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Lycée Louis-Le-Grand, Paris Pour le 10/09/2015

MPSI 4 – Mathématiques
A. Troesch

DM no 1 : Logique, récurrences et autres

Exercice 1 – Systèmes complets de connecteurs


Un ensemble S de connecteurs logiques est dit complet si toute formule propositionnelle est équivalente à une formule
pouvant s’écrire uniquement à l’aide de ces connecteurs. Ainsi, par construction-même, {¬, ∧, ∨, =⇒} est un système
complet de connecteurs.
On dit qu’il est complet minimal si quel que soit le connecteur qu’on enlève du système, le système obtenu n’est plus
complet.

1. Exprimer A =⇒ B à l’aide des connecteurs ¬, ∧, ∨. Le système complet {¬, ∧, ∨, =⇒} est-il minimal ?
2. Justifier que {¬, ∧, ∨} est un système complet non minimal.
3. (a) Justifier que toute formule ne faisant intervenir que le connecteur ∨ est satisfaite par la distribution de
vérité prenant la valeur V pour toute variable propositionnelle.
On pourra raisonner par récurrence sur le nombre de symboles de connecteur de la formule.
(b) En déduire que le système {¬, ∨} est un système complet minimal de connecteurs.
(c) Démontrer que même que {¬, ∧} est un système complet minimal de connecteurs.
4. On définit deux connecteurs logiques, appelés barres de Sheffer, et correspondant au NON-ET (NAND) et
NON-OU (NOR) par :
A ∧| B = ¬(A ∧ B) et A ∨| B = ¬(A ∨ B)
(a) Donner une formule simple équivalente à A ∧| A et à A ∨| A.
(b) Montrer que { ∧| } et { ∨| } sont deux systèmes complets de connecteurs.
Il est assez remarquable de pouvoir écrire toutes les formules de la logique propositionnelle avec un seul connecteur !
Évidemment, en pratique, ce serait très compliqué à lire !

Exercice 2 – (Extrait de : Le livre qui rend fou de Raymond Smullyan)


Un roi cherche à vider ses cachots de ses ennemis prisonniers. Comme il ne veut pas les tuer purement et simplement,
il leur laisse une chance : chaque prisonnier aura à choisir entre deux portes. Derrière chaque porte se trouve un cachot
contenant soit une princesse, soit un tigre. Si le prisonnier ouvre la porte d’une princesse, il ira filer le parfait amour
avec elle, s’il ouvre la porte d’un tigre, il se fera dévorer. D’autre part, les deux cellules peuvent contenir un tigre, de
même que les deux cellules peuvent contenir une princesse. Enfin, comme le roi n’aime pas le hasard bête et méchant,
il met des affiches sur chaque porte, censées aider le prisonnier. Ces affiches peuvent être vraies ou fausses. Le roi peut
donner des indications sur la véracité de ces affiches. Formaliser mathématiquement chaque énigme, et aider le pauvre
prisonnier à s’en sortir.
1. Premier prisonnier : une seule des deux affiches est vraie, mais on ne sait pas laquelle :
Porte 1 : Il y a une princesse dans cette cellule, et un tigre dans l’autre.
Porte 2 : Il y a une princesse dans une cellule et un tigre dans une cellule.
2. Deuxième prisonnier : les affiches sont soit toutes les deux vraies, soit toutes les deux fausses.
Porte 1 : Une au moins des deux cellules contient une princesse.
Porte 2 : Il y a un tigre dans l’autre cellule.
3. Troisième prisonnier : mêmes règles.
Porte 1 : Il y a un tigre dans cette cellule ou il y a une princesse dans l’autre.
Porte 2 : Il y a une princesse dans l’autre cellule.
4. Quatrième prisonnier : sur la porte 1, l’affiche est vraie si la cellule contient une princesse, et fausse si la
cellule contient un tigre ; sur la porte 2, c’est l’inverse.
Porte 1 : Les deux cellules contiennent des princesses.
Porte 2 : Les deux cellules contiennent des princesses.
5. Cinquième prisonnier : mêmes règles.
Porte 1 : Choisis n’importe quelle cellule, ça n’a pas d’importance.
Porte 2 : Il y a une princesse dans l’autre cellule.
6. Sixième prisonnier : mêmes règles.
Porte 1 : Choisis bien ta cellule, ça a de l’importance.
Porte 2 : Tu ferais mieux de choisir l’autre cellule !

1
On peut trouver d’autres énigmes de ce type faisant intervenir plus de deux portes dans le livre de Smullyan, ainsi
que des énigmes sur d’autres thèmes. Du même auteur, on pourra consulter également Quel est le titre de ce livre ?

Exercice 3 – (Autour de la suite de Fibonacci)


On définit la suite de Fibonacci (Fn )n∈N par :

F0 = 0, F1 = 1, ∀n > 2, Fn = Fn−1 + Fn−2 .

1. Calculer les 10 premiers termes de la suite de Fibonacci.


2. Montrer que (Fn )n∈N est croissante, et que pour tout n ∈ N, Fn > n − 1. Quelle est la limite de (Fn )n∈N ?
3. Montrer les relations suivantes :
Xn
(a) ∀n > 1, Fk2 = Fn Fn+1 .
k=1
(b) ∀n > 1, Fn (Fn−1 + Fn+1 ) = F2n et Fn2 + Fn+1
2
= F2n+1 .
Xn
(c) ∀n > 0, Fk = Fn+2 − 1.
k=0
n−1
X
(d) ∀n > 1, F2k+1 = F2n .
k=0
Xn
(e) ∀n > 0, F2k = F2n+1 − 1.
k=0
p  
X p
(f) ∀n > 0, ∀p > 0, Fn+k = Fn+2p .
k
k=0
(g) ∀n > 1, Fn2 = Fn−1 Fn+1 + (−1)n+1 .
(h) ∀m > 0, ∀n > 1, Fm+n = Fm+1 Fn + Fm Fn−1 .
n Xn−i   

X n−i n−j
(i) ∀n > 0, = F2n+2 .
i=0 j=0
j i
(On pourra essayer de trouver une relation similaire pour F2n+3 ; cette relation peut se deviner lors des
tentatives pour prouver le caractère héréditaire de la formule à montrer)
4. Montrer que pour tout n ∈ N, Fn+1 est égal au nombre de façon de placer bout-à-bout des carrés de côté 1 et
des dominos 1 × 2 de sorte à former une rangée de longueur n (les carrés sont deux-à-deux indiscernables, ainsi
que les dominos).
Si vous le souhaitez, vous pouvez essayer de retrouver à l’aide de cette interprétation combinatoire les formules de
la question précédente (comptez certains ensembles de configurations de deux façons différentes ; pour savoir quelles
configurations rechercher, s’aider du côté simple de l’identité ; pour obtenir une somme, trier suivant un certain critère).
3 3
∗∗
5. Montrer que pour tout n, Fn+2 + Fn+1 − Fn3 est un nombre de Fibonacci (on calculera cette expression pour
des petites valeurs de n, et on comparera avec les valeurs de la question 1, afin de trouver une conjecture).

6. (théorème de Zeckendorf, ou décomposition de n dans la base de Fibonacci)
Montrer que tout entier n > 0 s’écrit de manière unique comme une somme de nombres de Fibonacci non nuls,
distincts et non consécutifs (commencez par trouver les plus grands termes de la décomposition).

7. Application : un jeu d’allumettes.
Deux joueurs tirent à tour de rôle des allumettes d’une boîte, avec les règles suivantes :
• Chaque joueur tire à chaque fois au moins une allumette.
• Le premier joueur ne retire pas la totalité des allumettes au premier tour.
• Un joueur tire au plus deux fois le nombre d’allumettes tirées par le joueur précédent.
• Le joueur qui retire la dernière allumette a gagné.
Montrer que si le nombre initial d’allumettes n’est pas un nombre de Fibonacci, la stratégie consistant à
tirer autant d’allumettes que le plus petit terme de la décomposition dans la base de Fibonacci du nombre
d’allumettes restantes peut être menée jusqu’au bout et constitue une stratégie gagnante pour le joueur 1.
Que dire du cas où le nombre initial d’allumettes est un nombre de Fibonacci ?

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