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UNIVERSITE DE DOUALA REPUBLIQUE DU CAMEROUN

************* Paix – Travail – Patrie


DIVISION DES SYSTEMES D’INFORMATION
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*******

MEMOIRE DE MASTER 2 EN INFORMATIQUE APPLIQUEE AUX


SYSTEMES D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE (M2IASIG)

OPTION : GEODESIE

Présenté par : AMOUGOU EKATA’A Paul Erick

Matricule : 01MIASIG09

Thème de mémoire :

ETUDE SUR LA MISE EN PLACE


DU RESEAU GEODESIQUE
CAMEROUNAIS

Encadreur Académique Encadreur Professionnel


Dr. Jean Bosco AWONO Monsieur SOH Louis
Directeur du Cadastre Ingénieur des Travaux du Cadastre

Soutenu le Novembre 2010, devant le jury composé de :

M. Président

M. Examinateur

M. Examinateur

M. MVOGO NGONO Joseph, Directeur de l’Académie Internet, UD Promoteur

Année Académique 2009-2010


2009
Résumé :
De nombreuses études menées en matière de géodésie au Cameroun montrent que le
territoire national est parsemé d’une multitude de systèmes de référence allant du moins précis
au meilleur actuel, le Pipeline Geodetic Network (PGN98) avec une précision millimétrique.
Toutefois, il en ressort un constat pertinent : « aucune harmonisation n’est faite entre ces
différents systèmes géodésiques ». Il est dont fréquent de voir ces réseaux exprimés soit en
projection Gauss Laborde ou Gauss Krüger, soit en UTM. L’objet de la présente étude est de
proposer une solution unique et adaptée en matière de référence géodésique au Cameroun.
Ainsi, la mise en œuvre d’un réseau géodésique de référence au Cameroun, élément
incontournable en matière d’aménagement du territoire, de travaux cadastraux ou
topographiques s’apparente en un processus composé d’un ensemble successif de mimi-
projets devant se réaliser de façon séquentielle.
De prime abord, le but est de mettre en œuvre une réalisation hyperfine du WGS84
pour le Cameroun ; on devrait donc procéder à la définition d’un nouveau système de
projection unique et adapté dans tout le territoire. Ce système devrait par conséquent être
rattaché à la référence mondiale précise ITRS. Ensuite, il sera question de mettre en place un
réseau de stations GPS permanentes. Ledit réseau sera une densification des réseaux
internationaux de stations permanentes de l’IGS. Enfin, la matérialisation proprement dite du
réseau géodésique de référence unique dont l’étude propose la fixation d’au moins un point
dans chaque chef-lieu de département. Cependant, il s’avère que certains départements sont
très vastes en superficie, la nécessité d’ajouter d’autres points s’impose ; de même pour toutes
les localités notamment les agglomérations dont les travaux cadastraux ou topographiques
sont intenses.

Abstract:
From a number of studies carried out on the subject of geodesy in Cameroon shows
that, the national territory is sky studies with multiple reference systems from the less precise
to better, with millimeters precision Pipeline Geodetic Network (PGN98).
Always, there have come out with pertinent reports: « No harmonization has been
done between the different geodestic systems». It is thus frequent to see these networks
expressed either in Gauss Laborde or Gauss Krüger projections or UTM (Clarke 1980). The
objective of this present study is to propose a unique and adapted solution in subject of
geodetic reference in Cameroon. As well, the putting in place of a geodetic network reference
in Cameroon, an unavoidable element in the subject of territorial disposition of cadastral
works or topographies, appears in a successive set of processes composed of small projects
before realize in sequential manner.
At first sight, the aim is to put in place a realization hyperfine WGS84 in Cameroon:
we ought to then proceed to the definition of a new unique and adapted projection system all
over the territory. This system in consequence ought to be attached to the precise world
reference ITRS. Next, it should be a question of putting in place a permanent GPS network
station. The network will be a concentration of permanent international network of IGS.
Lastly, the real installation of a geodetic unique and adapted network reference studies
propose to at least fix point in all divisional headquarters. However, it is established that
certain divisions with very large surface area, necessitate additional points; the same for all
localities notably in urban centers that cadastral or topographic work is intense.
SOMMAIRE
Présentation et localisation de la Direction du Cadastre
Remerciements
Dédicaces
Acronymes

Introduction Générale………………………………………………………………………..1

PARTIE A : ETUDE DE L’EXISTANT

Chapitre I : NOTION FONDAMENTALES DE LA GEODESIE PHYSIQUE…………2

I-1. Champ de pesanteur terrestre …………………………………………………….2


I-1-1. Bilan des forces en un point ………………………………………........2
I-1-2. Accélération de pesanteur…………………………………………........3
I-1-3. Potentiel de pesanteur et le géoïde ……………………………………..3
I-2. Champ de pesanteur normal ………………………………………………….......4
I-2-1. Potentiel normal ………………………………………………………..4
I-2-2. Pesanteur normale ………………………………………………….. …5
I-3. Champ perturbateur ………………………………………………………………5
I-3-1. Potentiel perturbateur …………………………………………………..5
I-3-2. Anomalie de pesanteur et déviation de la verticale …………………….5
I-4. Hauteur du géoïde et altitude orthométrique …………………………………….6
I-5. Altitude normale et Quasi-géoïde…………………………………………….......7
I-6. Coordonnées cartésiennes…………………………………………………….......7
I-7. Coordonnées géographiques……………………………………………………...8
I-8. Méridien origine……………………………………………………………….....8
I-9. Coordonnées planes………………………………………………………………9
I-10. Principe de base de la géodésie spatiale..………………………………………..9
I-11. Système de coordonnées géodésiques……………………………………….....10
I-12. Transformation de coordonnées………………………………………………..10
I-13. Similitude dans l’espace………………………………………………………..11
I-14. Transformation de Molodenski………………………………………………...12
I-15. Interpolation polynomiales……………………………………………………..12
I-16. Types de positionnement……………………………………………………….13

Chapitre II : INFRASTRUCTURES GEODESIQUES DEJA MIS EN PLACE………14

II-1. Introduction…………………………………………………………………….14
II-2. Les réseaux selon leur ordre d’importance……………………………………..16
II-2-1. Pipeline Geodetic Network 98 (PGN98)……………………………..16
II-2-2. Les réseaux aéroportuaires de l’ASECNA…………………………...17
II-2-3. Les réseaux de Yaoundé……………………………………………...18
II-2-4. Les réseaux de Douala………………………………………………..18
II-2-5. Le réseau de la frontière Cameroun /Nigéria…………………………18
II-2-6. Les réseaux continentaux ou transnationaux…………………………18
II-2-7. Les réseaux altimétriques……………………………………………..19
II-2-8. Les densifications…………………………………………………….19
II-2-9. Les densifications cadastrales en région……………………………...20
II-3. Principaux Constats…………………………………………………………….24
PARTIE B : STRATEGIE DE MISE EN ŒUVRE D’UN RESEAU GEODESIQUE AU CAMEROUN

Chapitre III : DEFINITION D’UNE NOUVELLE REFERENCE GEODESIQUE…...26


III-1. Introduction……………………………………………………………………26
III-2. Problématique………………………………………………………………….26
III-3. Aspects Historiques……………………………………………………………26
III-4. Apparition du GPS……………………………………………………………..28
III-5. Perspectives……………………………………………………………………28
III-6. Choix du système de référence………………………………………………...29
III-6-1. Problématique de la représentation plane……………………………29
III-6-2. Définition de la projection…………………………………………...30
III-7. Dispositions exécutoires……………………………………………………….31

Chapitre IV : INSTALLATION D’UN RESEAU GPS PERMANANT AU CAMEROUN….32


IV-1. Introduction…………………………………………………………………....32
IV-2. Présentation…………………………………………………………………….32
IV-3. Les données…………………………………………………………………….34
IV-3-1. Type de données……………………………………………………...34
IV-3-2. Format de données…………………………………………………....34
IV-4. Architecture proposée…………………………………………………………..35
IV-4-1. Premier cas…………………………………………………………...35
IV-4-1-1. Aspect matériel……………………………………………..35
IV-4-1-2. Aspect humain……………………………………………...35
IV-4-2. Deuxième cas…………………………………………………………36
IV-4-2-1. Aspect matériel……………………………………………..36
IV-4-2-2. Aspect humain……………………………………………...37

Chapitre V : MATERIALISATION DU RESEAU GEODESIQUE DE REFERENCE AU CAMEROUN........38


V-1. Introduction……………………………………………………………………...38
V-2. Justifications et Objectifs………………………………………………………..38
V-3. Matérialisation………………………………………………………………......39
V-3-1. Avec le Réseau GPS Permanent………………………………………39
V-3-2. Dans les départements………………………………………………...39
V-3-3. Rattachement de l’existant géodésique et du nivellement…………….39
V-3-4. Conservation et diffusion……………………………………………...39
V-3-5. Schéma proposé du réseau…………………………………………….40

Conclusion générale…………………………………………………………………………41

Références bibliographiques

Annexes
I. Glossaire de certains termes techniques du mémoire
II. Carte de la Projection Cameroun Traverse Mercator
III. Quelques coordonnées géodésiques et projections locales
IV. Carte du projet Réseau GPS Permanant du Cameroun
V. Carte du projet Réseau Géodésique de Référence du Cameroun
VI. Répertoire des réseaux existants
VII. Répertoire des plans
LOCALISATION ET MISSIONS DE LA DIRECTION DU CADASTRE

La Direction du Cadastre est une des cinq directions qui font partie intégrante de
l’administration centrale du Ministère des Domaines et Affaires Frontières. Elle se trouve dans
les locaux de l’immeuble ministériel numéro 2, situé au centre ville de Yaoundé, capitale
politique du Cameroun (voir figure ci-dessous).

La Direction du Cadastre occupe le douzième étage et une partie du rez-de-chaussée où se


trouve le bureau du Directeur. Elle est constituée de quatre sous-directions à savoir :

1. La Sous-direction des études et des normes, composée de trois services :


• Le service des études
• Le service du suivi du contentieux
• Le service des normes cadastrales
2. La Sous-direction de la cartographie à grande échelle, composé aussi de trois services :
• Le service de la géodésie et de nivellement
• Le service de la cartographie
• Le service du matériel technique
3. La sous-direction des travaux cadastraux
• Le service des enquêtes cadastrales
• Le service du cadastre numérique
• Le service de la documentation cadastrale
4. La sous-direction des travaux frontaliers
• Le service des frontières
• Le service des limites administratives

Certes, nous avons été affectés dans le service de la géodésie et de nivellement, de la sous-
direction de la cartographie à grande échelle, mais durant la période de notre stage, tous les
services des autres sous-directions nous ont largement été utiles dans le cadre de notre étude ;
notamment à la sous-direction des études et des normes (voir organigramme ci-dessous).
Les missions du cadastre

La Direction du Cadastre logée à l’immeuble ministériel N°2 depuis… est chargée de :

- l’organisation foncière comportant des opérations d’établissement de documents fonciers


et cadastraux, de remembrement, d’identification, de délimitation et autres opérations
nécessaires à l’application du régime foncier et domanial ;

- la détermination de l’assiette des lotissements administratifs, de leur implantation et du


contrôle de leur occupation ;

- l’organisation et de la tenue du cadastre comportant la confection et la conservation de


documents cadastraux :

- la coordination, la centralisation et le contrôle des travaux topographiques exécutés par les


services publics et les organismes privés ;

- la reproduction de plan et la délivrance d’extraits de plan ;

- l’assiette, la liquidation et le contentieux des impôts fonciers.

Au regard des compétences précitées, il apparaît une triple mission du cadastre :

- une mission technique : les travaux topographiques de l’administration ;

- une mission juridique : assistance technique à l’application du régime foncier et domanial


:

- une mission fiscale : gestion de la chaîne des impôts fonciers.

MINISTRE DES DOMAINES


ET DES AFFAIRES

Inspection Conseillers Techniques Secrétariat Particulier


Générale

SECRETARIAT GENERAL

Division des Cellule Cellule de Informatique Cellule de la Accueil Courier Doc. -


Affaires Juridiques de Suivi Communication et Statistiques Traduction et Liaison Archives

Direction Direction des Direction du Direction des Direction


des Affaires Patrimoine Affaires du
Domaines Foncières de l’Etat Générales Cadastre

Délégations régionales des


S/D des S/D de la S/D des S/D des
Domaines et Affaires
Etudes et des Cartographie à Travaux Travaux
Normes Grande Echelle Cadastraux Frontaliers
Délégations départementales
des Domaines et Affaires
Foncières Service de la Géodésie Service de la Service du Matériel
et de Nivellement Cartographie Technique
S/D = Sous Direction
REMERCIEMENTS

Ce mémoire de Master a été pour moi une source d'expériences très importante tant dans le
domaine professionnel que dans la vie humaine.

Tout d’abord, j’aimerai exprimer toute ma reconnaissance et ma gratitude à trois personnes sans
lesquelles je n’aurai très certainement pas préparé ce Master. Il s’agit du Docteur MVOGO
NGONO Joseph, promoteur de ce Master et enseignant à l’Institut Universitaire de Technologie
(IUT-Douala), de Pascal BARBIER, co-promoteur et enseignant à l’Ecole Nationale des Sciences
Géographiques (ENSG) et du Docteur AWONO Jean Bosco, Directeur du Cadastre (MINDAF).

Mes remerciements vont également à Monsieur SOH Louis, Sous-Directeur de la Cartographie à


grande échelle (Direction du Cadastre), qui m’a fort bien encadré durant la préparation de ce
mémoire. Ce fut une excellente expérience de travailler sous son encadrement.

J'exprime toute ma reconnaissance à Monsieur YOKO Melvin, Sous-Directeur des Etudes et des
Normes (Direction du Cadastre), pour son entière disponibilité et pour tous ses conseils
techniques.

Merci à l’ensemble des éléments du Ministère des Domaines et des Affaires Frontières, en
particulier Messieurs FOUAFANG Moïse (ingénieur du Cadastre), ABONDO EKOUTI
(Géomètre), ONANA Bernard et Mademoiselle BEBENG Annabelle, pour leur bonne humeur
communicative.

Je remercie Messieurs Pierre BOSSER, Marcel MOUTOUME, pour leurs précieux conseils
techniques et pratiques et pour avoir pris le temps de répondre à mes nombreuses questions.

Je témoigne toute ma gratitude au Docteur AKUME Daniel AKUME, Sous-Directeur de la


Cellule du Projet SIGIPES du Ministère de l’Enseignement Supérieur et enseignant à l’Université
de Buéa. Chef hiérarchique, il m’a toujours accordé permissions pendant les regroupements de
Douala et qui mieux est, a su réaménagé mes tâches au sein de la Cellule, en m’accordant plus de
temps libre pour la lecture et la recherche. Je lui suis infiniment reconnaissant.

Merci à l’ensemble des éléments de la Direction des Affaires Générales du Ministère de


l’Enseignement Supérieur, en particulier Madame MBONO Marie Joséphine (Directeur) pour son
soutien, Messieurs ABENA MVEME, BARKINDO HAMAYADJI, OWONO MEZANG, et
Mesdames Dorothy ENONCHONG, Marianne BEBEN-A-SOK, Germaine AKEVA, Angèle
BELOMO, Anna NWANJA, Marie Louise NDONGO, pour leurs aides et leur collaboration.

Je crois qu’on ne réussit pas ses études sans un grand soutien familial, une famille présente à mes
cotés depuis mes premiers pas. Je leur témoigne ici toute ma gratitude. Et je sais combien il aurait
été difficile d’accomplir tout cela sans eux. Je pense particulièrement à ma chère mère Rosalie
BELA épouse EKATA’A, Elisabeth NYANGONO veuve MBANG ETOH, Margueritte
MFOUMOU veuve ZO’OBO EKOMAN, Berthe ABENG, Christine OKOUMOU, Hortense
MBALLA, Eugénie OYO’O, Sr. Régine OLO’O, Nickel EKATA’A, Cyrille NGBWA, Jean
Marie MBALLA, Fr. Armand NTOUTOU, Pascal FOUMAN, Humberto ATANGANA, Landry
BELINGA, Emmanuel et Jerry ZO’OBO EKATA’A. J’ai une pensée pieuse au côté de mes
grand-mères Augustine AVOMO et Bernadette ESSOLA, que Dieu a bien voulu rappeler avant
cette soutenance, cette œuvre est une couronne de leur travail.
DEDICACES

Je dédie ce mémoire à ma chère fiancée Léonie BIKOMO

et à nos trois enfants :


Sophie NKOLO

Vladimir MENGUE MONEFONG

Laurent BELA AMOUGOU


SIGLES ET ACRONYMES

ADOS African Doppler Observation System

AEF Afrique Equatoriale Française

AFREF African Geodestic Reference Frame

ASECNA Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar

BDG Base de Données Géodésique

CAMTEL Cameroun Télécommunication

CBLT Commission du Bassin du Lac Tchad

CTM Cameroun Traverse Mercator

GPS Global Positioning System

IAG-GRS 80 International Association of Geodesy – Geodetic Reference System 1980

IGN Institut Géographique National

IGS International GNSS Service

INC Institut National de Cartographie

IP Internet Protocole

ITRS Internationale Terrestrial Refrence System

MINDAF Ministère des Domaines et des Affaires Foncières

NGAC Nivellement Général de l’Afrique Central

PGN Pipeline Geodetic Network

RGC Réseau Géodésique Camerounais

RGPC Réseau GPS Permanant du Cameroun

RGRC Réseau Géodésique de Référence du Cameroun

RINEX Receiver INdependant EXchange

SIG Système d’information Géographique

UTM Universal Transverse Mercator (Système de projection)

WGS84 World Geodetic System 1984


Introduction Générale

Toute mesure de position sur la Terre se fait par rapport à des lignes imaginaires : la
longitude et la latitude. Un système géodésique définit l’endroit précis où ces lignes passent
sur la Terre. Autrement dit, un système géodésique est un système de référence permettant
d'exprimer les positions au voisinage de la Terre.
Associé au système géodésique, le réseau géodésique est ensemble de points dont les
coordonnées sont déterminées à partir des mêmes mesures de base. La réalisation des réseaux
géodésiques connait à ce jour deux époques distinctes :

1. Avant les années 60, les techniques classiques utilisées étaient uniquement terrestres :
mesure d’angles et de distances. Ces réseaux étaient fondamentalement
bidimensionnels pour deux raisons principales : Les mesures d'angles verticaux sont, à
cause de la réfraction atmosphérique, beaucoup plus mauvaises que les mesures
d'angles horizontaux. De plus les techniques terrestres ne permettent pas d'obtenir la
hauteur au-dessus de l'ellipsoïde parce que la composante verticale n’est pas prise en
compte. La constitution d'un réseau géodésique classique comprenait alors les étapes
suivantes :

 La détermination par mesures astronomiques de la position d'un point, dit


"point fondamental", et d'une direction de référence en ce point (orientation).
 La mesure très précise d'une longueur (dite "base"), généralement à l'aide d'une
référence de longueur en fil invar.
 L’expansion à l'aide de mesures angulaires horizontales (triangulation à l'aide
de théodolites) à partir de ces éléments (points de base, longueur de base) : le
réseau de points ainsi déterminés constituait le "réseau d'ordre 1"
 La densification du réseau selon l’ordre présélectionnée (1°, 2°, 3°, 4° et 5° ordre)

2. Apparues dans les années 60, les techniques spatiales ont révolutionné la conception et la
détermination des réseaux géodésiques. Les mesures spatiales permettent d’avoir une vision
globale de la Terre et de déterminer les coordonnées des points beaucoup plus rapidement.
Ces réseaux spatiaux sont tridimensionnels. Les coordonnées obtenues sont cartésiennes et
géocentriques. Ces techniques ne donnent pas d'altitudes mais des hauteurs au-dessus de
l'ellipsoïde.

Le présent mémoire qui entre dans le cadre de la préparation du diplôme de Master 2


en Informatique Appliquées aux Systèmes d’Information géographique (IASIG), se présente
en deux parties :
La première partie sera réservée à l’étude l’existant géodésique au Cameroun depuis la
période post coloniale jusqu’à nos jours.
La seconde partie portera dans un premier temps sur la définition d’une nouvelle
référence géodésique au Cameroun, ensuite nous nous pencherons sur le projet d’installation
d’un réseau GPS permanant au Cameroun et enfin sur la réalisation du réseau géodésique de
référence unique et adapté au Cameroun.

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Rédigé par AMOUGOU EKATA’A Paul Erick - Année Académique 2009/2010 -
PARTIE A
"ETUDE DE L’EXISTANT"
Chapitre I: Notions fondamentales de la géodésique physique et spatiale

On appelle géodésie physique l’étude du champ de pesanteur terrestre. Cette étude permet de
définir un certain nombre de liens entre d’une part le modèle géométrique et d’autre part le
modèle dynamique.

Pratiquement, la connaissance du champ de pesanteur terrestre est indispensable à deux types


de travaux : la détermination des altitudes et l’orbitographie des satellites artificiels de la
Terre.

I-1 Champ de pesanteur terrestre

I-1-1 Bilan des forces en un point

Soit le centre de gravité d’un solide de masse à la surface ou à l’extérieur de la Terre, lié au
mouvement de rotation de la Terre sur elle-même (mouvement diurne).

L’inventaire de l’ensemble des forces qui s’appliquent en P est comme suit:

a- Force de gravitation universelle

Au niveau élémentaire, considérons une fraction élémentaire de la Terre, de volume dv, de


densité ρ et de centre de gravité P’. Si la masse de ce morceau élémentaire est dm’, on a :

La force de gravitation exercée par P’ sur P vaut :

Avec : G ≈ 6.672 10-11m3kg-1s-2 la constante gravitation universelle, (voir


figure I-1)

Figure I-1 : Force de gravitation élémentaire

Donc pour l’ensemble de la Terre, la force de gravitation se formule de cette manière :

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Chapitre I: Notions fondamentales de la géodésique physique et spatiale

b- Force centrifuge

Il s’agit de la force due à la rotation de la Terre sur elle-même.

Appelons wT la vitesse de rotation de la Terre ; wT ≈ 7.292 10-5 rad/s

La force centrifuge qui s’exerce sur P est :

I-1-2 Accélération de pesanteur

Par définition, on appelle accélération de pesanteur terrestre, conventionnellement notée g


l’accélération de P créée par l’attraction gravitationnelle de la Terre et par l’accélération
centrifuge :

. g est exprimée en m/s² ou en gal (1gal = 1cm/s² ).

Numériquement, à l’équateur

I-1-3 Potentiel de pesanteur et le géoïde

Le champ de pesanteur dérive d’un potentiel noté

V peut être développé en harmoniques sphériques [Heiskanen, Moritz, 1967]. Dans un repère

géocentrique où О coïncide avec le centre des masses de la Terre on peut écrire :

Avec :

(r, θ, λ) sont les coordonnées sphériques du point de calcul ;

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Chapitre I: Notions fondamentales de la géodésique physique et spatiale

M est la masse de la Terre ;

a est le rayon équatorial de l’ellipsoïde de référence ;

Pn,m sont des fonctions de Legendre de première espèce ;

Cn,m , Sn,m coefficients qui caractérisent la répartition des masses à l’intérieur de la Terre. Ils
dépendent du repère de référence. Ils sont obtenus principalement par des mesures de
pesanteur, des études des perturbations des mouvements des satellites artificiels et des
mesures d’altimétrie par satellite,…

d’où :

Une surface équipotentielle est l’ensemble des points ayant même potentiel W. Une
ligne de force est une courbe perpendiculaire en tout point aux surfaces équipotentielles. Le
Géoïde est la surface équipotentielle coïncidant au mieux avec le niveau moyen des océans. Il
est déterminé soit par la valeur de son potentiel W0, soit par la connaissance d’un point lui
appartenant [H. Duquenne, 1997].

I-2 Champ de pesanteur normal

I-2-1 Potentiel normal

On cherche à modéliser la surface équipotentielle de valeur Wo par une surface


mathématique connue qui est l’ellipsoïde. Le potentiel normal de fonction U(M) est aussi un
modèle du champ de pesanteur. Les caractéristiques de ce modèle sont :

Une surface équipotentielle est un ellipsoïde géodésique choisi en général


géocentrique et tournant autour de son axe de révolution à la même vitesse angulaire que la
Terre.

Tout point appartenant à l’ellipsoïde admet un potentiel normal égal à son potentiel
réel sur le géoïde (Wo).

La masse de l’ellipsoïde est celle de la Terre avec son atmosphère.

U peut se développer en harmoniques sphériques [Heiskanen, Moritz – 1967] :

où : a : le rayon équatorial de l’ellipsoïde , b : le demi-axe polaire, e,e’ : les excentricités

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Chapitre I: Notions fondamentales de la géodésique physique et spatiale

I-2-2 Pesanteur normale

La pesanteur normale notée γ est un modèle de l’accélération de pesanteur, tel que : γ= grad U

La formule de Somigliana donne son module sur l’ellipsoïde en fonction de la latitude


géographique géodésique ϕ [Serge Botton, 2001]:

Avec γe et γp sont les pesanteurs normales équatoriale et polaire sur l’ellipsoïde :

A la hauteur h au-dessus de l’ellipsoïde, le module de l’accélération normale se calcule à


partir de γ0 par la formule [Serge Botton, 2001]:

Ces formules sont utilisées dans les calculs de certains types d’altitudes et pour la réalisation
de géoïdes gravimétriques.

I-3 Champ perturbateur

I-3-1 Potentiel perturbateur

Le potentiel perturbateur est la différence entre le potentiel de pesanteur réel et le potentiel


normal :

T=W–U

L’expression du potentiel perturbateur est donnée comme suit :

où : ∆Cn,m , ∆Sn,m sont les différences entre les coefficients normalisés du potentiel terrestre et
les coefficients normalisés du potentiel normal.

I-3-2 Anomalie de pesanteur et déviation de la verticale

Soit M un point quelconque de la surface topographique, P l’intersection de la ligne de


force passant par M avec le géoïde et Q la projection de M sur l’ellipsoïde.

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Chapitre I: Notions fondamentales de la géodésique physique et spatiale

L’anomalie de pesanteur notée ∆g est la différence entre les modules de la pesanteur réelle en
P et la pesanteur normale en Q:

L’angle entre gp et γQ est la déviation de la verticale. On note conventionnellement η et ξ


ses composantes dans les directions respectives Est-Ouest et Nord-Sud.

Figure I-2 : Anomalie de pesanteur

I-4 Hauteur du géoïde et altitude orthométrique

La ligne de force du champ de pesanteur passant par M coupe le géoïde en M0 et l’ellipsoïde


en Q0. La hauteur du géoïde est la hauteur de M0 au-dessus de Q0 suivant la ligne de force.
La formule de Bruns relie le potentiel perturbateur à la hauteur du géoïde :

L’altitude orthométrique d’un point est son abscisse curviligne au dessus du géoïde comptée
le long de la ligne de force du champ de pesanteur.


Figure I-3 : Hauteur du géoïde N et Altitude orthométrique 

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Chapitre I: Notions fondamentales de la géodésique physique et spatiale

I-5 Altitude normale et Quasi-géoïde

On appelle surface sphéropotentielle d’un point M la surface équipotentielle du champ


normal, dont le potentiel normal est égal au potentiel réel de M . Le point Q est l’intersection
de la sphéropotentielle et de la ligne de force. L’altitude normale de M est la hauteur de la
surface sphéropotentielle au-dessus de l’ellipsoïde, prise le long de la ligne de force du champ
normal.

L’arc de ligne de force compris entre Q et M est l’anomalie d’altitude ζ.

Le quasi-géoïde est la surface d’altitude normale nulle. C’est la surface obtenue en reportant
depuis chaque point M de la surface topographique, vers le bas, son altitude normale.

Figure I-4 : Altitude normale Q0Q et anomalie d’altitude ζ

I-6. Coordonnées cartésiennes

Le référentiel géodésique est un repère affine (O ;  ,

,

 )dans l’espace.

Il vérifie les conditions suivantes :

• ( ,

,

 ) est orthogonale, et les 3 vecteurs ont la même norme proche de 1 ;
• (O ;
 ) est proche et parallèle à l'axe de rotation de la Terre ;
• ( ;  ,
 ) est confondu avec le plan méridien de Greenwich ;

 est tel que ( ,

,

 ) soit directe

Figure I-5 : Référentiel géodésique

Les coordonnées obtenues sont cartésiennes (X, Y, Z) de M. Elles sont de plus


tridimensionnelles et géocentriques.

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Rédigé par AMOUGOU EKATA’A Paul Erick - Année Académique 2009/2010 -
Chapitre I: Notions fondamentales de la géodésique physique et spatiale

Cette notion est théorique et sa réalisation numérique s'appelle :

♦ Système géodésique, pour une réalisation locale ou nationale ;

♦ Système de référence pour une réalisation globale par techniques spatiales.

I-7. Coordonnées géographiques

Principe : Pour chaque système on associe un ellipsoïde géodésique. C'est la forme


mathématique qui modélise le mieux la forme de la Terre.

C'est un ellipsoïde de révolution aplati défini de la façon suivante :

♦ Le centre est confondu avec l'origine O du système géodésique ;


 );
♦ Le petit axe est confondu avec l'axe (O ;

♦ Son demi-grand axe est d'environ 6 370 km, son demi-petit axe est d'environ 6 350
km, ce qui donne un aplatissement de l'ordre de 1/300.

Une fois l'ellipsoïde choisi, on définit un nouveau type de coordonnées :

les coordonnées géographiques ( λ, ϕ, h) de M sont définies de la façon suivante :


 ) et le plan méridien de M ;
♦ La longitude λ est l'angle orienté entre ( ;  ,

♦La latitude ϕ est l'angle orienté dans le plan méridien de M entre l'équateur et la

 );
normale à l'ellipsoïde en ( ;  ,

♦ La hauteur h est la distance algébrique M0M.

Figure I-6 : Ellipsoïde et coordonnées géographiques

I-8. Méridien origine

C'est le plan méridien passant par un lieu L donné qui sert d'origine à la mesure des longitudes
λ '.

Ainsi, si λ et λ0 sont les longitudes respectives de M et de L par rapport à Greenwich,

on a λ ' = λ - λ0.

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Chapitre I: Notions fondamentales de la géodésique physique et spatiale

Figure I-7 : Méridien Origine

Beaucoup de pays ont adopté des méridiens origines pour leur système géodésique
national. Aujourd'hui, tous les nouveaux systèmes issus de mesures spatiales ont adopté le
méridien origine de Greenwich.

I-9. Coordonnées planes

La projection cartographique ou représentation plane est une fonction d'un ellipsoïde (ou
morceau d'ellipsoïde) vers un plan de projection (ou partie de plan).

Appelons ( o ; e, n) un repère orthonormal direct du plan de projection et (E, N) les


coordonnées cartésiennes d'un point quelconque de ce plan de projection.

La projection cartographique est définie par la donnée de deux fonctions f et g telles que :

Les coordonnées en projection sont :

♦ E et N les coordonnées de m, point image de M dans le plan de projection ;

♦ h hauteur de M au-dessus de l'ellipsoïde.

I-10. Principe de base de la géodésie spatiale

Soit W, un point situé sur le globe terrestre, la position du point W par rapport au centre de la

Terre est donnée par la relation suivante :      

Où :   est la position du Satellite S



 est le vecteur du point W par rapport au satellite

Figure I-8 : Principe de base de la géodésie spatiale

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Chapitre I: Notions fondamentales de la géodésique physique et spatiale

I-11. Système de coordonnées géodésiques

a : Rayon équatorial
b : longueur de l’axe polaire
φ : Latitude
λ : Longitude
α : azimut du point B

Figure I-9 : Système de coordonnées géodésique

I-12. Transformation de coordonnées

Système Géodésique A Système Géodésique B

Coordonnées
cartésiennes

(X,Y,Z)
Similitude à 7 Coordonnées
paramètres cartésiennes

(X,Y,Z)

altitude
Coordonnées
géodésiques
H Formule de
(λ,φ, h) Molodenski
altitude
Coordonnées
géodésiques
H
(λ, φ, h)

altitude Coordonnées
projection
H
(E, N, h)
Fonctions
polynomiales Coordonnées altitude

projection
H
(E, N, h)

Figure I-9 : Schéma général des transformations

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Chapitre I: Notions fondamentales de la géodésique physique et spatiale

Ce schéma résume l'ensemble des transformations possibles entre types de coordonnées. Les
transformations entre coordonnées d'un même système sont des transformations
mathématiquement exactes. Si les bons paramètres sont utilisés la transformation est juste,
dans le cas contraire elle est fausse. Pour les transformations entre systèmes géodésiques, il
est d'abord possible de ne faire des transformations qu'entre même type de coordonnées (par
exemple passage de coordonnées géographiques en coordonnées géographiques). Ces
transformations de coordonnées utilisent des paramètres estimés. Elles ne sont donc pas
exactes mais plus ou moins précises. La difficulté va donc consister à estimer les paramètres
de passages avec la précision requise. La formule de passage la plus utilisée consiste à passer
de coordonnées cartésiennes à coordonnées cartésiennes par une similitude dans l'espace.
C'est la transformation mathématiquement la plus simple et pour laquelle les paramètres sont
le plus facile à interpréter.

I-13.Similitude dans l'espace

Voici les paramètres de la modélisation d'un changement entre deux repères affines

orthogonaux R1 et R2 par 7 paramètres :

• 3 translations

• 1 facteur d’échelle D tel que = (1+D) 


• 3 rotations εX, εY, εZ autour du 1er, du 2ème et du 3ème axe respectivement.

Figure I-10 : Les paramètres d’une similitude 3D

Les formules de passage sont les suivantes :

Soient : (x1, y1, z1) et (x2, y2, z2) les coordonnées de M dans respectivement R1 et R2.

On peut écrire :

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Chapitre I: Notions fondamentales de la géodésique physique et spatiale

On considère que les rotations εX, εY et εZ et le facteur d’échelle D sont petits, on peut donc
linéariser la relation précédente :

• Pour chaque α Є {X, Y, Z}, cos εα≈1 et sin εα≈εα ;


• les termes de degrés 2 (en εαεβ et en εαD) peuvent être négligés.

Les 7 paramètres vérifient alors la relation suivante :

Connaissant les coordonnées : (x1, y1, z1) et (x2, y2, z2) pour au moins 3 points, il est possible
d’estimer, par exemple par moindres carrés, les 7 paramètres de similitude. Très souvent, pour
des réseaux locaux ou nationaux, seuls les trois translations seront estimées.

I-14.Transformation de Molodenksi

Soient (λ1,φ1, h1) les coordonnées géographiques d’un point M dans le référentiel muni d’un
ellipsoïde E1 caractérisé par a1 et f1.

Soient (λ2,φ2, h2) les coordonnées géographiques du même point M dans le référentiel R2 muni
d’un autre ellipsoïde E2 (a2,f2).

Les formules de transformations de Molodenski sont les suivantes :

Notons : ∆a= a2-a1 et ∆f= f2-f1

Alors :

I-15. Interpolations polynômiales

Soient (E1, N1, h1) les coordonnées planes d’un point M dans le référentiel R1

Soient (E2, N2, h2) les coordonnées planes du même point M dans le référentiel R2.

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Chapitre I: Notions fondamentales de la géodésique physique et spatiale

L'interpolation polynomiale se fait par des polynômes dont il faut choisir le degré. Les
formules sont les suivantes :

En général l'interpolation bilinéaire n'est utilisée qu'en 2 D pour les coordonnées


planimétriques.

I-16. Types de positionnement :

Figure I-11 : Positionnement absolu Figure I-12 : Positionnement relatif

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Chapitre II : Infrastructures géodésiques existantes

II – 1. Introduction

Par infrastructure géodésique, il est entendu un système de référence qui permet de


représenter une surface du globe terrestre afin d’obtenir des cartes ou des plans dont les plans
cadastraux. Un système géodésique est un système de référence permettant d'exprimer les
positions au voisinage de la Terre. L’infrastructure géodésique est indispensable pour tout
projet d’ingénierie, d’aménagement, de cartographie, du cadastre et de navigation et surtout
pour des applications et services nécessitant des données spatiales.

Ce système repose ainsi sur une ossature de points hiérarchisés de plusieurs ordres
servant de référence, observés et calculés dans un système unique et homogène pour réduire
les déformations dues à la représentation de la surface complexe du globe terrestre.
L’évolution de l’infrastructure géodésique au Cameroun confirme qu’elle est caractérisée par
une multiplicité de réseaux anciens et nouveaux, plus ou moins précis pouvant être classés par
ordre d’intérêt. Les plus précis sont les plus récents qui ont été réalisés dans le cadre de
chantiers miniers, industriels et de systèmes de navigation aérienne et sécuritaire entre 1980 et
2007, sans articulation avec une stratégie nationale cadastrale. Parmi eux on citera :
 Le Pipeline Geodetic Network 98
 Le réseau de la frontière Cameroun/Nigéria
 Les réseaux Aéroportuaires de l’ASECNA
 Les réseaux de Yaoundé
 Les réseaux de Douala
 Les réseaux continentaux ou transnatiaux

Il existe, cependant des survivances d’anciens réseaux réalisés entre 1939 et 1967. Il
s’agit notamment de réseaux points exprimés en projection Gauss Laborde AEF, Gauss
Krüger et en UTM 32 (Clarke 1880).
Exemples :
 Canevas astronomique de campagne pour la majeure partie de la cartographie
au 1/200.000°
 La triangulation IGN Gardet (1939) : Déterminations astronomiques servant
d’appui à 40 points de triangulation dont 14 de premier ordre, le long de
l’ancienne frontière entre le Cameroun Oriental et le Cameroun Occidental.
 La triangulation IGN Tarrade (1947) : Déterminations géodésiques de 124
points exprimés sur l’ellipsoïde international en projection Gauss Laborde AEF
et sur Clarke 1880 Anglais en UTM32
 La triangulation IGN de Fourraud (1950)
 La triangulation IGN de Pommeraud 1950 (30 à 40 points)
 La triangulation SHOM de l’estuaire du Wouri(1955) : 16 points
 La triangulation OSGB au Cameroun Occidental (1959)
 Travaux SEREPCA (1962) sur la feuille de Douala
 La mission frontalière Cameroun – Nigéria (1965) : 26 points
 Mission IGN de Géodésie du 12° parallèle : (1967-1968) : Premier tronçon,
Bornes 56 et 57 en territoire camerounais
 Mission Doppler Douala (1971) : Transformation avec ‘Douala : Base de
1948’
 Ville de Yaoundé : Mission IGN (1979) ; 67 points, liste des coordonnées sur
le Clarke 1880 Anglais et projectés UTM32
 Déterminations astronomiques IGN à Tibati (1974)

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Chapitre II : Infrastructures géodésiques existantes

 Ville de Douala : IGN (1979) : Triangulation 1° ordre de 19 points et 2° ordre


de 12 points

Outres ces anciens réseaux, on ajoutera les réalisations altimétriques connues :


 Le réseau de nivellement de précision (IGN) de 1949 à 1971 qui a 8100 km de
cheminements et ayant pour origine entre 1948 et 1958 le médimamètre de
Kribi ; mais à partir du 3 juillet 1958, toutes les altitudes du NGAC ont pour
origine le MSL de Pointe Noire (au Congo)
 Les travaux de nivellement de précision IGN (1976) ; boucle de Balessing –
Mpoumé ; Yaoundé : 100 Bornes de Nivellement.

Nous pouvons résumé dans la carte du Cameroun quelques unes de ces anciennes résalisations
par les figures ci-après.

Figure II-1. Réseau UTM 32 & 33

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Chapitre II : Infrastructures géodésiques existantes

Figure II-2. Systèmes Gauss Laborde et Gauss Krüger

II – 2. Les réseaux selon leur ordre d’importance


Il est présenté ci-après, les différents réseaux géodésiques qui intéressent le Cameroun.
Ces réseaux ont été déterminés en fonction des besoins de délimitation soit des frontières, des
systèmes de navigation, d’aménagement, d’exploitation des terres et des forêts ou
d’exploitation minière.

II – 2 – 1. Le Pipeline Geodetic Network 98 : Il a servi pour le tracé du pipeline du Tchad. Il


s’agit d’un réseau géodésique GPS constituant une ossature configurée en chaine linéaire de
18 points monumentés distants de 60 km qui encadre l’oléoduc de la société ESSO,
Exploitation et Production, long de 1054 km de Doba (Tchad) à Kibri sur la zone côtière du
Sud Cameroun. Il traverse une bonne partie du centre du territoire camerounais. Sa bonne
précision et sa monumentation font qu’il est largement utilisé par les professionnels du secteur
public et du secteur privé. Par contre le point pivot de ce réseau se trouve à Douala ; ce
dernier a été calculé à partir des stations IGS de l’époque et n’est raccroché à la référence
mondiale qu’au niveau métrique. Il a permis l’installation de réseaux secondaires notamment
à Yaoundé, Douala, Edéa, Bertoua, Mbalmayo et Limbé. Le PNG98 devient donc l’objet
géodésique typique qu’il convient de raccrocher au futur Réseau Géodésique du Cameroun
(RGC).

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Chapitre II : Infrastructures géodésiques existantes

Figure II-3. Réseau de points géodésiques de l’Oléoduc Tchad-Cameroun

II – 2 – 2. Les réseaux aéroportuaires de l’ASECNA : Ils ont été réalisés en 1998 avec la
participation de l’Institut Géographique National (IGN) de France sur neuf (9) aéroports gérés
par l’ASECNA à raison de 4 à 6 points au sol par aéroport. Ils sont arrimés sur l’ITRF 96.
Actuellement au Cameroun, ces réseaux sont la réalisation terrestre achevée la plus précise,
avec un degré de précision millimétrique.

Figure II-4. Réseau ASECNA au Cameroun

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Chapitre II : Infrastructures géodésiques existantes

II – 2 – 3. Les réseaux de Yaoundé : Hormis le Pipeline Geodetic Network (PGN 98) avec
son point PGN 013 qui y a permis une densification de 300 points, il existe trois (3) anciens
réseaux utilisés par les professionnels à Yaoundé : (i) le réseau Gauss Laborde de 10 points ;
(ii) le réseau UTM de 1972 de 60 points et, (iii) le réseau Gauss Krüger de 60 points
également.

II – 2 – 4. Les réseaux de Douala : Douala n’est traversée par le Pipeline Geodetic Network
(PGN 98), toutefois le point pivot dudit réseau dénommé "Douala" se trouve dans cette ville.
Ce point a permis aussi une densification de plus de 500 points dans cette ville. Il y subsiste
quelques 100 points du réseau de Gauss Laborde et 60 points en projection UTM 32 qui ont
été repris en WGS84 par une mission de l’IGN en 2001 à l’occasion de la stéréo préparation
de la cartographie de Douala.

II – 2 – 5. Le réseau de la frontière Cameroun/Nigéria : Les travaux de ce réseau


international ont été achevés en mars 2008. Il est réalisé dans le cadre du règlement du conflit
frontalier de la péninsule du BAKASSI entre le Cameroun et le Nigéria sous l’égide de
l’organisation des Nations Unies (ONU). D’une longueur de 2000 km depuis le Lac Tchad
jusqu’à l’Océan Atlantique, il constitue une seconde ossature de points GPS de précision
millimétrique à côté du PGN 98. Vingt (20) localités du Cameroun abritent chacune un point.

Figure II-5. Réseau de la frontière Cameroun / Nigéria

II – 2 – 6. Les réseaux continentaux ou transnationaux : Ils ont été réalisés dans le cadre
de vastes programmes intéressant tout le continent africain ou tout le système mondial de
référencement. Il s’agit notamment de :
i) Le réseau géodésique du 12è parallèle réalisé en 1967/1968 par l’IGN qui compte
les points N° 56 et 57, petite portion ce cette célèbre chaine panafricaine en territoire
camerounais,

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Chapitre II : Infrastructures géodésiques existantes

ii) African Doppler Observation System (ADOS) avec sept (7) à huit (8) points au
Cameroun qui ont servi de base de densification,
iii) Le réseau
éseau sismique ou du
d Lac Tchad (CBLT),
iv) La triangulation
riangulation du Cameroun occidental de 1959 (OSGB) dont 79 points en
coordonnées UTM 32 sont inventoriés par l’IGN dans les régions du Sud
Sud-Ouest et du
Nord-Ouest.

II – 2 – 7. Les réseaux altimétriques : Le premier réseau


éseau altimétrique par ordre de précision
et d’importance est celui du « Nivellement Général de l’Afrique Centrale
entrale » réalisé par l’IGN
entre 1948 et 1971. Il s’agit d’un cheminement long de 8100 km ayant pour origine le
marégraphe « Brillé » de Pointe Noire
Noire au Congo. Son état de conservation est évalué à 60%
par les techniciens de l’Institut National de Cartographie (INC) du Cameroun. Un second
réseau de 100 points a été également réalisé en 1976 par l’IGN dans la Boucle de Balessing-
Balessing
Mpoumé.

II – 2 – 8. Les
es densifications : La densification constitue le maillage (implantation de points
de référence) d’un territoire plus ou moins restreint avec des points de référence distants de 1
à 1,5km. Elle est donc réalisée sur la base des coordonnées des réseaux géodésiques.
géod Le
réseau du PGN98 a été densifié à Yaoundé de 300 points et à Douala de 500 00 points en 2003 à
partir des points de base N°013 (PGN98)
(PGN pour Yaoundé et le point "Douala
Douala" du même
PGN98 pour Douala. Ces travaux de densification connaissent des problèmes de mise à
disposition et d’exploitation dus à une discontinuité administrative. Le réseau de Douala est
entièrement calculé et les fiches signalétiques établies. Celui de Yaoundé devait faire
f l’objet
d’une reprise des observations sur 40 points qui n’est pas encore intervenue. Les 260 autres
points sont supposés bons puisque utilisés par les professionnels.

Hormis les densifications à Yaoundé et Douala signalées ci-dessus,


ci dessus, vingt deux autres
localités disposent de réseaux plus ou moins densifiés allant de cinq (5) à quatre vingt (80)
points dans cinq (5) systèmes de coordonnés. L’étude documentaire a permis de constater que
moins de 25% des points ont une qualité de conservation acceptable.
acceptable. Plus de 30% des points
sont détruits ou introuvables. Près de 20% sont douteux, leur état de conservation n’inspire
pas confiance quant à leur utilisation. Les autres points (25%) sont soit introuvables et/ou
détruits. En outre, il existe une multitude de
de réseaux à coordonnées arbitraires ou fictifs, non
fiables. (voir diagramme ci-dess
dessous et annexe 6)

Qualité de conservation des points

Acceptable
25%
Détruits et/ou
introuvable
55%
Détruits
20%

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Chapitre II : Infrastructures géodésiques existantes

II – 2 – 10. Les densifications cadastrales en région


Elles sont nombreuses, hétérogènes et inégales en précision. La documentation et la
connaissance de la localisation des points sur le terrain ne sont pas accessibles depuis
Yaoundé. Elles sont néanmoins d’une importance capitale, dans la mesure où elles
représentent le canevas d’appui actuel pour tous camerounais qui veut géoréférencer un objet
quelconque, de manière relative par rapport à l’existant.
Un travail d’inventaire précieux a pu être réalisé dans les services régionaux du
cadastre afin d’envisager d’éventuels rattachements au Réseau Géodésique du Cameroun, des
points situés dans les chefs-lieux de département concernées.

(1)-Adamaoua : Service Départemental du Cadastre du Mayo-Banyo


Chef- lieu : Banyo
Le Mayo-Banyo est en UTM avec environ 76 points dont 36 ont une précision
décimétrique et 40 en précision millimétrique. Nombres de ces points sont détruits par les
travaux routiers et le manque de maintenance. Les rattachements se font uniquement en ville.
Un GPS de navigation permettrait la recherche des autres points. La nécessité du rattachement
au RGC s’impose.

(2)-Adamaoua : Service Départemental du Cadastre du Djérem


chef- lieu : Tibati
Le Djérem est en UTM avec environ 5 points construits par l’IGN en 1948 et d’une
précision centimétrique. Ces points sont introuvables par manque de maintenance. Les
travaux sont faits en système arbitraire. Un GPS de navigation permettrait la recherche des
autres points. La nécessité du rattachement au RGC s’impose.

(3)-Adamaoua : Service Départemental du Cadastre du Mbéré


Chef- lieu : Meiganga
Le Mbéré a 13 points en UTM et 8 points en WGS84 sur le corridor du pipeline. Les
13 points en UTM d’une précision centimétrique et construits par IGN depuis 1948 sont
éparpillées dans tout le département ; mais sont introuvables. Les 8 points WGS84, d’une
précision millimétrique nécessitent une densification couvrant l’ensemble du département.
Aucun rattachement, ni maintenance n’existe. Un GPS de navigation permettrait la recherche
des autres points.

(4)-Adamaoua : Service Départemental du Cadastre de la Vina


Chef- lieu : Ngaoundéré
Ces points restent introuvables par manque de logistique nécessaire. Le points utilisés
actuellement sont en Gauss-Krüger. Les rattachements sont faits seulement dans la ville de
Ngaoundéré qui dispose de ce système (cf. figure…). La précision est métrique ou
centimétrique pour les points UTM et millimétrique pour les points Gauss-Krüger.
Ngaoundéré a également été rattaché au réseau WGS84 à partir de Bébel, une densification de
ce réseau s’avère nécessaire pour tout le département de la Vina.

(5)-Adamaoua : Service Départemental du Cadastre de la Vina


Chef- lieu : Ngaoundéré
Le Faro et Déo dispose de 10 points géodésiques en UTM éparpillés dans tout le
département ; cependant, ces points construits depuis 1948 par l’IGN restent introuvables. le
système de coordonnées y est arbitraire. La précision est métrique. Aucune mappe foncière

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Chapitre II : Infrastructures géodésiques existantes

n’existe. Tout est à faire en matière de rattachement, densification et maintenance des points
géodésiques.

(6)-Adamaoua : Service Régional du Cadastre de l’Adamaoua


chef- lieu : Ngaoundéré
La région de l’Adamaoua est parsemée des points géodésiques en UTM depuis 1948
dont 13 dans la Vina, 13 dans le Mbéré, 6 dans le Djérem, 44 dans le Mayo-Banyo, 10 dans le
Faro et Déo. Ces points restent introuvables pour le moment et seule une équipe munie d’un
GPS de navigation peut les trouver. Cependant, d’autres systèmes de coordonnées ont été
construits dans plusieurs villes de la région en attendant l’avènement d’un système unique.
Ngaoundéré est en Gauss-Krüger et compte 16 points de 1° ordre d’une précision
millimétrique. Une densification du RGC s’avère nécessaire pour toute la région.

(7)-Centre : Service Départemental du Cadastre de la Mefou


Chef- lieu : Mfou
Ce département ne dispose d’aucun point géodésique. Tout est à refaire en matière de
rattachement, densification et maintenance des points géodésiques. Le système de
coordonnées est arbitraire et aucune maintenance n’est faire.

(8)-Centre : Service Départemental du Cadastre du Mbam et Inoubou


Chef- lieu : Bafia
Bafia a un système de coordonnées UTM de 18 points dont un point Astro et 17
points de Triangulation (7 points sur les 17 sont défectueux). La précision du point Astro est
métrique alors que celle des 17 autres est centimétrique. Les rattachements sont faits à partir
de la ville faute de densification. La maintenance est inexistante faute de moyens logistiques.
Aucune mappe foncière. Le département devra être rattaché en entier au RGC.

(9)-Centre : Service Départemental du Cadastre du Nyong et Kellé


Chef- lieu : Eséka
Eséka est en UTM avec 51 points dont 18 existent actuellement sur le terrain. Les
reste des points n’ayant pas survécu aux différents travaux d’aménagement de la ville. La
maintenance est absente et les rattachements sont faits au niveau de la ville. La précision des
points est centimétrique. Le rattachement au RGC et sa densification dans l’ensemble du
département s’imposent pour rendre intangibles et réparables à tout moment les travaux
exécutés.

(10)-Centre : Services Départementaux du Cadastre du Mefou et Akono, Lékié, Mbam


et Kim,
Chefs- lieux respectifs : Ngoumou, Monatélé, Ntui
Ces départements ne disposent d’aucun point géodésique. Tout est à faire en matière
de rattachement, densification et maintenance des points géodésiques. Les systèmes de
coordonnées sont arbitraires et aucune maintenance n’est faire.

(11)-Centre : Service Départemental du Cadastre de la Haute Sanaga


Chef- lieu : Nanga-Ebogo
Le département de la Haute Sanaga ne dispose d’aucun point géodésique. Le
système de coordonnée est arbitraire ; cependant, 3 bornes du réseau PGN98 y ont été
implantées ; 2 à Nanga-Ebogo dont un détruit le 16 novembre 2002 et 01 à Mbanjock. La
densification et la maintenance de ce réseau s’avèrent nécessaires.

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Chapitre II : Infrastructures géodésiques existantes

(12)-Est : Service Départemental du Cadastre la Bounba et Ngoko


Chef- lieu : Yokadouma
Ce département ne dispose d’aucun point géodésique. Tout est à faire en matière de
rattachement, densification et maintenance des points géodésiques. Le système de
coordonnées est arbitraire et aucune maintenance n’est faire.

(13)-Extrême-Nord : Service Départemental du Cadastre du Diamaré


Chef- lieu : Maroua
Dans le Diamaré, la ville est dotée d’un système de coordonnées UTM dont une
mise en place inachevée. Les balises et les bornes qui ont été mises en place sont en majorité
victimes des actes de vandalismes, ce qui rend impossible leur exploitation. Les travaux sont
en général faits en arbitraire. Tout reste donc à faire en matière de rattachement au RGRC, de
densification et de maintenance des points géodésiques.

(14)-Littoral: Service Départemental du Cadastre du Nkam


Chef- lieu : Yabassi
Ce département ne dispose d’aucun point géodésique. Tout est à faire en matière de
rattachement, densification et maintenance des points géodésiques. Le système de
coordonnées est arbitraire et aucune maintenance n’est faite.

(15)-Nord: Service Régional du Cadastre du Nord


Chef- lieu : Garoua
Le service régional du Nord dispose de 68 ; 42 et 73 points de Conservation en UTM
localisés respectivement dans les villes de Garoua, Tcholliré et Poli. Ici, les rattachements
sont faits dans l’ensemble. Seulement, ces villes sont les seules à avoir ce réseau local dans
toute l’étendue de leur département. Le rattachement de ces départements au RGC s’avère
nécessaire suivi de la densification et de la maintenance du réseau. Les points ont une
précision centimétrique ou métrique.

(16)-Nord-Ouest: Service Départemental du Cadastre de la Mezam


Chef- lieu : Bamenda
Le Système UTM ici se limite à la seule ville de Bamenda et souffre du manque de
maintenance et de densification. On dénombre 15 points non tous fonctionnels pour le
moment ; aucune mappe foncière n’existe car les rattachements sont faits en partie. Le
rattachement de ce département au RGC s’avère nécessaire suivi de la densification et de la
maintenance du réseau.

(17)-Ouest: Services Départementaux du Cadastre du Ndé et du Noun


Chefs- lieux respectifs : Bangangté et Foumban
Bangangté dispose de 17 points en UTM et Foumban dispose de 24 points en UTM.
Tous les 41 points sont localisés dans des sommets des collines. Tous ces points ne sont pas
utilisés pour les travaux cadastraux à cause du manque de logistique pour la maintenance.
Manque de rattachements et tous les travaux sont exécutés dans un système arbitraire. Un seul
point de Bangangté a une précision métrique, le reste, soit 40 points ont une précision
centimétrique. Le rattachement de ces départements au RGC s’avère nécessaire suivi de la
densification et de la maintenance du réseau.

(18)-Ouest: Services Départementaux du Cadastre des Hauts-Plateaux, des Bamboutos,


du Nkong-Khi

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Chapitre II : Infrastructures géodésiques existantes

Chefs- lieux : Baham, Mboua, Bandjoun


Ces départements ne disposent d’aucun point géodésique. Tout est à faire en matière
de rattachement, densification et maintenance des points géodésiques. Les systèmes de
coordonnées sont arbitraires et aucune maintenance n’est faite.

(19)-Ouest: Services Départementaux du Cadastre du Haut-Nkam et de la Mifi


Chefs- lieux : Bafang, Bafoussam

le Haut-Nkam dispose de 22 points géodésiques en UTM et la Mifi dipose de 41 points


géodésiques en UTM. Les 22 et 41 points sont localisés dans les villes respectives de Bafang
et Bafoussam. Les rattachements sont faits dans l’ensemble. Les 63 points ont une précision
centimétrique. Le rattachement de ces départements au RGC s’avère nécessaire suivi de la
densification et de la maintenance du réseau.

(20)-Ouest: Service Régional du Cadastre de l’Ouest


Chef- lieu : Bafoussam
Le service régional de l’Ouest dispose de 17 ; 24 ; 22 ; 41 et 14 points de
Conservation en UTM localisés respectivement dans les villes de Bangangté, Foumban,
Bafang, Bafoussam et Dschang. Ici, les rattachements sont faits dans l’ensemble. Seulement,
ces villes sont seules à avoir ces réseaux locaux dans toutes l’étendu de leurs départements
respectifs. Les départements des Bamboutos, Hauts-Plateaux et Nkong-Khi n’ont pas de
système local, fonctionnant ainsi arbitrairement. Le rattachement de ces départements au RGC
s’avère nécessaire suivi de la densification et de la maintenance du réseau.

(21)-Sud: Service Départemental du Cadastre de la Vallée du Ntem


Chef- lieu : Ambam
Le département de la Vallée du Ntem ne dispose d’aucun point géodésique ;
cependant, un système arbitraire de 24 points non efficace a été mis sur pied par le service du
Cadastre. La précision de ces points est centimétrique. Ces points souffrent du manque de
maintenance. Tous les travaux cadastraux de ce département souffrent du manque d’un
système absolu qui est le seul gage de leur pérennité. La nécessité de le rattacher au futur
système géodésique national s’impose.

(22)-Sud: Service Départemental du Cadastre de l’Océan


Chef- lieu : Kribi
Le département de l’Océan dispose de 64 points géodésiques dont 4 en WGS84 et 59
en Gauss-Laborde d’une précision millimétrique et centimétrique respectivement. Ces points
ne bénéficient d’aucune maintenance à cause du manque des moyens logistiques. L’absence
de maintenance et les divers travaux d’aménagement urbain ont fait disparaitre nombreux
points et à ce jour, sur les 64, 16 points existent en Gauss-Laborde ; un seul est identifié en
WGS84 à cause de l’absence du rapport de mise en place du réseau PNG98. Tous ces points
se trouvent au niveau de la ville de Kribi, le reste du département étant sans points : les
travaux hors de la ville ne peuvent bénéficier d’aucun rattachement. Une densification
s’impose dans tout le département.

(23)-Sud: Services Départementaux du Cadastre de la Mvila, du Ndja et Lobo


Chefs- lieux : Ebolowa, Sangmelima

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Chapitre II : Infrastructures géodésiques existantes

Ces départements ne disposent d’aucun point géodésique. Tout est à faire en matière
de rattachement, densification et maintenance des points géodésiques. Les systèmes de
coordonnées sont arbitraires et aucune maintenance n’est faite.

(24)-Sud-Ouest: Service Départemental du Cadastre de la Manyu


Chef- lieu : Mamfé
La Manyu dans son ensemble possède 46 points en triangulation UTM localisés
uniquement dans la ville de Mamfé. Des 46 points d’une précision centimétrique, 21 sont
défectueux. Les rattachements se font en ville, mais aucunement dans les campagnes, ni dans
les périphériques. Il y a une absence de maintenance faute des moyens logistiques ; la mappe
foncière n’existe pas. La nécessité de le rattacher au futur système géodésique national
s’impose.

(25)-Sud-Ouest: Services Départementaux du Cadastre de la Mémé, du Lébialem, du


Kupé
Chefs- lieux : Kumba, Menji, Manengouba
Ces départements ne disposent d’aucun point géodésique. Tout est à faire en matière
de rattachement, densification et maintenance des points géodésiques. Les systèmes de
coordonnées sont arbitraires et aucune maintenance n’est faite.

II – 3. PRINCIPAUX CONSTATS

L’infrastructure géodésique se caractérise par un environnement qui pourrait favoriser


la multiplicité du référentiel spatial. Les dispositions réglementaires liées à la dévolution de la
mission géodésique devraient générer un conflit de compétence entre l’INC et la Direction du
Cadastre. Il peut être retenu (i) l’absence de stratégie globale et d’objectifs clairs en matière
de cadastre national, (ii) l’existence de solutions de rechange pour la Direction du Cadastre
avec les densifications et les réseaux arbitraires ou fictifs et (iii) les réalisations existantes sont
soit antérieurement le fait des services coloniaux, soit postérieurement des organismes privés
et/ou internationaux.
En effet, la détermination du modèle de géoïde, l’implantation, la gestion et la
maintenance des réseaux de premier et deuxième ordre sont de la compétence de l’INC qui
s’occupe aussi de la cartographie à petites échelles (1/200 000 à 1/50 000). Quant à la
Direction du Cadastre, elle devrait s’occuper à établir, à partir des réseaux de premier et
deuxième ordre, les réseaux de troisième, quatrième et cinquième ordre pour les besoins de sa
cartographie à grandes échelles (1/10 000 à 1/500).
L’état actuel de diversité ou de multiplicité du référentiel spatial du fait de l’existence
de plusieurs réseaux de système de coordonnées a des conséquences négatives sur plusieurs
aspects et domaines. Sur le plan technique : les services du Cadastre éprouvent d’énormes
difficultés à assurer des travaux topographiques de grande précision. Le contrôle de qualité
des travaux du secteur privé n’est pas également assuré. Sur l’application du régime foncier et
domanial : il ne permet pas un inventaire exhaustif et permanent des propriétés. En effet, leur
localisation ou leurs représentations sur des supports physiques ou numériques homogènes est
quasi inenvisageable. A ce titre l’existence à Yaoundé de plusieurs titres fonciers (environ
19 214) en coordonnées arbitraires qui ne peuvent pas être positionnés sur un plan cadastral
unique est illustrative. Leur description physique en tant qu’objet de droit n’est pas fiable. Ce
qui met en cause la fiabilité de tout le livre foncier. L’intangibilité des titres fonciers et le
caractère irrévocable et définitif de leur établissement ne sont plus garantis.

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Chapitre II : Infrastructures géodésiques existantes

Cette situation génère un énorme contentieux que la Direction des Affaires Juridiques
(DAJ) a du mal à gérer. Les sources du contentieux proviennent i) des empiètements et des
chevauchements, ii) des superpositions de titres fonciers, iii) des créations de titres fictifs, iv)
des différentes catégories de lotissements, v) des rectificatifs de superficies et vi) des retraits
et annulation de titres fonciers. Ces pratiques sont les conséquences de l’utilisation de
plusieurs systèmes de coordonnées ou de coordonnées fictives par la Direction du Cadastre.
Le rectificatif est un néologisme utilisé par les techniciens du cadastre pour justifier
une pratique qui consiste à revenir sur la superficie d’un titre foncier déjà établi en prétextant
qu’elle était mal déterminée pour ainsi l’étendre à souhait. Avec cette pratique qui engage
également la responsabilité des Conservateurs il n’est pas étonnant de voir la superficie d’un
titre foncier passer de 1000 m² à 1500 m².
La superposition est le fait qui conduit par l’utilisation de coordonnées issues de
systèmes de géodésiques (ou de référence) différents, à la création, sur un même espace de
deux ou plusieurs titres fonciers.
Les titres fonciers fictifs, quant à eux ont une existence documentaire uniquement.
Leur implantation sur le terrain est impossible. Le retrait de titres fonciers devient ainsi une
conséquence de ces différentes pratiques. Il est toutefois attaquable par le recours gracieux et
judiciaire le cas échéant. Le DAJ a fait observer une certaine frénésie des retraits de titres
fonciers entre 2005 et 2008 comme si une stratégie de spoliation avait été établie. Ces
agissements ont mis en cause la compétence technique et la moralité des agents de l’ensemble
des composantes du MINDAF. Malgré la responsabilité directe et personnelle consacrée par
la prestation de serment des géomètres du cadastre et des conservateurs qui sont les
principaux acteurs de la création du titre foncier certains de leurs actes susceptibles de
détachement juridique ne l’ont pas été. Les conséquences de leurs fautes sont supportées par
l’Administration à travers la DAJ.
Ces constats confirment que l’insuffisance de l’offre des terrains domaniaux se traduit
par le fait que le domaine privé de l’Etat comme le domaine public n’est pas très connu des
services de l’Etat. On enregistre des domaines privés de l’Etat disposant des titres fonciers et
des domaines privés de l’Etat ne disposant pas des titres fonciers. A défaut des plans
cadastraux qui auraient à renseigner l’Etat sur sa disponibilité et planifier sa gestion, l’Etat se
limite à une gestion au coup par coup. Cette situation expose l’Etat à des multiples erreurs,
puisque les attributions se font par jugement sur pièces fournies et non par connaissance
instantanée de terrain ou par données géographiques immuables. C’est ainsi qu’on a parfois
un terrain qui fait l’objet de multiples attributions.
Il apparaît ainsi que les conséquences négatives de l’absence d’un système de
référencement unique au Cameroun sont vécues au quotidien par tous les acteurs du foncier.
La multiplicité des réseaux de référence non fiables pour la plupart et ses conséquences
observables sur la gestion de l’espace domanial et foncier ont amené le MINDAF à manifester
une nette volonté, de mettre de l’ordre dans le système de référencement national
camerounais.

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PARTIE B
"STRATEGIE DE MISE EN
ŒUVRE D’UN RESEAU
GEODESIQUE AU CAMEROUN"
Chapitre III : Définition d’une nouvelle référence géodésique au Cameroun

III – 1. Introduction

La géodésie tout en gardant son imprégnation scientifique et militaire, représente un


outil indispensable à la mise en place de l’infrastructure économique par l’intermédiaire des
documents cartographiques de plus en plus précis et détaillés, obtenus grâce à
l’établissement, par des techniques terrestres ou spatiales, d’un canevas de points d’appui
couvrant toute la région considérée. Quelque soit la technique utilisée, le but recherché est de
réaliser un réseau géodésique homogène et précis qui servira de base pour différentes études à
caractère utilitaire et scientifique (applications aux travaux de mise en place de canevas
géodésiques spécifiques: cartographie, auscultation d’ouvrages d’art et de sites industriels,
surveillance sismique, réseaux cadastraux, aménagement du territoire, etc.).

Un réseau géodésique est un ensemble de points physiquement liés à la croutes


terrestre (bornes, piliers, ..) dont on décrit la position définie par des coordonnées estimées et
leurs variations. Il existe pour l’instant un nombre exhaustif de types de réseaux, à savoir :

1. Des réseaux ou réalisations planimétriques


2. Des réseaux de nivellement
3. Des réseaux tridimensionnels géocentriques

On distingue également les réseaux dits « cinématiques » fournissant la position et la


vitesse des points matérialisées, des réseaux « dynamiques » qui recouvrent les notions de
trajectoire ou éphémérides des satellites.

Dans le cadre de notre étude, la réalisation d’un réseau géodésique de référence au


Cameroun passera nécessairement par deux étapes successives. Dans une première phase, il
sera question de l’installer un réseau des stations GPS permanentes au Cameroun ; Ensuite, la
matérialisation du réseau géodésique de référence qui sera rattaché d’une grande part aux
réseaux locaux existants.

Toutefois, dans une autre approche technique, la matérialisation du réseau géodésique de


référence du Cameroun pourrait ne pas nécessiter la mise en œuvre en aval du réseau de
stations GPS permanentes, les points pivots pouvant être fixés grâce aux stations GPS
permanentes déjà installées en Afrique. Nous ne nous intéressons pas à cette hypothèse.

III – 2. Problématique

La rédaction des textes réglementaires relatifs au nouveau système géodésique à


mettre en place au Cameroun nécessite au préalable une explication approfondie sur les
systèmes de référence nécessaires à la pratique de l’information géographique. Pour ce faire,
il faut tout d’abord procéder à une rétrospective sur les techniques employées autrefois, ce qui
aide beaucoup à comprendre la nature de la différence, très profonde, entre les systèmes
géodésiques anciens et celui qui sera mis en place. Puis nous décrirons ce nouveau système,
en essayant d’analyser dans quels secteurs des changements peuvent intervenir pour les
usagers.

III – 3. Aspects historiques

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Chapitre III : Définition d’une nouvelle référence géodésique au Cameroun

Pendant la majeure partie du XX° siècle, les réseaux géodésiques ont été obtenus par
triangulation, donc des mesures très précises d’angles, avec des mises à l’échelle toujours
assez compliquées à faire: encore actuellement, l’ensemble des réalisations triangulées
n’inclut que quelques mesures de bases dont une officielle et répertoriée à Douala en 1948.
Ces bases ont été mesurées au fil invar sur des distances de plusieurs kilomètres, et ont exigé
des semaines de travail à plusieurs personnes, pour une précision de l’ordre du centimètre.
Celle de Douala s’étend sur 1900 mètres et sa précision relative est estimée à D×1/400.000°.
En complément de ces mesures de bases, des observations astronomiques ont été menées afin
de permettre une orientation locale très précise de certains cotés, par observation de l’étoile
polaire sur quelques uns des points de premier ordre. Ce processus ne concerne évidemment
que les régions comportant des chaînes de triangulation, donc éventuellement des « datums »
géodésiques identifiés comme tels.

Si nous essayons de comprendre l’origine des limitations de ces travaux, en prenant


l’exemple des triangulations Gardet, Tarrade, etc., et a fortiori sur les réalisations les plus
importantes, il y avait une réelle impossibilité de compenser en bloc par moindres carrées des
ensembles de mesures portant sur plus d’une ou deux dizaines d’inconnues, limitation
inhérente aux anciens moyens de calcul « à la main ». Pour résoudre ce problème délicat, on a
créé alors la méthode des ordres emboités, les coordonnées issues des calculs de premier ordre
étaient imposées au second ordre. Typiquement les coordonnées obtenues pour ces
réalisations camerounaises s’écartent des valeurs exactes (que l’on aurait obtenues si tout
avait été parfait) de grandeurs en général d’autant plus élevées que l’on s’éloigne du point
fondamental, et pouvant atteindre quelques mètres aux extrémités du territoire.

En outre, seule une partie minoritaire du territoire est concernée par ces réalisations
géodésiques. Dans la majeure partie du pays, subsiste un canevas astronomique lâche et par
nature peu homogène, qui a servi toutefois d’appui à la confection de la carte de base, au
moyen de procédés photogrammétriques expédiés (Triangulation par Fentes Radiales)

Néanmoins, tout ceci ne tirait guère à conséquence, puisque la géodésie servait


essentiellement d’appui à la cartographie à petite ou moyenne ou grande échelle, dont la
meilleure réalisation a été effectuée au 1/50.000ème, une erreur de quelques décimètres étant
donc localement indétectable, et une erreur de quelques mètres à grande distance étant sans
aucune importance pratique. Par ailleurs, ce n’est que dans les années 70 que les appareils de
mesure éclectique de distances, considérablement plus précis que les appareils
traditionnellement utilisés jusque là, ont permis aux missions de terrain effectuant des
chantiers localisés (Plans de Ville, Cadastre,…) de détecter de plus en plus fréquemment les
erreurs de la géodésie d’anciennes références. Ces erreurs désormais ont été perçues comme
des insuffisances dont on pouvait au besoin s’accommoder à coup d’ajustement locaux, mais
aussi en se raccordant de plus en plus rarement au référentiel officiel, plutôt compris comme
une source d’erreurs que comme une source d’économies globales.

On présente généralement les modèles d’erreurs sous la forme « 1cm/km », erreur


purement relative, sans trop évoquer l’erreur locale (pouvant atteindre plusieurs mètres) des
coordonnées publiées. Ceci a toujours eu une excellente excuse, avant l’avènement des

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Chapitre III : Définition d’une nouvelle référence géodésique au Cameroun

techniques spatiales : personne ne s’inquiétait de coordonnées fausses de quelques mètres sur


un chantier très localisé si tous les points voisins sont entachés à peu près de la même erreur,
mais tous sont concernés par l’erreur relative entre deux points proches, par exemple
inférieure à 5 cm entre deux points éloignés de 5 km, et qui a été jugée tout à fait supportable
jusqu’au moment où les usagers ont disposé de moyens de mesure bien plus précises.

Evidemment on rencontre à nouveau ce problème d’erreurs absolues lorsqu’on passe d’un


système à un autre, le référentiel d’un pays limitrophe par exemple. On peut citer pour le
Cameroun le décalage de plusieurs mètres mis en évidence entre la triangulation britannique
(DOS) et la triangulation française (IGN) dans une étude menée en 1963. On ne devra alors
pas s’étonner que le simple changement de coordonnées ne puisse être débarrassé d’écarts
atteignant le mètre, en particulier lorsque la frontière considérée s’étend sur de grandes
distances.

III – 4. Apparition du GPS en géodésique

A partir du moment où il est devenu plus économique d’effectuer un canevas par GPS que
par triangulation, le GPS qui de surcroit peut être bien plus précise que l’ancienne
triangulation, il fallait donc se poser la question de la rénovation du réseau national et
conséquemment d’une législation appropriée. Différentes raisons peuvent être citées :

• Des besoins complètement nouveaux sont apparus avec la génération des SIG et de
l’emploi du GPS pour référencer tous les objets possibles. De plus en plus d’usagers
peuvent actuellement trouver un intérêt économique à lever ces objets dans un
référentiel bien défini (pourvu qu’il soit d’accès facile), car cela leur permet ensuite
de tirer un bénéfice croisé entre les levers différents, qui deviennent parfaitement
superposables et cohérentes entre eux : une valeur ajoutée apparait alors, grâce à
l’investissement public effectué en amont. A l’époque des cartes seulement sur
support papier, un tel bénéfice aurait été tout à fait marginal.
• Les usagers ayant, de plus en plus, des moyens de mesure GPS bien précis que ce qui
est diffusé actuellement, se seraient bientôt complètement passés de mettre leurs
travaux dans une référence bien définie, faisant perdre à long terme tout moyen de
dégager une synergie entre des levers successifs.

III – 5. Perspectives

Stratégie de réglementation : il y a dès lors deux solutions possibles

A- On n’impose aucune contrainte :


- On poursuit avec des coordonnées anciennes coexistant avec des réalisations
nouvelles sur les mêmes zones d’application, mais des références différentes, à
savoir :
 Projection différente
 Ellipsoïde différent

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Chapitre III : Définition d’une nouvelle référence géodésique au Cameroun

 Système de référence géodésique différent, donc décalage des


coordonnées de l’ordre de l’hectomètre et facteurs d’échelle variant de
façon rédhibitoire.
- On donne aux usagers des éléments de déformation leur permettant de distordre
leurs observations nouvelles (obtenues par GPS) pour qu’elles soient compatibles
avec la triangulation locale.

B- On propose une nouvelle référence nationale :

On adopte une nouvelle référence nationale, les nouveaux travaux s’exprimant alors
naturellement et sans correction dans cette nouvelle référence, les anciens étant alors
récupérés en appliquant ce modèle de distorsion déjà évoqué.

Ces deux solutions ont chacune des avantages et des inconvénients, ces derniers étant
liés à la difficulté inévitable de rendre compatible les anciennes données (fort nombreuses et
ayant une énorme importance économique) avec les nouvelles.

III – 6. Choix du système de référence

Le but à atteindre est de définir et de mettre en œuvre une réalisation hyperfine du


WGS84 pour le Cameroun, pour être homogène avec le reste du monde et compatible avec les
systèmes de positionnement spatiaux. Le nouveau référentiel national sera issu d’observations
et calculs utilisant les éphémérides et observations des stations permanentes du réseau IGS en
Afrique. Il sera par conséquent rattaché à la référence mondiale précise ITRS par sa
réalisation la plus récente (lors de la finalisation du projet). De même, il permettra
l’expression des coordonnées tridimensionnelles géographiques sur le modèle associé
d’ellipsoïde IAG-GRS80.

III – 6 - 1. Problématique de la représentation plane

Bien que l’ensemble des systèmes informatiques gère parfaitement le traitement des
coordonnées tridimentionnelles géographiques, l’usager traditionnel des réseaux géodésiques
éprouve le besoin d’utiliser les systèmes de coordonnées planes ou projections de l’ellipsoïde.
Comme le système de projection est basé sur le référentiel géodésique national, le
changement de ce dernier fournit l’opportunité de redéfinir le système de projection officiel.
Les systèmes actuel est UTM. Il présente pour le Cameroun des avantages et des
inconvénients.

a) Avantages :
- UTM est une projection mondialement connue et implémentée dans tous les
systèmes, tous les récepteurs et logiciels d’information géographique.
- UTM est très simple d’utilisation
- UTM est déjà utilisé depuis une cinquantaine d’années au Cameroun pour
exprimer les coordonnées des réalisations urbaines et également des canevas
triangulés originellement exprimés en projection de Gauss Laborde. Une grande
partie du patrimoine existe donc dans cette expression.

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Chapitre III : Définition d’une nouvelle référence géodésique au Cameroun

b) Inconvénients :
- Si on souhaite localiser les objets dans le nouvelle référence en coordonnées
planes UTM fuseau 32 ou 33 selon la zone d’étude, on va obtenir des coordonnées
(E, N) ou (X, Y) très proches de celles déjà calculées sur les anciens datums,
associés à d’autres modèles d’ellipsoïde. Il y a alors dans l’avenir risque de
confusion possible pour l’interprétation de sources mal documentées. Si ce n’est
pas explicitement précisé, l’utilisateur nouveau découvrant le dossier se
demandera toujours de quelles coordonnées UTM il s’agit : UTM Adidan ? UTM
Ville de Yaoundé ? UTM WGS84 ? ou encore CTM…?
- Plus encore, c’est la situation géographique du Cameroun qui pousse à remettre en
cause l’unicité de cette solution UTM. Le territoire est situé à cheval sur deux
fuseaux à savoir : le fuseau 32 et le fuseau 33. Le méridien séparant ces fuseaux (λ
= 12° Est de Greenwich) passe non loin de la capitale (Yaoundé). Même un
document cartographique ou d’aménagement concernant la région de Yaoundé se
situe au bord du fuseau ou à cheval sur les deux. A fortiori, un document général
sur le pays ne peut s’exprimer naturellement dans un fuseau UTM.

III – 6 – 2. Définition de la projection :

Dans le cadre de cette étude, on se propose d’étudier une solution et de proposer une
représentation toute simple à mettre en œuvre, unique et répondant à tous les critères. Il s’agit
d’une projection Transverse Mercator centrée entre le 12° méridien qui permet d’embrasser la
totalité du pays en un seul fuseau de 6° d’amplitude en utilisant l’algorithme du champ large.
Cela revient à légaliser un fuseau UTM 32½ qui aurait les mêmes caractéristiques que les
autres mais seulement de 3° en longitude (voir annexe 2).

Du Nord au Sud, ce fuseau traverse les localités de Lesdibodéri (Nord), de Nkoeteng


(Centre) et d’Oveng (Sud) ; et il passe au voisinage des villes de Tignère, Tibati, Yoko,
Matsari, Nnanga-Ebogo, Akonolinga, Bengbis, et Meyomessala.

Voici quels pourraient être les paramètres de cette projection et qu’on propose d’appeler
Cameroun Traverse Mercator (CTM) :

E0 = 500.000 m
N0 = 0 m
λ0 = 12° Est de Greenwich
ϕ0= 0°
K0= 0,9996

Remarques :
- Les paramètres sont aussi simples à mémoriser et facile à saisir que ceux de
l’UTM classique
- Cette projection serait totalement et exclusivement associée au nouveau système
de référence national et correspondrait uniquement à une représentation plane de
l’ellipsoïde IAG-GRS80 dans cette référence. Il n’y a plus aucun risque de
confondre les coordonnées nouvelles avec des anciennes éventuelles.

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Chapitre III : Définition d’une nouvelle référence géodésique au Cameroun

- Grâce à l’algorithme à champ large, les utilisateurs pourront continuer à exprimer


leurs coordonnées en UTM 32 ou 33 au cas où le nouveau référentiel ne les
arrangerait pas.
- La nécessité de développer un logiciel officiel de conversion de coordonnées entre
ces différents systèmes pour le Cameroun est un besoin national.

III –7. Dispositions exécutoires :

Le système national de référence de coordonnées géographiques, planimétriques et


altimétriques sera défini comme suit :

A. Système de référence géographique et planimétrique


SYSTEME GEODESIQUE : RGC10
ELLIPSOÏDE ASSOCIE : IAG-GRS 1980
PROJECTIONS : CTM, UTM 32 et 33
B. Système de référence altimétrique
NIVELLEMENT GENERAL DE L’AFRIQUE CENTRALE (NGAC) : Origine
Pointe Noire au Congo

En conclusion, si le changement de référence est susceptible de poser aux usagers


certainement beaucoup de petits problèmes, par contre il résout tous les problèmes importants
et à long terme, il est certain qu’il engendrera de nombreuses simplifications dans les travaux
géographiques au Cameroun.

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Chapitre IV: Réseau GPS Permanent du Cameroun

IV - 1. Introduction

Le GPS est en constante évolution et le nombre de ses applications possibles et de ses


utilisateurs augmentent de façon régulière. Un inconvénient du GPS est la nécessité, pour
obtenir une précision suffisante, de positionner un récepteur sur un point de coordonnées
connues et au autre sur les positions à déterminer. Cela impose l’utilisation de deux récepteurs
pour un seul qui effectue les mesures sur le chantier. Afin d’affranchir cette contrainte, l’idée
s’est faite de remplacer la station fixe que chacun doit installer pour chaque chantier par des
stations fixes permanentes utiles à tous et dont les données sont mises à disposition de la
collectivité en temps différé par l’intermédiaire du réseau Internet ou en temps réel par
communication hertzienne, voir téléphonique (GSM). Ces stations permanentes diminuent
aussi le coût d’achat de GPS, un au lieu de deux.

Le Réseau GPS Permanent du Cameroun (RGPC) en territoire camerounais sera une


densification des réseaux internationaux de stations permanentes comme l’IGS (International
GPS Service).

Les données GPS sont telles qu’elles peuvent couvrir la grande majorité des
applications possibles du GPS, qui vont des plus précises (maintien de la référence nationale
en matière de coordonnées, guidage des engins de chantiers, des tracteurs, etc.) aux moins
précises (guidage routier, surveillance de flottes telles que taxis, camions en transit,
ambulances, navires, avions, etc.).

L’installation de stations GPS permanentes permettrait aux intéressés, outre de


bénéficier des avantages cités ci-dessus, de satisfaire aisément aux obligations légales qui
vont imposer que « Les informations localisées issues des travaux topographiques ou
cartographiques réalisés par l’Etat, les collectivités locales, les entreprises chargées de
l’exécution d’une mission de service public, ou pour leur compte, doivent être rattachées au
système national de référence de coordonnées géographiques, planimétriques et altimétriques
défini par décret et utilisable par tous les acteurs participant à l’aménagement du territoire. »

Le Réseau GPS Permanent du Cameroun (RGPC) apparait donc comme une cheville
ouvrière pour l’institutionnalisation de la référence au Cameroun ; il servira à coup sûr la mise
en œuvre du nouveau réseau géodésique (RGRC) et ensuite contribuerait éventuellement à
l’entretien du réseau de nivellement NGAC par technique de nivellement assisté par GPS.

IV - 2. Présentation du RGPC

Le projet RGPC envisagé est un réseau de stations GPS permanentes enregistrant les
données de code et de phase provenant de l’ensemble des satellites en visibilité. La
distribution des stations doit former un canevas régulier sur le territoire camerounais. Les
données des stations sont rapatriées vers un centre de données. Après un contrôle concis de
qualité, ces données sont mises à disposition du public via un serveur FTP.

Grâce à l’avènement des nouvelles technologies dans le domaine des


télécommunications et réseaux, notamment l’utilisation effective de la fibre optique par la
société CAMETL, la Direction du Cadastre pourra travailler avec cet opérateur de

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Chapitre IV: Réseau GPS Permanent du Cameroun

télécommunications pour le rapatriement physique des données vers le Centre Opérationnel


via des liaisons par fibre optique ou par des liaisons ADSL et si nécessaire même par liaisons
téléphoniques classiques. Bien plus, cet opérateur pourra également se charger de la diffusion
de ces données sur Internet à travers un serveur FTP aménagé à cet effet.

La répartition très fournie des établissements de l’administration du Cadastre conduit


naturellement à penser que, la Direction du Cadastre, fédérateur des besoins en
positionnement, soit l’administration qui héberge le Réseau RGPC ; Autrement dit, le Centre
Opérationnel sera basé à l’immeuble ministériel N°2 où se trouve la Direction du Cadastre
National.

Quant à la répartition sur l’ensemble du territoire, on se doit d’appliquer une


configuration de base. Le nombre minimal de station est théoriquement trois, ne serait-ce que
pour répondre au principe classique de la profession qui édicte comme principe de base de
vérifier ses déterminations, et de bien les répartir dans le pays.

La présente étude laisse penser à une réalisation en deux phases ou plus :

Phase initiale : Réalisation à court terme

Les villes de Yaoundé et Douala sont d’emblé retenues, dans la mesure où les
applications qui pourront s’ajouter (Temps Réel, Cinématique, suivi de flotte, guidage, etc.)
impliquent une proximité de la station ; ces deux métropoles sont donc incontournables.

Pour pourvoir bénéficier de stations dans toutes les villes des régions et couvrir le pays
de stations à moins de 50km (distance recommandée entre 2 stations), il faudrait un très
grand nombre (environ une trentaine). On devrait donc, dans une première mesure envisager
un bon compromis, qui voudrait bien que, outre Yaoundé et Douala, quatre autres chefs-lieux
de région soient choisis selon leur répartition géographique par rapport à ces deux villes.

L’expertise propose un ensemble raisonnable et optimisé au départ comptant 6 stations


permanentes, pouvant répondre aux besoins immédiats du pays très étendu en surface et en
latitude, pour que chaque chef-lieu de département, excepté quelques extrémités du pays, soit
situé à moins de 200km d’une antenne.

- Un centre serveur et une station à Yaoundé, Direction du Cadastre National


- Cinq stations localisées dans les villes de Douala, Bamenda, Ngaoundéré, Maroua et
Bertoua (voir annexe 4).

Cette répartition permet de répondre aux besoins les plus importants, en terme
d’évolutivité et de proximité de la station, donc de précision en fonction du temps
d’observation, sur les villes de Yaoundé et Douala. On choisit ensuite Bamenda, Ngaoundéré,
Bertoua et Maroua pour s’efforcer de se répartir au mieux géographiquement, tout en tenant
compte de la densité de la population, donc de l’activité supposée dans le futur.

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Chapitre IV: Réseau GPS Permanent du Cameroun

Phase secondaire : Réalisation à moyen terme

Quand les six premières stations seront fonctionnelles, il sera questions dès lors de penser
à augmenter le nombre de stations selon les activités et les besoins de l’Etat camerounais.
Ainsi, pour que l’ensemble du territoire camerounais soit totalement couvert, il va encore
nécessiter d’autres nouvelles installations dans les villes suivantes : Kousseri, Garoua,
Touboro, Banyo, Kribi, Sangmélima et Yokadouma soit donc encore sept stations GPS
Permanentes en plus (voir annexe 4).

Phase terminale ou évolutive : Réalisation à long terme

Dans cette dernière phase, dite évolutive, il sera question de créer de nouvelles stations
GPS entre celles déjà en service dans un souci de rapprocher chaque point du térritoire à au
moins 50 à 100 kilomètres d’une station GPS. Ceci aurait un intérêt particulier pour ceux des
usagers qui utiliseront les applications « Temps Réel » ou « Cinématique ».

IV - 3. Données

IV – 3 - 1. Type de données :

Généralement, plusieurs types de données GPS ainsi que les éphémérides sont mis à
disposition des utilisateurs :

- Dans une première phase d’équipement, pour la détermination GPS en mode statique
ou statique rapide :
o Les données journalières 24h/30s : Elles se présentent sous la forme d’un
fichier regroupant les données sur 24 heures, échantillonnées à 30s
o Les données horaires 1h/30s : Elles se présentent sous la forme de fichiers
regroupant les données sur une heure, échantillonnées à 30s
- Les éphémérides
Plusieurs types d’éphémérides sont mis à disposition des utilisateurs professionnels,
ils peuvent être proposés sur le site du RGPC grâce à des automatismes, ou bien
directement sur le centre de données IGS.
Les éphémérides radiodiffusées
Les éphémérides recalculées par l’IGS. Il en existe 3 sortes :
o Les orbites ultra-rapides(IGU)
o Les orbites rapides (IGR)
o Les orbites finales(IGS)
- Ensuite, selon des besoins, pour les traitements cinématiques, trajectographie,… on
pourra proposer dans l’avenir les données horaires 1h/1s : Elles se présentent sous la
forme de fichiers regroupant les données sur 1 heure, échantillonnées à la seconde.

IV – 3 - 2. Format de données

Toutes les données sont disponibles au format RINEX, format d’échange standard
reconnu par tous les constructeurs de matériel GPS et accepté par la plupart des logiciels
du commerce.

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Chapitre IV: Réseau GPS Permanent du Cameroun

Pour réduire le volume et par conséquent le temps de transfert, les fichiers de données
sont doublement compressés, par compression logique dite Hatanaka (du nom du
concepteur), puis numériquement. Pour exploiter ces données, l’utilisateur doit avoir à
disposition sur le site l’outil de décompression (Rinexpresso par exemple). En revanche,
les fichiers de navigation, contenant les éphémérides radiodiffusées, sont simplement
compressés numériquement et tout utilitaire de décompression standard peut être utilisé.
Quelque soit le type de données, les fichiers compressés ont une taille comprise entre 150
et 400 Ko (suivant les observables enregistrés). Une fois décompressés, leur taille est
comprise entre 1,5 et 2,5 Mo.

IV - 4. Architecture proposée

Cet avant projet sommaire n’est pas une proposition technique affinée et on n’entrera
pas ici dans des considérations matérielles détaillées et chiffrées en coût. Le choix des
constructeurs et des fournisseurs pourra se faire lors de la proposition de prestation de
réalisation du réseau.

Deux cas de figure se présentent à cet effet :

IV – 4 - 1. Premier Cas : Si on choisi des récepteurs muni d’un port de


communication IP, alors on n’aura plus besoin d’avoir des ordinateurs PC dans les sites
auxiliaires ; tout se résumera donc à Yaoundé où toutes le données seront transmises
directement en temps réel pour traitement. Ainsi il faudra comme matériel :

IV – 4 – 1 - 1. Aspect matériel

- Sept récepteurs GPS/GNSS à double fréquence (de types « Base Trimble NTR5 ou
Leica GMX902 GG) munis d’un port communication IP (un récepteur secours est
prévu en cas de panne, afin que l’interruption du service soit la plus courte possible)
- Sept antennes de haute précision et de bonne qualité et fiable, type choke Ring, Dorne
Margolin.
- Un ordinateur PC classiques avec un disque standard.
- Six dispositifs d’alimentation continue (permanente), avec batteries et inverseur
automatique en cas coupure du courant. L’alimentation des batteries sera assurée par
les panneaux solaires. La durée d’alimentation de secours doit être évaluée pour une
réserve d’énergie à 3 jours.
- Deux commutateurs ou Switch (dont un sera logé à CAMTEL et ou au Site central
- Six routeurs
- Deux serveurs (dont un jouera le rôle de serveur secondaire en cas de panne du
Principal)
- six baies de brassage

IV – 4 – 1 - 2. Aspect humain : seule une personne suffira pour la Gestion du site Central

Certes, cette solution a des avantages énormes pour les coûts, il faut toutefois évoquer
nombres d’inconvénients y afférants. En effet, en cas de panne réseau, la station sera
complètement coupée du reste du réseau jusqu’à rétablissement. Mais alors pendant toute

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Chapitre IV: Réseau GPS Permanent du Cameroun

cette période de panne, aucune donnée ne sera enregistrée. Par conséquent, même en
différée, il sera impossible d’avoir ces données.

Hors dans le cas suivant, pendant la durée de la panne réseau, les données seront stockées.
Une fois le réseau rétabli, ces données seront rapatriées malgré tout au site central et
pourront être ainsi utilisées en différé selon les besoins des utilisateurs.

IV – 4 - 2. Deuxième Cas : Les récepteurs ne sont pas munis de ports de communication


IP ; c’est la solution qui nous apparait raisonnable pour des raisons d’efficacité et de
sécurité.

IV – 4 – 2 - 1. Aspect matériel :

- Sept récepteurs GPS/GNSS à double fréquence de types « Base Trimble NTR5 ou


Leica GMX902 GG (un récepteur secours est prévu en cas de panne, afin que
l’interruption du service soit la plus courte possible).
- Sept antennes de haute précision et de bonne qualité et fiable, type choke Ring, Dorne
Margolin.
- Six ordinateurs PC classiques avec des disques standards.
- Six dispositifs d’alimentation continue (permanente), avec batteries et inverseur
automatique en cas coupure du courant. L’alimentation des batteries sera assurée par
les panneaux solaires. La durée d’alimentation de secours doit être évaluée pour une
réserve d’énergie à 3 jours.
- Deux commutateurs ou Switch (dont un sera logé à CAMTEL et ou au Site central

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Chapitre IV: Réseau GPS Permanent du Cameroun

- Six routeurs
- Deux serveurs (dont un jouera le rôle de serveur secondaire en cas de panne du
Principal)
- Six baies de brassage

IV – 4 – 2 - 2. Aspect humain :

- Six personnes dont le responsable de tout le réseau sera basé au site de Yaoundé. Ces
personnels recevront une formation de quelques jours sur la lecture à l’écran du
logiciel de traitement qui sera installé dans le PC des sites. Outre la formation
générale, le responsable de Yaoundé devrait avoir des compétences en informatique
générale (Windows) lui permettant de vérifier chaque jour, sur le panneau d’accueil de
l’ordinateur de Yaoundé :
- l’heure du système
- l’arrivée automatique de fichiers dans des répertoires, leur taille, ainsi que l’heure et la
date
- l’existence de message d’alarme
- l’espace disque disponible

Il devrait aussi savoir graver des disques et pourvoir archiver des données hors line
(cartouches,..) ;

En somme, un ensemble de matériels tel que ci-dessus énumérés doit être l’objet
d’une surveillance, d’une meilleure utilisation et d’une maintenance régulière. D’où la
nécessité de former le personnel appelé à utiliser ce réseau. Bien plus, on devrait définir une
politique de maintenance spéciale des Stations GPS Permanant par des missions périodiques
d’une équipe de spécialistes formée d’ingénieur Informaticien ou Géomaticien, d’ingénieur en
Electro-électricité et/ou Electro-technique pour les problèmes d’énergie électrique, d’un
Topographe ou d’un Géomètre et bien d’autres techniciens si nécessaire.

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Chapitre V: Réseau Géodésique de Référence du Cameroun (RGRC)

V - 1. Introduction

A l’aide du réseau, une réalisation géodésique nécessite donc la mise en œuvre d’un
système géodésique qui peut être résumé par l’ensemble des constantes et algorithmes qui
doivent intervenir dans le processus d’estimation des coordonnées

Les techniques d'observations classiques utilisées dans le cadre de la réalisation des


réseaux géodésiques nationaux (anciens), sont des mesures terrestres et astronomiques
(angles, distances et azimuts) permettant une orientation et une mise à l'échelle du réseau.
Ces réseaux présentant certaines déformations en orientation et en échelle qui sont mises en
évidence par des techniques modernes, nécessitent certaines précautions dans la construction
d'un système géodésique local (planimétrique) issu d'observations terrestres. En d'autres
termes, il faut définir et mettre en œuvre un processus d'ajustement d'un réseau géodésique
classique afin d'asseoir une qualité acceptable au système géodésique et d’assurer une
précision homogène sur l'ensemble du canevas.

L'aboutissement à la connaissance précise de la valeur du réseau planimétrique national


basé sur des mesures terrestres et à l'amélioration de sa qualité nécessite:

- un outil de détection de faute pour assurer la fiabilité des observations;

- un modèle d'ajustement pour établir un réseau géodésique homogène et précis;

- des outils d'analyse du réseau estimé: tests statistiques, fiabilité, déformation et amélioration
de la qualité.

V – 2. Justification et objectifs

Le Cameroun se caractérise par l’absence d’un cadastre national fiable. Cette situation
est une source de beaucoup d’errements dans l’aménagement urbain et rural en même
temps qu’elle entretient un doute sur le foncier préjudiciable aux affaires. La
présente étude est conçue pour faire un état des lieux nécessaire à la modernisation des
domaines et du cadastre au Cameroun. Sa justification s’explique par l’inexistence de
garantie de la propriété foncière au Cameroun, qui est fragilisée par l’absence d’harmonie
au niveau des repères sur lesquels sont établis les titres fonciers. En effet, le
rattachement à plusieurs systèmes géodésiques a parfois conduit à la duplicité de
titres sur une même parcelle de terrain. L’absence d’un système de repérage fiable
peut conduire à beaucoup d’errements allant du positionnement d’un simple monument à
la délimitation des frontières nationales. De manière globale, les principaux objectifs à
atteindre dans le cadre de la présente étude sont :

i)- La matérialisation et concrétisation du système de référence unique adapté

ii)- La mise en place d’une première ossature de points à la création du réseau du


quatrième ordre utilisé pour les applications topographiques et cadastrales.

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Chapitre V: Réseau Géodésique de Référence du Cameroun (RGRC)

Objectif spécifique

De manière spécifique, cette étude vise à garantir l’intangibilité du Titre Foncier par
le biais d’un réseau géodésique unique et adapté. De ce fait, elle proposerait des actions
susceptibles d’améliorer le cadre de vie des populations, l’environnement des affaires à
travers une modernisation du Cadastre et des Domaines par la restauration de la fiabilité des
titres fonciers délivrés pour préserver la paix sociale et contribuer également à la mobilisation
des recettes fiscales liées au foncier.

V – 3. Matérialisation

V – 3 - 1. Avec le Réseau GPS Permanent

La matérialisation du nouveau réseau géodésique de référence du Cameroun (RGRC)


passera inévitablement par la réalisation en aval du Réseau GPS Permanent du Cameroun
(RGPC), ceux pour un souci de coût et surtout d’homogénéité et de cohérence (qui devrait
être évaluée au centimètre).

V – 3 - 2. Dans les départements

De prime abord, le schéma de distribution géographique des points matérialisés peut


être superposable à la carte de densité des populations, qui correspond à une répartition
nominale des besoins en équipement. A ce premier niveau d’infrastructure, peu dense, notre
étude propose de manière logique une configuration simple calquée sur les structures
administratives du Cameroun. Ainsi donc, chacun des 58 départements devrait pour un départ
être équipé d’au moins un point du Réseau Géodésique de Référence du Cameroun (RGRC).

Ce choix purement mathématique, repose sur l’intérêt de pouvoir normaliser les sites
de construction des bornes dans les chefs-lieux de département en cherchant un partenaire
hébergeur tels que : concessions, cours, jardin aérés des institutions publiques (Cadastre,
Police, Ecoles, Hôpitaux, Palais,..). Les sites retenus dont les travaux cadastraux sont
fréquents, seront gardés aux heures d’ouvertures normales.

V – 3 - 3. Rattachement de l’existant géodésique et du nivellement

A chaque fois qu’il serait possible et opportun, on procédera à des sessions GPS de
rattachement sur les réalisations existantes précédemment évoques au chapitre II. Deux cas de
figure se présentent aux anciens points :

• Un point ancien pourra servir de point principal du site RGRC


• Un point ancien sera un point auxiliaire rattaché au site RGRC

V – 3 - 4. Conservation et Diffusion

La matérialisation d’un tel réseau relève d’un investissement public d’envergure ; ainsi, la
conservation et la diffusion des ces informations doivent être de rigueur afin d’être utile au
plus grand nombre d’usagers et aussi le plus longtemps possible. La confection de fiches
signalétiques traditionnelles, comme documents figés, n’est plus à la hauteur des enjeux

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Chapitre V: Réseau Géodésique de Référence du Cameroun (RGRC)

d’utilisation des réseaux. Ce patrimoine devrait donc être géré et documenté de belles
manières dans une Base de Données pour permettre :

• La saisie unique et numérique des informations documentaires de terrain avec


photographies
• Le chargement initial des coordonnées sans erreur de recopie
• La maintenance facile de certaines données à mettre à jour
• La consultation directe et l’édition de fiches « en temps réel »
• La consultation statistique
• La diffusion télématique pour tous les usagers dotés d’une connexion Internet.

V – 3 - 5. Schéma proposé du RGRC

Au vu de ce qui précède, un site départemental est un ensemble de points déterminés


dans le même temps et ayant pour origine : le point principal, situé au chef-lieu ; les autres
points étant auxiliaires sont les bornes de nivellement ou les bornes des réalisations existantes
à rattacher.

Toutefois, le schéma ainsi proposé pour un départ de 58 sites (équivalent aux 58


départements du Cameroun) pourrait être largement dépassé. Ceux pour deux raisons
fondamentales :

- Certains départements sont très vaste et la fixation d’un point supplémentaire s’avère
indispensable aux fins de garantir la cohérence dans la précision des travaux
cadastraux et topographiques. Notamment au Centre du pays, département du Mbam-
et-Inoubou, on devrait ajouter un point à Mastari ou à Yoko. A la région de l’Est,
département de la Kadey où la nécessité s’impose d’ajouter un point soit à
Moloundou, soit à Salapoumbé. De même que dans le département du Lom-et-
Déjrem où on ajoutera un point à Lomié, Ngoïla ou Mbalam. A l’ Extrème –Nord,
département de Mayo-Sava, il faudrait ajouter un point à Makari ; Au Nord,
département du Mayo-Louti, on devrait ajouter un point à Touboro. Au Sud,
département du Dja-et-Lobo, la nécessité d’ajouter un point à Ndjoum ou à Mintom
s’impose ; De même dans l’Océan, on devrait ajouter un point à Campo. Au Sud-Est,
de façon spéciale, il est nécessaire d’ajouter un point dans la péninsule de Bakassi.
- Certaines villes dont les besoins cadastraux sont d’actualité ne sont pas chef-lieu, un
point supplémentaire servira à coup sur pour maximiser la précision au niveau
centimétrique des travaux effectués.

Les deux tableaux ci-après définis récapitulent respectivement les listes de réseaux
existants à rattacher au nouveau réseau géodésique de référence unique et adapté au Cameron,
et de manière indicative et non exhaustive les probables sites dudit réseau. Un projet de
localisation de ces sites est présenté à l’annexe 5 de ce mémoire.

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Légende des réalisations à prendre en compte

G1 : Pipeline Geodetic Network 98


G2 : Géodésie Aéropotuaire pour ASECNA (1998)
G3 : Ville de Yaoundé
G4 : Ville de Douala
G5 : Délimitation de la frontière Cameroun – Nigéria (2007)
G6 : Réseau ADOS et ses densifications (SNH, CBLT, …)
G7 : Mission IGN de Géodésie du 12° parallèle (1967-1968)
G8 : Triangulation OSGB au Cameroun Occidental (1959)
N: Nivellement de précision ou réseaux altimétriques
C (n°) : Densifications cadastrales en région, (le n° s rapportant à la liste de §II-2-10.)

Liste indicative des sites du RGRC :


Région Département Chef-lieu Rattachements Remarques
Djérem Tibati N, C2
Faro-et-Déo Tignère C5
Adamaoua Mayo-Banyo Banyo N, G5, C1 +éventuellement G8
Mbéré Meiganga G1, N, C3
Vina Ngaoundéré G2, G6, N, C4
Haute-Sanaga Nanga-Ebogo G1, N
Lékie Monatélé N
Mbam-et-Inoubou Bafia N, C8 Rajouter 1pt à Yoko
Mbam-et-Kim Ntui G1, N
Méfou-et-Afamba Mfou G1, G2, G2, G6, N
centre Méfou-et-Akono Ngoumou G1, G6, N
Mfoundi Yaoundé G1, G2, G3, G6, N G3 doit être rattaché à 10 points
G2 : Nsimalen+Yaoundé Ville
Nyong-et-Kellé Eséka G1, N, C9
Nyong-et-Mfoumou Akonolinga G1, N
Nyong-et-So’o Mbalmayo G1, N
Boumba-et-Ngoko Yokadouma N
Haut-Nyong Abong-Mbang G1
Est Kadey Batouri N Rajouter 1pt à Moloundou
Lom-et-Djérem Bertoua G1, G6, N Rajouter 1pt à Mbalam
Diamaré Maroua G2, G6, N, C15
Logone-et-Chari koussèri G5, G6, G7, N CBLT, 12° //
Mayo-Danay Yagoua G6, N SNH
Extrême-Nord Mayo-Kani Kaélé G6, N
Mayo-Sava Mora G5, G6, N Rajouter 1pt à Makari (12° //)
Mayo-Tsanaga Mokolo G5, G6, N
Moungo Nkongsamba N, G8
Littoral Nkam Yabassi N, G8
Sanaga-Maritime Edéa N
Wouri Douala G2, G4, G6, G8, N G4 doit être rattaché à 10 points ou plus
Bénoué Garoua G2, G5, G6, N, C15
Faro Poli G5, N, C15
Nord Mayo-Louti Guider G5, N Rajouter 1pt à Touboro
Mayo-Rey Tcholliré N, C15
Boyo Fundong N, G8
Bui Kumbo N, G8
Donga-Mantung Nkmabé N, G5, G8
Nord-Ouest Menchum Wum N, G5, G8
Mezam Bamenda N, G8, C16
Momo Mbengwi N, G8
Ngo-Ketunjia Ndop N, G8

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Bamboutos Mbouda N, G8
Haut-Nkam Bafang N, G8, C19
Ouest Hauts-Plateaux Baham N, G8
Nkong-Khi Bandjoun N, G8
Menoua Dschang N, G8, C20
Mifi Bafoussam N, G8, C20
Ndé Bangangté N, G8, C17
Noun Foumban N, G8, G2, C17
Dja-et-Lobo Sangmélima N Rajouter 1pt à Mintom ou à Ndjoum
Sud Mvila Ebolowa N
Océan Kribi G1, N, C22 Rajouter 1pt à Campo
Vallée-du-Ntem Ambam N, C21
Fako Limbé G2, G8, N +2points : raccrocher aux densifications
cadastrales de Buéa, Limbé et aéroport de
Sud-Ouest Tiko
Koupé-Manengouba Bangem G8, N
Lébialem Menji G8
Manyu Mamfé G2, G8, G5, C24, N
Meme Kumba G8, N, C25 raccrocher densifications cadastrale de
Kumba
Ndian Mudemba G5, G8, N

Au vu de ce qui précède, la matérialisation dans chaque chef-lieu de département d’un


point géodésique du nouveau réseau est d’emblé un acquis. Toutefois, il faudra opérer
d’autres choix stratégiques dans l’ensemble du territoire, au but de permettre à certains
départements vastes et à certaines localités isolé d’appartenir entièrement au nouveau réseau
avec une précision centimétrique. Un projet de localisation de ces points géodésiques est
présenté à l’annexe 5 de ce mémoire.

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Conclusion générale

Le diagnostic réalisé dans le cadre cette étude ainsi que les propositions formulées
contribueront à la mise en place d’une politique cadastrale cohérente répondant à la vision à
long terme du Cameroun. Ainsi, au terme de ce mémoire, nous pouvons tirer les conclusions
suivantes :

1- Au plan technique, mettre en place une ossature cadastrale solide et fiable à travers
la mise en place et la reconnaissance officielle d’un réseau géodésique unique et
homogène de tout le territoire auquel doivent être rattachés tous les travaux
topographiques, topométriques et cartographiques dont les travaux cadastraux. Pour ce faire,
il serait important de réaliser en amont le réseau de stations GPS permanentes ; de même que
la définition d’un système de projection, cheville ouvrière en matière de référence pour le
nouveau système. Le réseau géodésique avenir devrait cependant être lié aux réalisations
existantes aux fins de minimiser les coûts en matière de densification, bien plus pour une
continuité au regard des documents déjà établis. En fin, la nécessité de définir un logiciel de
conversion de coordonnées entre les anciens réseaux et le nouveau est une nécessité de
premier ordre.

2- Au plan administratif, il serait important d’équiper les services déconcentrés du


MINDAF notamment les services cadastraux des régions et des départements en matériel
techniques performant et de la logistique nécessaire et les doter de personnel compétent pour
l’utilisation optimale du matériel. Prendre également des mesures pour assurer la
maintenance et la mise à jour de l’ossature cadastrale par un système de contrôle.

Dans un proche avenir, la matérialisation finale du réseau géodésique de référence du


Cameroun s’apparente comme étant une passerelle pour d’autres projets en matière de
géodésie, de cartographie, de navigation, de topographie, de géolocalisation, notamment la
détermination d’un modèle de géoïde adapté au Cameroun par les techniques des relevés des
points GPS nivelés ou par intégration des données gravimétriques et altimétriques.

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Références Bibliographiques :

- Serge BOTTON
Introduction à la Géodésie. Ecole National des Sciences Géographiques, 2001.
Introduction à la Géodésie Spatiale. Ecole National des Sciences Géographiques, 2006.
Les réseaux permanents. Ecole National des Sciences Géographiques, 2006
Présentation Générale du Système GPS. Ecole National des Sciences Géographiques, 2006.
- Patrick SILLARD
Les projections et référentielles cartographiques. Institut Géographique National, 2002.
- Banque Africaine de Développement
Étude diagnostique pour la modernisation des secteurs du cadastre et des domaines.
Département Régional du Centre, 2009
- Mahdi Haddad
Mémoire de Magister en Techniques Spatiales option Géodésie. Centre National des
Techniques Spatiales (CNTS – Algérie), 2004
- Institut Géographique National
Etude du système géodésique adapté au Cameroun. Service de Géodésie et de
Nivellement (IGN-France), 2007
Annexe 1
Page 1 sur 4
Glossaire de certains termes techniques du mémoire

1. Aménagement du territoire : Politique d’organisation du territoire. Il consiste


au choix et en la mise en œuvre d’une ensemble de mesures diverses telles
l’urbanisme, la planification économique, l’orientation agricole la décentralisation
industrielle, l’expansion régionale pour un développement équilibré d’un territoire
(un Etat en général), une répartition judicieuse de la population en fonction des
potentialités dudit territoire.

2. Altimétrie : Exécution et exploitation de l’observation qui conduit à la représentation


du relief du sol.

3. Bornage : Le bornage est une opération juridique et technique qui consiste à fixer les
limites d’un terrain par des repères fixes appelés bornes. Pour avoir une valeur
légale le bornage doit être réalisé par un géomètre assermenté. Il existe le bornage
contradictoire fait avec l’accord des riverains et le bornage judiciaire ordonné par le
juge en cas de désaccord.

4. Cadastre : Système dont l’objet est d’identifier physiquement et juridiquement


les biens immobiliers et d’en déterminer la valeur. Le cadastre est à la fois une liste
(origine du mot grec Katastikhon) de parcelles appropriées et une représentation
graphique du parcellaire. Il est généralement composé d’un plan parcellaire à
grande échelle, d’un état parcellaire et d’un registre identifiant les droits sur les
immeubles bâtis et non bâtis. La documentation cadastrale comprend, pour
chaque entité administrative : une matrice cadastrale qui décrit pour chaque
propriétaire apparent, la liste des biens immobiliers lui appartenant ; un plan
cadastral (informatisé ou non) qui porte les parcelles de propriétés numérotées
et un état de section qui est la liste des parcelles avec leur numéro et leur
propriétaire, par section. Le cadastre est en quelque sorte l’état civil de la propriété
foncière.

5. Cartographie : La cartographie est l'ensemble des études et opérations scientifiques,


artistique et techniques intervenant à partir d'observation directe ou de l'exploitation
d'une documentation, en vue de l'élaboration de cartes, plans et autres modes
d’expression.

6. Conservation de la propriété foncière : Service dans lequel, sur la base des


énonciations cadastrales, sont enregistrés tous les actes portant création ou
modification de droits réels immobiliers.

7. Datum (ou Systèmes géodésique) : C’est une modélisation de la Terre afin


d'exprimer des coordonnées géographiques.

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Glossaire de certains termes techniques du mémoire

8. Domaine : Terme d’origine latine provenant du mot « dominium » qui désigne


l’espace sur le quel s’exercent des droits possessifs exprimant l’idée de maîtrise plutôt
que de propriété. « Jusqu’au XVIIIème siècle écrit E Leroy, c’est en terme de
domaine que le rapport foncier est appréhendé et il continue à être ainsi organisé
dans une grande partie des législations foncières francophones ». Le domaine est
appréhendé en terme de domaine public ou domaine privé et s’oppose aux
biens appartenant aux particuliers. Les biens domaniaux qui constituent le domaine
sont à la charge de l’Etat.

9. Ellipsoïde : C’est la surface mathématique qui se rapproche le plus de la forme du


géoïde. Il sert à calculer les coordonnées géographiques en longitude et en latitude.

10. Fil invar : Fil en alliage INVAR généralement de longueur 20 m ou 24 m utilisé pour
des mesures de distance de précision, en particulier pour les mesures des bases
d’étalonnage des distances-mètres.

11. Foncier : Terme qui est originellement un adjectif, trouve son origine dans le
latin avec le mot « fundus » qui désigne fonds de terre. Cet adjectif était utilisé à
l’époque féodale pour désigner une « seigneurie » ou une « tenure », puis la rente
extraite de la valeur différentielle ou absolue de la terre.

12. Géoïde : C’est la surface équipotentielle de la Terre équivalant au niveau moyen des
mers. Il sert de référence pour déterminer les altitudes.

13. Géodésie : La géodésie est la science qui étudie la forme de la terre. Elle s'est
développée dans deux directions, une direction théorique et une direction pratique.
• Théorique: Connaissance de la forme de la terre, de son champ de pesanteur,
et développement de mesures précises dans le domaine spatial (repérage et
guidage de satellite).
• Pratique: Détermination de points remarquables et matérialisés de façon
durable permettant l'établissement de cartes et de plans exacts et fournissant les
données géométriques indispensables aux grands travaux de génie civil.

14. Gestion foncière : gestion des procédures d’accès à la terre et à la sécurisation


des droits ainsi des transmissions de ces droits liés à la terre.

15. Gestion domaniale : Gestion des biens domaniaux, des domaines de l’Etat.

16. GPS (Global Positioning System, système de positionnement universel) : Système


américain de positionnement par satellites, conçu par et mis en service par le
département de la défense des Etats Unis d’Amérique. Il a pour but de déterminer les
coordonnées d’un point à l’aide de satellites. Il est utilisé dans la navigation,
dans de nombreux travaux dont les travaux du cadastre.

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17. Immeuble : Désigne un bien qui par sa nature ne peut être déplacé. Il s’agit du sol, le
fonds de terre et de ce qui s’y incorpore (par exemple les constructions). Le
code civil napoléonien considère la terre comme immeuble par nature, un bien qui
peut ainsi être l’objet de propriété.

18. Lève topographique : il a pour objectif la création d’un plan ou d’une carte à partir
d’informations obtenues sur le terrain.
19. Lotissement : Opération consistant en la subdivision d’un terrain nu en plusieurs lots
en vue d’habitation ou d’activités connexes (commerce, artisanat, industrie).

20. Plan cadastral : Plan parcellaire à grande échelle d’une entité territoriale, subdivisé
en sections selon l’étendue de l’entité territoriale.

21. Parcelle : Etendue de terre élémentaire, délimitée et définie par sa double


appropriation : propriétaire ou occupant, affectation du sol. La parcelle de propriété
est la parcelle cadastrale, la plus petite unité du cadastre.

22. Planimétrie : Exécution et exploitation des observations et mesures qui permettent de


représenter sur un plan horizontal les détailles situé à la surface du sol.

23. Projection cartographique: Ensemble de techniques permettant de représenter la


surface de la Terre dans son ensemble ou en partie sur la surface plane d'une carte.

24. Réseau géodésique, Système de référence : Ossature de points hiérarchisés de 1er,


2ème , 3ème , 4ème et 5ème ordre servant de repères de référence, observés et
calculés dans un système unique et homogène de référence mathématique pour réduire
les déformations dues à la représentation de la surface complexe du globe terrestre sur
une surface plane pour obtenir des cartes ou des plans dont les plans cadastraux.

25. Sécurisation foncière : Processus par lequel les droits fonciers sont reconnus et
garantis. Elle implique que ces droits fonciers ne peuvent être contestés ou remis en
cause de façon inopinée. Ce processus implique aussi donc que des règles de
gestion foncière appropriées et légitimes soient mises en place et reconnues par tous.

26. Système d’Informations Géographiques (SIG) : Un SIG (ou GIS,


Geographical Information System en anglais) est un outil informatique
intégrant des techniques et méthodes d’acquisition (saisie, codage),
d’organisation (traitement, banque de données) et d’analyse (interrogation,
modélisation) d’informations à références spatiales. C’est donc un système utilisant
des données cartographiques et des données alpha numériques structurées.

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Annexe 1
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27. Titre Foncier : Document officiel attestant de la propriété de quelqu’un sur un


terrain. Ce titre n’existe pas nécessairement dans tous les pays. Il apparaît dans les
pays où le droit de propriété est reconnu l’autorité administrative. Quand le
principe de l’immatriculation est appliqué comme c’est le cas au Cameroun et
dans les anciennes colonies françaises, le titre foncier est une copie de l’inscription
des droits du propriétaire au livre foncier.

28. Topographie : La topographie consiste à représenter graphiquement un point sur le


plan. L’opération correspondante s’appelle le levé topographique est aboutit a
l’élaboration d’une minute de levé.

29. Triangulation géodésique : On choisit sur le terrain des points élevés visibles entre
eux, on les relie par les visées forment des triangles dont on mesure les angles au
théodolite (appareil topographique). On commence d’abord par un réseau de triangles
dite 1ers ordres dont la longueur des cotes est d’environ 40 km. On cherche à atteindre
dans la mesure des angles la précision maximale 1′′ à 2 ′′ (seconde centésimale), à
l’intérieur des réseaux de 1er ordre on observe un réseau de 2ème ordre dont la longueur
des cotes varie de 10km à 15km puis un réseau de 3ème ordre dont la longueur des
cotes varie de 6km à 8km. La densité des points du 1er, 2ème et 3ème ordre est de 1 point
tous les 20km2.

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Annexe 2
Carte de la Projection Cameroun Traverse Mercator (CTM)

k=1.00125
ε=125 cm/km
32½ E=134.000 m
32 33
N=530.000 m

λ = 12° Est de Greenwich

k=1.00125 k=1 k=0.9996 k=1


ε=125 cm/km ε= 0cm/km ε=-40 cm/km ε= 0cm/km k=1.00125
E=500.000 m ε=215 cm/km
E=134.000 m
E=956.400 m
N=530.000 m
N=190.000 m
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Annexe 3
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Quelques coordonnées géodésiques et projections locales

Systèmes de références géodésiques locaux

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Annexe 3
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Quelques coordonnées géodésiques et projections locales

Modèles de transformations de systèmes géodésiques

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Annexe 3
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Quelques coordonnées géodésiques et projections locales

Projection de Gauss AEF

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Annexe 4
Carte du projet Réseau GPS Permanent du Cameroun (RGPC)

Réseau GPS Permanent

du Cameroun
Projet de répartition des Stations
(Couverture à 200km)
Phase initiale
Réalisation à moyen terme

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Annexe 5
Carte du projet du Réseau Géodésique de Référence du Cameroun (RGRC)

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Annexe 6

Répertoire des réseaux existants

Nombre de Qualité de la
Systèmes Nombre total Localités points par conservation des
de points localité points
Banyo 76 +50% détruits
Tibati 05 Introuvables
Meiganga 13 Introuvables
Tignère 10 Introuvables
Bafia 18 -
Eséka 51 33 disparus
Maroua 60 Douteux
Garoua 60 Acceptable
Tcholliré 42 Acceptable
UTM Poli 72 Acceptable
Bamenda 15 Passable à douteux
Bagangté 17 Introuvables
Foumban 24 Introuvables
Bafang 22 Acceptable
Bafoussam 41 Acceptable
Dschang 14 Acceptable
Mamfé 46 +50% défectueux
Yaoundé 300 Acceptable
PGN (WGS 84) Douala 500 Passable
Bertoua 62 Bon
Meiganga 08 Bon
Kribi 04 01 fonctionnel
Kribi 60 74% disparus
Gauss Laborde Garoua 20 Bon
Maroua 20 Douteux
Edéa 53 Acceptable
Gauss Krüger Ngaoundéré 16 Inaccessibles
SNH Limbé 62 Acceptable

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Annexe 7
Répertoire des plans

Villes Nature du plan Nombre de Echelles Projections Année


feuilles
Yaoundé Cadastraux 6 sections en 1/1000 Arbitraire ou 1986
27 feuilles locales
Etat des lieux 26 1/5000 Gauss Krüger 1982
Etat des lieux 14 1/5000 Gauss Krüger 1991
Cartographie polyvalente 213 1/1000 Gauss Krüger 1991
Cartographie et En cours 1/1000, UTM 32 2009
Orthophotographies 1/2000 et WGS 84
1/5000
Douala Etat des lieux 18 1/5000 - -
Cadastraux 7 sections 1/1000 Arbitraire ou 1986
locales
Plans restitués En cours 1/5000 et UTM 32 2009
(Orthophotographies de 1/1000 WGS 84
2003)
Ngaoundéré Etat des lieux 05 1/5000 Gauss Krüger 1982
Cadastraux 25 1/1000 Locale 1987
Eséka Etat des lieux 03 1/5000 UTM 32 1982
Mbalmayo Etat des lieux 03 1/5000 Gauss Krüger 1984
Cadastraux - 1/1000 locale 2003
Abong-Mbang Etat des lieux 02 1/5000 UTM 1986
Bertoua Etat des lieux 02 1/5000 UTM 1982
Orthophotographies Papiers 1/5000 et WGS 84 2003
numériques 1/1000
Maroua Etat des lieux 08 1/5000 - -
Kousseri Etat des lieux 04 1/5000 - -
Yagoua Etat des lieux 04 1/5000 - -
Nkonsamba Etat des lieux 08 1/5000 UTM 32 1984
Loum Etat des lieux 04 1/5000 UTM 32 1981
Etat des lieux 01 1/1000 UTM 32 1981
Edéa Etat des lieux 05 1/5000 Gauss Krüger 1981
Orthophotographies Papiers 1/5000 et WGS 84 2003
numériques 1/1000
Poli Etat des lieux 04 1/5000 UTM -
Garoua Etat des lieux 09 1/5000 - -
Tcholliré Etat des lieux 05 1/5000 UTM -
Etat des lieux 01 1/1000 UTM -
Bamenda Etat des lieux 02 1/5000 UTM 32 1981
Kumbo Etat des lieux 04 1/5000 UTM 32 1985
Foumban Etat des lieux 08 1/5000 UTM 32 1985
Bafang Etat des lieux 04 1/5000 UTM 32 1981
Sangmelima Etat des lieux 04 1/5000 UTM 32 1984
Ngoulemakong Etat des lieux 01 1/5000 UTM 32 1985
Ebolowa Etat des lieux 04 1/5000 UTM 32 1984
kumba Etat des lieux 02 1/5000 UTM 32 1981
Mamfé Etat des lieux 06 1/5000 UTM 32 1986

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ANNEXES

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