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LA SOCIETE DE L´EPOQUE 1789

La société française en 1789


Un contexte difficile
Un règne difficile et décevant
Louis XVI n'a que 20 ans lorsqu'il succède à son grand-père. Il se retrouve face à une situation
difficile :
 désordre financier
 révoltes des privilégiés avec à leur tête la noblesse de robe des parlements.
 discrédit de la couronne : Louis XV a été enterré de nuit pour éviter des hostilités.
Pourtant le 10 mai 1774, le royaume accueille avec enthousiasme le nouveau règne.
Mais Louis XVI n'est pas l'homme de la situation. Malgré de bonnes intentions, cet homme doux et
affectueux manque cruellement de courage pour soutenir les réformes de ses ministres et tenir
tête aux privilégiés. Ses seules passions sont la chasse et la serrurerie. Il déclare un jour à
Malesherbes : « Que vous êtes heureux ! Que ne puis-je aussi quitter ma place ! ». Très vite la
dépensière et frivole Marie-Antoinette s'attire la haine du peuple. Rarement souveraine n'aura été
autant détestée. Pour beaucoup elle est restée « l'Autrichienne ». Elle est en partie compromise
par l'affaire du collier. Quant aux frères du roi, ils ne lui sont d'aucune aide :
 Le comte de Provence (futur Louis XVIII) est attiré par la philosophie.
 Le comte d'Artois (futur Charles X) reste ancré dans des positions répressives.

L'affaire du collier

Ce scandale contribua à discréditer la reine aux yeux des Français. A l'origine, le cardinal de Rohan
cherchait les faveurs de Marie-Antoinette. Il va être victime d'une machination d'un groupe
d'escrocs. Ceux-ci lui organisèrent un rendez-vous nocturne avec la reine, mais au soir le cardinal
qui pensait avoir rencontré la reine avait en réalité rencontré un sosie. On le persuada par la suite
que la reine désirait une rivière de diamants d'une valeur de 1 600 000 livres. Le cardinal fit
l'intermédiaire et l'acheta aux joailliers. Les escrocs s'en emparèrent et vendirent les diamants. Au
moment du paiement les joailliers se retournèrent contre la reine. Le scandale était désormais
public et le peuple prit le parti de Rohan qui devint une victime des machinations de la reine.

Une société inégalitaire


En 1789, la France est constituée de 26 M d'habitants, mais les différentes classes sociales se
partagent inégalement :
 La noblesse compte 400 000 personnes ; on distingue la haute noblesse, qui est constituée
de familles proches du trône, et la petite noblesse, représentée par des gentilshommes peu
fortunés et la noblesse de robe qui forme la magistrature (tâches administratives).
 Le clergé se dissocie en haut clergé constitué des évêques, cardinaux et abbés et le bas
clergé qui partageait le mode de vie et les aspirations du peuple. Le clergé est formé
d'environ 120 000 personnes.
 Le tiers état représente 98% de la population française. C'est la partie active et laborieuse
du pays. Elle-même se décompose en plusieurs groupes :
o La bourgeoisie. Elle est formée d'industriels, de banquiers, de commerçants,
avocats, enseignants ou médecins... Cette classe tient en main l'économie du pays et
fournit les cadres administratifs. Elle est cependant écartée des hautes charges
politiques.
o Le petit peuple des villes. Les ouvriers, les petits artisans sans oublier les
miséreux sans emploi qui vivent dans des conditions difficiles.
o La paysannerie. C'est la partie la plus importante et la plus nombreuse. Même s'il
y a des différences entre le propriétaire et l'ouvrier agricole, tous sont ligués contre les
privilèges féodaux (corvée, impôts seigneuriaux, droit de chasse...).
La bourgeoisie qui va prendre la tête de la Révolution peut compter sur les paysans affamés et sur
le peuple des faubourgs.
La politique et l'administration royale
 Politique intérieure. Le régime a gardé l'héritage de Louis XIV et de la monarchie absolue.
Le pouvoir du roi est sans limites. Il peut nommer et révoquer ses ministres et contrôle tous
les membres du gouvernement central. Malgré la centralisation du pouvoir, il reste néanmoins
des distinctions dans l'administration des provinces qui gardent une majorité de particularités
propres à certaines régions, villes ou tribunats. Tout ceci contribue au désordre et à
l'instabilité de l'administration française.
 La politique extérieure de Louis XVI. Elle est marquée par la guerre d'Amérique. Quelques
Français volontaires sont envoyés aux côtés des insurgés américains dès 1777 ( La Fayette),
puis le corps expéditionnaire royal est officiellement investi à partir de 1779 ( Rochambeau).
La France a pour ambition d'affaiblir l'Angleterre et de récupérer des territoires perdus au
cours de la Guerre de Sept Ans. La flotte et les amiraux français ( de Grasse) se couvrent de
gloire et battent les escadres anglaises sur toutes les mers du globe. En 1781, la bataille de
Yorktown est décisive, et en 1783, le traité de Versailles reconnaît l'indépendance américaine.
La France récupère St Pierre et Miquelon et le Sénégal...

Les impôts
Les nobles ne paient que de faibles impôts mais sont dispensés de la taille. C'est le plus lourd
impôt, il prélève près de 53% du revenu, mais ce taux peut s'aggraver en cette période de dette
budgétaire. Les impôts indirects tels que la gabelle ou la dîme en faveur du clergé suffisent pour
accabler les sujets du royaume. De surcroît, l'Église ne paît pas d'impôts, et de nombreux membres
du clergé détournent l'argent des fidèles et du royaume pour leur bien personnel. La participation
de la France à la guerre d'Amérique (2 milliards de livres) aggrave la dette du Trésor Public et le
déficit s'amplifie.

Droit fiscal français

 Les aides : Impôts indirects royaux, portant principalement sur les boissons (mais aussi sur
les huiles et savons, les papiers, les cartes à jouer, etc.) En 1789, Necker les en retira et les
mit en régie.
 Les banalités : Droit seigneurial par lequel certains seigneurs pouvaient prescrire l'usage
payant et obligatoire du moulin, du four ou du pressoir (dit banal). La banalité du moulin
figurait parmi les droits seigneuriaux les plus lourds et les plus détestés.
 Le casuel : Redevance perçue par le Clergé, à l'occasion des baptêmes, mariages et
sépultures.
 Le cens : Redevance due annuellement au seigneur, pour les terres exploitées sur sa
seigneurie.
 Le champart : Redevance due au seigneur par ses censitaires, consistant en une portion de
la récolte (en moyenne une gerbe sur dix).
 La dîme : Principale redevance due au clergé et représentant la portion la plus importante
de ses revenus. On distinguait plusieurs types de dîmes selon leur objet : grosses dîmes (sur le
blé et le vin), dîmes menues ou dîmes vertes (sur les autres céréales, les légumes, etc.),
dîmes de charnage ou de carnage (sur les brebis, porcs ou animaux de basse-cour), dîmes
anciennes, dîmes novales.
 La gabelle : impôt royal de consommation sur le sel, généralisé au XIVe siècle.
 Le minage : droit perçu par le Roi, un seigneur ou une municipalité sur les grains et les
autres marchandises vendues dans les foires et les marchés.
 La taille : Elle apparaît au XVe siècle, différente dans les pays d'oil et les pays d'oc. Elle
devient pendant trois siècles et demi la base de la fiscalité personnelle de l'Ancien Régime.
 La capitation : Créée en 1695, elle repose sur une division de la propriété en vingt-deux
classes, chaque classe étant imposée selon un tarif différent.
 L'impôt du dixième : C'est un prélèvement du revenu de toutes les propriétés (revenus
fonciers, revenus mobiliers, revenus des professions libérales, revenus de l'industrie). Le
dixième sera remplacé par le vingtième, qui sera un impôt permanent.

Le duc d'Orléans et les francs-maçons


La branche d'Orléans débute avec la naissance de Philippe, frère de Louis XIV. Sa famille est très
influente dans le royaume. Son fils Philippe II d'Orléans est le Régent jusqu'à la majorité de Louis
XV. Le duc d'Orléans, à l'époque de la Révolution, est très riche, et est partisan des idées nouvelles
de son siècle. Il est le cousin de Louis XVI avec qui il ne cessera de s'opposer, aspirant à accéder à
la Couronne. Député à la Montagne sous le nom de Philippe Égalité, il vote la mort du roi. Son fils
Louis-Philippe sera roi des Français en 1830. Mais surtout, le duc d'Orléans est le grand maître de
la franc-maçonnerie. Ce mouvement, très présent en Nouvelle Angleterre, a animé la Révolution
américaine (Franklin et Washington en font partie). Cette école très célèbre cultive l'idéal de la
fraternité et de la solidarité en pratiquant des rites symboliques. Les idées républicaines et la
philosophie positiviste réanime cette tendance créée par des maçons constructeurs au VIIIe siècle.
A la veille de la Révolution, ce mouvement est très répandu dans le milieu aristocratique où l'on
s'emploie à aider les vieillards et à créer des hôpitaux. Mirabeau, La Fayette, Joseph Bonaparte et
les maréchaux Ney et Macdonald sont des Français célèbres qui adopteront ses idées.

Le royaume en crise
Le siècle des Lumières prend fin et le peuple désire la fin de la monarchie absolue et de l'ordre
féodal. Le Tiers État ne supporte plus les privilèges et les impôts lourds. Vingt-cinq millions de
Français entretiennent par leur travail une petite minorité de privilégiés. L'inégalité de naissance,
de condition sociale et l'inégalité devant l'impôt et la justice contribuent à renforcer le
mécontentement du peuple. Les réformes mises en place par les différents ministres ont
échouées. Turgot, Necker, Calonne puis Loménie de Brienne ont essayé de réduire les privilèges
accordés à certains, mais se sont heurtés à la haute-bourgeoisie qui garde son influence sur le
royaume. La crise s'amplifie et les deux assemblées de notables (constituées de membres des trois
ordres) qui se sont réunies en 1787 et 1788 ont échouées. Les masses populaires se rassemblent,
elles réclament l'ouverture des états généraux. Pour satisfaire les vœux publics Louis XVI cède et
la convocation des États Généraux est programmée pour le début du mois de mai 1789 à Versailles.

Vers un grand changement


Les états généraux
Les assemblées des états sont, sous l'Ancien régime, des assemblées politiques qui se tiennent pour
délibérer des questions d'intérêt public. Elles se composent des députés envoyés par les trois
ordres. On distinguait les États Généraux, représentant tout le royaume plusieurs provinces
(provinces de langue d'oïl ou d'oc), et les États Provinciaux, formés seulement par les délégués
d'une seule province. Les États Généraux sont convoqués pour la première fois en 1302 par
Philippe IV le Bel. Il s'appuie sur eux pour régler ses démêlés avec le pape. Les assemblées des
états n'ont jamais été périodiques (contrairement au Parlement anglais). Elles se réunissent
uniquement en période de crise. Le roi fixe le lieu et la date de l'assemblée et tient compte ou
non des propositions exposées. Les États Généraux furent couramment réunis au cours de la guerre
de Cent Ans (défaite de Crécy, captivité de Jean II le Bon...). Ils n'ont pas été convoqués depuis
1614, date où Richelieu affirme l'absolutisme royal.

Les intérêts de chacun


A l'annonce de la convocation des États Généraux, chaque ordre se prépare à défendre son point
de vue face à la crise qui touche le pays.
 La noblesse qui possède des avantages fiscaux tient principalement à conserver son
influence sur le commerce en mer ou sur les grandes industries, elle se réserve aussi des
fonctions dans l'armée, la marine ou la politique. Ainsi, la noblesse souhaite surtout conserver
cette position dominante dans la société. La noblesse de robe (magistrats) qui est attachée
aux idées du siècle espère également conserver ses prérogatives. La petite noblesse rurale
constituée de gentilshommes veut, quant à elle augmenter, ses droits et ses privilèges car elle
vit dans la misère du peuple.
 En 1789, le Clergé a perdu son éclat, il y a bien entendu des dignitaires honorables mais
on trouve des prélats relativement choquants. Il est fort probable que certains d'entre eux ne
croient même pas en Dieu. La plupart des petits abbés et curés du bas-clergé méprisent leurs
chefs et souhaitent qu'on leur accorde plus d'importance.
 La bourgeoisie est le moteur des villes, elle représente le dynamisme de la France.
o Les commerçants que l'on trouve sur les marchés. Ils ont des enfants qui postulent
à des postes d'avocats ou de médecins.
o La bourgeoisie du commerce. Elle s'est étendue aux affaires mondiales.
o La bourgeoisie des affaires. Elle est formée de banquiers et d'industriels.
La bourgeoisie constituera la majorité des députés révolutionnaires. Ils savent lire et écrire et
s'accordent à penser que le royaume stagne. Ils espèrent gagner de l'importance dans le monde
social parallèlement à leur influence politique.
 Les paysans ne souffrent plus des grandes famines du Moyen Âge, mais on trouve encore
des disettes dues à l'archaïsme de l'agriculture même si la France rapporte des cultures
vivifiantes. Les paysans souhaitent se libérer du joug féodal et acquérir la propriété des terres
qui est accordée à un intendant du seigneur, retenu à la cour. Les paysans sont attachés à la
religion mais ne supportent pas la dîme tout comme les autres impôts.
 Le peuple des villes établi autour des artisans, des boutiquiers ou mendiants a souffert du
froid et de la faim durant l'hiver 1788-89. Les récoltes ont été mauvaises et les salaires ont
baissés.

La volonté de changer le royaume


Peu après l'annonce de l'ouverture des états, Louis XVI annonce des élections régionales pour
nommer les députés qui représenteront chaque ordre. Dans le même temps, le roi exprime son
vœu de réformer l'état, d'établir l'égalité devant l'impôt et de rendre périodique la convocation
des états. Le peuple manifeste son enthousiasme lorsque Louis XVI annonce que le nombre de
députés du Tiers sera doublé pour une représentation plus équitable des trois ordres (le tiers
représente environ 98% de la population). Cependant, pas un paysan ou artisan ne sera invité à la
députation. Les députés du tiers sont banquiers, industriels ou propriétaires ruraux.

Les cahiers de doléances


« Sa Majesté désire que, jusque sur les terres les plus éloignées de son royaume, et dans les plus
modestes habitations, soit donné à chacun le moyen de Lui faire parvenir ses vœux et
recommandations. » A sa manière, Louis XVI commence, avec sagesse, à prendre le pouls du pays.
Jusque dans les paroisses les plus isolées de France, on entreprend avec soin la rédaction de
doléances et de recommandations pour le pays. Assemblées et résumées elles deviendront « les
Cahiers de Doléances » que les députés de chaque région emportent avec eux à Versailles lors de
la réunion des États. Dans ces 60 000 cahiers, on reste fidèle au roi mais on exige de limiter son
pouvoir, on réclame l'égalité devant l'impôt, devant la justice et une nouvelle constitution garante
des libertés individuelles. Chaque ordre propose des recommandations qui lui sont propres ; le
clergé dénonce l'influence de Rome en France, la noblesse se plaint de l'absolutisme royal, et le
Tiers État réclame le droit de chasse, la suppression de la dîme ou encore celle des droits féodaux.
Tous se tiennent prêts et se préparent à intervenir lorsqu'en mai 1789, les états se réunissent.

Le pamphlet de Sieyès

L'abbé Sieyès est l'un des députés du Tiers État. Il assiste à tous les événements de la Révolution. Il
rédige en partie la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen. Il joue un rôle important au
Directoire. Sieyès favorise également le coup d'état de Napoléon en 1799. En 1789, il écrit ce
pamphlet célèbre :

- Qu'est-ce que le tiers état ? Tout.


- Qu'a-t-il été jusqu' à présent dans l'ordre politique ? Rien.
- Que demande-t-il ? À y devenir quelque chose.

La France révolutionnaire
Les premiers gouvernements
L'Abolition des privilèges
La prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, avait mis fin à l'autorité royale, très vite l'engrenage
révolutionnaire se mit en place. La dévastation des châteaux dans toute la France fût un prétexte
valable pour supprimer la féodalité. En cette nuit du 4 août, les députés de la Constituante
supprimaient la dîme, la gabelle, le droit de chasse ainsi que tous les privilèges de l'Ancien
Régime. Ces principes furent immortalisés par la « Déclaration du droit de l'homme et du citoyen »
: séparation des pouvoirs, liberté religieuse, égalité en droit, mais cette déclaration conservait le
caractère inviolable de la propriété privé. Cependant, le suffrage universel n'est pas appliqué,
l'égalité des sexes est non respecté, et d'autres principes d'égalité ne furent pas appliqués dans la
constitution.

La Constitution de 1791
L'Assemblée des députés de 1789 se trouve maintenant le rôle d'Assemblée Constituante, elle doit
élaborer une nouvelle constitution pour la France et poursuivre la mise en place de réformes. En
1791, la Constitution était définitivement élaborée. Louis XVI conservait le pouvoir exécutif mais
perd son titre de roi de France au profit de celui de roi des Français. Il est le chef des armées,
nomme les hauts fonctionnaires et ses ministres, il signe les traités mais il ne peut déclarer la
guerre qu'en accord de l'Assemblée. Cette assemblée détient le pouvoir législatif. Mais cette
première constitution s'avère maladroite dans bien des domaines, et l'Assemblée n'a aucun pouvoir
sur l'exécutif et réciproquement, ainsi il n'y a aucune coordination entre les deux mouvements.
Seuls les citoyens actifs (payant un impôt direct égal à trois jours de travail) sont invités à élire
des délégués (payant un impôt pour dix jours de travail) qui voteront pour les députés.

Allégorie de la constitution de 1791

Tenant à sa main gauche la Charte constitutionnelle et à sa main droite


un pique surmonté du bonnet phrygien, la Constitution fait face au
peuple et à la garde nationale. Au-dessus d'elle, un ange la protège en
terrassant ses ennemis
La Constitution de 1791

Les réformes de la Constituante


L'administration est bouleversée par la suppression des provinces au profit de 83 départements
subdivisés en districts et cantons et attribués d'un chef-lieu. Les conseils qui dirigeaient les
districts et communes étaient élus par les citoyens actifs, ainsi la bourgeoisie s'emparait de
l'administration départementale qui était totalement indépendante du pouvoir central. Dans le
domaine judiciaire, les juges et jurés sont élus par les citoyens actifs, ils sont sous la tutelle de
l'Assemblée et peuvent être contredit par un tribunal de cassation. Les impôts étaient répartis
selon les départements et la municipalité s'occupait de les collecter, mais nombre d'officiers
municipaux ne savaient ni lire et écrire, les impôts furent au commencement objet d'une rente
insuffisante. Des réformes importantes furent ratifiés (adoption du drapeau tricolore, fin de la
noblesse héréditaire, les non-catholiques deviennent éligibles...), enfin la guillotine fut adopté par
l'Assemblée sous la proposition du Dr Guillotin (qui ne l'a pas inventé !).
La France et
ses 83
départements
en 1790

(Centre historique des Archives nationales)

Les solutions faces à la crise économique


La France connaît en 1789 une grave crise économique, les capitaux et le commerce sont en
régression et les impôts rentrent mal. Il fallait donc trouver une source d'argent en quantité.
Talleyrand proposa alors une nationalisation des biens du clergé, les coffres du clergé contenaient
environ 2 milliards de livres. Le débat fut houleux, pour certain il s'agissait de transgresser la
propriété privé ( Sieyès) pour d'autres ce n'était que le don de fidèles donc appartenant à la Nation
( Mirabeau). La proposition fut adoptée, en contrepartie, la Nation s'occupait de salarier le clergé.
Puis très vite, un décret donnait la possibilité de régler avec des assignats (billets) qui
remplacèrent la monnaie de métal. Ceci devait contribuer à vendre les biens du clergé plus
facilement. Mais ce papier-monnaie fut rapidement déprécié et l'inflation galopait. L'assignat
allait connaître une existence périlleuse.

La Constitution civile du clergé


Après la nationalisation des biens du clergé, l'Église allait subir d'importantes modifications. Le
clergé était organisé par des juristes à l'écart des théologiens. Les évêchés sont réorganisés, les
évêques et curés étaient désormais élus, alors que le pape avait autrefois la tâche de nommer les
évêques. L'Église de France fut ainsi modifiée afin de la rendre plus séculière sous le nom de
Constitution civile du clergé. Le roi avait accepté la constitution, mais le pape Pie VI la condamna.
Et les ecclésiastiques, pris par le temps étaient obligés de prêter serment à la constitution, mais à
cause de la position du pape peu d'entre eux le firent. Ainsi des élections eurent lieu pour
remplacer ces prêtres réfractaires. Cette constitution s'avérait schismatique et mettait en
question le lien entre le pape et l'Église de France établit dans la Concordat de 1516.

L'Assemblée Législative
Dés la proclamation de la Constitution de 1791, une nouvelle assemblée nommée Assemblée
Législative se mit en place, celle-ci signa sous la proposition de Grégoire l'abolition de l'esclavage
suite aux problèmes coloniaux. Elle dût faire face aux débuts de la guerre et à la chute de la
monarchie. Le lendemain du 10 août, il fût décidé la mise en place d'une nouvelle assemblée qui
prenait en compte la chute de la monarchie. Celle-ci prit le nom de Convention. Et dès le 21
septembre 1792, la première séance eut lieu, la République était née.

La Terreur
Le gouvernement révolutionnaire
Après de multiples difficultés, une Constitution avait été rédigée ( Saint-Just et Hérault de
Seychelles en était les rédacteurs principaux). Mais celle-ci fût conservé dans un coffre à jamais,
les députés décrétait que le gouvernement serait révolutionnaire jusqu'à la paix. Celui-ci allait
redresser la situation intérieure et extérieure de la France, et bénéficiait de l'appui des sans-
culottes.
 Le Comité de Salut Public : Il domine ce gouvernement, il est composé de onze membres
réélus tout les mois qui se partagent les tâches : Robespierre et son bras-droit Saint-Just
s'occupent de la politique intérieure, Collot d'Herbois et Billaud-Varennes prennent les affaires
intérieures, Carnot la guerre...
 Le Comité de sûreté générale : Il veille sur la sûreté de l'État, fait arrêter les citoyens en
les passant devant le tribunal révolutionnaire. C'est une sorte de ministère de la police dont
Vadier, Le Bas et David sont les principaux membres.
 Le Comité de finance : Cambon en fût le président, ce comité devait assurer le
redressement de l'économie et le financement de la guerre.
 Représentants en mission : Nommés par le Comité de Salut Public, ces représentants
devaient inspecter les départements (en partie pour régler les révoltes fédéralistes), ils
contrôlent les armées et font les levées d'hommes. Barras ou Tallien faisaient partie de ces
membres. Des comités de surveillance furent crées un peu partout afin de délivrer et vérifier
les cartes de sûreté qui assurer le civisme la citoyenneté du peuple.
 Le Tribunal révolutionnaire : Ce tribunal doit tout simplement jugé et condamné les
suspects et ennemis des valeurs révolutionnaires (liberté, égalité, ...). Les tribunaux
révolutionnaires de province seront par la suite renforcés mais ils seront supprimés au profit
d'un seul situé à Paris. L'accusateur public Fouquier-Thinville s'occupait de fournir les
victimes, ainsi la guillotine allait être farouchement utilisée sous son impulsion. Les témoins
n'étaient pas toujours entendus et de nombreuses erreurs judiciaires eurent lieu à cette
période.

Allégorie de la République

Les premières représentations d'une femme à bonnet phrygien, allégorie de la


Liberté et de la République, apparaissent sous la Révolution française.
L'appellation de Marianne dérive de Marie-Anne (prénom très répandu au
XVIIIe siècle). Symbole de liberté, le bonnet phrygien était porté par les
esclaves affranchis en Grèce et à Rome. Sous la IIIème République, les statues
et surtout les bustes de Marianne se multiplient, en particulier dans les
mairies. Elle figure également sur des objets de très large diffusion comme les
pièces de monnaie ou les timbres-poste.
Figure allégorique de la République - par Antoine-Jean GROS (Musée Fabre)

La France sous la Terreur


Un seul homme était alors à la tête de la Nation : Robespierre, ses opposants étaient tous passés
sur l'échafaud. Le pouvoir des départements perdait de l'influence au profit du Comité du Salut
Public. « L'incorruptible » comme on le surnomme progressa vers la dictature. Malgré les désirs
exprimés auparavant, un partage général des biens n'eut pas lieu, cependant les grosses fortunes
furent diminuées. La situation extérieure était favorable, les victoires des généraux ( Pichegru,
Jourdan, Dugommier...) et la bataille de Fleurus insistait sur la crainte des Alliés.

L'Être suprême
La déchristianisation et les massacres des hébertistes avaient fait réagir Robespierre qui établit un
culte de l'Être suprême chaque dixième jour de décade (en lieu et place du dimanche).
Robespierre avait subi l'influence déiste des Lumières et notamment de Rousseau (« La France
reconnaît l'existence de l'Être suprême et de l'immortalité de l'âme. »). Il y voyait un fondement
métaphysique des idéaux républicains et la communion des principes révolutionnaires. La première
des fêtes décadaires de l'Être suprême eut lieu le 20 prairial (8 juin), la cérémonie était
d'inspiration antique et elle était préparée par David (dont les toiles témoignent de l'esthétisme de
l'Antiquité). Des guirlandes, corbeille de fleurs et robes blanches ornaient le spectacle. Le
président de la cérémonie, Robespierre brûla une statue représentant l'Athéisme et une autre
représentant la sagesse (qui demeura incombustible). Cette grande fête où Robespierre était à son
apogée contribua également à sa perte.

La cérémonie de l'Être suprême

Fête de l'Etre suprême au Champ de Mars (20 prairial an II - 8 juin


1794) - par Pierre-Antoine DEMACHY 1794 (Musée Carnavalet)

Les derniers gouvernements


La période thermidorienne
Après la Terreur, la France est épuisée, la misère s'installe, les prix augmentent. A cela il faut
ajouter des mauvaises récoltes et un hiver rude, les « ventres-creux » se multiplient. Les paysans
et soldats sont néanmoins satisfaits de leurs nouvelles conditions, mais il y a désormais les
nouveaux riches qui spéculent et exhibent leur or. Les mœurs se relâchent, la Terreur trop
pesante a laissée place à des fêtes et des bals, les divorces augmentèrent rapidement. La
séparation de l'Église et de l'État est maintenant définitive par la suppression de la constitution
civile du clergé. Mais l'inflation galopait, on entreprit alors de dévaluer les assignats.

La Constitution de l'An III


Naturellement une nouvelle constitution fût établit après la chute de la Terreur. Des anciens
Girondins et des modérés tel que Boissy d'Anglas s'occupait de la rédiger. Le pouvoir exécutif
appartenait à cinq Directeurs où l'un d'entre eux était réélu tous les ans. Ils s'occupaient de
nommer les ministres et généraux et de la sûreté de l'État, ils étaient choisis par les chambres
législatives. Cinq commissaires s'occupaient de la Trésorerie. Le pouvoir législatif était confié à
deux chambres : le Conseil des Cinq-Cents composé de 500 membres qui a l'initiative des lois) et le
Conseil des Anciens (comparable au Sénat actuel) qui acceptait ou révoquait les lois proposaient
par les Cinq-Cents. Les deux chambres siégeaient aux Tuileries. Le pouvoir judiciaire était
clairement séparé des deux autres avec des juges de paix, départementaux et un tribunal de
cassation. Les citoyens payant une contribution directe élisaient des grands électeurs qui allaient
élire des membres du pouvoir législatif et judiciaire.

Les Directeurs

De 1795 à 1799, les différents directeurs furent : Barras,


Reubell, La Revelliere Lepeaux, Carnot, Letourneur,
Barthélemy, Neufchâteau, Douai, Treilhard, Sieyès,
Ducos, Gohier, Moulin.
L'abbée Sieyès en costume de Directeur

Le Directoire
Tout comme le gouvernement révolutionnaire, les Directeurs se partagent les tâches. Carnot : la
guerre, Reubell : la diplomatie, Barras : les affaires intérieures ... De nouveaux clubs politiques
renaissent, le club du Panthéon et celui de Clichy sont les plus importants. Le problème le plus
important était la situation économique, un emprunt important fut fait et on supprima l'assignat
qui ne cessait de dévaluer. Mais après l'inflation, c'est la déflation, on emprunte aux pays conquis,
on vend aux enchères des biens nationaux. La banqueroute des deux tiers est promulguée, et seul
les victoires de Bonaparte et la paix de Campoformio renvoie la popularité d'un régime contesté.
Annexes de la Révolution
Le calendrier républicain
Un calendrier républicain fut adopté afin de se démarquer une fois de plus avec l'Ancien Régime.
Les années et les siècles avec pour référence la naissance de Jésus-Christ furent oubliés. 1792
marque l'An I, 1793 l'An II... L'année républicaine est composée de 12 mois égaux de 30 jours,
suivis de cinq ou six jours complémentaires, aussi appelés Sans-Culottides (ce dernier nom est
donné en honneur aux sans-culottes). Chaque mois est décomposé en trois décades. Les jours de
chaque décade sont primidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi, decadi.
Decadi remplaçait le dimanche et était le jour de repos. Les Sans-Culottides, qui étaient des jours
fériés pour terminer l'année, sont la Fête de la Vertu, la Fête du Génie, la Fête du Travail, la Fête
de l'Opinion, la Fête des Récompenses, la Fête de la Révolution. De plus pour oublier tous les
saints dont nous avait abreuvé le calendrier grégorien, chaque jour de l'année était associé à un
animal, une plante, ou un outil agricole...

Les mois du calendrier républicain

 Les mois d'automne (terminaison en -aire)


o Vendémiaire (le mois des vendanges)
o Brumaire (le mois des brumes)
o Frimaire (le mois du froid)
 Les mois d'hiver (terminaison en -ose)
o Nivôse (le mois de la neige)
o Pluviôse (le mois de la pluie)
o Ventôse (le mois du vent)
 Les mois du printemps (terminaison en -al)
o Germinal (le mois de la germination)
o Floréal (le mois des fleurs)
o Prairial (le mois des prairies)
 Les mois d'été (terminaison en -or)
o Messidor (le mois des moissons)
o Thermidor (le mois de la chaleur)
o Fructidor (le mois des fruits)

Les Gouvernements
 L'Assemblée nationale constituante (1789 - 1791) : Cette assemblée eut à la fois un rôle
législatif et la charge de rédiger la constitution de la France. Elle proclama sa propre
dissolution en faveur de l'Assemblée Législative.
 L'Assemblée législative (1791 - 1792) : L'Assemblée Législative, élue par les citoyens actifs,
fut le parlement de la monarchie constitutionnelle, puis, après la chute du roi, de la
république.
 La Convention nationale (1792 - 1795) : Elle se réunit pour la première fois le 20
septembre 1792 et proclama la république deux jours après. Après la chute de Robespierre, la
convention est généralement appelée Convention thermidorienne. Trois comités de la
Convention nationale eurent un rôle important :
o Le Comité de salut public : Pendant la Terreur, ce comité était le vrai
gouvernement de la France.
o Le Comité de sûreté générale : Chargé de coordonner l'effort de guerre.
o Le Comité d'instruction publique
 Le Directoire (1795 - 1799) : Régime bicaméral à dominante bourgeoise. Ses deux
chambres étaient :
o Le Conseil des Cinq-Cents
o Le Conseil des Anciens, ou Sénat
Les groupes politiques
 Groupes politiques royalistes
o Monarchistes ou Royalistes : Partisans de la monarchie des Bourbons, sous sa
forme absolue ou sous sa forme constitutionnelle.
o Chouans : Groupes contre-révolutionnaires actifs dans les régions de l'Ouest et le
marais vendéen. Ils disparaîtront sous l'Empire.
o Émigrés : Membres de la noblesse ayant quitté la France, souvent pour
l'Angleterre, pour fuir la Révolution.
o Réfractaires : Religieux qui ayant refusé de prêter serment à la République
doivent prendre le maquis.
 Groupes politiques républicains
o Républicains : Partisans d'un système sans roi.
o Girondins : Groupe de douze députés républicains, plus modérés que les
Montagnards. Parfois appelés (par amalgame), Brissotins.
o Montagnards : Souvent membres (ou ex-membres) des jacobins, les Montagnards
sont des républicains radicaux au pouvoir pendant le règne de la Terreur. Leur modèle
reste Robespierre.
o Thermidoriens : Républicains plus modérés ayant pris le pouvoir après la chute de
Robespierre et des Montagnards, le 9 thermidor.

La composition des différentes assemblées


La question du veto du roi en 1789 avait divisé l'Assemblée en deux camps qui se regroupaient à
droite du roi (pour le veto) ou à gauche (contre le veto). Ce clivage est à l'origine de nos partis
politiques actuels. Par suite, les partisans du roi et les plus conservateurs siégeaient à droite
tandis que les partisans du changement et de la révolution se plaçaient à gauche. Les plus «
enragés » se plaçaient à l'extrême gauche sur les travées supérieures du haut de l'Assemblée, la «
Montagne ». Aussi les membres de la tendance la plus révolutionnaire de l'Assemblée reçurent-ils
le nom de « Montagnards » ( Marat, Danton, Robespierre...). La Gironde ( Roland, Vergniaud,
Brissot...) comportait des députés venus de la région de Bordeaux ou de province, ils se plaçaient
à gauche et ils étaient dans un premier temps proche de la Montagne. L'Assemblée Constituante
puis législative comprenait à sa droite les aristocrates partisans de l'ordre ancien et d'autres plus
modérés qui y préférait une monarchie constitutionnelle. Par la suite, les aristocrates émigrèrent
ou se retirèrent, les modérés comme Mounier disparurent progressivement de l'Assemblée. Si bien
que lorsque la République fût proclamée, c'est la Gironde qui se plaça à droite, et les Montagnards
restaient à gauche. Dès 1792, les deux partis s'affrontèrent violemment. La majorité de
l'Assemblée constituait la « plaine » ou le « marais » car ils siégeaient au centre, ils étaient
d'abord proches des Girondins mais une partie d'entre eux rejoignirent les Montagnards. Ces
députés prirent par la suite le pouvoir après le 9 thermidor.

Le vandalisme révolutionnaire

La chute de la monarchie le 10 août 1792 entraîna une flambée de violence à


l'encontre des symboles visibles de la féodalité. Le Comité de salut public décida
de commémorer la chute de la monarchie par la destruction des mausolées
fastueux des rois, conservés dans l'abbaye de Saint-Denis. Une partie des tombeaux
fut démolie et fondue pour faire des boulets et des canons.
La violation des caveaux des rois dans la basilique Saint-Denis, en Octobre 1793 - par
Hubert ROBERT (Musée Carnavalet)

Les clubs
Les députés se rejoignaient dans des clubs où ils poursuivaient avec leurs partisans les débats de
l'Assemblée, ils se réunissaient dans d'anciens couvents, et ils adoptèrent leurs noms.
 Le club des Jacobins : A l'origine, des patriotes bretons qui fondèrent le club breton,
arrivés à Paris lors des États Généraux, ils se réunirent au couvent des jacobins. Les jacobins
rassemblaient autour d'eux la gauche révolutionnaire et constituait l'organe directeur de la
Montagne après que les Girondins de Brissot furent chassés. Les principaux membres étaient
Pétion de Villeneuve et Robespierre. Fermé après thermidor, ils chutent en même temps que
Robespierre. Leur devise : « Vivre libre ou mourir ».
 Le club des Feuillants : La plupart d'entre eux sont issus du club des jacobins, qu'ils
quittèrent parce qu'ils étaient plus modérés. Leurs dirigeants étaient Talleyrand, Sieyès, La
Fayette et les hommes du triumvirat ( Barnave, Lameth, Duport) qui étaient populaires. Mais
ils étaient divisés (partisans de La Fayette contre ceux de Lameth), le club disparût le 10 août
lors de la chute de la royauté. Et les Girondins s'installèrent à leur place à la droite de
l'Assemblée.
 Le club des Cordeliers : Tout comme les Jacobins, les Cordeliers s'appuyaient sur le
mécontentement du peuple parisien et étaient les favoris des sans-culottes. Parmi les
membres les plus célèbres : Danton, Marat, Hébert et Camille Desmoulins. Le club organisait
les grandes journées révolutionnaires telles que le 10 août, et s'acharnait à abattre la
Gironde. Ils se séparèrent entre Indulgents ( Danton), Enragés ( Roux) et Hébertistes (
Hébert). Les survivants joignirent par la suite les jacobins.

Les mouvements populaires


 Les sans-culottes : Ils sont le peuple parisien (ouvriers, artisans, petits commerçants), on
les appelait ainsi car ils portaient des pantalons de bure à la place des culottes resserrées au
genou que les nobles et bourgeois portaient. Ils intervinrent de plus en plus activement pour
obliger l'assemblée à prendre des mesures favorables au peuple. Ils étaient divisés en sections
de quartiers dirigées notamment par Hébert et Roux. Les sans-culottes ont joué un rôle décisif
(prise de la Bastille, des Tuileries, chute des girondins), leur chanson la plus célèbre était « la
Carmagnole ».
 Les Enragés : Une des sections des sans-culottes dirigée par le prêtre Jacques Roux.
Principalement actives à Paris et à Lyon durant la convention girondine, elle préconisait
l'emploi de mesures sévères contre les riches et la formation d'une armée du peuple.
Robespierre fit guillotiné leurs chefs pendant la Terreur.
 Les Hébertistes : Une autre section de sans-culottes que menait Jacques Hébert, et
également Collot d'Herbois. Celui-ci avait une grande influence sur les Cordeliers et la
commune insurrectionnelle. Tout comme les dantonistes (indulgents), les Hébertistes se
démarquèrent de Robespierre qui les fit guillotiner.
 Les Indulgents : Menés par Danton, les Indulgents regroupaient des Montagnards hostiles à
la Terreur. Les accusations de conspiration envers Danton marquera la fin du mouvement, au
même moment où le couperet s'abattra sur lui et ses partisans dont Camille Desmoulins.
 La Commune de Paris : Gouvernement municipal de Paris né en juillet 1789, le 10 août,
les insurgés la renversent et elle cède la place à la Commune insurrectionnelle où les sans-
culottes ont le contrôle. Elle appliquera désormais la politique révolutionnaire et donc aussi
celle du Comité de Salut Public de Robespierre. Hébert tenta de s'opposer à la Terreur tant il
avait une influence sur la Commune. Mais la réaction des thermidoriens s'abattit sur elle, et
lui ôta tous ses pouvoirs.

Glossaire

 Les Constitutions
o Constitution du 3 septembre 1791 : Elle établit une monarchie parlementaire et
l'Assemblée législative.
o Constitution de l'an I ou du 24 juin 1793 : Constitution républicaine, jamais
appliquée.
o Constitution de l'an III ou du 22 août 1795 : Elle établit le Directoire.
o Constitution de l'an VIII ou du 13 décembre 1799 : Elle établit le Consulat.
 Les Coups d'Etats
o 9 thermidor an II : Chute de Robespierre et des Montagnards (27 juillet 1794).
o 18 fructidor an V : Coup contre la tentative de restauration monarchiste (4
septembre 1797).
o 22 floréal an VI : Coup dans lequel 106 députés de gauche furent privés de leur
siège (11 mai 1798).
o 30 prairial an VII : Coup préparé par le général Joubert, par lequel quatre
directeurs furent forcés à démissionner (18 juin 1799).
o 18 brumaire an VIII : Le coup qui porta Napoléon Bonaparte au pouvoir (9
novembre 1799).

La presse sous la Révolution


La liberté de la presse fut déclarée dans la Déclaration des droits de l'homme. Dès la réunion des
états généraux, Mirabeau publia « Le journal des états généraux ». Sitôt la liberté acquise, les
journaux se multiplièrent, on dénombre 1500 périodiques nés entre 1789 et 1799, la plupart furent
éphémères. Presque tous les députés avaient leur feuille pour s'exprimer :
 « Le Patriote français » ( Brissot)
 « Le vieux Cordelier » ( Desmoulins)
 « L'Orateur du peuple » ( Fréron)
 « Le tribun du peuple » ( Babeuf)
 « L'ami du peuple » ( Marat)
 « Le père Duchesne » ( Hébert)
Ces deux dernier furent très lu et convoité par les sans-culottes, Marat et Hébert étaient leur
porte-parole. Les royalistes possédaient aussi leur journal tel que « Le Mercure de France ». Mais
la presse se durcit sous l'influence du Directoire qui supprima des journaux réactionnaires. Dès
l'arrivée du Consulat, Bonaparte s'empressa de bannir cette liberté de presse génératrice de
désordre populaire.

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