée au Maroc, dans les jardins, surtout à des fins
décoratives.

USAGESTRADMONNELS

Partout au Maroc, la décoctionde boutonsfloraux est utilisée conte les


rnaux d'estomac; I'infusion du mélangede pétalesde rose et de sénéest
administréecommelaxatif.
A Casablancaet à RabaLon procèdeà une purgationavecune décoction
de pétales de roses, suivie d'une absorbtionde petit-lait (Iben) pour
arrêter la montée de lait.
En usageexterne,les pétalesde rosepâle sontmâchéesdansles maux de
dents. On les mélangeaussi au myrte, au mélilot, au Magydaris, à la
lavandeet à d'autresplantespour en faire une décoctionqu'on utilise pour
mouiller le $âssûl (argile saponifère,voir aux articles no 537 et 688),
dans les soins du cheveu.Macéréesdans de I'eau, on les utilise en
compressesdans les soins du visageet du corps. Cettemaération peut
être remplaée par de I'eau de rose.
L'eau de rose (mô' werd) est employée,intus et extr4 dansle traitement
des fièwes, des états nauséeux,des migraineset des insolations (en
compressessur Ia tête et le front), des otites(gouttesdansI'oreille), de la
nervositéet de I'anxiété(1 cuillerée2 fois parjour). AdditionnêEde sucre
(ou non), elle est de plus utiliséepour faire desbains ou des compresses
oculairesdansles conjonctivitesduesà uneirritation.
L'essencede rose ('alar l-werd),le plus souventartificielle ou remplacée
par I'essencede géranium rosat, est très utilisée en cosmétologie
traditionnelle.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
La rose est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
no 503,729, 877, 9ll, 912,962,2274),la 'Umdatat-tabîb(n" 2641),AL-
WAZR AL-GHASSANI (no 105, 234), la Tuhfat al-ahbôb (n" 137)et
ABDEREZAQ GECLERC, 1874,n" 260), sousles norns de werd, jul,
I.nwjem, wafr.
La rosedu Satraraet d'Abyssinieque décritla'Umdat at-tabîb(n" 2641)
sousle nom de mnîna,et qui, dit-elle,était courantechezles Almoravides,
est vraisemblablement le Lophira lanceolata Vantiegh ex Keay
(Ochracées)(voir aussisur cettees@cela noteàBalanites,no 480).

455.RubasulmifuliusSchott.
ronce

662
'uIIîg (!) (poly.) : s'appliqueaussià d'autresplanteset lianesépineuses.
tût, tûta (!) : pour la mûre de ronceet le mûrier (Morus nigraL. et M.
alba L.).
tabsa (Rif, Beni Snassen): pour la mûre (ou mûron).
Serrmû,serrmû (l).
â{eddir, Seddir(Marrakech,Haut-Atlas,BERTRAND, 1991).
âsennanîrôman(Souss,LAOUST, 1920).
âstif (Ait Yousside DayetHachlaf).
ânjjîl (Kabylie, LECLERC, 1874,n' 657) : pour la ronce.
tîzûôl (Kabylie, LECLERC, 1874,n" 657) : pour la mûre.

Cette espèce,d'Europe et du Bassin méditerranéen,est commune au


Maroc.

USAGESTRADMONNELS

sur les blessures,


Au Tnrhoun,les feuilles sont utilisées,en cataplasmes
commecicatrisant.
Les mûressontconsommées.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
La ronce et la mûre sont mentionnéespar IBN AL-BAYTAR
(LECLERC, 1877-1883,no 235, 434, 435, 1290, 1298, 1578, 1679),la
'Urndatat-tabîb (n" 1707),AL-WAZIR AL-GHASSANI (n" 218), la
'ullîq, Seirat
Tuhfat al-ahbôb (n" 311) sousles nomsde tût, tût waltfi,
mû,sâ,bôas. ABDEREZAQ (LECLERC, 1874, no 657) donne les
vernaculaires'ullayq, rfu wal.tfi,tût zarûb ("mûre deshaies").

RUBIACÉNS

456. Coffea arabica L.

cafê

Qahwa(t).
l-bun (!) (termefiwesque) (employéau Yémen,FLEURENTIN, 1983) :
nom de la plante et du fruit.

HISTOIRE DU CAFÉ

663
l-e,Coffea arabica seraitd'origineabyssinienne(Harrar).La plante aurait
été inroduite au Yémen, I siècleenvironavantI'Hégire - à l'époquede la
conquêæabyssineet de la chute de I'empire himyarite - puis se serait
rapidementpropagéedans tout I'Ouest de I'Arabie Heureuse,par la
culture en terrasses.Ce mode de culnre, qui asslueun draînageparfait,
est particulièrementfavorable au caféier.
Au Yémen, I'endocarp (qîSr) du furit, séchéau soleil puis pulvérisé,est
utilisé pour la préparationd'uneboissonchaudetrès agréable- le qî{r -
analogueau thé, et qu'on aromatiseavec du gingembreou d'autresépices
(DEFLERS,1889).
Les fnrits entiers du caféier, séchésau soleil, sont appelésqafal.Ils
arrivaient sous cette forme dans les cenffes d'exportation - Hodeidah
principalement - où la graine était séparéedu péricarpeà I'aide d'une
meule en pierre. On obtenaitainsi le ûfi ("le pur") (DEFLERS,1889).
Le nom de "moka", ed désigneune qualité de café de ler ordre,vient de
ce que le café d'Abyssinie (provincede Kaffa) et du Yémen était autrefois
exporté par un petit port yéméniæportant ce nom.

L'emploi des graines torréfiées de café pour fabriquer une boisson


tonique débuta en Arabie, en Egypte et en Perse et passa de là à
Constantinople(1553).I.e, cafêfut innoduit en Europeau XVIIème siècle
(d'abordà Venise en 1615).A Parisles premiersétablissements où on
servait du café ouwirent en 1672 et s'appelaientalors "La maison du
Caova".

USAGES TRADMONNELS

Au Maroc, I'emploi du café est aujourdhui nès répandu.Sespropriétés


stimulantes sont connues. Son abus est réputé donner de I'acidité
gastrique:

DISCUSSION

[,es sourcesécritesarabes 'Umdat at-tabîb,


I..e,cafê,n'est pas mentionnépar IBN AL-BAYTAR, la
AL-WAZIR AL-GHASSANI et la Tuhfat al-ahbâb. ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874, n" 157) le cite sous les noms de bun et qahwa.
DAOUD AL-ANTAQI lui consacreun article plus long et le décrit
conrmeprovenantdu Yémen.

457. Gaillonia reboudiana Coss. & Dur.

fessyet eI-{î! (!) (poly.) (litt.: pet de cheikh) : à causede son odeur
fétide.

664
sedret ef-Sîb (!) (poly.) (litt.: arbre de cheikh) : forme allusive et
pudique du vernaculaireprécédent.
tibskit n-tmgart (Tissint)
sedra l-beyfu (poly.) (Tissint).

CetteesSce est uneendémiquesaharienne.

USAGESTRADMONNELS

A Tissint, la planteestutiliséepar les femmes,incorporéeau râs al-I.nnût,


après I'accouchement,coillme tonifiant. Additionnéesde poivre noir, la
décoctionde feuilles est aussiutilisée en inhalationspour combattreles
refroidissements.

DISCTJSSION

Iæs sourcesécritesarabes
Cetæespècen'estmentionnéepar aucunde nosauteurs.

458. Rubia peregrtna L. et Rubia tinctoria L.

garance

fuwwa (D,fuwwat as-sbbâÉîn (l) (litt.: garancedesteinturiers).


tarûbiya (!) (berbère): vernaculairedê:ivêpeut-êtredu latin rubia.

Espècesd'Europe occidentaleet du Bassin Méditerranéen.La garance


étartautrefoisexportéepar le Maroc vers I'Europe.

USAGESTRADITIONNELS

USAGESUÉDICWALX
On la trouve cheztous les droguistes.Partout,la décoctionde la plante
entière est prescritedansles anémieset toutesles maladiesdu sang.Sa
prise quotidienneest conseilléepour augurenter le volume sanguinet pour
âméto-rerle æint. Sansdoutecesindicationssont-ellesen rapportavec la
théorie de la signature,tiges et racinesétanten effet fortementcoloréesen
rouge.
I-es racinessontindiquéesdansle Faitementde la jaunisseet desmaladies
du foie : on moud, on dissoutdansdu bon vinaigre et on prend I cuillerée
le matin au ptit déjeuner.
la décoctionest aussidiurétiqueet emménagogue. Elle est adrrinistrée aux
nourissonscornmeantidiarrhéique.

665
Réputéeaphrodisiaque, elle est parfoisincorporéeau pain dont elle colore
la mie en rouge.On peut aussila piler et la mélangeravecdu rôs al-funût
et un peu dhuile d'olive, puis on grille le tout et on pétrit avec de la
farine d'orge pour en faire un pain qui a des propriétésfortifiantes et
aphrodisiaques (Valléede la Tassawt).
Dans le Moyen-Atlas, I'infusion de fleurs de garanceest utilisée comme
apbrodisiaque.
D'aprèsMATHIEU & MANEVILLE (1952),à Casablanca, on prepareun
mélangeappeléfuira (litt.: levure)contenantdesfleurs de garance,des
semencesde carvi, de fenugrec,d€ cressonalénoiset de harmel,mélange
qui sert à farcir soit un poussinsoit une tête de moutonet qu'on donneà
mangerauKcouplesstériles.
La garanceservaità faire un fard taditionnel.

USAGESTECHMQIJES
La racine est fiès utilisée en teinturerie(laineet cuirs) pour I'obtentionde
la couleur rouge, aprèsmordançagepréalableavec de I'alun et du tarEe.
Au Tafilalet pour æindreles peauxen rouge,on les badigeonneavec de
I'huile puis on les étire et on les frotte avecune solutioncontenantde la
garanceen poudre,de I'alun et de I'eau.Pour le jaune, on procèdede la
même façon en remplaçantla garancepar de l'écorcede grenade.
D'aprèsLE FLOC'H (1983,no 405), la teinteainsi obtenuseraitappelée
I.rne, bedwî (rouge bédouin, rouge de la campagne)par opposition au
I.vner beldî (rouge du pays, rouge de la ville) obtenu avec de la
cochenille.C'est la garancequ'on appelaitauftefoisrouge turc ou rouge
d'Andrinople.

DISCT.JSSION

I-es sourcesécritesarabs
La garanceest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 1530, 1710),la',Umdatat-tabîb(n' 1994),AL-WAZIR AL-
GHASSANI (n" 235), la Tuhfat al-ahbâb (n" 316) et ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874, n" 684, 695) sous le nom de fuwwa, 'urûq humr,
'urû.qmbbôSîn.

RUTACÉNS

459. Cilrus aurantiutn L. var. arnara Link.

bigaradier, orangeramer

666
lâranj, Iernej, nârenj (!).

I-e bigaradierest très cultivé au Maroc pour la productionde fleurs, de


fruits et de feuilles. Des distilleriesfabriquentI'eaude fleurs d'orangeret
I'essencede néroli bigaradeà partir desfleurs et I'essencede petit-grain
bigaradeà partir des des feuilles et rameaux.Les feuilles séchéessont
exportéespour lherboristerie.

USAGESTRADMONNELS

Les fleurs, très parftrmées,serventà préparerI'eau de fleurs d'oranger


(mô' zhar), parfois en mélangeavec les fleurs de l'orangerdoux. Cette
eau de fleurs est très employée en médecine et en cosmétologie
traditionnelle. On la donne,pârtout au Maroc, aux nourrissonspour
calmer leur agitation et les aider à s'endormir et, aux adultes, dans
I'aérophagie,associéeau carvi. Les fleurs séchéesen infusion sont
utiliséesdanslesmêmeindications.
L'écorcedu fruit, en décoctionou en poudre,est donnéedansles coliques.
Les feuilles fraîchessontadministréesen infusioncalmante.

On utilise I'orangeamèreentièreou sonjus et son écorcepour acidifier et


aromatiserles olives.
Enfin les fleurs sont utiliséespour aromatiserle thé à la menthe.

DISCT.JSSION

[æs sourcesécritesarabes
L'oranger - sansdistinction enfie la variété amèreet la variêtÉ,douce -
est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883,no 2204)
la'umdat at-tabîb(n" 22, 1474),AL-WAZR AL-GHASSANI (n' 14) et
ABDEREZAQGECLERC, 1874,no 611)sousle nomde nârenj.Dansla
Tuhfat al-ahbâb (n" 279), I'orangerest vraisemblablementconsidéré
commeune variété de cédrat.

460. Cûtrus aurantûam L. ssp. Dergamia lVight & Arn.


(= C. limena Rissovar. bergamia)

berganottier

laymûnPlû,\îmû,nWû (litt.: cifron doux).


bâmme{ beldî (litt.: citron du pays).

Le bergamottierest un peu cultivé danslesjardins naditionnels.

USAGFS TRADT,TTONNELS
667
Au Maroc, la bergarnotteest considéréeconrmeunevariétéde citron, plus
douceet plus aromatique.
A Marrakech,sonjus est utilisé pour les soinsdu visageet pour éclaircir
le æint.

DISCI.JSSION

Les sourcesécritesarabes
Le bergamottiern'est pas nommémentmentionnépar nos auteurs.Il a
peut-être été assimilé par ces auteursau cironnier (voir cet articlê, no
462).

461. Citrus limetta Risso

limon doux

/înz(Fès).

Cette vanêtêde citronnierest cultivéedansles vergerspour la production


des fruits.

USAGESTRADMONNELS

Sonjus est utilisé, à Fès,Rabatet Salé,en applicationsdansles soinsdu


visage, notammentdans le traitementdu IæIf (hyperpigmentations,
masquede grossesse,chloasma)et des tâchesde rousseur.On le donne
aussià boire commerafraîchissant, dansles fièwes.

Cette variété de citon de petite taille est très utilisée en cuisine, confit,
sousle nom de lîmû.nlamsayyar.

DISCUSSION

Les sourcesfurites arabes


Cette variêtê de citron n'est pas nommémentmentionnéepar IBN AL-
BAYTAR ; mais I'espècetype (le cinonnier) est largementtraitéepar cet
'Umdat at-
auteur (voir à I'article Citrus limon (L.) Burnt, n" 462). La
tabîb (n" 46) et AL-WAZR AL-GHASSANI (n' 14) la citent.Par conffe,
laTuhfat al-ahbâbet ABDERFZAQn'en parlentpas.

462. Citrus limon (L.) Burm. et Citrus aurantiifolia Swingle


(= Citrus mcdica var.acida Brandis)

citru,rnier, citron
-
668
limettier (l'arbre), lime (le fruit), citron vert

?âmrned(!) (litt.: acide).


qar.s,eares(t).
Iîm (OrientalMarocain).
lîmû,n(Tangérois): partoutailleursce nom désigneI'orangerdoux.
Iîmûnbtt (!): ce vernaculaires'emploieaussipour le panplemousse.

De très nombreuses variétésde cifronniersontcultivéesau Maroc, pour la


productionde fruits.

USAGESTRADITIONNELS

I-e jus de citron est, avec lhuile d'olive, la panaée la plus répandueen
médecinefamiliale. Le jus de cifron est souventindiqué,pil voie interne,
dans les lourdeursd'estomac,les nausées,les indispositionsde toutes
sortes,les sueurs,les fièvres,lespalpitations.
On consommeles fruits conrmerafraîchissantpour purifier la mauvaise
haleineet pour protégerdesépidémies.
En usageexterne,le jus est utilisé coilrmeles autrescitronsdansles soins
du visage.Des compresses dejus de ciEonet d'eaude rosesontappliquées
sur le front et les tempes contre les fièvres. Les accoucheuses
traditionnellesl'utilisent en collyre antiseptiquepour les nouveaux-nés.
I-es feuilles de citronniersontutiliséesen infusioncontreles palpitations.

Le ciron est frès utilisé en alimentation.


Iæ bois de ciEonnierestutilisé par les artisansen ûurqueterie.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
Le citronnierest mentionnêpu IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,no 16n421,810,945,2086),la'Umdatat-tabîb(n" 46, 1267),AL-
WAZIR AL-GHASSANI (n" 14) et ABDEREZAQ GECLERC, 1874,
n" 6) sousle nom de ûtruj. Dansla Tahfat al-ahbâb, le citon a du êne
assimiléau édrat.

463. Ci.tras limon (L.) Burm. forme hybride

limonette de Marrakech

lîmûn bû-serra; bû-serra (!) (litt.: le citron au petit nombril).

669
Variété de citron de couleurjaune, enveloppéd'une écorce cireuse,
brillante, applatieaux deux pôleset possédantun mamelonbien marqué,
La
parfois double au pôle supérieur.L'écorcea une odeurcaractéristique.
pulpe,jaune ciEon, renfermeun jus abondant,acideet parfrrmé,rappelant
un peu celui de la bergamote.
C'estun hybride du citronnierdont le 2èmeparentn'estpas connu.
Cette variété est plantée comme arbre d'ornementet arbre fruitier dans
lesjardins traditionnels.

USAGESTRADMONNELS

A Marrakech, le jus de ce cifton, et même le fruit entier confit, sont


considéréscomme bons pour le sang et pour tous les organescar ils
apportent de la chaleur. En usage externe, le jus est spécialement
reconunandépour les tâchesde rousseur,en masquefacial, dilué dansun
peu d'amidon,ou en cataplasmes.

Le fruit est utilisé pour acidifier et aromatiserles confits d'olives et de


légumesdansde la saumure.

Dans les maisons,on I'emploiepour astiquerles théièreset les objets en


cuiwe.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
Cette vaiêté de citron n'est pas nommémentmentionneept IBN AL-
BAYTAR, mais I'espèce-type- le citonnier - est longuementEaitée.
Même commentairepour les autres auteursqui ont du assimiler cette
variêtê au ciEon ou au édrat.

464. Citrus limonium Risso varpusilla R.

petit limon d'Egypte

lîm doqq, lîmûn doqq (!).

C'est un petit citron de 35 mm environ de diamène.Sa pulpe est jaune


verdâfie,acide,trèsjuteuse,frès parfumée.

USAGES TRADMONNELS

Par voie orale, le jus de cette variété de citron est utilisé comme
antinauséeux

670
En cosmétologietraditionnelle,le jus est utilisé, en applicationslocales,
contreles tâchesnoires du visageet pour éclaircir le æint.

Au Maroc, il est surtout utilisé pour aromatiseret acidifier les confits


d'olivesou de légumesdansde la saumure.

DISCIJSSION

Iæs sourcesécritesarabs
Cette variêtê de ciEon n'est pas nommémentmentionnéepar IBN AL-
BAYTAR, mais I'espèce-type- le cironnier - est longuementtraitée.
Même commentairepour les autres auteursqui ont du assimiler cette
variêtê au citron ou au cédrat.

465. Citnts medica L. (= Citrus medica Risso)

cédratier

lunj (!) : dans les livres, ce terme désignegénéralementle citron ; au


Moyen-Orient ce mot s'appliqueparfois au pamplemousse(C. grandis
(L.) Osbeck)et au pomelo (C. paradisi Macf. = C. decumanaL. = C.
maxima (Burm.) Merr.), lesquelsne sont connuschez nous que sousle
nom de bamblamûs(comtptiondu français).
ez-zenbû'(!).

Le cédrat est un fruit gros, de forme plus ou moins ovale. La peau,


presquetoujours épaisseet verruqueuse,rarementlisse, est de couleur
jaune citron. L'albédo est très épais, la pulpe verdâffe, généralement
acide,parfois douce.
Il existeplusieursvariétéslocales: une vuiété mgergebà épidermelisse;
une variêté lobz el 'arû (litt.: le pain du verger) de forme aplatie
tlpique, à écorceverruqueuseet mince ; une variété l@bbâdverruqueuse
et oblongue.
Le cédratierest souventplanté à proximité des maraboutsjuifs, surtout
dansle Souss.C'estun fruit rituel pour les juifs marocains,en raison de
saprovenanceorientale.

USAGESTRADMONNELS

Dans le Souss,on administrele jus du cédratdansles troubles gastro-


intestinaux.

Pour les juifs marocains,l'écorcedu édratier sert à aromatiserle thé à la


menthe : le sucre en pain est frotté sur l'écorce du édrat avant d'être

671
L'oranger - sansdistinction enEe la variété amèreet la vaÂêtÉ:douce -
est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,n" 2204),
la'Umdat at-tabîb(n" 22, 1474),AL-WAZIR AL-GHASSANI (no 14) et
ABDEREZAQ GECLERC, 1874,n" 611) sousle nom de nôrenj. La
Tuhfat al-ahbôb (n" 279) I'a probablementassimiléau cédrat,considéré
peut-êtrecommechef de file du genre.

46i1.Haplophyllun, vermiculare Hand. & Maz. (= H. tuberculatum


ssp.verrniculareHand.&Maz. = Ruta tuberculalcForsk.)

l-fijel (!) (poly.) : s'appliqueaussi à la rue (Ruta montana et R.


chnlepensis)et au radis.
ôwermî (berbère): s'appliqueaussià la rue.
tiwragin (Tissint).
fujarat er-rîI.t(Egpte, BOULOS, 1983)(litt.: arbredesvents) : en raison
de son usagecontreI'aérophagie.
mejennin(Egypte,Lybie, LE FLOCTI, 1983,n" 232).

Es@cesatraro-sindienne,
communedanstout le Saharamarocain,dansles
dépressions
sablonneuses.

USAGES TRADMONNELS

Dans les régionssatrariennes, I'infusion de la planteest employéesurtout


dans le traitement des douleurs stomachiques,des coliques, de
l'aérophagie, des nauséeset des vomissements,associéeou non à
Ammodaucusleucotrichus.De plus, I'infusionde la planteest utilisée par
les oasienspour sespropriétésdiurétiqueet emménagogue.
Les femmes l'utilisent aussi cornmeabortif : une infusion est préparée
avec la plante entière ; cetteinfusion sert à faire deslavementsvaginauxet
est égalementbue (lf2vene avantles repas).
A Tissint, la planteentière,et les graines(noires),sontemployéesdansle
traitementde l'épilepsie(laryal.ùet conEeles maléfices,en infusion ou en
fumigation.
Dans cetûerégion, I'infusion légèrede la plante est aussirecommandée
commeaphrodisiaque.
Les cataplasmesde la plante fraîche sont appliquéssur les morsuresde
serpent.
L'infusion desracinesest prescritedansles refroidissements.
C'estun succédanéde la rue.

TOXICITÉ

673
Des intoxications ont été observéesdans les régions sahariennesaprès
absorbtionde cette plante commeabortif.
Symptômessemblablesà cerD(de la rue (voir à Rutagraveolens,n" 468).

DTSCUSSION

Les sourcesécritesarabes
Cette espècen'est pas nommémentmentionnéepar nos auteurs.Nous
pnsons qu'ellea du êtreassimiléeà une variêtêde rue : les usagessonten
effet similaires.

46E. Rata graveolens L.

rue cultivée

rûn çt1.
mrijjô (!).
zerrî'at r-rûçn: pour les graines.

Espèced'Afrique du Nord, d'Europedu Sud et d'Asie, à l'état spontané


ou subspontané.

USAGESTRADMONNELS

Les graines de cette espèce,cultivée, sont utilisées partout dans le


Eaitementdesdouleursgastro-intestinales : I prisede poudrele matin. Le
suc de la plante fraîche est aussi utilisé comme collyre dans les
conjonctivites.
Pour le reste,mêmesusagesqueRuta montanaet R. chalepensfs(voir
n" 469).
La plantefleurie et les racinessontemployéesen décoctionbuvableou en
lavementsvaginauxconrmeabortif.

TOXICITÉ

Les cas d'intoxicationles plus fréquentsau Maroc sont observésà la suiæ


de tentativesd'avortementau coursdesquellesla rue est administréesoit
sousforme de décoctionbuvable,soit sousforme de lavementsvaginaux.
Le principe toxique de la planteest la méthylnonylétone contenuedans
lhuile essentielle.

Symptômesde I'intoxication
L'empoisonnement se manifestepar de la gasfio-entérite,des vertiges,de
la somnolence,de la prostration,un petit pouls, de I'hypothermie. La
langueappæaîttuméfiée,la salivationest abondanæ. Suiventensuiædes
674
tremblements,desmétrorragies,puis un cornadansles casgraves.Des cas
d'empoisonnement mortelsont été décritsbien querares.
En cas de grossesse,les douleursutérinesse manifestentgénéralement
dansles 48 heureset I'avortementseproduit au bout d'un tempsvariable.

Par contactsur la peau,la rue peut provoquer,en raisonde la présencede


furocoumarines, des éruptions cutanées prurigineuses et des
inflammations avec formation de cloques.
(CHARNOT, 1945)

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
La rue (l'espècecultivéeet I'es@cesauvage)estmentionnéepar IBN AL-
BAYTAR (LECLERC, 1877-1883, no 905, 999, 1166,1413, l7l8), la
'Umdat at-tabîb (n" 2240), AL-WAZR AL-GHASSANI (n' 286) et
ABDEREZAQ(LECLERC,l874,no712,819)sousles nomsde su!âb et
frjel. ABDEREZAQ ajoute les vernaculaires(fufi{at al-ienn (pour la
plante) et tâfsiyô (pou la graine).La Tuhfat al-ahbôb (n" 364, 404) l'a
probablementassimiléà la rue sauvage(Rutamontana).

469. Ruta m,ontanaL. et Rata chalepensisL.

rue sauvage

t-fiiet(t).
ôwermî (!) : ces 2 vernaculairess'appliquentaussi,au Satrar4à une autre
Rutacéequi sert de succédanée à la rue : Haplophyllum venniculare.l-
fijel se dit aussipour le radis.
sa!ôb, su@b (!) (liwesque).

L'espèceRuta ruontanaest répanduedansle BassinMéditerranéen.R.


chalepensisdEurope du Sudet d'Afriquedu Nord.

USAGES TRADMONNELS

C'estla planteentièrefleurie qui estutilisée.


A Salé, Marrakech,Casablanca, on I'utilise en usageexternesousforme
d'oléat dans le naitement du vitiligo. On peut employer égalementla
préparation suivante : fleurs de rue, soufre en bâton ('arnû,dl-kebrît),
salpêtre (bârûd beldî), orpiment (zernîh), cauris(wed'a), Plurnbago
europea (l'esôm), alun (kbb), cuivre brûlé (ffida lemra), résinede pin
(rzîna), camphre&âfûr), cire d'abeille(Sma'n nhel); on moud le tout

67s
et on verse dansun récipient avecdu bon vinaigre ; puis on frotte avec ce
mélangela peaujusqu'à ce qu'elle deviennerouge ; on répèteI'ofration
tous les jours, en évitant, au coursdu traitement,de mangerdu poisson,
desoeufs,du poulet, desépicesfortes.
L'oléat de la plante s'utiliseaussi,en liniment, conEeles rhumatismeset,
en gouttesauriculaireschaudes,dansles bourdonnements d'oreille et les
otites.
La rue est aussi employéeen fumigations- mélalgée à des grainesde
harmel, des grainesde coriandreet du goudronde cèdre(qeyân leglî{) -
contre t'épilepsienle mauvaisoeil et pour conjurerle mauvaissort ainsi
que dansle traiæmentdes affectionsdu foie. Confie les maladiesdu foie
on peut aussiboire son infusêlêgerà raisonde 2 venesparjour.
C'estune véritable panacéeen médecinefiaditionnellemarocaine: elle est
utilisée aussipar voie interne,parfois mélangéeà du jus de ciffon et de
I'eau,ou externedansl'épistaxis,les migraines(cataplasmes sur la tête),
les affectionsde I'appaleilrespiratoire,la goutte,les oedèmes,I'oligurie,
les paralysies,les règlesdouloureuses. L'infusion de la plante est utilisée
aussicontreles coliques,les verset les piqûresde scorpion.
Dans I'Oriental marocain, on fait respirer la poudre de plantes aux
enfants,conte les fièvres.
A Rabat, la plante bouillie dans du lait est prise contre la nervosité
(BOULOS,1983).

Les propriétésabortiveset toxiquesde la plante sont bien connuesdes


femmesqui I'emploientfréquemmentà cet effet, en décoctionbuvable ou
injections vaginalesrépetées.
D'aprèsMATHIEU et MANEUVILLE (1952),à Casablancaola rue serait
prise,associéeau chanweindien,en décoction,commeabortif.

TOXICITÉ

Voir à Ruta graveolens(articlen' 468).

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
La me (l'espècecultivéeet I'es@cesauvage)est mentionnéepar IBN AL-
BAYTAR (LECLERC, 1877-1883, no 905, 999, 1166,1413, 1718),la
'(Jmdat at-tabîb (no 2240), AL-WAZIR AL-GHASSANI (no 286),
laTuhfat al-ahbôb (n" 364, 404) et ABDEREZAQ GECLERC, 1874,
n" 712,819) sousles noms de su@b etfiiel. ABDEREZAQ ajoute les
vernaculaires (hafifut al-jenn (pour la plante) et tâfsiyâ (pour les
semences).

676
salrcacÉns

470. Populus divers

PopulusalbaL.
PopulusnigraL.
Populuseuphratica Olivier

peuplier blanc, peupliernoir et peuplierde I'Euphraæ

pel.ûî,âsefiafQ).
blinz (Mamora,BERTRAND, l99l) : pour P. nigra.
merfiS(BERTRAND,l99l): pour P. euphratica.

Populusalba et P. nigra sontdesespècesdEurope,d'Afrique du Nord, du


Centre et de I'Ouest de I'Asie, aujourdhui acclimatéesdans toutes les
régions tempérées.P. euphratica est une espèceoriginaire du Moyen-
Orient, aujourdhui plantépartoutau Maroc.

USAGES TRADMONNELS

Dans le Moyen-Atlas, les feuilles sont utiliséesen cataplasmescomme


calmantdesdouleursduesaux brûlures.
Dans les Beni-Snassen, la décoctiondesfeuillesde P. alba et P. nigra est
utilisée,par voie orale,confte les affectionsrespiratoires.
Le bois sertà faire desplanches.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
Le peuplier est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877'
1883,no luo 724,725),la',Umdatat-tabîb(no1519,1562),AL-WAZR
AL-GHASSANI (n" 344),la Tuhfatal-altbâb(n' 193)sousles nomsde
âgayrus,hawwar, tû2. ABDEREZAQ(LECLERC, 1874,n" 637, 680,
912) donne le vernaculaireWf$ cofirmes'appliquantau sauleet à une
auEeespècea feuilles grandeset lisses,probablementle peuplier,car en
Algérie, commeau Maroc, ce tetmedésignelespeupliers.

471. Salix divers

SalixalbaL.
SalixpurpureaL.
Salix sp.

677
saule

ômma\ wammaY(Hahq LAOUST, 1920): pour Sclr.rsp.


tassemlil,tassemlilr(Iassawt) : saulede petitetaille, à feuillagegris-bleu,
poussant sur les berges des rivières du Grand-Atlas, peut-être
S.purpurea.
toÀ*in (Haha,DourÉ, t9l4).
'ûd el-mâ' : pour Salix alba L.
'ayfu: pour Salix
mmû,-swâlef,ûmm-swôlef, bû,-swalef, swalef
babylonicaL. Cesvernaculaires s'appliquentaussià certainesalgues.

Les espècesdu genre Salix sont répanduesdans toutes les régions


temperéeset froides de I'HémisphèreNord.

USAGESTRADMONNELS

Dansla valléede la Tassawt(Grand-Atlas),la poudrede fleurs de châtons


de saule (probablementS. purpurea) s'emploiecontre les migraines
d'origine hépatique.

Avec les petitsramearu(du Salix albaL., à bois blancet tendre,on fait des
sebsi(pipesà kîfl et desosierspour la vannerie.

DISCIJSSION

I-es sourcesécritesarabes
Les saulessont mentionnéspar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
'Umdat at-tabîb
1883, no 102, 237, 344, 369, 815, 914, 163l), la
(n" 1562) et la Tuhfat al-ahbâb(n" 412,438) sousles nomsde paffif,
biffi gareb,bîban, ratef,balaltiya,bahramei.
ABDEREZAQ GECLERC, 1874,n" 63'1,680,711, 912) les mentionne
aussi sous les noms de Wlfif, biml, Sareb. Mais le vernaculaireWlsôf
sembleengloberd'auEeses@ces,de mêmeque le vernaculairclilôf qn
s'appliqueaussià desEleagnuset à desFraxinus.
Pasde tracesdessauleschezAI-WAZR AL-GHASSANI.

SALVADORACÉES

472. Salvadora persi.ca L.


'ûd l-ôrôk (!) : ce vernaculaireest employépartout dansle
ôrâ.k,lirôk,
mondearabepour désignercetteespèce.

678
âferli (!) (Maure,MONTEIL, 1953).
tefuk (fouaregs, QUEZEL & SANTA, 1962-1963; MONTEIL, 1953 ;
SITOLJH,1989).
tijat (Azawad,Tarrbouctou,MONTEIL, 1953).
siwôk, rniswôk: ce mot signifie en réalité "cure-dents","brosseà dents",
"bâtonnetpour les dents"ou "produit pour les dentset les gencives".Au
Maroc, où on utilise pour les soinsdes dentset des gencives,l'écorcede
noyer, c'estplutôt à ce dernierproduitque s'appliquele nom de siwâk.

Es@cesoudano-deccarrienne, rare dansle Satraramarocain.


I-es bâtonnetsde Salvadorapersica sont aujourdhuiimportésd'Arabie et
du Sénégal,car la plante est rare dansle Saharamarocain.Cesbâtonnets
sont souventrapportésde la Mecquepar les t'lerins ou venduspar des
marchandsambulantset descommerçantsspécialisésdansles produits et
accessoiresde culæ.

USAGES TRADITIONNELS

I-es bâtonnetsen bois de S. persica.mâchésà leur extrémitésont utilisés


cornme brosse à dents. Ils ont la réputation de blanchir les dents et
d'assurerune bonne hygiènede la bouche.Le prophèteMoharnmads'en
serait servi. Aussi, cet arbre, quand il se ffouve à proximité d'un lieu
habité, est-il souventvênêrê.Nous en avonsvu quelquesuns qui avaient
atteint une Eèsgrandetaille, en raisonde cetteprotection,à proximité de
qsours du Sud Marocain. Celui de Tin-N-Tazart (cercle de Tata) est
élèbre (MONTEIL, I 953).
Dans les régions satrariennes,les fruits sont consommés,frais ou secs,
comme stomachique,carminatif et fébrifuge.
D'après VOINOT (1904), la décoctionde feuilles dans du lait aigre,
poiwée, est employéeau SaharaCentralconfreles rhumeset coryzÉrs.

Sesfruits, rouges,sont comestibles.Les grainescontiennentune sorte de


beurre.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
Cette espèceest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,no 50, nl, 1608,1882)etla'Umdat at-tabîb(n' 46) sousles noms
de ôrôk berîr, kebây(pourle fruit) et par ABDEREZAQ (LECLERC,
1874,n" M) sousle nom de ârâk. AL-WAZIR AL-GHASSANI et la
Tuhfatal-ahbâbne la mentionnentpas.

679
474. Santalum album L.

santal

.mndôl(l), sandôlâ{ar (!) (litt.: santaljaune).


sndâl âbya{ (!) (litt.: santalblanc).

Le bois de santal véritable ne doit pas être confondu avec le bois


d'agalloche(Aquilaria agallochaRoxb.)qu'onappellesouventen Occident
bois de santalou bois d'aloès.
I-e santalblanc correspondà I'aubierde SantalumalbumL., et le santal
jaune au bois de coeurde S. album.Ils sontimportésde I'Inde.
l-e sndôI ôhrnar (litt.: santal rouge) est fourni par des espèces
appartenantà la famille des Fabacées(voir à Pterocarpussantalinus,no
256). Quant au produit appeléparfois sndâl ôbI.MI(lin.: santalnoir) il
s'agitdu bois d'agalloche,maiscetteappellationest impropre.

USAGESTRADMONNELS

I-e santaljaune et le santalblanc sont utilisés,partoutau Maroc, dansles


fumigations rituelles. A Marrakechla décoctiondu santal jaune est
prescrite
-On dansles problèmesgasro-intestinaux.
Eouvesouventdansles famillestouteunesériedepetitsobjetsde luxe
fait en bois de santal, comme des peignes,des chapelets,des petits
coffrets. Ces objets sont importés de I'Inde en Arabie d'où ils sont
rapportéspar les pélerins.

Les parfumeursde Fès vendentune "huile de santal" (zît sandôl) qu'ils


préænden.t fabriquerà partir du bois de santalselonune méthodesecrète,
mais qui contient vraisemblablement des arômesde santalnaturellesou
artificielles importéesde lïnde ou de I'Europe.

DISCUSSION

Les sourcesfurites arabes


I-es bois de santaljaune et blancsontmentionnéespar IBN AL-BAYTAR
'Umdat at-tabîb(n" 1550)'AL-
(LECLERC, 1877-1883,tro 1418),la
WAZIR AL-GHASSANI (n" 209), la Tuhfat al-ahbôb (n" 297) et
ABDEREZAQGECLERC,1874,n" 613) sousle nom de sndâL.

475. Thesiam huntile Vahl.

mlîlîI.n(!).

681
Es@ceméditerranéo-atlantique.

USAGESTRADMONNELS

Nous n'avonsrecenséaucunusagepour cetteplante.

TOXICITÉ

La plante est réputée chezles éleveurstoxique pour le bétail, chezlequel


elle provoquedesintoxicationssévères.

DISCI.JSSION

I-es sourcesécritesarabes
Nous n'avonspas trouvê tiace de cettees@cedansaucundes textesque
nousavonsétudié.

SAPOTACÉBS

476. Argania spinosa (L.) Skeels

arganier

ârgôn(!).
targant: arganeraie.
feyyatu (plur.: ôfryya{), tafiyyaYt,taftyyust(!) (bertÈre) : pour le fruit.
âba'û: pour le fruit avantmaturité(Ida Ou Semlal,BERTRAND,1991).
âbelzîz: pour le fruit tombéà terre (Ida Ou Semlal,BERTRAND, 1991).
ôqqô wargan, ûzlim: pour le noyau. Ce dernier contient une amande:
zznenou tiuôn (Souss,LAOUST, 1936).
âlig, îgilim (MONTEIL, 1953): pour la pulpequi entourele noyau.
zzekmûna, zzekmun(!) (Tekna),tâzgemrnût(!) (Souss): pour les
tourteaux.
zît ârgôn, âwinî (Souss,LAOUST, 1936); pour I'huile d'argan.

BOTANIOUE-ECOLOGIE

L'arganier est un arbre endémiquedu Maroc. Il est principalement


localisé dans le sud-ouestet arrive, sousforme de quelquespieds isolés,
jusqu'à Tindouf et la Saquiatal Hamra.Le véritablepays de l'arganier,là
où sa forêt est la plus dense,est la granderégion d'Essaouira-Agadir.Il
existeaussiun ilôt dansles 7n&s et un aufiedansles Beni-Snassen.

682
La forêt d'arganierscouwe environ 820.000hectares.Elle occupel'étage
semi-aridedu littoral atlantique,l'étagearide du Sousset la lisière nord
du Sahara Occidental. L'arganier peut s'élever en altitude jusqu'à
1500m, mais pas au delà car il craint le froid. Ses besoins
pluviométriquesoptima sontde 250 mm et sestemfratures limiæs de 0o
à 50". Dans les Hatra où la forêt se trouvedansles meilleuresconditions
de milieu, la densitémoyenneest de 120piedsà lhectare.

DE L'ARGANIER
IMPORTANCE SOCIO.ÉCONOMIOI.JE

L'arganeraieest souventcité comme exemplede systèmeécologique


harmonieuxreposantsur 3 parænairesprincipaux: I'arbre,lhomme et la
chèwe.
Un dahir (décre| daté de 1925protègeI'arganeraieen posantle principe
du droit supérieurde I'Etat sur la forêt d'argarriers,mais I'usufruit de
cette forêt (fruits, pâturages,bois) est laisséaux populationslocales qui
conserventaussile droit de procéderà desculturesintercalaires.
Un hectared'arganeraieproduit en moyenne800 kg de fruits soit 6 à 8 kg
par arbre adulte. Or I quintal de noix mûres ne laisseen fin de compte
que 3-4 kg d'amandes.Lhuile représentant60Vodu poids de I'amande,
cela donneun rendementthéoriquede 2 kg d'huile, mais en pratique ce
rendementn'est que de 1,5 kg car 25Voenviron de lhuile reste dans le
tourteau.I hectared'arganeraiefournit donc l2kg à peine dhuile ce qui
représente3 à 4 mois de consommationd'une famille locale de 8
personnes.De plus la productiond'l kg d'huile représenteà peu près 7 à
8 heuresde Eavail d'une femme.
Tous ces chiffres monhent que seul le bas niveau économiquedes
populationslocalesincite encoreau dur labeurde I'opérationd'extraction
de lhuile. D'ailleurs celle-ci est de plus en plus délaisséeen cuisine au
profit deshuilesde tablesindustrielles,moinscoûteuses.
L'huile d'argan, était exportée, au XVItrème siécle, comme matière
grassepour l'industrie de la savonnerie.Depuis 1980,lhuile et les noix
ont fiouvé un débouchéen EuropedansI'industriedescosmétiques.

PRÉ,PARATIONDE T'HUtr.E D'ARGAN

I-es amandesdA. spinosafournissentunehuile (zît ôrgan) rès priséedes


populationslocalesqui la mangentau naturelavecdu pain et s'enservent
aussicommehuile de cuissonet pour I'assaisonnement descrudités.
Cette huile est préparée artisanalement dans tous les foyers. Les fruits
mûrs sont écrasésmanuellementde manière à séparer la pulpe des
noyaux. Les noyaux sont brisésenEe2 pienes. Les amandessont alors
retirées des coquespuis tonéfiées à feu doux sur une poële en terre cuite
ou sur une tôle. Elles sont ensuite moulues dans un moulin à bras
traditionnel (ôzrî!t). La pâte obtenueest additionnéed'eau chaudepuis

683
presséepour en extraire I'huile. Après décantation,on obtient une huile
de couleurbrune,d'odeurforte et à saveurde noisette*.
EL-BEKRI, au XIème siècle, avait déjà observé et décrit cette
préparation: "cela donne,dit-il, une huile dont le goût ressembleà celui
du blé grillé". Une chroniquehistoriquedatantdesAlmohadesla signale
comme utilisée pour I'alimentation, l'éclairage et la toilette féminine
(HISTOIRE DU MAROC, 1967).LEON L'AFRICAIN la décrit aussien
1515 dans son livre "Decription de I'Afrique".LesPhéniciensauraient
eux-mêmesconnucettehuile sur les côæsdEssaouira.

USAGESTRADMONNELS

USAGESMÉNTCN.IAI.X
En usage externe, I'huile d'argan est utilisée, dans les régions de
production, en onctions sur les cheveux comme brillantine pour les
fortifier et, en applicationssur le visage, dansle traitement des peaux
sèches,squameuses, ridées.On I'emploieaussiconfte I'acné,les gerçures
et les brûlures.
Lhuile entre dans la préparationd'unemixture ùte ôrnlô ou âmlû: c'est
un mélange d'huile d'argan et d'une mouture d'amandesgrillées,
additionnéeou non de miel pur (voir cet articlê, Do 691). Lhuite et ses
préparations (ômlô) sont partout considéréescomme fortifiantes et
aphrodisiaques.
Chez les Haha, on préparele bsîs,qui est de Ia farine d'orge,mélangée
dhuile d'arganet de miel (Renseignements Coloniauxno l, janv. 1905)et
qu'on emploiecommetonifiant.
D'aprèsMAUCHAMP (s.d.),Marrakech,les buveursd'huile d'argancrue
ont la réputationd'avoir le mauvaisoeil.

USAGES ALIMENTAIRES, PASTORAUX


Lhuile d'arganoccupeune place Eèsimportantedans I'alimentationdes
habitantsdu Sousset desHaha.L'ôrnlûy est considérécommeun aliment
énergétiqueet une friandisequ'on sertaux invités.
Dans la région d'Essaouira,le tagurramt est uneoffrandede pain, dhuile
d'argan, d'ômlû, de !lê' (viande boucanée),de miel et de beurre qu'on
offre aux voyageursAux ent'antssurtout on donne à manger un mets
appelé al-mandaq à base de semoule d'orge et d'huile d'argan
(MAGHNTA,1995).

L'arganier est un pâturagetrès appétépar les chèwes qui broutent


feuilles, fruits et jeunes pousses.Elles ne digèrentcependantpas les
noyarDK qui étaientauffefoisrécu@réspour I'extractionde I'amande.
La pulpe (âliS ou îgilim) et le tourteau(zzekmun) qui restent après
l'extraction de I'huile constituentun excellentfourragepour les animaux
de l'étable.

684
USAGESTECHMQLJES
Le bois, rouge, dur et compact,fournit I'un des meilleurs charbons.Il
liwe aussilocalementdesproduitstannants.

TOXICITÉ

Lhuile d'arganest totalementinnofensive.Mais quelquesgasEo-entérites


ont été enregistréeschez des nourrissonsallaités au lait de vaches
alimentéesà l'étable avecdestourteauxd'argan.

DISCI.JSSION

I-es sourcesécritesarabes
IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,no 56, 1145, 2041)
les nornsd'ôriôn et de lû,2al-
connaissaitdéjà I'arganierqu'il cite sous'Umdat
barabîr (litt.: amandedes berbères)et la at-tabîb (n' 49) le ciæ
comme un produit du Maroc. AL IDRISSI le mentionneaussi et décrit
I'usagelocal de lhuile dansles soinscosmétiques. EL-BEKRI, quantà lui,
mentionnequ'elle "échauffeles reinset qu'elleest diurétique".
AL-WAZR AL-GHASSANI etlaTuhfat al-ahbôbne le mentionnepas.

I-es donnéesde la toxicologie


Lhuile d'arganest totalementinnofensive.
I-es saponosides destouræaux(qui sontdesbidesmosides dont I'arganine)
sont fortement hémolytiques,par voie inEaveineuse, pouvant même
entraînerla mort de I'animal.Par contre,par voie digestive,leur toxicité
seraittrès faible.
L'arganine serait principalementéliminée par voie urinaire. Mais des
tracéspassentdansle lait (RAHMANI,1979), ce qui peut rendre ce lait
toxique pour les nourrissons.
* Lhuile obtenueindustriellementn'a pascescaractèresorganoleptiques.
Elle est moins
coloréeet n'a pasd'odeur.

SCROFULARIACÉBS

477. Scrofularia sambucifuliaL.


à feuillesde sureau
scrophulaire

kalkûSl-fôr, kffiweYl-fôr (BERTRAND,l99l) (ttt.: écume,moussede


rat).
$bû,n le'zara(Gharb,GATEFOSSÉ,, l92l) (litt.: savonde célibataires)
:
mêmevernaculaire pouruneautreplantesaponifère, OnonisnatrixL.

685
Cetæes@ceexisteen Afrique du Nord et dansla péninsuleibérique.

USAGES TRADMONNELS

Utilisé autrefoispar les bergerscornmesavonpour le linge.

DISCT]SSION

Les sourcesécritesarabes
Cetteespèceest peut-êtrementionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,
1877-1883,tro99) sousle nom de âlarmôlaet plus loin (op. cit., no 1829)
sous le nom d'ôbû-malek dont il dit que c'est une plante saponifère
aquatique.Nous avonsun doute en ce qui concernela 'Umdat at-tabîb
(n" 19, 2382)etlaTuhfat al-ahbâb(no53). AL-\ryAZR AL-GHASSANI
et ABDEREZAQne la mentionnentpas.

47E. Verbascum sinuatum L.


molène

muslih al-ândôr, meslahl-ôn#r (!) (litt.: celui qui amélioreIa vision, le


correcteurde la vision).
ôberdûd n-îzem (Jbel Habri, Moyen-Atlas) (litt.: queue de lion) :
s'appliqueaussià d'auûesVerbascum.
bûçîr (liwesque).

communeau Maroc.
Es$ce d9 la régionmédiærranéenne,

USAGESTRADITIONNELS

Partout au Marocn on utilise la racine dans le traitement des


conjonctivites,de la we brouillée et de la cataracte.Pour cel4 on brûle
les racinespuis on les pile et on les ajouteaa kl.tôlqu'on appliquesur les
cils. On peut incorporeraussià ce mélangedu sucrecandi carbonisé,du
cuiwe brûlé (Iulîda hemra) et des noyaux d'olives pulvérisés('a!am
zîtûn).
La plante est égalementindiquée,à Salé,dansle traitementmagiquedes
rhumatismes: à cette fin, la plante est détenéepuis replantéeà un autre
endroit ; on pense qu'au moment précis où elle se desséchera,les
rhumatismespartiront.
Dans les régionsde Rabatet de Marrakech,les feuilles sont utilisées,en
usageexternenconûeles boutonset commeantivenin.
Les propriétésichtyotoxiquesde la plantesontconnuesdescampagnards.

686
DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabs
I,,e,sVerbascuïn sont mentionnéspar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,
1877-1883,no 38, 375, 1263, 1704, 2162) sousles noms de bû$r,
bû,sîrô,flûmûs, ô&n ed-dobb,sîkrôn l-ttût,jû.znâ.q,aqanqan,berbaclka,
mibtasat al-ân@r, mahizahra.ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,no 76,
167, 195) donne les vernaculairesbûçîr, bûsîrâ,flûmû,s,â@n ed-dobb,
sîkrôn l-I.tût.La.'Umdatat-tabîb(no 1394,2127,2358)et la Tuhfat al-
ahbâb (n" 75) consacrentaussiune rubriqueà cetteespèce.AL-WAZIR
AL-GHASSANI n'enparlepas.

Iæs donnéesde la toxicologie


La plante (surtoutla graine)peut être toxiqueà fortes dosesen raison de
la présencede saponosides.C'est à eux d'ailleurs qu'est rapportée
l'activité i chtyotoxique.

479. Veronica aquatica Bernh. (= Veronica anagallis L.) et


Veronica beccabungaL.

véroniqueaquatique
véroniquebccabunga,cressonde cheval

I.nrrîga rafua (poly.) (litt.: ortie lisse)(BOULET & al., 1990): pour V.
arngallis-aqtntica.
ôgraman(Bab Bened) : pour Veronica aquatica.

V. beccabungaet Veronica aquatica sont des espècesaujourd'hui


cosmopolites.

USAGESTRADMONNELS

A Bab Berred,lesjeunesplantesde ces2 esScessontconsommées crues


en salade,commedu cresson,ou cuite, à la manièrede la bqûla (voir à
Malva,n" 339).
GAST (1968) mentionnele même emploi alimentaire au Sahara,pour
V. aquatica.

DISCUSSION

I-es sourcesécritesarabes
par aucunde nosauteurs.
Cesespècesne sontmentionnées

687
SIMARUBACÉES

480. Balanites acgyptiaca (L.) Del. (= Balanites roxburghii Planch.)

dattier du désert,myrobolan d'Egypte

tâytug tôyYogtin{ot (!).


tebouralçtaborak teboraq(Iouareg et SudAlgérien).
zaqqûm(!) (Arabie, Koweit, Palestine,Jordanie,AARONSOHN, l93l ;
DEFFLERS,1889).Ce termeest cité dansI-e Coran(S. 37, v. 62 ; S. 44,
v.43 ; S. 56, v. 52).
îgglig, heglig, hajlij (Darfour et Egypte) (BOULOS, 1983) (dérivant
problementde hlilej = myrobolan).
tûgga (sing. : tûggaya) pour le fruit du Balanires (SaharaMarocain) ;
tmer legrâb (poly.) (litt.: datte de corbeaux): chezles droguistesde
Marrakech. I-e vernaculairetmer le$râb s'appliqueaussiaux fruits des
glar'euls(Gtadiotus),du Polygalabalansaeet desAndrocymbium.
tina (htt.: datte) chezles Touaregs(MONTEIL, 1953).
temr al-'abid (litt.: dattede I'esclave(LUXEREAU & TUBIANA, 1994):
pour le fruit.
bito (Bornou) et lalob ou angollo (Arabes du Soudanet du Tchad)
(DALZIF,LL, 1955).

Cette espècese rencontredans les régions tropicales,en Arabie et en


Palestine,maisremontejusquedansle Saharamarocain.

I-e zaqqûm - fruit très amer - qui, dansla ûadition musulmane,seraen


enfer, la nourriture des pécheurset des mécréants,est probablementle
Balanites aegyptiacaprésentdanstoute la péninsulearabique.Toutefois,
certains auteurs ont fait de cet "arbre de I'enfer" une euphorbe
cactiforme, plusieurs d'entre elles portant en effet aussi le nom de
zaqqû.m: Euphorbiafruticosc Forssk et auEesEuphorbia sp.au Yémen
et en Arabie (FLELJRENTIN,1983) ; EuphorbiaantiquorurnForssk dans
les mêmes régions (MOHAMED SAID HAKIM, 1973), Euphorbia
resinifera Berg., E. echinusCoss.& Hook., E beaumierianaCoss.&
Hook oau Maroc (BELLAKIIDAR, 1978).

USAGESTRADMONNELS

EMPLOIS MÉDICINAUX
Les amandeset les fruits entiers broyés sont utilisés au Satraracomme
laxatif doux. L'arnande,qui se Eouvedansle noyau,est utilisée comme
vermifuge.Lhuile estutiliséeen onctionsconEeles rhumatismes.

688
Au Saharaoccidental,les femmesont lhabitude de seæindrela paupière
inférieure, au moment de leurs règles, avec une matière colorante jaune
foncée tirée des graines,afin, disent-elles,que celles-ci se passentsans
douleur.Il est probableque ce soit plutôt un codedestinéà signaliserles
périodesau cours desquellesla femmene doit pas êne approchéepar son
mari.
L'écorcepilée, seuleou associéeà de la mninô ("capsule fructifère,
contenantencorela graine,d'uneplantene poussantpasau Sahara"*),est
trempée dans de I'eau puis mélangéeà de I'orge ou à du sorgho et
assaisonn&de poiwe ; on ajoutedesdattesdénoyautées, on pétrit le tout
et on fait aveccettepâæ desboulettes; cesboulettessontavaléesà raison
d'une chaque matin, jusqu'à guérison,dansle Eaitementdes amygdalites,
des bronchites et des affections poitrinaires (VOINOT, 1904 ;
BELLAKIIDAR, 1978).
Au Sahara,les tiges, débarrassées de leurs épines,sont utilisées comme
frotte-dents.
D'après MONTEIL (1953), le fruit sec est suspenduau cou comme
amulette assurant une certaine immunité et protégeant contre les
entreprisesdes sorciersnoirs buveursde sang.

USAGESALIMENTAIRES
Le fruit**, drupe charnue,, ovoïde, verte puis jaune à maturité,
ressemblantaux dattes, possèdeune pulpe de saveur douce-amère,
mucilagineuse,mais d'odeurpas frès agréable.Elle est comestibleaprès
pelagedu fruit ou cuisson,mais devientûès amèreen automne.La pulpe
est égalementconsommée,séchéepuis pilée avec de la gomme, comme
friandise.On la cuit aussidansI'eaupour en confectionner(avec ou sans
mil) des pains ou des galettes.L'amande*** du fruit est, elle aussi,
consomméemalgré son amertume.La cuisson2 fois dansde I'eau (puis
rejet de I'eau) de tous cesproduits,réduit beaucoupleur amertume.
I-es jeunesfeuilles et les boutonsfloraux, débarassés de leur amertume,
sontaussicomestiblescommeplantespotagères accompagnant de la viande
ou du mil.
I-es feuilles du Balanites sont un bon founagepour les animauxqui le
recherchent particulièrement, surtout quand il est en fleurs. Les
dromadairesmangentaussiles fruits et les rejetons.

AUTRES USAGES
L'écorce des tiges et des racines,la pulpe du fruit et son amandesont
utiliséespar les nomades(et par les Noirs) commesavonpour dégraisser
les étoffes,le coton et la soie ainsique conrmeproduitichtyotoxiquepour
la pêche.
Le bois, très résistantet Eès dur, est utilisé pour faire des arçonsde selle
de dromadaire,deslouches,descuillèreset despetitsustensiles.
Les fruits sont utilisés par les nomadespour la teinture en jaune
(BEi;AKIIDAR et al, D82). .

689
DISCUSSION

Les sourcesécritesarabs
Cette espèceest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883, n" 944) sous le nom de zaqqûm etîhlîlai zaqqûmî. Cet auteur
mentionne aussi I'huile de Balanites (zît ez-zaqqû,m
e$-fumî) préparée
dans la région de Jéricho avec l'amandedu fruit et qui sert pour
léclairage et en médecine.ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,no 291) ciæ
aussile Zaqqû,m,mais il reconnaîtlui-mêmene pas savoir ce que c'est.
IBN AL-BAYTAR cite une autrees@ced'Arabiedénomméezaqqûrn(op.
cit., no lll7, 1434)qui est peut-êtreune euphorbecactoideou un aloès.
Les autresauteursquenousavonsconsulténe la mentionnentpas.

Importancenutritionnelle du Balanires
La pulpe du fruit contient 69,9Vode glucides,4,97ode protéines,des
vitarrines dont la vitamineC, dessaponosides (l,2Vo).
Les amandesrenferment20,6Vode glucidesdont un mucilage, 45Vode
lipides, 277ode protides (contenantles 8 acidesaminésessentielspour
lhomme), un peu de vitamines.Lhuile extraitedesgrainescontient40Vo
d'acidesgrassaturéset ffi%od'acidesgrasinsaturésdontdesacidesoléique
et linoléique)***. Les tourteauxsontrichesen protides.
Les feuilles du Balanitesqui contiennent17,l7ode protéines
(KERHARO & ADAM, 1974; U.N.E.S.C.O,1960; POUSSET,1989,
1992)
Les produits du Balanites sont donc très intéressanten nutrition,
notannmentdans les zones arides où I'alimentationconnaît un déficit
chroniqueen substances protéiqueset lipidiques.La solubilité dansI'eau
des saponosides justifie les méthodestaditionnellesde détoxication.Les
protéinespar conte sontcoagulables par la chaleuret ne sont pasperdues
dansles earD(de cuisson.
* Tês vraisemblablementlophiraloæeolnn Vantieghex IGay = bphira alanYanûe$,
Ochracées,le ménéovmtmo desWolofs et desBambaras.
** C'estla semié des Arabes (PERROT, 1943-l9M) qui servait de nourriture aux
convois d'esclaves(DAL7.[F'LL,1955).Les Arabe.sdu Tchadet les Hausaen font une
soupeet mangentles fleurs bouillies avecle couscolut(DALZBI-L.1955 ; ADAM et al.,
r972).
Iæ temern des nomadesde la SaquiatAl-Hamra est peut-êtrele fruit du Balanites
acgyptiaca(voir aussià,Poticum urgidua no 4Ul).
*{c{<6o Sahara,en Mauritanieet au Soudan,on tire ausside I'amandeune huile à usage
alimentaireet pour faire du savon(BELLAKHDA& 1978)(POUSSET,1989,_19.92)
(DAI zrFLL, 1955).Cetæhuile, encorepréparéepour I'alimentationhumaine,en Inde et
en Birmanie, y est connuesousle nom d'huile de Zachumou de T.a,chêe, PERROT,
1943-194). Lês Tchadiensen font encoreaujourdhui un grandusage(LLXEREAU &
TI]BIANA, t994).

690
soLaNAcÉns

4tl. Atropa bellad,onaL. et Atropa baetica Wilk.

belladone

ùîb al-laydûr, zbîb lidûr, balaydûr (!) : à ne pas confondreavecbalôdîr


qui désignel'anacarde(AnacardiurnoccidentaleL.)..
tidilla (poly.) : s'appliqueaussiau daturastamoine.
âdil waskn (poly.) (berbère; litt.: raisin de chacal): s'appliqueaussi à
d'autresbaies : bryone, coqueretsomnifère,morellenoire, douceamère,
etc.
bûqninî, bûqnina(!) : c'estaussile nom de la morellenoire.

I-esherboristesà Saléet à Marrakechdonnentaussià la belladonele nom


de ltabb el-fahm (litt.: la graine de I'intelligence,de la compréhension)
car la belladonea la réputationd'aiguiserles facultésde I'esprit. Cette
appelationest en réalité fausse car Inbb el-fahm est classiquementle
synonymede balâû4l'anacarde.La ressemblance de balâdîr et balaydûr,
ajoutée à une similitude de I'action présuméesur l'activité, cérêbrale,
sembleà I'originede cetteconfusion.

A. belladonaestunees@ced'Europecentraleet du Bassinmédiærranéen.
A. beaticaest particulièreà I'Espagneet au Maroc.
La belladoneestrécoltéesurtoutdansles montagnesdu Rif et le cenfrede
distribution de la droguese Eouve situé à Tétouan.On en ramasseaussi
dans le Moyen-Atlas du côté d'Azrou et de Aih Leuh. L'espècela plus
couranteau Maroc est A. beatica,espècetrès prochedA. belladona.Des
formeshybridesentre les 2 espècessemblentaussiexister.

USAGESTRADMONNELS

C'estprincipalementla baie,noire à manrité, desséchée, qui est utilisée.


On I'emploie partout au Maroc dansles mêmesindications.Elle sert à
aiguiser I'intelligenceet la mémoireet à faciliter le ftavail intellectuel.
I-es érudits et les alba (étudiants)I'utilisaientaufiefois dans ce but. On
I'emploieaussiconrmeaphrodisiaque et commeeuphorisantau cours des
soiréesde beuverieet de divertissement,généralementdans du vin ou du
rhé.
I-es baiesde belladoneenûentde manièreconstantedansles ma'jûn (voir
cet article, n" 694)et mêmedanscertainesformulesde rôs el-Innût (voir
cet article, n" 693),particulièrementcorsées.
Certainsmetsconsommésà I'occasionde fêtespeuventaussicontenirde la
belladone.A Rabat,on préparele m'assel,un ragoûtsucréfait de viande

69r
et de pulpe de citrouille, danslequelon ajoute2à3 baiesde belladoneou
un peu de ma'jûn A Fès,Salé,Rabat,Marrakech,on préparela mruziya
qui est une spécialitéde viandede mouton aux raisins secsqu'on mange
surtout à I'occasionde la Fête du sacrifrce(îd al-kabîr) et de rencontres
farrriliales; la rnruziya contientpresqueobligatoirementdu safran et du
râs el-Innût accompagné de ma'jûnou de quelquesbaiesde belladone.

TOXICITÉ

Les intoxications à la belladonene sont pas rares au Maroc et peuvent


intervenir soit à la suite de surdosages,soit du fait de confusion des
feuilles et des baies avec celles de plantescomestibleset avec des fruits
sauvages,soit encore après administrationde la drogue dans un but
criminel.

Les doseslétales sont frès variables: de 5 à 50 baies, de 30 à 60 g de


feuilles, de 5 à 15 g de racines.Mais 5 à 6 baiessuffisentà provoquerla
mort d'un sujet jeune ou affaibli.
I-es herbivoressont assezrésistantsau toxique.La chèwe, le mouton, le
boeuf pâturentles feuilles sansdommagesapparents.Mais leur chair et
leur lait deviennentalorsdangereuxpour I'hommequi les consomme.

Symptômesde l'intoxication
Ils débutentll2 heureenviron aprèsI'absorbtionde la drogue: sensation
d'amertumeet de sécheresse de la boucheet de la gorge, accompagnée
d'unesoif intense; cettesensationsetransformerapidementen impression
de brûlure avec altération de la voix qui devient rauque et difficultés de
déglutition. Puis apparaissentdes nausées,mais généralementsans
vomissements,et les urines deviennentrares ou nulles. Une forte
mydriasene tarde pas à s'installer,persistantEèslongtemps(mêmeaprès
la guérison) et s'accompagnantde troubles de la vision. Le coeur
s'accélèrepuis sesbattementsseralentissent.La pressionsanguines'élève
ou au contraires'abaisse selonquel'intoxiquéa pris de petitesdosesou de
grandesdoses.La températures'élève,le visage est congestionnéet
cyanosé,la respirations'accélèregénéralement mais danscertainscaselle
est ralentie.
Vertiges, céphalées,hallucinations,délire apparaissentensuite, avec
fréquemmentun prurit généraliséet des rougeurs.Le délire est souvent
accompagnéde visionsérotiqueset d'érections.A cetæphased'excitation
succèdeune phase de grande dépressionavec hypothermie, parfois
convulsions(surtout chez les enfants).Le coma s'installe alors, puis la
mort survienttrès vite.
(CHARNOT, 1945)

DISCUSSION

692
Les sourcesécritesarabes
Nous avonsêtê êtonnêde ne Eouver,dansles textesarabesque nous avons
étudié, aucunarticle consacréà la belladone.Cetteespèceétant connue
depuisI'Antiquité et répandueen Méditerranée,noussommesconvaincus
qu'elle a êté: assimilée par ces auteurs à une autre plante,
waisemblablementà Solanumnigrun (vot cet article,n" 494).

Les donnéesde la toxicologie


Les substances toxiquessont desalcaloides-esters du tropanolet de I'acide
tropique : I'hyoscyamine,I'alcaloidele plus abondantdans les feuilles
fraîches; I'aropine, alcaloi'deprincipal de la droguesèche,danslaquelle
sa teneur augmenteau détriment de I'hyoscyamine; des traces de
norhyoscyamineet de noratropine; de I'atropamine; de la belladonine;
de la scopolamine,et sonisomèreI'atroscine.
L'Atropa beatica est plus riche en alcaloidestotaux que lA. belladona
(CHARNOT, 1945),en particulier les baiesqui sont la partie la plus
utiliséeau Maroc.

4t2. Capsicum annu,umL.

poivron, paprika

fe$el,felfel hlû (!): pour le poivron,le poivrondoux.


felfel l.rner,lrU"la fumra (!) : pour le poiwon rouge.
TelTlameçI.tûna (!) : pour le poiwon rougedéshydratémoulu.
fuwniya (!) : pour le poiwon rougedéshydratémoulu.
niôra, nwira (!) (Oriental,Gharb,Loukkos): poiwon rouge à paprika.

Introduit d'Amérique dans I'Ancien IVIonde,le poivron est aujourd'hui


cultivé partoutau Maroc commelégume.De grandesplantationsexistent
dans I'Oriental, le Gharb et le Loukkos pour la production de poiwon
déshydratémoulu dont les Marocainsfont un grandusagecommecolorant
pour sauceset condiment.

USAGESWS

Il est réputé apéritif. Sa poudre, à faibles doses,sert aussi à faire des


cataplasmes révulsifs et échauffants.
I-e poiwon est un légumetrès appréciéau Maroc.
La poudre de poiwon désydratéeest surtoututilisée commecondiment.

DISCI.JSSION

Iæs sourcesécritesarabes

693
Introduit en Occident après la découvertede I'Amérique, le poivron
n'était pas connu d'IBN AL-BAYTAR, de la 'Umdat at-tabîb et de AL-
}VAZR AL.GHASSANI.
ABDEREZAQ ne le mentionnepas davantage,bien qu'à l'époquede cet
auteur,le poivron commençaità serépandredansl'Ancien Monde.
Seule la Tuhfat al-ahbôb (n" 160) le mentionneen I'assimilant au
Capsicumfrutescens.

483. Capsicum frutescens L. (= Capsicum minimum Roxb. =


Capsicurnfasti giatum Blume)

piment enragê,piment de Cayenne

sûdôniya (!) (litt.: celui du Soudan; parce qu'autrefoisune variété de


petitetaille maistrèspiquantevenaitde là-bas).
felfel Iûru (!) (litt.: pimentbrûtant).
ftAd maruôkfi (!) (litt.: piment de Marrakech).
l-'awjiya (!) (litt.: la tordue ; en raisonde sa fonne recourbée).
fliflâ (!) : diminutif.
Introduit d'Amérique dans I'Ancien Monde, le poiwon est aujourd'hui
cultivé partoutau Maroc conmrecondiment.

USAGES TRADMONNAS

On I'utilise partoutau Marocnptr voie interne,commecondimentapéritif


et stimulant de la digestion. Parce que sa saveur est brûlante, il est
considérécommeun tonifiant général.
L'infusion chaudeest utilisée, en usageexterne,commerévulsif, et par
voie internendansIe traitementdes refroidissements, des rhumatismeset
des douleurs.On I'emploieaussi,en poudrehumectée,contrela teigne du
cuir cheveluet cornmematuratif desabcès.
les Marocains pensentqu'il existe une corrélationentre I'abus de sa
consommationet I'apparition de troubles vasculaires(hémorroidesen
particulier). I-e piment enragéseradoncinterdit aux hémorroidairesainsi
qu'aux tuberculeux,aux enfantset auKfemmesallaitantes.

On le mélangeaussià la laine pour la protégerde I'attaquedesmites.

DISCI.JSSION

Les sourcesécritesarabes
Introduit en Occident après la découvertede I'Amérique, le piment
eznr"gên'était pas connrrd'IBN AI,-BAYTAR, de la 'Umdat at-tabîb et
de AL-WAZIR AL-GHASSANI. ABDEREZAQ ne le mentionnepas
694
davantage,bien qu'à l'époquede cet auteur,il commençaità se répandre
dansI'AncienMonde.SeulelaTuhfat al-ahbôb(n' 160)le mentionnesous
le nom defulful rûrnî ("poiwe européen").

Iæs donnfusde la chimie


Sa compositionest très prochede celle de C. annuurn,à cette différence
est en quantitéplus êlev&' (0,5 à l%o)et que la
près què la capsarlcine
viamine C esten moindrequantité(PARIS& MOYSE,ln6-1981).

484. Datura et Brugmansia divers

datura

Datura sffatnoniurnL.
Datura innoxiaMill.
Datura metelL.
DaturaferoxL.
Brugmansiaarborea(L.) Langerh.
Brugmansiasuaveolens(Humb.& Bonpl ex Willd) Bercht& Presl.
Brugmansiasanguinea@arz & Pav).D. Don.
Brugmansia versicolor langerh.
Brugmansinx candidnPers.
Brugmansiax insignis(Barb.Rodr.)Lochv.

ldeq ej-jmel (!) (litt.: mâchoirede dromadaire; image suggéréepar le


fruit quandil s'ouvreà maturité.
taburzigt,taburzigent,taburazit 1t1Gerbère).
tiditta (!) (berberé)(LAOUST, 1920) : ce vernaculaires'appliqueaussià
la bellado_ne.
gayta (!) (litt.: trompette,clarinette): pour les fleurs desDatura et des
Brugmansia.
al-murqid, jawzat al-murqid al-muSwika(htt.: la noix épineusedu
rnurqid; al-rnurqid = cellequi fait donnir) : tenne employésurtoutpour
le fruit du Datura metel L., autrefoisimportéde lïnde pour son usageen
médecine.

Il existeau Maroc plusieursespècesde daturasmais seuleD. stramonium


L. (avec la variététypique à fleurs blancheset la var. tatula L. (Ton.) à
fleurs mauves),est subspontanée (on ne connaitpas son origine exacte),
les autreses@cesétantintoduiæs, à desfins ornementales.
Au nombrede ces dernières,D. innox,c Mill'* (= D' meteloidesD C' ex
Dunal), plante pubescente,originaire du Mexique, à corolle blanche,
teintée dé violet ; D. metel L., moins fréquente,originaire de I'Inde**,

695
plante glabre à fleurs blanc-jaunâtre,rosée ou pourpre ; D. ferox L.,
originaire de Chine, espècede petite taille à fleurs blanches.

Tous les daturas arborescentssont aujourdhui classésdans le genre


Brugmansia. LEWALLE (1985) a répertoriéau Maroc au moins 6
espècesde Brugmansiadontquelqueshybrides.Il s'agitde :
- Brugnnnsia arborea (L.) Langerh.
- Brugmnnsiax candidnPers.
- Brugmansinx insignis (Barb.Rodr.)Lochv.
- Brugrnansiasuaveolens(Humb.& Bonpl. ex Willd.) Bercht.& Presl.
Cesespècesarbustivespossèdent toutesdescorollesblanchesde taille plus
ou moins grande,les 2 dernièresêtantodorantes,surtoutle soir.
- Brugmansiasanguinea(Ruiz & Pav.)D. Don, petit arbreà fleurs rouge
vif.
- Brugmansia versicolor Langerh.,petit arbre à fleurs très grandes,
blanchesdevenantjaunesen vieillissantet plus ou moins odorantes.Très
repandudanslesjardins du littoral.

USAGES TRADITIONNELS

Au Maroc, I-es es$ces desgenresDatura et Brugmansiasonttrès connus


pour leurs propriétéstoxiques,soporifiques,délirogèneset amnésiantes.
On dit d'ailleursdansle peuple,de quelqu'unqui a perdu la tête qu'il est
mgayet, tellementest courantI'usaged'adminisfierde la gayta (fleur de
datura) à quelqu'unqu'on veut rendreamnésique.
Partout au Maroc, les fleurs et les feuilles séchéespuis divisées sont
fumées, mélangéesau tabac, ou employéesen fumigations, contre
I'asthme,la toux et I'emphysème.
La fleur et la graine sont parfois ajoutéesau café ou au thé pour obtenir
un délire gai. Les feuilles et les fleurs sont aussifumées,mélangéesau
chanvreindien ou à sespréparations(firra), dans le mêmebut. On les
incorporeparfois au tabacà priser pour le rendre"plus fort".
I-es grainesde D. stramoniurnsontutiliséessouventcommeaphrodisiaque
et, à ce titre, entrentdansla compositiondu ma'jûn (voir article n" 694).
Le daturaengendreraitdesvisionsérotiqueset le désir sexuel.I-es graines
sont aussi utilisées comme sédatif dans les maux de tête et comme
narcotiquedans l'insomnie.Autrefois les chirurgiensles faisaient entrer
dansdespréparationsanesthésiques et soporifiques.

A Salé les femmesfont intervenir les grainesde daturadansle procédéde


la berqaet dansle mélangedrt'ufiûbn-nisô' (voir à cet article,n' 686).

TOXICITÉ

696
Au Maroc, les intoxicationsaux daturasont généralementune étiologie
accidentelleou criminelle. Les accidentssurviennentgénéralementau
coursdejeux d'enfantsqui s'enserventcommehallucinogèneou à la suiæ
de leur emploi, par les malfaiteurs,comme narcotiquepour détrousser
leurs victimes ou en abuser,ou commeamnésiant,pour nuire à quelqu'un.
Certainesintoxicationsaccidentellesont aussiété signaléesà la suite de
confusionsdes grainesde daturasavecdes grainesde nigelle. 15 graines
de daturapeuventtuer un enfantet 100 graines(soit environ 1 gramme)
un adulte.
Enfin, le danra peut êtreutilisé dansun but homicide,associéparfois à la
racinede chardonà glu, à la jusquiameet à I'arsenic.
Les daturasoccupentaussiune grandeplaceen toxicologievétérinaire,le
dromadaire,en particulier, lui étantfrès sensible.

Symptômesde l'intoxication
L'intoxication chezlhomme se manifestepar une grandesécheresse de la
boucheet de la gorge,desvertiges,desspasmes, deshallucinations,de la
stupeur, de grosses difficultés de déglutition, une mydriase qui peut
persisterplusieurssemaines(et qui peut se produireau seul contactavec
I'oeil). Puis on observede violents accèsde démence,des délires, de
I'insomnie et de I'hypothermiei parfois des éruptions cutanées,de
I'oligurie et des sueurs.Souvent, les battementsde coeur deviennent
intermitæntset sont suivis de syncope.Dans les cas graves,survient un
coma, suivi de mort par asphyxieou synco[,ecardiaque(CHARNOT,
1945).
Nous avonssouventobservé,lors de nosenquêtesen milieu psychiatrique,
que de gravesséquellesneurocérébrales persistaientaprèsintoxication par
des daturas,en particulier des troublesde la personnalitéet une sérieuse
amnésiepouvant se prolongerlongtempschez des sujets à personnalité
fragile.

DISCI.JSSION

Les sourcesécrites arabes


I-e datura metel est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,no 316,5n,2120) sousles nomsdejawz môlal, murqid, boqqum.
Nous avonsun douteconcernatla'Umdnt atiabîb (n" 452).
Le datura stramoine est vraisemblablementmentionné par IBN AL-
BAYTAR sousle nom génériquede murqid. laTuhfat al-ahbâb(n" 100)
mentionneaussiun danua.
Bizarrement,les daturasne sont pas mentionnéspar AL-TWAZIR AL-
GHASSANI et ABDEREZAQ.
I-es espècesaméricainesn'étaientpasconnuesdesauteursanciens.

697
Les Arabes, à la suite des Indiens, ont insisté généralementsur les
propriétéstoxiquesdes daturas.Marmonideen faisait mêmele poison de
la perfidie par excellence(cité par CHARNOT,1945).

Les donnéesde la toxicologie


I-es feuilles de Datura strammoniurnconttennent un pseudo-dipeptide,
le
gamma-L-glutamyl-L-aspartate ; des alcaloidesdérivésdu Eopane(0,2-
0,6Vodes feuilles sèches).Ces alcaloidessontlhyoscyamine(plus du 1/3
des alcalotdestotaux), un peu d'aEopine,de la scopolamine(dans les
feuilles jeunes, c'est elle qui domine),des Eacesde norscopolamine,
dhydroxy-6-hyoscyamineet le diestertiglique du dihydroxy-3,7-fropane.

Les grainescontiennentle mêmepseudo-dipeptide que dansles feuilles et


desalcaloides.La teneuren alcaloidesest un peuplus faible que dansles
feuilles (0,2 à 0,57odes grainessèches)et la proportion de scopolamine
moins êlevêp.L'hyoscyarninedomineici aussi.
Les fleurs contiennent0,47oenviron d'alcaloides(par rapport au produit
sec)et waisemblablement aussile pseudo-dipeptide.
Dans les racineson ffouve beaucoupmoins d'alcaloides(0,06Voà O,3Vo
desracinessèches).
Les autres Daturas renfermentles mêmesalcaloides,principalementla
scopolaminepour Datura metelet Datura innoxia

Des testspharmacologiques effectuésau laboratoireont confirméI'action


amnésiantedesdaturas,dueau pseudo-dipeptide, le gamma-L-glutamyl-L-
aspartaæ,qui perturbe la mémorisation à long terme chez la souris
(IJNGERER& SCHMITZ-BOURGEOIS,1994; MATHIS & al., 1994).
Quant à la toxicité de ces espèces,elle est principalementconélée à la
présencedesalcaloidesdérivésdu Eopane.

* D. imoxia Mill. a été longtempsconfonduavecD. mztel L. (LEWALLE, 1985 ;


YOI]NOS, 1966).
** D. metelest bien une espèceindienneIH@KER J. D. (1885),The Flora of British
appellationarabe(mata[) qltra
India, Ed.: L. Reeve& Co., Ltd., GrandeBretagnel.Son
donnéle françaisnmetel",vientd'unmot indien(languetamil) vellum-mnttat(CHOPRA
& al., 1956).

485. Hy oscyarnus divers

HyoscyamusalbusL.
Hyoscyamusniger L.
HyoscyamusmuticusL. ssp./clezlez(Coss.)Maire

jusquiane blanche
jusquiamenoire

698
jusquiamedu désert,jusquiamed'Egypte

sîkrôn (!) (mot dérivant d'un verbe arabequi veut dire "éniwer") : pour
la jusquiameblancheet la jusquiamenoire.
bû,-narjûf,bû,-renjûf(!) (Beni Touzinedu Rifl : c'estle nom que portent
aussi la jusquiamenoire et ia jusquiameblancheen Kabylie et dans
I'Algérois.
benj (livresque) : ce terme est aujourdhui étendu à d'autres plantes
soporifiqueset a pris le sens"d'anesthésique".
lebtina (!) (SatraraOccidentalet Cenftal): pour Hyoscyarnusrnuticusssp.
falezlez.
gengîç(!) (berbère): s'appliqueà touteslesjusquiames.
ôfalel.ileh (Touareg),falezlee (SatraraCentral) : pour I{. muticus ssp.
falezlez.
bôrbôr: sousce nom on désignaitau SaharaCentralun poison violent
redoutédesofficierset desfonctionnairesde la colonisation,poisonà base
dejusquiamedu déserl

Hyoscyarnusniger est une espèced'Europe,d'Asie et d'Afrique du Nord ;


Hyoscyamusalbus est méditerranéenne ; IL muticus L. est saharo-
au Sahara
sindienne,représentée par une sous-espèce (ssp.falezlez (Coss.)
Maire) endémique.

USAGESTRADMONNELS

En médecineEaditionnellemarocaine,lesjusquiamessont connuespour
leurs propriétésfortement sédativeet anesthésique, par voie interne et
externe.Pour I'actionsédativeet narcotique,on les préfèreà la belladone.
Elles enfraientautefois - à côté du chanvreindien, de la mandragore,de
I'iwaie, du pavot, des daturas- dansla formule de preparationsdiverses
diæsmassakkir(litt.: qui énivre)qu'onadminisrait au maladeavanttoute
intervention chirurgicale (exfaction de projectiles, amputations,etc.).
Leurs propriétés délirogènesleur valent d'être parfois employées en
oniro-analysepour lever les censureset obtenir un effet d'excitation
psychique avec délires qui seront ensuite interprétés par les
psychothérapeutes Eaditionnels.I-es graines,prisesen quantitémodérée,
iont réputéesprovoquerdesrêvesérotiqueset susciterle désir sexuel.

A Salé, contre les maux de dents,on se gargariseavec la décoctionde


graines de jusquiame blanche. On fait aussi une pommade
antihémorroïdaireen triturant la poudrede grainesdansdu beurre.
A faible dose, les grainesde jusquiameblanchesont prescritescomme
sédatif et antispasmodiquedans les douleurs de la vessie et comme
hypnotiquedansles insomnies.I-eur décoctionest utiliséeen bainsd'yeux
dansles douleursoculaires.

699
Chezles Beni Touzine,les feuillessontutiliséesen cataplasmes contreles
douleurslocalisées,pour mûrir les furoncleset expulserles épines.
Dans le Souss,les femmes mélangentles grainesde jusquiame à la
nourriture pour se donner de I'embonpoint.Au Satrara,elles préparent
des bouillies en faisant cuire de petiæsquantitésde jusquiamedu désert
dansdesbouillons de viandeou desbouilliesadditionnéesde graisse.I-es
nomadesont en effet constatéque les dromadairesqui pâturentdansdes
charnpsoù la jusquiamedu désertestprésente,engraissaient rès vite.

TOXICITÉ

Iæsjusquiamessont connuesdespopulationspour leur grandetoxicité, la


plus toxiqueétantlajusquiamedu désertsuiviede la jusquiameblanche.
Au Maroc, ellesétaientutiliséesauEefois,serviesdansdu café,ou dansde
la nourriture, mélangéesà de I'arsenic,pour éliminer des adversaires
politiques ou personnels.Elles entraientaussi dans des compositionsà
usagecriminel, associéesaux racinesde chardonà glu, aux daturaset à
I'arsenic.D'aprèsCHARNOT (1945) la présencede jusquiamesdansces
mélangesaurait pour but d'apporter,en plus de sa propre toxicité, une
action narcotiqueet anti-émétiquequi plonge la victime dansla torpeuret
I'empêchede rejeærle poisondansles vomissements.
La jusquiane du déserta étÉ,largement utilisée commepoison de guerre
par les Sahariensconfie les fonctionnairesde la colonisation,les militaires
et les agentsde renseignements. L'épisodela plus célèbrede cetteguerre
des poisons fut I'extermination de I'expédition Flatters au Hoggar en
1881,qui fut déciméepar les Touaregsaprèsavoir reçu en offrande des
datæsfourréesavecde la jusquiamedu désert.
On a aussi observé plusieurs accidents à la suite de surdosages
thérapeutiques - notammentdanssonusagepour donnerde I'embonpoint-
ou de sonemploi commehallucinogène.
Très toxique pour I'homme,la gazelle"le cheval,l'âne,le chien,la poule,
les jusquiamesle seraientbeaucoupmoinspour le dromadaire,le lapin, la
sauterelle.

Dans la région de Tindouf, des empoisonnements humains- mais sans


grandegravité (vertiges,somnolence)- ont été observéschezdes nomades
qui avaient consommédes sauterellescollectéesdans des pâturagesoù
abondaitla jusquiamedu désert(VOINOT, l9M ; CHARNOT, 1945).

Symptômesde l'intoxication
A faibles dosesnon observeune sécheresse de la boucheet de la gorge
avec sensationde brûlure ; une mydriasepersistantlongtempsaprès; de
I'ivresseet des vertiges; de I'excitationpuis une lourdeurde la tête, de la
lassitudeet un sommeilprofond prê.cÉdé parfois de délire, dhallucinations
et de visionsérotiques.

700
A doses plus élevées,s'ajoutentà ces symptômesune ivresse plus
importante accompagnée d'un état de confusion,d'agitation,de troubles
de la vision, dhallucinationsauditives,de polyurie, de suerusprofuseset
parfois d'éruptions cutanéesavec urticaire. Des désordresnerveux
importantsapparaissent ensuite,accompagués de convulsionset de délires.
Comaet mort s'ensuiventdansles casgraves(CHARNOT, 1945).

DISCUSSION

Iæs sourcesécritesarabes
La jusquiameest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,no 356, 937, 1262),la'Umdnt at-tabîb(n" 219), AL-WAZIR AL-
GHASSANI (no 55), la Tuhfat al-ahbâb(n" 77,455) sousles noms de
sîkrân etbanj. ABDEREZAQ (LECLERC,1874,n"129,224) ajouteles
etjenjô!.
vernaculairesbanj, bû,-narjû,f

Les donnéesde la toxicologie


Dans tous les organes on trouve 3 alcaloïdes principaux : de
lhyoscyamine,un peu d'atropineet surtoutde la scopolamine.La teneur
en alcaloidestotaux de la jusquiameblancheest plus êleveeque dans la
jusquiame noire d'où une plus grandetoxicité de la plante. Les graines
renfennentles 3 alcaloïdesprésentsdansles feuilles à un taux voisin La
racinecontientaussidesalcaloides.
Dans les feuilles de la jusquiamedu désert,les alcaloi'desse trouvent en
quantité en quantité intermédiaire entre la jusquiame blanche et la
jusquiame noire, mais, ici, le groupe atropine/hyoscyamine domine
largement (usqu'à 90Vo desalcaloides
totaux).

4E6.Lycium divers

Lyciurn intricatumBoiss.
Lyciam barbarum(Munby) Batt. (= L. halimifuliumMrill.)
Lycium europaeumL.

lyciet

l-gerdeg, l-gerdeq, l-gerteg, l-ferteq 1t1.


'awsaj (classique)(litt. : buisson).
îneuerkî (Essaouira)(Tekna MONTEIL, 1953).
mamûza(El Jadida).
'andel (Jorf Al Asfar).
azaku(Tekna Rgibat) : pour les baiesde L. intricatum.
tabenenna, tamenunnayt, timrnûma (Maures du SatraraOccidental,
MONTEIL, 1953): pour les baiesde L. intricatum.

701
A Sidi Bennour nous avons relevé pour les baies de L. europaeumle
vernaculure didi*. Il est possibleque I'expressionpopulaire lâ didi lâ
tnbb el-rnulûk (litt.: ni didi, ni cerise)qu'on emploie à propos d'une
personnequi se retrouvesansrien parcequ'il exigebeaucoup,Eouve son
origine dansla similitude d'aspectet de couleurde la ceriseet de la baie
de lyciet.

Le, Lycium europaeum est une espèceeuro-méditerranéenne


; Les
L. barbarum et L. intricatum sontméditerranéens.

USAGESTRADMONNELS

La drogueest constituéepar le bois ('ûd l-$erteg)disponiblecheztous les


herboristes.Mais là où la plantepousse,on utilise aussiles feuilles et les
baies.On emploietoutesceses@ceslesunesà la placedesautes.
A Salé, le bois de lyciet est utilisé en poudre,pil voie vaginale,dans le
traitementde la stérilité desfemmes.
A Marrakech, on emploie les cendres,trituréesdans de I'huile, dans le
Eaitementdu pruriç de l'eczêmaet de la gale.
Dans le Sousset chez les Tekna, le jus de feuilles ou I'infusé du Z.
intricatun, sont utilisés comme collyre dans I'albugo et diversesaufies
ophtalmies.On les utilise aussi en cataplasmes sur les yeux pour les
protéger des attaquesde la variole.
Au Sahara,la décoction du bois passepour posséderdes propriétés
antitubrculeuseet antitussive,à I'intérieur; antirabiqueet antivenimeuse,
à I'extérieur,en frictions sur I'endroit de la morsure.De plus, les baies
sont mâchéespour fortifier les gencives.En gargarismesde la décoction,
elles soignentI'amygdaliteet les aphæs.Elles sontaussiantidiarrhéiques.
D'aprèsCHARNOT (1945),la décoctionde la racineseraitutilisée contre
les maladiesvénériennes.

Les baies,rouges,de ces 3 espèces,sortesde petitestomatesminuscules,


sontcomestibles.On mangeaussilesjeunespoussesdu lyciet à la manière
des asperges.Les feuilles sont consommées en saladeet étaientautrefois
utiliséescommesuccédané du thé.
Ceux sont des très
arbustes broutéspar le bétail.

DISCI"JSSION

Les sourcesécritesarabes
I-e lyciet est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
680, 831,1632,1720,1901,2049),la'Umdatat-tabîb(no 1803,1857),
AL-WAZR AL-GHASSANI (no 219),laTuhfat al-ahbôb(no 312) sous
les noms de hufu(, Sûlôn**, gharqad, marcôrat al-fi\, filzahraj.

702
ABDEREZAQ GECLERC, 1874, no 314, 532, 661) ajoute les
vernaculaires'awsajet mus' (pou le fruit).

* A Fès,commeautrefoisen Andalousie,didi est le nom de I'arbrcde Judée(Cercis


siliqwstrunL.) aux bellesfleurs rosepourpre.Paranalogie,didi désigneaujourdhui la
couleurpourpre.
** A Æep (Syrie),on désigneencorelas lycietssousle nom de Wân (HONDA & al.,
r990).

(= Solanum lycopersicumL.)
487. Lycopersicum esculentumlÙ,dill.

tomate

maûSa(!) (dérivedu françaisou de I'espagnol).


timitn{ (Souss,LAOUST, 1936).
lamôfrm( Casablanca).

Introduiæd'Amériquedansle NouveauMonde,la tomateest aujourd'hui


cultivée partout au Maroc pour la consommationlocale - qui rest ffès
êlev&,- et pour I'exportation.

USAGESTRADMONNELS

Le jus de tomateest utilisé, partouÇen lotion sur le visagepour éclaircir


le æint.
Crue, elle est considéréeconrmeindigesteet est donc déconseilléeaux
estomacsfragiles. Elle est contre-indiquéeaussiaux hémorroïdaires.Par
contreles variétésacidessontconseilléescommedépuratif.

DISCIJSSION

[æs sourcesécritesarabes
Introduite du NouveauMonde, la tomate n'était pas connued'IBN AL-
BAYTAR et de la'Umdat atlabîb. I-es autresauteursne la mentionnent
pas davantage.

48E. Mandragora autumnalis Bertol

mandragore

bî( al-ghûl (!) (litt.: oeuf d'ogre).


taryôla (!) (berbère)(litt.: ogresse).
luffôlt (liwesque) : pour le furit.

703
yabrûh (livresque): pour la planteet la racine.
tuffô$ al-jenn (liwesque)(litt.: pommede génie).

Es@ceméditerranéenne,conrmuneau Maroc.

La mandragorea occupéen Europeet dansle Bassinméditerranéenune


place mythique identique à celle du ginsengen Chine et du peyolt en
AmériqueCentrale.Ces3 plantes,chacunedanssa sphère,ont fait I'objet
d'un véritable culte magiquefondé sur l'anthropomorphisme de la racine.
Cette réputation de la mandragore,partie probablementde la Grèceet de
l'Italie, s'estsurtoutdéveloppéeau Moyen-Agedansles régionsdu Nord
de lEurope (France,Allemagne,Angletene) où la planteest absentede la
flore spontanée.De ce fait elle a conduit à toute une série de croyances
mythiques et sataniquesqui ont êté renforcées par I'absence de
confrontation avec la rêahtê,concrète(ROLAND, 1990-1991).
Par contre ces croyancesont peu touchéle Monde Arabe danslequel la
plante se rencontrefrequemmentet où elle est surtoutconnuepour son
activité réelle, médicinaleet toxique. Côté magie,les Arabeslui accordent
des propriétéssupranaturelles surtoutparcequ'ellebrille la nuit, comme
la pivoine, lhyacinthe, la lysimaqueole lychnis, d'où certains noms
spéæiaux qui lui sontdonnésdansles livres : sirâj el-qutub (litt.: la lampe
des lutins), sirâj el-lîl (litt.: la lampe de la nuit), attribuésà toutes les
plantesfluorescentes et qui fuuivalentaux applations populairesfettô{aet
Ititîtu (litt.: la chercheuse).

USAGESTRADITIONNELS

Dans les campagnesde la région de Casablancaet de Rabat, la racine


pulvériséeest utilisée cornmenarcotiqueet délirogène.En fumigations
sur les parties génitales,elle intervient aussi dans le traitement des
maladiesde la femme. Racineset feuilles sont fuméesà la manièred'un
cigaredansI'asthmeet le rhume.
Partoutau Maroc, la racine séchéeet pulvériséeet les fruits sont utilisés
par les femmes, mélangés dans la nourriture, pour prendre de
I'embonpoint.

CHARNOT (1945)donneunerecetteanaleptiquedrteîbelbal qui consiste


à ajouter de la poudrede racine à du pain secbrisé qu'on arroseensuite
d'huile d'olive. Le pain peut être aussi cuit à la vapeur dans une
couscoussière au dessusd'unbouillon de racine.
Autrefois, la mandragore étut très employée pour ses propriétés
calmante,anesthésique et narcotique,lors desamputations*.

La mandragoreest utilisée aussicommepoisonà des fins criminelles.


CHAI$IOT (1945) a recueilli dansle Tizi-n'Testune recettede gris-gris

704
contenantde la racine de mandragore,du gingembre,du beurre rance
destinéeà être incorporéeà des gâteauxou à du ma'iûn (voir article
n'694) : ce gris-grii, administrétous les jours, affaiblit la victime -
simulant ainsi une longue maladie- qui est ensuiteachevée,sansattirer de
suspicion,à I'aidede chardonà glu ou d'un dérivéarseniqué.

TOXICITÉ

Plusieursaccidentset mêmedesdéês ont été signalésau Maroc, chez des


enfantssurtout,attiréspar I'aspectluisantet la belle couleurjaune orange
desbaies.Desintoxicationsont aussiétéprovoquéspar la prisede feuilles
et de racinesde mandragoreà desfins thérapeutiques ou criminelles.

On rencontredansla mandragoreles mêmesagentstoxiques que ceux de


la belladone: I'atropine,lhyoscyamineet la scopolamine,au total, 0,4Vo
d'alcaloides.On a de plus identifié la cuscohygrineet divers esters
dhydroxlpropane.physiologiquement actifs.

Syrnptômes de l'intoxication
Ils s-ontà peu prèsidentiquesà ceux observésavecles autresSolanacéesà
alcaloidestropaniques: vertiges, vomissements,démarchetitubante et
lourdeur des membresinférietus, sécheresse de la bouche,soif, pupille
dilatée,acuitévisuelle diminuée,fae;econgestionnée. Dans les cas graves
s'ajoutent à ce tableau : délires, prurit, sensationde brûlure, coma et
mort.
DISCUSSION

[,es sourcesécritesarabes
La mandragoreest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-
',Umdatat-
1883,n" '422,1156,1177,2033,2034,2180,23cp.,2301),la
tabîb (n" 2676).AL-WAZIR AL-GHASSANI (n" 142),laTuhfatal-ahbôb
(n" 2U| et ABDEREZAQ(LECLERC,1874,n" 424,890) sousles noms
de toffô! ej-jenn, yabrû,h loffâl (pou le fruit). IBN AL-BAYTAR
ajouteles vernaculaires: sirôi al-qoçrob,sâbîzaiet la'ba.

* Les chirurgiens arabess'en servaientpour faire des tampons-somnifères qli étaient


appliquéssur-lenezdu malade.Cétait dai {pgnges.végétalas o} dry linges imbibdsd'une
sôÎutiôn à basede mandragore,de pavot, déjusquiame,de géryrPJtar,-de camphre.A la
du
était dissiff en faisant_respirer
fin de I'intervention,l'effeinarcotiqueet ane.sthé.iique
vinaigre. Cettetechniquefut largementdiffuséeenEuropepar les médecinsde Bologne,
d'Avignon et de Salerne.
On a iiepuisutilisé la scopolamine,alcaloïdede la mandragole,commepé-anesthésique.

705
489. Nicotiana glauca Graham

tabacglauque

zefzûf (Jorf Al-Asfar) : ce vernaculaires'appliquenorrnalementau


jujubier.

Espèceintroduite d'Amérique,aujourdhui subspontanée


au Maroc.

USAGES TRADMONNELS

La fleur est utilisée pour traiter le chloasmaet les tâches du visage


(CLAISSE, 1996).
A nofte connaissance, il n'estpasfumé au Maroc*.

TOXICITÉ

Toute la plante, surtoutles feuilles et les fleurs est toxique pour I'homme
et I'animal.I-es enfantssonttrès sensibles.Le ætail l'éviæ habituellement.

Le principal toxique de la plante est I'anabasine(UNESCO, 1960 ;


GARNIER & al., 1961) accompagnéede narnicotineet peut-êtrede
nicotine (KEELER & al., 1978).

DISC[ISSION

Les sourcesécrites arabes


Le tabac glaucque,espèced'origine américaine,n'était connu ni d'IBN
AL-BAYTAR, ni d'ABDEREZAQ.

* Sousle nom de "macuché",|eNicortaruglaucaestutilisé,auMexique,commetabacà


fumer.

490. Nicotiana tabacumL. et Nicotiana rustica L.

tabac

do!ân (!) (litt.: tumée).


tabbô(!) (dufrançais"tabac").
tenfiI.n,neffô,Semmâ (!) : pourle tabacà priser.
maklô(Oriental,Algérie)(litt.: qui semange): porule tabacà chiquer.

706
HISTOIRE DE IÏNTRODUCTION ET DE LA CI.JLTI.JRE
DU TABAC AU MAROC

I-e tabacest taditionnellementcultivéau Marocet dansles oasissatrariens


pratiquementdepuissonintroductiond'AmériquedansI'AncienMonde. Il
y serait venu via le Soudanet la Côte Occidentalede I'Afrique où il fut
apportépar les négociantseuropéens.
L'usagedu tabacaurait commencéau Maroc à la fin du XVIème siècle,
peu après la conquêtedu Soudan(1591).Voici, d'aprèsI'historien
marocain AL OLJFRANIdans quelles circonstancescet usagese serait
répandu :
En 1593,le sultansaâdienAhmedAl Mansourreçoit du Soudan,envoyéà
titre d'offrande par le chef du corps expéditionnairemarocain à
Tombouctou, un convoi d'or, d'esclaves,de produits précieux et
d'animauxrares comprenantun éléphantdestinéà la ménagerieroyale.
L'éléphantétartconduitpar descornacsnoirs qui fumaientle tabac.Cette
pratique étrangequi semblaitprocurerdu plaisir, impressionnabeaucoup
les Marocains.C'estde là que lhabitudede fumer serepanditdansle Dra
puis à Marrakechet danstout le royaume.L'importation,via le Sahara,
de petites pipes soudanaises en ébènedécoréet de tabatièresen cuir de
mêmeprovenance,importationqui s'estmaintenuejusqu'en 1950,atteste
d'ailleursl'origine de I'usagedu tabacau Maroc.
Très vite, le tabacfut cultivé dansles oasissahariennes puis dansle reste
du pays. La vogue de fumer le tabacse répandittellementque sa vente
ainsi que celle de I'opium, très lucrative, fit I'objet rapidementd'un
monopole d'Etat, la saka ( EN-NACIRI, Les Alaouites II, p. 357 et
suivantes,et 367-368).A patir de l6M,la productionlocalene suffisant
plus, le tabacfut importédesAntilles par les Anglaiset les Hollandais.

Le disrict d'Inzegmirdansle Touât était auEefoisréputépour sa culture


du tabac. On y plantait la variété dite sûffi (de Souf, une région du
Satrara),de petite taille, à feuilles petioléeset à corollejaune (N. rustica).
Le Touât exportaitI'essentielde saproductionversle Soudan(7 tonnesen
1898)(C.A.F.,îo 2, fev. 19O2,p. 87).
Les autres districts où on cultivait le tabac - la qualité dite zlag (N.
rustica) qui servaità faire du tabacà priser - étaientI'OuedNoun et les
Chtouka (dansle Souss),qui produisaientles variétésdites Inwarâ, wed
nû,net Stul<â,et le Tafilalet. On le cultivait aussidansle Rif (variétédiæ
ktami) et dans la région d'Ouezanne(variétédite Êzawâ). Le Maroc
produisantdestabacsà priser de premierchoix, tout€scesvariétésétaient
très estiméspar les consomrnateurs locaux,algérienset africains.

I-a culture du tabacà fumer était inconnueau Maroc avant 1910. Cetæ
espèce,de grande taille, à feuilles sessileset corolle rose-rouge(N.
tabacum) fut cultivéeen grandpour la premièrefois en 1918, dansle

707
Gharb. En 1946,3 secteursnouvearD(de plantationfurent ouvertsdans
des régionsmontagneuses : la régiond'Ouezanne (Sidi-Redouane,
7rivrlli,
(
Teroual, Ouezanne); la région d'El-Hajeb El-Hajeb, fu't-Ouallal-Ou-
Bittit, Art-Cheggag) ; la région du Rif (Tetouan,Chaouen,Bab-Taza,
Bab-Bered) . Le tabac cultivé dansces zonesappartientprincipalement
aux variétésKentuckyet Virginie Bright.
Quant au tabac à priser (N. rustica), sa culture s'estmaintenuedans le
Souss(Taroudant,Ouled-Teima)et le Tafilalet (Rissani)(ECONOMAP,
n" 14 & ls,juillet 1977,Maroc,La culnre du tabacau Maroc).

USAGES TRADMONNELS

Trois préparationsde tabacsont utiliséespar les Marocains: le tabac à


fumer, le tabacà priser et le tabacà chiquer.
I-es tabacsà chiqueret à priser sont mélangésà divers produits alcalins
destinésà libérer la nicotine : chaux,cendresvégétales*,naEon,etc. De
plus, le tabacà priser contientparfois desgrainesde danra ou desbaies
de belladone pilées et tamiséespour le rendre "plus fort". Le tabac à
fumer, quantà lui, est parfoismélangéà du chanvreindien.

En médecinetraditionnelle,partout, le tabac sert de véhicule à des


cigarettesthérapeutiques : mélangéà de I'origandansles maux de gorge ;
ou à de I'eucalyptusdansles bronchiæs; ou encoreà desfeuilles de datura
ou de BrugmansladansI'asthmeet I'emphysème.
Le tabacest aussimâchéconEeles mauxde dentset la carie.
A Oujda, le tabacà priser est répandusur les plaiescommehémostatique
et cicatrisant; le tabacà chiquerest mastiquépuis appliquésur les plaies
dansle mêmebut.
A Casablanca,la décoctionde tabacestutiliséepar les matronnesconrme
abortif, par voie orale ou en lavements vaginaux (MATHIEU &
MANEVILLE, 1952).

DTSCTISSION

[æs sourcesécritesarabes
Le tabac,espèced'origineaméricaine,n'estcité par aucunde nos autews.

Les donnéesde la toxicologie


Les feuilles contiennentdesalcaloïdesde naturevariableselonles espèces
et variétés : un alcaloide principal, la nicotine, produite par les racines
mais accumuléepar les feuillessousformede sels(abondantesurtoutdans
N. rustica) ; des alcaloidessecondaires: la nor-nicotine,la nicotyrine,
I'isonicotéihe,la nicotolne,la nicotellinenla nicotimine,I'anabasine,la N-
méthylanabasine, I'autabine,la N-méthylautabine.
La nicotine, plus puissammentencoreque la conine de la ciguë, est
g*lglioplégique, paralysantles influx du systèmenerveux autonomeau

708
niveau des synapses.C-etteaction s'exerçantsurtoutsur le diaphragmeet
les muscles intercostaux, il en découle une paralysie respiratoire
(BEZANGER-BEAUQIJESNE& al., 1990).

Symptômesde l'intoxication
L'intoxication aigue**, survenant souvent à la suite de tentatives
d'avortement,se manifeste,dans les cas graves,par les symptômes
suivants: cyanose,sensationsd'étranglementet de brûlures de la gorge'
de I'oesophageet de I'estomac,vomissements, palpitationset angoisse,
arythmie cardiaque,accélêrationdu pouls et de la respiration. Suivent
ensuite des délires, des tremblementset conwlsions, du coma avec
paralysie,mydriase,chute du pouls, troublesde la respirationet syncop
finale entraînantla mort (GARNIER & al.,196l)
Les animauxbroutentles feuilles sansaccidents- à I'exceptiondu boeuf,
du cheval, du porc et du lapin - mais la chair de ces animaux est
dangereuse à consornmer(GARNIER & al., 1961)
Le tabac, pff I'anabasinequ'il contient, peut cependantentraîner des
déformationstératogéniques chezI'animalqui le broute(KEELER & al.,
r978).
* Au Saharales cendresutiliséessonttrès souventcellesd'Aristidnpurrgens(SITOUH,
1988).
** Nousne décrivonspasici lTnoxicationchroniqueou tabagisme,abondammenttraitée
danstousles fiwes spécialisés.

491. Physalis alkekengi L.

alkékenge,lanterne

kal<enj(!) : c'estsousce nom quele P. alkekengi,naturaliséen Afrique du


Nord" est partoutconnuau Maroc.
fubb el-lahw, I.Mbbel-Ihû : Le Physalis alkekengfreçoit aussi,par
dévolution, ces vernaculairesqui sont ceux du Withania somnifera,
considérépar les populationscommeI'espècesauvage(voir à Withania
somnifera,no498).
mmû l-qlôleY(BERTRAND, l99l) : pour PhysalispubescensL.

Espècedu Centre de I'Europe,de Sibérieet du Sud-Ouestde I'Asie,


répanduepar les tziganes.Elle est acclimatéeau Maroc.
G fnrit est une baie globuleuseet charnue,de couleurrouge vif, gfosse
cornmeune cerise,de saveuraciduléemais un peu âcre, contenant130 à
150 grainesovoideset aplaties.Cesbaiessont enferméesdansun calice
rouge-orangéde grandetaille, veiné et réticulé, à sépalesrapprochéeset
gonfléesen vessie.

709
USAGES TRADMONNELS

A Marrakech,les baies*sontutiliséescommediurétiqueet laxatif doux.

DNCI.ISSION

Les sourcesécrites arabes


l-e,Physalis allcckengi estmentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,
1877-1883,no 541, 569,1589,1874)cornmeI'es@cecultivéedu kakenj,
I'espècesauvageétant Witlnnia somnifura(voir à cet article,n" 498). La
'Uùat at-tabîb (no I 142),la Tuhfatal-ahbâb(n" 219) et ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874,no 378,488) le citent également.
AL-IVAZIR AL-GHASSANI n'enparlepas.

* Iæs baies ne présententpasde danger,à la différencedeceux duWitlunia somnifera,


et sontmêmescomestibles(ellessontappelées"cerisesdhiver" danscertainspays).

492. Solanum dulcamara L.

douce-amère
'ineb e4-6b (!) (poly.) (litt.: raisin de chacal) : même vernaculaireque
pour la morelle noireola bryone, le coqueretsomnifère.
Espècedesrégionstempérées,communedansles haieset les talus, mais
plus rare que la morelle noire avec laquelleelle est souventconfondue,
bien que ses fleurs soient violettes(et non blanches)et sa baie rouge
écaflaæ(et non noire),un peu ovolde(et non globuleuse).

USAGESTRADITIONNELS

On emploie les baies,partoutau Maroc, commeaphrodisiaque,au même


titre que la morelle noire.

DISCTJSSION

Les sourcesécrites arabes


La douce-amèren'estapparemment pas distinguéede la morelle noire par
IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,Do 1589)et ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874, n' 651) de la morelle noire dont ils décrivent
plusieurs variétés (voir Solanumnigrum, n" 494). Même commentaire
pour les autres auteurs.La Tuhfat al-ahbôb (n" 219) I'a probablement
assimiléau Physalisall<ekengi.

I-es tionnéesde la toxicoi.rgie

7ro
On trouve dansla douce-anère:
- des gluco-alcaloïdesdu groupe de spirosolanols.Le fruit mûr ne
contientplus quedesûacesde cessubstances.
- des saponosidesstéroïdiquesdont les géninessont la tigogénine,la
diogénineet la yamogénine,abondantssurtoutdansles fleurs.
- un glucoside,la dulcamarine.

La douce-amère peutprovoquerdesintoxications- généralement légères-


surtoutchezdes enfantsque le bel aspectdu fruit attire. La plante entière
est plus toxique que les baiesmûresqui sontpauvresen gluco-alcaloides.
DansI'ensemble,la planteest moinsdangereuse quela morellenoire.
Cette intoxication se naduit essentiellement par des nauséeset des
vomissements, desvertiges,destroublesde la vision et desdiarrhées.
Parmi les animaux,le lapin est le plus sensibleau toxique.
(GARNIER & al., 196l).

493. Solanum melongenaL.

aubergine

bulenjôL,bôlenjôL,blenjôl (!) : c'estle classiquebôlinjân.


brôniya (!) (Oujd4 Fès,Tétouan,Tlemcen).

L'aubergineest cultivéepartoutau Maroc dansles potagers.

USAGESTRADMONNELS

A Oujda on fait des compressescontre les vemres avec des tranches


d'aubergine.
En diététiquetraditionnelle,I'aubergineest considéréecommeun mauvais
aliment pour la peau, surtout les variétésclaires. Cette réputation qu'à
I'auberginede nuire à la santéde la peau se retrouve dans la croyance
suivante,recueillie par MAUCHAMP (s.d.) : à Marrakech,pour faire
attraperla slphillis à quelqu'un,on lui met, danssoneaude bain ou dans
son savon,un mélangeconstituéde feuilles d'aubergine,de vert-de-gris,
de sulfate de fer, de chauxvive et d'un scarabée.
En gasEonomiemarocaine,elle est à la basede 2 metstrès appréciés: le
ragoût de viande à I'auberginefrite et aux pois-chiches(brôniya) et le
za'lû,k,une sorte d'enfiemets.

DISCIJSSION

[æs sourcesécrites arabes


L'aubergineest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 227),la'Umdntat-tabîb(n' 151),AL-WAZR AL-GHASSANI

7tl
(no 50), laTuhfat al-ahbôb(n' 406) et ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,
n' 164) sousles nomsde bâlenjôn, wagd"magd"'anb.

494. Solanum nigrum L.

morelle noire
'ineb e4-6b (!) (poly.) (litt.: raisin de chacal).
'ineb e!-!n'leb (poly.) (litt.: raisin de renard) : ce vernaculaire,et le
précédent,sontportésaussipar d'autes planæsà baiessimilaires: douce-
amère,bryone,coqueretsomnifère,etc.
buqnîna, mûqnîna (!) (Gharb,région de Raba| : ce mot seraitdérivé du
mot latin uva canina(RENALJD& COLIN, 1934,no 219).
ôdil wu{kn (berbère,litt.: raisin de chacal).
Les 2 derniers vernaculairess'appliquentaussi improprement à la
belladone.

Espèceaujourd'huicosmopolite,communeau Maroc,dansles décombres


et au bord deschemins.
Les baies, de la taille d'un pois, d'abord coloréesen jaune verdâtre
deviennentgénéralementnoires à maturité,mais il existe des variétésde
morelle noire à baiesde couleurrouge,jaune ou verdâte.

USAGESTRADMONNELS

C'estles feuilles et les baiesqui constituentla drogueau Maroc.


Avec I'infusé desbaiesnou la pulpe de baiesécrasées, on préparedansles
campagnes(régionsde Rabat,de CasablancqFès,Meknès),deslotions et
descataplasmes émollientset sédatifs,utiliséssurtoutdansles brûlures,les
inflammations, les eczémas,les plaies douloureuses.La plante fraîche
entièreécraséeest aussiutiliséedansce but et commecataplasmesédatif
pour les hémorroides.
[æs baies sont prescrites,partout,à faible dose,commenarcotique,dans
les insomnies.Avec I'infusé des baies on préparê,pil dilution dans de
l'eau ou de I'eaude rose,un collyre mydriatiquecontrela vue brouilléeet
desgouttesauriculairescontreles otiæsdouloureuses.
A Marrakech,la baie est utiliséeprudemment,car sa toxicité est connue,
commeaphrodisiaque,parfoiscommeanaleptique,en l'état ou incorporée
dansla nourrinrre.

Læsfeuilles, aprèsrejet de la premièreeau de cuisson,étaient autrefois


consomméesdans les campagnes,préparéesà la manière de la mauve
(voir cet article n" 339).

712
D'après CHARNOT (1945), les Marocains font avec les baies une
confiture de goût suggérantcelui de la groseille. Nous n'avons pas
retrouvécet usage.

serventà faire de I'encre*.


Les baiesécrasées

TOXICITÉ

Des cas d'intoxications provoquéespar la morelle noire sont souvent


signaléesau Maroc. Elle est le plus souventconséquenteà son usage
comme médicamentnarcotiqueet aphrodisiaqueou à des accidents
survenuschezdesenfantsattiréspar le bel aspectdesbaieset leur goût un
peu sucré.
La plante entièreet les baiessont égalementtoxiquespour les animaux :
lapins,chiens,oiseauxde basse-cour.Moutons,boeufset chameauxsont
plus résistantsau toxique.

Symptôrnesde l'intoxication
LTntoxication chezlhomme présenteles symptômessuivants : pâleur,
yeux hagards, sensationd'engourdissement de la langue, confusion
mentale, céphalées, vertiges, vomissements,diarrhées, parfois
convulsions.L'intoxiquéseremetnormalementen24 à 48 heures.
Dans les cas plus graves le tableau se complique par des délires, des
hallucinations,I'accélérationdu pouls, une sécheressede la bouche,une
mydriase (ou plus rarement une myosis), des sueurs froides, des
convulsionset destremblements,puis une paralysiesuivie de comaet de
mort.

Chez I'animal, on observe des convulsions,des vomissements,des


diarrhées,parfois de I'hématurieet de I'hlpotherrrie, enfin une paralysie
descendairæ d'originecenEale.
QuandI'intoxicationn'a pasété mortelle,il subsistesouventdessfuuelles
sousla forme d'un eczémaet d'un engourdissement durabledes membres.
(CHARNOT, 1945).

DISCTJSSION

Iæs sourcesécritesarabes
La morelle noire est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,
1877-1883, Do450,582,1027,1589), la'Um.dntat-tabîb(no 1715,l716)
et AL-IùVAZIRAL-GHASSANI (n" 220) sousles noms de'ineb tn'leb,
'ineb e{-û'b,
fuI!ân, ltabb al1'ennô,rebrak. ABDEREZAQ (LECLERC,
1874,n' 651) ajouteles vernaculaires buqnînaetrnaqnîna.
La Tuhfat al-ahbôb (n" gi.
219)I'a assimiléà Physali s alkelccn

713
I-es donnéesde la toxicologie
On trouve dansla morelle noire :
- un gluco-alcaloideappelésolanine.La solaninepossèdedes propriétés
moussanteet hémolytique.Elle est plus abondantedansles graineset les
baies(surtoutavantmaturité)quedansles feuilles.
- d'autresalcaloidesdu groupedesspirosolanols.
On a signaléaussidestracesd'un alcaloi'demydriatique.

* t-qs baiesont servi autrefois,en Algérie et en Tunisie,de æinlure vêgétaleet d'encre


pour les tatouages(LE FLæ'H, 1983,n" 222). AuFezzart,il sembleque_lesbaies
étaient utiliséescomme détergentpour enleverles tâchesdes vêtements(LE FLOC'H,
1983,no 222).

495. Solanum sodorneurnL. (= Solanum linnaeanum Hepper &


Jaeger)

morelle de sodome

lîm nûra (!) (litt.: citron deschrétiens).


&dja, W] Mija (!) (poly.) (Rabat,Zaërs): c'esten réahtêle nom de la
coloquinte; ce vernaculaireest suggérépar la forme du fmit.
maftut lefuîr (litt.: tomate d'âne)(BERTRAND, 1991) : le fruit de
saveur douceâtreau début puis acide et âcre,ressembleen effet à une
petite tomatemais de couleurjaune commeun citron ou une coloquinæ.

au
Espèceintroduite d'Amériquesubtropicale,aujourd'huisubspontanée
Maroc.

USAGES TRADMONNELS

Dans les Zaërs, I'infusion des fruits est utilisée contre la stérilité des
femmes.On I'utilise aussipour déærgerles plaies: on frotte celles-ciavec
la moitié d'un fruit qu'on mouille avec un peu d'eau ou de salive. La
même procédureest employéedansle traiæmentde dermatosesdiverses:
mycoses,tâchesde pigmentation,etc.
D'aprèsMATHIEU & MANEVILLE (1952),1'intusiondu fruit (ou bien
un fruit entier sansla pulpe) est utiliséecommeabortif.
I-es fruits étaientutiliséspour laver la laine.Aujourd'huion continueà les
employerpour astiquerles ustensilesen cuiwe ou en argent.

TOXICITÉ

714
I-es baies,consommées par les enfantsou utilisées sans
accidentellement
prudenceen thérapeutique,ont entraînéquelquesintoxications plus ou
moins graves.
Elles contiennentune teneur assezélevéeen gluco-alcaloides(dont I à
l,|Vo dhétérosidesde la solasodine)et des saponosides dont les génines
sontla diosgénineet la gitogénine.

DISC[JSSION

Les sourcesécritesarabs
La morelle de Sodomen'estmentionnéepar aucunde nos auteurs.

496. Solanum tuberosun, L.

pomme de terre

ba!ô!o,bfôfa(!) (du français"patate").

USAGESTRADMONNELS

En médecinefamiliale, au Maroc, on fait un pansementcompressifavec


une tranche de pomme de terre pour soigner les hématomes avec
oedèmes.Des cataplasmesde pornmede terre placés sur le front, les
tempes et la nuque sont aussi utilisés pour calmer les fièvres et les
insolations.

C'estenfin un alimentcourantdansles villes et les campagnes.

DISCT.JSSION

Les sourcesécritesarabes
Intoduite d'Amériqueen Occidentà la fin du XVIème siècle,la pomme
de terre n'est pas mentionnéepar aucunde nos auteurs.ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874,no 440), qui vécu au XVItrème siècle etlaTuhfat al-
ahbôb (n' 339) citent le vernaculurebalôln mars,à note avis,il s'agitde
la patatedouce(voir cet article n' 181).

Iæs donnéesde la toxicologie


On trouve des tracesde solaninedansla pommede terre mûre et fraîche
(surtout danslépiderme),mais desquantitésplus élevées(usqu'à 0,17o)
dansla pommede terre non mûre ou germée.Les gennesfrais peuventen
contenirjusqu'àO,l3c/o.
La consommationde pommesde terre germées,en période de disette
notamment, a provoqué des intoxications qui se manifestent
principalement pal des gastro-entérites,des vomissementsodes
7r5
hématuries,de la depressionrespiratoireet nerveuse(PARIS & MOYSE,
r976-1981).
Le bétail, nourri avec des épluchuresou des pommesde terre avariées
peut présenterles mêmestroubles.

'Withania
497. frutescens (L.) Pauquy et Withania ad,pressa
Coss.

tirernt, îrcemt (Haouz) : ce vernaculaires'emploiepour W. frutescenset


une espècesatrariennevoisine,Witlnnia adpressa.
ôglin (Tissint) : pour W. adpressa.
fuiujû chezles Aït-Wawzgit (BERTRAND, 1991)pour W. adpressa.
tirnet (DELON & PUJOS, 1969 ; EMBERGER, 1938) : pour W.
frutescens.
bayya$ bayyâfo.(OuedCherrat,OuedMallah) : pour W. frutescens.A
Oued Cherrat, ce terme désigneaussiTeucriurnfruticans ^[- à feuillage
blanchâtre.
bahlûl hjjar (Settat)(litt.: I'arbrefou) : pour W.frutescens,
tujra lehbîla ((EMBERGER, 1938) (litt.: I'arbre fou) : pour W .
frutescens.
ler{n (Abda): pour W.frutescens.

Witlmnia frutescensest une esSce d'Afrique du Nord ; W. adpressaest


une endémiquesaharienne.

USAGESTRADITIONNELS

A Tissint, I'infusé ou la poudre de feuilles de W. adpressasont utilisés


pour combatEeles intoxications.
D'aprèsCHARNOT (1945),W.frutescensestutilisé conEela dysenærie.

I-es baies de W. lrutescens, de couleur verte, sont consomméespar les


enfantsà la campagne.

DISCI.JSSION

Les sourcesécritesarabes
Cesespècesne sontpascitéespar nosauteurs.

498. Wûthania somnifera (L.) Dunal

coqueretsomnifère

716
Mbb el-lhû, lahû, bellehû (!) : il s'agit de comrptionsdu mot Inbb al-
lahw (litt. : grainesde la gaité)qu'on attribueaux fruits de cette plante en
raisonde leurs propriétéshilariantesau débutde leur action.
sîkrôn (poly.) (litt.: celle qui éniwe) : ce vernaculaireest à corréleravec
les propriétéshypnotiquesde la plante. Ce mot s'emploieaussi pour la
jusquiame,I'iwaie et la ciguëpour les mêmesraisons.
'ineb ed-6b (poly.) (litt.: raisin de chacal): le fruit est une petite baie
rouge,entouréedu calice accrescentet formant une ucréole ; les mêmes
vernaculairessont employéspour la bryone,la morelle noire, la douce-
amère,I'alkékenge.
seïnrnel-fâr (CHARNOT, 1945)(litt.: poisonpour rat).
'ubôb (Yémen,FLELJRENTIN,1983) : ce vernaculairese reEouvedans
les naitésarabesde matièremédicale.

Espèced'Afrique du Nor( d'Afrique nopicaleet d'Asiedu Sud Ouest.

USAGESTRADMONNELS

Dansla région de Marrakech,les baiesrouges,la poudrede racineset les


grainessontutili séescommenarcotique,sédatif,anti-épileptique.
contreles douleurs.
Les feuilles contuséessont utilisées,en cataplasmes,
Les baieset les grainessont aussiutiliséescomme diurétiqueet laxatif
doux.
Le,Physalisalkelængilurestsouventsubstitué.

D'aprèsMATHIEU & MANEVILLE (1952),la poudrede racine serait


utilisée, à Casablanca,commeabortif.

TOXICITÉ

Les graines ont causé plusieurs intoxications, dans la région de


Marrakech, à la suite de leur ingestion dans un but thérapeutiqueou
stuÉfiant.
Les symptômessont les suivants: vomissements, palesthésies,perte de
mydriase,convulsionstétaniques
connaissance, (CHARNOT, I 945).

DISCI.JSSION

Iæs sourcesécritesarabes
Cette espèceest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 1589),commela variétésauvagedu kakenj(Physalisalkekengi)
'ubôb, jawz al-meri (pour les fruits) et
sous les noms de falba.
ABDEREZAQ GECLERC, 1874,no 378, 488) la mentionneaussi sous
'inabe!-!n'lebet commeunevariétéde l<nkenj.
les nomsde Inbb al-hnwa,

717
La'Umdat at-tabîb(no 1142)et AL-V/AZIR AL-GHASSANI(n" 149)la
ciænt aussi.La Tuhfat al-ahbâb (n" 219) I'a probablementassimilé au
Physalisalkcl<cngi.

I-es donnéesde la toxicologie


Dans les racines, de nombreuxalcaloides(au total jusqu'à 4Vo) ont êtÉ,
isolés : des basestopaniques ; de la cuscohygrine(qu'on trouve aussi
dans les feuilles de coca et dans la belladone); des pipéridines : dl-
isopelletierine (présenteaussi dans l'écorce du grenadier),anaférineet
anhygrine ; des alcaloides dérivés des pyrazoles. Ces substances
participenttoutesà I'activitétoxiquede la plante.

* On Eouvece vernaculaireau Maroc,sousla forme deialba (lin: la victorieuse)pour


diversesgrainesutiliséesen magie.

STERCULIACÉES

499. CoIa nitida Vent.

cola' kola

Lnrrûb as-sûdôn(litt.: caroubedu Soudan)(RENAUD & COLIN, 1934,


n" 426).
gurû (liwesque,AL-WAZIR AL-GHASSANI,n" 356) : c'estle nom de la
noix de cola dans les dialectessoudanais(RENAUD & COLIN, 1934,
n" 426).

Espèced'Afrique Eopicale,importéeau Maroc.


AL-WAZIR AL-GHASSANI (no 356) dit que les noix de kola sont
importéesdu Soudan,envelopÉesdansdesfeuillesliées solidementavec
des cordelletteset maintenueshumides durant le voyage pour qu'elles
arrivent fraîches et tendres.La noix de kola était effectivement apportée
autrefois par les caravanes.Elle était considéréecomme un produit de
luxe et, en raisonde sa conservationdifficile, atteignaitun prix élevé.

USAGESTRADMONNELS

La noix de kola n'estplus disponiblechezles droguistesmais les pélerins


tijjani qui viennentdu Sénégalà Fèsune fois pff il, en apportentà lews
confrères,à tite d'offrandeoen mêmetempsquedu kinkéliba.
On I'utilise comme tonique, stimulant nerveux, défatigant et
aphrodisiaque.

7r8
prscussroN
Les sources écritesarabes
Elle n'est mentionnéeni dans dansle Jami' al'mufradaf d'IBN AL-
BAYTAR, ni dansla'Umdat at-tabîb,ni dansles faités arabesancienset
seuls quelquesauteurs arabesdes derniers siècles- AL-rilAZIR AL-
GHASSANI (no 356), ABDEREZAQ(LECLERC,1874,no 468, 927) et
I'auteur anonymede la Tulfat al-ahbôb (n" 426) - lui ont consacré
quelque place sous la rubrique larrûb as-sûdân et gur. Il s'agit
visiblementd'un apportdesNoirs à la médecinemarocaine
Dans la Tul.{at al-ahbôb, on lit à proposde ce produit : "sa nature est
chaudeet sèche; il a pour propriétéde soulagerla fatigue et de donner
bonnehaleinequand on boit de I'eauaprèsen avoir pris ; il fait dtgêret,
ressèrele venEe,est aphrodisiaque, réjouit et chassele sommeil.C'estun
desmetsrecherchésde la tabledesrois".

STYRACICÉBS

500. Styrax benzoin Dryander et Styrax tonkinensis Craib.

benjoin

jôwî (!) (abréviationde al-lubân ai-iôwî ou al-ba!ûr ai-iâwî : encens'


parfum de Java) : c'est partout dansle mondemusulmanle nom de la
résine aromatiquedes Sryrax.

Le benjoinest importé au Maroc.


Ces réiines s'écoulentdes blessuresprovoquéessur les Eoncs de divers
Styrax de la région indo-malaise.On distingue le benjoin de Sumatra
foûrni par S. bànzoinet le benjoin du Laos et du Nord-Vietnamfourni
par S. tonkinensisqui estle benjoinofficinal en France.

Les droguistes marocainsdistinguent3 variétésde benjoin suivant la


couleurdeslarmesenchassées dansla masserésineuse: jôwî lebye! (litt.:
benjoin blanc), jâwî legfer(litt.: benjoin jaune), iâwî lalmer (litt.:
benjoin rouge ; variétéà larrresroses,considéréecommela meilleure).
L'identité du produit dénomméjôwî al-ôswad.ouiôwî lnkl.Ml(litt.: benjoin
noir), appeléencoreba!ûr sûdân(litt.: parfirm du Soudan)est inconnue
mais ce n'est pas une résine de Styrax et n'a pas la même provenance
géographique.

7r9
Partout au Maroc, on I'emploie en poudre comme antiseptiqueet
cicatrisantdansles soinsdesplaies,desblessures, descrevasses desseins.
Les fumigations de benjoin sont utiliséespour désinfecterI'atmosphère
descharrbresde malades.
Le benjoin est I'un des 7 parfums à brûler rituels. Lui sont attribuées
plusieursvertus magiqueset, de ce fait, il a pris une gfandeimportance
dansles pratiquessymboliquesdesMarocains.
I-es femmess'enserventaussidansla préparationde produits de beauté.

DISCTJSSION

Les sourcesécritesarabes
IBN AL-BAYTAR, I'auteur de la 'Umdat at-tabîb et AL-WAZR AL-
GHASSANI n'ont pas connu le benjoin, waisemblablementparce qu'à
leur époquece produit exotiqueétait une rareté.
IBN BATOUTA (voyageurmarocaindu XIVème siècle) mentionnele
benjoin de Javasousle nom de lubânjôwî.Il faisaitpartie,en ce temps-là,
des présentsroyaux et était importé à grands frais des comptoirs de
I'OcéanIndien.
ABDEREZAQ GECLERC, 1874,n" 430) etla TuSat al-ahbâb (n" 20)
le citent sousle nom dejôwî.

TAMARICACÉES

501. Tantartx aphyllg (L.) KarsL (= T. articulata Vahl)

tamaris

lelcl, ôlI (!) : pour I'arbre.Ce terme est cité dansLe Coran (S. 34 ; v.
16).
tlôya (Tafilalet, MONTEIL, 1953).
tabral<at,tabarelckntCfouaregs,VOINOT, 1904; SITOLJH,1989).
le'deb,el-'udba(t), takawr(!) : c'estles nomsque porte au Tafilalet, au
SaharaOccidentalet dansle Drq la galle tannantedu tamaris(prise pour
le fruit) produitepar un acarien,Eriophyestlaiae Trab.
rnkerkaba(Au SaharaCenral :Touâtet Tidikelt) : pour la galle tannante.
tekourmest(fouaregs,VOINOT, 1904).
tarnarel-ô1LouInbb el-âtl (Egypte,LE FLOCT{,1983,n" 263).
la'sel, 'asel (litt.: miel), tament (Touareg): ceux sont les noms de la
mannesucréesécrétéepar les branchesduTamarisaphylla.

720
cornmuneau Maroc danslesrégionssahariennes
EsSce saharo-sindienneo
au bord desoueds.

USAGFSTRADMONNELS

USAGESMÉNTCN.IAI.X

Dansle Dra et le Tafilalet, les gallesde tamarissont utiliséesen décoction


ou en poudre comme astringentdans les affections gasEoduodénales
(diarrhées,ulcères,gastralgies,eûc.)et commeantalgiqueconte les maux
de dents.
Dans les régionssahariennes, la décoctiondu bois et de l'écorcedansdu
vinaigreest utiliséeen lotions corporellescontrela vermine.La décoction
de racines, pil voie interne, est réputéeefficace contre la lèpre, la
tuberculose,la varioleet touteslesmaladiescontagieuses.
La mannedu tamarisest employée,dansle Tafilalet, pour sucrerle thé,
pour faire des sirops et se prend aussi,dissouteà chauddans de I'eau,
comme boisson rafraichissanteet digestive (car elle aide à évacuerles
rots).
Le goudron fabriqué avec le bois de ce tamaris est utilisé dans le
traitementde la gale du dromadaireet desEoupeaux,en remplacementdu
goudronde êdre.
En cosmétologieEaditionnelle,la galle, gnllée et pulvérisée,entredansla
préparationdes fards noirs et du harkûs qui sert au tatouage.Seule ou
associéeau henné,trinuée dansde l'eauou dansde lhuile d'olive, elle est
utiliséeaussipour teindreles cheveuxet pour les fortifier.
Les feuilles serventà faire des fumigationsprophylactiquescontre les
épidémieset les mauvaissorts.'
D'après BOUQUET (in LE FLOC'H, 1983, no 262) la décoction de
feuilles et de ftlmeauxest utiliséecontreI'enflementde la rate et, associé
au gingembre,conEeles affectionsde l'utérus.
D'aprèsMATHIEU et MANEVILLE (1952),lesmafionnesde Casablanca
préparentdes owles anticonceptionnelles à based'alunet de la galle de
tamaris.
MULLERO (1945)rapportequela maération de feuillesest prise par les
femmescomme abortif.

USAGESTECHNIQIJES

La galle possèded'excellentespropriétéstannanteset tinctoriales.


Les galles de tamaris se forment sur les branchesde l'æbre, à la basedes
feuilles. La récolte se fait au printemps par gaulage.Les régions qui
produisentle meillev tâlcawtsont le Tafilalet, le Zousfanaet le Touât et
le Rhéris. C'est le tôkawt qui a fait, en grandepartie, la réputationdu cuir

721
du Tafilalet dit cwr filalî et le cuir drt âlmâtî (c.à.d. d'Aghmat), célèbre
autrefois,était tannéaveccettegalle ('Unrdatat-tnbîb,n' 1108).
Le tôkawr de ces régions êtait beaucoupexporté sur Fès, Marrakech,
I'Algérie, la Tripolitaine et arrivait mêmejusqu'enEurope où en faisait
de I'encre. La demandede tâkawt êtal.tautrefois si forte que l'on
multipliait les tamarisà I'aidede bouturesplantéesle long dességuias.

Les tamaris sont des arbres importants dans l'économie du désert.Ils


fournissentdu bois de chauffage,un ftès bon charbonet un bois d'oeuwe
très résistant(poutes, bois de consffuctionet de menuiserie).La tradition
musulmanerapporteque la chaire de prédicationdu Prophèteavait été
faite en bois de Tamaris orientalis Forsk. (qoi correspondau classique
â11),abondanten Arabie. Aujourdhui, les nomadeset les oasiensen font
des piquets de tente,des sellesde dromadaire,des plats, des mortiers et
diversustensilesdomestiques.

Le T. aphylla, qui poussesurtoutdansles bas-fondsargileux et salins,a


une saveuramèreet saléeet est dédaignépar tous les animaux,exceptéle
dromadairequi le pâtureun peu.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
l-e T. aphylla et sa galle sont mentionnéspar IBN AL-BAYTAR
(LECLERC,1877-1883, n" 17,245,399,572, 1455,1523,1929,2228),
(no
la'Umdat at-tabîb 24, 421,1108,l5M), AL-WAZIR AL-GHASSANI
(no 28, 169),la Tuhfatal-ahbôb(no 23, 106)sousles nomsde ôgl, 'udba,
kezmôzek,jezmâzek, tâkawt, I.abb al-ô1eL,buim. ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874, no 21, 197) cite les vernaculairesâ11,jawz lnrfô,
tôlmwt. AL-WAZR AL-GHASSANI nousapprendque la galle servaità
fabriquer de l'encre.

502. Tamarix divers

tamaris.
TamnrixgallicaL.
TamarixbalansaeJ. Gay
TamarixpauciovulataJ. Gay
TamarixboveanaBunge
TamarixgetulaBatt.
TamarixafricanaL.

722
Au Maroc, on considèretous les tamaris, à l'exception de T. aphylla,
commefemelleset on leur donneen communles nomssuivants:
larfô Q.
tamrnâyt,ârnmôy(!) (Dra Sousset Tekna).
l-fersîg, ôfersîg Çe|,na MONTEIL, 1953; Sahara'Tidikelt).
aUrà, (Teknt MONTEIL, 1953; Dra BELLAKHDAR & a1.,1985).
âzoô,tazuat(Iouaregs,VOINOT,lgM; SITOI'JH'1989).
ârnrenan(fidikelt, VOINOT, 1904).
'arî[, l-ô'rîS (!) (Fès et Oriental) (litt.: la petite branche): peut-êEeen
raison de I'usagefait de sesbranchesconrmecombustibledansles fours à
pains.
nzâla (OuedNfis).
rrûbâ (MONTEIL, 1953): pour les feuilles (ærrre génériques'appliquant
aussià d'autesespèces).

Tamarix gallica est une espèceméditerranéenneet saharo-sindienne,


atteignantla région Eopicale; T. balansae,T. pauciovulataetT. boveana
sont-desendémiquessahariennes,T. getula est une endémigue-duSud
marocainet oranais; T. africana estune es$ce d'Afrique du Nord.

USAGESTRADMONNELS

Dans les régionssatrariennes, la poudred'écorcede T. gallica et d'autres


tamaris esi utilisée par voie interne comme antidiarrhéique ; en
gargarismesde la déco-ction commetoniquegingival ; en saupoudrage et
én cataplasmescommehémostatiqueet antihémorroi'daire.
A Tissint, la poudre de feuilles de T. gallica est administrée comme
vermifuge et antidiarrhéique.L'infusion de feuilles est utilisée contre les
refroidissements. Elle seraitégalementabortive.
Les oasiens du Dra accordentà toutes ces espècesdes propriétés
antirhumatismales : le malades'étend| à 2 heuresaa hammot?r'sur une
litière de feuilles fraîches, en se couvrant ; une bonne transpiration
entraînealorsla cessationdesdouleurs.
Commepour I'espèceprécédente, le goudronde T. gallica est utilisé dans
le ûaitementde la gale des dromadaires.

T. gallica (incluantT. mannifera)laissseaussiexsuderune nrannesucrée,


comestible(OZENDA, 1977).

Le bois de ceses$ces reçoitlesmêmesusagesquecelui deT. aphylla.

C'est des pâturagesmédiocres.D'aprèsMULLERO (1945), plusieurs


espècesde tamaris sont même soupçonnées par les nomadesd'intoxiquer
I'eâu danslaquelle elles auraientséjourné.

DISCUSSION
723
Les sourcesécritesarabs
Les tamaris de ce groupe sont mentionnéspar IBN AL-BAYTAR
(LECLERC,1877-1883, n" 17,1455),la'Umdntat-tabîb(no 1108),AL-
WAZIR AL-GHASSANI (n" 135), la Tuhfat al-ahbâb (n" 2O2)et
ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,n" 392) sousle nom de larfô.

TAXACÉnS

503. Taxus baccata L.

if

do$, ta$ (!) : du latrn taxus.


îgen,îSnî (l) (Moyen-Atlas).
âd$am(RENALJD& COLIN, 1934,no l2l).
îrnerwel(EMBERGER,I 938).

Espèced'Europe,d'Afrique du Nord et d'Asie. Elle est communeau


Maroc, en montagne,souventau bord descoursd'eau.

USAGESTRADITIONNELS

Dans le Moyen-Atlas, la décoctiondes feuilles est employéecomme


abortif.
Satoxicité estconnuedespopulations.

roxrcrTÉ
L'if est responsableau Maroc de quelquesintoxications, la plupart du
tempsà la suiæde sonusagecoûrmeabortif*.
Une décoctionde 50 à 100g de feuillesest mortellepour lhomme. 5@ g
suffisentpour tuer un chevalen ll2 heure.Oufie les chevaux,les ânes,les
muletset les veauxsonttrèssensibles.
Mais les intoxications par I'if sont, dans la plupart des cas, dues à
I'ingestion des pseudo-fruitsdont la couleur rouge et la saveur sucrée
attirent les enfants.Heureusement, les casgravessontrarescar la graine,
qui représentela partie toxique, est dure et très amèrece qui fait qu'elle
est généralement recrachée.

Symptômesde l'intoxication
Dans I'intoxication par I'if, on observedes signesdigestfs (nausées,
vomissements,douleursabdominales, diarrhées),dessignesneurologiques
(tren:blements,vertiges),de la pâleur. la sensationd'avoir les paupières

724
lourdes,de l'hypotension,destroublesdu rythme cardiaque;puis colna,
crise convulsive, et collapsus cardio-vasculaire.La mort survient par
asphyxie(BRLJNETON,1993 ; CHARNOT,1945).

DISCIISSION

I-es sourcesécritesarabes
L'if est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
no 1225, 1453),la 'Umdatat-tabîb(no750, 1481,2549)et la Tuhfat al-
ahbôb(n' 121),sousles nomsde smilaqs,chawhalertaqsûs.AL-WAZIR
AL-GHASSANI et ABDEREZAQne le ciæntpas.

I-esdonnéesde la toxicologie
Dansles feuilles et les tiges on a isolé desbisflavonoides(sciadopytisine,
kayaflavone,etc.), des hétérosidescyanogénétiques dont la taxiphylline
qutontrouve aussidansle banrbou(Barnbusa).On y trouveégalementdes
diær@nesà noyautaxane.
Cescomposéssontprésentsaussidansles graines.Ilss participenttousà la
toxicité (BRLJNETON,1993).
* L'if a occupéune placeimportanæen æchnologiemilitaire dansles tempsanciens.Il
était utitisécômmepbisonde-fléches,en particuliei chezles Gaulois,et sonbois servaità
faire desarcs.
Satoxicité pour lhomme et les animauxétait connueet redoutée.[æs Ancienspensaient
quemêmeson ombreétait nuisible.

THYMÉIÉ^ICÉBS

504. Aquilaria agallocha Roxb. et Aquihrta secundarta D C.


(= Aquilaria mnlaccensisLam.)

agalloche*

l-'ûd (litt.: le bois),l-'ûd l-qmôrî (!) : du classiçe al-'ûd al-qumôrî,du


nom d'unelocalitéde la régionindo-malaise**.
sndâl âWI (litt.: santalnoir) : appelationimpropre.
âgar, âgar hinû (Pakistan, KHAN USMANGHANI & al., 1986) : mot
d'origineindienne.

On en distinguait autrefoisplusieursespèces: al-qumârî (du nom d'une


localité** de l'Inde, de la Malaisie, de Bornéo ou de I'Insulinde) ; al-
samandûrî (de Samandur,port de I'Inde, situé près de Bombay), al-
rnandâlî(localité de I'Inde ?), etc. (voir à ce sujet : RENAUD & COLIN,
1934,n" 137 ; LECLERC,1877-1883, no 1603).

725
C'est le bois d'agalloche,improprementappelébois d'aloèsou bois de
santal, lequel est tout autre chose.A. secandariaest aussi appelé bois
d'aigle (RENAUD & COLIN, 1934,n' 308). Cesbois sont importés.On
rencontre le premier en Inde et au Bouthan,le secondà Malacca et à
Bornéo.
A Bornéo,les indigènesqui exploitentle bois d'aigledisentque seulsles
pieds d'A. malaccensis(localementappelégaharu) qui sont parasitéspar
un champignonont un coeurde bois odorant(GLJNTAVIDJ., Bornéo,le
réveil de la jungle, Géo,no l7'7,nov. 93, pp. 8-21).
Iæ bois d'agallocheétait déja connudesHébreux(il est mentionnédansla
Bible sousles noms de ahalot etahalim) et des Grecs(agallochon de
Dioscorides).

USAGESTRADITIONNELS

En médecinetraditionnelle,le bois d'agalloches'emploie,à Fès, en


décoction dans la faiblesse cardiaque. On pense, cependant, que
I'expositionprolongéeà sesfuméesprovoquedespalpitations.

n s'emploie surtout comme parfum à brûler lors des fêtes et des


érémonies.
En mélangeavecdesgommes,il enEedansla fabricationdu nedd (encore
appeléan-naddal-âswad),parfumà brûler en bâtons,importéaujourd'hui
de I'Inde ('arab kafund des Indiens).Il était autrefoispréparé avec du
bois d'agalloche,de I'ambreet du musc et connuaussisous le nom de
baSûr mekkô **x (RENAUD & COLIN, 1934, no 280 ; LECLERC,
1874,no599).

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
Le bois d'agallocheest mentionnêpar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,
1877-1883, Do110,1603,2253,2318),la'Umdntat-tabîb(n" 1794),AL-
WAZIR AL-GHASSANI (no 226), la Tuhfat al-ahbâb (n" 308) et
ABDEREZAQ GECLERC, 1874,no599, 648)sousle nom de al-'ûd.
* Mot dérivantdu tamoul: agalichandow.
** n s'agitpeut-êtrede I'actuelCap Comorinou de Koumari,ancienport situé sur la
poinæsudde la péninsuleindienne( 250av. J.C.).
{c{c{c96"" les Turcs, on trouvait un parfrrmanalogue,maisen poudre,sousle nom de
bokhurlilt juma'a Qin: parfumde la nuit du vendredi)(ABDEREZAQdansLECLERC,
1874,no 599).

505.Daphne gnid,iumL.
garou.
726
lezzâzâleuôz(!).
rnefi,ân(poly.) (Jbala): ce vernaculaires'appliqueaussiaux passerines.
înf (Souss,LAOUST, 1936).

communeau Maroc.
Es@cecircum-médiænanéenne,

USAGESTRADMONNELS

Partoutau Maroc, les feuilles sont utiliséespour noircir les cheveux.On


les mélange gênêralementà du suHatede fer et à de la galle de tamaris
pour faire une décoctionqui est appliquéesur les cheveux.Cette décoction
est égalementemployéecommeantigaleux,en friction sur le corps.
Séchéeset pulvérisées,les feuilles sont aussiutilisées,mélangéesà du
henné,en cataplasmessur le cuir chevelu,contrela chute de cheveuxet
les pllicules.
A Zoumi. avec les feuilles, on fait des gargarismescontre les maux de
dents.
Les baies ainsi que la poudre de l'écorce,très vésicante,sont utilisées
comme abortif (20 baies environ ou 30 g d'écorces).Chez les Beni
Touzine, les femmes qui veulent avorter se font infoduire un brin de
garou dansI'utérus.
La toxicité desbaieset de toute la planteest connue.

D'aprèsMATHIEU et MANEVILLE (1952), à Casablancqon met des


feuilles de garoudansla couchedesnourrissonsatteintsdlctère.

Les feuilles sont employéespour la teinture en jaune de la laine.


Additionnéesde sulfate de fer ou de terre riche en oxyde de fer, elles sont
utiliséespar les nomadespour teindreen noir les tenteset la laine.

TOXICITÉ

I-es intoxicationsau garou sont nombreuses,au Maroc, surtout chez les


femmes qui I'utilisent ponr avorter, et chezles enfantsque la couleur
rouge-orangéedes baies attire (12 baies suffisent à empoisonnerun
enfant).

Symptômesde l'intoxication
Iæslymptômescommenceîtll4 dheureaprèsI'ingestion:on observede
la prostration,de lhébétude,descéphalées, desfrissons,de la pâleur, des
pupittesdilatées,de lhlpersalivation,une tuméfactionde la boucheet des
lèwes, des diffrcultés de déglutition,de I'enrouement,des nausées.Puis
apparaissent des diarrhfusavecdouleursabdominales et spasmesdigestifs
violents,desconvulsions,destroublesrespiratoires. Dansles casgravesla
mort peut survenir dansdes souffrancesaEoces.

727
(CHARNOT,1945; BRLJNETON,
1993)

DISCUSSION

I-essourcesécritesarabes
Le garouestmentionné par IBN AL-BAYTAR(LECLERC,1877-1883,
at-tabîb(no1335,1346),AL-
n" 457,577,1390,1916,2087),la',Um.dat
IWAZR AL-GHASSANI(no184),laTuhfatal-ahbâb(n" 234,268)sous
les nomsde mepân,lnbba qnîdîya,kirmdâna,frmôlââ.ABDEREZAQ
(LECLERC,1874,no61,518,528)donnepourle garoules vernaculaires
leuâzet âûs.

Lesdonnées dela toxicologie


On a trouvédansle garouune résinefiès vésicantequi est un mélange
d'estersditerpéniquesprochesdu phorbol des Euphorbiacées, en
particulier la daphnétoxine dansles écorceset la mêzêréinedansles
gtaines; ainsiquedesdérivéscoumariniques. Cescomposants participent
tousà la toxicitédela planæ.

506. Daphne laureola L.

walidrar, âlilî w-ôdrar (!) (litt.: laurier rosede montagne).


talidrar (fassawt).
ad-dufayla(htt.: le petit laurierrose,RENAUD & COLIN, 1934,n" 267).

Espèce de I'Europe cenûale et méridionale et de I'Afrique du Nord,


communeau Maroc en montagne.

USAGESTRADITIONNELS

Partout, les feuilles à faibles dosessont utilisfus comme laxatif : une


pincéede feuilles sèchespiléesestun purgatifviolent.
Dansle Rif et le Grand-Atlas,l'écorcede tigesestutiliséecommeabortif.
La toxicité de la planæestconnuedespopulations.

TOXICITÉ

Dansles régionsmontagneuses du Grand-Atlas,les baiesnoiresainsi que


toute la plante ont parfois provoquédes intoxicationssérieuses.Les
symptômessontsimilairesà ceuxdu D. gnidium.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes

728
Cette espèceest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 992),la'Umdatat-tabîb(n' 971)etlaTuhfat al-ahbôb(n" 267)
sousles nomsde âdrar. AL-WAZR AL-GHASSANIet ABDEREZAQ ne
la mentionnentpas.

507. Thymelea hirsata (L.) Endl.

passerine

ftîtîh (t).
rnepân (!) (poly.) (Oriental) (Atgérie, MERAD-CHIALI, 1973) : ce
vernaculairedésigne aussi d'autresthymélées- T. lythroides Ban &
Murb. de la Mamora et T. rnicrophyl/c Coss. & Dur - et même le
daphné.
tagadur (DELON & PUJOS,1969).

Espècecircum-médiærranéenne.

USAGESTRADMONNELS

Cetæplante est venduepar les herboristesde Rabat,Salé,Casablancaet


dessouksenvironnantscommepurgatif,maissesdangerssont connus.

La plante sert à tresserdescordes(LE FLOC'H,1983,n" 276).

TOXICITÉ

Voisine de celle desdaphnés.

DISCI.JSSION

Les sourcesécritesarabes
IBN AL-BAYTAR et la 'Umdat at-tabîb ne citent pas les passerinesde
manièrereconnaissable,. le meltân s'appliquantchezeu( au daphnés; ils
les ont peutêtreassimiléaux daphnés.
C'estelles, par conte que mentionnentABDEREZAQ GECLERC, 1874,
n" 61, 518,528)etlaTuhfatal-ahbâb(n" 268)sousle nomde mefitân.
AL-WAZIR AL-GHASSANI ne cite pimcettees@ce.

508. Thymelea tartonraira (L.) All.

bûfûla,belSanbû(Art Youssi,Dayetlfratt).

729
talzzâzt(Moyen-AtlasCenral, BERTRAND, I 991).

communedansle Moyen-Atlas.
EsSce circum-médiænanéenne,

USAGESTRADITIONNELS

Dans la région de Sefrou,la planteest utiliséeen cataplasmes


échauffants
et vésicantsdérivatifs.

DISCIISSION

Les sourcesécrites arabes


C'est probablementcette espècequi est mentionnéepar IBN AL-
'Umdatat-tabîb
BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,no 1546,1915)et la
(n" 1175)sousle nom de lurâ1et'u*bat es-sabâ'.
Les autresauteursne la
citent pas.

TILIACÉPS

509. Corchorus olilortus L.

corètepotagère,mauvedesJuifs

mulû,fiiya,baqlat l-yahûdiya(appellationsliwesques).

En Tunisie, en Egypte et au Moyen-Orientla corètepotagèreest encore


dénomméemulûliya. Dioscoridesla citait déjasousce nom et en faisait la
2èmevariété de mauve.
Les Touaregsconsommentle C. tridens L. qu'ils appellentmologir.l-es
Sonrarsde Tombouctouconnaissent sousce nom le C. olitorius L. et le C.
trilocularis L. utilisés tous deux dans I'alimentation.En Mauritanie, le
C. tridens L. porte le nom de tartt et-trab et le C. depressus(L.) Stocks
celui de ta$iS(MONOD in MONTEIL, 1953).
C'estI'es@ceCorchoruscapsularisL., qui fournit, en Inde et au Pakistan,
le jute (ou chanvrede Calcutta).
Actuellementau Maroc, le vernaculairernlû,liyadésigneplutôt le gombo,
HibiscusesculentusL. (voir cet article,no 336).

D'aprèsDE CONDOLLE, C. olitorius seraitoriginairede I'Inde d'où elle


aurait été introduite au Moyen-Orient. Les Hébreux, en particulier, la
cultivaientbeaucoup,et par la suiæles Grecset les Egyptiens.De là, elle
passaen Tunisie et dansles oasissahariennes où elle est encoreun peu

730
cultivée. Mais beaucoupd'espècesde Corchorus sont spontanéesen
Afrique topicale et sont aussi souventcultivéespour leurs feuilles qui
serventà faire dessauceset desgarniturespotagèrespour le couscous.

Des essaisd'acclimatationde ceses@cesont été faitesau Maroc dansles


années30, en vue de la productiondejuæ (à partir desfibres de l'écorce),
pour remplacer les produits d'importation,mais ceux-ci ne furent pas
concluants(MIEGE, 1938).

USAGESTRADMONNELS

Cette espècene figure pas dans le droguier nnrocain et ne fait pas


habituellementpartie desressources alimentairesdespopulations.Nous la
citonscependanten raisonde la placequ'elleoccupedansles traitésarabes
de matièremédicale(sousles nomsde mulû,liyaetbaqlat l-yahûdiya,litt.:
légume desjuifs) et parcequ'elle est souventconfondueavec le gombo
(HibiscusesculentusL., voir cet article,no 336).
Elle est trèsutilis&, en alimentation,par les communautés
libano-syrienne
et tunisienneau Maroc*.
DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
La corèæestmentionnée par IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883,
n" 2173),la 'Umdat at-tabîb (n" 347),AL-WAZIR AL-GHASSANI (no
40), la Tuhfatal-ahbâb(n' 70) et ABDEREZAQ (LECLERC, 1874)sous
le nom de rnulûSiya.

*En Syrie, au Liban, en Egypæet en Tunisieles feuille.ssont stockéesséchées,puis, au


moment de I'emploi, réduitssen poudreentre deux meulesen pierre, délayéesdansde
I'eauet de lhuile d'olive et cuitesavecdela viandeet descondiments.

TROPAÉOLACÉES

5L0. Tropa.eolummajas L.

capucine

lelilccm,4kû* (Fès).
l-fen (Fès).
Plantecultivéepartoutdanslesjardinsà desfins décoratives.

USAGESTRADITIONNELS

73r
On trouve les fruits de la capucine chez les droguistesde Fès mais
apparemmentplutôt comme semencehorticole car les herboristesdans
cèrtaines villes du Maroc (Fès, Tétouan, Rabat) font aussi office de
vendeursde grainespour lesjardins dansla pureEaditiondes Andalous.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
Introduite d'Amérique australeet du Méxique après la découvertedu
NouveauMonde,la capucinen'étaitpasconnuede nosauteurs.

TYPIIACÉPS

5ll. Typha angustifolia L. et Typha laifulia L,

massettedesétangs

tabûdn,âbûda(!).
barû (!) (Gharb). en Orient et dansles naités arabesbardî désigne en
rêafitê,le Cyperas papyrus L.
boppo(Khlot et Jbalasde I'Ouest,BERTRAND,l99l).
C'estl'ôkkaweddesTouaregsqui distinguentT.angustifuliad'uneespèce
voisine, le T. elephantinaRoxb., qu'ils appellenttal.tlî(VOINOT, l9O4 ;
SITOUH, 1989); ce vernaculairerappellele classiqueû'qîd.

Ces es@ces,quasimentcosmopolites,sont communesau Maroc au bord


des surfacesdesdayaset descoursd'eau.

USAGESTRADITIONNELS

I-es tiges des massettesfont partie de I'attirail médicaldes praticiensqui


s'en seryentcommetuYauou canule.
Dans les régions saharienpss, la basede la planteest considêrén' comme
diurétiqueet la cendredesrhizomesest appliquéesur les blessurescorrme
hémostatique.

Les piedsdestiges et les partiessouterraines (c.à.d.la partieblanchede la


ptante) sont mangés par les nomadeset par les Touaregs (surtout
T. etephantina) crus ou préparéssousforme de galetteset de bouillies
après-avoir été séchés,réduits en farine puis soumis à la cuisson
GfenLeN,1987; VOINOT,IgM; LEFLOCTI,1983,n" 17).
I-es fleurs mâleset femelles seraientelles-mêmesconsomméesquandelles
sontà l'êtatde bourgeons(LE FLOC'H, 1983,no l7).

732
TOXICITÉ

Quelquescasd'intoxicationont été observéschezdesvachesqui avaient


ingérê de grandesquantité de feuilles de massette.Ces intoxications
reJæntcependantbénignes: elles se Eaduisentpar quelquessymptômes,
notarnmentuneraideur desextrémitéset une accélérationde la respiration
(CHARNOT, 1945).
Chez l'homme on a surtout observé des cas d'allergie O.R.L. et
pulmonaire ainsi que des formes d'eczêntaà la suite de contact avec la
plante(CHARNOT, 1945).

On ne sait si cesaccidentssont dus à la planteelle-mêmeou atu( spores


d'un champignon(en particulier Scirrhia rirnosa)vivant sur cetteplante et
sur divers autresroseaux.

DISCUSSION

[æs sourcesécritesarabs
Les massettessont mentionnéespar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,
1877-1883, Do1485)sousle nom de tîftô,dâû, anûllî.LaTuhfat al-ahbôb
(n. 84) et ABDERBZAQ @ECLERC,1874,n' 160) les citent sousle
nom de barû et û,qîd.La'Umdat at-tabîb (n" 866) les décrit commeune
vaiétê de ûs. AI-WAZR AL-GHASSANI n'enparlepas.

ULMACÉPS

512. Celtis australis L.

micocoulier

tafiaz, tugaz (!) (Fès,Meknès).


ûftrôs(Moyen-Atlas,BERTRAND, I 991).
tû.dSa(Ilfoyen-Atlas,BERTRAND, 1991): pour le fruit.
îbikes(Kabylie, LECLERC, 1877-1883,no 2195).

Cette espècedu Bassinméditerranéen et de l'Amérique du Nord est à la


fois spontanéeet cultivée (commearbreornemental)au Maroc.

USAGESTRADMONNELS

Chezles Jbalaet à Meknès,les frtrits sontréputésantidiarrhéiques.


Les fruits, chatnusmais à saveurfade,sontmangéspar les enfants.

733
Son bois, très dur, est utilisé pour faire desmanchesd'outilset de fouets,
des tours de potierset divers objetsd'artisanat.

DISCTJSSION

I-es sourcesécrites arabes


Le micocoulier est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 2195) et la 'Umdnt at-tabîb (n' 1466)sousle nom de mîs et
kerlmâ\.I-es autresauteursne le mentionnentpas.

URTICACÉNS

513. Forskahlea tenacissirna.L.

leçîq,lrfg, Irryyg (!.) (poly.) (litt.: celle qui s'accroche).


talremt (Haouz, NÉ,GRE, 196l ; Algérie, QIJEZEL & SANTA, 1962-
1963).

Cetteespèce,méditerranéenne et saharo-sindienne,
est communedanstout
le Sahara,surtoutsur les rocailles.

USAGESTRADMONNELS

A Tissint, la partie aériennede la plantesècheest utiliséeen décoctionou


en poudredansle taiæment desaffectionshépatiques.
A Tata, mêmeusagemais uniquementavecla planæfrarlche,généralement
en infusion (1 poignéede plantedansun gand bol d'eau).

DISCUSSION

Les sourcesécrites arabes


Cettees@cen'estmentionnéepar aucunde nosauteurs.

514. Urtica divers

Urtica piluliferaL.
Urtica dioicaL.
Urtica urensL.

ortie romaine
grandeortie
ortie grièche

734
l-lurrayqa, l-htrrîgd (!).
tikzinin (Souss,LAOUST, 1920).
tirynekt,tismelo(Souss,LAOUST, l92O).
tayizint (Beni Touzine).
tirnezrit,îmezrî(Souss,LAOUST, 1936).
tazelekta,tazenketta(BERTRAND,I 991).

Ces ortiesserencontentdanspresquetoutesles régionstempérées.

USAGESTRADMONNELS

On trouve cheztousles herboristesles grainesd'Urtica pilulifera Qeriî'at


l-Iarrîga). On les utilise, trempéesdansdu lait conEela toux, les calculs
rénaux,les cystiæset I'otgurie.
A Marrakech,la poudrede grainesd'ortie romaine,mélangéesou non à
des grainesde lin, sontutilisées,par voie orale,commegalactogène.
A Fès,ellessontréputéesaphrodisiaques.
En usageexterne,les grainespulvériséeset mélangéesà de lhuile sont
employées,partout,en liniment sur le corpsconfie la galeet le prurit.
Dans les campagnes(régionsde Rabat,Meknès,Fès),la planteentièrede
U. urenset d'U. dioica estutilisée,en décoction,commediurétique.

Dansles campagnes, lespiedsjeunessontconsommées, aprèscuisson.


Chez les Beni Touzine, on préparel'î!!dîwen (de âf$edû = pousso
fraîche) un mets semblableà la bqûla (voir à Malva, article no 339) : ce
mets contientdesjeunespoussesd'ortie grièche,de silène,de coquelicot,
d'oseille, de liseron, hachées,cuites à la vapeur avec 2 cuillerées de
farine, puis trinrées avecun peud'eauet dhuile d'olive et assaisonnées.

DISCUSSION

I-es sourcesécritesarabes
Les orties sont mentionnéespar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 160,363,478,940,1773),la'Umdnt at-tabîb(no87,564),AL-
WAZIR AL-GHASSANI (n" 4), la Tahfat al-ahbâb (n" 10) et
ABDEREZAQ GECLERC, 1874,no 26,385) sousles noms de lurrîq,
ânjurâ, qurayg banâten-nôr.

VALÉRIANACÉES

515. Valeriana divers

735
jatamansiD C.)
ValeriannjatamansiJones(= Nardastachys
Valerinnawallichii D C.
ValerianncelticaL.

nard indien
nard celtique.

sunbul, sunbul f,b, sembet*(l) : sumbuilest l'fuuivalent du latin spica (-


épi) et désigne la même choseen arabe (beaucoupde Poacéesà épis
portentd'ailleursau Maroc, le nom de snibla 1=petit épi)).

Valeriann celtica est une espècealpine du Tyrol et de la Dalmatie,dont les


souches,connuessousle nom de nard celtique- sunbul rûmî, sunbul
qalîtî (celtique) - étaient autrefois importées au Maroc par Trieste
(PERROT & GATEFOSSÉ,l92l) (SABBAH-SALOMON, 1948). En
1904, 1779 kg de nard celtique ont êtê importés à Larache
(Renseignements Coloniaux,No 11 bis, 1905).

V.jatamansi est une plantede lTlimalay4 dont les souchesfournissentle


nard indien - sunbul hinû - importé de I'Inde. C'estun parfum ancien
connudès I'Antiquité, au Proche-Orient, en Grèceet en ltalie. Son origine
est déjà décrite par Pline ainsi que par Strabon et Dioscoride le
mentionnaitsousle nom de nard du Gange.On obtenait"lhuile de nard"
en pressantles souchesdu nard indien (jatamansi en hindi) et du nard
syrien ou nard de Cilicie (DIOSCORIDE dansGUNTHER, 1934 ; AL
BIRLJNI dans HAKIM MOHAMED SAID, 1973) (probablementV.
hardiwickii Wall., PLANCHON, 1895-1896)qui arrivait à Tarse
(actuellementen Turquie).En raisonde son prix élevé,cettehuile y êt:urt
mélangéeà d'autes huiles odorantesavantd'êtreréexportée.On sait que
c'est avec de I'essencede nard que Madeleineparfuma la têæ de Jésus
(d'aprèsSaint Marc). Il existe dans le commerceun "faux nard indien"
qui est fourni par le Cymbopogonnardus (L.) Rendlede I'Inde et un faux
nard syriaquequi est fourni par Andropogon laniger Desf. Quandà V.
wallichii de I'Inde, qui n'a pas les mêmespropriétésaromatiques,c'est
aussiun adultérantdu wai nardindien.

On trouve aussi chezles droguistes,sousI'appellationde sunbul berrî,


une moussede rochers (bryophyte),récoltéeen montagne,association
intime de Homolathecium aureurn (Lagasca)B.E. + Hypnum
crupessiforme Hedw. L'explication de cette substitution se trouve
probablementdansle fait que le nard celtiquequi arrivait de Triesteétait
mélangéavec de la mousse(PLANCHON, 1895-1896)qui a pu laisser
croire que ce nard n'était rien d'autrequ'unemousse.

USAGESTRADMONNELS

736
Cesnardsétaienttrès utilisés autrefoisau Maroc dansles lrummam(bun
maure)de femmes,pour les soinsde la chevelureet lhygiène intime. On
les emploie aujourdhui encoredansles soinsde la chevelureen mélange
avec d'autresplantes à usagecapillaire : rose, clous de girofle, myrte,
lavande,Magydarts,souchetlong, mélilot, etc. Toutescesplantesséchées
sont réduitesen poudreau mortier puis additionnéesde bon vinaigre pour
faire une pâte qu'on appliqueen nuuque capillaire. Ce même mélangeen
décoctiondansde I'eau sert à mouiller et à faire gonfler le !âssûl avant
son emploi (voir aux articlesno 537et 698).Ces raitementsembellissent
les cheveuxet supprimentlespellicules.
A Rabatet Salé,les cataplasmes sur la tête de sarnbulsont aussiutilisés
contreles vertiges.
A Marrakech, en usage interne, le nard indien est indiqué dans le
traitement des maladies du rein*, en décoction avec du safran et de
matricairedesjardins (fujrat meryem).
On employait aunefoisces nardspour embaumerles morts en raison de
leur odeur.

DISCI.]SSION

Les sourcesécritesarabes
I-es nards(nard celtique,nardindien, etc.) sont mentionnéspar IBN AL-
BAYTAR (LECLERC,1877-1883, no 903, 1237,1558,2179,22U1),la
'umdat at-tabîb (n" 2295),AL-WAZR AL-GHASSANI (n" 3@, 301) et
ABDEREZAQGECLERC,1874,no 813,814)souslesnomsde sunbulet
nârûn.LaTuhfat al-altbôbne lesmentionne pas.

* Ceneindicationestcurieusecar danstousles raités arabe.son dit que le nardindien, le


nard celtique, le safran et la matricaire sont nuisibles au rein (AL-WAZIR AL-
GHASSANI no 114,300, 301,378).

516. Fedia cornucopiae (L.) Gaertn.

bezzuletl-'awdâ (litt.: mamelonde jumenQ(Gharb,BERTRAND, l99l ;


BOLJLET& a1.,1990)
takuk (DELON & PUJOS,1969)
tazerwalt(OuedMallah) : pour F. caput-bovl's.Pomel.

Espècecircum-médiærranfunne, communeau Maroc.


Au séchageoles racinesexhalentla mêmeodeurque la valériane.

USAGESWS

Cette espèceest utilisée dansla région de Casablanca(Bouznika), mais


nousn'avonspu savoirdansquelleindication.
737
DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
Cette espècen'estmentionnéepar aucunde nosauteurs.

VERBÉNACÉES

517. Lippia cilrtodora H.B. & K. (= Aloysia tiphylla (L'her.) Britt.


= Verbenatiphylla L\er.)

verveineodorante

lwîza (!) : même vernaculaireen Italie et au Portugal ; le mot dérive


waisemblablemen t d'Aloysia.

La verveine odorante est originaire du Chili. Elle a été introduite en


Europ en 1784.

Cette plante est Eès cultivée au Maroc dans les jardins et dans des
plantations industrielles. Ses cultures furent installées d'abord, vers le
début des années60, dansla région de Ghmat(HADNI, 1982),où elle prit
la place du chanwe textile, puis dans la région d'Agadir. Elle occupe
aujourdhui plusieurscentainesdhectares.Elle est surtoutexportéeséchée
en vrac ou conditionnéeen infusettes.

USAGES TRADITIONNELS

Partout au Maroc, les feuilles sont utilisées,en infusion, comme tisane


digestiveet sédative.
Cetteinfusion, sucrée,sedonnebeaucoupaux nourissons,en biberonou à
la cuillère.

Nous avonsanalysélhuile essentiellede la verveineodorantecultivée au


Maroc qui s'est avêrêpcontenir9,97ode géranial,6,97ode néral, 7,4Vode
6-méthyl-5-hepten -2-oneet 12,,47o
de l,8-cinéole (BELLAKHDAR & al,
1994).

C'est à la richesseen citrals (géranialet néral) qu'estrapportéeI'activité


bactéricide (EL AZIZ, 1991). On y a dêcelé aussi de nombreux
flavonoi'des(salvigénine,eupafoline,hispiduline,etc.).

738
DISCIJSSION

Les sourcesécrites arabes


Introduite d'Amérique au XVIIIème siècle, la verveine odorante était
inconnuede nos auteurs.

51E. Verbena officinalis L.

verveine officinale

baymûtç.1.
barbîna (liwesque: du latin verbena).

Cetteespèce,quasimentcosmopolite,est communeau Maroc.

USAGESTRADMONNELS

Planteutilisée commecicaEisante,dansles soinsdesplaies,desbrûlures,


des écrouelles,des abcès,des boutons (et autrefois,en chirurgie). On
I'emploie seule ou associéeau plantain et à Salvia verbenaca(voir cet
article, n" 299): on réduit en poudre au mortier, on tamise puis on
mélangeà du beurrepour faire unepommade.

DISCUSSION

I-es sourcesécritesarabes
La verveine officinale est mentionnée par IBN AL-BAYTAR
(LECLERC, 1877-1883,no 132,2ll, 241, 1046, 1667),la 'Urndat at-
tabîb (no 610, 981, 1830), AL-WAZIR AL-GHASSANI (n" 263), la
Tuhfatal-ahbâb(n" 85) et ABDEREZAQG.ECLERC,1874,n"'160,798)
sousle nom de fla al-Inrnâm.

519. Vitex agnus-castus L.

gattilier

l-lterwa'(!), à ne pas confondreavecRicinuscornrnunisL., qui reçoit en


arabele même vernaculaire.
ângarf (!) (berbère).
fuabbel-faqd (liwesque) (lin.: graine de la perte ; sous entendu : des
capacitéssexuellesou de la fertilitQ : la graine de gattilier possède,en
effet, depuisI'Antiquité la réputationd'être anaphrodisiaque.

739
communeau Maroc, au bord des cours
Es@ce circum-méditerranéenne,
d'eau.

USAGES TRADMONNELS

Partout au Maroc, les graines en poudre, mélangéesà du miel, sont


utilisées coûlme réchauffant dansle traitementdesrefroidissements.
Dans le Tadla"les grainesgrillées,mélangées ou non à cellesdu fenugrec,
sont avaléespar les femmes polu prendre de I'embonpoint.
A Rabat, Salé et Marrakech,on les utilise aussi- confrairementà leur
-
réputationhistorique commeaphrodisiaque,généralementintroduites
danslesplats cuisinés.
I-es graines,de saveurpoiwée, font parfois partie dt rôs al-hanût (voir
cet article, n" 693).
On a rapporté I'utitsation des graines, chez les Ait Atta, contre les
insolations(SABBAH-SALOMON,1948).

Les cendresde la plante,richesen selsalcalins,serventà faire du savon


traditionnel.
Les rameaux très flexibles, sont utilisés en vannerie,comme on le fait
pour I'osier (paniersà crevettes,etc.).

DISCI.JSSION

Les sourcesécritesarabes
Le gattilier est mentionnépu IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 354, 575),la'Umdatat-tabîb(no500,1955),laTuhfat al-ahbôb
(n" 7,81, 191) et ABDEREZAQ (LECLERC,1874,n" 325) sousles
norns de fuabbel-faqdet benjenkus. AL-WAZIR AL-GHASSANI ne le
mentionnepas.

VIOLACÉNS

520. Viola odorata L.

violette

banafsaj (!) : ce vernaculaireest aussiutilisé improprementpour désigner


I'iris, peut-êre en raisonde la similitudedesodeurs.

mais seule Viola


Il existe en montagneplusieursviolettes spontanéesn
odorata, espèced'Europeet du Bassin méditerranéen,souventcultivée
danslesjardins, est apparemment
utilisée.

740
USAGESTRADMONNELS

A Fès, les feuilles et la plante fleurie sont indiquées,en infusion ou en


décoction, pou leurs propriétés émollientes,principalement dans les
affectionsde la gorgeet despoumons.On utilise aussiI'infusion en bains
d'yeux conEeles conjonctivites.Les feuillesfraîches,en cataplasmessur
le front et les tempes,sontemployéescontreles fièwes de I'enfant.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
La violette est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 352,912), la'Urndat at-tabîb (no 225), AL-WAZIR AL-
GHASSANI (n' 37), la Tuhfat al-ahbâb (no 63) et ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874,n" 122)sousle nom de banafsai.

ZINGIBÉNN.CÉNS

52t. Alpinûa officinarum Hance

galangaofficinal, petit galangagalangamineur,galangavrâi, galangade


Ctrine

$ôdenjô|,!ôdenzâl (!) : comrptiondu classique!û'laniôn.

Cetæespèceserenconre dansle Sudde la Chineet la Tharlanded'où elle


est impôrtêo,.l-e grand galanga,à peu près inusité_aujould'hq' êtart
fourni parAlpinin galangawilld (= Maranta galangaL.) espècede Java,
cultivée aussien Inde.
La drogueest constituéepar les rhizomesen fragments.

USAGESTRADMONNELS

Cesrhizomes,rouges,disponiblescheztous les herboristes,sont utilisés,


partout, commeréchauffantet aphrodisiaque.Ils sont indiqués aussi,en
àécoction, dansles mauvaisesdigestions,les aérophagies, les cotques et
les affectionsrénales.Associésà la régtsse,ils serventdansle traitement
de la toux.
Iæ galangafait partie du rôs el-hanût(voir cet article,no 693).
D'aprèsMATHIEU et MANEVILLE (1952), à Casablanca,le galanga
entre dans la formule d'un msôlen spécial(mélangeréchauffant)utilisé
pour réveiller le raged ("fétusendormi"ndont la gestationdépasse-9 mois,
ielon les croyancespopulaires)et qui contientaussidu gingembre,des

741
semencesde frêne, du cressonalénois,de I'ail, desracinesde Corrigiola
telephiifolia, de la nigelle,desfleurs de lavande,de la lavandestæchade,
des-feuillesde thuya, du myrte, de la menthepouliot, du thym ; le tout,
pilé et mélangéà du beurre, sert à farcir un poulet qui gst.cuit.avecdu
ôurcuma,du cumin, du poiwe noir, du pimentfort et de lhuile d'olive.
prscussloN
Iæs sourcesécrites arabes
Le galangaest mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883,
no 829;, la',Umdat at-tabîb (no 779), AL-WAZIR AL-GHASSANI
(no 349), la Tuhfat al-ahbâb (n" 4ll) et ABDEREZAQ (LECLERC'
1874,n" 906) sousle nom de !ûlenjân.

522. Aframornurn rneleguetta K. Schum. ( = Amomurn gra,na


paradisiL.)

maniguette,gaine de paradis,poivre de Guinée*

t-gû,zay$rôwiya (!) (litt.: la noix saharienne): car elle était importée


d'Afrique Occidentalepar les caravaneset se vendait dansles comptoirs
satrariens).Les graines sont citées fréquemmentdans les chroniques
historiquesmarocainesau nombredesproduitsimportésdu Soudan.
jawza er-rqîqa (Alger, MERAD-CHIALI, 1973).

C'estune planteherbacéepoussanten Afrique occidentale.Les fruits sont


contenantune pulpe
des capsulesovoidesfusiformes,à calicespersistants,
et de nombreusesgraines.
La drogueet lépice, importéesau Maroc, sontconstituéespar les graines.

USAGESTRADMONNELS

la graine, luisante,pyramidaleet à surfacechagfinée,jouit d'une gande


réputation comme réchauffanteet aphrodisiaque(prise oraled'l cuillerée
à éafé de poudre).On I'emploieaussi,à Marrakech,Pt voie interne,dans
le traitementde la sciatique.
C'estun condimentutilisé pour sa saveurpoiwée et aromatique(odeurde
cardamome).Elle fait partie du rôs al-Innût et enEedansla composition
desma'jûn (voir à cesarticles,no 693 et 694).

DISCIJSSION

[-es sourcesécritesarabes

742
La maniguette n'était pas connue d'IBN AL-BAYTAR, mais elle est
mentionnéepar ABDEREZAQ(LECLERC,1874,no 214),la'Umdat at-
tabîb (n" 442,449) etlaTuhfat al-ahbôb(n" 99) sousles nomsdejawza
.ml.trôwiya,jawz er-rqîqaet jawzat e$-Serk.
AL-\ryAZR AL-GHASSANI
(n" 78) lui donneaussile nom dejawzat e$-Serk.
La maniguetts(Afrarnornurnmelegueta)était souventconfonduepar les
auteursavecXylopia aethiopicaqui porte normalementles nomsdeiawzat
zenj et jawzat habasô. Cette confusion se retrouvait aussi dans le
conrmerceinternationaldesépices,les Portugaisdésignaienten effet les 2
produitssousles nomsde "poiwe de Guinée"et "malaguetta".
* Ne pas confondreavecXylopia aethiopicaqui est aussiappeléparfois "poivre de
Guinée".

523. Curcun a divers

Curcumnlonga L. (= C. dornesticaYalet)
Curcumazed.oarta(Chrisun) Roscoe(= C. zerumbetRoxb.)
CurcumaxanthoruhizaRoxb.

curcumalong
zéodure ou gingembrebâtard
témoélawaq

forqum,lurqum(!).
jadwôr (!) : pour C. zedoarin.
Au Maroc, ces vernaculairess'appliquentindifféremmentà tous les
curcumas,importés d'Asie. Mais c'est surtoutle curcumalong que I'on
fiouve chezles droguistes.

Les curcumassontimportésau Maroc de llnde.

USAGESWS

Les curcumassont prescritspartout dans le naiæmentdes maladiesdu


foie, du sanget de la mémoire (amnésie),en poudremélangéeà du miel.
Ils sont égalementindiquéscommestimulantde la digestion,carminatif,
anthelmintique, antihémorroidaire.
Au Satraraoccidental, le curcuma long entre dans la composition de
collyres.
la z,êÂoureavait autrefoisune granderéputationcommecontre-poison.
C'est des condimentscourammentutilisés en cuisine marocainecomme
épiceet pour colorerles sauces.

743
DISCUSSION

I-es sourcesécritesarabes
Le curcumaest mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
I 883, n" 1525, l9l7 , 2254),la ',Umdatat-tabîb(n" 376, lM3, I 186),AL-
WAZIR AL-GHASSANI (no 84, 116,161),laTuhfatal-ahbôb(no 110,
139) sous les noms de kurkurn, 'urûq wfra, hurd. ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874,n" 32, 431) donneles noms de karkum, 'urûq safra,
'aqîd hinû, kurkub.
La zêdoure est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 4'12,1096,1097,1185)souslesnomsdejadwôr,zarumbâ.d,'arq
al-l<âfûr.et par ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,n" 282) sousles noms
de zarumbâd. Les autres auteurscitent aussi cette espècesdans les
rubriques consacréesau curcuma.

524. Elettaria cardamomun, IVhite & Maton (= Elettaria


cardamornurnMaton var. minusculaMaton = AmarnutnrepensSonnerat)
et Elettaria major Smith (= E. cardamornurnMaton var. major)

petite cardamomeou cardamomede Malabar


grandecardamomeou cardamomede Ceylan.

qa'qolla(!).
I.tebbel-hal (!) (surtoutau Moyen-Orient).

Ceux sont les fruits aromatiquesde ces 2 espèces,récoltésà maturité et


séchésau feu ou au soleil, qui constituentla drogue.Au Maroc, I'espècela
plus fréquemmentrenconfiée chezles droguistesest la petite cardamome
qui est importéede I'Inde.
Il existe d'autres espècesfournissant des cardamomes: A mornum
cardamornurnL. du Cambodgeet de Tharlande,A. xanthioidesWall. de
Tharlande,A. subulatumRoxb.du Népal,A. maxirnumRoxb. de Java,A.
aromnrtcrrzRoxb.du Bengale.

USAGESTRADMONNELS

La petite cardamomeest indiquée en poudre, par voie orale, à Fès,


Tétouanet Rabat,dansles refroidissements et Ïimpuissancesexuelle.
Les cardamomesentrent dans la compositiondu rôs el-I.wnût(vofu cet
article, n" 693) et desma'jûn (voir cet article,n" 694)et s'emploieparfois
en patisserie*.

DISCUSSION

744
Iæs sourcesécritesarabes
Les cardamomessont mentionnéespar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,
1877-1883, Do838, 1342bis, 1355,1722,1783,2247,2268),la 'Urndat
at-tabîb (n" 2026), AL-WAZIR AL-GHASSANI (n" 274),laTahfat al-
ahbôb (n" 342) sousles nomsde qa'qulla,qardamâna,hôL,hî\, hîl bawâ,
!ûr bawâ, krnfir, Sûhnîr. ABDEREZAQ (LECLERC, 1874, n" 739)
donnesousles nomsde qa'qulln,hâ\, hîL
* Au Moyen Orient,ellessonttês utilisée.spouraromæiserle théet le café.

525. Zingiber officinale Rosc.

gingembre

skenjbîr, skenjabîI(!) : du classiquezanjabîL.Ce termeest cité dans Le


Coran(S. 76, v.l7).

C'est une plante herbacêe,rhizomateuse,originaire de I'Asie ftopicale,


aujourd'huicultivée dansla plupart desrégionschaudesdu globe et même
dansles régionstempérées, en seres.
Au Maroc, le gingembre est importé de I'Inde et de la Malaisie. On
distinguele gingembregrrsqui est le rhizomeséchéà I'air et ûonçonnéet
le gingembre blanc qui a subi au préalable un grattage des couches
externeset parfois aussiun blanchissage à la chaux.On trouve aussi,de
plus en plus dans le commerce,du gingembrefrais et du gingembre
confit.

USAGESTRADMONNELS

Le gingèmbre est partout au Maroc, utilisé comme stomachique,


stimulant, réchauffant, aphrodisiaque.On le prescrit dans les
refroidissementsnla toux, I'amnésie,les digestionsdifficiles, en décoction
dansdu lait chaud; on peut aussiprendre2 boulettespar jour d'unepâæ
faite de poudre de gingembreet de miel.
Iæ gingembreest aussiemployé,en usageexterne,sousfonne de liniment
contre les douleurs dorsales,les rhumatismes,les courbatures,les
lumbagos. Ce liniment appliqué au hammam,à la sortie du bain, est
obtenuen faisant macérer,pendantI mois, 2 ou 3 cuillères à soupede
gingembre blanc en poudre dans de I'huile d'olive. Ses propriétés
rubéfiantessontconnues; aussiest-il utilisé avecmodération.
Le gingembreest Eèsutilisé conrmecondimentculinaire.

DISCI.JSSION

Les s:urcesécritesarabcs

745
I-e gingembreest mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
'Umdat at-tabîb (no 1055), AL-\ryAZIR AL-
1883, n" ll25), la
GHASSANI (no 113), la Tuhfat al-ahbôb (no 143) et ABDERAZAQ
(LECLERC, 1874,n" 274)sousles nonr de zaniabîL.

ZYGOPHYLLACÉBS

526. Fagonia bruguieri D C.

lhîIM(poly.) (litt.: petit acacia).


âfessur(fouareg, VOINOT, lgM ; SITOLJH,1989).

répanduedans le Satraraseptentrionalsauf le
Espècesaharo-sindienne,
Saharaoccidental.

USAGES TRADITIONNELS

Dans les régions sahariennes, la décoctionde la plante est utilisfu, en


frictions, contre la gale chezI'hommeet chezI'animal et contre diverses
affectionsdermatologiques prurigineuses.
D'aprèsVOINOT (lgM), au Saharacental, la plante est utilisés dansle
traiiement de la jaunisse: le macératdansde I'eaude la planæ séchéeet
pulvériséeest bu au repastous lesjours jusqu'àguérison.

La planæest un bon pâturagepour les dromadaires,les ovins, les bovins


et les gazelles(VOINOT, 1904).

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
Cetæes$ce n'estmentionnéepar aucunde nosauteurs.

527. Fagonia cretica L.

!1î1.n,çlîI.nya@oly.) (litt.: petit acacia) (Haouz, Dra, Tafilalet, Sahara


Occidental) : ce vernaculaires'appliqueaussià d'autresFagonia et à
diverseses$ces.
Sukifu, *,ekilu (Essaouira).
taûbûnt (litt.: la savonneuse) (Essaouira).
tajerkennâ, tajerken (SaharaOccidental,MONTEIL, 1953 ; Sahara
central,SITOUH, 1989).
desma(SaharaOccidental,MONTEIL, 1953).

746
communeau Maroc.
Es@cecircum-médiænanéenne,

USAGRSTRADMONNELS

La plante entière est utilisée commesavon végêtalpour laver la laine,


dansla région d'Essaouira et le SudMarocain.

DISCI.JSSION

I-es sourcesécritesarabes
Cetæes@cen'estmentionnéeni par aucunde nosauteurs.

52E. Fagonia glutinosa Del.

llîtw, tlîlnt libil (Tissint et Sud Marocain) (litt.: petit acacia de


dromadaire): à causede la présencede 2 stipulesrappelantles épines
d'Acacia raddiana(MONTEIL, I 953).
desma(poly.) (SatraraOccidental,MONTEIL, 1953).

très répanduedanstout le Sahara.


Espècesatraro-sindienne,

USAGESTRADMONNELS

Au Sahara,la plantesest utilisée,associéeà la racine de Colocynthis


sur les blessureset lesbrûlures.
vulgaris,en cataplasmes

Cette espèce serait très nutritive pour le dromadaire,surtout à la


grenaisou,mais ingér&,seuleet en grandequantité,elle provoquerait chez
lui descoliques.

DISCI.]SSION

Les sourcesécritesarabes
CetteesSce n'estmentionnéeni par aucunde nosauteurs.

529. Nitraria retusa Forsk.


l-gerzîrn,ôgerzîm(!).
ôterzîrn(Touaregset SaharaAlgérien,MONTEIL, 1953; QUEZEL&
SANTA, 1962-1963).
âgemrnîs et ônffis (Satrara Dra).
occidental,

747
répanduedansle Saharaorientalmarocain.
Espècesatraro-sindienne,

USAGES TRADMONNELS

A Tissint, la décoction des feuilles fraîches est utilisfu contre les


refroidissementsn les maux gastriqueset les intoxications.Cettedécoction
s'emploieaussien lavemenæ(tahgina)danslesmêmesindications.
I-es tradipraticiensde cette oasispreparent"contreles hémorroides, des
suppositoiresà basede feuilles de N. retusaet de Zygophyllamgaetulum
(cettemédicationest interdiæaux femmesenceinæs).
A Figuig et dansle Tafilalet, les feuilles sont appliquéesen cataplasmes
pour résorberles enflureset sécherles boutons.

I-es fruitsdc- qui sont de petitesdrupesrouges- sont comestibles,"de


saveurdouceâEe,brûlantequandon en abuse"(MONTEIL,1953).
Cet arbusteest un bon pâturage,conseillédansla maladiedu chameaudite
el-$eS(voir à,Rhusalbidum,no l9).

DISCt,]SSION

Les sourcesécritesarabes
Cettees$ce n'estmentionnéeni par aucunde nos auteurs.
* En Lybie,les fruits serventà péparer uneboissonet les feuilles sèche.s
sontemployées
en Egyptecommesuccédanéde thé (LE FLOCTI, 1983,n" 229).
KEITH (cité par LE FLOC'H, 1983,no 229) a voulu faire de ces fruits le famevx lons
des Lotophages,mais nous pensons,à la suite de la plupart deshistorieili, que cette
nourriture ne peut être que la jujube, produiæpar le Ziryphus lotus, ou la datte du
Balanitesacgyptiaca,esSces desrégionsaridesou désertique.s, en raison de leur bonne
qualiténutritive(voir à Zryphuslotus,noÆ,età,Balnnites acgyptiaca,n" 480).

530. Peganurn harmala L.

harmel

l-Inrmel (!) : c'estle nom de I'espècepartoutdansle mondearabe.

Es@cecosmopolite,très communeau Maroc.

USAGESTRADMONNELS

C'est une des plantes dont I'usagea êtê recommandéepar le Prophète.


Aussi est-elletrès employéepartoutdansle MondeMusulmanà des fins
Au Maroc, c'est
rituelles, magiques,prophylactiquesou thérapeutiques.
une véritable panacée.

748
Partout,les fumigationsau harmel,au soufre,à I'alun et aufasû,! (voir à
Ferula communis,no 39) sontréputéesdissiperles mauvaissortset le mal
d'amour et protéger de toutes les actions nuisibles fomentéespar des
individus mal intentionnés.On a recoursaussi aux fumigations pour
calmer les enfants criards et insomniaques,les neurasthéniqueset les
déprimés.
Les graines de harmel et I'alun (kbba wa l-furmel) sont portéesen
arnulettescontrele mauvaisoeil et contrelesmauvaisgénies.

A Marrakech, Rabat, Salé, Casablancaet Tissint, contre I'ictère, les


refroidissements,les hémorroides,les douleursintestinales,les maladies
cardiaques,la stérilité féminine et les maladiesde I'utérus, on prend I
cuillerée à café le matin à jeûn d'un oléat qu'on obtient en broyant
quelquesgrainesde harmeldansde lhuile d'olive.
Deux graines de harmel placéessous la langue au cours d'un voyage
supprimele mal des transports(Tissint, Tata). I-e mélangede quelques
grainesdharmel et d'armoiseblanche(Artemisiaherba alba), en poudre
ou en infusion, est un anthelmintiqueéprouvé(Marrakech,Agadir).

Les graines de harmel sont courammentutilisées pour soigner les


toxicosesdu nourrissonet les diarrhéesinfantiles:
- recettenol (Manakech): un mélangede quelquesgrainesde harmel, d'une limace
séchée,de clou de girofle, de nigelle, de cumin laineux du Satrara,de Zygophyllum
gaetulum,de souchetafricain,de semencede fenouil,d'armoiseblanche,de carvi, de
Étale de rose,est grillé d'abord$u un plat de ærrecuiæpuis pilé. On ajouæalorsà cette
poudreun macérataqueuxd'oigDon,de hennéet de menthepouliol Chaquejour, on fait
boire à I'enfant diarrhéiquel/2 cuilleréede ce mélangetrituré dansune cuillerée dhuile
d'olive.
- recetteno2(Marakech) : on prendquelquesgrainesdeharmel,dela cannelle,du clou de
girofle, de la noix muscade,du thym, du fenugrec,du cressonalénois,des semencesde
fenouil, un peu de sel gemmeet le nerf séchéde la verged'un moutonsacrifié le jour de
tAid Al-Kébir ; on grille le tout ensembleet on pulvérisele mélange; tous les jours,
pendant7 jours, on fait avalerà I'enfantmaladeunepincéede cetæpoudreremuéedans
unecuilleréedhuile d'olive.

Les grainesde harmel, quandelles sont prisesen usageinterne, sont en


règle généraledétoxiquéespar un grillage préalable.
Dans les régions sahariennes, en usageexterne,la poudrede grainesest
saupoudrée commecicatrisantlors descirconcisions.
A Marrakech, les graines de harmelnpulvériséeset associéesà du
gingembre,du miel et un peù d'eau,sontemployéesen frictions dansles
douleursarticulaires,les rhumatismeset la sciatique; ou en cataplasmes
cornmeanalgésiqueet antimigraineux.
Partoutau Maroc, la poudrede grainesmacéréeà chauddans de I'huile
d'olive, en associationavecdesclous de girofle (et avecparfois de la bile
de boeufl, donne une sorte de brillantine qui est appliquéeen masque
caoillairepour rendreles cheveuxplus drus,pluc épaiset plus vigoureux.

749
Cetæhuile est aussiutilisée commecicatrisantepour les petitesplaieset
les blessures.
Dansle Haouz,lemaeÉratde racinesde harmeldansdu vinaigreest utilisé
en gargarismesdansles gingiviæs.
I-es rameauxfrais et le suc qu'onen retire par expressionsont utilisés en
frictions coûrmerévulsif dansles rhumatismeset les douleursarticulaires
(Tafilalet,Haotlz,,Souss).

A Casablancaet Marrakech,on utilise la décoctiondes graines (une


poignéedans I litre d'eau)commeabortif.

D'aprèsMATHIEU & MANEVILLE (1952),à Casablanca,on inroduit


dansun cifion, pil un ptit trou, quelquesgrainesde harmel ; puis on le
place, toute une nuitosousde la cendreencorechaude; le lendemain,on
extrait le jus du citron et on en adminisEeI cuillerée tous les matins,
pendant3 jours, conte I'impuissance
D'aprèsKARMINE (1986), contrela lithiaserénale,on fait ingérer une
pâte faite de graines de harmel, de nigelle, de cumin, d'ail, de beurre
ranceet de miel ; et contreI'herpèsrebelle,on appliquesur les lésions,3
jours de suite, un mélangede poudrede grainesde hannel grillées et de
limaille de fer, le tout trituré dansun peu d'huile d'olive ; on laisse agir
toute une nuit puis on lave au matin.
Le suc de la plante verte est instillé en collyre dans le traitement des
blepharites(KARIMINE, 1986).

TOXICITÉ

Au Maroc les intoxications au harmel ne sont pas rares chez I'homme,


surtout chez I'enfant, la plupart du temps à la suite de I'absorbtionde
mixtures thérapeutiquestaditionnelles surdosées. Nous avons observéà
plusieurs reprises des décèsd'enfantsadmis dans les hôpitaux en état
d'anurieet d'urémiegrave,aprèsabsorbtionde gfainesde harmel.
L'usagedu harmelà desfins abortivesou criminelles*a aussiété signalé.
Par contreles intoxicationsdu bétail sontrarissimes,les animauxrefusant
de pânuer le harmel qui se signaletout de suiæpar sa forte odeur.

Symptômesde l'intoxication
Le tableau clinique de I'intoxication est caractéristique. D'abord
apparaissentvomissements,vertiges, stimulation, tremblements(action
trémorinique), fourmillementsdansles extrémités,sensationde chaleur
intense,paresthésies.Ensuitesurviennentdeshallucinationsvisuelleset
auditives,des crisesfurieuseset un violent mal de têæ.Lintoxiqué tombe
alors dans un sommeil profond. Troubles cardiaqueset bradychardies,
qu'on observeparfois dèsle début,sont ûès marquésà ce stade.Dans les
intoxications gravesce tableaus'enrichitde complicationscirculatoires,
de c..nvulsions,de pa'alysies,de signesde néphrotoxicité(anurie et

750
urémie importante). Enfin, intervient la paralysiedu systèmenerveux
central et la mort par arrêt de la respiration.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
Le hannel est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
no 650, 943),la ',Umdatat-tabîb (n" 550), AL-WAZIR AL-GHASSANI
(no 119),la Tuhfatal-ahbôb(n" 176)et ABDEREZAQ(LECLERC,1874,
no 315) sousle nom de Inrmel.

Les donnéesde la toxicologie


La plante contient des alcaloi'des,surtoutles graines(4Vo)et les racines
(37o).La vasicine (ou péganine)possèdela structurede la quinazoline ;
I'harmaline (2,lVo), I'harmine (1,67o) et I'harmalol dérivent de la
tryptamine.On a reconnuque la harmineétait identiqueà la yagéinedu
yagé (Banistera caapi Spruce,Malphighiacfus)que les Indiens de
Colombie utilisent comme plante hallucinogène.L'harmaline est la
dihydroharmine,de laquelledérivele harmalolpar déméthoxylation.Ces
structuressont très prochesde I'aribine (alcaloTdede l'Arariba rubra
Mart.) et de la loturine (alcaloïdede Symphocos racernosa Roxb.)
(MANSKE & HOLMES,1952;PELT, l97l) utiliséesaussi,en Amérique
latine,par les shamansIndiens,

Il faut soulignerque les alcaloïdesdu harmelsont détruitspar grillage et


qu'unepartie d'entreeur passedansles fumées.Ceci peut expliquer à la
fois I'utilisationdes grainessousforme de fumigationset les pratiquesde
détoxicationpar grillage.
D'autre part les alcaloïdes-bases du harmel sont insolubles ou très
faiblementsolublesdansles liquidesaqueu(non acideset dansles huiles
végétales,ce qui confèreaux infusionset aux oléatsune toxicité inférieure
à celle de la poudrede graine.

Tous ces alcaloides ont en commun un noyau indol et évoquent une


moléculequi joue un rôle importantdansle fonctionnementdu système
nerveux central : la sérotonine. Il est probable que I'activité
hallucinogène,trémorinique et modificatrice du comportementde ces
substancessoit en rapport avec cette structureindolique (PELT, l97l).
Elles se comporteraientcomme des antagonistesde la sérotonine en
prenant sa place dans les mécanismesenzymatiques,en raison de la
ressemblance desstnrctures(UNESCO,1960).
* Les grainesde harmel sont souventutilisées,associéesaux graines de datura,
-pour
rendre fou quelqu'un. L'un des vernaculaire.sutilisés par les Egyptiggs pour_désigner
cetteplante- næjnewm(litf: celle qui rendfou, possédé)- montrebien d'ailleursque
cetæOropriétéde la planæestconnue.

751
531. Trtbafus terrestrts L.

al-fusak, al-?aska(!) (signifie: planteà fruitspiquants; allusionaux


épinesacérées portéesparle ùrui|.
tîmgeles.f(!) (Sahara Occidental) ; âmaglosf(Touaregs,MONTEIL,
1953).
nûggayr(Sous,BOULET& al., l99l).
tagruft,tagrufi, tajeruft (Touaregset SaharaCenral,MONTEIL, 1953;
VOINOT,lg@.; SITOUH,1989).
ta(reîça (Maure,MONTEIL, 1953): pourle fruit.

EsScecosmopolite, auMaroc.
commune

USAGESTRADMONNELS
le fruit estutilisédansle haitementdescoligues.
Au Saharaoccidental,

TOXICITÉ

La planteest connuedeséleveurspour sa toxicitéenversles moutons


(voir $ "lesdonnées
dela toxicologie").
DISCT"JSSION

I-essourcesécritesarabes
Cetteespèceest mentionnfupaeIBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-
1883,no 288,669,697,1337, 1435,1502),la'Umdat at-tabîb(n" 601,
626),AL-WAZIRAL-GHASSANI(n' 120)etlaTuhfatal-ahbôD (n" 168)
sousles nonn de Insak, himrnasal-âmîr,fufirat al-'ajû2,fukûhai.
ABDEREZAQ(LECLERC,1874,no 103,316)donne fusak,himmas
al-jibôL,dîk ô!ûm.

Lesdonnéesdela toxicologie
Dansla planteséche,on a décelé0,5 à 2Vode saponosides stéroïdiques
constituésprincipalementdediosgénine accompagnées,
et deruscogénine,
danscertaines races,d'unpeude gitagénine, désoxydiosgénine
tigogénine,
et chlorogénine.Dêsalcaloides dontlharmane.
ont aussiétéreconnus,
Dansles graineson a identifiéJe I'harmine.

T. teneslris estparfoisresponsable d'accidentschezdesmoutonset des


chèwesqui ont pâturéla plante.
estdifférent:
Suivantla région,le tableaucliniquedeI'intoxication

752
l. syndrornede plwtosensibilisationet d'hépatotoxicité(observésurtouten
Afrique du Sud)
L'intôxication se caractérisepar I'apparitiond'oedèmes,un gonflementde
la tête, de la dépressionet des symptômesde photosensibilisation.I-e
museauapparalf sec, noir et fendillé et, si I'exposition au soleil se
prolonge,dautres lésions de la peau se développent.L'anirnal refuse de
i'alimènter, le blanc de l'oeil devient jaune, signe d'ictère et
dhyperfophie du foie. Dansles cas sévèresla mort survienten quelques
jours.
-Dans
ce cas,la maladieest provoquéepar I'accumulationdansle sangd'un
pigmentfluorescent,la phylloérythrine,produit par digestionbactérienne
OJta chlorophylle,dansle tube digestif du mouton.Cetætransformation
de la chlorophylleest induite par les saponosides du T. tetestrts qui ont
un groupeester.Cesdernierssont de plus hépatotoxiques.

2. syndromede type cyanhydri4ue


Dans d'autres pàys, I'intoxication ressembleplutôt à I'intoxication
cyanhydriquemaisI'acidecyanhydriquen'ajanrais êtédêc'elê,.

3. intoxicationnitrique
Ailleurs encore, on a observédes intoxications sans ictère et sans
photosensibilisationmais avec méthémoglobinémieet asphyxie
importante,provoquéespar la gande quantitéde nitraæsprésenædansla
plante,aprèJque ceux-ci aientété réduitsen niriæs dansle tube digestif
de I'animal.
(KERHARO& ADAM,1974; KEELER& al., 1978).

532. Zygophyllum divers

ZygophyllurngaetulumEmb. & Maire


Zygophyllum waterloti Mure
Zygophyllurnfontanesfrilebb.

zygophylle

l-'aggâya(!).
I-berrôya(Iekna, Dra) (litt. : la'guérisseuse).
tazzlost(fissint).
tirça (Haha,DoLJTÉ, t9l4) (BERTRAND,1991).
tirremt (Hatrq DOLJTÉ,l9l4).

Zygophyllumfontanesi estuneesSce du littoral atlanti_que marocain,du


SâËaiaôccidental,des Iles Canariéset desIles du CapVert ; Z. waterloti
est une endémiquedu Dra et du Satraraoccidental; Z. gaetulznrpossède
une aire plus restreinteencore(région de Tan-Tanet Dra).

753
Ces plantes, très représentativesde la pharmacopéesaharienneavec
quelquesautreespèces(Cotula cinerea,Arnmodaucasleucotrtchus,etc.),
sont vendues par tous les droguistesainsi que par les herboristes
ambulants,eux-mêmesbien souventd'origine saharienne.

USAGFS TRADMONNELS

Au Satraraoccidental,dans le Dra et la région de Tarfaya, les feuilles


séchéessontutiliséesen décoctionbuvabledansle traitementdesdouleurs
de I'estomacet desfoies congestionnés par un excèsde bile (lamrôr).En
usage externe, la poudre fine de feuilles est utilisée en saupoudrage
comme hémostatique stu les blessures,et, en emplâtres,commematuratif
des furoncleset des abês. La planteest aussiemployéepar les nomades
dansle traitementdel'eczêmaetde diversesdermatoses.
Dans le Dra et au SaharaOccidental,I'infusiondes fleurs est utilisée en
bains et en lotions antiseptiquespour lhygiène du nourrisson,pour les
soinscorporels(en bains,associéavecles nards),pour les soinsdu visage
(éclaircissementdu teint) et pour soignerles crevassesde sein.
A Tissint et à Tata, on fabrique des suppositoirescontre les
refroidissements,contenant gênêralementdes feuilles de Zygophyllum
gaetulum. de I'ail, desgrainesde nigelle, desracinesde coloquinte,de la
pulpe de datæ.Le suc de la planteest instillé dansles oreilles conre les
otiæs (zdiSl et dansles yeux conte la vue brouillée(&ab).
D'autre part, les propriétéshypoglycémiantesde la plante sont rès
connuesdesnomadesqui lui associentsouventd'autresesSces : racinesde
Capparisspinosa,feuilleset fleursd'Halorylonscopariam.
SABBAH-SALOMON (1948) et NAUROY (1954)mentionnentI'emploi
des sommitésfleuris séchées,à odeur agrfuble,pour faire des boissons
rafraîchissanteset digestives,mélangéeparfoisavecParonychiaargentea.

Les zygophylles,poussantsouventen véritablessteppesdansle GrandSud


Marocain et ne redoutant pas la salinité des sols, sont une véritable
providencepour les fioupeaux.Une ême espèce- Z. simplexL. connue
au Satrarasousle nom de l-mellal.+ est aussirès pâtuée.
Cesplanæscommuniquenttoutefoisau lait de chamelleune saveursaléeet
entralneraientchezles bêtesqui les pânuent exclusivement,une chute de
poils (MULLERO, 1945; BELLAKIIDAR & aL,1987).De plus certaines
espècesde zygophylles (2. alburn L. et Z. geslini Coss. du Sahara
Algérien) ne seraientpasdénuéesde toxicité (OZENDA,1977).

DISCUSSION

I-es sourcesécrites arabes


I-es zygophyllesne sontmentionnéspar aucunde nos auteurs.

754
B - PRoDUITS
DunÈcwnumÉRAL

533. alun

Sulfatedoubled'aluminiumet de potassium,cristalliséavec 12 molécules


d'eau: K Al (SO+)2,l2HzO.

Sebba,tubb (!).
azarif (berbère).
tomla (Saharacentral) : poru I'alun naturel du Saharamélangé à du
sulfate de fer.
jan-kanwan (Sahel) : nom au Soudande I'alun rouge du Sahara,
commercialisépar les Haoussa.

DGLOITATION ET COMMERCEDE L'ALI.JN AU MAROC

L'alun se rencontrefréquemmentau Sahara-Il se forme dansles cuvettes


et les bas-fondslorsque l'eau s'évapore.Cet alun saharienest souvent
femrgineux car il est mélangéà du sulfate de fer. Le toponyme Oued
Ech-chebbi (litt.: rivière de I'alun) est d'ailleurs fréquent dans le
Mouydir et la région d'Amguid (Saharacentral) d'où provenait une
grandepartie de I'alun exporé par le Maroc vers I'Europe.Cet alun était
aussiemportépar les caravanesau Soudan.
Sousles Almohades(Xtr-Xltrème siècle),I'alun du Maroc était exporté
vers I'Angleterre,la Normandieet Gênes.La qualité dite "alun blanc de
Sijilmassa" êtartparticulièrementrecherchéepar les négociantseuropéens
(HrsroIREDUMAROC,1967).
A partir du XVIIème siècle,devantle développementde I'industrie de la
tannerie et de la teinturerie, le Maroc devient importateur d'alun en
provenancede Franceet dltalie.

USAGESTRADMONNELS

USAGESUÉPICWNUX
Il est partout utilisé, par voie interne et externe,comme astringentet
hémostatique.
On I'emploie dansles soinsdesblessures,le Eaitementdes saignementsde
bouche et de nez, des hémorroides,etc. Les barbiersI'administrent,en
bains de bouche,aprèsun arrachagede dent. Sa solutions'emploieaussi
en instillations dans les yeux et les oreilles, dansles ophtalmieset les
otiæs.

755
I-es femmes se servent de I'alun, en mélangeparfois avec du sulfate de
fer, de l'écorce de gfenadeet de la noix de galle, pour ressererleurs
parties génitaleset simuler la virginité.
A Rabat,Manakech,Casablanca,ladécoctionde chardonà glu, d'origan,
d'alun et de sel gemmes'emploie,en lavementsconEele prurit vaginal.
A Salé, Marrakech,Fèsnon croit que des lavagesvaginaux avec de I'eau
alunée,juste aprèsdes rapportssexuels,seraientanticonceptionnels. Des
ovules faites avec de I'alun, de la galle de tamariset de la pulpe de datte,
sont utilisées avantles rapportssexuels,dansle mêmebut.

USAGESMAGIQI.JES
L'alun est très utilisé dansles fumigationsrituelles,à tite prophylactique
et pour écarterle mauvaisoeil. Une procéduredivinatoire Eèsutilisée au
Maghreb est décrite par BELGLJEDJ(1966) : "la mère étend I'enfant
maladesur le côté droit, poseune pierre d'alun au sommetde la tête de
celui-ci, mesureun empan en direction des pieds, déplaceI'alun à la
manièred'un jalon et poursuitainsi, mesurantet jalonnantjusqu'augros
orteil. L'opérationest refaite 7 fois, toujoursdansle même sens,puis le
morceau d'alun est placé sur des charbonsardents. Il se calcine en
formant des bulles, et s'il en apparalt une grosse à la surface, elle
représenteraincontestablementI'oeil maléfique, causede tout le mal.
L'image est d'autantplus suggestiveque, parfois, un débris de charbon
restedansla bulle et figure la pupille. L'alun est alorsrefroidi dansI'eau
et écrasésous le talon du malade".Cette technique,appeléelbir (htt.:
mesureà l'empan),se retrouvepartoutau Maroc.
L'alun entre aussi dans la composition de la teb$ira ou b$û r
(fumigations),généralementassociéau harmel,au soufre,au sulfate de
cuivre, à la gomme-résinede férule, aux graines de coriandre, au
benjoin, à la rue, etc. Cesfumigationssont considéréscommerituelles -
quasiment religieuses -, prophylactiqueset même curatives : on y
procède,en effet, à toute occasionde maladie,de malheur,de mauvais
présage,de déménagement, de voyage,etc.
L'alun est aussi introduit dans les amuletteset porté corlme préservatif
du mauvaisoeil.

USAGFS TECHMQLJES
En artisanat,I'alun est très utilisé commemordanten teinturerie et en
tannerie.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
Les textes anciens distinguaient3 types d'alun : l'alun fibreux, I'alun
mamelonnéet I'alun déliquescent.L'alun du Yémenest aussimentionné
cornmeune variété nès pure (voir article suivant,n' 534). De plus, on
iin alun calciné.
préparait,pour I'usagetherapeutique,
756
L'alun est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883,
n' 1279)et ABDEREZAQGECLERC,1874,n" 962,963,964)sousle
pas.
nomdeSebb.LesauEesauteursne le mentionnent

534. alun du Yémen

Aujourd'hui,mélanged'alun,de sel gemmeet de pigments.

Sebbal-yamanî(!).

USAGESTRADMONNELS

A Saléet Marrakech,I'alun du Yémenestprescritpour les soinsbuccaux,


les gingivites, les maux de dents, les saignementsde la bouche,en
gargarismesde la solution aqueuse.Cetæsolution peut ête additionnée
de diversautressimples: sel gemme,vinaigre,décoctiond'origan.

DISCT.JSSION

Les sourcesécritesarabes
Dans I'Antiquité, les meilleuresvariétésd'alun venaientd'Egypteou de
llle grecque de Milo. Les Arabes firent connaîtreune aufre variétê,
d'alun Eès pur, l'alun du Yémen.
D'aprèsIbn Khordadbeh,cet alun provenait"d'unesourcesituéesru une
montagnedu Yémen : I'eau en dévalela penteetnavantde se perdre dans
le sol, laisseun dépôtblanc,I'alun du Yémen"(cité dansMARTIN & al.,
1988).
Cette inforrration est confirrrée dans le rapport publié en 1977 par une
mission de prospectionminière au Yémen.Ce rapport signalela présence
d'un gisement d'alun à Al-Lipsi (près de Dhamar) autour de sources
chaudesd'origine volcanique. Le Yémen étao.td'ailleurs exportateur
d'alunjusqu'en1913(cité dansMARTIN & a7.,1988).

Aujourdhui, au Maroc, commepartout dansle Monde arabe,le véritable


alun du Yémen a dispartrde l'étalagedes droguisæs.Ce qu'on trouve au
Maroc sous ce nom c'est un mélanged'alun blanc industriel et de sel
gemmefondus ensemble,coloré dansla massepar addition de colorant
synthétiquerouge ou orangepuis coulé en states (BELLAKHDAR & al.,
1982). Des échantillonsprélevésau Maroc et analyséspar LAZREK
(1986)ont révéléla mêmefalsification: alun du commerceadditionnéde
pigments (rouge de toluidine, outremer,ocrejaune) et d'une chargede
sulfate de baryum. D'autres échantillonsprovenantd'Afghanistan ont
donnédesrésultas similaires(YOLJNOS& al., 1991).
Ainsi s'est perpété, sous la fonne d'un fauxn le souvenirde l'alun du
Yémen qui a représentélongtemps la qualité la plus pure de I'alun
757
naturel,une qualitê dêcriæpar les auteursarabescommeEèsblanche,
fibreuseet douce(hbb rap,litt: alundoux).

L'alun du Yémenest mentionnépar ABDEREZAQ(LECLERC,1874,


n" 962)sousle nomde fubbyamanîet 1abbrab.IBN AL-BAYTAR ne
Pasdementionpar lesautresauteurs.
déqit pascettevariêtÉ,.

535. améthyste

Variété de quartz ISiOZ) en cristauxhexagonaux,transparent,coloré en


violet plus ou moinsfoné.

ârnitist: vernaculairepopulaire*dérivantdu français"améthyste".


ma'ffi,q(liwesque) (litt.: la bien-aimée).
jamast, jamst, jamez (liwesque).

I-es filons d'anéthystecristalliséesont nombreuxau Maroc, surtoutdans


le Moyen-Atlas.On la renconfieaussisousformede géodes.

USAGFS TRADMONNELS

A Meknès, I'améthyste s'utilise comme porte-bonheuret talisman


péventif conEetoutesles maladies.

DISCUSSION

I-es sourcesécrites arabes


Elle est mentionnée,sousle nom de iamast, pæ IBN AL-BAYTAR
(LECLERC, 1877-1883,no 510, 2145) et AL-BIRLJNI(dansHAKIM
MOHAMED SAID, 1973,p. lll) qui reprennenttous le Kitâb el-ahiôr
(Traité des minéraux)d'Al-Kindi. ABDEREZAQ et les auEesauteursne
la ciæntpas.
Le gisementd'anéthystequi se trouveen Arabie,au lieu dit As-Safrâ' (à
3 jours de Médine), et qui fournit des cristaux d'une taille remarquable,
est cité danstous les liwes arabes.
* el-fajriya: cet adjectifqui siguifienderoche","minéraln,désigneaujourdhui,dansle
diatectemarocain,la couleurviolette,par allusionjustementà I'améthystequi poræcetæ
couleur.

536. amiante

Silicate complexede calciunUde magnésiumet de fer, d'aspectfibreux.

758
tatnetgosr(berbère,EL-BEKRI).

Des mines d'amianteexistent au Maroc dansla région de Ouarzazate,


dansdes sitesà serpntine. L'exploitationde I'amiantedu Dra au D(ème
siècleest attestéepar Ibn Hawqal(cité par LAROII,1970). El-Bekri, qui
voyagea dans la région au XIème siècle confirme I'existence de ces
gisementsdu Dra: "auprèsde ce fleuve, dit-il, on frouve une espce de
pierre nomméeen berbèretametgosr; lorsqu'onla frotte entreles mains,
elle s'amollit au point de prendrela consistancedu lin ; elle sert à faire
des cordeset des licous qui sont absolumentincombustibles.On avait
fabriquéde.cettesubstanceun vêtementpour I'un dessouverainszénètes
qui régnaientà Sijilmassa"(EL-BEKRI).

USAGRSTRADITIONNELS

En raison de sa résistanceau feu, I'amiante passepour avoir des


propriétés magiques et entre, dans le Sud du Maroc (Marrakech,
Ouarzazate,Tazenakhl),dansla constitutionde talismanspuissantsqui
protégentde tous les maléfices.

TOXICITÉ

La toxicité à long termede I'amianteest connue: respirée,les fibres frès


fines de cetæmatièrepeuventprovoquerdescancersdu poumon.

DISCIJSSION

IBN AL-BAYTAR (dansLECLERC, 1877-1883,n" 1472),reprenant


Dioscoride, mentionneI'amiantemaisdansunerubriqueoù il traite aussi
du talc et du mica. Les autresauteurs décriventpascettematière.

537. argiles

Silicate hydraté d'aluminium et d'autresmétaux, associéà des débris


organiques.

fn (l): pour I'argile ordinaire(celle despotiers).


tfel Q) (Tétouan, JOLY, 1906) : pour I'argile ordinaire (celle des
potiers); en Algérie et dansI'Orientalmarocain,ce vernaculairedésigne
le !ôssûl (argile saponifère,voir ci-dessous).
tadoqqa (!) (vocabulaireprofessionneldespotiersde Fès) : pour I'argile
despotiers.

759
Il existe, au Maroc plusieurs variétés d'argile commune : I'argile de
Tétouan(Jbel Dersa)est bleue ; I'argile de Rabat-Salé(Bou Regreg)est
rouge ; I'argile de Fès (Beb Jelliq, SahabEl tWerd,Lwajriyin, etc.) est de
couleur variable,gris-bleuà jaunâfe (BEL, 1918).On trouve aussidans
plusieursrégionsdes argilesblancheset des kaolins(région de Missour,
Tafilalet, etc.).
I-e Maroc est un grandproducteurde !âssûl et d'argilessmectiques(ou
terres à foulon) que les indusnies européennesutilisent pour leur grande
capacitêd'absorptionde gaz et de solvantset pour leur pouvoir mouillant
et détergent(foulage des draps et dégraissagedes laines). Ces argiles
smectiques,aprèsactivationpar additionde carbonatede sodium,donnent
les bentonitesutilisées commeboue de forageet pour la confection de
moulesen fonderie.
Les gisementsmarocainsd'argiles smectiqueset de Tôssûl se trouvent
dansla région de Taourirt et dansla MoyenneMoulouya.

Les argiles mentionnéesdans les naités médicauxarabesprovenaient


d'Orient. Aujourdhui, cesproduitssontremplacéspar des argileslocales
d'aspectéquivalent.On distinguaitdanscestraités:

- fn al-ma$ûrn (litt.: argile sigillée) qui était la terre sigilltu de


I'Antiquité et du Moyen-Age. Elle provenait des Iles Grecquesde
Iæmnos,via Constantinopleet Alexandrie,et seprésentaitsousforme de
tablettesou de bols marquésd'un sceau(d'où sonnom). Elle fut très vite
remplacéepar des imitations fabriquéesen Egypqe.Clétait ul9 argile
femrgineusé,rougeâtre,qui entait dansla compositionde la thériaqueet
était utilisée commehémostatique.
Aujourd'hui, au Matoc, on la remplacepar des fragmentsde poterie ou
par de largile rouge cuite.

- ûn al-arrnînî (litt.: argile d'Arménie),encoreappelée"terre de Sinope",


du nom de la ville d'Arménie(aujourdhui petit port de Turquie, sur la
Mer Noire) d'où elle provenait.C'est une argile femrgineuse,rouge
foncée,grasseet adhérente,un peu aromatique.
Lui correspondaujourd'hui,au Matoc, I'argile dite fn l-âfuer (htt.:
argile rouge)et l-enjbôr, vernaculairequi renvoieà sonutilisation par les
rebouæuxpour plâtrer les fractures(jbîrâ). SelonIbn Buklarîch (cité par
RENAUD & COLIN, 1934,no 196),I'argile de Fès lui est semblableen
tout. Sousle nom de l-enjbâr, on vend aussià Marrakechdes morceaux
de terre cuiæ émaillée (farence)ou non émaillée.

760
- ûn nîsâbû.rî(litt.: argile de Nichapour),qui provenaitde l'Iran et qui
éait blanche.
Elle est remplacéeau Maroc par I'argile dite çal.$l ou .mnSl, blanche
cornme elle, et comestible,et qui sert à enduire les planchettesdes
écoliersdu msid (écolecoranique).

- f;n qîmû,liyâ(htt.: terre cimolée) du nom de llle grecquede Cimolos


(dans les Cyclades)d'où elle provenait. C'était une argile saponifère,
faiblement détergente.
Elle fut rapidementremplacée,au Maghrebpar les argiles dites !âssûl
(Maroc) ou tetl (Algérie).ln gassûldu Maroc (déjamentionnédansIBN
AL-BAYTAR comme une vari êtê,de ûn qîmû.liyô de Sijilmassa ;
LECLERC, 1877-1883,n" 1492) est aujourdhui connu dans tout le
Monde Arabe.

USAGFSMÉDICINAI.IX TRADMONNELS AU MAROC

Aujourdhui, on ne Eouvedoncplus, chezles drogUisæs, que les produits


de substitutionà toutescesargiles.
Les argiles dites fn l-ôfuer (htt.: argile rouge) et l-enibôr (argile des
rebouteux) sont employéespartout, mêlées au son, pour plâtrer les
fractures.
A Marrakech,la terre cuite est absorbéepar voie orale, aprèsréduction
en poudre,contreles faussescouches; et, à Salé,la poudreest introduite
dansle nez conEeles saignements de nez.
Dans le Tafilalet, I'Oriental et le Souss,I'argile blanche*lçal et les
argiles smectiquessont adminisféescommepansementprotecteurdans
diverses affections gastro-intestinales(ulcères,colites, inflammations
intestinales),et comme absorbantdansle reflux gastro-oesophagien et
danslesintoxicationsdigestives.

Quantau gâssû\,il est partoututilisé, par les femmes,pour le lavagedes


cheveux.On lui ajoute généralemento pour le mouiller et le faire gonfler
une décoctioncontenantun mélangede planæsdrt'uffib al-!ôssûI (voir
cet article, Do688), réduit en poudrefine : on obtientle !ôssûl mseqqi
(litt.: $ôssûl arrosé)qui a la propriété d'ajouter, à I'action lavante de
I'argile, une action tonifiante sur le cheveuet anti-vermine.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
Toutes les argiles connuesdes Anciens,sont généralementdécritespar
I'ense;rbledes auteursa;ebes.I-es variétésque nousavonscité ci-dessus

761
sousles mêmesnons, par IBN AL-BAYTAR
sont toutesmentionnées,
(LECLERC,1877-1883, no 409,618,'790,1488,1489,1491,1492,
1494, 1495, 1496, 1866, 2148),la Tuhfat al-ahbôb (n" 196) et
ABDEREZAQ(LECLERC,1874,no393,394,395,396,398,399).

538. arsenic (dérivés de)

C'est surtout les 3 dérivésd'Arsenicsuivantsqui sont utilisés au Maroc


ou mentionnésdansles taités arabes:
1. I'arsenicrougequi est le réalgarou bisulfirred'arsenic(AszSz);
2. I'arsenicjaune qui est I'orpimentou trisulfured'arsenic(AszSg);
3. I'arsenic blanc qui est I'anhydridearsénieux(Asz03), obtenu par
simple grillage desprécédents.

zimîh ôlnnar (!) (litt.: arsenicrouge) : pour le réalgar.


zimîh âçfar (!) (litt.: arsenicjaune) : pour I'orpiment.
zirnîh ôbya((!) (litt.: arsenicblanc): pour I'anhydridearsénieux.
rahj, rahj el-fôr, semrnel-fâr, rahj el-ôçfar(l) (litt.: poison,poison de
rat, poisonjaune) : pour l'orpiment.
tahrâ (Algérie) : pour I'orpiment.
dahbiyâ (Algérie) (hn.: la dorée): pour I'orpimentamorphe.
Sliman(!) (Fès) : pour l'anhydridearsénieux(LECLERC, 1905).
rahj âbyadGès) : pour l'anhydridearsénieux(LECLERC, 1905).
jelq, jelk (Salé) : pour I'orpiment ; peut-êtremauvaiselecture de hôluk
(voir plus bas) ou de fukk (termearabeliwesquepour I'orpiment).
âSet$i(berbèredu Souss,CHARNOT, 1945) : ce mot veut dire, en
rêahtê,"poison".

LE COMMERCE DE L'ARSENIC EN MÉDITERRANÉE ET AU


MAROC

L'orpiment provenait autrefoisde Djoulamerkdansle Kurdistan.Dans


la région d'origine, on I'appellut hâlek ou hôlûk ou turôb al-hâlek (litt.:
la terre qui tue). Il était commercialisésousle nom d'orpimentturc et se
présentaitsous3 formes: en masses,en rognonsou en feuilles. Il servait
surtoutà la fabricationde colorants.
Le Maroc importait encorede I'orpimentau débutde ce siècle,provenant
de France(Renseignements Coloniaux,no 12, dê,c.1904,pp. 33a-335).

Les Marocains savaientpréparerI'anhydridearsénieux,par grillage de


I'orpiment (CHARNOT, 1945). On I'utitsait surtout pour conserverles
peau(. Cespeaux,saléeset légérementarseniquées étaientexportéesvers

762
la France, I'Allemagne et I'Angleterre d'où elles repartaient vers les
u.s.A. (PASCON,1983).
Au début de ce siècle,à Fès, en raisonde sesdangers,il n'était déliwé
que sousla cautionmoraled'un répondant(funôn) (LECLERC, 1905).

I-e réalgar,qui était appelé"sandaraque"au Moyen-Age,fournissaitun


pigment rouge très utilisé en tannerie. I-es Hollandais le vendaientà
Agadir au XVIIème siècle mais son coflrmerceen Méditerranéeremonte
à I'Antiquité (JACQLJES-MEUMÉ, 1982).C'est par analogie que les
Arabes ont appelêsandarûs la gomme-copald'Afrique orientale et la
gommede thuyadu Maroc.

USAGESTRADMONNELS

Seul I'orpimentest aujourdhui disponiblechezles droguistesmarocains.


n est surtout utilisé cornme raticide. Il entre également dans la
composition d'une pâte épilatoire, appelée nû,ra, que les femmes
préparenten mélangeant,à partieségales,de l'orpiment et de la chaux
vive Çîr). A Salé,Marakech, Agadir,il est aussiutilisé, à faibles doses,
pour faire des onguentscontre la gale, diverseséruptionscutanées,les
ulcèresde la peâu,la æigneet la Sdiculose.

L'orpiment peut êhe aussiutilisé commepoison.CHARNOT (1945) a


rapportéplusieursobservationsd'intoxicationscriminelles.

TOXICITÉ

L'intoxication par les dérivésde I'arsenicest tès fréquenteau Maroc, le


plus souvent d'étiologie criminelle. Les produits les plus utilisés sont
I'orpiment et I'anhydridearsénieux,plus rarementdes mineraisnaturels
locaux (érythrine, annabergite, skuttérudite, smaltine, etc.; voir
CHARNOT,1945).

Syrnptômesdc l'intoxication
Les symptômes de l'empoisonnementlent à I'arsenic, provoqué par
I'administrationde petiæsdosesrépétées,sontles suivants: maux de têæ,
vertiges, insomni es, pâleur, amaigrissement,inappétence,inflammation
des yeux, de la gorge et de la bouche,diarrhées,ictère, polynéwites,
temblements, altérationsdesongleset de la peau,pétéchies.
Dans les casd'intoxicationaigue,on observedesvomissements, une vive
inflammation de la bouche, une soif inextinguible, de la pâleur, des
douleurs dans l'épigastreet I'abdomen,de I'arythmie cardiaque,de la
cyanosedans les extrémitéset de lhypothermie. Parfois s'ajoutentdes
symptômesnerveux ou cérébraux-spinaux: crampes,dilatation de la
pupille, délire. La mort survient aprèsquelquesjours.
(CHARNOT, 1945).

763
DISCUSSION

[æs sourcesécritesarabes
Tous ces dérivés de I'arsenic sont mentionnéspar IBN AL-BAYTAR
(LECLERC, 1877-1883,n" l1@, 1233,L336,2248)sousles noms de
zarnî!, sernrn al-fâr, rahi al-fôr, turôb al-hâlek, hâluk, Sekk.
ABDEREZAQ (LECLERC, 1874, n" 279) cite les divers dérivés de
I'arsenicet donnele vernaculairezamîfu.

Dosagede l'arsenicdansdeséchantillonsd'orpiment
Les analysesque nous avonseffectuésur 3 échantillonsd'aspectdifférent
recueillis chez un herboriste de Salé ont rêvêlê de fortes teneurs en
arsenic,respectivement45, 50 et 627o.

asphalte

Voir à I'article"momie",no 553.

539. azurite

2 CuCO3, Cu(OH)z : carbonatenaturel de cuiwe cristallisé dans le


systèmemonoclinique(cristauxfiès allongésou applatis).

I.njar el-ôzward (Marrakech,Souss): c'est en réalité le nom du lapis-


lanrh.

L'azwite se renconte au Maroc dans les gisementsde cuivre (Jbilet,


Grand-Atlas,Anti-Atlas, Dra).

USAGES TRADMONNELS

Elle est utilisée parfois dansl'Anti-Atlas, dansles fumigationsmagiques


pour la recherchede trésors.Mais elle sert surtout de falsification au
lapis-lazuli.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
C'est probablementune variété dazurite que les Anciens et les Arabes
appellaientpierre d'Arménie* (!.ujar armînf . Cetæpierre d'Arménieest
mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,n' 633) et

764
ABDEREZAQGECLERC, 1874,n' 361). Les autresauteursn'en
parlentpas.
* A moinsque la pierred'Arméniesoit une obsidienne.

bitume

Voir à I'article "momie",no 553.

540. borax

boratede sodiumnaturel(ou artificiel), décahydraté


: NazB+O7,I0LIIO.

tinkâr, tnnkil (!) (partoutau Maroc).


meQtaç-fiÊa(litt.: sel desorfèwes).
lisâq a!-fohnb, lihârn a{-dalnb (litt.: chrysocolle): le chrysocolledes
Arabesest différent du chrysocollede Dioscorideet de Pline qui est la
malachite.
mell.ttibnûtiyîn (!) Manakech).
bûraq (liwesque) : le mot français"borax" dérive de I'arabe; bûraq
désigneaujourdhui,chezles Arabes,le nafron.

Le borax naturel ou artificiel est aujourd'hui importé au Maroc


d'Europe.

USAGESTRADITIONNELS

A Salé,Rabatet Fès,le borax est utilisé dansle haitementdes douleurs


dentaireset descades,en bainsde bouche.
Il intervientaussidansles fumigationsmagiques.

Les orfèwes et les artisans du cuiwe et du laiton I'utilisent comme


fondantdansla souduredesmétaux.

DISCI.JSSION

Iæs sourcesécritesarabes
Le borax est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883,
no 381, 431,2166),AL-WAZR AL-GHASSANI(n'327) etlaTuhfat al-
ahbôb (n" 401) sous les noms de bûraq, tinkâr, mift aç-çaÈa
ABDEREZAQ GECLERC, 1874,n' 882) donneles noms suivants:
tinl<âr,mill.taç-figa, Iihôm a!-fuInb, lizôq a!-fuhab.

765
541. calcédoine

Minéral composéde silice amorphelSiOz) et de quartz cryptocristallin


lSiOz), coloré diversementpar desoxydesmétalliques.
'aqîq (!) : ærmegénériquepour les diversesvariétésde calcédoine.
,igàw (!) (Tissint) : désigneau Satraraun minéral gris-vert taillé en
petits cubespour être monté sur descolliers, importé autrefoisdu Soudan
par les caravaneset qui est probablementune calédoine.
I.nja, et-fetba (liwesque) (litt.: pierre de la supériorité,de la victoire) :
vernaculaires$cial aujaspe.
ya{b el-ôçfar(livresque): vernaculaires$cial aujaspe.
yasrn(liwesque) : vernaculaires$cial au jaspe.
jas'(Yémen, documentdactylographié, s.d.n.l.): pour I'onyx.

La calcédoinecomprendplusieursvariétés:
- la calcédoine prbprementdite : de couleur généralementgrise, gris
Utzu, gris nert, griJ blanc et translucide.Sa coloration est due à des
oxydeJmétalliqués(de fer, d'aluminium,de magnésiurûde calcium, de
nickel, de chrome,etc.).
- I'agathe : variété de calcédoineà bandesou rayures._diversement
coloiées.I-es agathesnoiresprovenaientautefois de Moka (Yémen).
- I'onyx véritable : variété de calcédoine,à coloration surtout noire et
blanche.
- la cornaline : vanêtê de calcédoinecompacteet non stratifiée,
fanstuciOe, rouge à jaune-rouge,sans dessinsbien marqués.Les -plus
belles venaientàufefois de Syrie, d'Arabie et d'Egypte.Les cornalines
bleu-ciel ('agîg, documentdactylographié,s.d.n.l.)du Yémen étaient
autrefois réputées.
- le chrysôprase : variété de calcédoinevert-émeraudeà vert-pâle
(colorationdue au nickel), opaque,translucide.
- le jaspe : variété de calcédoine,non transparente, de couleur.jaune,
ooà b-run, rouge ou vert (par suite de la présencede chlorite, de
limonite ou d'hématiæ)et Eèsbariolée.

GISEMENTSDE JASPEET D'AGATTIEAU MAROC

Près d'Asni, de part et d'autre du village, entre la vallée de I'Oued


Rerraya et celle de I'Oued Amassine,se fiouve un important gisement
d'agathe,au sein de roches éruptivesriches en chlorites vertes. On y
troùve surtoutdesagathesrouge-vifet blanches,plus rarementdes grises
et des bleu-pâle. Elles sont souventcreusesà I'intérieur, en géodes
tapissîesde cristauxde qr'^rtz.

766
Un autre gisementest situé non loin d'El Mtal (à 96 km d'El Jadida,sur
la route de Marrakech),localisélà aussidansune rocheéruptiveriche en
chlorite verte. Ce gisementcontient généralementdes agathesrouges,
roses,bruneset blanches,plus rarementjaunes,mauvesou verdâtres,et
parfois presqueincolores.Accompagnant l'agathe,on trouve, dans ce
gisement, du jaspe, parfois de teinte uniforme, parfois diversement
coloré. Les couleursles plus fréquentessontle rouge,le jaune, le brun et
le vert.
Un 3ème gisementd'agatheest situé dansla vallée de I'Oued Nfis, non
loin d'Oumenast.Oo y trouve des agathesrougeset blanches,souventà
l'état de galets.
(AUBERT DE LA RtlE, 1928).

USAGESTRADMONNAS

Dansles régionsd'Asni et d'Amizmiz,l'agatheet le jaspe sontutilisés,en


poudre, comme abrasif pour les dents.Les variétésrouges,portéesen
scapulaire,sont réputéesarrêærles hémorragies.
Dans le Haut-Atlas,les calcédoinessont portéesen amulettescontre les
mauvaissorts.Les variétésrougessontlesplus estimées.
Partout,la cornalineet le jaspe ont la réputationde donnerdu courage*.
Elles servaientà faire desbagues,deschapelets,desamuletteset même,
aufrefois,desbagues-cachets et dessceau(.
Les Maures font avec la cornaline rouge des chapelets (DE
PLIIGALJDEAU,1992).

Deux hadittrattachentdesbénédictionsà I'emploide la cornalinecomme


cachet(rapportépar Kazouini,cité par LECLERC,1877-1883,no 1565).

DISCTJSSION

Les sourcesécritesarabes
IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,no 482, 1565, 1566,2313)
mentionnediversesvariétésde calédoine : la cornaline('aqîq), I'onyx
Qiza') et le jaspe (yaV, yalb).La Tuhfat al-ahbâb (n" 316) et
ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,n' 668) donne'aqîqpour la cornaline.
* Dansles bataillqs,les Turrcsemployaientle jaspecommeamuletæpour avoir le dessus
sur leurs ennemis.Et en Arabie, I'onyx passepour donnerde.ssouciset provoquerdes
cauchemars quandil estportéou conservédansunemaison

542. calcite

Carbonatenaturel de calciurrucristallisé : CaCO3.

767
tûtiyâ bey& (litt.: nrtie blanche,vitriol blanc) : c'esten réalité le nom du
sulfatede zinc et de I'oxydede zinc.

On la trouve partoutau Maroc.

USAGESTRADMONNELS

Pulvériséfinement, elle est incorporéeaux poudresdentifrices (Midelt,


Khénifra).
Elle est utilisée surtoutpour falsifier l'oxydeet le sulfatede nnc dont elle
prend le nom.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
Au nombre des vitriols, IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
n" 1080) mentionne,sousle nom de qalqadîs, une substencequi serait
équivalenteau lalsitis de Dioscorideet qui est peut-êtrela calcite. La
Tuhfat al-atrbâb(n" 144) et ABDEREZAQ GECLERC, 1874, n' 283)
citentaussile qalqaûs sur lequelnousgardonsun doute.
C'est peut-être aussi la calcite qu'IBN AL-BAYTAR décrit dans la
préparationde la chaux(n" 1960)sousle nom de qû$ôqs.

543. céruse

Carbonatebasiquede plomb naturelou industiel : 2(PbCOr),Pb(OH)2.

biyô!|-wjeh bayâ( l-wajh (!) (litt.: blancde visage).

On la rencontrecristalliséefréquemmenten macles(cérusite),dans les


mines de plomb de Tnlhdia.

USAGFS TRADMONNELS

La éruse est employéeà Marrakech,Fès,Saléet Rabat,pour les soinsdu


visage,seuleou associéeà du RougePonceauet à descaurispilés, dêlayén
dans du jus de citron : cette préparation,appliquéesur le visage, est
indiquée contre les tâchesde rousseur.On I'emploieaussi, dêlayêedans
de I'eau,en applicationslocales,contrel'érythème
La céruseétait autrefoisEès utilisê,e,pN voie interne,et à faible dose,
dansle traitementdes affectionsintestinales,les diarrhéesen particulier.
Cet emploi est aujourd'huiabandonnéen raisonde la toxicité des sels de
plomb qui commenceà être connuedansles milieux fraditionnels,depuis

768
que de nombreuxcasde saturnismeont été recenséschezles potiers et les
mineurstravaillantdansles gisementsplombifères.
La céruseenEeaussidansla comDosition de fardsblancstraditionnels.

DISCTJSSION

Les sourcesécritesarabes
La céruseest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,no'73,242) sousles nomsde isfrdâj et bârûq. AL-WAZIR AL-
GHASSANI (no 32), la Tuhfat al-ahbôb (n" 37) et ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874,no 22) la ciæntsousles nonxide isfidâj,bayâ{ al-wajh
et rammâder-raûs.

Les donnéesde la toxicologie


La toxicité des selsde plomb est connueet a été souventdécrite (FABRE
& TRIJHAUT, 1965).

544. chaux

Chauxvive : oxydede calcium: CaO.


Chauxéæinæ: hydroxydede calcium : Ca (OH)2.

l-jîr (!) : ce vernaculairedésigneaussibien la chauxvive que la chaux


éteinæ.
nûra (livresque) : ce terme exprime "l'idée de feu, en raison des
propriétés de la chaux vive" (RENAUD & COLIN, 1934, n" 290).
Aujourd'hui, au Maroc, nûra ne désigneplus la chauxmais une pâte
épilatoire faite, justement, de chaux et d'orpiment(voir cet article, ro
538).
klâta, kulâta (vocabulaireprofessionneldestanneurs): désignela chaux
éteinæou rln mélangede chaux vive et de cendresutilisé pour épiler les
peauxavanttannage.

I-a chauxest obtenuepartout,dansdesfours à chaux,par calcinationde


pierrescalcairesou de coquillages.

USAGFS TRADMONNELS

La chaux est partout utilisée comme antiseptiquedes plaies et des


blessureset comme réducnice des tumeursexternes.En raison de sa
causticité, la chaux vive est employée pour supprimer toutes les
excoriations,les corset les peauxmortes.
Elle entre aussidans la compositionde pâtesépilatoiresen association
avec de I'orpiment(voir à I'article "arsenic",n' 538).

769
DTSCUSSION

Les sourcesécritesarabes
G chauxest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC' 1877-1883,
n" 637,1960, 2242),la Tuhfat al-ahbôb (n" 290) et ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874, no 4'.75,589) sous.les noms de kils, nû,ra,fuiar
maswîya,I.wiar ei-iîr.

545. cinabre

sulftrrerouge de mercure,HgS.

zanjafûr,zenffir(t)
Au Maroc, le cinabrevendu par les herboristesest aujourdhui importé.
On trouve aussi beaucoupde falsifications : nous avons analysé un
échantillon de zenjfûr prêlevêchezun droguistede Salé qui s'est avêrê
être un mélangede litharge et d'oxyde d'étain,provenantprobablement
d'un atelier de céramiste.

USAGES TRADMONNELS

Le cinabre intervient partout dansles fumigationsdestinéesà ramener


lhomme qui a désertéle foyer.
Dans le Souss,on I'emploie,en fumigations,pour décelerles trésors
cachés.
Il est considérécommetoxiquepar voie orale.

DISC[JSSION

Les sourcesécritesarabes
Le cinabredes Ancienscomprenait2 produits: le sulfure de mercureet
le sang-dragon(voir à Dracaenncinnabati,îo 326).Un des"minium" des
Anciens corespondait au cinabredesModernes(sulfure de mercure).
Le cinabre (sulfure de mercure)est mentionnêpar IBN AL-BAYTAR
(LECLERC, 1877-1883,n" 1132,1243),laTuhfat al-ahbôb(n" 147)et
ABDEREZAQGECLERC,1874,n" 284)sousle nom de zuniffir.

C'est un minéral qu'on trouve dansles minesde mercure,mais que les


Arabes, et avant eux les Latins, savaientprépareren partant du soufre et
du mercure. I-e mode de préparationa étÉ,décrit par Ibn Juljul au Xème
siècle puis repris par IBN AL-BAYTAR (dansLECLERC, 1877-1883'
n" ll32).

770
I-es donnéesde la toxicologie
La toxicité du mercure et de ses dérivés est connueet î êtê souvent
décriæ(FABRE & TRLJHAUT,1965)

546. cobalt (minerais de)

sernrnel-fâr (Marrakech,CHARNOT, lg45) (litt.: poison pour rat) :


pour l'érythrine.

Les minerais de cobalt sont localisés,au Matoc, autour de Bouazzer,à


155 km au Sud-Est de Marrakech.Ces gisementssont exploités de
manièremodernedepuis 1932.
[æ minerai principal est la skuttéruditequi est un triarseniurede cobalt
(CoAsl), associéà du nickel, du fer et un peu d'or, dansune ganguede
calcite et de qvar1a,.
L'oxydation du minerai au voisinagede la surface
donneun arséniatehydratéde cobalt (Cor [AsO+]2,8 HzO), l'érythrine,
de couleurpouq)re,cristallisédansle systèmemonocliniqueet en fibres.
On trouveaussidanscesgisementsde la smaltine(CoAsr).

USAGFS TRADITIONNELS

A Marrakech,la poudred'érythrineétait vendue,sousle nom de sernrn


el-fâr (litt.: poison pour rat), commeraticideet insecticide(CHARNOT,
1945). Elle n'est aujourd'hui utilisée que localement (chez les Aït
Hammou)parcequ'elleestpresqueépuisée.

Il est possibleque l'émail bleu foncé (braya) deszellîj (carreauxde


farence)de Fès était initialement préparélocalementà partir de minerais
de cobalt calcinés,selonune techniquemise au point par les artisansde
Perse.Par la suite, on utilisa du smalt (voir cet article no 675) importé
d'Allemagne(BEL, 1918),de bien meilleurequalité.
Il est vraisemblableaussi que ces minerais aient servi à préparer,Pil
grillage et sublimation,de I'anhydridearsénieux,utilisé commepoison.

TOXICITÉ

Les dérivés du cobalt sont toxiques.On a décrit, chez les mineurs de


Bouazzerqui ont Eavailléenfie 10 et 20 ans,unemaladieprofessionnelle
attribuéeau mineraisde cobalt et d'arsenic,qui se présentecommeune
pneumoconioseévoluant par la suite en cancer.Mais I'action toxique
chronique la plus fréquenteporte sur la peau (dermatiæs,hyperkératoses
de la paume de la main), les muqueusesbuccales et pharyngées
(inflammations),la vessie (hématuries),I'appareildigestif (coliques,
hémorragies intestinales), la cornée (initations) (Archives du
Laboratoirede Toxicologie,Institut Nationald'Hygiène,Rabat).

771
DISCT,JSSION

Les sourcesécritesarabes
Ces dérivésne sont mentionnéspar aucunde nos auteurs.

547. eaux thermales

Les sourcesthermalessont nombreusesau Maroc, certainesayant une


renomméenationale,d'auEesune frQuentationsurtoutÉgionale.

Sourcesà renomméenationale
Parmi les plus connuesil faut citer :
- la sourcede Moulay Yacoub,à proximitéde Fès,dont les eauxchaudes
et soufréessont frequentéesdepuistrès longtempspar les Marocainsqui
viennenty soignerla syphilis,les maladiesde la peauet les rhumatismes.
- la sourcede Sidi Harazem,un peu magnésienne,situéeaussi dans la
région de Fès et dont les eaux sont réputéesdans le traitement de la
lithiaserénale,desoligurieset desréæntionshydriques.
- la sourcede Lala Huya dansla région d'Oulmèsdont les eauxriches en
ions sodium, magnésium,fer, calcium et aluminium, contiennentaussi
quelquesalgues spécifiques(Phormidiurn retzii Gom. et P. laminosum
Gom.) et sont naturellementgazêrfr&s(Bull. Soc. Sc. Nat. Maroc, tome
12, no l-3, mars 1932,pp. 164-167).Cettesourcesurgit au fond d'un
ravin étroit parcouruepar I'Oued Aguemmour,à une températurede
43"C. Sa radioactivité est très faible. Elle est visitée par les personnes
soufrantde Eoublesdigestifset d'arttroses.

Sourcesà fréquentationsurtoutrégionale
Elles sont très nombreuses.Au cours de nos enquêtes,certainesd'entre
elles nous ont été signaléesconrmebénéfiquespour la santé par les
populations:
- la sourcede Aln Ratrma près de Tarlneste, carbonatéeet femrgineuse,
fréquentée par les anémiques;
- la sourcede Aïn Allah, dansla région de Fès,issued'un foragerécent,
à laquelleon prêætousles pouvoirs;
- la source de Aih Fezwata,près d'Ahfir, dont les indications sont
vagues;
- la sourcedite "Moulay Yacoub!âni" (litt.: le secondMoulay Yacoub)
dansle Souss,visitéepar les maladesde la peau.

Aux yeux despopulations,toutesces sourcessont réputéesagir par leur


corrçcsition minérale,le::r tempéraf.lre(quandelles sont chaudes)et par

772
la grâcede la baraka des saints dont les coupolesse dressentauprès
d'elles.

DISCI.JSSION

[æs sourcesécritesarabes
Ces eaux thermales,quoique connuesau Maroc depuis très longtemps
pour la plupart d'entreelles,ne sontmentionnéspar nos auteurs.

54t. fluorures naturels

Cesfluoruresaccompagnent les phosphates naturels.On trouve aussides


gisementsde fluorine (CaFznaturel) (El-Hammam, Taourirt).

USAGESTRADMONNELS

En raisonde son caractèreviEeux,la fluorine reçoit desusagesen magie


(Moyen-Atlas).

TOXICITÉ

La présencede fluorures naturels dans les eaux de boisson et les


végétaux,à desconcentrations supérierues à I partiepar million (1 p!m),
conrmec'est le cas dansle bassinphosphatierde Khouribga-Oued7nm,
est responsabled'unemaladiequi atteint lhomme et I'animal et que les
Marocainsappellentdagmûs.Elle semanifestepar de la fluorosedentaire
et par diversestaresosseusesdontla plus fréquenteestI'ostéoporose.
Au Maroc, une personnedont les dentssont noireset cassantesest dite
rnde$mes..lÆ dagnûs humain se manifeste,en effet, principalementpar
des dystrophies dentaires atteignant exclusivement les dents de
remplacement(et non les dentsde lai| (CHARNOT,1945,1958).
I-es pasteurssaventprévenirla maladiechezle chepælen l'éloignantdes
régiônsphosphatières,mais le retour postérieuraux pâturageshabituels
rend cettemesurede préventioninutile.

DISCI.ISSION

I-es sourcesécritesarabes
Cesdérivésne sont mentionnéspar aucunde nos auteurs.

549. galène

Sulfire naturel de plomb, cristalliséen cubesou en octaèdres: PbS.

773
kbôl (!) : pour la galène et la stibine. Ce terme signifie en réalité
collyre; il s'appliquedonc à tout médicarnentappliquésur les yeux (en
particulierles collyressecs)et aux fardspour les cils.
tazûlt (!) (berbère).
Semirniya (vocabulaire technique des potiers) (Renseignements
Coloniaux,Do9, sept.1m5, p.346).

La galèneest fréquentedansles minesde plomb qui sont nombreusesau


Maroc (Région d'Oujda"Moyen-Atlas,Tafilalet, Maroc Central, Jbilet,
Grand-Atlas,etc.).
pnÉpnnauoNou rgÔL
Plus répandue - et de ce fait moins chère que la stibine (sulfure
d'antimoine) - la galène a tendanceà remplacerde plus en plus cette
dernièredans la fabrication des kl.tôl (collyre sec utilisé comme fard et
commemédicanent).
Les formules de khôl sont très nombreuses.Elles comprennent,en
génêral, les produits suivants : galène ou stibine, charbon vêgêtal
finement porphyrisé ou noir de suie, poiwe noir, bile de boeuf (ou de
hérisson)séchée(lemrâr), sulfure de cuiwe artificiel ou naturel, oxyde
de manganèse,oxyde de cuiwe, sulfate de cuiwe, suHatede zinc, cuiwe
brûlé. Le charbon végétal est obtenu en brûlant différents produits
ligneux : noyaux de dattes,noyaux d'olives, galles de pistachier de
I'Atlas, bois de laurier rose, etc. Le noir de suie est recueilli sur une
soucouperenverséesur un morceau de bois résineux ou un fruit de
Pistacia atlantica, Eempédansde lhuile puis enflarnmé.
I.es kltôl ordinairesne contiennentque de la galèneet du noir de suie ; le
kl.lôl sahrawi et le kl.tôl fassi sont plus élaboréset contiennentune
grandepartie desingrédientscitésci-dessus,sansqu'il y ait cepenrtantde
grande différence entre eux. Le kl.tôl ma$zenest fait de stibine, de
noyaur d'oliveset de datæsbrûlés,de bile de hérissonet contientun peu
(2 grains)de poiwe noir. Le khôl â{ar contientdu curcuma.Le kbôl
meklcô(litt.: kl.tôl de La Mecque),que les pélerinsramènentdes lieux
saints,contientde I'oxydede zinc.
On nous a décrit égalementdes kfuôlparticuliers, à propriétés
médicinales, contenantdu safran,de I'indigotine,du Berberis hispanica,
daVerbascumsinuatumou desgrainesde Cassiaabsus.Certainskhôl de
luxe, destinésaux famillesde notablescontiennent,en plus desingrédienm
habituels, une perle, ou un morceau de corail rouge, ou de la nacre,
finement porphyrisés.
MAUCHAMP (s.d.) a décrit une formule de kl.tôl préparéeà Marrakech
qui ccrtient : de la galèn: tremffe 2 heuresdansde lhuile chaude,un
774
noyau d'olive et un noyau de dane brûlés, une perle, un morceau de
corail calciné, du vert-de-gris,du sulfatede cuivre, 2 grains de poiwe,
un peu de gingembre,un pu de bois d'agallocheou de santalbrûlé ; le
tout est porphyriséfinementpuis mélangéintirnement.

l-e kfuôlest contenudansune petite fiole en bois ou en métal appelée


mokehla(tikbist en berbère).Un petit bâtonneten bois de ciEonnier ou
en argent - le marwed - sert à appliquer le kl.ûl sur les cils et à
I'intérieur despaupières.

TRADMONNELS
USAGF-*S

Le kfuôlest employéaussibien par les femmesquepar les hommeset les


enfants.Il n'est pas considérêseulementcomme un fard oculaire mais
aussi comme un médicamentpréventif et curatif pour les ophtalmies
banales. Un hadith rapporte que le prophète en aurait recommandé
I'emploi.
De fait, il est très utilisé, partout au Maroc, contrela conjonctivite, le
trachomeet I'ophtalmiedu nouveau-né.
Les sages-femmes traditionnellesl'emploientaussicomme antiseptique
pour le nombril du nouveauné, au momentoù elles ligaturentle cordon
ombilical : dansce cas,ellesutilisent le khôl messzs(litt.: khôl fade) qui
ne contientque de la galèneou de la stibinesansles auffesingrédients.
Enfin, le kI.tôI a la réputationde protégerdu mauvaisoeil.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
Ce produit est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877'
1883, no 18, 1898), AL-IVAZIR AL-GHASSANI (no 549) et
ABDEREZAQ GECLERC, 1874,n" 20,483) sousles nolns de kl.tûlet
îgned. ABDEREZAQ ajouæle nom de kl.tûljilô.n s'agit à la fois de la
galèneet de la stibine.

Les donnéesde la toxicologie


La toxicité des selsde plomb est connue.Elle est décritepartout (FABRE
& TRUHAUT, 1965).

ghassoul

Voir à I'article"argiles",no 537.

775
550. hématite (et minerais proches)

oxyde de fer naturel : Fe2O3.

Lhématite est un minéral de couleur noire, gris-noir ou brun-rouge,se


présentantsous forme de rhomboèdres,de tablettes, d'écailles ou de
mâcles.
L'oligiste est une variétê micacéede lhématite, se présentantsous la
forme de petiæspaillettes brillantes,de couleurgris métallique.
L'ocre rouge est une hématite à grains très fins (voir à "ocre rouge",
n'557).
La limonite est un hydroxyde de fer naturel, brun, présent dans les
gisementsdhématite.

fujret ed-dem(!) fliwesque) (ttt.: pierre de sang) : parceque sa poudre


est de couleurrouge à rouge-brunâtre.
bo!û,r l-hilçna (Salé) (litt.: fumigation de la sagesse): pour I'oligiste, en
raisonde sonusageen magie.
el-'adsiya(litt. : la lenticulaire)(DAOUD AL-ANTAKI dansLECLERC,
1877-1883, tro 1267).
mognasiya kaWa (!) (Fès, vocabulairetechniquedes far'enciers): pour
I'oligiste ranasséedansles ravins de Jbel 7-alagh,aprèsles fortes pluies
(BEL, 1918).
mognasiyat (Têtouan,vocabulairetechniquedes far'enciers): pour un
minerai rouge sombreprovenantde Bordj El Fenar(Cap Spartel)et qui
est waisemblablementde lhématite(JOLY, 1906).
dahbiya (!) (Fès, vocabulairetechniquedes far'enciers)(BEL, 1918) :
pour la limoniæ.
tederya (Çasablanca, MATHIEU & MANEVILLE, 1952) : pour I'oxyde
de fer.

Le Maroc possèdede nombreuxgisements dhématite. Les plus belles


pierres viennent de Bou Arfa (Oriental marocain) et du plateau de
loulkine (Haut-Atlas) (ALIBERT DE LA RÙE, 1928).
L'oligiste provient surtoutdu Jbel Talagh(région de Fès).

USAGES TRADMONNELS

La poudre dhématite est utilisée commehémostatique(Anti-Atlas). On


I'utilise surtoutconftel'épistaxis,en la portantou en la faisantpriser.
A Casablancqon prépare,avec de I'oxyde de fer (des mineraisnaturels
ou de la rouille) et du beurre,un onguentpour les lésionscutanéesde la
syphilis.

776
A Salé, I'oligiste est utilisée en magie, par les lqih pour faire des
fumigationspropicesà la découvertede nésors(BELLAKHDAR & al.,
1982).

A Fèset à Tétouan,l'oligiste,la limoniæet lhématite sontemployéespar


les farencierspour obtenir l'émail brun et l'émail noir. La base de cet
émail se prépareen mélangeantle minéral préalablementoxydé au four à
6 partiesde calcine (oxyde de plomb + oxyded'étain)et 3 parties de sable
siliceuxfin (BEL, 1918; JOLY, 1906).

DISCT.JSSION

Iæs sourcesécritesarabes
lhématite est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 640,822, 1267)et ABDEREZAQ(LECLERC, 1874,n" 356)
sousles nomsde l.njar ed-dem,fuia, e!'frr, ffideni, funôhôn.

khôl

Voir les articles"galène"(no 549)et "stibine"(n"562).

551. lapis-lazuli

C'est un silicate complexe d'aluminium, de sodium et de calcium,


combinéà du soufre.

lô.zaward,lâzuward(t).
â,zward,fujar al-ôzward(!) (Manakech).

C'est un minéral d'un beaubleu clair avecdesparticulesbleu-marine.


Quelques gîæs existent au Saharaoccidental et en Mauritanie, d'où
proviennent les petites pierres que les nomades Maules portent
(uelquefoisen collier ou en pendentif.Mais les plus bellespièce9étaient
rapportéesautrefoisdu Moyen-Orient,en provenance de Boul:harie ou
de I'Afghanistan.
Au Maroc, ce qu'on trouve aujourdhuisousle nom de lôzawardc'est de
I'azuritede provenancelocale.

USAGESTRADMONNELS

Le lapis-lazuliest aujourdhui considérépar les nomadesMaurescomme


porte-bonheuret préservatifdu mauvaisoeil. Autrefois, il était réputé
dissiperles terreursenfantineset "réjouir l'âme".

777
DISCI.JSSION

les sourcesécritesarabes
Le lapis-lazuli est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (dans LECLERC,
1877-1883,tro 2æ0,2053),la Tuhfatal-ahbâb(n" 239)et ABDEREZAQ
(LECLERC,1874,n" 51, 512)sousle nomdeôzaward.

magnétite

Voir à I'article "aimant" ($ substances


indusEielles,n" 647).

malachite

Voir I'article "vert-de-gris",no 565.

552. manganèse (oxyde de)

MnO2.
Oxydenaturelde manganèse,

Le Maroc compteplusieursgisementsde mineraisde manganèse (surtout


pyrolusite et psilomélane),en particulier dans I'Anti-Atlas et le Dra
(tmini, Tiouine, Taousdremt,Tizi n'Bachkoun,El Bordj, Tagaenzalt),le
Souss(Tasdremt)et la région de Bou Arfa.

l-lcnl.ila(Messeidde La'youne)(MLJLLERO,1945).
mognôsiya, rnogtâsiya kaltla : ce terme s'appliqueaussi, à Fès et à
Tétouan,à desoxydesnaturelsde fer (hématiæ,oligiste,limonite).

USAGFS TRADMONNELS

Au Sahara occidental (région de Messeidde La'youne), I'oxyde de


manganèse naturel porphyrisé est utilisé comme collyre sec
prophylactique et curatif de diversesconjonctiviteset ophtalmies,en
particulier celles provoquéespar les ventsde sable.Hommeset femmes
s'enserventaussicommefard pour les cils (MLJLLERO,1945).

Il est presquecertainque les anciensémauxbrunsde Fès,qui possédaient


un joli ton violacé, contenaitdes oxydesde manganèsenaturels(BEL,
19r8).
TOXICTTÉ

778
Dans les exploitations marocainesdes minerais de manganèse,une
intoxication professionnellechronique - le manganisme- est très
répandue.
Elle se manifeste par de I'asthénie gênêrale,des tremblements,une
maladressede Ia marcheet du mouvement,une raideur de la face, des
crampes aux mollets, des céphalées,une altération psychique, un
syndrome de type parkinsonien, dqs pneumonies, de la silicose
(CHARNOT, 1945).

DISCT.JSSION

Les sourcesécritesarabes
Cesdérivésne sontdistinctementmentionnéspar aucunde nosauteurs.
* Le terme mo$nasiya,qui fait partie du væabulaireæchniquedes far'enciers,semble
d'ailleursavoirla mêmeracinequele mot'manganèse'.

553. momie minérale et momie cadavérique

matièresorganiquesfossilisées

mûmiyô (!) : ce mot dérivedu persanrnûrnqui signifie "cire".


qalr, k4Ê (RENAUD & COLIN, 1934,n" 150) : pour le bitume (mot
dérivéaussidu persan).

DE MOMIE
LES VARIETÉS HISTORIQUESET ACTT.JELLES

La naturede ce produit estvariablesuivantles pays:


- en kan; c'est un liquide qui suinte danscertainesgrottes de la région
d'Astakhar(DAOLJDAL-ANTAKI cité par LECLERC, 1874,no 535).
- au Yémen, c'est une roche bitumineuseextraite des montagnes
(FLELJRENTIN,1983).
- en Afghanistan, il s'agit aujourd'hui d'un produit recueilli sur les
plafonds de ceruines grottes, formé en stalagtitesde couleur brun-
noirâtre. Ces stalagtites se seraientconstituéesà partir des matières
organiquesde lhumus dissouteset entainéespar les eaux d'infiltration,
puis fossiliséeset minéralisées(YOUNOS,communicationpersonnelle).
L'analyse de ce produit révèle la présencede résine, de calcite, de
dolomite et de quartz. L'odeur en est résineuse,la çouleur brun-noir
mêmeen coupe,I'aspectamorpheet hygroscopiqueavecpar endroits des
cristallisations(YOUNOS & al., 1991).Il s'agiraitdonc,ici, d'unecalcite
dolomitique imprégnéede produitsorganiquesfossilisés.
- en Inde,larnûrniyô estun produit de mêmeorigine que le précédent
mais de couleurplus claire(YOLJNOS,communicationpersonnelle).

779
- en Eg)?te, on connaîtvne mûrniyôqubûrî (lin: momie des tombeaux)
retirée des tombeaux de la période pharaonique.C'est un mélange de
bitume, de natron, d'aromateset de substances diversesutiliséespar les
anciensEgyptiens pour embaumerleurs morts"En Europe, au Moyen-
u,
Ag", la "momie destombeaux gd anivait dEgypte,connutune grande
vogue. I-e centre de trafic de ce produit éait l-yon. En lieu et place de la
momie destombeaux,devenueinaccessible,descharlatanspeu scrupuleux
nhésitèrentpas à lui substituerdes débrisde cadaweshumainsdéterrés
dansdescimetièresà I'abandon.
- au Maroc, les auteursles plus tardifs considèrentcomme mûmiyô
plusieurs types de produits : lol le pétrole brut, appeléencorea\gô2,
suintant du sol dans certainesrégions (le Gharb, notamment) ; 2"1 la
momie des tombeaux décrite ci-dessusi 3"1 le bitume - qafr - qu'on
trouve "dans le sol ou à la surfacede l'eau" et dont la variêtê la plus
recherchéeest le qafr al-yahûd (litt.: bitume desjuifs) qui provenait à
I'origine de la Mer Morte, et qui arriva aussi par la suite de la Mer
Caspienne,du fond desquellesil s'échappepour arriver en surface et
échouersur les rivages (AL-ALAMI dans RENALJD& COLIN, 1934,
no 150 ; LECLERC, 1874,n" 476).
- en Algérie, on connaîtune variétéparticulièrede qafr qn serait une
sorte de goudron-épaverécolté sur les plages,à hauteurd'Annaba,QUo
les Algériens appellent bellîma et qu'ils utilisent comme masticatoire
(ABDEREZAQ, dansLECLERC,1874,n" 476).D'aprèsLECLERC (op.
cit.), ce pourrait être I'excrétiond'un poisson.

USAGFS TRADMONNELS

La momie, préparée en potions ou en liniments, était autrefois Eès


utilisée contreles paralysies.

Ce produit a disparuaujourdhui des échopps des droguistesmarocains


mais certainsfqih, spécialistesen sorcellerie,demandentencoreà leurs
clients de se fournir en momie cadavériqueprovenant de cimetières
abandonnés.Cette momie cadavériquen'est souventque de la terre de
tombeaux.
Iæ pétole raffiné est utilisé, partout,en liniment, contre la gale.

DISCUSSION

Les sourcesécrites arabes


Toutesles momiesdécritesci-dessus,exceptéela dernière,spéæifiquement
algérienne,sont mentionnéespar IBN AL-BAYTAR (dansLECLERC,
1877-18830 tro 2190),AL-\ryAZR AL-GHASSANI(n" 193)et la Tuhfat
al-ahbâb (n' 263) sousles mêmesnon6. ABDEREZAQ (LECLERC,
1874,n" 4'76,535)décritla mûmîya(destombeauxet desmines),le qafr
etla bellîma.

780
La momie minérale (pétrole brut) est aussicitée par Al-Alami comme
existantdansla région de Méknès(cité par RENALJD& COLIN, 1934,
n" 263): il exisæ,en effet, prèsde Tselfatun petiit gisementde pétrole,
aujourdhui exploité.

554. muscovite (ou mica)

alumino-silicatecomplexedanslequel dominele fer et le potassium.

nser,nsar, ben-nser(!) ; ce vernaculairedésigneaussiparfois le gypseen


lamelles(Ca SO+,2HzO).
lahkîma,hkîma (!) : à rapprocherde bo!ûr l-I.tikma(pour I'oligiste).
n-nûr (VENZLAFF, 1977).
yalq (hwesque) : ce vernaculairedésigneaussile talc.
I@ry1@b el-âr( (liwesque)(litt.: étoile de terre).

Ce minerai provientde gisementssituésprincipalementdansla région de


Otarzazate.

USAGESTRADMONNELS

Le mica est considêrê,partoutau Maroc, commeun porte-bonheur.Il q


de plus, la réputation de facitter la délivrance(!alq) des femmes
enceinteset de prévenirles faussescouches,en prisesoralesde la poudre.
A Marrakech et à Ouarzazate,le mica pulvérisé est employé comme
hémostatique dansles blessureset lespetiæsplaiesde la peau.

Il est,enfin, très employéen magie,dansles fumigations.Il fait partie de


la compositionde l'encenspuantde Marrakech(i\gôf, azgâf,voir article
n" 687).
'ulû,bn-nisâ' ou bo!ûr n-nisô' (litt.:
Il entreaussidansle mélangedit
mélangede planæs,fumigationspour les femmes)(voir article n'686).
prsctlssroN
Les sourcesécritesarabes
La muscoviæest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 14'12,1490,1991) al-ôrf, 'arq el-
sousle nom de yalq,l<awknb
'arûs,
f,n ffimûs (terre de Samos),kawkab ftmûs. ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874,no 381, nq donneles vernaculairestalq, fuiar et-

781
lalq etlælwt@b al-ôrd).LaTuhfatal-ahbâb(n" 203) assimilela muscovite
au talc.
L'emploi du talc pour faciliter les accouchements vient d'une confusion
de çalq (le talc) avecle l.wiar a!-!alq, appeléaussifuia, an-ruÆr(pierre
d'aigle ou aetite),sorte de géoderocheusecontenantun fragmentlibre à
I'inlérieur, et qui avait effectivement la réputation de hâter les
déliwances(RENALJD& COLIN,1934; no 49).

555. natron

sel complexe naturel constituéde carbonatede sodium (COf NaZ), de


sulfate de sodium (NaZ SO+), de chlorure de sodium (Na Cl)' de
carbonateacide de sodium(Na H COf) et parfoisde petitesquantitésde
chlorure de magnésium(Mg CIZ), de nitrate de sodium(Na NOr) et de
nitrate de potassium(K NOr).

natûn, Iiyûn, ya/û,n (!) : ce mot ne désigneplus, au Maroc, le natron,


mais un mélangeantigaleuxvendu par tous les herboristeset contenant
généralementdu salsre, de la chauxet du savonnoir.
(cnrprossÉ,l92l).
funiya(Essaouira)
Tous cesvernaculairessontdescomrptionsdu classiquean-na!û,n.
bûraq (liwesque) : on trouve aussi,pour le naEon,ce terrte qui désignait
initialementle borax.

L'EXPLOITATION DU NATRON

I-e natron est exEait surtoutdesbas-fondssalésde la BasseEgypte (Wadi


An-Nitroun), du Tchad (Kanem) et du Fezzan.On en trouvait aussi
autrefois dansle cratèrede I'Ouksem(au Sud d'Amguid, en Algérie).
[-es gisementsde ce minéral sont de 2 sortes: 1ol les maresà nafion de
surfice ;2"1 les mares à natron en profondeur.Dans les premières,le
natron se présente sous forme de plaques de l0 cm environ dans
lesquelles iont découpéesà la bêchedesbarresde 0,60 m x 0,40 m. Ce
na6bn de surfacea souventune teinte légèrementrouge due à des traces
d'oxydede fer. Dansles secondes, le nafionestenfoui sousla vase.On le
metâ nu en enlevantla vase,et on y découpedesblocsqu'on extrait avec
des leviers de bois. Ces blocs sont nettoyésen surfaceà la hachepuis
enfouis dansle sablepour les faire sécher.Ce nafion de profondeurest
de teinte gris-jaunâtre(Renseignements Coloniaux,no 4, awil 1913'pp.
124-126).

Il étâit exporté en Europe à partir de Tripoli et d'Alexandrie, pour la


fabricationde carbonatede sodiunr,de verreet de lessives.

782
tr arrivait au Maroc, en Algérie et en Tunisie d Egypæet du Fez.zan,par
caravanes.Une partie des arrivagesétait aussi convoyéejusqu'aux
comptoirs saharienspar les Touaregs(Renseignement Coloniaux, Do 1,
janv. 1904,p.32; et no 4, awil 1913,Rapportdu lieutenant-Colonel
MOLI, pp. 124-126).
Le natron du commercese présentaiten massescompactesopaques,de
couleur gris-jaunâtreou rouge pâle, non déliquescentes, facilement
solublesdansI'eauet dégageant uneodeurcaractéristiquede lessive.

USAGESTRADMONNELS

On ne trouve plus aujourd'hui le nahon véritable chez les droguistes


marocains,mais jusqu'au début de ce siècle (d'aprèsdes herboristesde
Fès), il était utilisé partout pour sespropriétéslaxatives,vermifugeset
anticolitiques, en médecinehumaine et vétérinaire.On I'employait
égalementdans le traitementdes paralysies,des convulsionset des
tremblements.

Les nomadesdu Sud du Maroc le donnaientaussià leur cheptel, mêlangê


au fourrage,et aux chevauxdansleur ration de mil, d'orge et de paille
sèche,à raisonde 20 g/jour environ,coûrmetonique.
Au Satrara,on mélangeaitle natronau tabacdansla préparationdu tabac
à priser.

Ce qu'on trouve aujourdhui, au Matoc, sous le nom de liyûn, c'est


généralement un mélangede savonnoir (savonpotassiçe de cendres),de
chauxet de sels (salpêtre,sel de mer, sel gemme,lessivede soude,etc).
(voir article liyûn, n" 685).

DISCt.]SSION

La Eadition antiqueet les sourcesécritesarabes


Tous les auteurs arabes consacrentune place au natron. IBN AL-
BAYTAR (LECLERC, 1877-1884,no 381, 2226), AL-TWAZIR AL-
GHASSA,NI (n" 67), la Tuhfat al-ahbâb (n" 92) et ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874,n' 137) le mentionnentsousles nornsde natûn et
bûraq.

Le natron est considérédansles régionsdoù il provient commetonique


et reconstituant.Les hommesle consommentdansce but et le donnent
aussià leur cheptel(dromadaires, chevaux,bovins,ovins et caprins).Iæs
nomadesmènentd'ailleursrégulièrementleurs troupeauxen cure dansles
tenes à natron.Il sert aussià préparerles peauxpour les conserver.

783
Il était utilisé autrefoispar les embaumeursd'Eglpte pour faire des bains
d'immersion,ce qui explique,en grandepartie,la conservationparfaite
desmomiespharaoniques.

Il servait aussi dans I'Antiquité comme fondantpour la fabrication du


veffe.

naphte

Voir à I'article "momie",no 553.

556. ocre jaune

terre argileusecoloréepar des oxydesde fer.

tefza,tafta (Tangérois,Tétouan,Fès) : ce vernaculaires'appliqueaussià


desgrèstendresou dessablesgréseuxde couleurjaune.

On le rencontreen plusieursendroitsdu Maroc.

USAGES TRADMONNELS

Finement pulvérisé, et mélangé au jus de citron, il est employé, en


cosmétologietraditionnelle,dansle Nord du Maroc (Tanger,RiO, pour
faire des gommagesde la peaudu visage.

A Fès et à Tétouan,les far'enciersle mélangentà la stibinepour préparer


de l'émail jaune.
Il sert aussià astiquerles cuiwes.

DISCUSSION

I-es sourcesarabesécrites
L'ocre jaune est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883, n" 51) sous le nom de artakân, artakîn. Les autresauteursne
décrivent pas ce minéral.

557. ocre rouge

Terre argileusecoloréepar des oxydesde fer.

l-harnri, lôIvnere, trôb l-ôhrner, fn l-ôIvner (!) (litt.: la rouge, la terre


rouge)'
784
C'est une terre rougetrès couranteau Maroc.Danscertainesrégions,les
solsen sontconstituésexclusivement.

USAGESTRADMONNELS

Au Sahara,l'ocre rouge finementpilée et tamisée,diluée dans de I'eau


gommeuse,est utiliséeen applicationssur les mainset la peaucontre les
gerçureset commecollyre prophylactiqueconre les ophtalmies.Elle est
aussi utilisée par les rebouteux pour plâtrer les fractures (voir à
"Argiles",n" 537)
L'ocre rouge triturée dansde la graisseservaità faire des fards et était
autrefois emportée par les caravanespour être vendue aux Noirs
fétichistes du Soudanqui I'utilisaient pour se peinturlurer le corps
(renseiguement recueilli à Tissint).

I-es calligraphess'enseryaientaussipour faire desencres*.


DISCTJSSION

Iæs sourcesécritesarabs
L'ocre rouge est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,no 5l) au nombredesargilesrouges(voir fn l-ôfuer à"argiles",
article n' 537). ABDEREZAQ (LECLERC, 1874, n' 398) décrit ce
produit sousle nom de fn l-ôfuer, magraet mi\q.

* On trouvedansle "Poèmeà la gloirede la calligraphie"dlbn Bawwab(cié par IBN


KHALDOUN dans la rnuqaddima)la formule d'uneencrecontenant: ocre rouge,
orpimenf carnphre,suie,vinaigreet verjus(sucacidederaisincueilli avantmaurité).

55E. or

métal natif sousforme de pépiæs,de petits graviersou de sableagglutiné.

dheb(t).
tibr, tibar (!) : pour I'or en poudre.
nocnaqi (MARMOL dansJACQUES-MELJNÉ,,1982,p. 761) : c'est le
tenne utilisé autrefoispar les négociantsmarocainsau Soudancar c'est
ainsi queles Noirs appelaientla poudred'or.

La poudred'or de I'Afrique Noire faisait autefois I'objet d'un commerce


transaharientrès actif. Les négociantsmarocainsl'échangeaientcontre
des barresde sel et divers produits du Nord.
Une petiæmine d'or existeau Maroc,dansle Jbel Sargho.

785
USAGESW
A Fès et à Oujda, on fait porter de I'or aux bébéspour les protégerdes
cauchemarset des terreurs.
La poudre d'or n'estplus utilisée aujourdhuien médecinetraditionnelle,
en raison de sa rareté et de son coût élevê,mais autrefois, les grands
seigneurset les richesnégociantsse faisaientfabriquerdespilules d'or et
de gomme(fubûb ad-dahab)*qu'is prenaientcommeantidoæde tous les
poisons.Ces pilules étaient,de plus, réputéesdonner,en outre, force et
puissance$nfqih de Fès).

MATHIEU & MANEVILLE (1952) rapportentune pratique curieuse


observéeà Casablanc4jusquedansles années50 : une pincéede sciure
d'or (njâra dial dheb) achetéechezles bijoutiers,est bue, avec un verre
d'eauocoillme anticonceptionnelde longue durée.MAUCHAMP (s.d.)
rapportela mêmeindicationpour Marrakech.

DISCTJSSION

I-es sourcesécritesarabes
L'or est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
no 1007)sousle nom de dal,ab. AL-WAZR AL-GHASSANI (n' 356) le
cite incidemmentcommeprovenantdu Soudan.Les autresauteursne le
mentionnentpas.
L'introduction de poudre d'or dans des médicamentsa êtê souvent
préconiséepar les médecinsarabes.Ceux sont eux qui, les premiers,
enrobèrentles pilules et les bols avec des feuilles d'or ou d'argent
(MOUTIER, 1928).
* Ces pilules sont aussi utilisées au Yémen contre le mal de tête (document
dactylographié,s.d.n.l.).

oxydes de fer

voir à I'article "hématite",no 550.

pétrole

Voir à I'article"momie",no553.

559. pierres précieuses

786
Elles sont nombreuseset de couleurvariée: chrysolite,péridot, olivine,
émeraude,turquoise,chrysobarite,saphir,diamant,jars, corindon,rubis,
jade, cristal de roche.
Ce sont divers minéraux de valeur, les uns en gemmes,les auEesen
cabochonsou en massesamorphes.
Voir aussi à ce sujet les anicles du catalogue : calcédoine(n" 541),
améthyste(n" 535), lapis-lazuli (no 551), malachite( à I'article vert-de-
grisnno 565), annite (no 539),succin(n' 563),perlen" 621).

zaberjed: pour les chrysolithes,péridotset olivines ; ce tenne s'applique


aussiàlatopaze.
zamarûd,zomrûd(!) : pour l'émeraude.
firûza (!) : pour la turquoiseet la chrysobariæ.
lôzaward, lôzuward, lâjaward : improprementpour le saphir ; ce tenne
désigneprincipalementle lapis-lazuh.
yôqûta (!) : pour le rubis.
el-môs(!) : pour le diamant.
I.njr, $ô$ôfs : pour le jai's.
rnehâ: pour le cristalde roche.
bellâr: pour le cristal de roche(et le cristal).

L'émeraudeétait aurefois exploitéedansles montagnesde I'Egypte(Jbel


Zumrûd, près du Golfe d'Akaba) et en Afghanistan* ; la turquoise
provenaitde I'Iran, de la Turquieet de I'Inde ; la chrysobaritede I'Inde ;
le jars, sortede lignite noire,de Syrie et d'Espagne; le rubis, les topazes
et les saphirsde I'Inde, du Siamet de la Birmanie.Iæs diamantsles plus
beauxprovenaientde I'Inde. I-e jade** était exploitéedansle Turkestan
chinoisà Sumatraet en Birmanie.

Toutes ces pierres précieusesétaient importéesau Maroc (et le sont


toujours). Les Archives du commerceextérieurmarocainsignalentces
importations, faites souvent par I'entremisede négociantseuropéens.
Elles étaient rapportéesaussid'Orient par les coulmerçâtrts,les pélerins
et diplomateset les juifs qui avaientla sffcialité de I'orfèwerie. Le rubis,
l'émeraude,le jaÏs, taillés ou sous forme de cabochons,sont souvent
mentionnésdanscesarchives(Renseignements Coloniaux,1902).

Les pierres destinéesà la médecineétaientsouventrernplacées,en raison


de leur coût élevée,pil dessubstitutsqui symbolisaientleurs vertus.
Ainsi, aujourshuià Salé,ce qu'onEouvechezles droguistes,sousle nom
dejebred l-âlder (comrption de zeberjed,la chrysobarite,le péridot et
I'olivine), c'est divers minéraux locaux de couleur verte et d'aspect
translucide : fluorine, calcite verte, etc.
USAGFS TRADMONNELS

787
Les pierresprécieusesconnurentautrefoisau Maroc une grandevogue,
non ieulement comme bijoux mais aussicommepréventifs contre divers
dangers et maladies. Outre les femmes, les hommes qui avaient les
moyens de les acquérir, en portaient toujours sur eux, sous forme de
bagues ou de pendentifs. Les familles princières et les notables en
faisaient porter à leurs enfants.
Un certain nombrede croyancesrelativesaux vertusprophylactiquesou
curativesdes pierresprécieuses,sont encoreprésentesdansla mentalité
des Marocains, bien que celles-ci soient aujourd'huiprincipalement
considéréescomme des parures.C'est pourquoi une rubrique "p-ierres
précieuses"nous a semblé avoir sa place dans ce catalogue,afin de
regroupertoutescescroyances.
On crôit que les chrysolites,les péridotset les olivines, toutes trois de
couleurverte,ainsi que les émeraudes, protégentdesmorsuresd'animaux
venimeux,des poisonset de l'épilepsie.C'estpourquoiles princeset les
enfants de personnagesimportantsportaientdes éme.raudes. Elles sont
aussiindiquéespour prévenirles incompatibilitéssexuelles.
I-es pienei bleues- turquoiseet saphir- protègentausside l'épilepsieet
desmorsuresd'animauxvenimeux.
I-es pierresjaunes,cornmeles topazes,sont réputéeschasserles démons
et empêcherles cauchemars.
Le ruUis (ou corindon rouge)préservedes maladiesdu sanget attire les
honneurs.
Le diamantavertit de la présenced'un poison ou d'un plat empoisonné,
en perdantson êplat.Aussi était-il toujoursportépar les rois, les princes
et les hautsfonctionnairesde I'Etat.
I-e jars, utilisé en fumigations,dêgageune odeurde cornebrûlée qui est
répttée arrêter les convulsionsdes épileptiques.Porté en scapulaire,il
chasseles bêæsférocesou venimeuses.
jade (oujadéiæ ou néphriæ)estréputéprévenirles maladiesrénales.
- Le
Le tristal de roche, porié sur soi, est conseilléà qui veut acquérir de
l'éloquenceet le sensde la rime.

DISCT.JSSION

Les sourcesécrites arabes


Les Arabesont consacréquelquesouwagesimportantsà la minéralogie,
notamment"Le traité des minéraux"(Kitôb el-ahiar) d'Al-Kindi et "I-e
recueil despierresprécieuses"d'Al-Biruni.
Plusieurs pierres pÉcieuses sont mentionnéespar IBN AL-BAYTAR
(dans LECLERC;1877-1883): les chrysolithes,péridotset olivines
(n" 1092, ll23) et la topge (n' 1092, ll23) sousle nom de zberied;
l'émeraude(no 1123)sousle nom de zumrûd;laturquoise(no 1713)sous
le nom defirû,zaj; le diamant( no 20æ), sousle nom de al-môs ; le jais
(n" 610) sousle nom de l.nja, Sô!âfs; le rubiset le corindon (n' 2299)
sousle nom de yâqût; le cristalde roche(n" 2183)sousle nom de mehâ.
788
l-a Tuhfatal-ahbôb(n" 162, 159)mentionnela topazeet l'émeraude.
ABDEREZAQ (dansLECLERC, 1874)en cite aussiquelquesunes : la
topazeet l'émeraude(n" 292), le diarnant(no 542),le rubis (n" 423), le
cristal de roche (n' 179) ; c'estpeut-ênele saphirqu'il ciæ sousle nom
de balaS! @" 423).

L'usage du jade dans le traitement des maladiesrénales, vient de la


traditionchinoise.Cet usageserépanditensuitedansle MondeArabepuis
en Occident.
* L'émeraudeestencoreexploitéeen Afghanistandansla valléede Panjcheir(nord-ouest
de Kaboul).Cetteexploitation,contrôléedèsle débutparles partisans,permit de souænir
la Résistanceantisoviétique(YOUNOS,communicationpersonnelle).
** On en distinguedansle commerçeplusieursvariétés: le jade vert impérial (ou jade
vert émeraude),le jade blanc(ou "gfasdemouton"),le pi-yu (oujade vert-foncé).

560. salpêtre et nitre

Nitraæ de potassium(KNOg) et nitate de sodium(Nal.{O:).

mell.tel-bârûd(!).
tazzit (Souss,LAOUST, 1936).

NTTNMNESBT TEBRICNTION NN POUDREÀ CANON NU IVIAROC


ET AU SAHARA

Le salpêtreétait aunefoisexploitéun peu partoutau Maroc et au Sahara:


région de Marrakech,Souss,Dadès,Tafilalet, Gourarq Touât, Tidikelt.
Dans le Dadèset la région de Marrakech,les ninières sont situéesdans
' des grottes ou des excavations au Sahara, les gisements sont
;
généralement superficiels,situésdansdessebkhaset constituéssurtoutde
nitrate de sodium.
On connaît les localisations de 4 anciennesnitrières de la région de
Marrakech: 2 à Marrakech, I à Aghmate, I dans le territoire des
Chebana.Ces nitrièresproduisaienten l&7,40 tonnesde salpêtrebrut,
qui ne laissaientplus, une fois raffiné, que2,5 à 3 tonnesde salpêtrefin.
Une fabrique de poudreraffinée fut construiteà Essejina(Marrakech)
par le sultanSidi MohamedBen Abderatrmane. La productionmarocaine
était jugée de très bonnequalité. En 16@, le salpêre occupaitla 3ème
placedansles exportationsmarocaines(PASCON,1983).
Dans le Tafilalet, le salpêtre était exploité à Abadou (district d'Es-
Sefalat) ; Il servait à fabriquer, sur place, la poudre à canon, pour
I'approvisionnement de la régionet d'unepartiedu Satraraoccidental.
Au Sahara, l'exploitation du salpêtre nécessitaitune purification
laborieuse.La techniquefaditionnelle est la suivante: la terre salpêtrée

789
est entasséedansdes paniersen feuilles de palmier placésau dessusde
cuves en terre cuiæ percéed'un Eou d'évacuation; de I'eau versée au
dessusde cette tere dissoutle salpêtrepuis s'écouledansles cuvesd'où
elle est évacuéevers des chaudronsen cuiwe qu'on porte sur le feu ;
aprèsévaporationde la plus grandepartie de I'eau,on laissereposer24
heurespour pennettrela cristallisation.Dans le fond du chaudron,il se
forme alors un dépôt rès blanc de sel et de magnésiesous forme d'un
bloc compact ; et au dessusde ce dépot dur, on peut recueillir le salpêtre
qui se forme en cristaux de couleurjaune verdâtre.On proêde parfois
sur ce salpêre à un 2èmeraffinage.

La poudre à canon se fabriquait en mélangeantdu salpêtre,du soufre et


au préalable,écrasédansdes
du charbonvégétal ; mais le salt're êtærft,
moulins spéciaux*.A Manakech,dansle Sousset dansle Nord du Maroc
le charbonvêgêtalétait obtenupar combustionde bois de laurier rose,de
tiges dasphodèleou de plumesde volaille (pourunepoudreà plus grande
portée).Dans le Tafilalet, le charbonvégêtalétait obænupar combustion
de bois de laurier rose. Dansles régionssahariennes, le charbonvêgêtal
se préparaità partir du Callotropis procera; cettepoudreà canon êtzl;t
exportéepartoutau Satrara,jusqu'àTambouctou.

Quandle salpêtrenaturelvenaità manquer,les Satrariens


et les Satréliens
savaientle remplacerpar des cendresde mil ou de chaumesde céréales
(plus riches en nitrate de potassium que les autres plantes)
(Renseignements Coloniaux,D' l, janv. 1898).

I-e salpêtreest aujourdhui importé.

USAGFS TRADMIONNELS

I-e sal@treest utilisé dansla fabricationdu linûre(voir cet articlen' 685)


et de diversespréparationsanti-galeuses pour I'hommeet pour I'ania161.
D'après MATHIEU & MANEVILLE (1952), à Casablanca,dans le
ténanos ombilical (dem el-me$dûrou kuzâe) considêrê génêralement
commeun envoûtement,on oint les poignets,le front et le voile du palais
du nouveau-néavecun mélangedhuile et de salpêne.

I-e sal@re est aussi employé,en magie,dansles fumigations.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
C'est probablementI'une des variétés de sels citées par IBN AL-
BAYTAR dansla rubriqueoù il Eaitedubûraq et du natrûn (LECLERC,
1877-1883, tro 381).ABDEREZAQ(LECLERC,1877,n' 153)le décrit

790
sousle nom de rnelhal-bârûdet melh ûnî. I,es autresauteursne le citent
pas.

Les donnéesde la toxicologie


L'intoxication par les niEates et nitrites est connue et a êtê souvent
décriæFABRE & TRLJHAUT, 1965).
* A Fès,le moulin à sal@treétaitplacé, d'unprévôtsffcialement
sousla responsabilité
atrecté,
à cetæfonction (ânîrNl-bârûd)(BEL, 1918).

571. sel

chlorurede sodiumnaturel(NaCl).

I-esSatrariens qui, au Maroc,connaissent le mieux la question,distinguent


6 typesde sel :
- nell.tsebltô: sel dessebkhas(bas-fondssalésdesrégionsdésertiques);
- meQ fuyy : sel gemme;
- mellt la'yûn: sel de sources;
- mel$ l-fossi: selde puits ;
- nell.t er-rrnôd(litt.: sel de cendres)ou mell.tnnbâti (litt.: sel végétal)ou
{ebb ôrmôs (litt.: alun dAtriplex) : pour le sel obtenupar incinérationde
certainesplantes.
Les droguistes,eux,ne distinguentque3 typs de sel :
- meQfuyy : selgemme;
- mell.tl-eblnr: sel marin ;
- mell.tanfurônî, mell.ta&ânî : sel d'Andar(Syrie ?), réputéautrefoisde
très bonne qualité ; aujourd'hui, au Maroc, ce terme ne désigneplus
qu'unsel gemmeblanc,assezpur.

L'DPLOITATION DU SEL AU MAROC ET AU SAHARA

Seldssseblùas
Un peu partout dans les régions arides ou désertiquesdu Maroc, on
trouve des sebkhas,bas-fondsoù s'est accumuléle sel déposépar
l'évaporationdeseaux.
Panni les sebkhas(dépressionssalées)qui furent très exploitéesau cours
des siècles passées,la Sebkhad'Idjil (aujourdhui en Mauritanie), la
Sebkha de Tan-Tan, la SebkhaAmmar (district d'Es-Sefalatdans le
Tafilalet), le Lac 7im\ etc.
Ces sels se présentent généralementen poudre et sont un peu
déliquescents en raisonde la présenced'autesselsalcalins.

79t
Sel gemme
tr exisæen plusieurspoints du Maroc et du Saharades gisementsde sel
geûrme (ou- sel natif), plus ou moins blanc ou coloré par -des sels
métalliques, généralementde I'oxyde de fer qui lui communiqueune
teinte rouge-brun.Cesgisementssont situésdansle Tafilalet, le Ferkl4 la
région d'Amizmiz, de Khemissetn etc.
Historiquement, les salines sahariennesde Teghazza, de_Taoudenni
(acnreilèment au Mali) et d'Aoulil (chez les Trarza en Mauritanie),
contrôlées autrefois par les sultans marocains, ont joué un rôle
économique et géopolitique très important dans I'essor du commerce
transatrariènet le contrOtedu SatraraoccidenAlet mêmedu Soudan.
I-e sel genrmepossèdeparfois nne saveurun peuamèreet stlptiqye, mais
son pouvoir salantest plus êlevê,à poids êgal,que les auftessels,car il
contient moins d'eaude cristallisation.Le sel gemmesatrarienavait le
gros avantaged'ête assezpur et de pouvoir se débiæren barresce qui le
rendait plus facilement transportable.

Sel marin
n est obtenu dans des marais salants installés le long du littoral
(notammentà Larache)par évaporationde I'eaude mer.

Sel de sourceset d'oueds


L'eau de certainessourceset oueds est riche en substancessalines
dissoutes(sourceset ouedsd'fubaoua, sourcesde I'Oum Er-rbia, Oued
Tissint, etc). Pour séparerle sel, on opèrecommepour les maraissalants.

Sel de puits
C'est une variante du sel précédent.L'eau de certainspuits est en effet
riche en sel (plusieurspuits dansle Tafilalet). L'évaporationde cetteeau
sefait ausoleil, dansdesbassinscreusésà mêmele sol.

Sel de planæs
On I'obtient à partir de certainsvégétauxdont la combustioncomplète
laisse des cendresriches en sels alcalins : le plus utilisé est l'Atriplex
halimus (ge[al, ôrmôs)qui donnele Sebbôrmâs,utilisé non comme sel
alimentaire,mais commesel technique(voir à I'articleAtriplex, no 161),
pas plus que le sel de cendresde chaumesréservéà_la_productionde
iApitre. On brûle aussiau SatraraSalvadorapersica,Hyphaenethzbaica
et diversesCtrénopodiacées dont les cendressont,par conte, destinéesà
I'alimentation.
Après calcinationdesplantes,les cendressontlessivéespuis évaporéesau
feu, dansdes moules,ou au soleil,jusqu'àsiccité.On obtientainsi du sel
en pain ou en poudre.t es Saharienssaventpar expérielry queles feuilles
et fes partiesveræsde la plantesontplus richesen minérauxque le bois
et les parties ligÊifiées. En effet, cespartiesvertesreprésententle système
assimilateur et fixateur des élémentsminéraux car c'est elles qui

792
élaborent la sève. C'est pourquoi les Satrariensfont brûler des plantes
vertesnès feuillues,ou desplantespoussantsur dessols salées.Ce sel de
plantesn'estplus fabriquéaujourdhuiau Maroc.

USAGESTRADMONNELS

USAGFS VTÉPICN.IAI.IX
Partoutau Maroc, le sel gemmeest utilisé,en bainsde bouche,contreles
gingiviæs,les aphteset les arnygdalites.On I'emploieaussibeaucoup,en
lavementsvaginauxet uréEaux,pour la toilette intime de lhomme et de
la femme.
Dans les régions satrariennes, le sel de plante est considérécomme
réquilibrant deshumeursà faible dose,laxatif à doseêlevæ,.Sa solution
filrê est aussiemployéeconre I'aciditégastrique.

USAGESMAGTQT.JES
Le sel occupe une place très importantedans la pratique magique au
Maroc. Partout, on lui prête un grandpouvoir de protection contre les
mauvais génies et le mauvaisoeil. On en dispersedans les maisons
nouvellementoccuffes, on le met dansles scapulaires qui sontportéspar
les nouveaux-néset les voyageurs,on en fait desoffrandesconjuratoires,
etc. Pas un acte de la vie quotidiennedu Marocain traditionnel ne
s'accomplitsansle gestepréalablequi consisteà enEeren contactavecdu
sel : marchersur du sel, toucher du sel, se fumiger avec du sel, le porter
sur soi, etc.
Beaucoupde rites magiques,très pratiquésencoreau Maroc, tournent
autour de I'eau de mer. [æs femmesstérilesqui veulent enfanter dewont
se rendre sur la plage et laisser passer sur leur corps 7 vagues
successives ; lhomme renduimpuissantpar dessortilègesdevra se laver
entièrement à I'eau de mer pour dénouer I'aiguillette ; etc. Les
prescriptfons de l'eau de mer en magie et en contre-sorcelleriesont
innombrableset vivacesencorepartoutau Maroc.

USAGES ALIMENTAIRES ET TECHMQI.JES


Enfin le sel joue un rôle important dansla préparationet la conservation
traditionnelledes aliments(viandes,poissons,légumes,fromageso beurre,
etc.) ainsi que dansle fraiæmentdesFaux.

DISCTJSSION

Les sourcesécritesarabes
Le sel est cité par tous les auteurs arabes. IBN AL-BAYTAR
(LECLERC, 1877-1883,n" 2164,2168)et ABDEREZAQ (LECLERC,
1874,n" 524)lui consacrentune largeplace,sousle nom de milh.Iæs
auEesauteursne le mentionnentpas.

793
Les donnéesde la chimie
Le sel de plantescontient surtoutdu carbonatede sodiumet de potassium
qui se forment par calcination des oxalates,malates,etc. ; un peu de
chlorure de sodium et de chlorure de magnésium.Il a un goût fade,
piquantet astringentet sonpouvoir salantest faible.
Il est étonnantde constater,à I'analyse,que cesplantesdonnentdes sels
souventplus richesen iode que les selstirés du sol (PRINZ, 1988).
Nous pensonsque leur usagedansles EaditionsalimentairesdesSatrariens
et des Satréliensà une origine thérapeutique,car cessels,de par leur iode,
préviennent I'apparition du goître chez des populationscontinentales
qu'un régime peu diversifié exposegrandementà cettemaladie.

soufre naturel

voir articlen" 676.

562, stibine

sulfure d'antimoinenaturel: SbzSr.

kulûl (!) : ce mot désigneaussi, de manière générale,tous les


kI.1ô1,
collyres (les collyres secs,en particulier)et les fardspour les yeux.
lwbûrt (Fès, lexique techniquedes far'enciers): pour la stibine du Jbl
Tazekk'a.
mognâsiyaej-jitiya (Fès,vocabulairetechniquedesfarenciers): pour la
stibine de Beni Tajit (Tafilalet) (AL-WAZR AL-GHASSANI, no 31). Le
même mgt (rna$nîsiya)est utilisé par ABDEREZAQ GECLERC, 1874)
pour désignerla stibine (op. cit., no 543) et la pyrite (op. cit, n" 585).
Nous avons vu précédemmentq'il s'appliquaitaussi, au Maroc, à des
minerais de fer et de manganèse.Nous pensonsque ce vernaculaire,
dérivé probablementdu latin "magnesia",désignedifférentessortes de
minerais métallifères,sansréférencepréciseà leur composition.

La stibine est le véritablekl.tôldes fuabes (kl.tôlâswaù. Au Maroc, elle


est de plus en plus remplacfu,par la galène.

LA STIBINE AU MAROC

Au Maroc, il existe plusieurspetitesmines danslesquellesla stibine est


exploitée de manière artisanaleou industrielle : dans le Jbel Tazekka
(Boujada),la région de Tétouan(Beni Mezala),les régionsd'Azrou et de
Mrirt (Ich Ou Mellal, Tourtit" Tafgout Sidi Embareh Mguedh, Masser
A::ane, Timerdhoudine,Jbel Aouam), la région de Oued 7nm (Enta,
794
Smala), la région de Tedders(Aïn Kohoul). D'aufies mines existent à
Kheneg El BraIç Mejma Sline et Mouhajibat.A la stibine sont parfois
associésdes oxydesd'antimoinecommela sénarmontiæ(Sbz 03 cubique,
à Smalaet à Enta) et la valentinite(SbzOt rhomboédrique,à Tourti$.

De grandesquantitésde khôl étaient autrefoisexportéesvers I'Afrique


Noire. En 1898,les caravanesont emportévers Tarnbouctou136 kg de
ce produit, provenantde la Haute Vallée de I'Oued Guir (C.A.F., îo 2,
fev. 1902, p. 87). En Gambie, le khôl portart le nom de "pierre de
Djenné"du nom du comptoirafricain où arrivaientles produitsdu Maroc
(Renseignements Coloniaux,ro 1,janv. 1898).
Par la suite,les mineraismarocainsfurent exportésvers lEurope.

USAGFSTRADITIONNELS

USAGESUÉUCN{AI.IX
Pour les usagesmédicinauxdu kllôL,voir à I'article "galène",n" 549.

USAGESTECHMQLJES
La stibine est employéepar les farènciersde Fès et de Tétouan pour
I'obtentiond'émauxde couleurjaune ou brun clair. A Fès, pour obtenir
le jaune, on mélange6 partiesd'oxydejaunede plomb, 4 paties de sable
siliceux de Meknèset I partie de stibine (Wbûri) provenantde la mine de
Boujada (Jbel Tazekka)*. Pour les émauxbrun clair, on associeà 20
parties de stibine provenantde Beni Jit ou d'Outat El Haj, I partie de
limoniæ (dnhbî)et 5 partiesde sablesiliceuxde Meknès.

TOXICITÉ

L'antimoine est toxique. L'intoxication par I'antimoine se rencontreau


Maroc principalementdansles mines d'extractionde la stibine.
On ne connaîtpasles incidencesque peut avoir sur la santé,I'usageÉptê
du klôl en collyre ou en fard.
L'intoxication antimoniquese manifestesurtoutpar de I'innapétence,des
vertiges, des céphalées,des douleurs musculaires généralisées,des
crampes abdominales,de I'oppressionau niveau de la poitrine, des
insomnies,une irritation des muqueusesde l'oeil, une inflammation des
voies respiratoires supérieures,des poumons et du larynx, un liseré
gingival.
En général,cesintoxicationsn'atteignentpasun degréextrêmede gravité
(FAIRHALL & HYSLOP, 1947).

DISCUSSION

les sourcesécritesarabes
795
La stibine est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883, no 18, 1898), AL-\WAZIR AL-GHASSANI (no 31) et par
ABDEREZAQ GECLERC, 1874,n" 20, 483, 543) sousles noms de
îgned et kultûI âswad. ABDEREZAQ donne aussi le vernaculaire
ma!,nîsiya.

* le jaune de NaplesdqsfaïenciersItalienséait autrefoisobænu-quasiment


de la même
maniere: il seforme un antimoniatedeplombqui estla matièrecolorante.

563. succin (= ambrejaune)

résine fossiliséeproduite par desConifèresdu Tertiaire et du Crêtae'ê'.

lubân: ce mot s'appliquenormalement à I'encensde Boswelia,mais,au


Marocoil désignepartoutI'anrbrejaune.
el-meyyôl( !) (Saharaoccidental,Mauritanie).
kahrabâ (liwesque, mot d'originepersane): parcequ'il a la propriétéde
s'électrifier par frottement.

On distingue,au Maroc, 2 variêtêsde lubôn bôrr (litt.: ambre jaune


pur) :
lubôn âgfar (lin.: succinjaune) : pour le succinde couleurjaune.
lubân rn'asli (Agadir) (litt.: succincouleurde miel) : pour un succinplus
foncé dont la teinte tire sur le brun-fauve.
L'ambre jaune, se présenteau Maroc, sous forme de boules un peu
applatiessur les 2 grandesfaces,de dimensionsvariablesallant de I cm à
aôrn, opaquesou translucides,généralement percéesen leur milieu pour
être enfilées en collier. Les moins bonnesqualités sont considérées
comme de I'ambre femelle (lubôn en-n1ô),les meilleures comme de
l'ambre mâle (lu,bôn&ôr).
Les droguistesvendentaussi des éclatsd'ambrejaune, destinéssurtout
aux fumigations.
Sa raretéet son coût font qu'il est souventremplaé, de nosjours, par des
imitations en matièreplastiqueou en anrbrejaune reconstitué,importées
d'Europe.

LE COMMERCE DE L'AMBRE JAUNE A TRAVERS L'HISTOIRE

La sourceprincipale de I'ambrejaune, à traversI'histoire, est le littoral


de la Mer Baltique (surtoutla Prusseorientaleet I'Estonie).I-es farneuses
"routesde l'anrbre"partaientde Médiænanêeet aboutissaienten Grande
Bretagneet dans les pays nordiques,en longeantla côte atlantique.La
voie terrestre,elle, passaitpar la Moravie et I'Autricheet arrivaient dans
les mêmesrégions que les voies maritimes. Iæs Carthaginoisallaient

796
chercher I'arnbre jaune à I'embouchurede I'Elbe et en Norvège (la
Thullé des Latins). Les marchandsarabesdu Moyen-Orient ariveront
jusqu'enBaltique par la voie terresheet les Varégues(Vikings Suédois)
apporteronteux aussiI'arrbrenI'ivoire de morseet les foumrres du Nord
jusque sur les bords de la Mer Noire et de la Mer Caspienne,au D(ème
siècle en particulier. Le éputé "arnbreoriental" n'était que cet arnbre de
la Baltique, ramenéen Médiærranéepar les marchands,puis revenduun
peu partout dans l'Ancien Monde. Il arrivait égalementun peu d'ambre
de Roumanie,de Sicile et, plus tar( de Birmanie.

Au Maroc, I'ambrearrivait despays du Nord, amenépar des marchands


anglais,et de I'Orient. Une partie étlurtréexportéevers le Soudanoù les
marchandsle troquaientcontre de la poudre d'or. En 1899 encore,une
caravaneemportaità Tambouctou10 colliers d'arnbrejaune d'unevaleur
de 700 francs de l'époque(C.A.F., n" 2, fêv. 1902,p. 87). Pour les
nomadessaharienset les berbèresdu Sud, qui en acquéraientbeaucoup,
I'ambre était à la fois une parure et une manière de thésauriserleur
argent.C'estdu Sud que nousrevientaujourdhuicet ambrejaune que les
populationsavaient soigneusement conservécommeun de leur bien le
plus précieux. En effet, à la faveur de la sécheresse et des difficultés
économiquesqu'ellesrencontrentdepuisplus d'un siècle, les tribus ont
été obligées de se défaire de leur arnbrejaune qui arrive ainsi sur les
marchéstraditionnels,sousle nom de lubân lûrr (litt.: ambrejaune pur)
ou lubôn qdîm (litt.: ambrejaune ancien); la soi-disantevariétédite "du
Souss" ou "de Tazerwalt" ne provient donc pas, comme on le croit
courammentdansle Nord du pays,de gisementssituésdansces régions
ou sur I'auEerive du Sahara,mais tout simplementdes souksdu Grand
Sudmarocain.

USAGRSTRADMONNELS

L'anrbrejaune est porté comrrieporte-bonheur,en collier, en pendentif,


enchassésur une arme,etc.
Il estutilisé aussipour faire desfumigationsconEele mauvaisoeil.
C'est, enfin, principalement sous forme de colliers et de boucles
d'oreilles,desparuresde femmes.On en fait aussideschapelets.

DXSCUSSION

Les sourcesécrites arabes


L'anrbrejaune est cié par tous les Ancienset par les auteursarabes.IBN
AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,tro 725, 1768, 1876, 1982), la
Tuhfat al-ahbôb (n' 216) et ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,n" 438,
571) sous les noms de kahrubô et qarn el-balr ("corne de mer").

797
ABDEREZAQ ajoute les vernaculairesrnisbôh er-rû,m("chapelet des
Européens")et mayyô\.

564. talc

silicatehydratéde magnésiumnaturel: 3 MgO, 4 SiOz,Hz0.

lalq (!).
bulbû (populaire): pour le talc à usageSdiarique.

Ce minéral, pulvérulent,provient de gisementssituésdans la région de


Ouarzazate.

USAGES TRADMONNELS

On s'en sert dans les régions de Marrakech et de Ouarzazate,en


saupoudragesur la peaucommehémostatiqueet contre l'érythème.

Autrefois, il servaitaussipour le poudragede l'écritureafin de la sécher.

DISCUSSION

Les sourcesécrites arabs


Le talc est mentionné avec la muscovite par IBN AL-BAYTAR
(LECLERC, 1877-1883,no 1472, 1490, 1991),la Tuhfat al-ahbôb
(n' 203) et ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,n" 381, 404) sousle nom
e lolq.
L'emploi du talc pour faciliter les accouchements vient d'une confusion
de çnlq (le talc) avecle lajar a!-!alq, applé aussifuja, an-nosr (pierre
d'aigle ou aetite),sorte de géoderocheusecontenantun fragmentlibre à
I'intérieur, et qui avait effectivement la réputation de hâter les
déliwances(RENALJD& COLIN, 1934,no 49).

565. vert-de-gris (ou verdet)

Divers produitsrésultantde I'oxydationdu cuiwe.

zinjâr (!\.

Ce vernaculairedésigneau moins 3 produits :


1'l lhydrocarbonatebasiquede cuiwe ou vert-de-grisnaturel - Cu CO3,
Cu (OH)2, ll2HzO - qui se forme par action desagentsatmosphériques
(air humide,eau) sur le cuivre ;

798
2"ll'aeÉtatebasiquede cuiwe - Cu (CHr COO)2,Cu (OH)z,H2O - obtenu
artificiellement par action du vinaigre ou du nnrc de raisin sur des lames
de cuiwe (RENALJD& COLIN, 1934,n' 148) : c'est le verdet, appelé
aussivert-de-grisartificiel ;
3"lla malachitequi est un carbonatebasiquede cuiwe naturel- Cu CO3,
Cu (OH)2 - cristallisédansle systèmemonocliniqueen petits cristauxou
en aiguilles radiéeset soyeuses.C-emineraise trouve dansles gisements
de cuivre : c'estcettevadêtéde vert-de-grisqui est la plus estimée.

Nous avons analyséun fragment de zinjâr vendu par un droguiste de


Salé: il s'agissaitd'un faux, composéd'aluncoloré artificiellementavec
du sulfaæde cuiwe. Cetæfalsificationest surprenante car le vert-de-gris
est courant et peu coûteux ; on I'obtient généralementen grattant en
surfaceune vieille monnaieou un objet en cuiwe.

USAGESTRADITIONNELS

On I'emploieà Rabat,Saléet Casablanca pour faire deslinimentsutilisés


dans le traitement de certainesmaladiesde la peau, en particulier les
ulêres cutanés.
Il est aussiutilisé, en fumigations,pour combattrela répulsionentredeux
êtres.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
Le vert-de-grisest mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1 8 8 3 ,n o 7 3 , l l 3 l , l l 3 4 bis), la Tuhfat al-ahbôb(no 203) et
ABDEREZAQ (LECLERC,1874,no 280n301) sousle nom de zinjâr et
zahrat en-nulôs. C'estprobablementla malachitequi est mentionnéepar
IBN AL-BAYTAR (op. cit., n" 966, 2313) et ABDERF-ZAQ(op. cit.,
n" 251) sousle nom de dehnej.

799
C. PRODUITSDU REGI\E ANIMAL

566. aigle

n-nser : ce vernaculairedésigneaussiau Maroc le vautour et divers


autresgands rapaces.
igîder (berbère): désigneaussile vautour.
'oqôb(liwesque).

L'aigle royal (Aquila chrysaetosL.) estune espèceprotÉg&,au Maroc.

USAGFS TRADMONNELS

On trouve chez les droguistede Casablanca,de Marrakech et sur les


souls de Midelt, Timhadit et Ouarzazata,laserrede I'aigle (rjel en-nser)
pour servir d'amulette.

DTSCUSSION

Les sourcesécritesarabes
L'aigle est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
'oqâb et nesr. ABDEREZAQ ne le
no 1572, 2223) sous les norns de
mentionnepas.

567. alose (oeufs d')

bayd e!-hbel (!) (litt.: oeufsd'alose).

Ce poisson (A/osa alosa L.) est pêchéau Maroc dans I'Oued Sebou,
I'OuedLoukkos et l'OuedOum Er-Rbi'a.

USAGESTRADMONNELS

Les oeufsd'alosefrais (ou cuits dansle poissonet retirésà demi-cuisson)


sont considérés comme fortifiant, reconstituant énergétique et
aphrodisiaque: c'estune sortede caviarlocal.
Sa chair est trèspriséeà Rabat,Salé,Kénitraet Larache,commealiment.
A Salé,le tajin d'aloseau four est la spécialitépar excellencede la ville.

801
DISCT.JSSION

Les sourcesécritesarabes
L'alose n'est mentionnée ni par IBN AL-BAYTAR, ni par
ABDEREZAQ.

56E. ambre gris

IJanbar, l-'amber, l-'ambergaga (!) (litt.: anrbrede cachalot).

gaga ("cachalot") est un mot d'origine africaine (l'arnb-reprovenait en


'anbar est un tenne
éffét autrefoisdes côæsdu Sénégalet du Cap-Vert).
arabequi désignaità l'origine le cachalot.

L'arnbregris est une concrétionintestinalerejetfu en mer par le_cachalot


(Physetei catodon L.). Cette concrétionse constinrepar transformation
de ù matière noire que sécrètentles calmarset les seichesdont se nourrit
le cachalot. Libérée en mer, elle flotte en surfaceavant d'êEerejetée sur
les côtesoù elle est recueillie.Au Maroc, c'estsurtoutle long du littoral
saharien,entre I'embouchurede I'OuedDra et Tarfaya,que les pêcheurs
Chnagtaviennent la chercher.Mais on en Eouve aussi plus au Sud,
jusqu'enGarnbie.
La iecotte se fait vers le mois de mars, c'est à dire au moment où les
cachalotspassentprès descôtesdu Saharamarocain.ParfoisI'ambregris
est recueilli directementdans le ventre des cachalotslorsque ceux-ci
viennent à s'échouer.Cet arrbre brut est alors enferrré dansde petites
outres de cuir puis enterréet abandonnéquelquesmois au viellissement.
Récolté frais, il se présentesousforme d'une gommenoire d'odeurpeu
agréable.Ce n'est qu'aprèsvieillissementqu'il acquiert ses propriétés
aromatiques.
L'ambre gris, qui se vend ftès cher, est commercialisépar le.sTekna
surtout, sur les-marchésdu Sud Marocain d'où il est distribué vers le
Nord du pays par petites quantités.Les Marocainsdistinguent2 sortes
'anbar
d'ambre suivant leur qualité commerciale: Sâr (litt.: ambre
mâle) - le meilleur - et'anbar n!â (litt.: ambrefemelle).
n était exporté autrefoisvers I'Europepar Massaet Agadir.
L'arnbre gris n'a rien à voir avec le produit qu'on appellevulgairement
"ambrejaune" (ou succin)et qui estunerésinefossilisée(voir à "succin",
n'563).

USAGFS TRADITIONNELS

L'ambre gris est un produit de luxe. En médecine traditionnelle


marocaine (Souss, Marrakech, Fès, Rabat), il est indiqué comme
fébrifuge, calmant nerveux,fortifiant et aphrodisiaque: les Marocains
802
aisésI'utilisent, en infusion dansle thé, monté sur fil d'argentou enfermé
'anbrtya)qu'on pend dans
dansdespetiæscassolettes ajourées(appelées
la théière; on peut égalementle boire dissoutdansdu lait chaud.
C'est aussi un produit cosmétiqueutilisé pour préparer des parfums
raffinés.

DISCT,JSSION

Les sourcesécritesarabes
L'ambre gris est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877'
1883, n'- 1587), la Tuhfat al-ahbôb (no 307) et ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874,n" @7) sousle nom de 'anbar.On frouve aussidans
IBN AL-BAYTAR les termesmendet neddpour unevariéténoire ; nedd
s'appliquegénéralementà un parfum à brûler qui en contenaitautrefois
(voir à "Musc", n" 619).I-es auEesauteursne le mentionnentpas.

569. antilope

lePzôI(!) pour lagazelle(GazelladorcasL.).


amelâL,amlâ\, tamallôl (!) (brbère) pour la gaznlle(GazelladorcasL.).
lamt (!) : pour I'antilope oryx et I'addax ; c'est des antilopes sahariens
(Oryx gazella L. et Addax nasomaculatusDe Blainville), aujourd'hui
dispanrsdu Maroc.
demrnâl(!) : pour diversantilops sahariens.

USAGFS TRADMONNELS

La peaud'antilopeÇeld dernrnô\, jeld le$zôl)est employéeà Marrakech


par les femmes pour essuyerle sexe du mari ou de I'amant après un
ainsi leur fidélité éærnelle.Elle s'emploie
iapport sexuel: elles s'assurent
aussien fumigations.

La peaude I'oryx (Smara,Tata) est utitsée en magie.Portéeen talismano


elle a la réputationde protégerde la traîtrise.

Autrefois, cette p€âuntrès dure, trempéetoute une année dans du lait,


était utilisée pour fabriquer les darqa larnt, ces fameux boucliers
fabriquésdansle Souss,le Tafilalet et à Fès et qu'on exportaitjflq{qf
Italie et au Porhrgal.D'aprèsEL-BEKRI (XIème siècle)et IL-IDRISSI
sont celles qui proviennent
()ilIème siècle), les peauxles plus résistanûes
de vieilles femelles.Ces boucliers,d'abordde forme ronde,puis ovale à
partir du XIVème siècle, étaient constitués par la superposition de
plusieurs peaux, assemblfusentre elles selon une techniquequi s'est
perdue.Leur fabrication ne cesseraau Maroc qu'au XVItrème siècle.

803
DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
L'antilopeest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 1634) sous le nom de !azô|. Lezs autresauteursne la
mentionnentpas.

570. araignée domestique (toile d')

TegenariadomesticaClerck (famille desAgélénidés).

er-rtilâ (t).
'anknbût(t).

USAGESTRADMONNELS

Au Tafilalet et dansle Souss,les toiles de I'araignéedomestique,malaxées


dans un p€u dhuile ou de salivensont utilisées,en applicationslocales,
pour cicatriserles plaies.
Cet usagea êté relevé aussipar DOREAU (1961) dans le Sahara
algérien.

DISCTJSSION

Les sourcesécritesarabs
La toile d'araignéeest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,
1877-1883,n" 761, 1592) et par ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,
n" 659) sousle nom de nasîj al-'anl<abûf,
pour desusagesexternes.

571. autruche (plumes, oeufs, chair, graisse d')

nn'ômn(plur. : nn'ôm) (!) : pour I'autruche.


asîd, usîd (phtr.: issîden)(!) (bertÈredu Jbel Bani) : pour I'autruche.
rîSnn'âm (!) : pour les plumesd'autruche.
beyd nn'âm (!) : pour I'oeuf d'autruche.
zzhemnn'ârn,kfun nn'ôrn (!) : pour la graissed'autruche.
lal.onnn'âm (!) : pour la chair d'autruche.

L'autruche (Struthio camelus camelusL.) occupaitautrefois une large


aire s'étendantde la boucle du Niger au Sud marocain (Oued Noun,
Souss,Dra). Au Maroc, on n'en trouve plus aujourd'huique dans le
Satraraoccidental. Les nomades,les Maures en particulier, chassaient
aufrefoisI'autruche(à chevalet au fusil) aussibien pour sa chair et pour
804
sa graisse, qu'ils estiment beaucoup,QUepour ses plumes, ce qui a
entraîné,au début de ce siècle,la raréfactionde I'espèce.
Les plumes provenaientaussi d'autruchesélevéesdans les villages du
Soudan.le commercede ces plumes, en partie dirigé vers la côte
marocaine(Massa Agadir), fut très prospèrejusqu'en1887,dateà partir
de laquelle se fait sentir sérieusementla concurencedes autrucheriesde
I'Algérie et du Cap. Au début de ce siècle, il existait encore 2
autrucheriesau Maroc, I'uneà Marrakech,I'autreà Meknès.
Les plumes les plus recherchées pour les parures(blancheset longues)
provenaientdesdépouillesd'autnrches mâlessauvages.

Oeufset graisseen récipientscontinuentd'arriveren petitesquantitéssur


les souksdu Maroc, maisils proviennentde plus en plus de Mauritanieet
du Mali.

USAGESTRADMONNELS

Au Satraraoccidental,les cendresde plumes d'autrucheentrent dans la


composition de pommadesutilisées pour le traitement de diverses
affectionscutanées(p*tiL e'czém4mycoses,etc.).

La chair d'autrucheest réputéeexcellenæcontreI'asthénie.

Mais c'est surtout la graisseet I'oeuf d'autruchequi sont utilisés en


médecineEaditionnelle,où ellesbénéficientd'un grandprestige.
Au Saharaoccidental,la graisseest adminisEfu,à I'intérieuret en usage
des gqippes,des
externe,dansle traitementde tous les refroidissements,
rhumes,des lumbagos,desrhumatismes,des maladiesarticulaires,de la
sciatique, de la goutte, des oedèmes,de I'asthmeodes entorseset des
fractures, du rachitisme.Ces usagesse renconftentaussi dans d'auFes
régionsûr Maroc (Manakech,'Agadir,Er-rachidia,etc.).
nu Sanaraoccidental, la graissed'autrucheest aussi un excipient de
choix, en mélange avec de la cire, pour faire des pommadeset des
suppositoires.

Les oeufs, produits de luxe, sont donnés à manger aux enfants, au


vieillards et aux convalescentspour procurer force et enduranceet
s'emploientaussicommecontre-poison.

DISCUSSION

[.es sourcesécrites arabes


L'autruche et ses produits sont mentionnéspar IBN AL-BAYTAR
(LECLERC,1877-1883, no 15A4,2229)sousles nomsde na'ôrnet @lîm.
ABDEREZAQ (LECLERC,1874,n" 609) donnele vernaculairena'âm.

805
572. belette

fân el-!îl (!) (litt.: la sourisaux chevaux).


îbn-'irs (!).

C'est la dépouille séchéede la belette(Mustela numidica Puch.)qui est


utilisée et qu'on trouve chezles herboristes.

USAGESTRADMONNELS

L'un de sesnomsvient de son usageen médecinevétérinaire: partout au


Magbreb,elle sert à fumiger les chevauxatteintsde coliques.
A Marrakech, on applique les cendresde Ia belette, triturées dans de
lhuile, sur le ventre des enfantsatteintsde la maladie des enfantsdite
zegar orLgezarger (" venEeballoné silloné de veinesbleues",selon un
fqih de Marrakech)qui est peut-êtreun angiome.
DXSC[]SSION

Les sourcesécrites arabes


La beleffe est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n"l2) et la Tuhfat al-ahbâb(n' 48) sousle nom de îbn-'irs. Les
autes auteursne la mentionnentDas.

573. beurre

zebda (!) : beurre frais de lait de brebis, de vache, de chèvre ou de


chamelle.
srnen(!) (arabe),îcû (!) (berbère): beune fondu sanssel, filEé parfois
au dessusd'herbesaromatiques(thyms,cotules,matricaires,etc.) pour lui
donnerde I'arômeet faciliter sa conservation.
smen l-lôrr : beurre fondu, salé et légèrementrance. Iæ meilleur est
fabriqué à partir de beurrede brebis ayant pâturéesI'herbe des steppes
d'armoisede I'Oriental.Il sert,'enparticulier,à préparerle couscous.
budra'(Satrara,occidental): beurremélangéà de la viande séchéeet
conservéplusieursannées.

USAGFS TRADITIONNELS

Le beurre est considéré comme un aliment à haute énergie, un


reconstituantgénéralet un remèdeefficacedanstousles refroidissements.
Le beure battu avec du miel ou du jaune d'oeuf est adminisfié comme
tonique et aphrodisiaque.Plus il est ancien,plus il est considérécomme
actif. I-e budra', notammengjouit, au Satrarqd'unegranderéputation.
C'est..l excipientcourant;cur la préparationdespommades.
806
Enfin, le beurre a une grandeimportancedansl'économieet la nutrition
du nomade.

DISCIJSSION

[,es sourcesécritesarabes
G Ueutteest mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883'
no 1090, 1224)et par ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,n" 289), sousle
nom de zubdet semn.

574. bile (ou fiel)

l-rnerrôr,l-merrôrâ,lemrrôr (!).

On utilise toutes les biles d'animaux: mouton, chèvre,boucoboeuf,


chameau,chacal, coq, hérisson,corbeau.La bile est utilisée avec sa
vésicule(séchée)ou diluée dansdiversliquides. Pourles ûadipraticiens,
la meilleureest celle du hérisson.

USAGESTRADMONNELS

La bile est le surfactantpar excellencede la médecinemarocaine: il est


utrlisé, en particulier comme mouillant dansla préparationde collyres
secs (kâôl) dont il facilite I'adhérencesur les cils. Dans les collyres
elle joue aussile rôle de principe
contre "la vue brouillée"et la cataracte,
actif médicamenteux.
La vésicule biliaire des animauxsacrifiésle jour de I'Ai'd El-Kébir est
recherchéepour desopérationsde magieou de sorcellerie.
Sur les uùges de biles d'animaui particuliers : voir aux articles
"corbeau"(n" 593),"chacal"(n" 581),hérisson"(no605).
prscussloN
Les sourcesérritesarabçs
I-a Uiteest mentionnépar IBN AL-BAYTAR(LECLERC,1877-1883'
n" 2118),la Tuhfat al-ahbôb(n" 269) et ABDEREZAQ(LECLERC,
1874,no546),sousle nomdemerrôra.

575. cachalot (os de)

a'Pm gaga(!) (ttt.: osde cachalot).


teLmekt(PERROT& GATEFOSSÉ,l92l).

807
Il est récupéré sur les épavesde cachalot (Physeter catodon L.) qui
viennent fréquemment s'échouersur les côtes du Sahara occidental
marocain.

USAGFS TRADMONNELS

L'os de cachalot (souventune mâchoire)se voit fréquemmentsur les


étalagesdes herboristessahariensqui vendentleurs produits dans les
souks selon le procédé de la Inlqâ (vente au boniment et par
démonstrationaprèscréationd'un attroupement).
Il est utilisé en magieprophylactique.

Sur I'ambre gris, un autre produit du cachalot,voir I'article "ambre


gris", (n'568).

DISCTJSSION

Les sourcesécritesarabes
L'os de cachalot n'est mentionnéni par IBN AL-BAYTAR, ni par
ABDEREZAQ, bien que I'ambre gris ait êtê dêcnt par eux. Pas de
mentionnon plus de ce produit chezles auffesauteurs.

576. calcul biliaire

beyd l-mohor, bîd l-mohor 1t1(litt.: oeuf de gazellemohor) : c'était à


I'origine le calcul biliaire de la gazellemohor. Ce produit êtant devenu
rare (on ne trouve plus aujourd'hui le véritable produit qu'au Satrara
occidental),il fut remplaé par le calcul biliaire de boeuf qui a prit son
nom. D'aprèsMAUCHAMP (s.d.),ce vernaculairedésigneraitaussiune
petite concrétion calcaire, oviforme, creuseet garnie de cristaux qui
serait amenéedu Satrarapar les nomades.
I.{er tûlcal (lia.: la pierre de I'empoisonnement)
: pour le calcul biliaire
de Bovidés et de nTmportequel aute animal.
wars al-fujari (AL-WAZIR AL-GHASSANI, no 107) : pour le calcul
biliaire de boeuf.

On n'utilise plus, aujourdhui au Maroc,eue le calcul biliaire de boeuf ou


de vache et celui de la gazellemohor ou biche Robert (Gazella darna
Pallas).
Au Satraraoccidental,la gazellemohorestun animalprestigieuxet noble.
I1 est considérécomme le roi des animauxdu désert.C'est pour cette
raison que son calcul biliaire a acquis, dans le Maghreb arabe, une
reputationaussigrandeque le bézoard*(bâdizahr)en Orient.

808
USAGES TRADMONNELS

A Marrakech, Agadir, Salé, la poudre de ce produit, est avalée en


associationavec une décoctiond'Aizooncanariense(à raison d'l verre
chaque nnatinpendant 3 jours), comme antidote dans les épisodes
d'empoisonnement: les radipraticienspensentque les vomissementset
les diarrhéesque la prisede ce mélangeprovoque,évacuentle poison.
Dans les régionssahariennes, il est aussifréquemmentemployé comme
remèdemiracleet panacéedansles maladiesà pronosticgraveet comme
antivenin (on voit apparaîtreaussi les anciennescroyancesliées au
bêzoad). On le porte aussi comme porte-bonheuret comme talisman
préservatifdesmauvaissorts.
Dans le Nord du Maroc, le calcul biliaire de bovidésa la réputationde
donnerde I'embonpoint.On le trouvechezles droguisteset parfois aussi
chezles bouchers.
MONTEIL (1951) rapporte que les nomadesdu Sahara occidental
prennentle calcul biliaire de la gazellemohor râpé dans du thé comme
fébrituge.

DISCUSSION

[æs sourcesécritesarabes
Le calculs biliaire de bovidés sont mentionnéspar IBN AL-BAYTAR
(LECLERC, 1877-1883,n" 628, 2283), AL-WAZIR AL-GHASSANI
(no69, 107),laTuhfat al-ahbôb(n" 133)et ABDERF-ZAQ(LECLERC,
1874,no 350,351) sousle nom de fujar marrôretl-baqr,fuajaral-baqar,
@razat al-baqar, wars. ABDEREZAQ ajoute lnrda et furazat al-
bûmiya.

Le bêzoædest aussi mentionnéspar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,


1877-1883,no 219, 230) et par ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,
n" 177) sousle nom de bâdizahr.

* Il existait des bézoards(bâdizahr) de plusieursorigines (animale, minérale ou


artificielle) ; le Mzoard animalétait un calcul biliaire ou uneconcrétiongastique d'une
es$ce de bouquetind'Asie (le ayl desArabes)qui - d'aprèsles croyancesde l'époque-
se nourrissait de serpentsvenimeux.tr était considérécommeun antidoæ universel,
efficacecontrc tousles poisonset les venins(scorpions,serpentset autresanimaux).Son
cott était tellementêlevéque beaucoupd'auteursI'ont taité dansla nrbrique daspierres
pnécieuses.
le célèbre auteurTifashi (cité par FERHAT, 1993) - qui fréquentala cour du sultan
almohadeAl-Mansour - décrit,danssontraité de minéralogie(azlar al-atlcarfi jawâhir
al-a$ar, text€ arabopublié au Caire, 1977 ; traduction françaisepar MULET C. in
"Journal Asiatique", fev.-mam 1868),la grandevaleur que possédaitce produit à
Marrakech,sousles Almohade.sQ(trème-)flIlèmesiècle),les nombreuses fraudesdont il
faisait I'objet et las réglementsqui organisaientsadistributionet savente.

809
577. caméléon

on L.
Clnmaeleon chamaele

tôtâ (!) (partoutau Maroc).


bûyâ (!) (partoutau Maroc).
ôkô (Souss,LAOUST, 1936).
temahbayl(Moyen-Atlas,VENZLAIIF, 1977).

Il est considérédansles croyancespopulairescornmetraîre à la causedu


Prophète car il aurait indiqué sa reEaite à ses ennemis.Les gens du
peuplecroient que sa saliveest venimeuse.

USAGF,STRADMONNELS

L'animal desséchéet sesoeufssonttrèsutilisésen médecinehaditionnelle


et en magie : MONTEIL (1951) a relevê chezles Tekna I'aphorisme
suivant : kull {ifrh dwâ ("tout en lui est remède").
Partout,on les mange,en effet, confrela stérilitéféminine,la frigidité et
lTmpuissance.
A Manakechoon le donne aussi aux enfantsqui ont "la maladie de la
têtêe"(rachitisme ?), cuit avec du beurre.
Il s'utilise beaucoupen fumigations conEe la stérilité, le plus souvent
associéà la gomme-résinede féruIe,au soufre,au thuya de berbérie,à la
poudre de canonet à I'aneth.On s'ensert aussibien pour jeær des sorts
que pour faire des talismansprotecteurs.

DISCT.JSSION

Iæs sourcesécrites arabes


Le carnéléonest mentionnépæ IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 662,740) sousle nom de l.nrbô. ABDEREZAQ GECLERC'
1874,n' 348) donneles nomsde hirbâ,,ûmm-iubînettôtô. LaTuhfat aI-
ahbôb(n" 188)le ciæaussi.

578. cantharide

debbônatl-hend (!) (litt.: mouchedïnde).


darôrîI.t(liwesque).

Cet insecte(Lytta vesicatoricFab.),vert foncé à reflets métalliques,est


importée d'Espagne.En raison de son coût élevê, la cantharideest
fréquemmentfalsifiée, quandelle est venduesousforme de poudre,par
un autre coléoptèretrès fréquent au Maroc, Mylabris oleae Cast.
810
(mylabrede l'olivier, timni en berbère)ainsi que par d'autresesSces des
genres Mytabris et Meloe (sbô' el-'abid, litt.: doigt de nègres,
CHARNOT, 1945; l-beffitu l-buwôla,tarqbbôs,VENTI'AFF, 1977)
qui ont aussidespropriétésvésicantes.

USAGESTRADMONNELS

C'est une anciennedrogue de la médecinearabe. Elle entre dans la


compositiondu rôs el-Innût (vot cet article,no 693) - qui, au Matoc, a
pris ta place des anciennesthériaques- et desma'iûn (voir article
n" 694).
Partout au Maroc, elle est administrée(1 cantharidemaximum infusée
dansun vere de thé bien chaud),par voie orale, dansle ftaitement de la
blénorragie, de la rage, de la stérilité féminine, de I'impuissance
masculiné, des lithiasei rénales,des oliguries, des envenimations.Les
femmesla prennentaussicommeabortif.
La poudred'l insecte,fiiturée dans50g environ d'huileou de beurre,est
utiliïée, en applicationscutanées,dansle traiæmentde diversesaffections
de la peauori àu cuir chevelu(vitiligo, teignes,pelades,alopécies)et dans
les morsuresvenimeuses.
Son emploi a beaucoupdiminué ces dernièresannées,en raison de ses
dangers.

TOXrCrrÉ
Sespropriétéstoxiquessontconnuesdespopulations,ainsi que son action
vésiôaniesur les tégumentset les hématuriesqu'elleprovoque.
Nous avonsobserv?phsieurs casd'intoxicationgrave,parfois mortels,à
la suite de surdosagesthérapeutiques,de tentatives d'avortement ou
- d'actes criminels (poudre de cantharideadminisfée dans du café au
poivre).
b'aprèsCHARNOT (1945),desintoxicationsont mêmeété observéessur
dei sujets qui avaient bu de I'eau dans laquelle étaient tombées des
canttrariOesou qui ont mangé des grenouilles se nourrissant de
cantharides.
Cantharideset mylabrescontiennenttous les 2 de la cantharidineqy 9lt
une lactone de l'âcide cantharidique: 3Vopour les cantharideset l,8%o
pour les mylabres.
Ûne dose de20 mg de cantharidine,soit | à2g d'insecteopeuventtuer un
adulte.

Syrnptôme s dc l' intoxication


RODIER (1932) a décrit une intoxication mortelle observéeau Maroc
après I'ingestion d'une décoction d'environ 39 de Mylabris oleae qai
càntient lés mêmes principes toxiques que la cantharide : peu après

811
I'ingestion apparaissentde violentes douleurs épigastriques, des
vomissements,et une soif intenseimpossibleà étanchercar toute eaubue
est aussitôtrejetfu. Dans ce cas,la mort est survenue6 à 7 heuresaprès
lTngestiondu toxique.
L'autopsiea rêvêlê,une cyanosedu visage,un écoulementsanguinpar la
boucheet le nez, des poumonsoedématisés, un estomacet des intestins
ballonnés.

Nous avons observé,quant à nous,au Laboratoirede Toxicologie et de


RecherchesMédico-légalesde I'I.N.H. de Rabat et dans les hôpitaux
publics, nombreusesintoxicationsà la cantharidede tableauclinique tout
à fait similaire et de prognostic plus ou moins moins grave. Les
symptômesdominantssont les suivants : brûlures de la bouche, de la
langue et du pharynx avec ou sansoedème,douleurintenseressentieau
niveau de la vessie,miction brûlante, hémanrie suivie parfois d'anurie
complète, diarrhées sanguinolentes,érections douloureuses.Le
rétablissementest généralementlent avecsouventdessequellesrénales.

DISCI]SSION

Les sourcesécrites arabes


La cantharideest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 995) sousle nom de darôrîh. IBN AL-BAYTAR donneaussiun
nom berbèrepour la cantharide,arglâl, mais nous n'avonspas retrouvé
celui-ci au Maroc. ABDEREZAQ, de manièresu{prenants, ne la cite
pas. On trouve le même oubli dansla Tul.{at al-ahbôb. (RENAUD &
COLIN, 1934).Nous pensonsque les auteursde cesmanuscrits,qui ont
du s'inspirer d'un même auteur,ont reproduit I'erreur de ce dernier en
sautantle paragraphede la cantharide,à la faveur d'uneconfusionenfte
darôrîI.t(ôantharides)et durrôj (francolin).

579. cauri

wed'a,el-wada',l-wad',el-ûda' 1t1.
l-wed'al-'azba: le mot 'azbasignifie"vierge","pucelle".

C'est la coquille de mollusquesgastéropodesmarins (surtoutMonetaria


moneta L. et Monetaria annulus L.) qu'on faisait autrefois venir en
grandequantitédesIles Maldives(OcéanIndien).
Les cauris servaientde monnaiepartout dansle monde,en particulier
dansles transactionscommerciales avecle Soudan.Sijilmassaet les autres
comptoirsmarocainsdu Satraraen exportaientde grandesquantitésvers
cette contrée,dès le XIème siècle.Selon AL-OMARI, leur valeur à Gao
et à Tambouctouêtal;çau XfVème siècle,de 1150caurispour 1 dinar-or.

812
Cetteexportationcontinuajusqu'àla fin du XD(èmesiècle.En 19@, une
caravaneen emportait encore à Tambouctou8,5 tonnes (Bulletin du
C.A.F,îo 2, fev. 1902,p. 87).

USAGESTRADMONNELS

A Marrakech,Salé et Fès, en cosmétologiefaditionnelle, la poudre de


cauri, triturée avec du vinaigre ou du jus de citron, est appliquéesur le
visagepour gonmrerles imperfectionso les dartreset les tâchesnoires.

Aujourd'hui, les cauris sont surtout utilisés en magie. Les Gnawa


(confrérie religieuse), en particulier, leur attribuent des vertus
symboliquesspéciales.Ils en font des colliers et s'enserventpgur orner
divers objets vestimentaires(tagiya, sacoches,ceinturons,etc.) et pour
faire destalismansprotect€urs.

DISCI.JSSION

[æs sourcesécritesarabes
Le cauri est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877'1883,
n" 2272),la Tuhfat al-ahbâb (no 130) et ABDEREZAQ (LECLERC,
1874,n" 261) sousle nom de wad'a.

580. cerf (bois de)

qarn el-ûyyal(Fès)(RENALJD& COLIN, 1934,u' 17).

Le bois de cerf (Cervus elaphasL.) se rencontreaujourdhui à Fès chez


certains herboristes,non en vente, mais en location (en raison de sa
rareté),pôur des opérationsde magie.On trouvesouvent"en lieu et place
de celui-ci, pour I'usagecommemédicamentet pour les fumigations,la
cornede mouflon (qern ûddâd)(voir à "corne",no 594).

USAGESTRADMONNELS

A Fès, la sciure de bois de cerf est absorbéepar voie orale cornme


aphrodisiaqueet antihémorragique.
Le bois de cerf est aussi utilisé pour faire des fumigations contre les
mauvaissorts.Il inærvient aussien magie.

DISCUSSION

La tradition chinoiseet les sourcesécritesarabes


Cet usagede la corne de cerf en thérapeutiquefiaditionnellemarocaine,
via la nrédecinearabeclassique,s'inspirede la traditionchinoise.Celle-ci

813
utilise le bois de Cervidés(Cervussp.,Rasasp.,etc.) au stade"velours"*,
Énoltê 60 jours environ aprèsla chute, commeaphrodisiaqueet remède
de divers troubles sexuels, antianémique,régênêrateurtissulaire et
cicatrisant, traitement adjuvant de la perte de poids, du retard de
croissance, de I'insuffisance rénale, de la malvascularisationdes
extrémités, de I'hypotension, régulateur cardiovasculaire,tonique
gênêral, antidiabétique, antidyspepsique(DESVALS & LAMBERT,
r99r).
La corne de cerf est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,
1877-1883,Do219)et ABDEREZAQ(LECLERC,1874,n' 750) sousle
nom de û,yyal. La Tuhfat al-ahbâb (no 17) la assimilé à la corne de
mouflon.

* Ce stade,qui précédela calcificationdu bois de cerf, est caractérisépar-uneforæ


croissance,une vascularisationriche, une innervationimportante,une minéralisation
rapide(DESVALS& LAMBERT, 1991).

581. chacal

ed-dîb (!) : pour le chacalet le loup ; le loup (Canas lupus L.) ayant
quasiment disparu du Maroc, ce terme s'applique aujourd'hui
essentiellementau chacal.

La chair de chacal (Canis anthus F. Cuvier), capturéet nourri en


captivité, êtait auEefoisconsommée,commecelles du chien et du chat,
dansles régionssahariennes.

USAGESTRADMONNELS

Chez les herboristesde Casablanca, on trouve des morceauxde peaude


chacalÇeld ed-ûb) qui estutiliséeen sorcellerie.

A Salé et à Marrakech,la vésiculebiliaire de chacal(merrârat ed-dîb),


mélangéeà de lhuile d'olive, est utiliséepar les homrnes,en frictions sur
leur verge, avant d'avoir un rapport sexuel avec leur femme, "pour
qu'elle ne puissepasêtre séduitepar d'auEeshommes".

DTSCTJSSION

[æs sourcesécritesarabes
Le chacal est mentionné(comme une sorte de loup) par IBN AL-
BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,no 1016) sous le nom de dî'b.
ABDEREZAQ ne le mentionnepas (voir nore commentaireà I'article
"chat",nt 582).

814
592. chat

el-qa!! (!) : pour le chatdomestique.


el-rnulY(!) : pour le chat domestique.
muSSle$lô (!) : pour le chat sauvage.

USAGESTRADMONNELS

La consommationde chat domestique(Felis divers)engraisséà demeure


était courantejusqu'au début de ce siècledansles régions sahariennes.
Son usageactuel en thérapeutiqueest unerelique de cettevieille habitude
alimentaire, aujourdhui mal vue et considéréecommemekroh (action
réprouvéesansêfte interdiæpar la loi religieuse).

D'aprèsAJHOLJN(1982),dansles régionssatrarienncs, la-viandede chat


est indiquée contre "la maladie des Gnawa" (s'agit-il de la - transe
hystériquepar laquelle se terminehabituellementles cérémoniesde cette
cônfrérie?), la blennorragie,les douleurs articulaires et la stérilité
féminine.

D'aprèsVENZLAFF (1977),la foumre du chat sauvage(Felis silvestris


Schreber)est utilisé en magieet pour faire desamulettes.
Dans le Rif et les Jbda la dépouilledu chat sauvagesert à fumiger les
chevauxet les mules malades,de la mêmefaçon qu'on le fait avec la
belette (voir cet article, Do 572) (WESTERMARCK, 1926, cité par
VENZLAFF, 1977).

DISCI.JSSION

[-es sourcesécritesarabes
IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,no 1248)le mentionnesous
le nom de sinnawr (termelittéraire).ABDEREZAQ ne le mentionnepas.
Mais ABDEREZAQ, qui est algérien,ne pouvait ignorer que la chair de
chat ê:tut consommée,et même prisée dans le Sud de I'Algérie,
particulièrementdansle Djérid et les auEesrégionsdu Saharacentral.
Notre opinion est que noEe auûeur,en musulmanpratiquan_ _tet en bon
citadin, a évitê de citer toutesles chairs considéréesplus au Nord comme
impures(chacal,chat,chien).

583. chauve-souris

fr l-lîl (!) (litt.: oiseaude nuiO.


çhêitl-lîl (l) (Tekna)(deghet: "voleter")(MONTEIL,1951).

815
befiô{(!).
wetwât(t).

Les chauve-souris(Chiroptera sp.,Rhinopomasp.,Eptesicussp.,Myotis


au Maroc, commedesanimaux
orygnathusMonticelli) sont considérées,
particulièrementrépugnants.

USAGES TRADMONNELS

Partout, la dépouille et le guano de la chauve-sourissont utilisés en


fumigations pour défaire les sortilèges visant à rendre les hommes
impuissants.

A Marrakech,Casablanca et Salé,la dépouillede I'animalest utilisée par


les maftonnespour expulserles foenls morts dansle venfte des femmes:
une chauve-sourisest jetée dans I'eau d'une marmite surmontéed'une
couscoussièregarnie d'orge ; l'orge, une fois cuite à la vapeur, est
moulue avec des figues sèches; on donneceffeorge à mangerà raison
d'ln bol chaquematin.

DISCI.JSSION

La chauve-sourisest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,


tro 8ll, 1376),laTuhfatal-ahbâb(n" 462)et ABDEREZAQ
1877-1883,
(LECLERC, 1874,n" 921) sousles nomsde ûr el-lî\, l-watwôL l-bûlâY.

584. chien (chair de)

jrû,(!): pourle chien.


kclb (!): pour le chien.
jrû el-m$ammed:jeune chiot "qui n'a pasencoreouvertles yeux".

La consommationde chiens (cynophagie)engraissésaux dattes, êtut


couranteautrefoisdansles régionssatrariennes(ainsiqu'auSoudan)et s'y
est maintenuejusqu'audébutde ce siècle.
Cetæ chair êtarttrès estiméeet considéréecommeun metsde luxe. Son
usage actuel en thérapeutiqueest une relique de cette vieille habitude
alimentaire, aujourdhui mal vue et considérécomme mekroh (action
réprouvéesansêEeinterditepar la loi religieuse).

USAGES TRADMONNELS

816
l
I

A Figuig et dansle Tafilalet, la chair de chien est réputéeefficace conEe


la rage et l'épilepsie ; et la chair de chiot Çrû el-nSamrned),nourri à
demeureavec des alimentslicites, puis sacrifiéet cuit avec da rnsâlen
(thériaquede plantesréchauffantes, voir n' 693) est réputéeefficacedans
le naiæmentde la stérilité.Cettepratiqueaêtê relevéeaussià Casablanca
par MATHIEU & MANEVILLE (1952),dansla mêmeindication.
AJHOLJN(1982)cite aussiI'usagede cettechairà desfins thérapeutiques
dansles régionssahariennes : la viandede chieny estconsomméecomme
antipaludiqueet la graissede chien est utilisée en massagecontre les
rhumatismes.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
IBN AL BAYTAR (LECLERC,1877-1883, no 1959)mentionnele chien
(sa chair, sa rate, sespoils), sousle nom de kelb. ABDEREZAQ ne le
mentionnepas (voir notre commentaireà l'article "chat",n" 522).

585. chouette

PrincipalementAthenenoctuaScopoli etTyto alba Scop.

mûlu (!) : pour la chouettechevêche(Athenenoctua).


tawûcht (Rif, Moyen-Atlas) : pour la chouettechevêche(Athene
noctua).
bensar (Moyen-Atlas, VENZLAFF, 1977, 1979) : pour la chouette
effraie (Tyto alba).

USAGESTRADMONNELS

A Salé, le mélange constituépar une chouetteséchéeet des lentilles


(le'des), carbonisé puis pilé au mortier, est avalé pour traiter les
exfoliations dermiqueset une sorte d'eczêrnadrt taffura.
D'après MATHIEU & MANEVILLE (1952), des cendresde chouette
trituréesdansdu miel sont prisespar les femmespour réveiller le raged
(vieille croyancemusulmaneau fétus endormi)et la chair cuite dansde la
graisseestmangéecontrela syphilis.

La chouetteest très utilisée en sorcellerie.On croit en particulier que


celui qui viendrait à mangerdesyeux de chouetteperdrait définitivement
le sommeil.
Elle estaussiutiliséedanslesfumigations.

DISCI.JSSION

817
l
Les sourcesécritesarabes
La chouetten'estpas mentionnéepar IBN AL-BAYTAR. Par contre,
ABDEREZAQGECLERC,1874,n" 624)la cite sousle nomdebûm.

5t6. cigogne

belôrej(l).
bû-leqk q (Casablanca).
laqlaq (liwesque).
ôbû-saU (Moyen-Orient).

Dans I'imagerie populaire, I'idée de fécondité est attachéeà cette


échassier(Ciconia ciconia L.). On la considèrede plus cornmeune mère
attentionnéeen raison du soin qu'elle met à bâtir son nid. La tuer est
d'ailleursgénéralementconsidérécommeacteimpie.

USAGESTRADITIONNELS

A Casablancales plumesde cigogneserventà faire destalismansporte-


bonheur.
D'après MATHIEU &. MANEVILLE, 1952), les matronnes de
Casablancaconseillentà leursclientesatteintesde stérilié de mangerde
la chair de cigognefarcie au msâlen (thériaquede plantesréchauffantes,
voir no 693).

D'aprèsMAUCHAMP (s.d.), à Marrakech,les oeufs de cigogne sont


utilisésen magiepour défaireles mauvaissorts.

DISCT.JSSION

Les sourcesécritesarabes
La cigogne est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 1666)sousles nomsde belôrejet laqlaq.Les aufresauteursne la
citentpas.

587. cire vierge d'abeille

Ymn', Sma'I.tôru(!) (litt.: cire, cire waie, vierge).


Smn'bâm (!) (litt.: cire brute).

Le Maroc fuE par le passé,un grandexportateurde cire vierge d'abeille


(Apis melliftca L.). Cetæexportationest signaléedanstoutesles archives
historiqueset remonteau tempsdes Phéniciensqui venaientla charger

818
dansles ports de I'Atlantique(HISTOIREDU MAROC, 1967).Elle s'est
maintenuede nosjours.

USAGESTRADITIONNELS

La cire est un excipient de base pour la préparationde pommades,


d'onguentset de suppositoirestraditionnels.
Elleèst utilisée,partout,fondueavecde la résinede pin, pour obnuer les
escarreset les crevassesdu talon. Elle intervientaussi,en applicationsur
la peau,dansle Eaitementdesgerçues.
A Marrakech,contre les hémorroides,les dartres,I'eczéma,les mycoses,
on applique un onguentfait d'l partie de cire d'abeille, I partie de
camphre,I partie de résinede pin et 1,5 paftie de beurre.
A Salé, confte les brûluresde la Peâu,on appliqueavecune plume de la
cire fonduepuis on saupoudre dessusde I'os de seichepilé finement.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
La cire vierge est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877'
1883, no 1340, 1867,2193),AL-\VAZIR AL-GHASSANI (n" 197), la
Tuhfat at-ahbôb(n' 260) et ABDERF'ZAQ(LECLERC, 1874,n" 547,
950) sousle nom de Sma'etde mûm. IBN AL-BAYTAR donne aussi,
pour le Maghreb,le vernaculaireqîra d'oigine romaine.

588. civette (ou viverreum)

el-$ôIiya(!) (litt.: la coûteuse,


I'estimée).
ez-zabâd(!) (litt.: écume,beurre).

En Afrique, la civette (ou musc de civette ou viverreum) est prélevée sur


les pochèsghndulairespéri-analesd'un petit mammifère'commun dans
soudanais,la civetteafricaine(Viverra civettaSchreb.,sebsebou
le S-artrel
qâçeI-SâIiya).En Asie, le viverreumest fourni par d'auEesViverridés :
Viverra zibetha L. (grandecivette) de I'Inde, V. civettina Blyth. de la
côtede Malabar,V. megaspilaBlyth.de Malaisie,V. malaccensisGmelin
de Ceylanet de Chine(NAVES, lnq.
La drôgue est sécrétéepar les 2 sexes.Cette sécrétionjoue le rôle de
marqueurde territoire et de phéromonesexuelle'L'animal se libère de
I'excèsde sécrétionen se frottant contreun supportquelconque.On en
récolte un peu dans la nature,ayantcette origine. Mais I'essentielde la
production vient de la civette d'élevage.En Afrique, -les civ_ettessont
êlevéesen cageet curetéeshebdomadairement avecun bâton.Le produit
récolté est emballé enzuitedans des pots ou le plus souventdans des

819
cornesde z,êbu.C'estun produitjaunepâle,fonçantà I'air, de consistance
grasse,d'odeurfécaleet ammoniacaleà l'état frais. La civette développe
une bonneodeuren vieillissantet aprèsdilution (NAVES' 1974).

du Soudan.
Elle était apportéeau Maroc par les caravanes

USAGES TRADITIONNELS

Iæ muscde civetten'estplus disponiblechezlesdroguistes.Sousle même


nom (et-Èôtiyaou gôwali) ils vendentaujourdhui une confectionsensée
la remplacer,faite de vaselinecoloréeartificiellement en noir, parfumée
avec du musc-xylèneet emballéedansde petiæsboîtesrondesen laiton*.
Cette confection est indiquée,partout, conrmeproduit cosmétique.On
I'utilise aussien pâtisserie.

DISCTJSSION

Les sourcesécritesarabes
La civette et sespréparationssont mentionnéespar IBN AL-BAYTAR
(LECLERC, 1877-1883,no 1201, 1624) sous les noms de $âliya
(civette), sukk et rômik (confections).ABDEREZAQ ne la cite pas,
probablementparce qu'il fait du musc et de la civette un seul et même
produit ; maiJ il décritle rômik (LECLERC,1874,n" 801) et le sukk
(id., no 824) avec, cependant,une compositiondifférenteone contenant
pasde civette.LaTuhfat al-ahbôb(n" 157)mentionneaussila civette.
La civette étzrrttrès utilisée auEefois comme médicamentet parfirm de
luxe. La plus recherchép êtut la civette d'Ethiopie (el-SôIiya el'
habasiyù. Elle enfiait aussioavec I'ambre,la gomme-mastic,la noix de
galle et d'autres produits, dans la formule de préparationscélèbres
(râmik, sulck,Sâliya,etc.).

* Une formule de !âliya contenantdu musc et de la noix de galle est donnéepar


AvicennednsAl-qanfn.

589. cloporte

bû-kuwôr (litt.: celui qui semet en boule).


Imîr mwi-lala (DE LENS, 1925).

Ces arthropodes(Oniscus asellus, Porcellio scaber, Armadillidium


vulgare), qui se roulent en boule dès qu'on les touche,se renconfrent
souventdansles lieux humides,les maisonsanciennes,sousdespierres,
desjarres, etc.

820
USAGESTRADMONNELS

Ils sont utilisésen sorcellerie(DE LENS, 1925; MAUCHAMP, s.d.).

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabs
Le cloporte est rnentionnêpu IBN AL-BAYTAR (LECLERC' 1877-
1883,n" 713,2250)sousle nom de himôr l-baytetLtimârqabbôn.Les
auEesauteursne le mentionnentpas.

590. cochenille d'Amérique

q\inîya, qe*nîya(!) : de I'espagnol"cochinilla".

Cette cochenille(Dactylopius coccusCosta)originaire du Mexique, fut


par la suite êlev& dansles Iles Canaries,en Espagne,à Java. !l y eut
àussi, probablement,auEefois,dans le Sud du Maroc (Oued Noun et
Souss),des élevagesde cochenilledans des plantationsde figuiers de
Barbarie, après que la plante et I'insecte aient été introduits des Iles
Canaries.
Ce n'est qu'à partir du XVIème siècle, après la découverte de
I'Amérique,que la cochenillecommençaà remplacerle kermès dans la
teinnue descuirs, dessoieset desconfiseries.
Elle était importée d'Espagnequi en était le fournisseurmondial. En
1840, I'importation de la cochenilleet du carmin était monopole d'état
(PASCON; 1983).En naitant une décoctionde cochenille,on préparait,
en Europe,le carmin ou laque carminée(ou gomme-laque*),une laque
alumino-calciquequi servaitde colorant.
USAGES TRADITIONNELS

La cochenillequi a aujourd'huidisparudes étalagesdes droguisæs,était


utilisée, jusqu'âu début des annfus cinquanteoà Fès, en thérapeutiqye
raditionneilé, dansles mêmesindicationsque le kermès(voir cet article,
n" 610).
Elle servait aussi à colorer des sirops et des pâteset entraientdans la
fabrication de fards traditionnels.

En artisanatmarocain,la cochenilleservaità teindreen rouge les cuirs


dits marroquinset la soie. Elle seraremplacêeau début du XXèrne siècle
par la fushine (eg-çbiSa, litt.: la teinture) importée d'Allemagne
(Renseignements Coloniaux,Do8, août 1905).

821
DISCUSSION

I-es sourcesécritesarabes
Ayant été introduite d'Amérique,la cochenillen'était pas connue à
l'époque d'IBN AL-BAYTAR. Curieusement,elle n'est pas citée par la
Tuhfat al-ahbôb et ABDEREZAQ qui auraientdu la connaître.

* Cette "gomme-laque"de cochenillene doit pasêtreconfondueavecla gomme-laque


vraie qui provenaitde I'Inde (voir à "gomme-laque",no603).

591. coquillages marins

On trouve chez les droguistes des coquillagesmarins appartenantà


diverses familles : Buccinidés,Cymatidés,etc., notammentles genres
Ranularia sp.et Fusititon sp. VENZLAFF (1977) a relevé aussi les
es$ces Cymatiumcutaceumet ThtnislnernostomaL.
'ayn l-beqra (!) (litt.: oeil de vache).

USAGES TRADMONNELS

Partout au Maroc, oescoquillagessont utilisésen magie par les femmes


qui désirentramenerau foyer I'hommequi a déserté: un peu de mélange
de plantesdit zJûbn-nisô' (voir cet article,no 686) est pilé, péEi avecdu
miel puis plaé dansun bout de lerqa (tissu servantà essuyerle sperme
après les rapports conjuguaux ; voir à l'article n' 686) ; le tout est
innoduit dansI'orifice du coquillagequi est ensuiteobnné avecde la pâte
de pain azpe et emballé dansun tissu noir ; pour faire revenir le mari
déserteur;il suffit de renverserce coquillagesur le dos.
Sur les usagesdes coquillages,voir aussiaux articles"cauri" (n' 579 et
"nacre"(n'620).

DISCT.JSSION

I-es sourcesécritesarabes
Divers coquillagessont mentionnéspar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,
1877-1883, no 91,1346,1393,1394,znD eTlaTuhfatal-ahbâb(no300,
459) sousles noms de .wdnf,tunj, mal.târ.ABDEREZAQ (LECLERC,
1874,n" 623,958) les cite aussisousles nomsde ydaf, bûq fnwîL,Sanjet
Sak.
L'article çadaTd'IBN AL-BAYTAR (n' 1393) correspondà un article
similaire de Dioscoride où il est questiondes pourpres (groupe de

822
coquillagestinctoriaux)descornesde mer (ou buccins),desmoules,etc.
(RENALJD& COLIN,1934,n" 300).

592. corail rouge

l-merjân(l).
hjer sa'd (Marrakech)(litt.: pierre du bonheur).
busad(liwesque).
pÊcnner couvrpncnnu coRennu uanoc
Le corail rouge(Corallium rubrurnLam.) provientde la côæ du Rif. IL-
IDRISSI mentionne,déjà au XIIème siècle,I'existenced'une activité de
pêcheet de polissagedu corail à Ceuta.Cettepêchesepratiqueencoreun
peu à proximité d'Al-Hocei'ma.

Ce corail était navaillé localementen cabochonsou montésur desbijoux,


descolliersou deschapelets.
D'après IL-IDRISSI (XIIème siècle), une partie de la production était
acheminéevers le Soudan. Ce commerce devait avoir une certaine
importancecar, au XVIème siècle,desimportationsde corail achetéà des
négociantsanglais sont signaléesà Agadir. En 1899, une caravane
emportaitencoreà Tombouctou7 kg de corail (C.A.F,îo 2,fêv. 1902,p.
87).

USAGESTRADITIONNELS

Dansle Sousset à Marrakech,la solutionde la poudrede corail dansdu


vinaigreestutilisée commeremèdede la rate,du coeuret despoumons.
Certainesformules de kltôl en contiennent.

Partoutau Maroc, le corail est utilisé commepréservatifde la maladie,


desmauvaisgénies,du mauvais-oeilet cornrneporte-bonheur.A ce tiEe,
il trouve un large emploi dansla confectionde talismans.Les lrûz el-
rnerjôn (talismansà basede corail) ont la réputationd'êEeinwlnérables.
On I'utilise aussidansles fumigations.

DISCIJSSION

I-es sourcesécritesarabes
I-e corail est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
n" 282, 643,1769,2122),la'Umdat at-tabîb(n" 1361),AL-WAZIR AL-
GHASSANI (no 64), la Tuhfat al-ahbôb (n' 73) et ABDEREZAQ

823
(LECLERC, 1874,n" 134,367,555) sousles nomsde rnarjânetbusad.
IBN AL-BAYTAR donneaussiles vernaculaires
fujar fujrî et qûral.

593. corbeau

Le corbeau (Corvus corax L.) est utilisé pour sesplumes et pour sa


vésiculebiliaire.

legrâb (plur.: l-gorban) (!).


afuqqar (Moyen-Atlas,Souss).

USAGESTRADITIONNELS

A Marrakech, les cendresdes plumes de corbeau (rîS lle$râb) sont


mélangéesà de lhuile puis appliquéessur les cheveuxpour les rendre
beaux et les empêcherde blanchir.
A Marrakech et à Salé, on emploie la vésiculebiliaire de corbeauen
mélange avec du borax et du vert-de-gris, en fumigations, pour
combatEela répulsioncrééepar dessortilègesenftedeux amoureu(.

Dans la croyancepopulaire,un corbeaurenconfiésru son chemin est un


mauvais présage; deux sont de bonne augure.Les nomadesopposent
souvent le corbeau à I'outardehoubara(Chlamydotis undulata Jacq.,
lehbôrâ) dont la renconfreportebonheurau( voyageurs.

DISCUSSION

[,es sourcesécritesarabes
Le corbeaun'estmentionnépar aucunde nos auteurs.

594. cornes (d'animaux divers)

l-gern,l-qern(r.).

On utilise les cornesde divers animaux: chevreau(Capra aegagrus


hircus L., gorîn j-jd.î), antilope(Adax sp.,Gazellasp.,Aegoryx sp.; gern
legaï), mouflon (Arnrnotraguslervia Pallas,gern l-ôrwi, gem ûddâd).
On utilise aussi les cornesde rhinocéroset les cornesde cerf qui sont
aujourdhui des produits rares et qui ont des usagesspéciaux(voir aux
articles"cerf', no 580,et rhinocéros",no 630).

824
Les cornes entièresde I'oryx blanc (Aegoryx algazel Oken), longues,
fines, étaient achetéessur les côtes du Saharamarocains par des
trafiquants espagnolset pornrgaisqui les faisaient passer,en Europe,
pour des cornesde licorne, aprèsles avoir légèrementburiné qgur leur
donnerI'aspecttorsadécaractéristique décrit dansles légendes.C'étaitun
objet très coûteux qui jouissait de la réputation d'être un antidote
universelet un détecteurde poisons. La "vraie" cornede licorne était en
rêalitÉla caninesupérieuregauched'un cétacéarctique,le narval mâle.
Les mythologies grecque, romaine, chinoise, russe, japonaise,
germaniquesont toutesfait une place à cet animal légen{ai1e.Seulsles
Arabessemblentne l'avoir pasadopté(BELLAKIIDAR, 1978).

USAGESTRADMONNELS

Partout, la corne est utilisée en fumigationsconfre les céphaléeset les


vertiges.
A Salé,le mélangede poudrede corneet de goudronest enduit sur de la
laine, pour faire des mèchesrectalesutilisées dans le traitement des
hémorroïdes.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
La corneest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
n" l7&) et par ABDEREZAQGECLERC,1874,n' 750) sousle nom de
qurûn.

595. coucou

tîkûk (!) j pourle coucougns(CuculuscanorusL.).

USAGESTRADMONNELS

VENZLAFF 0977) a vu vendrela dépouille de coucou gris (Cuculus


canorus) sur les souks du Moyen-Atlas,pour usageen magie et en
thérapeutique.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
Le coucoun'estmentionnépar aucunde nos auteurs.

596. crapeau (peau de)

825
ej-jrân (!) : pour le uapaud et la grenouille.
alefsa (berbère).
agro (berbère,MONTEIL, 1951): pour le crapaudet la grenouille.
fulda'(liwesque) (RENAUD & COLIN, 1934,n" 331).
rngerger, tarngergurt(Algêie, Kabylie, ABDEREZAQ, LECLERC,
1874,n" 724): pour le crapaudet la grenouille.

Au Maroc, on trouve 3 espèces: Bufo mauritanicrzsSchlegel (très


fréquent), Bufo viridis Laurenti (assezfréquent),Bufo vulgaris Laur.
(rare).

USAGES TRADITIONNELS

Partout au Maroc, la peau de crapaudest utilisée par les dentistes


traditionnels pour faciliter I'arrachagedes dents.Ils s'en servent pour
envelopperla dent à arracheret la laissenten place | à 2 mn avant de
procéderà I'extraction.D'aprèseux, ce contactprovoqueune anesthésie
locale et entraîneune dislocationrapide des tissusparodontauxce qui
permet d'extraire la dent sans aucunerésistanceà I'aide des daviers
fabriqués artisanalement*ou mêmesimplementpar traction exercéeavec
les doigts.
Tous les arracheursde dentsnousont dit que les crapaudsdont la peauest
active sont "ceuxqui vivent dansles rocherset non ceu( desétangset des
rivières".
En casdhémonagiepost-extractionnelle, le dentistefait une cautérisation
avec une tige de myrte ou applique un tampon de laine imbibé de
goudron ou encore obture le cratère avec une pâte faite de clous de
girofle, de safran,de marrubeet d'eau.
La peau de crapaud**, desséchée et pulvérisée,est aussi utilisée, en
sorcellerie, mélangée à d'auEes ingrédients, à des fins criminelles.
D'aprèsCHARNOT (1945),I'ingestionrêpêtêede cettepoudredansde la
ltrira (soupede farine et de féculents)simule une maladie chronique du
coeur et enEaîneun déperissement de la victime. Le coup de grâcepeut
alors être donnéeavecdu chardonà glu ou de I'arsenicsansentrainerde
suspicion.

TOXICITÉ

Des accidentsnous ont été signalésau Maroc, suiteà I'emploi de la peau


de crapaudà desfins thérapeutiques ou criminelles.
Adminisré par voie orale, le venin de crapaudprovoqueles symptômes
suivants: d'abordune phased'excitationavecangoisseet hallucinations,
suivie de stupeuret d'affaiblissementmusculaire; puis, Eèsvite, on voit
apparaîneune contractionde la pupille (myosis),de la salivationet des
larmoiements,de la nauséeet des vomissements, de la dyspnée,des
troubles thermiques,des paralysies; interviennentensuitedes accidents
826
hémorragiques,des convulsionstonico-cloniquesdes membreset des
musclesdu coeur (rappelantI'action de la strychnine),une tétanisation
desmusclesrespiratoires; enfin, dansles casgraves,la mort survientpar
arrêt de la respiration et asphyxie (IRAQI MOHAMED, 1982 ;
CHARNOT,1945).

Un simplecontactavecla peaude crapaudprovoqueune forte vésication


avec action anesthésiquelocale. Des conjonctiviteset des kératitesont
aussiété souventobservées(IRAQI MOHAMED, 1982),notammentlors
du prélevementet de la préparationde la peaude crapaud(écorchageet
séchagede la peau après cuisson du crapaud à la vapeur d'eau)
(CHARNOT,1945).

DISCT.JSSION

Les sourcesécritesarabes
Cetteespèceanimaleest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC'
1877-1883, tro 1439),laTuhfatal-ahbôb(n' 331) et par ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874,n' 724) sousle nom de defda'.La toxicitê et I'action
sur les tissusparodontauxdesveninsde crapaudétait déjàmentionnéepar
IBN AL-BAYTAR et ABDEREZAQ qui rapportentque la chair du
dafda'terrestredéchausse les dentset les font tomberet que c'estaussiun
poison mortel.

[æs donnéesde la toxicologie


La peaude tous cescrapaudscontientdesglandesà veninsappartenant à2
types : l./ venins granuleux sécrétéspar les parotoides,situéesde I'oeil
à la partie arrière des épaules; 2.1 venins muqueux sécrétéspar des
glandesdisséminées sur tout le cotps.
Du venin de crapaud,on a isolé, dès 1936,différentessubstancestrès
actives: bufotaline,bufotoxine,bufotalidineet bufotalininedont I'action
est comparableà celle de la digitaline ; bufothionine inactive sur le
coeur ; me*rytcarbamine; acideisocyanacétique (CHARNOT (1945).
Le venin de crapaudcontient en plus un principe hallucinogène,la
bufoténine (hydrbxy-5-diméthyl-tryptamine)qu'on retrouve dans les
rhizomes de la canne de Provence(Arundo donax L.) et dans des
végétauxutilisés par les chamanssud-américains commehallucinogèry
(Piptadeniaperegrina (L.) Benth.etVirola sp.) (PELT, l97l) ; et de la
bufoténidine,bétarhede la bufoténine(CHARNOT, 1945).
Nous ignoronslaquelledes substances du veninde crapaudexerceI'action
anesthésique et cytolytique.

* Ces davierstraditionnels sont fabriquéspar desartisans-forgeronsspécialisésde la


ville d'Ouer*rnne.

827
** On ne sait si les Urodèlesdu genrede la salamandreterrestre,qu'onrcncontresurtout
dansla région deTaa sont aussiutilisés à desfins criminelles.Leur venin contientdes
alcaloides: samandrineet samandaridine.

597. criquets (ou sauterelles)

Au Maroc, on trouve surtout Schistocercagregaria Forsk. (criquet


pélerin),ainsi qtrcStauronotusnuroccamzsThunb.et Calliptamusitalicus
L.

jjrôd (!).
l-gem\ (Saharaoccidental)(litt.: gain de blé) : pour les oeufs.
irden (Souss): pour les oeufsde criquets.
bûbezzîz(Algérie, LECLERC, 1874,n' 185) : c'estaussile nom de la
cigalle.

USAGF.STRADMONNELS

Dans toutesles régionssatrariennes,les oeufsde criquetssont considérés


commedesalimentsà hauteénergieet desreconstituants. On les conserve
en potspour les utiliser au momentdu besoin.
On les associeà diversesplantesà tanins(cistanche,gallesdiverses,etc.)
pour la préparationde remèdesutilisés par voie orale dansle traitement
desenvenimations,desempoisonnements et de la lèpre.

Les criquets sont consommésau Maroc commele font tous les peuples
depuisla plus HauteAntiquité (en Mésopotamie,en Chine,en Inde, etc.)
rôtis ou cuits à I'eau.IL-IDRISSI rapportequ'au)ilIème siècle déjà les
habitantsdu Soussconstituaientdes provisionsde criquetsfrits et salés
pour la consommationhumaine. Les nomadessatrariensles font cuire
dans de I'eau portée à ébullition pendantll2 heure puis les séchentau
soleil, les débarrassentdes élytres et des pattes,puis les salent et les
conservent.I-es femellessont considérées commeplus nutritives que les
mâlesparcequ'ellesport€nt desoeufs.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
Le criquetest mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883,
no 59, 476, 661) et par ABDEREZAQ GECLERC, 1874,no 185, 209)
sousle nom de jrôd. IBN AL-BAYTAR donne aussi le vernaculaire
furjû,t.
Donnéesnutriti onnelles

828
La chair de criquetsa été analysfu(ROHMERin DOREAU, 1961).Les
résultatsde cesanalysessontles suivantes:
- môles (insectes entiers) : matièresprotéiques: 55,80 7o ; gtaisses:
O,88Vo; cholestérol: 428 mg ; cendresminérales; 9,717o; phosphore
(PzQs): 1,377o;fer : 0,35Vo; soufre: 0,327o; manganèse : 0,@l3Vo;
calcium(CaO):0,367o.
- femelles (insectesentieril : matièresprotéiques: 43,3lVo; graisses:
0,647o;cholestérol:375mg ; cendresminérales: l3,57Vo;phosphore
(PZQS) : 1,047o;fer : 0,267o;soufre: 0,317o; manganèse :0,OOl47o;
calcium(CaO):0,17Vo.
Elles sontde plus assezrichesen vitaminesD.
La compositiondesoeufsn'a pasêtÉ,donnén.

59E. dromadaire

jjnel (plur.:jnôt) (l).


lelwar (!) : pour Ie petit du dromadaire.

Un riche vocabulaireexistesur le dromadairc(CamelusdromedariusL.)


au Sahara : MONTEIL (1951, 1952) et MULLERO (1945) lui ont
consacrédesétudesdétaillfus.

USAGESTRADMONNELS

Avec le palmier dattier,le dromadaireest la ressource la plusimportante


deshommesdu désert.Sa chair, sa graisse,son lait et les produitsqui en
dérivent (petit-lait,beurre,fromage),la moelle de sesos, sesviscères,sa
peau, sa-laine occupent la première place dans I'alimentation et
l'économiedu nomade.
Sa graisse(fuhrnat ej-jmel) entre dans la compositiond'un certain
nombre de remèdes : c'est un excipient auquel les praticiens ont
fréquemmentrecours pour la confection de pommades,de bouchons
aurituhires contreles ventsde sable,de goutteschaudespour le nez et les
oreilles,de masquescapillaires,de pre,parations orales,etc.
A Marrakechet-danslè Satrara,on donneà mangerà I'enfant atteint de
coqueluche('awayô, ruhônîya)la trachéeartèredu dromadaire(geriûtat
ej-jmet) et de la graissede la bossede I'animal(hhrnet derwat ei-imeI)
fondue avec de l'origan ; puis on lui fait porterun collier de fil noir (ka
yergbulu).
Lu îi*0" de dromadairedécoupéeen lanièrespuis saléeet séchée(/-
geddîd au Maroc, ti*tar chezles Maures) est conservée,parfois Eès
longtempspolu lesjours difficiles et les grandsdéplacements.

829
La moelle des os Qno!!I-a'&rn) est considéréecommeun alimentplein
de forces et comme un médicament(voir à I'article "moelle d'os",
n" 616).
La laine de dromadairebrûlée, additionnéede cendreset parfois de
plantesà tanins(gallesdiverses,écorceset goussesd'acacias,etc.) ou de
henné,est utilisée,au Sahar4colnmehémostatique.

DISCIJSSION

I-es sourcesécritesarabes
Le dromadaireest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 514bis) sousle nom de ej-jrnel. Les autresauteursne le citent
pas.

599. éponge marine

jaffâfa, jaffôfat l-bahr (!) (RENALJD& COLIN, 1934,n" 42).


ne\ftfa (t).

Les éponges(Spongia officinalis L.) provenaientautrefois surtout de


Tunisie et de Tripolitaine sur le littoral desquelleselles étaient@chées
par plongée. La cueillette à lieu toute I'annéemais surtout en étê
(Renseignements Coloniauxtro l, janv. lgM, p. 32).

USAGESTRADITIONNELS

Un fqih desJbalanousa dit avoir utilisé auEefoisles cendresde l'éponge


marine dans le traitementdu goîne (usagerapportéaussipar RENAUD
& COLIN, 1934,n" 42).
Les épongesétaientutiliséeségalement,en chirurgie,pour le nettoyage
desplaieset pour faire destarnponsanesthésiques (préparationsà basede
chanvreindien, jusquiame, opium, mandragore,etc.) qui étaientplacés
dansle nez despatientsqu'on opéraitou qu'on amputait(selonun vieux
fqih de Fès).
Les épongesmarines font partie de I'attirail des poseursde ventouses
(!.wjjamîn) et serventà garnir les encriersdesfqih.

DISCI.JSSION

Les sourcesarabesécrites
L'épongeest mentionnée par IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883,
'75,
n" 1051, 1642,1647),la 'Umdat at-tabîb(n' l5l8), la Tuhfat al-
ahbâb (n" 42) et ABDEREZAQ(LECLERC,1874,n' 36) sousles noms

830
de isfunj bafî et na*Iôfa. IBN AL-BAYTAR donne aussi les
vernaculairesgamâm,gaym, ragwat al-fuiiômîn.

600. escargot

l-bebbû,tul-berrîya,bebbûS(r.).
âÈlâl (Nord du Maroc).
fulazûn (liwesque) : pour I'escargotet la limace.

USAGESTRADMONNELS

Partoutau Maroc, on prépareun bouillon d'escargots danslequel on met


à décocterdiversesplantes.Ce bouillon se vend' en hiver, dansles rues
de la médina. Il est réputépréventif et curatif de la gnppe du rhume, des
affectionspulmonaires,de-tousles refroidissements et de I'asthme(voir
article n" 692).

DISCTJSSION

Les sourcesécritesarabeq
l-tscargot est mentionnêepu IBN AL-BAYTAR (LECLERC' 1877-
1883,n6 690),laTuhfat at-ahbab(n" 186)et ABDEREZAQGECLERC,
1874,n" 334) souslesnomsdeInlazû,n,bâbûSet â91il.

601. faucon

ûr l-hôrr (!) (litt.: I'oiseaulibre).


l-bâz Q).
Ces vernaculaires s'appliquent au faucon crécerelle et au faucon
crécerellette(Falco tiniincutusL. et Falco nournanniFleischer)et à des
es@cesvoisines(buse,btu;zatd,etc.).

USAGESTRADMONNELS

VENZLAITF (1977)a vu vendredesdépouillesde fauconsur les souksdu


Moyen-Atlas,pour usageen magie.

Le faucon est encore élevé dans la région de Safi pour la chasseà


l'outarde.

DISCUSSION

831
Les sourcesécrites arabs
I-e fauconest mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
n" 1122, 1368) sousles nomsde zummâj,!û@nîq. Les aufiesauteursne
le mentionnentpas.

602. fouette-queue

C'est un gros lêzard (Uromastix acanthinurusBell.) qui vit sousles


pierreset dansles sables,dansles zonesarides.

dobb (plur.: ddbûba)(!).


aûgjîm (!) (berbèredu Sousset du Moyen-Atlas).
l-kûti (maure,MONTEIL, 1951).
ajzdân, ahidân (fut Seghrouchen): pour le mâleadulte.
tawuslô (ArTSeglrouchen): pour la femelleadulte.
a$is (Ai't Seghrouchen): pour le petig quandc'estun mâle.
taWist (Ar't Seghrouchen): pour le petit, quandc'estunefemelle.
fuIvnat al-ârd (Marrakech,MAUCHAMP, s.d.)(litt.: graissede terre).

Tekna et Maures disent qu'il fut hommejadis mais qu'il fut changéen
lêzardpour expier sesfautespassées (MONIEIL, 1951).
Une espèced'un genrevoisin, Agama bibroni Dum. (bûlam au Sahara,
ikejdûr dans le Souss,"un gros lézard bariolé, noir, jaune, rouge",
RENALTD& COLIN, 1934,n" 192) est aussiutilisé commele fouette-
queue.

USAGES TRADMONNELS

La chair de cet animal est considéréecommeunemédicamentfortifiant et


aphrodisiaque.Un proverbemarocaindit "miya lobbfr râs ed-(obb"
(litt.: il y a 100remèdesdansla têtedu fouette-queue).
A Marrakech, le sang de I'animal est utilisé dans le traitement de
I'asthme.On utilise I'animal séché,en fumigations,contre les morsures
de serpent.

Passésur les braises,ce petit reptile est numgépar tous les nomadeset
par les bergersqui le chassentpour sa chair.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabs
C'est probablementle fouette-queuequi est mentionné par IBN AL-
BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,n" 660), sousle nom de hardûn.La

832
Tuhfatal-ahbâb(n" 192)et ABDEREZAQGECLERC,1874,n" 726)le
décriventsousle nomdeddob.

603. gomme-laque

leklc likk (!) : mot arabisédu persan,lui mêmeapparentéau sanskrit.


lel<kej-j'ab (PERROT& GATEFOSSE,l92l) : pour la gomme-laqueen
cylindre ou "stick-lac"desanglo-saxons).
Chez les auteursarabesanciens,lekk sewut à désignerle kermèset la
cochenille d'Arméne (Porphyrophora hameli Brandt.).Ce terme est
aussi utilisé, au Maroc, porr désignerla cire à cacheter(encoreappelée
"cire d'Espagne")qui est justementconstituéede gomme-laqueet d'un
peu d'essencede thérébenthine.Sur ce mot, voir aussià Rhus tripartita
(article n" 2l).
el-'aqar, la'ker (!) : on trouve cette appellationdans les archives
commercialesmarocainespour désignerla gomme-laqueimportée de
I'Inde et la laque de cochenille.Ce termedésigneaujourd'huiles fards à
joue (voir à Canhamustincturtus,n" 7'l).

La gomme-laquea donné son nom à une nuancede rouge drte âhmar


Iaklô('umdntat-tnbîb,no l3l8*).

LA PRODUCTIONDE LA GOMME.LAOI.JEEN INDE

La gomme-laque** est une sécrétion produite par un hémiptère,


Taccardia lacca Kerr (= Coccuslacca) dont la zonede dispersionva du
Vietnam à I'Inde. Cet hémiptèrevit sur un certain nombre d'espèces
ligneuses.En Inde, il fait I'objet d'un véritable élevagesur ce_sarbres
nôurriciers.La meilleure variêté provient de l'élevagesur Schleichera
trijuga Willd. (Sapindacées). L'élevageest aussifait sur Acacia catechu
Gabâcées), Cajanusindicus(Fabacée s), Combreturnquadrangularevar.
laccifera (Combrétacées),Ficus religiosa (Moracées),Acacia lebbek
(Fabacées).Des produits de qualité inférieure proviennentde l'élevage
st Butea frondosa Roxb. (Fabacées), Zizyphusiuiuba (Rhamnacées),
Ficus altissima(Moracées),Dalberginsp.(Fabacées).
Au moment de la ponte, les femellesde cet insecte se rassemblenten
colonies sur les branchesdes arbresnourriciers,puis sécrétentune
matière résineuseau milieu de laquelleelles pondentleurs oeufs. Cette
matière finit par se concréterautour d'elles de manièreà ne plus former
qu'uneseulennsseenglobantlesinsecteset les oeufs.
Le produit brut de cettesécrétion,simplementdétachédesbranches,est
le stick-lac (laqueen bâtons)du commerce.Il se présentesousforme de
croûtesplus ou moins cylindriques; sa couleurest rouge plus ou moins
foncée ; son odeur est agréableet se développequandon la chauffe ; sa

833
cassureest brillante et laisse apparaîre des cellules dans lesquellesse
trouventparfois pris desinsectesentiers.
Cette stick-lac est écraséeavec un rouleau de pierre pour séparerles
débris végétauxet les grains de laque : on obtient ainsi la seed-lac(laque
en grains).
La seed-lacest souventtraitéepour récu$rer le colorantqu'ellecontient.
Pour cela, on la fait bouillir dans une solution alcaline (carbonatede
sodium ou autrealcali) ; le colorantse dissout,la résinefond et monte à
la surface. On la recueille et on la coule en feuilles minces ; après
refroidissement,on la détacheen écailles- la shel-lac- plus ou moins
colorées suivant que la récupérationdu colorant a êtê plus ou moins
importante. En recommençantI'opérationplusieursfois, on arrive à
obtenir des laquesbruneset mêmesblanches***.On peut aussiterminer
le blanchissement en traitantavecde I'eaude Javel.
Cette laque incolore, mise en solution dansde l'ammoniaque,était très
utilisée pour apprêtercertainstissusnles feuftes,les chapeauxde paille.
Seule ou en mélange avec d'autresrésines,elle servait aussi dans la
fabricationsde vernis solublesdansI'alcool.
En Angleterre,on préparaitaussila laqueen fils et la laque en boutons
(button-lac)couléeen grosseslentilles.
Quant à la matièrecolorante,on la précipiæde sa solutionpar I'alun : on
obtient la lac-dye ou lac-laque. C'est avec cette matière colorante
qu'étaient teints les célèbrescuirs dits marroquins.En pharmacie, on
I'utilisait dansla colorationde dentifrices.
(G.D.U., 1865; PERROT,1943-1944).

Les archives commercialesmarocainesmentionnentI'existenced'un


ancien courantd'importationde gomme-laque(lac-dye)au Maroc. Sous
les Mérinides (1269-1464) elle était apportéepar des marchands
Barcelonaisà Azila (KHANEBOUBI, 1987).Quelquessièclesplus tard,
sous les.Saâdiens,le commercede la gomme-laqueêtut devenu le
monopole des ports de SafTpuis d'Agadir où les PornrgaisI'apportaient
de I'Inde et la vendaienten mêmetempsque le tarhe et I'alun. En 1905,
elle est encore signaléecomme importée à Fès pour I'industrie de la
tannerie(Renseignements ColoniauX,ro 8, août 1905).

USAGESTRADMONNELS

La gomme-laquen'estplus utilisée en médecinetraditionnelle,mais elle


entre dans le mélangede plantes drt'ussûb en-nisa (voir cet article,
n'686). Elle est la plupartdu tempsremplacéepar de la cire à cacheter.
Elle était autrefoisutiliséepour teindrela laine et les tissus:r{€*{<.

DISCUSSION

Lcs sourcesécritesarabes

834
la gomme laque est mentionnéepar IBN A!-PAYTAR (LECLERC'
1817-1883,nô 2036),la Tuhfat al-ahbôb (n" 245) et ABDEREZAQ
(LECLERC,1874,no 511)sousle nomde lelck.
Abu Hannifa, cité par AL BIRLINI (dansHAKIM MOHAMED SAID,
lg73), mentionnedeia le colorantqui est tiré de la gomme-laqueet dit
que celui-ci est utilisé pour teindreles cuirs. 'Umdat a.t-tnbîb
ÂI-CUASSANI (au no 26 et 180) - reprenantla
(n" 1295)-, parmi les hypothèsesqu'il évoque sur son identité, la
mentionne cômme sécrétéesur des arbres de I'Inde, Pil un insecte
semblableau kermès.Il rapporteaussique le ûSnôn (cendresalcalines
obtenuespar combustionde Chénopodiacées) est utilisé pour nettoyerla
gomme-laquede sesimpuretés,qui peutalors êfe utiliséecommeencre.
It Oécritenhn à h suited'Ibn Sinnaet de Ghazi,sesusagesmédicaux.

* L'auteur anonymede ce manuscriùdit desgrainasd'une certainevarlêté'de dolique


loubiya qu'elles gontahnar l.alckî"commesi ellesavaientétéæinæsavecde la gomme-
laque (bi t-'a*ar); cettementionrenseignesur I'usagequi était fait à l'époquede la
gommeJaqueen æinturerie.
** Lagomme-laquene doit pasêtreconfondueavælalaque waie ou lqguede thine ou
faqueiu Japon'("huile de laque' du commerce)ou c-ay-dqu- (huile-de bois des
par
Viètnamiensiobæhue saignébde certains arbresdExtrême-Orient de la famille de.s
Anuratfiucêæ,s (Rhus iernicijera DC., Rhus succedaneaL., Melanorrhea laccifulia,
etc.).
*:fccc6n ajouteparfoisà cetteshel-lac3!o_!'.9+imentet 57ode résinede pin pour lui
donnerunéæinæjaune@ERROT,1943-l9M)-
*{c{'* Mêmeusageen Algérie (MERAD-CHIALI, t973).

604. guêpier d'EuroPe

Il s'agitdu MeropsapiasterL.

bû-tursa (VENZLAFF, 1977,1979).


azegza(berbère,Zriian) (cité dansVENZLAFF, 1977, 1979)-

USAGESTRADMONNELS

VENZLAFF (1977),a vu vendrela dépouillede cet oiseausur les souks


du Moyen-Atlas,pour usageen magie.

DISCI.JSSION

Les sourcesécritesarabes
Le guêpiern'estmentionnéni par aucunde nos auteurs.

83s
605. hérisson

Au Maroc, on trouve surtout Aetechinus algirus lavaudeni Cab.,


ErinaceuseuropaeusL.et ErirnceusdcsertfLoche.

l-qanfûd, l-genfud(plu. : Iegnâfeù Q).


bû.-mlumrned (Souss).

USAGES TRADITIONNELS

Partoutau Maroc, le sanget la chair cuiædu hérissonsontrecommandés


dans tous les refroidissements.On les prescrit aussi contre les
hémorroides,la nervositéet les Eoublesmentiaux.
Sa peau, débarassée despiquantsest utiliséepour faire des cataplasmes
contre les scrofules ; on la prend aussi, séchéeet pulvérisée,par voie
orale, pour naiter toutessortesde fièvres.
La vésiculebiliaire du hérisson(merrôrat l-genfiù estutilisée pour la
préparationdes kl.tôlde luxe. Le mélanged'osde seiche,de sucrecandi
et de bile de hérisson,brûlé et pulvériséfinement,est aussiutilisé comme
collyre seccontre"la vue brouillée"et la cataracte.
Les piquants (Iû,k l-genfûd) sont utilisés dans les fumigations
exorcisatoires.
A Marrakechet à Salé,la peauet les épines,séchées,brûléeset pilées,
sont mélangfusà de lhuile pour faire un oléatqu'on utilise, en onctions,
contre la chutedescheveux.
Dans les fumigations,le hérissonestparfoisremplacépar I'oursinde mer
séchéou son squelettecalcairerejetésur les plages(Paracentrotaslividus
Lam., Arbacia lixula L.; en arabe: genfid l-bl.nr, rornmonatI-'a$).

DISCI.JSSION

Les sourcesécritesarabes
Le hérissonest mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 1844)et par ABDEREZAQGECLERC, 1874,n" 747) sousle
nom de qunfûd. L'oursin de mer est aussi mentionnépar IBN AL-
BAYTAR et ABDEREZAQ (LECLERC, 1874, n" 747) comme une
espècemarine de genfûd.

606. hirondelle

Hirundo rustica L. (hirondellerustique),PtyonoprognerupesrrisScopoli


(hirondelledes rochers).

t-botûf0.
836
l
I

tiflillest ( !) (Grand-Atlas).
tarnzilt(Moyen-Atlas,VENZI -AFF,1977).

C'estun oiseauprotégépar la tradition.On penseque celui qui le tue une


ou détruit son nid seraatteint de femblementsde mainstoute sa vie.

USAGESTRADMONNELS

A Rabatet Casablanca, I'hirondelle(mortede mort naturelle)est utilisée,


en magiepour faire desfumigations.

DISCTJSSION

I-es sourcesécritesarabes
L'hirondelleest mentionnêepu IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n' 810)sousle nom de khuçtôf.I-esaufresauteursne la ciæntpas.

607. huppe

l-hudhud(t).
et-tebbîb(t).

Les Arabesont un grandrespectpour ce petit oiseau(Upupa epopsL),


"messagerde Salomonauprèsde la reine de Saba"(Le Coran, S. 17, v.
20). Dans l'imageriepopulaire,les hochementsde tête incessantsde la
huppesontuneprière adressée à Dieu.

USAGESTRADMONNELS

Sa houppette(el-'orl), sa dépouilleet sesyeux sont employéspartout


comme préservatifs des mauvais sorts et comme porte-bonheur.Elle
donne de I'intelligence à qui la porte, garantit le succèset permet de
gagnerles faveursde Dar Al-Makhzen (c.à.d.:de I'Administrationet du
PalaisRoyal).
La dépouillede huppeest très utiliséeen magie.
Son sangsertà écriredestalismans.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
La huppeest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883,
n" 2251) et la Tuhfat al-ahbâb (n" 128) sousle nom de hadhud. l-es
auEesauteursne la mentionnentpas.

837
608. hyène

ddba' (!) : hyène.


ifis (!) berbère: hyène.
gabûn(Saharaoccidental,DE PTIIGAUDEAU,1992).
mob e/-d.fua' (!) : pour la cervellede lhyène.

Lhyène ray&, (HyaenahyaenaBrisson)est redoutéau Maroc, commeun


animaldiabolique.

USAGESTRADMONNELS

La cervelle de lhyène, sespattes,sesdents,son pelagesont utilisés en


sorcelleriepour subornerla volonté des personnesqu'on veut asservirà
ses desseins; l'homme qui en mangeraitdeviendraitle jouet de sa
maîtresse; d'où I'adjectif rneddbo'signifiant: suborné,asservi,subjugué
au point de deveniridiot.
La sorcellerieutilisant la cervellede I'hyèneestredoutéedeshommes.

DISCI.JSSION

[æs sourcesécritesarabes
Lhyène est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883,
'arja (hyèneboiteuse).La Tuhfat al-altbâb
n" 1427)sousle nom de ddûb'
(n" 332)la ciæ aussi.

609. ivoire

el-'ôi1t1.
el-kus(!) (Dra,BELLAKIIDAR& al.,1992).
Les défensesentièresd'éléphantet I'ivoire* en morceauxont fai I'objet,
jusqu'au début de ce siècle, d'un important commerce transaharien
(RenseignementsColoniaux, ro 1, janv. 1902, p. 10). L'ivoire, qui
arrivait d'Afrique noire au Maroc, êtut en grandepartie réexportévers
I'Europeoù on en faisait desboulesde billar{ desmanchesde couteaux,
des touchesde piano. L'ivoire de moins bonne qualité ainsi que les
morceaux étaient expédiés en Extrême-Orient où on en faisait des
braceletset des petitesstatues.Iæs sciuresservaientà préparer"l'ivory-
black" (ou noir d'ivoire) utilisé en peintured'art.

USAGESTRADMONNELS

838
L'ivoire ne figure plus aujourd'hui dans la pharmacopéemarocaine.
L'ivoire calciné (usqu'à devenir blanc) était utilisé pour remplacer le
tabâfir, substancecristalline qui se concrètedansles entre-noeudsdes
tiges de bambou (BambusaarundinaceaWilld.), substancequi était
importée de I'Inde (RENAUD & COLIN, 1934, no 195 ; AL-V/AZIR
AL-GHASSANI,n" 138).
Aujourd'hui, au Matoc, le mot tabâfir désigneles bâtons de craie des
écoliers.

DISCUSSION

I-es sourcesécritesarabes
LTvoireest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
no 1509,l7l4) sousle nomde'âj. ABDEREZAQnecite pasce produit.
* L'ivoire végétalestfourni par les graines,tês dures,del'Hyphacnethgbaic_a (DeL)
Maft etde PhytelephasmrrcrocarpaRuiz & Pavon.On utilisait aussiautrefoisI'ivoire de
morsequi provenaitde Scandinavieet despaysnordiqueset queles marchandsVikings
emportâientjusqu'àConstantinople,à traversla Russie.

610. kermès animal (= kermèsde chêneou grained'écarlate)

qennez(!) : du classiquekirmiz. Ce mot est empruntéau persankirrnis


(= rouge foncé) qui désignaitun autre insectetinctorial, la cochenille
d'Arménie (Porphyrophorahameli Brandt,une cochenillede racines)et
s'apparenteau sanskritkrmidla.
dûd a.s-vbbafin (!) (Fès,AL-WAZIR AL-GHASSANI,n" 268) (litt.:.la
larve des teinnriers).

C'estle corpsdesséchédesfemellesd'unpetit insectehémiptère(Kermes


ilicis L. -- Kermes vermilio Planchon)qui vit sur un chênede la région
méditerranéenne,le chêne-kermès(Quercus cocciftra L.), dont les
feuilles lui serventde nourriture.

Le kermès utilisé localementétait en partie récolté dans le Nord du


Maroc et dans la région de Tlemcen (AL-WAZIR AL-GHASSANI,
n" 268), en partie importé de I'Andalousie, du Languedoc et de la
Provence.A la fin du XVIIème siècle,il provenaitdEspagnesousle nom
de "grainesde vermillion" (HISTOIREDU MAROC, 1967).Il serabien
viæ détrônépar la cochenilledu Mexique.

USAGESTRADMONNELS

mÉplcntAlrx
USAGES

839
A Saléet à Fès,on administreune décoctionde kermèsnseulou mélangé
à des fleurs de coquelicot,du cumin et du miel, conEela rougeole.On
peut aussi l'écraserdansdu miel et faire avaleraux enfantsI cuillerée de
mélange,matin et soir.

USAGES TINCTORIAI.X
Avant d'être évincé par la cochenilled'Amérique,le kermès de chêne
s'utilisait haucoup aufiefoispour la teintureen rouge êcarlatede la soie
et de la laine. Jusquedans les années1950,il resterala seule teinture
admisepour le fez, ce couwe chef d'origine turque porté dans les pays
musulmans.

Les cenres producteurs*de fez (terbû$ installésd'abordà Tunis, puis à


Orléanset Livourne en France,Gêneset Veniseen ltalie, Vienne etLinz
en Autriche, Brno en Moravie, Strakoniceen Bohême, devaient se
conformer à cette norme car le rouge des feutres teints au kermès
résistait mieux à la transpirationque celui obtenuavec la cochenillequi
noircissaità la longue.
De plus le kermès avait la réputationde protégerdes attaquescérébrales
(CARDON, 1988).

DISCI.JSSION

Les sourcesécritesarabes
Le kermès est mentionné par IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 546, 1756),la'Umdat at-tabîb (n" 2072), AL-WAZIR AL-
GHASSANI (n" 52,268) et ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,n" 766)
sousle nom de qirmiz. IBN AL-BAYTAR ajouæle vernaculaireqoqîs.
AL-BIRLJNI (HAKIM MOHAMED SAID, n" 268) le cite aussi sousle
nom de kirmiz.
Les auteursarabesanciensutilisaient aussile tenne lekk ou lukk (voir à
"gomme-laque")pour désignerle kennèsde chêne(CARDON, 1988).
I-e kermèsétait connudes Hébreux(il est cité dansla Bible), des Grecs
(koklcos)et desLatins (coccigranum).
Au Moyen-Age, en Europe, pour la teinture en rouge vif, on ne
connaissaitque 2 substances : le kermèsde chêneet le kermèsdesracines
(ou kermèsdu Nord ou kermèsde Pologne,fourni par la cochenille de
Pologne (Porphyrophora polonica L.) qui habite sousterre dans les
racines d'un certain nombre de plantes)(CARDON, 1988).Au Moyen-
Orient, on connaissaitaussi la cochenilled'Arménte(Porphyrophora
hameli Brandt) (CARDON, 1988). La cochenilled'Amériquevint plus
tard aprèsla découvertedu Nouveau-Monde.
* Ces centresse sont maintenusà Fèset à Tlemcenjusqu'audébutde ce siècle(BEL,
1918).

840
6ll. larve du palnier nain

karta Uirrn $æa) (litt.: la perforarice rêveuse)(ROTROU, 1936).

C'estla larve d'un insecte(Cyrtognatusforficatus F.) qui vit enfouiedans


le coeur du palmier nain (Chamaeropshumilis L.). L'insecte,lucifuge,
capable,la nuit, de franchir plusieurskm en vol, s'immobitse le jour sur
le tronc du palmier nain.

USAGESTRADMONNELS

les larves,blanches,étaient
Dans la région deTazaoù elle est abondante,
collectéespar les femmes,en annéede disetæ.Elles êtaientconsommées,
commealiment,friæs dansde lhuile d'olive (ROTROU,1936).
On lui prêtait des vertus médicinales,mais personnen'est capable
aujourdhui de les décrire.

DISCTJSSION

[æs sourcesécritesarabes
Cetteespècen'estmentionnéepar aucunde nosauteurs.

612. lézards divers

Sont utilisés plusieursespècesappartenantà différentsgenres: Lacerta


sp.,Scincrrssp., Chacidessp.,TarentolamnuretanicaL., Varanusgriseus
Dau. (= V. scincusMerr = V. arenariusDun)
(Sur les lézards,voir aussi(Jromastixacanthinurusà l'article "fouette-
queue",n-"602).
I-e varan (Varanus griseus)est aujourdhui Eès rare. Il n'est connu que
dansles régionssahariennes. Il peutatteindre1,5 m de long.

zermûrnîya: s'appliqueà tousles lézards.


bû.-bra.s, bû-brîs: potu le gecko(TarentolamauretanicaL.).
skankur : c'est en principe I'appellationen propre du scinque des
boutiques(Scincusfficinarum Savr.= Lacerta scincusL.), mais c'est
une eisce plutôt rare ; on étendaujourdhui cetteappellationà d'autres
lézardssahariens.
Serkrnwôla(maure,Saharaoccidental,MONTEIL, l95l).
lûrarn, Iû,rôn,warôl (!) (Tafilalet, Satraraoccidental): pour le varan.En
réalité ce tenne est étendupar les Satrariensà plusieursgros lézardsde
leurs régions.
re!ô'at lebger (litt.: la têæusede vaches): car ils sont accusésde soutirer
le lait tresvaches.

841
bû-slffin (CHARNOT, 1945) : pour le lézard vert (Lacerta ocellata
Daudin).

USAGFS TRADMONNELS

Desséché,le wai scinque des boutiques étal;tautrefois frès employé


comme aphrodisiaque.On I'importait d'Egypte et du Sahara.On lui
substitueaujourd'huidiverslézards.
La chair du varan est très prisée des Saharienscomme médicament
réchauffantet cornmealiment.

D'aprèsCHARNOT (1945),le bouillon de lêzud vert (I-acena ocellata)


seraitutilisé pour provoquerdes avortements.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
Divers lêzards(scinque,varan,gecko,etc.) sontmentionnéspar IBN AL-
BAYTAR (LECLERC,1877-1883, no 1154,ll97),la Tuhfatal-ahbôb
(no 131,398)et ABDEREZAQGECLERC,1874,no 25, 265,266,843),
sousles noms de waral (varan), sôm âbras, mejdûmâ(divers lêzards,
gecko),zermûmiya(lêzuds), wazag(diverslézards),saqanqû.r(scinque).

613. limace

Arton hortensisDe Ferussac(limace desjardins), I-ehmnnniamarginata


Muller (limace des bois) et diversesLimacidêns(Milax sp.,Limax sp.,
etc.).

ba'bûla(t).
I.telzûn,Inlazû.n (!) (d'un mot arabe qui signifie "roulé en hélice",
RENALJD& COLIN,1934,n" 186): pourI'escargot et la limace.

USAGESTRADMONNELS

La limace est utilisée, à Marrakech,en usageexterne,pour fistuliser les


abcès.
A Salé, on la pile et on I'ingère dansle fraitementde I'asthmeet de la
dyspnée.

DISCI.JSSION

Les sourcesécritesarabes

842
La limace est mentionnéePar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-
1883,no 690),laTuhfat al-ahbâb(n" 186)et ABDEREZAQ(LECLERC,
- sousle nom de
1874,n" 334) - qui ne la distinguentpasde I'escargot
I.nlazûn.

614. lion (peau et griffe de)

sba' (t1.
izem,iun (phtr.: izamen)(!) Oerbèredu Rif et du Souss).
ased(!) (liwesque).

Bien que le lion et la panthèreont fait partie autrefoisde la faune de


I'Atlas,les peauxde lion (PantheraleoL.), de panthère(Pant!'erapardus
L., en-nrneù,de guépard*(Acynonixiubatus Schreber,fahd) et d'autres
animaux sauvages(girafes,etc.) étaientpour I'essentielimportéesde
Tambouctou,jusqu'audébutde ce siècle(Renseignements Coloniauxnu l,
janu. 1898,et no l, janv. l9{J2,p. l0).

USAGESTRADMONNELS

A Fès et à Marrakech,des morceauxde peau de lion Çeld sba) sont


portés comme talisman. Cette peau e-stréputée donner courage_et
puisraoceà celui qui la porte?surtoutcelle situéesur le front du lion. La
gntre du lion recevaitauEefoisles mêmesusages.
La peau du lion est souventremplacéepar celle de la panthèreet du
guépard.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
Le tion et la panthère sont mentionnéspar IBN AL-BAYTAR
(LECLERC, 1871-1883,no 79,2236) sousles noms de ased(lion) et
netnr (panthère).Les autresauteursne les mentionnentpas.
* Iæ.sguépardsétaientdomestiquâs parles Arabespourla chasseàla gaznlTe
et au lièvre,
demête'qu'ils utilisaientle fauconpour chasserI'outarde.

615. miel

la'ssel,Ia'ssell-hôrr (!) (litt.: miel pur, miel véritable).

Il s'agit du miel d'abeille (Apis mellifica L.), provenant-de ruches


faditionnelles ou moderneset d'essaimssauvages, accrochésà desarbres

843
ou nichésdansdesanfractositésde roches.Iæ miel de guêpeest utilisé de
la mêmefaçon.
Les miels du Maroc ont été étudiéspar DAMBLON (1986, 1987).

USAGESTRADITIONNELS

Le miel est citê dans Le Coran conrme bénéfique pour la santé


(Souratel6,versets68 & 69).
Il est partout considéré cornme un aliment de premier choix et une
panacée pour toutes sortes de maux (asthénies,convalescences,
constipations,affectionsde la gorge,tuberculose).Battu avec du beurre
frais, on le prend commeaphrodisiaque.
C'est aussiun excipient pour la préparationdhydromels,de potions, de
pâtes,de pilulesnetc.
Les miels butinés sur certainesfleurs jouissent de la réputation d'êFe
particulièrement actifs : miel d'Eaphorbia echinus (Tamri), miel de
romarin (Iazu Debdou),miel de lavandestoechade(Mamor4 Rif), miel
de thym (Ourika, Ida Ou Tanane),miel d'armoiseblanche (Guercif,
steppesde I'Oriental),etc.
Dans la région d'Ouezanne,on rechercheparticulièrementle miel dit
meruûna,butiné sur desfleurs de bruyère,de caroubieret d'arbousier.
D'autres miels, par contre, en particulier le miel de laurier rose, sont
connuspour provoquerdesdésordres.

Beaucoupde preparationset de mets fortifiants et aphrodisiaquessont


préparésavec du miel : l-anjbôr (voir à cet article,no 689), ômlô (voir à
cet article, no 691), sfrf ou sellû (voir à cet articleno 690), etc.
AL-BEKRI (XIème siècle)rapporte,quant à lui, avoir vu préparerdans
le Soussle furuab, un hydromelobtenuen versant15 mesuresd'eausur
une mesurede miel. Dans la région de Marrakech,cette boisson se
prépare encore aux moissonspour donner des forces aux ouvriers
agricoleset les em@cherde sedéshydrater.

DISCUSSION

I-es sourcesécritesarabes
Le miel est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
n" 1542,2081)et ABDEREZAQ(LECLERC,1874,n' 653) sousle nom
de 'assal.DanslaTuhfat al-ahbâb(no400), le miel est cité incidemmentà
propos de I'oxymel.

616. moelle d'os

rnobb l-a'@m (!) (litt.: moelled'os): I-molls'emploieaussipour la


cervelle.
844
On utilise toutes les moelles d'animauxlicites (du point de vue de la
religion), mais de préférence celles du mouton, du veau ou du
dromadaire.

USAGESTRADMONNELS

La moelle d'os, généralementcuite dans son os est réputée,partout au


Maroc, donnerforce, santéet endurance: elle est donnéeà mangeraux
malades,aux rachitiques,aux attardésmentaux,aux enfantsqui ont du
retard à l'école.
A Fèset à Oujda, on en fait despommadesrajeunissantes pour la peauet
pour le visage.
Au Saharaôccidental, on emploie beaucoupla moelle de dromadaire
comme crème capillaire: hommeset femmes se la passentsur les
cheveuxpour leur donnersouplesse et brillance.

DISCT.JSSION

Les sourcesécritesarabes
La moelle d'os est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 2096)et ABDEREZAQ GECLERC, 1874,n" 527) sousle nom
de mohlt l-a'ûm.
99 ?

6ll. mouflon

l-ârwi (l).
ûddôd(!) Oerbère).

Le mouflon à manchettesdu Maroc (Ammotragus lervia Pallas) se


rencontre dans certaineszones montagneusesde I'Anti-Atlas. C'est
aujourdhuiune espèceprotégée.

USAGFS TRADMONNELS

Partout au Maroc, la corne de mouflon est utilisée pour faire des


fumigations(voir à l'article "cornes",n" 594). Elle sertaussià remplacer
la cornede cerf danscesindications(voir à I'article "cerf', n" 580).
La peaude mouflon est employéeen magie.
Le mouflon était autrefoischassépour sa chair,rès prisée.

DISCI.JSSION

Les sourcesécritesarabes
Le.mouflon n'estmentionnéquepar la Tahfatal-chbâ'b(n" 17).

845
618. moule

bû.zrûg(berbère): c'estI'appellationcouranteau Maroc.


rrgn (Souss).
{rernboh srembok(Tekna Saharaoccidental).

La moule (Mytilus edulis L.) est communesur le littoral marocain.

USAGES TRADMONNELS

Les moules sont très consomméespar les populations côtières,


généralementaprèsavoir étébouilliesavecles coquillespuis débarrassées
de celles-ciet cuitesavecunesauce.

Un fqih de Casablanca conseiltela consommation de moules"aux gensde


la côte qui vont s'installerà I'intérieuret qui ne s'adaptentpas au climat
continental". A Moharrmedia, les coquilles de moules, calcinéespuis
réduiæsen poudrefine et tamisées,sontutiliséescommedentifrice.
A Agadir, on calcineles moules,on reprendles cendrespar de I'eau, on
fTltre et on utilise le soluté obtenu comme collyre dans les infections
oculaires.

TOXICITÉ

Plusieursintoxicationsgraves,parfois mortelles,à caractèreépidémique,


consfuuentesà I'ingestionde moules,de palourdesou de haricotsde mer,
ont été enregistréesau Maroc, ces dernièresannées,tout le long du
littoral atlantique marocain. Cette toxicité des fnrits de mer apparaît en
périodes de maréesrouges,quand, à la faveur de certainesconditions,
divers Dynoflagellés (principalementdu genre Gonyaular), espèces
constituantesdu zooplanctonmarin, se mettentbrusquementà proliférer.
La saxitoxinesécrétfupar cesDynoflagellésse concentrealors dansles
mouleset les palourdes,qui brassentdansleurshépatopancréas d'énorrres
quantités d'eau de mer. C'est cette neurotoxine,d'une très grande
puissance,qui estresponsable desaccidentsobservés.

Les symptôrnes de l'intoxication


Nous avons eu I'occasiond'observeret de décrire I'une de ces grandes
épidémies(BELLAKHDAR, 197l).
I-es froublescommencentll2hàzh aprèsle repassuspect.Les signesles
plus constantset les plus frequentssontles suivants:
- paresthésiesavecfourmillementsde la bouche,desdoigts,desorteils ;
- vomissements et douleursgasEo-intestinales ;
- impressionde paralysieenvahissante des4 membres,de la mâchoireet
du cou, avec sensationde flotæment; incoordinationdesmouvementset
de la démarcheavecune importantefatigue musculaire;

846
- angoisse,pâleur, gêne respiratoire(due à une paralysie des muscles
respiratoires)intervenantdansles 12 premièresheures;
L'examenneurologiqueobjectif démonfredes troublesde la sensibilité
profonde.
Dansles casgraves,la mort survientpar paralysierespiratoire.Mais si la
périodecritique des 12 premièresheuresest passée,la survie est assurée
ians séquelles(BELLAKHDAR, 197l, ESSAID-EL-FEYDI,1977).

DISCTJSSION

Les sourcesécritesarabes
La moule est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 1393) sousle nom de miyôqas.Pasde mentionchezles autres
auteurs.

Les donnéesde la toxicologie


La saxitoxine(anciennement mytilotoxine)ou P.S.P.(ParalyticShellfish
Poisonning)agit par paralysiedirectedesmuscles,par suite du blocage
de la conductionnerveuse.
Elle agit à des dosesinfimes et est therrrostable.Elle est rapidement
éliminée dans les urines (40Vosont déjà excrétés2 heures après
I'ingestion) ce qui explique pourquoi, dans les états peu graves, la
désintoxicationestrapide(in BELLAKHDAR, l97l).
De plus, il existewaisemblablement destolérancespersonnellesplus ou
moinsimportantes,chezcertainespersonnes, notammentdansles régions
cotières.

619. musc

mesk(t).'

MUSCSNATI.JRELSET MUSCSARTIFICIELS

Il existedesmuscsnaturelset desmuscsartificiels.
On distingueplusieurssortescornmerciales de muscnaturel,en fonction
de sa provenance; le muscdu Tibet (dit musc Tonkin, le meilleur, SSVo
du marché),le musc Népal, le Musc Assam,le musc cabardin chinois
(venantde Birmanie), le musccabardinsibérien.
Le musc naturelest produit par un petit Cervidésansbois, le chewotain
porte-musc (Moschus rnoschiferusL., gazal l-mesk) qui habite les
montagnesdu Tibet, de Chine, du Cachemire,du Nord de I'Inde, du
Népal, du Sikkim, du Bouthan,de I'Assan et du Nord de la Birmanie.
I-e-muscest prélevé sur une glandepréputialeque porte le mâle adulte
entre I'ombilic et la verge,sousforme d'unepochede la grosseurd'une
orange. Il joue le rôle, pour I'animalode marqueur de territoire et
847
d'attractantsexuel.On prélève la pocheentièrequi est vendueen l'état
("muSCen pOChe"Ou"muscen veSsie"). L€ "muscen gtains" est obtenu
en vidant les poches.Iæ produit sebonifie en vieillissant.

Les muscsartificiels appartiennent à 3 tlpes importants: le musc-xylène,


le musc-cétoneet le musc ambrette.L'odeur des 2 premiers types ne
rappelle que de loin le musc naturel : ceux sont eux d'ailleursque l'on
retbuve le plus souvent chezles droguistes,cat peu coûte-ux.Le musc
anrbrette,plus cher que les 2 précédentsmais d'odeurplus fine, est plutôt
vendu par les parftrmeurstraditionnelset les vendeursd'aromatespour
fumigations (bôis d'agalloche,bois de santal,benjoin, nedd, racinesde
Corrtgiolia telephiifulia, etc.). Il se présentesousforme de petits carrés
de couleurmiel (muscen morceauxMane & fils n" 52404)et se vend, à
Fès, sous le nom de mesk l-l.tôrr (litt.: musc véritable ; ce qui n'est
évidemmentpas le cas, car c'est lui qui a pris la place du musc naturel
que I'on ne trouveplus dansles boutiquesde la médina,

USAGESTRADITIONNELS

Le musc est un produit très recherchépar une clientèleftaditionnellequi


affectionneencorebeaucouples parfirmsde type oriental à odeurtenace.
Le musc véritable était utilisée autrefoisn âu Maroc, comme
tonicardiaque,fortifiant, aphrodisiaque.Le musc en poches,très rare,
était un cadeaude prince.
On utilise toujoursà CasablancaRabatet Fès,le muscambrettedansdu
lait chau{ contre I'impuissancesexuelle.Mélangéà de la cannelle,dans
un peu de lait chaud"on le prescritaussicontreles palpitationsde I'aorte
(bû,mezwi).
Les muscs artificiels entrent dansla compositionde parfums à brûler*
drtsen-neddel-aswadou simplementen-nedd,importésde I'Inde (où ils
'arab-l<n-funù.Dansla mêmegamme'on
portentle nom de agarbatti ou
peut citer le ba!û,r mekkâ(litt.: aromatede la Mecque)et le ba!ûr lîlt
jumu'a (litt.: aromatede la nuit du vendredi).

DISCI.JSSION

Les sourcesécrites arabes


Le musc naturel est mentionné par IBN AL-BAYTAR (LECLERC'
1877-1883,no 2127)er ABDEREZAQGECLERC, 1874,n" 526) sousle
nom de mesk.l-eneddest cité par ABDEREZAQ(n' 599).LaTuhfat al'
ahbâb (n" 379) ciæ incidemmentle muscà proposd'uneconfection.
t Cesparfumsà brtler seprésentent sousformedebâtonnels qu'on dansles
cérémônieset les fêæs,fait de tigesde Poacéestremffes dans un "n{t*.9
mélange à basede
gomme,demuscartificiel, de pouiire debois et
d'agalloche denitraæ depotassium.

848
620. nacre

ydaf, flal (D: c'estle nom quereçoit la nacrepartoutau Maroc, où il a


mêmefinit par désignerles boutonsde chemise; dansles taités arabesce
mot a le sensde coquillage.

La nacre est fourni par plusieurs espècesde coquillages marins


(appellationgénérique: maffir, RENAUD & COLIN,1934, n' 3@).

USAGFS TRADITIONNELS

Partout,la nacre dissoutedansdu vinaigre est utilisée,Pd voie orale


corrme anti-épileptique.
A Marrakech, I'eau dans laquelle on a fait macérerpendantplusieurs
jours de la nacrecalcinée,est utilisée commecollyre déærsifcontre les
taiesde la cornée.

DISCI,JSSION

Iæs sourcesécritesarabes
Les coquillages à nacre sont mentionnéespar IBN AL-BAYTAR
(LECLERC, 1877-1883,no 1393), la Tuhfat al-ahbâb (n" 300) et
ABDEREZAQ GECLERC, 1874,n" 623)sousle nom de ç4da1.

621. perle

el-jôhor,l-jôlmr (!) (litt.: joyau,piene précieuse).


lû'lû' (liwesque).

Les perles,les semencesde perleet Ia nacrede perle sont importéesdes


payJ du Golfe où elle est produitepar I'huitre perlière (Meleagrina
margaritfu ra L., malûra).
Au Maroc, on utilise surtoutla nacrede perles,dont on enfile des petits
morceauxen longs colters portéspar les femmes.

USAGESTRADMONNELS

La nacrede perle, dissoutedansdu vinaigre ou du jus de citron, est un


remèdeancienqu'on boit contreles palpitations,I'angoisse,la peur, les
cauchemars,le mal d'amour, la nostalgie,I'irritabilité : cet usage a
aujourdhui dispanr,mais les personnesâgésont en encoresouvenance
(Oujda Fès).

849
Les grandesfamilles font encoremetfie dansleur khôl une perle broyée
et porphyriséefinement : le khôl unsi préparéest reputé efficace contre
la fatigue des yeux.
prscussroN
Les sourcesécritesarabes
La perleestmentionnée par IBN AL-BAYTAR(LECLERC,1877-1883,
n" 543,2M6),laTuhfatal-ahbôb(n" 2M) et ABDEREZAQ(LECLERC,
1874,no514)sousle nomdelû'lû' etjawlnr.

622. pigeon, colombe et tourterelle

Diverseses@cesdu genreColumbasp.

Ielnnâm(!) : pour le pigeonen général.


lefunâml-berrî: pour le pigeonsauvage,en général.
fidebin (berbère): pour le pigeonde roche.
lefunôrnl-gumrî, l-gumrî (!) : appellationspécifiquedu pigeon Biset
(Columbalivia lividior Bates).
dkur âllah (litt.: celui qui récite le nom de Dieu) : pour la tourterelle
(Streptolepiaturtur arenicola Hartert).
azdûd, aztût (l) (berbère) : pour la colombe-ramierou palombe
(ColombapalumbusL.).
al-yamôm (Egypte, RENAUD & COLIN, 1.953,n" 461) : pour la
tourterelle à gorge tachetée(Columba cambayensisL.) ; au Matoc, ce
tenne s'appliqueà la tourterelle(Streptolepiaturtur arenicolaHartert).

USAGESTRADITIONNELS

Le pigeon est un animal dont le ProphèteMuhammaddisait beaucoupde


bien. Plusieurshadithss'y rapportent.Aussi les Musulmansaiment à les
avoir dans leurs demeureset recherchentleur voisinage, réputé
prophylactiquecontre la maladie des convulsionset diverses autres
affections.
Le bouillon de pigeon (ou mieux de pigeonneau)préparéavec du safran
et du poiwe, accompagnéou non de fines crêpes(trid ouftil), est donné
commereconstituantaux accouchées, aux convalescents, aux rachitiques,
aux naturesde constitutionfragile.
Partout,la chair de pigeon farci de msâlen (voir cet article, no 693) est
reconunandéeaux couplesstériles.

850
D'aprèsMATHIEU & MANEVILLE, à Casablanc4les matronnesfont
avaler aux femmes,commeanticonceptionnel,2 ou 3 oeufs entiers de
tourterelle(bîd dkur allah), durset privésde leur coquille.

Sa fiente (zâq lefuâm) est utiliséeà Rabatet à Fès pour préparerles


peauxfines.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
Cesespècessontmentionnéespar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 710,1326,1468,1669,1678,2284,2319) sousle nom de Sifuîn
barrî et al-yamâ,m (potr la tourterelle); fâleta (pour la colombe
ramier) ; waraffin (pour le pigeonramier) ; firâ$ al-Inmôm (pour les
pigeonneaux).Elles sont décritesaussipar ABDEREZAQ (LECLERC,
1874,n" 347)sousle nom de Inmâm.LaTuhfat al-ahbâb(n" 134, 461)
donnequelquesnornslocauxde ceses$ces.

623. placenta et cordon ombilical

On utilise généralementle placentahumain ou le placentad'ânesseet le


cordonombilical humain.

$uwat (Casablanca,MATHIEU & MANEVILLE, 1952) : pour le


placenta.
surra, sorra (!) : pour le cordonombilical.

USAGESTRADMONNELS

A Marrakech,le placentaest utilisé pour faire desfumigationsvulvaires


contre la stérilité féminine : pour cela, on jette sur un braséro un
morceaude placentaséchéet un peud'âzgôf(voir cet article,n" 687).
Les femmes, quand elles accouchent,gardent généralementle cordon
ombilical du nouveau-né,après I'avoir séché. Ce cordon, d'après
MATHIEU & MANEVILLE (1952) servira plus tard, maérê dans un
peu de lait, à soignerles conjonctiviæs.

DISC[JSSION

Les sourcesécritesarabes
I-e placentaet le cordon ombilical ne sont mentionnéspar aucunde nos
auteurs.

851
624. porc-épic

Hystrix cristataL.

lerbân, dorbôn (t).


âru\, tôru*t (berbèredu Souss).
ârûgn (Moyen-Atlas,VENZLAFF, 1977).

USAGESTRADITIONNELS

A Fès, la patte du porc-êpic Qedd ed.-derbân)est utilisée comme


talisman. Les herboristespeuventla vendre ou la louer à leurs clients
moyennantun dépôtde garantie(numérairesou bijou).
A Marrakech,contreles maladiesdu sein,on fait porter sur la poitrine la
patte droiæ du porc-épic.
A Casablanca,d'aprèsMATHIEU & MANEVILLE (1952), sur les seins
maladesde lymphangite,de galactophoriteou de nTmportequel abês, on
passedoucement,en cerclesconcentriques,la patte du porc-épic. Cette
opération de magie symboliqueest aussi effectuéepar les femmes du
Moyen-Atlas,de Fèset de Meknèspour diversesmaladiesincurables.
Partout au Maroc, les épinesde porc-épic(Sûked-derbôn)sont utilisées
pour faire des fumigationsexorcisatoires.A Salé,l'épine sert à piquer le
sein des femmes qui n'ont pas de lait. Enfin, la peau et les épines de
I'animal sont calcinéeset mélangéesau kl.lôl comme remède pour
diversesophtalmies.

DISCI.JSSION

Les sourcesécritesarabes
Le porc-épic est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, L877-
1883, n" 1432) sous les noms de dirb etfuyham. ABDEREZAQ
(LECLERC,1874,n" 747)le cite sousle nom de derbân.

625. présure animale

mujabbina(litt.: celle qui tansforme le lait en fromage).

C'estplus exactementle nom de la caillette,partiede I'estomacdesjeunes


ruminants où est sêcrêtéela présure.Elle provient surtout du ventre de
chevreauxet dejeunesagneau(.
Sur la présure vêgétaleprovenantde diversesAstéracéesvoir Cynara
humilisL. et CynarascolymusL. (aticles no 86 et 87).

852
I

USAGESTRADMONNELS

En médecinetraditionnelle, la présureanimale (macératdans de I'eau


tiède d'un morceaude caillette) est surtoutemployée,en usageexterne,
dansle naitement destaies de la cornée.
Dans les campagnes,elle est aussiindiquée,par voie orale, dans les
mauvaises digestions.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
La présure animale et la caillette sont mentionnéespar IBN AL-
BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,n" 172) sousle nom de înfaln. La
Tuhfatal-ahbôb(n" 44) donneaussile vernaculairelocal.

626. raie (oeuf de)

gerbet l-mîL,grebt l-mîl (!): gerbefsignifie "petiteoutre" : ce nom est


âttriUueà l'oeuf de raie en raisonde sa forme et de sa couleur noire.

L'oeuf de raie (Raja sp.)est ramassésur les plages.

USAGESTRADMONNELS

Elles se portent en amulettescommeporte-bonheuret s'emploientaussi


dansles fumigations.

DISCI.JSSION

Les sourcesécritesarabes
La raie est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
n" 1047)sousle nom de ra'ôd. Elle n'estpascitéepar ABDEREZAQ.

627. rat et souris

l-fôr (plur.: l-ftrôn) (!) : pour le rat et la souris.

USAGESTRADITIONNELS

La dépouilledu nt (Mus calopusCab.)et de la souris(Mus peregrinus


Win.), leur peauet leurs poils sontfréquernmentutilisésen sorcellerieet
dansles gris-gris destinésà tuer ou à rendremaladequelqu'unà qui on
veut nuire.

853

\
DISCUSSION

I-es sourcesécritesarabes
Cespetits rongeurssont mentionnéspar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,
1877-1883,Do 1652)et par ABDEREZAQ GECLERC, 1874,no 705)
sousle nom defâr.

628, rate (de moutonn de boeuf ou de chèvre)

tehân(!).

USAGESTRADMONNELS

A Rabat et à Casablanca,une tranchede rate fraîche de boeuf ou de


mouton est appliquéesur les plaieset les blessurescominehémostatique.
Dans le Gharb (Sidi Allal Tazi), pour naiær les fièwes paludéennes(qui
entraînentun gonflementde la rate), on donneà avaler au maladede la
rate de mouton cuite ou séchéeet pilée avecdu miel.

Les artisans cordonniersutilisent de la rate de mouton fraîche - ou à


défaut de celle-ci, de la rate de chèvreou de boeuf - comme colle pour
les semellesde cuir, dansla fabricationdesbabouches.

DTSCTISSION

Les sourcesécritesarabes
I-a rate est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
n" 1452)et par ABDEREZAQ@ECLERC,1874,n" 402)sousle nom de
tiltâL.

629. renard

tn'leb(t).

USAGESTRADMONNELS

La chair et le poumondu renard(Vulpesatlantica Wagn.) sont utilisés,


dans la région de Rabat, dans le traitement de I'essoufflementet de
I'asthme,en vertu de la théorie des signatures,çs1 I'animal passepour
ête un Sand coureur.
A Marrakechet dansla région,on mangesachair conEeles douleursdes
articulationset .

854
DISCUSSION

Les sourcesécritesarabs
I-e renardest mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,
n" M5),la Tuhfat al-atrbâb(n' 410) et ABDEREZAQ(LECLERC, 1874,
no 899) sousle nom de tn'Ieb.

630. rhinocéros (corne de)

(!).
gam el-lenrl<addnn

La corne de rhinocéros(rhinocérosd'Asie : Rhinocerosunicornis L.,


rhinocéros noir d'Afrique : Diceros bicornis L. ; rhinocéros blanc
d'Afrique : Ceratotherium simum Burchell) était autrefois importée
d'Afrique Noire (à naversle Sahara)et d'Asie. C était un produit de luxe
qu'on utitisait pour faire desmanchesde poignard(JACQUES-MEUMÉ,
1982)et commemédicament.

USAGESTRADMONNELS

La poudrede cornede rhinoéros était autefois rès estiméeau Maroc et


partoutdansle Monde fuabe commeaphrodisiaque et conEe-poison.
Ce produit qui avait disparude chezles droguistes,en raisonde sa cherté
et de sa rareté,fait de nouveausonapparitionsur le marché,avecI'afflux
au Maroc desressortissants despaysdu Golfe qui ont gardéI'habitudede
I'utiliser commeaphrodisiaque.Il n'estpas en vente chezles droguistes
mais est distribuépar descircuits parallèlesspécialisésdansles produits
de luxe (ambregris, noix de cola cornesde rhinocéros,scinque,etc.). I
est souventfalsifié par de la cornede mouflon.
D'aprèsCHARNOT (1945),la poudrede cornede rhinocérosest bouillie
dansde I'huile qu'on donneà boire commeconfiepoison: il se produit
alorsdesvomissements danslesquelsle poisonestrejeté.

DISCUSSION

La fradition antiqueet les sourcesécritesarabes


La corne de rhinocéros êtalt déjà utilisée dans la Chine anciennen
mélangéeà du ginseng,commetonifiant et aphrodisiaque.
Ce produit n'estmentionnépar aucunde nos auteurs.

631. sabot

ferqe( lelnnôr(!) : pourle sabotdâne.

855
lilf, zilf (!) : sabot.

On utilise surtoutle sabotd'âne(EquusasinusL.) et de mule, mais aussi


le sabotde chèwe, de moutonet de boeuf.

USAGFS TRADMONNELS

A Marrakech,le sabotd'ânes'emploie,en fumigations,dansles pertesde


conscience,les syncop€s,I'impuissance sexuelledueà dessortilèges.
Brûlé et mélangéà de I'aloèset de lhuile de vidangeou à du vinaigre,le
sabotde chèvreode mouton ou de boeuf sert à faire des frictions qu'on
applique sur le crânerasécontrela teigne.
Le sabotd'âneentre dansle mélangepour fumigationsdit ôzgâf (voir cet
article,n" 687).
I-e sabot de la mule, en raison du caractèrestérile de l'animal, joue un
grand rôle dans les pratiquesmagiques: de la râpurede sabotde mule
trinrée dansun peu de miel, est absorbéecommeanticonceptionnel.

DISCUSSION

I-es sourcesécritesarabes
Le sabotd'âneet de diversanimauxestmentionnépar IBN AL-BAYTAR
(LECLERC, 1877-1883,no 550,711,1503)sousle nom de lûfer et filf.
LaTuhfat al-ahbâb(n" 431,432,433)lecite sousle nom de flilf.

632. sangsue
'alq, 'alg (!).

Hiruda medicinalismedicinalisL.

Jusqu'ausiècle dernier, le port de Laracheexportait des sangsuesvers


I'Europe(Renseignements Coloniaux,tro 1l bis, nov. 1905).

USAGESTRADMONNELS

Iæs sangsuessont utiliséespar les barbiersfiaditionnels(hajjama) pour


faire des saignes (laruj ed-dem): chezles hommeson les place sur la
nuque ; chezles femmes,au pli du coude.
D'aprèsMAUCHAMP (s.d.),à Marrakech,dessangsues séchéeset pilées,
donnéesà mangerà un hommeà qui on veut nuire,I'empêchentd'uriner.
"Le fait de ne pas pouvoir uriner - nous a dit un fqih de Marrakech -
enfraînela mort d'un hommecar il est intoxiquépar sapropreurine".

856
DISCI.JSSION

læs sourcesfuritesarabes
La sangsueest mentionnéeParIBN AL-BAYTAR(LECLERC,1877-
183,no 1582)et par ABDEREZAQ(LECLERC,1874,n' 666) sousle
nomde'alaq.

sauterelles

Voir "criquets,article n" 607.

633. scorpions (venins de)

el:agreb: (!) : termegénérique pour tousles scorpions.


igardemt, tigardemt (!) (berbère).
ûmm-srôser (Saharaoccidental)(litt.: celui qui a des vertèbres,des
anneaux): vernaculairespecifiqueà PandinusirnperatorKoch.

SYSTÉIVIATIOIJEDES SCORPIONSMAROCAINS
synonymiesen latin, sereporterà VACHON, 1952)
(pou les nombreuses

- Butheoloides maroccanrsHirst. (Marrakechet GrandAtlas) : brun


clair à brun noir, queuemince ;
- Anoplobuthusparvus Caporiacco(OuedTensift) ;
- AndroctonusAeneasC.L. Koch ssp.Liouvillei Parlary (Boudenib,'
Tafilalet, Grand Atlas, Agadir, Dra, Jbel Bani) : scorpionnoir non velu,
à queueépaisse;
- AndroctonuscrassicaudaOlivier ssp.GonnetiYachon(régiond'Akka) :
scorpionnoir non velu, à queueépaisse;
- AndroctonasmouretanicusPocockssp.rnauretanicus Pocock(partoutau
nord de I'Atlas) : scorpionnoir non velu, à queueépaisse;
- Androctonus rnauretanicusPocockssp.Bourdoni Vachon (vallée du
Souss,région de Tiznit, Anti Atlas) : scorpionnoir non veluoà queue
épaisse;
- AndroctonusSergenti Vachon (Anti Atlas, région de Ouarzazate):
scorpionbrun noir, à queueépaisse,non velu ;
- Androctonus Amoreuxi Aud. & Sav. (Saharaoccidental,région de
Tiznit" Dra, Goulmima): scorpionjaune,à queueépaisse;
- Buthacus leptochelysH. & E. (de Tiznit au Drd : scorpionbrun clair
ou jaunepâle,non velu ;
- Buthotus Franzwerneri Birula ssp. Gentili Pallary (Jbel Bani, Haut
Atlas, Moyen Atlas, Agadir, Guir, Dra, Wadi Dahab) : scorpion noir,
parfois brun verdâtrefoncé, velu ;

857
- Buthus atlantis Pocock(dunesd'Essaouiraà Agadir, vallée du Souss):
scorpionjaune à brun clair ;
- Buthus mnroccanusBirula (région de Rabat): scorpionnoir à queue
mince ;
- Buthus occitanus Amoreux ssp.occitanus Amoreux (tttoral au nord
dEl Jadida): scorpionjaune ou blond ;
- Buthus occitanusAmoreuxssp.tunetanusHerbst.(en altitude,Haut
Atlas et Moyen Atlas, Tafilalet) : scorpionjaune,blond ou brun à pinces
fines ;
- Buthus occitanus Amoreu( ssp. Mardochei E. Simon (d'Agadir à
Essaouira,Tiznit" Goulimine,Dra) : scorpionjaune ou blond :
- Buthus occitanusAmoreux ssp.Malhomnei Vachon (MechraaBen
Abbou, Régioncenfrale): scorpionjaune ou blond ;
- Buthus occitanus Amoreux ssp.Paris C.L. Koch. (région d'Oujda,
Tanger,Moyen Atlas, Oulmès,Demnate): scorpionjaune ou blond ;
- Scorpio mnurusL. ssp.hesperusBirula (régionde Tanger) : scorpion
brun noir à noir ;
- Scorpio mnurusL. ssp.subrypicusBinrla (Andjra) : scorpionbrun ;
- Scorpio rnaurusL. ssp.mogadorensisBirula (région de Mogador,hors
des dunes): scorpionblond ou brun à largespinces;
- Scorpio maurus L. ssp.fuliginosus Pallary (Haut Atlas en altitude,
Moyen Atlas) : scorpionbrun foncé à brun rouge sombreavec parfois
desrefletsviolets ;
- Scorpio rnaurus L. ssp. WeidholziWerner (Marrakech,Tensift, Oum
Er-Rbia Région centrale): scorpionbrun clair à brun foncé ;
- Euscorpiusitalicus Herbst.(Rabat,rare,probablementintroduit) ;
- PandinusirnperatorKoch. (Saharaoccidental): scorpionjaune à grosses
pincesvelues.
(VACHON, 1952; MONTEIL, 1951).

Les plus fréquentessontles espèces


Scorpiomouruset Buthusoccitanus:
AndroctonusAenedsssp.Liouvillei estégalementassezcommun.
D'après CHARNOT & FAURE (1934), Androctonus Aeneas ssp.
Liouvillef (espècenoire) est le scorpiondont le venin est le plus
redoutable,suivi du Buthus maroccanus(esSæenoire), de Androctonus
mnuretanicrs(espècenoire)et deButhusoccitanus(es@cejaune).

USAGES TRADMONNELS

D'après CHARNOT (1945), le venin de scorpion,obtenu en faisant


piquer un scorpiondansun morceaude pain, ou le scorpionentier broyé
sont souventintroduits dansdespreparationscomplexesou des gns-grrs
destinésà donnerla mort. Il n'estpas certainque ces veninsagissentpar
la voie orale mais leur présencedans ces mélangesest au moins
symbolique, comme I'est celle d'autresingrédientsqu'on y trouve :
produitscadavériques,sangde menstrues, etc.

858
Par contre il est courant,au Sahara,de conserverdes scorpionsvivants
dansdesboîtespour les glissersousla tented'un adversaire,pendantson
sommeil.

Le traitementtraditionnelde I'envenimationscorpioniqueest identique à


celui des morsuresd'ophidiens(voir à "serpents(venins)",llo 636) : la
sclarification ou I'incision avec aspiration, la pose de garot et
l'applicationd'ail broyé seul ou mélangéà d'auresplantes,sont la règle.
Parfois on s'emparedu scorpionqui a piqué, on l'écraseet on I'applique
sur la plaie : on croit, en effet, euo le scorpionfabriqueson propre anti-
venin.
On pensegénéralement que les fumeursinvétérésde chanweindien sont
insensiblesà la piqûre de scorpion.

CHIMIE ET ACTIVIÉ DES VENINS

Le venin de scorpion - dont la compositionest relativementhomogène


d'unees@ceà une aure, du moinsà I'intérieurde la famille desButhidés
(genresAndroctonus,Buthus, Buthotus,Buthacus,etc.) - contientun
certainnombrede substances toxiquesdont 2 protéinesbasiquesde faible
P.M. (environ 7.000), les scorpaminesA & B (ou toxines I & tr), à
action neurotoxique.Elles représententenviron 4,4Vodu poids du venin
et sont constituéesde 63 ou 64 acidesaminés.Ces substancessont
thermostables.
Ces neurotoxinesagissentsur le centrebulbaire respiratoireet sur les
muscleslisseset sriés. L'action sur les musclesest identiqueà celle de
I'acétylcholine: on I'a décrit parfoiscommeactiondécurarisante.

D'autressubstancesont étéisoléesdanscesvenins: unehémonagine,des


Dansle venin
aminesdont de la sérotonine,desfractionspolypeptidiques.
de Scorpiomnurus,unehémolysinea été,dêcelêa.

La cardiotoxicité des venins de scorpionspourrait provenir de la


précipitationanormalede calciumqu'ils provoquentau niveaudes fibres
musculaires.
Aucuneactionprotéolytiquen'a étémiseen évidenceaveccesvenins.
Dans les venins de scorpions, les effets enzymatiquessont très
secondairesnà la différence de ce qu'on observeavec les veninsi d e
serpents.

TABLEAU CLIMOUE DE L'E}WENIMATION

I-e tableaude I'envenimationcoilrmencepar une douleurvive au niveau


du point d'inoculationavecoedèmeinflammatoirelocaliséet, parfois,
prurit et mêmeurticaire.

859
t heureenviron aprèsla piqûre, c.à.d.aprèsque le venin se soit fixé sur
les centresbulbaires,intervient un choc intenseavec collapsus,pâleur,
frissons,transpiration,hlperthermie(ou hlpothermiesuivantles cas).
L'êtat général se détériore,le malades'agi1s,présentedes convulsions,
délire et manifeste de I'angoisse.Ce tableaus'accompagnede troubles
thermiques, de diarrhées, de vomissements,d'oligurie allant parfois
jusqu'à I'anurie,et parfois de tachycardieet dhlperænsion.
Enfin, surviennentla perte de conscienceet un coma terminal prê,cédê
souventd'un oedèmeaigu du poumon.
Si I'issuen'estpas fatale,tout redevientprogressivementrégulier,en 48 à
72 hevres, sauf la températurequi se maintient quelquestemps encore à
380.
Les enfants, les sujets chétifs, allergiquesou dont l'êtat de santé est
déficient (cardiaques,diabétiques,etc.) sont plus sensiblesau venin. Les
piqûres à la tête (face, cou, etc.) et les piqûresmultiples sont d'une
extrême gravité.
(d'aprèsIRAQLII MOHAMED, 1982et LEVY*, 1965).

DISCI.]SSION

Les sourcesécritesarabes
Le scorpionest mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883, n" 961, 1567) et par ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,no 662)
sousle nom de'aqrab.
* Tableau d'envenimationobservéà Marrakechaprèspiqûre par Androctonus
naurttmicw.

634. seiche (os de)

zebdetlebl.nr, zabadal-blnr, ke{kûtut leblwr (!) (litt.: écumede mer).


lisân al-bahr (!) (litt.: languede mer).
uûf (Saharaoccidental,MONTEIL, 1951).

L'os de seiche(Sepia fficinalis L.), est ramassésur toutesles plagesdu


Maroc.

USAGESTRADMONNELS

A Rabat, Salé, Casablanca,I'os de seiche, pulvérisé fînement, est


saupoudrésur les brûlures,alirèsapplicationsur celles-cide cire d'abeille
ou d'un onguenten contenant.
Cette poudre est partout utilisée cotnmedentifricepour enleverle tartre
dentaire.

860
j

L'os de seicheenûe dansla compositiondu mélangepour fumigationsdit


âzgâf (voir cet article,n" 687)et est Eèsemployéen mage.

DISCTJSSION

Les sourcesécritesarabes
IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,n' 1086)et la Tuhfat al-
ahbâb (n' 153) consacrentun article au zabadal-bahr qui correspondà
I'alcyon des Anciens, mot qui couvrait un certainsnombre d'épaves
marinesdont despolypiers,appartenant aujourd'huiau genreAlcyonium.
C'est probablementla seichequi est mentionnêpar IBN AL-BAYTAR
(op. cit., n" 2073)sousle nom de humma.
ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,n" 874) décrit I'os de seichesousle
nom de sîbyâ(du latin sepia).

635. serpent (peau de mue de)

sift lelne.r(!).
siQ l-InYYa (t).

USAGESTRADITIONNELS

Partoutau Maroc, on I'utilise pour frotter les plaies,les blessures,les


abcès,les boutons,les tumeursexternes,leshémorroides,sur lesquelselle
exerceraitune actionrésolutive,cicatrisanteet anti-infectieuserapide.On
I'utilise aussi,en frictions sur les paupièresdansles affectionsoculaires.
Hâchée dans de lhuile elle sert à faire des gouttesauriculaires qu'on
instille dansle traiæmentdesotiæs.Frottéesurla tête,c'estun remèdede
I'aloperieet de la teigne.
A Marrakech,on I'emploie, en fumigations,contre la constipationdes
femmesenceintes.
A Salé, la dépouille du cerastes'utilise,en confie-sorcellerie,pour faire
desfumigations.
D'aprèsDOREAU (1961),au Satrara,sescendres,mélangéesaux cendres
de la peaude grenouille et à de la moelle de chameau,serventà faire un
onguentqui embeltt la chevelure.

DISCTISSION

La Eaditionantiqueet les sourcesécritesarabes


Sonusageen médecineest trèsancien: on le reEouveen Chine,en Inde,
en Indochine, au Proche-Orient.Les auteurs Grecs (Dioscorides,
notanrment)et les Latins I'ont cité.

861

\
La peau de mue de serpent est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR
(LECLERC, 1877-1883,tro l2l0) et par ABDEREZAQ (LECLERC,
1874,ao ${-!,,873)sousle nom de se$ el-fuyya.

636. serpents (venins de)

Imech(!) : termegénériquepour tous les serpents.


bû,-selcka (!) : pour le najaou cobra(Naja haje lnje L.).
leflîj Maure) : pour le naja.
lafa (!): terme génériquepour les Vipéridés.
l-ke\kôh (litt.: celle qui gicle, qui écume) : pour la vipère heurtante
(Bitis arietansMer.), à causedu bruit qu'elleémeten rampant.
ûmm-Ienteb,ûmm-lennôreb(dansle sens: "la dévoreusede lièwes") :
pour la vi@re heurtante.
ûmm-legreynat(MONTEIL, l95l) (litt.: cellequi a descornes): pour la
vipèreà cornes(CerastescerastesL.).
l-'awra (MONTEIL, 1951)(litt.: la borgne): pour la vi@re à cornes.
l-'amyya (MONTEIL, 1951)(litt.: l'aveugle): pour la vipère à cornes;
ces2 derniersvernaculairessont à rapprocherde la présencechezcette
vi@re, au dessusde chaqueoeil, d'unegrandeécailleérectile.
bûJernrâyât (MONTEIL, 1951)(litt.: celle qui porte desmiroirs) : pour
le ceraste(Cerastesvipera L.) ; elle porteen effet desécaillesbrillantes.
Iargat (Maure,MONTEIL, l95l) (litt.: la tâchetée): pour le ceraste;elle
est en effet ponctuéede tâchesbrunes.
tablenlra (Maure, MONTEIL, l95l) : pour la vipère noire (Atractaspis
watsoniiBoulanger).
kêîrwa (Maure, MONTEIL, 1951) : pour la vipère nocturne(Causus
rhornbeatusLich.).

DES OPHIDIENSÀ VENINS DU MAROC


SYSTÉIVTATIOUE

Ne seront étudiés ici que les serpentsà venins, susceptiblesd'être


dangereuxpour lhomme :
- Naja haje haje L. (naja ou cobra): cetteespècehabiæle Sud du Maroc
(Souss,OuedNoun).
- Birts arietans Mer. (vipère heurtante): régionsde Marrakech,Agadir,
Taroudant,Dra' Satraraoccidental.
- CerastescerastesL. (vipèreà cornes): présentesurtoutdansI'Oriental
Marocain.
- Cerastes vipera L. (ceraste): on la rencontreen pays Tekna et au
Sahara.
- Vipera latasteivar. monticolaSt.-Girons: du Haut-Atlasau Rif.
- ViperulatusteilatasteiDvscô: Nord du Marocet Moyen-Atlas.

862
- Vipera lebetina maurttanicaGuichenot(vipèrelébétine): présenteen
Mamora et sur les façadesmaritimesnon désertiques.
- Echis cartnatus Schneider(vipère des pyramides): peut-êtredans le
Wadi-Dahab.
- Atractaspis watsonii Boulanger(vipèrenoire) : peut-êEedansle Wadi-
Dahab.
- Causus rhombeatusLich. (vipère nocturne): peut-êtredansle Wadi-
Dahab.
(d'aprèsMONTEIL, l95l ; SAINT-GIRONS,1956; BONS & GIROT
r97s).
USAGESTRADMONNELS

I-es glandesà veninsou la têæentièrede serpentsvenimeuxsontutilisées


dansla préparationde mélangestoxiqueset de gns-gts destinésà donner
la mort. Il n'est pas certain que ces venins,pris par voie orale, soient
toxiquesmais lettr présencedanscesmélangesest au moins symbolique,
comme I'est celle d'autres ingrédientsqu'on y trouve: produits
cadavériques,sang de menstrues,etc. Ces mélangescomprennent
généralement des substances dont la toxicité estplus sûre: chardonà glu,
jusquiame,dérivésde I'arsenic,etc.
Par conEe,l'action toxique de cesveninsest plus certainelorsqu'ils ont
servi à empoisonnerdeslamesde couteauxou desarmesdejet.

Le traitement traditionnel de l'envenimation, après morsure par des


Ophidiensest pratiquementidentiqueà celui de la piqûre scorpionique.Il
se résumeen : incision, nettoyagerapide des plaies,pose d'un garot,
parfois succionou cautérisation,enfin applicationd'un pansementd'ail et
de plantesdiversesconsidérées commeantivenimeuses et administration
d'une potion antidotiquedont les recettessont nombreuses(voir $ Index
thérapeutique).

CHIMIE ET ACTTVITE DES VENINS DE SERPENTS

Du point de we de leur activité,les veninsde serpentsappartiennent,en


gros,à 3 types:
1./ venins à dominanteneurotoxique@lapidées); 2.1ventnsà dominante
cardiotoxique (Vipéridées) ; 3.1 venins à dominante hémorragique
(certainesVipéridées).

Venins d Elapidés
Des venins de najas, on a isolé une protéine neurotoxique- la toxine
alpha -, de faible poids moléculaire (P.M. = 6800), se comportant
co[lme un curare wai.
Ces venins contiennent en plus des enzymes : cholinestérase,
phospholipases,pyrophvsphatases, nsidases(dont I'hyaluronidase),des

863
protéases(responsablesde I'effet "trypsine like"), des hémolysines.
Toutes ces enzymesont une action sur la coagulationsanguine.On a
constatéaussila présencede plusieursfacteurslytiquesdont un peptideà
52 acidesaminés.

Venins de Vipéridés
Ces venins contiennent surtout des cardiotoxinesresponsablesde
perturbationsde la conduction auriculo-ventriculaireet de toubles de
l'équilibre ionique (hyperkaliémieen particulier) ainsi que d'une action
périphérique vasomotricequi entralneune hypotension(ces 2 actions
conjuguéespeuventprovoquerune défaillancecardiaque).
Oo y trouve aussidesenzymes.
Une protéineneurotoxique,de P.M. = 12.200,a êtêaussiisoléedu venin
de certainesviSres.

Enfin dans tous ces venins (Elapidéeset Vipéridées), on trouve des


flavines (qui leur donnent leur couleur jaune) et des métaux, en
particulier du zinc.

(d'aprèsBOQIJET& MEALJME,1968; IRAQI MOHAMED, 1982).

TABLEAU CLINIOUE DE. L'ENVENIMATION PAR MORSURE


D'OPHIDIEN

l. Morsuresd'Elapidés
I-es premiers symptômesapparaissentfiès vite : engourdissement de la
région de la morsuremais sansdouleurvive ; bleuissementde la peau
autour du point d'inoculation ; oedèmemodéré devenantdouloureux,
accompagnéde petits tremblementsau niveau du membre atteint ; puis,
aprèsun laps de tempsvariable,de l'angoisseet unelassinrdegénérale.
Commenôentensuite les premièresmanifestationscaractéristiquesde
l'envenimation cobrarQue: gêne respiratoire progressive due à la
paralysie des muscles de la cage thoracique,frissons, transpiration
abondante, hypersialorrhée,sensation de soif, raidissement des
mâchoires; la paroledevientdifficile, la déglutitionpenible,desspasmes
se mettent à agiter les muscles du visage, la motricité oculaire et
I'accomodationsont perturbéeset surtout,- signe le plus spécifrquede
cette envenimation - , otr observeun ptosis (chute de la paupière
supérieure).
Les chosesvont alorsnès vite : atu(nausées s'ajoutentdesvomissements ;
des troublessphinctériensapparaisseng entraînantl'émissioninvolontaire
de selles et d'urines ; le pouls s'accélère,s'affaiblit. L'hypothermieest
fréquente à ce stade. Finalement,la respiration s'arrête,suivie par le
coeur.
Jusqu'aumomentoù il tombedansle comapar hypoxie, le maladereste
lucide eùn'accusejamais de douleurvive.

864
Dans I'ensemble,les venins d'Elapidésse comportentdonc comme des
curares.
Si la quantité de venin inoculé n'est pas mortelle, la convalescencedu
malade,même sanstraitemenl est rapide.

2. Morsuresde ViFéridés
Quelques minutes après I'accident, une réaction oedémateusese
développe,gagnantprogressivementle membretouchéen entier : cette
réaction est un signe caractéristiquede I'envenimationvipérienne.Une
douleurintenseaccompagne I'oedème,persistantaussilongtempsquelui.
Rapidement apparaissentdes nausées,des crampes épigastriques
douloureuses,des vomissements,des diarrhées,des troubles cardio-
vasculaires,parfoisde lhypotension.
Commencentalors les perturbationsnerveuses: angoisse,agitation
pouvant aller jusqu'au délire, prostration ou semi-coma.Mais ces
perturbationssont généralementpeu marquéeset parviennentrarement
au stadeparoxystique.
Dans certainscas,on peut voir apparaîtreune atteinterespiratoirelégère
et destroublesrénaux.
Une réaction fébrile passagèrestationnantà 38'C est très souvent
constatéedanslesjours qui suiventla morsure.
Dansce type d'envenimation, on observerégulièrementdestroublesde la
coagulation sanguine,des hémorragiesen particulier (2ème signe de
I'envenimationvipérienne) : le maladecrache des filets sanguinolents
quandon le fait tousser.
Selonla naturede la viSre qui a mordu,ce sontles signescardiotoxiques
ou les signeshémorragiques qui dominent.
Dans les cas légers,ce tableauclinique se fimite au seul oedèmelocal
qu'accompagneune petite hyperthermie.
Dansles cas graves(venin injectédirectementdansun vaisseausanguin),
la mort peut surveniren quelquesminutespar thromboseintravasculaire.
Parfois aussi,mais rarement,survient,plusieursjours aprèsla morsure,
un arrêt cardiaquequi causela mort du blessé.
Quand elles n'ont pas été soignées,les lésions locales (nécroses),
importantesdans ce type d'envenimation,peuventlaisserdes séquelles
faisantdesblessésqui surviventde véritablesinvalides.
(d'aprèsBOQLJET& MEAUME, 1968; IRAQI MOHAMED, 1982)

DISCTISSION

Les sourcesécritesarabes
Les viSres sont mentionnéspar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,no 120,960) et ABDEREZAQGECLERC, 1874,n' 873) sousle
nom de lafa, mais à propos de leur dépouille et de leur chair et non de
leursvenins.

865
637. soie naturelle

al-furîr, al-furîr al-lnn (!) (litr: la soie,la soiebrute, la soie écrue).


ballûçal-lnrîr (litt.: glandde soie): pour le cocondu ver à soie.
ibrîsam (liwesque) : pour le cocondu ver à soie.

LA PRODUCTIONDE LA SOIEAU MAROC


La soie naturelle est fabriquéedepuistrès longtempsau Maroc. Au Xème
siècle déjà, 2 centresproducteursexistaient,I'un à Aghmat, I'autre à
Bzou. Cet artisanatse développatrès vite dans cette région et la fine
jellaba de fil de soie dite bziwiya (litt.: de Bzou) devint la tenue
vestimentaireofficielle du Makhzen.Par Ia suite, des tisserandsde soie
furent autorisés à s'installer à Demnateet à Marrakech, par dahir
chérifien.
L'élevage du ver à soie (Bombyx mori L.) sur des feuilles de mûrier
blanc (Morus alba L.) introduit de Chine, s'estmaintenuedansla région
jusqu'en 1920. A cette date la concurrencedes importations en
provenancede Lyon et du Japondevint tellementforte que la production
marocainede fil de soie s'arrêta(PASCON, 1983). Aujourd'hui, la
jellaba bziwiya continue à être fabriquée mais avec des soies
d'importation.

USAGESTRADITIONNELS

Le cocon de ver à soie était autrefoisutilisê, pt voie orale, dans le


traitementdesmauvaisesdigestions.
Le fil de soie naturelle étut utilisé par les chirurgienspour faire des
sutures.

DISCUSSION

I-es sourcesécritesarabes
Le cocon de soie est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,
1877-1883,Do 8, 657),la Tuhfat al-ahbâb(n' 41) et ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874,n" 34) sousle nom de ibrîsarnet ballût al-harîr.

638. talitre (- puce de mer)

gemlat el-lût (MATHIEU & MANEVILLE, 1952) (litt.: pou de


poisson).

Ce petit crustacésauteur(Talitrus saltator Mont.) est fréquent sur les


plages,sousles alguesen décompositiondontil senourrit.
Lês talires sontvendus,à l'état sec,par les herboristesde Casablanca.

866
USAGRSTRADMONNELS

Ces petits crustacéssont donnés à manger, par les matronnes de


Casablanca,aux femmes qui désirent avoir des filles (MATHIEU &
MANEVILLE, 1952).

DISCTJSSION

[.es sourcesécritesarabes
C'est peut-êtrecette espècequi est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR
(LECLERC, 1877-1883,n" 59) commeune sauterellede mer, sous le
nom de îrbyân Les auEesauteursne la citent pas.

639. tarente

wezga(Salé)(poly.) : s'appliqueaussiavxlézards,en gênêral.

USAGESTRADMONNELS

A Salé, la tarente (Tarentola mauritanica L.) est utilisée dans les


fumigationsen confie-sorcellerie.
D'aprèsCHARNOT (1945),en Chaoura,la poudrede tarenteséchéeenfre
dans la composition de gris-gris destinésà donner la mort. Introduite
dansle kl.tô\,cette poudrerendrait aveuglecelle ou celui qui I'utiliserait.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
La tarenteest mentionnéepar IBN AL-BAYTAR, la Tuhfat al-ahbâb et
ABDEREZAQ au nombredeslézards(voir cet article,n" 612).

640. testicules (de bélier, de taureau, de coq)

bupa(!) (liwesque) : testicules.


qelwat l-læb\, qelwate!-!ôr (testiculesde Mlier, de taureau).

USAGESTRADMONNELS

Les testiculesde bélier ou de taureausont mangés,cuits en ragoût ou


cuits à la vapeur,conEeI'impuissancemasculine.Les testiculesde coq,
frits légérementdansdu beurre ou de I'huile d'olive avec de I'ail, sont
considéréscommeun aphrodisiaque puissant.

867
D'aprèsMATHIEU & MANEVILLE (1952), à Casablanca,on prépare
avec destesticulesde mouton,un peu de viande,du fenugrecodu cresson
alénoiset des msôlen (mélangede simplesréchauffants),une sorte de
saucisson,appelémjebnafumra, qui semangecommeaphrodisiaque.
D'aprèsMAUCHAMP (s.d.),à Marrakech,des testiculesde coq, broyés
avec du miel et des épices, sont donnés aux jeunes mariés pour
augmenterleur fertilité.

DISCTJSSION

Les sourcesécritesarabes
Les testicules d'animaux sont mentionnéspar IBN AL-BAYTAR
(LECLERC, 1877-1883,no 806) sous le nom de lum al-mawôSî.
ABDEREZAQ ne les mentionnepas.

641. tique de boeuf

grada(!).
tikûk (Oujda,Essaouira).

USAGESTRADMONNELS

D'aprèsMATHIEU & MANEVILLE (1952), à Casablancula tique de


boeuf (Ixodesboophilus)estutiliséepar les accoucheuses ftaditionnelles,
comme hémostatique dans les déchirures du pêrinêe lors des
accouchements et lors du perçaged'oreillesdes petitesfilles : la tique,
encoregorgéede sang,est dilacéréepuis étalêpsur la plaie. On peut aussi
appliquèrune crème contenantdes tiques écrasées,un jaune d'oeuf, du
sucre,de I'alun, du gingembre,un morceaude toile brûlée.

DISCI.JSSION

[,es sourcesécritesarabes
La tique est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883,
no 693), sousle nom de Inlem et qrada.l-a,'Umdatat-tabîb(n" 721) et
AL-WAZR AL-GHASSANI (n" 3M) la citentincidemmentà proposdes
grainesde ricin.

642. tortue

Tornre de terre : Testudo ibera Pall. ; tortue d'eau douce : Clemmys


leprosaSchw. ; tortuede mer : CheloniamydasL.

868
l-fekrû,n(plur.: I-fl<âren)(!) : termegénériquedes torhres.
fekrûn el-ma' : pour la tortued'eaudouce.
fekrûn leblnr: pour la tortuede mer.
tûrs l-fekrûn : ê.culle de tornre.

La tortue de mer est pêchéesur les côtesdu Satraraoccidentalpar les


Imraguen,pour sa chair et pour sesoeufs.

USAGESTRADMONNELS

On utilise partout des morceauxde carapacede tortue (dhar l-fekrûn)


pour faire des fumigations.
A Marrakech,la chair (la@ l-fekrûn) et les oeufs (bîd Lfekrûn) de la
tortue de terre, cuits dans du beurre, sont donnésà manger aux enfants
"qui ont une grossetête et desjambesflasquesparcequTlsn'ont pas été
allaitésau sein ou parcequ'ils ont têtétrop longtemps"(rachitisme?).
Dans la SaquiatEl Hamra et le Wadi Datrab,la chair et le sangde la
tortue de mer sont donnésà mangeret à boire dansle traitementde la
nervositéndes troublesde lhumeur et de l'épilepsie.
Les oeufs de la torfue de mer sont considéréscomme des aliments
reconstituantset fortifiants.Les Mauresapprécientbeaucoupsa chair.

DISCTJSSION

Les sourcesécritesarabes
I-es tornresde terre et de mer sont mentionnéespar IBN AL-BAYTAR
(LECLERC,1877-1883, n" 1053,l2l2) sousles nomsde sulahfâet raqq.
(n"
LaTuhfat al-ahbâb 380)et ABDEREZ Q GECLERC,1874,n' 828)
donneles noms de sulahfôetfakrûn.

643. tubipore polypier

darn al-afua, dam al-afuwayn : c'est en réalité le nom du sang-dragon


véritable, auquel ce produit est substitué(voir I'article Dracaena
cinnabari,n"326).

Ce sont des fragmentsrouge-violacé,durs, d'une espècede corail, le


nrbipore polypier (Tubipora musicalis),rarnassésur les bords de mer,
probablementimportésd'Orient(RENALJD& COLIN, 1934,n" ll8).

USAGFSTRADMONNELS

Ce produit, disponiblechez les droguistes,est utilisé pour faire des


fumigations.

869
DISCUSSION

I-es sourcesécritesarabes
I,,e,dam el-a$wayn,citê par IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883,
n" 882) et par ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,no 250, 985), est la
résine de Dracaena, c'està dire le wai sang-dragon.Notre produit de
substinrtion, le tubipore, n'était apparemmentpas connu d'eux. Cette
substitutionsemblecependantassezanciennepuisqu'elleest déjà connue
d'un médecin marocain du XIXème siècle,Abd As-salamAl-'Alami
(RENAUD & COLIN, 1934,no 118).

644. vautour

er-ra$m,a,er-ro$nn (t).
isÉr(berbère)(VENZLAFIF, 1977).
Ces vernaculairess'appliquentau vautour(Gypsfulvus Hablizl) et à des
es@cesvoisines(prcnoptère, gypaète,etc.).
On emploie aussiparfois pour le vautourles vernaculairesde l'ugle : n-
nser, igîder.

USAGES TRADMONNELS

VENZLAFF (1977), a vu vendresur les étalagesdes souksdu Moyen-


Atlas, la dépouilleentièredu vautour,pour usageen magie.On la trouve
aussichezlesdroguistesde Casablanca.

DISCUSSION

écritesarabes
I-es sourc-es
Le vautour est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 1038,2223)sousles noflrsde ra@maet nasr. Les autresauteurs
ne le ciæntpas.

645. viande boucanée

qadûd, gaddîd(!) : viandeséchéeau soleil.


i\u?en (Souss): viandeséchéeau soleil.
ble' (l) : confit de viande dans de la graisse; le mot !le' dêrive
vraisemblablementde l'espagnolancienialea (équivalent au français
"gelée")qui désignedesconservesou confitures.

870
j

Le qaddîd est une viande, généralementde mouton, de boeuf ou de


dromadaire,découpéeen longueslanièresqui sont saléeset séchéesau
soleil. Pour obtenir le Ue', on fait frire le qaddîd dansde lhuile, on lui
ajoute du persil et du poivre, on le met dansdes bocauxpuis on coule
dessusde la graissefondue de moutonou de dromadaire.qadûd et !le'
peuvent se conseryerEès longtemps.C'etait auEefoisle seul moyen de
pouvoir avoir de la viande sainedansles périodesdifficiles et au cours
desvoyagesde longuedurée.Chezles nomadesle$e' était conservédans
des sacsen peau (mzawed,sing : mezwed),faciles à transporterlors des
expéditions.I-e lile' constituait,avec les dattes,les céréales,le beurre
fondu, lhuile, le thé et le sucre,les réservesalimentaireshabituellesdu
nomade.

USAGESTRADITIONNELS

Au moment de I'emploi, le $e'est réchauffédans sa graissesur une


poêle ; on y ajouteparfoisdesoeufset de la puréede tomate.Il est reputé
très nutritif et fortifiant. On le donne, partout au Maroc, aux enfants
chétifs, aux tuberculeux,arD(anorexiques,aux voyageursmatinaux.
D'aprèsMATHIEU & MANEVILLE (1952), à Casablanca,on donne à
mangerauKcouplesstérilesdu qadûd préparéavecdesmsâlen (sortede
thériaqueréchauffante; voir cet article, no 693) et un peu de racine de
mandragore.
(Sur la viandeboucanée,voit aussià I'article "dromadaire",no 598).

DISCUSSION

[,es sourcesécritesarabes
La viande boucanfu est mentionnéepar ABDEREZAQ (LECLERC,
1877-1883,tro 2237) sous le nom de qaddîdet nerneksûd.La viande
boucanéen'est pas mentionnéepar ABDEREZAQ mais cette auteur
consacreun article à la viandeprovenantd'animauxliciæs (LECLERC,
1874,n" 510).

87r

\
D . ST]BSTANCES
II\DUSTRMLLES
ET PRODUITSDE FABRICATION
ARTISANALE

646. acide tartrique

C+HoOo
Iirnûnrûmî(litt.:ciron euroÉen)(GLIYOT
& al.,1935).
C'était, au départ, un produit industriel importé (extrait des tarffes de
vins), pour I'artisanat,infiltré depuis I siècle environ en médecine
traditionnelle.

USAGESTRADMONNELS

A Casablanca,I'acide tartriqueest utilisé, en solution aqueuse,comme


laxatif.
Le cuir de chèwe drt sukri qui est de couleurjaune, presqueblanc est
obtenuepar un bain d'acidetartrique.Ce cuir blanc sert à fabriquer les
babouches exportéesau Sénégal.

DISCI.JSSION

Les sourcesécritesarabes
Produit industriel moderne,I'acidetartriquen'est,bien évidemment,pas
mentionnépar les auteursarabes.Par confte le tartre était connu de ces
auteurs(voir à I'article "tartre", n' 682).

647. aimant

Mîdat el-hind (litt.: fer dTnde): s'emploieaussipour I'acier.


I.njrat el-mes (l) : pour I'aimant artificiel et la magnétite naturelle
(FeFeZO+).Ce termeest spécialà I'Afrique du Nor( car partout dansle
MondeArabe,il désignele diamant.
rna!,nâûs (livresque).

Importé d'Europe pour I'indusnie, ce produit a êtê rêcrupêrépar la


pharmaco@ pour remplacerla magnétite.
873
USAGESTRADMONNELS

Au Maroc, l'aimant en fer à cheval jouit d'une grande réputation en


médecine prophylactique.Sa présencedans une maison passe pour
éloigner desenfantsla maladieet attirer sru eux la protectionde Dieu.
La magnétite naturelle pulvérisée,est utilisée, à I'intérieur (en prises
orales)et à I'extérieur(en saupoudrage sur les morsureset les piqûres),
conrmeantidotegénéraldespoisonset commeanti-venin.
I-es 2 produits - magnétiteet aimant- sont employésen magiepour faire
naître entre deux personnesamouret amitié ou encorepour garantir la
fidélité d'un époux.

DISCT]SSION

Les sourcesécritesarabes
I'aimant et la magnétite sont mentionnéspar IBN AL-BAYTAR
(LECLERC, 1877-1883,no 2150), la Tuhfat al-ahbôb (n" 266) et
ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,n' 545) sousle nom de magnâûs.

648. amidon

neW, en-n\a(!) (du classiquean-nnfi).

L'amidon êt:l't auffefois préparéà partir du froment. n est aujourd'hui


fabriquépar les industrieslocales.

USAGES TRADITIONNELS

L'amidon est utilisé en bainsd'yeuxpour calmerles irritations de I'oeil.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
L'amidonest mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883,
n" 2224), AL-WAZIR AL-GHASSANI (n' 204), la Tuhfat al-ahbâb
(n' 289) et ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,no 593) sousle nom de
rn!ô.

649. bichromate de potassium

KzCrzOt
er-rôb,er-râ'bza'zâ(!).

874
C'est un produit industriel d'introductionrécentedans la pharmacopée
raditionnelle.

USAGF,STRADMONNELS
'u\ûb en-nisô' (voir cet
Il entre dans la compositiondu mélangedit
article, n' 686). Les femmesle font interveniren magie dansle procedé
de la lerqa. (voir article n" 686).

TOXICITÉ

[æ caractèredangereuxde ce produitn'estpasignoré desherboristesqui


insistentsur le domainestrictementmagiquede sonusageet excluenttout
emploi par voie int€rneou externe.

DISCI.JSSION

Les sourcesécritesarabes
Ce produiq qui est de fabricationindustriellenn'estcité par aucunauteur
arabe.

camphre

Voir à I'articleLaurus camphora (n' 309).

650. carbure de calcium

Cuicz
(!).
lcnrbûn,Icnrbû,r

Produit industriel utilisé normalementdans les larrpes d'éclairage à


acétylène,très répanduesdans les campagneset chez les marchands
anrbulants.

USAGESTRADMONNELS

D'aprèsPASQUALINI (1957), il est utilisé, au Marocr Pour obturer les


dentscariéesdouloureuses*.
A Rabat et Casablanc4les femmesI'utilisent commeépilatoire.D'après
MATHIEU & MANEVILLE (1952), il est mélangéà des cendreset du
savonpuis le tout est malaxépour faire une pâæqui est appliquéesur les

875
zonesà épiler : au bout d' 1 minute les poils se détachentet il ne reste
plus qu'à rincer.

DISCUSSION

[,es sourcesécritesarabes
Le carburede calcium, qui est un produit moderne,n'est cité par aucun
auteur arabe.

Les donnéesde la toxicologie


Ls dangers de I'emploi du carbure de calcium viennent surtout de la
présencèd'hydrogènearséniéet d'hydrogènephosphoréda1t I'acétylène
lui se forme-paraction de I'eausur le produit.[æ carburede calciumest
en effet gêÀêralementaccompagnéd'arséniure de calcium et de
phosphurJ 0e calcium comtne impuretésde fabrication (FABRE I
TRLJHAUT,1965).
* Cetæmêmeindication aêtÉrclevêdansle Constantinois
par BEIÆUEDJ(1966).

651. cendres végétales

rrmad (!).

Elles résultentde lTncinérationde diversvégétaux.

USAGESTRADMONNELS

Les cendresomises en solution dansI'eaupuis filtrées, sont utilisées,


partout, contre I'acidité gastrique.Les cendrestamisées,mélangéesà du
ôharbon vêgêtal, servent de poudre dentifrice. On les emploie aussi,
légèrementhumectées, pour enleverles chairsmortes,les calset les cors.
Elles entrent aussi dans la compositionde mélangesépilatoires(voir à
I'article "carburede calcium", no 650).
Les cendres de certains végétaux particuliers servent à diverses
fabrications(savonnoit, sel de plantes,lessives,etc.) : cesusagesont été
cataloguésdansles rubriquesconcernantcesvégétaux.
D'aprèsMAUCHAMP (s.d.),à Marrakech,on penseque celui qui boit de
la cendredêlayêndansde I'eau,chassele diablede soncorps.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
dansune rubriqueparticulière
Les cendresvégétalesne sontmentionnées
quepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883, no 106l) .

876
652. charbon végétal et suie

flnn (!) : pour le charbonvégétal.


fa$er (!) : pour le charbonvégétal.
du@n (!) (litt.: tuméÊ): porrrla suie.

On fabriquedu charbonavecdifférentsbois (eucalyptus,arganier,thuya,


chêne,etc.), généralement par combustionlente à l'étouffé.
La suie est généralementrecueillie sur les fourneauxou obtenuepar
combustiond'un vêgêtalrésineux(bois de pin, fruits de cistes,galles de
pistachierde I'Atlas, etc.) ou d'un linge imbiM dhuile, sousune assiette
de terre cuite.

USAGFSTRADMONNELS

Pulvériséet tamisé,le charbonvégétalest utilisé, mêlangêparfois à des


cendres,commepoudredentifrice.

C'estsurtoutun combustible.
On emploie certainscharbonsspéciaux(laurier rose,asphodèle,plumes
de volailles,etc.) pour la fabricationde la poudreà canon(voir à I'article
"sal1Éfre",no 560).

La suie s'emploiepour les tatouages(Farkû,s)et pour la fabrication


d'encrestraditionnelles.

DISCI.JSSION

Les sourCesécritesarabes
Aucun des auteursque nous avonsconsulténe consacrentune rubrique
spécialeau charbonvégétal,bien qu'il soit plusieursfois mentionnédans
les textescommeproduit de combustionde diversbois.
IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883,n" 859) consacrenéanmoins
un article à la suie (ou noir de fumée) sous le nom de du@'n.
ABDEREZAQ G-ECLERC,1874,no 561) lui donnele nom de midâd ed'
daharu(encrede fourneau).

653. chlorure d'ammonium (ou sel ammoniac)

NI{4CI

877
Snader,lnader rûmî (!) : c'estune corruptiondu persannu{ôdir.
*nder led# Qitt.: sel arrrmoniacpour I'argent).

C'est un produit industriel importé. Mais aufiefois il provenait de


gisementsnaturels(dansle Khorassan)ou était récupéréde la suie des
harnmam(bains maures)chauffésau fumier.

USAGES TRADMONNELS

A Fèset Casablanca, le sel ammoniac,en solutiondansde I'eau,est utilisé


commecollyre pour les taiesde la cornée.
On I'emploie aussi, partoutnen usage externe,dans le traitement des
hémorroïdes,des fissures du talon, des mycosesinterdigitales, des
eczÉmas: une formule de pommadeutiliséeà Salé,danscesindications,
contientdu sel ammoniac,de I'alun,du cuivrebrûlé, de la litharge dorée,
le tout réduit en poudreet mélangéà du beurre.
I-e sel ammoniacest aussiadditionnéau hennépour teindreles cheveux
en noir.

En artisanat,le sel ammoniacest employédansle ûavail du cuiwe et de


I'argentpour nettoyerles fers à souder.

DISCTISSION

I-es sourcesécritesarabes
Le sel ammoniacest mentionnêpar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,
1877-1883,n" 2167, 2241, 2291 bis) et ABDEREZAQ (LECLERC,
1874,no 610) sousle nom de nûftdir.IBN AL-BAYTAR donneen plus
le vernacûlairemellt ammuniya.

654. cuivre

Cu métallique

nuhâs,nlûs, n@s l-ôInner (!) : par oppositionà nlûs l-âbied ou nf;ôs


âgfar pour le laiton.
tankult (berbère).

L'INDUSTRIE DU CUTVREAU MAROC. A TRAYERS LES TEMPS

Il existe plusieurs gisementsde cuivre au Maroc, exploités au Maroc


depuisles débutsde lhistoire, surtoutdansle Haut-Atlaset I'Anti-Atlas.

878
Une partie de la production de métal, fondu en barres ou sous forme
d'ustensilesdivers, a toujours été exporté vers I'Orient, I'Europe et le
Soudan.tæs Phéniciensvenaientle cherchersur les côtesdu Souss,puis
plus tard, les matchandseuropéensprirent un quasi-monopolesur les
exportationsde cuivre qui se faisaientpar Agadir et Essaouira.Sousle
nom de "cuiwe rosette",le métalen barresdu Maroc était rès estiméen
Occident, "plus rouge et meilleur pour.I'artillerie,{uê nul part ailleurs"
(LEON L'AFRICAIN cité par JACQLJES-MEUNIE,1982).
C'est avec le minerai de cuiwe de la mine historiqued'Issine (sinrée
waisemblablementà Agoujgal, à 25 km au Nord-Ouest de Foum El
Hassane) que les artisans d'Ifrane (versant Sud de I'Anti-Atlas)
fabriquaient le fameux çînî qw était un laiton (cuiwe + zinc) nès fin, très
recherchéà l'époquepour I'artisanatlocal et pour I'exportation.

Aujourd'hui, le Maroc est toujours exportateurde minerais de cuivre


(chalcosine,pyrite, etc.), vers I'Europeet le restedu monde,mais il est
importateur de cuivre raffiné.

USAGESTRADMONNELS

En médecinetraditionnelle,le cuiwe rouge sert à faire des braceletset


des anneauxd'oreille qu'on fait porter confreles rhumatismes.Il existe
destradipraticiensspécialisésdanscettethérapeutique.
I-e laiton sert principalementà taire desétuis pour les talismans.

Les far'enciersde Fès et de Safi se serventdu cuivre rouge en limaille


pour faire des émauxde couleurverte : en pulvérisanÇaprèscalcination
au four de 3 parties de plomb et I partie de cuiwe, ils obtiennentune
poudrequi est dêlayénavecde I'eaupuis enduitesur les poteries.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
Le cuiwe métal est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (dansLECLERC,
1877-1883,oo 438, 1445, 2216) et ABDEREZAQ (dans LECLERC,
1874,n" 596) sousle nom de nuhôs.LaTuhfatal-ahbôb(no 161)le ciæ
incidemment.
IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,no 1283)mentionneaussile
laiton sousle nom de fubaltônet nul.ûsâgfar.

655. disque phonographique (fragments de)

werqet l-rnakina (Marrakech)(litt.: feuille, plaquepour machine; sous-


entendu: à musique).

879
Ceux sont desmorceatu(de vieux disquespour phonographes.

USAGFS TRADMONNELS

On les utilise, à Marrakech,en fumigationsocontre les migraineset les


vertiges (BELLAKIIDAR & al., 1982).

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
Il s'agit visiblement d'une innovation de la pharmacopéemarocainene
remontantpasà plus de 50 ans.Ce produitn'est,bien entendu,mentionné
dansaucuntraité arabede matièremédicale.

656. encre traditionnelle

Wag, Weg, çrnab,srnak(t).

I.e,gmag, vendu par les herboristes,est I'encredes écoliersfabriquée


avec de la laine en suint (û!aD, plus spécialementcelle de I'arrière-
train : on la flambe dansun plat puis les cendressont reprisesavec un
minimum d'eau et pétries avec un peu d'argile (tadoga) pour faire de
petitesgalettesqui serontdélayéesdansI'eauau momentde I'emploi.
Il existe aussides encrespour calligraphie,au safran,à la noix de galle,
au kennès,à I'or, etc., mais ellesportentalorsle nom de midful.

USAGESTRADITIONNELS

I-e çma$ sert aux écoliers du msid (école çelanique)à écrire, avec un
qalam (roseautaillé en plume), sur leurs planchettes(lûIn) recouvertes
d'unemince couched'argileblanche(ylçat).
Cette encre,délébile,est utiliséepar les fqih pour écrire les talismanset
les carrés magiques,slu du papier, des bols, des omoplates,etc. Ces
écritures sont souvent lessivéespar trempagedans de I'eau de fleur
d'orangerou de I'eau de rose qui est ensuitebue pour incorporer dans
I'organismeI'actionbienfaisantedu talisman.

DISCUSSION

I-es sourcesécritesarabes
Diversesencressont décritespar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,n" 2098)et ABDEREZAQGECLERC, 1874,n' 561) sousle nom
de midârl.

880
La laine en suint est égalementmentionnéepar IBN AL-BAYTAR
(LECLERC, 1877-1883,no 1422), la Tuhfat al-ahbôb (n" 142) et
ABDEREZAQ(LECLERC,1874,n' 614)sousle nom de ûfu17.

657. étain

Sn métallique

qail.îr(!).
sbîka (Fès,BEL, 1918): pour l'étainen baguettes.

L'étun êtalitautrefois importé au Maroc. D'après Al-Ghafiqi, cité par


IBN AL-BAYTAR (dansLECLERC, 1877-1883,no 1042),il provenait
de Malacca (Malaisie). Mais en 1639, on découvrit, dans la région
d'Oulmès,quelquespetits gisementsde cassitiéritequi furent très viæ mis
en exploitation (COLIN, 1936).Le mineru êtalrtfondu sur place pour
produire l'étain qui était surtoutexporté.Aujourdhui, il est de nouveau
importé.

USAGFS TRADMONNELS

L'étain servaità faire desfioles et descassolettes pour les médicaments.


Aujourdhui on en fait desétuispour les talismans-
rci faenciers se serventde la limaille d'étain (ou d'étainen baguettesou
de morceauxde vieilles théières)pour faire desémauxblancs(calcine+
sable+ eau) : 15 partiesd'étainet 100partiesde plomb sont calcinésau
four pour obtenir un mélanged'oxydesqu'on appelle calcine (l-ffif à
Fès,BEL, l9l8) ; plus il y a d'étaindansle mélange,plus l'émail est
blanc.

DISCTJSSION

Les sourcesécritesarabes
L'étain est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (dansLECLERC, 1877'
1883,n" lM2) et par ABDEREZAQ(dansLECLERC,1874,n" 30) sous
le nom de qaflîr. IBN AL-BAYTAR donneaussile terme qala'î. La
Tuhfatal-ahbôb(n" 39) I'a assimiléauplomb.

658. fer

Fe métallique.

hadî;,Wî.l (l).
881
ûzôl (Kabylie, LECLERC, 1874,n" 349).

Il existe au Maroc plusieurs gisementsoù les minerais de fer sont


exploités (régions de Mellila, Debdou,Tafilalet, Romm4ni, Demnat,
Tmine-Tanout,etc.
Sous les Mérinides (XItr-XVème siècle),les Beni Besseri,au Nord du
Tafilalet, et les Beni Yastiten de la région de Debdou, fondaient le
minerai de fer exhait de leurs minesen billons et en faisaientdes outils,
des socsde chamre,desfers à chevauxet desarmes(boulets,poignards,
lances,etc.). Les Beni Said de la région de Mellila se contentaientde
fabriquer des lingots qui étaientvendusà Fès.En 1922, des fournearD(
traditionnelsfonctionnaientencoredansla régionde Demnate.

USAGFS TRADMONNELS

Le fer occupe, dans la nadition marocaine,une place importante en


prophylaxiemagique.Une lame de couteau,plaefusousI'oreiller ou le lit
d'un enfant, le protègedes mauvaisgénies,du mauvaisoeil et de toutes
les maladies.Un fer à cheval,placardésur la porte d'enEée,empêchela
maladieet le malheurd'enEerdansla maison.
L'eau de forges (ma' el-hadaddira)c'est à dire l'eau danslaquelle le fer
forgé est trempé, possèdeles mêmespropriétés: on la boit et on s'en
asperge.Ia rouille et I'oxydede fer sontutilisésde la mêmefaçon.
A Marrakech, Fès, Taza, Oujda, on fait boire de I'eau de forges aux
enfantsqui font des cauchemars (bû+leh$ ou qui ont desterreurs.

Mais le fer est aussi utilisé en sorcellerieen raison du symbole de


puissancequi lui est attaché; des aiguilles,desépingles,des clous, des
socs de chamre sont souventutilisés pour provoquerdes envoûtements.
On peut lire dans Le Coran (sourate57, verset5) : "nous avons fait
descendrele fer qui est sourcede maux terribleset de bienfaitspour les
hommes".

DISCI"JSSION

Les sourcesécrites arabes


Le fer est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (dans LECLERC, 1877-
1883,no &5,754,982, 1111)et ABDEREZAQ(dansLECLERC,1874,
no 349) sousle nom de l.taûd.
IBN AL BAYTAR décrit ausrriI'eauferrée(daws)et la rouille (za'afrân
al-Inûd).
AL-V/AZIR AL-GHASSANI (n' 3l) etlaTuhfat al-ahbâb(n" 266)ciænt
le fer, incidemment.

882
goudron végétal

Voir, dans $ Produits du règne vé,gêtal,les articles Cedrus atlantica


(n" 374),Juniperusorycedrus(n" 193)etTetraclinisaniculata(n' 196).

659. huile automobile de vidange

zît mahrûq(htt.: huile brûlée).

C'estlhuile qui à été vidangéedesmoteurs,aprèsavoir servi.

USAGESTRADITIONNELS

Au Maroc, cettehuile, est utilisée,mélangéeà du beurre,en applications


locales,contrela teignedescheveux.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
Il s'agit là d'une innovation ciansla pharmacopéemarocainedatant, au
plus, de 60 ans.Elle ne figure, bien entendu,dansaucuntraité arabe.

indigotine

Voir à I'article Indigofera divers,n" 240.

660. iodure de potassium

IK en cristauxou en comprimés.

laydur (!) (Gharb,CasablancaRabat): comrptiondu français"iodure" ;


à ne pasconfondreave.czbîb laydur qui désignela belladone.
'a\ba (Casablanca,MATHIEU & MANEVILLE, 1952 ; Algérie,
BELGUEDJ, 1966) : c'est en réalité le nom de la salsepareille,mais
I'iodure de potassiumétantlui aussiutilisé commeantisyphittique,lui a
empruntéson nom.
batasiyûn (Algérie, BELGUEDJ, 1966) : corruption du français
"potassium".
rna' barrîz (Algêrie, MOUTIER, 1928) (litt.: eau de Paris) : pour la
solutionaqueused'iodurede potassiumà 57o.

883
C'est un produit industriel importé, aujourd'huien vente exclusive en
pharmacie.En 1903 déjà, il est mentionnécommeune drogueimportée
de Francepar le port de Larache(Renseignements Coloniaux,Do 11 bis,
nov. 1905).

USAGESTRADITIONNELS

L'iodure de potassiumsous forme de comprimês(tabc') ou de cachet


(ftiwa, MATHIEU & MANEVILLE, 1952)ou encorede solution, a êtê
tellement utilisé autrefoispar les médecinscoloniauxconfre la syphilis
qu'il a êtê adoptêpar la pharmacopée haditionnelle.On le trouvaitjusque
dansles années50 chezlesdroguisteset lessage-femmes.
Dans le Gharb,A Casablanca et à Rabat,il continueà être rêclarnêdans
les pharmaciespar les personnesd'un certain âge qui ont connu son
époque "glorieuse", comme dépuratif génêralet remèdede "la bonne
santé".

DISCI.JSSION

Les sourcesécritesarabes
Cettedrogue,moderne,n'estmentionnéepar aucunauteurarabe.

661. litharge

Oxydede plomb, PbO.

I-murtaq,lamrôteq(t).
Les droguistesdistinguent2 sortesde litharge:
lamrôteqdehbi ou ed-dahbiya(htt.: lithargedorée);
larnrateqleddj (litt. : lithargeargentée)ou lamrôteql-fenâJ ou encore/-
fenâIa (litt.: la chercheuse).

La litharge s'obtienten chauffantdu plomb métal à I'air libre : à 350" C,


il se forme PbO amorphe; à 450" C, du minium PbtO+ ; en élevant
encorela températurede grillage, le minium se dissociepour redonner
de la litharge. On peut obænir aussi de la litharge en faisant fondre du
minium à 880' C, puis en laissantrefroidir.

Litharge dorée et litharge argentée sont importées au Maroc. La


première est une litharge impure d'aspectfeuilleté, devant sa couleur
dorée à la présencede massicot(un autre oxyde de plomb, PbO) ; la
secondevariêtê,de couleurbrune,a une compositiontrès variable selon
les échantillons: pour MAURAN & RENAIJD (dansBULIT, 1922) ce
serait"des culotsde préparationsindusniellesde olomb et de cuiwe", qui

884
sont des mélanges complexesde litharge, de massicot, de plomb
métallique, d'oxydes de cuivre, de cuivre métallique et d'autres
impuretés.

USAGFS TRADMONNELS

C-eslithargessontutilisées,dansle Sousset à Casablanca, dissoutesdans


du vinaigre, associfusparfois à des plantes, comme antiseptiqueet
cicatrisant des plaies, blessures,abcès et furoncles. En médecine
vétérinaire,cettesolutions'emploiecontrela galebovine.
Triturée dans de I'huile, la litharge est utilisée aussi, paftout, en
applicationslocales,pour dessécherles boutonset les eczémassuintants.
Cetæ préparationest égalementutiliséedansle traitementde la teignedu
cheveu,de I'alopécieet de la verminede la tête.
Une autre préparationcontrela teigneconsisteà niturer dansde I'huile
de vidan$e (zît mahrûq), de la litharge dorée et de I'oxyde cuivreux
(Salé).

A Marrakech, contre la chute des cheveuxon prépareune pâte fluide


avec un mélange en poudre de litharge dorée, d'oxyde cuivreux, de
grainesde Magydaris, de nard celtique,de galle de chêne,de galle de
tamaris,de galle de pistachierde I'Atlas, de fruits de mélilot, de souchet
africain et d'eau; on appliquecettepâtesur les cheveux,on laissesécher
puis on rince à I'eau.
IæsfemmesI'ajoutentau henné.

TOXICITÉ

La toxicité de la tithargeest connuedesdroguistes; aussine I'administre


t-on jamais par voie interne.

DISCTJSSION

I-es sourcesécritesarabes
La litharge est mentionnêepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883, n" 2ll4), AL-WAZIR AL-GHASSANI (n" 671, incidemment
citée),laTuhfat al-ahbôb (n' 256) et ABDEREZAQ GECLERC, 1874,
n" 523) sousles nomsde mardâseniet rnurtak.
ABDEREZAQ soulignaitdéjàque I'ingestionde lithargeentraînait"de la
rétentiond'urineet une nrméfactionde I'abdomen".

I-es donnéesde la toxicologie


La toxicité desdérivésdu plomb est connue(voir FABRE & TRLJHAUT,
196s).

885
662. mercure

Hg métallique

zâwaq,zûwaq(t).
ui'baq,zi'biq, zaybaq(livresque,RENAUD & COLIN, 1934,no 149).

Le mercure métallique êtattautrefoisextrait directementdu cinabre.Il


est aujourdhui importé d'Europe.

USAGESTRADMONNELS

Lors des épidémiesde typhus,on utilisait beaucoup,âu Maroc, par voie


externe, sur la peau et sur la tête, un mélanged'huile et de mercure -
associéou non au staphysaigre- pour se débarrasserdes poux. Ce
mélanges'emploietoujoursen applicationslocalesconre les poux.
L'usagede porter du mercure,dansde petits scapulaires,contreles poux
et les mauvaisgénies,serencontreencore,dansles campagnes.
En raison de son aspectéEange,le mercureesthès employéen magie.

TOXICITÉ

La toxicité du mercure est connuedes droguistesqui déconseillent


vivement de I'utiliser par voie interne.

DISCUSSION

[,es sourcesécritesarabes
Le mercure est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883, n" 1082, ll43), la Tuhfat al-ahbâb (no 149) et ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874, no 287) sous les noms de zibaq et zawôq.
ABDEREZAQ donneaussile vernaculane faÇfo InWa (argentvif).
La toxicité du mercure est mentionnfu par tous les auteurs arabes.
ABDEREZAQ, reprenanten cela les recommandationsd'auteursplus
anciens,conseillaitmêmed'éviærd'enrespirerles vapeurs.

Les donnéesde la toxicologie


Les intoxications au mercure sont célèbreset ont été souventdécrites
(voir FABRE & TRUHAUT, 1965).

663. minium

oxyde rouge de plomb : PbgO+.

zarqân,zarqûnahmer,zurqûm(t).
886
zarq$tna (Marrakech): à ne pas confondreavecles grainesde psyllium
(bazarquûnô devenuau MaroczarqStnâ).
saliqûn,siliqû,n,silqûn (livresque).

Il est obtenu artificiellementpar calcinationde plomb métalliqueou de


céruse.Cette préparationétait déjà décritepar Ibn Buqlarich.Le plomb
métal doit être chauffé à 450" C, car, au dessous,il se forme de la
litharge et, au dessusde cettetempérature(à 880' C), il se dissociepour
donnerencorede la litharge.

USAGESTRADMONNELS

Le minium est utilisé pour les soins des cheveux,tout comme pour la
litharge.

Le mélange de minium, de savon noir et de chaux sert à teindre les


cheveuxblancsen brun.

Délayé dans du blanc d'oeuf, il servait aux écoliersdu msid (école


coranique)à peindredesmotifs décoratifsen rougesurleursplanchettes.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
Le minium est mentionnéepar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,no 74, 282, ll09), la Tuhfat al-ahbôb (n' 54) et ABDEREZAQ
(LECLERC,1874,no90n853)sousles nomsde asrenj,sarîqûn,zârqûn.

Les donnéesde la toxicologie


La toxiciÉ desdérivésdu plomb est connue(voir FABRE & TRLJHAUT,
196s).

664. miroir

rnrarya (!) : mot dérivantdu français"miroir".


'ayn el-begra(htt.: oeil de boeufl : poru les petitsmiroirs ronds.
rnrayyet e!-furytân (Marrakech,MAUCHAMP, s.d.) (litt.: miroir du
diable) : pour les petits miroirs ronds.

Ces miroirs étaient auEefois importés d'Europe,pour l'usage local et


pour être reexportésvers le Soudan où ils servaient à faire du troc
(Renseignements Coloniaux,Do8, nov. 1898).Ils proviennentaujourdhui
de Chineet de Tat'wan.

887
USAGESTRADMONNELS

I-es petits miroirs ronds,qu'on trouvecheztousles droguisteset chezles


herboristesdessouks,sontEèsemployésen magie.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabs
Ce produit fabriqué n'est mentionnéeni par IBN AL-BAYTAR, ni par
ABDEREZAQ.

muscs artificiels

Voir à I'article"musc",no 619.

665. naphtaline

CtoFls

kâlû, pûla (!) (litt.: camphrepour laine) : Iufûr désignenormalementle


camphre; c'estpar analogied'aspectquela naphtalinelui a empmntéson
nom.

USAGESTRADMONNELS

On I'utiliseoà Salé,en usagelocal, pour cicatriserles blessures.


Mais son grand emploi est de servir commeantimite pour la protection
de la laine.

DISCTJSSION

les sourcesécritesarabes
Ce produiL de natureindustrielle,était,bien entendu,inconnudesauteurs
arabes.

666. oxyde cuivreux (= cuivre brûlé)

CuzO

hdîdn lamra (t).


tûtiyô fumra (Egypte,LAZREK, 1986).

888
C'est un produit se présentantgénéralementen lanelles noires, mais
pouvant aussirevêtir d'autresformes suivant la naturedu cuivre utilisé
po* sa préparation(cuiwe en plaques,cuiwe en tubes, cuivre en fiI,
etc.). Sa poudreest de couleurrougebrique.
On le préparegénéralementen grillant desdéchetsde cuiwe achetéschez
des artisansmarocains.Ce grillage doit se faire à haute température,
sinon on obtient l'oxyde cuiwique (CuO) dont la poudreest de couleur
noire.

Deséchantillonsde hdîdnl.nmra vendusà Casablanca ont été analyséspar


LAZREQ (1986) : le produit s'est avétêbien êre de I'oxyde cuivreux
(environ 957o) accompagnéd'un peu d'oxyde cuivrique et d'impuretés
(oxyde d'étain,Eacesd'arsenicet d'argent)provenantdu cuiwe utilisé.

USAGESTRADITIONNELS

Le produit, réduit en poudreet trituré dansde lhuile d'olive, est utilisé


dansles soinsdespetitesplaies,desblessures et desboutons.
On I'ajoute en petites quantitésau khôL,à tire préventif et curatif des
affectionsoculaires.
La Mîda lnmra s'emploieaussidansles soinsde la chevelure,mélangéà
de I'argile saponifèreet aux auhessimplesà usagecapillaire(voir article
n" 688).

DISCUSSION

[æstextesancienset arabes
L'oxyde cuiweux est un vieux remèdedécrit déjà par les Grecs sous le
nom d'airain brûlé.
Le produit est mentionnêpæ IBN AL-BAYTAR (LECLERC' 1877'
1883,no 1071,2217)et par ABDEREZAQ GECLERC, 1874,n" 383)
sousles nonui de rûsalnei, râsa$t,nultâs mafuûq.La Tuhfat al'ahbâb
(n' 161) I'a vraisemblablementassimiléaux produits obtenuslors de la
fusion du cuiwe, ce qu'on appelaitauEefois"fleur de cuivre" ou encore
"fleur d'érain".

Les donnéesde la toxicologie


La toxicité des dérivésdu cuiwe est connueet a été souventdécrite (voir
FABRE & TRLJHAUT,1965).

667. oxyde de zinc

ZnO

889
tûtiyô l-beyfo : même vernaculairepour le carbonatede zinc naturel
(calamine) et pour le sulfate de zinc ; aujourd'hui,il désigneaussi la
calciteblanchequi sertà le falsifier.
qlîrniyô (liwesque).

L'oxyde de zinc, autrefoisrecueillie à la surfacedes fourneauxoù I'on


traitait des pyrites renfermantdu zinc (RENAUD & COLIN, 1934,
n" 354), est aujourd'hui fabriqué industriellementet importé d'Europe.
Sousles Mérinides (XItr-XVème siècle),ce produit étartvendu par les
Barcelonais,dans le port d'Azila, en provenancedes rivages de la
Méditerranéeorientale(KHANEBOLJBI,1987).

USAGESTRADITIONNELS

Trinrée dansde I'huile, de I'eau ou du beurre,il est surtout utilisé pour


les soinsde la peau(irritations,petitsboutons,brûlures,etc.).

DISCT.TSSION

Les sourcesécritesarabes
Ce produit est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883, no 437, 1745, 1826), la Tuhfat al-ahbôb (n" 354, 403) et
ABDEREZAQ (LECLERC, 1874, n" 97) sous I'article qlîrniya ou
qalimiyâ (la cadmie de Dioscoride,qui comprenaientplusieurs oxydes
métalliques).IBN AL-BAYTAR en fait aussiunevariétéde tûtiyô.

668. papier bleu

Tout papier bleu, principalementle papier bleu qui sert, au Maroc, à


envelopperles painsde sucreet les bougies.

IuSet l-qaleb (litt.: papierpour pain ; sous-entendu


: de sucre).
ka$et ez-zreeGitt.: papierbleu).

USAGESTRADMONNELS

A Meknès,une mêcheanale(ftîla ; plur.:ftâyel) faite de ce papierbleu,


imbibée de savon noir, dhuile d'olive et contenantun peu de kl.tôL,est
utiliséecontrela constipationet I'aérophagie.

A Marrakechet dansle Souss,desmèchesde papierbleu imbibéesdhuile


puis enflamméesserventà faire despointesde feu sur tout le corpspour
chasserles mauvaisgénies.

890
Ce papier bleu est, partout, utilisé commeprophylactiquede toutes les
malàdieset du mauvaisoeil. On le porte en talismanet on en fait des
fumigationsavecde I'alun et du harmel.

DISCTJSSION

Les sourcesécritesarabes
Ce produit de fabrication industrielle, était,bien entendu,inconnu des
auteursarabes.Mais le papier de papyrusou de chiffons (cité par IBN
AL-BAYTAR, op. cit., no 257, 1661,1778; et ABDEREZAQ,op. cit.,
n' 755) était connudesArabeset la couleurbleue*, dansI'imagerieet les
croyancesatabes,a toujoursété considéréecommede bonne augure.Le
papier(l@gthqir!fu). est cité aussipar la Tuhfatal-ahbôb(n" 344).

* On peut être étonnéde cene croyanceen I'actionMnéfique du bleu, ulgtt^que la


couleurde I'Islam est le vert. Exisæ-il un rapportentre cettecroyanceet le fait_que
certainespopulations(Berbèresdu MaghreS,Afglrans {e.l.a qampagne)_de. culture
islamique,cônfondentlà couleurverteet la couleurbleue? Ainsi pour les Berbè"esdu
Suddu Maroc, il existeun seultenne- azraq(' bleu*)- pour désignerle vert et le bleu.

669. para- et méta-phénylènediamine

C'est un produit industriel importé qui est un mélange de


métaphénylènediamine accompagnég
et paraphénylènediamine d9 Para-
aminôphénol,phénétidine,méta-aminophénolet diaminophénylamine,
mélangecommercialisésous le nom de "fouramines"ou "ursols" et
déstinéà I'origineà la teinturedescheveux.
Le produit se présentegénéralementsousforme de morceauxplus ou
moins brillanti, Eès légers, de couleur gris-noir, d'aspect minéral,
tâchanten noir le papier,par simplecontact,au bout de quelquesheures.
On le Eouve sur tous les soukset mêmechezcertainsdroguistes.

Mîda k Uo (litt.: pierre noire).


takawt rômî (galle de tamarisdes Européens): en raison de son usage
pour la teiniure des cheveux et de sa provenance européenne.
Aujourd'hui,il est importéde Chine.

USAGFSTRADMONNELS

Ce produit est surtout utilisé, en solution dansI'eau,Pour la coloration


descheveuxen noir.

C'est un produit dont la hautetoxicité est connue.On I'utilise d'ailleurs


dans h rêgion d'Azemmouret à Agadir pour empoisonnerdes appâts
destinésà éliminer les chientserrants.

891
Son emploi à des fïns criminelles"en mélangeavec du café très sucré
pour masquersa couleuret songoût,nous aêtÉ,plusieursfois signalée.

TOXICITÉ

Nous avonsobservéen 1969lespremierscasdTntoxicationsà ce produit,


de naturecriminelle ou accidentelle(Archivesde I'I.N.H., Rabat).Par la
suiæplusieursobservationsfurent décrites.

Symplômesde l'intoxication
En règle générale,apparaissent ftès vite desdifficultés respiratoires,dues
en partie à un oedèmede la glotte et à une macroglossie,des troubles
digestifs et des désordresrénauxdus au blocagede la fonction rénale.
Dans les cas de survie,des complicationscardiaquesséquellaires peuvent
subsisteraprèsla guérison.Celle-cine survient qu'au bout d'unefrentaine
de jours. Dans les cas graves,le prognosticest mauvaiset le décès
survientaprèsquelquesjours CIAHRI LAMTAHRI, l98l).

Par voie externe,le produit peut entraînerdes allergieset des dermites


graves,deschutesde cheveuximportanteset deslésionsdu cuir chevelu.
Cessubstances sontdestinéesnormalementà êre oxydéescomplétementà
I'eau oxygénéeavant usage.On obtient dansces conditionsune matière
colorantenon dangereuse. Mais par suiæd'applicationsne respectantpas
ce protocole opératoire,ces produits deviennenttrès dangereuxpour la
peauet le cuir chevelu.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
Ce produit de natureindustrielle,était, bien entendu,inconnudes auteurs
arabes.

660. plâtre

Sulfatede calcium : CaSO4,ll2HzO.

l-gebs(!) : ce mot dérivedejibsîn qui désignele gypse.

Le plâre est obtenupar désydratationdu gypsenaturel(CaSO+,2HzO) à


150" C. et provient principalementde Safi, à proximité de laquelle se
trouve un importantgisementde gypse.

USAGES TRADMONNELS

Le plâne est utilisé, en saupoudrage,


commehémostatique.

892
Les rebouteux s'en servent, délayé dans un peu d'eau avec un blanc
d'oeuf, pour immobiliser des membrescassés,à la suite de fractures,et
pennettreque la soudurede I'os se fasse.

DISCTJSSION

Les sourcesécritesarabes
Le plâre et la matièrepremièredont il dérive,le gypse,sgqt m91$onnés
par IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883, no 468, 487,1472)ainsi
que par ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,no 206), sous les noms de
jibsîn etjis.

671. plomb

Pb métallique.

er-rûs, ra$ç Q).


trffi (!) (litt.: le léger) : ce procédéde désignationdit "par antiphrase"
est connu,au Maroc, pour d'auftesproduits; on dit, par exemple,lebyad
(litt.: le blanc) pour le goudron.I-e vernaculaireleffif s'emploie aussi
pour la calcine(voir à I'article "étain",n' 657).
aldûn (berbère).

Le plomb métalliqueest fabriquéau Maroc, dansdes fonderies,à partir


de minerais plombifères dont de nombreuxgisementsexistent dans le
Moyen-Atlaset I'Oriental.

USAGF^STRADITIONNELS

I-e plomb esttrès utilisé dansles pratiquesde divinationmédicale(l-gzan)


et de contre-sorcellerie.
Le devin (el-geuan ; fêrr': el-geuana), aprèsavoir écoutéI'histoire du
malade,prend un morceaude plomb, le fond dansune louche de fer puis
précipite le métal en fusion dansun récipient d'eau.La l8ure dessinée
iar Ë plomb en se figeant brusquementau contact de I'eau, est alors
interprétéepar le devin qui y verra la causesupranaturellede la maladie
ou l'artisandu maléfice*.

Le plomb est très utilisé par les farenciersEaditionnelspour fabriquerles


émauxet les glaçures.

DISCI.JSSION

Les soui'cesécritesarabes
893
Le plomb est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,1877-1883,
no 13, 77, 1042, 1397)et par ABDEREZAQ (LECLERC, 1874,n" 29)
sousles nonn de abbôr, rafiç, usrub.

* La mêmetechniqueaété,dêciæpour I'Algérie (BEIÆLJEDJ,1965).

672. quinine (sulfate de)

2 CzOtlz+l{zOz,HzSO4, 2 HzO
Substancepharmaceutique extraitedesécorcesde Cinchonafficinalis L.
(Rubiacées).

l-kinnô: le mot dérivedu français"quinine".

Introduite au Maroc par la médecinecoloniale,sousforme de dragéesou


de chocolatinede sulfate (ou de bichlorydrate)de quinine,elle reçut une
large diffusion et fut adoptée rapidement par la pharmacopée
Elle était vendue,
traditionnelle,en raisonde son efficacitéspectaculaire.
à I'unité, chezles droguisteset jusquedansles souks.

USAGFS TRADMONNELS

La quinine (aujourd'huiremplacéepar la Nivaquine)est encoreutilisée,


dansle Gharb,par les fiadipraticiens,dansle traitementdesfièvreset du
paludisme : le comprimé de quinine est généralementtrituré avec un peu
d'eau dans un bol couvert à I'intérieur d'écriturescoraniques: I'eau est
ensuitebue par le malade.Ce traitement,traditionneldans son rituel -
mais moderne dans ses ingrédients - associe,comme on le voit,
I'efficacitéd'unedroguechimiqueàlabaralea du Coran.

A Casablanca,d'après MATHIEU & MANEVILLE (1952), le


bichlorydrate de quinine était utilisée comme abortif (une dizaine de
comprimésde 20 cg avalésen une seulefois).

DISCI.'SSION

[æs sourcesécritesarabes
Cette substance,utilisée depuis moins de 2 siècles en médecine
occidentale,n'estpasmentionnéepar les auteursarabes.

673. rouge-ponceau(ou ponceau6R)

Substancecoloranteartificielle (Acid Red44, ColourIndex n' 16250).

894
'lcerfâsî,'alcerfôsî(!) (litt.: fard de Fès).
'alceryl.trâwî (!) (Salé)(litt.: fard du Sahara).

C'est un colorant organiquede synthèse,importé d'Europeet utilisé, au


départ,sousle nom de rouge-Fès,pour remplacerla cochenilledansla
teùture du cuir. Il a remplacéaussile rouge vêgêtal(voir à Carthamus
tinctorius,n" 77) dansla préparationde fardsnaditionnels.
La présencede ces colorantsartificiels chez les-droguistes,montre
I'intrusion de substancesindustrielles dans la pharmacopéelocale,
intrusion qui s'est faite souvent,comme nous le verrons aussi pour
d'autres pioduits, par le biais des activités artisanales (tannerie,
teintureriè, far'encerie,etc.) qui furent les premières à adopter des
produitsmodernes.

USAGESTRADMONNELS

Humectéavec de I'eaude rose,le rougeponceauest utilisé à Salé,Fèset


Casablanca,en applicationslocalespour effacer les tâchesnoires sur le
visage.On peut àussimélangerll2 cwlleréeà café de rouge po-nceau, 3
cautis pulvéïsés, de I'argile saponifèreet du jus de ciEon pour faire une
pâæfluide qui est appliquéesurles tâches, puis rincée au bout d'l heure.
Îæ .ougeponceaueii utilisé aussicontrela chutedescheveux: unepetite
quantité(l-'equivalentd'un pois) est mélangéeà du hennéet à de I'eaupuis
lè tout est appliqué,en nnsque,sur la têæ.
A Marrakeôh,une préparationconstituéede rouge ponceau,de safranet
d'eau de rose s'emploie dans le traitementdes aphtesbuccaux et des
blessuresde la commissuredeslèwes,en applicationslocales.

Enfin, le rouge ponceauà remplaé le rouge végêtaldansla fabrication


de fardstaditionnels pour lesjoueset les lèvres.

DISCT.JSSION

Les sourcesécritesarabes
cene substancesynthétiquen'estpasmentionnéepar les auteursarabes.

674. savon noir

Savonpotassiquede cendres.

$bû.n beldî (!) (ttt.: savondu pays).

FABRICATION TRADMONNELLE DU SAVON

895
Le savon traditionnel est fabriqué par saponification,dans de grands
chaudrons portés sur le feu, d'une huile d'olive de secondequalité
(généralementune huile de grignons)par une solution de lessivagede
cendresvégétales.Iæs cendressontobtenuespar combustioncomplèæde
bois (pistachierde I'Atlas, arganier,olivier, lentisque,tamaris,etc.) ou
de certainesplanæs (Atriplex halimus, Salsola, Suaeda, Traganum
nudatum, Cynodon dactylon, etc.). Pour les savonsfins, on utilise une
huile d'olive de bonnequalité et descendresde coquesd'amandes.
La fabrication du savon noir était autrefois la spécialitédes Juifs. Ce
savonétait fabriqué dansle Souss,le Todgha,le Medaghr4 la région de
Fès.
Le savonnoir traditionneldoit sa consistancepâæuseet sa couleurbrun
foncéà la richesseen potassedescendresutilisées.

Le ûbûn taza (htt: savon de Taza),qui est un savon sodique, êt:ul


aufrefoisréputépour sablancheuret sa consistance
solide(voir à Pistacia
atlantica,nol7).

USAGESTRADITIONNELS

Le savon noir sert à faire diversespréparationsdermatologiques,en


particulier le litrûn (voir cet article,no 685).
C'estaussiun produit de basede lhygiène corporelle.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
Le savontraditionnelest mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,
1877-1883,no 1383), AL-\ryAZIR AL-GHASSANI (n" 26, cité
incidemment),la Tuhfatal-ahbâb(n" 295)et ABDEREZAQ (LECLERC,
1874,no 622) sousle nom de ûbûn.

675. smalt

Pigmentbleu artificiel.

braya (!) (Fès).


'elja (!) (Fès).

Ce pigmentbleu, dit aussi"bleu aztJr",estun verreen poudrefabriquéen


fondant de l'arséniurenaturel de cobalt, préalablementgrillé (pou
donner un oxyde de cobalt), avec du quartz et de la potasse.On le
préparaitsurtouren Saxeoù desmineraisde cobalt sontexploitésdepuis
très longtemps.

896
Le smalt était importé autrefoisde Marseille puis, à partir de 1850, de
Manchester.Il est waisemblable,qu'à une époqueplus ancienne,avant
que les négociantseurofens n'apportentle smalt allemand,de très bonne
qualité, il était fabriqué localementà partir du minerai de cobalt de Bou-
Azzer.

USAGESTRADITIONNELS

I-e smalt êtart à l'origine, utilisé par les fai'enciersde Fès* pour préparer
les zellidjs bleu foné (braya) qu'on retrouvaitaussien Iran et en Asie
centrale.Mais il fut rès vite adopté- en raison de sa couleurbleue qui
passepour avoir un pouvoir prophylactiquespécial(voir aussià I'article
npapierbleu", n' 668) - pour faire desfumigationsconEela maladieet le
mauvaisoeil.

DISCUSSION

Læssourcesécritesarabes
Iæ produit êtattdéjà connuà I'époque,puisqueles émauxbleu de cobalt
serèfiouventdansd'anciennes mosquéesdïran et d'Asie CenEale,mais il
n'estpascité par les auteursarabescommedroguemédicinale.
* La couleurbleuede la porcelainede Sèvreset de la farencede Bordeauxétait obænue
osaffreu ou nzaphre").
aussiavecdeI'oxydedecobalt(appeléà l'épeque

676. soufre

Soufresublimé(S) en morceaux,en cylindres,en bâtonsou en poudre.

l-kebrît 1t1.

En dehorsdu soufreordinaire,les droguistesdistinguent2 autresvariétés


de soufre : I-kebrît lekhal (soufre noir) et l-kebrît lahmer (soufre
rouge). Le soufre noir et le soufre rouge colrespondentà des états
différents du processusde fusion ou de combustionpartielle du soufre.
On les rencontreà l'état natif dansles soufrièresde Sicile. Aujourd'hui,
sous ces noms, on ne trouve plus chez les droguistesque du soufre
diversementcoloré à I'aidede pigmentsartificiels.

Le soufre naturel était autrefois importé d'Italie (HISTOIRE DU


MAROC, 1967). Une partie des besoins nationaux est aujourd'hui
produiæ sur place par grillage de sulfures cupro-ferriquesnaturels et de
pyrites.

897
USAGES TRADITIONNELS

A Fès,le soufreestindiqué,contrela jaunisseet confrela gale,mélangéà


du miel (1/3 de soufre,213de mieD pour faire unepâæ qui est ingéréeà
raison d'llz cuilleréeà cafépar jour.
Partout au Maroc, le soufre est utilisê, par voie externe, dans le
traitement de diversesdermatosesdont la gale et le pnrit, trituré avec de
I'huile ou avecdu savonnoir, parfois avecles deux"klélangé à du jus de
citron, le soufres'emploie,en applicationslocales,sur les boutonsd'acné.
A Salé,un onguentpreparéavecdu soufre,du sablefin et du beurresert
à naiter l'eczérna.
A Oujda et à Ahfir, on fait avaler au tuberculeuxun peu de soufre (une
quantitéê:galeà un pois-chiche)battudansun jauned'oeuf.
Au Saharaoccidental,on naite l'e,czêmaavec du soufremis en suspension
dansde I'urine de dromadaire.
Le soufre ordinaire fait partie des ingrédientsutilisés pour la teblira
(fumigationsrituelles) à coté de I'alun, du harmel,du sulfate de cuivre,
etc. Ces fumigationsau soufrese font notammentdansles chambresde
malades.
Les produits dits l-kebrît lekfuI (soufrenoir) et l-kebrît lalvner (soufre
rouge)ne sontutilisésqu'enmagie.

Le soufreen bâtonsest utilisé pour poserdescautères(l-lewi).

DISCIJSSION

Iæs sourcesécritesarabes
Le soufre ordinaire (ainsi que sesformesrouge et noire) est mentionné
par IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883,no 1880) et par
ABDEREZAQ (LECLERC, 1874, n" 449) sous le nom de kibrît. La
Tuhfatal-ahbâb(n" 147)le ciæ incidemmentà proposdu cinabre.

Les donnéesde la toxicologie


La toxicité du soufre et de ses dérivésest connue(voir FABRE &
TRUHAUT, 1965).

677. sucre et sucre candi

Saccharoseobtenupar extractionde la canneà sucreet de la betterave


sucrière.

sekkar(l).
qandi (t) : pour le sucrecandi.
sekl<nrqendil, selcl<nr
sulrlcarleqyb: sucrede canne.

898
Le sucrecandi (mot d'originearabe)est normalementun sucrede canne,
dépuréet cristallisé, présentéen morceaux.On lui substitueparfois au
Maroc, du sucreroux en morceau[.

HISTOIRE DE LA PRODUCTIONDE SUCREAU IVIAROC

Le sucre de canne est une ancienneproduction au Matoc, où il fut


inroduit d'Orient*. Déja au Xème siècle,Haouqaly signalela présence
de nombreuxmoulinsà sucre.Au )il-XIIème, sièclele Soussest la région
du mondequi produit le plus de canneà sucre.Sousles Almohades(Xtr-
XIIIème siècl,e),le sucre est fabriqué aussi dans des pressoirs à
Marrakech.
A l'époque, au Matoc, le sucre sert peu à I'alimentation.On le garde
pour les-malades,I'exportation,les présentsroyaux et I'usagepersonnel
desgrandspersonnages de I'Etat.
Le s--ucredu Soussétait autrefoisréputée.Il égalaiten qualité les sucres
appelésçuleymani(du nom d'unevilte en Iralç Suleymaniya)et taberzad
(cettesorte, citêedansles faités médicaux,estun sucrecandiEèsdur, de
|ère qualité)et dépassaittousles autres(BEKRI, EL-IDRISSI).

Avant ls4l,le sucre était fabriqué,artisanalement, à Tioute et Tidsi


(dans le Souss):il était alors de couleur noire car pas suffisemment
raff,rné.On I'exportait à Fès,Marrakechet au Soudan.A partir de cette
dateo sous l'impulsion des sultans Saâdiens, il sera fabriqué
industriellement.-En 1544, Mohamed Ech-Cheikh fit construire à
Taroudant7 machinesà sucreet Ahmed Al Mansourterminerad'autres
moulins, au nord de I'Atlas (Marrakech,Hatra Chichaoua),commencés
sousle règnede MohammedEch-Cheikhet restésinachevés.Au total, 17
ou 18 moulins ont assuréla productionsousles Saâdiensdont quelques-
- uns appar-tenaient peut-êfe à des particuliers,des seigneurs,les autres
étantla propriétédu Makhzen.
A son aiog-éÆ la productionsucrièremarocainea du atteindreentre 1500
et 3000ionnesde sucreet dérivés,pâr âtr(600 à 1200ha de canneà sucre
environ).

D'après les archives commercialesdu Maroc (JACQUES-MEUNIÉ,


lg82), au XVIème siècle, le Maroc exportait plusieurs qualités
commercialesde sucre: 1./ le sucrefin, blanc,en pains,le plus estiméen
Angleterre,le principal paysimportateur;2.1 les qallelis qui étaientdes
sucresroux nôn purifiês ; 3.1les suckettesqui étaient des variétés de
sucreries; 4./ les mélasseset marmelades ; 5.1le sirop de canne.
La plupart des sucrerieset desplantationsde sucreserontabandonnées ou
détiuitËsdurantI'anarchiequi succèdaà tépidémiede pesæ(1596-1608)
et à la mort du sultan Ahmed Al Mansour(1603). A partir de 1589' la
fabrication de sucreconnaitune longuepériodede déclin. L'activité de
productions'arrêtacomplétement au XV[ème siècle.

899
Au XD(ème siècle, les Alaouites essayèrentde relancer la production
sucrière dans le Sud du Maroc : Sidi Mohamed Ben Abderahman
constnrisità Marrakechune fabriquede sucre(dâr fabrilut es-sul<kar)et
Moulay AI HassaneenEeprendra de grandesplantationsde cannedansle
Haouz et construiraune manufacturede sucreà Marrakech.Toutes ces
entreprisesse soldèrentpar deséchecs.La dernièretentativefut celle de
Moulay Hafid au début de ce siècle,qui conéda à des Allemands,les
frèresMannesman,descentainesde milliers dhectaresdansle Sousspour
y installer desculturesindustriellesdont de la canneà sucre.

Ce n'est qu'à partir de 1929que I'industriesucrièreput être réimplantée


au Maroc. Aujourd'hui une très grande partie de la consommation
nationalede sucreest produitelocalementà partir de canneà sucreou de
betteravesucrière: sucreen morceau)Lsucreen poudre, sucreen pains.
USAGES TRADITIONNELS

I-e sucreordinaireest très utilisé cornmeexcipientet commeédulcorant


pour la préparationde médicamentstraditionnels: poudrescomposées
sucrées,sirops,potions,pâtes,etc.
Dissout dans de I'eau de fleur d'oranger,on I'administreen gargarismes
dansles enrouements, commeadoucissant.
En usage externe, on le saupoudresur les plaies pour les assécheret
favoriser la cicatrisation.
Au Satraraoccidental,on appliquesur les brûluresune pommadefaiæ de
beurreet de sucre.

Mélangéà du jus de cihon puis caranélisé(usqu'àconsistance


élastique),
le sucreest employécommeépilatoirepour le duvet du visage,des bras
et desjanbes.

A Rabat, Fès, Salé, le sucrecandi** est utilisé commeremèdepour les


ictères, les faiblessescardiaques,les maux de ventre. A Marrakech,il
intervient, dissout dans du lait, dansle traitementde I'enrouement,de
I'arnygdalite,desaffectionsthoraciques.
Partout, contre la vue brouillée, le sucre candi carboniséet pulvérisé
finement,est appliquésur les cils à la façondu kl.tôL.

DISCUSSTON

Les sourcesécritesarabes
Le sucre et le sucre candi sont mentionnéspar IBN AL-BAYTAR
(LECLERC, 1877-1883,no 1198, lMg, 1849)et par ABDEREZAQ
(LECLERC,1874,n' 829)souslesnonrsde sulcluretqand.

900
I.a,'Ilmdat at-tabîb (n" 2l@) et AL-TWAZRAL-GHASSANI (n' 266) le
I incidemmentà proposde la canneà sucre.La Tuhfatal-ahbôbne le
"iænt
mentionnepas.
* [a canneà sucreest probablementoriginairede Nouvelle-Guinée(Océanie)d'où elle
auraitétéarnenéedansla t'ninsule indo-malaise(GLIYOT,1963).
** Iæ sucrecandi continueà être fabriquétraditionnellementdanscertainspaysd'Asie
commeI'Afgfhanisun (YOLJNOS,1993).

suie

Voir à I'article"chatbonvégétal",n" 662.

678. sulfate de cuivre (ou viriol bleu)

CuSO+,5HzO

tûtiyô zerqa (!) (lin.: tutie bleue),hejra zerqa(!) (litt.: pierre bleue).
Mîda zerqa (!) (litt.: fer, métalbleu).
Il est fourni par I'industriechimiquelocale.

USAGESTRADITIONNELS

Partoutola solution diluée de sulfate de cuivre est utilisée comme


antiseptiqueexternedansles soinsdesplaies,desbrûlures,des abcès,des
hémonoides.Dans cesindications,on la mélangeparfois à de la levure
de boulanger(fuira). On en fait aussidescollyresantiseptiques.
La poudreest employéepour faire mûrir les frironcleset les panaris.Elle
est aussiutiliséepour lhygiène desaisselles.
Certainesformulesde kl.tôlen contiennentde petitesquantités.

Enfin, le sulfatede cuiwe fait partiedesingrédientscourantsutilisésdans


les fumigations rituelles et prophylactiques.On le porte aussi, comme
talisman.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
Le sulfate de cuivre est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,
1877-1883,no 604, 1080) sous le nom de zâi (vittiol), et par
ABDEREZAQ GECLERC, 1874,n" 884) sousle nom de tûtiyô zerqa.
LaTuhfat al-ahbôb (no 144,403)donneles vernaculairestûtiyâ etzâi,
dansdesrubriquesconsacrées aut vitriols.

901
[æs donnéesde la toxicologie
La toxicité des sels de cuiwe est connue(voir FABRE & TRLJHAUT,
1e6s).

679. sulfate de fer (ou vitriol vert)

FeSO4,7 HzO

el-bôrôdiya(!).
kabbaroza,kapparoza: de I'espagnolandalou"capparrosa".En français
ancien,on appelaitaussile sulfatede fert "couperose".
sebagated-djâj, sebagatej-jâj (litt.: teintureau vitriol) ; comrption du
mot zôj (vitriol).
tomla (SaharacenEal) : pour un sulfate de fer nafurel mélangéà de I'alun
qu'on retire de quelquescuvettessahariennes (voir à "alun"nno 533).
zâ,j : eæ,
mot répondexactementà ce qu'on appelaitauhefoisen chimie les
vitriols, c'est à dire les sulfatesminéraux.Aujourd'hui le sensde zâ,j est
restreint au suHatede fer ou couperoseverte ; les autres sulfates sont
appelésde nosjours tûtiyâ.
zôj qobrosî(litt.: vitriol de Chypre).

USAGESTRADMONNELS

La solution diluée du sulfatede fer est utilisée,à Fès,à Rabat et à Salé


commedésinfectantexternedesplaieset blessures.
Les femmess'en servent,en mélangeavec de I'alun, pour ressérerleurs
partiesgénitales.Elles I'utilisentaussipour teindreleurscheveuxen noir.

En artisanat,le sulfate de fer est utilisé dans la préparationdes cuirs


cornme astringent et teinture noire. On I'utilise aussi pour teindre les
laineset les tentes.

DISCI.JSSION

[æs sourcesécritesarabes
Le sulfate de fer est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,
1877-1883,Do604, 1080)sousles nomsde zôj (vitriol), {alûra et l.tajar
al-ôsôkifa ("pierre des cordonniers").La Tuhfat al-ahbôb (n" lM) et
ABDEREZAQ GECLERC, 1874,n' 283) le citent sousle nom de zôj.

680. sulfate de zinc (ou vitriol blanc)

Zn SOa,7HzO

902
tûtiyô bayfu (titt.: tutie blanche): ce terme s'appliqueaussià I'oxyde de
zrncet à la calciæblanche.
dwô' el-'aynin (Essaouira)(litt.: médicamentdes yeux) (PERROT &
GATEFOSSE,l92l).

USAGESTRADITTONNELS

On I'utilise, partout au Maroc, en solution dansde I'eau ordinaire ou de


I'eaude rose,commecollyre antiseptiqueet "éclaircissant"pour diverses
affectionsoculaires(conjonctivites,brouillardde la vue, cataractes,etc.).
On en met aussidanscertainesformulesde kbôL.

Sa solution dans I'eau est aussi un produit d'hygiènedu corps, des


aisselleset despartiesintimes.

DISCUSSION

Les sourcesécritesarabes
:
te sufæe Oezinc est mentionnêpar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,
1877-1883,no 1080),la Tuhfat al-ahbâb (n" 403) et ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874,n" 283) au nombredeszâi (vitriols) commeétant une
vaiêtê blanche.

6E1. sulfure de cuivre

CuzS

hadîda,Nîda (litt.: le fer, la lame de fer).


hdîdat el-tlarkûs, hdîdat el-Inrqûs (!) : le lwrkûs est le fard noir
qu'utilisent les femmesberbèrespour faire destatouagesdélébiles.
Wda diat hjer (BEL, 1918)(litt.: Nîda minérale): pour la chalcosine
naturelle(CuzS)de la régionde Taroudant.

Ce produit est soit d'origine naturelle- et c'est alors la chalcosine,un


sulfure de cuiwe qu'on Eouve dansles gisementscuprifèresde I'Anti-
Atlas - soit artificiel.
On le prépare,dans le Souss,selon la techniquedéjà décrite dans la
Tadkirà 0u Ctreil*r DAOLJDAL-ANTAKI ; entre2 fines lamesde cuiwe
chaufféesau rouge, on interposeun mélangede sel et de soufre ; on les
pressebien fort et on les trempedansdu vinaigre; au bout de quelques
jours, on retire les lames qui ont entretempsnoirci et sont devenues
friables.

903
USAGESTRADMONNELS

Le sulfure de cuiwe naturel ou artificiel et ftès employé, trituré dans de


lhuile, pour teindre les cheveuxet les barbesen noir. On lui incorpore
généralementde la suie,de la résinede lentisquequi facilite I'adhésionet
desproduits aromatiques(souchetafricain,cXoude girofle, etc.).
Il sert aussià faire le furkûs

La chalcosinenaturelle, grillée pour donnerun oxyde de cuivre, éta.t


utilisée autrefoispour fabriquerdesémauxverts(BEL, 1918).

DISCTJSSION

I-es sourcesécritesarabes
Le sulfure de cuiwe est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC,
1877-1883,n" 986, 2116) au nombredes mineraisde cuivre, et par
ABDEREZAQ, sousle nom de l.nûd el-furqûs,mais ce dernieren fait
le synonymedu cuivre brûlé (LECLERC, 1874,n" 383). Nous avonsun
douæconcernantlaTulrfat al-ahbôb(n" 161).

Iæs donnéesde la toxicologie


La toxicité desdérivésdu cuiwe estconnue(voir FABRE & TRLJHAUT,
1e65).

682. tartre (ou crème de tarne ou lie de vin)

Sels complexesconstituéssurtout de tartratesalcatns, se formant par


sédimentationdansles vins. On le trouveaussisousune forme raffinée.

lerfar (Renseignements ColoniauX,ro 8, août 1905, Le commerceet


lTndustrieà Fès,p. 311) (PERROT& GATEFOSSÉ,l92l).
redrâd (VENZLAFF, 1977).
ta$ Q): pour la lie de vin ou de vinaigre.

Ce produit était importé d'Europepour être utilisé comme mordant en


teinturerie. En 1903, 1,5 tonne était débarquéeau port de Larache
(Renseignements ColoniauX,Dol1 bis, nov. 1905,p.463).On en trouve
encoreun peu chez les de Fès.
droguistes

USAGFS TRADMONNELS

Le tarne est utilisé, à Fèsoen solutiondansde I'eauou du vinaigre pour


éclaircir les tâchessur le visage.La lie de vin et de vinaigreestutilisée de
la mêmefaçon.

904
DISCI.JSSION

Les sourcesécritesarabes
L€ tartre est ntentionoépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-1883'
n' 863) sous le nom de durdî. Il est cité aussi par ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874,n" 247)sousle nom de darû et tnrtar.

6E3. verroteries (ou perles de verre)

Perlesde verre de couleursdiverses.

la'qîq (!) : ce vernaculaires'emploieaussipoul les calcédoines.


ueilât (Fès,LECLERC, 1905): pour de faussesperlesen verre.
S'ira (!) : pour une petite perle, en pâte de verre, bleue bariolée de
rouge.
'oyi l-*îtkc (Moyen-Atlas,VENZLAFF, 1977)(litt.: oeil de chouette):
pôur desperlesde verrenoiresavecun point blanc.
beltôr (!)-: pour le cristal et pour desperlesen cristal.

Ces perles,importéesd'Europe(France,Italie, Bohême),êtatentautrefois


destiiées principalementà se-rvirde troc dansles échangesavec les Noirs
du Soudan,ao tempsdes caravanes.Des quintauxentiersde verroteries
prenaient
^C" le cheminde Tambouctou(C.A.F,Do2, fév.1902,p. qZI
de perlesvers le Soudanest très ancien: AL-IDRISSI (au
siècle), YAQOUT (au XIIIème siècle) et AL-OMA-RI (au
"o111111"tce
Xtrème
)ilVème siècle)signalaientdéj[ en leur temps,que les villes d'Aghmatet
Sijilmassaen e*po-rtaient de gfandesquantités,notammentdesbleues.
Déjà, au temps des Phéniciens- selonle Pseudo-Scylax - ce commerce
etiitprospèré sur les côtesde Guinée,mais les perlesde verre venaient
alors d'EËypr". On aurait reEouvédansles tombeauxdes rois Achantis
(Côte dTG de I'Afrique) des perles Ç'aigri" ou "aggri") qui
iemonteraient à cette épbque(DELAFOSSÉ',1900, Anthropologie, p'
677).Le vernaculaireergaw quenousavonsrelevéà Tissint,utilisé pour
des calcédoinesd'Afrique, a peut-êtreune parentélinguistique avec le
mot achanti"aggri".
Mais le plus?oooaot est que certaines de ces perles, apportées
directementsur les côtesafricainespar les négociantseuro@ns, étaient
réimportées au Maroc par les caravanierssous le label "pierres
nanrrèilesdu Soudanet du Sahara".C'estle casen particulierde la S'ira,
petite perle en pâte de verreoun p9u cylindrique, perée po5 pouvoir
ètt" bleu outremer en surfacemais laissant apparaîtresur la
"inlée,
fianche des striesconcentriquesrouges.Cetæ{ira, rapportéedu Sénégal,
êtart"en fait, fabriquéeau Portugal.

905
USAGFS TRADMONNELS

I-es perles de verre bleues avaientauftefois un grand prestige auprèsdu


peuple et passaient pour protéger du mauvais oeil. La Y'ira, en
particulier, continued'avoir les faveursdesfemmescar, portéeen collier
ou en pendentif, elle a la réputationde proéger desmaléfices,des fausses
couches,desmaladiesdesenfantset de port€rbonheur.
D'aprèsMAUCHAMP (s.d.), le port de perlesde verre noires dans des
colliers ou des braceletsest reputéavoir une action néfastesur la fertilité.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
Les perles de verre ne sont pas mentionnéespar nos auteurs,mais le
verre par contre est décrit par IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883, no lO94), La Tuhfat al-ahbâb (no 146) et ABDEREZAQ
(LECLERC, 1874,n" 286) sousle nom de zajâj. IBN AL BAYTAR
(LECLERC, 1877-1883,no 619, 1094) et ABDEREZAQ (LECLERC,
1874,n' 179)ciæntle cristalsousle nom debellûr etbellôr.

6E4. vinaigre

l-LnU (!) : pour le vinaigreindusriel et le vinaigreraditionnel.

.USAGESTRADITIONNELS

Le vinaigre a la réputation de posséderde puissantespropriétés


antiseptiques.Au cours des épidémiesde maladiesinfectieuses,pour
éviter la contagion,on trempetous les objetssuspectsdansdu vinaigre
fort. On I'utilise aussipour nettoyerles blessuresinfectéeset les abês.
A lintérieur, le vinaigre, dilué dansde I'eaupuis sucré,est pris comme
antiseptique(mutahhîr) des voiesdigestives.On le prendaussicomme
astringentdansI'atoniedigestive.
Pour les usagesde la lie de vinaigre,voir I'article"tartre",no 682.

DISCIJSSION

Les sourcesécritesarabes
Le vinaigre est mentionnépar IBN AL-BAYTAR (LECLERC, 1877-
1883,no 813) et ABDEREZAQ(LECLERC,1874,n' 903) sousle nom
defoll.

906
E - vtÉlnNcnsETcoNrncrroNs

6E5. confection antigaleuseet antiseptiquediæ liçrûn

Ce qu'on trouve aujourd'hui,au Matoc, sous le nom de linûn (mot


dérivé de nayû.n,voir natronno 555), c'est généralementun mélangede
savonnoir (savonpotassiquede cendres),de chauxet de sels(salpêfre,sel
de mer, sel gemme,lessivede soude,etc). A I'origine,il devait contenir
du natroncommeconstituantprincipal.
Un échantillonprélevéà Saléquenousavonsanalyséne contenaitque du
chlorure de sodium, du sulfate de sodium et de la chaux mélangés
ensemble.
Il y quelquesdécenniesencore,la fabrication du litûn était un quasi-
monopoledesJuifs.

Ce IiUû,nest utilisé commeantiseptiqueexternepour plaies,blessureset


boutons.Mélangéà du soufre,de I'huile et parfois du goudronvê'gêtal,il
sert à faire un liniment antigaleuxpour I'hommeet pour I'animal.

686. mélange de simples pour les femmes ('u\ûb n-nisâ', bo$ûr


n-nisô)

Mélangecontenantla plupart du tempsles produitssuivantsou plusieurs


d'entrJ eux : résine d'euphorberésinifère(ferbyûn), de poivre blanc
(bzôr lebyed), de poivre long (melwî feksôtu), de clou de girofle
(qronfet), de jusquiane (sîkrân), d'orpimentÇelq), de carttrame('uflur),
de micashiste(n-nser), de grainesde moutaldenoire (!.tebbetl-$erde[),
de bichromatede potasshtn (ra'b ze'ze), de musc-xylène(mesk), de
benjoin blanc Çôwi lebyed),d'origan (za'ter), de grainesde harmel
(Inrmet), de lavandestoechade(ballûl), d'armoiseblanche(Sft), de
sulfate de cuiwe (hdîda zerqa), de plumesde huppe (rîJ l-hudhuù, de
grainesde maceron(hebbet 6errî),de grainesd'Acacia cyclopsQeSbet
'ellû), des feuilles de tamaris@.!el),de sâkta meskûta(simple de nature
variable ; la plupart du temps : grainesde moutardenoire ou gtaines
d'AmnranthasblitoidesS. Wats.).

907
Les femmes prennent tous ces produits, les passentà la meule, puis
malaxent la poudre obtenueavec de lhuile et du miel. Elles placent
ensuitece mélangedansla lerqa* imbibéedu spermede I'hommeque
I'on chercheà subjuguer; le tout est alorsintroduit dansun chaudronen
terre cuite qu'on porte sur le feu. Ce procédéest senséramenerle mari
ou I'amantqui a désertéla couchede sa femmeou de sa maîtresseaprès
une dispuæ.
*
brrqo (ou Serwin, litL: chiffon) : C'estle chiffon qui sert à essuyerle sperme(Mha)
apês un rapportsexuel. Les femmesmalheureuses en amourconserventsoigneusement
ce chiffon souillépour en utiliserpar la suiædesfragmentsdansdiversespratiquesde
magle.

687. mélange pour fumigations dit îSgôfou ôzgâf

Sa compositionest variable,mais il contient gênéralement: écailles de


tortue (tûrs l-fekrûn), os de seiche(zebdet l-blwr), peau de mue de
serpent (ftrb l-I.tne{),piquantsde hérisson(Sûk l-Senfûd), feuilles de
thuya de Berbérie(wrôq l-'ar'ôr), muscovite(n-nser), fruits de carvi
(kerwîya),fruits d'aneth(kerwîya'amyâ),lavandeofficinale ($ozôma),
gomme-résinede férule (fôsû!), coriandre(qezbû,r),fenugrec(l-halba)
et divers autresingrédients(chouette,sabotd'âne,soufre,etc.).

Ce mélange- qui se présenteaussisousforme de boulespetriesavec du


goudron - sert dans les fumigationsdestinéesà annuler les effets des
sortilèges (bo!ûr tebfl s-sihr),à arrangerles affairesdes gens (bobû.r
tes!ûr l-umûr) et à lutter contre les terreurs,I'angoisseet le stress
(BELLAKHDAR & al., 1994).

68E. mélange de simples pour les soins de la chevelure('u\ûb


al-Sâssû.lou' u\ûb tesqiyô)

Ce mélangeest constituéde pétalesde rose,de sembel[nard celtique,


nard indien ou leur succédané(une moussegénéralement, voir no 2)1,de
feuilles de myrte, de fleurs de lavande,de grainesde staphysaigre,de
clou de girofle, de lithargende souchetafricain, de fruits de Magydaris,
de fruits de mélilot, etc. Ce mélange,réduit en poudre,sert à faire une
décoctionqu'on utilise pour le rinçagedescheveuxaprèsleur lavage,ou
à mouiller et à faire gonfler le gassûI(argile saponifère,voir n' 537) :
on obtientle gôssûlmseqqî(litt.: !ôssû,larrosé).

908
Certainesformulesy ajoutent: oxyde cuivreux,galle de chêne,galle de
tamaris,gatlede pistachierde I'Atlas, etc.

I-e $âssû/ mseqqî a la propriétéd'ajouter,à I'action lavantede I'argile,


une actioncapillo-tonifianteet anti-vermine.

6E9. préparation fortifiante no 1 dite l-enibâr

C'est une mixture reconstituanteet fortifiante, appeléel-enibôr, connue


surtoutdansI'Oriental, qui se préparecornmesuit :
On grille légèrementet séparémen1
-ryphoidessur_unpll {e terre cuite I kg de mil
chaidette (Pennisetum (Burm.) Stapf. g Hq!p.), 350 g
d'amande.,à50 g de sésanié; on moud ces différentsingrédientsqrt'o-n
mélangeintimemLent et on ajouteI granqg. cuillère à qoupede cannellede
ctrinelz50 g de beurrefondu et passé,ll4 de cuilleréeà café de gomme-
mastic (lO-larmes) triturée avec I pincée de sel pour qu'elle ne
s'agglutinepâs,et du miel à volontéselonqu'gnverrtuneprénara{onplus
ou-àoior sucrée ; Le tout est malaxépour obtenirune pâte molle qu'on
conservedansdesbocaux.

Cetæmixture est ingérée,à raisonde plusieurscuillèresà soupepar jour,


danstousles étatsd'anorexieet de faiblesse.

690. préparation fortifiante no 2 drta'sfûf ou sellû

Elle est composéede semouleou de farined'orgg,.d'amandes, de noix, de


grainesde sêsame,de grainesde lin, le tout torréfié et finementpilé ; on
iiout" alors du miel, du musc ou de la gomme-mastic,des fruits de
fËnouilet d'anis,de la cannelle,de la maniguette,de la noix muscade,de
I'eau de fleur d'oranger ; on mélange tous ces ingrédients et on
porphyrise.
GirilA ou assalû.est à I'origineun mélangede blé dur gril!é, de beurre
JO" miel, Érri puis cuit. eL-1pnlSSl ()ilIème siècle)mentionnedéjà à
sonépoque,I'usagedel'assalû, dansI'OuedNoun.

l-e sfû,f (appelésellû, à Fès et à Orljdaet assalû dans le Souss)est


cooôô-e'iuttout pendantle Ramadanpour accompagnerle thé, mais
c'estaussiune préparationrevigorantequ'o1 do-n_ne au( convalescentset
aux accouchées. Cê metsestaussiutilisé,à Casablanc4où il poræle nom
A" W d,ial-quwwa("sfûf de la force"), conte I'impuissancesexuelle.
* Facultativement, siropde dattes,noisettes,clous
on peutajouter:pignons,pistaches,
de girofle, cardamome.

909
691. préparation fortifiante no 3 dræânlô oa ômlû

C'est un mélanged'huile d'argan (Argania spinosai)et d'une mouture


d'amandesgrillées, additionnéeou non de miel pur (de préférencemiel
d'euphorbecactoide) ; on malaxe intimement le tout et on sert avec du
beurrefrais. Ce mets se consornmeen y tempant du pain complet et en
accompagnement du thé vert à la menthe.

L'ômlû (préparéà I'origine dansle Souss)est partout considérécomme


fortifiant et aphrodisiaque.

Chezles Haha on prépareun metséquivalent,lebsîs,qui est de la farine


d'orge mélangéed'huile d'arganet de miel (Renseignements Coloniaux
tro l, janv. 1905)et qu'on emploiecommefortifiant.

692. bouillon d'escargots aux plantes (blûl âÊlâl ou blûl dial bebûf)

Ce bouillon contien! oute desêscargotssoumis24haujeûne,de I'oignon


(Allium cepa), de la réglisse(Glycyrrhiza glabra), des fruits de cumin
(Cuminum cyminum),de I'origan(Origanurncompactum),de la sauge
(Salvia fficinalis), de I'arrroise blanche(Arternisia herba alba), des
fruits de carvi (Carum carvi), desfruits d'anis(Pimpinella anisum), des
fnrits de fenouil (Foeniculum dulce), des écorcesd'orangesamères
(Citrus aurantium), du thym (Thymusdivers),de la cannellede Ceylan
(Cinnamornurnzeylanicum),du poiwe (Piper nigrum), du laurier sauce
(Inurus nobilis), du piment de Cayenne(Capsicumfrutescens).On lui
ajoute parfois - surtout dans I'Oriental marocain - du Ptychotis
verticillataDub.

Ce bouilion d'escargots,qur est considérécomme remède de tous les


refroidissements(grippe, rhume, coryzq etc.), des affections broncho-
pulmonaireset gasEo-intestinales,desfièvreset desmaladiesinfectieuses,
sevend souvent,en hiver, à la sortiedeshammarns(bainsmaures).

693. thériaque de produits réchauffants et d'épices drærâs el-


?anût

I. COMPOSITIONMOYENNE

l. Composants pouvantêtreconsidérés
commeépicesou condiments:
poiwe noir & poivre blanc (Piper nigrurn); cubèbe(Piper cubeba);
poivre d'Ethiopie(Xylopia aethiopica); poivre long (Piper
retroflactum) ; maniguette(Aframornurnrneleguetta); galenga (Alpinia

910
fficinarurn) ; noix de muscade& macis(Myristica_fragrans); cannelle
dé Ceylan(Cinnarnornurnzeylanicuraz) ; curcuma(Curcurnadomestica);
cardamome(Elenaria cardamornum);gingembre(Zingiberfficinale) ;
zédoafte (Curcuma zedoaria) ; piment de la Jamarque(Pimenta
fficinalis) ; moutarde(Brassica nigra) ; roquette(Eruca sativa) ; feuilles
eï baies de laurier sauce (Laarus nobilis); origan (Origanum
compactum); thym (Thymus divers) ; clou d9 girofle (Eu.genia
cary:ophytlata);nigelle(Nigella sativa); cumin (Cuminumcyrninum);
cornio vélu %mrnoclnuc us leuchotrichus) ; aneth(Anethumgraveolens) ;
carvi (Carutm carvi); fenouil (Foeniculumdulce); anis (Pirnpinella
anisum); safran(Crocus sativus); piment de Cayenne(Capsicum
fratescens).

condiments:

a. Réchauffantsdansla matièremédicalemarocaine:
graine de maceron (Smyrnium olusatrurn)-; graing de -pistachierde
IAtlas (Pistacia atlantica) ; asafoetida(Ferula asa-foetida); graine de
chanweindien (Canrwbisindica);

f. Aphrodisiaqueset toniquesdansla matièremédicalemarocaine:


fruitdu frêne (Fraxinus oryphylla) ; cantharide(Lyna vesicatoria);
graine d'ortie (Ilrtica pilluliferu) ; souchetcomestible(Cyperus
èsculentus); grainederéséda(Resednvillosa);

tr. VARIANTE SAHARIENNE dite msôûen

Composants ou de substitution:
complémentaires
fruit-dArudrocymbium gramineum; f'lev dlAcacia raddiana ; plante
entièrede Centaureapungens; planteentièred'Euphorbiacalyptrata;
plante entière de Marrubium desertii; plante entièrede Gaillonia
reboudiana; racinede Limoninstrurnguyonianum; gtainesde Crucifères
diverses.

Cesthériaquessontutilisées,par voie orale,en poudreou en infusion, le


plus souve-ntmélangésà des mets (ragoûts,couscous,bouillons, etc.),
ôommeréchauffant,tonique et aphrodisiaque.

694.électuaire dit ma'iûn

l* ma'jûn(litt : pâte,confiture)estunesorted'électuaire
PQteulpreparé
à partii de résinsdechanweindienet d'uncertainnombrede substances
dont la liste est variable.On y Eouve,en général,à côté de la Sirra
(r,"ine de chanweindien),dela maniguette, desgraines
dela cantharide,
9tl
de daturastramoine,desgrainesdejusquiame,desbaiesde belladone,du
cubèbe,des grainesde pavot,du gingembre,de la cannellede Ceylan,de
la noix de muscade,de la cardamone,du safran, du poivre noir, des
amandes,des noix, du miel, de la gommearabique,parfois aussi mais
rarement, de I'opium. La pâte finalement obtenue,contenanttous les
ingrédientsmélangéset péris avec du beurre,est divisée en petites
bouletæs.
on peut remplacerla firra dansle rna'jûn par un extrait concentréde
sommitésfleuriesfemelleset de grainesde chanvreindien ; cet extrait est
obtenuen réduisantfortementau feu une décoctionfaite avecsommitéset
grainesen mélange,puis en ajoutantdu beurreet en continuantla cuisson
pendantdeuxheures.

I-e ma'jûn est Ie plus souventmangédans des gâteaux(lamûna, en


particulier), des confiseries, des plats cuisinés très relevés ou en
accompagnement de boissonschaudes(thé ou café). I-e,ma'jûn a étê,
chanté par Baudelairedans "Les paradis artificiels" ("Le poème du
haschich").

Il est utilisé commeeuphorisantet stu@fiant.

collyre sec dit khôl

Voir aux articles"galène"(no 549)et "stibine"(n" 562).

912
CHAPITREV
TABLEAU SYNOPTIQUry3
LES PRODUITS DE LA PHARMACOPEEMAROCAINE
SrTUÉS pAR RAppORT AUx TEXTES ARABES ANCIENS

Pour pennettreune lecture plus rapide et comparativedes donnéesque


nous avonsrecueilli dansles textesarabesanciens,nous avons disposé
celles-ci sousforrre de tableauxdanslesquelsles es@ceset les produis
sont classésdansle mêmeordrequenousavonsadoptépour le catalogue
(voir 2ème partie, Chapire V, $ Présentation génétale et mode
d'utilisationdu catalogue). '
Certainesindications (provenance,chorologie, fréquenced'utilisation)
que nous avons fait figurer en vis à vis de ces donnéespennettent de
mieux les cadrer par rapport au contextegéogfaphiqueet à leur place
actuelledansla pharrraco@ marocaine.

I,ÉCNNDES ET MODE D'UTILISATION DU TABLEAU

Cestableauxcomprennentplusieurscolonnes:
. Colonne I : article du catalogueno
Dans cette colonne nous faisons figurer le no d'ordonnancement de
I'espèceou du produit énrdié dans le catalogue(ce qui permet de s'y
reporter aisément).
. i norndu produit ou du taxonqui lefournit
Dans cette colonne nous donnonsle nom des produits inventoriés dans
nofie catalogue(ou destaxonsqui fournissentcesproduits).
. Çolonngj : Provenanceet Chorologie
Dans cettecolonnesontmentionnées la provenanceet la chorologie(aire
de répartition naturelle)destaxonsselonle sysême abté'gêsuivant :

(L) : provenancelocale (récoltéou fabriquélocalement).


(I) : produit imPorté.
6; A (I) : produit à la fois de provenancelocale et importé.

endém. endémique.
cosmop. cosmopolite.
subcosmop. subcosmopolite.
cultivée : espècecultivée.
acclimatée ; $èô iorôa"ii" devenuesubspontanée.

913
Mar. : Maroc. I. Can.: Iles Canaries.
Mar. Alg. : Maroc-Algérie. Afr. Trop. : Afrique Tropicale.
N. Afr. : Afrique du Nord. Abys. : Abyssinie.
Médit. : Médiænanéen. Sahel: SahelAfricain.
Sah.: Saharien. Palest.: Palestine.
Sah.-Sind.: Saharo-Sindien. Atlant. : littoral Atlantique.
Soud.-Dec.: Soudano-Décarrnien.Asie: Asie.
Eur. : Européen. Cauc.: Caucase.
Ibér. : PéninsuleIbérique. Amér. : Amérique.
Esp. : Espagne.

I-es abréviationsN., S., E., W, C. signifientrespectivement: Nord, Su{


Est, Ouestet Centre.
. Colonne4 : F. U. (Frêquenced'atilisation)
Dans cette colonnenousévaluonsla fréquencesd'utilisationdesproduits
selonla notationsuivante:

#+ : produit Eèsutilisé. C'estgénéralement un produit de grande


notoriétéà l'échellenationale,souventà l'échelledu Maghreb,
parfois mêmeà l'échelledu MondeArabe.
produit moyennement utilisé.
+ produit pu utilisé ou utilisé seulementà l'échellerégionale
(province,localité,nibu).
u.m. usagemarginalou occasionnel(substitution,arrivageexceptionnel,
etc.)
p.d. produit aujourd'huidispanrde la pharmacopee marocaine.
0 produit non utilisé en thérapeutique.
. Colonne5 1. 'Umdatat-tabîbQ{IIe)
. Colonnè6 2. Jami' al-rnufradatQ{IIIe)
. Colonne7 3. Hadiqat al-azhar (WIe)
. Colonne 8 4. Tuhfatal-ahbôbQ{VI ou WIIe)
. Colonne 9 5. Kechf ar-rumuz(WIIIe)

Dans ces 5 colonnes,nous avons reporté les donnéesque nous avons


recueilli dans 5 textes arabes anciens (marocains,maghrébins ou
selonla notationsuivante:
andalous),représentées

M : produit mentionné.
nM : produit non mentionné.
D : produit à proposduquelnousavonsun doutequantà samentionou
à sa non-mention(comptabilisédansnosstatistiquesavecles nM).
A : produit (ou es$ce) assimiléà unees@cevoisineou fraité dansune
catégoriegénérique.

914
C : produit cité incidemmentau coursde l'étuded'uneautreplanæ sans
que lui soit réservéeune rubriquepropre ou sansqu'il soit fraité
dansune catégoriegénérique.
* : produit ne faisantpaspartie du sujetdu liwe consulté.Par exemple,
pour les produits minérauxet animauxque la 'Umdatat+abîb et la
Hadiqat al-azlnr n'abordentpasou ne raiænt qu'àtitre tout à fait
exceptionnel.

La colonne5 qui débuæla 2èmepagedu Tableaucomprend,en plus, un


du produit dansle catalogue.
rappeldu no d'ordonnancement
. Colonnel0 : Causede non-mcntionduproduit dansles textesanciens
Dans cettecolonnenousreportonsbrièvementnotreexplicationà la non-
mention(nM) d'un produitdansles textesanciensconsultés.

9r5
A - PRoDr.rrrs
nu nÈcnnvÉcÉr*

Articledu Provenance
catalqgue Nom de l'espèceSstarriquefournissantle produit et F.U
no Chorologie

A1 . CRYPTOGAMFS NON VASCI]LAIRES

ALGT]ES

I Codium tommtosun (Hudson) Stâck (L) Littoral Atlantique +

BRYOPHYTES

2 H omolathccium aureum (Lag.) B.E.


+ Hyrpnumcupressifurmelledw. (L) +

CHAMPIGNONS

3 pwrurea (tr'r.) Tulasne


Clavûceps (L) 0

4 Polyponts divers : P. fficinalis Fr. ex Will., (L) +


P. tincnrtus Quel.,P. drtadensPers.

5 Tedezia divers : T. leonisTul., 7\ ovalisporaPaL (L) #

LICHENS

6 Evemia prunosfri Ach. et E. furfurace a Mann. (L) +

7 Rocel.latinctorîa D.C. etR. phycopsis Aeh. (L) 0

POLYPODIACÉJFS

E Adîantum capillus-venerisL. (L) Médit. +

I PolypodiamvulganL. (L) Cosmop. +

10 Ptcridium aquilinum (L.) Kuhn. (L) Cosmop. +

A2 . CRYPTOGAMES VASCT]LAIRFS

AIZOACÉ]ES
1l Aizoon canarûenseL. (L) Sah.-Sind #
et A. hîspanicum L, (L) Médit.

12 M esembryanthemannnoditloru m L. (L) Médit- #


etM.cristallinutnL. (L) Médit-

916
1. Umdat 2. Jami' 3. Hadiqat 4. Tuhfat 5. Keclf
al-ahbab
Causede non-mention
ar-trbfu al-mufradat abunfr r-nmuz
)CIe )fltre XVIe XVIouXVIIe XVItre dans les texûesarabesanciens

lnM NM NM NM NM

2D NM D NM NM

3nM D NM nM nM

4M M M M M

5M M M M M

6M M M M M

7nM M nM nM M pasd'usageen thérapeutique

8M M M M M

9M M M M M

r0A A A A A assimiléeà la fougèremâle


Dryopturtsfilk-mas (L) Sch.

1lM NM M A? A? assimiléepeut-êtreà d'autrcs


plantessaponifères(!âsstl )

t2 A? A? A? A? A? assimiléepeut€ue à d'autres
plantassaponifères(Éâssûl)

917
Article du Provenance
catalqgue Nom de I'espèc€botaniquefournissantle produit et F.U
no
Chorologie

13 antJumamtlu urluuffi Maire


Mesembry (L) endém.W.Sah 0

AMARYLLIDACÉES

t4 Agave divers : A. amcricanaL., A. sisalinnPen., (L) acclimatée +


A. atrovirezsKa^rw.,A. attenuataSalm.-Dyck",
A. univittataHaw.

l5 Pancratiun sah.aroeCæson (L) Médir 0


etP. mafitimumL. (L) Trop.

nrwÉ:r,nncÉns
t6 Wis viniferaL. (L) cultivée #

ANACARDIACÉF.s

17 Pîstocioailanticollesf. (L) endém.N. Afr. .ffi

1E PisncîalentïscusL. (L) Médir ffi


etP.bnliscnsvalchîaC (D
t9 Rhus a,bidum Schousb. (L) endém.Mar. +

20 RhuspentaphyllaDæÎ. (L) Médir +

2l Rhus tipartin (Ucria) Grande (L) Médir +

AIINONACÉ]F.s

?:2 XylopiaaethiopicaA. Rich. (I) E.Afr. #

APrACÉFS( ou OMBELLIFÈRFS)

?3 Ammi majasL. (L) N.Afr., Abys. .H

& S. Eur.

A Ammi visnagal. (L) Médir

25 loucofrichasCoss.& Dur.
Ammodaucus (L) endém.Sah. #

26 Anethum graveolonsL. (L) Médiær. #

n Apium graveolcnsL. (L) Cosmop. .H

918
1.'tlmdat e Jami' 3. Iladiqat 4. Tuhht 5. Kechf
al-ahbab
Causede non-mention
at-tabfr al-mufradat al-azlnfr r-rumuz
)ilIe XItre XVIe XVIouXVIIe XVIIIe dansles textesarabesanciens

13 nM NM NM NM NM aire d'endémismerestreinte

14 nM nM nM nM nM espècesd'origine américaine

15D M D nM NM

t6M M M M M

17M A M M M assimiléeù P. therebinthusL.

18M M M M M

19 nM NM NM NM nM aire d'endémismerestreinte

20M M M D A? assimiléeù R. coriariaL.

2lM M M nM nM

22M M A A A

23M M M M M

24D M D M nM

25 nM nM nM nM nM aire d'endémismercstreinte

26M M M M M

27M M M M M

9t9
Article du Provenance
cahlOgue Nom de I'esSce botaniquefournissantle produit et F.U
no Chorologie

2E Buniam divers z B. fontanesli @ers.)Maire, (L) endém.N. Afr. 0


B. alpinumWaldst& KiL, B. inuassaran@oiss.)Batr (L) N.Afr. & S.Eur. 0
B. bulbocastanumL. Q) id. + S.WAsie 0
29 B uplourum oar,escens Schousb. (L) W. Sah. 0
et B. dumoszrz Cæs. & Bal.

30 Caram camiL. (L) cultivé #

31 Conium macalatuml. (L) Médir & Eur. +

32 CoriandrumsativumL. (L) cultivée

33 Cuminumcyminuml. (L) cultivée .H

34 Daacuscatota L. var.sativaL. (L) cultivée #

35 DaucuscrûnitusIH. (L)N.Afr. +

x Elaooselinum asclopiun (L.) Berûol (L) N. Afr. +

37 Eryngian divers: E. ilicifuliumLank, (L) endém.Mar.-Alg. +


E.triquetnuzVahl.,E. tricuspidatumL., (L) endém.N. Afr.
E. carnpestreDod. (L) Médir

s Ferula assa-foetidaL. et autreses$re.s à asefoetide: (D Asie #


F. foetida Regel.,F. alliaceaBoiss.,F. nnrthexBoiss.,
F. rubricurft's Boiss.

3i Ferula connunis L. planteet gomme-résine (L) Médir #

q Foenîculum vulgare P. Mill. (L) Médir


et F. dulce I}C, (L) cultivée

4l fl elosciadum nodifla run Koch. (L) Médit & Eur. +

42 Hippomarathrum libanotis L. (L) Médit. +

43 Kundmaniasbula (L.) D C. (L) Médir +

4 Magydafis panacifolia (Vahl.) Lange (L) N. Afr.


etM. pastinacac(Lamk.) Paol.

920
1. llmdat 2. Jami' 3. Hadiqat 4. Tuhât 5. Kechf
ar-t|bft al-mufradæ al-azi,fr al-ahbab Causede non-mention
tr-nmuz
)flIe XItre XVIe XVI ou XVIIe XVIIIe dansles textesarabesanciens

28D M NM NM NM

29 nM nM NM nM nM aire d'endémismerestreinte

30M M M M M

31 M M nM nM nM

32M M M M M

33M M M M M

34M M M M M

35 nM nM nM nM nM usagestrictementlocal ?

36 nM nM nM nM nM usagestrictementlocal ?

37M M M M M

38A M A A M assimiléeparfois à
ThapsiagarganicaL.

39M M nM M M La gomme-résine estproba-


blementassimiléeà la gomme
ammoniaque(ûW). Seule
laTuhfat cttelefâsûlt

40M M M M M

4t A? A? A? A A? a.ssimiléepeut-êfteà
SiurnbrtfofiamL.

42 A? M A? M nM

43 nM nM nM nM nM usagestrictementlocal

4,/.nM nM nM M nM usagestrictementlocal

92r
Article du Provenance
catalogue Nom de I'es@e botaniquefournissantle produit et F.U
no Chorologie

45 Peto selÛnan, saliv unt Hoffin (L) cultivée -H

6 Pinpinella anisamL. (L) cultivée & (D #

4il Pîturanthosscoparias(Coss.& Dur.) Bènth.&Hook. (L) N. Afr. +


etP.chloranthtsBenth.& Hook.

48 P8 cho tîs verticillala Dab. (L) N. Afr.

49 Ridofu segetumL. Moris (L) Médir +

50 SmyrniumolusatumL. (L) Médir #

51 ThapsiagorganicaL. (L) N. Afr. #


etT. vil.losal. (L) N.Afr. & S. Eur.

52 Tinguara sicula (L.) Parl. (L) +

APOCYNACÉES

53 NeriamoloanderL. (L) Médir #

ARACÉF,S

54 Arisarum diversetArum divers: (L) Médir. +


Artsarurnvulgare Targ. Tozz& A,
ArtsarumsimonhinumDvt., Arurn maculntumL.,
Arum inlicum Mill., Arurn hygrophilurzBoiss.

ARISTOLOCHIACÉFS

55 Arîstolochia longa L. et A. baeticaL, (L) Médir #

56 Calonopisprccera(Ait) Ait (L) Satr.-Sind. +

57 Leptadeninpyrotechnica (Forsk.) Dec. (L) Soud.-Dec. +

5E Pergularîn tompntosa L. (L) Safr.-Sind. +

59 PerûpIaca laavûgataAiton (L) Sah.-Médir +

60 Solenostommaqrghel (Del.) Hayne (t) +

922
l. Umdat Z Jami' 3. Iladiqat 4. Tuhfat 5. Kechf
al-azhfr at-ahbab
Causede non-mention
at-tabf,b al-mufradat æ-rumuz
Xtre XItre XVle XVIouXVtre XVIIIe dansles textesarabesanciens

45M M A M M

46M M M M M

47D M nM NM NM

48M M M M M

49M M M M nM

50M M nM nM M

5tM M M M M

52 nM nM NM nM nM assimiléepeut-êEeà une
esÈce proche

53M M M c M

54M M M M M

55M M M M M

56M M A M M

57 nM nM NM NM NM assimiléeà une autreplanæ?

58 nM nM nM nM nM assimiléeauxyattû'at ?

59 nM nM nM nM nM assimiléealuxyattt' at ?

60 nM nM nM nM nM usagestrictementlocal

923
Articb dn Provenance
catalogue Nom de I'esÈce botaniquefournissantle produit et F.U
no Chorologie

( ouCoMPosÉFs)
asrÉRAcÉiEs

6l Acltil,b a loptophylla Ù.f^J. (L) endém.Mar. +


et A" santolinoidesLag. (L) N.Afr.

o AnacychtspyrethrumL. (L) endém.Mar. Alg.

63 Anacyclw radiatu.sLois. (L) Mar.& S. Eur. +

@ Andryala pinnotifrdt AiL (L) Mar. & I. Can . +

65 (L.) Webbex Sch.Bip.


Argyranthemumfiutcscens (L) cultivée +

6 Anthemis nobilisL. (L) cultivée

c, Anvilba radiata Cæ. & I)ur. (L) endém.Sah. .H

6E Artamisio arborescens L. (L) Médit.& cultivée #


etA. obsÛnthÛutnL. (L) cosmop.

69 Aramisia otlenticaCoss & Dur. (L) Mar. & Alg. +


vanmnnoccana (Cw.) Maire

70 Artpmisioruùa a.ba Asso (L) N. Afr. -H

7l Atumisio divers: A. mcsatlanticaMure, (L) endém.Mar.


A.flahoilltii Emb.& Maire,A. ifranensisDid.,
A. negreiOuyahya

72 pygnweusCoss.& Kral.
Astnrûcus (L) Sah.-Sind. +

73 Atactylis gummiferaL. (L) Médir

74 Brocchia cherea (Del.) Vis. (L) Satr.-Sind. .H

75 Bubonûumgraveohns (['orsk.) Maire (L) Sah.-Sind. +

76 Calonduladivers: C. acgyprtaraDesf., (L) Sah.-Sind. +


C. aQertensl's Boiss.& Reut, (L) N.Afr.
C. murbeckii[-anza,C. arvensisL., (L) Médit.
C. officinalisL. (L) cosmop.

77 L.
tinc:torÛus
Ca.rthamus (L) cultivée #

924
1. Umdat 2. lmi' 3. Hadiqat 4. Tuhftt 5. Kechf
al-nufradat al-azht al-ahbab Causede non-mention
ar-tabft ar-nmuz
Xtre XItre XVIe XVIoUXVIIe XVIIIe dansle.stextesarabesanciens

61 A A A NM A? assimiléeà une aatreAchillea


(qayfim)

62M M M M M

63 nM nM nM nM nM assimiléeà uneespècevoisine

64 nM nM nM nM nM aire d'endémismerestreinte

65 nM NM NM nM NM e.sÈcedesIles Canaries

66M M M M M

67 nM nM nM nM nM aire d'endémismerestreinte

68M M M M M

69 A? nM A? A nM dansla Trhfat assimiléepeut-


êtreàA. herbaalba Asso

704 A M M nM dansle Janti' assimiléecertai-


nementaux armoisesd'Asie.

7l nM nM nM nM nM aire d'endémismerestreinte

72 A? M A? A? nM assimiléeà
AnastartcahierochunrtcaL.

73M M nM M nM

74 nM nM nM nM nM usagestrictementlocal ?
assimiléeà une camomille ?

75D nM nM nM nM usagestictement local ?

76M M M M M

77M M M M M

925
Articledu Provenance
Nom de I'es@ botaniquefournissantle produit et F.U
catalogue
Chorologie
no

7E Centaurea clwmaerlwponticum B aÊ[. (L) Mar.& Alg.

79 Centaur ea marocc4n4 Ball, (L) endém.N. Afr. +


C. calcitapaL. (L) Médit & W. Eur.

EO Centaureapungens Pomel (L) endém.Sah. +

E1 Chrysanthernurn divers :
C. coronarturnL.,C. segetumL., (L) Médit & Eur. +
C. macrocarputnCoss. & Kral., C. trifurcarurzDe.sf. (L) endém.Sah.

E2 inlybusL.
Cichorûum (L) cosmop. +

E3 Clnfunthas arabÎcus(L.) Cass. (L) Médit.& Satt.Sind. +

E4 Cotult anthemoidesL. (L) Sahel& Sah.Mar. +

E5 CynoracardunculusL. (L) cultivée #


etC.carduncalasL. var.sylvestisLamk. (L) Médir

E6 CynorahumîlisL, (L) Mar. & Alg. +

YI CynarascolymusL. (L) cultivée

EE Dtotis candldisshttt Dæfl, (L) Médit & W.Eur. +

89 EchinopsspinosasL. (L) Mar. & \Y. Eur.


& W. Asie

90 Heliantluts annaus L. (L) cultivée +

9r Heliantfuts tuberosusL. (L) cultivée +

92 IfloCaspican (Vahl.) C.H. Schultr (L) Satt.-Sind. +

93 Inulaviscosa Ait, (L) Médit #

94 Loctuca sativaL. (L) cultivée +

95 IactucavhosaL. (L) N.Afr. & S.Eur. +

xt Launea atborescens(Batt ) Maire (L)W.Médir +

n Launea nudicaulÎs (L.) Ilook F. (L) Médit. +


etL resedifulit(L.) O. Kunt

926
1. Ilndat 2. lami' 3. Hadhat 4. Tuhfat 5. Kecff Causede non-mention
ar-rabfu al-muftadat al-ar.trræ al-ahbab d-nmuz
)ilIe )fltre XVIe XVIouXVIIe XVIIIe dansles textesarabesanciens

78 nM M M NM M

79D D D D D

80D D D D D

81 A? M A? A? NM assimiléepeut-ête à des
matricairesou descamomilles

82M M M M M

83 nM NM NM NM NM usagestrictementlocal ?

84 nM nM nM nM nM esSce surtoutsahélienne;
limitée au SaharaMarocain

85M M M M M

86 nM M M nM nM

87M M M A M assimiléeparfois au ca.rdon

88 nM NM NM nM nM assimiléeà unessp. proche?

89D D NM M D

90 nM nM nM nM nM espèced'origine américaine

91, nM nM nM nM nM aspèced'origine américaine

92 nM nM nM nM nM emploi strictementlocal ?

93M M M M M

94M M M nM M

95M M nM nM M

96 nM nM nM nM nM assimiléeà.desSonchus?

97 nM nM nM nM nM assimiléeùdesSonchus?

927
Articledu Provenance
catalogue Nom de I'es$ce botaniquefournissantle produit et F.U
no Chorologie

9E Mafrtcada clumomîllaL. (L) cultivée

99 (Ded.)Schda.
Mafrûcoriapubescens (L) N.Afr. #

100 OrmonisafricanaJord. & Four. (L) N.4fr. +


etO.scafiosa(Ball.)Lit & Maire

101 Ormonîsmix'to (L.) Ilumt (L) endém.Mar. +

102 Penalde ria coronopifofi c Coss. (L) endém.Sah. 0

103 Palicqrûo divers : Pulicarta arabica (L.) Cass., (L) Sah.-Sind. +


P. crispa (Forsk) B.H., P. inubidcsD C.,
P. mdulau (L.) D C.

t04 ScolymashîspanicusL. (L) Médir +

105 Scorzpnera undulala Vahl. (L) Médir +

1ffi Sen ecio antcuphorbia m L. (L) Mar.& I. Can. +

lvl Seneciavulgo.risl. (L) cosmop. +


et S, b ucantlu mitolius Poiret (L) Médir

10E SilybummnrianutnL. (L) N. Afr. & Eur. +


& C. et W.Asie

lm Sonchusdivers: SonchusoleraceusL., (L) cosmop. +


SonchusasperL., SonchuspinnatifidasCav.,
SonchwtenenimasL.

110 Tota.xacumsp. (L) +

111 Yl/afionasalwrac Benth. & Coss. (L) Mar.& Alg. #

nÉnnÉnmcÉns
tt2 BerberishispanicaBoiss.& ReuL (L) Mar., Alg., Esp. #

BORRAGINACÉF,S

113 Bonago offuinalisL. (L) N. Afr., Eur. +


& W. Asie

tt4 Cynoglassum offuirwlo L. (L) cosmop. +

928
1. Umdat 2. Iami' 3. Had(at 4. Tuhht 5. Kechf
at-tabft al-muftadæ al-azhfr al-ahbab Causede non-mention
r-rumuz
)ûIe )ttre XVIe XVIouXVIIe XVItre dansles textesarabesanciens

98M M M M M

99 A? A A? A A assimiléeà,M. channrnilla

100 A? A? A? nM A? assimiléeà desSantolina?

101 A? A? A? A? nM

102 nM nM nM nM nM aired'endémisme
restreinte

r03 M A NM A A æsimiléeà desespèces


proches?

IM A? M A? nM NM æsimiléeà descardons?

105 A? A? A? A? A? assimiléeà,desSonchus?

106 nM nM nM nM nM aired'endémismerestreinæ

r07 D M nM nM nM

108 M M nM D D

109 M M M M M

110 M M A nM M

1 1 1 nM nM nM nM nM aire d'endémismerestreinte

ttz M M M M M

113 M M M M M

lt4 M M A nM M assimiléeparfois à
Bonago fficiralisL.

929
Article du Provenance
etalogue Nom de I'esSce botaniquefournissantle produit et F.U
no Chorologie

115 Echium lnnîdumBatL (L) end. Sah. +


eIE, plantagineurnL. (L) N. Afr., Eur.
& S.W. Asie

tt6 Helionopiun divers : H. bacciferan Forsk., G) Safr.-Sind. +


H. earopaeumL., H. supinumL. (L) cosmop.

tt7 Moltkia cîliat4 (f,'orsk.) Maire (L) Sah.-Sind. +

118 ma calcarutumCoss.
Trîchodes (L) end.Mar. Alg. 0

BRASSTCACÉES(ouCRUCIFÈRES)

ttg Alyssun.mafitimum (L.) Lant (L) N.Afr. & Eur. +

r20 Anastatica hiorochuntica L. (L) Satr.-Sind. #

tzl BrassicanapasL etB. rapaL. (L) cultivée #

t?:2 Brassioanigra (L.) W.D. Kodr (L) cosmop. #

123 BrassicaobraceaL. (L) cultivée +

tu Dfulotoxis divers.: D. tenuisiliqunDeL, (L) N. Afr. +


D. catholica(L.) D C.,D.hana (Forssk.)Boiss.,
D. ollivieri Maire,D.virgato (Cav.)D C.,
D. assurgens(Delile) Grenier,
D. pinrdiana Maire, (L) end.Mar. Alg.

125 Eremophytonchevalliort(Baratte)Beg. (L) end.Mar. Alg. +

l?ii Eruca vesicariaL. (L) cultvée

tn Fan etia aegyptiaca Turra (L) Sah.-Sind +

t8 I*pidiam sativumL. (L) cultivée #

129 MafrhiaIa m/arocaanaCoss. (L) end.Mar. Alg. +


erM. nvido (L.) D C. (L) Sah.

130 Moreflîa canescensBoiss. (L) Sah.-Sind. +

131 Morîcandiaurensis (L.) D C. (L) Médir +

r32 NasturtîamoffuinaloR Br. (L) cosmop. +

930
1. Umdat 2. lami' 3. lladiqat 4. Tuhht 5. Kechf
al-ahbab Causede non-mention
ar-Eùlb al-mufradat al-azhfr tr-nmuz
)flIe Ktre XVIe XVIouXVtre XVItre danslqs textesarabesanciens

115 M M A nM A? assimiléeparfoisà
Bonago officinalisL.

116 M M nM NM nM

lI7 nM nM NM nM NM

118 nM nM nM nM nM aire de répartitionrestreinte

119 nM nM nM nM nM

t20 M M M M nM

121, M M M M M

122 M M M M M

123 M M M M M

124 A A A M A assimiléeà desgenresvoisins

125 nM nM nM nM nM aire d'endémismerestreinæ

126 A M A M M

127 nM nM nM nM nM usagestfictementlocal ?

T28 M M M M M

t29 nM nM nM nM nM usagestrictementlocal ?

130 nM nM nM nM nM usagestrictementlocal ?

131 A? A? A? nM nM assimiléeà desgenresvoisins

M M M M M
"32

93r
Articleûl Provenance
caalogue Nom de I'es@cebotaniquefournissantle produit et F.U
no Chorologie

133 Oudneyaafricana R Br. (L) end.N. Afr. +

134 RaphanussativusL. (L) cultivée #

135 Schoawîap arpurco (Forsk.) Sdtw. (L) Satr.-Sind. +

rx Sinapiso.lbaL. (L) cosmop.&cultivée #

nunsÉucÉæs
137 Kunth.
Balsamadendronopobalsam,uzc G) u.m.

13E Boswellin divers : B. carterii Birdw., (D


B. freriana Birdw., B. bhrudnjiana Birdw.,
B. papyrtferoHuchsl, B. serrataRoxb.,
B. dalzielii Huchsl, B. odarata Huchsr

139 Commiphoraafricana (4. Rich.) Engl. (t) +

ln Commiphora divers à mynhe : C. mynha Engl., (t) +


C. abyssinicaEngL,C. schimperfEngl.,
C. splimplicifoliaEngl., C. playfairti (HookF.) Engl.,
C. hildebrandlii (Engl.) Engl., C. semrlata EngL,
C. erythreaea@hrenberg)Engl.

CACTACÉES

t4l Opuntîadivers: O. megacantlnSalm.-Dyck, (L) cultivée #


O. miuima Mill., O.ficus-indica (L.) Mill.
a

@,'

ta CamalliathoaLtuù (t) et cultvée +

CAI\NABINÉES

143 CannabissativaL. (L) cultivée

CAPPARIDACÉES
tu Capparisdecidua (Forsk.) Edagew (L) Trop.et lV. Sah. +

145 Capparis spinosaL. (L) Médir, Sah. #


& cultivée
t6 Choma arabical. ssp.amhlyocarya (L) endém.Sah. +

932
1. Umdat 2. Jami' 3. Hadiqat 4. Tuhât 5. Kechf
al-azfu al-ahbab Causede non-mention
ar-0ab1b al-mufradat t-rumuz
)ilIe )Ctre XVIe XVIouXVtre XVIIIe dansles textesarabesanciens

133 nM NM NM NM NM usagestrictementlocal ?

134 M M M NM NM

135 A? A? NM NM NM æsimiléeà desgenresvoisins

136 M A A A NM assimiléeù Brassicanigra

137 M M M nM M

138 M M M M M

139 nM NM c NM nM produitd'originesoudanienne

140 M M M M nM

t4\ nM nM NM nM NM espèced'origine américaine

142 nM NM NM NM M e.sÊcechinoise,importée
tardivementau Maroc

t43 M M M M nM

lM nM nM nM nM nM airede répartition restreinæ

t45 M M M M M

146 nM nM nM nM nM aired'endémismerestrreinæ

933
Articledu Provenance
catalogue Nom de I'es$ce botaniquefournissantle produit et F.U
no Chorologie

l4i, Maerua crassifolia Forsk. (L) Satr.-Sind +

CARYOPHYLLACÉJES

14E ArenofiarubraL. (L) N. Afr. & Esp. +

149 ConûSiola.teIop hiifolia Pour. (L) endém.Mar. #

150 Herniaria hinutaL. (L) Médir & Eur. +

151 Paronychiadivers: P. argenteal-am., (L) Médit. +


P. arabica(L.) D C., P. cossoniatuGay, (L) Satr.-Sind.
Paronychia sp.

ts2 Sapona.rîavaccariaL., Silnneinfbtu Sm. et Silene sp (L) cosmop.

153 Spergulafia morginata (D C.) Kittel (L) cosmop. +

cÉslr pnrncÉns
154 CassiaabsasL. (r) +

155 Cossiaæchrek X'orsk. (D ffi

156 CossîaftstulaL. (r) #

t57 CossiasennaL. (D #

15E sili4uaL.
Cera.tunia (L) Médir & E. Afr. #

159 H aema.loxylon campechianum L. (r) +

160 TamarbtdusindûcaL. (D +

cnÉnopouHcÉrs
t6l Anobasisaphylla L. ssp.afrûcana(Murb.) Maire (L) N. Afr. +

162 Aniplox halimusL. (L) subcosmop. +

163 BetavulgafisL. (L) MédiL& cultivée +

rg Chenopodiun divers: C. ambrosoidesL. (L) cultivée #


C. albumL., C. muraleL., C. vubartaL., (L) subcosmop.

934
1. Umdat 2. IAmi' 3. Hadiqat 4. Tuhfat 5. Kechf
al-ahbab
Causede non-mention
ar-rablb al-mufradat al-arhû æ-rumuz
)flIe )fltre XVIe XVIouXVIIe XVIIIe dansles textesarabesanciens

1,47 nM NM NM NM NM usagestrictementlocal

148 nM nM nM D nM

t49 M M M M M

150 nM nM nM nM nM

151 nM nM nM nM nM assimiléeà d'autesespèces?

t52 M M M M M

153 nM nM nM nM nM

154 M M NM nM M

155 A A A A A assimiléeau Cassiasenno

156 M M M M M

t57 M M M M M

158 M M M M M

159 nM nM nM nM nM produit d'origine arnéricaine

160 M M M M M

161 nM nM nM nM nM usagestrictementlocal

1,62 M M M M M

t63 M M M M M

t64 A? A? nM nM A? es@cesprobablement
assimiléesù C.foliosur?r; sauf
C. ambrosofdzs(d'origine
américaine)qui est ignoré

935
Article dl Provenance
etalqgue Nom de I'es$ce botaniquefournissantle produit et F.U
no
Chorologie

l6s Comulaca monacantlu Del. (L) Satt.-Sind. +

t6 Fredoliaaretiaides Cæs. & Ilur. (L) endém.S.Mar.Alg. +

ICI Haloxylon scoporiunt Pomel (L) Médir +

16E Nucalaria penÛniBatt (L) endém.W. Sah. +

169 Salsoladivers: S. longifuliaForsk.,S.tetragonaDel-, (L) Médir +


S.foetidaDel., (L) Sah.Sind&Soud.Dec.
SalsolasiebertPresl., (L) Sah.-Sind.
S. tetrandra Forsk, (L) N. Afr.
S. vermiculataL. (L) Sah.Sind.&Médir

170 SpinaciaoloraceaL. (L) cultivée +

ltl Suaedadivers : S. mollis (Dasf.)Del., (L) Satr.-Sind. +


S.fruticosa (L.) Forslc,S. maritina (L.) Dumorr (L) cosmop.
S. ifniensisCaball., (L) endém.S. Mar.
S. monadianaMaire,

172 TraganumnudaatmDel. (L) Sah.-Sind +

CISTACÉES

173 Cktus divers: Ci. salviacfoliusL.,C.populifuliusL., (L) Médir +


C. crispusL., C. monspeliensisL., C. albidusL.

r7A CisttÆ
lafuniferL. (L) Médit +

175 Helianthemam hppîi (L.) Pers. (L) Satt.-Sind. 0

cownÉrncÉms
176 CombretummÎcranthun G. Ilon (D u.m.

t77 Ternirulia chebult Ref, T. tanentosa W.A (r) +


etT. bellerica Roxb.

CONVOLVTJLACÉF.s

t7E Convolvulusdivers: C. arvensisL., (L) Rég.temp. +


C. althacoidesL., C. siculusL., (L) Médir
C.fatmensisKuntze (L) Satr.-Sind.

7t9 Cressacreticaly. (L) Médir +

936

I
1. Umdat 2, IanÀ' 3. Hadiqat 4. Tuhfat 5. Kechf
al-mufradat al-azhfr al-ahbab Causede non-mention
at-tabft t-rumuz
)flIe )fltre XVle XVI ouXVtre XVItre dansles textesarabesanciens

165 D NM NM NM NM usagestrictementlocal ?

166 nM NM nM nM NM aired'endémismerestrcinte

167 M M nM nM M

168 nM nM NM NM NM aired'endémisme
rcstreinte

169 A A A M A assimilées avx uhtân


et à desespècasvoisines

T7O M M nM M M

l7l A A A M A

T72 M A? A? A? A? assimiléeavxSalsola?

t73 A M A nM nM

r74 M M M M M

175 nM nM nM nM nM pasd'usagesmédicaux

176 nM nM nM nM nM esSce d'origine africaine

177 M M M M M

178 M M M M M

179 D M nM nM nM

937
Articledu Provenance
caalogue Nom de I'es$ce botaniquefournissantle produit et F.U
no Chorologie

1E0 Cuscuta divers: C. epithymarnL.,C. epilinumWeih., (L) Médir +


C. australis R. Br., C. monogynn Y ahl.,Cuscuta sp.

1E1 Ipomoea batatas(L.) Lan (L) cultivée +

CORIARIACÉF.s

tEz CoriariamynifoliaL. (L) N.Afr. & S.Eur. 0

CUCURBITACÉES

1&r Bryona diaicq Jacq. (L) C.& S.Eur. +


N. Afr. et S-W.Asie

1E4 Cifrullus colacynthis(L.) Sdtrad. (L) Médir..&


Sah.-Sind.

1E5 Cûtullas vulgaris Sdtrad. (L) cultivée +

1t6 Cacumis malo L. (L) cultivée +

1E7 Cucumis sativusL. et C.floxaoszs L. (L) cultivée +

1EE CucurbitanarfumL. (L) cultivée .#

1E9 CucurbitapepoL. (L) cultivée

190 EcballiumelaærtumG.) Rich. (L) N.Afr.& S-W.Eur.

191 Lag enaria sic erafia (Molina) Stildl. (L) cultivée +

CUPRF.SSACÉES

192 Cupressus L.
mocrocorpaHartveg,C. sempemhens (L) cultivée +
etC. atlandcaGaussen (L) endém.Mar.

193 funiperusoxycedrusL. (L) Médit. H

194 funiperus phoeniceaL. (L) Médir .H

19s Junûperusthurifera L. var.atrÛcana. (L) N. Afr. +

196 Tetraclinis artic-ulataMasters (L) endém.N. Afr. #

938
1. Umdat 2. l^rrti, 3. Hadiqat 4. Tuhht 5. Kechf
al-azhr al-ahbab Causede non-mention
ar-hbnb al-mufnadat t-nmuz
)ilIe )ûtre XVIe XVI ouXVIIe XVIIIe dansles textesarabesanciens

180 M M M M M

181 nM NM nM M M innoductionrécenæde
I'est're danslesrégions
æmpérées

182 nM NM nM nM nM pasd'usagesmédicinaux?

183 M M M M M

184 M M M M M

185 M M M nM M

186 M M M nM M

1,87 M M M nM M

188 nM nM nM nM nM espèceoriginaire d'Amérique

189 M M M M M la courgeestcitéemaisnon la
citrouille (origine américaine)

190 M M M nM M

191 A A A A M assimiléeùC. pepo

t92 M M M M M

T93 M M M M M

194 A A A A A assimiléeau groupedes'ar'ar

195 A A A A A espèceassimiléeùJ. sabina?

196 M M NI M M

939
Articledu Provenance
catalogue Nom de I'es$ce botaniquefournissantle produit et F.U
no
Chorologie

CYNOMORIACÉJES

tyr Cywnnrûum coccineumL. (L) Médir +

cvpÉnacÉrs
19E Cyperusarticulatusl. etC. maculatu'sBoeck G) #

r99 CypentsesculontusL. (L) Médir & Trop. +


sponl& cultivée

2N CyperuslangwL. (L) N. Afr., #


C. & S.Eur.et
S.-W.& C. Asie

20r CyperusrotondusL. (L) cosmop. #

?n2 Scirpusmori.tinusL. etS. holaschoenusL. (L) subcosmop. +

ÉpnÉnnncÉrs
m3 Ephedra alûaDærrc, (L) Satr.-Sind. +
E. altissittluIH. (L) endém.N. 4fr.
etE. fragilis Desf. (L) Sah-Sind.&Médil

ÉnrcncÉrs
?xt4 Arbuttts unedo L. (L) Médit. +

205 Erica divers(8. nuffiIlaraL.,E cinereaL., (L) Médir +


E. scopartaL., E. arboreaL.)
et Calluna vulgaris (L.) Hutl.

ETJPHORBIACÉES

2M Chrozophoratinctaria (L.) Juss. (L) Médir +

zffir Croton tighuml. (D +

20E Euphorbia balsamifera Aiton (L) Trop. & S. Mar. +


var.rogert (N.E. Br.) Maire

2TD Euphoùia b alsamifera Aiton (L) Trop.& S.Mar. +


var.sepiumN.E. Brown.

zto EuphoftinbeaunterûanaCoss.& Hook (L) endém.S-W.Mar. +

940
1. Umdat 2. Jami' 3. Hadiqat 4. Tuhht 5. Kechf
al-aùû al-ahbab
Causede non-mention
at-oabfu al-mufradat tr-rumuz
)ffe )flIle XVIe XVIoUXVIIe XVItre dansles textesaraks anciens

197 M M M M M

198 nM nM NM NM NM espècessoudaniennes

199 M M M M M

200 M M M NM M

zOL A M A NM M

202 A A A A A esÈcesassimiléesauxjoncs

203 nM M NM nM nM

20/.M M M M M

205 M M NM nM NM

2MM M nM NM NM

2UI M M nM M M

208 nM NM NM nM nM espècesurtouttropicale

2W nM NM NM nM nM espècesurtouttropicale

2lù A A A A A sp.assimiléeà,E resinifera

941

l_
Articb du Provenance
catalogue Nom de I'es$ce botaniquefournissantle produit et F.U
no Chorologie

ztl Euplnrbia echhusCoss & Hook. (L) endém.S.-W.Mar. #

212 EuphorbiafalcataL. (L) Médir & C.Eur. +

213 Euphoùia granulan Forsk. (L) Sah.-Sind. +

214 Euphorbia helia scopa L. (L) cosmop. +

215 Euphoùûa lathyrus L. (L) cosmop. +

216 E uphorbia nicaensis All. (L) N.Afr. & S.Eur. +

217 Eupharbia obfrtsifo lia Poiret (L) endém.S.-W.Mar. +


ssp.regis-jubae (Webb.) Maire

2tE Euphoùia pepl,usL. (L) N.Afr, Eur.& Asie +

219 Euphoùîa resinilera Berg. (L) endém.Mar. .H

{
?JN Euphorbin divers : E. dracwtculoidesLamk, (L) Sah.-Sind. +
E. paraliasL., E. terracinaL.,E.pithyusaL., (L) Médir
E. retusaForslc, (L) Médit & Eur.
E. sulcataDe Lens, (L) N. Afr. & Eur.
E. guyonianaBoiss.& ReuL,E. calyptata Coss.& Dur. (L) endém.Sah.

xLl Mercurialis annua L. et M. perennÎsL. (L) Médit. & Eur. +

xn RîcûnuscommunisL. (L) subspont. #

I'ABACÉES (= PAPTLTONACÉES)

223 Ahtogtmnarontrn D C. non Medic. (D p.d.

XA AnagyrîsfoetidaL. (L) Médir +

x25 Anthyllîs sericeaLag. ssp.henonitrw (Coss) Maire (L) endém.C.Satr. 0

x26 Arachis hypogaeaL. (L) cultivée #

?27 AsfragalusalckensisCoss. (L) endém.Sah. +

x2E Fisch. eLA.armntus Lan.


Asfragalus hoisserÛ (L) Médit. +

x29 Asnagalas gummifer Labill. (r) #


et autresAstragalusà gommeA. mioocephalasWrlld.,
A. verusOlivier,A. adsuingensBoiss.P;Haussn.

942
1. Umdat 2. Jani' 3. Hadiqat 4. Tubht 5. Kechf
al-ahbab Causede non-mention
ar-tabfu al-mufradat al-azht æ-rumtz
Xtre )fltre XVIe XVIouXVIIe XVItre dansles textesarabesanciens

2tt A A A A A assimiléeù E. resinifera

212 A A A A A? assimiléeà dbutes euphorbs

213 A? A? A? A? A? assimiléeà d'autes euphorbes

214 M M A A nM

215 M M NM nM M

216 A? A? A? A? A? assimiléeà d'autreseuphorbes

2L7 nM NM NM NM nM aire d'endémismerestreinæ

218 M M A nM nM

219 M M M M M

220 A A A A A

221 M M A? M M

222 M M M M M

223 M M M M M

224 M M D M M

225 nM nM nM nM nM aire d'endémismerestreinæ

226 nM NM NM nM nM esÊce d'origine soudanienne

227 nM nM nM nM nM aire d'endémismerestrreinæ

228 D A A nM A pasd'usagesmédicinaux?

229 M M M nM M

943
Articledu hovenance
catalogue Nom de I'asSce botaniquefournissantleproduit et F.U
no
Chorologie

2n Astagalus htsilanîcus Lam. {$-) Mar.-IMr. +

23r Astagelus solondrtLowe,A. mnreolicaas Del.n tL) N.Afr. & Sah. +


A. scorpioidesPour. ex Willd"' Astagahts sp-

232 Astagalus vogelil (Webb.) Bornnu {L) endém.Satt. 0

233 Asîagalus divers à grainescomestibles: (L) Médit. surtout 0


L-,
A. baertcusL., A. caprinusL., A. sesamcus
A. harnosusL.

2,y Bophiù nùid4 Lodd" etB. pubescezsHook (D +

?35 CiceradeunumL. (L) cultivée #

2X Crotalaria salwrae Coss (L) endém.Sah. +


etc. vÎalafreiBatt (L) end.Satr.
Mar. Alg

237 Dabergia mzlutorylan Guill. & Perr. G) +

23E Genistasalurae Cms.& Dr. (L) endém.Sah. +

8!' Gtycynhiza glabra L. et G.foetida Dæfl. (D & G) spont&cult

?Æ Indigofera divers : I. argenteaBurm. F., (D & G) cultivée +


I. semitrujaForslc,I. arrectaHochsrex Rich.,
Indigofera sp.

41 Lons calinafis Med" (L) cultivée +

?Æ2 LathyrusdiverszL clymcruûnL.,LaplucaL-, (L) sponr& cultivée 0


L ochrus(L.) D.C.,L sartvusL.,L ciceraL-,
L sylvestis L.

?43 I-ofrrsjolyiBatù (L) endém.Sah. +

24 hrpinus o.lbusL. (L) cultivée +

45 Iapinus divers : L luteasL., L angastifoliusL-, (L) Médir +


L pilosusL.,L hirsatusL.

Æ Medicago satÎvaL. (L) cultivée

MetîIans divers : M. indica (L.) All., M. sulcataDesf., (L) Médit..


.ffi
uil
M. mncroca4paCoss.& Dur., Meliloas sp-

9M
1. Umdat 2. Iami' 3. Hadiqat 4. Tuhfrt 5. Kechf
al-ahbab
Causede non-mention
at-tabfu al-mufradat âl-acim r-ntrlltrz
)fltre XVIe XVIouXVIIe XVIIIe
dansles textesarabesanciens
)flIe

230 nM NM nM NM nM usagestrictementlocal

23T D D nM nM nM

232 nM NM NM NM nM pasd'usagesmédicinaux?

233 A? nM nM nM nM pasd'usagesmédicinaux?

234 nM nM nM nM nM es@ced'origineAfr. Trop.

235 M M M nM M

236 nM nM nM nM nM restreinæ
aired'endémisme

237 M M M M M

238 D nM nM nM nM aire d'endémismerestreinte

239 M M M M M

240 M M M M M

241 M M M nM M

242 M M M A? nM

2/13 A ? A nM nM nM assimiléeà d'autresLonæ

24/.M M M nM M

245 M M M nM nM

246 M M M M M

247 M M M M M
Article dr Provenance
catalqgue Nom de I'es$ce botaniquefournissantle produit et F.U
no Chorologie

?,Æ OnonisnafrixL. (L) Médir +


eJO. toumefordiCoss. (L) endém.Mar.

49 Ononispseudoseroti.rw
Batt & Pit (L) endém.Mar. 0

2s0 Phoseolusaureus Roxb. (L) cultivée 0

251 PhaseolusrnungoL. G) 0

252 PhaseolusvulgafisL. (L) cultivée +

253 PîsumsativumL. (L) cultivée 0

254 PsoraleabitumhosaL. (L) Monde sauf Amér +

255 Psoraloaplice.toDel. (L) Afr.Trop.& Sah. +

256 Pterocatpus santnlinus L. G) +

257 Retnmadivers : R. raetarn(Forsk.)Webb. (L) Sah.-Sind. ++


R. monospermaBoiss., (L.) Boiss.
R. sphnerocarpa (L) N.Afr.& Esp.

25E Tlûfolium alcxandrinum L. (L) cultivée +

259 Trûgonellafoenum graecumL. (L) cultivée #+

zffi Vicia emilïa (L.) Willd" (L) cultivée & spont. +

261 ViciofabaL. (L) cultivée +

2fr2 Vicia sativaL. (L) cultivée & sponl +

263 Wgna sinensk (L.) Savi ex lfassk. (L) cultivée +

FAGACÉJES
?fl CastaneasativaMill. (D +
2ri5 QuercusfagineaLanù.. (L) N. Afr. #

2ffi Quercusrotundifolia Lamk. tttQ. iloxL. (L) Médir #

2tl QuercussuberL. (L) N.Afr. & S. Eur. H

FT]MARIACÉF's
2CE Fumaria divers: F. capreolataL.,F. fficinnlisL., (L) Médir. +
F. agrqriahg.; f. panitloral-am.

946
1. Umdat 2.lami' 3. Iladiqæ 4. Tuhfrt 5. Kechf
al-azh al-ahbab Causede non-mention
ar-rabîb alaufradat tr-nmuz
)ilIe )ûtre XVIe XVIoUXVIIe XVIIIe dansles textesarabesanciens

248 nM nM nM nM nM

249 nM NM NM NM nM aire d'endémismerestreinte

250 M M M nM M

251 nM NM NM nM NM assimiléeù Phaseolusaureus

252 nM nM nM nM nM espèced'origine américaine

253 M M M M M

254 nM M nM nM nM

255 nM nM nM nM nM usagesûictementrocal

256 M M M M M

257 M M M nM M

258 A M A A M

259 M M M M M

260 M M M M M

26t M M M M M

262 M A M M A assimiléeùV. ervilia

263 M A A A nM assimiléeavxlûbiya

2&M M M M M

265 M M M M M

266 M M M M A

267 M M A A M

?68 M M M M M

9n

I
Article du Provenance
catalogue Nom de I'as$ce botaniquefournissantle produit et F.U
no
Chorologie

GEIYTIANACÉ]ES

xtg Centaurium spioatum(L.) Fritsch (L) Médit & Eur. #


etC. erythraeaRaft.

cÉn^uvncÉns
270 Pelargoniun divers: P. odorartssimtm(L.) L'Herir, (L) cultivée +
P. roseunt,Willd.,P. capitatun(L.) L'Herit

GLOBI]LARIACÉES

nl Globularia a$tpumL. (L) Médir ++

HlrulvrÉr,mncÉæs
n2 Liqaidambar oriontalis Mill. (D +

IRIDACÉF.s

n3 CrocussativusL. (L) cultivée

n4 Irîs germnnicaL., L florentina L., (L) cultivée #


L pseudoacorusL. (L) Médit & Eur.

.IUGLAI{DACÉES

275 Juglans regiaL. (L) cultivée .H

.ITJNCACÉ]ES

2iI6 Juncus mnrûtimtsLamk, f . acutusL., J. bufoniasL. (L) cosmop.

I"AMIACÉF,S

277 Ajuga iva (L.) Schreb. (L) N.Afr. & S. Eur. .ffi

NE Lavandult dentataL. (L) Mar. & Alg. H

279 LavandulamultifidaL. (L) N. Afr. #


et.Iwanduln mtro ccanaMurbeck (L) endém. Mar.

2E0 La,vandub stoechasL. ssp.lÛneanaRoz. (L) Médir #


et Lavandalap edunculztz(Mill.) Cav.
v ar.atlantica Braun-B Ianquet

2Er Lavandu.lavercD C. evlavandula x abrinlis (L) cultivée .H

948
1. Umdat 2. Jami' 3. Hadiqat 4. Tuhftt 5. Kechf
d-ahbab Causede non-mention
at-tabù aI-mufradat al-azhfr t-rumuz
)iltre XVIe XVIouXVIIe XVItre dansles texte.sarabesanciens
Xtre

269 M M M M M

270 nM NM nM nM nM espèceintroduiæécemment
dansles zonesæmpéÉes

271 M M NM M M

272 M M M M M

273 M M M M M

274 M M M M M

275 M M M M M

n6M M M M M

277 M M NM M M

278 A nM A M nM aire d'utilisation restreinte

n9 nM nM nM nM nM airc d'utilisation restreinte

280 M M M M M

281 M M nM M M

949
Article du Provenance
catalogue Nom de I'espècebotaniquefournissantle produit et F.U
no
Chorologie

82 Manubium deserliiIk Noe (L) endém.N. Sah. +

(L) N.Afr. & Eur. .H


2E3 Manubium vulgare L.

M offuinalisL.
Melissa (L) N. Afr., S.Eur. +
et S.W.&C. Asie

?45 M entlu longifolio (L. ) Hudson (L) Rég.Temp. +

M Mentha xpiperitaL. (L) cultivée #

?ail Mentlu pulcgîilmL. (L) Médit-,Eur, Aby. #


et Mentlu ga.tefoss
ei Maire (L) endém.Mar.

2EE Menlha spicata L. et Mentha x villasa Huds. (L) cultivée #

2E9 Mentha suaveolonsBhr. (L) N.Afr. & Eur. +

2m NepetaapulaeiAcr. (L) Mar. +

(L) cultivée .H
29r Ocimum basilicum L., Ocimam minimum L-
etOcimum sp.

(L) endém.Mar. -H
292 Origanam compactum B enth.

293 Origanum elongatumEmb. & Maire (L) endém.Mar. +


et OrÛganumgrosîi Pau & F.'Q.

(L) cultivée .H
294 OrûganuntmajoranaL.

295 RosmafinusoffrcinalisL. (L) Médir #

2lx Solvi4aagypdacal. (L) Sah.-Sind. +

2n Salviaauchefi Benth. (L) +


ssp.blancoanc(TYebb.& Heidr.) Maire

(L) cultivée .ffi


2lrE Salviaotfuirwlls L.

299 Sahfw verùenaca (L. ) Bri q. ssp- verbenaca Maire (L) Médir #

300 Salvit divers: S. rtngitanaEttling, (L) endém.Mar.&Tun. +


S.phbmoidesAsso,S.argenteaL.,S-banelieriEttJng (L) endém.Mar.
S.mauretiPitard,
S-trilobaL., S.sclnrea L., (L) cultivée

950
1. Umdat 2. Jami' 3. Iladiqat 4. Tuhht 5. Kechf
al-azhr al-ahbab
Causede non-mention
at-tabft al-muftadæ t-rumuz
Xtre )fltre XVIe XVIouXYIIe XVItre dansles textesarabesanciens

282 nM nM nM nM nM ùe d'endémismerestreinte

283 M M M M M

284 M M M M M

285 A M A? A? A

286 A A A A A assimiléeavxfûdatf

287 M M M M M

288 M M M M M

289 M M M M M

290 nM M nM nM nM

291 M M M M M

292 nM NM M M nM aire d'endémismerestreinte

293 nM nM nM nM nM rcstreinte
aired'endémisme

294 M M M M M

295 M M M M M

296 A? A? nM nM nM assimiléeà d'autressariettes?

297 nM nM nM nM nM usagestricæmentlocal

298 M M M M M

299 D M nM nM nM

300 nM nM nM nM nM aire d'endémismerestreinte


etlou usagesftictementlocal
(sartrpour quiest
S.tingitana
nart et $. sclarea
rf;.,u/t-è'trela
assimiléeà d'autressauges)

95r
Articledu Provenance
r.ZuzrvË,us Nom de I'es$ce botaniquefournissantle produit et F.U
no
Chorologie

301 Sa.turejacalanintlu (L.) $cheele (L) Médir & Eur. #

n2 Saturejagranatensîs(Boiss.& ReuL)R tr'emandes (L) Médit & Eur. +

il3 Sa.tureJadivers: S.peltieri Maire, (L) endém.Mar. +


S. vulgaris (L.) Fritsch.,Saturejasp. (L) N.Afr., Eur., Sib.
& S.-W.Asie

3M poliunL.
Teucrtum (L) Médir #

305 Thymasbroussonelii Bois. (L) endém.Mar. #

3ffi ThymassatureinidesCocs.& Balansa (L) endém.Mar.

w, Thymasdivers:7. nuroccamzsBaIl., (L) endém.Mar. #


T. bleicherianrzsPom.,T. riatarurnHumbert& Maire,
T. valgaris L. var. capitellnns Pau& F.-Q.,
T. capintus (L.) Hoffm. & Link,
T. afuertensrs Boiss.& ReuL, (L) Mar.& Alg.
T.pallidas Coss.,Zciliatus(De.sf.)Benth., (L) Mar., Alg.& Esp.
T. qgisL.,
T. serpyllurnL. (L) N.Afr. & S. Eur.

30E Ziziphora hispanicaL. (L) Mar.& Esp. +

LAURACÉES

309 Cinnamomumcamphorc Nees. (r) #

310 Cînnamomamcassia Blume (r)


311 Cûnnamomumztylaniczrc Nees (D -ffi

312 Chnamomzrn divers: C. burmanifBlume, (D +


C.pauciflonrnNees.,C. nmaln Ness.,
Meissn,C. culilnwanB.L.
C. irnpressinervium

313 LaurusnobilisL. (L) Médir .#


etL azorica(Seub.)Maire (L) end.Mar.&Can.

LEMNACÉF,S
314 Lcmru minorL. (L) cosmop. +

LILIACÉJES
315 AlliamcepaL.' (L) cultivée #

952
1. Umdat 2. Jami' 3. Hadiqat 4. Tuhht 5. Kechf
al-arhr al-ahbab Causede non-mention
at-rabfib al-muftadat ar-nmuz
)ûIe XItre XVIe XVIouXVIIe XVIIIe dansles textesarabesanciens

301 M M A A? M

302 A? D nM nM nM

303 A A A A A à d'autressarietæs
assimilée.s
ou à desthyms
(saufS.peltieri, ignorée)

3MA M A D M

305 nM nM A M nM aire d'endémismeresreinæ

306 nM nM A A nM aire d'endémismercstreinæ

307 A A A A A assimilée.s
à d'autresthyms

308 D D nM nM nM assimiléeà une autreespèce?

309 M M M M M

310 M M M M M

311 M M M M M

3r2 M M A A A assimilées
ùCinnanwmamcassia

313 M M M M M

3t4 M M M M M

315 M M M nM M

953
Article du Prcvenance
ua nLË,us Nom de I'espècebotaniquefournissantle produit et F.U
no
Chorologie

316 Allium porru,mL. (L) cultivée #

317 AWiumsativumL. (L) cultivée -ffi

31E Allium diversA. triquetntmL.,A.roseuitL. (L) N.Afr. & S.Eur. +


A. chamacmoliL., A. pallcru L.,
A. nigrumL. (L) Médir

319 AIoe socotina Lannk.,A. perryi Baker et AIne sp. (D #

3?ll Androcymbium gramîneun.(CavJ Mc Bride (L) Sah.& Médit. +


etA. ûnurmodiam Gatt. & Maire

321 Asparugus divers : Asparagusacutifolius L., (L) Médit. +


A. albusL., (L)w.Médir
A. pasnrianalslVebb.& Berth., (L) S.Mar.& I. Can.
A. stipulnn'sForsk., (L) N.Afr.& W.Asie
A. altissimasMunb. (L) endém.Sah.

3X2 Asphodelusmicrocarpns Salzm. & Viv. (L) Médir #


etA. ramosusL.

323 Asphodelu s totutuifolius Cav. (L) MédiL & Ind. +


etA. refiactus Boiss. (L) Satr.& Médit

3?A Baftandiera amaerw (Batt) Maire (L) endém.Mar.-Alg. 0

325 L. ssp.algerionseBatt;
Cobhicum autum,no.Io (L) Médir & Eur. +

326 Dracaona cinnabarî,Bialf. (r) p.d.

32ir Snilas divers: S.fficina&'sHumbl.Bonpl., (D #


S. mcdica Schlecht& Cham.,S. syphilitica Kunth.,
S. artsnlachiaefoliiMill., S.febrtfugaKnuth.,
S. regelii Kill & C.V. Morton,
S. asperaL. (L) Médit.

38 Urghea nafitima (L.) Baker (L) Médir .ffi

etU, noctÎflora Batt & Trab. (L) endém.Sah.

LINACÉJES
329 Linum usûtatissimumL. (L) cultivée #

330 Sty clutos nux-vomica L. (r) 0

954
1. Umdat 2. lnni' 3. Hadiqat 4. Tuhât 5. Kechf Causede non-mention
at-rabfu al-muftadat al-aghff al-ahbab tr-nmuz
)iltre XVIe XVIou XVIIe XVIIIe dansles textesarabesanciens
)CIe

316 M M M nM M

317 M M M M M

318 M M M M M

319 M M M M M

320 nM nM nM nM nM usagestricæmentlocal

321 M M M M M

322 M M M M M

323 nM NM nM nM D usagestrictementlocal

324 nM nM nM nM nM aire d'endémismerestreinte

325 M M M A M

326 M M M M M

327 nM nM nM M M as@cesd'origine américaine;


seuleS. aspera,méditer.,est
mentionnéepar Ibn Al-BaYtar

328 M M M M M

329 M M M M M

330 nM nM nM nM M planæindienne(peuconnue?)

955
Article du Provenance
catalogue Nom de I'es$ce botaniquefournissantle produit et F.U
no Chorologie
LORANTHACÉ,F"s

331 ViscumcruciatumCieberex Boiss. (L) Mar.,Esp.&Palesr+


etV.o.bumL. (L) N.4fr.,Eur.&Asie

LYTIIRACÉES

332 LawsonîainermisL. (L) cultivée .H

333 Lythrumjunceurn Banks & Sol. (L) N. Afr. +

MALVACÉFS

334 Altluoa rosea Cav. (L) cultivée +

33s Gossyrpium
horbaceumL. (L) cultivée +

336 Hibiscus esculentusL. (L) cultivée

337 HibiscussabfurtffaL. (D u.m.

33E Hibiscas abel.rnochusL. (D


339 MalvapamifloraL, (L) Médit. .ffi

M. sylvesfrîsL. et M. rotundifolia L. (L) N.Afr., Eur.


& S.W.Asie

MIMOSÉES

3q Acacîaalbido Delile (L) Afr.Trop.&lv.Sah. +

341 Acacîa arabica (tamk.) Willd" (r) +

342 Acacia cyamphylla Lindl. (L) cultivée +

343 AcaciacyclapsA. Cunn. (L) cultivée #

34 Acacia mollîssinw lryiild" (L) cultivée 0

345 Acaciafarn esiana (L.) \ililld. (L) cultivée 0

36 Acaciagummifera lryi[d. (L) endém.Mar.

347 Accacia raddiana Saû (L) Sah.,Arab.&Aft.Trop .H

34E Acacia seyal Delile (L) Sah.,Arab.&Afr.Trop


et A, ehrenbergianaHayne (L) Satr. & Arabie

956
1. Umdat 2. Jami' 3. Iladiqat 4. Tuhht 5. Kechf
al-ahbab
Causede non-mention
ar-trbft al-muftadat al-azhtr ar-rumuz
Ktre XVIe XVIouXVIIe XVIne dansles textesarabosanciens
)ûIe

331 M M M D NM

332 M M M M M

333 nM NM NM NM NM

334 M M M M M

335 M M NM NM NM

336 D M M NM M

337 nM NM NM NM nM espèced'origine américaine

338 nM NM nM NM nM planæindienne(peuconnue?)

339 M M M M M

340 nM nM nM nM nM espèced'Afrique tropicale

34t M M M M M

342 nM nM nM nM nM es@ced'origine australienne

343 nM nM nM nM nM as@ced'origine australienne

34 nM nM nM nM nM es@e d'origine australienne

345 nM nM nM nM nM espèced'origine américaine?

346 nM A nM M nM assimiléeaux autresacacias

347 M M nM M M

348 M M nM A A

957
Article du Provenance
catalogue Nom de I'es$ce botaniquefournissantle produit et F.U
Chorologie
no

v9 Acacia senegal(L.) Willd" (D Afr.Tr. & S. Sah. +

MORACÉES

350 Ficas caricaL. (L) cultivée .H

351 Moras abaL. et M. nigaL. (L) cultivée +

352 Myristicafia grans HoutL (D

353 Eacalyptus divers : E. camaldulensis@ehnh., (L) cultivée +


E. gomplncephal,aAdeC.,8. astringensMaiden,
E. sidcrorylon A. Cunn,E. citriodora Hook.,
E. glabulusLabill., E. cladocalyxF.VonMuller,
E. salignaS.M.,E. terertcornisS.M.,E. robustaSon,
E. salmonophbiaF.Y.M.

354 Eugenin caryophyllara Thunb. (D -H

355 MyrtuscommanisL. (L) Médir .ffi

3s6 Pimtrrtu divers : P. oficinnlis Lindl., (r) #


P. racemosa(Mill.) J.W. Moore,P. acrtsWight

or,ÉacÉrs
357 Fraxinus sp. : F. angustifoliavahl., (L) N. Afr. .ffi

F. dirwrplu Coss.& Dur., (L) N.Afr.&S.W.Asie


F. excelsiorL. (L) cultivée

35E L.
Jasminumfruticans (L) Médir +

359 JasminumgranditlorumL.etJ. offuinaloL. (L) cultivée +

360 OloaeuropeaL. (L) cultivée #

xl Phillyrea angasfifofia L. et P. latifolia L. (L) Médit. +

ORCHIDACÉES

K2 Orchîs divers(O. morioL., O. militarisL.) (L) #


et.Ophryssp.

958
1. Umdat 2. Jami' 3. Hadiqat 4. Tuhfat 5. Kechf Causede non-mention
at-tabîb al-muftadat al-azhfi al-ahbab tr-rumuz
)iltre XVIe XVIouXVIIe XVIIIe dansles textesarabesanciens
)flIe

349 A A A A A assimiléeàA. arabica

350 M M M nM nM

351 M M M nM M

352 M M M M M

353 nM nM nM nM nM as$ce d'origine australienne

354 M M M M M

355 M M M M M

356 nM nM nM nM nM d'origineaméricaine
espèces

357 M M M M M

358 M M M nM nM

359 M M M M M

360 M M M M M

361 M M nM nM nM

362 M M M M M

959
Article ù: Provenance
catalogue Nom de I'espècebounique fournissantle produit et F.U
no Chorologie

OROBANCHACÉJES

363 Cistanchc divers : C. phelypala (L.) CouL, (L) Satr.& Médit +


C. nwrritanica (Coss.& Dur.) G.Bech (L) N.Afr.
C. viol.acea(Dqsf) G. Beck

w Orobancho divers : O. cernuaLoefl., (L) Satr.&Médir +


O. muteli Schultz.,Orobanchesp. (L) Médir

OXALIDACÉFS

365 Oxalîs cernut Thunb. (L) Médir 0

PALMACÉF^s

ffi Chamaorops
humilisL. (L) N. Afr. +

x7 Hypluene thebaica(IXl.; MarL (D p.d.

36E Plnenix doctyliferaL. (L) cultivée .H

PAPAVÉRACÉES

x9 Glaucium cornicalaturn (L.) J.H. Rudolph (L) Médir. & Asie +


etG.tlavum Cranf. (L) Médir

370 Papaverrhoeas L. (L) Médir & Eur.C #


et P. dubiamL. (L) Médit, Eur.C.,
Asie& Abys.

371 PapaversomniferumL. (L) sponr& cultivée

pÉolr ncÉns
372 Sesamum
indfuuml. (L) cultivée

PINACÉES
373 AbiespinsapoBoiss.
ssp.mrroccana(Trab.) Emb. & Maire (L) endém.Mar. +

374 Cedrusatlantba (Endl.) Carrière (L) endém.Mar.-Alg. .H

375 Pînus halzpensisiù'lili. (L) Médir. .ffi

960
1. Umdat 2, Jaumi' 3. Iladiqat 4. Tuhfat 5. Kechf
al-ahbab
Causede non-mention
at-tabib al-muftadat al-arhû tr-nmuz
)(IIe XItre XVIe XVI ou XVIIe XVItre dansle.stextesarabosanciens

363 M M M M M

364 A A A A A assimiléesaux Cistanche

365 A M A A A assimiléeavxRumex

366 M NM M M M

367 M M M M M

368 M M M M M

369 M M M M M

370 M M M M M

371 M M M M M

372 M M M M M

373 nM M nM NM nM aire d'endémismerestreinæ


Ibn Bayttr cite la ssp.dEspagne

374 M M M M D

375 M M M M M

96r
Articledu Provenance
caalqgue Nom de I'espècebotaniquefournissantle produit et F.U
no Chorologie

PPÉRACÉFS

376 PîpercubebaL.E. (D #

377 PtpernigrumL. (D
37E Piper longuml. et P. renoflacnm Vahl. G)
PLANTAGINACÉJF,S

379 Plantago coronopusL. (L) Médir & AsieC. #+


etP. mnjorL. (L) idem+ N. Amér.

3E0 PlantagopsylliumL, (L) Médir. #

3E1 Plantago divers : P. ahicans L., P. ovata Forsk., (L) MédiL #


P. anplexicaulis Cav.,
P. ciliata Desf. (L) Satr.-Sind.
var. ounifensl's@atr) Mafue,
P. alcl<cnsis (L) endém.Mar.-Alg.

PLOMBAGINACÉF,s

3E2 Arne rio mauritanica Wallr. (L) endém.N. Afr. #


etA. alliacea (Cav.) Hoffrn. (L) N. Afr. & Eur.

3el Iimoniastum gayonianum C.& D. (L) endém.N. Afr. +


etL lfnicnsa (Cabalt.)F.-Q. (L) endém.S. Mar.

3E4 Lïmoniam divers : L bonduellt(Lqstib)Sauv.& Vindt, (L) Sah.-Sind. +


L sinunturn(L.) Miller, L beaumieranumMaire,
L tltouini (VindO Kuntze (L) Médir

3Es PlumbagoeuropeaL. (L) Médir. #

POACÉES (= GRAMINÉES)

3E6 Ampelodesmamaurûlanba(Poir.) I)ur. & Sùinz. (L) N.Afr. & S. Eur. +

3E7 AnthoxanthumodoratumL. (L) cosmop. 0

3EE Arnsfrdodivers : A. ciliata Desf., (L) Afr.Trop.& Sah. +


A. prmgensDesf., (L) Satr-Sind.&C.Asie
A. acutifloraTrn.& Rupr.,A. obtusaDel.., (L) endém.Sah.
A. adscensionisL., (L) cosmop.
A.. plumosaL. - (L) Satr.-Sind.

962
1. Umdat 2.Iamf 3. Iladiqat 4. Tuhftt 5. Kechf Causede non-mention
ar-tabîb al-mufradat al-azÀfr al-ahbab tr-rumuz
)fltre XVIe XVIouXVIIe XVItre dansle.stextesarabesanciens
)(IIe

376 M M M M M

377 M M M nM M

378 M M M nM M

379 M M M M M

380 M M M M M

381 A A A A A assimiléesau( autds


Plantago

382 nM NM nM nM nM usagestrictementlocal

383 nM nM nM nM nM aire d'endémismerestreinte

384 D D nM nM nM

385 D D D D D indice.sinsuffisants:P.europea
ou LcpidiurnlartfohumL. ?

386 M M c A? nM assimiléeavxTypha2

387 nM nM nM nM nM pasd'usagesmédicinaux?

388 M M nM nM nM notoriétéinsuffisanæ

963
Articledr Provenance
catalqgue Nom de I'qsÈce botaniquefournissantle produit et F.U
no
Chorologie

3S) Arurdo donaxL. (L) cuttivée +

3q) Avena salivaL. {L) cultivée +

391 Cenclrus ciliarisL. (L) Médit&Afr.Trop. +

392 Coix lacrynu-jobûL. (L) N.Afr. & Asie +

393 Cymbopogoncitans (D C.) Stapf. (L) cultivée +

394 Cymbopogonschoenanthus(L.) Spreng. (L) Afr.& Asie. +

39s Cynodondoc$lon (L.) Pers. (L) N.Afr., Eur.&Asie #


etAgropyramrE enstP. Beauv.

396 Danth ania fo rclcahliû(Valtl) Trin. (L) Sah.-Sind. 0

3n Echinochloa crus-golli (L.) Beauv. (L) cosmop. +

39E Fesfrica aru ndinacea Schreb. (L) N.Afr., Eur.&Asie 0

399 HordeumvulgareL. (L) cuttivée #+

'f00 Imperata cylindrûca(L.) Beauv. (L) Médit & RTrop. +

nl Lohum perenne L. (L) N.Afr.,Eur.&Asie +

*: Lolium tumulcntumL., L makiflorum Lam. (L) N.Afr., Eur.&Asie +


et L rtgid.un Gaudin

rt03 LygeumspartumL. (L) S.Médir +

Æ4 Molinia caoruloa (L.) Moendt. (L) subcosmop. 0

405 OryzasativaL. (L) cultivée #

M PanicummîlîaceumL. (L) cultivée +

û7 Panicum tur gidum Forsk. (L) Sah.Sind.&Soud-Dec +

40E Pennisetuntyphoides(Burm.) Stapf. & Hubb. (L) cultivée #

û9 Prrolorûsdivers : P. minorRetz, (L) cosmop. +


P. paradomL., P. brachystachys Link., (L) Médir
P. canartensisL. (L) cultivée& spont
410 Phragmitos conmunis THn. (L) cosmop. +

964
1. Ilmdat 2. laîti' 3. Hadiqat 4. Tuhfat 5. KeÆhf
al-ahbab
Causede non-mention
at-rablb d-muftadat al-az}rfr æ-nrmnz
)iltre XVIe XVIouXVIIe XVItre
dansles textesarabesanciens
)flIe

389 M M M A A assimiléealD(roseaux

390 M M M M M

39t nM NM NM NM NM ùe d'utilisation resFeinæ

392 D M nM nM nM

393 nM nM nM nM nM aspèced'origine indienne

394 M M M M M

395 M M M M M

396 nM nM nM nM nM pasd'usagesmédicinaux?

397 nM nM nM nM nM usagestrictement local

398 D D nM nM nM pasd'usagesmédicinaux?

3WM M M M M

400 nM D nM nM nM

40IA A A A A assimiléeàL temulenam

402 M M M M M

4û3 A? A? nM nM A? assimiléeù Srtpatenacissima?

4M nM D nM nM nM assimiléeà un chiendent?

405 M M M nM M

4MM M M A M assimiléeaux sorghos

407 D M nM nM nM

408 M NM nM M nM espèced'origine soudannienne

ÆA? M A? nM M

410 M M M M M

965
Article dl Provenance
caalogue Nom de I'es$ce botaniquefournissantle produit et F.U
no Chorologie

4ll SaccharumofftcinarumL. (L) cuttivée +

4t2 SecalncerealoL. (L) cultivée +

413 Setada italica (L.) Beauv. (L) cultivée 0

414 Sorghum divers : S. halepense(L.) Pers., (L) cultivée +


S. vulgare Pers.ssp.durra (Forsk.)Mafue& Weiller.,
S.cernuurnHosl,

415 Stipa retorta Cav. (L) Médit. 0

416 S@a tonacissimaL. (L) N.Afr. & Esp. +

417 Trûticumdivers:7. acstivumL,T.darumDesf., (L) cultivée


T rurgidamL., T. monococcumL.,
T. dicoccwæSchrank

4lE ZeamaysL. (L) cultivée

POLYGONACÉ]ES

4r9 CalligonumcomosamL'Hérit (L) Sah.-Sind. +


etC. azelMaire (L) endém.Sah.

4n PolygonumaviculareL. (L) cosmop. +


et P. eqaisetiforme S.M. (L) N. Afr.

4A PolygonummaritimumL. (L) MédiL,Eur.& Amér. +

4n Ramexdivers: R. acetosaL.,R.crtspusL, (L) cosmop.


R. palcher L., R. bucephaloplnrasL.,
R. spirwsumL., R. picns Forslc.,R. planivalvis Murb.,
R simpliciflozs Murb.,R. vesicariusL. (L) Sah.-Sind.

PORTT]LACACÉES

4?3 PortulacaoloraceaL. (L) Rég.t€np.& chaudes #

PT]NICACÉF,s

44 PunicagranatumL. (L) cultivée .H

RENONCT]LACÉF,S

425 Aconitam divers (r) p.d.

966
1. Umdat 2. Jami' 3. Hadiqat 4. Tuhftt 5. Kechf
al-ahbab
Causede non-mention
at-tabfu al-mufradat al-azhfr af{lmuz
XItre XVIe XVIouXVIIe XVItre dansles textesarabesanciens
Xtre

4TT M M M nM M

412 M M M M M

413 A A A A A assimiléeaux sorghos

414 M M M M M

41,5 M nM nM nM nM pasd'usagesmédicinaux?

416 M nM nM nM nM

417 M M M M M

418 nM NM nM nM nM planæd'origineaméricaine

4T9 D nM nM nM nM aire d'utilisation restreinæ

420 M M M M M

421 nM nM nM nM nM usagestricæmentlocal

422 M M M M M

423 M M M M M

424 M M M M M

425 ll,r. M nM M M

967
Article du Provenance
catalogue Nom de I'espècebotaniquefournissantle produit et F.U
no Chorologie

4X; Adonk aestivalisL. etA. annuaL. (L) Médit & Eur. +

4n Aquilegio vulgoris L. (L) Rég.Temp.,Eur. 0


SiMrie & Inde

$TE ClonatistlammalaL. (L) Médir #


etC. viûdbaL. (L) N.Afr. & Eur.

429 D elphinium slaphysagria L, (L) Médir +

430 orusfo etidus L,


H el,lob (L) Mar.,W.& C.Eur. p.d.

431 Nigella divers: N. sartvaL., (L) cultivée& sponl -H


N. damascennL., (L) Médir.
N. arvensisL. (L) Médit & C. Eur.

432 Paeonia coriac ea Boiss. (L) Mar. & Alg. +

433 Ranunculasdivers: R. bullatwL., (L) N. Afr. .H

R. arvensisL., (L) Médit, Eur.& Inde


R. macrophyllrs Desf. , (L) Médir
R.ficariaL., (L) Médir,Eur.&Cauc.
R. muicatusL. (L) cosmop.

nnsÉmcÉns
434 Caylasea hexagyna (Forssk.) Green. (L) Soud.-Dec. +

435 ResedalutoolaL. (L) circumboréale +

4X Resedavillosa Coss. (L) endém.Sah. +

RHAMNACÉF.S

437 RhamnusalatomasL. (L) Médir +

43E Rlumnuscathartical. (L) Médit.& Eur. +

439 Rlumnas lycioidesL. (L) N.Afr. & S. Eur. +

4q ZizyphusdiverszZ btus (L.) Lam., (L) Médit. ++


(L.)Willd.
Z vulgarisLam.,Z spina-chrtsrt (L) cultivée

ROSACÉES

4l Lratnegas lnctniafa Ucr. et C. mnnogynaJacq. (L) Médir +

968
1. Umdat 2. Jami' 3. Hadiqat 4. Tuhht 5. Kechf Causede non-mention
ar-trb1b al-muftadat al-azhr al-ahbab tr-nmuz
)iltre XVIe XVI ou XVIIe XVItre dansles textesarabesanciens
)ilIe

426 D nM NM nM nM

4n nM nM nM nM nM pasd'usagesmédicinaux?

428 M M A M M

429 M M M M M

430 M M M M M

43t M M M M M

432 M M M M M

433 M M NM M nM

434 nM nM nM nM nM aire d'utilisation restreinæ

435 M M nM M M

436 nM nM nM nM nM aire d'endémismerestreinæ

437 M M M M M

438 M D A D nM

439 D D nM D nM

4H;0M M M M M

MTM M A A M assimiléeà C. azarolw L.

969
Articledu Provenance
caulogue Nom de I'esÈce botaniquefournissantle produit et F.U
no Chorologie

u2 CydoniaoblongaMÊlL (L) cultivée #

43 Erîobofryajaponica (Thunb.) Lindl. (L) cultivée .H

44 Fragaria x ananassaDuchesneet F. vescaL. (L) cultvée +

45 MaluscommunisD C. (L) cultivée

a6 NeurodaprocumbensL. (L) Sah.-Sind. 0

47 Prunus amygdalusStokesvar.amoraD C. (L) cultivée .H


et var.dulcisDC.

Æ Prunus ormaniacaL. (L) cultivée #

u9 PrunusaviumL. (L) circumbor. +


etP. ceraszsL. ssp.acido.E;hr. (L) cultivée

450 Prunus domestical. (L) cultivée #

451 Prunus penica (L.) Batsdr. (L) cultivée +

452 L.
furus communis (L) cultivée +

453 RosacaninaL. (L) Rég.Temp. +

454 RosacentiforroMill. et R. damascenaMûll. (L) cultivée .H

455 Rubus ulnifolius SdrotL (L) Médir & Eur. +

RUBIACÉF"S

4ffi CoffeaorabicaL. (D +

457 Gaillonia rehoudiana Cm. & Dur. (L) endém.Sah. +

45E RubiaperegrûnaL.etR. tinctoria L (L) Médit & W.Eur.

RUTACÉES

459 Citus aurantium L. var. amara Link (L) cultivée #

m Citas aurantium L. ssp.bergamiafVight & Arn. (L) cultivée +

970
1. Umdat 2. Jami' 3. Hadiqat 4. Tuhht 5. Kechf
al-ahbab
Causede non-mention
at-tabft al-muftadat al-arhfr æ-nEruz
)ûIe )fltre XVIe XVIouXVtre XVItre dansles textesarabesanciens

u2M M M nM M

43 nM nM nM NM NM introductionrécenteen
région Médiærranéenne

444 nM nM nM nM nM

4./'5M M M M nM

4r',6M M nM nM nM

4/.7M M M nM M

4/'8M M M nM nM

4/;9M M M M M

450 M M M M M

451 M M M nM nM

452 M M M M M

453 M M M M M

454 M M M M M

455 M M M M M

456 nM nM nM nM M originaire du Yémen ;


peu oonnudu tempsdÏbn BaYtr

457 nM nM nM nM nM aire d'endémismeresreinte

458 M M M M M

459 M M M A M

MOA A A nM nM assimiléeau citronnier

971
Article dr Provenance
uari|rlry,u9 Nom de I'esÊc€ botaniquefournissantle produit et F.U
no Chorologie

6l Ciîas lirnofroRisso (L) cultivée #

62 Cifrus limon (L.) Burm. et C. aurantiifolia Swingle (L) cultivée ffi

63 Ciîus limon (L.) Burm. forme hybride (L) cultivée .H

M Citrus limoniam RissovarpusillnR. (L) cultivée +

65 Cittrs modîcaL, (L) cultivée +

ffi Cifrassinensîs(L.) Osbeck (L) cultvée .ffi

67 flaplop hyllunt vermicularc lland. & Maz. (L) Sah.-Sind. +

ffi Ruta graveolonsL. (L) N.4ft, S.Eur.&Asie .H

69 Ruta montanaL. (L) Médir. .ffi

etR.chalopensisL. (L) N.Afr. & S.Eur.

SALICACÉ]ES

4it0 Populusdivers: P. albaL., P. nigraL., (L) Médir,Eur.& CAsie +


P. euphrartcaOlivier (L) cultivée

471 Salixdivers : S. albaL., S.purpureaL., Salix sp. (L) Rég.Tenp.& Froides +

SALYADORACÉ]ES

472 Salvadorapenical. (L) Soud.-Dec.

SANTALACÉjES

473 Osyrisdivers: O. albaL., O. qwdrtpartita SaIz., (L) Médir +


O. lanceolata HochL& Sæud.

474 SannfumabumL. G)
4iI5 Tlusium hanilo Yahl. (L) Médit.-Atlant. 0

SAPOTACÉES

4iI6 Argania spinosa(L.) Skeels (L) endém.Mar. .H

SCROFT]LARIACÉES

4it7 Scrofulafia sambucifolio L. (L) N.Afr. & IMr. +

972
1. Umdat 2. laumi' 3. Hadiqat 4. Tuhfat 5. Kechf Causede non-mention
at-tabîb al-muftadæ aJ-azht al-ahbab tr-rumuz
)iltre XVIe XVIouXVIIe XVItre dansles textesarabesanciens
)ilIe

46t M A M nM nM assimiléeaucitronnier ?

462 M M M A M

463 A? A? A? A? nM assimiléeà d'autresCitrus ?

4& A? A? A? A? nM assimiléeà d'autresCitrus ?

465 M A? M M M assimiléeau citronnier ?

466 M M M A M

467 A? A? A? A? A? assimiléeù Run montanaL. ?

468 M M M A M

469 M M M M M

470 M M M M M

nlM M nM M M

472 M M nM nM M

473 M D nM nM D

474 M M M M M

475 nM nM nM nM nM pasd'usagesmédicinaux?

476 M M nM nM nM

477 D D nM D nM

973
tuticledr Provenance
caralogue Nom de I'esÊÆebotaniquefournissantle produit et F.U
no Chorologie

4itE Verùoscum
sinuatumL. (L) Médir .ffi

479 VeronicaaquaticaBernh. etV. beccabungaL (L) cosmop. 0

SIMARUBACÉF,S

4&) Balanius aegyptiaca(L.) Del. (L) Afr.Trop, Sah. +


Arabie & Palestine

SOLANACÉES

4t1 AnopabelMonaL. (L) Médit & C. Eur. #


etA. baeticaWilk. (L) Mar. & Esp.

82 CapsicamannuamL. (L) cultivée .H

4E:i CapsicumfratzscensL. (L) cultivée .H

84 Datura divers (D. strarnmoniumL., (L) subspont. #+


D. inrurta Mill., D. mctelL., D. feroxL.) (L) cultivée
etBrugmansia divers(8. arborea(L.) Langerh.,
B. x candidaPers.,B. insignis(Barb.Rodr.)Lockw.,
B. suaveolens(Humb.& Bonpl.)Bercht & Presl.,
B. sanguinea(Rurz& Pav.)D. Don,
B. versicol.orLangerh.)

4E5 HyoscyamzsdiverszH. albusL., (L) Médir .H


H. nigerL., (L) N.Aft.,Eur.&Asie
H. murtcusL ssp.falezlez(Coss.)Maire (L) Satr.-Sind.

M Lycium divers: L europaeumL. (L) Médir & Eur.


L intricanrz Boiss., L barbarurn(M.rfty) BatL, (L) Médir

$fl Lycop ercicum esculcntum Ù'|ill. (L) cultivée #

'ltE Mattdragora aufrimnalis Bertol (L) Médir #

4E9 Nîcotîana glauca Graham (L) acclimatée +

4m Nicotiana tabacurnL. et N. rustîca L (L) cultivée

491 Physolisalkokengil. (L) acclimatée +

492 Solanun dulcamaraL. (L) Rée.Temp. #

493 SolanummolongenaL. (L) cultivée +

974
1. Umdat 2. Jami' 3. Hadhat 4. Tuhfat 5. Kechf
al-ahbab
Causede non-mention
ar-trbîb al-muftadat al-azùfr t-nmuz
)ilIe )fltre XVIe XVIouXVtre XVIIIe dansles texûesarabesanciens

478 M M nM M M

479 nM NM nM nM nM pasd'usagesmédicinaux?

480 nM M nM nM M

481 A? A? A? nM A? assimiléeà Solanamnigrum ?

482 nM nM nM M nM espèceoriginaire d'Amérique

483 nM nM nM M nM espèceoriginaire d'Amérique

484 D M nM M nM le Datura metel (et peut-être


Ie D. stramoniurn)sontcités
maispasle,sDatura et les
Brugmansiad'origine
américaine

485 M M M M M

486 M M M M M

487 nM nM nM nM nM espèced'origine américaine

488 M M M M M

489 nM nM nM nM nM espèced'origine arnéricaine

490 nM nM nM nM nM espèced'origine américaine

49r M M nM M M

492 A A A A A assimiléeà dessp. voisines

493 M M M M M

975
Article du Provenance
catalogue Nom de I'esÈce botaniquefournissantleproduit et F.U
no
Chorologie

494 SolnnannigrumL. (I-) cosmop. #

495 SolanumsodomautnL. (L) acclimatée

AXi SolanamtuberosumL. (L) cultivée +

4n tllrithaniafrutos cens (L.) Pauquy (L) N. Afr +


etVI. adpressaCoss. (L) endém.Sah.

49E Withania somnifera (L.) Dunat (L) N.Afr., Afr. Trop. #


et S.-W.Asie

499 Cola nilida Vent (D +

STYRACACÉJES

s00 StyrorbcnzoinDryanderet S. tor,kinensisCraib. (t) .H

TAMARICACÉJF,S

501 Tanalùx aphylla (L.) Karst (L) Satr.-Sind. .H

fl2 Tanalix divers:7. gallicaL., (L) Médit &Sah.-Sind. #


T. balarcaeI. Gay, T.pauciovulnnJ.Gay, (L) endém.Sah.
T. boveanaBunge,
T. genlaBatl, (L) end.Mar.-Alg.
T. africanaL. (L) N. Afr.

TAXACÉES

g)3 TaxusbaccataL. (L) N.Afr., Eur.&Asie +

TIIYI\{IÉLÉACÉES

504 AquilafiaagalhchaRoxb.etA,secundariaDC. (D ffi

505 DaphnegnîdiunL. (L) Médir ++

506 DaphneInureolaL. (L) N.Afr., S &C Eur.

507 Thymcloahinuta (L.) Endl. (L) Médir #

sOE Thymeloa tartahrai,ra (L. ) All. (L) Médir +


976
1. Umdat 2. Jami' 3. Hadiqat 4. Tuhfat 5. Kechf Causede non-mention
at-tahb al-muftadat al-azhfi at-ahbab ar-nrmuz
XItre XVIe XVIouXVIIe XVItre dansle.stextesarabesanciens
)flIe

494 M M M A M

495 nM nM nM nM nM espèced'origine américaine

496 nM NM NM NM NM es@ced'origineaméricaine

497 nM nM nM nM nM usagestrictementlocal

498 M M M M M

499 nM nM M M M espèced'originesnudanienne

500 nM nM nM M M produit de la région


Indo-Malaise

501 M M M M M

502 M M M M M

503 M M nM M nM

5MM M M M M

505 M M M M M

506 M M nM M nM

507 A? A? nM M M assimiléealuxDaphné?

508 M M nM nM nM

977
Articledt: Provenance
caralqgue Nom de I'es$ce botaniquefournissantle produit et F.U
no Chorologie

TILIACÉJES

5(p CorchorusolilortusL. (L) cultivée 0

TROPAÉOLACÉES

510 Tropaeolammajus L. (L) cultivée 0

TYPHACÉJES

511 Typt o angustifolia L. et T. IatifoliaL. (L) cosmop. +

t]LMACÉES

512 CehisaustalisL. (L) Médir& N. Amér. +

URTICACÉF,S

513 F on lcahlpa tonacissinu L. (L) Médit&Sah.-Sind, +

514 Urtica divers:U. piluliferaL.,U. dioicaL.,U. urensL (L) Rég.Temp. #

v^ll,ÉnnxncÉæs
515 Valorîaru divers z V.j atamutsi Jones,V. wallichii D C., G) #
V. celticaL.

516 Fedia cornucopiaa(L.) Gaerh. (L) Médir +

vnnnÉNlcÉrFs
Ieppia citiodora H.B. & K. (L) cultivée .H
517

51E VerbenaoffrcinalisL, (L) cosmop. #

519 Vitox ognus-otÆtusl. (L) Médir #

VIOLACÉES

s?fr Viala odorataL. (L) cultivée +

ZINGIBÉRACÉFS

521 Alpinia officinarum Hance (r) .H

sxz Aframo mum mclcgueto K. Sdtum. (r) ft

978
1. Umdat 2, lani' 3. Itadiqat 4. Tuhfat 5. Kechf
al-azhfr al-ahbab Causede non-mention
at-tabfu al-mufradat æ-nmuz
)tle )iltre XVle XVIoUXVIIe XVItre dansles textesarabesanciens

509 M M M M M

510 nM NM nM nM nM

511 M M NM M M

512 M M nM nM nM

513 nM nM nM nM nM aire d'utilisation restreinte

514 M M M M M

515 M M M nM M

516 nM nM nM nM nM usagestrictementlocal

5t7 nM nM nM nM nM es$ce d'origine américaine

518 M M M M M

519 M M nM M M

520 M M M M M

521 M M M M M

522 M nM M M M d'Afrique topicale


e.spèce

979
Article du Provenance
catalogue Nom de I'esÊce botaniquefournissantle produit et F.U
no Chorologie

523 Curcumadivers: C.longaL., (D #


C. zedoarta(Christm.)Roscoe,C. xanthonhizaRoxb.

5A Ebfrario cardamamumV{hits & Maton (D


etE. m4jor Snith

525 Zingiberoffubule Rosc. (D .H

ZYGOPITYLLACÉES

526 Fagonia bruguîortD C. (L) Sah.-Sind. +

527 Fagonia creticaL. (L) Médir 0

52E Fagonîa glutinosaDel. (L) Sah.-Sind. +

s29 Nifrarûo retusa Forsk. (L) Safr.-Sind. +

s30 Peganumharnala L. (L) cosmop. ffi

s31 TrûbalustonesffisL. (L) cosmop. +

532 Zygophyllumdivers: Z gaenlurnEmb.& Maire, (L) endém.S.V/. Mar. .H


Z waterloti Maire, (L) end.SMar.&V/.Sah.
Z fontanesi Webb. (L) Litoral AtImL Mar.,
W. Sah.,tresCan.&
Iles Cap vert

980
1. Umdat 2. Jami' 3. Hadiqæ 4. Tuhfat 5. Kechf
al-azhæ al-ahbab
Causede non-mention
at-tabfu at-muftadæ æ-rumuz
)flIe )ûIIe XVIe XVI ou XVIIe XVItre dansles textesarabesanciens

523 M M M M M

524 M M M M M

525 M M M M M

526 nM NM nM nM nM usagestrictementlocal

527 nM nM nM NM nM

528 nM NM nM nM nM usagestrictementlocal

529 nM nM nM nM nM usagestricæmentlocal

530 M M M M M

531 M M M M M

532 nM nM nM nM nM aire d'endémismercstreinte

981
B - PRoDUrrsuu nÈcNr unrÉrul,
Articleûr
etalque Nom du produit Provenance F.U
no

s33 dun @ autrefoislocal, #


aujourd'huiimporté

534 alun du Yémen (D p.d.


aujourdhui remplacé
par confectionlocale

535 améthysûe (L) +

s36 amiante (L) +

537 argiles (L) .ffi

s3t arsenic (dérivê de) (L) #

s39 azl.rritc (L) +

540 borax (r) #

541 calcédoine (L) #

5A calcite (L) +

s43 geruse (L) #

chaux (L) .H
54

545 cinabre (D +

56 cobdt (minerais de) (L) +

54il eaux thermales (L) #

54E fluonrres naturels (L) +

549 galène (L)

550 hématite (et minerais proches) (L) +

551 lapis-lazuli (L) +

s52 manganèse(oxyde de) (L) +

5s3 momie minérate et momie cadavérique (L) +


982
1. Umdat 2. Jami' 3. Hadiqat 4. Tuhfat 5. Kechf Causede non-mention
at-tablb al-mufradat al-uÀfi al-ahbab æ-nmuz
)(tre XVIe XVIoUXVIIe XVIIIe dansle,stextesarabesanciens
)ilIe

533 tr' M * nM M

534 'r nM t nM M

535 'r' M ,1. nM M

536 tl' M r$
nM nM

537 * M * M M

538 * M * M M

539 * M ,l
nM M

540 'r M M M M

541 :r' M * M M

542 'r D rf
D D

543 :F M M M M

5M {' M * M M

545 * M * M M

546 'r nM :r nM M aire d'utilisation restreinte

547 * nM * nM M stationsthermale.s
à fiéquentationnationale
ou égionale

548 * nM * nM nM aire d'utilisation restreinte

549 * A M nM M

550 * M :lr
nM M

551 {' M * M M

552 '13 nM * nM nM aire d'utilisation restreinæ

553 * M M M M

983
Article dr
cafalogue Nom du produit Provenance F.U
no

554 muscovite (ou mica) (L) +

555 natron (D p.d.

5s6 ocrejaune (L) +

557 ocre rouge (L) +

55E or (D +

559 pierres précieuses (D +

560 salpêtre et nitre @ autrefoislocal, +


aujourd'huiimporté

561 sel (L) H+

562 stibine (L)

563 suacin (= ambrejaune) (D


w talc (L) +

565 vert-de-gris (ou verdet) (L) +

984
1. Umdat 2. Iauroi' 3. Iladiqat 4. Tubfôt 5. Kecff
al-ahbab
Causede non-mention
at-Ebfu al-muftadat al-azhfr æ-rumuz
)iltre XVIe XVIouXVIIe dansles textesarabesanciens
Xtre XVIIIe

554 * A * A A mica et talc sontétudiés


ensemblepar les auteurs

555 * M M M M

!r M * nM nM
556

557 'r M * nM M

558 * M c nM nM

tr' M * M M
559

560 !r D rl.
nM M

56L !r M * nM M

!N' M A nM M
562

563 * M rF
M M

5& 'r M * M M

565 's M :1.


M M

98s
c - PRoDUrrsDUnÈcwr Ar\trMAL
Articledu
catalogue Nom du produit ou de I'espècefaunistiquele foumissant Provenance F.U
no

ffi aigle (L) +

ffi1 alose(oeufs d') (L) +

56t ambre gris (L) +

ffig antilope (L) +

570 araignée domestique (toile d') (L) +

571 aufuche (plumes, oeufs,chair, graissed') (L) #

572 belette (L)

573 beune (L) .H

574 bile (ou fiel) (L) -H

575 cadralot (os de) (L) +

576 calcut biliaire (L) #

577 caméléon (L) .H

57E cantharide (L) -H

579 caun (L)

sEO cerf (bois de) (L) +

5El chacal (L) +

5E2 chat (L) +

sE3 e]rauve-souris (L) +

584 chien (chair de) (Ir) +

5Es chouetûe (L) .H

sE5 cigogne (L) +

5E7 cire vierge d'abeille (L) .H

986
2. lami' 3. Iladiqat 4. Tuhftt 5. Kef,ff
1. Umdat Causede non-mention
at-tâbfib al-mufradat al-azhfr al-ahbab r-nmuz
XVIe XVlouXVtre XVIIIe dansles textesarabs anciens
)ilIe )ûtre

566 * M * NM nM

567 !r nM * NM nM

568 'r M rl.


M M

569 'r M rl.


nM nM

* ,r nM M
570 M

57L 'r' M rl.


nM M

572 'r M tlc


M nM

rl' M * nM M
573

rF M * M M
574

575 !t nM tl.
nM nM I'os de cachalotn'estPascité
par le.sauteurs(alors que
I'arnbregris est mentionné)

576 * M M M M

577 * M * M M

578 * M ,lr
nM nM

579 'r M t M M

580 * M tlc
A M assimilédansla Tuhfatùla
cornede mouflon

581 * M t M nM

582 * M t nM nM

583 'rr M rF
M M

584 * M * nM nM

585 'r nM rN.


nM M

!h M * nM nM
586

587 * M M M M

987
Article drr
catalogue Nom du produit ou de I'es@e faunistiquele foumissant Provenance F.U
no

sEE civette (ou viverreum) (D p.d.

sE9 cloportæ (L) 0

s90 cocùenilled'Amérique (D u.m.

591 coquiltagesmarins (L)

592 corail rouge (L) ++

s93 corbeau (L) #

594 corn€s (d'animaux divers) (L) #

595 couoou (L) +

5!)6 crapeau (peau de) (L) #

5m criquets (ou sauærelles) (L) #

s9E dromadaire (L) #

599 épongemarine (D +

600 escargot (L) .H

601 faucon (L) +

ffiz foueËe-queue (L) #

603 gomme-laque (D +

ffi4 guêpier d'Europe (L) +

60s hérisson (L) #

ffi hirondelle (L) +

ffi7 huppe (L) #

60E hyène (L) 0

ffi rYo|re (D p.d.

610 kermès animal (= ken^.èsde chêne (L) #


ou grained'écarlate)

988
1. Umdat 2. Jami' 3. lladiqat 4. Tuhht 5. Kechf
al-azi.fr al-ahbab
Causede non-mention
at-tablb al-muftadat tr-nmuz
)ilIe )iltre XVIe XVIouXVIIe XVIIIe dansles textesarabesanciens

588 * M :N.
M NM

589 * M * NM nM

590 * NM * NM NM esÊce originaired'Amérique

tl3 M * M M
591

592 M M M M M

593 * NM * nM NM

594 * M * nM M

595 rr' nM {. nM nM

596 * M rF
M M

597 * M * nM M

598 * M tl
nM nM

,1.
599 M M M M

600 'r M ,F
M M

601 ,F M rl
nM nM

602 {' M :'f


M M

603 M M M M M

60/.* NM * nM NM

605 'F M * NM M

606 {' M * nM nM

607 !r M :r M nM

608 tN' M * M NM

609 {' M ,1.


nM NM

610 M M M nM M

989
Articledu
catalogu Nom du produit ou de I'es$ce faunistquele foumissant Provenance F.U
no

6tl larve du palmier nain (L) +

612 lézards divers (L) +

613 limace (L) #

614 lion (peau et griffe de) G) +

615 miel (L) -ffi

616 moelled'æ (L) .ffi

617 mouflon (L)

61E moule (L) +

619 musc (r) p.d.

620 nacre (L) +

6i21 prle (D +

6n pigeon, colombe et tourtcrelle (L) .H

6?.3 placenta et cordon ombilical (L) +

C2A
a.
porc-eprc (L) #

6i25 présure animale (L) +

626 raie (oeuf de) (L) +

G27 rat et souris (L) +

628 rate (de mouton, de boeuf ou de drèwe) (L) +

629 renard (L) +

630 rhinocéræ (cornede) (D +

63r sabot (L)

632 sangsue (L) +

633 scorpiors (venins de) (L) 0

990
1. Umdat 2.lami' 3. Hadiqat 4. Tuhht 5. Kecff Causede non-mention
at-tabfu al-muftadat al-azhfr al-ahbab r-nmuz
)ûtre XVIe XMouXVIIe XVItre dansles textesarabesanciens
)OIe

{3 NM :r nM NM aire d'endémismerestreinte
611

!F M * M M
612

613 * A * A A assimiléeà I'escargot

614 'F M * nM nM

615 * M * c M

616 'F M * nM M

617 * nM tf
M nM

618 {' M * nM nM

619
tt' M rt
c M

620 * M rF
M M

62t 'r' M * M M

622 :'F M {. M M

623 ts nM rl
nM nM

624 * M 1. nM M

-62r * M !f
M nM

626 !r M ,1. nM nM

627 !r M rI
nM M

!'l' M * nM M
628

629 * M * M M

630 {3 nM rNl
nM nM

63L * M * M M

632 tr M * nM M

633 !r M * nM M

99L
Articledu
caralqgue Nom du produit ou de I'esÊce faunistiquele fournissant Provenance F.U
no

634 seiche(os de) (L) .ffi

63s serpent (peau de mue de) (L)

6X serpents (venins de) (L) 0

637 soie naûrrelle (L) p.d.

63t talitre (- pucede mer) (L) +

639 tarente (L) +

ffi ûesticules(de bélier, de taureau, de coq) (L) #

gl tique de boeuf (L) +

il2 torûre (L) -H

u3 hrbipore polypier (D #

w vautour (L) +
g5 viande boucanée (L) #

992
1. Umdat 2. Jami' 3. lladiqat 4. Tuhfat 5. Kechf
al-az}ifr al-ahbab
Causede non-mention
at-tabib al-muftadæ tr-rumuz
)ilIe )iltre XVIe XVI ou XVIIe XVIIIe dansles textesarabesanciens

634 'r' M rf
M M

635 'r M * NM M

636 * M :r NM M

637 'r' M rF
M M

638 {' D * nM nM

639 ,F M :r M M

640 * M * nM nM

64r C M c nM nM

642 * M ,1.
M M

643 tF NM :r NM NM

A4 'F M {. nM nM

645 :r M rl.
nM nM

993
D - SI.]BSTANCESII\DUSTRIELLES ET PRODTIITS DE F'ABRICATION ARTISANALE

Articledr
catalogue Nom du produit Provenance F.U
no

ffi acide tartrique (D +


g7 aimant (r)
6fE amidon (L) +

&9 bidrromaûe de potassium (D +

650 carbure de calcium (D #

651 cendresvégétales (L)

652 drarbon vêgétaletzuie (L) -H

653 chlorure d'ammonium (ou sel ammoniac) (D #

654 cruwe (t) #

6s5 disque phonographique (ftagments de) (r) +

656 encre faditionnelle (L) .H

657 étain (D +

65E fer (r) -ffi

6s9 huile automobile de vidange (L) +

ffi iodure de potassium (t) +

6l litharge (D

ffi2 mercure (D +

63 minium (D +

ffi rmro|r (D +

ffis naphtaline (D +

ffi oxyde cuiweux (= cuiwe brûlé) (L) .H

67 oxyde de zinc (r) +

66E papier bleu (L)

994
1. Umdat 2. Jami' 3. Hadiqat 4. Tuhfrt 5. Kechf
al-ahbab
Causede non-mention
at-tablb al-nufradat al-azhû t-nmuz
)ûtre XVIe XVIoUXVIIe XVItre dansles textesarabesanciens
)ilIe

tF nM * nM nM produit indusriel moderne


U6

u7 'F M * M M

tl' M M M M
&8

* nM ,r nM nM produit industriel moderne


649
'r nM ,r nM nM produitindustrielmoderne
650
'13 M * nM nM
651

652 * M {. nM M

653 * M * nM M

654 * M * c M

655 :r nM rl
nM nM produitindustrielmoderne

656 * M {r M M

657 :$ M ,lr
A M

658 :r' M c c M

659 * nM * nM nM produit industriel moderne

660 * NM rf
nM nM produit industrielmoderne

661 * M * M M

662 'r M * M M

663 'N' M rl.


M M

664 t nM ,1. nM nM produit industriel moderne

665 'r nM * nM nM produit indusriel moderne

'13 M * A M
666

667 * M * M M

668 {'
,1. M M
M

995
Article dl
catalqgue Nom du produit Provenance F.U
no

69 para- et rnéta-phénylènediamirrc (D
670 plâfre (L) #

ffil plonb (L) #

ct2 quinine (sulfate de) O +

6',13 rouge-F)nceau (ou ponceau6R) (D .ffi

6',14 savon no|r (L) .#

6',15 smalt (D +

tr6 soufre (L) #

trt7 sucre et sucre candi (L) -H

ffit sulfate de cuiwe (ou vitiol bleu) (D -H

679 sulfaûede fer (ou vitiol ven) (r) #

6E0 sulfaûede zinc (ou vitiol blanc) (D +

6E1 sulfure de crriwe (L)

82 tarEe (ou crèmede tarne ou lie de vin) (D +

6trr verroûeries(ou perlesde verre) (D +

æ4 vinaigre (L) #

996
1. Umdat 2. Jami' 3. Hadiqat 4. Tuhfat 5. Kechf Causede non-mention
ar-hbfib al-muffadat al-azhtr al-ahbab tr-nmuz
XVIe XVIoUXVIIe XVIIIe dansles textesarabesanciens
Xtre )flIIe

669 {' nM * nM nM produit industriel moderne

670 {' M * nM M

671 {' M c M M

672 * nM * nM nM produit industriel moderne

673 * nM * nM nM produitindustrielmoderne

674 {' M c M M

675 {' nM {. nM nM médicinaux


pasd'usages

676 * M * c M

677 C M c nM M

678 'F M rF
M M

679 * M rN.
M M

680 {3 M rf
M M

681 {' M rf
D M

682 * M * nM M

683 :'r M * M M

684 * M rN.
nM M

997
n - vrÉr,nNcEsi
ETcoMECTroNs
Articledu
etalqgue Nom du produit Provenance F.U
no

6t5 confectionantigaleuseet antiseptiquediælitrûl, (L) #

6E6 mélange de simples pour læ femmes (L) .H


(ufib n-nisâ',bojtr n-nisâ)

ffi7 mélangepour fumigationsdîtîSgâfouâzSâ1 (L)

6EE mélangede plantes pour les soins de la chevelure (L) #


('uchtb al-Sâssûlou' ufub tesqiyâ)

6E!) préparation fortifiante no I dite l-enjbâr (L) #

690 préparationfortifrantcno 2 dræsftf ousellû (L) .ffi

691 préparation fortifiante no 3 dita,ânlô oa funlû (L) .H

692 bouillon dtescargotsaux plantes (L) #


(blûl âglâl ou blûl dial bebûg

693 thériaque de produits rédrauffants et d'épices (L) .H


drærâs el-hantt

694 éIectnaire ditma'jûn (L) #

998
l. Ilmdat 2. Jæi' 3. Hadiqat 4. Tuhht 5. Kechf Causede non-mention
at-EHb al-muftadat a]-aznt al-ahhb tr-nmuz
)fle )iltre XVIe XVI ou XVIIe XVttre dansles textesarabesanciens

685 nM nM nM nM nM

686 nM nM nM nM nM

687 nM NM nM nM nM

688 nM nM nM nM nM

689 nM NM nM nM nM

690 nM nM nM nM nM

69I nM nM nM nM nM

692 nM nM nM nM nM

693 nM nM nM nM nM

694 nM nM nM nM nM

999
CHAPITREYI
II{DEX TIIÉRAPEUTIqI]E ET ETHNOBOTANIQUE
DES PRODUITS CITES DANS LE CATALOGUE

Dans nofie catalogue,I'accèsaux différentesrubriques se fait par les


noms scientifiques (règne vêgêtal) ou communs (autres règnes) des
produits.
Afin de rendrepossibleI'entréedansle catalogUepar d'aufresvoies, il
nous a sembléutite de proposerun index qui permettraitd'accéderaux
différentesrubriquespar la typologie des domainesd'applicationet des
us4ges.
Cet index se divise en 5 grandesparties:
- Usagesmédicinaux;
- Planteset produits toxiques;
- Usagesalimentaires;
- Usagesæchniques;
- Usagespastorauxet aPicoles.
Les numérosfigurant entreparenthèses renvoientaux no de rubrique.

Au cours de la réalisationde la premièrepaftie de cet index, nous nous


sommesrenduscompteque la classificationdesremèdesen fonction des
grands domainesde la pathologiemoderne,n'était pas chose_ évidente
dans la mesure où la mise en colrespondance de la nosologie des
Eadipraticiensaveccelle de la médecinemodernene pouvait se faire sans
courir un risque réductionnistecertain. Un seul exemple parmi tant
d'aufies: certainesangoisses sontconsidérées en médecineEaditionnelle
marocaine comme d'origine cardiaque (claustrophobie, mal des
transports), d'autres conrme d'origine nerveuse(terreurs nocturnes),
d'origine hépatique (dépressionsdes mal aimés) ou d'origine rénale
(incontinenceurinaire de I'enfant) ; cesangoissesserontpar conséquent
faitées par les médicamentsappropriésà chaque"site" présuméde la
maladieielon les conceptionstraditionnelles: remèdesdu coeur,remèdes
"de la tête", remèdesdu foie, remèdesdu rein. La problématiquequi se
pose ici est la suivante: dansquelle catégorieclasserles médicaments
traditionnelsde I'angoisse?

Aussi avonsnousdécidéd adopærla règle qui consisteà "coller" le plus


possible au terrainoau descriptif du mal ou de la maladie, au l*qo"
à'utiliser parfoisune classificationet desnotionsobsolètes: réchauffants,
remèdesdes "maladiesde la tête", dépuratifs,panacées,etc. En procédant
de la sorte,noussommesconscientsquenousne simplifionspasla tâche
des utilisateurs de notre index en leur fournissantdes catégories(de
remèdes)universelleset reconnues,mais au moins' sommesnous sûrs
d'avoir êvitê, autantque faire ce peuÇl'écueil du réductionnisme.

1001
I . USAGES I\{ÉDICINAIX
PATHOLOGIES OF,SOPHAGO.GASTRO-INTF,STINALES
(y compris anthelmintiques,laxatifs et purgatifs)

Produits du règne végétal

Acacia arabica (Lamk.) Willd. (n" 341) - Acacia gummifera Willd.


(n' 346) - Acacia senegal(L.) Willd. (n' 349)- Acacia seyal Delile et A.
ehrenbergiana Hayne (n" 348)- Accacia raddiana Savi (no 347)-
Adianturn capillus-venerisL. (no8) - Ajuga iva (L.) Schreb. (n" 277) -
Alhagi maurorurnD C. non Medic. (no223)- Allium cepa L. (n" 315) -
Alliwn sativurnL. (no 317)- Aloe socotrinal-amk.,A. perryi Baker et Aloe
sp. (n'319) - Alpinia officinarum Hance (n" 521)- Arnrnodaucus
leucotrichzs Coss.& Dur. (n" 25) - Anacyclus radiaras Lois. (n" 63) -
Anagyris foetida L. (no?24)- AnethumgraveolensL. (no 26) - Anthemis
nobilis L. (no 66) - Anvillea radiata Coss.& Dur. (n" 67) - Apium
graveolensL. (no 27) - Arbutus unedoL. (no 2M) - Arisarum vulgare Targ.
Tozz & 4., A. simonhinumDur. (no 54)- AristolochialongaL. etA. baetica
L. (no 55) - Artemisia arborescensL. et A. absinthium L. (n' 68) -
Artemisia atlantica Coss.& Dur. var. maroccena(Coss.)Maire (n" 69) -
Arternisia herba alba Asso(n'70) - Artemisia mesatlanticalNlure,A.
flahaultii Emb. & Maire, A. ifranenslsDid., A. negrei Ouyahya(n" 71) -
Asparagus acufifohus L., A. albus L., A. pastorianzsWebb. & Berth.,A.
stipdarts Forsk.,A. altissimrsMunb. (n" 321)- Astertcuspygmaerzs Coss.&
Kral. (n" 72) - Atractylis gummiftra L. (n" 73) - Atriplex halimus L.
(n" 162) - Balanites aegyptiaca (L.) Del. (n" 480) - Berberis hispanica
Boiss. & Reut. (n" 112)- Boswelliacanerti Birdw., B. freriann Birdw., B.
bhaudajiana Bln:dw.,B. papyrifura Huchst.,B. serrata Roxb., B. dalzielii
Huchst., B. odorara Huchst.(n" 138)- Brassica oleracea L. (n" 123)-
Brocchia cinerea (Del.) Vis. (no74)- Bryona d.ioicaJacq. (no 183)-
Buboniumgraveolens(Forsk.)Maire (n" 75) - Calotopis procera (Ait.) Ait.
(n' 56) - Carnellia thea Link (n" 142)- Capparis spinosaL. (no 145)-
Capsicum annuum L. (no 482)- Capsicurn frutescens L. (n" 483) -
Canharnustinctorius L. (no 77) - Carurncaryi L. (no30) - Cassiaaschrek
Forsk. (n' 155)- Cassiafistuln L. (no 156)- CassiasenneL. (no 157)-
Cedrusailanrtca @ndl.) Carrière(n" 374)- Celtis australis L. (no 512)-
Centaurea chamaerhaponticumBall. (n" 78) - Ceratonia siliqua L.
(n" 158)- Chamaeropslumilis L. (no366)- Chenopodiurn arnbrosoidesL.
(n' 164)- Chrozophora tinctoria (L.) Juss.(n'206) - Chrysanthemum
coronarîumL., C. macrocarpurnCoss.& Kral., C. segetumL.,C. trtfurcatwn
Desf. (n' 81) - Cicer arietanurn L. (n" 235)- Cichorium intybus L.
(n" 82) - CinnamornurncassiaBlume (n" 310)- Cinnamomurnzeylanicum
Nees (n" 311)- Cistanchephelypaea(L.) Cout, C. mauritanica(Coss.&
Dur.) G.Beck, C. violacea(Desfl G. Beck. (n'363) - Cistus lad.anifurL.
(n" 174)- Cistus salviaefoliusL., C. populifuliusL., C. crispusL., C.
monspeliensisL., C. albidusL. (no 173)- Citrullus colocynthis(L.) Schrad.
(n' 184)- CitruIlus vulgaris Schrad.(n" 185)- Citrus aurantiumL. var.
amara Link. (n'459) - Citrus limon (L.) Burm.et C. auraftiifolia Swingle
(n" 462) - Citrus medica L. (n" 465)- Citrus sinensis (L.) Osbeck
(n" 466) - Combretum nicranthurn G. Don (no L76)- Cornrniphora
africana (4. Rich.) Engl. (n" 139)- ConvolvulusarvensisL., C. althaeoides
L; C. fatrnensisKuntze, C. siculusL. (no 178)- Coriandrumsativum L.

1002
(n'32) - Corrigiola telephiifulia Pour.(n" 149)- CratqeguslnciniataUcr.
et C. nnrngynnlacq. (n" 441) - CressacreticaL. (no 179)- Croton tiglium
L. (no 2O7r- CucumîsmeloL. (no 186)- CucumissativusL.et C.flexuosus
L. (n" 187)- CucurbitamaximaL. (no 188)- Cucurbitapepo L. (no 189)-
Curninum cyntinum L. (no 33) - Cupressus rnacrocarpa HarWeg, C-.
sempervireis L. et C. atlantica Gaussen(n" 192) , Curgrym-a longaL., C.
zed.oaria (Christm.) Roscoe, C. xanthorrhiza Roxb. (n" 523) - Cuscuta
epithymutnL, C. epilinurzWeih., Ç austali-sR. Br.r C. monsgynaYahI.,
Cuschta sp. (no 180)- Cydonia oblonga Mill. (n" M2) - Cymbo_pogon
citratus (D C.) Stapf. (n" 393) - Cymbopogonschoenanthus(L.) Spren_g.
(n" 394) - Cynarà scolymusL. (no 87; - Cynotnoriurn coccineum L.
(n" 197)- Daphnel.aureolaL. (no506)- Daucuscarotç L. var. sativaL.
(n" 34) - Daucus crinitus Desf. (n" 35) - Ecballium elaterium(L.) Rich.
(n' 190)- Echinops spinosusL. (no 89)- Eremophyton chevallieri
(Baratte) Beg. (n" l2S1- Eriobotryajaponica (Thunb.) Lindl. (n" 443) -
Eruca vesicirta L. (no 126)- Eryngium,ilicifoliwn La.mk.,E.triquctrumVahl.,
E. tricuspidarumL., E. campestreDod. (n' 37) - Eucalyptuscarnaldulensis
(Dehnh.,-E gomphocephala A. de C., E. astrtngensMra:rden, E. siderorylon A.
Cunn, E. citriodora Hook., E. globulus Labill., E. cladCIcalyxF. Von Muller, E
saligna S.M.,E. tereticomisS.M., E. robusta Son, E _sq\nonophloiaF-V.M.
(n"353)- Eugenia caryophyllata Thunb. (n"35!)- Euphorbia
balsamifera Aitôn var. ro[er] (N.E. Br.) Maire (n" 208) _Euph_orlia -
beaumeriana Coss.& Hook. (n" 210)- Euphorbia calyptrata Coss.& Dur.
(n" 220)- Euphorbia echinus Coss. & Hook. (no2ll) - Euphorbia
ù.elioscopaL. (n" 214)- Euphorbia lathyrus L. (n" 2l l) -- Euphorbia
resinifeia Berg. (n"219)- Ferula assa{oetidaL.,F. fgetidg Reggl.'{.
alliaàea Boiss.,F. narthexBoiss.,F. rubricazlis Boiss. (n" 38) - Ferula
comrnunisL. (no 39) - Ficus carica L. (no350)- Foeniculurnvulgare P.
Mill. et F. dulceDC. (n" 40) - GlobulariaalypwnL. (no 271)- Glycyrrhizn
glabraL. etG.foertdaDesf.(n" 239)- G_o_ssypiryn herbaceurn L. (n'335) -
-1v1"scofiartumPomel(n' 1_67)
Ilalorylon - naplgPQyU* vermiculareHand. &
Maz. 4671- Hibiscus esculentusL. (no 336)- Hordeum vu!'g-qrgL-
-
(n" 399) Iris germanicaL.,L tlorentinnL. etl. pseud.oacor!6L, (n" 44) =
-
Juniperus oryCedrusI-. (r" 193) La_genaria siceraria (Molina) Standl.
' (n" i9t) - Launea arborescens @atL) Maire (n" 96) - Laurus nobilis L. et
L. azorica (Seub.) Maire (n" 313)- Lavandula dentata L. (n" 278) -
Lavandula multffidaL. et L. rnaroccana, Murbec!_{y"/19) - Lavand'ula
stoechasL. ssp.iineana Roz. et L. pedunculata(MiUr) Cav.-vû. atlantica
Braun-Blanquét(n" 280)- Lavanilulavera D C. et Lavandula x abrialis
(n' 281) --Lawsonia inermis L. (no 332)- Lemna mînot t . ("1 1l-+)-
Lirnnîastrum guyonianurnC.& D. et L. ifuiense(Cabalt) E -q. (.n' 383) -
Linum usitatiss-imum L. (n" 329)- Lippia citrtodora H.B. & K. (no 517)-
LupinusalbusL.(no ?4)- LupinusluteusL., L. angustifollusL-.!.njl.osus
L.: L hirsutusL. (n" 45) - Lyciumdivers: L. intricaran Boiss.,L barbarum
(Munby) Batt., L. europaeumL. qt" 18-6)= Mae_yugcrassifulia Forsk.
(n" 147) - Malus comfnunisD c. (n-"IL - M_alva - sylvestris L. M .
rotundifolia L. et M. pamiflora L. (no 319) Marrubium vulgare L.
- -_
(n. 283) Matrîcarià chàrnomillaL. (n" 98) MaÛic_aria - pubescens
(Desf.) Schultz.(n' 99) - Melissaofi,cinaliqL. (n' 284)- Agfiry pilegiutn
L. et M. gatufosseiMaire (n" 287)-- I4çntho:Sicata L. et Mentha x villosa
Huds. (nd ZgB)- Mentha suaveolensEhr. (n" 289) - Mentln x pip_erttaL.
(n' 286) - Mercurialis annua L. et M. pere_nnîs -I=._F"221) Myristica
jragrans Houtt. (n'352) - Myrtus communîsL. (no355)- Neriurn oleander

r 003
L. (no53) - Nigella divers ; N. sativaL., N. damnscena L., N. anensis L.
(no 431) - Nitraria retusa Forsk. (n" 529)- Ocimum basilicumL., O.
mînimurnL. et Ocimurnsp. (no 291)- Olea europeaL. (n" 360) - Opuntia
tnegecantlu,$alm.-Dyck.,O. maximaMill., O.ficus-ind,ica(L.) MiIl. (n" 141)-
Ortganum cornpactum,Benth. (n" 292)- Origanwn elongatwnF;mb.& Maire
et Origanum grosii Pau & F.- Q. 6" 293)- Origanum majorana L.
(n" 294) - Onnenisafricana Jord. & Four. et O. scariosa@alL) Lit. & Maire
(n" 1@) - OryzasativaL. (no405) - OsyrisalbaL., O. qua.drtpanitaSalz.,
O. lanceolata Hocht. & Steud. (n" 473)- Oudneya africana R. Br.
(n'133) - Panicum rniliaceumL. (no406)- Papaver somniferumL.
(n" 371) - Paronychia arabica (L.) D C., P. argenteaLam.,P. cossoniana
Gay,Paronychiasp. (no 151)- PeganumharmalaL. (no530)- Phaseolus
aureus Roxb. (n" 250)- Phoenix dactylifera L. (n" 368)- Physalis
alkekengi L. (no 491)- Pimpinella anisumL. (n" 46)- Pinus halepensis
Mill. (n" 375) - Piper nigrurn L. (no 377)- Pistacia atlantica Desf.
(n" 17) - Pistacia lentiscus l. (n' 18)- Plantago albicans L., P.
amplexicaulis Cav.,P. ovata Forsk. (n'381) - Plantago psyllium L.
(n' 380) - Polypod.iwnvalgareL. (no9) - PrunusdornesticaL. (no450) -
Psoralea plicata Del. (no 255)- Prychotis verticillatq Dub. (n' 48) -
Punica granaturn L. (n" 4U) - Pyrus communisL. (no 452)- Quercus
faginea Lamk. (n' 265) - Quercus rotundifulia Lamk. et Q. ilex L.
(n" 266) - Ranunculusdivers : R. bullarusL., R. macrophyl/zsDesf. , R.
ficarta L., R. muricatusL., R aryensisL. (no 433)- RaphanussativusL.
(n'134) - ResedaluteolaL. (no 435)- RhamnusalaternusL. (no 437)-
Rhnmnuscathartica L. (no 438) - Rhamnuslycioides L. (n" 439)- Rhus
albidurn Schousb.(n" 19) - Rhus pentaphylla Desf. (n" 20) - Rhus
tripartita (Ucria) Grande(n" 21) - Ricirutscomtnunr's L. (no222) - Ridolfia
- -
segetwnL. Moris (n" 49) Rosacanina L. (no 453) Rosa centîfolia Mill.
et R. damascenaMill. (no 454)- Rosmarinusofficinalis L. (n" 295)- Rubia
peregrina L. et R. tinctoria L. (no458) - RumexacetosaL., R crispusL., R.
pulcher L.,R. vesicariusL.,R. bucephalophorus L.,R spinosuml.,R. pictus
Forsk., R. sirnplicifl.orusMwb., R. planivalvis Murb. (n" 422)- Ruta
graveolensL. (no468)- Ruta m.ontanaL.etR.chalepensis L. (no 469)-
Salsolafoetida Del., ^L sieberi Presl.,
S. vermiculntaL. (n" 169)- Salvadora
persica L, (n' 472)- Salvia aegyptiacaL. (no -
296) Salvia fficinalis L.
(n'298) - Santalwnalbum L. (no 474)- SaponariavaccariaL. (n' 152)-
Satureja granatensis (Boiss. & Reut.) R. Fernandes(no 302) - Satureja
vulgaris (L.) Fritsch. (no 303)- SecalecerealeL. (no 412)- Silene inflata
Sm. et Silenesp. (no 152)- Sirupis albaL. (n" 136)- Solernstemnaarghel
(Del.) Hayne (n" 60) - SorghumcernuurnHost, S. vulgare Pers. ssp.durra
(Forsk.) Maire & Weiller. (n" 414)- Spinacia oleracea L. (n" 170)-
Tamarindus indica L. (no 160)- Tamarix aphylla (L.) Karst. (n" 501) -
Tamnrix gallicaL.,T. balansaeJ. Gay, T. pauciovulataJ. Gay, T. boveana
Bunge, T. getula BatL, T. africaru L. (no 502)- TerminaliachebulaRetz,7.
tomentosc W.A et T. bellerica Roxb. (n" 177)- Tetraclinis articulata
Masters(n" 196)- Teucriurnpolium L. (no304)- ThapsiagarganicaL. et
T. villosa L. (no 51) - Thymelea hîrsuta (L.) Endl. (n" 507)- Thymus
broussoneriiBois. (n" 305)- Thymusmaroccanus Ball.,T. pallidus Coss.,T.
bleicherianusPom-,T. rygisL., T. ciliatus (Desf.) Benth.,T. capitatus(L.)
Hoffm- & Link., T. rtatarumHumbert& Mùe, T. algeriennsBoiss.& ReuL,T.
vulgaris L. var. capitellatzsPau & F.-Q., T. serpyllumL. (no3A7)- Thymus
satureioidesCoss.& Balansa(no306)- TribulusterrestrtsL. (no 531) -
Trfuunella foenum graeLârnL. (no 25Q)- Triticum oestivuml-, T. dururn

I 004
Desf., T. turgid.ufnL.,T. morncoccumL.,T. digocatrySchrank.(n"JlZ) -
Vicia'faba Ll (n" 261)- Vicia sativaL. (no 262)- Vigru sinensis(L.) luYt
ex Hdssk.6" 263)- Vitis vinifera L. (no 16) - Vlariona saharaeBenth. &
Coss. (n" Î11) - Witlwnia frutescens(L.,) Pqoqq et Vt adpressa-Coss.
(n" 497) - Wmania somniiera(L.) Dunal (l'1?9) -_Zingiber officinale
Èosc. (n. 525)- Ziziphorà hispanicaL. (n' 308)= ?i_E4ltus.diverc : Z.
valgaris l-am., Z. totus (L.) I:aP: , Z. spina-chris.tiJl..) ryild. (no !,aD -
iy[ophyllum. gaetulurnEmb.& Maire, Z waterlori Maire,Z. fontanesi Webb.
(n" 532)

Produits du règne minéral

argiles (n" 537) - céruse (n" 543)- eaux thermales(n" 547)- 14ffen
(nô555)- sel(n'561)

Produits du règne animal

miel (n" 615)- présure animale (n" 625)- serpent(peau de mue de)
(n'635) - soienaturelle(n" 637)

Substancesindusfrielles et produits de fabrication artisanale

acide tartrique (n" 646)- cendresvégétales(no 651)- sucreet sucrecandi


(n" 677)- vinaigre(n'684)

Mélanges et confections

aux plantes(blûl ôÊlâI oa blûl dial bebûS)(n" 692)


bouillon d'escargots

PATHOLOGIF"S DU FOIE

Produits du règne vêgêtal


Acacia senesal (L.) Wiltd. (n" 349) - Accacia radd.ianaSavi (n" 347) -
liàe socotr"ina i-a-k., A. 1ierryiBakeretAloe sP.(no31gl- Anabasis
aphyllal. ssp.afrîcana (Murb.) Maire (n" 161)- AnacycluspyrethrumL.
(h"6D - AnthZrnis nobîlis L. (no 66)--Anvillea radiata Coss.& Dur.
-
in" 67j - Arternisia arborescensL. et A. absinthiutn_L(n" 68) Artemisia
icerba'el.baAsso (n'70) - Artemisia mesatlanticaMaire,A. flahgulrii Emb.
& Maire, A. ifranensîs Did., A. negre!--O-qya!y3 (1'7.1; = {sPalagls
acurtfofiusL.,Â.albusL.,$ pastortaius Webb. & Berth.,l.-sfpulnnr Forsk.,
A. iltissimzs Munb. (n'321) - Atriplex halimus L. (no 162) Bgrberis
hispanica Boiss. & Reut. (no 112)- Beta pattelaris Moq. (no 163) -
Ca'rthamus tinctorius L. (n" ?7) - Cassia absus L. (n" 154) Cassia
-
as;chrekForsk.(n' 155) Centaureachamaerhapontîcurn-Bail. 78)-- (no
Chmsanthetnwn'sepetutnL., C. trifurcatwnDesf. (nô81)- Cidnrtwn intybus
L. ('n' 82)- Ctadànthusarabicus(L.) Cass.(n' 83) - ClematisflamrnulaL.
et è. viialba L. (n' 428) - Combreturnmicranthury G.Don (n" 17!) -
Cornulaca monacantha DeL (n" 165)- Corrigiola telephiifulia Pow.
(n' 149)- Cressa cretîca L. (no ryg) - Çry\t^(*o lgrgo L., C.- zedoaria
(CtnisUi")Roscoe,C. xantlnnhiza Roxb.(n'523) - CuscutaepithymumL.,

I 005
C. epilinum Weih., C. australis R. Br., C. monoryna Vahl., Cuscata sp.
(n" 180)- Cynara cardatrculusL.et C. cardanculusL. var. sylvestrtsLamk.
(n" 85) - Cynara humilis L. (n" 86) - Cynara scol.ymusL. (n" 87) -
Ecballiwn elaterium (L.) Rich. (n' 1S) - Echinops spirwsusL. (no 89) -
Everniaprunosti Ach. et E. furfuraceaMann (n" 3) - Fagonia bnuguieriD
C. (n" 526) - Foeniculum vulgare P. Mill. et ^F'.d.ulce DC. (n" 40) -
Forskahlea tenacissimaL. (n" 513)- Fraxinussp": .F".angusrtfoliaYahl.,F.
dimorpha Coss.& Dur., F. excelsiorL. (no 357)- Fumaria capreol,ataL.,F.
officinalis L., F. agraria lag., F. parviftora Lam- (n" 268) - Glycyrrhiza
glabra L. et G. foetida Desf- (n' 239)- Lavandula dentata L. (no 278) -
Lavandula vera D C. et l-avandulax abrialis (n'281) - Lupinus albus L.
(n" ?Æ) - Maerua crassifolia Forsk. (n' 147)- Marrubium vulgare L.
(n'283) - Matricaria pubescezs(Desf.)Schultz.(n" 99) - Olea europeaL.
(n'360) - Ornnîs natrix L. et O. tournefonii Coss"(n" ?A8)- Origanum
elongatunz Emb. & Maire (n" 293)- Peganum hannala L. (no 530) -
Pimpinella anisum L. (no 46)- Polyporus officinalis Fr. ex Will., P.
tinctorius Quel.,P. driadensPers.(n' 6) - Raphanussativus L. (n" 134)-
Rhamnus alaternus L. (no 437)- Ridolfia segeturnL. Moris (n" 49) -
Rosmarinusofficinalis L. (n" 295)- Rubia peregrinaL. et R. tinctoriaL.
(n" 458) - RwnexecetosaL., rR.crtspusL., R pubher L., R vesicariasL., R.
bucephaloplnrusL.,R spinoswnl.,R picns Forsk.,R. simpliciflorusMurb.,
R. planivalvis Murb. (n" 422)- Ruta graveolensL. (no 468) - Ruta
montena L. et R. chalepensisL: (no 469)- Salixpurpurea L. (no 471)-
Salvia officinalis L. (no 298)- Scolymus hispanicusL., ^S.maculata L.
(n' 104) - Tarnarindus indica L. (no 160)- Terminalia chebula Retz, T.
tomentosa W.A et T. bellerica Roxb. (n" 177)- Teucrium poliurn L.
(n" 304) - Thymus satureioidesCoss.& Balansa(no 306) - Trigonella
foenum graecutnL. (no 259)- Urginea maritima (L.) Baker et U. noctiflora
Batt. & Trab. (n'328)-Wariona saharaeBenth.& Coss.(no111)-
ZygophyllumgaetulumF.rnb.& Maire, Z waterloriMaire, Z fontanesi Webb.
(n" 532)

Substancesindustrielles et produits de fabrication artisanale


soufre(n'.676) - sucreet sucrecandi(n" 677)

PATHOLOGIF,S DE LA PEAU
(y comprispnrit, parasitoses, piqûres
mycoses,infectionsbactériennes,
d'insectes)
Produits du règne végétal

Acacia albida Delile (n" 340) - Acacia senegal(L.) Willd. (no 349) -
Accacia raddiana Savi (n" 347)- Achillea leptophylla M.B. et A.
santolinoidesLag. (n" 61) - Adiantum capillus-venerisL. (no 8) - Agave
anrericanaL. (no 14)- Ajuga iva (L.) Schreb.(n" 217)- Allium cepaL.
(n' 3 15) - Allium nigrumL., A. triquetrwnL., A. chamaemoliL., A. pallensL.,
A. rosewnL. (no 318)- Allium sativumL. (no317)- AIne socotrina[-atnk.,
A. perryi Bakeret Aloe sp. (n" 319)- AlthaearoseaCav. (n" 334)- Ammi
majus L. (no 23) - AnacycluspyrethrumL. (no 62)- Apium graveolensL.
(n" 27) - Argania spirnsa(L.) Skeels(n'476) - ArtstolochialongaL. etA.

I 006
baertcaL. (no55) - Armeria maurttunîcaWallr. et A. alliacea (Cav.) Hoffm"
(n" 382) - Asphodelus microcarpzs Salzm.& Viv. et A. rarnosusL.
(n" 322) - Asp-hodelustennuifulius Cav.et A. refractzsBoiss. (n" 3?1) _
AstragalussolendrtLowe, A. nwreoticusDel.,A. scorpioidrt Pq*. ex Willd.,
Astrigalus sp. (no 231)- Atractylîs gumrniferaL. (no 73) - Bryonq dioica
Jacq.-(n'183)- CalendulaaegyptiacaDesf.,C. algeriensjs-.Boiss. & Reut.,
C. murbeckiiLanza, C. arvensisL., C. officinalis L. (n'76) - Calotropis
procera (Ait.) Ait. (no56) = Camellia thea Link (n" 142)_- .Capparis
d.ecidua(Forsk.) Edagew(n' 144)- CapsicarnfrutescensL. (.q"4!1) -
Cedrusatlnntica (Endl) Carrière(n" 374)- Centauriwnspicatum(L.) Fritsch
et C. erythraea Rafn. (n" 269)- Chenopodiumdivers: C. albumL., C.
muraleL.,C. vulvariaL.,C. ambrosoides L. (no 164)- Chrysanthernum
coronnriuffiL., C. mncrocarpumCoss.& Kral., C. segerumL.,C. trtfurcannn
Desf. (n" 81)- Cicerartetunuml.(no 235)- Cinnarnornum camphoraNees.
(n" 309) - Cistanchephelypaea(L.) CouL, C. mauritanica (Coss. & Dur.)
G.Beck, C. violacea (Des0 G. Beck. (n" 363)- Cornmiphoraafticana (A.
Rich.) Engl. (n" 139)- Corrigiola telephiifuIiaPour.(n" 149)- Cucumis
sativusL.-et C. flexuosusL. (no 187)- Cupressusmacrocarpa_Hatttreg,_C_.
sempervirensI-. et C. atlantica Gaussert(nô 192)- Cydonia_oblong-a Mill.
(n" 442) - Cynara hurnilis L. (no86) - Daphne gnid.iurn L. (nl 505) =
DaucuscarotaL. var. sativaL. (n" 34)- Diplotaxisharra (Forssk.)Boiss.,D.
pitardiana Mure (n" 124)- Euphorbia beaumeriana Coss. & Hook.
(n' 210) - Euplnrbia calyptrata Coss.& Dur., E. dracunculoidesLamk., E
-Boiss. L., E.-retusaForsk.,E. sulcataDe Lens,E, terracinnL.t E..S_ry-oniara
paralias
& Reut. (n" 220)- EuphorbiaechînzsCoss.& Hook. (n" 2l1) -
Euphorbia helioscopaL. (n" 214)- Eupllorbia nicaensisAll. (n" ?lq -
Eiphorbia peplus L. (n" 218)- Euphorbia resinifera Berg. \"1?I\-
Fdgonia biufuieri D C. (n'526) - Fagonia glutinosa Del. (n" 528) -
Feiula communisL. (no 39) - Ficus cbrica L. (no350) - Foeniculum
vulgare P. Mill. et F. dulce DC. (no40) - Furnaria -c,apreol_qta L., F.
offiéinalis L., F. agraria Lag., F. partiflora Lam. (n' 29!) - H_aloxylon
scoparium Pomel (n' 167)- Helianthus annulzsL. (no,gO)__Helianthus
tub-erosusL. (no 91) - Heliotropium bacciftrum Forsk., fI. sapînumL.
(n" 116)- Helosciadwnnodifbrun Koch. (n" 41) - Hyoscyarnusdivers : f/.
albus L., H. niger L., H. mulicusL. ssp.falezlez (Coss.)Maire (n" 48Q 1
IIloSa spicata(Vahl.) C.H. Schultz(no 92) - lnlig.ofera ar-getlteaBurm. F., /.
àrrZctà Hochst. ex Rich., Indigofer4 sp. (n'240) - Inula viscosa Ait.
(n" 93) - Irts germ,anicaL.,I. flôrentinaL. et I. pseudoacorus_L. (N" ??1) -
iuniperus orycedrus L. (n" 193)- Jynip,grusphoenicea-L. (n' 19J) -
Juniperus thuriftra L. var. afticarn. (n' 195)- Launea arborescens_(B^atL)
Maiie (n' 96) L Laurus nobilis L. et L. azorica (Seub.)Maire (n" 313)-
Lavandula dentataL. (no nÙ- Lavardula stoechasL. ssp.lineana Roz. et
Lavandula ped.unculata (Mill.) Cav. var. atlantica Braun-Bla-nquet
(n'280) - Lavandula vera D C. et Lavandula x abrialis (n" 281) -
Lawsonia înerrnisL. (no 332)- Lens culirwris Med. (n" 241)- Linurn
usitatissimumL. (n" 329)- Liquidarnbarorientalis Mill. (n" 272)- Inliurn
tentulentufnL.,L. multitlorumLam. etL. rigidun Gaudin(n" 402)- Lyciuln
divers z L. intrtcafitmBoiss.,L. barbaruræ(Munby) Batt., L. europaeumL.
(n" 486) - Lythrum junceum Banls & Sol. (n",333)- Magrua cras_sifolia
Forsk. (n' 147)- Màlva sylvestrisL.,M. rotundifoliaL. etM. parvifloraL.
(n" 339)- Marrubiwn vulgareL. (n" 283)- Melilatus macrocarpaCoss.&
Dur. (n" 247)- Mentha longifolia (L.) Hudson (n' 285) - Mentha
suaveolensEhr. (n" 289)- Moltkia ciliata (Forsk.)Maire (n' 117)- Myrtus

I 007
comtnunisL. (no 355)- NepetaapulaeiUcr. (no 2W) - NerturnoleanderL.
(n' 53) - Nicotiana glauca Graham(n'489) - Nicotiana tabacumL. et N.
rustica L. (n" 490) - Nigella sativa L., N. damascennL., N. arvensisL.
(n'431) - Nitraria retusa Forsk. (n" 529) - Opuntia rnegacanthaSalm.-
Dyck., O. maximaMill., O.ficus-ind.ica(L.) Mill. (n" 141)- Ormmis mixta(L.)
Dumt. (n" 101)- Panicwn rurgiùan Forsk.(n" 407): PegarutmharmalaL.
(n" 530) - Pergularia tomentosaL. (n" 58) - PetroselinumsativutnHoffm.
(n' 45) - Phalaris minor Retz, P. canariensisI-." P. paradoxa L., P.
brachystachysLink (n'409) - Pinus halepensisMill. (n" 375)- Plantago
major L. et P. coronopusL. (n" 379)- Plantago wata Forsk., P. akkensis
var ounifunsis@aft.)Maire,P. ciliata Desf.(n'381) - PlantagopsylliumL.
(n" 380) - Plurnbago europeaL. (n" 385)- Polygonumaviculare L. et P.
equisetifurmeS.M. (n" 420)- PolygonummaritimumL. (n" 421)- Populus
divers : P. albaL., P. nigraL., P. euphrartcaOlivier (n" 470) - Portulaca
oleracea L. (no 423)- Prunus aviumL.etP. cerasusL. ssp.acidaEfu.
(n" 449) - Psoralea bituminosa L. (n" 254)- Punica granaturn L.
(n" 4%l) - Quercusfaginea Lamk. (n" 265)- QuercusronndifoliaLamk. et
Q. ilex L. (n" 266) - Quercus suber L. (no 267)- Retama rnonospenna
Boiss.,R. sphaerocarpa(L.) Boiss.,R. raetarn(Forsk.)Webb. (n" 257)-
RicinuscommunisL. (no222)- RosmnrinusofficinalisL. (n" 295)- Rubus
ulmifulius Schott. (n" 455) - Ruta graveolensL. (no468) - Ruta montan&
L. et R.chalepensisL. (n" 469)- SalsolavertniculataL. (n' 169)- Salvia
aucheri Benth. ssp.blancoann (Webb. & Heidr.) Maire (n" 297) - Salvia
phlomoidesAsso,S. argenteaL., ^t sclareaL.,^S.barrelieri Ettling, S. triloba
L.(n" 300) - Salvia verbenaca(L.) Briq. ssp.verbenacqMaire (n" 299)-
Saporaria vaccariaL.(no 152)- ScirpusmarttimusL. etS. holoschoenusL.
(n" 202)- SenecioanteuphorbiurnL.(n" lffi) - Sileneinflata Sm. et Silene
sp. (n" 152)- Solanum tnelongenaL. (n" 493)- Solanum nigrurn L.
(n" 494) - Solanum sodomeurnL. (no 495)- Solanum tuberosumL.
(n" 496) - SorghumcernuurnHost.,S. vulgarePers.ssp.duna (Forsk.)Maire
& Weiller. (n" 414)- Spinacia oleracea L. (no 170)- Styrax benzoin
Dryander et S. tonkinensisCraib. (n" 500)- Suaed.amollis (Desf.) Del., S.
fruticosa (L.) Forsk.,S. ifuiensl'sCaball.,S. maritima (L.) Dumort. (n' 171)-
Tamarix aphylla (L.) Karst. (no501)- Tamarixdivers :7. gallicaL.,T.
balansaeJ.Gay, T. pauciovulntal.Gay,T. boveannBunge,T. genulaBatl..,T.
africana L. (n" 502)- Tetraclinis articulata Masters(n' 196)- Teucrium
poliwn L. (n" 3M) - Tinguarasicula (L.) Parl. (n' 52) - Traganumnudatwn
Del. (n" 172)- Trigonella foenum graecum L. (n' 259)- Typha
angusfifoliaL. etT. latifolia L. (no511)- Urginearnarttirna(L.) Bakeret U.
noctiflora BaÉ.& Trab.(n'328) - Unica divers: U. piluliferaL.,U. dioica
L, U. urens L. (no 514)- VerbascumsinuatumL. (no 478)- Verbena
officinalis L. (no518)- Vicia ervîIia(L.) Willd. (n'260) - ViciafabaL.
(n" 261)- Ziryphas vulgaris Lam., Z. brus (L.) Lam. , Z spina-christi (L.)
Willd. (n'440) - ZygophyllumgaetulumEmb.& Maire,Z waterlotiMure, Z
fontanesiWebb.(n' 532)
Produits du règne minéral

alun (no 533)- arsenic(dérivésde) (n'538) - chaux (n" 544)- eaux


thermales (n" 547) - galène (n'549) - hématiæ(et minerais proches)
(n" 550)- muscoviæ(ou mica) (n" 554)- ocrerouge(n" 557) - salpêre et
nitre (n" 560) - stibine (n" 562) - talc (n' 564)- vert-de-gris(ou verdet)
(n" 565)

I 008
Produits du règne animal

aragnêedomestique(toile d') (9j-f70) - autnrcle^(plumes,


oeufs,chair,_gr.ai.sse
- -
d') (;" 571) cùtharide (n" 578) cholgtrç-(n'585) cir_e-vierge d'abeille
(d" 5eZ) - criquets (ou sauterelles)(n" 197)- dromadaire("1 S!Q) -
Èérisson(n" 605)- rate (de mouton, de boeuf ou de chèvre) (n'628) -
seiche(os de) (n'634) - serpent(peaude muede) (n" 635)

Substancesindustrielles et produits de fabrication artisanale

cendres végétales(n' 651) - chlorure d'4mmonium(ou sel 1"t194iac)


(n" 653) --tittrarge (n" 661)- mercure (n' 662) - nryhgling-ql" 665) -
àxydecuiweux (= cuirneq"{q (n'666) -.oxyde de zinc (n'667) - plâq9
(nô6ZO)- savonnoir (no 674)- soulre (n" p76)- sucre et sucre candi
(n" 677)- sulfate de cuiwe (ou vi,giol bleu) (n' 678)- sulfate de fer (ou
vitriol vert) (n" 679)- vinaigre (n' 684)
Mélangeset confections

confectionantigaleuseet antiseptiquediælitûn (n'685)

(y compris asthne et tuberculose)

Produits du règne végétal


AbiespinsapoBoiss. ssp.mt roccana(Trab.)np!. &__Maire (n"_37-1)- Acacia
-
summifera-WiUd.(n' 346)- Acacia senegal(L.) Willd. (n' 349) Acacia
-
ieval beHe et A. ehrenbergianaHayne (n" 348) Accacia raddiana Savi
(n6 3+l) - Adiantwn capillus-venertsL. (n' q _ 4hrugi.mnurorwn D C. non
ivledic.-(n" 223)- AITium sativum L. (no3!7)- Althaea rosea Cav.
-
(n' 334) - - Balanites aegyptiaca(L.) Del. (ni a8Q) Boswellia carterii
Èirdw., B. fre rtaru Birdwl, B. bhaudajigna By_dw-., B.. papyrtferalluchst., B.
ser"rataRoib., B. dalzielif Huchst.,B. odarata Huchst.(n' 138)- Brugmansia
arborea 0-.) Langerh.,B. x cand,idnFers.,B. insignîs(Ba+. Rodr.) Lockw., B.
suaveolens(Hum6.& Bonpl. ex Willd.) Berchl & Presl.,B. sanguinea(Ruiz&
pav.)D. Don, B. versicotoilaîgerh.) (!' 484)_- Çglotropîspro!.er9(qt.) Ai!.
(n" 56) - Ceratoniasiliqua L. (n'158)- Citrullus 9o!qclnthis-(L.)Schrad.
(n. 184)- Cleomearabica !: ssp.amblyocarpa(no laQ- Cgrnytiplo.ra
-
àfritorn (A. Rich.)Engl. (n' 139) Commîplnramyrrln Engl., C. abyssinica
Éngl., C.' schimperiÈngl., C. splimplicifoliaEngl., C. playfairii (Hook.F.)
nnîI., C. hildàbrandlil (Engl.) Engl., C. serrulata E\91..,- C. erythraea
(EËenberg) Engl. (n' 140)- CoavolvulusarvensîsL., C. altlneoid'gsL., C.
iatrnensis-I(unùe,'C. siculusL. (no 178)- Corrigiola telephiifulia Pour.
-
in" 149)- Cucumismelo L. (no 186) Cupressus -
macrocarPaHattveg,C.
'in irens L. et C. atlnntica Gaussen
iemoert (no 192) Datura stramtnoniumL.,
b. -ria Mill., D. metelL., D. ferox L. Eucalyptus globulus Labitl..
-
(n' 353) - Foeniculum vulgareP. Mill. et F. dulce DC. (n" aQ) Fraxinus
ànsustilolia Yahl., F. dimorpfta Coss.& Dur., F. excelsior L. (n" 357) -
Gticvrihiza slabra L. et G. ioetida Desf. (n" 239) 7 Indigofgra divers : ^L
orgriuroBuË" F.,1. arrecrailochst. ex Rich., Indigoferasp. (n" ?AO)- Inuln

10 0 9
viscosa Ait. (no 93) - funiperus phoenicea - L. (oi t_g.a)_ L_agenaria
siceraria (Motina) S'tanOt. (nô t9t) I quandula_nullÎfidaL-..etLavand,ula
tnaroccanà n{urUêct 6" 2179) - Lavandula stoechasL. ssp.lineana,Roz.et
Lavand.ula pedunculata (MrlL) Cav. vîI. atlantica Braun-Blanquet
(n" 280) - Lavand.ulavera D c. et Lavandula x abrialis (n! J81) -
Lepidiim sativum I-. (n-"128_) -= Linum usitatissitnurn L. (n" 319\ -
-
LiQuidnmbarorientatis Nhll. (n'_272) Lyciurndivers; L. intrtcatwnBoiss.,
L.'barbarurn (Munby) Batt., Z. europaeumL. (n'486) - Mandlqgora
autumnalis Bertol (rid+gg) - Marrubium vulgare L. (no?93)- Myrtyg
iàà'rnunts L. (n" 35t - Nertum oleanderL. (nd53)- Nigell.asativa L., N.
damnscenaf., ru. arv'ensisL. (n" 431)- Olea europeaL.(n' 360) -O-pt1rytia
megocantha Salm.-Dyck. (no l'41)- Qrtganum.compactun Benth.(n"-2?) =
Ôr'igaiu,m elongatim Emb. &_I"Iuit"]t Orîganum grosii Pau.& F.- Q.
(n"i93) - Panilcumturgidum Forsk (n119? -_Papaver somniftrum L.
(n" 371i - Pergulariq îomentosaL. (n'_5-S)- Phaseolusaureus Roxb-
(n" 250) - Phôenix dactylifera L. (n" 368) Pinus hqlepgnlf Mill.
(n" 375i - Piper cubeba-L.F. (n'376)- !ip9, niqru.m^L^.. (n"377)
-
Pistacia atlantîca Desf. (n' 17) Pistacia lentisczsl. (no 18) Populus -
divers : P. albaL., P. nigraL., P. euphraticagtiyiçt (n" 470) - Psoralea
plicata Del. (n" 255)- ,4uta Blau-eolent 1. (!t'468) - Ruta-.montanaL.et
h.chatepensis L. (no 469)7- Salviq aegptioca l-. (!" .?99)- Slttur3ilt
calamiitha (L.) Scheele(n" 301)- Saturejàgranatensis(Boiss.I Fçq!) n.
Fernandes(ri' fOZ) - ScirpusrnarttimusL. eiS. lwloschoenusL. (no zAD
Smilax ffièinalis
-5. i{umbl. i}onp!,, S. medicaSchlecht&-Cham-.5.-syphilitica
Kunth., aristolochiaefotii Mill:, S.febrtfuga kqft., S_. ,reg.eliiSill & C.V.
tr,tôrton,S. asperaL.
'L. (nd 327) - Spinircia olèracea I.. (nl 17-0)-. Tamarindus
indica (n'" 160) - Tamarix aphylla (L.) Karst. (no 501) -. Thapsia
garganicaL. etT. vill,osaL. (n'fl) -_Thwus Bois. G' 305)--
"tnyinu*moroccanrzs -broussonctii
Ball., T. pallidas CosC.,T. bleichertanvsPom.,T._qgis.L.,
f.'ctttatus (Desf.) Benth.,T. càpitatus(L.) Hoffm"& Link., T. riatarwnHumbert
& Maire, i. a@ertensisBoiss.& Reqq,T. vdgartr L: YT. capitellatus Pau &
F.-Q., T. serp"yllum
-frtptturnL. (n" 307)-- Thymus.satureioidesCoss.& Balansa
(n" 306) - alexandrinum L. _(q"_25_8) -
!:rfonella foenurn
graecum L. (n" 25D - Urginga marttina Q.) Balcer_etU. nocliflgrg patt. &
irab. (n..32ù)- Urtica pttutipraL.,(J. dioicaL.,U. urensL. (n'_514)-
Vicia à*itia (r.) Wittd. (no 260)- Viola od.orataL. (l'-I?9) --Xvlopia
aethiopica n. niôn. @" 22) - Zingiber officinaleRosc.(n'525) - Ziziphora
hispanicaL. (n" 308)
Produits du règne animal

autuche (plumes,oeufs,chair,graiqsg{l) (n'571) - corail.roog:-(n'5?2)-


dromadaiiè(n" 598)- escârgoi1n"000)- fougtte-q1gyg. (n" 602)-.limace
(n" 613) - ùon (peauer gritré de) (n' 614) miel (n" 615)- renard(chair et
-
poumonde) (n'629)

Substancesindustrielles et produits de fabrication artisanale

soufre(n" 676) - sucreet sucrecandi(n" 677)

Mélanges et confections

bouillon d'escargotsaux planæs(blûI âÈlâl ou bIûI dial bebûD (n" 692)

1010
PATIIOLOGIF^S DE LA SPIIÈRE O.RJ,. (y comprissternutatoires)

Produits du règne végétal


Acacia gwnmiferarWilld.(n'346) - Acacia sEql Delile etA. ehrenbergiatw
Hayne (î" f+g) - [ççasîa raddianaSavi (no 3-47_) - Alhggi_mnuronnnD C.
non Vtùic. (no 223)- Altium sativum L. (no 317)- Althaea rosea Cav.
(n" 334) - Anacyclus pyrethrum L. (no 62)- Asphodelus.micr.ocglpu!
Sa"-" & Viv. etA. ramisus L. (n" 322)- Balanitbs aegyptiaca (L.) Del.
(n'480) - Cinnamomam zeylanicurnNees(n'311) 7 Corynipho1a^afrîcana
(n. nién.) Engl. (n" 139) L Corrigiola telephiifulia_Poar. (q'- 1491-
ëydonia oblonla lr{iil. 1n' M2)- Ecballiurnelnterium(L.) Rich. (n" 190)-
Eryngium itiàifutium La-k., 4.triquet-rurn_Vuhl.,8.. tricuspidatumL., E.
,o*fettre Dod. (n" 37) - Euphorbia_-bgarymerianaCoss. & Hook.
(n. 2tO) - Euphorbia echimrcCbss.& Hqok. (t 2l-l) - ligas .carica L.
(n" 3S0)- Foeniculum vulgare P. Mill. et F. dulce DC. (no 40) -
Gtycyrihiza glabraL. et G. foelida Desf_.(n" 239)_- Halorylon scop91iury
pohét (n' 160 - Hordeumiulgare L. (no 399)- Launeaarborescens(pau.)
Maire (n' 96)'- Laurus nobitlsL. et L. azorica (Seub.)Maire (n' 313)-
Lavand.utasioechasL. ssp.lineana Roz. et L. pedunculata(N4ill.) Cav. var.
atlantica Braun-Blanquef1no280)- Linum usitatissitnumL. (n" 329)-
Lycium intricatum Bdiss., L. barbarum (M$by) \att., !._ europaeumL.
(;' 486) - Malva sylvestrisL. M. rotundifulia L. et M. Parvtflql! y.
(n" 339) - Marrubiuin vulgare L. (n" 283)- Matricaria chamomillaL-
(n" 98) - Matrîcaria pubescZns@esf.) Schultz.(n'99) _ lt_en1ha pulegium
L. et Menthagatefo,tseîMaire (n" 287) - Nigella-sartva L., N. darnascenaL.,
N. arvensisÈ. (;" 431)- Ocimum basiliCuntL.,Ocimum minimum L. et
Ocimum sp. (no 291)- OIea europeaL. (n" 3Q) Origaryu? compactum
Benth. (n"-292)- Ôriganum eloigatum Emb. & Maire_e_t Origanum-gros.ii
Pau & F.- Q. (n.293)-- Origanum rnajoranar. (nl 29_4) -- Pulicaria
arabica(L.) Ôasi.,P. crtspa (Foisk.)8.H., F. inulnidesD C., P. undulata_(L.)P
'grànatum
C. (n" tbf) - Punica L. (no4?A)- Qryerc-us. f-o7!rylo Lamk'
(n" 265) - Rosa cefiirôua Mill. er R. damascena Mill. (n'_454) - Ruta
graveoiensL. (n"468)- Ruta mont&naL.etR.chalepensis L., (no a69)-
- Salvad.ora pe-rsica L. (n'472)- Satureia c.alamintha(L.\ -Scheele
(no 3Ol) - Sanreja gra,natensis(Boiss. & Reut.) R. Fernandes(no 302)-
(nË oleraceaL. (n" VQ)^ Tamarînd'us
iaorrr* nigrum"(n" t. - 4%)- Spinacia
indica L. 160) Thymus-broussonetii Bois. (lo 305)- T.hymry1
rnaroccanni Ball.,'T. patliùrs Coss.,T. bleicheriapus_Pop., T. q_gis!., T.
ciliatus (Desf.) Benth.,T. capitans (L.) Hotrn & Link., T. riatarwn Hlmbert &
Maire, i. atgériensisBoiss.& ReuL,T. vulgartsL. var" gapîtellatulPau & F.-
Q., T. ser{yllum L. (no307) - Thymuy satureîoides coss. & Balansa
Gé fOO)! viota odoiata L. (n' 520i- Ziziphora hispanicaL. (n" 3_0_9) -
ZygophytlumgaetulumEmb. & Maire,Z watèrloti Maire, Z. fontanesi lVebb.
(n'532)

Produits du règne minéral

alun (no533)- argiles(n" 537)- hématite(no550)- sel (no561)


Produits du règne animal
autruche(ptumës,oeufs,chair, graissed) (nl 571)- dromadairy(n-' 598) -
escargot(Ë" 600) - miel (n. 615)- se4,ent(peaude muede) (n" 635)

1 0 11
subsrnncesindushielles et produits de fabrication artisanare
sucreet sucrecandi(n" 677)
Mélanges et confections

bouillon d'escargotsaux planæs(blûl âÈlâl ou blûl dial bebûs)(n" 692)

PéTHOI.OGTES
DE LA SprrÈREBUCCO-pErYTArRE
(y compris rnauxde dents)

Produits du règne végétal

Acacia albida Delile (n"340) - Acacia gummifera\ryilld. (n'346) - Acacia


seya_lDelie et A. ehrenbergianaHayne 1n" 348)- Accacia raddiana Savi
(n" 347) - Alliryry.cepaL. (no315)- Alliurn sativumL. (n" 317)- Althaea
roleq cav. (n'334) - Arnmi visrwgaL. (no2,4)- AnacyctuspyrethrumL.
-
Iyi 9? 4dryoln p.innaffida Ait (no &) - Argyrantheinurnflutescens (L.)
webb ex sch. B_ip,(n"!5) - Atractylis gummîfera L. (n" 73) - etr4ilel
halimus _1.(,n' 162)- Balnnites aegyptiaéa6.i oel. (n'480) - Boswbllia
carterii !irdw., B.lrejang Eqdo.' B_.bhaudajianaBtrdwj B. papyriftra
Huchst.,B. serrata\oxb., B. dalzieliiHuchsl, B. odorataHuchst.(ndils)-
Buboni-un g_raveolens(Forsk.) Maire (n'25) - capparis ipinosa L.
(nl llQ - Chnmacropshwnilis L. (n' 366)- ChernpoiiiùrnambiosoidesL.
(nl l0a) - Cicer arietanumL.(no 235)- CinnamdmumzeylanicumNees
(4" 311) - Citrus.lirnon GJ nuq et C. ourantiifolia Swinlle @" 462)-
Cornmiphora gfricana (A. Rich.) Engl. (n' 139)- Cotula ânthemoide'sL.
- CydoniaoblongaM4t. @" M2)- DaphnegnidiurnL. (no 505) -
@" 8+)
9"5:fjg ca?ophyllata Thunb. (n" 354) - Euphoibia resinifera Berg.
(n" 219) 71 Farsetia_aegyptîacaTurra (n" 127)- Hyoscyamus -- àIbus L., È.
ryige1L_= H. muticusL. ssp.-;r-alezl,ez
(Coss.)Maire (n" 485) Iuglans regiaL.
(n" 275) 7 JuniperusthuriferaL. var.africana (n" 195)- I-airus nobltts t.
etL.-azorica (Seub.)Maire (n" 313)- Lyciamdivers: L. intricatumBoiss.,L.
barb,arum (Munby) Fgn., L._europaeuint. (n" 486) - Maerua crassifolia
Forqk. (n" 147)--Malva qllvestîs L. M. ronndifuliaL. et M. parviftora l-.
(n-' 339)_- MarryQiym vulgareL. (no 283)- MenthaspicataL. et Mentha x
villosa Huds. (n' 288)- Myrus communisL. (no355)- Nertwn oleanderL.
(l' 5l) - NicoQanatabacumL. etN. rusticaL. (no490)- NigeIIa sativaL.,
N. damascenaL.,N. arvensds L. (no 431)- Olea europeaL. (n" 360)-
ort^ga.nwncornp&cturn Bgoth.(n" 292)- origanum elongànmEmb. & ùlaire
e] Qrigane grgsii Pau & F.- Q. @" 293)- PeganurnharmalaL. (no530) -
!.eJgrqoniry^g@ratispi_mun (L.) L'Hcrit., P. rosewnWilld.,p. cap,isatum(L.)
L'Herit. (n" 270) - Phoenix dactylifera L. (n' 368)- pimenrd divers j p.
officinalis Lindl., P. racemosaqIil.) J.w. Moore,P. acris \vight (n" 356) -
liper nigrum L. (n" 377)- Pistacia atlantica Desf. (n' 17) - pistacia
lgrltip^ct1s1. (l' 18)-_ PlymbgsoguropeaL. (no385)- Punica granatumL.
- Qucrcusfaginea Lamk. (n'265) - Rhustripartita (uéria) Grande
\f !2$ -
(n'21) RosacentifuliaMill. er R dnmascenaMill.(n" 454)- Rosmarinus
gffiçittq\t^,L. (!' 295)- salvadorapersicaL. (no 472)- salvia fficinatis
L_.(n' 298) = $gtureja grawfiensrs(Boiss.& Reut) R. Fernandes(nô 302)-
Tamarix aphylla (L.) Karst. (n" 501)- Tamarix gallica L. (no 502)-

t0t2
Tetraclînis articulata Masters (n" 196)- Thymus broussonerii Bois.
(n" 305)-Thyntus moroccanusBall., T. pallidas Coss.,T. bleichertgry Pom-,
T. rygis L., T.-ciliatus (Desf.) Benth., T. capltatupp.) Hoffm-_& Link., f.
riaiarum Humbert& Maire, T. algerîensisBoiss.& Reut.,T. vulgaris L. var.
capitellatzs Pau & F.-Q., T. serpyllumL. (n' 307)- Thymus satureioides
Coss.& Balansa(n" 306)
Produits du règne minéral

alun (no 533) - alun du Yémen (n" 534)- borax (n" 540) - calcédoine
(n'541) - calciæ(n" 542)- sel(n" 561)

Produits du règne animal

crapeau(peaude) (n" 596)- moule(n' 618)- seiche(os de) (n' 634)

Substancesindustrielles et produits de fabrication artisanale

carburede calcium(n" 650)- cendresvégétales(n'651)- charbonvégêtal


(ou ponceau6R) (n'673)
et suie (n" 652)- rouge-ponceau

PATHOLOGIF-S DU SYSTÈME I.JRINAIRE


(y compris incontinenceurinaireet affectionsde la prostaæ)

Produits du règne végétal

Alliwn cepaL. (no315)- Allium_satiuury_Iy. (n' 317)7 l,lpinia_oficjnarurn


Hance(nô 5Zt) Altlnea roseaCav. (no 334)- Ammi visnn-ga1. (l' Vl) -
-
Anasyris foetida L. (n" 224)- Apium graveolensL. (no 27) - Arenaria
rubla L.-(no 148)- Aristolochia longa L. et A. baetica L. (no55) -
Artemisia arborescensL. etA. absinthiutnL. (no 68) - Anemisia herba alba
Asso (n" 70) - Anemisia mesatlanticaMaire,A. flalwltii Emb. & Maire, A.
i.franensis Did., A. negrei Ouyahya (n" 71) - Asparagus l^spqlagy,s
4.-:Qp"I"ris Forsk.,
âcurtfohusL., A. albusL-.,A. pastortanaslVebb.& Be_rttr.,
A. aitissimrasMunb. (n"321)- BorragoofficîrnlisL.(no 113)- Boswellia
carterii Birdw., B. freriana Birdw., B. bhaudaiianaBtdw., B. papyrifera
Huchst.,B. serrataRoxb.,B. dalzielii Huchst.,B. odorataHuchst.(n" 138)-
BrassîciaoleraceaL.(no 123)- Bryorn dioica Jacq.(n" 183)- Calluna
vulsaris (L.) Hull. (n' 205)- Camellia thea Link (n" 142)- Capparis
spihosa L. (n" 145)- Carum cartti L. (no30) - Castanea satîva Mill.
(n" 264)- Chenopodiumalbum L. (no 164)-_Cistanche phelypaeq(L.)
èouL, C. mauritaiica (Coss.& Dur.) G.Beck, C. violacea (Desfl G. Beck.
(n'363) - Cîtullus colocynthis(L.) Schrad.(n' 1Q4)- Citrullus_uulgaris
Schrad. (n" 185)- CleornearabîcaL. ssp,amblyocarpa-(ry"l4q-
Combretum rnicranthum G. Don (n' 176)- Corrigiola telephiifulia Pour.
(n" 149)- CuscutaepithymurnL.,C epilinuræ!Veih., C. australis R. Br., C.
,nonogyna Vahl., Cuicutâ sP. (no 180t- Cymbopogonsc-hoenanthus(\'.)
Spren[. (n" 394) - Cynara-scolymusa. (g'87)_- Cynodon dacrylon (L.)
Pèrs.étA.gropyrufnrepensP. Beauv.(q" !951-_Qqucus carota L. var. sativa
L. (no 341: EchînopsspinosusL. (no89)- EchùtrnplantagineumL.et E.
fu ,-rtfui Baû. (no115)- Ertcamultifbra L., E. cinereaL., E. scopartaL., E.

1013
arborea L. (n" 205)- Eryngium ilicifuIiurn Lamk., E.triquetrurn Yahl., E.
tricuspidntumL.,E. campestreDd. (n' 37) - EugeniacaryophyllataThrnb.
(n" 354) - Euphorbia echinus Coss. & Hook. (n" 211)- Euphorbia
resiniftra Berg. (n" 219)- Fredolia aretioidesCoss.& Dur. (n' 166)-
Globularia alypum L. (no 271)- Haplophyllum vermiculareHand. &Maz.
(n" 467)- Herniaria hirsuta L. (n" 150)- Hibïscus sabdariffa L.
(n" 337)- HordeumvulgareL. (no 399)- Hyoscyamus albusL., H. iigerL.,
H. muticusL. ssp.falezlez (Coss.)Maire (n' 485)- Imperata cylindrica (L.)
Beauv. (n'4@) - funcus maritimzs Lamk., J. atutus L., J. bufoniusl.
(n" 276) - Juniperus phoenicea L. (n" 194)- Lavandula dentata L.
(n" 278) - Lavandula vera D C. et Lavandula x abrialis (n" 281) -
Lawsonia inermis L. (n" 332)- Leptadenia pyrotechnica (Forsk.) Dec.
(n" 57) - Limoniwn divers: L bonduelli(l-esttb)Sauv.& Vindt, Li. sinuatwn
(L.) Miller, L. beaumieranurn Maire,L. tlnuini (Vind0 Kuntze (n" 384)-
Marrubium vulgare L. (n" 283)- Opuntia megacantha$alm.-Dyck., O.
maximaMill., O. ficus-indica(L.) Mill. (n' 141)- PapaversomnifurumL.
(n" 371) - Paronychia diverc : P. arabica (L.) D C., P. argenteaLam., P.
cossonianaGay,Paronychiasp. (no 151)- PeganumhnrmalnL. (no 530)-
Petroselinurnsativum Hoffm. (n'45) - PhysalisalkekengiL. (n" 491) -
Pirnpinella anisumL.(n" 46)- Piper cubebaL.F. (no 376)- Piper ni;rurn
L. (no 377)- Pistacia lentiscusl. (no 18)- Plantago albicans L., P.
arnplexicaulis Cav., P. ovata Forsk. (n" 381)- Plantago psylliurn L.
(n' 380) - Polypodiwn vulgareL. (no9) - PrunasqviumL. et P. cerasusL.
ssp.acida Ehr. (n" 449)- Punica granatutnL. (no4?Jl)- Rubia peregrina
L. et R. tinctoria L. (n" 458) - Ruta graveolensL. (n" 468)- Ruta montana
L. et R.chalepensisL. (n' 469) - Salvia fficinalis L. (no 298)- Satureja
calamintha (L.') Scheele(n" 301)- Urginea maritima (L.) Baker et U.
noctiflora Baû. & Trab. (n" 328)- Urtica piluliferaL., U. dioicaL., A. urens
L. (no 514)- Valeriana jatamansi Jones,V.wallichii D C., V. celtica L.
(n" 515) - Withania somnifera (L.) Dunal (n" 498)- Zea mays L.
(n'418) - Ziqphus vulgaris Lam., Z. lons (L.) Lam. , Z spina-christi(L.)
Willd. (n'440)
Produits du règne minéral

eauxthermales(n'547)
Produits du règne animal

cantharide(n" 578)

PATHOLOGTFÆEN GYNÉCOLOGm-OBSTÉTRTQUE, ABORTTFS


ET AIYTICONCEPTIOI\I\IELS
(y comprismaladiesvénérienneset stérilités)

Produits du règne végétal

Adiantum capillus-venerisL. (no8) - Adonis aestivalisL. et A. annuaL.


(n" 426)- Agave atnericanaL. (n" 14)- Agropyrum repens P. Beauv.
(n' 395)- Ajuga iva (L.) Schreb.(n" 277)- Allium cepaL. (n" 315)- Aloe
socot:'inaLamk.,A. perry! 3akeret AIoe sp.(no319)- Arwcycluspyrethrwn

t0r4
L. (no GZ)- Anastatica hîerochunticaL. (g" 12Q)- Anvillea radiata Coss.
A ùt*. (it" 67)- Arte*isia arborescensL. et A. absinthiwn L. (o-o08) .
Artr^iti'; heiba alba Asso(n" 70) - Artemisia mesatlantica14ure, A.
Did.,A. negreigyygv* G" 71)
i;hài;iieÀu. & Mù9, A. ifranensis
L., A. pastorianzsWebb.& Berth',A'
AsoarasusacutifoliusL., A.-albus
ilitoitàÏti Forsk.,A. altissimzsMunb.(n" 32t) - Atracrylis
-
gummifuraL'
65îat -- notàiites aegyptiaca(L.) Del._(n'480) Bos.wellig carterii
ÈhO*- B. freianaBirdi., B. phauQaiianaBtdw.rB. B'
Hrtchst.,
loPy.rifera
(n" - Babonium
Huchst.
it-r*tà Roib., B. datzietiiiïuchst.,B.'odorara 1f-11 -
sraieotensGôrsk.) Maire (n'75) - Capparis spirnsa\-.-(nl145) Carum
7.*i i:. intfOi -- Ctnnàmotnutncaliia Blùme (n'!!0) - Cistanche
pniiypirà Ul'CouL, Ç, maryltanîca(Coss.&_P*.) GrB-ec\ C; violacea
-
iil;ii c. nèfr.1n6dor)- Citruttus (n".184)
(L.) S.chrad.
èolo9yrytli'
(nj i39)- Coniurn
Eià,âiinoraafticana(A._Ric.tr)^Ettgt. maculatumL'
(.'tit- L, (n"'2731--Curyi\ury
Croi'utsativus (n:33)-
cyryiryuyJr'
Cri"ito sp. (notSO)- Cyryodqn -
dac_tyl_on.Q.)J*tt. (n' 395) Daphne
-
rl (nb505) oallne laureolàL (no -
50q) Diotis cand.idissima
iiiiiii spinosus
besf. (n. 88) ' - Ecbatlium'el.aterirr- (L.) Bigh.(nj 190)- E9!ti79p.s
t. in.'eqi EphedraatataDecne(ni 203)-- _Er,ngiu1ry -i!(tTolAm Lamk.
(n.'ïZi- nipho,-Uiàbtar*rriana Coss. & Hmk. 2p) - Eup.horbia
.(1'
àini"iit Coss.& Hook.(n" 2ll) - EuphorbiaresiniferaB-etg.(y" 2!91-
ir*ïi oiio-petidaL.,'(n' F.fogtidâRegel.,F. glliaceaBôiss.,F. rygnlryxBoiss.,
i àbrtcàuitt Boiss. 38)- Hlptophyllum vermiculareHand.& M:az'
1n"+611- nbitcus -- esculentus L.-1aa31q)- .!rynlneryt1 thuriferaL- var.
îfrto*. (n. 195) Lounta arborescens (Batt) Moitt (n" 9-6)-- Invandula
,i;;;;;; il. tnd2lù - Lavandulavera D C. et Lavandula x abrialis
-_Lyciurn intricaturnBoiss.,Z.
66 tdij - iepidium sativumL. (n" 128)
barbaium (rviunUv)Batt.,L. europaeum!-.'(n'486) -^!uIan!!ago.ra
aùtuànatisÈerbl (ti" +gg).- MarrubiumvulgareL. (n" -
28?)- Myrîstica
i;i;""; jll Houa.(n" 352)- MynU comrnunis L-.(n" 355) Ne(ytn oleand'er
- Wièottana'tabacwn,L.
i. ?nJ-di*otrrraL.,N. etN. rustical-. (n" 49O)- NjSela sativa
a:, t aryensisL.(no a3!- ormenisafticannford.& Four.
;; O. iiiàriàsa @ail.) Lit. & Maiie (n' 196)- PaeoniacoriaceaBoiss.
(i;+gzj - pàSà"urn'harmalaL. (n' 530)-lglrlselinum sativumHoffm.
tn. +Sj - ph"ragmitescomm.unii-Trin, (n" 4J0) lip.rl -cubeba L.F.
18) - Punica
in. f76l - Piper"nigrwn -
L. (no377) listac-ialentiscus
(n265)
!._(o'
- Ranunculus
àron'oir^
'Uiitàiii L.'(no +,ïAl Quercus' faginea La*!.
I.. inà 433)- Rîtama mônàsperma Boiss.,R. sphaerocarpa^(L.)
nôiss.,R. raètarnGôrsk.)Webb. 257)- (n" Ricinus communis L. (noZZ2)-
R;;;à;i""i àXi"i*lis L. (n" 295_) -_!ubig peregrinn L. et R. tinctoriaL.
(n;aSA1:
(n" 4)U) - Kuta graveolen;1.
Rita graveorcw (g" +oo,
L. (n- -
apù. ^ rrutu *oryornL. et R.chalepgnsjs
\y!g rrwrt,
Ù. (n" 469)-
-J I:.
Sâtvtaoffîcinalit (n'298)-.S a vaccaria L.
<o"iszl L, 9t_{,ieucanthen{oliuq.Pgiret
Stntàio vutfi"aris (n" 107,)
litrii-iirttora-Sm-etSileriesp.(n'_!5J)-_$mi!ax Humbl.BolPl.';{.
gliicinotts
àed{caScilecht& Cham., S.
S.ùphîtiica Kunth.,S.-aristolochigefolii^Yil!'
resàtîififl A C.V.
Knurh.,S. reg_elîi.I(4t^.&
fàiiinpa Knuth., Morton,
Morton,S. aspera
aspera L. (nl3ll_l
Vr- szt)--
febrifuga
'iii'riii*-oiitàtru*T. - (!' -
çn"l_9) Solanum sodomeumLr (L.)195) Karst.
1iârsiloiio *orsi*tg (D Q.) rc-1æt (n" !5J) 7 Tanyalixaphylla
1f,;S'Oii- famà* diverszT.' gallicaL.,T. balans.ae J. 9uy, T,n_g1giovulataJ.
day, f. boveanaBunge, T. {enlg Batt., afri-cana L. (n" -_Taxus
j Tetàclinîs !. _502)
Uàtàao f. (n" iOf) articulara-Masters (no 196)- Thapsla
L.
g.r.aecwrn
SârQàiiio È. et T.' vîllosaL. (n| l1)_= Trigonellafoenum
[n" Siql - llrginea mcritima(L.) Bakerei U. noctifloraBatt. & Trab.

1015
'Wariona
(n" 328) - saharaeBenth. & Coss.(n' 111)-Withania somnifera
(L.) Dunal (n" 498)

Produits du règne minéral

alun (n" 533) - argiles(n" 537)- eauxthermales(n" 547)- muscoviæ(ou


mica)(n" 554)- or (n" 558)- sel(n'561)

Produits du règne animal


caméléon(n" 577)- cantharide(n" 578)- chat (no582)- chauve-souris
(n' 583) - chien (chair de) (n" 584)- chouette (n" 585) - cigogne
(n" 586) - lézards divers (n" 612) - pigeon, colombe et tourterelle
(n" 622)- talitre (- pucede mer) (n'638) - testicules(de bélier, de taureau,
de coq) (n" 640)- tque de boeuf(n" 641)- viandeboucanée(n" 645)

Substancesindushielles et produits de fabrication artisanale

iodure de potassi'm (no 660)- quinine (sulfaæde) (n' 672)- sulfatede fer
(ou vitiol vert) (no 679)

PATHOLOGIES DU SYSTÈME CARDIOVASCIJIÀIRE ET DU SANG


(y comprishémorroïdes,anémies,palpiAtions,affectionsde la rate*)
* Iæshémorragies re smt pascmprises; ellessonttraitée.s
danslesorganes concernés ; ex : hémaûrie
traitéedansle chapitre"ktrhologiesdusystème dansle chapitre'Pathologies
urinair€"; e,pistaxis deIa
sphùeO.RI.', etc.

Produits du règne végétal


Ajuga iva (L.) Schreb. (n" 277)- Allium sativum L. (n" 317)- Ammi
visnaga L. (no 24) - Aquilaria agallocha Roxb. et A. secund.ariaD C.
(n' 504) - Aristolochia longa L. et A. baetica L. (no55) - Asphodelus
tennuifuIiusCav. etA. refracrzsBoiss.(n"323)- Atractylis gummiferaL.
(n" 73) - Boswellia carterii Birdw., B. freriana Birdw., B. bhaudajiana
Birdw., B. papyrifera Huchst.,B. serrata Roxb., B. dalzielii Huchst., B.
odorata Huchst. (n' 138)- Capparis spinosaL. (n" 145)- Centaurea
rnaroccaneBall., C. calcitrapaL. (n" 79)- Centauriurnspîcanm (L.) Fritsch
et C. erythraeaRafn (n" 269)- Cinnam.otnurn cassîaBlume (n'310) -
-
CinramomurnzeylnnicarnNees(no311) Cistanchephelypaea(L.) Cout., C.
rnauritanica (Coss.& Dur.) G.Beck,C. violacea(Des0 G. Beck. (n" 363) -
Citrus lirrcn (L.) Burm. et C. aurantiifuliaSwingle(no 462)- Citrus limon
(L.) Burm. forme hybride (n" 463) - Corrigiola telephiifuIia Pour.
(n" 149) - Crataegus laciniata Ucr. et C. monogynqJacq. (n' 441) -
CupressusmacrocarpaHartveg,C. sernpervirens L, et C. atlantica Gaussen
(n' 192)- CurcwnaLongaL.,C. zed.oaria(Chrism") Roscoe,C. xantlnrrhiza
Roxb. (n'523) - Ecballium elaterium (L.) Rich. (n' 190)- Echinops
spinosusL. (no 89) - Eugenia caryophyllataThunb.(no 354)- Evernia
prunnstri Ach. et EvemiafurfuraceaMann.(n" 3) - HyoscyamusalbusL, H.
nigerL., H. muticusL. ssp./alezlez(Coss.)Maire (n'485) - Lens culinaris
Med. (n"241)- Malus comrnunis D C. (n'445)-Malva sylvestrisL.M.
rotundifolia L. et M. parviflora L. (no 339)- Mentha suaveolensEhr.

r 016
(n'289) - Morus alba L. et M. nigra L. (n" 351)- Myristica fragrans
Houtt. (n' 352) - Myrtus cornrnunisL. (n" 355)- Nigell.a sativa L., N.
damascenaL., N. arvensrsL. (no 431)- Nitrarta retusaForsk. (n" 529) -
OcimurnbasilicurnL., OcimumtninirnumL. et Ocimumsp. (no 291) - Olea
europea L. (no360)- Opuntia divers : O. megacanthaSalm.-Dyck.,O.
m,aximaMill., O. ficus-îndica (L.) Mill. (n" 141)- Peganum harmala L.
(n" 530) - Querèus rorundifulia Lamk. et Q. ilex L. (n" 266) - Rubia
peregrina L. et R. tinctoria L. (n" 458) - Solanurnnigrum I-. (nl I29 -
Tarnarix aphylla (L.) Karst. (no 501) - Tamarix gallica L. (n" 502)-
Trtgonellafoenum graecurnL. (n" 259)
Produits du règne minéral

alun (no533)- eauxthermales(n'547)


Produits du règne animal

belette(n" 572)- cerf (bois de) (no 580)- cire vierged'abeille (n' 587) -
corail rouge (n" 592)- comes (d'animaux divers) (no 594) - hérisson
(n' 605) - musc (n" 619) - perle (n" 621)- sangsue(no 632)- serpent
(peaude mue de) (n'635)

Substancesindustrielles et pmduits de fabrication artisanale

chlorure d'ammonium(ou sel ammoniac)(n" 653)- sucre et sucre candi


(n" 677)- sulfaæde cuivre (ou vitiol bleu)(n" 678)

(y compris,mîux de tête,vertiges,paralysies, déviances)


nervosité,dépressions,

Produits du règne vêgêtal


Ammi visnaga L. (noAD - Anacyclus pyretQrumL. (n" 62) - Anastatica
hîerochuntica L. (no 120)- Anthemis nobilis L. (no 66)- Atractylis
gumniferà
-8. L. (no 73)- Brugmansiaarborea(L.) _kngerh.,B. x cand.idaPers.,
insignis(Barb. Rodr.) Lockw., B. suotteolezs(Hurn!r.& Bonpl. e_xWilld.)
Bercht.& Presl.,B. sanguirua(Rlvlz& Pav.)D. Don, B. versicol.orLangeth.)
(n" 484) - Buboniwn graveolens(Forsk.)Maire (n" 75) - Capparis spinosa
L. (no 145)- CinrumomumzeylaniczzNees(n" 311)- CleornearabicaL.
ssp.amblyocarpa(n' 146)- ComryiplnrarnyrrhaEngl,, C._abyssinicltBngl._
C. schimpertEngl.,C. spltunplicifolîaEngl., C. plnyfaini (Hook.F.) Eng!., C.
hildebraidlii (Engl.) Engl, C. semtlataBngl..,C, erythraea@hrenberg)Engl.
(n" 140)- Conigioln telephiifoliaPour.(n' 149)- Datura sfa'mn'oniumL.,
D. innoxia Mill., D. mctell., D. ferox L. (no 484)- Ecballiurnelatertwn (L.)
Rich. (n' 190)- Elaeoselinumasclepium(L.) Bertol (n'36) - Ephedra
alata Decne, E. altissima Desf. et E. fragilis Desf. (n" 203) - Euphorbia
resinîfera Berg. (n'219) - Ferula asla-foet-îdaL.,F. foetida Regg!..,F.
atliaêea Boiss., F. narthex Boiss., F. rubricaulis Boiss. (n" 38) -
Haplophyllum vermiculare Hand. & Maz. (no 467)- Heliotropium
euiopaeuim L. (no 116)- Hyoscyarnus L_..tp.
albusL,,H. nigerL., H._muticlts
fale2lez (Coss.) Maire (n" 485) - I'awsonîa inerrnîs L. (n' 332) -
-Mandragora
autufnnalisBertol (n'488) - Melissa fficinalis L. (n" 284) -

t0t7
Nerium oleanderL. (no53) - Nigella sativaL., tV.danasceruL., N. amensis
L. (no 431)- Origanurn majorana L. (no 294\- Papaver somniftrurn L.
(n' 371)- Peganum,harmalaL. (n" 530)- Pistocia lentiscusl. (no 18)-
Pituranthos scoparius (Coss.& Dur.) Benth. & Hook. et P. chloranthus
Benth.& Hook. (n" 47)- Pulicartaarabica(L.) Cass.,P. crispa(Forsk.)8.H.,
P. inul.oidesD C., P. undulata(L.) D C. (n' 103)- Rosacentifolia Mill. er R.
damascenaMill. (n" 454)- Ruta graveolew L. (no468) - Ruta montanaL.
et R.chalepensisL. (n" 469)- Tetraclinis aniculata Mastsrs (n" 196)-
Valeriana divers : V. jatarnansi Jones,V. wallichii D C., y. celtica L.
(n' 515) - Vitex agnus-castusL. (n" 519)- Wariona saharae Benth. &
Coss.(no 111)- Withaniasomnifera(L.) Dunal(n" 498)

Produits du règne minéral


momie minéraleet momiecadavérique(n" 553)

Produits du règne animal

ambre gris (n' 568) - chat (n" 582)- chien (chair de) (n" 584) - cornes
(d'animaux divers) (n" 594) - hérisson(no 605)- nacre (n" 620) - perle
(n" 621) - tortue (n" 642) - tubipore polypier (n' 643) - vautour
(n" 6441- viande boucanée(n'645)

Substancesindustrielles et produits de fabrication artisanale


(fragmentsde) (n" 655)
disquephonographique

Mélanges et confections

électuaireditmn'jûn (n" 694)

AF'FECTIONS OCI,JLAIRES

Produits du règne végétal


Acacia gummifera Willd. (n' 346)- Acacia senegal(L.) Willd. (n" 349)-
Accacia raddiana Savi (n" 347)- Anastatîca hierochunticaL. (n" 120)-
Berberis hispanicaBoiss.& Reut (n' 112)- Canellia theaLjnk (n" 142)-
Capparis spinosa L. (n" 145)- Carthamustînctorîus L. (n" 77) - Cassia
absusL. (no 154)- CassiaaschrekForsk.(n" 155)- Citnrs limon (L.) Burm.
et C. auraftiifolia Swingle (no 462)- Coriandrurn sativum L. (n" 32) -
Crocus sativus L. (no 273) - Curcuma divers : C. longa L. (no 523)-
Dalbergia rnelanorylon Guill. & Perr. (n" 237)- Euphorbia beaumeriana
Coss.& Hook. (n" 210)- Euphorbia calyptrataCoss.& Dur. (n" 220)-
Euphorbia echinus Coss.& Hook. (n" 211)- Euphorbia resiniftra \erg.
(n'- 219)- Ficus carica L. (no350)- FoeniculwnvalgareP. Mill. et F. dulce
DC. (no40) - Halorylon scopariurnPomel(n'167) - Hyoscyamus albusL.,
H. niger L., H. muticusL. ssp.
falezlez (Coss.)Maire (n" 485) - Indigofera
argentea Burm. F., /. arrecta Hochst. ex Rich., Indigofera sp. (q" 40) -
Lawsonia inermis L. (no 332)- Lycium intricatum Boiss., L. barbarum
(l,i:rnby) Batt., L. europaeurnL.(n" 486)- Mamrbwrn vulgareL. (n" 283)-

1 0 1I
-O,:"i^r*communisL. (no355)- OcimwnbasilicwnL., OcimumminimwnL. et
MvrUs
-.
sp. (no 29l)'- Pegontqn_!*rry\" I-. (o" 530) Pllo epi\-lgcAlife ra
(n'
L- (n" 368) - Rosacentifôlia Mill. et R. damascenn Mi1l. 454)_- Ruta
- L. (n" 106) - Solanum
sràveoleni t. (n' 468\ Senecioanteaphorbium
"niiim L. (no4%) -'Tetraclinis articulàta Masters(n" 196)- Verbascutn
siiuamm L. (n' 478)- Viola odorataL. (n' 520)
Produits du règne minéral
alun (no 533)- galène (n' 549) - manganèse(oxyde de) (n' 552) - ocre
rouge(n'557) - stibine(n" 562)

Produits du règne animat

bile (ou fiel) (n" 574)- corail rouge(nl5l2)--hérisson (no 69Sl - moule
(ntOig) - hàcre (né 6ZO)- perle-(no621)-- placentaet cordon ombilical
(n' OZfi - porc-épic(no 6?lt1- présureanimale-(n"625)- sery)ent (peaude
muede) (n" 635)
SubstancesindusFielles et produits de fabrication artisanale
amidon(n' 648)- chlonre d'ammonium(ou sel ammoniac)@"_p53)-9xy{e
*i-"* (= cuiûe brûlé) (n'666) - sucreet sucrecandi(n" 677)- sulfatede
roi*" (od viniot bleu) (n" 678)- sulfatede zinc (ou viriol blanc)(n" 680)

FORTIilIINIS, ANALEPTIOUES-, STQfl.]LAI{TS (desfonctions vitâlesr


du oeur, de l'inte[igence' dç la mémoire)
nes,vitaminiques,alimentsà hauæénergie-
iron cômpriôles aphrodisiaques)
Produits du règne vé:gêt:rl

Acacia senegal(L.) lvilld. (n" 349)- Adiantutncapillus-venerisL. (n" 8) -


À**'àaoucis lèucotrichus Coss.& Dur. (n" 25) - Arachis hypogaeaL.
("6 iZO'l - Argania spirnsa (L.) Skeels(no476)- Anemisia arborescensL.
- A.rtemisia
ète,. aistûhi;rn L. (nô68) - Artemisiaherba alba Asso(n'7Q
àrtoitinticaMure)n'. ItanaultiiEmb.& Maire,A. ifranensisDid., !'-.yegrei
oovattva (n" 71) - Asi,agal:q.suryrifer -Labrll(n"-22-9).1Atropa -
b:lladorw
-
L. ét t(. baetica'Wilk. (no-481) Canellia thea Link (n" !42) Capparis
--
ip trn sa L. (no 145)- Capsicum frutescgnsL. (n-'ip3) Cicer-arietanumL.
("; iii> -' Cinnarnomumzeylaiicum Nees(n'_31_!)- Cistanchedivercz C.
înrrypâra (L) CouL, C. màuritanica (Coss,-{ PuI.) -C.Pqtk, C.- violacea
-corr6
c. nècÉ.(n. 363)- (!) osbeck(n'-466) Coffea
Citrussinensis
arabicaL. (no456)- ColanirtdaVent (n"-499)- CoriandrumsativumL.
- Çu_r9yy1a longa L., C. zedoarîa
io; fil - ôrocui sativusf. (ll 2Q (n" L.
(ôhtiû".) '- Roscoe,C. xantlnryhla Roxb. l2?)-; ,Cypeyysrotond.us
to. zot) Eugenîa caryophyllaraThunb.(q' 31a)- Fîc.uscarica L.
(o" fSOI- Foeiiculumvùlgarep. VtiU.et F. dulceDÇ.(n't0) - Fraxinus
ào. : f.' ansustilotiaYahll,F. d,imorphaCoss.& Dur., F. excelsiorL.
(n"_457) - Helianthus
ii" aSZ)-" Gailtonia -
reboudianaCôss.& Dur.
toUiràtirtL. (n" 91) Hord,eurn L.
vulgare (n" 199)
_ tllpttyryus albusL,
H. nigerL,È. mutîcusssp.falezlei(Coss.) Maire (n"485) - Inula viscosa

1019
Ait. (n" 93) - Iris germanice L, I. florentina L., I. pseudoacorusL.
(n' 274) - Juglans regîa L. (no 275)- La.vattduladentata L. (n" 278) -
Intandul,a vera D C. et Lavandulnx abrialis (n'281) - Lens culinnris Med.
(n" 241) - Lepidium sativum L. (no 128)- Linum usitatissîmumL.
(n" 329) - Mandragora autumnalisBertol. (n" 488)- Med.icagosativa L.
(n" 246) - Mentha spicataL. et Menthax vill,osaHuds. (n" 288)- Mentha
suaveolensEhr. (n" 289)- Myrtsticafragrans Houft. (n" 352) - Nasturtium
officinnle R. Br. (n" 132)- Nerium oleand.erL. (no53) - Nigella sativaL.,
M darnascendL., N. amensis L. (no 431)- OIea europea L. (n' 360) -
Ortganun cornpactwnBenth.(n" 292)- Origanwnel.ongatwnEmb.& Maire
et O. grosii Pau & F.- Q. @" 293)- Origanurn majorana L. (n" 294) -
Paronychia arabica (L.) D C., P. argenteaLam., P. cossoniana Gay,
Paronychia sp. (n' 151)- Pennisetumtyphoides(Burm.) Stapf.& Hubb.
(n" 408) - Petroselinumsativum Hoffm. (n" 45) - Phaseolusvulgaris L.
(n" 252) - Phoenix dactylifera L. (n' 368)- Piper nigrum L. (no 377) -
Pistacia lentiscusl. (no 18)- Prunus amygd.alus Stokesvar. dulcis D C.
(n" 447)- RanurrculusmncrophyllusDesf. (n" 433)- Rubia peregrinaL. et
R. tirctoria L. (n' 458) - RurnexacetosaL., R crispusL., R. pulcher L., R.
vesicarius L., R. bucephalophorus L., R. spinosumL., R. picns Forsk.,R.
simplicitlorzs Mui'b., R. planivalvis Murb. (n" 422)- SesarnurnindicumL.
(n" 372) - TerfezialeonisTul., Z, ovalisporaPat.(no7) - Teucriumpolium
L. (no 304) - Thapsia garganica L. et T. villosa L. (n" 51) - Thymus
broussoneriiBois. (n' 305)- ThymusmorocconusBall, T. pallidus Coss.,T.
bleicherianus Pom-, T. rygis L., T. ciliatus (Desf.) Benth., T. capitatus (L.)
Hoffm- & Link., T. rtatarutnHumbert& Maire,T. algeriensisBoiss.& Reut, L
vulgaris L. var. capitellatusPau & F.-Q., T. serpyllumL. (n" 307)- Thymus
satureioidesCoss.& Balansa(n'306) -Tingwra sicula(L.) Parl.(n" 52)-
Trigonella foenum graecurnL. (no 259)- Vitex agnu.scastusL. (n" 519) -
Vitis viniferaL. (n" 16)- Zea mrrysL. (no418)- Zingiberfficinale Rosc.
(n" 525) - Ziqphus vulgaris Lam-, Z. l,ons (L.) Lam. , Z spina-christi (L.)
lvilld. (n" 440)

Produits du règne animal


alose(oeufsd') (no 567)- ambregris (no568)- auEuche(oeufs,chair,graisse
d') (n'571) - beurre (n' 573) - calcul biliaire (n" 676)- caméléon
(n' 577) - criquets (no 597) - dromadaire (n" 598) - fouette-queue
(n" 602)- miel (n' 615)- moelled'os(no 616)- musc(n'619) - pigeon,
colombe et tourterelle (n" 622)- torhre(n" 642)- viandeboucanée(n" 645)
Mélanges et confections
préparation fortifianæ n" I dite l-enjbâr (n" 689) - préparation fortifïante
no 2 diæ sfûf oa sellû (n'690) - préparationfortifiante n" 3 dite ômIô
(n" 691) - thériaquede produitsréchauffantsdite râs el-banût (n" 693)

R]ÉCHAUFFANTS.REMÈDES CONTRE LE ''FROD''


(y compris les rubéfiantset les antigrippaux)

Produits du règne végétal


Afrarnomurn meleguetta K. $çfurrm.(n" 522)- Ajuga iva (L.) Schreb.
(n" 277)- Alliurn cepaL. (n" 315)- Allium sativumL. (no 317)- Alpinia
officmarum Hance(n" 5211- Ammi majusL. (no23)- Anacycluspyrethrurn

r020
L. (no 62)- Anastatica hierochuntical:. (n" 120)7 Androcymbium
-
Rranineum (Cav.) Mc Bride et A. intermediam Gatt. & Maire (n' 320)
Anvillea radiata Coss.& Dur. (n" 67) - Aristolnchia longaL. etA. baetica
L. (n" 55) - Armerîa mauritanica Wallr. et A. alliacea _(Cav.).Hoffm.
(n'382) - ArtemisiaarborescensL.etA. absinthiumL. (no68) - Artemisia
ù.erbaalba Asso(no70) - Artemisia mesatlanticaMaire,l. fl@aultii Emb.
& Maire, A. ifranensisDid., A. negrei ouy_ahya(1" ztl - Asphodelus
tennuifuiirzsCâv. et A. refracrusBoiss. (q'?3)_ _ _Brgslic!_1apulL et B.
rapa L. (o" l1l) - Braslica nigra (L.) \V.D. Koch (n" 122)- Brassîca
olàraceal. (no 123)- CapparisTpinosa
-Capsicum L.(no 145)- CapsicurnannuumL.
(n' 482) - fnitèscens L. (no483) - Centaureapungens_Pomel
(n" 80) - CinnomomumcassiaBlume (n" 310)- Cinnamomwnzeylanicum
ùlees-(no31l)- Citus limon (L.) Burm. forme hybride (n"46])-
Commiphora africana (A. Rich.) Engl: (n",139) - Diplotax.is.t e.ryuj slliqry
Del., D. catholica (L.) D C., D. harra-(Forssk.) Boiss.,D. ollivieriiÙdalr:e,D.
pîta'rdiana Mure, D. virgata (Cav.)D C., D. assurgens (Delile) Grenier
in" 124) - Elettaria càrdarnomum White & Maton et E. maior Smith
(n" 524)- Eremophyton chevallieri (Baratte) B-eg.(q" 1-?5)--Eruca
vesicaria L. (no li6\-- Eryngium triqaetrurn Vahl. (n'37)_- Eugenia
caryophyllata Thunb. (n'3S4) - Eup_horbiacalyp_trataCgss-.& Dur.
6'2iq-- Euphorbia falcata L. (n' 212)- Euphorbia lathyrus L.
(n" 215i - nufhorbia rèsinifera Bery. 6" 219)- Fr_axinusnngus.tifoli.a
Vahl., F. dimôrpha Coss.&-Dur., F.- excelsiorL. (n" 357)- GaiUonia
reboudiana Cosi. & Dur. (n'457) - Haplophyllum venniculare Hand. &
'abrîalisbatatas(L.) Lam. (n" 181)- I-avandul.avera D -C.
Maz. (n" 467)- Ipornea
et Lavandula x (no 2Sl) - Lepidium sativum L. (n" 1?Q)
Marrubium desertii De Noe ho 282)- Iularrubium vulgare L. (no 283)-
Matthiola fnaroccana Coss.et M. livida (L.) D C. (no 1,29)- Mentha
suaveolensEhr. (n'289) - Moricandia arvensis(L.) D C. (n" 131)-
Myrîsticafragrans Houft. (n' 352)--Nasturtiwn fficinale R. Br. (n' 132)-
Nigetla sàtîvàL., N. darnascerwL., N. grvgnsis!-r-(n" 431)- Nitrayiq retusa
Foîsk. (n" 529)- peganum harmala L. (no530) - Piper cubeba L.F.
(n'376)'- Piper longumL. etP. retroflacnrnVah[ (n'378) --Piper ni_Srtqt
È. (no illl- PistaciaatlanticaDesf.(n'17) - Ranurrculus bullatusl..,R.
macrophyilzsDesf. , R ficaria L., R. nturtcatusL., R aryensisL._(no 433)-
Raphànis sativusL. (il" 134)- Ricinus cornrnunisL. (no 222) - Salvia
officinatis L. (no 298) - Saturejagranatensis(Boiss.& Reut.) R. Fernandes
.alba
(t' gOZ) - Sinapis L. (nô li7) - Smyrniwn olusatrum L. (n' 50) -
Soerpularia rnârsinata (D C.) Kittel (n" 153)- Tamarix gallica L.
(n" SôZ)- Teucriù.mpoliwtl. (no304)- ThapsiagarganicaL. etT. vîllosa
- Thyrnelèatartonraîra (L.) Atl. (nd508)--\hymus_gatureioîdes
i-. (n" Stl.Balansâ
Cois. & (no306) - Ilrginea maritima (L.) Baker et U. nogtiflor.a
Batr. & Trab. (n" 328)- Vitàx agnus-castusL. (n'519) - Xylopia
aethiopîcaA. Rich. (n" 22\ - Zîngibei fficirule Rosc.(n' 525)=Zîziphqrq
hispaiica L. (no308)- Zygophlllum gàetulumEmb.& Maire, Z. waterbrt
Maire, Z. fontarusf Webb.(n" 532)

Produits du règne animal


autruche(plumes, oeufs, chair, graissed') (no571) -- !,çgo" (n' 573) -
escargot(nô600)- hérisson(n'605) - lézardsdivers(n'612)
Mélangeset confections

t02l
bouillon d'escargotsaux planæs(bhl aÈhl ou blûI diat bebûg (n" 692)-
thériaquede produitsréchauffants
et d'épicesdiærâs el-hanût(n" 693)

aPHROpTSTAQTJES

Produits du règne vâryétal


AframomwpmeJeg.ue-t1q r!,. sch_um.(n" 522)- Allium cepaL. (n" 3r5) -
Allium sativwnL, ({ 317).- llniyia fficinarum_tllnce(n" szt) - Ap'ium
graveolenrI-.^({ ?7) - Arachis hypog.ge-q L. (no226)- Argania spinosa
_Q.)ltq"b (nl 476) . Asparqgus aèut-ifuliusL,A. albusL.,Â.pastôrianus
Wq!b._& Berth., \. slinulgnlfg-1sk., A- altissimusMunb.(n' 321)- Atropa
belladonaL. et A. baeticawilk. (ni a.!l) - Brugmansiaaiuorea (L.)
Langerh.,B. x candidaPers.,B. insignis(Barb.nodr.ffockw., B. suavroir^
gqopl. ex lvilld.) Berchr-&Presl.,B. sanguinea (Ruiz& pav.)D.
Gt*b_. &
Don, B. versicololLangerh.)(n' 4u) - carum cami L. (i" 30)- cassia
fistula L. (no156)- cicer arietanurnL. (no23s)- cin'namornum
zeylanicuryNees(n" 311)- Cistanche phelypaea(L.) Cout.,C. rnauritanica
(cgss. & Du1) G.Beck,c. violacea(Des0G. Beck.(n'363) - cistus
tqlyigrfqliu.s!-r_Ç, popyqlifoljus L.,,C. crispusL., C. monspeliensis L., C.
albidus_L.G" 121)- citrullus colocynthis(L.) schrad.1ri"ta+; - éola
njtida VenL (n'a_9!); Cpmmiphora âfricana(A.Rich.) Èngl.(;. 139)-
c_orrigiolatelephiifoliaPow. (n' 149)- crocus sativusL. (no 273)-
cynomoriurncoccineumL. (n" 197)- cyperusesculentus L. (n. 199)-
Daturastramrnoniwn L., D, in4oxiaMill., D. metelL., D.feroxL. (n" 48/) -
Elenariacard.amomumwhiæ & MatonetE. majorsmith 6" 5?A)- Eruca
uesicarin_L.(n" !26)- Frailinrrrsp.: F. angusrtfofiavahl., F. dimorpftaCoss.
& Dur.,F. excelsiorL. (n' 357)- HaplophyllunvermiculnreHanô & Maz.
(n" 467)- Hyoscyamus
\{ a6!\-. Hy.olcy^ayus albusL., H-.
albus H. nigerL., H. tnuticusL. ssp.falezlez
(cpqr.).Maire(no485) Juglarys regiaL. (no275)- LepidiumiaiivumL.
(no 128): Linum usitatissimumL.66 329)- Mentta spiêataL. et Menthnx
/-o11Q\ f:-..^..-!t^4^^2--.-r z-6aant rt-,-^t-- -t - | .r.

villosa Huds. (no ?88).=_Uyistica fragrans Houn. (n" 352)- origanurn


compactum Benth. (no 292) - origanum elongatum Emb. & M-aireet
origanutn gyosiiPau& F.- Q. (n'295)- Paronyàhiaarabica (L.) D c., p.
c_o_ssoniang Gay Paronychiorp. (n' 151)- Pegaitumtnrmaln r. (n' 530j -
lhogryi4_lagtylifura L. (no 368)- Pimenta fficinalis Lindl., p. racernosa
Qtru.l J.w. Moore,P, acrts wight (n' 356)- PimpinellaaniswnL. (no 46)-
Pinus halepensisMill. (n'3]_5)_ lipgf cubebaL.F. (no 376)- piper
lpngum L. et P. retroflactltm Yahl. (n' 378) - Pîper nigrum L. (n. 377i -
Prunus armeniacaL. (n" M8) - Resedavillosà coss. (n" 436) - nibn
p_er-egrina lr. çt R. tinctoriaL. (n'458) - sesamumindicumL. (no 372)-
Solanum dulcamara L. @l a9\ - Solanum nigrum L. (n" 494) -
sper_gulariarnargiryqle(D c.) Kittel (n' 153)- T1rfezia -(n" leonis Tul., T.
ovalispora Pg,t.-!n"l) --!!rlmys broussonetiiBois. 305)- Thymus
rneroccanzsBaIl., T. pallidus Coss.,T. bleicherianusPom.,T. rygis L., T.
ciliatus (Desf.) Benth.,T. capitaus (L.) Hoffin" & Link., T. riatarutn it"umuerta
ryIuilg,T. alg-e-rienslsBoiss.& Reut.,T. vulgartsL. var. capitellaruspau & F.-
q., T. serpyllum L. (n] 307) - Trigonella foenum graecum L. (no Z5g)-
Urginea maritima (L.) BakeretU. rwctiflora Bat. & Trab. (n'328) - Urtica

r022
piluliferal. (no514)- Vitexagnus-casnsL. (n'519)-Xylopia acthiopica
h. nicn. 6')Z) - Zingiberoficirnle Rosc.(n' 525)
Produits du règneanimal
- cerf
alose(oeufsd') (no 567)- ambregris(1i 568)- caméléon("1 177.)-
<Uôi,à"j ln. SgO)- foûere-qug.ueIn' 602)- lézardsdiyep-6" 612) miel
(;;615- -oré (n. 619)-'4!nocéros (cornede)(no630) testicules (de
decoq)(n'640)
bélier,de taureau,
Mélangæet confections
préparationfortifianæ n" 2 diæsfrif ou sellû (n" 690) - prépara{o-nfortifiante
h" 3 Aiæ âmtô ou ômlû (n" 691) - thériaque de produits réchauttants et
d'épicesdrærâs el-?anût (n' 693)

lMrvuYnvmux
aNrmorrs.ÉvrÉrrourns.,
@ à usageinærneet lopiques)
: remèdes
Produits du règnevêgétal
ApaveanericanaL. (no14)- Aizooncanariense L. etAizoonhispanicurn L.
iri; t il - AttiumcepaL. (no -
315) AlliumryiqryyL., A..tr.iquetrurnL., A.
àho*âr*oli L., A. ballens A. roseurn
L., L. Go 318)- Allium sativumL.
6;317j: AnàgyriifoetidaL. (n" Z?A)- AnethumgruNeolens L. !": 2,q-
À-rtiari^ vulga:ieTirg. To4z & A., sîmoirhinum
Arisgry!.n Dur. (ni 5a)-
Àriiiàiàinià iongor. ét A. baetica1_._(!"55)1{ternisia herbaalba Asso
G; iôt- Arteitisia mesatlantica Ma!9t,A. flahaultii Emb. & Maire,A'
iironiîtis Did.,A. negreiOuyahya11' 71)-- ArutnmaculstumL., Arum
itAtru^ Mill., Â** higrophil;trrBoiss.(n' !4)- - AstragalussolendrtLowe,
À-.'-*irtoticuiDel.,A.'icoirpioides Pour.ex Willd.,Astrag-alus^.sp. (q" ?31)=
L
Àtr*:itit swrmileraL. (nô73) AtrtplexhalimusL. (not62) Cglotropis -
i;;;;;à fÂit.l Â!. (n: iq_- cn ozgpnora.tinctoria_(L)
'Cicer Juss-{y"^pa1-
ariètanamL. (no235)- Citrulïuscolocynthis (L)-Schrad. (n" 184)-
Càii"à iaiulatuni l-. (nô3t) - CressacrètîcaL. (no -
179) C-u-rcuma
-
ti"iàù., C. zedoaria(Chrism.) Roscoe,C. xanthorrhizaRoxb.(n' 523)
ÈrËàtiu* elàterium(L.) Rich.(n' 190)- EnphorbiabalsarnifgraAilon var.
iàiàii N.E. Br.) Maire'(n' 208)- Eupharbîabeaumeriana Coss.& Hook.
intâtOi- Eupinrbia càlyptraraCoss. & Dur.,E. dracurrculoides Lamk.,E.
ioràfi"tL.,E.'retu.saForsË., E. sulcataDeLens, F.'terracitnL.tE..gryoniaru
'noiË1. - Coss.& Hook. (n" ?11)-
Ecttrur. (no 220) Euphorbia echinus
n,tpt-iUià grarralotaF6rsk.(ndzt 3) -. nyp!.rbi1 -hg!io1
-Eiphàrbia"obtusifolfa clPq L. I": ?lq -
-UtipnôrUia Poiretssp.regis-iubae(Webb.)\{aire- (n" 2L7)-
resinifera Berg.(n"-219f--Fredoliq -aretioid,es Coss.& Dur.
AiFïOO) - nabxylon \càparium Pomel (n' 167) = !Iap.!!p.p!I-un
iàr*i"itare Hand.'& Maz. (n'467) - Hyphaenethebaica(Del.) Mart'
6; i6D: irù,tgoleradivers : i. argenieaBurm. F.,1.arrectaHochst.ex Rich',
i-iiiârilrro sË.'(n.240)-_ Ir.{sgennanica^\.,I.-fl.orentinaL. et I.
;;;,râ;à;"àt f^(N. Z1+y = Lyciumlntrtcannn Boiss.,L. barbarwn(Munby)
-
Eatt.,L. ,uropoàumL. (n'+gO) Mentha..spicata L. et Menthax villosa
fidr. in" Zad)- Mesemi.,ryanihemum nodiflorwnL. et M.cristallin*rnL.

1023
(n" 12) - Nigella satîval.,N. damascenaL.,N.amensisL. (n'431)-
Nitraria retuso Forsk. (n" 529) - OIea europeaL. (no 360) - Pergularia
tomentosaL. (no 58) - PhoenixdactyliferaL. (no368)- Pirnpinellaanisarn
L. (n" 46) - RanunculusbullatusL., R. mocrophyllzsDesf. , R ficarta L., R.
muricatus L., R. arvensisL. (no 433)- Retama rnonospennaBoiss.,R.
sphaerocarpa (L.) Boiss.,R. raetan (Forsk.) Webb. (n" 257)- Ruta
graveolensL. (n"468)- Ruta montanaL.etR.chalepensis L. (no 469)-
Saponaria vaccartaL. (no 152) Sileneinflata Sm-et Silene sp. (n" 152)-
-
Tetraclinis articulata Masters(n' 196)- ThapsîagarganicaL. et T. villosa
L.(no51)- VerbascurnsinuatumL.(no 478)-Vicia ervilîa(L.) Willd.
(n'260) - Withania adpressaCoss.(n" 497)- Ziryplws vulgaris lam., Z.
Ions (L.) Lam- , Z spiru-chrtsti(L.) Willd. (n" 440)
Produits du règne minéral
or (n" 558)

Produits du règne animal

autnrche(plumes,oeufs,chair,graissed') (no 571)- calcul biliaire (n" 576) -


cantharide(n" 578) - criquets (ou sauterelles)(n'597) - fouette-queue
(n'602) - rhinocéros(cornede) (n" 630)

Substancesindustrielles et produits de fabrication artisanale


aimant(n" 647)

nNlr.cÉsrQurs,sÉnatu's.mvrrnrruvnrrsvrnux,
ANTI.IMT"AMMATOIRF.S

Produits du règne végétal

Acacia seyal Delile et A. ehrenbergianaHayne (n" 348) - Aframornum


meleguettaK. Schum.(n" 522)- Allium sativumL. (no 317)- Anacyclus
pyrethrurn L. (n" 62)- Aristida pungens Desf. (n' 388)- Asparagus
acutifolius L., A. albusL., A. pastorianasWebb.& Berth.,A. srtpularisForsk.,
A. altissimrzsMunb. (n" 321)- AsphodelustennuifuliusCav.et A. refractus
Boiss. (n" 323)- Astragalus lusitanicus Lam. (n' 230) - Balanites
aegyptiaca(L.) Del. (n' 480)- Borrago fficinalis L. (n' 113)- Cannabis
sativa L. (no 143)- Cappartsdecidua(Forsk.)Edagew(n" 144)- Capparis
spinosa L. (no 145)- CapsicumfrutescensL. (no483)- Carurncarvi L.
(n" 30) - Citrullus colocynthis(L.) Schrad.(n" 184)- ClemntisflamrnulaL.
et C. vitalbaL. (n'428) - CleomearabicaL. ssp.amblyocarpa(n" 146)-
Conium maculatum L. (n'31) - Coriandrum sativum L. (nP32) -
Cymbopogonschoenanthus(L.) Spreng.(no 394)- Cynaglossumofficinale
L. (n" 114)- Eugenia caryophyllataThunb. (n'354) - Euphorbia
resinifera Berg. (n" 219)- Ferula communisL. (n" 39) - Fredolia
aretioides Coss.& Dur. (n" 166)- Halorylon scopariurnPomel (n' 167)-
Heliotropium bacciferumForsk. (n' 116)- Hippom.arathrumlibanotis L.
(n" 42) - Iris germanicaL.,I. florentinaL. et L pseudoacorus L. (n" 274)-
Kundmania sicula (L.) D C. (no -
43) Lactaca sativa L. (no 94) - Lactuca

t024
virosa L. (n" 95) - Lavandula stoechasL. ssp.lineana Roz. et Z.
pedurrculata(Mill.) Cav. var. atlantica Braun-Blanquet(n" 280) - Lawsonia
inermis L. (n" 332)- Maerua crassifuIia Forsk. (n' 147)- Maticaria
pubescens@esf.) Schultz.(n" 99) - Nertwn oleand.erL. (no53) - Nucularîa
perrini Batt. (n' 168)- Papaver sornnifurumL. (n" 371)- Peganurn
harmala L. (no 530)- Periploca laevigata Aiton (n" 59) - Pistacia
Ientiscusl. (no 18)- RicinuscommunîsL. (no 222)- Rosmarinusfficinalis
L. (n" 295) - Ruta graveolensL. (n'468) - Ruta montana L. et
RchalepensisL. (n'469) - Senecioanteuphorbium L.(no 106)- Smilax
offrcinalis Humbl. Bonpl., S. med.icaSchlecht& Cham.,S. syphilitica Kunth.,
S. artsnlnchiaefolîiMill., S.febrtfugaKnuth.,S. regelii Kill & C.V. Morton, S.
asperaL. (no 327)- Suaedamollis (Desf.) Del. (no l7l) - Tarnarix gallica
L.,7. balansaeJ. Gay, T. pauciovulataJ. Gay,T. boveanaBunge,T. getula
Batt., T. africana L. (n" 502)- Thapsia garganica L. et T. villosa L.
(n' 51) - Trigonellnfoenum graecurnL. (n" 259)- Vigrw sinensis(L.) Savi
ex Hassk.(n" 263)- Wariona saharaeBenth.& Coss.(no 111) Withania
somniftra (L.) Dunal(n' 498)- Zingiberfficinale Rosc.(n' 525)

Produits du règne minéral


eauxthermales(n'547)

Produits du règne animal

autruche(plumes,oeufs,chair, graissed') (n" 571)- chat (no 582)- chien


(chair de) (n" 584) - renard(n" 629)

Substancesindushielles et produits de fabrication artisanale

cuiwe (n'654)

AI\WPYRÉTTQ.IES
(y comprisantipaludéens)

Produits du règne végétal

Ajuga iva (L.) Schreb.(n" 277)- Allium cepa L. (n" 315)- Alyssum
maritimum(L.) Lam. (n" 119)- Artemisiaarborescens L. et A. absinthiwnL.
(n'68) - Brocchia cinerea (Del.) Vis. (no74) - Centauriumspicatum (L.)
Fritsch et C. erythraea Rafn.,(n" 269) - Chenopodiumambrosoides L.
(n' 164)- Citrus limon (L.) Burm. et C. aurafiiifolic Swingle (no 462)-
Citnrs sinensis(L.) Osbeck(n'466) - Cleomearabica L. ssp.amblyocarpa
(n" 146)- Cornbreturn tnicranthumG. Don (n'176) - CucumissativusL. et
C. flexuosus L. (n" 187)- Cyrnbopogon schoenanthus (L.) Spreng.
-
(n" 394) Diorts candidissimaDesf.(n" 88) - Eucalyptuscitriodora Hook.
(n" 353)- Ferula assa-foetidaL.,F. foetida Regel.,F. alliacea Boiss.,F.
narthex Boiss., F. rubricaulis Boiss. (n" 38) - Globularia alypum L.
(n" 2i7l) - funcus marîtim4slamk., J. acutusL., J. bufoniusl. (n" 276) -
Maerua crassifolia Forsk. (n" 147)- Marrubium vulgare L. (no 283) -
Mentha x piperita L. (no 286')- Nîgella sativa L., N. damascenaL., N.
amensisL. (n" 431)- OcimurnbasîlicumL.,OcimumminimwnL. et Ocimum

r025
sp. (no 291)- OrtgarunnmnjorarwL. (no 294)- Phillyrea angustifoliaL. et
P. Iatifulia L. (n' 361) - Portulaca oleracea L. (no 423)- Ptychotis
verticillatc Dub. (n'48) - Rosa centifuliaMill. et R. damascenaMill.
(n" 454) - Ruta rnontanoL. et R.chalepensrsL. (n'469) - Salvadora
persica L. (no 472)- Saturejacalanintha (L.) Scheele(n" 301) - Silybum
marianum L. (no 108)- Solanum tuberosumL. (no 496)- Tamarindus
indica Z. (no 160) - Tetraclinis articulala Masûers(no 196)- Teucrium
polium L. (no 304) - Trigonella foenum graecurnL. (no 259)- Viola
odorata L. (no 520)- Zizyphusvulgaris Lam., Z lons (L.) Lam. , Z. spina-
christi (L.) Willd. (n'440)

Produits du règne animat


ambregris (no 568)- calcul biliaire (n" 576)- chien (chair de) (no584) -
hérisson(n" 605)- rate (de mouton,de boeufou de chèwe)(n" 628)

Substancesindustrielles et produits de fabrication artisanale


quinine (sulfate de)(n' 672)

Mélanges et confections

bouillon d'escargotsaux plantes(blûl âÈlâl ou bIûI dial bebûS)(n" 692)

(ne sont listés ici que las remèdesdes maladies infectieusesayant l'aspect de maladies générales:
rougeole, rage, variole, etc. Les infections particulières à certains organes sont taitées dens les
pathlogies de cesorganes; exemples:uberorlosepulmonairedansle cbryitre "hthologies de la qphère
broncho-pulmonairas"; blennorragiedans"Pathologiesen Gynécologie0bstétrique"; otite infectieuse
dans"Pathologiesde la sphàe O.RJ-.", etc.)

Produits du règne végétal

Allium cepa L. (no 315)- Alliurn sativurnL. (no 317)- Buboniurn


graveolens (Forsk.) Maire (n'75) - Cedrus atlantica (Endl.) Carrière
(n" 374) - Citrus lim,on(L.) Burm. et C. aurantiifulia Swingle (no 462)-
Coriand.rurnsativum L. (no 32) - CuminumcyminumL. (n" 33) - Ferula
assa-foetidaL., F. foetida Regel.,F. alliacea Boiss.,F. narthex Boiss.,F.
rubricaulis Boiss.(n'38) - IndîgoferaargenteaBurm.F.,1. arrecraHochst.
ex Rich., Indigofer4 sp. (n'ZO) - Juniperus orycedrus L. (no 193)-
Juniperus phoenicea L. (no 19$ - Juniperus thuriftra L. var. africana.
(n" 195)- I-actucavirosaL. (no95) - Lyciurndivers: L. intricaturnBoiss.,L.
barbarurn(Munby)BaÉ.,L. europaewnL.(n'486) - Papwer rh,oeasL.et P.
dubium L. (n" 370) - Salvia officinalis L. (no 298)- Sryrax benzoin
Dryander et S. tonkinensisCraib. (n" 5@) - Tamarix aphylla (L.) Karst.
(n' 501) - Tetraclinisarticulata Masters(n" 196)- ThapsiagarganicaL. et
T. villosa L. (no 51) - Thymus satureîoidesCoss.& Balansa(no 306)-
ZiryphusvulgarisLam.,Z lons (L.) Lam. ,Z spirn-ch.risti(L.) \ryild. (n'440)
Produits du règne animal

l026
cantharide (no 578)- chien (chair de) (n" 584) - cochenille d'Amérique
(n" 5S) - kermèsanimal (= kermèsde chêneou grained'écarlate)(n" 610)

Substancæindustrielles et produits de fabrication artisanale

vinaigre(n'684)

Mélanges et confections

bouillon d'escargotsaux planæs(blûI âÈIôl ou blûI dial bebûS)(n" 692)

NARCOTTQUES- ITYPNOTTQUF^S

koduits du règne végétal


Brugmansia arborea (L.) Langerh.,B. x candidaPerc.,B, insignis (Barb.
Rodr.) Lockw., B. suaveolens(Humb.& Bonpl. ex Willd.) Bercht & Presl.,B.
sanguinea (Ruiz & Pav.)D. Don, B. versicolor Langerh.) (n" 484) -
Cannabis sativa L. (n" 143)- Citrus aurantium L. var. amera Link.
(n" 459) - Coriandrarn sotivam L. (no 32) - Datura strantmoniurn L., D.
inrnxia Mill., D. rnetelL., D. ferox L. (no 484)- Hyoscyamusalbus L., H.
niger L., H. muticusL. ssp.falezlez (Coss.)Maire (n" 485) - Juncus
rnaritimu,ylamk., J. acutusL., J. bufoniasl. (no 276)- Lactuca virosaL.
(n" 95) - Lolium perenne L. (no401)- Lolium temulentumL., L.
multiflorum Lam. et L. rigidurnrGaudin(n" 402) - Mandragora auturnnalis
Bertol (n'488) - Papaver rhoeasL. et P. dubiumL. (no 370)- Papaver
somniferwnL. (no 371)- PeganumharmalaL. (no530)- Solnnwn nigrum
L. (no 494)- Withaniasomnifera(L.) Dunal (n'498)

IIYPOGLYCÉMIANTS
hoduits du règne végétal

Ajuga iva (L.) Schreb.(n" /77) - AIoe socotrinaLarnk.,A. perryi Baker et


Aloe sp. (n" 319)- Amrni visnagaL. (noU) - Androcymbiumgramineurn
(Cav.) Mc Bride et A. intermediurnGatt. & Maire (n" 320)- Artemisia
arborescens L. et A. absinthium L. (n" 68) - Arternisia herba alba Asso
(n" 70) - Artemisia rnesatlanticaMaire, A. flahaultii Emb. & Maire, A.
ifranensis Did., A. negrei Ouyahya(no71) - Centaurium spicatum (L.)
Fritsch et C. erythraea Rafr. (n' 269)- Citrullus colocynthii
colocynthis (L.) Schrad.
(no 184)- Echirnps
(n' spinosusL. (no89) - Fredolia aretioidesCoss.& Dur.
Echircps spirwsus
(n" 166)- Globularia alypum
(no 166) alypumL. (n" nD- Halorylon
HaIo. scopariurzPomel
(n' 167) -,Juglans a L. (no
regiaL. -
(n" 275) Juniperus plwenicea
Juniperus îcea L. (no 194)-
(n" 194)
- 'bus
Launea arborescens(Batt.) Maire (n" 96)
att.) Maire 96) 244) -
Lupinusalbus L. (n" 244)
Marrubium vulgare L. (no 283)- Ormenis africana Jord. & Four. et O.
scariosa (Ball.) Lit. & Maire (n" 100)- Pornlaca oleracea L. (n" 423)-
Prunus amygdalusStokesyar. arnara D C. & var. dulcis D C. (n" M7) -

1027
Trigonella foerunn graecurnL. (no 259)- Zygophyllurngaetulurn Emb. &
Maire, Z waterloti Maire,Z fontancsitilebb. (n'532)

nÉBuru.rrrs
Produits du règne végétal

Acacia senegal (L.) Willd. (n'349) - Agropyrum repens P. Beauv.


(n" 395) - Ajuga iva (L) Schreb.(n" 277)- Alliurn sativumL. (n" 317) -
Arternisia herba alba Asso (n'70) - Artemisia rnesatlanticaM:urQ,A.
flahaultit
-Centaurtum Emb. & Maire,A. ifranensisDid., A. negrei Ouyahya (n_'71)-
spicatum(L.) Fritschet C. erythraeaRafn. (n" 269)- Cynodon
dactylon (L.) Pers.(n" 395)- EchinopsspinosusL. (no 89) - Eryngium
ilicifolium Lamk., E.tiquetrum Vahl., E. tricuspidaturnL.,E. campestreDod.
(n" 37) - Fumaria capreolataL., F. officinalisL., F. agraria Lag., F.
parvitlora Lam- (n' 268)- Globularta alypumL. (n" 271)7 Lycopersicurn
esculenturnMilI. (n'487) - Scorzonerauùulata YahL (n' 105)- Smilax
officinalis Humbl. Bonpl., S. medicaSchlecht& Cham-,S. syphilitiqq Kunth.,
S. artstolochiaefoliiMill., S.febrifugaKnuth.,S. regeliiKill & C.V. Morton, S.
aspera L. (n" 327)- SonchusoleraceusL., Sonchusasper L., Sonchus
pinnatifîdus Cav., Sonchus tenerrirnus L. (n" 109)- Taraxacurn sp.
(n' 110)- Teucriwnpoliwn L. (n" 3Ot)

Substancesindustrielles et produits de fabrication artisanale


iodure de potassium(no660)

GALACTOGOGIT^S
Produits du règne végétal

Carum ca,rviL. (n" 30) - Chenopod.ium arnbrosoid.esL. (no t64) - Cyperus


-
esculentus L. (no 199) Foeniculum vulgare P. Mill. et F. dulce DC.
(n" 40) - Hordeum vulgareL. (no 399)- Iuglans regia L. (no 275)- Lens
culinaris Med. (n" 241)- Lepidium sativumL. (no 128)- Medicago sativo
L. (n" U6) - Nigella sativaL., W. d.amascenaL., N. anensis L. (n" 431)-
Pimpinella anisum L. (no 46) - Piper nigrum L. (n" 377)- Sesamum
indlcum L. (no 372) - Trigonella foenurn graecuntL. (no 259)- Urtica
pilulifura L. (n" 514)

DTaPHORÉTIQUr,S

Produits du règne végétâl

Anacyclus pyrethrum L. (n'62) - Ormenis africana Jord. & Four. et O.


scariusa(Ball.) Lit. &. Mù; (n" 100)- PimpinellaanisumL. (n" 46)

r028
ANAPIIRODISIAOIIES
Produits du règne vê:gêtd
CinnnmomurncamphoraNees(n'309) - CoriandrumsativumZ. (no 32) -
Portulnca oleracea L. (n" 423)

PRODIIITS CONTRE LA MONÎÉE DU LAIT ET POUR LE SEVRAGE


DF^SNOI.JRRISSONS
Produits du règne végétal
AIoe socorotina lamk. et A. perryi Baker (n' 319) - Mentha spicata L. et
Menthaxvillosa Huds.(n" 288)- PetroselinumsativumHoffu. (n'45) -
Rosa centifulia Mill. et R. damascenaMrIL (n' 454) - Salvia fficinalis L.
(n" 298)

nÉnucrtoNnrs nnlcrunnsBr coNsomartoNnBI'os


(usageinterne et externe)

Produits du règne vêgétarl


Lavtsonia inermis L. (n" 332) - Maerua crassifolia Forsk. (n" 147)-
Pennisetumtyphoides(Burm") Stapf.& Hubb.(n'408) - Trtgonellafoenum
graecum L. (no 259)- Triticum dunumDesf. (n" 417)- Viscurncruciatum
Cieberex Boiss.etV. alburnl. (n" 331)
Produits du règne minérat
argiles(n'537)

Produits du règne animal


autnrche(graissed') (n'571)
Substancesindustrielles et produits de fabrication artisanale
plâtre (n" 670)

IUMEURS (pu senstraditionnel du mot*)


* Uneumeurau sensraditionneldu motpeutaussibienêtrerm canoerqu'rmkystehydatiqueou une
hytméphose.

Produits du règne végétal


Matricarîapubescens (Desf.)Schultz.(n" 99) -Urginea marttima(L.) Baker
(n" 328)

DERMO.COSI\4ÉTOLOGIE . SOINS DE BEAI.NÉ


(y conpris fards,tatouages,épilatoires,parfrrms)

Produits du règne végétal


Argania spinosa(L.) Skeels(no 476)- AtracrylisgurnmifuraL. (no 73) -
Boswellia carterii Birdw., B. freriana Birdw., B. bhaudajianaBirdw., B.
papyrifura HuchsL,B. serrataRoxb.,B. dalzielii HuchsL,B. odorata Huchst.
(n' 139)- Carthamustinctorius L. (n' 77) - Cayluseahexagyna(Forssk.)

r029
Green. (n" 434) - centaurea chamaerhaponticumBail. (n" 78) - cistus
Iadaniftr r. (n-'.174)- Clstussqlviaefoliui L., C. populifotius L., c. crispus
l.-., C. monspeliensisL., C. albidus L._(no173)-- Citrus aurantiurn L. ôsp.
bergamia lvight & Arn. (n" 460) - Citrus aurantium L. var. &rnara Linfr.
(n' 459) - citrus limetta Risso (n" 461)- citrus limon (L.) Burm. et c.
gulqnjjlfolfa$wingle (nl 462)- Citrus limon (L.) Burm. forme hybride
(n' 463) 7 Çitrus limonium Risso var pusilla R. (no4u) - commiphora
africann_(4.Sln.l Pqgl. (n' _139) - commiplnra myrrhaEngl., c. abyssinica
Engl., C. sç4lyperi Engl., C. splirnplicifolia Engl., C. plnyfairii (Hook.F.)
E-jlgl.,-C. (îllebyandlii (Engt.l _Engl., C. serrulata Engl.., C. erythraea
€hrenber-g)Engl. (n" 140)- Corrigiola telephiifuIianow. 1n"i+9; -
Cyperas longus L. (no2@) - Daucus carotal. var. sativa L. (n. 34) -
Evemia prunastri Ach. et Evernia furfaracea Mann. (n" 3) - Ferula
communis L. (n" 39) - Fragaria x ananassa Duchesneet F. vescaL.
(no M4) - Gossypium herboceurnL. (no335)- Hibiscus abelmochusL.
(n" 338) - Jasrninum grandiflorum L. et J. officinale L. (n" 359) -
I'ovandula vera D C. et Invand.ulax abrtafis(n' 28I) - I-awsoniainermisL.
(nlt32) - Lolium perenneL. (n" 401)- LycopersicumesculenturnMilt.
(nl 1!? - _Marrubium vulgare L. (no 283)- Myrtus communis L.
(_rL'355)- olea europeaL. (no360)- Pelargoniumodoratissimum(L.)
L'Herit., P. roseum^wild_.,P. çapitgtunr,(L.) L'IIerit. (no 270)- pergularia
tomentosaL. (no 58)- Pistacia atl.anticeDesf. (n' 17) - Pistacia lànrtscus
l. (n" 18)- Prunus amygdalusstokes yîl. amara D c. & var.dulcis D c.
@lalT - Prunus anneniacaL. (n" 448)- Prunus persica (L.) Batsch.
(p'451; -_\qphanus sativusL. (n" 134)- Rosa centifolia Mill. et R.
damascenaMill. (n" 454)- RubiaperegrinaL. et R tinctorta L. (no45s) -
Santalum album L. _(n"474)- Solanum nigrurn L. (n" 494)- Styrax
b_enzoinDryander et S. tonkinensisCraib. (n" 5@) - Tamarw aphylta' (L.)
Karsl (n" 501) - valeriana divers: v. jatamansiJones,v.wallichii-D C.,v.
celtica L. (no 515)- zygophyllum gaetulum Emb. & Mure, z. waterloti
Maire, Z. fontanesiWebb.(n" 532)

Produits du règne minéral

de) (n'5J8)_; céruse(n" 543)- chaux (n" 5M)- galène


qrs^egic-.(dérivés
(n" 549) - ocr€ jaune (n" 556)- ære rouge (n" 557) - stibine (= zulfure
d'antimoine)(n'562)

Produits du règne animal

ambregris (no 568)- cauri (n' 579)- civette(ou viverreu-) (no 588)-
cochenilled'Amérique(n' 590)- miel (n' 615)- moelled'os(no616)- musc
(n" 619)

Substancesindustrielles et produits de fabrication artisanale

carburede calcium (n" 650) - cendresvégétales(n" 651) - charbonvé,gétzl


et suie (n'652) - rouge-ponceau (ou ponceau6R) (n" 673)- sucreet sucre
candi (n" 677)- sulfatede cuiwe (ou viniol bleu) (n" 678)- sulfate de fer
(ou vitriol vert) (n" 679)- sulfurede cuivre (n'681) - tarfie (ou crèmede
tartreou lie de vin) (n'682)

r 030
PRODIITS FOUR SOINSCAPILLAIRES
(antiparasitaires
compris)

Produits du règne vfoétal

Agaveamericana L. (no 14)- Allium cepaL. (n'315) - Allium porrumL.


(n" 316) - Allium sativutnL. (no 317)- Aloe socotrinaLamk., A. perryi
Baker et AIoe sp. (no 319)- Anacycluspyrethrum L. (n" 62)- Argania
spinosa (L.) Skeels (n" 476)- Aristolochia longa L. et A. baetica L.
(n' 55) - Atracrylis gummifera L. (n" 73) - Baphia nitida Lodd. et B.
-Capsicum Hook. (n" 234)- Calotropis
pubescens procera (Ait.) 4it. (n" 56) -
frutescensL. (no483) - Caylusea hexagyna(Forssk.) Green.
6d 434) - Cedrus atlantica (Endl.) Carrière (n'374) - Centaurium
spicaturn(L.) Fritsch et C. erythraeaRafrr.(no 269)- Cydonia oblonga _Mill.
(n" 442) - Cyperus articulatus L. et C. maculatus Boeck (n' 198) -
Cyperus longus L. (no 2W) - Cyperus rotond.usL. (n" 201) - Daphne
-
Siùdium L. (no 505) - Delphinium staphysagriaL. (n" 429) Eugenia
ôaryophyllata Thunb. (n'354) = E,tlphorbjagyanulataForsk. (n' 211) -
Euihôrbia resinîfera Berg. (n'219) - Ferula comrnunisL. (n' 39) -
HaematoryIoncampechianum L. (no 159)- HeliotropiumbacciferwnForsk.
(n'116) - Homolatheciumaureutn(LaS.)B.E. + Hypnum cupressiforme
Hedw. (n" 2) - Juniperus oryced.rusL. (n' 193)- Juniperusplnenicea L.
(n" 194)- JuniperusthuriferaL. var.africana.(n" 195)- Laurus rcbilis L.
et L. azorica (Seub.)Maire (n' 313) - Iantandulavera D C. et l-avandula x
abrialis (n" 281)- Lawsonia inermis L. (no332)- Limoniastrum
guyonianumC.&D. et L. ifuieryse{Caball.)_F,-Q, (n'193) - I4tus iolyi\ay.
(n6 Z+l) - Maerua crassifolia Forsk. (n' 147)- Magydaris panacifuIia
(Vahl.) Langeet M. pastinnceaGamk.) Paol.(n' 44) - MarrubiurnvulgareL.
(n' 283) --Melilotus indica (L.) All., M. sulcataDesf.,M. m.acrocarpaCoss.
& Dur., Melilotus sp. (noU7) - Morettia canescensBoiss. (n" 130) -
Myrtus comrnunisL. (no355)- Neriwn oleanderL. (no53) - OIea europea
L. (no 360)- PeganumharmnlaL.(no 530)- PhragrnitescommunisTrin.
(n'410) - Pinis halepensisMill. (n'375) - Pistacia atlantica Desf.
(n' 17) - Punica granatum L. (no 424)- Quercus faginea Lamk.
-
' (n" 265) - Rosa ceniifulia Mill. et R. damascenaMill. (n" 454) Salsola
loetida Del., S. longifolic Forsk.SalsolasieberiPresl.,S. tetragonaDel.,S.
-tetrandla
Forsk.,S. iermiculata L. (no 169)- Tamarix aphylla (L.) Karst.
(n" 501) - Tetraclinis articulata Masters(n" 196) Trigorygllaf-oenum
graecuntL. (n" 259) ,Valertanadivers:V. jatamnnsiJones,V.wallichiiD
e.,V. celticaL. (n" 515)- Vigna sînensis(L.) Saviex Hasskr(n'!63)
Ziryplvs vulgarisLan , Z lons (L.) Lam. ,Z spitu-chrtsrtG.) Vfild. (n'440)

Produits du règne minéral


argiles(n' 537)- arsenic(dérivésde) (n" 538)
Produits du règne animal
cantharide (n-o578) - corbeau (n" 593) - dromadaire (n" 598) -
hérisson(n' 605) moelled'os(no 616) sabot(n'631) - serpent(peaude
- -
mue de) (n" 635)

Substancesindustrielles et produits de fabrication artisanale


chlorure d'ammonium (ou-sel hmmoniac)(no 653)- huile automobile de
vidange (n" 659) - litharge (n' 661) - mercure (n" 662) - minium

t03r
(n'663) - oxyde cuiweux (= cuivre brûlé) (n'666) - para- et méta-
phénylènediamine(n" 669) - rouge-ponceau(ou ponceau6R) (n" 673)-
sulfatede fer (ou viriol vert) (n" 679)- sulfuredecuiwe (n' 681)
Mélanges et confections

mélangede planæspour les soinsde la chevelure('uchûb al-$âssûl ou'uffib


tesqiyâ)(n' 688)

PANACÉES. REMÈDF,SDE SANTÉ

Produits du règne végétal

Acacia raddiana Savi (no 347)- Ajuga iva (L) Schreb.(n" 277)- AIIium
cepo L. (no 315)- Allium sotivumL. (n" 317)= Artemisia arborescensL. et
A.- absinthiwn L. (n' 68) - Artemisia herba alba Asso(n' 70) - Artemisia
mesatlanticaMure, A. flalnultii Emb. & Maire,A. ifranensr^tDid., A. negrei
Ouyahya (n" 71) - Capparis decidua (Forsk.) Edagew(n" 144)- Citrus
litnon (L.) Burm. et C. aurantiifolia Swingle (no 462)- Commiphora
africana (A. Rich.) Engl. (n' 139)- Lepidium sativurn L. (no 128)-
Marrubium vulgare L. (no 283)- Nigella sativaL., N. damascenaL.,N.
arvensis L. (no 431)- Olea europeaL. (n" 3@) - Origanum cornpactam
Benth. (n" 292)- Peganumhannala L. (n' 530)- Phoenix dactyliferaL.
(n" 368) - Pimpinella anisumL. (no 46)- Ruta graveolensL. (no468) -
Ruta montana L. et R.chalepensis L. (n" 469)- Teucrium polium L.
(n" 304) - ThymusbroussoneriiBois. (n'305) - ThymusrnaroccanusBall.,
T. pallidas Coss.,T. bleicherianusPom.,T. rygis| ..,T. ciliatus çOes!) Benth.,
T.èapitatus (L.) Hofu. & Link., T. rtatarumHumbert& Maire, T. algeriensis
Boiss.& Reut.,T. vulgarisL. var. capitellatusPau& F.-Q., T. serpyllumL.
(n" 307) - TrigonellafoenurngraecutnL. (n" 259)

Muits du règne animal

calculbiliaire (n" 576)- miel (n" 615)

Substancesindustrielles et produits de fabrication artisanale


iodure de potassium(no 660)

Produits du règne végétal


Acacia gummifura Willd. (n" 346)- Aristida pungens Desf. (n' 388) -
Arund,odonax L. (no 389)- Astragalus gummiferLabill., A. rnicrocephalus
Willd., A. verusOlivier, A. adstringensBoiss.& Haussn.(n" 229)- Calotropis
procera (Ait.) Ait. (no56) - Cenchrusciliaris L. (no391)- Corrigiola
telephiifulia Pour. (n' 149)- Cucurbîtapepo L. (no 189)- Haematorylon

r032
campechîanumL. (no 159)- Jasminutn.firylicansL.-(no158)- L-ygeryn
tpoitu* L. (no403)- Olea eurolteaL.(i:1@)= PhoenixdactlltTeraL.
(ir' fOS)- ÈhragrnîtescommunisTlin. (n'410) 7' Sgccharwnoffrcinarum'L.
(n" 411) - Stifa rcnacissimaL. (no 416)- Typha angustiToliaL. etT.
latifolia L. (n" 511)

Produits du règne animal


autruche(plumes,oeufs,chair,graisse{') (n'_5]-1). beurre(n"--573)- bile (ou
fi{) (n''Sl+> - cbe.vierge-d'abeille(n" 587)- cochenille d'Amé4got
(n"'Sgb)- dromadaire(no598)- épongemarine(n" 599)- miel (n'615) -
soie naturelle(n" 637)

Substancesindustrielles et produits de fabrication artisanale


papierbleu (n" 668)- soufre(n" 676)- sucreet sucrecandi(n" 677)

nEvrÈnrsÀ var.nunrrmru,pnurrounsvJvpqr,rorp
ffi thérapeutiquemagique,en prophyfaxiemagique,
en sorcellerie; produitsihærvénantdansdesrituelsreligieux, des superstitions;
porte-bonheur; etc.)

Produits du règne végétal


-
Acacia cyanophylla Lndl. (n" 'L. 341)-7 Acgcia.cycl,opsA. Cunn (n'_3!Q)-
Adiantuit capiilus-veneris (no8) - lnethunr._graveolensL. (n" 26)
Aquitaria afatlocha Roxb. et-A.secundariaD C. (n:5q4)_-.Atracrylis
sû,mmiferaL. (n'73)
- - Balanîtes aegyptiaca
-132) (L.) Del. (ni.!80) -
b atsanb dendr on opobàlsamurnKunth. (n' - Boswell i a cart erii Birdw.,
B. freriana Birdw., B. bhaudaiianaBkdw., B. papyrifera
- Ïuchst., B..serrata
Roxb.,B. dnlzietiiHuchst.,B.bdorata Huchsi (n"138) Brassica nigra (L.)
-
W-D. iKoch(n" 122) Brugmansiaarborea(l-.) Lqngerh.rB.r cqnd.îd4Pers.,
B. insignis(barb. Ilodr.) L&kw' B. suaveoleg(Hum!. & B.onpl.e-,xWill{.)
Bercht]& Èesl., B. sanguinea(Finiz& Pav.)D. Don.,B. versicolor-Lyeer!-)
(n" 484) - Capparis Zecidua (Forsk.) Edagew \f \U).- Cladanthus
-
àrabicus (L.) Câôs.(n' 83) Codiumtomentosurz (Hudson) Stac! -(t!" 1) -
coix tacryma-iobi L (n" 392)- Com,mîp_hor-a africana (n. !,ich).Engl.
(n" 139)J Cà*rniphora myrrha Engl., e. _qbyqs!!'ica Engl.tÇ..-s9!'inpeli
Ènel. é. solirnnliciTotiaEnsi.,C. plafraini (Hoôk.F.) Engl., C. hildebrandlii
-
G;s[) EnËI., C. sàrrulataÉngl.., C. ïrythraea @hrenbtg) Pngl. (nl l+9) -
èoîioirarrË"'sativun L. (n" 3b - Coirigiola telephiifulia Pour. (q' 1491
Cymbopogon schoenanihus(L.) Sqrelg. (1" ?2!) = Cype.rls longus Y.
1ri"ZOO) J Datura stramntoniumL.,D. iircxia_Mrll.,D-.metel\., P.{eroxL.
in. aM) - Eucalyptuscamnld.ulensis Dehnh.,E gomphocephqla [. de Ç.,-E.
àstringbnsMaidei, E. siderorylon A. Cunn, E. c[triotlara Hook., E. globulus
Labil], E. clndocalyxF. Von Muller, E. salignaS.M., E. teretic-onis S.M., E.
-
robusia Son, E sâImonophloiaF.V.M. (rP 353) Euphorbîq fqlgata L.
(n" 212)- Euphorbia resiniferaBerg. (n" 219)_- Ferula asyalfoet!(aL., F.
ioetida' Reeel.. F. alliacea iloiss., F. narthexBoiss.,F. rubricaulis Boiss.
-Ferula
in' 38) - comrnunisL. (no39) - Globularia nlp2ln !. (n' nD -
nap["hyllum vermicula;e l{and. & Maz. (n" 467)- Indigofert argentea

1033
Burm. F., I. arrecta Hochst.ex Rich., Indigofera sp. (no 240)- Lawsonia
i_n.ermisL. (no 3?2) = Lupinus luteusL., L.-angustifolirsL., L. pilosusL., L.
hirsutus L. (no Vls) - Maerua crassifulia-Foisk. (n" l47j - Nerium
ole_ande_r 53) - Orchisdivers(O. mortoL.,O. miliwrts L.) er Ophrys sp.
L. (n_o
(nl3_62)- Papaver somnifurum L. (no 371)- Peganurn haimdla L.
(n' 530) - Pinus halepensis Mill. (n" 375)- Pipbr longum L. et P.
retrollactum Vahl. (n" 378) - Pistacia lentisclæl. (no 18) - Polygonurn
aviculare L. et P. equisetifunneS.M. (n" 420)- Polygonurn maritimumL.
(n" 421)- PterocarpussantalinusL. (n" 256)- Reniru monospennaBoiss.,
R. sphaerocarpa(L.) Boiss.,R. raetam(Forsk.)Webb. (n" 257)- Rhamnus
lycioides L. (no 439)- Rosmarinus officinalis L. (no 295)- Ruta
g-raveolens L. (no468)- Ruta montanaL.etR.chalepensis L. (no 469)-
Salvia tingitana lttling (n'300) - SantalwnalburnL. (no 474)- Smyrnium
olusatrum L. (no 50) - Styrax benzoin Dryanderet S. tonkinensls-Craib.
(n'5@) - Tamarix aphylla (L.) Karst. (nô501)- Tetraclinis articulata
I"Iryælr (q" 1962- Tribulus terrestrtsL. (no531)- Zygophyllurngaetulum
Emb. & Maire, Z waterloti Maire, Z fontanesfWebb.(n" 532)
Produits du règne minéral

alun (no 533) - améthyste(n' 535)- amiante(n" 536)- azrtriæ(n' 539) -


borax (n" 540) - calcêÀoine(no 541)- cinabre(n'545) - fluoruresnaturels
(n'!48) galène(n" 549)- hématite(etmineraisproches)(n" 550)- laprs-
lazuli (n'551) - momieminéraleet momiecadavérique (n'553) - muscoviæ
-
(ou mica) (n" 554) ocre rouge(n' 557)- or (n" 558)- pierresprécieuses
(n' 559) - salpêtreer nirre (n' 560)- sel (n" 561)- sribine (i" 562)-
succin(= ambrejaune)(n" 563)- vert-de-gris(ou verdet)(n" 565)
Produits du règne animal
aigle (n" 566) - antilope(n'569) - bile (ou fiel) (n" 574)- cachalor(os de)
(n" 575) - calcul biliaire (n" 576)- caméléon(n" 577)- cauri (n" 579) -
cerf (bois de) (n'580) - chacal(n" 581)- chat (n'582) - chauve-souris
(n' 583) - chouette(no 585)- cigogne (n' 586)- cloportes(no 589)-
coquillagesmarins (n' 591)- corail rouge (n'592) - corbeau(n" 593)-
cornes(d'animauxdivers) (n" 594)- coucou(n" 595) - faucon (n' 601)-
gomme-laque(n" 603)- guêpierd'Europe(n'6M) - hérisson(no605)-
-
!iro{e!g.(n" - 606) huppe(n'607) - hyène(n' 608)- lion (peauet griffe
de) (no 614) mouflon(n' 617)- musc(n'619) - oursinde mèr (n'605) -
pigeon, colombe et tourterelle (no 622)- placenta et cordon ombilical
(n" 623) - porc-épic (no 6AD - raie (oeuf de) (n' 626)- rat et souris
(n" 62i7)- sabot(n' 631)- seiche(os de) (n' 634)- serllent(peaude mue
de) (n" 635) - tarente (n" 639) - torrue (n' 642)- rubipore polypier
(n'643) - vautour(n" @)

Substancesindustrielles et produits de fabrication artisanale


aimant (n" 647)- bichromatede potassium(n" 649) - cuiwe (n' 654) -
encre traditionnelle (no 656)- étain (n' 657)- fer (n'658) - mercure
(n' 662)- miroir (n'664) - papierbleu (no668)- plomb(n" 671)- smalt
(n'675) - soufre(n" 676)- verroteries(ou perlesde verre)(n" 683)

Mélanges et confections
mélangede simplespour les femmes('uûûbn-nisô',bo!ûr n-nisâ') (no 636)-
mélangepour fumigations drt îSgâfou âzgâf (n' 687)

1034
ndnncnrnvÉrÉnnvamn
Produits du règne vêryêtal
Accacia raddiarn Savi 1n' 347)- Allium sativumL. (no 317) - Anabasis
aphylta L. ssp.africana (Murb.) Maire (n_"161) - Anagyris .foetîda L.
(;" 224) - Atriplex lnlimus L. (no 162)- Calligonwn comosurnLHérir et C.
àzet }:dure (n'-419)- Calotropis procera (Ait) Ait. (n" 56) - C_apparis
spirnsa L. (n" 145)- Cedrusat.lnnica (Endl.) Carrière(n" 374) - Ceratonia
iiliqua L. (no 158)- Chrozophoratinctoria (L.) Juss.(no 206)- Citrullus
colôcynthis(L.) Schrad.(n"i8+) - Cleqnatis flammulaL.etC. vitalbaL.
(n' 428) - Cleome arabica L. ssp.amblyocarpa (n" 146)- Cornulaca
fnonacantha Del. (n" 165)- Cymbopogonschoenanthus(L.) Spreng.
(n" 394)- Echircps spinosusL. (no89) - Euplnrbia baQa4ifera Aiton var.
sepiwnN-E. Brown. (nô209)- EttphorbiaechinnsCoss.& Hook. (n" 211)-
Eùphorbia obtusifulia Potet ssp, regis-iubae(Webb.) It-Iuitq (n' 217) -
Fdgonia brugui-eriD C. (n'526) 7 Fredgl_ia.aretioides Coss.& Dur.
(no-166)- GenistasaharaeCoss.& Dr. (n" 238)- Halorylon scoparium
Pomel (n" 167)- Heliotropium bacciferumForsk. (n' 116)- Juniperus
oxycedrus L. (n" 193)- Jynipgrus phoenîceaL. (no 194)-_Juniperus
thuriftra L. var. africana. (n' 195)- Leptadeniqpyrotechnica(For_sk_.)
_Dec.
(n' 5?) - Neriurit oleanderL. (no53) - Nitrarta retusaFotqF. (r.11?D -
Nucularia perrini Batt. (n" 168)- Pinus halepensis Mill. (nl 375) -
Pteridiurn àquilinum (L.) Kuhn. (n' 10)7 Retantarygry9lperryqBoiss.,R.
sphaerocarpâCt.) Boiss.,R raetarn(Forsk.)Webb.(n" 257)- Rhusalbidwn
Schousb.(n" 19)- RhuspentaphyllaDesf. (n" 20) - Ricinus cotnmunisL.
(n" 222)- Schouwiapurpurea (Forsk.)Schw. (n' 135)- Tqmgrix aphylla
(L.) Karst. (no 501) --Tamarix gallica L. (no 502)- Tetraclinis articulata
Masters(n" 196)
Produits du règne minéral
naEon(n'555)

Produits du règne animal


beleue(n'572)- chat(n'582)

Substancesindusfrielles et produits de fabrication artisanale


litharge(n'661)

Mélanges et confections
confection antigaleuseet antiseptiquedrte li/ûn (n' 685)

II . PLANTES ET PRODUITSTOXIOT]ESOU DANGEREUX


(pour I'homme ou pour I'animal) (y comprisles veninsanimaux)
Produitsdu règnevégétal
Aconitum lycoctonwnL. etAconinm divers(q' 425)- Adonis acstîvalisL. et
A. annua L. (no 426)- Anabasis aphylla L. ssp.africana-(Murb_.)Maire
(n. 161)- Anacyclu,spyrethrunL. (n" 6l) - AyagyrisfoetidaL_.(n"!?A) .
Àndrocynbium lratniiàum (Çav.) Mc Bride etA. intennediutnGafi. & Maire
(n'320) - Antioxanthum odoratumL. (no387)- Anthyllis sericeaLag. ssp.

1035
henoniana (Coss.) Maire (n" 225)- Aquilegia vulgaris L. (no 427)-
Arisarum vulgare Targ. Tozz,& A., A. simorrhinum Dur. (n" 54) -
Aristolochia longa L. et A. baetica L. (n" 55) - Artemisia herba alba Asso
(n" 70) - Artetnisia rnesatlanticaMure, A. flahaultii Emb. & Maire, A.
ifranensisDid., A. negrei Ouyahya(no71) - Arurn maculatumL.,A. italicwn
Mill., A. hygrophilum Boiss. (no 54) - Astragalus vogelii (Webb.) Bornm.
(n" 232) - Atactylis gurnmifera L. (no 73) - Atropa bellad.ornL. et A.
baetica Wilk. (n" 481) - Battandiera amaena (Batt.) Maire (n" 324)-
Brugmansiaarborea(L.) Langerh., B. x candidnPers.,B. insignis(Barb.Rodr.)
Lockw., B. suaveolens(Humb. & Bonpl. ex Willd.) Bercht. & Presl.,B.
sanguinea(Ruiz & Pav.)D. Don, B. versicolorLangerh.)(n' 484)- Bryona
dioica Jacq.(n' 183)- BupleuramcanescezsSchousb.et B. dunnsum Coss.
& Bal. (n" 29)- Calotropisprocera (Ait.) Ait. (no56)- CannabissativaL.
(n' 143)- ChenopodiumambrosoidesL. (n" 164)- Chrozophoratinctoria
(L.) Juss. (n" 206) - Citullus colocynthis (L.) Schrad. (no 184)-
Cladanthus arabîcu.s(L.) Cass.(n' 83) - Clavicepspurpurea (Fr.) Tulasne
(no 5) - Cleome arabica L. ssp.arnblyocarpa (n" 146)- Colchicurn
autumnale L. ssp.algeriense Batt. (n" 325) - Conium maculatum L.
(n" 31) - Coriaria myrtifuIia L. (no 182)- Crotalaria saharaeCoss.et C.
vialattei Batt. (n" 236)- Croton tiglium L. (no 207)- Cynoglossum
fficirnle L. (no ll4) - Danthoniaforslcahlii (Vahl) Trin. (n" 396)- Daphne
gnidiwn L. (no505) - DaphnelaureolnL. (no506)- Datura strammoniwn
L., D. innoxia Mill., D. metelL., D. ferox L. (n" 484) - Delphinium
staphysagriaL. (n" 429)- Diplotaxis tenuisiliquaDel., D. catholica (L.) D
C., D. lnna (Forssk.)Boiss.,D. ollivieri Maire,D. pitardiana Mùe, D. virgata
(Cav.)D C., D. assurgens(Delfle) Grenier(n" l?A) - EcbaUiwnelatertum(L.)
Rich. (n" 190)- EchiumplantagineurnL.etE.honidwn Batt. (n" 115)-
Eruca vesicaria L. (no 126)- Euphorbia beaumeriana Coss. & Hook.
(n' 210) - Errphorbiacalyptrata Coss.& Dur., E. dracurrculoidesLarrl.k.,E.
paralias L., E. retusaForsk.,E. sulcataDe Lens,E. terraciruL., E. guyoniana
Boiss. & Reut. (n"220)- EuphorbiaechinrzsCoss.& Hook. (n"211)-
Euphorbia falcata L. (no 212)- Euphorbia helioscopa L. (n" 214) -
Euphorbia lathyrus L. (no 215)- Euphorbia obnsifulia Poiret ssp. regis-
jubae (\Vebb.) Maire (n" 217)- Euphorbia resinifera Berg. (nd 219) -
Ferula communisL. (no 39) - Festuca arundinacec Schreb.(n" 398) -
Genista saharaeCoss.& Dr. (n' 238)- Globularia alypam L. (no 271) -
HaloryIon scopartumPomel(n' 167)- HaplophyllurnvermiculareHand. &
Maz. (n" 467)- Helianthemurnlfuii (L.) Pers.(n' 175)- Heliotopium
bacciferwn Forsk.,H. europaeurnL.,H. supinumL. (n" 116)- Helleborus
foetidus L. (no430)- HyoscyamusalbusL., H. nigerL, H. muticusL. ssp.
falezlez(Coss.)Maire (n'485) - Lanuca virosaL. etL. serrtolaL. (no95) -
LathyrusclynenumL., L. aphacaL.,L ochrus(L.) D.C.,L sativusL.,L. cicera
L., L sylvestrisL. (no 242)- Launea arborescens(Bas.) Maire (n' 96) -
LoliurnperenneL. (n" 401)- Loliwn temulentwnL.,L multiflorumLam.sgL.
rigidum Gaudin(n" 402) - Lotusjolyi Bau..(n" ?ll3) - Lupinus luteusL., L
angusfifolius L., L. pilosus L., L. hirsutus L. (no 245)- Mandragora
autumnalis Bertol (n" 488)- Molinia caerulea(L.) Moench. (n'4M) -
Nerium oleander L. (no53) - Nîcotiana glauca Graham (n'489) -
Nicotiana îabacurnL. et il. rustica L. (no 490)- Nigella sativa L., N.
damascenaL., N. arvensisL. (n" 431)- Nuculariaperrtni Batt. (n" 168)-
Ornnis pseudoserotirwBatt.& Pir (n" 49) - ParrcratiwnsaharaeCossonet
P. marîtimum L. (no 15) - Papaver somnifurumL. (n' 371)- Peganum
hannala L. (no530) - Perralderia cororwpifulia Coss.(n' 102)- Phalaris

1 0 36
minor Retz var. haematites(no409)- Pituranthosscopariry{(Coss.& Dur.)
gènth. & Hook. et P. chloranthus Benth. & Hook. (n" 47)- P9ll7o,rus
àfficinatis Fr. ex wru. (no6) - Pteridium aquilinum (L.) Kuhn. (no t0) -
Éiiir"i"i raphanistrù r. (n' 134)-_ Re-iqm_g-
ylon9sllrrna Boiss.,R.
-
sphaerocarpa (L.) Boiss.,R. raetan (Forsk.) Webb. (n" 257) Ricinus
ioià""it É. (nà 2?2) - Ruta graveolensL. (n' 468) --4utq tngnlann L. et
-Saponària
i. ;tut:rpt^it SalsolasiebertPresl.
r. (n"+69)- lirlsol,a^lg2&lfoliqyorsk.,
vaccariaL. (n-o - SileneinftqtasT. S!191ç.sp.
ttitro-Ôl-: !1?j--Solanwn, +S!)-
(;" iSii - p.
Sîto"o* dulcarnara (!" 49?) nigrwnL."9 \ni
\àùiik tido^,ti* L. (no495)-'Sorgtrumhalepense (L-.)ler-s.\nl +!+)-
-
Stmchnosn*-io*ita i. 1n"330)- {uaedamoilis(Desf.)Del. (n" l7l)
îài*rii *p. (o" 502) '-- TantsbaccataL.(1"5-03)--.-ThapsiagarganicaL' et
(L.)
T: ;-iit";"-L (î" St) ThesiwnhumileVatil.(1"-al-!) Thyneleahirsuta
È"Ai. t* 50i) - îirguoro sicula(l) !gr.t._(n".5?)-=Tribulus.terrestrtsL.
6*'3 ii Tw:tioongusiyotia - . urs.ifcq-marttirna
L. et!. latifain!.(t" 51_1)
(i.) B.É#'"iÙ. ,rirttytoro Bat!- -& Tgb. Vicia
G_'__12-S) ervilia q-.) Willd-
in;ZOQ) - Vicia sàtiva L. (no 262)- Withania sontnifera (L.) Dunal
(n" 498)

Produits du règne minéral


-
amianæ(n'536) - arsenic(dérivésde) (q'-!38) - céruse(n'-543) cinabre
co6dt (minerais de) (nô 546) --eaux thermales (n" 547) ,
t* i+il'- (n" -
-
fluorures natuelJ (nà S+g) mairganèse (oxyde de) 552) vert-de-gris
(ou verdet)(n'565)
Ihanlrrifc Àrr
ss
r.àcna
reÉrv
lnirnql
I llruww

cantharide(n" 578)- crapeau(peaude) (n'196) - F9u-19-.(n" 618)-


-
rôtpiôo* (veninsôe) (n' 6131-- serpents(veninsde) (no636) tarente
(n'639)
Substances industrielleset produitsde fabricationartisanale
- (n"
- bichromatede potassilnqQ"-O+g) carburede calcium 650) -litharge
(n" 669)
i"; AAt>--"ôut" (n" 66)) para-et méta-phénylènediamine

NI . USAGES ALIMENTAIRES

et plantesaromatiques)
(noilomfiC condiments

'(i;-1nl=cepaL. (n" 315)-


Allium Alliurnporrufn t . (nl 316)- Allium sativutnL.
Ap:tu* gravgglensL. (nbn) - Arachis\Wogaea,.L.9: ??q -
Ë;t"-iitsorii i. (i'161)- Bràssica -IapfsL*8. rapa L. (n" 121)-
brattiiï àtrrorràL. (;.'n, - Camellîa'theaLink (nl-l42)- Capparis
ipiià tâ l-. (n. t+S)-'Cap sicurnannuurnL, lnl !82)
- - Capsicurnfrutescens
-J
i.' <";-+g3i - CârthamùsfinctoriusL. (nolll Castaneasativa Mill'
tn" )Oal C"rotonia siliquaL. (no15S) CicerarietanumL. (no235)-
-

t037
Citrullus vulgaris Schrad.(n'185) - Citrus aurantiumL. ssp.bergarnia
Wight & Arn. (n" 460) - Citnts auranrtumL. var. amara Link. (n" 459) -
Citrus deliciosa Ten. (no 466)- Citrus grandis (L.) Osbeck (n" 465)-
Citrus limetta Risso (n'461) - Citrus limon (L.) Burm- et C. aurantiifulia
Swingle (n" 462)- Citrus limon (L.) Burm-forme hybride(n'463) - Citnts
limonium Risso varpusilla R. (no 464)- Citrus medicaL.(n" 465)- Citrus
paradisi Macf. (n" 465) - Citus sinensis(L.) Osbeck (no 466)- Coffea
arabica L. (no 456)- Corchorusolitorius L. (no509)- CucumismeloL.
(n'186) - Cucumis sativusL. et C. tlexuosusL. (n" 187)- Cucurbîta
maximaL.(n" 188)- Cucurbitapepo L.(no 189)- Cydoniaoblongattlill.
(n" M2) - Cynara cardunculusL. (n" 85) - Cynarascolynus L. (no 87) -
CyperusesculentusL. (no 199)- Daucus carota L. ssp.sativa L. (no 34)-
Eriobotrya japonica (Thunb.) Lindl. (n" M3) - Ficus cartca L. (n" 350)-
Fragaria x ananasscDuchesneet F. vescaL. (no 44y'.) - Helianthus anru,tus
L. (n" 90) - Helianthus taberosusL. (n" 91) - Hibiscus esculentusL.
(n" 336) - Hordeum vulgare L. (no 399)- Ipomoea batatas (L.) Lam.
(no 181)- Juglans regia L. (n" 275)- Lactuca sativa L. (n" 94) -
Lagenaria siceraria (Molina) Standl. (n'191) - Lens culinaris Med.
(n" ?lll) - Linum usitatissîmumL.(n" 329)- Lupinus albus L. (no 244)-
LycopersicurnesculentumMill. (no 487)- Malus comrnunîsD C. (n'445)-
Medicagosativa L. (no 246)- Morus albaL. etM. nigra L. (no 351)- OIea
europe&L. (no 360)- OpuntiamegacanthaSalm.-Dyck.,O. maximnMill., O.
fîcas-indica (L.) Mill. (n" 141)- Oryza sativa L. (no405) - Panicum
miliaceurn L. (n'406) - Penniseturntyphoides(Burm.) Stapf. & Hubb.
(n'408) - Phaseolus aureus Roxb. (n" 250)- Phaseolus mungo L.
(n" 251) - Phaseolus vulgaris L. (n" 252)- Phoenix dactylifura L.
(n" 368) - Pisum sativum L. (n" 253)- Prunus amygdalusStokesvar.
amara D C. & var. dulcis D C. (n" M7)- PrunusarmeniacaL. (n" MB)-
Prunus aviumL. et P. cerasusL. ssp.acidaEhr. (n" 449)- Prunusdomestica
L.(no450)- Prunuspersica(L.) Batsch.(no451)- Punica granatumL.
(n" 4Vl) - Pyrus communisL. (no 452)- RaphanussativusL. (no 134)-
Saccharumfficinarwn L. (no 4ll) - SecalecerealeL. (no 412)- Sesamum
indicurn L. (n" 372)- Setaria italica (L.) Beauv. (n" 413)- Solanum
rnelongena L. (n" 493)- Solanum tuberosumL. (no 496)- Sorghum
cenwûrnHost.,S. vulgarePers.ssp.duna(Forsk.)Maire & Weiller. (n" 414)-
Spinacia oleracea L. (no 170)- Triticurn aestivurnL,T. durum Desf., T.
turgidwn L., T. manCIcoccurnL., T. dicoccwnSchrank.(n" 417) - Vicia eruilia
(L.) Willd. (n' 260) - Vicia faba L. (no 261)- Vicia sativa L. (n" 262)-
Vigna sinensis(L.) Savi ex Hassk.(n' 263)- Vitis vinifera L. (no 16)- Zea
rnaysL. (no418) - Ziryphusdivers : Z. vulgarisLam., Z. spina-christi(L.)
rWilld. (no44O)

RESSOI.]RCESNUTRITIOI\hIELLFÆ VÉGÉTALFÆDE COLLECTE


(y comprisalimentsde survieet amuse-gueule)

Acacia albîda Delile (n" 340)- Acacia arabica (Lamk.) Willd. (n" 341)-
Acacia senegal(L.) Willd. (n" 349)- Acacia seyalDelile etA. ehrenbergiana
Hayne (n" 348) - Accacia raddiana Savi (n" 347)- AizooncanarienseL. et
Aizoon hispanicum L. (no 11)- Alhagi maurorum D C. non Medic.
(n" 223)- Allium nigrumL., A. trtquetrumL.,A. charnaemoliL., A. pallensL.,
A. ro:'urn L. (no318)-- Amrnimajus L. (no 23)- Arbutus unedo L.

1 0 38
(n' 2M) - Argania spirnsa (L:) Skeels(n' 476) - Arisarwn yulgay !tr1.
Tozz & 4., Arlsarum-simorrhinurnDw. (n" 54) - Aristida ciliata Desf.,A.
plumosa L., A. pungensDesf.,A. ad.scensionis
-acurtfofiusL.,A.-albusL.,A. L. (n'388) - 4spqlagys
pastorianusWebb.&Berth.,A. stipularisForsk.,
A. abissiræzsMunb. (no 321,- Astagalus baeticusL., A. caprinusL., A.
sesameusL., A. hamosusL. (n" 233)- Atriplex halirnus L. (no 162)-
Balanites aegyptiaca
-- (L.) Del. (no480)- Beta rnacrocarpaL., B. p_attelaris
Moq. (n" 163) Bonago fficirwlis L. (no 113)- Brassicanigr! (L.)_!V,O.
Koch (n" 122)- Buniuntincrassarum (Boiss.)BatL,B. fontancsii(Pers.)Maire,
B. alpinurn Waldst. & Kit., B. bulbocastanurnL. (n" 28)_- CalliSonurn
comoium L'Hérit. et C. azel Mure (n" 419) - Capparis decid.za (Forsk.)
Edagew (n" 144)- Capparis spînosaL. (no 145)- Celtis australis L.
(n' 5t2) - Ceratonia siliqua L. (no 158)- Chamaerops humilis L.
(n" 366) - Chenopodium nurale L., C. vulvaria L. (n" 164)-
Chrysanthernurn macrôcarpruar'Coss. & kal. (n' 8l) - Cichortuminrybus| ,
(n'82) - Cistanchephelypaea(L.) Cout.,C. mauritanica(Coss. & Dur.)
G.Beck, C. violacea (Desf) G. Beck. (n" 363)- CistassalviaefoliusL., C.
-Cilrullus L., C. crispusL., C. rnonspeliensis
populifulius L., C. albid.usL. (no l7_3)=
colocynthis (L.) Schrad. (n" 184) - Convolvulus arttensisL., C.
althaeoide,rL., C. fatmensfsKuntze, C. siculusL. (n'178) - Crataegus
-
laciniata Ucr. et C. monogynaJacq.(n' 441) Cymbopogonschoenanthus
(L.) Spreng.(n' 394)- CynaracardunculusL. var. sylvestri_s -
Lq-. (n' 85)
Cynaia humilis L. (no 86) - Cyrnmorium coccineurnr,. (n" 197)1- Cyperus
eiculentus L. (no 199)- Cyperus rotondus L. (no201)- Diplotaxis
tenuisilîquaDel.,D. catholîca(L.) D C., D. Inna (Forssk.)Boiss.,,D. ,olliviert
Maire, D. pitard.iattaMaire, D. virgata (Cav.)D C., D. assurgens-(Delile)Grenier
(n" 124) - Echinops spinosus L. (n" 89) - Echium plantagîneum L.
(no 115)- Eremophytonchevallieri (Baratte)Beg. (n" 125)- Eruca
vesicaria L. (n" 1261- Eryngium ilîcifolium Lamk.,E.triquetrumYahI., E.
tricuspidatutnL., E. campesrreDod. (n'37) - EuphorbiaechinzsCoss. &
Hook. (n" 211)- EuphorbiaresiniferaBerg.(n'219) - Ferula communisL.
(n" 38) - Glaucium corniculatum(L.) J.H. Rudolphet G. flavum Crantz.
(n" 369)- Heliotropium bacciferum Forsk. (no 116)- Helos-ciadum
noditloruræKoch. (nô 41) - Imperata cylindrica (L.) Beauv._(n"4@)_-
Indigoferq setnitn$aForsk.(n'?/lO)- JuncusmarttimusLamk., J. acutusL.,
J. btfoniasl. (no 276)- Juniperus thurifera L. nal. africana. (n"_195)-
LathyrusclynenamL.,L. aplwcaL.,L. oclyusp.)_D,C.,L sativusL.,L. cicera
L., L. sylvëstrtsL. (n" %2, - I-auneanudicaulis(L.) Hook.F. et L.resedifulia
(L.) O: Kunt. (n" 97) - Lepidium sativurnL. (no 128)- Limoniastrurn
guyonianurnC.& D. et Z. ifuiense(Caball.)F.-Q. (n'383) - Limonium
bond.uelli(Lestib) Sauv.& Vindt, Li. siruaturn (L.) Miller, L. beaurnieranum
Maire, L. thouint (VindQ Kuntze (n" 384)- Lycium divers : L. infficatum
Boiss., L. barbarzm (Munby) Batt., Z. europaeumL. (n" 486) - Maerua
crassifoliaForsk.(n' 147)7 Mava sylvestrtsL.,M. ronndifolia.l=. (n" 33? -
Mediêago satîva L. (n" 246)- Mesembryanthemumryg4lflorurn L. et
M.crtstallinurnL. (n" 12)- Mesembryanthetnwn theurlcauffiiMaire (n" 13) -
Moricandia arvensfs(L.) D C. (n" 131) Myrtus cornmunisL. (no355) -
-
NasturtiutnofficînaleR. Br. (n" 132\- NeuradaprocumbensL. (1'++01-
Nitraria renia Forsk. (n' 529) - Orobanche divers : O. cernun Loefl., O.
rnuteli Schultz.,Orobanchesp. (no 364)- Oxalis cernuoThunb. (q" !65; =
Panicurn turgidum Forsk. (n'407) - Papaver rhoeasL. et P. dubium L.
(n'370) - Pinus halepensisMill. (n" 375)- Pistacia atlantica Desf.
(n" 1?) - Pistacia lentisèts l. (no 18)- Pituranthosscoparîus(Coss.& Dur.)

1039
Benth. & Hook. et P. chloranthzs Benth. & Hook. (n" 47) - Plantago
albicans L., P. arnplexicaulisCav.,P. ovata Forsk. (n'381) - Plantago
coronopus L. (n" 379) - Plantago psylliun L. (n" 380)- Portulaca
oleracea L. (n" 423)- Prunus avium L. (noU9) - Quercus roundifulia
Lamk. et Q. ilex L. (no 266) - QuercussuberL. (n" 267) - Rhustripanita
(Ucria) Grande (n" 21) - Ridolfîa segetumL. Moris (n'49) - Rubus
ulmifuIius Schoc.(n" 455) - RurnexacetosaL., R. crtspusL., R pulcher L., R.
vesicarius L., R. bucephalophorus L., R. spinosumL., R. pictus Forsk.,R.
sirnplicifloras Murb., R. planivalvis Murb. (n" 422)- Salvadorapersica L.
(n" 472) - Salvîa aegyptiaca L. (n" 296) - Saponaria vaccaria L.
(n" 152) Schonatiapurpurea (Forsk.)Schw. (n' 135)- Scirpusmnritimus
-
L. et S. holoschoenusL. (n'2O2) - ScolymashispanicusL. et S. maculnns L.
(no 104)- ScorzoneraundulntaYahl. (n" 105)- Silencinflata Sm. et Silene
sp. (n" 152)- Silybum marianumL. (no 108)- Smyrnium olusatrurnL.
(n" 50) - Solanumnigrurn L. (n" 494)- SonchusoleraceusL., Sonchus
asper L., Sonchuspinnatifîd.usCav., Sonchustenerrimus L. (n" 109) -
Tamarix aphylla (L.) Karst. (no 501)- Tarnarix gallica L. (n" 502)-
Taraxacun sobovatumD C. (n'110) - TerfezialeonisTul. et T. ovalispora
Pat. (n" 7) - TrtchodesmncalcaraturnCoss.(N" 118)- TyplruangustifoliaL.
et T. latifulia L. (no511)- Urtica pilulifuraL., U. dioicaL., U. urensL.
(n" 514) - Veronica aquatica Bernh.et V. beccabungaL. (n" 479)- Vicia
ervilia (L.) Wiltd. (n' 260) - Vicia sativaL. (no262)- Withaniafrutescens
(L.) PauquyetW. adpressaCoss.(n" 497)- Ziryphuslotus (L.) Lam. (n" 440)

(y compriscaille-lait)

Produits du règne vê:gêtd

Acacia farnesiana (L.) lvilld. (n" 345)- Accacia raddiana Savi (n" 347)-
Aframomum meleguettaK. Schum.(n" 522)- Alpinia officînarum Hance
(n" 521) - AmmodaucusleucotrichusCoss.& Dur. (n'25) - Anethum
graveolens L. (n" 26)- Apium graveolensL. (n" 27)- Artemisia
arborescensL. etA. absinthiwnL. (n" 68) - Artemisiaatlantica Coss.& Dur.
vat. mtroccana (Coss.)Maire (n'69) - Artemisiaherbaalba Asso(n" 70) -
Brassica nigra (L.) W.D. Koch (n" 122)- Brocchia cinerea (Del.) Vis.
(n" 74) - Bunium irrcrassatum(Boiss.)Batt. (no28) - CappartsspirnsaL.
(n" 145) - Capsîcurn annuurn L. (no 482)- Capsicum frutescens L.
(n'483) - Carthamus tinctorius L. (n'77) - Carum carvi L. (n" 30) -
Chrysanthernurntrifurcatun Desf. (n" 81) - Cinnam.omum cassia Blume
(n'310) - Cinnannmurndivets: C. burmanii Blume , C. paucifl.orzrzNees.,
C. tamala Ness.,C. impressinervium Meissn,C. culilawanB.L. (n" 312)-
Cinnam.omum zeylanicumNees(no311)- Citrus aurantiwnL. var. amara
Link. (n'459) - Citnrs limon (L.) Burm. forme hybride (n'463) - Citus
IimoniumRissovarpusilla R.(no 464)- CitrusmedicaL.(no 465)- Citnts
sinensis (L.) Osbeck(no 466)- Coriandrum sativumL. (n" 32) - Cotula
anthemoidesL. (no 84) - CrocussativasL. (no 273)- CuminurncyrninumL.
(n' 33) - Curcuma divers: C. longaL., C. zedoarta(Christm.)Roscoe,C.
x,anthorrhîza Roxb. (n" 523) - Cymbopogon citratus (D C.) Stapf.

r 040
(n" 393) - Cynara humilis L. (nl 8g) - Cynara.scolymusL. (n-]!Q
btptotaxts harTa(Forssk.)B_oiss...(n" l7l) - Ele.nariacardarnomtnn lvhite &
Mâton et E. major Smith (n" 5?A)- Eruca vesicarta L. @" !26) -_Eug-enig
cary ophyllata ihurrb. (no 3t4l - lr*lp gssq-!ryti/a \., I P, t ida.Regel.,.F.
altiac:ea'Boiss., F. narthexBoiss.,F. rubricazlisBoiss.(n" 38) - Ficus carica
L. (no 350)- FoeniculumvulgareP. Mill. et F. dulceDC. (no40) - Fraxinus
sp. : F. angusfifoha Yahl.,-F. d.imorphaCoss.& Dur., F. excelsior L.
(â" fSD --Gtycyrrhiza glabraL. et G. fgetld.aD_esf.(n" 239)_- -Hibiscus
àbelmochus L. (n" 338)- Inurus nobilis L. et L. azorica (Seub.) Maire
(n" 313) - Invandula stoeclusL. ssp.Iineann_Roz. elt peduncularc(Mi{.)
Ôav. var. atlantica Braun-Blanquet (n'280) - Lawsonia inermis L.
(n" 332) - Lepidium sativumL. (n' !28) - Lippia citriodora H.B. & K.
(n" 517) - Màtricarta pubescens(Desf.)Schultz-(n"99)_- MeliJqq4"s indica
(f.) A[., M. sulcata Desf., M. macrocarpa Coss. & Dur., Melîlorus sp.
247) - M elissa officinnli s L. (n" 2M) - M entha,pulegiurn | -..-etM entha
(11"'
satefossei Maire (n"-287)- Mentha spicata L. et Mentha x villosa Huds.
(n" 2gg) - Mentha suaveolensEhr. (n" 289)- Mentha x piperita L.
(n' 286) - Myristica fragrans Hoatt._(no 351)- iligeJla jtetiyq L., N.
damnscenaL., N. arvensisL. (no 431)- OcîmumbasilicumL.,O. rninimutnL.
et ocimum sp. (n 291)- Origanum cornpactum Benth. (n"_292) ^
Origanum eiongatum Emb. & _Mairee!.Origanum gr.osii P.au& F.- Q.
-
@" 29, - Origànum maioraru L. (n" 294) Pelgrgoltllln od.oratissimum
(1.) t'ifeit., F. roseumlvilld., P. capitaturn (L.) L'Heri!. (n: 270) -
Peiroselinumsativum,Hoffrn" (n'45) - Pimentadivers : P. ofi,cinalis Lindl.,
P. racemosc(Mill.) J.W. Moore,P. acris Wight (n' 356)- Pitnpinellaanisum
L. (no 46)- Piper ctùeba L.F. (no 376)- ljpç, longr4mL.et P. re.troflrctum
Vairl. (n" 378i - Piper nigrum L. (no 377)- Pistacia lentiscus L. et
P.lentiscus L. i'ar. chiâD C.(n'18)- Pituranthosscopartus(Coss.& Dur.)
Benth. & Hook. et P. chloranthrtsBenth.& Hook. (n'47) - Pulicaria crispa
(Forsk.) B.H. (n' 103)- Rosa centifulia Mill. er R. damascenaMill.
(n" 454) - Salvia aucheri Benth. ssp;blanco-aryq OVgb!. P tt"tt.)- \4aire
(n" 297)- Salviamoureti Pitard (n" 30o)- Salvia officirulis L..(n" 298) -
iaureja calarnintha(L.) S_cheele (ni 301)- Sarureiagranetensis(Boiss. &
Reut.i R. Fernandes(no 302) - Sinapis alQq!, (n" 137)- -Smyrnium
- -_Thymys
- olusaîrumL. (n" 50) TeucriwnpoliurnL. (no3M) -b-roussonetii
Bois. (n" 305)'- ThymusmaroccanasBall., T. pallidus Cosq.,T. bleichertanus
pom., T. zygiiL., T.'ciliatus(Desf) Benth.,\ capita-tus (L.) Hoffm- & Link., r.
riatarum i{umbert & Maire, T. algeriensisBoiss.& Reut., T. vulgaris L. var.
-
capitellatzs Pau & F.-Q., T. serpyllumL. (n" 307) Thymus satureioides
Cdss.& Balansa(n" 306)- Trigoncllafoenurngraecwt L. (t!' 259)- Vitex
agnus-castusL. (n" 519)- Xylôpia aelhiopicaA. Rich. (n" 22) - Zingiber
fficinale Rosc.(n" 525)

Produits du règne animal

cantharide(n" 578) - civette (n" 588)

Mélanges et confections

élecnrairedrtma'jûn (n" 694) - thériaquede produitsréchauffantset d'épices


diæ râs el-banût(n" 693)

1041
IV . USAGES TECHNIOUES

BOrSiD'OELME, DE MENTJTSERTF+
D'ÉBÉMSTERTE,D'ARTTSANAT

Abiespinsapo Boiss. ssp.mnroccaru$nb.) Emb.& Maire (n" 373)- Acacia


arabica (Lamk.) Witld. (n'341) - Acacia gutnmifuraWilld. (n'346) -
Acacia senegal(L.) VfilH. (n'349) - Acaciasqal Delile etA. ehrenbergiann
Hayne (n" 348) - Accacia raddiann Savi (n' 347)- Balanites aegyptiaca
(L.) Del. (n" 480) - Capparis decidaa(Forsk.)Edagew(n" 144)- Cedrus
atlantica (Endl.) Carrière (n" 374)- Celtis australis L. (no 512)- Citrus
limon (L.) Burm. et C. aurantiifulra Swingle (no 462)- Commiphora
africana (4. Rich.) Engl. (n" 139)- Dalbergia rnelanorylon GwlI. & Perr.
(n" 237) - Eucalyptuscamaldulensis@ehnh.,E. gomphocephalaA. de C.,
E. astringens Maiden, E. siderorylnn A. Cunn, E citriodora Hook., E.
globulus Labill., E. clad.ocalyxE.Von Muller,E. saligru S.M., E. terertcomis
S.M., E. robustaSon,E salmornphloiaF.V.M. (n'353) - JuglansregiaL.
(n" 275) - Pinus halepensisMill. (n'375) - Pistacia atlantica Desf .
(n" 17) - Prunus armeiiaca L. (no 448)- Prurws aviwnL. et P. cerasusL.
ssp.acida Ehr. (noM9) - Quercusfaginea Lamk. (n" 265)- Rhils trtpartita
(Ucria) Grande (n" 2l) - Tamarix aphylln (L.) Karst. (n" 501) - Tamarix
divers :7. gallicaL.,T. balansaeJ. Gay,T. pauciovulataJ. Gay, T. boveana
Bunge, T. getula Batt., T. africana L. (no 502)- Tetraclinis articulata
Masters(n" 196)- Xyl.opiaaethiopicaA. Rich. (n" 22)

PRODUITS DE TAI\INAGE ET DE PRÉPARATION DES PEATIX

Produits du règne vêryétal

Acacia arabica (Lamk.) Willd. (n" 341) - Acacia gummifera lvilld.


(n' 346) - Acacia seyal Delile et A. ehrenbergianaHayne (no 348) -
Argania spinosa (L.) Skeels(n'476) - Calligonurncomosum.UHênt. et C.
azel Mure (n'419) - Calotropisprocera (Ait.) Ait. (no56) - Ceratonia
siliqua L..(no 158)- Cistanchephelypaea(L.) Cour, C. mauritanica(Coss.
& Dur.) G.Beck, C. violacea (Desfl G. Beck. (n'363) - Cynornorium
coccineumL. (n" 197)- Limoniastrum guyonianumC.& D. et L. ifuiense
(Caball.)F.-Q. (n" 383)- OsyrtsalbaL., O. quadripartitaSalz.,
O. lnnceolata
Hocht. & Sæud.(n" 473)- Pergularia tomentosaL. (n" 58) - Perralderia
coronopifullc Coss.(n" 102)- PistaciaatlanrtcaDesf. (n' 17) - Pistacia
Ientiscusl. (n" 18) - Punica granantmL. (no4A) - Quercus rotundifulia
Lamk. et Q. ilex L. (n" 266) - QuercussuberL. (no 267)- Rhus albidum
Schousb.(n" 19) - RhuspentaphyllnDesf.(n" 20) - Rhustripartita (Ucria)
Grande(n" 21) - SalsolafoertdaDel. (n" 170)- Tarnarixaphylla (L.) Karst.
(n' 501) - Tetrqclinisaniculata Masters(n' 196)

Produits du règne minéral

alun(n'533)
Produits du règne animal
pi5,-on (crotte de) (n" 622)

1042
Substancesindustrielles et produits de fabrication artisanale
acide tarrique (n" 646)

PRODUTIS TINCTORIAIIX ET MORDANTS

Produits du règne végétal

Acacia arabica (Lamk.) Willd. (n" 341)- Acacia seyal Delile et A.


ehrenbergiana Hayne (n" 348)- Atriplex halimusL. (n_"162)- Balanites
aegyprtaàaG.) DèI. (nô 480) - Baphia nilida Lodq. 9t-1.^pubescens Hook.
- -
116'234) B;erberis hispanica Boiss. & Reut. (n" 112) -Carthafnus
iinctorius L. (no 77) - Chrozophoratinctoria (L.) Juss.(n" 206) - Crocus
sativusL. (nd 273)- Daphne-gnidium L. (no505)- Dracaena cinnabari
Balf. (n" 32O - Haemaîorylon campechîanutnL. (no 159)-- Indi,gofera
divers : /. argentea Burm. F., /. arrecta Hochst. ex Ri_ch.,tpdlSofer-! 9P.
(n" 240)- L,fusoniainermisL. (n" 332)- Polyporusfficinalis F1.-exWill.,
P. rtnctorins Quel.,P. driadensPers.(no 6) - Punica granntwn I-. (n" 44) -
Resed.aluteàla L. (no 435)- Rharnnus alaternu,sL. (n" 437)- Rhus
pentaphyllaDesf.(n"'20) - Rhustripartita (Ucria) Grande(n" 2]) _Rj!'g,\fia
'segetili
L. Moris (n'49) - RubiaperegrinaL. et R tinctortaL. (n:458) -
Solanum nigrurn L. (no 494)- Suaeilafruticosa (L.) Forsk. (n" l7t)-
Tamarixaphylla (L.) Karst (n' 501)
Drrufrrilc
l lwqw
drr
s5
nàcno
rv6rrv
rnin6rol

alun (n" 533)

Produits du règne animat

cochenille d'Amérique (no590)- gomme-laque(no 603)- kermès animal


(= kermèsde chêneou grained'écarlaæ)(n" 610)

Substancesindustrieltes et produits de fabrication artisanale

sulfatede fer (ou viniol vert) (n'679)

TEXTILES, FIBRES, NATITSI MATÉRIATD( DE REMBOTJRRAGE

Acacia senegal(L.) Vfiild. (n" 349) - Accacia raddiana-lavi (1" 347) -


Aristîda ciliàta Desf., A. pungensDesf.(no388) - Asplndel,us_micro-carpus
Salzm.& Viv. etA. ramoîusI-. (n" 322)- ChnmocropshurnilisL. (n" 366) -
CWbopogon schoerwnthus(L.) Spreng.(n' 394) - Jutrcusmartrttnusfatnk.,
J.-acufusL.,I. bufonizsl. (no276-)--Leptadenia pyrotechnica(Forsk) Oqg.
(n" 57) - Lygeû,m spartutn L. (no403)- Panicum turgidum.Forsk.
(n'40ô - Phîagmites-communis Trtn. (n'410) - ScirpusmnrtrtrnusL. et S.
itoloschoenus L-. (n" 202)- Stipa tenacissimaL. (no 416)- Thymelea
hirsuta (L.) Endl. (n" 507)

1043
CIIARBON DE BOIS*
* Ne sontlistés ici que les cbatons de bois de pærnièrequalité.

Acacia gummfura Willd. (n'34!) - Acacia sqal Delile etA. ehrenbergiana


Hayne (n'348) - Accacîa raddiana Savi (n" 347\- Argania spinosà(L.)
Skeels(n" 476)- CalligonutncomosumUHêit. et C. ozel Murc (n" 419) -
Eucalyptuscamnldulensis@ehnh.,E. gomphocephala A. de C., E. astringew
Maiden, E. siderorylon A. Cunn,E. citrtodora [Iook., E. globulusLabill., E.
cladocalyx F. Von Muller, E. salîgrn S.M., E. tereticornis S.M., E. robusta
Son, E salrnonophloiaF.V.M. (n'353) - Olea europeaL. (n" 360)-
Phillyrea angusfifoliaL. et P. IatifoliaL. (n'361) - Pinus halepensisMill.
(n" 375) - Pistacia atlantica Desf. (n' 17) - Rlwstripartita (Ucria) Grande
(n" 21) - Tarnarix aphylla (L.) Karst. (n" 501)- Tamarix gallicaL.,T.
balansaeJ. Gay,T. pauciovulatal. Gay,T. boveanaBunge,T. getulaBatt.,T.
africana L. (no 502)-Tetraclinis articulata Masûers(n' 196)

SAFOI\[m'ÈRFÆ
Produits du règne vêgêtal
AgaveamericanaL.,A. sisalanaPerr.,A. atrwirensKarw.,A. univinataHavr.
(n" 14)- AizooncanarieweL. etAizoonhispanicwnL.(n' 11)- Asparagus
acutifoliusL., A. albusL., A. pasturtarwsWebb.& Berth.,A. stipul,arusForsk.,
A. altissimus Munb. (n" 321) - Atriplex halimus L. (n" 162)- Balanites
aegyprtaca(L.) Del. (n'480) - Codiwntomentosurz (Hudson)Stack(n' 1) -
Ephedra alata Decne, E altissima Desf. et E. fragilis Desf. (n" 203) -
Fagonia cretîca L. (no 527>- Marrubium desertii De Noe (n" 282) -
Mesembryanthernumnodiflorum L. et M.cristallinum L. (no 12) - Ononis
natrix L. et O. tourneforrii Coss. (n" 248) - Pistacia atlantica Desf.
(no 17) - Pistacia lentisczsl. (no 18)- SalsolafoetidaDel., S. longifulia
Forsk.^Salsolasieberi Presl.,,S. tetragona Del., S. tetrandra Forsk., ,S.
vertniculataL. (n'169) - ScrofuIariasarnbucifuliaL. (no 477)- Solanum
nigrum L (no 494)- Solanutn sodomeum. L. (no 495)- Suaedamollis
(Desf.)Del., S.fruticosa(L.) Forsk.,S. ifuiensisCaball.,S. monodiannMure,S.
mnrttima(L.) Dumort.(n" 171)-Vitex agnus-castulL.(n'519)
Produits du règne minérat
argiles(n'537)

Substancesindustrielles et produits de fabrication artisanale


cendresvégétales(n" 651) - savonnoir (no 674)

INSECTTCIDESDOMESTIQLIF,SET AGRTCOLF-ï RATTCIDFÆ

Produits du règne végétal

Anacyclus pyrethrum L. (n" 62)- AtracryIis gummiftra L. (n" 73) -


CapsicumfrutescensL. (no483)- Centauriumspicatum(L.)FritschetC.
erythraea Rafn. (n" 269)- Citrullus colocynthis(L.) Schrad.(no 184)-
Lantn'snobilisL. etL. azorica(Seub.)Maire(n'313) - IanandulnveraD C.

t044
et Lantandulax abrtalis (no 281)- MenthapulegiumL. et Mentha gatefossei
Maire (n" 287)- OcimurnbosilicwnL., OcimwnminirnurnL. et OcirnuryFp.
(n' 291)- Rosmnrinasfficinnlis L. (no295)- Urgineamaritima (L.) Baker
etU. nocrtfloraBatL& Trab.(n" 328)
Produits du règne minéral

arsenic(dérivésde) (n' 538)- cobalt(mineraisde) (n'546)


Substancesindustrielles et produits de fabrication artisanale
naphtaline(n" 665)

PRODUTTSÏT,CHI{IQUES DTVERS
qitières,amadou,briquets,toiûrres,paniers,colles,dls, e,ncres,
chalrclets,
parues, charbons pour poudre à canon,tuyaux de pipe,liège,céramique, eæ.)

Produits du règne vê.gêtal


Acacia mollissimaWilld. (n" 344)- Acacia seyalDelile etA. ehrenbergiana
Hayne (n' 348) - Aizoon canarienseL. et Aizoon hispanicumL. (n" 11) -
Aripelo'desmamnuritanica (Poit.) Dur. & Schinz.(n" 386)- 4tp4odelus
miôrocarpzs Salzm.& Viv. et A. ramosusL. (n" 322)- Astrag-alusboisseri
Fisch. et^A. armatus Lam. (n" 228)- AtracryIis gummiftra L. (n" 73) -
Calotropisprocera (Ait.) 4i!.(l'S6)-. Carthamustirrctorius-f. (nl 77) -
charnaàrofs humilis L. (n" 366)- C!t1u1lryory G) .Pqg. fgrme hybride
(n'463) J Commiphoraafricana(A. Righ.)Engl.(n' 13!) - Efiçg arborea
L. (n. 205)- nufnorbta-obnsifolia Potret ssp.regisTubae(!e!b_.;. Maire
(n"'2I7) - Ferulà communisL. (no19)= Jasminum_fruticaps. L. (-n"358)-
-
Nerium oleanderL. (no53) - Osyrisalba L. (n" 473) Pinus halepensis
Mill. (n' 375)- Pistacia atlantica Desf. (no 17) - Pistacia lentiscusl.
(n. 18) - Piunus amygdalzsStokesvar. afnara D C. & var. dulcis D C.
in" M7) - Prunus armàniacaL. (noM!) ^ Pteridiumaqu-ilinum.(L.)Kohn.
(n" 10)'- euercusfaginea Lamk. (n"265) 7 QuercussuberL.(n" 267)-
Salix alba1. (n'4ZI) - Scirpus maritîmusL. et S. holoschoenusL.
(n" 202)- Vitex agrws-costus L. (n" 519)

Produits du règne minéral

borax (n" 540) - calcédoine(no 541) - cobalt (minerais de) (n'_54q -


hématiÈ (et mineraisproches)(n'550) - manganèse (oxy{e_d.e)(n" 552) -
ocre iaunè (n' 556) - ocre rouge (no 557)- stibine (n" 562) - succin (=
ambréjaune)(n" 563)- talc (n'5@)
Produits du règne animal

rate (de mouton, de boeuf ou de chèwe) (n' 628)

Substancesindustrielles et produits de fabrication artisanale

charbon végêtalet suie (n" 652)- chlorurefl'ammonium(ou se_lammo$ag)


(n' 653) J çoin1" (n' 654) - encre traditionnelle (n" 656) - étain

I 045
(n'657) - minium (n" 663)- plomb (n" 671)- smalt (n" 675)- soufre
(n" 676) - sulfurede cuiwe (n" 681)

V - USAGESPASTORATIXET APICOLES

PLANTES PASTORALES
(Pâarageséquilibrants,réputésbonspour la croissance,la productionde
viande,de lait ets.- y comprisgrainespour oiseauxet volâille)

Acacia albida Delile (n' 340)- Acacia senegal(L.) lvilld. (n" 349)- Acacia
seyal Delile et A. ehrenbergianaHayne (n'348) - Accacia raddiana Savi
(n" 347) - Aizoon cannrtenseL. etAizoon hispanicumL. (n" 11)- Anvillea
radiata Coss.& Dur. (n" 67)- Argania spinosa (L.) Skeels (n" 476)-
Aristida divers: A. ciliata Desf.,A. acutifloraTn. & Rupr.,A. plumosaL.,A.
pungens Desf., A. obtusa Del. (no 388)- Artemisia herba alba Asso
(n" 70) - Arternisia tnesatlantica Mure, A. tlahaultii Emb. & Maire, A.
ifranensisDid., A. negrei Ouyahya(n" 71) - Asparagusacutilolius L., A.
albus L., A. pastorianas Webb. & Berth.,A. stipulnris-Forsk.,A. altissimus
Munb. (n" 321)- Astragalusalckensrs Coss.(n" 227)- Astragalus boisseri
-
Fisch. et A. armntus[-am. (n" 228) Atriplex lnlimus L. (no 162)- Avena
satiya L. (n:390) - Balanitesaegyptiaca(L.) Del. (n" 480)- Beta vulgaris
L., B. pattelani Moq., B. rnacroca4pa Guss.(n" 163)- Buboniumgraveôlens
(Forsk.) Maire (n" 75) - Bunium incrassatum(Boiss.)Batt., B.-fontanesii
(Pers.) Maire, B. alpinurz Waldst. & Kit., B. bulbocastanumL. (n' 28) -
Calligonutn cornosurnL'Hérit et C. azel Maire (n'419) - Cappartsdecidw
(Forsk.) Edqgew (n" lM) - Capparis spinosaL. (no 145)- Caylusea
hexagyna (Forssk.) Green. (n" 434)- Cenchrus ciliaris L. (no 391) -
Ceratoniasiliqw L. (n" 158)- Chrysanthentwn diverc: C. coronnrtumL., C.
rnacrocarpzrzCoss.& Kral., C. segeturnL.,C. trifurcaum Desf. (n" 81) -
Cicer arietanum L. (n" 235)- Cistus salviaefolius L. (n' 173)-
Convolvutusanensis L., C. altlneoidesL., C.fatmensisKuntze, C. siculusL.
(n: 128) - Cornulaca monaconthaDel. (n' 165)- Cymbopogon
schoenanthus(L.) Spreng. (n"394)- Diplotaxis tenuisiliqua Del.: D.
çatlnlicq (L.) D C., D harra (Forssk.)Boiss.,D. ollivieri Maire, D. pitardiann
Maire, D. virgata (Cav.) D C., D. assurgens@elile) Grenier (no 124)-
Erernophyton chevallieri (Baratte) Beg. (n' 125)- Eruca vesicaria L.
(n" 126) - Euphorbia balsamifura Aiton var. rogeri (N.E. Br.) Maire
(nl 2Q8)- Euplnrbia granulata Forsk. (n' 213)- Fagonia bruguieri D C.
(n" 526)- Fagonia glutinosa Del. (n" 528)- Ficus carica L. (no 350) -
Fraxinus angultilolfq Vahl. (n" 357)- Fumaria capreolataL., F. fficinalis
L., F-.agr_ayiaLag,F. parviflora Lam" (n'268) - Heliotopium bacciftrum
Forsk.(n" _116)- Junipe_rus_thurifera L. var. africaru. (n' 195)- Lathyrus
clymenumL., L. aplncaL., L. ochrus(L.) D.C.,L. sativusL., L. ciceraL., L.
sylvestrisL. (n" 242)7 Inunea nudicaulis(L.) Hook. F. et L.resedifulia (L)
O. Kunt. (n" 97) - Lavandula m.ultifîdaL. (no 279)- Limoùiastrum
guyonianumC.& D. et L ifuiense(Caball.)F.-Q. (n' 383)- Limoniurn divers:
L. bonduel/i(I-estib)Sauv.& Vindt, Li. sinuatwn(L.) Miller, L. beawnierarunn
Maire, L thouini (Vindt) Kuntze (n' 384)- Lycium intricatum Boiss., Z.
barbarum(Munby)Batt.,L. europaeurnL.(n'486) - Malva sylvestrisL.M.

r046
rotundifoliaL. etM. pamifloraL (n"119)- M-arrubiumdesertiiDe Noe
'6ô-î8i>--
tttedtcagôtotira t . (n"_2!6) - -M-e.lilousind'ic-a M.
-(L.) 411.1
iit"àii'Oesf., M. ààro"orpa Coss.& Dur.,Metilonssp_. (n_'_47)-^Molinîa
ï*itr" G.iVt*nch. (noZgll-- Moltkiaciliata (Forsk) Maire(.:11?-
Morenia canescens Boiss.(ndtlO) NeuradaprocumbensL. (o" M6) -
-
Nitraria retusaForsk.(n" 529)-'Nucularia perlini Batt, G" 168)^= Olea
,uripào f-. (nd360)-'Orcnii natrixL.etO.-tournefoniiCoss.(n".24Q)--
OpunrtamegacantiaSalm.-Dyck., O. ma'xima Mill., Q:ficus-tn4icglLt) Mill'
("5-ïa1i J'Ôryi" iattivaL. (n" aOfl -_lanicum milïaceurnr. (nl IQq -
Fànir"in trigiai* Forsk.(nà+02)_- Phalari.scanariensds L. (n'409)--
pnoiiï, dàcfftyeral.(no iOg; -'pulicaria divers: Pulicartaarabica(L')
Ciss., p. (Forsk.)8.H., P. inuloidesD C., P. undulata(L.)_D ç.
1* iful - "ritpo
Rôsed.à viltoia Coss.(n' a3_6)1 Rhul tripanita (Ucria)prande
(;" iii'- Saccnàrum --
officinarumL.(n"411) Schonwia purgurgq(Forsk.)
Ùôft*-.'(n"tlS) - Sciiitusmaritimus etL. ^L holoschoenus L. (n"-202)-
Seialeèerealel. (o"+fD- Setariaitalica(L.) Bqaln.(nl-+l-?)- Sorghum
ii*ir*rltoJt., S. iulgare'Pers. ssp.duna(Forsk.)Maire& Weiller.(n-"ala) -
Stipa tenacissimoL. (n' 4lq- Traganum nudatumDeL (n" 172)-
iiiin"itt*o calcaratun Coss.(N' 1I8) - Trifulium alexandrinumL.
(n; âSS)- irigonellafoerunngraeèurn L, (n" 259)- Viciaervilia(L.) Willd.
-_Zizyph.us.
io" -OOl- Vi'ctafabâ -L. 6"26D - ViciasativaL, (y" Zpl)
iôni](.>Lam. (n'?0) Zygophyllwn gaerulurnEmb. & Maire,Z waterloti
Maire,Z.fontanesiWebb.(n" 532)

PLANTESMELLIT"ÈRES
utinésdesnnielsmédicamenteux)
Anemisiaherbaalba Asso(n'70) - Artemisiamesatlantica Maire(nl71) -
Cit*t sinensis (L.) Osbeck'1no -
466) Eucalyptus_carnaldulensis (Dqhnh.'E
s;iin;iàinùà n. de c_.,E. qstlirysens Muden;8. siderorylo!! cunn, E.
A.
ZArtbaoroÎook.,E. globutusLabilil,E ctadocalyx F. Von Muller,n. y!iS1t!
S.M., È. teretiôorn"is S.M., E robusta Son, E sa!rygrygphloia I.V.M.
(ti; lsli - nuphorbiaechinusCoss.& Hook. (n"?1^1)_ Euphorbia
àUtusyottoPoÉetssp.regis-jrylor-(Webb.) Maire (n"217)- Launea
orior"rttrns (Batf) M^aire(;'i6) - LavandulastoechalL-:!-sp.lineanaRoz.
6;t8di-J drigânu* etonsaiurn Emb.& Maire_(""22?\- Plumbag.o
àuropr'oL. (n""385) Roimarinusoffic.inalis^L. (n-o
?91)- (n'306)
.Senecio
âitàïpnorUi"à1,.(ndtO6) -Thymus Coss.& Balansa
satitreioides

1047
CHAPITREVII
LES DONNÉESDE L'ENQUÊTE ET DES RECmRCrrn'.5
BIBLIOGRAPHIQUES: ANALYSE ET DISCUSSION

I . LES RECHERCIIES SUR LE TERRAIN

A - TEMPS ET DURÉB DE L'ENQUÊTE

Mes missionssur le terrain se sontétaléesde 1969à 1992*, période au


cours de laquellej'ai consacréau total, en mettantbout à bout le temps
dévolu effectivementau ftavail de terrain,6l4jours d'enquête.
Le Tableau I et I'histogrammeI donnent,pour chaquegrande région
géographique(19 au total), le nombre de jours d'enquêteque j'y ai
réalisé, en évaluant distinctementle temps consacréà I'enquête dans
quelquesgrandescitésdu pays.
De cette synthèseil découleque, pour 614 jours d'enquêteeffectifs. 203
jours se sont déroulésdans 15 grandesvilles du Maroc**, possédant
généralementde vieilles traditionscitadinesn et 411jours dansdes zones
rurales ou dans des bourgadesde secondeimportance et dont
I'urbanisationest plus récente.

Dans ce genrede reeherehes, les enquêtessontrarementachevéesen une


seule sortie sur le terrain, car I'information n'est, en règle gênérale,
jamais communiquéeen une seuleet unique séancede travail. Il faut
revenir plusieursfois auprèsde I'informateuret faire preuvede beaucoup
de patienceet de disponibiliré pour pouvoir recueillir, au milieu d'un
grandnombrede disgressions, au demeurantsouventfort instructives,les
renseignementsqui intéressentI'enquête ethnopharmacologiqueau
premier chef. De plus, en rase campagne,où les gensont I'habitudede
récolter eux-mêmesleurs plantes,les entretiensse prolongeaientle plus
souventpar une reconnaissance in situ des espècesévoquéesdans les
discussionset par la récolte de celles-ci. Ceci explique la quantité
importantede journéesde navail quej'ai du consacrerà la recensiondes
donnéesethnopharmacologiques et ethnobotaniques.
Nous verronsplus loin que la quantitéde æmpspasséà enquêærn'estpas
toujoursproportionnelleà la quantitédesrenseignements recueillis.NoEe
histogramme1 qui représentede manière graphique le temps passésur le
terrain ne doit donc, en 3.ucuncas, être interprété comme une
spatialede la densitédesdonnéesrecueilliessur le terrain.
représentation

* Avec uneinæmrptionde L972à'lW .


** Marrakech,Essâouira,Safi, Kénitra,Beni-Mellal,Casablanc4Rabat,Salé,Tanger,
Tétouan.Agadir,Oujda Fès.Taza"Metnàs.

r049
Tableau no 2 zNombre de jours d'enquête par Égion

Région Nombre de jours d'enquête


Total dant : pour quelques
pour la égion grossesagglomérations

Haouz,Jbilet, Rehamna& Sraghna 60 Manalæch : 45

Chiadma & Haha 13 Essaauira 9


safr 2

Gharb& Loulùos 25 Kénitra : 3

Tadla & Plaæaude Khouribga 18 BeniMellal : 4


g psukkala
Chaour.a 3r Casablanca : 18

Région de Rabat,Zaër, Rabat 20


Régiond'Oulmès& PlateauCentral 65 Salé 30
Tangérois L9 Tanger : 7

Rif, Pré-Rif & Jbala 48 Ténaan : 7

Zemmour 6

Région de Fès,SaiS& Zerhoun 42 Fès : 30

Souss& Anti-Atlas 45 Agadir 9

Régiond'Oujda,Beni Snassen,
Angad & Triffa 25 Oujda 11

Tafilalet 24

Dra & JbelBani 45

HautsPlaæauxde I'Oriental,Guir
& Figuig 10

Haut-Atlas,Dadès,Todgha& Sargho 19

SatraraOccidental 6l

Région deTaz,uJbelTazekka
& JbetBou Iblane 13 Taza : 3

Moyen-Atlas,Zdiane
& Région de Meknès 45 Melnès : 5

TOTAL journéæ d'enquête 614i I dont* 203i


* pourquekluesgro$sesagglomérations
Histogrammen" 1 : nombrede jours d'enquêtepar région
(figuréesen italique)
en gris : pour chaquerégion,temps consacréà quelquesgrandesagglomérations

Rabat & Salé

60
50
40
30
20
10
0

60
50
40
30
cv

10
0
P17 Pl8

Légende

Pl Haouz, Jbilet, Rehamna & Sraghna P11 Souss& Anti-Atlas


PZ Chiadma & Haha P1-z Région d'Oujda, Beni Snassen,Angad
P3 Gharb & Ioukkos & Triffa
P4 Tadla & Plateau de l(houribga P 1 3 Tafilalet
P5 Chaouia& Doukkala PL4 Dra & Jbel Bani
P6 Région de Rabat, Zaër, PlateauCentral P 1 5 Plateauxde I'Oriental, Guir, Figuig
& Régiond'Oulmès P 1 6 Haut-Atlas, Dadès,Todgha & Sargho
P7 Tangérois P L 7 SaharaOccidental
P 8 Rif, Pré-Rif & Jbala P l 8 Région deTaza, TazekkA Bou Iblane
P9 Zemmour P L 9 Moyen-Atlas, Région de Meknès
P1O Régionde Fès,Sais,Zerhoun &Zeitane
TÀIIGER
METJILLA

RABÀ1
CASÀBLANCÀ

?-rç
F
SAFI

Prr
AGÀDTR

?rV
GOULIUINE

1ÀX,FAYA

rÀYotrNE

200 kn

Carte des L9 régions enquêtées(PL,'-......'PL9)


Carteschématique
L'espacede l'enquête
Yr@fr

'a
a
-o
@
v'
qî,

Â. l\r
fwf i : \ .
-t7

;"""""""'---------......-..:
CASABLANCÀ
@
FIGUI

GOULI!,1INE

200 km
t-t

PLAN D'ASSELBLAGE DES CARTESSCÉI\{ATTQUES1,2, 3, 4, 5, 6


++ r ! '
Ë ,,Ë.ïit"++ (t
E
'ffo
2
É eÉ
(,
o
F{
()
rc8
o
+J
c!
E
\o
a-
U
a
OJ
+J
t{
(!
-E
ËÈ
!.r ts
lgo
*i
Æ\@
il-)n -'---J
!
!,
0
o cat
J
É
(É 0,
, 5
o o
(t
p
n F
u,
a
o
a
t)
-o Ê(
c,
U \$l
Gl
k
s =ru
6n
rf=
:
q,
tr %.\ 3r
(l
Er
È
a
o
t \
o
L
N
E,I
a(
o
E-
{.
...._',,--t^/
!r\ J
àcd Ê
F
(,
() ag\
]J
u
*\
a N 'O (É
o 5
È* (,,
]J (t)
C.' d /i r l
CJ I
ç \-/
(d
(d p
(d
o v,

C)
E
v
O
o
AE
| .l o
\-/ 3
tt
E
g0
h
A
t'** *tk
Ëo
)o
d
.o
a
e
E
qJ
al
o/ É
u
o

F
(
5
o
/-
(
)ç L

'ri ,..
! lçr
Y(1 rii
a 5
to
\?b
*
\P
!

(ll -#
--û
I(È
_c)
è; tlJ
t\\
sE
tcR
0r(t
'ËË Ë
; '.À"-
5E
a
E=
EE

t
.â1 I
rf
\u
(Il
8)ru .1, \ ;|
\ç>
I o-:l
ËË
rT
.QJl
n 'ql
HI
o
4.

;l
!,
_)
5
o
I ê
E
ù0
N
É
5
,P aJl
g
FT


N
fil


5

5l
o
li
z

|-l
Er
-
(g
I
v,
/
'I{ *
t4
Vù =
o
E
5
o
!
o
E
É
v
o
o
l, -.,
5
bo
llr
É
v
o
o
G'
u
v
g
rl
tq
ra{
t
Zaouia Sidi
Aheed Ou

ua El Hlsn
Tarfay

T AL.EATIRA
Iaâyoune
a
tr.
r|'
x
Ei-smara + I
t
Bàujdour
+ I
+
+
+

+
.+
+
+

d +
+
+
+
+
+
+
+
+
t-{
100Km

WADI DAEAB +

lrrtt+i1
t
t
+
+
+
+
++++++r+{- -t ++ ++ + ++rf
B - L'ESPACE DE L'ENQUÊIn

De 1969 à 1992,j'ai parcouruà tavers tout le Maroc, dansle cadre de


mes recherches,environ 2,10.000km au cours de 308 missions(voir $
Présentation).
Mes déplacementsm'ont conduit danstoutesles provincesdu royaume,du
Nord au Sud et d'Est en Ouest.Certainesde cesmissionsse sontfaites au
sein de collectifs pluridisciplinairesqui comprenaient,selon le cas, des
botanistes,desforèstiers,desnaturalistes,desgéogfaphes, desgéologues,
dessociologues,desépidémiologues ; mais,dansla plupartdescas,je me
suis rendu seul sur les lieux d'enquête(ou accompagnéde personnes
n'appartenantpas au milieu des chercheurs).
t'organisation de mes déplacements a presquetoujoursobéi à un schéma
standard.Læplus souvent,je m'installaisdansune localité qui m'offrait
des commoditésd'intendance(gîte et couvert, contacts,moyens de
locomotion adaptésau terrain, accompagnateurs, etc.) et, de là' je
parcouraisla région dansun rayon variableselonI'intérêtqueje trouvais
localementet les opportunitésqui s'offraientà moi.

Les cartes schématiquesl, 2, 3, 4, 5 et 6 permettent de situer


les localitéset les régionsdanslesquellesj'ai procédéà
géographiquement
desenquêtes.

De I'examen de ces cartes, il ressort que certainesrégions furent


beaucoupplus visitées que d'autres.Cette dispariténe correspondpas
forcémentâ des choix faits au départ.La progressionde mes enquêtes
s'est faite souventde manièretotalementaléatoiresansprogrammation
initiale de la durée et de I'amplitude des déplacements.Seules les
opportunitésEouvéessur place ont commandégénéralement la suite des
événements.

D'autre part, la durée des missionset leurs rayons d'action n'ont pas
toujours été proportionnelsà I'importancedes donnéesrecueillies.Il est
deJcas où je suis tombénès rapidementsur desinformateursqualifiés ce
qui m'a permis de procéderen quelquesheuresou en quelquesjours à une
rêcensionimportantede données,et d'auEescasoù la moissonfut maigre
eu égardau tempspassésur le terrain.

Les grandes villes furent certainementles lieux d'enquêtesles plus


intéréssantsdu point de vue du rendement,en raison de la plus grande
concenfiationdel praticiens,de I'existenced'herboristeries Eaditionnelles
bien achalandées et de la vivacitédesraditions familiales citadines.
et
Dans les zonesrurales, les soukshebdomadairesont été pour moi des
postesformidablesd'observationdesnaditionspaysannesqansla_mesure
ôt its m'ont permis de réaliser en une seule opérationdes recherches
portant à la fois sur les professionnelset sur leur clientèle.

1061
Les chosesfurent beaucoupmoins aiséesquandil a fallu enquêterauprès
de praticiens ou de personnesinstallésloin de tout, en rase campagne,
dansdesrégionsmontagneuses d'acês difficile, dansdes oasisperdusou
dansdescarrpementsnomades.

Bien entendu,mescartesdeszonesenquêtées (Caræsschématiques1,2,3,


4, 5 et 6) comprennentquelquesespacesvides car, pour différentes
raisons informateurs introuvables, régions peu habitées,
corlmunications difficiles, zones de conflits, etc. - je n'ai pu aller
absolumentpartout. Toutefois, dans I'ensemble,mon quadrillage du
territoire m'a conduit dans presquetoutes les provinces et m'a fait
connaître les principaux groupes humains, milieux sociaux et
environnementsnaturels,ce qui me pennet d'affirmer que ma collecæ de
données,sansêtre exhaustive,n'enest pasmoinsreprésentative du savoir
traditionneldespopulationsmarocainesen matièrede soins,de ressources
nufritionnelles,de pastoralismeet d'usagestechniques.

C . LES PRATICIENS

J'ai au total enquêté auprès de 202 herboristeset tradipraticiens


professionnelsrépartis sur I'ensembledu territoire, 78 d'entre eux
exerçantdansdesvilles et desagglomérations de plus de 50.000habitants
et 124 dans des zonesrurales.Je n'ai exclu aucunsystèmede soins : la
phytothérapieempirique, la médecinemagico-religieuseet les autres arts
(cautérisation,réduction des fractures,uépanation,saignées,dentisterie,
etc.) sont tousreprésentés
dansles donnéesquenousavonsrecueillies.

Etude statistiqued'un êcLnntillonde I 12praticiens

A partir tle 1985,j'ai utilisé dansmes enquêtesune fiche-questionnaire*


des praticienscomportantdes questions-réponses d'ordre sociologiqueet
professionnel.J'ai pu ainsi relever quelquesrenseignementssur 112
tradipraticiens(60 fqih et 52 herboristes).

J'ai pu ainsi établir, sur la basede cet échantillon,que 817od'entre eux


ont un âge compris entre 40 et 60 ans, avec une nette tendance au
rajeunissement de la profession,cesdernièresannées.

De plus, 87Vodeseffectifs saventlire et écrireet8S%opossèdentau moins


un livre de médecine arabe, généralementle Tadkirar de Daoud Al-
Antaki, le Kechf er-rurnuzde AbdelqaderAl-Jazairiou le Kitab er-rahma
d'Al-Soyouti.

* Voir $ "L'enquêæet les recherchesbibliographiques: méthodeset sources".

1062
En ce qui concerneles fqih, un peu plus de la moitié (32 sur 60) vivent
essentiellementde leur métier de tradipraticiens; les autres(28 sur 60)
exercentdes activitéssubsidiairespour assurerleur subsistance et celle de
leur famille : maîtred'écolecoranique,écrivain public, agriculnue,petit
commerce, etc. Quant aux herboristes,ils vivent quasiment tous,
exclusivementde leur métier (49 sur 52).
En ce qui concerneI'art médicalexercé,les fqih sont,dansleur majorité,
généralisteset polyvalents(51 sur 60) ; maisj'ai aussirencontréquelques
spécialistes(9 sur 60) qui n'exercentleur art que dans un domaine
particulier : stérilités,ophtalmies,néwoses,fractures,vitiligo. Sur les 60
fqih, seuls8 d'entreeux ne prescriventà leurs maladesque des simples,
les autres associenttous la médecinepar les simpleset la médecine
magico-religieuse (talismans,carrésmagiques,exorcisations,etc.).

D . AUTRES INFORMATEURS

A côté des professionnelsproprementdit, beaucoupde personnesau


Maroc sont susceptibles de posséderdesconnaissances Eès valablessur
I'utilisation des plantes,en médecine humaine, en art vétérinaire,en
nutrition, etr artisanat, eD pastoralisme.De simples bergers, des
méharistes,des femmes,des paysans,des artisans,des hommesâgés,
m'ont ainsi communiquéquelquesinformationsde grandevaleur sur les
plantesfourragères,les plantessaponifères,tinctorialesou tannantes,les
plantesqui purgent les bêtesau pré et cellesqui augmententle volume de
la lactation.Ces personnesm'ont aussiapprisles plantesqui soignentet
celles que les herboristesviennent chercherpour approvisionnerleurs
étalages; celles que les femmesrecherchentpour leurs préparations
magiqueset cellesqui tuentou rendentmalades; cellesenfin dont on peut
tirer quelquechoseà manger: desracines,desgraines,des gommes,des
tigesaciduléesou sucrées,desfeuillesrafraîchissantes,etc.

En effet, les sociétésruralesou pastoralesont gardéun très bon contact


avec la nature qui leur procure encore beaucoupde ressources:
nourrituresde complément,fourrages,bois de chauffage,bois d'oeuvre,
fibres, plantesutiliséesen artisanatou dansles usagesdomestiques,etc.
De plus, la pratique de I'automédicationest très courante au Maroc
surtout dans les cas simples qui ne demandentpas I'intervention d'un
boutons,etc.
praticien: petitesblessures,toux, maux de ventre,diarrhéesn
La médecinediæ "familiale" est partoutprésente,souventen la personne
d'une grand-mère ou d'un grand-pèrequi ont gardé la mémoire des
plantesqui guérissent.

Au total, d'aprèsune estimationque j'ai faite a posteriori,environ 450


informateursdiversnon professionnels ont été intenogésdansle cadrede
mesenquêtes.

I 063
Fig- 4 =Part des différents règneset domainesdansle catalogue

. Règnevégétal:76,70 o/o
Règneminéral: 4,72 %o
Règneanim al :11,5?Yo
Domaine
industriel
et artisanaf
:5,V7 Vo
Mélanges : 1,35oÂ

5,71o/o

'11,5?%o

4,72o/o

Tableau 3 : Part des différents règneset domainesdans le catalogue


(surun total de 694 produits)

Règne ou Domaine nombre de produits Vopar râpport


cités à I'ensemble
Régne végétal 532 767OVo
Règneminéral 32 4327o
Règne anima! 79 Il,527o
Substances industrielleset produits
de fabricationartisanale 38 5JlVo
Mélanges et confections 9 1357o
E - LES PRODUITS UTILISÉS

1. Règnes et domaines.

La ventilation par règneou par domainedes 694 rubriquesde notre


catalogueestdonnéefar le Tableau3 et la Figure4.
Il ressortde cettesynthèse
que plus des3l4desproduitsrelèvedu règne
végétal,les autresrègneset domaines(régneminéral,régneanimal,
domaineindustrielet artisanal,mélanges)se partageant
le ll4 restant.

2. Produits locaux,'produits importés

Sur un total de 694 produits, 101 (soit l4,55Vo)sont aujourd'hui


importésde l'étranger(Tableau4a). Sur ces 101 produitsimportés,57
appartiennent au règnevégétal,9au règneminéral,l0 au règneanimal-
et 25 au domaineindustrielet artisanal.
Le nombredes produitsimportésn'estplus que de 76 (soit ll,577o) si
on ne tient compte que des seuls produitsnaturels(au total rJ55
produits),c'està dire si on soustraitdu catalogueles produitsindustriels
ou de fabricationartisanale (Tableau4b).

Les produitsimportésutiliséspar la pharmacopée traditionnellesont


moins nombreuxaujourd'huiqu'aucoursdes sièclespassés.Les traités
anciensde matièremédicalecomprenaientbeaucoupplus de drogues
exotiquesvenantsouventde contréeslointaines.Au Maroc,ellesont été
aujourd'huiremplacées par des produitslocauxplus courantset moins
couteux.De plus, les progrèsde la généralisation de la médecine
moderneleur ont fait perdreleur caractèreirremplaçable, d'où leur
disparitionprogressivedes étalagesdes herboristes.D'autresproduits
importés,pour la plupartindustriels,ont peu à peu occupéla place
-laisséeainsi vacante,élargissantIa gammedes produitsproposésaux
utilisateursmais sans véritablementapporterde vraies solutions
thérapeutiques.Il s'agitd'ailleursbien souventd'ingrédientsutilisésen
magie.
Tableau 4 a : Distribution des produits du catalogued'àprès la provenance
des approvisionnements(produits locaux/produits importés)

Provenancedes approvisionnements nonbre de produits 7o par rapport


cités à I'ensemble

Produiælocaux 5v3 85ASVo

Produitsimportés 101 14557o

TOTAL 694 IOOVo

I 065
Tableau 4 b :
Distribution ds seulsproduib naturels (rèpes yégétal,minéral & animal)*
d'après la provenance des approvisionnements(produits tocaux/produits importés)

hovenance des approvisionnements nombre de produits Vopar raPPort


cités à ltensemble

Produitsnaturelslocaux 570 8,24Vo

koduits naturelsimportés 76 ll,'76Vo '-

TOTAL ffi lÙ07o

* Sontexclusde ce tableaules Produitsdu domaineindustrielou de fabricationartisanaleet les Mélanges.-

3. Espèces végétaleslocales spontanées,


espèceslocales cultivées

Sur475 produitslocaux(532 - 57*) relevantdu règnevégétal,126(soit


26,52Vo)sont tirés d'espècescultivéesou acclimatées,le restant- 349
produits (soit 73,487o) provenantd'espècesde la flore locale
spontanée.
Ce taux qui représenteplus de 1/4 des produitsvégétauxcitésdansle
catalogueest en augmentationpar rapportà ce qu'on trouve dans les
traitésanciens,en raisonde I'importantedisséminationdu patrimoine
biologiquemondialau coursdes 5 dernierssiècles,notammentpour les
espèces horticolesà usagealimentaire,pastoralou technique.

- Dishibutiondes produitsrurutT:THHr"too la flore


qu'ilsproviennentde
spontanéeou de cultures

Provenance nombre de produits 7o par rapport


des produits végétaux cités à I'ensemble

Espècesvégétales
de la flore localespontanée 349 7Z,48Vo

Espècesvégétales
cultivéeslocalement t26 L455Vo

TOTAL 475 It07o

* 5'7=produits végétauximportés.

10 6 6
Histogramme2: Distributiondes produitsdu catalogue
d'aprèsla ftéquenced'utilisation

A produittrès utilisé
B produitmoyennement utilisé
c produitpeuutiliséou à usageseulementrégional
D produità usagemarginal
E produitnonutiliséen thérapeutique
F produitaujourd'hui disparu

340
3?O
300
280
260
240
P- 22o
f

E 200
l-180
E 160
Ë 140
P tzo
100
80
60
40
20
0

Tableau 6 : Distribution des produits du catalogue


d'après lesftQuences d'utilisation (surun total de69t produiæ)

Fréquence d' utilisation nombnede produits 7o ilel'ensemble

Produitstrèsemployés tæ 23,64Vo
employés
Produitsmoyennement 140 20,1870
Produitspeuemployés
ou à usageseulementrégional 337 Æ567o
Produitsà usagemarginal 4 O57Vo
Produisnonutilisésenthérapeutique 38 5,4770

Produitsaujourd'huidisparus ll L,$Vo
4. Fréquences d'utilisation des produits

Dans la colonne4 de notre Tableausynoptique(Chapire V), j'ai affectéà


chaque produit du catalogueun symbole qui définit sa position par
rapport à une échelle de fréquenced'utilisation (F.U.). Nous obtenons
ainsi 6 classesde produits:
- produitstrès utilisés ;
- produits moyennementutilisés ;
- produitspeuutilisésou utilisésseulementà léchellerégionale;
- produitsà usagemarginalou occasionnel;
- produits non utilisé en thérapeutique(usagetoxique seulementou
alimentaire,ou technique,etc.) ;
- produits aujourd'huidisparusde la pharmacopée traditionnelle.

I-es valeursquej'ai affectéesà chaqueproduit sont des valeursestimées


au vu des résultats globaux de mon enquêtedont tous ne sont pas
chiffrables en raison de la complexité de I'objet et du caractèrenon
exhaustifde mon enquête.Elles n'ont pasété calculéesà partir de critères
objectifs sélectionnésà cet effet maisrelèventde mon impressiongénérale
sur la plnrmacopéemnrocaine.
Je pense toutefois que cette impression gênêrale- en raison de
I'expérienceet du recul que je possèdeaujourd'hui, après plus de 25
annéesde recherchessur le terrain - ne doit pas être tès éloignée de la
rêalitÉ,et donneun ordre de grandeurde celle-ci tout à fait plausible.
Le Tableau5 et l'Histogramme2 présententune synthèsedes fréquences
d'utilisation des produits du cataloguetelles que je les ai estiméeset
pennettentd'évaluerla part occupéepar chaqueclassede valeurs*.

F . LES POSOLOGIBS

J'u êtê confronté, lors de mes enquêtes,à une grande difficulté : la


questiondes posologies.Au débutde mesrecherches, je fus, à plusieurs
reprises,étonné de constaterque, pour une même plante et une même
indication, les dosesprescritesvariaienténormémentd'un fiadipraticien
(ou d'un herboriste)à un autre. Au moment où I'un ordonnait de faire
une décoction avec une dizaine de feuilles de plantes dansune théière
d'eau bouillante, un autre recommandaitd'employerune bonne poignée
dansun verre à eau. Ce caractèreapproximatifdes dosesme déroutait car
j'étais parti sur I'idée qu'une bonne connaissance des remèdesdevait
obligatoirement s'accompagner de règles précises en matière de
posologie.Je fis alorsune expériencesimplequi se déroulaà la fois à Fès
et Marrakech, villes qui possèdentdes sû,qal:a\Sôbin (marché des

* Il faut soulignerici le rôle nouveaujoué par les grossistesen herborisæriequi ont


donnéune notoriéténationaleà desplanæsqui n'étaientutiliséesjusquelà qu'à l'échelle
locale. Sur cetæquestion,voir aussiplusloin la noæ au $ H.

I 068
herboristes),c'est à dire desquartiersoù se regroupentles marchandsde
simples.Je posaisune mêmequestionà tous cesprgfgssio-nnels : quelle
quantitede plantesèchede gertôfa (Brocchia c.inerea)faut-il utiliserpour
préparer une décoction stomachiqu_e et à quelle_s..{9!"t doit-on
i'administrer? L'éventaildesréponsesfut fès gand : de "lD vene à thé
aprèschaquerepasd'unedécoctionfaite avecunepoigué de.plantedans
une petite casseiole"à "unebotæde plantedansunethéièred'eauchaude,
à boire entièrementdansla journfu en 2 prises".L'exffrience renouvelée
avec 2 aufresplantes(romarin et origan) donnades réponsesdu même
ordre. J'ai eu même droit très souventà desréponsescornmecelles-ci :
"Tu fais commetu veux" : ou bien : "Tu commences par despetiæsdoses,
puis tu augmentesprogressivement jusqu'à obtenirl'effet O't1t6tt* ; ou
èncore: "Prendsune cuilleréeà café de poudre,mais si ça te fait mal au
venfre,diminuesla dosede moitié, et ainsi de suite".
Il me fallut bien viæ me rendreà l'évidenceet comprendreque nombre
de posologiesqu'on me proposaitétaienl approximatives,fantaisistesou
complaisantes, ôar la sciencedesdosess'étaittout simplementperdu**. Je
compris alors pourquoi les posologiesne m'étaientjamaisfouqies, sauf
exception, de manière spontanéeet qu'elles résultaient,dans la quasi-
totalité descas,d'unesollicitationinsistantede ma part.
Il me fallut donc renoncer à tenter de relever systématiquementdes
posologies"standards"dansla massedesinfonnationscontradictoiresqui
in'étaientproposées,car,en règle génêtale,celles-cin'existaientpas.

G . LES DOMAINES D'USAGES

Dansmon catalogue,j'ai recensé5 tlpes d'usagesEaditionnels:


- les usagesthérapeutiques ;
- lesusagestoxiques;
- alimentaires;
- - les usages
les usagpspastoraur et agricoles;
- lesusagestechniques.

Cesusagessontrepris dansl'Indexthêrapeutiqug et etlmobonniquequi est


publié dansle ehapitreVI et danslequel les différentsproduit_s-
et espèces
sontlistésen fonctionde leursdomainesd'usageet de leursindications.
* Cette théorie de la progressivitédes doseset très couranteau Maroc (voir chapitre
"PsvchosociolosieOeta-medecinetraditionnelleau Maroc", $ Facteursobjectifs de
suriinance), ce'qui n'a pas peu contibué à lq perædu-savoirdes posologies.Cetæ
théorie se traduit par dèux procéduresdérivéesI'une de I'autre : 1. Commencerle
traitement avec unè dosefaible puis augmenærpetit à petit jusqu'à obænir le résultat
escompté.2. Démarreravecunsdosem-gyep9-(pvaluée arbir^airemeql)i.puis baisser
progreisivementcette posologiesi un effèt indésirableapparaît"jusqu'à disparition de
celui-ci
** Nous ftmes surpris ceDendantde trouver à Tissint, localité où une corporation
organiséede la proïessioris'est maintenue,une certain consensusdes herborisæs
cGr:Jornâûtles posologies.

r 069
Tableau 7 : Distribution dæ mentions,d'usagesselonles domainç d'utilisation
(sur un total de 2800mentionsd'usages)

Domaines d'utilisation Nombre de mentions Vopar rPpport


d'usagæ à I'ensemble

USAGE TIIERAPEUTIQI.JE 2W6 74,l5Vo

dontMêdecinehumaine: 1870
dontCosmétologie + Soinscapillaires: 159
dont Médecinevétérinau:e: 47

TOXTQT.JES 131 4,68Vo

USAGE ALIMENTAIRE 298 r0,6870

dontplanæscultivées: 9l
dontproùtrtsde collecte: 115
dont plantesaromatiques,épices,
condiments& additifsnaturels: 92

USAGETECHMQIJE 196 7,0f70

USAGEPASTORALET AGRICOLE 99 3,53Vo

Total desmentionsd'usages 2800 Lffi%

Tableau 8: Distribution desmentionsd'usagestechniquesselonlessecteurs


(surun total de 196mentionsd'usages
techniques)

Secteursd'activité artisande Nombrede mentiors To par rapport


ou domestique d'usages à l'ensemble

Bois d'oeuvre,de menuiserieet d'artisanat 25 t2,75Vo


Tannageet préparationdespeaux 27 13,77Vo
Produitstinctoriaux et mordants 30 15,3IVo
Textiles, fibres, nattes,
matériauxde rembourrage t4 7,1470
Charbonsde bois t4 7,1470
Saponifères 22 It,237o
InsecticidesDomestiqueset Agricoles,Raticides I4 7,l4Vo
Diver'$ages techniques 50 25,5290
Au total, j'ai relevé28m mentionsd'usagepour les 694 produits de mon
catalogue,chaqueproduit comportantgénéralementplusieursmentions
d'usage(en moyenne4 mentionspar produit).
Mon enquête ayant porté principalementsur la pharmacopée,c'est
naturellementles usagesthérapeutiques qui sontles plus nombreux:2076
mentionsd'usagesthérapeutiques sur 28m, soit 74,157odu total. Suivent
ensuiteles usagesalimentaires (298 mentions,soit l0,68Vo),les usages
techniques (196mentions,soit7,N%o),lesusagestoxiques(131mentions,
soit4,68Vo)et les usagespastorauxet agricoles(99 mentions,soit 3,537o)
(voir Tableau7).
L'importance des mentions d'usagesalimentaires(notammentcelles
relativesaux produitsde collecte)et techniques(voir Tableau7), reflèænt
bien 2 aspects primordiaux des activités humaines au Maroc : la
subsistance et I'artisanat.
Ceschiffres ne doiventpas cependantêre considérésdansI'absolu.Ils ne
font qu'exprimermes pôles d'intérêtau coursde I'enquêteet ne peuvent
en aucun cas servir à poser l'équationdes différentespréoccupationset
activitésvitalesdespopulations.

H - LES INDICATIONS rnÉn^LpEUTIQUES

Dans le catalogue,les mentionsd'indicationsthérapeutiquessont au


nombrede 2076,recouvrantun spectrelargede pathologieset de classes
pharmacolcgiques.

En ce qui concernela questiondespathologies,le risqueest naturellement


de tomber dansle réductionnismelors de la mise en colrespondancede
catégoriesculturellementdifférentes *.
J'ai, en règle génêrale,adoptéla position qui consisteà reporter "à la
letEe" le descriptif fourni par I'herboristeou le tradipraticiensansûenter
de le traduire dansle langagenosologiquemoderne,sauf bien entendu
pour les cas ne présentantaucun risque d'erreur. Quand on m'4, par
exemple,parlé de "palpitations"ou de "refroidissements",j'ai évité de
faduire par "tachycatdie"ou par "rhume"oà moins que le tadipraticien,
sur ma demande,n'ait précisésapensée.
On trouveraainsi mentionnéesdansle cataloguedespathologiescomme
"la maladie des enfants qui ont trop têtê", "la diarrhée verte des
nourrissons"o "le serement de coeur", "l'enflure de la rate", etc., ainsi
que des pathologies inclassables car mal définies, ou même
intraduisibles: le burnezwi (palpitations de I'aorte accompagnées
d'angoisse1)l'igendi (affectionoculairedesrégionsdésertiques dûe aux
ventsde sablesou à despollens?),etc.

* Sur la questiondu réductionnisme, voir aussila présentationde mon chapitreVI :


et ethnobouniquedesproduitscitésdansle catalogue.
Index ttrérapeutique

r07r
On rencontrera aussi des pathologiessupposéesqui reposent sur des
croyances: le raged (litt.: I'endormi ; croyanceque la gestation d'un
fétus peut dépasserles 9 mois conventionnelset durer même quelques
années),la ter\a (litt.: la gifle ; sortede névralgiefaciale attribuéeà une
vengeancedesmauvaisgénies),etc.

L'étude de la distribution desmentionsd'indicationsthérapeutiques selon


les domainesde la pathologieetlou les classespharmacologiques(voir
Tableau 9) ne réservepas de grandessurprises"Commedans toutesles
pharmacoÉestraditionnellesdu monde,au Marococ'est les pathologies
du systèmedigestif, de la peau, des organesgénitaux et de I'appareil
pulmonairequi sont les plus présentes: ellesreprésentent,à elles seules,
plus de 35Vodesindicationsdesremèdestaditionnels.I-es "réchauffants",
fortifiants et aphrodisiaques occupentaussiune place importante(à-eux
trois plus de l2,5Vo),ce qui est logique pour une médecinereposanten
grandepartie sur la théoriedeshumeurset pour une sociétéqui sublime
les valeursde force, de virilité et de fécondité.

Par contre,contrairementà ce qui a étê,souventpublié sur cettequestion,


la part de la magieet du symbolismedansle droguiermarocainatteint à
peine 6,40Vode I'ensembledesthérapeutiques, ce qui plaide en faveur de
la thèseque nous sommeseu présenced'un art sur lequel le rationnel
exerceune forte emprise.
J'ai moi-même cru pendantlongtempsque la part de la thérapeutique
symboliqueou magiqueavoisinaitles?-07o. Cettesurestimationvient de ce
que les valeurs ont été calculées, jusque là, à partir de recensions
n'excédantpas 300 ou 350 simples et portant généralementsur des
produits commercialiséspar les herboristesdes villes*. Or précisémenL
pour desraisonsstrictementmarchandes (approvisionnements plus faciles,
coûtsde revient moinsélevés,exigencesmoins grandes du consommateur
quant à liidentité du produit), les ingrédientsintervenanten magie sont
plus représentéssur les étalagesdesherboristesqu'ils ne le sont en rêahtÉ,
dansla pharmacopée raditionnelle.

Disons,enfinnun mot à proposdessoinsde beautéet dessoinscapillaires


qui totalisent 149 mentions soit 7,187ode I'ensembledes mentions
d'usagesthérapeutiques: ce taux importants'expliquepar le fait que ces
soins sont assimilésau Maroc à despratiquesdhygiène et que I'hygiène
est, en terre d'Islanr,une obligationreligieuse.
* D'une certainefaçon,la ventedessimplesétantde plus en plus organiséeselondes
règles commerciales,les herboristesdes villes ont un peu contribué à modifier la
physionomiede la pharmacopée marocaine.Ainsi desdroguesautrefoispeu connuesou à
usage seulement local, comme les produitssahariens(Wafionnsaharac,Brocchiacinerea,
Anàstatica hierochuntica, Zygophyllum gaetulum, etc), arrivent aujourdhui plus
facilementdans les cités du Nord grâceaux circuits desgrossistesen simples,et sont,de
ce fait" plrrsutilisés.

t072
Tableau 9 : Ventilation desmentions d'indications thérapeutiques
par dorraines de la pathologieetlou classesphamacologiques
(sur un total de 2076menttonsd'indicationsthérapeutiques)

Domainesde Ia Pathologie Nombre de mentions 7o pû rapport


eUou ClassmPharmacologiques d'indications à I'ememble

Pathologiesdu systèmedigestif 337 16,23Vo


dant : Pathologiesdufoie: 73 mentions

Pathologiesde la peau 194 9,34Vo

Pattrologies en Gynécologie/Obstétrique,
Abortifs et Anticonceptionnels 111 5,3470

Pathologiesdu sysêmebroncho-pulmonaire 93 4,47Vo

Fortifianrc,Analeptiques,Stimulants 96 4,6370

Pathologiesdu systémeurinaire 86 4,L470

Réchauffants,Remèdescontre"le froid" 83 4,tÙvo

Pathologiesde la sphèrebucco-dentaire 80 3,85Vo

Aphrodisiaques 74 3,56Vo

Pathologiesdela sphèreO.R.L. 67 3,2370

Antidotes,Emétiques,Antivenimeux 66 3,1.8Vo

Analgésiques,Sédatifs,Antirhumatismaux,
Anti-inflammatoires 63 3,03Vo

Pathologiesdu sysêmecardio-va.sculaire
et du sang 59 2,8470

Pathologiesde I'oeil 59 2,847o

Pathologiesdu systèmeneryeuxcentral
et Sriphérique, Psychiatrie,Stupéfiants 54 2,6070

Antipyrétiques 46 2,2170

Antiseptiquesgénéraux,Anti-infectieux,
Préventiondesépidémies 28 1,35%

Hypoglycémiants ?.3 r,ll.vo


Domainesde la Pathologie Nombre de mentiorrs Vopar rapport
eUouClassesPharmacologques d'indications à I'ensemble

et Remèdesde Santé
Panacées 27 r,3070

Narcotiqueset Hypnotiques 16 0,77Vo

Indicationsthérapeutquesdiverses 56 2,7470

dont : Dépuratifs: 19mentions


I
I
dont: Gal.actogogues: 15 mentions I
dant: Diaplwrértquesi 3 mentions I
dont : Anaphrodisiaques:3 mentions I
dant : Contrela mantéedu lait: 5 mentir)ns
dont : Remèdcsdcsfracures : 9 mentions
dont: Remèdcs dcs "tumcnrs":2 mentions

Dermocosmétologie, Soinsde Beauté


et Soinscapillaires r49 7,l8go

dant: Soinscapillaires:78 mentions

Pharmacotechnie, Instrumentation
et Matérielpourcautères 29 T,4QVO
I
Indicationsà valeurthérapeutique
symbolique 133 6,40Vo

Médecinevétérinaire 47 2,2670

I
TOTAL INDICATIONS THERAPEUTIQIJES 2076 lNTo

Tableau 10: DisEibution desmentionsd'indicationsthérapeutiquesselon Ie type


de la pratique médicale(médecinepar ls simplesou médecinesymbolique)
(sur un total de 2076 mentionsd'indicationsthérapeutique.s)

Type de la pratique médicale Nombre de mentions Vopar rapport


d'indications à I'ensemble

Médecinepar les simples 1943 93,60Vo


dont: Cosménlogie+ Soinscapillaires:
159mentions
Médecinesymbolique
(Magie,Talismans,Rituels,eæ.) 133 6,40Vo

TOTAL 2076 I0O7o


II . LES RECHERCHES SUR LES TEXTES ARABES
ANCIENS

Afin de situer la pharmacopéetraditionnelle marocaine en usage


aujourd'hui au Maroc par rapport à la matièremédicaledécrite par les
Anciens,j'ai consultéun certainnombred'auteursarabesqui ont laissé
d'importantstraitéssur les simplesutilisésen leurstemps.

A . PRINCIPATIX TEXTES ANCIENS CONSULTÉS

Par rapport à mon sujet, 6 d'enffeeux m'ont paru essentielsparce qrr'ils


avaient êtê élaboréspar des auteursandalous,matocainsou maghrébins
qui possédaientune bonne connaissance des plantesmédicinaleset des
drogUesde la région : la'Umdat at-tabîb, ouvrageandalousanolyme du
Xtrème siècle, attribué dernièrementau sévillan ABU-L-KHAYR AL-
ICHBILI ; le Jami' al-mufradcrd'IBN AL-BAYTAR (Xltrème siècle) ;
la Hadiqat al-azhar du médecinmarocainAL-WAZIR AL-GHASSANI
(XVIème siècle);l-aTuhfat al-ahbôb,manuscritanonymedu XYIème ou
du XVIIème siècle, êcrit vraisemblablementpar un auteur du Sud
Marocain; le Kechf er-rutnuz d'ABDEREZAQ AL-JAZAIRI' auteur
algériendu XVItrème siècle ; la Uriuza, abrêgêde diététiqueécrit par
IBN CHAQRUN, un médecinmarocaindu XVItrème siècle.
'Umdat at-tabîb d'ABU-L-KHAYR AL-ICHBILI
I-e grandintérêt de la
(XIIème siècle) c'est que cet ouvrage est avant tout un traité de
systématiquebotanique.Les indications thérapeutiguesdes espèces
vêgétalesne sont citées qu'exceptionnellement, mais, Ptr contre, les
taxons sont morphologiquementbien décrits avec leurs chorologieset
leurs noms vernaculaires,en langue berbèrenotaflrment.D'autre part
c'est une importantecompilationdes auteursGrecset Arabespuisqu'elle
comprend n39 rubriqueset fait référenceà une soixantained'auteurs.
L'ou-vrageaccorde, de plus, une très grande place aux_plantes de
I'Andalousieet du Maghreb.Le texte arab intégral sur lequel nous avons
travaillé a êtê publié récemment(1990) par AL-KHATTABI à Rabat
(Réf.: ABU-L-KHAYR AL-ICIIBILD. Aucunetraductionde cet ouwage
n'estoà cejour, disPonible.

l-e,Jami' al-mufradnt dTBN AL BAYTAR (Xltrème siècle)est une vaste


compilation critique des Anciens et des Modernes,enrichie par les
observations que I'auteur a effectuéeslui-même sur le terrain. Cet
ouvrage fondamental (qui comprend2324 rubriques) analyseprès de
1400 droguesdont environ 300 ne sontpasmen4gon_éel par les Anciens.
Les nombreusescitationsque fait IBN AL BAYTAR de Dioscoride(Ier
siècle), de Galien (trème siècle)et des principaux savantsarabesnous
autorise à considérerle "Traité des Simples" commeune encyclopédie
récapitulative de la matière médicaleconnuedu temps de son auteur,

1075
de lhistoire des remèdes.Nous
d'une grandeutilité pour la connaissance
avons disposé pour nos recherchesdu texte arabe réédité à Baghdad
(Ré1.: IBN AL BAYTAR) et de la haductionrnagrçffalequ'en a donnée
Lucien LECLERC (Ré1.: LECI-ERC, 1877-1883)"Cette traduction,
devenuintrouvable, vient d'être rééditéeen faa-simrilépar I'Institut du
Monde Arabe à Paris.

La Hadiqat al-azhar d'AL-WAZR AL-GHASSANI" auteurmarocainqui


vécut au XVIème siècle et qui fut le médecindu grand sultan Saâdien
Ahmed Al-Mansour, est un fraité de matièremédicaledécrivant,en 379
rubriques,les simplesutilisésà Fès à l'époqueoù il a étê'ênit. L'ouvrage
'Urndat at-tabîb. Mais I'auteur a
est en grande partie inspiré de la
supprimétoutesles espècesqu'il n'a janais rencontréchezles droguistes
de Fèset a ajoutédesvernaculaires locaux,desindicationssur lhabitat au
Maroc des plantes décriteset divers commentairesqui font de ce traité
une précieusephotographiede'la pharmacoy'ee et de la vie socialeet des
moenrs à Fès au XVIème siècle. I-e texte arabe a êté êditê par AL-
KHATTABI à Beyrouth en 1985 (Réf. : AL-WAZIR AL-GHASSANI).
Aucunetraductionde ce texten'a encoreété donnée.

La Tuhfat al-ahbôà, manuscrit anonymedu XVIème ou du XVtrème


siècle,publié (texæ arabe)et traduit en françaispar RENALJDet COLIN
(Ré1.:RENAUD & COLIN, 1934),a waisemblablementétê écrit par un
auteurde Marrakechou du Sud marocain,herboristeou médecin,car sa
connaissance desplantessahariennes est certaine.Ce texte qui développe
462 rubiques, est une sortede glossairequi donneles noms vernaculaires
des drogues dans les dialecteslocaux (arabemarocain et berbère).Il
apportepeu d'indicationssur la descriptionou l'usagethérapeutiquedes
espècescitées. Par contre, il constitueun bon inventaire des simples
utilisés au Maroc à l'époquede sarédactionet nousrenseignede manière
fort utile sur les équivalencesentre les noms savantsdes plantes et les
vernaculaireslocaux.

Le Kechf er-rurnuz d'ABDEREZAQ AI'-JAZAIRI, auteur algérien du


XVItrème siècle,dont le texte arabe(Réf. : ABDEREZAQ AL-JAZAIRI)
a fait I'objet de plusieurs éditions à Alger et dont une excellente
traductiona êtê,donnéepar Lucien LECLERC @éf.: LECLERC, L874),
est un ouwage qui s'appuieen grandepartie sur d'autresauteursarabes,
principalementle Cheikh DAOLJD AL-ANTAKI, IBN SINNA et IBN
AL-BAYTAR. ; mais il présenæI'intérêtde nousdonner,pour un certain
nombrede drogues(au total 987 rubriquesraitées), les noms utilisés en
Algérie et au Maroc (que I'auteur a vraisemblablementvisité) au
XVIIIème siècle. De plus, sa publication à une époque tardive, nous
renseignesur l'infroductionau Maghrebde droguesnouvelles,originaires
d'Amérique,d'Europeou d'Asie.

r07 6
Ia Urjaza d'IBN CHAQRLTN,médecin marocainqui_vécut à Fès au
XVItréme siècle, est un abrê,géde diététiquemédicale.L'ouvrage nous a
fourni quelquesrenseignements importantssur les plqtgs alimentaires
à l'êpoqueet sur leur valeur nutritionnelle,évah1&pæ l'auteur à
la lumière Oê tâ théorie des humeurs.Le texte arabe de ce traité a êtê
"o-o"i
rêÉditêà Fès en 1906 (Réf.: IBN CHAQRLJN)et une traduction en
français en a été proposé récemmentdans le cadre d'une thèse de
Docioraten médecine(Réf.:TAn MOKHA, 1980).

B . AUTRES TEXTES ANCIENS CONSULTÉS

J'ai aussiconsulté:
- La Materia medicade DIOSCORIDEdont une traductionanglaisea êtê
publiée
-- @éf.:GLJNTHER,1934);
le Zad a[-moussay'rd'IBN AL-IAZZAR (Xème siècle) dont le texte
arabe a êtê rééditê à Tunis en 1986 accompagnéd'une présentation
richementannotfu(Rêf.:SOUSSI&JAZI,1986);
-æxte fi tibb-(Le Canon) d'IBN SIILN{ (Xème-XIème siècle)
- le Al-qanoun
dont le aràbea étê,r&drté,plusieursfois (Ré1.:IBN SINNA) ;
- le Kitab al-chifa d'IBN SINNA, dont le texte arqbe?_ê!9_p_artiellement
reproduit, traduit en anglais et annoté (réf.: HOLYMARD &'
MANDEVILLE, 1927);
- la Ilrjuza fr et-tibb d'IBN SINNA dont le texte arabea êté reproduit,
raduit-et annoté(Réf.:JAHIER & NOUREDDINE,1956);
- le Kitab aI -saydaiahf'AL-BIRLJNI(Xème-XIèmesiècle)dont il existe
une traduction-anglaise,parue à Karachi en 1973 (Rê1.: HAKIM
MOHAMED SAID, 1973);
- le Mu'tarnadfr al-adwiyaal-moufradade YOUSSEFBEN OMAR AL-
GHASSANI AL-TURKMANI, roi du Yémen et médecin émérite qui
vécut au XIIIème siècle,dont le textearabeaêtê,reproduità Beyrouthen
1975 (Ré1.:AL-GHASSANI AL-TURKMANI).
-leTadkirat ûlî al-atbôbde DAOLJDAL-ANTAKI ()iltrème siècle)'dont
le texte arabea étê rêê:drtê plusieursfois au Caire (Ré1-:DAOUD AL-
ANTAKT).
- le Al-rawd al-'atir du Cheikh AL-NAMAWI écrit à Tunis en 1523,
dont le texte arabea étê réédrtêplusieursfois (Rél: AL-NAFZA-\MI) et
dont une traduction françaiseexiste (Réf.: KHA\ryAM, 1976).Ce traité
d'érotisme,très connu au Maghreb,donne la compositionde plusieurs
recettesaphrodisiaques.
- le Kitab er-rahia de JALAL-EDDIN ABDERAHMAN AL-SOYOTI
(morr en 911 de lhégire) dont le textearabea êtÉ:plugieurs.fois rééditéau
èait" (Ré1.:AL-SOYOTI). Cet ouwagea êtÉ,en rfulité, écrit par Jamal-
Eddin M. Al-Matrdi Al-Hindi.

1077
'le Tibb an-nabawt(Médecinedu Prophète)dont il exisæune multitude
de versions dans des éditions populairespubliées,la plupart du temps,
sansréférencede dateou de lieu.

c - sAvoIRs SAVANTS, SAVOIRS POPULAIRES

Il est très important,quandon veut analyserle contenudes textesanciens


de matière médicaleet comparercelui-ci avecles savoirstraditionnelsdes
sociétéscontemporaines, de comprendrela méthodesuiviepar les Anciens
pour élaborerléurs traités.
En.règle gênérale,les connaissances que les auteursarabesont fixé par
écrit proviennentde 3 grandessources:
1. La-compilation d'auteursillustres antérieursà eux et qui représentent
donc le savoirsavant*;
2. l-es pratiquespopulairescontemporainesà eux, en matière de soins,
observéesdans leurs régions ou dans des régionséloignéesvisitées au
coursde voyages;
3. Leur expériencepersonnelle,acquiseau cours de I'exercice de leur
professionde médecinou de thérapeute.

Tous les grandsauteursarabesont appliquécetteméthodeet, avant eux,


les Grecsn'avaientpasprocédédifféremment.C'estdonc par le biais des
livres que les savoirspopulairesacquièrentune certaineôonsécrationet
accèdentaux voies de la diffrrsionhors de leur champde développement
naturel.Tout ce passecolnme'si,en passantde I'oralitê et du gestuelà
l'écrig la connaissance accumuléepar les populationschangeaitde statut:
de savoirpopulaire,elle devientsavoirsavant**.
Cettespirale aspirantequi incorpore sanscesseau savoir savant,grâce
aux livres et à l'enseignementacadémique,le savoir populaiie et
I'expériencetrErsonnelle,est indiscutablement,à cetteépoqùe,-lemoteur
de la sciencedes Anciens. Plus tard, I'expérimentatibn-deviendra le
réservoirprincipal de la connaissancescientifique.
Plus le savantauraeu connaissance destravauxde sesprédécesseurs et du
savoirpopulaire*** de sontemps,plus loin sesvoyagesI'aurontmenéà la
recherchedu savoir desauftespeuples,plus riche auraêtê,son expérience
Plqfegsionnelle,plus son oeuvreserafécondeet de qualité. C'eit le cas
d'IBN AL-BAYTAR qui fut tout à la fois un grand compilateur, un
voyageur infatigable et un thérapeutheémérite. C'est le cas aussi de
I'auteur de la 'Umdat at-tabîb qui a élaboréson traité dans les mêmes
conditions.
* "Cela supposequq lq sourcespremièresfurent nécessairement des enquêtessur le
9"^T1p_n"Æe.9 vivent avec les plantes,c'est à dire les paysans"
(AMOURETTT&1uPri! 9f"çql^gui
COMET, 1993).
ll.Sff questionvoir AMOIJRETTI& COMET (1993,1996).
'!!N!'r ""urla différenceennesavoil ppulafue et savoirsavantn'esicependantpastoujours
Faire
unetâchefacile, cat, dansle.ssociétésoù les liwes circulentbeaucou-p commêc'estie cas
dansle Monde Arabe,le savoirsavantpeutaussiinfluencerls savoiriropulaire.

1 0 78
Mais la diffrrsionque connaît,grâceauxliwes, le savoirsavanta aussison
revers de médaille : elle ne favorise pas l'innovation car l'autorité acquise
par I'oeuvre des grands savantsa tendanceà bloquer_toute_recherche
nouvelle et encourageplutôt le recopiage.C'estle cas de la Hadiqat al-
azhar d'AL-V/nZm AL-GHASSANI, du Kechf ar-rurnûz
d'ABDERAZAQ AL-JAZAIRI et de de la Tuhfat al-ahbôb' ouvrages
publiés pendantla période de déclin de la civilisation islamique. Ces
ôowugei n'apportenten effet presquerien de nouveauen matière de
théra-peuttquè; ils se contententd'abrégerla sciencedes maîtres,de
I'actuàfiser en décrivant quelquesnouveauxproduits, inconnus des
Anciens,et de I'adapteren quelquesorteà leurslecteurs,en proposantdes
équivalencessynonymiques
-puisês dansles dialecteslocaux et {9s produits de
te-placement dans les ressourcesrégionales. C'est à ce titre
d'aifleurs que Je les ai retenu dans ma sélectionde textes anciens
susceptibteid'aider à mieux connaîtreI'histoire des droguesutilisées
aujourd?ruipar la pharmacopée marocaineEaditionnelle.

D . COMPARAISON DU DROGUIER ACTUEL AU MAROC


AYEC LA MATÈNN iUÉUCILE ARABE ANCIENNE

Pour les différentesraisonsmentionnéesprécédemment($ A et C), j'ai


sélectionné5 textes arabesancienspour servir de comparaisonavec le
drogUieractuel au Maroc, tel qu'il ressortde noEe enquête.Il s'agit des
ouwagessuivants:
-'Uidat at-tabîb (XIIème siècle),attribué à ABU-L-KHAYR AL-
ICHBILI;
- Jami' al-mufradntd'IBN AL-BAYTAR (Xltrème siècle);
- Hadiqat al-azlnr d'AL-WAZR AL-GHASSANI(XVIèmesiècle);
- T"Irfât al-ahbâb, texteanonymedu XVIème ou du XVIIème siècle ;
- xecn| er-rumûzd'ABDEREZAQAL-JAZAIRI (XVItrème siècle).

Pour chaqueproduit faisant I'objet d'une rubrique dans mon catalogue'


j'ai vérifié quetle était sa position par rapport aux sources écrites
iélectionnées.te gand Tableausynoptiquedu chapitreV récapituleles
résultatsde mes cômparaisons. Le faiæment statistiquede ces résultats
produit de nouvellesdonnéesquenousanalysonsci-dessous.

1. Produits mentionnés/produits non mentionnés (dans les


textes anciens sélectionnés)

Dans mon "TableauSynoptique"figurent 6 notationsdifférenæs:


M : produit mentionné-distinctement(avec développement)dans les
sourcesécriæssélectionnées;
C : produit cité incidemmentau coursde l'étuded'uneautre-plantesans
que lù soit réservéeune rubriquepropreou sansqu'il soit traité dansune
catégoriegénérique;

t07 9
A : produit (ou espèce)assimiléeà une espècevoisine ou traité dans une
catégoriegénérique; la variante A? signifie que j'exprime un doute mais
que celui-ci est favorable à I'hypothèsede I'assimilation.
nM : produit non mentionné.
D : produit à propos duquel je formule un doute mais avec penchant
vers le cas de la non-mention.
* : produit ne faisant pas partie du sujet du livre consulté.C'est le cas
des produits minéraux, animaux et industrielsque la'Um.dat aî-tabîb etla
Hadiqat al-azhar n'abordentpas ou ne traitent qu'à titre tout à fait
exceptionnel.

Dans mes calculs, les notations M, C, A et A? sont confondues dans le


mêm€total "Produits mentionnés" ; et les rcotationsnM et D dnns Ie lotal
"Produits non mentionnés".

Le Tableau 1l et la figure 5 dressentIe bilan comptable de mes


comparaisons.Il ressortde ce bilan que les produitsnouveauxpar rapport
au savoir ancien sont compris dans une fourchette qui va de 187 à 332
(26,947o à 47,837o) du total des produits de notre catalogue (694
produits), selon I'ouvrage ancien qui a servi à établir la comparaison.
Mais seulement155 produits(soit22,337o)ne sont mentionnésdansaucun
des 5 ouvrages.

Ces valeurs montrent que le taux d'originalité de la matière médicale


marocaine par rapport aux sourcesarabesécritesest de I'ordre de 227o :
1 remèdesur 4,5 environ n'était pas connu autrefoisdes médecinsarabes
du Maghreb et de I'Andalousie. Cette originalité de la pharmacopée
marocaineactuelle correspond,d'une part à un savoir populaire existant
déjà aux XIIème-XIIIème sièclesmais méconnudes auteurs,d'autrepart à
une capacitéinnovantedes populationsqui ont réussi,en 8 sièclesenviron,
à faire émerger plusieurs dizaines de médicaments nouveaux (voir
Tableau12).
En même temps, nos chiffres montrent que la pharmacopéemarocaine
manifesteune continuité remarquablepar rapport au savoir des Anciens,
au moins en ce qui concernela nature des remèdes*.En effet, 70,O3Vo
(lÙ07o - 29,97Vo)des simplesqu'elle emploie étaientconnusd'IBN AL-
BAYTAR et ce chiffre atteint même 77, 67Vo(IOO7o- 22,337o)si on se
refère aux 5 textesà la fois (voir Tableau 11).
Ce rapport particulier entre originalité (114,5)et continuité (3,514,5)me
semble caractériserla pharmacopéemarocaineet confirme qu'elle est le
produit d'une culture fortement enracinéedans I'histoire.

* Ce qui est vrai pour la nature et I'identité des remèdes,ne I'es[ pas forcément pour les
indications thérapeutiques.En effet, à premièrevue, celles-ci ont été souventsimplifiées à
I'extrême ou furent même modifiées complétement.Nous avonsvu plus haut qu'ence qui
concemeles posologies,la situationétait identique : I'approximationest aujourd'huila
règle alors que le savoir desAnciens était très précis,en ce qui concerneles doses.

1080
Tableau 11 : Part des produib non mentionnê par rapport à I'ensemble
du catalogue,selonchacun des5 textesarab€sanciensconsultê
D * Total nM + D
fiEe de I'ouwage NM
en nombrede produits 1 en%o

Tlmdat at-tabîb
':o r7_7
r.végêtal
r. minéral T :
33
r. animal 76
d. industriel 39
mélanges ; ;
TOTAL 160 ; 148 187 xi,94vo
fami' al-mufradat
tvé,5étzl 153 t4 t67
r. minéral 4 2 6
t2 13
r. animal
d. industriel 12 l t2
mélangas l0 10
TOTAL 191 t7 208 29,WVo
Hadiqat al,azlur
r. végétal 2l_l ,:,
r. minéral : 26
r. animal 73
d. indusriel 38
mélangas 10 io
TOTAL 221 à r37 227 32JO7o
Tuhfatal-ahbâb
r. végétal 230 1I 241
r. minéral t6 I t7
r. animal 4 M
d. industiel 19 I 20
mélanges 10 10
TOTAL 319 I, 332 4it,E3Vo
Kechf ar-rumûz
r. végétal 2r3 8 221
5
r. minéral
r. animal 36
4
I 36
d. industriel 13 13
mélanges 10 10
TOTAL 276 ; 285 4l,o6vo
Non-montionnôs dans taus los ouvrages
r,.vêgêtal .............r23
r. minéral ................2
r. animal 9
................
d. industriel 1
,...............1
mélanges ,...............10
TOTAL ,.............155 2i2,337o
Fig 5 : Part des produits non mentionnés dans 5 textes arabes anciens
pris séparénent et ensemble, par rapllort au catalogue
(en gris clair :Mentions ; en gris foncé : Non-mentions)

i lE7 pr.l lT's prl

w lTJZjrl

læil;l
2. Analyse des causes de non-mention

J'ai essayéde comprendre pourquoi certains produits n'avaient pas été


mentionnésdans lei 5 textes arabesanciensque j'ai analyséet qui sont très
représentatifsde la littératurede l'époque.
Pour cette recherchecausale,je me suis basésur le Jami' al+nufradal qui
est le documentle plus complet (tous les règnesy sont traités)et le mieux
informé (29,97Toseulementde non-mentions)*.
Sur les 208 produits non mentionnésdans ce document,46 n'étaient pas
connus à cet-teépoqueen Région méditerranéenneet au Proche-Orientet
11 ne pouvaient liêtre non plus car il s'agit de produits industriels
modernês.Pour les produits non-mentionnésrestants,12 - très connus en
Espagneet en Régiôn méditerranéenne- ont probablementété assimilées
pui mN AL-BAYTAR à des taxonsgénériquesprochessansque je puisse
àire lesquels; 36 sont des taxonsà aire d'endémismeou de répartition
restreintè; 10 sont des mélangesoriginaux propresau Maroc ; l1 ne sont
pas employés,dans mon catalogue,en médecine; et 40 n'ont pas reçu, à
mon auir, d'usagessuffisammentnotoires pour que leur réputationait pu
les faire sortir de leur cadre strictementlocal. Seules42 non-mentionsne
sont pasélucidéesdansle cadrede mes hypothèses.
Le tàbleau 12 et la Figure 6 récapitulenttoutesces valeurset donnent la
distributiondes non-mentionsselonles 8 catégoriescausalesexaminéesci-
dessus.Sur les 208 produits non mentionnéspar notre auteur, 67 au
moins (E + F + G) sont de vraiesnouveautésinconnuesdansla région au
temps d'IBN AL-BAYTAR.

Ainsi, la'(Jmdat et-tabîb(26,94%o seulementde non-mentions)etle Jami'


al-mufradaî (29,977ode non-mentions)apparaissentà l'évidence, à
traveri cette étude comparative,comme les sourcesles plus complèteset
les mieux informées de leur époque, dans I'Occident musulman. Cette
caractéristiqueen fait les textes de référence,par excellence,pour l'étude
historique des pharmacopéestraditionnellesdes pays du Maghreb.
De plus, le Jàmi, al-mufradat, au moins, pour lequel j'ui py faire une
étude causale détaillée des non-mentions,témoigne des très grandes
qualités d'observation de son auteur, à qui n'ont échappéque de rares
plantes endémiques du Maroc et quelques produits dont I'usage était
strictementrégional.

* l-a'Umdat at-tabtb qui est mieux classéeque le Jami' al-mufradar du point de vue des
non-mentions(26,94Viau lieu de2997Vo) ne traite que des produitsvégétaux.

1083
Tableau 12 : Ventilation des causesde non-mention dans leJamfl
at-mufradat
d'rBN AL-BAYTAR (Iilrlème siècle)de produits de notre catalogue
(surun totalde 208 non-mentions)

Cause.denon-mention nombre de produits Vo del'ensemble


A. Assimilépeut-êtreà desespèces
génériques non identifiées t2 5,7770
B. Aire d'endémisme
ou derépartition
restreinte 36 1730Vo
C. Notoriété de I'usageinsqffisante q
19,23Vo
D. Pas d'usagesmédicinauxconnus
ll 5,?370
E. Espèces
non connusà l'époque 6 22,llvo
et au proche-Orient
en Méditerranée
or iginair es d'Arnéri que................
.....2I
orig i nair esd'Afr ique Tropi cale
ou sahélienneou desI. Canaries....13
or igi nair es d'Austr alie.......................4
originairesd'Inde ou de Chine
ou de lllalaisieetpeu conrutes............r
origines diverses, innoduites
récemment en zonetempérée..............-t
F. Produitsindustrielsmodernes l1 5,28Vo
G. Mélangesoriginaux t0 4,8lVo
H. Causesde non-mention
non élucidées 42 20,22Vo
TOTAL 208 l@Vo

- {igury,6 : Distribution des non_mentions


dans le Jami, al-ntufradar par categorË;îa;ahs

20,22o/o H

G 4,81o/o
F s,zgo/o 5,770/6

17,30o/o B
E 22,11oh

19,23Vo C
ilr - souRcEs BIBLIOGRAPHIQUES CONTEMPORAINES

1. Documents sur le Maroc en ethnographie' en ethno-


botanique, en ethnopharmacologle, en histoire de la médecine,
en lexicologie

Depuisla fin du siècledernier,une sériede Eavaux,d'importanceinégale


ethnographiques, ethnobotaniques, ethnomédicaux ou
ethnophannàcolbgiques - ont été publiéssq la médecinetraditionnelle
au M^arocainsi que sur les plantesmédicinaleset toxiques marocaines.
Nous disposonsàusside quelquesrécits de voyageurset de-nombreuses
étudesen histoire de la rnédecinearabe.Enfin, parseméesdansdiverses
revueset périodiques,on trouve desrapports,des comptg-rgnduset des
narrations-qui se sont avéréspleins de renseignements intéressantsdu
point de we de nos recherches.

Les mémoirespubliés sousle Protectoratpar des auteurspassionnésde


nature et de culture marocainesont généralementtrès sérieux rn:is la
transcription des termes vernaculairesy est, d'une manière génêrale,
défectueuse.J'ai néanmoinspu restituerces nomspar recoupementavec
-mémoiresque j'ai recueillies moi-même sur le terrain.
les donnéeslinguistiques
L'intérêt de ces est surtoutde donnerun aperçude ce qu'était
la pharmacopéepopulaireau débutde ce siècle.
A èestravauxsonfvenuss'ajouteraprèsles indépendances, les recherches
des nationaux,plus rares,mais dénuéesdes préjugés*qui diminuent la
^Enfinde la littéranue coloniale.
portée
divers auteurs éfiangers ont publié, ces dernièresdécennies,
quelquesétudesintéressantes sur lesmêmessujets.

Au nombredes travauxquej'ai consulté,seulsquelquesuns compg1tgnt


des donnéesde ærrain de premièremain : il s'agitdesrecherchespubliées
pr Sm-vrONtiq06),6ÂTEFOSSÉ (192t),Èr_RROT
& cATEFoSSÉ
?tgzt), LAousr (1920,1936),BLJLIT(1922),
DE LEN5_(1925),
MULLERO (1945), MATHIEU & MANEVILLE (1952), MOIITEIL
(1953), VENZLAFF (1977, 1979),BELLAKHDAR (1978), SALAH
ÀtUvtÈO & al. Gnr, BELLAKHDAR & al. (1982),BELLAKHDAR &
al. (1937),BERTRAND(1991),BELLAKHDAR & al.' 1991.
t e traite'de toxicologiede CHARNOT (1945),qui décrit très bien les
planæstoxiquesdu Maroc, comprendaussiquelquesrenseignements sur
ia sorcelleriè et la thérapeutiquerecueillis, selon toute vraisemblance,
directementauprèsdespopulations.

* A cet éeard.le liwe de MAUCHAMP (s.d.,environ 1910)est un exempletypique de


UtærâtuË ôoioniale,racisteet particulièrementodieuse.Nous-I'avons.-quand même
ôil"ité en le maniantavecdespincespour les quelqgesmentions qu'il --contientde
ùd"i6 utilisésà Marrakectuau dêbutde-cesiècle,danslessoinset en sorcellerie.

10 8 5
Le mémoirede NAUROY (1954),souventcité par divers auteurscomme
source de donnéesde terrain, s'inspire en fait de travaux antérieurs,
notammentcerDK qui furent publiés pù CnfnfOSSÉ et CHARNOT (voir
ci-dessus).
Une mention paniculière doit êne faite, ici, des nombreuxtravaux de
RENALJDH.P.J.et COLIN G.S.qui reflèæntuneexcellenteconnaissance
du sujet et une remarquableformation pluridisciplinaire. Leurs études
historiqueset lexicologiquesnousont beaucoupapporté.

Plusieursthèses,ont aussi été publiées,ces dernièresannées,sur la


médecinetraditionnelleet la pharmacopée au Maroc ainsi que sur divers
sujetsen rapport avec notre thème (lexicologiemédicale,rites, croyances
surnaturelles,etc.). A I'exceptionde quelquesEavaux brillants, plutôt
rares,cesthèsesosouûenues généralement par desétudiantsen médecineou
en pharmacieinsuffisammentpréparésaux recherchesethnomédicales,
n'accordentpas toujours I'importancequ'il faut à la déænninationexacte
des produits, se contentantsouventde diagnosesétabliesslu la basedes
seuls vernaculaires,ce qui est la cause de beaucoup d'erreurs et
approximations.De plus, la pratiquedu recopiagede travaux antérieurs,
sansque soient mentionnfusdansle texte les sourcesbibliographiques,
rend les recherchespersonnellesindiscernablesdes donnéesde la
littérature. Les erreursse retrouventainsi recopiéesd'auteurà auteur et
reçoiventune sorte de consécrationrésultantde la mention multiple. Le
risque est naturellement,danscescaslà, de considérerla multiplicité des
mentionsliwesques commeune preuvede véracité.

2. Documents sur les pharmacopéesdu Maghreb et du Monde


arabo-islamique

A titre documentaire,j'ai consultéplusieursliwes et publicationsEaitant


des pharmacopéespopulairesen usageau Maghreb et dans le Monde
arabo-islamique.

Les travaux de LECLERC (1876, notes à la traductiondu Kechf er-


rumûz),BELGUEDJ(1966),MERAD-CHIALI (1973),BRETTE (1985),
SffOUH (1988, 1989),MAIZA & al. (1995),CHERITI & al., 1995),
LEMORDANT & al. (1977),BOUKEF (1986),pour I'Algérie, la Tunisie
et le Sahara,apportentune masseimportantede donnéesde terrain, très
pour la recherchede convergences.
intéressantes
I-es ouwagesde BOLJLOS(1983)et LE FLOC'H (1983)sontde bonnes
compilationsbibliographiquesde tavaux d'auteursportânt sur les plantes
médicinalesutiliséesen Afrique du Nord, depuisle débutdu sièclejusqu'à
nos jours, mais ne comportentque quelquesrares donnéesde première
main.

I 086
Pour les pharmacopées despaysarabeset musulmans, j'ai trouvédans
quelquestravaux ôe tenain rêcents,fiables et bien documentés,des
élémêntsde comparaison utiles et profitablesà l'établissement de nos
monographies. Il s-'agitdespublicationssuivantes: SALAH AHMED & al.
(lg7gi pou I'Egypteet I'han ; FLEURENTIN(1933)pog le_Nord-
iéttteo iHOwOâ-& al. (1990)pourle Nord-Yémen et la Syrie; BASER
& al. (1986)er TABATA et al.il988) pourla Turquie; YouNos & al.
(19s7,l99i) pourl'Afehanistan) ; KHAN USMANGHAM& al. (1986)
pour le Pakistan.
du Monde
3. Documentssur les pharmacopées
Enfin, j'ai utilisé avecprofit, dansle cadrede comparaisons ou de
rechercÉes d'informationJ complémentairessurdesproduitsimportés,les
études qui ont êtê réaliséessur les pharmacopées d'autrespays
méditenanéens, Au nombrede cesétudes,celles
africainset asiatiques.
dont les références suiventm'ontapportébeaucoup de renseignements :
ARNOLD (1985) ; THE WEALTH OF INDIA (1948-1972);
U.N.E.S.C.O. (1960); NAMBA (1985); MEYER(1981)'POUSSET
(1989, 1992) ; la série de I'O.R.S.T.O.M.sur lqs-phq:q9-c-o-p-ée1
populairesafricaines: KERHARO& BOUQUET(1950),PQUQUET
itgtz), BOUeIJET& DEBRAY(1974).KERHARO& ADAM 4397D;
ù séiie Oe t A.C.C.T. (ADJANOHOLJN &, al.) ; et enfin le livre
monumental de PERROT,toujoursactuelquoiquede parutionancienne:
"Matièrespremières usuellesdu règnevêgêtal"(PERROT,1943-l9M).
4. Flores et documentsbotaniques

Pour les identificationsbotaniqueset les renseignements d'ordre


écologique,j'ai disposéde presquetouslesouvraggg d9-base sur
réalisés
ta végétationnord-africaine et de quelquesfloresd'Afrique,-d'Europeet
du Prbche-Orient. I-esprincipalesréférencesconsultéessontles suivantes
: EMBERGER& MAIRE (lgzt),JAHANDEZ & MAIRE (r93r-r934),
BONNIER(1934),TRABUT(1935),EMBERGER (1938),EMBERGER
& MAIRE (1941),BOUDY (1948-1958), MONTEIL & SAUVAGE
(1949),MONTEL tt951, 1953),MAIRE (1952-1968), THIEBAULT
(tqSgi, METRO & SAUVAGE(1955),HUTCHINSON&, DALZreL
dgSa-,Ol),DALZIEL (1955), 6AYRAL (1958), IRVINE (1961),
NEGRE(tger962), SAUyAGE (1961),QLJEZEL& SANTA (1962,
tg63),LECOMPTE(1969),MALENçON & BERTALJLT(1970,1975),
-1975),
RAYNAUD & SAUVAGE (1974, MATHEZ & SAUVAGE
(1975),ozENDA (1977),ATBIB (1979-1980, 1983),BEND44NOUN
(tggt), BENABID(tggz),BoULoS & HADIDI (1984),B6LJLETet al.
(1991),BIROLJK et al. (1991).

r087
Dans certainesde cesflores, on trouve les nomsvernaculairesdeses@ces
mais, à quelquesexceptionsprès, les transcriptionsy sont souvent
approximativeset les erreursnombreuses.

5. Documents de chimie et de pharmacologie

Les donnéesd'ordrechimiqueet pharmacologique dontj'ai eu besoinont


été puisé dans un certain nombre de traités qui font périodiquementle
point des connaissances sur la chimie ou la pharmacologiedes plantes,
notanrment:GUENTHER (1948-1952),MANSKE & HOLMES (1950-
1955), GARNIER et al. (1961), OVERTON (1971-1976),HANSON
(1977-79), PARIS & MOYSE (t976-1981), BEZANGER-
BEAUQLJESNE (1990),ROMBr (1991),BRT.JNETON (1993).
Pour des recherchessffciales portant sur certainesplanæs(composition
chimique,propriétéspharmacologiques), j'ai fait aussiappelaux banques
de donnéesspécialiséesdanscesdisciplines.

ry - LES COLLECTIONS

Tout au long de cette enquête,j'ai prélevé,chaquefois que cela me fut


possible, des échantillonsde produits et de plantesque j'ai fait sécher
selon la techniquehabituelledes herbiers.Tous ces échantillonsont été
étiquettés et référencésavec report des mentions sur un registre des
collections.
En raison de problèmesde conservationprovoquéspar I'humidité de ma
ville de résidence(Rabat),j'ai du malheureusement me séparerde mon
herbier. I-es quelqueséchantillonsquej'ai pu sauveront été donnésaux
herbiers de I'Institut Scientifique (Rabat), de I'Institut National
Agronomique et Vétérinaire Hassantr (Rabatet Agadir) et de I'Ecole
NationaleForestièred'Ingénieurs(Salé).
Par contre,le droguierest toujoursen rna possession,bien qu'il ait aussi
beaucoupsouffert.

Enfin, j'ai procédé à des prises de vue photographiquespolychromes


(environ 8@ photos et diapositives)de planteset de praticienset à
quelquesenregisfrementssonores.Cesdocumentsconstituentpour moi de
précieux souvenirsdesmomentsimportantsde mon enquêteet jalonnent
près de 25 ann&s de ma vie passéesà courir la nature,à la recherchedes
traditionsmédicalesde mon payset deshommesqui en sontla mémoire.

I 088
CHAPITREVItr
uÉnBcINE TRADITIoNNELLE,
ETHNopHaRMACoLocIE ET pnocnÈs Socrnr, :
LA TRADITIoN au sERvIcE ou oÉvpLoPPEMENT

Faussequerelleque celle qui opposetradition et


progrès-! Ia tratlition, c'est I,eprogrès d'hier. Lc
progrès,c'estLatadition dc dcmairuIl s'agit * nt
pas wunir, mnis dc rnûrir. Mûrtr, c'est intégrer,
-c'esî
approfondir,c'estsublimerce qui a étêdit avutt
nous.
JeanGuiron, l.etries ouvertes@ditionsPayot).

T . N,TNECINE TRADITIONNELLE,
ETHNOPIIARMACOLOGIE & SOLUTIONS ALTERNATIVES
POUR UNE LARGE COUVERTURE EN SOINS DE BASE

Depuis que la médecinemoderneest parvenueréellementà couwir les


besoinsâe santéde I'ensemblede la populationdespays industrialisés,
c'està dire vers le débutdesannéescinquante,la médecinepar les plantes
est entrée en Occident dans une phasede déclin de laquelle elle n'a
commencé à sortir que tout dernièrement avec I'avènement de la
phytothérapierénovée-Cettedernièreréalise,en effet, depuis quinze ans
èouitoo, une percéeremarquable,grâceen gfandepartie à la montéedes
idéesécologisæs.
Toutefois,êfte rcndanceresteminoritaire dans les pays développésen
comparaison de I'essor considérableque connaît la chimiothérapie,
notammentcelle desmédicamentsdits "de confort" ou "de civilisation" :
psychotropes, toniques, préparations vitaminées, analgésiques'
anorexigènes.
par contre, dansles pays du tiers-mondeoù les ressourcesbudgétaires
affectfus aux dépenGs de santérestentinférieures aux besoins de la
commgnauté,les plantes
-moyens médicinalescontinuentde représenterune partie
importante des thérapeutiquesaccessibles aux couches
défavorisées, c'està dire à901ode la population.
La persistancedesmédecinesvernaculaires dansnospaysl-_Quecelles-ci
appartiennentà des traditions sEictementorales ou qrr'elles soient au
côirtaire codifiées dansdespharmacopees écriæs- s'expliquedonc en
grandepartie par leur capacitéà offrir desprestationsde santéd'un tY?9
ét d'un èoût à la portéede la grandemassede la populationnmais aussi
par leur aptituderéelle à soulager.

I 089
Le fait que la pratique médicaletraditionnelle soit accompagnéed'un
cortègede croyancesmétaphysiqueset irrationnellesre péjudicie en rien
à sa valeur et ne peut justifier son exclusion d'une politique de santé
nationale, pragmatique et soucieused'optimiser la couvelture de la
populationen soinsde base,couverturequi ne peut se réaliser,à moyen
terme, qu'en mobilisant I'ensembledes ressoureesdisponibles,qu'elles
soient matériellesou humaines,modernesou Eaditionnelles.

C'est danscettefaçon de traiær I'urgencequeI'ethnopharmacologie a un


rôle primordial à jouer. La finalité des recherchesqu'elle conduit
n'aurait en effet aucunsenssi elle ne retournaitaux sociétésqui ont en été
les inspiratrices,les résultatspositifs auxquelselle est parvenue.Il est
important que cetterecherchequi est passéesuccessivement par les phases
de I'enquête sur le terrain, de I'investigationbibliographique puis de
l'étude au laboratoire, se prolonge d'une phase au cours de laquelle
seraient examinées les conditions et les modalités du retour de
l'information aux populations qui en furent la source, et la manière
d'exploiter pratiquement ces résultats (ROBINEAU & WENICER,
1990).

Après qu'elle soit passéepar les laboratoireset qu'elleut gagnêde ce fait


un statut neuf de scientificité,I'infonnation ethnopharmacologique peut
alors être recyclée de différentes manières dont voici quelques
propositions: organisationd'ateliersde tavail ouvertsà la populationet
arD(agentsde santétraditionnels; programmesaudiovisuels; plaquettes
illustrées de wlgarisation, affiches,journées"portesouvertes"dans des
dispensaires régionaux avec démonstrationsde préparation de
médicanentsvégétaux(tisanes,poudres,sirops,onguents,lotions, etc.) ;
enseignementaux écolierset aux lycéens,dansle cadrede I'instruction
civique ou du secourisme,de quelquesnotions de basesur les plantes
médicinalesles plus courantes(commentles reconnaître,comment les
récolter, comment les préparer, quand les utiliser) ; infroduction de
I'ethnopharmacologie commematièred'enseignement dansles facultésde
médecineet de pharmacieainsi que dansles collègesde santépublique
(forrration desinfirrriers, desauxiliairesde santé,etc.).
Tout cela demande,naturellemenLune parfaitecollaborationentre, d'une
part, les concepteurset les logisticiensqui élaborentles politiques
nationalesde santépublique,et d'aufieparÇles ethnopharmacologues, en
vue de mettre au point "la" sfratégieadéquatepour un emploi rationnel
des ressourceslocalesdansles soinsde santéprimaires.Or ces derniers
représententau moins 8O7ode I'ensembledes soins dispensésdans nos
pays : c'est dire combien I'exploitation des ressourceslocales peut
contribuerà allégerles chargesbudgétaires.

Bien entendu,rien ne sauraitvalablementse faire, dansce domaine,sans


l'adoption au préalabled'un pro$amme qui se donneraitcornmeobjectif

l 090
d'inventorier rapidementles ressourcesrégionalesen matière de santé,
sanspar conséquentdresserde la manièrela plus gbjectivepossible ce
qu'on appelledansles bureauxd'études"un état deslieux".

II - PROBLÉMATIQUES ACTUELLES DE SANTÉ


AU MAGHREB

Ces problématiquessont très simples,partoutles mêmes,et peuvent se


résumeren un nombre restreint de questionsauxquellesil importe de
trouver les meilleuresréponses.
. Nousavons,d'un côtê,le sectearm'oderne
de santéavec:

- lTnsuffisancede I'infrastructuresanitaireexistante;
- la pousséedémographiqueimportanterendantencoreplus accrue la
demandede santé;
- I'inadéquation,dans certains cas, des structuresmodernesde santé,
inadéquationrésultant de l'une ou de I'autre des 3 causessuivantes :
sédentarité,non conformité avec les moeurs de la population, non
intégrationà I'environnementsocial.Dans tous ces cas,la modernitédu
sectéurde Santé Publique ente en conflit avec le traditionalisme des
populations.De ce hiatus, surgissentbeaucouPq9 problèmestels que
i'épisodisme des soinsnI'impossibilité de généraliserla couverture en
soins de base,la difficulté de prendreen chargeles urgences,le manque
de cooSration despopulationsau coursdescampagnes -sanitaires,etc. ;
- I'absèncede mo-tivæionschez un grand nombre d'agents de santé,
inhérente à leur statut personnel,à leur situation financière et à leurs
rapports avec I'environnement(isolement,éloignementde tout, célibat
toiôé, difficultés d'intégrationdansles milieux ruraux, etc.), tout cela
conférant un caractèrepeu charitable,parfois mêmebrutal, à la relation
soigné/soignant.
. De l'autre côtêIa mêdccinetraditionnelleavec:

- sesavantages(décritsplus haut,voir chapife III : Psychosociologigde


la médecinJtraditionnelleau Maroc) se résumant,principalement,dans
son potentielimportanten ressources,en savoir-faire,danssa capacitéà
bierapprocher le malade,danssadisponibilité ;
- sesinsuffisanceset sesinconvénientsrésultantde :
+ son côtéarcharQue (diagnostic,posologies,techniquesde préparation,
pharmaciegalénique,proédés de collecteet de stockagedesproduits).
+ son côié populairè1aésapprentissage desprofessionnels,dégradation
du savoir ataïémique, banalisation des remèdes et des usages
encourageant l'automédication).

1091
+ son contenuparfois magico-religieuxet irrationnel (occultationdes
waies causesfaussantI'action).
. D'où la problématiquede santépubli4aesuivante:

Peut-onprocéderau recyclagedu savoirmédicaltraditionnel- avec ses


ressourcesmatérielles,humaineset psychosociales - dansle cadred'une
meilleure gestion du potentiel de santéexistantet de I'optimisation de
I'effort sanitairepublic ?
Si la réponseest oui, querecycler,et comment?

III - RESSOURCES MATÉRIELLES ET HUMAINES


DU SECTEUR TRADITIOI\NEL DE LA UNUNCINN

A . LES PRODUITS : LA PHARMACOPÉETRADMONNELLE

Ils font appelaux trois règnes.On peutdistinguer:

ll Un contenu phytothérapeutique,opothérapeutiqae,minéralothéra-
peutique oa ch[rniothérapeitiquàreprêientépar :
- les simplesminéraux,animauxet surtoutvégétaux;
- les eaux thermales;
- quelquesproduitsindusnielsou manufacturés ;
- quelquespréparationsou associations.

2l Un contenusymboliqueet magico-religiewconstituépar :
- Des produits et accessoiresde médiation, d'intercession, de
symbolisation magico-religieuses: produits bénis par le prophète
(nigelle, henné,etc.) ou porteursde baraka,aromatespour fumigations,
talismans,écritures,reliques,etc. ;
- Des ingrédients de magie homéopathiqueet de magie contagieuse:
poupées,rognuresd'ongles,sanghumain,pâælunaire,etc. ;
- Divers matériauxintervenantdansla divinationmédicale: plomb, alun,
morceau( de terre cuite, cartes,etc.

B - PRESTATIONSET PROCÉDÉS

Au nombre des prestationset procédésauxquelsles Marocainsfont appel


le plus souvenÇil faut signalerles suivants:
- phytothérapie,
- organothérapie,
- minéralothérapie,
- cautérisation,
- obstétrique,

r092
- soins dentaireset dentisterie,
- thermalisme,
- massages, bainsd'eaude mer, de sableet de boue,
- psychothérapie, oniro-analyse,
- réductiondesfractureset entorses,
- phythianie (soinsdescheveux),
- soinset chirurgiedesyeux,
- saignées,scarifications,circoncisions,
posesde ventouses,
- magnétisme,
- auriculopuncture, posede bagues,
- trépanation,
- chirurgiesdiverses,
- pèlerinagesde santé,
- divinationmédicale,
- médecinemagico-religieuse.

A ces prestationset procédés,faisant I'objet souvent de spécialités


et de comstencesparticulières,il faut ajouterun certain
professionnelles
nombre de branchesde I'art médical,dont la pratiqueest généralisêeet
exercéepar tous, sansexigencesde qualificationspéciale,notammentles
suivantes:
- des activitésde Prévention,
- desrèglesdhygiène,
- des principesde nutition, de diététiqueet de régime,
- desnotionsde toxicologie,
- dessoinsde beauté.

C. PRATICIENSET AUXILIAIRES

On peut les classeren plusieursgroupesprofessionnels


:

- lesfuqaha (sing.:Tqih),tolba (sing.:taleb),lobba (sing. : tabîb) et les


soignantsgénéralistesde toutessortesdont les psychothérapeutes (labîb l'
weswas,plur.: tobba l-weswas)et les marabouts-guérisseurs (sayydîn,
sing.:sayyeù);
- les herboristes('aSWbfn,sing. : 'aïffib) et droguistss('attôrin, sing. :
'a!.tôr)
;
- les ramasseurs et collecteursde plantes(Iaqqatînl-'aS\ôb,sing.: Iaqqat
l-'aS\ôb)) ;
- le.saccoucheuses (qôblatoumuwallidat,sing.:qâbla,muwallidn);
- les arracheursde dentset les mécaniciens-dentistes(sing.:mûl snôn) ;
- les poseursde cautères(kuwayya,sing.:kuwway)et poseursde bagues;

I 093
- les rebouteuxÇebbara, sing : jebbar) et masseurs(dellâka, sing.:
dellâk) ;
- les specialisûesdesyeux (læddal.M, sing.:Iccddah);
- les poseursde ventouses,les praticiensde la saignée,des scarifications
et de la circoncision (I.njjarna, sing.:fujjam) ;
- les vétérinairestraditionnels(betnra,sing.:beart);
- les voyants et devins médicaux(lewwafa, gezzana,sing.: {ewwaf,
gezzan);
- les exorciseurs et praticiens de toutes sortes faisant intervenir des
procédésstrictementmagiques(fqih l-lrûz,fqih l-mejdûb,etc.).

Ces pratiquesdiversesou spécialités,dansleur totalité ou en partie, sont


parfois cumuléespar la même personne.Mais, la spécialisationse
rencontre,aussi, très fréquemment.Cette spécialisationporte certaines
fois, non sur des procédés,mais sur un type de maladie : stérilité
féminine, névrose,épilepsie,paralysie,cataracæ,
vitiligo, etc.

IV - LES OBJECTIFS DES PROGRAMMES U'ÉIUOB


SUR LES PIIARMACOPÉES

Grâce à I'ethnopharmacologie,des perspectives nouvelles de


développement,reposant principalement sur les ressourceset les
patrimoines culturels régionaux, peuvent s'offrir aux pays du Tiers-
monde.Mais I'option ethnopharrracologique ne peut êtreintégréedansle
schémadirecteurdesplansde développement que si deschoix politiques
clairs sont préalablementfaits et desobjectifsfixés. Cesobjectifsrelèvent
de 3 ordresdifférents: objectifsde santé,objectifséconomiques, objectifs
scientifiques.

A - OBJECTIFSDE SANTÉ

On peut retenir les objectifs de santé suivants comme êtant les


principaux:

- Etudier les ressourcesde la pharmacopée naditionnelleet les pratiques


de soins utilisées dans ce secteur afin de parvenir à une utilisation
rationnelle des produits et techniques dont I'efficacité aurait êté
médicalementet scientifiquementdémonEée.
- Assurer,grâceà la mobilisationde I'ensembledu potentielde santédu
pays,unebonnecouverturedespopulationsen soinsde base.
- Faire connaîtrele plus largementpossibleles ressources médicinalesdu
pays et leurs modalitésd'emploiafin de soulagerI'infrastructuresanitaire
existantede I'importantechargereprésentée par le Eaitementd'une série
Ci"ffectionsbénignesdont les soinssont simples.Encouragerdonc, dans

r094
une certainemesure,certainesformes d'automédication,et faire renaîre
la médecinefamiliale traditionnelle parallèlementau développementque
connaissentaujourd'hui I'hygiène scolaire et le secourisme.Dans ce
cadre, les masi-media,les instituteurs,les éducateurset, spécialement
dansles zonesrurales,les infirmiers et adjointsde santé,peuventjouer
un rôle très important. On pourrait, par exemple, retenir, dans un
premier temps,une vingtainede plantescourantesdont I'efficacitê a étê
îerinee et établir desplanchesillustréeset desfiches de vulgarisationà
diffrrserrès largenrcnt.
- Aménager dans les progfanrmesde formation des médecinset des
infirrriers un colus de phytottrérapiepratique.
- Ecarter les produits qui se sont avérés,aprèsétude, dangereux; e t
mette en gardecontreleur utilisation.
- Procédeià la réinsertiondes tradipraticiensdont la compétencea êtê
démontrée dans les structures de santé publique, peut-être en leur
dispensantune forrration très pratiquedangfe do-nainedes soinsde base
et én leur accordantun statut officiel d'auxiliaire de santé.

B - OBJECTIFSÉCONOVflQLJES

Nous n'en retiendronsque deux qui noussemblentdécoulerimpliciæment


de toute proposition de mise en valeur des ressourcesrelevant de ce
secteur:
- Donner aux communeset aux collectivités locales des revenus
complémentaireset créer des emplois fixant -191 jeule^sd-ans.les zones
rutaiês, grâce à I'exploitation de la flore médicinale à destination du
marché intérieur ou de I'exportation. Cette production peut
éventuellementfaire I'objet d'un début de valorisation (mondage,
et même,par
pulvérisationou débitage,distillationdeshuilesessentielles)
ia suite, recevoir une valeur ajoutée plus importante par la mise en
oeuvre de techniques plus élaborées : extraction, raffinage,
conditionnement.L'eiportation de cesproduitsfinis permettrait,de plus,
d'améliorerla balancede payementsdu pays.
- Trouver des sourceslocalesdapprovisionnement en matièrespremières
pour I'industrie pharmaceutiquenationale et des substituts locaux à
certainessubstances médicinalesimportées.

c - oBJECTIFS SCIENTTFIQUES

Les objectifs scientifiquesà atteindredansce domainesont nécessairesà


la réaliiation des objectifs précédentset doivent être visés au même titre
qu'eux. Il s'agit principalement de programmer la conduite des
opérationssuivantes:
- Evaluer objectivementI'effrciencedes produits et techniques-9!'u1e
énrdepréliminaireaurait sélectionné,en rnrede découwir des molécules
intéressantes, pharmacologiquement actives,desindicationsméconnuesou

I 095
de nouvellestechniquesd'interventionmédicale.Cetæévaluationdevra
être conduite selonles règleset méthodesde I'ethnopharmacologie*.
- Reconnaîtrela qualité et la valeur de certainesressourcesnutritionnelles
d'appoint relevant de la diététique populaire ou de I'alimentation de
complément.
- Identifier et déænninerl'importancedes peuplementsvégétauxnaturels
afin d'envisagerune exploitation rationnelle des espècesde la flore
spontanéedans les limiæs des possibilitésde régénérationnaturelle du
patrimoinevêgêtal
- Connaltredu point de vue agrobotanique, les possibilitéseffectivesde
plantationet les conditionsles plus favorablesà uneéventuelleculturedes
es$ces intéressantes.

Tout cela doit converger vers l'objectif supérieurqui est de faire


émerger un "art médical" et une pharmacopéemoderne nationale à
l'échelle de chacunde nos pays,ou mieux encore,dansle cas du Maghreb
où beaucoupde ressemblances existent,à l'échelledu sous-continenttout
entier.
Ainsi, partie pour gagnerles ciés, de la campagne,où elle a ûouvé ses
sourcesdTnspiration,son terraind'expérience, sesmoyenset sa première
clientèle, la sciencetraditionnelledes soins pourrait revenir au monde
rural, forte des enseignements tirés au coursde son périple à travers la
modernité et enrichie des apports de la sciencemoderne,pour de
meilleuresprestationsau servicedes objectifsde bonnesantéet de bien-
êne qui sont les aspirationsnaturellesde toutesles sociétés.

V . PROCÉNUNBS ET PRINCIPES DE STRATÉGIE

A - LES PROCÉDURES

Ces procéduressont différentesselonqu'il s'agit de plantesmédicinales


aux vertus connueset démonfiéesou de plantesconnuesmais utilisées
avec des revendicationsnouvelles ou encore de planteslocales dont
la compositionet I'activité n'ont pasété étudiées.Dansle premiercasles
phases 2, 3 et 4 peuvent être simplifiées et réduites à de simples
vérifications. Dans le secondcas, on insisteraspécialementsur la phase
3.Quant au troisième cas, celui de plantestotalementnouvelles,les
proédures serontsuivies dansleur intégralité.
* Touæfois,nousdevonsêtreconscientsquecetæévaluation,portrnt simplementsur "la
matière" extraiædu contexteculturel de sonemploi, ne rend pascomptede tous les
asp€ctsde I'activitÉ. La réservede fonds qu'il convient de_faire4 Plop_o!de ces
reôherchesest bien celle qu'onténoncéeROBIIIEAU & WENIGER (1990) : "Comment
évaluernon seulementI'efficacitépropred'untraitement,maisI'efficacitéælle qu'elle est
vécue,du côté du malade? Peui-onse contenterdesseulscriêres de validation des
sciencesdiæsobjectives,tellesla chimieet la pharmacologie
?'

I 096
s
I / Étudesethnobotanique

Elles consistent à observer et à inventorier les produits végétaux


traditionnellementutilisés en thérapeutique,en hygiène,en nutrition et
éventuellementdansd'aufiesdomaines(tannage,teinturerie,dégraissage,
etc.). Une fois recueillies, les donnéeset les échantillonsdoivent être
archivés.Pour ce faire, il est nécessairede créer :
- un fichier nationaldesdonnées;
- un droguiernational;
- un herbiernational.
Toutes ces collectionsdoivent êre organiséesde manièreintÉ,grên pour
par
servir de référencesles unesaux autreset être abritées,si possible, la
mêmeinstinrtion.

2/ Etudesdc chimie

Leur finalité est de connaîfiela compositionchimique et les principes


actifs des produits reconnusefficaces. Mais, de manière prioritaire,
I'accent sera mis surtout sur la déterminationdes grandes classes
chimiquesauxquellesappartiennentles principesactifs, l'obtention des
extraitset I'isolementdesfractionsqui serontultérieurementtestées.

3/ Étudesde pharmacologieet d'évaluationclinique

On ne perdra pas de vue, au corus de cette phase,que les plantes sont


généralementadministréesen médecinetraditionnelle sous fonne de
poudresou de tisanes.Il ne seradoncpasprioritairede testerdesextraits
fabriquésavectoute la gammedessolvantshabituellementutilisés dansles
procéduresd'exhaction.Des extraitstotauxà I'eauou au mélangehydro-
alcooliquesuffiront au départ.
De plus, ces plantes sont déjà utilisées chez I'homme depuis fort
longtemps.Nous possédonsdonc des élémentsd'orientationimportants
quant à la manièrede conduireles testsd'évaluationclinique. Ces études
d'évaluation pourraient d'ailleurs être menées dans les Centres
HospitaliersUniversitairesdes pays où la plante est utilisée et où, par
conséquen!n'existerontpas chez les sujetsqui subissentles tests,des
appréhensions particulièresquantaux effetsdesproduitstestés.Dans ces
conditions,la collaborationde maladesvolontairespour la conduitedes
offrations d'évaluationclinique ne poura être que meilleure*.
* Nous ne pensonspasque l'évaluationcliniquede cesplanæsdansles C.H.U, selon
une procédurequi ernprunæun "raccourci', porte alteinteà léthique qédicale. Ces
planû:ssont, enêffet, utiliséesdepuisdessièclespar les tradi-praticiensdansles soins
ôo'ils apportentà leurs maladeset donc déjàconnuesdu point de vue de leur innocuité
(ïoir à ce sujet, SENGLJELE,L979).Il s'agitsimplementde placersousobservation,
dans une structure moderne,un acte thérapeutiquequi, de toute façons, existe et se
pratiquequotiodiennement à I'extérieurdecettestruc$rc.

r097
Meilleure sera aussi la qualité de la relation pouvant s'établir entre les
praticienstraditionnelset les cliniciens à propos de la vérification d'un
usage ou de la recherchede renseignementscomplémentairessur les
modalités d'emploi. Une expérience personnelle portant sur la
vérification de I'activité de plantesutiliséestraditionnellementdans les
soins capillaires,nousa confirmédansle bien-fondéde ce point de vue.
C'estlà, à noEe avis, une occasionde plus pour I'ethnopharmacologie de
se placerà l'avant-gardede la coopérationNord-Sud*.

4/ Étudzsde toxicité

Elles sont facilitées ici par le fait que les plantestestéesne présentent
généralementpas de toxicité aiguëaux dosestraditionnellement utilisées,
sans quoi leur emploi aurait étê abandonnépas les populations
concernées.Par conEe,des formesd'intoxicationsubaiguëou chronique
peuventexisteret avoir échapff à la vigilancedespopulationslocales.En
effet dans le cas d'intoxications aiguës, il est relativement aisé
d'incriminer le produit responsable.Par conEe dans les intoxications
chroniquesles misesen correspondances sontplus difficiles
causes/effets
à établir étant donné,d'une part, la grandevaiétÉ,des produits entrant
dans I'alimentation quotidienne €t, d'autre part, les effets diffus,
insidieux, retardésou lointains de ces toxicités.C'est stu ce volet de la
toxicité qu'il faudra donc fournir un effort de rechercheparticulier, en
ce qui concerneles produits de la pharmacopée et aussi les ressources
nutritionnelles propres à la région. Mais là encore,il est important de
bien connaître les habitudes locales car les populations se fient
généralementdans leur rapportsavec le milieu à la tradition ancesfrale
dont le code d'interdits est la meilleure protection contre les plantes
vénéneuses.

5 / fuudcsdepharmacotechnie

Une fois que les recherchesau laboratoireprécédemmentdécriæsauront


confirmé la validité de I'information recueillie sur le terrain, il faudra
encore trouver quelle forme médicamenteuse serala plus efficace et la
plus adaptéeaux différentessituationsqu'onpeut rencontrerlocalement.
Au cours de cette phase,Il n'y a aucun intérêt à rester "collé" à la
tradition, car la pharmacotechniea connu des développementsællement
importants ces dernières décenniesqu'il est possible de fabriquer
* Il faut faire atæntionà ne pasconfondrecette démarcheavec certainesaaitudesqui
consistentà utiliser les populatiorrsdo maladesdespaysdu Tiers-mondecomme de.s
cobayespour testerde.smoléculesnouvellesaux effetssecondairesinconnuset q'rlsont
Dansnotrecas,il s'agit de vérilier le
totalémeit étrangèresà la culture de cesmalade.s.
bien-fondé d'informations tirées du savoir local et qui - une fois validées par les
procéduresmodernesde I'ethnopharmacologie - retournerontau paysd'originepour
uneexploitationlargeet rationnelle.

I 098
aujourd'hui, en partant d'un produit traditionnel, un produit moderne
beaucoupplus actif et culturellementacceptable,en agtssantseulementsur
les excipientsou sur la forme d'administration.

appliquéesaux
6/ Étudesde faisabilité et recherchesen dÉveloppement
pays du Tiers-m,onde

Nous I'avons vu plus haut, la questionde principe qui se pose en cette


phasefinale des recherchesest la suivante: commentfaire profiter les
populations qui ont été la source de I'information pertinente ayan!
déôlencnétoutes ces recherches,des retombéespositives du travail
accompli dans des laboratoiressituésloin d'eux ? Iæ problèmeest bien
entenûuun problème de transfert de savoir d'uneculture à une autre, car
le produit moderneque les pharmacotechniciens ont réussi à fabriquer
en partant d'un produit fiaditionnel, n'est peut-être pas adapté aux
popilations du Tiers-monde,du point de vue de son coût et de son
T'aCceptation culturelle".Dans ce casde figure, une rechercheallant dans
ce sensdoit venir prolongerles phasesprécédentes.
Par contre,si les recherchesont été conduites,non dansdes laboratoires
étrangers,mais dans des centresnationaux,le problèmeà résoudreen
phasé finale sera plus simple car les spécificitéséconomico-socio-
ôulturellesdu pays ne peuveni'avoirété perduesde vue tout au long de
cesproédures.
La problématique de faisabilité, dans les conditions particuliè-resdu
Tiers-monde,s-énoncecomme suit : sous quelle forme recycler des
produitset des connaissances traditionnellesdansles structuresmodernes
àe santé ? La réponsedevra évidemmentintégrer, comme paramètre
essentiel,la questiondu prix de revientet du coût final.

7/ Étudcsd'exploitationet de vabrtsation

D'ordre économique, ces études visent à trouver les moyens de


promouvoir les plantes médicinalesnouvelles reconnuesactives, à
lavoriser leur exploitation par récolædansla natureou par plantation, et
éventuellement, à proposer, d'une manière ou d'une auffe, leur
valorisation à l'échelle locale : distillation des huiles essentielles,
extraction des principes actifs, préparationde médicamentscomposés,
etc.

B . PRINCIPESDE STRATÉGIEDES RECIIERCIIES

Une bonne planification des prograrnmesde recherchesdemandeavant


tout d'avoir les idées claires quant à la finalité de ceux-ci, quant aux
moyensà mettre en oeuwe pour parvenirà réaliserles objectifs fixés et
quant à la snatégieà déPloYer.

I 099
Parmi les principes devant guider I'action, certains nous semblent
primordiaui car découlant,çoit de la démarcheethnopharmacologique
èlle-même,soit de la nécessitéoù se trouventles paysdu Tiers-mondede
g&et I'urgence,c'està dire de faire vite, d'aller directementà l'essentiel,
de coordônnerles efforts et d'utiliser au mieux laide internationale.Les
cadresconceptuelset logistiquesdéfinissantI'actiondoivent ête, à notre
avis,les suivants:

| - Intëgration et coordination des programrnesà l'échelledu pays,ou


mieux, en ce qui concernele Maglreb, à l'échelledu sous-continent.

2 - Interdisciplinarité des recherches: les établissements universitaires,


les centreshôspitaliers,les institutsde recherchesur la santé,les services
de rechercheagronomiqueou forestièreoles organismesprofessionnels,
etc., associésà ce qpe de recherche,doiventdisposerde chercheursdans
toutesles disciplinesconcernées afin de pouvoir déployerdes équipesde
travail complèteset, autantque faire sepeuÇautonomes.

3 - Nécessitêde la progressionfrontale desdifférentssecteursd'activité,


d'où I'importance d'une bonne coordinationà l'échelle nationale où
régionale.

4 - Approchcpar étapeset déroulemcntdc l'actionselonune chronologie


des prtorités-: il seiait réalisteen effet de sélectionner,en fonction du
contenu des pharmacopées locales et des besoinsdu pays, quelques
groupespharmacologiques à inscrire au nombredesthèmesde première
urgence.Pour le Maghreb par exemple,ce pourrait être les antiseptiques
iniernes (intestinaux, respiratoires,urinaires), les produits à usage
dermatologique (antiseptiquesexternes, antifungiques,cicatrisants,
antipsoriques), les antiparasitaires (anthelminthes, anti-amibiens,
antiUittrariiques,etc.), leyaliments de complément(farines pour bébés,
sources de vitamines et d'oligoéléments,protéines végétales).Une
orientation des recherchesdans cette direction pourrait permettre de
sélectionner rapidement quelques produits qui représenteraientun
complémentou une suppléancevalables aux faibles moyens de santé
déployésdansle cadredesbudgetsde nospays.

5 - Souplesseet liberté opérationnelle:note expériencenousa démontré


que ce principeest de la plus grandeimportance.Sanslui, il seraitparfols
OifRcitè de dépasserla difficulté résultantde la mobilité des activités
opposéeà la fixité des structuresde recherche.Sanscette sorrplesse, les
triâtusqui apparaissentimmanquablement aux interfaces de la théorie et
de I'action, de I'urgenceet de la prudence,de I'exigenceen moyenset de
la Éahté budgétaire, tous ces hiatus deviennent des obstacles
insurmontables-qui compromettentgravement la poursuite des
programmes.

I 100
Ces cadres de I'action opérationnelleainsi définis, appuyés par une
volonté politique au niveau des décideursde I'action gouvernementale,
doivent naturellement se concrétiser dans la création de structures
organisationnellesadéquates et dansla mise à dispositiondes chercheurs
desinstnrmentsjuridico-administratifset deséquipements nécessairesà la
réalisationdesprojets.

vI . STRUCTURES ET INSTRUMENTS DE NÉ^IT,ISATION

Les structuresde base pour la réalisationd'un tel programmedoivent


être de petites unités fuuipées pour les activités énoncéesci-dessuset
possédantune certaineliberté de manoeuwepar rapport à I'autorité de
tutelle. Leur caractère obligatoirementpluridisciplinaire, nécessitant
parfois des collaborationsextérieures,ne doit pas,en effet, êfe démenti
dansla pratique ou gênépar la rigidité et le centralismed'une autorité
administrativeou d'une auEe.
Cesunités peuventêtre abritéespar desInstitutsou desCenEesrelovant
des départementsde la SantéPubliqueou de la RechercheScientifique,
mais à condition de conserverleur personnalitéet de constituer des
entités pennanentesspécialisées,non des groupesde travail mobilisés
occasionnellement ou dessortesde "cellulesde crise"constituéesau sein
de services tournés normalementvers d'autres activités. Là où elles
existent,les Facultésde Pharmaciesont toutesdésignéespour jouer un
rôle moteur dansla mise sur pied et I'encadrementde telles unités.

Il n'y a pas de schémauniquepour I'organisationde ces structures.Elles


doivent, cependant,être dotéesau minimum deséquipementssuivants:
- un départementde documentationet un fichier informatiquedestinéà
recevoir toutesles donnéesrecueilliespar les équipesd'enquête;
- une ou plusieurssallesde collections: droguier,herbier,photothèque,
etc. ;
- des laboratoires équipés de tout le matériel d'examen, d'analyse,
d'extraction,d'ex1Érimentation pharmacologique, à la bonne
nécessaires
poursuitedesprogrammesde recherches;
- des services hospitaliers associésou intégrés pour mener les tests
cliniques ;
- un parc de plantesmédicinalescomprenant,en plus du jardin botanique
proprement dit, une ombrière, une sene, des espacesde séchage,de
stockage,de conditionnenæntdesplantesmédicinales;
- des véhicules tout-terrain équipés pour les missions d'enquête,et
comprenantmatériel de campment, de prélèvementet d'examenrapide.

Les équipes, quant à elles, doivent être constituéesau minimum de


pharmacologues,de botanistes,de chimistes, de sociologues et

l10r
d'agronomes.Le concoursdhistoriensde la médecine,d'épidémiologues
et de linguisæsest égalementsouhaité.
Il est urgent de planifier la formation de tous cescadrescar la penurie de
personnelqualifré dansce domaineest malheureusement dansnos pays
une rfulité criante à laquelle il convientde remédiertrès rapidement.
Quantà la collaborationdesfiadipraticiens,elle estplus que nécessaire.

A l'échelle nationale,toutesles recherchesdoiventêhe coordonnéespar


une Commissionde Suprvision ou un ConseilSuffrieur qui assureraieng
en même temps que la coordination, les fonctions de conception,
d'orientationet de décision.
A l'échelle locale, si le besoin s'enfait sentir, la structurede basepeut
être décentraliséeet représentéepar des antennes ou des sous-
commissions. La participation des pharmaciensd'officine et des
médecins,en particulier, - w leur éparpillementà traverstout le pays -
peut être d'un grand intérêt pour ces structures,spécialementdans
I'organisationdesenquêteset la collectedesdonnées ethnobotaniques.
A l'échelle maghrébine,la coordinationde toutesles activités tournées
vers l'étude de la médecinetraditionnelledans nos pays respectifs,
apparaît,à l'évidence,commeune nécessitévitale.

Ainsi constitué,cet organigrammepourrait se voir renforcerpar toutes


les formes de coopération internationalequi existent et qui sont
nombreusesdans ce domaine.L'O.M.S, I'U.N.E.S.C.O,I'O.N.U.D.I.,
I'U.N.I.C.E.F, la F.A.O., la C.E.E., I'A.C.C.T. et plusieurs pays
industrialisés offrent, en effet, des aides au développementde ces
recherches,et proposentdes créditsde formationou d'équipementainsi
que desprojets-pilotestechniquementassistéset desexpertises.

vil - coNcLUsIoN
Au Maghreb, quelquestentativesgouvernementales, universitairesou
associatives, en vue de jeter les bases d'une recherche
ethnopharmacologique concertée,ont bien eu lieu ces quinze dernières
annéesmais aucunvéritableprogrammenationaldansce sensn'a encore
vu le jour.
Aussi est-il urgent de créer un Conseil SupérieurMaghrébin de la
Pharmacopée. Ce Conseil,une fois institué,pourrait,en accordavec les
structuresnationales,édicter desrecommandations et élaborerdes plans
et desprogrammesde recherchesur les nombreuses ressources humaines
et matériellesdes médecinesnaditionnellesen usagedans nos pays
(BELLAKHDAR, 1984).
Au stadefinal, ou à un stadeplus avancê,laconcrétisationdesrecherches
superviséespar ce Conseil devrait être l'élaboration d'un Formulaire
maghrébindes matièresmédicalesdu type Codex,et la consécrationde

rr02
tous les produitsreconnusefficaceset disponiblesdansnospays,tout celà
participant ainsi à l'émergenced'un art médicalmagbrébinenglobant,à
côté des nombreux apports de la médecinemoderne,le savoir-faire
indiscutablede nospeupleset de notreculture,dansle secteurde la santé.

I 103
CONCLUSIONGÉNÉRALE
coNCLUsroN
cÉxÉnnln

Mon travail a consisté,grâceà desenquêtesmenéessur le terrain et à des


recherchesbibliographiques, à étudier la pharmacopéeraditionnelle
actuellementen usageau Maroc, tant du point de vue de son contenu
(inventaire des différentes droguesauxquelleselle fait appel), que du
point de vue de son contexteenvironnemental, culturel, psychosocialet
historique.
Les procéduresque j'ai mises en oeuvre au cours de mes enquêtes
s'inscrivent dans le cadre des méthodesde I'ethnobotaniqueet de
l'ethnopharmacologie,ces sciencesqui combinent deux approches
complémentaires,celle de I'ethnologied'une part qui rend possible la
compréhensiondes cultures,et celle des sciencesexactesd'autre pd,
notamment la botanique et la pharmacologie, qui apportent la
connaissance desproduis et de leur activité.
Grâce à ces méthodes, une étude systématiqueou orientée des
convergenceset des invariancespeut aboutir alors à la découvertede
médicaments nouveaux ce qui est I'objectif princeps de
I'sthnopharmacologie.

Au Maroc, en raison de la diversité de I'environnemment,la


pharmacopéetraditionnelle dispose d'un arsenal étendu de matières
premières. On décèle en plus dans cette pharmacopéela marque des
nombreusesinfluences extérieures(bédouine,andalouse,hébrarque,
soudanienne)reçuesau cours de I'histoire par la culture arabo-berbère
qui constituele fondscivilisationneldu payset qui définit sonidentité.

Comme cela êtut prévisible, mon enquêtea permis d'établir que la


médecine traditionnelle marocaine (dont la pharmacopéen'est qu'un
aspect) reprend dans ses grandeslignes la penséemédicale arabo-
islarnique,notammentsa théoriedeshumeurs,elle-rnêmeissueen grande
partie de la sciencephysiologique grecque.La thérapeutiquequi en
découle s'appuieprincipalementsur le vieux principe de la lutte des
contrairesbien que, par endroits,transparaissent d'autrescroyances,
cornme les théories des signatureset des sympathiesfondées sur le
principe de l'identité,ou la théoriedespointssensibless'apparentant à la
médecineénergétique.A cela viennent s'ajouterles croyances au magique
et au sacréportéesà la fois par I'Islam et le fonds par'ende l'âme berbère,
et renforcées par des infiltrations de la kabbale hébrarque et de
I'animismenoir. Il en résulte aujourd'huiune thérapeutiquelocale dans
laquellele signecoexisteavecla èhose,la substanceavecle rituel.

La transmissiondu savoirmédicals'estfaite, autrefoisau Maroc, à la fois


selon des modalitésacadémiques(enseignementCela médecinearabo-

tt07
islamiquedansdesuniversitéset desmédersa-sn diffirsion de livres, etc.)
et par tradition orale. Quelques grandes oeuvresmédicalesont ainsi été
prôduites au Maroc et dansI'Occidentmusulman.Malheureusement, de
nos jours, ne subsisteplus que la tradition orale, ce qui a entraînéun
certain appauvrissement du savoirdocninaire.Nofie enquêæmonûe que
les praticiens d'aujourd'hui(guérisseurset droguistes)sont beaucoup
moins instruits et organisésque ne l'étaient leurs prédécesseurs. De la
même manière, l'art galéniquen'est plus que I'ombre de ce qu'il était
autefois et se trouve réduit à quelquesrecettesde grimoires.LTngérence
de I'irrationnel en médecine et la croyance en des causalités
supranaturelles,en matièrede diagnostic,viennentencoreassombrirle
tableau.
Seule s'est maintenue, non sans un certain bonheur, la SCience
thérapeutiqueet la connaissance desremèdes,qui furent mêmeenrichies
par lbxperience des populationslocalesdansle domainedes soins. La
ôontinuité de la matière médicalemarocaine,par rapport à la science
antique,est d'ailleurs I'un des élémentsimportantsque ma recherchea
mis en évidence.

J'expliquela survivanceau Maroc de la médecinefiaditionnelle,ryulgé


ses faiblesseset en dépit de la supérioritétechniquede la médecine
moderne, par I'attitudegénéralede la conrmunauté devantla questionde
psychosociales
la maladie,ptr les caractéristiques de saclientèleet par un
certain nombre de facteursobjectifs et subjectifsqui lui permettentun
parfait enracinementdansla sociétémarocaineet une bonneréussitedans
ia mission. Les facteurs de survivanceles plus déterminantssont les
suivants: proximité spatiale,proximitéidéologiqueet sociale,faible coût
des soins, efficacité des traitements,modérationet progressivitéde
I'action thérapeutique.

Au total, la grande enquêteque j'ai menée(614 jours d'enquêteentre


1969et 1992; 240.0@ km parcourusà Eaverstout le pays au cours de
308 missions ; 202 pranciensenquêtéset 450 informateursdivers), m'a
permis de recenser 1039 espècesutilisées ,par la pharmacqpge
traditionnelle que j'ai regroupées,dansmon cataloguo,en 694 produits
traitésdansautantde rubriques.
Sur ces694 produits,532 appartiennent au règnevêgêtalQ6,707o),32au
règne minéral (4,727o),79 at règne animal (ll,52%o),38 au domaine
industriel(5,717o)et 9 sontdesmélanges ou confections (1,357o).
D'autre part, l0l produits (sur 694) sont aujourd'hui importés de
l'étrangei (soit 14,5SVo).[æ nombredesproduitsimportésn'estplus que
de76 (soit ll,57Vo) si on ne tient comptequedes seulsproduitsnaturels,
c'està dire si on sousûaitdu catalogueles produitsindusniels.

Sur 2076 mentions d'indications thérapeutiquesinscrites dans mon


catalogue,les pathologiesdu systèmedigestif, de la peau, des organes

I 108
génitauxet de I'appareilpulmonairereprésentent ensembleplus de 35Vo
des indicationsdes remèdestraditionnels.I-es "réchauffants",fortifiants
et aphrodisiaques suiventavec,à eux Eois, environ l2,5%ode I'ensemble
des mentions. Ces chiffres montrent que la médecine Eaditionnelle
marocaine se spécialise aujourd'hui dans les "petites" pathologies,
justiciables de traitementsphytothérapeutiquesà sa portée et -qu'elle
âbandonnevolontiers à la médecinemoderneles pathologies lourdes
(coeurosystèmenerveux, tumeurs,etc.) pour lesquelleselle ne peut
rivaliser en efficacité.
D'auEepart, conEairementà ce qu'onpourrait penserde prime abord,la
part de la magie et du symbolismedansle droguiermarocain (à peine
6,407ode I'ensemble)se cantonnedansdes limites raisonnables,ce qui
montre que nous sommesbien en présenced'un art issuprincipalementde
systèmesde penséerationnels.

Les recherchesbibliographiquesque j'ai menéessur les textes arabes


'Umdat
anciensde matièremédicale,notamment5 d'en6eeux - la at-
tabîb, le Jamï al-mufradat,la Hadiqat al-azlmr,la Tuhfat al-ahbôbet le
Kechf er-rurnuz - élaboréspar des auteurs andalous,marocains ou
maghrébins,c'est à dire représentantla sciencepropre à I'Occident
muiulman (par oppositionà celle du Machreq),m'ont permis de mette
en évidence que la pharmacopéemarocainemanifesteune continuité
remarquablepar rapport au savoir des Anciens, au moins en ce qui
concernela nature des remèdes,puisque77, 677o des simples qu'elle
emploie sont déjà mentionnésdans les textes que j'ai pris comme
référence.Ces chiffres pennettentde calculer,par différence,QUêle taux
d'originalitéde cettepharmacopée par rapportà nossourcesécritesest de
I'ordre de 22Vo: I remède seulementsur 4,5 environ est totalement
nouveauet n'était pas connu auftefoisdes médecinsdu Maghreb et de
I'Andalousie.
Ce rapportparticulierenfreoriginalité(114,5)et continuitê,(3,514,5)me
semblecaractériserla pharmacopée raditionnelle marocaineet confirme
qu'elle est le produit d'uneculnue fortementenracinéedanslhistoire.
C'est le grand mérite justementdes thérapeutestraditionnelsmarocains
d'avoir su conserver I'esprit de la médecine arabo-islamique et
I'acclimater aux moyens disponiblessur le terrain, aux possibilités
offertes localement par la nature, tout en gardantI'oeil ouvert sur le
mondeet sur I'actualité,d'avoirainsi donnédu tibb al-yûnânîune version
régionaletout à fait originale.

En résumé,on peut estimerque la pharmacopée raditionnelle marocaine


se caractériseaujourdhui :
l"l pat une grandediversitéde matièrespremières,localesou importées,
naturelet à la persistance
due à la richessede I'environnement du prestige
des droguesexotiquesadoptéespar les Anciens.Toutefois,I'importance

I 109
occupéepar les produitslocaux et les sucédanésnaduit laforte emprtse
dc la territorialitë sur ce savoir.
2"1 par un contenu indêniablernentrationnel, dêmontrantque le savoir
thérapeutiquelocal est, sur le plan de la doctrine,fortementapparentéà
la penséemédicalegréco-arabe.
3"1par unecontinuitéremarqunblepar rappoft aa savoir desAnciens,qui
n'exclut pas cependantune certainecapacitÉà assimilerla nouveauté.
4"1 par une aptitudc réelle à soulager les moux dcs populations,cequi
explique sa survivance aujourd'hui au Maroc et le prestige qu'elle
continued'avoir auprèsde toutesles classesde la société.

Je pense que ces caractéristiqueslui permettent,dans le cadre d'une


politique d'optimisationde I'effort sanitairepublic, d'offrir des solutions
alternatives efficaces pour une large converture des populations
marocainesen soins de base et d'apporterainsi sa contribution au
développement socio-économique du pays.

Enfin, la richesse du droguier marocain permet d'envisager des


perspectivesprometteusesen matière de recherchepharmacologique
expérimentale.

1110
BIBLIOGRAPIIIE GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE

591 références

TEXTES ANCIENS

- ABDERETZAQAL-JAZAIRI Ben Harndouch- Kechfar-raryz fr boyry al-a'chab-


texte arabe+ glossairearabefrançais,ouwagerelié cuir, Alger, s.d.n.l., 168p.
- ABI-L-KHAYR AL-ICHBILI,'Umdat at-tùibfi mn'rifatan-nabat,manuscritarabedu
parAL-KHATTABI M.L, Rabat,Editions
)ilIème sièclepubliéavecnoteset présentation
Al-Hilal El-Arabi,1990,2 tomes,1024p.
- AL-BIRLTM Abou Rayhan- Kitfu al-saydnlafi ahrtbb - textearabetraduit en anglaiss1
annoté- 430 p., in HAKIM MOHAMED SAID (1973).
- AL-GHASSANI AL-TURKMANI YoussefBen 'Amar Ben Ali Ben Rassoul- AI-
mltamadfr at-âdwiya- texte aratp, annotéet indexéen arabe,publié par MustaphaAL-
SAQA - Beyrouth,ÉditionsDar Al Marifa, 1975,589 p.
- AT-NAFZAWI Sidi Mohamed(cheilù) - Al-rmvdal-'atirfi nuzha al-khair - texte arabe,
s.d.n.l.,64 p.
- AL-SOYOTI Jalal-eddinAbderahman- Al-rahmafi rtbb wa al-hibna - textearabe- Le
Cairc,EditionsMachhadAl Hayani,s.d.,336p.
- AL-WAZIR AL-GHASSANI (Aboulqassem Ben MohamedBen Ibrahim) -Hadiqatal
'uchubwa al :aqal- textearabery9ç publiépar MohamedAl-'Arabi
azharfi ma hiya al
61-fÉeffnBl - Beyrourh,EditionsDar Al-GharbAl-Islami, lère édition,1985,M p. ;
et 2èmeédition, l9X),427 p.
- ANO1{"YIVIE(Un médecin marocaindu XVIème ou du XVIIème siècle) - Tuhfat al
ahbab,textearaboannoté,in RENALIDeICOLIN (l9M),75 p-
- DAOIID ALAI{TAKI - Tadkiratûlî al-albâbwa' l-jâmi' li' l-'ajab al-ujâb - textearabe,3
volumes,Le Cairc,Matba'atAl-Maymaniya,s.d,630 p.
- textearabetraduit par
- EL-BEKRI Abou Obei'd- Descrtptiondc I'AfriEte septentrionahe
MACK GUCKIN DE SLANE, Paris, Librairie d'Amérique et d'Orient Adrien
Maisonneuve,1965,1105p. + texte arabo.
- EN-NACIRI ES-SLAOII - Kitab el-Istiqsa- traductionfrançaisepubliée de 1906 à
1925parles Archive.sMarocaines,Rabal
- IBN AL-BAYTAR - Jami'al-mufradatal-aghdiyawaal-aùntiya- textearabe,Baghdad,
EditionsMaktabatAl Matna,s.d.,3 tomesreliésen un, 179p. + 179 p. + 211 p.

- IBN AL-IAZZ,AR - tud al-mowsafir - textearabeannotéin SOUISSI& lLn (1986),


232 p.
- - IBN BATTUTA - Rihla (voyageset ffriples) - rnVoyageursarabes,textestraduits et
annotéspar PauleCHARLES-DOMINIQIJE,Gallimar'{ coll. La Pleïade,1995,1409p.
- IBN CHAQROIJNAMelqader- Al-arju.znh- textearabe- ln.T[n MOKHA (1980).

1113
- IBN KHALDLJN - Discours sur I'histoire universelle(Al Muqaddimn) - trduction V.
MONTEIL, Ed. Sindbad,1978.
- IBN SINNA Abu 'Ali Al-HussaynIbn 'Abdattah- Al-qanûnfi rtbb - texte arabe,Ed.:
Dar Al Filr, s.d.n.l.,3 tomes,480 + 628+ U2 p.
- IBN SINNA - Kitab al-chifa' - textearabapartiellementre_ploduit(17 p.) avectraduction
en angflaiser nores- in HOLIVTYARD& MANDEVILLE 09n).
- IBN SINNA - Urjuzafi tibb - æxæarabe,89 p. - in JAHIER& NOIJREDDINE(1956).

- 1,ÉON L'AFRICAIN Jean - Description dc l'Afrique - traduit de I'italien p_arA.E.


PALJLARD,Paris,Librairie d'Amériqueet d'OrientAdrienMaisonneuve,1981,2 tomes,
629 p.

DOCUMENTS CONTEMPORAINS

- AARONS D.H., ROSSIG.V. et ORZECHOWSKIR.F.OW)


Cardiovascularactionsof threeharmalaalkaloides: harmine,harmalineandharmalol.J.
Phann Sci.,66 Q), 124+1248.
- AARONSOHNA (1931)
par H.RO. OPPEINIIEIMER,tiÉ l pq dl Brrlletin de la
Flaruta transjordanièa.révdrÉ,
SociétéBotaniquede Genève , iol. 22,1930,Genève,imprimerieJentS.A.' 301 p.
- ABADOME F. (1988)
Contribationà t1êtud;da traitementpar Ia vit. KI dcs moutonsinnrtqués par Ferula
commanisL et essaisdc miseà profrt dc sa nrtcité commcraticide. Thèsede Doctorat
vétérinaire,I.N.AV. Hassantr, Rabat,1988.
- ADAM J.G.(1968)
Etudc botaniquesystémartqueaa laboranire du m,atérielrécolté au cours des enquêtes
ethnobotanifues. Symposi-uminærafricain sur les pharyracopéestraditionnelles et les
planæsmédicinalesafhcaines (documentdactylographié),25'29 mars 1968.,Dakar,
1 op .
- ADAM J.G.,ECHARD N., LESCOTM. (1972)
PlantesmédicinalesHausade I'Ader (Républiquedu Niger), Joum. d'Agri. Trop. et de
Bot. Appl., Paris, 1972.
- ADJANOHOIJNE.J.,et al. (1983/1)
Contribution aux éndes ethnobotaniqueset florisrtques à Maarice (Iles Maurtce et
Rodrigaes).Paris,Ed.:AC.C.T, 214p.
- ADJANOHOLIN E.J.,et aL.(198312)
Paris,Ed.:
et florisrtquesaux Seychelles.
Contributionaax êtudesethnobotaniques
A.C.C.T,170 p.
- ADJANOHOLJNE.J.,et al. (1984)
etflorisrtquesau Gabon.Paris,Ed.: AC.C.T,
Contributionaux érudcsethnobotaniques
294 p.

tl14
- ADJANOHOUNE.J.,et at. (1985/1)
Contributionaw êndcs ethnobotmiqueset flortstiqaesau Mali. Paris,Ed.: AC.C.T,
249 p.
- ADIANOHOLJNE.J.,et Ll. (198512)
et tlortsrtquesau Niger. Paris,Ed.: A.C.C.T,
Contributionailx êndcs ethnobotaniques
250 p.
- ADJANOHOLINE.J.,et al. (1985/3)
etfloristiquesà l.aDominique(Commonwealth
Contrîbutionailx éndcs ethnobotattiqaes
of Dominica).Paris,Ed.: AC.C.T, 4fi) p.
- ADJANOHOUNE.J.,et al. (1986)
Ed.: A.C.C.T,
etflortsrtquesau Togo.Pa^ris,
Contriburtonaut éudzs ethnobotaniques
671p.
- ADJANOHOUN E.J.,et al. (1988)
Contribution atÆ étudesethnobotaniqueset floristiques en RépubliquePopulaire du
Congo.Paris,Ed.: A.C.C.T,294p..^
- ADJANOHOUNE.J.,et al. (1989)
Contribartonaux étudesethnobotaniques et floristîqaes en RépubliquePopulaire du
Bénin Paris,Ed.: AC.C.T, 895 p.
- ADreT T., & PASSETt. (1972)
Chemotaxonomiedu gemeSatureia-Calamintha.
RevisnInlaliana EPPOS,54,482.
- ADZET T., GRANGER R., PASSET J., SAN-MARTIN R., SIMEON DE
BOUCHBERGM. (1976)
Les huiles essentiellesde Thymus vulgaris L. spontanéde France et d'Espagne.
Pharnacia M ediunanea, voL ll, 1976, pp. I -6.
- ADæT T., DE DIEGO J., IGLESIASJ. (1979)
Contribution à l'énrdechimio-taxonomiquede quelquestaxadeDatura-Pl. méd et Phyt.,
1979,tomeXIII, no 4, p. 292-296.

- ADæT T. et MARTINEZ VERGESF. (1980)


Luteolin and 6-hydroxyluteolin: taxonomicallyimportantflavonesin the genreThymus.
PlantaMed,1980, supplément, pp.52-55.

- ADreT T. et MARTINM F. (1981)


Flavonoïdsin the leavesof.Thymus:a chemotaxonomicsurvey.BîachemicalSystemntics
and Ecology,vol. 9, no4, 1981,pp.293-295.

- ADÆT T., CAMARASA J., LAGLJNAJ.C.(1987)


Hepatoprotectiveactivity of polyphenolicscompoundsfrom Cynarascolymusagainst
J. Nat. Prod, vol. 50, no4, jul.-aug. 1987,pp.
CCl4 toxicity in isolatedrat hepatocytqs.
612-617.

- ADæT J., COLL M.R, IGLESIASJ., PONZ R. (1984)


Etude de la teneur en cannabinoidesdu chanwe indien Utypesdioïques et dioïques x
monoïques . Herba Hmgartca" 1984,Tome23, nol-Z,pp. 96-107.

- AD7Æ|IT. eTPLIIGMACIAM. (1985)


Hight-performanceliquid chromatographyof caffeoylquinic ac. derivatives of Cynara
scolymusleaves.J. Chromnto graphy,348 ( 1985),pp. 447-453.

11r5
- ADæT T., VILA R. andCANIGIIERAL S. (1986)
Flavonoidaglyconesof Thymusmoroderi.PlantaMed,52 (6),p.526.

- ADTli| T., COLL M.R, IGLESIASJ., PIIIGMACIA M. (1987)


Selectionxrrdimprovementof Silybummarianum.1/ characærisation of populationsfrom
different origins.Plant. Physiol.Biochem-,1987,25 (2), pp. 129-t35-
- ADTET T., CANIGLJERALS.,IGLESIASJ. (1988)
A chromatographicsurveyof polyphenolsfrom Salviaspecias.Biochemicalsystemntics
and Ecology,vol. 16,no l, 1988,pp.29-32.
- AGOUMTS. (1983)
Izs plantesmédicinalesàusageantlælmintiEtedsts laproviræedc Fès.Thèsede doctorat
en médecine,Facultéde Médecineet de Pharmacie,UniversitéMohamedV de Rabat
1983.
- AHMADOUCH A (1981)
Analysede l'huile essentielledc latrter noble da Maroc. Mémoire de Certificat dEtudes
Approfondies,Fac.desSciences, Universitéde Rabat,1981.
- AHMADOUCHA. (19M)
Eudc deshuiles essentiellesdc quelquesespècesd'Eacalyptusacclimatéesau Maroc.
Thàsede 3èmecycle, FacultédesSciences,UniversitédeRabat,1984.
- AHMADOUCH 4., BELLAKHDAR J., BERRADA M., DEMER C., PINEL R.
(198s)
Analysechimiquede.shuilesessentiellesde 5 aspèces
dEucalyptrrsacclimatéesau Maroc.
Fitoterapia.vol. 56, no4, 1985,pp.2@-220.
- ArTrGRrM. (1988)
Contribution à l'énde phynchirnique et chimiotaxinorniqaede quelquesespècesde
Conifèresda Maroc. Thèsede 3èmecycle,Fac.desSciencas,Universitéde Rabat"1988.
- AIT IGRI M., HOLEMAN M., BERRADAM., BELLAKITDARJ. (1998)
Compositionchimique des huiles essentiellesde rameauxet de bois d'Abiespinsapo
Boiss. ssp.mnroccana(lmb.) Emb. & Maire. Al Birwtiya, Rev.Mar. Pharm-,tome 5,
no l, 1989,pp. 7-11.
- AIT IGRr M., HOLEMAN M., [L IDRTSSIA", BERRADAM. (1990/a)
Contribution à l'étude chimique des huiles essentiellesdes rameauxet du bois de
Tetraclinisarticulata(Vatrl.) Masters.Pl. méd et Phyt.,tome24, no L, janv. 1990,pp.
36-43.

- ArT IGRr M., HOLEMAN M., [, IDRTSSIA, BERRADAM. (1990/b)


Principaux constituantsobænuspar hydrodistillationet extractionaux solvants des
macrocarpaHartweg.PI. méd et Phyt.,tome24, no L,
rameauxet du bois de Cupressus
janv. 1990,pp. 44-49.

- AJHOT.TN M. (1982)
Inpharmacopée sahariennc(essaibibliographique)- Mémoire,Ecoled'Anthropologiede
Paris,35 p.

- AKAT.AY O. (1984)
Recherchesur la collaboration avec la popùarton en martèrede santé ; étudc de cas.
Mémoirede C.E.S.,FacultédeMédecine,UniversitédeToulouse,1984.

1116
- AKE ASSI L. et al. (1985)
Contriburton aur éndes ethrwbonniquesetfloristiques en RépubliqueCentrafricaine
Paris,Ed.: A.C.C.T, 140p.

- AKHMTSSEM. (1991)
Hisnire dc ln médccineau Maroc (dcsortginesaa Protectorat).Casablanca,Imprimerie
EddarEl Beida"244p.
- ALAIVITA" Qng)
L'islatn et la culturemédicale(ou Médccineet biologiednnsleur rappoft avecl'Islam).
Thèsede docorat en médecine,FacultédeMédecineet dePharmaciede Rabat
- ArÂMr s. (1989)
I-aphytothérapieancestralcacuelle et d'avenir.Thèsededocûorat
en médecine,Facultéde
Médecineet de Pharmacie,Université de Casablanca,1989.
- AMOTJRETTT M.C. & COMETG. (1993)
Paris,Ed. ArmandColin, 183p.
HommBset techniqaesdc I'Antiquitéà In renaissance.
- AMOTJRETTT M.C. & COMETG. (1995)
La transmissiondes connaissances techniques.Cahiers d'hisnire des techniques,3.
Publicationsde lUniversitéde Provence,254p.
- Ar\dMARS. (1965)
En sornenir dc lnmédccinearabe.Tunis,ImprimerieBascone& Muscat,2I0 p.
- ANIVAMZOLLO P.H.,MENUT C., PIGIEREC., FEKAM (1993)
dc 3 espècesdc lafatnille desAnrnnacéesda
Extractionet analysedcs huilesessentielles
Cattærown. Pluttes Aromntiques,HuilesEssentielles,Brazzaville,vol. l, no l, 1993,pp.
25-37.

- ANTON R (1974)
Etudcchimiotarcrcmiquesur le genreEuplnrbia(Euplarbiacées).
Thèsede DocæurEs-
UniversitéLouis Pasæurde Strasbourg,1974.
Sciences,

- APPENDINOG., TAGLIAPIETRA S.,NANO G.M. (1993)


An anti-plaæletacetylenefrom theleavesof Ferulacommunis.Finterapia,vol.64,no 2,
1993,p. 179.

- ARBA M. (1983)
en milieu urbain au Maroc. Mémoire de fin d'études
Cactuset autresplantes succulentes
dTngénieurhorticole,I.N.AV. Hassantr, Agadir-Rabat,I 983.

- ARNOLD N. (198s)
Contributionà la conttaissmceetlmobotaniEteet médicinaledc laflore de Clrypre.Thèse
de Doctorat d'Etat en Pharmacie,Université RenéDescartesde Paris, 1985, 22O3p. +
cartes.
- ARNOLD H.J.,ARNOLD N., BELLOMARIA B., VALENTINI G. (1993)
Etude chimique de lhuile essentielled'AræmisiaarborescensL. de llle de Karpathos
(Dodécanèse).P/. méd.et Phyt.,1993,L 25,no2,pp.135-1,42.
- ATBrB M. (1979-1980)
Eûde phytoécologrquede la réservebiologiquedelvlehdia(littoral atlantiquedu Maroc)_-
LlLa,iéÈûartonhygrophilede la merjaSidi Bou Ghaba-Bull.Inst. ScienL,Rabat, 1979-
1980,n" 4, pp. 99-188.

tttT
- ArBrBM. (1983)
Etudephytoéèobgrque de la ré.servebiologique_de
-milieu Mehdia(itto^ralatlantiqugduMaroc) -
2.tLavefetation du dunaire.Bull. Insi.Scient.,Rùat, 1983,no7,ll2 p.
- ATBrBM. (198s)
Contribution'à l'étude morphologiquedes origans(Origanuryl-.)-4q Margc et leur
utilisationmédicinale.Al Birwriya,Rev.Mar. Fltarm, tornel, n" 2, 1985,pp.LO7-120.
- ATTTSSOM.A (1983)
Phynptnrmacologieetphynthérapie- in O.M.S.(1983).
- AT.TBERTDE LA RÛE E. (1928)
Observationssur quelquaspierresprécieusesmarocaines.Bull. Soc. Sc.Nat. da Maroc,
8, 1928,pp. 68-71.
- AT,JHMAMA & BENHARREFA (1994)
Etude chimique d'Anacycluspyrethrum.poste-!ay lr-emie.yÇollqeye^tpternartonal"la
hier et urjourdhui",3Oawil-3 mu 1994,Rabat(Maroc),
PlwrmacopéâArabo-islimiquè,-
Acæssouspresse.

B
- BAAYAOIT A, KAZDARI A (1985)
Lcsprodactionsvégénlesdattsun9 ogsis_présahartertne, Tissint.Mémoire de fin d'études
poui le diplôme dringénieurhorticole, Instinrt Agronomique et Vétérinaire HassanII,
Agadir-Rabar
- BATLLONH. (1884)
Traité de botmique médicale.Paris,Ed. Hachette,1884.
- BALANSARD G. (1994)
au PremierColloEte_Internatbrul,"I{t PhatmarcpêeArabo-
Iz clwrdon à SIuLConfêrettce
isluniqae,hiàr et aujôurd'hwi",30awil-3 mai 1994,Rabat(Maroc)'Actessouspresse.
- BAMFORDF. (1951)
Poisons,their isol.ationand idcntifi.caioa London,Ed.J. & A Churchill Ltd-
- BANDTM P. & PACCHIANI M. (1981)
derivatiagrwnwrt,publicazione
Constituenti,proprietae usi de CalaminthanepetaEssenze
pp.
io 4, oct-déc. 1981, 325-330.
trime.striale,
- BANTHORPE D.V., DI.]PREYRJ.H., HASSAN M., JANES J.F., MODAWI B.M.
(re7e)
Chemistry of the soudaneseflora - Essentialoil of Menthalongifolia- Egypt. J. Chem-,
22, no 5, 1979,pp.379-383.

- BANTHORPE D.V., DI.JPREYRJ.H., HASSAN M., JANES J.F., MODAWI B.M.


(1e80)
flora tr - Essentialoil of Menthalongifolia- Eçypt J. Chem,
Chemistryof the soudanese
23,no1, 1980,pp.63-65.

- BARTARELLI M. (1966)
Boll. Chim Farm- 105 (1966),
tr Mamrbium vulgareet le sueapplicazionifarmaceutiche.
pp.787-798.

1118
- BASERKH.C., HONDA G., MIKI W. (1986)
Herb drugsand herbalistsin Turkcy.StudiaCulturaeIslamicaeno 2T,Instituæ for the
Study of IanguagesandCulturesof Asia andAfrica, Tokyo University,296 p.

- BASSTRT r. (1960)
Introdactionà fétudc dcsparfums.Paris,Massonet Cie, 1960,278p.
- BATS J.P.,CAISSOE., ARNATJDOJ.F.,LAVOINE S., COUTIERED. (1994)
L'extractiondu cisæladanifère: gommelabdanumou bioconcêæde ctsæ.Rivisnlnliana
EPPOS,nospécial; fev. I9,4, pp.ffi2-614.
- BEL A (1918)
Les indastriesdc Ia céramiqrzà Fès.Paris,Editionslæroux,1918,320p.
- BELGTJEDJ M.S. (1966)
Iamédccine tradirtoruelledms le Cowtwtrtnors.fnese de Doctorates-letftes,Facultédes
Lettreset desScienceshumainesdeStrasbourg,1966,284 p.
- BELLAKTTDARJ. (197r)
Epidémied'innrtcarton par moulesetfruits dc mBr.Rapportd'expgrtisgn4icqbg-iE4edu
3-dec. I97I (doanent dactylographié).Archives du Laboratoirede Toxicologie et
d'AnalysesMédico-légales,Institut NationaldTlygiène,Rabat,Maroc.
- BELLAKHDAR J. (1978)
Rabat,Editions Techniques
Médccinetraditionnelle et toxicologieouest-sahariennes.
Nord-africaines,1978, 365 p.
- BELLAKHDAR J. (1983)
Pharmacopée et médecinetraditionnelleauMaroc : vocationruraleet participationà I'effort
sanitairepublic. Rev.Mar. Santé,1983,5, l-2, pp. 181-185.
- BELLAKIIDAR J. (l984la)
Propositionspour I'avancementdes études sur la médecinetraditionnelle et la
phaimacopéeâu Maghreb. in Actes du ler ColloqueInternational sur les Plantes
Aromartqueset Médiéinalesda Maroc,15, 16 et 18 mai 1984,Rabat,Ediæur : Centre
National-deCoordinaton et de Planificationde la RechercheScientifiqueet Technique,
RabaLp.285-294.
- Une vaiianæde ce æxtea étéprésentéparI'auteur,sousforme deProjetde Recherchesur
la médecinetraditionnelleau Maroc, au Ministère de la SantéPublique (cellule de
PlanificationSanitairc),en 1982.

- BELTAKTTDARJ. (1984/b)
Médecins dhier, guérisseursd'aujourd'huiou la sciencecharitable.Ball. Econom-&
pp.7'13.
Social.da Maroc,no 153/154,1.984,

- BELLAKIIDAR J. (1986/a)
pour e_nquêtes
Propositionsde questionnaires-fiches ethnomédicalesau Maghreb.Al
Birrniya, Rev.Màr. Phnrm,Rabat,tome2, no 1, P. 45-65.
- BELLAKTTDARJ. (1986/b)
Plarmacopéeet rnédccinetraditioratelleu. Maroc.in Mémorialdu Maroc,Tome 8, Rabat,
Ed.: Nord Organisation,1986.
- BF.II.AKIIDAR J. (1989/a)
écorcmiEteatt Maghreb.
Srùstarcesnaturelles'àusageplurmnceutiEtc et développemcnt
Publié par la FédérationNttionale desSyndicatsdesPharmaciensdu Maroc, Rabat,Ed.:
Al Biruniya,63p.

rt t9
- BELLAKTTDARJ. (1989/b)
Pharmacopeia
andtraditionalmedicinein Morocco.Curare,vol 12(1989),pp.23-4O.
- BELLAKIIDAR J. (1989/c)
A new look at traditionalmedicinein Morocco.WordHealth Foram,Genève,vol. 10,
1989,pp. 193-199.
- BELLAKIIDAR J. (r99rla)
Les sciencesde la natureet la botaniquemédicalechezles Arabe.s.
Al Biruniya, Rev.Mar.
Pharm^,tome7, no2,1991,pp. 87-111.
- BELLAKHDAR J. (1993)
Histoire de la culturedu safranau Maroc,Al Birwiya, Rev.Mar. Pharm-,tome9,no 2,
1993, pp. 125-129.
- BELLAKHDAR J., HONDA G., MIKI W. (1982)
Herb drugs and herbalistsin the Maghrtâ. Snrdiaculturaeislamicaeno 19, édité par
Instituæ for the study of languagesand culturesof Asia and Africa Tokyo University of
Foreignstudies,Japan,339 p.
- BELLAKHDAR J., MIKI W., HONDA G. (194)
Herborisæset pharmacopéeà Marrakechet à Salé(Muoc) : simpleset prescriptions.
AI Biruniya,Rev.Mar. Pharm,1994,tome 10,no L,pp.7-57.
- BELLAKHDAR J., BERRADA M., GELTZEM., HOLEMAN M., IL IDRISSI A.,
PrNEL R. (1983)
Analysequalitativeet quantitativede lhuile essentiellede Menthalongifolia (L.) Hudson.
I* pharmaciendu Maghreb,1983,6, pp.3L39.
- BELLAKHDAR J., BERRADA M., HOLEMAN M.,IL IDRISSIA., PINEL R. (1993)
Analysequalitativeet quantitativedelhuile essentielledeMentharotundifolia(L.) Hudson
ssp.eu-rotundifoliavar. typica Pl. néd et Phyt.,1983,tome 1.7,no 1, pp. 33-39.
- BELLAKHDAR J., BERRADA M., HOLEMAN M., IL IDRISSI A., PINEL R.
(re8u2)
Mise au point des étude chimiquesd'huiles essentiellesde Labiéesmarocaines.Le
pharmaciendu Maghreâ,no 10,déc. 1984,pp.20-23.
. BELLAKHDAR J., BERRADA M., DENIER C., HOLEMAN M., IL IDRISSI A.
(re8s)
Etude chimique comparativedes huiles essentiellesde 10 populationsde Lavandula
multifida L. Al Biruniya,Rev.Mar. Phnrm, tome l, no2, 1985,pp. 95-106.
- BELLAKHDAR J., BERRADA M., HOLEMAN M., [- IDRISSIA (1985)
Contributionà l'étudechimiquede 4 populationsde Menthalongifolia (L.) Hudson.A/
Biruniya,Rev.Mar. Plarm, tomel, no l, 1985,pp. 15-25.
- BELLAKHDAR J.,BERRADA M., HOLEMAN M., [- IDRISSIA (1985/1)
Etude chimique comparativede quelquessous-espèces de LavandulastoechasL. du
Maroc. Actes du ler ColloqueInternartonaL"PlantesAromartqueset Médicinalesdu
Maroc",15, 16 et 17 mai 1984,Rpbat,Maroc,pp.219-202,édrté, par C.N.C.P.R.S.T.,
Rabat,1985,308 p.

- BELLAKHDAR J., BAAYAOII A, KAæARI A, MARECHAL J. (1997)


Herboristeset médecinetraditionnelleà Tissint, oasisprésahariendu Sud-Marocain
(provincede Tata).Al Biruniya"Rev.Mar. Pharm, Rabat,tome3, no 1, 1987,pp.749-

rr20
- BELLAKHDAR J., BERRADA M., FKIH-TETOUANI S., IL IDRISSI A. (1988)
Caférne et tannins dans le thé cultivé et fabriqué au Maroc. Al Biruniya, Rev. Mar.
Pharn ,tome 4, no2, Juillet 1988,pp. 87-96.

- BELLAKIIDAR J., PASSANANTIS.,PATERNOSTROM.P. et PIO77\ F. (1988)


Plutta Med,1988, 1,p.94.
of Origanumcompacarm.
Constituents
- BELLAKIIDAR J., ArT IGRr M., ROMBOLJRG M., BERRADAM. (1988)
Sur la compositionchimique d'huiles essentiellesde Saturejavulgaris, Satureja
granatensis Al Biruniya,Rev.Mar. Pharm-,Rabat,tome4, no l,
et Saturejacalamintha-
1988,pp.67-73.

- BELLAKIIDAR J., DE LA TORRE M.C., RODRIGUEZB., SAVONA G., BRUNO


M.,P\O7Z, F. (1988)
Halleridoneandrelaædproductsfrom Teucriumdecipiens.PlantnMed, no3, june 1988,
p.267.

- BELLAKHDAR J., SOIJLAYMAM R., BAINOUTI G. (1990)


A proposd'un casd'intoxicationmortellepw lacruca virosaL. AI Biruniya, Rev.Mar.
Pharm, tome6, no 1, 1990,pp.25-28.

- BELLAKIIDAR J. et IL IDRISSIA (1991)


Compositionchimique des huiles essentiellesde 3 origansendémiquesdu Maroc :
Origanum compactum,O. grosii et O. elongatum.Actes du ler Colloque Européen
d'Ethnopharmacologie,Metz (France),22-25 mars 1990.Edité par I'ORNSTOM
(France),199L,pp. M0 445.

- BELLAKHDAR J., CLAISSER, FLEURENTINJ., YOUNOSC. (1941/b)


Repertory of standard herbal drugs in the moroccan pharmacopoea.J. of
35, ( 199I ), pp. 123-143.
Ethrtopharmacol.,

- BELLAKHDAR J., BENABID A, vTrTOZ J., MARECHAL J. (1992)


Tissint,wte oasisda Maroc présalnrien. (morngraphied'wtepalmcraie du MoyenDra),
Rabat"Ed. Al Binrniya, 1982,243p.

- BELLAKIIDAR J., IL IDRISSI A., CANIGUERAL S., IGLESIAS J. et VILA R.


(tee4)
Compositionof lemon verbena(Aloysia triphylla (L'Herir) Britton) oil of moroccan
origin. J. Essent.OiI. Res.,vol. 6, no 5, sept-oct1994,pp. 523-526.

- BELKAMEL A, DROUETS.,ROUæT M. (1988)


A propos de I'huile essentiellede Salvia officinalis I-. du Maroc - Particularitéset
A/ Birutûya"Rev.Mar. Pharm,tome 4, no 1, 1988,pp.7-26.
caractéristiques.

- BENABTDA (1982)
Ettdes phytoécologiques,biogéographiques et dynamiquesdes associationset sêries
sylvatiquesdu Rif occidcntal(Maroc). Thèse de doctorates-sciences,
FacultédesScience.s
et TechniquesSaint-Jérôme,Université d'Aix-MarseiTle,2 tomes,L982.
- BENABTDA (1984)
Aperçu biogéographiquesur les lauriers (Lagrus)du Maroc. Actes du ler Colloqae
Iiternatbnal "Ploûes aromati4ueset médicbulesdu Maroc", t5-17 mai 1984,RabaLpp.
87-93.Publiépar C.N.C.P.R.S.T., Rabat,1985,308p.

tr2l
- BENABID A, BELLAKIIDAR J. (1987)
Relevésfloristiquesetcataloguedesplanæsmédicinalesdansle Rif occidental(Missions
ethnobotaniques 1984-1987).Al Biruniya,Rev.Mar. Phnrm-,Rabat,tome3, n" 2, L987,
pp.87-I2O.
- BENCHAABANE A et ABBAD A (1994)
de la régionde Manakech(Maroc): les planæs
Contributionà l'étudeethnobotanique
médicinalescommercialiséesà Marrakech.Al Birwiya, Rev.Mar. Pharm, tome 10,no2,
1994,pp.79-1,07.
- BEN DAANOLJNM. (1981)
Erudesynécolagiqueet syndynanûquedc la végétartonhalnphile et hygro-halophilede
l'estuaire da Boa,-Regreg(litnral atlnntiquedu Maroc), applicartonset perspecrtves
d'aménagement. Thèsede docteuringénieur,FacultédesScienceset TecniquesSaint-
Jérôme,Universitéd'Aix-Marseille,1981.
- BENHARREFA, VIALLEFONT P.,FKIH-TETOUANIS. (1984)
Valorisation de I'essencede cMre de I'Atlas : synthèsedestrans-époxyhimachalènes.
Actesdu Premier Colloryc Internatiorwl "Plwttesaromatiqueset médicinalesdu Maroc",
tenu les 15-16-17mai 1984,Rabat,pp. 185-190.publiéespar C.N.C.P.R.S.T., Rabat,
1985.
- BENJTLALIB. (1979)
Etudedn quelquespeuplemcntsspontanésd'armoiseblancheda Maroc, Artemisia herba
alba. Mêmoire de D.E.A., Ecole NationaleSuffrieures des IndustriesAgricoles et
Alimentaires,Paris, L979-
- BENJILALI B. (1982)
de l'armoiseblanchedu Maroc (A. herbaalba) : composirtonet
Lcs huiles essenrteiles
chimiotaxinomie.Thègo, EcoleNationaleSupérieuresdesIndustries
de docteur-ingénieur,
Agricoleset Alimentaires,Paris,1982.
- BENJILALI B., TANTAOTII-ELARAKIA, AYADI A et HILAL M. (1984)
Methodto surdyantimicrobialeffectsof essentialoild : applicationto theantifungalagtivity
of 6 moroccanessences.J. FoodProtucrton,vol.47, no 10,ocl 1984,pp.748-752.
- BENKHALTT F. & LAMNAO{,JERD. (1995)
from Ferula communis subsp. glauca.Al
Isolation and structure of sesquiterpenes
Birwtiya,rev.Mar. Pharm-,tome l I,no 2,1995,pp. 77-82.
- BENOTSTJ.(1985)
Une anthropologiemédicale pour les anthropologueset les médecins.Bulletin
no 33, pp. 85-95.
d'Ethnomédecine,Pans,
- BENOT.TDA À (1982)
ks propriétés antiseptiquesdcs huiles essentiellesdc 3 plantesmédicalesm.arocaines:
l'arntoise blanche, le thyrn et l'eucalyprus.Thèsede médecine,Fac. de Médecine,
Université de Rabat, 1982.
- BENSTMHONJ. (1951)
Médecineet médecinsavantle ProtectoratMaroc Médical,Sepr 1951,pp. 803-812,
Rabar
- BERRADA A. (1979)
Intoxication par le chardonà glu oa addnddansla province dc Fès.Thèsede doctorat,
Fac.de Médecine,Universitéde RabaL1979.

1r22
- BERRADA M., ROMBOLJRGM., HAKIKI4., VIDAL J.y. (1985)
Essai de valorisation de lhuile essentiellede la menthepouliot (Mentha pulegîurn) -
Synthèsede diversesaziridinesà partir des oximesde la (+)pulégoneet de I'un de ses
dérivés,le (-)méthyl-2-isopulégone. Bull. Soc.Chim dc France, 1985,no 5, pp 937-
946.
- BERRADA M., AIT IGRI M., n- IDRISSI4., BELLAKIIDAR I. (1987)
Conribution à I'analysede lhuile essentielled'uncultivar d'Ocimumbasilicumdu Maroc.
Al Birwiya, Rev.Mar. Pharm.,1987,tome3, no2, pp. 137-14.
- BERRADA M., ArT IGRr M., FKIH-TETOUANIS.,BEITAKIIDAR J. (1988).
Résultatsd'analysesde lhuile essentielled'OriganummajoranaL. cultivée au Maroc.A/
Biruniyo Rev.Mar. Pharm.,tome4, no 1, 1988,pp.27-33.
- BERTRANDP.Y. (1991)
Lcs nomsdesplantes aa Maroc. Ed.: AcæsEditions,Institut Agronomiqueet Véærinaire
Hassantr, Rabat,166p.
- BEZANGER-BEAUQLJESNE L., PINKAS M., TORCK M., TROTIN F. (1990)
Plantcsrnédicinalesdcsrégionstempérées.Paris,Ed Maloine, 1990.
- BIROUK A., LEWALLE J.,TAZIM. (191)
Iz patrimoine végénl dcsprovincessahartewtesdu Maroc. Fd.: Actes Editions, rnstitut
Agronomiqueet VéterinaireHassantr, Rabat,76p.
- BrssET N. G. (1979)
Arrow poisonsin Chine- PartI. J. Ethnopharmacol.,I(1979),325-384.
- BrssETN. G. (1981)
Arrow poisonsin Chine- Part II, Aconitum,botany,chemistryand pharmacology..I.
4 ( 1981),247-336.
Etlrrwpharmacor.,
- BrssET N. G. (1991)
Oneman'spoison,anotherman'smedicine? J. Ethrcpharmnrol.,3z(1991)7l-81.
- BOTTEAUP. (1986)
Précisde matièremédicalemalgache.Paris,Ed.:AC.C.T, 141p.
- BONNTEiTC. (rqga)
Flore complèteillastrée en couleursdc France, Saisseet Belgique.Paris, Ed.: Librairie
Généralede lEnseignement,1934.

- BONSJ. et GIROT B. (1975)


Amphibienset éptiles de la provincedeTarfaya-pp.I97-226.n "Contributionà fétude
scientifiquede la province dc Tarfaya.Travauxde llnstitut Scientifiqueet de la Faculté
desScience.s de Rabat,SérieGénéraleno3, 1975.

- BOUAMAMA, H. (1990)
Contriburtonà féfiile botanique,chimiEteet pharmacologiquedc Cisus salviaefoliusL
Thèsedela Fac.desScience.s, Universitéde Marrakech,1990,500p.

- BOUAYOT.INT.(190)
Endc par voie d'analysechimiqueet dc synthèseorganiquedcs extraits de I'Ormcnis
africatw du Maroc. Diplome de C.E.A, FacultédesSciences,UniversitéMohamedV de
Rabat,1990.

tt23
- BOUAYOUN T., IL IDRTSSIA, FKIH-TETOUANI S.,BELLAKHDAR J. (1991)
Flavonoi'dede I'Ormenis africanaJord. & Four., planæendémiquedu Maghreb.Al
Biruniyo Rev.Mar. Phnrm, Rabat,tome7, no 2,l9Dl, pp. 79-85.

- BOLJDYP. (1948-1958)
Economieforestière nord-africaine.4Tomes,686 p., 870 p., 375 p. et 502p., Ed.:
Larose,1948-1958.

- BOUKEFM.K (1986)
LcsplantesdonsIn médecinetraditbnnelletwtisienne.Paris,Ed.:AC.C.T., 1986,350p.

- BOLJLETC., BOUHACITEM., WAHBI M., TALEB A (1991)


Lesmauvaisesherbesda Souss.Ed.: ActesEditions,I.N.AV.HassanII, Rabat,295 p.
- BOIJLOSL. (1983)
Medicirwl plants of North Africa. Michigan,Ed.: ReferencePublicationsInc., 286 p.
- BOTLOS L., EL-HADIDI N. (1984)
Le Caire,178p.
Theweedflora of EgypaEd.: The AmericanUniversityin CairoP.r€ss,
- BOLJNAGAN., BRAC DE LA PERRIERER-A (1988)
Les ressourcesphytogénétiquesdu Sahara-Am.Inst. Nat.Agro. El-Hanach, Alger, Vol.
12 (1),T. 1, 1988,pp.79-94.
- BOLJNAGAN. et BRAC DE LA PERRIERER-A (1989)
Connaissancedes nomadeset utilisation du milieu désertiquedans I'oasis - Planæs
spontanéessahariennesentrantdansI'alimentationà El Goléa(Saharaalgérien). dans"lc
nornndc,I'oasiset laville", Ed. Urbama,20,1989,pp.207-212.

- B@IIET P. et MEAIJME J. (1968)


I-csmarsuresdz serpents.CahiersSandoz,EditionsSandoz,sept 1968.

- BOUQUETA (1968)
préliminniressur lesplantesmédicirulesafricaines.Dakar,25-
Tecltniqucsdc recherchBs
29 mars1968.Documentdactylographié,7 p.

- BOUQTJETA- (1972)
Plantesmédicinalesda Congo-Braaaville.Paris,Ed.: O.R.S.T.O.M.,ll2p.

- BOUQLJETA, DEBRAY M. (1974)


Plantesmédicirulesdc Côted'Ivoire.Paxis,Fd.: O.R.S.T.O.M.,232p.

- BRETTEJ.-P.(1985)
Phynthérapie traditionnelle kabyle: de lurtfisarton dcsplantes médicinalesen Grande
Kabylie a[gérienneet de I'actualité des traditions. Thèsede Doctorat en médecine,
UniversitéRenéDescartes,Paris,1985.

- BROWNEE.G. (1933)
La médccinearùe. Paris,LaroseEd., 175p.

- BRT.TNETONJ. (1993)
Pharmacognosie, phytochimie, plantes médicinales. Paris, Ed. Technique et
Lavoisier,Paris,915 p.
Documentation

tt24
- BRTJNOTL. (1923)
Vocabulairedc Ia wtnerte indigèneà Rabat HqsÉris, l923,tome III, pp. 83-124.
- BLJLITDt. (1922)
Notessur la théraputique indigènedansle SudMarocain(publiéaspar le Dr Mauran et
Rabat"pp.322'336.
RenaudH.P.J.).Hesperis,T. tr, 3èmetld^.,1922,

- CABO J.,CABO P., JIMENEZJ.,ZARZWLO A (1988)


A pharmacologicalshrdyof Glauciumflavum.Itr. Analgésicactivity. Fintérapia. vol 59,
no4, 1988,pp.324-328.
- CADET T. (l9M)
desMascaraigrcs- Paris,Rl.: AC.C.T.,132 p.
Plantesroresou remarquables

- CAMARDA L., DI STEFANOV., LENTINI F.,MA7ZALAP. (1996)


Coumarinsfrom the fmits of MagydarispastinaceaFintérapia,Vol. IXVII, n" 3,p.282.
- CANIGI.JERAL S., VILA R., IL IDRISSI A., BELLAKTIDAR J., IGLESIAS J.
(leel)
Poster au 22nd. Intemartonal Symposiumon EssentialOils, l2-L4 sept 1991, Saint
Vincent (Italy).
- CANIGI,JERAL S., VILA R., IL IDRISSI A., BELLAKHDAR J., IGLESIAS J.
(lee1)
Analysisof essentialoil of Thymusriatarum.J. Ess.Oil, Research,3,Janv.-Feb.1991.,
43-4.
- CARARASA J., CANIGUERAL S., IGLESIASJ., MARIN E. (1982)
Surles aglyconesflavoniquesdesfeuillesde SalviaverbenacaI,-.- Hydroxy-5_-dimethoxy--
7,4'flavone, flavonoidenbuveaupour le genreSalvia-Pl. néd et Phyt., L982,tome 1.6,
no 3, pp. 192-196.
- CARCOPINOJ. (1943)
k Maroc mrtque.Paris,Ed-Gallimard,1943.
- CARDOND. (1988)
Sangpour sang : importancesymboliqueet usagemédicinal de.sinsecæstinctoriaux :
keràès, cocheiilles ôe Pologndet d'Arménie,laques.Savoirs,no l, juin 1988,pp. 135-
147.

- CARRTERC. (1994)
Synihèsebibliographiqueet contriburtgnà l'éndc chinirye de la racirædc chardonà glu,
/itractytis gumnifèra-ThàsedEtat en Pharmacie,UniversitédeMarseille,I994.

- CAæNAVEr. (1941)
Legsdc Iamédccinearabeàlnthêrapeutiquefrançaiseda MoyenAge.Thèsede_Doctorat
Faculté
en-médecine, de médecine
de Montpellier,ImprimerieV. Heintz,Alget, I94L.

- CERBELATJDR (1932)
Manuel da parfumeur.TomeI, Paris,Ed. RenéCerbelaud,543p.

tr25
- CHARBONNEAU M. (1953)
Climat pathologiquede I'enfancemarocaine- Maroc Médical,Rabat,1953,338, pp. 655-
671.
- CHARNOT A, FAURE L. (t934)
[æs scorpionsdu Maroc, leur venin, leur dangerpour I'hommeet les animaux.Bull.
Insrttutd'Hygièneda Maroc,Rabat,n" 4,1934,pp.l-72.
- CHARNOT A (194s)
I-a nrtcolagie au Maroc. Mémoire de la Soc.Sci. Nat du Maroc, RabaLno XLVII, nov.
1945,826p.
- CHARNOT A. (1958)
Ia fluorose au Maroc : constatationsexpérimcntaleset résultaæ.Conférencedonnée
devantI'Académiede Pharmacieaux JournéesPharmaceutiques de 1958. tiré à part de
"ProduitsPharmaceutiques",sansdate,pp. 126-130.
- CHARROUFZ. (1991)
ValartsationdArgania spinosaL (Saponceac)- Etudedc l.acompositionchimiqueet de
I'activité biologique du tourteaa,de I'extrait lipidique et fu ln palpe. Thèsede doctorat
dEtat" Fac.de.sSciences,UniversitédeRabat,1991.
- CHARROUF 2., FKIH-TETOUANI S., ROIJESSACF. (1990)
Occurenceof erythrodiol in Arganiaspinosa(Sapotacées).
Al Biruniyq Rev.Man Pharm-
@abat),1990, tome 6, no 2, pp. 135-139.

- cHArrvrND.(1978)
Recherchessur l'origine de l'urtlisation da Baumpde I4 Mecque,Baumedu Pérou,
Batancdc Tolu, Batmc dc Copahu.Thàsede pharmacie,Universitéde Tours,1978.

- CHENNOUFI R., MORTZURJ.p., RICHARD H., SANDRETF. (1980)


Etude des huiles essentiellesd'Eucalyptusglobulusdu Maroc (feuilles de jeunesseet
feuillesadultes).Rivisn ltuliana 8.P.P.O.5.,62,no7, nov.-déc.1980,pp.353-357.

- cHERrTr A, ROUTSSATA., SEKKOUM K, BALANSARD G. (1995)


Plantesde la pharmacopéetraditionnelledansla régiondEl-Bayadh(Algérie).Fitoterapia,
vol. LXVI, ro 6, 1995,pp. 525-538.

- CTTEVALTER A (1932)
Rev.Bot. Appl., no 129, 1932,pp. 423-431.

- CTTEVALTER A. (1933)
Une I.iliacéesaharienneà bulbestoxiques.Rev.Bot.Appl.,no 141,mai 1933,p. 351.

- crrEvALrERa (1949)
L'originedcsplantescultivéesdansfAfr@ueduNordet le Salura.in Travauxbotaniques
dédiâsà RenéMAIRE,Mémoireshors-série dela Sociééd'HistoireNaurelledeI'Afrique
pp.
du Nord,T. It mai 1949,Alger, 51-56.
- CHEVALIERD. et MIQIIELA. (199s)
à l'hisnire.Pæis,Ed.Fayard,650p.
LesArabes,du mcssage

- cHoPRA R.N,NAYAR S.L.,CHOPRAI.C. (1956)


Glossaryof indianmcdicinalplants.Ed.:Councilof ScientificandIndustrialResearch,
New-Delhi,India,1956.

tt26
- CHOPRA S.R.N.,CHOPRAI.C., HANDA KL. andKAPUR L.D. (1958)
Indigercw drugsof India Ed. U.N. Dhur & Sons,Calcuttq Indiq 816 p.

- cHoPRA RN., CHOPRAI.C., VARMA B.S. (1969)


Supplemcntto glossary of indian medicinal plants. New Delhi, Publications &
InformationDirectorate,1969.

- cLArssER.(1985)
desfemmesdeRabarAl Birwtiya,Rev.Mar. Phartn,tome1,nol, 1985,
Savoirmagique
pp.9-14.

- cLArssER. (1985)
13,(1985),pp.
systemin Morocco.J. of Ethnapharmacol.,
The traditionaltherapeutic
301-306.
- cLArssER (1989)
Témoignaged'uneqabla de Meknès.Al Birwtiya, Rev.Mar. Pharm.n5, ro 2, pp. I07-
112,Rabat
- cLArssER.(1996)
Plantes à usage dermatologiquede la pharmacopéemarocaine.pp. 172-173,in
réuniset présentés
"Médicamcptet Nutrirton: l'approcheethnopharmncobgtque".Textes
par scHRÔnen E., BALANSeno G., CABALION P.;FLEURENTIN J., IUAZARS
G., Actes du 2ème Colloque Européend'Ethnopharmacologie et llth International
Conferenceon Ethnomédecine,Heidelberg(Allemagne),24-27 mars 1993, éditÉ par
ORSTOMet S.F.E.(France).
- cLArssER.(1996)
Médecine duMaghreb.
traditionnelle Paris,1996,169p.
Ed.LTiarmattan,
- cocKER w., EDWARDJ.T.,HOLLEYT.F.(1954)
andIndustry,déc.18, 1954,pp. 1561-
of mamrbiin.Chemistry
The stereochemisfiy
1562.
- cocKER w., EDWARDJ.T.,HOLLEYT.F.,WHEELERD.M.S.(1955)
Ring-ring- tautomerism reactionsof mamrbiin.Chemistryand
in somedegradation
Industry,nov. 12,1955,pp. 1484-1485.
- cocKER w., cRoss 8.E.,DUFFs.R, ED\ryARD J.T.,HOLLEYJ.F.(1953)
of mamrbiin,partI. I. ChemSoc.,1953,pp.2540-2548.
Theconstitution
- coDrGNoLA a (1985)
en Italieet cultivéeauMaroc.
L. spontanée
Lhuile essentielled'Artemisiaarbc,rescens
Actesda ler Colbryc InternationnlsurlesPlantesAromatiquesetMédicinales duMaroc
(Rabat,mai l98 ), publiésparC.N.C.P.R.S.T., Rabat"1985,pp. 159-167.

- colrN G.(190s)
Abdcreuaq El-Jezairi, m m.édecinarabedaXIIèrrc siècledc l'hégire.Thèsede doctorat
en médecine,Facultédemédecine,UniversitédeMontpellier, 1905.

- colrN G.s.(1935)
de Séville.Documentdactylographié,1935.
I-a'Ilmdat at-tabib da "Botanisteanonym.e

- colrN G.s.(1925-t927)
Ethymologiesmaghrébines.Hesperis, 1926,ler tri., pp. 55-82et Hesperis,t927, Ier
tn..pp. 85-102.

tt27
- colrN G.s.(1926-1927)
U Hesperis1926,lertri., pp. 55-82.III Hespertùler tri.,
maghrébines.
Ethymologie.s
1927,pp.85-102.
- colrN G.s. (1936)
Iæsminesmarocaines duMaroc,vol. 3, no13,juillet
et lesMarocuns.BulletinF.corwm
1936,pp. 194-2OO.
- coLIN G.S.,RENALJD H.P.J.(1941)
Glossairesur le Mans'urtde Razès(Xèmes.)par lbn Al-H'achchâ(XIIIèmes.) - æxæ
arabepublié avec une introduction.Ed.: Institut des HautesEtudesMarocaines,
ImprimerieEconomique, Rabat,1941,163p.

- coRroNF.(1932)
Maladies,soins, riæs magiquesde proæctionou d'expulsiondu mal chez les enfants
brbère.sdu Moyen-Atlas.Bull. EnseignPubliqueau Maroc, 1932,pp.243-252,Rabar
- COIJRSIMAIJLT (Capiaine)(192!)
Note sur I'extractiondu goudron hquide du bois de 'ar'ar (thuya) chez les Ait Bou
Zemmourdu Sud.Hespérts,1921, t 1, 2èmetri., pp. 223-224.
- CRETÉ P. G962)
Précisdc botanique.Paris,Massonéditeur,2tomes,347p. et429 p.

- DAHHOU M. (1984)
MédccinepopulairepratiquéedansIn régbn de Settat.Thèsedepharmacie,Universitéde
Montpellier,1984.
-DAWTELJ.M. (1955)
. The useful.plantsof WestTropical Africa. Crown Agents for OverseaGovernments
Administrations,GrandeBretagne,1955.
- DAMBLON F. (1986,1987)
Miels de thyms du Maroc.Partiel. Al Birmiya, Rev.Mar. Plnrm-, Tome 2,no 1,1986,
pp. 7-16. PartieII. Al Biruniya,Rev.Mar. Plarm-, Tome3, no 1, 1987,pp. 5l-75.
- DEBRAY M., JACQUEIVIINH., RAZAFINDRAMBAOR. (1971)
Contriburton à l'inventaire des plantes médicinalesde Madagascar. Paris, Ed.:
O.R.S.T.O.M.,150 p.
- DEFLERSA. (1889)
Voyageau Yémcn.Ed. Klincksieck,Paris,1889.
- DEFFLERSM.A (1894)
Enquêtesdc géographiebonnique. Revued'Egypte.Le Caire, Imprimerie Nationale,
1894.
- DE FOUCAULD C. (1888)
Reconnaissanceau Maroc (1883-1884).Rééditéen 1985aux Editionsd'aujourd'hui,
France 259 p^

It28
- DELAVEAU P. (1974)
Plsttes agressiveset poisow végétauxParis,HorizonsdeFrance,1974.
- DE LA TORREP.C.C.et TORRESO.rL G977)
Aceiæessencialde Mentharotundifolia.Arch. Bioquim Quirn Farm-,IW,20, pp. 85-
88.
- DE LENS AR. (1925)
Prartquesdcsharemsmarocaiw. Paris,EditionsGueuthner,1925,95p.
- DELON G. & PUJOSA (1969)
Petit glnssaire arabelberbèredesnomsdc plantes.Documentdactylographié,sanslieu,
1969.
- DENIER C., BELLAKIIDAR J., BERRADAM., [. IDRTSSIM. (1985)
Etude comparativedes huiles essentiellesde Lavandulamultifida L. et Lavandula
maroccana-Murbeck.Actes du ler ColloqueInternational Plantes Aromntiques et
Médicinalesdu Maroc, mai 1984,Rabat"Maroc,pp.219-228,êÀitÉ' par C.N.C.P.R.S.T.,
Rabat,1985,308p.
- DE PASCUAL TERESAJ., IJRONESJ.G.,SANCI{EZ A-,BASABE P. (1978)
Cav.An. Quim.,l4, 675(1978),pp.675-677.
de Lavandulapedunculata
Componentes

- DE PTTCAIJDEAUO. (1992)
Piedsnusà trarcrs Ia Maaritanie,1933-1934.Premièreéditionen 1936;rcéditÉ'par Ed.
Phébus,I992,261p.

- DE SEGONZACM. (1903)
Paris,Ed.:A. Colin, 1903,408p.
Voyagesau Maroc (1899-1901).
- DESPARMETJ. (1932)
Le mal magique.Paris,Ed. : Geuthne4347p.
- DESRLTELLE M., BERSOTH. (1938)
L'assistanceau( aliénéschezles Arabesdu VItrème auXIIème siècle- Amales Médico-
Psychologiques, no 5, déc.1938,Paris,MassonH.'21p-
- DESVALSM. et LAMBERT C. (1991)
Utilisaton médicinale des bois de Cervidésavant calcification (stade "velours").
Commanicationaa 3èmeSymposiurnsur les Substances Narurellesd'Intérêt Biologiqa.e
dc ta RégionPacifique-Asie,Nouméa,Nouvelle-Calédonie, 26-30août 1991,pp. 421-
423.
- DTALLOM. (1991)
Powoir antirnicrobiendcs extraiæquew hydro-alcooliqaeset chloroformiqueset des
de quelquesplantesmédicinalesdu Maroc. Thèsede 3èmecycle de
huiles essenrtelles
Sciences,Universitéde Rabat,1991.
- DIALLO M., EL AAZM., BELLAKIIDAR J., SAGIII M., ZOUITDIM. (1991)
Pouvoir antimicrobiendesextraitsaqueuxet hydro-alcooliquesde 12plantesmédicinales
marocaines. Al Biruniya, Rev.Mar. Plnrm., tome7, no 1, 1991,pp- 37-48.
- DIETRICH A (s.d.)
Islamic Sciencesand the Medieval West : Pharmacology- in Khalik I.S Semaaneditor,
Islnm ond the mcdievalWest- Aspectsof inællectuolrelations(tinéà part, s.d.n.t.).

tt29
- DrorJRr
K (1983)
Contribution dessavantsarabesau developpemcnt de lamatière m,édicale.Propossur l.a
vie et l'oeuvred'Ibn El Baitar. Thèsede doctoraten pharmacie,Universitéde Tours,
1983.
- DOAN THI NHU, DO HTIY BICH, PTIAM KIM IVIAN,NGUYEN TTIUONGTHUC,
BLII XTIAN CHUONG et PHAM DUY MAI (1990)
Médccine tradirtonnelleet Pharmacopée,ks Plantesmédici.nalesaa Vietnam.Liwe tr.
Paris,Ed.: AC.C.T., 187p.
- DOREAUM. (1961)
Considérationsactucllessar l'alimennrtonainsi quesar lnpharmncopéetra"ditionnelleet
sur hthérapeutiquetraditiamelle u SaharaThèÆe dedoctoratenmédecine,Universitéde
Strasbourg,1961.
- DOS SANTOSJ., FLEURENTINJ. (1990)
: une approchepluridisciplinaire.in FLELIRENTINet al. (1990),
L'ethnopharmacologie
p.26-39.
- DOrJ-rrÉ
E.(1e14)
Missionsau Maroc: en tribu. Paris,Rl. Gueuthner,19L4.
- DUFOUGÉRÉw. (1921)
Les matièrescolorantesvégétalasemployéasau Maroc - pp. L29-140,in PERROTet
GENTTL (r92r).

- DUNN, F.L. (1976)


TraditionatAsian MedicineandCosmopolitanMedicineasadaptivesystems.in : I-eslieC
eÀ.,Asian medical systems,Berkeley,Universityof CaliforniaPress,1976,p. 135.Cité
dansFOSTER(1983).
- DUTHU P., TEMPEL, RODIERJ. (1953)
Innication ûtortuAepar Ia grairc dc nigeûe.Documentdactylographié.

- EL ALOUANTA (1986)
Ferula communisL.,contriburtonà l'éndc nrtcologiqueexpértmcnnlechezle mouton.
Thèsede Doctoratvétérinaire,I.N.A.V.Hassantr, Rabat,1986.
-EL AZTZM.(1987)
dc qaelquesplantes utiliséesen médecine
Déterminationde liactivité anrtbactêrtenne
traditionnelle au Maroc. Mémoire de C.E.A, Fac. desSciences,Universitéde Rabat"
1987.
-EL A^ZM., DIALLO M., BELLAKIIDAR J., SAGHIM., IL IDRTSSIA (1990)
Pouvoir antimicrobiende lhuile essentielledEucalyptuscitriodora-Al Biruniya, Rev.
Mar. Pharm, tome6,no 2,1990,pp. l4l-152.
- E L A7 v,M. (1 9 1 )
de pl.antesaromnrtquesà citronellnl-
Activité antibactértennedes huiles essenrteiles
UniversitédeRabat,1991.
citronelbl etloucitrals. D.E.S.,Fac.desSciences,
- EL MABROUK HAMMOIJDA C.0n9)
'AMRANE.Thèsede doctorat en
A propos du Traité de Ia Mélancolie I'ISHAC BEN
médecine,Universitéde Tunis, 1979.

11 3 0
- ELOMARrZ.(r98r)
Plantesmédicinalesenmédcciræ populaire dansle traitemcntdcshehninthiases(à propos
d'uneenquêtemcnéeàTaza et à Kasba-Tadla).Thàsede docorat en médecine,Facultéde
Médecineet de Pharmacie,
Université de Rabat, 1981.
- EL SAID F., SOFOWORAE.A. et OLANM M. (1968)
Etudcdc certaincsplmtes nigériumesurtfiséescontrelafièwa Documentdagty_lographié,
3 p., Symposiumsur les plante.smédicinalesafricaines,Dakar, 25-29mars 1968.
- EL YACOT.JBT A (1975)
Contribution à l'étudc dc l'exerciceempiriquedc I'art dennire aa Maroc. Thèsepour le
diplôme dEtat de docteuren chirurgiedentâire,Facultéde chirurgie dentaire,Université
deToulouse,1975.
- EMBERGERL. (1938)
Lesarbresau Maroc. Paris,1938
- EMBERGERL. (1939)
Aperçu général sur la végétation da Maroc - in Ergebuisseder Internationalen
I{lanzengeographischen Exkursion durch Marokko und Westalgerien,Verlag Hans
Huber,Bern, 1939,pp.4O-157.
- EMBERGERL. (1949)
Considérationssur les genresdc ln tlore narocaine. Travauxboralriquesdédiésà René
MAIRE, Mémoireshors-sériede la SociétédTlistoireNaturellede I'Afrique du Nord, T.
II, mai 1949,Alger,p.79-86.
- EMBERGERL. (r97r)
Considérationssur lesgenresdc lntlore marccainc.inTravauxdebounique et d'écologie,
liwe jubilaire, Paris,MassonEd.,520 p.
- EMBERGERL., MAIRE R. (1927)
SpicilegiumRifonurn.Mémoire de la Soc.Sc. Nar du Maroc,Rabat,no XVII, 3l déc.
t927.
- EMBERGERL., MArRE R. (1941)
Cataloguedesplantesdu Maroc. T.ry, Mémoirehorssériede la SociétédesSciences
Naturelle.sdu Maroc, Alget, ImprimerieMinerva, 194L,pp.9 I 4-1181.
- EN-NAWAOTTA (1985)
Contributianàl'êudc dc l'emacrtondc lhêcogênîneàpanir dc laplante Agavesisalana
da Maroc. Projet de fin d'études,EcoleMohammediadïngénieurs,Rabat, 1985.
-ERRAJI F. eIBENATZOVZ J. (1980)
dc Têmaraet
à domicile; circonscriptioræ
Rôleetplace dc In lublt danslesaccouclæments
Youssoufia.Mémoiredefin d'études, EcoledeCadres,Rabat"1980.
- ESSAID-ELFEYDI A\ (1977)
L'innrtcarton paralytiquepar les fruits dc mer (à proposdc 2 épidémiesm.orocaines).
Thàsede Doctoraten médecine,Universitéde Rabat,tW.
- EYSSAUTTERL. (1952)
Irùastrie minièreda Maroc. CasablancqImp. Edita L952.

I 131
F
- FABRE R. et TRLJHAUTR. (1965,l97l)
Précis dc nrtcobgre. Paris,Ed. Sedes,1965-1971,2tomes,721p.
- FArK S. (1980)
L'apport dc Ia médecinearabe à Ia médecinemodcnte.Thèsede doctoraten médecine,
Facultéde Médecineet dePharmacie,Universitéde Rabat"1980.
- FAIRHALL L.T. et HYSLOPF. (1947)
lQelnxicology of antimony. Unit€d StaæsGovernmentPrinting Office, Washingron,
1947,4I p.
- FARAr A (193s)
Rehrtonsmédicaleshispano-maghrébines
au XIIèmcsiècle.Paris,EditionsVéga, 1935,
68 p.
- FERHAT H. (1993)
Le MaghrebauxXIIe etXIIIe siècles,lessièclesde lafoi. Wallada 1993.
- FERRANDG., DUVAL J. et STEINBAUERP. (1954)
A proposde 10 cas de maladieallergiqued'origineprofessionnellechezles ouvriers
manipulantdesroseaux(Arundo donax).Maroc nédicaL 344 Qanv.1954),pp.29-30.
- FERRANDOR (1989)
sur la phytothérapie.Rev.de Plrynthérapiepratique,Paris,89/1,juin
Que_lques_éflexions
1989,p.5.
- FKrH-TETOUANTS. (1982)
Valorisarton de l'essence de cèdre de l'Atlas ; synthèse,fonctionnalisation et
hêtérocyclisartondc l'arylhimachalène.Thèsede doctoraten SCiences,
Universitédes
et Techniquasdu Languedoc,Monpellier, 1982.
Science.s
- FKIH-TETOUANI S., DAUNIS J., JACQITIERR, VIALLEFONT p. (1985)
Synthèseet éûrdeconformationnellede la nor-3-arylhimachalone-9.
Actes da Premier
ColloqueInternational"Plantesaromatiqueset médicînales
da Maroc", 15-18mai 1984,
Rabat,p. 181-183.publiéespar C.N.C.P.RS.T.,Rabat,1985.
- FLET.TRENTTN J. (1983).
Répertoiredcsplurmacopéestaditiontællzs daYémenet éadc plmrmacobgiEæ dc deux
espècesà propriétés hépanrénales: Crepis rueppellii et Anisotestrtsulcus. Thèsede
doctoratdEtat es-sciences pharmaceutiques,Facultédessciencespharmaceutiques et
biologiques,Universitéde NancyI, 1983,689p.
. FLEURENTIN J., CABALLION P., MAZARS G., DOS SANTOSJ., YOUNOS C.
(1ee0)
Ethnophnrmacolngie,sources,métlndcs,objectifs(texæsdu premierColloque Européen
Metz, du 23 au 25 mars 1990),Ed.: O.RS.T.O.M., 493p.
d'Ethnopharmacologie,
- FORTIN D., LÔ M., MAYNART G. (1990)
Plantesmédicinalesda Sahel.Ed. :CECIMontreal-ENDADakar, L9X),270 p.
- FOSTERG.M. (1983)
An introdacrtonn ethnomcdecine.tn O.M.S. ( 1983).
- FOUQTTET H. (19s1)
La technique moderne et les formules de la parfumcrte. Paris & Liège, Librairie
PolyæchniqueBeranger,1951,514p.

tt32
- FOT.JRNIER P. (t977)
ks 4tlares dc Frutce.Ztsmes,Pads,Ed. LæchevaliegL977.
- FRTEDBERGC. (1S0)
Méthodologied'enquêæsur les planæsmédicinalesdansle cadrede I'ethnoscience:
. pp.77-86.in FLELJRENTINet al. (1990).
exemplesindonésiens
- FTJLKEJ.W.B. and MC CRINDLE R. (1965)
Særeochimyof mamrbin. Chemistryandlndastry,aprl/.10, 1965,pp.647'648.
- FULKE r.tV.B., ITENDERSONM.S., MC CRTNDLER (1968)
J. Chem.,Soc.,no 7 (C),
Somereactionsof the diærpenemamrbiinand its congeners.
1968,pp. 807-810.

- GADHI C.A, BENHARREFA, JANA M., KURESL., PERCEBOISG. (1994)


Etude de I'activité antifongiquedes extraits des rhizomesd'Aristolochiapaucinervis
Pomel Commtmicarton au Iei ColloEæInterrutbrul "Lapharmacopéearabo-islnmiEæ,
hîer et urjourdhui" 30 awil-3 mut994, Rabat(Maroc).
- GARNEROJ. (1984)
Le cyprès de Provenceet sesproduitsd'extaction. Comtnwication au 3èrnesJoumées
deDigne-les-Bains
ScieiîifiEtesHuilesEssenrtelûs (France),30aott-ler sopt 1984.

- GARNIER G., BEZANGER-BEAUQIJESNE L., DEBRAIIX G. (1961)


médicinalesde laflore frutçaise.2 tomes,Paris,Ed.:Vigot frères,1511p.
Ressources
- GATEFOSSÉJ. Q92L)
Les plantes dans la thérapeutiqueindigèneau Maroc. pp.73-L23. in PERROT et
GENTIL (r92r).
- GATEFOSSÉJ. (1e43)
Martèrespremièresvégénlesmarocaine(Flore spontanée). Fd: Association
Casablanca,
Herbohuil,1943,54 p.
professionnelle
- GAYRAL P. (19s8).
Alguesdc Ia côte atlantique mnrocaine.Rabat"Ed. : SociétédesSciencesNationaleset
du Maroc, 1958,524P.
Pn'ysiques
- GAT.JDIO
A (197s)
Ttnd'un nrythecobnial. Rabat,Ed.:Er-rissaluL975-
Saharaespagnol,
- GAUTHIER R., GOIJRAIM., BELLAKIIDAR J. (1988/1)
de Myrns communisL. var. italica récolté au Maroc. U
A propos de I'huile esseryielle-
Reirddments et compositions durant un cycle végétatifcomplel AI Biruniya, Rev.Mar.
Pharm,1988, tome 4, no 2, pP.n-Irc.

- GAUTHIER R., GOURAI M., BELLAKIIDAR J. (1988/2)


A proposde lhuile essentiellede Myrns communisL. var. italica et var. baeticarécoltéau
Maroô. IU Rendementet compositionselonle mode d'extractio_n ; comparaisonavec
diversessources.Al Biruniyq Rev.Mar. Plwrm-,1988,tome 4, no 2,pp. Lll'132.

tt33
- GAUTHIER R, AGOUMI A eIGOLJRAIM. (1989)
Activité d'extraiæde Myrnrs communisconte Pediculushumanuscapitis. Pl. méd et
Phyt.,1989,tome23,no2, PP.95-108.

- aÈæ J.B.(1923)
Classificationet culturedessorghos.Rey.Bat.Appl., æL 1923,no 26, pp. 666-681.

- GIAMPAOLI P., CLERMONT H., BERSET C., RTCHARDH. (1994)


Caractérisationdu safrande diversesorigines, 12èmesJournéesInærnationalesHuiles
essentiellesde Digne Les Bains, Sepr 1F3, Acte.spubliés par Rivistaltaliana EPPOS,
no sffcial fév. 1994,pp.323-341.

- GrRREL. (198s)
France,319p.
naturels.Rennes,Ed.:Oue.st
NouveauBuidedesvieuxremàdcs

- GHIGLIONE C., LEMORDANT D. et GASTM. (1976)


Maire - Caractérisation
Sur la compositionchimiquedeTeucrigmpolium _ryp._cylindricum
d'alcanes Pl.mcd eiPhyt.,1976,tome10, 4,pp.221-232.
ei de béta-eudesmol. no

- GrLY G., BERTHOLONG., LATRASS_E A (1985)


Quelques henthes poiwées cultivéesà Grasse.Actes da.Colbque "-ry:mcnthes en
Èranôe,aspects économique
sciZnrtfique, et indilstriel",20-21mars 1985,Université
ClaudeBernard,Lyon.
- GORA I., DRURI M., KAMINSKA J., KALEMBA D. (1976)
Chemicalcompositionof essentialoil from MenthaspicataL. subsp.longifolia (L.) Tacik
Herba PoL, 1975, 2t, pP.357-365.
- GOT.TRAIM. (1987)
L dil Maroc. Thèsede
Contributionài'atude de l'huile essentiellede Myrtuscornmanis
diplômede 3èmecycle,E.N.S.Souissi, Rabat' 1987.
- GRANGER R., PASSETJ. et ARBOUSSETG. (1973)
L'essencede Rosmarinusofficinalis L. - IV influence des facteurs écologiqueset
individuels. Parf. Cosm Sav.dc France,vol. 3, no6, juin 1973,pp.3O7-3L2.
- GRANGERR., PASSm J., TEIJLADE-ARBOUSSET G. (l973ll)
Sur la biogénèsedu camphreet de la fenchonechezLavandula stoechasL., C.R.Acad-
Sc.Parts,\276 (r4mai j973), SérieD, pp.2839-2842.

- GRANGERR., PASSETJ., TEIILADE-ARBOUSSETG. (197312)


A propos d'une Labiée cosmapoliteLavandalnstoechas,I/.Travaux de la Sociétéde
Ph'arriaciede Montpellier,IgTl, tome33, fasc.3, pp. 355-360.
- GOLJBEAUR. (1993)
De quelquesusagesmédicauxdu crocus_dans I'Antiquif.. Do hommeset desql.anbs,
Cahîer ii'Histoiré des Tectmiques,2,Publicationsde lUniversité de Provence,Aix-en-
Provence,I993.
- GRIM F., BOUNAGA N., LEBP.LTONP. (1994)
Sur la composition biochimique de Zygophytlum.sp.'_ressoufce.végétale
traditionnellerirentutilisée au SaharacommehypoglycémianLCommunicationau ler
ColtoqueInternational "In plnrmacopéearabo-islamiquc,hier et auiourdhui",29 avnl-2
mu1994, Rabat,Maroc.

t134
- GRIJNDYD.L. et STILL C.C.(1985)
PesrtcidcBiochemistryand
by pulegone-1-2-epoxyde.
Inhibition of acetylcholinesærase.s
Physiology,23,t985, pp. 383-388.
- GRLJNDYD.L. et STILL C.C. (1985)
Isolation and identification of the maior insecticidal compoundof poleo (Lippia
stoechadifoha).PesticideBiochenistryaid Physiology,23,1985,pp- 378'382-

- GSELLS. (1928)
Vieilles exploitationsminièresdnnsI'Afrique du Nord. Hespéris,Rabat"tome VIII, ler
tri., 1928,pp. l-21.

- GUENTHERE. (1948-1952)
The essenrtaloils.'5 vol. Ed. : Ltton EducationalPublishingInc. et D. Van Nostrand
CompanyInc., New York. : reéditéen 1974par KriegerEd., New York.

- GTJNTHERRT. (1934)
Thegreekherbalof Dioscortdes.HafnerPublishingCo. Inc.,New York, 1934.

- Gr.rYorL. (1963)
p.
Ed.ArmandColin,Paris,1963,214
Hisniredcsplrrt t calrtvées.

- GIIYOTR, LE TOTJRNEAU R. et PAYEL. (1935)


La corporation et I'industrie
destanneurs à Fès.Hespéris,1935,fasc.l-2,
dela tannerie
tome21,1935,pp.167-240.

- HADM D. (1982)
dc lnverteine.Mémoirede second
Contriburtonà fétudetechniqueet socio-économique
cycle,I.AV. Hassan tr, Agadir-Rabat,1982.
- HAIJI F., [, IDRISSIÀ, FKIH-TETOUANI S.,BELLAKIIDAR J. (1989)
Etude des compositionschimiquesde quelquesespècesd'Eucalyptusdu Maroc. Al
Birunîya,Rev.IuIar.Pharm-,tome5, no2,1989,pp. 125-133.
- HArJr F. (1991)
Etudcde ta compositionchimiEteet ùt pom,oiranrtmiuobiendeshuilesessentiellesde 2I
espècesd'Eucaîypns acclimaiéesut ltIaroc. Thèsede 3èmecycle, Facultédqs Sciences,
Universitéde Rabaq1991.
- HAKTKTA (1981)
Essaide valoisation de l'essencede mcnthepouliot,synthèsed'azirtdinesà partir dc la
pulégoneet de sesdcrivés.Diplômede D.E.S,Fac.des Sciences, Universitéde Rabat"
1981.

- HAKMMOHAMED SAID 0n3)


Al-Biruni'sbook on plnrmacy and nrntertamcdica(Al-Binnî, Kitab as-saydana
fi et-rtU.
Texte arabeet traductionanllaise annotê. Ed.: HamdardNational Foundation,Karachi,
1973,376p.

1135
- HAMDANT S. (1984)
Ia mêdccinetraditbrnelle à Boujad Thèsede doctoratenmédecine,Facultéde Médecine
et de Pharmacie,Universitéde Rabat,1984.

- HAN B.H., KI PARK M., HAN Y. N., PARK M.H., PARK J.H., KIM Y.C., WOO
L.K. (1991)
Chemicalandbiological studieson the biologically activenanrralproductsin Korea Actes
du 3ème symposiun sur les substancesnanrelles d'intérêt biologique dc la Région
Pacifique-Asie,Nouméa"26-30août 1991,Ed.:ORNSTOM,Paris,1991.

- HANSON J.R (1977-1979)


Terpernidsand steroids- A specialistperiodical report.Vol. VII, VIII, Dç Londres,Ed.:
The ChemicalSociety,lW-P79.

- HARLAN J.R. (1987)


Les plantes-cultivées et l'homme.Paris, Ed. : AC.C.T. - P.U.F. pour la traduction
française,1987.

- HARMANEH S. K. (1989)
Vistas of Arabic healing arts in theory and practice.Hamdnrd Medicus Journal, vol
)OOm, July-Sepr 89, no3,p.3-54, HamdardFoundationPakistan.

- HASSANTJ. (1994)
Etude du poème na'na' (la menthe) du médecin marocainAbdelwahab Ad-Daraq.
Commanicatbnut ler Colbqag lnternational "I-aphnrmncopéearabo-islunique,hier et
urjourd'lui",30 awil-3 mai 1994,Rabat(Maroc).

- IIEFENDEHL F.W. et NAGELL A" (1975)


Différencesde la compositiondes huilesessentiellesde Mentharotundifolia, Mentha
longifolia et de I'hybrideFl desdeuxesSces.Paffirn and Kosmctic,19'15,7,pp. 189-
r93.
- IIENDRIKS H., VAN OS F.H.L. et FEENSTRAW.J.(1976)
Crossing experimentsbetweensommechemotypesof Mentha longifolia et Mentha
suaveolens.PlantaMed, vol. 30, l976,pp 15+162.
- HENDRIKS H. et VAN OS H.L. (1972)
The heredity of the essentialoil compositionin artificial hybrids betweenMentha
rotundifolia andMenthalongifolia- PlantaMed, 21, pp. 421-425.
- HERTSSETA, IOLTVETJ., REY P. (1971)
Différenciation de quelqueshuiles essentiellesprésentantune constitution voisine.
Essencesde lavandeofficinale (L. veraD.C.), de lavandeaspic(L. latifolia Chaix), de
lavandin(L. hybridaRev.).Pl. néd et Phyt.,1971,tome5, no4, pp. 305-314.
. HOEFLER C., MORTIER F., FLEURENTIN J., PELT J.M., GUILLEMAIN J.
(1e86)
Mini review : compositionchimiquede Rosmarinusofficinalis.Al Biruniya, Rev.Mar.
Pharm-,tome2, no 2, 1986,pp.79-89.
- HOLEMAN M., BERRADA M, BELLAKHDAR J., GORRICHONJ.P..IL IDRISSI
À, PINEL R. (1984)
Analyse chimique de I'huile essentiellede Mentha gatefosseiMaire. Parfums,
Arônæs,no 59, ocl-nov. 1984,pp.6l-62.
Cosmétiques,

r136
. HOLEMA}.I M., BERRADA M., BELLAKIIDAR J., IL IDRISSI A., PINEL R.
(1984/l)
Analysequalitativeet quantitativede I'huile essentiellede Salviaofficinalis L. du Maroc.
Bol. de Soc.Broteriana.vol. 57, 2èmesérie,1984,pp.6I-67.
- HOLEMAN M., BERRADA M., BELLAKHDAR J., IL IDRISSI 4., PINEL R.
(re84t2)
Etude chimiquecomparativedqshuilesessentielles de Salviaeffiçinalis, S. aucheri,S.
verbenaca,S. phlomoideset S. argenteaFinterapia, vol. 25, no3, 1984,pp. 143-148.
- HOLEMAN M-, BELLAKIIDAR J., BERRADAM.,IL IDRTSSIA, PINEL R (1985)
Etude chimique comparativede différentaspopulationsde Mentha suaveolensEhr. du
du Maroc,
Maroc.Actesdu Ier ColbqueInternatiorwlPlantesaromatiqucset médicinahes
mai 1984,Rabat,pp. 191-196.publiépar C.N.C.P.RS.T., Rabat,308 p.
- HOLEMAN M., RAMBOT.]RGM., FECHTAL M., GORRICHONJ.P.,LASSAIGNE
c. (1987)
EucalyptusastringensMaiden,EucalyptusblakelyiMaidenet EucalyptusbosistoanaF.
Muell. : un mêmeçhimiotype.Pl.n éd et PhyL,1987,tome21,no4, pp. 3ll-3L6.
- HOLEMAN M., BERRADAM., IL IDRTSSIA, BELLAKIIDAR J. (1988)
Ehr. subsp.timija (Coss.)
Main constituensof the essentialoils of Menthasuaveolens
Maire.BoI.Soc.Brot.,1988,série2,61, pp. 5-10.
- HOLMYARD E.J.,MANDEVILLE D.C. (1927)
Avicennne"de congelationeet conglutinationelapidam"beingsecrtonsof the kitab al-
shW. Textearabeet latin avectraductionen anglai.set notes.Paris,Ed.: Geuthneg1927,
86 p-
- HONDA G., MIKI lV., SArrO M. (1990)
Herb drugs and herbalists in Syria and North Yemcn.StudiaCulturaeIslamicaeno 39.
Ed-: Instinræfor the Snrdyof LanguagesandCulnres of Asia andAfrica, Tokyo, 158p.
- HONDA G., SALAH AHMED M. (1980)
A shart indcxof arabic andjapaneseherbs.Editéparlesauteurs,s.d.n.l.,70 p.
- sÔnHnvnaERv.L. etwAGNERH.(1957)
der frtichæ von Ammi visnagaL. and Ammi majusL. Deutsche
Zur pharmacognosie
ApothekerZeinng,97.lafug. no 1l-14, 3, 1957,pp.23U232.
- HUTCHINSONJ. et DAL7rFL M.D. (19541963)
Flora of West Tropical Africa.3 vol. Ed. Crown Agents for OverseaGovernments
Administrations,GrandeBretagne,195+1963

T
I
- rDEMr.JDrAO.G. & EKONG D.E.U.(1968)
Eléments constituants de certains membresouest-africainsdu genre Terminalia.
Symposiumsur les PlnntesMêdicînalesAfricaines,Dakar,25-29mars 1968,document
polycopié,4p.

- IGLESIAS J., VILA R. (1985)


Etudede la teneuren valéporiaæsde Valerianawallichii D.C. cultiv&,. PL méd et Phyt.,
1985,tome 19,n" 2, 84-88.

tl37
- IGLESIASJ., VILA R., CANIGUERALS., BELLAKTIDARJ., IL IDRJSSIA.
(leer)
Oil. Res.,3,janv.-fév.1991,
Analysisof theessentialoil of Thymusriatanrm.J"-iEss.
pp.43-44.

- rL rDRrssIA. (1980)
Mémoire de C.E.A, Fac. des
Analyse dc l'kuile essentielled'Artemisiamesatlanrtca-
Scierices,Universitéde Rabat,1980.

- rL TDRJSSIA (1982)
Salvùa,In andill"aet Menthada Maroc.
Etudc dcshuiles essentiellesdc quel4uesespèces
Thèsede 3èmecycle, Fac desSciences,Univenité de Rabat,1982.

- rL rDRrssI
a (1988)
Valorisationpar voied'analysechimiqueet dc synthisgbio-organiquedc quelquesplattæs
aromt tiquei et médicinalèsdu Maroc. Thèsede doctoratd'Etat, Fac. des Sciences,
Universitéde Rabat,1988.

- IL IDRISSI A & BF'II,A1çPAR J. (1989)


Eurdechimiotaxinomiquede diversespopulationsde MenthasuaveolensEhr. du Maroc -
Nouvellesdonnées.Al niruntya, Rev.Mar. Plwrm.. Rabat,tome5, no 2, 1.989,pp.79-
89.

- IL IDRTSSIA., BELLAKHDAR J. (1989)


Nouvelles donnéessur la composition chimique de I'huile essentiellede diverses
populationsde LavanduladentataL. du Maroc.Al Biruniya,Rev.Mar. Pharm-,tome 5,
no 1, 1989,pp.41-48.

- IL IDRTSSIA, BELLAKHDAR J., BERRADAM., HOLEMAN M. (1985)


Etudechimique comparativede quelquespopulationsde LavanduladentataL. du Maroc,
Ârymatiqucset Médicinalesdu Maroc, 15-16-
Actesda ler ColtaqueInærnationalP-lantès
17 mu 1984,ænuà Rabat,Maroc, pp.213-216,éditépar C.N.C.P.RS.T., Rabat,1985,
308 p.
- rL rDRrssIa & BELLAKHDAR
J.(1994)
Phytochimie de2 composéesendémi_ques au Maroc : Aræmisiamesatlanticaet Ormenis
africana Posterau Preinier ColbEtc Inærnuionnl "LaPharttucopéeArabo-islamiEte,hier
et aujourdhai",3Qawil-3 m311994, Rabat(Maroc),Actessollspresse.
- IL IDRISSI A., BELLAKHDAR J., CANIGUERAL S., IGLESIAS J., VILA R.
(1ee4)
èompositon de lhuile essentiellede la citronnetlq(Çfmb^opogon citratus(D.C.) Stapf.)
acctfoatê au Maroc.Pl. ncd et Phyt.,tome26,no 4, pp- 274-277-

- rQBALM. (198s)
Muslim chemistsandtheir contibutions. HamdardMedicusJournal,vol )O(VII, oct-déc.
1985,no4,p. 9-32,HarndardFoundationPakistan.
- TRAQIMOHAMED R (1982)
Piqûrei et morsuresd'animata venimcuxterrestreschezl'enfanf.Thèsede Doctoraten
Médecine,Fac.de Médecine,Universitéde Rabat,1982.
- TRVTNEF.R (1961)
Woodyptants of Ghma. London,Ed.: Oxford UniversityPress,1961,868p.

lr38
- rsELJ.(19s1)
Contributianai'Att* d'we médccineprimitive indigèneau Maroc : lesAïssaoua.Thàse
de doctoraten médecine,Universitéde Paris' 1951.

I
.t
- IACQUART D. et MCHEAU F. (1990) -
Ia rnéàccinearabe et I'Occidentmédiéval.Paris,Ed. Maisonneuveet Larose, 1990,
2 7 1p .
- JACQLIES-MEIrNÉD. (1982)
k Maioc salnrten dcsortginesà 1670.2tomes,Ed.:Klincksieck,1982.
- JAIIANDIEZ 8., MAIRE R (193t-1934)
Catabguedesplnntesda Maroc. tomesI,II et m. Paris,Ed.: Lechevalier,1931'-1934,
9 1 3p .

- JAHIER H., NOUREDDINEA (1956)


Poèmede ta-médecined'Avicenne- textes arabe,latin et françaisavec introduction et
notes.Paris,Sociétéd'éditionIæsBellesl-ettres,1956'2Mp.

- JANA M., LAZREK H.8., LARHSINI M. (1992)


desextraitsflavoniquesde Siumnodiflorum L. Al Birwtiya, Rev.
Effets bactériostatiques
Mar. Phartn,tome8, no l,1992, pp-45-51.

- IANA M., LAZREK H.8., MARKOTJKM. (192)


desexEaitsflavoniquesdeCotulacinerea.Al Biruniya, Rev.Mar.
Effes bactériostatiques
Pharm-,tome 8, nd2,1992,PP.89-96-

- JANATI IDRTSSIA (1986)


LcrtEte dcstermcsdc malndiesinfecrtgrqgs(français_-
arabe'angbb). Thèsede doctorat
en médecine,Facultéde Médeciné et de Pharmacie,UniversitédeRabat,1986.

- tLzr R.(1966)
Contributiàn à liéndc dc l'histoire dc la pharmaciearabe : falsification et contrôle dcs
médicamcntspendutt ta périodc arabe. Thèsede doctoraten pharmacie,Facultéde
Pharmacie, Uriiversitéde Strasbourg,L966-
- JOHNSTONEP. (1977)
Aconiæ and is antidote.in arabic writings. Hamdard Medicus Journal, Journal of the
Instituteof Health andTibbi (Medical)Research, Pakistan,vol. )o(, no 7'L2,july-dec'
1977,pp. 62-70.
- JOLY A (1906)
vol. 8, 1906,pp.196-329.
L'indtntrie'àTénuan. Rabat"Ed.: ArchivesMarocaines,
- JOLY F., AYACHE A, FARDEL J., SUECHL. (1949)
Géographiedu Maroc. Paris,Librairie Delagrave,1949-

rt39
- KARTMTNEF. (1986)
Les intoxications végétalesen pédiatrie. Thèse de doctorat en médecine,Faculté de
Médecineet de Pharmacie,Universitéde Rabat,1986.
- KEELER RF., VAN KAMPEN K;R., JAMES L.F. (1978)
Efrecæof poisonousplants on livesnck New York" Ed.:AcademicPress,1978,600p.
- KERHARO J. (1968)
Réalité et connaissancedespharmaco@s traditionnelle.sde I'Afrique Noire - suivi de :
Esquissed'un programmed'étudeet dexploitationdesressources de lAfriquç Noire en
plantcsmédicinales.Symposirunsarlesplantesmédiciralesaficaines, Dakar,25-29mats
1968.Documentdactylographié, 19p.
- KERHARO J., ADAM J.G.(1974)
La pharmacopêe sênégalaise traditionnelle.Puis, Ed.: Vigot frères,1011 p.
- KERHARO J., BOUQTJETA (1950)
Plnntesnédicinales et tox@uesdc la Côæd'Ivoire - Haate-Voltn-Pæis,Ed.: Vigot fières,
298 p.
- KHAN S.U.,ROY S.,ARORA RB. (1987)
-
Geomedicinalandelementologicalaspectsof herbdrugsusedfor cardiovasculardisease.s
HamdnrdmcdicusJournal,Karachi, vol XXX, janv.-juin 1987,no l-2, pp. 63-69.
- KHAN USMANGHAM, HONDA G., MIKI W. (1986)
Herb drugs and herbahistsin Pakisraa StudiaCulturaeIslarnicaeno28, Instituæ for the
Study of-Languagesand Cultures of Asia and Africa, Tokyo University of Foreign
Studies,1986.
- KHANEBOUBTA (1987)
Lcsprernierssultansmértnides.Paris,Ed. Lharmattan,1987.
- KHAWAM RR. (1976)
I-a prairte parfuméeoù s'ébatæntlesplaffirs (traductionfrançaiseda al-rawdal-'air dcAL
NAVAWI Abou AbdollahMohamed).Paris,Ed. Phébus,1976,272p.
- KTRTTKARrCR. & BASSUB.D. (1981)
Indian mcdicinalplants. tome 1, India, Debradun,Ed. InærnationalBook Distribution
1 9 8 1 , 8 3 p8 .
- KOPACKZEWSKTW. (r94)
Caracêrcsphysiologiquesdu latexdEuphorbiaresinifera.Builertndc I'InstitutNatiorul
d'Hygiène,194,tomeIV, pp.73-79.

- LAAREJ K., CHARROUF2., FKIH-TETOUANI S. (1994)


AlcaloïdespynolizidiniquascontenusdansSenecioanteuphortium(Asæraceae). Postera.u
PremierColbrye Internatbnal " In Pharmacopée
Arabo-islamiEte,hier et aajourdTwi,30
awil-3 mai 1994,Rabat(Maroc).Actessouspresse.

I 140
- LAGHRTSST M. (198s)
Contribution à l'étrde de la pharmacopéetraditionnelle marocaine.Thèsede doctorat
dEtat en phannacie,Facultéde pharmacie,UniversitédeTours,1985.
- LAMNAOUER D., FRAIGUI O., ABADOME F. (191)
de quelquesconsttuanBdeFerulacommunisL. chezle
Toxicité et activité anticoagulanæ
nL Al Biruniya,Rev.Mar. Pharm, tome7, no 2,l99l,pp.135-142.
- LAOUST L. (r92O)
Mots et chosesberbères.Paris,Ed.: Challamel,1920,483p.
- LAOUST E. (1936)
Coursdc berbèremarocain,dialectesda Souss, du Haat et dc l'Anti-Atlas.2èmeédition
re\ re et conigée, Paris,Ed.: SociétédEditions Géographiques, Maritimes et Coloniales,
1936.
- LAPLANTTNEF. (1973)
L' ethnopsychiatrie.EditionsUniversitaires,Paris, 1973.
- LAROTTA (1970)
Hisnire da Maghreb.Paris,Ed. Ma.sffro, 1970.
- LASRY A. (1937)
Histoire de Ia pharmacie indigène dc I'Algêrie et sonfolklore. Thèse de doctorat en
pharmacie,Universitéd'Alger.Imprimé à Oran,ImprimerieAchour, 1937.
- LAVERGNE R, VERA R (1989)
Etudc ethnobotaniquedcs plantes urtfiséesdans la pharmncopéetraditionnelle à la
Réunion-Paris,Ed.l AC.CJ[,236p.
- LAWRENCEB.M. (1978)
oils.Parfumcrand Flavortst,vol. 3, ocl-nov. 1978,pp. 36-41.
Progressin e.ssentials
- LAZREK M.C. (1986)
Pierres utilisées dans la pharmncopéetaditioratelle marocaine.T\èse de Pharmacie,
Universitéde Nancy, 1986.
- LECLERCL. (1874)
Kachef er-roumouzRêvélnrton des énigmcs)d'Abd er-rezaqEd-DjezaTry,Traité de
matièremédicalearabe.Paris,Ed.:Baillère& fils et E. Iæroux,1874,398p.
- LECLERCL. (1876)
Hisnire dc ln nédecinearabe.2 tomes,Ed.: E. IærouxnParis- réedrtéen 1980par le
MinistèremarocaindesHabous,Ratraf 588p. & 527p.
- LECLERCL. (1877- 1883)
Traité dcs sinples par lbn Beitlnr (al jami' al mafradar). Traduction parue dans les
Noticqset Extraits desManuscritsdela BibliothèqueNationale, Imprimerie Nationale,3
tome.s,Paris, 1877- 1883.Réeditépar I'Institut du MondeArabe,Paris.
- LECLERCC. R. (1905)
Coloniatt, no8, aott 1905,p. 311.
Le commerceet I'industie à Fàs.Renseignemcnts
- LECOMPTEM. (1969)
Lavêgéntion dt MoyenAtlas central.Travauxde lïnstiurt ScientifiqueChérilien et de la
FacultédesSciencesdeRabat,sériebotaniqueet biologievégétaleno31, Rabat,34 p.

tt4l
- LEMORDAI.IT D., BOLJKEFK, BENSALEMM. (197)
Plantesutiles et toxiquesde Tunisie.Finterapb,43 (5), l9l-214.
- LEROY J. F. (1968)
ks fraiæ tropicaru et subtropicauxPans.P.U.F.,1968.
- LESTRA L. (r92r)
Contributionà fétudc de Juniperusthurtferavar. gallica Thèsede pharmacie,Université
deLyon, L92L.
- LEVY M. (1965)
Les envenimartonspar piqûres de scorpion à Manakech, Maroc. Thèsede Doctorat en
Médecine,UniversitéG P-aris,1965.
- LEWALLE J. (1985)
DaturaeMaroccanae.
Al Biruniya,Rev.Mar. Pharm-,tome1, no 1,pp. 39-4.
- LTJDLG H. (1861)
Communicationdu laboratoirede lïnstitut pharmacologique
deIena. 2/ Mamrbiin. Arch.
Pharm. 158,pp. 257-275.
- LLIXEREAU A & TLJBTANAM.-J. (1994)
Iæ Balaniæsaeg;'ptiacqarbreà usagesmultiples.pp.: 48-53,tn Actes dcs Dewièmes
Journéesde l'Arbre. Manalcech,20,2Lawil 1995,FacultédesSciencesde Marrakech,
1994,158p.

- MAGHNTAA (1995)
Targant 'U-Sunfu, Elémentspréliminairasd'une monographiede quelquespratiques
rituelles en rapportavecl'écosysêmede I'arganiercheztesAyt Yasîn (Hatra).pp.:2435,
rn Actes des Jounnêesd'étudesur l'arganier, Essaouta29-30sept. 1995,G.E.R.P.E,
1 0 0p .
- MAHDTHASSANS. (1989)
The symbol of existenceexplainedin the light of dialectic. Hamdard mcdicusJournnl,
Karachi, vol )O(X[, ocl-déc. 1989,no 4, pp. n-3O.
- MAHTASM.C. (1980)
I*s plantes dans I'alimcnnrton desJaina de l'Inde du Nord Cahiersde la S.E.Z.E.B.
no l, E.R. 191 CNRS, 1980.
- MArRE R (1952-1968)
Flore dc I'Afriquedt. Nord Vol I à XVI, Paris,Ed. Iæchevalie1"
L952-1968.
- MAZA IC, BRAC DE LA PERRIERERA, HAMMICHE V. (1995)
Pharmacopéetraditionnellealgérienne.RevueMéd Pharm A1r.,1995,vol. 9, no 1, pp.
7r-77.
- MALEI{çONet BERTALILT(1970-197s)
FloredesChanpignons
daMaroc.2tomes,Rabat"lyTO-1975.
- MArÆRASD. (1992)
Arbreset arbustesgaêrtsseurs
dessavanes
mnliennes.
Paris,Ed.: A.C.C.T-Karthalla,
478p.

tt42
- MANGONI L. et ADINOLFI M. (1968)
The stereochimyof mamrbin.TemaltedonLetters,ro 3, 1968,pp.269-n3-
- MANSKE R.H.F.,HOLMESH.L. (195G'1955)
The alt<atoids,chemistryand physiology.5 volumes,New York, AcademicPressInc.,
Publishers,1950-1955.
- MARECHAL L., RADOUM J., SIRIACOBSM., GERARDM. (1986)
La culture du safranau Maroc.Al Biruniya, Rev.Mar. Pharm.,1986,tome2, no 2, PP.
9 1 - l M.
- MARIOTTI J.P.,TOMI F., BERNARDIM ÀF., COSTAJ., CASANOVA J. (1994)
Etudesd'huilesessentiellesde CistusladaniferusL. cultivé en Corse. Rivistaltaliana
EPPOS,no spécial;fev. 1994,pp. 615-620.
- MARMEY F. (1968)
Contriburtonà l'étudemarphologiqueet ananmiqueda genreMamtbium L au Maroc.
Travauxde I'institutScientifique,Rabat 1968.
- MARTIN J., YOUNOSC., CI{EVIN J.C.,LAAEK M.C. (1988)
L'alundu Yémen.Revued'Hisnire dc Ia Pharmacie,3l,no278,3èmetri. 1988,pp.273'
284.
- MASADA Y. (196)
Analysisof essentialoil by gaz chromatographyand mnssspectrosmcrry.New York,
London,É. : JohnWiley andSons,Inc.,1976,pp.12Ç128-
- MASCRÉM. (196s)
Matière médicale végétale. 4 fascicules,Paris, Ed.: Centre de Documentation
Universitaire,TT3p.
MASSY RA (1926)
goudronsdc
Contributionà'l'étudedcs goudronsdc Conifèreset plus spécialemcnt,dcs
Conifèresda Maroc.Thèse-de pharmacie,Universitéde Bordeaux,1926.
- MASSY RA (1927)
Contribution à l'ètudedesproduitssusceptiblesd'êtrefournis à I'industrieet à la matière
médicalepar les forêts du Maroc.Bull.-Soc.Sc.Nat. du Maroc, L VII, 1927,pp. 154-
t57.
- MATHEZ J., SAITVAGEC. (1975)
Catabguedcsvégénuxvasculairesde la provincede T"rfpf qSon{Fy{gn à l'étude
scientifrquedelalrovince deTarfaya-Travauxdellnstinrt ScientifiqueChériIîenet de la
FacultédlesSciencesde Rabat"sériegénéraleno3, pp. tl7-L96-
- MATHIEU J. (1928)
indigènesde Figuig.Maroc Médical, 1928,8,pp. 125-
Notessur les prdtiquesmédicale.s
132et L7O.
- MATHIEU J. et MANEVILLE R. (1952)
Lcs accoucheuses de llnstitut des
miliulmarcs traditbnnellesdc Casablanca.Publi.cations
HautesEtqdes Marocaines (Rabat), T. Lm, Paris,ImprimerieAdministrative Centrale,
1952,2tL p.
- MATHIS C., DE BARRY J., LJNGERER À (1994)
Caractérisationdu profil pharmacologiqued'un peptideacide,-le gamP.a-L-glutamyl-L-
aspartate,isolé à prttit àu Datura stramo:rium I exemplede complémcntaritéd'une
comportehentale
anrrroche et Etlrnplmrmncalogia,no
biochimique. l'4, 1994,pp.17-33.

rr43
- MAUCHAMP E. (s.d.,environ 1910)
Ia sorcellerteau Maroc.Paris,.Ed. : Dorbon-Ainé,s.d.,314p
- MAUGIM A. (1933) - Productionde I'encensdansla Sorn,alieltalienne.Rev. Bot.
Appl., no 1.38,fév. 1933,pp.l4Gl42.
- MELHAOUI A., JOSSANG4., BODO B. ( 1994)
pyrrolidiniquesdesnrbercules
Activité antibiotiqueet antifungiquede nouveauxalcaloï'des
d'Arisarum vulgàre.Commanicartonau Ier ColloqaeInteqnational"Ia pharmacopée
arabo-islarnique,hier et aujourd'hui",30 awil-3 mai 1994"Rabat,Maroc, Actes sous
presse.
- MERAD-CHIALr R. (1973)
de la pharmacoffetraditionnellealgérienne(les éventaires
Contribution à la connaissance
du Grand Alger). Thàsede doctorat d'étaten pharmacie,trnstitutdessciencesmédicales
d'Algeç 1973.
- MERZOUKI A et MOLEROMESA J. (1995)
Chemicalphenotypein MoroccanHemp (CannabissativaL.). Al Biruniya, Rev.Mar.
Pharm, tome 11,no 1, pp. 25-32.
- METRAL F. & J. (1989)
Une ville dansla steppe,la tribu dansla ville : Sukhne(Syne);n Le nomadc,l'oasis et la
ville,Urbama,Tours,20,1989,pp. 156-171.
- METRO À (19s2)
Forestières
L'Eucalyptw siderorybn in Rapportannuel1951dela Stationde Recherches
de Rabat,Rabat"1952.
- METRO A., SAUVAGE C. (1955)
Flare des végétatuligneuxdc la Mamora.Ed.: Soc.Sci. Nar Phys.du Maroc, Rabat,
1955,498p.
- MEYERF. (198r)
Gso-baRig-pa,le systèmzmédicaltibétain.Paris,Etlitionsdu C.N.RS., 1981,237 p.
- ldceE. (1e28)
Note sur une variétésffciale d'orgemarocaine,I'orgedu prophète.Bull. Soc. Sc.NaL da
Maroc, no4-6, 1928,p. 144148.
- uÈce E.(1e33)
Rey.Bot. AppI., 1933,13,pp. 105-113.
Toxicitédessorghos.
- MrEGEE. (1938)
I*s caltures complémzntairesau Maroc. Direction desaffaireséconomiques,Servicede
I'agricultureet de la colonisation,Rabat,1938,340p.

- MrKrw. (1976)
Index of thc arab herbalistsmaterials.Studiaculnrraeislamicaeno2, édrtÉpar Instituæfor
the study of languagesand culturesof Asia and Africa Tokyo University of foreign
studies,Japan,1976,61+ 18 p.

- MODAWI B.M., DIJPREYR.J.H.,EL MAGBOW A.Z.r.,SATTI A.M. (1984)


Constituentsof the essentialoil of Ocimumbasilicumvar. thyrsiflonrm.Fitoterapia,vol.
55, no 1, 1984,pp.60-62.

Ll44
- MOHABATM.O, YOLJNOSC. et SEDIQG.G. (1976)
An outbreakof hepaticveno-occlusivediseasein North-WesternAfghanistan,Thelancet,
1976, 7980, pp. 269-27l.

- MONTETLV. (r9s1)
Contributionà tâtudc de lafaane da Saharaoccidcntal.Paris,Ed.Larose,1951,169p.

- MONTETLV. (19s2)
LF.AN, Dakar, 1952.
Etude.sMauritaniennes,
Essaisurle chatncauau Salura occidcntnl,.

- MONTETLV. (1953)
Contributionà I étudp.dclnflore da Salnra occidcnnl. tomeII, Paris,Ed. Larose,1953.

- MONTETLV. & SAWAGE C. (1949)


Contributionà féfide dc Infl,oredu Salura occidcntaLtomeI, Paris,Ed. l,arose,1949.

- M@KHERIEE B.D. etTRENKLE RW. (1973)


Isolation, identification and biogenasisof bifunctionalcompundsin lavandin oil. J. Agr.
Food Chern,vol2l, no2, pP.298.302.

- MOREAU F. (1964)
Paris,EditionsP.U.F.,collection: quesais-je,I28 p.
AlcatoidcsetplantesalcaloTfères.
- MORTTERF. (1972)
dc certainsacîdesorganiquesaliphatiquesconstituantsdc
De I'intérêt théi.apeurtque
diversesdroguesâ répintion hépanrénaleet enparticalier de Cyara scolymtnL. Thèse
de Doctoraten Pharmacie,Nancy, t972,200 p.
- MOT.JHTB M. (1981)
Ptuttes nédichates urtfiséesenmédccinetraditbnnelledansla provincede Taza.Thèsede
doctoraten médecine,Facultéde Médecineet de Pharmacie, Universitéde Rabat,1981.
- MOUTIER L. (1928)
La thérapeutiquèdc liislam Thèsedela FacultédeMédecineet de Pharmacie,Université
de Toulouse,1928,196p.
- MT.JLLERO M.C. (194s)
dc Salnray susgruposnumodos.LasCanarias,1945.
Ins teninrtos espanoles

- NAGELLA & IIEFENDEHLF.W.(1974)


l-8.
theessentialoilofMenttraronrndifohuPlmtaMed,19T4,26,pp.
Compositionof
- NAGELL A, IIEFENFEHLF.W.et HOYERt. On4)
Two stereoisomeric 1-2 epoxymenthylacetates from an oil of Mentharotundifolia
Menthalongifolia Z ruturforsch, 4,
L97 29c,pp.294-295.
- NATTASG.G.(1973)
WeedNewYork,RavenPre.ss
Marihuana-Deceprtve 327p.
Publishers,

lt45
- NAr\{BA T. (1985)
MedicinnJressources^andethwpharytncolggyin Sril-antcaand Nepal. SnrdiaBonorum
MarerierumMedicano 1, ResearchInstitutefoîWatan-Yaku (Orientalmedicines),Toyama
Medical and Pharmaceutical
University,Japon,486p.
- NAS LAFKTH A. (1987)
Iæsv(qétgrn nrtques en milieu manocain,monographiede 62plnnæs.Thèsede doctorat
en médecine,Facultéde Médecineet dePharmacie,Ûniversitérie Rabat,1982.
- NAUROY J. (19s4)
Contribution à l'énde de la plnnrucopée marocainetraditionnelle (droguesvêgétales).
Thèsede doctoratdEtat en pharmacie,Paris,Imp. Jouve,152p.
- NAVES Y.-R (1974)
Techrclogieet chimiedesparfumsnnturels.Paris,Ed.Masson& Cie, 1974,326p.
- NÉCnsR. (1e59)
Recherchesphyngéographiquessur l'êtagedc vêgéntionméditerranéenartde ur Maroc
occidental.Travaux de lÏnstitut ScientifiqueChérifien,Rabat,Série botaniqueno 13,
386p.
- NTEARE R. (1961, tg62)
Petite Flore des régions arides du Maroc occidentaL.2tomes, Paris, Editions du
C.N.R.S.,196l-1962,566 p.
- MCHOLAS J.H. (r9æ)
Isolation of mamrbiin, a stérol and a sesquiærpene
from Mamrbium vulgare.J. Pharm
,Sci.,53,1964,pp 895-899.
- MCOLAS M. (s.d.)
Iz Liryidambar dc Turquie.Communicationésriæpersonnelle.
- MCOLAS M. (1994)
La rose de Damasen Turquie. ResOrientalesVI, ed. G.E.C.M.O.,Bures sur Yvette,
France,1994,pp. 277-283.

- ODLITALA F.A et EKONG D.E.U.(1968)


La chimie de certainsmédicamentstraditionnelscontrela toux au Nigéria Document
5 p., Syrnposiumsur les PlantesMédicinalesafricainés, Dakax,25-29
_dqttylq_ggphié,
Mars 1968.
- OTTYAHYAA (1990)
Clé de déterminationdes_as@ces marocainesdu genreAræmisia L. Al Biruniya, Rev.
Mar. Plurm., tome6, no L, 1990,pp. 31-91.
- oVERTON K.H. (197r-1976)
lerpenoids and steroids.A specialistperiodicalreport,Vol. I-VL Londres,Ed. : The
ChemicalSociery,197l-L976.
- OæNDA P. (1977)
Flore da Sahara.2èmeédition,Paris,Editionsdu C.N.R.S.,622 p.

tr46
P
- PACCALETY. (1981)
Laflore méditenanéennc.Paris,EditionsHatier, 126p.
- PARIS M. et CLAIR G. (1968)
Etude de.shuiles essentiellesde différenæsespèceset variétésde menthecultivées en
France.PL méd et Phyt.,1968,tome2,no 4, pp. 309-318.
- PARrSRR, MOYSEH. (1976-1981)
Matièrenédicale.3tomes,Paris,MassonH.,420,518 et 509p.
- PASCONO. (1983)
Iz Haow dc Manalccch.2tomes,Tanger,Maroc,EditionsMarocaineset Internationales,
1983.

- PASQUALTMH. (19s7)
Contribution à l'énde dc la médecinetradirtonnelle au Maroc. Thèse de doctorat en
médecine,Facultémixte demédecineet depharmacie,UniversitédeBordeaux,Ed.: Ecole
du Liwe, Rabat"1957,82p.

- PASSANNANTTS.,PATERNOSTROM.,PrO7Zl F. (1983)
vol.22, no4, 1983,
Triterpeneacidsfrom SalviaandTeucriumspecies.Phytochernistry,
pp. 1@4-1M5.

- PAUDLER W.W. et WAGNER S. (1963)


The major alcaloidof Mamrbium vulgare.Chemistryand Industry, oct. 19, 1963,pp.
1693-r694.
- PELTJ.M. (1971)
Drogueset plantesmagiques.Paris,HorizonsdeFrance,235p.

- PELTJ.M. (1981)
La médccinepar lesplantes.Paris,Ed. Fayard,278p.
- PEPrNC. (1908)
Recherchei sur l'huile de cadevraie. Thèsede pharmacieno 13, Ecole Supérieurede
PharmaciedeParis,1908.
- PERROT
E.(r92r)
ou dontl'introùtction peat être conseilléeat Maroc.
Note sarlesplantesurtlesspontanêes
in PERROT & GENTIL, Sur les productionsvégétalesdu Maroc. Paris, LaroseEd.,
1921,pp. l4t-t70.
- PERROTE. (1936)
Bull. Sc.Plnrmacologiques,mai1936,no5, PP.257'258.
- PERROTE. (r943-r94)
Martèrespremièresusuellesda règnevêgên1.2tomes,Paris,France,Editions Masson,
23M p.
- PERROT8., GATEFOSSEJ. (1921)
Droguesanimaleset minéralesirùigèneset droguesvêgétalesimportées.pp. 125-127, n
PERROTet GENTIL (192t).

tt47
- PERROTE., GENTIL L. (192L)
Surles prodactions végétalesda Maroc (Rapport)- contenantdestextesde MAIRE E.,
GATEFOSSE J., DUFOUGERE W., - Travaux de I'Office National des Matières
premièrasvégétalas,Pads,LaroseH.,1921,170 p.
- pE\/RoN L., BENEZET L., GARNEROJ" (1967)
Sur la présencede carburesse.squiær$niquesdansles essencesde lavande, lavandin
Superdt Abrialis. Butt. Soc.Chità dc Fraice, 1967,no8, pp. 3038-3039.
- PEYRONL. (1974)
foliaires de LavanduluRivisnlnliuta, nov. 1974,8 p.
Les essences
- PEYRONL. (1985)
Lavandes,lavandins,aspicdansle monde.Actes ler ColloqaeInternational Plantes
Aromnrtqueset Médicinalesda Maroc, mai 1984,Rabat-Maroc,pp. 39-65.Publié par
C.N.C.P.R.S.T.Rabat, 1985,308 p.
-Pro7z,F. (1978)
Actractylosidc,chemistry,biochemistryand nxicology, p-p._13-32,
ediædby SANTI R.
andLUCIANI S., PiccinMedicalBooks,Padova,Italy, 1978.
-Pro7z,F.(1981)
15, 1981,pp. 1489-1503.
of Teucriumspecies.Heterocycles,
The diærpenoï'ds
- PLANCHONG. , COLLIN E. (1895-1896)
Drogues simples d'origine végétale.tome 1 (805 p.) et tome 2 (988 p.). Paris,Doin
éditeur,1895-1896.

- POLUNIN O., HUXLEY A (1967)


Ed.: FernandNathan,325 p.
française,Paris,
Fleurs ùt BassinméditerranéeruTraduction

- POUSSETJ.-L. (1989)
pratique.Paris,Ed.Ellipseset AC.C.T., 1989,
Plantesmédicinalesafricaines: urtHsarton
156p.

- POUSSETr.-L. (1992)
Plantes rnédicinalesafricaines : possibilités de développemcnf.Paris, Ed. Ellipses et
A.C.C.T., 1992,159 p.

- PRAGERM.J. et MISKIEWICZ (1981)


Characærizationof lavandin Abrialis Superand Grossoby GC-MS. Perfumcr and
Flnvortsçvol. 6, apriUmai1981,pp. 53-58.

- PRTNCEAO.D. (1984)
réciproque.ForumMondial de Ia Santé,1984,
Tradition et modernité: enrichissement
Vol. 5, pp.142-IM, Genève.
- PRrNZA (1988)
AI Biruniya, Rev.Mar.
Le manioc en Afrique : histoire, toxicologieet ethnographie.
Pharm-,tome4, no 1, PP.49-65.

I 148
- QLJEZELP., SANTA S. (1962-1963)
Nouvelle Flore de l'Algérie et dcs régionsdésertiquesméridionales.2 tomes, Pa^ris,
Editionsdu C.N.RS., 1170p.

- RAGEAU r. (1973)
Lesplantesmédicirnlesdp Nowelle-Calêdonie.Pafis,Ed.: O.R.S.T.O.M.,139p.
- RAHMANTM. (1979)
dc l'huile d'argan.Mémoirede3èmecycle d'agronomie,
Contributionà la-conruissance
I.AV. Hassantr, Rabat"1979.
- RAMAUT J.L., DAMBLON J., LEWALLE J., DONNEAIIX A (1982)
Plantesnædicinateset condimcntaires.Ed.: SociétéBotaniquedeLiège & Laboratoirede
Boanique Pharmaceutique, Universitéde Liège, 1982,28Lp.
- RAMAUT J.L., HOFINGERM., DIMBI R., CORVISIERM., LE\ilALLE J. (198_5)
Main constituents of the essential oil of Warionia saharaeBenth. & Coss.
Chromnngraphia,vol.20, no3, march1985,pp. 193-194.
- RAMAUT J.L., JADOTJ., LEWALLE D'ARDANCOLJRT J. (1985)
Contribution à l'étude phytochimique de Fredolia ar-etoi4esMggr --& Coss.
(Chénopodiacées), Actesda ier Coltofue Interngtiona!sur les Pl.antesMédicinaleset
Àromat:iquesdu'itlaroc, Rabat"Mai 1984,pp. l2L-124,publié.spar C.N.C.P.R.S.T.,
Rabat,1985,308 p.
- RAYNAL J., TROUPING., SITA P. (1985)
Contriburtonaut éudesflorisrtqaesru Rwandn Paris,Ed.: A.C.C-T,286p-
- RAYNATJDL. (1902)
Ende surlhygiène et ta médccineau Maroc. Paris,Ed. : Baillièreet fils, In2,203 p.
- RAYNAIJD C., SAIIVAGBC. (1974,1975)
Catalogue des vêgétaux vascuiaires de Talassemtane.Tnvaux de la R.C.P. 249
C.N.R.S.,r (1974),Itr (1975).
- REKTOUAI( Z. (1982)
L'accouchemcntà'donicite et le rôle dc lo lubln dansIa provinced'Agadir. Thèsede
Doctorat,Facultéde Médecine,Universitéde Rabat,1982.
- RENAUD H.P.J.(1920)
en histoire de la médecinearabeau Maroc.n BulI. de l'Instint
Etat de nosconnaissance.s
desHaatesEtudes Marocaincs,Rabat"1920.
- RENAT.JD H.P.J.(r928lr)
La premièrementionde la noix de Kola dansla matièremédicalearabe.Hesperis,T. VItrL
ler tri., L928,Rabat,pp.43-57.
- RENALJDH.P.J.(192812)
IJn essaidc classificartonbotaniquedans l'oeuvre d'un rnédecinmarocain du WIème
siècle.in MémoridtHenri Basset,[, Paris,I928,pp.197- 2M.

Lt49
- RENATJDH.P.J.(1930)
Trois étudesdhistoire de la médecinearabeen Occident- lll-e, masta'ini dlbn Beklares.
Hesperis,T. X, Fasc.II, 1930,Rabat"pp. 135-150.
- RENATJDH.P.J.(1931/1)
Trois étudesd'histoire de la médecinearabeen Occident- 2l Nouveauxmanuscrits
d'Avenzoar.Hesperis,T. XII, Fasc.I, 1931,Rabat"pp. 9l-105.
- RENATJDH.P.J.(r93u2)
Trois études d'histoire de la médecinearabeen Occident- 3l Une suite à I'Urguza
d'Avicennesur la médecine: le Poèmedlbn'Azrun et sescommentatews.Hesperis,T.
XII, Fasc.II, 1931,Rabat,pp.2M-228.
- RENAUD H.P.J.(1935)
Vn_chirurgienmus^ulm_an-
du royaumede Grenade: MuhammadAs-Safra.Hesperis,T.
XX, Fasc.I-tr, 1935,Rabat,pp. 1-20.
- RENAUD H.P.J.(1937)
Sur les nomsde serpentsdansAvicerne.Hesperis,T. )O(fV, 3èmetn., L937,Rabat,pp.
76-99.
- RENAT.]DH.P.J.(1940)
Un chirurgiel musulmandu royaumede Grenade: MuhammadAs-Safra (Note
complémentaire).
Hesperis,T. XXVII, Fasc.unique,lg4f, Rabat,pp. 97-98.
- RENAUD H.P.J.(1946)
Ur médecin_duroyaumede Grenade: MuhammadAs-Saqwi. Hespen's,T. XXXIII, ler-
2èmetti.,1946, Rabat,pp.3l-G.
- RENAUD H.P.J.COLrN c.S. (1934)
Tulfat al-ahbab- tactearabeavectradilction et anttoturtons.Publicationsde I'Institut des
HautesEtudesMarocaines,T. XXIV, Paris,Ed.: Geuthner,1934,218p.

- REZrG M. (1967)
Contribution à fétudc dc l'innrtcarton par le chardonà glu. Thèsede médecine,Fac. de
médecineet de Pharmacie, Universitéd'Alger,!967.

- RICHARD H., BENJILALI8., BANQUOIJRN., BARITALX O. (1995)


Etudede diverseshuilesessentielles
de thymsdu Maroc.LebeusmV/Ïssu Technol.,18,
1985,pp. 105-110.

- ROBERTYG. (1954)
Petiteflore de l'Ouest-africain.Paris,O.R.S.T.O.M.-EditionsLarose,4L p.

- ROBINEAU L., WEMGER B. (1990)


Naissanced'une pharmacopéeCaraibe : fruit d'une continuitêentre le recensemcnt,
l'évqlua\gn et ln diffusion de la médccinetradirtonnelle.pp. ll5-122, in FLELJRENTIN
et al. (1m).

- RODIER J. (sansdaæ)
Innication mortellepar wt lnvemcntcontenantdu Intexd'Euplarbia resinifera Document
dactylographié,Rabat,Instinrt NationaldTlygiène.
- RODTERJ. (1932)
Mem. Soc.Sc.Nat. du Maroc, 1932,p.30.

1150
- RODTERJ. (1956)
Sur la toxicité de la colchiqueAndrocymbiumgramineum.C.R.SéancesSoc. Sc.Nat.
Phys.da Maroc,2z, (6), pp. 96-98.
- ROLAND J.-D.(1990-1991)
,ryythe.Annale-sdes sciences
La mandragore: le mythe d'uneracine, la racine {'_u_n
13èmesérie,tome
naturelles,Botanique,Paris, 11, 1990-1991, pp.49-81.

- ROMBI M. (1991)
lN plantes médicinales.Nice, Ed. Romart,298 p.
- ROMBOURGM., BERRADA M., HAKIKI A, VIDAL J.Y. (1985)
Essaide valorisationde I'essencede menthepouliot (Menthapulegiurn), synthèsede
diversesaziridinesà partir de la pulégoneet de I'un de sesdérivés.Actesda ler Colloque
Internatiorwl PlantesAromntiqueset Médicinalesda Maroc, mai 1984,Rabat-Maroc,pp.
203-212.Publié par C.N.C.P.R.S.T.,Rabat,1985,308 p.
- ROSENBERGER,B. (1970)
Les vieille.sexploitationsminièreset les centresm{tallurgiquesdu \d-og-- lère panie :
Rev.Géo.du Maroc, Rabat,no 17,1970,pp.71-108; 2èmepartie: Rev.Géo.du Moroc,
Rabat,no 18, 1970,pp. 59-102.
- ROSUAJ.L. et GARCIA-GRANADOSA (1987)
RosmarinusL. et leur intérêt en tant
du ge^nre
Analyse des huiles essentiellcsd'es@ces_
queiaracêretaxonomique. Pl. méd et Phyt.,1987,tome2l,no 2,pp- 138-143-

- ROTH L., DAIJNDERERM., KORMANN K (1984)


R.F.A.' I 984.
Gifuflanzenpflanzengifte. Ed.: F,comed,

- ROTROUP. (1936)
Iæ CyrtognatusforfïcatusF. et sesmoeurs. Bull..Soc.,Sc.Nat. da Maroc, tome 16, 3ème
tri., 30 sept.1936,pp.24l-251.

- RUNNER I. (r974)
Le thé.Paris,EditionsP.U.F.,collection: Quesais-je,1974,126p-

e
IJ
- SABBAH-SAITOMON C. (1948)
Contriburton à l'éndc da droguier mnrocain Thèsede Pharmacie,Fac. de Phannacie,
Universitéde Stasbourg, 1948,82 P.

- SADYKOV AS. et TIMBEKOV E.IC (1956)


The indusuial separationof AnabasisaphyllaL. alcaloids.l. Applied Chern (U.S.S.R.),
29, t48, 1956,pp. 165-168.

- SALAH AHMED M., HONDAG., MIKIW. (1979)


Herb drugs and herbatistsin the Middle East Studiaculturaeislamicaeno 8, édité pa1
tnstituæ for the studyof languagesand culturesof Asia andAfricq Tokyo University of
foreignstudies,Japan,1979,208P.

Il5r
- SALMON G. (1906)
Surquelquesnomsdc plantes en arabe et en berbère- suivide : lesAchchabinsde Fès.
ArchivesMarocaines,tomeVItr, Paris,Ed.: R. L€roux,1906,pp. 1-98.
- SArNT-GTRONSH. (19s6)
Lcs serpentsdu Maroc. SociétédesSciencesNaturelle.s
et Physiquesdu Maroc, Rabat,20
dêc.1956,29p.
- SANDALTA (1970)
Intortcafion à l'adfud (à propos de 6 cas). Thèse de doctorat, Fac. de Médecine,
Universitéde Rabat,1970.
- SANDRET F.G. (1967)
Eucalyptusglobuluset Eucalyptuscneorifolia pour la productiond'huilesessentiellesau
Maroc.Annalesdc la RechercheForesrtère,Rabal. tome9, 1967,pp.259-279.
- SAN FELICIANO A, MIGUEL DEL CORRAL J.M.,GORDALVAM., SALINERO
M.A., DEL REY B. (1993)
Acidic constituentsof Juniperusphoeniceassp.turbinataFintérapia. vol. 64, no 2, pp.
1 8 5 - 1 86 .
- SAXENA S.S.N, PANT S.M.V., SHARMA S.P.,SAHU K.S. and SIDHU A.S.
(1e86)
Theasefulplanæof India New Delhi, India,Ed.: C.S.I.R.,1986,918 p.
- SAWAGE C. (1961)
Flare des subéraies nwrocaines.Travaux de I'Institut ScientifîqueChérifien, série
botaniqueno22, Rabat,1961,252p.
- SCHTNDLERA.W.H. (1953)
Die unterscheidungder friichte von Ammi visnaga(L.) Lam. und Ammi majusL. Archiv.
dcr Plnrmazie, Bd 286158, 1953,no 10, pp. 523-524.
- SEKKAT C. (1987)
Le diabèteet son traitemcntpar lesplantes,enquêteauprèsdc 100D.I.D. et 100 D.N.I.D.
Thèsede doctoratenmédecine,FacultédeMédecineetde Pharmacie,Universitéde Rabat,
1987.

- SENGELEK. (1979)
Revalorisation de la pharmacopéetraditionnelle africaine. Horus, Revue rnédico-
chirargico-pannfricaine,Paris,no 10,aôut-sepL1979, pp. ll-21.

- SERVAISJ.P.&,LE TUTOLJRB. (sansdate)


Analysede lhuile essentiellede la menthe"naanaa"du Maroc.RevucdcsFermcntaionset
dcsIndustriesAlimcntaires, pp. I 30-135.

- srMoNIM.D.erLËrrZENKrRCrrEN
G.(191)
Uttlizz:rione magicae terapeuticadell'ArastartcahierochurtticaL. Snrta e medicina
popolnre,Vol.D(, no2-3,maggio-dec. 1991,pp.192-2M.

- SINHA G.K. et GTJPTAR. (1971)


Essentialoil of Menthalongifolia-TheFlavourIndustry,may1971,pp. 310-312.

- srTorJH
M.(1988)
Principalesplanæssahariennes.
Ann. Inst. Nat.Agro. El-Harrach,Alger, Vol. 12 (1), T.
2, 1988,pp.728-782.

tt52
- srror.JH
M. (1989)
Les planæsutiies aû Satrara.Ann Inst. Nat. Agro. El-Harrach, Alger, Vol. 13, no 2,
1989,pp. 583-658.
- SITOMKAJ. (1983)
La concepttmliiation'dpIa maladieet sontraitemcntdansle contextemarocain.Résumé
d'un projet de thèse de Doctorat à I'Universitédu Michigan (U.S.A.). Document
dactylographié,1983,7 p.
- soussl M.,IAZ]IR.(1986)
et-anno-té^avec.un-
Zndat mowsafir.Textearabe,prése1té g!91sair.e. d'un
t repro..dYction
nt7,. 198!, inti_tulé"Ibn Al JazzÀr"des mêmes
article en fran[ais paru dansE-ssaydali,
autenrs.Tunis,-Edilions: Dar Al GharbiyaLil Kitab, 1986,292p-
- SOULIMANI R., FLEURENTIN J., MORTIER F., MISSLIN R., DERRIEU G.,
PELT J.-M. (1991)
Neurotropicàctionof the hydroalcoolicextractof Melissaofficinalis in the mouse.Planta
Med. (57)(1991),pp. 105-l@.
- STELTENKAMPR.J.et CASATZAW.T. (1967)
Cômpositionof the essentialoil of lavandin.J. Agrtculural and FoodChemistry,vol.15,
1957,pp.1063-1069.
no 6,-nov.-déÆ.

- TABATA M., HONDAG., SEZK E. (1988)


A report on traditional medicine and medicinalplants in Turkey.Ed.: Faculty of
Sciences,
Pharinaceuticals Kyoto University,Japon,1988'116p.
- TAHRI LAMTAHRT N. (1981)
Lcs intoxicationsaisuesenregistréesau CHIJ de Rabatdurant la pérîodc 1977-1980-
Thèsede médecine,Fac.de Médecineet de Pharmacie,Universitéde Rabat,1981.
- TAILLADE (Médecinaidemajor)(1905)
Rens Coloniaw, no 12bis, déc. 1905,p. 542.
eignemenæ
- TANG W., EISENBRANDG. (1992)
Chinesedruss of plott origiq cheni,strl,plnrmacologyand usein traditionnl andmodcm
mcdicine.Bérlin, Ed.: Springer-Vetlag,t992-
- TAOLJILÀ (1990)
Lcsptantesme'dicnâtesdc la provincedc Nador,Etudcplurmacogrcsr'q.u,* ?6 plyæ*
Th6; de doctoraten pharmâcie,Facultéde médecineet de pharmacie,Universitéde
Rabat,1990.
-TAZTMOKHAB. (1980)
De la médccinearabeda)UIIIème siècleàtravers la Urjuzahsh-sha4rwniai.Thèsede
doctôraten médecine,Faculé de Médecineet dePharmacie,Universitéde Rabat,1980.
- TERASSEH. (1949)
Ed. Atlantides,1949.
Hisnire du Maràc.2 iomes,Casablanca"
- TERIIEIDE R, TIMMER R.,1VOBBENH.J. (1970)
Investigationinto the compositionof lavanderandlavandinoil. Somenew components..I.
ChronZngraphy,50 ( 197-0),127-131.

1153
- THTEBATJLTJ. (1953)
Flare libano-syrtenne.3tomes,Paris,Editionsdu C.NR.S."1953.
- THTERRYH. (1917)
Etudc sur les pratiques et superstitionsmédicalesdesMarocains et sur I'influence de La
médccinefrançaise. Thèsede doctoraten médecine,Facultéde médecine,Université de
Paris, 1917.
- TOTJLEMONDEB. & BEAT.MRD D. (1985)
Contribution à l'étuded'unecamomillesauvagedu Maroc : lhuile essentielled'Ormenis
mixta L. pp. 169-176.Actes du Premier Colloque Internartonal sur les Plantes
Aromnrtqaeset Médicinalesda Maroc @abat,mai 1984),publiéspar C.N.C.P.R.S.T.
@abat),1985.
- TRABUT L. (1935)
Flore du Nord de l'Afrique : Répertoire des noms îndigènesdes plantes spontanées,
cultivéeset utiliséesdansle Nord dc I'Afrique.ImprimeriesRéunies,Alger, 1935,355 p.
- TROrN J.F. (197s)
Les souksmnrocains(marchésrurailx et organkation dc l'espacedansIa moirtéNord da
Maroc). Aix-en-Provence,Edisud,1975.

- UNGERERA, SCHMITZ-BOURGEOISM. (1994)


Isolementà partir du Daturastmmoniumd'unpseudo-dipeptide,le gamma-L-glutamyl-L-
aspartate,qui pernrbe la mémorisationà long termechezlasouris.Ethnopharrrucologia,
no 14, 1994,pp.4-16.

- vAcHoN M. (1952)
Etudcssur les scorpiow.Institut Pasteurd'Alger, 1952,428p.
- vAcHoN M. (1968)
Piqûreset morsuresd'arthropodzs.
CahiersSandoz,EditionsSandoz,1968.
- VAN DEN BROUCKEC.O. et LEMLI J.A (1980/1)
Antispasmodicactivity of Origanumcompacirm.PlantaMed.,1980,vol. 38, pp.3l7-
33r.
- VAN DEN BROUCKEC.O.et LEMLI J.À (1980/2)
Chemicalinvestigationof the essentialoil of Origanumcompactum.Planta Med 1980,
vol. 38, pp.264-266.

- vAN DEN BROUCKEC.O.et LEMLI J.A (1981)


Pharmacological andchemicalinvestigationof thymeliquid extracts.PlantaMed., 1981,
vol. 41, pp. 129-135.

- vAN DEN BROUCKEC.O. (1982)


ChernischenfarmakologischonderzoekvanOriganumcompactum,Thymussaturieoides
en enkele auder thymussoorten.Thèse de Doctorat en SciencesPharmaceutiques,
UniversitéCatholiquede I-euven,Belgique,1982.

rt54
- vAN DEN BROUCKEC.O.,DOMMISSERÀ, ESMANSE.L., LEMLI J.4 (12q?
Tli*" metnyUteOflavonesfrom Thymusvulgaris.Phynchemisfi, vol-2I,no 10, 1982,
pp. 2581-2583.
- VAN DEN BROUCKEC.O.et LEMLI J.À (1983)
Spirr-tyti, activity of fl,avonaidsfrorn Thymus vulgaris. PharmaceutishWeekland
ScientifiêEdition,vol.5, 1983,pp.9-14.
- VAI.I OS F.H.L. et HENDRIKSH. (1975)
tnvestieationof a populæionof Menthàx niliacaJuss.ex Jacq.found in nanrralconditions
ut OoOërnobn@n). A cta Bot. Neerl-,z4 Q), april 1975,pp- 129-133'
- VENZL{IIF H. (1977)
Dei nnrokl<aniscircdrogenhllnderund seineware. Ed. : FranzSæinerVerlag GMBH'
Wie.sbaden,1977,245 p.
. VENZIAIIF H. (1979)
Zrtr ientendung vàn vOgelnin der VolksmedizinMarokkos$'usagedesoiseauxdansla
médecinepopul-airemarocaine).Curare,vol-2,l, 1979,pp-9-28.
- VELU H. et GARDAS J. (1924)
f,eie-rufisÀe.Archivesde-l'InsiitutPasteurd'Algérie,tome2, fasc.4, d&^ L924,pp.
494-5M.
- VERNET AM. (193s)
Si*i ,itrn"rt ù 2 Jtnipents : Jwiperus sabinaL et Jwiperus phoeniceaL1\èæ' de
Pharmacie,Universitéde Lyon, 1935.
- VIDAL J.P.,RICHARD H., NOLEAU I., BERTHOLONG., LAMY J. (1985)
Co*tituunt" volatils deshuilesessentiellesde menthesylvestre(Mentha sylvestrisdela
niOr", fianr"). ln Actesda Coltoque"ks menthesèn France, asPgct's scienrtfique,
mars
économiqueet indttstriel" ?-O-2L 1985,UniversitéClaudeBernard,Lyon.
- VIGNET-AJ$.\7-J. (1995)
f,u Àôisrôn e U fau"i[" chez les Jbala du Rif occidentalet dans I'Ouarsenis.in La
transmissiondes connaissances techniques.Cahier d'Hisnire des Techniques,3.Ed.
Publicationsde lUniversité de Provence,1995,pp. 219-234.
- VINOT M. et BOUSCARYA (1979)
lavandins.
t^e.s Parfums,cosmértques, arômas,no28,juillet-août1979,pp.45-54'
- voHoRA s.B.(1987)
SdË;p*Bôf Ùn*i nbb wiÈ_specialreferenceto medicalelemrentologie.Hamdnrd
,* dit;; J*rnal, vol
Y''atachi, XXX, janv.-j
uin no
1987, t-2, p' 241'247'
- VOINOT (Lieuænant)(1904)
Renseignernenæ Coloniarn no 10, rrcL l9M, p.243-248-
- voN OETTTNGENW.F. (1952)
p;i;;;i"8.-gd- paul g. Hèbr. New York, Inc. MedicalBook Departementof Harpers
andBrothers,1952.

- WATILLONC.,GASPARJ.,HOFINGER M., RAIVIAUT J.L.(1988)


-'pp]
La.iôtontôpugaûon aeWartonia salnraeBenth.& Coss.,composée odorantesu Sud
;ilft;: tOg-t06. Actes du PremierÇglloque sur les Plantes
International
ffi;-"rtq"rïit Médicinalesdu Maroc (15-17 mài 1984, Raba0. C.N.C.P-R-S-T.
(Rabat\

11 5 5
- WHYTIE RO., MOIR T.H.R. er COOPERJ.P.(1966)
Lesgraminéesen agriculure. E[rde agricoleno 42,2èmeédition,Rome,F.A.o., 1966.

- YOIJNOSC. (1966)
Etudc d3 qltelques.espèc.es
dcs genresDatuyaet Hyoscyamasrécoltéesen Afghanistan.
Thàsede Pharmacie,Universitéde Nancy,1966,131p.
- YOUNOSC. (1993)
Etude ethnobotaniquget historique d'une drogue de I'Antiquité utilisée encore
aujourdhui; I'asafoetida.Al Biruniya,Rev.Mar. Pharm,tome9,-no2,pp.131-140.
- YOUNOSC. (1993)
fup_arationqquqge du sucrecandien Afghanistan.Al Birwiyq Rev.Mar. Phnrm, tome
8, no L, pp.67-70.
- YOTTNOSC. (1994)
Le safranà traversquelquestraitésarabo-persans.
12èmesJouméesInternationalesHuiles
elsentigllesde Dlgne L€s Bains, Sepr 193, Actes publié.spar RivistaInliana EPPOS,
nos@ial fêv.1994.
- YOTINOSC. (1994/b)
Le Mtrier QIo* sp.) dal'Fla tr_adition
gfghqe : uneétudeethnobotanique.
AI Biruniya,
Rev.Mar. Pharm, tome 10,no 2, pp. I3l-134.
- YOTTNOSC. (199s)
Ulg drogue ditq de Caboul qui n'en provient pas : le myrobalande Caboul (Terminalia
chebulaRetz.,Combretacqe).Al Birmiya, Rev.Mar. Pharm,1995,tome 1L,no l, pp.
19-24.
- YOTJNOSC. (1995/b)
La manne chlrkhicht ou chlrkhuchk utilisée dans la médecinearabo-islamique.At
Biruniya,Rev.Mar. Phnrm.,1995,tome 1L,no l, pp. 13-18.
- YOUNOS C., FLELIRENTINJ., NOTTER D., MAZARS G., MORTIER F. et pELT
J.M. (1987)
RepertQry of pJalqs and drygs used in traditional medicine of Afghanistan.
Etlno pharmaco1.,2O,pp- 245-2%. "/.

- YOT]NOSC., MARTIN J., FLEIJRENTINJ., MAZARS G., NOTTERD., MORTIER


F., PELT J.M. (1991)
Reperto_ry,
-therapeuticindications,chemicalanalysisandcultural backgroundof mineral
drugsof Afghanistan.J. Ethrcpha,rmacol.,33 ( I 990), 169-178.

- 7-OLAA. et GARNEROJ. (1961)


Contributionà l'étuded9quelqges_e.ssences
de basilicdetypeeuropéen.
Parfums,Cosm-,
Sav.dc France,1973,3,pp. 15-19.
- ZOLA A et LEVANDA J.P.(1979)
I-e lavandinGrosso.Parfums,cosmértques
et arômzs,no25;janv.-fev.1979,pp.60-63.

1156
ENCyCLOpÉDIES, OUvMcES COLLECTIFSOU D'INSTITUTIONS

- ENCYCLOpÉnnDU MAROC(198G1989)
Tomes: Géographie physique,Géogyqphie_ Economie,
humaine,Agriculture-Pêche,
Faune,Ftore. Rabat,IldiæurG.E.I.,1986-I 989
- F.AO. (rgil)
Les sraiÀesde Mgumineusesdnnsl'alimentationhumaine(par AYKROYD R. &
DOÙGHTYJ.).EtudesdeNutritionno19,Rome,F.A.O.'l9@.
- (G.D.U.)GRANDDICTIONNAIRE (1865).
LINTVERSEL
1865-
17volumes,Paris,Ed.:PierreLatousse,
- HrsroIRE DU MAROC(1967)
-
Ouwagecollectif,Paris,Hattet,L967
- o.M.s. (1978)
piomotioÀet dévetopperncnt traditionnelle.#ie deRapportsteæhniques
dc la médecine
deI'O.M.S.,Genève,622, 1978,43 P.
- o.M.s.(1e83)
U-édciinc iroAttiorr*lle et couvernre dcs soinsdc sonté- Texteschoisissousla direction
dJ BANNERMAN R.H., BURTON G., WEN-CHIEH C., EdiæUT: O.M.S., GENèVE,
1983,335 p.
- THE WEALTH OF INDIA (1948-1972)
tomes,New Delhi, Ed-:
A dictionnaryof Indian raw rnaturtaband indastrial.prodacts.9
Council of Sciéntific & IndustrialResearchet &
Publications Information Directorate,
r948-r972.
- U.N.E.S.C.O. (1960)
Les ptantes médicinaiesdes régions artdes. Paris, Ed.: U.N.E.S.C.O-,Collection :
Reclierchessur la zonearide,99 P.

tr 57
TITRI0 : Contribution à I'étude de la pharmacopéetraditionnelle aui
Maroc : la situation actuelle, les produits, les sourcesdu savoir (Enquêtel
ethno;rharmacologique de terrain réalisée de 1969 à 1992) I
nÉsuuÉ
Cette rechercheest une étude ethnopharmacologiquedu systèmetraditionnel de soinsari
Maroc, articuléeprincipalement autour d'une vasteènquêtede terrain conduite de I%9 à
I99Z et d'une consultatlon de textes arabesanciensdansle but de déterminer les source$
historiques de la tradition marocaine etr matière de pharmacopée.
Notre ènquête a permis de dresser,un état des lieux de la médecine traditionnqlle]
actuellemênten usàgeau Maroc et d'identifier 1039 espècesutiliséespar la pharmacopéej
'
locale, espècesque ûous avons regroupéesen694 mbriques constituantle catalogue.^ _ |
En analysant les données de ce catalogue, nous avons f?qli que la Pharmacopfel
rnarocainese caractériseaujourd'hui par une grande diversité de matières premièresde,
toutes provenances, localeÀ ou importées, mais marquée par une forte emprise de l{
terrntorialité(plus de 85%odesproduits sont tirés de l'gnvironnementlocal).
'Elle l
se caractériseaussi par un contenu indéniabfement rationnel, et une continuité
remarquable par rapport à la médecine gréco-arabequi n'exclut pas cependantun$
certaine capacitÉà assimiler la nouveauté.
Enfin notrê recherchea permis de metrreen évidenceque le systèmetraditionnel de soin{
au Maroc avut gardéune aptitude réelle à soulagerles maux des populations ce gli lui
pegmetd'offrir, dans le cadre d'une politique d'optimisation de I'effort sanitaire publicj
dessolutions altemativespour une large couverturedu pays en soinsde base.
I
MOTS CLÉS
Pharmacopéetraditionnelle marocaine, médecine traditionnelle, plantes médicinales]
produits, enquêteethnopharmacologique,textes arabesanciens,sourcesdu savoir,l
médecine arabo-islamique.
I
TITLE : Contribution to the study of traditional pharmacopoeia i4
Morseco: the situation todayn the productsn the sources of knowledE9
(an ethnopharmacological ground survey realized from 1969 tn 1992)
I
ABSTR,ACT I
This research is an ethnopharmacological study of traditional healing systemin Morocco,j
mainly structuredarounâ a vast groùnd survey conductedbetween 1!)69 and IW2 *d d
methodical compilation of old aâtic texts, iri order to etablish the historical sourcesofl
rnoroccantradition in the matter of pharmacopoeia.
Our ground'survey will enable to âraw up the stat,eof the art of traditional medicine in I
Morocco and to identify 1O39speciesused in local pharmacopeia, speciesthat we havei
gatheredtogether in 694'headings constituting our catalogue. r
Ey analysing datas of this catalogue, we have showed that moroccan pharmacopoea is]
ciractenzedtoday by a large diiersity in products of every possible origin (local or
imported) but strongly marked by the tenitôriality (more than85%oof raw materials arel
taken in local environment).
This pharrnacopoeia is also characteized by an undeniably rational content and an I
outstanding continuity compar.edwith Eraeco-arabicmedicine, nevertheless without j
excluding someability to assimilateanything new. i
Flnaly, oîr rer"urctr pérmit to shbw thal traditional hgaling systen in Moroccoretain still l
ail id faculties to relieve mahy diseasesof people. Tlerefore, this system will allow to I
give, within the context of pràgmatic publi-cné*tn policy, alternative.solutionsfor an j
extensivepeoplecover in the matter of basic care.

KEY WORDS IFIDEX


Moroccan traditional pharmacopoeia,traditional healing system,herb drugs, products,
ethnopharmacologicai survey, ôld arabic texts, sources of knowledge, arabo-islamic
medicine.
OuvnAcEscor,r,EcrrFsou D'rNsrrrurroNs
ENcycLopÉDrEs,

- ENCyCrrOpÉOm DU MAROC(198G1989)
Tomes: Géographiephysique,Géographie humnine,Agriculture-Pêche,
Economie,
Fawte,Flore.Rabat,EditeurC.E.I.,1986-
1989
- F.ÀO.(re&)
Les graines de légumineusesdnns l'alimentation humaine (par AYKROYD R. &
DOUGHTY J.). Etudesde Nurition no 19,Rome,F.A.O., 1964.
- (G. D.U.) GRAND DTCTTONNATRE (1865).
T.TNTVERSEL
17volumes,Paris,Ed.: PierreLarousse,1865.
- HrsTorRE DU MAROC (1967)
Ouwagecollectif, Paris,Hatier, 1967.
- o.M.s.(1978)
Promortonet développemcntdz lamédccinetadirtonnelle.#riede Rapportstechniques
de I'O.M.S.,Genève,622, 1978,43p.
- o.M.s. (1983)
Médecinetraditionnclle et couverturedcssoinsde santé- Texteschoisissousla direction
de BANNERMAN R.H., BIJRTONG., WEN-CHIEHC., Editeur : O.M.S.,Genève,
1983,335 p.
- TrrE WEALTTTOF rNDIA (1948-1972)
and indastrialprodac*.9 tomes,New Delhi, Ed.:
A dicrtonnaryof Indian raw material"s
Council of Scientific & Indusrial Researchet Publications& InformationDirectorate,
1948-1972.
- U.N.E.S.C.O.(1960)
Iæs plantes médicinalesdes régions arides. Paris, Ed.: U.N.E.S.C.O.,Collection :
Recherchessur la zonearide,99 p.

tr57

S-ar putea să vă placă și