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CAROLINE ET SON PYGMALION BELOM

Hadrouc Bla Ma Tfiq Ya Belom©


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Histoire

jeudi 01 ao�t 2019

HISTOIRE : Le centre de torture de Smendou ou l’enfer des supplices inhumains


PUBLIE LE : 24-09-2013 | 23:00

Les tortures pratiquées durant la Révolution par l’armée coloniale ont constitué l’essentiel des témoignages recueillis
lundi par l’APS dans la localité de Zighoud-Youcef (Constantine), à l’occasion de la commémoration du 57ème
anniversaire de la mort du martyr dont cette commune porte le nom. "Les mots ne peuvent pas décrire à eux seuls la
monstruosité des supplices endurés par des Algériens suspectés d’entretenir des liens avec l’Armée de libération
nationale", souligne Ahmed Zaer, moudjahid, ancien détenu au centre de torture de Condé-Smendou, ancien nom de
cette ville. Agé de 72 ans mais encore très alerte, Ahmed se souvient que l’on entassait nus, à même le sol, une
moyenne de 70 Algériens à la fois dans une sorte de cave obscure, non aérée et ne dépassant pas les 5 m2, dans une
bâtisse isolée qui servait, avant le déclenchement de la Révolution, de caserne de la gendarmerie française. avant de la
transformer, en 1956, en un endroit régional de torture", a-t-il affirmé. "Les Algériens arrêtés étaient jetés sans
ménagement dans cet espace exigu où l’on ne pouvait même pas s’allonger, en attendant les séances tant redoutées
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des interrogatoires à l’issue desquelles on était soit libéré, soit enfermé dans une prison ou interné dans le centre de
concentration d’El Djorf (M’sila) ou d’Ain Oussera, ce qui a été mon cas", affirme le vieil homme. L’arrachage des
ongles, la privation de sommeil, le poivre dans les zones sensibles, la fixation de la tête dans des cuves remplies d’eau
et la "gégène" de sinistre mémoire étaient les principales méthodes de torture dans ce centre. Un centre pour la
réhabilitation duquel des fonds publics sont prévus, selon les responsables de la wilaya de Constantine présents à la
cérémonie de commémoration de la mort au combat du chahid Zighoud Youcef. Né le 18 février 1921, ce héros de la
lutte armée a adhéré dès l'âge de 17 ans au Parti du peuple algérien (PPA) dont il fut, en 1938, le premier responsable,
à Smendou. Il fit partie, en 1947, de l'Organisation spéciale (OS) qui devait préparer la Révolution qui sera déclenchée,
dans les Aurès, le 1er novembre 1954. Arrêté en 1950 et incarcéré à Annaba, il s'évadera en avril 1954 pour entrer
dans la clandestinité et s'engager dans l'action militante du Comité révolutionnaire pour l'unité et l'action (CRUA). Le 1er
novembre 1954, il est aux côtés de Didouche Mourad, responsable du Nord-Constantinois qui devait devenir la wilaya II
historique. Lorsque Didouche fut tué en janvier 1955, Zighoud Youcef le remplaça à la tête de la région pour diriger peu
après la fameuse offensive du 20 août 1955 qui fut une éclatante démonstration de la mobilisation populaire pour la
liberté. Zighoud Youcef tomba au champ d'honneur dans une embuscade de l’armée française à Sidi Mezghiche, dans
la wilaya de Skikda, le 25 septembre 1956, à l'âge de 35 ans.

http://www.radioalgerie.dz/news/fr/article/20150820/49917.html

Le message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika à


l'occasion de la Journée nationale du Moudjahid
20/08/2015 - 15:09

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Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé jeudi à Constantine un message à la
nation à l'occasion de la Journée nationale du Moudjahid, lu en son nom par le ministre de la culture
AzzedineMihoubi.
Le texte intégral:
"Mesdames, messieurs,
Chaque année, à cette même date, le peuple algérien célèbre la Journée nationale du Moudjahid, qui
marque la commémoration de l'anniversaire de l'offensive du 20 août 1955 dans le Nord-
Constantinois, conduite par le chahid Zighoud Youcef, et de l'organisation avec succès, le 20 août
1956, par le commandement de la Révolution, de son congrès dans la vallée de la Soummam à Ifri
(Ouzellaguen).

Ces deux événements sont la preuve de la prise de conscience et de l'aboutissement de la dynamique


imprimée par les combattants de la première heure sur les fronts intérieur et extérieur, en adéquation
avec la marche de l'histoire vers un nouvel équilibre dans les rapports entre les Etats et entre les
peuples.

Si le soulèvement de 1955 a marqué le couronnement militaire du déclenchement de la Révolution du


1er novembre 1954, la confrontation avec l’ennemi et les sacrifices consentis ayant atteint leur
paroxysme, preuve s’il en fut d’une détermination à toute épreuve, le congrès de la Soummam est
venu consacrer l'intelligence de l'esprit révolutionnaire qui a permis de doter la Révolution d’un
système législatif, institutionnel et organisationnel pour mener le combat dans ses dimensions
militaire, sociale et diplomatique et user l'ennemi et ses alliés.

Le 20 août, c’est aussi le symbole de la solidarité de notre valeureux peuple avec ses frères dans le
royaume du Maroc. Aussi, je saisis cette opportunité pour dire, au nom du peuple algérien,
l'attachement de l'Algérie au projet d’édification du Maghreb arabe par fidélité aux nobles valeurs de
justice, de liberté, d'unité et de progrès commun qui nous ont unis durant notre lutte contre le
colonialisme.

Mesdames, messieurs,
Ce même 20 août de l'année 1953, et depuis, le peuple algérien a joint sa voix à celle du peuple
marocain frère pour dénoncer le protectorat et les forces d'occupation qui ont contraint à l’exil son
éminent souverain, le vaillant moudjahid Mohammed Ben Youssef, le roi Mohammed V, lui et sa
famille, y compris le prince héritier de l'époque, Hassan II, que Dieu les accueille en Son vaste

paradis parmi les pieux. Une position exprimée au moment où les chefs de la Révolution algérienne
préparaient un soulèvement populaire à l'échelle maghrébine pour en finir avec le colonialisme.

A cette même époque, le peuple tunisien frère menait sa lutte sous la conduite de son leader, le
président Habib Bourguiba, et du grand militant, le chahid Salah Ben Youssef, que Dieu leur accorde
Sa miséricorde.

La jeunesse dans les trois pays s'entraidait pour en finir avec le protectorat imposé à la Tunisie et au
Maroc et l'occupation abjecte de la terre de l'Emir Abdelkader, d’Ahmed Bey et de Lalla Fatma
N'Soumer.

L'épreuve a donné naissance aux plus beaux actes d'héroïsme qui ont permis le retour du roi
Mohammed V dans sa patrie, concrétisant le triomphe de la révolution du roi et du peuple, mais aussi
le retour victorieux, dans son pays, du leader Bourguiba.

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Des faits concomitants au sentiment commun des peuples du Maghreb arabe que leur parcours et
leur destin étaient étroitement liés aussi bien dans l'aisance que dans l'adversité.

Les conditions d'une révolution maghrébine collective étaient, dès lors, réunies, écrivant une
nouvelle page heureuse de l'histoire du continent africain et du monde arabe. Les premières
étincelles du glorieux 1er novembre ont constitué un message sans équivoque.

Après cette étape historique charnière, vint le sommet de Bandung, en 1955, lorsque les leaders et
les dirigeants du tiers-monde, de la Guinée à la Chine, ont célébré la Révolution algérienne sous le
commandement des Front et Armée de libération nationale.

Le monde entier était désormais au fait de la tragédie des peuples du Maghreb arabe, notamment
celle du peuple algérien dont le combat venait d'être étendu des monts de l'Atlas vers un autre
champ de bataille. Les Algériens ont, en effet, exprimé à la tribune de l’ONU à New York, leur fin de
non-recevoir à l'occupant. La vérité a fini par triompher du mensonge colonialiste.

Cet anniversaire tire sa profondeur historique et sa force symbolique de la grandeur de ces hommes
qui ont fait le serment de façonner l'histoire, convaincus qu’ils étaient, de par leur clairvoyance et
leur sagacité, que la colonisation n'était pas une fatalité et qu'elle ne pouvait constituer une réalité
pour le valeureux peuple algérien car la volonté des peuples résolus à rompre les chaînes de
l'oppression et de la tyrannie était plus forte.

L'évocation de ces gloires, vraies et immortelles, et des hauts faits d'armes de nos valeureux martyrs
et de nos vaillants combattants qui nous ont gratifiés d'une victoire auréolée de dignité et de
sublimes valeurs humaines en consacrant un tournant historique dans le cours des mouvements de
libération, de par le monde, une victoire légendaire qui a inspiré les combats de peuple opprimés, se
veut à juste titre une remémoration des symboles de notre fierté dont le seul et unique souci était de
libérer le pays et affranchir le peuple algérien du joug colonial.

C'est ainsi que les moudjahidine ont fait, de leur vie, un véritable projet de libération de la patrie et de
délivrance du peuple de l'oppression coloniale. Ils ont également fait, de leur vie, un projet de
construction du pays pour qu'il renoue avec son rôle civilisationnel parmi les nations.

Les sacrifices consentis par nos martyrs et moudjahidine étaient à la mesure de cette noble finalité
et leur apport les a élevés au rang de l'immortalité.

Leurs exploits et leurs actions héroïques resteront éternels et continueront à jamais de favoriser
l'éveil des consciences, la mobilisation des énergies et l'exaltation des principes d'abnégation et de
don de soi. Ils resteront la fierté des générations successives.

Une méditation bien menée de ces évènements mémorables, nombreux à jalonner le parcours de
notre Révolution, laisse entrevoir toute la force et la grandeur de notre peuple qui doivent présider à
toute démarche entreprise dans la bataille d'édification de notre pays avec les mêmes principes
fondateurs que sont l'unité, le travail, l'abnégation et le sacrifice pour la défense des idéaux
unificateurs de notre religion et notre identité nationale, la justice sociale et la liberté responsable
qui consacre l'égalité entre tous et qui place le pays et ses intérêts suprêmes au-dessus de toute
autre considération.

La célébration de la Journée nationale du Moudjahid nous interpelle ainsi que l'ensemble des
citoyens et citoyennes, à la différence de leurs obédiences et appartenances politiques, à l'effet de
faire front uni contre le sous-développement, sous toutes ses formes, et de nous dresser d'un seul

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bloc contre tout esprit pessimiste et défaitiste, en consolidant l'espoir et la confiance en soi afin de
pouvoir appréhender positivement les difficultés économiques qui se posent aujourd'hui à la planète
et de nous projeter ensemble, forts du génie de nos jeunes savants, chercheurs et créateurs, de l'ère
du pétrole dans l'ère des technologies de pointe.

Il va sans dire que la réalisation d'une telle entreprise passe par l'investissement dans le savoir et
l'intelligence, dans les énergie renouvelables, les ressources alternatives que notre pays recèle en
abondance, fort heureusement.

Pour la sauvegarde de notre pays et de notre liberté, il nous incombe à tous d'oeuvrer au
resserrement des rangs face aux menaces du terrorisme barbare et dévastateur qui ne connaît pas
de frontières.

En commémorant cette date si chère au peuple algérien et en célébrant ses héros qui ont arraché au
prix de leur vie l'indépendance et la souveraineté nationales, nous entendons surtout nous arrêter sur
la symbolique des événements historiques et mettre en avant les hautes valeurs humaines qui
stimulent les bonnes volontés et nourrissent, chez les générations montantes, cette fierté
d'appartenir à un pays de gloires.

Mais il ne s'agit pas de s'arrêter aux limites de la simple satisfaction d'une prouesse héroïque dans
laquelle la volonté de notre peuple vaillant s'est opposée à la violence d'un occupant inique. Nous
nous devons, un demi siècle après la réalisation de cet éclatant exploit, de marquer une halte pour
méditer sur les facteurs de force de la Révolution et le degré de maturité de cette avant-garde qui l'a
déclenchée et conduite dans ses étapes successives, exceptionnelles pour la plupart, tant à
l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.

L'évocation offre matière à la réflexion et à l'analyse d'une valeur morale et humaine qui a consacré
le triomphe des Algériens lorsqu'ils ont privilégié les facteurs les unissant. Au-delà, cette occasion
constitue une référence nationale pour la consolidation de la cohésion sociale, le raffermissement
des volontés et la mobilisation des toutes les énergies autour d'un même objectif, autant de vertus
qui ont fait de la Révolution un exemple pour toutes les âmes opprimées en quête de liberté et de
dignité.

Toutes ces valeurs symboliques, nées de la Révolution, étaient destinées à présenter de véritables
soupapes de sécurité contre les violents troubles qui ont frappé et plongé d'autres pays dans le
chaos.

Notre devoir sacré est d'accorder tout l'intérêt à cette immunité procurée par la glorieuse Révolution
de novembre pour contrer les complots ourdis, ou qui pourraient l'être, contre notre chère partie tant
à l'extérieur qu'à l'intérieur.

Mesdames et messieurs,
A l'occasion de la Journée nationale du Moudjahid, je tiens à exprimer toute ma considération aux
compagnons de lutte, à leur présenter, au nom du grand peuple algérien et en mon nom personnel,
mes vœux de santé et de prospérité et à leur souhaiter longue vie afin qu'ils continuent
d'accompagner l'Algérie sur la voie de l'édification pour laquelle ils ont voué leur jeunesse.

En cette heureuse circonstance, je voudrais également rendre hommage aux éléments de l'Armée
nationale populaire, digne héritière de l'Armée de libération nationale, et aux membres des différents
corps de sécurité pour leur efforts colossaux et leur sacrifices incommensurables pour sauvegarder

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notre chère patrie et prémunir ses frontières, combattre et éradiquer les poches du terrorisme afin
que règnent la quiétude et la sécurité dans toutes ses contrées.

Toute notre reconnaissance est pour l'érudit cheikh Abdelhamid Ben Badis et nos pieuses pensées
vont au dirigeant symbole Zighoud Youcef et à tous ceux qui ont livré bataille contre les forces
d'occupation pour desserrer l'étau sur les wilayas des Aurès et de Kabylie.

Je lance un appel à tous les enfants de notre pays à s'unir pour barrer la route à tous ceux qui
veulent attenter à sa stabilité et le plonger dans l'inconnu.

Nous n'avons d'autre choix, face à un avenir incertain à l'échelle de la planète, que de nous armer des
valeurs de notre religion et de puiser, dans les vertus de notre Révolution bénie et les sacrifices de
nos glorieux martyrs, les meilleurs enseignements car telles sont les vertus qui ont bravé et vaincu
l'injustice.

A l'approche de la rentrée scolaire et universitaire et du retour de nos écoliers et enseignants aux


bastions du savoir, de la connaissance et de la formation professionnelle et à l'occasion de la rentrée
sociale de nos travailleuses et travailleurs qui s'appliquent en faveur du progrès de leur pays, je tiens
à exprimer à tous ma considération et ma reconnaissance pour leurs efforts louables, tout en les
exhortant à oeuvrer davantage pour préserver les acquis moraux et matériels de la nation. L'Algérie
est un legs précieux dont la préservation est la responsabilité de tous.

Gloire à nos martyrs et vive l'Algérie."


Tags:

 Abdelaziz Bouteflika, 20 août 1955, Constantine

Politique

https://rebellyon.info/Tortures-par-Le-Pen-par-Hamid

MÉMOIRE EXTRÊMES DROITES

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« Torturés par Le Pen » par Hamid Bousselham
(24 février 1957)
Publié le 24 février 2019 | Mise à jour le 26 février

27 compléments

Voir cet autre article de Rebellyon : En 1957, Le Pen député à Paris... tortionnaire à Alger.

Extraits de mon livre :


TORTURÉS PAR LE PEN, La guerre d’Algérie (1954 - 1962)

dont voici la couverture :

Introduction

"En 1943, rue Lauriston, des Français criaient d’angoisse et de douleur, la France entière les entendait.

En 1958, à Alger, on torture régulièrement, systématiquement, tout le monde le sait, de M. Lacoste aux
cultivateurs de l’Aveyron, personne n’en parla, ou presque. "

Jean-Paul Sartre
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Une Victoire
Oui, Jean Marie Le Pen a torturé en Algérie, et lui-même a admis avoir usé de la torture en déclarant
notamment dans un entretien accordé au quotidien « Combat », le 9 novembre 1962 :

"Je n’ai rien à cacher. J’ai torturé parce qu’il fallait le faire. Quand on vous amène quelqu’un qui vient
de poser vingt bombes qui peuvent exploser d’un moment à l’autre et qu’il ne veut pas parler, il faut
employer des moyens exceptionnels pour l’y contraindre. C’est celui qui s’y refuse qui est le criminel car
il a sur les mains le sang de dizaines de victimes dont la mort aurait pu être évitée".

Selon le journal officiel français du 12 juin 1957, le député parachutiste Le Pen déclarait également
« J’étais à Alger officier de renseignement (...), comme tel je dois être aux yeux d’un certain nombre de
mes collègues ce qui pourrait être le mélange d’un officier SS et d’un agent de la Gestapo. Ce métier, je
l’ai fait... »

Tous les témoignages des Algériens torturés par Le Pen rejoignirent celui de Mohamed Louli, arrêté à
Alger le 14 février 1957, et emmené par Le Pen à la villa des Roses, Boulevard Galliéni, aujourd’hui 74
boulevard Bougara :

« Le Pen m’a torturé. Oui, lui personnellement à l’électricité et à l’eau. Et je l’ai vu aussi torturer d’autres
détenus ».

Le commissaire principal R. Gilles dans un rapport à M. l’inspecteur général de l’administration en


mission extraordinaire, préfet d’Alger, rapportait ceci :
« J’ai l’honneur de porter à votre connaissance qu’à l’issue de son arrestation et de sa détention, du 8 au
31 mars, par les parachutistes du 1er REP, le nommé Yahiaoui Abdenour, né le 3 juillet 1938, domicilié 53
avenue Lavigerie à Kouba, s’est présenté devant moi et m’a déclaré avoir été l’objet de sévices de la part
du Lieutenant Le Pen, et sur son ordre.
En particulier, lors de son arrestation, des fils électriques furent reliés aux lobes de ses oreilles. Le
lieutenant Le Pen lui-même faisait fonctionner une magnéto à manivelles à l’aide de laquelle il envoyait
des décharges électriques dans le corps. En présence de ce même officier, le jeune Yahiaoui fut frappé
avec un nerf de bœuf, et y fut attaché nu sur un banc, pieds et poignets liés, et il dut y ingurgiter de force
une certaine quantité d’eau.

Enfin, il reste cinq jours enfermé dans un "tombeau", trou creusé dans le sol et fermé par des barbelés,
au 74 boulevard Galliéni où il était détenu. A la suite de ces cinq jours de "tombeau", il ne fut plus
maltraité jusqu’à sa libération. »

Jean-Marie Le Pen doit être poursuivi pour les actes de torture qu’il a fait subir à nos
compatriotes.

Tout comme le président du Front National, le tortionnaire Jean-Marie Le Pen, le général Bigeard,
l’assassin de Larbi Ben M’hidi, le « Jean Moulin » algérien, le général Massu et Maurice Papon doivent
être jugés comme criminels de guerre. Klaus Barbie et Papon ont été jugés en France. Il serait également
juste que Le Pen, Massu, Bigeard, Papon et les autres soient jugés pour les mêmes crimes que Barbie par
des tribunaux algériens et français.

Nous sommes en droit d’exiger un procès Nuremberg du colonialisme français à Alger


pour les juger pour crimes contre l’humanité.

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Mohamed LOULI
Né le 21 juillet 1927.

J’ai été arrêté dans la nuit du 23 au 24 février 1957, après avoir été relâché par les bérets rouges. J’avais
été relâché le 21 février. On m’a repris dans la nuit du 23 au 24. C’est le lieutenant Le Pen qui est, lui-
même, venu chez moi à Notre Dame d’Afrique. Il opérait beaucoup par là-bas. Il ont tout démoli chez
moi. Ils ont ramassé tout ce qu’ils ont trouvé chez moi. Ils sont restés à peu près une heure chez moi. Il
était 21h. On m’a attaché, on m’a mis un bandeau sur les yeux. Avec le Pen, il n’y avait que des paras
Allemands. Ils m’ont fait monter dans une voiture stationnée à 100 mètres de chez moi. La voiture, c’était
une dauphine neuve. On est monté à trois derrière, on était bien serrés, plus le chauffeur et le lieutenant.
Le Pen devant, ils m’ont fait faire un petit voyage dans Alger. J’ai pu, pendant quelques moments, repérer
les endroits où on passait, mais à un moment, ils n’ont fait qu’aller et venir, et tourner à gauche, à droite,
et là, j’ai perdu le fil. On a dû arriver Boulevard Gallieni vert minuit, une heure du matin. On m’a fait
descendre et on m’a fait marcher tout seul a peu près 200 m, ils étaient derrière moi, et je tâtonnais pour
arriver là où on me conduisait. Et là, on m’a fait entrer dans une villa. On m’a fait monter un étage, et
quand ils m’ont enlevé le bandeau, j’ai vu trois paras étrangers, le lieutenant Le Pen et le capitaine que je
ne connaissais pas. Le Pen non plus, je ne le connaissais pas, je ne l’avais jamais vu auparavant. Ils ont
commencé l’interrogatoire. Gentiment au départ, sans rien, et après, on m’a fait descendre dans une
chambre, et c’est là que j’ai commencé à être torturé. Alors, le premier soir, c’était à l’eau et c’est Le Pen et
le capitaine qui interrogeaient, il n’y avait pas de baignoire, il y avait une grande bassine remplie d’eau
sale et ils m’ont attaché comme un saucisson sur un banc très long avec la tête qui dépassait de la planche,
et chaque fois, quand ils voyaient que je ne disais rien, ils soulevaient, et ma tête rentrait dans la bassine
d’eau. Après, je ne me rappelle plus, je sais qu’il faisait jour quand ils m’ont fait descendre avec les autres.
Oui, il devait être cinq heures du matin. Quand vous êtes à la villa, vous avez en face le soleil. La lumière
commençait à poindre. Ils vous prenaient à n’importe quel moment du jour ou de la nuit. Ils n’avaient pas
d’heure.

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Pratiquement ça ne s’est pas arrêté, si ce n’était pas moi, c’étaient d’autres, pendant tout le temps que je
suis resté là-bas. Ce n’est que peut-être cinq ou six jours après, qu’ils nous ont ordonné de creuser des
tombes, des tombes normales d’à peu près 1,70 m de profondeur, autant en longueur et dans les 60 cm de
large. Il y en a eu dix, cinq près de la villa et cinq plus bas. Et là-dedans, ils mettaient les gens. Quand ils
torturaient quelqu’un, dès qu’ils avaient besoin de lui, ils prenaient le prisonnier, ils le torturaient, puis ils
le refoutaient dans la tombe.
Moi, personnellement, j’ai dû passer peut-être, quatre ou cinq jours dedans. Et quant El Hadj Ali
Mouloud a été liquidé, à ce moment là, pour éviter qu’il y ait des histoires pareilles, ils ont mis des
barbelés jusqu’au ras du sol, ce qui fait que le prisonnier ne pouvait pas sortir. Quand ils venaient le
prendre, ils levaient un peu les barbelés, puis ils le retiraient. Il était déjà à moitié liquidé avant d’être
sorti, parce qu’ils le passaient entre les barbelés. L’affaire Ali Mouloud, on a dit que ce n’était pas une
évasion. Il fallait deviner ce qu’il pensait à ce moment là, le malheureux. Personne ne pouvait savoir ce
qu’il pensait. Ce que je peux préciser, c’est ce que j’ai vu, moi. On m’avait monté le matin à la terrasse de
la villa, et ils m’ont laissé debout de 7h du matin à 18h 30 à peu près. Il commençait à faire noir. C’est à ce
moment que j’ai entendu du bruit et je me suis retourné. J’étais sur le bord du parapet de la terrasse. Un
petit parapet de 60 cm de hauteur. Je regardais en bas, entre les arbres, et j’ai vu Hadj Ali Mouloud, qui
avait commencé à faire quelques pas vers le bas. A ce moment-là, un para étranger, il parlait allemand, a
tiré sur lui dans le dos. Alors, de tous les côtés, ça commençait à tirailler. Les paras qui étaient à côté de
moi, ne voyaient pas, ils étaient au milieu de la terrasse, à l’endroit où se trouvaient les appareils de
transmission. Quand ils ont entendu tirer, ils sont venus, ils m’ont jeté par terre, et ils tiraillaient dans les
arbres qui se trouvaient plus bas dans le jardin. Ils ne savaient pas ce qui se passait. Au même moment, il
y a eu des tirs qui venaient de la rue, plus bas. C’était un groupe de C.R.S en patrouille. Ils ont tiraillé
aussi de tous les côtés, pensant qu’ils devaient être attaqués ou qu’il y avait quelque chose contre eux, et
ça a duré une minute peut-être. Un quart d’heure après, il devait être 19h, le lieutenant Le Pen est monté
sur la terrasse et il a fait cette réflexion en me voyant : « Tiens, il est encore là, celui-là, qu’est-ce qu’il fout
là ? ». Il m’avait oublié, parce que c’était lui qui m’avait monté le matin. Ils m’ont redescendre, et devant
la porte d’une remise où il y avait une trentaine de prisonniers à peu près, le lieutenant Le Pen m’a fait
cette réflexion, en voyant le corps de Hadj Ali Mouloud qui était nu, il avait été déshabillé : « Tu vois ce
qui arrive à ceux qui tentent de fuir. Voilà un de tes amis. ». J’ai dit : « Ce n’est pas mon ami, je ne le
connais pas. ». Et c’est vrai que je ne le connaissais pas du tout. Je l’ai vu mort pour la première fois.
Après, ils m’ont mis dans la remise avec les autres, et Le Pen a demandé à un para de m’attacher. Le para,
c’était un allemand, il ne m’a pas attaché. Il m’a mis une corde autour et il a essayé de m’expliquer de
rester comme ça, de passer la nuit comme ça avec les autres, et le matin, quand on viendrait nous
détacher, d’essayer de me mettre avec les autres qui venaient d’être détachés pour qu’on ne voit pas qu’on
ne m’avait pas passé la corde autour des poignets. On a eu des paras, là-bas, qui étaient méchants aussi,
qui torturaient les gens, mais il y en a qui ont refusé de torturer, ce sont des paras étrangers, qui s’en
foutaient pas mal de ce qui se passait en Algérie. Il y avait des hongrois, un espagnol, deux italiens et tous
les autres sont des Allemands. Les français, c’étaient des officiers. Le lieutenant Le Pen, en plus, nous
faisait des séances de politique. C’est à dire, qu’il prenait un groupe de prisonniers, et nous disait : « Moi,
je ne vous comprends pas, je suis allé dans beaucoup de foyers arabes, et j’ai vu que beaucoup de ces
foyers, avaient de jolis meubles, avaient des postes radio, il y en a qui avaient la télévision. Les gens sont
très bien habillés, alors qu’est-ce que vous cherchez ? ». Il était loin du problème, parce que poser ces
questions à des prisonniers, dans un contexte pareil, je crois que c’est un peu déplacé, surtout qu’il était
député, quand même. D’ailleurs, un prisonnier qui est mort après l’indépendance : Sassi, tailleur à Bab-
El-Oued, lui a répondu : « Mais, mon lieutenant, ce qu’on cherche nous, c’est l’indépendance. »

Alors, à la suite de cette réflexion, il a passé huit jours, dans des toilettes de 1,50 m de long sur à peu près
un mètre de large. On le retirait de là-bas, on le torturait, on le refoutait là-bas, et pendant huit jours, ça
n’a été que ça.

Je crois qu’il était loin des problèmes, Le Pen. On ne cherchait pas à être habillé, ni à avoir des postes
radio à la maison, ou avoir de jolis meubles. C’est ce qui m’a frappé le plus à l’époque, chez Le Pen. On ne
fait pas des réflexions comme ça. Pour lui, c’est peut-être, je ne sais pas comment vous expliquer ça, il ne

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devait même pas savoir pourquoi il était là. Il s’est engagé pour le plaisir de s’engager, pour le plaisir de
nous torturer, Je crois que c’est ça, parce que ce n’est pas possible autrement....

Parfois Le Pen frappait lui-même. Je peux vous citer le cas d’un prisonnier, Abdelwahab Redjini, qui avait
été arrêté une journée avant moi. C’était un jeune, il devait avoir 20 ou 21 ans. Il est toujours vivant. Et Le
Pen est arrivé. Après l’avoir torturé, on l’a jeté du premier étage dans le jardin. C’est Le Pen qui, lui-
même, l’a jeté. Il a été assommé. Et il y a des moments où Le Pen torturait Abdelwahab devant nous. Il
s’entraînait sur lui à le jeter en l’air, et l’autre retombait assommé. Il se réveillait et il riait, bien sûr, je ne
sais pas comment vous dire... C’était nerveux. Et Le Pen lui disait : « Mais le salaud, il rit encore, avec tout
ce qu’on lui file, il rit encore. ». Après ça, il est resté pendant trois ou quatre ans à dormir sur du dur, il
avait trois vertèbres cassées et les dents aussi, il n’en a pratiquement plus. Le Pen l’appelait par son petit
nom, Abdelwahab. Et il s’est acharné sur lui de cette manière, pendant quelques jours. Plus tard, je l’ai
retrouvé dans le camp de transit.

Je me souviens aussi d’un jeune, Smain Aknouche, un appelé algérien qui était de Notre Dame d’Afrique.
Il avait été arrêté dans sa caserne, accusé d’avoir volé des armes et de les avoir données à l’organisation,
ils l’ont amené et l’on torturé. Je n’ai pas vu quand ils l’ont torturé, mais il était plein de sang et on m’a
fait entrer dans la salle où il était prisonnier. J’ai vu Le Pen, qui lui ordonnait d’essuyer les traces de sang
sur les murs, avec un chiffon. Il avait son pantalon de militaire, torse nu et les bras attachés derrière le
dos. Avec un chiffon entre les dents, il essuyait le sang sur les murs. Après, le chiffon est tombé, et il a
continué avec la langue. Et ce jeune homme, à un moment, il a parlé. Il leur a dit : « Oui, j’ai des armes,
elles sont cachées dans un puits, chez moi, à Notre Dame d’Afrique. ». Le Pen et les soldats l’ont emmené
à 2h du matin, ils l’ont attaché, mais quand ils l’ont mis sur la margelle du puits pour le descendre en bas,
le jeune s’est jeté. C’est lui qui me l’a raconté plus tard, il a voulu se tuer... Ils l’ont remonté avec une
corde. IL a été assommé, bien sûr, mais rien de cassé. Quand ils l’ont ramené à la villa, j’ai vu deux
femmes qui l’attendaient, c’était sa sœur et sa mère. Je ne peux pas assurer que la jeune fille et la mère
ont été frappées. Et même aujourd’hui, la fille ne veut rien dire. J’ai essayé de l’interroger très souvent,
sur les nuits qu’elle avait passées là-bas, elle n’a jamais voulu dire si elle avait été torturée ou pas.
Aknouche a été libéré, et en mai 1962, il a été tué par l’O.A.S avec sa femme, à Bab El Oued. Et la jeune
fille, maintenant, vit seule. Elle ne veut parler à personne.

A la villa, ils faisaient aussi une sorte de tribunal, entre eux seulement. Un capitaine para, un lieutenant
para, un adjudant et d’autres paras étrangers, et puis parmi eux, il y avait deux Européens d’Algérie (des
policiers habillés en paras). Je ne les connais pas, parce que je ne connais pas tout le monde. Et là, ils
décidaient facilement, en deux, trois minutes. Ils discutaient, le prisonnier ne pouvait rien entendre,
parce qu’ils étaient loin et ils parlaient doucement. Le capitaine faisait un geste, et le prisonnier est, soit
libéré, soit liquidé, soit encore ramené dans un camp de transit, dans les environs d’Alger, à Béni
Messous, Ben Aknoun... Personnellement, j’ai été amené là-bas, au camp de Béni Messous. En fait, c’était
une justice illégale, parce qu’ils ne discutaient pas avec nous. Deux paras nous faisaient entrer, c’était une
grande salle, on était peut-être à une vingtaine de mètres de la table très longue, quelques tables collées
les unes aux autres, et derrière, étaient assis tous les officiers et ces policiers habillés en paras. La
discussion était menée par le capitaine, et dès qu’il faisait un geste, les paras nous sortaient. Alors que
certains d’entre nous étaient regroupés sous un arbre, d’autres sortaient par l’arrière de la villa, et se
voyaient embarqués sur des 4x4 ou sur des GMC.

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Lakhdari KHELIFA
Né le 28 janvier 1923. Il était un des responsables de l’Union Générale des Travailleurs Algériens
(UGTA), lorsqu’il a été arrêté.

J’ai connu Le Pen un soir du mois de février 1957. Je sortais de mon travail, je suis passé rue Montaigne
pour voir un ami, M. Sassi, tailleur ; je suis rentré, j’ai dit : « Bonsoir, M. Sassi », et un bonhomme m’a
mis un revolver dans le dos. C’était un guet-apens, voilà. Ils m’ont fait monter, et j’ai trouvé en haut, dans
la soupente, deux personnes arrêtées avant moi. On était trois. J’avais trouvé le rideau ouvert, je ne savais
pas que Sassi était en état d’arrestation. Quand il n ’y a plus eu de gibier, il faisait nuit, ils ont fermé le
rideau, ils sont montés, un lieutenant et un capitaine que je ne connaissais pas.

Ils nous ont demandé les papiers. J’avais une carte de recensement. Alors, ils ont commencé à interroger
le premier. « Qu’est-ce que tu es venu faire ici ». Il a dit : « Moi, j’avais une facture pour M. Sassi ». Ils ont
vu la facture, ils ont vu le nom de Sassi, ils l’ont mis de côté. Le deuxième leur a dit qu’il venait faire un
deuxième essayage. Ils ont vu le calepin de M. Sassi, et ils ont trouvé son nom, ils l’ont mis de côté. Ils
sont arrivés à moi. J’ai dit : « Moi, je suis venu faire un pantalon, parce que M. Sassi est renommé dans la
gabardine ». Ils se sont regardés entre eux. Alors le capitaine et le lieutenant m’ont fait descendre par un
petit escalier, et je leur ai demandé : « Pourquoi vous m’arrêtez, qu’est-ce que j’ai fait ? ». Le lieutenant Le
Pen m’a donné un coup au ventre. Après, ils m’ont attaché les mains, m’ont mis dans une voiture et m’ont
bandé les yeux. On a roulé. Quant ils m’ont enlevé le bandeau des yeux, j’étais assis dans un champ. Il
était peut-être 10 heures ou 11 heures du soir. Ils m’ont laissé dans ce champ, trois ou quatre heures. Je ne
sais pas combien. Je voyais des camions arriver, pleins de suspects. En fait, le champ dans la nuit, je ne
pouvais pas voir, mais c’était le jardin d’une villa. Il y avait le rez-de-chaussée, des escaliers, et au bout de
ces escaliers, une petite pièce. C’est là, qu’ils faisaient les tortures, tout à fait en haut. Alors, ils ont
commencé les interrogatoires. Moi, je suis monté, j’ai vu la scène. Ils étaient quatre dans la petite pièce, et
Le Pen lui-même, a dit : « C’est pas celui-là, c’est pas celui-là ». Ils m’ont fait descendre, ils ont amené un
autre à ma place. Et je n’ai pas vu ce qu’ils lui ont fait. On a entendu des cris, mais on ne savait pas qui le
torturait. Après, ils m’ont remonter, et ils m’ont interrogé. Ils m’ont demandé si je connaissais Ali Moulai,
j’ai dit non. « Et qu’est-ce que tu es venu faire chez Sassi ? », « Je suis venu faire un pantalon », « Qu’est-
ce que tu fais, toi ? « Je travaille à la société Job, je suis syndicaliste », « Tu ne travailles pas avec
le F.L.N », « Non, je ne travaille pas avec lui, je suis syndicaliste, oui ». Alors, ils m’ont mis sur un
sommier plein d’électricité. Ils m’ont mis un chiffon dans la bouche. Et quand je voulais parler, je devais
faire un signe. Ils m’ont torturé pendant dix minutes. C’était Le Pen qui m’interrogeait. Et puis, ils m’ont
fait descendre, parce qu’il y avait beaucoup de monde qui attendait en bas. Toute la nuit, on a entendu des
gens crier, toute la nuit. Vous ne pouvez pas vous imaginer... Vous entendez des gens qui crient, et vous,
vous êtes là...

Le lendemain, nous, les gens suspects, on nous a mis en bas, dans un hangar, il y en avait qu’un seul qui
avait un lit de camp, c’était à un type paralysé, Aïssa Cheikh Laïd Boubekeur. Ils l’avaient arrêté avec son
fils. Ils torturaient le fils devant le père, et le père devant le fils. Le fils, on ne l’a jamais revu. Un soir,
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j’étais dans le garage, ils ont attaché ensemble Aissi et Zouaoui Mokhtar et ils les ont mis comme ça, dans
une fosse. Ils restaient jour et nuit là-dedans. Un après-midi, Le pen a crié au gardien : « Va détacher
Aissi et Zouaoui Mokhtar ». Il les a détachés. Il leur a dit : « Allez vous débarbouiller ». Il y avait une
fontaine dans le jardin. Ils y ont été, ils se sont débarbouillés. Je me rappelle Aissi, c’était un beau garçon,
il avait une jacquette marron, je m’en rappellerai toute ma vie. Ils se sont habillés, ils les ont mis dans une
voiture, et depuis ce jour là, on ne les a plus revus. Un autre soir, on sortait du hangar pour prendre un
peu d’air dans le champ. Il y avait des sentinelles, Ils nous avaient fait une fosse pour faire nos besoins. Le
frère qui a été abattu, Hadj Ali Mouloud, je ne peux pas confirmer, qu’il a voulu se sauver, mais je suis sûr
qu’il était parti pour faire ses besoins Parce qu’il n’allait pas vite. Moi, je n’ai pas vu Le Pen , parce que
j’étais en bas, mais je l’ai entendu crier, et le militaire qui était en bas, a mitraillé Mouloud. C’est là que Le
Pen est descendu et nous a dit : « Voilà ce que mérite celui qui veut se sauver ». Le Pen, c’était un parleur,
il faisait de la psychologie : « Pourquoi vous faites la guerre, qu’est-ce qui vous manque en Algérie ? Moi,
je suis un député, je suis venu ici pour la pacification ». Je me souviens quand le frère Rouchai a voulu se
suicider. Je l’ai vu comme un mouton égorgé. Ils l’ont pris dans une Jeep, et tout de suite ils l’ont emporté
à l’hôpital. Et quand Le Pen est revenu, il nous a dit : « C’est mois le bon Dieu, quand je veux que
quelqu’un crève, il crève. Quand je veux sauver quelqu’un parce qu’on a besoin de lui, on le sauve ». Voilà
, je suis resté dix-sept ou dix-huit jours chez Le Pen. Et j’ai été libéré. Le premier que je suis allé voir,
c’était Ali Moulai. Je lui ai dit : « Il faut faire très attention, ils sont entrain de te chercher ». Et on
continué nos activités, jusqu’en août 57. Là, j’ai été arrêté de nouveau par les pars bérets verts, mais pas
par Le Pen.

Mme Vve Mouloud MESSAOUD


70 ans. Mère de Hadj Ali Moulai, lâchement assassiné.

En 1957, deux années après la mort de mon mari Mouloud Messaoud dit Lounès, ancien combattant de la
première Guerre Mondiale, et mobilisé entre 1939 et 1945, le lieutenant Jean Marie Le Pen et ses
militaires ont débarqué chez moi, au 22, rue d’Amourah, à Belcourt, sans aucun motif. Jean Marie Le Pen
a donné des ordres à ses paras, pour qu’on m’attache avec du fil de fer, de 10h du matin à 16h, dans la
cour de ma maison. J’ai reçu des coups de crosses sur la tête, derrière la nuque, dont je garde jusqu’à
présent des séquelles. Ma pauvre fille de 19 ans qui était cardiaque, et qui se faisait soigner par des
religieuses dans le quartier du ruisseau, près de mon habitation, voyait sa pauvre mère se faire torturer
sous ses yeux. Après un choc terrible, un an après, elle était décédée. Pendant la perquisition à mon
domicile, le carnet militaire de mon mari, le carnet de pension et quatre médailles de la première Guerre
Mondiale m’ont été dérobés. La maison a été entièrement saccagée. Un de mes fils, Hadj Ali Mouloud, a
été embarqué par les militaires du lieutenant Le Pen, à la villa des Roses, à El-Biar (Alger). Après avoir
subi des tortures, il a été lâchement assassiné. D’autres témoins qui étaient avec mon fils Hadj Ali
Mouloud, à la villa des Roses, le centre de torture de Le Pen, m’ont confirmé que mon fils Hadj Ali a été
lâchement assassiné, et que le Pen leur aurait dit : « Voilà ce qui arrive à ceux qui tentent de m’échapper,
je suis prêt à me farcir un bougnoule à chaque petit déjeuner, vous les ratons, vous ne comprenez qu’un
seul langage, l’insulte, les coups, et quand vous ne voulez pas comprendre que vous êtes à ma botte, je
vous élimine. ». Mon fils Mustapha, alors âgé de 15 ans, quand le lieutenant Le Pen est venu chez moi,
ayant appris que sa mère avait été tabassée et torturée, et que son frère Hadj Ali était mort sous les
tortures, mon fils en a perdu la raison. Retrouvé errant près de la frontière tunisienne en 1963, il est
décédé à l’hôpital psychiatrique de Blida en 1980, après 17 ans d’hospitalisation. Dire que ce tortionnaire
de Le Pen est aujourd’hui un homme politique français influent, à tête d’un parti, et qu’il n’a jamais été
jugé pour ses crimes racistes qui sont de véritables crimes contre l’humanité. Je suis en tout cas prête, de
mon vivant, et bien que j’ai 70 ans et que je souffre encore des séquelles de la torture, à venir en France
témoigner contre la barbarie de Le Pen et de ses comparses.

Cherki Ali ROUCHAI


Né le 29 mars 1931 à Alger. Il était, pendant la guerre, agent de liaison d’Ali Moulai.

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Mon premier contact avec le lieutenant Le pen , c’était le jour de mon arrestation. La date, je ne peux pas
vous la dire exactement, mais ça doit être autour du 21 ou 22 février 1957. J’avais commencé mon travail
vers les 8 heures, comme d’habitude. Une demi-heure après, à peu près, ou trois quarts d’heure, un
véhicule s’est arrêté devant le local où je travaillais, et un groupe de parachutistes a fait irruption dans le
magasin. Ils ont demandé après moi. Parce qu’ils avaient le nom Dahmane. C’était mon surnom de
guerre. Le patron leur a répondu qu’il n ’y avait pas de Dahmane. Alors ils ont dit : « Nous voudrions bien
voir les ouvriers que vous avez ici. ». Le patron nous a appelés, nous étions trois ouvriers à l’intérieur,
trois algériens. Ils ont commencé par nous questionner, et moi, j’étais le troisième à être interrogé. Dès
que j’ai ouvert la bouche, ils m’ont dit : « C’est toi ». Parce qu’à cette époque-là, je n’avais pas de dents.
Celui qui m’avait dénoncé avait donné tout le signalement. Ensuite, ils m’ont ligoté avec des menottes. Ils
m’ont jeté dans un véhicule, je crois que c’était une Peugeot 203, et moi j’étais à même le plancher. Il y
avait des parachutistes qui sont monté derrière. Ils ont mis leurs pieds sur moi, ils ont démarré et nous
somme arrivés au boulevard Gallieni (aujourd’hui, il s’appelle boulevard Bougara). Là, ils m’ont fait
rentrer dans une villa et ça a commencé par des questions. Ils m’ont ordonné de me déshabiller d’abord.
Je me suis déshabillé. Je suis resté tout nu. Ils ont amené quelqu’un derrière moi que je n’ai pas vu. Le
lieutenant Le Pen lui a demandé : « C’est celui-là ? ». L’autre lui a dit : « Oui mon lieutenant, c’est lui ». Et
là , ça a commencé les tortures. Le Pen donnait les ordres, mais pour vous dire qu’il m’a torturé, ça je ne
peux pas le dire, parce que ça serait un mensonge. J’étais nu, ils m’ont mis la gégène, une sorte de
magnéto. Elle avait des pinces et des petits fils qui étaient reliés à cet appareil. Ils m’ont accroché les
pinces ici, et ils ont commencé à lâcher des décharges d’électricité. De temps en temps, ils s’arrêtaient
pour me demander si je voulais parler, ce que j’avais à dire, et tout ça. Moi je disais : « Non, je ne connais
rien, je ne connais rien ». ça a duré presque toute une journée. Ils ont ramené celui qui m’avait dénoncé.
Là, le lieutenant Le Pen lui a dit : « Ecoute mon bonhomme, je crois que je suis entrain de massacrer un
innocent ». L’autre a dit : ’Non mon lieutenant, je vous jure que c’est lui . ». En fait, je n’avais pas de
responsabilités, mais j’étais un élément du F.L.N. J’appartenais à un groupe armé, un commando. Alors,
les tortures ont repris. Là, ça était plus dur qu’au commencement. Le lieutenant Le Pen était là. Il ne
sortait pas pendant l’interrogatoire, il ordonnait à ses hommes de me torturer. Sans leur préciser
comment. C’était à eux de choisir. Ils sont même arrivés à me mettre à même le sol et m’imbiber d’eau,
me mouiller complètement, et me mettre l’électricité. Vous savez ce que c’est quant on est sur l’eau,
l’électricité ça donne sur tout le corps. Ça a duré pendant deux ou trois jours. Tous les jours, ils faisaient
des séances d’une demi-heure, trois-quarts d’heure. Une fois, qu’ils voient que je vais lâcher, ils s’arrêtent.
Ils me mettent dans une pièce. Il y avait une pièce dans laquelle il y avait une chaudière, et ils me
mettaient à l’intérieur. Dès que je récupérais un petit peu, ils me remontaient. Mais entre temps, ils ne
chômaient pas. Il y en avait d’autres qui passaient. Moi, j’étais dans la pièce pour récupérer, de façon à ce
que je puisse résister encore. Donc, les trois premiers jours, ils m’ont fait l’électricité et l’eau également.
L’eau, c’est un bassin, genre de lavoir. Celui qui a construit la villa des Roses, il avait prévu un lavoir dans
le garage, pour laver le linge. Ce lavoir était plein d’eau, et c’est dans ce lavoir-là, qu’on nous trempait la
tête. Le lieutenant Le Pen assistait. Les seuls coups que m’a portés le lieutenant Le Pen, c’était la boxe. Là,
vraiment, il m’a donné une série, je ne peux pas vous dire, si c’est huit ou dix coups de poing. Pour me
montrer sa force. Il était costaud, vraiment, il faisait à peu près dans les 85/90 kg. Il m’a frappé à
l’estomac, même à la figure. Mais je ne me suis pas évanoui, parce que j’étais vraiment un bon encaisseur.
Voilà, ça a duré trois ou quatre jours, c’est sûr, parce que la notion du temps, je ne l’avais plus à cette
époque-là, jusqu’au jour où ils m’ont emmené dans la même pièce où est la chaudière. Je ne sais pas qui
est passé avant moi dans cette pièce. Je ne sais pas si c’est un détenu ou un parachutiste qui a oublié la
bouteille. Dés qu’ils ont refermé la porte derrière moi, j’ai remarque la bouteille, et l’idée de me suicider
m’est venue automatiquement. J’ai pris la bouteille, je l’ai tapée contre la chaudière. Le goulot m’est resté
entre les mains et là, j’ai commencé à me taillader la gorge. Dès qu’ils ont entendu le coup du verre brisé,
les parachutistes sont accourus, et il y a un parachutiste qui a tenté de m’enlever le goulot de la bouteille
des mains. Je crois l’avoir blessé. J’étais torse nu, je me suis porté plusieurs coups de verre au cou. Alors,
le lieutenant Le Pen a demandé un véhicule en toute urgence, et on m’a emmené à l’hôpital Mustapha.
J’ai été directement mis entre les mains du professeur Goinard. Je crois que la salle où on m’a mis
s’appelait « Bichat ». Là, j’ai vu que le lieutenant a demandé au professeur quelque chose, je ne sais pas
quoi. Et le professeur a fait plusieurs fois « Non » avec la tête. Mais il a dit : « Je vais tenter l’impossible ».
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Il m’a opéré. Il m’a recousu. Jusqu’à présent, je ne sais pas ce que j’ai à l’intérieur, si c’est ma vraie gorge,
ou s’il m’a mis quelque chose d’autre à la place. Il m’a sauvé la vie, je lui tire mon chapeau. Il savait que
j’étais torturé, et même, on est arrivé à un point où, après l’opération, on m’a mis dans une sorte de
prison, une petite salle avec des grilles, à l’intérieur de l’hôpital, on appelait ça l’isolement. Et là, tous les
jours, les parachutistes cherchaient à me récupérer. Les policiers qui étaient de garde refusaient de me
remettre aux parachutistes sans ordre écrit du professeur. Il leur avait dit : « Ce malade ne doit sortir que
sur mon ordre ». Alors, je voyais les parachutistes derrière les grilles qui venaient pour me reprendre. A
l’hôpital, je n’ai pas vu le lieutenant Le Pen. Je l’ai vu le jour où ils sont venus me sortir, une fois qu’ils ont
eu l’autorisation du professeur. C’était à peu près 25 ou 30 jours après l’opération. Ils m’ont emmené et
là, ils ont essayé de pratiquer d’autres tortures sur moi : l’électricité encore. Le lieutenant Le Pen était là,
ainsi que l’officier de la compagnie, qui était à l’époque, le capitaine Martin. Ils ont essayé, mais dès qu’ils
ont vu que ma gorge commençait à saigner, le capitaine Martin a dit : « C’est pas la peine, arrêtez. ». Ma
gorge n’était pas complètement guérie, j’avais des pansements. Ils ont arrêté et m’ont descendu avec le
copain qui était en bas. Et là, nous avons rencontré pas mal de frères que nous n’avons plus revu depuis
ce jour-là. C’est là, que j’ai rencontré Zouaoui Mokhtar, il dormait avec moi, c’est-à-dire le soir. Quand on
dormait, il mettait sa tête contre ma poitrine. Et il était vraiment dans un état lamentable, il était très mal
en point. Le soir, il ne faisait que tousser. Alors, le matin, quand on se levait, j’avais la chemise pleine de
sang. En toussant, il crachait du sang. La dernière fois où j’ai vu Mokhtar, c’était le 12 avril, le jour où on
m’a mis entre les mains de la police judiciaire, pour être placé en mandat de dépôt. Une fois
l’interrogatoire terminé chez les parachutistes, on nous a remis, avec un autre camarade, Aissi, entre les
mains de la police civile. Ils nous ont emmené au commissariat central. Là, ils ont préparé le procès-
verbal et ils nous ont placés en mandat de dépôt, moi et Aissi. Et depuis ce jour-là, on ne les a plus revus,
ni Mokhtar, ni Aissi. Il était acharné le lieutenant. Il est arrivé jusqu’à me dire : « Tu cracheras le
morceau, sinon je ne m’appelle pas Le Pen. Je me souviens aussi qu’ils m’ont fait sortir à deux reprises de
la villa, pour leur servir d’appât. Tout le groupe s’était habillé en civil. Ils m’ont fait marcher sur la rue
Bab El Oued, la rue Bab Azzou, et je crois même vers l’avenue Bouzaréah. Il y avait deux parachutistes en
civil devant, les autres derrière, et d’autres qui étaient sur d’autres trottoirs, et malheur à celui qui me
touchait la main ou qui me disait bonjour, ou qui me faisait un signe. La seule personne que j’ai
rencontrée le premier jour, c’était mon responsable, Ali Moulai. Mais lui ne m’a pas vu. Alors j’ai continué
à marcher, comme si je ne l’avais pas vu. Lui, il s’était arrêté au square Bresson, il était en train d’attacher
ses chaussures. Je suis passé. Et une autre fois, ils m’ont fait sortir avec la camion de mon patron. C’était
marqué dessus « Piles Wonder ». Ils m’ont mis dans mon camion, et j’ai circulé dans la ville. Les paras
étaient à l’intérieur et en civil, tous armés, mais en civil. Parmi eux, il y avait le lieutenant Le Pen. Mais là
encore, personne ne m’a rencontré, heureusement.

Makhlouf ABDELBAKI
Né le 3 octobre 1934.

J’ai été arrêté le 22 février 1957, vers minuit ou deux heures du matin. J’étais caché à la Casbah, 9 rue
du Roc d’or. On a cassé la porte et on m’a arrêté. Les militaires m’ont couché dans un 4x4, ils ont mis
leurs pieds sur moi et m’ont emmené dans un camp. Ça s’appelait Sdi-Ferruch. Il y avait une baraque et
beaucoup de gens, là-bas. Ils m’ont laissé deux jours, sans rien me dire. Et un jour, ils m’ont appelé :
« Allez , c’est à vous ». On m’a dit : « Vous avez jeté des grenades. ». c’est vrai, j’étais un terroriste. Je
travaillais avec Yacef Saadi et Ali Moulai, c’étaient eux les responsables. Alors ils m’ont demandé :
« Combien d’attentats avez-vous fait ? Où sont vos amis ? ». C’est le lieutenant Le Pen qui m’interrogeait.
Moi j’ai dit : « Je ne connais pas. ». Ils m’ont déshabillé. Il y avait une table très grande, ils m’ont attaché
les poignets et les jambes et ils m’ont enlevé le tricot de peau. Je me rappelle, ils l’ont mouillé, ils me l’ont
mis sur les yeux, et ils ont commencé la gégène. C’était un soldat de Le Pen qui tournait la gégène. Le
lieutenant recommençait : « Où sont tes amis ? . Moi je disais : « Je ne suis pas un terroriste ». en même
temps que l’électricité, u militaire me frappait avec une brosse métallique. La deuxième fois, ils m’ont fait
la baignoire. Le Pen, lui, commandait. Les soldats m’ont plongé la tête dans l’eau. Je levais le doigt, ils me
sortaient la tête et je faisais ma prière : « Dieu est grand. ». Et ça recommençait, ils m’ont interrogé
pendant dix-huit jours. Je crois que j’étais torturé pendant dix ou douze jours. Quand le lieutenant Le Pen
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a fait sortir tout le monde de la baraque, il a dit : « Vous allez voir une exécution . ». C’était la nuit, il
devait être 22h, Il nous a fait mettre tous debout, et ils ont amené Moussa. Ils l’ont mis à genoux. Il avait
été interrogé avant. Il était rouge, plein de sang sur la cage thoracique, sur la figure. Il a dit : « Moussa, tu
as jeté des bombes, tu as fait le con, tu as menacé les camarades qui ne supportaient pas la
torture.... ». Le Pen marchait de long en large devant Moussa à genoux, il a sorti son revolver
de l’étui, il l’a mis sur la tempe de Moussa et il a tiré. Moussa est tombé, et Le Pen a crié :
« Tout le monde dedans, allez, rentrez, c’est fini. ». Je vous jure, je l’ai vu de mes yeux. C’est la
seule exécution que j’ai vu en dix-huit jours. Mais après, Le Pen m’a dit : « Si tu ne parles pas, je vais te
tuer comme celui-là, je vais te tuer ! Il faut parler, où sont tes amis ? ». Après les 18 jours, on m’a emmené
à Béni Messous, à Paul Cazelles, c’était un camp de concentration. J’ai été libéré le 12 novembre 1961.

Abdenour YAHIAOUI
Né le 2 juillet 1938 à Alger.

J’ai été arrêté le 8 mars 1957 par des hommes du 1er régiment étranger de parachutistes. Ils recherchaient
un de mes cousins, dont le frère avait été arrêté. A l’interrogatoire, il leur avait dit l : « Moi, je ne suis pas
au courant de l’endroit où est mon frère, mais Abdenour le sait. »
Ils sont arrivés peut-être vers minuit. Nous habitions à Kouba, dans une villa. Cette nuit-là, je n’étais pas
à la maison. Après qu’ils aient maltraité mes parents, l’un de mes frères les a accompagnés là où je me
trouvais, à Notre Dame d’Afrique. C’est un quartier, et j’ai de la famille qui habitait là-bas. Ils sont venus
avec trois voitures. Il y avait deux tractions et un Jeep. Dès que je suis monté dans la voiture, directement
on m’a mis des pinces électriques aux oreilles ; il y avait un magnéto militaire dans la voiture. Sur le
champ, je ne savais pas que l’officier qui menait l’opération était Le Pen. Après, j’ai eu le malheur de le
connaître. Il a donc commencé l’interrogatoire dans la voiture. De là, il s’est dirigé vers Belcourt, dans
l’espoir de trouver mon cousin dans l’endroit qu’ils pensaient être le bon. Ensuite, après on est entré à la
villa des Roses.

L’interrogatoire à commencé. Là, j’ai été plus ou moins maltraité, et puis ils m’ont mis dans le tombeau.
Chez eux, il n’y avait pas de cachot, ni d’isolement. C’étaient des tombes creusées dans la terre sur
lesquelles il y avait du fil barbelé, et on était mis à l’intérieur de la tombe. J’y ai passé 21 jours, dans la
tombe. J’étais quand même assez grand, et dans le tombeau, je n’arrivais pas à me mettre debout, j’avais
des fils barbelés qui me grattaient dans le dos. Je passais la journée assis, on avait un seul endroit pour
sortir la tête, dans la journée. Les interrogatoires étaient menés le soir. Je peux même vous certifier que le
lieutenant Le Pen s’est assis, avec ses 85 kilos, sur mes jambes. J’étais attaché sur un banc, un soldat
m’avait mis le tuyau d’eau, et quand j’ai fait un soubressaut ou deux pour tomber avec le banc, Le Pen
s’est assis carrément sur mes jambes pour me maintenir assis. Il était acharné, il voulait savoir où était
mon cousin. Je me suis contenté de dire : « Mon cousin est venu me voir, il était sans travail, il m’a
demandé de l’aider et je l’ai fait, mais je ne savais pas ce qu’il faisait ». C’est ça que j’ai répété pendant tout
le temps. C’était le lieutenant qui menait les interrogatoires. Il leur ordonnait de continuer les tortures ou
de les arrêter. A l’époque, les moyens qu’il utilisait étaient connus. Il y avait la gégène, le tuyau d’eau et la
baignoire. Pour la gégène, ils me l’ont faite pendant toute la durée du 3 mars au 30 mars. Tous les soirs,
tous les soirs, tous les soirs.... Le tuyau, peut-être sept ou huit fois. Et une fois, une série de coups de nerf
de bœuf sur les jambes. Je suis arrivé à un moment où je ne réagissais plus ; j’avais les cuisses qui étaient
bleues. Et ce qu’ils nous faisaient aussi, c’est que pendant la séance d’électricité, ils nous coupaient là, sur
les bras, avec un couteau. Je ne sais pas à quoi ça servait, mais j’avais les bras tout striés.
complètement...enfin, un jour ils m’ont coupé les cheveux et me les ont fait manger. Le Pen assistait à
tous les interrogatoires. Ça se passait dans une buanderie, une chambre, il y avait un bureau, une chaise
métallique, sur laquelle on était attachés, deux projecteurs et une machine à écrire. Dans un coin, il y
avait un tuyau, un bac d’eau, plus un banc de bois d’à peu près deux mètres de long. Sur le banc, on était
attachés ; soit, on vous mettait au tuyau directement, soit on vous amenait vers la baignoire, alors là, on
vous attachait les jambes et les pieds en même temps, et on vous faisait basculer la tête dans la baignoire.
Moi, je ne suis pas passé à la baignoire. Avec Le Pen, il y avait des légionnaires, un groupe de cinq ou six,
spécialement attachés à cela, et en permanence, deux gardes mobiles ou quelque chose comme ça, pour le
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côté administratif. Ils assistaient aux tortures et ils faisaient les procès-verbaux. C’étaient eux
l’administration : quand le procès-verbal était fait, l’interrogatoire était fini. Il y avait quand même des
dossiers qui étaient établis. Je crois que le lieutenant Le Pen avait beaucoup de haine pour nous. Il était,
si je puis dire, méchant, ou plutôt, agressif et hargneux. Le dernier jour de mon interrogatoire surtout. Il
m’avait posé l’éternelle question : « Où est-ce qu’il se trouve ton cousin ? Quand est-ce qu’il est venu ?
Qu’est-ce que tu a fait avec lui ? ... etc ». Et comme je ne répondais pas, il m’a ri au nez : « Tu sais où il
est ? ». J’ai dit : « ça fait vingt jours que vous me posez la même question, et je réponds toujours la même
chose. » Alors il a dit : « Et bien, moi je sais où il est. Il est au Djebel ». Là, j’ai répondu : « Du moment
que vous le savez, pourquoi vous n’allez pas le chercher, vous qui avez tous les moyens.. ? ». Alors là, il a
commencé par me gifler, puis il m’a frappé à grands coups de poing dans le ventre, et puis je suis tombé
dans les pommes. D’habitude, les « tabassages », c’était avant chaque interrogatoire. Ils nous prenaient
entre trois ou quatre militaires, et on était une poupée de chiffon au milieu. Chaque fois, c’étaient
quelques claque, d’un côté ou de l’autre, ou des coups de poing, pour vous enlever un peu l’émotion, et
après seulement, le courant électrique, et ça va progressivement. Le Pen, dans ses cas-là, il criait et il se
vantait : « On vous écrasera, les fellouzes », ou encore : « Dis à ton FLN qu’il vienne te sortir de là. ».
Après ça, on retournait dans les tombeaux. Ils avaient creusé huit ou dix tombes dans le jardin. Dans la
journée, il y avait le soleil, mais en mars, vous savez, les nuits sont fraîches sans couverture. On
descendait parfois mouillés. Après la baignoire ou le tuyau, ils nous remettaient dans cet état dans la
tombe. Il y avait la sentinelle qui marchait au dessus, et de temps en temps, elle nous jetait un peu de
terre. On n’avait pas le droit de communiquer entre nous. Le Pen, lui, il nous voyait de la terrasse parce
qu’il y avait une terrasse en haut de la villa. Il ne descendait pas jusqu’aux tombes.

Pour manger, ils nous donnaient dans la tombe, et on dormait dans la tombe. On ne pouvait pas sortir
sauf si on avait un besoin naturel. Alors, il fallait appeler la sentinelle et elle nous accompagnait jusqu’à la
porte des toilettes et nous attendait, puis nous remettait dans la tombe. Je me souviens d’un homme qui a
été fusillé comme ça. Il s’appelait El Hadj Ali Mouloud. On ne sait pas s’il s’est dirigé vers les toilettes ou
s’il a voulu se rapprocher de la guérite pour fuir. La sentinelle lui a tiré dessus. Il a été abattu d’une rafale.
Par la suite, le soldat nous a dit qu’il ne voulait pas le tuer. C’était un allemand, celui qui a tiré, il
s’appelait Yalta. Martin et le lieutenant Le Pen, la majorité, c’étaient des Allemands, et deux Espagnols.

A la fin, le lieutenant Le Pen nous a pris en photo, - la majorité des détenus à la villa des Roses – et il nous
avait même conviés, si on avait l’occasion de passer à Paris, de demander après M. Le Pen, à l’Assemblée
nationale.

P.-S.
Le livre Torturés par Le Pen de Hamid Bousselham est édité par Rahma en 2000 à Alger, co-édition
Rahma-Anep.

Lire aussi le livre d’Henry Alleg, La Question, aux Editions de Minuit, 1958.

Proposer un complément d'info

 Le 30 mars 2015 à 18:24, par #


« L’enfant au poignard », c’était lui. Mohamed Moulay est mort, samedi 28 avril, à Alger, d’une
embolie pulmonaire. Il avait 67 ans. Son histoire parait dans Le Monde du samedi 4 mai 2002, à la
veille du second tour de l’élection présidentielle. Jean-Marie Le Pen a évincé Lionel Jospin au
premier tour et se retrouve en compétition avec Jacques Chirac. Si Mohamed Moulay a accepté de
se confier au Monde, c’est parce que « la situation est grave, dit-il. Un homme qui a les mains

17
pleines de sang prétend entrer à L’Elysée. »
....

http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2012/05/02/mohamed-moulay-l-homme-au-
poignard-de-le-pen-est-mort_1694213_3382.html

 Le 27 avril 2012 à 19:05 #


Le Pen est toujours député européen (tout comme sa fille, nouvelle coqueluche des médias).
Honte à ses collègues qui n’osent le dénoncer directement et ouvertement pour ce qu’il a fait de
pire.

 Le 29 octobre 2008 à 17:02, par alice #


j’ai honte pour cette France, mon pays,ou nous nous disons etre le pays des droits de l’homme
alors qu’un homme JM Le Pen dors encore tranquillement et peut se presenter aux elections
presidentielles.

on cherche encore a faire arreter les nazis ayant responsable du genocide mais Le Pen en 3 mois est
autant nazis que l’on ete les plus hauts responsables du genocide juif.

A quand une justice ? A quand un veritable proces ? qu’est ce qui l’en empeche etant donne tous les
faits relater par les temoignages ?

Honte a cette France qui quelques annees apres la seconde Guerre mondiale ose pointer le bout de
son nez et faire d’une decolonisation un veritable massacre.

Messieurs les membres du gouvernement je ne vous felicite pas. Vous refletez particulierement
bien hypocrisie de ce pays.

 Le 28 novembre 2007 à 16:13, par chérif #


« Quand la France torturait en Algérie » de Hamid Bousselham par Henri Alleg

« Quand la France torturait en Algérie » *

Ouvrez ce livre et vous serez à la fois fasciné, retenu par ce qu’il montre d’effrayant et pressé d’en
arriver au bout tant les images et les textes sont insupportables.

Par Henri Alleg

Ils le sont plus encore sans doute pour ceux qui, ayant connu les chambres de tortures et les
atrocités dans la guerre coloniale, peuvent être portés a croire qu’ils n’ont plus rien à apprendre sur
les souffrances et le martyre de ces dizaines de milliers d’hommes et de femmes au combat pour
leur dignité durant des années de feu.

Mais à quoi bon, diront certains, découvrir ou redécouvrir des témoignages aussi terribles ?
Pourquoi donner à lire ou à relire des textes aussi cruels, aussi cyniques que celui, par exemple, de
ce général qui ose à la fois se vanter d’avoir été à la fois assassin et tortionnaire et qui prend une
sorte de plaisir pervers à faire et à refaire dans le détail le récit de ses plus horribles forfaits ? Ne

18
vaut-il pas mieux dans l’intérêt de ces deux peuples qui se sont affrontés durant les sept dernières
années et demi d’une guerre sanglante, pour construire enfin un avenir de paix et d’entente
nécessaire, ne vaut-il pas mieux tourner la page ?

C’est là une langage que l’on entends bien souvent en France, notamment de la part de ces hommes
politiques ou de leurs héritiers qui, depuis prés d’un demi siècle, se sont efforcés de cacher par le
silence, la censure et les poursuites contre ceux qui osaient dire la vérité, le vrai visage de ce que fut
la guerre d’Algérie.

Au point qu’aujourd’hui l’ignorance de la jeunesse française sur cette époque est quasi-totale.
Comment s’en étonner quand on sait que, les lois d’amnistie aidant, l’étude historique de cette
guerre, de ses causes et de son déroulement, est restée quasiment absente des programmes des
écoles. Tourner la page, mais sans l’avoir lue et sans avoir médité les leçons ? Voilà en fait ce que
voudrait ces bonnes âmes qui ont déjà, et très largement, passé l’éponge sur les écrasantes
responsabilités des gouvernants français dans la conduite de la guerre et dans le maintien durant
plus d’un siècle de l’odieux régime colonial.

Non. Il faut savoir ce qu’a été cette guerre, à la fois dans l’immensité de son horreur et dans les
souffrances qu’elle a infligées à ceux et à celles dont le crime était d’avoir choisi de vouloir être
libre. Il faut savoir – et ceux qui viendront après nous, qu’ils soient Algérien ou Français – jusqu’à
quelles ignominies et quelles indignités ont pu descendre des militaires et des gouvernants qui
osaient se présenter comme des défenseurs des droits de l’homme et de la civilisation.

Oui, savoir et retenir tout cela, non pour cultiver une haine stérile ou un quelconque et malsain
esprit de revanche, mais justement pour en détourner ceux qui vivent aujourd’hui. Et c’est
seulement en sachant ou en refusant hypocritement de la voir, qu’on pourra aider les nouvelles
générations des deux pays à bâtir les pont d’amitié, de fraternité et d’entraide qu’elles souhaitent.

C’est pourquoi les textes et les photos réunis ici ont une si grande valeur éducative. Comme en ont
aussi, contenu dans ce recueil, les portraits de patriotes qui avaient choisi de faire face et dont les
noms flamboyants survivront pour rappeler que, dans les pires circonstances, il y aura toujours des
hommes et des femmes qui, quel qu’on soit le prix, se dresseront pour défendre la dignité, la liberté
et l’espérance de leur peuple.

C’est sans doute à ces leçons que songera en premier lieu le lecteur qui parcourra e livre, et c’est en
cela que le rappel qu’il constitue est si utile. En même temps, ces pages sont comme un
avertissement solennel à tous ceux d’aujourd’hui qui pourraient se laisser aller à croire que
l’époque des oppresseurs, des monstres et des assassins appartient désormais au passé.

Il n’est que de regard autour de nous pour savoir qu’il n’en est rien et que, plus qu jamais, nous
tous qui rêvons d’un monde enfin humain, devons demeurer vigilants.

* Hamid Bousselham

(Editions Rahma-Anep)

Le Quotidien d’Oran

Mercredi 19 Décembre 2001

" Quand la France torturait en Algérie " de Hamid Bousselham

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L’ouvrage retrace les étapes successives de la longue nuit coloniale et les sacrifices énormes
consentis par tout un peuple pour recouvrer sa dignité et sa liberté.

Fiche technique

* Collection : Témoignage
* ISBN : 9961-903-35-8
* Dimensions : 21 x 29,5 cm
* Année de parution : 2001
* Nombre de pages : 280

Voir en ligne : « Quand la France torturait en Algérie » de Hamid Bousselham par Henri Alleg

 Le 28 novembre 2007 à 16:06, par hamid bousselham #


Notes de lecture :" Torturés par Le Pen" de Hamid Bousselham par Boujemaa Haichour.

El Moudjahid du 7 novembre 2000

46e Anniversaire du déclenchement de la Révolution

NOTES DE LECTURE

« Torturés par Le Pen »

Ce n’est pas un hasard si mon ami Hamid Bousselham est venu à la rencontre des gens de
Constantine pour animer une vente dédicace de son livre « Torturés par le Pen », paru en co-
édition des maisons Rahma et l’ANEP.

Par le Dr Boujemaa HAICHOUR (*)

Devant un parterre d’universitaires et d’homme de culture, dans un lieu insolite, « Le Fast-Food


Tiddis », qui devient un espace d’échange et de communication, que le livre fut présenté et qui a
suscité des discutions sur la torture durant la guerre de Libération Nationale

Je voudrais quant à moi profitant de l’occasion pour faire simultanément une double lecture à la
fois de l’ouvrage de Hamid Bousselham « Torturés par le Pen » et celui de Benjamin Stora « Le
transfert d’une mémoire » paru aux éditions de La Découverte.

Hamid Bousselham appartient à cette génération qui a un regard critique sur le événements et les
hommes. Né le 30 juin 1951, il a grandi dans une famille de militants et le destin a voulu qu’il soit
parmi les siens lorsque, lycéen au lycée français de Washington où son père Si Abdelkader
Boussellham était en poste comme ambassadeur, il fut apostrophé par son professeur d’histoire.

Il prit alors conscience du phénomène du racisme et de l’antisémitisme, en écoutant


religieusement le cours d‘histoire sur le nazisme que le professeur expliquait aux élèves, faisant le
parallèle entre les fours crématoires et les étouffoirs et fours à chaux dont les Algériens ont été
victimes pendant la guerre de Libération Nationale.

Evitant la confrontation, Hamid continua de regarder les images des camps de concentration nazis
et les montagnes d’ossement juifs, lorsque apparaissent dans sa mémoire les affres de la
colonisation française dont son oncle paternel Si M’hamed Bousselham, arrêté en 1957 et torturé à
20
mort avec dix-sept de ses compagnons avant d’être souffrants jetés et encore vivants dans un four à
chaux aux environs de Sidi Bel-Abbès par les paras de la légion étrangère.

En ce 46e anniversaire de la Révolution de Novembre 1954, le livre de Hamid Bousselham vient


nous donner un éclairage à partir de témoignages sur la pratique de la torture. Le mélange de
cruauté sauvage et barbare dont les tortionnaires d’une catégorie de militaires français infligeaient
à la condition humaine fait que la France des Droits de l’Homme a failli aux idéaux de la
Révolution de 1789.

« Prise de Conscience »

Bévues, exécutions sommaires, tortures abjectes, guillotine, bombardements au napalm, haine,


toute ces épreuves, le peuple algérien les a endurées. Et parmi ces tortionnaires, un homme qui se
targue d’être une personnalité politique dans la France des Droits de l’Homme, c’est Jean-Marie Le
Pen qui à maintes reprises reconnaît avoir torturé les Algériens lorsqu’il était parachutiste et
officier de renseignement.

Parmi les témoignages rapportés dans ce livre de Hamid Bousselham, ceux de M me Mouloud
Messaoud, Mohamed Louli, Lakhdari Khélifa, etc. Le Lieutenant le Pen faisait fonctionner une
magnéto à manivelle à l’aide de laquelle il envoyait des décharges électriques dans le corps des
victimes.

Les témoignages sont poignants et Hamid Bousselham les expose crument aux lecteurs, qui
montrent comment à la Villa des Roses d’El Biar, Le Pen torture les Algériens, et ses propos
racistes et antisémites son rapportés tels que « Voilà ce qui arrive à ceux qui tentent de
m’échapper ; je suis prêt, dit Le Pen, à me farcir un bougnoule à chaque petit déjeuner : Vous, les
ratons, vous ne comprenez qu’un seul langage : l’insulte, les coups et quand vous ne voulez pas
comprendre que vous êtes à ma botte, je vous élimine ».

Mohamed Louli fut victime parmi tant d’autres et torturé dans une bassine d’eau sale, attaché
comme un saucisson sur un banc par Le Pen. Il faisait creuser par les victimes leurs propres
tombes et les jetait ligotées par-dessus les balcons, fracturant leurs colonnes vertébrales, les
mettant dans une souffrance insupportable et douloureuse. Il y avait autant de menus que de
spécialités dans la façon de faire goûter la torture.

Le Pen en a essayé toutes les recettes. Un Jour l’histoire prendra acte et le poursuivra selon le code
pénal français de 1994 comme un criminel de guerre et sera présenté devant un tribunal
international de crime contre l’humanité. L’ouvrage de Hamid Bousselham qui vient de paraître en
151 pages constitue un autre document sur la torture en Algérie durant la Guerre de Libération
Nationale.

C’est le souvenir douloureux d’une période de forte émotion dont les blessures profondes laissent
leurs traces indélébiles dans la mémoire des peuples. Les impulsions racistes et la torture dans la
République que sont les supplices de la corde, de l’étranglement du cou, de la mise en croix, le
frottement des plaies par le sel ont crée des traumas dans le mental des victimes qui ont échappé à
la mort.

Quand au livre « Le Transfert d’une mémoire – de l’Algérie française au racisme anti-arabe » de


Benjamin Stora, paru en 1999 aux éditions La Découverte, comme à l’accoutumée, en spécialiste de
l’histoire du Mouvement national en Algérie, Stora est des rares universitaires dont la contribution
apporte de par les sources et les références, des informations utiles dans la recherche historique.

21
Le livre en question de 142 pages est structuré en quatre parties avec introduction et une
conclusion. Dans les besoins d’histoire, Benjamin Stora souligne au passage des générations, cette
attitude à vouloir rejeter en France les étrangers et les Français d’origine étrangère. Il rappelle en
guise de témoignage, l’audience des discours xénophobes de Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret.

« L’histoire proche est la plus difficile de toutes, menacée à la fois de dévier sous l’aiguillon de la
mémoire immédiate, d’étouffer sous le poids des documents journalistiques ». Stora dans son
ouvrage présente ce débat encore vivant de cette « lepénisation des esprits » et cette préférence à
l’Algérie française de l’OAS dans son combat politique.

Les approches mémorielles des pieds-noirs et les immigrées en France sont formulées dans les
blessures si douloureuses, si secrètes et si cruelles de la guerre d’Algérie.

Cette Algérie reste pour les plus nostalgiques de l’OAS, un Far West américain, un territoire des
éblouissements, un univers de richesses et des incroyables explorations qui épargnent le voyage
vers la lointaine Amérique.

« Le transfert d’une mémoire » de Benjamin Stora

L’Algérie comme le note Stora est une région emblématique de la solitude des passions. Elle est
comme le dira Joëlle Hureau, terre d’abondance et de refuge. Face à un Nord industriel, l’Algérie
reste pour les pieds-noirs un Western nostalgique aux couleurs criardes.

Stora nous présente dans son ouvrage la Guerre d’Algérie comme jouant le rôle d’un pivot central
(et sanglant) dans l’émergence et la construction durable d’un récit de type « sudiste »―la hantise
des partisans de l’Algérie française est… la sécession. Les passages de l’ouvrage d’Alain Peyrefitte
nous révèlent les facettes cachées du discours réel du général de Gaulle : »Qu’on ne raconte pas
d’histoires !... Les Arabes sont les Arabes et les Français sont les Français. Vous croyez, devait il
dire, que le corps français peut absorder dix millions de musulmans, qui demain seront vingt
millions et après demain quarante ?... Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-deux-Eglises,
mais Colombey-les-deux-Mosquées ».

Mais revenons sur Le Pen et la torture durant la Guerre d’Algérie qui m’a inspiré à faire une même
note de lecture aux deux livres présentés, celui de Hamid Bousselham et de Benjamin Stora, qui
revient d’ailleurs sur le personnage de Jean-Marie Le Pen. Le Pen qui est né le 20 juin 1928 a été
depuis qu’il suivait les cours de la faculté de droit un activiste à la tête de la Corpo. Il se porte
volontaire dans le régiment des bérets verts ou les paras au Tonkin en Indochine lorsque Diên Biên
Phu est tombé aux mains des résistants vietnamiens.

Il retourne à Paris et rallie Pierre Poujade et sera parmi les poujadistes de Jean-Maurice
Demarquet élu aux législatives du 2 janvier 1656. Il se met en congé du Parlement et décide de
rejoindre l’Algérie où il participe dans l’opération secrète de Suez. En mars 1956, où il est officier
de renseignement, il est accusé d’avoir torturé un jeune Algérien dans la Villa Susini.

C’est Henri Gille, commissaire principal d’Alger, résistant et ancien déporté qui fait la révélation
sur la torture en témoin important dans l’action répressive qui a fait rage sur la population
musulmane en cette année 1957. Son rapport est édifiant sur les pratiques tortionnaires de Jean-
Marie Le Pen.

L’historien Pierre Vidal-Naquet en témoigne aussi en dénonçant les méthodes de la torture dans
son ouvrage « La raison d’Etat ». Il publia d’ailleurs dans la revue Vérité-Libérté de juin-juillet
1962 l’intégralité du rapport Gille dans un dossier intitulé « Le député tortionnaire ». Jean-Marie

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Le Pen reconnaît les faites et n’entamera aucune poursuite judiciaire, plus encore il confirmera ses
pratiques dans une interview le 9 Novembre 1962 au journal Combat.

Le 4 avril 1984, le canard enchaîné a publié une série d’articles poursuivis les 11 et 18 juillet dans la
même année par d’autres études, présentant Jean-Marie Le Pen comme un officier pratiquant la
torture pendant le Guerre d’Algérie. Le 20 mars 1985, le journal Libération ouvre une seconde
enquête sur la période algérienne du lieutenant Le Pen. Lors d’une émission télévisé du 2 février
1992, Michel Rocard accuse Jean-Marie Le Pen d’avoir torturé les Algériens durant la Guerre
d’Algérie.

« La lumière du cœur »

Dans les deux ouvrages de Hamid Bousselham et Benjamin Stora, Jean-Marie le Pen est accusé
d’avoir été un tortionnaire. Le devoir de mémoire doit nous mettre en éveil pour dire aux
générations toute les vérités sur cette guerre sale et inhumaine, dont les tortionnaires Massu,
Bigeard, Papon, Le Pen…ont laissé leurs traces sanguinaires sur les milliers de torturés, de mutilés
dont les traumatismes restent à jamais,l’acte sauvage de la machine de guerre de la colonisation
sur le peuple algérien et sa mémoire.

La France doit surmonter le traumatisme profond de son histoire coloniale, notamment en Algérie.

La visite du Président Bouteflika en France, la reconnaissance par la France de la guerre d’Algérie


par l’Assemblée nationale et par les représentants du peuple français que sont les députés, sont les
signaux forts pour rétablir les relations privilégiées entre les deux états dans tous les domaines de
la coopération.

Il n’est plus possible pour les peuples français et algérien de laisser s’éteindre la lumière des
coeurs, car beaucoup de liens d’histoire, de culture et de sang les unissent de part le passé si
tumultueux qu’il fut, afin de d se projeter vers un avenir de grande entente entre les deux rives de
la Méditerranée.

Les Présidents Jacques Chirac et Abdelaziz Bouteflika ont compris l’enjeu dans le renforcement
des relations bilatérales et la coopération des relations bilatérales et la coopération multiforme qui
doit caractériser l’ambiance et l chaleur humaine des deux peuples tant par la communauté
algérienne émigrée en France que par les Français originaires d’Algérie pour une grande
réconciliation en ce début de siècle.

« Torturés par Le Pen » et « Le transfert d’une mémoire sont deux ouvrages à lire en ce
46e anniversaire de la Révolution du 1er Novembre 1954 dans toute la méditation et le recueillement
sur les tombes de nos martyrs morts pour les idéaux de liberté, de dignité et des droits de l’homme.

* Chercheur universitaire et actuel Ministre des Postes et des Technologies de l’Information et de


Communication.

El Moudjahid du 7 novembre 2000

Voir en ligne : Notes de lecture :« Torturés par Le Pen » de Hamid Bousselham par Boujemaa
Haichour.

 Le 26 novembre 2007 à 18:44, par rym #

23
50 ans après, Jean-Marie Le Pen nie toujours les accusations de torture en Algérie
Un passé de tortionnaire, un présent de menteur
Source : La Tribune
« On a un petit peu mal au début, mais après ça passe ». C’est en ces termes, summum du cynisme,
que Jean-Marie Le Pen a justifié les actes de torture pratiqués durant la Bataille d’Alger en 1957.

Lors d’un document inédit diffusé jeudi soir sur la deuxième chaîne française, le passé tortionnaire
du chef du Front national est remonté à la surface, éliminant de facto la présomption d’innocence
dont jouissait encore l’intéressé.

Intitulé La question, Le Pen et la torture, le film documentaire de José Bourgarel est un véritable
travail de recherche, fruit d’un profond voyage dans l’Algérie qui n’oublie pas les souffrances
endurées durant la guerre de libération, pour les confronter ensuite à la mémoire flanchante de Le
Pen.

A Alger, José Bourgarel recueille les témoignages accablants de quatre militants nationalistes.
Leurs souvenirs sont aussi vivaces que leur engagement révolutionnaire.

Mohamed Abdellaoui ouvre le bal. Il avait 27 ans en 1957, et Alger vivait les premiers jours de sa
bataille. Militant du FLN (Front de libération nationale), il distribuait ces tracts qui mobilisaient la
population et faisaient trembler la puissance coloniale.

Ses confidences sont poignantes et déroutantes par leur précision. La scène de l’abjection se situe à
Fort l’Empereur sur les hauteurs de la capitale.

Ligoté, jeté par terre, Mohamed Abdellaoui raconte le supplice que lui aurait fait endurer Jean-
Marie Le Pen en personne. « Il m’a mis un sac mouillé sur le visage, un fil électrique sur le sexe et
l’autre sur mon orteil, et après il activait lui-même l’interrupteur », affirme endolorie la victime
âgée aujourd’hui de 77 ans.

Une douleur ineffaçable qui n’empêchera pas Mohamed Abdellaoui de revenir à Fort l’Empereur
un demi-siècle après cette forfaiture. Il reconnaît l’emplacement, la salle et le lieu exact où, selon
lui, Jean-Marie Le Pen a commis l’innommable à son encontre.

De retour en France, José Bourgarel confronte ce témoignage à celui du chef du Front national.
« Je ne sais même pas où se trouve ce Fort l’Empereur », déclare celui que l’on surnommait alors le
lieutenant député. Une dénomination qui a collé à Jean-Marie Le Pen durant les six mois qu’il a
passés en Algérie.

Elu en 1956 à l’Assemblée nationale française sous l’étiquette du parti extrémiste de Pierre
Poujade, il tient à effectuer son service militaire dans Alger la rebelle. Et face à son interlocuteur
qui, début 2007, le confronte aux témoignages des militants FLN torturés, il se défend avec
férocité.

« Je n’ai jamais participé aux interrogatoires spécialisés, ni aux interrogatoires violents », dit-il
comme pour justifier sa participation à d’autres moins virulents sans doute. Mais en fin politicien,
Jean-Marie Le Pen joue avec les mots comme il sait si bien le faire.

Le terme torture est encore vague à ses yeux, et cinquante ans après les faits qui lui sont reprochés,
il nie tout en bloc. Même les propos troublants de Abdelkader Amour sont battus en brèche.

Ce militant avait 19 ans en 1957, sa mission : secrétaire d’une cellule du FLN. Lui aussi reconnaît
avoir été torturé par Le Pen. Mais comment a-t-il su exactement le nom de son tortionnaire ?
24
A la fin de la Bataille d’Alger, le général Massu décore le lieutenant député de la croix de la valeur
militaire. La photo est publiée en bonne et due forme dans le journal.

Les victimes mettront enfin un nom sur le visage inoubliable de leur tortionnaire.
Mais ce dernier persiste et signe. « Je ne suis pas reconnaissable sur la photo », dit-il avec certitude
face à José Bourgarel qui semblait dépité par une si grande arrogance.

Quand son interlocuteur lui demande si il aurait quand même pratiqué la torture si ses supérieurs
le lui avaient ordonné, sa réponse est sans appel. « Je l’aurais fais sans scrupules », lui répond-il.

Mais le témoignage le plus troublant et surtout le plus accablant est bien celui de Mohamed
Moulay. Ce jeune Algérois avait 12 ans en 1957, et il a assisté à la mise à mort de son père.

Artisan électricien, Moulay père était aussi un militant du FLN.


Un engagement qui lui vaudra d’être torturé dans son propre magasin situé à la Casbah.

Il est tard la nuit, quand ses cris déchirent le silence de la vieille ville d’Alger.
« Il avait le ventre rempli d’eau, il prenait coup sur coup, ils ont commencé à le torturer à l’eau,
puis ils sont passés à l’électricité. C’était atroce », raconte son fils triste et fier à la fois.

La preuve par le poignard Son témoignage est d’autant plus poignant qu’il s’est illustré par un acte
de bravoure inouï. Une fois les parachutistes partis, Mohamed Moulay ose du haut de ses douze
ans s’introduire dans le magasin et subtilise une inestimable pièce à conviction.

Un poignard de soldat, avec l’inscription suivante : JMLP 1er REP. « Jean-Marie Le Pen, Premier
régiment étranger de parachutistes. »

L’explication du propriétaire de ce couteau est confuse. « Un poignard est accroché à un ceinturon,


dans lequel se trouve aussi mon arme », dit-il. Il utilisera à satiété le jargon militaire comme pour
discréditer Mohamed Moulay, et de faire de cette pièce à conviction un non-événement.

Même son semestre militaire terminé en Algérie, le député Le Pen sera rattrapé par son passé
sombre.

Un rapport devenu célèbre le tourmentera longtemps, et Pierre Vidal-Naquet l’utilisera bien des
années plus tard contre lui.
Du nom du commissaire Gilles, cette déposition est celle d’un jeune militant algérien dénommé
Abdennour Yahiaoui qui aurait été torturé par le futur chef du Front national.

« Deux fils électriques dans les lobes des oreilles, et une manivelle activée par Jean-Marie Le Pen
en personne ».
L’intéressé dément sans vergogne.

Les méfaits de l’amnistie Cinquante ans après les faits, les souvenirs refont surface avec toute la
douleur que cela peut faire renaître chez les victimes. Une douleur encore plus présente quand on
sait que l’amnistie décidée en vertu de accords d’Evian interdit toute poursuite judiciaire.

Ce sont ceux là les méfaits de l’amnistie outre Méditerranée. A défaut de réconciliation et de vérité,
c’est l’impunité qu’elle engendre dangereusement.

M. K. D

Voir en ligne : Aucun doute , Le Pen a torturé en Algérie.


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 Le 25 novembre 2007 à 12:24, par hamid bousselham #
La Torture pendant la guerre d’Algérie

Le Monde du mercredi 20 juin 2000 relate en première page le témoignage d’une algérienne. Il
s’agit de Lila Ighilariz qui fut torturée par l’armée française en 1957 après avoir été capturée par la
10e division parachutiste stationnée à Paradou Hydra. Cette division était commandée par le
Général Massu, et Bigeard était également présent.

Citons Lila : « Massu était brutal, infect. Bigeard n’était pas mieux, mais le pire c’était Graziani, lui
était innommable, c’était un pervers qui prenait plaisir à torturer. Ce n’était pas des êtres
humains ». Lila a souvent hurlé à Bigeard : « Vous n’êtes pas un homme si vous ne m’achevez
pas ». Et lui répondait : « Pas encore, pas encore ! ».

L’ex-dictateur chilien Augusto Pinochet n’a pas été poursuivi pour son coup d’état, mais pour avoir
ordonné et peut-être pratiqué la torture. Des magistrats espagnols et français ont lancé des
mandats d’arrêt suite à des plaintes de chiliens qui avaient été torturés sous le régime de Pinochet.
Non seulement Massu et Bigeard n’ont pas été poursuivis, mais ils ont obtenu des honneurs.
Bigeard a même été parlementaire ! Salan, Jouhaud, Challes et Zeller ont connu la prison pour
tentative de coup d’état. Peut être n’avaient-ils jamais torturé, bien que cela ne soit pas sur !

Bigeard est l’auteur d’un livre intitulé : « Le manuel de l’officier de renseignement ». Ce document
officiel a été publié par l’armée française et imprimé chez Lavauzelle, Boulevard Saint-Germain à
Paris. J’ai eu personnellement ce livre entre les mains durant mon séjour sous les drapeaux en
Algérie. Sur la couverture était portée la mention « Écrit au camp Jeanne d’Arc par le colonel
Bigeard ». Ce livre décrit avec autant de précision que de sadisme les méthodes de torture
préconisées : la magnéto dite « gégène » qui produit du courant continu haute tension que l’on
envoie par les parties génitales ou les mamelons des seins quand il s’agit de femmes. Lila a du
connaître ce supplice ! Y sont décrit également le masque à gaz dans lequel on introduit de l’eau, la
baignoire etc.

La baignoire, Lila en parle. Sa mère a subi ce supplice. On a également fait devant elle un simulacre
de pendaison de son enfant âgé de trois ans.

A l’époque, les officiels prétendaient que la torture en Algérie était le fait de « cas isolés ». Ce n’est
pas vrai ! La publication du livre de Bigeard en témoigne, prouvant qu’il s’agissait bien d’une
pratique généralisée et organisée en haut lieu dans l’armée.

Dans chaque place du territoire algérien, il y avait un « officier de renseignement », tortionnaire


officiel entouré de son équipe de « Paras ». Dans le Constantinois ou j’ai passé seize mois en 1959
et 1960, j’ai personnellement observé les faits suivants. A Telergma sévissait le lieutenant
Durudaud, officier sadique qui « questionnait » en moyenne cinq personnes par jour. L’état dans
lequel il les laissait scandalisait les gendarmes chargés de les interner ! Durudaud trouva la mort
dans une opération de renseignement qu’il avait montée. Il a eu la légion d’honneur à titre
posthume ! Dans la place d’Ain M’lila, le renseignement était l’affaire du Comte de Clermont, fils
de Henri, Comte de Paris. Son « officine » était à un niveau supérieur à celle de Telergma quant
aux nombre d’interrogatoires journaliers. Enfin, à Constantine, la ferme dite Ameziane, de sinistre
mémoire, était un véritable camp de la mort où la torture était pratiquée de façon industrielle.

La guerre d’Algérie a fait environ un million de morts du côté algérien, à comparer à 32 000 du
côté français. Combien d’Algériens ont subi la torture ? Le silence est fait sur cette question, mais il

26
y a fort à parier qu’une forte proportion du million de morts l’a subie, car une exécution sommaire
et sans jugement suivait souvent la séance de torture.

On compte environ 40 000 morts et disparus après le 11 septembre 1973, date du coup d’état de
Pinochet, de la mort de Salvador Allende et de l’incendie du palais de la Moneda.

Pinochet porte la responsabilité de ces événements. Quand déposera-t-on une plainte contre
Bigeard et Massu afin qu’ils puissent être jugés pour leurs crimes ?

Pinochet, Milosevic, Mavlic, Massu, Bigeard, ... même combat ! Les crimes contre l’humanité sont
imprescriptibles. Mais qui enverra Bigeard devant le Tribunal International de La Haye ? La
Fédération Internationale des Droits de l’Homme pourrait y penser.

L’auteur est membre du PS et Maire Adjoint à Orly (94)

Robert Chley

Voir en ligne : La Torture pendant la guerre d’Algérie

 Le 25 novembre 2007 à 11:01, par djazira #


pourquoi ce livre est si important ?

Il nous dit : Lepen est un tortionnaire qui n’as pas étè jugé.
Il nous dit que Lepen est en liberté
en dépit des lois internationnales.

POURQUOI ?

Je me pose des questions ; c’est pour cela que CE LIVRE est important.

La liberté des algériens est liée à la soufrance , à LA TORTURE,de milliers d’inconnus.


Reconnaitre quelque uns ,c’est leurs rendre hommage et nous permettre à nous algériens , de vivre
sans culpabililtée.
A quoi servent les commémorations des combattants pour la libertée ?
A nous permettre d’accepter leur mort, leurs tortures , leurs sacrifices inhumains pour que nous
soyons libres.
C’est de l’ordre de la réparation pour tous les héritiers de ces enfants, femmes et hommes torturés,
mutilés,
dégradés dans leur dignité.

Si ce travail ne se fais pas , nous resterons dans l’effacement, dans une non histoire.
Nous le devons à des millions de jeunes francais qui ne comprennent pas leurs antagonismes liés à
la non reconnaissance des humilations et le mépris de son histoire ;
La violence, la haine est l’expression du mépris de soi ;etre incapable de se faire entendre
seulement est de l’ordre de la torture.
je suis enseignante dans un lycée professionnel et mon travail consiste en premier lieu à demander
à mes élèves de produire un auto portrait pour s’exposer au regard des autres.
pour la plupart c’est un acte de courage et libérateur de concience de soi .
J’inscris mon travail en continuité avec le travail de HAMID BOUSSELHAM

27
Je remercie REBELYION d’avoir le premier reconnu ce travail . J’encourage l’auteur à continuer ce
travail et produire un scénario pour un film qui permettras peut etre à reveiller les consciences .

 Le 23 novembre 2007 à 22:04, par hamid bousselham #


Jean Marie Le Pen a torturé en Algérie par hamid bousselham

Le Pen et la torture, la vérité au grand jour ?

Ecrit par Arthur Cattaneo


22-11-2007
« J’ai torturé parce qu’il fallait le faire » tel sont les mots de Jean-Marie Le Pen en 1962 dans un
entretien au journal Combat. France 2 revient sur le parcours du politique dans un documentaire
exclusif, "Le Pen et la torture".

Jean-Marie Le Pen / François Lafite1957, la guerre d’Algérie fait rage depuis plus de 3 ans et le
lieutenant Le Pen fait parti du 1er régiment étranger de parachutistes (1erREP). Le député Le Pen élu
en 1956 au banc de l’Assemblée National quitte ses fonctions la même année, en se portant
volontaire pour se battre pour la défense de l’Algérie française. 6 mois plus tard Le Pen retrouve
son rôle de député.

Tout ceci aurait pu s’arrêter là, cependant dans les mois qui suivirent son retour à la vie médiatico-
politique de la métropole, de nombreux témoins algériens et anciens membres
du FLN reconnaissent l’ancien lieutenant Le Pen dans les journaux.

En effet ils viennent de revoir leur bourreaux, leur tortionnaire, celui qui « appuyait sur le bouton »
et qui envoyait les décharges électrique. Le lieutenant Le Pen du 1 erREP ainsi que de nombreuses
autres sections intervenait la nuit faisant des raids dans les casbahs d’Alger. Aucunes preuves car
c’est une torture propre et qui ne laisse pas de traces, aucuns moyens de porter plainte car les lois
d’amnistie de 1964 et 1966 interdisent toute action judiciaire aux victimes des innombrables
violences commises entre 1954 et 1962, qu’elles soient liées aux opérations françaises ou à celles
du FLN.

De plus la camaraderie de corps interdit toute vérité, La Grande Muette tient bien son nom.
Cependant il y a des survivants et ceux là parlent et racontent ce qu’ils ont vu. Depuis plus de 40
ans monsieur Le Pen est cité dans les affaires de tortures, mais à chaque fois il est exempt de toute
culpabilité.

C’est à partir de ces témoins et de ses interrogations que José Bourgarel à fait son enquête, aidé par
de ceux qui auraient souffert sous les mains du jeune député-lieutenant. Son enquête le conduit à
Alger auprès de ceux qui ont un jour vécu l’enfer de ces raids et de la torture, quatre d’entre eux lui
racontent ce qu’ils ont vu, la vérité.

Ils décrivent avec une grande précision les faits et ceux qui sont morts sous les interrogatoires.
Certains montrent même les lieux exacts de leur torture et parlent des supplices infligés, les fils
électriques branchés sur leur sexe et la honte d’être nu.

Une vérité vraie qui dérange certains...


Cet excellent film ne laisse aucun doute ni d’ambigüité sur la réalité des faits qui ont pu être
commis là bas durant l’époque ou le lieutenant Le Pen était présent. D’une réalisation simple, ce
documentaire historique s’appui sur des éléments précis et bien que monsieur Le Pen nie et

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dément dans l’interview avec force tout ce que l’enquête de José Bourgarel apporte comme preuve,
Le Pen semble dans sa négation appuyer la thèse qu’il aurait été un bourreau et un tortionnaire.

Un vrai documentaire qui mérite d’être vu pour l’histoire, mais aussi pour que la vérité triomphe
un jour à la lumière et qu’elle ne soit plus cette souffrance sombre que tout le monde connaît mais
que personne n’ose révéler.

Le Pen et la torture, de José Bourgarel.


Diffusion ce soir dans le magazine Infrarouge, à 23h sur France 2

http://www.isubway.fr/content/view/823/152/

La position du tortionnaire
Télé. Selon cette enquête, Le Pen a pratiqué la torture en Algérie.
CHRISTOPHE FORCARI
Libération du jeudi 22 novembre 2007
La Question : Le Pen et la torture un documentaire de José Bourgarel

Le mot « torture » écorche la bouche de Jean-Marie Le Pen. Le président du Front national, âgé de
79 ans, ancien lieutenant du 1er régiment étranger de parachutistes de la Légion étrangère, jeune
député et volontaire pour servir durant la guerre d’Algérie de la fin 1956 jusqu’en mars 1957,
préfère parler de « méthodes de contraintes » qui ne « laissaient pas de traces ». « Et une fois que
c’est fini, on oublie la douleur mais cela ne laisse pas de traces. C’étaient des moyens de coercitions
physiques, des choses plus intimidantes que réelles », commente le président du Front national,
peu enclin habituellement à manier la périphrase.

Témoins. Depuis ce qu’il fut pudiquement convenu d’appeler « la fin des événements d’Algérie et
des opérations de maintien de l’ordre », Jean-Marie Le Pen se voit régulièrement accusé d’avoir
torturé pendant la bataille d’Alger. Le très rigoureux documentaire de José Bourgarel, diffusé ce
soir à 23 heures sur France 2, interroge tous les témoins qui ont croisé la route du bouillant officier
parachutiste, farouche défenseur de l’empire colonial français sans jamais avoir suivi les activistes
de l’OAS. Le réalisateur reprend toutes les pièces à charge de ce dossier et montre bien comment le
climat de l’époque a entraîné l’armée française à pratiquer, de manière quasiment généralisée, la
torture. « Si j’avais dû forcer des terroristes à avouer où étaient leurs bombes, je l’aurais fait sans
problème. Leurs bombes ne faisaient pas de détail entre les innocents et les militaires », reconnaît
Le Pen.

« Marc ». La première accusation de torture contre Jean-Marie Le Pen tombe en 1962 sous la
plume de l’historien Pierre Vidal-Naquet. Un témoin de l’époque relate que pendant « les
séances », il se faisait appeler « Marc » afin de préserver son anonymat. Et puis le reportage revient
longuement sur l’histoire de ce couteau des Jeunesses hitlériennes, gravé au nom de Le Pen et que
le lieutenant aurait perdu au cours d’une arrestation. Ce qui a permis par la suite de l’identifier.
« Les Hitlerjugend, c’étaient des scouts », estime le candidat présent au second tour de l’élection
présidentielle de 2002.
La Question : Le Pen et la torture

Le Pen et la torture en Algérie


Jean-Marie Le Pen engagé volontaire en Algérie en 1957 (Photo DR)

Jean-Marie Le Pen engagé volontaire en Algérie en 1957 (Photo DR)

Dans "La question Le Pen et la torture", enquête documentaire attendue sur France 2 le mois
prochain, José Bourgarel reprend le dossier àla base. Interview.
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Votre documentaire revient sur des faits vieux de 50 ans. Pourquoi avez-vous entrepris cette
enquête maintenant ? – C’est un peu le hasard, l’idée m’est venue lorsque j’étais à Alger en 2002,
juste après la présidentielle. Tout le monde n’avait qu’un mot à la bouche : Le Pen. Le Pen le
tortionnaire, Le Pen le boucher. Enormément de gens de toutes conditions m’ont demandé
“Comment la France a-t-elle pu voter pour ce type, avec ce qu’il a fait ici ?” Je me suis alors dit qu’il
y avait une enquête à faire sur le passé algérien du président du Front national. Le temps
passe…En 2006, à l’approche de la présidentielle, l’idée m’est- revenue et j’ai commencé mes
recherches.

N’a-t-il pas été trop difficile de retrouver des témoins et de rouvrir les blessures devant la caméra ?
- Tous les Algériens qui ont accepté de témoigner l’avaient déjà fait une fois pour un journal. Ils
avaient donc surmonté la douleur de remuer ces très mauvais souvenirs. Et le choc de 2002 a délié
d’autres langues et beaucoup, vieillissant, se disent que c’est maintenant ou jamais. Cependant
deux personnes ont totalement refusé de parler ; cinquante ans plus tard, elles sont toujours aussi
traumatisées.

En février 1957, de nombreux soldats ont reçu l’ordre de torturer. Aucun militaire ne témoigne
dans le film, pourquoi ? – C’est mon seul regret, de haut en bas de la hiérarchie, aucun des
militaires que j’ai joints n’a voulu parler devant la caméra. Ils ont confirmé qu’un ordre émanant
de l’état-major avait été donné, que la torture avait été effective, mais c’est tout. Pour eux,
témoigner sur le sujet Le Pen c’est monter la première marche vers le grand déballage. Ils ont peur
car ils ont tous en mémoire la manière dont Aussaresses a été mis au ban après ses révélations (1).
Et bien entendu, certains vivent très mal leur culpabilité. Mais à la télé, si la personne ne parle pas,
elle n’existe pas.

Avez-vous retrouvé des preuves matérielles ? – Je raconte tout ce qui est dit et fait mais je n’ai pas
de preuve irréfutable, sauf le P.V. de la déposition d’un Algérien pro-français publiée par l’historien
Pierre Vidal-Naquet en 1962. Malheureusement Le Pen appartenait à l’un des régiments
putschistes, le premier régiment étranger parachutiste qui a été rayé de l’histoire après le putsch de
1961. Toutes les archives ont été dissoutes.

Jean-Marie Le Pen dément avoir torturé, comment l’avez-vous convaincu de témoigner dans le
documentaire ? – Je ne l’ai pas piégé, je lui ai présenté honnêtement mon film et proposé un droit
de réponse. Je voulais donner la parole à tous les protagonistes. Il a compris qu’il était dans son
intérêt de collaborer. Nous avons mené une interview de trois heures durant laquelle il s’est
vraiment défendu.

Propos recueillis par Charlotte Clidi

(1) Dans ses mémoires Aussaresses reconnaît avoir torturé des prisonniers algériens “Services
spéciaux, Algérie 1955-1957”)
http://teleobs.info.nouvelobs.com/articles/863?force=true

Voir en ligne : Jean Marie Le Pen a torturé en Algérie par hamid bousselham

 Le 22 novembre 2007 à 17:46 #


El Watan du 22 novembre 2007 France 2 diffuse ce soir un documentaire sur le passé du chef du
Front National

Quand Le Pen torturait en Algérie

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Face à la multiplication des attentats perpétrés par les combattants du FLN, la torture, d’abord
restreinte, deviendra systématique, méthodique.

Le premier supplicié : « Là où je l’ai vu la pratiquer de façon directe, c’était quand il s’est assis sur
mon torse et il tenait la serpillière. Il disait à celui qui versait de l’eau de continuer, de ne pas
s’arrêter… » Le deuxième supplicié : « Ils ont enlevé le matelas et nous ont ligotés sur le sommier,
mon père et moi. Et ils ont commencé la torture… » Le troisième supplicié : « C’était lui le
tortionnaire. C’était lui le responsable, c’était lui le chef des tortionnaires… » Lui, c’est Jean-Marie
Le Pen, ancien lieutenant de l’armée française durant la guerre d’Algérie. Eux, ce sont Mustapha
Merouane, Mohamed Abdellaoui et Abdelkrim Amour, trois Algériens arrêtés au cours de la
Bataille d’Alger avant d’être atrocement suppliciés par le lieutenant Jean-Marie Le Pen. Eux
accusent, lui nie tout. Et comme pour mieux marquer son dédain, Le Pen prend même l’accent
arabe pour répondre à ses accusateurs : « C’était comme Sarko, dit-il. Je suis omniprésent. Il était
partout Missieur. Il était à Fort l’Empereur, il était à la villa des Roses, il était à Belcourt, il était à
La Casbah. C’était le diable absolument. C’est ça, oui… » Ainsi commence le documentaire choc
que diffusera ce soir à 23h la chaîne France 2 : « La Question : Le Pen et la torture », réalisé par le
journaliste et cinéaste José Bourgarel. Plus de cinquante ans après les faits, Bourgarel fait ainsi
parler des suppliciés, des historiens, des journalistes, des avocats, des politiques et bien sûr
l’intéressé lui-même autour d’une seule et unique question : Jean-Marie Le Pen a-t-il oui ou non
pratiqué la torture au cours de ses six mois de service passés en Algérie en tant que lieutenant du
1er régiment étranger de parachutistes (1er REP) ? Le documentaire est remarquable tant il est
concis, équilibré et juste. Plus de deux ans après le début de l’insurrection armée en novembre
1954, la guerre d’Algérie va entrer dans une nouvelle phase, lorsque le FLN portera le feu au cœur
d’Alger. Incapable d’en finir avec la rébellion, le gouvernement socialiste de Guy Mollet accorde
alors les pouvoirs spéciaux à l’armée. Nous sommes en janvier 1957. Plus de 8000 parachutistes
sont chargés de traquer, arrêter et torturer tous les suspects. Parmi ces hommes qui vont conduire
la répression, on retrouve un jeune lieutenant de 27 ans, grand blond à la mâchoire carrée, Jean-
Marie Louis Le Pen. De retour d’Indochine, où les troupes françaises ont subi une terrible débâcle,
ce jeune militaire est pour ainsi dire bien taillé pour l’emploi. Populiste, anti-républicain, Le Pen
n’est pas moins farouche partisan de l’Algérie française. « Par solidarité et pour voir ce qui s’y
passe là-bas », il s’engage donc comme para volontaire pour une période de six mois. Il en fera
trois.

La torture massive,rapide et généralisée

Face à la multiplication des attentats perpétrés par les combattants du FLN, les militaires français
vont alors employer tous les moyens, pratiquer toutes les méthodes, même les plus répréhensibles
pour faire parler les suspects. D’abord restreinte, la torture deviendra systématique, méthodique.
« L’utilisation de la torture est massive, rapide et généralisée », commente l’historien Benjamin
Stora. Les paras patrouillent dans Alger de jour comme de nuit et des milliers d’Algériens seront
ainsi arrêtés, interrogés et torturés. Quand ils ne sont pas tout simplement exécutés. Mustapha
Merouane avait 20 ans à l’époque. Dans la nuit du 2 au 3 février 1957, les militaires investissent sa
maison située dans La Casbah. L’interrogatoire se déroulera au domicile familial-même. C’est
Jean-Marie Le Pen qui faisait fonctionner le courant électrique. Toutes les quarante minutes, le
supplice de la gégène recommençait, si d’aventure le malheureux refusait de donner des noms et
des adresses des caches. « Le Pen prenait des notes », dit Mustapha. Mohamed Abdellaoui, 20 ans,
n’aura pas plus de chance. Lorsqu’on le conduit aux séances de torture, il s’entend dire : « M. le
député t’appelle à l’assemblée… » M. le député, c’est bien sûr Jean-Marie Le Pen. Dans une
chambre chichement meublée, Mohamed fait face à son tortionnaire. « A poil ! », lui lance ce
dernier. Nu comme un ver, les mains et les pieds liés, un fil électrique accroché à son sexe,
Mohamed sera soumis à la torture pendant un mois. « Jean- Marie Le Pen a jeté un bidon d’eau
sur moi », raconte-t-il. Le Pen le tire par les cheveux et lui tape la tête contre le sol. Brisé, à bout de
forces, Mohamed en appelle à la mort pour le délivrer de son martyre. « Tuez-moi », implore-t-il
31
ses bourreaux. Abdelkrim Amour a 19 ans lorsqu’il est arrêté au cours d’une rafle à Alger. Il sera
torturé de la même manière par, dit-il, un fou sanguinaire qui se faisait appeler lieutenant Marco.
« C’était une équipe entraînée dans la haine. Ils voulaient nous casser, nous briser… » Face à la
caméra de Bourgarel, il raconte avec le souci du détail : « Assis sur mon ventre, ils versaient de
l’eau. Quand ils s’arrêtaient, Marco relançait le tortionnaire : ‘‘Allez continue, continue…’’ » Le
lieutenant Marco, c’était le surnom donné à Jean-Marie Le Pen par ses colégionnaires du
1er régiment étranger de parachutistes. Mohamed Chérif Moulay, lui, avait à peine 12 ans quand les
paras étaient venus arrêter son père, un haut responsable politico-militaire du FLN, le 2 mars
1957. Pendant plusieurs heures, le pauvre père fera l’expérience d’une large gamme de supplices
qui vont des coups en passant par l’eau savonneuse qui remplissait le ventre au point que celui-ci
tend à exploser, jusqu’à la gégène.

Amnistie pour les tortionnaires

Non loin de là, l’enfant, ses frères, ses sœurs et sa mère assistaient au spectacle et pouvaient
entendre tout : les cris, les gémissements, les râles, une rafale de mitraillette, puis le silence. Le
lendemain, le fils se rend sur les lieux et récupère un poignard accroché à un ceinturon kaki. Sur le
poignard, celui-là même utilisé naguère par les jeunesses hitlériennes, peut lire l’inscription
suivante : « JM LePen-1er REP ». L’équipée algéroise de Jean-Marie Le Pen s’achève le 31 mars
1957. Le Pen rentre en France. En mars 1962, l’Algérie et la France signent les fameux Accords
d’Evian qui marquent la fin de la guerre. Dans la foulée, des décrets d’amnistie sont promulgués
interdisant toute poursuite judiciaire contre les Algériens et les Français coupables de crimes, de
meurtres, d’assassinats, de massacres ou de tortures commis au cours du conflit qui aura duré sept
ans. Que répond Jean-Marie Le Pen lorsque le journaliste José Bourgarel le confronte aux
témoignages de ses victimes ? Goguenard, moqueur, voire méprisant, l’ancien lieutenant dément,
s’offusque, s’indigne et crie au complot. « Je n’ai aucune considération pour ce genre
d’accusations », clame-t-il. Sa ligne de défense demeure la même, intacte, inchangée, immuable,
même lorsque le réalisateur exhume les archives de l’époque. Et les écrits sont pourtant accablants.
Le 9 septembre 1962, Jean-Marie Le Pen accorde une interview au journal Le Combat. Il dit : « Je
n’ai rien à cacher. J’ai torturé parce qu’il fallait le faire. » Un autre témoignage viendra confondre
l’ancien lieutenant français. Le 4 octobre 1966, l’ex-maire d’Alger, Jacques Chevallier, accuse
nommément Jean-Marie Le Pen d’avoir torturé un de ses employés. Foutaises, répond à nouveau
l’intéressé. Depuis, rares seront les gens qui oseront fouiller le passé sombre de Jean-Marie Le Pen.
C’est que depuis, l’homme s’est taillé un costard de redoutable politique doublé d’un riche homme
d’affaires. En 1972, il crée le Front national avant de devenir, dix ans plus tard, une véritable force
politique en France quand le parti réussira à décrocher ses premiers sièges aux assemblées
communales lors des élections de mars 1983. Hélas, pour l’ancien séide de l’Algérie française, si
l’amnistie interdit le jugement des anciens tortionnaires, ceux-ci n’échappent pas pour autant au
travail des historiens ainsi qu’aux enquêtes des journalistes. Il faudra donc attendre février 1985
pour que les remugles du passé ressurgissent avec la publication dans les colonnes du quotidien
d’une enquête retentissante sur le passé de Jean-Marie Le Pen en Algérie. Aussi, pour la première
fois, des Algériens acceptent de témoigner à visage découvert sur les tortures subies des mains
mêmes de l’ancien lieutenant. Les témoignages sont accablants, mais Le Pen ne se démonte pas.
Ulcéré, il décide d’attaquer en justice le quotidien pour diffamation. Il le fera d’ailleurs
systématiquement contre quiconque oserait évoquer son « escapade » algéroise. Bien que la justice
ait condamné Libération pour diffamation, le journal produira un nouveau témoignage, encore
plus accablant, d’un ancien compagnon de Le Pen. Le sergent Wilhelmus Vaal se souviendra avoir
vu celui-ci dans ses œuvres à la villa des Roses à Alger. Il raconte dans Libération : « Il tapait sur
un type qui était déjà entamé, raconte-t-il. Et encore branché à la gégène. »

Le Pen ignore les faits

32
Qui est Vaal ? Pour de nombreux Algériens, ce légionnaire n’est pas un parfait inconnu. Vous vous
souvenez de cette fameuse photo de Yacef Saâdi prise peu de temps après son arrestation à La
Casbah, le 23 septembre 1957 ? Sur le cliché en question, on peut voir deux policiers avec un képi
mettant en joue le prisonnier. Un troisième militaire, en tenue de para, se tenait dans
l’encadrement de la porte, juste derrière Yacef Saâdi. C’était le sergent Wilhelmus Vaal. Mais une
fois de plus, Le Pen feint l’ignorance et évacue l’existence du légionnaire d’un brusque mouvement
du menton. Si Jean-Marie Le Pen a gagné tous les procès qui l’avaient opposé à ses contempteurs,
un tournant surviendra tout de même en 2002 lorsque le quotidien Le Monde, sous la plume de la
journaliste Florence Beaugé qui publie les 4 mai et 4 juin 2002 de nouveaux témoignages
d’Algériens torturés par le Pen. Evidemment, celui-ci portera l’affaire devant la justice. Mais au
lieu de lui donner encore une fois raison, les juges débouteront le président du Front national. Le
Pen tortionnaire ? « C’est un complot de la droite libérale », tonne-t-il. Cinquante ans après les
faits, Jean-Marie Le Pen refuse d’admettre les faits. Quid de ses victimes ? « Je ne peux pas dormir,
dit Mohamed Abdellaoui. Je suis possédé. Mon cœur va s’arrêter… »

Samy Ousi-Ali

 Le 9 octobre 2007 à 15:39, par Hassiba Benbouali #


« Les tortures ? Il faudrait d’abord les avoir senties sur sa propre chair pour pouvoir en parler et
donner son avis pour ceux qui ont flanché après la gégène, l’électricité, l’arrachage des ongles…
Inimaginable, insupportable, inqualifiable, on devient une bête…. On crie, on se tortille, on
souhaite la mort qui ne vient pas, on dit n’importe quoi pourvu que cela s’arrête…. Comme tant
d’adolescents, je suis passé à la moulinette. Douze jours de tortures sans répit, de jour comme de
nuit. Nous étions onze patriotes, c’était en août 1957, les militaires français nous ont conduits de
l’école Bab Djedid vers la ville de l’ex-boulevard Gallieni à El Biar, aujourd’hui rasée… La
délivrance est venue lorsque les parachutistes avaient ramené les militants du réseau sanitaire,
nous étions en quelque sorte libérés puisque les nouveaux venus allaient subir les tortures à notre
place. Là, nous avons vu Le Pen… Personne ne peut imaginer les effets des tortures, il faut les avoir
subies… J’ai vu un militant devenir fou, les parachutistes lui ont enlevé un morceau de chair de son
pied…
Je ne suis pas un héros. C’était inné, je suis né en 1940 à la Casbah où j’ai grandi. En 1954 ; j’avais
14 ans et déjà je flirtais avec la vie artistique, les chansons, j’avais déjà remporté plusieurs prix.
Cela me permettait d’aider mon père ; la vie était dure, le mépris, l’oppression, les enfants de mon
âge étaient déjà adultes et mûrs. Nous vivions la montée de la Révolution, les militants, les fidayine
constituaient pour nous de symboles, des exemples à suivre. Des personnalités révolutionnaires,
telles que Larbi Amari, dit Petarès, Moune Tiah, Sid Ali Bouziri étaient des idoles pour les jeunes
parce qu’ils avaient osé défier l’ordre colonial. Nous
observions leur détermination face aux militaires français notamment à La Casbah en 1957, j’ai
intégré une cellule de soutien en apportant ma contribution… J’ai été arrêté début août 1957 à la
suite de la dénonciation d’un compagnon qui avait été atrocement torturé. Je ne lui en ai jamais
voulu, je l’ai vu à l’école Bab Djedid où l’on m’a conduit ; il avait un poignard enfoncé dans sa
jambe. Il était gêné en me voyant. Pour avoir moi-même subi les tortures, je sais que le corps, la
résistance a des limites. Aujourd’hui, certains accablent leurs compagnons de traîtrise alors qu’ils
n’ont pas vécu une gifle. Le traître est celui qui a collaboré de sa propre volonté, avec le système
colonial, c’est celui qui était adepte de l’Algérie française. Après quelques jours, j’ai été emmené
avec dix autres patriotes à la fameuse villa du boulevard Gallieni à El Biar. Elle était située plus bas
que la maison Renault, elle a été rasée. C’était horrible, incroyable, insupportable. A toute heure,
les tortures étaient appliquées. Jusqu’à souhaiter la mort.
Douze jours de supplices… Nous avons « respiré » lorsque les parachutistes ont ramené 35
militants du réseau sanitaire. Alors les tortionnaires se sont intéressés à eux. C’était comme une
délivrance. Ensuite j’ai été transféré aux camps de détention de Ben Aknoun et Beni Messous...

33
Lire ce témoignage en consultant :
http://www.lejourdalgerie.com/Editions/311006/Rubriques/Culture.htm

Voir en ligne : lejourdalgerie.com/


http://www. Edition s/3110 06/Rubriques/ Culture.htm

 Le 22 juillet 2007 à 07:40, par Nathalie #


Les méthodes utilisées par certains soldats de l’armée française durant la guerre d’Algérie n’ont
rien à envier à celle de la gestapo.Pour cela il est intéressant de lire ’’Quand la France torturait en
Algerie’’ et’’Torturés par le Pen’’ de Hamid Bousselham.(Editions Rahma,Anep, Alger.)
Je crois que tout ce qui peut contribuer à un travail de mémoire et à éclairer notre passé est une
contribution positive pour nous français et pour les algériens par ailleurs.
Les témoignages accablants du general Aussaresse sur la torture en Algerie sont là depuis deja l’an
2001 mais les autorités françaises ne parviennent pas à regarder en face la réalité cette guerre
occultée pendant un demi siècle.Aprés avoir pris connaissance du livre du général Aussaresses sur
la torture en Algerie,j-m le Pen a déclaré ,en toute bonne conscience,que ’’ les méthodes qui furent
utilisées étaient des méthodes brutales mais n’ayant pas l’ignominie de ce qu’on décrit et qui sont
le fait de petits groupes spécialisés couverts par leurs autorités militaires’’.
Mais en lisant les 2 livres cités ci dessus on verra que la réalité ,et témoignages prouvent autre
chose.
Pendant la bataille d’alger,le lieutenant jean marie le Pen pratiquait la torture dans la villa des
roses,au 74 boulevard gallieni à el biar.C’est dans ces lieux qu’il s’est livré sur des prévenus sans
défense à des actes d’une éxtreme cruauté sous prétexte de les faire avouer.dans la villa il disposait
d’une baignoire pour y pratiquer la torture dite de la ’’baignoire’’.il y plongait la téte de ses victimes
jusqu’a suffocation.iI etait aussi arrivé au lieutenant le pen de finir ses victimes dans le jardin de la
villa ou bien d’organiser une exécution d’un détenu aux yeux de ses victimes impuissantes.
Un temoin Mahfoudh Abdelbaki se souvient un jour le Pen a fait sortir tout le monde de la
baraque.il leur a dit :’’ vous allez voir une exécution’’.c’etait la nuit.il nous a demandé de nous
mettre debout.puis les soldats ont amené Moussa.ils l’ont mis à genoux.il sortait d’interrogatoire et
il était couvert de sang sur le visage et la cage thoracique.le Pen va et vient dans la salle devant
Moussa à genoux.il lui dit’’ Moussa tu as jeté des bombes,tu as fait le con.tu as menacé tes
camarades,qui ne supportent pas la torture’’.alors il sortit son revolver de l’étui.il l’a mis sur la
tempe du pauvre et il a tiré.puis il a crié’’ tout le monde dedans.allez rentrez,c’est fini’’.Moussa à
été exécuté pour ’’l’exemple’’.Le Pen s’installait parfois à la terrasse de la villa des roses pour
’’admirer’’ le spectacle de sa toute puissance d’officier tortionnaire ayant droit de vie et de mort sur
ses victimes.
le Pen frappait lui même ses prisonniers sans défense transformés en sac d’entrainement.il les
boxait en trouvant un plaisir sadique à les mettre k.o
D’après la veuve de Mouloud Messaoud,dont le fils,Hadj Ali Mouloud,a été torturé 0 mort dans la
villa des roses,LE PEN s’est adressé en ces termes à ses compagnons de détention : ’’je suis prêt à
me farcir un ’’bougnoule’ à chaque petit déjeuner.vous les ratons,vous ne comprenez qu’un seul
langage,l’insulte,les coups,et quand vous ne voulez pas comprendre que vous etes à ma botte,je
vous élimine’’
Ce qui n’empêchait pas le pen de rappeler à tout moment à ses victimes ’’ la mission civilisatrice de
la france’’.il rassemblait parfois ses victimes encore couvertes de sang et leur administrer des
leçons de morale’’je ne vous comprends pas pourquoi vous faites la guerre à la france ? qu’est ce
qui vous manque ? je suis allé dans beaucoup de foyers.j’ai vu que beaucoup avaient de jolis
meubles et des postes radio.certains avaient méme de la télévision.qu’est c que vous cherchez de
plus ? "...
Et dire que Sarkozy a reçu ce tortionnaire de le Pen à l’Elysée.Ce que ni Mitterrand ni Chirac n’ont
fait ...

34
 Le 17 juin 2007 à 13:44, par Jean Moulin#
il faut que les Français sachent qui est Le Pen, cet homme qui a la prétention de diriger notre pays

Si le séjour de Jean-Marie Le Pen dans l’Algérie en guerre a été bref – de janvier à fin mars 1957 –,
le lieutenant du 1er régiment étranger de parachutistes (REP), attaché à la division Massu, a laissé
dans l’ex-colonie française de terribles souvenirs. Elu député poujadiste à l’âge de 28 ans, ayant
voté l’envoi du contingent en Algérie décidé par le gouvernement de Guy Mollet, Jean-Marie Le
Pen s’engage en 1956 pour six mois. Il débarque en pleine bataille d’Alger. Basé à la Villa des Roses
(aujourd’hui remplacée par un jardin public sur les hauteurs d’El-Biar), il fait officiellement du
renseignement.

Les Algériens qui ont eu à faire à lui, dans le cadre des opérations de « maintien de l’ordre »,
suivant la terminologie employée par les autorités françaises à l’époque, et qui acceptent de
témoigner, gardent l’image d’un homme « extrêmement violent » et, par-dessus tout, d’un
« tortionnaire » . Le cas de Abdenour Yahiaoui est particulièrement éclairant.

Le Pen : « J’ai torturé …»


Les dossiers du Canard Enchaîné, N° 45, octobre 1992.

« Je n’ai rien à cacher. J’ai torturé parce qu’il fallait le faire. Quand on vous amène quelqu’un qui
vient de poser vingt bombes qui peuvent exploser d’un moment à l’autre, et qu’il ne veut pas parler,
il faut employer des moyens exceptionnels pour l’y contraindre. C’est celui qui s’y refuse qui est le
criminel car il a sur les mains le sang de dizaines de victimes dont la mort aurait pu être évitée. »

Ainsi s’exprime, dans une interview accordée au quotidien Combat, le 9 novembre 1962, un
candidat aux législatives nommé Jean-Marie Le Pen, qui croit sans doute se montrer à ses
électeurs sous son meilleur profil. Dès le lendemain, il tient à préciser que le terme de « torture »
ne peut s’appliquer aux « méthodes de contraintes » qu’il a utilisées en Algérie quand il servait
comme sous-lieutenant. A cette nuance près, il ne « conteste pas l’objectivité » avec laquelle ses
propos ont été rapportés.

Cette opinion sur le problème de la torture, grand débat qui agite alors la France depuis plus de
cinq ans, ce n’est pas la première fois que Le Pen l’exprime sans faire le détail. Ses propos de
soudard ont laissé bien d’autres traces. Pour ne citer que les plus indiscutables, le Journal officiel
du 12 juin 1957 rapporte les mots du jeune député poujadiste Le Pen : « J’étais à Alger officier de
renseignement comme tel je dois être aux yeux d’un certain nombre de mes collègues ce que
pourrait être le mélange d’un officier SS et d’un agent de la Gestapo. Ce métier, je l’ai fait... »

En juillet 1984, vingt-sept ans plus tard, Le Canard publie, sous la plume de Gabriel Macé, un
article qui rappelle que l’homme qui va entrer au Parlement européen est un ancien praticien de la
gégène. […] Le temps a passé, et le rude baroudeur aspire désormais à la respectabilité de l’homme
politique. Autre public, autre image. Le Pen affirme qu’il n’a jamais torturé et décide de poursuivre
Le Canard en diffamation pour, dit-il, « vider l’abcès une fois pour toutes ».

Les procédures judiciaires seront longues car la loi sur la presse interdit à un journal accusé de
diffamation de rapporter la preuve qu’il a dit la vérité si les faits remontent à plus de dix ans, ou
s’ils sont amnistiés. Mais la justice finit par donner raison à ceux qui dénoncent les actes de torture
commis par Jean-Marie Le Pen, en les relaxant des poursuites en diffamation. La Cour de
cassation, a ainsi confirmé, en juin 2001, un arrêt de la cour d’appel de Paris en faveur de Pierre
Vidal-Naquet. Quelques mois auparavant, elle avait pris la même décision en faveur de Michel
Rocard, qui, en 1992, à la télévision, avait accusé Jean-Marie Le Pen d’avoir torturé. La Cour avait
35
estimé en particulier que l’ancien premier ministre « avait poursuivi un but légitime en portant
cette information à la connaissance des téléspectateurs »

Voir en ligne : il faut que les Français sachent qui est Le Pen, cet homme qui a la prétention de
diriger notre pays

 Le 12 avril 2007 à 14:48, par Mylène #


Décidément ce Jean-Marie Le Pen était capable de tout. Pour mémoire, voici son intervention ,en
tant que député ,pour soutenir le maintien de l’Algérie française, le 28 janvier 1958, à l’Assemblée
Nationale :

Ce qu’il faut dire au Algériens, ce n’est pas qu’ils ont besoin de la France, mais que la France a
besoin d’eux. C’est qu’ils ne sont pas un fardeau ou que, s’ils le sont pour l’instant, ils seront au
contraire la partie dynamique et le sang jeune d’une nation française dans laquelle nous les aurons
intégrés.
J’affirme que, dans la religion musulmane, rien ne s’oppose au point de vue moral à faire du
croyant ou du pratiquant musulman un citoyen français complet. Bien au contraire, sur l’essentiel,
ses préceptes sont les mêmes que ceux de la religion chrétienne, fondement de la civilisation
occidentale. D’autre part, je ne crois pas qu’il existe plus de race algérienne que de race française...
Je conclus : offrons aux musulmans d’Algérie l’entrée et l’intégration dans une France dynamique.
Au lieu de leur dire, comme nous le faisons maintenant : « vous nous coûtez très cher, vous êtes un
fardeau », disons-leur : « nous avons besoin de vous, vous êtes la jeunesse de la nation ».

 #
Le 4 avril 2007 à 14:42, par Louis

Pour votre information :

François Mitterrand a approuvé plus de trente exécutions capitales de militants du FLN entre 1956
et 1957 pendant la guerre d’Algérie alors qu’il était garde des Sceaux dans le gouvernement de Guy
Mollet, selon une enquête du ’’Point’’ .04-09-01 .

’’Sur les 45 dossiers d’exécutés lors de son passage Place Vendôme, François Mitterrand, ne donne
que sept avis favorables à la grâce (six autres avis étant manquants)’’, souligne l’hebdomadaire
dont les révélations sont fondées, selon lui sur la consultation, après dérogations, du ’’registre des
grâces’’ -dans lequel sont écrits, à partir de 1950, les noms de l’ensemble des condamnés à mort- et
de 141 dossiers de condamnés exécutés.

Lors de la consultation de ces documents inédits de la chancellerie obtenus auprès de la Direction


des Archives de France, les journalistes du ’’Point’’ précisent avoir établi un décompte du nombre
de combattants exécutés pendant la guerre d’Algérie pour arriver au chiffre de 222 militants
du FLN exécutés entre 1956 et 1962.

’’Quelques feuillets, deux ou trois bristols griffonnés de mains illustres ont donc suffi à mener, le
plus souvent au terme une parodie de justice, 222 hommes à la mort en cinq ans’’, écrit ’’Le Point’’.

Les premières exécutions correspondraient au passage de François Mitterrand, alors âgé de 39 ans,
au ministère de la Justice entre le 2 février 1956 et le 21 mai 1957. Ainsi, avant de faire abolir la
peine de mort en France en 1981, l’ancien président de la République aujourd’hui décédé se serait
opposé aux recours en grâce de 32 militants du FLN condamnés à mort, selon ’’Le Point’’.

36
’’’Avis défavorable au recours’ ou encore ’Recours à rejeter’ : ces deux formules tracées à l’encre
bleue ont la préférence de François Mitterrand quand, garde des Sceaux, il décide de donner un
avis défavorable au recours en grâce des condamnés à mort du FLN dont les dossiers lui sont
soumis’’, peut-on lire dans l’hebdomadaire.

Pour prouver ses dires, l’hebdomadaire publie un fac-similé d’une demande d’avis du garde des
Sceaux sur le recours en grâce de Babouche Said ben Mohamed, un document où sont apposés les
mots ’’avis défavorable au recours’’ avec la signature de François Mitterrand et la date du 8 juin
1956.

Onze jours plus tard, selon ’’Le Point’’, ’’les deux premières exécutions capitales de militants
du FLN ont eu lieu à la prison de Barberousse, à Alger’’.

(Source : AP)

 Le 2 avril 2007 à 13:20 #


Je trouverai normal de parler davantage de la torture pratiquée par les autorités françaises pour
une raison très simple : elle a été largement plus massive. Le centre de torture de Constantine où la
torture se faisait à l’echelle quasi industrielle totalise à lui seul nettement plus de crimes contre
l’humanité que les indépendantistes (plus de 100 000 algériens « interrogés » le plus souvent après
des rafles)

Ensuite oui la torture a continué dans l’Algérie indépendante : ce sont là les séquelles du
colonialisme, un traumatisme lié à 132 ans de barbarie coloniale qu’il est évidemment difficile de
surmonter ; Mais j’ai bon espoir que l’Algérie renoue un jour avec l’esprit de l’Emir abdel Kader,
précurseur par son humanisme de la croix rouge et sauveur des chrétiens de Damas promis à une
mort certaine lors de son exil.
N’oublions jamais que c’est l’administration coloniale et la pression policière française qui a fait
du FLN « un parti à visé totalitaire » selon l’expression m^me de M. Harbi.

J’ajouterai que pas plus que la torture perpétrée par les autorités françaises ne regarde la seule
France, les abominations de certains indépendantistes ne regardent la seule Algérie. Le crime
contre l’humanité interpelle l’humanité toute entière.
Mais encore une fois le déséquilibre est eclatant : il y a eu finallement très peu de français victimes
de crimes contre l’humanité de la part des indépendantistes, et même si on compte les harkis
massacrés après la guerre cela ne rétablit en rien l’équiibre. Il ne faudrait pas réviser cette
évidence.

 Le 23 mars 2007 à 15:07 #


Exact pour le côté unilatéral, mais pour l’ALN c’est à l’Algérie de s’en occuper (il s’agit de procès
nationaux, non ?)...

Evitez de citer Wikipédia, ce n’est pas - en soi - une source vérifiable (c’est dit sur le site).

 Le 21 mars 2007 à 17:26, par Ghizlaine #


Vous avez bien raison , il faudrait également juger, pour crimes de guerre ,Guy Mollet et
Mitterrand , sans oublier Lacoste , Bourgès-Maunoury et Max Lejeune .C’est, effectivement

37
,François Mitterrand qui, en 1956, a créé les conditions légales de la torture en Algérie.
Selon Jacques Attali, Mitterrand aurait reconnu avoir fait une erreur quand il a, comme garde des
Sceaux, proposé la loi qui est devenu la loi de mars 1956 qui donnait tous les pouvoirs aux
militaires en matière de justice en Algérie. La faute politique est d’avoir remis à l’armée les
pouvoirs de police et de justice jusque là détenus par l’autorité civile en Algérie. Il n’en reste pas
moins que Le Pen a torturé en Algérie et pour ses crimes , il n’a pas été jugé. Il est , de nouveau ,
candidat présidentiel . J’ai honte pour notre France .

 Le 21 mars 2007 à 10:54, par Haliway #


Et les français torturés par les algériens du FLN et du ALN ???
Marre de voir l’histoire traitée de façon unilatérale ...

Extrait :

De son coté, l’ALN employa des méthodes telles que émasculation des hommes et utilisation de
leur propre organe rigidifié par une tige de métal pour les sodomiser, et pour les femmes seins
coupés, ventres ouverts au couteau, etc. Paul Bonnecarrère, notamment, évoque les deux dans son
livre La guerre cruelle ; supplétifs musulmans ou civils des mechtas fidèles à la France égorgés,
émasculés, les lèvres, les oreilles et le nez coupés, femmes éventrées, massacre d’un
village MNA par le FLN.

Les tortures visaient à entretenir un climat de terreur. La torture a d’ailleurs continué dans
l’Algérie indépendante, d’après Algeria Watch, comme le souligne aussi Pierre Vidal-Naquet à
la LDH. Le numéro spécial N°61 de 1957 de la revue Algérie Médicale, organe officiel de la société
médicale des hôpitaux d’Alger et de la Fédération des Sciences médicales de l’Afrique du Nord,
présente les efforts du corps médical français en Algérie pour réparer les mutilations faites au
visage contre les Musulmans n’ayant pas suivi les consignes du FLN. En juin 1957, les victimes
civiles du FLN en Algérie s’élevaient à 6075 Français-musulmans et 870 Européens. En 1962, il
fallait rajouter a ce nombre, les dizaines de milliers de Harkis tués après avoir été désarmés et
abandonnés par l’armée française.

 Le 20 mars 2007 à 14:14, par maudu #


A priori, on peut croire que Le Pen a participé à des actions peu glorieuses pendant la bataille
d’Alger, mais enfin, quand même un peu de vérité historique : pendant la bataille d’Alger ce sont
les socialistes qui étaient au pouvoir en France, pas Le Pen, ce sont eux qui ont autorisé ces
exactions et qui ont laissé faire... S’il y avait un jugement de criminel de guerre à faire, il faudrait y
traduire messieurs Guy Mollet et Mitterrand ( qui a fait voter la loi autorisant le pouvoir à utiliser
le contingent pour le fameux maintien de l’ordre ), evidemment les sous-fifres sont responsables
de leurs actes, mais ce sont les hommes au pouvoir qui seraient à condamner.

 Le 31 janvier 2007 à 15:45, par Rym #


Pour votre in formation : Communiqué d’Amnesty international

"France/Algérie : Les crimes contre l’humanité sont imprescriptibles

Amnesty International demande que les responsables des crimes de guerre et


des crimes contre l’humanité commis durant la guerre d’Algérie soient
traduits en justice.
38
Des hauts responsables militaires français de la guerre d’Algérie
(dont les généraux Jacques Massu et Paul Aussaresses) admettent aujourd’hui
publiquement avoir ordonné ou pratiqué la torture et les exécutions extra
judiciaires. D’autres continuent de se taire. Il s’agit de crimes qui
continent de bénéficier d’une impunité absolue.

Les crimes décrits par ces généraux constituent des crimes de guerre
et peut-être même des crimes contre l’humanité qui doivent faire l’objet
d’une enquête, et dont tous les responsables doivent être traduits en
justice, et les victimes indemnisées.

En application des Conventions de Genève et du droit coutumier


international, tous les états ont compétence universelle et doivent
traduire en justice et punir les responsables des crimes de guerre et des
crimes contre l’humanité. De tels principes doivent s’appliquer à la guerre
d’indépendance d’Algérie (1954-1962) et pour toutes les parties.

Amnesty International rappelle que les aspects positifs du débat qui a


lieu en ce moment en France se doivent d’être concrétisés par des mesures
conformes aux principes internationaux qui régissent les crimes reconnus
par ces généraux.

Reconnaître ces crimes ne saurait suffire. Le vrai débat porte sur


l’impunité dont continuent de bénéficier leurs responsables et le déni de
justice auquel continuent de faire face les victimes et leurs familles.

Les autorités françaises ont salué l’arrestation du général Pinochet


en Angleterre. Il s’agit maintenant d’appliquer les principes qui ont
gouverné leur attitude aux nouveaux développements qui se déroulent dans
leur propre territoire à la suite des déclarations des généraux Massu et
Aussaresses.

Les procédures judiciaires engagées ces dernières années en France


(Barbie, Papon, et Touvier notamment) et ailleurs concernant des crimes
perpétrés des décennies auparavant ont démontré que les impératifs de
justice ne peuvent être effacés par le temps.

Le caractère imprescriptible de ces crimes est un fait reconnu par le


droit international.

Amnesty International considère que le manque de volonté politique


des gouvernements français successifs de traduire en justice les
responsables de ces crimes a contribué a présenter la torture, les
exécutions sommaires et les « disparitions » comme des maux nécessaires.

"La lutte contre l’impunité constitue la pierre d’angle de


l’éradication de la torture et des crimes contre l’humanité" conclut AI.

 Le 29 janvier 2007 à 16:55, par dilgo#


Monsieur,
Je viens de m’apercevoir du long témoignage que vous avez laissé sur le Bondy Blog en
39
commentaire du premier épisode que j’y publie.
Merci. Je découvre par là-même vos contributions à l’histoire.
Bonne continuation, Dilgo.

Voir en ligne : votre commentaire sur le Bondy Blog

 Le 23 janvier 2007 à 18:40, par Warda #


Nous savons à travers les témoignages de plusieurs algériens que le Pen a torturé . Pour ses crimes
il doit être jugé. L’envoyée spéciale du journal LE Monde , Florence Beaugé a recceulli d’autres
témoignages d’algériens torturés par le Pen. Son livre « Algérie, une guerre sans gloire. Histoire
d’une enquête », Calmann Lévy, Paris 2005 complète celui de Hamid Bousselham « Torturés par
Le Pen » . Henri Alleg a rendu hommage au travail de Hamid Bousselham dans un article publié
par le Quotidien d’Oran et au travail de Florence Beaugé, « non pas pour avoir découvert une vérité
qui est connue », mais pour avoir montré aux Algériens que « tous les Français ne sont pas des
Jean-Marie Le Pen, tous les Français n’admettent pas ce qui s’est passé dans leur pays et
souhaitent pour les générations qui viennent une fraternité et une amitié qui n’auraient jamais dû
disparaître ».
Saviez vous qu’à l’Assemblée nationale, Le Pen avait déclaré : « Si vous ne faites pas l’Algérie
française, vous aurez la France algérienne. » Faire l’Algérie française, c’était faire des musulmans
algériens des citoyens à part entière. Vous pouvez parfaitement comprendre par ailleurs que pour
avoir torturé en Algérie je ne souhaite pas que Le Pen devienne président de cette France si chère à
notre coeur.
Il suffit de lire les témoignages de ces algériens torturés par Le Pen, pour qu’un jour on ne puisse
pas dire je ne savais pas que Le Pen avait torturé en algérie.

 Le 23 janvier 2007 à 15:58, par feriel #


Vous avez raison sur un point : « La vérité ressortira de toute façons » Cela dit, plus personne ne
doute décemment que le Pen a torturé en Algérie. D’autres témoignages d’algériens torturés par le
Pen ,notamment ceux publiés par le journal « le Monde » confirment que le Pen a bel et bien
torturé en Algérie avec tous les pouvoirs de torturer comme Aussaresses , Schmitt,
Graziani, Chabanne, Faulques,
Fleutiaux, Erulin,
Massu et Bigeard...

 Le 18 janvier 2007 à 13:51 #


Arrettons les betises.

La verite resortira de toute facons, et vos noms avec.

Les mensonges ne vous porteront pas au paradis.

 Le 24 décembre 2006 à 19:37, par nikki #


Le pen finira peut être, comme Pinochet par mourir tranquillement dans son lit , et dire qu’un
quart de la population française a déja voté pour qu’il devienne président. Cela dit , il faut tout faire
pour dénoncer ses crimes pour que tous les français sachent qui est réellement le pen , tortionnaire
en Algérie...candidat présidentiel en France.
40
 Le 8 décembre 2006 à 12:28, par v/#
Bonjour,
on comprends pourquoi la plaie de cette guerre ne se referme pas, ou si peu. La plaie, ici même en
france, c’est ce type qui mourra probablement tranquillement dans son lit, et c’est la présence de ce
genre de fasho qui empêche toute réconciliation. C’est effectivement honteux pour notre
démocratie. Bcp de tristesse à lire ces témoignages de tortures gratuites par un psychopathe se
prenant pour dieu. Lepen à lui tout seul est une sorte de provocation permanente à l’égard des
algériens. difficile de comprendre pourquoi un procès n’a jamais eu lieu afin de mettre sur la table
ce qu’il s’est passé de chaque côté et de régler les comptes une fois pour toute. c’est très regrettable,
et principalement à l’égard de ceux qui en ont souffert ou en sont mort. bien à vous,
Valéry - Paris

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41
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https://www.memoria.dz/ao-2012/guerre-liberation/des-
centres-d-tention-th-tre-torture-liquidations-physiques

ACCUEIL GUERRE DE LIBERATION RÉCIT

Des centres de détention, théâtre de torture et de


liquidations physiques
La Wilaya IV historique en comptait plus de 70

42
Par Djamel BELBEY
Publié le 26 aoû 2012

Le colonisateur français a, dans sa tentative de contenir la


révolution, créé nombre de centres de détention ou étaient internés les Algériens qui affichaient leur
appartenance et sympathie pour l’Armée de libération nationale (ALN), pour les «dissuader»
d’entreprendre une quelconque action révolutionnaire. Des milliers d’Algériens, de tous âges ont, ainsi
connu les affres de la torture, l’humiliation et l’assassinat de sang-froid, lors de leur « séjour » dans ces
camps de concentration, que l’administration coloniale a mis en place, à travers plusieurs wilayas
historiques.

Les exemples ne manquent pas. Rien que dans la zone 2 de la Wilaya IV historique, l’administration
coloniale a créé plus de 70 centres de détention, dont certains portaient les noms tristement célèbres d’El-
Djebassa, Moulin Sportiche, El-Koudia El-Hamra à Tablat, désigné aussi sous le nom du «centre n°602»,
spécialisé dans les exécutions sommaires, Camp Morand, ou encore Zmala à Berrouaghia, et Bir Hamou à
Ksar-El-Boukhari . Et d’autres comme, ceux de Damiette, à la périphérie est de Médéa, et Ain-Gueroumi,
dans la commune de Mihoub, au nord-est de la wilaya, ou encore, Aïn Er-Riche, dans la localité de
Berrouaghia. Autant de lieux sinistres qui ont vu défiler des milliers d’Algériens, accusés de soutien et de
sympathie avec les moudjahidine.

Dans la Wilaya IV, plus de 21 prisons et des centaines de camps de torture ont été construits par les
autorités coloniales françaises. Près de 2000 Algériens avaient été condamnés à mort dans ces prisons, sans
procès, témoigne un moudjahid rescapé du sinistre camp Morand. Mohamed Metidji était alors un jeune
lycéen ayant rejoint les rangs de l’ALN à la suite de l’appel du 19 mars 1956, et arrêté quelques mois après
lors d’une opération militaire dans les maquis de la Wilaya IV historique.

Le Camp Morand, à Ksar-el-Boukhari, ex-Boghari, communément appelé Camorra, fut l’un des sept grands
centres militaires des internés (CMI), créé à la suite du vote du décret du 17 mars 1956 qui accorda des «
pouvoirs spéciaux » aux militaires, légalisant le recours à la torture et l’émergence de juridictions
spéciales. À l’instar de celui de Bossuet, Tefeschoun, Saint Leu, Paul Cazelle, Beni-Messous, Sidi Chahmi et
des centres de détention réservés exclusivement aux combattants de l’ALN, qui ont vu le jour à la faveur
de cette loi, ce lieu de « non-droit » était le théâtre d’actes de « torture et d'exécution extrajudiciaire»,
dont l'une des victimes n'était autre que feu Aissat Idir, interné de force et exécuté de sang-froid, quelques
jours après sa libération de prison.

C’était un « enfer sur terre », pour les 3.000 Algériens, dont de nombreuses femmes, qui «croupissaient» à
l'intérieur des geôles de ce sinistre centre de détention et qui ne furent libérés qu'à l'indépendance.
Beaucoup n'ont pu en ressortir vivants

Pour cause, les travaux forcés, exécutés à l’extérieur du camp, sous la torture et l’humiliation, comme le
décrit le moudjahid, Belkacem Metidji, qui évoquera également les scènes douloureuses de l'assassinat
sauvage des trois frères Bouskin, «dévorés une heure durant par des chiens dressés par les soldats
français...»

43
D’autres témoignages poignants rapportés par des «miraculés» du «Camp Morand» font état de prisonniers
qui étaient obligés de s’asseoir sur des réchauds allumés, d’autres contraints de tournoyer nus pendant de
longues minutes, devant les railleries et les moqueries des légionnaires présents dans la salle de torture ;
on se souvient de plusieurs de ses compagnons de détention, exécutés, leurs cadavres furent exposés au
milieu du camp, et on ordonna aux détenus de défiler autour d’eux. Les tortionnaires ont fait usage en
outre, de «corvée de bois», pour se débarrasser des prisonniers soupçonnés d’échafauder des plans
d’évasion. Elle fera de nombreuses victimes, parmi lesquelles les chahid Maamar Senouci, Mustapha Khalef,
Abderrahmane Madani, Mustapha Kella et tant d’autres, assassinés de dos et de sang-froid par les soldats
du camp.

Ces camps sont légion. Dans d’autres wilayas, dont Boumerdès, il a été a recensé 41 centres de torture
disséminés à travers le territoire de la wilaya, notamment au niveau des communes de Bouzegza Keddara,
Bordj Menaiel et Legata, connues pour avoir été des fiefs des moudjahidine. Des fermes des colons avaient
été transformées également en lieux de torture dont Haouch Bouguendoura (Boumerdès).

A Sétif, la commune de Mezloug, daïra de Ain Oulmane, à une dizaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de
la wilaya, il existait aussi un ancien centre de détention de Ksar El Abtal où périrent sous la pression de
pratiques abjectes du colonialisme de nombreux moudjahidine transférés vers cette structure.

Outre Constantine, à Batna, le centre de détention administrative opérationnel de 1957 à 1962 était connu
sous le nom de la ferme Lucas, ou encore « domaine Saint-François», situé à 25 kilomètres de la ville de
Batna, dans la commune de Djerma. « Nous étions des dizaines encaqués comme des harengs dans les box…
Il y avait même des femmes incarcérées dans le box du bâtiment du milieu…», témoignaient ainsi les rares
survivants. « Il ne passe pas un jour sans que les éléments du DOP amènent des innocents à Dar El Karmoud
(maison des tuiles) pour les exécuter froidement et les jeter dans le puits», racontent-ils.

Tissemsilt, au camp de concentration d'Ain Sfa, des moudjahidine et des détenus algériens ont subi les
formes les plus inhumaines et les plus abjectes de torture. C'est également au niveau de ce camp que
furent exécutés 1.871 prisonniers durant la période allant de 1955 à 1958. Ce centre de détention implanté
sur une ferme à 5 km de la ville de Tissemsilt comptait jusqu'à l'indépendance, près de 5.000 détenus.

«Tous les moyens disponibles étaient tolérés pour la pratique de la torture, dont le générateur électrique
et la baignoire», témoigne, un moudjahid, en faisant état de ces souffrances atroces, que subissaient les
détenus, qui étaient ensuite pendus ou traînés et mutilés à mort. Même les enfants ne furent pas épargnés
par l'enfer de ce camp, notamment Ali Bey, âgé alors de 13 ans à peine, qui fut arrêté en 1957 avec sa
famille avant d'être torturé pendant huit jours puis transféré parmi les autres prisonniers.

A Alger, la prison de Barberousse ou Serkadji, servait aussi de lieu de détention, de torture, où périrent de
valeureux martyrs, notamment Ahmed Zabana guillotiné, un 19 juillet 1956. La bataille d’Alger a levé le
voile sur les pratiques du sinistre Bigeard, qui a coulé des Algériens dans des cuvettes de béton et leur a
fait subir la gégène, mais aussi sur des centres secrets de torture comme la Villa Susini (El Biar), et l'usine
de confiseries à Hussein Dey, où les officiers de l'armée française rivalisaient de cruauté dans la torture des
Algériens.

D.B

44
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A COMME ALGÉRIE – École. – LE CINEMA DOCUMENTAIRE


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Lakhdar Bouregaâ raconte la torture dans les geôles de


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QUAND LE PEUPLE A DIT - PDF
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Aussaresses Paul - Services Speciaux Algerie 1955-1957


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HISTOIRE : Le centre de torture de Smendou ou l'enfer des


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