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http://www.reynier.com/Anthro/Urbaine/Origines.html
ECOLE DE CHICAGO
INTRO
Simple bourgade d’une dizaine de maisons en 1830, Chicago comptait un million d’habitants
en 1890 et plus de trois millions et demi en 1930. Cette urbanisation rapide crée des
phénomènes sociaux en raison des importants mouvements migratoires qui y convergent. Il
est nécessaire d’effectuer une analyse anthropologique des populations qui y vivent afin de
comprendre les différents problèmes auxquels les autorités sont confrontées. Pour réussir son
travail, les sociologues mettent au point une méthodologie des enquêtes : méthodes
qualitatives, entretiens, histoires de vie, etc.).
L’Ecole de Chicago est connue par son département de sociologie et d’anthropologie urbaine.
La filiation est essentiellement anthropologique (influence de Franz Boas). L’école de
Chicago revendique la multiplicité des groupes, la ville comme « laboratoire social »
dans lequel tous les caractères culturels sociaux et moraux peuvent être repérés. Pour
l’école de Chicago, toutes les formes de moralité (et d’immoralité) sont dignes d’être
observées
Robert PARK
Il fait connaître le monde réel des hommes et le journalisme lui permet de réaliser des
enquêtes ; de longs reportages qui le mettent au contact avec la vie réelle. Il étudie surtout le
milieu urbain, l’immigration ,
L’aire naturelle est un secteur (quartier) de la ville parce qu’il « naît sans dessein préalable
et remplit une fonction spécifique dans l’ensemble urbain ; c’est une aire naturelle parce
qu’elle a une histoire naturelle ». La constitution de ces secteurs apparaissent à Park
spontanés, sous l’action de mouvements qui lui semblent naturels.
Ces aires trient et filtrent les population en fonction d’appartenances culturelles, sociales ou
d’un statut. Il y a dans Chicago de nombreux secteurs particuliers comme Bohoemian,
quartier spécifiquement masculin, le ghetto juif constitué de population venant d’Europe de
l’Est ; Blackbelt, Chinatown, Little Italia, etc. Il y a une extrême diversité de ces
regroupements en terme d’appartenance.
Certains quartiers sont réservés aux riches, d’autres aux divorcés, aux gens du Troisième âge,
etc. La ségrégation spatiale est donc hautement raffinée. Mais cette composition des aires
culturelles n’est pas homogène ; elle s’établit en fonction de complémentarités sociales ce qui
inclut, dans ces zones des regroupements avec des éléments étrangers.
Robert Park cherche à repérer la mobilité sociale à travers la mobilité spatiale. Il s’aperçoit
que les moeurs résidentielles sont très mobiles et que les déménagements s’effectuent du
centre vers la périphérie.
Park, dans son livre « The marginal man », étudie la marginalisation en observant les
immigrés. Il parle d’hybride culturel : l’étranger se situe entre deux cultures. D’un côté il ne
veut pas rompre avec son passé et ses traditions ; de l’autre, il n’est pas accepté à cause des
préjugés raciaux. Il vit donc au milieu de deux cultures, de deux manières de vivre.
Park a établit « la logique des pôles binaires » : soit l’étranger est un phénomène positif et
acceptable, soit il représente un phénomène négatif et rejeté. Dans le premier cas, l’individu a
réussi son assimilation, il a un travail et a intégré une partie des normes de la ville où il vit.
Dans le deuxième cas, l’individu n’adopte pas les comportements attendus ; il peut aussi finir
dans la délinquance.
il faut des conditions favorables et un milieu défini.
Park défini certains individus comme des ennemis du dedans : le pauvre, le fou ou le
criminel feraient partie de cette catégorie. Ces individus ont des problèmes de personnalité.
Pour aider ces personnes, de nouvelles professions (psychiatre,…) prennent de l’importance.
Les études de personnalité prennent donc toujours plus d’ampleur.