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LEGISLATION, REGLEMENTATION DU
Série 1 COMMERCE EXTERIEUR.
Sujet :
En poste au CRD de « dedouanzy » depuis plusieurs années et apprécié par la qualité de
votre travail, le service FP de votre direction interrégionale vous sollicite pour animer des
actions de formation sur les différents contrôles exercés par les agents des douanes en
matière de procédure de dédouanement à domicile.
C’est dans ce contexte que notre administration a souhaité s'orienter vers une reconquête du trafic.
Le rôle de la douane s’en trouve aujourd’hui profondément réorienté. Elle est devenue une
administration de conseil aux entreprises, un partenaire économique chargé de les accompagner
dans leur démarche de mondialisation.
Il s’agit donc de rendre le dédouanement plus attractif en France par rapport aux autres
administrations douanières européennes mais aussi vis-à-vis des entreprises françaises dans le sens
de l’accompagnement dans leurs choix stratégiques d’implantation et d’aide à l’exportation et à la
compétitivité internationale.
2.1 principes
Les contrôles de la PDD sont formalisés par la DA n° 00.S-134 du 8 décembre 2000 publiée au
BOD jaune n° 1587 du 19 décembre 2000 ainsi que par la DA 06-S-009 du 25/04/06.
L'efficacité des contrôles garantit en effet la fiabilité des procédures domiciliées au regard des
exigences communautaires.
Cette instruction a pour but d’offrir aux services une méthodologie des contrôles adaptée à la
spécificité des formalités douanières réalisées dans le cadre de la procédure de dédouanement à
domicile, en mettant l’accent sur les points suivants :
• les intervenants douaniers et leurs attributions respectives dans la chaîne des contrôles
tous les acteurs (directeurs, chefs divisionnaires, chefs de bureau, vérificateurs, enquêteurs) doivent
veiller à la pertinence et l’efficience des contrôles réalisés ou à réaliser. Cette démarche de contrôle
repose d’abord sur l’action des chefs des bureaux de douane auprès desquels les conventions sont
élaborées et signées.
Les contrôles « ex post de premier niveau », qui concernent particulièrement les PDD, consistent
en des contrôles documentaires de cohérence et de régularité entre la DCG et les déclarations ainsi
qu'en la vérification des documents sensés être détenus par les opérateurs.
Un tel contrôle peut avoir lieu de la délivrance du BAE jusqu'à 4 mois après. Ensuite, les contrôles
deviennent des contrôles ex post de deuxième niveau et deviennent de la compétence du SRE.
Ces contrôles concernent tout particulièrement les PDD puisque dans la nouvelle orientation des
contrôles les entreprises bénéficiaires de PDD ou OEA (niveau de certification 1 et 2) seront
soumises à des plafonds en terme de contrôles au moment du dédouanement.
La diminution des contrôles ex ante sera donc une réalité pour les opérateurs domiciliés et cette
chute sera compensée par un accroissement des contrôles ex post de premier niveau, afin de suivre
la logique de fluidification du trafic.
Une fiche annuelle de programmation des contrôles par entreprise bénéficiaire d’une procédure de
dédouanement à domicile, sera élaborée par le chef de bureau pour être mise en application par le
service de visite.
Ce document, outre qu’il formalise la programmation, constitue un instrument destiné à faciliter le
contrôle de l’exécution du service (cf annexe 1 DA 06-S-009 contrôle Delta).
Il incombe à l'audit agrément effectué lors de l’octroi de la procédure de fixer l'intensité des
contrôles pour un bénéficiaire. L’audit de suivi permet d'actualiser notre connaissance de l'entreprise
afin de déterminer le niveau de contrôle nécessaire pour tel ou tel opérateur bénéficiaire d'une PDD.
Les développements ci-après ne concernent que les autres types de contrôles, qui ont lieu en cours
de procédure ou qui sont réalisés par les services de contrôles a posteriori (Bureau, SRE, DED) et
de la surveillance.
Ils peuvent concerner un ou plusieurs envois. Ils sont nécessairement limités dans le temps,
inopinés, documentaires ou physiques. Ils sont effectués intégralement ou sur épreuves. Ils peuvent
faire suite à une information préalable du service ou être initiés par le service. Leur programmation
est un gage d’efficacité.
Leur objectif est de s’assurer de la régularité des opérations douanières réalisées, de rechercher et
éventuellement constater des infractions.
Ces contrôles sont à articuler avec les contrôles effectués en matière de transit.
Les envois non scellés peuvent être déchargés 7 jours sur 7 et 24h sur 24. La notification d'arrivée
peut donc avoir lieu pendant les heures de fermeture du service. Le destinataire agréé est habilité à
effectuer les opérations de prise en charge en lieu et place du service des douanes. A ce titre, il doit
immédiatement informer le bureau de domiciliation de toute anomalie ou discordance constatées
lors du déchargement. Néanmoins, l’intervention du service reste toujours possible. Il convient
alors de placer sous contrôle la déclaration de transit dans l'application NSTI.
Le bureau doit s’attacher à programmer régulièrement des contrôles à l’arrivée des marchandises
dans l’entreprise. En aucun cas le bureau ne doit informer l’opérateur de sa décision de se rendre
dans l’entreprise. Il est exclu également que l’agent de visite demande à utiliser un véhicule de la
société pour se rendre sur le lieu de contrôle.
Dans le cadre de la synergie des services, les services de la surveillance peuvent être sollicités pour
contrôler la régularité des opérations de transit.
Pour les marchandises scellées, cela est plus facile puisque la notification aura toujours lieu pendant
les heures d'ouverture du bureau. Le service pourra vérifier que les titres de transit portant référence
d’un scellement ont bien vu leur notification d'arrivée effectuée pendant les heures d'ouverture du
bureau (dans la convention de destinataire agréé, il est précisé que pour les envois scellés la
notification d'arrivée dans le NSTI ne peut avoir lieu que durant les heures d'ouverture du bureau).
Le service programmera également des contrôles dans les écritures du MDT, assortis de
recensements des marchandises stockées.
Lorsqu'il est procédé à un contrôle au titre du dédouanement, il faut toujours faire un rapprochement
entre la DSI, le DOCACC et la comptabilité-matière de MDT.
Afin d'éviter tout reversement illicite sur le marché de marchandise qui en suite de transit n'aurait
pas été dédouanée, il est nécessaire que l'opérateur annote systématiquement ses DOCACC des
références soit à l'inventaire comptabilité-matière de MDT (ICM) ainsi que de la date d'entrée, soit
des références de la DSI. De même, en sortie de MDT, le DOCACC est annoté de la date de sortie
ainsi que de la DSI.
De manière générale, le déclarant devra tant à l'importation qu'à l'exportation obtenir la délivrance
du BAE avant de pouvoir disposer de sa marchandise et d'entamer la phase d'enlèvement. Le service
devra donc relever une infraction dès lors que la marchandise ne se situerait plus dans les locaux
prévus à cet effet, alors même que la mainlevée n'aurait pas été octroyée.
La déclaration de régularisation doit être accompagnée de tous les documents à joindre à l’appui des
déclarations en détail, document pour lesquels la production de l'original est obligatoire. La
convention peut prévoir que les autres documents sont conservés par l’opérateur sous réserve qu’ils
soient produits à toute réquisition du service.
Les agents de visite vérifieront l’existence des documents dans la déclaration de régularisation ou
dans les archives de l'opérateur.
Méthodologie
Au bureau : ils consistent essentiellement en un rapprochement des mentions de la
déclaration de régularisation, avec les énonciations des DSI/E. Ceci n'est plus nécessaire
depuis la mise en œuvre de delta qui génère automatiquement la DCG à partir des
données reprises dans les différentes DSI complétées.
L’objectif des contrôles est de s’assurer de la régularité des opérations douanières réalisées et du
respect de la législation en vigueur.
Le service les programmera prioritairement sur les entreprises gérant des trafics et/ou des
procédures sensibles (régimes économiques, DAD, produits PAC).
L’attention du service est appelée sur le fait que ces contrôles réalisés hors de la présence de la
marchandise, ne sauraient être comptabilisés au titre des contrôles physiques.
Dans ce contexte, afin d’éviter des redondances, la programmation des contrôles « ex post de
premier niveau » se fera en coordination avec les SRE.
Contenu
Ils visent notamment à :
• rapprocher les titres de transit avec les inscriptions en comptabilité matières de MDT, avec
les DSI.
• vérifier la présence, l’authenticité et la conformité des divers certificats sanitaires,
phytosanitaires ou de conformité aux normes, requis par les réglementations en vigueur. En
fonction de la nature des documents, ils sont stockés par l'opérateur, présentés lors de l'envoi
de la DCG ou avant obtention de la mainlevée, dès validation.
• S'assurer que l'opérateur détient les documents non produits à l'appui de la déclaration en
douane comme le permet l'article 95 CDN.
• S'assurer que l'autogestion du COD est réalisée de manière correcte par l'opérateur
notamment en matière de gestion des D48 et de suivi des régimes économiques : calcul du
montant, respect des délais d'apurement, recoupement avec la CM des régimes
économiques... Le service en contrôle la régularité à partir de la liste des mouvements
consultable dans TRIGO, version delta. Le service peut également gérer le COD de
l'opérateur dans TRIGO.
• Vérifier qu'en ce qui concerne les envois scellés, la notification d'arrivée dans le NSTI n'ait
pas été faîte en dehors des heures d'ouverture du bureau. Les déclarations de transit restent
disponibles deux mois dans le NSTI. Il est possible de faire une recherche par opérateur et
de consulter après les déclarations afin de vérifier qu'elles n'aient pas été libérées en dehors
des heures d'ouverture du bureau pour celles pour lesquelles la case scellés est cochée.
• recouper les déclarations et les registres ou données informatiques détenues par les services
d’expédition ou de réception de l’entreprise afin de vérifier les quantités effectivement
reçues, les quantités déclarées, et de détecter d’éventuelles livraisons sans dédouanement.
• examiner les comptes fournisseurs ou clients correspondant aux expéditeurs ou destinataires
repris sur la déclaration de régularisation. Le but est de vérifier les valeurs et la réalité des
opérations de dédouanement.
• consulter les catalogues, les devis de fabrication, les contrats, les bons de commande, afin de
vérifier l’espèce et la valeur déclarée. Rapprocher la valeur en douane de ce qui est repris
dans le DV1.
Lorsqu’ils existent, les fichiers permanents de l’entreprise devront faire l’objet d’un examen attentif
afin de vérifier que des changements ayant éventuellement affecté l’entreprise ont bien été pris en
compte.
De même le service pourra vérifier dans le logiciel de l’entreprise, la validité des droits de douane
applicables aux positions tarifaires.
De plus, il y a de fort liens avec la CROC qui apporte sa contribution à l’occasion des audits
d’agrément et de suivi, en effectuant des études de trafic et des analyses de risque.
Les analyses de trafic contribuent à la détermination des risques inhérents au trafic de l’entreprise en
cause et également, des critères de ciblages pour les futurs contrôles.
Les méthodes et les moyens des CROC doivent être utilisés par les bureaux pour affiner les
contrôles et aider à leur programmation.
Il existe également des liens avec les SRE qui effectuent les contrôles a posteriori. Ils sont réalisés
après dédouanement, et prennent la forme d’enquêtes ponctuelles, de contrôles approfondis de
l’activité de commerce extérieur des entreprises ou d’enquêtes de toute nature portant sur des
réglementations que la douane est chargée de faire appliquer (PAC, CI, REC.).
Dans ce contexte, l’analyse de risque doit être privilégiée vis à vis des simples analyses de trafic.
Les SRE doivent être destinataires, pour information, des comptes rendus d’audits agrément et
d’audits de suivi élaborés par les bureaux.
Il doit aussi y avoir des liens avec la DNRED. En effet, les renseignements dont dispose la DRD et
le traitement qu’elle peut en faire, doivent être exploités afin d’optimiser les contrôles des
procédures de dédouanement à domicile. Les analyses de risque de la DRD servent de base aux
analyses locales et peuvent offrir de nouveaux axes d’investigations aux SRE.
Inversement, des études ponctuelles, d’envergure nationale, portant sur des couples " PDD/produits
" ou " PDD/régimes économiques ", peuvent être inscrites sur demande des SRE, au plan annuel des
analyses de risques programmées par la DRD.
3 L'audit de suivi
Il va permettre, en cours de fonctionnement de la procédure, de s'assurer du bon respect de la
réglementation, de vérifier que l'entreprise continue à satisfaire aux conditions prévues pour l'octroi
de la procédure.
On vérifiera que la circulation des documents et des informations est toujours efficiente dans
l'entreprise, que l'archivage s'effectue toujours de manière satisfaisante.
On pourra reconsidérer l'intérêt réel de la procédure ainsi que les garanties offertes par l'opérateur.
On peut également vérifier la régularité des opérations de dédouanement en contrôlant par exemple
un échantillon représentatif de déclarations.
Les circuits internes à l'entreprise sont réexaminés. Des propositions de modification peuvent être
faites en ce qui concerne le mode opératoire interne de l'entreprise. Des avenants à la convention
peuvent être effectués. Cet audit est prévu dans la convention et se tient au moins une fois tous les 5
ans, même s'il est fortement recommandé qu'il ait lieu tous les 3 ans. En matière de PAC à l'export,
il a lieu tous les deux ans.
L'audit est précédé d'une analyse préalable. Il y a auparavant information des autres services afin
d'éviter une redondance des contrôles douaniers (visite, SRE...).
L'entreprise est avertie une semaine à l'avance. A l'issue, un compte rendu des investigations
pratiquées et des constatations effectuées est envoyé par courrier au responsable de l'entreprise, en
précisant que cela ne constitue en rien un quitus douanier.
Si des éléments de nature à constituer un manquement à la législation douanière sont relevés dans le
cadre de cet audit de suivi, il ne peut en aucun cas être procédé à une constatation contentieuse. Il
s'agira de mettre alors en œuvre les articles relatifs aux prérogatives légales de contrôle, à savoir les
articles 65 et 63 ter après avoir terminé l'audit.
A l'issue de l'audit, un compte rendu détaillé est classé dans le dossier de l'entreprise détenu par le
bureau de domiciliation. Des observations peuvent être formulées avec des demandes de
modification. Dans les cas les plus graves, la procédure peut être suspendue. Ce sera le cas,
notamment, en cas de non respect de l'obligation d'archivage.