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La France judiciaire : revue

bi-mensuelle de législation,
de jurisprudence et
d'éloquence judiciaire

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


La France judiciaire : revue bi-mensuelle de législation, de
jurisprudence et d'éloquence judiciaire. 1905.

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LA FRANCE JUDICIAIRE 233

donner l'enlèvement, dans un délai à fixer, Attendu qu'en juin 189S, au début du
de toutes affiches de la nature de celles cinématographe, le D Doyen eut l'idée de
1'

décrites au constat du 4 mars 1904 ; faire einêmalographier certaines de ses


PAR CES .MOTIFS. opérations chirurgicales en vue d'une dou-
ble utilité pratique, d'enseignement aux
MM. Vigneau, prés. ; — G. Durant et Thes-
jeunes chirurgiens d'abord, d'enseigne-
mar, av. ment, à lui-même ensuite ;
Attendu que six opérations différentes
furent en même temps cinémalographiées
T. de Seine (3* Ch.).-- 10 FÉVRIER 1903. par deux opérateurs, Clément Maurice et
Parnaland, avec deux appareils différents,
PROPRIÉTÉ ARTISTIQUE. — CINÉMATOGRA- de manière qu'une épreuve défectueuse
PHIE. — MÉDECIN. — OPÉRATIONS. — REPRÉ- put être suppléée par la seconde;
SENTATION. — FILMS NÉGATIFS — PROPRIÉTÉ. Attendu que le D' Doyen faisant valoir
— DÉPÔT. — REPRODUCTION. —POSITIFS.— ([ne Parnaland, après avoir indûment con-
VENTE ET USAGE EN DEHORS DES MILIEUX servé les films négatifs de ces opérations
SCIENTIFIQUES OU D'ENSEIGNEMENT. — CON- en a vendu de nombreux positifs, notam-
TREFAÇON.— RESPONSAHILITÉ. — DOMMAGES- ment à la Société des Phonographes et
INTÉRÊTS. des Cinématographes; qu'à la suite de ces
ventes, les copies des reproductions ciné-
Les éprouves cinématographiques sont matographiques, qui sont sa propriété
des (mivres d'art ])rotégées par les lois des exclusive, oui élé,par le fait de Parnaland
l'.)-ii juillet nO-'ict du II mursJ!)02 ; et de la Société des Cinématographes, pu-
Spécialement, lorsque ces épreuves ont élé bliquement exposées en tous pays, dans
faites sur l'ordre d'un chirurgien, désireux des salles de spectacle et même par des
de faire einêmalographier ses opérations forains sur des places publiques avec son
auxquelles il procédait, dans le double but nom inscrit sur leurs affiches, a assigné
de renseignement des jeunes chirurgiens el devant le tribunal de la Seine, en condam-
de son enseignement personnel, ces épreuves nation solidaire, Parnaland,comme auteur
sont la in'oprièlé exclusive de ce médecin, principal et la Société des Cinématogra-
car, à raison des dispositions: par lui prises phes comme co-auleur du dommage qu'ils
cl des instructions ]inr lui données et de son lui auraient ainsi causé ;
assistance même, au moment de iu co/;- Attendu qu'il esl constant que les filins
fectionl des épreuves, il doit cire con- négatifs dont s'agit ont été exécutés par
sidéré comme d'auteur principal des films Parnaland, d'après les instructions et avec
négatifs ; l'assistance du l)r Doyen ; que c'est celui-
J)ès lors, ce chirurgien est fondé à ju>ur- ci qui a disposé d'abord son sujet, ses ai-
suivre à la fois comme contrefacteur cl des, ses instruments ; qui s'est assuré delà
comme portant atteinte au droit impres- mise en plaque, c'est à-dire si le point im-
criptible que toute personne a sur son /><>/- portant de la scène à reproduire se trou-
Irail, ceux qui, sans autorisation expresse vait bien dans le centre du verre dépoli ;
de sa part, font usage des cinémalogra- qui a élé en i\n mol le principal auteur des
phies ainsi obtenues, dans un but industriel films, le rôle de Parnaland s'étanl borné à
ou commercial (1). celui d'un aide chargé des manipulations
photographiques ;
{!)' Doyen C. Parnaland cl Pallié).

Consulte/, dans le, même sens, C. Paris,


(1) Annales (le. la l'rop. i'nd..89, p. '.3; RÛCU.I.KT.
211 novembre ISO», 1).: 71, 2, 59; '.) août, 1S8S, Pvop. lill. et avl., n» lOâ.
236 LA FRANCE JUDICIAIRE
Attendu que ces épreuves cinématogra- Attendu que la Société des Phonographes
phiques sont des oeuvres d'art protégées et Cinématographes connaissait les pré-
parla loi de 1793, complétée par celle du tentions du D Doyen qui le 24 août 1901
1'

il mars 1902 ; qu'elles appartiennent au lui faisait écrire par Clément Maurice :
Dr Doyen, «pii les a ordonnées et compo- « Le but exclusif «pie poursuit le D Doyen,
1'

posées.; que le dépôt des clichés a été c'est renseignement de la chirurgie par la
régulièrement faille 19 novembre 1003 au cinéniatographie. Les négatifs ne quittent
ministère de l'intérieur ; la clinique sous aucun prétexte, nous ne
Attendu, à un autre point de vue, que les coulions à personne. Les bandes que
la propriété imprescriptible que toute nous livrons ne seront projetées que dans
personne a sur son image, sur sa figure, des milieux scientifiques » ;
sur son portrait, lui donne le droit d'in- Que cependant, lors de la saisie du 2
terdire l'exhibition de ce portrait ; qu'elle novembre, l'huissier découvre chez, elle
esl fondée, si l'exhibition s'est produite des factures de 1902 attestant de nom-
contre sa volonté, dans des conditions de breuses ventes illicites de bandes venant
nature à lui porter préjudice, à demander de ehe7. Parnaland ;
des dommages inlérêtsà celui quia facilité, Que la mauvaise foi des défendeurs est
procuré les moyens de la faire ; certaine; qu'ils ont causé au demandeur
Attendu que Parnaland invoque vaine- un grave préjudice dont réparation lui est
ment une convention intervenue entre le duo ; que le tribunal trouve dans les faits
Dr Doyen et lui, aux termes de hujuelle la de la cause les éléments d'appréciation né-
propriété et le droit de reproduction des cessaires pour en déterminer le montant ;
films négatifs, objet du litige, lui auraient Sur les insertions dans les journaux :
élé réservés : qu'il ne rapporte pas la Attendu que les agissements de Parna-
preuve de celle convention, démentie par land el de la Société dos Phonographes el
les faits du procès ; Cinématographes ont eu pour effet de
Que l'on ne saurait détacher de la lettre faire croire au public que le D'' Doyen,
du 2 décembre 1898 écrite à Parnaland dans un but de réclame, avait, toléré les
par le demandeur, les trois dernières ligues exhibitions cinématographiques de ses
pour soutenir que ce dernier reconnaissait opérations chirurgicales : qu'il y a lien de
ne pas être propriétaire des bandes, qu'il faire connailre par des insertions dans les
ressort des termes de celle lellre, expli- journaux «pic c'est sans droit (pie les dé-
qués par les fails du procès, que le D 1'
fendeurs, s'approprinnl des films négatifs
Doyen renvoie à Parnaland un projet de appartenant au D Doyen, se sonljoués de
1'

traité, sur lequel il a écrit do sa main des sa volonté el de ses avertissements, d'or-
additions ; qu'il lui propose de s'interdire donner, à litre de supplément de domma-
tout trafic de bandes, lui en laissant le bé- ges-intérêts, (pie le présent jugement sera
néfice avec cette addilion, qu'il n'autorisait publié dans quinze journaux au choix du
le trafic, comme il l'a toujours précisé en demandeur ;
toutes circonstances, que dans les milieux En ce qui concerne la demande recon-
-
scientifiques, restriction qui a eu pour venlionnelle :
conséquence qu'il n'a pas élé donné suite Attendu qu'il résulte de ce qui précède
à ce projet, que Parnaland se garde bien qu'elle manque de base et doil, èlre re-
de communiquer ; jelée ; — PAR CES MOTIFS.
Qu'il n'est donc pas justifié de l'abandon MM. Lefebvrc-Devaux, prés.; Desjar-

prétendu que le D Doyen aurait l'ail de
1' I din el- Mii^nicr, av.
son droit de propriété, que Parnaland
n'ignore pas que le demandeur l'a, au con-
traire, constamment revendiqué ;
LA FRANCE JUDICIAIRE 237

méros de journaux, revues, brochures ou


T. Seine (P'° Ch.). — 18 FÉVRIER 190b. tous exemplaires de volumes émanant de
M. ou de Mmo Carrère et portant le nom
NOM PATRONYMIQUE. PROPRIÉTÉ. USUR- de Jean Darcy, et à faire détruire les publi-
— —
PATION. PSEUDONYME
— LITTÉRAIRE. CON-
— cations ainsi saisies :
FUSION. — SUPPRESSION. Attendu cpie, par conclusions signifiées,
le sieur Carrère oppose une fin de non-
Le propriétaire d'un nom est. fondé à re-
recevoir tirée de la fausse qualité d'époux
vendiquer le droit à la propriété exclusive
de la dame divorcée Charles Laurent, qui
de. ce nom, contre, celui qui emploie ce même
lui a été donnée par les demandeurs; qu'il
nom comme pseudonyme littéraire, afin justifie n'avoir jamais été marié avec la
d'éviter la confusion pouvant, naître de la
dame Chaverondier, connue, il est vrai,
création de travaux similaires ;
Il ne saurait toutefois, demander la saisie sous le faux nom de femme Carrère;
Attendu, d'un autre cêité, que Carrère
des ouvrages publiés sous ce pseudonyme si
n'a jamais écrit ni signé d'articles liltérai-
l'auteur desdits ouvrages, en prenant ledit
pseudonyme, n'a pas agi de mauvaise foi ;
raires quels qu'ils soient sous le nom de
mais il peul demander la suppression du
Jean Darcy ; qu'ildemandeen conséquence
]!Scudonyme sur la couverture cl la pre- sa mise hors de cause sans dépens ;
mière, page, des volumes parus (I). Attendu «pi'il échelde faire droite celte
demande ;
{Darcy C. Carrère). Attendu que la dame Chaverondier,assi-
gnée sous le nom de femme Carrère, a
constitué avoué el a conclu ;
Attendu (pie, suivant, exploit du 11 fé-
vrier 1904, Jean Dnrey et la dame Darcy, Altenduque Jean Darcy esl propriétaire,
son épouse, née Ceneviève-.leannc-Made-
en vertu du droit que lui confère son acte
leine-Marie Franquct de Franqueville, ont de naissance dressé par l'officier de l'état
assigné la femme divorcée de Charles Lau- civil de Versailles (Seine-et-Oise), le 9
août 1S68, du nom et du prénom de Jean
rent, épouse en secondes noces de Jean
Carrère et le sieur Jean Carrère tant en Darcy; «pi "il porte et a toujours porté ces
son nom personnel (pic pour l'assister el
nom el prénom sous lesquels il est connu
autoriser, pour voir dire qu'il leur serait dans le inonde :
fait défense de faire parai Ire à l'avenir air
Attendu que Jean Darcy est l'auteur de
divers articles liltéraires qu'il a signés de
cun article de journal ou de revue, de pu-
blier aucun ouvrage en librairie sous le son nom Jean Darcy ; qu'il a publié sous
nom de, Jean Darcy, à peine d'une con-
ses nom et prénom (le Jean Darcy plu-
damnation solidaire en 1.000 fr. à titre do sieurs ouvrages en librairie;
dommages-intérêts par chaque contraven- Attendu qu'il esl constant qu'une série
tion constatée, el, en particulier, pour le de publications littéraires, tant, en librairie
préjudice déjà causé en 1 fr., à titre de que dans les journaux, oui paru sous le
dommages-intérêts ; nom de Jean Darcy; que ces publications
Attendu que les époux Darcy deman- sont l'oeuvre de M"10 Chaverondier, connue
dent, en outre, à èlre autorisés à faire sai~ sous le nom de dame Carrère; que la dame
sir chez tous libraires, imprimeurs, édi- Chaverondier ne conleste pas qu'elle soit
teurs ou en fous autres endroits, tous nu- sans droit à prendre les nom el prénom ci-
dessus ; que, de son côté, les demandeurs
ont intérêt à revendiquer le droit à la pro-
Rapprochez de ce jugement,, le jugement
(1)
priété exclusive de leur nom, ne fût-ce que
du tribunal de la Seine du 1 "' août, 1903 (Fv. pour éviter la confusion qui pourrait naître
Jud., 1903, 2, 3S2). de la création de travaux similaires;

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