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Le Ligueur vous en dit + : Spécial rentrée 2016 S'amuser avec vos enfants
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Bonne nouvelle pour les parents et les enfants Concours 356 : Gagnez un de nos
« Je pense que l’un des plus grands défis de la Justice familiale est de se dix BD Parc Paniiiiique !
Je participe
rapprocher davantage des familles, même si elle doit rester à sa place, elle
doit plus les accompagner dans leur réalité », estime Frédérique Hostier, juge
au tribunal de première instance de Bruxelles. Il a 11 mois
C’est précisément l’un des objectifs visés parle le Tribunal de la famille et
de la jeunesse, dont la création a été votée jeudi 18 juillet 2014 par le Il a 11 mois et
il fait des
Sénat, et qui verra le jour à la rentrée 2014 2014. bêtises
Cette nouveauté législative modifiera sensiblement les procédures en droit Je découvre
familial, en les simplifiant et en les rationnalisant.
Bonne nouvelle pour nous, parents et simples mortels, qui allons peut-être
enfin y voir plus clair grâce à des procédures moins complexes et à visage
plus humain. Quoi ? Comment ? Une Justice qui tient compte des réalités
familiales recomposées modernes, qui s’efforce de répondre rapidement aux
impératifs du quotidien d’un foyer et qui accompagne les parents, en les
encourageant à trouver ensemble un compromis? Eh oui, la réforme est bel et
bien en marche !
Renouer le dialogue
« Tu peux toujours rêver, tu n’auras jamais la garde des enfants ! », « Eh bien,
toi, tu peux danser sur ta tête pour avoir plus de pension alimentaire » : la
communication au sein d’un couple qui se sépare est rarement constructive.
Elle est d’ailleurs parfois arrivée à un tel état de non-communication qu’elle
semble avoir atteint un point de non-retour.
« C’est parfois le cas, déplore Noëlle De Visscher, avocat-médiateur,
fondatrice de la permanence médiation pour le projet-pilote du Tribunal de la
Famille à Bruxelles. Dans ce cas, ce sera au juge de trancher, purement et
simplement. Parce qu’il y a souvent des enfants en jeu qui en font les frais,
avec de lourdes conséquences psychologiques à la clef. »
Dans de nombreux autres cas, heureusement, il y a moyen d’apaiser les
tensions et de trouver un compromis en rétablissant le dialogue. C’est tout le
travail des médiateurs qui proposent aux parents de se remettre autour d’une
table, de se parler calmement et de réfléchir de manière posée à la situation.
« J’ai récemment eu affaire à une maman qui réclamait plus de pension
alimentaire à son ex-mari, explique Noëlle De Visscher. Lorsqu’elle s’est
rendu compte, lors d’une médiation que celui-ci n’avait tout simplement pas
assez de revenus pour le montant qu’elle réclamait, elle a dû se rendre à
l’évidence. Nous remarquons que beaucoup de parents utilisent les tribunaux
pour déposer leurs conflits et pour se faire entendre. En fait, il suffit parfois
de réunir les gens, de les inciter à se parler calmement et à s’écouter, pour
apaiser les tensions et débloquer certaines situations. Les gens ont besoin de
se sentir écoutés et compris. »
Cette méthode a l’avantage d’impliquer les adultes dans la réflexion et dans
les prises de décision, de quoi les responsabiliser et leur donner la possibilité
de rester maître de leur destin.
« Lorsque j’ai affaire à un couple qui ne s’entend pas sur certains points, je les
envoie, avec leur accord, en médiation, et je leur dis que je leur laisse un mois
pour tenter de trouver un compromis à l’amiable avec l’aide du médiateur.
S’ils n’arrivent pas à un accord, je tranche leurs difficultés, mais j’insiste pour
qu’ils comprennent qu’une solution judiciaire mal acceptée peut aggraver le
EN BREF
OUI, MAIS…
Il y a donc de quoi se réjouir puisqu’une belle évolution s’annonce du côté du
contentieux familial. Mais il y aura encore certains points à peaufiner : si le
principe « un juge-une famille » présente de nombreux avantages, il comporte
aussi le risque de voir certains juges perdre quelque peu leur objectivité
lorsqu’il s’agira de trancher dans le cas d’une famille dont il aura pris en
grippe l’un des parents, par exemple. Celui-ci n’aura plus jamais aucune
chance d’obtenir gain de cause.
Avant d’être des professionnels, les juges sont des humains avec une histoire
personnelle et des émotions : difficile donc de garantir une totale impartialité,
même si « nous avons cette obligation et ce souci constant de maintenir cette
impartialité », certifie la juge Hostier.
Bref, si cette réforme tant attendue est encore loin d’être sur les rails, même
si les projets-pilotes mis en place à Bruxelles et à Nivelles laissent déjà
entrevoir des premiers résultats prometteurs pour les familles et donc, encore
une fois, pour notre société future.
EN PRATIQUE
LE TRIBUNAL DE LA FAMILLE ET DE LA JEUNESSE, CE SERA :
► Il devrait y avoir un Tribunal de la Famille et de la Jeunesse (TFJ) par
arrondissement judiciaire.
► Chaque TFJ serait composé de juges spécialisés.
► Chaque TFJ sera composé de chambres de la Famille (qui constitueront le
tribunal de la famille), de chambres de la Jeunesse (qui constitueront le
tribunal de la jeunesse) et des chambres de règlement à l’amiable (mais qui
seront facultatives).
► Chaque TFJ sera compétent pour tout le contentieux familial actuellement
dispersé, c’est-à-dire l’état des personnes (divorce, filiation, etc.), les mesures
relatives aux conséquences de la séparation (autorité parentale, hébergement
des enfants, etc.) et des questions patrimoniales (successions, etc.).
► La procédure respectera le principe d’ « un juge pour une famille », et
favorisera la médiation et la conciliation.
TÉMOIGNAGES
« Ma procédure de divorce a été un vrai calvaire, j’en garde un souvenir très
amer, tout comme mes enfants d’ailleurs. Personnellement, j’aurais aimé
pouvoir régler les choses plus en douceur et refaire ma vie. Mais mon ex-mari
avait décidé de me rendre la vie la plus compliquée possible, ce qu’il a réussi
à faire. Et la durée de la procédure n’a vraiment pas aidé. »
Liesbeth
« Mes parents ont divorcé lorsque j’avais 7 ans, c’était il y a vingt-cinq ans, au
moment des divorces tonitruants. Cela me coûte encore une psychothérapie
aujourd’hui. Si seulement ils avaient pu s’entendre et gérer leur séparation
comme des adultes... On ne revient pas en arrière, mais je ne voudrais jamais
faire vivre cette expérience à mes propres enfants. »
Pauline
enfants.
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https://www.laligue.be/leligueur/articles/tribunal-de-la-famille-un-juge-une-famille
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