El Watan

procès des non-jeûneurs

Mobilisation
et vigilance
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 5 octobre 2O1O à Aïn El HammamP 2
N° 6065 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

5 octobre, arrêt du processus

électoral, amazighité

Les dérives
de Chadli n L'ancien président a fait une sortie
publique pour le moins inattendue dans une
revue japonaise où il affirme que «l'amazighité n'est
pas une composante de l'identité algérienne»
n Le successeur de Boumediène nie avoir été déposé
par les militaires en janvier 1992.
Lire les articles de Mohand Aziri, Saïd Rabia
et Madjid Makhedi en pages 2 et 3
Photo : H. Lyes

Salon mondial de l'automobile les événements d'octobre 1988

Cap sur la voiture
électrique
Une date,
n Le Salon mondial de l'automo-
bile de Paris a ouvert ses
un symbole,
portes samedi dernier
n Au-delà des
nouveautés présen-
une promesse
n Que reste-t-il de l'héritage moral des
tées par les grandes
marques, douleureux événements du
la tendance mon- 5 Octobre 1988 ?
diale penche vers n Pas grand-chose dans l'imaginaire de
la promotion de la la génération post-1988
voiture électrique. n Mais les acteurs de cette époque
vous diront qu'ils ont été une immense
Photo : DR

Lire les articles de nos envoyés spéciaux Nadir Kerri et Hocine Lamriben promesse de démocratie.
en pages 15 à 18 Lire l'article de Nadjia Bouaricha en page 4
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 El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 2 El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 3

l’actualité l’actualité

affaire des réactions aux propos de L’ancien président 5 octobre, arrêt du processus électoral, amazighité

Les dérives de Chadli Bendjedid

non- jeûneurs concernant l’identité amazigh
Mobilisation
et vigilance Chadli connaît-il vraiment l’histoire
à Aïn
de son pays ? O
n savait que le FIS était, de revenir un peu en arrière et s’inter- Bendjedid veut réduire, aujourd’hui,
en 1991, à deux doigts de roger sur la naissance du parti dissous injustement – c’est une insulte pour
prendre le pouvoir, mais que en particulier et de la mouvance l’histoire – à quelques tribus. Aussi,
El Hammam Chadli Bendjedid, à l’époque chef islamiste algérienne en général. Le c’est une contrevérité de se contenter

C’est aujourd’hui que le tribunal
correctionnel de Aïn El Hammam
rendra son verdict concernant l’affaire
des non-jeûneurs, Salem Fellak et
Hocine Hocini, ouvriers en bâtiment,
interpellés par des policiers le 12 août
dernier, pendant le Ramadhan, alors
qu’ils déjeunaient sur un chantier. Le
procureur avait requis lors du procès,
qui s’est tenu le 21 septembre dernier,
T
issus d’inepties», «propos ir- de l’Etat, tienne à le lui servir sur sujet mérite une thèse ! L’ancienne de dire, en expliquant la déferlante du
responsables», «méconnais- un plateau d’argent, non. Mais on formation de Abassi Madani et de FIS, que la faute incombait au peuple
sance totale de l’histoire»… le sait désormais. C’est lui-même Ali Benhadj n’est pas sortie du néant. algérien qui se devait, selon lui, d’en
Quand l’ancien président Chadli qui l’apprend à l’opinion publique. Tout le monde sait comment l’inté- «assumer le choix» et ses conséquen-
Bendjedid se met en mode ethno- Dans une interview qu’il a accordée grisme a prospéré sous l’ère Chadli ces. Qui avait livré les mosquées à
linguiste, revisite à sa convenance à deux chercheurs japonais, publiée dans les années 1980. Comment l’intégrisme ? Ce n’est assurément
idéologique l’histoire plusieurs fois dans une revue universitaire, dont l’école et l’université étaient livrées pas le peuple.
millénaire de son peuple, de son le quotidien Liberté a repris hier de au mouvement islamiste. Le wahha- Dans les années 1980, c’est-à-dire
pays, vaut mieux en rire que s’en larges extraits, l’ancien président ré- bisme s’est installé en Algérie grâce sous le règne de Chadli, le pouvoir
f…! Dans une interview accordée en vèle que le pouvoir devait accepter un à la bénédiction du pouvoir de l’épo- considérait que la menace venait
2009 à la revue japonaise The Jour- gouvernement du FIS. Selon lui, si que qui s’en accommodait à souhait plutôt des militants pacifiques de la

une peine de 3 ans de prison à
l’encontre des deux prévenus.
Rencontré hier à Aïn El Hammam,
Hocine Hocini nous a confié qu’il n’est
nullement inquiet, à la veille du
verdict qu’il attend, d’ailleurs, en sa
faveur, ajoutant : «J’ai confiance en la
justice dont je respecterai la décision
quelle qu’elle soit.» Une déclaration
motivée, dira-t-il, par «la qualité des
plaidoiries de mes défenseurs lors du
nal Sophia Asian Studies (n°27), le le pouvoir avait accepté les résultats
président Bendjedid (1979-1992) des élections, on ne serait pas arrivés
se livre à un exercice à la limite à cette dangereuse situation… «Il
de l’autoflagellation… identitaire: aurait fallu que nous respections le
choix du peuple algérien et donner
«L’amazighité ? Une sorte de tradi-
tion, de langue appartenant à quel- une chance au Front islamique du sa-
ques tribus remontant aux civilisa- lut de constituer son gouvernement.»
tions et cultures préislamiques (…) C’est son refus d’arrêter le processus
A ceux qui se revendiquent ama- électoral qui avait poussé Chadli à la
zighs, je leur répond avec fierté : démission. Voilà qui est dit ! L’aveu
l’Islam nous a arabisés.» La langue est de taille, mais toute la vérité n’est
pas dite. Pour ce faire, il faut alors
pour étouffer la lame de fond démo-
cratique qui travaillait la société al-
gérienne, faut-il le rappeler à l’ancien
chef de l’Etat, depuis le printemps
berbère en avril 1980. Un mouve-
ment qu’il veut réduire aujourd’hui à
une manipulation de l’étranger, citant
la France. Ce n’est pas nouveau, c’est
l’anathème que voulait jeter, à l’épo-
que, lui, son gouvernement et leurs
relais dans la société, sur les luttes
démocratiques. Le résultat du FIS
démocratie que des promoteurs du
wahhabisme qui avaient pourtant dé-
montré que la violence ne pouvait pas
être dissociée de leur projet funeste
par le biais des maquis de Bouyali
et de l’assassinat en 1982 de Kamel
Amzal à la cité universitaire de Ben
Aknoun.
L’ancien chef de l’Etat veut
aujourd’hui avoir le beau rôle d’ap-
paraître comme quelqu’un qui était
favorable au principe de l’alternance
Photo : d. R.
Le général Khaled Nezzar et l’ancien président Chadl Bendjedid
eu peur et m’ont demandé d’annuler les forces démocratiques. Faut-il rap-
les résultats des élections et de les peler, à juste titre, du fort taux d’abs-
refaire. J’ai refusé par respect à la tention (41% des électeurs inscrits)
Constitution et la promesse que je qui avait caractérisé les élections de
m’étais donnée quand j’avais juré 1991. Dans les conditions que tout le
sur le Coran.» C’est ainsi, soutient-il, monde sait, le parti dissous, ayant fait
qu’il a donné sa démission, laissant la promesse de tuer la démocratie par

photo :h. lyès

procès». Son avocat, maître Aït
Mimoun, abonde dans le même sens,
convaincu que «si l’on se réfère à
l’application stricte de la loi et au
regard des faits, il ne saurait y avoir
d’autre décision que la relaxe, en
faveur de mes clients». Il ne cache pas,
cependant, son intention de faire
appel contre la décision si elle n’est
pas comme souhaitée. Et de préciser :
«Toutefois, nous respecterons toute
décision que le tribunal prononcera.»
Quant aux habitants de la région, ils
sont plus que jamais mobilisés et se
préparent à se rendre nombreux
aujourd’hui au tribunal de Aïn El
Hammam, en signe de solidarité. C’est
dans ce sens que le comité de soutien
a rendu publique une déclaration dans
laquelle il appelle les citoyens à la
vigilance, face à «des provocateurs qui
sont chargés de faire déraper la
solidarité citoyenne». Le texte affiché
sur les murs de la ville ajoute que «la
résistance pacifique est la seule
riposte efficace pour faire reculer
l’intolérance et l’arbitraire». Précisant
que c’est «en accord avec les deux
prévenus et les associations et
collectifs solidaires, que le comité de
soutien organise, aujourd’hui, devant
le tribunal de Aïn El Hammam, un
rassemblement de solidarité dans le
calme, la dignité et la détermination».
Le comité de soutien termine son
appel en déclarant : «Tous mobilisés
jusqu’à l’acquittement définitif des
victimes de l’arbitraire.» Nacer B.
amazigh, quant à elle, est «éculée,
dépassée par le temps, incapable de
se développer».
Le docteur Kamel Bouaâmara, lin-
guiste, enseignant de tamazight à
l’université de Béjaïa, est ulcéré
par les déclarations incendiaires de
l’ancien président de la République
: «C’est dégoûtant ! C’est le mot,
surtout quand de tels propos éma-
nent d’une personne qui a présidé
aux destinées de ce pays pendant
plus d’une décennie, et qui dénotent
d’une ignorance totale de la compo-
sition sociologique de son peuple.
Une langue «morte» signifie au sens
propre qu’elle est parlée par zéro
individu, or là on est en présence de
millions de personnes qui parlent et
pratiquent couramment cette langue
et ce, à travers toute l’Afrique du
Nord.»
L’interview a fait le buzz sur Inter-
net. Les propos de l’ancien prési-
dent font scandale, y compris dans
certains milieux réputés proches du
pouvoir. Youcef Merahi, secrétaire
général du Haut-Commissariat à
l’amazighité, se dit «choqué» par la
violence de certaines déclarations:
«Quand l’ancien président de la Ré-
publique définit l’amazighité comme
«une sorte de tradition, de langue,
etc.», pour moi ce n’est plus du mé-
pris, mais de la hogra.» «S’il s’était
seulement contenté de présenter
l’amazighité comme un ensemble de
traditions, langue, on aurait peut être
Une marche célébrant le printemps noir
compris qu’il ait essayé de réfléchir
et que dans son esprit il n’y avait
pas une espèce de rejet, de dilettan-
tisme intellectuel. Maintenant, on a
tellement dit sur les amazighs : on
a les rattachés à toutes les régions
du monde ; on a dit qu’on était des
yéménites, des moyen-orientaux,
qu’on étaient asiatiques, même rat-
tachés aux teutons germaniques,
Chadli, comme beaucoup d’autres,
a malheureusement oublié de nous
rattacher à l’Afrique du Nord.»
Tamazight, langue morte ou langue
vivante ? M. Merahi ne se pose plus
la question : «Jamais tamazight n’a
été aussi vivante, dynamique, auda-
cieuse. J’en veux pour preuve toutes
les thèses de magistère, de doctorat
qui sont soutenues chaque année.
Plus de 400 licenciés en tamazight
sortent chaque année des universi-
tés, et ce n’est certainement grâce
à Chadli.» Des déclarations «ir-
responsables», d’une extrême «lé-
gèreté», juge pour sa part l’ancien
délégué des archs Bélaïd Abrika,
qui ne se dit pas surpris pour autant.
La référence à la matrice arabo-is-
lamique fait partie du bréviaire du
«système» algérien. «L’idéologie
du système en place, le discours
dominant a toujours enfermé la
dimension amazigh dans un carcan
arabo-islamique. Rien n’a changé.
C’est le discours du Mouvement na-
tional qui se perpétue à nos jours»,
dit-il. Bélaïd Abrika ne ménage
l’ancien président de la République
: «Il n’est pas seulement à côté de
l’histoire, il est à contre-courant de
l’histoire. Car l’Afrique du Nord est
amazigh, personne ne peut le dénier
aujourd’hui. La diversité et la plu-
ralité sont une donne incontestable.
Tamazight occupe une place impor-
tante, même s’il ne s’agit pas encore
de celle qui lui revient de droit, mais
que Chadli sache que les amazighs
n’ont pas été arabisés par l’Islam.
L’Islam n’a pas vocation à arabi-
ser, c’est une religion. Qu’il sache
qu’il y a une diversité culturelle, le
multilinguisme, en Algérie, est une
réalité et que l’arabe classique qu’il
prône est une langue étrangère pour
nous, les Algériens, les arabopho-
nes y compris.» Ancien détenu du
Printemps berbère d’avril 1980, le
député Ali Brahim qualifie de «tissu
d’inepties» les déclarations de Cha-
dli Bendjedid : «On n’en est plus à
ce débat, tamazight est une langue
nationale quoi qu’en dise Monsieur
Chadli. Elle avance à grands pas
au Maroc et finira par s’imposera
au dictateur libyen (…). Lorsque
Chadli déclare que les Amazighs ne
sont que quelques tribus en voie de
disparition, c’est un discours qui
tranche totalement avec ce qu’il
avait dit en 1980 – «nous sommes
des amazigh arabisés par l’Islam».
Il faut croire qu’entre temps, Chadli
s’est découvert des racines identi-
taires autres.» Le député de Bouira
refuse néanmoins de hurler avec les
loups ; Chadli n’est qu’un pare-feu :
«Chadli a été actionné pour susci-
ter un faux débat sur des questions
relativement tranchées par l’histoire
et par le droit. J’ai l’impression que
le système veut nous faire réagir sur
tamazight pour meubler une scène
politique totalement verrouillée et
empêcher qu’un débat ait lieu sur
les vrais problèmes du pays qui sont
la corruption, les questions de déve-
loppement, l’absence de démocratie.
Car la vraie question d’aujourd’hui
est de savoir comment se débarras-
ser du zaïmisme qui mine le mou-
vement démocratique pour créer
une alternative pour le triomphe
des libertés démocratiques. » Fin de
citation. Mohand Aziri
replacer le débat dans son contexte. était prévisible, l’on est tenté même au pouvoir. «J’étais, dit-il, pour le un pays livré aux quatre vents. Le la voix des urnes, avait bien plusieurs
C’est un dangereux raccourci que de dire qu’il était programmé, vu les processus démocratique et comme le FIS qui se dirigeait droit vers le longueurs d’avance. Une mobilisa-
d’affirmer, de but en blanc, que c’est moyens mis, y compris une répres- peuple algérien avait choisi l’autre palais d’El Mouradia avait puisé ses tion rendue possible par un scénario
le peuple algérien qui avait donné sion féroce, pour asphyxier les luttes camp, nous devions lui donner le forces dans toute la volonté mise qui voulait maintenir la société dans
victoire au FIS. Il suffit, pour com- pour les libertés dont le mouvement pouvoir et la possibilité de gérer le par le pouvoir de Chadli, qui l’avait la régression.
prendre la réalité de cette époque-là, berbère était porteur et que Chadli pays, mais les membres du FLN ont instrumentalisé, d’ailleurs, à castrer Saïd Rabia
«L’amazighité n’est pas une composante
de l’identité algérienne»
D
ans un long entretien accordé à deux chercheurs japonais et dans le sang les manifestations d’avril 1980 campe aussi sur ses été tués et emprisonnés pour avoir réclamé leur identité. Chadli
publié dans le n°27 du The Journal of Sophia Asian Studies positions. «Il n’y a pas une identité spécifique à l’Algérie à part Bendjedid tente aussi d’effacer l’existence de tamazight dans les
(2009), Chadli Bendjedid fait tout simplement dans le révi- l’identité arabe et musulmane. Nous appartenons à une société pays du Maghreb.
sionnisme de l’histoire. En particulier sur la question identitaire arabo-musulmane (…) et nous resterons attachés aux valeurs de Interrogé également sur l’arrêt du processus électoral en 1992,
qui a toujours suscité un débat houleux depuis l’indépendance cette société et à cette civilisation», assène-t-il. «Vous voulez dire Chadli affirme qu’il était contre et que le gouvernement devait
et bien avant. Fidèle à ses positions anti-amazighs, Chadli Ben- que la langue amazigh ne constitue pas une composante impor- céder le pouvoir au FIS : «Oui. C’est vrai. Si le pouvoir avait
djedid s’improvise anthropologue et linguiste à la fois pour nier, tante de la personnalité algérienne ?», interrogent les deux cher- accepté les résultats des élections, on ne serait pas arrivé à cette
sans aucun argument, l’identité amazigh de l’Algérie et même de cheurs japonais. «Oui !», rétorque Chadli, comme pour dire qu’il dangereuse situation. J’ai voulu que le peuple algérien assume ses
l’Afrique du Nord. Il piétine même la Constitution qui confirme ne reconnaît pas la Constitution algérienne qui stipule que «la responsabilités d’avoir choisi ses représentants en toute liberté.
l’amazighité comme une des composantes de l’identité nationale. langue amazigh est une langue nationale» et que «l’identité algé- Il aurait fallu que nous respections le choix du peuple algérien
«La langue amazigh est une sorte de tradition et de langue de rienne est constituée de trois composantes : l’amazighité, l’arabité et donner une chance au FIS de constituer son gouvernement.»
quelques tribus qui appartiennent à des civilisations et cultures et l’islamité». Poursuivant, il tente même de réduire l’existence «J’étais pour le processus démocratique et comme le peuple avait
ayant existé avant l’islam. Il y a encore quelques tribus, dont le de la langue amazigh. «Son existence (la langue amazigh) est très choisi l’autre camp, nous devions leur donner le pouvoir et la
nombre est extrêmement réduit, qui sont encore attachées à leurs réduite. Son utilisation est très limitée dans certaines tribus, mais possibilité de gérer le pays (…) mais des membres du FLN ont
origines et dont il est difficile de retracer leur appartenance ama- le reste des Algériens parlent l’arabe (…) car il est la langue d’une eu peur et m’ont demandé d’annuler les résultats des élections»,
zigh. Tamazight est une sorte de langue locale et de civilisation civilisation. La langue amazigh est très limitée et elle n’est qu’un ajoute-t-il. Concernant sa démission, l’ex-président soutient qu’il
liée spirituellement à l’Islam (…) qui n’est pas imposé en Afrique mélange du français et de l’arabe», estime-t-il. Selon lui, les n’a pas été poussé vers la porte : «Celui qui prétend qu’il y a eu un
du Nord par la force du sabre. Mais il a été embrassé par les services français ont utilisé ce facteur pour exercer des pressions coup d’Etat se trompe, parce que j’ai démissionné de mon plein
Algériens car il est la religion qui a apporté la justice sociale», sur l’Algérie. La preuve ? «L’enseignement de tamazight dans les gré sans pression d’une quelconque partie.» Chadli Bendjedid
déclare-t-il en prouvant son ignorance des grands ouvrages d’Ibn universités françaises», lance-t-il, omettant de signaler que lui, en charge aussi l’appareil du FLN, qu’il accuse d’être à l’origine des
Khaldoun sur l’histoire des Berbères. tant que président de la République, n’a rien fait pour développer événements d’Octobre 1988. «Ils étaient contre les réformes que
A une question sur l’identité de l’Algérie, celui qui a réprimé cette langue. Pis encore, à son époque, ses propres concitoyens ont j’ai entreprises», explique-t-il. Madjid Makedhi
 El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 4

L’ACTUALITÉ
les évènements du 5 octobre Repères

Une date, un symbole, Chadli et

la théorie
une promesse du complot
V
ingt-deux années se sont
écoulées depuis que la
rage des jeunes Algé- Par Omar Berbiche

P
riens a explosé dans les rues
pour clamer la liberté. Comme our se dédouaner vis-à-vis du peuple et de l’histoire, l’ancien
sortis d’un sommeil agité, les président Chadli Bendjedid continue de ne voir dans les évé-
jeunes, et n’ayant que leurs nements du 5 octobre 1988 qu’une sordide manipulation de
gorges pour crier et leurs jam- certains responsables du FLN, inquiets pour leurs privilèges à la suite
bes pour courir, ont bravé leur des réformes politiques et économiques qu’il avait engagées. C’est
geôlier, ont cassé les chaînes ce qu’il a déclaré à une revue japonaise (!!!) ; un entretien repris par
qui les liaient dans cette prison notre confrère Liberté dans son édition d’hier.
qu’était devenue l’Algérie sous De confidence en confidence, Chadli Bendjedid ne s’est jamais lâ-
le parti unique. La volonté de ché comme il l’a fait en allant se confesser devant des universitaires
casser le mur du silence était nippons – une autre intrigue de Chadli –, niant en bloc tout ce qui
plus forte que la résignation. La a pu se dire et s’écrire sur sa gestion controversée, pour ne pas dire
soif de liberté et de démocratie autre chose, à la tête du pays (voir compte rendu en pages intérieu-
était plus forte que l’abdication res). Le président de l’Association des victimes d’octobre (AVO)
M. Azouaou, qui nous a rendu visite à la rédaction, parle, lui, de prin-

devant le monstre de la censure
et de l’étouffement. L’envie de
vivre en ayant le droit de choisir
ses représentants et de les juger
était bien plus puissante que
de laisser continuer une répu-
blique ni issue du peuple ni au
service du peuple. Choisie ou
spontanée, l’heure était venue
pour rendre la parole au peuple.
Une parole confisquée en un
quart de siècle de gestion par la
force et la tyrannie. Choisie ou
spontanée, l’heure avait sonné
le glas d’un parti appareil d’Etat
servant les visées mercantiles
et exclusivement subjectives
d’un régime fondé sur le non-
respect du droit. Comme en
1954, le peuple algérien a vécu
en octobre 1988 un automne an-
nonciateur d’une nouvelle ère.
22 ans après ce coup de colère
du peuple, qu’est-il advenu de
l’idéal de liberté et de démocra-
tie ? Qu’est-il advenu de cette
promesse d’un printemps fleuri
aux couleurs de la paix et de la
prospérité dans une république
faisant du respect des droits
un sacerdoce ? L’oubli a-t-il eu
raison de ces 500 martyrs tom-
bés, à la fleur de l’âge, au
champ d’un honneur préservé
de la concussion. Il n’est point
d’étonnement à voir l’oubli ron-
ger comme un virus la mémoire
de ce pays malade de sa mé-
moire. Un pays où la culture
de l’oubli est érigée en gomme
à effacer des dates, des noms,
des évènements, pour éviter le
jugement de l’histoire. Il est
toutefois des résistances et des
voix qui s’élèvent pour dire non,
et dire que ce peuple a besoin
Octobre 1988 - octobre 2010
Des citoyens nettoient devant leur immeuble au lendemain des manifestations
de sa mémoire pour regarder
l’avenir. C’est le cas de l’asso-
ciation Rassemblement action
jeunesse (RAJ), qui est née de
la gestation d’octobre 1988. «A
l’occasion du vingt-deuxième
anniversaire de ce mouvement
cher à tous les Algériennes et
Algériens, nous voulons, nous
devons faire une halte (où que
l’on se trouve), et nous souvenir,
mais aussi continuer à porter
le flambeau de tous les mouve-
ments de Libération du citoyen
qui ont eu lieu dans notre pays,
de l’Indépendance à nos jours»,
souligne dans un communiqué
l’association RAJ qui appelle à
un rassemblement aujourd’hui à
la place des Martyrs à Alger.
«Journée officielle
de la démocratie»
Proclamant la date du 5 octo-
bre «journée officielle pour la
démocratie», RAJ aspire à faire
préserver les acquis d’Octobre.
«Nous appelons tous les ci-
toyens (es) où qu’ils se trouvent,
à lutter quotidiennement et pa-
cifiquement pour la sauvegarde
des acquis d’Octobre, au moins
ceux restants, car ils constituent
le meilleur hommage aux vic-
times de la répression», est-il
souligné dans le même commu-
niqué. Nul ne peut faire chavirer
le bateau qu’un peuple veut
faire accoster sur le rivage de la
démocratie. «Le 5 Octobre 1988
a ouvert une nouvelle ère pour
l’Algérie, celle qui ouvre la voie
à ‘la IIe République’, une répu-
blique démocratique et sociale,
comme le précise l’appel du 1er
Novembre 1954. Il est hors de
question d’oublier ou de lais-
ser galvauder ce rendez-vous»,
note encore le RAJ dirigé par
Hakim Addad. Les initiateurs
de l’appel au rassemblement
démentent la volonté de certains
à réduire dans une marque de
mépris le formidable élan po-
pulaire d’Octobre à une histoire
de «chahut de gamins » ou «de
lutte de clans au pouvoir».
Ils estiment que «c’était une
réaction du peuple qui aspirait
à une vie meilleure, qui récla-
mait la démocratie, la liberté
et la justice sociale». RAJ rap-
pelle que l’idéal pour lequel
étaient sortis les jeunes reste
toujours à atteindre. Hamou
L’Hadj Azouaou, vice-président
de l’Association des victimes
d’octobre souligne qu’il ne se
fait pas d’illusions sur les vel-
léités des autorités à vouloir ef-
facer la date du 5 octobre. «On
est dans un système de l’oubli.
Un système qui veut effacer
tous les symboles sur lesquels
reposent le combat de ce peu-
ple. Il n’y a point d’étonnement
à le voir nous traiter de tous
les noms, s’il a osé qualifier
Abane Ramdane de traître».
Ayant perdu son bras dans ces
évènements, Azouaou est heu-
reux de dire face au pouvoir
photo : D. r.
qu’il n’a pas perdu son franc-
parler. «Octobre 1988 a été un
séisme parmi d’autres séismes.
Celui du FFS de 1963, celui de
1980 en Kabylie, de 1982 dans
le Constantinois, de 1985 dans
le M’zab, et 1987 à La Casbah.
Pour dire que la colère couvait
sur tout le territoire national et
le 5 octobre l’a jetée à la face du
pouvoir. Mais je dis que s’il y a
un autre soulèvement à l’avenir,
les morts ne seront pas que d’un
seul côté», indique Azouaou en
notant que les jeunes d’Octobre
ne se doutaient pas de revivre ce
que leurs aïeux ont vécu durant
la guerre de Libération. «On
ne savait pas que les chars de
l’armée algérienne tireraient
sur nous, on ne se doutait pas
que la torture à la façon d’Aus-
saresses allait être exercée sur
nous», dit-il. Notre interlocu-
teur précise que les victimes
d’Octobre réclament un statut.
«Nous voulons savoir de qui
sommes-nous victimes ? Figu-
rez-vous qu’on est considérés
comme victimes d’accidents
du travail. Des jeunes blessés à
l’époque à l’âge de 13 et 14 ans
et même un bébé de six mois
sont considérés aujourd’hui
comme victimes de travail.»
En guise de réparation une pen-
sion dérisoire est allouée aux
victimes des balles des services
de sécurité. Une pension dont
sont exclues les victimes de
tortures. Nadjia Bouaricha
temps démocratique et de sacrifices de la jeunesse en faveur de l’al-
ternative démocratique. Deux visions antinomiques, l’une incarnée
par Chadli qui se présente par rapport à ces événements comme une
victime expiatoire du système, comme s’il était étranger à ce système,
et l’autre, par toute cette masse de jeunes qui sont sortis dans les rues
pour crier leur ras-le-bol de la classe politique au pouvoir et leur soif
de liberté et de démocratie.
C’est faire injure à l’histoire que de réduire ces événements à des
émeutes de la faim en ne s’attardant que sur la caricature des scènes
de pillage des magasins de l’Etat et de saccage des édifices publics
nullement désintéressée qui en a été faite par certains responsables de
l’Etat-FLN. C’est également une contrevérité historique que de vou-
loir expliquer ce qui s’est passé uniquement par des velléités de rè-
glement de compte entre clans du système, un complot d’une aile du
FLN menacée dans ses positions
et ses intérêts par l’ouverture po-
litique et économique que Chadli La vérité c’est que
prétend avoir envisagée dans son les changements
programme de réformes. Dans ses politiques et
déclarations à la revue nippone, constitutionnels
Chadli lève le voile sur le chantier se sont imposés à
politique, «l’ouverture démocra-
tique» dont il n’hésite pas, d’une
Chadli et au système
certaine manière, à s’approprier FLN de l’époque ; ils
la paternité. En lisant ses propos ne furent pas l’œuvre
sur le processus électoral, dont d’un homme, Chadli,
il confesse pour la première fois ou d’un groupe du
publiquement et ouvertement qu’il pouvoir
avait mis tout son poids pour lais-
ser le FIS gouverner par «respect
pour la Constitution» et pour le choix populaire, l’opinion nationale
est désormais un peu plus édifiée sur les vertus démocratiques du
programme politique que Chadli voulait laisser comme héritage aux
Algériens. La vérité c’est que les changements politiques et consti-
tutionnels se sont imposés à Chadli et au système FLN de l’époque ;
ils ne furent pas l’œuvre d’un homme, Chadli, ou d’un groupe du
pouvoir. Il y eut sans doute au sein du pouvoir des démocrates et des
hommes acquis au changement qui œuvraient dans l’ombre, au sein
des institutions et en dehors, dans la société civile, pour rompre avec
le système du parti unique. Certains d’entre eux, connus sous la mar-
que de fabrique de «réformateurs», apparaîtront plus tard au grand
jour et accompagneront la dynamique de changement en donnant un
contenu concret à ces réformes dans le domaine de la presse et des
libertés d’une manière générale, mais aussi sur le front économique
où ils ont le plus marqué leur passage. Ce courant a tenté de se rap-
procher des milieux démocratiques dans la presse et dans la société
civile pour porter ses réformes. C’est la preuve tangible que la société
civile était en avance sur la classe politique au pouvoir par rapport au
projet démocratique et qu’il y avait une profonde aspiration populaire

22 ans de lutte
C’est dans la douleur que vivent les
victimes d’Octobre 1988. Le régime, pour se
laver de ses crimes, a imposé, dans le but
évident, de faire taire toutes les demandes
de justice, instaurant ainsi une tradition
d’impunité. Les sacrifices de la jeunesse
ont été dévoyés par des apprentis sorciers
de la politique, pervertissant le sens des
appels à l’ouverture démocratique pour
mieux confisquer le pouvoir. Cependant, la
date du 5 Octobre continue et continuera
à être commémorée. Pour rappeler les
aspirations au changement radical aussi
bien politique que social, accompagner
ceux qui restent meurtris dans leur chair
et se recueillir à la mémoire de ceux qui
ont trouvé la mort lors de la répression
qui a suivi les protestations populaires.
Vingt-deux années de durs combats pour
édifier une Algérie démocratique et sociale.
Vingt-deux années à résister à un pouvoir
chevillé dans des intérêts, tournant le dos
aux aspirations des Algérien(ne)s. Mais
jamais les Algérien(ne)s n’ont renoncé à
faire aboutir les luttes liées à la question
démocratique. Il faut entamer une nouvelle
décennie avec optimisme, les nombreuses
luttes syndicales, les soulèvements
répétitifs des populations dans les quatre
coins du pays autour de leurs problèmes
quotidiens. La célébration du 5 Octobre
doit être l’occasion de relancer le travail de
rassemblement et de remobilisation afin
d’édifier une alternative démocratique.
A cette occasion, nous appelons les
Algérien(ne)s à se joindre pour un dépôt
d’une gerbe de fleurs organisé le mardi
5 octobre 2010 à la place des Martyrs, à
Alger, à 13h, par l’Association des victimes
d’Octobre (AVO), il sera suivi d’une lecture
de textes de Mustapha Benfodil par Kader
Farès Affaj, consacrés à rappeler ces
événements dramatiques.
Hamou Hadj Azouaou (AVO)
Kader Farès Affak (Bezzef)
au changement. Dans les salles de rédaction, dans le milieu syndical,
dans les universités, le mouvement de contestation et de rejet du sys-
tème s’est solidement installé bien avant les événements d’Octobre
déjà. C’est la démonstration que la démocratie n’a pas été octroyée
par Chadli comme il le suggère dans sa déclaration au journal nippon.
Quoi que l’on puisse penser sur ces événements, il demeure que la
révolte d’Octobre appartient aux jeunes et à tous ceux qui, avant et
après ces tragiques événements, ont forcé le cours de l’histoire.
En cela, il n’est pas normal, il n’est pas sain que les témoignages sur
ces événements soient le monopole exclusif d’un homme ou d’un
groupe de personnes qui tentent d’écrire l’histoire à partir de leurs
propres lorgnettes. A défaut d’ouvrir une enquête sur cette page
douloureuse de l’histoire, la quête de la vérité interpelle les acteurs de
l’époque par delà les sensibilités des uns et des autres, pour éclairer
l’opinion sur les causes et les enjeux du soubresaut d’Octobre. Com-
me pour la Révolution algérienne, faudra-t-il attendre le départ des
acteurs des événements d’Octobre pour dire la vérité au peuple sur ce
qui s’est réellement passé le 5 octobre et les jours qui suivirent ?
 El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 5

L’ACTUALITÉ
ARCELORMITTAL ANNABA Tizi Ouzou

Protestations La laiterie
de Draâ
au complexe d’El Hadjar Ben Khedda
l La suspension des négociations avec l’employeur et la fermeture du siège
du syndicat d’entreprise sont les conséquences d’un conflit né, en août dernier, à l’arrêt
C
entre le syndicat et le comité de participation. e qui était considéré comme une simple crise passa-

D
eux débrayages de tra- gère, la pénurie qui entoure le sachet de lait pasteu-
vailleurs ont été déclen- risé depuis une semaine risque de perdurer encore
chés hier au niveau de plusieurs jours. La laiterie de Draâ Ben Khedda, principale
l’usine d’El Hadjar alors qu’un unité de production dans la wilaya de Tizi Ouzou, est à
mouvement de protestation a l’arrêt total depuis dimanche. Cette perturbation risque en
été observé devant le siège de effet d’exacerber le moral des ménages non habitués à ce
l’union de wilaya de l’UGTA. brusque arrêt de la production. La raison principale in-
Entamé à 9h, le premier dé- voquée par la responsable du service des réclamations au
brayage a concerné l’atelier de niveau de cette unité est le manque de matière première, la
laminage à chaud (LAC) où poudre de lait, indispensable à la fabrication de ce produit
plusieurs dizaines de sidérurgis- de large consommation. «Nous envoyons nos camions à
tes ont exigé la réouverture du Constantine et Annaba pour nous approvisionner auprès
siège du syndicat d’entreprise et des dépositaires de la poudre de lait, hélas, ils reviennent
la reprise des négociations avec vides», se contente-t-elle de dire, visiblement désemparée.
l’employeur, portant essentiel- Selon un distributeur agréé auprès de cette unité, la quantité
lement sur des augmentations livrée en usine ne cesse de se réduire au fil des jours. Il nous
salariales. «Nous avons donné déclare que de 4500 unités/jour, elle est passée actuellement
un ultimatum à la direction gé- à 2500 unités. Il nous apprend que «le lait cru, même si on
nérale d’ArcelorMittal Annaba voudrait le valoriser, demeure relativement trop cher pour
pour satisfaire nos revendica- les foyers». De plus, même cédé à 35 DA/litre, le lait de
tions portant sur l’ouverture du vache reste introuvable. La même pénurie est constatée pour

photo : d. R.
siège du syndicat et la reprise des le lait pasteurisé des autres producteurs de la wilaya, à savoir
négociations. Si ces dernières Tifra Lait et Pâturages d’Algérie. Avec la survenue de cette
ne sont pas satisfaites d’ici le 10 défection, les citoyens seront dans l’obligation de recourir
octobre prochain, nous paraly- Les travailleurs lors d’un sit-in au complexe d’El Hadjar au lait en poudre et les plus aisés pourront se permettre le
serons totalement le complexe», lait Candia, en attendant un retour à la normale et sortir de
ont-ils menacé. La sécurité des complexe. Constatant l’absence des banderoles aux inscriptions Fourneau n’a eu aucun impact cette situation inédite à travers les localités de la wilaya.
sites de travail en est une autre re- d’un interlocuteur à même de hostiles au secrétaire général de sur la production puisque le HF Smaïl Ouguerroudj
vendication émise par les mêmes répondre à leur demande, ils se l’UW, Tayeb Hmarnia, ils ont est à un arrêt programmé de
protestataires. sont dirigés vers le haut fourneau exigé la dissolution du syndicat 36  heures pour des raisons de
Observé parallèlement devant (HF) à l’arrêt pour une opération de l’entreprise ArcelorMittal El
le siège de la direction générale de maintenance de 36  heures ñ Hadjar et de son bureau exécutif.
maintenance».
La suspension des négociations Sahel
d’ArcelorMittal El Hadjar, le se- qu’ils ont escaladé et occupé en Contacté, Mohamed Guedha, le
cond débrayage a, quant à lui, signe de protestation. porte-parole de la direction gé-
avec l’employeur et la fermeture
du siège du syndicat d’entrepri- Réunion à la mi-
octobre à Bamako
concerné les travailleurs issus Les membres du comité de par- nérale d’ArcelorMittal Annaba, se sont les conséquences d’un
des entreprises de sous-traitance ticipation (CP) ne sont pas restés a confirmé l’information portant conflit né en août dernier, oppo-
dont le contrat de travail a expiré inactifs, pour leur part. Ils se sont sur les deux débrayages en préci- sant le syndicat d’entreprise et
la fin du mois dernier. Ils exigent rassemblés, hier et avant-hier, de- sant que «le débrayage observé
d’être récupérés par le représen- vant les locaux de l’union de wi- par le personnel sous-traitant
le comité de participation autour
d’enjeux, du moins les déclarés, du «groupe d’action
tant du géant indien de l’acier et laya (UW) de l’UGTA, en plein qui s’est déplacé depuis le siège
antiterroriste» du G8
liés à la représentativité.
transférés à travers les ateliers du centre-ville de Annaba. Arborant de la direction générale au Haut M.-F. Gaïdi

Projet de chaîne de montage de véhicules en Algérie U n «groupe d’action antiterroriste» créé dans le cadre
du G8 se réunira à Bamako, les 13 et 14  octobre,
pour étudier le renforcement des capacités des pays du

Les responsables de Renault évoquent

Sahel contre la menace terroriste d’Al Qaîda au Maghreb
islamique (AQMI), a, selon l’AFP, indiqué hier le ministère
français des Affaires étrangères. «La France participera à

des «blocages» sur la voie des négociations

la réunion du Counter-terrorism Action Group à Bamako»,
a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères,
Bernard Valero, interrogé lors d’un point de presse sur cette

EOuzou,
n marge de l’inauguration des nou-
velles structures de Racinauto à Tizi
le directeur général de Renault
Algérie, Stéphane Galoustian, a formelle-
ment démenti les propos selon lesquels son
entreprise aurait conclu avec les autorités
algériennes un quelconque accord concer-
nant la mise en place d’une chaîne de mon-
tage de véhicules Renault en Algérie.
Pour sa part, Jacques Chauvet, leader du
comité management Euromed pour le
groupe Renault, a déclaré au cours de la
même conférence de presse : «Nous avons
discuté avec les autorités algériennes,
mais nous n’avons conclu aucun accord.
Nous y tenons toujours à ce projet et nous
attendons la reprise des négociations qui,
je pense, vont se faire bientôt, du moins, on
l’espère.» L’orateur, qui ne s’est pas expri-
mé longtemps sur ce dossier, n’a pas caché
qu’«il existe effectivement des blocages».
AUCUN ACCORD N’A ÉTé CONCLU
Ainsi, les propos du responsable de Re-
nault Algérie ne divergent point avec les
déclarations du ministre du Commerce, M.
Benbada, s’agissant de la bonne volonté
des deux parties. Mais cela montre tout
de même qu’il existe des blocages dont la
nature n’a pas été exprimée par les respon-
sables de Renault Algérie.
Lors d’une déclaration à la presse, à la fin
du mois de septembre dernier, le ministre
avait soutenu qu’«il n’y a pas eu de consen-
sus sur les conditions du lancement de la
chaîne de montage.
Chacune des deux parties a posé ses condi-
tions. L’Algérie a exigé des responsables
de Renault d’assurer une plus grande
intégration, le transfert de la technologie,
un réseau de distribution efficace et des
possibilités d’exportation. Ce que Renault
n’a pas accepté».
L’implantation d’une chaîne de montage
de véhicules de tourisme en Algérie a été
évoquée avec l’ouverture du marché de la
distribution automobile. Il était prévu à cet
effet que les concessionnaires investissent
dans le montage après l’installation de leur
réseau de distribution et de vente de véhi-
cules. Nordine Douici
réunion, dont avait fait part une source diplomatique dans
la capitale malienne. Ce groupe a été créé à l’initiative de
la France durant la présidence française du G8 en 2003. Il
vise le «renforcement des capacités des pays de la région à
lutter contre le terrorisme», a expliqué le porte-parole. «La
France plaide depuis longtemps pour un engagement accru
de ceux-ci et un renforcement de la coopération interna-
tionale dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel», a
précisé M. Valero. La branche maghrébine d’Al Qaîda avait
revendiqué l’enlèvement de cinq Français, un Togolais et
un Malgache – pour l’essentiel des collaborateurs d’Areva
et de son sous-traitant, Satom, filiale du groupe français
Vinci – capturés à leur domicile, sur le site minier d’Arlit
(nord du Niger), dans la nuit du 15 au 16 septembre. Selon
des sources maliennes et françaises, ces sept personnes sont
détenues dans des collines désertiques du Timétrine, dans le
nord-est du Mali, à une centaine de kilomètres de l’Algérie.
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 El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 6

économie
Susan haird. Responsable adjointe du ministère britannique pour le Commerce

«Les compagnies britanniques expriment

un grand intérêt pour le marché algérien»
Mme Susan Haird, responsable adjointe au département du Commerce transfert de technologie son cheval de ba-
taille lorsqu’il est question de partenariat
et de l’Investissement britannique, a entrepris hier une visite, de deux économique avec les pays développés. Les
jours en Algérie, qui entre dans le cadre des échanges bilatéraux entre firmes britanniques sont-elles prêtes à
les deux pays dans le domaine du commerce. satisfaire les attentes des Algériens dans ce
domaine ?
Il est prévu que Mme Haird rencontre, durant son séjour à Alger, de Je dirai simplement oui. Les compagnies
hauts responsables algériens. britanniques ont une excellente réputation
Dans cet entretien qu’elle a bien voulu nous accorder, Mme Haird indi- pour travailler en partenariat avec les compa-
gnies locales afin de développer les capacités
que en toute franchise ce qu’elle attend de cette visite et fait le point locales dans des secteurs différents et de créer
sur les relations algéro-britanniques dans le domaine économique. des postes d’emploi de haute qualité. Je citerai
à titre d’exemple les postes qu’est en train
de créer HSBC dans l’industrie des services
Propos recueillis par ment des opportunités pour étendre nos acti- financiers.
Zine Cherfaoui vités à d’autres secteurs. Un certain nombre Quel est actuellement le niveau des
de projets d’investissement sont actuellement échanges commerciaux (en chiffres si pos-

Pourriez-vous nous dire quel est l’ob-
jet de votre visite en Algérie ? Quelles sont
les personnalités que vous aurez à rencon-
trer durant votre séjour à Alger ?
Je me réjouis d’effectuer ma première
visite en Algérie, un marché qui recèle un
grand potentiel pour les sociétés britanniques.
Je suis venue ici rencontrer des responsables
algériens ainsi que des hommes d’affaires afin
d’identifier les opportunités qui s’offrent aux
sociétés britanniques qui souhaitent établir des
partenariats avec leurs homologues algériens,
et également rencontrer les représentants des
compagnies britanniques qui réalisent déjà
un vrai succès en Algérie. Cela me permet-
tra d’ailleurs d’encourager, à mon retour au
Royaume-Uni, d’autres compagnies britanni-
ques à en faire autant.
En dehors de l’industrie gazière et pé-
trolière, quels sont les secteurs dans lesquels
les opérateurs britanniques souhaiteraient
investir ? Y a-t-il actuellement des projets
d’investissement en voie de concrétisation ?
L’Algérie est l’un des rares pays où des
opportunités existent pratiquement dans tous
les secteurs d’activité. Bien qu’habituellement
le secteur du gaz et du pétrole attire plus l’at-
tention des compagnies britanniques – et que
l’ensemble des grandes sociétés pétrolières
et gazières britanniques (BP, Shell BG, BHP
Billinton, etc.) est représenté sur le marché
algérien –, nous constatons que d’autres com-
pagnies ont pu faire aussi bien dans d’autres
secteurs (les finances, les services, l’éducation
et la formation, l’industrie pharmaceutique,
l’agroalimentaire…). Mais il existe certaine-
examinés par des compagnies britanniques,
mais j’espère que vous ne m’en voudrez pas si
je vous dis qu’il serait plus approprié aux com-
pagnies concernées de l’annoncer elles-mêmes
au moment qu’elles jugeront opportun.
De nombreux partenaires économi-
ques de l’Algérie soutiennent souvent l’idée
que la législation algérienne n’encourage
pas les opérateurs étrangers à s’installer en
Algérie. Etes-vous aussi de cet avis ?
Il appartient à chaque pays de formuler
ses propres lois. Cependant, attirer l’investis-
sement étranger relève d’un domaine très com-
pétitif dans le marché mondial. Le Royaume-
Uni demeure prêt à travailler avec l’Algérie à
tous les égards pour promouvoir les relations
commerciales entre les deux pays. Le Royau-
me-Uni est le deuxième pays au monde qui
enregistre un grand nombre d’investissements
étrangers directs grâce à son marché ouvert
et libre. L’une de mes missions au sein du mi-
nistère britannique pour le Commerce et l’In-
vestissement consiste à aider ces investisseurs
étrangers à réussir leurs activités au Royaume-
Uni. L’investissement étranger est un moyen à
même d’aider notre économie à se développer
davantage, de créer des emplois, d’encourager
le transfert du savoir-faire et de développer les
nouvelles industries. Ceci sans oublier que les
taxes générées par ces compagnies aident à
payer une bonne qualité du service public.
Une réunion du sous-comité algéro-
britannique pour les questions économi-
ques, commerciales et financières a eu lieu
au mois d’avril dernier à Londres. Quelles
sont les principales décisions qui ont été pri-
Photo : D. R.
Mme Susan Haird, responsable adjointe
au département du Commerce
ses durant ce rendez-vous ? Quelle appré-
ciation portez-vous sur le climat des affaires
en Algérie ?
La réunion faisait partie d’un dialogue
régulier amorcé entre les deux gouvernements
sur les opportunités de l’investissement et du
commerce. L’une des conclusions principales
consistait à ce que les deux parties fassent plus
pour mettre en évidence les opportunités nom-
breuses qui s’offrent aux sociétés britanniques
dans le marché algérien.
Il existe des défis pour toute compagnie
souhaitant investir dans un nouveau marché.
Mon travail et celui de la section commerciale
au niveau de notre ambassade sont de faire en
sorte à ce que les compagnies britanniques
aient toutes les informations dont elles ont
besoin pour les aider à réussir leurs investis-
sements en Algérie comme beaucoup d’autres
compagnies britanniques l’ont fait avant elles.
Mais nous comptons également sur nos
partenaires algériens pour s’assurer que soient
disponibles toutes les informations nécessaires
sur le marché algérien pour tous ceux qui ex-
priment un intérêt à y investir. J’espère qu’ils
veilleront aussi à mettre en place les bons
mécanismes pour aider les compagnies britan-
niques dans leurs démarches.
Le gouvernement algérien fait du
sible) entre l’Algérie et la Grande-Bretagne
? Quelles sont les ambitions de votre pays
en Afrique du Nord et particulièrement en
Algérie ?
Les relations entre l’Algérie et le Royau-
me-Uni datent de très longtemps et le com-
merce en a toujours constitué une partie im-
portante. Ces dernières années, le commerce
entre l’Algérie et le Royaume-Uni a connu un
grand essor. Les exportations britanniques ont
doublé et l’Algérie est de plus en plus devenue
un fournisseur important de l’énergie pour le
Royaume-Uni.
Parmi les pays de l’Union européenne,
le Royaume-Uni est l’un des plus grands pays
pourvoyeurs d’investissements directs étran-
gers avec 115 millions de dollars enregistrés en
2008 et BP demeure le plus grand investisseur
étranger en Algérie. Les exportations britanni-
ques vers l’Algérie ont plus que doublé entre
2004 et 2009 (327 millions d’euros enregistrés
en 2009) et les exportations algériennes vers le
Royaume-Uni ont enregistré, quant à elles, un
montant de 540 millions d’euros en 2009.
Ce qui est certain, c’est que les compa-
gnies britanniques expriment un grand intérêt
pour le marché algérien. Je souhaite que les
compagnies britanniques soient un partenaire
de choix pour les compagnies algériennes.
Il nous reste bien évidemment du chemin à
faire dans ce sens, mais ma visite aujourd’hui
consiste, entre autres, à expliquer aux sociétés
algériennes les opportunités de partenariat
avec les sociétés britanniques et en faire de
même dès mon retour auprès des sociétés bri-
tanniques. Z. C.

ALLIANCE ASSURANCES

Introduction de l’action à la Bourse d’Alger

à partir de novembre
A lliance Assurances lance un ap-
pel public à l’épargne avec l’in-
troduction de l’action à la Bourse
d’Alger, à partir de début novembre
2010.
La période de souscription, qui dé-
butera le 2 novembre 2010, s’étalera
sur un mois.
La Cosob a accordé son visa n°02/
2010 le 8  août 2010 pour cette
opération. Le prix de souscription
est de 830 DA l’action. Cette aug-
mentation du capital social s’inscrit
dans le cadre du plan stratégique de
la compagnie, qui a déjà effectué en
2009 une augmentation de son capi-
tal social de 800 millions de dinars,
dans le cadre du décret exécutif
n°09-375 du 16 novembre 2009 mo-
difiant et complétant le décret exé-
cutif n°95-344 du 30 octobre 1995.
«Alliance Assurances a privilégié la
voie de l’appel public à l’épargne à
d’autres modes (libération du capi-
tal en interne par les actionnaires
historiques, l’intégration d’un fonds
d’investissement, l’ouverture à des
investisseurs internationaux ou na-
tionaux…) afin d’associer le public
à son développement et de pérenni-
ser la croissance de l’entreprise»,
souligne un communiqué de presse.
L’autre objectif clairement affiché
est de «contribuer à la relance de la
Bourse d’Alger».
Cette augmentation du capital social
permettra à Alliance Assurances,
outre le développement de l’assu-
rance dommages et la filialisation
de l’assurance des personnes, de
concrétiser deux projets de filiales
nouvelles  : une ligne de métier
«immobilier» dédiée à l’activité
de promotion et de gestion d’ac-
tifs immobiliers et une société de
«capital investissement» qui pren-
dra des participations minoritaires
dans des entreprises algériennes à
fort potentiel de développement.
Alliance Assurances dispose déjà de
deux filiales : l’une dédiée à l’assis-
tance aux assurés (ATA, leader de
son marché) et une autre, Orafina,
dédiée à l’ingénierie informatique.
Après la phase de souscription,
l’action Alliance Assurances sera
admise à la cote officielle de la
Bourse d’Alger.
Le marché algérien des assurances,
qui représente 0,6% du PIB, est à
fort potentiel. «Des chefs d’entrepri-
se nous ont déjà contactés pour par-
ticiper à l’opération. Les banquiers
sont motivés et veulent réussir l’opé-
ration», a affirmé le PDG d’Allian-
ce Assurances, Hassen Khelifati.
Tout le monde peut acheter le titre
Alliance Assurances : les particu-
liers, les personnes morales et les
institutions.
Il suffira pour cela de se présenter
au guichet d’une des huit banques
déjà engagées ou de transmettre un
ordre d’achat par un courtier. C’est
le CPA qui est le chef de file de
l’opération ; six banques publiques
sont mobilisées pour sa réussite.
Alliance est une compagnie d’as-
surances toutes branches à capitaux
privés. Son portefeuille clientèle
dépasse les 300  000 assurés  ; son
total production nette à fin 2009
représente 2,8 milliards dinars et le
résultat net est de 312  millions di-
nars, soit un taux de rentabilité des
fonds propres de 39%.
A fin 2009, son capital social était
de 800 millions de dinars. La com-
pagnie ouvre son capital au public
pour le porter à 2,2 milliards dinars
en novembre 2010.
Elle revendique 4% du marché
national des assurances qui connaît
une croissance de près de 15%.
Les chiffres les plus récents, com-
muniqués par le président de l’UAR,
font état d’un chiffre d’affaires
global de 77  milliards de dinars
et d’une évolution de l’ordre de
13%. Kamel Benelkadi
 El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 7

économie
DERKAOUI BOUMEDIèNE, PDG DU GROUPE SAIDAL Certification de la

«L'entreprise atteindra
qualité en Algérie
Le groupe français
40% du marché en 2013» Afnor détient 16%
de parts du marché
L
e groupe pharmaceutique puisque la première phase du

Saidal entend développer
ses capacités de produc-
tion pour les voir doubler d'ici
2013 et atteindre les 280  mil-
lions d’unités de vente. «Nous
envisageons de créer un pôle
pharmaceutique à Alger où
nous avons toutes les potentia-
lités. Notre objectif est d'attein-
dre entre 35 à 40% du marché
algérien du médicament», a
déclaré, hier, Derkaoui
Boumediène, le PDG de l'entre-
prise, sur les ondes de la Chaîne
III. L'insuline et des anticancé-
reux seront les produits phares
de Saidal pour l'année pro-
chaine. Des négociations sont
engagées avec des partenaires
étrangers pour la fabrication de
ces médicaments. «Nous allons
développer la production de
l'insuline avec un partenaire
étranger qui est leader histori-
que en la matière. Nous som-
mes en discussion actuellement.
Nous voulons produire l'insuli-
ne sous d'autres formes, le stylo
en l'occurrence, prévu pour le
premier semestre 2011 pour
couvrir les besoins du marché
national et pour exporter. Il
s'agit d'un partenariat gagnant-
gagnant», a précisé M.
Derkaoui, sans citer le labora-
toire avec lequel les négocia-
tions sont engagées, mais qui
semble connu. Il s'agirait du
danois Novo Nordisk, avec qui
le projet a déjà été discuté dans
les années 1990.Quant aux pro-
duits anticancéreux, il est clair
que des négociations sont en
cours depuis déjà des années.
«Nous voulons produire avec
un partenaire étranger les
médicaments anti-cancéreux
génériques pour contribuer à
alléger la facture à l'importa-
tion. Notre objectif stratégique
est de demeurer le leader incon-
testé de la fabrication de géné-
riques et atteindre 20% du mar-
ché en valeur au lieu des 8%
actuels», a-t-il ajouté. Cette
nouvelle dynamique s'inscrit,
a-t-il expliqué, dans le cadre du
nouveau plan de développe-
ment avalisé par le Conseil des
participations de l'Etat en juin
2009. Ces projets seront menés
au niveau des différents sites
déjà existants du groupe, dont
certains font l'objet de rénova-
tion. Six nouvelles unités vont
être réalisées pour produire l'in-
suline et les vaccins. Pour ce
faire, un emprunt de 16  mil-
liards de dinars a été contracté
par Saidal auprès du Fonds
national d'investissement, rem-
boursable sur vingt ans. «Saidal
n'a pas de dettes. Il a sa propre
trésorerie pour faire face à tous
ses besoins en termes d'exploi-
tation et d'investissement», a-t-
il indiqué. A propos de la fabri-
cation du vaccin contre l’hépa-
tite B, M. Derkaoui a affirmé
que les discussions avec des
partenaires cubains sont en
cours pour étudier la faisabilité
projet (formation du personnel,
transfert de documentation
technique) sera finalisée d'ici
décembre 2010. Saidal pourra
couvrir les besoins du marché,
selon son PDG, avec une pro-
duction de 10 millions d'unités
d'ici fin 2012 - début 2013.
Interrogé sur la dernière ins-
truction du Premier ministre
obligeant les producteurs de
créer leur propre réseau de dis-
tribution de médicaments, M.
Derkaoui a affirmé le transfert
des sites de l'ex-entreprise
publique de distribution de
médicaments Digromed, dis-
soute au profit de Saidal, pour
assurer justement la distribu-
tion. «En attendant de récupé-
rer les locaux où sont stockés
des médicaments périmés, nous
réfléchissons sur l’organisation
de la distribution de nos médi-
caments», a-t-il signalé. Une
question qui préoccupe
aujourd'hui sérieusement les
producteurs nationaux et les
grossistes répartiteurs qui se
sont d'ailleurs réunis, samedi
dernier, pour débattre de la pro-
blématique et tenter d’engager
des actions auprès des pouvoirs
publics.  Djamila Kourta
S
pécialisé, entre autres, dans la normalisation, la certifica-
tion, la formation et l'évaluation touchant à la qualité, le
groupe français Afnor a organisé, hier à l'hôtel Mazafran à
Zéralda (Alger), une journée portes ouvertes sur le thème
«Evaluation de la conformité : examen ou démarche de progrès».
Quel regard le groupe en question porte-t-il sur le marché algé-
rien  ? Quelle place occupe-t-il dans ce marché  ? Rencontrée, la
représentante d'Afnor en Algérie, Mme  Myriam Augereau-
Landais, relève que le groupe est présent depuis 1998 en Algérie.
En 2007, il s'y est installé en ouvrant une filiale. «Auparavant, nous
gérions nos clients à partir de la France ; avec la création de notre
filiale en Algérie, nous sommes plus proches», explique-t-elle. Le
groupe se concentre sur quatre grands axes, à savoir la normalisa-
tion, l'édition de solutions et de service d'information, l'évaluation
et la certification et enfin la formation.
Il propose ses services aux entreprises, industries, administrations,
services publics, ONG, professions libérales, écoles et universités,
entre autres. La même responsable explique qu'en matière de cer-
tification de la qualité avec comme marque Afaq, son groupe est
leader en Tunisie, alors qu'il occupe la deuxième place au Maroc.
En Algérie, son chiffre d'affaires est de près de 500  000 euros.
Afnor détient, entre-temps, 16% du marché concernant la certifi-
cation de la qualité. «Le marché algérien est mature en ce qui
touche le management basé sur les facteurs de la qualité, sécurité
et environnement. Nous intervenons dans le domaine de la forma-
tion dans le management, la certification de la qualité. Nous tou-
chons aussi les auditeurs internes.
L'intérêt de la certification exige la formation et la qualification des
auditeurs», indique la même voix. Et de poursuivre : «Nous propo-
sons un système de management de l'énergie et des diagnostics
quant à l'efficacité énergétique. L'intérêt de ces formations consiste
à réduire la facture énergétique du consommateur et à trouver les
moyens à mettre en place à cet effet.» Sachant qu'avec les contrain-
tes de la mondialisation, le triptyque «énergie, environnement et
développent durable» s'impose comme une des conditions inélucta-

Le FONDS NATIONAL D’INVESTISSEMENT

bles pour assurer la croissance économique. Amnay I.

débloque 16 milliards de dinars Importation

C onstitué à la fin de l’année 2009 avec un capital de 150 milliards
de dinars, le Fonds national d'investissement (FNI) entame son
activité sur les chapeaux de roues en misant sur la promotion de gros
projets industriels particulièrement utiles au pays. Il est déjà présent
dans le secteur de la pétrochimie, celui de la construction avec,
notamment, la détention de la totalité du capital social de Cosider et,
tout récemment, l’industrie du médicament avec l’octroi de 16 mil-
liards de dinars au groupe pharmaceutique Saidal. Le financement
accordé au leader algérien du médicament vise à moderniser, accroî-
tre et diversifier les capacités de production de ce groupe qui ne
détient, en réalité, qu’environ 10% du marché national estimé à un
peu plus de 1,5 milliard de dollars par an. L’enjeu de l’expansion de
cette entreprise publique de médicaments est donc capital, eu égard
aux importations qu’elle peut considérablement réduire, au surcroît
d’indépendance en produits médicaux, dont elle peut faire bénéficier
le pays et, bien entendu, toutes les retombées positives attendues de
la fructification d’une aussi importante manne financière. Selon une
source proche du FNI, les capitaux alloués visent à financer en
faveur de l’entreprise publique économique Saidal un plan de déve-
loppement, validé en 2009 par le Conseil des Participations de l’Etat.
Environ 16 milliards de dinars lui seront alloués pour moderniser,
diversifier et accroître les capacités de production des six usines
implantées à travers le territoire national et la construction de pres-
que autant d’unités de production nouvelles. Il s’agit, entre autres, de
ses trois usines algéroises (El Harrach, Gué de Constantine et Dar El
Beïda), celle de Constantine qui produit essentiellement de l’insu-
line et celles de moindre importance, situées à Batna et Cherchell.
Les programmes en question devraient être mis en œuvre dès la
remise des conclusions de l’étude que le groupe Saidal vient de
confier à un bureau d’études étranger spécialisé. Au terme de cet
ambitieux programme d’investissement, le groupe Saidal devrait
doubler sa production, aujourd’hui estimée à, à peine, 280 millions
d’unités de vente, ce qui lui permettrait d’accaparer en volume
environ, 40% du marché national. Il devrait également assurer son
expansion en élargissant et diversifiant ses gammes de produits
pharmaceutiques avec, à la clé, la production de médicaments géné-
riques contre le cancer, toute une panoplie de vaccins et de nou-
veaux traitements à base d’insuline.
Le groupe Saidal devrait se structurer et se réorganiser en consé-
quence pour faire aboutir, dans les meilleures conditions possible,
cet important programme d’investissement devant porter ses pre-
miers fruits dès le début de l’année 2013, tient à préciser notre
interlocuteur. Nordine Grim
de véhicules
18% de baisse en 2010
L 'Algérie a importé 219 365 véhicules au cours des huit premiers
mois de 2010, contre 266 513 unités sur la même période de
l'année écoulée, soit une baisse de 17,69%, selon les services des
Douanes cités par l'APS. La facture des importations des véhicules
a ainsi reculé à 208,262 milliards de dinars durant les huit premiers
mois de l'année en cours, contre 266,547 milliards de dinars à la
même période en 2009, précise le Centre national de l'informatique
et des statistiques (CNIS) des Douanes.
De janvier à fin août dernier, les 34 concessionnaires, activant en
Algérie, ont importé 206 014 véhicules pour un montant de
188,544 milliards de dinars contre 254 093 unités pour un montant
de 249,787 milliards de dinars à la même période de l'année écou-
lée, en baisse de 18,92% en termes de nombre de véhicules. Les
importations des véhicules par les particuliers, quant à elles, ont
connu une hausse de 7,50% en termes de nombre, passant à 13 351
unités pour un montant de 19,718 milliards de dinars les huit pre-
miers mois de 2010 contre 12 420 unités pour 16,760 milliards de
dinars à la même période 2009, ajoute le CNIS.
La baisse des importations de véhicules entamée depuis le début de
l'année 2009, explique-t-on, intervient dans le sillage des effets de
la crise économique internationale, de la suppression du crédit
automobile en Algérie en 2009 et des taxes introduites en 2008 afin
de réguler le marché de l'automobile.
L'Algérie a importé 269 018 véhicules en 2009, en baisse de
23,64% par rapport à 2008, pour une valeur globale de 277,3
milliards de dinars. Z. H.
 El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 9

ALGER INFO
Appréciations du projet de nouveau code communal Birkhadem

Scepticisme Anarchie
au marché

des élus locaux

de proximité
Lcommune
’anarchie est la première caractéris-
tique du marché de proximité de la
de Birkhadem. A l’intérieur ou à
l Le texte, dont le contenu n’est pas encore connu des concernés, est loin de faire l’unanimité, l’extérieur de cette infrastructure commer-

L
es élus restent partagés
dans leur appréciation sur
les dispositions contenues
dans le nouveau code communal.
Le texte, dont le contenu n’est
pas encore connu des concernés,
est loin de faire l’unanimité,
s’agissant du renforcement des
prérogatives des APC, une des re-
vendications brandies par toutes
les formations politiques repré-
sentées localement.
Pour M.Lakrouz, P/APC de
Rouiba, il s’agit tout simplement
de «restriction» des prérogatives
des élus. «C’est l’administration
qui gère tout. La daïra, la wilaya
et le secrétaire général de la
commune ont gagné en préroga-
tives au détriment du président
de l’APC et des autres élus, qui
n’ont plus aucun mot à dire
dans la gestion des affaires des
administrés qui les ont élus», a
déclaré cet élu d’obédience FFS.
«L’APC qui est une assemblée
élue n’a plus aucune préroga-
tive dans la gestion des questions
courantes suscitant l’intérêt de la
population locale». Le logement,
constituant une des préoccupa-
tions majeures, et l’emploi sont
des dossiers gérés par la daïra et
les projets d’intérêt général seront
ainsi traités par l’administration.
«Le secrétaire général représen-
tant l’administration a le droit de
regard et de décision sur le budget
et les autres affaires à délibéra-
tion, au moment où le maire perd
les siennes», ajoute M. Lakrouz.
«Pour réaliser un dos d’âne, c’est
le wali délégué qui en signe la
décision», explique, ironisant,
M.Lakrouz avant d’ajouter. «En
clair, le peu de prérogatives sont
amputées aux élus et reléguées
aux commis de l’administration»,
résume le maire de Rouiba, pour
qui le poste de président d’APC
se réduit maintenant à occuper un
siège et à affronter, impuissant,
sans aucun moyen d’action, la co-
lère de la population qui réclame
des solutions pour le logement, le
travail, les routes, l’informel, …
sur le plan politique, «on a touché
aux acquis de 1988. On a réduit du
peu de libertés dont les élus dispo-
saient. Une manière de dissuader
les jeunes de se lancer dans l’acti-
vité politique».
C’est dans ce sens qu’abonde
M.Benazzou, vice P/APC de Aïn
Benian. «Nous nous attendions
à plus de prérogatives et à une
meilleure implication des élus
dans la gestion des collectivités
locales, mais là, c’est tout à fait
différent», lance cet élu issu de la
formation RCD. Le volet relatif
à l’association du citoyen en im-
pliquant davantage le mouvement
associatif est complètement éludé,
selon le même élu. «Il ne reste plus
de prérogatives aux élus locaux
qui sont la cellule de base», expli-
que-t-il également, non sans sou-
ligner que le contenu de ce projet
de loi n’est toujours pas connu des
concernés. «Un débat s’impose. Le
citoyen a également le droit d’être
associé, avant que ce texte n’atter-
risse à l’APN», a-t-il ajouté. Les
élus de la même formation s’es-
timent donc «déçus» de la copie
de ce texte, dont le contenu n’est
connu qu’à travers les comptes
rendus des journaux, en souhaitant
que leur collègues de l’APN par-
ticipent à l’amendement «dans le
bon sens» du projet de loi. Ce n’est
pas l’avis de M.Bourouina, P/APC
de Sidi M’Hamed, issu du FLN :
«Cela fait 4 ans que nous le discu-
tons et débattons à travers les sé-
minaires et rencontres. Il (le texte)
répond parfaitement à nos attentes
concernant la définition des pou-
voirs de l’administration et des
élus», explique M.Bourouina. «Le
texte est issu des orientations que
nous avons soumises à notre tutel-
le», souligne-il également. C’est
surtout le volet régissant les mo-
dalités de retrait de confiance que
semble apprécier M.Bourouina.
«Un terme est mis à l’anarchie ca-
ractérisant cet aspect», et d’ajou-
ter que «l’assemblée ne sera plus
otage des blocages dus aux retraits
de confiance anarchiques qu’on
a connus au niveau de certaines
APC. Le nouveau code préser-
ve également la souveraineté du
conseil communal», selon le maire
de Sidi M’Hamed. Un avis partagé
par Boudjemaâ Zeioua, P/APC
de Raïs Hamidou. C’est aussi «un
texte à enrichir avant approbation
par l’APN. Les députés veilleront
à la rectification des imperfections
relevées par les élus locaux», a-t-il
déclaré. Fatima Arab
ciale, l’absence des services de contrôle
et d’hygiène est flagrante. Certains com-
merçants exercent sans le respect de toute
norme. Pourtant, ce marché devait donner
l’exemple d’autant qu’il est légal. Un
citoyen a relevé la mauvaise organisation
des étals, le non-affichage des prix, et la
difficulté trouvée pour tomber sur ce qu’il
cherche. «Partout on vend de la viande, du
poisson, de l’alimentation générale. etc »
s’indigne-t-il. A cela faut-il ajouter, la me-
nace d’électrocution dans certains endroits
et ce, à cause des branchements électriques
effectués d’une manière aléatoire. Le
pire, a-t-on constaté, c’est qu’à la sortie
de ce marché, on est accueilli par un autre
marché encore plus anarchique des fruits
et légumes, installé sur la voie publique.
Des clients ont exprimé le souhait de voir
ce marché réhabilité un jour, et les clients
pouvoir faire leurs emplettes dans de bon-
nes conditions. Dj. G.
Manque
de cantines
scolaires
à Raïs
Lbissent,
es élèves de l’école primaire Raïs 2 et
ceux du CEM de la même localité su-
faute de cantines scolaires, l’une
des situations les plus pénalisantes qui
soient. Habitant majoritairement les loca-
lités rurales environnantes, les élèves des-
dits établissements sont contraints, quoti-
diennement, de ramener avec eux de quoi
assouvir leur faim. Les plus nantis d’entre
eux se rabattent sur les quelques gargotes
qui côtoient leurs établissements. Signa-
lons qu’hormis ces deux établissements,
toutes les écoles de Raïs sont pourvues
de cantines scolaires. Il s’agit des écoles
de Heuraoua, D’himet, Nezali et celles se
trouvant sur la route des Eucalyptus. S. K.

sur le vif Frustration

2 4 H EURES
RUE SIDI EL KEBIR (RAÏS
HAMIDOU/BOUZAREAH)
L’insécurité règne en
maître
Les cités situées le long de
la rue Sid El Kebir, reliant
les communes de Raïs
Hamidou et Bouzaréah
sont constamment
visitées par des voleurs
qui agissent en toute
impunité, vu l’absence des
services de sécurité sur ce
périmètre, mis à part le
poste de police situé à
Hammamet.
Ainsi, durant la nuit du
vendredi à samedi, un
nombre important de
voitures ont été volées.
Des postes radio et des
PHOTO : H. lyes
Les habitants des cités
Cosider et la Coopérative
dénoncent la négligence
de l’aspect sécuritaire par
les autorités locales,
plongeant ainsi les
quartiers dans un climat
de peur et d’insécurité et
redoutent les agissements
des groupes de voleurs et
le développement de
gangs professionnels.
Assainissement
Regards défaillants
à Alger Plage
Les dernières pluies qui se
sont abattues sur la
capitale ont mis en
évidence, encore une fois,
la vulnérabilité du réseau
premières gouttes, tous
les regards se trouvant au
lieudit Ihaden se sont mis
à refouler d’énormes
quantités d’eaux usées. Il
s’en est fallu de peu pour
que tout le quartier soit
inondé.
Notons que la localité
d’Alger-Plage est connue
pour ces inondations
récurrentes, par
conséquent les autorités
locales, doivent prendre
en charge ce problème
avant la saison des
grandes pluies.
HORAIRES DES PRIERES
Fedjr 05h20

lecteurs CD ont été d’assainissement dans

subtilisés, visiblement par certaines communes. A Dohr 12h36
des professionnels, Alger-Plage, dans la Asser 15h54
puisque les véhicules ne commune de Bordj El Maghreb 18h31
présentent aucune trace Bahri, les égouts se sont Icha 19h47
En attendant l’ouverture de l’audiovisuel, l’Algérien insatisfait de sa Télévision d’effraction, selon les vite retrouvés saturés par
aura toujours l’œil rivé sur d’autres cieux. témoignages recueillis les eaux de pluie. Un quart
auprès des victimes. d’heure après la chute des
 El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 9

ORAN INFO
Éducation PLATEAU DE SANTA CRUZ

Une commission pour

Une bande de
malfaiteurs sème le
trouble
le livre scolaire Irapportés
l ne se passe pas un jour sans que l’on ait à enregistrer une
agression dans la zone de Santa Cruz où les témoignages
par les victimes donnent le frisson. Marquées à
vie, elles gardent les séquelles indélébiles d’une rencontre
● Il s’agit d’une commission d’enquête diligentée par l’inspection générale au niveau au hasard d’une route. M.D est une femme qui vient de faire
du ministère pour faire toute la lumière sur tout ce qui a trait à la gestion du livre scolaire l’amère expérience d’une petite virée à Santa Cruz. A bord
au niveau de l’ensemble des établissements scolaires de la wilaya. de son véhicule, elle s’arrête à mi-chemin de la chapelle
pour répondre au téléphone. Mal lui en prit puisque, des

U
ne commission du de leur prix initial. Nos sour- fourrés, surgissent des individus qui font bloc autour de son
ministère de l’Edu- ces soulignent que les ins- véhicule. Sous la menace des armes blanches, la malheu-
cation nationale se pecteurs, qui avaient visité, reuse sera dépouillée de ses biens. Leur forfait accompli, les
trouve depuis quelques jours la semaine dernière, des éta- malfaiteurs ont aussitôt pris la clé des champs. Encore sous
à Oran pour un constat de blissements de la circons- le choc, la victime ne s’en remet toujours pas de cette jour-
visu sur la gestion du livre cription d’Es-Senia, se sont née fatale. Des témoignages recueillis auprès des riverains
scolaire. Des sources pro- déplacés vers certains éta- font état de la présence d’une bande de malfrats constituée
ches du secteur, affirment blissements de Haï Nedjma de cinq membres. Ils sévissent dans cette partie boisée ex-
qu’il s’agit plutôt d’une (Ex Chteibo). Bien entendu, centrée de la ville où ils s’adonnent à la rapine et aux agres-
commission d’enquête dili- les parents d’élèves espèrent sions en tous genres. Plusieurs automobilistes ont eu la fâ-
gentée par l’inspection géné- vivement que cette commis- cheuse surprise de tomber nez-à-nez avec cette bande
rale au niveau du ministère sion prenne les dispositions écumeuse de la futaie de Santa Cruz. Il est à signaler que les
pour faire toute la lumière qui s’imposent pour mettre forces de sécurité ont réussi à mettre hors d’état de nuire de
sur tout ce qui a trait à la ges- un terme à de tels agisse- nombreux gangs spécialisés dans les attaques contre les
tion du livre scolaire au ni- ments. Il faut rappeler, dans randonneurs et les automobilistes. Z. Saber
Photo : dr

veau de l’ensemble des éta- ce sens, que le phénomène

blissements scolaires de la
wilaya. Une occasion aussi
pour ces inspecteurs d’avoir
un large aperçu sur la gestion
des établissements scolaires.
En effet, de nombreux pa-
rents d’élèves sont surpris de
constater que des livres sco-
Consulat Général d’Espagne
À cause du phénomène de la «fuite» du livre scolaire, des
parents d’élèves sont contraints de recourir aux petits revendeurs
laires, non disponibles au ni-
veau de certains établisse-
ments, étaient par contre
disponibles sur les étals des
petits revendeurs à Medina
Djedida, parfois au double
de la «fuite» du livre scolaire
ne date pas d’aujourd’hui,
Cambriolage
puisque chaque année de
nombreux parents d’élèves
à Haï El Badr
sont contraints de recourir
aux petits revendeurs pour
Des maçons impliqués
compléter la liste des livres
Lsontesaffaire
ème
éléments de la 19 sûreté urbaine ont élucidé une
de leur progéniture. B. M. A.
de cambriolage hors du commun où les auteurs
deux maçons ayant effectué des travaux d’aménage-
ment dans la maison cambriolée. Ces derniers, B.K âgé de
46 ans et S.A âgé de 19 ans, ont fabriqué un double des clés

Un nouveau service pour faciliter

de la maison appartenant à une femme commerçante spé-
cialisée dans la vente des téléphones portables. Profitant de
l’absence de celle-ci et ayant eu l’occasion de voir où elle

l’étude des dossiers de visa

gardait sa marchandise, ils se sont introduits dans son domi-
cile pour voler 56 téléphones portables de différentes mar-
ques. Les soupçons des éléments de la 19ème sûreté urbaine
ont été portés sur ces deux maçons puisque le cambriolage
a été effectué sans effraction et que la victime a déclaré
U n nouveau service de prestation pour
l’acheminement des dossiers des deman-
deurs de visa vient d’être mis en place depuis
gnement, notamment les gens qui se dépla-
cent à partir des autres wilayas de l’Ouest du
pays. S’agissant de ce nouveau mode d’ache-
qu’ils avaient la possibilité de confectionner le double des
clés de sa maison. La fouille du domicile de B.K s’est sol-
dée par la découverte de 25 téléphones portables et de trois
ce mois d’octobre, a indiqué, dimanche, M. minent des dossiers, M.José Manuel, qui était, millions de centimes. Quant à son complice, S.A, il a été
José Manuel Rodriguez Martines, nouveau dimanche après-midi, l’invité de la rédaction découvert en sa possession un téléphone portable volé et un
consul général d’Espagne à Oran. Ce système, régionale du journal, lors des débats avec le million de centimes. Un troisième individu a été arrêté à
qui est opérationnel, a-t-il indiqué, fait appel, personnel, a donné quelques précisions sur l’issue de l’enquête: il s’agit du receleur qui est un commer-
dès ce mois, aux services d’une entreprise pri- son fonctionnement. Il a évoqué, lors de cette çant et chez qui 24 téléphones portables ont été récupérés.
vée -indienne avec un personnel algérien - visite de courtoisie, les travaux d’accompa- Les trois mis en cause ont été présentés à la justice et placés
chargée d’acheminer les dossiers des deman- gnement qui sont en cours au premier étage de sous mandat de dépôt.  R. K.
deurs de visa. Ces derniers doivent s’acquitter l’édifice du consulat général pour la mise en
auprès de cette entreprise (VHS) d’une som- place prochaine d’une dizaine de nouveaux
me de 2 300 DA, non remboursable en cas de
refus. Par cette démarche, qui est facultative M.José Manuel Rodriguez
bureaux. Grâce à ce nouveau système, une
fois que le demandeur fait appel à cette entre- Crime organisé
pour le demandeur, a précisé le diplomate, il
s’agit, dorénavant, d’une meilleure organisa-
Martines prise, il reçoit, dans un délai ne dépassant pas
les dix jours, sa convocation pour se présenter Quinze ans de prison
tion des services consulaires qui ont la charge du traitement auprès du service des visas du consulat général. L’on saura
des dossiers, d’un gain de temps pour la transmission de la que la tarification pour l’obtention du visa Schengen auprès
convocation à l’intéressé avec comme priorité l’amélioration du consulat général d’Espagne à Oran est de 5 620 dinars.
requis pour les deux
de l’accueil des citoyens obligés de faire la chaîne très tôt le Pour les enfants, âgés entre 6 et 12 ans, elle est de 3 280 di-
matin devant la bâtisse pour un simple dépôt ou un rensei- nars.  Tegguer Kaddour
braqueurs de deux
bijouteries
en bref
D eux éléments de la bande ayant attaqué à main armée
deux bijouteries à Haï Sabah et Sidi El Bachir le mois
d’août de l’année dernière ont comparu hier devant la cour
Rentrée Universitaire : gracieusement aux étudiants. Elle Pèlerinage : 34 vols programmés
Introduction de la carte magnéti- constitue le meilleur moyen d’identifier à partir d’Es-Senia
d’assises. Aux côtés de ces deux malfrats ont comparu éga-
que l’étudiant lors des examens ainsi qu’à La direction régionale de la compagnie
lement cinq autres individus accusés de recel. Devant le
La rentrée universitaire 2010-2011 verra l’intérieur de l’université».  H. S. nationale aérienne Air Algérie a pro-
volumineux dossier de cette affaire comprenant des preuves
l’introduction de la carte magnétique. grammé 34 vols pour le transport
tangibles mettant en cause ces accusés, ces derniers n’ont
Ce document vient, selon M.Boudia, Révision des listes électorales aérien, à partir de l’aéroport interna-
pu que reconnaître leurs méfaits devant le tribunal criminel
vice-recteur chargé de la pédagogie à L’opération de la révision des listes tional d’Oran-Es-Senia vers les Lieux
tout en essayant d’utiliser des faux-fuyants afin d’échapper
l’Université des sciences et de la tech- électorales a débuté ce dimanche au Saints de l’Islam, des 7 725 pèlerins
à la peine maximale prévue pour ce genre de crime. La va-
nologie d’Oran (USTO) et initiateur de niveau des services électoraux de la des wilayas de l’Ouest du pays.
leur des bijoux volés est estimée à plus de 800 millions de
l’opération, «en remplacement de l’an- commune d’Oran. Celle-ci a mobilisé, Ces vols, dont le premier est prévu
centimes. Les braqueurs, qui utilisaient une voiture légère
cienne carte d’étudiant». Ainsi, selon au niveau du siège de l’hôtel de ville, pour le 21 octobre et qui s’étaleront
pour effectuer leur sale besogne, se servaient d’un fusil
notre interlocuteur, «chaque étudiant tous les moyens humains et matériels jusqu’au 11 novembre prochain, se
harpon et de couteaux à cran d’arrêt.
disposera de sa propre carte magnéti- pour l’accueil des citoyens en âge de repartissent ainsi : 18 à bord des appa-
Durant son réquisitoire, l’avocat général a réclamé quinze
que. Une carte infalsifiable qui com- voter pour leur inscription sur les listes. reils d’Air Algérie et 16 autres sur ceux
ans de réclusion criminelle et un million de dinars pour les
prend tous les renseignements liés au Cette opération s’étalera jusqu’au 31 de Saoudia Air Lines.  T. K.
deux accusés de braquage et sept ans de réclusion et cin-
parcours de l’étudiant. Elle est remise octobre prochain.  T. K.
quante millions de dinars pour les deux receleurs dont un
est sept fois récidiviste.  A. Belkedrouci

Grève à l’hôpital de Collo
Lors d’une assemblée générale
tenue dimanche dernier, le bureau
du syndicat algérien des
paramédicaux (SAP) de l’hôpital
public est monté au créneau pour
menacer de revenir sur le gel du
mouvement de grève décidé le 27
juin dernier. Les syndicalistes
expliquent ce revirement par "le
refus de l’administration
d’appliquer les accords conclus
avec la commission qui avait été
dépêchée par la wilaya", comme le
mentionne le procès-verbal de la
réunion syndicale. Dans le même
contexte, les syndicalistes ont tenu
à s’insurger contre l’absence de
l’affichage de l’annonce relative
au concours de professeurs de
l’enseignement paramédical.
D’autres points concernant les
allocations familiales ont été
soulevés et les syndicalistes ont
décidé ainsi d’observer deux
journées de protestation, mardi et
mercredi prochains en limitant
l’arrêt de travail à deux heures
seulement (de 9h à 11h) avant de
décider d’un débrayage ouvert le
11 octobre, à moins qu’une solution
soit trouvée à temps pour éviter de
tels recours. K.O.
CAMBRIOLAGE D’UNE
BIJOUTERIE:Sept ans
de prison requis contre
une femme
Sept ans de prison ferme ont été
requis hier contre la jeune fille qui
s’était attaquée au bijoutier de la rue
Ali Abdennour et qui comparaissait
en première instance au tribunal de
Skikda. Le verdict a été mis en
délibéré pour le 11 octobre prochain.
Lors de l’audience, l’inculpée qui
avait reconnu les faits a tenté
cependant de minimiser la gravité de
son geste en déclarant que le
bijoutier aurait tenté de l’agresser.
Des déclarations qui n’ont pas
convaincu le juge. Au cours de
l’audience, l’inculpée a affirmé
connaître le bijoutier chez lequel elle
avait déjà acheté quelques bijoux en
compagnie de ses proches. Selon les
débats, c’est en remarquant un
bracelet en or qu’elle a décidé de
s’habiller en nikab et de tenter de
dévaliser le bijoutier en l’aspergeant
de gaz lacrymogène. Les policiers
ont même trouvé deux bombes en
spray de ce gaz ainsi qu’une tenaille.
K. O.
EL HARROUCH:
Démantèlement d’un
réseau de trafiquants
de drogue
Quatre personnes âgées entre 25 et 31
ans ont été mises en détention
préventive avant-hier par le procureur
de la République près le tribunal d’El
Harrouch. Les mis en cause sont
poursuivis pour trafic et
commercialisation de stupéfiants.
Originaires de la commune de M’djez
Edchiche, les quatre trafiquants
appartenaient en réalité à un réseau
spécialisé dans la commercialisation
de la drogue, lequel réseau activait au
niveau des communes de M’dzed
Edchiche et celle de Skikda. Il a été
ainsi mis fin à ce juteux trafic suite
à des renseignements faisant état
de l’existence d’une filière de
trafiquants. Les agents de la brigade
de la gendarmerie, lors de leurs
investigations, ont réussi à mettre la
main sur une quantité de kif sous
forme de plaquettes. L’enquête a
également révélé que le produit
revendu provenait du chef-lieu de
wilaya pour être acheminé vers
d’autres destinations. S. Ayoub
SKIKDA INFO
MARASME DANS LE SECTEUR DE LA PÊCHE
La pollution menace
les ressources halieutiques
● «Tout le monde sait que des produits toxiques sont rejetés dans la mer
mais on refuse d’en parler.»
L’interdiction de pêcher durant la période de reproduction des poissons n’est pas toujours
respectée
L
es potentialités halieuti-
ques dans la wilaya de
Skikda ont de tout
temps fait la renommée de
cette dernière. D’autant plus
que celle-ci dispose de trois
importants ports de pêche à
Stora, Collo et La Marsa. Ce-
pendant, les quantités de pois-
son pêchées, tous types
confondus, ont ces dernières
années totalement chuté.
D’aucuns évoquent un pro-
blème de pollution en raison
des rejets de déchets et autres
ordures ménagères qui sont
l’une des principales causes
de cette situation. D’autres
mareyeurs pointent du doigt
la pollution d’hydrocarbures.
«Tout le monde sait que des
produits toxiques sont rejetés
dans la mer mais on refuse
d’en parler», diront certains
El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 9
poissonniers rencontrés. En
effet, évoquer une pollution
maritime est quasiment un su-
jet tabou à Skikda, d’autant
plus qu’aucune étude sérieuse
n’a réussi à ce jour à démon-
trer cette hypothèse.
Cependant, et afin de clarifier
les choses, la direction des
ressources halieutiques de la
wilaya vient de mettre en pla-
ce une commission d’enquête.
Celle-ci sera essentiellement
chargée d’évaluer les causes
réelles à l’origine de cette dé-
perdition mais aura surtout
pour principal rôle de veiller
au respect du cycle biologique
de ces cétacés souvent mena-
cés par les activités des pê-
cheurs. Composée des mem-
bres de la direction de la pêche
et des gardes-côtes, elle pro-
cédera à un contrôle rigoureux
publicité
FERHAT GHENAÏ
N’EST PLUS
Par Chaour Mohamed-Salah *
Monsieur Ghenaï Ferhat, président
de l’APC de Skikda est décédé le 30
septembre 2010 à l’âge de 63 ans
des suites de complications cardia-
ques.
S
i ce n’était la volonté du Tout-Puissant, j’aurais osé
écrire que c’est par fidélité qu’il est allé rejoindre
au Paradis son ami et compagnon de toujours, son
modèle de militantisme au sein du FLN et son vice-prési-
dent à l’APC Si Laïdi Boussouf, qui nous a quittés le jour
de l’Aïd El Fitr. Un don du ciel a d’ailleurs guidé le hasard
pour qu’ils reposent côte-à-côte au cimetière Zefzef de
Skikda. Ainsi l’APC et le FLN de Skikda ont été brutale-
ment décapités. Ils sont orphelins car ils ont perdu en
moins de vingt jours, deux illustres cadres dirigeants, mili-
tants de la première heure et figures influentes et respec-
tées de la ville. D’origine modeste, mais très populaire et
respecté, si Ferhat Ghenaï a été élu haut la main député.
Représentant du peuple de 1982 à 1987, il a fait un par-
cours honorable au sein de cette auguste institution. Au
sein de l’hémicycle, il s’est notamment distingué par des
prises de position héroïques qui lui ont valu le respect de
ses amis et même de ses adversaires.
Ses collègues disaient de lui: «Autant il était tolérant, sage,
cordial dans la vie de tous les jours, autant il était intraita-
photo: archives/el watan
ble et exigeant lorsqu’il s’agissait de questions de princi-
pes.» Serviteur infatigable du FLN et de l’État, bien qu’il
n’affiche personnellement aucune ambition pour les pos-
tes de responsabilité, il s’est vu nommé en qualité de direc-
teur général de l’entreprise d’électrification rurale de la
wilaya de Skikda (E.W.E.R.S). Au début, il était réticent
car il ne se voyait pas dans la peau d’un responsable admi-
nistratif, puis au fil des jours, il était énormément fasciné
par ses nouvelles responsabilités. En réalité en prenant les
choses en main, il s’est rendu compte qu’il était en mesure
durant les périodes de septem- de rendre de précieux services aux populations rurales dé-
bre et mai de chaque année munies. Il nous confiait avec la sincérité qui l’a toujours
comme cela a été énoncé par animé qu’en fournissant la lumière aux populations rura-
la législation en vigueur. Cette les déshéritées, on ne se contente pas seulement d’illumi-
période est surtout propice à ner leurs foyers, mais on introduisait la modernité, le déve-
la reproduction des poissons loppement et surtout l’espoir et les projets d’avenir. En
lesquels ne devront en aucun tant que premier responsable de l’OPGI de Skikda, il a mis
cas être repêchés. toute son énergie et son expérience au profit des nécessi-
Le respect de cette procédure teux. Il remuait ciel et terre pour donner «un coup de pou-
permettra à coup sûr d’assurer ce» de nature a aider les plus démunis à accéder à un loge-
un meilleur rendement de la ment décent. Élu en novembre 2007,en qualité de président
production et l’accroissement à l’APC de Skikda, il en était le pivot incontournable.
des poissons. L’on apprend Pour ma part, comme tous les habitants de Russicade, je
par ailleurs que les agents de suis très affecté par la disparition de l’ami de grande valeur
la direction du commerce et que j’ai toujours aimé et dont j’appréciais la bonté ainsi
de la répression de la fraude que les grandes qualités morales et humaines.
devront également prêter * Avocat et ami du défunt
main forte aux gades-côtes et
auront pour principale mis-
sion d’instaurer des procès-
verbaux à l‘encontre des pê- LUTTE CONTRE
cheurs en infraction.
Dalel Daoud L’ANALPHABÉTISME
Plus de 26 000
candidats inscrits
P lus de 26 000 candidats viennent d’être inscrits pour
poursuivre des cours d’alphabétisation au niveau de
l’annexe locale de l’office de la wilaya. Cette nouvelle ren-
trée sera ponctuée par le renforcement des encadreurs, les-
quels sont estimés actuellement à 672 enseignants. L’on
apprend, de ce fait, que la direction de l’emploi vient de
doter l’office de 380 nouveaux postes destinés aux jeunes
ayant un niveau de troisième année secondaire. Les anciens
professeurs se verront pour leur part titularisés. Selon les
chiffres communiqués par l’annexe de l’office local de la
wilaya, les candidats sont répartis en deux sections pour les
deux niveaux dispensés. Ils sont ainsi 12 640 candidats ins-
crits au premier niveau auquel il a été affecté 316 ensei-
gnants. S’agissant du second niveau, il est mentionné 14
240 candidats inscrits, ils sont encadrés par 356 profes-
seurs. Il y a également lieu de noter que pour la précédente
année, ils étaient 8 494 candidats à décrocher leurs diplô-
mes et ce après deux années de formation. à titre de rappel,
11 683 candidats ont passé leurs épreuves et 6 743 ont été
reçus. Les responsables de l’office local de la wilaya espè-
rent atteindre un taux nettement supérieur pour cette nou-
velle rentrée. D. D.
 El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 10

région centre
Nouvelle cité du 20 aout à el affroun Autoroute

Insécurité et absence
Blida-Alger
Le calvaire
de commodités
l Plusieurs correspondances ont été adressées aux services concernés pour accélérer les chan- D
des usagers
epuis quelques semaines, les usagers de l’autoroute Blida-Al-
ger endurent un véritable calvaire, en raison de la circulation
tiers en suspens et offrir le minimum de commodités aux habitants de cette nouvelle cité. peu fluide, et quelquefois bloquée à certains endroits, notamment
à hauteur de Boufarik. C’est le bitumage de l’autoroute dans le
sens Blida vers Alger qui est à l’origine de cette situation. En
effet, les déviations pour rejoindre l’autre voie de l’autoroute, qui
devient sur une certaine distance à double sens, obligent les auto-
mobilistes à ralentir pour s’y engager. Signalons que de nombreux
accidents ont eu lieu, surtout en période de pluie, sur cette partie de
l’autoroute en réfection. Les travaux qui ont démarré depuis Beni
Mered sont actuellement à hauteur du grand virage à Boufarik, qui
est envahi, ces derniers jours, par un nombre impressionnant des
usagers de l’autoroute. De nombreux automobilistes, pour éviter
les encombrements sur l’autoroute, préfèrent emprunter au niveau
de l’échangeur de Beni Mered, une autre voie parallèle donnant
accès à des agglomérations telles que Haï Fettal et Guerrouaou.
Cette route nationale débouche sur l’entrée du centre-ville de
Boufarik. Les usagers de l’autoroute passent ainsi par la ville pour
éviter les travaux de bitumage. Seulement, cette ancienne voie, en
piteux état, aurait dû être goudronnée avant l’entame des travaux
de l’autoroute. Anis B.

Khemis Miliana

L’insécurité qui règne dans cette cité fait craindre le pire aux habitants
C
onstruite dans le cadre des pro-
grammes de logements socio-parti-
cipatifs (LSP), sur les hauteurs de la
ville d’El Affroun, dans la wilaya de Blida,
la nouvelle cité du 20 août se compose de
18 immeubles, dont un qui sera réceptionné
vers la fin du mois en cours, alors que les
travaux d’un autre immeuble sont encore
loin d’être achevés. C’est dire que les bé-
néficiaires de ce projet de 118 logements
ne sont pas encore au bout de leurs peines.
Outre le retard accusé dans la réalisation de
ce programme, confié à l’agence foncière de
Blida, il reste encore des travaux non encore
finis, comme les escaliers donnant accès aux
immeubles. Les bénéficiaires qui occupent
les logements finis (depuis deux mois) ou
ceux qui attendent la livraison de leurs biens,
organisés au sein d’un comité de la cité ins-
tallé récemment, se démènent chaque jour,
avec leurs propres moyens, pour améliorer
le cadre de vie dans leur cité. Ainsi, plusieurs
correspondances ont été adressées aux auto-
rités locales et aux services concernés pour
accélérer les différents chantiers en suspens
et offrir le minimum de commodités aux
habitants de cette nouvelle cité. Toutefois,
ces correspondances sont restées lettre
morte. Face à l’insécurité qui règne, la nuit
surtout, les habitants souhaitent ériger une
clôture autour de la cité, en fixant deux en-
trées. «Cela permettra au gardien de filtrer
Travaux d’aménagement à Bou Roumi
les entrées et d’interdire l’accès aux étran-
gers, particulièrement ceux en voitures et
qui constituent un danger pour nos enfants»,
déclare un habitant. Des automobilistes de la
cité Beni Mouimene n’hésitent pas à prendre
un raccourci pour regagner le centre-ville en
passant par cette nouvelle cité. Des ralen-
tisseurs seraient souhaitables pour éviter le
pire, espèrent les habitants.
Par ailleurs, des incursions de délinquants
ont été signalées à plusieurs reprises à l’inté-
rieur de la cité même. «Plusieurs fois, la cité
a été le théâtre de bagarres à l’arme blanche
entre bandes rivales venant de quartiers
limitrophes», déplore le gardien de la cité du
20 Août. U
n autre danger guette les occupants des
immeubles, celui des robinets d’arrêt d’ali-
mentation en gaz naturel, installés par les
citoyens eux-mêmes et dont un bon nombre
’est pas encore raccordé aux compteurs.
«L’entreprise sous-traitante, chargée de ces
travaux par Sonelgaz a fait un travail qui
risque de provoquer un drame», craint un
enseignant, habitant de la cité. L’environne-
ment de ce quartier est lui aussi altéré par la
présence de trois décharges sauvages qui se
forment aux alentours immédiats de la cité et
qui enveniment déjà la vie des citoyens. La
nuit tombée, des meutes de chiens, proba-
blement porteurs du virus de la rage, venant
de la forêt de Beni Mouimene, font, pour
PHOTO : el watan
ainsi dire, des «descentes» dans la cité, avec
tout ce que cela peut induire comme risques
sur la santé des habitants. «Nous avons saisi
les services de l’APC pour procéder à un
abattage de ces chiens, en vain», affirme
un riverain. La cité en question ne dispose
d’aucun espace de jeux pour les enfants. Les
placettes, lieux de détente, sont mal bâties,
avec des jets d’eau érigés anarchiquement
ici et là et qui ne fonctionnent même pas. «Il
n’existe aucun espace vert. Que du béton !»,
déplore un écolier à côté d’une source d’eau
déversant sur le sol et provoquant ainsi d’in-
nombrables mares d’eaux stagnantes. Aussi,
les habitants de cette cité, construite sur une
pente, redoutent, en hiver, les éboulements,
surtout que le voile dressé face à la colline de
Beni Mouimène ne suffit pas pour contenir
la boue. Livrés à eux mêmes, les habitants
de la cité en question interpellent les respon-
sables de l’agence foncière de Blida ainsi
que les autorités locales pour trouver des
solutions aux nombreuses tares constatées
au niveau de leur lieu d’habitation. Soucieux
pour leur sécurité et celle de leurs enfants,
les riverains souhaitent aussi l’installation
d’une sûreté de proximité afin de minimiser
les risques d’agressions. De même, une
salle de soins serait nécessaire pour éviter les
longs déplacements, juste pour une injection
ou un vaccin pour les bébés.
Abdelkader Lazereg
(aïn defla)
Le transport urbain
perturbé
R ien ne va plus ces derniers temps à Khemis Miliana, dans
le domaine du transport urbain. En effet, les usagers sont
transportés, sur de longs itinéraires, en surcharge, serrés comme
des sardines.
A l’origine de cette situation, la mise hors circulation de plusieurs
bus, à cause de problèmes mécaniques, a-t-on appris. Il faut dire
que ce genre de désagrément est récurrent dans cette ville. Par
ailleurs, force est de relever que les usagers sont exposés à un
véritable danger, en raison de la surcharge des bus roulant avec
les portières ouvertes, mais passant quand même sans encombre,
en dépit d’une présence policière sur leur parcours. Les citoyens
espèrent des améliorations dans ce secteur, avec les changements
promis par les services concernés dans la wilaya de Aïn Defla.
Aziza. L.
Rentrée universitaire
Plus de 3000
nouveaux étudiants
L e coup d’envoi de la rentrée universitaire 2010/2011, dans
la wilaya de Aïn Defla, a été donné hier au niveau du centre
universitaire de Khemis Miliana, par les autorités locales. Plus
de 3000 nouveaux étudiants sont attendus pour cette rentrée, ce
qui portera à 12 000 le nombre total d’étudiants, composant la
communauté estudiantine locale, dont 4300 résidents venus de
plusieurs wilayas et de pays subsahariens et arabes. Par ailleurs, 60
spécialités seront assurées pour cette rentrée dans le cadre du sys-
tème LMD (licence, master, doctorat), nous a indiqué une source

Des projets qui tardent à se

du secteur. S’agissant des nouvelles infrastructures réceptionnées,
cette année, pour renforcer celles déjà opérationnelles, citons
la nouvelle résidence dotée de 500 lits, localisée à Soufay sur la
RN4, ainsi qu’un restaurant de 800 places et 25 bus. Au regard des

concrétiser
moyens matériels et humains mobilisés, tout semble indiquer que
la rentrée universitaire, au niveau du centre de Khemis Miliana,
s’annonce sous de bons auspices.  A. L.

D epuis une quinzaine de jours, des travaux d’aménagement

des différentes ruelles de la cité Bou Roumi sont en cours de
réalisation. Cette petite agglomération, rattachée administrative-
ment à la commune d’El Affroun, a connu, en juillet dernier, un
une étude a été faite pour la réalisation des travaux de réaména-
gement urbain et le coût du projet a été évalué à 28 millions de
dinars. Cependant, l’inscription et le dépôt du dossier de ce projet El Watan
au niveau des services concernés à la wilaya de Blida, pour son

mouvement de protestation de ses habitants qui ont exigé, outre
la délocalisation des deux décharges publiques, l’amélioration du
cadre urbain.
Il s’agissait surtout, pour ces habitants, de voir procéder au revê-
tement en bitume des chemins donnant accès aux habitations et
autres structures publiques, comme le centre de santé.
En hiver, les rues deviennent impraticables à cause de la boue, et
les citoyens éprouvent beaucoup de difficultés pour se déplacer.
Pour améliorer le quotidien pénible des citoyens de cette bourgade,
Bureau de blida
approbation, n’ont pas été engagés. Face à ce retard, les respon-
sables locaux, en accord avec le P/APC, ont pris la décision de
procéder à des travaux provisoires de pose de gravier, en attendant
la réalisation concrète du projet de goudronnage. Cette action n’a
été, cependant, possible, que grâce à l’adhésion des différentes
Pour toutes vos annonces publicitaires :
entreprises de travaux publics locales qui ont mis leurs engins de
construction et camions, à titre gracieux, à la disposition de l’APC. Cité des 5 Logts - Bab Essebt
La population de Bou Roumi a accueilli favorablement l’initiative Tél./Fax : 025 31 31 67
en attendant mieux. A. L.
 El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 10

RÉGIOn est

LE PHÉNOMÈNE CAUSe DES DRAMES À JIJEL MILA

Inquiétante prolifération
Des constructions réalisées à de sangliers

L
es habitants des hameaux et bourgades disséminés dans

proximité des réseaux électriques

les massifs montagneux de la bande nord de la wilaya de
Mila frontalière avec celle de Jijel, vivent avec la peur au
ventre suite à la recrudescence et la multiplication d’apparition
de troupeaux de sangliers. Les agriculteurs et les fellahs sont les
premiers à tirer la sonnette d’alarme sur le phénomène de la re-
production exceptionnelle, ces dernières années, après avoir
● La délivrance des permis de construire par les services municipaux se fait dans l’anarchie totale. constaté les importants dégâts causés par ces animaux. Terrori-
sée, la population interpelle les autorités locales pour la protéger

L
es constructions réali-
sées à proximité des ré-
seaux électriques de
haute tension ont souvent été à
l'origine d'accidents mortels. Il
y a quelques jours, un ouvrier,
peintre de son état, est mort
électrocuté alors qu'il s'affai-
rait à peindre une villa à Sidi
Abdelaziz, sur la côte est de
Jijel. Cette énième électrocu-
tion survient au moment où la
direction de wilaya de la So-
nelgaz fait face, selon les pro-
pos de son premier responsa-
ble, à une agression en règle
de son réseau. «Ce phénomène
est le premier problème auquel
est confrontée l'entreprise So-
nelgaz à l'échelle nationale»,
soutient notre interlocuteur,
qui fait remarquer que de nom-
breuses victimes ont été enre-
gistrées sur les réseaux de So-
nelgaz à cause des
constructions illicites. Ces
dernières poussent souvent, estime ce res-
ponsable, à proximité des réseaux électri-
RENTRÉE UNIVERSITAIRE À GUELMA
ques aériens et des lignes de haute tension
souterraines. Les permis de construire déli-
vrés, souvent sans tenir compte de l’aspect
sécuritaire, sont mis en cause
dans ces accidents qui ne ces-
sent de faire des victimes, se-
lon le même cadre, notamment
lors des travaux de peinture.
«Pour mettre un terme à cette
anarchie, il faut qu'il y ait une
prise de conscience de la part
du citoyen et des responsables
en charge de la délivrance de
ces permis sur les risques de
construction en dessus ou en
dessous de nos lignes», fait
noter notre interlocuteur. Les
APC sont, par ailleurs, appe-
lées à faire l'effort de s'acquit-
ter des frais nécessaires pour
la déviation de leur itinéraire
des lignes dangereuses. À Sidi
Abdelaziz, la ligne de haute
tension est sur le point d'être
déplacée à la faveur des tra-
vaux entamés pour changer
son parcours. La ligne la plus
dangereuse reste celle traver-
sant la cité camp Chevalier qui
attend toujours d'être prise en charge, souli-
gne -t -on. Zouikri A.
de ces meutes de bêtes affamées qui se promènent librement, de
nuit comme de jour, en quête de nourriture. Des hordes de san-
gliers menaçants sont, selon des témoignages concordants, repé-
rées ces derniers jours, surtout du côté des régions montagneu-
ses de Tassala Lemtaï, Minar Zarza et Layadi Barbès. «Ces
espèces animales nuisibles étaient en voie d’extinction du temps
où les villageois disposaient de leurs armes de chasse», renché-
rissent des résidants, qui s’interrogent ainsi: «Faut-il que de
d’innocentes et paisibles personnes soient tuées pour voir enfin
les responsables concernés organiser des battues pour l’exter-
mination de ces bêtes féroces?». M. Boumelih
BORDJ BOU ARRÉRIDJ
De nouvelles infrastructures
pour l’éducation
A u total, neuf nouveaux établissements vont renforcer le parc
des infrastructures scolaires de la wilaya, a-t-on appris de la
direction de l’éducation. Il s’agit de 3 écoles primaires, 2 collè-
ges d’enseignement moyen (CEM) et 3 lycées, a indiqué le di-
recteur de l’éducation, M. Boudabia. Outre ces structures de ba-
ses, 4 salles de sports ont été livrées à des établissements du
secondaire à EL Achir, Bordj Bou Arréridj, Aïn Tassera et à El
Hammadia. Dans le moyen et le primaire, ce sont 2 nouvelles
cantines scolaires d’une capacité de 400 places et pas moins de 7
stades qui ont été réalisés à Bordj Bou Arréridj, Ras El Oued, Bir
Kassed Ali, Mansourah, El Colla, Ain Taghrout et Texter. Le
premier responsable du secteur a fait aussi état de l’exécution

12 nouvelles filières proposées

d’importants travaux de réhabilitation et de rééquipement de
plusieurs autres établissements. L’exploitation de l’ensemble de
ces nouvelles structures permettra d’atténuer la surcharge des
classes et améliorera les conditions de scolarité des élèves, a

Q uelque 18 000 étudiants sont attendus à l’université du 8 Mai

1945 pour le démarrage effectif des cours, marquant la rentrée
universitaire 2010-2011, qui a eu lieu dimanche dernier. Selon des
sources de l’université, les 3 493 nouveaux bacheliers de la wilaya
ont opté, majoritairement, pour les facultés des langues et lettres,
sciences humaines et sociales, ainsi que les sciences économiques,
commerciales et de gestion. Quant aux autres facultés, telles celles
des sciences et technologies, mathématiques et informatiques, ou
sciences de la nature et de la vie et science de la terre, elles restent
au demeurant le parent pauvre sur le plan des inscriptions.
À titre d’information, la faculté des sciences et de la technologie
n’a enregistré que 309 nouveaux bacheliers, alors que celle des let-
tres et langues en compte 700. Par ailleurs, 12 nouvelles filières
dont 8 en master, deux en licence ainsi que deux écoles doctorales
sont proposées pour cette rentrée dans le système LMD. Il s’agit,
nous précise Nemamcha Mohamed, recteur de l’université, de nou-
velles options en licence de bibliothéconomie (filière science hu-
maine) et en licence de droit (institutions constitutionnelles et ad-
ministratives). Le cas des nouveaux masters, notamment en langue
française (option littérature française) ainsi que ceux des sciences
CONSTANTINE
de l’information et de la communication, et sciences politiques
(option relations internationales et études sécuritaires), qui, fau-
drait-il, le souligner, ont fait l’objet durant l’année universitaire
2009-2010 de mouvements de protestation de la part des étudiants,
pour justement les voir acceptés par le ministère de tutelle, sont fi-
nalement lancés, précise la même source.
D’autres masters sont proposés dans les spécialités suivantes: ma-
thématiques (probabilité et statistiques), histoire (histoire générale),
archéologie (archéologie antique), sociologie (sociologie de l’orga-
nisation et du travail) et psychologie (psychologie sociale). Notons
également l’ouverture de 2 écoles doctorales, l’une de mathémati-
ques et l’autre de droit. Le recrutement de nouveaux enseignants
pour cette rentrée n’est pas en reste, puisqu’un appel à candidatures
a été lancé le 18 août passé pour le pourvoi de 100 postes d’ensei-
gnement, ce qui portera le nombre d’enseignants à 650, nous indi-
que le recteur. Notons enfin qu’en matière de recherche scientifi-
que, 6 nouveaux projets de laboratoires sont soumis pour agrément
auprès d’une commission d’audit qui siègera le 22 octobre pro-
chain, et aura également pour mission l’évaluation des anciens pro-
jets de labos. Karim Dadci
Report du procès
noté la même source, relevant que les nouveaux postes budgétai-
res accordés au secteur seront pourvus par les candidats reçus
aux concours et examens de recrutement. Le secteur de l’éduca-
tion compte, à Bordj Bou Arréridj, 616 établissements pédago-
giques répartis comme suit: 446 écoles primaires, 121 CEM et
49 lycées. Adlène B.
KHENCHELA
2 221 nouveaux inscrits au
centre universitaire
P our la nouvelle rentrée universitaire, prévue le 6 octobre, le
centre universitaire de Khenchela accueillera plus de 9 000
étudiants, dont 2 221 nouveaux inscrits. À ce propos, le directeur
du centre universitaire, Abdelaziz Cherrabi, affirme que le cen-
tre dispose de 295 enseignants et sera renforcé de 38 autres afin
d’assurer un bon encadrement. «Une nouvelle structure pédago-
gique est prête à recevoir les étudiants grâce à la réception de 1
500 sièges au centre universitaire d’El Hamma, alors que deux
nouveaux amphis s'ajouteront à l'extension de l’institut de ges-
tion et d’économie situé sur la route de Batna», conclut le même

Des investisseurs italiens des familles de responsable. Kaltoum Rabia

en visite dans la ville l’avenue de Roumanie TÉBESSA

E n visite à Constantine pour prendre le pouls des potentialités d’investissement
offertes par le tissu économique et industriel du Vieux rocher, une trentaine
d’hommes d’affaires italiens ont affiché leur satisfaction au cours d’un point de
presse, tenu hier à l’hôtel Cirta. Drivés par le président de la société Ragusa (un
groupe domicilié dans le sud de l’Italie et plus précisément au chef-lieu de la pro-
vince portant le même nom), les hommes d’affaires ont manifesté leur intention de
s’investir dans les secteurs de l’habitat et de l’agroalimentaire, tout en assurant à
leurs partenaires locaux un transfert de technologie. Les Italiens ont également ef-
fectué une visite à l’institut national de la nutrition, de l’alimentation et des techno-
logies de l’agroalimentaires (INAATA) avant de faire une virée à la nouvelle ville
Ali Mendjeli. Pour sa part, Larbi Souici, président de la Chambre de commerce et
d’industrie de Constantine (CCIR), s’est félicité de cette rencontre qui laisse présa-
ger, selon lui, un processus de partenariat et des liens économiques profitables aux
deux parties. Il a été question aussit, lors d’une rencontre organisée avec le P/APC
de Constantine, de lancer une passerelle visant à tisser la trame d’un jumelage entre
les villes de Ragusa et celle de Constantine. A. B.
L e procès des 29 ex-habitants de l’avenue de
Roumanie poursuivis pour troubles à l’ordre
public et attroupement non autorisé, a été reporté
pour le 11 octobre. L’affaire devait être examinée,
hier, par le tribunal de Constantine. Ces «mis en
cause» ont été interpellés alors qu’ils étaient en
grève de la faim en signe de protestation contre la
décision des autorités de wilaya, qui les avaient
chassés avec leurs familles de leurs habitations, le
8 avril passé. Sur ces 29 frondeurs, l’on compte 22
femmes dont El hadja Tounès Ouchen, âgée de 79
ans, et un mineur de 17 ans. Rappelons que pour
exiger une réponse à leurs recours, ces familles
écartées lors de l’opération du relogement à la nou-
velle ville Ali Mendjeli, avaient entamé le 5 juin
dernier un mouvement de protestation pacifique
qui a été violemment réprimé. Selma B.
Plus de 400 touristes ont
visité l’antique Thevest
P lus de 400 touristes de différentes nationalités ont visité la
région de Tébessa, depuis le mois de mai dernier, dans le
cadre de voyages organisés par l’Office nationale du tourisme
(ONT), soit une nette recrudescence par rapport à la même pé-
riode de l’année précédente, apprend-on auprès de la direction
du tourisme de la wilaya. Le dernier groupe de touristes, ayant
visité au début du mois en cours l’antique Thevest, était composé
d’anglais. Signalons que la région reste la plus en vue par ses in-
nombrables vestiges romains et byzantins, dont les plus célèbres
sont la porte de Caracalla, le temple de Minerve, la Basilique
romaine, la muraille byzantine et l’huilerie de Brizgane.
Lakehal Samir
 El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 10

RÉGION ouest

TISSEMSILT Mostaganem Chlef

45 000 ha Le promoteur des
touchés
par le droit
80 000 élèves 60 LSP explique
de jouissance
La DSA a procédé à la
ont accès aux cantines les raisons du retard
T
mobilisation de toutes ses rois des 60 bénéficiaires des Logements sociaux partici-
antennes implantées dans
● 92% des effectifs reçoivent des repas chauds à l’heure du déjeuner.
patifs (LSP) à Haï Charra, dans la commune de Chlef, ré-
les communes pour assurer clament les clefs de leurs appartements. Ils indiquent
une vulgarisation de la loi qu’ils n’ont pu disposer de leurs logements dans les délais, mal-
régissant les critères de gré l’acte de vente en leur possession depuis 2008 et le versement
l’exploitation des terres de l’intégralité du montant. «Cet acte, qui a été établi par un no-
agricoles des domaines taire et enregistré au niveau de la conservation foncière, oblige le
privés de l’État. L’opération promoteur à nous remettre les clefs dans un délai d’un mois. Or,
servira sans doute de cet engagement n’a pas été respecté et nous attendons toujours
meilleur starting-block pour nos logements», déclare le bénéficiaire Kamal Lounès qui a porté
un bon démarrage de 1 400 l’affaire devant la Justice. De son côté, le promoteur Lakhal
petits agriculteurs. Lakhal réfute les accusations des plaignants et affirme, docu-
Ces derniers auront, entre ments à l’appui, qu’il n’est nullement responsable du retard ac-
les mains, 558 exploitations cusé. «Les logements sont terminés et il ne reste que l’aménage-
agricoles totalisant quelque ment extérieur ainsi que le raccordement au collecteur principal
45 000 hectares d’un total de l’assainissement. Il faut signaler que le promoteur n’a que les
de 145 000 hectares de la travaux de VRD tertiaires à faire, alors que les services de la
Superficie agricole utile DUC ont en charge ceux des VRD primaires et secondaires. En
(SAU). ce qui nous concerne, nous avons réalisé les conduites d’évacua-
M.Djakboub Mustapha, le tion mais nous attendons le plan de situation du collecteur prin-

DSA de Tissemsilt, a mis
l’accent sur toutes les
facilitations concernant le
dépôt de dossiers des
demandes de reconversion
Photo : dr
cipal pour procéder au raccordement conformément au plan
d’aménagement de la DUC. Or, malgré nos écrits, cette dernière
ne nous a pas encore remis ledit document», indique le promo-
La distribution du dessert devrait être généralisée à travers l’ensemble des cantines teur Lakhal Lakhal. Il précisera que l’achèvement global de ce
volet du projet nécessite une action soutenue et coordonnée de la

du droit de jouissance des
terres agricoles en
concession.
Par de telles mesures,
Tissemsilt pourra faire le
premier pas vers un
véritable partenariat
économique générateur de
postes d’emplois stables
tout en assurant une
autosuffisance en matière
d’agroalimentaire.  B. E. H.
BÉCHAR
L
a rentrée scolaire de cette
année semble se dérouler
dans de bonnes condi-
tions dans la wilaya de Mosta-
ganem. Hormis le déplacement
forcé de quelque mille élèves
du lycée Zerrouki, pour cause
de travaux de réfection qui se
seront rallongés inconsidéré-
ment, dans la grande majorité
des établissements – Mostaga-
nem compte 414 écoles pri-
maires, 102 CEM et 36 lycées
-, il règne une certaine séréni-
gulées, il était attendu que la
rentrée se déroule dans un mi-
nimum de sérénité. Car on
l’oublie trop souvent le secteur
de l’Éducation nationale de-
meure, et de loin, le principal
employeur de la région avec
pas moins de 11 000 ensei-
gnants et plus de 1 500 fonc-
tionnaires d’accompagnement
et de soutien. D’autant que les
rappels d’indemnité, qui
avaient fait l’objet d’une at-
tention particulière de la part
part de tous les services concernés. Il exhibera les lettres qui ont
pour eux, c’est souvent bien la été envoyées à la DUC et à la DLEP, les invitant à engager les
première fois qu’ils accèdent à travaux restants, dont la réalisation d’un mur le long des habita-
un dessert aussi inaccessible. tions et l’aménagement du site. A.Y.
Toutefois, cette pratique de-
vrait être généralisée afin que
l’école retrouve sa place de
premier creuset de la justice
AÏN TEMOUCHENT
sociale. Cependant, tout n’est
pas rose et ce ne sont pas les ef- Supputations autour
forts de la tutelle qui en sont la
cause. En effet, pour l’ensei- d’une succession à la tête
gnement des langues étrangè-
res, rien que pour la langue de la wilaya
française, on note un manque

100 stagiaires
té. On se souvient que, l’année
dernière, les syndicats avaient
fortement chahuté la scolarité
pour la justice dans la grande majorité des
des responsables, ont été payés
dans les délais.
de 46 professeurs du primaire
que la direction de l’Education
n’arrive pas à recruter. Il sem-
B ien que partant pour Skikda, Mo-
hamed Bouderbali n’en continue
pas moins ses activités à la tête de la
Une mesure blerait que le blocage se situe- wilaya de Témouchent, poursuivant

d’Oran
Le personnel du secteur de
la justice de la wilaya
d’Oran va être sensiblement
renforcé. Plus de 100 filles
sont actuellement en stage
à Béchar au niveau de l’ex-
CFA. Les cours sont
prodigués par des
magistrats et des greffiers
exerçant à Béchar. Ces
stagiaires ont été recrutées
au mois de mai 2010 à Oran
à l’issue d’un concours.
La fin du stage est prévue
pour le 30 novembre. Le
stage pratique a débuté en
mois d’août à Oran. 
 A. Boutaleb
établissements, avec un accent
particulier au niveau des ly-
cées où le CNAPEST s’est af-
f irmé comme représentant
majoritaire et vindicatif. Mal-
gré les bonnes prédispositions
du directeur de l’Éducation de
l’époque qui, en l’espace
d’une année, avait réussi à re-
mettre beaucoup de rigueur et
d’ordre dans un secteur qui
était en pleine déliquescence.
En une année, les choses se-
ront remises sur les rails, si
bien qu’à l’arrivée, en août
dernier, d’un nouveau respon-
sable, la plupart des goulots
d’étranglement avaient été
amoindris, voire totalement
réduits. Toutes les tensions
avec le syndicat ayant été ju-
rassurante
Par ailleurs, le soutien de l’État
aux enfants nécessiteux s’est
fortement renforcé avec pas
moins de 80 000 élèves qui ont
accès aux cantines scolaires.
Cela représenterait environ
92% des effectifs. Pour la plu-
part des établissements, ce sont
des repas chauds qui sont dis-
tribués à l’heure du déjeuner.
D’autres, moins nantis, conti-
nuent d’offrir des repas froids.
Il est devenu anodin de voir ces
écoliers quittant leurs établis-
sements avec une banane ou
une pomme dans la main gau-
che et une demi baguette de
pain dans la main droite. A voir
certains dorloter tendrement
leur fruit, on comprend que,
EL BAYADH
rait au niveau de la Fonction
publique qui refuse de recruter
des candidats qui ne sont pas
titulaires d’une licence en lan-
gue française. Même si cela
handicape momentanément
des centaines d’élèves, la me-
sure est en soi rassurante car
elle a le mérite de la rigueur et
de l’honnêteté. Le temps où
l’on recrutait à tort et à travers
les copains, avec des profils to-
talement en inadéquation avec
les postes occupés, semble à
jamais révolu. D’autant qu‘en
matière de langues étrangères,
la Faculté des lettres de Mosta-
ganem met tous les ans sur le
marché des diplômés des lan-
gues anglaise et française.
 Yacine Alim
Photo : kali
l’exécution du programme de travail
arrêté avant l’annonce de sa nouvelle
affectation. Ce singulier sens de la pé-
rennité du service de l’État a été ap-
précié alors qu’au regard des circons-
L’ex-wali Mohamed
tances, pour certaines manifestations,
Bouderbali a inauguré la
il lui était loisible de se faire représen-
maison de la presse
ter. L’une de ses dernières sorties l’a
avant de passer à la tête
été, hier, pour inaugurer la maison de
de la wilaya de Skikda
la presse, un projet qu’il a initié, lui
qui paradoxalement affectionnait la
discrétion autour de son action jusqu’à en limiter au maximum la
médiatisation. Interpelé un jour, il nous confia que le tapage mé-
diatique, et particulièrement l’effet d’annonce, sont souvent
contreproductifs avec l’inconvénient de réveiller des appétits mal-
sains ainsi que d’autres tiraillements qui, parfois, s’ils ne font pas
avorter les initiatives, les réduisent à peu de choses. Cependant, au
regard du style de gouvernance qu’il a pratiqué durant quatre an-
nées, il est plus fondé d’accréditer la pudicité du chef de l’exécutif
de wilaya au tempérament de l’homme qu’il est, son action sur le
terrain ne s’étant jamais accompagnée de furieux éclats de voix
mais plutôt par l’écoute et le dialogue comme par le refus de culti-
ver la servilité chez les cadres. C’est dire si, à Témouchent où l’on
a appris à travailler dans la sérénité, l’on se pose des questions sur
ce qui va changer avec Nouria Yamina Zerhouni, son successeur.

L’eau potable coule à flots

Cependant, sachant qu’elle aussi est «une main de fer dans un
BUREAU DE gant de velours», l’on ne doute pas qu’elle saura apprécier ce qui

TIARET
a été réalisé à Témouchent, particulièrement en matière d’infras-
tructures de base. Cependant, elle aura fort à faire avec les grands
chantiers du quinquennal 2010/2014 dont les études viennent
C
EL WATAN

ontraints de consommer quotidiennement
Pour toutes vos une eau à très haute teneur en sel, les 9 000
annonces habitants de la daïra de Rogassa viennent d’être
publicitaires soulagés par les corvées d’eau, payées chère-
ment et rubis sur ongles. Enfin une eau douce,
claire et limpide coule, à profusion, dans les ro-
Adresse/ Maison de la binets de tous les foyers du chef-lieu de la daïra
presse Saim Djillali ainsi que ceux de la commune de Cheguig. Les
Tiaret. tél : 046.41.63.70 trois forages, d’un débit global de 163 litres/se-
conde, et situés au lieudit «Bioughrara», vien-
nent d’être, récemment, mis en service et c’est
dans une atmosphère de liesse populaire qu’a été
fêté cet heureux évènement. Une conduite de
transport du précieux liquide a été réalisée à par-
tir de ces forages pour assurer l’approvisionne-
ment régulier des abonnés. Une enveloppe fi-
nancière d’un montant de 115 milliards de
centimes a été débloquée dans le cadre du pre-
mier quinquennal pour mettre fin au calvaire des
habitants de cette daïra ; calvaire qui a duré plus
de trois décennies consécutives. Une opération
similaire a été lancée dans la commune de Kef El
Ahmar, en butte à un énorme déficit en eau pota-
ble.  Hadj Mostefaoui
d’être achevées et qu’elle aura à lancer, des projets auxquels elle
voudra certainement apporter des correctifs en fonction de sa per-
ception des choses d’une part et, d’autre part, parce qu’elle sera
comptable de leur réalisation. Le changement va être perceptible
également en raison du fait que tous les membres de l’exécutif de
wilaya relevant du ministère de l’Intérieur sont partants, le secré-
taire général rejoignant le ministère de l’Intérieur à la tête d’une
direction alors que le DRAL, le DAL et l’inspecteur général sont
mutés dans d’autres wilayas. De même, plusieurs autres direc-
teurs d’exécutifs et chefs de daïra ont atteint 4 à 5 années de pré-
sence à Témouchent, ce qui ne manquera pas de se traduire par
d’autres départs.  M. Kali
 El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 11

kabylie info
Secteur de l’éducation à Tizi Ouzou OUADHIAS
Pénurie du lait
Les syndicats autonomes en sachet
montent au créneau D epuis plusieurs mois déjà, à Ouadhias, le lait pasteurisé en
sachet vendu à 25 DA le litre, brillait par sa rareté sur les
étals et dans les comptoirs frigorifiques des commerçants.
Ces dernières semaines, c’est carrément impossible pour la ména-
● Les syndicats autonomes de l’Education maintiennent la pression sur les responsables gère de trouver le moindre sachet dans cette localité et encore
du secteur et réclament la participation dans la gestion des œuvres sociales. moins à travers les nombreux villages relevant de ce chef-lieu de
daïra. A Aït Abdelmouméne, le plus grand village de la région, les

L
es syndicats autonomes du secteur citoyens sont scandalisés par cette pénurie qui ne cesse de sévir. Un
de l’éducation dans la wilaya de quadragénaire en quête d’un sachet de lait pour sa famille fulmine
Tizi Ouzou ont repris le terrain en ces termes : «J’ai fait le tour de tous les points de vente, en vain
revendicatif en cette nouvelle rentrée ! Pas la moindre goutte. Depuis trois jours au moins, selon des
scolaire avec comme objectif de faire revendeurs, le camion livreur n’est pas passé. Imaginez le désarroi
valoir leurs points d’exigence qui demeu- d’une mère d’enfants scolarisés, lorsque ces derniers s’apprêtent le
matin à partir à l’école… ?» Certaines ménagères ont carrément
rent encore pendants.
opté pour le thé comme petit déjeuner. Seulement les médecins et
En effet, quelques jours après l’ouverture les nutritionnistes le déconseillent surtout pour les enfants en bas
des classes, l’UNPEF (Union nationale âge, et puis le thé n’est pas vraiment au bas prix sachant qu’il
des personnels de l’éducation et de la nécessite encore plus de sucre, quand on sait que cette matière
formation), le SATEF (Syndicat autono- n’est pas cédée à moins de 100 DA le kilo. Ainsi, les familles plus
me des travailleurs de l’éducation et de la ou moins aisées se rabattent, elles, sur le lait en poudre (Lahda)
formation) et le SNAPEST (Syndicat dont le prix varie entre 200 et 250 DA le paquet, et, actuellement,
national autonome des professionnels de même ce produit commence à se faire désirer. La demande en ce

l'enseignement secondaire et technique),
veulent toujours maintenir la pression sur
la direction de l’éducation (DE), en sou-
levant à présent d’importants autres pro-
blèmes, après l’acquisition de la majora-
tion de leurs salaires.
Il s’agit notamment du paiement et de la
régularisation des vacataires, des contrac-
tuels, de la remise sur la table des dos-
siers de la médecine du travail, des
retraites et des logements.
Ces syndicats œuvrent dans ce contexte
pour la création d’une instance indépen-
dante qui réunirait aux côtés de l’admi-
nistration des représentants de tous les
syndicats en vue d’une gestion collective
et transparente de l’argent des œuvres
sociales. Au SATEF, dirigé par son nou-
veau secrétaire national, M. Amoura, on
estime que «la gestion des œuvres socia-
les par le ministère de l’éducation natio-
nale et l’UGTA est catastrophique en
raison de l’application de l’article 158
qui consacre le monopole dans la gestion
de ce secteur, comme l’attestent nos rap-
ports». Dans son point de vue, le SATEF
revendique «une gestion transparente et
un droit de regard sur la gestion de l’ar-
gent des enseignants prélevé à hauteur
de 5% du salaire». Dans la perspective
La dernière année scolaire a été fortement perturbée par les mouvements de grève
du règlement de ce dossier par l’adminis-
tration centrale, le SATEF insiste : «Les
membres de cette instance doivent être
élus à la base, loin des chapelles politi-
ques et administratives.» Sur le même
chapitre, l’UNPEF a appelé, hier, «les
travailleurs à rejeter l’appel de l’UGTA
qui consiste en la fourniture d’un dossier
en vue d’élaborer des cartes de soins
gratuits». L’UNPF voit d’un mauvais œil
cette démarche qualifiée de «manœuvre
de l’UGTA destinée à brouiller les pistes
et trouver un argument fallacieux à faire
valoir sur sa représentativité afin de
consolider son hégémonie sur l’argent
des œuvres sociales».
Cette manœuvre, ajoute-il, intervient au
moment où la tutelle a exprimé sa volon-
té de résoudre une de nos principales
revendications, à savoir, «l’autonomie
des œuvres sociales». Par ailleurs, le
même syndicat a accablé la direction
Aït Ergane
PHOTO: El Watan
locale de l’éducation et qualifie de «peu
reluisant» le bilan du secteur.
Preuve en est le volume du travail qui
reste pour recouvrer les droits des ensei-
gnants.
«La gestion de la tutelle s’est caractéri-
sée par le problème des vacataires qui
travaillent sans salaires, des oublis dans
les rappels de 2008-2009, des échelons
non appliqués, des allocations familiales
non perçues…», tels sont les griefs que
retient l’UNPEF à l’encontre de la DE.
Cette situation a été imputée par M.
Amoura du SATEF à «des dysfonction-
nements dans les services paie des direc-
tions de l’éducation, particulièrement
celle de Tizi Ouzou».
De son côté, le coordinateur de wilaya du
SNAPEST, M. Hedjem, appelle les pou-
voirs publics au dialogue, seul moyen de
garantir une sortie de cette crise qui per-
dure encore. Nordine Douici
produit augmentant chaque jour, les stocks en la matière chez les
commerçants s’épuisent à leur tour. Devant cette situation, le com-
mun des citoyens ne manque pas de se demander si le temps des
années de disette et de pénurie programmée ne nous aurait pas
rattrapés ? Les chefs de familles qui ont appris malgré eux à s’en
passer de divers produits alimentaires prisés, car toujours au dessus
de leurs moyens, devraient apparemment se mettre à s’en passer
aussi du petit bol de lait matinal.  A. Idir Hocine
TIZI NTLETA
Colère des lycéens
L es élèves du lycée de Tizi n-Tleta dans la daïra des Ouadhias
ont observé dimanche dernier une journée de grève générale et
ce pour protester contre l’indisponibilité de l’eau potable dans leur
établissement. Ces lycéens ont déjà débrayé pendant une journée la
semaine passée pour les mêmes raisons. Les autorités locales et le
responsable de l’Algérienne des eaux (ADE) des Ouadhias se sont
déplacés sur les lieux pour trouver une solution. Vainement. Un
lycéen ne manquera pas de dire : «On ne peut pas travailler dans
des conditions pareilles. Les sanitaires sont insalubres, la cantine
ne sert que des repas froids (…) Nous n’allons tout de même pas
acheter de l’eau pour boire. Les responsables doivent agir en
conséquence pour nous prémunir des conséquences d’une grève».
C’est dire que les responsables concernés sont interpellés à trouver
une solution rapide en vue d’éviter à l’établissement de se retrou-
ver dans une situation de paralysie ou de difficile gestion pour un
problème de l’eau, alors qu’il est situé, de surcroît tout près d’une
décharge publique dont on n’arrive toujours pas à obtenir la délo-
calisation.  A. I. H.

Promotion des sports de montagne Aïn El Hammam

L(Ouadhias),
a ligue de ski et des sports de montagne de la wilaya de Tizi et de loisir, une randonnée pédestre à travers la montagne a été
Ouzou a organisé, le week-end dernier, à Aït Ergane organisée, au grand plaisir des amoureux de l’ascension qui ont
en collaboration avec la direction de la jeunesse et eu à en découdre avec les parois rocheuses en pente raide, tout
des sports et les associations sportives locales, notamment en admirant les diverses crevasses et grottes que recèle la mon-
l’ASED (association sportive étoile du Djurdjura) et le CEA tagne. Au cours d’un bivouac tenu au pied de la montagne, des
(club espoir Ath Ergane), un open sur les sports de montagne.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée vendredi au siège du
comité de village en présence des autorités locales et des repré-
moniteurs et des spécialistes en la matière se sont attelés à
expliquer aux sportifs et aux amateurs présents de cette prati-
que les méthodes, règles et astuces de l’escalade pour éviter les
sentants de la ligue. Les invités et les participants ont pu décou- risques et les dangers liés aux sports de montagne, particuliè-
vrir à cette occasion l’immensité féerique et la splendeur du rement en hiver. Cette occasion a permis en outre aux organi-
majestueux Djurdjura. Dans ce riche programme, étalé sur sateurs d’Aït Ergane et leur jeune club de réussir, avec de
deux journées, que les organisateurs ont élaboré, les partici- modestes moyens, leur première activité de la saison en ce
pants et visiteurs ont eu à apprécier une exposition photos, sport de montagne. Animés d’une volonté toujours grandis-
topos-projection et du matériel d’escalade et de ski, avant le sante, ces derniers comptent organiser un championnat natio-
départ des participants, dans l‘après midi, sur le site d’escalade. nal des sports de montagne.
En fin d’après midi de la même journée, il a été animé par les Dans cette optique, les responsables de la ligue et de la DJS ont
organisateurs une conférence sur les sports de montagne et la promis d’apporter toute leur aide et contribution pour la réus-
spéléologie. Au deuxième jour de cette manifestation sportive site d’une telle manifestation sportive.  Aït Idir Hocine
de r n i è r e
Larbâa Nath Irathen : est rouverte aux piétons. Depuis Cependant, pour les automobilistes cette
La route de l’hôpital plusieurs mois, rappelons-le, ce tronçon voie demeure toujours fermée.
rouverte aux piétons routier allant du carrefour de l’entrée-sud Sa rénovation a été inscrite dans le cadre
de cette ville avait été fermé par mesure du programme de l’amélioration urbaine
La route menant vers l’hôpital de la ville
de sécurité à la suite d’un éboulement élaboré au profit du chef-lieu communal.
de Larbaâ Nath Iraten et aux villages
survenu à hauteur du chantier de  Hamid Meradji
situés au nord-ouest de ce centre urbain
construction des 60 logements LSP.
Manque de
candidats au CFPA
L e centre de formation professionnelle (CFPA) de Aïn El
Hammam a organisé pendant cinq jours des portes ouvertes au
centre culturel Matoub-Lounes de la ville de l’ex Michelet au pro-
fit d’éventuels stagiaires. Tout en espérant par cette manifestation
remédier au manque, de plus en plus accru, de candidats, une
équipe d’enseignants est dépêchée sur place avec comme objectif
de faire connaître l’établissement et susciter par la même occasion
l’engouement des jeunes exclus du système scolaire. Sur les lieux
l’on a constaté toute l’indifférence affichée par les potentiels
concernés, visiblement peu intéressés.
Hormis quelques curieux, les futurs candidats ne se sont pas vrai-
ment bousculés au portillon pour s’inscrire et prétendre à une des
trente formations diplômantes et qualifiantes proposées. Pourtant
le CFPA s’ouvre à tous les niveaux d’études, du «savoir lire et
écrire» à la troisièmes AS de lycée. Les responsables devraient
essayer de cerner les causes de ce manque d’intérêt, pensent des
visiteurs de ces portes ouvertes. Si le manque d’information ne
peut, à lui seul, être incriminé, d’autres facteurs peuvent rebuter
plus d’un. L’éloignement de l’établissement, situé à plus d’un kilo-
mètre de la ville, dans un lieu isolé, devrait aussi dissuader certai-
nement de potentiels candidats.
De plus, la route qui y mène, non desservie par les fourgons de
transport, en est également un autre inconvénient.  Nacer B.
 El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 11

TLEMCEN INFO
Maghnia Justice
Jumelage entre Les
Des terrains convoités barreaux de montpelier
et de tlemcen
par des prédateurs LLallaesdeSetti,
robes noires de l’Hérault au sud de la France et celles
Tlemcen ont signé, hier dans la salle des réunions de
sur les hauteurs de la ville, la charte de jumelage
● Les cités Hamri, Omar, Chab, Ouled Bendamou sont l’illustration d’une politique urbaine il- entre les deux barreaux. Un partenariat dont les prémices
logique où la permissivité, la déliquescence et l’indifférence des uns et des autres ont abouti à ont été tracées, au mois de juin dernier à Montpellier, avant
d’aboutir sur des «bases professionnelles solides mues par
une situation dont il est devenu difficile de s’en sortir. une histoire commune» comme l’a déclaré d’emblée Mme

L
Laetitia Jambon, bâtonnier de Montpellier, dans son allocu-
a ville frontalière a été défigurée tion: «Je dois dire, d’abord, que je suis très attachée à l’Al-
par des constructions illicites gérie, un pays connu pour son hospitalité, la bonté de son
démesurées, lui donnant plus un peuple, ses traditions ancestrales… En plus, les civilisa-
cachet de gros village qu’une agglo- tions réunissent nos deux pays, l’histoire, beaucoup de si-
mération dont la population dépasse militudes… et ce jumelage, qui a été longtemps mûri par le
les 200 000 habitants. Les cités Hamri, conseil de l’ordre de ma région et accepté unanimement
Omar, Chab, Ouled Bendamou sont l’il- par mes confrères, consistera principalement à raffermir
lustration d’une politique urbaine illogi- les relations entre nous et entreprendre des actions commu-
que où la permissivité, la déliquescence nes dans le but d’assurer une bonne justice, la justice tout
et l’indifférence des uns et des autres ont court». Dans un entretien qui nous a été accordé en aparté,
abouti à une situation dont il est devenu Mme Jambon a précisé les axes de ce partenariat: «Cette
difficile de s’en sortir. Des citoyens, ne rencontre entre les deux barreaux est une opportunité pour
pouvant plus rester impassibles face approfondir les problèmes que nous avons et travailler en-
aux agressions permanentes des ter- semble pour trouver des solutions. C’est aussi une occasion
rains de l’Etat, ont tenu à dénoncer une pour des échanges de toutes sortes, culturels, éducatifs,
personnalité, un entrepreneur qui aurait

pignon sur rue: «Il s’agit d’une parcel-
le de terre, un bien public, situé dans la
partie nord de la ville, sur la route de
Hammam Chigueur. Avant, c’était un
champ de tir qu’utilisait l’armée pour
ses exercices. Abandonnée par les res-
ponsables locaux, elle a fini par être
exploitée, au mois de juillet dernier,
par un entrepreneur qui a érigé sur les
lieux des piliers sur une superficie de
Devoir de mémoire
Centre ville de Maghnia
250 mètres carrés. Nous avons attiré
l’attention de l’APC sur cette agres-
sion mais, apparemment, il y a anguille
sous roche». A Ouled Bendamou, le
siège d’une annexe de l’APC devait
Photo : dr
être édifié. Et même une pancarte a été
placardée sur les lieux; mais, depuis,
tout a été enlevé pour aiguiser davanta-
ge l’appétit des prédateurs.
 C. B.
sportifs… Nous avons les mêmes perspectives, nous regar-
dons les mêmes horizons» Pour sa part, Maître Mohamed
Seffahi, bâtonnier de Tlemcen, a longuement retracé les ri-
chesses de la région de l’Ouest algérien et rappelé les points
communs entre les deux villes (Tlemcen et Montpellier),
les relations historiques et fraternelles entre l’Algérie et la
France, avant d’évoquer la politique de la réconciliation
nationale prônée par le président Bouteflika: «C’est un
gage de démocratie, de tolérance et de stabilité du pays».
Maître Seffahi a aussi eu à retourner sur l’histoire de Napo-
léon Bonaparte pour exprimer son admiration à cet homme,
synonyme de bravoure et de stratégie. Enfin, il dira égale-
ment: «Nos deux pays et donc nos barreaux ont le même
destin autour d’un bassin, vecteur de la paix, de l’entente et
des échanges». La délégation française, composée de cinq

Boulenouar Lahcene : personnes, a, par ailleurs, été impressionnée par la beauté

de Tlemcen et de Maghnia. C. Berriah

Un rescapé du massacre du 17 octobre Environnement

Le CHU se dote
1961 raconte sa mésaventure d’un incinérateur
Ltaientenes17contre
octobre 1961, des centai-
d’Algériens, qui manifes-
le couvre-feu que le
Jeté à la Seine la tête en sang, après
avoir reçu des coups de matraque et de
d’échapper à une mort certaine. Il
regagne son domicile où il fut pris
en charge par ses compatriotes. Lpermettra
e Centre hospitalier universitaire (CHU) Tedjini Da-
merdji s’est doté d’un incinérateur ultra moderne qui
crosse, Lahcene nage difficilement vers de venir à bout de déchets de toutes sortes et de
préfet de police Papon leur avait Jean-Luc Einaudi, dans son livre
imposé, ont été tabassés à mort, li- le bord ; il s’accroche aux anneaux de «La bataille de Paris» où il relate mettre fin à la situation de pollution dont se plaignaient des
gotés, tués et jetés dans la Seine fer qui servent pour attacher les l’histoire de ce massacre perpétré riverains, notamment Bel Air et Bel Horizon (léger
par des policiers déchaînés. Boule- bateaux et se hisse sur le quai en plein cœur de Paris il écrit ceci: brouillard de poussière provenant du vieil incinérateur)
nouar Lahcene, natif de Djemaâ «Boulenouar Lahcene, qui habite Même si les responsables de cette institution hospitalière
Sekhra, et âgé alors d’à peine de 21 rue Maître Albert et n’est en Fran- n’ont jamais lésiné sur les moyens pour protéger l’environ-
ans, a miraculeusement échappé à la mort ce jour-là. A l’oc- ce que depuis un mois, se dirige vers la Seine. En descendant nement, ce matériel high-tech, composé de toute une chaî-
casion d’une rencontre, organisée par l’association scientifi- les quais, en face du jardin de Notre-Dame, il voit une ving- ne, à savoir le tri, le conditionnement, le stockage, la col-
que Ad Fratres (atelier d’anthropologie), le rescapé miracu- taine de policiers en tenue avec deux Algeriens. Ceux ci sont lecte et l’incinération des déchets, considéré comme un
leux du massacre du 17 octobre 1961 revient sur cette nuit frappés. Deux policiers cognent la tête de l’un d’eux contre un important investissement et dont tireront profit tous les sec-
cauchemardesque. Il raconte dans les détails l’horreur qu’il a arbre. Boulenouar Ahcene entend soudain crier: mains en teurs sanitaires de la ville de Tlemcen, permettra la destruc-
vécue cette nuit-là. Jeté à la Seine la tête en sang, après avoir l’air!» Quand ils arrivent près de lui, les policiers le frappent tion des déchets biomédicaux selon les normes internatio-
reçu des coups de matraque et de crosse, Lahcene nage diffi- à coups de bâton et de crosse. Il tombe. Un policier le prend nales, garantissant la protection de l’environnement.
cilement vers le bord ; il s’accroche aux anneaux de fer qui par les mains, un autre par les pieds et ils le jettent à la Seine.  Chahreddine B.
servent pour attacher les bateaux et se hisse sur le quai. Il vient O. E. B.

Courrier de la semaine
en bref

Authentification de manuscrits
rares
A trois mois de la manifestation
internationale de 2011 «Tlemcen,
capitale de la culture islamique»,
plusieurs ouvrages rares ont été
recensés et seront proposés à
l’authentification, avant d’être publiés,
si l’on se fie aux organisateurs qui
indiquent, en outre, que «les
manuscrits de grande valeur, qui sont
actuellement dans différents musées du
monde, notamment ceux d’Istanbul, du
Caire et de Rabat, sont concernés par
cette opération d’authentification et de
publication». Il s’agirait, selon nos
informations, de «La dynastie
souleimanite» et «Le Voyage» de Malek
Bennabi, entre autres…
Alphabétisation : 4500 classes
sont ouvertes cette année à
l’échelle nationale
Dans un point de presse animé à l’école
Akid Abbas de Maghnia, samedi
dernier, la présidente de l’association
Iqra, Mme Barki Aïcha, a indiqué que
«4500 classes sont ouvertes cette
année à l’échelle nationale et ils sont
120 000 inscrits de tous âges, encadrés
par 4 200 enseignants, en majorité des
femmes, dont 910 bénévoles». Par
ailleurs, il faut noter que la rentrée des
classes a été rehaussée par la présence
du directeur de l’Education de Tlemcen
et du directeur de l’annexe de l’Office
de lutte contre l’analphabétisme.
Nadir Maârouf chez l’Ecolymet
Le philosophe historien Nadir Maârouf
sera, ce jeudi 7 octobre à 17 heures, au
siège de la fondation Benkalfat à
Mansourah, l’invité de l’Ecolymet, où il
donnera une conférence intitulée
«Sidna Youchaâ, entre histoire et
hagiologie ou le destin d’un peuple».
Cette information tient lieu d’invitation
aux adhérents et au public.  C. B.
«Ma famille et moi sommes
en danger !»
J’habite avec ma nombreuse famille dans une maison pré-
caire qui menace de s’écrouler sur nous à tout moment.
Chaque jour, un pan de notre domicile s’effondre. Des fis-
sures dans les murs sont une menace permanente sur note
vie. Même le sol s’échappe sous nos pieds, en raison du
sous-sol fragile. J’ai écrit au président de l’APC au chef de
la daïra et aux services de la protection civile qui ont consta-
té de visu le danger ; mais, à l’heure qu’il est, les autorités
locales n’ont pas jugé utile de m’attribuer un logement dé-
cent pour sauver ma peau et celle de mes enfants. Sauvez
une pauvre famille d’une catastrophe certaine!»
Belmokhtar Boumediene, Haï Sidi Halwi
El Bali, n° 22 (Tlemcen)
 El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 12

i n t e r n at i o n a l e

Deuxième tour de la présidentielle au brésil Le président

Dilma et Serra
de la RASD
au Maire de Béjar
«L’Espagne possède
repartent en campagne la clé de la solution»
L
’Espagne «possède la clé» de la solution au conflit
l Pour gagner, Dilma et Serra vont devoir séduire les quelque du Sahara occidental, a affirmé le président sa-
19 millions de Brésiliens qui ont voté pour la candidate écologiste. hraoui, Mohamed Abdelaziz, lors d’un entretien
avec le maire de Béjar (communauté de Castille et Léon

D
ilma Rousseff, la dauphine du pré- - Espagne), Cipriano Gonzalez, a rapporté hier l’agence
sident brésilien Luiz Inacio Lula da d’information sahraouie SPS. «L’Espagne possède la
Silva, et son rival social-démocrate clé de la solution, parce qu’elle est considérée jusqu’à
José Serra, se sont lancés hier dans la bataille présent comme la puissance administrante du Sahara
pour le second tour de l’élection présiden- occidental, et doit donc assumer ses responsabilités
tielle dont les écologistes détiennent la clé. historiques et mettre son poids, avec courage, pour l’or-
L’ancienne ministre, chef de gouvernement ganisation d’un référendum d’autodétermination du
de Lula, Dilma Roussef, 62 ans, était en peuple sahraoui, qu’elle doit soutenir, afin de jouer un
bonne position pour être élue présidente rôle efficace dans la résolution du conflit», a souligné
le 31 octobre après avoir gagné largement M. Abdelaziz. «Si le gouvernement espagnol a été res-
le premier tour avec 46,8% des voix face ponsable de la colonisation du Sahara occidental par
à José Serra, 68 ans, un ex-gouverneur de le Maroc en 1975, il peut, aujourd’hui, à l’ère de la dé-
Sao Paulo qui a obtenu 32,6% des votes, mocratie, promouvoir une solution juste, et c’est quelque
selon un décompte officiel quasi définitif. chose qui honorera l’Espagne», a ajouté le président
La candidate du parti Vert, Marina Silva, sahraoui. Pour M. Abdelaziz, la région ne peut attendre
ex-ministre de l’Environnement de Lula, davantage. «Aujourd’hui, il existe une tension constante,
52 ans, a obtenu contre toute attente 19,3% la méfiance entre le Maroc et ses voisins est de rigueur.
Entre le Maroc et la République sahraouie il y a une

des suffrages exprimés, près de six points
de plus que prévu par les sondages, et a
forcé un ballottage le 31 octobre. Le résul-
tat a été reçu avec surprise aussi bien au
palais présidentiel du Planalto qu’au sein
du Parti de la social-démocratie brésilienne
(PSDB-opposition). «Le second tour est
devenu une réalité et dès mardi(aujourd’hui)
on va faire beaucoup de choses. Dilma
ne supporte pas la confrontation», s’est
réjoui Sergio Guerra, le président national
du PSDB, cité par le quotidien O Globo.
Au sein du Parti des Travailleurs (PT-gauche)
de Lula, le second tour a fait l’effet d’une dou-
che froide et le ton était plus prudent. «C’est
le moment de se montrer humble. Dilma a
commencé avec 5% des intentions de vote et
a grimpé. Il y a eu un moment où elle a beau-
coup progressé et on a cru à une victoire au
premier tour. Mais ça ne s’est pas produit. Il
est encore trop tôt pour dire ce qui s’est pas-
sé», a estimé un des coordinateurs de la cam-
pagne, le député Candido Vaccarezza du PT.
Projet d’attaques terroristes
Dilma Roussef
Qui aura le cœur de Marina ?
Au premier tour, Lula a soutenu plusieurs des
candidats aux postes de gouverneur, sénateur
ou député de sa coalition. La stratégie im-
médiate est de conquérir les voix de Marina
Silva, membre du PT pendant trente ans, en
faisant appel à son «cœur pétiste» et à son
attachement à Lula.
Selon le quotidien Estado de Sao Paulo, la
direction du PSDB envisagerait de changer de
ticket présidentiel et d’offrir la place de vice
de Serra à un écologiste. «Les 20% de voix de
Marina valent de l’or. Au cours des trois pro-
chaines semaines de campagne, c’est elle qui
aura les cartes en main», a déclaré l’analyste
Pereira Cesar du consultant CAC. Le parti
Vert est divisé et compte des sympathisants
Photos : DR
José Serra
dans les deux camps, mais, selon des sonda-
ges, «50% des voix de Marina iraient à Serra
tandis que 30% se reporteraient sur Dilma»,
affirme Globo. Avec 47 millions de voix,
Dilma Rousseff est arrivée en tête dans 18 des
27 Etats fédérés dont Rio de Janeiro et le Mi-
nas Gerais (sud-est). Elle a fait ses meilleurs
scores dans 10 Etats des régions nord et nord-
est, les plus pauvres du pays.
Serra, avec 33 millions de votes - 14 millions
de moins que Dilma - l’a emporté dans 8 Etats
dont Sao Paulo, la mégapole brésilienne, un
résultat bien meilleur qu’annoncé par les son-
dages. Quant à Marina Silva, elle l’a emporté
dans le district fédéral, dont la capitale est
Brasilia, avec dix points d’avance sur Dilma
H. M. et agences
guerre de 35 ans. Il est temps qu’il (le Maroc) arrête
cette intransigeance et respecte le droit international»,
a-t-il affirmé. Le président sahraoui est actuellement en
visite officielle dans la région autonome espagnole de
Castille et Léon, à l’invitation du président du gouver-
nement de cette région, Juan Vicente Herrera Campo,
indique SPS. R.I
Le gel des colonies
en ballottage
défavorable
Le cabinet de sécurité
rend son verdict
L
e cabinet israélien de sécurité doit envisager,
demain, la prolongation éventuelle du gel partiel
de la construction dans les colonies juives en Cis-
jordanie occupée, a indiqué hier Haaretz. Selon le
quotidien, cette instance doit examiner, à cette occa-
sion, une proposition du président Barack Obama,

Une menace «très sérieuse»,

en vertu de laquelle Israël prolongerait de deux mois
le moratoire sur la colonisation en contrepartie de
garanties américaines dans les domaines politique
et sécuritaire. Haaretz a précisé que ses informa-

selon Londres
L a Grande-Bretagne prend «très au sérieux» la menace d’attaques
terroristes sur son sol et appelle les citoyens à la «plus grande»
vigilance, notamment aux abords des sites touristiques et des in-
frastructures de transport public. Au lendemain de l’annonce, par le
gouvernement britannique, de l’existence d’une «réelle menace»
terroriste sur la Grande-Bretagne ainsi qu’en France et en Allema-
gne, la presse britannique a consacré hier de larges espaces à ce sujet.
Londres appelle ses citoyens, se rendant en France ou en Allemagne,
à prendre les mesures de précaution nécessaires. «L’Europe est en
état d’alerte», titre le Financial Times consacrant un large écho aux
avertissements lancés récemment en direction des pays européens
par le département d’Etat américain et indiquant qu’ «Al Qaîda et des
groupes affiliés planifient actuellement des attaques terroristes visant
la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne». La Grande-Bretagne a
rehaussé d’un cran, il y a une semaine, son niveau d’alerte, signifiant
qu’une attaque terroriste est «très probable», écrit le Financial Times.
La décision de Londres d’élever son niveau d’alerte a été prise après
la confirmation par les services des renseignements britanniques de
l’information selon laquelle «des militants basés au Pakistan et en
Afghanistan complotent actuellement pour perpétrer des attaques
simultanées sur Londres et sur des villes françaises et allemandes»,
rapporte encore le quotidien.
Selon les premières informations émanant des services de sécurité
conjoints des pays concernés par la menace, il s’agirait d’attaques me-
nées par des petits groupes d’assaillants utilisant des armes indivi-
duelles et ciblant des lieux de rassemblement, comme les stations de
transport en commun ou les sites touristiques, écrit le journal, rappelant
que le métro ainsi que les services maritimes ou aériens ont été «déjà
ciblés» par les groupes terroristes. Pour le Guardian, il n’y a pas de
doute, «des messages échangés entre Al Qaîda et des djihadistes ont été
interceptés par les Américains à la frontière entre l’Afghanistan et le
Pakistan».  R. I.
tions sont fondées sur les dires des neuf ministres
membres du cabinet de sécurité et de divers res-
ponsables du Likoud, le parti de droite du Premier
ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Interrogé,
le porte-parole de ce dernier, Mark Regev, a déclaré
: «Je n’ai pas connaissance d’un tel ordre du jour
pour la prochaine réunion du cabinet de sécurité.»
Les instances dirigeantes palestiniennes veulent
suspendre les négociations directes de paix avec
Israël, relancées le 2 septembre à Washington après
20 mois de suspension, tant qu’Israël n’aura pas
prorogé un gel partiel de dix mois dans la coloni-
sation en Cisjordanie échu depuis le 26 septembre.
Israël refuse de reconduire ce gel, et M. Netanyahu a
appelé samedi soir le président palestinien, Mahmoud
Abbas, à poursuivre les pourparlers «sans disconti-
nuité en vue d’aboutir à un accord de paix historique
en un an». M. Abbas a, de son côté, fait savoir qu’il
prendrait sa décision définitive après avoir consulté
les responsables arabes en Libye. R.I.
 El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 15

Automobile

turbo Salon mondial de l’automobile à Paris

La messe
de l’électrique
Par Nadir Kerri

La voiture électrique est incontestablement

la star de ce Mondial de Paris qui a ouvert
ses portes le 2 octobre L’ensemble des
constructeurs généralistes et même ceux
fabriquant le très haut de gamme se sont
mis de la partie en investissant dans un
créneau qui s’annonce porteur (et
indispensable en même temps) dans les
années à venir : que ce soit Peugeot iOn, la
voiture 100% électrique, Renault avec la
berline Fluence ZE (pour zéro émission), la
fourgonnette Kangoo Express ZE, attendues
en 2011, la version quasi-définitive de la
Zoe, futur modèle phare et Citroën C-Zéro,
dérivée de la Mitsubishi i-Miev. Le coréen
Kia présente sa voiture électrique Pop alors
que Chevrolet dispose aussi d’une
électrique, la Volt. Parallèlement à cela, les

Cap sur la voiture

hybrides carburant-électricité continuent à
se développer chez les pionniers, comme
Toyota et Honda, alors que Peugeot a choisi
l’hybride diesel-électricité pour un
lancement au grand public l’année

Photo : El Watan
électrique
prochaine. Le durcissement des
réglementations sur les émissions
polluantes, les préoccupations
environnementales et l’incertitude sur les
prix du pétrole ont poussé les constructeurs
automobiles à investir fortement dans les

nouvelles technologies et ce, afin de réduire
la consommation et les émissions de CO2
L’Algérie par contre, c’est le retour ou pas
du crédit à la consommation qui anime les
débats chez les ménages algériens. Les
petites bourses, qui n’ont pu acquérir un
quatre roues durant les années
précédentes, butent actuellement sur cette
lois interdisant les crédits à la
consommation introduits dans la LFC pour
2008. Cette disposition et d’autres encore
ont contribué à la baisse du marché des
véhicules qui devrait avoisiner, cette année,
les 220 000 unités vendues. Alors que de
l’autre côté de la Méditerranée, on accélère
le processus de démocratisation du
véhicule électrique afin qu’il soit accessible
aux couches moyennes, chez nous ce sont
certaines marques chinoises qui
continuent d’attirer bon nombre de clients,
non pas à cause de leurs qualité ou leur
fiabilité mais grâce au crédit fournisseur
octroyé par leurs importateurs aux clients.
L
e Salon mondial de l’automobile a ouvert
samedi dernier ses portes au public à la
Porte de Versailles à Paris. Rien que durant
le premier jour, plus de cent mille visiteurs ont
eu l’honneur de découvrir les nouveaux bolides
et autres voitures de luxe exhibés par les diffé-
rents constructeurs internationaux. Ces derniers
se livrent une concurrence féroce car l’enjeu
consiste à gagner de nouvelles parts de marchés
dans le monde, surtout dans les pays «BRIC»
(Brésil, Russie, Inde et Chine), où le niveau de
vie a nettement progressé ces dernières années.
L’édition de cette année met le cap sur la voiture
électrique. Plus respectueuse de l’environne-
ment et moins consommatrice d’énergie. Ainsi,
pour gagner le pari de cette voiture du futur que
tout le monde attend, la firme Renault a déjà
consenti un investissement de 4 milliards d’euros
pour réussir la transition du «tout essence au tout
électrique». Pour Carlos Ghosn, président de la
marque au losange, le passage vers la voiture
électrique est inéluctable. C’est d’ailleurs le cas
de tous les autres constructeurs, qui ces derniè-
res années, planifient la production de ce type de
véhicules, y compris les plus réfractaires, comme
Peugeot-Citroën ou Volkswagen, attachés au
moteur thermique traditionnel. Mais si l’émer-
veillement se lisait sur le visage des milliers de
visiteurs à la découverte des petits «carrosses»
au design subliminal et capables de parcourir
jusqu’ 200 km sans arrêt à l’aide d’une batterie
rechargeable. Le seul obstacle qui risque de
mettre du grain dans le moteur de ces véhicules,
c’est leur prix. Selon des estimations faites par
les constructeurs, une petite citadine comme la
104 de Peugeot ou la Citroën C3 coûterait, cha-
cune environ 30.000 euros - à peu près 300
millions de centimes en Algérie. Un prix jugé
extrêmement élevé pour la moyenne des Français.
Et même si 69% d’entre eux sont favorables au
passage à un moyen de locomotion électrique,
force est de constater qu’ils sont freinés par le
coût exorbitant de ces nouveaux «engins». En
attendant que les prix baissent, certaines entre-
prises se sont déjà constituées en centrale d’achat
pour se doter de ce genre de véhicules, une
manière de baisser un peu les coûts et de faire
des économies substantielles sur la facture men-
suelle du gasoil. Mais avant de voir ces «bijoux»
sur les routes européennes, c’est au Salon de
l’automobile de la Porte de Versailles et pas
ailleurs qu’on peut les admirer. A commencer
d’abord par la 508 de Peugeot qui devrait nor-
malement remplacer la 407. La marque au lion
expose également la 3008 considérée comme la
première voiture hybride diesel dans le monde.
Citroën et Renault ne sont pas restés en dehors
de la course. Si le premier a présenté la nouvelle
C4 et la DS4, le second a exposé quatre nou-
veaux modèles fonctionnant avec des batteries,
dont certaines seront disponibles en 2011. Côté
étrangères, il y a d’abord la nouvelle Passat de
Volkswagen ainsi que l’Audi A7 dernier cri.
Mercedes a dévoilé, pour sa part, son nouveau
coupé quatre portes CLS. Idem pour les autres
marques de prestige comme BMW, Rolls-Royce,
Porsche ou Ferrari qui semblent, elles aussi trou-
ver dans ce salon, une clientèle riche, mais très
discrète. Yacine Farah

Poids lourds
Ouverture, aujourd’hui,
du 4e SIVI
La 4e édition du Salon international du
véhicule industriel 2010 (SIVI) ouvrira ses
portes aujourd’hui, au palais des expositions
des Pins maritimes (Safex). Cette
manifestation, à laquelle plusieurs
concessionnaires de véhicules poids lourds et
d’engins prendront part, devra se poursuivre
jusqu’à mardi 11 octobre. Elle devrait connaître
une participation encore plus renforcée, avec
la révélation de nouveaux modèles à l’adresse
du public professionnel attendu à l’occasion.
Cette nouvelle édition coïncide avec
l’instauration de nouvelles taxes contenues
dans la LFC 2010. Cette fois-ci, ce sont les
remorques, semi-remorques, véhicules de
transport de personnes ainsi qu’aux
motocyclettes et cyclomoteurs qui sont
concernés par cette taxe. Le gouvernement
avait, lors de l’adoption de la LFC2009,
introduit une taxe sur les camions et les engins
roulants. Gageons que cette 4e édition se
déroulera dans de bonnes conditions à
l’opposé de celle de 2009 où des participants
ont regretté le timing «choisi» (fin décembre)
ainsi que le manque de commodités (absence
de chauffage en plein hiver dans certains
pavillons). N. K.
 El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 16

Automobile

Le groupe germanique se lâche complètement

Le forcing de Volkswagen
Paris sous un nouveau jour. Sa teinte est passée du
De notre envoyé spécial blanc au bordeaux. Les prix de ces bolides, dis-
ponibles pour certains à partir de 2011, restent

A
loin de portée de Monsieur tout-le-monde.
u Mondial de Paris, le plus grand Salon D’ailleurs, elles sont commercialisées en quanti-
de la planète, Volkswagen se lâche tés limitées. Nouveaux records de ventes
complètement. Le constructeur alle- Premier constructeur automobile d’Europe, l’al-
mand, un condensé de neuf marques de lemand Volkswagen a enregistré des ventes
voitures particulières et poids lourds, est venu record entre janvier et septembre. «Le groupe a
présenter ses vedettes à couper le souffle. De écoulé plus de cinq millions de véhicules dans le
Audi à Bentley, en passant par Lamborghini et... monde - une première», s’est félicité, mercredi
Porsche. La halle Freyssinet, mercredi dernier, soir, son PDG, Martin Winterkorn. Il prévoit de
était animée telle une ruche. Assis dans un dépasser le niveau de l’an dernier (6,29 mil-
amphithéâtre face à un écran long d’une cin- lions). La firme a progressé plus vite que le

quantaine de mètres, tout le directoire de
Volkswagen, ainsi que la fine fleur de la presse
mondiale, étaient présents pour assister à un
authentique show, doublé d’une démonstration
de puissance de la part du groupe allemand.
Parmi les révélations exclusives de la soirée, on
trouve la nouvelle Passat. La septième généra-
tion de ce best-seller arrivera sur les marchés
européens à partir de la mi-novembre. Les
moteurs ont gagné en efficacité : moteur à
essence de 1,4 litre TSI, un 1,8 litre TSI, un 2,0
litres TSI et enfin un V6 de 3,6 litres. Egalement,
Porsche a donné naissance à une «bombe»,
capable de générer 620 chevaux et d’accélérer de
0 à 200 km/h en moins de 10 secondes. C’est la
nouvelle édition de la 911 speedster en série
limitée à 356, en hommage au premier speedster
Porsche 356. Présent au Mondial, Lamborghini
est venu avec dans sa besace la Sesto Elemento,
littéralement le «sixième élément». Avec un style
accrocheur et un V10 de 570 ch flanqué à l’ar-
rière, la Sesto Elemento peut atteindre plus de
300 km/h. Audi a voulu marquer le coup en
présentant l’Audi Quattro Concept, un nouveau
coupé aux épaules carrées dont le moteur est un
5 cylindres en ligne suralimenté envoyant sa
puissance aux quatre roues. Pesant moins de 1
350 kg, sa motorisation développe 408ch. Audi
a encore récidivé avec une brillante et sulfureuse
R8 GT, une véritable bête de course. Gain de
puissance et perte de poids sont garanties. Ainsi,
le V10 équipant la R8 GT, se voit offrir 35 che-
vaux supplémentaires (soit 560 au total). Au
rayon des coupés ultraluxueux, la nouvelle
Continental GT dévoilée à Paris est toujours
propulsée par le moteur W12 qui développe
encore plus de puissance, avec 567 chevaux.
Dans le domaine de l’utilitaire, le nouveau
Volkswagen Caddy Life, récemment restylé,
sera la concurrent des Renault Kangoo et autres
Fiat Doblo. Côté mécanique, la gamme de moto-
risations est elle aussi revue. Le TDI sera dispo-
nible en 75, 102, 110 ou 140 chevaux, avec une
Photo : D. R.
possibilité de choisir la boîte DSG et la transmis-
sion intégrale 4 Motion pour certaines de ses
variantes. Le constructeur tchèque, filiale de
VW, Skoda, a aussi présenté sa nouvelle généra-
tion de Superb, son modèle haut de gamme et
écologique. Animée exclusivement par le 1.9
TDI 105 ch avec filtre à particules, la Skoda
Superb GreenLine est réputée pour sa consom-
mation moyenne de 5,1 l/100 km et des rejets de
136 g de CO2/km.
La Bugatti Veyron, dénommée Bugatti Veyron
16.4 Super Sport, a atteint une vitesse moyenne
de 431,072 km/h même si la vitesse maximale,
dans un sens, a été de 434,211 km/h. Pourtant, le
modèle de série verra sa vitesse limitée à 415
km/h afin de protéger les pneumatiques. Last but
not least, le concept Seat IBe, déjà découvert lors
du Salon de Genève 2010, au mois de mars der-
nier, se présentera au Mondial de Paris 2010
marché mondial. Entre janvier et août, le chiffre
d’affaires de Volkswagen a augmenté de 13% en
vendant 4,7 millions de voitures. «Notre crois-
sance est forte, mais nous gardons les pieds sur
terre», déclare-t-il. Le patron allemand anticipe
une croissance du marché mondial comprise
entre 6 et 7%. «Le marché chinois continue à
exploser, la Russie redémarre, l’Inde et l’Améri-
que du Sud sont en croissance», observe-t-il. A
l’avenir, WV demeure optimiste. «Avec Suzuki,
nous allons être très rentables sur le segment des
petites citadines, qui connaît un essor
planétaire»,dira-t-il. D’ici 2018, Volkswagen
s’est fixé pour objectif de devenir leader mon-
dial du secteur devant Toyota et de vendre au
moins dix millions de véhicules par an. Une
ambition qui, à l’époque, avait été accueillie avec
scepticisme. Plus maintenant. D’ailleurs, le
patron du groupe y croit toujours.  «Volkswagen
est en mesure de relever les défis. Ce qui comp-
te, c’est le meilleur service. Notre atout est de
disposer de 10 marques autonomes contraire-
ment aux autres constructeurs», se pavoise M.
Winterkorn. Hocine Lamriben

En prévision du salon d’Alger

Sovac exposera ses guest-stars

C
ertaines nouvelles voitures présentées en avant-première par
le groupe allemand Volkswagen au Mondial de l’automo-
bile à Paris (2 -17 octobre 2010), seront l’attraction du
prochain Salon de l’automobile, prévu en mars 2011 en Algérie.
C’est l’une des révélations de Mourad Eulmi, directeur général de
Sovac, partenaire exclusif du groupe Volkswagen. Les passionnés
de l’automobile seront bien servis : la nouvelle Passat, le nouveau
Caddy et éventuellement le nouveau modèle Jetta et Touran, la
Audi A4, la Porsche 911 et Audi A 1, y seront exposés au prochain
Salon de l’automobile, a indiqué M. Eulmi, jeudi dernier, lors
d’une rencontre avec la presse, organisée au Mondial de l’automo-
bile. Le patron de Sovac-Algérie pronostique que ces nouveaux
modèles auront la cote auprès du public algérien. «L’avantage du
Mondial de l’automobile de Paris est qu’il est très suivi par les
Algériens. Du coup, il y a des retombées immédiates pour Sovac.
Voir la nouvelle Passat en avant-première, ça va susciter un intérêt
pour la clientèle algérienne. Et là, on pourrait tirer profit», s’im-
patiente M. Eulmi. Ce dernier fonde de gros espoirs, particulière-
ment, sur la nouvelle Passat Volkswagen, star du Mondial, pour
consolider davantage sa position de leader sur le marché. «Avec la
nouvelle Passat, je pense qu’on va dominer le marché, d’autant
plus qu’en matière de concurrence, Sovac a de vrais produits à
proposer», dira-t-il. Sur le segment D de Volkswagen (Passat, A4,
407, C5, l’Aguna), Sovac détient plus de 35% de parts de marché,
se félicite M. Eulmi. Sur les prix, M. Eulmi rassure, estimant que
le prix de la nouvelle Passat «ne sera pas beaucoup plus élevé».
«Entre 5 à10 % de plus au maximum sur l’actuel Passat», indique-
t-il. Pour la Audi1, la cause n’est pas encore entendue. «On est en
train de travailler avec Volkswagen» pour définir les prix, ajoute-
t-il. Interrogé sur la voiture écologique, Skoda Octavia Green E
Line, l’orateur indique que «nous pourrons la présenter au public
en termes d’image». Pas plus. Puisque, selon lui, «il n y a pas de
marché de voitures électriques en Algérie ». Pour M. Eulmi, il est
grand temps de penser à mettre en place ce type de marché. Le
problème des carburants doit être en revanche regelé, précise-t-il.
«Le problème est que notre carburant est un carburant Euro 2. En
Europe, en Tunisie ou au Maroc, ils sont en Euro 4 et 5(…) Ce
n’est pas normal que l’Algérie soit pratiquement le seul pays au
Maghreb qui utilise des normes de carburant du tiers-monde»,
déplore M. Eulmi. Gros espoir : les raffineries de Sonatrach et
Naftal devraient fournir du gas oil selon les normes européennes
prochainement, souligne l’orateur. Le boss de Sovac-Algérie est
revenu sur les effets de la crise économique mondiale qui a secoué
de plein fouet le secteur automobile en 2009. Sovac semble tirer
son épingle du jeu. «En 2009, nous avons travaillé beaucoup avec
des intentions d’achat», confesse-t-il, en précisant qu’en termes de
ventes, «nous avons fait mieux que l’année dernière» grâce à la
commercialisation de voitures de type Seat. «Nous avons noté
beaucoup de demandes sur cette marque», insiste-t-il. S’agissant
de la marque Audi, M. Eulmi affirme que «Sovac-Algérie ne
pouvait pas satisfaire la demande». «La grosse réussite en matière
de ventes est celle de Skoda-Octavia.» Pour la première fois,
depuis 9 mois, les chiffres de la Octavia ont dépassé la Corrola.
On est classés à la 3e position alors que nous étions à la 7 e posi-
tion. «On veut, sur ce segment, devenir dans les prochaines années
les leaders avec la Octavia, particulièrement», soutient M. Eulmi.
H. L.
 El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 17

AUTOMOBILE

EN SUS DES CONCEPTS CARS SR1 ET HR1 Les nouveautés

Peugeot dévoile la berline 508

du salon
Zoe, la citadine électrique
Paris (France)
De notre envoyé spécial
de Renault
Renault présente sur son stand du Mondial de Paris la

L
a berline haut de gamme, Peugeot 508,
a été présentée, jeudi, en avant-première
européenne, au stand du Lion du Paris
Motors Show, après l’avoir été au Salon de
Moscou quelques semaines auparavant. En
présence d’un nombre important de journalis-
tes, le directeur de la marque sochalienne au
lion, Vincent Rambaud, n’a pas tari d’éloges
à l’adresse de ce modèle qui vient d’inscrire
sur nom sur le catalogue de la marque avec
ses deux versions berline et SW (Break).
Cette manifestation, qui se poursuit jusqu’au
17 du mois en cours, s’est déroulée dans un
décor impressionnant. En effet, la marque au
lion a privilégié un décor qui sied avec les
200 ans de la création de l’entreprise. Une
passerelle bicentenaire a été installée où les
visiteurs peuvent admirer les «instants forts»
qui constituent son ADN et son histoire. La
nouvelle berline luxueuse de Peugeot, née
pour remplacer à la fois les 407 et 607, pos-
sède un style imposant. La Peugeot 508 allie
exigence et émotion avec ses technologies de
nouvelle génération, e-HDi et HYbrid4. Son
allure épurée, statutaire et dynamique, sa qua-
lité perçue et son agrément de vie à bord et en-
fin son expérience de conduite unique, issue
du savoir-faire de la marque. Cette berline sera
produite en France pour le marché européen,
puis en Chine pour le premier marché auto-
mobile mondial. Les deux silhouettes de la
Vincent Rambaud, directeur de la marque Peugeot
«Nous n’avons pas été au bout
508, berline et SW, seront commercialisées en
Europe début 2011. Cette manifestation a été
l’occasion à la marque au lion de présenter sa
voiture 100% électrique, qui devra arriver sur
les marchés européens d’ici la fin de l’année.
Cette petite citadine sera équipée d’un moteur
électrique de 64ch. Peugeot a exposé égale-
ment les concepts car SR1 de 300ch ou encore
le SUV HR1 qui prélude les nouveaux SUV
urbains de la marque au lion. Objet de rêve par
excellence, les codes stylistiques du SR1 des-
sinent les grandes tendances des futurs modè-
les de la marque, renouvelant la forte identité
stylistique de Peugeot. Le concept HR1 possè-
de quant à lui une cinématique originale de ses
portes qui facilite l’accessibilité à un habitacle
structuré et inédit. On peut le transformer
selon le besoin : en version deux places et un
grand coffre ou bien en version quatre places.
Il adopte la technologie Hybride 4 avec un
bloc essence de 3 cylindres, le 1.2 l THP placé
à l’avant du véhicule et un moteur électrique
placé à l’arrière du véhicule. Par ailleurs, toute
la gamme du Lion est présente au niveau du
stand en commençant par le crossover 3008,
le monospace compact 5008, Bipper Tepee,
Partner Tepee, la 4007 et les 207 et 308 SW.
Nadir Kerri
Zoe Preview, future citadine électrique du losange.
Cette citadine adopte les traits du « nouveau» design
Renault avec des lignes accrocheuses et
aérodynamiques. La Zoe est animée par un moteur
électrique de 80 ch (60 kW) et peut atteindre une
vitesse de 135
km/h. Equipée
d’une batterie
lithium-ion,
elle dispose
d’une
autonomie de
160 km. Le
véhicule
électrique
Renault peut
disposer de trois
modes de recharge : une charge standard sur une
prise standard, une charge rapide sur une borne
spécifique ou un système d’échange de batteries
automatique dans des stations spécialement créées.
La Zoe version de série est attendue dans les
concessions Renault à la mi-2012.
Suzuki présente
la nouvelle Swift
Le constructeur japonais a dévoilé sur son stand de
Paris, la nouvelle Swift. Au menu de la nouvelle robe
de la Suzuki Swift, un style presque identique à la
précédente version La nouvelle Suzuki Swift grandit
de 9 cm pour atteindre 3.85 m mais perd un peu de
son poids grâce à l’utilisation par le constructeur
japonais d’un acier à plus haute résistance. Sous le

de nos ambitions en Algérie»

capot, la Swift 4 adopte un nouveau bloc essence de
94 ch, il est annoncé comme étant plus économique
que le précédent 1.3 l. Pour l’offre diesel, la Swift sera

R encontré, au stand du Lion, en marge du Paris

Motor show, Vincent Rambaud, directeur de
la marque Peugeot a déclaré, lors d’un point de
climatiques de chaque pays. Cela fait partie de mes
rêves que de reconquérir le segment des Pick-up où
nous avons été très présents en Algérie. Cela n’est pas
équipée du moteur 1.3 DDiS de 75 chevaux, avec des

presse avec un groupe de journalistes algériens,
que notre pays constitue un marché très important
pour la marque française. «Nous avons un atout
considérable avec l’Algérie de par l’ancienneté
de nos relations. Il nous faudra peut être 100 à
200 ans pour créer ce lien avec le consomma-
teur chinois», dira-t-il. Le responsable affirmera
que pour certaines raisons, la marque Peugeot
n’a pas été au bout de ses ambitions en Algérie.
Cela s’explique, dit-il, par le fait que les produits
répondaient à une partie des besoins du consommateur algérien. «Toute
cette zone méditerranéenne doit avoir des produits adaptés qui répon-
dent au choix du consommateur. Nous y travaillons et, croyez moi, cela
constitue une de nos priorités», a-t-il déclaré. A une question sur la dis-
ponibilité de certains modèles uniquement dans des marchés, comme
c’est le cas du Pick-up Hoggar, le conférencier rétorquera que sa mar-
que tente de produire des véhicules qui répondent à chaque attente du
consommateur, et ce, à travers le monde. « Il faut prendre en considéra-
tion l’état des routes, les revenus moyens des ménages et les conditions
possible pour le moment mais nous allons y remédier»,
dira-t-il. Abordant le sujet des véhicules abordables
pour les couches moyennes, Vincent Rambaud dira
qu’une berline tricorps sera produite en Espagne dès
2012. Cette berline devra répondre aux attentes de la
clientèle méditerranéenne. «Nous allons la produire
à Vigo (Espagne) en premier lieu puis l’adapter aux
différents marchés comme celui de la Russie ou la
Chine.» Opposé au terme «low coast» qu’il trouve
réducteur, ce responsable affirme que le but de la mar-
que Peugeot est de satisfaire avant toute chose le client où qu’il soit.
«Nous voulons que le client soit heureux de rouler en Peugeot. C’est
cela notre but», dira-t-il. Abordant le sujet des véhicules électriques,
le président de Peugeot rétorquera : « Nous ne pourrions relever le défi émissions de CO2 à 106 g/km pour l’essence et 109 g/
avec une seule alternative, une seule réponse. Il faut qu’on ait plusieurs km pour le diesel. Selon Suzuki, ces deux moteurs
réponses comme celle de l’électrique pour les véhicules urbains ou le apportent à la Swift plus de puissance et de couple
hybride pour les voitures polyvalentes avec un extraordinaire mixte grâce à la réduction des cylindrées et l’adoption d’un
essence/diesel et électrique.» système de distribution variable et un système d’arrêt
Nadir Kerri et de démarrage automatique.
 El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 18

Automobile

BMW xDrive Tour 2010

De la polyvalence
et des sensations
fortes

B
avaria Motors Algérie (filiale du Groupe
CFAO), représentant officiel de la marque
allemande BMW, a organisé, du 28 au 30
septembre, à l’hôtel Moncada (Parc zoologique
de Ben Aknoun), le premier BMW xDrive.
C’est au niveau de ce lieu de loisirs et de détente
que les journalistes de la presse nationale ont été
conviés à des séances de «sensations fortes»,
d’émotions et de «sueurs froides». En effet, l’im-
portateur de cette marque bavaroise multipliant
les manifestations, a fait appel à deux pilotes
professionnels venus d’Europe, ainsi qu’aux
pilotes locaux, à savoir Kheireddine Serrir, pilote
instructeur et Nassim Sidi Saïd ancien pilote de
formule 3. Les convives, embarqués à bord des
X5, X6 et du tout nouveau-né X1 ont eu des
bouillonnements. Sur les chemins escarpés du
Parc zoologique, sur piste ou sur bitume, la
famille des X s’est comportée d’une manière
époustouflante. En compagnie de Julien, le pi-
lote du X5, un bolide de 3 litres de cylindrée pour
245ch et boîte automatique de huit rapports,
les technologies embarquées nous ont été d’un
grand secours.
Le système xDrive qui contrôle la totalité de
la motricité du véhicule nous a été d’un grand
secours. Ce mastodonte de deux tonnes a pu es-
carper des côtes avec une facilité déconcertante.
«Agissant de pair avec le système de contrôle de
stabilité DSC (Dynamic Stability Control), le
xDrive permet une motricité optimale quel que
soit le revêtement, déclare le pilote. Ce système,
ajoute-t-il, optimise sans cesse la répartition de
la puissance transmise aux quatre roues. Son
étonnante polyvalence permet d’améliorer la
traction et l’adhérence lorsque les conditions
l’exigent.»  Avec le x-Drive donc, la transmis-
sion de la force motrice est commandée par un
embrayage multidisques à commande électro-
nique via une unité de transfert. Ceci permet à la
Photo : El Watan
puissance d’être distribuée de manière optimale
entre les trains avant et arrière pour être toujours
disponible là où elle peut être convertie le plus
efficacement en propulsion. En clair, corriger
les dérives liées au sous-virage ou au survirage.
Des «sueurs froides» avec Serrir.
Le must de cette manifestation a été, sans aucun
doute, la balade avec Kherredine Serrir, à bord
du x1, 4 roues motrices de 177ch. Dès l’entame
de la descente de l’hôtel Moncada, nous avons eu
droit à un jump (vol plané de quelques mètres).
L’expérience du pilote algérien dans son domaine
de prédilection (l’un des rares pilotes à avoir par-
ticipé au rallye Paris-Alger-Dakar) et les qualités
routières et technologiques du véhicule ont fait
que ce SUV soit maintenu dans sa trajectoire.
«Je peux vous affirmer que cet X1 est l’un des
meilleurs SUV au monde. J’ai conduit beaucoup
de véhicules, mais avec un bijou pareil, c’est
un régal», nous déclare le pilote professionnel.
En compagnie de ce pilote, ainsi que de Julien,
nous avons eu droit à des cours de conduite
tout-terrain, ainsi qu’ à une formation sur les
technologies embarquées à bord de ce véhicule.
Au niveau du parking du parc d’attractions, où
un circuit a été aménagé, les véhicules ont été
mis dans des situations difficiles avec des frei-
nages d’urgence tout en évitant les cônes afin
de faire réagir les multiples équipements de
sécurité comme l’ABS ou l’ESP. Quoi qu’il en
soit, Bavaria Motor Algérie semble devenir un
créateur de joie et non plus un importateur de
véhicules, selon son directeur exécutif, Christo-
phe Coatpont, qui ajoute que près de 250 essais
ont été effectués à Oran au profit de la clientèle.
« Avec une BMW, il y a une polyvalence extraor-
dinaire ; des qualités d’une routière et une agilité
d’un quatre roues motrices, affirme notre interlo-
cuteur»,, conclut ce responsable.
Nadir Kerri

t o y o ta a l g é r i e
Action au profit des enfants malades
Une ambiance bon enfant a régné, samedi
après midi, au niveau du showroom
Toyota sis au site Haut-Hydra, à Ben
Aknoun . Et pour cause, une trentaine
d’enfants hospitalisés au niveau du
service pédiatrie du CHU Lamine
Photo : El Watan

Debaghine (ex-Maillot) ont été les hôtes

du représentant officiel du géant nippon
de l’automobile en Algérie. Dès 14h, cette
représentation a été «assaillie» par des
enfants curieux de découvrir de belles
automobiles made in Japan. Tout excités,
ils ne cessaient de poser toutes sortes de
questions aux différents responsables des
départements au niveau du showroom Toyota. Après une brève tournée au service d’entretien,
réparation et peinture, les enfants ont regagné le hall central pour l’épreuve : «Dessine-moi la
voiture de demain.» «Nous avons voulu partager ce moment de joie avec ces enfants malades et
leurs parents afin de leur permettre de réaliser ce qui leur tient à cœur : dessiner », déclare
Noureddine Hassaïm, directeur général de Toyota Algérie. Totalement pris en charge par l’équipe
chargée du concours, les enfants hospitalisés ont été gâtés, choyés par le représentant du géant
nippon, des crayons de couleur en passant par les rafraîchissements, les «designers de
demain» ont passé d’agréables moments. Une initiative qui devra se renouveler, «très bientôt»
selon les dires du DG de Toyota dès lors que des invitations seront transmises à d’autres
établissements. Précisons que le gagnant de ce concours pourra s’envoler, en compagnie de ses
parents, au Japon et visiter, ainsi, le pays des Mangas et de la robotique. Ce concours, dont le
nombre de participants a atteint les 700, prendra fin début 2011. N. K.  

José Saramago,
un rebelle berbère
C
Par Zouaoui Benhamadi (*)
haque livre du Nobel
José Saramago aura été
un festin. Mais ce ven-
dredi 18 juin, sur l’île
espagnole de Lanzarote,
une jeune femme d’une
beauté démoniaque l’a
rattrapé. Cette femme à l’attraction trou-
ble et fatale s’appelle la mort. Elle est
l’héroïne de l’un de ses derniers romans
Mort par intermittence, où il est question
d’une grève de la mort. Et oui, la mort se
fâche parce qu’elle n’a pas pu transgres-
ser l’immémoriale procédure en vigueur
dans la gestion des départs définitifs !
Alors elle s’arrête de «travailler» et plus
personne ne meurt dans le royaume du
Portugal, provoquant un immense chaos
dans le monde des vivants. Car, si plus
personne ne meurt, que vont dire et faire
les gens de sciences, les gens de foi, les
gens de loi, les gens d’armes et même
les hommes d’Etat ? Rien, sinon les voir,
chacun dans sa chapelle, tristement et
laborieusement, essayer de justifier l’im-
pensable. Mais l’auteur, lui, a quelque
chose à dire. S’ensuit alors une longue
coulée parabolique de près de 300 pages,
où le talent de ce flamboyant dialecti-
cien, qu’est José Saramago, va s’illustrer
pour donner du sens au sens – ou au non-
sens. José Saramago est donc mort en
juin 2010, en pleine fièvre footballisti-
que. Autant dire dans un désert médiati-
que pour la mort d’un poète. L’un de ses
critiques écrivit d’ailleurs, le lendemain
de son décès, dans le journal espagnol
El Pais : «Probablement que dans une
parade militaire, José Saramago aurait
défilé à l’envers.» En fait, toute sa vie il
en a été ainsi : être là où plus personne de
son envergure ne s’attarde ni ne souhaite
être vu. En fait aussi, il faut aujourd’hui
les compter, les intellectuels (occiden-
taux ou non) qui savent encore, dans ce
déferlement inouï des contre-valeurs qui
font la «norme» internationale, récolter
et traduire les râles d’une humanité qui
souffre. Toute sa vie, José Saramago,
aux yeux des autres, aura porté cette
sorte de dichotomie qui faisait de lui
aussi bien le maître de la parabole phi-
losophique dans ses écrits que l’homme
de gauche et de cœur intraitable sur les
questions de l’égalité et de la justice de
tous les jours. José Saramago aura été la
bête noire de l’establishment politico-re-
ligieux du président de la République de
son propre pays qui a refusé d’assister à
son enterrement, pourtant officiellement
déclaré national, au Vatican qui s’est
presque ouvertement réjoui de sa dispa-
rition. Les puissants des différents pou-
voirs avaient pour lui un qualificatif que
la vulgate capitaliste fait résonner de nos
jours comme la suprême insulte : com-
muniste ! Ce à quoi, taquin, il répondait
: «Oui, mais communiste hormonal», af-
firmant par là son attachement viscéral à
l’archéologie de la généreuse et féconde
pensée progressiste et libertaire qui a
toujours fait bouger le monde, davantage
qu’à un système politique qui a vécu
puis disparu dans son effroyable rigidité
dogmatique. Il était aussi, si j’ose dire,
également fâché avec l’Eglise ; un peu
trop en réalité. Il se disait « athée mais
non incroyant », s’appropriant ainsi,
de fait, une immense marge qui l’auto-
risait, pensait-il, à réduire à sa portion
congrue la part du sacré dans l’aventure
humaine de laquelle il ne voulait retenir
que la forme peut-être la plus radicale
El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 21
Hommage
José Saramago, écrivain et journaliste portugais, prix Nobel de littérature
du questionnement existentialiste. Sur le
plan religieux, livre après livre, du Dieu
manchot à L’Evangile selon Jésus-
Christ , José Saramago va approfondir
sa réflexion, en réalité sa critique, qui
aboutira, avec Caïn, paru en 2009, à
une forme d’un intolérable blasphème
aux yeux des croyants. Dans ce livre,
Saramago revisite la Bible, interroge,
interpelle, recadre l’histoire, convoque
le présent et se demande si la volonté
du Suprême est toujours là pour guider
le monde. Pour le journal du Vatican,
L’osseratore Romano, c’est suffisant
pour traiter le prix Nobel «d’extrémiste»
et «d’antireligieux». Le Vatican, on
s’en doute, fait son travail de gardien du
temple, mais cela ne va pas empêcher de
très nombreux déshérités de la planète,
au moins une fois dans leur vie (la plus
tragique), de gravement se poser la ques-
tion : «Mais où est passé le Sauveur ?»
La question est d’autant plus pertinente
que, au crédit du Nobel, le nombre de
boutiques extrémistes, dans toutes les
religions, n’a cessé de proliférer.
L’humain est interminable
Le judaïsme a fini par brutalement captu-
rer un Etat qu’il veut «pur et conforme»
à la règle que le rabbinat a forgée une et
unique, malgré la multitude des prophè-
tes d’Israël. Le Christianisme maintient
en apparence son quant-à-soi mais en-
courage en sous-main l’explosion des
«Eglises» qui partent à la conquête des
«restes des peuples» avec un catéchisme
dollarisé. Et il y a aussi, bien sûr, l’Islam,
l’Islam avec sa belle et sereine figure et
dont la fragmentation a laissé béante une
autoroute de discordes. Où il est moins
question de l’essentiel que du rite : sun-
nite, chiites, ibadites, druzes, ismaéliens,
etc. Où chaque «communauté» tente de
tatouer ce rayonnant visage de l’Islam
du sceau de sa vanité. Pendant ce temps,
des émirs, officiels ou non, des imams
reconnus ou autoproclamés, des rois à
la limite de légitimité ou des présidents
de République bien ou mal élus, forgent,
eux aussi, chacun selon ses convenances,
les types de servant qui cadrent le mieux
avec leur gouvernance, toujours éclairée
bien sûr. Il restera sans doute aussi beau-
coup à dire sur les religions non célestes
d’Asie qui comptent un nombre consi-
dérable de croyants et où les conflits
c u lt u r e
PHOTO : D. R.
religieux entre enfants du même pays
ne sont ni rares ni moins violents. Alors,
devant un tel désordre cosmogonique,
il y a, forcément, des brebis, voire des
troupeaux, qui s’égarent ou qui, les yeux
grands ouverts, décident de regarder
ailleurs, la foi n’étant pas offerte, comme
n’importe quel organe, à la naissance.
José Saramago regarde effectivement
ailleurs. Son horizon est strictement hu-
main. Mais avec tout ce que cela suppose
comme difficulté, en fait d’impossibilité
à cerner, à fermer : l’humain est intermi-
nable. Partir à la recherche de L’Autre
comme moi — titre d’un de ses romans
d’une profondeur vertigineuse — c’est
d’abord être capable de se délester de
toutes les cosmétiques du monde et se
présenter tel qu’on est. Et c’est précisé-
ment ce que José Saramago fit dans un
somptueux texte lu le 7 décembre 1998
lors de sa réception du prix Nobel de lit-
térature. José Saramago avait 75 ans. La
première phrase de ce texte dit : «L’hom-
me le plus savant que j’ai connu dans ma
vie ne savait ni lire ni écrire.» Il parlait
de Jeronimo Melrinho, son grand-père,
berger de son état, analphabète et «puits
de savoir». Ce grand-père était le fils
d’un homme à «la figure énigmatique
et fascinante», un Berbère d’Afrique
du Nord. Et, toujours dans son discours
de récipiendaire du Nobel, sous les ors
et les lambris de l’Académie royale
de Stockholm, devant la fine fleur des
génies de l’heure et du monde, il ajoute
tranquillement : «Un aïeul berbère venu
d’Afrique du Nord, un autre berger, une
belle et merveilleuse grand-mère, des
parents beaux et sérieux (…) Quelle
autre généalogie pouvais-je souhaiter
? Dans quel meilleur arbre aurais-je
pu me situer ?» Et il continue, sans être
impressionné le moins du monde, se-
rein, à parler des mystères de la création
littéraire, du choix des thèmes qui s’im-
posent et des personnages qu’on crée et
avec lesquels on est en désaccord ou en
empathie pour finir par ne plus savoir
qui crée qui ? Il dit à ce propos : «Dans
un certain sens, on peut même dire que
lettre après lettre, mot après mot, page
après page, livre après livre, j’en suis
venu successivement à implanter dans
l’homme que j’étais les personnages
que j’ai créés.» Sauf que cet énorme
bouillonnement dans sa tête, pour créatif
qu’il puisse se révéler, ne lui fait pas
oublier d’où il vient ni le sens de son
combat. Devant l’extraordinaire enche-
vêtrement «des chemins de la liberté»,
dans le monde d’aujourd’hui, José Sa-
ramago ne se laissera pas entraîner dans
le spécieux dilemme du choix entre «la
justice et sa mère». La mère n’a jamais
été le mot pour signifier le contraire de
la justice et la justice est du côté des op-
primés. Point. Ainsi le verra-t-on com-
battre la dictature de Salazar et en payer
le prix. Ainsi le verra-t-on soutenir les
mouvements de libération en Afrique.
Ainsi le verra-t-on, seul intellectuel oc-
cidental d’envergure mondiale, épouser
la cause palestinienne plus clairement
que bon nombre d’écrivains arabes plus
soucieux, et plus soumis, à la puissance
éditoriale judéo-chrétienne si jamais elle
existe. Sur la Palestine, il dit : «Ce qu’il
faut faire, c’est sonner le tocsin, partout
dans le monde, pour dire que ce qui ar-
rive en Palestine est un crime que nous
savons stopper. Nous pouvons le compa-
rer à ce qui est arrivé à Auschwitz.» Bien
sûr, surtout après son voyage à Ramallah
en 2002 dans le cadre de la visite d’une
délégation du Parlement des écrivains,
qui lui inspirera un texte autrement plus
incisif que celui du Nobel africain Wole
Soyinka, il sera traité d’antisémite. Mais
il ne plie pas. La justice n’a pas de race
et un juste c’est aussi celui qui défend
un Arabe palestinien, seul face à l’armée
israélienne qui «applique fidèlement les
doctrines génocidaires de ceux qui ont
torturé, gazé et brûlé ses ancêtres».
Proche de la cause Sahraouie
Pourquoi emberlificoter les choses
quand elles sont si cruellement simples ?
Géographiquement encore plus proche
de lui, la cause sahraouie. De toutes les
voix qui se sont élevées l’été dernier
pour conjurer la militante Aminatou
Haïder de ne pas attenter à sa vie en
poursuivant sa grève de la faim, celle de
José Saramago était la plus haute et ses
mots les plus dévastateurs à l’égard de
l’occupant marocain. Il dit simplement
: «Je crois que les séparatistes sont ceux
qui séparent les gens de leur terre, qui
les en expulsent, qui essaient de les en
déraciner.» Et il ajoute à l’adresse du
monarque marocain : «Un pays qui est
sûr de son passé n’a pas besoin d’ex-
proprier celui d’à côté pour exprimer
une grandeur que personne ne lui re-
connaîtra jamais.» Icône vénérée de la
péninsule ibérique, voix majeure de tous
les combats de l’Amérique latine, José
Saramago était loin d’être un révolté mé-
diatique otage de ses best-sellers. Lui qui
savait si bien, comme son compatriote
Fernando Pessoa, peindre le moindre
tressaillement de l’âme humaine, il était
aussi prompt à retrousser ses manches
et à occuper physiquement le terrain des
luttes. Curieux, émouvant, fraternel,
chaleureux, cet écrivain enthousiaste qui
a toujours préféré «l’éthique à l’esthé-
tique» a toute sa vie su poser un regard
de lynx sur les travers du monde. Un
monde que la globalisation fragilise, que
le capital dérègle. Il écrit dans les cahiers
de Lanzarote : «On privatise tout, on pri-
vatise le ciel et la mer, alors que faire ?
Passer une vie comme celle de Saramago
: une vie de rebelle éclairé.» Quant à
essayer de savoir s’il n’y a pas là un gène
de cet ancêtre venu de Berbérie, c’est un
autre débat… Z. B.
*DG de l’Agence des grands projets
de la culture
rencontre
littéraire
Arezki Metref
présente
son nouveau
roman
Arezki Metref, journaliste et
écrivain algérien, vivant en
France depuis 1993, a
collaboré à divers titres de la
presse algérienne, française
et internationale.
Chroniqueur au Soir
d’Algérie, il a publié de
nombreux ouvrages,
romans, pièces de théâtre,
essais... Son actualité, un
nouvel ouvrage intitulé
Roman de Kabylie, et paru
aux éditions Sefraber
(Société des éditions franco-
berbères).
Arezki Metref présentera
son ouvrage, demain
mercredi 6 octobre à 19h, au
siège de l’Association de
culture berbère (ACB), 37 bis
rue des Maronites-Paris 20e,
métro Ménilmontant (ligne
2). Une rencontre littéraire
animée par Nourredine
Saâdi.
Ce roman d’amour n’est pas
une œuvre de simple
imagination : tamurt (le
pays) des ancêtres, y est
montré dans toute sa
véritable richesse, propre et
«singulière», comme en
témoigne la diversité de sa
longue culture de constante
résistance, dans un va-et-
vient fécond entre tradition
et modernité, en dépit de
–ou grâce — à une longue
oralité.
Culture aujourd’hui
foisonnante, présente
jusque très loin de son foyer
natal, grâce à l’activité de sa
diaspora et de ses nombreux
hommes et rares femmes qui
ont pu et su fréquenter
activement les précoces
écoles laïques françaises de
Kabylie.
Culture toujours dynamique
jusqu’à nos jours, ouverte et
en mouvement constamment
créatif déjà enrichi au
dialogue avec les cultures
internationales, tel,
rapportées ici, cet exemple
d’adaptation par un créateur
kabyle d’une pièce de
théâtre… chinoise ! La
culture kabyle, vivante et
toujours prolifique, occupe
bien désormais une place
reconnue dans le patrimoine
culturel universel,
par goût de justesse
et souci esthétique de
l’expression…
 El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 25

Jeux - detente
HORIZONTALEMENT : 1.Détonations 2.Qu’on ne peut flé- Quinze sur 15 N° 2704 Mots Croisés N°2704
chir. Arrose la Suède 3.Transport parisien. Grand disque sa-
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 Par M. IRATNI
cré. Interdire la publication intégrale de (un livre, un périodique)
4.Réduit en petits morceaux. Vouer à l'exécration 5.Ville de 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

France. Astuce. Les premiers venus 6.Port en Méditerra- I

née. Oiseaux passereaux 7.Agent de liaison. Symbole chimi-
que. Taupe modèle. Note. Symbole chimique 8.Fruit exoti-
que. C’est-à-dire. Paresseux de nature 9.Fin de verbe. Chiffre
romain. Divinité. Dévidoir à cocons 10.Foutu. Berge. Balle per-
due 11.Excellente note. Opération inverse de l’addition 12.
Vieille note. Cubes. Démonstratif 13.Unité de mesure de vites-
se. Marques. Anciens empereurs 14.Allongea. Primordial 15.Ti-
rer hors d’un lieu. Ensevelit.
VERTICALEMENT : 1.En droite ligne. Milieu de requins 2.
Poire de toubib. Houspille 3.Où il y a cessation de travail
(jours). Item 4.Lux. Vitalités. Précède Lanka 5.Vaisseau sans
fin. Pourcentage. Récompense au 7e art 4.Racle. Bagnole 7.Le
soleil divinisé. Symbole chimique. Intercaler 8.Premières no-
tions. Fatiguons à l’excès. Exprime l’intensité 9.Ville d’Algé-
rie. Etat d’exaltation 10.Ville d’optique. Queue de sou-
r i s .  C r a c k .  P a r f o i s p r o n o m 1 1 . A m a s
d’ossements. Langue. Explosif 12.Ville d’Italie. Détaché de la
réalité extérieure 13.Couteaux. Vin italien. Passe parfois en cou-
rant 14.Supérieure de couvent. Signal sonore. Teindre en jaune
brun 15.Idée qui heurte les opinions. Tour de France.
SOL. quinze sur 15 precedents : horizontalement : 1.
INTERRUPTIONS 2.NOUVEL. NS. ION 3.ETAIN. STRESSENT 4.VO.
CITER. RAIS 5.II. TTC. OST. ATRE 6.TROIE. IL. ELME 7.AERONS. ERS.
OSEE 8.ANTRE. SI 9.LEGS. INTERESSES 10.EUE. CARENE. RT 11.
UNTEL. ARE. TNA 12.AS. OMS. SCIES 13.PRELASSE. STABLE 14.RA.
NOIR. EL 15.ESSEX. TANGENTES.
2
II
3 III
4 IV
5 V
VI
6
VII
7
VIII
8 IX
9 X
10 HORIZONTALEMENT
I- Très instructives. II- Normaliser. III- Siffler - Elément
11 d'un cercle. IV- Premières d'une série - Parties essentiel-
les. V- Grande calamité publique - Ville de Roumanie. VI-
12 Vaut de l'or - Céréale - Bouquiné. VII- Déchet organique
- Grippe-sou. VIII- Cyclomoteur - Dans. IX- Enlever -
13 Catégorique. X- Chef éthiopien - Foutu.
14 VERTICALEMENT
1- Dresser l'un sur l'autre. 2- Remplaçant. 3- Poisson - Ar-
15
chercoquin. 4- Voûte céleste. 5- Résineux - Accord - Mon-
naie.  6- Epaule - Présent - Réchauffait Cléopâtre. 7- Issu
verticalement : 1. INEVITABLES. PRE 2.NOTOIRE. EU. ARAS 3. - Mesure lointaine - Pas forcément approuvé. 8- Luxe
TUA. ORAGEUSE 4.EVICTIONS. LIE 5.RENITENT. ETNA 6.RL. TC. voyant - Précède le pas. 9- Modérée. 10- Attrapé - Greffe.
SRI. SU 7.SE. ENCLOS 8.PETROLE. TA. MENA 9.RUERAS. ON 10.
INERTES. RER. SIG 11.OSSA. SENESTRE 12.SIAMOISE. CA 13.
SIESTES. TIBET 14.ON. ETERNELLE 15.ENTIERE. STASE. SOLUTION N° 2703
HORIZONTALEMENT
I- sportsmans. II- queue - ilot. iii- uri -

Biffe Tout
une - sa. IV- eglefins. v- la - ute -
N° 2704 anar - ASSAILLIR - AVOIR - BERGER - oc. vi- ete - ecoule. vii- tortueuse.
BLAMER - CAVALERIE - COLLECTIF - viii - tir - es. ix- eres - odeon. x- sesa-
r e n i d n a d v t r l r r f Règle du jeu mes - ra.
DANDINER - DRAGONNE - ESCORTE -
s u r p r i s e e e n i e e i Biffer tous les mots de la VERTICALEMENT
FARCEUR - GENCIVE - GRAVITE - HARASSER
e t r o c s e i g a r g s s t liste que vous retrouverez 1- squelettes. 2- purgatoire. 3- opeil
dans la grille, en utilisant - HORAIRE - INGRAT - IVOIRE - LIGOTER -
s n r v i a o s p c erres. 4- ru - eu - sa. 5- teufteuf.
e v o b u LUCIDITE - MONDIAL - NAVRANT - NOIR -
tous les sens possibles. Les 6- niece - oe. 7- mien - oueds. 8-al -
n r i o v t e r o s n t a e e lettres qui n'auront pas été OBUS - ORANGE - PLACAGE - PRODUCTIF - sousse. 9- nos - cle - or. 10- star - ana.
n o t c e b a v s r a e r c l cochées serviront à former RESPECTER - ROBINET - STAGNER -
o b a n n n a a e t e r a t l le mot défini ci dessous. SURPRISE - TEINTE - VITRAGE - voir Fléchés Express N° 2704
g i r o t e i l p t a m h e o
uniquement
a n g i v l g h a l i g a r c DEFINITION esprit défalqués objet faux fondateur de
l i i e o i a v n l i l’Oratoire
r e n r Qui présente les condi- dispense
divagation symbole incroyables d’Italie
d t i i a b t v g r d c a e b tions nécessaires pour (d’une charge)
f a r c e u r r o n a n a r r durer (06 lettres)
e t i d i c u l a i a i o g g Solution Biffe Tout
p r o d u c t i f g r r r m e précédent :
e i r e l a v a c l e e o e e hebetude magnani-
mité
été
Tout Codé N° 2704 En vous aidant de la définition du mot encadré, com-
plétez la grille, puis reportez les lettres correspon-
agréable à
axe sur la
définition dant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et université carte points
du mot encadré vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre. d’Amérique opposés
mélodie
Aspect général que prend une évolution. étoffe unie
puissance
1 2 3 4 2 3 1 5 6 7 8 9 10 (de d. à g.) ville de
France
2 3 11 2 12 8 13 8 3 5 2 6 membrane
de l'œil
fin de vieux do
3 8 6 10 8 7 12 14 3 5 8
participe
15 7 8 7 8 2 3 8 2 12 8 anc. peuple
f d’Espagne fou
exalté par furieux
8 8 3 16 7 12 10 2 3 10
un passion
scelle une
10 6 1 14 12 8 3 5 7 14 11 alliance
abattus
10 10 9 3 8 12 3 3 8 8 différent
père du film
12 8 3 12 10 10 8 12 8 5 7 8 ville de
pour heure Hongrie
2 11 8 16 14 10 10 8 de référence
8 7 10
affaiblis-
3 17 7 14 12 10 2 12 8 10 sement
b
10 14 3 10 5 2 6 7 3 6 7 8 pays graffiti

divine fin de
1 9 8 13 8 3 5 12 3 8
nounou verbe

1 8 9 14 7 12 8
tissu

sol. tout codé precedent : ironie - penelope cruz

solution FLéchés express precedents :
explosif bramer
horizontalement : sprinters / patinage / arte / ases / eure / tl / chrome / et /
een / note / instant / reera / pipe / in / or / tirai / anisa / ils / secousse
verticalement : apprehensions / ratures / prie / citeront / sc / ni / em / ar /
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 El Watan -Mardi 5 octobre 2010 - 28

L’ÉPOQUE
ON VOUS LE DIT 20 ans après la réunification allemande Des banques
Le meurtrier du jeune
Boubekeur bientôt identifié ?
«Papa, c’est quoi le communisme ?» françaises
victimes
d’escroquerie
L’auteur du meurtre du jeune Boubekeur, tué par
un hors-bord alors qu’il faisait de la plongée sous- Une vaste escroquerie
marine à quelques mètres de la plage de Moretti, internationale au
n’a pas été encore identifié, apprend-on auprès de préjudice de grandes
banques en France, qui
la Gendarmerie nationale.
auraient perdu dans
L’enquête se poursuit, nous dit-on, en collaboration l’affaire près de 100
avec la Marine nationale qui, rappelons-le , est millions d’euros, a été
chargée de la sécurité de la façade maritime de démantelée par la police
la zone d’Etat du Sahel (ex-Moretti ) et doit par française au terme de
conséquent avoir des éléments d’information clés trois ans d’enquête,
pour identifier les embarcations présentes sur les a rapporté le journal
lieux du drame. Le Parisien dimanche.
La gravité des lésions relevées sur le corps du Une soixantaine de
jeune Boubekeur, notamment au niveau de la personnes ont été
tête, suggère un choc extrêmement violent qui inculpées depuis les
a dû laisser des traces au niveau de la coque de débuts de l’enquête,
l’embarcation incriminée. en 2007, précise le
Les responsables de l’enquête assurent qu’ils feront quotidien. L’une
tout pour remettre l’auteur du crime entre les mains d’entre elles, Mohamed
de la justice. Oussekine, a été
Boubekeur a été enterré dimanche à Blida, jour où interpellée en août à

PHOTO : D.R.
il devait fêter son vingt-troisième anniversaire. La Ottawa, au Canada,
douleur de sa disparition est très profonde chez sa où elle avait pris la
famille et ses nombreux amis. fuite avant de faire
l’objet d’une demande
d’extradition de la
l Deux décennies après la chute du mur de Berlin, les ressentiments existent France. Le dossier,
M Drif élue vice-présidente
me toujours des deux côtés de la frontière. «bouclé» est aujourd’hui

t
entre les mains d’un
du CE de l’UIP ombé le 9 novembre 1989, le mur de Berlin conti-
nue à marquer la vie de la population allemande,
«Je ne sais pas grand-chose sur la RDA», avoue un autre
jeune né le 12 juillet 1990, à Cologne. A Berlin Ouest,
juge d’instruction du
pôle financier de Paris,
Mme Zohra Drif Bitat, vice- alors que les jeunes générations ont du mal à ima- on associe à l’Allemagne de l’Est surtout les plages de spécialisé dans le
présidente du Conseil de giner la vie à cette époque nudistes : «Après l’unification, les Allemands des deux crime organisé. Selon
la nation et membre du «Papa, c’est quoi le communisme ?» Pour beaucoup parties de Berlin aimaient bien y aller.» Une jeune Alle- un proche de l’affaire
comité exécutif de l’Union d’Allemands, la chute du mur de Berlin, l’existence de mande, quant à elle, traite les deux Allemagne en classe. cité par le quotidien
interparlementaire (UIP), deux Etats allemands séparés par un rideau de fer, sont Mais, elle aussi, a du mal à s’imaginer la vie dans ce révélée au cours de
a été élue dimanche vice- des événements très lointains. Une station de radio, pays. « Ils n’avaient pas le droit de voyager à l’étranger. ces dernières années.
présidente du comité exécutif Deutschlandfunk, recueille, ces jours-ci, les récits de Je n’arrive pas à m’imaginer comment ils faisaient pour Les commanditaires
de l’UIP, apprend-on du jeunes Allemands nés il y a vingt ans au moment où les s’arranger avec une telle restriction. » auraient, selon cette
Conseil de la nation. Mme deux Allemagne et la ville de Berlin déchirée, pendant Vingt ans après l’unification allemande, le pays reste même source, «profité
Drif conduit la délégation du près de trente ans, en deux, trouvaient leur unité. coupé en deux, les ressentiments existent toujours des d’une faille dans le
Parlement algérien (APN et «Mes parents et mes grands-parents se réjouissent tou- deux côtés de cette frontière, qui n’est plus visible. D’un système de l’achat en
Sénat) aux travaux de la 123e assemblée de l’UIP jours d’un rien», s’étonne un jeune né le 29 novembre côté, les ex-Allemands de l’Est pour qui les «Besserwes- crédit-bail».
et la 187e session de son conseil directeur qui se 1990, dans une petite ville en Saxe. «Je pense que la sis», les Allemands de l’Ouest, débordent d’arrogance
déroulent à Genève (Suisse). raison est qu’ils n’avaient pas grand-chose lorsqu’ils
vivaient en Allemagne de l’Est.»
et savent tout, mieux que quiconque. De l’autre, les
ex-Allemands de l’Ouest pour qui les pauvres «Ossis»,
La blague
1 000 000 de logements Les jeunes Allemands d’aujourd’hui ont du mal à s’ima- c’est-à-dire les Allemands de l’Est, sont trop paresseux de Berlusconi
giner la vie en Allemagne de l’Est, la partie communiste pour aller travailler et vivent sur le dos des Allemands
menacent ruine du pays qui s’appelait alors RDA, pour République dé- de l’Ouest. Silvio Berlusconi s’était
attiré les foudres
mocratique allemande. Ils ont du mal à imaginer que les Même parmi les Allemands âgés de 20 ans, il se trouve
1 000 000 de logements à travers le pays sont dans du Vatican et de la
gens devaient alors attendre dix ans pour acheter une des jeunes qui souffrent de cette déchirure et qui re- communauté juive après
un état de délabrement avancé, révèle le CTC de voiture de piètre qualité, qu’il n’y avait pratiquement grettent le socialisme : «Il n’y a plus d’égalité et de
Chlef dans un exposé présenté hier à l’occasion de avoir raconté une blague
jamais d’oranges ou de bananes, et que seuls les fidèles solidarité en Allemagne», constate avec amertume un d’un goût douteux sur
la Journée mondiale de l’habitat. du régime communiste avaient la possibilité de voyager adolescent né à Potsdam, près de Berlin… dans l’ex-
Ce chiffre, d’après le même organisme, représente les juifs et une autre
à Paris, à Londres ou à Hambourg. Allemagne de l’Est. où il utilisait un terme
la moitié du patrimoine immobilier du pays qui n’a
subi aucune opération d’entretien depuis 1962. blasphématoire insultant
Pour la seule wilaya de Chlef, le bilan présenté la musique au secours des enfants handicapés le nom de Dieu. Il avait
notamment raconté
dernièrement par les élus de l’APW fait de état de

17740 habitations en mauvais état, dont une bonne
partie avait été durement touchée lors du séisme de
1980.
Un autre cas de suicide
à Sidi Bel Abbès
Un jeune de 27 ans a mis fin à ses jours hier dans le
village de Dhayat Khelifa El Haouaoura, localité de
Mezaourou, à une soixantaine de kilomètres au sud
de la ville de Sidi Bel Abbès.
Le corps de l’infortuné, retrouvé pendu à une
poutre en bois, dans son domicile familial, selon la
Gendarmerie nationale, a été transporté à la morgue
de l’hôpital de Telagh.
Youcef B., vivant très mal la situation de précarité
dans laquelle il se débattait depuis longtemps,
selon ses proches, se serait donné la mort à l’aube.
En une semaine, les régions du sud de la wilaya de
Sidi Bel Abbès, véritable vivier du mal-vivre et de la
misère, ont connu deux actes de suicide. La semaine
dernière, un autre jeune habitant la localité de
Marhoum, à l’extrême sud-est de la ville de Sidi Bel
Abbès, a abrégé ses jours en se pendant à un arbre.
El Watan - Le Quotidien Indépendant
édité par la SPA “El Watan Presse”
au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse :
Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -
Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88
Dites-le en solfège
l’histoire d’une famille
juive qui cache un
autre juif en lui faisant
payer une énorme
l Des personnes handicapées expriment ce qu’elles ressentent mensualité, sans lui
grâce à leurs écoutes aux sons musicaux. dire que la guerre est
finie. L’Osservatore
G râce à la musique, des enfants
lourdement handicapés pour-
ront désormais, pour la première
leurs enfants par un minuscule
mouvement de lèvres, ou parce que
leur respiration a changé», a-t-elle
versité de Toronto. Musicienne, elle
a écrit un programme informatique
pour convertir ses mesures en sons.
romano, quotidien du
Vatican, avait qualifié
de «déplorables» «les
fois, exprimer ce qu’ils ressentent, raconté lors de la conférence TEDx «Cet autre enfant, qu’on croyait plaisanteries du chef
selon des travaux réalisés par une «Design pour la santé» qui se tenait constamment endormi, a commencé du gouvernement, qui
chercheuse canadienne. vendredi à Montréal. En mesurant à émettre une chanson biologique offensent indistinctement
«Grâce à la traduction de leurs ces signaux physiologiques infi- quand les clowns sont arrivés dans les sentiments des
signaux physiologiques en musique, mes, elle a réussi à montrer qu’un sa chambre. croyants et la mémoire
des enfants emmurés dans leur adolescent de 15 ans, qui n’a jamais C’était la première fois que ses des six millions de
corps, à cause de handicaps très manifesté le moindre signe d’atten- parents et les soignants réalisaient victimes de la Shoah».
lourds, pourront exprimer leurs tion, s’anime quand il voit passer qu’il a conscience du monde qui «Je connais plus de 2000
sentiments», a indiqué la chercheuse son jouet préféré. Même entière- l’entoure.» Les sons produits par blagues (...), mais il ne
canadienne. Volontaire dans le cen- ment paralysé, le corps continue à l’invention de la scientifique vont s’agit que d’éclats de
tre de rééducation pour enfants réagir par sa température, la sueur, des notes graves et douces quand rire qui te vident la tête,
Holland-Bloorview de Toronto, la les battements du cœur et le rythme l’individu est calme à des tonalités elles sont thérapeutiques
Canadienne a étudié, pendant plus cardiaque. «Mais mes courbes et si- élevées et chantantes quand il pense et il ne peut pas y avoir
de cinq ans, le contact entre ces mulations en 3D ne parlaient à per- à quelque chose de plaisant. «Cha- d’intention maligne
enfants lourdement handicapés et sonne», se remémore cette docteur que chanson est unique», souligne dans ces blagues»,
leurs parents. «Ils peuvent “lire” en ingénierie biomédicale de l’uni- la chercheuse canadienne. s’est défendu Silvio
Berlusconi.
Site web : http://www.elwatan.com E-mail :
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Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75
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Place du 1er Mai - Alger. rie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. document et illustration adressés ou remis
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Yahia Chérif (JSK)
«On se rachètera
à Tizi Ouzou»  w Le cas Lemmouchia
La JSK a concédé une lourde défaite face
au TP. Vous attendiez-vous à un tel score ?
Personne ne pouvait prévoir un tel scénario,
surtout au vu de la physionomie du match. On
a vraiment cru avoir fait l’essentiel en inscri-
vant le but de l’égalisation, mais la suite n’a
pas été comme souhaitée. On est vraiment très
affecté par la manière d’encaisser deux buts
dans les cinq dernières minutes. Nous devons
maintenant tourner la page et nous concentrer
sur le match-retour. Nos chances de qualifica-
tion demeurent intactes malgré cette défaite et
je suis persuadé que le but qu’on a inscrit aura
son pesant d’or.
 Selon vous, qu’est-ce-qui n’a pas marché
face au TP Mazembé  et pensez-vous que
l’arbitre a faussé la partie en accordant le
3e but ?
Mis à part les 5 premières minutes où on a
encaissé, la JSK était largement supérieure.
Nous avons dominé la première mi-temps et
nous avons eu plus d’occasions. Les choses
ont changé en seconde période et les cinq
dernières minutes ont été fatales pour nous.
Le plus important à mon sens est d’oublier ra-
pidement et se concentrer sur le match retour.
Pour ce qui est de l’arbitre, j’estime qu’il a été
correct sur l’ensemble de la rencontre. Reste
ce but litigieux dans les ultimes moments de
la partie, sur lequel je ne peux me prononcer
puisque je n’ai pas vu la position du ballon par
rapport à la ligne de but.
Comment voyez-vous désormais vos chan-
ces de qualification ?
Nos chances sont intactes. On évoluera sur
notre terrain et devant notre public. On fera le
maximum pour inscrire les deux buts néces-
saires à la qualification afin de donner encore
de la joie à nos fans et à tous les Algériens.
Rien n’est encore joué et comme je vous l’ai
dit, le but de Yalaoui aura son pesant d’or.
On arrachera la qualification à Tizi Ouzou et
la JSK disputera cette finale de ligue des
champions.
Votre sortie au début de la seconde partie a
surpris plus d’un. Un commentaire ?
Je n’ai pas à commenter ma sortie, pour la
simple raison que c’est le staff technique qui
en décide. Cela dit, je ne vous cache pas que je
voulais poursuivre la rencontre jusqu’au bout
et donner peut-être ce plus en attaque. Mes
coéquipiers ont fait du mieux qu’ils pouvaient
et personne n’est à plaindre.  T. A. S.
Rial victime d’une intoxication
Le défenseur axial Rial a été victime d’une
intoxication avant le décollage de l’avion vers
Alger. Rial a été transféré en urgence vers un
hôpital de la ville pour recevoir les soins
nécessaires avant de rejoindre la délégation
qui l’attendait à l’intérieur de l’avion. Cet
imprévu a causé un retard d’une heure et
demie, mais fort heureusement, le défenseur
kabyle s’en est sorti indemne. T. A. S.
Ahly – ES Tunis
10 policiers blessés,
11 supporteurs
tunisiens arrêtés
Onze supporteurs tunisiens ont été arrêtés après
des heurts qui ont fait 10 blessés parmi les
policiers à l’issue du match Al Ahly-Espérance
Tunis, dimanche au Caire, en Ligue des
champions d’Afrique, a indiqué lundi à l’AFP un
responsable du ministère de l’Intérieur. La demi-
finale aller de la Ligue des champions, qui s’est
tenue dans la capitale égyptienne, a été marquée
par des violences après la victoire des Egyptiens
2-1. «Les supporteurs tunisiens ont allumé des
fumigènes, ce qui est interdit en Egypte comme
ailleurs. Lorsque les policiers ont tenté
d’intervenir, les supporteurs ont cassé des sièges
avant de les lancer sur le terrain et de s’opposer
aux agents de la sécurité », a-t-il ajouté. « Sept
officiers, deux policiers et un conscrit ont été
blessés. Onze fauteurs de trouble ont été arrêtés
et vont comparaître devant le parquet pour être
interrogés », a-t-il dit.
El Watan - Mardi 5 octobre 2010 - 31
sports
Abdelhak Benchikha, entraîneur national échos de la
«Ce sera le match
conférence
Benchikha s’est exprimé sur
des joueurs»
le rappel à la rescousse de
Khaled Lemmouchia qui fera
son retour en EN après une
mise à l’écart de plusieurs
mois pour indiscipline.
«Lemmouchia a payé pour sa
mouche, Abdelkader faute. Il a fait des excuses
Laïfaoui, Abdelmou- écrites à Rabah Saâdane. La
Abdelhak Benchikha, lors du point de lettre se trouve actuellement
presse tenu hier au stade du 5 Juillet men Djabbou et Kha-
led Lemmouchia) et à mon niveau», a expliqué
quatre professionnels, Benchikha tout en précisant
à savoir Antar Yahia, «le besoin de la sélection
Rafik Halliche, Mad- nationale des services du
jid Bougherra et Carl joueur». K. Y.
Medjani. Benchikha en
a profité pour se réunir wUn possible renfort
avec eux et organiser Quatre joueurs blessés
un léger décrassage. Le viennent de déclarer forfait
deuxième contingent pour ce déplacement à
des joueurs est arrivé Bangui. Il s’agit de Karim
hier, il regroupe Has- Ziani, Karim Matmour,
san Yebda, Abdelkader Adlène Guedioura et Amri
Ghezzal, Djamel Mes- Chadli.
bah, Rafik Djebbour, Ces derniers ont été laissés
Djamel Abdoun, Ryad au sein de leurs clubs
Photo : H. Lyes
Boudebouz, Belaid respectifs pour se soigner.
Habib, Mehdi Lacen et Seront-ils remplacés ?
Abdelmalek Ziaya. Benchikha n’écarte pas cette
Les retardataires sont éventualité : «On verra d’ici
L
Nadir Belhadj (Al vendredi. S’il faut, en tout
e sélectionneur national Abdelhak Ecoutons-le : «Je pars à Bangui avec la cas, rappeler des joueurs, on
Sadd) et Raïs M’bolhi retenus par leurs
Benchikha compte beaucoup sur la prétention de gagner. Les joueurs sont le fera.»
réaction de ses joueurs pour réali- également conscients de la tâche qui les clubs pour des matches du championnat
disputés hier soir. Si l’on ne venait pas à
ser une probante performance dimanche attend. J’attends une réaction positive renforcer l’effectif, les Verts
prochain à Bangui face à la République de leur part. L’équipe fera le maximum Ils rejoindront leurs coéquipiers à Alger
aujourd’hui. Benchikha a communiqué, se rendront ce vendredi à
Centrafricaine pour le compte des éli- pour se transcender. Tout le monde est Bangui avec un groupe
minatoires de la CAN 2012. «Mon seul mobilisé pour cela.» Tenus en échec lors par ailleurs, le programme de prépara-
tion qui s’établit comme suit : les joueurs composé de 19 joueurs dont
ennemi dans cette mission en Centra- de la première journée à domicile face à 3 gardiens de but.  K. Y.
frique demeure le temps. Je n’ai pas un la Tanzanie à Blida (1-1), les Verts n’ont ont été conviés hier à l’occasion du pre-
délai suffisant pour préparer tel qu’il se désormais plus droit à l’erreur. Le moin- mier jour du stage à une simple séance de w Une tournée en Europe
doit ce rendez-vous que j’estime capital dre faux pas à Bangui hypothéquerait régénération.
Aujourd’hui et demain, les joueurs se- L’entraîneur national a révélé
mais pas décisif. Je compte beaucoup, leurs chances de qualification au tournoi avoir effectué une tournée en
du coup, sur le volet psychologique des final organisé début 2012 conjointement ront soumis au biquotidien. Jeudi, le
coach se contentera d’une seule séance. Europe pour superviser les
joueurs afin de surpasser l’écueil cen- par la Guinée équatoriale et le Gabon. internationaux algériens.
trafricain. Ce sera, en somme, le match En perspective du rendez-vous de ce Vendredi, les Verts se rendront à Bangui
à bord d’un vol spécial. Une fois arrivés, Il s’est rendu en France et en
des joueurs», a souligné, en substance, dimanche, la sélection algérienne a Italie, selon les informations
le successeur de Saâdane au cours de entamé son stage hier au Cercle mili- les Verts effectueront une séance de régé-
nération, alors que le lendemain, samedi, communiquées.
la conférence de presse donnée hier, au taire de Beni Messous. Les joueurs ont Abdelhak Benchikha en a
stade olympique du 5 Juillet. Benchikha commencé cependant à rejoindre le lieu ils s’entraîneront dans le stade principal
devant abriter la rencontre RCA - Al- profité pour parler aux
ambitionne, en outre, à une victoire en du regroupement depuis dimanche. Les internationaux et les voir à
terre Centrafricaine. Ses joueurs sont premiers arrivés sont les locaux (Lounès gérie. Le retour à Alger est prévu juste
après le match. Kamel Yamine l’œuvre.
sur la même longueur d’onde que lui. Gaouaoui, Mohamed Amine Zemma- C’est dire que le remplaçant
de Saâdane n’a pas dormi sur
Le coach s’exprime sur ses prérogatives ses deux oreilles après sa
promotion à la tête de
«J’ai carte blanche»
l’équipe nationale
première.  K.Y.
w La RCA décortiquée
L ’entraîneur de l’EN est souverain dans ses décisions.
Aucune partie extérieure ne s’immisce dans ses pré-
rogatives à la tête de l’équipe nationale. C’est le message
sa lancée, le nouvel entraîneur national ajoute : «Pourtant,
je vous ai bien dit lors de la dernière conférence de presse
que je ne peux pas chambouler l’équipe. Il était clair que
Le match Maroc–République
centrafricaine (0-0) a servi de
qu’il a voulu transmettre aux représentants des médias les- l’effectif n’allait pas être remanié. D’ailleurs, il n’y avait repère au sélectionneur
quels ont laissé entendre ces derniers temps que Benchikha pas de raison de changer.» L’orateur a tenu à indiquer, par national Abdelhak
ne jouirait pas de liberté dans l’exercice de ses prérogatives. ailleurs, être en parfaite entente avec les joueurs de l’équipe Benchikha. Celui-ci annonce
Sur un ton coléreux, le conférencier déclare : «Personne ne nationale. «Je suis en contact permanent avec les joueurs. avoir visionné le match en
question comptant pour la
m’a imposé quoique ce soit. C’est moi qui ai fait l’équipe.
De grâce, Benchikha n’accepte pas qu’on lui impose des
Le message passe bien entre nous. Tout se passe dans de
bonnes conditions», dit-il, non sans souligner avoir beau- première journée des
joueurs. Possible que je commette des erreurs tactiques ou
de coaching, mais personne ne peut me passer des choses
coup travaillé depuis sa nomination à la barre technique
nationale. «Je ne dors pas. Je travaille sans cesse, j’ai fait
éliminatoires de la CAN 2012.
«J’ai pris des renseignements
qui nuiraient à ma personnalité. C’est une atteinte à ma
personnalité.» Et d’annoncer : «J’ai carte blanche.» Sur
le suivi des joueurs en Algérie et à l’étranger», tient-il à
répondre aux amateurs de la rumeur. K.Y.
sur la RCA » indique-t-il,
avant d’ajouter : «Les
Coupes de l’UNAF : Les arbitres des demi-finales
Centrafricains sont très
forts.» On ne sous-estime
pas ses adversaires, les
Réunie dernièrement à Tunis sous la Arb : Mohammed Zaâlouk (Libye). Arb : Mokhtar Amalou (Alg), Centrafricains sont à prendre
présidence d’brahim Al Jamal, la Ass : Khaled Belkhir et Abdelfattah Ass : Tahar Belaid et Mohammed au sérieux.
commission des arbitres relevant de Triki (Libye) Benarous (Alg) Les Lions de l’Atlas l’ont
l’Union nord-africaine de football (UNAF), a Le 4 novembre (20h) Le 14 novembre (20h) appris à leurs dépens. Il
procédé à la désignation des arbitres Ittihad Tripoli-MC Alger Annasr Benghazi-FAR Maroc
Arb : Mohammed Meddeb (Tun) convient de souligner que la
devant diriger les rencontres des demi- Arb : Slim Jedidi (Tunisie),
Ass : Fathi Amina et Mohsen République centrafricaine a
finales des coupes de l’UNAF des clubs Ass : Bechir Hassani et Anouar
B. Salem (Tun) terminé le tournoi de la
champions et des clubs vainqueurs de Hmila (Tun) Le 02 novembre (14h30) CEMAC à la troisième place
coupes. Le 21 novembre (20h) O. Béjaïa-E S Sétif après avoir battu en match de
MC Alger-Ittihad Tripoli
w Clubs champions Arb : Radhouan Jiad (Mar). classement à Brazzaville le
Arb : Hachem Tiazi (Maroc),
Le 3 novembre (20h) Ass : Bouazza Raouani et Mohammed Tchad (3-2).
Ass : Abdallah Fifali et Momen Bakkali
C. Africain - WAC Hmidi (Mar) La coupe a été remportée par
(Mar)
Arb : Farouk Houasnia (Algérie), Le 23 novembre (18h30) les Congolais victorieux, en
assistants : Mohammed Maknous et ES Sétif-O. Béja finale, du Cameroun aux t.a.b
Amar Bouabdallah (Alg) w Clubs vainqueurs de coupes Arb : Mohammed Jalali (Libye),
(8-9), le temps réglementaire
Le 12 novembre (19) Le 2 novembre (19h) Ass : Fouad Maghrabi et Ibrahim
Farkach (Lib)
s’étant achevé sur le nul de 1
WAC- C. Africain FAR Maroc-Ennasr Benghazi
but partout.  K. Y.
 Alger : 28° Oran : 27° Constantine : 30° Ouargla : 35°

El Watan
Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 5 octobre 2010

COMMENTAIRE

Taisez-vous
M. Chadli ! Par Ali Bahmane

En bref…
n Chlef pour les chefs d'inculpation
Des acquittements et «d'incitation à attroupement»
des peines avec sursis et «d'attroupement non
autorisé». Lors de l'audience,
à Talassa les mis en cause ont rejeté ces
Ecroués la veille, le président
accusations, déclarant n'avoir
de l'APC et 11 citoyens de la
agi sur ordre de personne. Ils
commune de Talassa, arrêtés
suite au sit-in observé devant
ont fait savoir qu'ils avaient or-
ganisé ce sit-in pacifique juste
le siège de l'APC, ont été jugés pour réclamer le retour de leur
hier par le tribunal de Ténès.
P/APC qui a été, selon eux,
Le maire a été condamné victime «d'un règlement de
à six mois de prison avec compte».Rappelons que suite
sursis ; 5 citoyens à 2 mois à la «destitution» de cet élu
de prison avec sursis ; les après un retrait de confiance
6 autres ont bénéficié de la des membres de l'assemblée,
relaxe. Ils étaient poursuivis de nombreux citoyens de la
ils avaient embarqué à Chetaïbi (annaba)
20 harraga s'échouent près de Collo
commune rurale de Talassa
avaient occupé le siège de
la municipalité, la semaine
passée. A. Yechkour
n Blida
Incendie à la forêt
de Beni Ali
Un important incendie de fo-
rêt, dont l'origine reste incon-
nue, s'est déclenché dimanche
soir dans la localité de Beni
Ali, sur les hauteurs de Blida,
non loin de Chréa. Selon une
première estimation, le feu a
ravagé plus de 20 ha de forêt
(pin d'Alep, chêne-liège…). Le
point de départ du feu était
inaccessible pour les sapeurs
pompiers de la wilaya de
Blida. Il a fallu l'aide de leurs
collègues des wilayas d'Alger,
de Tipasa et de Médéa ainsi
que l'utilisation d'un matériel
approprié pour que l'incendie
soit relativement maîtrisé
dans la journée de lundi. L'on
dénombre trois forestiers bles-
sés lors de l'intervention sur
le sinistre. Ce dernier a même
provoqué une hausse des tem-
pératures, ces deux derniers
jours, à Blida et sa région.
Mohamed Benzerga
N
’eut été leur extrême gravité, les propos de Chadli
Bendjedid tenus à une publication japonaise et rap-
portés hier par le quotidien Liberté n’auraient pas
mérité qu’on s’y attarde. Mais ils émanent d’un ex-
président de la République qui, au lieu de contribuer à écrire
l’histoire contemporaine du pays, s’est fourvoyé dans des
contrevérités, développant, par endroits, un discours de haine.
Ces propos ouvrent des plaies non cicatrisées et jettent de
l’huile sur le feu sur des questions d’une extrême sensibilité.
Chadli Bendjedid fait preuve d’une grave ignorance de l’his-
toire de l’Afrique du Nord en ne sachant pas que les Berbères
en sont les premiers habitants, se dotant d’une langue vivace
et d’une grande culture. Mais, depuis l’Antiquité, ils ont été
confrontés à d’incessantes politiques de déculturation, dont
celles qui se prévalent à partir de l’indépendance d’un certain
nationalisme arabe. Chadli Bendjedid y a contribué lorsque,
nouveau président de la République, il ordonna la répression
du Printemps berbère (avril 1980). Il récidive aujourd’hui en
réduisant les Amazighs avec mépris à de vagues tribus, un
combat d’arrière-garde car même le régime actuel a fini par se
résoudre à mettre fin à l’ostracisme frappant la langue ama-
zigh en la constitutionnalisant comme langue nationale, bien
qu’il reste encore du chemin à faire, principalement son offi-
cialisation par la Loi fondamentale. Sur la question de l’isla-
misme, l’ex-chef de l’Etat regrette l’interruption du processus
électoral au motif qu’il fallait laisser une chance au FIS «au
nom de la démocratie». Mais il omet de rappeler la vérité
fondamentale que les intégristes religieux avaient déclarée, en
son temps, que la démocratie était kofr (impie). Leur slogan
était clair et net : ni constitution ni charte, seule devait préva-
loir la parole de Dieu… Cadeaux inespérés de Chadli
Bendjedid, la reconnaissance officielle du FIS et le scrutin du
26 décembre 1991 étaient les deux tremplins utilisés par les
fondamentalistes pour la conquête du pouvoir et la mise en
œuvre de leur idéologie mortifère. La décennie 1990 a vu une
centaine de milliers d’Algériens perdre la vie mais le pays a
échappé au sort programmé par eux : devenir le plus grand
cimetière du monde à ciel ouvert. S’agissant du 5  octobre
1988, Chadli Bendjedid se dédouane totalement de la tragédie,
l’imputant à des responsables du FLN «hostiles à la démocra-

L 'embarcation de fortune à bord de la-

quelle se trouvaient 20 jeunes harraga a
chaviré, dans la nuit de dimanche à lundi,
près de la plage Echatt, à une vingtaine
de kilomètres à l'ouest de Collo (Skikda).
L'embarcation, qui était totalement à la dé-
rive et à la merci des vents violents, avait
été aperçue, dans un premier temps, par
les gardes-côtes du cap Bougaroun qui ont
alors alerté la brigade de Chéraïa pour l'in-
tercepter à terre. Fatigués et grelottant de
Point zéro
Le 5 octobre en japonais
froid, les 20 harraga, dont certains sont des
étudiants universitaires, ont été transportés
vers le centre hospitalier de Collo pour
subir quelques examens. Ils devaient être
présentés, hier, devant le juge d'instruction
près le tribunal de Collo. Les 20 harraga,
âgés de 20 à 40 ans, sont tous originaires
de Annaba et d'El Tarf. Selon quelques in-
discrétions, ils auraient embarqué à bord
d'un petit métier de 20 m, à partir d'une
plage de Chetaïbi et devaient rejoindre la
Sardaigne. Une fois au large, l'embarca-
tion vétuste, selon des témoins oculaires,
n'a pas résisté aux fortes rafales du gregal
tie». Or, il est établi aujourd’hui, avec le recul de 22 années,
que le soulèvement des jeunes a été une réponse à son règne
de dix années marqué par une corruption généralisée, la mon-
(le grec, un vent violent et glacial de nord- tée de la paupérisation et du désespoir au sein de la population.
nord-est) et dérivait vers l'ouest le long L’appareil du FLN avait une seule fonction : distiller la pensée
du golfe de Skikda, du cap de Fer au cap unique tandis que la sécurité militaire devait tenir le pays
Bougaroun. Selon des marins pêcheurs, d’une main de fer. La démocratie, elle, ne fut la revendication
les 20 harraga ont échappé à une mort que des seuls jeunes. Des centaines d’entre eux le payèrent
certaine vu le bulletin météorologique qui d’ailleurs de leur vie par des rafales tirées d’armes de soldats
concernait l'état de la mer durant la nuit de de leur propre pays. Le mot démocratie, aujourd’hui, dans la
dimanche à lundi. Khider Ouahab bouche de Chadli Bendjedid a une étrange consonance. Il
aurait dû se taire avec le désastreux bilan qu’il traîne.
Boumerdès
Par Chawki Amari
Le P/APC sous contrôle judiciaire
n Le P/APC de la commune journée au sujet du non-respect

D
e la problématique des sources en général, pour compren- ouverture de l'information, de l'espace politique et du commerce de Boumerdès a été mis sous des lois en vigueur lors de
dre l'Algérie il faut être polyglotte. C'est sur Al Jazeera que extérieur aux privés et aux indépendants, de l'espace public, de contrôle judiciaire, avant-hier, l’attribution du marché portant
les ex-chefs de gouvernement font de l'opposition, c'est en la rue et des institutions à tous les courants de la société, acquis par le juge d’instruction près aménagement du siège de l’APC.
anglais qu'un ancien PDG de Sonatrach a minutieusement analysé que personne après l'homme aux cheveux blancs n'a osé remettre le tribunal de Boumerdès. Le P/APC a été également
son pays, c'est à l'AFP que Smaïl Ameziane a expliqué son change- publiquement en cause, même si la tentation est très forte. M. Sarni a été entendu dans le convoqué pour demain pour s’ex-
ment de stratégie et c'est à des chercheurs japonais que l'ex-pré- L'histoire retiendra que Chadli Bendjedid a été le seul président cadre de l’affaire relative à une pliquer sur une autre affaire de
sident Chadli Bendjedid s'est confié à propos des événements algérien à offrir des espaces de liberté à ses administrés. Que passation douteuse d’un marché trafic et d’attribution illégale de
d'octobre 1988. Au-delà de la difficulté d'être journaliste en Algérie retiendra-t-elle des autres ? Pas grand-chose, mais la question public et dilapidation de biens chalets. Une affaire dans laquelle
sans passer par des stages intensifs de langue, il y a ce retour qui reste à propos de ces événements, selon les déclarations de publics. Il a été poursuivi pour serait impliquée une dizaine de
inédit sur des événements qui ont marqué le pays. Chadli Bendje- l'ancien président, est que le FLN, son appareil ou ses réseaux, fausses déclarations et falsifi- personnes parmi lesquelles il y a
did accuse – thèse connue – les conservateurs du FLN d'avoir été avaient cette capacité à déclencher des émeutes sanglantes sur cation d’un procès-verbal de des élus de la même commune.
derrière les émeutes nationales qui ont coûté la vie à près de 500 tout le territoire national. Peut-il le faire encore aujourd'hui ? Le réunion tenue avec d’autres élus Certaines d’entre elles seront en
Algériens, pour stopper le processus démocratique en cours. C'est régime n'ayant pas changé depuis 1988, voire régressé, y a-t-il un de l’Assemblée communale en effet entendues en tant qu’ac-
lui qui le dit et 22 ans après, on ne sait finalement pas ce qui s'est réseau installé dans les appareils de l'Etat qui puisse le faire 2008. D’autres élus ont été éga- cusés et d’autres en qualité de
réellement passé ce jour-là, même si l'on sait ce qui en a découlé : en 2010 ? lement entendus durant la même témoins. R. Koubabi
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