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Un réseau est un ensemble de plusieurs ordinateurs reliés entre eux par un système de communi-
cation permanent.
Dans la plupart des cas, un réseau réunit des postes de travail Lʼadressage IP
et des serveurs, mais les très petits réseaux ne comprennent
parfois que des postes de travail. FTP
Les réseaux incluent aussi des imprimantes. Si elles sont Commandes de réseaux
attachées directement à un PC, ce sont des imprimantes locales.
Si elles sont dotées dʼune électronique de réseau, ce sont des Les réseaux téléinformatiques
imprimantes de réseau.
Pour communiquer avec le monde extérieur, il faut un routeur. Cet équipement permet notamment
aux utilisateurs dʼenvoyer et recevoir des messages électroniques et dʼaccéder au web.
Les postes de travail, les serveurs, les imprimantes de réseau et les routeurs sont reliés ensemble
par un commutateur ou switch. Son
symbole standard est un carré
surmonté de quatre flèches opposées
deux à deux.
On peut relier des switches entre eux.
Par exemple, le schéma ci-contre
montre une pyramide en trois étages
composée de 3 serveurs, 4 switches
centraux, 10 switches de groupes de travail et un nombre indéterminé de postes de travail.
Chaque switch central gère soit trois groupes de travail soit deux groupes et un ou deux serveurs.
Un réseau local ou LAN (Local Area Network) sʼétend sur un seul site (un ou plusieurs bâtiments,
mais sur un seul terrain). Il ne requiert aucune autorisation de la part des autorités.
Avec les fibres noires, on met en place le système de communication que lʼon souhaite, mais cette
solution nʼexiste que dans certaines villes.
Lʼinternet est un interréseau, cʼest-à-dire un ensemble de réseaux, mais il sʼagit dʼun système très
particulier :
• il se compose de systèmes informatiques totalement indépendants les uns des autres ;
• nʼimporte qui peut accéder à ces systèmes ;
• mais il nʼy a que deux canaux dʼaccès : les protocoles HTTP (web) et SMTP (e-mail).
Un intranet est un internet privé, cʼest-à-dire un internet dont lʼaccès est réservé aux employés de
lʼentreprise concernée.
Les notions de réseau local et dʼintranet nʼont rien à voir lʼune avec lʼautre :
• si les ordinateurs dʼun site sont reliés par des câbles ou des ondes et fonctionnent ensemble,
cʼest un réseau local ;
• si les utilisateurs des ordinateurs dʼune organisation ont accès à un site web réservé aux
employés de lʼentreprise, cʼest un intranet.
Si un intranet réunit plusieurs entreprises, cʼest un extranet. Lʼun des plus grands extranets est
ENX ((European Network Exchange), qui réunit des fabricants dʼautomobiles européens et leurs
fournisseurs (http://www.enxo.com/lang/fr).
La notion de protocole
Les normes utilisées pour permettre à des ordinateurs de communiquer sʼappellent des
protocoles. Ethernet, IP, TCP, HTTP, SMTP sont des protocoles. Un groupe de protocoles
complémentaires forme une pile de protocoles (protocol stack).
Il y a vingt ou trente ans, plusieurs piles de protocoles coexistaient. Il y avait notamment AppleTalk
dʼApple, DECnet de DEC, IPX-SPX de Novell et SNA dʼIBM.
Mais, aujourdʼhui, tout le monde utilise la pile TCP-IP, aussi appelée protocoles Internet parce
quʼelle a été mise au point pour le réseau Arpanet, lʼancêtre de lʼinternet. IP (Internet Protocol)
gère lʼadressage des paquets de données et TCP (Transmission Control Protocol) sʼassure que
les messages parviennent bien à leur destinataire.
Le fait que les LAN, les MAN et les WAN reposent tous sur le même système de transport des
messages est très pratique : on nʼa aucun système de passerelle à mettre en place pour permettre
les communications entre systèmes informatiques. On est sûr que le message parviendra bien à
son destinataire quel quʼil soit et où quʼil soit.
Le WAN
Contrairement au LAN, le WAN traverse le domaine public, ce qui implique quʼon ne peut pas faire
ce que lʼon veut. Les communications sont une prérogative essentielle de lʼÉtat.
La distance entre les sites peut être très courte (la largeur dʼune route) ou très longue (une ligne
intercontinentale).
Dans chaque site, on place un routeur qui sert de porte entre le réseau local et le monde
extérieur. Cʼest lui qui gère les adresses IP.
Il existe trois possibilités pour la connectique des réseaux locaux : le câble en cuivre, la fibre
optique et les ondes. Elles sont conçues pour coexister : on peut utiliser un mélange des trois
possibilités.
Le tableau ci-dessous donne un aperçu des principales normes actuelles de réseaux locaux.
Ethernet 100Base-FX Fibre optique multi ou monomode 100 Mbps 2 kilomètres ou plus
DWDM, norme non spécifiée Fibre optique monomode 40 Gbps dizaines de kilomètres
Les débits indiqués sont des valeurs maximales théoriques. En pratique, on atteint grosso modo
50% de ces valeurs en sans-fil et 80% en filaire, cela pour autant que les ordinateurs connectés
En filaire, on emploie lʼétoile simple quand il nʼy a pas plus de quelques dizaines dʼordinateurs
connectés. Les grands fabricants offrent des switches de 8, 12, 16, 32, 48 ou 96 prises, ce qui
veut dire quʼon pourrait construire une étoile unique avec près de 100 ordinateurs à connecter,
mais il faut penser à la résistance aux pannes et prévoir une réserve (la plupart des réseaux
croissent avec le temps). On préfère donc utiliser plusieurs switches centraux, dʼautant plus quʼon
peut les faire travailler ensemble comme sʼil sʼagissait dʼun seul grand switch, ce qui est pratique
pour lʼadministrateur du réseau. Financièrement, ce nʼest pas plus cher parce quʼun switch de 24
prises coûte grosso modo la moitié dʼun switch de 48 prises.
De cette manière, on construit une étoile simple virtuelle avec un groupe de switches centraux et
on garde les avantages essentiels de lʼétoile : cʼest la solution la plus simple à administrer et celle
qui offre le meilleur débit.
Le cœur du réseau sʼappelle le backbone. Dans le schéma ci-dessous, il est constitué des deux
switches centraux :
Ici, on a affaire à une double étoile. Cʼest une topologie classique parce que le doublement des
liaisons offre une bonne sécurité et que les flux des données sont bien modélisés par la forme en
étoile puisque la quasi-totalité des échanges se passent entre un serveur et un poste de travail.
Dans une grande entreprise, la topologie est souvent à trois étages : des switches centraux
entourés de switches départementaux, eux-mêmes entourés des switches des groupes de travail.
La place des serveurs nʼest pas forcément au centre du dispositif. On les relie aux switches
centraux sʼils fournissent des services à lʼensemble des utilisateurs, mais, quand ils ne concernent
quʼun groupe dʼutilisateurs, il vaut mieux les intégrer au groupe de travail en question. Par
exemple, le meilleur endroit où mettre le serveur qui abrite la comptabilité est le groupe de travail
Comptabilité. Non seulement il nʼest pas utile aux autres employés, mais il leur est au contraire
interdit pour des raisons de confidentialité. Cela nʼaurait donc aucun sens de le placer à un endroit
mieux centré. De plus, placer les serveurs à lʼendroit du réseau où ils sont le plus utilisés a pour
résultat de minimiser le trafic sur le réseau.