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PERE JUSTIN POPOVITCH

Extraits de « Les voies de la connaissance de Dieu »


éditeur l'Age d'Homme, 1998.

DECOMPOSITION DE LA PERSONNE

L’âme n’est pas seulement « à l’intérieur » de l’homme, elle est aussi « à l’extérieur » de
l’homme, elle le contient : même la partie corporelle de l’homme n’est pas autre chose qu’un
organe de l’âme. C’est une notion importante pour comprendre plus loin la notion du cœur qui n’est
pas l’organe, mais nous parlons du cœur du cœur.

Le péché demeure en l’âme comme « une autre âme » avec l’âme. « l’âme du péché » agit sur
« l’âme de l’homme », leurs vies s’imbriquent.
« Quiconque ne se renie pas lui-même et ne hait pas sa propre âme, n’est pas mon disciple » Marc
8/34, Luc14/26. Le péché s’est si bien tissé dans la trame de l’âme qu’il est devenu comme « l’un
de ses membres » et qu’aimer une telle âme signifie aimer le péché. C’est pourquoi le Seigneur à pu
dire que « celui qui aime son âme la perdra » Jean 12/25.

Le foisonnement spirituel des branches du péché répond au foisonnement de l’âme, et inversement,


plus l’âme est simple, moins il y a de branches du péché ; mais la malice et la contradiction peuvent
trouver des raisons dans diverses ramifications.

La partie royale de l’âme c’est l’intellect, avec laquelle elle pouvait contempler la divinité ;
l’intellect a donc été la cible principale du malin. A ce moment là, c’est lui le trompeur qui ouvre
les portes de l’intellect pour y mettre ses poisons. Prisonnier du péché, l’intellect manifeste alors le
premier signe du poison : la contradiction.

C’est pour cela que la première chose qu’exige le Christ est de ne « jamais rechercher sa volonté
propre ». Le premier devoir de la puissance reconquise par l’âme est de ne pas faire la volonté des
pensées.

Mais avant cela, le foisonnement spirituel des branches du péché, par le poison du malin, engendre
un foisonnement de pensées, et comme la chute a déplacée le centre de l’homme qui était Dieu,
l’homme se retrouve avec autant de centres qu’il a de pensées, puis chaque « pensées centre » est
assimilé au moi.
Le péché est la puissance qui explique le moi par le moi et non par Dieu.
Péché et connaissance se retrouvent liés entre eux.

RESTAURATION DE LA PERSONNE

L’apparition du Dieu-Homme sans péché dans le monde représente l’apparition de la


première Personne intégrale, dans laquelle le « surnaturel » et le « naturel » s’unissent jusqu'à
l’indissociable.
En Christ il n’y a pas de distance entre vie, connaissance, acte et par l’œuvre de tous ses Mystères
Salutaires, le Christ devient, pour ainsi dire, une âme pour notre âme.
La croissance de la Personne commence lorsque l’homme renaît en Christ.

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Parce qu’il a été et il est encore le principal sujet du péché, l’intellect est de ce fait même le
principal sujet de la foi. Contrairement au péché, la foi consiste à se réveiller « du profond sommeil
de l’ignorance » et c’est un retour à la sobriété, après l’ivresse des idées et des sensations.
De la même manière qu’il faut de la persévérance pour se soigner lorsqu’on est malade, de la même
manière le plus important de tout est la persévérance dans la prière. Elle apparaît petit à petit
comme le nouveau pédagogue de l’intellect.

Nous voici maintenant devant la clé pour le nouveau chemin : il faut bien comprendre de quoi nous
parlons : l’amour. Ce n’est pas l’amour comme on aime la nature, quelqu’un, quelque chose, mais
l’amour c’est la substance divine. L’Amour est la « matière » qui constitue l’homme en tant que « à
l’image de Dieu ».
La prière est « esprit de communion », et l’esprit de communion est le fruit de l’Amour. C’est par
cet Amour que la Personne de l’homme peut se délivrer du « quoi ». L’homme doit quitter le
« quoi », « pourquoi », « qu’est ce que », « quand » pour chercher le « qui ».
L’Amour donne la véritable connaissance de Dieu. La « puissance amoureuse » de l’âme est la
puissance principale pour la connaissance de Dieu. Forcément celui qui est toujours centré sur lui-
même, ne découvrira jamais ce Mystère.

La connaissance de la vérité procède de la stabilité de l’homme dans cet Amour Divin, d’autant plus
capable, que créé à l’image, il en est constitué.
L’amour qui désire le Christ transporte l’homme dans « l’intellect du Christ » et par communion,
l’intellect de l’homme est « reformaté » suivant son modèle. C’est dans ce contexte que la grâce de
l’Esprit-Saint « rend l’intellect captif de l’amour de Dieu ».

PURIFICATION DE L’INTELLECT

On ne pourra pas aller plus loin sereinement dans la prière sans cette grâce de l’Esprit-Saint
qui nous amorce dans le goût à l’Amour Divin.
Aller plus loin sans cela, ce serait comme monter une montagne sans chaussures appropriées, c’est
faisable, mais combien d’efforts et de douleurs, ou traverser un buisson d’épines pied nus et sans
vêtements de protection.
Car dans l’étape suivante, l’âme va devoir mourir à elle-même, car l’Esprit-Saint va accompagner
l’intellect pour descendre dans le cœur, là où sont nos vrais marécages.

La grâce divine est dans l’âme, ou avance dans les labyrinthes du cœur, comme la mer s’avance
dans le sable, lorsqu’on y a creusé une tranchée. C’est l’intellect dans son éveil progressif qui
creuse cette tranchée, avec la persévérance dans la prière, la réflexion détachée des sensations, et la
communion à Celui, le Christ, qui est le « prototype » de notre but. On appelle cela la « triade
éthique » ou « vertus théologales », la foi, l’espérance et la charité.

Maintenant l’intellect peut aller plus loin : se réjouir gratuitement de ce qu’est Dieu, même si le
cœur est encore « adultère ». C’est dans ce contexte que le Seigneur opère « le renouvellement de
l’intellect ».
Que l’intellect de l’homme aime à penser les pensées de Dieu, aime à penser les pensées du Christ
qui sont dans l’Evangile, même si dans sa vie le cœur peut encore regarder ailleurs.
C’est-à-dire qu’avant, l’âme disait en quelque sorte à l’intellect : « pense ce que je sent »,
maintenant, l’intellect va dire à l’âme : « goutte ce que je pense ».
Selon saint Macaire, « La perfection ne réside pas dans un renoncement aux choses mauvaises, c’est
dans la pureté de l’intellect qui constitue la perfection. », « La perfection ne consiste pas à
s’abstenir de ce qui est mal, mais c’est lorsque tu entres dans ton esprit obscurci pour en chasser le
serpent qui se trouve plus bas que l’intellect et plus profond que les pensées. »

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Maintenant l’intellect va « prendre sur lui » l’agitation de l’âme, parce qu’il a « le gout de Dieu »
qui est la voie qui conduit à la véritable connaissance.

RENAISSANCE DE LA PERSONNE

La puissance qui concentre l’âme en Dieu est l’amour de Dieu, c’est cela qui rassemble
l’intellect sans le laisser errer.
C’est la concentration des pensées en Dieu qui représente le principe de la nouvelle vie dans la foi.
C’est par la foi que l’intellect est recentré et c’est l’amour de Dieu qui est le fondement de la foi.
La foi éveille l’intellect au labeur. La foi, l’espérance et la charité sont le lieu du labeur de
l’intellect, puis la purification de l’intellect consiste en une illumination dans les réalités divines.
La concentration est le signe de l’éclosion des fruits de l’intellect dans l’âme.
La foi vivifiée par l’âme renaissante, devient d’une manière plus subtile encore, le moteur de la
purification de l’intellect ; et l’intellect grandissant dans les réalités divines, opère graduellement
des « échanges de pensées » dans le cœur, effaçant les anciennes pensées par les nouvelles de
l’intellect, et ce, dans une âme de plus en plus « virile ».

Le processus de la chute est d’un autre ordre :


La déformation de l’intellect déforme les désirs de l’âme.
Les désirs déformés de l’âme déforment la tension du cœur,
La tension du cœur déformé, désoriente l’intellect.

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