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Chouquer G., Favory F. Le paysage, objet de l'archéologique. In: Revue d'Archéométrie, n°5, 1981. pp. 51-60;
doi : 10.3406/arsci.1981.1172
http://www.persee.fr/doc/arsci_0399-1237_1981_num_5_1_1172
Abstract
What are the limits of the field of investigation of the archaeologists ? The reply is at two levels. At the
level of finalities : at present one condemns punctual excavations if these don't integrate themselves in
a more general problematic. Thus, one attends the definition of research programs. To establish this
problematic (i.e. to replace the finds and the sites in their geographical space of 'the moment) today
one resorts essentially to rapid methods of investigation : photo-interpretation, air-photography,
teledectection, geophysical prospection. But this appeal to modern means of inquest, this
generalisation of surveys, have made people aware, late in France, earlier elsewhere, that the present
landscape was in fact the object of archaeology, and not only this or that fossil landscape miraculously
preserved.
At the level of the instruments of research : a landscape archaeology (or rather of the strata of the
landsca- pe) needs new methods : constitution of records by comparative series of a same object ;
constitution of typologies of forms, etc... One can consider that this work is outlined for the gallo-roman
villa. But important gaps subsist. An archaeology of the strata of the landscape requires means of
analysis relatively sophisticated, capable of refining the reading of the object or os its images. The
treatment of images, henceforth in tune, should permit an adequate exploitation of documents. One
should favour exhaustive enquiries ; for instance, the survey of all gallo-roman centuriations, the survey
of fossil traces of pre- or protohisto- ric divisions of the land, the survey of medieval clearings and of
the new lanscapes of rural medieval colonisation (with as a consequence the inventary of new towns),
the survey of the anomalies of the land divisions in towns. At last one should think about the
cartographix conception one intends to propone. The realization of dense regional atlases (such as
Picardy) or of thematical atlases (such as the project of an atlas on centuriations) seems preferable to
the making up of traditional maps (such as the French Historical Atlas in course).
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par
G.CHOUQUER et F.FAVORY
Centre de Recherches d 'Histoire Ancienne, E.R. A 520 C.N.R.S
G.I. S Techniques Nouvelles et Sciences de l'Homme
Université de Franche Comté , U.E.R Lettres
25030 BESANCON Cedex , FRANCE
I - L'ARCHEOLOGIE PONCTUELLE
déré comme un objet. A quoi sert-il par exemple d'exhumer sur plusieurs
chantiers à la fois, la même maison romaine, "ennuyeuse au possible" (P.
Veyne), alors que la prospection aérienne prouve par des milliers de
découvertes que leur plan est stéréotypé et leur arasement presque total?
* au niveau de la méthode, cette archéologie ponctuelle repose sur une
démarche dangereuse sur le plan scientifique. On part en effet d'jj^ site dont
le choix a pu être dicté par le hasard, et l'on tente de recréer son
contexte économique et social a partir des éléments découverts lors de la
fouille, en confiant l'enquête à des spécialistes qui vont chacun étudier
un élément séparé de son contexte local.
On réalise parfaitement ce danger lorsqu'on compare ce type de
fouille,, avec une fouille menée avec le souci d'une problématique, comme
celle conduite par A. Carandini et son équipe sur la villa de Settefines-
tre en Toscane (2). Ici la fouille a été précédée et explicitée par une é-
tude de la diffusion de l'habitat, par une recherche des grands domaines
(12 villae pour 1500 hectares de terre arable), par une étude du mouvement
de concentration des terres, par une enquête1 sur l'activité économique de
la famille sénatoriale des Sestii, à la fois producteurs de vin, fabricants
d'amphores et exportateurs, ainsi que par une recherche sur l'organisation
de l'espace (exemple: la fabrication des amphores a été détachée du domaine
de la villa et rapprochée des ports fuviaux). En France, au contraire, pour
de multiples fouilles de villae romaines, combien de chercheurs ont-ils su
interroger l'espace, a la recherche du domaine foncier et du type de
production?
Conclusions
C'est à l'archéologue que revient la tâche de définir et de
formuler les questions à partir desquelles seront élaborées les expérimentations
en laboratoire. Il doit donc constamment évoquer les problèmes qui sous-
tendent sa recherche (9), et ne pas craindre de donner à cette problématique
l'assise la plus large, axée sur la notion d ' espace et de territoire .
La cartographie historique doit être son objectif final, car elle
l'oblige à penser le territoire et non plus a collectionner des points. Il
pourra à cette condition éviter le piège d'une archéologie de lfobjet, que
tout condamne, sauf si l'on fait du paysage l'objet même de l'archéologie.
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NOTES
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