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Hommes et Migrations

Franco. Monstre sacré de la musique congolaise, 1969-1989


(deuxième partie)
François Bensignor

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Bensignor François. Franco. Monstre sacré de la musique congolaise, 1969-1989 (deuxième partie). In: Hommes et
Migrations, n°1267, Mai-juin 2007. Une Collection en devenir. La Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration. pp. 144-150;

doi : https://doi.org/10.3406/homig.2007.4620

https://www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_2007_num_1267_1_4620

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Chroniques | Musiques |

Musiques

Franco

Monstre sacré de la musique congolaise

1969-1989 (deuxième partie)

Guitariste,
le
distillée
d'une
Franco
l'Afrique
6 juillet
temps musique
laissait
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2007.
chanteur,
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"Issu de la rue et du temple, Franco n'a qu'un seul les talents. Le saxophoniste Verckys
langage, celui de la vie de tous les jours, Kiamwangana est l'une de ses meilleures
de la vie telle quelle se vit dans nos cités. recrues du milieu des années 1960. Comm
Voilà comment Luambo Makiadi a rempli son Youlou Mabiala, c'est un enfant du peupl
contrat sans trop s'embarrasser de nuances que Franco a pris sous sa coupe, afin de cu
et détours, et ce au grand désarroi des intellectuels ver discrètement ses qualités musicales av
blessés dans leur pudeur souvent hypocrite ", écrit de l'intégrer au groupe en 1966. Ses interv
Nkieri Ngunia" :. Manda Tchebwa2 lui recon¬ tions en dialogue avec la guitare soliste fo
naît un "sens de l'observation démesurément poin¬ merveille, ainsi que ses arrangements.
tilleux [.../, une imaginationféconde transpercée Franco fait bientôt de Verckys son secréta
par les grandes questions existentielles du monde : A l'époque, l'OK Jazz est sous contrat ave
la condition humaine, le patriotisme, la mort, la le label Fonior, qui fabrique et distribue
jeunesse, lafemme, la vie conjugale, la vie en ses disques. Ainsi Franco et Vicky Longom
société, etc." Franco, le moraliste, a beaucoup les deux "patrons" du groupe, se rendent-
chanté contre la femme infidèle ou régulièrement à Paris pour livrer à Fonior
inconstante, qui ne respecte pas ses les enregistrements réalisés à Kinshasa.
engagements - témoin Marceline , Nayebaki Les accompagnant lors d'un premier voy
likambo ou Joséphine naboyiye -, mais il a su en 1969, Verckys est témoin de la procédu
également se placer de son côté, lui donnant Afin de "rentabiliser" le voyage suivant,
la parole dans de nombreuses chansons monte un petit stratagème qui lui perme
qui font valoir son point de vue. rester en Europe après le départ des patr
La musique de l'OK Jazz évolue en perma¬ dans le but de vendre à Fonior des enreg
nence grâce à l'apport de jeunes éléments, trements réalisés, à l'insu de Franco et
dont Franco a toujours su repérer et canaliser Vicky, par les principaux compositeurs e
I hommes & migrations n° 1267

musiciens-vedettes de l'OK Jazz : Simaro, Compromis et rupture


Bavon (le petit frère de Franco) et Youlou La nouvelle décennie annonce de grands
Mabiala. Tout se passe selon ses plans et changements. Seul candidat, Mobutu est "élu"
Verckys empoche l'argent en direct. Informé président en 1970. Sa dictature se renforce
de la supercherie avant le retour du jeune au cours de ce second mandat. La campagne
saxophoniste, Franco lui propose ce marché : du "recours à l'authenticité", lancée fin 1971,
soit il devra remettre toutes les liquidités entraîne une série de mesures : le Congo est
qui lui ont été remises dès son arrivée à rebaptisé Zaïre, les noms chrétiens sont rem¬
l'aéroport, soit il devra quitter l'OK Jazz. placés par des noms africains, le costume occi¬
Verckys opte pour la deuxième solution. dental par 1' "abacoste " (condensé de " à bas le
Ayant pris goût au business, il crée "l'écurie costume'), les grandes entreprises sont nationa¬
Vévé", qui disposera bientôt d'un orchestre, lisées... "La radicalisation de la révolution' décou¬
d'un studio et d'une maison d'édition. vrit l'importance de la musique comme outil de
Le son de ses productions, parfaitement propagande , écrit Achille Ngoye13'. Et les artistes
reconnaissable, bouscule les habitudes et furent embrigadés dans des groupes de choc d'ani¬
impose à toute la scène kinoise une évolution mation politique, contraints d'exploiter des thèmes
musicale. Riche creuset de talents, Vévé a 'sains' et patriotiques. La radiodiffusion d'œuvres
fait démarrer les carrières de nombreux grands musicales étrangèresfut interdite et l'importation
artistes, comme les Frères Soki, Nyboma ou du matériel de musique assimilée à celle des
Pépé Kalle. produits non indispensables aux besoins du pays".

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de la rue et du temple,
n'a qu'un seul langage ,
de la vie de tous les jours,
la vie réelle telle qu'elle se vit
les cités." (Nkieri Ngunia)
D.R.
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Ce recentrage et cette fermeture représen¬ 1972. Il offre à Simaro, qui s'est distingu
tent, à court terme, une aubaine financière avec une suite de succès - dont Okokom
que Franco, naturellement sollicité, n'a Mokristo, Ma Hélé et Fifi Nazali Innocent
pas trop de scrupules à accepter. Quand le ("Fifi je suis innocent"), grands succès à
pouvoir lui demande de faire une chanson l'époque - le leadership en tant qu'auteu
sur la société Azda, qui s'est substituée à compositeur. De son côté, Franco s'intér
Difco comme concessionnaire de la marque surtout à faire prospérer ses affaires.
Volkswagen, il s'exécute en échange d'une Sa manière d'administrer l'orchestre rép
belle somme d'argent partiellement trans¬ aux nouvelles orientations musicales qu
formée en voitures pour les musiciens. lui a fixées. Il souhaite en effet lui appor
Azda - avec son refrain entêtant : "Vé Wé, un peu de cet aspect policé qui séduit
Vé Wé, Vé Wé, Vé Wé. . . " pour VW - va le public de son principal concurrent, T
connaître un immense succès jusqu'en Ley Rochereau, le tout premier artiste
Afrique de l'Ouest, mais sera également l'un congolais à avoir rempli l'Olympia de P
des éléments de la pomme de discorde en 1970. La petite guerre d'influence
entre Franco et Vicky Longomba. Tous deux qu'entretiennent les deux hommes depu
étaient coprésidents de l'orchestre et toute plus d'une décennie atteint bientôt son
décision importante relative à l'OK Jazz climax. Avec un certain génie de la
devait être prise d'un commun accord. Or provocation, Franco parvient à débauch
Vicky, qui s'était toujours opposé à ce que les meilleurs musiciens de Rochereau.
l'OK Jazz fasse de la propagande politique, Voitures, lopins de terres : aucun cadeau
était en Europe pour des raisons médicales n'est trop beau pour attirer les guitariste
au moment de la commande. À son retour, Michelinot et Dizzy Madjeku, le saxoph
il s'étonne de voir les musiciens si bien dotés niste Deyesse Empopo en 1972. L'année
en véhicules, alors qu'il n'a lui-même rien suivante, il parvient à attirer la très effi
reçu. Franco explique qu'ils ont été juste¬ attaque chant de l'orchestre Continental
ment rétribués pour l'avoir aidé à créer ces composée de Wuta Mayi et surtout de J
chansons auxquelles Vicky n'a pas participé. Kiambukuta, lequel restera le pilier de l
La brouille entre les deux hommes est section chant dans le TPOK Jazz jusqu'à
bientôt définitive et Vicky part créer son mort de son chef. Mais à la fin de l'anné
propre groupe, Lovy du Zaïre. Peu après, il 1972, lorsque Sam Mangwana, chanteu
quittera la musique pour se lancer dans les vedette dans la mouvance de Rochereau
affaires et disparaîtra un an avant Franco. depuis bientôt sept ans, rejoint l'OK Jaz
(qu'il quittera en 1975), le scandale touc
Tout-Puissant à l'affaire d'État ! Sam Mangwana a raco
A présent seul aux commandes, Franco plus tard comment son amitié avec Fran
peut s'octroyer les pleins pouvoirs sur son était née à ses débuts de jeune chanteur
orchestre, qu'il rebaptise Tout-Puissant auprès de Tabu Ley. Alors qu'il avait de
Orchestre Kinois de Jazz (TPOK Jazz) en difficultés à joindre les deux bouts, Fran
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s'était intéressé à lui et l'avait soutenu finan¬ et Franco voyait ensuite s'il y avait la matière
cièrement jusqu'à ce qu'il puisse s'en sortir pour un disque. Et quand on enregistrait
par ses propres moyens. "Quand il m 'a proposé un album en dehors des concerts, on n 'allait pa
de rejoindre l'OK Jazz, par reconnaissance, je le faire en studio, mais dans un bar, dans les
n 'ai pas hésité, explique Mangwana. Mais le conditions du 'live '. "
clan rival l'a très mal pris. Pour eux, c'était une A l'occasion d'une invitation officielle
trahison !J'étais devenu la bête noire de la presse à se produire en Zambie, l'OK Jazz touche
congolaise, qui me traitait de 'mercenaire de la un cachet important. Or la règle édictée pa
chanson '. . . Nous nous sommes retrouvés devant Mobutu veut que les devises venues de
le ministre de la Culture de l'époque, afin que l'étranger soient déposées à la banque natio
soit jugé le ' cas Mangwana' : c'était une vraie nale et converties dans la nouvelle monnai
bagarre ! A cette époque, la presse était partie du pays, le zaïre. Franco, qui a ses entrées
prenante et entretenait les clivages entre les deux à la présidence de la république, s'y prête d
groupes. Mais c'est à partir de cette polémique bonne grâce. L'argent de ses tournées va
que le système des contrats de travail à été lui servir à entreprendre la construction du
instauré pour l'embauche de musiciens dans les siège administratif de ses affaires, le Un-
grands orchestres. " Deux-Trois. L'édifice, bâti dans le quartier
du nouveau stade de Kinshasa, comprend s
Les années festes bureaux, un bar dancing, un dépôt de bois¬
La carrière africaine de Franco parvient son, etc. Franco, qui investira dans l'immo¬
à son sommet alors qu'il se prépare à fêter bilier en Belgique et en France, sera bientôt
le 20e anniversaire de l'OK Jazz. Avec ses à la tête de trois clubs à Kinshasa. Il va éga¬
voix magnifiquement harmonisées, ses lement profiter de la manne que représente
costumes de scène impeccables, ses danses la "zaïrianisation" décrétée par Mobutu.
étudiées, ses cuivres rutilants, ses guitares Il récupère notamment l'usine de pressage
fascinantes, c'est une splendide machine de de disques Macodis (manufacture congolai
concert qui se produit à travers toute du disque), créée en 1952 et devenue
l'Afrique : Gabon, Togo, Cameroun, Côte Mazadis, qu'il fait "gérer" par un "cousin"
d'Ivoire, jusqu'au Tchad et au Soudan... pendant trois ans jusqu'à sa brouille avec
"Concernant les tournées, le cas de l'OK Jazz l'Etat. L'affaire aura eu largement le temps
était un peu spécial, se souvient Sam de péricliter. . . Franco vit alors la vie d'un
Mangwana. Parce qu 'on avait une sono qui roi dans son royaume. L'argent coule à flot
pesait sept tonnes et que seules les structures qui mais les musiciens sont mal payés. . .
avaient des moyens étaient capables de lesfaire
voyager. C'est pourquoi on se produisait essen¬ La satire à outrance
tiellement dans les grandes manifestations orga¬ Népotisme, injustice, incurie, répression,
nisées par les ministères des différents Etats les maux cardinaux des régimes dictatoriau
d'Afrique. On se déplaçait aussi avec notre stu¬ se sont naturellement invités à la table
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la nationalisation des PME en 1974, il décide L'exil volontaire


le retour à l'économie mixte, rétrocédant Echaudé par ce soudain retournement de
60 % de la valeur des sociétés privées à leurs situation, Franco décide de partir pour
anciens propriétaires. Ministres et potentats l'Europe en 1978. Il rejoint sa première
n'en continuent pas moins de détourner l'ar¬ femme et ses enfants qu'il a installés à
gent public à pleines mains. Ils n'hésitent pas à Bruxelles. A Kinshasa, il laisse les deux f
briser les ménages pour s'offrir les femmes mations du TPOK Jazz : celle des anciens
qu'ils convoitent, ce que Franco dénonce dirigée par Simaro, Josky et Ndombé ; ce
dans Matata Ya Mwasi Na Mobali Esilaka Te des jeunes, qui compte parmi ses meilleu
("Tant qu 'ils sont ensemble, mari et femme se éléments les chanteurs Madilu System et
disputent "). Il n'a rien perdu de son sens acéré Dalienst Ntesa ainsi que le guitariste soli
de l'observation sociale et va se mettre à Thierry Mantuika, transfuge de l'orchest
l'exercer avec une langue particulièrement Thu Zaïna. Cette jeune équipe, qui va do
corrosive. Dans Nabala ata mbwa ("Pourquoi ner une nouvelle coloration à la musique
n 'épouserai-je pas un chien "), il laisse entrevoir TPOK Jazz des années 1980, est choisie p
le sordide des histoires de couples qui se Franco pour l'accompagner dans sa prem
déchirent, les beaux-parents s'ingérant dans tournée américaine en 1983. Madilu Sys
leurs affaires avec une indulgence aveugle en est le chanteur principal et l'on préten
envers leur fille qui trompe son mari. Et que Thierry Mantuika double toutes
Franco de se demander s'il ne ferait pas mieux les parties solistes de Franco à la guitare.
d'épouser un chien, lui au moins toujours A cette époque, la plupart des musiciens
fidèle à son maître. . . Le peuple se régale qui constituent les orchestres de Franco
de ses satires féroces, jusqu'à ce qu'en 1977, s'installent en Europe (Belgique, Suisse,
le chanteur semble outrepasser le rôle de France). L'ambiance à Kinshasa est deven
bateleur toléré par les âmes "bien pensantes" délétère. Mobutu, qui s'est évertué à ruin
qui tirent les ficelles du pouvoir. " / Franco] le pays à son propre profit et à celui de se
enfreint l'interdit avec Hélèna, Falaswa et obligés, a mis en œuvre avec le plus gran
Jacky, des titres dans lesquels orgies, coucheries, cynisme "l'Article 15" de "sa constitutio
croupes phénoménales, pets qui pulvérisent les " Débrouillez-vous pour vivre. " Les affaires
moustiques 'polluent' l'atmosphère", écrit Achille de Franco se sont recentrées sur l'Europe
Ngoye14 . Certains "moralistes" manipulateurs En 1982, le bureau de son label de disqu
s'empressent de lancer une cabale contre Visa 80, ouvert à Bruxelles deux ans plus
les auteurs, compositeurs et interprètes tôt, a été transféré à Paris.
de ces chansons "immorales" où pointe La musique produite dans les studios euro
une atmosphère de pornographie. Franco est péens gagne en sophistication, en confort
arrêté avec les musiciens qui ont participé à d'écoute, témoignant d'une prodigieuse ma
ces enregistrements et tous passent deux mois trise de l'orchestration et du mixage, qui d
dans les geôles kinoises. Une page de l'histoire tous les canons occidentaux. La forme typ
de l'OK Jazz est en train de se tourner. des compositions de cette époque se retrou
I hommes & migrations n

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Longomba et Franco
brouillent : pendant que l'un
le Lovy du Zaïre, l'autre
l'ancien groupe
Tout-Puissant Orchestre
de Jazz (TPOK Jazz).
D.R.

de Mobutu. Il n'en continue pas moin


cassé. La chanson, qui dépasse les dix minutes, de dénoncer les mœurs dépravées de la
met en scène un événement de la vie où se société kinoise. Le nom de Mario est entré
mêlent sentiments et morales. Les paroles dans la langue panafricaine moderne pour
modulées par la voix onctueuse du chanteur désigner le jeune gigolo se pavanant auprès
soliste répondent aux sentences moralistes de la femme riche qui l'entretient, tout en
énoncées par Franco dans son inimitable style redoublant de bassesse et de cupidité à son
parlé chanté. Sur un canevas nonchalant, égard. Très impoli, paru en 1986, s'en prend
répétitif de guitares et de percussions, se cons¬ à ces malotrus sans éducation, incapable
truit un discours musical original et dénué de se conduire correctement chez autrui.
d'aspérités, dont les phrases harmoniques Ils vont se servir dans le réfrigérateur, enfu
atteignent ces régions secrètes de la percep¬ ment le salon dans des postures inconvenan
tion, où se formulent les voix intérieures. tes, se vautrent dans le lit de leurs hôtes,
Ce contraste entre la trivialité extravertie bref des sans-gène patentés qu'il a eu le lois
dénoncée par les textes et la discrète d'observer dans son entourage. . . et dans
"musique à penser" emprunte d'une sensua¬ les coulisses du pouvoir.
lité exquise, atteint son apogée en 1985 dans Nouveau succès paru au début de l'année
Mario, sans doute le plus grand chef-d'œuvre 1987, Attention Na Sida, aborde la question
qu'ait produit Franco, un des monuments de de ce terrible mal que Franco a lui-même
la musique congolaise du xxE siècle. contracté l'année précédente, mais ne sera
diagnostiqué que l'année suivante, et qui va
La fin le ronger jusqu'à sa disparition. Trois ans
Rentré seul au pays en 1984, Franco gagne de souffrance durant lesquels cet hommes
son retour en grâce avec une chanson desti¬ puissant, brillant et généreux devint progress
Dossier | Une collection en devenir |

enregistrement réalisé en Belgique avec son Discographie


ancien chanteur Sam Mangwana tente de
conjurer l'issue fatale par son titre : Toujours
N'CiaiML Till» - Tin: Very liest ofTr.uKo ■ 2CO C.i
OK. Mais la médecine est démunie et ni la
maladie, ni la médisance ne lui laisseront 2iï Anniversaire. vol. 2. h juin ] -(■> juin
liiM ( )l. Vul.l - 10 :m>-jpri> sa nu tir
de répit. "Franco a beaucoup souffert de la désaf¬ lksr l )f. Vol. i - 1(> jus ,ipivs -.a mon dans "i.iillein"
fection et des critiques dont il a été l'objet à la fin Knot-. nf OK hi/j - /..lire Claries l'Kv-l'Jïli '(".r.im
Discs. 1 W;
de sa vie. A l'époque, être malade du sida était
l;r;»iv.(>. Tlt )K ] j u. C )rii;in:iliié i.RetruAIne. l1)'").-
considéré par la plupart des gens comme une honte, Merveilles du l'w, Volume 11 ■. i'KS ll)ii2;'SonodiM
une humiliation. Et les attaques de ceux qui jadis Merveille«du Passe. Volume 111 : Snntx
Milice. Sim.int et Kvvamy ll)n<). 1%1. ] 'Mi: Soi iodise
l'avaient encensé l'ont laissé très amer", explique lT.wiio.Vukv & l.'OK lay./ l'Mi.5. ll)(iï. Sonod
le gérant de son label Visa 80 en Europe. Franco. Viik\ tk I.'OK ]<!'// l%fo-l ')<-)') Sonodisc-
Au soir du 12 octobre 1989, Franco s'éteint T-r.mco et l.'OK )az/ 1%K Sonodisc.
l-'rjiKo er I.'OK l.iy/ iSouodise, 1W2-
à l'hôpital Mont-Godinne, près de Namur. l-riiiKoet l. ( Ja/z llCl. 1072 SimuliM.-. 1 c)
A Kinshasa, où son corps est rapatrié, quatre I.ikambo Y.i Ng, in.i 1 ~ 1 . 19T2 SmiixlKc. IL)l)4:
jours de deuil national sont décrétés. Les lr.mcoel I.'Ok Jj /./. ll)T2. 1 9 T i . I')~4 .'Smiodisi., l'W
franco. Smuro. S.irn NLniw.in,! ' l')~()s' Sonodi»i.. l'
obsèques du maître de la rumba congolaise Kinsli.wi M.ikjiuho Live 1()-S0. 198 1 'Sunodi.
vont drainer une foule de plusieurs centai¬ l.-.ii l 'ulerf 'Sonodisi., l'WlJ.
nes de milliers de personnes, qui l'accompa¬ Franco. 'ITOK J.i/'/ ll>X0 ■ l'Jsi SunocW. l'>'-)2
Franco. TPOK Ja/./ I "SO-19X2 iSonndisc;
gneront vers sa dernière demeure au cime¬ Fraiko, Sam M.inpvan.1 ci le TK )K Ja//. I 1>S0-ll)S2
tière de la Gombe. Louis Malambu se Sonodisc", l'W.
MaLiinlxt L/ali Bourreau - 1982-l*'S4 l''S2
souvient : " Nous transportions la dépouille de Sonodisc. IW:
Franco vers le palais du Peuple, où les autorités Live m l'.uropc Sonodisc. IWO'
du pays et les personnalités allaient venir s'incli¬ M.irioi ll'Sî. Son««.lise.
Vlario Non Slop (Sonodisc!-
ner. Et à notre passage, j'ai entendu la voix d'un
1res Impoli 'Sonodisc. l'I'H
:

gamin, perché dans un arbre, qui entonnait Mamou (Tu voix '■ 1"'S4. Il'8s. Sonodisc.
Mino ya Luambo Diamant. Cette chanson de Franco-Sim.iro JolieDclta l'JSfc-l'Mr-11>SS; Sonod
Attention N.i Sida 19s<i. SonodinC. lL>')4'
Franco dit : 'Le jour où je mourrai, vous pouvez J.es Rumelns--Inédit-. lSS, 19S9 SoiKhli.se. 19'H.
prendre mes dents et les vendre au marché !'. . . " Rouii ( luide l'o ) r.inco World Music. Nerwoi k. 2lK)
-

A défaut de diamants, c'est une œuvre Franco. 1*1 *Ok Ja/7 Vakoma Mkmda Nj Ni;ai , Nmod
[;r.ine<t. Sj;ii V1.inmv.ina. TK >K ).i//. Fou-ver Svllari':
de plus d'un millier de chansons que laissait
le géant de la musique congolaise
à la postérité : une richesse que l'on n'a pas Notes
fini de redécouvrir et de savourer.
1. Ndombc Mundele, cité par IVlanda Tchebwa dans T
la Chanson - La musique zaïroise hier et aujourd'hui . Duc
François Bensignor 2. Franco, cité par Graeme Ewens dans le livret de l'al
of OK Jazz , Zaïre classics 1955-1956, Cramworld, 199
Remerciements tout particuliers pour leurs 3. Cité et traduit par Manda Tchebwa dans Terre de la
précieux éclairages à Louis Malambu, La musique zaïroise hier et aujourd'hui , op. cit.
Emongo Yves Luambo et Achille N'Goye 4-Ibid.

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