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ISSN 0085-2643

MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT
ET DU CADRE DE VIE
MINISTÈRE DES TRANSli'ORliS
LABORATOIRE CENliRAL
DES PONTS ET CHAUSS~ES

Rapport de recherche LIPC N° 87 _

Argiles à meulières. et calcaires de Beauce en Hurepoix

Synthèse géologique
*

J.-C. GRISON!

Juillet 1979
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Argiles à meulières et calcaires de Beauce en Hurepoix

*
Synthèse géologique

J.-C. GRISON!
Chef de la section de géologie
Laboratoire régional de l'Ouest parisien

Action de recherche pluriannuelle (AR) : 04


- Reconnaissance des tracés et sites
Fiche d'action élémentaire de recherche (FAER) : 04 01 2/5
- Etudes régionales

Les ca rtes en co ul e urs citées dans ce Rapport de Recherche (Planches 1 à 10 - cha pitres
3 et 5 ) sont édi t ées sous forme de diapositives couleurs.

Réalisées e n tirage limit é , ce s diapositives sont à la disposition des lecteurs qui en


feront la demande au Laboratoir e régional des Ponts et Chaussées de l'Oue st parisien,
12 ru e T ei sser enc-de -Bort, B.P. 20 4 - 78195 TRAPPE S CEDEX ou au Laboratoire central des
Pont s et Chaus sées , 58 boulevard Lefebvre - 75732 PARIS CEDEX 1 5 .
Jean-Claude GRISON!
Né le 31 janvier 1936

Entré au Laboratoire régional


de l'Ouest parisien en juin 1970
Chef de la section de géologie

Ce document est propriété de !'Administration et ne peut être reproduit,


même partiellement, sans l'autorisation du Directeur du Laboratoire Central des Ponts et Chaussées.

© 1979 - LCPC

2
Sommaire
Résumé 4
Présentation par MM. VICQ et CHAMPETIER DE RIBES 5
1ntroduction générale 7

Chapitre 1 - Etude des faciès 10

1.1. Introduction 10
1.2. Paléogéographie 10
1.3. Stratigraphie 12
1.4. Caractères pétrographiques des faciès 15
1.5. Conclusion 20

Chapitre 2 - Etude des meulières 21

2.1. Définition 21
2.2. Observations sur l'origine des meulières 21
2.3. Classification et répartition des meulières 22
2.4. Description des types de meulières 23
2.5. Gisement des meulières 28
2.6. Conclusion 32

Chapitre 3 - Géologie structurale - Synthèse cartographique


et problèmes particuliers 33
3.1. Synthèse cartographique 33
3.2. Quelques caractéristiques des formations en relation
avec la géomorphologie et d'hydrogéologie 43
3.3. Généralisation des résultats acquis 52
3.4. Conclusion 53

Chapitre 4 - Moyens de reconnaissance 54


4.1 . Photographies aériennes 54
4.2. Prospection géophysique 56
4.3. Prospection mécanique 61
4.4. Etude de laboratoire 63

Chapitre 5 - Applications aux études 64

5.1. Introduction 64
5.2. Méthodologies pour différents types d'étude 64
5.3. Conclusion - Synthèse cartographique des données géologiques
et son application à des problèmes de constructibilité et de terrassement 68

Références bibliographiques 70
Résumé en anglais, allemand, espagnol et russe 71

MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT ET DU CADRE DE VIE - MINISTÈRE DES TRANSPORTS


LABORATOIRE CENTRAL DES PONTS ET CHAUSSÉES
58, boulevard Lef ebvre - 75732 PARIS CEDEX 15
Tél. :(1) 532-31-79-Télex : LCPARI 200361 F

Juillet 1979

3
Nos lecteurs étrangers trouveront ce résumé traduit
en anglais, allemand, espagnol et russe en fin de rapport.
Our readers will find this absàact at the end of the report.
résumé
Unsere Leser finden diese :(,usammerifassung am Ende des Berichtes.
Nuestros lectores hallaràn este resumen al .final del iriforme.
Pyccrmi1 mer.cm aH1-wmaquu no.MeUfeH a r.om1e om'lema.

Les argiles à me uli ères e t calcaires de Beauce sont situées dans l'emprise de
n ombreux projets d'urbanisation et d'aménag e ment dans le sud et le sud- ouest
de la région parisi e nne. L'inexiste nce d 'un e documentation régionale nécessaire
à la préparation des études géotechn iq ues a conduit à entreprendre une synthèse
de ces formations hétérog è nes et complexes à partir de l'analyse et de l'exploi-
tation de plus d'un millier d e sondages, et des constatations et levés de terrain
effectués sur le site de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines.

On définit la terminologi e litho-stratigraphique qui s ' articule autour de deux


types de faciès

au sommet les faciès argilo - sableux ,

à la bas e les faci ès calcaires du nord de la Beauce constitués par les argiles
à meulières et calcaires d e Beauce reposant sur les sables de Fontainebleau.

On établ it une classification des meuli è res en fonction de leurs caractères


pétrographiques et de leurs modes de gisement et de leurs relations avec les
faciès ci - dessus.

Les conditions d'association des différents types de meuli è res et des argiles
permettent d'aborder le problème des variations du pourcentage rocheux.

L'étude de la répartition des faciès et des meulières à partir de documents


cartographiques et de logs-types* , montre l'influence de la morphologie du toit
des sables de Fontainebleau, des phénomènes d'érosion, des remaniements, des
caractéristiques hydrogéologiques, etc.

Le rapport e xamine enfin les divers moyens de reconnaissance utilisables dans ces
formations et tente de dégager une méthodologie pour différents types d'études :
tracés routiers, ouvrages d'assainissement, études de fondation. Des cartes géo-
techniques font apparaître l es indices défavorables en ce qui concerne les fonda -
tions, les terrasseme nts e t les chaussées.

* logs-types coupes de sondage- types .

Mots-clés : 41 - Rapport de recherche - Géologie - Argile - Calcaire - Oxyde -


Silicium - Gisement - France - Strate - Roche - Classification - Pétrographie -
Tracé des routes - Reconnaissance (prospect) - Drainage - Fondation -/Rég ion
parisienne - Meulière.

4
Présentation

G. CHAMPETIER DE RIBES
Chargé de mission
Laboratoire central des Ponts et Chaussées

A. VICQ
Directeur du Laboratoire régional
de l'Ouest parisien

Les importants travaux réalisés dans le périmètre de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-


Yvelines située dans la partie nord de la région naturelle du Hurepoix, ont mis en évidence la
grande hétérogénéité des formations géologiques situées sous la couverture des limons des
plateaux.
La diversité des éléments rocheux et leur répartition apparemment anarchique posent de
nombreux problèmes au stade des études tant géotechniques que des projets de génie civil,
et à celui de la réalisation des ouvrages.
La nécessité d'une meilleure connaissance de ces terrains était vivement ressentie par les amé-
nageurs, aussi les géotechniciens se devaient-ils d'apporter leur contribution aux améliorations
méthodologiques souhaitées.
M. Grisoni a été chargé de ce thème de recherche appliquée en prolongement d'une approche
de ces problèmes à propos de l'argile à meulière de Brie du plateau d'Évry. Dès cette première
étude l'auteur, bénéficiant de l'appui scientifique de M. Pomerol, Professeur à l'Université de
Paris VI et de M. Ménillet, Ingénieur du Bureau de Recherches Géologiques et Minières, avait
pu mettre en évidence d'intéressantes corrélations entre la répartition des différents types de
meulière et certaines caractéristiques structurales des formations sous jacentes, en l'oc-
currence les ondulations du toit des marnes vertes.
Une démarche tout à fait similaire mais développée de manière plus complète a présidé à la
présente recherche sur les argiles à meulières et calcaires de Beauce. Analysant la documenta-
tion existante et s'appuyant sur les diverses méthodes géologiques, l'auteur est parvenu à
construire un modèle qui représente dans le contexte régional du plateau de Trappes les prin-
cipaux faciès des argiles à meulières, leur répartition et leurs rapports avec les formations
encadrantes: sables de Fontainebleau, et sables de Lozère.
De nombreux sondages et des observations de terrain sur des coupes ont d'abord permis
d'identifier ces faciès, de les ordonner et de définir une terminologie litho-stratigraphique
bien adaptée au contexte local.
Dans ce cadre, un travail de synthèse sur les divers types de meulière et les associations meu-
lière-argile aboutit à un classement des meulières applicable sur le terrain à des prévisions de
la taille et du pourcentage rocheux des argiles à meulières, en fonction notamment de la na-
ture de la matrice argileuse.

5
Enfin, les connaissances paléogéographiques ont servi à montrer le rôle important que jouent
rides, dômes, cheneaux et cuvettes de la morphologie ancienne des sables de Fontainebleau
dans la genèse et la distribution des faciès des argiles à meulières et calcaires de Beauce, à pré-
ciser la nature et l'épaisseur de ces faciès et à traduire tous ces éléments sur des cartes à
1/25000, facilement exploitables.
Au cours de cette importante phase d'approche scientifique, M. Grisoni a pu bénéficier de
l'étroite et fructueuse collaboration qui s'est poursuivie avec M. Ménillet, ainsi que des travaux
menés par M. Prévot qui, sous l'égide de M. Arnould, Directeur du Centre de Géologie de
l'Ingénieur à l'Ecole nationale supérieure des Mines de Paris, a effectué une étude importante
et originale sur les phénomènes de meuliérisation dans le sud de la région parisienne en essa-
yant de quantifier notamment certaines relations entre le pourcentage rocheux et la teneur en
kaolinite.
M. Grisoni s'est enfin appliqué à la mise au point de recommandations méthodologiques
d'études de constructibilité et de terrassement que le Laboratoire régional de l'Ouest parisien
applique désormais systématiquement au cours des missions qui lui sont confiées. La recherche
effectuée, même si elle reste perfectible, a bien atteint l'objectif final qu'elle se proposait,
celui d'aboutir à des applications concrètes à l'art de construire.
Qu'il nous soit permis, au terme de cette présentation, de remercier les spécialistes qui ont
bien voulu apporter leur précieux concours, sans lequel les aspects scientifiqùes fondamen -
taux n'auraient pu être dégagés, et aussi de féliciter M. Grisoni de la conviction, du souci de
qualité et de la compétence dont il a fait preuve tout au long de la mise au point de cette étude.

6
Introduction générale

Sur le plan géographique, le cadre servant Le relief de ce secteur est constitué par
de support à la recherche s'inscrit dans le une plate-forme structurale pratiquement
périmètre de la ville nouvelle de Saint- tabulaire (155 à 175 NGF) échancrée par les
Quentin-en-Yvelines. ravins des rus d' Elancourt et de Maurepas à
l'ouest, du Rhodon et de la Mérantaise au
sud, et de la Bièvre à l'est.
Il est délimité (fig. 1)
La mise en v a leur du site est caractérisée
au nord par le bois de Sainte-Appoline e t principalement par des cultures de blé, de
l'agglomération de Bois d'Arcy, maïs et de colza.
à l'est par les agglomérations de Guyancourt
La zone ainsi définie est s itu ée au nord de
et de Saint-Cyr-L'Ecole,
la région naturelle du Hurepoix. C'est dans
à l'ouest par celle de Maurepas, cette région, à l'int ér ieur d'un quadrila-
tère passant par Monfort L'Amaury, Versa ille s ,
au sud, enfin, par les agglomérations de
Arpajon et Rambouillet (fig. 2), que les
La Verrière, Voisins-le-Bretonneux et par
résultats mis en évidence par l' é tud e g éo lo-
le Bois d e Trappes.
gique seront examinés.

Fig. 1 - Plan de situati on de la zone étudi ée.

7

'1

LEGENDE
0 Ville nouvelle de st Quentin en Yvelines

~ Calcaire et Meulière de Beauce


~ Corniche structurale
n /\ n Vallons secs
Eche! le : 1/ 250 000

Fig. 2 - Extension des calcaires et meu li ères de Beauce dans le Hurepoix.


(Extrait de l'Atl as de Paris et de la Région parisienne)

8
Les parties inf érieures et supérieures des L'étude d e-0 meuliè~e-O aboutit à une
formations étudiées sont respectivement classification qui tient compte de leurs
constituées par : caractères pétrographiques et de leur mode
de gisement , et détermine les facteurs qui
la formation de Beauce (ou calcaire influent sur les variations du pourcentage
d'Etampes) qui débute au Stampien supé- rocheux.
rieur,
la formation d e Loz ère du Burdigalien. L' ét ude d e géomo~phologie structurale
permet d'aborder la répartition des diffé-
rentes formations et plus particulièrement
des meulières à l ' é chelle locale et régio-
Les meulières qui ont pris naissance entre nale, en tenant compte des phénomènes
ces deux horizons ou à leur contact, consti- d'érosion. Des cartes structurales et de
tuent la partie essentielle de la recherche. f ac iès à l ' éch elle du 1/25 000 illustrent
ces différents th è mes.
Mais la nécessité de les étudier dans leurs
milieux et l'existence de contraintes géo- Le quat~ième chapit~e pa-0-0 e en ~ e vue le-0
techniques localisées à différents niveaux, p~incipaux moyen-0 d e ~econnai-0-0ance
utilisés
nous ont obligés à prendre en compte l'en- dans ces formations et donne des exemples
semble des formations surmontant les sables permettant d'apprécier les r és ultats obtenus.
de Fontainebleau.
Le cinquième chapit~e conce~ne l'applica-
La recherche géologique fait l'objet des ti on aux étude-0 g éote chni que-0, à partir
trois premiers chapitres : des données géologiques établies dans les
chapitres pr écédents. Une méthodologie d'étude
L'étude de-0 fiaciè-0 propose une terminologie mieux adaptée à ces terrains est proposée ;
litho-stratigraphique des différentes forma- trois planches permettent d'inventorier les
tions, à partir de leurs caractères pétrogra- indices géologiques qui influent sur la cons-
phiques et des conditions de dépôt. tructibilit é et les terrassements.

9
CHAPITRE

Etude des faciès

1. 1. INTRODUCTION sud-est. L'origine de ces ondulations stam-


piennes, ou post-stampiennes, q u'Alimen attri-
Ce premier chapitre est consacré à l'étu- bue à un système dunaire, reste énigmatique
de de la nature et de la superposition des pour certa in s auteurs. La fin du Stampien est
différentes formations sus -jacentes aux sables marquée par le dépôt des calcaires d'Etampes,
de Fontainebleau . considérés comme la base du calcaire de Beauce
au sens large , accompagné d 'une sédimentation
Après un rappel de l a pa l éogéographie, argile use sépio liti que .
esquisse chronologique des évènements qéolo -
gi·q u es qui ont conditionné et influencé la ~ 'A quitanien
morphologie de la bordure nord du plateau de
Beauce dans la région du Hurepoix, nou s exami- Le repli défi niti f de la mer stampienne
nerons : ~élimite plus a u sud une cuvette peu profonde
aans laque ll e se déposent les calcaires de
- la stratigraphie qui permettra d'émettre des Beauce au sens strict.
hypothèses sur les condit i ons de dépôt en vue
d'établir l'ordre normal de superpos iti on et
l'âge relatif des cou ches , 1.2.2. L'évolution morphologique au cours du Néogène
- les caractères pétrographiques des diffé- et du Quaternaire
rents faciès, qui mettront en évidence les
facteurs favorables à l'existence des me uliè- - Au Miocène inférieur (Burdigalien) , l ' épan-
res. dage et l' étalement d'un important apport
fluviatile sablo -argileux en provenance du
Une term inol ogie litho - stratigraphique Massif Central appelé sables de Lozère, pro-
sera ainsi définie, et servira de support à longe vers le nord la formation des sab l es de
la classification des meulières. l'Orléanais.

- Au Mio cène supen eur, une première surface


d ' érosion tronque les dépôts de l 'ancien
bassin tertiaire et cont ribu e à lui donner
1. 2. PALEOGEOGRAPHIE son aspect actue l, avec un développement des
c h enaux de drainage et des altérations de
Les informations que nous publions ont type karstique. Le début du soulèvement du
été e mprunt ées en grande partie à C. Pomerol. bassin de Paris provoque le détournement des
Elles sont présentées d'une manière très sché - é mi ssaires du Massif Central vers l'océan
matique, et peuvent de ce fait sou lever quel- Atlantique avec la constitution d'une pré-
ques objections, notamment sur les lim ites Loire.
des subdivisions du Pliocène et du Quaternai-
re et des processus continentaux qui ont en - - Au Pliocène , l e dé<]agement des plates-
traîné la formation des meulières. Il nous a formes structura l es et des buttes témoins
paru n éanmoins nécessaire d'évoquer les prin- fait suite à un soulèvement de 100 à 200 mè-
cipaux évènements de l' évolution paléogéogra- tres du bassin de Paris plus accentué au nord
phique du bassin de Paris, pour permettre une et à l'est. La p lat e - for me de Beauce acquiert
meilleure compréhension des phénomènes qui un léger pendage vers le sud , tandis que l es
ont déterminé le cadre géologique actuel sables de Fontainebleau sont largement dé-
(fig. 3 ) . blayés dans le Hur epoix , leur couverture d'ar-
gi l e à meulière étant moins résistante que
les calcaires.
1. 2.1. Le s cyc les paléogéographiques de la fin du
Paléogène - Au Quaternai re , les climats chauds de l'ère
tertiaire font place à un régime périglaciai-
re en marge des grands g l aciers européen s.
Le Stampi en Les terrains subissent de profondes modif ica-
tions par :
Après la transgression marine des sables
de Fontainebleau, la mer se retire vers le une désagrégation des assises superficielles,
s ud du bassin de Paris entra în ant la forma-
l' enfoncement des val l ées et le modelage du
tion d'un e paléotopographie comprenant une
reiief actuel,
succession de chenaux , de cordons et de dômes
a lign és su ivant un e direction nord-ouest - le dépôt des limon s des plateaux.

10
Echelle 1/600 000

Sables de Lozère

- BURDIGALIEN , Sables de l'Orlèana1s et de Lozère

1·;'/;,\(/j AQUITANIEN , Calcaires de Beauce S.S.

- STAMPIEN Sup., Calcaires du Nord de la Beauce

- STAMPIEN , Sables de Fontainebleau

Fig. 3 - Extension et relations stratigraphiques des calcaires et meuli ères de Beau ce ( ex trait de l a cart e
géologique de France au 1/100 000, agrandie au 1/600 000.)

11
1.2.3 . Les actions continenta l es Les f ormati ons de Beauce rencontrées dans le
Hurepoix présentent de nombreuses analogies
avec les calcaires d ' Etampes situés au sud
Des processus d'altération ont permis la d'une ligne Houdan-Arpajon. On peut donc sup-
libération de silice, soit directement à par- poser que les calcaires du Hurepoix sont con-
tir de silice cristalline (quartz-calcédoine) ,
temporains de ceux d'Etampes , et qu ' ils cor-
soit par dégradation de mi néraux argileux. respondent à des variations régionales de
Cette silice, mise en solution, est à l' origi- faciès. Nous les appe l lerons les argiles et
ne de silicif i cations de type meulière , plus calcaires du nord de la Beauce.
particulièrement sur la bordure nord de la
Beauce, riche en matériaux siliceux . L ' e xpress i on "argiles à meulières de Beauce
regroupe divers types d ' arg i le , dans lesquels
Si des observations permettent de penser se sont développés des accidents s il iceux
que certaines sont contemporaines et d'autres appelés meulières . Dans le but de simplifier
postérieures au dépôt des formations de la classification des terrains dans les étu-
Beauce , on peut supposer qu'elles ont été des géotechniques , nous distinguerons de bas
plus intenses au Néogène. En effet, les ter- en haut trois niveaux bien distincts :
rains abandonnés aux processus d ' altération
et de karstif ication après leur exondation . Un horizon calca i re qui correspond aux
définit i ve constituent des milieux favora- argiles et calcaires du nord de l a Beauce et
b l es à la formation d ' accidents siliceux et qui contient des accidents siliceux appelés
de meulières . meu lières de Beauce . Il est assez bien représen-
té sur le plateau de Trappes.

. Un horizon argi l eux sans trace de cal-


1. 3. STRATIGRAPHIE caire, situé au- dessus des argiles et calcai-
res du nord de la Beauce et qui contient des
Les cyc l es paléogéographiqu e s de la fin meulières . Ce sont les ar giles à meu l-ièr•es de
du Paléogène et l ' évolution morphologique au Montmorency, qui sont accidentelles sur le pla -
cours du Néogène et du Quaternaire évoqués teau de Trappes.
dans le paragraphe précédent, nous amènent à
établir dans l e tableau ci-dessous une cor - Un horizon arg i lo-sableux sans trace de
respondance sommair e qui tient compte des calcaire , situé au - dessus du précédent et
variations latéra l es de faciès entre les for- qui correspond aux argiles dont l ' altération
mations situées au nord et au sud d ' une ligne intense s ' est accompagnée d ' une meul i érisa-
Houdan-Arpajon. tion importante. Cet horizon est très bien

Région située au St td d ' une Région située au nord d ' une


ligne Houdan -Arp a jon ligne Houdan- Arpajon

Quaternaire Holocène Ré gime périgl a c i a ire Régime pé riglaciaire


Pleistocène
Actions cont inent·ales Actions continentales
Pliocène
(meuli erisatio n peu importante) (me uliérisation importante)
Néogène ~--- - ------------

Miocène Burdigali en (s ables de Lo zè re) Burdigalien (s a bl e s de Loz è r e )


"'!-<
· r<
<1l
•r<
+.J Aquitanien (ca lcair e de Beauce cal caires du nord de
!-<
st rie te ) sensu) la Beauce
"'
"" Oligocène
Stampien
le air e d'Etampes
Stampien sable de Fontaine-
bleau
r sa
a ble cle Fontaine-
bl eau
Paléogène

Eocène

Paléocène

1. 3 .1. Positi on stratigraphique des fonnatio ns géo l o- développé sur le plateau de Trappes et cons-
giques dans le Hurepoix titue les a r gi les à me uli è r es de 'JY>appes - Elancourt .

La format ion de Lozè r e est constitué e par un


Les sables de Fontainebleau et les limons des
mélange complexe de sables et d'argiles,
p l ateaux constituent respectivement le support
intimement mêlé aux argiles à meulières de
et la couverture superficielle des formations Trappes-Elancourt. A partir du moment où nous
de Lozère et de Beauce. Ils seront évoqués n ' avons pas la possibilité de distinguer mi-
dans la présente étude lorsqu ' ils influeront néralogiquement les argiles contenant l~s
sur la répartition des formations et auront
meulières, des argiles associées aux sables
une incidence sur les projets de génie civil . de Lozère, nous donnerons seulement l ' appel-
lation de f ormation de Lozère aux sables argi-

12
leux et argiles sableuses dont les grains de des boues calcaires se déposent lentement.
quartz sont les résidus d'altération de cette .Restées enfouies sous la nappe, elles évo -
formation. lueront peu par diagénèse et formeront des
calcaires crayeux,
dans les cuvettes plates et à la partie su -
1.3.2. Avert i ssement sur le choix d'une terminologie
périeure des chenaux, sur une épaisseur de
2 à 4 mètres, on se situe dans la zone de
Nous app u yant sur la transposition des fluctuation du niveau des eaux .
formations de Beauce dans le Hurepoix, no~s
proposons le schéma litho-stratigraphique Les retenues d'eau sont basses avec de
suivant : fréquentes et courtes périodes d ' exondation
et d'inondation. On supposera que les calcai-
res sont cimentés lorsqu ' ils se trouvent en
Formations position subaérienne. Les argiles brunes qui
Limons des plateaux
superficielles

Formation de Lo zè re
Argiles à meuli è res
Faci ès
de Trappes-Elancourt
argilo-sableux
Argiles à meuli ère s
de Montmorency

Faciès calcaires Argil es à meuli ères de Beauce


du nord de la Beauce
Argil es et calcaires de Beauce (a) position du niveau d 'ea u en période d'inondation

Support (b) position du niveau d'eau en période d'exondation


des formations de Sabl es de Fontainebleau
Beauce ~ dépôt des argiles et ca lcaires compacts
~ dépôt des ca lcaires crayeux
Ce schéma , orienté vers une application
dans les études géotechniques appelle deux f:{\(Y:] Sables de Fontainebleau
remarques :
Fig . 4 - Conditions de dépô t des formations du nord
la notion de faciès , employée ici , s'appli - de la Beauce .
que davantage à une formation en tenant
compte à la fois de ses caractères litholo-
giques et de sa genèse , plutôt qu ' à l'en -
semble des caractères observables dans une
même roche ,

par la géométrie et la structure des me uli è -


res , comparables à celles des calcaires,
on pourrait penser que les argiles à meu-
lières de Montmorency correspondent à la
substitution d'un anci e n niv eau calcaire.
Mais l ' absence de trace de calcaire dans
les analyses nous incite à individualiser
ce niveau au contact des faci ès argilo-sa-
bleux et calcaires du nord de la Beauce.

1.3.3. Conditions de dépôts

Les sables de Fontainebleau


Nous avons vu précédemment que la régres-
sion de la mer stampi enne avait laissé der-
rière elle une topographie ondulée par une
succession de chenaux et de cuvettes, de
dômes et de cordons alignés suivant un e di-
rection nord-ouest- sud - est (fig. 4).

Les dénivellations entre l es points hauts Cette photographie du désert Simpson d'Australie
et bas du toit des sables de Fontainebleau nous permet de constater une grande similitude de
peuvent atteindre 30 mètres sur le plateau morphologie avec le bassin de Paris à la fin du
de Trappes (135 à 165 NGF). Stampien, et avant les dépôts aquitanien . On
remarque :

Les fa_c:_i_~!3__.f!!!:.Z.<!_a_~re::;__ du mrd de 7,a lleauae - un relief sableux compr e nant de s rides alignées
suivant une direction NNW-SSE, et de 20 à 50 m
Le relief ondulé et cloisonné des sables d'élévation,
de Fontainebleau retient des étendues d ' eau
à la fin du Stampien. Les dépôts sont de deux - un ennoyage des dépr essions interdunaires par de
types (fig. 4 et 5) petites étendues d'eau qui n'atteignent pas, dans
tous les cas, les crêtes sableuses .
. dans les chenaux profonds de 15 à 20 mètres, (Document Y. Dewolf, 1975).

13
s.o N. E

--
c

-
b

-
LEGEND E

§1§ Limons des plateaux

~ (c)
~ (b)
~ (a)
Faciès argilo-sableu x
Sommet du faciès calcaire

Base du faciès calcaire


! Fo,maüons de Beauce et de Lo'è"

k{:}'.,)J Sables de Fontainebleau

Fi g. 5 - Co upe sch émati qu e type des différents faciès.

LITHO- STRATIGRAPHIE DES FORMATIONS DE BEAUCE ET DE LOZERE

Niveaux Conditions de sédi mentation Lit hologie et conditio ns pro ba b les


de la meuliérisation

c Faciès argilo - sableux Sédime ntatio n probablement de type con- Sables argileux et argiles à meul ières
tinental et fl uviatile
(pas de t r ace de calcaires ) - formées en milieu argilo - sableux
(meulières de Trappes- El ancourt )

Sédimentation en eaux peu profondes et Argiles sépioli tiqu es, calcaires corn-
b Somme t du faciès calcaire
en bassin pratiquement fermé
- pacts et argiles à meu lières de Beauce
formÊes en milieu calcaire surmontés
par les argiles à meulières de Mont -
more ncy

Base du faciès calcaire


Sédimen tation en eaux assez profondes Calcaires crayeux déposés à l ' état de
a
dans les chenaux
- boues et meulières con temporaines ou
postérieures au x dépôts ca l caires
(me u lières de Beauce ) .

les surmonten t et qui contiennen t de la sé - me n taires apparemment modifiées par des alté -
piolite, probableme n t déposée dans l es cuvet- rations c h i miques ,
tes, peuvent se trouv er dans leur prolonge-
me n t , à la s u ite d ' un important r emaniement - les argiles sableuses de même caractér i sti -
de la disposition in i tiale. ques c h i miques et minéralogiques que les pré-
cédentes, contien nent des grains de quartz et
Dans certai n s cas , les dépôts calcaires des nodules siliceux , e t provienne n t vraisem-
n ' ont p as fra n c h i l es dômes de sable et les blable ment du reman i eme n t de la format i on de
faciès argi l o - sableux repose n t d i rectement Lozère ,
sur les sables de Fonta i nebleau (Bo i s -
d ' Arcy - Sa i nt - Cyr ) . - les sables de Lozère son t issus d ' un i m-
porta n t épandaqe détr i tique et ont été
transportés par des courants fl u viatiles. En
Les faciès argilo- sableux
règle générale , le fait que les gra i ns de
- les argiles sont constituées par de la quartz n'aient pas été séparés de l eur gangue
kaol i nite , des montmorillonites et de l ' illi - a r gileuse peu t s ' e x pliquer par une évol u tion
te et provienn ent en partie d ' arg i les sédi - sur pl ace ;

14
Les limons des plat eaux
Ils ont été déposés en vastes placages
sur les surfaces aplanies. Ce sont d'anciens
loess qui ont subi une évolution pédologique
leur épaisseur varie de 1,50 à 2 mètres et
peut atteindre localement 4 mètres lorsqu'ils
ont comblé des dépressions topographiques .

Fig. 7 - Calcaire
1.4. CARACTERES PETROGRAPHIQUES DES FACIES du nord de l a
Beauce : calcaire
1.4.1. Les faciès calcaires du nord de la Beauce compact

A ia base :
- ies cafoaires crayeux (fig. 6) sont des
roches friables, tendres, qui s'effritent
facilement. Ils se présentent sous la forme
de petits fragments aplatis, peu indurés et
de nodules plus résistants . A un degré infé-
rieur de consolidation, ces calcaires sont
restés à l'état de boue peu cimentée. Ils
sont pulvérulents et farineux lorsqu'ils
sont secs , et mous lorsqu'ils sont humides
ou saturés .

A la partie inférieure, les calcaires


crayeux sont blancs et leur pourcentage de - ies cafoaires farin eux sont des matériaux
CaC03 est de l'ordre de 90 %. poudreux de couleur blanche et peuvent corres -
pondre à des dépôts secondaires de calcaires
A la partie supérieure , ils sont proba- remaniés. On les rencontre accidentellement
blement pollués par des intercalations lenti- sous forme de poches et de lentilles, au con-
culaires d'argiles brunes. Ils ont une cou- tact des faciès calcaires et argilo-sab l eux .
leur grise et leur pourcentage en Caco 3 est
de l'ordre de 70% . Dans ce cas , l eur appella-
tion "m arn es blanches de Trappes" est justi- Les argi ies :
fiée.
- l es ar giles brunes (fig. 8 et 9), sont consti-
tuées par des montmorillonites prédominantes,
de la kaolinite en proportion variable et de
l'illite en faib l e quantité et proviennent en
partie de la décarbonatation des calcaires.
,... Elles ont les mêmes composants minéralogiques
que les arg~les brun e s associées aux meuliè-
_,.. -~ ' . res de Montmorency. Sur le plateau de Trappes,
el l es sont géné ral ement situées au contact
des bancs calcaires et des meulières, ou à la
base de la formation et dans les cavités d'o-
rigine karstique (matériaux de remplissage) .
1, •• • ~4~-
l
. t··
. L·r~ - les s épiolites (fig. 8 et 9) auxquelles
nous associons les attapulgites, sont prédo-
minantes lorsqu'elles existent (72 % en moyen-
ne), l es montmorillonites étant en proportion

-1- 1·-l. ~-.


variable (24% e n moyenne) et la kaolinite
en faible quantité (4 % en moyenne). Ce groupe
·~·· j ......-- ·--+--<
représentatif de la région de Trappes est
,-i •l ·-1
i '
situé à la partie supérieure du faciès cal-
-i ---~ · t·"" caire .
! ( i 1
, 1· -i-·r
Les s é piolites sont des argi l es très ma-
Fig. 6 - Calcaire du nord de la Beauce : calcaire
gnés i ennes, peu alumineuses et d'origine sé-
crayeux (échelle : 1 carreau= 1/ 2 cm). dimentaire . De couleur brun-chocolat et de
densité faible , elles sont très altérables
et s'effritent facilement à l'air suivant un
débit prismatique. Elles so nt souvent asso-
Au sommet : ciées aux argiles brunes décrites plus haut
- les cafoaires compacts (fig. 7) sont, à 1' in- et se présentent sous la forme d'une couche
verse des précédents, bien cimentés. Ils sont continue de 0,50 à 1,50 mètre d'épaisseur,
de couleur grise , à cassure lisse, et se pré - entre 4 et 10 mètres de profondeur, qui sert
sentent en bancs discontinus sans stratifi- localement de banc repère marquant le con-
cation apparente, de 0,60 à 1 mètre d ' épais - tact avec les faciès argilo -sabl eux sus -
seur, ou en blocs souvent mamelonnés et fré - j ace nt s.
quemment disloqués, de couleur jaune et de
0,20 mètre de diamètre moyen. Les calcaires Leur disposition très complexe et désor-
compacts sont répartis à la partie supérieure donnée sera traitée dans le troisième cha-
de la formation. pitre.

15
K s M
12,1A 0 16,3 A 0

Il 1 \
A.P lj 1 \
·~ M 0 11105A 0
1 \
o~ 0
0 14,3A /1 '
..::::
........
1 \
0 I 1 K 1
.§ 40 I 1
~
7,20A0 1
~ 50 • 1 1 ,, 1
• I 1 Il I
I 1
I l 11 '
o\O
I 1 Il I
I 1
11 I
11 /
I 1 1l /
I 1
M 10 20 30 40 50 60 70 80
s I 1 t< I 11 I
% en Sépiolite 1 7,23A° 1, I I

K 100 % de Kaolinite
' ,,
1 ,, 1\
1 \
/
I
10 10A
.
0

, '-'
M 100 % de Montmorillonite
100 % d'lllite
\ I\ A.P 1 \ I
\ I \6,40A0
Fig. 8 - Les argiles du faciès calca ire du nord de la
Beauce. Dêtermination semi - quantitative des minêraux ,; \.' I
argileux sur la base de l'importance relative des I
pics aux rayons X (diagramme êtabli à partir des
êcha ntillons analysês par J. Prêvo t).
I
I
2 3 4 5 6 7EJ° 7 6 5 4 3 2 e·
Group e des sêpiolites Groupe des arg iles bru-
ap partena nt aux faciès nes appartenant aux fa-
calcaires du nord de la ciès calcaires du nord
Beauce. de l a Beauce.
K Kaolinite
Ils sont constitués de bas en haut par I Phyllite à 10 A0 , de type Illite
deux niveaux M Srnectite - Montrnorillonite
S Sêpiolite
les argiles à meulières de Trappes-Elancourt, A-P Attapulgite - Palygors kite
la formation de Lozère.
Fig. 9 - Les argiles du faciès calcaire du nord de
l a Beauce : dif fractornêtrie aux rayons X (document
1.4 . 2. 1. Les argiles à meulièr es de Trappes-Elancour~ extrait de la thèse de J. Prêvot, Paris 1975)
La classification de ces argiles en fa -
milles a longtemps soulevé des d ifficult és ,
par s uite de leur complexité et de leur hété- part, à établir l e rapport pouvant exi~t~ r
rogénéité. Les études récentes, suivies des entre l'as sociation des con sti tuants min era -
constatations de chantiers, nous ont incité logiques des argiles et les pourcentages ro-
à les distinguer d'après leurs couleurs. che u x des différents types de meulières. Les
argiles des faciès argilo-sableux, t~u~ com-
Cette méthode s ' est avérée simple et ef- me ce lles des faciès calca ir es , ont ete sou-
ficace, dans la mesure où les argi les ont des mises à de nombreux essais de traitement en
colorations variées souvent superposées. Elle laboratoire basés sur le critère minéralo gi-
a été de plus confirmée par les analyses que, dans l e but d'obtenir un e classific~tion
effectuées en laboratoire par J. Prévot, qui complè t e et précise. L'analyse des con sti-
ont étab li des différences minéralogiques tuants minéralogiques compr end donc :
entre chaque famille. Du point de vue prati-
que, il est donc particulièrement intér essant u ne est ima tion de l'importance semi-qua nti-
de constater que les observat i ons faites sur tative relative de chaqu e min éra l argileux
le terra in d'après les cou l e ur s des argiles (diffractogrammes de rayons X),
correspondent presque toujours à des associa-
tions minéra l ogiq u es différentes. une t eneur relative des diffé rent s minéraux
argileux à l'intérieur d 'une même famille
La répartition dans l'espace des diffé- (diagramme triangulaire), l' est imation en
rents ensembles argileux est très in égale et pourcentages étant faite par rapport à la
il peut arr iver que certains d'entre eux fraction argileuse des éc hantillons.
soient faiblement représentés ou absents.
Dans tous les cas, ii s ' agit d'une associa-
tion de k ao linite et de rnbntmorillonites pré- - Les argi le s g ri ses e t rouges de 1 à
dominantes e t variables l'une par rapport aux 2 , 50 mètres d'épaisseur so n t généralement
autres , l'illi te étant faiblement représenté e . proches de la surface du so l, entre 1 et 3
Notre recherche a donc consisté, dès l e dé- mètres de profondeur.

16
Détermination semi-quantitative des mineraux argileux sur la base de l'importance relative
des pics aux rayons X (diagramme établi d'après les échantillons analysés par J. Prévot).

K K

0 0
0 0

o\o o\o

10 20 30 40 50 60 70 80 90
M I M 10 20 30 40 50 60 70 80 90
I
% en lllite % en Illite
K : 1 OO% de Kaolinite K : 1OO% de Kaolinite
M : 1 OO % de Montmorillonite M : 1OO % de Montmorillonite
1 : 100%d'lllite 1 : 100%d'lllite
Fig. 10 - Faciès argilo - sableux - Argiles à meulières Fig. 11 - Faciès argilo-sableux - Argiles à meulières
de Trappes-Elancourt : argiles grises et rouges. de Trappes-Elancourt : argiles grises et jaunes ..

Le diagramme triangulaire (fig. 10) mon-


tre que si les montmorillonites et la kaoli- K
nite sont très variables (l'illite étant
toujours peu représentée), on peut dire que
la kaolinite constitue l'élément prédominant,
avec un pourcentage moyen compris entre 60
et 70%, la dispersion des points n'étant pas
très grande.

- Les argiles gr i ses et jaun es (fig. 11)


de 0,50 à 2 mètres d'épaisseur sont situées
sous les argiles gris es et rouges lorsque
celles-ci existent. Elles présentent les mê-
mes caractérist iques qu'elles, avec de l'il-
lite peu représentée, des montmorillonites
et de l a kaolinite prédominantes et de gran-
des variations entre ces deux derniers com-
posants minéralogiques.

La kaolinite semble cependant en diminu-


tion par rapport aux argiles grises et rou- 10 20 30 40 50 60 70 80 90
ges, la répartition des points étant plus M I
étalée. % en Illite
K 1OO% de Kaolinite
- Les argiles gris e s (fig. 12) sont lo- M 1OO % de Montmorillonite
calement bien développées au contact des ar-
giles grises et rouges et argiles grises et 100 % d'lllite
jaunes ; elles peuvent former des masses Fig. 12 - Faciès argilo-sableux - Argiles à meulières
dont le vo lume peut atteindre plusieurs mè- de Trappes-Elancourt : argiles grises.
tres cubes . Leur épaisseur varie à l'échelle
de l'affleurement et sur de courtes distan-
ces de 0,50 à 2 mètres. Du point de vue mi-
néralogique, la kaolinite est prédominante,
avec une répartition de points très concen- ques varient en fonction de la teneur en ar-
trée et son pourcentage moyen est de l'ordre gile grise, plus riche en kaolinite. Si nous
de 70%. devions regrouper ces trois familles en une
seule, on pourrait estimer le pourcentage
Il est difficile de dissocier les trois moyen en kaolinite à 61%, en montmorilloni-
familles argiles grises et rouges, grises et tes à 36% et en illite à 3%. La fig. 13 re-
jaunes et à un degré moindre grises, puisque produit un diffractogramme de cette associa-
les proportions des constituants minéralogi- tion.

17
K Détermination semi-quantit ative des m1n eraux argileux

,.
7, 16 A

, 1
0
sur la base de l'importance relativ e des pics aux
rayons X (d iagramme é tabli d ' après les échantillons
analys és par J. Prév ot).
Fig . 13 - Faci è s argilo-
1I sableux - Diffractomé trie K
1 I aux rayons X : groupe des

,,I
1 argi l es grises, avec les
argiles grises et roug e s,
et grises et jaunes,
1I (document extrait de la ..$J
~ 0
1 thèse de J, Prévot, Paris
.~
0
M 1 1975) ~.....
13,5A 0 11 0
,§ 40
/\ 1\ ç:-
I \ 1
K
I
Kaolinite
Phyllite à LO A~ de
~ 50
I \ I\ t ype Illite
M Smectite - Montmoril-
I \ I \ lonites o\o
I \ I \ Sx: Edi ices interstrati -
fiés •
'
1 '-' 1\
1 \
10 20 30 40 50 60 70 80 90
\ M I
% en Illite
2 3 4 5 6 7EJ°
K : 1 OO % de Kaolinite
M : 1OO % de Montmorillon ite
- Le s argi le s j aune - ocr e e t v e rt es
{fig. 14) sont situ ées à l a base des faciès 1 : 1 OO % d'lllite
argilo-sableux et leur épaisseur varie de Fig. 14 - Faciès argilo-s~bleux - Argiles à meulièr e s
0,50 à 1, 50 mètre. Elles ne sont pas présen- de Trappes - Elancourt, argiles jaune-ocre et vertes.
tes s ur l'ensemble du s ite ét udi é et forment,
lor squ' elles existent , un niveau de transi-
tion avec les faciès calcaires du nord de la
Beauce.
M M
Elles semblent être en général caracté-
risées minéralogiquement par une fort e pro- 17,6A' ~ 16,2A'
portion d e montmorillonites (69 % en moyenne)
et de k aolinite (20% en moyenne). L'illite
(11 % e n moyenne) est en plus faible propor-
tion mais peùt occasionnellement être plus
abondante. rr\ \
Les argi l es jaune-ocre et vertes ont été Fig. 14 - Faciès ar-
1 \ \ gile-sableux. Dif-

~
classées en une seul e et même famille, puis -
qu'elles sont souvent associées . Leur simi- fractométrie aux
litude nous incite à penser que l'une pour - 1 \ rayons X, groupe des

I \ \ 10~03A
rai t être l e produit d'altération de l'autr e . argiles vertes.
Des analyses effectuées sur des échantillons
pr élevés dans un déblai routier à Elancourt,
ont montré que les argiles vertes et jaune-
ocre ne se différenciaient que par la cou -
leur, leurs caractéristiqu e s min éralogiques
I \ \)\ K
l
Kaolinite
Phyllite à 10A0,
de type Il li te
étant pratiquement identiques . M Smectite - Mont-
Sx , \ \
morilloni-tes
1. 4. 2.2. La formation àe Lozère contient deux niveaux 29,6~jI'
\ ,'
K
7,25A 0
Sx : Edifices inters -
tratif iés
- le s sables ar•gi leux {fig. 15 A) sont des ma-
t ériaux grossiers qui proviennent du remani e -
ment des produits de décomposition des roches \
'\ M ,,
G
cristallines et métamorphiques du ~assif 0

,...
Central. \ 8,95A \ K
~\7,20A0
Comme dans le cas des arènes granitiques ,
il s sont constitués par des sables quartzeux
un peu émoussés, agglomérés par une argile
k ao linique et ferrugineuse dont la proportion 2 3 4 5 6 1 e·
est supérieure à 75 % {fig. 15 B). La propor-
ti on des grains de quartz est variable :
dans les épandages importants de sables
à la partie inférieure des l imons , ils ont argileux, ils sont abondants et atteignent
souvent 2 à 3 mm de diamètre et sont dissé- souvent 7 mm à 1 cm de diamètre. Si ces ma-
minés dans les argiles sableuses grises et tériaux sont considérés comme l es plus re-
beiges, pr ésentatifs de la formation, i l peut exis-

18
Déte rmin a tion semi - quantitative des m1n eraux argi l e ux
sur la base de l ' importance relative des pics aux
rayons X (d iagramme étab li d'apr ès les éc hantillons
analysés par J. Prévot).

..&
~ 0
0
:,....0
~
0
~~ 40
.f 50

o\o

Fig. 15 A - Echantillons de sabl es de Lozère.


40 50 60 70 80 90
1 - Sable argi l eux à gros g rain s à éc l at mât
2 - Sable bl anc propre à gr os gra in s à éc l at
M 10 20 30
I
translucide % en Ill ite
3 - Sable blan c propr e homométriqu e à éclat
K: 1OO % de Kaolinite
trans lucid e
M: 100 % de Montmori llonite
1 : 100 % d'lllite
Fig. 15 B - Faciès argilo - sableux -
Sables argi l e ux de Loz ère.
Fig . 15 C - Ana l yse gr a nu l omét riq ue
des sables de Lozère .

100
Cf)
w
3 90
2
3 80
Cf)
!;;: 70
Cf)

2 60
~
Cf) 50 ' Nd
w
0
w
\!)
40 ~ 'i• ·r;• •·••tr
~ 30 \ ··•i ·••\
z
w '
~ 20
::>
~ 10

0
D 200 100 50 20 10 5 2 0,4 0,2 0,1 50µ 20µ 10µ 5µ

- - - - Sable argileu x str icto sensu

Sable blanc à gros grains

Sable blanc homomét rique

ter d' autres types d e sa bl es moins r épa ndus. - Les argiles grises Pt bP1:ges sont s i tué es
On en r et i e n dra deux (fi g. 15 A et 1 5 C) : sous les limons , et ont un e épa isseur de 1 à
des sables blancs, fin s e t homom ét riqu es , 2 mè tres. Elles renferment trè s souve nt d es
et des sables blancs, un peu p lus grossiers grains de quartz , l ors qu ' el l es surmontent des
que l es précéd e n ts avec des grains d e quantités importantes de sables d e Lozèr e .
quartz trans lu cides et émo uss és d e plu s L' é tude en l a boratoir e d e ces argi l es
grande tai ll e . (fig. 16) montre que les montmorillonites y

19
Dét ermination se mi-quantitative des m1neraux argile ux - Les faci è s calcaire s du nord de la Beauce
su r la base de l ' i mporta nce relative des pics aux reposent s ur u n support constitué par les
rayons X (diagramme établi d ' après les échanti l lons sab l es de Fonta i nebleau , caractérisé par une
analysés par J. Prévot ). alterna n ce de rides et de chena ux , orientés
suiv ant une direction nord - o u est - s u d - est.
K I ls sont constitués :

à la v erticale des c h enaux , par des cal -


ca i res crayeux blancs , disposés à la par-
tie inférieure et p ar des argiles brunes
sépiolitiq ues ré p arties à la - partie supé -
r ieure. Ces dernières sont s u r montées par
les a r giles à meulières de Montmorency ,

à l a v ertica l e des rides , par des calcai -


res compacts et des meulières associées à
des arg i les brunes pou vant contenir de la
sépiolite .

- Les faciès argilo- sableux forment un en-


semb l e comp l exe et hétérogène qui comprend

. les argi l es à me u lières de Trapp es-Elan-


court qui ont été classées en tenant compte
de leurs couleurs puisque celles - ci son t
souven t su p erposées.
M 10 20 30 40 50 60 70 80 90
I
% en Il lite On disting u e de bas en h aut :
K 1OO % de Kaolinite 1es arg i les jau ne-ocre et v ertes ,
M 100 % de Montmo rillonite l es a r giles grises et rouges , gr i ses et
100 % d' lllite jau n es , et gr i ses.
Fig. 1 6 - Faciès argilo - sable ux - Formation Une étude statistique par diffractomét r ie
de Lozère. argiles g r ises et beiges . aux rayons X pour dé t erminer l a pro p ort i o n
des minéraux argile u x a été réa l isée pou r c h a-
cune d ' elles , afin de rec h ercher dans le 2e
c h apitre son influence sur l a ré p a r t i tion et
le pourcentage roc h eux d es me u lières.
sont prédomin a n tes ( 61 % en moyenne ) par rap -
p o r t à l a kao l in ite ( 3 4% en moye nn e ). Leur Elle a montré que les montmorillon i t es et
or i g ine pour ra it être attr i buée à des phéno- surtout l a kaolinite so n t en général les n i-
mè nes q u a t e rn a i res de p édogénèses successives , veaux argi l eux prédominants .
ayan t e nt ra în é le méla n ge d ' anciens loess et
d e sab l es arg i leu x de Lozère. Ces argiles n e
co nti e nn e nt pas de me u lières et ont été clas - - La formation de Lozère constitu ée de bas en
sées comme des sables argile u x de Lozère re- h aut par :
ma ni és .
. des sables argileux h étérométriques , qu i
correspondent à un important épandage détri-
tique d ' origine fl uv i at i le ,
1. 5. CONCLU SION
des argiles grises et beiges pouv ant conte-
nir des gra i ns de quartz .
L ' ét u de géologique régiona l e des forma -
t i o n s q u i s urm o n te n t l es sab l es d e Fo n tai n e- Les argiles associées au x sables et l es
b l ea u a p ermi s d ' a p proch e r et de préc i ser argiles grises et beiges sont voisines mi né-
l es différe nc es e t l es h été r ogénéités dans ra l ogiquement des argiles à meu li ères .
l a natu r e e t la répartition des fac i ès et
nou s conduit à défi n i r l e sc h éma lith o - stra -
tigraphi q u e suivant :

·-·
Fo r mations superficielles Limons des plate

Faciès argi).o-sableux Formation de Lozère

! Argil e s à me ulières de Tr appes-Elancourt

- -------···----------- - ----- -·-··- ------·------ Argil e s à meulières de Mo ntmorency


-
Faciès calcaires du nord Argiles à meulières de Be au ce
de la Beauce
Argiles et ca l cair e s de Beauce
- -- - - - - -
Support des for mat ions de Sables de Fontaineblea u
Beauce
-- - - --

20
CHAPITRE 2

Etude des meulières

2.1. DEFINITION les sép i olites-attapulgites sont des argiles


très altérables, qui pourraient libérer 50
à 60 % de leur silice.
D'après G. Plaisance et A. Cailleux, les
meuli ères so nt des roches s ilic e us es variées,
La silice libéré e par les sables de Fontainebleau :
plus ou moins caverneuses, formées dans un
sol non marin, par des processus pédologiques Bien que la solubilité du quartz soit
secondaires. Leurs seuls caractères communs faible, on peut imaginer qu ' au niveau supé-
sont d'être des roches siliceuses consti- rieur de l a nappe aquifère qui baignait tou-
tuées essentiellement de quartz microcristal- te la surface des reliefs sableux, une quan-
lin et de calcédonite, et formées en milieu tité non négligeable de silice ait été dépla-
continental. cée .
Elles sont particulièrement bien dév e lop-
pées dans la r égion parisienne, où elles ont ~a silice libérée par les sables de Lozère :
é té ex ploitées comme pierres à bâtir.
Les grains de quartz associés aux kaoli-
ni tes n'ont pas été cimentés en grès siliceux,
mais on a remarqué que certains d'entre eux
2.2 . OBSERVATIONS SUR L'ORIGINE DES MEULIERES étaient corrodés au contact des meulières.
Nous signalerons en outre que des plaquettes
de grès à ciment siliceux conte nant des grains
De nombreux auteurs en France et à de quartz d'aspect semblable aux sables de
l ' étranger ont traité du mode de formation de Lozère, ont été recueillies dans un seul son-
ces roches. On peut retenir actuellement trois dage vers 5 mètres de profondeur. L'étude de
théories selon l esqu elles l es meuli è r es sont cet échantillon aux rayons X (F. Ménillet
des acc id ents siliceux : 1975), montr e qu'il prés e nte les mêmes carac-
téristiques que les sables de Lozère.
contemporains des dépôts et form és en mi-
li e u carbonaté lacustre, consécutivement
à une diagénèse précoce , ou en présence 2.2.2 . Mécanismes de meulièrisation
d'une n appe aquifère lors de la diagénèse
tardive,
Diverses hypothèses ont été emises par de
postérieurs aux dépôts, formés et ayant nombreux auteurs sur ces phénomènes encore
évolué sur place, en fonction de fact eu rs mal connus et nous retiendrons en ce qui nous
pédogéné tiqu es tels que l a nature du mili e u concerne celles proposées récemment par
et le climat, la silice étant fournie par F . Ménillet (1974)et J. Prévot (1975).
la désilicification des sables ou l'altéra-
tion des argiles, F. Ménillet considère trois processus
suivant le milieu dans lequel s'est produite
issus de la précipitation de silice d'ori- la silicification. Il distingue donc :
gine plus lointaine, provena nt du pourtour
du bassin. - Les silicifications en milieu argilo- sableux
(meuli ère s d e Trappes-Elancourt) , donnant des
meuli ères celluleuses et poreuses colorées en
2. 2 . 1. Hypothèse s s ur les origines loca l es possibles
rouge et jaune par des hydroxydes de fer. Dans
ae a s1l 1ce ce cas, il p e ut s ' agir d'une libération de la
s ilice des sables ou des argiles et de sa
Parmi toutes les sources locales possi- précipitation et fixation dans le milieu même.
bles de silice d'origine secondaire , on peut Des pédologues (N. Fédoroff) ont décrit cer-
ci ter : taines argiles à meulières comme des sols
ferrugineux tropicaux. Dans le cadre de ce
La silice contenue dans les calcaires et libérée type d ' évolution, les argiles à meulières
par dissolution des calcaires crayeux (0,1 à correspondraient à un stade de "d égradation "
0' 5%) . peu poussé avec libération de silice, mais
fixation dans le milieu même, et élaboration
La silice libérée par l 'altération des argiles : ou stabilité des minéraux de la famille de la
kaolinite.
les illites et smectites-montmorillonites
peuvent libér er jusqu'à 60% de leur silice - Les silicifications en milieu calcaire ( meu-
en se transform a nt en kaolinite (Prost 1961), lières de Beauce), comprenant d 'une part les

21
meulières compactes, bréchiques et silexoïdes silicifiées des calcaires) se sont formés
et d'autre part les calcaires silicifiés. Il pour la plupart d'entre eux, dans des milieux
s ' agira là d'une silicification au niveau très riches en ions divers et où les eaux qui
d'une nappe phréatique ou par altération de circulent sont très concentrées en silice
la fraction argileuse des calcaires, ou de la dissoute.
fixation en milieu calcaire de la silice li-
bérée par leur altération superficielle.

- Les silicifications au contact des milieu:x 2.3. CLASSIFICATION ET REPARTITION DES MEULIERES
argilo- sableux et calaaires, auxquelles corres-
pondent les meulières de Montmorency , asso~ Une classification des meulières s ' est
ciées à des argiles brunes sans trace de avérée nécessaire afin de s ' appuyer défini -
CaC03. On peut supposer que ces meulières tivement sur des règles générales établies
proviennent d'une silicification d'anciens d ' après des critères caractéristiques des
dépôts calcaires si l ' on se réfère à la taille formations considérées . De nombreuses nomen-
et à la forme des bancs rocheux, ainsi qu ' à clatures ont été déjà proposées par les au -
leur structure (faciès bréchique ou vermiculé) teurs qui se sont intéressés aux argiles à
qui rappelle les structures d ' anciens calcai- meulières de Beauce. Tout en nous inspirant
res préexistants, déjà observées dans les des résultats de leurs travaux , nous propo-
calcaires de Beauce . sons pour notre part une classification sim-
ple à l ' échelle de l'échantillon étudié sur
J. Prévot propose des hypothèses qui con- le terrain pouvant servir de base aux études
du~sent à distinguer deux catégories de meu- et travaux de génie civil sur le secteur de
lières suivant qu'elles gisent au - dessus ou Saint-Quentin-en-Yvelines . Celle-ci a été
au-dessous du toit du niveau repère des arg i - établie A la suite de l'étude d'un important
l es vertes (cf. chap . 1.4.2 . 1.). crojet qui a permis de mettre en oeuvre plu-
sieurs moyens de orosoection et de disposer
au-dessus des argiles vertes, les meulières de nombreux levés de fouilles lors des tra-
seraient dues pour l'essentiel à l ' altéra- vaux de terrassement . Des vérifications et
tion et à la transformation en kaolinite , des compléments ont été aoportés par les
d ' une parti e de l ' illite et surtout des nombreuses études géotechn.i ques et les visites
montmorillonites contenues initia l ement de chantiers effectuées deouis sur le site
dans ces couches et cela en milieu aéré de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-
oxydant , avec fortes circulations d ' eaux Yvelines.
agressives diluées ,
Cette classification tient compte d ' une
au-dessous du toit des argiles vertes, les part de la nature et de la répartition des
meulières seraient dues pour l ' essentiel à différents faciès, définis dans le chapitre
la percolation en solution d ' une partie de 1, § 1.3.2., et d ' autre part des modes de
la silice libérée par l'altération des mont - silicif i cation en milieu argilo-sableux et
morillonites et de l ' illite de la zone sus- calcaire . Elle aboutit au tableau I qu i re-
jacente . présente la répartition des types de meuliè -
res dans les différents faciès qui sera com-
Cette théorie admet également que les plété ultérieurement par une étude sur la
accidents siliceux (rognons d'opale et zones correspondance entre les constituants miné-

Tableau I - Répartition des types de meulières dans les différents faciès.

Formations
superficielles Limon des plateaux
·-
Formation Argiles grises et beiges
de
Lozère sables argileux
Argiles grises Meulières Meulières
Faciès Groupe Meulière
et rouges Argiles celluleuse de associées aux faciès
argilo - des grises
Argiles grises Meulière poreuse Trappes- argilo-sableux
sableux argiles et jaunes
Elancourt
(M & K) Argiles jaune- âcre
et vertes Meulière poreuse

Argiles brunes Meuli ère Meulières Meulières situées au-


(montmorillonites et kaolinite) compacte de dessus des faciès
'1ontmorency calcaires

Faciès Argiles brunes (montmorillonites et Meulière compacte


kaolinite) et sépiolites Meulière bréchi- Meulières associées aux
calcaires calcaire compact que (rare) Opale
du nord de la (accidentelle) Meulières
faciès calcaires du
Beauce de
Calcaire crayeux et lentilles Meulière silexoÏ-
d'argiles brunes (montmorillonites) de - calcaire si- nord de l a Beauce
Beauce
licifié fossili-
fère
·'

Substratum Sables de Fontainebleau


J

22
Tableau II - Etat comparatif entre d i fférentes terminologies

Terminologie proposée F . Méni 11 et ( 1974) J. Prévot ( 1975)

Meulière
Meulières Meulièrè celluleuse Meulière celluleuse Meulières Argiles à celluleuse
Meulières
vacuola i re
de de Meulières
Trappes- Trappes- Meulière celluleu-
Meuli ère poreuse Meulière poreuse Elancourt de se à gros pores stricto
Elancourt
Montmorency Me ulière celluleu-
se à oetits oores
Meulières de Meuli ères compactes sensu
Meulières compactes Meulières
Montmorency Meulière compacte Meuli ères compactes
fossilifères d ' Epernon
fossilifères

Meulièr e compacte Meulière bréchique Qilcaires si li ci fiés


accidents
Meulières Meulière silexoÏde
Meulières Meulière bréchique Meulières compactes
grises e t beiges de calcaire siliceux
Meulière silexoÏde
de Beauce Meulière silexoÏde
Calcaire silicifié Meulière si lexo'ide localisés
fossilifère Opale
Beauce
Opale

ralogiques des argiles et les pourcentages quartz microcrista l l i n. El l es comprennent


rocheux des meulières. deux types bien distincts : l es meulièrès
celluleuses et poreuses , qui sont la plupart
Les correspondances de cette classif ica- du temps associées dans un même bloc.
tion avec ce ll es de F . Méni ll et et J. Prévot ,
sont résumées dans le tableau II. Les meulières cellu leuses (fig . 17 et 19)
D'une manière généra l e , .on peut dir e que Ce sont des roches vacuolaires ou caver-
tous les types de meu lières reconnus sont c i- neuses, caractérisées oar des cou l eurs variées
tés dans les trois terminologies regroupées et v i ves, allant du blanc au jaune et au rou-
dans le tableau II . Quelques différences dans ge, et formées de cloisons minces et de fins
le détail sont cependant à noter : trabécu l es isolant des qellu l es, d ' oü leur
nom . Les cavités sont nombreuses, d'un diamè-
• n ous avons davantage individualisé les tre qénéralement suoérieur à 0,5 cm et l eurs
meulières de Trannes-Elancourt, qui ·sont ~arois sont tapisséës d'enduits rougeâtres
bien déveloooées dans le Hurepoix, par rap- kao li niques. Comote tenu de leur porosité im-
port aux travaux de F. Ménillet qui concer - Dortant~ , les me~lières cellu l eusës sont fra-
nent olutôt le olateau de Beauce entre Orléans gi les et se désagrègent facilement .
et Etamoes ;
• par rapport aux travaux de J. Prévot On les trouve donc le olus souvent sous
dont la nomenclature est détai ll ée à l' é chel- la forme de oetits blocs dë 0,10x0,20x0,20 m
le de l'échantillon étud i é en l aboratoire , et tr ès rarement en gros blocs de 1/2 m3 sur
notre c l assification a été simplifiée dans le .site de Saint-Quentin-en-Yve lines (carriè-
le but d ' être exploitée dans les études géo- re RN 12 à Trappes).
techniques à l'échelle d ' un projet ou d'un
chantier et d ' être synthétisée sous l a forme Les me7;!lière!!_p_oreuses (fig. 18 et 19)
de documents cartographiques. Nous avons
a i ns i regroupé les meulières celluleuses à Les meulières poreuses sont très variées.
gros et petits pores dans la catégor i e des On peut néanmoins distinguer tro i s grands
meulières pore~ses, pour les différencier types :
géotechniquement des me ulières ce llul euses - 7-es me<ulières poreuses grenues (fig . 18 A) à
vacuolai res ; par ailleurs , nous avons rat- cassure rugueuse, qui se disting u ent des pré-
taché certains ca l caires silicif iés et meu- ~édentes par des trabécules plus lar ge s et
lières c.o mpactes fossilif ères , aux meulières plus grossiers. Leur poros i té moins grande
compactes . Enfin , certaines meulières com- e st caractérisée par des vacuoles de diamètre
pactes, rencontrées dans le s faciès argi l o- inféri eu r à 0 , 5 cm, avec ça et là des cavités
sableux dans des proport i ons relativement supérieures à 0,5 cm. Elles sont de couleur
faibles, ont été dénommées arbitrairement grise , parfois rubéfiées comme les meu l ières
meulière poreuse à éclat gras, de mani ère à celluleuses mais avec des teintes moins vives.
ne pas les confondre avec les meulières com- Elles sont plus résistantes à l'altération
pactes de Montmorency, qui ont généralement que les meulières celluleuses et se présen-
un comportement géotechnique différent. tent sous la forme de blocs de plus grande
taille (0,50x0,40 x0 , 30 m) ou de dalles massi-
ves (2, 50xl , 50xl , OO m) aux bords arrondis
(carrière RN 12 à Trappes).
2. 4. DESCRIPTI ON DES TYPES DE MEULIERES
- 7-es meu?,ù'! res DO!'euses à édat gras (fig. 18C)
2.4.1. Les meulières de Trappes-Elancourt sont de couleur brun e et ne possèdent que peu
ou pas de pores vis ibl es à l'oeil nu. Elles
On les trouve dans les faciès ar9ilo- peuvent de c e fait ê t re considérées comme des
sableux et elles sont constituées par du meulières compactes. Ce sont des roches massi-

23
Cavités tapissées d enduits
rougêatres kaoliniques

//\
Caverne </> ~ 0,5 cm
1

C) Meulière celluleuse jaune et rouge


Concrétion

A) Meulière celluleuse grise et


blanche, on notera la grande
porosité de l' échanti ll on .

B) Meuliè re celluleuse jaune et


blanche

Fig. 17 - Meulières de Trappes· E l a n c o u r t - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

A) Meuli ère poreus e grise grenue avec meulièr e B) Meuli ère poreuse blanch e à grain fin (d é blai
celluleuse développée dans les cavit é s (b assin voie R 12 à Elancourt) .
de retenue de Pissaloup aux Gâtines) .

C) Meulière compacte brune cons -


tituant l e noyau d'un bloc de
meulière poreuse grise et
rouge.

Piliers branchus de meulière


compacte brune à éclats gris.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Fig. 18 - Meulières de Trappes - Elancourt

24
A) Me ulière cell u leuse et poreuse en peti t s blocs B) Me ulière cel l uleuse e t poreuse en gros blocs
( 0 , 50 x 0, 40 x 0,3 0 m), carrière de Trappes. (0,5 0 x 1 ,50 x 1,00 m), car rière de Trappes.

C) Meu lière poreuse à noyau


compact , en très gros bloc
( 1 ,00 x 1 , 50 x 3,00 m) ,
déb l ai R 12 à Elancourt .

Fig. 19 - Meulières de Trappes · Elancourt - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- --

A) Meulière compacte à str ucture B) Me ul ière comp acte C) Meu lières compactes en dalles massi-
rubannée (Bois Robert, Sain t-Cyr- massive présentan t des ves (2 , 50 x 1 , 50 x 1 , OO m) El ancourt -
1 ' Eco l e). vermic u latio ns et des Maurepas)
géodes .

-----------------~-------- F ig . 2.0 - Meulière s de M o n t m o r e n c y - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

25
' • '.t

A) Meulière compacte à éc l at vitre ux (TCSP à B) Meulière compacte grise à éc lat mat, avec
Trappes) nombreuses perforations (TCSP à Trappes)

Argile plastique brune

Meulière compacte en
pl aquettes écailleuses
ou en petits bancs

Calcaire crayeux blanc

C) Affleurement de meulières compactes


( carri ère de Maur epas)

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - F i g . 21 - Meulières de B e a u c e - - - - - - - - - - -- - - -- -- - - -- -

A) Meulière bréchique (TCSP à Trappes) B) Calcair e si l icifié foss ilifère


(carri ère de Maurepas ) .

- - - - - - - · - - - - - - - -- - - - - - - - Fig. 22 - Meulières de B e a u c e - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

26
., li
!
A) Meuliire silexoide avec cortex bla nc , B) Op ale i structur e oeil l ée et i éc l a t
intercalée dans l es ca lcair es craye ux résineux (d éblai R 12 i Elancourt).
(hameau de Troux).

- - - - - - - - - - - , - - - - - - - - - - - - f i g . 23 - Meulières de Beauce - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

ves souvent caverne uses e t à cass ure esq uil- 2.4.3. Les meulières d~ Beauce
l euse , qui se présentent sous la forme :
Ell es sont form ées e n mili e u ca l ca ire et
de dalles assez plates et onaulées , do nt
les d im e n sions peuvent attei ndr e 1 , 50x 0,fl0 dans la plupart des cas par un e silicif ica-
tion secondaire des calcaires soit par emplis -
x0 , 30 m (tracé du G 12 à Satory ),
sage des vides (calcaire poreux ou ~ ltér é pa=
exempl e ), soit par remplacement de la calcit e
d ' excroissance s e t d e Piliers de formes
par du quartz micro crista llin.
branchues à l ' i ntérieur des meulières po -
reuses grenues (Boi s d ' Arcy l.
- Les me uîièY'es compactes (fig. 21) on t un as -
pect comparab l e à celui des meulières de
- lP. S mP.1dÜ'Y'<-iS p0Y'0A SP.S à gr-01'.n fùt. (fig. l 8B)' Montmorency. Mais elles se présentent e n Pe -
de coule ur b l anc h e , ont un aspect de porce - tits blocs aplat i s ou e n ~laquettes éca ill e u-
l aine ma t e e t cont i e nn e nt de nombreux pores ses , à cass ur e tran c h a nte , dont l es d im e n -
pe u vis ibl es à l' oe il nu et de diamètre infé- s i ons moye nnes sont de l ' ordre de C, 30x0 , 20x
rieur à 1 /2 mm . Elles ont une cassure franche 0 ,1 0 m (TCSP à Trappes)~ Elles se te rmin e n t
et aff leure nt en petites dalles à débit paral - souvent par des p arties saillantes e t effi-
lél ép ipédique de 0 ,20 m d ' épaisseur q ui Pré - lées , entour ées d'un cortex d e s ili ce Pulvé -
sentent parfois une disposition stratifiée rulente blanche. Leurs coule ur s sont lait e u-
(déb l a i vo i e R 1 2 à Elancourt) . ses , grises ou beig es à éc lat mat , o u brunes
à éc l at v itre u x.

2.4.2. Les meuli ères de Montmorency (fig. 20) - LP.s mPulÜY'PS bY'ér:h1'.qu es (fig. 22 A) : Elle:i
o nt le plus souvent une tex ture complexe et
Peu nett e . Elles provien n e nt d ' un e silicifi -
Sit uées au - dessus du banc repère de sénio - ~at ion de calca ir ~s altérés et brisés en pe -
lite qui constitue l a partie su o ér i eure des tits morcea ux , l a silice aya nt rempli les
faci ès ca l caires du nord de la Beauce, ce vides . Ces me uli ères n ' ont p as de forme gé o -
sont des meulières compactes qui peuvent se métr iqu e bien définie. Elle~ form ent l e ~lus
présenter en masses rocheuses de orès de aua- souven t des plages iso l ées anastomosées aux
tr e mètres d ' épa i sse ur (bass in de Pis sa loÜp - meu li ères compact es (TCSP à Trappes ).
Les Gât in es ) . El l es ont très souvent une
structure comparable à ce ll e des calca i res
avec des vermicul atio n s , des rubann e me nt s et - Les meu lièrns s1'. 7.exoidPs (fig . 2 3 A) : Ce
des perforations en forme de tubulures o u de sont d es roches qui o nt l' as pect des s il ex
d i vert i cules éla r g ies en géodes. Elles peu - et qui ont pu se form er à la suite d 'une si -
vent enf in présenter l ocalement un aspect li c ifi cat i on- massive des calcaires lors des
bréchique . - prem i ers phénomènes de diagénèse. Elles sont
associ ées aux ca l caires crayeux e t se prés en -
Elles affleurent en bancs lenticulaires tent e n nod ules bosselés avec cortex , ou
ou en da ll es épaisses pr ése ntant de nombreu- plus rarement e n banc s l e nticul a ires de 0, 10 m
ses apo physes et concavités et l eurs dimen- d'épaisseur (ham ea u de Troux). Elles Poss è-
sions peuvent at t e indr e 2 , 50xl,50xl , 00 m. dent souvent des arêtes acérées et coupantes
Les bancs ou l es dall es sont déformés par e t des petites excroissances p oi ntu es dans
de s parti es saillant es et des extrémités les concavités. Leur coul e ur est brune ou
p o intu es . noire, avec un éclat résineux .

*TCSP Tran s oortsen commun e n site propre

27
- Le s calcaù•es Bilù;ifiés f ossilifèr>es (fig. 22B) meulière meulière
constituent des petits bancs durs aux bords celluleuse poreuse
arrondis sans stratification apparente, de
0,10 m d'épaisseur en moyenne. Ils sont loca-
lis és à la base des calcaires crayeux. Leur
couleur est brune à noire et ils sont ass e z (a )
souvent entourés d'un cortex (carrière de
Maurepas).

- Le s opa l es (fig. 23 B) sont des accidents meulière meulière


siliceux rares (F. Ménillet 1966) qui ont la celluleuse poreuse
particularité de présenter une structure
oeillée. Sur l e plateau de Trappes les opales
n'ont été rencontrées qu ' en un seul endroit
(déblai voie R 12 ft Elancourt) o0 elles se (b)
présentent sous la forme d'un banc d'un mè-
tre d'épaisseur dans des sépiolites et au
contact des sables de Fontain e bleau~

meu lière meulière


2.5. GISEMENT DES MEULIERES celluleuse poreuse

2. 5.1. Association des types de meulières entre eux (c)

- Les meulièr>e s cel luleuses et por euses de


Trappes-Elancourt sont presque toujours as -
sociées à l'intérieur d ' un même bloc.
meulière poreuse
dans les petits blocs que l ' on rencontre à
faible profondeur et à la périphérie des
massifs rocheux, les meulières poreuses
grenues forment une ossature autour de la- (d)
quelle se multiplient les cloisons des meu-
li ères celluleuses (a), (cf, ci-contre ),
meulière poreuse
dans les gros blocs , on peut avoir deux
di.s pos.itions à éclat gras

1 . la même que la précédente , avec des meu-


lières celluleuses moins développées ,
constituant plutôt des plages isolées à désagrégera p lu s facilement qu'un bloc de
la périphérie des blocs (b) , meulière poreuse plus résistant .
2. des meulières poreuses grenues prédomi- Pour définir la dénomination d ' une meu-
nantes et parsemées de cavités dans l e s - li è re à l' échelle d'un bloc , on tiendra
qu e lles se multiplient des cloisons et compte du type de meulière prépondérant . On
des c e llules (c). remarque que l e noyau de meulière poreuse
entouré de meulière celluleuse est d ' autant
p lus important que le bloc est volumineux.
Dans le cas d e très gros blocs , il n'est
pas rar e de rencontrer à l'intérieur des meu- En schématisant grossièrement ce raisonnement,
lières poreuses grenues , un noyau de meulière on obtient le tableau d e correspondance sui-
poreuse à éclat gras , d ' aspect compact et en vant :
forme de Piliers (d) . La proportion ou la
prédomina~ce de certains iyp~s de meulières Taille des pores à la surface
par rapport à d ' autres , n'est pas toujours du bloc
facile à estimer. Les campagnes de sondages > 5 mm < 5 mm
et les constatations de chantiers nous mon-
tr ent que : > 1 m Meulière Meulière
Diamè tre poreuse poreuse
les petits blocs sont peu profonds , relati- des
vement isolés les uns des autres, avec un blocs < 1 m Meulière Meulière
volume de meuli è re cel lul euse égal au 2/3 ce llul euse poreuse
du volume total des blocs,

les gros blocs sont plus profonds, avec un - Le s meulièr es por>euses de Tr>appes - Elancour>t et
volume de meulière poreuse égal aux 2/3 ou compacte s de Mont mor>ency gisent séparément et
aux 3/4 du volume total des blocs. respectivement dans l es faciès argilo-sableux
et au contact des fa ciès calcaires du nord
Le s différentes associations des types de la Beauce.
de meulières décrites à l'échelle de l'échan-
tillon peuvent avoir une influence sur la La zone de . transition entre elles n ' est
dénomination des meulières à l ' éche ll e d'un pas toujours bien marquée, la périphérie des
bloc et ceci est important pour les terras - blocs de meulière compacte, pouvant dans cer-
sements, car à volume égal un bloc de meu- tains cas, être tapis~ée par- de la meulière
lière cellu l euse sera plus fragile et se poreuse;

28
2.5.2. Association de s meulière s de Trappes-E lan court 2.5.3 . Assoc i ation de s meu l ière s dé Trappes-E l ancourt
et des sables de Lozère et des argiles

Cette a ss oc i atio n est permanente s i l'on Méthodologie employée


consid è re que da n s l e l evé.d 'un e coupe d e
Après avoir ét udi é l es diff ére nt s faciès
sondage ou d ' une fo ui lle , les meuliè~es sont et les types de meul i ères , nous allons r e -
trè s so uvent e n contact avec l es sables de
ch erch er l es relations qui peuvent exister
Lozè r e , mais e ll e n ' est qu ' appa r e nt e . S'il entre la composition minéraiogique d es argi-
reste à prouver que les sables de Lozère o nt les et les pourcentages rocheux des me uli è re s.
pu fournir un e source de s ili ce possible e t
Cette méthode est intéressante Pour détermi-
ont joué un rôl e dans le s mé canis mes de si - n e r l es facteurs qui favoris e nt la pr é sence
li c if ication, il est a pri o ri impossible de d es meu li ères . Plusi e urs dizaines d ' échanti l -
l es associer vis ue ll eme n t a ux meulières. Les lons pr é l evé s dans les sondages ou sur l es .
argi~es associées aux grai ns de quartz n e se
chantiers de Saint-0uentin-en-Yvelines ont
distinguent p as minéralogiquement des argi -
été analysés par J. Prévot (1975) au Labora-
l es à meulières proprement dit es . Cette dif-
t o ire de géo l og i e de l ' ingéni e ur de l'Ec o le
ficulté est accrue par les remaniements des
des Mines de Pa ris. Que lque s conclusions
sabl es , l eur d i sposition initial e ayant été
inté ressantes sont apparue s, notamment dans
souve nt mod ifi ée pa r les ph énomè n es d'érosion. l' é tud e des arg il es à - meulières d e Trappes -
El a ncourt. On remarque, ainsi, qu ' il existe
une bo nne corrélation e ntre l a teneur en kao-
linite et le pourcentage rocheux (fig. 24) ,
% Rocheu x

50
* D

40
* •
*
30 D* D * tJ
0
• • ••
20 0 0
* * * D*
0 * D *
10 * **
Ko
Fig. 24 - Corrélation en tr e l e
10 20 30 40 50 60 70 80 90 pource nt age roch e ux et la
Teneu r approchée en Kao lin ite teneur approc hée e n kaolinite
par rapport à la fraction < 2 µm
de l'échanti llon 0 - 10 mm

* A rgi le grise et rouge


0 Argile grise et jaune
% Rocheux e Argi le gr ise
LEGENDE
0 Argile jaune, ocre et verte
50 D
*
40
* •
*
30 D D ** * 0
0 ~
20 0 0 * *D* *
0 D * *
10 * * *
0 0 * * K%

10 20 30 40 50 60 70 80 90
Teneur relative en Kao li'n ite
déterminée aux rayons X

29
alors que la corrélat i on es t mauva ise e ntr e Corr él ations entr e la teneur approchée en
les teneur s e n i l l i te e t e n montmorillonites . kaolinite et le pourc en tage rocheux -
Méthodes de calcul
Les paramètres pris en c ompte sont :
Les corré l at i ons ent re le pour centage
rocheux estimé visuellement sur l es p aremen ts
la fraction a rgil e u se gra nulom é triqu e A%
de fouilles e t les valeurs relatives et a p-
inférieure à 2 µm, comprise dans l ' échan-
proch ée e n kaolinite , a ppliqu ée s a ux argiles
tillon 0/10 mm
à me ulières de Trappes -Elanco urt , so nt re-
portées sur les d iagrammes de la fig. 24.
100 x P. de 0 à 2 µm
A%
On remarqu e q u e l es points sont dis pe r-
P. de 0 à 10 mm
sés dans l e cas de la teneur relative e n
kaolinit e et concentr és suivant un e dir ection
la ten e ur r e l a tive e n chaque argile, d ' a - bien d é t e rminée dans l e cas de la teneur
près la mesur e de l a h a ute ur du pic orin- a pproc hée e n kao linite. L ' es tima tion du pour-
cipal de ch aqu e groupe de min érau x argil eux , centage r oc h e ux doit donc être effectuée à
étudi é en diffractométrie aux rayons X, partir de c et t e derni è re , qui ti e nt compt e
soit pour l a kaolinite de l a teneur relative e n kaolinit e , par
rapport à la granulométrie de l' échantillon.
(K kaolinite
K% = 100 x K (I ill i te La méthode de calcul p r oposée par J e an
K + I + M (M mo ntmorillonites , Prévot pour quantifier la re l a ti on qui ex is-
te entre l e ?Ourcentage ro c h e ux est imé vi-
la ten e ur approchée e n c h aq ue g rou pe d'ar- suellement e t la teneur approchée e n k aol i-
gi le, par r apport à la fraction argileuse ni t e es t éta bli e à p art ir - d u report en a bs-
de l ' éc h a ntillon , soi t pour l a kaoli n ite : cisse du prod ui t Ko e t e n ordo nné es du pour-
centage PR, sel on un e éc hell e arithmétique
A% X K% (fi g . 25). On obtient : PR = 6 x 10-J x Ko .
Ko
100 Cett e formule n' est applicable pour
l'instant, qu ' aux me uli è r es de Trappes-
Si n o u s considérons un éch ant ill o n a r g i- Elanco urt et avec prudence car la co rr é l a-
l eux quelconque, en se basant sur l es hau- tion es t dans certains cas très mauvaise
teurs d es pics des différents min éraux argi- (argiles jaune-ocre et ver tes ) . Sur l es a u-
l e ux, on dira par exempl e qu'il es t consti- tres types d'argiles à meuli è r es l es données
tu é e n valeur r e lativ e de 30% de montmoril- recueillies sont e n n ombre insuff i sa n t pour
loni tes, 10% d'illite e t 6 0 % d e k ao linite. é tablir un e statistique.

En s uppos a nt que l'échantillon arg il e u x


Corrélations 9éotechniques
(0 /2 µm) re pr ése nt e les 80 % de l' éc h anti ll on
t o t al (0 /1 0 mm), on calc ul era la teneur ap- Da ns l e cas des arg il es à meulières de
proc h ée des const itu a nts min éra l og i ques de Trappes -El a ncourt, l es va l e ur s d e la frac-
l a fraction 0/10 mm de la manière suivante ti on argileuse < 2 µ m compri sesdans l'échantil-
lon 0/10 mm, o euve nt être comoarées aux a n a -
Montmorillonites Mo 30% de 80% 24 % lys es g r anu lométr iqu es des matéria ux appar -
tena n t aux faci ès argilo-sableux rencontrés
I l l i te Io 10 % de 8 0 % 8%
sur l e pl ateau de Tr appe s (vo ir tableau et
Kaolinite Ko 60% de 80% 48 % fuseau ci - contr e ).

Pourcentage ro cheux P.R : 4,9. 10-1 Ko• 3,9


est imé visuellement K : 1,4 P.R + 6,3 d 'où
Fig . 25 - Corré l ation entr e le pour-
70 (P.R) P. R : 7.10- 1 K - 4,4 ce nt age rocheux es timé visuellement e t
B : 6,05 . 10 -1 Ko - 6,9 . 10- 1 le produit du poids d'argil es granulo-
'1 : 6 • 10· 1 Ko mé triqu es par le pou rcent age rel atif
60 r : 0,84 de kaolinite pour les ar giles r ouges ,
jaunes et grises à meuli ères de l a
format ion de Beauc e .
50

40

30

K : Kaolinite
23 ,5 --
I : Phyll ite à 10 A', de type Il lite
20
M · Smectite - Montmorill onite
Sx: Edifices interstratifiés

10
Ko : P 0 - 2 µm x 100 K
P 0 -10mm K•l•M•Sx
40
0 10 25 50 75 100

30
Estimation Teneur relative en Fraction argi leu se 0- l 0 mn Ten eur approchée
visuelle du argiles aux rayons X de l' i&c hanti 11 ,rn en arg iles
Echantillons
pourcentage
rocheux M% I % K% Particules Indic e de lfo Io Ko
< ?. µm pl asticité : Ip
- --
Argile grise 10 à 44 53 13 , 7 0, 9 16' 4
et rouge à 3 à 31 à 72 41'5 à à à
30 36 61 26 0,8 43,2
Argile grise 20 à
38 3 59 75 72,5 28 ,5 2, 5 44,2
e t jaune
40
·-
30 à
Argile grise 20 3 77 83 66 16,6 2,4 64
70

Argile jaune- 60 18 22 13,8 4, 1 5, 1


6 à 10
ocre et verte à à à 23 à 83 65,5 à à à
83 3 14 68,9 2,5 11 , 6

Analyses granulométriques des matériaux du plateau de Trappes (faciès argilo - sableux) .

1 00~~~~~~~~~~~~~~~~~~.__.__......_._._........,.........,_,_...._..................................,__._.__......._._._......._......._......__._~o
D 200 100 50 20 10 5 2 ü,4 0,2 0,1 50µ 20µ 10µ 5µ 2µ. 1µ 0 ,5µ 0,2µ

On peut faire les constatations suivantes

- sol à matrice argileuse (45 à 85% de passants à 2 µm)


/
Ko
Ko
/
PR l
l e pour centage rocheux augmente, on diminue
PR avec la t eneur approchée en kaolinite

"' \
- sol à matrice sableuse ( 10 à 40% de passants à 2 µm)
/
Ko PR"' le pourcentage rocheux diminue malgr é
une teneur approchée en kaolinite é l evée.

On distingue deux familles : mées dans le tableau ci-dessus donn e les ré-
sultats suivants :
les sols à matrice argileuse, qui repré-
sentent les argiles à meuli ères de Trappes - l orsque les sables de Loz ère sont Prédomi-
Elancourt (45 à 85% de passants à 2 µm) nants, le pourcentage rocheux est < 10 %,

les sols à matr i ce sableuse, qui concer - lorsque les sables de Lozère et les argiles
nent l es sables de Lozère (10 à 40% de plastiques sont également représentées, le
passants à 2 µm). pourcentage rocheux varie de 10 à 30%,

lorsque les argiles plastiques sont prédo-


2.5.4 . Estimat i on du pourcentaoe rocheux des arqi l es minantes avec une teneur approchée en kao-
à meulières lini te élevée, l e pourcentage rocheux varie
de 3 0 à 50% ou est sunérieur à 50%.
- Les argiles à meulières de Trapp e s- Elancourt
associées aux sables de Lo zère. Ces résultats confirment les pourcentages
rocheux qui ont été établis lors des visites
Une analyse sommaire de chaqu e famille de chantiers et ont été pris en compte dans
argi l euse , à partir des corrélations énoncées la cartographie des faciès argile-sableux
précédemment et dont les valeurs sont résu- (planche 6).

31
- Les argi l es à meuli èr es de Montmorency et de L'étude de l'assoc i ation de~lles et
Beauce sont associées à des argiles brunes des meulières permet de tirer les enseigne-
constituées en grande partie par des montmo- ~en ts suivant~ur les meulières de Trappes-
rillonites et de la kaolinite. Elancourt :

A l'échelle du chantier on peut dire que : - le pourcentage rocheux argmente, d'une


part avec la teneur en argiles de l'échantil-
les meulières de Montmorency constituent sur lon dans la fraction granulométrique 0/10 mm
le plateau de Trappes des gisements discon- et d'autre part avec la teneur approchée en
tinus dont la répartition sera évoquée dans kaolinite,
le chapitre 3. Leur pourcentage rocheux est
presque toujours supérieur à 50% et dans ce - les sols à matrice arg ileuse avec une
cas, leur teneur en kaolinit e est élevée teneur approchée en kaolinite élevée, con-
(50 à 80%) comme au bassin de Pissaloup par tiennent donc un pourcentage rocheux plus
exemple (Les Gâtines) . ·· ·· élevé que les sols à texture sableuse .

les meulières de Beauce sont réparties sur


l'ensemble du plateau et leur pourcentage
rocheux varie de : Les constatations de chantiers permettent
10 à 30% pour les meulières compactes de distinguer les pourcentag_EO.S rocbeux sui - -
et bréchiques, vants
0 à 10% pour les meulières silexoïdes et
les calcaires silicifiés, les opales étant - pour les meulièr es de Beauce :
accidentelles et par conséquent négligeables.
meulières compactes et bréchiques
10% < pourcentage rocheux < 30%,

2. 6. CONCLUSION meulières silexoïdes et calcaires silici-


f iés
0% < pourcentage rocheux < 10%,
Après avoir rappelé les hypothèses émi-
ses actuellement sur l'origine de la silice
des meulières et les mécanismes de meuliéri- - meulières compactes de Montmorency
sa tion, nous proposons une classification
qui tient compte à la fois des types de meu- pourcentage rocheux > 50%,
lières et de leur association avec les faciès
décrits dans le chapitre précédent. - meulières celluleuse s et por euse s de Trappes-
Elancourt
·On distingue
associees à une matrice argileuse plasti-
- les meulières celluleuses et ooreuses que prédominante avec une teneur approchée
de Trappes-Elancourt associées aux argiles en k ao linit e élevée :
des faciès argilo-sableux et qui se présen- 30% < oourcentage rocheux < 50% ou > 50%,
tent en petits blocs ou en gros blocs,
associées à une matrice argileuse et une
- les meulières compactes de Montmorency, texture sableuse également représentées
rencontrées à la partie supérieure des faciès 10% < pourcentage rocheux < 30%,
calcaires du nord de la Beauce et qui cons-
tituent généralement des dalles massives, associées à un e texture sableuse prédomi-
nante : pourcentage rocheux < 10 %.
- les meulières de Beauce comprenant les
meulières compactes, l ocalement bréchiques, Pour les meuli ères de Trappes-Elancourt,
les meuli ère s silexoïdes ai nsi que l es ca l- J. Prévot (1975) propose de quantifier le
caires silicifiés et les opales (accidentel- pourcentage rocheux d'après la teneur appro-
lement) et appartenant aux - faciès calcaires chée Ko en kaolinite , à l'aide de la formule
du nord de la Beauce. Elles se présentent en
rognons, en plaquettes ou en petits bancs. -1
PR = 6 X 10 Ko.

32
CHAPITRE 3

Géologie structurale
Synthèse cartographique et problèmes particuliers

3.1. SYNTHESE CARTOGRAPHIQUE plus ou moins alignés NW-SE. Il est souvent


grésifié sur les points hauts et dans des
conditions bien particulières . La coupe géo-
3.1.1. Cartes montrant la répartition structurale des logique (fig. 26) effectuée au sud-est de
faciès et des meulières Vois ins-l e-Bretonneux montre :

Nous nous proposons d ' étudi er la réparti- l'existenc e d'anciennes carri ère s de grès
tion des faciès et des meulièr es définis et en bordure de versant, les bancs ou les
classés d ' après l e urs caractères litho-stra- dalles pouvant atteindre 3 ou 4 mètre s
tigraphiques et pétrographiques. Les données d ' é paisseur,
recueillies dans l e s chapitres orécédents ont
permis d'ébaucher sur le périmètre de la vil- l'absence de grès au toit des sables dans
le nouve lle de Saint-Quentin-en-Yvelines, des les sondages 11697 et li699.
cartes structural es au 1/ 25 000. Nous étudie-
rons ces cartes (Planches 1 à 10) en préci- Cet exemple illustre bien tous les cas
sant pour chacun e d ' entre el les, la validité de figures rencontrés sur le nlateau de
des documents ayant permis leu r étab liss e ment. Trappes. Il semble que les points hauts du
Les moyens mis en oeuvre reposent essentiel- toit des sables de Fontainebleau soient g ré-
lement sur une cinquantaine de levés de s ifi és en bordure de versant et ne le soient
fouill es et plus d'un milli e r de sondages. pas à l'intérieur des plateaux. Cette cons-
On noter a qu e certains d ' entre eux sont a nt é - tatation est provisoire et devra être confir-
ri eurs à l' étab li ssement du schéma lithostra- mée. Il sera intéressant de rech ercher à la
tigraphique mis a u point au cours de la pré - faveur d es prochaines campagnes de sondages
sente recherche et n' ont pu être interprétés effectuées au droit des dômes sableux, l' é -
correctement. D ' autres sont en nombre très ventua lit é d 'une grésification entre les co-
insuffisant da ns ce rt a ins secteurs, o u do n- tes NGF 15 0 e t 160. D'un point de vue struc-
nent des informations impr éc is es lo rsqu'ils tural, l e domaine considér é comprend deux
sont implantés dans des zones très remaniées unités
par les bombardements intensifs datant prin -
cipalement de 1944. Dans l a partie nord-est de la carte , on a
un relief bi e n marqu é , avec deux aligne-
men ts de dôm e s sableux tr ès étirés qui cul-
Ré partition des faci è s minent à la cote NGF 165. Ce relief est
bordé dans la parti e médi ane de la carte
par un chenal profond, orienté NW-SE sui-
vant un angle de N.115° à N.120°.
Avant d ' aborder l es f aciès de l ' assise
de Beauce , n o us nous intéresserons à leur L'altitude des chenaux varie de 135 à
s upp o rt. 140 NGF, ce qui correspond à un e différence
de 30 mètres avec le sonunet des dômes , sur
La carte en courbes isohypses (NGF) du toit des une distance de 1 000 à 1 200 mètres.
sabl,es de Fontaù1ebleau (planche 1) perme t d'avoir
une idé e précise de l a paléotopographie des Dans la oartie sud-ouest de la carte, l e
sables de Fonta ine bleau. La cartograohie du r e lief e st de même type avec des dômes
toit de la format io n a été figurée par d es moins individual isés-q ue les précédents,
courbes isohypses équidistantes de 2,50mètres , et des chenaux plus isolés et moins pro-
obtenues par interpolation de points cot és en fonds (cote NGF 150).
NGF. L'interprétation peut présenter locale-
ment des impr é cisions car la partie supérieu- D'un point de vue géomorphologique ,
re des sables est ondulée à grande échelle l'inte rpr éta tion de la carte montre que l es
avec de courtes rides e t des bourrelets d ' ex- points hauts du r el ief actu e l, dépassant la
tension limitée, mais l'err e ur en nivell e - cote NGF 170, sont toujours situés à l'aplomb
ment n' excède pas 2 mètres. Le toit des sa- des dômes sableux. C'est le cas au nord et
bles est caractérisé par une succession de au sud de Bois d'Arcy, au sud-est de Saint-
rides et de chenaux (cotes NGF 135 à 165) Cyr-l'école, au nord et au sud d ' Elancourt.

33
Echelle 1/10 000
LEGENDE

,..,
/
/

A B
T T
Vallée de la Carrière
Mérantaise de Grès 11699 11697

165
160
155
150
145
140
135
130
125

20m
LEGENDE
~
~
i.:.:.:.:.:..:J
Limons--des plateaux
Sables de Lozère
TSondage 10L::es
~ Argiles à meulières de Trappes - Elancourt 0 100 200m
&--'-3 Faciès calcaire de Beauce
(::.::::_: :/ :] Sables de Fontainebleau ~ Grès de Fontainebleau
Fi g . 26

34
dications sur la morphologie du suoport des
faciès argilo-sableux.
Les faciès qui ont été cartograph i és
comprennent de bas en haut
Le~ courbes isohyoses obtenues par inter-
les calcaires crayeux, polation des points cotés en NGF du toit de
la formation sont équidistantes de 2,50 mè-
les argiles brunes parmi lesquelles on tres. Le contact entre les faci è s arailo-sa -
dist .i ngue : bleux et calcaire a ét é olacé au toit des
argiles sépiolitiques. L~ toit des faciès
- un faciès riche en sépiolites, calcaires est caractérisé nar de nombreuses
- un faciès riche en montmorillonite et ondulations qui épousent giossi è rement celles
kaolinite, avec les meulières compactes du toit des sables de Fontainebleau. Du nord-
et les calca i res compacts qui leur sont est au sud - ouest, on remarque trois aligne-
associés. ments de dômes étirés (cotes NGF 162,5 à 165)
suivant une direction nord-ouest - sud-est ,
au sud de Bois d'Arcy, à l'est d 'El ancourt
Trois documents ont été réalisés dans et de Maurepas. Ils sont séparés par deux
cette formation cuvettes nrofondes au nord-ouest et à l'est
de Trappe~ (cote NGF 150) et car deux cuvet-
- La car>te en cour>bes isopaques (éga le épaisseur>) tes moins profondes à l'ouest de Voisins-Le -
des fac i ès calcair>es du nor>d de l a Beauce (planche 2) Bretonneux et à la Verrière (cotes NGF 155 à
permet de donner des indications sur l'ex- 157,5). Les formes du relief du toit des fa-
tension et l'épaisseur de la formation. c i ès calcaires sont a priori assez surnre-
nantes. Une vérificati;n de la carte s'est
Les épaisseurs maximales sont réparties avérée nécessaire, en tenant compte essentiel-
dans les chenaux formés par l e toit ~es sa- lement des sondages récents, où les limites
bles de Fontainebleau. Dans le chenal le de faciès ont été reconnues sans ambiguité
plus profond qui passe par les Gâtines, et en éliminant les sondages anciens où l ' in-
ter~rétation s'avéra it doute use et imprécise.
l'étang de Saint-Quentin et Guyancourt, ces
épaisseurs ne sont pas continues et corres-
pondent à des fosses de forme elliptique, Les résultats obtenus concordent avec
dans lesquelles les faciès calcaires ont une ceux de la première interprétation et sont
épaisseur maximale de clus de 16 mètres. confirmés car la grande amolitude de 15 mè -
Dans les au~res chenau~ moins Profonds, les tres (cotes NGF 150 à 165) entre les nivel-
épaisseurs vari ent entre 7 et ÎO mètres. lements des points hauts et bas rencontrés
entre Trappes et Bois d 'Ar cy . Les courbes
isohyoses présentent des imprécisions du e s
Les épaisseurs minimales de 1 à 4 mètres aux altérations et aux transformations su-
sont réparties sur les dômes formés oar le bies par les argile s des faciès calcaires et
toit des sables de Fontainebleau. Sur la qui seront étudiées ultérieurement.
bordure nord du clateau de Traoces, entre
Bois d'Arcy, Saint-Cyr l'Ecole ~t Satory , On distingue néanmoins trois cas
l'écaisseur est nulle puisque les faciès
calëaires ne recouvrent oas les sables de sur les bordures des plateaux, les argiles
Fontainebleau. sépiolitiques sont situées ve r s 2 mètres
d e profondeur, la couche étant nar aill e urs
déformé e par les Phénomènes de versant.
- La car>te de la r>épar>ti tion de s f aci ès ca lcair>es
du nor>d de la Beauce correspond à la cl anche 3 , au droit des dôme s sableux , lorsqu a les
On distingue : ..
faciès calcaires sont présents, les argi -
les sépiolitiqu e s sont comnrises entre 3
. les zones où les calcaires crayeux sont et 6 mètres de crofondeur.
dominants dans les chenaux formés car le toit
des sables de Fontainebleau. Les ca l caires au droit des che naux, cette couche rep è re
sont d'autant plus épais que les chenaux sont est située à olus de 6 mètres de Profondeur.
orofonds et ils corresoondent car raoport à
ia planche précédente, .. aux énaisseurs .. maxima-
Le toit d e s faciès calcaires du nord de
les des faciès calcaires , la Beauce sert de support aux faciès argilo-
sableux e t aux meulières de Montmore ncy et
. les zones où les argi l es brunes avec ou influe sur leur répartition.
sans séoiolite sont dominantes sur les dômes
de sables de Fontainebleau. Les argiles cor-
respondent aux éoaisseurs minimales des fa- - Les argiles à meulièr>es de Montmor>ency n' o nt
ciè~ calcaires et contiennent des meulières pas été cartographiées car elles sont neu
et calcaires comoacts. représent é es sur l e olateau de Trappe s.
Quelques gis e ments rec o nnus par sondages ont
. une zone mixte où les calcaires craveux et été reportés sur la planch e 4. Ils sont si-
les argiles br·unes sont représentés d'une ma - tués sur la bordure d es dômes sableux et
nière égale ; elle est généralement située à calcaires (nord-ou e st de Trannes et Saint-
la partie supérieure et sur la bordure des Cyr-1 'Ecole) ou dans l e s cuvettes calcaires
chenaux et dans les cuvettes oeu nrofondes. au d é triment des faci è s crayeux (Les Gâtines) .
Elle forme une transition entre les deux
zones évoquées précédemment.

- La car>te du toit des f aciès cafoair>es du nor>d


de la Beauc e (planche 4) a été réalisée dans Les cart8 s des faciès argilo-sableux
les mêmes conditions que celle du toit des constituent une synthè se des données exno-
sables de Fontainebleau. Elle donne des in- sées dans les chapitres 1 e t 2 .

35
ia car>te en cour>bes isopaques (ou d'égale les plast i ques et sont réparties de préféren-
épaisseur> ) de s faciès ar>gilo-sableux (planche 5) , ce sur les dômes de faci ès calcaires ou de
donne des indications sur la localisation sables de Fontainebleau particulièrement en
des différentes épaisseurs de la formation. bordure des versants.

Les épaisseurs maximales sunérieures à Cette constatation est confirmée nar la


5 mètres sont réparties le plus souvent planche 9 où les anciennes exploitat i ons de
dans les cuvettes et rarement sur les dômes meulière sont imolantées dans les zones où
au toit des faciès calca ir es. les blocs sont compr i s entre 0 et 3 mètres
de profondeur (planche 6) . .
Les épaisseurs minimales de 0 à 2 mètres
sont e n liaison avec la topographie actuelle
et corresoondent dans tous les cas aux bor- - La car>te en cour>bes isopaques (égal e épaisseur>)
dures de versant, où le faciès calcaire est des limons (pl anche 7) montre que cette forma-
plus proche de la surf ace du sol à cause des tion qui recouvre les sables argileux et les
phénomènes d'érosion. argiles à meuli ères a une éoaisseur moyenne
de 1,50 à 2 mètres , pouvant dépasser locale-
Les épa i sseurs moyennes rencontrées sur me nt 4 mètres.
l ' ensemble du plateau varient entre 2 et 5
mètres. Lorsque les limons ont une énaisseur in-
férieure à 1 mètre , ils sont situés sur la
bordure des plateaux et sur les zones où les
- La car>te de la r>épar>tition des faciès ar>gilo- argiles à meulières scint bien dévelonoées .
sableux (nlanche 6) est satisfaisante à l ' é - Dans ce cas, l es terrains sont r ecouverts de
chelle régionale, en donnant notamment des bois et ne sont pas cultivés.
informations intéressantes sur la localisa-
tion des faciès arqilo -sabl eux et des meuliè- Lorsque l es limons ont une ébaisseur su-
res qui leur sont assoc i ées , par raPnort au périeure à 2 mètres ils sont répartis sur la
toit ~es faciès calcaires. Elie prés~nte bordure nord - est des lignes de crêtes , comme
néanmoins des insuffisances dans . le détail à c ' est le cas e ntre Elancourt et Voisins -Le-
cause de la petite échel l e de la carte et de Bretonneux et au sud de Bois d'Arcy et Saint-
l'hétérogénéité des terrains. Cyr .
La répartition des faciès argile u x et Cette répartition en bordure des lignes
sableux est représentée par les trames. D'un de crêtes principales implique que ces li-
p6int de vue g~ologique ~t géotechnique , on mons d ' oriqine éol ienne ont été déposés par
distingue : des vents dom i nants du sud-sud- ouest e t ouest .

les zones où les sables argileux sont ré-


part i s dans les chenaux form és par le toit
des faciès calcaires et plus particulière-
R/Jpa r>tition des meul ièr>es
ment semble -t- il sur les oentes exnosées au
nord-est, ~§§_~§~1!~I§§_g§_ê§ê~f§_ꧧQg1§§§_ê~_f9g!~ê
calcaire
l es zones où les arg il es sableuses corres -
pondant probablement à des formations de Les meulières comoactes en nlaguettes
Lozère remaniées sont largement étalées et associées aux arq iles brunes sépiolitiaues ,
dispersées sur les bordures des cuvettes sont également rinarties sur l'ensembl ~ du
du toit des faci ès calcaires, plateau et à la nartie supérieure des faciès
calcaires. Le pourcentage rocheux est infé -
les zones où les argiles plastiques sont rieur à 10 % ou compris entre 10 et 30 %.
réparties de préférence sur les ooints
hauts du toit des faciès calcaires ou du
toit des sables de Fontainebleau lorsque
les calcaires sont absents. Elles se présentent en dalles massives
associées aux montmorillonites et à l a kao-
linite et sont situées a u-dess us du niveau
La répartition des meuli ères renrésentée repère à sépiolite. La planche 4 montre que
sur la carte par des couleurs a été établie l es gisements reconnus par l es sondages et
d'après la profondeur des faciès rocheux par l es levés de fouilles, sont localisés à la
rapport à la surface du sol en tenant comote fois à mi-pente des versants des dômes de
de l'épaisseur des limons. sables de Fontainebleau et à la partie supé-
rieure des cuvettes peu profondes formées
Les meulières situées au - delà de 6 mè tres par le toit des faciès c~lcaires . Leur pour-
de profondeur, sont réparties dans les cu - centage roch e ux neut dépasser 50% (qis e ments
vettes du toit des faciès calcaires et sont du Bois Robert à - Saint-~yr et de Pi~salouo
recouvertes par des épandages de sables argi- aux Gâtines) .
leux de Lozère dont l ' épaisseur peut dénasser
5 mètres.
- ~§-~~1!~I§§_g§_II§E~§:~1§Qg2~I~_ꧧQg!~§§
Les meulières comprises entre 3 et 6 mè - §~_f§g!~§_§Ig!12:êêl21§~
tres de profondeur sont associ ées à des argi- L 'interprétation simultanée des planches
l es plastiques qui contiennent des lentill es 5 et 6, permet de distinguer les gisements
ou des poches d'argiles sableuses et gui sont typiques suivants :
traversées par des chenaux étroits et anas -
tomosés de sables argileux de Lozère. lorsque les faciès argilo-sableux reoosent
directement sur les sables de Fontaine-
Les meulières compr i ses entre 0 et 3 mè - bleau , les meulières celluleuses et ooreu-
tres de profondeur sont associées aux argi- ses en dalles ou en gros blocs apoarais-

36
sent entre 0 et 3 mètres de profondeur, dans tous les autres cas les meuli è res c e l-
avec un pourcentage rocheux supér i eur à luleuses et poreuses sont com nri ses en tr e
50% (Bois d'Arcy - Satory), 3 et 6 m ètre~ de nrofondeur et l e oour-
ce ntage rocheux v~rie de 10 ~ 30%. -
l orsqu e les faciès argilo-sableux d e plus
de 5 mètres d ' épa iss eu r surmontent les
p oints hauts de~ faciès calcaires, les meu-
lières cellul euses et poreuses en qros
3.1.2. Profil s géologiques t ypes
blocs aoparaissent de 0 à 3 mètres de
profond~~r et l eur nourcentaae rocheu~
varie de 30 ~ 50% (bo i s de TraDoe s à l' est Nous avons examiné dans l e paraaranhe
et au nord d'Elancourt), précédent l a répartitio n géograph iqu e à l' é -
chelle loc a l e des faciès argile-s ab l eux et
lorsque les faciès argilo-sableux de olus calcaires oar rapport au toit des calca ires
de 5 mètres d ' éoaisseur surmonten t l es du n ord de la Be~~ce et des sab le s de Fon-
po ints bas des ~ac i ès ca lcair es , les meu- taineb leau. Nous allons o rocédé à présent à
li ères ce llul euses et ocreuses en pet it s la descriotion en section verticale des
blocs ou e n gros blocs - isolés sont à divers hoii zons à partir des d iff érent es
p lus de 6 mètres de nrofondeu1, l es sa- coupes de terrains - h ab itu elleme nt observées
bles de Lozère sont b i en dé veloooés et le sur- le plateau de Trappes, dans l es études
pourc e ntage rocheux jusqu'à 6 mètres de géotechniques et les const atat ions de c han-
p rof ondeur varie de 0 à 10% , ti ers. (fig. 27 ).

so N.E

LEGENDE

Vâ*'\iJ Limons des plateaux

Argile sableuse } - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Formation de Lozère
Sable argileux

Argile plastique grise et rouge . grise et jaune et grise } ----.-


Argile à meulière de Trappes-Elancourt
Meulière poreuse et celluleuse

m Argiles brunes et meulière compacte Argile à meulière de Montmorency

- Argiles brunes avec sépiolite et meulière compacte 1


IES> 1Calcaire compact ---1- Calcaire . argile et meulière de Beauce
t.:r_:_~J Calcaire crayeux

{;:\;}/J Sables de Fontainebleau

Fig. 27 - Coupe lithologique schima t iq ue de la rêpart i tion des faciès argile-sab l eux et calcaires .

37
R•partition des faciès sur les d8mes des
sao sC!eF'o aTne b
le nt leaU-----·--·----·---

Log. P 1546
- Les .faciès argilo-sableu.'E r>eposent sur Ze.s
sables de Fontainebleau : (fig. 28). Cette oispo-
si tion que l'on rencontre sur la bordure
{Remblai nord du plateau de Trapoe s (Bois d'Arcy -
1.20 { Argile sableuse grise et rouge Saint-Cyr - Satory) est fréquente dans le
avec grains de quartz et nodu- Hurepoix lorsque les faciès calcaires ne sur-
2.30 -les de meulière celluleuse montent cas les sables de Fontainebleau.
Meulière poreuse à èclats gras,
{ en gros blocs, avec argile plas- Le log type de la fig. 28 montre que les
4.20 -tique grise et rouge limons sont peu épais ou absents et que le
Meulière poreuse grenue avec faciès argilo-sableux est constitué par des
noyaux de meulière poreuse à argiles plastiques grises et rouges, des meu-
éclats gras.en dalles massives,
6 •90 1avec argile plastique grise
lières celluleuses et poreuses qrenues avec
des noyaux ou des oiliërs branchus de meu -
lière poreuse à éclat gras. Les argiles gri-
ses et rouges recouvrent la plupart du temps
les dômes de sables de Fontainebleau . Leur
teneur approchée en kaolinite est élevée et
le oourcentaae rocheux des meulières est su-
périeur à 50% avec des blocs de plusieurs
mètres cubes l e plus souvent répartis à la
base de la formation. Les sables de Lozère
sont piégés dans de larges fissures qui en-
taillent les argiles à meulières. Les sables
de Fontainebleau qui servent de suooort aux
{ Sables de Fontainebleau formations sus-jacentes, sont à 6 ou 8 mètres
de profondeur (cotes NGF 155 à 165) et sont
rubéfiés à leur sommet car les oxydes de fer.

- Les faciès argilo-sableux et les meulières de


Montmorency reposent sur les sables de Fontainebleau
Cette disposition est typique de la région
d'Epernon, de Montmorency et de Cormeilles-
en-Parisis et e lle aoparaît à la partie su-
périeure des carrièrë~ de sables ~e Fontai-
nebleau sur une épaisseur moyenne d e 3 mètres.

Sur le plateau de Trappes , elle est rare


et on oeut la rencontrer occasionnellement
à la partie supérieure des dômes de sables
au sud d e Bois d'Arcy.

Les meu li ère s comoactes sont en contact


avec les meulières celluleuses et poreuses
et leur pourcentage rocheux est le plus sou-
vent compris e ntre 30 et 50%.

Ij
RN186 SAINT-CYR
185 A
P1546
180 T P1545
WD143
175 5939
5938
170
165
160
155
150
145

Echelles { L: 1110 OOO


h: 1/1000
LEGENDE

Limon des plateaux Argile plastique grise et rouge et meulière poreuse

Argile sableuse et nodu'les de meulière celluleuse Sables de Fontainebleau

38
- En présence des faciès ca lcai res (fig.
29). ---------------- - ---------------

Log. 9653 Cette disposition impliau e , contraire -


ment aux précédentes qu e l es fac i ès ca l ca i-
r es recouvrent l es points h a ut s d es sab l es
de Fontainebleau.
o.oo"""".,..,..~...... 0 .50 { Limon
On disting ue de b as en haut (voir log
Argile grise et rouge avec blocs de la fig . 29 )
{ de meulière celluleuse et poreuse

_.llfiiil 2 . 80 { Argile brune sépiolitique feuil- les faciès calcaires avec des argi l es plas -
tiques brunes sépi o litiques , des me uli ères
3.60 -letée
compactes en pl aque tt es et des b a ncs l en -
Argile brune sépiolitique feuil-

l -letée avec plaquettes de meu-


ticula i res et disloqu és de calca ire com-
5.00
-lière compacte et karsts rem- pact ,
- plis de sables de Fontainebleau
les faciès argilo - sableux compr enant au
sommet des argil es grises et ro uges et à
7. 60
l a base des argiles grises et jaunes asso-
c ié es à des meuli ères ce llul e uses et po-
reuses qui recouvrent des argil es ve rt es .
10 .00
Les blocs de meu li ères sont bien dévelop-
pés au- dessus des poi nt s haut s du toit d es
faciès ca lcaires et constituent des amas r o -
cheux séparés les uns des autres par des Po-
c h es remplies de sables de Lo zè re. Leur n our-
centage r och eux varie de 30 à 5 0%. Les sa-
bles de Fontainebleau con st ituent le supoort
{ Sables de Fontainebleau des form a tion s pr écédentes e n tre 6 et 10 mè-
15.00
tres de profondeur.

20.00
JF ig . 29 1

165
160
155
150
145
140
135

Echelles { L: 1/10 000


h 1/ 1000
LEGENDE

Limons Argile plastique ou sableuse

Sabl.es de Lozère Calcaire crayeux

Meulière celluleuse et poreuse de Trappes- Ëlancourt Argile sépiolitique brune

~ .
LiliilliliJ Sables de Fontainebleau

39
Log. WD 60 Répartition des faciès dans les cuvettes peu profon-
des ou sur les versants des dômes de sables de Fon-
tainebleau (fig. 30)
Le faci ès ca l caire épais et diversifié
est constitué au sommet par des arqiles
brunes et des meulières compactes et à la
{Limon
base par des calca i res crayeux. Il est en-
taillé par des poches de sables de Lozère
dont la profondeur peut atteindre 6 mètres.
Il peut être également recouvert par d'im-
portants giseme nts de meuli ères compactes
de Montmorency. Les massifs rocheux attei-
gnent 5 mètres d'épaisseur, avec des blocs
de plusieurs mètres cubes . Les variations
Meulière compacte en dalles de cette épaisseur se font souvent au d étr i-
{ ou en bancs massifs karstifiés
ment de celles du faciès ca l caire. Les meu-
lières de Montmorency sont associées près
de la surf ace du sol à des meulières cellu-
10.20 leuses et poreuses et le pourcentage rocheux
Argile sépiolitique brun choco- de l'ensemble peut dépasser 50% . Elles sont
-lat avec petits bancs de meu-
{
-lière compacte
contenues dans des argiles brunes et grises
avec 68% de kaolinite dans le sondage WD 60
12.90 { Argile sépiolitique et plaquettes entre 5,80 et 10,20 mètres de profondeur.
13. 90 de meulière compacte
Calcaire crayeux blanc et mou Ces gisements sont assez rares sur le
15.00 plateau de Trappes (Les Gât ines ) . Ils ont la
{ coquillet à la base avec lentilles particularité de se trouver à la fois :
de sépiolite au sommet
16..70 au toit des faciès calcaires , dans les cu-

1 1~1
vettes de faible profondeur,

dans le prolongement du toit des sables de


{ Sables de Fontainebleau Fontainebleau.

20.00

c
T Echelles { L:
1110000
7495 11384 11385 WD57 WD60 11387 7496 h: 1/1000
170
165
160
155
150
145
140
135
130
Remarque silicifications observ ées au toit
des sables de Fontainebleau.

La disposition décr ite précédemment a


LEGENDE donn é lieu-s ur le dôme sableux entaillé par
l e ravin d'Elancourt (voir carte fig. 31),
Limons à des silicifications d'un type oarticuli er .

Sables de Lozère Sur l e versant nord du ravin , à la sortie


d ' Elancourt et en bordure du CD 58, on note
Meulière celluleuse et poreuse de Trappes-Elancourt la présence de bancs gréseux de 3 mètres
d'épaisseur, à la partie supérieure des sa-
Meulière compacte de Montmorency bles de Fontainebleau (cotes NGF 157,92 et
15 9,75) . Dans le prolongement sur le même
Argile sépiolitique et meulière compacte versant, à la hauteur du déblai de la voie
R 12 , on a découvert un banc d'anale d'un
Calcaire crayeux mètre d'épaisseur, à structure oeillée, dans
une couche de sépiolite situ ée au contact
Meulière silexoide de Beauce des sab l es de Fontaine bleau (cotes NGF 160,75
et 161,42) et qui est analogue au banc d'opa-
Sables de Fontainebleau
le décrit par F. Mén illet en 1966 à Etamoes.

40
Répartition des fa ciès au droit des chenaux
des sables de Fontàinebteau

.Nous avons vu dans l' étude structurale


des formations que les sables de Lozère
étaient répartis dans les cuvettes formées
par l e to i t des faciès calcaires. Les meu-
lières ce llul e u ses et poreuses peuvent être
absentes (log P 1050) de la fig. 32 ou dans
le cas contrai r e, e ll es gisent :

à plus de 6 mètres de profondeur et cons-


tituent alors un horizon souvent con tinu
à l a base de l a formation, dont l'épaisseur
varie a v ec l'altération de s ca l caires. Ce
cas a été observé à l'ouest de l ' étang de
Saint-Quentin, où les arg il es à meulières
ce llu leus es et poreuses ont près de 8 mè-
tres d'épaisseur et reposent sur des meu-
lières compactes et des argiles brunes , Fig. 3 1
l es calcaires crayeux étan t pratiquement
absents dans les chenaux formés par l e
toit des sab l es de Fontainebleau à plus de
20 mètres de pro fo ndeur ,
l es môles se sont développés au milieu des
sous l a f orme de mô les ou de pointements sables de Lozère consécutivement à des
rocheux isolés dans l es sables de Lozère condit i ons de drainaqe par exemp l e . Dans
à partir de 3 mètres de profondeur. ce cas qui paraît être ie p lu s vraisembla-
ble , les sables ne contiennent pas de blocs
Deux hypothèses sont possibles : et les grains sont plus grossiers à l a
base.
les môles ont été ravinés par l es sables
de Lozère et ceux-c i conti e nn ent des blocs
de meulière arrachés aux massifs rocheux , La superposition des sables de Lozère
aux faciès calcaires peut se faire

sans présence de meulières celluleuses et


poreuses , lorsque l es Poches sont profon-
Log. P 1050 d es . Le contact avec le faciès calca i re
est constitué par des argiles jaunes pro-
bablement altérées ,

avec présence de meulières celluleuses et


{Limon poreuses séparées de sables à gros grains
par des argiles p l astiques de même couleur ,
1.90
qui peuvent provenir d 'un dépôt orig inel
antérieur à celui des sables .

D
T 5700 9662

l
Sable argileux gris et jaune à
gros grains de quartz avec
passages de sable blanc pro -
-pre hcimométrique 165
160
155
150
10.30 { Sépiolitique brune et plaquet-
11_ -tes de meulière compacte 145
40
140
{ Calcaire crayeux blanc 135

14.20

Echelles { L: 1110 OOO


h: 1/1000
LEGENDE
{ Sables de Fontainebleau
Limons Argile sépiolitique brune

Sables de Lozère Cal ca ire crayeux

Meulière celluleuse et poreuse Sables de Fontainebleau


de Trappes - Elancourt

41
Log. WD 70
Lorsque les faciès calcaires ne sont pas
altérés en profondeur, leur épaisseur peut
{Limon dépasser 15 mètres. Ils sont recouverts par
1.20 Argile plastique gris-rougeâ- les limons et les faciès argilo-sableux, où
{ -tre et blocs de meulière cel- les sables de Lozère sont encore prédominants.
2.70 -luleuse et poreuse On distinque dans le faciès calcaire deux
{ Argile jaune sableuse niveaux :
3.50
Sable argileux gris à gros
-.:::?:::::.:::./;:. { grains de quartz le 1/3 supérieur qui correspond à des ter-
5.00 ·.··.·:.·:.·.. ·. 5.10 rains ayant subi une cimentation relative-
------
-~---- Argile plastique jaune-verdâ- ment importante. Ceux-ci sont constitués
{ -tre à passées sableuses
par un mélanqe complexe d'aroiles brunes,
6.80
~e meulières . compactes et de-calcaires
compacts en bancs disloqués (fig. 34).
{ Argile sépiolitique brune

9.10 les 2/3 inférieurs qui correspondent à des


boues calcaires mal cimentées. Ils compren-
nent essentiellement des calcaires crayeux
qui contiennent à la partie supérieure des
lentilles d'argile plastiqu~ brune sépio-
litique.

Les calcaires peuvent renfermer :

des meulières silexoïdes en lentilles, ou


{ Calcaire crayeux blanc plus rarement en petit banc de 0,15 m
d'épaisseur (Troux),

des petits bancs de calcaires silicifiés


fossilifères, répartis à la base de la
formation (Maurepas),

des dépôts sableux gris, fossilifères,


semblables à des faluns, toujours à la
partie inférieure de la formation.
22.10
{ Sables de Fontainebleau Le contact avec les sables de Fontaine-
bleau est généralement marqué par la présen-
ce d'un cordon argileux brun noirâtre de
0,10 m d'épaisseur.

/Fig. 33/
E
T
WD66 WD79 WD 70 11832 20254

170
165 Etang de Saint -Quentin

160
155
150
145
140

Echelles { L: 1110 OOO


h: 1/1000
LEGENDE

"<://,~'!,' Limons ~:tif Argile sépiolitique brune

~ Argile plastique ~ Calcaire compact

1~'4~l Meulière celluleuse et poreuse de Trappes-Elancourt ~ Calcaire crayeux


cm Sables de Lozère L\\/)) Sables de Fontainebleau

42
3. 2. QUELQUES CARACTERISTI QUES DES FORMATI ONS EN cernent du réseau hydrographique ont Probable -
RELATION AVEC LA GEOMORPHOLOG IE ET L' HYDROGEO- ment pro l o n gé et acce n tué l'i nstal l at i on d e
LOG IE réseaux karst i ques , entraînant la forma t ion
de fentes et dë puisards . Bien que le méca-
nisme soit toujours actif et tr ès l e nt , la
3.2.1. Les remani ement s des di fférentes format i ons p l upart d ' entre eux sont aujourd ' hui fossi-
les et ont été comblés par :
Les d i fférentes formations étudiées dans
le paragraphe précédent , ont subi de nombreu- les résidu s argileux d ' altérat i o n des
ses modifications d ' origines multiples , qui ca l caires,
ont perturbé leur disposition in i tiale . Nous
évoquerons ic i les princi9ales d ' entre elles. les sab l es de Lozère dont l ' enfonceme n t
progress i f s ' est probablement effectué car
tasseme nt ou à la suite d ' effondrements
Les trans f ormations chimiqu es karstiq u es en profondeur et a provoqué à
la s u rf ace du sol des dépressions fer mées
de forme circu l aire analo~ues à des doli -
nes ,
Nous avons déjà étud i é dans les chapi-
tres 1 et 2 , l ' altération chimi~ue des fac i ès
les sables de Fontainebleau qui ont remP l i
qu i a pu libérer de la silice et provoquer
les fissures si tuées à la base des faciès
la formation d ' accidents siliceux . ca l caires.

Les transformations mécaniques


L ' exondat i on définit i ve des dépôts cal-
caires s ' est accompagnée d ' une baisse du n i- - 1§§ _ f~Y!~§~§~!ê _ 9§§ _ §~9 1 §§_g§_~2~~f§
veau des nappes et a pu entraîner des phéno -
mènes de réi~action ei de compaction , une On a été souvent tenté d ' exnl i quer la
fragmentation des calcaires et permettre la présen ce de chenaux de sables de Lozère par
mise en place au Néogène d ' un régime karsti - des ravine ments torrentiels . Cette hypothèse
que. Les conditions de dra i nage et l'enfon- a déjà été évoquée au paragraphe orécéde n t
(répartition des faciès argil o-sab l eux dans

1,50 m

a ) Argil es bru nes contena nt de la sé piolit e


b) Calcaire compac t
c) Calcaire crayeux
Fig . 34 - Répartition des terrains const ituant les f ac iês calcaires,

43
les chenaux des sables de Fontainebleau)
mais nous pensons que dans la plupart des
cas, les sables forment des olacages ou des
lambeaux discontinus et se répartissent dans
des chenaux anastomosés déjà existants. La
figure 35 vérifiée de nombreuses fois sur le
plateau de Tranpes, montre que les sables de
iozère ne contl~nnent nas d~ blocs de meu-
li ères arrachés aux massifs rocheux et que
leur disposition granulométrique est ordon-
née , les mat ér iaux grossiers étant situés à
la base.

Elle a débuté au Pl i ocène par le dégage-


ment des plates-formes structural es lié au
soulèvement épirogénique du bassin de Paris
et s'est poursuivi e au Quarternaire sous l'ac-
tion des processus périglaciaires. L ' argil e
à meul ière , plus hétérogène que les calcaires
a été largement déblayée, permettant ainsi
l ' e nfoncement du réseau hydrographique dans
les sables de Fontainebleau .

En marge des grands glaciers eurooéens


du Quaternaire , se sont formés à la surface
des plateaux du Hur epo ix des sols tyoique-
ment périglaciaires appelés oergélisols.
D'importants phénomènes méc an iques dus à
l ' action répétée du gel et du dégel , ont mo-
difié la structure des terrains.

- - - · - - - - -- -
-~-

-=& ~~~-

-
- ~

1
(b)

!
~
~

2 --
"'
..

a : Limon (Om20 à 1m 50 maxi)


b : Argile sab leuse grise et be ige (e : om30) En considérant d ' aorès la figure 36 qu ' un
c : Argi le sab leuse à sable argi leux gris et rouge (1mso maxi)
sol déjà gelé en surface (a) , gèle progressi -
vement en profondeur (b), il augmente de vo-
d : Sab le argileux gris et rouge à gros grains (1moo maxi)
lume par gonflement et exerce des pressions
e : Argi le plastique grise à gris-rougeâtre avec plaquettes de meulière poreuse souvent considérables vers l e bas, puisque
f : Arg ile plastique grise et blocs de meul ière cellu leuse et poreuse de 0'!150 la couche gelée superficiellement empêche
d'épaisseur en moyenne.accolés les uns aux autres pour former un l ' expans ion vers le haut. Par contre - coups ,
aff leurement massif le s terrains plastiques sous-jacents (2)
exercent un e pression vers l e haut e n s ' ins é -
Fig. 35 - Répartition des terrains consti tuant les rant dans les zones de faiblesse des forma-
faciès argilo- sableux. tions sus - jacentes (1). Il e n résulte des
plications, des involutions et des injections
qui défor ment considérablement , entre autres ,
l e toit des sépiolites des faciès calcaires
(fig. 37). Dans la plupart des cas on remar-
que que les injections de sépiolite dans l es
faci ès argilo-sableux sont encadrées par
des blocs de meuli ères celluleuses et Poreu-
ses .

Le dégel provoque un déplacement de la


couche superficielle dégelée sur l a couche

44
Fig. 37 - Phénomènes de
cryoturbation dans les
faciès argilo-sableux et
calcaires.

a : Limon (e : 1m50)

b : Argile sableuse grise et beige à grains de quartz (e : 1mooJ


c : Sable argileux gris et beige
Faciès
d : Argile plastique à passées sableuses gris-rougeâtre et p~tits blocs de meulière poreuse
Argile-sab leux
e : Argile grise plastique et blocs de meulière poreuse
f : Argile plastique jaune-ôcre

Faciès calcaire du g : Argile brune altérée


n.ord de la Beauce h : Argile brune sépiolitique

encore gelée en profondeur. On oeut alors On obt i ent ainsi une formation hétéromé-
avoir , notamment sur les pentes : trique riche en blocs et en cailloux, qui
forme sur les plateaux la Partie supérieure
. un léger chevauchement des terrains et un démantelée des argiles à meulières. Sur les
basculement des couc hes , avec une inclinai- versants, ces phénomènes s 'accompagnent de
son des blocs de meulière, mouvements par solifluxion dans le sens de
la pente. Les ravinements dans les sables de
. une imbrication de sables de Lozère lavés Fontainebleau sont remplis par des colluvions
et homométriques et de blocs de meulières caillouteuses, hétérométriques, embal lé es
celluleuse et poreuse, entre les argiles dans des argiles ou des sables .
jaunes et brunes.

- ~9_g~l!frê~!!2Q_Q~_gry2glêê!!~ Les remaniement s superficiels :

Des mécanismes de fragmentation des ro-


ches se produisent lorsque celles-ci sont
fissurées , poreuses ou altérées et qu'elles Nous avons déjà proposé une première hy-
sont soumisës lors de l'engel à des pressions pothèse sur l'origine de ces accidents super-
qui les brisent par suite de l'augmentation ficiels (effondrement karstique). Une seconde
du volume de l'eau gelée contenue dans les expl i cation peut être empruntée aux phénomè-
vides . nes périglaciaires liés aux affa is sements

45
provoqués par la fonte des amas de glace con- dont les caractéristiques hydrogéologiques
tenus dans les formations meubles. Lors d'un seront évoquées plus loin,
réchauffement du climat, il en résulte une
perte de volume qui se traduit par des affais- phénomènes de retrait par dessiccation des
sements du même ordre de grandeur que ceux argiles très plastiques(Ip > 50),
qui sont à l'origine des dolines. La topoqra-
Phie est alors caractérisée par des dépres- humidification des matériaux à la faveur
sions fermées de forme circulaire, de ·20 à d'une période de précipitations suivie
30 mètres de diamètre. d'une ~ouvelle dessicc~tion.

- ~~ê_Yê!!~~ê_ê~~h~ê Une premi e re désagrégation se produit


ainsi en ~urface, sur environ 0,30 mètre
Elles sont également d'origine périgla- d'épaisseur et les effets du ruissellement,
ciaire et ont été creusées lors des périodes combinés aux phénom.ènes précédents, vont se
froides, alors que les pergélisols empêchai- traduire par un ravinement profond des ter-
ent toute infiltration. Apr è s la disparition rains superficiels (fig. 38 A). Cette désa-
de ces derniers, l'eau s'ëst infiltrée dans grégation superficielle peut s'accompagner
les sols perméables et les vallées sorit deve- de petites loupes de glissement, si des po-
nues sèches. De nos jours, elles sont étroi- ches de sables de Lozère servant de drain à
tes, peu profondes et comblées par des limons des massifs rocheux voisins, donnent naissan-
qui sont aquifères en période pluvieuse. ce à des griffons à la surface du sol.

- ~~-~~ê~9~~9~~~2~-r~2f2~~§
Dans le cas des talus de hauteur supé-
Elles affectent la partie suoérieure des
rieure à 5 mètres, qui entaillent les f~ciès
sables argileux de Lozère,où les orocessus
pédologiques liés à l'action de lieau con- argilo-sableux et calcaires, on observe les
duisent à la réduction du fer à l'état fer- phénomènes décrits précédemment, augmentés
de la désagrégation des sépiolites, générale-
reux, en particulier autour des gaines tubu-
ment situées en pied de talus (fig. 38 B).
laires des racines (fig. 35). Par dessicca-
Ces argiles très altérables ont un important
tion, ces terrains argileux compactés par
pouvoir d'absorption d'eau et se désagrègent
hydromorphie se fissurent selon de petits
facilement en une multitude de petits pris-
parallélépipèdes.
mes. Le gonflement des montmorillonites asso-
ciées aux sépiolites contribue à la destruc-
Les t r ans f ormations actue lle s tion de l'ensemble, sous forme de glissements
(fig. 38 C) intéressant toute la hauteur du
Elles ont pour origine les travaux de talus.
l'homme, tels que les fouilles de génie civil
et les exploitations de matériaux.

Remarque : Nous ne tiendrons pas compte ici


des remaniements du sol occasionnés par les Les meulières ont été exploitées à ciel
trous de bombe particulièrement nombreux ouvert pour fournir des matériaux de construc-
dans le secteur·- ayant) servi de support à no- tion, ou d'empierrement des chemins. Les an-
tre étude. ciennes extractions sont visibles sur les
photographies aériennes infrarouge (planche 9)
et sont généralement implantées sur les zones
où la meulière est comprise entre 0 et 3 mè-
tres de profondeur (planche 6). Les orinci-
Les terrains appartenant aux faciès argi- paux types d'exploitation sont :
lo-sableux et calcaires sont très sensibles
à l'érosion atmosphérique. Les caractéristi- en tranchée de 4 à 5 mètres de profondeur
ques mécaniques,mesurées à l'aide d'essais en environ, oermettant d'accéder facilement à
place ou de laboratoire, sont remises en cau- un double . front de taille (Bois de la
se par la modification de la structure des Minière)
sols à l'air libre. Deux facteurs sont déter-
minants : la plasticité des matériaux et leur en i:mi ts plus ou moins circulaires, de mê-
teneur en eàu. me profondeur, les meulières ayant été dé-
chaussées et extraites de manière artisana-
le depuis la surface du sol. Ils sont Pour
la plÜpart comblés oar les matériaux dé-
Dans le cas des talus de hauteur inférieu- blayés et forment le olus souvent des mares
re à 5 mètres, qui entaillent essentiellement (Bois de Trao]Jes et de Maurepas) ,
les f-aciès argilo-sableux on a :
en carrières comme c'est le cas en bordure
un comportement correct des terrains si le de la RN 12 à la sortie de Trapoes. Les
pourcentage rocheux est élevé, fronts de taille ont 6 à 7 mètres de hau-
teur et les gros blocs extraits à l'exnlo-
un comportement médiocre des terrains si le sif sont taillés à la main.
pourcentage rocheux est faible.
Les marnières
Si les faciès argileux et sableux sont -------------
bien développés, on constate, plus particu- Les calcaires crayeux du nord de la
lièrement en saison estivale, le mécanisme Beauce, le olus souvent anoelés "marnes
suivant : blanches" de Trappes à cause de leur asoect
pâteux, ont été exnloités au siècle dernier
. libé ration de l'eau retenue par les terrains pour amender les sols.

46
Limon

~Sable de Lozère

Argile è meulière~

A) Ravinement des faciès argilo -sabl eux

;~·--

Faciès
argilo-
sableux

Faciès
calcaire

B) Dessiccation et foisonnement des ar - C) Désagrégation des sépiolites et gon-


giles brunes (sépiolite et montmoril- flement des montmorillonites en pied
lonite) de talus.

Fig. 38 - Désagrégation des faciès argilo-sableux et calcaires soumis à l'érosion atmosphérique.

Les marnières sont situées dans les che - en souterrain avec des chambres d'exnloita-
naux oü l es calca i res crayeux sont éoais tion de 3 mètres de hauteur et de 5 mètres
(planche 3) et sont localisées à proximité de diamètre en moyenne, situées entre 10 et
des vil la ges et des hameaux et en bordure 15 mètres de orofondeur lorsque la oartie
d'anciens chemins d'exoloitation disoarus au infér{eure de~ calcaires étaft saturée,
cours des remembrement~ des sols. Le~ extrac- entre 10 et 20 mètres de orofondeur lors-
tions se faisaient de deux façons : qu'elle ne l'était pas. Dans ce dernier
cas, l es dimensions des chambres atteignent
à ciel ouvert lorsque les calcaires étaient 6 mètres de hauteur et 8 mètres de diamètre
proches de la surf ace du sol et que la con- (Guyancourt). L' accès aux chambre s s'ooé-
figuration des terrains s'y prêtait. Un rait par des cuits verticaux de 1,50 mètre
seul exemple est connu sur le plateau de de diamètre, légèrement évasés à l a base ou
Trappes au sud-ouest d 'El ancourt , au lieu- par des plans inclinés dans le cas d'ex-
dit "Le fond des roches", ploitations plus importantes. Ces cav it és

47
sont évolutives. Aorès de fortes oréc inita - L'apparition des fontis â la surface du
ti o ns météoriques iaisant suite â un e oé- sol pose d e graves problèmes oour l es oro-
riode de gel, on cons t a t e généralement j ets d ' urbanisme e t les aménagements ro u-
l ' a pparition de fontis qui se caractérisent tiers (fig. 4 ô) •
â la surf ace du sol oar des cratères d e
5 mè tr es de diamètr e et de 4 mè tres de
profondeur en moyenne (fi g . 3 9) . Les af- 3. 2. 2. Ca ractéri stique s hydro9éoloaiques
faissements de t errai ns se produisent par
l'action combin ée du débourrage des nuits Les travaux de M. Thomachot du Labora -
d'accès remblayés et du décol l ement du toire r égional de l ' Ouest parisien , dans
toit de la marni ère , au- dess u s duquel les l ' a mé n aqement des bassins de r etenu e sur le
t e rr a in s décomorimés et fissurés sont l e plateau-de Traooes, a oermis de me ttr e en
siège de nombre us es circul a tions d'eau. évidenc e la superposition de d e ux mili e u x :

A) Marni ère encore intacte

B) Marni ère en cours d'effondrement

Fig. 39 - Evolution
d'une marni è r e en fontis.

C) Ouverture d'un fo nt is à la surf ace du sol

48
Rejet du déco ll ement du mu r en a il e.

Glisse ment du t alus de rembla i

Effondrement
de la chaussée en bordure
du mur en aile

Ouverture d'un fontis sous la semelle


du mur en aile et en pied de ta lus.

Effondrement de la chaussée

Fig . 40 - I ncidences d ' un fontis sur u n aménagement rou tier (Echangeur F 12 /RN I O)

un milieu peu perméable M1 constitué par Ce rôle se traduit par une g r ande stabi -
l es format i ons de surface postérieures a u x li té de l a piézométri e de l a nappe et l' ab-
sables de Fontainebleau , sence de f l uctuation de type sa i sonnier.

un mil ieu dra i na n t M2 constitué pa r l e s Pr emière approche (fig . 41 )


sables de Fontainebleau .
L' écoulement des précipi tations peut être
schématisé de la maniè r e suivante
On admet généra l e ment que le premier
mi l ieu ne renferme pas de nappe . En fait ,
K perméab i lité
il sera i t plus correct de dire qu ' il ne ren-
ferme pas de nappe exploitable par opposi - S degré de satur atio n.
t i on à l a nappe des sables de Fontainebleau
con tenue dans le second mi lie u. Un te l sch é ma su p pose au départ q u e le
milieu pe u perméable est homogène , iso t rope
Le milieu peu perméabl e est en réa l ité vert i calement e t q u e l' écoul ement s ' ef f ectu e
le siège d ' un écoulement v ertical qui ache - en mi l ieu saturé . Dan s ces cond i t i ons l' écou-
mi ne les eaux de précipitat i on jusqu ' à la leme n t est vertical et le gradient rigoureu -
n appe des sab l es de Fonta i nebleau . I l joue sement égal à 1 . Si o n cons i dère q u e l e nivea u
un rôle de " tampo n" entre les apports olu - donné par un piézomètre correspo nd à l a cote
v i ométriques et la nappe . de l' équipotent i el l e r ecoup ée pa r l a c r épi n e ,

K: perméa bilité - - K2 >> Kl


S : degré de saturation

S : 100 %

lS'100%
~ s :100 %
-+--- Ecoulement de la nappe des sa bles de Fontainebl ea u

49
on se rend compte immédiatement que n piézo-
mètres posés à n profondeurs différentes du
milieu peu perméable indiqueront n niveaux
piézométrigues différents ... De même, on con-
!ll!llltiit!ll!!
&100011110000
çoit également qu'un puits classique ne peut
donner, dans ce milieu, aucun débit puisqu'il
est parallèle aux surfaces de courant. M1 nfinîJDTIDD IFi g . 421
En fait , le milieu peu perméable n'est
ni homogène, ni isotrope . ITïilïifITTilfTI
i\M:·~,~;WJ,:.: .i.·.'/Ji(\fi\'.t~'•.:~:J,:n;Run!;;nfo!>~ttr,t·.
:·: ·::·:_::;::

Deuxième approche : (fig. 42)


M2
Le milieu peu perméable peut être consi -
déré comme une séquence de couches ayant des
perméabilités différentes, et on aopliquera
l e schéma précédent à chaque couple de cou -
ches. Ainsi, chaque couche " perméable " oeut
contenir une petite nappe, et chaaue couche - le rendement nul ou très médiocre des
"imperméable" est le siège d 'u n écoulement puits ; tout au plus peut-on espérer "vider
vertical. une flaque"'

- les constatations faites en cours de


terrassements :
Hypothès e pI'OJ2ESée (fig. 43)
venues d'eau de faible importance visibles
Le schéma de la figure 43 pourra être dans les formations "perm~ables" du milieu
adopté dans un troisième ternes, et tenant oeu perméable et en p~rticulier les limons,
compte de la géométrie réelle des formations. ies sables de Lozère ~ et les massifs de
meulières,
Il semble correspondre assez bien à la
réalité puisqu'il explique l'absence apparente d'eau dans les zones
"imperméablës" du milieu peu perméable, ce
- l'extrême variabilité des résultats gui n'empêche pas cependant qu'elles soient
piézométrigues suivant la position des pié- le siège d'écoulements pouvant contribuer
zomètres, à l'instabilité des talus de déblai.

!!l!l!llll!!ltl!!ll!l

M1

M2

LEGENDE

œ Limons des plateaux lg] Argiles à meulières


~ Sables de Lozère h\Yd Sables de Fontainebleau

-, F " Nappe ou flaque " et leurs battements dans les terrains


;ï'Flït relativement perméables du milieu peu perméable
'1!1111

1 1 1 Ecoulement vertical dans les terrains "argileux" du milieu


l tt peu perméable

- 'il - Nappe des sables de Fontainebleau


6 Ecoulement en milieu non saturé

50
Pour avoir une idée plus complète de Les bordures de versants
l ' hydrogéologie, on mentionnera que locale-
ment la nappe des sables de Fontainebleau Ell es sont situées à l ' aporoche des run -
est mise en charge par les formations cal- tur es de pente et peuvent avoir :
caires selon le schéma de la figure 44 , et con-
tribue dans ce cas particulier à saturer la une forme concave avec une Pente de 2 à 5 %,
partie inférieure des calca i res crayeux. qui correspond à la partie amont des rus .
Cette pente peut atteindre 20% sur le ver-
De plus, l ' intervention de l ' homme est sant exposé au sud et à l ' ouest et 10 % sur
l oin d ' être négligeable , il suffit pour s ' en le versant exposé au nord et à l ' es t, lors-
convaincre de citer les aménagements hydrau - que cette for~e concave correspond à l a
liques anciens et récents tels que les étangs , Partie amont des cours d ' eau encaissés
les rigoles , les drainages agricoles , l es dans des vallées profondes ,
bassins de retenue et les remaniements comme
les trous de bombe, les exploitations d e meu - une forme convexe avec une pente de 2 à 1 0 %,
li ère s et l es marni ères . Tous ces éléments qui correspond au sommet des versants en-
s ' ajoutent à la complexité originelle d es cadré par deux ravelines.
formations superfic i e lles e t rendent encore
plus ardue la compréhension des ohénomè n e s
hydrogéologiques . Dans les deux cas , la pente est suffi-
sante pour permettre un bon écoulement des
eaux de ruissellement.

Du point de vue litholoa i que, l es limons

,,~ll~,~~~~Îlil\~l!t1f;~\1B\', :,~'fJ,}~ ~ \!0!


sont rares ou absents et les faciès calcaires
sont proches de la surface du sol . Ce sont
génér~lement des zones boisées oü les exploi-
tations de meuli è res sont très nombreuses .

t nappe t Des versants :


en charge Ils présentent une dissymétrie bien mar-
qué e , les versants exposés au sud et à l'ouest
IFig . 44\ étant plus abrupts que ceux exposés au nord
et à l ' est. Ils surplombent qénéralement des
vallées e ncaissé es et profondes lorsaue l e s
3.2.3. Les formes du re l ief sables de Fontain eb leaÜ ont été laroe ment en -
tamés , suivant un e direction nord - oÜest -
La planche 8 , met e n évidence trois uni- sud-est . Cette dissymétrie des versants es t
té s géomorphologiques : l es olateaux, l es due en grande oartie à une différenciation
bordures de versant et les versants. Cette des processus d ' éros ion , avec deux régimes
cartographi e a été réalisé e en tenant compte bien distincts :

des travaux de R. Cojean (1975) (cartes d es le ruissellement int e nsif e t une alternance
pentes et de zonage nour l ' aménagement), du gel e t du dégel plus fréauente sur les
versants enso leillés e xnosés au sud et à
de la synthèse des planches 1 à 7, en no - l'ouest,
tant plus particulièrement les indices
lithologiques e t g éomoroholoaiqu es aui au - un dégel plus l e nt sur l es versants exoosés
ront une incidence directe sur les études au nord et à l ' est avec une action moins
des projets et travaux d ' urbanisme . brutal e des eaux de fontes et une prédomi -
nance des processus de solifluxion sur le
ruissellement.
Les plateaux

Ils se limite nt sur l e périmètre de la Les types de versants varient suivant la


ville nouvelle de Saint- 0uentin-en-Yvelines, p rof ondeur de l ' e ncais sement des vallées. On
au nlateau de Trannes. Ce lui - ci a une alti- peut en retenir deux :
tud~ moyenne qui ;~rie de 160 à 175 mètres
et une l é gèr e inclinaiso~ du nord-ouest vers l es versants à pente forte toujours supé-
l e sud- es t. Il est orofondément entaillé à rieure à 10 %, pouvant dépasser 30% et at -
l ' ouest par les rus de Maurepas et d ' Elan- teindre 50%. Du point de vue lithologique ,
court , et à l ' est par la oetite Bièvre, qui il s marqu e nt la rupture de o en te e ntre un
affouillent larg e ment les sables de Fontaine- horizon rocheux (calcaires silicifiés de la
bleau. Deux observations intéressantes base des calcaires du nord d e la Beauce et
peuv e nt être faites : grès de Fontain eb l eau ) et un hori zon me ubl e
( sabl es de Fontainebleau). Les versants
l es lianes de crêtes topographiqu es corres- abrupts permettent un très bon écoulement
pondent aux d6mes et aux rid es des sables des eaux de rui sse ll e ment et celles-ci oeu -
de Fontain eb l eau, v e nt occasionner des ravinements imoorta n ts
qui di ssèq ue nt l es sables de Fontainebleau
l es l égères déoressions topoqranhiques
observées sur le nlateau (vallées sèches - les versants à pente faible toujours infé-
cuvettes) correspondent a ux cuvettes et rieure à 10 %, sont bien développés lorsqu ' ils
aux chenaux formés oar les sables de Fon- sont expos és au nord et à l'est. Au noint
tainebleau, dans l esq uels l es calcaires de vue lithologique, les colluvions sablo -
crayeux sont bien déveloPnés. argileuses e t parfois caillouteus es , ont

51
1 à 2 mètres d'épaisseur. Elles reoosent servi de support à la présente étude cons-
sur les sables de Fontainebleau et sont titue un site favorable pour la recherche,
parfois glissées e n masse . dans la mesure où il r e groupe oresque tous
les cas de figure. ·
La nappe aquifère des sables de Fontaine -
bleau émerge sur les v e rsants à pente faible
et lorsque ceux-ci sont exposés au nord et à
l ' est, avec une épaisseur importante de col- 3.3.2. Etude comparative des arg i les à meu li ères de
luvions , elle peut contribuer à l ' instab i li- Beauce et de Brie
té des versants.
L'écoulement des eaux de ruissellement Aorès de telles investigations, on est
est satisfaisant sauf dans les oarties basses tenté- de comparer les argiles à meulières
concaves où les émergences de la naooe des de Beauce et de Brie. Elles présentent de
sables de Fontainebleau forment des zones grandes analogies , mais aussi deux différeœes
marécageuses. bien marquées :

la taille des blocs et le nourcentage ro -


cheux des meulières de Brie sont plus im-
portants que ceux des meulières de Beauce ,
3.3. GENERALISAT ION DES RESULTATS ACQUIS les meulières bréchiformes de Brie qui sont
très denses et difficiles à terrasser,
n ' existent pas dans les meulières de Beauce.
3. 3.1. Les arai l es à meulières dans l e Hurepoix
En comparant les sites des villes nou -
La généralisation des résultats à la ré - velles de Saint- Quentin - en-Yvelines et d ' Evry ,
gion du Hurepoix à l'intérieur des limites on peut résumer les caractéristiques des deux
géographiques définies par l ' introduction formations dans le tableau schématique ci-
générale, n'a pas été r~alisée dans le détail contre :
pour des raiso~s de délai et oourra faire
l ' objet de recherches futures: L ' estimation du pourcentage rocheux a ét é
quantifiée nour les deux formations par J. Prévo
Les études ponctuelles et les levés d ' af- (Paris 1975) d'après les formules suivantes :
fleurement effectués à l'échelle régionale,
confirment cependant l ' existence et la super- - Argiles à meulières de Beauce
position des faciès décrits dans ce raPport
de recherche, à l ' exception de la sépi~iite PR 6 X 1 0-1 Ko
qui est un faciès local d ' extension iimitée.
s 2,2 X 1 o-4 R2 + 5 X 10-2
La prédominance de l'un des faciès par
rapport aux autres dépend en grande partie Argiles à meulières de Brie
des conditions locales de dépôt et de la
morphologie du toit des sables de Fontaine- PR 3, 5 Ko + 7
bleau .
s 7, 4 X 10-4 R2 3 X 1 o-I
Quelques observa~ions d ' ensemble mettent
en évidence trois tendances bien marquées
dans la répartition géographique des - terrains La signification des symboles utilisés
est la suivante :
la bordure sud-ouest du Hurepoix (Epernon-
Dourdan) est caractérisée par une prédomi- 100 x P > 10 mm
PR = pourcentage rocheux
nance des faciès calcaires qui s ' atténue P. total
vers Trappes. Ils sont surmontés à l'ouest
par les argiles à meulières de ~1ontmorencv, surface aoparente des blocs en
puis sur l ' ensemble du secteur nar une fai- parements de fouille
ble épaisseur d ' argiles à meuli~res de
Trappes-Elancourt, Ko teneur approchée en kaolinite
la bordure est du Hurepoix (Orsay-Villacou-
blay) est marquée oar l'absence des faciès
K
calcaires , les sables de Fontainebleau 100 Po - 2 µm X
étant recouverts par les argiles à meuliè-
res de Trappes-Elancourt avec une épaisseur Po - 10 mm K + I + M
et un pourcentage rocheux souvent impor-
tants, ..

la bordure nord du Hurepoix (Montmorency) R % de cristaux siliceux de taille


est caractérisée oar une prédominance des > 16 µm sur l ' ensemble de la fraction
argiles à meulièrës de Mo~tmorency au-des- __ (1 OO _ silice > 16µm) 2
sus des sables de Fontainebleau, les argi - siliceuse R2
les à meulières de Trappes-Elancourt ayant silice totale
une faible épaisseur. -
hauteurs de pics en diffractométrie de
rayons x
Par rapport à ces trois ensembles regio-
naux où on peut constater auelaues lacu n es K kaolinite
et un certain déséquilibre dans la réparti- M montmorillonites + interstratifiés
tion des faciès, le plateau de Trappes qui a I i l l i te.

52
Caractéristiques gé ol og iques Formations de Bea uc e Forma tions de Br i e

Support de la formation Sa bl es de Fo nt ai neb l eau Argil es vertes sa nnois i ennes


(t oit ondul é ) (toit ondu l é)

Base d e l a formation Calcaire de Beau ce Calcaire de Bri e

- meuli è re c ompacte - meul i è r e compact e


me uli è re s fo rmée s - meuli è re s il exo Ïcl e - me uli ère silexoÏde
en mili eu c alcaire - ca l cai r e si l ici fi é
Sommet de l a
- opa l e s (f ac i i's excep- - me ul i è r e br éc hi for me
tionn e l)
fo rm at ion
me uli è res fo rm ées - me u 1 i è r<' ce 11 ulP use - me ulière cellul e use
e n milieu
argi la- sa b l eu x - me uli è r e poreuse - me uli è r e por e u se
·-
Tai ll e des bloc s e t pour- Taill e des bl ocs et pour -
c e nt ag e roch e ux é l Pvés à C'P nt age rochPux é l evés à
Faciès r oche ux l'aplomb des point s ha u ts
l' ap lomb dc>s points ha ut s
d u toit d es sa bl Ps de du toit des argi l Ps ve r-
Fontain e bl ea u . tes.
·- ~·

Sab l es de Lozère r é part i s Sab l es de Fon tai nt>blea u


à la pa rti e s up é ri e ur e des é r odés e t répartis à l a
Formations co nt a min antes
che naux formés pa r l e t oit parti e supé ri eu n~ des
des sab l es de Fontainebl ea u c hPn a ux for més par le toit
des arg il es v e rt es .
--
Formations superficiell es Limon de s pl a teaux Limon des plat ea ux

3. 4. CONCLUSION da n s le s sables de Lozère et leur p o ur cen -


t age roch e u x est inf ér i eur à 10 %,
Un e s ér i e de cartes lithologiaues et qéo -
morphologique s réalis ées s ur l e olateau de les argiles pla stiques a ss oc ié es a ux me uli è res
Trap p es , permet d e tirer les e ns eig n ements ce l lul e u ses et poreuses, sont réparties sur
suivants : l e s dômes et rides des sabl es de Fontaine -
bleau . Le s me uli è r es apparaissent à moin s
a) LR.s fac1:P.s ea lcair> P- s de BRaur:R Rt . 7,es de 3 mètres de profondeÜr , e t l e ur Pourcen-
meul iP.r> e s de Montmor>enr:y sont in éga leme nt tage rocheux varie de 30 à 50%.
répartis sur les sables de Fontain e bl ea u.
La répartition des différents faciès e st
extrêmement complexe à l ' é chelle de l ' a f f l e u-
On distingue
reme nt, à caus e d es altérations des différen -
de s r:al cair>es c rayeux Plus abondants da ns les tes formation s . Ell e a également , sembl e - t - il
c henaux formés par le toit des sabl es de un e incid ence directe s ur les f ormes du r e li ef
Fontain eble a u ,
l es lign es de crêtes corresponde nt aux dômes
de s meulù~r>es de Beauce et des ar>giles br>unP. R o ù et rides formés par les sabl es de Fo nt ai ne -
bleau et constituent d es zo n e s riches e n
prédomin e nt les sépiolites , aui sont r épa r-
me uli è r es d e Tr ap pe s - Elancourt , particuliè -
tis à la part i e supérieure de la formati o n.
rement en bordure des versa nts ,
Les gisements d e meulières compactes de
Montmor ency sont répa rtis au toit des cu -
vettes calcaires neu profondes et dans le l es légères dépressions topographiques co r -
pro l o ng e me nt de la partie supérieure d es respondent aux cuvettes et c hen aux formés
dômes s a bleux l e ur pourcentage ro c heux par les sab l e s de Fontainebleau, dans l es -
que l s le s calcaires crayeux sont bi e n déve -
peut dépasser 50 %.
loppés.

b) Les f ac iès a rgi le - sa bl eu x présent ent A l ' exception de l a sépiolite qui consti -
une plus grande dispersion dan s l e ur répar- tu e un faciès local d ' ex t e~s i on limit ée , l es
tition , mais on p e ui n é anmoin s const ate ~ que caractéristiques d es formations ét udi ées oeu -
vent être é tendues à l' e ns e mbl e du Hurepo ix .
le s sables de Lozèr>e sont ré na rt i s dans l es
cuvettes form ées par l e toit des f ac i ès Les meul i ère s de Be auc e et d e Brie pré -
ca l ca ir es et semblent plus h omo aè n es et sentent de grandes similitudes , à la diffé -
épais sur l es b ord ur es. exposées - au nord - rence prè s que ces dernière s ont une densité
est . Le s meulièr es c e lluleu ses e t poreuses rocheu se plus impo rtante (taille des blocs et
sont a bs e ntes ou situées à plus de . 6 mèt re s % rocheux) not a mme nt dans les meulières com-
de profondeur . Elles constiiuent également pactes e t bréchiformes , ces d e rni è res n ' ex is -
des môles ou pointeme nt s ro c h e ux i so lés tant pas dans les me ulières d e Beauce.

53
CHAPITRE 4

Moyens de reconnaissance

Si les formations de Beauce en général et gile qui donnent une teinte Plus claire sur
les argiles à meulières en oarticulier étaient les photos . D' une mani ère indirecte , la végé -
mal connues , cela était dû en grande oartie à tation apporte ici aussi de précieuses indi-
l 'i nsuffisance des techniques d ' études utili - cations car les terrains peuvent être recou -
sées auoaravant. Les nouvelles connaissances verts de bois ou de Paturages, notamment à
acquises , confrontées aux constatations de proximité des versa nts,
chantiers, permettent d'arriver à un meilleur
choix et à une meilleure utilisation des - lorsque leur épaisseur est supérieure
moyens de reconnaissance qui vont maintenant à 2 mètres , il est intéressant de l ocal is er
être rapidement passés en revue et commentés l es zone s saturées ou humid es qui apparais-
dans ce chapitre . sent sur le s photographies aériennes infra-
rouges avec des teintes foncées .

4.1. PHOTOGRAPHIES AER IENN ES


Les sable s de Fontainebleau
Généra lités Ils const i tuent les versants qui sont
bo is és à leur Partie sunérieure. Le contact
des sables de Fontain ebleau avec l es forma-
Les photographies aériennes sont des do - tions de Beauce , peut êt re, dans certains
cuments tr è s précieux qui donnent en vision cas , cartographié avec l ' aide de la photogra-
stéréoscopiquë des informations difficiles à ph i e aér i enne , en tenant compte
obtenir depuis la surface du sol. Elles oer -
mettent dans un nremier temns de se familia- des carrières de sables ou de grès , dont
riser avec la morpholooie de la rég i on et la partie s up érieure corresoond le plus
d ' anorécier entre autres les difficultés souvent au toit de la formation,
d ' accès des engins de sondage sur les sites
à étudier . Les meilleures observations des des escarpements à la oartie sunér ieur e
plateaux enta ill és par les vallées seront des versants qui corre~pondent à la pré-
faites à partir des clichés à l'échelle du sence de bancs de grès ou ca lcaires , ·
1/10000 exécutés aux environs du mois de mars.
Les photos panchromatiques et infrarouges de l ' apparition de conifères tels que les
noir - e t blanc nous ont apoorté des informa- pins, qui Poussent préférentiellement sur
tions util es dans la pré~aration des études l es sols s~b l eux acides et qui se distin -
géotechniques. Il n'a malheureusement oas été guent bien des arbres au feuillage caduc
possible d ' exploiter des ohotos couleurs et en hiver.
fausses couleurs. Il est , par ailleurs , néces-
saire de vérifier et comoléter sur le terrain Les émergences de la nanne des sables de
les documents de travail-obtenus à partir des Fontainebleau peuvent apparaitre de trois
photos aériennes. façons sur les photographies aériennes :

Interprétation. sous la forme de sources sur les versants


exposés au sud-ouest, avec des écoulements
d'eau gravitaires , environnés de joncs ou
Du point de vue lithologique, on neut entourés d 'un bosquet ,
faire les observations suivantes :
sous la forme d 'un li e u de sou rces sur les
Les limons versants exposés au nord-est , les points
d'eau se répartissant s u r une aire Plus
La couverture des limons masque les for - imprécise, constituée oar des colluvions
mations sous - jacentes sur l'ensemble des pla- épa i sses qui Présenteni en surface de l é -
teaux gers moutonnements p er pendiculaires à la
ligne de plus grandë pënte ,
- lorsque leur épaisseur est fa i ble , l es
labours entament le toit des faciès argilo- sous la forme de marécages recouverts de
sableux et o n voit apparaître en surface de joncs, lorsque les émergences se produisent
petits blocs de meull~res , et des mottes d ' ar- dans les points bas.

54
Quelques observations intéressantes peu- - les dolines apparaissent sous la forme
vent être faites à l'aide de ohotographies de taches à peu près circulaires , d ' un diamè-
aériennes : tre de 20 mètres, et de teinte plus foncée,
qui s ' explique par un remplissage de matériaux
- les vallées sèches apparaiss e nt olus net- fins à meilleure capacité de rétention. Il
tement sur les photographies aériennes qu ' à peut s ' agir soit de dolines fossil i s ées dues
la surface du sol , où elles forment des dé- à des phénomènes karstiques, soit à des dé -
pr ess ions topographiques peu marquées. Ce sont pressi~ns topographique~ pouvant corresnon-
de faibles valonnements , de couleur foncée dre à la fonte d'anciennes accumulations de
bien accusée sur les clichés infrarouges oar glace apparues à l'époqu e oériglacière nuater-
le fait que les creux gardent mi e ux l'humidi - naire (fig. 45.B). Les taches olus foncées se
té (fig. 45 . A),

Fig. 45 - Utilisation des photographies


aérienne s infrarouge en photo- géologie.

A) Vue extrai te d ' une photographie aéri e nne


infrarouge, (échelle :o: l/10 000) où l'on
peut distinguer une vallée sèc he.

B) Vue extraite d'une photographi e aérienne


infrarouge (éc hell e ~ l / 1 0 000 où l' on
peut ob server des tache s circul a ire s cor-
respondant à des dolines.

C) Vue extra it e d ' une phot ographi e aérienn e


infrarou ge~ (éc hell e"' 1/ 10 000 où 1 on
1

peut voir une forte concentration d' a n-


ci en nes exploitations de meuli è res trans-
formée e n mar e s.

55
développent surtout dans les form at i ons limo- Remarque Les é l émen t s é voqués ci - dessus
ne use s et a r g ilo-sableus e s, sur les olateaux peuvent être
peu diss équés où l' ea u es t abonda nte. Les
photographies aériennes les détectent b i e n, interpr étés sa n s ambi gu ité , et ils consti -
ma i s l ' inte rpr é tati o n n écess ite une étud e s u r tuent alors un exce lle nt travail oréparatoi-
le ter rain, re pour l ' orientation des ét ud es géotechni-
ques,

difficiles à interpréter et on s ' abstiendra


- Le s excavations artificielles : l es anciennes dans ce cas de donner des explications plus
extrac ti o n s de meu li ères sont restées la n lu- o u moin s fantaisistes s us cepi ibl es d ' en~ e n­
part du temps ouv ertes , lorsq u ' e lles so nt si- dr e r des erreurs de jugement .
tuées dans l es boi s en bordure de v ersant .
Elles f orme nt alors des mar es (fig . 45 C.)
Elles sont un peu plus difficiles à identi-
f ier lors q u ' elles ont été comblées p our per- 4. 2. PROSPECTION GEOPHYSIQUE
me ttr e l a mis e e n c ultur e des terrains :
l es marnières ne so n t visibles q u e l orsqu ' Méthode él ectr i que
elles o nt évo lu é en fo ntis ju squ ' à l a sur -
fac e du sol. Dans ce ca s , o n r ema rqu e des Les in terve nti ons géooh ysiques réalisées
tache s très c l a ir es d e f orme moutonnée , s ur le pl ateau de Traopes ont t o uj ours été
très li~itées et effebiuées le nlus souvent
l es trous d e bombe (c as particulier du pla - à titre expér imental. Le manque de connais-
teau de Trapoes) sont bi~n détectés lor sque sances sur la nature t rès comolexe et très
l es cratères - d'exolosion de forme circulai- h é térogèn e des formations de Beauce , limit ait
r e ne so nt pas m~squés par l a végéta ti on bien souvent l'u t ilisati on des méthodes géo-
et l es cultures. physiques. Les quelques essais en électri que

Fig . 46 -
Courbes électriques

A) Les sabl es de
<l> Fontainebleau
ë sont situés vers
~
"'o.o. ~ 20 rn de prof on -
deur. Quatre ter -
"' ,aE; rains sur six on t
:~
.2: E
.~
--
~
1or~__,__,~+'1~~47+-r-+r;-;-,.+-tt-Tct--:-t-H--r-rrt-r-t-t><-t~"-;-t.,,~"'+'.

~ · ::.:; ·• .. ' -! ,~ •.,


été mis en évi -
dence pour un e
VI
0
·<l>
a:
c:
<l> ··::~+-C~--+'+-,_,
' ""-'++'--+-+-+++++- longueur de
. . . :. r--Lî· : ·. i :-
AB
T =
40 rnetres.
,

1m 10m 40m 100m


Di stance AB en mètres
2

B) Les sab l es de
Font aineblea u
<l> sont si tu és vers
ë JO mè tr es de pro-
~
"'o. ~
f onde ur . Tou t es
o. ,a; l es f orrnations de
"' E
~
·:; E
-~
--
~
Beauce ont été
mises en év id en ce
0 pour un e l ongueur
ëii
' <l> c: maximal e de
a: <l>
AB
T =
30 metres.
,

lm 10m 30m 100m


Dist ance AB en mètres
2

56
et en sismique,entrepris car Y. Pezron du l e s résistivit é s des limons sont ass ez cons -
LROP durant cette recherche, sont encourageants tantes,
et devraient permettre de mieux définir à
l'avenir , l ' infrastructure géologique. l es résistivités des sables de Fontainebleau
sont bien marquées ,
les résistivités des terrains int e rmédiai-
Appareil uti l isé res sont difficiles à préciser.

Il s'agit du potentiomètre Cagniard, qui On pourra à l a rigueur distinguer les


a la particularité d'être léger et maniable. terrains à dominance argileus e (10 à 30 11 /m)
Peu précis pour les grandes longueurs de li- des terrains à dominance ro cheuse (40 à 70
gne, il donne entière sat isf act ion cour les 11/m).
petits sondages, dont la longueur de ligne
n'excède pas 200 mètres, ce qui est génér9le-
ment le cas pour les travaux de génie c i vi l. Applications
La méthode électrique que nous avons le clus Les résultats enregistrés sur l es deux
couramment e mployée, a été le sondage élec- exemol es que nous avons choisis, sont reoré-
trique par la méthode du quadripole Schlum- sentatifs des formations de Beauce . On neut
berger. établir les documents suivants

carte d ' épaisseur des limons (possibilité


Résultats obtenus de locali~er l es zones humides) ,

· Cas où les sabl es de Fontainebleau sont situés carte d'épaisseur des faciès argilo-sabl9.lx
vers 20 mètres de profondeur (site de '.II'oux) si l e contraste d e s résistivités e st bien
marqué,
Nous sommes en présenc e de six familles
de résistivité : carte du toit des sables de Fontainebl eau.

40 11/m limon des plateaux de moins


d'un mètre d'épaisseur,
10 à 12 11/m: argiles sans blocs de meulières, Méthode sismique
entre 1 et 5,50 m de crofondeur,
20 à 24 11/m: argiles avec blocs de meulières, Appa1°ei l utilisé
entre 5,50 et 9 ,50 m de profon -
deur, L ' appareil utilisé est un Geospace type
47 à 50 11/m: calcaire crayeux non satur é , GT 2A à 12 traces ; il es t l é ger, très mania-
entre 9 ,50 et 14,00 m de nro - ble et conçu spécialement pour la sismique
réfraction . de sub-surface.~
fondeur,
30 à 40 11/m: calcaire crayeux saturé , e ntr e
14 , 00 et 20 ,00 m de profondeur , Dis positif utilisé
plus de 200 Q/m : les sables de Pontainebleau. Le dispositif que nous avons le plus cou -
ramment utilisé a été le tir en profil , l'es-
Nous n'avons pris e n comnte que l es aua- pacement des géophones étant de 3 mè tres,
tre premières valeurs, car au -del à de cette avec tir central, direct e t inverse. Les char -
limite, l'interorétation devient e xtrême ment ges sismiques étaient constituées par un dé-
délicate et has~rdeus e. La courbe obtenue tonateur et 50 à 100 grammes d'explosif. Les
(voir fig. 46 . A) est donc incomclète. tirs é loigné s , destinés à préciser l e s vites-
ses des réfracteurs profonds, ont toujours
présenté l'inconvé nient d'intégrer un grand
Cas où les sables de FontaineblP.au sont situés vo lume de t e rrain dans lequel on peut avoir
vers 10 mètres de profondeur (.site dP. 7.a zorw des h étérogé n éités (change ment latéral de
industrielle de Tmppes) faciès), qui introduisent souvent des erreurs .

Nous obtenons en gé~éral quatr e familles Résultats obtenus


de r é sistivité (fig. 46.B)
Deux site s ont été cho isis : le bassin de
50 à 55 11/m : limon d es plateaux dont l ' énais - r e tenue du bois Robert à Saint-Cyr-l'Ecolej
seur est < 1 mè tre, et le déblai de la voie R 12 à Elancourt.

20 à 23 11/m argiles et sables argileux de - Le bassin de retenue du bois Robert . Les trois
1 à 3 mè tres d ' écaisseur , profils sismiques obtenus sont comparés aux
résultats des fouilles à la pel le mécanique
60 Q/ m sable a rgileux et arg il es avec e t des sondages effec tués au wagon-drill
beaucoup de blocs entre 3 et (fig. 47).
10,50 m de profondeur.
Nous avons di s tingué cinq horizons :
plus de 200 11/m : sables de Fo nt ainebleau ,
la résistivité pouvant varier V < 400 m/s limon des olateaux et argile
avec la teneur en eau et le sableuse d e Lo zè re,
pourcentaae de fines argileuses.
400 m/s < V < 1000 m/s sabl e argileux de
Lozère,
La longueur de ligne n ' excède pas 60 mè-
tres et l'interpr étation est facilité e oar 1000 m/s < V < 1500 m/ s : mélange complexe de
des résistivités bien contrastées nour un sable argileux et de blocs de
nombre de terrains restreint. On constate au e meulières (argiles pr é doroinantes),

57
1500 m/s < V < 2000 m/s : argiles à meulières par sismiqu e réfraction entre les PK 1 , 619
de Trappes-Elancourt avec blocs et 1,790. A priori , le site ne se prêtait
prédominants, guère à ce type de prospection car les meu-
lières de Trappes-Elancourt devaient se oré -
senter en îlots rocheux dispersés dans les
V > 2000 m/s meulières en dalles massives sables de Lozère.
de .Montmorency,
Nous avons distingué cinq horizons
Les résultats de la prosoection sismiaue
ont été vérifiés à l'ouverture du chantier, V < 440 m/s limon des olateaux ,
440 m/s < V < 1000 m/s : sable argileux et
Le niveau de terrassement prévu au projet
intéressait en arande partie les formations argile sableuse de LozÀr e ,
meuliérisées en dalles ou en gros blocs, et
le projet initial a été modifié en remon- 1000 m/s < V < 1500 m/s : mélange complexe de
tant de 1 ~ ? mètres la cote du fond du bassin . sable argil e ux et d'argil e s
contenant d e s p e tits blocs de
- Le débl ai de la voi e R 12. Il s ' aqit d 'un meulières,
déblai routier de 6 mètres de hauteur envi-
ron. Les sondages effectués à la tarière 1500 m/s < V < 2000 m/s : ilots rocheux avec
n'avaient nermis de dresser qu 'un profil géo -
logique incomolet, car les refus de la son- quelques gro s blocs,
deuse avaient été nombreux. Nous avons donc V > 2000 m/s massifs rocheux avec gros
entreoris sur le talus nord une prosoection blocs.

PM 20
1.
Cote NGF 161
Argile sableuse
Sable et argile à
grains de quartz

1
Refus à 5m70

WD 40
2.
Cote NGF 161
320-.- -.

Sable de Fontaine .
-bleau

3.
PM 26
Fouille effectuée
-------- - - - -- - - :;..·121·· ~
à la pe ll e
-1300 . .

Cote NGF 161


i .
Argile sableuse
Sable et argile à
~~;::::::::;:.;::;;;:~~;;;;;;;~;;;:::::~~~
grains de quart z
Meulière compacte

1
Refus à 3m 10
4mi Ecr
2 ~EL LES

2 4m

Log . sismique
Fig. 47 - Exemple d'utili-
et lithologique
LITHOLOGIE Plage des vitesses sation de la méthod e sis-
miqu e dans l'étude d 'u n
Limons des plateaux V<400mls bassin de retenue
(Bois Robert-Saint-Cyr).
Sable arg ileux ou arg ile sableuse
LO ZERE
à grains de quartz
400 m is < V < 1000 m is
FACIES
Meulière ce lluleuse et poreuse
ARGILO MEULIERE
en petits blocs
1000 mis < V < 1500 mis
DE TRAPPE S

-
SABLEUX Meulière poreuse en gros blocs
ELAN COURT
et meulière compacte fi ssurée
1500 mis < V < 2000 mis
MEULIERE DE Meulière compacte en dalles
MONTMORENCY massives
V < 2000m ls

58
Les résultats que nous avons e nregistré s une série de terrains homogènes , et de com-
ont permis d ' établir un profil sismique pacité croissante avec l a profondeur. Nous
(fig: 48) que nous compa~ons au Prof{l gé olo- avo ns néanmoins employé cette méthode et
gique de l' é tude et au levé du talus effec - obtenu , mis à part quelques points localis és ,
tué après les t er rass e ments. Une léqère modi- une bonne correspondance entre les internré-
fication du tracé en plan (d'une quinzaine ta tions et les constatations de chantiers
de mètres environ) fait que les counes géo- faites au droit des nrofils sismiaues.
logique et sismique ne correspondent pas
exactement au talus de débl ai actuel. Il La prospection par sismique -réfraction
n'en reste pas moins que les îlots roch e ux offre donc la possibilité de préciser les
détectés par la prospection sismique sont variations d ' épa isseur d e s terrains meubles
retrouvés-en fon~ de forme (au droit du nro - superficiels e t par conséquent les varia -
fil sismique) , lorsqu'ils n e sont pas visi- tions d e profondeur des terrains rocheux :
bles sur l e talus de d éb lai.
les t e rrains meubles superficiels prés e n-
tent des vitesses de Propaqation assez
Conclus ion s faibl es 400 m/s < V-< 1 SOO m/s,

La formation de Beauce comprend des ter - les terrains rocheux sous-jacents , nrésen-
rains hétérogènes , alors que l~ méthode de tent des vitesses de propagation variant
ca l cul en sismique réfraction est basée sur entre 1 500 m/s et 2 600 m/s.

c
T

LEGENDE
_ETUDE COMPARATIVE DU PROF IL EN LONG AVANT ET APRES LES TRAVAUX
@ _Profil en long sismique
@ . Profil en long géologique tenant compte des résultats sism iques

© _Coupe géolog ique du talus après les travau x


4ml:
2 EC-HELLES
_PRO FIL SISMIQUE _ Plage de propagation des vitesses

1 \?YI V < 440 m i s 2 4m

l/i/J 1000mis <V< 1500mis


li1il 1500 mis < V < 2000 m is
Fig. 48 - Exempl e d'utili-
- V > 2000mis
sation de la mé thod e sismi-
Remarque : la plage 440m/s < V< 1000 m /s ne concerne pas cet extrait de profil en long que dans l'étude d'un trac é
_PROFIL GEOLOGIQUE routier (voi e R 12, Elancourt) .

Formations superficielles G Limon peu plastique beige

SABLES G Argile peu plastique ou sableuse grise et beige


FACIES DE m Sable argileux gris et rouge

LOZERE ~ Sab le argileu x gris-b lanc à gros grain s de quart z


ARG ILO - ~

SABLEUX MEULIERE DE m Argile plastique grise et rouge avec petits blocs de meulière celluleuse

TRAPPES - ELANCOURT (C Argi le plastique grise et gros blocs de meulière celluleuse et poreuse

59
L 'i nterprétation d e s dromoc h roniqu e s rents. Les résultats obtenus corr e soondent
a été généra l e me n t faci li tée par la q u a l it é les un s a u x autres e n fonction d e s terrains
des e nreg i streme n ts . re n contrés .

On peut estimer qual i tat i vement q u' une


Interpr étati on des résultats
dromoc h ro n iq u e constituée par des se<Jille nts
très droits caractérise un h orizon réfrac - Les d e rni e rs travaux de J. - P . Unvo i s du
te ur cont i nu , c ' est-à-dire u ne zone comuacte Laboratoire r~aional d e l ' ouest caris i en s u r
qu i se rapproc h e s u r l e Plan structural de les f ormations de Beauce A Tro u x ont Permis
la dalle o u d u b a nc rocheux . Inverseme nt , de faire les cons t atations suivantes
des i rrégularités s u r la pente de la dromo - ( fig . 50 )
chronique t radu isent des zones de comoacité les limo n s ont un e forte rad i oactivité
var i ab l e , c ' est-à - dir e sur le olan structu- natu relle q u i décro i t régul i èrement avec
ra l, un e for mation en plaquettes et en oetits
la profondeur ,
blocs ( fig . 49 ) .
l es ni veaux de meulières apparaissent en
c r eux,
Méthode s pa r di agrao hi e
le ca l ca i re crayeux et le sommet des sables
de Fonta inebleau présen te n t u n e faib l e
Pri ncipe de l ' enregistrement de la r adioactivité rad i oac ti v i té .
naturelle des t errai ns ou log garrona- ray :
La rad i oact i vité naturelle des roch e s sé - Cette dernière caractéristique montre
dimenta i res e st fo n ction de la pr é s e nce d ' é - que dans l a rec h erch e des mar ni ères , un v i d e
léments radioactifs tel que le Potassium 40 sera pe u r epérab l e au y ray.
q ui i n te r vie n t princioalement dans la cons -
t i tution des argiles. Son e n registreme n t e n App l i cati ons
continu dans u n forag e donne u n e courbe qua -
l itati v e , permettant certaines corrélations La d i agraph ie Gamma Ray est essent i e l le-
lith ologiqÜes da n s un contexte donné. me n t u ti l i sée p o ur compléter l es couces gfio -
log i q u es d es son dages destruct i f s, aue les
Plusie u rs essais ont été réalisés sur t ro u s so i e nt secs ou p l ei n d ' eau , tubés ou
des s i tes variés , avec des arypareils diff é - no n.

Tir direct Tir central Tir central Tir inverse


gauche droit
0
t
VJ 3oom/s 3oo m/s
!':' 350 m/s
,d) 2
E
c
600m/s
<1>
~ 4 840 m/s 1800 m/s
::i
<1> 8oo m/s
"O
§ 6
0
à:
8
22o o m/s
~ ......
60
r--<~OOo rn;.
.
-...,. ...._ Structure en dall e
ou en ban cs

50
~ /~
~ 'feso 'Ob;" / ~
~~ ~ ·~22oo rn;. o<"I"

' ~ ?..,__
// ~ >/ "''"
V'

~~( / !~V "'< ~ t?


40

VJ
<1>
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.........-

..........
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0
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~
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20
--;: ~"';,
~
V
_.,......,~
~ ' " '/"I
~ .............
__) ~
/~
""'
Fig. 49 - Interpr é tation des
~
c
<1>
VJ
/ ~ h / / \ dromochroniqu e s :
a.
t~V'? / ~ Dromo ch roniqu es droit e s
\
- fj / <"'" /
E
~ 10 ""- 1 stru ct u re e n dall e s
OO
llj "<: ~o/ Structure e';,' plaqu ettes
et en bl ocs
"Q\ V'?
ou en banc s.
Dr omochronique s i r r é gu l i ê res

0
/ '\/f 1 1 1
stru ct ur e e n plaqu e ttes
ou e n petits blocs .
3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39
Dista nce en mètres
Ti r direct
--©- Tir inverse
LEGENDE
--0-- Tir central
--0- Tir lointain

60
4.3. PROSPECTION MECANIQUE Les avancements sont d'autre oart diffi-
ciles et l'usure des couronnes diamantées
Les tarières simples ou continues importante, lorsque la meulière se désagrège
en éclats anguleux.
Leurs performances sont limitées dans les
formations de Beauce car elles butent sur les Le s son deu ses de type tréoan-benne
niveaux rocheux et ne traduisent oas l a ré-
partition comp l exe des différents faciès . Elles sont inefficaces dans les terrains
Leur utilisation impliqu e donc au départ une rocheux très durs , car leur utilisation doit
très bonne connaissance des formations géo- être orécédée d'un tréoannaqe oui détruit la
logiques et une certaine exnérience du site roche: Elles ne peuveni don~ êfre utilisées
à étudier. Elles sont néanmoins rentables pour des reconnaissances dans cette formation.
car :

les refus sur blocs corresoondent presque Le s pelles mécaniques


toujours à des massifs rocheux assez denses
et contribu e nt à délimiter les gisements de C'est un moyen de reconnaissance intéres-
meulières, sant car il permet de travailler en ouits ou
en tranchées - et d'étudier e n vraie <:i°randeur
elles permettent d'effectuer des forages le type, la tai ll e et la répartition des meu-
rapides et relativement oeu coûteux. lières . De plus, cette méthode nous place
dans l es conditions de chantier les nlus
Les carotteuses défavorables (fouilles de petites dimensions)
et nous permet d'apprécier- l es difficultés
de terrassement. Son utilisation sera cepen-
Elles sont valables pour donner une couoe dant très limitée dans les dalles et les
de sondage précise, et oermettre la prise bancs massifs. Le coût d'une journée de
d'échantillons intacts dans les terrains meu- fouilles à la pelle mécanique est relative-
bles. Ce orocédé est long et coûteux . ment faible.

Fig. 50 - Enregistrement
Prof. Enregistrement Gamma - Ray V . N .S .Q .Y Troux Interprétation Log .
Gamma-Ray dans les argiles
0 à meulières à Troux.
Vl
Cll X
u :J

1m Limon c 2l"'
0 "'
E O.
:.:::;

2m
Argile sans blocs

3m Sable argileux à

passées grossières

4m
Argile avec blocs

de meulière
5m
co~cte
- - - - - - - - - - - - - - Meulière
--T -
meulière en
6m
Argile
avec
c __
1petits blocs

1meulière en
1 gros blocs
7m

Sm Calcaire crayeux

9m

10m
Sable propre

61
w
~~
~ Avancement du carottier :::)
STRUCTURE w g
0"'
Q)
"O ·-; ~ ~
c
.E0 1--~
Q'+- Nombre de coups/mi nutes DES DESCRIPTION DES TERRAINS ~
w
0_J
0
a': O; 1500 2250 3000 TERRAINS
~
w
·;:; ë 1 1
'ê ~ 1 1
i.e!' 1' 2' 3' 1' 2' 3' 1' 2' 3'
u"'
0 .00
-
1--
Limon marron et argi le sab leuse grise z w
-
1--
et beige avec grains de quart z et
0
~
1-
w
a::
w

- Sols -
_J
N
9
0 ,80- -
1--

1--
meubles
nodules de meulière

--
1--

-
1--
Meulière Meulière compacte f inement grenue
>-
u
zw
1--
en gros blocs très dure et vacuolaire a::
- 1:•• 0
- disjoints ~
- 1-
2.20- -
z
0
- Meulière en Argile brun - jaunâtre plast ique ~
w
- plaquettes et meulière compacte 0
- w
2 .80 - a::
w
Meulière en :::;
:::)
gros bancs ou w
Meulière compacte gris-blanc hât re ~
en da ll es massives <(
à texture serrée
w
avec un pourcentage _J
-
~
rocheux très élevé a::

--
<(
4.20-
Argile grise plastique avec nombreux

--
1--
débris et nodules silicieux
4 .80-

-- Meulière
Argile plastique brune sépioli tique
w
w
u
:::)

--
1-- de plus en plus sableuse à la base a:: <i
w
en plaquettes ~ al
5.50-
u
5.80- -
1--

1--
avec un pourcentage
rocheux peu élevé
Sable argi leux gris - blanchâtre _J
<(
u
<(
_J

w
0

--
1--

1--
Argile gris-brunâtre plastique avec
nombreux nodules si lic .eux et
(/)
w
u
<(
LL
0
a::
0
z
-
1-- plaquettes de meulière silexoïde :::)
0
6.90 - -
1--

1--

-
1--

1 -- So ls
-- meubles
Sable fin blanc propre

8 .10
-
1 --

Fig. 5 1 - Coupe de sondage wa go n- drill au carotti er bat tu.

Les wagons dril l s et l a récupération des éc lat s rocheux suff i t


à identifier le type de meulière et le milieu
Ce sont des engins de forage efficaces auque l il appartient. Ce mode d 'i nvestigation
et rapides qui donnent de très bons résultats permet de distingu e r l es différentes structu-
dans les sondages orofonds, qu'ils soient res des terrains (fig. 51).
verticaux ou inclin és. Avec une sondeuse aux
caractérist iques comµarabl e s à ! ' Atelier En effet, les courbes d ' avancement d e
Atlas Copco du tyoe BVB 32, on obtient une l'outil de forag e , évaluées pour chaque ca -
récupérat ion très satisfaisante au carottier dence de percussion, permettent d'avoir un e
battu dans les so l s meubles ou sem i-rocheux . bonne appréciation sur l ' épaisseur et la du -
Les so l s rocheux sont traversés au taillant r eté des bancs e t sur l e pourcentage roch e ux.

62
4.4. ETUDE EN LABORATOIRE Après avoir mis e n évidence que le carré
du rapport R varie en fonction de l a taille
des blocs , l' auteur propose l es deux int e r-
Des indications sur la partie rocheuse prétations suivantes
des sols peuvent être obtenues à partir d ' é -
chantillons analysés en laboratoire.
- Une interprétation de type statistique qui
permet d' estime r la surface S d e la section
Déterminati on du pourcentage rocheux apparente en parements de fouill e en fon c ti on
du rapport R2, soit :
Nous avons vu que le oourcentage rocheux
(PR) des meuli è r es auamentait d ' une oart ,
avec l a teneur en argiles de l ' éc hantillon,
dans la fraction 0-10 mm, et d ' autre nart
avec la teneur approchée e n kaol ini te (Ko). Une interprétation géotechnique qu i indique
Nous rappelons à cet effet la formule nrooo- pour
sée p ar J. Prévot : PR= 6 x 10-1 Ko . R2 < 1000 meuli è res en p l aquettes avec
S < 0,35 m2,
Détermin ati on de l a taille des blocs 1000 < R2 < 2000 : meuli ères en plaquettes ou
en oetits b l ocs avec
J. Pr évot détermine la taille des bl ocs 0,35 m2 < S < 0,50 m2,
roc h eux à l'aide du rapport R du nourcentaqe 2000 < R2 < 4500
de cristaux s i l i ceux de taille sunér i eure à meulières e n netits blocs
16 µm sur l' e nsemble de la fraction si l iceu - ou en oetites dalles avec
0, 50 m2 < S < 1 m2 ,
se , à part ir d 'une étude oétrographiaue s ur
plaque min ce à l ' aide d'un co~oteur de noints. R2 > 4500 meuli ères en gros blocs ou en
On obtient l a formule : grandes dalles avec s > l m2.
R = 100 x si~ice_~~~
silice totale

63
CHAPITRE 5

Applications aux études

5.1. INTRODUCTION 5.2. METHODOLOGIES POUR DIFFERENTS TYPES D'ETUDE

Les méthodes d'études découlent de la 5.2 .1 . Les étude s de tracés rout iers
synthèse géoloaique notamment au niveau de
l'interpré tation. Elles recherc heront les Les études d 'avant -orojet sommaire
indices géologiques favorables ou défavora-
bles qui seront déterminants sur l ' orienta - Elles consistent à établir un nrofil en
tion des étud es et la conduite des travaux l o ng géo l ogiqu e et un e carte des contraintes
de terrassements et de fondation. géotech n iques grâce :

Pour les fond ations , on mettra en évi - - à l'int erprétation des caracté ri stiau es
dence géolog iques du site (courbes isohv nses du
toit dei sables de Fontainebleau ~ · réparti-
a) les zones exposées aux risques li és aux tion et épaisseur des calcaires craveux -
remanieme nts et aux mouvements d u sol, e t répart iti on des t e rrain s oü le nour ~e ntaq e
plus particulièr ement : roc h e ux est théoriauement élevé) , -
- à l' examen stéréoscon i q u e des nho toaran hie s
les indices géolo~iques de surface , susce~ ­ aériennes infraro uges , dans le but de re -
tibles de modifi er les caractéristiques mé - chercher l es zones remani ées ou exnosées aux
caniques des formations superficielles telles risaues lié s aux mouvements du sous - sol (do-
qu e les dolines et les val1ées sèc h es , linës - trous de bombe - mar nière - vallées
sèches - exp l oitations de me ulièr es - satu-
les indices anthropiques Profonds, t els ration des Îimons - instabilit é des versants
q u e les cavi tés so~ter rai~ cs à caractère dans la zone d ' éme raence de l a nanne des
évolutif (marni ères ) , qui peuvent remettre sables de Fontaineb l eau) .
en cause l'existence d'un nrojet ou son
mod e de fondation, et semi - nrofonds (exoloi - Toutes ces do nnée s co n tr ibu e nt à
tations de meuli è res) qui nèuvent modifi er
le s carac téri s tiqu es m~can~qu e s des ter- maintenir o u à modifi er l e c h oix du t racé,
rains ; l oca li sé "les passaaes difficiles ",
proposer les lig n es directrices des études
b) les terra in s de qualité médiocre tels que ultérieur es .
la couche sé pi ol it ique des faci ès calcaires.

Pour l es terrassements, on citera : Les ét udes d 'avant- proj e t détaillé


la répart iti o n et le Pourcentage r oc h eux - Le s é t udes de terrassements
des meulières cour évaluer les difficultés
d' extract ion, El l es doivent tenir compte d es caracté -
ristiques du projet et donner des indications
la localisation des aisements irnPortants de précises sur le comportement des terrains
sab l es de Lo zère s u scept ibl es de fournir lors des terrassements.
des matériaux d ' empru nt nour l es remblais.
Les conditio ns d' extrac tion doiv e nt être
examinées e n tenant compte du context e géo lo-
Après avoir énuméré et décrit les moyens g i q ue. Cela implique de r ec hercher par quel-
d e reconnaissance dans l e chapitre nr écédent , ques sondages profonds au wagon-drill l e
nou s al lons examiner comment conduire l es modelé du toit des sables de Fontainebleau
diff érents types d ' étud es n écessa ir es A l' é - e n cote NGF , l a nature des faciès calcaires
l aboration d es projets d e gé ni e civil e t de Beauce , et l e mode l é du to it d e l a forma-
d'urbanisme . tion e n cot e NGF .

64
Fig. 52 - Terrassement d'un déblai
routier (voie R 12) dans les argi-
les à meulières de Trappes-Elancourt,
à l'aide d'un bouteur équipé en dé-
fonceuse. L'atelier comprend égale-
ment un chargeur et des camions pour
assurer le transport.

Môle isolé de meulières


celluleuses et poreuses

On obtient ains i une premi ere ébauche de cision les horizons rocheux. Des sondaqes au
profil en long à partir de laquelle on éva- wagon-drill permettront de vérifier la~pro­
luera les risques de rencontrer des marnières fondeur et l'épaisseur du réfracteur.
dans les calcaires crayeux, ou des nisements
de meulières compactes toujours difficiles à
terrasser, et on déterminera le tvpe de fa-
- La tenue des talus de déblai
ciès argilo-sableux le plus probabie parmi
les trois possibilités suivantes : Elle fera l'objet d'une étude de mécani-
que de sols spécifique. On attirera cependant
un faciès où les sables de Lozère sont pré- l'attention sÜr le fait au'une très bonne
dominants, avec des meulières celluleuses description géologique dës terrains, permet-
et poreuses en môles isolés, ou situées à tra de prévoir l'évolution des talus, en
plus de 6 mètres de profondeur (pourcenta- fonction de l'altération des formations sou-
mises à l'érosion atmosphérique (cas des sé-
ge rocheux < 10%), (fig. 52).
piolites en pied de talus par exemple) . Les
un faciès où les argiles plastiques sont essais mécaniques réalisés, soit en place,
prédominantes, avec d es meulières cellu- soit sur des échant illons intacts, ne tien-
leuses et pore uses abondantes , apoaraissant nent pas compte de la très grande hétérogé-
à moins de 3 mètres de profondeu~ (nourcen- néité et complexité des terrains.
tage rocheux compris entre 30 et 50%),
- La réutilisation des matériaux en remblai
un faciès mixte composé d'un mélange com- sera étudiée à partir d'analyses géotechni-
plexe de sables et d'arqiles, avec des ques exécutées en laboratoire sur des échan-
meulières situées entre-3 et 6 mètres de tillons prélevés dans les sondages, et pré-
profondeur (pourcentage rocheux variant de sélectionnés par des identifications à vue.
10 à 30%). On effectuera systématiquement des teneurs
en eau , qui conditionnent en grande partie
le réemploi des matériaux. Une identifica-
La localisation des horizons rocheux se tion géotechnique comprenant des granu lom é-
fera par deux campagnes de sondaaes : tries, des indices de plasticité et des proc-
tors normaux, permettra de situ er les maté-
la première,exécutée à l'aide de tarières, riaux dans la ëlassification RTR (Recomman-
permettra de localiser les Principaux hori- dation pour les terrassements routiers) et
zons rocheux , d 'indiqu er les conditions de mise en oeuvre.

la seconde évaluera la densité des massifs - Les ~haussées

rocheux. Elle sera réalisée à l'aide de La nature du support du projet sera défi-
puits exécutés à la pelle mécanique pour nie avec precision, cur elle contribue à choi-
se replacer dans l es conditions de chantier , sir la structure de la chauss€e.
et à l'aide de sondages au wagon-dri ll
pour lesquels on tiendra compte des vites- - Les ouvrages d ' art
ses d'avancement de l'outil de foraq e (ca-
rottier-taillant) . - La description géologique des différents
terrains constitutifs du site du projet, con-
tribuera à une meilleure interprétation et
Le profil en long définitif aui sera représentativité des essais mécaniques. Elle
ainsi obtenu donnera des indications préci- sera effectuée dans le cas de sondages pres-
ses sur l a répartition des formations. Dans siométriques, à partir des échantillons préle-
l es sites particulièrement difficiles du vés dans les forages au wagon-drill, que ce
point de vue des terrassements, quelques pro- soit à la tarière, au taillant, ou au carot-
fils sismiques localiseront avec plus de pré- tier battu.

65
5.2.2. Les études d'ouvrages d'assainisse~ent une campagne complémentaire à la tarière
pour établir un profil en long si les hori-
zons rocheux sont rares et de taille ré-
Ces études concernent principalement les
duite,
trac és de collecteurs en tranchées et en ou-
vraqes souterrains et les bassins de retenue des profils sismiques, lorsque les , massifs
ellës doivent tenir compte des difficultés rocheux de arande taille et inéaal ement
d'extraction, de la tenue des parois à court répartis da~s le sol, sont difficilement
terme, et de la réutilisation éven tuell e des détectab l es par sondages.
mat ériaux déblayés.
Quelques fouilles à la pelle mécanique
exécutées à l'aplomb de certains d'entre eux ,
Les collecteurs donneront des indications en vraie grandeur
sur les difficultés d'extraction, notamment
- Les tranchées lorsque les bancs ou les dalles sont encastrés
dans les parois de la tranchée (fig. 53). Ces
Lorsque les collecteurs sont posés à informations permettront d'orienter le choix
moins de 3 mètres de profondeur, ils traver- de l'atelier de terrassement.
sent la plupart du temps des terrains meubles
tels que les limons, et les arailes grises et Les ouvrages souterrains
beiaes situées à la partie supérieure des fa- L'emploi de la sismique est limité par
ciè~ argilo-sableux. On utilisera donc des la profondeur du projet (le réfracteur des
sondaaes à la tarière pour effectuer un pro- terrains superficiels pouvant masquer celui
fil e~ long géologique - précis dans ces for- des terrains sous-jacents) et les effets ra-
mations homogènes. rasi tes renc ontrés en zone urbaine. On ne
peut donc effectuer que des sondages profonds
Lorsque les collecteurs sont enterrés au wagon-drill. Un profil en lona sera pres-
jusqu'à 6 mètres de profondeur ou plus, la que toujours imprécis par rapport aux cons-
totalité des faciès argi lo-s ableux et une tatations de chantier. Ceci est dû au fait
partie des faciès calcaires sont intéressées que le mode d'investigation par sondage, ne
par l e projet. Les moyens spécifiques aux donne que des informations ponctuelles et ne
travaux en tranchées nécessitent une plus met pas en év idence la répartition complexe
grande précision dans les études , notamment des faciès argilo-sableux et calcaires. On
au niveau de la rédaction des clauses tech- s'en tiendra donc à l'établissement de cou-
niques particulières. ouelques sondages à la pes qui définiront plusieurs modèles de
tarière seront exécutés jusqu'à la cote du structure, capables de donner des éléments
radier du collecteur, pour ébaucher une pre- (fig. 54), sur:
mière coupe géologique sommaire. En fonction
des données recueilli es (répartition des le comoortement des terrains d'après les
sables de Lozère - géométrië et densité des moàes d'extraction, habituelle~ent utili-
massif s rocheux - nature et répartition des sés pour réaliser ce tyne d'ouvrage (haveu-
faciès calcai r es) on préconisera ses - marteaux) ,

Argiles à meulières de Beauce


Argile sépiolitique
Faciès argilo·sableux

Fig. 53 - Terrassement en tranch ée étroite et Fig. 54 - Terrass eme nt en souterrain par gale-
peu profonde pour poser un collecteur . Un banc rie. Extraction m'é canique par havage dans le
de calcaire compac t de plus d'un mètre d'épais- fa c i ès calcaire e t étayage d'une paroi dans le
seur encastré dans l es parois de li tranchée faci ès argilo- sableux saturé.
n'a pu être cassé par la pelle équipée en rétro .

66
la tenue des parois et la pose de cintres, exemple). Le rapport énoncera les contraintes
en tenant compte en particulier de la te- géotechniaues s usc eptib l es d ' orienter l'éla-
neur en eau des matériaux. boration du plan masse et le choix du tyne de
construction. Le délai d'exécution est de
l'ordre d'une semaine, et des études complé -
Les bas si ns de r etenue mentaires seront préconisées le cas échéant .
Nous n'aborderons pas ici les essais spé-
cifiqu ement hydrogéologigues effectués dans
les études de bassins de retenue. L'étude géo-
logique qui concerne l a description du site La définition du contexte géolog i aue du
et les modes de terrassements en qrand volu- projet, implique l'exécution de sondages de
me , est réalisée à partir des cotes NGF du reconnaissance.
fond du bassin. Elle comprend deux chases :
Nous envisageons la réalisation d'un à
- une phase pr éliminai re exécutée à l'aide de deux sondaaes avec un atelier waaon-drill.
sondages à la tarière et au wagon-drill, pour Les conc lu sions du rapport feront état de la
définir l e site géoloaigue . constructibilité du terrain et des études
complémentaires éventuelles. Le délai d'exé-
- une vhas e détaillée comnrenant des sonda- cution de cette intervention est de l'ordre
ges à la ~elle mécanique nour estimer en de deux semaines.
vraie grandeur les difficultés d ' extraction
dans l es terrains les plus rocheux avec éven-
tuellement l'anpui de nrofils sismiques nour Les r econnai ssances géotechniques (RGJ
préciser davantage l'hétérogénéité et la com- - RG 1
plexité des formations. Ce type d'étude per-
met de réaliser des documents carto~ranh iaues Le site ne comporte Pas d'anomalies d'ori-
assez pr é cis , dans lesauels on tient comnte aine aéoloaiaue ou anthroniaue observables
des paramè tres suivants : ~ur les nh;tographies aériennes infrarouges.
L'intervention s'appuiera sur une étude pré-
la position du toit des sables de Fontaine- liminaire (EP1 ou EP2) et sur des sondaaes
bleau , e n courbe s d'é~ale profondeur par pressiométriques effectués dans des opérations
rapport à la cote NGF du fond du bassin, voisines. Un avis sur le choix et le dimen-
sionnement du orincine de fondation sera for -
la répartition des terrains rocheux et meu- mulé. Le délai d'exé6ution de l'étude est com-
bles terrassés au -dessus de la cote NGF du parable à celui de l'étude nréliminaire oui
fond du bassin. aura été retenue comme supnort.

5. 2.3. Le s études de construct ibilité


Nous distinauerons trois tvpes d'études
Sur le périmètre de la ville nouvelle de en fonction de Ïa Présence OU non d ' anomalies ,
St - nuentin-en-Yvelines un catalogue a été et de la position de celles-ci dans le sous-
établi pour permettre une articulation des sol.
é tudes en fonction de la géoloaie du site et
des contraintes géotechniques qui en décou-
l e nt. Il est inspiré du nrogramme d'études Le site étudié ne nrésente nas d ' anoma-
des 1000 Piscines mis au point car le Labora- lie s sunerficielles caractérisées mais l' ab-
toire Central . L ' établissement ~ 'un tel cata-
sence de données nécessite la vérification
logue a été rendu nossible arâce aux sondaaes des caractéristiques mécaniques du sous-sol,
archivés au Laboratoire et aux résultats aë à l'aide de deux ou trois sondaaes pressio-
la nrésente recherche. L'articulation des é tu-
métriaues. Un délai de trois semaines est
des comprend deux phases bien distinctes :
néces~aire pour ce type d'étude.

- les étude s préliminaires qui sont orograJT1Jr1ées


au niveau du dossier d'agrément du terrain,
et oui donnent les caractéristiaues aéoloai- Le site comporte des anomalies superfi-
que~ du site et orientent l es éfudes - détail- cielles, tellei que des anciennes exnioita-
lées. tion s de meulière remblayées. Le proaramme
de reconnaissance comportera les investiga-
- 7.e s r econnaissances géotechniqu es qui sont tions nrévues dans l e cas nrécédent, anrès
programmées lor sque l'implant ation et les avoir ~enté de localiser n~r méthode éiec -
caractéristiq ues des constructions sont défi- triaue et d'avoir vérir i é les zones remaniées
nies. Dans ce cas, l'intervention du géo logue (pénétromètre à maille serrée - pelle méca-
cons ist e à donner au mécanicien des sols le nique) . Un délai de cina semaine~ est néces-
maximum d'informations nécessaires'en parti- saire.
culier sur le choix des moyens de reconnais-
sance.

Le s études préliminaires (EPJ Des anomalies profondes, liées à la nré-


sence de marnières évolutives jusau ' à la sur-
Deux oossibilités peuvent être envisaaées. face du sol en fontis, sont à cra indre et
nécessitent une intervention d'un tvne parti-
- EP 1 culier. Une recherche soécifioue actuellement
entreprise au Laboratoire réaional de l'Ouest
Ce type d'étude est proposé lorsaue le Parisien sur la détection des cavités souter-
laboratoire dispose de renseianements suffi- raines, définira prochainement la méthodolo-
samment précis sur le s it e géoloaique du nro- aie la mieux adaptée pour mettre en évidence
jet (sond ages à proximité de l'emprise oar Ïa présence de marnières.

67
5. 3 . CONCLUSION - SYNTHESE CARTOGRAPHIQUE les courbes isohypses en NGF du toit des
DES DONNEES GEOLOGIQUES ET SON APPLICATION sables de Fontainebleau, inté r essant les
A DES PROBLEMES DE CONSTRUCTIBILITE ET DE niveaux de fondations profondes. On oeut
TERRA SSEMEN T également réaliser des- courbes isobafhes
pour indi quer l a profondeur du toit des
Les résultats de la présente recherche sables,
peuvent être exploités sous la forme de car-
tes géotechniques, qui permettront d ' aborder les courbes isopaques des limons qui inté-
les étude s futures dans de bonne s conditions . ressent l e s niv~a~x de fondations - superfi-
L'intérêt q u e p e uvent apporter d e tels docu- cie ll es ,
ments dans l e domaine de la mécaniaue des
sols et d e s terrassements, nrouve l 'u tilité les zones où l es calcaires crayeux sont
pratique de cette recherche. bien développés et où les risques de mar-
nières sont - ~ l evés . ·-
L'ensemble des résultats obtenus ~ nar-
tir d'une apnroche méthodique permet de com- Pour la'planche 9 :
prendre et de nrévoir la nature et l a rénar-
ti tion des terrains et de recenser les con- - un report systématique de tous les
traintes aéologiques susceptibles d'ori e nter indices géologiques obse r vés sur les photo-
les études aéote chniaues et l'élaboration qraPhies aériennes infrarou ges , et qui ris-
des proj e ts de gé nie civil. La Possibilité quent de mod ifi er les caractéristiques méca-
de présenter des documents cartogranhiques niques des t errains .
synth ét i ques (planches 8 , 9 et 10) sur les
indices aéo loaiques qui influent sur la On notera plus particulièrement
construcfibi lit ~ et ies terrasseme nts, donne
aux mécaniciens des sols et aux géotechni- les dolines et les vallées sèches,
ciens routiers, l es moyens d'améliorer la
qual i té des études aéotechniau e s au niveau les anciennes exploitations de meulières
de l'interprétation des essais. et les marnières - affaiss ées ,
les zones où lei limons sont saturés.

5.3. 1. Problèmes de constructibi lité

Cartographie des indi ce s qui in flu ent sur la cons-


5.3.2. Probl èmes de terrassement
tructibilité (planche 8 et 9)
- Cartographie de s indice s géologiques qui in-
Ces deux cartes nermettent de recenser flu ent sur les terras sements.
toutes les données aéoloaiques suscentibles
d'orienter un plan rnasse - oÜ une étude de Cette carte (planche 10) a été étab l ie
fondation. à partir des documents cartographiques réali-
sés dans l e cadre de cette étude et permet de
Elles comprennent mettre en évide nce deux zones bien distinctes

Pour là Planche 8 une zone où les meulières associées aux


argiles prédominantes apparaissent en tre 0
- le s f ormes de re l ief qui peuvent donner et 3 mètres de profondeur, avec un pourcen-
des indic at ions int éressantes en l'absence tage roch eux compris entre 30 et 50%. On
de sondaaes existants , et qui concernent : peut envisager dans ces terrains des terras-
sements difficiles jusqu'à 6 mètres de pro-
les formations de pente (voir commentaire fondeur,
de la plahche 8 c h an . 3 . 2. 3.) constituées
généra l ement par des colluvi ons dans les- une zone où l es meulières associees aux sa-
que lle s émerge la n appe des sabl es de Fon- b l es a r gi l eux prédominants sont situées au-
tainebleau et qui peuvent être dans cer- delà de 6 mètres de profondeur avec un pour-
tains cas i nstab l es , centage rocheux inférieur à 10%. On oeut
envisager dans ces terrains des terrasse -
les plateaux où on distingue d 'une part ments f aciles jusqu'à 6 mètres de profon -
l es dépressions topographiques qui surmon- deur.
tent généralement des chenaux de sables de
Fontainebleau, où les calcaire s crayeux Trois autres facteurs sont également mis
sont épais avec des risques de ma rni ères en évidence
importants et où les sab les de Lozère sont
bien développés, et d'autre part des zones les zones où l es limons ont plus de 2 mètres
élevées ou lignes de crêtes , qui se super- d'épaisseur, dans la perspective d 'une re-
posent aux dômes d es sables de Fontaine- cherche de matériaux,
bleau peu profonds, où les risques d e mar -
nières sont inexistants et où les horizons les zon es où l es sables de Fontainebleau
de meulières sont denses avec un pourcen- affleurent et où ils seront terrassés sans
tage rocheux élevé. problème, à cond iti on qu 'il s se situe n t au-
dessus des émergences de l a nappe,
- les caractéris t i ques morpho- li thologiques
ayant une incidence directe s ur les projets et parmi les zones où l es probabi li tés de risques d e
lesquelles on peut citer : marnières sont réelles.

68
Récapitulation des méthodes d ' étude de constPuctibilité

Buts Moyens

Détermination des anomalies superficielles Examen stéréoscopique des photographies


aériennes infrarouges

Détermination de l ' épaisseur des limons


Tarières
et de la profondeur des horizons rocheux
----- -- -
Détermination de la profondeur et de la
cote NGF du toit des sables de Fontainebleau J.Jagon-drill

Détermination des zones favorables à


Wagon-drill
l ' existence de marnières

Etude des anomalies superficielles identi - Sondages pressiométriques pour recon-


fiables à la surface du sol naître la profondeur des terrains
remaniés

Etude des anomalies superficielles non Méthode électrique dans les cas favo-
identifiab l es à la surface du sol rab les
Pelle mécanique - Pénétromètre

Etude des anomalies profondes (cas parti- La méthodologie la mieux adaptée à la


eu lier des marnières) détection des cavités souterraines est
en cours d'expérimentation au LROP et
sert de support à une recherche spéci -
fi que qui fera l'obiet d'une prochaine
publication

Buts Moyens

Etude de tracés tarières --7 élaboration du profil en long


routiers en déblai
et de collecteurs
sismique --7 détermination de la répartition des
horizons rocheux
wagon- drill ~ détermination de la densité des
horizons rocheux
pelle mécanique ~ détermination en vraie grandeur des
difficultés d'extraction

Etudes des bassins tarières ---7 reconnaissance préliminaire


de retenue
wagon- drill ---? reconnaissance du toit des sables
de Fontainebleau
sismique ---7 Préciser la répartition des horizons
rocheux
pelle mécanique ---7détermination en vraie grandeur des
difficultés d ' extraction

69
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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p. 10 à 108.

70
abstract

MILLSTONE AND LIMESTONE BEAUCE CLAYS IN HUREPOIX


A GEOLOGICAL SYNTHESIS

Millstone and limestone Beauce clays are located in the areas covered by numerous urbanization
and development projects in the South and South - West of the Paris region. The absence of a
regional documentation necessary for the preparation of geotechnical surveys has led to an
attempt to make a synthesis of these complex heterogenous formations on the basis of the ana-
lysis and interpretation of more than a thousand exploratory drillings, observations and land
surveys carried out on the site of the New Town of Saint-Quentin-en-Yvelines.

A definition is made of the litho-stratigrafic terminology which centres around two types
of facies :

At the top of argilloarenaceous facies,


at the base of the limestone facies of Northern Beauce, consisting of millstone and limestone
Beauce clays resting on Fontainebleau sands.

The millstones are classified in function of their petrographic characteristics, the way they
are deposited, and their relationships with the overlying facies

The conditions under which the different types of rnillstones and clays are associated make it
possible to . tackle the problem of variations in the percentage of rock.

A study of the distribution of facies and millstones on the basis of cartographie documents
and typical logs Bhows the influence of the morphology of the roof of the Fontainebleau s~nds
and of the phenomena of erosion, disturbances, hydrogeological characteristics, etc.

Il conclusion, the report examines the various means of reconnaissance that can be used in
these formations, and attempts to establisch a methodology for different types of surveys :
road paths, drainage structures, foundations. Geotechnical maps reveal unfavourable indica-
tions with regard to foundations, earthworks and pavements.

zusammenfassung

MUHLSTEIN - UND KALKTON AUS BEAUCE IN HUREPOIX


GEOLOGISCHE SYNTHESE

Im Süden und Südwesten der Pariser Region findet sich in den Gelanden der zahlreichen Stadtebau-
und Ausbauprojekte haufig Mühlstein - und Kalkbeton. Aufgrund des Fehlens einer für die Vorbe-
rei tung der geotechnischen Untersuchungen notwendigen regionalen Dokumentation ist eine Synthese
dieser heterogenen und komplexen Formationen vorgenomrnen worden wobei man von der analyse und den
Auswertungen von mehr als tausend Sondierungen sowie den im Gebiet der Neustadt von Saint-
Quen tin-en-Yvelines durchgeführten Befunden und Gelandeaufnahmen ausging.

Zunachst wird die litho-stratigraphische Terminologie definiert, welche sich un zwei Fazies
bewegt

Oben die tonig-sandigen Fazies,


an der Basis die kalkigen Fazies des Nordens der Beauce, der auf Fontainebleau-Sanden ruht.

Die Mühlsteine werden in Abhangigkeit von ihren petrographischen Merkmalen, den Vorkommensarten
sowie ihren Verbindungen zu den darüberliegenden Fazies klassifiziert.

Uber die Beschaffenheit der Vereinigungen von den verschiedenen Mühlsteinund Tonarten kann das
Problem der Anderungen des prozentualen Gesteinanteils angegangen werden.

Das Studium der Verteilung der Fazies und der Mühlsteine auf der Grundlage von kartographischen
Unterlagen und Standard-Sondierungsschnitten zeigt den Einfluss der Morphologie der Decke der
Fontainebleau-Sande, der Erosions-erscheinungen, Stërungen, der hydrogeologischen Merkmale usw ...

Im Bericht werden schliesslich die verschiedenen, in diesen Formationen einsetzbaren Sondier-


ungsmi ttel betrachtet sowie versucht, eine Methodik für vie verschiedenen Untersuchungsarten
zu entwickeln : Linienführungen im Strassenbau, Entwasserungsbauten, Gründungsuntersuchungen.
Die geotechnischen Karten geben Aufschluss über die ungünstigen Merkmale hinsichtlich der
Gründungen, der Erdarbeiten und der Fahrbahnen.

71
resumen

ARCILLAS DE MOLENAS Y CALIZAS DE BEAUCE EN HUREPOIX


SINTESIS GEOLÔGICA

Las arcillas de molenas y calizas de Beauce estan ubicadas en el ambito de muchos proyectos de
urbanizaci6n y de ordenamiento en el sur y en el suroeste de la regi6n parisiense. La inexis-
tencia de una documentaci6n regional necesaria para la preparaci6n de los estudios geotécnicos
llev6 a emprender una sintesis de esas formaciones heterogéneas y complejas en base al analisis
y al aprovechamiento de mas de mil sondeos, y de las comprobaciones y levantamientos de terreno
efectuados en el paraje de la Ciudad Nueva de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Se define la terminologia litoestratigrafica que se articula en torno a dos tipos de facies

en el vértice, las facies arcillo-arenosas,


en la base, las facies calizas del Norte de Beauce constituidas por las arcillas de molenas
y calizas de Beauce que descansan en las arenas de Fontainebleau.

Se establece una clasificacion de las molenas en functiôn de sus caracteres petrograficos y de


sus formas de yacimiento y de sus relaciones con las facies anteriores.

Las condiciones de asociaci6n de los distintos tipos de molenas y de las arcillas permite
abordar el problema de las variaciones del porcentaje rocoso.

El estudio de la distribuci6n de las facies y de la molena en base a documentos cartogràficos


y logtipos, demuestra el influjo de la morfologia del techo de las arenas de Fontainebleau, de
los fen6menos de erosi6n, de las modificaciones, de las caracteristicas hidrogeol6gicas, etc.

Por Ûltimo, en el informe se examinan los distintos medios de reconocimiento utilizables en


esas formaciones y se intenta sacar una metodologia para distintos tipos de estudios : trazados
de carretera, obras de desagüe, estudios de cimentaciôn. Las cartas geotécnicas ponen de
relieve los indices desfavorables en cuanto se refiere a las cimentaciones, movimientos de
tierra y firmes.

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72
RAPPORTS DE RECHERCHE
DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES

publiés par le LCPC

Recherche sur l'évolution des propriétés des matériaux 20 Machines foreuses pour tunnels et galeries - Techniques
alluvionnaires dans un bassin et mise en évidence de et bases théoriques de l'abattage mécanique des roches,
quelques caractéristiques générales, L. Primel ( 1969) - D. Fourmaintraux (1972) - AR 09 : Mécanique des
AR 04: Reconnaissance des tracés et sites. roches et ouvrages souterrains.

2 Application de la spectrométrie infrarouge à l'étude des 21 Influence des gradients de pression interstitielle sur les
argiles et ciments hydratés, A. Baron ( 1969( - AR 63 : résultats de l'essai triaxial, H. Josseaume (1972) -
Méthodes chimiques et physico-physiques. AR 06 : Ouvrages en terre.

3 Compacité et maniabilité des bétons hydrauliques, 22 Mesure des pressions derrière et sous un mur de soutè-
J. Baron et R. Lesage (1969) - AR 31: Bétons et liants nement, J.-P. Levillain (1973) - AR 06: Ouvrages en
hydrauliques. terre.

4 La résistance à la traction des roches, C. Tourenq et 23 Etude sur la perméabilité des sols fins mesurée ,_en
A. Denis (1970), (épuisé) - AR 09 : Mécanique des laboratoire, S. Amar et H. Dupuy (1973) - AR Oo :
roches et ouvrages souterrains. Fondations des ouvrages.

5 Mesure des teneurs en eau des sols par les méthodes 24 Compactage des terrassements-- Efficacité en profondeur
électriques - Etude d'une méthode capacitive, Tran Ngoc de trois rouleaux vibrants, P. Chaigne, E. Leflaive,
Lan, P. Chaigne et A. Philippe (1970).(épuisé)- AR 03: J. Oczkowski, R. Franceschina, G. Morel et A. Quibel
Terrassements. (1973) - AR 03 : Terrassements.

6 La gélivité des roches - Application aux granulats 25 Remblais sur sols mous équipés de banquettes latérales -
C. Tourenq ( 1970) - AR 35 : Granulats. Elaboration des abaques de calcul de stabilité, G. Pilot et
M. Moreau (1973) - AR 06: Ouvrages en terre.
7 Corrélation entre frottement longitudinal roue bloquée
et frottement transversal à dérive élevée, B. Torchet et 26 Etude des voûtes en terre armée, C. Behnia (19721,
B. Lajoinie ( 1970) - AR 02 : Confort et sécurité de (épuisé) - AR 06 : Ouvrages en terre.
la circulation (en relation avec la glissance et /'uni des
chaussées). 27 Contribution à l'étude de la cohésion dans une pâte de
laitier granulé, Ph. Petit ( 1973) - AR 63 : Méthocles
8 La méthode des éléments finis et ses applications aux chimiques et physico-chimiques.
problèmes de génie civil, P. Guellec ( 1970), (épuisé)-
AR 09 : Mécanique des roches et ouvrages souterrains. 28 La stabilité des ouvrages souterrains - Soutènement et
revêtement, M. Panet (1973) - AR 09 : Mécanique
9 1nterprétation des vibrations de surface sur le s structures des roches et ouvrages souterrains.
routières, R. Guillemin (1970) - AR 01 : Dimension -
nement des chaussées. 29 Calcul des contraintes dans un massif d'épaisseur limitée
soumis à une charge trapézoïdale, B. Mandagaran (1973) -
10 Remblais sur sols compressibles - Synthèses des recherches AR 06 : Ouvrages en terre.
effectuées dans les Laboratoires des Ponts et Chaussées,
F. Bourges (1970),(épuisé)- AR 06: Ouvrages en terre. 30 Etude des murs en terre armée sur modèles réduits
bidimensionnels, Nguyen Th a nh Long, F. Schlosser,
11 Calcul des écoulements en milieu poreux par la méthode Y. Guéga n et G. Legeay ( 1973) - AR 06 : Ouvrages
des éléments finis, P. Guellec (1970), épuisé - AR 09: en terre.
Mécanique des roches et ouvrages souterrains.
31 Etudes sur l'uni des revêtements routiers et le confort
12 Chaussées en béton - Constatations 1966-1967-1968, du véhicule automobile, M. Abrache ( 1974) - AR 02 :
Groupe de travail LCPC -LR (1970) - AR 31 : Bétons Confort et sécurité de la circulation (en relation avec
et liants hydrauliques. la gfissance et /'uni dfS chaussées).

13 Consolidation d'un sol sous charge variable - Théorie - 32 Dispositif d'enregistrement adaptable à l'essai de clas-
Vérification en laboratoire, M. Peignaud (1971) - AR 05: sement des sols selon leur degré de gélivité, J .-C. Laporte
Fondations des ouvrages. (1974) - AR 01 : Dimensionnemenf des chaussées.

14 Etude de la pression interstitielle, H. Josseaume (1971 ), 33 Compactage des terrassements - Compactage en grande
(épuisé)- AR 06 : Ouvrages en terre. épaisseur au moyen de rouleaux à cylindres vibrants
lourds et d'un compacteur à pneus lourd, P. Chaigne,
15 Fissuration du béton par hydratation localement différée R. Franceschina, G. Morel, J. Oczkowski et A. Quibel
du ciment, J. Baron (1971) - AR 31 : Bétons et liants (1974) - AR 03 : Terrassements.
hydrauliques.
34 Auscultation dynamique des superstructures par les mé-
16 Identification et dosage des différents sucres présents thodes classiques, G. Cannard, J. Carracilli, J. Prost et
dans les plastifiants réducteurs d'eau, C. Laval et Y . Vénec (1974) - AR 62 : Auscultation des ouvrages
F. Durrieu (1971) - AR 31 : Bétons et liants d'art.
hydrauliques.
35 Etude du mécanisme de modification des propriétés
17 Etude de la terre armée à l'appareil triaxial, Nguyen des bétons, mortiers et coulis hydrauliques par addition
Thanh Long, Y. Guégan et G. Legeay (1972) - AR 06: de résines thermodurcissables, A.-M. Paillère (1974) -
Ouvrages en terre. AR 31 : Bétons et liants hydrauliques.

18 Contribution à l'étude de la dilatation thermique des 36 Calcul de la stabilité des pentes en rupture non circulaire,
bétons, Mahmoudzadeh-Razimi (1972) - AR 31: · Bétons P. Rau lin, G. Rouquès et A. Tou bol ( 1974) - AR 06:
et liants hydrauliques. Ouvrages en terre.

19 Elaboration de liants goudrons époxydes pour enrobés 37 Etude expérimentale de la mise en place du béton
à hautes performances mécaniques, G. Brun (1972) - frais, R. Lesage (1974) - AR 31 Bétons et liants
AR 33 : Liants hydrocarbonés et enrobés. hydrauliques.

73
38 Mécanisme de la prise du laitier granulé sous activation 59 Interprétation de l'efficacité des compacteurs vibrants,
alcaline, R. Oron (1974) - AR 63 : Méthodes chimiques J.-M. Machet (1976) - AR 03 : Terrassements et
et physico-chimiques. AR 34 : Assises traitées.

39 Contribution à l'étude de l'hydratation des silicates 60 Etude des mortiers des graves traitées aux liants hydrau-
calciques hydrauliques, R. Sierra (1974) - AR 63 : liques et aux liants mixtes en vue de la réduction de leur
Méthodes chimiques et physico-chimiques. fissuration de retrait, Y . Toklu (1976) -AR 34 : Assises
traitées.
40 Etude expérimentale de la compatibilité de résines épo-
xydes avec le bitume - Application à la prévision de 61 Les roches granitiques et leur altération - Reconnaissance
systèmes compatibles, C. Laval et B. Brûlé ( 1974) - géotechnique de tracés en Bretagne, G. Chevassu (1976) -
AR 63 : Méthodes physiques et physico-chimiques. AR 04 : Reconnaissance des tracés et sites.
41 Etude d'un · remblai sur tourbe à Caen, J. Vautrain 62 Revêtement en béton de liants hydrocarbonés modifiés -
( 1 97 5) - AR 06 : Ouvrages en terre. Etude de laboratoire, J.-P . Grimaux, A . Grignard et
M. Huet (1976) - AR 33 : Liants hydrocarbonés et
42 Etude théorique et expérimentale de la préparation enrobés.
d'une résine époxyde compatible avec le bitume, B. Brûlé
et C. Laval (1975) - AR 63 : Méthodes chimiques et 63 Compactage des graves-bitume au moyen de rouleaux
physico-chimiques. vibrants, J.-M . Machet, G. Morel et J.-C . Valeux (1976) -
AR 33: Liants hydrocarbonés et enrobés.
43 Redistribution des effets hyperstatiques des ponts en
béton précontraint par fluage linéaire, M .-Y . Lau (1975), 64 La composition du béton hydraulique du laboratoire au
épuisé - AR 10 : Ponts en béton précontraint. chantier, J. Baron et R. Lesage (1976)-AR31 : Bétons
et liants hydrauliques
44 Ëtude des massifs continus à comportement non linéa ire -
Applications au x problèmes de génie civil, A . Ricard 65 Relations entre les propriétés physico-chimiques et les
(1975) (épuisé) - AR 09 : Mécanique des roches et caractéristiques mécaniques des sols compressibles
ouvrages souterrains. J.-F . Vidalie (1977) -AR 03 : Terrassements.

45 Evolution sur route de liants et d'enrobés bitumineux - 66 Contribution à l'étude de la tensio-activité cationique
Etude de laboratoire sur prélèvements, Doan Tu Ho, des bitumes routiers , F. Durrieu (1977) - AR 63
A. Grignard et P. Ugé (1975) - AR 33: Liants hydro- Mé thodes physiques et physico-chimiques.
carbonés et enrobés.
67 Contribution à l' étude des propriétés de matériaux -
46 Etude théorique du comportement des pieux sous charge Le traitement des sables, M. Hamzé ( 1977) - AR 33
verticale - Introduction de la dilatance, R. Frank (1975) - et 34 : Liants hydrocarbonés et enrobés - Assises traitées.
AR 05 : Fondations des ouvrages.
68 Effets des forces de précontrainte concentrées dans les
47 Consolidation d' un sol avec drains verticaux sous charge poutres caissons, Ly Kim Ty (1977) - AR 10: Ponts
variable, D. Chaput et G. Thomann (1975) - AR 06 : en béton précontraint.
Ouvrages en terre.
69 Comportement du béton hydraulique : fissurabilité et
48 Centrifugation de modèles réduits d' ouvrages en terre et fragilité - Etude bibliographique et critique, J. Baron
de fondations, G. Pilot (1975) - AR 06 : Ouvrages en (1977) - AR 31 : Bétons et liants hydrauliques.
terre ..
70 Compactage des terrassements - Efficacité en profondeur
49 Influence des matières minérales en suspension sur la de plaques et de rouleau x vibrants et influence de l'épais-
qualité des eaux de surface, D . Robbe (1975) - AR 67 : seur des couches sur la qu alité du compactage, P. Chaigne,
Eau. R. Franceschina, J. Oczkowski et A. Ouibel (1977) -
AR 03 : Terrassements.
50 Etude expérimentale des phénomènes différés dans les
ouvrages en béton précontraint, M . Di ru y ( 1975) - 71 Comportement en traction simple des enrobés hydro-
AR 10 : Ponts en béton précontraint. carbonés, R. Linder (1977) - AR 33: Liants hydro-
carbonés et enrobés.
51 Les meulières du sud de la région parisienne, J. Prévot
( 1975) - AR 04 : Reconnaissance des tracés et sites.
72 Détermination de la teneur en eau des granulats et
52 Etude hydrogéologique des formations de pente de du béton frais par méthode neutronique, J.-P. Baron
la butte d' Amance, M . Livet ( 1976) - AR 04 : Recon- (1977) - AR 65 : Mé thodes physiques.
naissance des tracés et sites.
73 Stabilisation des massifs rocheux fissurés par barres
53 Etude de mortiers de résine pour revêtements superficiels d'acier scellées, J.-J . Azuar (1977) - AR 09 : Méca-
routiers, A. Denis ( 1976) - AR 35 : Granulats. nique des roches et ou vrages souterrains.

54 Utilisation des textiles non-tissés pour le drainage - 74 Application des modèles élastoplastiques de l'Université
Application aux remblais de sols fins en cours de de Cambridge au calcul du comportement d'un remblai
consolidation , M. Sourdillon (1976) - AR 03 : Terras- expérimental sur sols mous (Cubzac-les-Ponts), M.-T.Dang
sements. et J .-P. Magnan ( 1977) - AR 06 : Ouvrages en terre.

55 Etude lithologique du calcaire de Saint-Ouen dans la 75 Contribution à l'étude des états structuraux des bitumes,
région parisienne - Quelques conséquences d'ordre géo- R. Oron, M. Bestougeff et I.A. Voinovitch ( 1978)
technique, B. Caron (1976) - AR 04 : Reconnaissance AR 63: Méthodes chimiques et physico-chimiques.
des tracés et sites.
76 Contribution de la chromatographie sur gel perméable
56 Dalles orthotropes, M.-Y. Lau (1976) -AR 11 : Ponts (G .P.C.) à la caractérisation qu alitative et quantitative
métalliques et ponts mixtes. des bitumes. Structure colloïdale, B. Brûlé (1978) -
AR 33 et 63 : Liants hydrocarbonés et enrobés - Méthodes
57 Méthodes de contrôle de la pollution des eaux - Utilisation chimiques et physico-chimiques.
des électrodes spécifiques, M . Cathelain (1976) -AR 63:
Méthodes chimique,s et physico-chimiques.
77 Application de la chromatographie sur gel perméable à
58 lnflu~ncedes paramètres de formulation sur le compor- l'analyse des liants de peinture pour signalisation horizon-
tement à la fatigue d'un enrobé bitumineux, S. Soliman tale, F. Migliori (1978) - AR 63 : Méthodes chimiques et
(1976) - AR 33 : Liants hydrocarbonés et enrobés. · physico-chimiques.

74
78 Perte de tension d'origine thermique intervenant au 83 Analyse minéra logique - Appli cation aux bétons durcis
cours de fabrication des éléments précontraints par en liaison avec la pérennité des ouvrages, F .-X . Oeloye
pré-t.ension traités thermique ment, M. Hassan (1978) - (1978) - AR 31 et 63: Bétons et liants hydrauliques -
AR 10 : Ponts en béton précontraint. Méthodes chimiques et physico-chimiques.
79 Propri étés générales des graves traitées par des ciments 84 Application de l'holographie à l'analyse des contraintes,
spéciau x et des retardateurs de prise, J . Alexandre , J.-M. Caussignac (1978) -AR 65: Méthodes physiques.
A. Broccoli, C. Cimpelli, J.-L. Paute (1978) - AR 34 :
Assises traitées aux liants hydrauliques. 85 Fatigue des ouvrages d'art métalliques soudés - Rapport
introductif à un programme de recherche, P. Brevet,
80 Éboulements et chutes de pierres sur les routes. O. François, J-P. Gourmalon et A. Raharinaïvo (1978) -
1. - Méthode de cartographie, Groupe d'études des AR 32 : Métaux.
falaises ( 1978) - AR 09 : Mécanique des ro ches et
ouvrages souterrains. 86 Réparation des structures en béton fissurées par injection
de liants époxydiques, Y. Mouton (1979) - AR 31 et 63 :
81 Éboulements et chutes de pierres sur les routes . Bétons et liants hydrauliques - Méthodes chimiques et
11 . - Recensement des parades, Groupe d'études des physico-chimiques.
falaises ( 1978) - AR 09 : Mécanique des roches et
ouvrages souterrains. 87 Argiles à meulières et calcaires de Beauce en Hurepoi x,
82 Diagraphies de densité et de teneur en eau . Sondes Synthèse géologique, J.C. Grisoni (1979) - AR 04 :
nucléaires de première génération, J. Mén ard et J. Cariou Reconnaissance des tracés et sites.
(1978) - AR 64 : Emploi des radio-isotopes.

Les rapports de recherche disponibles peuvent être demandés au Service des Publications du LCPC.
Les rapports de recherche épuiséspeuvent être fournis sous forme de micro-fiches 105 x 148 mm.

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Publié par le LCPC, 58 boulevard Lefebvre - 75732 PARIS CEDEX 15, sous le numéro 502 479
Dépôt légal 4e trimestre 1978

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